La Matinale Week-End du 30/04/2023

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 6h55, bonjour à tous et bienvenue dans la Matina Le Week-end.
00:00:04 On est ravis de vous accueillir avant de vous dévoiler mes invités et le programme de cette émission.
00:00:08 Tout de suite, l'éphéméride d'Alexandra Martinez.
00:00:10 Chers amis, bonjour.
00:00:18 Le saint de ce jour est un des plus grands papes de l'histoire, Saint Pie V.
00:00:23 Son vrai nom est Antonio Ghislieri, né en 1504 dans une famille de paysans plutôt aisés.
00:00:29 Il était berger avant d'être envoyé à l'école chez les Dominicains.
00:00:34 Passons sur les détails de son étonnante ascension,
00:00:37 mais retenons qu'en 1566, il est élu pape au terme d'un conclave très rapide.
00:00:44 C'est une période difficile pour Rome,
00:00:46 qui doit faire face à la réforme protestante qui se répand partout.
00:00:50 Vous le savez, un grand concile a été réuni pour faire face à ce défi, le Concile de Trente.
00:00:56 Il a duré de 1545 à 1563.
00:01:00 Ce qu'il faut retenir, c'est que Saint Pie V fut le pape qui mit en application ce concile historique,
00:01:07 qui a conduit à des profondes réformes dans l'Église.
00:01:11 Saint Pie V va encourager la réforme du clergé et lutter contre les scandales.
00:01:17 Il va faire rédiger un nouveau missal et traduire le catéchisme dans les langues nationales.
00:01:23 Il va soutenir les travaux de théologie. La liste est longue.
00:01:27 On retient aussi de lui qu'il a permis de mettre fin à la menace que faisaient peser les Ottomans sur l'Europe
00:01:33 en montant une puissante coalition qui va remporter la célèbre bataille de Lépente en 1571.
00:01:42 Il meurt l'année suivante au terme d'un pontificat assez court, mais d'une incroyable densité.
00:01:49 Et voici le dicton du jour que l'on doit à Saint Robert de Molhème, célébré aussi aujourd'hui.
00:01:56 La pluie le jour de Saint Robert, de bon vin remplira ton verre.
00:02:01 C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:07 Et après ce sympathique dicton du jour, les invités du jour, surtout.
00:02:10 William Taye, bonjour. - Bonjour.
00:02:12 Président du Cercle de réflexion, le millénaire qui va commenter l'actualité avec moi ce matin.
00:02:17 Et avec Arnaud Benedetti également. Bonjour. - Bonjour.
00:02:19 Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la revue Politique et Parlementaire.
00:02:23 Il y a de l'électricité dans l'air, non pas sur ce plateau, mais dans l'air de France, sur le territoire.
00:02:28 La météo tout de suite de votre dimanche, et c'est avec l'air de l'ordre.
00:02:32 Votre programme avec les déménageurs bretons. Des déménagements d'exception, on dit.
00:02:36 Chapeau les bretons. Information sur déménageurs-bretons.fr.
00:02:40 La météo avec Groupe Verlaine.
00:02:42 Solutions de centrales photovoltaïques avec options de stockage pour profiter de la lumière,
00:02:47 même en cas de coupure.
00:02:49 Bonjour à tous. Alors en effet, des orages encore présents dans l'après-midi,
00:02:52 mais avant cela, place à un temps temporairement plus calme.
00:02:55 Je dis bien temporairement, car il prévoit encore d'être bien agité.
00:02:58 On retrouvera surtout davantage d'éclaircies, donc des Hauts-de-France en direction de l'Alsace,
00:03:01 avec encore quelques brumes et brouillard en direction du Pays de Caen.
00:03:04 Plus on va vers le sud, plus ce sera dégradé, avec des pluies beaucoup plus marquées vers l'extrême sud-est.
00:03:08 Et ça, c'est plutôt une bonne nouvelle en cette période de sécheresse.
00:03:11 En revanche, donc dans l'après-midi, de nombreuses averses vont tourner à l'orage.
00:03:15 Donc des orages isolés, mais qui pourraient être localement marqués, avec en prime des chutes de grêle.
00:03:20 Donc soyez bien prudents de la pluie qui continue toujours de tomber,
00:03:23 que ce soit des Alpes du Nord en direction de la Corse,
00:03:25 ça sera beaucoup plus calme au prix du vent, vers le Languedoc-Roussillon et vers l'Occitanie.
00:03:30 Partout ailleurs, là aussi, un petit peu plus calme, que ce soit de la Normandie en direction de la région en Alpes,
00:03:36 on verra un petit peu plus le soleil, même si la tendance reste quand même assez nuageuse.
00:03:39 Pour les températures, elles seront comprises pour votre matinée entre 6 et 16 degrés.
00:03:44 La maximale reviendra du côté de Perpignan.
00:03:46 Et donc dans l'après-midi, toujours cette belle amplitude thermique entre le Nord et le Sud,
00:03:50 entre 16 jusqu'à 25 degrés.
00:03:52 Donc dans l'après-midi, nous aurons tout de même 19 degrés pour Paris,
00:03:56 18 degrés à Strasbourg, 21 degrés à Bordeaux, et la maximale, une fois de plus, pour Perpignan.
00:04:01 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:04:04 Des déménagements d'exception, on dit.
00:04:06 Chapeau les bretons.
00:04:07 Information sur déménageurs-breton.fr.
00:04:09 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:04:12 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:04:14 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:04:17 Il est 7h, William T, Arnaud Benedetti, j'espère que vous êtes en forme.
00:04:21 Voici les titres de votre journal à la une.
00:04:23 Emmanuel Macron aura échappé à l'image tant redoutée,
00:04:27 celle des cartons rouges et des sifflets brandis par les spectateurs du Stade de France.
00:04:31 La sécurisation de la finale de la Coupe de France était telle
00:04:33 qu'elle rendait toute contestation presque impossible dans l'enceinte du stade.
00:04:37 L'exécutif qui avait tenté en vain d'interdire tout rassemblement syndical à l'extérieur
00:04:41 renvoie néanmoins une image fébrile sur les dents.
00:04:44 Quant à la CGT, elle n'aura pas eu la vitrine escomptée.
00:04:47 Contrairement aux joueurs sur la pelouse du stade,
00:04:49 c'était plutôt match nul entre le chef de l'Etat et les syndicats.
00:04:51 Prochain match, demain, pour la grande mobilisation du 1er mai.
00:04:56 Un 1er mai qui sera justement placé sous haute sécurité.
00:04:58 12 000 policiers et gendarmes mobilisés, dont 5 000 rien que pour la capitale.
00:05:03 Des forces de l'ordre qui pourront notamment recourir au drone pour le maintien de l'ordre.
00:05:06 Les renseignements territoriaux attendent jusqu'à 2 000 éléments radicaux
00:05:10 pour certains venus de l'étranger.
00:05:11 Alors à quoi faut-il s'attendre ? On fera le point complet dans ce journal.
00:05:16 Et puis à quand de nouvelles négociations entre les industriels et la grande distribution ?
00:05:19 Face à des prix qui ne baissent pas, la consommation des Français est en chute.
00:05:23 On rogne sur les produits d'hygiène et de beauté,
00:05:25 mais aussi sur les produits d'entretien, les surgelés.
00:05:28 Et le plus dur dans tout ça, c'est que le montant du ticket de caisse continue de grimper.
00:05:31 Notre reportage à vos côtés, à la fin de cette édition.
00:05:35 Les communicants de l'Elysée ont dû être soulagés hier.
00:05:40 Le fiasco a été évité pour Emmanuel Macron au Stade de France.
00:05:43 Pas de carton rouge ou de sifflet, ou du moins pas suffisamment visible ni suffisamment fort.
00:05:48 Il faut dire qu'ils avaient été saisis au préalable par les 1 500 stadiers qui avaient été mobilisés.
00:05:53 Le dispositif de sécurité était lui aussi inédit.
00:05:56 3 000 policiers et gendarmes.
00:05:58 Le chef de l'État qui n'a pas pris de risque,
00:06:00 il a salué les joueurs non pas sur la pelouse du stade,
00:06:03 mais dans les couloirs à la sortie des vestiaires.
00:06:06 Retour sur cette soirée avec Clémence Barbier.
00:06:09 Quelques minutes avant le coup d'envoi du match,
00:06:12 c'est un président tout sourire qui salue les joueurs de Nantes et Toulouse
00:06:16 dans le couloir menant au terrain et non sur la pelouse, comme le veut parfois la coutume.
00:06:20 Un protocole aménagé pour éviter d'attiser les tensions autour du chef de l'État.
00:06:25 3 000 policiers et gendarmes déployés,
00:06:27 des barrières anti-envahissement de terrain installées dans les virages du stade,
00:06:31 ce que craignait la préfecture.
00:06:33 Des débordements, des sifflets, des cartons rouges brandis par les supporters
00:06:37 à la demande des syndicats, notamment à la 49e minute,
00:06:41 en référence à l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
00:06:45 Mais le mouvement de contestation espéré n'a guère été audible.
00:06:49 Franchement, je suis très sincère de ce qu'il y a fait avec le carton.
00:06:54 On était prévenus avant, on a vraiment vu un ou deux sur 80 000 personnes.
00:06:58 Les objets ont été interdits et saisis au moment du contrôle d'entrée,
00:07:02 même si le rassemblement syndical avait été autorisé à la dernière minute
00:07:06 par la justice administrative.
00:07:08 Leur opération est un échec.
00:07:10 Hier soir, le football primait sur la politique.
00:07:13 Même si c'est important, ça n'a pas sa place dans un match.
00:07:15 C'est un lieu sportif et non politique, donc il n'y avait pas besoin de ça.
00:07:19 Fin de match, Emmanuel Macron remet le trophée au Toulousain en tribune
00:07:23 et non sur la pelouse, là aussi à la demande du préfet de police de Paris.
00:07:27 Des images qui n'ont d'ailleurs pas été diffusées sur les écrans géants du stade.
00:07:33 Alors on imagine le ouf de soulagement pour les communicants de l'Elysée,
00:07:36 pas d'humiliation publique pour le chef de l'État.
00:07:39 La CGT, elle aussi de son côté, elle espérait faire de cet événement
00:07:43 une vitrine de la contestation.
00:07:44 Elle a raté son coup, j'ai envie de dire, c'est match nul un peu pour les deux.
00:07:46 Moi, je ne suis pas sûr qu'elle ait raté son coup.
00:07:48 Moi, ce que je constate, c'est qu'en effet, si vous voulez,
00:07:51 les effets négatifs de cette mobilisation ont été neutralisés,
00:07:57 on l'a vu, par différents dispositifs.
00:08:00 D'abord quand même, qu'on le veuille ou non, on l'a arrêté,
00:08:02 même s'il a été cassé par le référé.
00:08:04 L'arrêté du préfet de police a vraisemblablement désorganisé en partie
00:08:08 le processus de mobilisation, puisque le référé est arrivé
00:08:11 quasiment deux heures avant le début du match,
00:08:13 ou deux heures et demie avant le début du match.
00:08:14 Donc ça, c'est une réalité.
00:08:17 Ensuite, quand même, ce qu'il faut retenir, et vous l'avez justement dit,
00:08:20 c'est que toute cette préparation pour sanctuariser cet événement,
00:08:25 c'est-à-dire ce déploiement de forces de police,
00:08:28 cette fébrilité, en effet, des communicants de l'Elysée,
00:08:32 traduisent d'une certaine manière l'extrême fragilité du pouvoir
00:08:35 dans le moment que nous traversons.
00:08:37 C'est-à-dire que quand on concentre tout ce que l'on a politiquement
00:08:40 pour essayer d'éviter d'avoir des images qui sont des images négatives,
00:08:45 ça traduit d'une certaine façon en effet cette grande faiblesse.
00:08:50 Ensuite, quand même, il y a un point important,
00:08:52 c'est que là où d'une certaine façon les syndicats ont réussi,
00:08:56 c'est qu'ils ont invisibilisé le président de la République
00:08:59 durant quasiment l'ensemble de cette manifestation sportive.
00:09:03 Il n'a pas pu descendre sur la pelouse
00:09:05 parce que tout simplement il voulait éviter vraisemblablement une bronca.
00:09:09 Les images de remise de la coupe n'ont pas été diffusées à l'écran dans le stade.
00:09:17 Donc si vous voulez, je dirais c'est match nul
00:09:19 entre d'un côté la stratégie de sanctuarisation de l'événement du côté de l'Elysée
00:09:23 et de l'autre l'entreprise des syndicats visant,
00:09:26 enfin en tout cas de la terre syndicale visant à faire de cet événement
00:09:29 un élément de la contestation sociale.
00:09:31 Il y a quand même un revers pour l'exécutif,
00:09:33 vous l'avez souligné Arnaud Benedetti,
00:09:34 la préfecture avait interdit le rassemblement syndical dans un premier temps,
00:09:38 l'arrêté a été suspendu par la justice,
00:09:40 ça renvoie quand même l'image d'un pouvoir qui est sur les dents,
00:09:43 un petit peu autoritaire aux entournures.
00:09:45 En termes de communication, ce n'est pas terrible non plus.
00:09:48 Moi je pense que Macron l'a remporté,
00:09:49 mais c'est une victoire à la pire,
00:09:50 ça va lui coûter plus cher à long terme que ce que ça lui a rapporté.
00:09:53 Tout de même quand vous êtes dans une logique
00:09:55 de sauver uniquement des images mais pas de répondre sur le fond,
00:09:57 donc d'utiliser les moyens de l'État et des pouvoirs publics,
00:10:00 non pas pour calmer la contestation,
00:10:02 mais uniquement pour sauver l'image du président de la République,
00:10:04 vous avez un problème.
00:10:05 Lorsque vous demandez à des stadiers d'interdire les supporters
00:10:09 de venir avec des cartons rouges et des sifflets,
00:10:11 ça ressemble davantage à un pays autoritaire qui a une démocratie libérale.
00:10:15 En tout cas moi je ne connais pas de pays démocratique
00:10:17 qui interdisent aux gens de venir sans sifflet, sans carton rouge,
00:10:19 parce que je ne suis pas sûr que ce soit des objets blessants,
00:10:22 des objets agressants permettant d'agresser ni les joueurs,
00:10:25 ni le président de la République.
00:10:26 Les sifflets sont interdits sur les stades.
00:10:27 Les sifflets oui, mais de moins en plus,
00:10:29 mais il y en a qui sont autorisés quand même.
00:10:31 Le deuxième point que je vois,
00:10:32 c'est que quand vous êtes dans une situation telle qu'Emmanuel Macron,
00:10:36 quand vous mobilisez autant de moyens,
00:10:38 uniquement pour un égo trip, donc un moyen personnel,
00:10:41 et vous êtes à la place des Français qui ont vu que notamment l'année dernière,
00:10:45 avec le fiasco du Stade de France,
00:10:46 on n'a pas utilisé autant de moyens pour un événement international
00:10:49 où la France a été humiliée.
00:10:51 On avait 50% de moyens supplémentaires
00:10:53 par rapport à la finale de la Ligue des champions.
00:10:56 La Ligue des champions est beaucoup plus exposée qu'une finale nationale.
00:10:59 Mais ça veut dire surtout que le président sera condamné
00:11:01 à des déplacements toujours plus verrouillés, chorégraphiés, sécurisés ?
00:11:04 Ça veut dire qu'en fait, les moyens de l'État sont davantage utilisés
00:11:08 pour le bénéfice personnel d'Emmanuel Macron,
00:11:10 sa communication personnelle, sa sécurité personnelle,
00:11:13 que pour les Français en général.
00:11:15 Et on a une inversion de la logique qui fait rappeler certains régimes.
00:11:18 Enfin, je vois un dernier point qui est quand même dangereux
00:11:20 pour le président de la République.
00:11:21 C'est que vu la psychose qu'il y a eu hier sur le Stade de France,
00:11:24 alors que c'est un événement sportif,
00:11:26 auquel quand vous êtes supporter de foot et vous êtes abonné de foot,
00:11:28 vous savez très bien que ceux qui sont dans un stade
00:11:30 sont concentrés davantage sur un match que sur la politique.
00:11:33 C'est-à-dire qu'il y a une sorte de psychose à l'Élysée,
00:11:35 il y a une sorte de psychose pour la venue de l'exécutif
00:11:37 où il pense en amont avant même de faire un déplacement
00:11:40 que ça va être une catastrophe
00:11:42 et que le président de la République va être accueilli n'importe où,
00:11:45 même dans un endroit dit neutre,
00:11:47 par des sifflets, des casseroles, etc.
00:11:49 Ce qui n'inaugure rien pour les 100 jours
00:11:51 qui ont commencé sous le signe de l'apaisement.
00:11:52 Le gouvernement s'est laissé prendre au piège
00:11:54 et je n'arrive pas à comprendre pourquoi ce sont les mots
00:11:56 dans le JDD de François Bayrou,
00:11:57 haut-commissaire au plan, leader du MoDem,
00:11:59 historiquement proche d'Emmanuel Macron.
00:12:01 Il n'est pas tendre avec l'exécutif.
00:12:03 Regardez ce qu'il nous dit.
00:12:04 Clairement, le sous-titre de François Bayrou,
00:12:17 c'est que la vision de la démocratie selon Emmanuel Macron,
00:12:19 elle est complètement dépassée.
00:12:20 Oui, alors c'est très intéressant cette déclaration de François Bayrou
00:12:23 parce que ça montre finalement que non seulement
00:12:25 le président de la République et sa première ministre
00:12:27 n'ont pas été capables dans ces dernières semaines
00:12:30 d'élargir leur base majoritaire,
00:12:31 mais qu'à l'intérieur même aujourd'hui
00:12:33 de ce qui constitue l'étiage majoritaire qui est très relatif,
00:12:37 il y a des dissensions et des tensions.
00:12:38 J'allais dire, c'est mécaniquement inévitable.
00:12:41 C'est-à-dire qu'au moment où vous n'avez plus de majorité absolue
00:12:44 à l'Assemblée nationale,
00:12:46 il est beaucoup plus difficile de monitorer d'une certaine manière
00:12:49 une majorité parce que tout simplement,
00:12:52 la tension finit par peser sur cette majorité.
00:12:56 Donc c'est une déclaration intéressante.
00:12:58 Ceci dit, François Bayrou, quand même,
00:13:00 d'une certaine façon, est conforme à ce qu'il est.
00:13:03 C'est-à-dire qu'il a toujours été dans des majorités critiques
00:13:06 lorsqu'il était dans des majorités par rapport à ceux qui gouvernaient.
00:13:11 Alors là où je ne suis pas du tout d'accord avec lui,
00:13:13 les réseaux sociaux ne changent rien à la chose.
00:13:15 Le problème, c'est la pratique politique aujourd'hui d'Emmanuel Macron.
00:13:19 Quand on refuse, si vous voulez, de négocier,
00:13:22 de discuter avec les corps intermédiaires,
00:13:24 quand on refuse d'aller au peuple par le référendum,
00:13:27 quand finalement vous considérez que l'exercice du pouvoir
00:13:30 se réduit à un exercice de management,
00:13:32 quand vous confondez la conduite de l'État
00:13:35 avec la conduite d'une entreprise,
00:13:36 vous êtes non seulement pas un excellent chef de l'État,
00:13:40 mais vous êtes un très mauvais manager également.
00:13:41 - Regardez ce qu'il dit d'autre.
00:13:42 - Donc je pense que là, Bayrou a plutôt raison.
00:13:44 François Bayrou qui nous dit aussi,
00:13:45 le cœur de son projet et sa sensibilité
00:13:48 était de réinventer les rapports entre la base et le prétendu sommet.
00:13:51 Mais là encore, les mécanismes de contrôle, du pouvoir d'en haut,
00:13:54 l'éternel retour des mêmes éléments de langage,
00:13:56 des mêmes réflexes technocratiques ont entravé cette mission.
00:13:59 - C'est terrible.
00:14:02 - C'est terrible.
00:14:03 Parce qu'en fait, vous avez l'image d'hier,
00:14:05 c'est un président qui se bunkerise.
00:14:08 Et malgré tout, même dans son bunker,
00:14:09 le bunker se fissure de l'intérieur.
00:14:11 C'est-à-dire que vous avez, comme l'a rappelé Arnaud,
00:14:12 les propres éléments de la propre majorité d'Emmanuel Macron
00:14:15 qui commencent à se dire "attention, le pouvoir s'écroule,
00:14:18 donc courage, fuyons".
00:14:19 Et c'est ce qui commence à se passer à l'intérieur de la majorité.
00:14:21 Au sein du modem, au sein d'Horizon,
00:14:23 auquel Edouard Philippe joue sa propre partition
00:14:25 plutôt que celle d'Emmanuel Macron,
00:14:26 et même au sein de Renaissance,
00:14:27 le parti personnel du président de la République,
00:14:30 il commence à partir et on commence à avoir de plus en plus de critiques.
00:14:33 Moi, je pense que le souci essentiel qu'est souligné Bayrou,
00:14:36 c'est qu'Emmanuel Macron a été élu sur une triple promesse.
00:14:39 Celle d'aller au-delà des clivages entre la gauche et la droite.
00:14:42 Et finalement, il a réinstauré avec la réforme des retraites
00:14:44 un clivage classique entre la gauche et la droite
00:14:46 auquel on n'est pas sorti.
00:14:47 Il a instauré un clivage traditionnel.
00:14:49 Le deuxième point, c'était de pouvoir reconnecter les Français
00:14:52 et vaincre les déterminismes sociaux, les déterminismes géographiques,
00:14:54 les déterminismes du diplôme, les déterminismes sociaux, etc.
00:14:58 Et finalement, on voit bien que dans le temps actuel,
00:15:01 les déterminismes n'ont jamais été aussi forts.
00:15:03 Selon l'OCDE, il faut six générations pour une famille pauvre
00:15:06 pour atteindre le revenu moyen.
00:15:07 Et c'est peut-être encore en train d'augmenter
00:15:08 avec l'inflation et les problèmes d'ascension sociale.
00:15:11 Et le dernier point que je vois qui est le plus problématique
00:15:12 pour Emmanuel Macron, c'est qu'en fait, sa promesse initiale,
00:15:15 c'était de renouveler la politique.
00:15:16 Et finalement, il fait peut-être même pire que l'Ancien Monde
00:15:19 dans les pires pratiques politiques.
00:15:20 Et c'est ce que dit Bayrou.
00:15:21 Des éléments de langage auxquels des ministres ne pensent rien,
00:15:23 hormis la pensée du chef de l'État,
00:15:26 et uniquement des éléments de langage répétés
00:15:27 qui n'inspirent pas aux Français,
00:15:29 non pas une vérité réelle, mais une vérité d'en haut.
00:15:32 Retour des analyses en trois points de William Tay, Arnaud Benedetti.
00:15:35 Moi, je ne la ferai pas en trois points,
00:15:36 mais ce que je considère, c'est que cette déclaration de François Bayrou
00:15:39 constitue un tournant dans ce début de quinquennat,
00:15:41 dans cette première année de quinquennat,
00:15:43 parce que c'est la première fois que des leaders de cette majorité,
00:15:47 de cette coalition,
00:15:50 va aussi loin dans sa critique de l'exercice du pouvoir
00:15:54 du président de la République.
00:15:55 Et c'est évidemment une pierre dans le jardin de l'Élysée,
00:15:58 mais c'est aussi une pierre dans le jardin de Matignon.
00:16:01 Parce qu'on sait très bien qu'aujourd'hui,
00:16:03 Mme Borne est en CDD, on le sait depuis la déclaration d'Emmanuel Macron,
00:16:08 suite à la promulgation du texte sur les retraites,
00:16:11 et qu'on voit déjà un certain nombre de responsables politiques
00:16:14 se positionner pour la pré-Bourne.
00:16:16 Je fais partie de ceux qui pensent qu'un changement de Premier ministre
00:16:18 ne changera rien fondamentalement à la situation
00:16:20 dans laquelle on se retrouve aujourd'hui.
00:16:21 Prochaine étape de la bataille contre la réforme des retraites,
00:16:25 demain, lundi 1er mai.
00:16:26 Un 1er mai, lui aussi, sous très haute sécurité.
00:16:29 Lyon, Bordeaux, Nantes ou Le Havre, plusieurs préfectures
00:16:32 ont d'ores et déjà autorisé l'utilisation de drones
00:16:35 par les forces de l'ordre.
00:16:36 Leur usage a été permis par un décret le 19 avril dernier
00:16:39 pour le maintien de l'ordre.
00:16:40 Alors à quoi faut-il s'attendre ce lundi ?
00:16:42 Quel dispositif est mis en place ?
00:16:45 Toutes les précisions avec Sarah Varni.
00:16:47 Le 1er mai s'annonce bouillant.
00:16:50 Alors que la très contestée réforme des retraites a été promulguée,
00:16:53 les traditionnels défilés de la fête du travail
00:16:55 se transformeront en véritable tribune pour les opposants.
00:16:58 Une journée historique, sans précédent en termes d'unité,
00:17:01 de contestation envers le gouvernement
00:17:03 et d'esprit vengeur confine source policière.
00:17:07 En tout, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
00:17:11 Environ 300 manifestations rassemblant entre 500 et 650 000 personnes
00:17:16 sont prévues sur tout le territoire.
00:17:18 Dans la capitale, 80 à 100 000 manifestants vont battre le pavé.
00:17:22 Parmi eux, 1 500 à 3 000 gilets jaunes
00:17:25 et 1 000 à 2 000 individus jugés à risque de source policière.
00:17:30 Le cortège s'élancera de la place de la République à 14h30
00:17:33 et prendra la direction de la place de la Nation,
00:17:36 accompagnée de 5 000 policiers déployés pour l'occasion.
00:17:39 En plus de ce dispositif, les préfets auront également
00:17:42 la possibilité de recourir au drone,
00:17:44 dont l'utilisation par les forces de l'ordre
00:17:46 vient d'être permise par un décret du 19 avril.
00:17:51 Selon la note des renseignements territoriaux,
00:17:53 les rassemblements pourraient être animés
00:17:55 par un esprit de revanche chez certains.
00:17:57 Ce ne sont évidemment pas les cortèges syndicaux qui inquiètent,
00:17:59 mais les éléments radicaux qui pourraient s'ajouter à tout ça.
00:18:02 On parle de 1 000 à 2 000 éléments radicaux.
00:18:04 Il y a de quoi s'inquiéter pour demain, William Tay ?
00:18:05 Traditionnellement, le 1er mai est une fête plutôt syndicale
00:18:08 qui est organisée par les syndicats.
00:18:10 Et on sait, et on l'a vu lors de la réforme des retraites,
00:18:12 que les syndicats sont capables de tenir.
00:18:14 Ils ont leurs forces d'ordre, la CGT l'a très bien fait, etc.
00:18:17 Donc, ils ont les moyens de tenir leurs troupes.
00:18:19 La difficulté essentielle, c'est pourquoi est-ce que vous utilisez des drones ?
00:18:22 Moi, je pense que ça dépend de l'utilisation
00:18:24 et de la doctrine des forces d'ordre.
00:18:25 Moi, je ne la connais pas à l'heure actuelle,
00:18:26 mais je pense que ça doit être utilisé uniquement
00:18:28 pour les éléments radicaux et surtout les Black Blocs.
00:18:30 Toujours les mêmes, les Antifa et les Black Blocs qui viennent là.
00:18:33 Vous savez où ils se placent ? En tête de cortège ?
00:18:34 En tête de cortège.
00:18:35 Justement, je pense qu'on doit le faire pour ça.
00:18:37 Parce qu'à chaque fête, à chaque manifestation,
00:18:39 vous avez toujours les mêmes qui viennent casser.
00:18:41 Ce sont des professionnels du désordre.
00:18:43 Et surtout, c'est un point essentiel.
00:18:44 C'est-à-dire que, comme ils sont là uniquement pour imposer leur message
00:18:47 en vue d'un message politique,
00:18:49 ils sont là pour casser, ils sont là pour terroriser.
00:18:51 Moi, je pense qu'il faut les qualifier comme des terroristes.
00:18:53 Et c'est l'élément essentiel.
00:18:54 C'est-à-dire que les syndicats tiendront leurs manifestants.
00:18:57 Les forces de l'ordre, eux, doivent permettre à la fois aux syndicats
00:19:00 et aux manifestants de pouvoir manifester
00:19:02 et de pouvoir nous ébarrasser des éléments les plus perturbateurs
00:19:04 qui reviennent, toujours les mêmes chiffres,
00:19:06 toujours 1 000 à 2 000 personnes à chaque cortège,
00:19:08 à chaque manifestation, toujours les mêmes professionnels du désordre.
00:19:10 Et il est temps de les arrêter.
00:19:11 Arnaud Benedetti, 1 000 à 2 000 éléments à risque attendu,
00:19:14 parmi lesquels 200 à 400 éléments de l'ultra-gauche,
00:19:16 certains venus de l'étranger.
00:19:18 Oui, c'est un risque aujourd'hui qui est associé à toute mobilisation massive.
00:19:23 Et ça, c'est bien évidemment regrettable.
00:19:25 Parce qu'il faut insister, c'est que depuis le début de ce mouvement
00:19:28 qui a commencé le 19 janvier,
00:19:30 à partir du moment où il est encadré de manière très sérieuse par les syndicats,
00:19:33 on peut considérer, au regard de la mobilisation massive,
00:19:37 que finalement, il y a eu assez peu de dégâts sur ce mouvement.
00:19:40 C'est un mouvement qui n'est pas violent, c'est un mouvement qui est pacifique
00:19:43 et qu'en l'occurrence, viennent se greffer, en effet,
00:19:46 des éléments qui sont des éléments radicaux et qui viennent perturber,
00:19:49 et notamment perturber le message d'ailleurs de ceux qui manifestent paisiblement.
00:19:52 Ensuite, bon, quand même, il faut faire très attention.
00:19:55 Moi, je veux bien que l'utilisation des drones, en effet, William a raison,
00:19:59 soit uniquement réservée aux éléments les plus radicaux en l'occurrence.
00:20:03 Mais je trouve quand même qu'il faut, au nom de l'ordre public,
00:20:07 il ne faut pas non plus qu'on fasse n'importe quoi en la matière.
00:20:10 Et le sentiment qui peut se dégager aujourd'hui,
00:20:13 à travers, si vous voulez, toute cette communication
00:20:15 qui est quand même orchestrée de manière savante par le ministère de l'Intérieur
00:20:20 avant le 1er mai, c'est aussi de créer un climat suffisamment anxiogène
00:20:24 qui viserait d'une certaine façon à démonétiser les mobilisations sociales
00:20:28 qui sont elles tout à fait légitimes,
00:20:29 quoi qu'on pense d'ailleurs de la réforme des retraites.
00:20:32 Donc, il y a quand même aussi une communication derrière cela
00:20:35 de la part de l'exécutif et il faut être en mesure de la décrypter
00:20:38 et de l'analyser et parfois de la critiquer.
00:20:40 On va aborder dans un instant l'aspect politique de ce 1er mai
00:20:43 avec notre invité Louis Marguerite, député Renaissance de Saône-et-Loire.
00:20:46 Ce sera juste après.
00:20:47 Le rappel de l'actualité, c'est ce matin avec Augustin.
00:20:50 Bonne soirée, bonne soirée, bonne soirée.
00:20:51 Bonsoir Donatio.
00:20:52 Bonjour Augustin.
00:20:53 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
00:20:55 Les auteurs de rodéos urbains dorénavant traqués par des drones,
00:20:59 le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet de recourir à ces aéronefs
00:21:02 munis de caméras afin de lutter contre les rodéos en pleine rue.
00:21:06 L'usage de drones par les forces de l'ordre est autorisé depuis un décret
00:21:09 du 19 avril dernier, principalement pour du maintien de l'ordre.
00:21:13 Ils étaient environ 600 personnes, la plupart parées d'un vêtement
00:21:18 ou d'un accessoire rose pour rendre hommage à la fillette de 5 ans
00:21:21 assassinée et retrouvée dans un sac plastique mardi dernier.
00:21:24 En tête de ce cortège, la famille de Rose, bien sûr, portant un t-shirt à son effigie.
00:21:29 La procession a parcouru les rues de Rambert-Villiers dans les Vosges
00:21:33 et s'est terminée par des applaudissements devant le domicile de la famille
00:21:36 où des dizaines de fleurs ont été déposées.
00:21:39 Et à l'étranger, l'Ukraine a-t-elle démarré son offensive de printemps ?
00:21:42 Un gigantesque incendie s'est déclaré hier dans un dépôt de pétrole
00:21:46 à Sébastopol en Crimée.
00:21:48 A l'origine de ce spectaculaire embrasement, une attaque de drones ukrainiens.
00:21:52 Ce dépôt pétrolier est le principal port d'attache de la flotte russe en mer Noire.
00:21:56 Selon le gouverneur de Sébastopol, aucune infrastructure civile n'a été menacée.
00:22:00 Et nous sommes donc avec Louis Marguerite, député Renaissance de Saône-et-Loire.
00:22:06 Merci d'être avec nous ce matin, ce 1er mai,
00:22:10 demain, lundi, 13e journée aussi de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
00:22:15 Oui Marguerite, on a le sentiment d'un match sans fin
00:22:17 entre l'exécutif et les opposants à cette réforme des retraites.
00:22:22 Justement, je pense que l'enjeu c'est de ne pas être dans la cristallisation de tout ça.
00:22:27 Il faut évidemment, comme pour le match d'hier,
00:22:30 qui a été un beau moment d'espoir d'une part,
00:22:32 et dans les manifestations du 1er mai, qu'on ait toute la capacité à pouvoir,
00:22:35 ça a été dit sur le plateau,
00:22:37 pouvoir faire en sorte que ces manifestations se passent dans le calme, dans le respect,
00:22:41 comme ça a été le cas d'ailleurs dans les dizaines de manifestations
00:22:43 qui ont eu lieu contre la réforme des retraites,
00:22:45 et dans l'immense majorité, les syndicats ont été extrêmement responsables,
00:22:49 et on doit saluer aussi cela.
00:22:50 Donc je pense que l'enjeu c'est effectivement de faire en sorte que les éléments,
00:22:54 on a parlé des Black Blocs, ça peut être d'autres aussi,
00:22:57 puissent être neutralisés pour que la manifestation,
00:23:00 comme c'est d'usage et que c'est la tradition pour un 1er mai,
00:23:02 puisse se passer dans le calme.
00:23:04 Le sujet ce n'est pas de savoir lequel est sur lequel et contre lequel,
00:23:07 c'est de pouvoir faire en sorte que les colères puissent s'exprimer dignement.
00:23:14 Alors on entend, mais c'est quand même un peu le sujet,
00:23:16 parce qu'il y a une guerre d'usure des deux côtés,
00:23:18 on va dire même une guerre de mouvement du côté d'Emmanuel Macron
00:23:21 qui multiplie les annonces et les déplacements,
00:23:22 une guerre d'usure du côté des syndicats,
00:23:24 et pour l'instant c'est match nul, ça n'avance absolument pas.
00:23:27 D'abord, on l'a dit beaucoup dans cette séquence,
00:23:35 les manifestations ont permis, les gens ont dit,
00:23:37 on ne manifestait, ça ne servait à rien, on ne voulait pas de la réforme.
00:23:40 Mais c'est faux, parce que les manifestations ont permis de faire avancer le texte.
00:23:44 Encore une fois, je suis persuadé que le texte n'aurait pas autant avancé
00:23:47 si il n'y avait pas eu ces manifestations qui, encore une fois,
00:23:49 ont été organisées de façon pacifique et très digne.
00:23:52 Et puis par ailleurs, le sujet c'est justement de sortir de cette cristallisation
00:23:59 et de cette guerre sur "ça n'avance pas".
00:24:00 D'abord, la loi a été votée, promulguée,
00:24:03 on est dans sa phase d'écriture des décrets,
00:24:05 donc il y a aussi des débats,
00:24:07 des sujets qui ont été remis d'ailleurs dans les discussions
00:24:09 entre les organisations syndicales, les organisations patronales et le gouvernement.
00:24:13 Donc si, au contraire, ça doit pouvoir avancer,
00:24:15 avec les colères qui s'expriment dans les lieux,
00:24:16 mais aussi dans les différents instances de travail qui vont être lancées.
00:24:20 Et il y a vraiment eu une porte ouverte qui a été lancée par le gouvernement.
00:24:23 Nous ce sera le cas aussi sur le partage de la valeur,
00:24:25 il y a une loi très importante qui va arriver au Parlement
00:24:27 et qui va faire l'objet de, j'imagine, de débats.
00:24:30 Et on entend bien toutes les questions de pénibilité du travail,
00:24:33 d'emploi des seniors, de partage de la valeur,
00:24:36 effectivement vont être les prochaines questions
00:24:38 sur lesquelles le gouvernement va vouloir s'attarder,
00:24:39 peut-être pour réussir à faire enfin tourner la page de cette réforme des retraites.
00:24:42 Mais en attendant, tout avance un petit peu à marche forcée,
00:24:44 il y a une forme de verticalité du pouvoir.
00:24:47 C'est ce qu'a souligné d'ailleurs François Bayrou,
00:24:49 j'en parlais tout à l'heure et je vous ressoumets ce que disait François Bayrou,
00:24:52 croire qu'une fois élus, ce sont les dirigeants qui décident tout seuls
00:24:55 et que la base devra suivre, obéir ou se résigner à une décision prise au-dessus d'elle.
00:24:58 Cette vision-là, au temps des réseaux sociaux, ne peut plus marcher.
00:25:01 Vous n'avez pas le sentiment que le pouvoir exercé par Emmanuel Macron
00:25:05 et le gouvernement d'Elisabeth Borne est extrêmement vertical ?
00:25:08 Vous, en tant que membre de l'Assemblée nationale, ça ne vous agace pas un petit peu ?
00:25:15 Mais d'abord, évidemment, tout le monde a le droit de s'exprimer
00:25:19 et je ne vais pas vous dire que tout va bien,
00:25:21 sinon on ne serait pas en train de se parler et de s'entendre pas de ce sujet-là.
00:25:23 Donc évidemment, il y a des choses qu'on a juste, qu'on adapte,
00:25:27 sans doute qu'on soit plus en anticipation, encore plus dans l'écoute,
00:25:30 le maximum possible, chacun à son niveau.
00:25:32 Les gens de la République ne peuvent pas se déplacer partout,
00:25:33 le gouvernement non plus, donc je pense que c'est aussi le rôle des parlementaires
00:25:37 et de tous ceux qui ont une responsabilité d'influence dans la société
00:25:40 de pouvoir être le plus possible en contact, c'est-à-dire remonter aussi les difficultés.
00:25:43 Et il y a des choses que la réforme n'a pas traitées, bien évidemment.
00:25:46 Donc évidemment, il faut qu'on cherche toujours à essayer de faire mieux.
00:25:50 Moi, je peux vous dire, on a parlé de technocratie, j'étais technocrate avant,
00:25:54 enfin en tout cas, ceux qu'on qualifie technocrate.
00:25:56 Je peux vous dire qu'on essaie beaucoup plus d'être dans l'anticipation,
00:25:59 de faire partager les textes avant, y compris avec ceux qui ne sont pas dans la majorité présidentielle.
00:26:03 Donc il faut qu'on fasse mieux, plus vite, plus fort.
00:26:07 Il ne faut pas qu'on soit à l'économie de notre énergie.
00:26:09 Et voilà, je pense que c'est le seul enjeu et qu'on soit sur les choses concrètes.
00:26:13 Merci.
00:26:15 Merci à vous, Louis Marguerite, député Renaissance de Saône-et-Loire,
00:26:19 d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne ce matin.
00:26:21 Dans le reste de l'actualité, ce braquage spectaculaire.
00:26:23 Hier, Place Vendôme, au nez du ministère de la Justice,
00:26:26 trois individus à bord de deux motos sont présentés devant une bijouterie armée.
00:26:30 Il était aux alentours de 13h45.
00:26:32 Le préjudice s'élève à plusieurs millions d'euros.
00:26:35 Le récit, Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
00:26:38 Sur cette vidéo, trois individus à moto stationnent
00:26:41 et semblent faire le guet devant la bijouterie Bulgarie.
00:26:44 Sur la séquence suivante, on les voit démarrer leur moto et s'enfuir.
00:26:49 Ces trois individus sont les braqueurs soupçonnés de la bijouterie Place Vendôme.
00:26:53 Selon une source policière, ils se sont présentés à la bijouterie vers 13h45
00:26:59 avant de commettre un vol à main armée.
00:27:01 Deux d'entre eux auraient frappé l'agent de sécurité à l'aide d'armes longues.
00:27:05 Le préjudice s'élèverait à plusieurs millions d'euros
00:27:08 et serait toujours en cours d'évaluation.
00:27:10 Une enquête pour vol à main armée en bande organisée
00:27:13 a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme.
00:27:17 Les trois individus sont toujours en fuite.
00:27:20 Ce n'est pas la première fois que la bijouterie de luxe a été braquée.
00:27:23 En septembre 2021, un vol avait été commis pour un butin de 10 millions d'euros.
00:27:30 La consommation des Français a baissé de 1,5% en moyenne.
00:27:33 Mais quand on y regarde de plus près, en fonction de la composition des foyers
00:27:36 et du niveau de vie, la chute est parfois plus drastique.
00:27:38 Ce sont les produits d'hygiène et de beauté qui en font les frais
00:27:42 car ils sont considérés comme moins essentiels.
00:27:44 Le paradoxe de tout ça, c'est que malgré tout, la baisse de la consommation en volume,
00:27:48 le ticket de caisse, lui, reste toujours plus élevé.
00:27:51 Regardez ce reportage de Charles Bajet avec Sara Fenzari.
00:27:55 Les Français à l'heure de la privation.
00:27:57 En moyenne, les foyers de 4 personnes et plus
00:27:59 ont acheté presque 4% de produits en moins en ce début d'année.
00:28:03 Quand on regarde le prix des escales de poulet, c'est honteux.
00:28:08 Fromage, radis, jambon, pain au chocolat, céréales.
00:28:12 Pour ce père de famille nombreuse, avec l'inflation, les repas ont été modifiés.
00:28:16 Quand je compare, par exemple, le saucisson qui était à 2,99 qui passe à 3,29,
00:28:20 c'est terminé, je ne prends plus de saucisson.
00:28:22 Les produits frais sont fortement touchés et d'autres sont délaissés,
00:28:26 avec une baisse de 5% sur les produits d'hygiène et d'entretien.
00:28:29 On fait moins de machines.
00:28:32 On réduit ailleurs, on dose mieux.
00:28:36 On va au plus simple, on va au vinaigre blanc, comme faisaient nos arrière-grands-parents.
00:28:41 Un retour dans l'ancien temps.
00:28:43 Ceux qui le peuvent, continuent de se faire plaisir.
00:28:46 Les desserts, les confiseries, les sodas n'ont pas vu leur volume de vente se contracter.
00:28:50 Mais pour limiter la facture, c'est la chasse aux bonnes affaires.
00:28:54 On va tourner vers les produits premier prix, le moins cher, le moins cher, etc.
00:28:58 Et on attend la promo.
00:28:59 Le gouvernement a appelé les industriels de l'agroalimentaire
00:29:02 à faire un effort sur le prix de leurs produits.
00:29:04 Ce à quoi l'industrie a répondu qu'il n'y aurait pas de renégociation généralisée.
00:29:10 Alors justement, est-ce qu'il faut que les industriels acceptent d'urgence de renégocier les prix ?
00:29:14 On sait qu'ils l'ont fait il n'y a pas longtemps avec la grande distribution,
00:29:16 qu'ils le font seulement une fois par an.
00:29:18 Mais là, les prix des matières premières commencent à baisser.
00:29:21 Les prix des matières commencent à baisser,
00:29:23 mais ils ont déjà impacté dans leur marge et dans leur prévision la baisse des prix.
00:29:28 Donc là, ils veulent reconstituer leur marge et attendre un petit peu avant de renégocier.
00:29:30 Et revenir, ils ont déjà fait un effort.
00:29:32 Ils considèrent que ce n'est plus à eux de faire un effort,
00:29:34 mais c'est au gouvernement de le faire.
00:29:36 Et qui a des moyens de le faire pour deux raisons ?
00:29:38 Bruno Le Maire a appelé les industriels à renégocier plutôt.
00:29:41 Oui, mais je pense qu'ils se trompent de logique depuis un an,
00:29:43 que ce soit sur l'énergie et sur l'alimentaire.
00:29:45 Eux considèrent qu'il faut faire ce qu'on appelle le délai-scage, la sobriété.
00:29:49 C'est ça qu'ils appellent.
00:29:50 Donc du coup, les Français doivent consommer mieux et moins.
00:29:53 Et de la même façon sur l'énergie et sur l'alimentaire.
00:29:56 Et je pense que ça pose problème,
00:29:57 parce que ça conduit à ce que j'appelle moi la décroissance.
00:29:59 Moins de consommation d'énergie, moins de consommation alimentaire,
00:30:03 moins de croissance économique.
00:30:04 Et en fait, on rentre dans une spirale auquel on est en baisse constante.
00:30:07 Moi, je pense qu'il faut inverser la logique.
00:30:08 Si par cas le gouvernement veut baisser les prix, il n'a qu'à baisser les taxes,
00:30:11 à la fois sur les prix, sur l'alimentation,
00:30:14 et également sur les salaires pour donner plus de pouvoir d'achat aux personnes.
00:30:16 Et deuxième point, ils ont moyen d'agir,
00:30:18 c'est permettre d'augmenter plus de production.
00:30:20 Parce que si vous avez plus de produits sur le marché,
00:30:22 les produits dépasseront la demande et donc du coup, les prix baisseront à long terme.
00:30:27 Allez, on va marquer une courte pause.
00:30:28 On revient dans un instant, messieurs.
00:30:30 On reparlera à nouveau du 1er mai.
00:30:32 Faites du travail.
00:30:33 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
00:30:36 Ce match sans fin.
00:30:37 Les syndicats espèrent une mobilisation historique, un raz-de-marée populaire.
00:30:41 On attend entre 500 et 650 000 personnes dans les rues de France.
00:30:45 On en discute juste après la pause.
00:30:46 7h30, la matinale week-end et le plaisir de décrypter l'actualité
00:30:54 avec mes invités Arnaud Benedetti et William Tay.
00:30:57 Voici les titres de votre journal.
00:30:58 À la une, c'est un match sans fin.
00:31:00 Le 1er mai, à la fois fête du travail et 13e journée de mobilisation nationale
00:31:04 contre la réforme des retraites.
00:31:06 Les syndicats espèrent une mobilisation historique, un raz-de-marée populaire.
00:31:09 On attend jusqu'à 650 000 personnes dans les rues de France.
00:31:13 Mais pour y parvenir, il faut remobiliser les troupes.
00:31:15 Les militants syndicaux mènent des opérations de tractage tout au long du week-end.
00:31:19 Nous les avons suivis.
00:31:21 Plus que jamais Marine Le Pen galvanisée par l'impopularité du chef de l'État.
00:31:25 Dans une interview aux Parisiens ce dimanche, les mots sont violents.
00:31:29 Le gouvernement ne sait plus où il mène les Français.
00:31:31 On est face à du vide.
00:31:32 Marine Le Pen aussi accusée par la gauche de mener la stratégie du vautour.
00:31:35 On en parle avec Augustin Donatieux dans un instant.
00:31:38 Le printemps s'installe et les rodéos urbains recommencent à empoisonner la vie des riverains.
00:31:42 Alors que les opérations des forces de l'ordre se multiplient sur le territoire,
00:31:45 Gérald Darmanin veut accentuer la pression.
00:31:48 Il demande au préfet de recourir au drone pour poursuivre les auteurs de ces rodéos.
00:31:52 Les détails avec Amaury Bucaud du service Police-Justice de CNews.
00:31:55 Face à la guerre de mouvement du chef de l'État, la guerre d'usure des syndicats.
00:32:01 Prochaine étape de cette bataille contre la réforme des retraites.
00:32:05 Demain, lundi 1er mai, qui marque aussi la 13e journée de mobilisation.
00:32:09 On attend 500 000 à 650 000 personnes dans les rues de France.
00:32:13 Les syndicats misent sur une mobilisation record, historique.
00:32:15 Un rat de marée populaire avance même la CGT alors que, pour que leur vœu se réalise,
00:32:19 évidemment, les militants tractent à tout va, tout au long du week-end.
00:32:23 Nous les avons justement suivis à Bordeaux avec Antoine Estève.
00:32:25 À Bordeaux, le tractage de l'intersyndical est efficace sur ce rond-point.
00:32:34 1500 appels à manifester distribués en moins d'une heure
00:32:37 face à des automobilistes plus ou moins réceptifs.
00:32:39 C'est quelque chose qui est nécessaire,
00:32:41 mais après, est-ce que ça aboutira, ça, je ne sais pas, malheureusement.
00:32:46 Je vais aller fêter le travail à ma manière, parce qu'en tant qu'artisan,
00:32:49 il faut faire rentrer de l'argent justement pour payer les retraites des autres, malheureusement.
00:32:52 Les syndicats estiment que c'est de plus en plus difficile
00:32:54 de mobiliser les salariés pour une nouvelle manifestation.
00:32:58 Il y a du soutien, bien sûr, mais après, les gens sont pressés.
00:33:02 Après, nous, on manifeste, on manifeste, on marche, on tourne.
00:33:04 Au bout d'un moment, c'est compliqué.
00:33:06 Les fédérations semblent unies et surtout optimistes.
00:33:09 Ici, beaucoup pensent que cette réforme des retraites peut encore être modifiée.
00:33:13 Il faut de l'argent pour l'école, il faut de l'argent pour l'hôpital.
00:33:15 Je crois qu'il y a besoin de le répéter, de le répéter encore et toujours
00:33:19 pour qu'on soit extrêmement nombreux, que le 1er mai soit grandiose
00:33:22 et qu'on fasse vraiment du 1er mai à un mois de mai 2023 énorme.
00:33:27 Au siège de forces ouvrières, les affiches pour la manifestation sont prêtes
00:33:30 et on se prépare à un 1er mai historique.
00:33:32 J'ai connu même les grèves de 95 qui étaient hyper massives,
00:33:35 parce que moi, j'ai 40 ans de militantisme.
00:33:38 Ouais, on est dans ce cas de figure, alors après faire des pronostics,
00:33:40 j'aime pas trop faire des pronostics.
00:33:42 Il n'y a que Macron qui fait des pronostics,
00:33:45 puisque apparemment, on est dans les 100 jours de l'apaisement.
00:33:48 La CGT annonce plus de 300 cortèges partout en France
00:33:51 et aimerait mobiliser plus de monde qu'à la dernière manifestation du 13 avril dernier,
00:33:55 où 380 000 personnes avaient défilé, d'après le ministère de l'Intérieur.
00:34:00 Arnaud Benedetti, je vous fais sortir la boule de cristal.
00:34:03 À votre avis, Baroud d'honneur ou Rats de marée ?
00:34:05 Baroud d'honneur, c'est ce qu'escompte l'exécutif.
00:34:10 La réalité, c'est qu'il va y avoir du monde, manifestement,
00:34:12 parce qu'ils ont un élan pour eux qui fait qu'il devrait y avoir
00:34:16 une mobilisation de très grande ampleur ce lundi.
00:34:21 La vraie question, c'est de savoir qu'est-ce qui se passe.
00:34:23 Il y a les vacances aussi.
00:34:25 Oui, il y a les vacances, mais ils vont réussir à mobiliser.
00:34:27 Ils ont réussi à mobiliser quand même depuis le 19 janvier.
00:34:30 Là, c'est un jour férié, donc c'est encore plus simple pour eux pour mobiliser.
00:34:33 Non, mais le vrai sujet aujourd'hui, c'est l'après 1er mai.
00:34:37 Qu'est-ce qui se passe après le 1er mai ?
00:34:39 Est-ce qu'on sort de cette situation de blocage, c'est-à-dire de dialogue de sous,
00:34:44 entre d'un côté les syndicats qui restent unis et fermes sur leur position
00:34:48 et l'exécutif qui reste lui aussi ferme sur ses positions ?
00:34:52 Ou est-ce qu'on arrive à trouver une porte de sortie avec qui plus est ?
00:34:55 Un problème qui est un problème qui sera celui du Parlement et de l'Assemblée nationale
00:34:58 parce qu'on en parle insuffisamment.
00:35:00 Aujourd'hui, la difficulté pour Emmanuel Macron, c'est de se retrouver
00:35:04 dans une Assemblée nationale avec une majorité extrêmement relative
00:35:07 et avec des marges de manœuvre extrêmement réduites.
00:35:09 Donc, qu'est-ce qui se passe après le 1er mai ?
00:35:11 C'est vraiment la grande question.
00:35:13 Et moi, je n'ai pas de réponse à ce stade.
00:35:14 En tout cas, je n'ai pas de boule de cristal.
00:35:16 Il y a des événements, Arnaud Benedetti, qui remettent à chaque fois une pièce dans la machine.
00:35:19 Je pense à le 3 mai, le Conseil constitutionnel qui va donner sa réponse
00:35:23 sur le référendum d'initiative partagée de la gauche.
00:35:25 Il y a le 3 mai, en effet, la réponse du Conseil constitutionnel
00:35:28 sur le référendum d'initiative partagée.
00:35:31 Moi, je fais partie de ceux que je pense que le Conseil constitutionnel valide.
00:35:35 Mais enfin, on verra bien.
00:35:36 Et puis, il y a surtout aussi, vous savez, il y a les fameuses niches parlementaires.
00:35:40 Et le groupe Liott, qui est le groupe qui avait défendu la motion de censure,
00:35:44 présentait la motion de censure transpartisane,
00:35:46 veut au début juin, je crois que c'est le 6 ou le 7 juin,
00:35:49 présenter une proposition de loi qui abrangerait la loi qui vient d'être votée.
00:35:54 Et le côté, j'allais dire, facilitant de l'initiative de Liott,
00:36:00 c'est qu'un texte peut être adopté à la majorité simple, en l'occurrence.
00:36:03 Donc, si vous voulez, il y est possible que politiquement, quand on discute,
00:36:06 moi, ça m'est arrivé de discuter avec quelques parlementaires du groupe Liott,
00:36:08 eux, ils sont assez confiants sur la possibilité, en tout cas, en première lecture,
00:36:12 de parvenir à faire adopter ce texte,
00:36:14 qui créera encore un élément de tension supplémentaire
00:36:17 dans un contexte qui n'en manque déjà pas.
00:36:20 Première mobilisation unitaire depuis 2009 chez les syndicats,
00:36:23 pour un 1er mai, bien sûr, pour un 1er mai,
00:36:25 puisqu'il y en a eu des mobilisations unitaires
00:36:27 depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites.
00:36:29 À votre avis, est-ce que c'est annonciateur d'une mobilisation importante demain ?
00:36:33 Il peut y avoir une mobilisation importante, ça ne faut pas exclure,
00:36:36 mais ensuite, après, c'est à quelle fin et quelle utilité ?
00:36:38 Imaginons qu'il y ait 2 ou 3 millions de personnes,
00:36:40 allez, on va prendre un chiffre assez aberrant,
00:36:42 ou les chiffres des syndicats de la CGT.
00:36:44 Qu'est-ce que ça change ?
00:36:45 Est-ce qu'Emmanuel Macron va retirer son texte ?
00:36:46 Est-ce qu'Emmanuel Macron ne veut pas publier les décrets d'application ?
00:36:49 Évidemment qu'il va le faire, surtout qu'avec la baisse de la note française sur la dette,
00:36:53 il est obligé, en fait, de maintenir sa réforme des retraites.
00:36:55 Un signal extérieur qui nous impose, évidemment…
00:36:58 C'est encore pire, le fait que la note ait baissé ce week-end,
00:37:01 l'oblige à prendre les décrets d'application sur la dette.
00:37:03 On rappelle que cette note, c'est l'agence Fitch,
00:37:06 et ça détermine aussi nos capacités d'emprunt.
00:37:09 D'emprunt à long terme.
00:37:10 Bien sûr.
00:37:10 Notre emprunt, la charge qu'on appelle la charge de la dette,
00:37:13 donc les taux d'intérêt sur la dette,
00:37:14 sont passés l'année dernière de 35 à 50 milliards d'euros.
00:37:17 15 milliards d'euros, c'est supérieur au budget de la justice
00:37:19 et supérieur à l'économie engendrée par la réforme des retraites.
00:37:23 C'est-à-dire que si Emmanuel Macron retire sa réforme des retraites,
00:37:25 il doit trouver non pas uniquement 10 milliards d'euros,
00:37:27 mais il doit en trouver 25 à cause de l'augmentation des coûts de la dette.
00:37:30 Le deuxième point que je vois, c'est qu'en fait,
00:37:31 les syndicats doivent dire, on se mobilise, mais à quelle fin ?
00:37:35 Vous ne pouvez pas changer de gouvernement,
00:37:36 vous ne pouvez pas contraindre Emmanuel Macron à retourner aux urnes
00:37:39 et vous ne pouvez pas contraindre Emmanuel Macron à retirer son texte.
00:37:41 Il ne reste qu'une seule possibilité que moi je vois la plus intéressante,
00:37:44 c'est l'arrivée des casseroles, des casserolinades ou des casseronades
00:37:47 qui empêchent Emmanuel Macron de se déplacer,
00:37:50 ou en tout cas qui donne une image négative.
00:37:51 Ils ne peuvent pas gagner eux-mêmes,
00:37:53 mais par contre, ils peuvent bloquer Emmanuel Macron
00:37:55 en le contraignant à l'immobilisation.
00:37:56 Et je trouve que c'est l'élément le plus important
00:37:57 qui signe Emmanuel Macron en marche,
00:38:00 comme il avait lancé ce mouvement en 2016.
00:38:01 Et finalement, il est vers l'immobilisme.
00:38:04 Nous sommes avec Pascal Bitto Panelli, expert en sécurité.
00:38:08 Bonjour à vous.
00:38:09 On a voulu vous joindre ce matin pour évoquer l'aspect sécuritaire
00:38:13 de cette manifestation.
00:38:15 Selon les renseignements territoriaux,
00:38:16 on a des renseignements qui pourraient être animés
00:38:18 par un esprit de revanche chez certains demain.
00:38:21 On évoque 1 000 à 2 000 éléments à risque.
00:38:24 Quels sont leurs profils ?
00:38:26 Est-ce qu'il y a effectivement des risques de débordement demain ?
00:38:30 Écoutez, demain, ça sera en tout état de cause un 1er mai
00:38:34 qui ne sera pas comme les autres.
00:38:35 Il ne sera pas comme les autres au niveau de la densité.
00:38:39 On risque d'avoir beaucoup de monde
00:38:40 par rapport au 1er mai précédent.
00:38:43 Et par ailleurs, il ne sera pas, comme vous l'avez dit,
00:38:46 identique concernant l'esprit.
00:38:48 On a un esprit demain qui sera offensif, vengeur, très déterminé,
00:38:53 avec naturellement l'obligation pour les forces de l'ordre
00:38:56 d'avoir un double schéma opérationnel,
00:38:59 c'est-à-dire celui de gérer deux manifestations.
00:39:01 Une manifestation en service d'ordre,
00:39:04 c'est-à-dire qui est pacifique, qui se passe bien,
00:39:06 en cogession entre les manifestants, les syndicats,
00:39:10 les forces de l'ordre et une tête de cortège, forcément,
00:39:14 avec des gens très radicalisés et violents.
00:39:18 C'est toujours les mêmes, les anticapitalistes,
00:39:20 les anti-autoritaires qui viennent en tête de cortège
00:39:26 au sein d'une nébuleuse et qui transforment la manifestation
00:39:31 en un champ de bataille au sein duquel ils s'infiltrent,
00:39:34 ils évoluent, ils attaquent et ils disparaissent.
00:39:38 – Alors on parle aussi d'éléments venus de l'étranger
00:39:40 parmi ces personnes de l'ultra-gauche,
00:39:42 on parle également aussi de gilets jaunes,
00:39:44 peut-être 1 500 à 3 000 gilets jaunes.
00:39:47 – C'est ça, on aura beaucoup d'éléments à risque
00:39:49 et autour de ces ultra-radicaux,
00:39:51 on a des gens qui viennent s'agréger,
00:39:54 gilets jaunes, gens très radicalisés,
00:39:56 donc une journée à traiter avec beaucoup de vigilance,
00:40:00 c'est pourquoi, vous l'avez vu, le ministère de l'Intérieur
00:40:04 a décidé de mettre un dispositif dimensionné et calibré
00:40:09 à hauteur de cette journée qui, je l'espère, se passera au mieux.
00:40:13 – Effectivement, 12 000 policiers et gendarmes mobilisés
00:40:15 à travers le pays, 5 000 rien que pour la capitale
00:40:17 et surtout dans plusieurs villes, je pense à Lyon, Nantes,
00:40:21 l'utilisation de drones a été annoncée par la préfecture,
00:40:25 justement, quel avantage stratégique ça donne sur la police,
00:40:28 sur les forces de l'ordre, ces drones ?
00:40:30 – Ecoutez, c'est pratique pour l'anticipation
00:40:33 et le travail en temps réel, ça permet de,
00:40:36 surtout pour les black blocs, bien sûr, et les gens radicaux,
00:40:39 ça permet d'avoir une vision en temps réel,
00:40:42 de pouvoir voir les flux et de pouvoir,
00:40:45 par les transmissions avec les salles de commandement,
00:40:47 intervenir plus rapidement et de façon plus chirurgicale.
00:40:52 – Merci à vous, Pascal Bittopanelli,
00:40:54 je le rappelle, expert en sécurité d'avoir répondu
00:40:56 à nos questions sur CNews ce matin.
00:40:59 Marine Tondelier, la chef d'Europe Ecologie Les Verts
00:41:02 est interrogée ce matin par le JDD,
00:41:05 selon elle, cette réforme siffle en réalité
00:41:07 le début de la fin du macronisme,
00:41:09 y compris pour un certain nombre de ses électeurs.
00:41:12 Alors j'imagine que c'est surtout ce qu'elle souhaite, Marine Tondelier,
00:41:15 pour autant, est-ce que c'est vraiment le début de la fin du macronisme ?
00:41:17 Si ce n'est qu'il ne pourra pas se représenter,
00:41:19 effectivement, à la fin de ce quinquennat ?
00:41:21 – Moi, je suis plutôt de cet avis,
00:41:23 pourtant, moi, je suis pour la réforme des retraites,
00:41:25 je pense que la réforme des retraites est une victoire
00:41:27 à la pyrrhus d'Emmanuel Macron, c'est la fin de son mandat
00:41:29 et c'est la fin de son quinquennat,
00:41:31 parce qu'il rentre dans ce que j'appelle la spirale de la louse,
00:41:33 c'est-à-dire que tout ce qu'il tente finit en plomb,
00:41:35 alors qu'avant, Emmanuel Macron marchait sur l'eau,
00:41:37 tout ce qu'il touchait, ça marchait incroyablement,
00:41:39 il tombait dans… il y avait la première réforme des retraites,
00:41:41 il a réussi à s'en sortir grâce à la crise sanitaire,
00:41:44 même pendant la crise sanitaire et même pendant l'élection présidentielle,
00:41:46 il y a eu la guerre en Ukraine, il avait eu toujours quelque chose
00:41:48 qui était positif, événement extérieur ou événement interne,
00:41:51 qui a pu le sauver, cette fois-ci Emmanuel Macron,
00:41:53 maintenant tout ce qu'il touche se transforme en plomb,
00:41:55 c'est-à-dire que tout ce qu'il tente, foire,
00:41:56 il va au stade de France, ça ne marche pas,
00:41:58 il fait un déplacement, il y a des casseroles,
00:42:00 il tente une réforme des retraites pour économiser 10 milliards d'euros
00:42:02 afin de sauver la stabilité de la dette de la France,
00:42:05 au final, fitch, parce qu'il y a quand même la note,
00:42:07 et en fait tout ce qu'il va tenter…
00:42:07 Il en a traversé des crises…
00:42:08 Oui, mais il en a traversé des crises, il tente une opération à Mayotte,
00:42:11 qui est plutôt… moi je le trouve plutôt bonne à Mayotte,
00:42:13 et bien le juge administratif bloque son opération,
00:42:16 et en fait maintenant tout ce qu'il commence à tenter arrive dans la spirale de la loose,
00:42:19 et pourquoi je parle de spirale de la loose ?
00:42:21 Parce qu'en fait il est arrivé à un stade où sa base électorale
00:42:23 et son capital politique est inférieur à 33%.
00:42:26 Quand vous avez moins de 33% de capital politique,
00:42:28 un, vous ne pouvez pas gouverner le pays,
00:42:30 et deux, vous arrivez au moment où tout le monde commence à vous lâcher,
00:42:32 à commencer par vos propres amis,
00:42:34 c'est-à-dire que sur cette table, face à ma deux contradicteurs,
00:42:36 je dois être le seul maintenant à défendre Emmanuel Macron,
00:42:39 c'est-à-dire que vous avez deux personnes contre vous,
00:42:40 et c'est le moment où chacun commence à reculer,
00:42:42 même au sein de sa propre base électorale,
00:42:44 quand vous passez en dessous de 33%,
00:42:45 vos propres électeurs commencent à douter,
00:42:47 et quand vos propres électeurs commencent à douter,
00:42:49 vous arrivez dans le même stade que François Hollande,
00:42:51 à un enlisement profond du quinquennat,
00:42:52 auquel on pose la question,
00:42:54 est-ce que le macronisme était une sorte de gaullisme ?
00:42:56 Est-ce que quelqu'un va se réclamer du macronisme en 2027,
00:42:59 en vue de la prochaine élection présidentielle ?
00:43:00 Je n'en suis pas sûr.
00:43:01 La spirale de la loose, dit-il, avec le plus grand sérieux du monde,
00:43:04 sans même sourire pendant sa démonstration,
00:43:07 Arnaud Benedetti.
00:43:08 Non mais de toute façon,
00:43:09 vous venez tout à l'heure de parler de l'interview de François Bayrou,
00:43:12 qui est très intéressante.
00:43:13 Aujourd'hui, là où je rejoins Marine Tendelier,
00:43:15 c'est que vous avez des fractures qui s'expriment à l'intérieur de la majorité.
00:43:20 Quand vous avez un syndicat comme la CFDT,
00:43:22 qui n'était pas un syndicat hostile à Emmanuel Macron,
00:43:26 qui parle à travers la voix de son leader,
00:43:29 M. Laurent Berger, de crise démocratique.
00:43:31 Quand vous avez un intellectuel comme Pierre Rosanvalon,
00:43:34 qui lui aussi n'était pas hostile en 2017 à Emmanuel Macron,
00:43:38 qui parle de crise démocratique,
00:43:39 ça veut dire que vous avez un certain nombre de pans
00:43:42 qui avaient soutenu la Macronie,
00:43:44 qui aujourd'hui, non seulement en doutent,
00:43:46 mais sont en train de prendre leur distance avec Emmanuel Macron.
00:43:49 Donc qu'on soit rentré dans, j'allais dire, déjà l'après Macron,
00:43:52 c'est une évidence.
00:43:53 Mais j'ai envie de dire, on est déjà rentré dans l'après Macron
00:43:56 depuis le résultat des élections législatives de 2022.
00:43:59 Ce que Emmanuel Macron n'a pas voulu véritablement interpréter comme tel.
00:44:03 C'est-à-dire que les Français lui avaient envoyé une Assemblée nationale
00:44:06 qui souhaitait que cette Assemblée nationale
00:44:10 le place d'une certaine manière sous contrôle,
00:44:12 en tout cas exerce un véritable contre-pouvoir.
00:44:14 Il ne fait pas cette lecture politique.
00:44:15 Donc il fait une lecture politique
00:44:17 qui est conforme à ses prérequis idéologiques
00:44:19 ou à ses prérequis politiques,
00:44:21 qui ne correspondent pas à la réalité de la situation.
00:44:22 Donc oui, on est rentré dans l'après Macron.
00:44:24 – Allez, on va passer d'une Marine à l'autre, cette fois Marine Le Pen.
00:44:27 Le gouvernement ne sait pas où il emmène les Français.
00:44:29 Ce sont les mots de la cheffe du Rassemblement national
00:44:32 dans le Parisien aujourd'hui en France.
00:44:34 Elle réunit ses troupes ce lundi au Havre pour le 1er mai.
00:44:37 Augustin Donatio, dans son interview,
00:44:38 elle attaque violemment Emmanuel Macron,
00:44:40 Elisabeth Borne et son gouvernement.
00:44:42 – Effectivement, et le moins qu'on puisse dire,
00:44:43 c'est qu'elle ne les épargne pas.
00:44:45 L'ex-présidente du Rassemblement national
00:44:47 commence par évoquer la crise politique que traverse le pays.
00:44:50 La Ve République a prévu trois sorties possibles dans une crise.
00:44:53 La dissolution de l'Assemblée nationale,
00:44:55 le référendum ou la démission du président.
00:44:58 Or, il y renonce en parlant du président de la République.
00:45:00 Il considère que l'usure est une stratégie,
00:45:03 mais ce n'est pas tenable.
00:45:05 Alors c'est ensuite que Marine Le Pen s'attaque frontalement
00:45:08 à l'exécutif, première cible, Elisabeth Borne.
00:45:10 Elisabeth Borne, vous lui parlez, on est face à du vide,
00:45:13 il y a de l'écho, elle ne prend la parole que pour annoncer des renoncements.
00:45:16 Ce n'est plus un gouvernement, c'est juste une administration.
00:45:19 Plus rien n'est tenu, ils ne savent pas où ils vont
00:45:22 ni où ils emmènent les Français.
00:45:24 Alors l'ancienne candidate à la présidentielle
00:45:28 n'appelle pas pour autant à la démission du président Emmanuel Macron.
00:45:31 En revanche, elle se projette.
00:45:33 Mais bien sûr que je suis frustré d'être dans l'opposition.
00:45:35 C'est pour cela que je vais essayer d'être dans la majorité la prochaine fois,
00:45:39 c'est-à-dire gagner, mais je ne le ferai pas par des compromissions.
00:45:43 Je ne m'appelle pas LR, moi. C'est dit.
00:45:46 Merci Augustin, donnez adieu.
00:45:47 Marine Le Pen qui capitalise à fond sur l'impopularité d'Emmanuel Macron.
00:45:53 Elle n'a pas grand-chose à faire, c'est un effet de vaste communicant.
00:45:55 Dès que la popularité du chef de l'État diminue,
00:45:57 c'est celle de Marine Le Pen qui progresse.
00:45:59 C'est aussi parce que la NUPES a échoué.
00:46:01 Parce que normalement sur une réforme des retraites classiques,
00:46:03 où vous avez un combat gauche-droite auquel la droite veut relever l'âge
00:46:07 porté par Emmanuel Macron et la gauche demande des mesures davantage sociales,
00:46:11 c'est davantage la gauche qui récupère des voix.
00:46:13 C'est ce qui s'est passé en 2010,
00:46:14 lorsque Nicolas Sarkozy et Eric Veurs voulaient monter l'âge de la retraite
00:46:16 de 60 à 62 ans.
00:46:18 La gauche en avait profité et avait gagné l'élection présidentielle de 2012.
00:46:20 Cette fois-ci, la gauche ne récupère pas, notamment la NUPES,
00:46:23 parce qu'ils tiennent des positions qui cristallisent
00:46:25 et qui heurtent beaucoup d'électeurs intermédiaires et populaires,
00:46:28 notamment sur leur position sur l'immigration, sur la laïcité
00:46:31 et sur les combats culturels et identitaires.
00:46:34 Du coup, Marine Le Pen capitalise sur la demande sociale.
00:46:37 Le deuxième point, c'est qu'elle capitalise sur la demande d'ordre.
00:46:41 Quand, lorsque vous avez le bordel à l'Assemblée nationale
00:46:42 et que l'Assemblée nationale ressemble davantage à une ZAD
00:46:44 ou à la fête de l'Huma, et que dans les rues,
00:46:47 le gouvernement est incapable de pouvoir tenir l'ordre républicain,
00:46:50 Marine Le Pen capitalise à la fois sur la demande sociale et la demande d'ordre.
00:46:54 Là où, par contre, je mets une limite sur Marine Le Pen,
00:46:56 c'est est-ce qu'elle va pour autant rafler la mise en 2027 ?
00:46:59 Et si elle dit qu'Elisabeth Borne est du vide,
00:47:01 Marine Le Pen aussi, c'est l'air du vide.
00:47:03 Parce que pour gagner, il ne suffit pas une fois de capitaliser,
00:47:05 de profiter des faiblesses de l'adversaire.
00:47:07 Il faut également proposer une vision d'avenir et un projet.
00:47:10 Et je ne suis pas sûr que lorsque vous confondez des turbines
00:47:11 avec des téléphones portables, vous êtes en capacité de diriger la France.
00:47:14 Marine Tondelier dit de Marine Le Pen,
00:47:16 "Elle a été inexistante dans le débat parlementaire.
00:47:18 Elle s'est tenue loin du mouvement social et en réalité,
00:47:20 elle se délecte du délitement démocratique.
00:47:22 C'est la stratégie du vautour", dit-elle.
00:47:24 Je ne sais pas si c'est la stratégie du vautour.
00:47:25 La réalité, c'est qu'aujourd'hui, en effet, ça a été très bien dit.
00:47:29 Elle capitalise sur les difficultés de l'exécutif.
00:47:33 Là où je ne suis peut-être pas tout à fait d'accord avec William,
00:47:35 c'est quand il dit que c'est l'échec de la NUPES.
00:47:37 La NUPES a quand même, par sa stratégie, qu'on le veuille ou non,
00:47:40 mis en difficulté l'exécutif et le gouvernement.
00:47:42 Mais en effet, elle n'arrive pas à recueillir les fruits de sa stratégie
00:47:46 de déstabilisation du gouvernement.
00:47:47 Parce que je suis là tout à fait d'accord avec William,
00:47:50 c'est qu'en effet, Jean-Luc Mélenchon et notamment la France insoumise
00:47:53 ont pris un tournant qui est un tournant qui ne parle pas totalement
00:47:56 aux classes populaires sur les questions d'immigration,
00:47:58 de sécurité, d'identité culturelle.
00:48:01 Donc là, on sait très bien qu'il y a une béance du côté de la NUPES
00:48:04 et notamment de la France insoumise qui limite sa possibilité de progression.
00:48:08 Mais pour en revenir à Marine Le Pen, clairement, aujourd'hui,
00:48:11 on le voit dans toutes les études d'opinion,
00:48:13 celle qui profite le mieux et quelle est la formation politique
00:48:16 qui profite le mieux aujourd'hui de la béance
00:48:19 dans laquelle nous nous retrouvons, c'est le Rassemblement national.
00:48:22 Alors d'ici 2027, le chemin est en effet très long.
00:48:25 Encore quatre ans.
00:48:26 Le problème, c'est que quand même, qu'on le veuille ou non,
00:48:28 il n'y a que quatre ans, peut-être, mais il y a quatre ans, c'est long.
00:48:31 Mais indéniablement, aujourd'hui, c'est elle qui a les positions les plus fortes
00:48:35 du fait de son groupe parlementaire et du fait aussi qu'elle s'est installée
00:48:38 dans le paysage politique depuis un certain nombre d'années.
00:48:41 Vous savez, François Mitterrand a été élu à l'usure aussi,
00:48:45 d'une certaine manière.
00:48:46 N'oublions jamais qu'on peut gagner aussi à l'usure.
00:48:48 Allez, la suite du programme, juste après le rappel de l'actualité.
00:48:51 C'est signé, Augustin, donne adieu.
00:48:52 La mairie de Paris réclame 1,6 million d'euros à l'État
00:48:58 après les nombreuses manifestations qui se sont déroulées
00:49:01 dans les rues de la capitale.
00:49:02 La municipalité ne veut pas assumer seule la remise en état des rues
00:49:05 et du mobilier urbain dégradé.
00:49:08 En mai dernier, l'État avait été condamné à verser 1,4 million d'euros
00:49:12 à la ville de Paris en compensation des dégâts
00:49:14 causés lors des manifestations de gilets jaunes.
00:49:17 Au deuxième jour de sa visite en Hongrie,
00:49:19 le pape a rencontré des réfugiés pour la plupart ukrainiens.
00:49:22 Après avoir entendu divers témoignages,
00:49:24 le souverain pontife a remercié les Hongrois,
00:49:26 en particulier les associations religieuses,
00:49:28 pour leur accueil envers les Ukrainiens,
00:49:30 mais sans évoquer ceux d'autres nationalités.
00:49:33 Le pape François a prêché contre l'indifférence en Hongrie,
00:49:37 dans une allusion à peine voilée aux clôtures
00:49:39 déployées aux frontières du pays.
00:49:42 Et une large victoire 3-0 de Lille face à Ajaccio hier soir
00:49:46 dans le cadre de la 33e journée de Ligue 1.
00:49:48 André Gomez ouvre le score à la 22e minute,
00:49:51 puis double la mise à la 33e.
00:49:54 Rémi Cabela se charge du 3e but à la 37e minute
00:49:58 pour sceller la victoire des nordistes,
00:49:59 qui se rapprochent de l'Europe.
00:50:01 Les Corses, eux, sont au bord de la relégation.
00:50:05 "Justice pour Rose", c'était le mot d'ordre hier,
00:50:08 lors de cette marche qui s'est tenue à la mi-journée
00:50:10 dans les Vosges à Rambert-Villers.
00:50:11 Plusieurs centaines de personnes sont venues rendre hommage
00:50:14 à la fillette de 5 ans qui a été retrouvée morte mardi dernier,
00:50:17 soutenir ses parents ravagés par la douleur.
00:50:19 Je le rappelle, dans cette affaire, un adolescent de 15 ans
00:50:21 a été mis en examen pour meurtre.
00:50:23 Le reportage de Mathilde Ibanez et Jules Bedot
00:50:25 avec Mathilde Couvillier-Fleur-de-Moi.
00:50:27 "Justice pour Rose, justice pour Rose !"
00:50:30 Le prénom de Rose a résonné dans les rues de Rambert-Villers.
00:50:34 Vêtue de rose, environ 600 personnes ont défilé
00:50:37 en l'honneur de la petite fille assassinée ce mardi.
00:50:41 Le cortège a débuté à 13h devant le domicile familial
00:50:44 où cette voisine est venue se recueillir.
00:50:47 C'est un coup de massue, c'est effroyable,
00:50:50 on a du mal à réaliser.
00:50:51 C'est beaucoup d'émotion, là, je suis...
00:50:54 C'est vraiment, oui, c'est très important.
00:50:55 C'est très important pour la petite.
00:50:58 De nombreuses personnes sont venues soutenir
00:51:00 la famille de la fillette sous le choc.
00:51:03 Sympathie pour la famille parce que supporter ça,
00:51:05 c'est pas évident.
00:51:06 Je trouve que c'est très triste.
00:51:08 C'est vraiment moche, quoi, pour ses parents,
00:51:10 pour cette petite qui aurait dû rire, jouer.
00:51:14 En plein cortège, Bianca, la mère de Rose, s'est effondrée.
00:51:20 Des cris de douleur ont retenti devant l'appartement
00:51:23 où l'enfant a été retrouvé.
00:51:27 Des pétales de rose ont été dispersés sur le trajet
00:51:30 et la marche rose s'est achevée devant le domicile familial.
00:51:34 L'oncle de Rose a remercié la foule.
00:51:36 On vous remercie de partager avec nous cette douleur.
00:51:42 Et a été applaudi par les habitants.
00:51:47 Dans le reste de l'actualité, alors que le printemps s'installe,
00:51:49 les rôdeux urbains recommencent à empoisonner la vie des riverains
00:51:52 et à préoccuper les autorités.
00:51:54 Les opérations des forces de l'ordre se multiplient
00:51:56 sur l'ensemble du territoire.
00:51:57 Depuis le 1er avril, il y en a eu plus de 5000.
00:52:00 5000 interventions réalisées selon le Figaro.
00:52:02 Mais Gérald Darmanin veut encore accentuer la pression
00:52:05 dans un message adressé au préfet.
00:52:06 Il leur demande de recourir au drone
00:52:08 pour suivre les auteurs de ces rôdeaux.
00:52:10 Toutes les précisions avec Amaury Bucaud.
00:52:13 La lutte contre les rôdeaux urbains se poursuit
00:52:15 et même s'intensifie pourrait-on dire
00:52:17 puisque le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:52:19 a adressé une note au préfet,
00:52:21 note que CNews a pu consulter,
00:52:24 dans laquelle le ministre de l'Intérieur demande
00:52:27 à ce que les policiers et gendarmes multiplient
00:52:29 les opérations de présence afin de lutter contre les rôdeaux urbains.
00:52:33 Et pour cela, Gérald Darmanin n'hésite pas à dire
00:52:36 d'utiliser des drones pour pouvoir se renseigner
00:52:39 sur des rôdeaux en cours.
00:52:40 Cette note adressée au préfet,
00:52:43 elle fait suite à une précédente note qui était datée du 7 avril
00:52:47 et qui devait justement anticiper l'arrivée des beaux jours
00:52:50 et du printemps et qui demandait déjà au préfet
00:52:52 de durcir le ton contre ce phénomène.
00:52:55 Le recours au drone, enfin une bonne nouvelle
00:52:56 pour la lutte contre les rôdeaux ?
00:52:57 Oui, moi je pense que c'est une bonne nouvelle.
00:52:59 Il faut se baser sur trois points pour diminuer les rôdeaux.
00:53:02 L'idée c'est de faire en sorte que,
00:53:04 comme les gens veulent faire du rôdeo
00:53:05 pour s'intégrer dans leurs milieux sociaux,
00:53:07 afin que ce soit un truc cool qu'ils puissent poster sur les réseaux sociaux,
00:53:09 il faut que ça leur coûte plus cher de faire du rôdeo
00:53:11 que ça leur rapporte dans la réseau social.
00:53:13 Donc il y a trois possibilités.
00:53:14 Un, les drones pour interpeller a posteriori.
00:53:16 Deux, saisir les véhicules.
00:53:18 Et trois, la méthode à la Britannique qui est de percuter.
00:53:22 Et donc il faut cumuler les trois pour diminuer les rôdeaux.
00:53:24 Il faut créer un choc.
00:53:25 Vous êtes quand même favorable au contact tactique
00:53:27 des corseaux de l'ordre.
00:53:29 Moi je suis pour la stratégie du choc.
00:53:30 C'est-à-dire qu'il faut mettre un choc psychologique
00:53:32 pour faire comprendre à ceux qui font du rôdeo
00:53:34 que c'est mauvais pour eux.
00:53:35 Et donc du coup il va falloir mettre un choc assez violent.
00:53:37 Et le choc assez violent doit poser sur des mesures
00:53:39 assez fortes et assez symboliques
00:53:41 qui reposent sur les drones,
00:53:42 la saisie des véhicules non rendues et donc détruits,
00:53:45 et également la méthode à la Britannique qui est de percuter.
00:53:48 Et comme ça les gens se disent
00:53:49 "Ah c'est pas si rentable que ça de faire du rôdeo".
00:53:51 Vous êtes d'accord avec ça Arnaud Benedetti aussi,
00:53:51 le contact tactique comme...
00:53:53 Le contact tactique, oui,
00:53:55 mais enfin ça signifie quand même de former
00:53:57 auparavant les policiers à ce type de technique.
00:54:00 Ceux qui ne sont pas en France, au Royaume-Uni,
00:54:02 ils le sont donc...
00:54:03 J'ai le sentiment que beaucoup de policiers
00:54:05 sont réticents quand même aux contacts tactiques
00:54:07 parce que les conséquences judiciaires derrière
00:54:08 c'est plus vrai.
00:54:09 Le problème c'est que pour eux,
00:54:10 leur responsabilité peut être aujourd'hui
00:54:12 très rapidement engagée.
00:54:13 Donc c'est vraisemblable l'explication de leur réticence.
00:54:17 Allez, dans l'actualité internationale,
00:54:18 à présent au moins deux personnes ont été tuées
00:54:20 dans une attaque de missiles ukrainiens
00:54:22 sur un village russe proche de la frontière,
00:54:24 à Susemka.
00:54:25 Un bâtiment résidentiel a été totalement détruit,
00:54:27 deux autres maisons partiellement détruites.
00:54:29 On en parle avec vous Harold Imane,
00:54:31 l'Ukraine qui multiplie les frappes
00:54:33 contre les Russes désormais.
00:54:34 Oui, et c'est le dernier événement
00:54:35 dans une intensification d'échanges de tirs.
00:54:38 Alors on remonte à la nuit du 27 au 28,
00:54:42 une nuit de bombardement massif de missiles de croisière russes
00:54:47 sur la ville d'Uman, au centre de l'Ukraine,
00:54:52 assez loin du front, comme vous voyez,
00:54:54 plus de 26 morts et six enfants.
00:54:57 Les batteries anti-aériennes ukrainiennes, sinon,
00:55:00 ont abattu la plupart des missiles,
00:55:02 dont de nombreux tirs sur Kiev.
00:55:05 Voilà, ensuite la nuit d'après,
00:55:07 la nuit du 28 au 29, c'est la riposte ukrainienne
00:55:10 qui vise avec des drones kamikazes
00:55:13 le dépôt de pétrole de Sébastopol.
00:55:15 Et là, c'est revendiqué par l'Ukraine,
00:55:18 ce gigantesque incendie qui n'a fait que des blessés légers.
00:55:23 Et aussi, on a tiré sur une localité frontalière
00:55:26 au sud de Kierson, une ville ukrainienne
00:55:28 reprise à l'administration russe il y a plus de six mois.
00:55:31 Et enfin, une série de tirs ukrainiens sur des villages
00:55:35 près de la frontière ukrainienne,
00:55:37 dans la province de Belgorod, en Russie.
00:55:39 Vous parliez du village de Suzemka,
00:55:41 ça fait partie de ce lot-là,
00:55:43 mais on l'a appris que dimanche,
00:55:45 enfin, assez tôt dans la journée de dimanche,
00:55:52 puisque en Russie, il y a un décalage horaire,
00:55:54 donc c'était à la fin de samedi.
00:55:56 Bien, chacun communique de manière calculée, bien sûr,
00:56:00 mais on pourrait être face à ce qui serait le début
00:56:04 de la grande contre-offensive ukrainienne.
00:56:07 Et on en reparlera bien sûr avec vous sur ce plateau, Harold Iman.
00:56:10 Merci pour ces précisions.
00:56:11 Tout de suite, les sports pour finir ce journal.
00:56:13 Vous regardez votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Huition.
00:56:22 Hier, Philippe Montagnier avait demandé à ses joueurs
00:56:24 d'écrire la plus belle page de l'histoire du club.
00:56:27 Les joueurs l'ont fait avec la manière.
00:56:29 Ce soir, 27 minutes, 4 buts, une première mi-temps incroyable
00:56:32 où tout ce que Toulouse tentait, Toulouse le réussissait
00:56:36 avec de la maîtrise, de l'envie, un brin de réussite également.
00:56:39 Ils ont asphyxié les Nantais.
00:56:40 Ils ont réussi à construire leur victoire,
00:56:43 leur sacre en Coupe de France avec la manière,
00:56:46 à l'image d'un joueur, Logan Costa, on en a parlé,
00:56:49 le défenseur de Toulouse qui a inscrit ses deux premiers buts
00:56:52 en professionnel, lui qui est originaire de Seine-Saint-Denis,
00:56:55 qui est né un 1er avril, il a fêté son anniversaire
00:56:57 avec un peu de retard, mais avec la manière.
00:56:59 Et Toulouse, finalement, a été dans la droite lignée de sa saison.
00:57:03 La montée en Ligue 1, une très belle partie de saison,
00:57:06 le maintien quasiment assuré et ce soir, le titre,
00:57:09 la Coupe de France qui va dans la Ville Rose.
00:57:12 Vous avez suivi votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Huition.
00:57:21 Et justement, dans quelques instants, la Coupe de France y lancera question,
00:57:23 mais cette fois, sur un aspect plus politique.
00:57:25 Emmanuel Macron, qui a échappé à cette image tant redoutée,
00:57:28 celle des cartons rouges et des sifflets brandis par les spectateurs du Stade de France.
00:57:33 On en parle avec mes prochains invités.
00:57:34 Le temps pour moi de remercier, bien sûr, William Thay et Arnaud Benedetti
00:57:37 pour être venus ce matin, les lève-tôt de la matinale week-end.
00:57:40 Merci à tous les deux.
00:57:41 Je vous souhaite un excellent dimanche.
00:57:42 Vous restez avec nous, nos prochains invités,
00:57:43 Caroline Pilastre et Kevin Bossuet dans la matinale week-end.
00:57:46 [Musique]
00:57:50 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:57:53 Des déménagements d'exception, on dit.
00:57:55 Chapeau les bretons.
00:57:56 Information sur déménageurs-bretons.fr.
00:57:58 La météo avec Groupe Verlaine.
00:58:00 Solutions de centrales photovoltaïques avec options de stockage
00:58:04 pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
00:58:07 Bonjour à tous.
00:58:08 Tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne aujourd'hui,
00:58:10 avec en prime quelques éclaircies qui vont quand même pouvoir dominer votre matinée.
00:58:14 Des hautes frances en direction de l'Asas,
00:58:16 à l'exception de quelques endroits où nous aurons des brouillards persistants.
00:58:19 En revanche, plus on va vers le sud et plus le temps s'annoncera dégradé,
00:58:22 surtout en direction de l'extrême sud-ouest avec des pluies assez marquées.
00:58:25 Mais c'est plutôt une bonne nouvelle en raison de la sécheresse actuelle.
00:58:28 Dans l'après-midi, l'ambiance va tourner à l'orage avec des averses isolées,
00:58:32 mais qui vont conduire quand même à un coup de tonnerre,
00:58:34 d'ailleurs aussi accompagné de chutes de grêle qui pourraient se montrer temporairement fortes.
00:58:38 Donc là aussi, j'en appelle à la prudence.
00:58:40 Ça restera un petit peu plus calme du Pays de Caen en direction de la région Rhône-Alpes,
00:58:43 et également en direction du Golfe du Lune,
00:58:45 mais au prix du vent entre 50 et 60 km/h pour le Mistral et la Tramontane.
00:58:49 Les températures vont s'échelonner en matinée entre 6 et 16 degrés.
00:58:54 La maximale revient à Perpignan et donc dans l'après-midi,
00:58:56 toujours cette maximale qui revient pour cette même ville, donc 25 degrés.
00:59:00 Il fera 19 degrés à Paris, 18 degrés pour Lille,
00:59:03 21 degrés à Bordeaux et 19 degrés pour la région Rhône-Alpes.
00:59:07 C'était votre programme avec les déménageurs bretons, des déménagements d'exception.
00:59:11 On dit chapeau les bretons.
00:59:13 Information sur déménageurs-bretons.fr.
00:59:15 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:59:18 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:59:20 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:59:24 8h sur Chez nous, je suis ravi de vous accueillir dans la matinale week-end.
00:59:27 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats,
00:59:30 de super invités dans quelques minutes.
00:59:32 Vous aurez Caroline Pilastre et Kevin Bossuet pour décrypter toute l'actualité,
00:59:35 mais tout d'abord, les titres de votre matinale.
00:59:37 À la une, Emmanuel Macron a échappé à l'image tant redoutée,
00:59:41 celle des cartons rouges et des sifflets brandis par les spectateurs du Stade de France.
00:59:45 La sécurisation de la finale de la Coupe de France était telle
00:59:47 qu'elle rendait toute contestation presque impossible dans l'enceinte du stade.
00:59:51 L'exécutif qui avait tenté en vain d'interdire tout rassemblement syndical à l'extérieur
00:59:55 renvoie néanmoins une image fébrile sur les dents.
00:59:58 Quant à la CGT, elle n'aura pas eu la vitrine escomptée.
01:00:01 Contrairement aux joueurs sur la pelouse du stade,
01:00:03 c'était plutôt match nul entre le chef de l'État et les syndicats.
01:00:06 Prochain match demain pour la grande mobilisation du 1er mai.
01:00:10 Ce 1er mai, justement, ce match sans fin, à la fois fête du travail
01:00:14 et 13e journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites.
01:00:17 Les syndicats espèrent une mobilisation historique, un raz-de-marée populaire.
01:00:21 On attend jusqu'à 650 000 personnes dans les rues de France.
01:00:24 Mais pour y parvenir, il faut remobiliser les troupes.
01:00:27 Les militants syndicaux mènent des opérations de tractage tout au long du week-end.
01:00:31 Nous les avons suivis. Le reportage à suivre.
01:00:34 Plus que jamais Marine Le Pen galvanisée par l'impopularité du chef de l'État.
01:00:39 Dans une interview aux Parisiens ce dimanche, les mots sont violents.
01:00:43 Le gouvernement ne sait pas où il mène les Français.
01:00:46 On est face à du vide Marine Le Pen,
01:00:48 accusée aussi par la gauche de mener la stratégie du vautour.
01:00:51 On en parlera avec mes invités dans un instant.
01:00:54 Tout d'abord, notre focus, un braquage spectaculaire.
01:00:58 Place Vendôme a parié au nez du ministère de la Justice.
01:01:02 Trois individus à bord de deux motos se sont présentés armés devant une bijouterie.
01:01:06 Vers 13h45, le préjudice s'élève à plusieurs millions d'euros.
01:01:11 Le reportage, le récit de Mathilde Couvillier-Flornois.
01:01:15 Sur cette vidéo, trois individus à moto stationnent
01:01:18 et semblent faire le guet devant la bijouterie Bulgarie.
01:01:21 Sur la séquence suivante, on les voit démarrer leur moto et s'enfuir.
01:01:26 Ces trois individus sont les braqueurs soupçonnés de la bijouterie Place Vendôme.
01:01:31 Selon une source policière, ils se sont présentés à la bijouterie vers 13h45
01:01:36 avant de commettre un vol à main armée.
01:01:38 Deux d'entre eux auraient frappé l'agent de sécurité à l'aide d'armes longues.
01:01:42 Le préjudice s'élèverait à plusieurs millions d'euros
01:01:45 et serait toujours en cours d'évaluation.
01:01:48 Une enquête pour vol à main armée en bande organisée
01:01:50 a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme.
01:01:55 Les trois individus sont toujours en fuite.
01:01:57 Ce n'est pas la première fois que la bijouterie de luxe a été braquée.
01:02:00 En septembre 2021, un vol avait été commis pour un butin de 10 millions d'euros.
01:02:06 « Justice pour Rose », c'était le mot de cette marche qui s'est tenue hier
01:02:09 dans les Vosges à la mi-journée à Rambertville.
01:02:11 Et plusieurs centaines de personnes se sont venues rendre hommage
01:02:14 à la fillette de 5 ans retrouvée morte mardi dernier
01:02:17 et soutenir ses parents ravagés par la douleur.
01:02:19 Dans cette affaire, je le rappelle, un adolescent de 15 ans a été mis en examen pour meurtre.
01:02:23 Le reportage de Mathilde Ibanez et Jules Bedot
01:02:25 avec le récit de Mathilde Couvillier-Florinois.
01:02:28 « Justice pour Rose ! Justice pour Rose ! »
01:02:31 Le prénom de Rose a résonné dans les rues de Rambertville.
01:02:35 Vêtue de rose, environ 600 personnes ont défilé
01:02:38 en l'honneur de la petite fille assassinée ce mardi.
01:02:41 Le cortège a débuté à 13h devant le domicile familial
01:02:45 où cette voisine est venue se recueillir.
01:02:48 « C'est un coup de mastuce, c'est effroyable, on a du mal à réaliser.
01:02:52 C'est beaucoup d'émotion, c'est très important pour la petite. »
01:02:58 De nombreuses personnes sont venues soutenir la famille de la fillette sous le choc.
01:03:03 « Sympathie pour la famille, parce que supporter ça, c'est pas évident. »
01:03:07 « Je trouve que c'est très triste.
01:03:09 C'est vraiment moche pour ses parents, pour cette petite qui aurait dû rire, jouer. »
01:03:15 En plein cortège, bien qu'à la mère de Rose, c'est effondré.
01:03:21 Des cris de douleur ont retenti devant l'appartement où l'enfant a été retrouvé.
01:03:28 Des pétales de rose ont été dispersés sur le trajet
01:03:31 et la marche rose s'est achevée devant le domicile familial.
01:03:35 L'oncle de Rose a remercié la foule.
01:03:37 « Je vous remercie de partager avec nous cette douleur. »
01:03:43 Et a été applaudi par les habitants.
01:03:48 Dans l'actualité internationale, au moins deux personnes ont été tuées
01:03:52 dans une attaque de missiles ukrainiens sur un village russe proche de la frontière, à Suzemka.
01:03:57 Un bâtiment résidentiel a été totalement détruit,
01:03:59 deux maisons partiellement détruites également.
01:04:01 On en parle avec vous Harold Iman, l'Ukraine qui multiplie les frappes contre les Russes.
01:04:06 « Oui, voici le dernier événement dans une intensification d'échanges de tirs.
01:04:11 Ça a commencé dans la nuit du 27 au 28.
01:04:14 Une nuit de bombardement massif de missiles de croisière russe sur tous les points rouges de la carte
01:04:21 et surtout sur la ville d'Oumane dans le centre où un immeuble d'habitation a été atteint.
01:04:27 Des appartements entiers soufflés, rien que de l'air.
01:04:31 Plus de 26 morts, 6 enfants.
01:04:34 Partout ailleurs, les batteries anti-aériennes ukrainiennes ont réussi à abattre les missiles.
01:04:40 Donc le 28, c'est la riposte ukrainienne qui est beaucoup plus mesurée, beaucoup plus militaire.
01:04:45 On peut dire des drones kamikazes qui atteignent Sébastopol au sud en Crimée.
01:04:50 Et là, c'est un dépôt de pétrole qui brûle.
01:04:53 Et ensuite, une localité au sud de Kersone,
01:04:56 ville ukrainienne reprise par l'administration russe il y a plus de 6 mois.
01:04:59 Et puis, une série de tirs ukrainiens dans des villages près de la frontière,
01:05:04 dans la province de Belgorod, que vous nommiez Suzemka.
01:05:08 Donc ça fait partie de ce lot.
01:05:10 Dans cette guerre, chacun communique de manière calculée ce qu'il a fait,
01:05:15 ce qu'il reconnaît, ce qu'il ne reconnaît pas.
01:05:18 Mais reconnaissons une chose, c'est que l'offensive russe n'a pas eu lieu pendant cet hiver
01:05:23 et l'offensive ukrainienne se prépare manifestement.
01:05:27 Merci Harold Imane pour ce point, sur l'actualité internationale.
01:05:31 Ils sont déjà dans les starting blocks.
01:05:33 Ils sont à mes côtés, Caroline Pilastre, éditorialiste,
01:05:35 et Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
01:05:37 Bonjour Anthony.
01:05:38 Je serai dans quelques minutes avec vous pour évoquer sur CNews et sur Europe 1
01:05:42 l'actualité, notamment politique.
01:05:44 Emmanuel Macron qui était au Stade de France hier pour la finale de la Coupe de France.
01:05:48 A vous, pas question de vous mettre de carton rouge ou de coup de sifflet.
01:05:51 Vous pourrez parler librement sur ce plateau, nous dire le fond de votre pensée, votre analyse politique.
01:05:56 On sera ensemble pour décrypter tout ça.
01:05:57 45 minutes, je vous le disais, sur CNews et sur Europe 1.
01:06:00 Le face-à-face dans un instant, juste après la pause.
01:06:02 A tout de suite.
01:06:03 [Musique]
01:06:09 Bonjour à tous, c'est bon, on réveille.
01:06:11 Si vous nous rejoignez sur CNews et sur Europe 1, il est 8h10.
01:06:14 Et c'est donc l'heure du face-à-face.
01:06:15 45 minutes d'analyse, de décryptage de l'info avec mes deux super chroniqueurs du jour.
01:06:21 Caroline Pilastre, éditorialiste.
01:06:22 Bonjour Anthony.
01:06:23 Bonjour Caroline.
01:06:24 Et Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
01:06:26 Bonjour Anthony.
01:06:26 Bonjour à vous.
01:06:27 Les communicants de l'Elysée ont dû être soulagés hier.
01:06:30 Quel soulagement pour eux.
01:06:31 Le fiasco a été évité pour Emmanuel Macron au Stade de France.
01:06:35 Pas de carton rouge ou de sifflet, ou du moins pas suffisamment visible, ni suffisamment fort.
01:06:40 Il faut dire qu'ils avaient été saisis au préalable par les stadiers, 1500 stadiers mobilisés.
01:06:46 Le dispositif de sécurité était lui aussi inédit.
01:06:48 3000 policiers et gendarmes.
01:06:50 Le chef de l'État qui n'a pas pris de risque.
01:06:52 Il a salué les joueurs non pas sur la pelouse, mais dans les couloirs du Stade de France.
01:06:56 À la sortie du vestiaire, on revient sur cette soirée avec Clémence Barbier.
01:07:00 Et on en discute avec vous sur ce plateau juste après.
01:07:03 Quelques minutes avant le coup d'envoi du match,
01:07:06 c'est un président tout sourire qui salue les joueurs de Nantes et Toulouse
01:07:10 dans le couloir menant au terrain et non sur la pelouse, comme le veut parfois la coutume.
01:07:14 Un protocole aménagé pour éviter d'attiser les tensions autour du chef de l'État.
01:07:19 3000 policiers et gendarmes déployés,
01:07:21 des barrières anti-envahissement de terrain installées dans les virages du stade,
01:07:25 ce que craignait la préfecture.
01:07:27 Des débordements, des sifflets, des cartons rouges brandis par les supporters
01:07:31 à la demande des syndicats, notamment à la 49e minute,
01:07:35 en référence à l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
01:07:39 Mais le mouvement de contestation espéré n'a guère été audible.
01:07:43 Franchement, je suis très sincère, je ne signe pas eu le carton.
01:07:48 On était prévenus avant, on a vraiment vu un ou deux sur 80 000 personnes.
01:07:52 Les objets ont été interdits et saisis au moment du contrôle d'entrée,
01:07:56 même si le rassemblement syndical avait été autorisé à la dernière minute
01:08:00 par la justice administrative.
01:08:02 Leur opération est un échec.
01:08:04 Hier soir, le football primait sur la politique.
01:08:07 Même si c'est important, ça n'a pas sa place dans un match.
01:08:09 C'est un lieu sportif et non politique, donc il n'y avait pas besoin de ça.
01:08:13 Fin de match, Emmanuel Macron remet le trophée au Toulousain en tribune
01:08:17 et non sur la pelouse, là aussi à la demande du préfet de police de Paris.
01:08:21 Des images qui n'ont d'ailleurs pas été diffusées sur les écrans géants du stade.
01:08:26 Caroline Pilast, éditorialiste, j'ai envie de dire, la sécurisation de la finale
01:08:30 était-elle que de toute façon, ça ne laissait pas de place véritablement
01:08:34 à une contestation à l'intérieur du Stade de France ?
01:08:36 À l'intérieur, non, mais à l'extérieur, on pouvait craindre des débordements.
01:08:40 Heureusement, tout s'est bien passé.
01:08:42 C'est le foot qui a primé.
01:08:44 Le sport n'a pas été pris en otage.
01:08:46 Comme le disaient beaucoup de supporters, ils étaient là pour soutenir leur équipe
01:08:50 en venant en famille, avec leurs amis.
01:08:53 Et c'était ça qui devait compter avant la contestation et la protestation
01:08:57 liées à la réforme des retraites.
01:08:59 Maintenant, c'est quand même une victoire en demi-teinte pour monsieur le président,
01:09:03 dans le sens où il n'a pas pu se rendre sur la pelouse.
01:09:06 Pour féliciter les joueurs, remettre la coupe,
01:09:10 il l'a fait quand même de manière assez discrète pour éviter justement
01:09:14 tout débordement, tout siffler, tout huer et prendre des risques
01:09:19 pour sa vie potentiellement, s'il y avait eu débordement de certains excités.
01:09:24 Mais je ne pense pas que ça se serait passé comme ça.
01:09:26 Je pense que si vraiment ça avait dû prendre une ampleur importante,
01:09:30 ça aurait été dans le sens où les cartons rouges auraient été sortis,
01:09:35 mais les sifflets avaient été interdits.
01:09:37 Donc, à l'arrivée, c'est une belle manifestation sportive.
01:09:41 On ne peut que féliciter les Toulousains, être en soutien aussi avec les Nanterre.
01:09:46 Effectivement, c'est bien de rappeler le contexte sportif,
01:09:48 enfin qui n'est pas le contexte d'ailleurs, qui était l'événement principal.
01:09:51 Oui, oui, pardon. C'était l'événement principal.
01:09:53 Et puis, j'ai envie de vous dire, ça a mis quand même un peu de gaieté
01:09:56 en cette période compliquée à tout point de vue,
01:09:59 où il y a eu aussi un trois mois de manifestation
01:10:01 liée à cette contestation, évidemment, de la réforme des retraites.
01:10:04 Donc hier, il y avait quand même une mobilisation que j'ai trouvé assez généralisée
01:10:09 de la part d'une partie des Français.
01:10:11 Et il y a eu un souffle un peu joyeux.
01:10:15 Maintenant, ne nous l'aurons pas. Demain, nous sommes le 1er mai.
01:10:17 Il y aura, à mon avis, beaucoup de monde dans la rue contre cette réforme des retraites.
01:10:20 Alors, on reviendra dans un deuxième temps sur le 1er mai, tout d'abord.
01:10:24 Quand même, peut-être un revers aussi pour l'exécutif pour cette journée d'hier.
01:10:27 La préfecture avait interdit le rassemblement syndical.
01:10:30 L'arrêté a été suspendu par la justice.
01:10:32 Ça renvoie quand même l'image d'un pouvoir sur les dents,
01:10:35 un petit peu autoritaire aux entournures.
01:10:37 En termes de communication, ce n'est quand même pas terrible pour l'exécutif.
01:10:40 Oui, mais ça relève un pouvoir qui veut passer à autre chose
01:10:45 et qui n'accepte pas la contestation sociale,
01:10:48 parce que pour lui, la réforme est passée.
01:10:51 Cette réforme a été validée par le Conseil constitutionnel.
01:10:54 Elle a été promulguée.
01:10:56 Donc, en effet, Emmanuel Macron veut passer à autre chose.
01:10:59 Mais ce qui s'est passé hier, c'est aussi une défaite pour les syndicats,
01:11:03 une défaite pour ceux qui en appellent à la bordélisation de notre pays,
01:11:07 puisque tout s'est bien passé.
01:11:10 Vous savez, les Français sont intelligents.
01:11:12 Quand vous regardez les sondages, on se rend compte de quoi ?
01:11:15 Qu'ils ne sont pas favorables à cette réforme des retraites,
01:11:17 qu'ils soutiennent encore la mobilisation sociale.
01:11:19 Mais dans le même temps, ils ne veulent pas que l'on nue le chef de l'État.
01:11:26 Ils ne veulent pas que l'on gâche, finalement, les manifestations sportives
01:11:30 ou les manifestations culturelles.
01:11:33 Hier, les joueurs étaient là, non pas pour manifester.
01:11:37 Ils étaient là pour participer à un match de football.
01:11:41 Et je pense que les syndicats doivent être alertés par cela.
01:11:44 Parce que quand on entend Mme Binet de la CGT,
01:11:47 elle nous promet notamment de gâcher Roland-Garros,
01:11:50 de gâcher le festival de Cannes,
01:11:52 de faire en sorte que finalement, la contestation sociale prime sur tout.
01:11:56 Mais ce n'est pas une bonne option.
01:11:59 Et surtout, ce qui fait la force des syndicats aujourd'hui,
01:12:02 c'est le fait qu'ils soient unis.
01:12:04 On sent bien que la CFDT ne soutient pas les coupures de courant,
01:12:09 ne soutient pas le fait de gâcher toutes ces manifestations sportives et culturelles.
01:12:13 Donc c'est pour ça que la CGT a tout intérêt à cesser de dériver
01:12:17 et à maintenir cet intersyndical,
01:12:19 parce que c'est justement ça qui fait la force de ce mouvement social.
01:12:24 Donc hier, je dirais que le carton rouge n'était pas donné à Emmanuel Macron,
01:12:28 c'était surtout un carton rouge à la CGT
01:12:31 et à ceux qui veulent continuer à bordéliser notre pays.
01:12:34 Alors néanmoins, ça montre quand même que le président est extrêmement contraint
01:12:38 dans ses déplacements, des déplacements toujours plus verrouillés,
01:12:41 chorégraphiés, sécurisés.
01:12:43 Non, mais c'est sûr.
01:12:44 Alors après, on a l'impression d'un Emmanuel Macron qui est seul,
01:12:49 qui dirait seul contre tous.
01:12:51 D'ailleurs, les ministres sont empêchés.
01:12:53 Il suffit de voir ce qui est arrivé à Papenhaille dans une gare parisienne
01:12:57 où il a été bloqué pendant un certain temps dans l'arabe du TGV
01:13:03 sans pouvoir en sortir.
01:13:05 D'ailleurs, Madame Borne a dit au ministre de limiter les déplacements
01:13:10 ou alors d'être malin, de faire en sorte de bien préparer les choses
01:13:14 pour qu'on n'aboutisse pas à des casserolades
01:13:18 ou qu'on n'aboutisse pas à une contestation qui serait évidemment trop visible.
01:13:23 La vérité, c'est qu'il y a une rupture dans l'opinion publique,
01:13:26 c'est-à-dire que les Français ne font plus confiance à Emmanuel Macron.
01:13:30 Les Français ne font plus confiance au ministre.
01:13:33 On le voit dans les sondages.
01:13:35 Ils n'ont même plus envie de l'écouter.
01:13:37 Une partie de l'électorat écoute encore majoritairement Emmanuel Macron.
01:13:42 Ce sont les militants de Renaissance.
01:13:45 Donc on a l'impression finalement d'être dans un pays où le chef de l'État,
01:13:49 qui est censé diriger pour tous,
01:13:52 qui est censé être le garant de l'unité nationale,
01:13:55 ne gouverne plus que pour un camp, son camp de départ,
01:13:59 c'est-à-dire l'électorat de Renaissance.
01:14:03 Ça pose quand même question pour la suite.
01:14:06 Et ce qui me marque aussi, c'est que toutes les promesses,
01:14:09 finalement, on n'y croit plus, que ce soit sur la santé,
01:14:12 que ce soit sur l'éducation.
01:14:14 Et les Français ont l'impression finalement qu'on se moque d'eux.
01:14:17 Il y a un exemple qui est criant.
01:14:18 C'est ce qui s'est passé sur le salaire des enseignants.
01:14:20 Puisque pendant la campagne électorale,
01:14:22 M. Macron avait annoncé une hausse de 10% du salaire des enseignants.
01:14:27 Sauf que là, quand on regarde concrètement…
01:14:28 Et forcément, Kévin Bossuet, vous qui êtes professeur d'histoire,
01:14:31 ça vous parle.
01:14:31 Oui, ça me parle.
01:14:33 Donc on remarque quoi ?
01:14:34 Qu'il y aura une hausse de 5%.
01:14:37 Et on nous dit, mais si vous travaillez plus,
01:14:39 vous serez payé de beaucoup plus.
01:14:42 Le problème, c'est que les tâches supplémentaires
01:14:44 que l'on veut nous confier, on les fait déjà.
01:14:47 Et on est déjà rémunérés pour cela.
01:14:49 Donc il y a une volonté du chef de l'État de dire,
01:14:52 regardez, j'œuvre pour le pouvoir d'achat.
01:14:54 Mais quand vous regardez les conséquences des décisions qui sont prises,
01:14:57 on voit bien que c'est tant de ça de ce qu'on espère.
01:15:00 Et forcément, ça discrédite la parole présidentielle
01:15:04 et la parole des ministres.
01:15:05 Kévin Bossuet, professeur d'histoire,
01:15:07 Caroline Pilastre, éditorialiste,
01:15:09 tous les deux pour le face-à-face sur CNews et sur Europe 1.
01:15:12 Le gouvernement ne sait pas où il emmène les Français.
01:15:15 Ce sont les mots de Marine Le Pen ce matin dans Le Parisien,
01:15:17 aujourd'hui en France.
01:15:18 La chef de file des députés du Rassemblement national à l'Assemblée
01:15:22 réunit ses troupes ce lundi au Havre pour le 1er mai.
01:15:24 Augustin Donatiu, on va en parler avec vous dans son interview
01:15:27 à l'attaque violemment Emmanuel Macron,
01:15:28 Elisabeth Borne et son gouvernement.
01:15:30 Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne les épargne pas.
01:15:32 L'ex-présidente du Rassemblement national commence par évoquer
01:15:35 la crise politique que traverse le pays.
01:15:37 La Ve République a prévu trois sorties possibles dans une crise.
01:15:41 Je la cite, la dissolution de l'Assemblée nationale,
01:15:43 le référendum ou la démission du président.
01:15:46 Or, il y renonce en parlant d'Emmanuel Macron.
01:15:49 Il considère que l'usure est une stratégie, mais ce n'est pas tenable.
01:15:53 C'est ensuite que Marine Le Pen s'en prend frontalement à l'exécutif.
01:15:57 Elisabeth Borne, vous lui parlez, on est face à du vide, il y a de l'écho.
01:16:02 Elle ne prend la parole que pour annoncer des renoncements.
01:16:05 Ce n'est plus un gouvernement, c'est juste une administration.
01:16:09 Plus rien n'est tenu, ils ne savent pas où ils vont,
01:16:11 ils ne savent pas où ils emmènent les Français.
01:16:14 L'ex-candidate à la présidentielle n'appelle pas pour autant
01:16:17 le président à démissionner, mais elle se projette.
01:16:20 Mais bien sûr que je suis frustré d'être dans l'opposition.
01:16:23 C'est pour cela que je vais essayer d'être dans la majorité la prochaine fois,
01:16:26 c'est-à-dire gagner, mais je ne le ferai pas par des compromissions.
01:16:30 Je ne m'appelle pas LR, moi.
01:16:32 Le message est passé, il me semble.
01:16:34 Merci Augustin Donat-Dieu.
01:16:35 Marine Le Pen qui capitalise Caroline Pilastre en ce moment
01:16:39 sur l'impopularité du chef de l'État Emmanuel Macron.
01:16:42 C'est jackpot pour elle, ça fait effet de vastes communicants.
01:16:45 Dès que la popularité du chef de l'État diminue,
01:16:48 c'est celle de Marine Le Pen qui augmente finalement.
01:16:51 J'ai envie de vous dire, c'est de bonne guerre.
01:16:52 Elle danse son rôle d'opposante.
01:16:54 Mais Marine Le Pen a une excellente tactique
01:16:57 en termes de communication depuis le départ,
01:16:59 puisqu'elle parle à bon escient.
01:17:01 Ça n'a pas été, pour reprendre un terme très célèbre de M. Darmanin,
01:17:05 la bordélisation du RN ces derniers mois.
01:17:08 Au contraire, raison gardée, ils sont restés en retrait,
01:17:11 ont parlé quand ils ont estimé que c'était nécessaire
01:17:15 via cette réforme des retraites.
01:17:17 Pour le reste, ils se sont conduits de manière nickel.
01:17:20 C'est ce qui a été aussi approuvé par une partie des Français,
01:17:24 en dehors de leur électorat, c'est que justement,
01:17:26 ils n'ont pas mis d'huile sur le feu, comme la NUPES,
01:17:29 soyons honnêtes, avec en tête de liste LFI.
01:17:33 Marine Le Pen veut accéder à la place absolue en 2027.
01:17:38 Ça ne fait aucun doute.
01:17:40 Donc, elle agit d'une manière beaucoup plus responsable
01:17:44 que ses autres opposants en montrant qu'elle est un parti
01:17:47 potentiellement gouvernable, gouvernementable,
01:17:50 puisque justement, c'est ce qu'on lui reproche aussi.
01:17:53 A contrario, ceux qui veulent l'avoir au pouvoir disent
01:17:56 on a essayé la droite et la gauche pendant des années,
01:17:58 ça n'a rien donné, nous avons été extrêmement déçus,
01:18:01 d'où la défiance politique et l'abstention.
01:18:04 Donc, pourquoi pas elle ?
01:18:05 Je trouve qu'elle a raison d'agir comme ça
01:18:08 en termes de stratégie politique,
01:18:10 parce que c'est payant quand on voit les enquêtes d'opinion.
01:18:12 Alors, Caroline Pilas, vous me dites,
01:18:14 Marine Le Pen, finalement, elle a parlé à Bonnet-Sian.
01:18:17 Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts,
01:18:19 elle n'a pas du tout le même avis que vous.
01:18:21 Et je vous le soumets, peut-être,
01:18:22 Kevin Bossuet, professeur d'histoire,
01:18:24 Marine Le Pen a été inexistante,
01:18:26 dit-elle, dans le débat parlementaire.
01:18:28 Elle s'est tenue loin du mouvement social
01:18:30 et en réalité, elle se délecte du délitement démocratique.
01:18:33 C'est la stratégie du vautour.
01:18:35 Est-ce que vous êtes d'accord, vous, avec ça ?
01:18:36 Non, je trouve ça assez drôlatique.
01:18:39 Pourquoi Marine Le Pen n'a pas participé au mouvement social ?
01:18:43 Tout simplement parce qu'on l'a exclue du mouvement social.
01:18:47 La CGT et de manière générale,
01:18:49 les syndicats ne veulent pas d'élus du Rassemblement national
01:18:54 à leur côté lors des manifestations.
01:18:57 Et c'est pareil sur les plateaux de télévision.
01:19:00 Demandez au programmateur quand un élu CGT est là,
01:19:04 il ne veut pas être à côté d'un élu du Rassemblement national.
01:19:08 C'est le sectarisme de la gauche, c'est le sectarisme de la CGT.
01:19:13 Ensuite, pour rebondir sur ce que disait Caroline,
01:19:16 le Rassemblement national avait deux défis à relever.
01:19:19 Le défi de la respectabilité.
01:19:21 Je sais ce qu'a expliqué Caroline, en effet.
01:19:23 Les députés du Rassemblement national depuis le début
01:19:26 ont un comportement exemplaire,
01:19:29 participent au débat public de manière constructive,
01:19:32 font des propositions.
01:19:34 Donc là-dessus, c'est très bien.
01:19:36 Et il y a aussi le pari de la crédibilité.
01:19:38 Et on sent bien que Marine Le Pen, depuis le début,
01:19:42 insiste sur le pouvoir d'achat.
01:19:43 Sa circonscription, quelle est-elle ?
01:19:45 C'est la circonscription d'Énin Beaumont.
01:19:47 Une circonscription très populaire,
01:19:50 au sein de laquelle il y a des ouvriers qui souffrent vraiment.
01:19:54 Donc elle les connaît, ces ouvriers.
01:19:56 Marine Le Pen sait ce que c'est que la vie d'une caissière de supermarché,
01:19:59 sait ce que c'est que la vie d'un ouvrier.
01:20:01 Et donc elle mise tout sur ce côté social, d'ailleurs,
01:20:04 où le Rassemblement national va-t-il fêter le 1er mai ?
01:20:08 Au Havre. Au Havre qui est un bastion communiste.
01:20:12 Marine Le Pen arrive à la fois à incarner cet aspect social
01:20:16 et une forme d'anti-macronisme,
01:20:17 parce que le Havre, c'est un bastion anticommuniste,
01:20:20 c'est aussi la ville d'Édouard Philippe,
01:20:22 qui est marquée par son macronisme.
01:20:24 C'est pour ça que Marine Le Pen avance,
01:20:26 elle gagne en respectabilité et en crédibilité.
01:20:29 Il y a peut-être une petite lacune,
01:20:31 c'est son programme économique.
01:20:32 Parce que là, vous voyez bien qu'il y a une forme de contradiction.
01:20:35 Elle séduit beaucoup les milieux populaires,
01:20:37 son programme économique, et vous aurez remarqué
01:20:40 qu'on traverse quand même une petite crise économique.
01:20:42 Bien sûr, mais regardez son programme,
01:20:44 c'est un programme très social, que certains qualifieraient de gauche,
01:20:47 puisque le but, évidemment, c'est de séduire les milieux populaires,
01:20:50 sauf qu'elle n'arrivera pas à remporter l'élection présidentielle
01:20:54 si elle ne rassure pas les chefs d'entreprise,
01:20:56 si elle ne rassure pas les marchés financiers
01:20:59 et si elle ne rassure pas la bourgeoisie.
01:21:02 Donc elle a tout intérêt aussi à gagner en crédit là-dessus,
01:21:05 peut-être à libéraliser sur certains points son discours.
01:21:09 Elle a déjà commencé à le faire,
01:21:12 notamment, elle est maintenant contre la sortie de l'euro
01:21:14 ou contre la sortie de l'Union européenne,
01:21:16 et surtout, elle a un atout de taille au sein de son parti,
01:21:18 c'est l'avenir français.
01:21:20 L'avenir français qui est dirigé par Jean-Philippe Tanguy,
01:21:22 qui est une émanation de Debout la France,
01:21:25 qui était le parti de Nicolas Dupont-Aignan,
01:21:27 qui lui apporte aussi une forme de crédibilité,
01:21:30 une forme d'expertise qui va peut-être la faire réussir
01:21:34 le pari suivant, allier à la fois les classes populaires
01:21:38 et la bourgeoisie de droite.
01:21:40 Caroline Pilastre, éditorialiste,
01:21:41 peut-être un mot sur le constat qui est fait par Marine Le Pen,
01:21:43 on l'a entendu avec Augustin Donat-Dieu.
01:21:45 Elle nous dit en quelque sorte que le gouvernement
01:21:47 en est réduit à gérer les affaires courantes.
01:21:49 Elisabeth Borne, vous lui parlez,
01:21:50 on est face à du vide, dit-elle, il y a de l'écho.
01:21:52 Elle ne prend la parole que pour annoncer des renoncements.
01:21:54 Ce n'est plus un gouvernement, c'est juste une administration.
01:21:56 Vous êtes d'accord avec ce constat ?
01:21:58 De manière transpartisane, oui, je suis assez d'accord avec elle.
01:22:01 C'est vrai qu'on a l'impression ces dernières semaines
01:22:03 que M. Macron a repris son bâton de pèlerin
01:22:06 pour aller à la rencontre des Français.
01:22:08 Je n'emploie pas précisément le terme contact
01:22:10 parce que je ne l'apprécie pas, pour porter la bonne parole.
01:22:14 Mais il ne faut pas être dupe non plus.
01:22:17 Ces dernières semaines, M. Macron a décidé d'un filtrage
01:22:21 avec son équipe.
01:22:22 En première ligne, vous avez les courtisans,
01:22:25 les sympathisants et en seconde ligne,
01:22:27 les personnes pas forcément agressives,
01:22:29 mais contre sa réforme des retraites
01:22:31 et contre sa personnalité.
01:22:33 Parce qu'une fois de plus, M. Macron est très décrié
01:22:36 concernant sa posture.
01:22:37 C'est un mélange des genres qu'il incarne
01:22:40 en termes de cristallisation de détestation,
01:22:42 voire de haine à tort ou à raison.
01:22:45 Donc effectivement, quand il se déplace en ce moment,
01:22:47 j'ai plus l'impression qu'il est dans une attitude
01:22:51 de futur président, qu'il est en campagne présidentielle
01:22:56 pour annoncer des choses qui sont pour moi,
01:22:58 pardonnez-moi, des portes ouvertes.
01:23:00 On est en train de revenir, comme le disait précédemment Kevin,
01:23:04 sur l'état des enseignants, de l'éducation nationale.
01:23:09 Dernièrement, et je suis bien placée pour en parler,
01:23:11 il y a eu la conférence nationale du handicap.
01:23:14 On a entendu des mesures intéressantes,
01:23:17 mais qui auraient pu être prises avant.
01:23:19 Donc si vous voulez, en soi, que ce soit sur l'école,
01:23:22 sur l'état de l'hôpital, sur l'insécurité,
01:23:26 nous n'apprenons rien de plus à part des constats permanents.
01:23:30 Et c'est l'attitude qu'a eue Mme Borne
01:23:32 en listant sa feuille de route,
01:23:33 qui était aussi de l'ordre du constat ces derniers temps.
01:23:36 En plus, on a la sensation qu'il n'y a pas vraiment
01:23:39 de concertation entre eux.
01:23:40 Ce que dit un jour M. Macron,
01:23:43 le lendemain, Mme Borne dit le contraire.
01:23:44 Et en fait, c'est la problématique de ce gouvernement
01:23:47 en termes de communication, et c'est pour ça, à mon avis,
01:23:49 que ça pêche aussi en termes de crédibilité
01:23:52 et on l'a vu pour cette réforme des retraites.
01:23:54 Beaucoup de personnes n'étaient pas contre le fait
01:23:56 qu'il faille une réforme des retraites
01:23:58 pour sauver notre système, notre régime par répartition,
01:24:02 bien évidemment, mais la méthodologie a été
01:24:05 tellement mauvaise, tellement médiocre,
01:24:07 on entendait tout et son contraire
01:24:09 concernant les ministres qui se succédaient sur les plateaux.
01:24:12 Donc on sait très bien que le pouvoir isole,
01:24:15 que M. Macron, on lui a suffisamment reproché
01:24:17 d'être jupitérien, incarne le pouvoir seul
01:24:20 et/ou avec M. Kohler et Mme Brigitte Macron.
01:24:24 Donc c'est vrai que les ministres, par moment,
01:24:26 passent pour des pions, pardonnez-moi.
01:24:27 On n'a pas la sensation qu'ils aient réellement
01:24:30 une visibilité et une incarnation
01:24:33 au sein du gouvernement de la Macronie.
01:24:35 Prochaine étape de la bataille contre la réforme des retraites,
01:24:38 demain, lundi, 1er mai.
01:24:40 Un 1er mai, lui aussi, sous haute sécurité,
01:24:41 que ce soit à Lyon, Bordeaux, Nantes ou au Havre.
01:24:44 Plusieurs préfectures ont d'ores et déjà autorisé
01:24:46 l'utilisation de drones pour assurer le maintien de l'ordre.
01:24:49 Leur usage a été permis par un décret le 19 avril dernier.
01:24:52 Alors à quoi faut-il s'attendre ce lundi ?
01:24:54 Quel dispositif est mis en place ?
01:24:56 Tous les détails avec Sarah Varny.
01:24:59 Le 1er mai s'annonce bouillant.
01:25:01 Alors que la très contestée réforme des retraites
01:25:03 a été promulguée, les traditionnels défilés
01:25:06 de la fête du travail se transformeront
01:25:07 en véritable tribune pour les opposants.
01:25:10 Une journée historique, sans précédent en termes d'unité,
01:25:13 de contestation envers le gouvernement
01:25:15 et d'esprit vengeur qu'on fine sur ce policier.
01:25:19 En tout, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
01:25:22 Environ 300 manifestations rassemblant entre 500 et 650 000 personnes
01:25:27 sont prévues sur tout le territoire.
01:25:29 Dans la capitale, 80 à 100 000 manifestants vont battre le pavé.
01:25:34 Parmi eux, 1 500 à 3 000 gilets jaunes
01:25:37 et 1 000 à 2 000 individus jugés à risque de source policière.
01:25:41 Le cortège s'élancera de la place de la République à 14h30
01:25:45 et prendra la direction de la place de la Nation,
01:25:47 accompagnée de 5 000 policiers déployés pour l'occasion.
01:25:51 En plus de ce dispositif, les préfets auront également
01:25:53 la possibilité de recourir au drone,
01:25:56 dont l'utilisation par les forces de l'ordre
01:25:58 vient d'être permise par un décret du 19 avril.
01:26:02 Alors, Kévin Bossuet et Caroline Pilastre,
01:26:03 avant de vous faire commenter ce dispositif de sécurité
01:26:06 à l'occasion du 1er mai, il est 8h30 sur CNews et sur Europe 1.
01:26:09 Voici le rappel de l'actualité ce matin,
01:26:11 c'est avec vous Augustin Donadieu.
01:26:15 Les Toulousains ont remporté la Coupe de France,
01:26:17 passe au Monteil hier soir, mené 4 buts à 1.
01:26:20 Après seulement une demi-heure de jeu,
01:26:22 les Canaris n'ont finalement pas réussi à se relever,
01:26:24 malgré un pénalty rentrant de Ludovic Blas en deuxième période.
01:26:28 Quatre petites minutes après ce dernier,
01:26:31 le Toulousain à Bouclal vient doucher tout espoir
01:26:33 de victoire des jaunes et verts.
01:26:35 Il s'agit de la deuxième Coupe de France
01:26:37 remportée par le Toulouse FC après celle de 1957.
01:26:42 Les auteurs de Rodéo Urbain dorénavant traqués
01:26:45 par des drones.
01:26:46 Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet
01:26:48 de recourir à ses aéronefs munis de caméras
01:26:51 afin de lutter contre les Rodéo en pleine rue.
01:26:54 L'usage de drones par les forces de l'ordre
01:26:55 est autorisé depuis un décret du 19 avril dernier,
01:26:58 principalement pour du maintien de l'ordre.
01:27:01 Et à l'étranger, l'Ukraine a-t-elle démarré
01:27:04 son offensive de printemps ?
01:27:05 Un gigantesque incendie s'est déclaré hier
01:27:07 dans un dépôt de pétrole à Sébastopol en Crimée.
01:27:11 A l'origine de ce spectaculaire embrasement,
01:27:13 une attaque de drones ukrainiens.
01:27:15 Ce dépôt de pétrole est le principal port d'attache
01:27:17 de la flotte russe en mer Noire.
01:27:19 Selon le gouverneur de Sébastopol,
01:27:21 aucune infrastructure civile n'a été menacée.
01:27:25 J'ai le plaisir de partager mon plateau ce matin
01:27:27 avec Kevin Bossuet, professeur d'histoire,
01:27:29 et Caroline Pilastre, éditorialiste,
01:27:31 pour ce Face à Face sur CNews et sur Europe 1.
01:27:33 On parlait du 1er mai, l'aspect sécuritaire.
01:27:36 On aura 12 000 policiers et gendarmes mobilisés,
01:27:39 5 000 rien que dans la capitale.
01:27:41 On attend pas moins de 650 000 personnes en France,
01:27:44 en tout cas entre 500 et 650 000 personnes plus tôt.
01:27:46 Et surtout, des éléments radicaux,
01:27:48 1 000 à 2 000 éléments radicaux.
01:27:50 Est-ce que ça vous inquiète, Kevin Bossuet,
01:27:52 pour la mobilisation de demain ?
01:27:54 Est-ce qu'il y a des risques de débordement,
01:27:55 peut-être davantage que pour les derniers rassemblements ?
01:27:58 Évidemment qu'il y a des risques,
01:27:59 parce qu'on sent bien qu'il y a une radicalisation du mouvement.
01:28:03 Et surtout, il y a plus de 300 manifestations qui sont prévues,
01:28:07 parfois dans des villes au sein desquelles
01:28:09 vous avez une présence de l'ultra-gauche
01:28:13 qui est prête à en découdre contre le pouvoir en place.
01:28:18 Je pense par exemple à des villes comme Rennes
01:28:20 et même des villes comme Le Havre.
01:28:22 Donc évidemment, il y a un aspect sécuritaire.
01:28:26 Et derrière ça, il faut protéger la manifestation.
01:28:30 Pourquoi ?
01:28:31 Parce que c'est le maintien de la démocratie qui est en jeu.
01:28:34 La liberté de manifester dans le calme, dans de bonnes conditions,
01:28:38 ça fait partie de la démocratie française.
01:28:41 Donc le gouvernement a aussi tout intérêt
01:28:44 à ce que tout se passe correctement.
01:28:46 Et puis derrière, il y a aussi l'image de la France,
01:28:49 il y a aussi l'image du gouvernement,
01:28:51 le fait de ne pas montrer, si vous voulez,
01:28:54 un pays à feu et à sang.
01:28:57 Donc forcément, le dispositif est très important
01:29:01 et très musclé pour éviter tout dérapage.
01:29:03 Dans ce contexte, l'utilisation de drones,
01:29:05 c'est de nature à vous rassurer, Kévin Bossuet ?
01:29:07 Oui, c'est de nature à me rassurer,
01:29:09 mais moi, vraiment, je ne suis pas très inquiet.
01:29:12 On a des forces de l'ordre qui sont exceptionnelles,
01:29:14 on a des gendarmes, des policiers, des CRS qui sont exceptionnels,
01:29:18 qui sont d'ailleurs extrêmement fatigués.
01:29:21 Et donc, il faut encore leur apporter notre soutien
01:29:24 parce que ce qu'ils font tous les jours dans la rue,
01:29:26 ce n'est pas toujours difficile,
01:29:29 mais c'est vrai que l'emploi de drones,
01:29:32 et c'est aussi peut-être un moyen de dire
01:29:35 attention aussi à ne pas trop déraper,
01:29:38 puisqu'il y a des drones, parce qu'il y a un dispositif
01:29:40 et nous serons intraitables.
01:29:42 Donc il y a peut-être aussi derrière ce dispositif
01:29:44 qui est mis en avant, une volonté finalement
01:29:47 de limiter les ardeurs de certains
01:29:50 et de dire à ceux qui iront manifester,
01:29:53 il faut que vous soyez dans le calme,
01:29:55 il faut que vous respectiez les règles
01:29:56 puisque de l'autre côté, nous serons intraitables,
01:29:59 les moyens sont mis en place pour cela.
01:30:00 Caroline Pilastre, ces rassemblements
01:30:02 pourraient être animés par un esprit vengeur,
01:30:05 c'est ce qu'explique la note des renseignements territoriaux
01:30:08 qui s'inquiètent de potentiels débordements.
01:30:10 Ils ont raison de s'inquiéter,
01:30:11 c'est vraiment encore un élément de langage,
01:30:14 un terme belliqueux.
01:30:16 Les drones vont s'y servir à alléger
01:30:19 un peu le travail des forces de l'ordre
01:30:21 qui, comme vous le rappeliez Kevin,
01:30:24 sont à bout.
01:30:25 Ce qui est ambivalent et paradoxal
01:30:27 aussi dans cette manifestation,
01:30:29 c'est que beaucoup d'entre eux,
01:30:31 beaucoup de cette corporation
01:30:33 est contre cette réforme des retraites.
01:30:35 Donc ils ont cette double casquette.
01:30:38 Ils ne peuvent pas manifester en termes de mobilisation
01:30:40 parce qu'ils sont sur le terrain pour justement travailler,
01:30:43 mais ils n'acceptent pas la manière de faire
01:30:46 de M. Macron et de son gouvernement.
01:30:48 C'est toujours très inquiétant, ces Black Blocs,
01:30:51 qui sont présents depuis les Gilets jaunes,
01:30:54 rappelons-le, on ne découvre pas le poteau rose
01:30:56 si je puis dire, pardon, si je puis m'exprimer ainsi.
01:31:01 Et on a l'impression que quoi qu'il se passe,
01:31:05 malheureusement, ils ne sont jamais ou rarement
01:31:08 arrêtés, empêchés de vandaliser, de saccager,
01:31:11 de détruire ou tout simplement de mettre à mal
01:31:14 cette manifestation, cette mobilisation
01:31:16 qui a été, rappelons-le, pacifique
01:31:19 depuis trois mois essentiellement.
01:31:21 Les gens allaient manifester en famille,
01:31:23 entre amis, pour exprimer une colère,
01:31:26 un mécontentement, un désaccord vis-à-vis de la réforme,
01:31:29 mais pas qu'il y avait aussi la question centrale
01:31:31 de l'inflation et du déclassement
01:31:33 que ressentent une partie de ces Français.
01:31:35 Donc moi, je suis toujours atterrée, à mon niveau,
01:31:38 de me dire que 1 000 à 1 500 casseurs...
01:31:42 - Voire 2 000, voilà.
01:31:43 - Voire 2 000, si vous voulez, Anthony,
01:31:44 mais qui n'ont comme seul but que d'affaiblir la démocratie,
01:31:51 de créer un peu plus le désordre, la révolution,
01:31:53 puisque leur ADN, de toute manière,
01:31:55 c'est de casser, de vandaliser pour qu'on parle d'eux.
01:31:58 Donc c'est un peu le serpent qui se mord la queue
01:32:01 et surtout, on n'arrive pas à résoudre
01:32:04 ce problème des Black Blocs qui existe aussi
01:32:07 lorsqu'il y a des manifestations écolo,
01:32:10 comme des manifestations pour d'autres thèmes.
01:32:13 Donc je suis inquiète, je pense que demain, malheureusement,
01:32:15 certains vont s'infiltrer, puisque de toute manière,
01:32:18 c'est leur travail dans la vie de se retrouver,
01:32:20 nationalement ou internationalement,
01:32:22 pour mettre le chaos, la pagaille,
01:32:24 malgré le fait qu'il y aura une grosse mobilisation pour moi
01:32:28 et des forces de l'ordre qui vont être assez épuisées.
01:32:30 On va en parler de cette mobilisation syndicale,
01:32:32 cette fois, puisque c'est l'essentiel
01:32:35 dont il faut parler, j'ai envie de dire.
01:32:37 Aujourd'hui, ces cortèges syndicaux ne posent
01:32:39 absolument aucun problème, ce sont ces éléments radicaux
01:32:42 qui viennent s'y greffer.
01:32:43 Les syndicats misent sur une mobilisation record,
01:32:45 historique, un rat de marée populaire,
01:32:47 avance même la CGT.
01:32:49 Alors, pour que leur vœu se réalise,
01:32:51 les militants commencent à tracter à tout va,
01:32:53 déjà tout au long du week-end.
01:32:54 Nous les avons suivis à Bordeaux avec Antoine et Stève
01:32:56 et on en discute juste après.
01:32:58 Bonjour, pour un grand premier mai,
01:33:00 pour faire chuter la réforme des retraites.
01:33:02 À Bordeaux, le tractage de l'intersyndicale est efficace.
01:33:05 Sur ce rond-point, 1 500 appels à manifester
01:33:07 distribués en moins d'une heure,
01:33:09 face à des automobilistes plus ou moins réceptifs.
01:33:11 C'est quelque chose qui est nécessaire,
01:33:13 mais après, est-ce que ça aboutira,
01:33:16 ça je ne sais pas, malheureusement.
01:33:18 Je vais aller fêter le travail à ma manière,
01:33:19 parce qu'en tant qu'artisan, il faut faire rentrer de l'argent
01:33:22 justement pour payer les retraites des autres, malheureusement.
01:33:24 Les syndicats estiment que c'est de plus en plus difficile
01:33:26 de mobiliser les salariés pour une nouvelle manifestation.
01:33:30 Il y a du soutien, bien sûr, mais après, les gens sont pressés.
01:33:34 Après, nous, on manifeste, on manifeste,
01:33:35 on marche, on tourne, au bout d'un moment, c'est compliqué.
01:33:38 Les fédérations semblent unies et surtout optimistes.
01:33:41 Ici, beaucoup pensent que cette réforme des retraites
01:33:44 peut encore être modifiée.
01:33:45 Il faut de l'argent pour l'école, il faut de l'argent pour l'hôpital.
01:33:47 Je crois qu'il y a besoin de le répéter,
01:33:49 de le répéter encore et toujours pour qu'on soit extrêmement nombreux,
01:33:52 que le 1er mai soit grandiose
01:33:54 et qu'on fasse vraiment du 1er mai à un mois de mai 2023 énorme.
01:33:59 Au siège de forces ouvrières,
01:34:00 les affiches pour la manifestation sont prêtes
01:34:02 et on se prépare à un 1er mai historique.
01:34:04 J'ai connu même les grèves de 95 qui étaient hyper massives,
01:34:07 parce que moi j'ai 40 ans de militantisme.
01:34:10 Ouais, on est dans ce cas de figure,
01:34:11 alors après faire des pronostics,
01:34:12 j'aime pas trop faire des pronostics,
01:34:14 il n'y a que Macron qui fait des pronostics,
01:34:17 puisque apparemment on est dans les 100 jours de l'apaisement.
01:34:20 La CGT annonce plus de 300 cortèges partout en France
01:34:23 et aimerait mobiliser plus de monde
01:34:24 qu'à la dernière manifestation du 13 avril dernier,
01:34:27 où 380 000 personnes avaient défilé,
01:34:29 d'après le ministère de l'Intérieur.
01:34:31 Kévin Bossuet, professeur d'histoire,
01:34:33 face à la guerre de mouvement d'Emmanuel Macron,
01:34:36 guerre de mouvement, de communication, d'annonce,
01:34:38 on a cette guerre d'usure des syndicats qui veulent tenir le coup,
01:34:41 13e journée de mobilisation,
01:34:42 on a quand même le sentiment d'un match sans fin.
01:34:45 Ah mais c'est un match sans fin,
01:34:46 c'est pour ça que demain il y aura des enjeux,
01:34:48 parce que le 1er mai,
01:34:50 c'est en son sein qu'il y aura ou pas une suite ou pas au mouvement.
01:34:54 Vous dites vous qu'il y aura plus d'enjeux demain
01:34:56 qu'à la 12e journée de mobilisation,
01:34:58 qu'à la 11e ou qu'à la 10e ?
01:34:59 C'est un enjeu qui est important,
01:35:02 d'ailleurs les leaders syndicaux le disent clairement.
01:35:04 Monsieur Berger de la CGT dit "on va casser la baraque",
01:35:07 Madame Binet de la CGT dit "ce sera une mobilisation historique".
01:35:13 Donc ils misent beaucoup là-dessus,
01:35:15 surtout que le 13 avril dernier,
01:35:17 la mobilisation avait beaucoup baissé.
01:35:20 Il y avait en France 380 000 manifestants,
01:35:23 alors que trois semaines plus tôt,
01:35:24 il y en avait plus d'un million.
01:35:26 Là ça va remettre une pièce dans la machine.
01:35:27 Il faut remettre une pièce dans la machine
01:35:29 pour faire en sorte que la mobilisation soit vraiment importante.
01:35:33 C'est un rapport de force pour dire "au pouvoir en place".
01:35:36 Vous voyez, les Français ne lâchent pas,
01:35:38 les Français sont beaucoup plus nombreux
01:35:40 par rapport au 13 avril dernier,
01:35:43 et il faut continuer à se battre.
01:35:45 Et derrière cela, les syndicats jouent leur crédibilité,
01:35:47 parce que rappelez-vous, il y a encore un an,
01:35:50 on nous disait que les syndicats étaient complètement démonétisés,
01:35:53 que les syndicats n'avaient absolument plus aucun poids,
01:35:56 sauf qu'on a remarqué en effet que les syndicats
01:35:59 avaient agi de manière responsable,
01:36:02 avaient su tenir leurs manifestations.
01:36:04 D'ailleurs, quand vous allez voir au sein de ces syndicats,
01:36:07 vous voyez de plus en plus d'adhérents.
01:36:09 Il y a une montée du nombre d'adhésions,
01:36:12 tout simplement parce qu'il y a eu un retour du syndicalisme.
01:36:15 Certes, la montée du nombre d'adhésions est beaucoup moindre
01:36:19 que pendant le Front populaire ou qu'après 1968,
01:36:24 mais c'est quelque chose qui est quand même présent.
01:36:26 Kévin Bossuet, vous avez quand même entendu dans ce reportage
01:36:28 cet automobiliste qui dit "mais est-ce que ça aboutira ?"
01:36:32 Parce qu'on a le sentiment que peu importe
01:36:34 qu'il y ait 300 000 personnes dans la rue,
01:36:35 650 000 personnes, 1 million ou 1 million de 100 000
01:36:38 pour les plus hautes manifestations, selon les chiffres-là.
01:36:40 Ceux que je donne sont ceux du gouvernement,
01:36:41 les syndicats en ont donné bien davantage.
01:36:43 Mais peu importe le nombre de manifestants,
01:36:45 on a bien vu que le gouvernement ne bougeait absolument pas
01:36:48 sur cette question.
01:36:49 Le chef de l'État reste ferme.
01:36:51 Alors, est-ce que cela aboutira, comme le dit cet automobiliste,
01:36:53 bien qu'il y ait un enjeu de main sur le niveau de la mobilisation ?
01:36:57 Non, en effet, je ne pense pas que le gouvernement bouge,
01:36:59 tout simplement parce que cette réforme,
01:37:02 c'est une réforme importante pour Emmanuel Macron.
01:37:05 C'est qu'il a tout fait pour la faire passer
01:37:07 parce qu'il jouait la suite de son quinquennat.
01:37:09 Maintenant, cette réforme, elle a été validée
01:37:12 par le Conseil constitutionnel, elle a été promulguée.
01:37:16 Donc, évidemment qu'on ne reviendra pas dessus.
01:37:20 Mais il y a d'autres défis qui s'annoncent
01:37:22 parce qu'une partie du texte a été retoquée
01:37:25 par le Conseil constitutionnel,
01:37:27 notamment tout ce qui est autour de l'emploi des seniors.
01:37:30 Donc, il va bien falloir remettre ce sujet au centre de la table.
01:37:34 Et pour cela, on a besoin des syndicats.
01:37:36 Donc, si les syndicats veulent revenir renforcés,
01:37:39 si les syndicats veulent réussir un rapport de force
01:37:43 qui leur permettrait d'être plus puissants,
01:37:44 ils ont tout intérêt à réussir ce 1er mai.
01:37:47 Donc, la réforme des retraites, à mon avis, sera appliquée,
01:37:50 mais c'est la suite qui se joue.
01:37:51 Et vous, Caroline Pilas,
01:37:53 vous n'avez pas le sentiment d'un jour sans fin ?
01:37:55 Non. Selon moi, nous sommes rentrés dans un engrenage,
01:37:58 dans un cycle qui fait qu'effectivement,
01:38:00 il y a un bras de fer désormais
01:38:03 entre ces manifestants et l'exécutif.
01:38:05 Il y a une fracture abyssale qui s'est produite
01:38:09 à partir du 47-1 et surtout du 49-3.
01:38:13 Là, il y a eu une amorce.
01:38:16 Les gens se mobilisaient précédemment,
01:38:18 mais en ayant l'espoir que cette réforme ne passerait pas en l'état.
01:38:22 Beaucoup voulaient la voir retravaillée,
01:38:23 pas forcément retirée.
01:38:25 Comme on l'entendait dans la séquence,
01:38:27 les manifestants ne sont pas dupes.
01:38:30 Ils savent très bien que M. Macron ira jusqu'au bout de cette réforme.
01:38:34 Mais c'est pour lui exprimer leur désaccord
01:38:37 et le ressentiment, l'antagonisme qu'ils ont vis-à-vis de sa posture
01:38:42 qui a semblé autoritaire, pour ne pas dire autoritariste.
01:38:46 M. Macron a voulu discuter avec l'intersyndicale après coup.
01:38:50 Ce n'est pas comme ça qu'on fait en démocratie.
01:38:53 Évidemment, il a utilisé tous les outils constitutionnels.
01:38:56 Il est dans son bon droit, dans la légalité.
01:38:58 Et on sait très bien qu'il a mis en place cette réforme des retraites
01:39:02 pour faire plaisir à l'Union européenne,
01:39:06 à Bruxelles et aux marchés financiers.
01:39:08 Nous avons une dette considérable liée au quoi qu'il en coûte.
01:39:12 Personne n'est naïf sur ce sujet.
01:39:14 Mais rappelons aussi que le quoi qu'il en coûte
01:39:16 est de la responsabilité de la Macronie.
01:39:19 Les premiers mois, c'est le monde entier qui a été enfermé.
01:39:23 C'était normal, nous ne savions pas où nous allions avec cette Covid.
01:39:27 Mais après les confinements, les déconfinements,
01:39:29 les semis-reconfinements, pardonnez-moi,
01:39:31 mais les commerçants auraient pu travailler,
01:39:33 il y a eu une perte énormissime au niveau du commerce
01:39:36 et des salariés français.
01:39:38 Donc nous ne sommes pas responsables de tout.
01:39:40 Et je pense que beaucoup de ces manifestants veulent se faire entendre
01:39:44 et que le quinquennat de M. Macron est très mal engagé
01:39:46 parce qu'effectivement, il n'a pas de majorité.
01:39:48 Il a une majorité relative.
01:39:50 Donc comment va-t-il faire dans les semaines à venir
01:39:52 où il faudra voter la loi sur la réforme du travail ?
01:39:56 La réforme de l'immigration qui a été reportée en automne,
01:40:01 puisque la Macronie est gênée aux autournures
01:40:04 avec toute cette situation actuelle,
01:40:06 ça va être très compliqué pour lui.
01:40:07 Et je ne vois pas comment il va pouvoir se sortir de cette situation
01:40:11 sur le plan politique dans les mois ou les années à venir
01:40:14 s'il n'y a pas une dissolution de l'Assemblée.
01:40:17 En tout cas, il s'est laissé lui un délai de 100 jours.
01:40:19 8h44 sur CNews et sur Europe parle face à face
01:40:21 avec Caroline Pilastre, éditorialiste,
01:40:23 et Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
01:40:25 À Paris, encore une fois, la manifestation se lancera
01:40:27 de la place de la République direction place de la Nation
01:40:30 en passant par le boulevard Voltaire,
01:40:31 en marge des cortèges, bien souvent des dégradations.
01:40:34 Et elle coûte cher à la ville de Paris, ces dégradations.
01:40:36 1 600 000 euros depuis le début de la mobilisation
01:40:41 pour les 12 premiers jours de mobilisation nationale
01:40:44 contre la réforme des retraites.
01:40:45 Pour les commerçants également, la facture est élevée.
01:40:48 Eux qui ont dû baisser la grille déjà 12 fois
01:40:49 depuis le début de l'année à chaque journée de mobilisation.
01:40:52 Écoutez ce reportage de Laurence Ellarié
01:40:53 avec le récit de Clémence Barbier.
01:40:56 Les stigmas des 12 manifestations contre la réforme des retraites
01:40:59 sont encore bien visibles dans les rues de la capitale
01:41:02 et surtout sur les commerces.
01:41:04 Poubelles incendiées, banques saccagées,
01:41:06 mobiliers urbains détruits,
01:41:08 ces violences font fuir les clients et leur portefeuille.
01:41:11 Moins 20% de chiffre d'affaires pour cette boutique de costumes.
01:41:14 D'autant plus que ces grèves tombent à la pire période.
01:41:18 C'est une période où en général on fait beaucoup de mariages,
01:41:21 de préparatifs, de choses comme ça,
01:41:22 et cette année on ne les a pas faits.
01:41:25 Donc ça a fait une vraie différence.
01:41:26 Mais enfin on a eu affaire à des sauvages.
01:41:28 On les a vus se battre devant nous.
01:41:30 On a vu des gens âgés pleurer pour rentrer dans le magasin
01:41:33 à cause des gaz lacrymogènes.
01:41:35 À chaque rassemblement,
01:41:37 certains restaurateurs sont contraints de baisser le rideau.
01:41:39 Une décision lourde de conséquences sur leur chiffre d'affaires.
01:41:43 Ce n'était pas possible d'ouvrir.
01:41:44 On avait toutes les manifestations devant.
01:41:46 On avait des CRS, il y avait des feux de poubelle.
01:41:49 C'est très compliqué pour nous.
01:41:50 Pas possible pour ce restaurateur de fermer à chaque mobilisation.
01:41:54 Il a dû s'adapter.
01:41:55 On a dû installer les clients uniquement à l'intérieur.
01:41:59 Ça va être très très dur pour se rattraper.
01:42:00 Ce qui a été perdu est perdu.
01:42:02 Si certains commerces ont été épargnés par la casse,
01:42:05 le télétravail a également contribué à la baisse de fréquentation.
01:42:09 La facture a aussi été salée pour la mairie de Paris.
01:42:12 Les dégâts engendrés lors des manifestations,
01:42:14 ce chiffre à 1,6 million d'euros selon la municipalité.
01:42:19 Alors effectivement, il y a la facture pour la ville de Paris,
01:42:22 c'est peut-être pas ce qui m'intéresse le plus.
01:42:23 Il y a surtout celle pour les petits commerçants
01:42:25 parce que c'est eux qui payent le plus lourd tribut à chaque fois
01:42:28 et depuis pas mal d'années maintenant.
01:42:29 Manifestation des Gilets jaunes,
01:42:30 crise sanitaire avec la fermeture des commerces,
01:42:32 inflation des matières premières et maintenant,
01:42:34 mobilisation sociale contre la réforme des retraites.
01:42:36 Kevin Bossuet.
01:42:37 Il y a une forme de contradiction dans le discours syndical
01:42:40 et dans le discours de la gauche
01:42:42 puisque les syndicats et la gauche nous racontent
01:42:45 qu'ils se battent pour la France qui travaille.
01:42:48 Sauf que la France qui travaille souffre aussi de ces manifestations.
01:42:53 Quand il y a une manifestation, c'est des clients en moins
01:42:55 pour les restaurateurs, pour les commerçants.
01:43:00 C'est aussi souvent de la casse, des vitrines qui sont brisées,
01:43:04 l'outil de travail qui est pulvérisé.
01:43:07 Il faut aussi penser à ces petits commerçants
01:43:10 qui souffrent beaucoup de cela.
01:43:12 On est dans une période où il y a une inflation très importante,
01:43:15 une montrée des prix de l'énergie.
01:43:17 Ces commerçants ont déjà été très largement éprouvés
01:43:21 par la crise Covid.
01:43:22 Ils espéraient avoir un renouveau par la suite
01:43:25 et là qu'est-ce qu'ils retrouvent ?
01:43:27 Des conflits sociaux qui s'éternisent.
01:43:29 Et aussi il y a quelque chose qu'il faut évoquer,
01:43:31 c'est l'image de la France à l'international.
01:43:34 Parce que quand on a vu les poubelles dans Paris
01:43:36 à la suite de la grève des éboueurs,
01:43:38 qu'on voit ces exactions au centre de Paris
01:43:41 qui font le tour du monde,
01:43:43 ça a des conséquences sur l'image de la France
01:43:45 et ça a aussi des conséquences sur le tourisme.
01:43:48 Donc à un moment donné, il est bien beau de manifester,
01:43:51 manifester, manifester,
01:43:52 mais il faut aussi avoir l'intérêt général
01:43:55 et l'intérêt national chevillé au corps
01:43:57 et avoir l'idée que toutes ces manifestations
01:44:01 aussi ont des conséquences économiques sur la France,
01:44:04 que ce soit à l'intérieur de la France
01:44:06 ou que ce soit au niveau international.
01:44:08 Caroline Pillas, traditorialiste.
01:44:09 Les commerçants et les artisans sont impactés
01:44:11 depuis la crise des Gilets jaunes.
01:44:13 Ils souffrent énormément
01:44:14 et avec la montée de l'inflation,
01:44:16 évidemment ça n'arrange rien en termes
01:44:18 de chiffre d'affaires et de trésorerie.
01:44:20 Malgré tout, là où je suis en désaccord avec vous, Kevin,
01:44:23 c'est que certes, les manifestations empêchent
01:44:25 beaucoup de personnes d'aller faire les magasins
01:44:28 et donc de consommer,
01:44:29 mais faut-il encore qu'elles en aient les moyens
01:44:31 et on voit très bien qu'il y a un changement de paradigme
01:44:33 aussi à ce niveau-là.
01:44:34 Les manifestants qui se conduisent correctement
01:44:37 dans les cortèges ne sont pas les black box,
01:44:40 ne sont pas les casseurs,
01:44:41 n'est pas l'ultra gauche.
01:44:43 Donc il faut aussi faire le distinguo.
01:44:45 Si vous avez envie de vous déplacer
01:44:47 et d'acheter un produit spécifique,
01:44:50 vous pourrez le faire malgré la manifestation,
01:44:52 vous pouvez vous rendre dans ces boutiques.
01:44:54 Mais entre l'inflation et la peur de tomber justement
01:44:58 sur des individus radicaux,
01:45:00 ça n'augure rien de bon
01:45:04 pour des personnes qui voudraient aller se balader.
01:45:07 Alors effectivement, nous vivons du tourisme.
01:45:10 C'est assez déplorable et dommageable
01:45:12 depuis plusieurs mois parce que beaucoup d'étrangers
01:45:16 ne veulent plus venir en France et particulièrement à Paris
01:45:19 pour éviter justement de tomber dans cette situation.
01:45:23 Malgré tout, je pense que raison gardée,
01:45:25 il y a un moment donné où tout ça va s'essouffler
01:45:28 et où les choses vont reprendre de toute manière naturellement
01:45:32 la suite des événements.
01:45:37 Ça ne pourra pas continuer comme ça,
01:45:39 "d'vitam aeternam"
01:45:40 et les personnes qui consommeront
01:45:42 pourront toujours consommer malgré ce que vivent les commerçants.
01:45:45 Oui, mais ça fait un moment que c'est déjà comme ça.
01:45:48 Moi, je suis contre toute violence, tout vandalisme, tout saccage.
01:45:51 Évidemment que c'est terrible pour eux,
01:45:53 mais vous ne pouvez pas non plus interdire aux gens de manifester
01:45:56 puisque ça serait anticonstitutionnel.
01:45:58 Donc nous sommes là dans un espèce d'étau.
01:46:01 Nous faisons des constats, mais à l'arrivée,
01:46:04 je vous le dis, même si je soutiens totalement les commerçants
01:46:07 et je suis vraiment contre toute violence,
01:46:11 les Français aussi ont du mal à consommer
01:46:13 et ont changé aussi de fonctionnement lié à leur consommation.
01:46:17 Il faut aussi en être conscient.
01:46:19 Autre sujet à présent,
01:46:20 alors que le printemps s'installe,
01:46:21 les rodéos urbains recommencent à empoisonner la vie des riverains
01:46:24 et à préoccuper aussi les autorités.
01:46:26 Les opérations des forces de l'ordre
01:46:27 se multiplient sur l'ensemble du territoire.
01:46:29 Depuis le 1er avril, plus de 5000 interventions
01:46:32 ont été réalisées selon le Figaro.
01:46:34 Mais Gérald Darmanin veut encore accentuer la pression.
01:46:36 Écoutez les précisions d'Amaury Bucaud,
01:46:39 de notre service Polyjustice.
01:46:42 Les rodéos urbains se poursuivent et même s'intensifient,
01:46:45 pourrait-on dire, puisque le ministre de l'Intérieur,
01:46:47 Gérald Darmanin, a adressé une note au préfet,
01:46:50 note que CNews a pu consulter,
01:46:52 dans laquelle le ministre de l'Intérieur demande
01:46:55 à ce que les policiers et gendarmes
01:46:57 multiplient les opérations de présence
01:46:59 afin de lutter contre les rodéos urbains.
01:47:02 Et pour cela, Gérald Darmanin n'hésite pas à dire
01:47:05 d'utiliser des drones pour pouvoir se renseigner
01:47:07 sur des rodéos en cours.
01:47:09 Cette note adressée au préfet,
01:47:11 elle fait suite à une précédente note
01:47:13 qui était datée du 7 avril
01:47:15 et qui devait justement anticiper
01:47:17 l'arrivée des beaux jours et du printemps
01:47:19 et qui demandait déjà au préfet
01:47:20 de durcir le ton contre ce phénomène.
01:47:22 Kévin Bossuet, professeur d'histoire,
01:47:25 je vous ai vu réagir sur ce sujet.
01:47:27 L'utilisation des drones pour assurer la sécurité,
01:47:30 en tout cas pour poursuivre les hauteurs de ces rodéos,
01:47:33 ça ne vous intéresse pas beaucoup ?
01:47:35 C'est de la communication.
01:47:36 Et je trouve que depuis quelques mois,
01:47:38 M. Darmanin est dans la communication.
01:47:41 Ce n'est pas avec les drones qu'on réussira
01:47:44 à en finir avec le phénomène des rodéos urbains.
01:47:48 Il faut faire comme font les Anglais,
01:47:51 permettre aux policiers d'aller au contact
01:47:54 tout en protégeant juridiquement les policiers qui y vont.
01:47:58 Quand vous parlez aux policiers,
01:47:59 ils ont un sentiment d'impuissance.
01:48:01 Ils se disent mais nous, on a envie de faire notre travail.
01:48:05 On a envie d'arrêter ces gens qui font du rodéo urbain.
01:48:09 Simplement, on ne nous permet pas de le faire
01:48:12 puisqu'on nous interdit d'aller au contact et de les arrêter.
01:48:15 Donc toutes ces solutions, que ce soit les drones,
01:48:18 ou même j'entendais une partie de la gauche
01:48:20 nous parler de la confiscation des motos ou des mobilettes,
01:48:25 mais ça n'a strictement aucun sens puisque le plus souvent,
01:48:28 ces motos finalement sont des motos volées.
01:48:30 Donc à un moment donné, j'ai l'impression que l'État
01:48:33 est faible dans ce pays.
01:48:35 L'État ne veut pas agir.
01:48:37 L'État a peur d'une bavure, sauf qu'en ayant peur,
01:48:41 ce sont les délinquants finalement qui prennent le pas
01:48:44 et qui prennent le pouvoir.
01:48:46 Encore une fois, de la communication,
01:48:48 rien que de la communication là où les citoyens veulent des actes.
01:48:52 Caroline Pilastre, ça n'apparaît pas comme une bonne solution pour vous,
01:48:54 pourtant les drones pour suivre ces auteurs de rodéo
01:48:57 sont sans risque en tout cas pour la vie des uns et des autres.
01:49:00 Oui, je trouve que ça va dans le bon sens.
01:49:01 C'est une bonne initiative.
01:49:02 Évidemment, ça ne résoudra pas le problème
01:49:05 puisque ces individus sont extrêmement déterminés.
01:49:08 Ils font ce circuitage, comme je l'appelle,
01:49:10 pour leur propre plaisir.
01:49:12 Dernièrement, on a vu des images dans un centre commercial.
01:49:15 Vous imaginez, enfin, il y a des personnes âgées,
01:49:17 des enfants, des personnes à mobilité réduite.
01:49:19 N'importe qui peut être fauché.
01:49:21 Il y a déjà eu des morts à cause de ces engins
01:49:23 et de ces individus sur ces engins qui font ça,
01:49:26 une fois de plus, pour s'amuser, pour défier l'État,
01:49:29 mais en dehors de ça, pour leur propre plaisir.
01:49:31 Et avec les beaux jours, justement,
01:49:33 M. Darmanin, ainsi que les forces de l'ordre et les préfets,
01:49:37 ont la crainte que ça revienne,
01:49:40 puisque de toute manière, ils sortent encore plus
01:49:42 à des périodes estivales.
01:49:43 C'est un amusement pour eux.
01:49:46 Le tamponnage que vous expliquez implicitement, Kevin,
01:49:49 est assez décrié, même par les forces de l'ordre.
01:49:52 Même en Angleterre, ils ne sont pas totalement
01:49:55 pour cette méthode.
01:49:57 Moi, je n'ai pas évidemment la science infuse,
01:49:59 mais ce que je sais, c'est que c'est inadmissible
01:50:03 d'avoir des individus qui se baladent dans nos rues,
01:50:06 en pleine ville, dans les centres commerciaux,
01:50:09 de manière totalement irresponsable,
01:50:12 en pouvant faucher à n'importe qui
01:50:14 et en n'ayant rien à faire à l'arrivée.
01:50:17 Et on arrive à la fin du temps qui nous est imparti.
01:50:19 Merci infiniment, Caroline Pilastre et Kevin Bossuet.
01:50:22 On retrouve tout de suite Sonia Mabrouk,
01:50:23 qui va nous présenter son invité du jour
01:50:25 dans le Grand Rendez-Vous C News Europe 1.
01:50:26 Les échos, bonjour Sonia.
01:50:28 Bonjour à tous, rendez-vous à 10h
01:50:30 avec notre invité pour le Grand Rendez-Vous.
01:50:32 Ce sera Jérôme Fourquet, politologue et sondeur.
01:50:35 Évidemment, les questions autour de la colère,
01:50:37 des fractures françaises, de la contestation envers Emmanuel Macron.
01:50:41 Rendez-vous tout à l'heure.
01:50:43 Vous restez avec nous sur C News et sur Europe 1.
01:50:45 Vos programmes continuent.
01:50:46 Excellent dimanche à tous.
01:50:47 ...
01:50:51 -Votre programme avec les déménageurs bretons.
01:50:54 Des déménagements d'exception, on dit.
01:50:56 Chapeau les bretons.
01:50:57 Information sur déménageurs-breton.fr.
01:50:59 -La météo avec Groupe Verlaine.
01:51:01 Solution de centrale photovoltaïque avec option de stockage
01:51:05 pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
01:51:07 -Bonjour à tous.
01:51:09 Tout le monde ne sera pas logé à la même enseigne aujourd'hui
01:51:11 avec les uns qui auront un ciel beaucoup plus lumineux.
01:51:13 Ce sera le cas, par exemple, des Hauts-de-France
01:51:15 en direction de l'Alsace,
01:51:16 avec quelques brouillards récalcitrants vers le Pays de Caen.
01:51:20 Et d'autres qui iront toute la journée sous la pluie,
01:51:22 surtout en direction de l'extrême sud-est.
01:51:24 Mais c'est une très bonne nouvelle pour les sols,
01:51:26 actuellement encore en état de sécheresse.
01:51:28 Vous allez voir que dans l'après-midi,
01:51:29 l'ambiance va tourner à l'orage.
01:51:31 En effet, quelques averses qui pourraient tourner à l'orage avec en prime,
01:51:34 et quelques chutes de grêle qui pourraient être assez fortes.
01:51:36 Donc j'en appelle à la vigilance.
01:51:38 Et toujours, cette pluie qui aura tendance à rester cantonnée
01:51:40 des Alpes en direction de la Corse.
01:51:42 Ça redeviendra beaucoup plus calme vers le nord de Croussillon.
01:51:45 Mais au prix d'un épisode de mistral et de tramontage,
01:51:47 jusqu'à 60 km/h et partout ailleurs,
01:51:49 ça restera quand même beaucoup plus calme et sec.
01:51:51 Surtout une fois de plus de la Normandie vers la région Rhône-Alpes.
01:51:54 Pour les températures,
01:51:55 donc pour votre matinelle, c'est entre 6 à 16 degrés.
01:51:57 La minimale revient pour les Ardennes, 16 degrés en direction de Perpignan.
01:52:01 Et donc dans l'après-midi,
01:52:03 des températures à nouveau contrastées entre le nord et le sud.
01:52:06 Donc 16 degrés, la minimale pour Brest,
01:52:08 25 degrés pour les Pyrénées-Orientales,
01:52:10 19 à 18 degrés pour la région Rhône-Alpes,
01:52:13 20 à 21 degrés pour la vallée de la Garonne
01:52:15 et 19 degrés pour les rues de la capitale.
01:52:17 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
01:52:20 Des déménagements d'exception, on dit.
01:52:22 Chapeau les bretons.
01:52:23 Informations sur déménageurs-breton.fr
01:52:26 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
01:52:29 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
01:52:31 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:52:33 Bon réveil à tous, je suis ravi de vous retrouver sur CNews.
01:52:36 Il est 9h, on est encore ensemble jusqu'à 10h pour la matinale week-end
01:52:39 avec de superbes invités.
01:52:41 Ils sont en forme, ils sont brillants.
01:52:42 Et ils m'accompagnent ce matin.
01:52:43 Caroline Pilastre, éditorialiste.
01:52:45 Bonjour Anthony.
01:52:46 Ça vous fait sourire tout ça.
01:52:47 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
01:52:48 Rebonjour à vous.
01:52:49 Et cerise sur le gâteau,
01:52:51 Benjamin Morel qui vient d'arriver.
01:52:53 Maître de conférence en droit public
01:52:54 qui s'étonne presque que je sois gentil ce matin avec lui.
01:52:56 C'est ça, exactement.
01:52:57 Car or, ce n'est pas la même chose.
01:52:59 J'ai pas l'habitude.
01:52:59 Voilà.
01:53:00 Je vous dévoile tout de suite les titres de votre journal de 9h.
01:53:03 Emmanuel Macron a échappé à l'image tant redoutée,
01:53:05 celle des cartons rouges et des sifflets
01:53:07 brandis par les spectateurs du Stade de France.
01:53:09 La sécurisation de la finale de la Coupe de France était telle
01:53:12 qu'elle rendait toute contestation presque impossible.
01:53:14 Dans l'enceinte du Stade,
01:53:15 l'exécutif qui avait tenté en vain d'interdire
01:53:18 tout rassemblement syndical à l'extérieur
01:53:20 renvoie néanmoins une image fébrile sur les dents.
01:53:23 Quant à la CGT, elle n'aurait pas eu la vitrine escomptée.
01:53:26 Contrairement aux joueurs sur la pelouse du Stade,
01:53:27 c'était plutôt match nul entre le chef de l'État et les syndicats.
01:53:31 Prochain match, demain, pour la grande mobilisation du 1er mai.
01:53:34 Un 1er mai qui sera justement placé sous haute sécurité.
01:53:37 12 000 policiers et gendarmes mobilisés, dont 5 000
01:53:40 rien que pour la capitale.
01:53:42 Des forces de l'ordre qui pourront notamment recourir aux drones
01:53:44 pour le maintien de l'ordre.
01:53:45 Les renseignements territoriaux attendent jusqu'à 2 000 éléments radicaux
01:53:48 pour certains venus de l'étranger.
01:53:50 Alors à quoi faut-il s'attendre ?
01:53:51 On fera le point complet dans ce journal.
01:53:53 Et puis à quand de nouvelles négociations
01:53:56 entre les industriels et la grande distribution ?
01:53:58 Face à des prix qui ne baissent pas,
01:54:00 la consommation des Français est en chute.
01:54:01 On run sur les produits d'hygiène et de beauté,
01:54:03 mais aussi sur les produits d'entretien, les surgelés.
01:54:06 Et le plus dur dans tout ça, c'est que le montant du ticket de caisse
01:54:08 continue de grimper.
01:54:09 Notre reportage à vos côtés à la fin de cette édition.
01:54:12 Bon, les communicants de l'Elysée ont dû être soulagés hier.
01:54:18 Le fiasco a été évité pour Emmanuel Macron au Stade de France.
01:54:21 Pas de carton rouge ou de sifflet,
01:54:23 ou du moins pas suffisamment visible ni suffisamment audible.
01:54:26 Il faut dire qu'ils avaient été saisis au préalable par les stadiers.
01:54:30 1 500 stadiers.
01:54:31 Le dispositif de sécurité était lui aussi inédit.
01:54:34 3 000 policiers et gendarmes mobilisés.
01:54:37 Le chef de l'Etat qui n'a pas pris de risque.
01:54:38 Il a salué les joueurs non pas sur la pelouse du Stade de France,
01:54:42 mais dans les couloirs à la sortie des vestiaires.
01:54:44 Retour sur cette soirée avec Clémence Barbier.
01:54:46 On en discute juste après.
01:54:47 Quelques minutes avant le coup d'envoi du match,
01:54:51 c'est un président tout sourire qui salue les joueurs de Nantes et Toulouse
01:54:55 dans le couloir menant au terrain et non sur la pelouse,
01:54:58 comme le veut parfois la coutume.
01:54:59 Un protocole aménagé pour éviter d'attiser les tensions
01:55:03 autour du chef de l'Etat.
01:55:04 3 000 policiers et gendarmes déployés.
01:55:06 Des barrières anti-envahissement de terrain installées
01:55:09 dans les virages du stade.
01:55:10 Ce que craignait la préfecture.
01:55:12 Des débordements, des sifflets, des cartons rouges
01:55:15 brandis par les supporters à la demande des syndicats.
01:55:18 Notamment à la 49e minute, en référence à l'article 49.3
01:55:22 pour faire passer la réforme des retraites.
01:55:24 Mais le mouvement de contestation espéré n'a guère été audible.
01:55:30 Franchement, je suis très sincère, le signe a peint le carton.
01:55:33 On était prévenus avant, on a vraiment vu un ou deux
01:55:36 sur quatre-vingt mille personnes.
01:55:37 Les objets ont été interdits et saisis au moment du contrôle d'entrée.
01:55:41 Même si le rassemblement syndical avait été autorisé
01:55:44 à la dernière minute par la justice administrative,
01:55:47 leur opération est un échec.
01:55:49 Hier soir, le football primait sur la politique.
01:55:52 Même si c'est important, ça n'a pas sa place dans un match.
01:55:54 C'est un lieu sportif et non politique,
01:55:56 donc il n'y avait pas besoin de ça.
01:55:58 Fin de match, Emmanuel Macron remet le trophée au Toulousain
01:56:01 en tribune et non sur la pelouse,
01:56:03 là aussi à la demande du préfet de police de Paris.
01:56:06 Des images qui n'ont d'ailleurs pas été diffusées
01:56:09 sur les écrans géants du stade.
01:56:12 Je donne la parole au dernier arrivé, Benjamin Morel,
01:56:14 puisqu'on ne l'a pas encore entendu ce matin.
01:56:16 Ouf de soulagement, je disais tout à l'heure
01:56:18 pour les communicants de l'Elysée.
01:56:19 Pour autant, c'est un petit peu match nul,
01:56:21 tant pour la communication du gouvernement,
01:56:24 de l'exécutif plus largement, que pour celle de la CGT.
01:56:26 Oui, l'exécutif avait une crainte,
01:56:28 c'est évidemment qu'il y ait des images
01:56:29 et que ces images portent atteinte à l'image du chef de l'État, etc.
01:56:33 et une mise à sa capacité d'incarnation.
01:56:36 Et donc, on a évité en réalité qu'il y ait des images.
01:56:38 La réalité, c'est que les images, du coup, elles ne sont pas là.
01:56:41 La remise du trophée, vous l'avez dit, elle n'a pas été diffusée.
01:56:43 Donc, on a, enfin devant les supporters,
01:56:46 donc on a une situation où grosso modo,
01:56:48 l'exécutif n'est pas calfeutré, mais il se veut invisible.
01:56:51 Et étant invisible, il déclenche un peu moins de colère.
01:56:54 Mais ce n'est évidemment pas un succès politique non plus.
01:56:56 Il y a quand même un revers, Caroline Pilastre, dans tout ça.
01:56:59 C'est qu'à un moment donné, l'exécutif, via la préfecture,
01:57:02 a voulu interdire le rassemblement à l'extérieur.
01:57:04 Finalement, ça a été retoqué par la justice.
01:57:07 Les rassemblements ont été autorisés.
01:57:09 Ça donne quand même l'image d'un pouvoir un petit peu autoritaire aux entournures,
01:57:13 mais surtout bouncérisé.
01:57:14 Le sport a primé hier.
01:57:16 On ne peut que s'en féliciter.
01:57:17 Bravo Toulousain, une fois de plus.
01:57:19 C'est vrai, c'est bien de le rappeler parce qu'on n'en a pas parlé malgré tout.
01:57:21 Il y a le volet politique qui est évidemment très important,
01:57:23 mais il y a quand même eu une manifestation sportive.
01:57:25 C'est ça qui est primordial.
01:57:28 Mais effectivement, je rejoins totalement ce qu'a dit Benjamin.
01:57:32 C'est une image qui, pour moi, est en demi-teinte.
01:57:34 On a évité la polémique.
01:57:36 Sans doute que M. Macron a bien fait d'agir de la sorte
01:57:40 parce qu'on ne sait pas ce qu'il se serait produit
01:57:42 en termes d'attitude de UE et de débordement par la suite.
01:57:46 C'était risqué pour lui et effectivement pour son image en termes de communication.
01:57:52 Malgré tout, ça renvoie quoi en fait, comme image, comme message ?
01:57:56 Ça renvoie le fait que l'exécutif soit affaibli
01:58:00 et qu'une partie des Français ont toujours une détestation
01:58:03 via la méthodologie de ce dernier et de sa politique ainsi que de sa personnalité.
01:58:10 Donc, on n'a pas réglé la situation.
01:58:12 Effectivement, dans les semaines à venir, il y aura d'autres manifestations,
01:58:16 sportives, culturelles.
01:58:17 On ne sait pas jusqu'où ça peut aller.
01:58:19 Les blocages peuvent être sporadiques.
01:58:21 Peut-être que le festival de Cannes sera empêché sur certains aspects.
01:58:24 Donc, je ne pense pas que du côté de l'exécutif,
01:58:28 il faille se gargariser du fait qu'hier, ça se soit bien passé
01:58:32 parce que c'est une demi-séquence qui en dit long sur la suite des événements
01:58:38 et surtout la détermination, le déterminisme, ai-je envie de dire, de l'intersyndical.
01:58:43 Alors, Kévin Bossi, on va avancer un petit peu avec vous
01:58:45 parce qu'on a un programme chargé ce matin.
01:58:48 François Bayrou qui donne des nouvelles aujourd'hui dans le JDD,
01:58:51 le journal du dimanche, au commissaire au plan,
01:58:53 le leader du modem, historiquement proche d'Emmanuel Macron,
01:58:56 qui ne se prive pas de donner des conseils à Emmanuel Macron par médias interposés.
01:58:59 Je ne sais pas si c'est vraiment un cadeau, mais il nous explique.
01:59:02 Le gouvernement s'est laissé prendre au pied.
01:59:03 Je n'arrive pas à comprendre pourquoi.
01:59:04 Croire qu'une fois élu, ce sont les dirigeants qui décident tout seul
01:59:07 et que la base devra suivre, obéir ou se résigner à une décision prise au-dessus d'elle.
01:59:12 Cette vision-là, au temps des réseaux sociaux, ne peut plus marcher.
01:59:15 Clairement, le sous-titre de ce qu'il nous dit,
01:59:17 c'est que la vision de la démocratie, selon Emmanuel Macron,
01:59:19 elle est complètement dépassée.
01:59:20 Oui, elle est complètement...
01:59:22 Sympa l'ami au passage.
01:59:23 Oui, c'est un très bon ami.
01:59:24 Des amis comme ça, on en rêve souvent.
01:59:26 Non, mais voilà.
01:59:26 Non, mais évidemment que c'est complètement dépassé.
01:59:29 Avoir l'idée que finalement, il suffit d'être élu et qu'une fois élu,
01:59:34 on peut faire ce que l'on veut, non, ce n'est plus possible.
01:59:37 Les citoyens veulent participer à l'élaboration des lois.
01:59:40 Les citoyens veulent donner leur avis.
01:59:42 Et les citoyens veulent qu'on prenne en compte ce que l'on pense.
01:59:45 Surtout qu'Emmanuel Macron nous avait promis une nouvelle méthode.
01:59:49 Souvenez-vous, il nous avait dit que désormais,
01:59:52 il allait se calquer sur la base pour essayer de réformer ce pays.
01:59:57 Il a fait absolument le contraire concernant la réforme des retraites
02:00:00 puisque tout est venu d'en haut de manière méprisante, de manière brutale.
02:00:05 Il a méprisé l'opinion publique.
02:00:07 Il a méprisé l'opposition politique.
02:00:09 Il a méprisé les syndicats.
02:00:11 Et aujourd'hui, on se retrouve dans un pays complètement fracturé
02:00:15 et dans un pays où la détestation du chef de l'État
02:00:18 n'a jamais été aussi haut.
02:00:20 Quelque chose s'est brisé et aujourd'hui, Emmanuel Macron paye le prix.
02:00:24 Vous savez quoi ? J'ai l'impression que François Bayrou ne dit pas mieux que vous.
02:00:26 Regardez cette deuxième citation.
02:00:28 Il le dit de manière beaucoup plus polissée, bien sûr.
02:00:31 "Le cœur de son projet et sa sensibilité était de réinventer
02:00:33 les rapports entre la base et le prétendu sommet."
02:00:35 C'est ce que vous disiez à l'instant, Kevin Bossuet.
02:00:37 Mais là encore, les mécanismes de contrôle du pouvoir d'en haut,
02:00:40 l'éternel retour des mêmes éléments de langage,
02:00:42 des mêmes réflexes technocratiques, ont entravé cette mission.
02:00:46 Benjamin Morel.
02:00:47 C'est la verticalité du pouvoir, encore une fois, qui est soulignée.
02:00:50 Puis toute cette communication.
02:00:52 Oui, mais c'est son manque de racines d'abord.
02:00:54 Parce qu'il ne faut quand même pas oublier qu'on est dans une période
02:00:57 très particulière où les partis politiques ont en grande partie
02:01:00 aujourd'hui disparu ou en tout cas sont fragilisés.
02:01:01 Avant, vous aviez de vrais partis politiques avec une vraie base
02:01:04 et une vraie capacité à faire remonter les informations.
02:01:07 Là, vous avez un individu qui a été élu essentiellement
02:01:10 sur un programme assez anémique avec quelques idées
02:01:13 et quelques slogans en termes de communication.
02:01:15 Évidemment, il est élu, mais il faut arrêter de penser que
02:01:18 la légitimité, ça se replie sur la légalité et c'est le juriste qui parle.
02:01:22 La légitimité, c'est plus large.
02:01:23 La légitimité, c'est l'adhésion au pouvoir.
02:01:25 Le fait que je considère que le pouvoir est le pouvoir.
02:01:27 Et donc, si jamais au bout d'un moment, vous avez une fragilisation
02:01:31 de cette légitimité parce qu'une fragilisation de l'adhésion,
02:01:34 il ne suffit pas de dire "attention, j'ai été élu, regardez"
02:01:37 pour arriver à emporter l'adhésion.
02:01:39 Et là, le pouvoir aujourd'hui est dans une forme de double tropisme.
02:01:42 D'un côté, il s'appuie sur une élection qui s'est quand même
02:01:45 déroulée dans des conditions très particulières,
02:01:47 guerre en Ukraine, etc.
02:01:48 pour dire "ce que je fais est de toute façon légitime".
02:01:51 Et de l'autre côté, il se gargarise de méthodes de communication
02:01:54 parce qu'il ne peut rien faire d'autre.
02:01:55 Évidemment, au bout d'un moment, ça craque.
02:01:57 Après, il ne faut pas être dupe.
02:01:59 La course à la succession est déjà lancée.
02:02:01 Il y en a quelques-uns qui y pensent en se rasant.
02:02:03 Je pense que François Bayrou se rase tous les matins avec quelques idées.
02:02:06 Ça fait longtemps qu'il y pense, François Bayrou.
02:02:09 Prochaine étape de la bataille contre la réforme des retraites,
02:02:11 demain, lundi 1er mai.
02:02:12 Un 1er mai, lui aussi sous haute sécurité,
02:02:15 comme hier soir au Stade de France.
02:02:16 Lyon, Bordeaux, Nantes ou Le Havre, plusieurs préfectures
02:02:18 ont d'ores et déjà autorisé l'utilisation des drones
02:02:21 par les forces de l'ordre.
02:02:23 Leur usage a été permis par un décret, on le rappelle,
02:02:24 du 19 avril dernier pour le maintien de l'ordre.
02:02:27 Alors, à quoi faut-il s'attendre ce lundi ?
02:02:28 Quel dispositif est mis en place ?
02:02:30 Toutes les précisions avec Sarah Varney.
02:02:33 Le 1er mai s'annonce bouillant.
02:02:35 Alors que la très contestée réforme des retraites a été promulguée,
02:02:39 les traditionnels défilés de la fête du travail
02:02:41 se transformeront en véritables tribunes pour les opposants.
02:02:44 Une journée historique, sans précédent en termes d'unité,
02:02:47 de contestation envers le gouvernement
02:02:49 et d'esprit vengeur confine sur ce policière.
02:02:53 En tout, 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés.
02:02:57 Environ 300 manifestations rassemblant entre 500 et 650 000 personnes
02:03:01 sont prévues sur tout le territoire.
02:03:04 Dans la capitale, 80 à 100 000 manifestants vont battre le pavé.
02:03:08 Parmi eux, 1 500 à 3 000 gilets jaunes
02:03:11 et 1 000 à 2 000 individus jugés à risque de source policière.
02:03:15 Le cortège s'élancera de la place de la République à 14h30
02:03:19 et prendra la direction de la place de la Nation
02:03:21 accompagnée de 5 000 policiers déployés pour l'occasion.
02:03:25 En plus de ce dispositif,
02:03:27 les préfets auront également la possibilité de recourir au drone,
02:03:30 dont l'utilisation par les forces de l'ordre
02:03:32 vient d'être permise par un décret du 19 avril.
02:03:36 Nous sommes en liaison avec Andréa Cotarac,
02:03:39 porte-parole du Rassemblement National.
02:03:41 Bonjour à vous, merci d'être avec nous ce matin Andréa Cotarac.
02:03:44 Ce 1er mai, 13e journée de mobilisation.
02:03:47 Déjà la 13e, on a l'impression d'un match sans fin,
02:03:50 d'un jour sans fin j'ai envie de dire.
02:03:54 Oui, j'ai l'impression aussi, et ça rejoint le stade et le football,
02:03:57 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, je crois qu'une grande majorité des Français
02:04:00 a du mal à composer avec Emmanuel Macron,
02:04:02 qui a quand même été sourd face aux revendications,
02:04:05 qui a été aveugle face aux manifestations,
02:04:09 et qui est aujourd'hui toujours muet face à ce qu'on lui demande,
02:04:12 à savoir composer avec les oppositions,
02:04:15 à savoir construire ensemble l'avenir de notre pays.
02:04:19 Aujourd'hui, je crois qu'Emmanuel Macron marche tout seul,
02:04:21 y compris les plus proches de ses collaborateurs politiques
02:04:25 comme M. Attali ont aussi jugé cette réforme des retraites
02:04:28 complètement injuste, donc je ne vois pas où va la France
02:04:31 sinon continuer avec un gouvernement technique
02:04:33 qui va gérer les affaires courantes de ce pays.
02:04:35 Demain, on attend jusqu'à 650 000 manifestants
02:04:38 dans les rues de France selon les renseignements territoriaux.
02:04:40 Est-ce que vous, vous avez le sentiment que ce sera
02:04:42 un raz-de-marée demain comme l'espère la CGT
02:04:44 ou plutôt un baroud d'honneur ?
02:04:47 Non, je ne sais pas, je pense qu'il n'y aura pas non plus de baroud d'honneur,
02:04:49 c'est-à-dire que même si les manifestations se réduisent,
02:04:53 parce que c'est comme ça, ça fait des mois et des mois,
02:04:57 je crois que ça va rester dans la gorge des gens.
02:05:01 Les gens n'oublieront pas l'attitude de M. Macron,
02:05:04 n'oublieront pas l'attitude des LR
02:05:07 qui ont été vraiment la béquille du gouvernement
02:05:10 et il ne restera plus qu'à voter pour Marine Le Pen
02:05:12 afin d'abroger cette loi et d'en proposer une autre.
02:05:16 Pour Marine Le Pen interrogée ce matin dans la presse,
02:05:19 le gouvernement ne sait pas vraiment où il mène les Français,
02:05:22 on est face à du vide, qu'est-ce qu'elle veut dire par là selon vous ?
02:05:26 Je crois qu'aujourd'hui on a un pays qui est clairement fracturé,
02:05:28 fracturé socialement, vous avez vu l'explosion de l'inflation
02:05:31 notamment alimentaire qui est bien supérieure à celle de ses voisins,
02:05:34 il est fracturé démocratiquement puisque vous voyez que le gouvernement
02:05:38 qui nous promettait pour les retraites un référendum
02:05:40 puis nous promettait de travailler en compromis,
02:05:43 finalement réduit la limite des débats dans le temps
02:05:47 et finit par un 49-3 pour l'imposer aux représentants de la nation.
02:05:51 Donc je crois qu'Emmanuel Macron ne sait pas où il va,
02:05:54 c'est un gouvernement qui aujourd'hui n'a pas de majorité
02:05:56 et c'est pour ça aujourd'hui que,
02:05:58 demain le Rassemblement National va se réunir au Havre
02:06:02 pour parler du travail, la fête des travailleurs, la fête du travail
02:06:06 et finalement qui d'autre que le Rassemblement National,
02:06:08 première partie des ouvriers, première partie des employés,
02:06:11 première partie des actifs et des salariés de ce pays
02:06:13 pour parler des travailleurs.
02:06:14 Je vous avais dit à Cotarac que vous frottiez les mains en ce moment
02:06:16 parce qu'il y a vraiment en effet de vastes communicants,
02:06:18 plus le chef de l'État est impopulaire, plus vous grimpez dans les sondages
02:06:21 et on sent que vous êtes revigoré par ça quelque part,
02:06:23 bon c'est le jeu, peut-être que la NUPES n'a pas suffisamment travaillé pour
02:06:27 mais en tout cas, vous de votre côté, on sent que ça vous stimule en ce moment.
02:06:31 Ce n'est pas que ça nous stimule,
02:06:32 c'est que je crois qu'il n'existe pas de recette magique
02:06:36 selon laquelle si le gouvernement est impopulaire,
02:06:39 c'est le Rassemblement National qui profiterait comme la presse le dit.
02:06:43 Non, je crois qu'il n'y a pas de profit, il n'y a pas de popularité
02:06:48 s'il n'y a pas de travail et c'est d'ailleurs ce que nous demande Marine Le Pen,
02:06:52 c'est de travailler, de travailler et encore travailler
02:06:55 et vous l'avez vu même dès 2022, c'est le Parti du Rassemblement National
02:06:59 qui était le premier parti des travailleurs de ce pays.
02:07:02 Vous vous souvenez, toutes ces secondes lignes que Mme Borne voulait revaloriser,
02:07:07 ces gens sur qui la nation s'était reposée notamment lors du Covid.
02:07:11 Andréa Cotarac, je comprends bien que vous allez faire la promotion du Rassemblement National,
02:07:14 c'est de bonne guerre, vous avez raison.
02:07:15 Porte-parole du Rassemblement National, Andréa Cotarac,
02:07:18 merci d'avoir témoigné sur notre antenne.
02:07:20 9h15 sur CNews, c'est l'heure du Rappel de l'actualité
02:07:23 et c'est avec Augustin Donatdieu, peut-être dans quelques secondes me dit-on, pas tout de suite.
02:07:29 Le Rappel de l'actualité donc avec Augustin Donatdieu à 9h15, c'est tout de suite sur CNews.
02:07:35 Les auteurs de rodéos urbains dorénavant traqués par des drones.
02:07:41 Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet de recourir à ces aéronefs
02:07:45 munis de caméras afin de lutter contre les rodéos en pleine rue.
02:07:49 L'usage de drones par les forces de l'ordre est autorisé depuis un décret du 19
02:07:53 avril dernier, principalement pour du maintien de l'ordre.
02:07:57 Ils étaient environ 600 personnes, la plupart parées d'un vêtement ou d'un accessoire rose
02:08:01 pour rendre hommage à la fillette de 5 ans assassinée retrouvée dans un sac mardi dernier.
02:08:06 En tête de ce cortège, la famille de Rose portant un t-shirt à son effigie.
02:08:11 La procession a parcouru les rues de Rimbert-Villers dans les Vosges
02:08:14 et s'est terminée par des applaudissements devant le domicile de la famille
02:08:18 où des dizaines de fleurs ont été déposées.
02:08:21 A l'étranger, l'Ukraine a-t-elle démarré son offensive ?
02:08:24 De printemps, un gigantesque incendie s'est déclaré hier dans un dépôt de pétrole
02:08:28 à Sébastopol en Crimée.
02:08:30 A l'origine de ce spectaculaire embrasement, une attaque de drones ukrainiens.
02:08:34 Ce dépôt pétrolier est le principal port d'attache de la flotte russe en mer Noire.
02:08:40 Selon le gouverneur de Sébastopol, aucune infrastructure civile n'a été menacée.
02:08:46 Dans le reste de l'actualité, un braquage spectaculaire hier
02:08:49 a fait la place Vendôme à Paris-Aunay du ministère de la Justice.
02:08:52 Trois individus à bord de deux motos se sont présentés armés
02:08:55 devant une bijouterie vers 13h45.
02:08:57 Le préjudice s'élève à plusieurs millions d'euros.
02:08:59 Le récit de Mathilde Couvillier-Fleurnoy.
02:09:02 Sur cette vidéo, trois individus à moto stationnent
02:09:05 et semblent faire le guet devant la bijouterie Bulgari.
02:09:08 Sur la séquence suivante, on les voit démarrer leur moto et s'enfuir.
02:09:13 Ces trois individus sont les braqueurs soupçonnés de la bijouterie Place Vendôme.
02:09:18 Selon une source policière, ils se sont présentés à la bijouterie vers 13h45
02:09:23 avant de commettre un vol à main armée.
02:09:25 Deux d'entre eux auraient frappé l'agent de sécurité à l'aide d'armes longues.
02:09:29 Le préjudice s'élèverait à plusieurs millions d'euros
02:09:32 et serait toujours en cours d'évaluation.
02:09:35 Une enquête pour vol à main armée en bande organisée
02:09:37 a été ouverte et confiée à la brigade de répression du banditisme.
02:09:42 Les trois individus sont toujours en fuite.
02:09:44 Ce n'est pas la première fois que la bijouterie de luxe a été braquée.
02:09:47 En septembre 2021, un vol avait été commis pour un butin de 10 millions d'euros.
02:09:53 Il n'y a pas que les bijouteries qui sont cibles de braquage.
02:09:57 Justement, les boulangeries également sont ciblées.
02:09:59 On va en parler avec vous à Maury Bucaud du service de police de CNews.
02:10:02 Non pas que le butin soit exceptionnel dans les boulangeries,
02:10:05 mais forcément, elles font partie des rares commerces
02:10:06 qui reçoivent encore beaucoup de paiements en espèces.
02:10:09 D'autant plus que ce sont des magasins qui ne sont pas forcément très sécurisés
02:10:12 et les comptoirs facilement accessibles.
02:10:14 Effectivement, il y a trois raisons au fait que les boulangeries
02:10:16 restent des commerces très prisés.
02:10:17 D'abord, c'est que les boulangeries font partie des commerces
02:10:20 les plus répandus en France avec par exemple les pharmacies, les tabacs.
02:10:22 Il y a plus de 30 000 boulangeries en France.
02:10:23 Donc, si vous voulez faire plusieurs boulangeries, c'est facile.
02:10:25 Vous allez d'une vraie à l'autre et vous faites plusieurs braquages de boulangerie.
02:10:29 Il y a effectivement beaucoup de monnaie qui circule dans les boulangeries.
02:10:31 C'est d'ailleurs pour ça, comme on le voit sur ces images,
02:10:33 que les boulangers utilisent des monnayeurs automatiques.
02:10:37 Et là, vous voyez, c'est un monnayeur automatique
02:10:39 qui est justement en train d'être saisi par un voleur.
02:10:42 Et puis, effectivement, les prix des produits vendus dans les boulangeries
02:10:45 ne sont pas très élevés et donc, il n'y a pas de gros moyens de sécurité
02:10:47 qui sont mis en place, par exemple comme les alarmes.
02:10:49 Alors, beaucoup de boulangers ont des vidéosurveillance
02:10:51 qui sont un bon outil, mais si vous voulez, qui est plus un outil
02:10:54 à posterver pour faciliter l'enquête des policiers
02:10:56 que pour empêcher une intrusion.
02:10:58 Alors, c'est donc pour toutes ces raisons que les boulangeries
02:11:00 sont effectivement prises des voleurs et certains d'ailleurs
02:11:03 se spécialisent dans les boulangeries.
02:11:05 C'est le cas d'un homme qui a été interpellé début avril.
02:11:08 Il est suspecté de cet homme d'avoir effectué 13 cambriolages
02:11:11 et tentatives à Paris entre le 14 novembre et le 2 avril,
02:11:14 essentiellement des boulangeries, mais aussi des chocolateries
02:11:16 au moment de Pâques.
02:11:18 Les butins pouvaient s'élever à plusieurs milliers d'euros
02:11:21 et c'est notamment grâce aux images de vidéosurveillance
02:11:23 des boulangers que cet homme a pu être interpellé,
02:11:26 déféré et placé en détention provisoire.
02:11:27 Il va être jugé le 17 mai devant le tribunal correctionnel de Paris
02:11:31 et hélas, comme souvent en matière de délinquance,
02:11:34 cet homme de 39 ans qui est originaire de Gonesse
02:11:36 est déjà très défavorablement connu de la police
02:11:38 depuis la fin des années 90.
02:11:40 Il avait un fait saillant dans son parcours de délinquant.
02:11:42 En septembre 2006, il avait braqué un magasin netto
02:11:44 à main armée dans le sud de la France avec plusieurs complices.
02:11:47 Il avait été jugé pour cela en 2009 devant la cour d'assise
02:11:50 et condamné à 7 ans de prison, ce qui ne l'avait pas empêché
02:11:53 de recommencer en 2015 et d'être à ce moment-là
02:11:56 retourné dans le radar de la police pour des vols.
02:11:58 Et puis, avant de commettre les faits pour lesquels
02:12:00 il est suspecté aujourd'hui, c'est-à-dire ces braquages en série,
02:12:02 ce céréal cambrioleur de boulangerie.
02:12:05 Merci à Maury Bucot.
02:12:06 Ça fait d'autant plus de peine d'ailleurs pour les boulangers
02:12:08 qui subissent ces vols à main armée,
02:12:11 qu'ils ont déjà les prises de l'énergie
02:12:13 qui ont augmenté énormément ces derniers temps.
02:12:15 Et pour leur commerce, c'est très compliqué.
02:12:17 Certains sont tentés de fermer le rideau parce que,
02:12:19 justement, faire chauffer les fours, les frigos aussi
02:12:22 pour les pâtisseries, c'est très, très compliqué pour eux.
02:12:24 Et forcément, on pense à eux ce matin sur CNews.
02:12:26 La consommation des Français qui a dû diminuer
02:12:29 de 1,5% en moyenne.
02:12:31 Mais quand on y regarde de plus près,
02:12:33 en fonction de la composition des foyers et du niveau de vie,
02:12:35 la chute est parfois plus drastique.
02:12:37 Ce sont les produits d'hygiène et de beauté qui en font les frais
02:12:39 car ils sont considérés forcément comme moins essentiels.
02:12:42 Le paradoxe de tout ça, c'est que malgré la baisse
02:12:44 de la consommation en volume, le ticket de caisse
02:12:47 reste toujours plus élevé.
02:12:48 Le reportage de Charles Baget avec Sarah Fenzary.
02:12:51 Les Français à l'heure de la privation.
02:12:53 En moyenne, les foyers de 4 personnes et plus
02:12:56 ont acheté presque 4% de produits en moins en ce début d'année.
02:13:00 Quand on regarde le prix des escales de poulet, c'est honteux.
02:13:05 Fromage, radis, jambon, pain au chocolat, céréales.
02:13:08 Pour ce père de famille nombreuse, avec l'inflation,
02:13:11 les repas ont été modifiés.
02:13:13 Quand je compare, par exemple, le saucisson qui était à 2,99
02:13:15 qui passe à 3,29, c'est terminé.
02:13:17 Je ne prends plus de saucisson.
02:13:18 Les produits frais sont fortement touchés et d'autres sont délaissés,
02:13:22 avec une baisse de 5% sur les produits d'hygiène et d'entretien.
02:13:25 On fait moins de machines.
02:13:29 Moins de machines, on réduit ailleurs.
02:13:31 On dose mieux.
02:13:32 On va au plus simple, au vinaigre blanc,
02:13:35 comme faisaient nos arrière-grands-parents.
02:13:38 Un retour dans l'ancien temps.
02:13:40 Ceux qui le peuvent, continuent de se faire plaisir.
02:13:42 Les desserts, les confiseries, les sodas n'ont pas vu
02:13:44 leur volume de vente se contracter.
02:13:47 Mais pour limiter la facture, c'est la chasse aux bonnes affaires.
02:13:50 On va tourner vers les produits premier prix,
02:13:53 le moins cher, le moins cher, etc.
02:13:55 Et on attend la promo.
02:13:56 Le gouvernement a appelé les industriels de l'agroalimentaire
02:13:59 à faire un effort sur le prix de leurs produits.
02:14:01 Ce à quoi l'industrie a répondu qu'il n'y aurait pas
02:14:04 de renégociation généralisée.
02:14:07 - Est-ce qu'il faut que les industriels renégocient
02:14:09 les prix avec la grande distribution ?
02:14:10 Benjamin Morel, on sait qu'ils le font une fois par an.
02:14:12 Ils l'ont fait il n'y a pas longtemps.
02:14:15 - Oui et non.
02:14:15 - Est-ce qu'ils vont perdre des parts de marché aussi avec ça ?
02:14:17 - Ils vont perdre des parts de marché.
02:14:18 Et c'est vrai que vous pouvez avoir parfois un certain nombre d'abus
02:14:21 de la part de certains industriels.
02:14:22 Mais il ne faut quand même pas oublier que souvent,
02:14:24 ce sont un peu les dindons de la farce,
02:14:25 notamment par rapport aux distributeurs,
02:14:26 dans un système de la grande distribution
02:14:28 fondamentalement structurellement dysfonctionnel.
02:14:30 Le problème, il est double en réalité.
02:14:32 C'est d'abord un problème conjoncturel,
02:14:33 notamment concernant les prix de l'énergie.
02:14:35 Produire un produit, c'est un coût énergétique.
02:14:37 Et donc, ce faisant, quand vous avez une hausse
02:14:39 des prix de l'énergie, votre produit coûte plus cher.
02:14:41 Et de l'autre côté, on a, quand vous regardez
02:14:44 le panier de la ménagère depuis 30 ans,
02:14:46 une part alimentation qui a plutôt réduit en réalité.
02:14:49 Le problème, ce sont les autres coûts,
02:14:50 notamment le logement qui est explosé.
02:14:52 Et donc, le fait qu'aujourd'hui, on n'ait pas de politique énergétique,
02:14:55 pas de politique du logement, etc.
02:14:57 Ça se paye également en termes de fragilisation
02:15:00 du pouvoir d'achat des Français.
02:15:02 On a quand même des Français qui,
02:15:04 au niveau du ticket de caisse, se retrouvent bien embarrassés.
02:15:06 Le ticket de caisse augmente,
02:15:07 ils sont obligés de réduire leurs achats.
02:15:08 On le voit sur les produits d'hygiène, de beauté,
02:15:10 considérés comme moins essentiels.
02:15:11 Une baisse de 10% du nombre d'unités achetées en moyenne,
02:15:14 Caroline Pilastre.
02:15:15 La vraie méchoire dire, c'est renoncer.
02:15:16 Et on en est là.
02:15:17 Il n'y a jamais eu autant de bénéficiaires
02:15:20 dans les épiceries solidaires que depuis deux ans.
02:15:23 Vous avez les familles monoparentales,
02:15:25 les personnes âgées, retraitées, les étudiants,
02:15:28 les personnes handicapées qui y vont.
02:15:32 Vous avez même des personnes dans des quartiers
02:15:34 qui n'étaient pas dits populaires,
02:15:35 qui fouillent dans les poubelles.
02:15:37 Donc il y a un vrai problème avec l'inflation, on le sait.
02:15:40 La conjoncture est terrible actuellement.
02:15:42 Les Français, pour la plupart d'entre eux,
02:15:44 doivent choisir entre viande, poisson, légumes,
02:15:48 le bio, vous pouvez l'oublier,
02:15:50 et les fruits aussi, qui ont énormément augmenté.
02:15:52 Vous parliez de l'hygiène, Anthony.
02:15:53 On en est là dans un pays qui est quand même
02:15:55 la 7e puissance mondiale.
02:15:56 On va me dire, l'inflation est internationale.
02:15:59 Certes, mais je pense que si certains voulaient faire
02:16:02 plus de gestes vis-à-vis des consommateurs,
02:16:05 il pourrait que ce soit la grande distribution,
02:16:07 comme le disait très bien Benjamin.
02:16:10 Parce que je ne sais pas où on va,
02:16:12 mais quand on écoute Michel-Édouard Leclerc,
02:16:14 à partir de juin, nous allons atteindre
02:16:17 deux chiffres en termes d'inflation.
02:16:18 Et ça ne va pas s'arrêter là.
02:16:20 Donc moi, je veux bien entendre les annonces du gouvernement
02:16:23 et de M. Bruno Le Maire,
02:16:25 mais tout ce qu'on voit lorsqu'on passe à la caisse,
02:16:28 c'est que tout augmente.
02:16:29 Donc c'est quand même très inquiétant
02:16:31 pour la suite des événements.
02:16:32 On va marquer une courte pause avant le retour de Kevin Bossuet,
02:16:34 Benjamin Morel et Caroline Pilastre,
02:16:36 commenter l'actualité et notamment cette mobilisation
02:16:39 du 1er mai du point de vue syndical.
02:16:42 On revient dans un instant.
02:16:43 Restez avec nous sur CNews.
02:16:44 De retour sur le plateau de CNews,
02:16:49 dernière ligne droite pour la matinale week-end
02:16:51 avec Benjamin Morel, Caroline Pilastre et Kevin Bossuet.
02:16:54 On va décrypter l'actualité ensemble pendant encore 22 minutes,
02:16:57 m'a-t-on dit dans l'oreillette.
02:16:58 Pas une de plus parce que je me suis fait gronder.
02:17:00 À la une, ce match sans fin,
02:17:02 le 1er mai, à la fois fête du travail
02:17:04 et 13e journée de mobilisation nationale
02:17:06 contre la réforme des retraites.
02:17:07 Les syndicats espèrent une mobilisation historique,
02:17:10 un raz-de-marée populaire.
02:17:11 On attend jusqu'à 650 000 personnes dans les rues de France.
02:17:14 Mais pour y parvenir, il faut remobiliser les troupes.
02:17:16 Les militants syndicaux mènent des opérations de tractage
02:17:19 tout au long du week-end.
02:17:20 Nous les avons suivis.
02:17:23 Plus que jamais, Marine Le Pen galvanisée
02:17:25 par l'impopularité du chef de l'État.
02:17:26 Dans une interview aux Parisiens ce dimanche,
02:17:28 les mots sont violents.
02:17:29 Le gouvernement ne sait pas où il mène les Français.
02:17:31 On est face à du vide.
02:17:32 Marine Le Pen accusée par la gauche de mener la stratégie du vautour.
02:17:36 On en parle dans un instant avec Augustin Donatieux.
02:17:39 Le printemps s'installe et les rodeos urbains
02:17:41 recommencent à empoisonner la vie des riverains.
02:17:43 Alors que les opérations des forces de l'ordre
02:17:45 se multiplient sur le territoire,
02:17:46 Gérald Darmanin veut accentuer la pression.
02:17:48 Il demande au préfet de recourir au drone
02:17:50 pour poursuivre les hauteurs de ses rodeos.
02:17:52 Les détails avec Amaury Bucaud
02:17:54 du service police-justice de CNews.
02:17:57 Alors face à la guerre de mouvement du chef de l'État,
02:18:01 cette guerre d'usure menée par les syndicats
02:18:04 et notamment demain, prochaine étape de la bataille
02:18:06 contre la réforme des retraites, ce lundi 1er mai,
02:18:09 fête du travail et également 13e journée de mobilisation.
02:18:12 On attend 500 à 650 000 manifestants à travers le pays.
02:18:15 Les syndicats mis sur une mobilisation record,
02:18:18 historique, un raz-de-marée populaire avance même la CGT.
02:18:22 Alors pour que leur vœu se réalise,
02:18:24 les militants en tractent à Touvas ce week-end.
02:18:26 Nous les avons suivis à Bordeaux avec Antoine Estève, regardez.
02:18:28 À Bordeaux, le tractage de l'intersyndical est efficace.
02:18:35 Sur ce rond-point, 1500 appels à manifester
02:18:38 distribués en moins d'une heure,
02:18:40 face à des automobilistes plus ou moins réceptifs.
02:18:42 C'est quelque chose qui est nécessaire,
02:18:44 mais après, est-ce que ça aboutira ?
02:18:47 Ça, je ne sais pas, malheureusement.
02:18:49 Je vais aller fêter le travail à ma manière,
02:18:50 parce qu'en tant qu'artisan, il faut faire rentrer de l'argent
02:18:53 justement pour payer les retraites des autres, malheureusement.
02:18:55 Les syndicats estiment que c'est de plus en plus difficile
02:18:57 de mobiliser les salariés pour une nouvelle manifestation.
02:19:01 Il y a du soutien, bien sûr, mais après, les gens sont pressés.
02:19:04 Après, nous, on manifeste, on manifeste,
02:19:06 on marche, on tourne, au bout d'un moment, c'est compliqué.
02:19:09 Les fédérations semblent unies et surtout optimistes.
02:19:12 Ici, beaucoup pensent que cette réforme des retraites
02:19:15 peut encore être modifiée.
02:19:16 Il faut de l'argent pour l'école, il faut de l'argent pour l'hôpital.
02:19:18 Je crois qu'il y a besoin de le répéter, de le répéter encore et toujours
02:19:21 pour qu'on soit extrêmement nombreux, que le 1er mai soit grandiose
02:19:25 et qu'on fasse vraiment du 1er mai un mois de mai 2023 énorme.
02:19:30 Au siège de Force ouvrière, les affiches pour la manifestation sont prêtes
02:19:33 et on se prépare à un 1er mai historique.
02:19:35 J'ai connu même les grèves de 95 qui étaient hyper massives,
02:19:38 parce que moi, j'ai 40 ans de militantisme.
02:19:40 Ouais, on est dans ce cas de figure.
02:19:42 Alors, après, faire des pronostics,
02:19:43 je n'aime pas trop faire des pronostics.
02:19:45 Il n'y a que Macron qui fait des pronostics,
02:19:47 puisque apparemment, on est dans les 100 jours de l'apaisement.
02:19:51 La CGT annonce plus de 300 cortèges partout en France
02:19:54 et aimerait mobiliser plus de monde qu'à la dernière manifestation
02:19:57 du 13 avril dernier, où 380 000 personnes avaient défilé,
02:20:00 d'après le ministère de l'Intérieur.
02:20:02 Alors, Kévin Bossuet, vous y croyez, vous, à ce raz-de-marée populaire ?
02:20:05 Bah, on verra demain.
02:20:06 Je veux dire, je suis historien, j'étudie le passé,
02:20:08 je ne prévois pas l'avenir.
02:20:10 Je vous avais demandé de rapporter votre boule de cristal.
02:20:11 Ah voilà, on est déçus, madame Irma.
02:20:14 Non, mais en tout cas, évidemment que cette manifestation
02:20:17 va être scrutée.
02:20:18 Le but, c'est qu'il y ait le plus de gens possible,
02:20:21 puisqu'on voit bien que c'est un rapport de force,
02:20:23 puisque après, il y aura des négociations autour du travail des seniors,
02:20:28 autour de la pénibilité, autour véritablement du travail.
02:20:32 Donc évidemment, si les syndicats veulent peser,
02:20:35 il faut montrer qu'ils sont soutenus par une large partie de l'opinion publique.
02:20:38 Et c'est vrai que le nombre de manifestants sera un indicateur.
02:20:42 Ensuite, il y a évidemment la bataille de l'image.
02:20:44 Le but, c'est qu'il y ait le plus de monde possible
02:20:47 pour montrer à Emmanuel Macron que la contestation est forte,
02:20:50 que la contestation peut vraiment repartir
02:20:54 et montrer finalement aussi que les syndicats sont toujours aussi crédibles,
02:20:58 que les syndicats sont toujours aussi unis
02:21:01 et de continuer véritablement à peser une union
02:21:05 contre le président de la République.
02:21:07 Benjamin Morel, on parle toujours des chiffres,
02:21:10 du nombre de manifestants, 650 000 là,
02:21:12 selon les renseignements territoriaux.
02:21:14 Mais finalement, qu'il y en ait 300 000, 650 000, 1 million, 1 million d'eux,
02:21:19 le gouvernement ne bouge pas sur cette réforme des retraites.
02:21:21 Alors, est-ce que ça va avoir son importance finalement ?
02:21:23 Ou alors, est-ce qu'on n'est pas condamné à revivre un jour sans fin,
02:21:25 la 12e, 13e journée de manifestation demain,
02:21:28 qui sera finalement égale à la 12e ou à la 14e dans quelques jours ?
02:21:33 Je rejoins Kevin, c'est-à-dire que ça a malgré tout une importance symbolique.
02:21:36 Ça permet de montrer que les syndicats sont plus ou moins forts
02:21:39 et en capacité de s'opposer au gouvernement.
02:21:41 Mais en effet, ce n'est pas là où la bataille va se jouer.
02:21:44 Quelle est la bataille aujourd'hui ?
02:21:45 La bataille, c'est une bataille d'agenda.
02:21:47 Vous avez un président de la République qui veut tourner la page de la réforme des retraites,
02:21:50 qui veut passer à autre chose, qui veut parler d'autre chose.
02:21:52 De l'autre côté, vous avez des syndicats qui veulent qu'on continue à parler de cette réforme
02:21:56 et qu'il y ait une forme de renouvellement de la question à travers d'autres types de méthodes.
02:22:02 Même s'ils mobilisent bien demain,
02:22:05 eh bien, on ne va pas avoir justement des journées de mobilisation à Douitam-Eternam
02:22:09 avec une capacité à mettre dans la rue 600 000, 1 million de personnes sur 4 ans.
02:22:15 Donc, il va falloir renouveler les méthodes d'action.
02:22:17 Et le vrai enjeu, pour eux, elle est là.
02:22:19 Ce n'est pas tant demain, c'est comment est-ce qu'on renouvelle les modes d'action entre d'un côté,
02:22:22 soit une radicalisation, type coupure d'électricité de certaines branches de la CGT,
02:22:27 soit des méthodes qui seraient plus légales, moins problématiques
02:22:30 et qui permettraient malgré tout de maintenir la chose à l'agenda.
02:22:33 Le vrai enjeu, il est là et demain, évidemment, il y a le symbole, mais il n'y a pas la solution.
02:22:38 Caroline Pilastre, à votre avis, comment on va tourner la page de tout ça ?
02:22:40 On a l'impression de tourner en rond en ce moment.
02:22:42 Malheureusement, je n'ai pas la solution.
02:22:44 J'aimerais avoir la réponse à vous apporter, mais je pense que, une fois de plus,
02:22:48 l'animosité d'une partie des Français vis-à-vis de l'attitude et de la posture de M. Macron
02:22:52 et de son exécutif est tellement importante que ce n'est pas sous prétexte que vous décidez
02:22:56 qu'une séquence est passée, que la page est tournée.
02:22:59 Ça ne va pas se passer comme ça, justement, par la suite.
02:23:03 Maintenant, effectivement, en termes de mobilisation, n'étant pas Madame Soleil non plus,
02:23:07 malgré tout, je pense que demain, il y aura du monde parce que l'Union fait la force
02:23:10 et l'intersyndical ne doit certainement pas se diviser un 1er mai,
02:23:14 ni dans les jours ou les semaines à venir.
02:23:17 Quoi qu'il en soit, faire grève, ça coûte cher, on l'a toujours dit.
02:23:20 Donc la mobilisation va, de fait, s'essouffler,
02:23:24 mais une fois de plus, la rancœur restera présente.
02:23:28 Donc, comment continuer ce quinquennat de manière plus apaisée, plus sereine,
02:23:34 s'il n'y a pas une réponse politique forte de la part de M. Macron ?
02:23:38 On va attendre aussi la réponse du Conseil constitutionnel,
02:23:40 qui a lieu, si je ne dis pas de bêtises, le 2 ou le 3 mai,
02:23:45 pour savoir si le RIP, deuxième version, va être retoqué.
02:23:48 Peut-être que ce sera une solution et une porte de sortie,
02:23:51 mais personnellement, je ne me fais pas beaucoup d'illusions.
02:23:53 Non, mais quelque chose s'est brisé, quelque chose s'est cassé.
02:24:00 Les Français n'ont plus envie d'Emmanuel Macron.
02:24:04 Il paie toutes ces petites phrases, tout ce mépris, cette arrogance,
02:24:09 cette volonté, finalement, de faire appliquer ce qu'il veut par la brutalité.
02:24:14 Souvenez-vous de ces phrases, "les Français qui ne sont rien".
02:24:17 Ah, il a dit dans "Le Parisien" qu'il le regrettait.
02:24:20 Par contre, quand il a dit "un jeune qui ne trouvait pas d'emploi,
02:24:23 il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi",
02:24:25 ça, il ne regrette pas cette phrase.
02:24:27 Même, il remet une pièce dans le jukebox.
02:24:30 C'est tout ça que paye Emmanuel Macron.
02:24:32 Les Français ne peuvent plus de cet homme.
02:24:35 Ce n'est pas la fonction de président de la République qui est visée,
02:24:39 c'est l'homme en tant que tel.
02:24:41 C'est tout ce qu'il incarne, c'est tout ce qu'il a dit.
02:24:44 Je crois qu'il y a une rupture qui est compliquée
02:24:46 et bon courage à lui pour gouverner dans les quatre ans qui viennent
02:24:49 puisqu'en plus, il n'a même pas de vision.
02:24:51 J'ai écouté le discours de Mme Bande récemment.
02:24:54 Elle nous racontait ce qu'elle allait faire dans les prochaines semaines,
02:24:57 mais en fait, il n'y a rien, il n'y a aucun objectif clair.
02:25:02 Non, mais je crois que ce pays n'est plus gouverné.
02:25:04 Il y en a une qui remet des pièces dans le jukebox, en tout cas,
02:25:06 c'est Marine Le Pen, la chef du Rassemblement national.
02:25:09 Le gouvernement ne sait pas où il emmène les Français.
02:25:11 On en parle avec vous, Augustin Donatiu, ce sont les mots de Marine Le Pen,
02:25:14 chef de file des députés du Rassemblement national,
02:25:17 dans le Parisien aujourd'hui en France, puisqu'elle donne une interview.
02:25:19 Elle attaque violemment Emmanuel Macron, Elisabeth Borne et le gouvernement.
02:25:22 Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne les épargne pas.
02:25:24 L'ex-présidente du Rassemblement national commence par évoquer
02:25:27 la crise politique que traverse le pays.
02:25:29 La Ve République a prévu trois sorties possibles dans une crise,
02:25:33 la dissolution de l'Assemblée nationale, le référendum
02:25:36 ou la démission du président de la République.
02:25:38 Or, il y renonce.
02:25:39 Alors, elle parle d'Emmanuel Macron.
02:25:41 Il considère que l'usure est une stratégie, mais ce n'est pas tenable.
02:25:45 C'est ensuite que Marine Le Pen s'attaque frontalement à l'exécutif.
02:25:49 Elisabeth Borne, vous lui parlez, on est face à du vide.
02:25:52 Il y a de l'écho.
02:25:53 Elle ne prend la parole que pour annoncer des renoncements.
02:25:56 Ce n'est plus un gouvernement, c'est juste une administration.
02:25:59 Plus rien n'est tenu.
02:26:00 Ils ne savent pas où ils vont.
02:26:01 Ils ne savent pas, pardon, ni où ils emmènent les Français.
02:26:05 L'ancienne candidate à la présidentielle n'appelle pas pour autant
02:26:09 à la démission du président.
02:26:11 En revanche, elle se projette.
02:26:12 Mais bien sûr que je suis frustré d'être dans l'opposition.
02:26:14 C'est pour cela que je vais essayer d'être dans la majorité
02:26:17 la prochaine fois, c'est à dire gagner.
02:26:19 Mais je ne le ferai pas par des compromissions.
02:26:22 Je ne m'appelle pas LR.
02:26:24 Moi, le message est clair.
02:26:26 Merci, Augustin Donatiu.
02:26:27 Benjamin Morel capitalise en ce moment.
02:26:30 Elle surfe sur du velours parce qu'en réalité,
02:26:32 le climat politique lui est excessivement favorable.
02:26:34 Étant donné qu'on a une majorité qui, en effet, est en cas pilotade.
02:26:38 On a une majorité qui, aujourd'hui, est très, très fragilisée,
02:26:41 n'a pas les moyens de gouverner.
02:26:42 Parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale, en réalité.
02:26:44 Et donc, en effet, quand Elisabeth Borne annonce des renoncements,
02:26:47 comme Marine Le Pen le dit, c'est qu'elle n'a pas le choix.
02:26:49 Elle ne peut pas faire passer de projet de loi.
02:26:51 Donc, on a une fragilisation du pouvoir.
02:26:53 Et de l'autre côté, vous avez une lutte pour être le premier opposant.
02:26:56 La Ve République, vous savez, ça fonctionne sur le mode de l'alternance.
02:26:59 Et celui qui incarne l'alternance, eh bien, doit incarner l'alternative.
02:27:03 Et donc, aujourd'hui, vous avez deux alternatives possibles, claires.
02:27:06 D'un côté, le RN, de l'autre, la NUP.
02:27:08 La NUP est rentrée dans une logique d'opposition, obstruction,
02:27:11 qui a pu paraître caricaturale pour une partie de son électorat.
02:27:14 Donc, de l'autre côté, le RN, qui a un problème majeur aujourd'hui,
02:27:17 qui n'est plus tant la dédiabolisation,
02:27:19 mais essentiellement la crédibilisation, eh bien, n'a qu'à jouer le contraste.
02:27:22 Certes, ils n'ont pas fait grand-chose à l'Assemblée contre la réforme des retraites.
02:27:25 Mais ils ont été relativement timorés, raisonnables, etc.
02:27:29 Ce qui leur permet de dire, regardez, demain, nous pouvons gouverner.
02:27:32 Donc là, la séquence de communication est extrêmement bonne.
02:27:34 Mais elle n'est pas bonne parce que le RN mène bien sa barque.
02:27:37 Elle est essentiellement bonne parce que, de l'autre côté, ses adversaires,
02:27:40 eh bien, ont été un peu en dessous de tout.
02:27:41 Juste un mot, quand Marine Tondelier, la chef d'Europe Écologie-Les Verts,
02:27:45 parle de stratégie du vautour, en parlant de Marine Le Pen, elle dit,
02:27:49 "Elle a été inexistante dans le débat parlementaire.
02:27:51 Elle s'est tenue loin du mouvement social.
02:27:52 Et en réalité, elle se délecte du délitement démocratique."
02:27:54 Vous êtes d'accord ou pas avec ça ?
02:27:55 Ah non, mais c'est sûr que, par rapport aux députés de la NUPES
02:28:00 qui ont joué la bordélisation, c'est sûr que les députés du RN
02:28:05 ont été extrêmement respectables.
02:28:08 La seule différence entre la NUPES, peut-être, et le RN,
02:28:11 c'est que la stratégie du RN a marché, finalement.
02:28:13 La stratégie du RN fonctionne.
02:28:16 C'est la stratégie des diabolisations.
02:28:18 Regardez dans les sondages, le RN progresse dans des parties de l'électorat
02:28:23 où il était très faible.
02:28:24 Je pense par exemple aux retraités, ou je pense par exemple au cadre supérieur.
02:28:28 Quand vous discutez avec les élus du RN,
02:28:32 vous voyez que sur place, la dédiabolisation n'existe pratiquement plus.
02:28:36 Je veux dire, les élus de l'opposition saluent les députés
02:28:39 ou les élus du RN.
02:28:41 La population ne voit plus le RN comme un danger.
02:28:45 Et même dans la bonne bourgeoisie.
02:28:47 Je veux dire, tout le passé du RN autour de Jean-Marie Le Pen
02:28:52 est en train progressivement de disparaître.
02:28:53 Aujourd'hui, le RN passe comme étant le parti
02:28:57 qui peut apporter des solutions sur la sécurité, sur l'immigration.
02:29:02 Et souvent, les bourgeois ont voté pour Renaissance,
02:29:06 ont voté pour LR, tout simplement,
02:29:07 parce qu'ils préservaient leurs intérêts économiques.
02:29:10 Sauf qu'ils se rendent compte qu'on est dans un pays
02:29:13 où il y a un délitement national,
02:29:14 où il y a des problèmes identitaires, des problèmes sécuritaires.
02:29:17 Et je pense qu'ils veulent de plus en plus, finalement,
02:29:21 qu'on règle ces problèmes-là
02:29:23 et les petits intérêts économiques passeront après.
02:29:26 Et c'est pour ça qu'elles progressent autant
02:29:27 dans les franches supérieures de la population.
02:29:30 Caroline Pilas, vous êtes d'accord, sinon,
02:29:31 avec le constat de Marine Le Pen qui explique finalement
02:29:34 que le gouvernement n'en est aujourd'hui
02:29:36 qu'à gérer les affaires courantes.
02:29:38 Il ne peut que gérer l'administratif, finalement.
02:29:40 De manière transpartisane, c'est ce que je ressens en tant que citoyenne.
02:29:42 Effectivement, comme Adam Born a listé sa feuille de route,
02:29:46 il y avait un côté extrêmement techno.
02:29:48 On fait des constats, mais on ne trouve pas des solutions.
02:29:50 Il y a des diagnostics, mais nous sommes au pouvoir depuis six ans.
02:29:53 Je parle de la Macronie en règle générale.
02:29:56 Donc, bien évidemment que Marine Le Pen est dans son couloir,
02:29:58 au même titre que Marine Tandelier,
02:30:00 qui fait aussi de la politique politicienne.
02:30:02 Le problème, c'est que les éléments de langage ne fonctionnent plus.
02:30:04 Il y a une déconnexion entre une partie de la politique,
02:30:07 des gouvernants ou de l'opposition et des citoyens.
02:30:11 Évidemment que la diabolisation de Marine Le Pen
02:30:14 n'est plus possible et n'est plus audible.
02:30:17 Elle n'est pas son père en termes de comportement,
02:30:19 d'attitude, de personnalité, d'éléments de langage, de petites phrases.
02:30:23 Ce n'est pas le cas.
02:30:24 Elle a une fibre sociale qui est extrêmement poussée.
02:30:27 Ça a été une des premières à avoir parlé du pouvoir d'achat,
02:30:31 de l'inflation, de s'être intéressée à cette question.
02:30:34 Alors que vous aviez une partie de l'opposition qui lui riait au nez
02:30:37 ou qui disait qu'elle n'avait qu'à s'intéresser
02:30:39 qu'à l'immigration et aux étrangers,
02:30:42 puisqu'on la laissait évidemment sur cette partie.
02:30:45 Sauf que non, c'est beaucoup plus complexe que ça.
02:30:48 Et c'est vraiment assez triste, j'ai envie de vous dire,
02:30:51 pour une partie des citoyens qui sont dans un déni de démocratie.
02:30:55 Oui, le mot n'est pas fort.
02:30:57 Ils ne croient plus à la politique.
02:30:58 Ils sont dans un discrédit permanent des gouvernants
02:31:02 parce qu'on leur dit tout est leur contraire
02:31:04 et que Marine Le Pen a quand même une chose pour elle,
02:31:07 c'est qu'elle n'a jamais gouverné jusqu'à présent.
02:31:08 Donc elle n'a jamais déçu.
02:31:10 Très rapidement, ça.
02:31:11 Surtout qu'aujourd'hui, le Rassemblement national,
02:31:13 ce n'est plus que Marine Le Pen.
02:31:14 C'est aussi Jordan Bardella qui rajeunit de manière importante.
02:31:19 L'image de ce parti, il est très bon dans les médias.
02:31:22 C'est une machine de guerre.
02:31:24 Il a débattu avec des ministres comme Gabriel Attal,
02:31:27 comme Olivier Véran.
02:31:28 Et je peux vous dire que Jordan Bardella marque beaucoup l'opinion
02:31:32 et notamment chez les plus jeunes,
02:31:33 puisqu'il défend les choses avec un grand talent
02:31:37 et il participe très largement
02:31:39 à cette dédiabolisation du Rassemblement national.
02:31:41 Allez, quasiment 9h45 sur Cégnou.
02:31:43 C'est l'heure du rappel de l'actualité avec vous,
02:31:45 Augustin Donatelliu.
02:31:46 La mairie de Paris réclame 1,6 million d'euros à l'État
02:31:51 après les nombreuses manifestations
02:31:53 qui se sont déroulées dans la capitale.
02:31:54 La municipalité ne veut pas assumer la seule.
02:31:57 Seule la remise en état des rues et du mobilier urbain dégradé.
02:32:00 En mai dernier, l'État avait déjà été condamné
02:32:03 à verser 1,4 million d'euros à la ville de Paris
02:32:05 en compensation des dégâts causés
02:32:07 lors des manifestations de Gilets jaunes.
02:32:10 Au deuxième jour de sa visite en Hongrie,
02:32:12 le pape a rencontré des réfugiés pour la plupart ukrainiens.
02:32:15 Après avoir entendu divers témoignages,
02:32:17 le souverain pontife a remercié les Hongrois,
02:32:19 en particulier les associations religieuses,
02:32:21 pour leur accueil envers les Ukrainiens,
02:32:23 sans évoquer ceux d'autres nationalités.
02:32:25 Le pape François a prêché contre l'indifférence en Hongrie
02:32:29 dans une allusion à peine voilée
02:32:30 aux clôtures déployées aux frontières du pays.
02:32:33 Et au sport, une large victoire 3-0 de Lille
02:32:36 face à Ajaccio hier soir
02:32:38 dans le cadre de la 33e journée de Ligue 1.
02:32:40 André Gomez ouvre le score à la 22e minute,
02:32:42 puis double la mise à la 33e.
02:32:45 Rémi Cabella se charge du 3e but à la 37e minute
02:32:49 pour céder la victoire des nordistes,
02:32:51 qui se rapprochent de l'Europe.
02:32:52 En revanche, les Corses sont au bord de la relégation.
02:32:57 Alors que le printemps s'installe,
02:32:59 les rôdeux urbains recommencent à empoisonner la vie des riverains
02:33:02 et à préoccuper les autorités.
02:33:03 On en parle avec vous,
02:33:04 Amaury Bucaud du service police-justice de CNews.
02:33:06 Gérald Darmanin veut encore accentuer la pression.
02:33:09 Exactement.
02:33:10 Et alors là, Gérald Darmanin,
02:33:12 dans une note qu'il a adressée hier au préfet,
02:33:13 c'est ça qui est le plus étonnant, le plus nouveau, je dirais,
02:33:16 recommande l'usage des drones pour lutter contre les rôdeaux.
02:33:18 Alors, ces drones, ils sont utilisables
02:33:20 depuis un décret du 19 avril par les forces de l'ordre.
02:33:23 Ça a été un long processus et je dirais une belle victoire
02:33:26 pour les forces de l'ordre de pouvoir utiliser ces drones.
02:33:28 On se souvient notamment qu'à Saint-Sauline,
02:33:30 les manifestants avaient eu des drones,
02:33:31 mais pas les forces de l'ordre,
02:33:33 pour pouvoir gérer cette manifestation interdite.
02:33:36 Et donc, l'idée de ces drones,
02:33:38 c'est principalement de pouvoir les utiliser
02:33:40 dans le maintien de l'ordre,
02:33:41 notamment pour surveiller les foules et les violences
02:33:43 et mieux répartir les actions de la police.
02:33:46 Mais donc aussi, on découvre dans cette note
02:33:48 que ça va aussi être utilisé pour les rôdeaux.
02:33:50 On sait que pour les rôdeaux, il y a tout un débat
02:33:52 autour de la poursuite des personnes qui s'adonnent aux rôdeaux.
02:33:56 Ces poursuites sont généralement dangereuses
02:33:58 à la fois pour les personnes qui conduisent les motos,
02:33:59 mais aussi pour les policiers qui les poursuivent.
02:34:01 Et donc, le but de ces drones,
02:34:04 c'est, on l'imagine très bien, de suivre des personnes
02:34:06 à travers les allées des cités qui sont parfois escarpées.
02:34:10 Je dirais que ce message,
02:34:13 ce feu vert donné par le ministre de l'Intérieur,
02:34:15 va dans le sens de sa lutte depuis longtemps contre les rôdeaux.
02:34:18 Il avait déjà adressé un précédent courrier
02:34:21 le 7 avril aux préfets,
02:34:22 leur indiquant que les beaux jours,
02:34:23 effectivement, allaient revenir de printemps
02:34:26 et donc que les rôdeaux allaient faire surface.
02:34:28 Et il rappelait les préfets à maintenir la pression,
02:34:31 effectivement, pour empêcher que ces phénomènes
02:34:33 de nuisance sonore et visuelle prennent cours.
02:34:37 Merci, Amaury Buco.
02:34:38 En somme, si je résume, Benjamin Morel,
02:34:40 c'est open bar sur le drone maintenant.
02:34:42 C'est une bonne nouvelle ?
02:34:43 C'est plutôt une bonne nouvelle si on considère
02:34:44 que l'alternative, ce serait en effet le fait de toucher
02:34:47 aux véhicules et de les faire tamponner par les policiers.
02:34:49 Ce qui, quand on regarde un petit peu ce qui se passe
02:34:51 en Grande-Bretagne, n'est pas forcément toujours heureux
02:34:53 et pose de vrais problèmes éthiques,
02:34:54 notamment aux policiers qui, il y avait un témoignage
02:34:57 il y a quelques mois sur ces news,
02:34:58 souvent se retrouvent face à une responsabilité
02:35:01 qui est une responsabilité simple.
02:35:02 Est-ce que je peux ou pas tuer ?
02:35:04 Et donc, le drone, entre guillemets,
02:35:06 qui permet malgré tout l'interpellation,
02:35:07 il y a deux problèmes majeurs.
02:35:08 L'interpellation et ensuite la judiciarisation.
02:35:11 La judiciarisation, ça renvoie à des problèmes plus larges
02:35:13 concernant l'état de la justice.
02:35:15 Mais l'interpellation, si le drone permet de suivre,
02:35:17 de connaître, de savoir et d'interpeller,
02:35:19 on a déjà fait du gros progrès.
02:35:21 Kevin Bossuet, vous n'avez pas tout à fait
02:35:22 le même avis là-dessus ?
02:35:23 Non, pour moi, le drone, c'est un reste de la communication.
02:35:27 Je ne dis pas que c'est inutile, mais moi,
02:35:29 je pense qu'il faut faire comme on fait en Angleterre,
02:35:32 c'est-à-dire aller au contact.
02:35:34 Certes, il y a un risque pour la personne
02:35:37 qui est responsable de ce rodeo,
02:35:39 mais en même temps,
02:35:41 enfin, on ne va pas déresponsabiliser les gens.
02:35:44 Elle sait très bien, cette personne sait très bien
02:35:46 qu'elle prend un risque.
02:35:47 Donc moi, je suis pour que les policiers aillent au contact,
02:35:50 qu'on puisse les protéger juridiquement.
02:35:52 Ce serait la meilleure façon de lutter.
02:35:54 Il faudrait une sacrée protection juridique
02:35:55 parce qu'effectivement, les policiers, pour le coup,
02:35:57 n'ont pas très envie de se confronter à ça.
02:35:59 Ça, je n'en suis pas certain.
02:36:01 Allez voir des policiers, demandez-leur.
02:36:03 Ils n'ont qu'une envie.
02:36:04 Au contraire, c'est de pouvoir agir,
02:36:06 c'est de pouvoir travailler
02:36:08 pour le fruit de la collectivité nationale.
02:36:11 Et moi, je suis désolé.
02:36:12 Si on veut en finir avec ces rodeos,
02:36:14 il faut aller au contact, il faut sévir.
02:36:17 Et s'il y a des conséquences désastreuses,
02:36:18 ce sont les personnes qui sont responsables de ces rodeos
02:36:22 qui les prennent.
02:36:22 Je suis désolé, la culture de l'excuse, ça va bien.
02:36:25 Caroline Pilastre.
02:36:26 Sauf que les policiers, Kévin,
02:36:28 ainsi que les riverains,
02:36:29 les personnes dans la vie pourraient être mises en péril,
02:36:31 comme ça a été le cas, il y a eu des blessés,
02:36:33 il y a eu des morts ces dernières années
02:36:35 à cause de ces individus totalement irresponsables
02:36:37 qui doivent être lourdement condamnés,
02:36:40 ont la crainte, justement, d'être des dommages collatéraux.
02:36:42 Moi, je trouve que c'est une bonne solution.
02:36:44 Ça va dans le bon sens,
02:36:45 cette initiative optionnelle en termes de nouvelles technologies.
02:36:48 Les drones, ça peut apporter un plus aux forces de l'ordre,
02:36:51 justement, en termes de repérage de ces individus.
02:36:54 Évidemment qu'on ne va pas les arrêter grâce aux drones.
02:36:56 Nous ne sommes pas dans Minority Report.
02:36:58 Mais en attendant, c'est une alternative
02:37:00 qui, pour moi, peut être une solution actuellement.
02:37:03 Allez, on va ouvrir une page sur l'actualité internationale
02:37:05 avec vous, Harold Diman.
02:37:06 Au moins deux personnes ont été tuées
02:37:08 dans une attaque de missiles ukrainiens
02:37:10 sur un village russe proche de la frontière,
02:37:12 Suzemka.
02:37:13 Un bâtiment résidentiel a été totalement détruit,
02:37:15 deux maisons partiellement détruites.
02:37:17 L'Ukraine qui multiplie en ce moment les frappes contre les Russes.
02:37:20 Oui, et c'est le dernier événement
02:37:22 dans une intensification d'échanges de tirs
02:37:25 qui ont commencé dans la nuit du 27 au 28.
02:37:28 Là, c'était une nuit de missiles russes sur l'Ukraine,
02:37:33 sur plusieurs points, y compris Kiev.
02:37:36 La plupart des missiles ont été abattus,
02:37:39 sauf, on le déplore, sur Uman, au milieu du pays,
02:37:43 assez loin du front, très loin du front.
02:37:46 Et là, c'est un immeuble d'habitation
02:37:48 qui a été soufflé,
02:37:50 une partie complètement transformée en air, en espace.
02:37:55 Et 26 morts, dont 6 enfants minimum.
02:37:58 Et le 28, donc le lendemain,
02:38:01 la riposte ukrainienne a visé, avec des drones kamikazes,
02:38:04 le dépôt de pétrole de Sébastopol
02:38:06 et d'autres endroits aussi.
02:38:08 Et une localité frontalière au sud de Kherson,
02:38:12 c'est la ville qui a été reprise par l'armée ukrainienne
02:38:15 à l'administration russe il y a plus de 6 mois.
02:38:19 Et enfin, une série de tirs sur Suzemka et d'autres villages
02:38:24 qui sont le long de la frontière de la province belgorode russe.
02:38:29 Donc tout cela, ça fait un début de contre-offensive ukrainienne.
02:38:35 Et elle n'est pas encore certaine,
02:38:37 mais ce qui est certain, c'est qu'on n'a pas eu jusqu'à présent
02:38:40 une véritable offensive russe.
02:38:43 Et que là, côté Kiev,
02:38:45 on annonce que quelque chose va se passer.
02:38:47 Merci Harold Iman.
02:38:48 9h52 sur CNews, c'est l'heure des sports.
02:38:51 (Générique)
02:38:55 Vous regardez votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Huisson.
02:38:59 Hier, Philippe Montagnier avait demandé à ses joueurs
02:39:02 d'écrire la plus belle page de l'histoire du club.
02:39:04 Les joueurs l'ont fait avec la manière ce soir.
02:39:07 27 minutes, 4 buts, une première mi-temps incroyable
02:39:10 où tout ce que Toulouse tentait, Toulouse le réussissait
02:39:13 avec de la maîtrise, de l'envie, un brin de réussite également.
02:39:16 Ils ont asphyxié les Nantais.
02:39:18 Ils ont réussi à construire leur victoire,
02:39:21 leur sacre en Coupe de France avec la manière,
02:39:24 à l'image d'un joueur, Logan Costa, on en a parlé,
02:39:26 le défenseur de Toulouse qui inscrit ses 2 premiers buts
02:39:30 en professionnel, lui qui est originaire de Seine-Saint-Denis,
02:39:32 qui est né un 1er avril.
02:39:34 Il a fêté son anniversaire avec un peu de retard,
02:39:36 mais avec la manière.
02:39:37 Et Toulouse, finalement, a été dans la droite lignée de sa saison.
02:39:41 La montée en Ligue 1, une très belle partie de saison,
02:39:44 le maintien quasiment assuré.
02:39:45 Et ce soir, le titre, la Coupe de France
02:39:47 qui va dans la Ville Rose.
02:39:49 (Générique)
02:39:53 Vous avez suivi votre programme avec la machine à café,
02:39:56 Groupe Saint-Huisson.
02:39:58 - Ils vont enfin pouvoir profiter de leur dimanche.
02:40:00 Je les remercie chaleureusement d'avoir été avec moi ce matin.
02:40:03 Caroline Pilastre, Benjamin Morel, Kevin Bossuet
02:40:07 et bien sûr Harold Diman.
02:40:08 Vous restez avec nous sur CNews.
02:40:10 L'actualité se poursuit dans quelques minutes.
02:40:12 Le grand rendez-vous CNews Europe 1, Les Echos.
02:40:14 Sonia Mabrouk reçoit Jérôme Fourquet, politologue
02:40:16 et directeur du pôle Opinion et Stratégie de l'Institut.
02:40:19 Ifop, vous restez avec nous sur CNews.
02:40:21 A tout de suite.
02:40:22 Votre programme avec les déménageurs bretons.
02:40:27 Des déménagements d'exception, on dit.
02:40:30 Chapeau les bretons.
02:40:31 Information sur déménageurs-breton.fr
02:40:33 La météo avec Groupe Verlaine.
02:40:35 Solution de centrale photovoltaïque avec option de stockage
02:40:38 pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
02:40:41 - Bonjour à tous.
02:40:43 Une après-midi assez perturbé sur l'ensemble du territoire
02:40:46 avec des averses qui auront tendance à se multiplier.
02:40:49 Et bien sûr, toute une façade ouest également,
02:40:51 en direction du Juraï qui pourrait en prime tourner à l'orage.
02:40:54 Accompagnée de ces éclairs de forte chute de grêle,
02:40:56 donc j'en appelle évidemment à la prudence.
02:40:58 Partout ailleurs, ça restera quand même globalement plus calme et sec,
02:41:01 à l'exception des Alpes du Nord en direction de la Corse
02:41:04 où là aussi, ce sera assez perturbé avec des pluies assez nombreuses.
02:41:07 Mais c'est une bonne nouvelle vu que nous sommes encore en état de sécheresse.
02:41:10 Ça redeviendra également plus calme vers le Languedoc-Roussillon
02:41:12 mais au prix d'un nouvel épisode de Mistral et de Tramontade.
02:41:15 Passons maintenant aux températures,
02:41:17 encore assez contrastées entre le Nord et le Sud.
02:41:19 La maximale reviendra pour les Pyrénées-Orientales de 25 degrés.
02:41:22 Il fera en revanche 16 degrés du côté de Brest,
02:41:24 19 degrés pour la rue de la Capitale
02:41:26 et en moyenne de 19 à 20 degrés pour les régions centrales.
02:41:29 Quant à la mi-journée de demain,
02:41:31 elle s'annonce encore assez perturbée sur l'ensemble du pays
02:41:34 avec encore des averses qui pourraient être assez nombreuses
02:41:38 et pourraient également tourner à l'orage à quelques endroits.
02:41:41 Ça redeviendra plus ensoleillé vers le Golfe du Lion
02:41:43 et également en direction de l'Arc Atlantique
02:41:46 où les éclaircies pourraient être plus franches, plus généreuses
02:41:49 avec un mercure qui semble stationnaire.
02:41:50 18 degrés pour la moitié Nord et 20 degrés pour la moitié Sud.
02:41:54 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
02:41:56 Des déménagements d'exception, on dit.
02:41:58 Chapeau les bretons !
02:41:59 Information sur déménageurs-breton.fr
02:42:02 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
02:42:05 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
02:42:07 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
02:42:10 Et bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur CNews.
02:42:13 Les Toulousains ont donc remporté la Coupe de France 5 buts à 1 face au Nantais hier soir.
02:42:17 Menés déjà 4 buts à 1 après une demi-heure de jeu.
02:42:21 Les Canaris n'ont pas réussi à se relever
02:42:23 malgré un pénalty rentrant de Ludovic Blas en deuxième période.
02:42:27 4 petites minutes après, le Toulousain à Bouclal vient doucher
02:42:30 tout espoir de victoire des jaunes et verts.
02:42:33 Il s'agit de la deuxième Coupe de France
02:42:35 remportée par le Toulous FC après celle de 1957.
02:42:41 Les auteurs de rodéos urbains, dorénavant traqués par des drones.
02:42:44 Le ministre de l'Intérieur a demandé au préfet de recourir à ses aéronefs
02:42:48 munis de caméras afin de lutter contre les rodéos en pleine rue.
02:42:52 L'usage de drones par les forces de l'ordre est autorisé
02:42:55 depuis un décret du 19 avril dernier, principalement pour du maintien de l'ordre.
02:43:00 La mairie de Paris réclame 1,6 million d'euros à l'État
02:43:04 après les nombreuses manifestations qui se sont déroulées dans les rues de la capitale.
02:43:08 La municipalité ne veut pas assumer seule la remise en état des rues
02:43:12 et du mobilier urbain dégradé.
02:43:14 En mai dernier, l'État avait déjà été condamné à verser 1,4 million d'euros
02:43:18 à la ville de Paris en compensation des dégâts causés
02:43:21 lors des manifestations de gilets jaunes.
02:43:25 Et à l'étranger, l'Ukraine a-t-elle démarré son offensive de printemps ?
02:43:28 Un gigantesque incendie s'est déclaré hier dans un dépôt de pétrole
02:43:31 à Sébastopol en Crimée.
02:43:33 A l'origine de ce spectaculaire embrasement, une attaque de drones ukrainien.
02:43:37 Ce dépôt pétrolier servait en effet de port d'attache pour la flotte russe en mer Noire.
02:43:43 Et restez bien avec nous sur CNews.
02:43:46 Dans un instant, le grand rendez-vous.
02:43:48 Sonia Mabrouk reçoit le politologue Jérôme Fourquet.
02:43:50 Bonne journée à tous.
02:43:51 [Musique]

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