La Matinale Week-End du 25/02/2023

  • l’année dernière
Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 Bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews dans votre matinal.
00:00:05 Week-end, il est bientôt 7h du matin.
00:00:07 On embrasse Anthony Favali, évidemment, que vous retrouverez le week-end prochain.
00:00:10 Il a aussi le droit de se reposer de temps en temps.
00:00:13 Exceptionnellement, aujourd'hui, nous sommes ensemble pour 4h d'émission jusqu'à 11h
00:00:17 pour vous faire vivre au plus près l'inauguration de la 59e édition du Salon de l'Agriculture.
00:00:21 Emmanuel Macron sera sur place dans quelques minutes et devrait y passer toute la journée
00:00:27 à la rencontre des professionnels du secteur.
00:00:29 Nos équipes, elles, sont sur place.
00:00:31 On rejoindra Yoann Usail et Marine Sabourin dans les toutes prochaines minutes.
00:00:34 Autour de cette table pour cette première partie d'émission, Michel Taubes, bonjour.
00:00:38 Bonjour à vous.
00:00:39 Fondateur d'Opinion International, Ernaud Bénédézi.
00:00:41 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:00:43 Rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
00:00:46 Mais avant, la météo, c'est avec Claire Delorme.
00:00:49 La météo avec Groupe Verlaine.
00:00:52 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
00:00:56 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:00:58 Bonjour à tous.
00:01:00 Le froid revient en effet.
00:01:01 Nous n'en avons pas terminé avec l'hiver puisqu'en effet, le froid, je vous le dis,
00:01:05 non seulement va revenir mais va encore apporter de nombreuses grisailles.
00:01:08 Donc surtout en matinée, en direction des régions centrales avec en prime encore un petit peu de neige
00:01:13 à basse altitude que ce soit vers le massif central mais en remontant vers le massif du Jura des Vosges.
00:01:17 Encore de nombreux brouillards en direction du sud-ouest.
00:01:19 Et puis déjà, ces nuages près de la Méditerranée, en effet une dépression qui concerne ces régions-là.
00:01:23 Vous allez voir que dans l'après-midi, ces nuages auront tendance à s'épaissir sur une bonne moitié sud du pays
00:01:28 alors qu'au contraire, pour la moitié nord, davantage d'éclaircies vont pouvoir percer au fil des heures
00:01:33 mais accompagnées de cette bise relativement sensible jusqu'à 50 km/h vers le littoral de la Manche.
00:01:38 Pour les températures, il fera encore frais encore au lever du jour, surtout vers les régions centrales.
00:01:43 Une fois de plus avec -3 degrés en direction d'Auriac ou du Puy-en-Velay.
00:01:47 Seulement 1 degré à Bordeaux, 4 degrés pour la région parisienne.
00:01:50 Et donc dans l'après-midi, des températures en nette baisse par rapport à la semaine de douceur que nous avons connue.
00:01:56 7 degrés, la minimale, qu'on observera vers Rodez.
00:01:59 9 degrés pour les rues de la capitale, 8 degrés à Lille, 14 degrés à Bordeaux
00:02:03 et la maximale revient pour la Corse de 17 degrés.
00:02:05 La suite, nous aurons donc de nombreux retours d'Est avec cette dépression
00:02:09 qui va non seulement amener encore des pluies relativement soutenues vers la Méditerranée
00:02:13 en remontant vers les Alpes, également vers les Pyrénées.
00:02:15 Et puis c'est un coup de vent que la France attend justement
00:02:19 avec des pointes à plus de 110 km/h en rafale pour la journée de dimanche.
00:02:22 Et en effet, cela va accentuer la sensation de fraîcheur.
00:02:25 Nous allons perdre jusqu'à 4 à 5 degrés par rapport à la semaine dernière.
00:02:28 6 à 7 degrés en moyenne pour la moitié nord, 8 à 9 degrés pour la moitié sud.
00:02:32 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:02:36 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:02:39 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:02:42 - Soyez les bienvenus dans votre matinal week-end sur CNews à la une de l'actualité.
00:02:46 Aujourd'hui, Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture.
00:02:49 Ce matin, le président de la République, à la rencontre des professionnels du secteur,
00:02:53 il devrait passer une très large partie de sa journée porte de Versailles.
00:02:56 Une visite que l'on vous fait vivre avec nos équipes sur place.
00:03:00 Une 59e édition dans un contexte difficile pour les agriculteurs.
00:03:04 Hausse des coûts des matières premières, hausse des coûts de l'énergie,
00:03:07 difficulté de recrutement.
00:03:09 Les agriculteurs, nos agriculteurs, ont la parole dans votre matinal.
00:03:12 Et puis, on vous parlera également ce matin de ce drame en gare de Maison-Alfort.
00:03:17 L'auteur d'un vol à l'arraché meurt percuté par un train poussé sur les voies.
00:03:21 On vous explique dans cette édition.
00:03:23 Top départ du Salon de l'agriculture.
00:03:28 Ce matin, porte de Versailles, Emmanuel Macron va donc y passer une grande partie de sa journée.
00:03:32 À la rencontre des agriculteurs, des agriculteurs, une visite que nous vous faisons vivre.
00:03:38 Toutes ces matinales jusqu'à 11 heures du matin.
00:03:41 Et nos équipes sont déjà sur place.
00:03:42 Marine Sabourin, bonjour, merci d'être avec nous.
00:03:44 Vous êtes sur place avec Dorine Jarnias.
00:03:47 On attend le président de la République d'ici les toutes prochaines minutes.
00:03:52 Et déjà, les agriculteurs sont en place.
00:03:54 Oui, Vincent, pour cette 59e édition, on commence à se préparer,
00:04:01 comme vous pouvez le voir sur les images de Dorine Jarnias.
00:04:04 Alors, il commence à y avoir un petit peu de monde.
00:04:07 Et donc, on discutait avec ces deux agriculteurs de Lauser,
00:04:11 Mathieu et Cyril, qui sont arrivés jeudi soir.
00:04:14 Alors, vous me disiez que vous saviez qu'Emmanuel Macron arrivait,
00:04:16 mais que vous n'aviez rien à lui dire. Pourquoi ?
00:04:19 Je n'ai rien à dire à Emmanuel Macron, parce qu'à partir du moment où,
00:04:22 quand les Français y parlent et n'écoutent pas ce qu'ils y disent,
00:04:26 c'est mon point de vue.
00:04:27 Après, moi, je n'attends rien.
00:04:28 Et puis, venir un jour au Salon de l'agriculture et après,
00:04:31 ne pas penser à l'agriculture tout le reste de l'année, je n'aurai pas l'intérêt.
00:04:35 Quelles sont vos difficultés aujourd'hui ?
00:04:37 Les difficultés, c'est d'arriver à avoir une rémunération correcte,
00:04:40 parce qu'en fonction des heures de travail, c'est quand même assez dur.
00:04:44 Et après, avoir au moins une reconnaissance des civils envers notre métier.
00:04:50 Alors, vous êtes très jeune, 20 et 21 ans.
00:04:52 Une des difficultés aussi, c'est le recrutement.
00:04:54 Qu'est-ce que vous diriez aux jeunes générations aujourd'hui
00:04:56 pour rejoindre le secteur agricole ?
00:04:59 En fait, il faut essayer de garder nos traditions et tout ça.
00:05:04 Il faut encourager les jeunes à s'installer
00:05:10 pour qu'il y ait plus d'installations et qu'on conserve le patrimoine.
00:05:15 Il ne faut pas laisser tomber ça.
00:05:19 Il faut en avoir envie, c'est sûr.
00:05:21 Il ne faut pas faire ça rien que pour ce que il faut faire ça.
00:05:24 Il faut être passionné.
00:05:26 Mais après, c'est un métier de passion.
00:05:29 Merci beaucoup.
00:05:29 Alors, vous le voyez, c'est un petit peu tendu ce matin au Salon de l'agriculture.
00:05:33 Avec la venue d'Emmanuel Macron, qui devrait arriver d'ici une quinzaine de minutes.
00:05:38 Merci, chère Marine.
00:05:39 Merci à Dorine Jarnias qui vous accompagne ce matin.
00:05:42 On donne la parole vraiment aux agriculteurs sur notre antenne, sur CNews.
00:05:47 Yoann Uzaï, vous êtes sur place également avec Marion Imbert.
00:05:51 Yoann, bonjour à vous.
00:05:53 Vous allez suivre le président de la République ce matin.
00:05:55 Une journée plutôt chargée pour Emmanuel Macron.
00:06:01 Oui, Emmanuel Macron qui arrivera donc dans un quart d'heure et qui va dès son arrivée
00:06:05 s'entretenir avec les acteurs de la filière pêche.
00:06:08 Un entretien qui va durer à peu près deux heures avant de venir inaugurer ici aux alentours
00:06:13 de 9h dans le hall 1 du Parc des expositions de Versailles.
00:06:16 Mais il inaugurera ce salon ici devant la vache Ovalie qui est l'égérie de ce Salon
00:06:24 de l'agriculture édition 2023.
00:06:26 C'est les retrouvailles.
00:06:27 Il s'agit de retrouvailles pour le président de la République avec le salon.
00:06:30 Il n'était pas venu en 2021, bien sûr, à cause de la crise sanitaire.
00:06:34 L'année dernière, en 2022, sa visite avait été considérablement écourtée en raison
00:06:39 du déclenchement de la guerre en Ukraine.
00:06:41 Pour la première fois depuis trois ans, le président de la République va donc renouer
00:06:45 avec cette tradition chère à tous les présidents de la République.
00:06:48 En réalité, passage obligé, le président qui a prévu de passer toute la journée ici,
00:06:53 une douzaine d'heures au Salon de l'agriculture.
00:06:54 Il faut dire que les enjeux sont extrêmement nombreux.
00:06:57 Il y a la question de la souveraineté alimentaire.
00:06:59 C'est une question de plus en plus importante.
00:07:01 Bien sûr, la question de l'eau aussi, avec une sécheresse très importante l'été
00:07:05 dernier, sécheresse cet hiver également.
00:07:07 On nous dit qu'Emmanuel Macron veut fixer un cap sur les économies d'eau à réaliser
00:07:11 collectivement et on attend des annonces du président de la République sur cette question,
00:07:16 Vincent.
00:07:17 Johan, journée chargée pour Emmanuel Macron, journée assez risquée aussi peut-être.
00:07:20 On a entendu à l'instant des agriculteurs qui attendent de pied ferme justement le président
00:07:24 de la République.
00:07:25 Oui, évidemment, il y a toutes les questions agricoles.
00:07:31 Elles sont nombreuses.
00:07:32 Je viens de vous en citer quelques-unes.
00:07:33 Alors, il faut savoir que cette visite, elle est préparée depuis de nombreuses semaines
00:07:36 maintenant par l'Élysée, par le ministère de l'agriculture, le ministre de l'agriculture
00:07:41 qui sera bien sûr aux côtés du président pour l'aider à répondre aux nombreuses
00:07:45 questions que se posent les agriculteurs.
00:07:47 Mais il y a aussi les Français qui vont déambuler dans le Salon et qui iront à la rencontre
00:07:53 du président de la République.
00:07:54 Ça fait longtemps qu'Emmanuel Macron n'est pas allé au contact direct des Français.
00:07:58 Il sera interpellé, à n'en pas douter, directement par ceux qui croiseront son chemin ici dans
00:08:03 les allées du Salon.
00:08:04 Et là, les questions, elles concerneront, on l'imagine sans doute, la question des retraites
00:08:09 puisqu'Emmanuel Macron n'a pas vraiment eu l'occasion récemment de leur en parler
00:08:12 directement.
00:08:13 Et puis la question de l'inflation, bien sûr, qui est aussi l'un des enjeux de ce
00:08:17 Salon avec le coût de l'énergie.
00:08:19 Merci, cher Johan.
00:08:21 On vous retrouve dans nos prochaines éditions, Emmanuel Macron qui devra arriver d'ici
00:08:25 une dizaine de minutes au Salon de l'agriculture, porte de Versailles.
00:08:29 Arnaud Benedetti, sortie plutôt risquée pour Emmanuel Macron aujourd'hui, mais obligée.
00:08:34 Vous savez, le Salon de l'agriculture, c'est tout à la fois le rite républicain depuis
00:08:38 1964 où tous les présidents de la République se succèdent pour aller célébrer le monde
00:08:45 rural.
00:08:46 Et puis ça tient aussi du marronnier médiatique.
00:08:47 C'est vrai que cette année, ça se passe dans un contexte qui est un contexte particulier
00:08:51 puisque, en effet, nous avons le contexte social que l'on connaît avec le projet de
00:08:56 réforme des retraites qui est un projet qui clive profondément la société française
00:09:00 et l'opinion publique.
00:09:01 Mais l'enjeu aujourd'hui, c'est de parler au monde rural.
00:09:03 Le monde rural, on l'a entendu à travers les témoignages de ces deux jeunes agriculteurs,
00:09:07 ce n'est pas un monde qui est foncièrement favorable depuis 2017 à Emmanuel Macron.
00:09:12 Finalement, ce monde rural qui est un monde de la production est très éloigné de la
00:09:16 start-up nation que vantait le président de la République.
00:09:20 Et puis c'est un monde qui est en difficulté depuis de nombreuses années.
00:09:24 C'est un monde qui souffre, qui travaille dur et c'est un monde qui, finalement, gagne
00:09:28 assez mal sa vie, même très mal sa vie.
00:09:30 Je rappelle que le revenu moyen d'un agriculteur, c'est au maximum 2500 euros avec toutes les
00:09:38 aides qui sont liées notamment à la politique agricole commune, entre autres.
00:09:41 Donc c'est un monde qui se sent parfois délaissé, incompris aussi par une partie de l'opinion,
00:09:48 notamment avec la montée d'un certain nombre d'enjeux environnementaux et on fait porter
00:09:52 la responsabilité aux agriculteurs de mots dont ils ne sont pas forcément responsables.
00:09:57 Donc je crois qu'en effet, il y a une incompréhension entre ce président de la République et une
00:10:02 partie du monde rural.
00:10:03 D'ailleurs, quand on regarde le monde rural, il vote très souvent, par exemple, pour des
00:10:06 candidats du Rassemblement national.
00:10:08 En l'occurrence, c'est quand même cette France périphérique qui s'est levée aussi à l'automne
00:10:13 2019 et à l'hiver 2020.
00:10:19 Et donc, en effet, c'est un exercice qui est toujours risqué pour un président de la
00:10:23 République, mais qui est peut-être encore plus risqué pour ce président de la République
00:10:26 par rapport à d'autres présidents.
00:10:27 Je pense notamment à François Hollande, qui était un président qui connaissait le monde
00:10:30 rural parce qu'il était tout simplement lui-même issu en tant qu'élu local de la Corrèze.
00:10:35 Et Jacques Chirac.
00:10:36 Il y a un président de la République qui n'a jamais été au Salon d'agriculture, c'est
00:10:41 François Mitterrand.
00:10:42 Il considérait que c'était au ministre de l'Agriculture d'y aller et ça ne s'est pas
00:10:45 toujours bien passé, notamment lorsque Edith Cresson était ministre de l'Agriculture.
00:10:49 Mais non, évidemment, c'est un rituel républicain très important.
00:10:52 Alors quand même, au crédit d'Emmanuel Macron, il faut dire qu'il y a trois ans, il avait
00:10:56 battu tous les records de présence sur le Salon d'agriculture avec 13 heures.
00:11:01 Quand on le disait, ça devrait durer 12 heures aujourd'hui, mais peut-être que ses conseillers
00:11:06 vont lui dire "Allez, on va faire 13 heures et 10 minutes pour pouvoir encore battre un
00:11:09 nouveau record".
00:11:10 Mais résultat, résultat des courses, c'est que effectivement, je pense que le monde agricole
00:11:15 est relativement déçu, voire très déçu par les promesses, les engagements pris par
00:11:20 Emmanuel Macron lorsqu'il est lors de son premier quinquennat.
00:11:23 Il y a une grande loi alimentation agriculture qui a laissé espérer aux acteurs de l'agriculture
00:11:30 que face à la grande distribution, face aux marchés internationaux, il pourrait s'en
00:11:35 sortir plus, notamment au niveau des prix.
00:11:37 Ils ont été très déçus.
00:11:39 Donc effectivement, je complèterais ce que disait Arnaud en disant qu'il y a une grande
00:11:43 souffrance dans le monde agricole.
00:11:44 Il y a beaucoup de suicides, énormément de suicides.
00:11:47 Il y a même un monsieur prévention suicide qui est sur le point d'être nommé probablement
00:11:51 pendant le Salon d'agriculture.
00:11:53 Donc effectivement, il y a une souffrance à laquelle l'État doit répondre.
00:11:57 Et c'est pour cela que ce rituel républicain est très important.
00:12:00 Mais les agriculteurs ne sont pas dupes et ils le seront de moins en moins.
00:12:03 Emmanuel Macron, ceci dit, excelle dans ce type d'exercice à la rencontre, même si
00:12:08 c'est effectivement un public qui lui est plutôt peu favorable.
00:12:11 C'est un exercice dans lequel il excelle plutôt.
00:12:13 Tout à fait.
00:12:14 Et encore une fois, il y a trois ans, j'ai envie de dire, il s'était régalé pendant
00:12:16 13 heures.
00:12:17 Il était resté très longtemps.
00:12:18 Il avait beaucoup discuté.
00:12:20 Mais encore une fois, est-ce que ça a le même impact que lorsque Jacques Chirac ou
00:12:25 François Hollande se rendaient au Salon d'agriculture ? Non, parce que lui n'est pas un élu de
00:12:30 terrain.
00:12:31 Il ne connaît pas la campagne.
00:12:33 Et donc, c'est vrai qu'il peut rester des heures, des heures, des heures.
00:12:36 Peut-être qu'il va finir par s'y installer une nuit pour pouvoir encore en rajouter.
00:12:41 Est-ce que pour autant, la décision s'est faite ? Non, je ne crois pas.
00:12:45 Il excelle tellement que les résultats électoraux des candidats Macronistes et du président
00:12:49 de la République dans les zones rurales sont très faibles.
00:12:53 Donc, c'est vrai qu'il excelle pour les images et pour les commentaires que nous
00:12:56 pouvons faire, nous, sur les plateaux.
00:12:58 Mais manifestement, ça n'imprime pas dans la sociologie qui est la sociologie rurale.
00:13:02 Il y a une question quand même fondamentale dont il faudrait parler, c'est la question
00:13:06 de la souveraineté alimentaire.
00:13:07 Parce qu'il y a quand même des chiffres qui sont extrêmement intéressants et dont
00:13:10 il faudrait quand même évoquer.
00:13:12 Je rappelle qu'aujourd'hui, on importe 29% de la viande, 60% des fruits et 40% des légumes.
00:13:20 Ça veut dire que quand même, notre souveraineté alimentaire, qui est tenue à bout de bras
00:13:24 par les agriculteurs, tend à être de plus en plus en difficulté par rapport finalement
00:13:28 à un marché qui est de plus en plus ouvert et qui est évidemment beaucoup...
00:13:33 Le marché français est beaucoup moins concurrentiel parce que tout simplement, les agriculteurs
00:13:36 français ont des coûts de production qui sont très souvent supérieurs, malheureusement
00:13:40 pour eux, à leurs concurrents et avec des produits qui sont de meilleure qualité.
00:13:43 Il faut le dire aussi, les Français.
00:13:44 On évoquera la souveraineté alimentaire un petit peu plus tard dans notre émission.
00:13:48 On va rejoindre Chloé Dubourg.
00:13:51 Vous êtes agricultrice en Bretagne.
00:13:54 Bonjour, merci beaucoup d'être avec nous.
00:13:56 On salue nos amis bretons, évidemment.
00:13:58 Dites-nous, que faites-vous exactement, Chloé Dubourg ?
00:14:02 On élève des blancs bleus, des rouges, des frais et des porcs sur une ferme familiale.
00:14:09 Vous êtes actuellement au Salon de l'Agriculture ou vous êtes dans votre exploitation ?
00:14:14 Non, au Salon de l'Agriculture.
00:14:16 C'est pour ça qu'il y a un peu de bruit autour de moi.
00:14:18 D'accord, parce que je voyais effectivement le panneau derrière vous.
00:14:22 Vous comptez rencontrer Emmanuel Macron aujourd'hui ?
00:14:24 Oh non, je ne pense pas.
00:14:26 Généralement, les politiques, soit ils passent très très tôt et ils ne viennent pas spécialement
00:14:32 au contact des éleveurs ou très peu justement.
00:14:34 De toute façon, je pense qu'on ne compte plus sur eux pour quoi que ce soit.
00:14:39 Pourquoi ça ?
00:14:42 La politique aujourd'hui, c'est des promesses, des promesses, des promesses,
00:14:47 mais jamais de promesses tenues ou très peu du moins.
00:14:52 Si jamais Emmanuel Macron venait à venir sur votre stand,
00:14:55 qu'aimeriez-vous lui poser comme question ?
00:14:57 Parce qu'il va quand même passer plusieurs heures, 12-13 heures sur place.
00:15:01 Il y a des chances que vous le rencontriez quand même.
00:15:04 Oui, peut-être.
00:15:07 Je lui dirais que j'aimerais bien qu'on valorise notre agriculture française,
00:15:11 qu'on a de la chance d'avoir une agriculture et des territoires riches.
00:15:16 Une agriculture, malgré tout ce qu'on peut entendre, respectueuse de l'environnement.
00:15:21 Aujourd'hui, on est une des agricultures les plus respectueuses et les plus propres d'Europe
00:15:26 et on continue de nous taper sur les doigts.
00:15:29 J'aimerais bien qu'on puisse nous mettre plus en avant
00:15:34 plutôt que de tout interdire sans trouver de solution,
00:15:37 comme c'était le cas pour les producteurs de betteraves il y a peu.
00:15:42 Voilà, trouver des solutions avant de tout interdire.
00:15:48 Merci, Chloé Dubourg, d'avoir été avec nous en direct ce matin depuis le Salon de l'agriculture.
00:15:54 Je vous souhaite un bon salon.
00:15:57 C'est une semaine, deux semaines le Salon de l'agriculture ?
00:15:59 C'est une semaine.
00:16:00 Bonne semaine à Paris, à Porte de Versailles.
00:16:05 Voilà donc ce qu'on pouvait dire pour cette demi-heure sur le Salon de l'agriculture.
00:16:09 On va y revenir évidemment dans nos prochaines éditions et ce, en longueur.
00:16:13 On voulait vous parler ce matin également de ce vol à l'arraché qui a tourné au drame.
00:16:17 Cela s'est passé jeudi soir à Maison-Alfort dans le Val-de-Marne.
00:16:21 Deux hommes tentent de dérober le sac d'une personne qui a tondé son train sur le quai de la gare
00:16:26 lorsque l'un des deux voleurs tombe sur les voies et se fait percuter par un TGV.
00:16:30 Je vous propose de voir l'explication de Marine Sabourin et on revient en plateau.
00:16:35 C'est un vol à l'arraché qui vire au drame.
00:16:37 Il est 20h à la gare de Maison-Alfort lorsque deux individus,
00:16:41 deux mineurs isolés selon nos sources,
00:16:43 tentent de dérober le sac d'un usager qui attend son train sur le quai.
00:16:46 Une altercation d'abord verbale puis physique aurait eu lieu entre les trois protagonistes.
00:16:50 La victime de la tentative de vol aurait reçu plusieurs coups de poing de la part
00:16:54 d'un des deux voleurs présumés.
00:16:56 Elle aurait alors riposté et l'un de ses agresseurs aurait chuté sur les voies
00:16:59 alors qu'un train traversait la gare.
00:17:01 L'individu est mort sur le coup.
00:17:04 Le geste de la victime du vol reste encore à déterminer.
00:17:07 Si c'était un geste disproportionné qu'il aurait poussé pour se défaire
00:17:11 en faisant tomber sur les rails,
00:17:13 il pourrait effectivement se voir reprocher un homicide involontaire.
00:17:16 Mais encore une fois, il faut attendre les conclusions de l'enquête.
00:17:19 L'homme, un père de famille de 22 ans, a été placé hier en garde à vue
00:17:22 pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:17:26 Alors, quelle peut être sa défense ?
00:17:28 On peut parler de légitime défense, on peut parler aussi d'excuse de provocation
00:17:32 parce qu'il a été provoqué dans son geste.
00:17:37 C'est-à-dire que si personne ne lui avait rien demandé à cet individu,
00:17:40 si personne n'avait cherché à lui voler son sac, il ne serait rien arrivé à personne.
00:17:43 Le complice du vol, qui serait un Marocain âgé de 17 ans,
00:17:46 était entendu hier pour vol en Réunion.
00:17:50 Michel Taubes, la victime devient presumée coupable ?
00:17:56 C'est ce que vient de dire l'avocate.
00:17:58 Voilà, s'il n'y avait pas eu d'agression, il y aurait eu un mort de moins.
00:18:02 Et donc, effectivement, les faits, il faudra les établir.
00:18:05 Il va y avoir une enquête.
00:18:06 Mais il y a beaucoup de violences urbaines comme ces faits-là.
00:18:10 Alors là, ça tourne au drame.
00:18:12 Mais des agressions dans les transports en commun, il y en a énormément.
00:18:15 Il y a un climat d'insécurité qui est une réalité.
00:18:18 Ce n'est pas qu'il y a un climat, c'est une réalité.
00:18:20 Et on voit bien que les conséquences que cela peut avoir.
00:18:24 Alors après, restons prudents.
00:18:25 Mais effectivement, trop souvent, des victimes se retrouvent accusées
00:18:30 alors qu'elles n'ont fait que se défendre.
00:18:32 On a quand même le droit de se défendre lorsqu'on est agressé.
00:18:35 On ne va pas subir et tendre la joue gauche
00:18:38 quand on a pris une claque sur la joue droite, quand même.
00:18:41 Elisa Lukawski, bonjour.
00:18:42 Le rappel de l'actu, c'est avec vous.
00:18:49 Le mari de la femme retrouvée découpée, démembrée même,
00:18:51 dans le parc des Buttes-Chaumont avoue,
00:18:53 une dizaine de jours après la découverte macabre dans le parc parisien,
00:18:56 le mari de la victime a reconnu l'avoir tuée
00:18:58 et doit être présenté ce matin à un juge d'instruction
00:19:01 en vue d'une éventuelle mise en examen.
00:19:03 L'homme avait signalé la disparition de son épouse à la police le 6 février,
00:19:06 alors que sur les réseaux sociaux, il l'avait évoquée dès le 31 janvier.
00:19:11 De nouvelles sanctions de l'Europe envers la Russie.
00:19:14 Le jour anniversaire des un an de la guerre en Ukraine,
00:19:16 l'Union européenne a approuvé hier soir
00:19:18 un nouveau train de sanctions destiné à frapper l'économie de la Russie.
00:19:22 Le dixième train de mesures impose notamment
00:19:24 de nouvelles restrictions des exportations de l'UE vers la Russie
00:19:27 pour 11 milliards d'euros et le gel.
00:19:29 Désavoir de trois banques russes et de nombreuses entités.
00:19:34 Les principaux lauréats de la 48e cérémonie des Césars,
00:19:36 qui avait lieu hier soir, la nuit du 12,
00:19:38 de Dominique Molle a été élue meilleur film.
00:19:40 L'histoire d'une enquête impossible sur un féminicide.
00:19:43 Le long métrage a remporté Cyprie.
00:19:45 Autre vainqueur, Benoît Magimel,
00:19:46 qui a remporté pour la deuxième année d'affilée
00:19:48 le César du meilleur acteur pour Pacification,
00:19:50 Tourments sur les îles.
00:19:52 Et Virginie Effira, meilleure actrice pour Revoir Paris.
00:19:56 Merci chère Elisa.
00:19:59 Arnaud Benedetti, votre regard sur cette affaire à Maison Alfort ?
00:20:05 Plusieurs constats.
00:20:06 Premier constat, c'est qu'il y a une multiplication,
00:20:08 en effet, de ce type d'actes.
00:20:11 Deuxième constat, c'est que je retiens ce qu'a dit cette avocate.
00:20:14 C'est la notion d'excuse de provocation.
00:20:17 C'est-à-dire qu'en effet, si cette personne n'avait pas été agressée
00:20:21 sur un quai de gare, elle n'aurait pas été contrainte
00:20:24 de se défendre et ce drame n'aurait pas eu lieu.
00:20:28 Troisième élément, c'est que finalement,
00:20:30 on voit bien qu'à travers ce fait divers,
00:20:35 appelons ça un fait divers, faute de mieux pour l'instant en tout cas,
00:20:39 c'est l'impact que ça peut avoir sur l'opinion publique.
00:20:41 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, celui à qui on demande des comptes,
00:20:44 c'est la personne qui a été agressée.
00:20:47 Donc, je comprends bien qu'il y ait une enquête judiciaire,
00:20:50 c'est tout à fait légitime dans un État de droit.
00:20:53 Mais après, il faut se poser la question de savoir
00:20:57 de l'effet et des conséquences qu'ont ce type d'actes
00:21:01 sur ensuite les opinions publiques qui considèrent que,
00:21:04 d'une certaine manière, la sécurité est grandissante,
00:21:08 que l'État n'est plus en mesure d'assurer la sécurité
00:21:11 dans des lieux qui sont des lieux de vie, des lieux de passage,
00:21:13 des lieux où on prend des transports pour aller travailler
00:21:15 ou pour se rendre dans les centres-villes pour aller faire des courses.
00:21:19 Donc, ça crée un malaise qui est un malaise supplémentaire
00:21:22 dans une société qui est extrêmement fracturée.
00:21:24 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que je ne crois pas aujourd'hui
00:21:28 qu'une grande majorité de nos concitoyens considère que la personne
00:21:31 qui se soit défendue sur le quai de la gare soit, d'une certaine manière,
00:21:34 responsable de la situation dans laquelle elle se retrouve.
00:21:38 Ce qui me paraît d'ailleurs le bon sens élémentaire, en l'occurrence.
00:21:42 On en vient à l'affaire Pierre Palmade avec cette deuxième garde à vue
00:21:45 dans le cadre de l'enquête pour détention d'images à caractère pédopornographique.
00:21:50 Le comédien pourrait être entendu à cet effet par les enquêteurs
00:21:54 en fonction des éléments recueillis.
00:21:55 Par ailleurs, Pierre Palmade qui sera fixé sur son sort lundi,
00:21:59 cette fois-ci dans l'enquête sur le terrible accident
00:22:00 qu'il a provoqué le 10 février dernier.
00:22:03 La Cour d'appel de Paris doit rendre sa décision sur le placement
00:22:06 en détention provisoire ou non du comédien.
00:22:10 Conséquence justement de ce terrible accident,
00:22:13 la Seine-et-Marne qui durcit le ton face au délit routier.
00:22:16 Le préfet du département a acté un durcissement des sanctions
00:22:20 comme la suspension du permis de conduire en cas de victesse excessive
00:22:24 ou encore en cas de conduite sous l'effet de l'alcool.
00:22:26 Les détails avec Alexie Vallée.
00:22:29 Le gouvernement l'avait promis, le département de la Seine-et-Marne l'a déjà adopté.
00:22:34 Depuis hier, les sanctions sont désormais plus lourdes en cas de délit routier
00:22:39 lié à l'alcool ou la vitesse.
00:22:41 Dans les faits, le permis de conduire d'un conducteur peut être suspendu
00:22:46 s'il est contrôlé avec un taux supérieur à 0,40 mg d'alcool par litre d'air expiré
00:22:52 ou s'il commet un excès de vitesse égal ou supérieur à 40 km/h.
00:22:57 Dans le département, les habitants sont mitigés.
00:23:00 Si c'est sur le dépassement des limitations de vitesse, c'est pas ça normal.
00:23:05 Après, tout ce qui est effectivement alcool et drogue, oui, pourquoi pas.
00:23:09 Pour la drogue et l'alcool, oui, c'est clair.
00:23:10 Après, le reste, non, c'est déjà assez contraignant comme ça, sans en plus en rajouter.
00:23:15 Du moment qu'ils n'auront pas le permis, ils vont, d'une manière ou d'une autre,
00:23:19 utiliser leur véhicule.
00:23:20 En 2022, la Seine-et-Marne dénombrait 124 accidents de plus que l'année passée.
00:23:26 Depuis janvier, le département recense déjà 8 décès sur la route.
00:23:32 Elisa Lukawski, vous nous avez rejoint en plateau.
00:23:34 On va parler avec vous de l'espérance de vie qui augmente en France.
00:23:37 Ainsi, on vit de plus en plus longtemps, mais surtout, on peut espérer vivre de plus
00:23:41 en plus vieux sans être limité dans nos activités quotidiennes.
00:23:44 Expliquez-nous.
00:23:45 Exactement.
00:23:46 C'est la définition de l'espérance de vie en bonne santé, l'âge auquel une personne
00:23:49 peut espérer vivre sans souffrir d'incapacité ou de limitation dans les gestes de sa vie
00:23:55 quotidienne.
00:23:56 À 65 ans, les Français peuvent espérer vivre encore entre 11 et 13 ans sans être
00:24:01 limité dans leurs activités quotidiennes.
00:24:03 C'est ce qui ressort des statistiques publiées par la Direction des études et des statistiques
00:24:08 des ministères sociaux sur la base des données de 2021.
00:24:11 Dans le détail, à 65 ans, un homme peut espérer vivre encore 11,3 ans.
00:24:16 En bonne santé, une femme 12,6 ans.
00:24:19 Une évolution de l'espérance de vie sans incapacité qui est en hausse depuis 2008.
00:24:25 Depuis cette date, elle a augmenté de 2 ans et 8 mois pour les hommes et de 2 ans et 7
00:24:30 mois pour les femmes.
00:24:31 Pour vous donner une idée, en 2020, date des dernières données pour l'ensemble de
00:24:35 l'Europe, la France arrivait au 10e rang européen des 27 pays membres.
00:24:39 Une étude qui est publiée en pleine période autour de la réforme des retraites et qui
00:24:44 forcément est bien faite parler.
00:24:45 Vous me tendez la main chère Elisa, parce que résultat effectivement, les élus de
00:24:49 la majorité en profitent pour justifier cette réforme des retraites.
00:24:52 Écoutez.
00:24:53 Il y a 40 ans, on travaillait 20% de son temps.
00:24:56 Aujourd'hui, en France, on est à 7,2% de son temps dans la vie et travailler.
00:25:00 Aux États-Unis, c'est 9 à 10%.
00:25:03 Et au Canada, pareil.
00:25:04 Donc, on est le pays dans l'OCDE où on travaille au fond le moins et où on a le plus de temps,
00:25:09 je dirais, pour ses loisirs.
00:25:10 On peut quand même admettre que, étant donné que le travail est un… c'est le
00:25:15 postulat qu'on a, nous, dans la majorité.
00:25:17 Pour beaucoup de monde, le travail est un facteur d'épanouissement.
00:25:22 Il est aussi assez logique que, vu que la durée de vie dure plus longtemps, on travaille
00:25:29 un peu plus longtemps.
00:25:30 Michel Taubes, cette étude justifie cette réforme des retraites ?
00:25:36 Évidemment, ça, c'est un argument presque facile.
00:25:39 Je veux dire, non, je pense qu'elle n'a pas entré dans le débat sur les retraites.
00:25:43 Je pense que c'est plus, à mon avis, une philosophie du travail et des conditions de
00:25:47 travail dans notre pays qui va peser, on va dire, sur le débat parlementaire.
00:25:53 Non, mais ce qui est intéressant dans cette étude, c'est que je vais moi faire le lien
00:25:56 avec le salon de l'agriculture.
00:25:57 Parce qu'en fait, les départements où l'espérance de vie est la moins importante,
00:26:00 c'est les départements ruraux.
00:26:02 On vit plus longtemps dans les villes que dans les campagnes.
00:26:06 Et j'ai envie de dire que c'est un peu paradoxal parce que normalement, il devrait
00:26:09 y avoir une qualité de vie, un rapport à la nature.
00:26:11 Et non, ça n'est pas le cas.
00:26:12 Parce que justement, dans les départements ruraux, il y a plus de solitude, il y a moins
00:26:16 de considération, il y a moins de reconnaissance de la nation.
00:26:19 Et je disais tout à l'heure qu'il y avait beaucoup de suicides dans le monde agricole.
00:26:22 Donc voilà, je pense que l'espérance de vie, elle progresse, pas tant que ça non
00:26:26 plus.
00:26:27 On peut passer par là.
00:26:28 Mais il y a une différence des désintégralités entre les communes et les rurales et le monde
00:26:33 urbain qui explique aussi le malaise au salon de l'agriculture.
00:26:37 Arnaud Beneletti ?
00:26:38 Juste pour revenir sur la question des retraites, je crois que finalement, dire tel que le disait
00:26:45 ce député, que aujourd'hui, le travail est vécu par nos compatriotes comme un facteur
00:26:51 d'épanouissement, ce n'est pas vrai.
00:26:52 Parce que toutes les études qui sont faites en matière de sociologie du travail démontrent
00:26:56 que les Français, qui font partie de ceux qui ont l'Europe, sont les plus malheureux
00:27:00 au travail.
00:27:01 Donc avant de penser à une réforme des retraites, il aurait peut-être fallu penser finalement
00:27:04 à l'amélioration des conditions de travail.
00:27:06 Moi je suis plutôt favorable au travail, je considère que c'est libérateur de l'individu
00:27:10 et que c'est important que ça donne le sens à une existence.
00:27:12 Mais manifestement, aujourd'hui, le travail ne donne plus de sens à l'existence.
00:27:16 Donc cette réforme des retraites finalement, d'une certaine manière, elle arrive à un
00:27:19 moment où on met la charrue avant les bœufs.
00:27:22 Il eût mieux vallu vraiment réfléchir sur l'amélioration des conditions de travail
00:27:26 et puis ensuite réfléchir évidemment sur la façon dont on pouvait améliorer la solidarité
00:27:30 intergénérationnelle.
00:27:31 Ensuite sur l'étude, la question fondamentale, juste la question fondamentale, c'est de
00:27:34 savoir, oui, on vieillit plus, vieillit-on mieux ? Ça c'est la vraie question.
00:27:38 On sait qu'à partir de 80 ans, il y a un certain nombre de pathologies qui sont en
00:27:42 effet particulièrement invalidantes.
00:27:44 Messieurs, vous restez bien autour de cette table, on va y revenir dans nos prochaines
00:27:47 éditions, évidemment.
00:27:48 Vous restez bien devant votre télévision, devant votre matinal sur CNews.
00:27:52 On sera au Salon de l'Agriculture dans quelques toutes petites minutes.
00:27:55 On se retrouve tout de suite sur CNews.
00:27:56 Il est bientôt 7h30, soyez les bienvenus sur CNews dans votre matinal ou week-end.
00:28:05 Merci de vous réveiller avec nous si c'est le cas, si vous êtes d'élève tôt en ce
00:28:08 samedi matin, toujours en compagnie de Michel Thauve et de Arnaud Benedetti.
00:28:12 A la une de l'actualité, aujourd'hui Emmanuel Macron au Salon de l'Agriculture.
00:28:16 Ce matin, le président de la République à la rencontre des professionnels du secteur.
00:28:21 Il devrait passer une très large partie de sa journée porte de Versailles.
00:28:24 Une visite que l'on vous fait vivre avec nos équipes sur place.
00:28:27 On sera avec Yoann Usail dans quelques toutes petites secondes.
00:28:30 A tout de suite Yoann.
00:28:31 Le Salon de l'Agriculture, c'est aussi mettre en valeur l'excellence des produits français.
00:28:35 Encore peut-il que les consommateurs y adhèrent.
00:28:38 Les prix sont parfois dissuasifs.
00:28:40 Et puis on évoquera également dans cette édition les difficultés de recrutement des
00:28:45 infirmiers.
00:28:46 Un métier qui n'attire plus beaucoup les étudiants.
00:28:48 Comment y remédier ? On y revient dans ce journal.
00:28:51 Top départ du Salon de l'Agriculture.
00:28:55 Ce matin, porte de Versailles à Paris.
00:28:57 Emmanuel Macron va y passer une très large partie de sa journée au contact des agriculteurs
00:29:03 notamment, mais également des visiteurs.
00:29:05 Yoann Usail, vous êtes sur place avec Marion Imbert.
00:29:07 Vous allez suivre le président de la République ce matin.
00:29:10 Qu'on attend d'ailleurs dans les toutes prochaines minutes.
00:29:12 Il y a un peu de retard déjà pour le président de la République qui aurait dû arriver il
00:29:19 y a un quart d'heure.
00:29:20 Dès son arrivée, il va s'entretenir avec les acteurs de la filière pêche pendant
00:29:24 de longues minutes, un peu plus d'une heure d'entretien avant de venir ici dans le hall
00:29:29 1 du parc des expositions de Versailles où il va inaugurer ce salon, couper le ruban et
00:29:35 venir se faire photographier comme c'est la tradition auprès de l'égérie de ce salon
00:29:39 qui est la vache ovalie qui se trouve juste ici.
00:29:42 Et puis le président de la République arpentera ensuite pendant de longues heures ce salon.
00:29:46 Il a prévu de rester ici toute la journée, une douzaine d'heures environ pour le président
00:29:51 de la République.
00:29:52 Il faut dire que les enjeux sont particulièrement nombreux.
00:29:54 La question de la souveraineté alimentaire, d'abord qui est mise en avant plus encore
00:29:58 depuis la crise sanitaire et depuis la guerre en Ukraine.
00:30:01 Il sera question de l'eau aussi, bien sûr, en raison de la sécheresse historique de
00:30:06 l'été dernier.
00:30:07 Hiver très sec également.
00:30:09 On nous dit qu'Emmanuel Macron veut fixer un cap pour réduire collectivement notre
00:30:13 consommation d'eau.
00:30:14 On attend donc des annonces du président de la République à ce sujet.
00:30:18 Et puis les questions, j'allais vous dire, traditionnelles, question des pesticides,
00:30:22 des produits phytosaniquaires qui créent des tensions avec les agriculteurs.
00:30:27 Beaucoup d'enjeux donc pour le président de la République.
00:30:29 Enjeux également plus personnels pour lui parce qu'il fait ses retrouvailles avec le
00:30:34 salon.
00:30:35 Il n'y est pas venu ou presque pas depuis trois ans.
00:30:36 Pas de salon en 2021 à cause de la crise du Covid.
00:30:39 L'année dernière, bien sûr, une visite qui a été très écourtée en raison du déclenchement
00:30:44 de la guerre en Ukraine.
00:30:46 Et le président de la République cette année va aller à la rencontre des Français, bien
00:30:49 sûr, qui déambulent aussi dans les allées du salon et qui ne manqueront pas à l'évidence
00:30:53 d'interroger le président sur la question des retraites, de la hausse des prix, du coût
00:30:57 de l'énergie.
00:30:58 Yoann Uzaï avec Marion Imbert.
00:31:01 Yoann, vous nous ferez signe quand Emmanuel Macron arrivera à Porte de Versailles.
00:31:06 Michel Thaume.
00:31:07 Ovalie, c'est la star du salon agriculture, Ovalie comme la Coupe du monde de rugby qui
00:31:12 commence en septembre.
00:31:13 Mais est-ce que vous connaissez Père Vanche ? Père Vanche, c'est une autre star du salon.
00:31:17 C'est la première fois depuis 20 ans qu'il y a une vache Montbéliarde du territoire
00:31:22 de Belfort qui vient au salon agriculture.
00:31:24 C'est un événement local et c'est très important parce que ça montre aussi, on est
00:31:29 toujours aussi sur les points négatifs, on montre la souffrance de nos agriculteurs.
00:31:33 Mais il y a un vivier, un dynamisme, une vitalité du monde agricole qui permet une fierté évidemment.
00:31:40 Et le retour de cette belle Père Vanche, c'est le signe aussi que le monde agricole
00:31:44 est extrêmement dynamique et actif.
00:31:46 Alors justement, puisqu'on parle d'éleveurs, on va rejoindre Frédéric.
00:31:50 Vous êtes éleveur de salaire en Normandie.
00:31:53 Bonjour, merci d'être avec nous.
00:31:55 Alors vous n'êtes pas en Normandie.
00:31:56 Aujourd'hui, vous êtes au salon de l'agriculture justement.
00:31:58 Est-ce que vous aimeriez rencontrer le président de la République aujourd'hui ?
00:32:05 Est-ce que vous aimeriez rencontrer le président de la République aujourd'hui ?
00:32:08 Oui, bien sûr, c'est très important de rencontrer le président.
00:32:11 On est venu aujourd'hui, c'est pour nous montrer que ça va faire.
00:32:15 Notre Père François, ça s'est produit des origines localitaires.
00:32:20 On va revenir vous voir une fois que le problème technique sera résolu, cher Frédéric.
00:32:27 Je vous le rappelle, on donne la parole aux agriculteurs ce matin,
00:32:30 autant que possible dans notre édition.
00:32:33 Arnaud Benedetti voulait réagir à ce que nous disait Michel Thorb.
00:32:36 Non, ce que disait Michel Thorb, c'est que c'est vrai que la France a une formidable diversité de terroirs.
00:32:42 Je préfère d'ailleurs parler de terroirs que de territoires,
00:32:44 parce que c'est moins suprémocratique et ça correspond plus à la réalité,
00:32:47 j'allais dire culturelle, de ce pays.
00:32:49 C'est ce qui fait la force de la France, c'est cette diversité géographique,
00:32:52 cette diversité, j'allais dire, de produits issus de nos terroirs.
00:32:56 C'est ce qui fait finalement le fait que le salon d'agriculture reste un événement,
00:33:01 qui est un événement extrêmement attractif,
00:33:03 parce qu'il faut aller se promener dans les allées du salon d'agriculture
00:33:08 pour voir finalement la foule, les familles qui vont à la rencontre de ce monde,
00:33:12 qui est un monde qui pour eux constitue une sorte d'âge d'or un peu perdu aussi, d'une certaine manière.
00:33:18 Parce que qu'est-ce que c'est aujourd'hui le monde agricole ?
00:33:20 Aujourd'hui c'est 3% de la population active.
00:33:22 Je vous rappelle qu'en 1900, vous n'aviez plus d'un Français sur deux
00:33:25 qui était issu du monde rural, ce qu'on appelait les paysans.
00:33:31 Et on a assisté tout au long du XXe siècle à ce qu'un sociologue disparu, Henri Mandras,
00:33:36 a appelé la fin des paysans.
00:33:39 Mais la réalité c'est que le poids économique reste extrêmement important.
00:33:43 Le poids économique reste important et le poids politique et culturel du monde rural
00:33:47 reste extrêmement important.
00:33:49 D'où la nécessité pour les hommes politiques bien évidemment de se rendre dans ce salon.
00:33:53 Visite d'Emmanuel Macron qu'on va suivre évidemment pendant ce matinale week-end.
00:33:57 Vous en parliez justement Arnaud Benedetti, des produits français, le salon de l'agriculture,
00:34:03 c'est aussi et surtout justement l'occasion de mettre en valeur les produits locaux
00:34:08 et pourquoi pas de réconcilier les Français avec leur assiette.
00:34:11 Voyez ce reportage de Célia Judat avec Jules Bedot.
00:34:16 Pour ce 59e salon de l'agriculture, les producteurs ont un objectif,
00:34:21 convaincre les Français de consommer local.
00:34:24 Et pour cela, ils misent principalement sur la qualité de leurs produits.
00:34:28 Voilà c'est un bleu du Vercors Sassnage, une AOP depuis 1998 qui est sur le plateau du Vercors.
00:34:34 Quand on goûte des produits, des bons produits, je veux dire en termes de goût déjà,
00:34:38 il n'y a pas photo, on reconnaît les bons produits gussativement.
00:34:43 Et puis on parle de notre métier, de ce qu'on fait tous les jours,
00:34:46 de ce qu'on donne à manger à nos animaux et ça, simplement en posant les questions,
00:34:50 les gens se rendent bien compte aussi de la qualité de notre travail.
00:34:54 On est là aussi pour dire à la population aujourd'hui de manger français.
00:35:01 Donc si on a de la qualité, forcément les gens mettront aussi le prix.
00:35:04 Le prix, un frein majeur pour de nombreux Français.
00:35:07 J'aimerais beaucoup mais bon après au niveau de l'inflation, la hausse des prix,
00:35:11 c'est vrai que ça m'empêche de consommer français.
00:35:13 Les prix sont un peu plus élevés donc on fait attention et surtout le "made in France"
00:35:16 est toujours un peu plus cher.
00:35:17 Quel que soit le prix, il faut qu'on paye pour le meilleur goût.
00:35:20 Manger des produits "made in France", c'est favoriser et préserver le savoir-faire français
00:35:25 tout en s'assurant de consommer en toute confiance.
00:35:29 Ça va vite nous ouvrir l'appétit cette histoire de Salon d'agriculture ce matin.
00:35:34 Cette visite d'Emmanuel Macron, qu'on attend toujours dans les toutes prochaines minutes
00:35:39 au Salon d'agriculture à Porte de Versailles, a plusieurs objectifs, plusieurs enjeux.
00:35:43 Michel Thaube, notamment cet enjeu principal, Yoann Uzain nous le rappelait tout à l'heure,
00:35:47 de souveraineté alimentaire.
00:35:49 Oui et malheureusement, on dit souvent que la France a décroché,
00:35:52 mais on était longtemps la première puissance agricole européenne
00:35:56 et malheureusement on a perdu beaucoup de parts de marché.
00:35:59 Arnaud tout à l'heure disait qu'il y a une part importante de nos produits alimentaires
00:36:03 qui sont importés.
00:36:04 Enfin qu'elle comble pour une puissance agricole comme la France
00:36:07 d'abord à importer de la viande, alors qu'on a de très très nombreux viviers de vaches
00:36:12 et de filières bovines et on pourrait multiplier les exemples.
00:36:16 Donc la réalité c'est qu'on a perdu notre souveraineté alimentaire.
00:36:19 On a perdu notre souveraineté alimentaire.
00:36:22 Et d'ailleurs on le voit avec la crise avec l'Ukraine au niveau des importations.
00:36:25 Tous les Français ont découvert que le blé venait d'Ukraine.
00:36:30 Comment ? On ne fabrique plus du blé en France.
00:36:32 Bien sûr qu'on en fabrique, mais malheureusement...
00:36:34 Les poulets également.
00:36:35 Absolument, mais malheureusement on a effectivement perdu des parts de marché.
00:36:38 Il y a eu des concurrences terribles aussi à l'ouverture à la concurrence internationale.
00:36:42 Et donc effectivement on a perdu notre souveraineté alimentaire.
00:36:45 Et l'enjeu c'est aussi de la reconquérir parce qu'on a encore une fois
00:36:49 des capacités extrêmement importantes de résistance.
00:36:52 Alors justement à titre d'exemple on est passé du deuxième au cinquième rang
00:36:55 des pays exportateurs principaux mondiaux.
00:36:58 L'Allemagne et les Pays-Bas sont passés devant nous, notamment en Europe.
00:37:00 Arnaud Bénédicti.
00:37:01 Oui c'est une réalité.
00:37:03 Alors ceci dit quand même, pour être un peu optimiste,
00:37:06 on a réussi à tenir le choc durant la crise sanitaire.
00:37:09 Parce que si le pays n'avait pas été quand même, quelque part, souverain alimentairement,
00:37:15 on se serait retrouvé dans une situation beaucoup plus compliquée.
00:37:19 Mais c'est vrai, les chiffres que vous faites apparaître à votre antenne parlent de même.
00:37:23 Je prendrai l'exemple des fruits.
00:37:24 Mais vous savez par exemple, dans l'arboriculture, il y a une filière qui est en grande difficulté,
00:37:29 c'est la filière de la pomme par exemple.
00:37:31 On produit pratiquement, enfin on continue à produire des pommes en France,
00:37:34 mais on en produit beaucoup moins que par le passé.
00:37:37 Il y a plusieurs problèmes.
00:37:38 Le problème c'est que l'Europe n'a pas garanti finalement, d'une certaine manière,
00:37:42 qu'on le veuille ou non, les frontières en matière de souveraineté.
00:37:46 On a beaucoup importé depuis un certain nombre d'années,
00:37:49 notamment dans un certain nombre de filières.
00:37:52 Le deuxième point qui est lui plutôt français,
00:37:55 c'est qu'en effet ça a été révélé par un certain nombre des personnes que vous avez interrogées,
00:37:59 les coûts de production sont en effet supérieurs en France,
00:38:02 parce que tout simplement on n'a pas été capable d'aider les agriculteurs à baisser leurs coûts de production.
00:38:08 Mais la qualité des produits français est nettement supérieure.
00:38:10 Il suffit de manger des fraises qui viennent du Lotégarone
00:38:14 et vous les comparez avec des fraises d'Espagne,
00:38:16 vous verrez tout de suite la différence gustative entre les deux produits.
00:38:19 Un autre exemple important, la filière forestière qui sera présente au Salon d'Agriculture.
00:38:24 Emmanuel Macron se rend la semaine prochaine à Libreville puis à Brasaville
00:38:28 pour le Sommet Mondial de la Forêt.
00:38:30 Mais nous, forestiers, on a un savoir-faire, on a une expertise,
00:38:34 on a des logiciels, on a des capacités d'aider à sauver le bassin du Congo
00:38:38 qui est le deuxième poumon forestier dans le monde.
00:38:41 Il faut que notre capacité d'exportation soit relancée
00:38:44 et l'État doit être aux côtés des agriculteurs pour cela.
00:38:48 Emmanuel Macron vient d'arriver au Salon d'Agriculture.
00:38:52 Il y avait quelques minutes de retard, mais il est arrivé.
00:38:55 C'est ce que nous dit notre envoyé spécial sur place, Yoann Usaï.
00:38:59 On reviendra à Hanon au Salon d'Agriculture dans nos prochaines éditions.
00:39:03 On en vient à cette autre actualité, alors que près de 15 000 postes sont vacants dans les hôpitaux,
00:39:08 on le sait, et que des services sentiers ferment, faute d'infirmiers.
00:39:11 La profession connaît aussi une crise dès l'apprentissage.
00:39:14 Selon la Fédération Nationale des étudiants en sciences infirmières,
00:39:18 environ 20% des élèves arrêtent en cours de formation.
00:39:22 Écoutez ce témoignage.
00:39:24 C'était vraiment très difficile, j'arrivais pas à lier ma vie personnelle et ma vie à l'école.
00:39:32 J'arrivais pas, je dormais plus, et j'étais très très fatiguée.
00:39:37 Il faut vouloir vraiment faire ce métier parce que les conditions de travail ne sont vraiment pas au top.
00:39:42 Que ce soit les conditions de travail, mais aussi le salaire,
00:39:45 parce que ce n'est pas un salaire très conséquent par rapport à la charge de travail qu'on a.
00:39:52 Les étudiants, les stagiaires, ils font le boulot des salariés.
00:39:55 Je trouve pas ça normal, sachant qu'on est étudiant, on est stagiaire,
00:39:58 on apprend le métier et on ne le sait pas.
00:40:00 Quand on arrive sur le terrain, c'est très intéressant,
00:40:04 mais c'est vrai que c'est super compliqué de rentrer dans une entreprise,
00:40:09 de s'adapter, et si on n'est pas encadré, c'est pas possible.
00:40:19 Et vous voyez donc Emmanuel Macron qui vient d'arriver au salon de l'agriculture.
00:40:23 Emmanuel Macron qui inaugure le salon, la porte de Versailles, la 59ème édition de ce salon.
00:40:30 Le président de la République va donc passer une très large partie de sa journée sur place.
00:40:36 On parle de 12 heures, peut-être même 13 heures pour battre son propre record sur place,
00:40:43 à la rencontre des agriculteurs évidemment, à la rencontre également des visiteurs, on sait.
00:40:48 Il y a énormément de monde au salon de l'agriculture, porte de Versailles,
00:40:51 ce sont les vacances dans la zone à Paris.
00:40:53 Donc on attend beaucoup de monde ce week-end, notamment pour ce premier jour.
00:40:56 Aujourd'hui, Emmanuel Macron qui est arrivé à l'instant au salon de l'agriculture.
00:41:02 Je ne sais pas si on a Yoann Usaille sur place.
00:41:04 Yoann, décrivez-nous un petit peu quel est le programme ce matin pour le président de la République.
00:41:09 Ça y est, c'est un marathon qui commence pour le président de la République
00:41:16 qui va effectivement passer toute la journée ici.
00:41:18 Impossible de dire combien d'heures il va rester, mais jusqu'à la fin de la journée, début de soirée,
00:41:22 ça c'est une évidence.
00:41:24 Alors Emmanuel Macron est arrivé, il est en ce moment à une table ronde.
00:41:28 Il s'entretient avec les acteurs de la filière pêche, un entretien qui va durer à peu près une heure.
00:41:33 Et puis ensuite, le président de la République va venir là où je me trouve,
00:41:36 dans le hall 1 du parc des expositions de la porte de Versailles.
00:41:40 Il va venir inaugurer le salon, il va couper le ruban et puis il va venir, comme c'est la tradition,
00:41:45 il va venir se faire photographier, prendre en photo devant Ovalie,
00:41:50 Ovalie qui est l'égérie de ce salon de l'agriculture.
00:41:53 Emmanuel Macron qui va ensuite déambuler dans les allées de ce salon.
00:41:58 Il va parler bien sûr longuement avec les agriculteurs pour évoquer les nombreux problèmes que rencontre la filière agricole.
00:42:05 On les a déjà évoqués, je vous les rappelle rapidement.
00:42:07 La question de la souveraineté alimentaire qui est une question extrêmement importante.
00:42:11 Emmanuel Macron a fixé un objectif, que la France soit souveraine d'un point de vue alimentaire en 2030.
00:42:18 Ça sera donc très rapide, 2030 c'est demain.
00:42:21 Il y a donc beaucoup d'enjeux.
00:42:23 La question de l'eau parce que la sécheresse s'installe en France durablement,
00:42:27 sécheresse très forte l'été dernier, sécheresse cet hiver y compris cet hiver.
00:42:32 Et donc on attend des annonces du président de la République concernant l'eau.
00:42:36 Emmanuel Macron veut fixer un cap pour réduire, je cite,
00:42:39 "collectivement notre consommation d'eau".
00:42:42 Voilà pour les enjeux agricoles, quelques-uns en tout cas.
00:42:45 Et puis il y a aussi les Français qui vont déambuler comme le président dans les allées du salon
00:42:50 et qui ne manqueront pas d'interpeller Emmanuel Macron sur leurs propres enjeux du quotidien,
00:42:55 sur les questions d'actualité, la réforme des retraites évidemment,
00:42:58 et puis l'inflation qui concerne tout le monde, les agriculteurs, les Français en règle générale,
00:43:04 avec la hausse des prix et la hausse des prix de l'énergie surtout Vincent.
00:43:08 Merci cher Johan, on vous retrouve tout au long de cette matinale.
00:43:12 Vous allez devoir suivre ce marathon du président de la République,
00:43:15 donc ce matin et toute la journée au Salon de l'Agriculture, Porte de Versailles.
00:43:19 L'essentiel de l'actu à 7h45 avec Elisa Lukowski.
00:43:23 Le vol d'un sac à l'arraché a viré au drame jeudi soir.
00:43:29 Ça s'est passé en gare de Maisons-Alfort.
00:43:31 Deux hommes ont tenté de dérober le sac d'un usager qui attendait son train sur le quai.
00:43:34 L'un d'eux serait tombé sur les voies dans des circonstances qui restent à déterminer.
00:43:38 Il a été percuté par un TGV. Il est décédé.
00:43:41 Selon une source judiciaire, deux gardes avec lui sont en cours.
00:43:44 L'une pour vol en réunion et l'autre pour violence,
00:43:46 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:43:49 Le G7 s'en prend au soutien de la Russie.
00:43:51 En plus d'imposer une nouvelle salve de sanctions contre Moscou,
00:43:54 les dirigeants des pays du G7 ont lancé hier une sévère mise en garde
00:43:57 contre tous ceux qui venaient en aide à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine.
00:44:03 Durififiés au sein de l'équipe de France féminine de football,
00:44:06 la capitaine Wendy Renard et les attaquantes Marie-Antoinette Catoto et Kadidia Toudiani,
00:44:10 joueuses les plus emblématiques des Bleus, ont claqué la porte de la sélection.
00:44:14 Et ce à cinq mois du Mondial.
00:44:16 Management décrié système loin des exigences du haut niveau, résultat mitigé.
00:44:20 Les trois vedettes de l'équipe n'ont pas mâché leur mot sur les réseaux sociaux
00:44:23 quelques jours après le premier rassemblement de l'année.
00:44:25 En toile de fond, c'est la sélectionneuse Corinne Diacre qui est visée.
00:44:31 Le tournant vient à ses problèmes de recrutement dans le secteur hospitalier,
00:44:35 particulièrement en ce qui concerne les infirmières et les infirmiers.
00:44:39 Michelle Appelshauser, bonjour, merci d'être avec nous.
00:44:42 J'espère ne pas avoir écorché votre nom de famille.
00:44:45 Vous êtes présidente du comité d'entente des formations infirmières et cadres.
00:44:50 Ce métier n'attire plus ?
00:44:54 C'est le métier qui attire le plus de monde sur la plateforme de sélection Parcoursup.
00:45:02 C'est-à-dire qu'on a énormément de gens qui sont intéressés par le métier.
00:45:06 Il est d'ailleurs depuis la mise en œuvre de cette plateforme très attractive.
00:45:11 Par contre, ce que vous voulez décrire, certainement,
00:45:15 c'est ce qu'on observe aussi depuis ces dernières années,
00:45:19 c'est des abandons en cours de formation.
00:45:22 Et pour la plupart des abandons, ils se placent en début de formation,
00:45:30 dès les premiers mois de formation.
00:45:32 Et c'est quelque chose qu'on n'observait pas préalablement.
00:45:35 Et pourquoi justement ces élèves abandonnent en cours de formation,
00:45:38 au début même de la formation ?
00:45:40 Une des raisons, c'est que nous pensons en fait
00:45:45 que le métier d'infirmier n'est pas suffisamment connu,
00:45:49 peut-être par l'éducation nationale
00:45:51 ou par les professeurs qui accompagnent nos futurs candidats,
00:45:55 et qu'il y a effectivement un décalage
00:45:57 entre ce que les personnes imaginent du métier et la réalité.
00:46:04 Si j'en reviens au témoignage que vous aviez tout à l'heure,
00:46:08 cette jeune femme évoquait bien sûr les conditions de travail qui étaient difficiles.
00:46:13 Elle évoquait aussi les conditions d'études qui étaient difficiles,
00:46:16 en disant qu'elle ne dormait plus la nuit.
00:46:18 Ce qu'il faut savoir, c'est que les études d'infirmière,
00:46:21 c'est 35 heures d'études par semaine.
00:46:24 À cela se rajoute le travail personnel,
00:46:27 et bien sûr des adaptations très différentes,
00:46:31 puisque à un moment donné, il faut s'adapter au niveau d'études,
00:46:34 mais également aux différents stages.
00:46:36 Et donc je pense qu'effectivement, sur trois ans,
00:46:39 ça peut être quelque chose qui peut être ératant.
00:46:43 Michel Appelhauser, merci d'avoir été avec nous ce matin.
00:46:47 Dans la matinale Weekend sur CNews,
00:46:50 Michel Taubes, votre réaction, ce n'est pas très bon niveau pour les hôpitaux.
00:46:53 Non, mais effectivement, c'est un métier qui est difficile.
00:46:55 Je pense que la crise Covid a aussi révélé, dévoilé,
00:46:59 combien il y avait un malaise dans le monde de l'hôpital.
00:47:01 Et ça commence par les études.
00:47:03 Après, il faut rester optimiste.
00:47:04 Il y a aussi des élèves, des étudiants qui veulent devenir infirmiers,
00:47:07 qui font leur carrière.
00:47:08 Moi, j'en connais, c'était une Léa,
00:47:10 qui est une élève infirmière et qui y croit et veut aller au bout.
00:47:13 Je dis ça parce que, encore une fois,
00:47:15 bien entendu, il y a des problèmes structurels,
00:47:17 mais il y a aussi, encore une fois,
00:47:19 une motivation de beaucoup de nos concitoyens pour travailler,
00:47:22 pour faire des études et pour aller soigner son prochain.
00:47:25 Arnaud Benedetti.
00:47:26 Ce sont aussi des métiers en partie de vocation.
00:47:28 Mais le problème, c'est que ça a été dit,
00:47:31 notamment par cette jeune femme que vous avez interviewée.
00:47:35 Il y a la difficulté à la fois à mener les études
00:47:38 et à procéder à des stages qui font partie pleinement de la scolarité.
00:47:43 Ce qui n'est pas évident pour eux, manifestement.
00:47:46 Puis l'autre aspect, c'est vraisemblablement
00:47:48 les conditions d'attractivité de ces métiers,
00:47:50 c'est-à-dire la question des rémunérations qui se posent
00:47:52 pour un grand nombre de professions de santé.
00:47:55 J'allais dire que c'est une des multiples figures aujourd'hui
00:47:58 de la crise, finalement, de notre système sanitaire.
00:48:01 Thierry Samitier.
00:48:02 Vous avez regardé "Les Césars" hier soir ?
00:48:03 Arnaud Benedetti.
00:48:04 Non.
00:48:05 Thierry Samitier.
00:48:06 Sur Canal+ ?
00:48:07 Arnaud Benedetti.
00:48:08 Non.
00:48:09 Thierry Samitier.
00:48:10 C'était en clair, pourtant, tout le monde y avait accès.
00:48:11 Arnaud Benedetti.
00:48:12 Oui.
00:48:13 Thierry Samitier, le grand gagnant de cette cérémonie des Césars.
00:48:15 Six récompenses pour la nuit du 12.
00:48:17 La récompense du meilleur acteur revient à Benoît Majimel
00:48:20 pour "Pacifiction", "Tourment sur les îles".
00:48:23 Quant à la meilleure actrice, cette année,
00:48:25 elle s'appelle Virginie Effira,
00:48:27 qui remporte le Graal pour son rôle dans "Revoir Paris".
00:48:31 Voilà, donc, pour cette cérémonie des Césars.
00:48:35 Les sports, tout de suite.
00:48:37 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:48:40 Des déménagements d'exception, on dit.
00:48:42 Chapeau les bretons.
00:48:43 Information sur "Déménageurs-Breton.fr".
00:48:46 Après la défaite au Parc des Princes dans un match fou la semaine dernière,
00:48:49 le LOSC s'est relancé avec une victoire contre Brest.
00:48:52 Une thématique dans ce match, les corners,
00:48:54 et toujours au même endroit, à 8ème minute,
00:48:56 pour les Brestois, ça finit sur la cuisse,
00:48:58 Thiago Diallo, le défenseur portugais, marque contre son camp.
00:49:01 Lille renverse le score en seconde période.
00:49:03 Même corner, donc, pour la tête de Bafaudier Diakité.
00:49:05 Et toujours le même corner, à la 80ème.
00:49:08 C'est 2-1 des Lillois contre Brest.
00:49:11 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:49:15 Des déménagements d'exception, on dit.
00:49:17 Chapeau les bretons.
00:49:18 Information sur "Déménageurs-Breton.fr".
00:49:21 - Ils ne seront pas premiers.
00:49:22 Michel Taubes, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
00:49:24 - Merci à vous.
00:49:25 - Arnaud Benedetti également.
00:49:26 - Merci à vous.
00:49:27 - Je vous laisse vaquer à vos occupations.
00:49:29 Arnaud Benedetti, vous allez devoir regarder en replay la cérémonie des Césars.
00:49:33 Je crois que ça dure à peu près 3h30 dans le droit français.
00:49:36 - Je vous rappelle qu'il ne l'a pas voulu.
00:49:37 - Ah ben Michel aussi.
00:49:38 - Vous savez quoi ? On va aller au Salon de l'Agriculture.
00:49:40 Ce n'est pas mal.
00:49:41 - C'est peut-être même plus intéressant.
00:49:42 - L'année dernière, il y en avait un peu moins de Français qui y sont allés.
00:49:45 Il faut absolument y aller pour soutenir nos paysans.
00:49:48 Comme disait Arnaud Benedetti, nos paysans, il faut être avec eux.
00:49:51 Et donc, il faut aller au Salon de l'Agriculture.
00:49:53 - Et peut-être pour apercevoir Emmanuel Macron aussi.
00:49:55 - Bien, pour apercevoir les paysans.
00:49:56 - Oui, évidemment.
00:49:57 Mais bon, c'était pour faire le pont.
00:49:58 Le pont pour cette visite d'Emmanuel Macron aujourd'hui, toute la journée au Salon de l'Agriculture.
00:50:02 Vous le savez, nous sommes aux côtés du président de la République
00:50:05 et des agriculteurs qu'il va rencontrer.
00:50:07 Restez bien sur CNews.
00:50:08 A tout de suite.
00:50:09 La météo avec Claire Delorme.
00:50:15 La météo avec Groupe Verlaine.
00:50:18 Installation photovoltaïque pour réduire vos factures d'électricité.
00:50:21 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:50:23 - Bonjour à tous.
00:50:25 Le froid revient par le nord-est et ceci dû à cette bise
00:50:28 qui justement va accentuer cette sensation de fraîcheur.
00:50:31 Nous l'aurons donc en pointe jusqu'à 50 km/h dans un premier temps
00:50:35 vers le littoral de la Manche mais également vers les Pays de la Loire.
00:50:38 Accompagnés donc de nombreuses grisailles encore en matinée.
00:50:40 Ponctuées de quelques flocons en basse altitude, que ce soit vers le Massif Central
00:50:44 ou en remontant vers les Vosges.
00:50:45 Le jour a toujours du brouillard en direction de la vallée de la Garonne.
00:50:48 Ça, ça ne change pas.
00:50:49 Puis nous avons également de nombreux nuages en direction de la Méditerranée.
00:50:52 Vous allez voir que dans l'après-midi, ces nuages vont remonter.
00:50:55 Ils vont investir, ils vont remonter vers le nord et vont s'épaissir de plus en plus.
00:50:58 Prémices d'une nouvelle perturbation alors qu'au contraire, au niveau de la moitié nord,
00:51:03 on verra davantage d'éclaircies poindre le bout de leur nez en direction des Hauts-de-France.
00:51:10 Toujours accompagnés de ce vent.
00:51:11 Pour les températures en revanche, à nouveau mordante,
00:51:14 surtout pour les régions centrales jusqu'à -3 degrés pour Aurillac,
00:51:18 pour le Puy-en-Velay, 1 degré à Bordeaux, 4 degrés au lever du jour pour Paris,
00:51:21 9 degrés en direction de Marseille.
00:51:23 Et dans l'après-midi, des températures qui continuent leur baisse
00:51:26 par rapport à cette semaine de douceur que nous avons vécue.
00:51:28 Donc 9 degrés pour les rues de la capitale, également en direction de Brest,
00:51:31 14 degrés à Bordeaux, jusqu'à 17 degrés pour la Corse.
00:51:35 Donc la suite s'annonce perturbée en direction du sud.
00:51:37 Justement, nous avons des retours d'Est dus à une dépression située au niveau de la Méditerranée
00:51:42 qui va apporter non seulement des pluies soutenues,
00:51:44 mais le retour de la neige à basse altitude.
00:51:46 On pourrait avoir quelques flocons vers le littoral.
00:51:48 Toujours accompagnés de ce vent qui va accentuer la sensation de fraîcheur.
00:51:51 6 à 7 degrés en moyenne pour la moitié nord, 8 à 9 degrés pour la moitié sud.
00:51:55 - Il est 8h passé de 1 minute.
00:52:07 Bonjour à tous, merci d'être avec nous en direct sur CNews
00:52:10 dans votre matinal week-end.
00:52:11 Bon réveil si vous êtes des lèvres tôt ce samedi matin.
00:52:14 A la une de l'actualité, donc, Emmanuel Macron
00:52:16 qui est arrivé au salon de l'agriculture ce matin.
00:52:19 Le président de la République est à la rencontre des professionnels du secteur.
00:52:23 Il devrait passer une très large partie de sa journée porte de Versailles.
00:52:27 Une visite que l'on vous fait vivre avec nos équipes sur place.
00:52:30 Une 59e édition dans un contexte particulièrement difficile pour les agriculteurs.
00:52:35 Hausse des coûts des matières premières, hausse des coûts de l'énergie,
00:52:38 difficulté de recrutement.
00:52:39 Les agriculteurs, nos agriculteurs, ont la parole dans votre matinal.
00:52:43 Et puis on vous parlera également ce matin de ce drame.
00:52:47 En gare de Maison-Alfort, l'auteur d'un vol à l'arraché
00:52:50 meurt percuté par un train poussé sur les voies.
00:52:53 On vous explique dans cette édition.
00:52:55 Claude Lebihan, bonjour.
00:52:59 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
00:53:01 Vous êtes agriculteur.
00:53:03 Juste, je crois que vous êtes dans le Morbihan si je ne me trompe pas.
00:53:08 Oui, tout à fait.
00:53:09 Alors on salue les Morbihan donc ce matin.
00:53:13 Claude Lebihan, vous vous cherchez désespérément un repreneur pour votre exploitation.
00:53:19 Expliquez-nous.
00:53:20 Oui, je suis en production poulettes futures pondeuses.
00:53:26 J'ai quatre bâtiments et depuis trois ans, je recherche un repreneur.
00:53:32 Comment expliquez-vous que depuis trois ans, vous n'avez toujours pas trouvé justement de repreneur ?
00:53:39 Alors la filière a totalement évolué depuis quelques années,
00:53:46 notamment le bien-être animal.
00:53:48 Moi, je fournissais essentiellement des poulaillers Cote 3,
00:53:53 c'est-à-dire des œufs en caoutchouc.
00:53:55 Et aujourd'hui, le système a évolué.
00:53:58 Aujourd'hui, il faut transformer mes poulaillers,
00:54:03 mettre au moins 150 000 euros d'investissement nouveau par bâtiment.
00:54:08 En plus, la rémunération n'est pas à la hauteur,
00:54:12 donc ça fait peur aux jeunes.
00:54:13 On a eu le Covid, aujourd'hui on a la grippe aviaire,
00:54:16 on est dans un contexte très chahuté.
00:54:19 Pour que, bien qu'on se rende compte de ce que c'est d'être éleveur de poulet,
00:54:26 est-ce que vous pouvez nous décrire un petit peu votre quotidien, Claude Lebihan ?
00:54:31 Alors le quotidien, à partir du moment où je rends mon lot,
00:54:35 qui dure 18 semaines, je suis abstrait au portable,
00:54:41 disons en permanence, pour si jamais il y a un problème.
00:54:45 Au quotidien, le travail, il y a des phases assez importantes en main-d'œuvre.
00:54:53 Et puis, il y a toujours la pression que l'élevage va bien,
00:54:58 que le matériel ne tombe pas en panne.
00:55:01 Donc c'est quasi quotidien pendant la durée, et je suis seul sur mon exploitation.
00:55:06 Pourquoi vous avez choisi ce métier, Claude Lebihan ?
00:55:09 Est-ce que c'est un héritage familial ou vous l'avez choisi, j'allais dire volontairement ?
00:55:15 Alors, c'est la troisième génération l'exploitation.
00:55:21 Avant, j'ai démarré avec des laitières, des vaux de boucherie.
00:55:24 J'ai eu jusqu'à 330 vaux de boucherie.
00:55:27 Et le secteur, la Bretagne, est très agroalimentaire,
00:55:31 et notamment tout ce qui est œufs, porcs.
00:55:35 Et à l'époque, j'avais un cousin qui s'occupait de la Sander Bretagne,
00:55:41 la famille John, et il y avait des débouchés.
00:55:44 Donc pour fournir les éleveurs en œufs, il fallait des éleveurs de poulettes.
00:55:49 Donc en 1980, j'ai fait un bâtiment.
00:55:52 Après la production, il y a eu un développement de production.
00:55:57 En 1990, j'ai fait un deuxième bâtiment, et je faisais toujours des vaux en parallèle.
00:56:03 Et le groupement, j'ai suivi l'évolution du groupement.
00:56:07 Le groupement m'a demandé de passer, de faire deux autres bâtiments,
00:56:12 parce qu'il y avait des besoins.
00:56:13 Moi, mon unité pouvait fournir un seul pouletier,
00:56:18 ce qu'on appelle les cathédrales à œufs, de 90 000.
00:56:22 Donc ça a été une évolution.
00:56:24 J'ai suivi l'évolution de la production.
00:56:29 Claude Lebihan, une dernière question.
00:56:32 Aujourd'hui, il y a un développement du bien-être animal
00:56:34 avec un changement de code bio tout à fait normal.
00:56:37 C'est pour ça que l'élevage ne correspond plus au modèle économique.
00:56:43 Merci beaucoup, Claude Lebihan, d'avoir été avec nous en direct sur CNews
00:56:47 dans la matinée et le week-end.
00:56:49 On espère évidemment que vous trouverez un repreneur assez rapidement.
00:56:53 On a bien entendu, en tout cas, votre appel ce matin.
00:56:56 Les difficultés de ce métier aussi, un métier, on l'entend souvent,
00:57:00 un métier de passion.
00:57:01 Donc on vous souhaite tout le meilleur du monde pour la suite, Claude Lebihan.
00:57:06 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:57:08 Vous restez bien avec nous sur CNews, en direct tout de suite.
00:57:11 C'est Face à Bigo.
00:57:13 On va revenir évidemment sur le Salon de l'Agriculture
00:57:16 et la visite d'Emmanuel Macron sur place.
00:57:18 A tout de suite.
00:57:19 Il est 8h passé de 10 minutes.
00:57:27 Bonjour à tous.
00:57:28 Merci d'être avec nous en direct sur CNews et sur Europe 1
00:57:31 pour Face à Bigo.
00:57:32 Ce matin, nous allons évidemment évoquer le Salon de l'Agriculture.
00:57:37 Inauguration du Salon Portes de Versailles par Emmanuel Macron.
00:57:41 Il est arrivé il y a un petit peu moins d'une heure sur place à Portes de Versailles.
00:57:45 Il va y passer une très grande partie de la journée,
00:57:48 à la rencontre des agriculteurs, mais également des visiteurs.
00:57:52 Une visite que justement nous vous faisons vivre en direct toute la journée.
00:57:57 Cette 59e édition du Salon de l'Agriculture intervient dans un contexte assez difficile
00:58:01 pour les professionnels du secteur.
00:58:03 Inflation, coût des matières premières, coût de l'énergie ou encore le manque de main d'œuvre.
00:58:07 Nous leur donnons évidemment la parole.
00:58:10 Yoann Usaï, vous êtes sur place.
00:58:12 Emmanuel Macron est donc arrivé pour une journée marathon.
00:58:16 Yoann Usaï, on va revenir vous voir dans quelques tout petits instants, cher Yoann.
00:58:33 On va prendre la direction, on va aller voir Marine Sabourin tout de suite.
00:58:36 Marine Sabourin est également sur place à Portes de Versailles au Salon de l'Agriculture.
00:58:40 Marine, vous êtes bien accompagnée ce matin.
00:58:43 Oui Vincent, nous sommes en compagnie des moutons et des agneaux.
00:58:48 Alors ici on commence à se préparer, Emmanuel Macron est arrivé,
00:58:51 mais pas encore le public puisque le Salon ouvre à 9h.
00:58:55 Donc là nous sommes avec Lucas qui est en train de nourrir les agneaux.
00:58:58 Lucas qui est très jeune, 20 ans, qui s'est dirigé donc vers l'élevage d'agneaux.
00:59:03 Alors Lucas, qu'est-ce que vous pensez de la venue d'Emmanuel Macron aujourd'hui ?
00:59:06 Je pense que c'est plutôt une bonne chose,
00:59:08 parce qu'au moins il s'intéresse au milieu agricole et aux éleveurs qui l'entourent.
00:59:11 Et puis indirectement vu que c'est toute la population qui nourrit la population,
00:59:15 je trouve que c'est intéressant et puis c'est une personnalité connue,
00:59:18 donc je trouve qu'il s'intéresse et je trouve ça intéressant.
00:59:20 Vous me parliez tout à l'heure des difficultés que vous rencontriez dans votre profession,
00:59:24 notamment le recrutement, c'est ça ?
00:59:26 L'agriculture c'est un milieu où il faut travailler 365 jours par an,
00:59:29 24h/24 entre guillemets, avec tout ce qui est main d'oeuvre, tout ça.
00:59:32 Et puis tout ce qui est agneolage pour la partie des moutons,
00:59:35 ou les vélages pour les vaches.
00:59:37 Et il faut toujours être vigilant, on travaille avec du vivant,
00:59:40 donc il n'y a pas de week-end, il n'y a pas de vacances,
00:59:42 enfin il y a des vacances mais quand on arrive à se remplacer.
00:59:44 Vous êtes encore en train d'étudier dans le monde agricole,
00:59:46 qu'est-ce qui vous a motivé aujourd'hui à rejoindre ce secteur ?
00:59:49 Moi j'ai été passionné grâce à ma famille,
00:59:51 ils ont un élevage laitier et porcins.
00:59:53 Et puis la passion des animaux, la passion de l'élevage,
00:59:55 et la passion de travailler avec du vivant en fait,
00:59:57 c'est très intéressant et on apprend tous les jours.
00:59:59 Merci beaucoup Lucas, vous voyez depuis ce matin on rencontre beaucoup de jeunes éleveurs,
01:00:03 c'est une grande difficulté dans cette profession
01:00:06 quand on sait que la moitié des agriculteurs partiront à la retraite en 2030.
01:00:10 Merci beaucoup Marine Sabourin, merci à Dorine Gernias qui vous accompagne.
01:00:14 Ce matin, Guillaume Bigot, je ne vous ai pas salué, bonjour, merci d'être avec nous ce matin.
01:00:19 Évidemment on va parler du Salon de l'Agriculture,
01:00:21 on va retourner sur place un tout petit instant,
01:00:24 on va vous retrouver, Yohann Usaï, vous avez retrouvé la parole, cher Yohann.
01:00:27 On va évoquer avec vous cette visite d'Emmanuel Macron,
01:00:30 cette visite marathon, 12-13 heures sur place peut-être.
01:00:33 Oui, en tout cas le Président de la République passera toute la journée ici,
01:00:39 peut-être le début de la soirée, on verra, c'est difficilement prévisible,
01:00:43 mais en tout cas il va passer beaucoup de temps ici au Salon.
01:00:46 Il s'entretient en ce moment avec les acteurs de la filière pêche
01:00:49 et puis ensuite d'ici, allez disons, trois quarts d'heure,
01:00:52 le Président de la République est attendu là où je me trouve,
01:00:54 à savoir dans le hall 1 de ce parc d'exposition de la Porte de Versailles.
01:00:58 Pour inaugurer le Salon, il va couper le ruban pour accueillir les premiers visiteurs.
01:01:02 Il va se faire photographier aux côtés de l'égérie de ce Salon,
01:01:06 qui est la vache Ovalie, et puis ensuite il va déambuler dans les allées
01:01:10 de ces différents halls de ce parc d'exposition,
01:01:13 à la rencontre d'abord des agriculteurs, bien sûr, pour évoquer les enjeux,
01:01:17 ils sont nombreux, je vous en rappelle quelques-uns.
01:01:19 Il y a évidemment la question de la souveraineté alimentaire
01:01:22 qui est une question très importante depuis la crise sanitaire,
01:01:25 la crise du Covid et puis depuis la guerre en Ukraine.
01:01:28 Il y a la question de l'écologie avec les produits phytosanitaires.
01:01:33 Il y a la question de l'eau qui est une question aussi très importante
01:01:36 puisque nous avons connu une sécheresse très forte l'été dernier en France,
01:01:39 sécheresse également cet hiver.
01:01:41 On nous dit que le Président de la République veut fixer un cap
01:01:44 pour que collectivement nous puissions faire des économies d'eau.
01:01:47 On attend donc des annonces du Président de la République à ce sujet.
01:01:51 Sachez que le Président de la République va rencontrer également des Français
01:01:55 qui eux aussi vont déambuler toute la journée dans les allées du salon.
01:01:59 Et puis les Français vont lui poser à n'en pas douter les questions du quotidien,
01:02:03 les questions qui font l'actualité.
01:02:05 La question des retraites sera évidemment à l'ordre du jour.
01:02:08 L'inflation, le coût de l'énergie, beaucoup d'enjeux
01:02:11 pour le Président de la République qui retrouve le salon après trois années d'absence,
01:02:15 pas de salon en 2021 à cause de la crise sanitaire.
01:02:18 Et puis l'année dernière, il n'était resté qu'une heure
01:02:21 en raison du déclenchement de la guerre en Ukraine.
01:02:23 Retrouvailles donc entre le Président de la République et le salon de l'agriculture.
01:02:27 Merci Yoann Uzaï avec Marion Imbert.
01:02:30 Merci à tous les deux.
01:02:32 Effectivement, Guillaume Bigot, il y aura la séance photo avec Ovalie.
01:02:36 Il y aura les dégustations tout au long de cette journée pour Emmanuel Macron.
01:02:40 Ça, c'est pour la partie sympathique, j'allais dire.
01:02:43 Néanmoins, c'est une visite, j'allais dire, un petit peu risquée
01:02:46 pour le Président de la République au contact des agriculteurs
01:02:48 qui ne sont pas forcément satisfaits de sa politique également.
01:02:51 Et bien des Français qui ne sont pas forcément, eux non plus, satisfaits de sa politique.
01:02:54 Exactement. Il y a un côté presque, je ne saurais pas, sadomaso, mais enfin, grosso modo.
01:03:00 Ça ne s'est jamais vraiment très bien passé pour le Président de la République,
01:03:04 même pour le candidat Macron avant qu'il ne soit élu la première fois en 2017.
01:03:08 En dehors de ces salons qui ont été annulés pour cause de Covid,
01:03:12 à chaque fois qu'il s'est rendu au salon de l'agriculture, il y a eu un paradoxe.
01:03:16 C'est-à-dire qu'il y a pris beaucoup de plaisir parce qu'il n'aime rien
01:03:19 tant qu'à se mêler à la foule et puis d'ailleurs se confronter aux gens qui le sifflent,
01:03:26 aux gens qu'il interpelle, etc. Dans ces moments-là, estime-t-il qu'il est le meilleur.
01:03:31 Et en même temps, il a à cœur de montrer qu'il est un marathonien du serrage de main,
01:03:40 comme s'il y avait quelque chose à rattraper d'un cursus honorum qu'un Chirac, par exemple,
01:03:46 ou qu'un François Mitterrand, qui ne se rendait pas ailleurs jamais au salon de l'agriculture,
01:03:50 avaient à rattraper parce que la plupart des présidents de la République
01:03:54 étaient passés par différents postes électifs et notamment avaient des attaches importantes
01:03:59 avec la France rurale. Et voilà, c'est peut-être le premier président de la République
01:04:03 qui n'est pas passé par des fonctions électives avant d'arriver directement
01:04:06 à la magistrature suprême, d'une part, et d'autre part, qui n'a pas de lien
01:04:10 ni direct ni indirect avec le monde rural, peut-être sa grand-mère au Pays Basque.
01:04:15 Et donc, il y a besoin d'une certaine façon de compenser cet effet-là,
01:04:18 et il y a besoin aussi de montrer que le temps qu'il passe, 10 heures, 12 heures, 13 heures,
01:04:24 je crois qu'une fois il a passé 14 heures au salon d'agriculture,
01:04:27 finalement, ce temps-là, il va compenser, disons, le temps qui n'existe pas dans sa carrière
01:04:34 ou l'attention qu'on pourrait penser qu'il ne prête pas à cet univers-là en particulier, etc.
01:04:40 Et donc, à chaque fois, il y passe énormément de temps, et à chaque fois,
01:04:44 ça ne se passe pas si bien que ça non plus. À chaque fois, il est interpellé,
01:04:47 parce que, pourquoi ? Simplement parce que ce n'est pas un électorat qui vote beaucoup pour lui,
01:04:51 ça c'est sûr et certain, et ensuite, parce que c'est toujours l'occasion
01:04:55 d'être confronté aussi à des Français mécontents, et cette année, c'est spécialement risque.
01:04:59 Mais non moins, c'est une tradition pour un président de la République,
01:05:01 donc c'est obligatoire pour le président de la République.
01:05:03 Oui et non, c'est une tradition. D'abord, je rappelais que François Mitterrand,
01:05:06 qui était peut-être le plus rural de nos présidents de la République,
01:05:12 parce que sa famille était, je crois, dans le Cognac, c'est l'un des présidents
01:05:18 qui n'allait jamais au Salon de l'Agriculture, parce qu'il estimait
01:05:21 qu'il avait un ministre de l'Agriculture pour ça.
01:05:24 Mais c'est vrai que tous les autres présidents y ont été.
01:05:26 À ce titre, vous pensez ?
01:05:28 Ça lui appartient. Je pense que ce qui est sûr, en tout cas,
01:05:31 c'est que ce n'est pas l'hommage du vice à la vertu, disons,
01:05:36 mais le Salon de l'Agriculture existe depuis 1964, et finalement,
01:05:40 on pourrait considérer que ce Salon de l'Agriculture, c'est pour une France…
01:05:44 Il faut bien imaginer quand même qu'en 1900, un Français sur deux, c'est un paysan.
01:05:49 En 1950 ou 1945, c'est un sur trois.
01:05:52 Aujourd'hui, c'est moins d'un million de personnes,
01:05:55 c'est 700 000 actifs qui travaillent dans ce secteur.
01:05:58 Et donc, au fur et à mesure, non seulement de l'exode rural,
01:06:01 mais au fur et à mesure de l'urbanisation de la France et des générations qui passent,
01:06:05 le lien avec le monde rural, qui porte par ailleurs l'identité du pays, s'est distendu.
01:06:11 Et donc, ce Salon de l'Agriculture, ça devient…
01:06:13 Le monde rural est au cœur de la ville, et quelle ville ?
01:06:16 C'est la capitale, au cœur de ce monde urbain.
01:06:18 Et donc, voilà, c'est le moment, d'une certaine façon, de rattraper…
01:06:23 Il y a un élément de nostalgie, il y a un élément aussi qui fouille les racines,
01:06:27 l'identité profonde du pays, dans une France qui est renouvelée par l'immigration,
01:06:31 dans une France qui est de plus en plus urbanisée, sur plusieurs générations d'affilés.
01:06:35 Ma génération, par exemple, c'est des gens qui pouvaient avoir des liens
01:06:38 avec des gens qui ont été agriculteurs.
01:06:40 Mais la génération de mes enfants, ce n'est plus le cas.
01:06:42 Et la génération des enfants de leurs enfants ne sera plus le cas non plus.
01:06:45 Et c'est quelque chose de l'identité profonde du pays qui se perd.
01:06:48 Donc, je pense que l'intérêt du Salon de l'Agriculture, elle est là.
01:06:52 Elle est de dire non seulement que le politique s'intéresse à l'agriculture,
01:06:55 mais en s'intéressant à l'agriculture, il s'intéresse à la nourriture,
01:06:58 au cœur de notre patrimoine culturel.
01:07:00 Et il s'intéresse en plus à l'identité profonde de la France qui est faite par des villages
01:07:05 et des paysages qui sont façonnés par la main de l'homme depuis des milliers d'années.
01:07:08 S'intéresse-t-il vraiment à l'agriculture politiquement ?
01:07:12 C'est toute la question.
01:07:14 Oui, je pense qu'aucun président de la République ne peut raisonnablement
01:07:18 ne pas s'intéresser à l'agriculture.
01:07:20 Néanmoins, comme les capes qu'il donne,
01:07:23 ils sont parfois difficiles à suivre,
01:07:25 mais disons que le cap qu'il donne, c'est la transition énergétique,
01:07:29 l'écologie, surtout depuis son second mandat,
01:07:32 et que le second cap est la seule véritable sincérité,
01:07:36 la seule véritable boussole qu'affiche,
01:07:38 et là, c'est absolument incontestable,
01:07:40 le président Macron depuis le début de son premier quinquennat,
01:07:43 c'est la construction de l'Europe.
01:07:45 Ces deux capes-là, ils sont en ligne de mire avec l'agriculture,
01:07:50 mais en même temps, ils sont problématiques pour l'agriculture.
01:07:53 Pourquoi ? Parce que l'Europe, c'était le soutien principal de l'agriculture française,
01:07:56 c'est toute la politique agricole commune,
01:07:58 avant la création de l'euro,
01:08:00 franchement, qu'est-ce que c'était que l'Europe ?
01:08:02 On fait tout un mic-mac de l'Europe,
01:08:04 mais c'était une organisation internationale
01:08:06 qui d'abord avait des tarifs extérieurs,
01:08:09 c'est-à-dire qui protégeaient le marché européen
01:08:12 contre les importations éventuellement déloyales de produits DomPé, etc.
01:08:16 On avait ces tarifs extérieurs à l'extérieur,
01:08:18 notamment intéressants pour nos agriculteurs,
01:08:20 pour éviter d'être concurrencés par des produits de meilleur marché.
01:08:23 C'était aussi une politique active, budgétaire,
01:08:25 l'essentiel du budget de l'Europe pendant très longtemps,
01:08:27 et encore aujourd'hui, je crois, c'est d'aider l'agriculture.
01:08:30 Mais au fur et à mesure des années,
01:08:32 cette politique agricole commune qui était extrêmement populaire
01:08:35 chez les agriculteurs, c'est ça qui a porté l'agriculture française,
01:08:38 années 80, années 90, début des années 2000,
01:08:40 ça a commencé à être remis en cause
01:08:42 par d'autres acteurs à l'intérieur de l'Europe,
01:08:45 qui ont moins d'agriculture, qui ont une agriculture plus intensive,
01:08:48 qui ont plus intérêt à importer des produits agricoles de l'extérieur,
01:08:51 parce que c'est mieux pour eux.
01:08:53 Et donc, on a commencé un peu à déglinguer,
01:08:56 à démonter cette politique agricole commune.
01:08:59 Et comme le président Macron, lui, son objectif, c'est de faire l'Europe,
01:09:02 pour faire l'Europe, il doit composer avec d'autres États et d'autres pays
01:09:06 qui, eux, ne sont pas nécessairement, ils n'ont pas les mêmes besoins agricoles.
01:09:09 Et puis, un autre sujet massif, c'est l'entrée de ces pays de l'Est,
01:09:12 et notamment de la Pologne, qui sont des pays, des concurrents très sérieux,
01:09:16 évidemment pas du tout avec les mêmes coûts de main-d'œuvre,
01:09:19 à l'intérieur d'une zone européenne où, là, pour le coup, il n'y a pas de tarif douanier.
01:09:23 Et donc, ça, c'était déjà le cas avec les pays du Sud,
01:09:26 les fraises espagnoles, etc.
01:09:28 Mais voilà, donc on a une agriculture intensive à l'intérieur de l'Europe,
01:09:31 on a une agriculture meilleur marché à l'intérieur de l'Europe,
01:09:33 et on a une Europe qui décide, pour des raisons qui lui appartiennent,
01:09:36 de baisser les tarifs extérieurs à l'égard du reste du monde.
01:09:39 Par exemple, de signer le traité Mercosur.
01:09:41 Vous voyez, l'Europe, c'est à la fois la protection de l'agriculteur,
01:09:44 mais aujourd'hui, l'Europe qui doit avancer avec les autres, pense M. Macron,
01:09:48 c'est une Europe qui s'intéresse de moins en moins à l'agriculture.
01:09:50 Et même raisonnement, je vais accélérer, sur la question de l'environnement.
01:09:54 L'environnement, ça peut être une chance pour les agriculteurs,
01:09:57 mais quand l'environnement décide de ne plus utiliser certains pesticides,
01:10:00 là, le grand sujet du salon d'aujourd'hui, ça va être, par exemple,
01:10:05 toute la filière du sucre, de la betterave.
01:10:07 Filière du sucre, de la betterave, qui a absolument besoin d'un produit,
01:10:10 c'est compliqué, le néo-néo-quotidien.
01:10:12 On a tous dans les rédactions essayé...
01:10:14 On a beaucoup parlé, lors de nos manifestations, justement,
01:10:16 devant les Invalides, il y a à peu près deux semaines.
01:10:20 Exactement.
01:10:21 Continuez.
01:10:22 C'est ça, en fait. C'est-à-dire que ce produit-là, c'est un exemple,
01:10:25 c'est un symbole, mais il y en a beaucoup d'autres.
01:10:27 Ce produit-là, il est interdit par l'Europe.
01:10:29 La France avait une exception, elle a perdu cette exception.
01:10:32 Et donc, les producteurs se disent, mais c'est scandaleux,
01:10:34 puisque notre filière va tomber.
01:10:36 Il y a des produits épicerons, je crois, qui attaquent ces betteraves.
01:10:39 Et donc, ça fait dégringoler complètement la rentabilité de cette filière,
01:10:43 alors que, par ailleurs, il y a des pays dans lesquels il n'y a pas
01:10:45 cette interdiction qui vont nous concurrencer directement.
01:10:47 C'est un peu ça, le dilemme.
01:10:48 L'Allemagne, d'ailleurs, a toujours obtenu, eu, elle, une exemption.
01:10:52 Donc, les agriculteurs français, elles, ont assez mauvais sur ce sujet-là.
01:10:54 Et il y a plein d'autres sujets.
01:10:55 Et les agriculteurs français disent autre chose.
01:10:57 Ils disent, mais attendez, la France...
01:10:59 Et là, c'est le sujet qui tient à cœur, monsieur...
01:11:01 Qui tient à cœur, oui, monsieur Macron.
01:11:03 Mais je pense qu'il a raison par certains côtés.
01:11:05 C'est la protection, disons, de notre sécurité alimentaire.
01:11:09 C'est la protection de l'environnement en général.
01:11:11 Et pour ça, il faut parfois interdire des produits qu'utilisent les agriculteurs,
01:11:16 dont les agriculteurs ont besoin.
01:11:17 Et là, pour le coup, ils disent, attendez, la législation...
01:11:21 Déjà, l'Europe nous expose à une concurrence très violente.
01:11:24 Vous en rajoutez en plus, votre gouvernement va rajouter
01:11:28 des contraintes phytosanitaires.
01:11:30 Vous nous étranglez.
01:11:31 Donc je pense que c'est un monde qui est quand même très malmené,
01:11:34 le monde agricole.
01:11:35 Ils sont pourtant assez ouverts, parce qu'ils disent...
01:11:37 Bien sûr qu'ils sont ouverts.
01:11:38 Ils nous disent, d'accord, ces produits sont désormais interdits,
01:11:42 mais quelles solutions vous nous offrez ?
01:11:44 Et là, ils se retrouvent face à un mur, au final.
01:11:46 C'est-à-dire que c'est une affaire très compliquée,
01:11:49 dont je pense, c'est le principal reproche qu'on pourrait faire,
01:11:52 qu'il n'y a pas un cap très clair.
01:11:54 Alors, monsieur Macron, lui, il aime bien, justement, avoir comme ça des slogans.
01:11:59 C'est une marque de fabrique de ce gouvernement,
01:12:01 de dire, on va planter, cultiver, récolter.
01:12:05 Vous savez, c'est le triptyque qu'on achète chez McKinsey, très cher,
01:12:09 un pognon de dingue.
01:12:10 Donc là, ça a peut-être été peroré, paradé, toujours payé McKinsey.
01:12:14 Bon, ça, c'est pour la petite punchline, mais grosso modo,
01:12:17 évidemment qu'il y a de bonnes intentions sur l'eau.
01:12:20 Le président de la République a raison de s'intéresser au stress hydrique.
01:12:22 C'est un gros problème pour les agriculteurs.
01:12:24 Une agriculture intensive en matière céréalière,
01:12:27 c'est une agriculture qui assèche les sols, c'est vrai.
01:12:29 Mais vous avez vu le problème des bassines.
01:12:31 Les agriculteurs, ça peut vous donner la tête aussi.
01:12:33 On leur interdit de faire des retenues d'eau l'hiver.
01:12:35 Comment se positionne le président de la République sur cette question ?
01:12:37 Un peu dû en même temps, un peu, je comprends les acteurs de l'environnement,
01:12:41 mais en même temps, je comprends les agriculteurs.
01:12:43 Deuxième, et sur tous les sujets, c'est un peu la même chose,
01:12:46 c'est-à-dire que le président de la République, il a une intention très louable,
01:12:49 protéger l'environnement, protéger le consommateur, produire du bio.
01:12:53 Mais les agriculteurs, vous avez raison, sont ouverts,
01:12:55 mais ils disent, attendez, nous le bio, vous nous avez demandé de faire de l'intensif,
01:12:58 vous nous avez demandé d'être dans la concurrence internationale,
01:13:00 vous nous avez pendant des années demandé de produire en plus grande quantité,
01:13:04 et maintenant vous dites, stop, on arrête, on va produire mieux.
01:13:07 Pourquoi pas ? Mais on n'en a pas vraiment les moyens,
01:13:09 puisque vous nous mettez en concurrence avec des gens qui, eux,
01:13:12 produisent en immense quantité, en utilisant toutes sortes de pesticides,
01:13:16 et des surfaces immenses.
01:13:18 Enfin, le bio, il faut aussi se poser des questions.
01:13:21 Je sais que ce n'est pas très à la mode, et que plutôt que le bio est très à la mode,
01:13:23 et qu'on n'a pas trop le droit de se poser des questions,
01:13:25 il y a néanmoins, à mon avis, un sujet de réflexion sur le bio,
01:13:28 c'est l'exemple du Sri Lanka.
01:13:30 Au Sri Lanka, il y a un gouvernement qui a décidé, brutalement,
01:13:34 de prendre un virage bio, c'est-à-dire 100% bio,
01:13:37 de passer toute l'agriculture du pays 100% bio.
01:13:39 La comparaison n'est pas raison, le Sri Lanka n'est pas la France, c'est très différent.
01:13:42 Mais grosso modo, il y a eu des émeutes de la faim.
01:13:45 Il faut le savoir, il y a eu d'énormes problèmes.
01:13:48 Je pense que le sujet central auquel va s'affronter M. Macron,
01:13:53 c'est non seulement le mécontentement de nos agriculteurs,
01:13:55 c'est l'inflation et les effets de la guerre en Ukraine,
01:13:58 notamment sur eux, ils utilisent de l'azote, ils utilisent de l'énergie,
01:14:00 la transition climatique, le problème de l'eau,
01:14:03 et comment, effectivement, on trouve un cap, on trouve une stratégie,
01:14:06 et quelle est la stratégie du président Macron,
01:14:08 au-delà de ces images et d'aller, je dirais,
01:14:11 tâter le cul de je ne sais pas quelle vache magnifique,
01:14:14 la plus belle de telle ou telle région, d'Ovalie, voilà.
01:14:16 Tout ça est extrêmement sympathique, mais dans quelle direction,
01:14:19 et c'est ce qu'on demande à un président de la République, finalement.
01:14:21 Quelle est la stratégie à 20 ans, à 30 ans,
01:14:23 pour la France en matière d'agriculture ?
01:14:25 J'imagine qu'on aura, en tout cas j'espère,
01:14:27 quelques éléments de réponse aujourd'hui,
01:14:28 parce qu'il va passer plusieurs heures sur place,
01:14:31 parce qu'il est arrivé il y a maintenant une petite heure,
01:14:34 une petite heure on va dire,
01:14:36 il est à la dégustation d'huîtres à 8h25.
01:14:38 Voilà, il a commencé les dégustations,
01:14:40 il est au contact donc des éleveurs et des agriculteurs.
01:14:43 Ce salon de l'agriculture, c'est aussi...
01:14:45 C'est vrai que ça demande beaucoup d'estomac d'être président de la République.
01:14:47 Oui, absolument.
01:14:48 Et ministre agriculture aussi.
01:14:49 Mais ceci dit, c'est la partie sympa du salon de l'agriculture.
01:14:52 C'est la partie la plus sympa.
01:14:54 Cet événement, c'est aussi et surtout l'occasion
01:14:56 de mettre en valeur justement la gastronomie et les produits français,
01:14:59 et pourquoi pas justement de réconcilier les consommateurs avec leur assiette.
01:15:03 Voyez ce reportage de Mathilde Moreau avec Célia Juda et Jules Bedeau.
01:15:07 Pour ce 59e salon de l'agriculture,
01:15:11 les producteurs ont un objectif, convaincre les Français de consommer local.
01:15:16 Et pour cela, ils misent principalement sur la qualité de leurs produits.
01:15:21 Voilà, c'est un bleu du Vercors Sassnage,
01:15:23 une AOP depuis 1998 qui est sur le plateau du Vercors.
01:15:27 Quand on goûte des produits, des bons produits,
01:15:29 je veux dire en termes de goût, déjà, il n'y a pas photo,
01:15:32 on reconnaît les bons produits gustativement,
01:15:35 et puis on parle de notre métier, de ce qu'on fait tous les jours,
01:15:39 de ce qu'on donne à manger à nos animaux,
01:15:41 et ça, simplement en posant les questions,
01:15:43 les gens se rendent bien compte aussi de la qualité de notre travail.
01:15:47 On est là aussi pour dire à la population aujourd'hui de manger français.
01:15:53 Donc si on a de la qualité, forcément les gens mettront aussi le prix.
01:15:57 Le prix, un frein majeur pour de nombreux Français.
01:16:00 J'aimerais beaucoup, mais bon, après, au niveau de l'inflation,
01:16:03 la hausse des prix, c'est vrai que ça m'empêche de consommer français.
01:16:05 Les prix sont un peu plus élevés, donc on fait attention,
01:16:07 et surtout le "made in France" est toujours un peu plus cher.
01:16:10 Quel que soit le prix, il faut qu'on paye pour le meilleur goût.
01:16:13 Manger des produits "made in France", c'est favoriser et préserver
01:16:17 le savoir-faire français, tout en s'assurant de consommer en toute confiance.
01:16:21 Guillaume Bigot, comment convaincre les Français de consommer local ?
01:16:30 C'est d'abord une question de pouvoir d'achat,
01:16:32 et c'est très contre-intuitif parce qu'on se dit que,
01:16:35 tout de même, des produits qui sont produits à quelques centaines de kilomètres
01:16:38 de chez nous devraient normalement et logiquement coûter moins cher
01:16:40 que ceux qu'on fait venir dans le bout de la terre.
01:16:42 Mais ce n'est pas vrai, et ce répercute d'abord le prix de la main-d'oeuvre.
01:16:47 Donc la question des barrières douanières est essentielle,
01:16:50 mais c'est de l'ordre d'un tabou.
01:16:52 Désormais, ce n'est plus quelque chose qui nous appartient,
01:16:55 ça appartient à l'Union européenne, donc au 27,
01:16:58 et il faut trouver des points d'accord.
01:16:59 Et vous voyez bien que tous les pays, notamment les pays qui n'ont pas
01:17:01 d'agriculture, n'ont aucun intérêt à faire ça.
01:17:03 Donc on s'en parlait de cette concurrence qui vient de l'intérieur de l'Union européenne.
01:17:08 Donc je pense que si on n'attaque pas des tabous,
01:17:10 ce n'est pas impossible d'avoir une agriculture qui serait,
01:17:13 on va dire, peut-être avec moins de rendement, mais plus saine,
01:17:16 peut-être plus durable, avec des produits de meilleur goût,
01:17:18 dont les prix baisseraient, etc.
01:17:20 Il faut vraiment faire attention à ce qu'on fait,
01:17:22 parce qu'il y a des effets de bord, comme on dit,
01:17:24 mais ça voudrait dire, en tout cas, rentrer dans le dur
01:17:27 et rentrer dans un tabou, c'est-à-dire revoir la copie
01:17:30 dans nos relations avec l'Union européenne.
01:17:32 Il est 8h30, l'essentiel de l'actu avec Elisa Lukawski.
01:17:36 Le mari de la femme retrouvée démembrée dans le parc des Buttes-Chaumont
01:17:42 avoue une dizaine de jours après la découverte macabre.
01:17:45 Dans le parc parisien, le mari de la victime a reconnu l'avoir tuée.
01:17:49 Il doit être présenté ce matin à un juge d'instruction
01:17:51 en vue d'une éventuelle mise en examen.
01:17:53 L'homme avait signalé la disparition de son épouse à la police le 6 février,
01:17:57 alors que sur les réseaux sociaux, il l'avait évoquée dès le 31 janvier.
01:18:01 De nouvelles sanctions de l'Europe envers la Russie.
01:18:04 Le jour anniversaire des un an de la guerre en Ukraine.
01:18:07 L'Union européenne a approuvé hier soir un nouveau train de sanctions
01:18:10 destiné à frapper l'économie de la Russie.
01:18:12 Le dixième train de mesures impose notamment de nouvelles restrictions
01:18:15 des exportations de l'Union européenne vers la Russie
01:18:17 pour 11 milliards d'euros et le gel des avoirs de trois banques russes
01:18:20 et de nombreuses entités.
01:18:22 Et puis du sport avec la 25e journée de Ligue 1 et Lille,
01:18:25 qui domine Brest de succès demain.
01:18:28 Des nordistes, ce sont pourtant les Brestois,
01:18:31 qui menaient après un but contre son camp de Djalo.
01:18:33 Mais Diakité et Alexandro ont donné l'avantage.
01:18:36 Lille remonte avec cette victoire à la 5e place du classement.
01:18:40 - Guillaume Bigot, l'un des objectifs, en tout cas l'un des enjeux
01:18:47 de cette visite d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture,
01:18:50 c'est la souveraineté alimentaire, la fameuse souveraineté alimentaire.
01:18:53 On en parle énormément. Il a même qualifié cette bataille,
01:18:56 c'est la mère des batailles, a dit Emmanuel Macron.
01:18:59 Est-ce qu'on en prend la bonne direction ?
01:19:02 - Poussé au crime, là. En fait, le problème, c'est qu'on a...
01:19:06 C'était la malchance de ces pauvres Ukrainiens
01:19:10 et c'était la chance des agriculteurs français.
01:19:13 La mer Noire est quasiment bloquée.
01:19:15 Donc on a un de nos concurrents principaux qui ne peut plus exporter,
01:19:19 qui peut difficilement exporter, même s'il y a eu des petits accords
01:19:21 pour faire sortir le blé.
01:19:23 Et en fait, on se rend compte qu'effectivement, cette année,
01:19:26 en valeur, l'agriculture française a été plus profitable,
01:19:30 sans doute en raison de cet effet.
01:19:32 Par contre, on se rend compte qu'on se fait toujours tailler des croupières
01:19:36 et qu'on est très loin.
01:19:38 Plus on parle de souveraineté alimentaire et moins on a de souveraineté alimentaire.
01:19:42 Il y a des domaines dans lesquels on est à 60-70 %,
01:19:47 je crois que c'est pour les fruits.
01:19:49 - Pour les fruits, 26 % pour la viande de porc,
01:19:52 63 % pour les protéines à base d'oléagineux.
01:19:56 - Voilà, donc en fait, le problème, c'est qu'on répète les mêmes choses,
01:20:00 mais il n'y a pas suffisamment de barrières douanières
01:20:04 dans l'Union européenne à l'égard du monde extérieur,
01:20:08 qui est avec une concurrence impossible à rattraper
01:20:12 en matière de prix, de rendement, etc.
01:20:16 Pensez à ces fermes gigantesques, ces fermes usines aux États-Unis,
01:20:19 en Argentine et autres.
01:20:21 Ils ne peuvent de toute façon pas faire concurrencer, impossible.
01:20:23 Donc là, il faudrait monter les barrières douanières
01:20:25 et je répète, on tombe sur les autres pays qui ne sont pas d'accord.
01:20:28 Vous voyez, c'est ça le piège européen, c'est qu'on nous explique
01:20:31 qu'on est plus puissants ensemble sur le papier.
01:20:33 C'est vrai, ça s'entend, c'est plus sympathique d'être ensemble que seul
01:20:35 et on aurait plus de pouvoir ensemble que seul.
01:20:37 Oui, mais encore faut-il que les autres soient d'accord
01:20:40 et aient les mêmes intérêts que nous.
01:20:42 Et ce n'est malheureusement pas toujours le cas.
01:20:44 Et enfin, on a cette concurrence à l'intérieur de l'Union européenne
01:20:47 et là, pour le coup, il y a vraiment zéro barrière douanière.
01:20:51 Donc, s'il y a à l'intérieur de l'Union européenne, et on le sait,
01:20:54 les prix ne sont pas toujours les mêmes.
01:20:56 Prenez des maraîchers dans le sud de l'Espagne qui utilisent par exemple
01:21:00 des Marocains qui vont faire des travaux journaliers, etc.
01:21:04 qui peuvent être payés tout à fait en dessous des moyennes européennes.
01:21:08 Voilà, vous pouvez très difficilement vous aligner.
01:21:10 Donc, le discours, il est très beau.
01:21:13 Le discours, je pense que tout le monde peut souscrire.
01:21:15 Tout le monde veut une agriculture française puissante, rayonnante.
01:21:19 Tout le monde veut une agriculture française meilleure, de meilleur goût,
01:21:22 plus saine pour la santé, où les agriculteurs seraient mieux rémunérés,
01:21:27 bio, etc. et donc atteindre aussi la souveraineté alimentaire.
01:21:31 Parce qu'on a vu à travers la crise Covid et à travers la crise en Ukraine
01:21:35 qu'au-delà de la question de bien manger et d'arrêter de manière absurde
01:21:39 de faire venir de la nourriture au bout de la terre,
01:21:42 en plus en cas de crise, ça devient vital, absolument vital de pouvoir se nourrir.
01:21:46 Donc, tout ça est vrai, mais le discours peine à passer à l'acte
01:21:51 parce qu'on a encore une fois, je ne veux pas revenir que sur l'Union européenne,
01:21:55 il n'y a pas que l'Union européenne, mais il y a des problèmes de pouvoir d'achat.
01:21:59 Ça aussi, on bute sur le pouvoir d'achat.
01:22:01 Aujourd'hui, consommer français dans le domaine agricole
01:22:05 comme dans tous les autres domaines d'ailleurs,
01:22:08 c'est accepter de payer plus cher.
01:22:10 Et c'est Philippe Seguin qui disait avant la mise en œuvre de l'euro,
01:22:13 il disait mais les monnaies ne sont pas vraiment faites pour les chiens.
01:22:16 C'est-à-dire que vous pouvez commercer avec le reste du monde,
01:22:21 y compris avec des pays qui ont des niveaux de vie très faibles par rapport à vous.
01:22:24 Mais en fait, les monnaies vont jouer un rôle d'écluse,
01:22:27 c'est-à-dire qu'elles vont refléter la productivité.
01:22:29 Et grosso modo, ce n'est pas très grave d'acheter des produits
01:22:34 dans des pays à bas coût de main d'œuvre, soit si vous mettez des taxes au-dessus,
01:22:38 soit si les différences de parité vont mettre le produit en concurrence avec les vôtres.
01:22:47 Si vous faites disparaître ces écluses,
01:22:50 si vous faites disparaître toutes les barrières douanières,
01:22:52 on a une concurrence absolument féroce.
01:22:55 Et donc la question de la souveraineté, c'est à quel niveau on place cette souveraineté alimentaire ?
01:22:58 La souveraineté alimentaire française ou la souveraineté alimentaire européenne ?
01:23:01 Pour l'instant, j'ai l'impression que le président de la République,
01:23:04 encore une fois, c'est son droit,
01:23:06 il a une conception de la souveraineté qui est une conception européenne.
01:23:09 On voulait vous parler également ce matin, sur CNews et sur Europe 1,
01:23:14 de ce vol à l'arraché qui a tourné au drame.
01:23:16 Cela s'est passé jeudi soir à Maisons-Alfort dans le Val-de-Marne.
01:23:20 Deux hommes tentent de dérober le sac d'une personne qui attendait son train sur le quai de la gare
01:23:24 lorsque l'un des deux voleurs tombe sur les voies et se fait percuter par un TGV.
01:23:29 L'homme est décédé sur place.
01:23:31 Les explications avec Marine Sabourin.
01:23:34 À l'arraché qui vire au drame.
01:23:36 Il est 20h à la gare de Maisons-Alfort lorsque deux individus,
01:23:39 deux mineurs isolés selon nos sources,
01:23:41 tentent de dérober le sac d'un usager qui attend son train sur le quai.
01:23:44 Une altercation d'abord verbale puis physique aurait eu lieu entre les trois protagonistes.
01:23:49 La victime de la tentative de vol aurait reçu plusieurs coups de poing de la part d'un des deux voleurs présumés.
01:23:54 Elle aurait alors riposté et l'un de ses agresseurs aurait chuté sur les voies
01:23:58 alors qu'un train traversait la gare.
01:24:00 L'individu est mort sur le coup.
01:24:02 Le geste de la victime du vol reste encore à déterminer.
01:24:05 Si c'était un geste disproportionné qu'il aurait poussé pour se défaire en faisant tomber sur les rails,
01:24:11 il pourrait effectivement se voir reprocher un homicide involontaire.
01:24:14 Mais encore une fois, il faut attendre les conclusions de l'enquête.
01:24:17 L'homme, un père de famille de 22 ans, a été placé hier en garde à vue
01:24:21 pour violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
01:24:24 Alors, quelle peut être sa défense ?
01:24:26 On peut parler de légitime défense,
01:24:28 on peut parler aussi d'excuse de provocation parce qu'il a été provoqué dans son geste.
01:24:35 C'est-à-dire que si personne ne lui avait rien demandé à cet individu,
01:24:38 si personne n'avait cherché à lui voler son sac, il ne serait rien arrivé à personne.
01:24:42 Le complice du vol, qui serait un Marocain âgé de 17 ans, était entendu hier pour vol en Réunion.
01:24:47 Guillaume Bigot, dans cette affaire, la victime devient donc coupable ?
01:24:53 Oui, mais c'est inévitable.
01:24:55 La loi est la loi et la loi n'est pas toujours la morale.
01:25:00 En l'occurrence, il y a deux choses qui sont à juger.
01:25:04 Il y a un vol qui est à juger et il y a les conséquences de la riposte.
01:25:09 La riposte, il faut espérer simplement, et ce serait la loi normalement,
01:25:13 la loi aussi d'ailleurs prévoit des circonstances atténuantes.
01:25:17 Et de temps en temps, les juges sont confrontés à des situations
01:25:21 où ils ne peuvent pas faire autrement que de tirer des conséquences juridiques
01:25:26 d'un événement qui a eu lieu, c'est-à-dire la mort de cette personne,
01:25:30 et en même temps tirer des conséquences des circonstances atténuantes.
01:25:34 Oui, bien sûr, s'il a été agressé, s'il s'est défendu, alors ça relève d'un accident.
01:25:40 Et l'homicide est vraiment non seulement très involontaire,
01:25:42 mais l'homicide est tout à fait, je dirais, le caractère disproportionné
01:25:48 de la riposte dans la légitime défense n'est pas volontaire pour le coup.
01:25:53 Il a riposté, je pense que c'est normal qu'il ait riposté,
01:25:56 et qu'il se soit défendu, qu'il ait cherché à récupérer son sac,
01:25:58 et ensuite ça relève de l'accident si un train est passé à ce moment-là.
01:26:01 Enfin, on n'a pas les tenants, les aboutissants de l'affaire,
01:26:03 mais ça ne paraît pas choquant sur le principe que la justice juge à la fois,
01:26:07 tire des conséquences à la fois de cet événement qui est que cet homme est mort,
01:26:10 et tire des conséquences du vol et des circonstances.
01:26:13 Là où je pense qu'il y a vraiment un problème qu'on ne cesse de répéter sur cette antenne,
01:26:17 on est un peu les seuls, ce sont les fameux mineurs non accompagnés,
01:26:21 qui ne sont généralement ni mineurs ni seuls d'ailleurs,
01:26:24 puisqu'ils sont à 80-90% des Marocains,
01:26:27 à 80-90% des gens qui ont plus de 18 ans qui refusent les tests osseux.
01:26:31 Vous savez, dans la plupart des pays européens,
01:26:33 quand il y a ce dispositif d'accueil des mineurs non accompagnés,
01:26:37 s'ils refusent, on ne peut pas, c'est un principe de droit de l'homme,
01:26:41 on ne peut pas obliger les gens à passer, c'est une radio en général,
01:26:44 qui permet de détecter avec les tests osseux s'ils ont plus de 18 ans ou moins.
01:26:48 On ne peut pas les obliger à passer cette radio,
01:26:51 nos voisins ne les obligent pas non plus, mais en règle générale,
01:26:54 quand ils refusent de passer la radio, on en tire la conséquence dans les autres pays,
01:26:59 pas en France, on en tire la conséquence qu'ils ont manifestement plus de 18 ans,
01:27:02 quand vous les voyez, ils ont l'intention d'avoir 20, 25, parfois 30 ans.
01:27:05 C'est quelque chose de bien connu, c'est-à-dire que ce n'est pas parce qu'ils sont marocains,
01:27:11 c'est parce que ce sont des jeunes qui sont en rupture de ban dans leur pays,
01:27:16 ce sont des jeunes qui sont déjà délinquants dans leur pays,
01:27:18 déjà toxicomanes dans leur pays, etc.
01:27:20 Je ne dis pas que le royaume du Maroc nous envoie les gens dont il ne veulent plus,
01:27:24 mais enfin, grosso modo, ces jeunes qui sont dans des filières, dans des réseaux,
01:27:27 savent qu'il y a ce laxisme en France à l'égard des mineurs non accompagnés,
01:27:33 et toute sorte, toute une industrie de dames patronesses pleureuses, chouineuses, etc.,
01:27:37 qui fait venir ces gens, qui ensuite sont pris en main par les collectivités locales,
01:27:44 ça coûte un milliard d'ailleurs à la France.
01:27:46 Ecoutez, franchement, je pense que c'est assez inédit de voir un pays
01:27:50 faire venir une population criminogène et payer pour faire venir une population criminogène.
01:27:55 C'est de l'inédit. Je pense que les historiens, dans l'avenir, se pencheront là-dessus,
01:27:59 ils diront que c'est vraiment très bizarre.
01:28:01 C'est un peu l'affaire dans l'affaire, parce que ce sont encore une fois des mineurs non accompagnés,
01:28:04 et je pense que sincèrement, les vrais mineurs non accompagnés, ça peut arriver,
01:28:07 les orphelins de guerre et autres, mais c'est epsilonesque par rapport à la volumétrie.
01:28:11 Guillaume Bigot, on part en Seine-et-Marne, le département qui durcit le ton face au délit routier.
01:28:17 Le préfet de Seine-et-Marne a acté un durcissement des sanctions,
01:28:21 comme la suspension du permis de conduire en cas de vitesse excessive
01:28:25 ou encore en cas de conduite sous l'effet de l'alcool.
01:28:27 Vous voyez les détails avec Alexis Vallée.
01:28:31 Le gouvernement l'avait promis, le département de la Seine-et-Marne l'a déjà adopté.
01:28:36 Depuis hier, les sanctions sont désormais plus lourdes en cas de délit routier lié à l'alcool ou la vitesse.
01:28:43 Dans les faits, le permis de conduire d'un conducteur peut être suspendu
01:28:47 s'il est contrôlé avec un taux supérieur à 0,40 mg d'alcool par litre d'air expiré
01:28:54 ou s'il commet un excès de vitesse égal ou supérieur à 40 km/h.
01:28:59 Dans le département, les habitants sont mitigés.
01:29:02 Si c'est sur le dépassement des limitations de vitesse, c'est pas ça normal.
01:29:07 Après, tout ce qui est effectivement alcool et drogue, oui, pourquoi pas.
01:29:10 Pour la drogue et l'alcool, oui, c'est clair.
01:29:12 Après, le reste, non, c'est déjà assez contraignant comme ça, sans en plus s'en rajouter.
01:29:16 Du moment qu'ils n'auront pas le permis, ils vont d'une manière ou d'une autre utiliser leur véhicule.
01:29:22 En 2022, la Seine-et-Marne dénombrait 124 accidents de plus que l'année passée.
01:29:27 Depuis janvier, le département recense déjà 8 décès sur la route.
01:29:32 Guillaume Bigot, avant de commenter cette actualité, on va revenir sur cette agression à Maisons-la-Force.
01:29:39 Selon nos informations, effectivement, ce sont deux mineurs isolés qui sont repris à cette personne.
01:29:46 Néanmoins, le message n'est pas que tous les mineurs isolés sont des délinquants.
01:29:52 En aucun cas, tous les mineurs isolés sont des délinquants.
01:29:55 Simplement, c'était les chiffres qui avaient été communiqués par la préfecture de police
01:29:59 qui montraient qu'une proportion absolument étonnante de la délinquance dans le métro
01:30:05 et dans les trains en région parisienne était le fait de ces mineurs non accompagnés.
01:30:09 Et ça, c'est les données de la préfecture de police.
01:30:12 Et par ailleurs, le fait qu'il y soit beaucoup, beaucoup des mineurs, disons, venant du Maroc
01:30:18 et ayant déjà au Maroc des comportements compliqués, ça explique pourquoi il y a cette surproportion.
01:30:24 Mais en aucun cas, il s'agit de dire qu'ils sont tous des délinquants. Bien sûr que non.
01:30:28 C'est absurde.
01:30:29 Des chiffres qu'on n'a pas pu valider parce qu'on n'a pas la source exacte par ailleurs, Guillaume Ligo.
01:30:35 Concernant cette affaire en Seine-et-Marne, c'est le département où a eu lieu l'accident de Pierre Palmade.
01:30:42 Cette tolérance zéro face aux excès de vitesse ou la conduite sous l'effet de l'alcool,
01:30:47 c'est le bon modus operandi, j'allais dire, pour lutter justement contre la délinquance routière ?
01:30:55 Ce qui est très étonnant quand même, c'est de réagir toujours à chaud, de réagir sous le coup de l'émotion,
01:31:02 avec un peu de bon sens, on se dit tout de même.
01:31:05 D'ailleurs, l'intervention de M. Darmanin, on en a parlé la semaine dernière,
01:31:08 elle a quand même eu, c'est-à-dire consistant à dire qu'on va retirer tous les points du permis de conduire
01:31:14 pour quelqu'un qui est contrôlé avec une alcoolémie forte et avec des produits positifs,
01:31:20 testés positifs et des produits stupéfiants, ça n'a fait que révéler qu'en fait,
01:31:26 quelqu'un qui aujourd'hui est contrôlé positif aux produits stupéfiants alors qu'il a pris la route,
01:31:32 n'avait pas tous ses points à retirer. C'est ça qui est incroyable.
01:31:35 Et là, qu'est-ce que dit le préfet ? Le préfet dit, jusqu'à présent, je ne suspendais pas les permis, c'est ça ?
01:31:42 Parce que ça fait partie d'un pouvoir de police qu'a le préfet.
01:31:45 Il y a deux éléments. Il y a un élément qui est la justice et il y a un élément de police administrative
01:31:50 qui revient au préfet. Donc le préfet peut toujours décider,
01:31:53 parce qu'il a la responsabilité quand même de la sécurité sur le territoire qu'il court,
01:31:57 il a la possibilité, lui, déjà de retirer le permis. Donc là, pourquoi il le fait ?
01:32:02 Parce qu'il y a eu l'accident Balmade, mais il le pouvait déjà. Il avait déjà ce pouvoir avant.
01:32:07 Donc pourquoi ne le faisait-il pas avant ?
01:32:09 Il faut qu'il y ait un accident tragique causé par une personnalité et donc ultra médiatisée
01:32:14 pour prendre cette décision.
01:32:15 On comprend bien que la politique, c'est la poursuite de gala ou de voici par d'autres moyens.
01:32:19 C'est ça. C'est-à-dire que quand vous avez un people, quand vous avez un phénomène,
01:32:22 quand vous avez quelque chose qui est éclairé médiatiquement, alors les autorités agissent.
01:32:26 Mais que n'agissent-elles pas avant ou tout le temps ? Je ne sais pas.
01:32:31 Elisa Lukavski, vous nous avez rejoint en plateau. Bonjour. Merci d'être avec nous.
01:32:36 On va parler avec vous de l'espérance de vie qui augmente en France.
01:32:39 Ainsi, évidemment, on vit de plus en plus longtemps, mais surtout, et c'est très important,
01:32:43 on peut espérer vivre de plus en plus vieux sans être limité dans nos activités quotidiennes.
01:32:47 Expliquez-nous.
01:32:48 C'est exactement ça. La définition de l'espérance de vie en bonne santé,
01:32:52 l'âge auquel une personne peut espérer vivre sans souffrir d'incapacité ou encore de limitation
01:32:57 dans les gestes de sa vie quotidienne.
01:32:59 À 65 ans, les Français peuvent espérer vivre encore entre 11 et 13 ans
01:33:04 sans être limité dans leurs activités quotidiennes.
01:33:06 C'est ce qui ressort des statistiques qui ont été publiées par la direction des études
01:33:10 et des statistiques des ministères sociaux sur la base de données qui datent de 2021.
01:33:15 Ce sont les dernières que nous avons. Dans le détail, à 65 ans,
01:33:18 un homme peut espérer vivre encore 11,3 ans. En bonne santé, une femme 12,6 ans.
01:33:24 Une évolution de l'espérance de vie sans incapacité qui est en hausse depuis 2008.
01:33:28 Depuis cette date, elle a augmenté de 2 ans et 8 mois pour les hommes
01:33:31 et de 2 ans et 7 mois pour les femmes.
01:33:34 Pour vous donner une idée, en 2020, c'est la date à laquelle les dernières données
01:33:38 pour l'ensemble de l'Europe sont connues. La France arrivait au 10e rang européen
01:33:43 des 27 pays membres. Une étude publiée en pleine période autour de la réforme des retraites
01:33:49 et qui donc forcément fait parler.
01:33:51 Justement, Elisa, merci à vous. Les élus de la majorité en profitent
01:33:55 pour justifier cette réforme des retraites. Écoutez.
01:34:00 La France, il y a 40 ans, travaillait 20% de son temps.
01:34:02 Aujourd'hui, en France, on est à 7,2% de son temps dans la vie et travailler.
01:34:07 Aux États-Unis, c'est 9 à 10%. Et au Canada, pareil.
01:34:10 Donc, on est le pays dans l'OCDE où on travaille au fond le moins
01:34:14 et où on a le plus de temps, je dirais, pour ses loisirs.
01:34:17 On peut quand même admettre que, étant donné que le travail est un...
01:34:21 C'est le postulat qu'on a, nous, dans la majorité.
01:34:23 Pour beaucoup de monde, le travail est un facteur d'épanouissement.
01:34:28 Il est aussi assez logique que, vu que la durée de vie dure plus longtemps,
01:34:34 on travaille un peu plus longtemps.
01:34:36 Guillaume Bigaud, cette étude suffit à justifier la réforme des retraites ?
01:34:41 Ce qui est très étonnant, c'est que l'argument d'autorités européennes,
01:34:45 les Européens font, il se passe ça chez nos voisins,
01:34:49 donc nous n'avons plus qu'à faire la même chose.
01:34:53 C'est toujours utilisé dans le sens de la justification de cette réforme.
01:34:59 Alors là, en l'occurrence, ça a l'air de plaider dans le sens de cette réforme.
01:35:02 D'abord, première chose qu'il faut dire, je crois que c'est quand même se féliciter
01:35:05 du fait que cette espérance de vie en bonne santé pour nous tous, elle augmente.
01:35:10 Et elle n'augmente pas dans les proportions où on pensait.
01:35:13 D'ailleurs, il y avait une sorte de plateau.
01:35:15 Il y a d'ailleurs une sorte de plateau ou de tassement sur l'espérance de vie.
01:35:18 J'ai regardé en 1984, par exemple, les femmes vivaient 81,8 années, quasiment 82,
01:35:25 et en 2022, 85,2.
01:35:28 Donc de 1984 à 2022, sur l'espérance de vie globale, non.
01:35:31 Mais l'espérance de vie en bonne santé, oui.
01:35:33 Ce qui veut dire qu'il y a des progrès de la médecine.
01:35:35 Bon, c'est la première chose. Il faut s'en féliciter.
01:35:37 Et donc par rapport aux autres pays européens,
01:35:39 on aurait apparemment une médecine un peu plus performante,
01:35:42 peut-être parce qu'on a des services publics de santé
01:35:46 par rapport à la moyenne des pays européens plus intéressants,
01:35:48 même si notre système de santé est vraiment en difficulté.
01:35:51 Et donc quelles conséquences on en tire ?
01:35:54 Peut-être aussi, peut-être aussi, il ne faut pas inférer les causes et les conséquences,
01:35:57 mais parce qu'on travaille peut-être un peu moins longtemps aussi, c'est possible.
01:36:00 Quelles en sont exactement les causes de ce différentiel ?
01:36:03 Parce qu'on mange local et donc français aussi, et donc on mange bien.
01:36:05 Par exemple, parce qu'on mange mieux. Voilà, exactement.
01:36:08 Mais plus on a d'Europe, plus on va être exposé à une concurrence,
01:36:11 de la malbouffe, etc. Donc ça aussi, c'est compliqué.
01:36:14 Donc est-ce qu'il faut automatiquement en tirer que ça valide nécessairement
01:36:19 la réforme des retraites ? Ce n'est pas sûr.
01:36:22 Parce que l'argument quand même le plus décisif sur le mécanisme,
01:36:25 sur l'équilibre à long terme d'un mécanisme de répartition
01:36:29 comme celui des retraites, c'est le différentiel de taux de fécondité.
01:36:33 Et là, il y a un véritable différentiel dont personne ne parle.
01:36:36 Avec nos voisins européens, vous avez une Europe qui est grosso modo à 1,5,
01:36:40 on a 1,8, c'est un différentiel important.
01:36:42 Ce qui explique aussi qu'il est plus facile de financer ce système de retraite
01:36:49 chez nous que là-bas. Et il y a un autre élément de comparaison,
01:36:53 parce qu'on va absolument comparer avec l'Europe. Pourquoi pas ?
01:36:56 Mais dans ce cas, il faut comparer aussi les taux d'activité des seniors.
01:36:59 Les taux d'activité des seniors sont vraiment incomparablement plus bas en France.
01:37:03 On est quasiment le champion de l'inactivité des seniors.
01:37:07 Et je reprends les paroles pleines de bon sens du président de la République,
01:37:10 quand on aura réglé le problème du chômage des seniors,
01:37:13 et avant d'ailleurs de régler le problème du chômage des seniors,
01:37:17 ce serait vraiment très hypocrite d'augmenter la durée de cotisation.
01:37:22 On vit plus longtemps. On vit plus longtemps en bonne santé.
01:37:25 Est-ce qu'on doit travailler plus longtemps ? Il est là tout le paradoxe.
01:37:29 Est-ce qu'on doit profiter plus longtemps de notre fin de vie, justement,
01:37:33 ou est-ce qu'on doit travailler plus longtemps ?
01:37:34 Ça ne me paraît pas choquant en général si on travaille.
01:37:38 Oui, ça me paraît être une bonne idée si on travaille,
01:37:40 si on est en mesure de travailler, si on a un travail, oui.
01:37:43 Là, en l'occurrence, et je pense que c'est ça qui bloque aussi dans cette réforme,
01:37:47 c'est qu'on n'a pas fait grand-chose ou on ne fait pas grand-chose,
01:37:51 et on n'a pas réglé préalablement la situation de l'emploi des seniors.
01:37:54 Donc en fait, ça ne veut pas dire, si vous prenez cette mesure de 62 à 65,
01:37:58 ça ne veut pas dire que les gens vont travailler plus longtemps.
01:38:00 Les gens vont être dans des minimas sociaux,
01:38:03 et après en fin de droit de chômage dans des RSA et compagnie,
01:38:07 plus longtemps. C'est ça que ça veut dire.
01:38:09 Ça ne veut pas dire qu'ils vont travailler plus longtemps.
01:38:10 Travailler plus longtemps, ça veut dire qu'on aurait remis au travail les seniors.
01:38:14 En fait, soyons de bonne foi, il y aura tout de même un petit effet
01:38:17 de plus de travail aussi des seniors,
01:38:20 puisque aujourd'hui, il y a des gens qui pourraient travailler jusqu'à 65
01:38:22 et qui s'arrêtent à 62, ils n'ont pas de problème d'emploi.
01:38:25 Mais malheureusement, je crois que c'est quasiment un senior sur deux
01:38:28 qui n'est plus en activité.
01:38:29 Vous évoquiez à l'instant le système de santé.
01:38:32 On sait qu'il y a 15 000 postes vacants dans les hôpitaux.
01:38:35 À cela s'ajoutent des problèmes de recrutement d'infirmières et d'infirmiers,
01:38:39 notamment à l'école, dès les études, environ 20 % des élèves
01:38:43 qui arrêtent en cours de formation, même dès le début de leur formation.
01:38:47 Je vous propose d'écouter cette ancienne élève.
01:38:51 C'était vraiment très difficile.
01:38:54 Je n'arrivais pas à lier ma vie personnelle et ma vie à l'école.
01:38:59 Je n'arrivais pas, je ne dormais plus,
01:39:02 et j'étais très fatiguée.
01:39:05 Il faut vouloir vraiment faire ce métier,
01:39:07 parce que les conditions de travail ne sont pas au top.
01:39:10 Que ce soit les conditions de travail, mais aussi le salaire.
01:39:13 Ce n'est pas un salaire très conséquent par rapport à la charge de travail qu'on a.
01:39:19 Les stagiaires font le boulot des salariés.
01:39:22 Je ne trouve pas ça normal, sachant qu'on est étudiant, on est stagiaire,
01:39:26 on apprend le métier et on ne le sait pas.
01:39:28 Quand on arrive sur le terrain, c'est très intéressant,
01:39:31 mais c'est super compliqué de rentrer dans une entreprise
01:39:36 et de s'adapter.
01:39:39 Si on n'est pas encadré, ce n'est pas possible.
01:39:43 Le système de santé est déjà en grande difficulté aujourd'hui.
01:39:47 À cela s'ajoutent ces problèmes, même pas de recrutement,
01:39:50 mais c'est même en amont de cela, Guillaume Migaud.
01:39:54 Oui, d'abord, ce sont des métiers très difficiles.
01:39:57 Des métiers de vocation et de don de soi aux autres.
01:40:05 On est vraiment au plus proche,
01:40:09 ceux qui travaillent avec les gens en fin de vie,
01:40:11 ceux qui travaillent avec les gens très âgés.
01:40:13 C'est difficile.
01:40:15 Qu'est-ce qui remonte dans ces blocages ?
01:40:19 Il y a une proportion très importante de ces jeunes
01:40:21 qui partent avant la fin de leur formation.
01:40:23 De la même façon qu'il y a une proportion très importante
01:40:25 d'infirmiers ou d'infirmières en exercice qui démissionnent.
01:40:29 Notamment des milieux hospitaliers, mais pas que.
01:40:32 Un, mettre en avant la question du planning.
01:40:36 Grosso modo, se dire qu'on se rend compte
01:40:39 qu'avec les systèmes de garde, etc.,
01:40:42 on ne pourra pas avoir un équilibre.
01:40:47 C'est une demande nouvelle d'une nouvelle génération
01:40:50 d'équilibrer la vie professionnelle et la vie personnelle.
01:40:53 Pourquoi ? Parce qu'il y a des pénuries.
01:40:56 Et comme il y a des pénuries, on les rappelle,
01:40:58 y compris lorsqu'ils n'ont pas de garde.
01:41:00 Ensuite, ils mettent en avant l'organisation d'hôpital,
01:41:02 la bureaucratie, qui est terrifiante.
01:41:05 Et puis, il y a le mécanisme de la rémunération insuffisante.
01:41:08 Guillaume Migaud, merci d'avoir été avec nous ce matin.
01:41:11 Merci de nous avoir suivis en direct sur CNews et sur Europe 1.
01:41:15 Il est bientôt 9h sur CNews.
01:41:22 Merci d'être avec nous en direct dans votre matinal week-end.
01:41:25 Bon réveil si vous avez choisi CNews ce matin
01:41:28 autour de la table pour m'accompagner pour cette heure d'émission.
01:41:32 Guillaume Migaud, je vous re-salue, évidemment.
01:41:35 Mais moi aussi.
01:41:36 Politologue, moi c'est toujours un plaisir.
01:41:37 Frédéric Durand également, bonjour.
01:41:38 Moi, je vous remercie d'être avec nous ce matin,
01:41:40 directeur de l'Inspiration politique.
01:41:42 Dans quelques instants, nous irons,
01:41:44 vous le savez désormais, au Salon de l'Agriculture,
01:41:46 parce qu'Emmanuel Macron inaugure ce matin l'événement.
01:41:49 Nous serons sur place avec nos équipes.
01:41:51 On développera les enjeux également de cette visite
01:41:54 pour le président de la République,
01:41:56 qui ira donc au contact des agriculteurs
01:41:58 et également des visiteurs toute la journée,
01:42:00 peut-être 10, 11, 12, 13 heures,
01:42:02 peut-être même battre son propre record.
01:42:04 On suivra ça évidemment sur notre antenne toute la journée.
01:42:07 Mais avant, c'est la météo avec Claire Delorme.
01:42:19 Bonjour à tous. L'hiver n'a pas dit son dernier mot
01:42:21 avec l'arrivée de froid, ponctué justement par ce vent
01:42:25 de nord-est continental qui va apporter,
01:42:27 donc en effet, pas mal de fraîcheur dans les jours à venir.
01:42:30 Ça se traduit également en matinée par de nombreuses grisailles
01:42:32 sur une moitié nord du pays, avec en prime de la neige
01:42:35 à basse altitude, que ce soit pour le massif central,
01:42:37 le Jura, les Vosges, toujours du brouillard plutôt classique
01:42:40 en matinée en direction de la Vallée de la Garonne
01:42:42 et déjà des nuages, que ce soit vers la Corse et la Méditerranée.
01:42:46 Vous allez voir que dans l'après-midi,
01:42:47 ces nuages, non seulement ils auront tendance à s'épaissir,
01:42:49 mais à remonter vers le nord, toujours accompagnés de vent.
01:42:52 Mistral, Tramontane, en basse moyenne,
01:42:54 Vallée du Rhône également, donc près des Pyrénées-Orientales.
01:42:57 Et là, ce sont les prémices d'une perturbation,
01:42:59 nous y reviendrons, puisque les éclaircies
01:43:01 vont pouvoir apparaître davantage au fil des heures
01:43:03 dans l'après-midi, toujours accompagnées de ce vent
01:43:05 rafale 50 km/h. Passons maintenant aux températures.
01:43:08 Je vous le disais, fraîche à nouveau,
01:43:10 surtout vers les régions centrales, déjà -3 degrés
01:43:12 au lever du jour pour Aurillac, pour la station de Puy-en-Velay,
01:43:15 4 degrés en direction de Paris, 2 degrés à Strasbourg,
01:43:18 des températures qui vont baisser davantage dans l'après-midi,
01:43:21 puisque nous aurons 9 degrés, pas plus, pour les rues de la capitale,
01:43:24 10 degrés en général pour La Rochelle,
01:43:26 pour les pays de la Loire, 7 degrés encore
01:43:28 pour les régions centrales, la maximale reviendra
01:43:30 à la Corse de 17 degrés. Et donc, comme je vous le disais,
01:43:32 une suite assez agitée, surtout dans la journée de dimanche,
01:43:35 puisque nous aurons ces retours d'Est.
01:43:37 Nous avons une perturbation qui concerne la Méditerranée
01:43:39 actuellement, donc elle pourrait apporter des pluies
01:43:41 non seulement soutenues, avec en prime de la neige,
01:43:43 que ce soit vers le littoral, en remontant vers les Alpes,
01:43:46 et surtout ce vent qui va souffler très fort,
01:43:49 accompagné de rafales jusqu'à 110 km/h,
01:43:52 et cela va baisser les températures de 4 à 5 degrés en général.
01:43:55 Donc ça se traduit par 6 à 7 degrés en moyenne
01:43:57 pour la moitié nord, et de 8 à 9 degrés pour la moitié sud.
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01:44:06 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:44:09 - Il est 9h, merci d'être avec nous en direct
01:44:12 sur CNews dans votre matinal "Weekend".
01:44:15 À la une de l'actualité, Emmanuel Macron est donc
01:44:17 au Salon de l'Agriculture ce matin.
01:44:19 Le Président de la République, à la rencontre
01:44:21 des professionnels du secteur, il devrait passer
01:44:24 une très large partie de sa journée porte de Versailles.
01:44:26 Une visite que l'on vous fait vivre avec nos équipes
01:44:29 sur place, que l'on rejoindra dans quelques petites secondes.
01:44:32 Une 59ème édition dans un contexte difficile
01:44:35 pour les agriculteurs. Hausse des coûts des matières premières,
01:44:38 hausse des coûts de l'énergie, difficulté de recrutement.
01:44:40 Les agriculteurs, nos agriculteurs, ont la parole
01:44:43 dans votre matinal.
01:44:45 Et puis on vous parlera également ce matin
01:44:47 de ce drame en gare de Maison-Alfort.
01:44:49 L'auteur d'un vol à l'arraché meurt percuté
01:44:51 par un train poussé sur les voies.
01:44:53 On vous explique dans cette édition.
01:44:55 Top départ donc du Salon de l'Agriculture ce matin
01:45:00 porte de Versailles à Paris. Emmanuel Macron va donc
01:45:03 y passer une très large partie de sa journée.
01:45:06 Il inaugure donc cette 59ème édition
01:45:09 ce matin.
01:45:11 Yoann Uzay, vous êtes avec Marion Imbert, tous deux.
01:45:14 Vous allez donc suivre le Président de la République
01:45:16 ce matin. Quel a été son programme
01:45:19 jusqu'ici et que va-t-il faire ensuite ?
01:45:22 Alors Emmanuel Macron est arrivé ici au Salon de la Porte
01:45:28 de Versailles à 7h40. Il s'est entretenu d'abord
01:45:31 avec les acteurs de la filière pêche. Il s'entretient en ce moment
01:45:34 avec les organisations professionnelles.
01:45:36 Et puis il est attendu dans quelques minutes ici dans le
01:45:39 hall 1 de ce parc des expositions de la Porte de Versailles au Salon
01:45:42 de l'Agriculture pour l'inaugurer. Il va couper le ruban et puis
01:45:45 il va venir se faire prendre en photo comme c'est l'usage, comme c'est la tradition
01:45:48 avec l'égérie de ce Salon que vous apercevez sans doute
01:45:51 derrière moi. Il s'agit de la vache Ovalie. Et puis ensuite
01:45:54 c'est un marathon qui va commencer pour le Président de la République
01:45:57 qui va passer toute la journée ici à déambuler dans
01:46:00 les allées pour aller à la rencontre bien sûr des agriculteurs
01:46:03 et évoquer les problèmes qui sont
01:46:06 nombreux, les enjeux en tout cas. On les évoque depuis ce matin.
01:46:09 Je vous les rappelle rapidement. Il y a la souveraineté alimentaire, bien sûr.
01:46:12 Question importante, surtout depuis la crise sanitaire,
01:46:15 depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les questions
01:46:18 liées à l'eau aussi puisque vous savez que nous avons connu en France
01:46:21 l'été dernier une sécheresse historique.
01:46:24 Sécheresse qui se poursuit cet hiver. Emmanuel Macron veut donc
01:46:27 fixer un cap pour que collectivement nous puissions
01:46:30 économiser de l'eau. Le Président devrait d'ailleurs faire
01:46:33 des annonces à ce sujet. Et puis dans les allées, il va rencontrer
01:46:36 aussi des Français. Des Français qui se posent beaucoup de questions
01:46:39 sur les questions qui les concernent. Les questions qui font l'actualité.
01:46:42 La réforme des retraites, l'inflation, le coût
01:46:45 de l'énergie. Donc des Français qui ne manqueront pas à l'évidence
01:46:48 d'interpeller le chef de l'État sur l'ensemble de ces questions.
01:46:51 Merci beaucoup cher Johan. On vous retrouvera
01:46:54 dans nos prochaines éditions. On suit évidemment
01:46:57 le périple, l'aventure d'Emmanuel Macron
01:47:00 au Salon de l'Agriculture ce matin. Vous l'avez vu, 8h25
01:47:03 première dégustation d'huître. Un marathon également gustatif.
01:47:06 C'est une tradition désormais pour les femmes
01:47:09 et hommes politiques qui viennent au Salon de l'Agriculture.
01:47:12 Marine Sabourin, vous êtes également sur place avec
01:47:15 Dorine Jarnias. Au côté, je crois, de Ludovic,
01:47:18 éleveur de porcs en Normandie.
01:47:21 Oui tout à fait Vincent.
01:47:24 Là vous le voyez, pour l'instant, je suis d'abord avec Fleur.
01:47:27 Fleur qui n'est pas du tout stressée par l'arrivée d'Emmanuel Macron
01:47:30 comme vous pouvez le voir sur les images de Dorine Jarnias.
01:47:33 Elle est en train de dormir et puis elle nourrit un petit peu
01:47:36 ses bébés qui sont fatigués puisqu'ils sont arrivés hier.
01:47:39 Alors depuis ce matin, nous échangeons avec les agriculteurs, vous le disiez.
01:47:42 Là nous sommes avec Ludovic. Ludovic, qu'est-ce que vous pensez
01:47:45 de la venue d'Emmanuel Macron aujourd'hui ?
01:47:48 C'est très bien qu'il s'intéresse un peu au monde agricole.
01:47:51 Aujourd'hui, on est quand même en difficulté.
01:47:54 On a des coûts de production qui deviennent très compliqués.
01:47:57 Donc qu'il vienne nous voir, nous rencontrer, c'est sympa.
01:48:00 Alors vous m'expliquez tout à l'heure que vous aviez dû prendre
01:48:03 une deuxième profession pour subvenir à vos besoins. C'est bien ça ?
01:48:06 Oui c'est ça parce que nous on a un tout petit élevage en plein air.
01:48:09 Donc on se met des difficultés dans notre élevage
01:48:12 pour rapport au bien-être animal
01:48:15 et à valoriser au mieux notre produit.
01:48:18 Et par les petits volumes qu'on fait, nos coûts de production augmentent.
01:48:21 Et c'est compliqué pour nous de s'en sortir.
01:48:24 Donc on est obligé de reprendre un métier à côté pour y arriver
01:48:27 parce que notre métier d'agriculteur aujourd'hui, on n'arrive pas à en vivre.
01:48:30 Vous parliez des coûts de production.
01:48:33 Est-ce que vous avez un chiffre à nous donner pour qu'on se rende compte
01:48:36 de l'augmentation ? Oui, par exemple, il y a 5 ans
01:48:39 quand j'ai débuté l'élevage, on payait une tonne d'aliments
01:48:42 200 euros pour soigner nos cochons.
01:48:45 Aujourd'hui on arrive à 450 euros la tonne.
01:48:48 Donc c'est plus du double et aujourd'hui s'il fallait répercuter ça
01:48:51 sur le prix des clients, les clients c'est pareil, il n'y a personne
01:48:54 qui les a augmentés non plus. Donc on n'a plus de clients en derrière
01:48:57 pour pouvoir acheter nos produits.
01:49:00 Merci beaucoup Ludovic. Donc vous voyez une situation très compliquée
01:49:03 pour les agriculteurs. Emmanuel Macron n'est pas encore arrivé
01:49:06 dans le secteur bovin. Il devrait venir dans quelques minutes.
01:49:09 Peut-être même quelques heures. Il va prendre son temps.
01:49:12 Merci beaucoup. Vous êtes avec Dorine Jarnias.
01:49:15 Frédéric Durand, ce qu'on a entendu,
01:49:18 est malheureusement pas très surprenant.
01:49:21 Ce monsieur nous dit, il est agriculteur,
01:49:24 déjà ce sont des journées de 10, 11, 12, 13 heures peut-être,
01:49:27 très souvent, 7 jours sur 7. Et à côté de ça,
01:49:30 parce que les revenus sont insuffisants,
01:49:33 il doit avoir un métier en plus de son métier.
01:49:36 C'est incroyable. Oui, là on est un peu dans le Disneyland de l'agriculture.
01:49:39 Il faut savoir que paysan, c'est beaucoup plus qu'un métier en vérité.
01:49:42 Paysan, c'est une passion et puis c'est aussi un art de vivre
01:49:45 et c'est tout ça qu'on a un petit peu ravagé.
01:49:48 C'est une anecdote. Je suis allé il y a un mois dans le village
01:49:51 où je suis né, qui s'appelle les Pallu de Nov.
01:49:54 Il y avait 80% de paysans dans ce petit village.
01:49:57 Aujourd'hui, il en reste 3. Voilà où on en est radués.
01:50:00 Je me souviens que le parti communiste à l'époque disait
01:50:03 qu'on ne veut pas devenir le bronze cul de l'Europe
01:50:06 et qu'il voulait garder leur paysan et l'agriculture paysanne.
01:50:09 Aujourd'hui, je pense que pour plein de raisons
01:50:12 qu'on évoquera sans doute, mais je pense que les difficultés sont majeures.
01:50:16 Je pense aussi qu'il y a beaucoup de suicides,
01:50:19 de dépressions dans cette profession.
01:50:22 Avant, un paysan était fier de donner à son enfant la suite.
01:50:25 Aujourd'hui, il lui dit "surtout, ne continue pas ce métier,
01:50:28 va à la ville, va faire autre chose". Mais tout ça était aussi construit
01:50:31 dans le cadre d'une mondialisation, dans le cadre de règles européennes
01:50:34 qui sont devenues insupportables pour beaucoup de paysans
01:50:37 et par une concurrence qui est absolument déloyale dans le monde.
01:50:40 Parce qu'il y a des produits qui sont autorisés ailleurs
01:50:43 et des produits sanitaires qui sont interdits en Europe,
01:50:46 qui sont autorisés par exemple en Amérique du Sud.
01:50:49 Et on passe des accords commerciaux avec ces pays-là
01:50:52 pour avoir des échanges commerciaux. Donc c'est totalement inept à mon sens.
01:50:55 - Guillaume Bigot ? - Disneyland, je trouve pour une fois
01:50:58 que c'est moi qui dis que mon camarade Frédéric Durand
01:51:01 est un peu trop dur, il faudrait le noter.
01:51:04 Mais grosso modo, il y a aussi un effet vitrine pour le pays,
01:51:07 l'agriculture, les régions. Ces hommes et ces femmes sont fiers
01:51:10 de montrer aussi leur savoir-faire aux urbains.
01:51:13 Bon, indiscutablement, c'est certain que ça peut aussi faire cache-misère.
01:51:16 C'est-à-dire le suicide des agriculteurs,
01:51:19 le fait que beaucoup dans le secteur du lait,
01:51:22 on dit qu'ils travaillent à peu près au niveau du SMIC,
01:51:25 mais par contre, ils ne travaillent pas au niveau du SMIC.
01:51:28 C'est des gens qui travaillent absolument tout le temps.
01:51:31 Des gens qui travaillent à perte. Il y a des tas de problèmes.
01:51:34 Mais il y a aussi une agriculture qui va très bien par ailleurs.
01:51:37 Alors, tout ce phénomène salon, mise en scène, etc.,
01:51:40 comme je veux bien qu'il y ait un côté, disons,
01:51:43 bling-bling, et vitrine léchée, tout est propre, tout va bien,
01:51:46 et tout est bien présenté. Et ça peut cacher des choses
01:51:49 qui sont beaucoup plus rudes en réalité. Ça, c'est vrai.
01:51:52 Mais je pense qu'il y a aussi un côté,
01:51:55 qui va cacher des choses qui sont beaucoup plus rudes en réalité.
01:51:58 Ça, c'est vrai. Ensuite, l'autre chose, c'est qu'il y a ce salon d'agriculture,
01:52:01 il est... Je dirais, il devient de plus en plus exotique
01:52:04 au fur et à mesure des années.
01:52:07 Frédéric a connu ce monde agricole, il en vient.
01:52:10 Moi, j'avais de la famille qui venait de ce monde agricole.
01:52:13 Quand j'étais gamin, j'allais dans des fermes.
01:52:16 J'ai vu ce monde se transformer, d'ailleurs.
01:52:19 Dans les fermes, quand j'étais petit, il y avait...
01:52:22 On faisait de l'agriculture, on faisait et de l'élevage, et de la culture.
01:52:25 Ce qui permettait, quand on faisait de la culture, d'ailleurs,
01:52:28 d'avoir de moins asséché les sols. Donc on compait moins dans les nappes phréatiques,
01:52:31 par exemple. Et là, on redécouvre l'eau chaude, sans faire de jeu de mots.
01:52:34 C'est-à-dire qu'on dit "Ah, la monoculture, c'est pas terrible,
01:52:37 peut-être ça assèche les sols, alors on pourrait faire..."
01:52:40 Mais ces paysans-là que j'ai connus, qu'est-ce qu'on leur avait demandé de faire ?
01:52:43 On leur avait demandé de faire de plus en plus de productivité.
01:52:46 Donc des quantités de plus en plus importantes.
01:52:49 L'Europe était un peu un pousse-au-crime, rachetait les quantités
01:52:52 produites en trop, etc. Et maintenant, hop, on leur demande
01:52:55 de changer totalement de direction. Changement à 360°.
01:52:58 Alors c'est fini la quantité, maintenant, faire la qualité.
01:53:01 Faut donner de l'agriculture bio, bobo, etc. Très chère,
01:53:04 avec des intrants, comme on dit, c'est-à-dire non seulement de l'énergie,
01:53:07 mais aussi différents éléments qu'on a besoin de donner dans la terre
01:53:12 et dans l'élevage pour produire, qui sont de plus en plus coûteux.
01:53:15 Et donc j'ai l'impression, moi, que Jacques Chirac, quand il allait
01:53:18 au Salon de l'Agriculture, ou Giscard d'Estaing, quand il allait
01:53:21 au Salon de l'Agriculture, on dit que c'est une tradition,
01:53:23 Mitterrand n'y a jamais mis les pieds. Mais c'est pas grave.
01:53:25 On a les traditions qu'on peut, je pense, quand on a moins de prestige, surtout.
01:53:28 Donc en l'occurrence, M. Chirac, il allait au Salon de l'Agriculture,
01:53:31 probablement restait-il quelques heures. Il était adoré des paysans,
01:53:35 d'une part, et d'autre part, la France était une grande puissance agricole
01:53:38 qui se nourrissait et qui exportait. Alors que là, c'est la misère,
01:53:41 alors que là, on importe 20% de ce qu'on consomme,
01:53:45 alors que les agriculteurs n'ont jamais été aussi pauvres,
01:53:48 le président de la République passe 14 heures.
01:53:50 Vous voyez pas qu'il y a un rapport de proportionnalité ?
01:53:53 C'est-à-dire que moins le politique s'intéresse à l'agriculture,
01:53:56 plus ils vont passer d'heures et aller caresser les vaches,
01:53:58 et faire des selfies, prendre des photos, etc.
01:54:01 Bon, ben voilà, tout est dit, je pense.
01:54:03 Jean-Baptiste Dechep, bonjour. Merci d'être avec nous, en direct, sur CNews.
01:54:06 Vous êtes éleveur de vaches laitières dans la Meuse,
01:54:09 actuellement porte de Versailles, à Paris.
01:54:12 Est-ce que vous allez rencontrer le président de la République ?
01:54:15 Est-ce que vous aimeriez le rencontrer, lui poser peut-être une question,
01:54:18 l'interpeller, peut-être ?
01:54:21 Bonjour à tous. Vous m'entendez bien, oui ?
01:54:24 Oui, bien sûr, allez-y.
01:54:26 Ouais, super. Je serais vraiment content de le rencontrer un jour.
01:54:30 Bon, je pense qu'aujourd'hui, ça se voit pas.
01:54:32 Je vais pas courir après, de toute façon.
01:54:34 Mais c'est sûr que j'aimerais beaucoup le rencontrer.
01:54:36 On a le même âge.
01:54:38 C'est vrai que c'est quelqu'un que j'aimerais bien.
01:54:41 Je pense qu'il est ouvert d'esprit et qu'il pourrait,
01:54:44 en discutant, comprendre beaucoup de choses,
01:54:46 mais lui faire comprendre ce qu'est mon métier,
01:54:49 ce que ça représente de bosser autant que vous avez pu le citer.
01:54:53 En élevage laitier, c'est sûr que les 70-80 heures, c'est coutumier.
01:54:58 Mais dans une société qui consomme, par ailleurs,
01:55:02 où les vacances et un certain confort s'est installé,
01:55:07 des fois, les agriculteurs regardent ça un peu de loin
01:55:10 et en se disant "bah pourquoi pas nous ?"
01:55:12 Et aujourd'hui, c'est vrai qu'on pourrait lui poser la simple question
01:55:17 "quel prix vaut mon travail ?"
01:55:24 C'est tout.
01:55:25 Est-ce que j'ai le droit de bosser ? Est-ce que j'ai le droit de valoriser ?
01:55:28 Est-ce que j'ai le droit d'entretenir la nature ?
01:55:30 D'essayer de faire au mieux, de respecter, d'en prendre plein l'émirate ?
01:55:35 Parce que la moindre chose qu'on va faire de travers,
01:55:38 on est tout de suite critiqués, alors que nous, on pense faire bien.
01:55:41 Au contraire, on essaye de faire tous les jours bien.
01:55:44 Malgré ça, on a des reproches.
01:55:46 Qu'est-ce que ça vaut tout ça ?
01:55:48 J'essaye de faire de la qualité au niveau du lait,
01:55:50 au niveau de la viande qu'on peut faire partie,
01:55:53 au niveau de nos céréales, au niveau de tout,
01:55:55 au niveau de l'entretien de nos paysages.
01:55:57 Malgré ça, on est encore critiqués.
01:55:59 Quel prix ça a tout ça finalement ?
01:56:02 Parce qu'on n'est pas valorisés, on n'est pas reconnus.
01:56:04 C'est très dur à transmettre cet amour de notre travail.
01:56:08 Quel prix ça a tout ça finalement ?
01:56:11 Jean-Baptiste Dechèpe, peut-être que vous allez pouvoir justement rencontrer
01:56:15 le président de la République.
01:56:16 On sait, je ne crois pas qu'il a un parcours bien défini aujourd'hui.
01:56:19 Il va passer beaucoup de temps, donc peut-être aurez-vous la chance de l'interpeller.
01:56:23 J'avais peut-être une dernière question assez rapidement.
01:56:26 On va parler peut-être un petit peu d'argent,
01:56:28 mais est-ce que vous réussissez néanmoins à dégager un revenu honnête,
01:56:32 j'allais dire, avec votre activité aujourd'hui ?
01:56:35 Aujourd'hui, j'estime que je tire un revenu qui me permet de vivre,
01:56:40 mais je me suis donné les moyens pour ça.
01:56:42 Je me suis installé en 1998,
01:56:45 repris la ferme familiale avec un autre associé.
01:56:49 On s'est développé, on est passé de 550 000 litres de lait,
01:56:53 produit aujourd'hui à 1,4 million.
01:56:57 On a développé une méthanisation.
01:57:00 On n'a même pas racheté de terrain depuis 25 ans,
01:57:03 et on a développé tout ça.
01:57:04 Aujourd'hui, on a trois salariés avec mon associé.
01:57:07 On s'est donné les moyens.
01:57:08 Malgré ça, j'ai pris cinq semaines de vacances,
01:57:12 de vraies vacances, vous savez, une semaine de vacances
01:57:14 où on part du samedi au samedi, comme un Parisien.
01:57:17 Ça m'est arrivé cinq fois depuis que j'ai 40 ans.
01:57:20 Je n'ai pas de week-end.
01:57:22 Aujourd'hui, je suis au Salon de la Agriculture.
01:57:24 Beaucoup considèrent que c'est mes vacances.
01:57:25 Malgré tout, ici, on va dormir 4-5 heures par nuit et tout,
01:57:29 je suis très fatigué quand je rentre au travail.
01:57:30 Malgré tout, j'entends beaucoup de personnes, des copains,
01:57:33 et on passe un bon moment.
01:57:34 Mais ça ne s'appelle pas des vacances.
01:57:36 J'ai mes enfants qui ont 20 ans aujourd'hui.
01:57:38 Voilà ce que je leur ai offert, trois semaines de vacances
01:57:41 depuis qu'ils ont 15 ans.
01:57:42 Vous voyez bien, on parle d'un autre monde
01:57:45 par rapport à ce que d'autres peuvent connaître.
01:57:47 Donc voilà, c'est tout.
01:57:49 Bien sûr. Merci beaucoup, Jean-Baptiste Decheff,
01:57:51 d'avoir été avec nous en direct ce matin sur CNews.
01:57:55 Je vous souhaite une bonne semaine au Salon de l'Agriculture.
01:57:58 Il est bienvenu à Paris.
01:57:59 Nous, on aime vous recevoir, en tout cas, à Paris
01:58:03 pour le Salon de l'Agriculture, mais pas que, forcément.
01:58:05 Merci beaucoup, Jean-Baptiste Decheff.
01:58:08 On y reviendra, évidemment, sur ce Salon de l'Agriculture
01:58:11 et la visite d'Emmanuel Macron dans nos prochaines éditions.
01:58:14 Mais je voulais vous parler également ce matin
01:58:16 de ce vol à l'arraché qui a tourné au drame.
01:58:18 Cela s'est passé jeudi soir à Maison-Alfort, dans le Val-de-Marne.
01:58:21 Deux hommes qui tentent de dérober le sac d'une personne
01:58:24 qui attendrait son train sur le quai de la gare
01:58:26 lorsque l'un des deux voleurs tombe sur les voies
01:58:29 et se fait percuter par un TGV.
01:58:31 Les explications avec Marine Sabourin.
01:58:33 C'est un vol à l'arraché qui vire au drame.
01:58:35 Il est 20h à la gare de Maison-Alfort
01:58:37 lorsque deux individus, deux mineurs isolés selon nos sources,
01:58:40 tentent de dérober le sac d'un usager qui attend son train sur le quai.
01:58:44 Une altercation d'abord verbale, puis physique
01:58:46 aurait eu lieu entre les trois protagonistes.
01:58:48 La victime de la tentative de vol
01:58:50 aurait reçu plusieurs coups de poing de la part
01:58:52 d'un des deux voleurs présumés.
01:58:54 Elle aurait alors riposté et l'un de ses agresseurs
01:58:57 aurait chuté sur les voies alors qu'un train traversait la gare.
01:59:00 L'individu est mort sur le coup.
01:59:02 Le geste de la victime du vol reste encore à déterminer.
01:59:05 Si c'était un geste disproportionné
01:59:08 qu'il aurait poussé pour se défaire en faisant tomber sur les rails,
01:59:11 il pourrait effectivement se voir reprocher un homicide involontaire.
01:59:14 Mais encore une fois, il faut attendre les conclusions de l'enquête.
01:59:17 L'homme, un père de famille de 22 ans,
01:59:19 a été placé hier en garde à vue pour violence
01:59:21 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
01:59:24 Alors, quelle peut être sa défense ?
01:59:26 On peut parler de légitime défense,
01:59:28 on peut parler aussi d'excuse de provocation
01:59:31 parce qu'il a été provoqué dans son geste.
01:59:35 C'est-à-dire que si personne ne lui avait rien demandé à cet individu,
01:59:38 si personne n'avait cherché à lui voler son sac,
01:59:40 il ne serait rien arrivé à personne.
01:59:42 Le complice du vol, qui serait un Marocain âgé de 17 ans,
01:59:45 était entendu hier pour vol en Réunion.
01:59:47 Il est 9h15 sur CNews.
01:59:49 Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
01:59:51 A l'heure de retrouver Elisa Lukavski pour l'essentiel de l'actu.
01:59:54 Le mari de la femme retrouvée démembrée dans le parc des Butchomont
02:00:00 a enfin avoué une dizaine de jours après la découverte macabre.
02:00:03 Dans le parc parisien, le mari de la victime a reconnu l'avoir tuée.
02:00:07 Il doit être présenté ce matin à un juge d'instruction
02:00:10 en vue d'une éventuelle mise en examen.
02:00:12 L'homme avait signalé la disparition de son épouse à la police le 6 février
02:00:16 alors que sur les réseaux sociaux, il l'avait évoqué dès le 31 janvier.
02:00:21 De nouvelles sanctions de l'Europe envers la Russie.
02:00:24 Le jour anniversaire des un an de la guerre en Ukraine.
02:00:27 L'Union européenne a approuvé hier soir un nouveau train de sanctions
02:00:30 destiné à frapper l'économie de la Russie.
02:00:32 Le dixième train de mesures impose notamment de nouvelles restrictions
02:00:35 des exportations de l'Union européenne vers la Russie
02:00:38 pour 11 milliards d'euros et le gel des avoirs de trois banques russes
02:00:41 et de nombreuses entités.
02:00:44 Les principaux lauréats de la 48e cérémonie des Césars
02:00:47 qui avait lieu hier soir la nuit du 12 de Dominique Molle
02:00:50 a été élue meilleur film à l'histoire d'une enquête impossible sur un féminicide.
02:00:54 Le long métrage a remporté six prix au total.
02:00:56 Autre vainqueur, Benoît Magimel, qui a remporté pour la deuxième année d'affilée
02:01:00 le César du meilleur acteur pour Pacification, Tourments sur les îles.
02:01:03 Et Virginie Effira, meilleure actrice pour Revoir Paris.
02:01:07 Merci chère Elisa.
02:01:10 Toujours avec Guillaume Bigot et avec Frédéric Durand.
02:01:13 Frédéric Durand, j'aurais aimé avoir votre regard sur cette affaire à Maison Alfort
02:01:20 avec cette victime qui devient désormais également coupable.
02:01:23 Georges Fenec le disait, il faut prendre les choses avec précaution
02:01:26 puisqu'il faut attendre de voir exactement ce qui s'est passé.
02:01:29 Alors c'est toujours un drame évidemment, la mort d'un adolescent à la fois,
02:01:32 j'allais presque dire ce sont les risques du métier, malheureusement,
02:01:36 même si c'est absolument terrible.
02:01:38 Effectivement quand on s'adonne à ce genre de délinquance,
02:01:42 il y a toujours des risques.
02:01:44 Maintenant la question de la personne qui a été elle la victime au départ
02:01:50 et qui se retrouve d'une certaine manière coupable,
02:01:53 là c'est ce que disait Georges Fenec, il faut déterminer exactement quels sont les faits.
02:01:57 Mais enfin on peut comprendre aussi que quelqu'un qui se fait voler se défend.
02:02:01 Tout simplement.
02:02:02 Voilà.
02:02:03 Oui, la légitime défense, le problème de la légitime défense
02:02:06 c'est la proportionnalité de la riposte.
02:02:08 Mais là rien n'indique qu'il y a disproportion dans la riposte.
02:02:11 A priori, d'après ce qu'on comprend, il y a un accident.
02:02:14 Il y a au moment où il y a riposte,
02:02:16 quelqu'un ou la personne poursuit l'auteur pour récupérer son bien,
02:02:20 il y a un train qui passe.
02:02:22 Donc ça a l'air de relever de l'accident.
02:02:24 Mais c'est normal aussi que la justice tire des conséquences juridiques, judiciaires,
02:02:29 d'un meurtre, enfin pas d'un meurtre, pardon, d'un décès,
02:02:33 excusez-moi, de quelqu'un qui a trouvé la mort.
02:02:35 C'est un fait juridique, on ne peut pas ne pas le traiter.
02:02:38 Après donc probablement il y aura des circonstances atténuantes,
02:02:42 voire très atténuantes.
02:02:44 Elisa Lutkowski, vous êtes partout, vous êtes là-bas,
02:02:47 vous êtes désormais ici avec nous en plateau.
02:02:50 On va évoquer avec vous l'espérance de vie qui augmente en France.
02:02:54 C'est une bonne nouvelle, c'est plutôt une bonne nouvelle.
02:02:56 On va vivre plus vieux, messieurs, dames, en tout cas plus longtemps.
02:02:59 Mais surtout, on va vivre de plus en plus longtemps,
02:03:02 surtout les dames, c'est vrai.
02:03:03 Surtout, on peut espérer vivre de plus en plus vieux
02:03:06 sans être limité dans nos activités quotidiennes.
02:03:09 C'est aussi une bonne nouvelle.
02:03:10 Très bonne nouvelle.
02:03:11 C'est la définition de l'espérance de vie en bonne santé.
02:03:14 L'âge auquel une personne peut espérer vivre
02:03:16 sans souffrir d'incapacité ou encore de limitation dans sa vie quotidienne.
02:03:20 À 65 ans, les Français peuvent espérer vivre encore entre 11 ans et 13 ans
02:03:26 sans être limité dans leurs activités quotidiennes.
02:03:28 C'est ce qui ressort des statistiques publiées par la direction des études
02:03:32 et des statistiques des ministères sociaux sur la base des données de 2021.
02:03:36 Dans le détail, à 65 ans, un homme peut espérer vivre encore 11,3 ans en bonne santé,
02:03:41 une femme 12,6 ans.
02:03:44 Une évolution de l'espérance de vie sans incapacité qui est en hausse depuis 2008.
02:03:48 Depuis cette date, elle a augmenté de 2 ans et 8 mois pour les hommes
02:03:52 et de 2 ans et 7 mois pour les femmes.
02:03:55 Pour vous donner une idée, en 2020, la date des dernières données
02:03:58 pour l'ensemble de l'Europe, la France arrivait au 10e rang européen sur 27 pays membres.
02:04:04 Une étude qui est publiée, ça ne vous a pas échappé, en pleine période,
02:04:07 autour du débat sur la réforme des retraites et qui forcément fait beaucoup parler.
02:04:11 Justement, ils parlent beaucoup, les élus de la majorité,
02:04:13 et ils ventent leur réforme des retraites grâce notamment à cette étude. Écoutez.
02:04:18 Il faisait 40 ans, il travaillait 20% de son temps.
02:04:22 Aujourd'hui, en France, on est à 7,2% de son temps dans la vie et travailler.
02:04:26 Aux États-Unis, c'est 9 à 10% et au Canada, pareil.
02:04:30 Donc, on est le pays dans l'OCDE où on travaille au fond le moins
02:04:33 et où on a le plus de temps, je dirais, pour ses loisirs.
02:04:36 On peut quand même admettre que, étant donné que le travail est un…
02:04:40 C'est le postulat qu'on a, nous, dans la majorité.
02:04:42 Pour beaucoup de monde, le travail est un facteur d'épanouissement.
02:04:47 Il est aussi assez logique que, vu que la durée de vie dure plus longtemps,
02:04:53 on travaille un peu plus longtemps.
02:04:56 Constamment placable. Frédéric Durand ?
02:04:58 Oui, d'abord, le drame avec ce genre de moyennes, c'est que ce sont des moyennes, justement.
02:05:02 Alors, c'est toujours utile de les avoir.
02:05:04 Mais est-ce qu'on vit plus longtemps en bonne santé lorsqu'on est maçon
02:05:06 ou lorsqu'on est cadre supérieur ?
02:05:08 C'est sans doute des écarts qu'il faudrait regarder de très près.
02:05:12 Ensuite, oui, nous vivons plus longtemps aussi parce que,
02:05:14 malgré les difficultés de notre système de santé qui sont terribles aujourd'hui,
02:05:17 on a un système de santé…
02:05:19 Regardez, aux États-Unis, depuis 2014,
02:05:22 la population perd chaque année des mois d'espérance de vie.
02:05:26 Depuis 2014, aux États-Unis, première puissance mondiale.
02:05:29 Parce qu'il y a un système de santé où les gens ne sont pas tous égaux devant la santé.
02:05:34 Ensuite, oui, évidemment, Renaissance nous dit que c'est un épanouissement, le travail.
02:05:39 Malheureusement, c'est devenu une angoisse pour beaucoup, le travail.
02:05:42 Parce que manque de reconnaissance, manque de rémunération, etc.
02:05:44 Donc c'est loin d'être un épanouissement pour tous.
02:05:46 Et je dirais même qu'on va même à l'inverse de ça,
02:05:49 de cette tendance de l'épanouissement dans la société moderne.
02:05:54 Donc, est-ce que c'est un argument pour faire passer la réforme des retraites ?
02:05:58 Je n'y crois pas à deux secondes.
02:06:00 En tout cas, ce n'est pas ça qui va empêcher le 7 mars et la suite des manifestations.
02:06:05 - Guillaume Migaud.
02:06:06 - Dommage qu'on n'ait pas le député Renaissance pour débattre avec lui.
02:06:09 Parce que, je comprends bien, c'est l'argument sur le vieil argument,
02:06:13 se comparer, c'est se consoler.
02:06:14 Moi, aux États-Unis, j'ai vu, je ne citerai pas le nom de l'hôtel,
02:06:19 mais à Las Vegas, une dame de 77 ans, habillée en lapin playboy,
02:06:25 qui distribuait des flyers.
02:06:27 J'ai dit aux Américains avec qui j'étais,
02:06:29 "Vous n'avez pas honte de faire travailler vos grands-parents ?
02:06:31 Ça ne vous dérange pas ?
02:06:33 Ah non, elle est pauvre, c'est normal, elle doit manger."
02:06:35 Donc j'ai discuté avec cette dame, etc.
02:06:36 Elle m'a dit "Oui, ça ne me plaît pas, moi je n'ai pas le choix,
02:06:38 sinon je n'ai rien à manger, etc."
02:06:40 Donc évidemment, par rapport à ça, on est mulotti, si vous voulez.
02:06:45 On est toujours mulotti, on trouve toujours un élément de comparaison.
02:06:47 Au fond, la question, c'est quand même de savoir si les seniors travaillent ou pas.
02:06:54 Parce que déplacer l'âge de la retraite de 62 à 65, c'est ça qui bloque,
02:06:57 ou à 64, pardon, ce qui bloque, c'est qu'ils ne seront pas en train de travailler.
02:07:02 C'est tout, c'est le seul problème.
02:07:03 S'ils travaillent, à la rigueur, la question se pose.
02:07:05 Donc la vérité de tout ça, c'est que comme ils ne travailleront pas,
02:07:08 et qu'ils n'auront pas droit à toute leur retraite,
02:07:11 on va substituer des fausses sortes de fonds de pension,
02:07:14 d'une retraite privée, pour pouvoir se faire le complément.
02:07:16 Voilà un peu la réalité de ce qui va se passer, ou de ce qu'on veut.
02:07:19 - Pardonnez-moi, mais moi ce que je retiens, c'est que Guillaume Bigot passait vacances à Las Vegas.
02:07:25 C'est ça l'information ?
02:07:26 - Non, j'y suis passé une fois.
02:07:27 Et vous savez pourquoi ? Parce que je faisais des études aux Etats-Unis,
02:07:29 et que les hôtels sont très très bon marché.
02:07:31 Comme je ne suis pas joueur, voilà.
02:07:32 - En attendant, on va...
02:07:33 - Vous savez tout, vous.
02:07:34 - Bon, on sait tout, effectivement.
02:07:35 En attendant, on va retourner au Salon de l'Agriculture.
02:07:38 Bon, on n'a pas les huîtres comme Emmanuel Macron,
02:07:40 mais on va faire tout comme, parce qu'Emmanuel Macron est sur place
02:07:43 pour l'inauguration du Salon de l'Agriculture, la 59ème édition.
02:07:46 Aujourd'hui, il va y passer toute la journée.
02:07:48 On sera avec nos équipes sur place dans quelques instants.
02:07:50 A tout de suite.
02:07:51 Il est bientôt 9h30 sur CNews.
02:07:57 Merci d'être avec nous en direct dans votre matinal weekend,
02:08:00 toujours avec Frédéric Durand et Guillaume Bigot.
02:08:03 Merci tous les deux d'être restés avec nous.
02:08:06 On part tout de suite au Salon de l'Agriculture,
02:08:08 à Porte de Versailles, à Paris.
02:08:10 Emmanuel Macron est donc sur place
02:08:12 pour inaugurer cette 59ème édition du Salon.
02:08:16 Inauguration assez, normalement, traditionnelle.
02:08:19 Il va couper le ruban, je crois bien.
02:08:22 Yoann, justement, Yoann Uzaï est sur place.
02:08:24 Il va nous expliquer un petit peu comment ça va se passer,
02:08:26 l'inauguration du Salon de l'Agriculture.
02:08:30 Yoann, vous êtes avec Marion Imbert.
02:08:32 C'est à vous.
02:08:33 Emmanuel Macron vient tout juste d'arriver dans ce hall 1
02:08:39 du Parc des Expositions de la Porte de Versailles
02:08:41 pour inaugurer le Salon de l'Agriculture.
02:08:43 Il va saluer d'abord les autorités qui sont présentes,
02:08:46 les différents élus qui sont là,
02:08:48 notamment le maire du 15ème arrondissement où nous nous trouvons.
02:08:51 Il va couper le ruban pour inaugurer le Salon.
02:08:53 Il ira ensuite se faire photographier
02:08:55 aux côtés de l'égérie de ce Salon, qui est la vache Ovalie,
02:08:57 avant de déambuler toute la journée
02:08:59 dans les allées de ce Salon de l'Agriculture
02:09:01 à la rencontre bien sûr des agriculteurs
02:09:03 pour évoquer avec eux les enjeux, les problématiques
02:09:06 de ces prochaines années.
02:09:08 On en a parlé longuement depuis ce matin sur CNews.
02:09:10 Je vous les rappelle, il y a la question de la souveraineté alimentaire
02:09:13 bien sûr qui est prépondérante depuis notamment la crise sanitaire,
02:09:17 depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
02:09:19 Les problématiques liées à l'eau, évidemment,
02:09:21 avec la sécheresse historique que nous avons connue l'été dernier,
02:09:24 sécheresse qui se poursuit cet hiver.
02:09:27 Emmanuel Macron qui entend fixer un cap
02:09:29 pour que nous puissions collectivement économiser de l'eau.
02:09:32 On attend des annonces du Président de la République à ce sujet.
02:09:36 Les questions écologiques aussi, avec les produits phytosanitaires
02:09:39 qui crispent les agriculteurs.
02:09:41 Et puis Emmanuel Macron, il va aussi tout au long de sa déambulation
02:09:44 aujourd'hui rencontrer des Français qui eux aussi
02:09:47 sont venus visiter ce Salon de l'Agriculture
02:09:49 et qui évidemment, lorsqu'ils vont croiser le chemin
02:09:51 du Président de la République, vont l'interpeller
02:09:53 sur les sujets qui les concernent,
02:09:55 sur les sujets qui font l'actualité.
02:09:57 On va bien sûr parler de la question des retraites,
02:09:59 c'est inévitable.
02:10:00 L'inflation, la hausse des prix de l'énergie,
02:10:03 les enjeux, vous le voyez, ils sont importants personnellement
02:10:05 pour le Président de la République
02:10:07 qui retrouve le Salon après trois années d'absence.
02:10:09 Pas de Salon en 2021 à cause de la crise sanitaire.
02:10:12 L'année dernière, il n'était resté qu'une heure
02:10:14 en raison du déclenchement de la guerre en Ukraine.
02:10:17 Trois ans donc qu'il n'était pas venu longuement
02:10:20 dans les allées de la porte de Versailles.
02:10:22 - Johan Usaï, racontez-nous un petit peu les coulisses
02:10:25 de cette visite du Président de la République
02:10:28 à la porte de Versailles au Salon de l'Agriculture.
02:10:31 On le sait, en tout cas, on est journaliste,
02:10:35 on n'est pas les seuls à le suivre.
02:10:36 Il y a énormément de monde qui suit le Président de la République
02:10:39 lors de cette visite, ce qui peut donner parfois
02:10:41 des scènes un petit peu cocasses lorsqu'il veut
02:10:44 échanger avec des agriculteurs par exemple.
02:10:51 - Oui, bien sûr, beaucoup de presse accrédité aujourd'hui
02:10:53 pour suivre le déplacement du Président de la République.
02:10:55 180 journalistes qui sont ici,
02:10:57 donc présents dans ce Salon de l'Agriculture
02:11:00 parce que les enjeux sont importants.
02:11:01 Alors traditionnellement, tous les ans,
02:11:03 c'est un événement politique majeur.
02:11:05 D'ailleurs, tous les politiques vont déambuler
02:11:07 durant une semaine dans les allées de ce Salon.
02:11:09 Mais je vous l'ai dit, trois ans qu'Emmanuel Macron
02:11:11 n'avait pas passé toute une journée ici.
02:11:14 C'est un enjeu donc important, premier enjeu.
02:11:16 Et puis, ça fait aussi longtemps qu'il n'est pas allé
02:11:18 directement à la rencontre des Français.
02:11:20 Alors il y a eu son déplacement à Rungis,
02:11:23 au marché international de Rungis en début de semaine.
02:11:25 Mais là, il est allé davantage à la rencontre
02:11:27 des professionnels.
02:11:28 Là, c'est la première fois depuis longtemps
02:11:31 qu'il va croiser directement des Français
02:11:33 qui vont pouvoir directement l'interpeller,
02:11:36 comme c'est le cas tous les ans.
02:11:37 C'est la première fois en tout cas qu'il ira à leur rencontre
02:11:40 depuis que le débat politique autour de la réforme
02:11:43 des retraites a commencé.
02:11:45 Deuxième enjeu important, ce qui fait qu'évidemment
02:11:47 les médias sont présents en nombre aujourd'hui
02:11:49 pour suivre ce déplacement, Vincent.
02:11:51 - Merci Johan, merci à Marion Humbert qui vous accompagne
02:11:54 et vous allez suivre évidemment cette très longue visite,
02:11:58 ce marathon d'Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture
02:12:01 ce matin alors qu'on attend toujours qu'il inaugure,
02:12:04 9h34 qu'il inaugure officiellement cette 59ème édition.
02:12:09 Alexandre Paré, bonjour, merci d'être avec nous
02:12:11 en direct ce matin.
02:12:12 Vous êtes formateur technique au lycée agricole Le Quai Noir.
02:12:16 Merci beaucoup d'être avec nous.
02:12:18 Vous êtes, je crois, sur place au Salon de l'agriculture aujourd'hui.
02:12:21 Qu'enseignez-vous exactement ?
02:12:23 - Oui, bonjour.
02:12:27 Donc en fait, j'enseigne la zootechnie,
02:12:30 tout ce qui est la technique agricole,
02:12:32 donc les bases, les fondamentaux pour devenir agriculteur demain
02:12:36 et notamment éleveur de ruminants.
02:12:38 - Est-ce que vous avez vu une évolution ?
02:12:42 Y a-t-il de plus en plus de futurs agriculteurs
02:12:45 ou alors ça commence à devenir compliqué dans les écoles ?
02:12:48 - Écoutez, aujourd'hui, les effectifs sont stables,
02:12:55 mais on se rend compte qu'on voit de plus en plus
02:12:58 d'étudiants qui viennent suivre leur formation
02:13:02 ou qui sont en reconversion ou alors hors cadre familial.
02:13:06 En fait, les jeunes aujourd'hui ont tellement vécu
02:13:09 les difficultés des agriculteurs,
02:13:11 donc les fils ont du mal à reprendre des exploitations.
02:13:15 - Pourquoi ? Quelles sont ces difficultés en question, justement ?
02:13:20 - Écoutez, y a déjà aussi l'accès au foncier qui est compliqué.
02:13:26 Aujourd'hui, une installation sur une exploitation agricole
02:13:30 demande quand même beaucoup de capital et donc de gros emprunts.
02:13:34 Donc c'est quand même compliqué pour nos jeunes de s'installer
02:13:37 ou alors avec également des prix qui sont pas forcément rémunérateurs aujourd'hui.
02:13:43 - Alexandre Paré, si par hasard le président de la République
02:13:48 venait à passer autour de vous, est-ce que vous aimeriez lui échanger avec lui,
02:13:52 lui poser des questions, peut-être l'interpeller sur un sujet qui vous tient à cœur ?
02:13:56 - Mais bien sûr, la venue du président est importante pour les agriculteurs,
02:14:04 notamment pour pouvoir discuter et échanger avec lui sur la formation agricole,
02:14:10 mais également sur les sécheresses à répétition,
02:14:14 également la souveraineté alimentaire.
02:14:16 Aujourd'hui, les agriculteurs, c'est quand même une des corporations professionnelles
02:14:20 qui n'ont pas la possibilité de fixer leur propre prix.
02:14:23 - Justement, en parlant de formation agricole,
02:14:27 comment pensez-vous qu'il serait possible d'améliorer cette formation agricole,
02:14:33 d'avoir un peu plus de moyens financiers, j'imagine ?
02:14:36 - J'ai pas entendu votre question, excusez-moi.
02:14:41 - Alors, pardonnez-moi Alexandre Paré, puisque Emmanuel Macron va justement
02:14:47 se saisir de la paire de ciseaux pour enfin inaugurer ce 59ème Salon de l'Agriculture,
02:14:54 Porte de Versailles. Je vous laisse vivre ce moment en direct sur CNews.
02:14:58 - C'est vrai, il y a des salaires dans ta carte.
02:15:00 - C'est vrai, je les ai fait maintenant.
02:15:02 - On va lier les vols.
02:15:05 - Yoann Uzay, vous êtes sur scène ? - C'est bon ?
02:15:08 - Ça y est, voilà. Alors attention, 3, 2, 1, on va peut-être faire le décompte ensemble.
02:15:11 - Et voilà.
02:15:12 - Ça fait un moment qu'on attend, Emmanuel Macron.
02:15:14 Yoann Uzay, décrivez-nous un petit peu ce que vient de faire Emmanuel Macron.
02:15:19 Bon, c'est traditionnel qu'un président inaugure le Salon de l'Agriculture de cette manière.
02:15:26 - Oui, effectivement, ça y est, le Salon de l'Agriculture est officiellement ouvert.
02:15:30 Il vient d'être inauguré par le président de la République,
02:15:32 qui a donc coupé le ruban en compagnie des différentes autorités
02:15:36 qui accompagnent le président de la République.
02:15:38 Emmanuel Macron qui va maintenant se diriger à quelques mètres,
02:15:41 une dizaine de mètres, pour se faire photographier
02:15:43 aux côtés de l'égérie de ce salon qui est la vache Ovalie.
02:15:47 Et puis ensuite, ça y est, c'est le marathon présidentiel qui va se poursuivre
02:15:51 puisque vous savez que le président a prévu de passer toute la journée.
02:15:54 Combien d'heures exactement, nous ne le savons pas,
02:15:56 mais en tout cas, il sera là jusqu'à la fin de journée,
02:15:59 jusqu'au début de la soirée, à la rencontre des agriculteurs
02:16:03 et des Français qui vont déambuler et qui vont interpeller, on l'imagine,
02:16:07 le chef de l'État, qui vont lui poser des questions,
02:16:09 des questions qui les préoccupent, qui les concernent et qui sont nombreuses.
02:16:12 On les a évoquées il y a quelques minutes, mais ça y est, effectivement,
02:16:15 Vincent, ce salon, il est inauguré.
02:16:17 Emmanuel Macron commence donc maintenant officiellement sa visite
02:16:20 dans les allées de ce Salon de l'Agriculture.
02:16:22 Sa visite, son marathon, plutôt, je dirais, cher Johan,
02:16:26 que l'on va suivre évidemment toute la journée sur CNews,
02:16:30 avec nos équipes sur place.
02:16:31 Et puis, évidemment, on va décrire un petit peu ce qui se passe,
02:16:34 les discussions qu'il y aura avec les agriculteurs
02:16:37 et les personnes qu'il va rencontrer au fil de son aventure au Salon de l'Agriculture.
02:16:41 Frédéric Durand, on a vu Emmanuel Macron applaudi.
02:16:44 A priori, ça a carrément rapproché, qui était autour de lui,
02:16:48 mais applaudi après avoir fait le réveil.
02:16:50 - Je ne sais pas pourquoi, c'est pour la boutade,
02:16:52 mais ça m'a fait penser à la vache et le prisonnier.
02:16:54 Parce que le prisonnier, c'est Macron.
02:16:56 Il y a deux stars sur ce salon.
02:16:57 Mais le prisonnier, c'est Macron, parce que prisonnier des règles bruxelloises,
02:17:01 prisonnier d'une mondialisation qui ne peut plus faire vivre cette agriculture.
02:17:05 Vous savez, moi, mon père était berger.
02:17:07 A l'époque, il y avait une fierté extraordinaire de ces métiers-là.
02:17:10 Aujourd'hui, les agriculteurs ont honte d'être ce qu'ils sont.
02:17:13 Parce qu'il y a aussi une mentalité qui veut que,
02:17:16 quand on est un paysan, on est un plouc, etc.
02:17:18 Et l'homme intelligent de la métropole de Bruxelles,
02:17:21 regarde ces gens-là qui font pourtant pour partie vivre la France,
02:17:23 comme des ploucs en réalité.
02:17:25 Vous savez, aujourd'hui, chaque année,
02:17:28 on met 50 milliards d'euros pour la seule métropole parisienne.
02:17:32 Et pour les 200 villes petites et moyennes de France,
02:17:35 200, on met 10 milliards d'euros.
02:17:37 Donc, il y a aussi derrière une question d'aménagement de territoire,
02:17:39 de savoir où on veut mettre les moyens.
02:17:41 Tout à l'heure, je parlais de Disneyland, évidemment,
02:17:43 que je sais, vous avez eu raison de me reprendre.
02:17:45 C'est vrai que c'est important pour les agriculteurs, ce salon-là.
02:17:47 Mais il y a une telle dichotomie, un tel écart entre les coulisses
02:17:51 que ça fait Village Potemkin.
02:17:53 Ça fait vraiment, on vient là, alors qu'en réalité,
02:17:56 on ne traite pas sur le fond les problèmes que rencontrent ces gens
02:17:59 et leur détresse, même si là, vous avez vu,
02:18:02 ils essaient de faire bonne figure.
02:18:04 C'est une détresse immense qui traverse ces professions.
02:18:06 - Guillaume Bigot.
02:18:07 - D'abord, il faut bien comprendre que,
02:18:09 depuis l'élection du président de la République au suffrage universel,
02:18:12 le président de la République en France,
02:18:14 c'est l'héritier des droits de France.
02:18:16 Et que même au plus bas de la popularité de François Hollande,
02:18:20 lorsque vraiment, c'était le président complètement normal, banal, etc.,
02:18:27 je peux témoigner, j'étais sur le salon du livre,
02:18:31 le président de la République qui se promène,
02:18:34 c'était le Hollandais volant.
02:18:36 C'était vraiment l'impression, il y a un essaim,
02:18:39 les gens, pas toucher les écrouelles,
02:18:41 les gens voulaient approcher le président.
02:18:43 Ce qui a non seulement l'effet vedette internationale,
02:18:46 mais vous avez, c'est le président quand même de tous les Français.
02:18:49 Il y a cet effet-là.
02:18:50 De plus, Emmanuel Macron, c'est sa force.
02:18:53 Il a cette capacité à aller au contact.
02:18:56 On connaît plein de défauts, mais il a ce courage-là,
02:18:58 courage moral de se confronter avec les gens
02:19:01 avec lesquels il n'est pas d'accord.
02:19:02 Et cette capacité, cette faculté à les retourner.
02:19:05 Moi, je pense qu'il est aussi victime de son propre verbe,
02:19:08 il est aussi auto-intoxiqué par son propre verbe,
02:19:10 parce que vous savez, il y a cette expression, on dit,
02:19:12 il nous a saoulés.
02:19:13 C'est-à-dire qu'en fait, on a un état d'ébriété
02:19:15 parce que cette avalanche de mots, d'arguments, d'argues, etc.
02:19:19 En fait, que met-il en scène ?
02:19:21 Il met en scène sa maîtrise du verbe,
02:19:23 sa maîtrise technique des dossiers,
02:19:25 son côté bon élève énarque, face à des gens qui sont démunis.
02:19:30 Alors évidemment, ils ne sont pas démunis complètement,
02:19:32 mais eux, ce n'est pas leur métier.
02:19:34 Leur métier, c'est de faire des vaches laitières.
02:19:35 Alors quand vous avez quelqu'un qui maîtrise absolument
02:19:37 tous les dossiers sur le bout des doigts,
02:19:38 il va les ensevelir.
02:19:40 En plus, il va jouer de son côté sympathique, charmeur,
02:19:43 et à la fin, ça va passer.
02:19:44 Mais finalement, comme un peu l'état d'ébriété,
02:19:46 une fois que l'état d'ébriété est passé,
02:19:48 les gens se disent, mais qu'est-ce qu'il nous a raconté ?
02:19:50 La gueule de bois.
02:19:51 Et je pense que le plus important, c'est tout de même qu'il n'est pas,
02:19:54 et c'est ce qu'a dit Frédéric très justement,
02:19:56 il n'est pas avec le patron de l'agriculture française,
02:19:58 qui est Madame van der Leyen.
02:19:59 Pourquoi n'est-il pas avec Madame van der Leyen ?
02:20:01 Là, on aurait vraiment une mesure de la popularité
02:20:04 de la politique agricole française.
02:20:05 Moi, je pense que les paysans ne sont pas dupes.
02:20:07 Simplement, ils ont de l'espoir.
02:20:08 Il y a toujours de l'espérance.
02:20:09 Et heureusement, ils s'accrochent à ces mots-là par espoir,
02:20:13 tout simplement, parce qu'ils en ont besoin,
02:20:14 mais pas parce qu'ils ne se récupent,
02:20:16 ou qu'ils croiraient que le président va tout régler du jour à la nuit.
02:20:19 Ils ne le croient pas.
02:20:20 Mais l'enjeu central, et votre image, Frédéric,
02:20:21 elle est parfaite, c'est la vache éprisonnée.
02:20:22 C'est-à-dire qu'en fait, le problème, c'est qu'en dépit de sa bonne volonté,
02:20:25 on ne peut pas douter de la bonne volonté du président de la République,
02:20:28 il n'a plus les clés.
02:20:29 Il n'a plus les clés dans ce domaine, comme dans beaucoup d'autres,
02:20:32 c'est Bruxelles qui décide.
02:20:33 Toujours est-il que ces images que l'on voit en direct,
02:20:36 depuis le salon de l'agriculture à Porte de Versailles,
02:20:40 on va falloir s'y habituer,
02:20:41 parce qu'on va aller voir toute la journée,
02:20:43 aux côtés des éleveurs, aux côtés des agriculteurs,
02:20:45 aux côtés des animaux, des bêtes également,
02:20:48 et aux côtés des visiteurs de ce salon de l'agriculture.
02:20:51 Donc, on va vous faire vivre toute la journée sur ces news.
02:20:55 Dans le reste de l'actualité, il y a ce problème dans le secteur hospitalier,
02:21:02 alors que près de 15 000 postes sont vacants dans les hôpitaux, on le sait.
02:21:06 Des services entiers ferment, faute d'infirmiers.
02:21:08 La profession connaît aussi une crise dès l'apprentissage.
02:21:11 Selon la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières,
02:21:14 environ 20 % des élèves arrêtent en cours de formation.
02:21:17 Je vous propose d'écouter cette ancienne élève, justement.
02:21:22 C'est vraiment très difficile, j'arrivais pas à lier ma vie personnelle
02:21:27 et ma vie à l'école, en fait.
02:21:29 J'arrivais pas, je dormais plus, puis j'étais très très fatiguée.
02:21:34 Faut vouloir vraiment faire ce métier,
02:21:36 parce que les conditions de travail ne sont vraiment pas au top.
02:21:39 Que ce soit les conditions de travail, mais aussi le salaire,
02:21:42 parce que c'est pas un salaire très conséquent
02:21:46 par rapport à la charge de travail qu'on a.
02:21:49 Les stagiaires font le boulot des salariés.
02:21:51 Je trouve pas ça normal, sachant qu'on est étudiant, on est stagiaire,
02:21:55 on apprend le métier et on le sait pas.
02:21:57 Quand on arrive sur le terrain, c'est très intéressant,
02:22:01 mais c'est vrai que c'est super compliqué
02:22:03 déjà de rentrer dans une entreprise et de s'adapter.
02:22:09 Déjà, si on n'est pas encadré, c'est pas possible.
02:22:13 Thierry Amouroux, bonjour.
02:22:15 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
02:22:17 Vous êtes porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers.
02:22:20 C'est un métier certes noble, mais qui n'attire plus ?
02:22:25 C'est un métier qui attire, c'est une première demande sur Parcoursup.
02:22:33 Mais après, il y a le décalage entre le métier rêvé
02:22:38 et l'exercice réel de la profession dans les conditions
02:22:42 de maltraitance institutionnelle dans lesquelles nous sommes.
02:22:45 C'est-à-dire qu'on ne rentre pas dans la profession par hasard,
02:22:50 on est porteur de certaines valeurs.
02:22:52 Pendant toute la formation, on nous enseigne que chaque personne est unique
02:22:56 et doit être traitée comme telle.
02:22:58 Et puis, une fois que vous avez votre licence en sciences infirmières
02:23:01 et que vous arrivez pour être infirmière à l'hôpital,
02:23:04 là vous êtes dans le monde merveilleux de la tarification à l'activité
02:23:08 où le chef d'entreprise hôpital va vous parler de groupe homogène de malades, GHM,
02:23:13 de groupe homogène de séjour, GHS,
02:23:16 avec des processus industriels qui peuvent convenir pour des boîtes de sardines
02:23:21 ou des boulons, mais pas du tout pour une prestation de soins.
02:23:25 Donc il y a tout ce décalage, cette perte de sens entre ce que l'on est
02:23:30 et ce que l'on nous demande de faire.
02:23:32 Nous, on veut être infirmière à l'hôpital, on veut accompagner les personnes.
02:23:36 Or, l'administration, elle nous demande simplement
02:23:40 d'enchaîner des actes techniques de soins, injections, perfusions, pansements,
02:23:46 de surtout bien les cocher pour qu'ensuite on puisse les facturer à l'assurance maladie.
02:23:52 Bref, l'administration, elle veut une technicienne spécialisée dans une usine à soins,
02:23:56 alors que ce qu'attendent les patients, c'est que l'infirmière soit là
02:24:01 pour les accompagner dans leur chemin de vie avec la maladie.
02:24:05 Donc, or, tout ce cœur de métier qui est l'écoute, l'accompagnement,
02:24:11 la relation d'aide, l'éducation à la santé, l'éducation thérapeutique,
02:24:15 ne rentre pas dans les cases, donc c'est du travail invisible,
02:24:19 alors que c'est notre cœur de métier, parce que les patients, ce qu'ils attendent...
02:24:25 Merci Thierry Amouroux, merci d'avoir été en direct avec nous ce matin sur CNews
02:24:30 pour évoquer justement ce problème d'apprentissage, en tout cas ce manque de personnel infirmier.
02:24:38 Il est 9h46, on est un petit peu de retard. Le rappel de l'actu avec vous, Elisa Lukawski.
02:24:42 Le vol d'un sac à l'arraché a viré au drame.
02:24:48 Jeudi soir, ça s'est passé en gare de Maison-Alfort.
02:24:50 Deux hommes ont tenté de dérober le sac d'un usager qui attendait son train
02:24:54 sur lequel l'un d'eux serait tombé sur les voies dans des circonstances qui restent à déterminer
02:24:59 et il a été percuté par un TGV. Il est décédé.
02:25:02 Selon une source judiciaire, deux gardes à vue sont en cours,
02:25:05 l'une pour vol en réunion et l'autre pour violence,
02:25:07 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
02:25:10 Le G7 s'en prend au soutien de la Russie.
02:25:13 En plus d'imposer une nouvelle salve de sanctions contre Moscou,
02:25:16 les dirigeants des pays du G7 ont lancé hier une sévère mise en garde
02:25:20 contre tous ceux qui venaient en aide à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine.
02:25:25 Durififi, au sein de l'équipe de France féminine de football,
02:25:29 la capitaine Wendy Renard ainsi que les attaquantes Marie-Antoinette Catoto et Kadidia Toudiani,
02:25:33 joueuses les plus emblématiques des Bleus, ont claqué la porte de la sélection à 5 mois du Mondial.
02:25:38 Management décrié six témoins des exigences du haut niveau, résultat mitigé.
02:25:43 Les trois vedettes de l'équipe n'ont pas mâché leur mot sur les réseaux sociaux.
02:25:46 Quelques jours après le premier rassemblement de l'année,
02:25:48 en toile de fond, c'est la sélectionneuse Corinne Diacre qui est visée.
02:25:53 Durififi, j'aime beaucoup l'expression. Merci Elisa Lukavski.
02:25:57 Durififi hier.
02:25:58 Oui aussi.
02:25:59 Guillaume Ligo, je vous voyais surpris avec l'intervention de Thierry Amouroux
02:26:04 lorsqu'il a dit que les infirmiers étaient premier choix sur Parcoursup.
02:26:10 Ça vous surprend ?
02:26:11 Oui, c'est étonnant, mais c'est plutôt rassurant sur l'état d'esprit des jeunes âges
02:26:15 qui veulent se dévouer et avoir des métiers de vocation.
02:26:18 Mais effectivement, s'ils s'attendent à prendre soin de leurs semblables
02:26:22 et qu'on leur parle de groupes homogènes de patients et de tarification à l'acte,
02:26:27 les propos de notre intervenant étaient assez éclairants.
02:26:30 Je pense que les trois raisons pour lesquelles ils démissionnent,
02:26:33 ils le disent eux-mêmes, c'est qu'il ne peut pas y avoir dans ce métier
02:26:36 vraiment un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle
02:26:40 parce que les horaires de garde ne sont pas respectés,
02:26:42 vu qu'il manque tellement de gens, les rappels y compris normalement
02:26:45 lorsqu'ils en déposent.
02:26:46 Ensuite, parce que l'organisation de l'hôpital, c'est le pire du business
02:26:49 avec le pire des ronds de cuir administratifs.
02:26:52 Et ensuite, parce que les rémunérations sont vraiment indignes à mon avis.
02:26:55 Non, moi je pense qu'on a beaucoup trop, en France, dans ce milieu comme dans d'autres,
02:26:59 tiré sur la corde des vocations.
02:27:01 On a trop profité du fait de dire "c'est de la vocation, donc finalement,
02:27:04 pas besoin de considération, pas besoin de salaire à la hauteur, etc."
02:27:07 Ça ne marche plus ça.
02:27:08 Et notamment avec la jeunesse qui arrive, et c'est bien normal, ils ont raison.
02:27:11 Moi je considère que le porte-parole que vous avez fait parler,
02:27:13 tiré à Mourou, parle d'or.
02:27:14 Parce qu'il a employé des mots extrêmement forts.
02:27:17 Il parle de maltraitance institutionnelle.
02:27:19 Quand on a installé la tarification...
02:27:21 - Traité des patients comme des boîtes de sardines.
02:27:23 - Exactement.
02:27:24 Et c'est pour ça que je trouvais qu'il a fait un constat qui est terrible,
02:27:27 mais qui est à la fois extrêmement lucide.
02:27:29 Effectivement, l'installation de la tarification de l'activité dans les hôpitaux,
02:27:33 ça a été quoi ?
02:27:34 Ça a été une explosion des actes administratifs.
02:27:36 Là où on avait besoin de gens sur le terrain, au nom de quoi ?
02:27:39 Au nom de vouloir mettre l'hôpital public sur le système du privé, finalement.
02:27:42 Donc on a cru qu'on gagnait en efficacité.
02:27:44 En fait, on a fait exploser l'administration.
02:27:46 Et on a fait aussi du tort aux vocations.
02:27:49 Parce que les gens ne sont pas là pour faire ce genre de choses.
02:27:52 Ils sont là pour accompagner.
02:27:53 Quelqu'un qui veut être soignant, il a envie d'accompagner les personnes.
02:27:56 Il a envie de se rendre utile.
02:27:57 Voilà.
02:27:58 Il n'a pas envie de remplir des papiers, comme le disait, d'avoir des normes, etc.
02:28:03 Et là, les normes ont complètement détruit ça.
02:28:05 Et en plus, il y a des salaires qui ne sont pas du tout à la hauteur.
02:28:07 Absolument pas.
02:28:08 Et il n'y a plus de reconnaissance.
02:28:09 Alors oui, on peut les applaudir pendant des périodes bien précises au balcon.
02:28:12 Mais ça ne suffit pas pour une vie, ça.
02:28:14 Comme le Salon d'agriculture, pareil.
02:28:15 Un mot de l'actualité internationale pour terminer cette heure d'émission.
02:28:19 Hier marquait le triste premier anniversaire de l'invasion russe en Ukraine.
02:28:23 À cette occasion, Volodymyr Zelensky a tenu une très longue conférence de presse.
02:28:27 Hier, le président ukrainien est convaincu de la victoire de son pays cette année.
02:28:31 Écoutez.
02:28:32 Si les partenaires respectent toutes leurs promesses et leurs échéances,
02:28:38 et ne se contentent pas de blabla,
02:28:41 et je crois qu'ils ne le feront pas car nous sommes des partenaires forts,
02:28:47 il y a des preuves de cela.
02:28:49 Si nous pouvons tous faire nos devoirs importants, nous gagnerons inévitablement.
02:28:56 Voilà donc pour les mots de Volodymyr Zelensky hier à l'occasion du premier anniversaire
02:29:05 de cette guerre qui oppose l'Ukraine à la Russie.
02:29:08 Frédéric Durand, merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
02:29:12 Guillaume Migaud, je vous garde encore un petit peu,
02:29:14 parce que votre matinal week-end joue les prologations.
02:29:18 Aujourd'hui, on va aller jusqu'à 11h ensemble.
02:29:21 Pourquoi ? Parce que vous l'avez suivi, il y a le Salon de l'agriculture,
02:29:24 et on donne la parole aux agriculteurs.
02:29:26 Il y a notamment Emmanuel Macron, vous le voyez sur ces images,
02:29:29 qui est sur place, qui a inauguré, vous l'avez suivi en direct sur CNews,
02:29:33 cette 59e édition du Salon de l'agriculture.
02:29:37 Avec nos équipes sur place, nous allons suivre la visite du président de la République sur place.
02:29:42 Rassurez-moi, on ne va pas faire les 14h avec M. Macron.
02:29:45 A priori non, ou alors dans ce cas-là, j'irai voir les ressources humaines moi-même.
02:29:48 Il n'y a pas de problème, Guillaume Migaud. Les sports, tout de suite.
02:29:51 Votre programme avec les déménageurs bretons, des déménagements d'exception.
02:29:57 On dit chapeau les bretons.
02:29:59 Information sur déménageurs-breton.fr
02:30:01 Après la défaite au Parc des Princes dans un match fou la semaine dernière,
02:30:05 le LOSC s'est relancé avec une victoire contre Brest.
02:30:07 Une thématique dans ce match, les corners, et toujours au même endroit,
02:30:10 8ème minute, pour les Brestois, ça finit sur la cuisse.
02:30:13 Thiago Diallo, le défenseur portugais, marque contre son camp.
02:30:16 Lille renverse le score en seconde période.
02:30:18 Même corner donc pour la tête de Bafaudier Diakité.
02:30:21 Et toujours le même corner à la 80e.
02:30:24 C'est 2-1 des Lillois contre Brest.
02:30:28 C'était votre programme avec les déménageurs bretons,
02:30:31 des déménagements d'exception.
02:30:33 On dit chapeau les bretons.
02:30:35 Information sur déménageurs-breton.fr
02:30:37 Allez, restez bien avec nous en direct sur CNews,
02:30:39 dans notre matinal week-end qui joue les prolongations.
02:30:41 Ce matin jusqu'à 11h avec vous, notamment Guillaume Bigot.
02:30:44 On accueillera Philippe David dans quelques instants.
02:30:46 Et on ira évidemment au Salon de l'agriculture
02:30:49 pour la 59e édition qui commence aujourd'hui,
02:30:52 inaugurée par le président de la République.
02:30:54 A tout de suite sur CNews.
02:30:57 Il est bientôt 10h sur CNews.
02:31:00 Votre matinal week-end joue les prolongations.
02:31:02 Aujourd'hui jusqu'à 11h pour vous faire vivre au plus près
02:31:05 le Salon de l'agriculture avec mes deux invités
02:31:09 autour de la table, Guillaume Bigot.
02:31:11 Vous êtes toujours avec nous.
02:31:12 Toujours un plaisir de vous avoir.
02:31:14 Et puis on accueille évidemment Philippe David,
02:31:16 animateur sur Sud Radio.
02:31:17 Bonjour, merci d'être avec nous.
02:31:18 Bonjour, plaisir partagé.
02:31:19 Vous acceptez de partir au Salon de l'agriculture avec nous ?
02:31:21 Bien sûr.
02:31:22 On va longuement commenter et vous accueillir.
02:31:25 On va commencer évidemment cette actualité avec Emmanuel Macron
02:31:29 qui est donc au Salon ce matin,
02:31:31 le président de la République à la rencontre des professionnels
02:31:34 du secteur.
02:31:35 Il devrait passer donc une très large partie de sa journée
02:31:38 à la Porte de Versailles.
02:31:39 Il a inauguré, on l'a suivi sur CNews,
02:31:41 le Salon de l'agriculture,
02:31:42 une visite que l'on vous fait vivre avec nos équipes.
02:31:44 Sur place, on sera avec Yoann Usail dans quelques instants
02:31:46 et Marine Sabourin.
02:31:48 A tout de suite.
02:31:49 Une 59e édition dans un contexte difficile pour les agriculteurs.
02:31:53 Hausse des coûts des matières premières,
02:31:54 hausse des coûts de l'énergie,
02:31:55 difficulté de recrutement.
02:31:57 Les agriculteurs, nos agriculteurs,
02:31:59 ont la parole dans votre matinale.
02:32:01 Et puis on vous parlera également ce matin de ce drame
02:32:03 en gare de Maison-Alfort.
02:32:05 L'auteur d'un vol à l'arraché meurt percuté par un train
02:32:07 poussé sur les voies.
02:32:09 On vous explique dans cette édition.
02:32:11 Vous l'avez donc suivi en direct sur CNews,
02:32:15 l'inauguration du 59e Salon de l'agriculture,
02:32:18 Porte de Versailles à Paris.
02:32:20 Inauguration faite par le Président de la République,
02:32:23 Emmanuel Macron, ce matin,
02:32:25 qui est arrivé sur place aux alentours de 7h30 ce matin,
02:32:28 accompagné du ministre de l'Agriculture.
02:32:30 Vous le voyez sur ces images, Marc Fesneau.
02:32:32 Yoann Usail, vous êtes sur place au Salon de l'agriculture
02:32:35 avec Marion Imbert.
02:32:36 Yoann, comment se déroulent jusqu'ici
02:32:40 les pérégrinations du Président de la République ?
02:32:43 Oui, ou le marathon du Président de la République
02:32:49 qui va se poursuivre jusqu'au début de la soirée, manifestement.
02:32:52 Emmanuel Macron a inauguré ce Salon,
02:32:54 vous l'avez suivi en direct sur CNews.
02:32:56 Il est au côté de l'égérie de ce Salon de l'agriculture,
02:32:59 qui est la vache Ovalie.
02:33:01 Il y a passé un quart d'heure, il a été photographié,
02:33:03 comme c'est la tradition, à ses côtés.
02:33:05 Des échanges déjà avec les agriculteurs qui sont présents,
02:33:08 qui l'interrogent sur leur salaire, notamment,
02:33:10 qui l'interrogent sur l'avenir de l'agriculture,
02:33:12 puisque vous savez que d'ici à 2030,
02:33:15 un agriculteur sur deux sera parti en retraite.
02:33:18 Les nouvelles générations qui veulent s'installer,
02:33:21 malgré la difficulté du métier, il faut les aider.
02:33:24 Il y a déjà eu des échanges à ce sujet
02:33:27 avec le Président de la République,
02:33:29 qui va poursuivre sa déambulation pour évoquer les autres enjeux.
02:33:32 La souveraineté alimentaire, Emmanuel Macron voudrait
02:33:35 qu'en 2030, la France soit souveraine,
02:33:38 d'un point de vue de l'alimentation.
02:33:39 C'est un sujet majeur depuis la crise sanitaire
02:33:41 et depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine.
02:33:44 Les questions liées à l'eau aussi,
02:33:46 puisque vous savez que la France a connu l'été dernier
02:33:48 une sécheresse historique, sécheresse qui se poursuit
02:33:51 d'ailleurs en partie cet hiver.
02:33:53 Emmanuel Macron souhaite fixer un cap
02:33:55 pour que collectivement, nous puissions faire
02:33:58 des économies d'eau.
02:33:59 Le Président de la République, qui devrait d'ailleurs
02:34:02 faire des annonces sur le sujet de la déambulation,
02:34:05 elle vient de commencer jusqu'ici.
02:34:07 C'est vrai que tout cela était très protocolaire,
02:34:09 très encadré.
02:34:10 Là, maintenant, le Président va croiser aussi des Français
02:34:13 qui eux aussi se promènent dans les allées du Salon
02:34:16 et qui évitablement ne manqueront pas de l'interroger
02:34:19 sur les sujets qui font l'actualité,
02:34:21 comme la réforme des retraites ou encore l'inflation.
02:34:24 Merci beaucoup Yoann Uzay, merci à Marion Haber.
02:34:26 Vous allez suivre avec nous ce marathon
02:34:30 du Président de la République au Salon de l'Agriculture
02:34:33 ce matin, même toute la journée,
02:34:36 alors qu'on voit ces images en direct d'Emmanuel Macron
02:34:38 aux côtés des agriculteurs.
02:34:40 Justement, aux côtés des agriculteurs,
02:34:42 Dorine Sabourin vous l'êtes également,
02:34:44 avec Dorine Jarnias.
02:34:46 Racontez-nous un petit peu,
02:34:48 quelle est l'atmosphère autour de vous,
02:34:50 que vous disent les agriculteurs que vous avez rencontrés ?
02:34:53 Alors Vincent, comme vous pouvez le voir derrière moi,
02:34:58 ça commence à se remplir au Salon de l'Agriculture.
02:35:01 Évidemment, énormément de familles
02:35:03 qui viennent depuis l'ouverture à 9h.
02:35:06 Et donc depuis ce matin, nous échangeons
02:35:08 avec les agriculteurs.
02:35:10 C'est le cas de Thierry.
02:35:12 Thierry, bonjour.
02:35:14 On a entendu l'inauguration d'Emmanuel Macron.
02:35:16 Qu'est-ce que vous pensez de sa venue ?
02:35:18 C'est une bonne chose pour notre profession.
02:35:22 Ça montre qu'aujourd'hui, il est quand même attentif
02:35:24 aux problèmes qui se passent dans l'agriculture.
02:35:28 C'est vraiment une bonne chose
02:35:31 qu'il vienne mettre les pieds sur le Salon,
02:35:34 comme le font tous les présidents.
02:35:38 Sur les dernières années.
02:35:41 L'un des problèmes dont vous me parliez tout à l'heure,
02:35:44 c'est notamment celui de la vie privée.
02:35:46 C'est très compliqué, vous me disiez,
02:35:48 de profiter de votre famille,
02:35:49 notamment avec votre profession. C'est ça ?
02:35:51 Disons qu'aujourd'hui, on a une profession
02:35:54 qui monopolise beaucoup de temps.
02:35:58 On a notre vie privée
02:36:01 qui déteint beaucoup sur notre vie professionnelle.
02:36:05 Du moins, notre vie professionnelle
02:36:07 déteint beaucoup sur notre vie privée.
02:36:09 Du coup, notre travail nous prend pas mal de temps.
02:36:15 Mais c'est un choix.
02:36:17 C'est une qualité de vie aussi derrière.
02:36:19 On est notre propre patron.
02:36:25 A nous, après, de gérer notre temps et notre travail
02:36:30 pour pouvoir quand même profiter de notre famille
02:36:32 et prendre des vacances de temps en temps.
02:36:35 Vous me disiez que vous aviez deux enfants en bas âge.
02:36:37 C'était compliqué pour vous de les voir ?
02:36:40 Disons qu'on aimerait passer plus de temps,
02:36:42 donc prendre un peu plus de vacances.
02:36:45 C'est vrai que passer plus de temps aussi avec eux.
02:36:48 J'ai deux petits garçons,
02:36:50 un de un an et demi et un autre de cinq ans.
02:36:53 C'est vrai qu'ils partagent quand même mon quotidien
02:36:58 à travers les visites sur la ferme,
02:37:01 les sorties sur les tracteurs.
02:37:03 C'est quand même une qualité de vie.
02:37:06 La qualité de vie en agriculture,
02:37:11 il y a bien pire que nous.
02:37:15 Merci beaucoup Thierry.
02:37:17 Emmanuel Macron a inauguré il y a peu le salon de l'agriculture.
02:37:20 Les agriculteurs que nous avons vus dans cette aile du secteur
02:37:25 nous disaient qu'ils espéraient le voir
02:37:27 pour pouvoir échanger avec lui.
02:37:30 Dorine Jarnias, on voit les images en direct du président de la République
02:37:36 qui va au contact des agriculteurs et là actuellement avec les visiteurs.
02:37:40 Difficile à dire quelle est la teneur de cette conversation,
02:37:45 mais nul doute qu'il sera interrogé sur un petit peu tout aujourd'hui
02:37:49 parce qu'il va passer beaucoup de temps dans ce salon, Philippe David.
02:37:53 Néanmoins, c'est un exercice obligatoire pour le président de la République,
02:37:57 mais dans lequel les observateurs sont assez d'accord là-dessus,
02:38:02 assez unanime, dans lequel il est plutôt bon, du moins très à l'aise.
02:38:06 Oui, vous savez, je pense qu'il avait un prédécesseur
02:38:08 qui a montré comment faire au salon de l'agriculture.
02:38:11 C'était un certain Jacques Chirac qui était arrivé.
02:38:15 Il avait déjà été ministre de l'agriculture.
02:38:18 Il était en terrain conquis.
02:38:22 Dans le domaine de la communication,
02:38:25 c'est pas le principal talon d'achille d'Emmanuel Macron,
02:38:30 même si entre lui et le monde agricole,
02:38:32 c'est pas franchement une relation naturelle, je dirais.
02:38:37 Je dis, c'est pas Chirac.
02:38:39 Lui, il va pas naturellement vers l'agriculteur.
02:38:41 Il a jamais été élu d'une circonscription rurale,
02:38:44 comme Chirac l'était dans la Corrèze,
02:38:46 mais c'est le grand rout incontournable chaque année
02:38:50 pour un président de la République.
02:38:52 C'est d'être à l'inauguration du salon de l'agriculture.
02:38:54 Pourquoi ?
02:38:55 Parce que même s'il y a malheureusement
02:38:57 de moins en moins d'agriculteurs en France,
02:38:59 je sais pas combien de pourcents des Français,
02:39:01 mais un nombre important a eu des ancêtres agriculteurs.
02:39:04 La France était un pays de cultivateurs
02:39:06 au moment de la Première Guerre mondiale.
02:39:08 Elle était moins industrialisée que l'Angleterre ou l'Allemagne,
02:39:10 par exemple, et les Français sont naturellement,
02:39:13 pour 99% d'entre eux, attachés à leurs agriculteurs.
02:39:18 Guillaume Bigot.
02:39:19 Oui c'est très vrai.
02:39:20 Alors pardonnez-moi Guillaume Bigot,
02:39:22 on va écouter cet échange avec l'agriculteur.
02:39:24 Pourquoi on met des antennes de relais ?
02:39:27 Parce que tout le monde dans notre ruralité...
02:39:29 Mais c'est pas ça le problème !
02:39:31 J'essaie juste de remettre en contexte.
02:39:33 Il y a pas des gens qui veulent s'amuser
02:39:35 à porter des antennes de relais pour que les autres portent des antennes de relais.
02:39:37 Mais on passe à l'opinion de crème, là, tout le temps !
02:39:39 Tout le monde dans la ruralité a besoin de capter
02:39:41 et nous demande d'avoir de la collection,
02:39:43 ce qui est un immense objectif pour nous.
02:39:44 Ça on le comprend, on le comprend.
02:39:45 Mais quand il y a un problème, on nous a critiqué.
02:39:47 Il y a des fermes qui sont sorties de nous,
02:39:49 on fait partie de la société.
02:39:51 Non, nous, on est sorti de nous.
02:39:53 On a été auditionnés par le ministère.
02:39:56 Moi, je vis, je travaille à l'extérieur.
02:39:58 Mon fils, il a 19 ans.
02:39:59 Là, aujourd'hui, vous nous parlez de souveraineté alimentaire,
02:40:01 il devait s'installer.
02:40:02 Il ramasse des poubelles.
02:40:03 Mon frère a trouvé un autre job,
02:40:04 ma femme a trouvé un autre job.
02:40:05 On est partis, il y a 16 ans,
02:40:07 on n'avait pas un bâtiment,
02:40:08 on n'avait pas un secteur,
02:40:09 on n'avait pas une bâche.
02:40:10 En un an, on nous a tout pris.
02:40:12 Et c'est l'État, c'est Bruno Le Maire qui est allé au conflit avec l'État.
02:40:16 8 jours avant, une expertise électrique, 8 jours avant,
02:40:18 m'a tout détruit dans mes yeux, tout détruit dans mes yeux.
02:40:20 Regardez.
02:40:21 J'ai été reçu à la préfecture,
02:40:23 j'ai rencontré M. Feneau au mois de septembre.
02:40:25 M. Feneau, il me dit, on va vous organiser,
02:40:27 il est parti chez vous.
02:40:28 Mais qu'est-ce que vous voulez faire maintenant ?
02:40:29 Il n'y a plus rien depuis 2 ans.
02:40:30 Ce n'est pas de la provocation, M. Feneau, ça ?
02:40:32 Non, ce n'est pas de la provocation.
02:40:33 Ecoutez, je me propose une expertise, il n'y a plus rien.
02:40:35 Non, on est en train.
02:40:37 Vous me dites, le GPSU est financé par les fauteurs de troubles,
02:40:43 c'est financé par les éoliennes et une hélice.
02:40:45 Et vous nous dites de nous rapprocher d'eux.
02:40:47 Je les ai appelés, moi.
02:40:48 Ce n'est pas les éoliennes.
02:40:49 Non, mais c'est les courants électriques.
02:40:51 C'est multifactoriel.
02:40:52 C'est tout les arbres électriques.
02:40:53 En fait, dès qu'il y a un élément supplémentaire qui se met sur l'environnement,
02:40:57 ça déborde.
02:40:58 En fait, le verre est déjà plein.
02:40:59 La moindre goutte, ce soit une antenne ou une éolienne, ça peut être débordé.
02:41:03 Mais est-ce que c'est l'éolienne qui fait déborder ?
02:41:04 Je vais demander à Madame Carec, sa collaboratrice.
02:41:06 Elle connaît le dossier par cœur.
02:41:07 On a fait une vision avec le ministère, avec elle.
02:41:09 Elle connaît le dossier par cœur.
02:41:11 Tout crève.
02:41:12 Nous, on n'a pas de mouche dans le bâtiment.
02:41:14 Tout crève.
02:41:15 Pas de chat, pas de pigeon.
02:41:16 Mais me demandez à M. Fino si c'est vrai ou pas.
02:41:18 Pourquoi ?
02:41:19 Nous sommes des menteurs.
02:41:20 Ils m'ont ragi totalement.
02:41:21 Notre maire, Philippe Molérat, nous a défendus.
02:41:23 Comment ça se fait ? Vous êtes pas au courant de ça, M. Macron ?
02:41:25 Pourquoi ils ont pas de pouvoir, les mères ?
02:41:26 Je suis en quel point vous me demandez pourquoi ça se fait ?
02:41:28 Vous êtes au courant ?
02:41:29 Il m'a envoyé un courrier.
02:41:31 Oui, mais je suis au courant de ce que vous avez fait.
02:41:33 Donc c'est pas de votre faute.
02:41:34 C'est du ressort du préfet.
02:41:36 C'est du ressort du préfet.
02:41:37 Non, mais après, le préfet, c'est au ministère.
02:41:41 Mais il faut bien quelqu'un prenne une responsabilité, un jour ou l'autre.
02:41:44 Ce que vous demandez, c'est la délégation.
02:41:46 Mais quand vous faites une autoroute, c'est comme ça.
02:41:48 Il y a une compréhension.
02:41:49 Non, ne demandez pas ça.
02:41:51 Moi, j'ai mon fils, il a 20 ans.
02:41:52 Il veut s'installer.
02:41:53 Ne demandez pas ça, nous.
02:41:54 On n'arrive pas à prendre la même roulée.
02:41:56 J'ai été invité à la préfecture.
02:41:57 Ah non, non, non.
02:41:58 Vous n'avez rien proposé.
02:41:59 J'ai été invité à la préfecture.
02:42:00 La préfecture m'a demandé de le faire.
02:42:01 Il y a une centaine de fermes en France.
02:42:02 Une centaine ?
02:42:03 Mais c'est pire que ça.
02:42:04 Moi, j'ai fait un apprentissage sur mon exploitation.
02:42:06 Voilà, donc vous venez d'entendre ces échanges assez tendus.
02:42:11 On sent la colère, le désarroi également de ces agriculteurs qui expliquent leur situation
02:42:17 plutôt personnelle à Emmanuel Macron, au président de la République.
02:42:21 Guillaume Poineau, bonjour.
02:42:23 Merci d'être avec nous en direct sur CNews.
02:42:25 Vous êtes éleveur au vin.
02:42:27 Votre réaction par rapport à ce que l'on vient d'entendre, une colère que vous comprenez, j'imagine ?
02:42:34 Je fais plus que de la comprendre parce que je la vis au quotidien.
02:42:38 C'est une réaction sans surprise.
02:42:40 Au demeurant, je suis plutôt finalement satisfait parce que je vois en face de ces agriculteurs
02:42:48 vraiment dans le désespoir un président, vous voyez, bouche bée parce que je pense
02:42:54 qu'à force de nier l'évidence, il arrivera le terme fatidique où ça va exploser.
02:43:01 On vit actuellement des situations dramatiques dans toutes les campagnes,
02:43:05 dans toutes les productions confondues.
02:43:07 Il n'y en a pas une qui échappe aux problématiques, parce qu'elles sont très nombreuses,
02:43:16 économiques, climatiques, conjoncturelles et autres.
02:43:19 Mais cependant, on a une inertie totale qui dure dans le temps de ce gouvernement
02:43:28 qui ne réagit pas en temps et en heure.
02:43:31 C'est quand même un gouvernement qui finalement n'a eu de cesse de flanger ses ministres de l'Agriculture,
02:43:39 donc celui-ci et celui précédemment.
02:43:42 Comment voulez-vous que nous, on arrive à ce moment-là,
02:43:45 parce qu'on nous dit toujours qu'il faut être dans la concertation et le dialogue,
02:43:48 comment voulez-vous qu'on arrive à se poser alors même que les gouvernements n'ont de cesse de changer,
02:43:54 d'une façon générale ?
02:43:56 La colère, je l'avais au quotidien.
02:43:57 Pourquoi ? Je vais vous expliquer rapidement.
02:43:59 Je suis ce qu'on appelle en procédure collective, en redressement judiciaire.
02:44:02 J'ai demandé ce lundi passé un troisième réaménagement dans le cadre de ma procédure judiciaire
02:44:09 pour pouvoir honorer mes dettes.
02:44:11 Moi, je veux payer mes dettes.
02:44:12 Je suis un paysan résistant.
02:44:14 Je veux continuer à être paysan, à produire de la nourriture, de l'alimentaire,
02:44:19 de la nourriture saine, de la nourriture équitable,
02:44:22 de la nourriture qui corresponde aux attentes sociétales.
02:44:26 On est tout à fait capable de le faire.
02:44:28 Mais je veux que derrière ça, il y ait des politiques qui s'engagent,
02:44:32 qui tiennent leurs engagements et qui assument leurs engagements.
02:44:35 Et on a face à nous des gens qui sont complètement irresponsables.
02:44:39 Ce gouvernement et le gouvernement précédent sont les faussoyeurs de l'agriculture à l'heure actuelle.
02:44:45 Et on va au drame.
02:44:47 Et je vois de plus en plus de manifestations qui ont lieu.
02:44:50 Alors, chaque année précédant le salon de l'agriculture, il y en a,
02:44:55 parce que c'est aussi l'époque où il y a les négociations avec la grande distribution et les OVA, etc.
02:45:00 Mais pour autant, là, je crois qu'on arrive au bout du bout du process.
02:45:05 On cumule, on cumule, on cumule.
02:45:07 Guillaume Poineau, pardonnez-moi de vous couper.
02:45:11 On entend vos difficultés, notamment ce que vous nous dites,
02:45:16 notamment financière avec des dettes que vous voulez payer, etc.
02:45:20 Pour bien qu'on se rende compte de la difficulté de votre métier aujourd'hui,
02:45:24 est-ce que vous pouvez nous raconter assez rapidement votre quotidien ?
02:45:27 C'est quoi être éleveur au vin aujourd'hui ? Quel est votre quotidien ?
02:45:30 Le quotidien, il est classique.
02:45:35 C'est la journée classique d'un éleveur.
02:45:37 Je ne vais pas parler pour les céréaliers, je ne peux pas, je ne suis pas céréalier du tout, je suis éleveur, je suis hors-sol.
02:45:41 C'est-à-dire que je n'ai pas de terre.
02:45:42 J'ai la chance d'avoir un ami agriculteur qui me prête ses pâtures et mes moutons sont là.
02:45:47 Donc, en fait, on fait le suivi quotidien.
02:45:49 On va voir nos animaux, on les soigne, on les part, etc.
02:45:52 On fait tout ça.
02:45:53 L'idée, c'est de trouver des solutions et des leviers pour optimiser la rentabilité de nos exploitations et de nos structures.
02:46:02 Et donc, là en l'occurrence, me concernant, mon élevage.
02:46:05 Mais à chaque fois qu'on arrive à optimiser ou quoi, on se fait coincer par les normes, par l'administratif, par la surcharge de normes.
02:46:14 Nous aussi, en France, on est champion en toute catégorie.
02:46:18 C'est ce que disait à l'époque notre ami Coluche qui nous dit qu'il faut qu'on fasse plus blanc, plus blanc.
02:46:22 Et tout ça, on n'en peut plus.
02:46:23 Tout ça, ça nous fait crever.
02:46:25 Un actif agricole fait vivre 10 actifs.
02:46:28 Autre, il y a de plus en plus de para-agricoles.
02:46:30 Et nous, on est juste là, en fait, pour alimenter, pour faire vivre tous ces mécanismes-là.
02:46:36 Et ça, c'est plus durable, c'est plus viable.
02:46:38 On supporte trop de charges, trop de contraintes au quotidien.
02:46:41 Et moi, j'en suis un exemple.
02:46:42 Vous savez, autour de chez moi, à 30 kilomètres à la ronde, on est 20 agriculteurs en redressement judiciaire.
02:46:48 Vous voyez ?
02:46:49 Et ça monte crescendo.
02:46:50 L'élevage est en train de mourir, ni plus ni moins.
02:46:53 Et je ne parle pas, vous voyez, de la grippaching, des associations spécistes, environnementalistes, etc.
02:46:58 Parce que ça, au demeurant, c'est quand même des associations qui ont été validées par les services de l'État.
02:47:03 Donc derrière, et c'est pour ça que je dis souvent, il y a un foutage de gueule phénoménal.
02:47:08 Je suis désolé de l'expression, elle est peut-être crue, mais elle est réelle.
02:47:11 Un foutage de gueule phénoménal.
02:47:12 Si c'est comme ça aujourd'hui, si la situation est comme ça aujourd'hui,
02:47:15 c'est parce qu'il y a du laxisme de la part de nos politiques.
02:47:19 Et croyez-moi, c'est intolérable.
02:47:21 Qui a signé les traités CETA-Mercosur ?
02:47:23 C'est ces gouvernements-là.
02:47:25 Ce sont nos députés que nous rencontrons dans les campagnes régulièrement pour leur dire de grâce,
02:47:29 de grâce, ne nous envoyez pas au bûcher.
02:47:31 Et là, ils nous y envoient et ils nous signent contre un forcé.
02:47:34 Avec l'Europe, il y a eu encore récemment un traité de libre chance de signer avec la Nouvelle-Zélande.
02:47:39 On n'en peut plus de ça.
02:47:40 Nous, en France, on sait faire.
02:47:42 On sait alimenter.
02:47:43 On sait faire la souveraineté alimentaire, l'autosuffisance alimentaire.
02:47:49 Et on est mis sur le marché de la mondialisation.
02:47:53 On n'en peut plus de tout ça.
02:47:54 Ça ne peut plus durer.
02:47:55 Et le grand paradoxe, c'est qu'on impose, regardez notamment dans le bio,
02:47:59 20% de consommation dans le bio, dans les restaurations collectives,
02:48:04 on est à moins de 5%.
02:48:05 C'est-à-dire que c'est le gouvernement même, l'État même,
02:48:07 qui nous impose des choses qui ne respectent pas ses engagements.
02:48:10 Et c'est au quotidien qu'on vit ces situations-là.
02:48:13 Guillaume Poineau, merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
02:48:16 On entend votre colère ce matin, qui je crois est partagée autour de ce plateau
02:48:21 et partagée également au Salon de l'agriculture,
02:48:23 puisqu'on a vu la colère de ces agriculteurs face à Emmanuel Macron.
02:48:28 Merci beaucoup, Guillaume Poineau, d'avoir été avec nous en direct sur CNews.
02:48:32 Il est 10h16 sur CNews.
02:48:35 Le rappel de l'actualité, c'est avec vous, Elisa Lecafsky.
02:48:38 Le mari de la femme retrouvé démembré dans le parc des Buttes-Chaumonts
02:48:44 avoue, une dizaine de jours après la découverte, macabre.
02:48:47 Dans le parc parisien, le mari de la victime a reconnu l'avoir tué
02:48:50 et doit être présenté ce matin à un juge d'instruction
02:48:53 en vue d'une éventuelle mise en examen.
02:48:56 L'homme avait signalé la disparition de sa femme à la police le 6 février,
02:49:00 alors que sur les réseaux sociaux, il l'avait évoquée dès le 31 janvier.
02:49:04 De nouvelles sanctions de l'Europe envers la Russie le jour anniversaire.
02:49:10 Dès un an de la guerre en Ukraine, l'Union européenne a approuvé hier soir
02:49:15 un nouveau train de sanctions destiné à frapper l'économie de la Russie.
02:49:18 Le dixième train de mesures impose notamment de nouvelles restrictions
02:49:22 des exportations de l'Union européenne vers la Russie pour 11 milliards d'euros,
02:49:25 ainsi que le gel des avoirs de trois banques russes et de nombreuses entités.
02:49:29 Et puis les principaux lauréats de la 48e cérémonie des Césars,
02:49:32 qui avait lieu hier soir.
02:49:34 La nuit du 12 de Dominique Molle a été élue meilleur film
02:49:37 l'histoire d'une enquête impossible sur un féminicide.
02:49:40 Le long métrage a remporté Cyprie.
02:49:42 Autre vainqueur Benoît Magimel, qui a remporté pour la deuxième année d'affilée
02:49:45 le César du meilleur acteur pour Pacification, Tourment sur les îles.
02:49:49 Et Virginie Effira, meilleure actrice pour Revoir Paris.
02:49:53 Toujours en direct sur CNews dans votre matinée à le week-end,
02:49:57 qui joue les prolongations, aujourd'hui avec Philippe David et Guillaume Bigot.
02:50:01 Votre réaction ? On entend une colère immense de cet agriculteur qu'on vient d'entendre,
02:50:07 de cet éleveur pardon qu'on vient d'entendre.
02:50:09 Oui, je vois que là, la tarte aux frites, cet exercice éclate au grand jour.
02:50:14 Pourquoi ? Parce que même si c'est important pour les agriculteurs d'avoir une vitrine,
02:50:18 même si c'est bien que le président de la République quand même soit là
02:50:21 pour montrer l'attachement qu'il a pour le monde agricole,
02:50:26 en fait ça ne va pas du tout cette affaire.
02:50:29 On pourrait presque faire une équation en disant que plus le président de la République
02:50:33 reste longtemps au Salon d'agriculture, plus il se désintéresse de l'agriculture.
02:50:37 C'est un phénomène de compensation.
02:50:40 Deuxième chose, il y a quand même un ministre d'agriculture qui doit porter la politique du gouvernement.
02:50:46 Je rappelle, en Constitution française, c'est tant est que ça existe encore,
02:50:48 parce que la souveraineté appartient au peuple, elle n'appartient pas à l'Europe, je le rappelle.
02:50:51 Le Premier ministre dirige la politique du gouvernement, il y a un ministre d'agriculture.
02:50:56 Là, c'est un porte-serviettes, c'est quelqu'un qui suit, etc.
02:50:59 C'est le président de la République, non seulement il est super Premier ministre,
02:51:02 mais il est super ministre de l'agriculture. Bizarre !
02:51:05 Deuxième chose, quand même le plus incroyable là-dedans, c'est cette espèce de mise en scène.
02:51:09 Il parle avec les gens, avec chaque personne individuellement,
02:51:13 et il va dire "notez, greffiez, mettez sur un calepin", etc.
02:51:16 Comme si on pouvait résoudre les problèmes du monde agricole individuellement, paysan par paysan.
02:51:20 Et surtout, le président de la République, il porte quoi ?
02:51:23 Il porte la politique européenne, toujours plus d'Europe.
02:51:27 Qu'est-ce que fait l'Europe ? Elle a un programme absolument fou, encore plus fou que la voiture électrique,
02:51:33 c'est 50% de réduction de pesticides d'ici 2030.
02:51:36 Ça va les mettre à genoux. L'Union européenne, elle s'ouvre à la concurrence,
02:51:39 elle va effondrer la filière, elle est en train d'effondrer la filière.
02:51:43 Et enfin, le président de la République, qu'est-ce qu'il fait ?
02:51:45 Il met partout dans les campagnes des méthaniseurs, des éoliennes,
02:51:48 et des usines pour produire du carburant bio.
02:51:53 Mais demandez aux paysans ce qu'ils en pensent, c'est de la folie furieuse.
02:51:56 On demandera dans notre prochaine demi-heure, parce qu'on va revenir sur le salon de l'agriculture dans notre prochaine demi-heure.
02:52:02 Elisa Lukavski, vous nous avez rejoint sur ce plateau pour parler de l'espérance de vie qui augmente.
02:52:06 On vit de plus en plus longtemps, mais surtout on peut espérer vivre de plus en plus vieux,
02:52:11 sans être limité par nos activités quotidiennes. Expliquez-nous.
02:52:14 C'est la définition même de l'espérance de vie en bonne santé,
02:52:18 l'âge auquel une personne peut espérer vivre sans souffrir d'incapacité ou de limitations dans les gestes de sa vie de tous les jours.
02:52:25 À 65 ans, les Français peuvent espérer vivre encore entre 11 et 13 ans sans être limité dans leurs activités quotidiennes.
02:52:31 C'est ce qui ressort des statistiques publiées par la Direction des études et des statistiques des ministères sociaux sur la base des données de 2021.
02:52:40 Dans le détail, à 65 ans, un homme peut espérer encore vivre 11,3 ans en bonne santé, alors qu'une femme peut encore espérer vivre 12,6 ans.
02:52:49 Une évolution de l'espérance de vie sans incapacité qui est en hausse depuis 2008.
02:52:53 Depuis cette date, elle a augmenté de 2 ans et 8 mois pour les hommes et de 2 ans et 7 mois pour les femmes.
02:53:00 Pour vous donner une idée, en 2020, date des dernières données pour l'ensemble de l'Europe,
02:53:04 la France arrivait au dixième rang européen des 27 pays membres.
02:53:08 Une étude publiée, ça ne vous aura pas échappé, en pleine période autour du débat sur la réforme des retraites et qui donc fait beaucoup parler.
02:53:15 Ça tombe à pic pour les députés de la majorité.
02:53:18 On travaille 20% de son temps. Aujourd'hui, en France, on a 7,2% de son temps dans la vie et travaillé.
02:53:26 Aux États-Unis, c'est 9 à 10%. Et au Canada, pareil.
02:53:30 Donc on est le pays dans l'OCDE où on travaille au fond le moins et où on a le plus de temps, je dirais, pour ses loisirs.
02:53:36 On peut quand même admettre que, étant donné que le travail est un...
02:53:40 C'est le postulat qu'on a, nous, dans la majorité.
02:53:43 Pour beaucoup de monde, le travail est un facteur d'épanouissement.
02:53:48 Il est aussi assez logique que, vu que la durée de vie dure plus longtemps, on travaille un peu plus longtemps.
02:53:56 Philippe David, c'est une aubaine.
02:53:58 C'est une aubaine que ces statistiques tombent en plein débat sur la réforme des retraites.
02:54:02 Ça ne pouvait pas mieux tomber.
02:54:03 J'ai regardé, pour simuler ma retraite, il faudrait que je parte à 67 ans pour l'avoir vraiment à taux plein.
02:54:09 Donc ça me laisse 9 années d'espérance.
02:54:11 Dans 40 ans à peu près, c'est ça ?
02:54:13 Oui, non. Vous me rajeunissez, vous êtes sympa.
02:54:17 Guillaume Ligo.
02:54:18 Oui, ce qui est étrange, c'est qu'on utilise toujours ces comparaisons avec les données européennes en faveur de la banque, si j'ose dire.
02:54:25 C'est-à-dire qu'on ne compare jamais, par exemple, les taux de natalité ou les taux de fécondité,
02:54:29 qui sont très supérieurs en France à ce qu'ils sont à l'étranger,
02:54:31 qui a un moindre problème de financement.
02:54:33 Mais ça, on ne peut pas en parler. Ça n'a pas dans le bon sens.
02:54:36 Merci messieurs.
02:54:37 Pour cette fine analyse, dans un instant, nous reviendrons sur le Salon de l'agriculture.
02:54:44 Évidemment, on nous dit que des manifestants ont été évacués par les services d'ordre à l'intérieur du Salon de l'agriculture,
02:54:52 puisqu'Emmanuel Macron est sur place actuellement pour l'inauguration de cette 59e édition.
02:54:57 On sera sur place dans quelques toutes petites minutes.
02:55:00 On se retrouve ensuite sur CNews.
02:55:01 Alors, parodo au Salon de l'agriculture. Écoutez le président de la République.
02:55:09 On doit planifier sous ça.
02:55:10 Donc d'abord, la nation France, elle doit mieux réutiliser son eau, mieux récolter l'eau de pluie.
02:55:15 Elle doit avoir moins de fuites dans ses réseaux d'eau, ce qui est un énorme investissement.
02:55:20 Et elle doit, derrière, mieux répartir l'utilisation qu'elle fait de l'eau potable et non potable selon les usages.
02:55:25 Dans ce contexte-là, elle doit pouvoir, nous devons collectivement, continuer de produire, d'investir sur des rétentions collinaires,
02:55:35 des infrastructures qui permettent à nos agriculteurs de faire.
02:55:38 Et puis, en effet, on doit tous faire plus attention parce que c'est la fin de l'abondance.
02:55:42 Et donc, on va bâtir cette stratégie qui va consister aussi à se dire, en fonction de l'évolution des nappes phréatiques, des précipitations,
02:55:50 ben voilà les parts d'effort qu'on demande à chacun.
02:55:52 Et c'est de bonne politique de faire ça. C'est de bonne politique.
02:55:55 Les agriculteurs subissent aussi la durée de la guerre en Ukraine.
02:55:58 À ce sujet, est-ce que, par exemple, le plan de paix proposé par la Chine fait partie des solutions que vous avez fait un petit peu optimistes ?
02:56:05 Écoutez, je pense que tout ce qui va vers la paix est bon, mais cette paix, elle n'est possible que si d'abord,
02:56:10 elle passe par un arrêt de l'agression russe, un retrait des troupes et un respect de la souveraineté territoriale et du peuple ukrainien.
02:56:19 Et donc, dans ce contexte-là, je pense que c'est à l'Ukraine aussi de donner les termes.
02:56:23 Et je pense que le fait que la Chine s'engage dans des efforts de paix est tout à fait bon.
02:56:27 J'irai moi-même en Chine début avril. La Chine doit aujourd'hui nous aider à faire pression sur la Russie, évidemment,
02:56:33 pour qu'elle n'utilise jamais ni le chimique ni le nucléaire, ce que la Chine a déjà fait,
02:56:37 mais ce qu'elle arrête, cette agression, en préalable à une négociation.
02:56:41 Mais vous lui faites confiance parce que certains disent qu'il y a un double discours, la Chine aide la Russie, c'est ce que vous dissez ?
02:56:45 Moi, je suis pour qu'on associe le maximum de grandes puissances au travail pour stopper l'agression, aider l'Ukraine à résister et bâtir la paix.
02:56:55 Et donc, derrière ça, la cohérence, c'est de ne livrer aucune arme à la Russie qui est l'agresseur
02:56:59 et c'est de nous aider à convaincre la Russie de retirer ses troupes.
02:57:02 Merci.
02:57:03 Merci.
02:57:11 Vous venez d'entendre Emmanuel Macron, le président de la République, en direct depuis le salon de l'agriculture
02:57:18 où il a commencé son marathon de quelques heures aux alentours de 7h30 ce matin.
02:57:25 Nous sommes toujours avec Philippe David et Guillaume Bigot.
02:57:28 Merci messieurs de jouer les prolongations avec nous ce matin dans votre matinal weekend.
02:57:32 Emmanuel Macron a dit notamment à l'instant vouloir garantir les revenus des agriculteurs qui sont selon lui trop faibles.
02:57:41 C'est une mesure de bon sens, mais comment faire Philippe David ?
02:57:44 Excusez-moi, c'est comme disait un certain Charles Pascot, les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent.
02:57:49 On avait notre ami Elver Hauvin qui était dans la Vienne, qui était malheureusement en situation difficile,
02:57:54 comme il était en dressement, qui a mis le doigt là où ça fait mal.
02:57:58 On signe des traités de libre-échange avec des pays qui n'ont aucune norme sociale environnementale comparable aux nôtres.
02:58:09 Je parlais du Mercosul, où aujourd'hui les bovins nourris au soja OGM,
02:58:15 parce que les bovins avec les oléoprothéagineux, pardon, c'est nourri au tourteau de soja OGM,
02:58:20 cultivé en Argentine ou au Brésil.
02:58:23 On a signé un traité de libre-échange pour notre Elver Hauvin avec la Nouvelle-Zélande,
02:58:27 qui peut casser les prix sur l'agneau et le mouton sans le moindre problème,
02:58:31 mais qui n'a pas les mêmes normes sanitaires.
02:58:33 Et puis je ne vous parle même pas, l'empreinte carbone pour faire venir de l'agneau du mouton de Nouvelle-Zélande,
02:58:39 ou du bœuf d'Argentine ou du Brésil.
02:58:42 Bref, et nous on surcharge nos agriculteurs de normes. On leur en met toujours plus.
02:58:48 C'est-à-dire qu'en fait, par exemple, un agriculteur en France, pour être bio, il doit répondre à 350 normes.
02:58:53 C'est un chiffre comme ça envoyé à la cantonade.
02:58:56 Alors qu'on importe des produits étiquetés bio, par exemple, vous pouvez avoir de la banane bio d'Amérique latine,
02:59:02 qui est cultivée avec des produits strictement interdits en Europe.
02:59:06 Vous voyez un peu la concurrence déloyale, comment elle est.
02:59:09 Et puis, je vais vous prendre un autre exemple.
02:59:12 Mais si les téléspectateurs ne le savent pas, c'est à devenir fou.
02:59:16 On a un gros groupe agroalimentaire français qui s'appelle le Duf.
02:59:20 Ils voulaient ouvrir une usine.
02:59:22 Ils font de la pâtisserie industrielle, des brioches, etc. à côté de Rennes.
02:59:26 500 emplois prévus.
02:59:28 Ils avaient lancé le process en 2017, mais avec la quantité de recours des associations écologistes,
02:59:35 ils ont pris une décision fin 2022 d'arrêter,
02:59:40 parce que sinon elles pourraient ouvrir au mieux en 2027 avec tous les recours juridiques qu'il y avait.
02:59:45 Vous savez ce qu'ils vont faire maintenant ?
02:59:47 Ils vont transférer la production de celle qui devait faire 500 emplois au Portugal, en Allemagne et aux États-Unis.
02:59:53 Je vous pose juste une question.
02:59:55 Une usine française aurait acheté où son blé ?
02:59:57 Elle aurait acheté où sa farine de maïs ?
02:59:59 Elle aurait acheté où ses oeufs, son beurre ?
03:00:01 En Bretagne, elle l'aurait acheté en France.
03:00:03 Vous croyez que l'usine portugaise ou l'usine allemande va acheter en France ?
03:00:06 Avec des mesures comme ça, un, on tue l'emploi, deux, on tue nos agriculteurs.
03:00:10 Nous sommes en direct avec Julien. Bonjour, merci d'être avec nous dans la Matinale Weekend.
03:00:16 Ce matin, vous êtes éleveur bovin à Vito.
03:00:19 Vito, c'est où déjà, Philippe-David ?
03:00:21 Dans la Côte d'Or, je crois.
03:00:22 En Côte d'Or, c'est bien ça ?
03:00:24 Oui, c'est ça.
03:00:27 C'est ça. Julien, merci d'être avec nous.
03:00:29 Est-ce que vous comptez rencontrer le président de la République ?
03:00:34 Et si vous le voyez, s'il vient vous voir, que lui diriez-vous ?
03:00:39 Je pense que je parlerais surtout des difficultés que nous rencontrons vis-à-vis des normes et des contraintes que l'on nous impose à l'heure actuelle.
03:00:49 Quelles sont-elles, principalement ?
03:00:51 C'est beaucoup de contraintes agro-environnementales pour un revenu qui n'augmente pas, contrairement aux contraintes que nous subissons au quotidien.
03:01:04 Vos revenus, à titre d'exemple, n'ont pas augmenté depuis combien de temps, Julien ?
03:01:11 Depuis que je me suis installé, mes revenus sont linéaires, ils n'augmentent pas.
03:01:18 Comment faire, justement ?
03:01:20 Comment faire ? On a le seul métier, on est en sans cesse remise en question, en sans cesse évolution.
03:01:32 Pourquoi se dégager un revenu ?
03:01:36 Pardonnez-moi, est-ce que je peux me permettre de vous demander votre âge, cher Julien ?
03:01:40 J'ai 33 ans.
03:01:43 Vous êtes plutôt jeune pour être éleveur, si je ne m'abuse. Pourquoi vous avez choisi cette voie ? Est-ce que c'est un héritage familial ? Ou est-ce que vous avez tout simplement choisi d'être éleveur, par exemple ?
03:01:56 Non, j'ai choisi d'être éleveur sur un cadre familial et c'est mon grand-père qui m'avait transmis cette passion.
03:02:02 Merci beaucoup, Julien.
03:02:04 Puisque vous êtes plutôt jeune, comment vous envisagez l'avenir avec toutes les contraintes que vous nous dites là maintenant ?
03:02:12 Comment vous voyez votre futur dans les 10, 20 prochaines années ?
03:02:18 En fait, on peut difficilement se projeter. On n'a qu'une vision à court terme. C'est ça qui est un peu embêtant.
03:02:27 Merci, Julien, d'avoir accepté notre invitation. Je vous souhaite néanmoins un bon Salon de l'agriculture, une bonne semaine à Paris.
03:02:35 Parce que, je le disais tout à l'heure, on est toujours heureux, nous, de vous recevoir, de recevoir les agriculteurs, les éleveurs, ici à Paris. Ça nous rappelle… Vous êtes du cru, vous, Philippe-David ?
03:02:45 J'ai de la famille agriculteur, oui, qui élève des vaches limousines dans les Hauts-de-Pyrénées et je les embrasse.
03:02:50 Ah ben, on les embrasse.
03:02:51 Et des amis éleveurs de vaches au brac dans la Lozère que j'embrasse aussi.
03:02:55 On embrasse tout le monde. Voilà, comme ça, c'est fait. Je vous propose de regarder cette séquence, désormais, du président de la République, qui est évidemment toujours sur place,
03:03:03 qui était avec les éleveurs d'Ovalie. Ovalie, c'est la star de ce Salon de l'agriculture. Regardez.
03:03:10 Il arrive un moment, M. le Président, quand vous produisez quelque chose qu'il faut quasiment donner à la fin, vous pouvez même le plus motivé s'en rendre.
03:03:17 C'est très difficile.
03:03:18 C'est décourageant.
03:03:19 C'est très difficile.
03:03:20 On a fait avec Egalima, Egalim2, qui a un vrai effet, qui a permis de tenir le prix, les revenus sont meilleurs, mais après, il faut réengager.
03:03:27 Et là, c'est les plombes filières. On réengage. Il y a un sujet aussi d'organisation, de valorisation pour en tirer le meilleur prix et, en effet, redonner des perspectives.
03:03:35 Parce que les jeunes ne s'installeront pas si on n'a pas la bonne formation, si on n'aide pas à la transmission, si on n'accompagne pas aux nouveaux usages et si on ne donne pas des perspectives.
03:03:43 Guillaume Bigot.
03:03:45 Parole, parole, parole.
03:03:47 Il faut donner les coulisses à nos téléspectateurs. C'est-à-dire qu'un voyage, enfin un voyage, une déambulation, c'est quasiment un voyage,
03:03:54 parce qu'il y a un côté exotique maintenant. L'agriculture a été tellement coupée de la vie des Français et de la France, un peu des start-up qu'incarne notre président de la République,
03:04:02 que c'est presque un voyage dans une terre étrangère. Donc c'est quelque chose qui est préparé longtemps à l'avance, parce qu'il y a des stands, on sait qui sont les exposants,
03:04:11 on connaît les problématiques, il y a des éléments de langage qui sont préparés, des fiches qui sont préparées. Le président de la République a une excellente mémoire, tout ça est préparé.
03:04:19 On peut dire que c'est les pistes, un peu comme en ski, il y a des pistes de ski. Et puis de temps en temps, il y a des hors-piste.
03:04:24 D'ailleurs, c'est peut-être un hors-piste, il y a quelqu'un qui n'était pas... Voilà. Le président de la République ne déteste pas ça, parce qu'il est quand même assez habile pour retourner les gens, on l'a dit.
03:04:31 Ensuite, il y a l'effet président de la République. A partir du moment où c'est le président de la République, héritier des Rois de France qui touchait les écrouelles,
03:04:37 les gens veulent faire des selfies, veulent le voir, veulent le toucher, etc. Et j'ai constaté, même au plus bas de la cote de popularité de M. François Hollande,
03:04:45 ça reste le président de la République, donc les gens veulent l'approcher, et c'est bien normal. C'est le président de tout le monde. Et donc le président de la République joue là-dessus.
03:04:51 Il a aussi l'intention de parler des questions énergétiques, de parler des questions bio, du climat, ça lui tient à cœur. Et on est en pleine débat sur les retraites.
03:05:04 Ça sera un moyen de faire un pas de côté, en même temps peut-être de croiser, voire de convaincre ou de retourner des Français qui ne sont pas contents.
03:05:10 Voilà la toile de fond, grosso modo, de cette visite. Là où c'est problématique, effectivement, et je rejoins intégralement ce qu'a dit mon camarade Philippe David,
03:05:20 c'est que finalement, là, comme toujours, il y a un en même temps qui est absolument contradictoire. Ça ne tient pas la route. On veut faire du bio, mais on veut faire de la concurrence internationale à outrance.
03:05:30 Et les deux ensemble, ça ne marche pas. Et on veut du bio, on veut garantir le revenu des agriculteurs, mais on veut faire baisser les prix. Ça ne marche pas. Erreur système.
03:05:41 Et de toute façon, là où il y a une immense tartufferie, c'est que la personne qui est en charge s'appelle Madame van der Leyen. Pourquoi elle n'est pas là ? C'est elle la véritable patronne ?
03:05:50 En fait, c'est un jeu de poupée russe. Vous avez le ministre de l'Agriculture. Alors au-dessus, vous avez le président de la République. En réalité, au-dessus, vous avez l'Union européenne et la Commission européenne qui, maintenant, a la main sur cette question.
03:05:59 Pourquoi elle n'est pas là ? On n'en sait rien. Monsieur Macron n'est que son porte-parole, son représentant.
03:06:04 Toujours est-il que le Salon de l'agriculture, c'est aussi et surtout l'occasion de mettre en avant en valeur la gastronomie française, nos produits français, nos produits locaux qu'on aime, évidemment.
03:06:15 Et pourquoi pas, au passage, de réconcilier les Français avec leur assiette. Voyez ce reportage signé Célia Judat avec Jules Bedot et Mathilde Moreau.
03:06:25 Pour ce 59e Salon de l'agriculture, les producteurs ont un objectif, convaincre les Français de consommer local. Et pour cela, ils misent principalement sur la qualité de leurs produits.
03:06:39 C'est un bleu du Vercors Sassnage, une AOP depuis 1998 qui est sur le plateau du Vercors.
03:06:45 Quand on goûte des produits, des bons produits, je veux dire en termes de goût, déjà, il n'y a pas photo. On reconnaît les bons produits gustativement.
03:06:54 Et puis, on parle de notre métier, de ce qu'on fait tous les jours, de ce qu'on donne à manger à nos animaux. Et ça, simplement en posant les questions, les gens, ils se rendent bien compte aussi de la qualité de notre travail.
03:07:05 On est là aussi pour dire à la population aujourd'hui de manger français. Donc si on a de la qualité, forcément, les gens mettront aussi le prix.
03:07:15 Le prix, un frein majeur pour de nombreux Français.
03:07:18 J'aimerais beaucoup, mais bon, après, au niveau de l'inflation, la hausse des prix, c'est vrai que ça m'empêche de consommer français.
03:07:23 Les prix sont un peu plus élevés, donc on fait attention. Et surtout, le "made in France" est toujours un peu plus cher.
03:07:28 Quel que soit le prix, il faut qu'on paye pour le meilleur goût.
03:07:31 Manger des produits "made in France", c'est favoriser et préserver le savoir-faire français, tout en s'assurant de consommer en toute confiance.
03:07:40 Voilà, donc c'est tous ces produits qui donnent envie, forcément.
03:07:45 Oui, les produits qui donnent envie, mais il y a quand même une grande tristesse. J'entends le président de la République parler de souveraineté alimentaire en 2030.
03:07:51 La France, cette année, elle a cumulé 164 milliards de déficit commercial.
03:07:56 Et sur l'agroalimentaire, si on enlève les vins et spiritueux, on est déficitaire.
03:08:01 C'est-à-dire que la France, qu'il était depuis les Carolingiens ou les Mérovingiens, je ne sais pas, ou les Capétiens,
03:08:07 qui a nourri la France, qui a même nourri l'Europe, aujourd'hui n'est plus autosuffisante alimentairement.
03:08:14 Et on nous dit qu'il faut avoir comme horizon 2030 pour redonner notre souveraineté alimentaire à la France.
03:08:21 Mais c'est absolument terrible. Parce que la France, nos agriculteurs, ils ont quand même des savoir-faire exceptionnels.
03:08:26 Des produits qui se vendent dans le monde entier. On parlait des bovins, des éleveurs bovins.
03:08:30 Moi, je n'ai pas besoin d'avoir de la viande argentine dans l'assiette, ou américaine piquée aux hormones.
03:08:34 Vous avez la bazadez, la blonde d'Aquitaine, la charolaise, la gasconne des Pyrénées, la salerse, l'obra,
03:08:42 qu'on a des bêtes à viande absolument fabuleuses. Vous prenez nos terroirs, les fromages français se vendent dans le monde entier.
03:08:48 On a des produits d'une qualité exceptionnelle, avec une sécurité alimentaire exceptionnelle.
03:08:55 On est dans ce domaine, on peut faire cocorico pour une fois, à mon humble avis, les meilleurs du monde.
03:09:00 Et qu'est-ce qu'on a comme réponse de l'agribashing en disant que nos agriculteurs, c'est des pollueurs,
03:09:05 qui maltraitent les animaux, que ceci, que cela. Et alors que c'est une des professions qui subit le plus fort taux de suicide.
03:09:11 Et ça, pour eux, quand ils voient ça, c'est terrible. Comme le disait notre ami Jôme Bigaud, c'est encore une fois le "en même temps".
03:09:19 Mais surtout 2030, c'est intéressant, parce que 2030, c'est le projet absolument hurluberlu de l'Union Européenne.
03:09:25 Enfin, hurluberlu de l'Union Européenne, de toute façon c'est un peu des synonymes, puisqu'il n'y aura que des voitures électriques demain, etc.
03:09:32 Vous avez quelque chose avec ces voitures électriques ce matin ?
03:09:34 Ça, c'est que ça ne correspond pas à la réalité. C'est sympa avec des batteries chinoises, avec une pollution monstrueuse, avec un bilan carbone désastreux.
03:09:43 Mais c'est bien, parce que ça plaît à une certaine catégorie de gens qui n'ont pas totalement... ça se mélange un peu là-haut.
03:09:48 Donc, ce n'est pas grave. Mais le problème, là, en 2030, c'est qu'il va y avoir quoi ?
03:09:52 Un ordre, un oukaz de Bruxelles, moins 50% de pesticides, moins 20% d'engrais. Enfin, je ne fais pas toute la litanie.
03:09:59 Donc, un cadre réglementaire à l'intérieur de l'Union Européenne pour la production agricole qui sera beaucoup plus serré.
03:10:05 Tout le monde ne peut être que d'accord avec ça. Finalement, ça peut être bien sur le papier.
03:10:09 Sauf que, il y a un "sauf que", les exportations de l'extérieur de l'Union Européenne, ça n'a pas une barre.
03:10:16 À partir du moment où vous donnez à vous-même des contraintes, mais que vous commercez avec d'autres qui n'ont pas de contraintes,
03:10:22 on sait très bien ce qui va se passer.
03:10:24 Concurrence déloyale.
03:10:25 Mais absolument. Et alors, comme le dit Guillaume de manière très juste, la population mondiale augmente,
03:10:32 l'espérance de vie en France augmente. C'était la bonne nouvelle dont on parlait il y a quelques minutes.
03:10:36 Comment voulez-vous nourrir une planète dont la population augmente en arrêtant l'agriculture intensive ?
03:10:44 Sauf à vouloir augmenter, faire revenir les famines dans les zones...
03:10:48 Ah ben, le Sri Lanka l'a fait.
03:10:49 Oui, oui, le Sri Lanka...
03:10:50 Agriculture bio, 100% au Sri Lanka, famine.
03:10:52 Émeute de la famine, exactement. J'y pensais pas, exactement.
03:10:56 Comment veut-on nourrir plus de 7 milliards d'êtres humains, qui vont être près de 7 milliards et demi, 8 milliards,
03:11:02 si on arrête l'agriculture intensive ?
03:11:04 Désolé, le potager, comme il y avait dans l'ex-URSS, qui produisait...
03:11:09 C'était les petits lopins de terre qu'on donnait aux gens, qui étaient beaucoup plus productifs que les colchoses,
03:11:15 ça ne marche pas. Il faut garder une agriculture intensive en France.
03:11:19 Et, comme le disait Guillaume, quand on voit les pesticides qu'utilisent les Américains et les Canadiens,
03:11:24 notamment pour les cultures céréalières, là on ne parle plus de l'élevage des céréales,
03:11:28 inutile de vous dire qu'il y a vraiment de quoi être très inquiet.
03:11:31 La Commission européenne voudrait tuer l'agriculture européenne, qu'elle ne s'y prendrait pas autrement.
03:11:35 C'est comme pour l'industrie automobile d'ailleurs.
03:11:37 Si vous voulez, ce narratif, on peut parler d'un narratif de l'Union européenne, qui est aussi celui du président Macron,
03:11:42 c'est un narratif très simple.
03:11:43 Grosso modo, l'Europe s'est fait totalement démonter sur la révolution de l'information,
03:11:48 les technologies du futur, l'intelligence artificielle.
03:11:51 Là, on ne touche pas du tout une cacahuète.
03:11:53 Qu'est-ce qu'on fait ? On fait des normes, c'est tout, on ne produit plus rien.
03:11:56 Et donc, l'autre consolation qu'on propose aux Européens, c'est la sobriété.
03:12:00 Donc, mangez moins, consommez moins, chauffez-vous moins, tout ça va être plus cher, parce que vous vous appauvrissez.
03:12:05 Et grosso modo, on va installer des éoliennes partout, on va installer des méthaniseurs partout,
03:12:08 on va installer du photovoltaïque made in China, on va installer des éoliennes made in China.
03:12:13 Le bilan carbone de tout ça va être épouvantable, mais vous comprenez, on sera pauvres, donc on sera heureux.
03:12:18 Toujours est-il qu'Emmanuel Macron est toujours au contact des éleveurs, des agriculteurs, au Salon de l'agriculture,
03:12:23 qu'il a inauguré ce matin. On l'a vécu ensemble en direct sur CNews.
03:12:27 Ce sont des images en direct que vous avez depuis la porte de Versailles à Paris.
03:12:32 Une visite que nous allons pouvoir continuer à analyser.
03:12:36 Nous aurons les prochaines émissions avec Thierry Cabane, et ce, toute la journée,
03:12:40 notamment avec nos équipes sur place, donc cette visite d'Emmanuel Macron, toute la journée au Salon de l'agriculture.
03:12:47 Tout autre sujet, messieurs, avec ces problèmes de recrutement dans le secteur hospitalier,
03:12:52 du bain, des problèmes de recrutement des infirmiers.
03:12:55 On sait qu'il manque 15 000 postes dans les hôpitaux aujourd'hui.
03:12:59 Selon la Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières, environ 20 % des élèves arrêtent en cours de formation
03:13:05 et pour la majorité, d'ailleurs, au début même de la formation.
03:13:08 Je vous propose d'écouter cette ancienne étudiante.
03:13:12 C'était vraiment très difficile. J'arrivais pas à lier ma vie personnelle et ma vie à l'école.
03:13:21 J'arrivais pas, je dormais plus, puis j'étais très très fatiguée.
03:13:26 Faut vouloir vraiment faire ce métier parce que les conditions de travail ne sont vraiment pas au top.
03:13:31 Que ce soit les conditions de travail, mais aussi le salaire.
03:13:35 C'est pas un salaire très conséquent par rapport à la charge de travail qu'on a.
03:13:40 Les stagiaires font le boulot des salariés. Je trouve pas ça normal, sachant qu'on est étudiant, on est stagiaire,
03:13:47 on apprend le métier et on le sait pas.
03:13:49 Quand on arrive sur le terrain, c'est très intéressant, mais c'est vrai que c'est super compliqué
03:13:55 de rentrer dans une entreprise et de s'adapter.
03:14:01 Si on n'est pas encadré, c'est pas possible.
03:14:05 Il est 10h45 passé de 20 secondes. Le rappel de l'actu avec vous, Lisa Lecafsky.
03:14:10 Le vol d'un sac à l'arraché a viré au drame jeudi soir.
03:14:16 Ça s'est passé en gare de Maison-Alfort.
03:14:18 Deux hommes ont tenté de dérober le sac d'un usager qui attendait son train sur le quai.
03:14:22 Le violent serait tombé sur les voies dans des circonstances qui restent à déterminer.
03:14:25 Il a été percuté par un TGV et il est décédé, selon une source judiciaire.
03:14:29 Deux gardes à vue sont en cours, l'une pour vol en réunion et l'autre pour violence
03:14:33 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
03:14:36 Le G7 s'en prend au soutien de la Russie.
03:14:39 En plus d'imposer une nouvelle salve de sanctions contre Moscou,
03:14:42 les dirigeants des pays du G7 ont lancé hier une sévère mise en garde
03:14:45 contre tous ceux qui venaient en aide à la Russie dans sa guerre contre l'Ukraine.
03:14:49 Du RIFIFI au sein de l'équipe de France féminine de football,
03:14:52 la capitaine Wendy Renard ainsi que les attaquantes Marie-Antoinette Catoto et Kadhi Diatoudiani,
03:14:57 joueuses les plus emblématiques des Bleus, ont claqué la porte de la sélection
03:15:00 et ce à cinq mois du Mondial.
03:15:02 Management décrié, système loin des exigences du haut niveau ou encore résultat mitigé,
03:15:07 les trois vedettes n'ont pas mâché leur mot sur les réseaux sociaux.
03:15:09 Quelques jours après le premier rassemblement de l'année, en toile de fond,
03:15:13 c'est la sélectionneuse Corinne Diacre qui y est visée.
03:15:17 Et du RIFIFI également dans le secteur hospitalier.
03:15:21 J'ironise, mais la situation est quand même assez alarmante, j'allais dire, Philippe-David.
03:15:27 On manque de médecins, mais ça c'est quand même en grande partie la faute
03:15:31 à la mise en place du numerus clausus qui est une aberration.
03:15:35 Et on y revient, vous savez, comme disait Lénine, les faits sont têtus.
03:15:38 L'espérance de vie qui augmente.
03:15:43 En général, on va plus souvent chez le médecin à 70 ans qu'à 10 ans.
03:15:47 Je pense que tout le monde sera d'accord là-dessus.
03:15:49 Mais on a dit, il faut qu'il y ait moins de médecins. On voit le résultat.
03:15:52 Les infirmières, pareil. Alors quand vous augmentez la charge de travail des gens
03:15:56 qui sont moins nombreux, la charge de travail devient insupportable.
03:16:00 Et donc, soit ils arrêtent pendant leurs études, soit ils arrêtent au bout d'un moment
03:16:05 ou alors ils disent, l'hôpital c'est l'horreur, je vais me mettre en libéral.
03:16:08 Je voyais l'autre jour un reportage à la télévision, dans les Pyrénées-Atlantiques,
03:16:13 un type qui était élagueur, qui élaguait les arbres.
03:16:17 Et il disait, moi j'ai fait 6 années de médecine et j'ai arrêté.
03:16:22 - Pourquoi ? - Il n'a pas expliqué pourquoi,
03:16:25 mais on peut supposer que c'est parce que les conditions de travail étaient insupportables,
03:16:29 qu'il n'en pouvait plus, des gardes qui n'ont pas d'heures.
03:16:32 Parce que n'oublions pas quand même que quand on voit le prix où est payé un médecin
03:16:37 par rapport au prix où est payé n'importe quel artisan qui vient chez nous,
03:16:41 qu'il soit carreleur, plaquiste ou électricien, on est chez les fous.
03:16:45 Je pense qu'on est d'accord.
03:16:46 Pour des gens dont le diagnostic peut vous envoyer de vie à trépas s'il y a une erreur,
03:16:51 c'est quand même un métier à risque pour les patients.
03:16:55 Donc ça mérite rémunération, surtout à BAC+10.
03:16:58 Donc comment voulez-vous qu'il n'y ait pas des défections ?
03:17:00 C'est pareil, c'est une fois de plus une autre faillite française.
03:17:04 On parle d'industrie de l'agriculture, la médecine, on l'a laissé à la technocratie,
03:17:08 on voit le résultat aujourd'hui.
03:17:10 C'est les parents pauvres ? Un autre parent pauvre j'allais dire ?
03:17:13 Oui, on n'a pas parlé de problème de recrutement des agriculteurs,
03:17:16 mais c'est la première fois que la productivité, la première année,
03:17:19 où la productivité dans l'agriculture ne va pas compenser le manque de bras.
03:17:23 On est déjà à 70 000 emplois qui manquent dans le secteur agricole.
03:17:26 Donc là on arrive à l'os dans le secteur agricole,
03:17:29 comme dans beaucoup de métiers, beaucoup de corps de métier, etc.
03:17:31 Oui, c'est exactement ça, c'est-à-dire le serpent se met à la queue.
03:17:34 Puisqu'on a déjà une génération qui arrive,
03:17:37 qui a davantage envie que les générations passées,
03:17:40 d'équilibrer vie personnelle et vie professionnelle.
03:17:42 On est déjà dans ce contexte-là.
03:17:44 On est dans une génération qui là aussi,
03:17:46 on a tiré sur la corde de la vocation, on le disait tout à l'heure,
03:17:49 mais là on arrive à vraiment, la corde va céder.
03:17:52 Les gens ont bien compris qu'ils sont un peu rémunérés correctement.
03:17:55 Et dans ce contexte-là, alors oui,
03:17:58 leurs conditions de travail sont dégradées
03:18:01 parce qu'ils ne sont pas suffisamment nombreux.
03:18:03 Et leurs conditions de travail sont ubuesques,
03:18:05 parce qu'ils sont dirigés par des ronds de cuir avec des tableurs Excel.
03:18:10 Une dizaine de jours après la découverte macabre
03:18:13 d'une femme démembrée dans le parc parisien des Buttes-Chaumont,
03:18:16 le mari de la victime a reconnu l'avoir tuée.
03:18:18 Cet homme a été placé en garde à vue jeudi matin.
03:18:21 Vous voyez les précisions d'Amaury Bucaud.
03:18:25 La vie de la femme dont le corps avait été retrouvé démembré
03:18:28 dans le parc des Buttes-Chaumont à Paris est passée aux aveux.
03:18:32 Cet homme, il a été interrogé par les enquêteurs de la brigade criminelle
03:18:36 qui l'ont probablement mis face à ces contradictions.
03:18:39 Il a donc reconnu avoir tué sa femme.
03:18:41 Il doit donc être présenté ce samedi à un juge d'instruction
03:18:45 en vue d'une éventuelle mise en examen.
03:18:47 Il est donc soupçonné, cet homme, d'assassinat,
03:18:49 mais aussi d'atteinte à l'intégrité d'un cadavre
03:18:52 et enfin de recelle de cadavre.
03:18:54 Le parquet devrait demander son placement en détention provisoire.
03:18:58 Je rappelle que le corps de sa femme, une mère de famille de 46 ans,
03:19:02 avait été retrouvé morceau par morceau dans un parc très fréquenté de la capitale.
03:19:07 C'était le 13 février dernier.
03:19:09 Et un peu plus tôt, le 6 février, son mari avait signalé cette disparition auprès de la police,
03:19:15 mais sans préciser alors qu'il était justement à l'origine de cette disparition.
03:19:21 L'actualité à l'international et ce triste premier anniversaire hier de l'invasion russe en Ukraine.
03:19:28 À cette occasion, Volodymyr Zelensky a tenu une très longue conférence de presse.
03:19:32 Hier, il a répondu aux questions des journalistes.
03:19:34 Et le président ukrainien est notamment convaincu de la victoire de son pays dès cette année.
03:19:40 Si les partenaires respectent toutes leurs promesses et leurs échéances
03:19:46 et ne se contentent pas de blabla,
03:19:48 et je crois qu'ils ne le feront pas car nous sommes des partenaires forts,
03:19:54 il y a des preuves de cela.
03:19:56 Si nous pouvons tous faire nos devoirs importants, nous gagnerons inévitablement.
03:20:03 Et pendant cette année de conflit, plusieurs villes ukrainiennes ont été quasiment entièrement détruites,
03:20:11 comme la ville de Mariupol.
03:20:13 Et malgré les bombes et le manque de ressources, des milliers d'habitants restent sur place.
03:20:18 Ce matin, nous partons à la rencontre de Tatiana,
03:20:21 qui essaye justement de survivre dans l'espoir de retrouver un jour son pays en paix.
03:20:26 Assise devant son immeuble en ruine, et malgré les bombes qui explosent tout autour,
03:20:32 Tatiana reste impassible.
03:20:36 Je n'ai nulle part où aller, j'aimerais partir.
03:20:40 S'ils me fournissaient un logement, je partirais aujourd'hui.
03:20:43 Mais comme ça, où aller ? Qui nous attend ?
03:20:46 La scène s'est déroulée en mai dernier à Mariupol.
03:20:51 L'armée russe prend possession de la ville portuaire tant convoitée.
03:20:54 Privée d'eau, de gaz, de tout, Tatiana n'avait alors qu'une idée en tête.
03:20:59 Nous ne voulions pas partir, mais nous voulions manger.
03:21:04 Nous sommes sorties et les choses volaient dans tous les sens.
03:21:07 C'était terrifiant.
03:21:10 Aujourd'hui, Tatiana et son mari vivent dans un appartement à un kilomètre de là.
03:21:14 Le chat des anciens propriétaires est toujours en vie.
03:21:17 Ses maîtres ont péri sous les bombes.
03:21:19 Jusqu'à ce qu'ils soient inhumés en août, ils étaient enterrés ici, dans la cour.
03:21:25 C'était un peu effrayant pour nous.
03:21:27 Après avoir pris le contrôle de Mariupol, les Russes ont assuré un logement à de nombreux Ukrainiens.
03:21:34 Une promesse loin d'être acquise.
03:21:37 Ici où nous vivions et autour de nous, je n'ai entendu personne en avoir un.
03:21:41 Au-delà du logement, la priorité de Tatiana reste de vivre en paix à Mariupol.
03:21:47 Guillaume Migaud, merci beaucoup d'avoir été avec nous, d'avoir joué les prolongations ce matin.
03:21:53 Avec plaisir.
03:21:54 Pour votre matinal le week-end, Philippe David également.
03:21:56 Avec vous, c'était un tel plaisir qu'on aurait même fait les tirs au but.
03:21:58 Ah ouf, là !
03:21:59 Petit plateau de fromage, ça vous va ?
03:22:02 Et des fers.
03:22:03 Et des fers pour fêter la fin de la saison et le dessert.
03:22:05 Pour faire un lien avec le salon de l'agriculture, évidemment.
03:22:08 On y est toute la journée pour suivre la visite d'Emmanuel Macron.
03:22:11 Tout de suite, vous retrouvez Thierry Cabane pour Midi News.
03:22:13 Moi, je vous dis à demain.
03:22:15 ♪ ♪ ♪