Les 4 vérités - Marion Maréchal

  • l’année dernière
Chroniqueur : Thomas Sotto


Thomas Sotto reçoit Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de Reconquête, dans Les 4 vérités. 

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Transcript
00:00 Bonjour et bienvenue dans les 4V, Marion Baréchal.
00:04 On va commencer par un fait divers, puisqu'il y a quelques jours,
00:06 un policier a été mis en examen pour avoir percuté délibérément
00:10 après un refus d'obtempérer un scooter qui transportait trois jeunes.
00:13 Je suis favorable à l'évolution de la loi pour qu'elle permette
00:15 aux policiers de percuter volontairement un véhicule
00:18 dans un cas comme ça, a dit Éric Zemmour.
00:19 Est-ce que vous y êtes vous aussi favorable ?
00:21 Alors, Éric a voulu exprimer le fait qu'il souhaitait
00:24 que soit appliquée en France une méthode qui est aujourd'hui
00:26 pratiquée en Angleterre notamment, et qui consiste à dire
00:29 à partir du moment où il y a mise en danger potentielle
00:32 de la vie d'autrui par l'attitude déraisonnable, si je puis dire,
00:36 d'un certain nombre de conducteurs, notamment au rodeo urbain.
00:38 Voilà, les policiers, et c'est très encadré, vous avez raison,
00:41 il faut que ce soit très encadré, peuvent en effet aller au contact
00:44 pour éviter qu'il y ait en plus derrière un délit de suite
00:46 et le risque de voir des personnes percutées,
00:48 comme on l'a vu il y a quelques mois avec ce jeune garçon,
00:50 souvenez-vous de 4 ans, qui est mort à la suite d'un accident
00:57 lié à un rodeo urbain. Donc non, moi je crois qu'il y a
01:00 une vraie réponse à apporter de ce point de vue-là,
01:01 c'est un fléau aujourd'hui de plus en plus répandu dans nos villes
01:05 et pas seulement dans nos villes, qui une fois de plus met en danger
01:08 dans un certain nombre de quartiers des personnes,
01:09 et donc il m'apparaîtrait logique qu'on donne les moyens aux policiers
01:12 s'il n'y a pas d'autres solutions bien sûr,
01:14 pour pouvoir aller à ce contact tactique pour stopper finalement ce risque.
01:18 - Ça ne peut pas fonctionner sur les rodeos par exemple,
01:18 ce serait beaucoup trop dangereux aujourd'hui,
01:20 quand il y a un rodeo, les policiers n'interviennent pas justement
01:21 pour éviter que ça tourne au carnage.
01:23 - Oui mais c'est bien le problème d'ailleurs,
01:25 c'est qu'à un moment donné il faudrait donner les moyens aux policiers.
01:27 C'est-à-dire qu'à partir du moment où le délinquant
01:30 fait le choix de violer la loi,
01:31 de mettre en danger potentiellement la vie d'autrui,
01:33 il est normal qu'il assume le risque que cela puisse induire,
01:36 et c'est vrai que dans le discours qu'on entend politique aujourd'hui,
01:39 il y a une sorte d'inversion, ça veut dire que...
01:41 - C'est une sorte de risque de peine de mort de fait,
01:43 parce que vous êtes un instructeur sans casque,
01:45 ce qui est un délit et vous êtes percuté par une voiture.
01:46 - Et sans assurance la plupart du temps,
01:47 mais ça veut dire qu'au lieu de faire porter la responsabilité
01:50 sur ce fameux délinquant, on fait porter la responsabilité sur le policier.
01:52 Je crois qu'il y a une inversion de la charge de la responsabilité à faire,
01:55 et donc dans ces circonstances en particulier,
01:57 il faut en effet prendre le risque potentiel
02:00 d'arrêter ces délinquants, malgré le risque que vous dites,
02:04 parce que c'est la vie potentielle d'autres personnes
02:07 et d'autres innocents qui doit être préservée bien sûr.
02:09 - Ça fait un an qu'Emmanuel Macron a été réélu,
02:11 Mario Maréchal, il veut redonner un nouveau souffle à son quinquennat,
02:13 se réengager dans le débat comme il l'a dit hier dans Le Parisien.
02:16 Est-ce que vous lui donnez crédit ?
02:17 Est-ce que vous dites que dans l'intérêt du pays,
02:19 puisqu'il est là pour quatre ans encore, il faut l'aider à réussir ?
02:22 - Alors je ne sais pas, moi quand j'ai entendu Emmanuel Macron
02:24 parler des 100 jours spontanément,
02:26 ça m'a fait penser aux 100 jours de Napoléon,
02:27 qui ont quand même fini par une abdication et Waterloo.
02:30 Alors c'est vrai quand on voit la trajectoire...
02:31 - C'est votre espoir aujourd'hui qu'il abdique ?
02:33 - En tout cas, quand je vois la trajectoire,
02:36 je ne sais pas comment ça va finir, mais c'est mal parti,
02:38 parce que je rappelle qu'Emmanuel Macron quand même cumule les records historiques,
02:41 records d'entrées légales et illégales d'immigration,
02:43 records de prélèvement obligatoire, donc prélèvement impôts, cotisation,
02:46 records sur les chiffres de délinquance,
02:48 records sur la balance déficit et la balance commerciale,
02:51 records sur la dette.
02:52 - Est-ce que vous dites aujourd'hui "on va l'aider dans l'intérêt du pays" ?
02:55 - Ce que je dis, c'est que j'ai du mal,
02:56 et je pense que beaucoup de Français ont du mal également,
02:58 à croire qu'il puisse faire en trois mois, donc en 100 jours,
03:00 ce qu'il a été incapable de faire en six ans.
03:03 - Il lui reste quatre ans, il ne reste pas 100 jours.
03:05 - Nous sommes dubitatifs, oui, mais le grand plan de relance, d'unité,
03:09 les grands chantiers sont censés être amorcés à l'occasion de ces 100 jours.
03:13 Donc je suis bien sûr dubitative.
03:14 Maintenant, là où j'attendrai le président de la République, si je puis dire,
03:19 et là où nous aimerions pouvoir éventuellement le soutenir,
03:22 si tant est qu'il serve l'intérêt général, il a une chance historique,
03:25 puisqu'il ne peut pas se représenter,
03:28 donc il est normalement délié de toutes les contingences électoralistes et politiciennes.
03:32 C'est de répondre à deux grandes angoisses,
03:34 deux grandes inquiétudes légitimes des Français.
03:36 La première, c'est le pouvoir d'achat, on en parle beaucoup,
03:39 et là, c'est vrai que ce serait bien que le gouvernement
03:41 arrête de distribuer de manière frénétique des chèques,
03:44 mais apporte une réponse durable et structurelle
03:46 - Ce serait quelle réponse ?
03:46 - par la hausse des salaires qui passerait par la baisse des charges,
03:49 parce qu'en fait, plutôt que...
03:50 - Ce n'est pas le gouvernement qui décide de la hausse des salaires de nos entreprises.
03:53 - Oui, c'est le gouvernement qui prélève des charges qui sont très importantes,
03:56 qui donc empêchent les entreprises de pouvoir faire en sorte
03:59 de rendre davantage d'argent à ces Français.
04:01 Donc plutôt que de prendre et de distribuer, laissons cet argent,
04:04 ce qui induit, et ça c'est un grand débat à lancer, je pense,
04:07 une baisse des dépenses sociales dans notre pays,
04:11 qui frôle les 800 milliards par an, qui sont considérables,
04:14 et de ce point de vue-là, c'est vrai qu'on ne voit rien
04:16 qui se dessine d'intéressant, puisque j'ai même vu
04:19 le président de la République...
04:19 - Mais les Français ont besoin des aides sociales.
04:21 Beaucoup de Français qui vivent dans la précarité ont besoin des aides sociales.
04:23 - Ça, je suis tout à fait d'accord avec vous, mais il faut savoir de quoi on parle.
04:25 Ne me dites pas qu'avec 800 milliards de dépenses,
04:28 il n'y a pas des économies à faire.
04:29 Je vais vous donner un seul exemple qui m'apparaît intéressant,
04:32 et d'ailleurs, le président de la République en a parlé lui-même
04:34 pour défendre ce régime.
04:35 Je pense au régime des intermittents du spectacle,
04:38 par exemple, qui pourrait être un grand chantier.
04:40 Je rappelle que ça, c'est un quart du déficit de l'assurance chômage
04:43 pour 3% des chômeurs.
04:44 Il me semble, oui, tout à fait.
04:46 Ça n'existe dans aucun autre pays de l'OCDE,
04:48 et typiquement, le président réaffirme son attachement à ce régime.
04:50 - C'est le prix de la culture ?
04:52 - Alors, je ne sais pas, il me semble que la culture fonctionne
04:55 dans les autres pays de l'OCDE, malgré l'absence de ce régime.
04:57 Ce qui est sûr, c'est que je vous donne cet exemple,
04:59 ça pourrait être un des chantiers.
05:00 Et la deuxième crainte à laquelle le président devrait répondre,
05:03 c'est la grande inquiétude identitaire,
05:06 liée, bien sûr, à l'immigration.
05:08 Et là, on verra ce qu'il en est précisément avec la loi immigration.
05:11 - Est-ce que c'est non par principe pour vous, la loi sur l'immigration ?
05:14 Est-ce que vous écouterez ce qu'a à dire Gérard Darmanin ?
05:16 - Ce n'est pas que c'est non par principe,
05:17 c'est que de ce qui se dessine, on est très loin de ce qu'il faudrait.
05:20 C'est-à-dire qu'on est sur du réglage administratif,
05:23 on est sur l'annonce potentielle de régularisation de clandestins
05:25 quand même sur les métiers dits en tension.
05:27 On est très loin du grand chantier qu'il faudrait,
05:30 à la fois sur l'accès à la nationalité,
05:32 sur la suppression du droit du sol,
05:34 sur la fin des incitations à l'immigration clandestine.
05:36 - Il faut une convention citoyenne ou pas sur l'immigration ?
05:39 - Qu'est-ce que vous appelez une convention citoyenne ?
05:40 - C'est ce qui a été organisé sur le climat,
05:42 ce qui a été organisé sur la fin de vie.
05:44 - Moi, j'ai le sentiment, je vais vous dire, de manière générale,
05:46 que du fait du déficit de sa légitimité
05:51 et de la difficulté qu'il a aujourd'hui à répondre aux attentes des Français,
05:55 Emmanuel Macron se réfugie très souvent dans des plans de marketing.
05:58 Les 100 jours, c'est un plan marketing.
06:00 Les conventions citoyennes, c'est un plan marketing.
06:03 Les grands débats citoyens qu'il nous a fait au Monde des Jeunes,
06:05 c'est un grand plan marketing.
06:06 Je pense qu'on a soupé des plans marketing.
06:08 Voilà, qu'à un moment donné, il y a une Assemblée nationale,
06:11 il y a une représentation, qu'ils donnent une feuille de route
06:13 et qu'ils répondent à cette aspiration sur la question de l'immigration,
06:16 qui en plus est très majoritaire au sein des Français
06:19 parce que l'immense majorité veulent une réduction
06:21 et un meilleur contrôle de l'immigration.
06:22 - Autre chantier gouvernemental, c'est les écoles.
06:24 L'enseignement avec des augmentations de salaires
06:25 qui vont aller de 100 à 230 euros net pour tous les profs
06:28 et des primes supplémentaires pour ceux qui en feraient un peu plus.
06:31 Est-ce que c'est une bonne mesure, Marion Maréchal ?
06:33 - Alors, de fait, oui, parce que nous avons aujourd'hui en effet
06:35 des enseignants qui sont trop mal payés
06:38 et avec une crise des vocations, bien sûr, qui en découle.
06:42 Néanmoins, j'espère que ces 3 milliards ne viendront pas s'ajouter
06:46 au budget déjà considérable de l'éducation nationale,
06:48 qui est près de 60 milliards, une fois de plus,
06:49 au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE.
06:52 Mais qu'on trouvera les moyens plutôt de faire des économies
06:56 sur ce budget qui existe déjà pour aller réorienter
07:00 ces 3 milliards vers les salaires d'enseignants.
07:01 - Pourquoi est-ce que vous faites des économies
07:02 à l'éducation nationale aujourd'hui ?
07:03 - Je peux vous dire que quand on regarde les chiffres de presse,
07:04 c'est assez édifiant entre les coûts de la suradministration
07:06 et le poids du personnel non enseignant,
07:09 c'est-à-dire du personnel administratif,
07:10 c'est une grande spécialité française,
07:12 il y aurait vraisemblablement des choses à voir.
07:14 Néanmoins, ça va bien sûr dans le bon sens,
07:16 si tant est que ce soit accompagné, derrière,
07:20 de mesures sur les questions des programmes,
07:23 sur la question des méthodes pédagogiques,
07:24 sur la refonte du collège.
07:25 - Il faut faire un effort sur la mixité aussi,
07:26 a dit le ministre de l'Éducation, Papandiaï,
07:28 y compris dans le privé.
07:29 Est-ce que ce n'est pas souhaitable pour éviter les ghettos,
07:30 que ce soit des ghettos de pauvres ou des ghettos de riches d'ailleurs ?
07:32 - Alors, je crois, et je suis très opposée à cette mesure,
07:35 car je crois que derrière cette annonce,
07:38 il y a la volonté de la part du ministre de l'Éducation nationale
07:41 de relancer finalement la guerre scolaire avec le privé.
07:44 - Pourquoi ?
07:45 - Pour vouloir tout simplement dissimuler l'échec extraordinaire
07:48 qui est le sien et celui de ses prédécesseurs,
07:50 soyons juste sûrs aujourd'hui la faillite de l'Éducation nationale.
07:53 Et avec pour moi un aveu que je trouve absolument incroyable,
07:57 c'est-à-dire de dire qu'aujourd'hui l'Éducation nationale
07:59 ne parvient pas à prendre en charge efficacement
08:01 ces enfants ou ces élèves qui sont en situation sociale délicate.
08:07 Elle n'est plus capable d'être un ascenseur social.
08:09 Donc du coup, on va faire preuve d'un dirigisme forçonné
08:12 pour aller imposer, contre d'ailleurs la liberté scolaire,
08:15 à ces établissements des quotas.
08:18 - Est-ce que comme Eric Zemmour, vous reprochez à Papandiaï
08:20 d'avoir mis ses enfants dans une école privée ?
08:23 Vous allez sur ce terrain-là aussi ?
08:24 - Je trouve qu'il y a une forme de cynisme, disons-le quand même,
08:28 parce qu'à un moment donné, quand on est ministre de l'Éducation nationale,
08:32 on ne réforme pas cette institution,
08:34 parce que rien n'a été fait de significatif pour l'Éducation nationale
08:37 depuis des mois et même maintenant des années,
08:39 si ce n'est la division des classes.
08:42 - Mais sur les enfants du ministre dans le privé,
08:43 c'est pas une fausse querelle, ça.
08:44 Vous, vous avez été scolarisé dans le privé, une partie de votre éducation.
08:46 - J'ai été scolarisé deux ans dans le privé,
08:47 sinon j'ai fait toute ma scolarité dans le public.
08:49 Mais en revanche, je vous le dis franchement,
08:51 c'est pas une honte, d'autant plus que,
08:53 quand on constate aujourd'hui la faillite de l'Éducation nationale,
08:55 ça paraît tout à fait logique.
08:56 Et c'est là d'ailleurs où c'est tout à fait pervers.
08:58 C'est-à-dire que lui extrait finalement ses enfants
09:02 pour éviter les problèmes du public,
09:04 et aujourd'hui il est en train d'expliquer à ces mêmes personnes
09:07 qui souhaitent éviter les problèmes du public,
09:09 non, non, dans tous les cas, il va faire en sorte
09:11 que cet échec soit dûment réparti,
09:13 plutôt que de réformer l'institution.
09:15 Je trouve ça absolument scandaleux,
09:17 et je pense qu'il ferait mieux de se concentrer d'abord
09:19 sur sa mission qui est celle de l'Éducation nationale.
09:21 - Marie-Marie, est-ce que vous serez candidate aux européennes l'année prochaine ?
09:23 - Alors, j'ai dit que j'étais à disposition de mon mouvement.
09:26 - C'est pas troché encore ?
09:27 - Je l'ai fait savoir à Éric.
09:28 Ce sera discuté de manière collective, bien sûr,
09:30 le moment venu, c'est un peu tôt, je pense, pour aujourd'hui
09:32 décider qui portera cela.
09:33 - Vous voulez la tête de liste ou pas ?
09:34 - Mais moi, ce qui m'intéresse surtout, je vais vous dire au-delà de la tête de liste,
09:36 ce qui nous intéresse tous d'ailleurs dans le mouvement,
09:38 c'est de construire une véritable offre d'un parti de droite français
09:42 qui aujourd'hui est tout jeune et a encore ses preuves
09:45 pour défendre un certain nombre d'idées sur le plan économique,
09:49 sur le plan de l'éducation justement, sur le plan identitaire...
09:52 - Mais pardon, mais si vous n'êtes pas tête de liste, vous serez quand même candidate ou pas ?
09:55 - Ah ben, dans tous les cas, je serai partie prenante, bien sûr, de la campagne.
09:58 - C'est pas une condition synéconome pour vous d'être tête de liste reconquête ?
10:00 - Non, parce qu'une fois de plus, ça dépasse l'incarnation.
10:02 L'objectif, c'est le projet général.
10:04 On a beaucoup de choses à dire sur cette Union européenne
10:06 qui ne sont dites, je crois, par personne d'autre.
10:08 Donc il faut qu'il y ait une présence reconquête,
10:10 mais ça, on en décidera un peu plus tard.
10:12 - Dernière question plus personnelle, Marie-Marie Maréchal.
10:13 Il y a quelques jours, votre grand-père Jean-Marie Le Pen a été hospitalisé
10:16 suite à un léger malaise cardiaque. Comment va-t-il aujourd'hui ?
10:19 - Écoutez, il va un peu mieux.
10:20 - Il est toujours à l'hôpital ou il est sorti ?
10:22 - Il va un peu mieux. Il est toujours à l'hôpital,
10:24 mais de jour en jour, on va dire qu'il récupère.
10:28 Il est courageux et il ne se plaint jamais.
10:31 - Il est sorti d'affaires, autant qu'on puisse le dire ?
10:34 - Il est sorti d'affaires. En tout cas, ses jours ne sont pas en danger.
10:37 Mais disons qu'il est aujourd'hui très fatigué.
10:40 Mais bon, les médecins sont plutôt très encourageants.
10:43 - Merci à vous d'être venu nous voir dans les 4V.
10:45 Merci et bonne journée, Marie-Marie Maréchal.

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