• il y a 2 ans
Au programme ce soir, retour sur le comité d’accueil du jour. Ce mardi, Emmanuel Macron était à Vendôme dans le Loir-et-Cher pour visiter une maison de santé… Un déplacement synonyme de nouveaux concerts de casseroles.

Nous reviendrons ensuite sur l’opération d’expulsion de clandestins à Mayotte. A peine lancé, le plan com de Gérald Darmanin s’avère déjà être un échec retentissant.

Et enfin, une page internationale avec le Soudan en proie à de violents affrontements depuis une semaine. Un conflit régional aux multiples ramifications internationales.

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00:00 [Générique]
00:20 Madame, Monsieur, bonsoir, bienvenue dans cette nouvelle édition.
00:23 Au programme ce soir, retour sur la Casserole Hotel du jour.
00:26 Ce mardi, Emmanuel Macron était à Vendôme dans le Loir-et-Cher
00:29 pour visiter une maison de santé.
00:30 Un déplacement synonyme de nouveaux concerts, de casseroles et de manifestations,
00:35 malgré les diverses interdictions prononcées.
00:38 Nous reviendrons ensuite sur l'opération d'expulsion de clandestins à Mayotte.
00:42 À peine lancé, le plan comme de Gérald Darmanin
00:45 s'illustre déjà comme un échec retentissant.
00:48 Et puis, nous nous intéresserons pour finir au Soudan.
00:51 Ce pays de l'Est africain est en proie à de violents affrontements depuis une semaine.
00:55 Un conflit régional aux multiples ramifications internationales.
01:00 [Générique]
01:04 Un parcours semé d'embûches.
01:06 Chaque jour, les déplacements de l'exécutif sont l'occasion
01:08 de nouvelles démonstrations de contestation de la part des Français.
01:12 Aux quatre coins du pays, des rassemblements sont organisés
01:15 pour agrémenter les visites officielles de concerts, de casseroles.
01:19 Une contestation potache, mais déterminée.
01:22 Concerts, de casseroles ou ville morte.
01:24 Voilà le choix imposé à Emmanuel Macron et son gouvernement pour les visites officielles.
01:29 En effet, depuis le passage en force de la réforme des retraites,
01:32 les Français n'ont pas décidé de rentrer chez eux
01:35 pour se plier aux décisions d'un conseil constitutionnel,
01:38 décrédibilisé par la crise sanitaire et un président coutumier de la brutalité.
01:44 Ainsi, plus un seul déplacement de l'exécutif
01:47 ne passe à travers la nouvelle mobilisation populaire, les casserolades.
01:52 Ce mardi, Emmanuel Macron s'est rendu à Vendôme,
01:54 dans le Loir-et-Cher, dans une maison de santé.
01:57 Un domaine où la crise s'est lourdement aggravée
01:59 depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à la tête de la France.
02:02 Déjà en 2020, un médecin interpellait le président.
02:05 Un litre qui est en train de flamber à la même vitesse que Notre-Dame a failli flamber.
02:09 Ça, c'est joué à rien. Et là, en ce moment, ça se joue à rien.
02:13 Je n'ai pas d'autre chose à dire pour l'instant.
02:14 - Je compte sur vous ? - Ah oui, vous pouvez compter sur nous.
02:17 L'inverse reste à prouver.
02:19 Depuis, il n'est pas nécessaire de préciser que l'effondrement des hôpitaux s'est précipité.
02:24 La venue d'Emmanuel Macron dans un établissement de santé
02:27 est donc un déplacement à haut risque, plus encore en ce moment.
02:31 Alors, pour préparer cette visite, le président du département a tout simplement
02:35 interdit les cortèges, les défilés et les manifestations,
02:39 ainsi que les, je cite, "dispositifs sonores amplificateurs de son".
02:45 Un périmètre de protection obtenu en invoquant la loi SILT,
02:49 une loi antiterroriste mise en place à la fin de l'état d'urgence le 1er novembre 2017
02:54 pour renforcer la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.
02:58 Difficile de savoir si les autorités croient réellement
03:01 en une forme de terrorisme armé de casserole.
03:04 Toujours est-il qu'un référé liberté contre l'arrêté du préfet a été déposé rapidement.
03:08 Mais le comité d'accueil était, quoi qu'il en soit, au rendez-vous.
03:12 *Musique et bruits de tambour*
03:20 Des gaz lacrymogènes ont aussi été rapidement utilisés par la police
03:23 pour empêcher les personnes mobilisées de rester sur les voies de la gare de Vendôme,
03:27 puis de se rendre sur les lieux de la visite du président.
03:30 *Musique et bruits de tambour*
03:40 Pour parfaire les préparatifs, les autorités ont prévu des groupes électrogènes
03:44 au cas où les syndicats auraient l'idée de couper le courant
03:47 comme ils l'ont déjà fait ces jours derniers.
03:49 Il faut dire que les derniers déplacements officiels ont poussé les autorités à s'adapter un peu mieux.
03:55 En effet, pas une visite sans son lot de casserole.
03:58 Lundi, à Poitiers, le ministre de la Santé, François Braune,
04:01 également de la partie Vendômeuse ce mardi, a été chaleureusement accueilli.
04:05 *Musique et bruits de tambour*
04:16 Du côté du ministre de l'Éducation, Pap Ndiaye, les choses n'étaient pas plus apaisées.
04:21 Parti visiter l'Institut National Supérieur du Professeurat à Lyon,
04:25 en début d'après-midi lundi, le ministre a vu son programme chambouler.
04:30 Il s'est ainsi d'abord rendu au rectorat, puis à l'Inspect pour éviter
04:34 l'ambiance bonne en forme et bruyante des manifestants.
04:37 Une partie de cache-cache qui s'est poursuivie jusqu'au retour à Paris.
04:41 En effet, une autre action avait été organisée pour l'arrivée du ministre à la gare de Lyon lundi soir.
04:46 Ce dernier a finalement été tout bonnement exfiltré par les escaliers conduisant au métro.
04:51 Des images désormais quotidiennes qui vont compliquer l'action du gouvernement et du président,
04:56 en mettant en lumière la détestation qu'il suscite chez une partie non négligeable de Français.
05:02 Des Français qui sont bien décidés à montrer qu'Emmanuel Macron est noyé sous les casseroles.
05:08 [Générique]
05:11 À Mayotte, le plan communication de Gérald Darmanin capote déjà,
05:15 a à peine lancé l'opération de reprise en main du territoire.
05:18 Et dans l'impasse, retour sur un fiasco couru d'avance avec Renaud de Bourleuf.
05:23 Déjà un échec pour l'opération Wambushu.
05:25 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, n'aura pas fanfaronné longtemps avec son slogan
05:29 "À Mayotte, la délinquance ne l'emportera pas sur les lois de la République".
05:33 Alors que la reprise en main de l'île, en détruisant les bidonvilles et en expulsant les clandestins,
05:37 a démarré lundi, la volonté du ministre a déjà été douchée.
05:40 D'une part, le juge des référés du tribunal de Mamoudzou a suspendu la destruction du bidonville Talus 2,
05:46 prévu ce mardi matin.
05:47 Par ailleurs, sans grande surprise, les Comores ont refusé lundi l'accostage de bateaux transportant des clandestins
05:53 et suspendu le trafic de passagers dans le port où les personnes expulsées sont habituellement débarquées.
05:58 Mais le ministre continue à afficher sa détermination, affirmant que l'opération Wambushu est, je cite,
06:04 "une action difficile mais extrêmement résolue".
06:06 Le préfet de Mayotte a décidé de faire appel de la décision rendue afin que l'opération reprenne.
06:11 De quoi craindre un nouveau coup d'épée dans l'eau, quand on pense que le syndicat national de la magistrature
06:15 avait dénoncé en février l'opération qui était alors en préparation.
06:18 Le député de Mayotte, Estel Youssoupha, siégeante au groupe Liberté, Indépendance, Outre-mer et Territoire,
06:23 le groupe Lyot, ne se fait guère d'illusion.
06:25 Depuis ça fait des années en fait que la justice à Mayotte est particulièrement clémente
06:30 par rapport aux mineurs qui sèment la terreur à Mayotte.
06:33 On a une expression d'ailleurs, on les appelle les enfants des juges, "Mwana Juji".
06:37 On appelle celles et ceux, les barbares en culottes courtes qui sèment la mort, on les appelle les enfants du juge.
06:44 Non seulement le pouvoir exécutif se heurte au juge,
06:47 mais il démontre également le manque de préparation diplomatique de son opération.
06:51 Le gouvernement de l'Union des Comores renvoie les dirigeants français dans leurs cordes,
06:54 bien que le chef d'État comorien Azali Assoumani ait réaffirmé sa volonté de nouer un dialogue avec la France
07:00 pour résoudre la crise de l'immigration illégale.
07:02 Pourtant, ses récentes visites à Paris tendent à prouver qu'il savait qu'une telle opération était en préparation.
07:07 Le président Azali a été invité en tribune présidentielle lors du défilé du 14 juillet par le président Macron.
07:12 Il est revenu à plusieurs reprises cet automne et en début d'année à Paris,
07:17 reçu à l'Elysée, où ils ont longuement parlé ensemble et convenu de la tenue de cette opération au embouchure.
07:24 Reste à savoir si la diplomatie française va réagir.
07:27 Plusieurs leviers sont à la disposition du ministère des Affaires étrangères.
07:30 Geler les avoirs des Comoriens à Mayotte, le franc comorien étant en effet garanti par la Banque de France.
07:35 Geler les visas des ressentissants des Comores.
07:37 Suspendre l'aide et le plan de développement.
07:39 Mais selon le député européen RN André Rouget, la France fait preuve, je cite,
07:43 "d'une lâcheté coupable vis-à-vis des Comores".
07:45 À titre d'exemple, en 2019, Azali Assoumani affirmait sur les ondes de la radio française RFI
07:51 qu'il ne reconnaissait pas l'autorité du préfet de Mayotte sur le territoire,
07:54 qu'il estime faire partie des Comores.
07:55 Un point de vue défendable, mais qui impliquerait une réunion des territoires au prix du deuil des largesses françaises.
08:01 Aujourd'hui, les Comores, qui ont annoncé leur opposition à Ouam Bouju,
08:04 bloquent tout simplement le déroulé de l'opération.
08:06 Pendant ce temps, des Mahorais réclament l'action des forces de l'ordre
08:08 et semblent y voir le seul moyen de rétablir la sécurité.
08:11 Ils sont venus nous attaquer en disant "vous les Mahorais, on va vous tuer".
08:16 Là ? Mais attend, où est-ce qu'on va là ?
08:19 On ne peut pas continuer comme ça.
08:21 On veut des gens qui nous protègent ici,
08:22 parce qu'on ne peut pas non plus laisser nos maisons qui viennent foutre le feu.
08:26 Ce n'est pas possible.
08:27 Nous, on est ici, chez nous, on ne sait pas où aller, on n'a pas d'autre endroit où aller.
08:31 Si le gouvernement s'enlise sans trouver de solution,
08:33 Gérald Darmanin pourra difficilement afficher une image de fermeté
08:36 lorsque sera débattue au Parlement la loi Asile et Immigration.
08:39 [Musique]
08:44 Le Soudan s'embrase.
08:45 Depuis une semaine, deux factions armées s'opposent,
08:49 poussant les pays occidentaux à organiser le rapatriement de leurs ressortissants.
08:53 Élément d'explication d'Olivier Frèrejac.
08:55 Un conflit de généraux qui pourrait tourner à la guerre civile au Soudan,
08:59 un des pays africains les plus pauvres du monde.
09:01 Les prémices d'une guerre civile sont possiblement en cours.
09:05 Depuis samedi 15 avril, l'armée régulière soudanaise, dite SAF,
09:09 dirigée par Abdel Fattah al-Bourhan,
09:12 s'oppose aux forces de soutien rapide dite FSR,
09:15 avec à leur tête Mohamed Hamdan, d'Haglo, également appelé Hemeti.
09:20 Des milliers de Soudanais auraient fui en direction du Tchad voisin,
09:24 alors que la situation humanitaire est critique
09:26 dans ce pays musulman de près de 45 millions d'habitants.
09:30 Pour avoir bien en tête ce qu'est le Soudan,
09:32 il convient de le différencier de son voisin chrétien,
09:35 encore plus pauvre, le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011
09:39 et en guerre entre 2013 et 2020.
09:41 Entouré de pays instables, Libye, Centrafrique, Érythrée, Éthiopie
09:45 et, dans une moindre mesure, l'Égypte,
09:47 le Soudan connaît donc un épisode militaire
09:49 qui pourrait se transformer en guerre civile.
09:52 Les deux factions en présence étaient jusqu'à présent alliées
09:56 et les généraux avaient pris le pouvoir ensemble lors d'un putsch en 2021.
10:01 Face à l'armée régulière, les FSR, créés il y a une dizaine d'années,
10:05 sont composés de militiais arabes recrutés par l'ancien chef d'État du pays
10:09 de 1989 à 2019, Omar el-Bashir,
10:12 pour combattre des minorités ethniques au Darfour, la région ouest du Soudan.
10:16 Avant le déclenchement du conflit, les FSR faisaient l'objet de négociations
10:20 pour une intégration à l'armée régulière
10:23 alors qu'un processus de réintégration des civils au pouvoir politique était en cours.
10:28 La lutte de pouvoir entre les deux généraux a finalement tourné à l'affrontement
10:32 dans des quartiers de la capitale Khartoum
10:34 et un peu partout dans le pays.
10:36 Une lutte qui aurait fait en une semaine un demi-millier de morts
10:39 pour près de 4000 blessés.
10:41 La confusion règne alors que les combats prennent la forme de luttes
10:44 pour des quartiers mais aussi de frappes aériennes et de déplacements de tanks.
10:48 L'exode de 10 à 20 000 Soudanais pourrait être largement amplifié
10:52 dès le premier cessez-le-feu, toujours en direction du Tchad,
10:56 un voisin qui accueille déjà près d'un demi-million de réfugiés soudanais.
10:59 Côté présence étrangère, les États occidentaux ont annoncé l'évacuation
11:03 de leurs ressortissants.
11:04 La France a entamé l'exfiltration de 250 ressortissants
11:08 et du personnel diplomatique,
11:09 quand Washington a aussi annoncé l'évacuation de son ambassade.
11:13 Le conflit tchadien a de quoi inquiéter car le pays est frontalier
11:16 avec des États instables et que Khartoum est au cœur de la géopolitique du Nil,
11:21 exploitant avec l'Égypte l'essentiel du fleuve.
11:23 L'Égypte soutiendrait d'ailleurs l'armée régulière
11:26 quand les Émirats arabes unis encouragerait eux les FSR.
11:30 La Russie aussi n'est pas loin et le groupe Wagner soutient les FSR
11:34 à l'instar d'Abu Dhabi.
11:36 Le général Mohamed Hamdan Daghlo aurait en effet monnayé le soutien de Moscou
11:40 contre l'exploitation de mines d'or.
11:42 Une position russe qui pourrait entrer en contradiction avec l'allié chinois
11:46 qui est le deuxième partenaire commercial du pays
11:48 et qui est désormais contraint de renoncer, au moins temporairement,
11:51 à une partie de ses activités.
11:54 En Afrique, les intérêts chinois et russes divergent.
11:57 Déjà en Centrafrique, en mars,
11:59 une vingtaine d'employés d'une entreprise chinoise
12:01 avaient été assassinés dans une entreprise minière
12:03 par des forces gouvernementales alliées à Wagner.
12:07 Le conflit qui se joue aujourd'hui au Soudan
12:09 a donc d'importantes implications internationales.
12:11 Régionalement, un conflit de longue durée pourrait lui mener un drame humanitaire.
12:16 L'agriculture et l'élevage représentant plus de 40% du PIB du pays.
12:20 Et nous restons avec Olivier Frèrejac cette fois
12:26 pour faire le tour de l'actualité en bref.
12:29 [Générique]
12:31 Bientôt une nouvelle augmentation des taux d'intérêt.
12:33 Philippe Lannes, économiste en chef de la Banque Centrale Européenne,
12:37 considère qu'il est nécessaire de relever les taux
12:40 une nouvelle fois en mai pour lutter contre l'inflation.
12:42 Il recommande également au gouvernement d'arrêter leur politique d'aide
12:47 pour régler les factures énergétiques.
12:49 C'est donc une démonstration que l'inflation
12:51 est notamment une conséquence directe des politiques menées depuis des mois
12:53 consistant à faire croire en l'argent magique.
12:57 En effet, les laïus du "quoi qu'il en coûte"
12:59 et les boucliers tarifaires ont un effet direct d'évaluer la valeur de l'argent.
13:04 Précisons par ailleurs que les aides pour payer l'énergie
13:07 sont en plus une réponse aux difficultés créées de toute pièce
13:09 par les sanctions contre la Russie et les obsessions prétendument écologistes
13:13 qui ont amputé la France d'une partie de sa grandeur nucléaire.
13:17 Si l'augmentation des taux d'intérêt pour affronter l'inflation
13:20 est la méthode classique, tout porte à croire que ces effets sont limités
13:25 et consistent avant tout à rassurer les marchés
13:27 en montrant une responsabilité de la part des banques centrales
13:30 lesquelles se félicitent de ne pas assister à la redoutée spirale prix-salaire.
13:35 En d'autres termes, les Français continuent de payer plus
13:38 mais ne sont pas mieux rémunérés.
13:41 L'ONU préconise un prolongement de l'accord sur les céréales à ratifier.
13:45 En juillet 2022, le précédent document avait permis
13:48 d'exporter 25 millions de tonnes de céréales en provenance de Russie et d'Ukraine.
13:53 Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres,
13:57 a présenté lundi une feuille de route pour prolonger cet accord
13:59 qui permet d'éviter une crise alimentaire mondiale.
14:02 C'est la Turquie qui joue le rôle de médiateur entre Kiev et Moscou dans ce dossier.
14:06 Finissons le travail.
14:09 Et non, il ne s'agit pas d'un slogan en faveur de l'euthanésie
14:12 mais du lancement de la campagne de Joe Biden.
14:15 Le président américain en exercice a bel et bien annoncé
14:17 qu'il se représenterait en 2024 alors qu'il aura 81 ans.
14:22 Candidat de compromis pour la gauche états-unienne,
14:24 il sera possiblement à l'affiche d'un match retour contre Donald Trump.
14:28 Un remake donc, avec Kamala Harris pour pousser le fauteuil du sortant
14:33 puisque l'actuelle vice-présidente devrait encore être sa colistière.
14:36 Tucker Carlson dit adieu à Fox News.
14:40 Le présentateur vedette a annoncé son départ prenant effet dès cette semaine.
14:45 Départ en accord avec la direction de la chaîne conservatrice états-unienne.
14:49 Les remerciements de Fox News ne laissent a priori pas suggérer un départ en mauvais terme.
14:53 Certains voient dans ce départ précipiter la récente transaction
14:56 à hauteur de près de 800 millions de dollars.
14:58 Une facture dont a dû s'acquitter Fox News auprès de la société Dominion
15:02 qui commercialise les logiciels électoraux
15:04 et que l'animateur avait mis en cause lors du précédent scrutin présidentiel.
15:08 Véritable institution depuis sa création en 2016,
15:11 son émission Tucker Carlson Tonight est stratégique en matière d'opinion
15:15 dans un pays qui va entrer dans une nouvelle campagne présidentielle en 2024.
15:18 Tucker Carlson pourrait tenter une nouvelle aventure média ou se lancer en politique.
15:23 Augmentation des tarifs de consultation médicale.
15:27 Les médecins libéraux vont augmenter leurs tarifs de 1,50€ à partir de l'automne prochain.
15:32 Une annonce faite lundi pour calmer une profession que la majorité entend cajoler
15:36 et qui s'est montrée très coopérative pendant la crise sanitaire.
15:39 A cette augmentation devrait s'ajouter un élargissement des aides financières
15:43 au recrutement d'assistants médicaux.
15:47 Bataille de privilégiés.
15:48 Lundi soir, à la cérémonie des Molières,
15:50 des artistes se sont payés leur ministre à grands coups de "toutes et tous"
15:55 et de phrases grandiloquentes lors de leur prise de parole.
15:58 Sans talent, deux artistes militantes de la CGTI sont allées de leur couplet
16:02 devant le ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.
16:06 Celle-ci s'est levée et a pris la parole, remettant les impudentes à leur place.
16:11 Les acteurs ne sont pas des chiens, disait déjà Gérard Philippe,
16:16 pour dénoncer la précarité dans nos carrières et la faiblesse des droits sociaux.
16:23 Les travailleuses et les travailleurs du spectacle, de l'énergie,
16:27 les cheminots et les cheminottes,
16:29 celles et ceux qui ramassent nos ordures, qui nous soignent,
16:33 les enseignants, les enseignantes, toutes et tous,
16:36 nous ne sommes pas des chiens.
16:38 Ni des chiennes d'ailleurs.
16:40 Cette phrase de Gérard Philippe qui a été dite, elle date de 1957.
16:45 Il n'y avait même pas de ministère de la Culture à l'époque.
16:48 Aujourd'hui, il y a un ministère de la Culture qui défend haut et fort
16:51 l'exception culturelle française dans le monde,
16:53 qui défend le régime de l'intermittence, qui est une fierté pour notre pays.
16:57 Vous avez un ministère qui a débloqué des aides massives pendant la crise
17:00 pour vous soutenir tous, pour soutenir tous les secteurs de la culture.
17:05 Vous avez une ministre à la tête de ce ministère
17:08 qui a obtenu le budget historique le plus haut, +7% par rapport à l'année dernière.
17:12 Inflation, facture d'énergie, j'ai débloqué des aides exceptionnelles,
17:16 vous le savez, certains syndicats sont là pour venir en aide aux structures les plus fragiles.
17:20 Un guignol entre soi avec un ministre et ses artistes bien loin du quotidien des Français.
17:25 Côté scène, Marie-Julie Baup et Thierry Lopez ont remporté 4 Molières pour "Oublie-moi".
17:30 Tout ça à poil et au musée.
17:33 A Lyon, le musée d'art contemporain propose de visiter une exposition nue.
17:38 Le jeudi, ceux qui entendent profiter de l'exposition appelée "Le Corps"
17:42 peuvent le faire dans le plus simple appareil.
17:45 Le bien-nommé MAC, musée d'art contemporain, propose cette étrange visite
17:48 en partenariat avec la Fédération française de naturisme.
17:51 De tels événements avaient déjà été organisés dans la capitale des Gaules, mais aussi à Paris.
17:56 Ces égapes attirent d'ordinaire un public masculin blanc de plus de 50 ans et de classe socialisée.
18:01 François Léotard est mort, ancien ministre des chefs de gouvernement baladur,
18:07 à la Défense et chirac à la Culture.
18:09 Ce centriste avait connu un parcours étonnant.
18:11 Issu d'une famille maurassienne, il avait milité au Parti socialiste unifié
18:15 avant de faire un noviciat à l'abbaye de la Pierre-Kivir en Bourgogne.
18:19 Député pendant 23 ans, il fut également président de l'UDF
18:22 et défenseur du cordon sanitaire contre le Front national.
18:25 Maire de Fréjus pendant 20 ans, comme son père avant lui,
18:28 il avait été jugé coupable par la Cour de justice de la République
18:31 pour complicité d'abus de biens sociaux en 2021
18:34 dans le cadre du volet financier de l'affaire Karachi.
18:37 En 2022, il avait apporté son soutien à Emmanuel Macron.
18:40 Et pour finir, c'est aujourd'hui la journée internationale du manchot,
18:44 un animal amusant, mais aujourd'hui en danger,
18:47 puisque 11 des 18 espèces vivantes de manchots seraient sur le déclin.
18:52 En cause, les variations climatiques et les marées noires
18:55 qui ont touché jusqu'à l'Antarctique.
18:57 Un sanctuaire de 1,55 million de kilomètres carrés en mer de Rose dans le Pacifique
19:02 devrait voir le jour pour préserver l'espèce.
19:05 Et on arrive déjà à la fin de cette édition.
19:11 Dans un instant, un nouveau numéro de Livre libre.
19:14 Bruno Golnisch reçoit l'entrepreneur Laurent Michelon
19:17 pour son livre "Comprendre la relation Chine-Occident".
19:21 Là, il faut regarder les chiffres de la population ouïgoure
19:24 et en 30 ans, c'est passé de 5 millions à 12 millions.
19:26 Donc parler de génocide, ça n'a pas lieu d'être.
19:30 Parler de génocide culturel non plus, il suffit d'aller au Xinjiang pour ça
19:33 et d'aller voir que dans le nord Xinjiang, qui n'a aucune contiguïté géographique
19:36 avec l'Afghanistan, il n'y a absolument aucun problème.
19:39 La culture est très vivace.
19:41 C'est des Ouïgours qui sont à la tête des institutions régionales.
19:45 Par contre, effectivement, au sud, où il y a eu un contact avec l'islam radical
19:50 à cause de l'Afghanistan et du travail que faisaient les Américains en Afghanistan
19:53 depuis 1978, effectivement, là, il y a eu un radicalisme.
19:57 Et les Chinois luttent contre le radicalisme islamique dans leur pays,
20:01 ce qui est tout à fait normal.
20:02 Comme d'autres le font.
20:03 Mais il n'y a pas de maltraitance.
20:06 Et d'ailleurs, il y a des délégations continuelles de pays musulmans
20:11 et de personnalités religieuses musulmanes du monde entier
20:14 qui passent leur temps, elles vont où elles veulent,
20:17 elles demandent d'aller à tel endroit, à tel endroit
20:19 et qui ont tous dit "on a vu ces écoles, on a vu ces centres de rééducation,
20:24 mais on n'a pas vu de musulmans qui sont maltraités en Chine".
20:26 Ce soir, retrouvés également un nouveau numéro de "Passé-présent",
20:29 Guillaume Fiquet reçoit Michel Dassas, biographe d'Augustine Tuileries,
20:33 l'auteur du livre à succès "Le tour de la France par deux enfants".
20:37 Tout de suite, c'est bien sûr François-Biol Lecner pour mes libertés politiques
20:41 et c'est aussi la fin de cette édition.
20:43 Merci à tous pour votre fidélité, on se retrouve demain.
20:45 Bonne soirée.
20:46 [Musique]
21:03 Que s'est-il passé à l'Assemblée nationale ?
21:05 Les députés avaient-ils fumé des bouts de tapis de l'hémicycle ?
21:09 Avaient-ils été se saouler à la buvette de l'Assemblée ?
21:12 Avaient-ils été piqués par la mouche Tsetse, connue pour son pouvoir euphorisant ?
21:17 Quoi qu'il en soit, les députés ont enfin servi à quelque chose.
21:21 Ils viennent de voter une loi qui punit sévèrement les squatteurs
21:26 de nos maisons ou de nos appartements.
21:28 Si j'étais particulièrement désagréable, je dirais "mieux vaut tard que jamais"
21:33 car cette loi aurait dû être votée depuis belle lurette.
21:36 Comme j'ai décidé depuis Pâques d'être le plus charitable
21:39 des chroniqueurs préférés autoproclamés,
21:41 je dis et je proclame "bravo les clampins, vous avez voté une bonne loi,
21:46 une fois n'est pas coutume".
21:48 Aïe, je ne peux pas m'en empêcher,
21:50 il faut toujours que je conclue par des choses désagréables.
21:53 Donc, jusqu'ici, le squatteur était roi du pétrole.
21:56 Il choisissait une belle petite maison dont les volets étaient conscientieusement fermés
22:01 car les propriétaires étaient absents.
22:03 Il ouvrait une porte dérobée de cette belle petite maison
22:06 et s'installait, lui et toute sa smala, dans toutes les pièces de la belle petite maison.
22:11 À lui, la cuisine, le salon, les salles de bain, les chambres.
22:15 À lui, l'électricité, le chauffage, la bonne eau chaude
22:19 et tout cela gratos, regratos et gratmoellos.
22:23 Et si le propriétaire de la maison avait le mauvais goût de débarquer
22:27 et le très mauvais goût de vouloir déloger les squatteurs,
22:30 alors là, police et justice s'invitaient dans le débat
22:33 et condamnaient systématiquement le propriétaire.
22:36 C'était le temps du squatteur roi qui, en partant pour un autre squatte,
22:40 se faisait évidemment un malin plaisir de tout casser avant de partir.
22:45 Le propriétaire paiera.
22:48 Si un écrivain courageux avait osé écrire, il y a un demi-siècle,
22:52 un roman sur une situation aussi abracadabrantesque,
22:56 la critique l'aurait traité de fou furieux, pire qu'Ilda El Gho, la Gogolito.
23:00 Et pourtant, il se serait agi d'une réalité bien française,
23:04 bien de chez nous, qui allait prospérer très rapidement.
23:08 Les députés se sont enfin saisis du problème
23:11 et font enfin changer la peur de camp.
23:14 Le propriétaire n'est plus un délinquant et le squatteur le devient
23:18 puisqu'il peut être condamné lourdement et rapidement.
23:21 De façon synthétique, les squatteurs encourent jusqu'à 3 ans de prison
23:26 et 45 000 euros d'amende et les procédures d'expulsion vont être accélérées.
23:32 À ce prix, il vaut peut-être mieux éviter de squatter et se contenter de cambrioler.
23:37 Cela dit, comment cette loi va-t-elle être appliquée compte tenu
23:42 de ce qui est devenu notre justice, qui est dans un état de délabrement avancé,
23:46 et de ce qu'est notre police, qui ne se montrera peut-être pas très vaillante pour expulser ?
23:53 Attendons et voyons. Je vous souhaite une très bonne soirée.
23:58 Sous-titrage Société Radio-Canada
24:02 Générique
24:06 ...
24:16 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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