Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 qui est toujours en notre compagnie. Il est 8h34 et c'est le moment de retrouver l'une des plus belles signatures d'Europe 1.
00:06 Bonjour Gaspard Faust !
00:07 Bonjour, bonjour ! Vous êtes encore là ce matin ?
00:10 Ça a l'air de vous attonner !
00:12 Vous pouvez rester !
00:14 Comme je dis dernier, j'ai mis quelques doutes sur la capacité à Dimitri de relire mes relances.
00:18 J'ai insinué qu'il fallait peut-être faire des tests avec des journalistes maison.
00:21 Je me suis dit que cette semaine, ça serait un peu les chaises musicales.
00:25 Preuve, on a Béglé ce matin qui remplace Sonia.
00:28 J'imagine que demain je ferai La Météo et Anissa à l'édito politique.
00:31 D'ailleurs Jérôme, même si c'est pas drôle, essaye de ricaner.
00:34 Fais "Pense France Inter".
00:36 Ça met de l'ambiance, ça met de l'humeur, c'est sûr, c'est important.
00:40 Non mais voyez, Lionel, c'est pas contre vous, mais je pensais ce matin,
00:43 bon ça serait Vendel, demain Berne, après Rachida Dati.
00:46 Qu'est-ce qu'elle a parlé hier ? Qu'est-ce qu'elle parle ?
00:49 Tout le temps son grain de sel.
00:51 Heureusement qu'elle ne milite pas, elle est fille, elle sera encore capable de croire à ses conneries.
00:55 Je pense qu'avec Ciotti on va être tranquille.
00:57 En termes d'exubérance, on est plus proche de Pape Ndiaye que de Nadine Morano.
01:01 Je sais pas pourquoi, mais j'ai comme l'intuition que ça lui fait pas plaisir comme compliment.
01:05 Non mais ce que je veux dire, c'est que vous êtes un peu plus ronds.
01:08 C'est comme ça.
01:09 Quoi qu'il en soit, Lionel, on en est à notre deuxième matinale, toi et moi.
01:12 Et je dois vous avouer qu'avec vous, il y a un détail qui me met plus à l'aise qu'avec Dimitri.
01:15 Ah bon ? Lequel ?
01:17 Pour que les auditeurs comprennent bien, tout ce dialogue qu'on a là, c'est calculé.
01:21 C'est pas de l'impro, moi je vous file mon texte, vous lisez la ligne que j'écris devant vos initiales.
01:25 Or vous vous appelez Gougelot Lionel, donc les initiales c'est GL.
01:28 Mais l'autre il s'appelle Pavlenko Dimitri.
01:30 Je vous laisse imaginer les initiales qui vont avec.
01:33 Donc moi à chaque fois je sentais un petit malaise, et lui il me dit "mais tu veux pas mettre d'épée plutôt ?"
01:37 Je dis "bah non, le prénom vient toujours après le nom, on fait pas pousser un arbre en orientant les racines vers le ciel."
01:42 On est des "somewhere", on est pas des "nowhere".
01:44 A propos, Gaspard, vous avez vu que nous fêtions les 10 ans du mariage pour tous ?
01:48 Ah bah Lionel, quelle transition téméraire.
01:51 Franchement, je pensais pas que vous étiez un tel cow-boy.
01:53 Puisque vous me le demandez, oui c'est vrai que nous fêtons un très bel anniversaire, le mariage pour tous.
01:57 Ce moment où on a enfin accordé aux homosexuels le droit d'aller se mettre sur la gueule dans un tribunal pour la garde d'un vinyle de Milène Farmer.
02:03 Milène Farmer c'est peut-être un peu cliché, on va dire Elton John.
02:06 Je veux pas arrêter dans le...
02:08 Et vous vous étiez pour ?
02:10 Évidemment, moi je suis avant tout pour l'amour, pour l'amour qui dure.
02:13 Vous savez, moi et Sandrine, bientôt 4 mois, les noces de compost.
02:16 Les mariages gays, ce sont des mariages qui tiennent mieux dans le temps.
02:19 Ah bon, pourquoi ?
02:20 Parce que les hétéros c'est des bouins.
02:22 Regardez-moi, j'en sais quelque chose.
02:24 Quand ça commence à craquer, t'as qu'une envie, c'est de jeter par la fenêtre le vase qu'elle a acheté avec ta carte de crédit.
02:29 Alors que chez les homos, on est chez des esthètes, c'est des gens de bon goût.
02:32 Ça se passe pas pareil.
02:34 Dans un couple gay, si ça commence à monter dans les tours, le mec il attrape le vase.
02:37 Je lui dis "Non, non, pas ce vase, tu te souviens ? On l'avait acheté dans cette brocante super sympa dans l'Uberon."
02:41 Et l'autre il dit "Ah oui, c'est vrai, qu'est-ce qu'ils avaient comme beaux objets dans cette boutique ?
02:44 Tu te souviens de la base jour, Émile Gallet ?
02:46 Ah oui, et puis ces petits coussins super design, mais pas trop.
02:48 Mais en fait bébé, pourquoi on n'essayerait pas de donner un second souffle à notre histoire
02:52 en allant ouvrir un magasin d'antiquité dans le Perche ?
02:54 Tu as raison, Brandon.
02:56 Le divorce, c'est un truc pour les hétéros qui ne savent pas renouveler leur vivre ensemble domestique.
02:59 Bon, j'ai pris Brandon, c'est un nom d'emprunt, tout le monde aura reconnu.
03:02 Vous avez vu que la plupart des ministres de droite qui étaient contre le mariage pour tous
03:06 sont maintenant devenus pour, et même ici aussi.
03:08 Mais c'est que du bon sens, j'ai envie de dire.
03:11 Du bon sens ?
03:12 Les mecs de droite, au fond, ce qui les a le plus inquiétés avec cette histoire, c'est les mariages mixtes et le regroupement familial.
03:16 Et ça c'est un fantasme, pardon.
03:18 L'histoire du migrant qui se marie avec un français pour faire ensuite venir ses enfants rester au bled culturellement.
03:23 Je ne suis pas sûr que le jour où Momo présente Gérard, la nouvelle maman à ses gamins venus du bled,
03:28 on assiste à un concours de youyou.
03:30 À un moment, certains se sont opposés parce qu'ils avaient peur que ça puisse déstabiliser les enfants,
03:34 les priver d'une mère et d'un père.
03:36 Mais ça c'est des conneries. Moi je me suis entretenu avec les plus grands psychiatres de la place,
03:39 Freud, Lacan, Gérard Miller, ils me disent tous, c'est beaucoup mieux pour l'enfant si l'enfant a deux pères.
03:44 Rapport à Freud, à bon ? Pourquoi ?
03:46 Disons qu'à un moment, comme dans l'évolution du gosse, il doit tuer son père, c'est quand même plus simple s'il a le choix.
03:50 S'il n'en a qu'un, il est emmerdé, s'il l'aime bien, s'il en a deux, il y en a toujours un qui l'aime moins,
03:54 tant que tu peux, c'est plus facile.
03:56 Dites-moi, c'est la deuxième fois je crois que vous rencontrez Éric Chaudier.
04:00 C'est notre deuxième rencontre.
04:02 La première fois, il a écouté de manière très républicaine, mais bon, en sortant, il m'a mis un tac.
04:06 Non, c'est pas son genre.
04:07 Il m'a dit "oui, alors vous avez fait une tentative d'imitation, ce que vous avez fait c'est l'accent marseillais,
04:11 c'est pas l'accent huissois".
04:13 Et en fait c'est vrai, j'ai vérifié, je regarde, je me suis trompé, du coup je suis allé lire les mails qu'a envoyé Christophe Galtier,
04:19 qui connaît bien Nice, et effectivement il m'a dit "Nice, on ne dit plus bonjour madame, bienvenue dans les Alpes-Maritimes,
04:24 mais c'est plutôt "wesh, acquis de droit, c'est 10 balles la boulette".
04:26 Alors ça, c'est un autre accent, c'est sûr, c'est un autre univers, et moi je...
04:29 Et c'est vrai que je me souviens d'avoir été un peu dur avec Eric, parce que Ciotti, qui quand même depuis son élection,
04:33 fait un parcours remarquable.
04:34 - Il doit être sérieux là, Gaspard.
04:36 - C'est tellement le bordel que je me dis que ça peut être que du billard à 56 bandes, vous voyez ?
04:39 C'est un foutoir, il y a un complot derrière, c'est pas possible.
04:42 - Alors vous avez vu, par ailleurs, il est très préoccupé Eric Ciotti par la situation à Mayotte.
04:46 - Ah Mayotte, les Sudettes avec un lagron, après la Californie sans le soleil, la porte de la chapelle avec la mousson.
04:53 Quand je vois ce qui se passe à Mayotte, je me dis, comment dire, j'ai comme l'impression que d'ici Noël,
04:57 les Harkis d'Algérie vont bientôt avoir des nouveaux frères de souffrance.
05:00 - Merci Gaspard Pouces, merci Eric Ciotti d'être resté dans les studios.
05:04 - Sur cette note sérieuse.
05:06 - Oui, ben oui, effectivement.
05:07 A demain, Gaspard.
05:09 - Inch'Allah.
05:10 - Dans un instant, le Club de la Presse d'Europe 1 avec Yves Tréhard du Figaro
05:13 et Louis Dragnel, chef du service politique d'Europe 1.
05:15 Tout de suite.
05:16 - Bon.
05:16 [Musique]