Mobilisation, retraite, casseurs : est-ce un 1er mai historique ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Madi Seydi, Joseph Thouvenel, Lionel Maillet, correspondant Sud radio à Marseille et Violène Vetillard, envoyée spéciale Sud radio à la manifestation de Paris.

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##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2023-05-01##

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Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:04 Et pour cette 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le mot d'ordre de l'intersyndicale était de faire de ce 1er mai une journée historique.
00:11 Le pari semble plutôt réussi pour le leader de la CFDT Laurent Berger.
00:16 Ce gros succès de la mobilisation montre le rejet de la réforme et l'aspiration des travailleurs à être considérés autrement par le gouvernement.
00:24 Oui, et le bras de fer avec le gouvernement continue. D'ailleurs, le président de la CFTC a été clair, ce ne sera pas la dernière journée de mobilisation.
00:32 D'autant que d'autres leviers sont encore possibles. Rappelons qu'après-demain, ce sera la décision du Conseil Constitutionnel sur RIP ou pas RIP.
00:39 Et qu'enfin, il y aura une nouvelle journée d'action le 8 juin prochain.
00:43 Alors, est-ce que pour vous, ce 1er mai est un 1er mai historique ? Vous dites oui à une très large majorité puisque vous êtes 76%.
00:53 Alors, on ira sur le terrain avec Lionel Maillet, correspondant Sud Radio à Marseille.
00:58 Et Violenne Vettillard était avec nous, envoyée spéciale Sud Radio à la manifestation de Paris.
01:02 Avant de revenir avec vous, nos chères vrais voix, justement, Violenne, vous étiez à Paris aujourd'hui.
01:10 Racontez-nous ce que vous avez vu et ce que vous avez vécu.
01:13 Est-ce que finalement, c'était une marche tranquille de mobilisation ou est-ce qu'elle a été rapidement émaillée par de la violence ?
01:21 Oui, il y avait beaucoup de monde qui était présent aujourd'hui sur la manifestation.
01:25 Pas mal d'échauffements avant même le début de la marche.
01:30 Il y a quand même eu quelques pétards, quelques affrontements avec les CRS, des fumigènes qui ont été lancés, des lacrymogènes également du côté de la police.
01:40 Mais sinon, dans le cortège, toujours la même ambiance, assez conviviale.
01:44 Beaucoup de monde qui chante, qui danse, familiale avec des enfants.
01:49 Plus d'enfants que sur les autres manifestations quand même.
01:51 C'était plus des jeunes et puis on sentait quand même une certaine colère des gens qui sont venus manifester.
01:57 Même si la plupart étaient là, bien sûr, pacifiquement et pour marcher, pour montrer qu'ils étaient mobilisés.
02:04 Vous avez vu des black blocs à l'oeuvre, Violenne ?
02:09 À l'avant de la manifestation, oui, comme sur toutes les manifestations.
02:12 Pas plus que d'habitude ?
02:14 Peut-être un petit peu plus, parce que bien sûr, aujourd'hui, il y a plus de monde aussi que sur les autres manifestations.
02:19 Mais il y en avait après, comme dans les autres manifestations.
02:23 Sur les chiffres, est-ce qu'on a l'impression que la mobilisation était plutôt en hausse ou plutôt légèrement en baisse ?
02:29 En tout cas, de ce que j'ai remarqué sur le terrain, j'ai vu plus de monde.
02:32 Plus de monde dans les rues, plus difficile de circuler. Il y avait quand même pas mal de monde aujourd'hui.
02:37 Est-ce que c'est réussi, Joseph Touvenal, pour vous aujourd'hui, quand on fait le bilan ?
02:41 Dans la mesure où il y a un gros rassemblement après des semaines et des semaines de rassemblement et de manifestation,
02:46 donc il y a un épuisement, les gens se sont mobilisés.
02:49 Alors, les chiffres, on pourra toujours en discuter, mais ce qu'on entend, c'est qu'il y avait beaucoup de monde.
02:54 Ce qui est regrettable, c'est ce qui se passe avec l'extrême-gauche, qui fait d'ailleurs le jeu à la limite du gouvernement.
02:59 Ce sont les alliés objectifs.
03:01 Franchement, ils ont attaqué un copy-top.
03:04 Vous attaquez un copy-top, un magasin d'imprimerie.
03:08 Où est le geste politique ? Le geste de la bêtise, il y est.
03:12 Ça, c'est le raté, et sinon, la manifestation.
03:15 Ce qu'on peut regretter, c'est que les parents viennent beaucoup moins avec les enfants,
03:18 parce qu'il y a ce risque de débordement.
03:20 Et on le comprend. Mais sinon, oui, on peut dire historique.
03:23 En même temps, c'est une manifestation du travail, donc on est peut-être sur un autre registre.
03:28 Mais souvent, les gens venaient quand même avec des enfants sur les épaules ou avec une poussette.
03:32 Là, ils renoncent parce qu'il y a ce risque.
03:34 C'est quand même historique.
03:36 La meilleure preuve, c'est qu'on en parle énormément dans tous les médias.
03:39 Il se passe quelque chose par rapport aux années précédentes, le 1er mai.
03:42 Adi Saidi ?
03:43 Oui, je pense qu'elle est historique, parce que d'abord, le mouvement tient.
03:46 Ça commence à faire longtemps.
03:48 Les syndicats sont encore copains des uns avec les autres.
03:50 Ça commence à avoir du sens.
03:55 Et je pense qu'elle est historique, parce que le mouvement ne s'essouffle pas.
04:00 Le mouvement ne s'essouffle pas.
04:01 On a vu Paris direction Marseille. Bonsoir Lionel Maillet.
04:04 Bonsoir Philippe, bonsoir à tous.
04:06 On a dit qu'une sardine, il y a quelques années, avait bouché le Vieux-Port.
04:10 Bonsoir Lionel, pardon.
04:12 (Rires)
04:14 T'en peux plus des Philippe, je vous le dis. C'est plus possible.
04:16 À part Philippe Bilger, eux, ils ont pas de problème.
04:18 Merci pour moi.
04:19 Est-ce que le cortège a bloqué la cannebière ?
04:23 Alors, c'était en l'occurrence, c'était sur le Vieux-Port, sur la porte d'Aix.
04:27 Mais oui, il y avait énormément de monde.
04:29 130 000 personnes selon les syndicats.
04:31 Vous savez qu'il y a un écart toujours énorme avec la préfecture ici.
04:33 11 000 selon la police.
04:35 Je regardais les chiffres de l'année dernière.
04:37 Alors, évidemment, ça n'avait rien à voir, mais c'était quand même le 1er mai.
04:40 15 000 personnes d'après les syndicats en 2022.
04:42 Vous imaginez aujourd'hui, donc 130 000.
04:44 C'était énorme.
04:45 Et contrairement à ce que vous disiez par rapport à Paris,
04:48 là, à Marseille, c'était très familial.
04:50 Parce qu'on sait que ça se passe a priori toujours bien.
04:52 Et c'était le cas aujourd'hui à Marseille.
04:53 Ça s'est passé très bien.
04:55 Bonne enfance, avec une météo qui était très favorable aussi.
04:58 Et on a vu beaucoup de parents venir pour la première fois avec leurs parents
05:01 pour leur montrer comment ça se passait, qu'on pouvait défiler tranquillement
05:04 et revendiquer sans casser de vitrines ou sans s'attaquer à des banques.
05:07 Et les syndicats étaient soudés plutôt ensemble ou très présents ?
05:13 Très présents.
05:15 Et c'est l'unité.
05:16 C'était la CGT en tête, comme d'habitude à Marseille.
05:18 Et c'était l'unité affichée.
05:19 Parce qu'on dit que ça va continuer.
05:21 Dans tous les cas, ce n'est pas possible que ça s'arrête là.
05:23 C'est vrai qu'il y a le Conseil constitutionnel après-demain.
05:26 Il y a la loi d'abrogation en juin.
05:27 Il y a encore des manières de s'accrocher, de se dire "bon ben ça va continuer".
05:32 Même si certains se disent aussi que c'est long, que ça commence à faire long.
05:35 13 manifestations, parce qu'il y avait des gens qui viennent depuis 13 fois là.
05:38 Et ça commence à peser dans le salaire, forcément.
05:40 Mais il y a encore des raisons d'y croire.
05:42 Donc voilà, il y a encore l'espoir.
05:43 Vous avez manifesté à Marseille, à Paris, à Toulouse, à Bordeaux, à Strasbourg, à Brest.
05:48 Appelez-nous au 0826-300-300 pour venir témoigner.
05:52 Philippe Bilger, vous vouliez réagir ?
05:53 Non, je voulais demander à Lionel, mais s'il y avait beaucoup de slogans...
05:57 - Ah, donc vous vouliez réagir ?
05:58 - Oui, non mais vous laissiez penser que j'avais une vérité définitive à dire.
06:04 Non, je voulais demander à Lionel s'il y avait beaucoup de slogans anti-Macron, tout de même.
06:09 - Alors, pas de slogans, mais il y a des pancartes, Philippe.
06:12 Il y a énormément de pancartes.
06:13 Il y avait même sur un camion d'Enedis, des énergies, un tombeau, un cercueil
06:18 qui représentait, avec écrit "Emmanuel Macron et la réforme".
06:20 Donc ça en dit long, évidemment.
06:22 Et c'est celui qui revient dans toutes les conversations, toutes les convertations
06:26 en nous disant "C'est plus le président, c'est le méprisant, on est venu avec les casseroles".
06:31 Ça c'est aussi une nouveauté d'ailleurs, les casseroles.
06:33 On ne les avait pas vues dans les autres manifs, maintenant ça se généralise.
06:36 Et des gens qui viennent avec leurs petites casseroles pour dire "Ben voilà, moi je veux me faire entendre de ce président".
06:40 Et quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, au-delà de l'unité syndicale ou pas dans les prochains jours,
06:45 ce qui va se passer, c'est que ces gens nous disent, même s'ils ne sont pas syndiqués,
06:49 "Nous on va aller mettre la pression à ce président-là, chaque déplacement, dans les stades, partout où il ira,
06:55 on ira lui mettre la pression et c'est comme ça qu'on va finir par gagner".
06:58 - Lionel, pardon, est-ce qu'on entend parler du RIP, Conseil Constitutionnel, le 3 mai par exemple,
07:04 est-ce que c'est quelque chose qu'ils attendent aussi ?
07:07 - Non, parce qu'ils ont été sacrément refroidis par la première fois, il y a deux semaines.
07:11 Et la deuxième tentative, entre ce qu'ils disent, ce qu'ils entendent dans les médias,
07:15 c'est que ça a peu de chances d'aboutir. Donc non, honnêtement, ils ne se raccrochent pas à ça.
07:18 S'il y a un espoir, c'est peut-être celui de la loi d'abrogation le 8 juin prochain.
07:23 - C'est le nouveau Tiet.
07:25 - Voilà, exactement. Mais ce n'est pas honnêtement du Conseil Constitutionnel,
07:28 où les gens ont été quand même assez échaudés.
07:31 - Violaine Léthière, il y avait des slogans anti-Macron à Paris aussi,
07:34 outre les slogans habituels d'un 1er mai ?
07:36 - Pas tellement, par contre, on a eu aussi des casseroles et des ustensiles de cuisine
07:40 pour faire du bruit, pour montrer qu'ils étaient là et que oui, ils étaient aussi présents à Paris.
07:45 - 0826 300 300, Philippe qui nous appelle de Libourne.
07:50 Re-bonsoir, Philippe, sur ces mobilisations.
07:54 - Alors, sur ces mobilisations, j'ai l'impression qu'il y a deux sortes de personnes,
07:59 enfin trois, c'est-à-dire qu'il y a trois camps, en fait.
08:02 Il y a le camp de ceux qui n'ont pas voté Macron.
08:05 - Philippe, vous êtes un haut-parleur ou pas ?
08:07 - Non, pas du tout.
08:08 - Vous avez le téléphone à l'oreille ?
08:10 - Oui, oui, tout à fait.
08:11 - Levez la main droite et dites "je l'ai vu" parce que je n'ai pas la main droite.
08:14 - Il y a des oiseaux à côté de vous par hasard ?
08:17 - Ah oui, il y a des oiseaux, oui.
08:19 - C'est joli comme tout.
08:21 - Alors, je rentre.
08:23 Alors oui, en fait, il y a trois sortes de personnes.
08:26 Il y a ceux qui ont voté contre Emmanuel Macron, comme moi,
08:32 parce que c'était la seule mesure qu'il avait annoncée et que moi, j'étais contre.
08:37 Donc j'ai voté contre lui.
08:38 Donc j'ai voté tous sauf Macron.
08:40 Ensuite, ceux-là, en général, ils sont restés à la maison.
08:44 Et il y a ceux qui ont voté pour Macron pour faire un barrage en Arrive-Montaigne
08:52 et qui maintenant, ils se rendent compte qu'ils se sont fait un peu avoir.
08:56 Donc du coup, ils essayent de rattraper le coup dans leur vie.
08:59 Mais ils se sont ravois aussi encore une deuxième fois.
09:03 Et puis les troisièmes, ceux qui ont voté Macron, ils restent à la maison aussi au chaud.
09:08 Donc en fait, je pense qu'il y a 80% de la population qui n'est pas contente.
09:12 Mais il n'y en a qu'une partie qui l'en a vu et l'autre qui est restée à la maison.
09:17 Parce que de toute façon, eux, ils ne se sont pas concernés
09:21 puisqu'ils ont fait le boulot lors du vote.
09:23 Parce que je rappelle que quand on vote, on vote pour des idées.
09:27 On ne vote pas pour faire des barrages ou je ne sais quoi.
09:30 - Absolument. Lionel Maillot retourne sur le terrain à Marcel.
09:33 Lionel, est-ce que les gens sont résignés finalement ?
09:36 Parce que forcément, on se dit que la réforme des retraites,
09:39 ils ont bon, continuent à la demander, la CFDT.
09:42 Mais est-ce que ce n'est pas en vain ?
09:45 - Non, honnêtement, ils ne sont pas résignés.
09:47 En tout cas, ceux qui manifestent, vous imaginez évidemment que ce sont les plus déterminés.
09:51 Parce qu'après 13 journées de mobilisation, ça veut dire qu'on a encore l'espoir.
09:55 Et non, ils ne sont pas résignés parce qu'ils ont l'exemple du CPE et de toute autre chose.
09:59 Et qu'ils se disent, voilà, ça peut encore, il y a encore une moyen de faire machine arrière.
10:02 Comme je vous le disais tout à l'heure, on pense à cette loi d'abrogation en juin.
10:05 On se dit que de mettre la pression au président à chaque déplacement,
10:09 ça sera invivable pour lui pendant 4 ans.
10:12 Et qu'il va falloir d'une manière ou d'une autre se mettre autour de la table et négocier.
10:15 Et ça, c'est ce qui revient effectivement dans les discussions.
10:18 Même s'ils ont été refroidis là aussi par la première réunion avec Elisabeth Borne,
10:23 où il n'y avait pas de volonté véritable de tendre la main.
10:25 Mais en se disant, cette fois-ci, il va peut-être falloir y aller.
10:28 Parce que comme le dit Laurent Berger à la CFDT,
10:31 des manifestations pendant 6 mois, est-ce que ça va vraiment servir à quelque chose ?
10:34 C'est vrai qu'aujourd'hui, on a senti quand même une impulsion en disant que ce n'est pas un baroud d'honneur,
10:38 c'est peut-être même le tremplin sur autre chose.
10:41 Mais manifester chaque semaine, on voit que ça ne porte pas ses fruits.
10:44 Il faut peut-être essayer de se mettre autour de la table.
10:46 Mais est-ce qu'on va vraiment négocier avec ce gouvernement-là ?
10:49 Ça, c'est toute la question.
10:50 - Joseph Touvenel.
10:51 - J'ai une question à notre juriste, Philippe Bidjerre, concernant le référendum d'initiative populaire.
10:55 - Il n'est pas bon en géographie, pas en français et en droit, donc parlons pas.
11:00 - Sur le référendum d'initiative populaire,
11:03 moi j'étais très choqué par la décision du Conseil constitutionnel.
11:10 Il me semblait que c'était dans les clous.
11:12 Alors évidemment, le président du Conseil constitutionnel,
11:14 c'est quand même quelqu'un qui a choisi de partir à la retraite à l'âge de 58 ans.
11:18 Donc il aurait pu s'abstenir.
11:21 Mais juridiquement, qu'est-ce qui ne tenait pas dans ce qui a été fait
11:26 et qu'est-ce qui risque de ne pas tenir dans le prochain ?
11:29 Si c'est un outil qui a été mis en place pour qu'on ne s'en serve jamais,
11:33 il faut le retirer de la Constitution.
11:35 - J'ai cru comprendre, mais je pense que Cécile et Philippe m'a dit bien sûr,
11:40 et même notre amie Violaine,
11:43 je crois qu'en réalité, la première fois, ça a capoté,
11:48 parce qu'on ne savait pas exactement sur quoi ils devaient porter,
11:52 puisque le changement souhaité n'était pas encore réalisé.
11:58 - Je vois que je suis encore plus limpide que le Conseil.
12:02 - Ce qui veut dire que la loi a été projeter...
12:05 - Et je crains le 3 mai, c'est toi qui l'avez dit.
12:08 - Dans cette bonne logique, le 3 mai, ça devrait passer.
12:11 - C'était ce qu'on croyait lorsqu'on a entendu le jour même,
12:15 mais apparemment, tous les bruits, même des partis politiques concernés,
12:20 disent qu'il y a très peu de chance, que le petit changement n'est pas si final.
12:24 - Est-ce que c'est une réponse politique que fait la Constitution constitutionnelle ?
12:27 Ou une réponse de droit ?
12:30 - C'est ce que les gens aimeraient bien savoir.
12:33 J'ai toujours la même question.
12:36 Joseph Touvenel, 4 ans comme ça, c'est ingouvernable ?
12:40 - C'est intenable.
12:42 C'est intenable en France, mais c'est intenable vis-à-vis de l'étranger.
12:46 Regardez la note de la France.
12:48 Ça veut dire que cette réforme qu'on nous a présentée,
12:52 en lui disant que c'est pour sauver l'économie française,
12:55 c'est absolument contre-productif,
12:57 puisque le bazar que ça a mis, il nous fait baisser notre note.
13:00 Baisser notre note, c'est augmenter le coût du remboursement de notre dette.
13:04 Et notre dette, elle est énorme.
13:06 - Tiens, une question à tous les deux, Violenne et Lionel.
13:09 Il y a des manifestants qui vous ont dit, vous avez vu, on nous a pris pour des jambons.
13:13 On nous avait dit que la réforme des retraites permettrait de maintenir la note de la France.
13:17 Et une semaine après...
13:19 - Des jambons ou autres produits alimentaires.
13:21 - Et on se fait déclasser quand même, Lionel ?
13:24 - Non, honnêtement non.
13:26 Les gens n'en parlent pas de ça.
13:28 Vraiment, Philippe, je ne veux pas vous...
13:30 - Ils ont parlé à Paris ?
13:31 - Non, pas tellement non plus.
13:33 - Est-ce qu'il y a eu des discours à Marseille ?
13:36 Peut-être des prises de parole de syndicalistes ?
13:39 Qu'est-ce qu'on entend finalement ?
13:41 On entend ce qu'en est quoi dans ces manifestations à Marseille, Lionel Maillet ?
13:44 - Ah ben que c'est le président qui reste sourd et qu'on va lui faire entendre.
13:48 On va lui faire aller sur les camions et on chante et on hurle, forcément.
13:51 Encore une fois, c'est toujours Emmanuel Macron qui est au centre de tous les débats,
13:55 de toutes les attentions.
13:57 Et en se disant, comme on le disait là,
13:59 on va lui faire vivre un véritable enfer pendant 4 ans.
14:01 Parce que si les institutions,
14:03 si ça ne passe pas par l'Assemblée, par le Conseil constitutionnel,
14:05 ça passera par le peuple.
14:07 Et c'est nous qui finirons par avoir Guencômes à la fin.
14:10 Parce qu'il ne pourra plus sortir, il ne pourra plus aller nulle part.
14:13 - Ça veut dire qu'Elisabeth Borne, pour l'instant, on n'en entend plus parler ?
14:16 Il y avait des demandes de démission d'Elisabeth Borne, pour l'instant, non ?
14:20 - Non, honnêtement, dans les cortèges, je ne sais pas ce que j'ai entendu.
14:23 Non, non, ce n'est pas elle, vraiment.
14:25 Parce qu'on sait qu'elle répète tout ce que dit,
14:27 enfin, c'est ce que disait le manifestant,
14:29 que c'est une marionnette, entre guillemets.
14:31 - Justement, Philippe Bilger, est-ce qu'il faudrait, pour changer,
14:33 on en parle depuis des semaines et des semaines,
14:36 mais d'Elisabeth Borne, de dire,
14:38 "Trouvons quelqu'un d'autre, changeons quelque chose."
14:41 - Alors, Cécile, c'est très intéressant,
14:43 évidemment, on sait que le président ne voulait pas de référendum,
14:48 il excluait la dissolution et le changement de Premier ministre.
14:54 Je pense tout de même qu'à un moment donné,
14:56 il sera obligé de changer son Premier ministre,
15:00 s'il réussit à faire un pacte avec les quelques LR qu'il veut.
15:04 Et deuxième élément, récemment, j'ai lu un très bon article dans le Figaro,
15:09 où la personne disait, "Il vaut mieux une dissolution aux résultats incertains,
15:16 que la France à l'arrêt."
15:18 Et je trouve qu'il ferait preuve de courage politique, le président,
15:22 s'il acceptait une issue qui lui serait peut-être pas nécessairement favorable,
15:27 mais qui ne saurait refuser uniquement,
15:30 parce que ça permettrait au rassemblement d'augmenter.
15:33 - Madi, Madi, chamboule tout, c'est-à-dire qu'on remet les compteurs à zéro et...
15:38 - C'est compliqué, et puis ça fait qu'un an, ça fait même pas un an d'ailleurs.
15:42 - Si, ça fait un an. Il a été élu fin avril le 24 avril.
15:45 - Ça fait tout juste un an, faire un remaniement à un an, c'est tôt.
15:50 - Il y en a qui ont déjà été publis.
15:52 - C'est tôt, c'est tôt.
15:53 - Et de toute façon, ça fait un an aussi.
15:54 - Mais est-ce qu'il a le choix ?
15:55 - Mais il le fera.
15:56 - Est-ce qu'il a le choix, aujourd'hui ?
15:57 - Ça risque d'être compliqué, en tout cas c'est ingouvernable,
15:59 s'il pense pouvoir tenir pendant quatre ans comme ça, c'est juste ingouvernable.
16:03 Donc à un moment, il va falloir faire preuve de courage,
16:05 à la tête qu'il est courageux.
16:07 - Joseph Touvenel, si vous parliez à l'oreille du président,
16:10 c'est le conseil que vous pourriez lui donner ?
16:12 - Il est pas à l'oreille du président.
16:13 - Oui, la question c'est que vais-je lui dire ce soir en sortant de l'émission ?
16:17 Comme il a déjà eu beaucoup de mal à trouver une première ministre,
16:21 parce que rappelez-vous, personne ne voulait y aller,
16:24 donc il a quand même trouvé une première ministre,
16:26 dissoudre sans savoir qui on va mettre en place et qui accepterait.
16:30 Alors à un moment donné, le bruit courait Gérard Larcher.
16:33 - Philippe Bilger.
16:34 - Mais il n'a aucun intérêt à y aller.
16:37 Il n'a aucun intérêt, il veut garder la présidence du Sénat.
16:40 Le Sénat, je crois que le renouvellement serait en septembre.
16:43 Il ne va pas abandonner pour faire son poste de président du Sénat.
16:47 Donc il est aussi un peu coincé par Kimmad.
16:49 - Je vois que la liste est pauvre.
16:51 - Les LR, il y en a peut-être qui veulent des Marocains de ministre,
16:54 mais qui veulent pas être PS.
16:56 - Mais qui veulent se mettre sur le radeau de la méduse.
16:58 - Il y avait Catherine Vautrin qui était plausible il y a un an, mais ça, ça l'a pas fait.
17:01 - Elle a été première ministre trois jours sans que personne le sache.
17:04 - Mais s'il y avait un accord avec les LR, là, ce serait une chance.
17:08 - Avec ceux qui restent des LR.
17:11 - Ce serait suffisant.
17:13 - Comme eux-mêmes ne sont pas d'accord entre eux.
17:15 - Ce serait compliqué pour les LR, non ?
17:18 - Oui, mais...
17:19 - Ce serait une vraie mort politique pour les LR.
17:22 Déjà qu'ils vivotent, s'ils y vont, ils meurent tous.
17:25 - Moi, je le crois, comme vous m'a dit,
17:27 mais certains qui ne sont pas les plus bêtes à LR,
17:30 comme Jean-François Copé, pense qu'au contraire,
17:33 et même Nicolas Sarkozy, pense qu'au contraire,
17:36 ce seraient les LR.
17:38 - Ce sont deux personnes extrêmement intelligentes,
17:40 et qui se sont extrêmement plantées.
17:43 - Voilà, comme ça, c'est réglé.
17:45 - Vigérisé, le truc sympa et la vache qui est derrière.
17:48 - Merci Lionel Maillet, notre correspondant Sud Radio à Marseille,
17:52 et merci Violenne Vettiliar, bien sûr, envoyée spéciale dans la manifestation de Paris.
17:56 On aura peut-être besoin de vous encore tout à l'heure, vous restez avec nous.
17:59 On revient dans un instant, on fait une petite pause. A tout de suite.

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