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Jeudi 11 mai 2023, SMART IMPACT reçoit Nicolas Crabot (Cofondateur, Atelier Sarrasin) , Marie-Laure Jarry (Directrice générale, Maison Le Goff) , Lilian Birocheau (Directeur général, ChargeGuru) et Natacha Tréhan (maître de conférences, CERAG)

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00:00 [Musique]
00:07 Bonjour, bonjour à toutes et à tous.
00:09 Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission de celles et ceux qui font de la transformation environnementale et sociétale
00:14 un axe fort de leur stratégie.
00:17 Voici le sommaire.
00:17 Les entreprises des économies les plus avancées au monde mènent de plus en plus d'actions
00:22 pour réduire leurs émissions de CO2, mais pas assez vite.
00:25 On va détailler les freins, les limites de cette décarbonation
00:28 avec Natacha Tréant, maître de conférence chercheuse à l'université de Grenoble, Alpes.
00:33 Notre débat, il portera sur l'avenir du bio soumis à une baisse de la demande,
00:37 aux arbitrages des consommateurs face à l'inflation, comment relancer le marché,
00:41 quelles solutions pour les exploitants, les entreprises, qu'est-ce qu'ils ont mis en place ?
00:46 Réponse tout à l'heure.
00:47 Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables,
00:50 la bonne idée du jour, elle est signée ChargeGuru
00:53 avec ses recharges pour véhicules électriques et hybrides,
00:58 décarbonation, avenir du bio, déploiement des recharges,
01:02 trois défis à relever.
01:04 30 minutes pour les détailler.
01:05 C'est parti.
01:06 L'invité de Smart Impact, c'est donc Natacha Tréant.
01:16 Bonjour, bienvenue.
01:17 Bonjour, merci beaucoup pour l'invitation.
01:19 Vous êtes maître de conférence, chercheuse au CERAG de l'Université de Grenoble,
01:24 Alpes, centre d'études et de recherches appliquées à la gestion.
01:27 Vous avez notamment étudié les freins, les limites aux actions des entreprises
01:30 pour limiter leurs émissions de CO2.
01:34 Le constat de départ, il a été réalisé par CDP, l'ancien Carbon Disclosure Project,
01:39 organisme britannique à but non lucratif.
01:42 Donc, ils ont analysé les engagements de 4000 entreprises
01:44 dans les sept économies les plus avancées.
01:47 Je vais les citer, États-Unis, Canada, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni.
01:51 Il en ressort quoi de ce constat ?
01:53 Il en ressort qu'en termes d'engagement, en termes de réduction d'émissions de CO2,
01:57 leur trajectoire, elle va vers 2,7 degrés.
02:00 Donc, on est bien loin de l'accord de Paris.
02:02 Et du coup, ça a été vraiment le départ de ma réflexion et de me dire
02:05 quels sont fondamentalement les limites de leurs engagements.
02:08 Et ce qui ressort, c'est qu'il y a trois limites à leurs engagements.
02:12 La première limite, c'est liée à leur engagement qui est mesuré
02:15 en termes d'intensité et non en absolu.
02:17 La deuxième limite, c'est liée au fait qu'elles ne prennent pas en compte
02:19 la totalité de leurs émissions de CO2.
02:21 Et la troisième limite, c'est qu'elles ne font pas valider scientifiquement
02:24 leurs engagements, notamment par l'OSBTI qui est aujourd'hui
02:26 l'organisme le plus reconnu au niveau mondial.
02:28 Oui, on va dire les initiatives basées sur la science.
02:30 Tout à fait.
02:30 C'est ce que dit l'OSBTI.
02:31 Donc, on va détailler ces trois engagements,
02:34 juste par rapport à ce chiffre global de 2,7.
02:37 La France est un peu en dessous, États-Unis, Canada, Japon un peu au-dessus.
02:42 Si on commence par les engagements, donc en intensité,
02:45 réduire ces émissions de CO2 en intensité ou en absolu,
02:49 qu'est-ce que ça change ? Ça veut dire quoi, ça ?
02:50 Alors, un engagement en intensité, c'est mesurer en termes de tonnes de CO2
02:55 émises par unité produite ou par chiffre d'affaires.
02:58 Ce qui veut dire que pour une entreprise, lorsque son activité augmente,
03:01 in fine, vous comprenez bien que c'est une augmentation en absolu
03:04 de ses émissions de CO2.
03:05 Alors qu'une mesure en absolu, quelle que soit la variation de l'activité,
03:09 la cible est fixe.
03:11 Or, en fait, face à l'urgence climatique, ce dont on a besoin aujourd'hui,
03:14 c'est une diminution en absolu des émissions de CO2.
03:17 Et les entreprises, elles sont très réticentes à s'engager en absolu
03:21 parce qu'elles ont peur de devoir limiter leur activité économique,
03:23 donc limiter leur performance financière.
03:26 L'étude que j'ai réalisée, elle montre qu'en fait,
03:29 c'est que 12,5% des entreprises du CAC 40,
03:32 qui en fait, se sont engagées en absolu et sur la totalité de leurs émissions.
03:36 Des entreprises comme Orange, comme L'Oréal, comme Schneider.
03:40 Et en fait, il est tout à fait possible de concilier
03:44 performance économique et diminution des émissions de CO2 en absolu.
03:49 Est-ce que ça veut dire changer un peu son modèle économique, par exemple,
03:52 aller vers une économie beaucoup plus circulaire ?
03:54 Oui, tout à fait, vous avez entièrement raison.
03:56 Donc en fait, il y a beaucoup de solutions dans l'économie circulaire,
03:59 vous avez entièrement raison.
04:00 Et parmi ces solutions, il y en a une qui, à mon avis,
04:02 est encore trop peu développée, qui est l'économie de la fonctionnalité.
04:06 Et l'économie de la fonctionnalité, il s'agit de transformer son business model
04:09 pour aller vers plus de servicisation.
04:11 Donc plutôt que de vendre un produit, vous vendez son usage.
04:14 Les anglophones parlent de "product as a service".
04:18 Et alors peut-être juste pour vous donner deux exemples.
04:20 IPP, par exemple, l'entreprise IPP fabrique des palettes.
04:23 Exactement. En fait, elle ne vend plus ses palettes,
04:26 elle vend un service de garantie de disponibilité
04:29 et d'optimisation des flux de ses clients grâce à des capteurs.
04:33 Et elle va bien évidemment s'occuper de la réparation
04:36 et de l'ensemble du cycle de vie.
04:37 Signify, par exemple, Signify ne vend plus un système d'éclairage
04:41 à des clients comme des entrepôts ou des magasins.
04:43 Elle va vendre une solution "light as a service",
04:46 c'est-à-dire qu'elle s'engage sur une performance énergétique
04:49 avec des garanties d'économie d'énergie.
04:51 Donc elle installe des LED, elle reste propriétaire des LED.
04:53 Elle s'occupe de leur maintenance, de leur réparation, de leur fin de vie, etc.
04:56 Alors le deuxième engagement, la deuxième limite,
04:59 c'est la question des scopes.
05:00 Je vais rappeler, scope 1, les émissions directes.
05:02 Scope 2, émissions indirectes liées à l'énergie.
05:05 Scope 3, émissions indirectes liées aux fournisseurs et aux clients.
05:08 Si je simplifie, je dis c'est le scope 3 qui compte.
05:12 Est-ce qu'on peut aller jusque-là ?
05:14 Oui, alors pas dans tous les secteurs.
05:16 Il y a certains secteurs, bien évidemment,
05:17 où le scope 1 et 2 sont beaucoup plus importants.
05:20 Vous prenez par exemple les ciments, vous prenez...
05:22 D'accord.
05:22 Mais en moyenne, tous secteurs confondus,
05:25 on considère que les émissions du scope 3,
05:28 c'est 75% des émissions totales.
05:30 Et pour vous donner une idée,
05:31 les émissions qui correspondent aux fournisseurs,
05:33 ce qu'on appelle le scope 3 à Mont,
05:35 c'est 11 fois plus important que les émissions directes.
05:39 Or, la difficulté c'est quoi ?
05:41 Peut-être pour vous donner des exemples,
05:43 on prend Apple, qui est très connu.
05:46 Simplement, les émissions qui sont liées à ses fournisseurs,
05:48 c'est 78% de ses émissions totales.
05:50 Nestlé, c'est 80% de ses émissions totales.
05:53 Or, la difficulté c'est que les entreprises,
05:55 elles ne mesurent pas la totalité de l'ensemble de leur scope,
05:57 et en particulier, elles ne mesurent pas leur scope 3.
06:00 Donc ça, c'est une vraie problématique.
06:01 - Elles ne le font pas d'autant...
06:03 Surtout quand ils pèsent aussi lourd ?
06:04 Parce que c'est très difficile de tenir des engagements
06:06 quand on intègre le scope 3, c'est ça ?
06:08 - A la fois, vous avez raison.
06:09 C'est-à-dire que oui, effectivement, elles ne mesurent pas.
06:11 Parce qu'il y a déjà une complexité à mesurer.
06:13 On pourra en parler après.
06:14 Et puis ensuite, effectivement,
06:15 il y a une problématique qui est celle que,
06:18 jusqu'à présent, il n'y avait pas véritablement de réglementation.
06:20 Il faut aussi voir les choses en face.
06:22 Simplement, pour vous donner une idée, en France,
06:24 en France, depuis 2012,
06:25 les entreprises sont soumises à un bilan carbone.
06:26 Elles ont plus de 500 personnes.
06:28 Or, c'est que depuis janvier 2023,
06:31 qu'elles ont une obligation, maintenant, de calculer
06:33 et de publier leur scope 3, s'il est significatif.
06:37 Et au niveau européen, ce qui va fondamentalement
06:40 changer les choses, c'est l'arrivée de la CSRD.
06:42 Donc Corporate Sustainability Reporting Directive,
06:45 qui est la nouvelle directive européenne
06:46 sur le reporting de durabilité.
06:48 C'est les entreprises qui vont être soumises
06:50 à deux des trois critères, plus de 250 personnes,
06:53 40 millions d'euros de chiffre d'affaires
06:54 ou 20 millions d'euros de bilan.
06:55 Eh bien, elles vont devoir, dorénavant,
06:57 déclarer les éléments significatifs de leur scope 3.
06:59 Et donc, se comparer les unes aux autres,
07:01 et ça va devenir un élément de différenciation
07:04 et un élément de concurrence, tout simplement.
07:06 Exactement, tout à fait.
07:07 Donc là, il y a un levier de transformation important.
07:10 Vous proposez de passer à l'évaluation inversée.
07:13 C'est quoi l'évaluation inversée ?
07:14 Parce qu'en fait, quand on essaie de regarder
07:17 les problématiques des entreprises,
07:18 il y a une problématique, tout simplement, déjà,
07:20 de mesure du scope 3 amont par rapport aux fournisseurs.
07:22 Donc, que font les entreprises ?
07:23 Elles vont voir leurs fournisseurs
07:24 et elles exigent de leurs fournisseurs,
07:27 qui leur donnent les émissions par produit, par entité, etc.
07:30 Or, il y a une pression énorme qui est faite sur les fournisseurs
07:33 sur des choses qui sont assez compliquées à réaliser.
07:35 Et en fait, les entreprises clientes
07:37 deviennent répulsives par rapport à ça.
07:39 Donc, plutôt que d'aller exiger des choses aux fournisseurs,
07:41 eh bien, demandez aux fournisseurs
07:44 ce qu'ils pensent de vos méthodes,
07:45 demandez aux fournisseurs ce qu'ils pensent de vos approches,
07:47 de votre organisation, de vos exigences.
07:49 Et donc, plutôt que systématiquement
07:51 dévaluer aux fournisseurs sur ce qu'ils font,
07:52 ce qu'ils ne font pas, vous donner des émissions,
07:53 c'est bien, ce n'est pas bien,
07:54 et on va, du coup, vous "sanctionner"
07:57 si vous n'êtes pas capable de mesurer
07:58 ou de diminuer vos émissions.
08:00 À ce moment-là, vous nous évaluez en tant que client,
08:02 c'est de l'évaluation inversée,
08:04 et ça nous permet ensuite d'avoir des éléments
08:07 beaucoup plus tangibles en termes d'axes d'amélioration,
08:10 et on a beaucoup plus d'engagement de la part des fournisseurs.
08:12 Et en termes d'efficacité,
08:15 est-ce que ça permet d'accélérer la transformation ?
08:17 Parce qu'il est là le défi d'aujourd'hui,
08:18 on est tous conscients qu'il faut transformer l'économie,
08:20 mais est-ce qu'on peut le faire aussi vite que nécessaire,
08:24 sans trop de casse sociale, etc. ?
08:26 Pour accélérer la transformation,
08:27 il faut déjà être capable, bien évidemment, de mesurer.
08:29 Si on ne peut pas mesurer, on ne peut pas agir.
08:32 Et donc, le point clé,
08:33 c'est non pas d'exiger de la part des fournisseurs,
08:35 mais de les accompagner déjà dans cette mesure
08:37 et dans cette transformation.
08:39 Et l'accompagnement, c'est le deuxième point
08:41 qui est clé de la part des clients.
08:43 Juste pour vous donner un exemple que je trouve très bien,
08:45 c'est celui de Walmart.
08:46 Walmart, en fait, il s'est engagé en absolu
08:48 à réduire un milliard d'émissions de CO2 à horizon 2030
08:51 auprès de ses fournisseurs.
08:52 C'est ce qu'ils appellent le Gigaton Project.
08:55 Ils ont dédié un site uniquement pour leurs fournisseurs,
08:58 en leur mettant à disposition des calculateurs carbone,
09:00 en leur proposant des formations,
09:02 et aussi en les aidant à travailler sur des choses très concrètes,
09:06 qui sont l'agriculture, l'électricité, le packaging.
09:10 Ça, c'est de l'accompagnement.
09:11 Est-ce que la grande distribution en France prend ce chemin ?
09:14 Carrefour s'inspire totalement de cette approche-là.
09:17 Donc, on est...
09:18 Bon, ça bouge.
09:20 Allez, la troisième limite,
09:21 le manque d'engagement validé par la science.
09:24 Là aussi, il y a très peu d'entreprises dans le monde
09:28 qui vont jusque-là ?
09:29 Oui, tout à fait.
09:30 Alors, à nouveau,
09:31 l'organisme qui, effectivement, valide ça, c'est le SBTI,
09:34 on l'a bien dit.
09:35 Aujourd'hui, il y a 4 900 entreprises
09:37 qui se sont engagées dans cette démarche-là.
09:38 Au niveau mondial ?
09:39 Au niveau mondial.
09:40 Donc, c'est rien du tout.
09:40 Eh bien, voilà, oui, exactement.
09:42 Ce n'est pas grand-chose.
09:45 Alors qu'il faut bien être conscient aussi
09:46 qu'un engagement dans cet aspect-là,
09:49 ça permet aussi pour l'entreprise
09:50 d'avoir une meilleure notation extra-financière.
09:52 Or, c'est essentiel.
09:53 C'est comme travailler, ce que j'ai dit tout à l'heure,
09:55 sur l'économie de la fonctionnalité,
09:56 qui a beaucoup d'avantages en termes financiers aussi.
09:59 Et donc, tout ça permet d'avoir véritablement
10:01 une meilleure notation extra-financière.
10:02 La notation extra-financière, ça va permettre
10:04 de fidéliser les investisseurs,
10:06 d'attirer de nouveaux investisseurs
10:07 et puis, bien évidemment,
10:08 d'avoir une meilleure valorisation de l'entreprise.
10:10 Donc, l'impact est très positif aussi,
10:12 à la fois en termes d'extra-financiers,
10:14 mais ça a une implication financière sur l'entreprise.
10:17 Donc, bien évidemment, il faudrait plutôt...
10:18 Il faut que les entreprises prennent conscience
10:20 que c'est une nécessité d'accélérer,
10:22 en tout cas, dans ce sens-là.
10:23 Merci beaucoup.
10:24 Merci, Natacha Trahéan.
10:26 Et à bientôt sur Bsmart.
10:27 C'était passionnant.
10:28 On passe à notre débat tout de suite,
10:30 débat sur l'avenir du bio, notamment en France.
10:32 On parle de l'avenir du bio dans ce débat
10:47 avec mes invités, Nicolas Craveau.
10:50 Bonjour, bienvenue.
10:51 Vous êtes le cofondateur de Buffon & Co.
10:54 Et puis, avec nous en duplex,
10:56 Marie-Laure Jarry, la directrice générale
10:58 de la maison Le Goff.
10:59 Bonjour et bienvenue à vous aussi.
11:01 On va présenter vos activités entreprises respectives.
11:04 Pour commencer, Buffon & Co, c'est quoi ?
11:06 Alors, c'est de la transformation de sarasin bio
11:11 avec un modèle particulier de 13 à cheval
11:14 sur la transition alimentaire écologique,
11:16 puisqu'on a recréé une filière de production
11:18 de sarasin française,
11:20 puisque le sarasin venait de l'étranger,
11:21 pour transformer des produits innovants
11:24 à base de sarasin,
11:26 qui doivent réveiller un peu la galette traditionnelle bretonne
11:29 et proposer un produit à base de sarasin,
11:33 un peu comme le quinoa est arrivé dans nos assiettes il y a 10 ans.
11:35 D'accord.
11:36 Alors justement, sarasin, on pense galette.
11:38 Il y a d'autres usages du sarasin bio.
11:41 Dans quel type de recette on peut le goûter, s'en servir ?
11:45 Alors nous, on le propose sous forme de graines,
11:48 de graines torréfiées, qu'on appelle le kasha.
11:50 Donc ça, ce sont des modes de consommation
11:51 venus des pays de l'Est.
11:53 En fait, c'est un nouvel format de consommation.
11:55 Ça se cuisine comme un riz.
11:56 Et à partir de ça, de ce kasha, de cette graine décortiquée,
12:00 eh bien, on peut en faire des mélanges,
12:03 des mélanges de graines prêtes à l'emploi,
12:04 utilisées à l'eau bouillante en 10 minutes.
12:07 Voilà, c'est ce qu'on appelle le cœur de repas végétal.
12:10 On en fait aussi des steaks végétaux,
12:12 des pavés végétaux à base de sarasin fermenté,
12:16 qui révolutionne un petit peu le marché du monde
12:19 du plat central végétal.
12:23 - Alors, et puis on va évidemment parler des tendances du marché du bio avec vous.
12:26 Je vois d'abord qu'on découvre la Maison Le Goff, Marie-Laure Jarry.
12:30 C'est une biscuiterie, c'est ça ?
12:32 - Oui, alors nous, on fabrique des biscuits et des gâteaux depuis 1950 à Morlaix.
12:37 - D'accord, alors le bio, c'est quoi ?
12:39 C'est quels engagements,
12:40 quelle part de votre production aujourd'hui ?
12:43 - Alors nous, ça reste une petite part,
12:45 parce que dans l'univers du sucré,
12:47 le bio, c'est moins important que dans l'univers des produits bruts,
12:51 par exemple.
12:53 Mais c'est incontestablement l'avenir, le bio,
12:57 surtout quand on pense planète.
13:00 - Alors vous dites c'est incontestablement l'avenir,
13:02 alors qu'il y a des difficultés aujourd'hui qui sont générales,
13:07 qui ne sont pas liées à telle ou telle entreprise sur le marché du bio.
13:09 Est-ce que, Marie-Laure Jarry, vous le ressentez dans certains de vos produits ?
13:14 - Alors nous, on ne le ressent pas vraiment.
13:17 Aujourd'hui, nous, on a aussi bien du conventionnel clean que du bio,
13:23 et pour le moment, on ne le ressent pas vraiment, honnêtement.
13:26 C'est-à-dire qu'on est toujours sur une consommation qui est stable,
13:31 voire en progression sur certains produits.
13:33 Et quand je pense que les problématiques de la bio sont tout à fait conjoncturelles,
13:39 parce que la planète nous obligera à prendre soin de ce que l'on mange
13:44 bien plus que ce qu'on le fait aujourd'hui,
13:47 nous, dans notre bilan carbone, 85% de notre impact est lié aux matières premières que l'on achète.
13:54 Donc l'impact, il est sur l'agriculture, sur la façon de produire et sur la façon de se nourrir.
14:01 - Alors effectivement, on est tous d'accord sur l'objectif et l'enjeu,
14:05 et j'espère que les chiffres à venir vous donnent raison sur le côté, on va dire,
14:10 conjoncturel de cet essoufflement du marché du bio.
14:14 Je lisais chez nos confrères du Parisien aujourd'hui en France l'histoire d'un agriculteur
14:17 qui avait décidé de donner ses poireaux bio en faisant un appel sur Facebook
14:24 pour dire "j'arrive pas à les vendre, venez vous servir".
14:26 Évidemment, il y a des centaines de consommateurs qui sont venus chez lui.
14:31 Pourquoi le marché s'essouffle, d'après vous, Nicolas Crabout ?
14:34 - Alors, selon moi, c'est multifactoriel.
14:36 Il y a beaucoup de raisons.
14:37 La première, c'est qu'on est dans la prêve Covid.
14:41 Il y a eu le Covid, donc il y a eu une montée incroyable de la consommation en bio
14:45 parce que c'était des magasins de proximité, tout simplement.
14:48 Et donc malheureusement, les réseaux bio n'ont pas réussi à contenir
14:52 et à retenir un petit peu ces néo-clients qui étaient arrivés.
14:55 Pour une simple et bonne raison aussi, c'est que c'est une activité
14:58 qui gère plus de 20% de croissance depuis 15 ans.
15:02 Donc quand tout va bien, on ne s'occupe pas forcément de ce qui ne va pas.
15:05 Et les problèmes sont arrivés avec une bio pas toujours équitable,
15:11 pas toujours "logique".
15:12 - C'est-à-dire ? Ça veut dire quoi, une bio pas logique ?
15:14 - Une bio qui n'est pas logique, c'est une bio qui vient, par exemple, de l'étranger.
15:18 Donc d'où les projets aussi de relocalisation de filières,
15:21 d'où l'importance qu'on met, nous, en tout cas, pour ce que je connais dans le Sarrazin,
15:26 des filières françaises installées sur le territoire, en bio évidemment.
15:31 Et donc ce multifacteur, on peut parler aussi de tous ces pseudo-labels
15:39 qui sont un peu bio, mais pas complètement bio.
15:41 Il y a trop de labels et il y a une confusion évidemment dans l'esprit du consommateur.
15:44 Donc filières venues de l'étranger, plus consommateurs qui n'ont pas été retenus,
15:50 donc ça c'est un problème d'offre, de marketing et de réenchantement des courses,
15:54 et trois multiplicité des labels, la bio c'est un petit peu perdu.
15:58 En revanche, moi je pense que c'est totalement stratégique la bio,
16:02 évidemment comme l'a rappelé Madame Jarry, pour l'avenir de notre climat,
16:08 de nos territoires, de nos terroirs, c'est la création de valeur.
16:11 - Donc vous pensez qu'il y a une tendance de fond,
16:14 peut-être une rupture conjoncturelle, mais que la tendance de fond est plus forte,
16:18 elle emportera le marché ?
16:20 - Alors j'en suis convaincu, et en fait il n'y a pas que moi à le penser,
16:23 et il y a surtout des prérogatives politiques qui sont prises.
16:26 Il y a un objectif en France qui est de passer à 25% de terres agricoles en bio,
16:30 il y a un objectif plus largement européen qui est la même chose,
16:34 de créer une alternative à l'agriculture chimique,
16:37 on parle d'agriculture biologique, on la compare à l'agriculture chimique,
16:40 c'est une alternative, on ne dit pas de passer toute l'agriculture à 100% bio,
16:45 on parle déjà de passer à 25%, ce sera déjà une partie du chemin,
16:49 et c'est ça être acteur de la transition écologique.
16:52 - Marie-Laure Jarry, le contexte évidemment inflationniste explique en partie
16:57 cet essoufflement du marché bio, du côté des consommateurs,
17:00 l'inflation, vous en tant que chef d'entreprise, vous la ressentez aussi dans votre activité,
17:06 est-ce que ça freine vos investissements pour accroître la part du bio dans votre activité ?
17:12 - Non absolument pas, et comme l'a dit Nicolas Crabaud, au contraire,
17:16 nous on investit pour développer en GMS locale, en restauration,
17:22 nos produits conventionnels bien faits, on va dire,
17:26 mais aussi pour se développer dans les réseaux bio,
17:29 et pour compléter ce qu'a dit Nicolas Crabaud, il y a une question de sourcing,
17:33 il a tout à fait raison, et il a raison de réinventer,
17:38 de faire revenir des filières ici en France,
17:41 et je rajouterai que les réseaux bio par rapport à la concurrence grande surface,
17:45 quand les grandes surfaces se sont emparées de la bio,
17:48 au lieu de muscler leur cahier des charges, comme l'a dit Nicolas,
17:51 sur le sourcing, mais aussi sur le goût, sur l'organoleptique,
17:55 ils ont, pour moi, défini des cahiers des charges assez moyens, avec des prix élevés,
18:02 et effectivement en temps de crise, ça ne peut pas marcher,
18:06 et moi je pense que la solution, c'est effectivement un sourcing beaucoup plus clean et français
18:12 que ce qu'ils ne l'ont fait jusque-là, mais aussi en niveau de gourmandise,
18:16 dans nos métiers, c'est le KPI numéro 1, beaucoup plus développé que ce qu'elle ne l'est aujourd'hui.
18:21 Je reste avec vous Marie-Laure Jarry, vous avez fait le choix d'afficher le Planet Score,
18:26 je veux bien que vous nous rappeliez ce que c'est et pourquoi ce choix.
18:29 Alors le Planet Score, c'est un affichage environnemental,
18:33 qui est basé, effectivement on le voit à l'écran, vous avez une note globale en haut,
18:37 et cette note, elle dépend de plusieurs items, donc les pesticides, la biodiversité, le climat et le mode d'élevage.
18:43 Nous, on est rentrés en début d'année dans la Convention des entreprises pour le climat,
18:48 et désormais, on est pour objectif de définir le modèle de l'entreprise régénérative Maison-Le-Goff à 2030,
18:56 et pour commencer, désormais, on formule tous nos produits avec la gourmandise et la planète.
19:03 Ça veut dire que pour afficher un Planet Score B, comme vous le voyez là,
19:07 on doit renoncer à certaines matières conventionnelles pour les passer en bio.
19:12 Et c'est pour ça que je pense que la bio a d'autant plus d'avenir,
19:16 c'est que quand tout le monde devra apposer son affichage environnemental,
19:20 pour avoir une note B, nous on a arrêté le beurre conventionnel et on l'a remplacé par le bio,
19:25 dans un produit conventionnel, et on a arrêté le sucre français,
19:29 et on l'a remplacé par du sucre de betterave bio, toujours dans un produit conventionnel.
19:35 Je voudrais qu'on revienne sur la question de la souveraineté alimentaire, Nicolas Crabeau,
19:40 avec cette filière, vous avez recréé une filière, c'est ça ?
19:43 Ça nous a paru fondamental, en fait, dans cet acte de transition écologique et alimentaire,
19:48 car 85% en moyenne du bilan carbone d'un produit est issu de l'amont agricole.
19:56 Donc déjà, régler ce problème d'amont agricole, c'est régler une partie du bilan carbone.
20:00 Ensuite, c'est le problème de qualité traçabilité.
20:03 Je vais prendre l'exemple du sarrasin que je connais bien,
20:05 70% du sarrasin consommé en France vient de l'étranger.
20:09 C'est une hérésie, parce qu'on n'est pas sûr de la qualité quand ça vient de Chine,
20:14 ou on n'est pas sûr de l'approvisionnement, puisque la moitié des importations venaient d'Ukraine ou de Russie,
20:19 vous voyez ce que ça peut donner en termes de sourcing matière, de sécurité, d'approvisionnement.
20:24 Donc c'est une hérésie pour notre commerce local,
20:28 nos agriculteurs qui savent très bien faire planter du sarrasin.
20:31 Et en plus, c'est une perte de biodiversité, puisque le sarrasin est une plante dont elle fleurit,
20:37 dont elle ramène des abeilles.
20:39 Donc vous voyez, relocaliser des abeilles...
20:41 - Les insectes pollinisateurs aiment beaucoup le sarrasin.
20:43 - Absolument. Donc relocaliser des filières, c'est bon pour l'économie, c'est bon pour l'emploi,
20:49 c'est bon pour les régions, les territoires, la biodiversité.
20:52 C'est bon pour ce qu'on appelle l'économie circulaire.
20:56 - On parlait il y a quelques jours dans cette émission des enjeux d'utilisation de produits phytosanitaires
21:02 dans une maison de champagne.
21:04 Est-ce que c'est une plante qui a besoin de beaucoup d'intrants de produits phytosanitaires, le sarrasin ?
21:08 - Alors pas du tout, pas du tout.
21:10 Donc nous on est en bio, donc ça veut dire qu'on respecte le gain et le décharge.
21:13 - Mais d'une manière générale ?
21:14 - Mais d'une manière générale, le sarrasin n'a pas besoin ni d'engrais ni de pesticides.
21:17 Je dirais que c'est de toute façon un produit très vertueux, qu'il soit bio ou pas.
21:22 La bio impose un cahier décharge encore plus strict.
21:25 Donc c'est pour ça que nous le suivons.
21:27 - Combien de temps ça prend de recréer une filière comme ça ?
21:29 Parce que bon, on sait bien que le temps agricole est long.
21:32 - Voilà, c'est exactement ça.
21:34 C'est la décision à une époque d'intégrer le temps long dans notre court terme d'industriel
21:39 et le temps long agricole, c'est 5 à 7 ans.
21:42 Donc c'est beaucoup de temps.
21:43 C'est la compréhension d'un monde agricole et d'un monde industriel qui ne se connaissent pas forcément au départ.
21:48 Redonner des gages de confiance, c'est passionnant, c'est avant tout une aventure humaine.
21:53 Et ça prend du temps, mais je dirais qu'entre 5 et 7 ans, donc le temps du long terme.
22:00 - Je termine avec vous Marie-Laure Jarry pour quand même dire un mot des emballages.
22:03 Vous faites un gros travail sur les emballages, racontez-nous.
22:05 - Oui, juste pour dire, on est un gros consommateur de sarrasin, nous aussi, en bio et en IGP Bretagne.
22:11 - Vous rencontrez, alors dites-moi sur les emballages.
22:14 - Alors sur les emballages, on a lancé il y a un peu plus de deux ans maintenant,
22:19 un film composé de 75% de papier pour emballer une partie de notre gamme.
22:24 Et là, on a fait une étude avec Veolia pour démontrer la recyclabilité de ce film.
22:30 Et ce film est recyclable à hauteur de 75%.
22:34 Donc ça, c'est une info en avant-première pour Bismarck.
22:38 Et l'idée, c'est vraiment de déployer cet emballage sur l'ensemble de nos produits désormais
22:44 et surtout de prouver aux consommateurs le niveau de recyclabilité, ce que personne ne fait aujourd'hui quasiment.
22:51 - Merci beaucoup, merci à tous les deux et à bientôt sur Bismarck.
22:55 On passe à notre rubrique Smart IDs, on parle recharge électrique.
23:07 - Smart IDs avec Lilian Birochon, bonjour. - Bonjour.
23:10 - Bienvenue, vous êtes le directeur général de ChargeGourou France, entreprise créée il y a cinq ans. C'est quoi ChargeGourou ?
23:16 - Alors ChargeGourou, c'est un acteur français dont la mission est d'accélérer la transition vers la mobilité durable.
23:22 Donc on est un spécialiste des solutions de recharge pour les véhicules électriques.
23:25 Et notre rôle, c'est de faciliter, je dirais, la vie de nos clients sur le sujet de la recharge.
23:31 Parce que finalement, passer du véhicule thermique au véhicule électrique, ça nécessite quelques ajustements.
23:36 - Oui, c'est souvent la question principale, c'est où est-ce que je vais pouvoir évidemment recharger mon véhicule ?
23:42 Qui sont vos clients aujourd'hui ? Vous étiez plutôt vers le B2B, le B2C, c'est quoi la logique ?
23:47 - Alors aujourd'hui, on a servi 20 000 clients depuis cinq ans que l'entreprise a été conçue.
23:52 On est présent dans sept pays avec plus de 120 collaborateurs.
23:55 Et parmi ces 20 000 clients, il y a beaucoup de particuliers, puisqu'on est aujourd'hui l'installateur, je dirais, préférentiel d'un grand nombre de constructeurs automobiles,
24:01 comme Volkswagen, BMW, Audi, Tesla, Volvo. Et on a aussi beaucoup de clients entreprises.
24:08 On a créé d'ailleurs une marque qui s'appelle Charge Guru Business Services.
24:11 - Donc ça, c'est un nouveau service pour les entreprises, c'est ça ?
24:13 - Oui, tout à fait. C'est un service complet. On adresse finalement les besoins de toutes les entreprises, petites ou grandes.
24:18 Il y a plusieurs offres possibles. Il y a les entreprises qui ont des visiteurs, qui souhaitent proposer un service, par exemple, à un hôtel,
24:25 à un supermarché, qui souhaitent avoir un service supplémentaire pour ces clients. Donc on installe des bornes sur leur parking.
24:30 Vous avez également les entreprises plus, je dirais, traditionnelles, qui ont une flotte de véhicules, aujourd'hui, thermiques,
24:36 et qui ont un besoin de passer cette flotte à l'électrique, notamment parce que le gouvernement les y incite.
24:41 Et donc, on les accompagne à la fois dans la définition de leurs besoins, puisque c'est une transition qui n'est pas facile à gérer pour les gestionnaires de flotte.
24:46 On installe des bornes sur les sites des entreprises pour pouvoir se charger. Et on accompagne également jusqu'au domicile du collaborateur,
24:53 puisque ces entreprises qui équipent leurs collaborateurs de véhicules électriques ont un besoin aussi de leur proposer une solution de recharge à domicile.
24:59 Le cap des 100 000 bornes de recharge électrique a été passé en France. Enfin, c'est une étape importante ?
25:06 Oui, c'est une étape importante. On voit que l'adoption du véhicule électrique est de plus en plus forte.
25:11 On a, pour information, aujourd'hui plus de 20% des véhicules neufs qui sont des véhicules électriques ou hybrides rechargeables.
25:17 La croissance est très importante depuis les dernières années.
25:21 Pour avoir une adoption du véhicule électrique, on a aussi besoin d'avoir un parc de bornes électriques installés qui soit important.
25:27 Aujourd'hui, 100 000 points de charge, c'est le réseau public. C'était un des objectifs qui a été fixé par le gouvernement.
25:31 Et on voit qu'on a plutôt besoin de 200 000 points de charge public d'ici 2025.
25:35 Mais néanmoins, aujourd'hui, il y a quand même 80% de la recharge qui s'effectue au domicile ou sur le site de l'entreprise.
25:41 On voit bien qu'il y a à la fois un besoin public et à la fois un besoin d'accompagner les entreprises pour que, finalement, les particuliers puissent se charger.
25:47 Ça veut dire que ce maillage territorial qui est en cours et qui va falloir affiner de plus en plus, il repose beaucoup sur les entreprises pour vous ?
25:57 Ce développement du maillage de recharges, de bornes de recharge ?
26:01 Je pense qu'il y a une évolution finalement avec l'adoption du véhicule électrique dans l'usage.
26:07 Jusqu'à présent, on allait à la pompe à essence quand on n'avait plus d'essence. On se chargeait quand on le devait.
26:12 Quand on passe à l'électrique, finalement, ce n'est plus le même paradigme. On est sur une recharge du lendemain. On se charge dès qu'on peut.
26:18 Nous, on accompagne beaucoup les entreprises et les particuliers en dimensionnant les solutions de recharge pour leur dire
26:24 dimensionnez-la pour votre besoin quotidien.
26:26 Une personne en particulier, aujourd'hui, on a fait une étude avec nos clients, c'est 300 km parcourus en moyenne par semaine.
26:33 300 km, ça vous fait une recharge de 30 km par jour quand vous rentrez à la maison le soir ou 30 km quand vous arrivez sur le lieu de travail.
26:41 Effectivement, il y a un grand besoin plutôt à domicile et chez les entreprises. Le moyage sera très territorial.
26:48 Est-ce que c'est un élément différenciant pour une entreprise ? On sait qu'il y a beaucoup de secteurs qui ont des difficultés à recruter, à embaucher.
26:56 Le fait de dire qu'on a des recharges électriques dans nos parkings, venez chez nous. Est-ce que c'est un élément différenciant ?
27:02 Ce n'est certainement pas le premier élément pour choisir une entreprise, mais est-ce que ça joue ?
27:06 Je pense que ça joue. On a beaucoup de clients, notamment gestionnaires de flotte dont je parlais tout à l'heure, ou aussi ressources humaines,
27:11 qui viennent nous voir en disant qu'à la fois on a besoin de passer notre flotte à l'électrique, et en même temps on voit que pour la marque employeur,
27:17 pour l'image qu'on propose à nos employés et à nos clients, c'est important finalement d'incarner dans le quotidien notre rôle dans la transition écologique,
27:26 notre engagement RSE. Il y a beaucoup d'entreprises qui aujourd'hui adoptent cet usage-là.
27:30 Vous avez des bailleurs immobiliers aussi parmi vos clients ?
27:33 Oui, on travaille également avec l'immobilier. Vous avez les copropriétés qui peuvent s'équiper généralement avec des solutions collectives.
27:41 Nous, on propose toujours des solutions individuelles de droit à la prise quand il n'y a pas de solution collective.
27:45 Et ensuite, il y a toutes les foncières qui peuvent être dans l'immobilier tertiaire ou dans l'immobilier professionnel qu'on équipe également.
27:53 Vous nous avez dit que vous êtes présent dans sept pays d'Europe aujourd'hui. Il y a d'autres ouvertures prévues ?
27:58 Oui, on prévoit de développer d'autres pays, peut-être d'autres lignes de marché également qui sont assez connexes et toujours dans cet engagement vers la transition écologique.
28:06 Mais aujourd'hui, on a déjà beaucoup de choses à faire avec la recharge.
28:08 Merci beaucoup Lyon, Birochaud et bon vent à ChargeGourou.
28:11 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:13 Merci à Louise Perrin qui est en charge de la production et de la programmation assistée de Marie Billard,
28:19 à la réalisation, Angèle Jean-Girard et Thibaut Goury et la Fond pour le son.
28:24 Salut à toutes et à tous.
28:25 [Musique]

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