René Chiche "Je suis exclu de l'Éducation Nationale pour des tweets, c'est une sanction très lourde"

Sud Radio

Avec René Chiche, professeur agrégé de philosophie Membre du conseil supérieur de l'éducation Vice-président et porte-parole du syndicat  Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h30 à 14h sur #SudRadio.  --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4  ##CA_BALANCE-2023-05-16##

Transcript

00:00 Sud Radio André Bercoff.

00:02 Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.

00:07 - Parce que comme vous le savez,

00:09 l'éducation nationale a engagé une procédure disciplinaire contre René Chiche,

00:15 agrégé de philosophie, professeur

00:18 de philosophie, et

00:21 c'est allé assez loin puisque ça a débouché sur une suspension.

00:26 Et je voudrais dire, bonjour René Chiche. - Bonjour à tout le monde.

00:30 - Je voudrais savoir quand on suspend un professeur, ça veut dire quoi concrètement ?

00:37 - Alors d'abord la suspension c'est sans traitement. En fait l'intitulé exact c'est exclusion temporaire de fonction d'une durée de trois mois,

00:46 privative de salaire, privative de l'avancement pour la retraite,

00:51 - Privatif totalement de salaire. - Totalement privatif. Donc c'est une sanction très très lourde.

00:56 Et c'est une sanction qui est infligée aussi, permettez-moi de le souligner, mais à mes élèves.

01:01 C'est à dire que c'est une sanction lourde qui concerne habituellement

01:05 des agents, des personnels qui ont commis des fautes

01:09 dans l'exercice de leur fonction. Et elle n'a de sens que de ce point de vue là, si l'on y réfléchit bien.

01:14 Or là je suis sanctionné très lourdement à cause de mon activité sur Twitter,

01:21 on y reviendra sans doute, mais elle n'a aucun rapport avec mon activité en classe.

01:26 Donc si l'on avait voulu être un tout petit peu cohérent, on aurait pu simplement

01:30 me couper, à défaut de me couper la langue ou de me couper la tête ou de me couper les mains,

01:36 on aurait pu tout simplement me couper mon compte Twitter ou m'avertir et me dire "écoutez monsieur Chiche, ça suffit".

01:44 Encore que même cela eût été scandaleux, car après tout j'ai le droit,

01:49 j'ai le droit de m'exprimer non seulement en tant que citoyen,

01:53 en tant que responsable syndical. Je suis porte-parole du syndicat Action et Démocratie, la CFE CGC.

01:58 Et c'est à ce titre que je suis sur Twitter, parce que je n'ai aucun intérêt personnel

02:02 à me mettre en lumière en réalité. Je le fais et j'accepte de le faire uniquement pour participer à

02:08 la communication de mon syndicat.

02:11 Sur d'ailleurs des sujets qui sont très souvent, qui concernent

02:14 la plupart du temps d'ailleurs l'éducation nationale.

02:18 - On va rentrer dans le détail.

02:20 - Donc ma suspension, moi je suis dans la vie réelle.

02:25 Je suis comme les français, le 15 du mois j'ai du mal à finir le mois.

02:30 - Est-ce que vous vous demandez votre traitement ?

02:33 - Alors j'ai un peu plus de 3 000 euros, même plus que 3 500 euros, parce que je suis

02:40 agrégé à l'hoclasse, au dernier échelon de l'hoclasse. Donc bon, tous les professeurs n'ont pas ce salaire là.

02:49 Mais je suis en face de gens qui eux

02:52 gagnent en un mois ce que moi je gagne en six mois.

02:55 Et qui me mettent en difficulté, parce que non seulement ils me couplent les vivres, mais

03:01 moi je suis obligé de me défendre.

03:04 - Ils ont appliqué le traitement, c'est-à-dire que ça a été le traitement qu'ils ont appliqué aux soignants

03:09 non vaccinés, qui ont été suspendus eux pendant un an et demi.

03:13 - Alors il y a même des professeurs qui ont été

03:15 effectivement suspendus, y compris des universitaires qui ont été suspendus, parce que par exemple ils avaient

03:20 refusé de porter le masque.

03:23 Enfin c'était exprimé là-dessus dans leurs cours.

03:29 Mais dans l'université on jouit d'une certaine

03:31 liberté qu'on appelle la liberté académique, qui n'est pas reconnue aux professeurs du second degré et du premier degré.

03:37 Cela dit, moi

03:41 ça n'a rien à voir, c'est mon expression, ce sont mes pensées, ce ne sont pas des gestes, ce ne sont pas des faits.

03:48 On ne me reproche aucun fait.

03:50 - Non mais en plus c'est pas en classe que vous avez dit ça.

03:52 - Et en plus ce n'est pas en classe, non seulement ce n'est pas en classe, mais si vous voulez moi

03:57 j'enseigne la philosophie. Alors j'ai dit, je m'exprime sur Twitter à titre de citoyen, à titre de responsable syndical, mais j'assume aussi

04:05 mettre en avant ma qualité de professeur de philosophie. Il faut bien comprendre qu'un professeur de philosophie

04:11 a des devoirs non seulement de loyauté envers l'État, je dis bien envers l'État, pas envers la Macronie, envers l'État

04:17 qui est au-dessus.

04:19 Mais il a des devoirs de loyauté aussi envers Socrate, envers la vérité. Et quand je vois, quand j'assiste à des

04:27 comportements qui sont exactement la négation totale de ce que j'enseigne, qui sont en fait

04:33 l'encouragement à l'irrationalité

04:36 la plus terrible,

04:37 je ne peux pas me taire en tant que professeur de philosophie. Donc j'assume. Et puis

04:40 l'éducation nationale utilise le fait que je mette ma qualité de professeur de philosophie en avant, comme elle dit, pour déclencher cette procédure.

04:48 Je suis désolé, mais c'est mon identité. Je suis là avec mon cartable,

04:55 je ne suis pas professeur de philosophie du lundi de 8h à 10h, et puis ensuite René Chiche ou autre chose.

05:03 Je suis professeur de philosophie. Et je dis en réalité que je suis professeur de philosophie pour ne pas dire je suis philosophe.

05:08 Je le dis par modestie. Je le dis comme un Enthoven, c'est longtemps

05:11 prévalu d'être prof de philo, comme il dit,

05:14 alors qu'il n'a aucun élève et qu'il ne risque absolument pas le genre de sanctions que je risque. Bon, là on voit qui est qui.

05:20 Alors moi effectivement, je suis maintenant dans une situation très

05:25 très difficile.

05:27 Bon,

05:28 pour ce qui est de la perte de salaire, je vais me débrouiller. Je vais me débrouiller, je suis sûr endetté, mais je vais encore faire

05:32 un emprunt, je vais me débrouiller.

05:33 - Mais il y a les frais d'avocat. - Mais voilà, je ne peux pas laisser ce genre de choses se passer comme ça.

05:38 Donc il faut, non seulement, pas pour moi, seulement.

05:42 Évidemment que cette sanction

05:44 disproportionnée et stupide sera probablement annulée et que ça va me coûter cher, mais

05:49 il y a des sujets plus intéressants là derrière.

05:52 Parce que je ne suis pas le seul, je ne suis pas le seul professeur, et je pense qu'on cherche à faire un exemple avec moi.

06:00 - Il faut bien voir que sur les réseaux sociaux, vous avez une parole qui s'est libérée à un moment donné. On a parlé du pas de vague, etc.

06:06 Vous avez des gens qui souffrent dans l'éducation nationale, vous avez des gens qui

06:10 dépossèdent de leur métier, dont on détruit le métier,

06:13 qui ont des choses à dire, mais qui n'osent pas, parce qu'ils ont peur.

06:16 - Alors qu'est-ce qui s'est passé ? Non mais justement,

06:19 on va parler de cette parole qui s'est libérée, de ces tweets que vous avez fait encore une fois, très précisément, en dehors

06:27 de votre activité de professeur, c'est clair. Et puis évidemment, on ne découpe pas un homme en morceaux.

06:32 Je rappelle simplement, je le dis aux hôlitants de Sud Radio, aux résistants de Sud Radio,

06:38 moi je le dis que le professeur René Chiche, il a un vocabulaire, il a des frais, et qu'il a lancé une cagnotte,

06:45 et voilà, si quelqu'un veut y participer, et bien écoutez... C'est où ?

06:50 - D'ailleurs, j'ai utilisé l'itchi,

06:53 j'ai bricolé ça à la hâte, mais je remercie vraiment très profondément ceux qui ont commencé à y participer,

07:00 parce que j'ai vu qu'il y avait des dons assez conséquents, moi je...

07:03 Même une petite somme modeste, si on est nombreux, ça suffira, mais j'ai besoin d'un avocat sérieux,

07:09 et un avocat sérieux, c'était la seule chaire.

07:12 Pourquoi ? Parce que je suis en face d'une secte, je suis en face d'une bande organisée.

07:20 Évidemment, l'éducation nationale n'a pas, du jour au lendemain, un beau matin, décidé de porter plainte contre René Chiche,

07:26 de poursuivre René Chiche, n'a pas surveillé son compte Twitter. C'est pas comme ça que les choses se sont passées.

07:30 - Alors qui ?

07:30 - C'est une très bonne question. Qui ?

07:32 - Qui a donné les instructions ?

07:34 - Qui a donné les instructions, et qui a donné, surtout, les documents

07:37 sur la base desquels une procédure a été engagée,

07:41 dès le mois de septembre, et la façon dont elle a été engagée,

07:45 laissait présager la conclusion, c'est-à-dire qu'on voulait me sanctionner durement.

07:50 Donc il y avait une volonté. Cette volonté, j'en ai des preuves parce que j'ai le document qui...

07:55 La seule chose, si vous voulez, quand un fonctionnaire est en commission disciplinaire,

07:59 il a un dossier administratif dans lequel figure ce qu'on lui reproche.

08:03 Qu'est-ce qu'il y a dans mon dossier ?

08:05 Les captures d'écran qui ont été réalisées

08:08 sur une période de quelques mois.

08:11 - Mais René Chiche, n'importe qui peut faire des captures d'écran.

08:13 - Exactement, c'est ce que j'allais vous dire.

08:14 On ne sait pas qui les a faites. On ne sait pas comment elles sont arrivées là.

08:18 Alors moi j'ai posé la première question que j'ai posée à la commission disciplinaire,

08:22 c'est "vous voulez que je réponde de ces tweets ?

08:25 Mais dites-moi d'abord, prouvez-moi d'abord que c'est moi qui les ai écrits,

08:29 et dites-moi d'où vous les avez."

08:33 Parce que n'importe qui peut faire l'objet d'une délation.

08:38 - D'accord, oui mais ça, ça, on peut vous dire, mais ce n'est pas le sujet.

08:43 Le sujet est que vous avez dit "oui, n'importe qui peut le faire".

08:46 Le problème c'est d'abord, qui a donné les instructions pour qu'on vous poursuive de façon assez dure ?

08:50 Je ne sais pas si vous avez la réponse.

08:52 - Alors, ça peut arriver à tout le monde d'être dénoncé de façon anonyme.

08:55 Mais là, il y a une autre dimension, c'est que j'ai subi ce que je peux qualifier de harcèlement,

09:05 de la part de beaucoup de personnalités publiques, et même de responsables,

09:11 même d'un chef de cabinet de l'éducation nationale pendant un moment,

09:14 suite à un tweet qui a attiré l'attention sur moi,

09:19 mais ce n'est pas moi qui était à l'origine de cela, c'est Aurore Berger,

09:24 qui a annoncé qu'elle... - La députée Aurore Berger, oui.

09:27 - La députée Aurore Berger, à l'époque, elle était députée LREM,

09:29 c'était en décembre 2021, quelques jours avant le vote de la loi instaurant le pass vaccinal.

09:36 Et en annonçant qu'elle portait plainte contre moi,

09:39 cette brave dame a déclenché une tempête, d'abord un torrent d'insultes,

09:45 mais une tempête médiatique, parce que, en l'annonçant,

09:48 elle a été invitée sur un plateau de télévision.

09:51 À l'époque, les députés en question subissaient beaucoup de menaces.

09:57 - C'était l'époque du pass, etc. - Des menaces, ils se faisaient insulter, etc.

10:01 Et je me souviens, j'ai encore en tête un article d'un journal, d'un quotidien de Paris,

10:06 où on disait "Aurore Berger en a assez d'être traité de nazi et collabo".

10:11 Et alors, qu'est-ce qu'elle fait ? Elle porte plainte contre René Chiche.

10:15 Ou est-ce que René Chiche ne l'a jamais traité de nazi ?

10:18 Je ne me suis jamais intéressé à elle.

10:20 - Alors, René Chiche, c'est l'heure des informations.

10:23 Nous allons reprendre avec vous ensuite, parce que cette histoire est exemplaire.

10:28 On va en parler juste après les informations.

10:31 A tout de suite.

10:32 - Et le face-à-face du mardi 16 mai sera avec Nicolas Mirkovic pour son livre

10:37 "Le chaos ukrainien" aux éditions Publish Room Factory.

10:40 Vous nous appelez au 0826 300 300 pour participer à l'émission.

10:43 0826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.

10:46 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états, appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.

10:54 - Il était une fois une femme qui avait le pouvoir de faire voyager les gens.

10:58 - Oui, enfin, bon, seulement à travers sa cuisine.

11:00 - Et pour un prix minuscule, son secret, les avocats à prix coûtant à 1,85 euro les 6 chez Aldi.

11:06 - Et destination ? Guacamole.

11:08 - Aldi, place au nouveau consommateur.

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11:16 Offre valable jusqu'au samedi 20 mai. Infos sur Aldi.fr.

11:18 - Salut Alex !

11:21 - Tiens, salut, qu'est-ce que tu fais là ?

11:23 - J'ai un truc à te demander. Tu sais que je suis en plein travaux.

11:25 Alors comme t'es artisan, j'ai besoin de conseils. Tu vas où pour ton matos ?

11:28 - Pour l'outillage, c'est Big Mat.

11:30 - Et les matériaux ?

11:31 - Toujours Big Mat. Tu sais, eux aussi ce sont des pros. Pour les pros et les particuliers.

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11:46 - Big Mat, les bâtisseurs ont leur maison.

11:48 - Alors nous, on voudrait une cuisine...

11:51 - Avec des tiroirs qui font "chut".

11:53 - Mais pas trop quand même.

11:55 - Un bruit silencieux quoi.

11:56 - Voilà.

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12:00 Voilà pourquoi dès le premier rendez-vous, vous obtenez un plan, des vues 3D et le devis détaillé de votre cuisine.

12:05 So'Cook, des cuisinistes pas comme les autres.

12:08 - Écoutez Sud Radio Rouen en DA+

12:11 - Sud Radio.

12:13 - J'ai trouvé la tenue parfaite sur "Privé by Zalando".

12:15 - "Privé by Zalando" ?

12:16 - Oui, c'est le nouveau nom des ventes privées Zalando.

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12:23 - -75% ? Mais c'est quoi l'adresse de ton bon plan ?

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12:28 - Réduction effectuée par rapport au prix dans le conseiller. Détail de l'offre sur zalando-privé.fr.

12:32 - Qu'est-ce que l'Aper fabrique encore ?

12:35 Eh bien cette fois-ci, l'Aper fait dans la réduction qui fait bien les choses.

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12:42 Cuisine, salle de bain, menuiserie, jusqu'au 21 mai en magasin ou sur le site.

12:46 Et en ce moment, des enseignes qui font 20% sur ce que vous voulez.

12:49 Vous en connaissez combien ?

12:51 L'Aper.

12:52 Il n'y en a pas deux.

12:53 Magasin ouvert le jeudi 18 mai.

12:55 Liste des magasins et conditions sur l'aper.fr.

12:57 A tous ceux qui font le pont et aux autres qui eux ne font pas le pont

13:02 mais qui arriveront un peu plus tard vendredi,

13:04 ils prendront une petite pause café, puis une longue pause déj,

13:06 puis encore une petite pause café et repartiront un peu plus tôt

13:10 parce que eux au moins, ils sont venus et c'est déjà pas mal.

13:13 Ce jeudi, Intermarché vous offre un bon d'achat de 5 euros des 30 euros d'achat en magasin.

13:17 Intermarché, tous unis contre la vie chère.

13:20 Le jeudi 18 mai 2023, bon d'achat valable pour de futurs achats du vendredi 19 au dimanche 28 mai.

13:25 Liste des magasins et modalités complètes sur intermarché.com.

13:27 Vous êtes bien sur Sud Radio, il est presque 13h.

13:34 Les informations avec Mathieu Bellissario. Bonjour Mathieu.

13:41 Bonjour à tous.

13:42 Pour eux, pas question de baisser les bras.

13:44 Les syndicats souhaitent toujours le retrait de la réforme des retraites.

13:47 Ils vont pouvoir le dire à Elisabeth Borne.

13:50 La première ministre reçoit à partir d'aujourd'hui les partenaires sociaux à Matignon

13:53 pour tenter de relancer le dialogue social et aborder d'autres dossiers

13:57 sur le travail ou les hausses de salaire.

13:59 Des entretiens en deux temps, ce soir avec la CFDT et FO et demain avec la CGT notamment.

14:04 Le projet de loi Industrie verte, il a été présenté ce matin par Bruno Le Maire en Conseil des ministres.

14:09 Le texte a pour objectif de faire de la France la première nation de l'industrie des carbonés en Europe.

14:14 Parmi les mesures, le ministre de l'économie a annoncé la création d'un plan d'épargne vert pour les mineurs

14:20 avec un taux d'intérêt supérieur au livret A.

14:22 Dans le reste de l'actualité, un conducteur blessé par balle par un policier après un refus d'obtempérer.

14:28 Ça s'est passé la nuit dernière à Saint-Denis.

14:30 Le chauffard a foncé en direction des forces de l'ordre qui ont ouvert le feu.

14:34 L'homme a été touché grièvement à la tête et évacué vers un hôpital.

14:38 C'est la maladie chronique la plus fréquente en France.

14:41 Elle touche environ 17 millions de personnes.

14:44 Près d'un adulte sur trois souffre d'hypertension artérielle.

14:47 Un problème la moitié d'entre eux l'ignore, selon Santé publique France,

14:50 qui pointe du doigt le manque de dépistage, notamment depuis l'épidémie de Covid.

14:54 Ce chiffre alarmant, plus 30% d'agressions physiques homophobes l'an passé en France.

14:59 Dans son rapport annuel publié aujourd'hui, SOS Homophobie parle d'une hausse inquiétante.

15:04 L'association a recensé une agression physique tous les deux jours en 2022 dans l'Hexagone.

15:08 En bref, mention passable, le niveau de lecture et de compréhension des écoliers français n'a pas progressé.

15:14 Il s'est stabilisé en 2021 malgré le Covid, mais reste en dessous de la moyenne européenne.

15:20 Voilà ce qui ressort d'une étude internationale menée dans 57 pays tous les cinq ans.

15:25 Et puis le foot, une chose est sûre, il y aura un club Milanais en finale ce soir.

15:29 L'Inter Milan reçoit le Milan AC en demi-finale retour de la Ligue des champions.

15:33 Avantage aux interistes qui l'avaient emporté 2-0 à l'aller, coup d'envoi de la rencontre à 21h.

15:38 Voilà pour l'actualité, merci d'être avec nous.

15:41 Merci beaucoup Mathieu Bellissario.

15:43 La météo Sud Radio

15:45 Le temps avec Rémi André, une météo qui s'arrange sur la moitié nord.

15:49 Oui, ça s'arrange un petit peu, surtout sur la moitié nord.

15:51 En effet, les nuages restent encore condensés aujourd'hui entre les Pyrénées, le Massif central, le Jura,

15:57 avec encore des averses, des averses qui dans l'après-midi reprendront depuis l'Alsace jusque vers les Alpes du Nord,

16:04 les Alpes du Sud, la Côte d'Azur, également la Corse,

16:07 des averses qui pourraient prendre localement un caractère orageux.

16:10 Sur le Massif central, ça s'arrête, dans l'après-midi, il n'y aura plus que quelques ondées.

16:15 Et sur les Pyrénées, les ondées ou les averses vont se limiter vraiment au relief, le pied-mont retrouvant un petit peu de calme.

16:21 Quant aux éclaircies, je vous le disais, elles sont belles depuis le nord de la Nouvelle Aquitaine

16:25 jusqu'aux frontières belges et sur la Manche.

16:27 Elles, de belles éclaircies également vers la Méditerranée, mais là toujours avec du vent mistral et tramontane

16:32 qui soufflent autour du golfe du Lyon.

16:34 Quant aux températures, le reste un petit peu fraîche, 17°C de maximum à Paris comme à Toulouse,

16:39 jusqu'à 19°C à Nantes ou à Bordeaux, et jusqu'à 24-25°C entre Montpellier et Marseille.

16:44 Merci beaucoup Rémi André.

16:46 Ici Sud Radio.

16:50 Les Français parlent au français.

16:55 Les carottes sont cuites.

16:57 Les carottes sont cuites.

17:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états.

17:02 Et nous sommes toujours avec René Chiche, professeur agrégé de philosophie, membre du Conseil Superbe de l'Éducation, syndicaliste.

17:09 Et nous allons parler de ce qui se passe en ce moment.

17:12 Alors, on vous parle, René Chiche qui est avec nous est suspendu.

17:15 Suspendu, donc suspendu complètement, c'est-à-dire sans ni indemnité, ni mensualité, etc.

17:22 Donc il a engagé une action en justice.

17:25 Je rappelle très rapidement, vous avez fait un tweet suite à la plainte en diffamation d'Aurore Berger, juste une phrase.

17:31 Vous dites "L'éducation nationale a engagé dans des coalitions plus que d'autres, une procédure disciplinaire à mon encontre,

17:38 en me reprochant des tweets sur Macron, sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine, sur la politique sanitaire, etc.

17:44 au nom du devoir de réserve, et je n'ai pas encore répondu sur le terrain pénal alors qu'il y a matière.

17:49 Je subis régulièrement des flots d'injures et des mises en cause de mes qualités et compétences,

17:55 je n'ai pas encore porté plainte alors qu'il y a surabondance de matière.

17:59 Je commence à en avoir assez. Là, vous en avez eu assez, vous avez porté plainte, vous avez engagé une action en justice.

18:05 Très bien. Alors, aujourd'hui, en fait, vous êtes suspendu depuis quand exactement et jusqu'à quand normalement ?

18:13 - Alors au départ on m'avait dit que c'était depuis le 14 avril,

18:16 et puis je viens de recevoir un courrier hier du ministère qui me dit que c'est depuis le 21 avril,

18:20 depuis le jour où j'ai reçu en main propre le recommandé.

18:24 Mais, hélas, ma libération n'interviendra pas le 14 juillet comme je le pensais.

18:31 Mais je voudrais savoir dans quel régime on vit. Dans quel régime on peut faire ce genre de choses,

18:39 c'est-à-dire s'en prendre d'abord à un citoyen, ensuite à un professeur, en plus à un professeur de philosophie,

18:45 je rappelle que nous avons un président qui s'est fait faire le portrait par un journaliste obséquieux,

18:53 particulièrement obséquieux, d'un soi-disant président philosophe.

18:57 Dans quel pays, et pourtant nous sommes en France, dans quel pays poursuit-on quelqu'un, lui reproche-t-on de s'exprimer ?

19:05 Et de s'exprimer peut-être avec virulence, mais c'est la règle du jeu du débat.

19:09 - L'expression n'est pas de l'eau tienne.

19:11 - Exactement, si je m'exprimais d'une façon plate, personne ne m'entendrait.

19:15 Donc il y a un côté provocateur, et surtout sur Twitter.

19:18 La seule, au fond, qui soit légitime à me reprocher d'être sur Twitter, c'est mon épouse.

19:22 D'ailleurs, elle me le reproche, elle considère mes tweets comme des pets de lapins,

19:26 et elle dit que je n'ai rien à y faire. Je pense qu'elle doit se dire, au fond d'elle-même, c'est bien fait pour lui.

19:31 Mais à part ça, il y a un vrai sujet d'intérêt général,

19:37 parce qu'on ne peut pas se permettre de laisser passer une chose comme ça.

19:41 On ne peut pas se permettre, en plus je suis responsable syndical,

19:44 et on ne peut pas m'agiter le devoir de réserve pour me faire tel.

19:47 - Non mais ce qui est étonnant dans cette histoire, quand même, René Chiche,

19:50 c'est, encore une fois, je vous pose la question en tant qu'observateur,

19:53 moi je ne prends pas parti ou quoi que ce soit, mais pourquoi, ayant vu ces tweets,

19:57 on ne vous a pas envoyé une lettre, mettons, d'avertissement, même ?

20:00 Il dit "n'oubliez pas que vous êtes professeur, à supposer".

20:03 En plus, ça ne tient pas, mais "à supposer", vous êtes professeur,

20:06 vous êtes quand même responsable de vos études,

20:09 "attention, arrêtez", ou d'ailleurs, on ne comprendrait pas pourquoi,

20:13 mais "à supposer", on ne vous a même pas envoyé un avertissement en disant

20:16 "écoutez, vos tweets nuisent gravement à la santé".

20:19 - Je pense que ces personnes se croient tout permis et se permettent tout.

20:22 Je pense que nous avons là une configuration très rare,

20:26 où nous avons confié le pouvoir à des gens qui ne sont pas du tout à la hauteur,

20:30 qui se comportent n'importe comment.

20:33 Et on n'arrête pas de le voir, je veux dire, le Président...

20:36 On parle de l'exemplarité, on prétend que j'aurais manqué à mon devoir d'exemplarité,

20:40 ce qui est totalement faux, je suis exemplaire dans l'exercice de mes fonctions.

20:44 - Au propos inapproprié.

20:47 - Mais quand le Président de la République, lors d'un hommage à Samuel Paty,

20:51 se permet de brandir la photographie de deux idiots

20:56 qui ont vraiment des têtes d'idiots, qu'est-ce qu'il fait ?

21:00 Quel exemple il donne ? - McFly et Carlito.

21:03 - Exactement, je ne pouvais même pas prononcer leur nom, je ne les connais pas.

21:06 On me reproche mes tweets, mais qu'on les lise mes tweets ?

21:11 Parce qu'il y en a 18 000 ? Non, on ne me reproche pas mes tweets.

21:15 On a pris quelques tweets, quelques-uns, sur 18 000,

21:19 et on les a enfilés les uns à la suite des autres.

21:21 Et moi-même, quand j'ai lu ça, je me suis dit "Mais René Chiche, c'est un fou".

21:26 Mais je fais la même chose avec Macron, je fais la même chose avec n'importe qui.

21:29 Moi je prends quelques paroles de Macron, je les mets les unes à l'autre.

21:33 Et on se dit "Mais c'est une ordure, c'est une crapule cet homme".

21:37 Je fais la même chose avec un grand écrivain de la littérature classique,

21:42 et je le fais passer pour un idiot.

21:45 Donc soyons sérieux, mais là on est en plus à l'éducation nationale,

21:48 il y a, si vous voulez, une circonstance aggravante.

21:52 - Vous disiez que le ministre a ses servilles dans vos tweets.

21:56 - Voilà, exactement. Je suis stupéfait que le ministre ait cité ce tweet en pleine émission de télévision.

22:01 Il avait préparé la chose, manifestement, puisqu'il a sorti un petit carton de son veston,

22:05 pour citer ce tweet. Ce tweet où je compare

22:10 les effets de la loi que des députés s'apprêtent à voter,

22:15 - Sur lesquels ? - Sur le pass vaccinal.

22:18 Au statut des Juifs. Pourquoi ? Parce qu'à ma connaissance,

22:21 ça n'était jamais arrivé depuis le statut des Juifs,

22:23 qu'en France, on interdise à des gens qui n'avaient commis aucune faute,

22:27 - De circuler, d'aller, de venir, etc. - Et en fonction tout simplement de leur état de santé,

22:32 à la limite, de pénétrer dans des restaurants, de prendre le train.

22:36 Moi-même, ce jour-là, par solidarité, j'ai décidé que je ne monterais plus dans un train

22:41 qui était interdit à une catégorie de mes compatriotes.

22:44 Ça me rappelle effectivement de très mauvais souvenirs.

22:46 Alors, quand on dit ça, oh, oh, il faut... Attention !

22:51 Il a dit "Juif", oh là !

22:53 Mais je réponds à M. Ndiaye, mais chiche, c'est comme Cohen.

22:58 Je m'appelle Salomon.

23:01 Alors, moi, je m'interroge, pourquoi ? Pourquoi il a fait ça ?

23:04 Si quelqu'un avait des critiques à faire à M. Ndiaye et parlait de l'esclavage,

23:09 on dirait tout de suite "mais c'est dégueulasse".

23:12 Pourquoi il a fait ça ?

23:14 - C'est... qui veut noyer son chien l'accuse de la rage.

23:17 - En tout cas, c'est moche.

23:20 - En tout cas, écoutez, on va suivre ça, René Chiche.

23:23 Je rappelle effectivement que sur l'ichi, je le dis,

23:26 il y a une cagnotte si vous voulez aider René Chiche,

23:29 parce qu'il est en pleine procédure, voilà, judiciaire.

23:33 - Voilà, mais vous l'aidez.

23:34 - Franchement, même un euro, c'est un bon dit.

23:37 - Bien sûr, mais non, mais c'est le symbole, et puis le symbole de la liberté d'expression.

23:42 Encore une fois, au-delà de René Chiche, au-delà de nous, au-delà de qui que ce soit,

23:46 n'oubliez jamais que la liberté d'expression ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.

23:51 Et ça, c'est très important. Merci.

23:53 - Et elle n'est pas à géométrie variable.

23:55 - Et elle n'est pas le bon poids de mesure.

23:57 - Exactement. Merci.

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