La culture dans tous ses états - Émission spéciale Léo Frré

  • l’année dernière
Céline Alonzo et André Bercoff reçoivent Pascal Boniface, auteur de "Léo Ferré ni dieu ni maître" aux éditions Dunod.

Retrouvez La culture dans tous ses états tous les vendredis avec Céline Alonzo et André Bercoff à partir de 13h.

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##LA_CULTURE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-06-02##

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Transcription
00:00 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
00:05 Avec le temps, avec le temps va, tout s'en va.
00:12 On oublie le visage et l'on oublie la voix.
00:18 Le cœur, quand ça bat plus, c'est pas la peine d'aller chercher plus loin.
00:26 Faut laisser faire et c'est très bien.
00:30 Avec le temps, avec le temps va, tout s'en va.
00:41 Avec le temps, l'une des plus belles chansons de la langue française, André Bercoff,
00:45 le 14 juillet prochain, marquera les 30 ans de la disparition de Léo Ferré.
00:50 On peut dire que c'est le plus grand poète francophone du XXe siècle.
00:53 En tout cas, c'est un des plus grands.
00:55 Moi, je le mets personnellement, à titre personnel, dans la lignée d'Henri Michaud.
01:01 Il a vraiment fait quelque chose, évidemment, lui c'est la chanson aussi.
01:06 Et je voudrais dire quelque chose, vous avez dit que le 14 juillet,
01:09 on va célébrer le 30e anniversaire de sa mort, il est mort à l'âge de 77 ans.
01:16 Et je trouve, je le dis ici tout à fait, j'espère que la mairie de Paris,
01:21 j'espère qu'ils mettent ça dans la culture, j'espère qu'ils feront quelque chose à la hauteur.
01:26 Si on ne s'occupe pas de notre très grand poète, si on ne s'occupe pas de notre très grand compositeur,
01:32 on s'occupe de quoi ? On s'occupe de quoi ?
01:35 De savoir s'il y a la petite censure sur les réseaux sociaux ?
01:38 Occupez-vous de la mémoire de la France, occupez-vous de la mémoire des plus grands.
01:43 Et j'espère vraiment, on espère tous d'ailleurs, je suis sûr, auditeurs de Sud Radio,
01:47 que vous êtes d'accord avec moi, tous ceux qui connaissent Léo Ferré, ils sont très nombreux,
01:50 que vraiment le ministère de la Culture, que la mairie de Paris, et que Dieu sait s'il a chanté Paris,
01:56 et bien fasse quelque chose, nous sommes début juin, nous avons un mois et demi,
02:00 occupez-vous de Léo Ferré et faites ce qu'il faut pour Léo Ferré.
02:04 Voilà, anarchiste, contestataire, poète, on va en parler bien sûr avec Pascal Boniface, Céline Alonso.
02:09 - Et oui, Léo Ferré, le génie de la poésie et de la musique, restez avec nous,
02:13 parce qu'on va vous raconter toute sa vie et son génie surtout.
02:19 Sud Radio, la culture dans tous ses états. André Bercoff, Céline Alonso.
02:23 La cigarette sans cravate Qu'on fume à l'aube démocrate
02:32 Et le remord des coups de jatte Avec la peur qui tend la patte
02:46 Le ministère de ce prêtre Et la pitié à la fenêtre
02:55 Et le client qui n'a peut-être Ni Dieu ni maître
03:06 - Et oui, Léo Ferré, "Ni Dieu ni maître", c'est aussi le titre de la bande dessinée
03:11 que vous publiez aux éditions du Nau, Pascal Boniface.
03:15 Bonjour à vous et merci d'être avec nous en direct sur Sud Radio jusqu'à 14h.
03:19 Pourquoi avez-vous eu envie de lui rendre hommage sous la forme d'un roman graphique ?
03:25 - Moi, Léo Ferré, j'ai eu un choc en écoutant son disque "Bobineau 69" à 14 ans,
03:30 il ne m'a pas quitté depuis. Il n'y a pas un jour où je n'écoute pas du Léo Ferré.
03:34 Et donc j'ai voulu lui rendre hommage parce qu'il est un peu oublié quand même.
03:38 C'est effectivement le plus grand poète francophone du XXe siècle.
03:44 Et voilà, il n'y a pas de lobby Léo Ferré.
03:48 Comme il avait dit, le poète d'aujourd'hui, il peut être d'une caste, d'un parti ou du tout pari.
03:52 Il n'était pas d'une caste, il n'était pas d'un parti, il n'était pas du tout pari.
03:56 Donc voilà, on va avoir le centenaire, et merci pour votre appel, merci André Bercoff,
04:00 il va y avoir le centenaire de sa disparition. Rien n'est prévu, on s'en fout, je ne sais pas,
04:04 entre l'inculture et la mythocrité.
04:08 - Et la mythocrité, on peut se poser des questions.
04:10 - Donc c'est quand même un peu scandaleux par rapport à son apport, par rapport à son oeuvre.
04:13 Et puis je trouve que la bande dessinée, j'avais déjà consacré un livre à Léo Ferré
04:17 pour le centenaire de sa naissance en 2016, et j'ai trouvé que la bande dessinée,
04:22 c'est une façon de lui rendre hommage de façon différente, peut-être aussi de s'adresser différemment
04:26 à un public jeune, et le faire découvrir aux nouvelles générations.
04:30 Il y a beaucoup de jeunes qui, souvent, je vois Robin qui est passé à The Voice,
04:34 qui le chante très bien, il a connu Léo Ferré par son grand-père.
04:37 Voilà, c'est très bien, mais du coup, peut-être que pour les nouvelles générations,
04:40 une BD, on va dire "Tiens, c'est qui ce type-là, qui a les cheveux longs, qui est un peu vieux ?"
04:44 On va picorer un peu là-dedans, puis on va découvrir une oeuvre phénoménale,
04:49 foisonnante, absolument fantastique.
04:51 - Et oui, et vous André Berkhoff, racontez-nous, vous aviez 20 ans la première fois que vous l'avez vue sur scène.
04:56 - Tout à fait, c'était à Beyrouth, il est venu chanter au Liban,
04:59 et bon, on connaissait Brassens, on connaissait Brel, c'était un peu les mêmes générations,
05:05 et puis Léo Ferré, moi je dois dire que d'abord, il faut que je dise, moi pour le choc, je le dis,
05:09 ça a été le Léo Ferré chante à Ragon, je l'ai dit simplement, ça a été une révélation extraordinaire,
05:16 parce que, et c'est ainsi que les hommes vivent, et leur baiser au loin les suive, enfin etc.
05:22 Mais, mais aussi, comme dit Pascal Boniface, un immense poète, et je dois dire qu'il m'a tout de suite...
05:29 Parce que, ce qu'on a senti, c'est que c'est un type entier, c'est un type qui est d'une sincérité totale,
05:35 qui n'a jamais eu de pause, il s'en fout, il n'a pas besoin de faire des pauses, des postures ou impostures,
05:41 il est ce qu'il est, et c'est, voilà, 300 titres, cinquantaines d'albums, c'est un géant.
05:49 - Oui, on peut dire que c'est l'artiste le plus prolifique, il a plus produit que Brel et Ferré, Pascal Boniface.
05:55 - Ah oui, et Brassens, sans commune mesure, 3 ou 4 fois plus, et surtout, non seulement ses textes sont magnifiques,
06:02 la musique qui l'accompagne, mais surtout, il a fait connaître à des générations entières,
06:06 des poètes qui seraient restés sur les étagères des bibliothèques sans lui.
06:10 La fiche rouge, vous parliez, André Berkhoff, des poètes d'Aragon, qui connaîtrait la fiche rouge
06:15 si Léo Ferré n'y avait pas mis cette musique époustouflante, et sa voix, et les choeurs.
06:20 Et on peut dire la même chose de Verlaine, Rimbaud, Que sont mes amis devenus, Ruth Love, etc.
06:26 - Oui, on écoutera justement, je précise pour nos auditeurs, dans un instant,
06:29 on va écouter effectivement les plus beaux poèmes qu'il a mis en musique, Pascal Boniface.
06:33 - On est là jusqu'à demain matin, alors !
06:35 - Il s'est passionné pour la musique dès sa plus jeune enfance.
06:39 - Oui, effectivement, la musique l'a un peu sauvé, il imaginait, il est né à Monaco,
06:43 il a vécu à Monaco tout gamin, et il se mettait face à la mer,
06:46 et il dirigeait dans sa tête des orchestres tout à fait imaginaires.
06:50 Ensuite, sa lutte scolaire étant un petit peu faiblard, son père l'a envoyé en pension
06:54 de l'autre côté de la frontière en Italie, chez des prêtres, où il a été un peu molesté.
06:58 Il s'est ennuyé, il est devenu le numéro 38, il était dans l'amour de sa famille,
07:01 il est devenu un numéro, et c'est là qu'il a développé à la fois l'amour de la musique,
07:04 qu'il a un peu sauvé, et aussi des réflexes anti-cléricaux assez développés,
07:09 et son goût pour les aspects libertaires.
07:12 - Oui, effectivement, et dans sa chanson consacrée à l'enfance,
07:16 il résume cette enfance qu'il a vécue, parce qu'il faut le préciser,
07:19 vous le racontez dans vos tifs, son papa a quand même été très autoritaire.
07:22 Ferré disait de l'enfance, "l'enfance c'est l'enfer sous le tableau noir".
07:27 Écoutons cette sublime chanson.
07:29 L'enfance, c'est un chagrin cueilli de frais,
07:35 c'est un jardin, c'est un bouquet, c'est des épines aussi.
07:41 L'enfance, c'est le paradis dans du cambouis,
07:47 c'est des caresses au fond de la nuit, c'est une leçon d'ennui.
07:53 - Je voudrais dire quelque chose, c'est juste précisé.
07:57 Ce qui est extraordinaire, c'est l'articulation de Ferré.
08:00 Il n'y a pas un mot, quand on l'intéresse à un chanteur aujourd'hui,
08:04 qui bafouille, qui fait n'importe quoi avec les mots,
08:07 lui, il les soigne, il les met. C'est fabuleux.
08:12 - Il les soigne autant quand il les écrit que lorsqu'il les chante.
08:15 - C'est ça.
08:16 - Vous parliez tout à l'heure de son côté anti-clérical,
08:19 et dans un livre qui était paru dans les années 70, "Benoit Miser",
08:22 il a vu raconter avoir été victime d'un prêtre pédophile, c'est ça ?
08:26 - Oui, effectivement, dans ce collège de Bordiguera,
08:29 il a été victime d'attouchements d'un prêtre pédophile,
08:32 ce qui l'a marqué à l'époque, c'était à la fois courant et étu,
08:35 on n'en parlait pas, et pourtant c'était très courant.
08:38 Et donc effectivement, c'est là que, alors qu'il était un numéro,
08:41 dans cette école qui était en fait une prison,
08:44 et c'est là qu'il a découvert un peu le mot "anarchie" dans un dictionnaire,
08:47 il s'est dit "c'est ça qu'il me faut", et c'est là qu'il a développé son goût,
08:50 et qu'il a aussi découvert la poésie à travers un camarade,
08:54 et donc il a, par contre-coup, développé cette imagination,
08:58 qu'il ne quittera jamais.
08:59 - Oui, il se cachait par Ed et frères, pour lire effectivement tous les textes
09:03 qu'ils considéraient un peu subversifs à l'époque,
09:06 "Verlaine", "Rimbaud", "Malarmé", tout ça, c'est ça.
09:09 En tout cas, ces chansons, ces débuts dans la chanson,
09:12 ont été assez difficiles.
09:15 - C'est le moins que l'on puisse dire, puisqu'il monte à Paris en 1946,
09:18 sur le conseil d'Edith Piaf, qu'il était allé voir dans sa loge à Monaco
09:21 quand elle chantait.
09:22 - Quelle découvreuse, Edith Piaf !
09:24 - Elle lui dit "c'est très bien, mais montez à Paris,
09:26 parce qu'à Monaco, vous ne ferez pas", et donc il monte à Paris,
09:28 et pendant des années, il courait les cabarets de 30-40 personnes,
09:32 avec un tout petit cachet,
09:35 et il y avait aussi finalement d'autres qui ont démarré comme cela,
09:39 il était avec Francische Blanche, Arjaz Névour a aussi commencé comme cela,
09:42 et donc en fait, c'était vraiment les années de misère,
09:46 et pour autant, quand quelqu'un qui venait manger là où il jouait de la musique,
09:50 parlait trop fort, et alors qu'il n'était que pour accompagner,
09:53 il virait la personne de la salle, pour le plus grand désespoir du patron du resto,
09:58 qui disait quand même "c'est ma recette".
10:00 - Et vous le racontez effectivement !
10:02 - Et ça a duré combien de temps ?
10:03 - Alors, il commence à avoir du succès au début des années 1952-1953,
10:07 c'est Paris Canaille qui va un peu...
10:09 Ce n'est pas une chanson chantée par lui,
10:11 c'est une chanson chantée par Caritrine Sauvage,
10:13 qui va le lancer, et à partir de là, les années de mouise,
10:17 les temps difficiles, cette fameuse fin du mois va prendre fin.
10:21 - On va écouter justement Paris Canaille sur Sud Radio.
10:41 - Une chanson immortelle, absolument immortelle !
10:44 - Oui, sublime, et vous le disiez effectivement, grâce à cette chanson,
10:46 il va sortir de la précarité.
10:48 Deux ans plus tard, en 1954, il fait la première partie de Josephine Baker,
10:52 c'est à l'Olympia, et vous dites que c'était un désastre, racontez-nous pourquoi.
10:55 - C'est un désastre parce qu'il arrive, il a presque des après-ski,
10:58 il y a un fuseau, il est fagoté comme l'as de pique,
11:01 il ne se tient pas bien, il est maladroit sur scène,
11:04 et donc en fait, c'est un bide intégral.
11:08 Et donc sa femme de l'époque, Madeleine, va un petit peu le conseiller
11:11 sur la posture, sur la diction, justement,
11:14 et puis donc là, il va effectivement prendre du coffre,
11:17 parce que Ferré, c'est aussi une voix.
11:19 Quand vous écoutez cet extra, par lui ou par d'autres,
11:22 ce n'est pas du tout la même chose.
11:24 Ou la Fiche Rouge, qui peut chanter la Fiche Rouge comme il la chante ?
11:26 Et donc effectivement, il va prendre conscience, en fait au départ,
11:29 lui disait "mais moi je vais faire de la musique, je ne veux pas chanter".
11:32 Et donc il a été un peu contraint de venir chanter pour pouvoir...
11:35 - Ah, lui ne voulait pas chanter ? - Non, non, il trouvait qu'il voulait faire des chansons
11:38 pour les autres, mais ce n'est pas ça qui l'intéressait.
11:41 Parce qu'en fait, vu son enfance, et vu les rapports,
11:44 son père, le moins qu'on puisse dire, ne l'a pas vraiment mis en confiance.
11:47 Il ne lui a pas donné confiance en lui.
11:49 - Oui, son père ne voulait absolument pas qu'il chante, qu'il fasse cette carrière-là.
11:51 - Ah non, il devait être dentiste, il l'a envoyé en stage à un dentiste.
11:53 Heureusement, il a mis du produit anesthésiant dans l'œil d'un patient,
11:56 donc il a été viré sur le champ.
11:58 Tant mieux pour la chanson, tant pire pour les dents des gens qui habitent à Monaco.
12:03 - Et son premier grand triomphe, c'est la Lambra en 61.
12:06 - Alors quand même une salle de plusieurs de 1 600 ou 2 000 places.
12:10 C'est une avant-première où le tout Paris se précipite,
12:13 et c'est le grand succès des super chansons d'amour comme "Chansons pour elle",
12:17 "Nous deux", texte de Jean-Roger Coussimon.
12:19 Et puis effectivement, les chansons d'Aragon,
12:22 "Est-ce ainsi que les hommes vivent l'étrangère ?"
12:25 Effectivement, là c'est le premier succès, il rentre dans une autre dimension.
12:29 Et ce qui est amusant pour Aragon, il avait rencontré Aragon,
12:32 il voulait mettre ses chansons en musique,
12:34 et Aragon lui dit "ça fera 44", et il fait 44 chansons ?
12:38 Non, vous serez le 44e, 5e à mettre mes textes en musique.
12:42 Rappelez-moi qui sont les 44 premiers, on les a oubliés,
12:45 on se rappelle que Léo Ferré.
12:47 - Et rappelons que...
12:49 - Pardon, je voudrais rappeler que 61, on est encore en pleine guerre d'Algérie.
12:53 62, c'est l'indépendance, et il fait cette chanson extraordinaire,
12:58 que je connais par corps, que nous connaissons tous par cœur,
13:00 "Les teintes sont difficiles".
13:02 - Et oui, on l'écoutera dans un instant.
13:04 - Oui, mais je voudrais rappeler, parce que c'est la garde à gilles,
13:06 quand il dit ceci, il dit "quand on questionne, il n'y a qu'à causer",
13:15 il dit "file-moi les tiens de mon petit Youssef, sinon je te brancherai le VF",
13:19 c'était les tortures à la garde à gilles.
13:21 Il n'hésitait pas à parler de tout,
13:23 et je me rappelle ces chansons, c'était à l'alambra,
13:26 où les gens applaudissaient à chaque couplet.
13:28 - Et à l'alambra, vous rappelez dans votre livre,
13:32 qu'en première partie, il y avait ce numéro étonnant de chimpanzé.
13:36 - Alors qu'il va être la naissance d'un drame,
13:39 puisqu'effectivement, il y a une petite chimpanzé
13:42 que le couple Ferré va accueillir, élevé comme un enfant,
13:45 qui va prendre une trop grande place dans leur vie,
13:48 Pépé, et qui va les conduire à quitter Paris,
13:51 parce qu'elle ne tient pas en place.
13:53 Ils vont d'abord sur l'îlot du Guéclin, en face de Cancale,
13:55 ce n'est pas assez grand encore,
13:57 ils vont dans le lot, et Pépé, elle balance les tuiles sur le toit,
14:00 elle va se servir dans l'assiette, elle fait fuir tout le monde,
14:03 et le paradis va se transformer un peu en enfer.
14:06 - Et oui, effectivement, et à sa mort, il sera vraiment perturbé,
14:11 dévasté, et justement, il lui a rendu hommage
14:15 à travers cette chanson que l'on entend actuellement sur Sud Radio,
14:18 mais c'est vrai qu'il l'a considérée comme une seconde fille, en quelque sorte.
14:22 - Alors en fait, avec Madeleine, Madeleine lui a dit
14:24 qu'il ne pouvait pas avoir d'enfance, ce qui était faux,
14:26 c'est elle qui s'était fait ligaturer les trompes,
14:28 et c'était un peu la fille qu'ils n'ont pas eue.
14:30 Et donc, ils ont pris une place énorme, et Pépé s'était blessé,
14:32 mais il y avait déjà plus que de l'eau dans le gaz entre Madeleine,
14:34 qui fit d'un mauvais coton au château de Pedregal,
14:36 qui était un peu tombée dans la dépression, l'alcoolisme,
14:39 parce qu'il n'arrêtait pas d'engueuler Léo, donc ça n'allait plus du tout entre eux.
14:42 Pépé se blesse, et quand Léo est parti en tournée,
14:44 Madeleine ne va pas avec lui, dit "si tu reviens, je te balance un coup de fusil",
14:48 et elle fera tuer non seulement Pépé, mais également toute la ménagerie,
14:51 parce que c'était devenu une vraie ménagerie.
14:53 Et donc, le 7 avril de 68, effectivement,
14:56 Ferry revient et voit tous les animaux qui ont été tués
14:59 par un chasseur, commandité par son ancienne femme.
15:02 - Ah, c'est terrible ! - Ah oui, c'est terrible !
15:04 - Et ça a dû plonger dans une dépression, enfin il a...
15:06 - Oui, alors effectivement, et donc, il est parti sur les routes de Bretagne,
15:10 parce qu'un anard, Louchu, avait organisé une tournée
15:13 avec Maurice Fraud et Paul Castagné, son pianiste,
15:16 et ça va donner cette magnifique chanson "Les étrangers",
15:19 alors Pépé, bien sûr, la chanson en hommage à ce chimpanzé,
15:22 mais aussi "Les étrangers", cette magnifique chanson sur laquelle
15:25 Ivri Geitlis va venir déposer son violon.
15:27 - Ah oui, alors revenons au récital de l'Alembrat,
15:31 et écoutons la chanson avec laquelle il l'avait démarrée.
15:35 Pour la flamme que tu allumes
15:38 Au creux d'un lipot, beau rupin
15:42 Pour le plaisir qui s'y consume
15:45 Dans la toile ou dans le satin
15:48 Pour les enfants que tu ranimes
15:51 Au fond des dortoirs, chez Rubin
15:55 Pour leurs pétales anonymes
15:58 Comme la rose du matin
16:05 Thank you, Satan !
16:08 - J'aime ça, Pascal Boniface !
16:11 Il y a quand même quelque chose d'extraordinaire,
16:13 d'abord le timbre de la voix, vous avez vu comment il tient,
16:16 deuxièmement, mais attendez, il n'y a pas une chanson aussi moderne que ça,
16:20 quel chanteur d'aujourd'hui arrive à la cheville de ça ?
16:23 Pardon, je veux dire, on a des bons chanteurs, mais qui...
16:26 - Elle n'a pas pris une ride !
16:28 Et effectivement, il dit "le diable m'a fait une commande",
16:31 et mon Dieu, une commande du diable, ça ne se refuse pas !
16:33 Donc c'est aller à l'envelure des convenances,
16:35 célébrer Satan, bien sûr, ça ne se fait pas,
16:37 mais c'est le moyen de tourner la loi,
16:39 c'est effectivement pour toute la protection, finalement,
16:43 des démunis, des faibles, de ceux qui ne sont pas au pouvoir,
16:46 donc il retourne un peu la condamnation du diable,
16:48 en faisant de Satan un protecteur de ceux qui n'ont rien.
16:52 - Oui, des hérités...
16:53 - Elle avait été censurée à l'époque, cette chanson ?
16:55 - Bien sûr, comme beaucoup, comme "Les temps difficiles"
16:57 auquel André Bercoff faisait allusion,
16:59 comme "Pacific Blues", qui est une chanson contre les guerres coloniales,
17:02 comme "Mon général" qui mettait en cause de Gaulle,
17:05 c'était à l'époque où il n'y avait pas beaucoup de radio,
17:07 parce qu'à part Radio France, l'équivalent de l'époque.
17:10 Et donc, quand vos chansons étaient censurées,
17:12 c'était quand même difficile, mais heureusement,
17:14 on ne pouvait pas interdire les tours de chant.
17:16 Et là, le public se précipitait.
17:18 - Et ces tours de chant, c'était en quelque sorte des meetings ?
17:21 - Oui, alors effectivement, en 68, et il fait après 68,
17:24 il a fait "Bobino 69", qui est le tour de chant d'après 68,
17:27 et pour se moquer de lui de façon critique,
17:29 le Figaro titre "La clique de Nanterre est devenue la claque de Bobino".
17:34 Et en fait, il a pris ça comme un compliment,
17:36 et effectivement, il a chanté pour la première fois
17:38 "Les anarchistes" le 10 mai 68, date dans la révolte,
17:42 il répétait, et les manifestants passent devant la mutualité
17:45 où il devait faire un concert pour la fédération anarchiste,
17:48 il dit "Ah, ferrez avec nous !"
17:49 "Non, non les gars, je ne peux pas, je vais chanter."
17:51 Et pour la première fois, il a chanté "Les anarchistes"
17:53 parce que Madeleine II ne voulait pas qu'il chante cette chanson-là
17:56 en pensant qu'elle est le coupé du public, de les bien-pensants.
18:00 Et heureusement, c'est quand il a rencontré Marie-Christine,
18:02 et qu'il s'est mis en coulée avec Marie-Christine, il s'est libéré.
18:05 Donc il a chanté cette chanson,
18:07 et il y a encore un enregistrement qui existe,
18:09 et en fait, le spectacle est dans la salle.
18:11 C'est-à-dire que les spectateurs font partie du spectacle,
18:16 effectivement, et font partie du tour de chant.
18:19 - Mais comment en fait il était devenu anarchiste ?
18:22 Et à quoi correspondait son anarchisme ?
18:24 C'était quoi ? C'était un état d'âme ?
18:26 - Oui, c'est un état d'âme, c'est le refus d'autorité.
18:28 - C'était pas un système, c'était pas...
18:29 - Il a tellement souffert de l'autorité de son père,
18:32 de l'autorité des prêtres de Bordiguera,
18:34 qu'il a pris l'inverse.
18:35 Pour lui, l'anarchisme, c'est pas la violence,
18:37 il dit "C'est pas Ravachol, on va pas déposer des bombes."
18:39 C'est le refus d'autorité,
18:41 "Je fais ce que je veux, tant que j'emmerde pas les autres,
18:44 et vous n'êtes pas à m'emmerder."
18:45 Et d'ailleurs, après, à la fin, il ne voulait plus chanter les anarchistes,
18:48 pourtant, qui rencontrent un succès énorme à chaque fois,
18:50 parce qu'il disait "Je veux pas que ça devienne un hymne,
18:52 le drapeau noir c'est encore un drapeau,
18:54 et il faut pas que cette chanson devienne un hymne officiel,
18:57 les anarchistes, c'est une concoction."
18:58 - En revanche, Pascal Lebony, face,
19:00 il a été très proche de la fédération anarchiste,
19:02 il les aidait, il faisait des récits,
19:04 - Il a fait des tonnes de concerts,
19:06 - Il a fait beaucoup de choses pour eux.
19:07 - Pour les fédérations Louise Michel, etc.
19:09 - Il y a un moment donné, dans les années 60,
19:10 il a été convoqué au commissariat en disant
19:12 "Vous allez être délégué à l'anarchiste,
19:14 attention, c'est pas bien, écoutez..."
19:16 Mais il a chanté gratuitement, évidemment,
19:19 plusieurs fois, il a très longtemps renfloué
19:22 les caisses de tous les mouvements anarchistes.
19:24 - Les fédérations anarchistes, c'est ça,
19:25 les graines d'ananas et compagnie.
19:26 Mais il lisait, il lisait beaucoup.
19:28 - Oui, Proudhon, etc.
19:30 C'était un gros lecteur, sa bibliothèque est quand même très fournie,
19:33 c'est quelqu'un qui s'est beaucoup documenté,
19:36 qui a un autodidacte, parce que c'est bien sûr pas...
19:38 Alors, ici, il a fait Sciences Po,
19:40 en même temps que François Mitterrand, d'ailleurs,
19:41 même si on ne l'a pas rencontré,
19:43 mais il n'a pas été jusqu'au bout du cursus.
19:45 - En tout cas, il a été de tous les combats
19:47 libertaires et politiques,
19:49 ferré, il a surtout été, on l'a déjà dit,
19:52 un immense poète, et on va écouter
19:54 plusieurs de ses succès,
19:56 dans un instant sur Sud Radio, alors restez avec nous.
19:58 - Sud Radio, la culture dans tous ses états,
20:02 André Bercoff, Céline Alonso.
20:05 *- Y en a pas un sous le sang, et pourtant, ils existent,
20:11 la plupart espagnols.
20:14 Allez savoir pourquoi,
20:18 faut croire qu'en espagnol,
20:22 on ne les comprend pas,
20:26 les anarchistes.
20:33 - Et oui, les anarchistes, André Bercoff,
20:35 l'hymne de Ferré, "Des anards de tout poil".
20:37 La dernière fois qu'il a chanté ce titre,
20:39 c'était à la fête de l'humanité en 1992,
20:42 il dira, "je suis un immense provocateur",
20:45 Pascal Boniface.
20:47 - Oui, effectivement, quand on connaît
20:49 le différent, pour le moins, entre anards et communisme
20:51 pendant la guerre d'Espagne, que Ferré chante souvent,
20:54 c'était effectivement une immense provocation,
20:57 une provocation qui a été tout à fait appréciée.
20:59 Au début, il y a eu quelques sifflets,
21:01 tout le monde a applaudi.
21:03 Ferré était un habitué de la fête de l'humain,
21:05 il y est allé plusieurs fois,
21:07 il a été membre pendant un jour, pendant une heure,
21:09 du parti communiste. On lui a dit, "tu parleras plus tard",
21:11 il a dit, "moi je parle tout de suite, sinon je m'en vais".
21:13 Mais en fait, il avait aussi une très belle coopération
21:15 avec Aragon. Lex Stahl et l'anard
21:18 ont vraiment eu une très grande coopération,
21:21 et donc ça a été immense, ces deux chansons
21:23 à la fête de l'humain, peu de temps avant
21:25 qu'ils ne puissent plus chanter, effectivement.
21:27 - Mais on peut dire que c'était un homme de paradoxe,
21:30 parce qu'il est anarchiste, il est namonaco,
21:32 il est anti-militariste, il est mort un 14 juillet,
21:34 il était en anti-cléricale,
21:36 et ses parents s'appelaient Joseph et Marie.
21:38 - Oui, effectivement, et le père de sa femme,
21:40 Marie-Racine, s'appelait Jésus,
21:42 donc ça faisait beaucoup.
21:44 Mais effectivement, il disait,
21:46 "mes parents s'appellent Joseph et Marie,
21:48 mais la ressemblance s'arrête là".
21:50 - Alors revenons dans les années 60,
21:52 à cette époque, il a créé ce qu'on a qualifié
21:54 par la suite, les fameux chants de révolte,
21:57 comme celui-ci.
21:59 - ♪ Le vent revient par le bateau des colonies ♪
22:05 ♪ Les colonies, c'est un peu loin, mais c'est joli ♪
22:13 ♪ Y a du soleil ♪
22:18 ♪ Et des grands champs pour faire la chasse aux animaux ♪
22:29 ♪ Moi j'aime pas ça, ils m'ont rien fait ♪
22:33 ♪ Je les aime trop ♪
22:36 - Première des chansons anti-coloniales de Léo Ferré.
22:40 - Oui, là on voit très bien la comparaison
22:42 avec les guerres coloniales,
22:44 les animaux, etc.
22:46 Et donc chanson, bien sûr, qu'il chantait sur scène,
22:48 mais qui n'est jamais, jamais, jamais
22:50 passée à la radio. - Jamais, oui.
22:52 - Censure, censure. - Et pour cause, et pour cause.
22:54 - Et oui, donc effectivement,
22:56 il s'est indigné contre les guerres d'Indochine
22:58 et d'Algérie, et dans les temps difficiles,
23:00 on en a parlé dans un instant, il y a quelques instants
23:02 sur Sud Radio André Bercoff,
23:04 en 61, il dénonce la pratique,
23:06 les tortures pratiquées par l'armée française.
23:09 Écoutons cette sublime chanson.
23:11 - ♪ En Indochine c'est bien fini ♪
23:13 ♪ En Indochine ça refleurit ♪
23:15 ♪ Quand l'Indochine c'est terminé ♪
23:17 ♪ Où c'était qu'on pourrait se cueillir ♪
23:19 ♪ Les temps sont difficiles ♪
23:25 ♪ Quand on n'a pas les mêmes idées ♪
23:27 ♪ On se les file, c'est régulier ♪
23:29 ♪ File-moi ta part, mon petit Youssef ♪
23:31 ♪ Sinon je te branche sur l'EDF ♪
23:33 ♪ Les temps sont difficiles ♪
23:35 - Voilà, et là, on disait,
23:37 les gens applaudissaient chaque couplet,
23:39 à chaque phrase, quoi.
23:41 C'était incroyable.
23:43 - Selon vous, Pascal Boniface
23:45 ferré a été le précurseur
23:47 du slam et du rap.
23:49 - Oui, aussi, parce qu'il a voulu se débarrasser
23:51 de toutes les convenances, notamment la chanson
23:53 "La minute", qui est pratique pour passer à la radio.
23:55 Et donc, il a commencé à faire des textes
23:57 très longs, plus longs qu'une chanson
23:59 comme "Le chien", "Il n'y a plus rien",
24:01 aussi, qui étaient des textes qu'il déclamait,
24:03 qu'il ne parlait pas, qu'il déclamait.
24:05 Il a aussi la lettre, "Une chanson d'amour"
24:07 dont il parlait, a voulu parler
24:09 sur de la musique et dans des textes
24:11 plus politiques, comme "Le chien" ou "Il n'y a plus rien",
24:13 faire des longues déclarations.
24:15 Et effectivement, c'est un peu le procurseur
24:17 avec aussi quand même des paroles très très fortes
24:19 à chaque fois, avec des fonds
24:21 à la fois politiques et poétiques.
24:23 - Mais on sait pourquoi il a voulu parler ?
24:25 - Alors, pour "Le chien", c'est simple,
24:27 c'est qu'il n'arrivait pas à trouver la musique.
24:29 Et Maurice Franc lui dit
24:31 "Oh écoute, t'as qu'à le dire
24:33 et je me démanerai pour faire un accompagnement."
24:35 Et c'est parti comme ça. Et puis ensuite,
24:37 ça lui a plu, il l'a fait. Il y a carrément
24:39 un album, enfin, 33 tours, donc deux faces
24:41 de presque 40 minutes et basta,
24:43 où il ne fait que réciter, que déclamer
24:45 des choses, etc. Mais en fait,
24:47 il y a des gros musiciens, d'ailleurs, Paco Ibanez,
24:49 etc. Et donc, effectivement,
24:51 et c'est vrai qu'on peut dire
24:53 qu'il a été le précuceur du slam, oui.
24:55 - Et oui. Il a été révolté toute sa vie ?
24:57 - Ah je crois, jusqu'à la mort.
24:59 Jusqu'à la mort, il piquait des colères
25:01 dès qu'il trouvait que quelque chose
25:03 était injuste, n'allait pas.
25:05 Il était connu pour ses colères
25:07 parce qu'effectivement, il ne pouvait pas se satisfaire
25:09 de l'état des choses.
25:11 Et donc, je pense que cette révolte
25:13 qui est née en lui à l'enfance,
25:15 contre l'autoritarisme borné
25:17 de son père et des prêtres,
25:19 ça l'a animé jusque sur son lit de mort.
25:21 - Ah oui. Et ça lui a
25:23 joué, on peut dire, quelques fois, des tours, parce qu'il n'a
25:25 pas toujours été en odeur de saineté.
25:27 On l'a traité de vendu, on l'a traité de salaud.
25:29 - Alors déjà, il s'est fâché avec beaucoup
25:31 de monde parce que même son producteur,
25:33 Eddy Barclay, il veut faire une émission d'hommage
25:35 à Edith Piaf, dans laquelle il se moque de Johnny Stark,
25:37 qui promue Méril Mathieu
25:39 et donc Barclay, la censure.
25:41 Du coup, il se fâche avec Eddy Barclay.
25:43 Il dit "Edith Piaf elle m'a aidé, c'est pas parce qu'elle est morte que je vais pas lui rendre hommage".
25:45 Donc il n'a jamais transigé
25:47 sur le respect du...
25:49 aux gens, il n'a jamais trahi personne.
25:51 Et donc il s'est engueulé avec beaucoup de journalistes,
25:53 etc.
25:55 Il ne transigeait pas, y compris
25:57 avec des gens quand même très importants,
25:59 mais finalement, le talent était suffisant pour qu'il fasse
26:01 la carrière qu'il a faite.
26:03 - Et ce qui est incroyable, c'est que vous rappelez dans votre livre
26:05 que Jean est d'un allié à l'époque,
26:07 à l'époque de son journal l'Idiot Utile,
26:09 l'Idiot International, en marque Idiot Utile,
26:11 ça lui va bien aussi ?
26:13 - C'était plutôt l'Idiot Inutile, en ayant...
26:15 - Voilà, exactement. Il avait lancé un appel au meurtre
26:17 contre lui, c'est incroyable.
26:19 - Oui, il était très jaloux de Ferré, il avait inventé
26:21 une fable comme quoi Léo Ferré avait appelé les flics
26:23 pour un tour de chant.
26:25 Les places des concerts de Léo Ferré
26:27 étaient 4 fois moins chères que celles des autres chanteurs de l'époque.
26:29 C'était 10 francs. Mais il y a des gens
26:31 qui disaient "il est à Nard, on va rentrer gratuitement".
26:33 C'est normal, il est à Nard, donc on va rentrer gratuitement.
26:35 Il faut quand même bien payer tout ça.
26:37 Et donc en dernier, il avait lancé, effectivement,
26:39 en disant que Léo Ferré était l'agent des flics.
26:41 Et il y avait des bandes
26:43 d'excités, pas des vrais à Nard,
26:45 des ultra radicaux,
26:47 qui venaient lui cracher dessus
26:49 et qui venaient, effectivement, appeler
26:51 sur cela. Alors aussi,
26:53 une fois, Robert Charlebois faisait
26:55 la première de son spectacle,
26:57 il a dit "moi je suis marxiste, on est dans ce gros show".
26:59 Alors voilà, colère générale aussi,
27:01 etc. Bon, c'était toujours la provocation.
27:03 - Mais oui, mais à l'époque
27:05 où il était aussi directeur
27:07 d'orchestre symphonique, la critique a aussi été
27:09 acerbe contre lui. - Ah oui, parce qu'un chanteur
27:11 de variété puisse venir
27:13 concurrencer Boulez,
27:15 Karajan en dirigeant l'orchestre.
27:17 Sauf que la première répétition,
27:19 les 80 musiciens des concerts Padeloup
27:21 se sont levés pour l'applaudir.
27:23 Et qu'au Palais des Congrès, pendant 5 semaines,
27:25 il y avait 3600
27:27 spectateurs payants qui ont écouté
27:29 de la musique classique, par jour,
27:31 qui ont écouté des poèmes
27:33 sans subvention.
27:35 Comme Ferré disait, Karajan, c'est 1000 visons
27:37 une soirée, moi c'est 3600
27:39 spectateurs qui vont écouter
27:41 de la musique classique sans qu'on ait jamais rien fait
27:43 pour m'aider. - Oui, parce qu'on n'aime pas,
27:45 parce qu'il y a les étiquettes. - Parce qu'il n'était pas dans la case.
27:47 Sa case, à lui, c'est la chanson de variété
27:49 et c'est pas la grande musique. Alors après,
27:51 Jack Lang lui a proposé deux fois
27:53 de lui fournir un orchestre de musique classique
27:55 s'il venait pour un meeting de mi-temps,
27:57 il a refusé. - Oui, oui. Alors je vous propose
27:59 d'écouter tout de suite André Berkhoff
28:01 ce fameux texte d'Aragon que vous
28:03 adorez, que vous aimez à merveille
28:05 "L'étrangère".
28:07 * Extrait de "L'étrangère" *
28:09 * Extrait de "L'étrangère" *
28:11 * Extrait de "L'étrangère" *
28:13 * Extrait de "L'étrangère" *
28:15 * Extrait de "L'étrangère" *
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42:59 Tout de suite sur Sud Radio, vous avez rendez-vous avec Brigitte Lahaye.

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