Avec Mareva Galanter, miss France 1999, modèle et chanteuse
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Média, 10h10h30, Valérie Exper, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour Gilles ! Bonjour Valérie ! Vous avez passé un bon week-end ?
00:08 Oui, je pourrais vous dire aussi, comme un autre invité, "La warana, lea toruoru".
00:14 J'espère que j'ai pas dit une bête !
00:17 Maréva Galanter, bonjour ! Ça disait quoi, une grosse fierté ?
00:22 Non pas du tout, l'accent n'y était pas, mais c'était charmant, c'est le principal, ça voulait dire "Bonjour, comment allez-vous ?"
00:28 Alors comment on le fait ? Comment on le dit ?
00:30 "Eha to oehu ru"
00:32 J'ai faim !
00:34 Maréva Galanter, on est ravis de vous recevoir, un nouvel album, Paris Tahiti,
00:40 et puis évidemment, vous faites plein de choses, vous chantez, vous jouez la comédie,
00:46 vous avez été et est toujours animatrice télé, et puis les Sentinelles de l'Océan,
00:50 consacrées aux coraux, à la préservation des coraux à Tahiti,
00:54 on va parler de tout ça.
00:56 Sur le récord de Shwaya TV.
00:57 Voilà, de votre immense carrière, et de cet album qui nous a beaucoup plu,
01:02 donc on avait envie de vous recevoir ce matin pour parler de tout ça.
01:05 Vous la regardez la télé ou pas ?
01:07 Écoutez, je la regarde parce qu'elle est allumée chez moi,
01:10 mais c'est vrai que ce n'est pas un réflexe pour moi d'allumer la télé.
01:13 Pourquoi elle est allumée ? C'est votre mari qui...
01:16 C'est des formations professionnelles, je pense que c'est automatique pour lui d'allumer la télé dès qu'il rentre à la maison.
01:21 C'est vrai, c'est un réflexe.
01:23 En fait, vous savez quoi ? Je pense qu'il est dans sa voiture d'ailleurs, maintenant.
01:27 Je suis montée dans sa voiture la semaine dernière,
01:31 et je lui ai dit "mais en fait c'est pas possible, il est assis à l'arrière,
01:34 à droite BFM est allumée sur la télé, à gauche LCI est allumée,
01:38 la radio est allumée, et il a les infos sur son portal".
01:41 Donc je lui ai dit "mais c'est pas possible, c'est pas possible, éteins-moi ça".
01:43 Il est intoxiqué.
01:44 Il est overconnecté.
01:45 Vous savez pourquoi vous êtes formidables ?
01:47 C'est parce que beaucoup de femmes d'hommes célèbres
01:50 refusent de parler de leur homme célèbre,
01:53 et vous ça vous a jamais posé de problème,
01:55 et au contraire, vous discutez ça comme quelque chose de relativement normal.
01:59 Bah écoutez, je pense que tout le monde le sait,
02:01 qu'on vit ensemble, et puis...
02:03 Vous avez une petite fille ensemble.
02:04 Oui, on a un enfant ensemble, mais je...
02:06 Ce qui est particulier, c'est qu'un homme célèbre,
02:08 on ne lui parle pas de sa femme systématiquement,
02:10 mais quand on est femme, on parle de son homme en permanence.
02:13 Discrimination.
02:14 Non mais vous avez raison là-dessus.
02:16 Mais c'est vrai, on vous en parle quasiment...
02:19 D'ailleurs, est-ce que s'il était là, vous lui parliez de moi ?
02:21 Vous lui parleriez de moi ?
02:22 Oui, bien sûr.
02:23 Moi, oui.
02:25 D'ailleurs, on l'attend, on l'invite, Arthur, s'il nous écoute.
02:28 On serait ravis de le recevoir.
02:30 Je lui dirais "Bonjour, comment allez-vous ? On est breu."
02:33 Il faudrait que je vous le mette.
02:34 Gilles, on passe au Zapping.
02:36 Bah Valérie, qu'est-ce qu'il y avait dans les médias incontournables ?
02:43 C'était le 23ème titre du Grand Slam
02:47 de Novak Djokovic derrière le 22 de Rafael Nadal,
02:53 qui a gagné, donc Novak Djokovic, Roland Garros,
02:56 devant 4,359,000 téléspectateurs sur France 2.
03:01 Autant vous dire qu'il y avait beaucoup de monde pour voir ça.
03:04 C'est une victoire pour l'éternité.
03:07 Le plus grand, c'est lui, désormais, Novak Djokovic.
03:11 Seul au monde dans la légende du tennis,
03:14 avec 23 titres en Grand Slam.
03:17 Il y avait des stars dans les tribunes, des fois ?
03:22 Vous y allez à Roland Garros avec un chapeau et des belles lunettes ?
03:25 Oui, je l'ai fait.
03:27 Ça fait quelques années que je n'y vais pas.
03:30 Vous n'êtes pas la seule.
03:31 Vendredi, pour la demi-finale, il n'y avait presque personne.
03:35 Je ne sais pas si vous avez vu ces images dans les tribunes.
03:38 Laurent Luya a poussé un coup de gueule
03:40 sur ces tribunes vides à Roland Garros.
03:42 Je suis toujours un peu surpris, parce que le stade n'est pas plein.
03:45 Les gens ont acheté des billets pour ce match.
03:48 Ça veut dire que j'ai un billet et je ne viens pas.
03:51 Il est même loin d'être plein.
03:53 Oui, loin d'être plein.
03:54 Les spectateurs ont acheté un billet que pour ce match-là.
03:59 C'est difficile à comprendre.
04:01 En même temps, c'est encore plus étonnant.
04:03 Je sais la difficulté que ça représente d'acheter un billet à Roland Garros.
04:06 J'ai plein d'amis qui ont voulu en acheter.
04:08 Impossible de trouver un billet.
04:09 Alors que ces gens-là, qui ne viennent pas,
04:12 fassent quelque chose de leur billet.
04:14 Oui, c'est un peu dommage.
04:17 Il n'y a pas de Tahitien qui joue au tennis ?
04:19 Non, pas encore.
04:20 Mais peut-être que ça arrivera.
04:21 Dans les nouvelles, il y a deux Tahitiens qui sont qualifiés pour les JO l'année prochaine.
04:26 Évidemment, grande fierté.
04:29 Kaoli Vast, qui est un jeune espoir tahitien formidable.
04:33 Et la jeune fille, j'ai oublié son nom.
04:35 Mais au moins, il y a deux Tahitiens qui seront sur cette vague mythique de Tchao Pô en 2024.
04:41 Valérie, ils sont là, on ne nous dit rien.
04:45 Les OVNIs, les extraterrestres sont parmi nous.
04:48 Mais attention, cette fois-ci, c'est un officier du renseignement du gouvernement américain
04:53 qui nous le dit.
04:54 David Brush, il était à la télévision américaine et son interview fait beaucoup de bruit.
04:58 De haut gradé m'ont dit et m'ont montré des documents, des preuves,
05:03 et il y a un programme secret dont même mon service de renseignement n'était pas au courant.
05:09 Ils ont récupéré des véhicules d'origine non humaine.
05:13 Vous pouvez les appeler vaisseaux spatiaux si vous voulez.
05:16 Des véhicules non humains qui ont atterri ou se sont crachés ici.
05:20 Nous avons des vaisseaux spatiaux d'une autre espèce ?
05:23 Oui, exactement.
05:24 Combien ?
05:25 Un nombre certain.
05:26 Vous plaisantez ?
05:27 Non.
05:28 Vous y croyez ?
05:30 C'est un peu dur de croire à ça.
05:33 Oui, c'est un peu dur.
05:34 Je trouve qu'on lui donne beaucoup d'importance.
05:36 Je ne sais pas si vous avez remarqué, les photos d'ovnis sont toujours floues.
05:41 Alors qu'on arrive à avoir des images nettes de la Lune,
05:44 mais les images des ovnis sont floues, toujours avec deux bras.
05:47 Pourquoi deux bras ? Pourquoi ?
05:49 On verra, écoutez, nous ne sommes peut-être pas seuls.
05:51 Et vendredi, dans le quotidien, Arthur était donc venu présenter son nouveau jeu, The Wheel.
05:57 Mais évidemment, Yann Barthès lui a parlé de ça.
05:59 Et bien évidemment, de sa remise de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy.
06:04 Et il était vraiment très heureux de cet honneur.
06:06 Elle est où la Légion d'honneur ?
06:08 J'étais en costume Kratch, je me suis changé.
06:10 Je pensais vraiment que ça allait arriver.
06:13 La médaille a été remise par Nicolas Sarkozy ?
06:15 Oui, tout à fait. C'est très heureux.
06:17 Et quel type d'émotion ?
06:18 Une émotion d'un gars qui est arrivé en France sans rien,
06:23 qui a grandi dans une famille modeste,
06:25 qui n'avait ni argent, ni pistons, ni copains,
06:27 qui s'est démerdé tout seul et qui a réalisé le rêve français,
06:29 non pas le rêve africain.
06:31 Et je me dis, quand je voyais tous ces gens en face de moi,
06:34 à la fois mes amis de l'école et les personnalités qui étaient dans la salle,
06:38 je me suis dit, je me suis pas mal démerdé dans la vie.
06:40 Et t'es ému, hein ?
06:42 Oui, il y a de quoi, même sa famille.
06:45 C'est beau, c'est un beau parcours.
06:47 C'est un autodidacte, quelqu'un qui s'est fait tout seul.
06:49 Et c'est vrai que d'arriver aujourd'hui et d'être décoré,
06:53 et de recevoir ces honneurs de la France,
06:55 évidemment, c'est émouvant.
06:57 C'est dur de voir les critiques parfois,
06:59 qu'on lit sur Internet ou les réseaux sociaux,
07:01 parce que c'est très violent, quand même, ce qui est mis...
07:04 Mais il faut pas, en fait.
07:05 Moi, je ne les lis pas, honnêtement.
07:07 Mais ce qui est violent, ce qui est triste,
07:09 c'est que ça fasse du mal aux familles, en fait.
07:11 Et ça, c'est ce qui me rend triste, quand je lis des choses,
07:13 et que, pardon, quand ma mère lit des choses,
07:16 et qu'elle m'appelle en disant "Bah non, mais quand même..."
07:18 Ça lui fait de la peine, en fait.
07:19 Donc moi, ce qui me fait de la peine,
07:20 c'est que ça fasse de la peine à nos familles.
07:22 Et c'est vrai que les gens oublient, parfois, ce paramètre.
07:26 - Et vous êtes, vous, très accro aux réseaux sociaux,
07:28 à votre téléphone ?
07:30 - Beaucoup moins que d'autres.
07:32 Mais il y a des réseaux sur lesquels je ne vais pas, en fait.
07:36 Et ça sert à rien.
07:37 Et puis bon, c'est bien connu, quand même,
07:38 que ceux qui critiquent, ce sont ceux qui font moins que vous,
07:41 ou qui ne font pas du tout.
07:42 Donc ça n'a pas vraiment de valeur.
07:44 - Et par rapport à la télévision et votre fille,
07:46 vous avez une politique particulière ?
07:49 Est-ce qu'elle a le droit de la regarder ?
07:51 - Ma fille adore la télé.
07:53 C'est la fille de son père.
07:54 Ma fille adore la télé.
07:56 Tout ce qui est réseaux sociaux, évidemment,
07:57 elle n'y a pas accès.
07:58 Elle est encore petite.
07:59 Elle va avoir 8 ans.
08:01 - Mais la télé, elle a le droit de regarder ?
08:03 - Oui, les émissions de divertissement,
08:05 je pense qu'elles sont super bien faites pour les enfants.
08:08 C'est fédérateur, c'est familial.
08:10 Oui, non, ça, pour les enfants, je trouve ça super.
08:13 - Vous l'avez apprise à Tahiti ou pas ?
08:15 - Oui, elle apprend.
08:16 Elle apprend surtout avec ma famille,
08:17 quand elle va à Tahiti,
08:18 quand elle voit ma mère, ma grand-mère, évidemment.
08:20 Elle apprend des phrases et des mots en tahitien.
08:22 Sinon, à Paris, c'est un peu compliqué.
08:24 - Valérie, vous parliez justement de votre intérêt
08:26 sur la protection de la nature.
08:28 Ce documentaire qu'il faut absolument regarder,
08:30 qui est vraiment très bien, sur Ushuaïa.
08:32 La planète continue à se mobiliser.
08:34 Vous savez qu'en ce moment, il y a des incendies horribles
08:38 qui ravagent le Canada.
08:40 Les pompiers sud-africains,
08:42 toutes les nations arrivent
08:44 pour aider les pompiers canadiens.
08:46 Cette semaine, c'est les pompiers sud-africains
08:49 qui sont arrivés à l'aéroport.
08:51 Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
08:52 Ils ont improvisé un chant dont ils ont le secret.
08:55 - C'est fort.
09:11 - Oui, c'est super fort.
09:13 C'était une offrande qu'ils faisaient
09:15 à leur arrivée au peuple canadien.
09:17 - Je trouve ça très beau, ces manifestations culturelles
09:20 et c'est imposé comme ça, sa culture.
09:23 Je trouve que c'est assez fort, je trouve ça émouvant
09:25 et surtout dans des moments de drame
09:27 et des moments de difficulté.
09:29 - On va vous retrouver, vous,
09:31 avec un album magnifique Paris-Tahiti
09:33 qui a vraiment, comme son nom l'indique,
09:35 des sonorités tahitiennes.
09:37 - C'est magnifique.
09:38 - On voyage effectivement avec vous.
09:40 Vous nous parlez de votre complicité
09:42 avec Elena Nogueira qui a écrit cet album
09:44 que moi j'ai adoré.
09:45 - Merci.
09:46 - On se retrouve dans un instant avec vous.
09:48 - Voilà, Maréva Galanter, notre invitée.
10:14 On sent beaucoup de tendresse dans votre regard.
10:16 - Ah oui, on voyage.
10:18 - C'est un plaisir d'entendre.
10:20 - C'est une chanson qui est dédiée à votre fille.
10:22 - Alors cette chanson, c'est une reprise
10:24 d'une chanson en tahitien.
10:26 Non, elle n'est pas dédiée à ma fille.
10:28 C'est vrai que je dis "manava" dedans
10:30 mais "manava" c'est assez commun.
10:32 Ça veut dire "bienvenue" en polynésien.
10:34 Mais l'introduction de mon album, je l'ai appelée "manava".
10:36 "Manava" parce que
10:38 les chœurs traditionnels tahitiens disent
10:41 "Dis-nous qui tu es Maréva,
10:43 raconte-nous qui es-tu".
10:45 Et en introduction, "manava" veut dire "bienvenue".
10:47 Et puis c'était un petit clin d'œil à ma fille.
10:51 - Donc là, vous avez cet album
10:53 qui est franchement
10:55 à la fois moderne, c'est pop,
10:57 et il y a
10:59 ces arrangements tahitiens
11:01 qui donnent quelque chose
11:03 d'assez original.
11:05 - C'est vraiment une rencontre de deux cultures
11:07 et des deux cultures qui sont les miennes aujourd'hui.
11:09 Ma culture, mon enfance en Polynésie.
11:11 Donc on est allé enregistrer
11:13 tout ce qui est son, percussions traditionnelles
11:15 et chœurs traditionnels polynésiens là-bas.
11:17 Et tout ce qui est, parce que c'est un album
11:19 de chansons françaises,
11:21 à texte, qui ont été écrites par Elena Nogueira,
11:23 qui était ma complice sur les parisiennes.
11:25 Et toute cette pop française
11:27 qu'a écrite Philippe Evneau.
11:29 Donc voilà, c'est une rencontre entre
11:31 la parisienne que je suis devenue, parce que ça va faire
11:33 25 ans que j'habite à Paris,
11:35 et la polynésienne que je n'ai cessé d'être.
11:37 Donc vraiment, ces deux cultures,
11:39 c'est mon identité aujourd'hui.
11:41 Est-ce que je l'affirme parce que j'ai l'âge que j'ai,
11:43 et que j'ai fait un peu le tour, et que
11:45 de toute façon, mon enfance fera
11:47 partie de ma vie. Et c'est omniprésent.
11:49 Et c'était vraiment aussi
11:51 un bonheur pour moi de faire découvrir
11:53 cette culture du bout du monde.
11:55 Alors la Polynésie, c'est la France.
11:57 On ne connaît pas vraiment sa culture, sa musique.
11:59 Et d'importer en fait
12:01 ces sons traditionnels,
12:03 les faire se rencontrer avec cette pop française,
12:05 je suis vraiment très contente.
12:07 - Et Hélèna, pardon Hélèna,
12:09 Hélèna Noguera, vous avez évoqué les parisiennes,
12:11 pour nos auditeurs, c'est un groupe,
12:13 un quatuor qui avait été
12:15 relancé, parce que les parisiennes existaient
12:17 dans les années 60,
12:19 par Laurent Ruquier. Moi j'avais vu le spectacle,
12:21 il était formidable, vous étiez avec Hélèna Noguera,
12:23 avec Ariane Dombas, Léna Moja,
12:25 et c'est vrai
12:27 que c'était très sympa, et cette amitié
12:29 perdure entre vous, avec Hélèna Noguera.
12:31 - Et pendant, en fait, cet album est né
12:33 pendant la tournée des parisiennes, parce qu'Hélèna
12:35 m'a fait lui raconter mon enfance,
12:37 qui était très imagée
12:39 pour elle, et qui était
12:41 un genre de vie idéale, en fait, elle me disait "mais raconte-moi,
12:43 ta grand-mère, mais vraiment, est-ce que ça se passe comme ça ?
12:45 Est-ce que les images qu'on a en tête,
12:47 c'est la vraie vie ?" Et donc elle a fait
12:49 un travail journalistique, en me faisant faire des interviews,
12:51 en venant chez moi, en prenant des rendez-vous,
12:53 en ayant son cahier, Hélèna est une
12:55 grosse travailleuse,
12:57 une grosse bosseuse, et elle en a écrit
12:59 ses chansons, qui sont absolument fidèles à ce que je lui ai raconté,
13:01 et cet album est assez autobiographique,
13:03 en quelque sorte. - Et justement, quand une
13:05 Polynésienne arrive à Paris,
13:07 qu'est-ce qui la surprend,
13:09 ou la choque en premier ? Quel a été votre premier
13:11 choc, ou surprise, en disant
13:13 "ah oui, oui, c'est..." - Ah, je crois que le
13:15 climat, c'est, pour une Polynésienne, le climat
13:17 c'est très très dur, d'arriver en hiver,
13:19 c'est un choc, honnêtement, ça
13:21 paraît anecdotique, mais c'est vraiment un choc,
13:23 et puis, et puis tout, moi je suis arrivée, j'avais 18 ans,
13:25 dans un milieu quand même très particulier,
13:27 je venais d'être élue Miss France,
13:29 donc j'étais dans un, extrêmement,
13:31 extrêmement entourée, dans un tourbillon
13:33 de fous, entre gardes du corps,
13:35 attachées de presse, maquilleuses, coiffeuses,
13:37 enfin je veux dire, toute cette délégation
13:39 qui vous entoure, et j'étais profondément seule,
13:41 parce que je n'avais pas de famille, parce que je venais d'arriver,
13:43 j'avais 18 ans, je savais pas ce que je voulais faire de ma vie,
13:45 et ce moment a été
13:47 assez délicat.
13:49 Donc une Polynésienne qui arrive à Paris,
13:51 en plus, avec ce contexte, c'est
13:53 un peu compliqué. - Et repartir, vous ne l'avez
13:55 pas envisagé après ? - Bah écoutez, j'ai fait
13:57 tellement de choses, j'ai eu tellement d'opportunités
13:59 de travailler, dans les médias, la télévision
14:01 notamment, j'ai commencé tout de suite,
14:03 par les premières TF1, M6,
14:05 enfin,
14:07 tellement, tellement de chaînes, j'ai fait ça pendant 20 ans
14:09 non-stop. - Sans rien apprendre ?
14:11 - Sans rien apprendre, c'est-à-dire ? - C'est-à-dire que vous n'avez pas
14:13 appris, vous travaillez à l'instant ?
14:15 - Et bah voilà, jusqu'à
14:17 aujourd'hui, bon après au bout de 20 ans,
14:19 on apprend quand même, et puis même avec les
14:21 premiers tournages, on apprend tout de suite.
14:23 Mais oui, c'est quand même assez exceptionnel
14:25 comme parcours,
14:27 et comme opportunité d'arriver
14:29 du bout du monde, et de faire
14:31 autant de choses comme ça. - Vous auriez fait quoi
14:33 si vous n'y aviez pas été mise ? - Honnêtement, aucune idée.
14:35 Je pense que je serais encore à Tahiti, je serais jamais
14:37 partie, parce que c'était pas un désir en fait.
14:39 C'était pas un désir de partir,
14:41 d'être, en tout cas, je n'aurais
14:43 jamais imaginé le parcours que
14:45 j'ai eu jusqu'à aujourd'hui.
14:47 Mais si je n'avais pas fait ça... - T'es fait de plein de choses.
14:49 - Mais oui ! - Il y a plein de rencontres,
14:51 et la télévision, vous manquez ou pas ?
14:53 Vous aimeriez refaire une émission ?
14:55 - Écoutez, je... - Ou faire quoi justement ?
14:57 Si on vous proposait quelque chose,
14:59 si il y a un directeur des programmes... - J'ai adoré
15:01 les deux derniers documentaires que j'ai faits,
15:03 les 2 x 52 minutes sur Rouge Royale TV,
15:05 d'abord, qui ont été diffusés ensuite
15:07 sur TF1, parce que c'était un
15:09 engagement de ma part,
15:11 c'était une volonté de mettre en avant tous ces
15:13 sentinelles qui œuvrent au quotidien pour la
15:15 préservation de l'environnement, pour les espèces...
15:17 - Et les coraux. - Les coraux, évidemment.
15:19 - Les coraux qui disparaissent. - Évidemment,
15:21 c'est quand même quelque chose de très très important.
15:23 - C'est l'enseignement de l'océan, en sens encore...
15:25 - Évidemment, les coraux en bonne santé
15:27 développent une colonie sous-marine
15:29 qui n'existe pas sinon,
15:31 les crabes, les algues, c'est tout un écosystème,
15:33 les poissons, sachant que les coraux
15:35 protègent le littoral, évidemment,
15:37 des tsunamis, des tempêtes ou autres,
15:39 et l'océan produit, on ne le sait pas forcément,
15:44 50% de l'oxygène qu'on respire.
15:46 Donc ça paraît loin,
15:48 inaccessible, mais c'est
15:50 primordial, c'est vital en fait.
15:52 - C'est un travail journalistique,
15:54 un travail de reportage...
15:56 - Oui, qui était un peu plus facile pour moi,
15:58 parce que je les connaissais, toutes ces associations
16:00 et toutes ces organisations qui œuvrent pour la protection de l'environnement,
16:02 ne serait-ce que le recensement des baleines,
16:04 qui est important, la protection des tortues,
16:06 les espèces endémiques en voie de disparition
16:08 pour certaines fleurs,
16:10 j'ai abordé plusieurs sujets différents,
16:12 mais c'était ma pierre à l'édifice,
16:14 et c'est vrai que ce format, je peux le dupliquer,
16:16 la terre, la mer...
16:18 - Il y a plein de choses à explorer.
16:20 - Et il y a plein d'acteurs à mettre en avant
16:22 au quotidien, parce qu'ils œuvrent
16:24 tous les jours, en fait, ils sont soit
16:26 dans l'eau à planter du corail tous les jours,
16:28 soit en haut des montagnes à étudier
16:30 les espèces qui disparaissent, et si moi
16:32 je peux les mettre un petit peu en lumière
16:34 et leur donner la parole, voilà, j'en suis ravie.
16:36 - Je vous propose d'écouter "Mamita",
16:38 un petit extrait.
16:40 Chante Mamita,
16:42 chante Regina,
16:44 avec ta voix de Danil Rouge,
16:46 tes mots de l'amour,
16:48 tes mains sur le ukulélé blanche,
16:50 chante Mamita,
16:52 chante Regina,
16:54 - C'est qui Mamita ?
16:56 - Mamita, c'est mon arrière-grand-mère,
16:58 du côté polynésien,
17:00 et Mamita, ce que je raconte
17:02 dans cette chanson, c'est qui
17:04 elle était, en fait. Effectivement,
17:06 elle buvait son petit whisky en fin d'après-midi,
17:08 elle fumait ses Danil Rouge,
17:10 elle mangeait des mentos,
17:12 elle jouait du ukulélé,
17:14 elle chantait, et elle chanteait,
17:16 et c'est le souvenir intact que j'ai
17:18 de mon arrière-grand-mère, j'allais la voir en sortant de l'école,
17:20 et c'est très imagé, c'est très onirique,
17:22 mais oui, elle était sur ce rocking chair,
17:24 sous un perron de jasmin,
17:26 et j'ai raconté,
17:28 voilà, je raconte à travers cette chanson
17:30 ces images de cette arrière-grand-mère
17:32 qui peuvent paraître
17:34 comme un rêve,
17:36 mais c'est la réalité.
17:38 - Alors, Mickaël dit "J'ai écouté votre album hier soir,
17:40 bravo", Thomas dit "Vous êtes très belle",
17:42 voilà,
17:44 et puis un autre demande
17:46 si vous aimeriez adapter
17:48 votre vie en téléfilm,
17:50 en fiction.
17:52 - C'est une bonne idée.
17:54 - Écoutez, j'y ai jamais pensé, honnêtement,
17:56 donc merci pour cette idée,
17:58 il va falloir que je me mette à l'écriture,
18:00 parce qu'il y a un sacré paquet de choses
18:02 que vous ne connaissez pas, d'ailleurs,
18:04 je vous le dirai pas aujourd'hui,
18:06 mais j'ai beau être omniprésente dans les médias,
18:08 c'est vrai que, voilà,
18:10 la télé ou des documentaires ou un album,
18:12 mais au fond, on ne connaît pas vraiment
18:14 la vie de la personne.
18:16 - Le marénagantaire, non, il n'y aurait pas vraiment
18:18 des choses à dire, on va s'en remettre au monde.
18:20 - Évidemment. - Elle est heureuse de cette vie ?
18:22 - Oui, j'ai beaucoup de chance.
18:24 - Vous croyez qu'elle va vous répondre non ?
18:26 - Non, en disant "Regardez les destins
18:28 qu'on a pu avoir ici,
18:30 dans l'émission", vous savez comment elle est,
18:32 c'est incroyable.
18:34 - Non, mais on voit qu'elle est heureuse, sereine,
18:36 on écoute encore un extrait,
18:38 moi j'adore cet album, vous avez sélectionné quoi, Gilles ?
18:40 - On peut écouter...
18:42 "Cocotiers en feu"
18:44 - "Les cocotiers en feu"
18:46 - Oui, je te dis de tête.
18:48 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
18:50 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
18:52 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
18:54 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
18:56 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
18:58 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
19:00 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
19:02 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
19:04 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
19:06 * Extrait de "Les cocotiers en feu" *
19:08 - Est-ce que vous allez faire de la scène ?
19:10 - Oui, le 23 novembre, je serai à La Lambra, à Paris,
19:14 déjà pour une première date,
19:16 et puis pour peut-être envisager une tournée après.
19:18 Mais je vais présenter sur scène, effectivement,
19:21 cette évocation au voyage,
19:23 parce que c'est une rencontre entre Paris et Tahiti.
19:26 Cet album a été enregistré et à Tahiti et à Paris,
19:29 donc je pense que, visuellement, scéniquement,
19:32 je voudrais proposer ce que j'ai fait de cette rencontre
19:36 entre des musiciens polynésiens, des musiciens métropolitains,
19:40 et voilà ce qu'a donné cette rencontre.
19:42 - Est-ce que les radios vont vous passer ?
19:44 - Ah bah écoutez...
19:46 - On lance un appel, hein, ça c'est difficile, c'est autre chose.
19:48 - C'est ça, oui, on avait Philippe Laville la semaine dernière
19:51 qui disait que c'était très compliqué.
19:53 - Moi je suis un peu déçu, parce que vous n'êtes pas une vraie Tahitienne,
19:56 vous n'avez pas de tatouage apparent.
19:58 - Oui, ça fait partie de la culture polynésienne,
20:02 mais mes parents y étaient très fortement opposés
20:05 quand j'étais adolescente et que j'étais dans ma phase
20:07 "je veux des tatouages comme tout le monde",
20:09 et je ne regrette pas de ne pas en avoir sur tout le corps.
20:13 - Mais est-ce que vous en avez un ?
20:15 - Oui, j'en ai un, sur le pied.
20:17 - Ah, mais vous voulez connaître des petits secrets,
20:19 vous êtes comme ça !
20:21 - Bah oui, en plus on aurait pu le voir à Star Annu d'ailleurs.
20:24 - Oui, mais bon, il aurait fallu vous zoomer sur mon pied,
20:27 ça aurait été... mais c'était pas vraiment le sujet.
20:29 - C'était sur le cancer absolument.
20:31 - Qui était une super émission.
20:33 - Par contre Arthur, il a pas voulu se mettre tout nu.
20:35 - Non, il peut pas tout faire, il peut pas produire l'émission.
20:37 - Oh, vous défendez bien !
20:39 - C'est une vraie défense !
20:41 - Mareva Galanter, merci d'avoir été avec nous,
20:43 ce nouvel album Paris Tahiti,
20:45 je vous conseille de l'acheter,
20:47 de le télécharger, ça fait du bien,
20:49 nous dis Stéphane,
20:51 dans ce climat et dans cette société hyper violente.
20:55 Merci à vous, on était ravis de vous recevoir dans un instant.
20:57 C'est Jean-Jacques Bourdin,
20:59 très bonne journée sur Sous le Radio.