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Avec Thomas Cavaillé-Fol, rédacteur en chef à Science&Vie le magazine

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-04-18##

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News
Transcription
00:00 Bonjour Gilles, heureuse de vous retrouver et Thomas Cavallier-Folle, bonjour, merci d'être avec nous.
00:06 Vous avez entendu ce cri du cœur à la fin de l'émission précédente quand j'ai dit que je vous recevais,
00:12 non pas pour vous hélas, mais pour Science et Vie.
00:15 Quand on dit Science et Vie, ça évoque...
00:17 - On se met à accueillir nos invités.
00:19 - Non, mais c'est pas ça, c'est Science et Vie, ça évoque évidemment beaucoup de souvenirs.
00:23 C'est un magazine qui existe depuis 110 ans et vous êtes là pour nous en parler avec un...
00:28 - 110 ans, c'est quand même incroyable.
00:30 Quand on voit que l'IB fait ses 50 ans, on se dit "c'est incroyable".
00:33 - Station sur la Lune, c'est parti.
00:35 Alors bon, c'est un peu mal parti pour l'instant, pour avec la fusée d'hier,
00:40 mais on va parler avec vous de cette aventure Science et Vie dans un instant.
00:45 - Vous aimeriez aller sur la Lune ?
00:46 - Pardon ?
00:47 - Vous aimeriez aller sur la Lune ?
00:48 - Oui, je ferais bien aimer, avec un peu de sécurité.
00:51 Vous Gilles ?
00:52 - Moi, j'aime bien la Lune.
00:53 - Oui, mais Gilles il prend pas l'avion, donc aller sur la Lune, ça risque pas.
00:57 Allez, on va tout de suite commencer avec le zapping.
01:00 - Après l'allocution du président, les réactions se sont enchaînées,
01:07 mais comme il n'a rien dit, eh bien, il n'y avait pas des réactions où il y avait des choses à dire.
01:13 Alors hier, sur BFM, Maxime Switek a tenté de bousculer Laurent Berger.
01:17 "Ah, vous êtes fragilisés, hein, on fait quoi maintenant ? Vous avez perdu."
01:22 Ça l'a un peu énervé.
01:23 - Il vous demande aussi à ce qu'on fasse ça tous ensemble.
01:26 Vous dites que ce ne sont que des mots et qu'il n'y a rien derrière ce soir ?
01:30 - Non, mais attendez, vous n'avez pas me posé quatre fois la même question.
01:32 Ça va pas être possible.
01:33 Je vous dis que l'apaisement, il fallait le faire sur le sujet qui a créé l'embrasement.
01:39 - Vous êtes en train de dire qu'il est déconnecté des Français
01:42 ou qu'il n'arrive pas à comprendre ce que vit en ce moment le pays ?
01:45 - Vous savez, excusez-moi de vous le dire, je dis ce que j'ai envie de dire.
01:49 Et je ne dis pas, je ne reprends pas, je ne vous ai pas dit qu'il était déconnecté.
01:53 C'est vous qui me le dites.
01:55 - C'est compliqué, parfois les journalistes attendent qu'on leur dise quelque chose
01:59 et quand on voit que l'invité ne le dit pas, ça donne ce genre de moment.
02:03 On l'appelait le Picasso des églises.
02:05 Dans cet avou, ils ont raconté ce fait divers abjects.
02:09 Non seulement le prêtre de la paroisse a violé plus d'une centaine d'enfants,
02:13 mais en plus il créait des vitraux où on pouvait voir des représentations sexuelles de ces méfaits.
02:18 Évidemment, les victimes demandent que ces vitraux soient enlevés,
02:21 mais le maire de Givore refuse.
02:23 Luc Gemay, une des premières victimes, a témoigné dans cet avou
02:27 et évidemment il est choqué par ces vitraux.
02:29 - C'est faire vivre le péno-criminel et les viols qu'il a commis sur nous.
02:33 Il y a un vitrail qui représente un enfant nu,
02:36 avec une espèce de robe transparente qui vole au vent.
02:40 Et face à lui, il y a un homme d'église qui est enfin l'adulte,
02:46 le sexe de l'adulte est à peu près à la hauteur de la bouche de l'enfant.
02:50 On sait ce qui s'est passé avec ce prêtre.
02:52 C'est insupportable de penser qu'on peut exposer des vitraux comme ça à la vie de tout le monde.
02:59 - Incroyable l'histoire.
03:01 - Incroyable les précisions hier dans cette story de Mohamed Bouafsie.
03:04 Ce n'est pas le rapport Sauvé qui a révélé les crimes du père Ribes,
03:08 dont le nom ne figure même pas dans le texte.
03:10 C'est le journal Marianne Lemac, donc c'est bien de citer les sources
03:14 et de saluer le travail des journalistes qui font des enquêtes comme celle-là.
03:18 Et parfois le journalisme permet aussi de mettre à jour des scandales.
03:24 Donc c'est rendons à Marianne Lemac ce qui lui revient.
03:28 - Un peu de rigueur mon cher Mohamed.
03:30 - Oui, non, non, c'est pas précis effectivement, c'est pas le rapport Sauvé.
03:35 - Et il y a un coup d'éclat au 12 coups de midi, votre émission préférée,
03:38 peut-être un jour vous serez l'énigme, nous a dit Jean-Luc Rechman quand il est venu.
03:42 Vous connaissez l'épreuve finale de l'Etoile,
03:44 où l'on doit deviner une personnalité, une célébrité,
03:48 grâce à des indices découverts petit à petit.
03:50 Hier, la candidate Céline a trouvé l'Etoile alors qu'il restait plus de 45 cases couvertes.
03:56 Écoutez.
03:57 - Timothée Chalamet.
03:58 - Explication.
04:00 - Il est fan de foot.
04:01 L'aigle qu'on voit je pense que c'est à l'emblème des Etats-Unis.
04:04 Je crois qu'il est de nationalité américaine,
04:06 ou il est né aux Etats-Unis.
04:08 Il y a un scooter dans "Call me by your name".
04:10 Et le croissant, je sais pas, il aime bien manger des croissants le mercredi matin.
04:15 - C'est la bonne réponse !
04:20 Mais où est-ce qu'elle va chercher tout cela ?
04:25 - C'est fascinant.
04:27 - Chapeau.
04:28 - Ah ouais, c'est fascinant.
04:29 - Incroyable.
04:30 - On va pas dire.
04:31 - Ah ouais, ça vous impressionne ?
04:33 - Oui.
04:34 - Il y a des informes d'intelligence assez incroyables.
04:37 - Oui, oui.
04:38 - On s'est demandé avec le réalisateur, si c'était vous,
04:41 quels indices seraient cachés ?
04:43 On a pensé à "froufrou", on a pensé à "parole d'expert",
04:46 "loupe d'expert".
04:48 - C'est un peu facile.
04:49 - Ouais, on réfléchit.
04:50 On va proposer la télé.
04:52 On va parler évidemment avec vous, Thomas,
04:55 qui êtes le rédacteur en chef de "Sciences et Vie de l'Intelligence Artificielle",
04:59 qui est d'ailleurs dans le journal des "Cent-Dix Ans".
05:02 Eh bien, on va vous consacrer un article, pardon.
05:06 Alors, si on peut imaginer les pires choses,
05:08 on peut aussi imaginer les meilleurs.
05:10 Reportage sur France 3, vous nous avez parlé hier d'un article dans "Le Parisien", Valérie,
05:14 où l'intelligence artificielle aide à dépister le cancer.
05:18 Plus précisément, c'est étonnant.
05:20 - Grâce à un logiciel dopé à l'intelligence artificielle,
05:24 les images vont ensuite servir de base au diagnostic du médecin.
05:28 Conçu pour s'améliorer au fil des données emmagasinées,
05:32 son algorithme est capable de lui proposer ses propres conclusions.
05:37 - Ainsi, on va pouvoir concentrer notre analyse
05:40 sur une zone en particulier qui, elle, sera plus probablement tumorale.
05:45 Ça nous permet une facilité dans le diagnostic
05:48 et une rapidité beaucoup plus importante.
05:51 - Oui. - Incroyable.
05:53 - C'est incroyable. Certains en ont peur.
05:56 Alors, vous décryptez un petit peu ce que c'est que l'intelligence artificielle,
05:59 mais c'est vrai que là, c'est assez impressionnant dans ce cas-là.
06:01 - Oui, en fait, l'intelligence artificielle, ça reste un mot valide
06:04 qui explique plein de technologies, qui permet de faire plein de choses.
06:08 Et l'une des choses les plus importantes, c'est effectivement
06:10 dans le dépistage de cancer. Ça, ça commence à marcher très bien.
06:14 Non seulement le dépistage, mais aussi, on commence à arriver à prévoir
06:17 l'arrivée des nouvelles cellules tumorales,
06:20 à voir un cancer en train de se former, bien avant qu'il ne soit formé,
06:23 et donc, du coup, de gagner du temps sur le diagnostic
06:26 et pouvoir opérer lorsque c'est possible.
06:28 C'est vraiment une très bonne application
06:31 de ce qu'on appelle l'intelligence artificielle, des algorithmes.
06:34 On les entraîne en regardant des images d'IRM, tout ça,
06:37 et puis, en fait, ça marche tout le feu de Dieu.
06:39 - Mais ce qui était étonnant dans ce reportage, c'est qu'en effet,
06:42 la machine propose déjà un diagnostic, et ensuite, c'est au médecin de vérifier.
06:46 - C'est ça, bien sûr. Il faut toujours qui est l'homme, quand même, qui intervienne.
06:51 - C'est ce qu'on pense. L'intelligence artificielle, on a tous un peu peur,
06:54 mais en fait, il y aura toujours un humain derrière,
06:56 parce que tout ça, pour les cinq, ne fait rien.
06:57 - Restons avec une autre possibilité.
06:59 Je vous le gâte, décidément, Thomas, avec l'intelligence artificielle.
07:02 Cette fois, on a ressuscité Michael Jackson.
07:05 On arrive à lui faire chanter les tubes actuels, grâce à l'intelligence artificielle.
07:10 Alors, vous connaissez tous le tube "I Feel Coming".
07:13 Il date de 2016. Je vous rappelle que Michael Jackson est mort en 2009.
07:17 Ça donne ça.
07:18 Incroyable.
07:23 - Ah ouais, c'est cool.
07:26 - C'est dingue.
07:27 - C'est dingue.
07:40 - Et ça, ça n'existait pas avant ?
07:43 - À 2016. La chanson date de 2016.
07:45 - Oui, mais on n'arrivait pas à refaire la voix.
07:48 - Il y avait des petits bidous, etc.
07:51 - Et peut-être que grâce à l'IEA, les rappeurs vont bien chanter ?
07:54 - Tout le monde, même.
07:57 - Tout le monde, pas que les rappeurs.
07:59 - C'est assez étonnant. On dirait que la fonction est faite pour lui.
08:01 - Oui, c'est incroyable.
08:02 - Vous pouvez aller sur Internet, vous pouvez trouver également...
08:05 Ils nous ont fait...
08:06 C'est déja, j'en touche pas à mon poste.
08:08 Rendons à César. C'est là où j'ai vu l'info.
08:10 Il y a également... Ils lui font chanter des chansons de Madonna.
08:14 Ils lui font chanter d'autres tubes.
08:16 - J'attendrais plutôt sur quelque chose de très différent.
08:18 Du métal, du Nirvana.
08:20 - Jean-François Assens qui va chanter du Michael Jackson.
08:23 - Qu'est-ce qu'on peut faire avec ?
08:25 - Dans un instant, on va parler des 110 ans de Science et Vie.
08:28 Numéro anniversaire à retrouver dans les kiosques.
08:31 On en parle dans un instant sur ce qui a changé en 110 ans
08:35 et le succès de ce magazine.
08:37 A tout de suite.
08:38 - L'invité du jour, c'est Thomas Cavaillé-Foll.
08:45 Vous êtes rédacteur en chef à Science et Vie.
08:47 Le magazine qui fête ses 110 ans.
08:50 C'est impressionnant.
08:52 Encore une fois qu'un titre ait cette longévité.
08:55 Ce numéro anniversaire est consacré à la station sur la Lune.
08:59 C'est parti.
09:00 Racontez-nous un petit peu comment vous êtes arrivé.
09:02 Moi, ça m'intéresse aussi le parcours d'un rédacteur en chef
09:05 d'un magazine comme celui-là.
09:07 Vous l'aviez lu petit puisque vous êtes loin des 110 ans.
09:10 - En fait, je l'ai lu comme tout le monde petit.
09:13 Mais étonnamment, ça fait tout plus de 10 ans
09:15 que j'ai pris la décision d'aller à Science et Vie
09:17 avec le magazine des 100 ans.
09:19 Que j'ai d'ailleurs ramené ici.
09:21 - Il était très beau.
09:23 - Il était très beau aussi, le spécial 100 ans.
09:25 À ce moment-là, j'habitais à Liverpool.
09:29 J'avais arrêté mes études.
09:31 J'avais fait de la science avant.
09:33 Je ne voulais pas devenir scientifique.
09:35 Je ne savais pas trop quoi faire.
09:37 J'ai pris l'avion.
09:39 - Vous l'avez postulé.
09:41 - Non, j'ai chopé le magazine des 100 ans.
09:43 - Dans l'avion.
09:45 - Je me suis dit que le journalisme scientifique
09:49 était en fait la superbe porte d'entrée pour vous.
09:53 - Ça veut dire que dans la réelle action,
09:55 il y a des vrais scientifiques avec des gens
09:57 qui ont un background scientifique ?
09:59 - Tous. Quasiment.
10:01 - Non, mais justement, c'était la question que je me posais.
10:03 - C'était le sens de ma question.
10:05 - Est-ce que dans le quotidien du médecin,
10:07 il n'y a que des médecins ?
10:09 - C'est ce qui m'intéressait, effectivement.
10:11 De savoir comment est fait ce journal, par qui.
10:13 Comment vous arrivez à vulgariser,
10:15 parce que c'est excessivement accessible à tous.
10:19 Et c'est ce qui, à mon avis, a fait le succès du journal.
10:23 - Oui, Science Evie est un canard populaire.
10:25 On fait très attention.
10:27 Mais nous avons tous une double spécialité.
10:29 A la fois scientifique,
10:31 on a chacun un diplôme en sciences,
10:33 et aussi de journalisme scientifique,
10:35 généralement très particulier.
10:37 - C'est chiant, un journal scientifique.
10:39 - Eh bien non, justement.
10:41 - Moi, je me régale.
10:43 C'est très franchement...
10:45 Alors, comment on fait ?
10:47 On s'appuie beaucoup sur les scientifiques, quand même.
10:49 Dans chaque numéro, on interroge une centaine de scientifiques.
10:51 Donc on a une capture,
10:53 une sorte de cliché de la science actuelle,
10:55 authentée.
10:57 Et chaque numéro reprend un peu ça.
10:59 Et donc, on embête beaucoup les scientifiques
11:01 pour comprendre ce qu'ils racontent.
11:03 C'est beaucoup de boulot.
11:05 - La difficulté, c'est aussi d'accompagner le changement.
11:07 Je sais s'il y en a dans ce secteur.
11:09 Et d'arriver à
11:11 mixer, justement,
11:13 les sciences de la vie,
11:15 ce qui peut être de la nature,
11:17 et puis la technologie.
11:19 - Oui, effectivement.
11:21 - C'est ce qu'on voit dans ce numéro, très précisément.
11:23 - Il y a beaucoup d'écologie, et aussi de techno, d'innovation,
11:25 qui peuvent paraître parfois un peu
11:27 antinomiques, parce que...
11:29 - Vous parlez bien dans le micro.
11:31 - Ah, pardon.
11:33 - Vous faites la presse écrite, c'est pour ça.
11:35 - La science, c'est de la science, et l'écologie, c'est de la science.
11:37 - Et est-ce que...
11:39 Comment réagissent votre rédaction,
11:41 puisque vous êtes scientifique, à tout ce qui est mis en doute
11:43 par rapport à la science ?
11:45 On voit qu'elle est de plus en plus mis en doute,
11:47 qu'il y a de plus en plus ce qu'on appelle
11:49 les mouvements complotistes.
11:51 Comment vous réagissez dans le journal,
11:53 et comment eux réagissent
11:55 sur le fait qu'ils sont contestés, alors qu'avant,
11:57 c'était eux qui avaient le savoir,
11:59 on les écoutait religieusement,
12:01 et ils étaient rarement contestés.
12:03 - C'est ce statut qui a changé,
12:05 puisqu'on parle des 110 ans. Avant, on était admiratif,
12:07 on écoutait Yves Coppens,
12:09 on écoutait tous ces gens-là,
12:11 et maintenant, on mettrait même en doute
12:13 Yves Coppens.
12:15 - On a Gims qui nous parle de la nécessité dans les pyramides.
12:17 - Alors, ben,
12:19 moi je trouve que finalement, c'est
12:21 beaucoup de bruit pour pas grand-chose.
12:23 Le monde de la science, il reste soudé,
12:25 il va bien. C'est vrai qu'il y a
12:27 parfois un petit problème de comment on apporte l'information,
12:29 et les réseaux sociaux
12:31 sont pas très bien adaptés,
12:33 on est très dans l'immédiateté,
12:35 alors que la science prend du temps.
12:37 Nous, on offre
12:39 de plus en plus des tribunes
12:41 aux scientifiques eux-mêmes, pour qu'ils
12:43 puissent s'exprimer,
12:45 mais par d'autres biais
12:47 que le réseau social,
12:49 qui généralement est plus au service
12:51 des égaux et de l'image de chacun
12:53 que de la science elle-même, et la science sur le réseau social
12:55 est trop souvent un prétexte, je trouve,
12:57 à l'image de chacun.
12:59 Donc,
13:01 c'est vrai qu'il y a une sorte de...
13:03 On a vu, il y a une
13:05 récente étude qui a montré que les jeunes
13:07 se prédisent la distance vers la science.
13:09 - Oui, ou pensaient que la Terre était plate,
13:11 qu'on n'avait jamais marché sur la Lune...
13:13 - Après, les théories subversives, il y en a toujours eu.
13:15 Je suis pas certain qu'elles soient
13:17 plus écoutées
13:19 aujourd'hui, probablement qu'elles
13:21 ont plus de poids et plus de visibilité
13:23 avec les réseaux, mais
13:25 à côté de ça, nous,
13:27 nos abonnés sont en croissance,
13:29 on est tout de même le premier
13:31 mensuel payant de France.
13:33 - Ah bon ? - Ah oui ?
13:35 - Oui, devant Cuisine Actuelle.
13:37 - Ah bon ? - 3,4 millions
13:39 de lecteurs chaque mois,
13:41 et c'est pas rien
13:43 pour un pays comme la France, donc ça veut dire
13:45 que la science va pas si mal en France.
13:47 - Vous voyez, il y a un auditeur,
13:49 ça rejoint ce que disait Gilles, qui dit
13:51 "avant, les revues de presse qui parlent des journaux
13:53 étaient rémunérées par les abonnements,
13:55 maintenant, ils touchent des fonds par des labos
13:57 ou des instituts".
13:59 - Alors ça, c'est...
14:01 - Pardon, allez à Jaxa Est,
14:03 il y a de la pub, il y a des abonnements,
14:05 et non, en tout cas,
14:07 c'est un groupe de presse,
14:09 et non, vous ne touchez pas d'argent
14:11 des labos, et c'est extrêmement
14:13 réglementé
14:15 quand ça s'appelle
14:17 "communiqué de presse", ou ça s'appelle
14:19 "cogu de reportage",
14:21 mais vous ne pouvez pas publier
14:23 l'information qui est payée par
14:25 un annonceur. - Non, jamais
14:27 de l'information cachée. - Ça rejoint ce que
14:29 dit Gilles, un autre auditeur vous demande
14:31 "quel est le scientifique vulgarisateur,
14:33 le vulgarisateur scientifique qui a bercé
14:35 votre enfance à vous, est-ce que c'est De Closet,
14:37 est-ce que c'est... - Yves Coppens.
14:39 - Yves Coppens, oui, il n'était pas super accessible
14:41 non plus, si, quand même. - Ah, si,
14:43 moi je le trouvais particulièrement
14:45 excellent. Yves Coppens,
14:47 d'ailleurs, c'est un des premiers scientifiques que j'ai rencontrés
14:49 lorsque je suis rentré dans la rédaction de Science et Vie,
14:51 il était toujours très passionnant, j'ai eu la chance
14:53 d'aller chez lui. - Faites GPTC à part
14:55 d'envoyer. - Et puis juste encore, on est envahis
14:57 nous par les marabouts, là aussi on est,
14:59 vous allez me dire quel est le lien,
15:01 mais c'est sur l'irrationnel, parce que
15:03 là je vois, ça fait trois fois que je signale
15:05 parce qu'on n'arrive pas à les éliminer,
15:07 traitement définitif des maladies comme le sida,
15:09 l'hépatite, le cancer du sein,
15:11 c'est gravissime des choses comme celle-là,
15:13 donc je le cite volontairement
15:15 à l'antenne, c'est encore une fois
15:17 une très bonne question qu'avait posée Gilles sur la défiance
15:19 et sur ce type de communication,
15:21 c'était une parenthèse,
15:23 mais ça veut dire
15:25 qu'il y a quand même de la défiance très importante
15:27 et que c'est important ce type de magazine
15:29 justement comme Science et Vie. - Et de parler
15:31 de ça, on a fait un article justement dans le numéro
15:33 d'avant les 110 ans
15:35 sur le rapport Mivilud
15:37 je crois, qui montrait justement une sorte
15:39 d'essor des...
15:41 pas de la secte, mais...
15:43 - Oui, des croyances.
15:45 - Des croyances, effectivement,
15:47 qui essaient,
15:49 qui tentent de se baser sur des faits scientifiques
15:51 et qui sont complètement... - Complètement à côté.
15:53 - Complètement à côté de la plaque. On voit apparaître
15:55 des termes comme la médecine quantique,
15:57 c'est quand même assez hallucinant.
15:59 - On a l'impression que les innovations,
16:01 que ça soit des innovations
16:03 comme les réseaux sociaux ou le chat de JPT
16:05 ou des choses scientifiques,
16:07 n'ont lieu que
16:09 soit en Chine, soit aux
16:11 Etats-Unis. Est-ce que la France a beaucoup
16:13 de retard ou ça reste quand même un pays
16:15 avec des chercheurs
16:17 importants ? Est-ce que la France
16:19 est toujours leader ?
16:21 - Sur les choses
16:23 qui sont très très visibles, comme le chat
16:25 de JPT justement, puisqu'on en parlait,
16:27 ou les gros réseaux sociaux,
16:29 c'est vrai qu'on a l'impression que c'est
16:31 assez...
16:33 outre-Atlantique ou en Chine.
16:35 Par contre, nous on en voit
16:37 chaque mois, plein d'innovations
16:39 en France. - Où est notre force ?
16:41 Qu'est-ce qu'il y a comme innovation française ?
16:43 - Je ne sais pas, si on prend par exemple
16:45 ce numéro-là,
16:47 on a un article
16:49 qui s'appelle "Ils font demain"
16:51 à chaque fois, où on se base sur une start-up
16:53 en France qui crée des choses...
16:55 - Qui fait des choses qui sont innovantes.
16:57 - Et là on a des véoliennes en bois sur les toits.
16:59 Plein de petites initiatives qui se créent comme ça en France.
17:01 - On peut se changer la face du monde à la véolienne en bois.
17:03 - Ah mais le chat de JPT, je n'aurais pas changé.
17:05 Ah, peut-être que ça va changer la face du monde.
17:07 - Moi je pense que c'est la vraie grosse révolution,
17:09 quand on peut changer les voix, les photos,
17:11 l'information, du moment
17:13 qu'on peut modifier une information,
17:15 je pense que vous avez le pouvoir en main.
17:17 - Vous pensez que c'est une révolution ?
17:19 - Chat JPT ?
17:21 C'est vrai que ça a changé
17:23 pas mal de choses. Une révolution, je ne suis
17:25 pas certain, ça va bousculer,
17:27 ça va bousculer beaucoup.
17:29 Mais c'est ce qu'on avait dit,
17:31 avant ça il y avait la révolution métaverse,
17:33 et finalement on voit que... - Mais c'est pas la même chose,
17:35 parce que là déjà le grand public s'en empare.
17:37 C'est-à-dire que moi,
17:39 je peux vous parler à deux, trois personnes
17:41 de métaverse, ils n'ont jamais mis les pieds,
17:43 ils ont tous été voir Chat JPT,
17:45 et surtout, c'est que
17:47 ça rend les gens
17:49 encore plus... Déjà,
17:51 ils n'essaient pas de se cultiver, mais là encore
17:53 plus feignant. C'est-à-dire que les choses
17:55 sont faites par la machine,
17:57 votre propre travail est fait,
17:59 au lieu de faire un rapport, c'est la machine qui le fait,
18:01 vous le corrigez, vous le modifiez,
18:03 moi je pense que c'est une vraie révolution.
18:05 - Il y a toujours une alliance entre l'humain et l'IA.
18:07 - Oui, mais après, vous savez pas,
18:09 si ça se trouve, le Chat JPT peut vous mettre
18:11 des informations ou des choses parce qu'ils veulent
18:13 que faire de la propagande.
18:15 - Mais il y a un dossier qui est très bien,
18:17 justement sur le faubourg-versement, dans ce numéro
18:19 de Chat JPT, il y a
18:21 énormément de choses, c'est curieux,
18:23 c'est malin, c'est pratique,
18:25 il y a aussi tout un dossier sur l'amour...
18:27 - On a été payé, Valérie. - Non, non, pas du tout, l'amour,
18:29 ce n'est pas qu'une question d'hormones,
18:31 c'est un magazine...
18:33 - Je vois les articles sur lesquels vous allez...
18:35 - Non, je regarde. - Ça raconte quoi, ce que t'as vu,
18:37 ces articles ? - C'est passionnant.
18:39 - Sur l'ocytocine, qui est passionnant.
18:41 - Vous connaissez cette molécule ?
18:43 - C'est une molécule qui est créée par le cerveau, voilà, exactement.
18:45 - De l'amour. - De l'amour, de l'attachement, en fait.
18:47 C'est dans les années 70, je crois,
18:49 ils se sont rendus compte que...
18:51 les chercheurs se sont rendus compte qu'il y avait
18:53 deux espèces de campagnoles, c'est des sortes de rongeurs,
18:55 et l'une produisait de l'ocytocine
18:57 et l'autre, non.
18:59 Et la première espèce avait tendance
19:01 à créer des couples, à bien s'occuper
19:03 des enfants, et la seconde espèce à être
19:05 plus volage, on va dire.
19:07 Et donc la conclusion,
19:09 longtemps a été, l'ocytocine est
19:11 l'hormone de l'attachement.
19:13 C'est ce qui nous donne envie d'être en couple, tout ça.
19:15 Et aujourd'hui, l'ocytocine, du coup, ça se trouve en spray,
19:17 - Mais non ! - Ouais, ouais, ouais,
19:19 pour booster la libido ou les relations sociales.
19:21 - Et moi, j'aime bien les pages de fin
19:23 très pratiques, avec
19:25 le masque de plongée communiquant,
19:27 le capteur d'urine,
19:29 et puis des choses autour de la santé,
19:31 si on boit trop sucré, ça favoriserait l'alopécie,
19:33 dites donc, Gilles !
19:35 Si on boit trop sucré, ça favorise la calvitie.
19:37 Bref, beaucoup de choses. On rend hommage
19:39 au créateur aussi, Paul Dupuis,
19:41 qui a eu cette idée en voyant
19:43 aux Etats-Unis déjà des magazines de vulgarisation
19:45 scientifique. - Popular Science,
19:47 Popular Mechanics. - Absolument.
19:49 Et donc, bravo et longue vie, on espère que
19:51 vous repartez pour 110 ans.
19:53 Station sur la Lune, c'est parti !
19:55 Ce numéro qui revient
19:57 aussi sur ces 110 ans,
19:59 et puis sur toutes les déclinaisons. Science et Vie Junior,
20:01 il y a énormément de...
20:03 - Science et Vie Découvert. - Science et Vie Découvert. - Mon petit Science et Vie, qui est tout récent.
20:05 - Absolument. Donc, voilà.
20:07 A lire, Science et Vie, bon anniversaire
20:09 à vous et à toute la rédaction.
20:11 - Vous avez vu, je me suis mis à l'opétisant pour que mes cheveux repoussent.
20:13 - Oui, c'est bien.
20:15 Allez, et dans un instant, c'est Frédéric Brindel
20:17 qui sera avec vous, puisque je vous le rappelle,
20:19 Jean-Jacques Bourdin,
20:21 et ce soir, à Quisac dans le Gard,
20:23 entre 18h et 20h, au foyer,
20:25 si vous voulez aller débattre
20:27 avec lui, la parole aux Français
20:29 dans le cadre de la Semaine de la Ruralité.
20:31 A demain.

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