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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Il est 22h, quasiment 22h et c'est un plaisir de vous retrouver pour ce soir à Info à la Une.
00:00:05 C'est un témoignage bouleversant que vous allez entendre d'Alain et Gisèle.
00:00:10 Ils ont 71 et 74 ans.
00:00:12 Ce couple à la retraite et sans domicile depuis 14 mois, obligé de vivre dans leur voiture.
00:00:17 Comment peut-on accepter une telle situation ?
00:00:20 Est-ce un fait isolé ou va-t-il se généraliser ?
00:00:23 Vous les entendrez à 22h30.
00:00:24 À la Une également, le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et le Rassemblement national.
00:00:29 Le ton est monté hier entre Gérald Darmanin et Johan Jullet que vous voyez à l'antenne.
00:00:34 Le président de la République avait pourtant demandé de combattre sur le fond
00:00:37 et non sur des arguments moraux l'opposition.
00:00:40 Alexis Isard, député Renaissance, sera face à Johan Jullet justement à 22h40.
00:00:46 Enfin, l'écologie radicale s'est invitée au Sénat ce mercredi.
00:00:49 Le gouvernement promet la dissolution du groupe Soulèvement de la Terre.
00:00:52 Le saccage des parcelles expérimentales des marais chénantais a provoqué une indignation généralisée.
00:00:59 L'écologie doit-elle être pensée uniquement par l'extrême gauche ?
00:01:03 Non, assure Féréol Delmas.
00:01:05 Il est directeur général du Cercle de Pensée, écologie responsable.
00:01:09 Il assume être un écolo de droite et sera notre invité à 23h20.
00:01:14 Voilà le programme. Il est chargé.
00:01:16 Je vous présente les invités dans un instant.
00:01:18 Mais avant cela, le point sur l'information avec Trina Magdine.
00:01:22 Bonsoir, chère Trina.
00:01:23 Bonsoir, Élisabeth Ban...
00:01:27 Bonsoir, Élisabeth Ban se dit prête à discuter des modalités d'un titre de séjour
00:01:32 pour les secteurs qui ont du mal à trouver de la main d'œuvre.
00:01:34 Dans un entretien accordé au Figaro, la Première Ministre a fait savoir que l'objectif est clair.
00:01:39 Permettre à des personnes présentes depuis plusieurs années qui ont montré qu'elles sont bien intégrées
00:01:43 et qui travaillent depuis longtemps d'accéder à un titre de séjour.
00:01:48 Marlène Schiappa a été auditionnée ce matin par la commission d'enquête du Sénat dans l'affaire du fonds Marianne.
00:01:53 Un fonds lancé après l'assassinat de Samuel Paty pour lutter contre le séparatisme.
00:01:58 Marlène Schiappa s'est défendue et a nié toute intervention dans l'attribution des subventions
00:02:03 en reconnaissant tout de même que les choses auraient pu être faites autrement.
00:02:07 Les bouches du Rhône confrontées à de fortes intempéries.
00:02:10 Hier, il est tombé plus de 100 millimètres d'eau en une heure et demie.
00:02:13 L'équivalent de trois à quatre mois de pluie.
00:02:16 C'est nass. La ville l'a pu toucher.
00:02:17 A enregistré 142 interventions de pompiers.
00:02:21 La ligne orageuse se déplace désormais en direction du sud et de l'ouest.
00:02:26 Merci beaucoup pour le point sur l'information. On est avec Karima Brick, bien sûr ce soir.
00:02:30 Bonsoir, cher Karima. Jean-Sébastien Ferjou est avec nous, directeur d'Atlantico,
00:02:35 avec Alexandre Dévéquiaux, rédacteur en chef Le Figaro.
00:02:37 Vous avez des informations à nous donner ce soir.
00:02:39 Ah oui ? Ah, des informations politiques.
00:02:41 J'ai vu sur la page lefigaro.fr, puisque ça parle remaniement.
00:02:47 Emmanuel Macron aurait rencontré Édouard Philippe, c'est Le Figaro qui l'annonce.
00:02:51 Donc vous avez le nom du prochain Premier ministre.
00:02:53 Est-ce que vous allez nous donner le nom du prochain Premier ministre ?
00:02:56 Alexandre, restez avec nous.
00:02:58 J'ai mon idée, Élisabeth Borne.
00:03:01 Bon, ben écoutez, on en parlera évidemment à 23h. On fera un peu de politique.
00:03:05 Et on est avec Claude Obadia. C'est un plaisir de vous avoir sur le plateau.
00:03:08 Vous êtes professeur agrégé de philosophie.
00:03:11 Il était question de philosophie aujourd'hui, notamment en baccalauréat.
00:03:13 Et puis, juste après la publicité, on va faire un peu de philosophie.
00:03:17 Parce qu'il y a une légende du sport qui s'appelle Tony Parker,
00:03:21 qui recevait d'ailleurs un titre de légende du sport à Nice.
00:03:27 Et puis, il a parlé de la France.
00:03:28 Il a dit en fait, la France est un pays assez négatif, où il fait souvent la grève.
00:03:32 Et d'ailleurs, au sujet du bac, la question c'était le bonheur.
00:03:36 Donc on va un peu lier les deux.
00:03:37 En quelques instants, vous allez essayer de traduire cette déclaration de Tony Parker.
00:03:42 Vous n'aurez pas trois heures, seulement deux minutes.
00:03:43 D'accord.
00:03:44 Ça vous va ?
00:03:44 Oui, tout à fait.
00:03:47 La publicité, on revient dans un instant.
00:03:49 La pression.
00:03:50 Quasiment 22h10 sur CNews. Top départ de Soir Info.
00:03:56 On est toujours avec Karim Abrik, Jean-Sébastien Ferjou, Alexandre Devecchio et Claude Obadia.
00:04:01 Claude Obadia, vous êtes professeur agrégé de philosophie.
00:04:05 Je rappelle que l'une des questions au bac de philosophie, c'était le bonheur.
00:04:09 Est-il affaire de raison ?
00:04:10 Et on peut faire peut-être un parallèle avec cette vidéo qu'on va voir.
00:04:13 Elle est assez courte, vous allez devoir tous tendre l'oreille.
00:04:16 C'est Tony Parker.
00:04:17 C'est peut-être le plus grand basketeur français de l'histoire.
00:04:21 Il était à Nice et il s'est vu nommé légende du sport par le Musée national du sport.
00:04:27 Et vous allez découvrir un Tony Parker sans filtre.
00:04:30 Il parle de la France et il critique la France quand même.
00:04:32 Il dit, c'est un pays de grève où tout le monde est négatif.
00:04:38 Quand tu dis ton rêve à quelqu'un et il se fout pas de toi, c'est que tu ne rêves pas assez grand.
00:04:43 Et donc moi, je rêvais en grand.
00:04:45 Je disais, je veux devenir le premier meneur européen à réussir en NBA.
00:04:49 Et quand tu es en France, dans un pays où tout le monde est négatif
00:04:53 et il se peine tout le temps, il veut faire la grève.
00:04:56 Imagine comment il peine normalement.
00:04:59 Est-ce que ça vous choque, professeur ?
00:05:03 On est de la France toujours négatif, un pays en grève.
00:05:06 Non, ça ne me choque pas parce que c'est quelque chose qu'on entend assez souvent.
00:05:11 Les Français auraient, même lorsqu'ils sont en vacances, la réputation d'être des râleurs.
00:05:19 Les professionnels du tourisme nous le disent.
00:05:21 Ça ne m'étonne pas non plus parce que le bonheur, il est affaire de raison,
00:05:26 c'est-à-dire qu'il est affaire de pensée.
00:05:28 Il dépend de la façon dont on se représente les choses, mais il tient aussi à des données objectives.
00:05:33 Et évidemment, lorsque en France, on est attaché au discours républicain,
00:05:40 au discours social qui fait, si vous voulez, l'ADN du récit de l'histoire de France,
00:05:48 il n'est pas tellement étonnant que, fort de cette exigence de partage, de justice, de droit,
00:05:57 on soit tenté parfois, évidemment, de réclamer peut-être plus qu'il ne faudrait de raison,
00:06:06 même si effectivement, attention, les Français râlent en France,
00:06:09 mais il y a des Français qui souffrent en France aussi,
00:06:11 qui vivent dans des conditions qui ne sont pas forcément les conditions les plus heureuses,
00:06:15 économiquement et socialement.
00:06:17 On va traverser l'Atlantique avec vous, Karim,
00:06:19 parce que vous connaissez cet esprit américain, l'American Dream.
00:06:24 Tony Parker, il est exactement dans cet univers-là.
00:06:27 Il a passé toute sa carrière aux États-Unis.
00:06:29 C'est l'un des plus grands sportifs français.
00:06:31 C'est une déclaration qui dénote avec le discours ambiant des sportifs.
00:06:35 C'est toujours très lisse.
00:06:36 Et là, on a Anthony Parker qui nous dit, franchement, c'est un pays souvent en grève.
00:06:42 - Les grèves, ça, c'est possible quand même, mais pas nécessairement négatif aussi.
00:06:48 C'est-à-dire, quand il parle d'un pays où les Français sont négatifs,
00:06:51 je trouve que c'est un peu... on est dans le cliché et on est même un peu méprisant.
00:06:54 - Ah, méprisant, vous dites méprisant.
00:06:56 - Mais c'est vrai quand même de dire que tout le monde est négatif.
00:06:58 Je trouve que ça va un peu loin quand même.
00:07:00 Moi, je dirais, parce que je connais de plus en plus la France, les Français et les Françaises,
00:07:05 je pense qu'il y a un côté contestataire.
00:07:08 Les Français n'ont pas la langue dans leur poche.
00:07:10 Ils s'affirment. Ils croient encore à des idéaux.
00:07:13 Donc moi, je salue ça.
00:07:14 Je pense qu'il faut passer un petit peu par-dessus le fameux cliché pour se rendre compte.
00:07:18 Après, il y a cette générosité.
00:07:20 Je trouve qu'il y a cet esprit quand même de communauté chez les Français qui est très, très chouette.
00:07:25 Non, ce n'est pas simplement... je trouve que de dire que c'est juste négatif,
00:07:29 il faut aussi peut-être tenir compte du contexte social aussi de la France.
00:07:33 - C'est sûr que là, il ne va pas se faire des amis en métropole.
00:07:37 Notre légende du basket, Jean-Sébastien Ferjou, Tony Parker, c'est un dérapage ou pas?
00:07:43 - Il est quand même libre de dire ce qu'il veut.
00:07:46 - Il peut dire ce qu'il veut, bien sûr, mais bon, il n'est pas obligé de caricaturer ou de généraliser, comme disait...
00:07:51 - Il n'a pas fait non plus une conférence pour dire...
00:07:53 - Il a dit "Honte de la France, qui est un pays en grève". Non, il n'a pas dit ça.
00:07:56 - Non, mais surtout, ce que je constate, c'est que Tony Parker, il investit en France.
00:07:59 Il investit notamment dans une marge de champagne, de rosé.
00:08:04 - Basket également.
00:08:05 - Exactement. Donc, il croit quand même suffisamment à ce pays pour y faire des choses,
00:08:09 alors qu'il aurait pu se contenter de rester aux Etats-Unis,
00:08:12 où il a quand même fait l'essentiel de sa carrière, ou en tout cas l'essentiel de sa carrière,
00:08:15 qui lui a rapporté beaucoup d'argent.
00:08:18 - Beaucoup d'argent, parce qu'on pourrait lui dire "Vous êtes bien gentil".
00:08:20 - Sur le fond, qu'on soit un pays de grève, je pense que c'est quand même l'image que tout le monde en a.
00:08:25 Il faudrait vraiment être sacrément... Vous savez que la France, ça, elle seule,
00:08:28 quand on recumule le nombre de jours de grève, je pense qu'on en a sept années.
00:08:31 Non, mais j'ai vu passer la statistique l'autre jour, je ne me souviens plus exactement.
00:08:35 Mais de mémoire, quand même, il me semble que la France, ça, elle seule,
00:08:37 cumule plus de jours de grève que tous les autres pays cumulés depuis le début de 2023.
00:08:41 Donc, ce n'est pas totalement faux. Après, sur négatif, peut-être qu'on est quand même,
00:08:44 avouons-le, dans une humeur... Je ne crois pas que les Français soient négatifs.
00:08:47 - Je suis d'accord avec ce que disait Karima. Il y a quand même une formidable vitalité de la société civile
00:08:51 qui résiste à cet état, à cet bureau de principe.
00:08:55 - Sur ce plateau, la vitalité est là.
00:08:57 - Mais regardez, il y a VivaTech à l'heure actuelle.
00:08:59 - Ah bah tiens, la transition.
00:09:00 - Voilà, VivaTech, il se pâle des choses. Il y a quand même des gens qui font des choses dans ce pays.
00:09:03 - Oui, enfin, vous êtes gentil parce que là, justement, on va en parler de VivaTech
00:09:06 et vous êtes le premier lanceur d'alerte sur ce plateau, puisque vous m'aviez dit
00:09:10 qu'il faut penser à l'intelligence artificielle et notamment penser sur la question du travail.
00:09:15 On parlait de la réforme des retraites à l'époque, c'était il y a un mois.
00:09:17 On avait passé un son d'Olivier Dussopt. J'avais dit à Jean-Sébastien, vous êtes hors sujet,
00:09:21 qu'est-ce que vous me parlez d'intelligence artificielle ?
00:09:23 Deux jours plus tard, tout le monde en parlait. Et c'était lié au travail.
00:09:26 - J'aurais aimé que vous disiez deux mois plus tard. Ça aurait pu arriver un peu plus précurseur.
00:09:31 - Mais pourquoi on va parler de VivaTech ? Emmanuel Macron a trouvé peut-être la solution
00:09:35 pour régler la question migratoire. C'est très sérieux.
00:09:38 Alors VivaTech, pour les téléspectateurs qui nous regardent, je précise,
00:09:40 c'est le plus grand salon européen de la tech.
00:09:43 Le chef de l'État veut un plan pour que la France ne rate pas le tournant de l'intelligence artificielle.
00:09:47 La France a bien moins investi que ses voisins européens, même qu'Israël.
00:09:52 Et Emmanuel Macron pense même la question migratoire à travers l'intelligence artificielle.
00:09:59 - Il y a des telles choses qu'on peut rendre beaucoup plus efficaces.
00:10:04 On a des débats quotidiens sur l'immigration dans notre pays.
00:10:07 Quel est le principal problème qu'on a sur l'immigration ?
00:10:10 C'est très peu un problème de principe. C'est un problème de capacité de traitement de données.
00:10:14 On a beaucoup de gens qui arrivent. On a des règles qui sont anciennes
00:10:17 et on les traite comme au début du XXe siècle.
00:10:19 Et je salue le dévouement de nos agents de préfecture et d'OFPRA.
00:10:22 Utilisons l'intelligence artificielle et les technologies pour traiter beaucoup plus vite les données.
00:10:26 Il y aura beaucoup moins de fraude, on embauchera beaucoup moins de gens et on ira beaucoup plus vite.
00:10:31 Donc on doit s'approprier du côté de l'action publique ces nouveaux usages
00:10:36 pour être beaucoup plus efficaces et faire des économies et avoir un meilleur service.
00:10:41 - Vous riez, vous riez. Pourquoi vous dites magnifique ?
00:10:44 - Non, parce que je ne suis pas sûr que ça fait envie à un pays avec que de l'intelligence artificielle.
00:10:49 Je suis pourtant assez ferme sur les questions d'immigration,
00:10:52 mais je ne suis pas sûr d'avoir envie que ces questions-là,
00:10:54 qui sont quand même des questions sensibles, des questions humaines,
00:10:57 où il faut faire preuve de fermeté, mais aussi d'humanité,
00:11:01 soient réglées par des robots et par une forme d'intelligence artificielle.
00:11:05 - Vous êtes en train de dire que la question migratoire ne peut pas se régler à peu près comme vous le savez.
00:11:10 - On a l'impression qu'Emmanuel Macron se défausse sur l'intelligence artificielle,
00:11:13 et sur son administration aussi.
00:11:16 - Vous savez, cette phrase, moi je la trouve quand même très étonnante,
00:11:18 parce qu'il ne me semble pas que ça relève beaucoup d'intelligence artificielle,
00:11:21 mais plus de gestion de données et de solutions logicielles qui existent déjà,
00:11:24 simplement que l'État, on le sait, investit ou paye très cher dans des solutions logicielles
00:11:28 qui bien souvent ne fonctionnent pas.
00:11:30 Mais surtout, vous savez que le Parlement européen,
00:11:32 aujourd'hui, il regarde la première réglementation d'intelligence artificielle dans le monde.
00:11:36 Et c'est l'Europe qui est en train de la porter, avec un principe,
00:11:39 parce que c'est très difficile de savoir régir l'intelligence artificielle.
00:11:43 Il faut réfléchir à ce qu'on fait, par exemple, est-ce qu'on le régit par rapport aux usages ?
00:11:46 Et donc justement, l'Europe a choisi ce point de vue-là,
00:11:49 c'est-à-dire en disant qu'il y a des choses qui sont trop graves,
00:11:51 dont le sort concerné aux personnes, les décisions de justice,
00:11:55 mais j'imagine aussi que des décisions d'asile, ça doit pouvoir rentrer dans la logique
00:11:59 de ce que la réglementation européenne a voulu prendre.
00:12:01 Ce qui d'ailleurs, soit dit en passant, n'est pas forcément très malin.
00:12:04 Parce que, non mais imaginez, on dit qu'il y a des usages triviaux,
00:12:07 par exemple faire la réservation au restaurant, c'est pas très grave si ça se passe mal.
00:12:11 Sauf que si l'intelligence artificielle, elle a compris, par exemple, qu'il fallait bloquer le métro
00:12:15 pour que vous, vous ayez une place, parce que plus personne ne va arriver,
00:12:18 parce que ça peut être ça, l'intelligence artificielle qui se développe d'elle-même,
00:12:21 même un usage trivial peut aboutir à des usages néfastes.
00:12:24 Donc on n'est pas au bout de nos peines de ce point de vue-là,
00:12:26 et je trouve ça étonnant de la part du président de la République, aujourd'hui,
00:12:28 finalement, de ne pas avoir l'air tout à fait élarg de se rendre compte
00:12:31 de ce qu'est la philosophie de la réglementation développée, débattue en Europe aujourd'hui.
00:12:35 Quand vous avez 650 000 premières demandes depuis 2017, c'est un record absolu.
00:12:40 Que vous avez 7 à 10 % d'exécution dans l'OQTF, et que vous répondez à cela,
00:12:46 c'est le logiciel qui n'est pas bon, mais pas le logiciel idéologique,
00:12:49 mais le logiciel technique, il y a peut-être un problème là, professeur Obadia, expliquez-nous là.
00:12:55 Il y a peut-être un aveu d'impuissance et un lapsus révélateur.
00:13:00 À qui va-t-on faire croire que le problème de l'immigration
00:13:04 peut être résolu à l'aide d'une intelligence artificielle ?
00:13:08 C'est un problème de politique, c'est un problème humanitaire,
00:13:11 c'est un problème d'intégration, c'est un problème identitaire,
00:13:15 c'est un problème extrêmement complexe, et il est clair que,
00:13:21 de façon certaine, pour régler ce problème, il faut d'abord une volonté politique éclairée
00:13:28 et une réflexion de fond sur les conditions, les limites de l'intégration.
00:13:32 Claude Obadia, je rappelle que vous êtes professeur agréché de philosophie,
00:13:35 et je vous ai fait venir aujourd'hui parce que vous aviez notamment écrit une tribune,
00:13:39 et on avance, autre actualité, vous aviez écrit une tribune dans Le Monde
00:13:43 pour défendre la laïcité, et se poser la question évidemment de l'Abaya.
00:13:48 Vous savez que le Conseil français du culte musulman, on en a parlé hier,
00:13:51 considère que l'Abaya ne doit pas être présentée comme un signe religieux.
00:13:55 Pourtant l'Abaya est en train de s'implanter dans nos écoles,
00:13:58 et le gouvernement a du mal à trancher aujourd'hui.
00:14:01 C'est devenu un vrai sujet de société.
00:14:03 La question de l'Abaya s'est invitée mercredi aujourd'hui au Sénat.
00:14:07 Écoutez cet échange très intéressant entre la citatrice Jacqueline Eustache-Brignaud,
00:14:11 qui accuse le gouvernement de ne pas avoir la main ferme.
00:14:15 La semaine dernière, sur le site gouvernemental jeveuayder.gouv.fr,
00:14:20 plateforme publique de l'engagement, on pouvait découvrir une jeune fille voilée
00:14:25 qui a subrepticement été remplacée trois jours plus tard
00:14:28 par une autre jeune fille à la tête découverte.
00:14:30 Alors ma question est simple, Madame la Ministre.
00:14:32 Comment nous faire croire que le gouvernement lutte contre les Abayas
00:14:35 lorsqu'il affiche ouvertement sur un site gouvernemental une jeune fille voilée ?
00:14:40 Il ne m'appartient pas de commenter l'exemple que vous avez pris,
00:14:43 mais nous ne sommes pas naïfs.
00:14:45 La République, l'école de la République en particulier,
00:14:48 est en ce moment la cible d'organisations islamistes qui, via les réseaux sociaux,
00:14:53 organisent des attaques contre la loi de 2004.
00:14:57 Depuis la rentrée scolaire 2022, les services de renseignement,
00:15:00 qui sont en lien constant avec les responsables des communautés éducatives,
00:15:03 documentent une tendance préoccupante sur les atteintes à la laïcité,
00:15:07 et notamment à l'école.
00:15:09 Nous suivons cette évolution en lien étroit avec le ministre de l'Éducation nationale et ses services.
00:15:14 Je le dis clairement, Madame la Sénatrice, la loi de 2004 est une loi protectrice
00:15:18 et une loi d'émancipation, et nous devons veiller à sa stricte application,
00:15:22 sans naïveté et sans complaisance.
00:15:24 Je ne suis pas certaine, Madame la Ministre, que les Français soient rassurés
00:15:26 et convaincus par vos propos.
00:15:28 Alors que de plus en plus de petites filles sont voilées dans notre pays,
00:15:31 petites filles auxquelles on inculque l'idée que leur corps est sale et impur
00:15:35 et doit être caché du regard des hommes,
00:15:38 n'y a-t-il pas des mots que tout le monde connaît
00:15:42 et est capable de comprendre dès son plus jeune âge ?
00:15:45 Les mots "non" et "interdit".
00:15:48 Alors pourquoi ne jamais les utiliser,
00:15:50 afin de préserver l'unité de la nation et de la communauté nationale ?
00:15:54 Ne pas répondre à toutes ces questions avec clarté,
00:15:57 ne pas choisir, c'est permettre l'offensive islamiste de continuer à progresser.
00:16:02 Vous en êtes et vous en serez redevables devant les Français.
00:16:05 - Je tourne vers vous, Claude Aubayas, je rappelle que vous êtes professeur de philosophie.
00:16:09 La membre du gouvernement disait "nous ne sommes pas naïfs".
00:16:13 Non, il n'y a pas de naïveté.
00:16:14 En revanche, il y a un vrai sentiment d'impuissance
00:16:16 qui est partagé par les Français sur ce sujet-là.
00:16:18 - Ah oui, absolument.
00:16:19 Alors, pour mettre les choses en perspective et pour être concis,
00:16:22 bon, là, j'ai lu le communiqué du Conseil français du culte musulman
00:16:27 et on peut admettre que l'abaya est un vêtement
00:16:31 dont le port est peut-être historiquement culturel et autant culturel que religieux.
00:16:38 Mais, ici, il faut dire deux ou trois choses.
00:16:42 La première chose qu'il faut dire, c'est qu'on voit très peu d'adolescentes,
00:16:46 on voit très peu de jeunes femmes non musulmanes porter l'abaya.
00:16:49 Deuxième chose, c'est que si c'est une tradition vestimentaire de certains pays,
00:16:53 c'est une tradition vestimentaire de certains pays dans lesquels la religion dominante est l'islam.
00:16:59 Donc, la déconnexion ici du culturel et du religieux a quelque chose d'artificiel.
00:17:05 Mais, ici, la deuxième chose qu'il faut dire, c'est qu'au fond,
00:17:08 la déclaration, le communiqué du Conseil français du culte musulman
00:17:12 n'est pas très différent, finalement, d'un discours dominant sur la scène politique.
00:17:17 En novembre 2022, le ministre de l'Éducation rend hommage à Samuel Paty.
00:17:22 Il rend hommage à Samuel Paty en affirmant les valeurs de la République,
00:17:29 en répétant que l'école doit être le lieu de l'exercice de la pensée et de la liberté du jugement.
00:17:35 Mais la République, aujourd'hui, elle n'a pas besoin qu'on lui adresse des discours.
00:17:40 Elle n'a pas besoin qu'on lui rende hommage.
00:17:42 Elle a besoin qu'on la défende.
00:17:45 Et la République, aujourd'hui, elle nous appelle au combat.
00:17:48 Or, en novembre 2022, comme aujourd'hui, que déclare le ministre de l'Éducation au sujet de la baïa ?
00:17:55 Il est impossible de faire le catalogue des tenues vestimentaires
00:18:00 qui, par nature ou par destination, ont une signification religieuse.
00:18:04 Oui, mais Claude Aubadia, vous n'êtes pas sans savoir que le ministre de l'Éducation nationale a changé, entre-temps.
00:18:09 Depuis novembre 2022, le ministre de l'Éducation nationale...
00:18:12 Non, non, c'était dans la directive, justement, sur le vêtement traditionnel.
00:18:16 Je poursuis. Que déclare Papandyaï ?
00:18:20 Papandyaï déclare, alors, en novembre 2022, qu'il faut laisser aux professeurs et aux chefs d'établissement
00:18:28 le soin d'examiner au cas par cas les problèmes soulevés par le détournement de la loi 2004.
00:18:35 Ce qui revient à dire, en vérité, que quand le gouvernement refuse d'assumer ses responsabilités
00:18:43 et de défendre la République, dans le même temps, il demande aux professeurs et aux chefs d'établissement
00:18:50 de le faire à leur place, se soustrayant à un impératif, ici, qui est un impératif catégorique,
00:18:56 parce que le problème de la baïa, aujourd'hui, ce n'est pas un problème soulevé au Collège de France.
00:19:00 C'est un problème qui est soulevé dans un contexte qui est celui d'une offensive que vous connaissez
00:19:04 et qui est celle d'un islam radical auquel, évidemment, il ne faut pas assimiler tous les musulmans de France, bien sûr.
00:19:12 Oui, mais cette évidence-là, aujourd'hui, le CFCM répond non. Jean-Sébastien Ferjou, on est dans cette difficulté ?
00:19:18 Oui, bien sûr. Si vous me permettez, je voulais vous dire une phrase,
00:19:21 une interview qu'on a réalisée avec le grand recteur de la mosquée Al-Azhar.
00:19:24 Vous savez, il n'y a pas de clergé en islam, il n'y a pas de hiérarchie,
00:19:28 mais quand même, l'université Al-Azhar, qui est au Caire,
00:19:30 c'est considéré comme la plus haute autorité morale du monde sunnite.
00:19:34 Que dit-il sur la question du voile et, justement, des abaya et des tenues religieuses ?
00:19:38 Il dit "Le voile et les tenues vestimentaires, deux principaux points des polémiques que vous avez en France,
00:19:42 sont secondaires dans la religion islamique. J'en veux pour preuve qu'une femme peut être musulmane
00:19:47 sans être voilée, même dans les enceintes d'Al-Azhar.
00:19:50 Par conséquent, en France, les musulmans qui portent ostensiblement des djellabas et autres tenues islamiques ou voiles se trompent,
00:19:57 car même dans un pays musulman, cela n'est pas obligatoire."
00:20:01 Voilà ce que dit la plus haute autorité morale du monde sunnite.
00:20:06 Et il rajoute, curieusement, il dit "C'est bizarre parce que nous, on a proposé à la République française
00:20:10 que des imams français viennent être formés, justement, chez Al-Azhar.
00:20:14 Nous n'avons jamais eu de réponse. Et vous préférez avoir des imams qui ont été formés dans les pays du Golfe,
00:20:19 où on sait que la vision est infiniment plus conservatrice,
00:20:23 ou alors formés par des pays qui ont un intérêt politique à essayer de manipuler les fidèles
00:20:27 ou les communautés dans un sens ou dans l'autre, comme l'Algérie, le Maroc et autres."
00:20:30 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet. Le temps file, évidemment,
00:20:34 mais dans quelques instants, après la publicité, vous entendrez ce témoignage absolument bouleversant
00:20:39 d'Alain et Gisèle. Ils ont 71 et 74 ans.
00:20:44 Ils vivent depuis 14 mois désormais dehors, sans abri, dans leur voiture.
00:20:49 Ils ont été expulsés. Et pourtant, ils ont une retraite de 1 200 euros à deux,
00:20:54 mais ils ont une grande difficulté à trouver un logement.
00:20:57 On parlera de ça, bien sûr. On parlera du prêtre qui a été agressé à Lyon,
00:21:02 des quartiers nord de Marseille qui sont malheureusement tenus, parfois, par des dealers.
00:21:08 Le programme est très chargé. Je rappelle également ce face-à-face à 22h40
00:21:13 entre Alexis Isard, député Renaissance, et Yohann Gillet, député du Rassemblement national du Gard.
00:21:18 À tout de suite.
00:21:19 22h30, passée de trois minutes. On a un tout petit peu de retard,
00:21:26 mais on est ensemble jusqu'à 23h50, sans publicité.
00:21:29 On a énormément de choses à traiter dans un instant avec Karim Abrik, Jean-Sébastien Ferjou,
00:21:34 Alexandre Devecchio et Claude Aubadia. À 22h40, ce 5, Alexis Isard, député Renaissance,
00:21:41 et Yohann Gillet seront sur ce plateau. On va parler de ces tensions entre le RN et la majorité.
00:21:46 Mais avant cela, d'abord le point sur l'information, bien sûr, avec Trina Magdine.
00:21:50 Deuxième jour du procès Gabriel Fortin, à la cour d'assises de la Drôme.
00:21:56 Le tueur de DRH est soupçonné d'avoir tué une fonctionnaire de Pôle emploi
00:22:00 et deux de ses anciennes DRH qu'il avait licenciées.
00:22:03 Ce mercredi, les proches de l'accusé se sont exprimés à la barre.
00:22:07 Sa mère a décrit un enfant attentionné, distrait et un peu imprévisible.
00:22:11 Son frère a évoqué une personnalité un peu en retrait.
00:22:15 Le pape François va mieux. En convalescence depuis une semaine à Rome
00:22:19 après une opération de l'abdomen le 7 juin dernier, il devrait sortir de l'hôpital dans les prochains jours,
00:22:24 selon le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
00:22:28 Les audiences du Saint-Père ont été annulées jusqu'au 18 juin prochain.
00:22:32 Un tableau de Claude Monet du musée national de Stockholm a été dégradé par des militantes écologistes.
00:22:38 Elles ont étalé de la peinture rouge sur la vitrine protégeant le tableau avant d'y coller leurs mains.
00:22:43 La police suédoise a annoncé l'arrestation de plusieurs femmes âgées de 25 à 30 ans.
00:22:50 "Au soin de Soir Info, on parlera d'écologie justement, d'écologie radicale.
00:22:54 Est-ce qu'il faut être à la gauche de la gauche pour être écolo ?
00:22:57 Et bien notre invité, Féréol Delmas, qui est directeur général d'écologie responsable,
00:23:01 qui se dit écolo de droite, je crois qu'il a été interrogé par Le Figaro,
00:23:05 et bien il nous dira pourquoi ce n'est pas réservé qu'à la gauche de la gauche l'écologie.
00:23:11 Parlons du haut commissaire de l'ONU aux réfugiés.
00:23:14 Il s'est indigné ce mercredi de l'usage du mot "francocide" après l'attaque d'Annecy.
00:23:19 "Francocide", vous savez, c'est un terme employé, pensé, réfléchi par Éric Zemmour.
00:23:23 Il s'appelle Filippo Grandi, diplomate italien, donc.
00:23:26 Et voilà ce qu'il dit.
00:23:27 "Ce qu'il faut éviter, c'est de généraliser et dire que c'est parce que cette personne est un réfugié
00:23:31 et que les réfugiés tuent des enfants.
00:23:33 J'ai lu le mot "francocide", donc "tueur de français".
00:23:36 C'est un discours de haine et j'espère que personne ne l'utilisera.
00:23:40 C'est un geste isolé, me semble-t-il, d'un homme dont les motivations doivent être explorées."
00:23:45 Voilà pour la déclaration de Filippo Grandi.
00:23:47 Zemmour lui a répondu via un tweet.
00:23:49 Ce qui révolte l'ONU, c'est que j'utilise le mot "francocide".
00:23:52 Ce qui me révolte, c'est de voir pleurer Samuel Paty, Timothée Bonnet, Julien Vincent,
00:23:57 Cyril Pierval, tous tués par des réfugiés de mon pays.
00:24:00 L'ONU se moque des "francocides".
00:24:02 Qu'est-ce que vous en pensez de l'utilisation ?
00:24:05 Alexandre Névec, s'il vous plaît.
00:24:06 Non, mais après, on peut débattre du mot "francocide", mais je me demande de quoi se mêle l'ONU,
00:24:10 en réalité, pour être très franc.
00:24:12 Je ne sais pas, il y a une guerre en Ukraine, il y a je ne sais pas combien de conflits dans le monde.
00:24:16 Je ne comprends pas très bien en quoi consiste cette ingérence dans la vie politique française.
00:24:21 Alors lui, il est au commissaire de l'ONU, au réfugié.
00:24:23 Et comme c'est un réfugié syrien qui a attaqué Annecy...
00:24:27 Par ailleurs, on attendrait de lui, plutôt qu'il nous explique comment on fait pour accueillir tous ces réfugiés qui nous arrivent.
00:24:34 Est-ce qu'on les accueille ? Est-ce qu'on fait des demandes, par exemple, à l'extérieur, dans les pays d'origine ?
00:24:39 Ça, ce serait intéressant.
00:24:40 C'est ce qu'on attendrait de l'ONU, de réguler un peu tout ça pour éviter que la tension monte.
00:24:44 Je pense que ce serait plus utile que de jouer les exégètes d'Éric Zemmour.
00:24:49 Après, moi, le mot "francocide", je pense que dans le cas présent, dans le cas d'Annecy,
00:24:53 n'était pas forcément le mot adéquat, parce que je ne suis pas sûr qu'il avait l'intention de tuer des Français.
00:25:01 Maintenant, les mots en "cide", si vous voulez, sont à la mode.
00:25:03 "Féminicide", par exemple, souvent, il est aussi utilisé à tort et à travers pour qualifier...
00:25:08 Ça évoque quelque chose, quand même.
00:25:10 Ça évoque quelque chose quand on tue une femme parce que c'est une femme,
00:25:13 mais ce n'est pas dans tous les cas...
00:25:14 Quand une femme meurt, même de mort violente, ce n'est pas forcément parce que le meurtrier ou le coupable voulait que ce soit une femme.
00:25:23 Éric Zemmour devrait se méfier de ce type de mot, lui aussi, mais l'ONU devrait faire autre chose, franchement.
00:25:32 Ce qui est intéressant, c'est peut-être sa troisième citation.
00:25:35 C'est un geste isolé, me semble-t-il, d'un homme dont les motivations doivent être explorées.
00:25:39 On ne le sait pas encore.
00:25:40 Un, on ne le sait pas encore, et deux, le fait qu'il dise que c'est un geste isolé nous fait revenir à cette question qu'on s'est posée.
00:25:46 Est-ce que c'est un simple fait divers qu'il ne faut que très peu traiter, ou est-ce qu'on a le droit de se poser des questions?
00:25:51 Et comme première question, c'est une question migratoire, c'est-à-dire qu'est-ce que cette personne faisait sur notre territoire?
00:25:57 Est-ce qu'il avait le droit d'être là?
00:25:58 Et c'est une question aussi qu'on s'est posée, malheureusement, après le drame de Lola, Karim Abrik.
00:26:02 On a le droit, mais on dirait que symboliquement, il y a certaines organisations qui nous disent qu'on n'a pas le droit de faire ça en France, malheureusement.
00:26:10 Et pourtant, moi, je pense que ces questions sur le droit d'asile, sur le dysfonctionnement, par exemple, de la régulation des flux migratoires,
00:26:18 c'est une question, c'est un enjeu central aujourd'hui, c'est un enjeu central dans les pays occidentaux.
00:26:23 On cherche en ce moment à essayer de trouver des solutions.
00:26:25 Le contexte a changé depuis 1951, depuis la Convention de Genève, je veux dire, le contexte mondial a changé.
00:26:33 Les flux migratoires, je veux dire, au cours des dernières décennies et pour les prochaines décennies qui viennent,
00:26:38 si on ne fait absolument rien, si on garde les mêmes dispositions, je veux dire, on le voit maintenant qu'il y a plusieurs villes, il y a une saturation.
00:26:45 On le voit même à Paris, quand on regarde, il y a des migrants qui se retrouvent finalement à dormir sous les ponts, sous les tentes.
00:26:51 Et ensuite, on nous parle des Jeux olympiques et on veut finalement les relocaliser dans des campagnes, les cacher,
00:26:58 parce qu'aux yeux du monde, il ne faudrait pas montrer les migrants comme ça qui se retrouvent dans ces situations.
00:27:02 Donc non, il y a une absurdité.
00:27:04 Et pour revenir donc aux propos, en disant, sur la question du francocide, je pense que le terme était inapproprié dans ce contexte-là.
00:27:11 Mais cela dit, l'ONU, écoutez, récemment, c'était au mois de mai dernier, l'ONU qui examinait la situation des droits de l'homme en France,
00:27:19 qui a critiqué, il y avait une représentante américaine qui a dit, on recommande à la France d'intensifier ses efforts.
00:27:24 C'est-à-dire sur les manifestations?
00:27:25 Oui, c'est ça, sur les violences, se motiver, donc tout ça.
00:27:28 Alors, il y a quand même, des fois, il y avait même...
00:27:30 Et pas un mot sur les violences qui ont touché les policiers. Je rappelle que pendant cette période-là, il y a juste eu quasiment plus de 2000 policiers blessés.
00:27:37 Et il y avait un rapporteur chinois en terminant qui disait, il y a une augmentation du racisme, de la xénophobie, du profilage racial.
00:27:44 Donc, on voit quand même que la France est très visée aussi par l'ONU pour toutes sortes de raisons.
00:27:49 Et peut-être qu'on devrait davantage s'émouvoir du fait qu'il y a des enfants qui ont été blessés.
00:27:53 Rapidement, Claude Aubadia, votre regard de philosophe, est-ce qu'aujourd'hui, on a le droit de se poser les bonnes questions?
00:27:59 Est-ce qu'il y a parfois, quand on va dans le fond des choses, il n'y a pas une forme de déni de ça?
00:28:04 Alors là, par rapport à la déclaration d'Éric Zemmour, on ne se pose pas les bonnes questions, on n'est pas dans le questionnement.
00:28:08 On est dans le discours politique, communicationnel, qui consiste à, comment dire...
00:28:13 Ce n'est pas qu'un discours politique, permettez-moi de vous couper, c'est plus l'idéologue qui parle que le politique.
00:28:19 Oui, c'est un discours politique, en fait, qui ne fait que s'inscrire dans une représentation idéologique de l'événement en France.
00:28:29 On devine bien aussi que ethnocide, génocide, francocide, on est dans un champ lexical très particulier.
00:28:36 Alors que l'enquête n'a pas livré ses conclusions, la déclaration d'Éric Zemmour est totalement déplacée.
00:28:44 Maintenant, je suis assez d'accord avec l'exemple de Vecchio, si l'organisation des Nations Unies a une vocation,
00:28:53 ce n'est pas, comment dire, de s'ingérer dans les affaires françaises à l'occasion d'un événement qui, à l'échelle internationale,
00:29:05 et on regarde la gravité des crises politiques du moment, est un épiphénomène.
00:29:10 Malheureusement, même si ça constitue un drabe pour nous, je pense que l'ONU a du blé à moudre.
00:29:17 C'est même pas une position à plus de dire "maman".
00:29:19 La légitimité de l'ONU me paraît quand même très très faible en la matière.
00:29:23 Oui, mais sauf qu'il est au commissaire, au réfugié.
00:29:27 Ça c'est la bonne question.
00:29:30 Mais la réalité de l'ONU, c'est quoi ?
00:29:32 Ceux qui présidentes les commissions des droits de l'homme, c'est en général des dictatures,
00:29:38 des pays où les droits de l'homme ne sont absolument pas respectés.
00:29:41 Quand on voit la manière dont l'ONU traite Israël, parce qu'il y a énormément d'États arabes ou anti-sionistes,
00:29:46 et que systématiquement ils se préoccupent d'Israël, mais de strictement aucun autre État,
00:29:50 ni aucune autre atteinte qui peut être faite aux droits humains dans le monde,
00:29:54 il me semble que l'ONU de manière générale n'a plus de légitimité morale.
00:29:58 Sur le mot lui-même, il n'était pas approprié dans ce contexte-là, et sur sa signification même.
00:30:03 En revanche, Eric Zemmour a le droit de dire ce qu'il souhaite,
00:30:05 parce que je pense que le débat politique doit être libre.
00:30:08 Mais le mot lui-même ne me paraît pas forcément le mieux choisi.
00:30:13 Autre sujet, et là c'est un témoignage extrêmement touchant, bouleversant que vous allez entendre,
00:30:19 triste de voir qu'on n'est pas capable de prendre en charge aujourd'hui nos aînés.
00:30:24 Ils s'appellent Alain et Gisèle, ils ont respectivement 71 et 74 ans,
00:30:29 ça fait plus d'un an qu'ils vivent dans leur voiture à Vauvert dans le Gard,
00:30:32 ils sont retraités, ils ont été expulsés en avril 2022,
00:30:36 et pourtant à eux deux ils touchent une retraite de 1200 euros.
00:30:39 Mais les bailleurs sociaux aujourd'hui bloquent leur demande de HLM.
00:30:44 Écoutez Alain, il explique que leur vie est évidemment précaire,
00:30:49 qu'ils mangent et dorment dans leur voiture.
00:30:52 - Disons qu'on est dans une situation où on se retrouve dans la rue depuis 14 mois.
00:30:59 Avec mon épouse on dort et on mange dans la voiture.
00:31:02 Je vais être honnête avec vous, j'ai été expulsé.
00:31:05 Trois fois.
00:31:07 Et la troisième fois c'est que mon propriétaire n'a pas voulu faire de travaux dans la maison,
00:31:12 il pleuvait dans la maison, et je lui ai dit,
00:31:15 puisque vous ne faites pas les travaux, je ne paie plus le loyer.
00:31:18 Mais qu'est-ce qu'il y a, c'est qu'il a eu la loi avec lui et j'ai été expulsé.
00:31:22 - Écoutez une seconde fois Alain qui dit "je ne demande pas grand-chose juste d'être logé".
00:31:27 - Moi je ne demande pas grand-chose.
00:31:31 Même un petit studio pour qu'avec mon épouse on ait un toit sur la tête,
00:31:37 c'est tout ce que je demande.
00:31:39 Et croyez-moi, j'ai 74 ans le mois prochain,
00:31:43 parce que c'est moi qui ai 74 ans, pas ma femme.
00:31:46 Et bien je me battrai jusqu'au bout, pour ma femme.
00:31:50 Et quand je demande même un petit studio,
00:31:53 et bien on me dit "vous ne gagnez pas trois fois le montant du loyer,
00:31:57 on ne peut pas vous le louer".
00:31:59 Donc c'est vrai qu'avec la petite retraite, et bien on est coincé.
00:32:03 - Alexandre Devecchio quand on entend ce témoignage, franchement c'est insupportable.
00:32:07 Comment on ne peut pas les aider, ça fait 14 mois qu'ils sont dans cette situation.
00:32:11 - Ce qui est curieux c'est qu'on expulse très difficilement en France,
00:32:15 alors eux apparemment ont eu la malchance d'être expulsés.
00:32:19 Ensuite ça pose la question du logement.
00:32:22 En réalité on parle beaucoup de pouvoir d'achat,
00:32:24 si notre pouvoir d'achat est collectivement grévé,
00:32:26 c'est parce que les logements sont extrêmement chers en France,
00:32:28 et c'est vrai qu'avec 1200 euros de retraite, on ne peut pas se loger dans ce pays.
00:32:35 Donc je pense que le chantier du logement,
00:32:37 c'était un peu évoqué par le gouvernement au début du mois,
00:32:41 mais il y a un chantier majeur pour ces futures années,
00:32:43 pour les retraités pauvres, mais aussi pour les jeunes,
00:32:47 notamment parce que c'est très difficile quand on rentre dans la vie active aujourd'hui
00:32:51 de se loger convenablement.
00:32:52 - D'ailleurs c'est ce qu'il dit à la fin, c'est-à-dire qu'il n'a pas le triple du loyer,
00:32:56 et ça c'est, alors ils ont 71 et 74 ans,
00:32:59 mais on peut l'entendre également chez les jeunes,
00:33:01 c'est une tannée aujourd'hui pour essayer d'avoir un logement.
00:33:04 Alors il n'y a pas ces mêmes contraintes,
00:33:06 mais c'est triste de voir qu'aujourd'hui, notre État ne peut pas aider des Français qui sont en grande difficulté.
00:33:11 - Le logement c'est le dossier auquel devrait s'attaquer n'importe quel gouvernement,
00:33:15 ça devrait être le dossier central, principal, tout en découle,
00:33:18 y compris les questions d'insécurité, d'intégration, d'immigration,
00:33:22 il y a énormément de choses qui se jouent sur le logement,
00:33:25 même par rapport à la retraite, c'était totalement absurde d'imaginer
00:33:27 les questions de pouvoir d'achat des retraités,
00:33:29 en ne prenant pas en compte justement le fait que vous soyez propriétaire ou pas,
00:33:32 ça change quand même tout, une fois que vous êtes à la retraite,
00:33:35 si vous avez une petite pension, si vous devez vous loger.
00:33:37 Sur les étudiants, vous avez raison, il y a encore quelques années,
00:33:40 il y a 20 ans, il y a 30 ans, quelqu'un qui sortait d'une grande école
00:33:42 pouvait acheter avec son premier emploi, il pouvait acheter à Paris.
00:33:45 Aujourd'hui, il n'a même plus les moyens de louer, justement,
00:33:48 en raison des conditions de salaire qu'on demande, de caution, etc.
00:33:52 Mais pourquoi ? Parce qu'on a un marché qui est ultra réglementé,
00:33:55 que tout ce qu'on a fait pour essayer de protéger les mal logés se retourne contre eux,
00:33:59 parce que l'offre de locative, les propriétaires le retirent,
00:34:03 retirent leur bien du marché, ça va être encore pire l'année prochaine,
00:34:06 avec les réglementations, vous savez, sur les passoires thermiques,
00:34:08 ils vont retirer une moitié, enfin je ne sais plus quel chiffre exact,
00:34:12 mais une proportion énorme des logements, et a priori des logements,
00:34:15 forcément ceux qui sont les moins chers, donc c'est ceux les plus pauvres
00:34:19 qui vont être pénalisés. On marche sur la tête avec ces questions de logement,
00:34:23 alors qu'il y a des pays autour de nous, il y a beaucoup moins de problèmes
00:34:28 de logement en Allemagne par exemple, donc c'est bien possible.
00:34:31 Ce qui est terrible également, c'est que la mairie est au courant,
00:34:34 donc il faudrait essayer de contacter le maire pour savoir comment on peut laisser
00:34:38 des personnes qui ont plus de 70 ans, 14 mois dehors, mais c'est des témoignages
00:34:43 qui malheureusement, avec l'inflation, avec la précarité, tendent à se multiplier,
00:34:50 donc espérons qu'ils trouveront avec la médiatisation une situation d'urgence.
00:34:53 Surtout dans certaines zones, comme quand vous vivez dans le sud par exemple,
00:34:56 sur les littoraux, les gens ne peuvent plus se loger parce que les propriétaires
00:34:59 ont intérêt à louer à la semaine plutôt que de louer à l'année,
00:35:02 et il y a des gens qui ont des faibles revenus.
00:35:04 - Actualité encore une fois insupportable, un prêtre a été agressé lundi
00:35:09 dans sa paroisse, dans le 8e arrondissement de Lyon, agressé par une dizaine de jeunes.
00:35:14 Ça part d'un ballon, il y a un terrain de fonte à côté, le ballon est envoyé
00:35:20 près de la paroisse, et le prêtre vient un peu sermonner ces jeunes en disant
00:35:24 "ce n'est pas la première fois, faites attention", il se fait agresser.
00:35:27 Et heureusement qu'il y avait des témoins autour,
00:35:29 parce que la situation aurait pu être dramatique.
00:35:31 C'est Julien D'Amboise de Lyon Mag qui expliquait ça ce matin chez Jean-Marc Morandini.
00:35:37 - Alors on est lundi soir, 20h30 environ, dans le 8e arrondissement de Lyon,
00:35:43 c'est à côté de Vénissieux. Un ballon de foot atterrit au sein de la paroisse
00:35:49 de Notre-Dame du Liban, les joueurs sont ensuite allés le récupérer
00:35:53 en passant par un grillage qui avait été dégradé.
00:35:56 Alors on ne sait pas encore exactement si les mises en cause ont eux aussi forcé
00:36:01 ce grillage pour pénétrer dans l'enceinte de la paroisse.
00:36:04 En tout cas, le prêtre est sorti, il a sermonné d'abord ces jeunes individus,
00:36:09 le ton est monté, l'homme d'église a, comme vous l'avez très justement dit,
00:36:13 fini par être bousculé dans un rosier, saisi par la nuque.
00:36:18 Ça lui a causé des griffures et aucun, par contre, transport à l'hôpital.
00:36:24 Le prêtre a refusé également l'intervention des sapeurs-pompiers.
00:36:28 Des insultes effectivement anti-chrétiens ont aussi été proférées.
00:36:33 Ce sont finalement deux témoins vraisemblablement de la Seine
00:36:37 qui sont intervenus pour mettre en fuite les individus
00:36:40 avant l'arrivée de la police qui a bien été appelée et qui est allée sur les lieux.
00:36:46 Plusieurs témoins ont été entendus.
00:36:48 On sait également, selon nos informations, qu'une vidéo d'effet très courte
00:36:52 a été enregistrée et a été transmise à la police.
00:36:55 Cette vidéo, nous ne l'avons pas vue.
00:36:56 Et le père, Joseph, a témoigné cet après-midi dans La Parole au français.
00:37:01 Écoutez.
00:37:02 Pour moi, le problème, ce n'est pas de retenir ces jeunes gens.
00:37:07 C'est plus de faire passer le message, que ça ne se reproduise pas.
00:37:11 Je suis un fervent croyant de vivre ensemble.
00:37:14 En même temps, ce n'est pas pour autant qu'il faut fermer l'œil
00:37:19 sur le manque d'éducation et qu'il ne faut pas trouver des solutions concrètes.
00:37:24 Alexandre Devecchio, on a souvent parlé de décivilisation ces dernières semaines.
00:37:29 Et aujourd'hui, de quoi cette agression est le nom ?
00:37:33 Est-ce que c'est seulement de la décivilisation ou est-ce qu'il y a un facteur ?
00:37:37 Parce qu'apparemment, les insultes ont fusé.
00:37:40 Ça a été un caractère anti-chrétien.
00:37:42 Ça en fait peut-être partie.
00:37:44 Parce que je crois que dans les explications de Jérôme Fourquet sur la décivilisation,
00:37:49 il y avait aussi la déchristianisation.
00:37:51 Là, on peut aussi imaginer qu'il y a une animosité envers les chrétiens
00:37:57 pour différentes raisons.
00:37:59 Peut-être des tensions communautaires.
00:38:01 Peut-être aussi parce que la France a semblé parfois avoir honte de sa culture
00:38:06 et de ses racines chrétiennes.
00:38:08 Donc ça n'encourage pas à être respectueux.
00:38:11 Et enfin, il y a un manque de respect pour une personne qui a un certain âge,
00:38:16 qui porte une soutane.
00:38:18 Donc tout ça fait effectivement un mélange de décivilisation,
00:38:24 dans le sens des structurations, des intégrations,
00:38:27 et en même temps peut-être de choc des civilisations.
00:38:29 Il faudrait en savoir plus sur le profil des agresseurs.
00:38:31 Claude Aubadier, avant de vous laisser,
00:38:34 quel regard le philosophe porte sur ces violences
00:38:37 qui touchent de plus en plus à notre société,
00:38:40 avec des jeunes qui sont de plus en plus violents.
00:38:43 Il n'y a plus aucune barrière, plus aucune frontière,
00:38:45 que ce soit un pompier, un médecin, un policier.
00:38:48 Là, c'est un prêtre.
00:38:50 Il y a cette violence, ces agressions.
00:38:52 Le regard du philosophe, très vite, que je ne développerai pas,
00:38:56 c'est que je crois que les démocraties occidentales,
00:39:00 et pas simplement la France, vivent un événement historique inédit,
00:39:05 qui est celui de la disparition de l'éthique sociale.
00:39:08 Et cette disparition de l'éthique sociale,
00:39:10 c'est-à-dire de la morale de la socialité,
00:39:13 elle s'explique par deux phénomènes historiques majeurs.
00:39:16 Le premier phénomène, c'est la faillite du communisme historique.
00:39:19 Le deuxième phénomène, c'est la sortie de la religion.
00:39:22 Et on peut en ajouter un troisième, c'est le triomphe du capitalisme.
00:39:25 C'est-à-dire que sous l'effet de la faillite du communisme,
00:39:30 sous l'effet de la sortie de la religion,
00:39:33 qui n'est plus le ciment de la socialité,
00:39:36 nous n'avons plus d'éthique sociale, nous n'avons plus de moralité sociale.
00:39:41 Nous payons les frais du progrès et de la radicalisation
00:39:46 de ce qu'on appelle l'individualisme.
00:39:48 Et puis il y a peut-être aussi une question d'éducation.
00:39:50 Il y a évidemment une question d'éducation,
00:39:52 il y a peut-être une question culturelle également.
00:39:54 Mais qui découle de ces deux.
00:39:56 Et ce n'est pas forcément que le capitalisme.
00:39:58 Restez un peu avec nous, on a besoin un peu de philosophie dans ces temps si troubles.
00:40:02 Nous rejoignons sur le plateau Alexis Isard,
00:40:04 vous êtes député Renaissance de l'Essence.
00:40:06 Merci d'être avec nous.
00:40:07 Johan Gillet, bonsoir.
00:40:08 Vous êtes député du Rassemblement National du Gard.
00:40:11 Avant de parler du fonds Marianne,
00:40:13 je voudrais qu'on revienne sur les quartiers nord
00:40:17 et les dealers qui font la loi.
00:40:19 Hier, il y avait un reportage chez nos confrères de TMC.
00:40:23 Vous savez, Martin Veil, qui est un grand reporter,
00:40:27 qui va sur le terrain.
00:40:28 Et il a fait un reportage dans le quartier nord.
00:40:31 Le rappeur Itch nous a amené dans sa cité.
00:40:34 Il y a des quartiers nord, les Oliviers.
00:40:36 Sans lui, on n'aurait pas pu rentrer.
00:40:38 Il y a des barrages et des guetteurs à toutes les entrées.
00:40:41 Et il y a eu un flux de messages.
00:40:44 C'est sur les réseaux sociaux,
00:40:46 c'est comme si les gens découvraient ce qui se passait à Marseille.
00:40:50 On n'a pas la mémoire courte ici.
00:40:53 Souvent, on lançait l'alerte en présentant ce qui pouvait se passer.
00:40:57 Vous allez revoir un reportage, c'est en 2021.
00:41:00 On est en 2021 et vous avez déjà ces checkpoints à Marseille.
00:41:03 Voyez ce sujet de la rédaction.
00:41:05 On va se poser la question, comment en trois ans et demi,
00:41:08 on en soit encore à cette situation ?
00:41:11 En plein cœur des quartiers nord de Marseille,
00:41:14 certaines rues sont bloquées par des barrages artisanaux,
00:41:17 faits de palettes ou encore de caddie.
00:41:20 Selon les habitants, c'est une invention des trafiquants de drogue
00:41:23 pour surveiller et éviter l'arrivée des forces de l'ordre.
00:41:26 Les véhicules où ils n'ont pas de visibilité dedans,
00:41:29 ils les arrêtent pour voir s'il n'y a pas de policiers cachés dedans.
00:41:34 Ils jettent un oeil, ils vous ouvrent 6-5 fourgons,
00:41:37 ils ouvrent l'arrière du fourgon, ils ne vous demandent pas,
00:41:40 ils le font.
00:41:42 Le barrage a été installé pour la première fois il y a un an.
00:41:45 Certains habitants l'évitent par peur, d'autres sont en colère.
00:41:48 Ils disent avoir alerté les forces de l'ordre,
00:41:51 la préfecture ou encore les élus, mais le barrage est toujours là.
00:41:54 Quand la police passe, les gens des barrages s'en vont,
00:41:59 mais dès qu'ils s'en vont, 2 minutes après, ils reprennent la route.
00:42:03 Il n'y a pas de présence permanente.
00:42:06 Le problème n'est pas résolu.
00:42:09 Certains habitants regrettent de voir Marseille se dégrader.
00:42:12 D'autres barrages auraient été installés dans d'autres quartiers.
00:42:15 La mairie appelle le gouvernement à renforcer les effectifs policiers
00:42:19 dans la ville.
00:42:21 - Avant de commencer le débat,
00:42:23 Assem Hammou a été l'invité de Jean-Marc Morandini,
00:42:26 fondateur d'un collectif qui s'appelle "Trop jeune pour mourir".
00:42:29 Lui aussi, ça fait des années qu'il combat,
00:42:32 et qu'il alerte dans les médias pour dire
00:42:35 que la situation dans certains quartiers à Marseille est hors de contrôle.
00:42:38 Écoutez-le attentivement, parce qu'il dit
00:42:40 "mais attendez, ça ne surprend absolument plus les habitants".
00:42:43 Réveillez-vous à Paris, parce que nous, ce qui se passe, c'est depuis des années.
00:42:46 - Moi, j'ai envie de vous dire que ça ne me surprend pas en réalité.
00:42:50 C'est le quotidien des habitants, des Marseillaises et des Marseillais.
00:42:53 Il n'y a plus rien de surprenant, étant donné que ça fait des années
00:42:56 aujourd'hui que cette situation-là existe.
00:42:59 Ça surprend peut-être le milieu parisien, j'ai envie de dire,
00:43:03 mais honnêtement, plus les habitants des quartiers, malheureusement.
00:43:06 Tout ce que la police peut faire dans nos quartiers aujourd'hui,
00:43:08 c'est extrêmement éphémère.
00:43:10 Le fait que nous, on demande une commission d'enquête parlementaire
00:43:14 à l'Assemblée, au Sénat, c'est que justement,
00:43:16 il faut évaluer la situation de nos quartiers.
00:43:18 La vérité, c'est que toutes les opérations de coups de poing
00:43:20 organisées par Darmanin, sont extrêmement éphémères.
00:43:23 Aussitôt, les policiers partent, le trafic se réinstalle
00:43:26 avec tout l'attirail que vous avez vu à la télé,
00:43:28 c'est-à-dire les poubelles en travers de la route,
00:43:30 le contrôle des habitants, le contrôle des accès des cités.
00:43:33 C'est ça, la vérité.
00:43:34 Vous lui répondez quoi, Johan Gillet ?
00:43:37 Je rappelle que vous êtes député du Rassemblement national du Gard
00:43:39 et qu'il demande à ce que les politiques prennent en charge ce dossier-là.
00:43:42 Est-ce qu'il y a une commission parlementaire
00:43:44 pour voir vraiment le cœur de la problématique à Marseille ?
00:43:47 Je dis que c'est une très très bonne idée
00:43:49 parce que c'est un sujet que je dénonce également
00:43:51 et que nous dénonçons au Rassemblement national depuis très longtemps.
00:43:53 Dans ma circonscription, il y a la ville de Nîmes.
00:43:55 Dans la ville de Nîmes, il y a également ce genre de quartier
00:43:57 avec des chain-point.
00:43:59 La semaine dernière, derrière, Nîmes a fait l'actualité
00:44:01 avec une médiathèque qui était fermée par le maire
00:44:04 parce que les agents municipaux n'étaient plus en sécurité.
00:44:07 Moi, je dis clairement que ce genre de quartier, il y en a beaucoup en France.
00:44:10 Il y en a beaucoup.
00:44:11 Donc, effectivement, à Paris, il faut prendre les bonnes décisions.
00:44:13 Il faut que le gouvernement agisse en face.
00:44:15 Gérald Darmanin a été alerté sur Marseille, sur Nîmes
00:44:18 et sur beaucoup d'autres villes de France sur des problèmes similaires.
00:44:22 Force est de constater que rien n'est fait.
00:44:24 Je vous reprends l'exemple de Nîmes.
00:44:25 La semaine dernière, ça a fait l'une de l'actualité.
00:44:27 Alors, Gérald Darmanin s'est réveillé, a envoyé les CRS.
00:44:29 Ça a duré quatre jours. Aujourd'hui, plus rien.
00:44:31 Et aujourd'hui, il se passe quoi à Nîmes ?
00:44:33 Eh bien, rebelotes, des checkpoints, du trafic de drogue, des armes lourdes
00:44:36 avec des habitants qui ne peuvent plus vivre en sécurité.
00:44:39 Alexis Isard, député Renaissance de l'Essonne,
00:44:41 aujourd'hui, c'est une situation d'échec.
00:44:43 Qu'est-ce que vous pouvez faire de plus que vous n'avez déjà fait sur ces dernières années ?
00:44:47 Malheureusement, c'est une situation qui dure depuis très longtemps,
00:44:50 depuis trop longtemps.
00:44:51 D'abord, sur la forme de ce petit reportage de TMC,
00:44:55 moi, j'ai été un petit peu gêné de la manière dont ça a été fait,
00:44:58 un petit peu façon western, on arrive sur le scooter.
00:45:01 C'est prise de quartier par les jeunes, ils n'ont rien d'hollywoodien,
00:45:05 c'est une petite poignée de jeunes qui bloquent tout un quartier.
00:45:09 Donc, je n'aime pas trop la manière dont on les traite avec un regard.
00:45:13 Maintenant, sur le fond, c'est vrai, comme vous dites, sur Marseille,
00:45:18 en l'occurrence, on a mis les moyens, on a augmenté les effectifs de police
00:45:21 comme ils sont demandés, et forcés de constater que le trafic se réorganise
00:45:26 d'une manière ou d'une autre et que les trafiquants ont toujours une longueur d'avance.
00:45:29 Parce que les moyens temporaires, ça ne fonctionne pas.
00:45:31 Ils ne sont pas temporaires, les moyens, vous ne les avez pas votés dans le budget,
00:45:34 mais en tout cas, on les a votés, on les a discutés ensemble.
00:45:36 Ce qui se passe à Marseille, c'est ce qui se passe à Nîmes également.
00:45:38 On annonce des renforts supplémentaires, en réalité, ce ne sont pas des chiffres nets
00:45:41 parce qu'il y a des départs à la retraite, parce qu'il y a des mutations,
00:45:43 et Gérald Darmanin fait ça dans chaque département,
00:45:45 a annoncé régulièrement des augmentations d'effectifs,
00:45:48 alors que les chiffres qui sont communiqués sont faux, tout simplement.
00:45:51 Non, vous observez bien des chiffres de policiers qui augmentent,
00:45:54 des brigades de gendarmerie qui ouvrent.
00:45:56 Il n'est pas là le problème.
00:45:57 Là, il faut quand même constater qu'on a une solution difficile.
00:46:00 Mais là, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:46:01 Est-ce que c'est aujourd'hui, il faut par exemple boucler pendant plusieurs semaines un quartier,
00:46:06 reprendre la main sur ce quartier en mettant des moyens XXL ?
00:46:10 Je ne sais pas, est-ce qu'il faut mettre l'armée ?
00:46:12 Je sais qu'il y a 10 ans…
00:46:13 C'est une question de volonté, au moins autant qu'un moyen.
00:46:15 C'est une question de volonté.
00:46:16 C'est très intéressant le Canimois, parce que c'est une ville que je connais bien.
00:46:19 Et pour les téléspectateurs qui ne connaissent pas Nîmes,
00:46:22 vous avez un centre absolument magnifique qui ressemble à Rome.
00:46:25 Et vous avez à 5 minutes du centre-ville en voiture, un autre monde.
00:46:30 C'est ça.
00:46:31 Avec des immeubles qui sont vétustes, des routes qui… on circule difficilement,
00:46:37 des gens qui ne respectent absolument plus les codes normaux de la société.
00:46:42 Et donc, vous avez cet aspect très bourgeois, très riche au cœur de Nîmes.
00:46:47 5 minutes après, vous vous retrouvez dans une zone d'un autre droit.
00:46:51 Et ça, c'est des années de chute de l'État, d'absence d'investissement de l'État.
00:46:57 Et avec une situation qui s'empire de mois en mois, d'année en année,
00:47:00 alors même qu'on a soi-disant des moyens supplémentaires.
00:47:02 Et c'est vrai que Gérald Darmanin annonce chaque année des moyens supplémentaires à Nîmes.
00:47:06 En l'occurrence, la situation s'aggrave d'année en année.
00:47:09 Donc, il faut arrêter aussi de raconter tout et n'importe quoi.
00:47:11 Effectivement, il faut mettre le paquet, il faut pouvoir reprendre la main.
00:47:14 Il faut aussi dire que certes, c'est une poignée des jeunes, des quartiers qui bloquent ces quartiers,
00:47:20 qui en font ce qu'ils veulent, qui en font des zones de non-droit.
00:47:22 Mais il faut aussi dire qu'il y a la complicité des familles qui ferment les yeux
00:47:26 parce qu'il y a le trafic de drogue qui rapporte énormément d'argent.
00:47:29 Et donc, tout le monde ferme les yeux.
00:47:30 Souvent des familles apeurées, pour le coup.
00:47:32 Oui, d'accord.
00:47:33 Pardonnez-moi. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand vous avez des gens armés,
00:47:35 rendez-vous compte que dans certains territoires en France aujourd'hui,
00:47:39 vous avez des checkpoints avec des délinquants ou des criminels, des dealers,
00:47:42 qui sont en train de demander la carte d'identité à la perte.
00:47:45 Donc, en fait, c'est-à-dire que l'État est passé à côté.
00:47:47 C'est un autre État. C'est un État dans l'État.
00:47:49 L'État n'est plus là, surtout. Il n'est pas passé à côté, il n'est plus là.
00:47:51 L'État est bien là. On ne peut pas laisser dire que l'État n'est plus là.
00:47:54 L'État est bien là, mais c'est vrai que sur certaines zones,
00:47:56 et Marseille est un cas bien particulier, on a un taux de criminalité qui est trop important,
00:48:00 qui est très, très important, à cause, lié à la drogue.
00:48:03 On ne peut pas dire que l'État n'est pas là parce qu'on y met les moyens.
00:48:05 On y met des effectifs de police. La police est là. La police fait extrêmement bien son travail.
00:48:09 Maintenant, on a des réseaux de drogue qui sont extrêmement organisés.
00:48:12 Et c'est pour ça qu'il faut qu'on ait une réflexion globale au Parlement.
00:48:14 Et moi, je vous invite, si vous avez envie de travailler là-dessus,
00:48:16 qu'on y travaille tous ensemble sur la manière dont on peut réguler le trafic de drogue en France.
00:48:20 Vous êtes prêt à travailler avec le Rassemblement national ?
00:48:22 Moi, je suis prêt à prendre toutes les bonnes idées pour avancer sur ces sujets-là.
00:48:24 Ils sont beaucoup trop importants pour ne pas le faire.
00:48:26 Vous faites figure d'exception à la majorité, c'est très bien de vous dire ça.
00:48:29 Écoutez, travailler avec le Front national ou avec le Rassemblement national,
00:48:32 ce n'est même pas le sujet quand on voit des situations comme ça.
00:48:34 Il y a des gens qui se font tirer dessus tous les jours.
00:48:36 À partir de là, il faut simplement trouver les bonnes solutions.
00:48:40 À situation d'urgence, Union nationale.
00:48:42 Moi, je n'appelle pas l'Union nationale avec le Rassemblement national.
00:48:45 C'est ce que vous venez de dire il y a deux minutes, Alex Gisard. Pardonnez-moi.
00:48:48 J'appelle à trouver des solutions. Si vous l'appelez, peut-être, mais moi, en tout cas, je ne l'appelle pas.
00:48:52 Je n'appelle rien. J'essaie de comprendre.
00:48:54 J'essaie de comprendre.
00:48:55 Vous commencez par voter les mesures de bon sens qu'on vous propose, dans ce cas-là.
00:48:57 23 heures, le point sur... Vous avez compris la même chose que moi.
00:49:00 23 heures, le point sur l'information, s'il vous plaît, Trina Magdine.
00:49:04 Et ensuite, on va parler du fonds Marianne.
00:49:06 Marlène Schiappa, je ne suis pas sûr que les gens, en tous les cas, comprennent un peu ce qui s'est passé aujourd'hui
00:49:11 et les enjeux qui sont liés à ce fonds Marianne.
00:49:14 Mais d'abord, le point sur l'information.
00:49:16 Le réfugié syrien qui a poignardé jeudi dernier deux adultes et quatre enfants à Annecy
00:49:22 a été transféré du centre pénitentiaire d'Eton, en Savoie, à l'hôpital psychiatrique du Vinatier, à Bron.
00:49:28 Mutique depuis son interpellation, il a été mis en examen pour tentative d'assassinat
00:49:32 sans que l'enquête n'ait encore permis de comprendre son geste.
00:49:35 Le pronostic vital des six blessés n'est aujourd'hui plus engagé.
00:49:39 Un automobiliste de 19 ans a été tué par un policier qui a fait usage de son arme cette nuit en Charente
00:49:45 suite à un refus d'obtempérer.
00:49:47 Le policier, légèrement blessé aux jambes, fait désormais l'objet d'une procédure pour homicide volontaire confiée à l'IGPN
00:49:53 et le chauffard touché au thorax est visé par une enquête du parquet pour refus d'obtempérer et violence avec arme.
00:49:59 Marlène Schiappa a été auditionnée ce matin par la commission d'enquête du Sénat dans l'affaire du fonds Marianne,
00:50:05 un fonds lancé après l'assassinat de Samuel Paty pour lutter contre le séparatisme.
00:50:10 La secrétaire d'Etat s'est défendue et a nié toute intervention dans l'attribution des subventions
00:50:15 en reconnaissant que les choses auraient pu être faites autrement.
00:50:19 Les détails dans un instant.
00:50:21 Justement, chère Trina Magdine, parce que vous nous faites la transition,
00:50:25 Marlène Schiappa a été auditionnée aujourd'hui, ça a duré plusieurs heures, c'était un peu flou,
00:50:31 on va essayer d'y voir un peu plus clair ensemble, de répondre aux enjeux.
00:50:35 On voit cela avec Thomas Bonnet.
00:50:37 Plus de trois heures d'audition et des échanges parfois musclés.
00:50:41 Interrogée sur son rôle dans l'attribution des subventions du fonds Marianne,
00:50:44 Marlène Schiappa plaide la bonne foi et attribue à son cabinet de l'époque la plupart des décisions.
00:50:49 Des réponses peu appréciées par le président de la commission d'enquête Claude Reynal
00:50:53 ainsi que le rapporteur Jean-François Husson.
00:50:55 Quand le cabinet prend une position, elle est supposée être la position de la ministre.
00:51:01 Je ne me défausse pas, je ne me dérobe pas, je suis là devant vous et j'entends endosser ma responsabilité,
00:51:06 toute ma responsabilité, pardon pour la formulation, mais aussi rien que ma responsabilité.
00:51:11 Excusez-moi, mais c'est assez extraordinaire ce que vous dites.
00:51:14 Vous êtes en train de nous dire qu'avec trois membres de votre cabinet,
00:51:16 vous n'êtes au courant de rien sur une séquence de trois semaines d'un fonds Marianne
00:51:23 dont vous déclarez l'urgence à agir.
00:51:25 Dans le cadre de ce fonds Marianne, un total de 2,5 millions d'euros ont été alloués à 17 associations
00:51:30 dont 355 000 euros pour une structure dont Mohamed Sifawi était responsable.
00:51:35 C'est sur cette attribution précise que pèsent des soupçons de favoritisme,
00:51:39 ce dont se défend Marlène Schiappa qui réfute toute proximité avec l'ancien journaliste.
00:51:43 Je vous dis que je n'ai à aucun moment ni priorisé moi-même, ni demandé de prioriser le dossier de M. Sifawi
00:51:49 et j'ajoute que je n'avais aucune raison de demander à prioriser le dossier de M. Sifawi et que je ne l'ai pas fait.
00:51:56 Malgré sa défense, le rôle de Marlène Schiappa continue d'interroger,
00:51:59 surtout après les déclarations la semaine dernière de son ancien directeur de cabinet
00:52:03 qui avait affirmé face aux sénateurs que la ministre était intervenue pour écarter la candidature de SOS Racisme.
00:52:09 Des soupçons qui fragilisent politiquement Marlène Schiappa alors même qu'une enquête judiciaire a été ouverte.
00:52:15 Mohamed Sifawi était entendu par la police ce mercredi.
00:52:19 Jean-Sébastien Ferjot, est-ce que vous l'avez trouvée convaincante Marlène Schiappa cet après-midi ?
00:52:24 Elle n'a pas perdu son calme, mais elle était clairement en difficulté face aux sénateurs
00:52:30 qui eux avaient tendance à s'agacer un peu parce qu'elles ne répondaient pas substantiellement aux questions qui lui étaient posées.
00:52:37 C'est vrai que la formule "j'assume mes responsabilités mais rien que mes responsabilités", moi je la trouve un peu douteuse.
00:52:42 Parce que si, évidemment que le ministre est responsable des décisions prises par son cabinet.
00:52:46 On ne parle pas d'un dossier qui serait énorme, qui serait tentaculaire, extrêmement difficile à suivre.
00:52:52 On parle de 2 millions et demi, c'est quand même une grosse somme et 17 associations.
00:52:57 Oui, mais ce que je veux vous dire c'est que les choix, la procédure de choix, elle était relativement facile à suivre.
00:53:02 Là, ce qu'on reproche à la procédure en question, c'est que précisément les choix aient pu être faits sur des notes,
00:53:07 sur des dossiers de présentation pour demander des fonds publics qui étaient extrêmement succincts.
00:53:13 Malheureusement, moi ce que je crois c'est que ça n'est que la pointe émergée de l'iceberg.
00:53:16 Le problème c'est que la plupart ou une grande masse de subventions qui sont accordées dans ce pays par l'État,
00:53:21 comme par les collectivités territoriales, ne sont absolument pas contrôlées,
00:53:25 qu'il y a énormément de favoritisme, énormément de clientélisme et que là on fait ce procès-là.
00:53:29 Ne soyons pas ducs non plus, je pense que ce dossier-là a été très mal géré.
00:53:33 Mais pourquoi ce procès-là est-il fait à Madame Schiappa ?
00:53:35 Parce qu'on cherche, ou un certain nombre de gens, médiapart entre autres,
00:53:38 cherchent à s'en prendre au printemps républicain, c'est-à-dire aux gens qui défendent une vision de la laïcité relativement...
00:53:44 Mais elle a dit qu'elle n'avait rien à voir avec le printemps républicain.
00:53:48 Oui, mais enfin elle est quand même dans cette mouvance-là et politiquement c'est ce qu'elle est.
00:53:51 Elle est proximitée.
00:53:52 Elle n'était pas forcément ça au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron, mais elle est devenue ça.
00:53:55 Et c'est ça qu'on leur reproche, effectivement. Après que ça a été très mal géré, oui ça incontestablement, ça a l'air d'avoir été très mal géré.
00:54:01 Écoutons justement le président de la commission, qui est un sénateur socialiste, Claude Reynalds,
00:54:06 et qui perd patience et qui lui dit "Lorsqu'on est ministre, on a la responsabilité de ses collaborateurs".
00:54:14 Quand il y a une position d'un cabinet, notamment écrite, elle engage son ministre.
00:54:23 On est bien d'accord. Bon, il y a une responsabilité conjointe.
00:54:27 Voilà. Ce qui me permet de vous dire d'ailleurs tout de suite, madame la ministre,
00:54:32 que dans votre propos introductif, il n'y a quelques moments que ce soit jusqu'à présent,
00:54:36 vous n'avez mis en cause, ou en jeu, ou en discussion, votre propre responsabilité.
00:54:42 Pour l'instant, vous dites "c'est l'administration, c'est le cabinet". Voilà.
00:54:47 Non, madame. Quand le cabinet prend une position, elle est supposée être la position de la ministre.
00:54:56 Ou du ministre, hein. Je veux dire, de manière générale, c'est comme ça que les choses se font.
00:55:03 Et heureusement. Parce que sinon, quelle serait la qualité d'une intervention du cabinet
00:55:09 si ce n'était pas la voix du ministre ? Voilà. Et donc, ça me paraît très important.
00:55:15 Alexis Isard, je rappelle que vous êtes député Renaissance, donc partagez les positions, évidemment.
00:55:22 Et vous êtes avec la ministre. Quel regard vous avez porté sur cette commission ?
00:55:27 Est-ce qu'aujourd'hui, c'est une ministre qui est fragilisée ?
00:55:29 Moi, ce qui est certain, c'est qu'on a eu tout de même une commission, et ça a été rappelé,
00:55:33 qui a duré trois heures, donc une commission sous serment.
00:55:35 Donc, on croit ou qu'on ne croit pas ce qu'elle a dit. En tout cas, elle était sous serment
00:55:38 et elle était amenée à dire uniquement la vérité.
00:55:42 Moi, je suis plutôt rassuré de voir que, bonne ou mauvaise gestion,
00:55:46 on a quand même eu une enquête judiciaire qui a été ouverte, une commission d'enquête,
00:55:51 les médias qui s'en sont emparés. On ne peut pas dire qu'on puisse, après cette affaire-là,
00:55:56 faire n'importe quoi avec l'argent public, et je trouve ça plutôt rassurant.
00:55:59 Maintenant, les conclusions, elles ne sont pas encore prises.
00:56:01 La Cour des comptes explique très régulièrement qu'on peut, et notamment sur le terrain de la subvention.
00:56:04 Une fois que les conclusions sont prises, si elles sont incriminantes pour la ministre,
00:56:07 je sais, je suis convaincu qu'elle prendra ses responsabilités.
00:56:09 Aujourd'hui, on ne peut pas le dire.
00:56:12 M. le député, à l'opposition, on dit quoi ?
00:56:14 "Mariane Tchiappa dehors, c'est un scandale", qu'est-ce qu'on dit ?
00:56:17 Sur l'utilisation de l'argent public, c'est un scandale, évidemment,
00:56:20 mais sur Mariane Tchiappa, ou bien elle a des responsabilités,
00:56:23 mais ça, il y a la commission d'enquête, il y a la justice qui fera son travail,
00:56:26 mais elle a au moins fait peur de légèreté, de preuve de légèreté, pardon.
00:56:29 Elle reconnaît finalement qu'elle ne tenait pas les rênes de son ministère,
00:56:32 que chacun faisait ce qu'il voulait. C'est ce qu'elle dit pour se défendre.
00:56:35 Ça n'a pas de sens, ça veut dire qu'en fait, Mariane Tchiappa est une mauvaise ministre,
00:56:38 très clairement. Sa responsabilité, ce sera à la justice de le trancher.
00:56:42 Toujours est-il que l'argent public a été mal utilisé
00:56:45 et que l'argent public était sous sa responsabilité, et là, c'est grave.
00:56:48 Alexandre Desbécaires.
00:56:49 Je ferais peut-être une synthèse des deux.
00:56:51 Ce qu'a dit Jean-Sébastien Ferjou me paraît assez juste.
00:56:54 Je ne suis pas sûr qu'on ne fasse pas n'importe quoi avant, avec de l'argent public.
00:56:58 Il y a beaucoup d'associations communautaristes, pour le coup, qui ne sont pas laïques,
00:57:01 qui sont subventionnées et aidées. Beaucoup d'associations d'aide aux migrants,
00:57:05 qui sont d'extrême gauche, et on se demande pourquoi Mediapart ne va pas enquêter sur celle-ci.
00:57:11 Maintenant, c'est dommage, parce que je pense que la cause était bonne
00:57:13 et que la légèreté de Mariane Tchiappa discrédite un peu la cause de la laïcité
00:57:19 et des actions qui auraient pu être utiles.
00:57:22 Donc effectivement, si elle avait fait preuve de plus de sérieux,
00:57:25 elle aurait pu financer des choses intéressantes.
00:57:27 Là, manifestement, il y a eu de l'argent public qui a été gâché,
00:57:29 mais je crois que ce n'est pas la première fois.
00:57:32 En plus, ces associations, si elles n'ont pas fait de bien, elles n'ont pas fait de mal.
00:57:36 Parfois, de l'argent va pour des associations qui visent plutôt la destruction de la France
00:57:40 qu'à son relèvement.
00:57:42 Claude Aubadière, je rappelle que vous êtes professeur agrégé de philosophie.
00:57:45 Il y a aussi une question de confiance.
00:57:47 Les Français se disent « qu'est-ce que font nos gouvernants avec notre argent,
00:57:52 avec l'argent de l'État ? »
00:57:53 C'est ce type de polémique, ou en tous les cas d'affaires,
00:57:56 qui peuvent rompre la confiance entre le Français et le responsable politique.
00:58:00 - Eliott, vous lisez dans mes pensées.
00:58:02 - Ah bon ?
00:58:03 - Vous lisez dans mes pensées parce que moi, ce que je vois dans cette séquence,
00:58:07 c'est évidemment les conséquences déplorables dans l'opinion publique.
00:58:12 Nous vivons une époque dans laquelle, en fait,
00:58:15 qui est celle de la crise de la représentation politique,
00:58:18 à laquelle on oppose évidemment des formes d'expression démocratique différentes,
00:58:24 radicales, parfois violentes.
00:58:26 Je crois que lorsque l'argent public est gâché, gaspillé de cette façon-là,
00:58:34 eh bien on ne fait que renforcer le sentiment de défiance des Français,
00:58:38 de défiance des classes populaires vis-à-vis de leurs représentants politiques.
00:58:43 Alors n'oublions jamais que la représentation politique, ce n'est pas un acquis.
00:58:47 Rousseau l'a écrit, là où il y a un représentant, il n'y a plus de représenté.
00:58:51 Il n'y a pas de représenté.
00:58:52 La représentation politique, c'est quelque chose qu'il faut cultiver de façon continue, sans cesse.
00:58:58 Et là, le message qu'on envoie aux Français,
00:59:00 lorsque l'argent public est gaspillé de cette façon-là,
00:59:03 il est catastrophique pour la démocratie,
00:59:05 il est catastrophique pour la représentation politique.
00:59:08 Avançons. L'actualité politique, c'est également cet échange,
00:59:12 Johan Gillet, que vous avez eu dans l'Assemblée, dans l'hémicycle,
00:59:16 avec Gérald Darmanin.
00:59:18 Ça a été assez violent. C'était hier, après le drame d'Annecy.
00:59:22 Vous alertez et vous posez une question aux ministres de l'Intérieur,
00:59:27 vous interpellez donc le gouvernement sur la politique migratoire à tenir.
00:59:31 Et le président de la République, Alexis Sissard,
00:59:35 avait pu recadrer en quelque sorte la Première ministre en disant
00:59:38 "le Rassemblement National, on doit le combattre sur le fond, sur les idées, sur le programme,
00:59:43 mais n'importe quel parti politique, mais pas sur des arguments moraux".
00:59:47 C'était en réaction à Elisabeth Borne, qui avait fait un trait d'union
00:59:51 entre le maréchal Pétain et le Rassemblement National.
00:59:54 On va revoir cette séquence et puis ensuite on en parle.
00:59:57 Si vous vous attaquiez enfin au sujet de l'immigration,
01:00:01 les Français pourraient aussi retrouver leur tranquillité.
01:00:04 Cela devrait guider votre action chaque matin, car votre devoir,
01:00:07 Monsieur le Ministre, est de protéger ceux qui ne peuvent le faire eux-mêmes,
01:00:11 et notamment les compatriotes les plus fragiles.
01:00:13 Qu'attendez-vous pour agir ?
01:00:15 Nous avons, nous, un projet déjà prêt, clé en main, celui de Marine Le Pen.
01:00:19 Nous vous donnons, Monsieur le Ministre,
01:00:22 nous vous donnons notre accord pour le copier-coller.
01:00:25 Vous pourriez ainsi vous attaquer au droit du sol et à la délinquance
01:00:29 en expulsant les délinquants étrangers, réformer l'AME, réformer le droit d'asile.
01:00:34 Bref, vous pourriez, avec le projet de Marine Le Pen,
01:00:37 répondre aux attentes légitimes des Français et tourner la page du manque de courage politique.
01:00:42 Monsieur le député, je voudrais faire deux remarques.
01:00:45 La première, c'est de vous remercier d'avoir retrouvé enfin un peu de décence.
01:00:50 La première, c'est de vous remercier de ne pas avoir sauté sur votre téléphone,
01:00:55 votre clavier, pour dénoncer je ne sais quel défaut du fonctionnement du gouvernement
01:01:03 pour pouvoir appuyer vos thèses vendées sur la peur.
01:01:07 Votre question d'actualité a sans doute été demandée
01:01:10 avant que vous vous rendiez compte de l'énorme, de l'innommable et de l'insupportable de vos réactions
01:01:15 le jour de ces événements absolument désastreux d'Annecy,
01:01:19 pour lesquels je veux avoir aujourd'hui quelques mots.
01:01:22 D'ailleurs, les victimes ne vous intéressent pas.
01:01:26 Vous n'avez pas un mot pour les enfants, vous n'avez pas un mot pour les parents
01:01:29 pendant cette question d'actualité.
01:01:32 Comme si finalement l'histoire ne se déroule pas comme l'imaginent Madame Le Pen
01:01:37 et tout le rassemblement national, et je peux vous dire que c'est le dégoût qui nous inspire quand vous parlez de ce sujet.
01:01:42 Deuxièmement, monsieur le député, vous parlez de l'appel au peuple,
01:01:48 mais je vous ferai remarquer que Madame Le Pen a déjà été jugée sur son programme.
01:01:52 Par deux fois, elle a été battue avec son présidentiel.
01:01:55 Je veux vous faire remarquer depuis que 50 ans que le Front National
01:02:03 prend de l'adversité, le refus de l'altérité et la haine,
01:02:07 à chaque fois les Français lui disent non, et c'est un grand peuple que le peuple français.
01:02:11 Alors vous n'avez pas pu lui répondre, puisque vous aviez utilisé les deux minutes nécessaires pour poser la question.
01:02:17 Qu'est-ce que vous auriez aimé lui répondre à Gérald Darmanin, ou du moins à Alexis Isard,
01:02:21 puisque la majorité est sur ce plateau ?
01:02:23 J'aurais aimé tout simplement réitérer mes questions.
01:02:26 En l'occurrence, je le questionnais sur l'immigration,
01:02:30 sur son projet de loi qui ne vient pas, qui est annoncé depuis des mois.
01:02:33 Je le questionnais sur le droit d'asile, sur les EQIF qui ne sont pas exécutés,
01:02:36 sur toutes ces questions sur lesquelles il n'a pas répondu.
01:02:39 Gérald Darmanin a montré, une fois de plus, qu'il était un petit ministre,
01:02:43 qui n'honorait pas sa fonction.
01:02:45 On lui pose des questions, il doit simplement répondre.
01:02:47 Et en faisant ça, on sait très bien, il essaie de se mettre dans une certaine posture
01:02:50 pour préparer son avenir politique.
01:02:53 Il essaie aussi de contourner le sujet majeur qu'est l'immigration.
01:02:56 Il faut rappeler que 70% des Français aimeraient avoir un référendum
01:03:01 pour pouvoir s'exprimer sur le sujet.
01:03:03 Et qu'aujourd'hui, personne ne leur donne cette possibilité.
01:03:06 J'aurais aimé que Gérald Darmanin réponde aux questions simplement.
01:03:09 Il faut quand même peut-être remettre le contexte du moment
01:03:13 où ont lieu ces questions au gouvernement.
01:03:15 On ne savait même pas si les enfants allaient bien.
01:03:18 Je pense que là, on était sur une réaction du ministre
01:03:20 qui suit un dossier avec des enfants qui se sont fait poignarder à Annecy.
01:03:23 Ma question ne porte pas sur Annecy.
01:03:25 Oui, mais il y a eu énormément de récupération là-dessus.
01:03:27 Et c'est pour cette raison que le ministre a réagi comme ça.
01:03:29 Ma question parlait de l'immigration en général.
01:03:31 Maintenant, ce qui est sûr, c'est que la proposition de loi immigration
01:03:34 qui va t'arriver va être débattue au Parlement.
01:03:36 Et moi, je pense que c'est une bonne occasion et un bon moyen
01:03:38 de répondre à toutes ces questions-là. Ce sera le bon moment.
01:03:40 Quand elle arrive ? Parce que ça patine quand même.
01:03:42 Ça fait un an qu'on nous l'annonce.
01:03:44 Eh bien, elle va arriver.
01:03:45 Ce procès qui est fait en récupération, Karim Abri,
01:03:47 est-ce que vous l'avez compris ? Est-ce que vous partagez cette position ?
01:03:50 C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu ce temps de décence
01:03:54 qu'il pouvait y avoir après certains drames.
01:03:57 Et les questions politiques se sont posées quelques minutes,
01:04:00 quelques heures après les faits.
01:04:02 Oui, il y a un temps de l'émotion.
01:04:04 Mais aujourd'hui, c'est vrai qu'on est dans une époque
01:04:06 où tout va extrêmement rapidement.
01:04:08 Les médias, les réseaux sociaux.
01:04:10 Et il y a aussi, je pense, une sorte de colère,
01:04:12 d'incompréhension dans la population qui est là depuis longtemps.
01:04:15 Ce n'est pas juste qu'il y a eu le drame qui est arrivé
01:04:18 et on est sous le choc.
01:04:19 Je pense que tout le monde a été sous le choc.
01:04:21 Mais ça fait des années qu'on a l'impression,
01:04:23 je pense, quand on regarde en France,
01:04:25 il y a beaucoup de Français qui s'inquiètent de la situation.
01:04:27 Et je trouve ce fameux procès en récupération,
01:04:29 malheureusement, c'est souvent une façon de taire le débat,
01:04:33 de taire les questions politiques.
01:04:35 C'est un écran de fumée, selon vous.
01:04:36 Oui, c'est ça.
01:04:37 Et c'est une façon de faire taire des questions qui se posent,
01:04:40 qui ne sont ni à gauche ni à droite,
01:04:42 mais qui sont ancrées dans la réalité.
01:04:44 Et on ne peut pas faire, justement, l'esquive.
01:04:46 On ne peut pas esquiver ce fameux débat
01:04:48 sur les questions notamment de l'immigration.
01:04:50 Mais oui, il y a un temps pour l'émotion,
01:04:52 mais il ne faut pas tout mettre ensuite
01:04:53 pour dire que c'est de la récupération.
01:04:54 Pas du tout.
01:04:55 Je pense qu'il faut se poser les vraies questions.
01:04:56 Je dois vous libérer à 23h20.
01:04:58 On va gagner deux petites minutes.
01:05:00 On va prendre deux petites minutes en plus.
01:05:02 Féréol Delmas va nous rejoindre sur le plateau dans un instant.
01:05:05 L'écologie est souvent portée par la gauche.
01:05:08 Et il se présente comme un écolo de droite.
01:05:11 Donc je suis très curieux de voir ce qu'est un écolo de droite.
01:05:14 C'est vrai que, par exemple, au Rassemblement national,
01:05:16 quand on regarde le programme de Marine Le Pen,
01:05:18 on voit peu d'arguments,
01:05:20 peu de propositions sur l'écologie.
01:05:22 Est-ce que l'écologie, ça peut être un parent pauvre
01:05:25 du Rassemblement national ?
01:05:27 Mais vous vous trompez.
01:05:28 Déjà, en l'occurrence, à l'époque du Front national,
01:05:30 déjà, nous avions un programme écologique.
01:05:32 Nous avons d'ailleurs été le premier parti en France
01:05:34 à avoir un vrai programme écologique.
01:05:35 Donc vous ne pouvez pas dire tout et n'importe quoi.
01:05:37 Ce n'est pas vrai.
01:05:38 Je pense qu'aujourd'hui, on ne peut pas dire
01:05:39 que l'écologie, elle est de gauche ou elle est de droite.
01:05:41 En l'occurrence, la gauche porte une écologie
01:05:43 totalement démagogique, qui n'est pas réaliste,
01:05:45 qui ne répond pas aussi aux besoins des Français.
01:05:48 Et puis, il y a les partis, comme le Rassemblement national,
01:05:51 qui proposent des choses concrètes
01:05:53 pour pouvoir préserver notre terre,
01:05:55 mais le faire intelligemment, sans avoir pour autant
01:05:58 à taper sur les Français.
01:06:00 Notamment, on peut parler des ZFE, par exemple.
01:06:03 C'est un exemple très concret.
01:06:05 Aujourd'hui, on va empêcher les classes populaires
01:06:07 qui n'ont pas les moyens de se racheter des voitures
01:06:08 de rouler dans les villes, alors même qu'il y a
01:06:10 beaucoup d'autres mesures à avoir, tout simplement.
01:06:12 Alors, sachez que j'évite de dire n'importe quoi
01:06:13 sur ce plateau, et quand je dis quelque chose,
01:06:15 j'essaye de m'informer, monsieur le député.
01:06:17 Et au lendemain de l'échange qu'il y avait pu avoir,
01:06:21 le débat entre Jordan Bardella et...
01:06:24 C'était le débat des valeurs, avec le militant écologique
01:06:26 qui a été agressé, Alexandre Devecchio,
01:06:29 aidez-moi pour son nom.
01:06:30 - Clément. - Hugo Clément.
01:06:32 - Et Hugo Clément, je suis allé faire un tour
01:06:34 sur le site pour voir quelles étaient les propositions
01:06:37 du Rassemblement national sur l'écologie.
01:06:39 Et sur la première page qui présente le programme,
01:06:41 j'ai juste eu à faire "Contrôle F" pour voir
01:06:44 s'il y avait dans le programme le terme "écologie"
01:06:47 et j'ai eu du mal à le trouver.
01:06:49 Mais apparemment, il y a d'autres fascicules,
01:06:50 peut-être sur l'écologie, mais c'est pour ça
01:06:53 que je vous dis, est-ce que c'est un parent pauvre ?
01:06:55 Avancez-en un petit peu, c'était vraiment
01:06:56 une petite parenthèse qu'on pouvait faire.
01:06:58 - J'ai mal cherché. - La NUPES.
01:07:00 Qu'est-ce qui s'est passé avec Louis Boyard ?
01:07:02 Vous étiez dans l'hémicycle quand il a eu son coup
01:07:05 de colère à l'égard d'Elisabeth Borne, ou pas ?
01:07:07 - C'était la motion de censure. - La motion de censure,
01:07:09 vous y étiez ? - Non, j'étais en circonscription.
01:07:11 - Ah, vous y étiez ? - Tout à fait.
01:07:13 - Vous l'avez entendu, parce que vous êtes
01:07:15 vraiment à l'opposé, vous avez entendu Louis Boyard
01:07:18 invectiver la Première ministre ?
01:07:20 - Non, je n'ai pas entendu tous les propos.
01:07:22 En revanche, ce qu'on peut dire sur Louis Boyard,
01:07:23 c'est qu'il a l'image de la NUPES, c'est-à-dire
01:07:25 qu'il est très colérique, il ne respecte très peu
01:07:28 les institutions, il passe du temps à taper
01:07:31 sur leur table et à crier pour tout et pour rien.
01:07:37 Donc voilà, Louis Boyard est finalement à l'image
01:07:39 de son parti, tout simplement, ce sont des agitateurs.
01:07:42 - Jean-Philippe Tanguy parlait de méthode de racaille
01:07:44 ce matin. - Oui, sur ces méthodes-là,
01:07:46 mais ça fait des mois qu'on le voit,
01:07:48 il n'a aucun respect pour nos institutions,
01:07:50 il se comporte mal, il n'hésite pas à insulter
01:07:52 des ministres d'assassin, oui, effectivement,
01:07:54 il n'a aucun respect pour l'institution.
01:07:56 - Bon, on va éviter de revoir la séquence,
01:07:58 je pense que tout le monde l'a vue,
01:08:00 mais il a écopé d'un rappel à l'ordre avec inscription
01:08:02 au procès verbal, traduction, un quart de son
01:08:06 indemnité sera sucré, en quelque sorte,
01:08:09 on lui enlève un quart. En revanche, ce qui m'intéresse,
01:08:12 c'est que ce matin, il était face à Pauline de Malherbe,
01:08:14 journaliste consoeur à BFM, c'est l'interview
01:08:18 de la matinale, et là, enfin, une journaliste
01:08:21 qui pose les questions que peut-être
01:08:23 beaucoup de Français se sont posées,
01:08:25 mais qu'est-ce qui s'est passé ?
01:08:27 - Qu'est-ce qu'il a posé ? - Moi, je ne me serais pas
01:08:29 verbé, je me serais dit, est-ce qu'il est dans son état normal ?
01:08:32 Est-ce qu'il n'était pas dans un état second ?
01:08:34 Ecoutez, voyez cet échange, parce que ce qui est intéressant,
01:08:37 c'est que... Il répond avec le sourire.
01:08:41 Il est calme. Beaucoup plus calme que face
01:08:43 à la Première Ministre. - Qu'est-ce qu'il vous a pris ?
01:08:47 - Je suis comme tous les Français, je suis en colère.
01:08:49 Au moment où la Première Ministre prenait la parole,
01:08:52 comme ça a toujours été à l'Assemblée Nationale,
01:08:54 il y avait du bruit, la présidente de l'Assemblée Nationale
01:08:56 nous demande de nous taire, et je lui réponds,
01:08:58 on ne se taira pas tant qu'on n'aura pas le droit de voter
01:09:00 sur la réforme des retraites. Et je lui dis trois fois,
01:09:02 comme le disent l'ultra-majorité des Français.
01:09:04 Puis alors la présidente de l'Assemblée Nationale
01:09:06 se met à me faire une leçon de morale, et je lui réponds
01:09:08 que je n'ai pas de leçon à recevoir d'un agent de l'Élysée,
01:09:10 ce qu'est la présidente de l'Assemblée Nationale,
01:09:12 puisqu'elle a empêché les députés de voter
01:09:14 sur la réforme des retraites, en sachant très bien
01:09:16 que si on l'a votée, on abrogerait cette réforme.
01:09:18 Donc j'ai fait mon travail de député,
01:09:20 qui est celui d'exprimer la colère du pays.
01:09:22 - Là, vous le dites très calmement.
01:09:24 On le voit bien, non seulement on l'entend,
01:09:26 mais on le voit aussi dans votre attitude.
01:09:28 Vous êtes avachi dans le fauteuil,
01:09:30 vous criez un peu fort. Honnêtement, vous étiez dans votre état normal ?
01:09:32 - Bien sûr que oui.
01:09:34 - Il y a un doute.
01:09:36 Vous n'aviez pas bu, vous n'aviez pas fumé.
01:09:38 - Mais c'est une drôle de question que vous me posez.
01:09:40 Vous avez rarement vu des gens en colère.
01:09:42 - Non, c'est pas juste de la colère,
01:09:44 parce qu'il y a de la colère qui pourrait...
01:09:46 Vous auriez pu, limite, vous mettre debout.
01:09:48 Mais vous êtes, en effet, vous l'avez vu,
01:09:50 l'attitude, elle est ostensible, cette attitude.
01:09:52 - Je peux reconnaître quelque chose.
01:09:54 Peut-être que mon dos n'était pas assez bien.
01:09:56 Mais en revanche, la colère, elle, aucun souci sur ce sujet.
01:09:58 - Imaginez, on vous pose la question, monsieur le député.
01:10:00 - Oui.
01:10:02 - On l'a vu ensemble.
01:10:04 Il ne faut pas bu ni fumé.
01:10:06 - Non, mais ce qui est embêtant avec la France insoumise,
01:10:08 c'est qu'on le voit à chacun une de leurs interventions,
01:10:10 à chacune même de leur niche, où ils déposent des lois.
01:10:12 Ils ne sont pas sur un projet,
01:10:14 ils sont sur des coûts politiques à chaque fois,
01:10:16 et des coûts qui ne les servent même pas eux.
01:10:18 Et c'est ça qui est surprenant et qui est inutile.
01:10:20 Et d'ailleurs, la NUPES s'en plaint.
01:10:22 Les autres composants de la NUPES
01:10:24 commencent de plus en plus à s'en plaindre
01:10:26 et à ne pas comprendre pourquoi ils essayent
01:10:28 de desservir à ce point leur cause.
01:10:30 - Bon, dans un instant, déjà, je vais vous laisser
01:10:32 et je vous remercie tous les deux.
01:10:34 Mais monsieur Obadia, professeur également,
01:10:36 on va parler dans une seconde du remaniement
01:10:38 parce que le Figaro a des billets, attention.
01:10:40 - Ah, ça plus que nous.
01:10:42 - Vous êtes, monsieur le député, dans les petits papiers.
01:10:44 Selon Alexandre Desmetange.
01:10:46 Non, mais remaniement, oui ou non ?
01:10:48 - Ah, mais ce n'est pas moi qui choisis.
01:10:50 - J'imagine que vous ne choisissez pas,
01:10:52 mais vous êtes un éditeur, vous pouvez nous dire.
01:10:54 - Le Figaro, c'est peut-être plus que moi.
01:10:56 - Bon, merci à tous les trois.
01:10:58 Dans un instant, on va recevoir
01:11:00 Féréol Delmas, directeur général d'Ecologie responsable.
01:11:02 Et ça me laisse le temps de voir ça avec vous.
01:11:04 Exclus le Figaro, on parle beaucoup de remaniement
01:11:06 et on dit que ça risque de bouger à Matignon.
01:11:08 Emmanuel Macron, on va le voir,
01:11:10 a rencontré en toute discrétion
01:11:12 un certain Édouard Philippe...
01:11:14 Pourquoi ils se rencontrent tous les deux ?
01:11:16 Alexandre Devecchio.
01:11:18 - Personne n'était là pour le savoir.
01:11:20 - Oui, mais vous étiez là pour l'annoncer.
01:11:22 - Comment ? On l'a annoncé.
01:11:24 - Commencez par la langue des bois.
01:11:26 - On peut faire des hypothèses après.
01:11:28 - Pas d'informations ?
01:11:30 - Emmanuel Macron veut parler en commun à droite.
01:11:32 - En revanche, Édouard Philippe veut protéger ses ministres.
01:11:34 - Merci de passer devant la caméra, Alexis Isard.
01:11:36 Allez, une deuxième fois, bien sûr, professeur,
01:11:38 faites un petit coucou sur la caméra.
01:11:40 Féréol Delmas, venez en face.
01:11:42 Merci, vous êtes directeur général d'Ecologie responsable.
01:11:44 Autre chose dans l'actualité,
01:11:46 c'est Elisabeth Borne
01:11:48 qui s'accroche à Matignon
01:11:50 et elle le dit dans les colonnes du Figaro,
01:11:52 ce sera à découvrir demain.
01:11:54 Voilà ce qu'elle dit, souhaitez-vous
01:11:56 rester à la tête du gouvernement pour mener ses chantiers.
01:11:58 Je ne suis pas dans le commentaire,
01:12:00 mais dans l'action. Il y a une feuille de route
01:12:02 que je mets en oeuvre pour répondre concrètement
01:12:04 aux préoccupations des Français sur le pouvoir d'achat,
01:12:06 le plein emploi, la transition écologique, l'éducation,
01:12:08 la santé, la sécurité et la justice.
01:12:10 On avance ! Alors, Alexandre Devecchio,
01:12:12 elle reste ou elle ne reste pas ?
01:12:14 - Moi, j'ai tendance à croire
01:12:16 qu'elle reste malgré tout. En tout cas, elle se bat
01:12:18 pour rester dans l'interview. Et connaissant
01:12:20 Emmanuel Macron, il aurait besoin aujourd'hui
01:12:22 d'un vrai politique à ses côtés, mais en réalité
01:12:24 il ne le supporte pas. Il préfère
01:12:26 des technocrates, des gens qui ont peu
01:12:28 de personnalité, peu de large
01:12:30 de manœuvre. Et donc, je pense qu'il va user
01:12:32 tant qu'il le pourra,
01:12:34 il va user cette pauvre Elisabeth Borne,
01:12:36 si vous voulez. - Et elle donne tout.
01:12:38 Deuxième question à ceux qui a droit à tant d'outrets.
01:12:40 Elle parle de la question migratoire.
01:12:42 Êtes-vous la bonne personne pour faire avancer ce dossier
01:12:44 de l'immigration ? Mais je ne sais pas
01:12:46 de quoi il doute. J'ai été préfète,
01:12:48 je sais les améliorations nécessaires,
01:12:50 j'avance sur ce sujet sans naïveté,
01:12:52 en recherchant l'efficacité dans le cadre
01:12:54 des valeurs de notre pays. Jean-Sébastien
01:12:56 Ferjou, elle essaye de dire...
01:12:58 Ecoutez, Einstein,
01:13:00 je reste.
01:13:02 - Oui, après, de toute façon, le choix
01:13:04 ne dépend pas d'elle.
01:13:06 En plus, elle n'est pas politique, elle n'a pas de relais politique,
01:13:08 elle n'a pas de force politique à faire valoir.
01:13:10 - A mon pronostic ? - A mon pronostic, c'est que
01:13:12 si Emmanuel Macron ne trouve pas,
01:13:14 il cherche désespérément une autre solution, et qu'en l'état,
01:13:16 il n'en trouve pas, parce que regardez, vous posiez la question
01:13:18 sur le rendez-vous avec Édouard Philippe,
01:13:20 François Bayrou, on le voit, de toute façon,
01:13:22 serait opposé à ce qu'un Premier ministre
01:13:24 LR ou à un accord de gouvernement avec LR.
01:13:26 Les ministres de droite qui sont dans le gouvernement
01:13:28 ne verraient pas d'un très bon oeil venir un vrai LR,
01:13:30 parce que ça les démonétiserait,
01:13:32 eux, et peut-être même
01:13:34 que s'il y avait un accord de gouvernement, ça ferait perdre
01:13:36 sur la gauche de la majorité.
01:13:38 Le fait de trouver un autre Premier ministre, c'est loin d'être gagné,
01:13:40 et donc Elisabeth Borne a encore
01:13:42 ses chances pendant un certain nombre de semaines.
01:13:44 - 23h25, on est avec
01:13:46 Féréol Delmas, merci d'être présent
01:13:48 sur ce plateau, Féréol. - Merci beaucoup, merci à vous.
01:13:50 - Vous êtes directeur général écologie
01:13:52 responsable, c'est un think-tank, je déteste
01:13:54 ce mot think-tank. - Laboratoire d'idées.
01:13:56 - Laboratoire d'idées, je préfère.
01:13:58 Vous êtes un écolo de droite,
01:14:00 vous l'assumez, mais c'est quoi être écolo de droite ?
01:14:02 - Alors moi, je pense que l'écologie n'est
01:14:04 ni de droite, ni de gauche, mais elle est à la fois
01:14:06 et de droite et de gauche,
01:14:08 car à partir du moment où
01:14:10 on porte un projet politique, tous les partis politiques
01:14:12 doivent avoir une vision politique,
01:14:14 donc une vision écologique. - Et par exemple,
01:14:16 je posais la question, pardonnez-moi de vous couper,
01:14:18 mais juste avant que vous arriviez, je disais,
01:14:20 du côté du Rassemblement National, c'est pas un peu
01:14:22 le parent pauvre l'écologie ?
01:14:24 Est-ce que vous, dans votre cercle de pensée,
01:14:26 vous vous êtes dit, du côté des
01:14:28 LR, du côté du Rassemblement National, de Reconquête,
01:14:30 c'est vrai qu'on ne parle pas suffisamment d'écologie ?
01:14:32 - C'est certain, en fait, il y a eu
01:14:34 un monopole de la gauche qui a été
01:14:36 très important sur toutes les questions écologiques,
01:14:38 donc nous on essaye de proposer
01:14:40 des choses qui sont un peu différentes, et aujourd'hui,
01:14:42 il y a deux problèmes de l'écologie, c'est un, les bureaucrates,
01:14:44 et deux, les décroissants, donc nous on essaye
01:14:46 de trouver une voie entre les deux
01:14:48 en proposant des choses sur l'enracinement et l'innovation
01:14:50 qui sortent un peu de l'ordinaire.
01:14:52 - Il y a une troisième branche qui est en train de se former
01:14:54 et qui fait un peu plus peur, c'est les écolos radicaux,
01:14:56 l'écoterrorisme, on va en parler
01:14:58 dans un instant, l'écoterrorisme c'est un mot
01:15:00 employé par le ministre de l'Intérieur. Avant cela,
01:15:02 tout dernier sujet, le sondage
01:15:04 CSA pour CNews, très intéressant,
01:15:06 qui témoigne de l'évolution
01:15:08 de notre société sur l'écriture
01:15:10 inclusive. Très intéressant, faut-il
01:15:12 interdire l'écriture inclusive
01:15:14 à l'université ? Vous avez 58%
01:15:16 des sondés qui répondent oui,
01:15:18 41% qui répondent non,
01:15:20 alors on est allés tendre le micro
01:15:22 pour voir, pour prendre le pouls, évidemment,
01:15:24 vous en pensez quoi ? Est-ce qu'il faut
01:15:26 interdire l'écriture inclusive ? On écoute.
01:15:28 - C'est absolument pas pratique
01:15:30 à lire, à comprendre,
01:15:32 on passe 3 heures
01:15:34 à comprendre l'emplacement des points,
01:15:36 c'est totalement inutile,
01:15:38 ça sert à rien. - La langue française, par essence,
01:15:40 c'est une langue qui évolue, de même à son origine,
01:15:42 l'orthographe n'était pas forcément figée,
01:15:44 elle a été figée petit à petit avec le temps,
01:15:46 donc je pense que conserver
01:15:48 la richesse de la langue française, c'est conserver la richesse
01:15:50 d'une langue qui évolue. - Je pense qu'effectivement,
01:15:52 c'est un danger pour la langue française,
01:15:54 parce qu'on va tordre un petit peu
01:15:56 la langue française
01:16:00 et les mots qu'on utilise et
01:16:02 mal les employer. - Je trouve que c'est bien
01:16:04 que la langue évolue,
01:16:06 et je pense que ça fait du bien
01:16:08 à ceux qui sont concernés
01:16:10 de se sentir inclus.
01:16:12 - Et alors, ce qui est intéressant, c'est de creuser.
01:16:14 Même à gauche, on est contre
01:16:16 l'écriture inclusive. Alors évidemment, c'est pas
01:16:18 58%, mais quand même, 53%
01:16:20 en total à gauche qui sont pour
01:16:22 l'interdiction de l'écriture
01:16:24 inclusive, 63% au centre et
01:16:26 66% à droite. Et le
01:16:28 dernier slide que je voulais vous
01:16:30 montrer, c'est pour les moins de 35 ans.
01:16:32 Et c'est là où on voit en fait
01:16:34 la société qui est en train de changer. Vous avez
01:16:36 les moins de 35 ans qui sont en fait
01:16:38 pour l'écriture inclusive, qui ne veulent pas interdire
01:16:40 l'écriture inclusive à l'université.
01:16:42 Alors, professeur Ferjou,
01:16:44 ah, professeur Karimabré, qu'est-ce qu'on fait
01:16:46 à l'université? On dit stop maintenant, on interdit?
01:16:48 - Non, mais c'est ça, c'est la question de l'interdiction,
01:16:50 parce qu'il y a aussi peut-être,
01:16:52 si on posait la question
01:16:54 différemment aux gens, est-ce que
01:16:56 vous souhaitez écrire en écriture inclusive?
01:16:58 La réponse serait probablement pas
01:17:00 dans ces mêmes taux-là. Je sais pas si vous voyez,
01:17:02 je pense que c'est vraiment l'interdiction qui bloque.
01:17:04 Cela dit,
01:17:06 moi je viens du laboratoire
01:17:08 québécois et je vous dirais
01:17:10 que vous avez parlé de ce changement
01:17:12 même générationnel.
01:17:14 Je regarde dans les institutions,
01:17:16 les universités,
01:17:18 même les grandes entreprises,
01:17:20 le capitalisme veut emboîter le peuple
01:17:22 parce que le capitalisme choisit toujours les causes
01:17:24 qui sont quand même à la mode
01:17:26 et c'est extrêmement utilisé
01:17:28 maintenant. C'est un marqueur, je vous dirais,
01:17:30 entre le fait de paraître réactionnaire
01:17:32 ou de paraître de son temps,
01:17:34 de paraître dans cette idéologie
01:17:36 de l'inclusion, qu'on dit en fait
01:17:38 de l'inclusion. Alors c'est pour ça,
01:17:40 je pense que chez une certaine partie
01:17:42 de la jeune génération
01:17:44 qui veut se dire
01:17:46 ouverte et inclusive,
01:17:48 on n'est pas contre cette...
01:17:50 - Mais c'est vraiment...
01:17:52 C'est une double erreur intellectuelle.
01:17:54 Mais vraiment une double erreur intellectuelle.
01:17:56 D'un, parce que c'est imaginé que le monde
01:17:58 se façonne uniquement par le langage.
01:18:00 Mais regardez, il y a des langues
01:18:02 comme j'en parlais déjà sur ce plateau,
01:18:04 le farsi par exemple, la langue parlée en Iran,
01:18:06 qui ne connaît pas la distinction justement
01:18:08 entre le masculin et le féminin dans les pronoms.
01:18:10 Est-ce que vous avez l'impression que la situation des femmes
01:18:12 en Iran est particulièrement plus avantageuse
01:18:14 que dans une grande université progressiste
01:18:16 américaine ? Vous voyez bien que c'est totalement
01:18:18 absurde. Mais pire que ça,
01:18:20 on a renoncé à l'orthographe. Parce que le vrai sujet,
01:18:22 c'est que l'écriture inclusive, ça rend les choses
01:18:24 incompréhensibles. Un texte en écriture inclusive
01:18:26 est incompréhensible. Mais vous savez
01:18:28 pourquoi c'est grave de renoncer à l'orthographe ?
01:18:30 Parce que la gauche dit "oui, mais c'est un marqueur social,
01:18:32 vous comprenez, il n'y a que les enfants de bourgeois qui savent..."
01:18:34 Mais ça n'est pas pour l'orthographe en soi.
01:18:36 C'est parce que l'orthographe, notamment
01:18:38 les accords, savoir distinguer un verbe
01:18:40 à l'infinitif ou au participacé, ça permet
01:18:42 de comprendre un texte. Donc quand vous ne
01:18:44 permettez pas à des enfants issus de catégories
01:18:46 peut-être qui ont moins de capital culturel
01:18:48 de comprendre un texte, vous les condamnez,
01:18:50 vous les assignez à résidence
01:18:52 et vous les empêchez de grimper
01:18:54 dans l'échelle sociale. C'est ça qui est tragique là-dedans.
01:18:56 - Parlons de l'écologie à présent
01:18:58 et énormément de réactions
01:19:00 sur les réseaux sociaux avant le journal
01:19:02 mais à coup de pas, parce qu'on est interpellé
01:19:04 par exemple, je reçois un message
01:19:06 "le RN a bien un programme
01:19:08 sur l'écologie, il faut appr...".
01:19:10 Donc il y a tout un fascicule qui s'appelle
01:19:12 "Aime l'écologie" et effectivement
01:19:14 avec plusieurs mesures.
01:19:16 Le point sur l'information c'est Trina Magdine
01:19:18 et ensuite on va parler de soulèvement de la terre.
01:19:20 Ca y est, le gouvernement veut dissoudre
01:19:22 l'association Soulèvement de la Terre.
01:19:24 - C'est paru le 27 mars
01:19:30 dernier dans la commune de Maché en Vendée.
01:19:32 Son mari Michel Pial a été
01:19:34 interpellé et placé en garde à vue ce matin.
01:19:36 Le parquet de la Roche-sur-Yon a annoncé
01:19:38 que l'information judiciaire
01:19:40 initialement ouverte pour enlèvement et séquestration
01:19:42 a été élargie au chef
01:19:44 de meurtre. Elisabeth Born
01:19:46 se dit prête à discuter des modalités
01:19:48 d'un titre de séjour pour les secteurs
01:19:50 qui ont du mal à trouver de la main d'oeuvre.
01:19:52 Dans un entretien accordé au Figaro,
01:19:54 la Première Ministre a fait savoir que l'objectif
01:19:56 est clair, permettre à des personnes
01:19:58 présentes depuis plusieurs années
01:20:00 qui ont montré qu'elles sont bien intégrées et qui travaillent
01:20:02 depuis longtemps d'accéder à un titre
01:20:04 de séjour.
01:20:06 Le pape François va mieux en convalescence
01:20:08 depuis une semaine à Rome après son opération
01:20:10 de l'abdomen le 7 juin dernier.
01:20:12 Il devrait sortir de l'hôpital dans les prochains jours
01:20:14 selon le directeur du service
01:20:16 de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
01:20:18 Par précaution, les audiences
01:20:20 du Saint-Père ont été annulées jusqu'au 18
01:20:22 juin prochain.
01:20:24 - Pour le Point sur l'Information,
01:20:26 ce soir Trina Magdine,
01:20:28 on est avec
01:20:30 Féréol Delmas, vous êtes directeur
01:20:32 général d'Ecologie Responsable
01:20:34 qui est un centre de réflexion
01:20:36 autour de l'écologie et
01:20:38 vous dites que l'écologie
01:20:40 n'est pas forcément que pour la gauche
01:20:42 et vous assumez,
01:20:44 en tous les cas, vous vous présentez comme un écolo de droite.
01:20:46 Mais vous nous avez expliqué que c'est ni droite
01:20:48 ni gauche, donc je suis un peu paumé là.
01:20:50 - L'écologie est de droite
01:20:52 et de gauche, c'est-à-dire que normalement tout le monde doit avoir un programme
01:20:54 et c'est programme contre programme
01:20:56 qu'on peut s'affronter.
01:20:58 - Pourquoi on parle de l'écologie aussi ? Parce qu'on parle de l'écologie
01:21:00 malheureusement radicale qui jouit
01:21:02 il faut le dire, d'une certaine bienveillance
01:21:04 médiatique, d'une certaine
01:21:06 complaisance politique avec
01:21:08 des responsables politiques qui ne condamnent
01:21:10 pas à l'unisson lorsqu'il y a des actes ultra
01:21:12 violents. Exemple Sainte-Soline.
01:21:14 - Voir qu'il les
01:21:16 accompagne. - Qu'il les accompagne, ce qui s'est
01:21:18 passé par exemple dimanche avec
01:21:20 les serfs de la Fédération des Maraîchers Nantais
01:21:22 qui ont été saccagés lors d'une
01:21:24 manifestation organisée
01:21:26 entre Saint-Colomban et Nantes
01:21:28 contre l'extension des carrières de sable.
01:21:30 Laurence Garnier, la sénatrice LR,
01:21:32 a demandé au gouvernement où en était
01:21:34 la dissolution de
01:21:36 soulèvements de la terre qui est une association
01:21:38 qui participe à ces
01:21:40 manifestations parfois
01:21:42 illégales, parfois interdites
01:21:44 et ultra violentes. Écoutons la réponse
01:21:46 d'Olivier Véran.
01:21:48 - Dimanche dernier, des délinquants
01:21:50 des soulèvements de la terre
01:21:52 ont violé des propriétés privées,
01:21:54 détruit des outils
01:21:56 de travail, saccagé
01:21:58 les cultures des Maraîchers Nantais.
01:22:00 Ils ont arraché
01:22:02 des cultures expérimentales
01:22:04 économes en eau
01:22:06 qui avaient précisément pour vocation
01:22:08 de préparer la transition
01:22:10 écologique du maraîchage.
01:22:12 Sur le site,
01:22:14 et c'est encore
01:22:16 plus grave,
01:22:18 il y avait des élus
01:22:20 de la République
01:22:22 présents en écharpe
01:22:24 tricolore aux côtés de ces délinquants.
01:22:26 Ils sont
01:22:28 la honte de notre République.
01:22:30 Les conseils
01:22:32 des ministres se succèdent
01:22:34 et la dissolution
01:22:36 promise des soulèvements
01:22:38 de la terre n'est toujours
01:22:40 pas prononcée. C'est pour quand ?
01:22:42 - Quand on veut militer
01:22:44 pour le climat,
01:22:46 on n'arrache pas des salades, on n'arrache pas du muguet.
01:22:48 Quand on veut militer pour la terre,
01:22:50 on ne harcèle pas
01:22:52 et on n'humilie pas les agriculteurs qui nous nourrissent
01:22:54 et qui font vivre la terre.
01:22:56 Et quand on prétend porter une cause sociale,
01:22:58 écologique, humaniste, on ne s'en prend pas
01:23:00 aux gens, encore moins aux forces de l'ordre.
01:23:02 On n'organise pas des manifestations interdites.
01:23:04 C'est une évidence que vous rappelez. Et c'est d'ailleurs
01:23:06 pour cela que je peux vous confirmer que
01:23:08 le gouvernement a la ferme intention, la première ministre a la ferme
01:23:10 intention de pouvoir présenter en
01:23:12 conseil des ministres le dossier de dissolution
01:23:14 des soulèvements de la terre.
01:23:16 Le dossier est en cours de constitution
01:23:18 de manière à être absolument impeccable
01:23:20 comme vous pouvez l'imaginer. Après,
01:23:22 vous m'interrogez, vous interrogez le gouvernement sur la présence d'élus.
01:23:24 Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:23:26 Clairement, il y a quelque chose qui ne va pas.
01:23:28 Un élu de la République, quel que soit son mandat,
01:23:30 quel que soit son parti, n'a pas à participer
01:23:32 à une manifestation lorsqu'elle est interdite
01:23:34 par la préfecture. C'est la base.
01:23:36 Féréole Delmas, je rappelle que vous êtes
01:23:38 directeur générale écologie responsable.
01:23:40 Quel est votre regard sur ces associations
01:23:42 qui sont nombreuses, dont Soulèvement de la Terre,
01:23:44 qui participent ou qui,
01:23:46 en tous les cas, ont un regard plutôt
01:23:48 bienveillant sur ces
01:23:50 mouvements qui sont de plus en plus violents ?
01:23:52 En fait, moi ce que je pense, c'est que
01:23:54 ce sont des mouvements qui sont toujours de plus en plus violents.
01:23:56 Parce que, comme nous,
01:23:58 on commence à parler d'écologie,
01:24:00 on vient dans leur...
01:24:02 On commence à rentrer dans leur
01:24:04 schéma idéologique. Donc, ils iront toujours plus loin.
01:24:06 Un gouvernement qui serait décroissant, qui arriverait à être décroissant,
01:24:08 n'irait pas assez loin.
01:24:10 C'est une fuite en avant.
01:24:12 Je vais vous raconter une petite histoire. J'ai participé à la COP15
01:24:14 sur la biodiversité avec le ministre Christophe Béchut.
01:24:16 On était 12 jeunes Français.
01:24:18 J'étais le seul qui n'était pas décroissant.
01:24:20 On était dans les négociations,
01:24:22 etc. C'était 15 jours à Montréal.
01:24:24 Et au bout d'une semaine,
01:24:26 pour les jeunes décroissants, ça n'arrivait pas assez loin.
01:24:28 Et donc, ils ont décidé, pour faire
01:24:30 parler d'eux dans la presse, de se mettre
01:24:32 par terre avec des pancartes, avec de la peinture rouge,
01:24:34 pour mimer les animaux morts.
01:24:36 Donc, en fait, c'est typiquement ça,
01:24:38 les décroissants. C'est en fait des gens
01:24:40 qui cherchent, en fait, juste
01:24:42 à la fois de la lumière, et qui sont là
01:24:44 pour une lutte des classes et pour une
01:24:46 dogmatisation des sujets. Mais en fait, il n'y a rien
01:24:48 d'écologique derrière eux.
01:24:50 On peut être favorable à la décroissance
01:24:52 et ne pas
01:24:54 participer
01:24:56 à des mobilisations
01:24:58 illégales, violentes,
01:25:00 ou des actions dites coups de poing.
01:25:02 Tout à fait. Mais en fait, ce que moi je dénonce là-dedans,
01:25:04 c'est que c'est des gens qui radicalisent ces combats.
01:25:06 Et on est dans une société qui se polarise de plus en plus.
01:25:08 Et quand vous avez des gens comme ça, en fait, ça polarise
01:25:10 le combat. Donc, en fait, moi, je pense
01:25:12 surtout, ce qu'il faut, c'est que, plus que
01:25:14 de dissoudre les soulèvements de la terre, ce qui ne servira
01:25:16 à rien, parce que ce qu'ils disent eux-mêmes, on ne dissout pas
01:25:18 un soulèvement, ils se recréeront avec une autre association.
01:25:20 C'est criminaliser, pénaliser ces gens
01:25:22 en les insérant dans leur institution de recommencer.
01:25:24 Et ça peut aller très loin, puisque, en tout cas,
01:25:26 lorsque vous dites "radicaliser",
01:25:28 ça fait écho
01:25:30 au discours de Gérald Darmanin.
01:25:32 C'était après le premier acte,
01:25:34 puisque ça s'est passé en deux temps pour Sainte-Soline.
01:25:36 Je crois que c'était fin octobre,
01:25:38 où il parle même d'éco-terrorisme. Écoutez.
01:25:40 Une grande partie de cette manifestation a été
01:25:44 extrêmement violente, avec des attaques
01:25:46 physiques, vous l'avez vu,
01:25:48 sur les gendarmes, des attaques
01:25:50 avec des boules de pétanque, des cocktails
01:25:52 monotophes, des objets
01:25:54 contendants, des mortiers
01:25:56 qui ont attaqué les
01:25:58 gendarmes. Plus d'une soixantaine ont été blessés,
01:26:00 dont une vingtaine extrêmement sérieusement.
01:26:02 Certains sont d'ailleurs encore
01:26:04 évidemment hospitalisés.
01:26:06 Et cette partie de la manifestation
01:26:08 extrêmement violente, relevée d'activistes,
01:26:10 une quarantaine de personnes
01:26:12 fichées S à l'ultra-gauche,
01:26:14 ont été repérées dans cette manifestation
01:26:16 avec des modes opératoires
01:26:18 qui relèvent, je n'ai pas peur de le dire, de l'éco-terrorisme
01:26:20 que nous devons...
01:26:22 – Est-ce qu'on peut aujourd'hui
01:26:24 agir vite et fort ? J'ai l'impression
01:26:26 que c'est plus compliqué d'agir contre l'écologie
01:26:28 radicale, ces mouvements-là,
01:26:30 que pour des associations
01:26:32 qui font...
01:26:34 On a besoin de les distracer rapidement.
01:26:36 Jean-Sébastien Ferjou ?
01:26:38 – Oui, effectivement, il y a eu pendant longtemps une volonté politique
01:26:40 différente, selon qu'il s'agissait
01:26:42 de mouvements radicaux de droite
01:26:44 ou de radicaux de gauche. Après, peut-être
01:26:46 vaut-il mieux que le gouvernement prenne le temps
01:26:48 de véritablement verrouiller son dossier
01:26:50 parce que malheureusement, on a vu que dans un certain nombre de cas
01:26:52 la justice elle-même avait eu tendance
01:26:54 à ne pas condamner,
01:26:56 alors même que des gens
01:26:58 s'étaient livrés à des actions illégales,
01:27:00 en disant que la cause était juste.
01:27:02 Le problème, c'est quand des responsables publics
01:27:04 entretiennent cette notion-là. Et Elisabeth Borne
01:27:06 la première, souvenez-vous, il y a deux semaines,
01:27:08 ou il y a trois semaines d'ailleurs,
01:27:10 au moment de l'Assemblée Générale des Actionnaires
01:27:12 de Total, Mada Bande, ce jour-là,
01:27:14 a dit "oui, c'était une manifestation illégale",
01:27:16 il y a eu d'ailleurs des destructions
01:27:18 de biens, mais la cause étant juste,
01:27:20 on peut le comprendre, ce qui était d'autant plus
01:27:22 absurde que la même semaine, et ça portait
01:27:24 sur les énergies renouvelables, la France s'était désengagée,
01:27:26 elle avait fait machine arrière sur la directive
01:27:28 qu'elle défendait, donc on est en pleine
01:27:30 décrédibilisation de la parole publique
01:27:32 et trop souvent, trop souvent
01:27:34 sur cette radicalité, parce qu'on dit "regardez,
01:27:36 c'est pour la planète, donc forcément la cause est juste".
01:27:38 Oui, la cause de la planète,
01:27:40 elle est juste, pas les moyens employés,
01:27:42 ni le schéma intellectuel dans lequel ça s'inscrit.
01:27:44 - Et si on reste dans cette notion
01:27:46 de cause juste aussi, je pense que plusieurs
01:27:48 militants radicaux, enfin il y en a quelques-uns
01:27:50 qui sont enivrés aussi
01:27:52 à travers ces manifestations
01:27:54 spectaculaires, ça devient finalement
01:27:56 l'objectif en soi, n'est même plus
01:27:58 l'écologie, l'environnement, mais c'est
01:28:00 simplement le spectacle permanent.
01:28:02 Donc je pense qu'il faut faire attention
01:28:04 et d'où cette condamnation qui est nécessaire.
01:28:06 Quand ce sont des gestes, on s'attaque
01:28:08 au mobilier, on s'attaque à des objets,
01:28:10 mais la prochaine étape, après c'est quoi? On s'attaque
01:28:12 aux gens, on classe la population
01:28:14 entre purs et impurs, c'est très dangereux
01:28:16 cette idéologie, j'allais dire
01:28:18 dans l'extrême en fait. - Il nous reste encore
01:28:20 quelques secondes. Ferréol Denmas,
01:28:22 est-ce qu'aujourd'hui, une responsable
01:28:24 politique qui représente,
01:28:26 qui est chef de file d'Europe Écologie-Les Verts
01:28:28 par exemple, Marine Tondelier,
01:28:30 c'est une...
01:28:32 une responsable politique
01:28:34 qui vous correspond, est-ce que
01:28:36 sur certains points, vous partagez ces idées?
01:28:38 - Alors non, en fait, nous on est
01:28:40 complètement en opposé à cette branche-là et on propose
01:28:42 justement un projet qui est différent.
01:28:44 On comprend tout à fait qu'ils puissent proposer des idées, c'est la vie politique,
01:28:46 mais nous on proposait des sujets complètement différents,
01:28:48 on ne s'inscrit pas du tout dans le modèle de la décroissance
01:28:50 et on ne s'inscrit pas du tout dans un modèle
01:28:52 qui...
01:28:54 qui nie l'homme, en fait c'est un projet qui nie l'homme
01:28:56 alors que nous justement on cherche à réconcilier l'homme.
01:28:58 Ce que je veux dire surtout c'est l'écologie,
01:29:00 le sens même de l'écologie c'est l'homme à travers son
01:29:02 environnement, son écosystème et qu'en fait
01:29:04 si on oublie ça, si on oublie l'homme, c'est plus de l'écologie.
01:29:06 - Et par exemple
01:29:08 de limiter les trajets en avion,
01:29:10 vous seriez pour, vous êtes favorable ou non?
01:29:12 - Bah je pense que c'est une question de
01:29:14 de l'homme,
01:29:16 enfin comment on arrive... - Non mais concrètement
01:29:18 c'est une mesure que certains envisagent,
01:29:20 c'est-à-dire dans l'année...
01:29:22 - C'est-à-dire que je suis contre le fait d'interdire les avions
01:29:24 mais après il faut une...
01:29:26 il faut des moyens modérés, c'est-à-dire que
01:29:28 par exemple si vous prenez l'avion tous les jours
01:29:30 pour faire pareil Marseille, je suis pas sûre que ce soit tout à fait...
01:29:32 - Alexandre De Vecchio qui a par exemple deux jets privés...
01:29:34 - J'aimerais bien !
01:29:36 - Je voudrais bien !
01:29:38 - Les jets privés, vous êtes favorable à l'interdiction des jets privés ?
01:29:40 - Non, non, contre toutes les interdictions.
01:29:42 - D'accord. - On est pour une... déjà on est pour un travail
01:29:44 de pédagogie sur les différents dossiers mais on est contre
01:29:46 toutes les interdictions. - Eh bien écoutez, c'était un plaisir
01:29:48 de vous avoir sur le plateau... - Merci beaucoup pour l'invitation.
01:29:50 - ... d'Helmas, je rappelle, donc directeur général
01:29:52 d'écologie responsable. Je pense qu'on va
01:29:54 vous revoir régulièrement sur les plateaux.
01:29:56 - Vous nous avez posé en dette Alexandre ?
01:29:58 - A tous les quatre, c'était un plaisir de vous retrouver, mais restez
01:30:00 puisque l'émission est terminée. Le temps de remercier
01:30:02 Louvna Daoudi qui a préparé
01:30:04 cette émission ainsi que Coralie,
01:30:06 toutes les équipes en région
01:30:08 et en régie. Vous pouvez revoir
01:30:10 cette émission sur cnews.fr. Demain, vous
01:30:12 retrouvez évidemment... Julien Pasquier.
01:30:14 C'est tout ce qui est.
01:30:15 ...

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