Soir Info (Émission du 12/06/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
Transcript
00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux d'entamer cette semaine de Soir Info,
00:00:05 votre compagnie en direct sur CNews, évidemment jusqu'à minuit pour débattre,
00:00:08 décrypter de tous les sujets d'actualité, au sommaire notamment ce soir,
00:00:14 la motion de censure déposée par 149 députés de la NUPES
00:00:17 contre le gouvernement d'Elisabeth Borne n'a pas recueilli la majorité nécessaire
00:00:21 pour faire tomber la Première Ministre, joué d'avance.
00:00:23 Le vote a surtout permis de nouvelles invectives entre les députés,
00:00:26 les filles et les bancs du gouvernement.
00:00:28 Vous découvrirez dans un instant le nouvel épisode du Cirque de l'Assemblée.
00:00:33 La prise en charge psychiatrique des migrants au cœur de l'actualité
00:00:36 après le drame d'Annecy, le meurtrier présumé placé dans une cellule anti-suicide
00:00:40 alors que son état est jugé compatible avec la détention.
00:00:43 On va essayer de comprendre ce qui a pu se passer dans la tête de cet homme
00:00:47 pour commettre une telle abomination.
00:00:48 Par ailleurs, à la sidération des derniers jours se mêlent les interrogations,
00:00:52 désormais notamment liées au droit d'asile, à l'immigration.
00:00:55 Est-il temps d'agir, de modifier notre politique migratoire ?
00:00:58 Nous en discuterons.
00:00:59 Et puis on évoquera également ces agriculteurs qui ont vu leur récolte saccagée
00:01:03 par des militants écologistes non loin de Nantes.
00:01:05 Ils dénoncent les conditions d'exploitation du sol,
00:01:08 ces radicaux du mouvement soulèvement de la terre qui s'autorisent de tels actes
00:01:11 en les faisant passer pour de la désobéissance civile.
00:01:15 Jusqu'où iront-ils ?
00:01:16 On en débattra également dans la deuxième partie de l'émission
00:01:20 en compagnie de Tatiana Renard-Barzac, ce soir journaliste politique.
00:01:23 Bonsoir, chère Tatiana.
00:01:25 Ravi de vous recevoir, tout comme Benjamin Morel qui a pris des couleurs ce week-end,
00:01:28 maître de conférence et le soleil en droit public.
00:01:31 Ah non mais vous avez un très beau teint, Benjamin.
00:01:33 J'en félicite.
00:01:34 Karim Abri qui est parmi nous également de la rédaction de CNews.
00:01:38 Alexandre Devecchio qui n'est pas sorti de chez lui, comme son teint l'indique.
00:01:42 Rédacteur en chef au Figaro, je vous embête évidemment, Jean-Sébastien Ferjou,
00:01:46 directeur d'Atlantico qui est passé au maquillage avant,
00:01:49 donc il triche un petit peu.
00:01:52 Voilà pour le sommaire, les invités, on fait un point sur l'actualité,
00:01:56 comme chaque soir. Isabelle Piboulot, il est 22h.
00:01:59 Après la mort d'une fillette tuée par balle dans le Finistère,
00:02:05 le suspect a été mis en examen et écroué pour assassinat et tentative d'assassinat.
00:02:11 Le sceptuagénaire est soupçonné d'avoir tiré samedi soir sur ses voisins.
00:02:15 En garde à vue, le retraité et son épouse ont été testés positifs à l'alcool et au cannabis.
00:02:20 Le procureur de Brest a confirmé qu'un conflit de voisinage
00:02:23 opposait le couple néerlandais à leurs voisins britanniques.
00:02:27 Deux hommes placés en garde à vue dans l'enquête sur l'agression de Kenzo et de sa famille
00:02:31 lors du match Ajaccio-Marseille.
00:02:34 Les deux individus âgés de 20 ans se sont présentés au commissariat d'Ajaccio
00:02:38 et ont nié avoir exercé des violences physiques.
00:02:41 Le 3 juin, le rêve du jeune supporter de l'OM atteint d'un cancer
00:02:45 a tourné au cauchemar lorsque son père a été frappé dans une loge du stade.
00:02:50 Cette semaine, tous les collégiens de France suivront une heure de sensibilisation
00:02:54 sur le harcèlement et les réseaux sociaux.
00:02:57 Les équipes éducatives n'ont été avisées que vendredi.
00:03:00 Les syndicats dénoncent une improvisation du ministère de l'Éducation.
00:03:04 Demain, un papendiaille s'entretiendra avec les chefs d'établissement et les inspecteurs
00:03:09 pour recueillir leur remontée de terrain et échanger sur le fléau.
00:03:14 Voilà pour l'essentiel de l'actualité. On marque une rapide pause
00:03:17 et puis on va d'abord parler de Silvio Berlusconi qui nous a quitté à l'âge de 86 ans.
00:03:22 L'homme aux mille vies que pleurent beaucoup d'Italiens ce soir.
00:03:24 On y revient dans un instant. A tout de suite.
00:03:26 Nous sommes de retour sur le plateau de soir.
00:03:31 Info, Tatiana Arnarbar, Zachary Mabry, Alexandre Devecchio, Jean-Sébastien Ferjus, Benjamin Morel.
00:03:36 Pour le plateau de ce lundi soir, Silvio Berlusconi nous a quitté aujourd'hui.
00:03:40 Incontournable dans le quotidien des Italiens depuis des décennies.
00:03:44 Il a eu mille vies, Silvio Berlusconi, tour à tour crooneur, homme d'affaires,
00:03:48 homme de télévision, président de club de foot, évidemment leader politique.
00:03:51 Silvio Berlusconi est décédé à l'âge de 86 ans des suites d'une leucémie.
00:03:54 On va en discuter quelques instants. On va revoir un sujet sur sa vie.
00:03:58 Mais d'abord, je voudrais vous proposer une séquence.
00:04:00 Une séquence qu'on ne verrait probablement jamais à la télévision française.
00:04:03 C'est ce matin. Canale Cinque, une chaîne dont il était le propriétaire.
00:04:08 Merci infiniment. Une chaîne dont il était le propriétaire,
00:04:11 qui annonce le décès de Silvio Berlusconi.
00:04:13 Regardez la présentatrice au bord des larmes, qui n'arrive pas à retenir ses larmes.
00:04:17 - Nous allons... - Francesco, fais-toi parce que moi...
00:04:21 Non, je comprends. Je crois que cela concerne tous ceux qui travaillent ici.
00:04:28 Regardez, nous avons pris la nouvelle aussi, donc...
00:04:33 - Nous fermons ici, il y a le TG5. - Merci d'avoir suivi. Merci Fede.
00:04:38 Au revoir, Francesco.
00:04:39 Incroyable cette scène.
00:04:45 Alexandre Devecchio, je commence...
00:04:47 - L'Italien du plateau. - Il faut croire que c'était un bon patron.
00:04:50 Non, mais après, on va quand même respecter la mémoire,
00:04:54 parce que c'était un monsieur de 86 ans qui est parti aujourd'hui.
00:04:57 C'était quelqu'un de plutôt...
00:04:59 - C'est une scène inimaginable. - Bon vivant, on va dire ça comme ça.
00:05:01 - C'est le moins qu'on puisse dire. - C'est le rendeur d'hommage.
00:05:04 C'est le rendeur d'hommage également. Vous avez raison.
00:05:06 Très bon point pour vous, Alexandre.
00:05:08 D'abord, vraiment, juste sur cette séquence,
00:05:10 c'est une réflexion qu'on s'est fait en rédaction tout à l'heure.
00:05:12 C'est vrai que jamais on ne verrait un journaliste français
00:05:15 annoncer le décès d'un politique, quel qu'il soit,
00:05:19 avec autant d'émotion, autant de...
00:05:21 Là, c'était à la fois le politique et le patron de la chaîne.
00:05:24 On suppose qu'elle l'a côtoyé,
00:05:26 mais ça montre peut-être qu'il était sympathique.
00:05:29 Je plaisantais pas quand je disais qu'il était sans doute sympathique avec ses employés.
00:05:33 Finalement, c'est faire preuve d'une certaine transparence, je dirais.
00:05:36 Donc, ça montre l'émotion des Italiens,
00:05:39 un personnage qui a été très décrié,
00:05:41 notamment par la presse politiquement correcte, mais qui...
00:05:44 Souvent en raison, tout de même, cher Alexandre.
00:05:47 Sur son bilan politique, oui.
00:05:48 Sur son style...
00:05:51 Sulfureux.
00:05:52 Bah, écoutez, moi, je suis pas là pour juger des mœurs.
00:05:57 Moi, j'ai trouvé qu'il avait toujours eu un...
00:05:59 Je pense que beaucoup d'Italiens
00:06:02 aimaient son franc-parler et se disaient,
00:06:04 ce type-là ne fait pas la morale.
00:06:06 Non, mais qui ? Que beaucoup d'Italiens ont un franc-parler, c'est une chose.
00:06:08 Donc, on a des hommes politiques, parfois,
00:06:10 bien cravatés, bien chiants,
00:06:12 mais qui n'ont pas plus de morale que Silvio Berlusconi.
00:06:15 Et bah, voilà.
00:06:16 Qui suis-je pour juger ?
00:06:18 Ensuite, l'Italie, comme beaucoup de pays occidentaux,
00:06:23 est en déclin.
00:06:24 Et c'est vrai que Silvio Berlusconi a été l'homme politique
00:06:26 le plus important d'Italie ces 30 dernières années.
00:06:29 Donc, il a forcément une responsabilité là-dedans.
00:06:31 Il a exercé le pouvoir pendant 10 ans.
00:06:34 Mais je crois qu'au contraire, il a une personnalité
00:06:36 qui a marqué les Italiens.
00:06:39 On dit que c'est l'ancêtre des populistes,
00:06:41 mais en tout cas, une vraie proximité avec le peuple.
00:06:43 Et ces images sur la télé le montrent.
00:06:45 Il laisse derrière lui une vie de succès, de scandales, de frasques,
00:06:47 de démêlés judiciaires également, je le disais tout à l'heure.
00:06:50 L'homme aux mille vies, résumé par Vivian Hervier.
00:06:53 Ce 11 mai 1994, Silvio Berlusconi prête serment.
00:07:00 L'homme d'affaires milliardaire a tout réussi.
00:07:02 Il lui manquait le pouvoir.
00:07:04 À 57 ans, il accède à la plus haute fonction.
00:07:06 Il sera trois fois président du conseil jusqu'en 2011.
00:07:10 Près de 18 ans au pouvoir, seul Mussolini a fait mieux.
00:07:14 Né à Milan en 1936, dans une famille de la petite bourgeoisie,
00:07:17 il exerce mille petits boulots avant de se lancer dans l'immobilier
00:07:21 dans les années 60.
00:07:22 Dans le contexte du miracle économique italien,
00:07:25 son ascension est fulgurante.
00:07:26 1974, la dérégulation dans l'audiovisuel
00:07:30 lui offre une deuxième opportunité.
00:07:32 Il lance Tele Milano, une télévision locale.
00:07:35 Il prend le contrôle de plusieurs chaînes sur le câble.
00:07:38 Puis ce sera Canal Cinque, première chaîne de télévision privée nationale
00:07:42 qu'il décline en France avec la 5, en Allemagne et en Espagne.
00:07:46 En 1986, Berlusconi s'offre le club de foot du Milan AC.
00:07:51 Les succès s'enchaînent avec cinq Coupes d'Europe.
00:07:53 Marié deux fois et père de cinq enfants,
00:07:57 Silvio Berlusconi aime les femmes et ne s'en cache pas.
00:08:01 -C'est simple, j'ai toujours travaillé sans interruption.
00:08:06 Si parfois je vois une belle fille, je dis mieux vaut aimer les filles
00:08:11 que d'être gay.
00:08:13 -Les femmes, le talon d'Achille de Silvio Berlusconi.
00:08:18 Elles lui vaudront un divorce retentissant,
00:08:20 mais surtout en 2013 éclate le rubiguette.
00:08:23 A 77 ans, Berlusconi est condamné à 7 ans de prison
00:08:26 pour avoir eu des relations sexuelles tarifées
00:08:28 avec une adolescente de 17 ans.
00:08:30 Il est acquitté en 2015.
00:08:34 Mais ses démêlés avec la justice vont ternir son image.
00:08:38 Il est impliqué dans une vingtaine d'affaires de corruption,
00:08:41 fraude fiscale, financement illicite de parti.
00:08:43 Avec son parti Forza Italia, Berlusconi a marqué
00:08:46 pendant plusieurs décennies la vie politique de son pays.
00:08:49 Il restera une figure unique de l'Italie contemporaine.
00:08:53 -Tatiana Aronard-Barzac, si vous deviez choisir un qualificatif
00:08:58 pour décrire Silvio Berlusconi.
00:09:01 -Je dirais inattendu.
00:09:03 Regardez cette phrase, c'est vraiment...
00:09:06 Il a toujours été là, on ne l'attendait pas, mais dans tout.
00:09:10 Ça part d'abord de son histoire, son début de l'histoire.
00:09:14 Il arrive du peuple, il vend des frigos,
00:09:16 il pousse la chansonnette dans des croisières.
00:09:18 Et puis il entame une carrière fulgurante.
00:09:22 Et à la fin, il avait des cinémas, des journaux,
00:09:25 son groupe Mediaset, des entreprises, des clubs sportifs.
00:09:32 C'est incroyable.
00:09:34 La première image que vous avez montrée,
00:09:36 ça montre combien les Italiens ne s'imaginent pas vivre
00:09:39 sans cette personnalité qui a été à leur côté pendant plus de 50 ans.
00:09:42 On en parle tous les jours dans la presse italienne.
00:09:45 On lui a aussi tout pardonné.
00:09:47 Il y a eu des soirées bunga-bunga,
00:09:49 il faisait passer pour des dîners élégants.
00:09:52 Il y a eu des amitiés assez inattendues,
00:09:55 que ce soit Kadhafi, Erdogan, Poutine,
00:09:58 qui lui offre un lit à Baldacchin,
00:10:00 et il lui offre une couette avec son effigie à lui
00:10:02 et à Poutine en signe d'amitié pour son anniversaire.
00:10:04 Il y a quand même des choses assez inattendues, assez étonnantes.
00:10:06 C'est un personnage haut en couleur,
00:10:08 avec des relations assez imbriquées avec la mafia.
00:10:13 Il a quand même été jugé pour ça avec Cosa Nostra.
00:10:15 A quitté certes à chaque fois,
00:10:17 mais c'est un personnage assez truculent.
00:10:19 Il y a un côté un peu à la tapie,
00:10:23 par certains aspects, pour le foot, etc.
00:10:25 C'est aussi le précurseur de Trump.
00:10:27 C'est en ça que c'est un animal politique
00:10:30 qui a révolutionné la communication politique,
00:10:32 qui est étonnant, qui est aussi effrayant,
00:10:34 par plein d'aspects.
00:10:35 C'est quand même à cause de lui aussi,
00:10:37 que l'extrême droite est arrivée au pouvoir en Italie aujourd'hui.
00:10:40 D'abord, si on devait le comparer,
00:10:42 elle vient de citer des noms intéressants.
00:10:44 Il y a du Trump, du Tapie, du Jean-Marie Le Pen,
00:10:47 pourquoi pas, Benjamin Morel.
00:10:49 C'est peut-être un petit peu tous ces personnages à la fois.
00:10:52 Oui, un petit peu dans le sens où
00:10:54 il n'en a jamais rien eu à faire de ce que l'on pouvait,
00:10:56 entre guillemets, penser de lui,
00:10:57 en tout cas de ce que le système pouvait condamner en lui.
00:11:00 C'est-à-dire que tout ce qu'on a évoqué,
00:11:02 les scandales, etc., il les assume.
00:11:03 Or, il faut bien voir qu'il émerge dans une période très particulière.
00:11:06 On est en pleine crise de la démocratie chrétienne italienne,
00:11:09 opération main propre,
00:11:10 les juges qui vont chercher le financement,
00:11:12 en effet, assez peu recommandable des partis italiens.
00:11:15 Et là, qu'est-ce qu'on attend ?
00:11:17 On attend l'humorisation de la vie politique.
00:11:19 Et on a Silvio Berlusconi.
00:11:20 Et Berlusconi assume justement tout ça.
00:11:22 Il assume jusqu'au bout et ça plaît aux Italiens
00:11:25 parce que, outre le fait qu'il chemine,
00:11:27 on n'a pas d'équivalent en France en la matière.
00:11:29 Il chemine avec...
00:11:30 La France est trop bridée pour avoir ce type de personnalité ?
00:11:33 À la fois.
00:11:34 Je crois que les cultures politiques sont très différentes.
00:11:36 Quand vous regardez une campagne en Italie,
00:11:38 y compris la dernière, Meloni, etc.,
00:11:40 vous avez des scènes qui nous apparaîtraient complètement lunaires.
00:11:43 Mais en réalité, en Italie, ça marche d'une certaine façon.
00:11:46 Et ça ne veut pas dire d'ailleurs que le débat public est plus bas de gamme
00:11:49 parce que derrière, vous pouvez avoir des vrais débats de fond,
00:11:51 mais il y a ce côté truculent, etc.
00:11:53 Il correspondait absolument à ça.
00:11:55 Et comme ça a bien été dit,
00:11:56 il a cheminé avec les Italiens pendant 50 ans.
00:11:58 Et là, on n'a pas d'équivalent en France.
00:12:00 Imaginez un homme politique,
00:12:01 ça a existé dans les précédentes décennies,
00:12:03 mais qui nous suivrait depuis les années 80
00:12:06 et qui apparaîtrait toujours au devant de la scène,
00:12:08 toujours en capacité de reprendre le pouvoir.
00:12:10 - François Bayrou, quand même.
00:12:12 - C'est vrai, mais je ne vais pas être méchant.
00:12:14 - Pas le même genre de beauté.
00:12:15 - Aujourd'hui, c'est vrai que c'est un personnage
00:12:17 qui va manquer à la politique italienne.
00:12:19 - Il y a eu beaucoup de réactions politiques venant du monde entier.
00:12:22 Le président Macron a rendu hommage à Berlusconi
00:12:25 après l'annonce de son décès.
00:12:27 Communiqué de l'Elysée avec le cavalieret
00:12:29 disparaît à une figure majeure de l'Italie contemporaine
00:12:31 qui avait occupé le devant de la scène politique
00:12:33 pendant de nombreuses années.
00:12:35 En France, Marine Le Pen a tweeté également
00:12:38 "personnage atypique à la vie en norme, au parcours fulgurant.
00:12:41 Berlusconi a indéniablement marqué la vie politique italienne.
00:12:44 A l'Italie en deuil, j'adresse mes condoléances".
00:12:46 Eric Ciotti, DLR, qui lui aussi fait part d'un petit mot
00:12:50 pour rendre hommage à Silvio Berlusconi
00:12:52 qui s'est un à l'âge de 86 ans,
00:12:54 monument de la politique en Italie, homme d'Etat.
00:12:56 Il a servi de toutes ses forces, fervent défenseur
00:12:58 de l'amitié entre nos deux nations.
00:13:00 J'adresse mes condoléances à ses proches.
00:13:02 J'aurais pu citer évidemment Vladimir Poutine
00:13:04 qui a parlé d'une personne chère, d'un vrai ami.
00:13:07 Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken.
00:13:10 Le pape François, on communiquait également.
00:13:13 Georgia Meloni, bien sûr, la présidente du Conseil.
00:13:16 "Silvio Berlusconi était avant tout un combattant.
00:13:24 C'était un homme qui n'avait jamais peur de défendre ses convictions
00:13:27 et c'est précisément son courage et sa détermination
00:13:31 qui ont fait de lui l'un des hommes les plus influents
00:13:33 de l'histoire de l'Italie.
00:13:35 Pour lui permettre de réaliser de véritables percées
00:13:37 dans le monde de la politique, de la communication et des affaires.
00:13:41 Avec lui, l'Italie a appris qu'elle ne devait jamais
00:13:44 se laisser imposer de limites.
00:13:46 Elle a appris qu'elle ne devait jamais renoncer.
00:13:49 Avec lui, nous avons mené, gagné, perdu de nombreuses batailles.
00:13:54 Et avec lui, nous ramènerons aussi à la maison
00:13:56 les objectifs que, ensemble, nous nous étions fixés.
00:13:59 Au revoir Silvio."
00:14:05 Il a quand même politiquement réussi une union des droites
00:14:08 pas vue ailleurs en Europe, Silvio Berlusconi.
00:14:11 Jean-Sébastien ?
00:14:12 "Oui, parce que ça fait 30 ans qu'elle a été faite en Italie.
00:14:15 C'est quand il arrive au pouvoir qu'il s'est allié avec le MSI.
00:14:17 C'est d'ailleurs comme ça qu'il est arrivé au pouvoir,
00:14:19 qui était à l'époque un parti d'extrême droite
00:14:21 qui s'est banalisé en quelque sorte
00:14:23 avec un certain nombre de personnalités
00:14:25 comme Jean Francofini qui ont fini par devenir
00:14:27 presque de centre droit, ou en tout cas ce qui est considéré
00:14:31 comme du centre droit en Italie.
00:14:33 Ce qui est d'ailleurs intéressant de voir peut-être,
00:14:35 parfois, faut-il savoir tendre la main,
00:14:37 même si l'histoire italienne est profondément différente.
00:14:39 Mais ce que je trouve très paradoxal avec Silvio Berlusconi,
00:14:41 c'est qu'il a un vrai héritage politique,
00:14:43 à la fois à l'échelle italienne et peut-être même à l'échelle européenne,
00:14:46 parce que ça a impacté aussi le reste de l'Europe,
00:14:48 justement cette union des droites qu'il a faite en Italie,
00:14:51 tout en ne s'intéressant pas vraiment à la politique.
00:14:53 Ce n'était pas fondamentalement un penseur, Silvio Berlusconi.
00:14:56 C'était quelqu'un qui avait besoin du pouvoir
00:14:58 parce que son groupe avait besoin du pouvoir.
00:15:00 Quand on regarde la structure de ses activités,
00:15:03 de ce qu'a fait sa richesse, il est milliardaire.
00:15:06 - Il a été déjà riche.
00:15:08 - Oui, sauf qu'il avait besoin que les contrats d'État
00:15:10 continuent à arriver vers lui.
00:15:12 Il avait besoin de garder un lien fonctionnel avec l'État.
00:15:16 Et puis il a commencé, pas totalement from scratch non plus,
00:15:19 un certain nombre de gens considèrent quand même
00:15:21 qu'il y a quelques liens étonnants sur les premiers financements
00:15:25 de ses affaires, même s'il a toujours eu l'habileté
00:15:27 pour ne pas être condamné.
00:15:29 Ce qui est très paradoxal, c'est que finalement,
00:15:32 il a ce vrai bilan politique-là.
00:15:34 La droite avait été éliminée culturellement
00:15:38 du paysage intellectuel et politique italien.
00:15:40 Vraiment, elle avait été éliminée totalement.
00:15:42 Il y avait une gauche, une mainmise de la gauche.
00:15:44 Il était interdit d'employer même un certain nombre de mots de droite,
00:15:48 au point qu'Italie était devenue d'ailleurs très étatisée.
00:15:51 Et lui, d'un seul coup, a rendu sa fierté à la droite.
00:15:53 Mais encore une fois, peut-être à la fois
00:15:55 parce qu'il était dans une forme de projet personnel.
00:15:57 Et pour d'autres raisons liées à ses affaires,
00:15:59 quoi qu'il en soit, c'est un vrai héritage politique.
00:16:01 Ce n'est pas toujours les plus grands penseurs
00:16:03 qui laissent le plus de traces.
00:16:05 - C'est vrai qu'il y a le côté pile du personnage.
00:16:07 Et en même temps, c'est vrai que des personnages
00:16:10 un peu cachent comme ça.
00:16:12 Il y en a de moins en moins dans l'échiquier politique,
00:16:14 que ce soit en Italie et surtout chez nous en France.
00:16:17 C'est ça qui nous intéresse ce soir.
00:16:19 - Oui, c'est ça, parce qu'il représente en fait
00:16:21 cette figure de l'homme de pouvoir un peu absolu,
00:16:24 milliardaire, homme d'affaires, homme politique.
00:16:26 Donc il ne s'encombrait pas, justement, vous savez,
00:16:28 un peu, on pourrait dire aujourd'hui,
00:16:30 de ce politiquement correct.
00:16:32 Il fait ce qu'il a à faire. Il veut monter les échelons.
00:16:34 C'est le pouvoir qui l'intéresse aussi.
00:16:36 Et après ça, c'est une question de stratégie.
00:16:38 Qu'est-ce que je peux faire?
00:16:40 Et oui, c'est cette alliance des droites qu'il a réussi à faire,
00:16:42 qu'on ne voit pas, évidemment, en France.
00:16:44 Est-ce que ça pourrait être ce fameux laboratoire?
00:16:46 Et même si l'Italie, c'est très différent,
00:16:48 le pluralisme politique est différent aussi en Italie.
00:16:51 Mais je pense le fait de ne pas avoir ces tabous,
00:16:53 de ne pas avoir ces craintes aussi.
00:16:55 Je pense qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de politiciens
00:16:57 qui avancent un peu comme dans un match d'échecs.
00:16:59 On ne veut pas déplaire, on ne veut pas paraître.
00:17:01 En fait, on a peur des candirottons,
00:17:03 on a peur de l'image, de l'étiquette
00:17:05 qu'on va se faire coller.
00:17:07 Alors que lui, manifestement, je trouve quand même...
00:17:09 Lui, manifestement, il s'en fichait, disons, littéralement.
00:17:11 Et bon, ça venait avec quelques scandales en plus aussi.
00:17:13 - Il nous reste moins de 2 minutes, les amis
00:17:15 Benjamin et Alexandre Travide, s'il vous plaît.
00:17:17 - De quoi, quand même, les systèmes politiques
00:17:19 ne sont pas les mêmes.
00:17:21 - Oui, c'est ça.
00:17:23 - Les systèmes politiques,
00:17:25 c'est un système qui est très, très différent
00:17:27 de ce qu'on a vu au suffrage universel direct.
00:17:29 Ça change tout sur le fonctionnement des forces politiques.
00:17:31 - Oui, bien, c'est disproportionnel.
00:17:33 - Et ensuite, quant à l'union des droites,
00:17:35 il s'est quand même fait manger par l'extrême droite,
00:17:37 par 2 extrêmes droites, la Liga d'un côté
00:17:39 et de l'autre, le frère d'Italie.
00:17:41 Donc, ce qu'il reste aujourd'hui de l'héritage politique,
00:17:43 Forza Italia a forcé de constater
00:17:45 que c'est quand même réduit à Puccinelli.
00:17:47 - Mais lui, comme lui, d'être capable d'avoir fait,
00:17:49 il a fait un travail qui n'était pas du tout
00:17:51 dans le politiquement correct, manifestement.
00:17:53 - L'espace politique qu'il reste...
00:17:55 - Ça, c'est autre chose, oui.
00:17:57 - Les funérailles de Silvio Berlusconi,
00:17:59 qui auront lieu mercredi en la cathédrale de Milan.
00:18:01 Tout dernier mot avant qu'on passe à notre dernière question.
00:18:03 - C'est l'inventeur, en réalité, de l'antisystème.
00:18:05 Le premier a essayé de présenter comme un outsider,
00:18:07 alors même qu'il était un milliardaire.
00:18:09 Et une partie des Italiens se sont dit
00:18:11 que justement, comme il n'a pas besoin d'argent,
00:18:13 il va pouvoir nous servir.
00:18:15 Je crois qu'ils en sont pas mal revenus,
00:18:17 certains ont fini quand même par re-voter pour lui,
00:18:19 parce qu'au moins, il les gênait pas.
00:18:21 Je crois qu'il y avait aussi ça dans son refus des règles.
00:18:23 On a une culture italienne qui n'aime pas beaucoup les règles,
00:18:25 qui n'aime pas beaucoup les impôts,
00:18:27 un État qui était peut-être trop normatif,
00:18:29 et donc il incarnait une forme de liberté
00:18:31 qui convenait bien au peuple italien.
00:18:33 - On va marquer une dernière pause.
00:18:35 On va revenir évidemment dans un instant.
00:18:37 On évoquera la suite du drame d'Annecy
00:18:39 et ses questions qui se posent
00:18:41 de façon évidente désormais.
00:18:43 Avant cela, on va revenir également
00:18:45 sur cette motion de censure,
00:18:47 la 17ème contre le gouvernement d'Elisabeth Borne.
00:18:49 Une motion de censure pour quoi ?
00:18:51 Pour pas grand-chose.
00:18:53 On y vient dans un instant, si ce n'est quelques invectives
00:18:55 que vous entendrez. A tout de suite.
00:18:57 Il est 22h30.
00:19:01 Le rappel de l'actu Isabelle Piboulot
00:19:03 et Soir Info revient.
00:19:05 - L'Ukraine ne sera pas conquise
00:19:09 depuis l'Élysée.
00:19:11 Emmanuel Macron a réitéré son soutien à Kiev
00:19:13 et a confirmé que la contre-offensive
00:19:15 face aux forces russes avait commencé.
00:19:17 Cette dernière a vocation à se déployer
00:19:19 sur plusieurs semaines,
00:19:21 voire plusieurs mois, a ajouté le président de la République.
00:19:23 Emmanuel Macron espère
00:19:25 à l'issue de cette contre-offensive
00:19:27 pouvoir déclencher une phase de négociation
00:19:29 dans de bonnes conditions.
00:19:31 Le micro-parti de Bruno Le Maire
00:19:33 au cœur d'une enquête ouverte le 2 juin.
00:19:35 Elle concerne le financement de campagne
00:19:37 du micro-parti intitulé "Avec BLM".
00:19:39 Le ministre de l'Economie et des Finances
00:19:41 s'est dit surpris,
00:19:43 affirmant que ses comptes de campagne
00:19:45 avaient été validés.
00:19:47 Les investigations doivent déterminer
00:19:49 si le micro-parti, créé en 2016
00:19:51 pour la primaire de la droite,
00:19:53 a bénéficié de dons illégaux
00:19:55 sur les 2 millions d'euros récoltés.
00:19:57 Le point d'indice dans la fonction publique
00:19:59 revalorisé de 1,5% au 1er juillet.
00:20:01 Pour soutenir les bases
00:20:03 et moyens salaires,
00:20:05 le gouvernement annonce aussi
00:20:07 une prime dégressive,
00:20:09 entre 300 et 800 euros
00:20:11 seront versés avant la fin de l'année.
00:20:13 La CGT dénonce une mesure largement
00:20:15 insuffisante face à l'inflation
00:20:17 et qui ne concerne qu'une partie
00:20:19 des salariés.
00:20:21 - Tatiana, nous sommes à l'antenne.
00:20:23 - On a très chaud.
00:20:25 - Vous avez chaud sur le plateau, j'ai entendu.
00:20:27 La régie est prévenue, nous avons essayé
00:20:29 de mettre un petit peu d'air.
00:20:31 Je ne suis pas sûr que ça passionne nos amis
00:20:33 qui nous regardent.
00:20:35 Tatiana Arbarzak est donc là.
00:20:37 - C'est un peu chaud, mais ça va se régler.
00:20:39 Karim Abric, Alexandre Devecqueux,
00:20:41 Jean-Sébastien Ferjot et Benjamin Morel.
00:20:43 Dans le prolongement de la bataille des retraites,
00:20:45 les députés se prononçaient
00:20:47 aujourd'hui sur une nouvelle motion de censure.
00:20:49 Une nouvelle, oui, parce que c'est la 17ème
00:20:51 déposée en un an contre le gouvernement.
00:20:53 La députée socialiste Valérie Rabaud
00:20:55 défendait et portait cette motion
00:20:57 de l'alliance NUPES après l'échec jeudi dernier
00:20:59 d'une tentative d'abrogation de la retraite à 64 ans.
00:21:01 Mais faute de soutien de la droite,
00:21:03 il n'y avait aucune chance qu'elle soit votée.
00:21:05 Elodie Huchard nous en dit un petit peu plus.
00:21:07 - Il n'y avait pas beaucoup de suspense
00:21:09 autour de cette motion de censure.
00:21:11 Et d'ailleurs, on l'a vu dans l'hémicycle,
00:21:13 les bancs étaient très clairement
00:21:15 clairsemés. Il a manqué 50 voix
00:21:17 pour faire tomber le gouvernement.
00:21:19 Alors ça n'est pas étonnant parce que certes,
00:21:21 la NUPES et le Rassemblement National ont ajouté
00:21:23 leur voix, mais par exemple du côté du groupe
00:21:25 Lyoth qui la semaine dernière encore voulait
00:21:27 abroger cette réforme, on avait expliqué qu'il y avait
00:21:29 liberté de vote. Et puis du côté
00:21:31 des Républicains également,
00:21:33 le groupe avait expliqué qu'il était temps de tourner
00:21:35 la page et d'arrêter de mettre de l'huile sur le feu
00:21:37 et de ne pas ajouter leur voix
00:21:39 à cette motion de censure. Alors forcément,
00:21:41 c'est une bonne nouvelle pour le gouvernement.
00:21:43 Elisabeth Borne, Première ministre, qui s'est exprimée,
00:21:45 remerciait d'ailleurs les députés de la NUPES
00:21:47 de montrer aux Français qu'il n'existait pas
00:21:49 de majorité alternative. Et puis c'est une
00:21:51 bonne nouvelle aussi pour le gouvernement parce que
00:21:53 politiquement, cette page si lourde et si longue
00:21:55 des retraites est enfin tournée.
00:21:57 Ils espèrent pouvoir penser à autre chose
00:21:59 et parler d'autre chose, même si dans les rangs
00:22:01 de la gauche, on explique que la contestation sociale
00:22:03 elle, est loin d'être terminée.
00:22:05 Écoutez tout à l'heure
00:22:07 ce que répondait
00:22:09 Elisabeth Borne aux députés de la NUPES
00:22:11 qui défendaient cette motion de censure.
00:22:13 Avec vous,
00:22:15 nous vivons en effet des temps
00:22:17 d'incohérence, de contradiction,
00:22:19 j'en ai même bien peur des temps
00:22:21 de démagogie. Ceux qui ont perdu
00:22:23 deux présidentielles, deux législatives
00:22:25 et ne disposent d'aucune
00:22:27 majorité sur ces bancs,
00:22:29 prétendent être les seuls légitimes
00:22:31 pour parler au nom du peuple.
00:22:33 Ou ceux qui appellent à juste titre
00:22:35 à s'opposer au rassemblement national
00:22:37 sont les mêmes qui veillent
00:22:39 à rendre les textes de leur motion
00:22:41 de censure acceptables pour
00:22:43 l'extrême droite et comptent sur ses voix
00:22:45 pour tenter de renverser
00:22:47 l'exécutif. Merci enfin
00:22:49 d'avoir permis aux français
00:22:51 déjà à 16 reprises
00:22:53 de constater que vous n'avez pas
00:22:55 de majorité et qu'il n'y a pas de majorité
00:22:57 alternative au Parlement.
00:22:59 Merci à la NUPES de montrer qu'il ne peut
00:23:01 pas y avoir de majorité alternative,
00:23:03 disait aujourd'hui, donc on vient de l'entendre, la première ministre.
00:23:05 Elle n'a pas non plus de majorité,
00:23:07 c'est bien le problème de ce quinquennat si vous voulez.
00:23:09 Et donc aujourd'hui, il y a
00:23:11 une motion de censure, qui est une motion
00:23:13 de censure qui en effet n'a pas été adoptée parce que
00:23:15 LR, entre guillemets, permet au gouvernement
00:23:17 de survivre mais n'est pas non plus un allié fiable pour le gouvernement.
00:23:19 On l'a vu au moment de la réforme des retraites,
00:23:21 on le verra probablement sur la loi immigration.
00:23:23 Donc aujourd'hui, vous avez un gouvernement
00:23:25 qui est dans une situation complexe et pour l'opposition,
00:23:27 les motions de censure sont une façon
00:23:29 de lui rappeler.
00:23:31 C'est ça, c'est le seul intérêt de ces motions de censure,
00:23:33 dont on sait avant même d'être déposé
00:23:35 qu'elles ne seront pas votées.
00:23:37 Oui, mais en même temps, ça permet à l'opposition de tester deux choses.
00:23:39 Premier élément, ça permet de tester la solidité
00:23:41 des groupes qui sont un peu à la charnière.
00:23:43 Lyott a complètement basculé dans l'opposition,
00:23:45 ce qui n'était pas le cas au début, et LR
00:23:47 quand même est fracturé, même si plus unique, il y a quelques mois.
00:23:49 Le deuxième élément, c'est que ça permet également
00:23:51 de soutenir, de tester les soutiens
00:23:53 au gouvernement et à la première ministre.
00:23:55 Parce que si vous avez des bancs de la majorité qui étaient vides,
00:23:57 ils ne sont pas non plus très remplis
00:23:59 aujourd'hui, même si un peu plus qu'il y a quelques mois.
00:24:01 On voit un très clair sommet d'hémicycle aujourd'hui.
00:24:03 Ça montre que vous avez certes un gouvernement
00:24:05 qui tient, mais qui tient grâce aux règles de la Constitution,
00:24:07 selon des règles de la motion de censure
00:24:09 qui ont été faites pour qu'un gouvernement ne tombe pas.
00:24:11 Je rappelle qu'il n'y a qu'un seul gouvernement
00:24:13 qui est tombé sous la Ve République, c'était le gouvernement
00:24:15 de Pompidou en 1962.
00:24:17 Est-ce que c'était le dernier épisode, Benjamin, juste encore un petit mot,
00:24:19 je donne tout de suite la parole, est-ce que selon vous, c'était le dernier épisode
00:24:21 de la réforme des retraites aujourd'hui ?
00:24:23 Probablement. Alors, oui et non.
00:24:25 C'est-à-dire que pour les syndicats, il y a quand même une stratégie
00:24:27 qui est une stratégie 2027. On va être francs.
00:24:29 Il n'y a absolument aucune chance.
00:24:31 En tout cas, à l'Assemblée, en termes parlementaires.
00:24:33 Il y aura des propositions de loi, etc. Elles seront plus ou moins
00:24:35 irrecevables également au Sénat. Mais pour les syndicats,
00:24:38 il est clair que la réforme ne sera pas abrogée
00:24:40 d'ici 2027. En revanche,
00:24:42 si les syndicats arrivent à maintenir la pression,
00:24:44 ils peuvent permettre une mise
00:24:46 à l'agenda de cette réforme dans le programme
00:24:48 des différents candidats. Donc, les syndicats
00:24:50 et l'ANUP vont avoir intérêt
00:24:52 à maintenir ce sujet.
00:24:54 Ce sujet va poursuivre les Français et va entretenir
00:24:56 le rapport avec les syndicats pendant 4 ans.
00:24:58 Et ça, on n'y coupera pas.
00:25:00 Un petit mot, Tatiana Rannabarzak, là-dessus ?
00:25:02 D'abord, il n'était pas question des retraites
00:25:04 cet après-midi parce que
00:25:06 justement, la motion de censure de l'ANUP,
00:25:08 c'était plus pour le droit de débat du Parlement
00:25:10 et c'était plus là-dessus qu'ils accédaient les choses.
00:25:12 Et je constate, comme vous le disiez, Benjamin,
00:25:14 d'ailleurs, que Lyott, évidemment, n'a pas voté
00:25:16 cette motion de censure et c'est vrai qu'il voit un peu
00:25:18 dans le sens du vent, on va dire,
00:25:20 parce qu'il voyait bien qu'il n'y aurait pas de majorité
00:25:22 et qu'il avait déjà échoué par 9 voix, souvenez-vous,
00:25:24 lors de la dernière motion de censure partisane.
00:25:26 Donc, ça, c'est la première chose. Deuxièmement,
00:25:28 c'est vrai que l'ALER est très branlant,
00:25:30 on va dire, et qu'il y a un risque de motion de censure
00:25:32 d'ailleurs, que brandissent
00:25:34 les ALER
00:25:36 à l'occasion du projet de loi Immigration
00:25:38 parce qu'ils menacent, justement,
00:25:40 le gouvernement de voter une motion de censure
00:25:42 et, en même temps, ils ne prenaient pas en compte les considérations
00:25:44 et les demandes des Républicains, ça, c'est la troisième chose.
00:25:46 Et enfin,
00:25:48 la suite, c'est quoi ? La suite, en fait, c'est peut-être
00:25:50 un remaniement parce qu'en fait,
00:25:52 Elisabeth Borne aura connu 17 motions de censure,
00:25:54 c'est énorme, il faut quand même le rappeler.
00:25:56 - Beau palmarès. - Et soit elle reste
00:25:58 et elle risque d'en connaître une nouvelle avec le projet de loi Immigration
00:26:00 et si elle ne reste pas,
00:26:02 là, le jeu est très ouvert
00:26:04 et est-ce que, du coup, Emmanuel Macron
00:26:06 va être tenté de mettre quelqu'un
00:26:08 venant de la droite, justement, pour donner une sorte de
00:26:10 gage aux Républicains pour, justement,
00:26:12 ce projet de loi Immigration qui s'énonce être très tendu ?
00:26:14 - Est-ce que les invectives, les prises de bec
00:26:16 à l'Assemblée nationale pendant le débat
00:26:18 des retraites vous manquaient ?
00:26:20 - Bah oui. - Moi, je commençais à m'impatienter,
00:26:22 quand même. Heureusement, Louis Boyard
00:26:24 est là pour nous rappeler que
00:26:26 il est un député formidable.
00:26:28 - Mesdames et messieurs les députés,
00:26:32 chuuut !
00:26:34 - Est-ce que vous pouvez,
00:26:36 s'il vous plaît, vous taire
00:26:38 et écouter la Première Ministre, vous ne l'interrompt,
00:26:40 vous ne cessez de l'interrompre.
00:26:42 Monsieur Boyard,
00:26:44 je vous demande de vous taire.
00:26:46 Monsieur Boyard,
00:26:50 je vous rappelle à l'ordre.
00:26:52 Monsieur Boyard,
00:26:56 je prononce à votre rencontre un appel
00:27:00 à l'ordre avec inscription au procès verbal.
00:27:02 Je vous prie de vous taire et de respecter
00:27:06 l'Assemblée et la Première Ministre.
00:27:08 - On a l'impression d'être dans une classe
00:27:10 d'un lycée ZEP,
00:27:12 le proviseur promet 4 heures d'école
00:27:14 à son élève perturbateur.
00:27:16 Vraiment, c'est confondant,
00:27:18 Jean-Sébastien Ferjou, un mot sur cette séquence ?
00:27:20 - Je ne sais même pas ce qu'il y a vraiment à en dire,
00:27:24 parce qu'il n'y a rien de construit.
00:27:26 - Le comportement du député Boyard,
00:27:28 peut-être des choses à dire en termes de respect,
00:27:30 peut-être d'attitude face à la Première Ministre ?
00:27:32 - Non, mais c'est pour ça que c'est confondant,
00:27:34 parce qu'il y a eu des moments
00:27:36 où il y a pu avoir des passes d'armes
00:27:38 exprimées de manière très abrupte sur la forme
00:27:40 et qui se jouaient sur des questions politiques.
00:27:42 Là, on ne comprend même pas pourquoi il s'énerve.
00:27:44 On ne comprend même pas pourquoi il veut...
00:27:46 - Parce qu'il n'y a même pas de talent de sa part.
00:27:48 - L'idée, c'est qu'il y a toujours les retraites
00:27:50 en travers de la gorge et le fait que le Parlement
00:27:52 n'a jamais voté un demi-bout de texte.
00:27:54 - Oui, mais là, il n'est pas en train de s'opposer
00:27:56 à une chose en particulier ou d'exprimer une idée en particulier.
00:27:58 Il n'y a absolument aucun message.
00:28:00 - Regardez le message, puisqu'il a tweeté.
00:28:02 - On va voir tout de suite la parole de Jean-Sébastien,
00:28:04 puisque Louis Boyard, un peu plus tard aujourd'hui,
00:28:06 sur la vidéo d'ailleurs, qui rappelait son fait d'armes,
00:28:08 a rappelé lui,
00:28:10 "Comme les Français, on se taiera quand on aura le droit
00:28:12 de voter sur la réforme des retraites.
00:28:14 #MotionDeCensure".
00:28:16 Voilà ce qu'en dit Louis Boyard,
00:28:18 qui persiste et signe, donc, bien sûr.
00:28:20 - Oui, mais c'est là où on voit les limites
00:28:22 de l'exercice, comme les limites d'ailleurs
00:28:24 sur le fond des motions de censure.
00:28:26 Il n'y a pas de majorité alternative.
00:28:28 Et on voit bien que personne ne croit vraiment
00:28:30 dans le sens où s'il y avait une dissolution,
00:28:32 une autre majorité sortirait des urnes.
00:28:34 Donc ce sont des faiblesses qui se regardent
00:28:36 en chien de faïence, qui tiennent par la Constitution
00:28:38 comme ça a été dit. Peut-être l'élément nouveau,
00:28:40 mais c'est ce qu'évoquait rapidement
00:28:42 Tatiana tout à l'heure, c'est qu'à force
00:28:44 d'être... Là, on a constaté la faiblesse
00:28:46 de la majorité, d'Elisabeth Borne,
00:28:48 et les Républicains ont eux-mêmes éprouvé
00:28:50 leur grande faiblesse,
00:28:52 parce qu'ils ont été très divisés pendant le conflit
00:28:54 des retraites. Peut-être que de deux faiblesses
00:28:56 pourrait naître un nouveau contexte,
00:28:58 un vrai calcul de la part d'Emmanuel Macron
00:29:00 prendre un Premier ministre LR,
00:29:02 et de la part des LR, c'était le raisonnement
00:29:04 de Nicolas Sarkozy, mais il le faisait à un moment
00:29:06 où justement on n'avait pas encore éprouvé
00:29:08 les limites de ces faiblesses,
00:29:10 ou la profondeur d'ailleurs plutôt de ces faiblesses-là.
00:29:12 Et que LR se dise "Mais finalement, il n'y aura pas
00:29:14 d'Emmanuel Macron, on ne pourra pas se représenter,
00:29:16 donc quira-t-on le mouvement de l'intérieur
00:29:18 et récupérons-le sur la droite." Après,
00:29:20 est-ce que l'aile gauche de la majorité
00:29:22 accepterait un vrai accord ? Parce que là, ça ne serait pas
00:29:24 juste un Premier ministre pour faire semblant.
00:29:26 Ce n'est pas juste un Gérald Darmanin ou Edouard Philippe
00:29:28 où ils y font pour faire semblant dans le cadre
00:29:30 de débauchage personnel sans aucun accord politique.
00:29:32 Ils n'ont rien apporté de ce qui faisait
00:29:34 leur identité à eux.
00:29:36 Alors, est-ce que dans le cadre d'un accord de gouvernement,
00:29:38 ça ferait une majorité plus forte ?
00:29:40 Et quelle personnalité ? On a parlé de Gérard Larcher
00:29:42 par exemple, moi je ne suis pas certain que Gérard Larcher
00:29:44 fasse beaucoup les lignes... - Il a dit qu'il refusait.
00:29:46 On parle de Rafara, on parle de Baroin, on parle de la garde.
00:29:48 - On peut partir d'une question sur l'attitude de Louis Boyard
00:29:50 et d'en arriver à Gérard Larcher.
00:29:52 - J'ai pas compris.
00:29:54 - La bêtise et la béligne.
00:29:56 - Justement, on voit qu'on a une Assemblée
00:29:58 qui constate ses propres limites.
00:30:00 Sauf qu'il y a des gens qui sont en train de peut-être
00:30:02 essayer de se projeter dans l'avenir alors qu'on a un Louis Boyard
00:30:04 qui ne fait que gueuler et qui n'a rien construit.
00:30:06 Et donc, on voit bien qu'il n'a construit...
00:30:08 La NUP, ce n'est pas en bon état et il ne construit pas
00:30:10 d'alternance non plus. - Que vous inspire ce spectacle,
00:30:12 Alexandre Karimas ? Le coup d'éclat
00:30:14 permanent ? Ça commence à ressembler à un disque
00:30:16 rayé quand même.
00:30:18 On commence à connaître les us
00:30:20 de la NUP, et de LFI en particulier.
00:30:22 - Moi, je pense que ça rajoute un peu à ce sentiment
00:30:24 d'un non-respect des institutions.
00:30:26 Et Louis Boyard, qui se veut un peu le porte-voix
00:30:28 de la jeunesse, à chaque fois, on se dit
00:30:30 "Mais attention, de quelle jeunesse parle-t-il ?
00:30:32 De quelle jeunesse sent-il le représentant aussi ?"
00:30:34 Parce que quand on voit ça, effectivement,
00:30:36 on n'a même pas l'impression d'être dans une Assemblée étudiant.
00:30:38 Parce que dans une Assemblée étudiant,
00:30:40 il y a déjà un peu plus de décorum.
00:30:42 - Là, c'est l'ancien président de la Fidèle
00:30:44 qui a gémé cette fédération à la NUP.
00:30:46 - Oui, c'est ça.
00:30:48 - C'est l'ancien président de la Fidèle
00:30:50 qui a gémé cette fédération inter-lycéenne
00:30:52 qui n'est jamais sortie de ce costume
00:30:54 de lycéen militant, ou d'étudiant militant.
00:30:56 - Cela dit, je trouve que pour les électeurs,
00:30:58 on se dit "Écoutez, le quinquennat va être long,
00:31:00 ce genre de spectacle auquel on va assister
00:31:02 à chaque fois."
00:31:04 Je pense que le gouvernement...
00:31:06 - Leur risque est plus.
00:31:08 - Non, mais il y a un décrochage aussi.
00:31:10 - On se lasse et on balaye ses comportements
00:31:12 un peu d'un envers de la main.
00:31:14 Mais peut-être qu'il faudrait s'y attarder
00:31:16 un peu plus, en tout cas dire que ça fait
00:31:18 plus sens que l'on l'imagine.
00:31:20 Parce que derrière, on va se demander
00:31:22 pourquoi les Français ne respectent plus leurs élus.
00:31:24 Pourquoi il y a cette défiance...
00:31:26 - Oui, je pense qu'effectivement...
00:31:28 - Cet entretenu aussi.
00:31:30 Le mauvais exemple vient d'en haut.
00:31:32 - Plus qu'un manque de respect pour les institutions.
00:31:34 Parce que ça, on peut les contester, les tendre,
00:31:36 jouer à l'air.
00:31:38 - Après, vous savez ce qu'il va répondre, Lou Bayard.
00:31:40 "C'est le gouvernement qui ne nous a pas respectés."
00:31:42 - Oui, mais plus qu'un manque de respect pour le gouvernement
00:31:44 c'est un manque de respect pour les Français.
00:31:46 Parce que je pense qu'il les représente très mal,
00:31:48 y compris les classes populaires
00:31:50 qu'il est censé peut-être représenter
00:31:52 puisqu'il est censé être de gauche.
00:31:54 Donc là, il y a une terrible médiocrité.
00:31:56 Et c'est vrai que ça ne peut que
00:31:58 créer une forme de ras-le-bol général
00:32:00 d'une partie des Français
00:32:02 pour leurs représentants
00:32:04 que nourrir une espèce de détestation
00:32:06 de la politique en général.
00:32:08 Quant au LR, pour rebondir sur ce que disait
00:32:10 Jean-Sébastien Ferjou,
00:32:12 je ne suis pas sûr que,
00:32:14 peut-être que sur le plan tactique,
00:32:16 vouloir remplacer Emmanuel Macron,
00:32:18 ça s'entend, mais ça ne fera que participer
00:32:20 aussi à une défiance vis-à-vis des élites
00:32:22 et vis-à-vis des politiques.
00:32:24 On se dirait vraiment
00:32:26 que c'est tous les mêmes.
00:32:28 Donc voilà, je crois que c'est aussi un symptôme
00:32:30 d'une décomposition de la vie politique très profonde.
00:32:32 - Dernier mot, Tatiana, rapidement.
00:32:34 - Un petit mot, et d'ailleurs c'est assez symptomatique
00:32:36 puisque justement, au prochain sénatorial,
00:32:38 il y a un afflux de candidatures
00:32:40 parce que justement, les gens se rendent compte
00:32:42 qu'en fait, désormais, c'est le Sénat qui était jusqu'à présent
00:32:44 perçu comme une chambre un peu à thône
00:32:46 et qui ne servait pas à grand-chose,
00:32:48 où aujourd'hui, en fait, les choses se passent et où les choses avancent.
00:32:50 Parce que certes, il y a une majorité aujourd'hui
00:32:52 au Sénat de droite et que du coup,
00:32:54 l'opposition fait son travail, mais cela dit,
00:32:56 ça montre quand même quelque chose, ça dit quelque chose
00:32:58 de très intéressant parce que la réforme des retraites
00:33:00 est passée par là et en effet, le spectacle de l'Assemblée,
00:33:02 on a désolé plus d'un, et au Sénat,
00:33:04 ce n'était pas la même chose, la même teneur pour les débats.
00:33:06 Il est quasiment... Il est 22h45,
00:33:08 retour à Annecy,
00:33:10 ce début de semaine, bien sûr,
00:33:12 après le recueillement très suivi ce week-end.
00:33:14 On va prendre des nouvelles d'abord,
00:33:16 bien sûr, des enfants hospitalisés.
00:33:18 Ce qui est rassurant, c'est que
00:33:20 ils sont tous hors de danger,
00:33:22 même si, bien sûr,
00:33:24 qu'il y aura des séquelles et que le suivi est
00:33:26 permanent. Les équipes de CNews
00:33:28 au CHU de Grenoble, aujourd'hui,
00:33:30 ont rencontré des patients qui ont pu passer
00:33:32 du temps, qui se sont retrouvés dans la même unité
00:33:34 que certaines familles des
00:33:36 enfants. Écoutez ce patient
00:33:38 qui a pu parler à l'un des parents
00:33:40 et qui raconte son ressenti.
00:33:42 J'ai rencontré directement le papa
00:33:44 d'un des petits
00:33:46 garçons qui avait reçu, il me semble,
00:33:48 quatre coups de couteau.
00:33:50 Quatre coups de couteau, le foie perforé
00:33:52 et
00:33:54 c'était vraiment mal
00:33:56 parti à la
00:33:58 base pour eux.
00:34:00 Là, maintenant, leur pronostic
00:34:02 est plus engagé.
00:34:04 Je ne pense pas qu'ils soient encore ici.
00:34:06 À mon avis, ils ont peut-être été
00:34:08 transférés sur Annecy.
00:34:10 Mais,
00:34:12 grosse frayeur pour les
00:34:14 parents qui étaient
00:34:16 sous le choc. En plus, je pense qu'ils ne
00:34:18 réalisaient même pas
00:34:20 eux-mêmes ce qui s'était passé.
00:34:22 Alexandre Dovecchio,
00:34:24 on pense tous évidemment à ses
00:34:28 enfants. On a en tête, et on va en revoir
00:34:30 quelques-unes des images de cette cérémonie
00:34:32 hier, très émouvantes
00:34:34 à Annecy. Mais c'est toujours
00:34:36 très émouvant.
00:34:38 Mais après, qu'attendons-nous ?
00:34:40 Quel sursaut ? Ce sont des scènes
00:34:42 qui se répètent et des
00:34:44 questions qui se pérennisent.
00:34:46 Oui, vous avez raison.
00:34:48 Il y avait eu après Charlie Hebdo, même si c'était
00:34:50 pas de même nature.
00:34:52 Oui, mais des millions et des millions de
00:34:54 manifestants. La plus grande manifestation
00:34:56 depuis la libération.
00:34:58 On a eu les marches blanches
00:35:00 après le Bataclan, les bougies.
00:35:02 C'est très bien, c'est très digne.
00:35:04 Ça montre qu'on est un pays qui est encore
00:35:06 solidaire, sociaux des autres, pas totalement
00:35:08 individualiste. Mais maintenant,
00:35:10 ce qu'on veut, c'est des résultats
00:35:12 de l'action politique, des mesures
00:35:14 concrètes pour
00:35:16 empêcher un phénomène
00:35:18 migratoire, notamment qui se traduit
00:35:20 par plus de violence sur un pays qui est
00:35:22 déjà en décomposition.
00:35:26 Pour l'instant, ce sont un sursaut
00:35:28 de dignité des Français. Le risque,
00:35:30 c'est qu'à un moment donné, les gens soient tentés
00:35:32 de se faire justice eux-mêmes parce
00:35:34 qu'ils n'ont plus confiance en la politique
00:35:36 et dans les pouvoirs publics.
00:35:37 C'est vrai que c'est beau, c'est touchant.
00:35:39 C'est important de
00:35:41 voir ces images, de procéder à ces
00:35:43 moments d'hommage. Ça convoque
00:35:45 plein d'énergie positive.
00:35:47 Mais est-ce que c'est comme ça qu'on se défend ?
00:35:49 Je pense qu'il ne faut pas opposer
00:35:53 les choses. C'est important.
00:35:55 Il semblerait que l'un s'oppose à l'autre
00:35:57 ces derniers jours, Jean-Sébastien, et c'est pour ça que je pose
00:35:59 ces questions-là. Parce que vous voyez bien qu'il y a une partie
00:36:01 notamment des observateurs
00:36:03 et des acteurs politiques qui disent "non, le temps
00:36:05 il est là, il est sur ces images et pas autre chose".
00:36:07 Et puis d'autres
00:36:09 également qui disent "non, non, au contraire,
00:36:11 le temps, il ne doit pas être à poser des
00:36:13 peluches et allumer des bougies, ça on l'a déjà fait trop.
00:36:15 Et maintenant, on doit agir tout de suite, maintenant".
00:36:17 Oui, mais
00:36:19 là, il s'agit quand même,
00:36:21 a priori, de quelque chose qui relève plus de la psychiatrie.
00:36:23 En l'état, en tout cas, rien n'indique
00:36:25 qu'il s'agisse d'un attentat, d'un projet politique.
00:36:27 On va y venir dans un instant, mais c'est un homme qui est
00:36:29 dans une cellule dont on a dit qu'il était
00:36:31 compatible avec la garde à vue
00:36:33 et avec la détention. Donc si c'était un
00:36:35 cas psychiatrique, il serait dans un
00:36:37 centre de soins ce soir.
00:36:39 Pris dans l'autre sens, il n'a pas revendiqué d'actes
00:36:41 politiques, de volonté d'imposer
00:36:43 un modèle, un message
00:36:45 je ne sais quoi à la société française.
00:36:47 Et par ailleurs, il était en situation
00:36:49 légale sur le territoire français.
00:36:51 Donc on ne peut pas, en permanent,
00:36:53 il faut distinguer les choses.
00:36:55 Oui, il y a une question qui se pose sur la manière dont nous gérons
00:36:57 les demandes de droits d'asile. Il y a une question qui se pose
00:36:59 très clairement sur le fait que
00:37:01 les règles européennes ne soient pas harmonisées
00:37:03 et que la France soit les pays
00:37:05 qui offrent le plus de soutien
00:37:07 en quelque sorte aux demandeurs d'asile.
00:37:09 Ce qui fait que nous récupérons des gens qui soit
00:37:11 ont déjà été déboutés du droit d'asile, soit
00:37:13 qui ont obtenu le droit d'asile dans un autre état européen
00:37:15 et qui ensuite viennent en France essayer de bénéficier
00:37:17 d'un certain nombre d'allocations, puisque ça, c'est un sujet.
00:37:19 Je ne crois pas que ça permettrait
00:37:21 d'éviter ce qui s'est passé à Annecy.
00:37:23 Et après, il y a un autre sujet qui est celui de la psychiatrie
00:37:25 et des troubles psychiatriques. Alors on ne va pas se prononcer
00:37:27 sur son cas à lui.
00:37:29 Pardon, de revenir là-dessus, c'est important ce que vous venez de dire.
00:37:31 Peut-être que j'ai mal compris, mais donc revenir
00:37:33 sur le droit d'asile et son fonctionnement
00:37:35 n'aurait pas empêché ce qui s'est passé à Annecy hier ?
00:37:37 C'est un homme qui était depuis 8 mois,
00:37:39 qui végétait en France depuis 8 mois.
00:37:41 Il a obtenu le droit d'asile en Suède.
00:37:43 Mais s'il n'avait pas eu
00:37:45 l'opportunité de franchir
00:37:47 les frontières de la Suède et de passer 8 mois
00:37:49 à attendre un dossier qui n'avançait pas,
00:37:51 dans le dénuement...
00:37:53 Non, mais ça pose des tas de questions.
00:37:55 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas
00:37:57 de réponse évidente. Je pense vraiment
00:37:59 qu'il faut contrôler nos frontières.
00:38:01 Je ne suis pas certain que
00:38:03 ce cas-là en particulier soit très représentatif
00:38:05 des enjeux tels qu'il se pose.
00:38:07 Il pose d'autres questions, par exemple celui de la psychiatrie,
00:38:09 la prévalence des maladies,
00:38:11 des troubles psychiatriques. Mais la lenteur du traitement
00:38:13 des dossiers de demande d'asile...
00:38:15 Le simple fait d'ailleurs
00:38:17 que les données ne soient pas transmises,
00:38:19 puisqu'il avait l'asile en Suède...
00:38:21 Il a fallu 8 mois aux autorités françaises pour comprendre
00:38:23 que la demande d'asile avait été faite.
00:38:25 Il est allé en Suisse, il est allé en Italie.
00:38:27 Mais là où je voulais quand même vous dire,
00:38:29 parce que ça me paraît extrêmement important,
00:38:31 sur la prévalence des troubles psychiques ou psychiatriques
00:38:33 chez les migrants est quand même plus élevée
00:38:35 que dans la population moyenne.
00:38:37 Pour les troubles dépressifs, c'est 3 fois plus
00:38:39 que dans la population moyenne.
00:38:41 Pour les troubles psychotiques, c'est 5 fois plus
00:38:43 que dans la population moyenne.
00:38:45 Et pour tout ce qui relève des stress post-traumatiques,
00:38:47 c'est 18 fois plus.
00:38:49 Ça c'est aussi à prendre en compte,
00:38:51 y compris dans les moyens que nous donnons à la psychiatrie.
00:38:53 Parce qu'à un moment, d'une certaine manière,
00:38:55 on est obligé d'accepter
00:38:57 un certain nombre de demandeurs d'asile,
00:38:59 mais donnons-nous les moyens de gérer correctement
00:39:01 ces enjeux-là.
00:39:03 Parce que la désolation et l'indignation, ça ne peut pas suffire.
00:39:05 C'est un sujet qu'on va traiter.
00:39:07 On a un sujet justement pour évoquer
00:39:09 le suivi psychiatrique des migrants.
00:39:11 Parce que vous avez raison,
00:39:13 il y a une question très importante là-dessus.
00:39:15 Je voudrais juste...
00:39:17 Et Tatiana, je vous ai vu, Karima,
00:39:19 je sais que vous êtes la prochaine à vous exprimer également.
00:39:21 Je voudrais juste qu'on voit ce plateau de Thomas Bonnet,
00:39:23 qui est sur place à Annecy,
00:39:25 qui nous donne les dernières informations
00:39:27 sur le mis en examen pour tentative d'assassinat,
00:39:29 je le rappelle, placé en détention depuis samedi.
00:39:31 L'assaillant a été placé en détention provisoire ce week-end.
00:39:35 Il se trouve désormais au centre pénitentiaire
00:39:37 d'Eton, à une quarantaine de kilomètres
00:39:39 de la ville d'Annecy.
00:39:41 Il a été placé dans une cellule à l'isolement,
00:39:43 une pièce spéciale où tout est fait pour éviter
00:39:45 que le détenu se suicide.
00:39:47 Concrètement, cela veut dire que tout objet pouvant représenter
00:39:49 un danger ou avec lequel il pourrait tenter
00:39:51 de mettre fin à ses jours a été retiré.
00:39:53 Alors généralement, dans ces cellules,
00:39:55 qu'on appelle communément des cellules anti-suicide,
00:39:57 les meubles sont conçus de manière lisse,
00:39:59 arrondie, le linge est déchirable
00:40:01 pour éviter que les détenus qui sont placés
00:40:03 dans ces cellules ne puissent porter atteinte
00:40:05 à leur intégrité physique.
00:40:07 Il y a un système de surveillance renforcé
00:40:09 avec des caméras et des rondes plus fréquentes
00:40:11 de la part des surveillants pénitentiaires.
00:40:13 On rappelle que depuis son interpellation
00:40:15 jeudi dernier, le suspect est resté muet
00:40:17 face aux enquêteurs, muet face aux juges d'instruction,
00:40:19 ce qui complique évidemment
00:40:21 les investigations.
00:40:23 On rappelle enfin qu'il a été mis en examen
00:40:25 pour tentative d'assassinat et rébellion avec arme.
00:40:27 Il encourt pour cela la réclusion criminelle
00:40:29 à perpétuité.
00:40:31 Un homme mutique, en effet,
00:40:33 Karim Abré, qui a eu un comportement étrange
00:40:35 depuis son arrestation, placé dans cette fameuse
00:40:37 cellule antisuicide, alors qu'il est
00:40:39 compatible avec la détention.
00:40:41 Tout ça est très trouble.
00:40:43 En effet, les expertises, on peut l'imaginer,
00:40:45 ne seront pas trop pour tenter
00:40:47 de percer ce qui est pour l'instant
00:40:49 imperceptible.
00:40:51 - Oui, c'est ça. Donc il y a vraiment l'aspect psychiatrique,
00:40:53 psychologique. On a entendu
00:40:55 qu'il s'est muté dans le silence.
00:40:57 Moi, je ne trouve pas ça incompatible quand même.
00:40:59 La cellule antisuicide,
00:41:01 effectivement, tant qu'on n'a pas les résultats
00:41:03 finaux des analyses,
00:41:05 on prend des précautions. Pourquoi?
00:41:07 On veut des réponses, on veut comprendre le schéma.
00:41:09 Qu'est-ce qui a poussé cet homme
00:41:11 à présumer le suspect?
00:41:13 - Après, c'est son comportement actuel et parfois, c'est des tactiques de défense
00:41:15 d'individus qui...
00:41:17 - On ne prend pas de chance.
00:41:19 On se protège aussi.
00:41:21 On veut des réponses éventuellement.
00:41:23 On s'assure qu'il y ait cette protection,
00:41:25 qu'il y ait ces rondes pour s'assurer
00:41:27 que le suspect puisse
00:41:29 comparaître, puisse pouvoir
00:41:31 avoir des discussions éventuellement.
00:41:33 C'est quand même important.
00:41:35 Cela dit, moi, je ferais quand même...
00:41:37 Je veux refaire un parallèle avec ce qu'on a vu tout à l'heure
00:41:39 et maintenant la détention.
00:41:41 On parlait des actions. Que peut-on faire?
00:41:43 Est-ce que c'est la solution? Est-ce qu'on détourne
00:41:45 le problème? Est-ce qu'on, finalement,
00:41:47 on se met un peu des oeillères? Je pense que quand on voit
00:41:49 les gens, la population qui décide
00:41:51 spontanément de faire, d'aller
00:41:53 comme ça, avec des messages, des bougies
00:41:55 et tout, c'est un acte aussi
00:41:57 de civilisation. C'est-à-dire, on veut recréer
00:41:59 un lien. Je pense que la population, c'est tout
00:42:01 ce qu'elle peut faire. Elle ne peut pas faire autre chose.
00:42:03 Cela dit, pour les politiques, eux, ils ont
00:42:05 autre chose à faire et ça ne doit pas...
00:42:07 Ils ne peuvent pas se dédouaner. - On fait comme si on voulait.
00:42:09 - Exactement. Et je pense qu'ils ne peuvent pas
00:42:11 se détourner des véritables...
00:42:13 des causes possibles
00:42:15 de certaines actions. Et est-ce que...
00:42:17 On parle de psychiatrie aussi. Est-ce que
00:42:19 le parcours, cette espèce de déroute,
00:42:21 ce parcours d'errance,
00:42:23 ce dysfonctionnement dans les délais,
00:42:25 est-ce que tout cela contribue
00:42:27 aussi à mettre, comme on disait
00:42:29 des fois, des pressions psychologiques
00:42:31 à des gens qui sont malades aussi?
00:42:33 - Justement. - Donc, il y a aussi un lien à avoir
00:42:35 là-dessus et moi, je pense qu'il faut s'attaquer
00:42:37 au dysfonctionnement et ce n'est pas un truc de gauche
00:42:39 ou de droite. Ce sont les faits
00:42:41 et à un moment donné... - Tout le monde ne l'entend pas
00:42:43 de cette oreille. - Non, mais exactement.
00:42:45 Les étiquettes infamantes, c'est facile.
00:42:47 On peut comme ça détourner le regard et ne pas
00:42:49 s'attaquer au véritable dysfonctionnement.
00:42:51 - Le psychiatre qui a examiné l'individu
00:42:53 d'ores et déjà a relevé
00:42:55 l'absence d'éléments délirants francs
00:42:57 mais il est trop tôt pour se prononcer sur une éventuelle
00:42:59 pathologie psychiatrique, je le rappelle
00:43:01 selon le parquet d'Annecy.
00:43:03 - Son épouse s'est confiée quand même
00:43:05 dans la presse britannique.
00:43:07 Là, elle s'épouse en disant qu'elle avait
00:43:09 alerté les autorités sur son état
00:43:11 psychologique. - Alors, justement, quel est le suivi
00:43:13 psychologique, psychiatrique des
00:43:15 migrants qui arrivent sur notre territoire
00:43:17 quand on sait qu'ils viennent parfois
00:43:19 de terrains très violents
00:43:21 où ont vécu des choses traumatiques?
00:43:23 Regardez ce sujet de Sarah Fenzary
00:43:25 et on entre de plein pied dans ce thème-là.
00:43:27 - Depuis son interpellation,
00:43:31 Abdelmazi Hache n'a
00:43:33 donné aucune explication.
00:43:35 Son comportement, en revanche,
00:43:37 questionne. Depuis jeudi,
00:43:39 il fait obstruction à la garde à vue
00:43:41 notamment en se roulant par terre.
00:43:43 Une attitude et une santé
00:43:45 psychique qui interrogent les enquêteurs
00:43:47 qui ont fait savoir que l'homme n'avait
00:43:49 pas d'antécédent psychiatrique connu
00:43:51 mais déceler un problème psychologique
00:43:53 n'est pas simple.
00:43:55 - Comment peut-on décrire si quelqu'un
00:43:57 est indéséquilibré ou pas?
00:43:59 Ça doit venir soit de la personne
00:44:01 elle-même, soit
00:44:03 ça peut être à la demande
00:44:05 de ses proches. - Selon la mère du suspect,
00:44:07 il souffrait d'une grave dépression
00:44:09 et ses échecs pour obtenir un passeport
00:44:11 suédois avaient aggravé son état.
00:44:13 Le mise en cause de l'attaque d'Annecy
00:44:15 a été mise en examen pour tentative
00:44:17 d'assassinat et rébellion avec arme
00:44:19 puis placée en détention provisoire.
00:44:21 - Tatiana Arnabarzac,
00:44:23 vous vouliez réagir sur ce thème-là.
00:44:25 Comment peut-on faire preuve d'une telle
00:44:27 barbarie? Il y a un problème de santé mentale
00:44:29 évident chez beaucoup des gens qui viennent de
00:44:31 ces pays où ils ont vécu dans des conditions de violence
00:44:33 extrême, c'est ce qu'on disait en lançant le sujet.
00:44:35 - C'est tout le problème. - C'est indétectable.
00:44:37 - Je vais tirer le fil qui a commencé
00:44:39 à dérouler Jean-Sébastien parce qu'en fait
00:44:41 on a un problème, on accorde le droit d'asile
00:44:43 à des personnes en effet qui viennent
00:44:45 pour des raisons de persécution
00:44:47 ou qui ont vécu des choses extrêmement dures
00:44:49 souvent dans des paysans en guerre ou qui sont
00:44:51 en fuite parce que ce sont des réfugiés politiques
00:44:53 ou autre, bref. Et on accorde ce droit
00:44:55 d'asile sans détecter, sans prendre
00:44:57 en considération le fait qu'ils puissent avoir
00:44:59 des troubles psychiques majeurs
00:45:01 et donc il n'y a pas de détection de cela
00:45:03 et on ne se donne pas les moyens de le faire. Or on sait
00:45:05 qu'environ un migrant... - Et s'ils n'ont pas
00:45:07 d'antécédent? Par exemple ce monsieur n'a pas d'antécédent.
00:45:09 - Mais on ne sait pas.
00:45:11 Le problème c'est qu'on ne sait pas Julien.
00:45:13 - C'est ce qui avait été dit, qu'il n'y avait pas d'antécédent
00:45:15 chez ce monsieur. Il n'y avait aucun démêlé avec lui.
00:45:17 - Apparemment quand on voit...
00:45:19 - Parce que c'est manifestement des choses mineures
00:45:21 qui ont fait qu'il n'a pas eu la nationalité suédoise.
00:45:23 - Et on voit justement qu'il a l'air quand même...
00:45:25 - C'est parce qu'il ne parlait pas suédois et qu'il y avait
00:45:27 un suspicion en France sociale. - Il a l'air quand même
00:45:29 en très mauvais état.
00:45:31 C'est à dire que sa femme explique qu'il était quand même
00:45:33 très déprimé et sa mère aussi qui vit aux Etats-Unis
00:45:35 depuis de longues années. Il y a peut-être aussi...
00:45:37 Non mais ça n'excuse rien. Ce que je veux dire c'est qu'il faut juste
00:45:39 arrêter... - Parce que les gens déprimés faisaient ce qu'il a fait.
00:45:41 - Bien sûr que non. Mais il faut quand même qu'on se donne les moyens
00:45:43 quand on accueille des gens sur notre territoire
00:45:45 de voir aussi, de détecter justement
00:45:47 si ces personnes sont potentiellement dangereuses
00:45:49 et pour elles et pour les autres évidemment.
00:45:51 - Il y aura forcément des failles.
00:45:53 - Oui il y aura des failles sauf que...
00:45:55 Pardon mais si on se dit qu'on va juste
00:45:57 se reposer sur les hôpitaux
00:45:59 quand on voit le problème aujourd'hui psychiatrique majeur
00:46:01 et l'état de la psychiatrie, on se dit qu'il y a vraiment un souci.
00:46:03 Il faut aussi qu'on se dise, qu'on se donne les moyens.
00:46:05 Ce n'est pas que les associations qui prennent en charge ça.
00:46:07 Donc détectons ça en amont première chose.
00:46:09 Et puis deuxièmement, il faut aussi qu'on se dise
00:46:11 qu'il y a un autre souci avec le droit d'asile.
00:46:13 C'est qu'on est quand même ceux qui à chaque fois
00:46:15 acceptons ceux qui ont été déboutés dans d'autres pays
00:46:17 du droit d'asile. C'est quand même un souci.
00:46:19 On ne peut pas non plus accueillir
00:46:21 les gens qui ont déjà été déboutés dans d'autres pays européens.
00:46:23 - C'est ce que dénonce beaucoup de politiques,
00:46:25 notamment à droite, qui veulent
00:46:27 revenir sur ce droit d'asile
00:46:29 pendant qu'à gauche, on dit qu'il faut rester
00:46:31 au temps de démotion. - Moi je vous parle juste
00:46:33 d'une harmonisation justement au niveau européen
00:46:35 des critères d'obtention du droit d'asile.
00:46:37 - Et des critères d'aide.
00:46:39 - Et des critères d'aide, bien sûr.
00:46:41 - Pendant la période de séjour sur le terrain.
00:46:43 - Et d'intégration. - Et c'est vrai que, encore une fois,
00:46:45 on va conclure sur ce profil psychiatrique,
00:46:47 sur ce qui aurait pu être fait. Mais cet homme qui avait
00:46:49 un foyer en Suède, qui s'est retrouvé dans la rue
00:46:51 en France, qui s'attaque à des enfants
00:46:53 de l'âge de sa fille de 3 ans.
00:46:55 - Mais là le problème n'est même pas
00:46:57 le problème du droit d'asile. Parce qu'en réalité,
00:46:59 encore une fois, il avait obtenu en Suède.
00:47:01 - Bien sûr, on aurait pu avoir un suivi, mais si on avait pu avoir un suivi,
00:47:03 c'est que justement, il avait déjà depuis 10 ans
00:47:05 ce droit d'asile en Suède. Ensuite, si on va avoir
00:47:07 un débat sur le droit d'asile, le problème
00:47:09 n'est pas tant en lui-même le droit d'asile et ses critères.
00:47:11 Le problème, c'est quand vous avez
00:47:13 des États européens qui ouvrent les portes.
00:47:15 Il y a eu malgré tout des évolutions ces dernières semaines,
00:47:17 enfin ces derniers jours. L'Union européenne
00:47:19 s'est mise d'accord sur un nombre
00:47:21 de critères minimum, notamment pour rejeter à la frontière
00:47:23 un certain nombre de personnes qui ne sont évidemment
00:47:25 pas éligibles au droit d'asile.
00:47:27 Mais quand en 2015, vous avez un de Gala Merkel
00:47:29 qui dit "écoutez, venez, c'est open bar parce que moi,
00:47:31 je suis très touché par la situation syrienne"
00:47:33 et que l'ensemble de l'Union européenne
00:47:35 tout d'un coup se retrouve face au phénomène
00:47:37 de la crise des réfugiés syriens,
00:47:39 là, vous avez un détournement du droit d'asile.
00:47:41 Le problème, encore une fois... - Et sans consultation
00:47:43 de ses partenaires. - Exactement, sans consultation de ses partenaires
00:47:45 et tout le monde devra être accompli. - Dans une zone Schengen.
00:47:47 - Exactement. Et donc, là, aujourd'hui,
00:47:49 si jamais on veut que justement Schengen continue à tenir,
00:47:51 si on veut maintenir le droit d'asile,
00:47:53 il va falloir qu'au niveau de l'Union européenne,
00:47:55 vous ayez des critères minimum
00:47:57 et que vous ayez une coordination,
00:47:59 sinon il faut rétablir les frontières.
00:48:01 - Et juste un dernier point peut-être sur...
00:48:03 Non mais sur l'aspect psychiatrique parce que je crois
00:48:05 qu'un drame comme celui d'Annecy, à vrai dire,
00:48:07 il faut accepter l'idée que c'est quasi impossible
00:48:09 des choses aussi extrêmes que ça,
00:48:11 aussi incompréhensibles, mais il y a quand même
00:48:13 tout le reste du quotidien, c'est-à-dire que
00:48:15 les chiffres, les prévalences dont je vous parlais tout à l'heure,
00:48:17 personne ne doit en conclure, évidemment,
00:48:19 que les migrants auraient tous des problèmes,
00:48:21 c'est absurde, c'est simplement, c'est plus que dans la population normale,
00:48:23 notamment parce que ce sont des gens
00:48:25 qui ont pu avoir des parcours de vie qui viennent de pays en guerre.
00:48:27 Ce ne sont pas les seules explications, il peut y avoir d'autres raisons,
00:48:29 mais bref. - Il y a de vrais traumatisés...
00:48:31 - Mais surtout, des troubles dépressifs sévères,
00:48:33 ça impacte le quotidien.
00:48:35 Quand on parle d'autres choses, par exemple
00:48:37 des dysfonctionnements dans l'éducation nationale,
00:48:39 à l'école, entre les enfants, entre eux,
00:48:41 quand on parle d'agressivité dans les rues, etc.,
00:48:43 c'est aussi lié à l'état psychiatrique
00:48:45 de la population. Et l'État,
00:48:47 on ne peut pas... Au bout du bout, on en revient
00:48:49 à cette question-là. - On en a beaucoup parlé
00:48:51 pendant l'affaire Littler. - Pouvons-nous avoir les états de providence
00:48:53 avec le degré de protection que nous souhaitons avoir
00:48:55 et les flux migratoires que nous avons
00:48:57 et pouvons-nous, même chose, consacrer
00:48:59 aussi peu d'argent que nous le faisons, notamment
00:49:01 à notre système psychiatrique, et accueillir autant
00:49:03 de gens que nous l'accueillons ? Parce qu'on veut tout et son contraire
00:49:05 où on ne tranche rien, c'est une espèce de "en même temps"
00:49:07 qui, à l'arrivée, se retourne contre tout le monde
00:49:09 et ne pourra créer qu'une situation politiquement profondément
00:49:11 mortifère. - Quelle serait la politique
00:49:13 migratoire idéale ?
00:49:15 Faut-il changer
00:49:17 les règles ?
00:49:19 Est-ce qu'on touche aux limites de notre système ?
00:49:21 - On va discuter un instant, il est un tout petit peu
00:49:23 plus de 23h. Le rappel de l'actualité d'abord.
00:49:25 Isabelle Piboulot.
00:49:27 [Musique]
00:49:29 [Musique]
00:49:31 - Après la mort d'une fillette tuée par balle dans le
00:49:33 Finistère, le suspect a été mis en examen
00:49:35 et écroué pour assassinat
00:49:37 et tentative d'assassinat. Le septuagénaire
00:49:39 est soupçonné d'avoir tiré
00:49:41 samedi soir sur ses voisins.
00:49:43 En garde à vue, le retraité et son épouse
00:49:45 ont été testés positifs
00:49:47 à l'alcool et au cannabis. Le procureur
00:49:49 de Brest a confirmé qu'un conflit
00:49:51 de voisinage opposait le couple
00:49:53 néerlandais à leurs voisins britanniques.
00:49:55 Le comité de veille et d'anticipation
00:49:57 des risques sanitaires
00:49:59 alerte. La France doit muscler sa
00:50:01 prévention face à la grippe aviaire.
00:50:03 La persistance du virus et la
00:50:05 multiplication des foyers peut faciliter
00:50:07 une transmission à l'homme.
00:50:09 Le covard s'appelle à renforcer les actions
00:50:11 pour la vaccination, les mesures
00:50:13 préventives à appliquer dans les élevages
00:50:15 ou encore les financements de recherche
00:50:17 sur la grippe aviaire.
00:50:19 L'Ukraine se défend avec un courage
00:50:21 exemplaire tout en faisant face
00:50:23 à des défis considérables, a salué
00:50:25 Emmanuel Macron. Alors qu'une
00:50:27 contre-offensive est en cours, l'Ukraine
00:50:29 a annoncé un bilan en hausse des victimes
00:50:31 des inondations dues à la destruction
00:50:33 d'un barrage sur le fleuve Dnieper
00:50:35 la semaine dernière.
00:50:37 10 morts et 41 disparus
00:50:39 sont à déplorer dans la région de Carson.
00:50:41 À la sidération des derniers jours autour du profil
00:50:45 du mis en examen se sont donc mêlées
00:50:47 ces interrogations, notamment liées
00:50:49 au droit d'asile, à l'immigration. Deux visions
00:50:51 s'opposent sur le droit d'asile et la corrélation
00:50:53 entre présence migratoire
00:50:55 et agression de ce type, du type
00:50:57 de celle qui a frappé Annecy la semaine
00:50:59 dernière. Écoutez, pour
00:51:01 illustrer ces deux visions, le patron du RN
00:51:03 Jordan Bardella et la députée
00:51:05 éléphique Lémanthie Nota.
00:51:07 Ce drame c'est la conséquence du désordre
00:51:09 migratoire qui règne aujourd'hui en France
00:51:11 et en Europe. Comment un réfugié
00:51:13 syrien qui a le droit
00:51:15 d'asile accepté, puisque sa demande
00:51:17 a reçu un avis favorable de l'état suédois
00:51:19 en Suède, a-t-il pu se déambuler
00:51:21 librement dans l'espace Schengen et se retrouver
00:51:23 en France, alors même que sa demande d'asile
00:51:25 qu'il avait faite dans un second temps en France
00:51:27 a été rejetée. Donc il faut
00:51:29 remettre à plat aujourd'hui les règles
00:51:31 de circulation dans l'espace Schengen, comme
00:51:33 les critères d'octroi du droit d'asile.
00:51:35 Parce que le droit d'asile est donné dans l'Union Européenne
00:51:37 de manière beaucoup trop large, et notamment
00:51:39 dans sa dimension un peu nouvelle, qui est celle de la protection
00:51:41 subsidière, qui fait que
00:51:43 y compris les populations concernées
00:51:45 très largement, au sens large, par un conflit
00:51:47 peuvent recevoir la protection des nations
00:51:49 européennes. Je suis en désaccord complet
00:51:51 avec la petite musique qui s'est fait entendre
00:51:53 sur les thèmes, sur l'agenda
00:51:55 qui est celui de l'extrême droite.
00:51:57 Parce qu'immédiatement, on est passé
00:51:59 au procès de l'ensemble
00:52:01 des migrants. Or, ce Syrien,
00:52:03 effectivement il est syrien et d'origine syrienne,
00:52:05 pourquoi a-t-il fait cet acte ?
00:52:07 Est-ce qu'au fond, s'il l'avait fait dans un autre pays,
00:52:09 on s'en serait dédouanés en disant
00:52:11 "bah c'est pas grave, y a un acte de démence,
00:52:13 mais c'est ailleurs, ça n'est pas en France,
00:52:15 donc on s'en préoccupe pas" ?
00:52:17 Et il n'y a pas de lien.
00:52:19 Quel est le lien ?
00:52:21 Y a pas de lien, Alexandre de Vécu ?
00:52:23 Non mais ça a été dit, évidemment
00:52:25 qu'il y a un lien,
00:52:27 puisque c'est quand même une violence
00:52:29 qu'on apporte de l'extérieur.
00:52:31 Tout à l'heure, Jean-Sébastien Ferjou
00:52:33 parlait de l'importance des cas psychiatriques
00:52:35 chez les demandeurs de soins.
00:52:37 Chez les demandeurs d'asile,
00:52:39 c'est quand même une question à se poser.
00:52:41 Est-il raisonnable, dans une société aussi violente
00:52:43 que la nôtre, d'accueillir des gens
00:52:45 qui viennent de sociétés brutales
00:52:47 et qui, potentiellement, pourraient être
00:52:49 violents dans la nôtre ?
00:52:51 Ensuite, le droit d'asile a été considérablement
00:52:53 dévoyé. Moi, je suis favorable
00:52:55 à ce qu'on défende les réfugiés politiques,
00:52:57 ceux qui se sont vraiment battus dans leur pays,
00:52:59 qui ont fait de la politique.
00:53:01 C'est ça la question, Alexandre. Qu'est-ce que ça veut dire, le droit d'asile ?
00:53:03 Il est pas au titre de réfugié.
00:53:05 Le droit d'asile tel qu'il a été créé
00:53:07 a encore un sens aujourd'hui ?
00:53:09 Là, c'est devenu en partie une filière
00:53:11 pour les migrations, parce que
00:53:13 les migrants savent que s'ils demandent
00:53:15 le droit d'asile en France, même s'ils sont déboutés,
00:53:17 ils vont rester. Là, en l'occurrence,
00:53:19 ils l'avaient obtenu, mais ils l'avaient pas obtenu
00:53:21 en tant que réfugiés politiques, mais au titre
00:53:23 de la protection subsidiaire. C'est-à-dire
00:53:25 que quand on est dans un pays en guerre,
00:53:27 maintenant, on accueille les gens
00:53:29 parce que leur pays est en guerre.
00:53:31 Je crois que ça suffit pas. Avant, c'était des gens
00:53:33 qui étaient engagés, militants,
00:53:35 qu'on considérait comme des réfugiés politiques.
00:53:37 Accepter des populations de pays en guerre,
00:53:39 c'est pas fou en soi,
00:53:41 Alexandre, quand même.
00:53:43 Non, mais ça n'a pas toujours existé.
00:53:45 On en fait un droit sacré,
00:53:47 ça n'a pas toujours existé, parce qu'il y a
00:53:49 beaucoup de pays en guerre.
00:53:51 Et ça n'a pas lieu d'être, pour vous, d'accueillir
00:53:53 toutes les populations qui en font la demande
00:53:55 quand un pays est en guerre ?
00:53:57 Si on était un pays extrêmement prospère,
00:53:59 où l'intégration fonctionnait bien,
00:54:01 on aurait pas eu de difficultés d'accueil.
00:54:03 Vous estimez que c'est pas forcément une chose...
00:54:05 Si c'est pour les mettre dans des tentes,
00:54:07 c'est pas la peine. Et d'autant plus que des gens
00:54:09 qui sont traumatisés, il faut prendre soin d'eux.
00:54:11 On n'est pas capable de prendre soin d'eux
00:54:13 et de les suivre. Donc on a des bombes
00:54:15 à retardement. Donc tant que ça va pas mieux
00:54:17 dans la situation intérieure, il faut limiter
00:54:19 au maximum le droit d'asile.
00:54:21 Et le meilleur moyen, c'est de faire en sorte
00:54:23 que les demandeurs d'asile fassent la demande
00:54:25 à l'extérieur, dans leur pays d'origine
00:54:27 ou dans un pays...
00:54:29 - Chacun veut réagir, je voudrais juste que vous entendiez
00:54:31 ce dernier extrait de Jordan Bardella,
00:54:33 le patron du RN, le président du RN,
00:54:35 qui ne veut pas que la France ressemble,
00:54:37 que l'ensemble du territoire ne ressemble à la Seine-Saint-Denis.
00:54:39 Écoutez-le.
00:54:41 - Moi je suis allé il y a quelques jours,
00:54:43 j'avais eu l'occasion d'ailleurs de répondre
00:54:45 aux questions de votre chaîne en direct,
00:54:47 à la frontière entre la France et l'Italie,
00:54:49 à Menton, qui subit un afflux migratoire
00:54:51 majeur, considérable.
00:54:53 Une grande partie de ces personnes,
00:54:55 je l'ai constaté moi-même auprès des policiers
00:54:57 de la police aux frontières, ne viennent pas
00:54:59 de pays en guerre. Ils viennent de la Tunisie,
00:55:01 ils viennent de l'Algérie, ils viennent du Maroc,
00:55:03 ils viennent de l'Afrique subsaharienne.
00:55:05 À ma connaissance, le Maroc, l'Algérie,
00:55:07 la Côte d'Ivoire, vous citez,
00:55:09 ou des pays d'Afrique subsaharienne,
00:55:11 ne sont pas des pays en guerre.
00:55:13 Donc par définition, ces migrants sont
00:55:15 des migrants économiques, qui viennent
00:55:17 pour certains avec l'ambition de s'installer en France,
00:55:19 pour d'autres l'ambition d'utiliser la France
00:55:21 comme une zone tampon, comme une zone de passage.
00:55:23 Moi je ne souhaite pas que mon pays entier
00:55:25 ressemble à la Seine-Saint-Denis,
00:55:27 à la Porte de la Chapelle, ou à ce qui est en train
00:55:29 de se passer à Calais.
00:55:31 - Ce drame doit être un détonateur pour avoir
00:55:33 la politique migratoire carrément brique.
00:55:35 - Oui, la France et les pays occidentaux
00:55:37 en ce moment se questionnent là-dessus,
00:55:39 voient que les choses évoluent énormément.
00:55:41 Écoutez, si on regarde la convention
00:55:43 de Genève de 1951 jusqu'à aujourd'hui,
00:55:45 bien oui, les choses ont changé.
00:55:47 - Un petit peu, oui.
00:55:49 - Quand même, quand même un petit peu.
00:55:51 Et ce qui était, je pense,
00:55:53 et il l'est toujours pour moi, le droit d'asile,
00:55:55 oui, je pense que c'est un principe neuf.
00:55:57 Ce n'est pas juste une belle phrase qu'on veut dire.
00:55:59 Je pense que c'est nécessaire.
00:56:01 On doit accueillir vraiment des gens
00:56:03 qui sont persécutés et tout ça.
00:56:05 Cela dit, c'est une filière maintenant
00:56:07 d'immigration économique qui est beaucoup plus vaste.
00:56:09 Donc oui, ça a été dévoyé.
00:56:11 Si on regarde plus globalement,
00:56:13 je pense que l'accueil, c'est primordial,
00:56:15 mais l'accueil, ça veut dire aussi hospitalité,
00:56:17 ça veut dire aussi intégration, ça veut dire aussi capacité.
00:56:19 On a parlé de la psychiatrie tout à l'heure,
00:56:21 on parle des hôpitaux, on parle des écoles,
00:56:23 on parle du logement.
00:56:25 Quand je vois que l'État se questionne et se dit
00:56:27 qu'on va littéralement envoyer des migrants et des SDF
00:56:31 pendant les Jeux olympiques,
00:56:33 l'État a saisi un peu de Paris parce que,
00:56:35 hein, cacher cela...
00:56:37 - Répartir dans quelques régions de France.
00:56:39 - Oui, parce que...
00:56:41 - En effet, c'est une démarche qui a commencé
00:56:43 il y a plusieurs semaines.
00:56:45 - Bien, c'est inquiétant. Et qu'est-ce que ça veut dire,
00:56:47 ça, à ce moment-là? Ça veut dire qu'il y a
00:56:49 un travail démagogique. Moi, je suis pour ce qui est...
00:56:51 pour qu'il y ait un droit d'asile, effectivement.
00:56:53 Mais si on regarde juste, par exemple, un rapport d'Oxfam,
00:56:56 je voyais l'extrême pauvreté dans le monde.
00:56:58 700 millions de personnes qui sont dans l'extrême pauvreté.
00:57:01 On regarde une dizaine de conflits,
00:57:03 et même plus, à travers le monde.
00:57:05 Donc, des millions de personnes...
00:57:07 On va parler également du réchauffement, bon,
00:57:09 on parle du réchauffement climatique,
00:57:11 de ces réfugiés climatiques.
00:57:13 Alors, il faut aider aussi à la source autant que possible.
00:57:15 Tous les pays riches doivent pouvoir aider
00:57:17 le plus possible les pays en difficulté.
00:57:19 Donc, il y a ça, effectivement.
00:57:21 Et peut-être aussi, en terminant,
00:57:23 quand on parlait des laissés-passer consulaires,
00:57:25 des ententes, évidemment, bien, d'être...
00:57:27 la conciliation avec les autres pays européens,
00:57:29 ça va être fondamental.
00:57:31 - Benjamin et Tatiana Renard-Morin.
00:57:33 - Oui, rapidement, pour répondre à votre question.
00:57:35 - Jean-Morin. - Quelle politique migratoire?
00:57:37 On n'est pas que sur les limites du droit d'asile.
00:57:39 Il faut... je crois qu'il y a bien, bien...
00:57:41 - Sur les limites du droit européen.
00:57:43 - Il y a les questions du regroupement familial.
00:57:45 C'est un sujet et un problème.
00:57:47 Il y a la question de l'immigration économique
00:57:49 avec une considération d'ailleurs assez immorale
00:57:51 qu'un immigré qui serait compatible
00:57:53 avec notre marchand du travail,
00:57:55 on pourrait l'accueillir, etc.,
00:57:57 souvent en vidant les matières grises des pays
00:57:59 qui sont les pays d'origine et ne les aidant pas à se développer.
00:58:01 - En les exploitant parce qu'ils acceptent de payer moins.
00:58:03 - Et de l'autre côté, la question du droit d'asile,
00:58:05 il y a deux éléments. Le premier élément,
00:58:07 c'est comment est-ce qu'on traite de manière rapide,
00:58:09 véloce, les demandes. Parce que si jamais
00:58:11 vous mettez 8 mois, si jamais vous mettez 1 an,
00:58:13 le temps de s'installer, etc., et vous créez
00:58:15 des filières d'immigration, tant que vous n'avez pas
00:58:17 une capacité d'aller rapidement sur ces demandes d'asile,
00:58:19 ce qui implique des vérifications, etc.,
00:58:21 vous n'y arriverez pas et vous ferez
00:58:23 en effet des filières parallèles. Le deuxième élément,
00:58:25 et je rejoins ce que dit Alexandre, c'est-à-dire que
00:58:27 si jamais vous avez un conflit
00:58:29 et que ce conflit entraîne des mouvements
00:58:31 massifs de population, l'idée que ces populations,
00:58:33 un tiers de la population d'un pays en guerre,
00:58:35 pourraient tout d'un coup trouver l'asile
00:58:37 à l'étranger est à la fois impossible
00:58:39 pour les pays qui recevraient
00:58:41 ces demandeurs d'asile, mais également terrible
00:58:43 pour le pays qui est en guerre et qui demain aura besoin de ces gens
00:58:45 pour se reconstruire. Donc là, il faut trouver
00:58:47 des solutions transitoires. - Que nous impose le bon sens ?
00:58:49 - Il y a deux éléments.
00:58:51 Le premier élément, c'est qu'il faut gérer ça au niveau international,
00:58:53 en matière de co-développement ou de gestion des réfugiés,
00:58:55 et là souvent les organisations internationales
00:58:57 sont défaillantes. Et deuxièmement,
00:58:59 il faut avoir une politique aux frontières
00:59:01 qu'aujourd'hui l'Union Européenne n'a pas.
00:59:03 - Tout revoir donc. Tatiana ?
00:59:05 - Plusieurs choses. Les délais, oui, en effet, c'est
00:59:07 beaucoup trop long, cela dit, on est passé de 5 à 9 mois,
00:59:09 c'est quand même déjà pas mal. La question du retour aussi,
00:59:11 puisque je crois que près de 96%
00:59:13 des déboutés restent sur les territoires français.
00:59:15 Donc il y a aussi ça, c'est une vraie question.
00:59:17 On sait qu'est-ce qu'on fait si on déboute du droit d'asile.
00:59:19 Deuxième chose, et puis troisième chose,
00:59:21 ce que disait Alexandre tout à l'heure,
00:59:23 c'est en fait la question
00:59:25 de comment on détermine
00:59:27 pour le retour les pays furs.
00:59:29 Quels sont les critères pour déterminer
00:59:31 où on peut renvoyer ou pas des personnes,
00:59:33 sachant qu'avec certains pays,
00:59:35 nous n'avons plus de relations diplomatiques.
00:59:37 On ne peut pas, ce sont les revoyés,
00:59:39 on n'a pas de relations diplomatiques.
00:59:41 C'est un pays en guerre et donc c'est au-delà de nos valeurs.
00:59:43 Par ailleurs, dernière chose,
00:59:45 si on regarde l'exemple du Danemark,
00:59:47 le Danemark, par exemple, renvoie des gens,
00:59:49 peu importe que les pays soient en guerre ou pas.
00:59:51 Il les renvoie de toute façon dans les pays, même en guerre.
00:59:53 Est-ce que la Convention de Genève permettrait cela ?
00:59:55 Pas forcément. Est-ce que les valeurs françaises
00:59:57 permettraient cela ? Non plus.
00:59:59 - En tout cas, il y a en France
01:00:01 des problèmes inhérents à l'afflux
01:00:03 de migrants à qui
01:00:05 on ne peut pas proposer un accueil digne.
01:00:07 La question des mineurs,
01:00:09 également, qui est souvent posée.
01:00:11 À Paris, il y a ce sujet, également, qui monte
01:00:13 dans ce qu'on pourrait presque définir
01:00:15 comme le plus grand squat de France,
01:00:17 à la rue Erlanger, dans le 16e arrondissement
01:00:19 de la capitale, dans l'ouest parisien,
01:00:21 avec des demandes d'asile pour certains.
01:00:23 Au milieu de dizaines de tentes alignées
01:00:25 dans une école désaffectée,
01:00:27 quelques 500 jeunes migrants, principalement réguliers
01:00:29 d'Afrique de l'Ouest, attendent que la justice décide
01:00:31 de l'épilogue de la situation, mais leurs conditions de vie
01:00:33 et l'accompagnement qu'ils reçoivent
01:00:35 sont très critiques.
01:00:37 Regardez ce sujet proposé par
01:00:39 Sara Fensary, sous maillot à l'eau.
01:00:41 - Dans cette école désaffectée,
01:00:43 ils sont près de 500 jeunes
01:00:45 à dormir sur place rue Erlanger,
01:00:47 à Paris.
01:00:49 Ils vivent depuis plus de deux mois sans électricité,
01:00:51 sans eau, avec six sanitaires
01:00:53 et pas une seule douche.
01:00:55 Une situation que cet habitant juge déplorable.
01:00:57 - J'ai été extrêmement choqué par la manière
01:00:59 dont les associations qui se prétendent
01:01:01 des associations humanitaires
01:01:03 sont en fait des marchandages
01:01:05 de jeunes. Ils n'ont strictement rien à faire
01:01:07 des jeunes migrants. On le voit,
01:01:09 c'est sale, c'est dégoûtant.
01:01:11 Ils vivent la plupart du temps, quand je parle de l'association,
01:01:13 ils vivent dehors, ils ne restent pas dedans
01:01:15 et ils ne s'en occupent pas.
01:01:17 - L'association Utopia 56, qui s'occupe
01:01:19 de ces migrants, parfois mineurs, se défend.
01:01:21 - Des dizaines de mails d'alerte à la préfecture
01:01:25 d'Ile-de-France et aux différents ministères
01:01:27 ont été envoyés.
01:01:29 Le gouvernement a fait le choix de garder le silence
01:01:31 pendant plus de deux mois.
01:01:33 - En attendant une décision
01:01:35 du tribunal de grande instance de Paris,
01:01:37 ces jeunes continueront de loger
01:01:39 dans les lieux.
01:01:41 - Il faudra entendre encore un peu.
01:01:43 Regardez ce qu'ont dit Amaury Bucaud,
01:01:45 les explications avec le service Police-Justice.
01:01:47 - L'école de la rue Erlanger
01:01:49 dans le 16e arrondissement ne sera pas évacuée
01:01:51 avant le 30 juin. Je rappelle que
01:01:53 600 à 650 migrants en situation irrégulière
01:01:55 occupent cette école
01:01:57 de façon illégale
01:01:59 depuis début avril. Le 6 avril,
01:02:01 la mairie de Paris a porté plainte
01:02:03 et conséquence, une audience s'est tenue
01:02:05 ce matin au tribunal judiciaire de Paris
01:02:07 pour décider ou non
01:02:09 de l'évacuation de cette école.
01:02:11 Il y avait d'une part à cette audience
01:02:13 l'avocat des associations qui a demandé
01:02:15 un allongement du délai avant l'évacuation
01:02:17 mais aussi une mise à l'abri systématique
01:02:19 et en face, l'avocat
01:02:21 de la mairie de Paris
01:02:23 qui a demandé l'évacuation rapide
01:02:25 des lieux. Alors, le tribunal
01:02:27 a d'abord avancé comme date de rendu
01:02:29 de décision le 21 juillet
01:02:31 mais sous la pression de la mairie de Paris
01:02:33 et la mairie d'arrondissement, cette date
01:02:35 a finalement été avancée au 30 juin et donc
01:02:37 le 30 juin, on saura si, oui ou non,
01:02:39 l'école va être évacuée par la préfecture
01:02:41 de police mais aussi dans quelles conditions.
01:02:43 - On va les évacuer vers les régions
01:02:45 c'était, je crois, Tatiana qui mentionnait ça
01:02:47 quand on parlait, non c'était Carima
01:02:49 sur les... certains migrants qui vont être
01:02:51 répartis dans les JO comme tel un
01:02:53 cache misère, eh bien on va évacuer
01:02:55 la poussière sous le tapis encore une fois
01:02:57 Jean-Sébastien Ferjou.
01:02:59 - Oui parce que je pense que ça renvoie à notre indécision
01:03:01 fondamentale, on ne sait pas ce qu'on veut faire
01:03:03 et le lien entre ce sujet-là
01:03:05 et le précédent il est pareil. - Bien sûr.
01:03:07 - Quelle est la logique en réalité d'accorder l'asile
01:03:09 à quelqu'un, d'accorder la nationalité
01:03:11 suédoise en l'espèce à son épouse
01:03:13 et donc mécaniquement à ses enfants
01:03:15 et ensuite de lui dire "bah non, vous non"
01:03:17 parce que c'est même une forme de violence
01:03:19 en quelque sorte que de dire aux gens "bah oui
01:03:21 vous pouvez être là mais vous n'avez pas vocation à vous intégrer"
01:03:23 donc oui on voit bien que la logique c'est de dire
01:03:25 un jour vous devrez rentrer
01:03:27 dans votre pays et comme on disait
01:03:29 avec la Syrie vu qu'on ne va pas au bout
01:03:31 de nos propres logiques, on dit "ah bah non"
01:03:33 parce qu'ils ne sont plus véritablement en guerre mais est-ce qu'on renvoie les gens
01:03:35 on ne les renvoie pas, on ne sait pas ce qu'on veut. Donc à force de
01:03:37 ne pas savoir ce que nous voulons, on crée
01:03:39 des situations, évidemment il y a des gens qui essayent
01:03:41 de nous jouer, de leur point de vue on le comprend
01:03:43 ils essayent d'avoir une vie meilleure, enfin
01:03:45 ceux qui le croient d'ailleurs être une vie meilleure parce que malheureusement
01:03:47 dans le suivant, ils
01:03:49 n'aboutissent pas à une vie meilleure
01:03:51 loin de là et je pense que nous continuerons
01:03:53 à payer longtemps cette indécision
01:03:55 il faudra sortir, y compris
01:03:57 assumer moralement qu'il y a peut-être des choses
01:03:59 qui nous paraissent
01:04:01 je ne sais pas comment le qualifier mais
01:04:03 pas d'une extrême
01:04:05 élégance mais parce que la vie est
01:04:07 faite de ça aussi et que cette
01:04:09 incapacité à assumer
01:04:11 à se fixer des priorités
01:04:13 une fois pour toutes je pense que ça finira dans la violence
01:04:15 parce qu'il y a des situations, parce que pour les riverains
01:04:17 pas forcément ce cas là
01:04:19 mais bien souvent pour les riverains ça crée des
01:04:21 situations impossibles, un jour
01:04:23 à force que l'Etat s'enlève les mains et que nos responsables
01:04:25 politiques ne veuillent pas trancher je pense
01:04:27 que ça finira par créer des drames.
01:04:29 Vous avez des mineurs isolés qui ont ce fameux
01:04:31 quasiment triple régime de protection
01:04:33 du fait de la minorité, de l'isolement, du
01:04:35 statut d'étranger, vous avez ces
01:04:37 associations également
01:04:39 qui jouent un jeu parfois dangereux
01:04:41 en faisant venir, en entretenant l'espoir
01:04:43 de ces personnes
01:04:45 sans vraiment les suivre
01:04:47 jusqu'au bout, justement écoutez ce
01:04:49 riverain de la rue Erlanger qui déplore cette
01:04:51 situation, qui tape
01:04:53 verbalement sur les associations
01:04:55 qui est dans l'occurrence c'est Utopia 56
01:04:57 une association qui est avec les
01:04:59 migrants de la rue Erlanger, écoutez ce qu'il en dit
01:05:01 avec ses dérives.
01:05:03 On a déjà vécu comme ça depuis
01:05:05 deux mois donc ça va juste continuer
01:05:07 15 jours de plus, avec la problématique
01:05:09 que l'on a c'est que
01:05:11 ce squat ne fait que grossir, au départ ils étaient à peu près
01:05:13 200, ils dormaient dans l'école
01:05:15 abandonnée et là tous les soirs
01:05:17 on voit de nouvelles personnes qui arrivent
01:05:19 qui sont des personnes qui arrivent avec
01:05:21 l'association, c'est à dire que ça j'ai remarqué
01:05:23 l'association va les chercher, je sais pas
01:05:25 trop où dans Paris et les amène là
01:05:27 et ils mettent des tentes donc ça se remplit un peu plus
01:05:29 je vois une association
01:05:31 qui s'occupe de rien en fait, si ce n'est
01:05:33 d'aller chercher des mineurs
01:05:35 ou des gens qui se disent mineurs, de les mettre
01:05:37 dans une école dans des conditions
01:05:39 insalubres, de les nourrir
01:05:41 une fois par jour autour
01:05:43 de 18-19 heures, moi je mets vraiment
01:05:45 en cause cette association et la raison pour laquelle
01:05:47 je le fais c'est parce qu'il y a peut-être un but
01:05:49 humanitaire qui est certain
01:05:51 mais derrière voir
01:05:53 ce type d'association
01:05:55 extrêmement agressif vis-à-vis de nous
01:05:57 on s'est fait insulter plusieurs fois parce qu'on a
01:05:59 osé poser des questions en demandant
01:06:01 pourquoi il y avait des jeunes parce qu'immédiatement se poser la question
01:06:03 sur des migrants pour eux ça veut dire qu'on est raciste
01:06:05 on nous a demandé pourquoi on n'est
01:06:07 pas chez nous puisqu'on était riches
01:06:09 pourquoi on ne les soutenait pas
01:06:11 ce genre de phrases
01:06:13 - Tatiana Arnaud Arbarzac, ces associations
01:06:15 qui jouent, en tout cas c'est ce que
01:06:17 disent messieurs, que disent
01:06:19 beaucoup d'autres, qui jouent un jeu idéologique
01:06:21 toujours, pas toujours
01:06:23 animé des meilleures intentions
01:06:25 - Je trouve ça honteux
01:06:27 - Qu'est-ce qui est honteux ? - Je trouve ça honteux parce que heureusement que ces associations sont là
01:06:29 pourquoi ? D'abord parce qu'elles palient au manque
01:06:31 de l'Etat, très souvent elles se
01:06:33 substituent justement à ce que l'Etat... - Elles n'ont pas le coeur
01:06:35 - Non, justement, heureusement qu'elles sont là parce que
01:06:37 l'Etat normalement devrait assumer ses responsabilités
01:06:39 et justement devrait assumer la carence
01:06:41 de laisser rentrer des gens qu'il ne peut pas assumer
01:06:43 qu'il ne peut pas intégrer. Heureusement que ces associations
01:06:45 sont là. Elles sont là pour ces migrants
01:06:47 - Et quand elles aident ces jeunes migrants
01:06:49 à identifier les failles de notre droit
01:06:51 - Je termine, je termine
01:06:53 elles sont là aussi par exemple pour les personnes
01:06:55 toxicomanes que l'Etat ne prend pas en charge
01:06:57 parce qu'il palie à sa mission justement de service
01:06:59 public et face à une politique de santé publique
01:07:01 donc heureusement que ces associations sont là
01:07:03 - Non mais là vous êtes en train de... - Non mais parce que
01:07:05 je connais BDP dans cette situation
01:07:07 - Oui mais vous êtes en train de faire dire aux détracteurs que le monde associatif
01:07:09 doit être banni et ce n'est pas du tout ce qui est dit
01:07:11 - Ce n'est pas ça que je veux dire, c'est que je trouve que c'est
01:07:13 très injuste de jeter un silo propre sur
01:07:15 ces associations qui premièrement palient
01:07:17 - Il n'y a aucune association qui joue un jeu dangereux ?
01:07:19 - Non, je ne dis pas ça. Je dis que de façon
01:07:21 générale, jeter le propre de façon généreuse à ces associations
01:07:23 ce n'est pas bien parce que je répète, elles
01:07:25 palient aux défaillances
01:07:27 de l'Etat et ça c'est extrêmement grave
01:07:29 Deuxièmement, parce que vous avez là des bénévoles
01:07:31 qui sont là pour aider
01:07:33 justement ces personnes, leur apprendre le français
01:07:35 les aider à s'intégrer
01:07:37 et même les aider à avoir un minimum de propreté
01:07:39 parce que dans cette école par exemple, il n'y a pas de
01:07:41 point d'eau, il n'y a que des WC, il n'y a pas de douche
01:07:43 etc. Donc heureusement que ces associations sont là
01:07:45 et aussi pour les aider à se nourrir
01:07:47 et donc je trouve que c'est injuste. Après en effet
01:07:49 certaines parfois, malheureusement
01:07:51 sont dans un militantisme parfois
01:07:53 qui peut être douteux certes
01:07:55 - Utopia 56, ce n'est pas le cas
01:07:57 - Heureusement qu'elle est là cette association
01:07:59 - Utopia 56 ?
01:08:01 - Heureusement qu'elle l'offre par exemple à la Porte de la Chapelle
01:08:03 ou à d'autres dans le 19ème et heureusement qu'elle est là
01:08:05 pour aider les migrants ou les personnes toxicomanes
01:08:07 parce que l'Etat n'est pas là pour le faire
01:08:09 - On sera d'accord sur un seul point
01:08:11 avec Tatiana, c'est que ça devrait être
01:08:13 le rôle de l'Etat. D'ailleurs dans les autres pays
01:08:15 c'est l'Etat qui prend en charge directement
01:08:17 les questions du droit d'asile
01:08:19 des migrants. Nous, nous avons décidé
01:08:21 de tout déléguer à des associations
01:08:23 - Parce qu'elles sont subventionnées
01:08:25 - Voilà, j'allais dire, dans les associations
01:08:27 il y a des bénévoles qui font ça gratuitement
01:08:29 mais les associations sont subventionnées
01:08:31 et elles font des millions
01:08:33 de chiffres d'affaires. Je vous renvoie
01:08:35 aux travaux de Philippe Fontana
01:08:37 qui a sorti un livre qui s'appelle "La vérité sur le droit d'asile"
01:08:39 et qui donne les chiffres précis
01:08:41 mais ça se donne, c'est en millions
01:08:43 et certains font du bénéfice. Donc le côté bénévole
01:08:45 - Après qu'est-ce qu'ils en font de ce bénéfice ?
01:08:47 - Ça dépend
01:08:49 - Ils vivent
01:08:51 - Si c'est pour investir dans d'autres missions
01:08:53 - C'est un travail à temps complet. Moi je préférerais que ce soit l'Etat
01:08:55 parce qu'en plus ces associations sont pas neutres
01:08:57 elles ont une idéologie
01:08:59 elles sont d'extrême gauche, elles sont pour l'abolition des frontières
01:09:01 donc elles sont pas du tout pour résoudre le problème
01:09:03 elles sont pour qu'on fasse venir toujours plus de migrants
01:09:05 donc oui, il y a un problème avec les associations
01:09:07 et il faudrait que l'Etat reprenne la main
01:09:09 au lieu de se défausser sur des gens
01:09:11 qui ont une idéologie
01:09:13 et qui sont pas là simplement pour aider les migrants
01:09:15 mais pour changer le monde
01:09:17 d'ailleurs ça s'appelle "Utopia 256"
01:09:19 - 56
01:09:21 - Le chiffre un peu d'importance
01:09:23 - Je sais pas d'ailleurs
01:09:25 - C'est surtout l'utopia qui m'intéressait
01:09:27 puisqu'on voit bien dans le nom même
01:09:29 de l'association
01:09:31 qu'il y a un projet politique derrière
01:09:33 - Ah bon ?
01:09:35 - Bah utopia, il y a l'idée d'utopie
01:09:37 - Utopie, au delà d'un projet politique
01:09:39 - Bah oui
01:09:41 - On est dans le complotisme
01:09:43 - C'est vrai que c'est lié
01:09:45 ce qui est en train de se passer
01:09:47 rue Erlanger
01:09:49 la colère des riverains
01:09:51 et puis ce sujet d'une immigration
01:09:53 non contrôlée
01:09:55 et ces flux
01:09:57 difficiles à maîtriser
01:09:59 Dernier ou avant-dernier sujet
01:10:01 on verra à quel point il vous passionne
01:10:03 chers amis, en tout cas
01:10:05 c'est un sujet assez révoltant
01:10:07 tout de même, des exploitations agricoles
01:10:09 saccagées en Loire-Atlantique
01:10:11 que brûle l'agro-industrie
01:10:13 voilà notamment un des messages rédigés par les militants
01:10:15 écolo-radicaux dimanche
01:10:17 hier après-midi dans les exploitations agricoles
01:10:19 en Loire-Atlantique
01:10:21 qui font suite à la manifestation
01:10:23 de soulèvement de la terre pour dénoncer l'exploitation
01:10:25 du sable à des fins industrielles
01:10:27 c'est pour du sable
01:10:29 - Du sable et de l'eau
01:10:31 - Voilà, Jean-Michel Lecaze
01:10:33 - Ca c'est des salades qui ont été plantées vendredi
01:10:35 tout ça c'est mort
01:10:37 ils ont tout arraché, ils ont piétiné
01:10:39 - Une trentaine de manifestants selon les photos
01:10:41 prises par des voisins sont entrés
01:10:43 dans cette serre expérimentale
01:10:45 le système d'irrigation est hors d'usage
01:10:47 les plastiques lacérés et tagués
01:10:49 l'installation appartient
01:10:51 à la fédération des maraîchers nantais
01:10:53 - L'idée c'est de voir si on peut faire ces salades là
01:10:55 sans insecticides, voire sans désherbants
01:10:57 et aussi avec une fertilisation réduite
01:10:59 et le fait de détruire ça
01:11:01 c'est pour nous très contre-productif
01:11:03 - Côté organisateur de la manifestation
01:11:05 on reconnait avoir été débordé
01:11:07 par un petit groupe
01:11:09 mais on assume
01:11:11 - Ce sera toujours plus de sable
01:11:13 parce que comme il faut plus en consommer
01:11:15 et les pesticides ils sont pas prêts d'arrêter
01:11:17 de leur mettre en cause du jour au lendemain tout de suite
01:11:19 on voit bien, même s'ils font des expérimentations
01:11:21 et c'est bien, il faut carrément
01:11:23 changer le système, c'est le système qui est pas bon
01:11:25 - La fédération des maraîchers nantais
01:11:27 a porté plein de contricks
01:11:29 - Jean-Sébastien Farjou
01:11:31 on discute un peu
01:11:33 pendant le sujet, vous êtes expert en sable
01:11:35 saccager un champ
01:11:37 pour l'exploitation du sable
01:11:39 dès l'instant qu'une minorité décide que c'est pas bien
01:11:41 et bien on piétine des vies entières
01:11:43 je le disais en lançant le sujet
01:11:45 c'est révoltant je trouve
01:11:47 mais peut-être que les uns les autres vous ne partagez pas
01:11:49 - Si parce que ce qui est révoltant
01:11:51 c'est qu'en plus là ce sont des expérimentations
01:11:53 et ça a été dit dans le reportage
01:11:55 visant à voir comment obtenir une meilleure productivité
01:11:57 avec notamment moins de pesticides
01:11:59 et moins d'eau
01:12:01 - C'est dingue, des gens qui veulent être vertueux
01:12:03 sont quand même condamnés par ces militants
01:12:05 - On importe la moitié de nos légumes en France
01:12:07 si on arrivait à en produire plus
01:12:09 c'est complètement incohérent de défendre par ailleurs
01:12:11 souvent les circuits courts
01:12:13 en regardant comment on pourrait essayer
01:12:15 d'être plus efficace et d'ailleurs d'avoir besoin
01:12:17 de moins de terre agricole
01:12:19 parce que c'est ça aussi si on arrive à être plus productif
01:12:21 ça sert à ça la recherche agronomique
01:12:23 en plus ce qui est encore plus révoltant
01:12:25 c'est qu'on a vu que parmi les manifestants
01:12:27 c'est pas le cas de tous, il y en avait qui avaient été
01:12:29 activés par des concurrents
01:12:31 venus d'autres exploitations
01:12:33 des concurrents de ceux qui ont ces exploitations là
01:12:35 donc c'est un condensé
01:12:37 d'hypocrisie, de bal des tartuffes
01:12:39 et de pure idéologie, mais une idéologie qui se préoccupe
01:12:41 mais absolument de rien
01:12:43 absolument de rien
01:12:45 et on a entendu ces dernières semaines et c'est consternant
01:12:47 mais des responsables politiques tenir des propos
01:12:49 Marine Tondelier par exemple avait fait des estimations
01:12:51 mais complètement délirantes sur le coût
01:12:53 de production
01:12:55 des salades
01:12:57 leur usage d'eau etc
01:12:59 quand on pose la question à des ingénieurs agronomes
01:13:01 et qu'on leur demande la réalité
01:13:03 je vous assure que, et qu'on réécoute ensuite
01:13:05 les discours politiques
01:13:07 d'un certain nombre de militants écologistes radicaux
01:13:09 c'est un monde
01:13:11 un gouffre entre les deux
01:13:13 ces gens là que l'on voit à l'image
01:13:15 en train d'arracher, de saccager, ils ont l'impression
01:13:17 qu'ils sont en train de nous sauver la vie
01:13:19 mais je pense qu'il y a une forme de sincérité
01:13:21 jusqu'où va aller la zadisation des esprits ?
01:13:23 si vous voulez
01:13:25 on est au croisement de deux choses
01:13:27 en matière d'écologie il faut reconnaître quelque chose
01:13:29 c'est que dans les années 70-80, lorsque pointe
01:13:31 la problématique écologique alors qu'à l'époque
01:13:33 tout le monde trouve que c'est quelque chose d'anecdotique
01:13:35 et qu'on n'a pas la prise de conscience d'aujourd'hui
01:13:37 c'est ce type d'activité qui va permettre
01:13:39 de rendre, je dirais, visible
01:13:41 le combat. Et donc dans l'ADN
01:13:43 des associations écologiques, il y a l'idée
01:13:45 que si vous faites ça, c'est bien
01:13:47 le problème évidemment c'est qu'aujourd'hui on est passé probablement
01:13:49 à un autre stade et que cet autre stade
01:13:51 implique qu'on réfléchisse en termes de
01:13:53 politique publique au niveau national
01:13:55 pour arriver à avoir une agriculture résiliente
01:13:57 etc. Ce qui implique qu'on fasse de l'expérimentation
01:13:59 - Mais ce monsieur c'est ce qu'il fait ?
01:14:01 - Oui mais bien sûr - Il fait saccager son champ ?
01:14:03 - Je ne suis pas en train de vous défendre les militants
01:14:05 je suis en train de vous dire qu'ils sont totalement anachroniques
01:14:07 que ce sont des dinosaures de l'écologie
01:14:09 et que ce faisant, aujourd'hui, si on va avoir
01:14:11 une réflexion en termes de politique publique
01:14:13 il faut être en capacité en effet
01:14:15 d'avoir un débat sur quelle forme
01:14:17 d'agriculture on veut etc. Ce type d'action
01:14:19 inuit parce que dans ce type d'action
01:14:21 il y a de la dénonciation, il n'y a pas de proposition
01:14:23 - Écoutez ce maraîcher nantais, on reprend
01:14:25 - C'est de la dégradation gratuite, punie
01:14:29 nous on ne laissera pas ça
01:14:31 comme ça puisque on a bien l'intention
01:14:33 de continuer notre mission mais on ne va pas pouvoir
01:14:35 assumer des dégradations continuelles
01:14:37 donc on attend
01:14:39 des pouvoirs publics qui prennent des décisions
01:14:41 sur ce genre d'association
01:14:43 on est prêt, très ouvert au débat
01:14:45 prêt à discuter mais
01:14:47 il n'y a pas de débat possible avec ces gens là
01:14:49 vous avez bien compris que ça passait essentiellement
01:14:51 par de la casse à l'image
01:14:53 de ce qui s'est passé chez nos voisins à Saint-Sauline
01:14:55 etc. L'endroit où
01:14:57 ils ont pénétré pendant le
01:14:59 cortège
01:15:01 et le centre expérimental des maraîchers nantais
01:15:03 et donc on travaille justement sur
01:15:07 de nouvelles pratiques
01:15:09 dans ce centre
01:15:11 des pratiques plus vertueuses, des pratiques
01:15:13 économes, des pratiques innovantes
01:15:15 et ce que je vous disais
01:15:17 c'est que s'il y avait un endroit
01:15:19 à détruire, ce n'était pas celui-ci
01:15:21 - Il y a quand même un truc fou, on est dans un pays
01:15:23 où les écolos sont
01:15:25 toujours les ennemis des agriculteurs
01:15:27 c'est quand même, je trouve ça
01:15:29 - C'est deux visions qui s'opposent
01:15:31 - Non mais les écolos et les agriculteurs
01:15:33 sont ennemis dans ce pays
01:15:35 - C'est la question qui a été posée tout à l'heure, c'est vers quel type
01:15:37 d'agriculture on va, c'est exactement ce que posait
01:15:39 comme problématique Benjamin
01:15:41 - Ce monsieur il va dans le bon sens, il met du sable
01:15:43 - Oui mais c'est ça en fait
01:15:45 et au final en fait, je rejoins
01:15:47 tout à fait Benjamin, c'est quel type en fait
01:15:49 d'activisme
01:15:51 ces écolos doivent avoir pour faire prendre conscience
01:15:53 du changement climatique, pour faire prendre conscience de certaines
01:15:55 problématiques, est-ce que la radicalité
01:15:57 est efficace ?
01:15:59 - Elle fait fuir
01:16:01 - D'un côté oui, parce que par exemple
01:16:03 - Non parce qu'on a pas envie de les écouter ces gens
01:16:05 - L'aéroport Notre-Amélie-Nord n'a pas été construit
01:16:07 - C'est le précédent alors, d'accord
01:16:09 - Non mais d'accord, mais il y a des projets comme ça qui...
01:16:11 - C'est de l'éco-terrorisme ?
01:16:13 - Moi je trouve que c'est un terme très violent et je trouve que c'est inadéquat
01:16:15 tout à fait inadéquat, ça n'a aucun sens, en revanche
01:16:17 est-ce que ça a du sens d'être aussi radical
01:16:19 et d'aller de plus en plus vers la radicalité, je suis pas sûre
01:16:21 - Et surtout de briser des vies, il brise des vies
01:16:23 - Il y a une étude passionnante qui a été faite
01:16:25 qui montre qu'en fait, plus une action en matière d'écologie est radicale
01:16:27 en fait il y a un effet très paradoxal
01:16:29 moins les gens vont y adhérer
01:16:31 et vont justement adhérer à des actions beaucoup plus modérées
01:16:33 - Bien sûr - Pour défendre la même cause
01:16:35 - Bien sûr - Et par exemple quand on va bloquer des autoroutes
01:16:37 les personnes qui ont été
01:16:39 données lieu à cette étude, montrent qu'en fait
01:16:41 les gens qui ont été bloqués vont justement
01:16:43 même avoir presque un comportement anti-environnemental
01:16:45 - Mais si vous êtes écolo, vous-même dans l'âme
01:16:47 vous ne l'êtes plus au moment où vous vous êtes fait bloquer
01:16:49 - Non mais du coup ça pose la question en fait de
01:16:51 ce coup, on met le curseur entre responsabilité écologiste
01:16:53 et radicalité
01:16:55 regardez les dernières formes de radicalité
01:16:57 avec par exemple les oeuvres d'art etc
01:16:59 est-ce que ça marche ? Je ne suis pas sûre
01:17:01 mais par contre ça pose une vraie question sur
01:17:03 quelle vision on a de l'agriculture et qu'est-ce qu'on souhaite
01:17:05 demain et comment on alerte pour cette problématique
01:17:07 - Mais c'est pas eux qui amènent
01:17:09 - Mais les pouvoirs publics ont également un rôle, c'est-à-dire que
01:17:11 parliez de Notre-Dame-des-Landes, si jamais
01:17:13 on avait eu une réflexion intelligente en matière
01:17:15 d'écologie et on n'avait pas cédé sur Notre-Dame-des-Landes
01:17:17 la situation ne serait pas la même
01:17:19 - Mais parce qu'on a cédé - Si on a un État qui ne veut pas entendre
01:17:21 et qui ne cède qu'à la violence, ça donne ça
01:17:23 - Mais c'est pire que ça - C'est exactement ce que
01:17:25 vient de dire Bacham - Parce qu'il y a souvent
01:17:27 beaucoup d'hypocrisie dans les discours publics
01:17:29 sur ce genre de sujet-là
01:17:31 - Il est 23h30, Karim Abbas, vous conclurez
01:17:33 et Alexence, si vous voulez dire un mot, mais juste
01:17:35 le rappel de l'actualité d'abord
01:17:37 avant de conclure cette conversation
01:17:39 - La motion de censure déposée par la NUPES
01:17:45 a été rejetée par l'Assemblée nationale
01:17:47 en l'absence du soutien des Républicains
01:17:49 elle n'a recueilli que 239 voix
01:17:51 sur les 289 nécessaires
01:17:53 cette motion de censure
01:17:55 de l'Alliance de gauche avait été déposée
01:17:57 dans le prolongement de la bataille des retraites
01:17:59 il s'agit de la 17ème motion de censure
01:18:01 rejetée depuis l'arrivée
01:18:03 d'Elisabeth Bornam-Attignon
01:18:05 Cette semaine, tous les collégiens de France
01:18:07 suivront une heure de sensibilisation
01:18:09 sur le harcèlement et les réseaux sociaux
01:18:11 les équipes éducatives n'ont été
01:18:13 avisées que vendredi, les syndicats
01:18:15 dénoncent une improvisation du ministère
01:18:17 de l'éducation, demain
01:18:19 un papendiaïs s'entretiendra avec les chefs
01:18:21 d'établissement et les inspecteurs
01:18:23 pour recueillir leur remontée de terrain
01:18:25 et échanger sur le fléau
01:18:27 Les drapeaux sont embernant en Italie
01:18:29 Rome a décrété une journée de deuil national
01:18:31 mercredi, le pays
01:18:33 rendra hommage à Silvio Berlusconi
01:18:35 décédé à 86 ans
01:18:37 des funérailles d'Etat se tiendront
01:18:39 à la cathédrale de Milan, connue
01:18:41 pour ses manoeuvres politiques et ses démêlés
01:18:43 l'ex-chef de gouvernement
01:18:45 était soigné à l'hôpital
01:18:47 pour une leucémie
01:18:49 - Est-ce que l'écologie politique
01:18:51 a été dévorée par l'écologie
01:18:53 radicale violente?
01:18:55 Carime Abrick, Alexandre Devecchio, pour conclure
01:18:57 cette thématique. - Je trouve que c'est une absurdité
01:18:59 de laisser cet enjeu
01:19:01 aux écolos radicaux
01:19:03 c'est un enjeu qui doit vraiment
01:19:05 toucher les politiques qui nous concernent
01:19:07 tous, et cela dit
01:19:09 je pense que cet attrait, cette ivresse
01:19:11 radicalité, c'est aussi encouragé
01:19:13 par une complaisance des politiques
01:19:15 à l'égard de ces actions
01:19:17 radicales, c'est-à-dire que parce que
01:19:19 la cause est juste, on n'ose pas se prononcer
01:19:21 on n'ose pas dire "non, ne faites pas ces choses-là"
01:19:23 on n'ose pas condamner, donc moi je trouve
01:19:25 qu'il y a une grande complaisance et ça nuit
01:19:27 ça nuit véritablement à la protection de l'écologie
01:19:29 je suis désolée, et ça laisse
01:19:31 c'est presque, on est en train même presque
01:19:33 de glorifier
01:19:35 - Mais carrément, ils sont quand même
01:19:37 dans le viseur du misère de l'intérieur
01:19:39 ils sont soumis peut-être à un risque de dissolution
01:19:41 sous l'aimant de la terre - Oui, ben si on
01:19:43 les avait dissous plus tôt, peut-être qu'on n'en serait pas là
01:19:45 aujourd'hui - Il serait temps, parce que
01:19:47 la cause n'est pas juste
01:19:49 par exemple quand José Bové s'attaque
01:19:51 aux OGM, on peut en discuter
01:19:53 à la limite on peut comprendre
01:19:55 là, il s'attaque à
01:19:57 je sais qu'on ne sera pas d'accord avec Jean-Sébastien Ferjour
01:19:59 mais à l'époque, on pouvait se poser
01:20:01 au moins des questions - Quand il s'attaque au McDo
01:20:03 - Ou quand il s'attaque au McDo, on peut au moins se poser
01:20:05 des questions, même si la méthode peut être contestable
01:20:07 mais là, il s'attaque à des maraîchers
01:20:09 qui font une culture expérimentale
01:20:11 sans pesticides, ni insecticides
01:20:13 donc des écolo en fait, des vrais écolo
01:20:15 et donc on a juste envie de leur mettre
01:20:17 la tête dans le sable, moi je pense que c'est une sacrée bande
01:20:19 de cons pour dire ça
01:20:21 simplement - Mais c'est bien pour ça
01:20:23 - Ça je retire pour vous
01:20:25 - Non mais je veux dire - Parce que là
01:20:27 - Excusez-moi, il y a un moment où - Non mais qu'il soit
01:20:29 - Ça n'a pas de sens, ça n'a pas de sens
01:20:31 - Oui, les insulter c'est se mettre à leur niveau, cher
01:20:33 Alexandre - Mais parfois, il faut jeter leur niveau
01:20:35 - Je pense que c'est dangereux de faire des distinctions
01:20:37 parce qu'à partir d'entre eux, le McDo serait justifié
01:20:39 tel genre - Oui, il n'y a pas
01:20:41 d'échelle de valeur à faire - C'est comme quand
01:20:43 Elisabeth Born dit "Ah bah tiens, ceux qui ont interrompu
01:20:45 l'Assemblée Générale de Total, oui certes
01:20:47 ça n'était pas légal, mais la cause étant juste
01:20:49 finalement on va fermer le McDo" - Oui, voilà
01:20:51 - C'est à dire que si chacun voit "cause juste" à sa porte
01:20:53 il n'y a plus, comme dirait l'autre
01:20:55 il n'y a plus de... enfin toutes les portes, toutes les fenêtres
01:20:57 c'était quoi la porte ?
01:20:59 - C'est la porte ouverte à toutes les fenêtres
01:21:01 - C'est la question du "cause juste"
01:21:03 - Et c'est vraiment ça, parce qu'intellectuellement c'est impossible
01:21:05 si chacun décide de ce qui lui paraît juste
01:21:07 à ses propres yeux, il n'y a tout simplement
01:21:09 - Non mais... - Exactement
01:21:11 - Il y a 7 minutes
01:21:13 - On est dans la connerie pure, donc...
01:21:15 - On a compris, Alexandre, que ça vous a fâché
01:21:17 J'ai un très beau thème
01:21:19 pour finir
01:21:21 La mairie de Paris a mis en place un groupe
01:21:23 de travail, c'est très sérieux
01:21:25 - Avec nos amis - C'est pas vidéo gag
01:21:27 on est toujours sur ces news
01:21:29 nous sommes toujours sur ces news
01:21:31 nous sommes toujours dans Soir Info et je suis très premier degré
01:21:33 La mairie de Paris a mis en place un groupe de travail
01:21:35 pour cohabiter avec les rats
01:21:37 - Bien sûr, si les rats ne sont pas un problème
01:21:39 de santé publique, précise la mairie
01:21:41 ils entachent la qualité de vie des Parisiens
01:21:43 l'association de défense des animaux
01:21:45 Paris Animozo, police
01:21:47 qui réclame des méthodes non létales
01:21:49 s'est réjouie de cette annonce
01:21:51 écoutez et regardez surtout ce sujet
01:21:53 préparé par nos équipes
01:21:55 - S'ils ne sont pas un problème
01:21:57 de santé publique, les rats de la capitale
01:21:59 empoisonnent la qualité de vie des Parisiens
01:22:01 pour cela, la mairie de Paris
01:22:03 va mettre en place un groupe de travail
01:22:05 pour étudier la cohabitation avec les rats
01:22:07 - On ne va pas cohabiter avec les rats
01:22:09 - Il y a plus de rats que d'habitants
01:22:11 ce n'est pas la ville des Parisiens, c'est la ville des rats
01:22:13 - Cohabiter, si chacun a son endroit
01:22:15 ça ne me dérange pas, mais il ne faut pas qu'ils vont impester
01:22:17 sur la vie des gens
01:22:19 Il ne s'agit pas pour autant de vivre avec eux
01:22:21 mais de les traiter autrement
01:22:23 - On porte en effet ce projet politique
01:22:25 pour défendre une cohabitation pacifique
01:22:27 avec les animaux liminaires, notamment les rats
01:22:29 On doit mettre en place une politique
01:22:31 qui fait que d'un côté nous humains, on ne soit pas dérangés
01:22:33 avec les rats, et que de notre côté
01:22:35 on arrête de faire souffrir
01:22:37 et de tuer massivement
01:22:39 les animaux, notamment les rats
01:22:41 Aujourd'hui, les méthodes qui sont utilisées
01:22:43 c'est un arsenal de méthodes qui sont cruelles
01:22:45 et inefficaces
01:22:47 Le groupe de travail, constitué d'associations d'élus de la mairie
01:22:49 aura pour objectif
01:22:51 l'instauration de nouvelles méthodes
01:22:53 pour la représentation du budget à la propreté
01:22:55 - Aujourd'hui, il y a seulement 10%
01:22:57 des poubelles dans la rue qui sont hermétiques
01:22:59 ça veut dire que les autres sont accessibles aux rats
01:23:01 et donc, ça nous paraît fondamental
01:23:03 qu'on arrive à 100% de poubelles hermétiques
01:23:05 Outre l'achat de milliers
01:23:07 de nouvelles poubelles et de pièges laitaux
01:23:09 la mairie mise aussi sur la prévention
01:23:11 et la verbalisation des habitants
01:23:13 car l'abandon des déchets au sol
01:23:15 est l'une des causes majeures
01:23:17 de la multiplication des rats
01:23:19 - Donc vous avez bien entendu
01:23:21 qu'on nous propose de cohabiter avec les rats
01:23:23 Vous avez envie de cohabiter avec les rats ?
01:23:25 - Ils sont mignons
01:23:27 - Non mais les rats bruns ça va, c'est pas un problème
01:23:29 - Ce que je trouve choquant en termes de parole publique
01:23:31 et de crédibilité de la parole publique
01:23:33 c'est que l'académie de médecine dit qu'il existe un risque sanitaire
01:23:35 donc à partir du moment où l'académie de médecine
01:23:37 le dit, je pense qu'ils savent
01:23:39 à peu près de quoi ils parlent
01:23:41 et certainement mieux que la jeune femme qu'on entendait dans le reportage
01:23:43 mais réellement, si la mairie de Paris
01:23:45 parce que... je ne sais pas quelle raison
01:23:47 parce que les rats sont devenus une cause qui est sympathique
01:23:49 - Mais même au-delà de ça, Jean-Sébastien
01:23:51 - On ne peut pas se lamenter sur le complotisme
01:23:53 - Ce sont les mots sur ma fiche
01:23:55 on a créé
01:23:57 en France aujourd'hui
01:23:59 dans la mairie de la capitale, un groupe de travail
01:24:01 sur la cohabitation
01:24:03 avec les rats
01:24:05 - Mais non mais...
01:24:07 - Non mais vous rendez...
01:24:09 - Si chacun doit...
01:24:11 - On va créer un groupe de travail les amis pour savoir comment on peut
01:24:13 cohabiter avec les rats
01:24:15 - Ce qui est fou c'est qu'on nous a quand même
01:24:17 serrines à plusieurs reprises lors de la grève
01:24:19 des éboueurs, que ça devenait au bout d'un moment
01:24:21 quand les poubelles s'amoncelaient dans Paris
01:24:23 un problème de santé publique
01:24:25 - C'est quand même la grève soutenue par Anne Hidalgo
01:24:27 qui a fait ressurgir
01:24:29 généralement qui a fait la part belle aux rats
01:24:31 - C'est assez étrange aujourd'hui de nous dire qu'il n'y a pas de soucis
01:24:33 Deuxièmement, si je veux être un petit peu
01:24:35 perfide, je vous dirais qu'il se trouve que
01:24:37 l'adjointe au maire à la santé s'appelle Anne Souris
01:24:39 - C'est vrai, Souriris
01:24:41 - Donc si vous voulez
01:24:43 je trouve que c'est un sujet absolument aberrant
01:24:45 et quand on est parisien
01:24:47 on cohabite vraiment avec les rats
01:24:49 parce que tous les jours, presque, on croise des rats
01:24:51 qui font franchement la taille de chat ou de chien
01:24:53 qui sont vraiment énormes
01:24:55 - Ah oui, il y en a c'est des chiens
01:24:57 - Les rats sont énormes à Paris
01:24:59 - Il y en a c'est vraiment
01:25:01 limite des Yorkshire
01:25:03 Le groupe de travail sur cette cohabitation carima
01:25:05 entre rongeurs et parisiens servira
01:25:07 notamment à miser
01:25:09 et les parisiens évidemment, pardon
01:25:11 servira notamment à miser
01:25:13 et on va parler davantage sur la prévention
01:25:15 la verbalisation des habitants
01:25:17 donc en gros, si vous
01:25:19 laissez des déchets dans la rue
01:25:21 et que ça attire les rats, vous pourrez éventuellement
01:25:23 dans ce sens là
01:25:25 ce groupe de travail
01:25:27 cette histoire est magnifique
01:25:29 - Moi c'est le thème de dire
01:25:31 un groupe sur la cohabitation avec les rats
01:25:33 c'est à dire que sincèrement
01:25:35 c'est se défaire de ses responsabilités
01:25:37 c'est un enjeu de santé publique
01:25:39 c'est un enjeu, si du mobilier urbain de poubelle
01:25:41 qui ne sait pas quoi, qui fait défaut, agissons là dessus
01:25:43 mais quand on vous demande de cohabiter
01:25:45 - Il y a une souris qui parle des éboueurs
01:25:47 elle dit "ce n'est pas grave, ils auront des vaccins
01:25:49 on leur fera des vaccins les éboueurs et puis ils pourront se faire mordre
01:25:51 par les rats, il n'y a pas de soucis"
01:25:53 - Je trouve que c'est littéralement ne pas prendre ses responsabilités
01:25:55 et d'envoyer ça dans la cour de tout le monde
01:25:57 et dire "on va vous verbaliser"
01:25:59 c'est une absurdité
01:26:01 - Les rats, Alexandre
01:26:03 - C'est difficile de...
01:26:05 - Je n'ai pas de questions à poser en fait
01:26:07 - La crétinisation
01:26:09 de ceux qui sont quand même censés nous représenter
01:26:11 faire partie de l'élite
01:26:13 entre guillemets et juste
01:26:15 vertigineuse
01:26:17 au nom de je ne sais quelle idéologie
01:26:19 du vivre ensemble, maintenant il faut vivre
01:26:21 avec les rats, quand bien même effectivement
01:26:23 les éboueurs qui travaillent dur seront les premières victimes
01:26:25 les mal logés
01:26:27 - Après ça reste des êtres vivants
01:26:29 je peux entendre
01:26:31 que il y ait des gens, des associations
01:26:33 qui disent "ce sont des êtres vivants
01:26:35 ce sont des animaux, les tuer pour les tuer
01:26:37 pour les éradiquer à tout prix"
01:26:39 - Non mais c'est pour ça qu'on laisse
01:26:41 - J'ai une tendresse particulière pour les animaux
01:26:43 un rat n'est pas méchant
01:26:45 n'est pas éradiqué en soi
01:26:47 - Julien, c'est une vision niaise
01:26:49 - Oui c'est niais
01:26:51 - C'est un enjeu de santé publique
01:26:53 - En Inde, il y a des villages qui sont attaqués
01:26:55 parce que la cohabitation justement
01:26:57 avec l'extension, qui sont attaqués
01:26:59 justement par des animaux sauvages
01:27:01 est-ce que dans ce cas là on ferait des groupes de cohabitation
01:27:03 pour dire "apprenez donc à vivre avec des éléphants
01:27:05 ou des léopards"
01:27:07 - Mais cette question là c'est parce qu'on a une vision
01:27:09 complètement niaise, parce qu'on vit dans une nature
01:27:11 où les dangers sont relativement lits
01:27:13 mais s'il y avait des vrais dangers, on serait bien obligés
01:27:15 de constater que oui il y a des animaux qui ne sont pas
01:27:17 cohabités - Exactement, Jean-Sébastien Ferjot
01:27:19 a raison, je pense que ça découle d'une vision
01:27:21 en fait leur référence c'est Walt Disney
01:27:23 - Je vais vous offrir un rat pour votre anniversaire
01:27:25 - Un petit rat sur l'épaule comme ça
01:27:27 - Je pense qu'elle a trop regardé Ratatouille
01:27:29 à Nidalgo, alors que la nature
01:27:31 elle a voulu que la nature était cruelle
01:27:33 que les rats pouvaient être envoyés
01:27:35 de maladies, que les animaux
01:27:37 entre eux étaient parfois se mangeaient
01:27:39 aussi, donc
01:27:41 la nature, l'homme est censé
01:27:43 la maîtriser un petit peu - Il va falloir les rééduquer, faire des ateliers
01:27:45 pour convaincre les rats d'arrêter
01:27:47 - Et vous savez que ça fait plaisir quand même
01:27:49 ce groupe de travail fait plaisir évidemment
01:27:51 à l'élu écologiste Dushka Markovitch
01:27:53 vous vous souvenez de Dushka Markovitch ?
01:27:55 C'est celle qui avait ouvert une discussion
01:27:57 sur le terme de "surmuleau"
01:27:59 ça vient d'elle, elle estime
01:28:01 moins péjoratif pour évoquer les rongeurs
01:28:03 elle a déclaré que ceux-ci étaient
01:28:05 utiles dans leur écosystème, dénonçant
01:28:07 une peur anormale, injustifiée
01:28:09 à leur encombre. C'est vrai que les rats ils ont pas de chance
01:28:11 c'est comme les araignées ou je ne sais
01:28:13 les serpents - C'est un délit de sale gueule
01:28:15 - Oui c'est un délit de sale gueule, alors que ce sont
01:28:17 des animaux formidables
01:28:19 qui sont doués d'une grande intelligence
01:28:21 déjà les rats, alors là pour le coup je suis très premier degré
01:28:23 c'est que les rats, s'ils étaient à la taille
01:28:25 de l'homme ils domineraient le monde
01:28:27 - Mais ce qui est incroyable c'est que tu se poses la question
01:28:29 de comment est compris dans la désignation
01:28:31 sémantique, donc on dit "surmuleau"
01:28:33 malheureux, dès qu'il y a un opposant
01:28:35 dès qu'il y a un hashtag "ça cache Paris" c'est la fachosphère
01:28:37 peut-être ils devraient faire des choses
01:28:39 pour dire, pour bannir
01:28:41 des appellations pour vivre en cohabitation
01:28:43 - On embrasse tous les rats qui nous regardent
01:28:45 - La ratosphère c'est ça
01:28:47 - Vous voyez bien que c'est absurde parce qu'ils se fichent
01:28:49 éperdument du respect des autres individus
01:28:51 mais ça ils veulent bien respecter des animaux
01:28:53 - On a tout dit sur les rats ?
01:28:55 On a tout dit sur les rats ? Parce que ce groupe de travail
01:28:57 les surmuleaux
01:28:59 Bon ça va être l'heure de la dernière image les amis
01:29:01 avant de vous saluer, de vous proposer de passer une belle nuit
01:29:03 et de se retrouver demain
01:29:05 Tiens petite question micro quiz
01:29:07 pour la dernière image
01:29:09 on reste dans le registre animalier puisque vous savez
01:29:11 que c'est ma passion
01:29:13 est-ce que l'un d'entre vous
01:29:15 Loubna je préviens ne mettez pas le synthétème
01:29:17 parce que, merci chère Loubna
01:29:19 Quel est cet animal ? Question
01:29:21 très simple, quel est cet animal ?
01:29:23 C'est un petit bébé magnifique évidemment mais
01:29:25 quel est cette espèce ?
01:29:27 - C'est pas un rat ?
01:29:29 - Non c'est pas un rat, c'est pas un koala
01:29:31 Vous l'avez pas ?
01:29:33 Parce qu'on va pas y passer la soirée non plus
01:29:35 Ce sont des petits bébés loutres
01:29:37 Trop mignon !
01:29:39 Un aquarium de l'ouest du Japon a récemment
01:29:41 accueilli ces deux petites loutres asiatiques
01:29:43 L'aquarium de Toba précisément
01:29:45 qui a présenté les deux bébés nés le 23 et le 24 mai dernier
01:29:47 un mâle et une femelle qui pesaient
01:29:49 93 et 79 grammes
01:29:51 au moment de leur naissance
01:29:53 Regardez le biberon là
01:29:55 Magnifique !
01:29:57 La loutre asiatique à griffes courtes
01:29:59 est la plus petite espèce de loutre au monde
01:30:01 Elle est originaire d'Asie du sud-est
01:30:03 d'Asie du sud et du sud-ouest
01:30:05 mesure environ 50 à 60 cm
01:30:07 de la tête à la queue
01:30:09 menacée par la perte d'habitat, la pollution
01:30:11 le commerce illégal d'animaux de compagnie
01:30:13 la population est en déclin parce qu'elles sont tellement
01:30:15 mignonnes ces petites loutres que c'est devenu
01:30:17 des animaux de compagnie notamment
01:30:19 choisis par
01:30:21 beaucoup de japonais, c'est évidemment
01:30:23 un animal sauvage qui n'a pas
01:30:25 vocation à être un animal domestique
01:30:27 particulièrement populaire au Japon
01:30:29 pour leur petite frimousse, on l'a vu, mais elle reste
01:30:31 un animal sauvage qu'il faut protéger et que ce
01:30:33 parc continue de protéger avec
01:30:35 cette petite naissance. On a envie de leur faire
01:30:37 des petites caresses comme ça
01:30:39 Pas hyper sauvages comme contexte de vie
01:30:41 Non mais là
01:30:43 c'est des espèces protégées, donc on essaie
01:30:45 de les faire se reproduire
01:30:47 et puis ensuite on les enverra découvrir
01:30:49 leur milieu sauvage, le monde en Sébastien
01:30:51 Voilà, vous voulez
01:30:53 toujours casser mes images de fin
01:30:55 vous prenez un malin plaisir à saboter
01:30:57 mon image de fin
01:30:59 J'ai remarqué, bon
01:31:01 Karima ?
01:31:03 On aimerait cohabiter mais non
01:31:05 ce sont des animaux sauvages
01:31:07 des espèces
01:31:09 espécistes
01:31:11 Je retire ce que je viens de dire
01:31:13 j'aime les rats aussi, du moment qu'ils ne mordent pas
01:31:15 Bon, merci à tous
01:31:17 d'avoir suivi ce soir info
01:31:19 Alexandre, je vous mets un A+
01:31:21 ce soir, vous avez bien commencé et bien
01:31:23 terminé, entre les deux
01:31:25 Mais le début et la fin c'est parti
01:31:27 Toujours, les bons moralistes
01:31:29 Merci à Madame Dick
01:31:31 et la grande architecte de ce
01:31:33 soir info, je vous souhaite une belle nuit
01:31:35 et à demain, bonne nuit
01:31:37 ♪ ♪ ♪

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