Soir Info (Émission du 13/06/2024)

  • il y a 3 mois
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce jeudi soir.
00:00:04SoirInfo vous accompagne jusqu'à minuit pour évoquer, comme chaque soir depuis lundi,
00:00:08cette actualité ultra-dominante qui est l'actualité politique française
00:00:12et ses législatives anticipées, bien sûr, du 30 juin prochain.
00:00:16Aujourd'hui, la majorité présidentielle, les partis de droite, le Nouveau Front Populaire
00:00:20continuent d'ajuster leur stratégie, continuent de négocier pour certains en vue des élections législatives.
00:00:25Du 30 juin, les électeurs, eux, n'y comprennent plus rien dans ce grand chamboule-tout politique.
00:00:31Et vous, vous y voyez clair, Philippe Guibert ? Bonjour, merci d'être présent.
00:00:35Bonjour.
00:00:36Ancien directeur du service d'information du gouvernement.
00:00:37On y verra clair la semaine prochaine, quand les choses se seront un peu stabilisées.
00:00:41Karima Brick, peut-être il voit plus clair aussi, on le verra tout à l'heure, de la rédaction de CNews.
00:00:45Bonsoir Karima, bonsoir Yoann Uzay, qui voit très clair, mais bon, il y a du mal parfois.
00:00:49Ah oui ? Bon, très bien.
00:00:51Franck Tapiero, il voit clair aussi, publicitaire.
00:00:53Paul Melun est avec nous, écrivain, président souverain de Mali, il voit clair.
00:00:5710 sur 10 à chaque feuille.
00:00:58Il voit très clair.
00:00:59Alexandre Devecchio, vous voyez clair ? Ah non, il n'est pas là, Alexandre Devecchio, il est en retard, il va arriver dans quelques instants.
00:01:04Tiens, on a juste quelques secondes avant de marquer une petite coupure, ne vous trouvez pas trop en question.
00:01:08Je vais faire comme hier, j'ai demandé aux invités un adjectif pour qualifier les quatre jours qui viennent de s'écouler.
00:01:13Je vais vous demander, vous, de qualifier en un adjectif ce nouveau front populaire qui a donc été scellé officiellement ce soir.
00:01:20Un adjectif.
00:01:21Indigne.
00:01:22Paul Melun.
00:01:23Forfaiture.
00:01:24Forfaiture, ce n'est pas un adjectif, mais c'est bien aussi.
00:01:26Mais c'est bien, oui, mais bon, c'est mon choix.
00:01:27Mais c'est très bien.
00:01:28Philippe Guibert.
00:01:29Amnésique.
00:01:30Ah, bien.
00:01:32Karim Abrik.
00:01:34Droit devant.
00:01:35Droit devant.
00:01:36Abject.
00:01:37Abject pour Alexandre.
00:01:38Ah non, il n'est pas là, il arrive dans quelques instants.
00:01:41On va le dire pour lui, il a dit formidable.
00:01:43Il a dit formidable.
00:01:44Très bon, bravo Paul.
00:01:45Pas trop en question, c'est à suivre.
00:01:47Il est à fond pour.
00:01:49Génial.
00:01:50Heureux, aurait dit Alexandre Devecchio.
00:01:52Formidable.
00:01:53Bultin, aurait dit Alexandre Devecchio.
00:01:56On se retrouve juste après, pas trop en question.
00:01:58Sophie de Menton, on va développer évidemment toute cette actualité politique ensemble
00:02:01jusqu'à minuit.
00:02:02A tout de suite.
00:02:07Nous sommes de retour sur le plateau de Soir Info.
00:02:10Merci à vous si vous nous rejoignez en direct sur CNews.
00:02:12Toujours en compagnie de Franck Tapiere, Philippe Guibert, Paul Melun, Karim Abrik,
00:02:15Yohann Huysaï, Alexandre Devecchio va nous rejoindre dans quelques minutes.
00:02:18Pardonnez-moi.
00:02:20C'est fait, ça va mieux.
00:02:21Emmanuel Macron, dans sa conférence de presse hier, disait qu'il allait se mettre en retrait
00:02:26pendant la campagne.
00:02:27On a bien noté, Yohann Huysaï.
00:02:29Ben voyons, dirait l'autre.
00:02:31Depuis Paris en Italie et le sommet du G7, le président de la République a de nouveau
00:02:35occupé le terrain des législatives aujourd'hui.
00:02:37Il a défendu, d'abord écoutez, on va écouter deux extraits ensemble, c'est très intéressant.
00:02:41Il défend d'abord sa décision de dissoudre l'Assemblée nationale.
00:02:44C'est avec Florian Tardif pour CNews sur place.
00:02:47J'ai fait des choses impopulaires.
00:02:49J'ai fait le grand débat au moment des gilets jaunes.
00:02:51J'ai fait des choses impopulaires.
00:02:52Je me suis resoumis au vote des Françaises et des Français.
00:02:54On a fait des réformes impopulaires.
00:02:56Je pense qu'il était sain que les Françaises et les Français puissent se réexprimer.
00:02:59Mais moi, je n'ai jamais pris nos compatriotes pour des imbéciles.
00:03:02Et j'ai l'impression, dans le débat médiatico-politique qu'il y a aujourd'hui, qu'on dit au fond
00:03:07les gens vont faire quelque chose de terrible parce qu'ils sont fous.
00:03:10Non.
00:03:11Les gens, ils disent leur colère.
00:03:12Moi, je dis que ça ne m'a pas fait plaisir dimanche.
00:03:15Ça fait 7 ans que je travaille comme un fou pour que le pays aille mieux, que les réformes avancent.
00:03:20Donc, je l'ai pris pour moi, pour cette majorité.
00:03:23Ça ne m'a pas fait plaisir.
00:03:24Évidemment que ça m'a touché.
00:03:26J'ai dit qu'on doit absolument redemander aux Françaises et aux Français de clarifier
00:03:31et leur dire aussi qu'on a compris qu'il y a des choses qui vont changer.
00:03:33On a compris ce qu'ils disaient sur le ras-le-bol des questions d'insécurité et d'immigration.
00:03:38Il faut aller plus vite, plus fort.
00:03:39Il faut des choses, maintenant, massives.
00:03:41On doit changer.
00:03:42Plus fort.
00:03:43Yoann Uzaï.
00:03:44Alléluia.
00:03:45Il a tout compris.
00:03:46Il y a un problème d'immigration incontrôlée, d'insécurité dans notre pays.
00:03:49Il a fallu 7 ans.
00:03:50Mais ça y est, ça a imprimé dans l'esprit du chef de l'État.
00:03:53D'abord, c'est un discours qui arrive trop tard.
00:03:55Il est évident qu'après 7 ans, le président est complètement discrédité sur ces sujets.
00:04:00D'abord, les Français ne l'entendent plus, ne l'écoutent plus.
00:04:02Et pire pour lui, ne le croient plus.
00:04:04Donc, je crois que ça n'imprime pas du tout.
00:04:06Ce qu'il dit là n'aura absolument aucun impact.
00:04:08S'il avait tenu ce discours en 2022, lors des élections législatives de 2022…
00:04:12Il disait l'inverse hier.
00:04:14On n'a pas besoin de revenir à 2022.
00:04:16Il me semble que ça aurait pu avoir un impact.
00:04:18Ça aurait pu changer un peu les choses, peut-être.
00:04:20Parce qu'en 2022, il n'a pas fait de campagne des législatives.
00:04:23Souvenez-vous, il n'y a pas eu de campagne.
00:04:25Il a été totalement absent de cette campagne,
00:04:27croyant que les Français allaient valider l'élection présidentielle.
00:04:32Manque de pot, il s'est trompé.
00:04:33Donc, ce discours, il arrive beaucoup trop tard.
00:04:35Là, il tente quelque part de sauver les meubles.
00:04:37Je suis convaincu qu'il ne croit pas une seconde à ce qu'il dit.
00:04:40Il est en campagne. Il est obligé de dire cela.
00:04:42Mais quand il dit « nous avons bien fait les choses,
00:04:45mais il faut simplement aller plus vite, il faut du changement », oui…
00:04:48Je parlais d'hier, parce qu'hier, il a dit l'inverse
00:04:50en mettant l'accent sur le fait que…
00:04:52D'ailleurs, il pensait à nous, médias,
00:04:54qu'on mettait la loupe sur les faits divers,
00:04:56qu'on créait la peur chez les gens.
00:04:57Et que finalement, ces questions d'insécurité,
00:04:59d'immigration incontrôlée, n'étaient pas nécessairement centrales.
00:05:02Philippe Guybert, il s'accroche encore une fois aux branches,
00:05:05le chef de l'État ?
00:05:06Écoutez, il avait l'avantage de l'initiative et de la surprise.
00:05:10Pour Dimanche ?
00:05:11Pour moi, pour plus dire, c'est que dimanche soir,
00:05:13il a pris tout le monde de cours, y compris son propre gouvernement.
00:05:16Et donc, j'imaginais qu'il aurait un peu préparé quand même les choses.
00:05:21Quand on a un coup d'avance aux échecs,
00:05:23ou dans une campagne électorale,
00:05:24on peut préparer un peu plus que les autres,
00:05:26puisqu'on a le coup d'avance.
00:05:27Et là, j'ai l'impression d'un petit flottement dans l'improvisation.
00:05:32Hier, il a dit des choses,
00:05:34hier lors de sa conférence de presse,
00:05:36il a dit des choses contradictoires,
00:05:38parce qu'il y a l'extrait auquel vous faites référence,
00:05:40où il parle des faits divers et de leur médiatisation.
00:05:43Et en même temps, dans les cinq thèmes qu'il a définis
00:05:46pour essayer de trouver une nouvelle majorité,
00:05:49pour attirer de nouvelles personnalités ou de nouvelles parties,
00:05:52ou des nouveaux partout, excusez-moi,
00:05:54il commence par la sécurité,
00:05:56avec des mots qui étaient assez réalistes.
00:05:59Donc, il faut que...
00:06:01Pour mener une campagne, il y a quand même l'expérience de 97.
00:06:04La dernière, c'était il y a 25 ans,
00:06:06excusez-moi, j'y étais,
00:06:08ça fait un peu ancien combattant,
00:06:10mais moi, j'ai fait cette campagne de très près,
00:06:12et Chirac a tout le temps aussi...
00:06:14Une campagne après une dissolution,
00:06:16donc c'est intéressant.
00:06:17Après une dissolution provoquée à l'initiative du président.
00:06:21Et Chirac lui-même avait beaucoup hésité dans l'engagement,
00:06:24et avait laissé Alain Juppé, qui était extrêmement impopulaire,
00:06:27mener la campagne.
00:06:29Et ça avait beaucoup profité à la gauche,
00:06:32à l'époque, qui avait finalement, en fin de campagne, gagné.
00:06:35Donc, il faut que le président de la République,
00:06:37qu'il ait une stratégie,
00:06:39et qu'il ait un message...
00:06:41Et là...
00:06:43Oui, mais je pensais qu'il l'avait,
00:06:45parce que quand on dissout comme ça,
00:06:46il vaut mieux en avoir une de stratégie.
00:06:48Je suis d'accord complètement sur l'analyse,
00:06:50mais je pense que, quand on a une stratégie,
00:06:52on la travaille avec une équipe.
00:06:55Et là, je pense qu'il l'a travaillé tout seul.
00:06:57Je pense que ce n'est pas faux.
00:06:59On le connaît.
00:07:00L'exécutif a pris la dissolution une heure avant.
00:07:02Il l'a pris, et je pense qu'ils ont très mal réagi à cette dissolution.
00:07:07C'est un acte personnel.
00:07:09Quand il dit « je l'ai pris pour moi »,
00:07:11c'est totalement en phase avec sa décision.
00:07:14Il est seul face à lui-même.
00:07:15Moi, chef de l'État, face à cette décision que je prends pour moi,
00:07:18donc je décide.
00:07:19Grosse blessure narcissique, « je l'ai pris pour moi ».
00:07:21Voilà, exactement.
00:07:22Blessure narcissique, premièrement.
00:07:23Deuxièmement, c'est comment on assume tout seul,
00:07:26en s'auto-persuadant, et c'est très fort pour ça,
00:07:29que tout le monde, bien entendu, va être d'accord avec lui.
00:07:32Parce qu'il est déjà dans une campagne
00:07:34où il sait qu'il doit séduire et convaincre son camp, d'abord,
00:07:37que la décision est prise,
00:07:38ça ne sert à rien d'aller contre cela,
00:07:40et qu'on a intérêt à très vite aller en campagne
00:07:43pour dire « attention, nous sommes le bloc républicain
00:07:46qui va résister contre l'indignité du nouveau Front populaire,
00:07:51ça, on en reparlera, parce que, oser prendre une marque comme ça,
00:07:53vous ne la pourrez pas exprès, c'est une idée,
00:07:55et le bloc RN avec un probable Stutti.
00:07:58Donc, en fait, finalement, il prend tout le monde à la gorge,
00:08:03il les met dans son tempo, là, il est chef de l'État.
00:08:06On va dire, s'il y a peut-être un truc pas mal dans cette décision,
00:08:09parce que j'ai vraiment cherché,
00:08:11il y a un truc très bien,
00:08:13c'est qu'au moins, cette décision provoque une grande révélation.
00:08:17Voilà.
00:08:18Ils sont tous obligés de dire « ben ouais, je suis à poil,
00:08:22maintenant, je vais vous dire, finalement, mon cœur balance
00:08:24plutôt à gauche, à l'extrême gauche, à l'extrême droite,
00:08:26c'est fini, on ne peut plus bluffer, pourquoi ?
00:08:28Un, il n'y a pas le temps, et le tic-tac, il tourne,
00:08:31et deux, même pas le temps de faire des petites combines, etc.
00:08:34Non, mais je veux dire, j'y vais.
00:08:36Regardez Stutti.
00:08:37Ceux qui n'étaient pas, il y en a quelques-uns quand même.
00:08:39Ok, sauf qu'en trois jours,
00:08:41on voit le chaos dans lequel on est aujourd'hui.
00:08:43Donc, le chaos au chaos debout, au chaos à genoux,
00:08:45au chaos complètement allongé,
00:08:47mais je peux vous dire que là, on est obligés de faire d'abord
00:08:49et de réfléchir ensuite, et de dire ensuite.
00:08:51C'est une première, je crois, dans l'histoire de la Vème République.
00:08:53C'est pour ça que je trouve ça pas mal.
00:08:55– Encore un extrait.
00:08:56Je voudrais juste qu'on entend un deuxième extrait,
00:08:58et Paul Melin et Karim Abric, vous allez réagir.
00:09:00Emmanuel Macron, qui invoque les Jeux Olympiques,
00:09:02il pense, alors il pense, il le dit,
00:09:04est-ce qu'il le pense ?
00:09:05C'est une autre question, mais il dit en tout cas
00:09:07que les Français vont reconduire la majorité présidentielle
00:09:09parce que ça pourrait menacer les JO
00:09:11ou l'intérêt justement de notre pays
00:09:13de changer de gouvernement à ce moment-là.
00:09:15Écoutez-le.
00:09:17– Est-ce que cette colère ne va pas gâcher un peu
00:09:19les Jeux Olympiques ?
00:09:20Vous avez souvent dit…
00:09:21– Mais pourquoi voulez-vous que les Français les gâchent ?
00:09:23Parce que les Français, je pense qu'ils n'ont pas envie
00:09:25d'avoir des Jeux Olympiques justement qui se présentent mal.
00:09:28Donc ils vont intégrer les Jeux Olympiques dans leur choix.
00:09:32– En juillet, on sera en pleine instabilité politique.
00:09:34– Pourquoi voulez-vous ?
00:09:36On serait en instabilité politique si on n'avait pas tranché les choses.
00:09:39Les Françaises et les Français, ils vont voter le 30 juin et le 7 juillet.
00:09:43Les choses seront claires derrière.
00:09:45Et moi je pense que les Françaises et les Français, en allant voter,
00:09:48ils vont se dire comment avoir une France plus forte.
00:09:50Est-ce qu'ils ont compris qu'on avait quand même une colère ?
00:09:52Le message est oui.
00:09:53C'est pour ça qu'on a fait la dissolution.
00:09:55Pour vous dire, ça va changer.
00:09:56Faites-nous conférence.
00:09:58– Ils pensent vraiment ce qu'il dit, Paul Meur.
00:10:00– Là, la stratégie à mon avis, idée macroniste, elle est très claire.
00:10:03Le Président de la République a donné le tempo.
00:10:05Un certain nombre de ses lieutenants qui écument les plateaux de télévision
00:10:08depuis ce qui s'est passé pour faire campagne, ce qui est bien normal,
00:10:10le suivent là-dedans.
00:10:11C'est, on constate soi-disant ce qu'on n'a pas constaté pendant des années,
00:10:15c'est-à-dire qu'il y a un problème avec l'immigration,
00:10:16qu'il y a un problème avec l'insécurité,
00:10:17que les Français ne sont peut-être pas très contents,
00:10:19qu'il y a eu des réformes qui sont mal passées,
00:10:21qu'il y a des choses qui restent un traumatisme pour les Français.
00:10:23Donc on le dit, on le constate, c'est bizarre d'avoir pas vu la réalité
00:10:26pendant 7 ans et d'avoir une révélation subite.
00:10:28Je ne sais pas trop par quel tour de magie ils ont eu cette révélation,
00:10:30mais en tout cas ils l'ont eue.
00:10:31Et deux, c'est de faire peur.
00:10:33Ça va être les deux seules choses.
00:10:34Reprendre le discours de leurs ennemis d'hier,
00:10:36qui parlaient d'immigration massive, d'insécurité, de laïcité menacée,
00:10:40chose que monsieur Dupond-Moretti, par exemple,
00:10:42on ne l'a pas beaucoup entendu parler de ça.
00:10:43Il parle de grande fermeté pour les mineurs.
00:10:45Maintenant ça y est, il peut venir dialoguer avec nous ici,
00:10:49puis venir nous dire qu'il y a un problème avec la justice alors qu'il est ministre.
00:10:51Donc si vous voulez, là il y a un grand changement
00:10:53et il court après, effectivement, ce pour quoi les Français ont voté.
00:10:5640 et quelques % des Français ont voté pour monsieur Bellamy,
00:10:59madame Maréchal ou monsieur Bardella aux élections européennes.
00:11:02Il a bien vu ça, donc il faut qu'il essaye d'aller chercher ses électeurs.
00:11:05Et ensuite, c'est l'appelant du carreau.
00:11:06C'est pour ça qu'il invoque les Jeux Olympiques.
00:11:08C'est de dire, si ces gens-là sont élus, ça va être la pagaille,
00:11:11ça va être les rivières de sang,
00:11:13ça va être les marchés financiers qui vont s'emballer,
00:11:15ça va être les Jeux Olympiques qui vont être empêchés,
00:11:18ça va être les émeutes dans les banlieues.
00:11:19Donc effet drapeau.
00:11:20Et c'est vrai que tout ça, mis bout à bout,
00:11:22ça esquisse une stratégie, celle des législatives.
00:11:24Karima, avant de vous montrer une image, j'aimerais que vous réagissiez.
00:11:27Karima, un mot là-dessus d'abord.
00:11:32Parce que si les Français vont faire cela, il dit plutôt…
00:11:35En fait, on devrait entendre qu'il dit « je souhaite ».
00:11:38Il devrait, les Français devraient faire ça et pas, ils vont.
00:11:41Il exprime vraiment finalement un souhait.
00:11:43Et pour la stratégie, moi je le vois en fait,
00:11:46d'un côté, il y a, du côté du bloc central,
00:11:49c'est de dire avec l'ORN, ça va être une catastrophe financière,
00:11:53ça va être une gestion absolument calamiteuse,
00:11:57parce que le bilan est assez difficile quand même pour Emmanuel Macron.
00:12:02On l'a vu avec le record de la dette, le déficit public,
00:12:06et on peut en passer aussi.
00:12:08Mais quand même, ça reste l'argument en disant,
00:12:10ils ne savent pas comment gérer.
00:12:12Vous allez voir, ils vont plonger le pays dans une catastrophe.
00:12:15Donc ça, c'est l'argument du bloc central.
00:12:17Et d'un autre côté, il se fie sur le bloc de gauche
00:12:20pour démoniser, pour rediaboliser, si vous voulez,
00:12:24le camp de Marine Le Pen, de Jordan Bardella.
00:12:28Donc il espère que justement, ces deux camps-là
00:12:31feront aussi le travail pour récupérer la mise.
00:12:34Mais on voit que c'est un peu moins sûr
00:12:36parce que le bloc central a fondu comme neige au soleil.
00:12:39Il espérait certainement récupérer LR
00:12:42et récupérer aussi les socialistes.
00:12:44Parce que les socialistes, au fond, c'est quoi?
00:12:46C'est un peu finalement la gauche de ce fameux bloc central.
00:12:50Et les socialistes ont décidé de...
00:12:52On rejoint la nupèce 2.0 à Saval-Nouveau-Franc-Pompidou.
00:12:55Alors quand on parlait de cette stratégie,
00:12:57est-ce qu'il avait vraiment réfléchi à tout ça?
00:12:59Il n'avait pas nécessairement d'entente avant.
00:13:01C'est un peu le problème.
00:13:02On se dit, comment a-t-il réfléchi,
00:13:04comment a-t-il pensé cette stratégie
00:13:06ou simplement le fameux coup de réacte
00:13:08et d'organiser un peu ce fameux chaos politique?
00:13:10Je voudrais vous montrer une image
00:13:12et à dessein, Philippe, peut-être, qui voulait réagir.
00:13:15Ça s'est passé hier en Italie.
00:13:16Je ne sais pas si vous avez vu l'image.
00:13:18C'est cette bagarre, ce QGIA qui a explosé
00:13:20entre un membre du mouvement 5 étoiles
00:13:22qui peut être apparenté à l'extrême gauche, peut-être.
00:13:25Et...
00:13:27C'est compliqué.
00:13:29C'est compliqué parce que c'est difficilement définissable.
00:13:31Et des membres de la ligue de Giorgia Meloni.
00:13:34Le 18 juillet, puisque c'est là, a priori,
00:13:36c'est à ce moment-là que siègera le Nouveau Parlement.
00:13:39C'est à ça que va ressembler l'Assemblée nationale française?
00:13:41Non, je ne pense pas.
00:13:43Je ne pense pas.
00:13:45Personne ne l'espère déjà.
00:13:47D'une part, personne ne l'espère.
00:13:49Mais je ne crois pas.
00:13:51Je pense que tout le monde a pris conscience
00:13:53de la gravité du moment.
00:13:55Je trouve que c'est un des mérites.
00:13:57Si vous avez une majorité RN et une gauche forte,
00:13:59vous ne croyez pas que ces images-là
00:14:01nous pendonnaient?
00:14:03On ne peut pas les exclure.
00:14:05On ne peut pas les exclure.
00:14:07Moi, j'invite tout le monde à...
00:14:09Franchement, ça fait peur, je vous dis.
00:14:11Tout le monde a beaucoup de chance d'être entendu.
00:14:13Il y a 100 000 personnes qui sont attendues
00:14:15à avoir parlé.
00:14:17Je trouve qu'il faut être très prudent
00:14:19sur ces résultats du 30 juin et du 7 juillet.
00:14:21Il y a plein d'éléments d'incertitude
00:14:23qu'on ne mesure pas encore
00:14:25aujourd'hui dans les sondages,
00:14:27dont on ne connaît pas la dynamique de campagne,
00:14:29le contour exact des coalitions,
00:14:31leurs programmes,
00:14:33leur tête d'affiche pour être Premier ministre.
00:14:35Arrêtons de se raconter des histoires.
00:14:37Quand vous faites une campagne législative,
00:14:39et je pourrais prendre le précédent,
00:14:41il faut que vous ayez un candidat
00:14:43pour être Premier ministre.
00:14:45Un élément dont personne ne parle,
00:14:47c'est que tout le monde fait
00:14:49comme si c'était les mêmes électeurs
00:14:51qui ont voté dimanche dernier.
00:14:53J'ai l'impression que c'est déjà très loin.
00:14:55Il y en aura 20 à 30 % de plus.
00:14:57C'est-à-dire de gens
00:14:59qui se sont abstenus
00:15:01au moment des européennes
00:15:03et qui vont se mobiliser.
00:15:05Dans quel sens ces personnes
00:15:07qui n'ont pas voté aux européennes
00:15:09vont se mobiliser ?
00:15:11Il y a beaucoup de jeunes aussi.
00:15:13Ce n'est pas forcément que du RN.
00:15:15De plus en plus de jeunes votent RN.
00:15:17Même chez les retraités,
00:15:19vous étiez à 60 % de participation.
00:15:21Il y a beaucoup d'indécision maintenant.
00:15:23On peut imaginer la logique qui nous attend.
00:15:25Vous avez 50 % d'électeurs en plus
00:15:27par rapport aux européennes qui vont voter.
00:15:29Moi, c'est le pari que je mets.
00:15:31Ça change tout. J'ajoute juste un dernier mot.
00:15:33Sur les deuxièmes tours,
00:15:35si vous avez beaucoup plus de participation,
00:15:37le seuil pour être qualifié au deuxième tour,
00:15:39ça veut dire que si vous avez 75 %
00:15:41de participation,
00:15:43à 15 %, vous êtes au deuxième tour.
00:15:45Ça veut dire beaucoup de triangulaire.
00:15:47Je signale juste ça.
00:15:49Ça change beaucoup de choses.
00:15:51On marque notre dernière pause de la soirée.
00:15:53On va se retrouver jusqu'à minuit
00:15:55sans aucune interruption.
00:15:57Il y a beaucoup de choses à dire.
00:15:59Préparez-vous.
00:16:01Eric Ciotti qui persiste et signe.
00:16:03Il y a des séquences dignes des meilleures
00:16:05téléréalités à vous montrer à propos de LR.
00:16:07Quel sacrifice ont fait
00:16:09les socialistes ?
00:16:11C'est au-delà du sacrifice.
00:16:13On en parlera.
00:16:15Et d'autres thèmes reconquêtes
00:16:17également. Mario Marrachal qui a confirmé
00:16:19le divorce ce matin.
00:16:21Les affiches du RN et les premières propositions.
00:16:23Les manifs anti-RN qui attendent ce week-end.
00:16:25Vous l'avez compris, c'est très chargé.
00:16:27Beaucoup de choses à dire et à commenter.
00:16:29A tout de suite.
00:16:33Nous sommes de retour sur le plateau de soir.
00:16:35Merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:16:37Franck Tapirot, Philippe Guibert, Paul Melun,
00:16:39Karim Abrik, Yoann Huysa et c'est l'équipe du soir.
00:16:41Il ne manque plus qu'Alexandre Devecchio qui ne saurait tarder.
00:16:43J'ai l'impression qu'il s'est enfermé dans le bureau d'Eric Ciotti.
00:16:45Alexandre Devecchio, on lui posera la question.
00:16:47On le fera s'il le faut.
00:16:49On va appeler à Nijenovar.
00:16:51On va défoncer la porte s'il le faut.
00:16:53Il doit être dans les 300 km de Bouchon.
00:16:55Certainement. C'est possible.
00:16:57C'est en fin d'émission comme chaque soir.
00:16:59Il nous reste une bonne heure 20
00:17:01avant cela.
00:17:03Le président des Républicains,
00:17:05toujours président des Républicains,
00:17:07exclu hier par le bureau politique de son
00:17:09propre parti qui appelle à son départ
00:17:11de la présidence. Une décision que le député
00:17:13des Alpes-Maritimes rejette en bloc.
00:17:15Nouvel épisode du Feuilleton LR ce matin.
00:17:17Il s'est présenté au siège de son parti.
00:17:19Il l'a même mis en image
00:17:21et en musique.
00:17:33Il n'y a rien sur le bureau.
00:17:35On va décrypter dans un instant.
00:17:37Séquence numéro 2.
00:17:39Eric Ciotti au balcon.
00:17:41Le pape.
00:17:43Bonjour.
00:17:45Tout va bien ?
00:17:47Vous avez tous les accès ?
00:17:49C'est-à-dire ?
00:17:51Qu'est-ce que vous faites dans votre bureau ?
00:17:53Est-ce qu'on vous a bloqué l'accès ?
00:17:55Rien du tout.
00:17:57Tout se passe pour le mieux.
00:17:59C'est-à-dire ?
00:18:01C'est-à-dire presque.
00:18:03Il y a des séquences légendaires de balcon.
00:18:05Et c'en est une.
00:18:07Le publicitaire, l'homme d'image,
00:18:09que vous êtes l'impression,
00:18:11qu'il se délecte presque de cette situation.
00:18:13C'est la star.
00:18:15C'est la star depuis 24h maintenant.
00:18:17La musique est un peu trop dramatique.
00:18:19Je trouve qu'elle est totalement maladie.
00:18:21Moi j'aurais mis « I will survive ».
00:18:23Ça aurait été beaucoup plus.
00:18:25Avec un message beaucoup plus fort.
00:18:27« Je survivrai ».
00:18:29Pour montrer à quel point il était détendu.
00:18:31Alors que là, la musique est dramatique.
00:18:33Je jure complètement avec l'image qu'il a.
00:18:35Un peu plus loin.
00:18:37Quand il est au balcon.
00:18:39J'aurais mis la musique d'un bon western.
00:18:41C'est plutôt fort à la mot.
00:18:45La musique est mal choisie.
00:18:47C'est vrai qu'il se délecte.
00:18:49Les projecteurs sont sur lui.
00:18:51Il est l'homme par qui le scandale est arrivé.
00:18:53Il n'y a pas beaucoup de dossiers sur le bureau.
00:18:55Il a tout dans la tête.
00:18:57C'était assez immaculé ce bureau.
00:19:01Il considère, Yoann, pour être très concret,
00:19:03que la réunion des cadres hier
00:19:05qui a décidé de son exclusion n'était pas légale
00:19:07au vu des statuts à LR.
00:19:09Il devait y avoir un nouveau bureau politique ce soir
00:19:11mais finalement qui a été reporté à demain.
00:19:15La bataille politique vire à la bataille juridique
00:19:17également à LR.
00:19:19La droite traditionnelle explose sous nos yeux
00:19:21depuis 48-72h.
00:19:23J'ai une pensée pour les électeurs de droite
00:19:25qui nous regardent peut-être ce soir.
00:19:27Ils doivent être dépités par le spectacle
00:19:29qu'il leur est offert.
00:19:31Surtout qu'ils voient en face une gauche
00:19:33qui se rassemble à la vitesse de l'éclair.
00:19:35On en parlera tout à l'heure.
00:19:37Je ne vous cache pas que je suis moi-même à deux doigts
00:19:39de ne plus rien comprendre.
00:19:41Si vous-même ne comprenez plus rien,
00:19:43j'en mange mon chapeau.
00:19:45Les événements vont tellement vite
00:19:47et tout cela est tellement surréaliste
00:19:49qu'on en perd tous notre latin.
00:19:51D'un point de vue juridique,
00:19:53ça va durer des mois, voire des années.
00:19:55Il y a un référé qui est examiné
00:19:57demain matin par le tribunal judiciaire de Paris.
00:19:59Le référé, cela veut dire
00:20:01qu'une décision sera rendue demain
00:20:03concernant le bureau politique qui s'est tenu hier.
00:20:05Un nouveau bureau politique
00:20:07est convoqué a priori
00:20:09en bonne et due forme demain matin
00:20:11pour valider l'exclusion d'Éric Ciotti
00:20:13et ensuite, d'ici dimanche,
00:20:15ils doivent valider l'ensemble des investitures.
00:20:17Mais il est vrai que
00:20:19politiquement, Éric Ciotti est ce soir
00:20:21seul. On voit bien que dans son bureau,
00:20:23il est seul. L'ensemble des cadres sont partis.
00:20:25Mais il a effectivement, me semble-t-il,
00:20:27de son côté, les militants,
00:20:29les adhérents qui, je le crois,
00:20:31soutiennent quand même en partie
00:20:33cette démarche.
00:20:35Vous parliez des électeurs de droite.
00:20:37Mais les électeurs de droite sont, hélas, maintenant
00:20:39habitués à cela.
00:20:41Cela dure depuis 2012 et la défaite de Nicolas Sarkozy.
00:20:43Souvenez-vous, François Fillon, Jean-François Côté,
00:20:45la Prope, etc.
00:20:47Les électeurs de droite, pourquoi est-ce qu'ils ont
00:20:49déserté ? Mais les électeurs de droite,
00:20:51c'est Jordan Bardella.
00:20:53Si Jordan Bardella fait 32 %,
00:20:55ils sont fidèles au ténor du parti aussi.
00:20:57C'est possible aussi.
00:20:59Une très grande partie des électeurs
00:21:01de droite sont aujourd'hui au Rassemblement
00:21:03national. Jordan Bardella est à 32 %
00:21:05grâce aux anciens électeurs
00:21:07du RPR, de l'UMP
00:21:09et des Républicains. C'est une réalité.
00:21:11Il reste 7 %
00:21:13à droite, les électeurs de François-Xavier
00:21:15Bellamy, qui maintenant vont s'inder en deux.
00:21:17Il y a un électorat populaire
00:21:19qui a abandonné la gauche pour le RN.
00:21:21L'électorat RN,
00:21:23il est quand même assez composite.
00:21:25Il y a des déçus de la gauche, des gens qui ne votaient
00:21:27pas forcément.
00:21:29Il est en train de se passer quelque chose sur le plateau.
00:21:31Il est sorti du bureau d'Éric Ciotti.
00:21:33Il est sorti du bureau d'Éric Ciotti.
00:21:35Alexandre, venez, on vous attend.
00:21:37Vous avez raison de m'interrompre, Julien.
00:21:39Ça, c'est une breaking news.
00:21:41Bravo. Merci d'être arrivé.
00:21:43Comment ça s'est passé ? Vous avez réussi
00:21:45à trouver un double de clé du bureau d'Éric Ciotti ?
00:21:49Non, non, il m'a ouvert.
00:21:51Il a considéré que j'étais...
00:21:53Vous n'avez plus le droit de sortir.
00:21:55Bon, Alexandre Devecchio,
00:21:57merci d'être là. On poursuit
00:21:59la discussion. Donc, Éric Ciotti,
00:22:01en étant passé au RN,
00:22:03ce que je me dis, tiens, on va le prendre
00:22:05à froid, Alexandre Devecchio,
00:22:07mais en étant passé au RN, Éric Ciotti,
00:22:09son but désormais, en fait, c'est l'impression
00:22:11que ça donne, c'est de finir de déchirer complètement
00:22:13LR, en fait. On a l'impression qu'on a affaire
00:22:15à un nouvel agent infiltré du RN
00:22:17au sein de LR. Non, mais
00:22:19je pense qu'on peut voir ça comme ça
00:22:21parce que d'un côté, je pense que
00:22:23le vieux LR
00:22:25qui, d'une certaine manière, va disparaître totalement.
00:22:27C'est pas déchirer, c'est
00:22:29disparaître si on regarde la carte électorale.
00:22:31Dissoudre.
00:22:33Mais c'est aussi, d'une certaine manière,
00:22:35sauver ce parti parce que
00:22:37sans cela,
00:22:39il n'y aura plus de députés LR
00:22:41à l'Assemblée nationale.
00:22:43D'une certaine manière, peut-être qu'il se dissout
00:22:45un peu dans cette alliance,
00:22:47mais il permet à LR de ne pas devenir
00:22:49totalement le parti radical,
00:22:51de peser en interne.
00:22:53Et puis, il faut dire la vérité,
00:22:55Éric Ciotti et le RN,
00:22:57il n'y a pas d'incompatibilité idéologique.
00:22:59Il est beaucoup plus proche, sans doute,
00:23:01de Marine Le Pen que de Valérie Pétresse.
00:23:03Ce qui m'intéresse, c'est l'étiquette qui sera la sienne,
00:23:05Alexandre, aujourd'hui. On sait qu'il a déjeuné
00:23:07et vous allez sûrement le confirmer,
00:23:09Johan doit le savoir aussi, avec Jordan Bardella
00:23:11et Marine Le Pen. Ça s'est fait aujourd'hui.
00:23:13D'ici demain, et c'est ça qu'on comprend,
00:23:15c'est qu'il pourrait perdre
00:23:17le label LR de sa candidature.
00:23:19Donc, c'est très compliqué.
00:23:21On n'a aucune idée du nombre de sortants
00:23:23qui pourraient le rejoindre.
00:23:25Ça pourrait devenir une coquille vide,
00:23:27politiquement, très vite.
00:23:29Non, je ne crois pas parce qu'il va être suivi
00:23:31par les fédérations,
00:23:33par les élus locaux.
00:23:35Il y a des gens qui vont vouloir se présenter,
00:23:37par les militants.
00:23:39Il y aura quoi sur ces affiches ?
00:23:41Ils vont trouver un logo.
00:23:43Il y aura peut-être même RPR, je crois.
00:23:45Il se trouve que le RN a acheté
00:23:47le nom de domaine du RPR,
00:23:49ce qui montre aussi que
00:23:51la droite ne pensait à rien,
00:23:53d'une certaine manière.
00:23:55Il est possible qu'il y ait le logo RPR.
00:23:57Peu importe le logo,
00:23:59les gens comprendront que ce sont
00:24:01les LR RN compatibles.
00:24:03Je vous le disais,
00:24:05quand on regarde les pros d'éjection,
00:24:07si on prend les projections,
00:24:09circonscription par circonscription des européennes,
00:24:11il y a l'implantation locale qui joue,
00:24:13mais il n'y a plus que deux LR
00:24:15qui sont qualifiés pour le second tour.
00:24:17Enfin, LR version canal
00:24:19historique.
00:24:21Je crois qu'il est en train de
00:24:23sauver son camp.
00:24:25Éric Ciottier, même s'il y a une forme
00:24:27d'opportunisme chez lui,
00:24:29il sauve aussi sa tête à lui.
00:24:31J'insiste sur les étiquettes et Yohann Usail,
00:24:33le LR des cadres qui veut exclure Eric Ciottier,
00:24:35le LR d'Eric Ciottier
00:24:37qui veut s'allier au RN.
00:24:39Il va falloir que ce soit bien distingué,
00:24:41tout cela, ne serait-ce que sur la forme.
00:24:43Les électeurs vont avoir besoin de comprendre
00:24:45à un moment où ils vont et avec qui ils y vont.
00:24:47Vous avez raison, ça pose énormément de problèmes.
00:24:49Le tribunal va trancher demain.
00:24:51On verra si Eric Ciottier est toujours le président des Républicains
00:24:53et s'il a le droit de mettre
00:24:55sur ses affiches le logo des Républicains.
00:24:57Néanmoins, il faut aller vite
00:24:59parce que le dépôt des candidatures,
00:25:01dimanche, il faut imprimer les affiches,
00:25:03il faut imprimer les tracts.
00:25:05Mais vous avez raison de dire que les électeurs vont être perdus.
00:25:07Ils vont les faire à la main.
00:25:09Et il n'est pas impossible
00:25:11que tout cela pose
00:25:13de gros problèmes, y compris le jour du vote
00:25:15et que tout cela conduise
00:25:17à mener un certain nombre de recours.
00:25:19Parce que si vous avez dans des circonscriptions
00:25:21deux candidats qui revendiquent l'appartenance
00:25:23aux Républicains, qui mettent sur leurs bulletins,
00:25:25qui mettent sur leurs affiches le logo des Républicains
00:25:27alors que l'un des deux n'avait pas le droit
00:25:29de le faire, on va au-devant
00:25:31de nombreux recours
00:25:33au lendemain du vote.
00:25:35C'est quelque chose qu'il ne faut pas exclure.
00:25:37Donc ce qui se passe là, au sein des Républicains,
00:25:39on a l'impression que c'est uniquement de la tambouille interne
00:25:41et que ça ne concerne pas les autres,
00:25:43ça peut avoir des conséquences
00:25:45sur le résultat et l'annulation
00:25:47de certains scrutins.
00:25:49Sondage OpinionWay pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:25:51Êtes-vous favorable ou opposé à une alliance
00:25:53entre les Républicains et le Rassemblement National
00:25:55pour les élections législatives du 30 juin ?
00:25:57C'est-à-dire qu'il n'y a pas de distinction sociale
00:25:59ou de faveur politique. Répondre non
00:26:01à 54 %, alors peut-être
00:26:03un éclairage par exemple.
00:26:05Il faudra aller voir les électeurs.
00:26:07C'est la transgression ultime
00:26:09de la vie politique française.
00:26:11Oui, c'est la transgression ultime
00:26:13mais peut-être que ces 45 % sont
00:26:15tout simplement les électeurs de droite.
00:26:17C'est-à-dire qu'il y a 45 % d'électeurs
00:26:19qui, aux européennes, ont voté
00:26:21soit pour M. Bellamy, soit pour M. Bardella,
00:26:23soit pour Marianne Maréchal.
00:26:25Ça fait 45 %, à peu près.
00:26:27Donc effectivement, il y a ça.
00:26:29Dans le non, il y a peut-être des électeurs
00:26:31de gauche qui préfèrent l'alliance
00:26:33Front Populaire.
00:26:35Sur cette alliance,
00:26:37ça va causer d'énormes problèmes
00:26:39dans les fédérations.
00:26:41On commence à s'organiser. Des listes ont été faites
00:26:43de toutes les circonscriptions pour les légitimistes
00:26:45à Gérard Larcher, etc.
00:26:47Comment vont-ils être étiquetés ?
00:26:49Peut-être qu'ils vont pouvoir garder le nom LR.
00:26:51Comment ça va être organisé ? Qui va financer ?
00:26:53Qui vont être les mandataires ?
00:26:55Quels militants vont distribuer les tracts ?
00:26:57Il y a une organisation. Et le parti LR, c'est un parti
00:26:59qui a la particularité d'avoir une très grosse machine
00:27:01de guerre, disons électorale.
00:27:03Mais c'est le parti qui a le plus d'élus dans ce pays.
00:27:05Oui, beaucoup d'élus, beaucoup de militants.
00:27:07Moi, par ma modeste expérience des élus que je peux contacter
00:27:09pour poser des questions qui sont par chez moi
00:27:11à la campagne, etc.,
00:27:13beaucoup d'élus, quand même, sont inquiets de cette situation
00:27:15et beaucoup versent plutôt
00:27:17du côté de Gérard Larcher.
00:27:19Les motivations sont diverses. Mais si vous voulez,
00:27:21il n'y a pas non plus une unanimité.
00:27:23Le parti va finir scindé, autant au niveau des cadres
00:27:25et de certains militants. Après, là où je suis d'accord,
00:27:27c'est qu'effectivement, les sympathisants,
00:27:29globalement, la porosité des électorats
00:27:31entre le RN et LR, elle n'est plus approuvée.
00:27:33Et effectivement, il y a beaucoup d'électeurs
00:27:35qui vont suivre Éric Ciotti dans sa dynamique.
00:27:37Le problème, c'est qu'il y a l'abroglio de cette union des droites
00:27:39et que l'impression que ça donne aussi, c'est que
00:27:41la droite est aussi en train de donner
00:27:43une chance de victoire à la gauche.
00:27:45Parce que vous avez ce bloc de gauche et d'extrême-gauche
00:27:47dont chacun peut connaître la dangerosité
00:27:49parfois qui s'est reformée en une fraction de seconde
00:27:51ou en quatre jours, pour être plus honnête.
00:27:53Et puis, cette division de la droite
00:27:55que nous observons qui...
00:27:57Oui, mais ça me rappelle vraiment
00:27:59une campagne que j'ai faite en 98
00:28:01qui avait fait un gros scandale à l'époque
00:28:03pour le relancement du RPR, on en reparlait tout à l'heure.
00:28:05Vous en avez marre d'avoir la droite la plus bête du monde ?
00:28:07Ça tombe bien nous aussi. Mais alors là,
00:28:09on y est, on est revenus avec
00:28:11Ciotti qui fait la division.
00:28:13On a encore une division de droite.
00:28:15Et ce qu'il y a d'incroyable, c'est qu'au moment
00:28:17où la droite doit se rassembler,
00:28:19on dit que la France n'a jamais été autant la droite.
00:28:21Ça fait 25 ans que j'entends ça.
00:28:23La France n'a jamais été autant la droite
00:28:25et la droite ne s'est jamais autant divisée.
00:28:27Et là, au lieu de faire une démonstration
00:28:29d'unité, d'union,
00:28:31on est en train
00:28:33de se diviser, on est en train de virer,
00:28:35on vire des gens, on est en train de se diviser
00:28:37les choses et de se diviser le gâteau
00:28:39qui ne nous appartient pas parce que, encore une fois,
00:28:41les électeurs ne leur appartiennent pas.
00:28:43Les adhérents c'est autre chose. Les adhérents pour l'instant
00:28:45suivraient, entre guillemets, Ciotix
00:28:47parce que maintenant il faut l'appeler Ciotix
00:28:49parce qu'on est vraiment dans ce qu'on avait fait à l'époque.
00:28:51Il y avait Séguinix et Sarkozyx, mais là maintenant
00:28:53c'est fini, maintenant c'est Ciotix.
00:28:55Ah oui, on avait pris les Gaulois
00:28:57qui se tapaient dessus en montrant
00:28:59que dans l'univers des Gaulois, d'Astérix,
00:29:01c'était ça. Alors ici, ils se frappent dessus,
00:29:03ils sont tout le temps divisés, mais à la fin,
00:29:05ils finissent par dîner ensemble, avec le banquet.
00:29:07Là, je peux vous dire que...
00:29:09Le banquet, je ne sais pas, le barde,
00:29:11il risque d'être le chef et le barde
00:29:13sont en même temps ligotés, je ne sais pas
00:29:15s'il y aura un banquet à la fin,
00:29:17parce qu'il risque d'en avoir deux, peut-être,
00:29:19avec deux villages opposés. Et ça, c'est le drame.
00:29:21Et c'est ce que la droite...
00:29:23Non, c'est plus sur la métaphore, on a compris.
00:29:25Karima Brick, un dernier mot, puis on va avancer
00:29:27sur cet accord, j'allais dire, de la Nupes.
00:29:29Alors, Karima
00:29:31et Philippe Guybert, un dernier mot, et on avance
00:29:33sur le Front Populaire, le nouveau Front Populaire.
00:29:35Oui, mais tout à l'heure, je faisais
00:29:37le commentaire quand je disais que
00:29:39ce regroupement, cette coalition de gauche
00:29:41était droit devant, c'est qu'on voit justement
00:29:43qu'ils n'ont pas de problème à faire fi
00:29:45de toutes sortes de choses.
00:29:47Tout est oublié.
00:29:49Si vous voulez, de cette même complaisance
00:29:51envers l'antisémitisme qu'on a pu voir au cours
00:29:53des dernières semaines, des derniers mois.
00:29:55Donc, droit devant pour le bloc de gauche
00:29:57et pendant ce temps-là, justement,
00:29:59ça fait de belles images,
00:30:01oui, de la musique, pendant qu'il y en a
00:30:03qui se paient une espèce de
00:30:05plaisir d'ego personnel,
00:30:07on oublie les Français. Et moi, ce que ça me dit
00:30:09par ailleurs sur cette droite qui est divisée
00:30:11notamment chez les LR,
00:30:13on parle des Républicains, c'est qu'il y a eu
00:30:15cette intériorisation aussi au fil
00:30:17des années, je vous dirais,
00:30:19de cette vision que la gauche
00:30:21a, des Républicains,
00:30:23j'allais dire que la gauche a,
00:30:25c'est-à-dire sur ce fameux concept
00:30:27de diabolisation. Donc, ils ont intégré
00:30:29cette image-là de se dire
00:30:31oui, finalement, on tient à notre
00:30:33respectabilité sociale au lieu simplement
00:30:35d'assumer leur position, de trouver
00:30:37les points de contact qu'ils peuvent avoir
00:30:39avec un autre bloc de droite.
00:30:41Donc, on voit qu'ils ont intériorisé
00:30:43cette vision négative
00:30:45de la gauche alors qu'ils essaient
00:30:47de s'en défaire. C'est tout le paradoxe.
00:30:49Donc, ils leur donnent en plus ce crédit
00:30:51et finalement, qui en paie le prix?
00:30:53Bien, c'est eux avec cette division.
00:30:55Philippe Guybert.
00:30:57Je reviens sur la droite parce que ça me semble
00:30:59un peu plus compliqué que ce que vous décriviez.
00:31:01Il y a géographiquement
00:31:03plusieurs droites.
00:31:05Toute la droite de l'Est de la France
00:31:07du Nord-Est
00:31:09jusqu'au Sud-Est
00:31:11a un RN très fort.
00:31:13Un RN très fort. Et donc là,
00:31:15on va avoir les cadres, les élus locaux
00:31:17de ces régions-là de droite
00:31:19qui vont sans doute suivre Ciotti.
00:31:21Mais vous remarquez que tous les grands classiques
00:31:23qui se sont montés au créneau,
00:31:25Valéry Pécresse, Bruno Rotaillot,
00:31:27ils sont plutôt de l'autre côté.
00:31:29Et donc, ils ont un RN qui est beaucoup moins fort.
00:31:31Donc, leur position
00:31:33par rapport au RN n'est pas la même.
00:31:35Surtout, ils sont élus locaux, parce que quand on regarde la carte
00:31:37des européennes, ils n'y ont plus là-dessus, s'il vous plaît.
00:31:39Et donc, je pense
00:31:41que ça ne sera pas au premier tour,
00:31:43mais ça sera sans doute au deuxième tour.
00:31:45Cette droite de l'Ouest, on va l'appeler
00:31:47comme ça vraiment pour simplifier,
00:31:49elle a vocation à rejoindre le camp Macron au deuxième tour.
00:31:51Et il me semble
00:31:53qu'Édouard Philippe est en train de se proposer
00:31:55comme
00:31:57passeport ou
00:31:59comme plateforme
00:32:01pour accueillir la droite.
00:32:03Si vous ratez un épisode en ce moment, là, vous êtes morts.
00:32:05Si vous ratez une journée,
00:32:07moi j'ai très peur du week-end, parce que
00:32:09je vais peut-être décrocher un peu, je vais arriver lundi, je vais être en panique.
00:32:11Philippe, tu as raison.
00:32:13Mais en réalité,
00:32:15il y aura très peu de second tour
00:32:17entre Emmanuel Macron
00:32:19et le RN. C'est ça aussi, c'est que
00:32:21l'alliance de la gauche
00:32:23est la chance
00:32:25du RN, d'une certaine manière.
00:32:27Parce qu'il va y avoir un front républicain
00:32:29cette fois-ci, qui va devenir un front anti-Mélenchon
00:32:31pour la jouer en faveur de l'RN.
00:32:33En très très court, ce que je disais avant ton arrivée,
00:32:35il y aura 50%
00:32:37d'électeurs en plus.
00:32:39Donc le seuil de qualification pour le deuxième tour
00:32:41sera beaucoup plus bas.
00:32:43Le nouveau front populaire est né, c'est officiel.
00:32:45Ce soir, après de longues heures de
00:32:47négociations entre les 4 parties
00:32:49de gauche et Jean-Luc Mélenchon,
00:32:51c'est en procès de l'annoncer, regardez
00:32:53le tweet du leader de la France
00:32:55insoumise, le nouveau front populaire
00:32:57est né avec cette nouvelle affiche,
00:32:59nouveau logo, vous direz un mot peut-être là-dessus,
00:33:01cher ami Franck Tapirot,
00:33:03tout à l'heure.
00:33:05L'union de la gauche est scellée, indique un communiqué.
00:33:07Levez-vous, rejoignez le nouveau front
00:33:09populaire, l'espoir est là.
00:33:11Nous avons œuvré pour un programme politique de rupture
00:33:13avec une déclinaison pour les 100 premiers
00:33:15jours de mandat. Nous aurons
00:33:17des candidates et des candidats
00:33:19communs capables de représenter
00:33:21la société française. Johan, un petit
00:33:23mot, la pêche aux infos, qu'est-ce qu'on sait
00:33:25à l'heure où l'on se parle de cet accord ?
00:33:27Qu'est-ce qui a ralenti d'ailleurs ? Parce qu'aujourd'hui,
00:33:29on a vu que ça a décroché un petit peu en termes
00:33:31de négociations, ça s'est ralenti.
00:33:33L'impression que tout s'est joué d'abord sur
00:33:35les circonscriptions. L'EPS en a voulu
00:33:37un petit peu plus, ça peut paraître logique.
00:33:39C'est la répartition des circonscriptions qui pose problème
00:33:41effectivement parce que la France insoumise ne voulait pas
00:33:43que les partis socialistes aient un groupe trop
00:33:45important et surtout plus important que la
00:33:47France insoumise à l'Assemblée nationale.
00:33:49C'est ça qui a posé problème et puis il y a eu des négociations
00:33:51intenses parce que je vous rappelle que l'EPS
00:33:55a négocié avec la France insoumise pour que l'EFI
00:33:57reconnaisse que le Hamas est un groupe terroriste.
00:33:59Donc déjà rien que ça, si vous voulez...
00:34:01On va y venir. Déjà rien que ça,
00:34:03ça interroge. Quand je dis ça interroge, c'est un
00:34:05euphémisme. C'est absolument aberrant.
00:34:07Le parti socialiste a dû négocier
00:34:09avec l'antisémitisme. En réalité,
00:34:11on en est là aujourd'hui. L'EPS,
00:34:13ancien parti de gouvernement, ancien parti républicain,
00:34:15on est là. Alors ils ont un accord
00:34:17sur les 100 premiers jours de gouvernement, c'est très bien.
00:34:19J'ai lu les premiers retours parce que
00:34:21je voudrais qu'on reste vraiment sur les sièges d'abord.
00:34:23C'est ce qui semblait à choper dans un premier temps.
00:34:25Et puis on va revenir évidemment sur le fond du programme.
00:34:27Bien sûr qu'il y a des choses à dire.
00:34:29On est parti pour quelques minutes sur ce sujet. Vous en faites pas.
00:34:31Les premiers retours donnent
00:34:33230 sièges, enfin 230 candidats
00:34:35à l'EFI, 170
00:34:37au PS. Ils étaient à
00:34:39100 hier avant le...
00:34:41Oui, j'ai dit sièges, enfin candidats
00:34:43qui conservent.
00:34:45L'EFI conserve plus de
00:34:47circonscriptions. Ça, j'ai du
00:34:49mal à comprendre en fait.
00:34:51Raphaël Glucksmann vient de finir
00:34:53il y a 4 jours en tête de tous les partis
00:34:55de gauche. Et c'est l'EFI
00:34:57qui a le poids le plus important de...
00:34:59Parce que l'EFI a un groupe sortant qui est bien plus important
00:35:01que celui du parti socialiste.
00:35:03Donc on se base sur les sortants plus que sur les derniers chiffres de l'élection ?
00:35:05Ils ont fait
00:35:07effectivement un mix des résultats
00:35:09à la présidentielle, résultats aux européennes
00:35:11et sur le groupe sortant parce que l'ensemble
00:35:13des sortants, j'imagine, vont aussi être réinvestis.
00:35:15Alors après, le nombre d'investitures,
00:35:17c'est difficile à juger parce que sur ces
00:35:19circonscriptions où les candidats sont investis,
00:35:21combien sont gagnables ?
00:35:23Je n'ai pas connaissance des détails.
00:35:25Je n'ai pas connaissance des circonscriptions
00:35:27qui ont été données au PS, à l'EFI,
00:35:29etc. Donc je ne peux pas vous dire
00:35:31combien de circonscriptions sont gagnables pour le PS,
00:35:33pour la France Insoumise, pour l'EVER. C'est très compliqué.
00:35:35On se remet quand même quelques jours en arrière. Il n'y a pas besoin d'avoir une mémoire d'éléphant.
00:35:37C'était il y a 3-4 jours.
00:35:39Raphaël Glucksmann disait qu'il ne referait pas
00:35:41la NUPES. Philippe,
00:35:43place publique est dans l'accord. Fabien Roussel
00:35:45l'a confirmé ce soir.
00:35:47Je vais être extrêmement trivial.
00:35:49J'ai dit amnésique tout à l'heure.
00:35:51Ils le sont doublement.
00:35:53Ils le sont doublement par rapport
00:35:55à ce qu'ils disaient il y a moins d'une semaine,
00:35:57avant même le dimanche électoral,
00:35:59et puis de ce qui s'est passé depuis
00:36:017 mois. Mais ils le sont
00:36:03aussi sur ce qu'était le Front Populaire.
00:36:05Je me permets d'insister là-dessus.
00:36:07Le Front Populaire, c'était
00:36:09la classe ouvrière.
00:36:11On parlait du Front Populaire de Léon Blum.
00:36:13De 1936.
00:36:15Aujourd'hui, la question qu'ils ne se sont
00:36:17jamais posées à gauche,
00:36:19c'est de savoir pourquoi il y a 50% des ouvriers
00:36:21qui votent pour Marine Le Pen.
00:36:23Et ça, ça fait 20 ans
00:36:25qu'ils ne se posent pas cette question.
00:36:27Pour des gens comme moi,
00:36:29qui ont travaillé sur cette question
00:36:31et qui n'ont cessé de le rappeler,
00:36:33c'est désespérant
00:36:35de voir des gens qui
00:36:37refabriquent du mythe de la lutte contre l'antifascisme,
00:36:39alors que ce n'est pas le bon angle pour attaquer
00:36:41l'URN. Aujourd'hui, il y en a d'autres.
00:36:43Et pourtant, Dieu sait s'il y en a d'autres.
00:36:45Qui se rejouent
00:36:47des scènes d'antifascisme des années 30,
00:36:49alors qu'ils n'ont absolument pas réfléchi
00:36:51à la fois aux questions
00:36:53qui se posent aujourd'hui,
00:36:55l'immigration et l'insécurité. La gauche ne veut pas en parler.
00:36:57Elle considère que le fait
00:36:59même d'en parler est déjà
00:37:01droitier, voire d'extrême droite.
00:37:03Toutes ces questions-là, ils les ont évacuées.
00:37:05Il s'appelle Front Populaire.
00:37:07Le Front Populaire, il s'intéressait aux demandes populaires.
00:37:09Il s'intéressait aux ouvriers.
00:37:11Il s'intéressait, il y en avait beaucoup moins,
00:37:13aux employés.
00:37:15Il s'intéresse à sauver leur siège.
00:37:17Je dois terminer là-dessus.
00:37:19J'insiste quand même deux secondes sur Raphaël Glucksmann,
00:37:21qui prend 14% des voix dimanche.
00:37:23Et depuis ce scrutin,
00:37:25vous avez le secrétaire,
00:37:27le premier secrétaire du PS, Olivier Faure,
00:37:29qui conclut une alliance contre la volonté
00:37:31de Raphaël Glucksmann, puisqu'il disait que ce ne sera pas
00:37:33une nouvelle NUPES et ce ne sera pas avec Jean-Luc Mélenchon.
00:37:35Il a cédé la majorité des circonscriptions,
00:37:37Olivier Faure. Il inclut donc
00:37:39le FI et le NPA, qui est juste
00:37:41à une plainte pour apologie du terrorisme.
00:37:43Et il donne les clés du camion
00:37:45à Jean-Luc Mélenchon en faisant
00:37:47croire que Jean-Luc Mélenchon n'est pas dans l'équation
00:37:49et qu'ils vont réfléchir
00:37:51à négocier en premier ministre. On nous prend
00:37:53vraiment pour des lapins de six semaines.
00:37:55En fait, c'est très simple. Raphaël Glucksmann pèse
00:37:57effectivement peut-être 14% dans l'électorat
00:37:59à l'issue des européennes, parce qu'il a fait,
00:38:01quoi qu'on en dise, une bonne campagne.
00:38:03Mais le vrai sujet, c'est que par contre, au sein
00:38:05des appareils politiques, il n'est pas nu.
00:38:07Il ne pèse rien du tout. Et Jean-Luc Mélenchon
00:38:09ne s'y est pas trompé. Chez vos confrères,
00:38:11quand il est allé au journal, Jean-Luc Mélenchon
00:38:13a dit effectivement
00:38:15qu'il y avait,
00:38:17que place publique,
00:38:19ça ne pesait rien, que ça n'était rien du tout.
00:38:21Et Olivier Faure est un très
00:38:23fin négociateur. Pour moi, c'est un
00:38:25quelqu'un qui
00:38:27n'a pas une vision de la gauche que je partage,
00:38:29mais par contre, c'est un fin négociateur.
00:38:31C'est un apparatchik, c'est quelqu'un qui a été biberonné
00:38:33à Solferino, du temps où le Solferino
00:38:35était encore au Parti Socialiste pendant des années,
00:38:37dont sa spécialité, c'est ces réunions
00:38:39qui durent jusqu'à 4h du matin, où on s'échange
00:38:41comme des voyous, des circonscriptions,
00:38:43où les gens votent, comme ça,
00:38:45la nuit. Je n'aime pas du tout cette façon de faire
00:38:47de la politique, et je trouve que c'est assez indigne
00:38:49effectivement. Et je rejoins ce qu'a dit Philippe
00:38:51sur l'héritage du Front Populaire. Très franchement,
00:38:53on en est très loin. Le Front Populaire, c'était l'appel
00:38:55à la paix, parce qu'il y avait une guerre qui couvait
00:38:57aux portes de la France. Et là, c'était vraiment aux portes.
00:38:59Et donc là, il y avait une guerre qui couvait, c'était
00:39:01contre le fascisme. Et là, ce n'était pas Marine Le Pen, c'était le vrai fascisme,
00:39:03le vrai nazisme, celui qui après va mener
00:39:05à la solution finale. Et là, effectivement, on a
00:39:07des guignols qui s'amusent à inventer
00:39:09un Front Populaire, qui prennent un mot, qui prennent
00:39:11une thèse, une théorie, qui prennent
00:39:13un certain nombre de symboles, pour les
00:39:15instrumentaliser au XXIe siècle. Je trouve
00:39:17ça plutôt pathétique.
00:39:19C'est l'homme de gauche qui utilise ce terme
00:39:21de guignol. Oui, oui.
00:39:23Ils ont dit bien pire.
00:39:25Juste une voix que nous attendons
00:39:27tous depuis 4 jours.
00:39:29Enfin, il a parlé.
00:39:31L'ancien président François Hollande.
00:39:33C'est à la gauche
00:39:35de faire son devoir.
00:39:37Son devoir, c'est de faire l'union.
00:39:39L'union, c'est-à-dire de pouvoir
00:39:41rassembler toutes les familles
00:39:43politiques de la gauche, qui ont des divergences,
00:39:45c'est bien clair, mais qui font
00:39:47preuve de responsabilité.
00:39:49C'est-à-dire de mettre
00:39:51toutes les conditions pour que l'extrême-droite
00:39:53ne puisse pas venir au pouvoir.
00:39:55Comme d'habitude, le PS s'est allé à la soupe,
00:39:57pour se faire manger par les insoumis,
00:39:59qui mènent encore une fois la danse.
00:40:01Oui, mais...
00:40:03C'est même pas sûr. Faudra regarder dans les détails.
00:40:05Je vais reprendre la marque.
00:40:07En fait, c'est un vol, un volonteux
00:40:09de nouveau Front Populaire.
00:40:11Je pense que
00:40:13Léon Blum doit se retourner dans sa tombe
00:40:15quand il va voir ça. Et puis, si on va jusqu'au bout
00:40:17sur cette démarche antifasciste,
00:40:19on oublie que s'il s'est passé en juillet
00:40:211940,
00:40:23les pleins pouvoirs ont été votés
00:40:25et exactement le Front Populaire vote
00:40:27les pleins pouvoirs à Bichy.
00:40:29Donc moi j'aime bien qu'on parle d'histoire,
00:40:31mais allons jusqu'au bout.
00:40:33Oui, parce qu'on est écrasé par la défaite.
00:40:35Mais les faits sont les faits,
00:40:37l'histoire est l'histoire. Donc encore une fois,
00:40:39il y avait un très bon début,
00:40:41malheureusement ça finit dans l'indignité aussi.
00:40:43Donc finalement,
00:40:45ils mettent le nouveau Front Populaire,
00:40:47espérons qu'il ne sera pas aussi indigne
00:40:49que l'été, le Front Populaire en juillet 1940,
00:40:51espérons aussi que...
00:40:53Le logo, c'est assez drôle,
00:40:55il n'y a pas de bleu-blanc-rouge.
00:40:57Il n'y a pas de bleu-blanc-rouge dans ce logo.
00:40:59On va remettre le tweet de Jean-Luc Mélenchon
00:41:01parce qu'il y a le logo dessus.
00:41:03Je vais revenir là-dessus.
00:41:05Alors ils veulent faire féminin,
00:41:07ils s'approchent un peu de...
00:41:09Ça fait un peu le rapport LGBT.
00:41:11Donc ils sont sur le côté,
00:41:13vous allez voir, tout va bien se passer avec nous.
00:41:15Il n'y a pas le drapeau palestinien,
00:41:17il n'y a pas les codes couleurs du logo,
00:41:19ni européen, ni français, bleu-blanc-rouge,
00:41:21il y a les couleurs des parties.
00:41:23Les couleurs majoritaires des parties.
00:41:25Il y a 4 parties et 5 couleurs.
00:41:27Vous débutez dans l'Union de la Gauche,
00:41:29il y a les couleurs des parties.
00:41:31Donc le vert pour les verts, le rouge pour le BS,
00:41:33le jaune c'est qui ?
00:41:35C'est malin, c'est que ça joue le côté
00:41:37un peu très infantin, féminin, très léger.
00:41:39Il n'y a pas de bleu-blanc-rouge.
00:41:41Donc en gros, ils ont choisi d'abord
00:41:43un nom qui existait déjà.
00:41:45Ils vont essayer de rebâtir quelque chose là-dessus.
00:41:47J'attends de voir quels sont leurs combats
00:41:49et j'ai vu quel est mon problème.
00:41:51Et puis encore une fois, oui, c'est une indignité absolue.
00:41:53C'est une indignité absolue.
00:41:55Je veux bien qu'on soulève toutes les polémiques
00:41:57autour de ce nouveau front populaire,
00:41:59que vous y voyez les uns les autres,
00:42:01toutes les indignités possibles.
00:42:03Moi je dis à un moment, il faut juste se taire
00:42:05et les applaudir, parce qu'ils sont en train
00:42:07de faire le braquage du siècle.
00:42:09Depuis 4 jours, vous avez une droite
00:42:11qui est quasiment d'accord sur tout
00:42:13et qui n'arrive pas à s'unir,
00:42:15et une gauche qui est en désaccord sur l'essentiel
00:42:17en 4 jours, en un claquement de doigts,
00:42:19ils ont tout pardonné.
00:42:21Ce sont des champions, des génies de la politique.
00:42:23Et franchement, vous ne pouvez que vous incliner
00:42:25devant cette agence de la gauche.
00:42:27D'abord, je peux revenir.
00:42:29Non, mais j'allais dire,
00:42:31on peut être très surpris, justement,
00:42:33pour ces élections.
00:42:35Vous pouvez dire ce que vous voulez,
00:42:37ils sont très forts, ils ne font pas de bruit,
00:42:39ils sont méthodiques.
00:42:41Et on pourrait être très surpris, justement,
00:42:43pour ces élections, parce que cette union,
00:42:45par exemple, le Parti socialiste
00:42:47de Raphaël Glucksmann,
00:42:49cette idée-là, comment se fait-il
00:42:51qu'il ait complètement disparu?
00:42:53Aujourd'hui, dans la gauche telle qu'elle est,
00:42:55ce sont les idées d'extrême-gauche
00:42:57qui imposent leurs thèmes.
00:42:59C'est le logiciel d'extrême-gauche
00:43:01qui gangrène, même, on pourrait dire.
00:43:03Non, mais il se déteste!
00:43:05Dans la famille de gauche,
00:43:07c'est eux qui poussent les thèmes,
00:43:09donc c'est eux qui dominent aussi idéologiquement.
00:43:11Et c'est ce qu'on constate aujourd'hui.
00:43:13Je voulais quand même revenir sur ce que disait François Hollande
00:43:15et un certain nombre de ténors,
00:43:17comme on dit, de la gauche et de l'extrême-gauche honteuse.
00:43:19François Hollande dit
00:43:21qu'il y a des désaccords politiques.
00:43:23Non, pardon, l'antisémitisme,
00:43:25ce n'est pas un désaccord.
00:43:27Mais ce soir, ils ont négocié! Fabien Roussel l'a dit ce soir!
00:43:29Le FAMAS est une organisation terroriste,
00:43:31c'est écrit noir sur blanc. Aucune place pour l'antisémitisme,
00:43:33pour aucune forme de racisme.
00:43:35Ils ont mis les choses à plat!
00:43:37Ah bon?
00:43:39C'est ce qu'a dit Fabien Roussel ce soir.
00:43:41Ils ont négocié
00:43:43avec l'antisémitisme.
00:43:45Ils se sont assis,
00:43:47comme si c'était quelque chose
00:43:49de banal, d'anodin.
00:43:51Le parti socialiste a négocié
00:43:53avec l'antisémitisme.
00:43:55Le parti socialiste s'est assis sur les valeurs républicaines.
00:43:57Olivier Faure a perdu sa boussole républicaine,
00:43:59à supposer qu'il en avait une un jour,
00:44:01d'ailleurs, c'est à se poser la question.
00:44:03Mais il faut que chacun prenne une minute
00:44:05pour réfléchir à cela.
00:44:07Rendez-vous compte que les socialistes ont été
00:44:09obligés de négocier avec la France insoumise
00:44:11pour qu'ils reconnaissent
00:44:13que le Hamas
00:44:15est un groupe terroriste.
00:44:17Les discussions, les négociations sur ce point-là
00:44:19ont duré plusieurs jours.
00:44:21Et là, ils nous sortent un accord sur les 100 premiers jours
00:44:23de gouvernement. D'accord, merci, mais ça va durer
00:44:25deux ans et demi. Donc ils sont peut-être d'accord
00:44:27sur les 100 premiers jours. Et ensuite, il se passe quoi?
00:44:29Parce que des désaccords à gauche, si vous voulez
00:44:31une liste, elle est longue comme le bras, on peut y passer
00:44:33l'émission. Donc la réalité est celle-ci.
00:44:35Moi, j'ai jamais cru...
00:44:37Vous laissez vous décider.
00:44:39J'ai jamais vraiment cru
00:44:41à la boussole républicaine de la gauche
00:44:43ou en tout cas de la gauche telle qu'elle est devenue.
00:44:45Même le parti socialiste a eu une stratégie
00:44:47Terra Nova, c'est-à-dire d'abandonner
00:44:49les classes populaires pour faire du clientélisme
00:44:51auprès des communautés.
00:44:53Donc c'est une évolution qui est lente
00:44:55et ces gens-là sont plus proches idéologiquement
00:44:57qu'on ne le penche aujourd'hui.
00:44:59C'est la gauche sociétale qui a gagné,
00:45:01une gauche anti-occidentale
00:45:03qui flirte avec l'antisémitisme.
00:45:05Et ce n'est pas si illogique qu'il s'allie...
00:45:07C'est la gauche de Raphaël Glucksmann, ça ?
00:45:09Oui, mais c'est ça qui est insupportable.
00:45:11Raphaël Glucksmann était un peu une bulle.
00:45:13D'abord, il a pris beaucoup aux centristes.
00:45:15Une partie de l'électorat d'Emmanuel Macron
00:45:17a été chez Raphaël Glucksmann et une partie de l'électorat
00:45:19qui était un peu indisposée par Jean-Luc Mélenchon.
00:45:21Yannick Jaoulo avait fait 13,5.
00:45:23Quasiment le même score que Glucksmann
00:45:25et à la présidentielle, il avait fait 4.
00:45:27Donc tout ça n'est pas très nouveau
00:45:29et c'est peut-être indigne, je suis d'accord
00:45:31avec vous, Yohann Usaï, mais ce n'est pas très surprenant.
00:45:33Et ça va même plus loin que ça.
00:45:35Ce qui m'amuse dans la déclaration de François Hollande
00:45:37parce que soi-disant, tout ça est au nom de la lutte
00:45:39antifasciste qui sera la lutte contre le RN.
00:45:41Mais faisons un peu d'analyse politique.
00:45:43Cette alliance est le marchepied
00:45:45du RN
00:45:47pour Matignon.
00:45:49Alors moi, je ne pense pas du tout que le RN est fasciste,
00:45:51mais la vérité, c'est que leur alliance permet
00:45:53d'éliminer le centre. En réalité, ça va éliminer
00:45:55Emmanuel Macron de l'équation.
00:45:57Il n'y aura que des second tours.
00:45:59Une grande majorité de second tours,
00:46:01RN, Front Populaire.
00:46:03Et en réalité, il va y avoir un fond républicain
00:46:05parce que la majorité des Français
00:46:07sont contre cette idéologie-là.
00:46:09Vous croyez que la majorité des Français
00:46:11choisira le RN au début de ce Front Populaire ?
00:46:13J'en suis pas sûr.
00:46:15J'en suis certain.
00:46:17J'en suis certain, j'ai confiance
00:46:19aux Français, on voit bien que
00:46:21l'écrasant de la majorité des Français...
00:46:23C'est pas une question de confiance aux Français, c'est qu'il y a un cordon sanitaire
00:46:25qui existe encore autour du RN.
00:46:27Je crois pas, je crois que l'écrasante majorité
00:46:29des Français sera contre eux, mais tout ça pour dire
00:46:31qu'ils ne se battent pas du tout contre le fascisme.
00:46:33Ils se battent pour sauver leur poste 1
00:46:35et pour ressusciter un semblant
00:46:37de gauche en faisant cette alliance.
00:46:39Mais il n'y a rien de moral là-dessus
00:46:41et ça devra nous vacciner justement
00:46:43contre les grandes envolées morales
00:46:45et les cordons sanitaires.
00:46:47En parlant d'envolée morale,
00:46:49le Premier ministre en avait gros
00:46:51sur le cœur ce matin
00:46:53à propos de cet accord du Front Populaire.
00:46:55J'ai milité
00:46:57au Parti Socialiste.
00:46:59Donc oui, ça me rend triste.
00:47:01Un parti d'antisémites, antiparlementaristes et communautaristes ?
00:47:03Non, justement, ça me rend triste de voir
00:47:05ce parti à nouveau
00:47:07se mettre derrière et avancer
00:47:09avec la France Insoumise.
00:47:11Ça me rend triste de voir les sociodémocrates
00:47:13faire alliance avec le NPA de Philippe Poutou
00:47:15parce que c'est ça dans cette alliance.
00:47:17Ça me rend triste de voir ceux qui ont inventé
00:47:19la laïcité se retrouver avec ceux qui carburent
00:47:21au communautarisme.
00:47:23Ceux qui ont été les défenseurs de Dreyfus
00:47:25avec ceux qui sont poursuivis
00:47:27pour apologie du terrorisme parce qu'ils ont refusé
00:47:29de condamner ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:47:31Evidemment que ça me rend triste.
00:47:33Mais c'est là, c'est un fait.
00:47:35Ça correspond par ailleurs à ce qu'on a vu dans l'hémicycle
00:47:37depuis deux ans. Et moi je pense à tous ces électeurs
00:47:39sociodémocrates de gauche
00:47:41qui ne se retrouvent pas là-dedans.
00:47:43Qui pensent qu'il y a un autre chemin qui est possible.
00:47:45Qui ne se disent probablement pas que je
00:47:47suis parfait ou que nos députés
00:47:49ou nos candidats sont parfaits.
00:47:51Mais qui, en tout cas, se retrouvent davantage
00:47:53dans une ligne de tolérance
00:47:55qui refuse la division, qui refuse de séparer
00:47:57les Français les uns des autres, qui refuse
00:47:59de carburer aux passions tristes
00:48:01qu'on peut voir, hélas, se développer dans le pays.
00:48:03L'ironie de tout ça, Philippe Guybert, c'est que
00:48:05c'est Emmanuel Macron qui est un petit peu responsable de cette union
00:48:07qu'il a boostée dans l'urgence
00:48:09de ce scrutin qui arrive aussi.
00:48:11Oui, mais enfin, on ne peut pas
00:48:13reprocher, on ne peut pas demander à Emmanuel Macron
00:48:15à longueur de mois, d'années
00:48:17d'écouter un peu le peuple.
00:48:19À un moment où il dit on retourne au peuple
00:48:21et on leur donne la parole, lui dire
00:48:23mais tout ça c'est de votre faute.
00:48:25Qui est responsable alors ?
00:48:27La vérité, l'alliance
00:48:29de gauche, c'est les partis
00:48:31politiques de gauche qui en sont responsables.
00:48:33Il ne faut pas aller chercher
00:48:35Emmanuel Macron là-dessus.
00:48:37Fondamentalement...
00:48:39Il y a quatre jours, ils étaient au bord de la rupture,
00:48:41ils se déchiraient, ils se crachaient au visage et aujourd'hui
00:48:43ils parlent comme un seul homme.
00:48:45Oui, mais cette opportunité qui leur a donnée ?
00:48:47Gabriel Attal a parfaitement raison.
00:48:49Gabriel Attal a parfaitement raison.
00:48:51Sur le plan moral,
00:48:53tout a été dit par rapport
00:48:55à un parti socialiste qui accepte
00:48:57d'effacer avec ardoise magique
00:48:59ce qui se disait avant dimanche
00:49:01dernier, d'accueillir le NPA.
00:49:03Je ne sais pas si on mesure ce que ça veut dire.
00:49:05Dans toutes les unions de la gauche
00:49:07que j'ai connues, et j'en ai connu
00:49:09un certain nombre, je n'ai jamais vu le NPA.
00:49:11Et donc je prolonge ce
00:49:13que disait Alexandre,
00:49:15c'est le meilleur marche-pied
00:49:17pour l'alliance
00:49:19autour du RN.
00:49:21C'est le meilleur marche-pied. Ils n'ont pas compris
00:49:23qu'ils étaient devenus la figure repoussoire.
00:49:25Et qu'en faisant tout ça,
00:49:27en acceptant une radicalité,
00:49:29celle de LFI, je ne parle même pas
00:49:31celle de LNPA,
00:49:33ils devenaient complètement repoussoires.
00:49:35Donc ils se sont réunis, comme vous le disiez,
00:49:37ça a déjà été dit, pour sauver leur siège
00:49:39de sortant. Je voudrais rappeler que les législatives
00:49:41ce sont le scrutin,
00:49:43le résultat aux législatives, c'est le scrutin
00:49:45qui donne la répartition
00:49:47du financement public des partis
00:49:49politiques. Donc si vous perdez,
00:49:51si vous n'avez que 5
00:49:53ou 10 députés à l'arrivée, vous êtes morts.
00:49:55Vous mettez la clé sous la porte.
00:49:57C'est ça la triste réalité
00:49:59qu'il y a derrière cette alliance
00:50:01qui porte le beau nom de Front Populaire.
00:50:03Ils savent bien qu'ils ne vont pas
00:50:05gagner. Excusez-moi, on est
00:50:07en train de tricher là. Ils savent
00:50:09pertinemment qu'ils ne vont pas gagner.
00:50:11Simplement, ils veulent constituer
00:50:13un bloc qui reconduit
00:50:15au minimum leur sortant. Si ils gagnent
00:50:1720, 30, 40 députés,
00:50:19ça sera bien de leur point de vue.
00:50:21Mais ils savent qu'ils ne vont pas gagner.
00:50:23Ils ne sont absolument pas prêts
00:50:25à gouverner.
00:50:27N'insultons pas l'avenir, Philippe.
00:50:29Des surprises, on en a.
00:50:35Vraiment dernier point, parce que vous êtes un peu long.
00:50:37La louche, ça fait 30% depuis plusieurs scrutins,
00:50:39y compris dimanche dernier.
00:50:41Ils n'auront pas 30%
00:50:43le 30 juin.
00:50:45Une question qui reste en suspens après cette alliance
00:50:47scellée. Qui sera le leader ?
00:50:49Qui sera le premier ministrable
00:50:51de cette alliance ?
00:50:53Hier, Jean-Luc Mélenchon a rappelé qu'il ne cracherait
00:50:55pas sur Matignon aux 20h de France 2.
00:50:57François Ruffin, aujourd'hui, non plus.
00:50:59Fabien Roussel, non plus. On va aller
00:51:01à Jean-Luc Mélenchon juste après.
00:51:03François Ruffin et Fabien Roussel,
00:51:05vous êtes premiers ministrables ou pas ?
00:51:07Je m'en sens capable
00:51:09aussi. Et si jamais il y a un consensus
00:51:11qui devait aboutir à un non,
00:51:13je suis prêt à prendre la place qu'on souhaitera
00:51:15pour transformer la vie des gens.
00:51:17Si jamais, dans l'histoire de notre pays,
00:51:19quel que soit le poste que je puisse occuper,
00:51:21si c'est à Matignon comme premier ministre,
00:51:23pourquoi pas ? Mais si c'est comme
00:51:25ministre des Sports, et que je parviens à
00:51:27donner le sport pour tous, pour tous les enfants
00:51:29de notre pays, et bien écoutez,
00:51:31j'en serai fier. Nous sommes plusieurs.
00:51:33Laurent Berger ? C'est une bonne idée ?
00:51:35François Ruffin ?
00:51:37Laurent, il n'est pas candidat.
00:51:39Mais nous sommes plusieurs, bien sûr, j'en fais partie
00:51:41comme d'autres.
00:51:43Ambition, ambition, quand tu nous tiens !
00:51:45Qui va incarner cette alliance, Paul Melin ?
00:51:47Ils vont bien tous vouloir se pousser
00:51:49du col pour être premiers ministres.
00:51:51À mon avis, aucun de ceux qui ont été
00:51:53cités là ne le sera. Je suis d'accord avec Philippe.
00:51:55Non, non, je dis qui sera le premier ministrable
00:51:57du groupe. Ah, le premier ministrable, c'est autre chose.
00:51:59Premier ministre, il y en aura aussi un. Qui sera la tête d'affiche ?
00:52:01C'est déjà une première chose. La tête d'affiche, je doute
00:52:03que Jean-Luc Mélenchon, connaissant un peu le personnage,
00:52:05laisse Fabien Roussel
00:52:07être à la tête de cette alliance.
00:52:09Un léger doute. Je prends les paris que ce ne sera pas lui.
00:52:11Et François Ruffin, il le déteste, il le considère
00:52:13comme un félon. Par conséquent, je pense que ce sera
00:52:15Jean-Luc Mélenchon qui va en tout cas être le maître des horloges.
00:52:17Peut-être mettra-t-il un homme de paille, mais c'est
00:52:19lui qui va décider de cette alliance
00:52:21parce que Jean-Luc Mélenchon est un vieux routier
00:52:23de la politique. Et tout là, mine de rien,
00:52:25et je parle sous le contrôle de Philippe,
00:52:27qui connaît bien le sujet aussi de la gauche,
00:52:29la recomposition qui est à l'œuvre, c'est
00:52:31que là, Jean-Luc Mélenchon, il atteint son dessin final.
00:52:33Il est très heureux. Il a vraiment
00:52:35tué et enterré, pour la 30 millième fois,
00:52:37la social-démocratie.
00:52:39Bernard Cazeneuve, Manuel Valls,
00:52:41Jean-Marc Ayrault, François Hollande, si je dis
00:52:43ces noms aujourd'hui, tout le monde se pince parce que
00:52:45tout le monde se dit « mais non, ils ne sont plus du tout en mesure
00:52:47d'occuper le pouvoir ». Et pourtant, et j'en termine par là
00:52:49parce que pour moi c'est important, il y avait un espace
00:52:51politique, selon moi, au centre-gauche
00:52:53ou à une gauche social-démocrate, républicaine,
00:52:55laïque, qui aurait peut-être été plus
00:52:57forte face effectivement
00:52:59au Bloc national, au Rassemblement national
00:53:01et qui aurait peut-être pu faire de l'ombre ensemble
00:53:03parce que les gens se sont passés du macronisme.
00:53:05Le PS ne se fait pas confiance et
00:53:07d'abord, il ne veut pas de cette alliance.
00:53:09Ils ont intégré le fait qu'ils étaient devenus un petit parti.
00:53:11Oui, mais c'est dommage parce qu'il y a un moment,
00:53:13il va y avoir un mot d'omission aussi.
00:53:15Ce qui intéresse Olivier Fauss, c'est de sauver ses 30 députés
00:53:17et ses finances. C'est l'omission qu'on voulait.
00:53:19Jean-Luc Mélenchon, on a vu apparaître ce tweet parce que l'histoire nous dit
00:53:21qu'un débat a été proposé
00:53:23aux trois futurs premiers
00:53:25ministrables, éventuels premiers ministres, à savoir
00:53:27Grégory Lattal, Jordan Bardella
00:53:29et Jean-Luc Mélenchon qui a répondu qu'il se fait humble,
00:53:31qu'il se fait discret, on n'est pas à l'habitude.
00:53:33Je remercie TF1 et France 2 pour leur invitation au débat
00:53:35avec Lattal et Bardella. Le nouveau Front populaire
00:53:37n'a pas encore désigné son candidat à Premier ministre.
00:53:39C'est donc au chef des grands partis de notre coalition
00:53:41d'aller à ce type de débat.
00:53:43Vraiment, il opte pour la...
00:53:45Ce n'est pas lui qui a écrit ça.
00:53:47C'est certain.
00:53:49François Hollande qu'on a entendu
00:53:51aux 20 heures de TF1 ce soir. Que diriez-vous
00:53:53Monsieur le Président de la République
00:53:55à Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre ?
00:53:57L'accord, je ne le connais pas
00:53:59en détail, mais il doit
00:54:01affirmer, un, une orientation européenne
00:54:03deux, une présence
00:54:05de la France dans l'Alliance Atlantique
00:54:07trois, sur Gaza,
00:54:09bien sûr, la paix, mais de reconnaître que
00:54:11c'est le Hamas qui a commis par son
00:54:13acte terroriste
00:54:15la situation dramatique que nous vivons, ce qui n'exonère
00:54:17pas le gouvernement Netanyahou.
00:54:19Jean-Luc Mélenchon a tenu des propos ces derniers temps
00:54:21et a eu une attitude
00:54:23qui ne le place pas en situation de pouvoir
00:54:25revendiquer une place dans
00:54:27ce qui pourrait être un avion gouvernemental.
00:54:29Mais ce que je vais vous dire, c'est que
00:54:31il faut avoir de la décence en ce moment.
00:54:33Ces proclamations de candidature
00:54:35ou de présence
00:54:37éventuelle à Matignon
00:54:39sont totalement décalées
00:54:41par rapport à la réalité.
00:54:43C'est une énorme faiblesse
00:54:45pour ce bloc rouge.
00:54:47De ne pas avoir la personnalité édoine ?
00:54:49Vous ne faites pas, quand vous êtes un bloc
00:54:51d'opposition, vous ne faites pas campagne
00:54:53pour des initiatives sans avoir un bon candidat
00:54:55pour être Premier Ministre.
00:54:57Les gens ont besoin d'incarner.
00:54:59Ils ont besoin de savoir quand ils vont voter
00:55:01pour ces candidats de gauche.
00:55:03Le meilleur candidat à gauche ?
00:55:05Je ne sais plus.
00:55:07Je ne suis plus compétent.
00:55:09Franchement,
00:55:11un bon candidat Premier Ministre
00:55:13ne serait pas dans l'axe idéologique.
00:55:15Ni Roussel, ni Ruffin, ni Mélenchon ?
00:55:17Il ne serait pas dans l'axe idéologique.
00:55:19On va peut-être penser à une femme,
00:55:21si ça change rien à gauche.
00:55:23Laurent Bergé serait très bien.
00:55:25Laurent Bergé a été pressenti
00:55:27par le chef de l'État à un moment.
00:55:29Il va falloir dire ça aux Insoumis.
00:55:31Laurent Bergé aurait été
00:55:33un très bon candidat.
00:55:35Mais il n'est lui-même
00:55:37pas candidat.
00:55:39Autant à gauche,
00:55:41on n'a pas d'idée de candidat.
00:55:43Je pense qu'eux-mêmes non plus,
00:55:45quand ils se regardent,
00:55:47on ne peut pas en dégager un.
00:55:49C'est à l'inverse d'à droite.
00:55:51À droite, je pense qu'il y a
00:55:53énormément de premiers ministrables,
00:55:55mais il n'y en a pas un qui dégage
00:55:57parce que l'ego est tellement fort
00:55:59que tous les cerveaux sont cramés.
00:56:01On en revient à cette droite
00:56:03la plus bête du monde.
00:56:05On dit que la France est à droite
00:56:07depuis 20 ans.
00:56:09On dit que la droite doit gagner
00:56:11et ne gagne pas.
00:56:13On dit que la droite a une autoroute
00:56:15et si on devait faire le débat
00:56:17sur qui peut être premier ministrable à droite,
00:56:19on en a pour 20 minutes avec chacun des tiercers
00:56:21placés gagnants.
00:56:23Mais si ! Alors qu'à gauche,
00:56:25il n'y en a pas un.
00:56:27Il faut qu'on avance.
00:56:29C'est vrai qu'ils n'arrivent pas à déterminer
00:56:31le nom d'un futur premier ministrable
00:56:33parce qu'il manque d'une figure qui rassemble.
00:56:35On a tous compris.
00:56:37Pourquoi on n'a pas de nom ce soir
00:56:39après cet accord ?
00:56:41Parce qu'ils se disent que si on met un nom,
00:56:43ça va faire sur les autres.
00:56:45Il n'y a pas de fameux.
00:56:47Yohann, tout dernier mot.
00:56:49Naturellement, croyez-moi,
00:56:51si jamais la gauche ou ce Front populaire
00:56:53honteux avait la moindre chance
00:56:55de gagner ces élections,
00:56:57croyez-moi, un nom, on en aurait un.
00:56:59Mais là, ils savent qu'ils n'ont aucune chance
00:57:01de gagner, donc ils ne vont pas batailler
00:57:03pour un nom d'un premier ministre
00:57:05qui n'arrivera jamais. Ils bataillent
00:57:07pour sauver leur siège et pour avoir le plus de députés
00:57:09possible. Voilà pourquoi ils bataillent.
00:57:11Le premier ministre, il ne sera pas de gauche.
00:57:13Tous les sondages le montrent.
00:57:15Personne à gauche n'est en capacité
00:57:17d'être premier ministre. Jean-Luc Mélenchon
00:57:19l'aurait été jadis. Aujourd'hui,
00:57:21il est complètement
00:57:23dévalorisé. Il est complètement
00:57:25en déroute
00:57:27depuis le 7 octobre.
00:57:29Il est complètement disqualifié.
00:57:31Voilà le mot que je cherchais.
00:57:33François Hollande, il est marrant.
00:57:35Il est toujours marrant.
00:57:37Un peu de respect pour notre ancien président.
00:57:39Je ne connais pas l'accord,
00:57:41mais voilà ce que doit contenir l'accord.
00:57:43Il énumère tous les points
00:57:45et tous les points qu'il énumère,
00:57:47précisément,
00:57:49il a énuméré.
00:57:51Si vous voulez, c'est quand même un peu...
00:57:53C'est la stratégie
00:57:55marketing, vous qui êtes
00:57:57un spécialiste de cette communication.
00:57:59La stratégie marketing, c'est simplement dire
00:58:01qu'on est le bloc de gauche et il y a des grandes figures.
00:58:03François Hollande,
00:58:05il appuie. Dans la stratégie,
00:58:07c'est aussi de miser sur la division
00:58:09complète du bloc central.
00:58:11La division complète à droite, c'est aussi ça.
00:58:13Donc, il bataille aussi pour ça.
00:58:15C'est ce qu'ils ont bien fait.
00:58:17Deux choses.
00:58:19Un, ils savent mobiliser et se rassembler.
00:58:21Ils ont vraiment cramé leurs égos
00:58:23et c'est ce qui est leur force. Maintenant, c'est dommage
00:58:25que derrière, il n'y ait pas des talents de représentation
00:58:27ou d'incarnation pour aller plus loin,
00:58:29mais au moins, c'est l'endroit où vous pouvez s'inspirer.
00:58:31Le clou du spectacle
00:58:33à gauche aujourd'hui, les amis.
00:58:35J'aurais dû demander un roulement de tambour à Adrien Fontenot.
00:58:37Le clou du spectacle à gauche,
00:58:39il s'appelle Adrien Quatennens,
00:58:41qui demande aujourd'hui,
00:58:43ce n'est pas une blague, regardez, c'est relayé par nos confrères
00:58:45de l'opinion, il demande le soutien des féministes
00:58:47pour sa candidature.
00:58:49Je vais rappeler à nos téléspectateurs qui auraient perdu la mémoire
00:58:51que l'insoumis a été reconnu coupable de violences conjugales.
00:58:53Si vous avez oublié également,
00:58:55souvenez-vous de son retour dans l'hémicycle, c'était il y a environ un an.
00:58:59Le dernier amendement
00:59:01de cette série qui est présenté
00:59:03par monsieur Quatennens.
00:59:07Merci monsieur le Président.
00:59:15Chers collègues.
00:59:17Chers collègues.
00:59:23Chers collègues.
00:59:29Pour Carole Delga, l'union autour du Front Populaire,
00:59:31oui, au prix de nos valeurs, certainement pas.
00:59:33Je n'accepterai jamais que la lutte contre les violences faites aux femmes
00:59:35soit sacrifiée. Monsieur Quatennens abîme l'union
00:59:37qu'il nous laisse travailler.
00:59:39Aurore Berger du côté de la Macronie,
00:59:41l'indécence a un nom, député et candidat socialiste
00:59:43écologiste communiste, vous laisserez faire.
00:59:45Tout est donc acceptable pour garder
00:59:47sa propre investiture, questionne
00:59:49la ministre, une ancienne
00:59:51ministre qui a été la figure de proue
00:59:53de la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:59:55Marlène Schiappa a donné son avis.
00:59:57Je trouve ça très bien, évidemment
00:59:59que des responsables de LV
01:00:01ou du Parti Socialiste s'offusquent,
01:00:03mais alors, quelles sont les conséquences ? Quelles sont leurs décisions ?
01:00:05La politique, ce n'est pas simplement s'offusquer,
01:00:07ce n'est pas simplement tweeter, c'est aussi prendre
01:00:09des décisions courageuses. Que font-ils ?
01:00:11Est-ce qu'ils rompent l'accord avec la France Insoumise
01:00:13si Monsieur Quatennens était appelé ?
01:00:15Parce que là, on est quand même au degré
01:00:17ultime de se moquer du monde
01:00:19que d'en appeler au soutien des féministes.
01:00:21Je pense qu'on doit être prêt à tout pour un siège
01:00:23et certainement pas prêt à cautionner les violences conjugales
01:00:25pour un siège. Je veux rappeler quand même ici
01:00:27que nous avons été harcelés par la France Insoumise
01:00:29sur les accusations qui ont été portées contre Gérald Darmanin.
01:00:31Gérald Darmanin était innocenté par la justice.
01:00:33Les innocents et les coupables,
01:00:35dans l'état de droit, ce n'est pas la même chose.
01:00:37Gérald Darmanin est innocent,
01:00:39Adrien Quatennens est coupable,
01:00:41ils choisissent de s'allier avec Adrien Quatennens
01:00:43qui a été reconnu coupable de violences contre les femmes.
01:00:45C'est aux électeurs d'en tirer les comptes.
01:00:47Il a osé, Yohann Elzaye ?
01:00:49Il a osé, oui, c'est vrai qu'il fallait oser,
01:00:51comme vous dites.
01:00:53Mais la définition d'un insoumis,
01:00:55c'est qu'on ose tout.
01:00:57Y compris le pire.
01:00:59On aura noté la référence.
01:01:01Non, je n'insulte personne, ce n'est pas ce que je voulais dire.
01:01:03Mais depuis le 7 octobre, vous avez bien noté
01:01:05que les insoumis osent tout.
01:01:07On connaît Odia.
01:01:09Pardonnez-moi,
01:01:11les insoumis osent tout. Jean-Luc Mélenchon l'a dit...
01:01:13On va dire autrement, les rois de la morale
01:01:15en ont assez peu.
01:01:17Jean-Luc Mélenchon l'a dit il y a deux jours,
01:01:19il faut que la gauche et les insoumis gouvernent ce pays
01:01:21pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme.
01:01:23Pardon, si vous trouvez qu'ils n'osent pas tout,
01:01:25alors je me pose quand même des questions.
01:01:27D'ailleurs, je me permets de relancer mon invitation
01:01:29à Adrien Quatennens, parce que vous savez,
01:01:31vous étiez sur ce plateau il y a quelques semaines,
01:01:33on avait commenté le fait qu'Adrien Quatennens
01:01:35avait dit que le 7 octobre n'était pas tombé du ciel.
01:01:37Vous vous souvenez de cela ?
01:01:39Il nous avait épinglé sur ses réseaux sociaux.
01:01:41J'avais eu l'occasion, et je le dis
01:01:43à mes téléspectateurs, de discuter avec lui
01:01:45pour s'en expliquer, pour nous en expliquer l'un et l'autre.
01:01:47Et nous avions convenu, le lendemain
01:01:49de cet entretien téléphonique,
01:01:51qu'il vienne nous voir sur le plateau.
01:01:53Il devait, lui ou ses équipes, me contacter.
01:01:55J'attends toujours. Donc, M. Quatennens,
01:01:57vous êtes le bienvenu quand vous voulez sur ce plateau.
01:01:59Il n'y a pas de force d'intervention pour défendre Adrien Quatennens ?
01:02:01Bien sûr, bien sûr. On n'est pas là pour enfoncer la tête
01:02:03dans le seau des gens. Vous savez, il n'y a pas de...
01:02:05Je disais, ils osent tout, mais voyez-vous,
01:02:07par exemple, si quelqu'un comme Sandrine Rousseau,
01:02:09qui se fait le symbole de la vertu en politique,
01:02:11avait un minimum de conscience,
01:02:13avait un minimum de morale,
01:02:15elle dirait, puisque le Nouveau Front Populaire
01:02:17a décidé d'investir Adrien Quatennens
01:02:19condamné pour violences conjugales,
01:02:21moi, qui affirme croire toujours les femmes,
01:02:23moi, qui ai fait de la lutte
01:02:25contre les violences faites aux femmes...
01:02:27Il n'y a même pas à croire, là, puisqu'il est condamné.
01:02:29Eh bien, je sors de ce Front Populaire.
01:02:31Mais non, Sandrine Rousseau, elle veut sauver son siège.
01:02:33Alors, Sandrine Rousseau, voilà, elle accepte
01:02:35de...
01:02:37Elle accepte
01:02:39d'investir Adrien Quatennens,
01:02:41et elle accepte également d'investir des personnes
01:02:43qui ont flirté avec l'antisémitisme.
01:02:45La parole à la défense.
01:02:47Je dirais des insoumis.
01:02:49Johan a tout dit, c'est vrai. Ils sont parfaitement incohérents.
01:02:51Ce sont des gens qui nous disent, on vous croit,
01:02:53dès lors qu'une victime prétendue prend la parole.
01:02:55Et là, effectivement, ils reconduisent
01:02:57Adrien Quatennens. Je suis d'accord là-dessus.
01:02:59En revanche, qu'un candidat puisse avoir
01:03:01été condamné, purger sa peine,
01:03:03entre guillemets, et se représenter devant les électeurs,
01:03:05théoriquement, moi, ça ne me passe pas de difficulté.
01:03:07Le vrai sujet, c'est que ces électeurs
01:03:09voient pour eux ou pas.
01:03:11C'est à la démocratie,
01:03:13c'est aux électeurs,
01:03:15il revient de trancher le sort d'Adrien Quatennens,
01:03:17condamné ou pas. Vous n'êtes pas condamné à vie
01:03:19parce que vous avez commis un délit
01:03:21pour toute votre vie.
01:03:23Je ne mets pas en avant le fait qu'il soit candidat,
01:03:25je mets en avant le fait qu'il en appelle aux féministes,
01:03:27que je trouve un petit peu ironique.
01:03:29C'est juste cela.
01:03:31Ce n'est pas le seul qui a des problèmes, en plus.
01:03:33C'est le bonsaï qui cache la forêt, quand même.
01:03:35Il y en a quand même quelques-uns
01:03:37qui ont été arrêtés, aux côtés au moins inquiétés.
01:03:39On le voit, il n'y a pas que Quatennens.
01:03:41Quatennens, évidemment.
01:03:43C'est des donneurs de leçons.
01:03:45Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
01:03:47On est habitués chez les filles.
01:03:49Payer sa dette à la société,
01:03:51c'est une chose, je suis d'accord.
01:03:53On n'est pas condamné à vie pour quelque chose qu'on a fait.
01:03:55Sauf qu'après, je trouve que c'est fort
01:03:57le qu'il y a fait de se draper
01:03:59d'une vertu morale, d'en appeler aux féministes.
01:04:01C'est quand même un peu
01:04:03une insulte.
01:04:05Je ne sais pas, mais c'est tout.
01:04:07Il fallait oser,
01:04:09comme on l'a dit il y a trois minutes.
01:04:11Pendant ce temps-là, le Rassemblement National
01:04:13a dévoilé aujourd'hui sa principale affiche
01:04:15de campagne et les grands axes
01:04:17programmatiques de celle-ci.
01:04:19C'est un côté pile, un côté face sur les affiches
01:04:21de campagne. On va voir le côté face
01:04:23d'abord.
01:04:25On va commencer avec Franck, le publicitaire
01:04:27que vous êtes. Un commentaire sur la forme.
01:04:29Je vais me permettre une remarque et vous me dites ce que vous en pensez.
01:04:31C'est très photoshopé
01:04:33comme on dit quand même.
01:04:35Au moins on les reconnaît,
01:04:37parce que parfois certains vont très loin dans ce qu'on appelle
01:04:39le photoshopage.
01:04:41Tout compte dans les moindres détails.
01:04:43C'est vraiment important.
01:04:45C'est extrêmement fade, en fait.
01:04:47Je trouve ça très fade.
01:04:49En fait,
01:04:51ça a été éclairci à fond.
01:04:53Donc photoshopé peut-être, mais je trouve que rien ne ressort.
01:04:55Et puis cette hypo blanche sur ce fond bleu ciel,
01:04:57la disparition évidemment du drapeau
01:04:59européen.
01:05:01Mais ça, on a vu.
01:05:03Encore une fois, non.
01:05:05Je suis désolé.
01:05:07Il n'a jamais été là.
01:05:09Pourquoi vous mettez un drapeau européen sur l'affiche du RN ?
01:05:11Aujourd'hui, quand on parle de la France,
01:05:13quand on parle de la République,
01:05:15j'oublie les élections européennes,
01:05:17on a toujours le drapeau bleu, blanc, rouge et le drapeau européen.
01:05:19On a vu tout à l'heure une photo de Bardella
01:05:21qui a uniquement le drapeau bleu, blanc, rouge derrière lui.
01:05:23Alors que Normand, candidat pour son bureau,
01:05:25a les deux drapeaux nommés.
01:05:27Je le répète.
01:05:29Je le répète parce que
01:05:31c'est un signal.
01:05:33Moi, ce qui me sidère, c'est...
01:05:35Ça institutionnalise un petit peu
01:05:37la position de l'un et de l'autre.
01:05:39Ce qui me sidère,
01:05:41c'est de voir qu'on voit
01:05:43un gros Bardella, Premier ministre.
01:05:45Marine Le Pen, d'ailleurs, n'est pas citée,
01:05:47n'est pas écrite, ce qui est une erreur.
01:05:49Parce qu'en général, on nomme toujours une personne.
01:05:51Surtout Bardella.
01:05:53C'est ça, le sens de l'affiche.
01:05:55C'est ça, le sens de l'affiche.
01:05:57C'est qu'elle est là, mais on ne la nomme pas.
01:05:59Non.
01:06:01Bardella, c'est le gentil garçon,
01:06:03Marine Le Pen, qu'on envoie à Matignon.
01:06:05Et celle qui tire les ficelles,
01:06:07c'est Marine Le Pen.
01:06:09C'est Gepetto et Pinocchio.
01:06:11La marionnettiste.
01:06:13D'ailleurs, question à Alexandre.
01:06:15C'est ça, le sens de cette affiche.
01:06:17C'est de montrer, comme justement
01:06:19elle n'est pas nommée.
01:06:21Franck l'a remarqué très bien.
01:06:23Celle qu'on ne nomme pas, c'est celle qui est la plus importante.
01:06:25C'est celle que tout le monde connaît.
01:06:27C'est celle qui est omniprésente,
01:06:29sans qu'on ait besoin de citer son nom.
01:06:31C'est la conscience.
01:06:33On a bien conscience
01:06:35que c'est Marine Le Pen qui gouvernera.
01:06:37On m'a dit quelque chose dans l'oreille.
01:06:39Alexandre, une question.
01:06:41Est-ce que Marine Le Pen fait le bon choix
01:06:43en envoyant Jordan Bardella
01:06:45à Matignon ? Est-ce qu'elle ne devrait pas y aller elle-même ?
01:06:47Et je vais pousser la question encore plus loin.
01:06:49Est-ce qu'elle ne devrait pas plutôt
01:06:51essayer, à terme évidemment,
01:06:53si cette alliance et ce micmac fonctionnent,
01:06:55d'envoyer Eric Ciotti ?
01:06:57Parce que si elle envoie Eric Ciotti à Matignon,
01:06:59c'est totalement le plan d'Emmanuel Macron
01:07:01qui est de faire le procès en incompétence
01:07:03de Jordan Bardella ou de Marine Le Pen.
01:07:05Est-ce que l'idée du SIEX
01:07:07ne serait pas d'envoyer Eric Ciotti à Matignon ?
01:07:09Un bon machiavèle politique, ce serait peut-être le cas.
01:07:11Parce qu'il pense au plateau d'alerte.
01:07:13Elle avait déjà annoncé
01:07:15que ce serait Bardella.
01:07:17Et donc Ciotti est arrivé dans l'équation
01:07:19un peu tard. Il aurait vraiment fait
01:07:21le hold-up du SIEX, puis il va être sans doute ministre de l'Intérieur.
01:07:23Si Jordan Bardella
01:07:25est élu, ce sera déjà pas mal pour lui.
01:07:27Non, je pense que
01:07:29ce que montre cette affiche...
01:07:31J'ai entendu, elle est fade.
01:07:33Elle est fade, l'affiche. Je pense que c'est voulu.
01:07:35J'ai pas dit qu'elle était fade.
01:07:37J'ai dit qu'elle était photoshopée.
01:07:39Mais Franck Tapirot l'a trouvée fade.
01:07:41Je pense que c'est voulu.
01:07:43Vous liez quoi ? Vous liez des fleurs ?
01:07:45Elle est rassurante. Effectivement, il y a l'Assemblée nationale
01:07:47derrière qui institutionnalise.
01:07:49Et moi, je pense que la présence de Marine Le Pen
01:07:51est là pour rappeler qu'il y a une élection présidentielle.
01:07:53Pour réécrire la patronne.
01:07:55Vous voyez, ces législatives
01:07:57ne sont qu'une étape
01:07:59dans la stratégie du Rassemblement national.
01:08:01Surtout parce qu'ils n'auront pas tous les pouvoirs.
01:08:03Il faut le répéter.
01:08:05Emmanuel Macron aura énormément de pouvoirs.
01:08:07Pour mettre en place la politique
01:08:09de lutte contre l'immigration qu'il désire,
01:08:11pour mettre en place la préférence nationale
01:08:13qui est la pierre angulaire de leur pouvoir,
01:08:15ils ne pourront pas parce qu'il faut une réforme constitutionnelle.
01:08:17Donc je crois qu'il s'agit de rappeler
01:08:19que c'est une marche vers la présidentielle,
01:08:21que Marine Le Pen
01:08:23sera la candidate et que, si vous voulez,
01:08:25Bardella assure l'intérim à Matignon.
01:08:27Ce qui est intéressant également,
01:08:29c'est le verso de l'affiche
01:08:31puisque là, vous avez la présentation.
01:08:33Ce qui est intéressant, c'est que vous avez les premiers
01:08:35points des axes
01:08:37du programme du Rassemblement national
01:08:39de cette union des droits de voulu.
01:08:41Les huit points, je vous les donne
01:08:43dans les grandes lignes. Pour soutenir le pouvoir d'achat,
01:08:45pour remettre la France en ordre,
01:08:47pour stopper la submission migratoire,
01:08:49pour soutenir notre agriculture, pour donner la priorité
01:08:51à la santé, pour simplifier la vie des Français,
01:08:53réaliser des économies de bon sens
01:08:55et enfin, pour faire respecter
01:08:57les Français sur le papier.
01:08:59Bon ben ça, c'est pas mal.
01:09:01Yohann Huysaï, quelle marge de manœuvre ?
01:09:03Même en cas de victoire ?
01:09:05Allons au bout des choses.
01:09:07Même en cas de majorité absolue, comment ils s'y prennent ?
01:09:09En cas de majorité absolue ?
01:09:11Ça sera déjà plus simple qu'en cas de majorité relative.
01:09:13Ah bon ? Ils auraient quand même Emmanuel Macron
01:09:15contre eux, le Conseil constitutionnel
01:09:17contre eux, la bienfrance politico-médiatique
01:09:19contre eux.
01:09:21C'est pas gagné, même avec une majorité relative.
01:09:23Non mais quand vous dites qu'ils auront le Conseil constitutionnel
01:09:25contre eux, le Conseil constitutionnel
01:09:27a certes beaucoup de pouvoir, d'accord,
01:09:29mais il ne peut pas empêcher de faire
01:09:31voter des textes de loi qui respectent la Constitution.
01:09:33Qui respectent la Constitution ?
01:09:35Justement, sur l'immigration par exemple,
01:09:37le Conseil constitutionnel va reconsidérer.
01:09:39C'est sous le rôle du Conseil constitutionnel.
01:09:41Oui, non mais d'accord, mais
01:09:43excusez-moi de vous dire que les mesures qui sont
01:09:45présentées là, si vous enlevez celles qui sont
01:09:47liées à l'immigration, c'est pas des mesures.
01:09:49Par exemple, si le Rassemblement national
01:09:51souhaitait revenir sur la réforme des retraites,
01:09:53le Conseil constitutionnel...
01:09:55Non mais d'accord, mais c'est une hypothèse.
01:09:57Si le Rassemblement national
01:09:59souhaite revenir sur la réforme des retraites,
01:10:01je ne vois pas comment est-ce que le
01:10:03Conseil constitutionnel ou le Président de la République
01:10:05les empêcheraient de le faire.
01:10:07C'est ce que j'ai voulu dire.
01:10:09Sébastien Chenu aujourd'hui, l'un des ténors RN,
01:10:11qui nous dit qu'il voudra,
01:10:13enfin que le RN supprimera en cas d'accession
01:10:15au pouvoir, la double nationalité.
01:10:17Non mais il s'est trompé. Il a fait un tweet pour dire ensuite
01:10:19excusez-moi, je me suis trompé.
01:10:21Il a dit excusez-moi, je me suis trompé.
01:10:23Il a tout de suite corrigé en disant
01:10:25Marine Le Pen en 2022 était revenue
01:10:27précisément sur ce point programmatique.
01:10:29Donc il s'est trompé, il a fait une erreur.
01:10:31Il a dit voilà, je n'avais pas bien
01:10:33pris conscience du changement de programme.
01:10:35Mais attendez, attendez.
01:10:37C'est génial.
01:10:39Plusieurs remarques.
01:10:41Plusieurs remarques.
01:10:43On est quand même, on disait que
01:10:45le recto était fade, mais le verso
01:10:47est à un point près
01:10:49complètement fade. Parce que sur ce
01:10:51degré de généralité, c'est pas du tout un programme.
01:10:53Après j'ai lu les grandes lignes, j'ai pas lu le détail.
01:10:55Moi je l'ai lu, moi je l'ai lu.
01:10:57Comment vous pouvez être
01:10:59contre pour faire respecter...
01:11:01Le programme c'est le programme présidentiel
01:11:03de 2022, c'est très simple.
01:11:05Non mais ça c'est pas un programme.
01:11:07Mais le programme c'est le programme de 2022.
01:11:09Il y a un programme au Rassemblement National.
01:11:11Je peux terminer Yohann ? Donc ça c'est des foutaises.
01:11:13C'est mon opinion.
01:11:15Il n'y a jamais un programme sur un verso en 2022.
01:11:17Ouais mais tu dois voir quand même.
01:11:19Excuse-moi, c'est son direction.
01:11:21Ne soyez pas quand même,
01:11:23dans n'importe quel programme pour des législatives.
01:11:25On est en plus pour des législatives.
01:11:27On est un programme de gouvernement.
01:11:29Il y a quelques marqueurs.
01:11:31Il y a trois semaines pour faire campagne.
01:11:33Là il n'y a aucun marqueur.
01:11:35Vous êtes à un degré de généralité.
01:11:37Il n'y a pas un mot qui dérange.
01:11:39Il n'y en a qu'un seul qui peut contester.
01:11:41La notion de subversion migratoire
01:11:43qui est estampillée et reine.
01:11:45Le reste, 90% des français peuvent dire oui à ça.
01:11:51C'est se moquer du monde
01:11:53et c'est tout sauf un programme.
01:11:55Il faut revoir ce que je disais sur le Conseil constitutionnel.
01:11:57C'est Guylain Benessa qu'on salue qui nous regarde.
01:11:59Le Conseil constitutionnel s'invente
01:12:01des interprétations bien hasardeuses depuis quelques temps.
01:12:03Pas sûr qu'il n'interdise pas aux reines
01:12:05de nombreuses réformes en utilisant le droit comme paravant.
01:12:07Je peux répondre à Guylain Benessa.
01:12:11Le Conseil constitutionnel interprète la Constitution
01:12:13parce qu'effectivement
01:12:15les textes sont pour la plupart très flous
01:12:17et c'est même fait pour ça.
01:12:19La Constitution, ça s'interprète.
01:12:21La plupart des grands principes, vous reprenez par exemple
01:12:23la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
01:12:25Il y a le principe de souveraineté par exemple.
01:12:27On n'est pas allé retoquer Emmanuel Macron
01:12:29quand il délègue des pouvoirs à Madame von der Leyen
01:12:31en lui disant qu'il conteste la souveraineté.
01:12:33Le Conseil constitutionnel est une affaire d'interprétation.
01:12:35Et pas en 2005 qu'on a voté contre.
01:12:37En 2005 par exemple, les Français ont été consultés
01:12:39et ils ont voté contre.
01:12:41Ensuite, pour revenir à l'affiche recto et verso
01:12:43puisque je peux parler des deux, je rejoins ce qu'a dit Alexandre.
01:12:45Effectivement, sur le devant, c'est pas
01:12:47particulièrement fade mais en tout cas
01:12:49c'est plus consensuel là aussi.
01:12:51C'est assez lumineux, etc.
01:12:53Ça montre que là, c'est un parti qui se veut
01:12:55de gouvernement et d'alternance et plus un parti d'opposition.
01:12:57Et c'est d'ailleurs, je fais un petit pas de côté
01:12:59avec ce qu'on disait tout à l'heure sur la gauche,
01:13:01les tracts et les éléments de communication
01:13:03de la LFI par exemple sont beaucoup plus criards
01:13:05et montrent que c'est un parti d'opposition.
01:13:07Et qui se drape même pas dans un parti de gouvernement.
01:13:09Là où jadis le Parti socialiste faisait des documents
01:13:11de propagande électorale qui par certains égards
01:13:13ressemblaient à ça en rose, en rose pâle.
01:13:15Donc si vous voulez, là on a affaire à une affiche
01:13:17de parti de gouvernement. Et au verso,
01:13:19effectivement, Philippe a pas tort.
01:13:21Il n'y a pas des propositions extrêmement précises.
01:13:23Vous ne connaîtriez pas les visages, vous deviez presque
01:13:25dire que c'est la majorité présidentielle.
01:13:27Exactement !
01:13:29Il y a des propositions pas très précises, mais par contre
01:13:31effectivement, il y a une déclaration d'intention
01:13:33qui nous éclaire sur les priorités
01:13:35du Rassemblement national, à savoir le pouvoir d'achat,
01:13:37la lutte contre l'insécurité
01:13:39si ma mémoire est bonne, le sujet de l'agriculture,
01:13:41etc. Donc ça par contre, il donne quand même des gages
01:13:43à la priorité des Français. Vous regardez les sondages
01:13:45d'opinion, ça colle peu ou prou aux priorités
01:13:47des Français. Mais ces propositions
01:13:49rentrent pour moi dans l'ADN total
01:13:51de ce qu'ils font maintenant depuis une dizaine d'années
01:13:53de dédiabolisation. Rien ne doit
01:13:55choquer, ni dans la forme,
01:13:57ni dans le fond. C'est non seulement
01:13:59des banalités, mais c'est l'eau, ça mouille,
01:14:01le feu, ça brûle, à la limite,
01:14:03ça va trop loin. Vous savez très bien
01:14:05qu'aujourd'hui, la meilleure campagne
01:14:07du RN et la meilleure campagne de Marine Le Pen,
01:14:09c'est ne rien dire, ne rien
01:14:11montrer, ne rien choquer,
01:14:13ne pas provoquer. Ça ferait bien
01:14:15qu'il y ait une expansionnelle
01:14:17émotion dès qu'ils sortent
01:14:19un petit peu du cadre. Mais pour l'instant, c'est très bien
01:14:21maîtrisé. On parlait de stratégie de communication
01:14:23tout à l'heure. Pour l'instant, de très très loin,
01:14:25c'est l'URN qui...
01:14:27C'est l'immersion migratoire, quand même.
01:14:29Tu peux quand même faire réagir.
01:14:31J'aimerais bien qu'Alexandre...
01:14:33Non, Alexandre n'a pas le droit.
01:14:35Allez dans le bureau d'Éric Ciotti.
01:14:37Retournez dans le bureau d'Éric Ciotti.
01:14:39On tourne autour. Je pense que
01:14:41le RN n'a pas besoin d'en faire
01:14:43trop non plus, parce que la marque
01:14:45est forte et le RN
01:14:47est associé dans l'imaginaire collectif
01:14:49à la question
01:14:51de la lutte contre l'immigration massive.
01:14:53Et ensuite, ils ne peuvent pas trop promettre,
01:14:55parce que moi, je le redis, et Guylain Benassa
01:14:57qui vous a écrit a raison,
01:14:59ils auront très peu de pouvoir les trois prochaines années
01:15:01et donc ce ne sera pas...
01:15:03Ils ne retourneront pas la table.
01:15:05Enfin, s'ils avaient
01:15:07mis sur leur tract
01:15:09grand remplacement et remigration,
01:15:11je me demande ce qu'aurait dit
01:15:13Philippe Guibert.
01:15:15J'aurais dit que c'était courageux.
01:15:17Attendez, j'entends dire...
01:15:19Jusqu'à preuve du contraire.
01:15:21On va avancer sur les manifs du week-end
01:15:23qui peuvent être assez inquiétants.
01:15:25J'entends beaucoup dire
01:15:27répété à l'envie, ils n'auront pas
01:15:29beaucoup de pouvoir, ils ne pourront rien faire,
01:15:31ils n'auront pas beaucoup de pouvoir...
01:15:33Pardon, Lionel Jospin, il a fait des choses en 5 ans quand même.
01:15:35Le degré d'intégration européenne...
01:15:37Non, mais que ce n'était pas la même chose.
01:15:39Je peux expliquer.
01:15:41Le programme de Lionel Jospin...
01:15:43Le problème de Lionel Jospin
01:15:45était axé sur l'économie
01:15:47et le social, celui de Marine Le Pen
01:15:49et pour renverser la table sur la question
01:15:51de l'immigration et de la justice.
01:15:53Elle ne pourra pas le faire.
01:15:55J'ai bien compris, pas de référendum,
01:15:57pas de modification de la constitution,
01:15:59je suis d'accord avec vous, mais néanmoins,
01:16:01il y a une partie qui est liée au pouvoir d'achat,
01:16:03à redonner du pouvoir d'achat aux Français,
01:16:05ça, elle aura quand même toute la latitude
01:16:07possible pour le faire.
01:16:09Je peux le voir en parler à la commission européenne
01:16:11pour baisser le taux de TVA.
01:16:13Non, mais pardon.
01:16:15On n'entend plus rien, c'est insupportable.
01:16:17C'est extrêmement important.
01:16:19Sur l'économie, par exemple, elle promet
01:16:21de redonner du pouvoir d'achat aux Français.
01:16:23On verra s'ils arrivent au pouvoir,
01:16:25s'ils sont capables de tenir ou non ces promesses.
01:16:27C'est tout.
01:16:29Après les élections européennes, on avance.
01:16:31De nombreuses manifestations ont eu lieu en France.
01:16:33Vous l'avez vu depuis lundi,
01:16:35un peu partout dans le pays, y compris à Bordeaux.
01:16:37Des groupes violents s'en sont pris
01:16:39à des magasins, notamment dans le centre-ville.
01:16:41Les commerçants qui ont déjà souffert de la récurrence
01:16:43des manifestations, notamment lors du mouvement
01:16:45ont été inquiets de devoir revivre une telle situation
01:16:47avec de grands appels à manifester.
01:16:49On le disait partout en France, à Paris,
01:16:51mais notamment aussi à Bordeaux.
01:16:53On retrouve ce reportage de Jérôme Rampeneau.
01:16:55Dans les rues de Bordeaux,
01:16:57certains commerces portent encore les traces
01:16:59de la manifestation de lundi soir.
01:17:01Le mécontentement après les élections
01:17:03s'est encore exprimé de manière violente,
01:17:05ce qui démoralise les propriétaires inquiets.
01:17:07Les consignes que je donne à mes salariés,
01:17:09c'est protection avant tout d'eux et des clients.
01:17:11Donc, quoi qu'il se passe,
01:17:13ils se protègent eux, le reste,
01:17:15ça reste du matériel, même si c'est assez désolant
01:17:17d'avoir à remettre en état
01:17:19très régulièrement, d'autant plus
01:17:21que spécifiquement sur cet endroit,
01:17:23je viens de le refaire
01:17:25entièrement à neuf au mois de février,
01:17:27à l'intérieur, et j'ai investi
01:17:29plusieurs centaines de milliers d'euros.
01:17:31Les commerces avaient déjà beaucoup souffert
01:17:33lors des manifestations des Gilets jaunes dans le centre-ville
01:17:35et beaucoup s'inquiètent de revivre
01:17:37une telle situation.
01:17:39C'est triste parce qu'aujourd'hui,
01:17:41l'un des deux vit en dessous du SMIC
01:17:43et on ne comprend pas trop que ce soient toujours les commerçants
01:17:45qui soient ciblés en priorité et attaqués
01:17:47dès qu'il y a des difficultés.
01:17:49Les responsables de la Chambre de Commerce et d'Industrie
01:17:51restent à l'écoute. Ils sont prêts
01:17:53à réactiver des systèmes de communication
01:17:55entre les commerçants pour gérer
01:17:57au mieux l'arrivée de ces groupes violents dans la rue.
01:17:59Le groupe WhatsApp est mis en place
01:18:01aussi avec les services de sécurité
01:18:03et l'objectif, c'est de faire une information
01:18:05en temps réel des commerçants
01:18:07pour qu'ils puissent appréhender l'arrivée du cortège
01:18:09de sécurité marchande et notamment la sécurité des clients.
01:18:11Avec la perte du chiffre d'affaires,
01:18:13les frais engagés pour les réparations
01:18:15viennent s'ajouter les cotisations d'assurance
01:18:17qui augmentent à chaque sinistre.
01:18:19Une accumulation qui peut mettre en péril à terme
01:18:21la pérennité d'un commerce.
01:18:23Et j'ajoute que la fièvre anti-RN,
01:18:25anti-Bardella risque fort d'augmenter
01:18:27ce week-end selon la direction du renseignement
01:18:29de la préfecture de police de Paris cette fois.
01:18:31Entre 50 000 et 100 000 manifestants
01:18:33contre l'extrême droite sont attendus
01:18:35dans les rues de la capitale pour ce week-end.
01:18:37Ça pourrait dégénérer ?
01:18:39Avec l'extrême gauche,
01:18:41quand vous avez l'extrême gauche dans la rue,
01:18:43évidemment ça peut dégénérer.
01:18:45Ils l'ont montré à de nombreuses reprises.
01:18:47Vous allez avoir les renforts des Black Blocs,
01:18:49vous allez avoir les renforts
01:18:51de Free Palestine
01:18:53ou Collectif pour la Palestine,
01:18:55je ne sais plus comment est-ce qu'ils s'appellent
01:18:57et on sait quand même qu'ils sont particulièrement violents.
01:18:59Donc oui, effectivement, l'extrême gauche
01:19:01et tous ses alliés dans les rues de Paris,
01:19:03s'ils sont 100 000
01:19:05selon le chiffre que vous avancez,
01:19:07effectivement, je ne voudrais pas être à la place
01:19:09des forces de l'ordre qui, une nouvelle fois, vont être
01:19:11extrêmement sollicitées et sans doute
01:19:13prises pour cible.
01:19:15Total solidarité
01:19:17avec les forces de l'ordre et tout ce qui se passera
01:19:19de cet ordre et qui sera violent,
01:19:21condamnons-le par avance, mais je ne suis pas sûr
01:19:23que ces manifestations aient l'ampleur qu'on leur prédit.
01:19:25Je l'espère bien sûr, mais je pense
01:19:27que les militants d'ultra-gauche,
01:19:29les Black Blocs, les violents, sont quand même
01:19:31résiduels, y compris dans ces manifestations.
01:19:33Il y aura peut-être des jeunes
01:19:35d'extrême-gauche type
01:19:37étudiant en fac de sociologie, etc.,
01:19:39qui vont mettre le drapeau palestinien
01:19:41sur leurs épaules et un peu casser tout ça.
01:19:43Mais enfin, face aux forces de l'ordre, généralement,
01:19:45ils décampent assez vite. On n'a pas à faire...
01:19:47– Je viens de vous donner les impôts du renseignement
01:19:49de la trébucture de Paris. – Qui vont donner lieu
01:19:51à ce qu'apprécie, par exemple, M. Poutou, à savoir
01:19:53quand un commissariat brûle. Je ne suis pas sûr que ces gens-là
01:19:55soient de nature à faire le quart de ce qu'ont
01:19:57produit, par exemple, les émeutes en banlieue.
01:19:59– Je ne viens pas d'annoncer 500 personnes prévues
01:20:01dans les rues de Paris, je viens d'annoncer 50 à 100 000.
01:20:03– Mais les 50 à 100 000, ce ne sont pas tous des black blocs.
01:20:05– Mais c'est formidable...
01:20:07– A bloc. C'est un mauvais jeu de mots.
01:20:09– C'est une formidable campagne publicitaire
01:20:11gratuite pour l'OMS. – C'est possible.
01:20:13– Pour une raison très simple,
01:20:15c'est que je pense qu'il y a des gens qui sont
01:20:17sincères dans leur volonté de manifester,
01:20:21et somme toute, s'ils sont pacifiques et qu'ils respectent
01:20:23la loi, ils ont bien le droit de manifester.
01:20:25Mais on sait que, par nature,
01:20:27ce type de manifestation sera prise
01:20:29en otage par des black blocs, des antifas
01:20:31et autres ultras,
01:20:33qui, de toute façon, viendront pour faire
01:20:35de la violence et des images.
01:20:37– Bien sûr. – Et donc,
01:20:39ça se retournera complètement
01:20:41contre la cause que ça prétend défendre.
01:20:43– Et là aussi, le REN aura même pas besoin de le dire.
01:20:45– Juste une petite info pour ceux qui connaissent Paris,
01:20:47ça s'élancera à 14h de la place de la République
01:20:49en direction de Nation, donc c'est un trajet
01:20:51via Bastille, donc c'est un trajet assez
01:20:53court dans le centre-est parisien.
01:20:55– Mais en fait, même,
01:20:57c'est une campagne de pub, bien entendu,
01:20:59et le REN n'aura même pas besoin de réagir par rapport à ça.
01:21:01– Non, même pas. – On l'a dit tout à l'heure,
01:21:03les Français ne sont pas idiots,
01:21:05les Français sont, évidemment depuis quelques années,
01:21:07encore plus à droite, ils sont un peu perdus
01:21:09suite au chaos créé par ces dissolutions
01:21:11depuis dimanche, là, ils auront des raisons
01:21:13pour ceux qui ont encore peut-être
01:21:15une hésitation, pour les abstentionnistes,
01:21:17ils auront des raisons d'aller
01:21:19voter, parce que plus il y aura
01:21:21de violences, d'exactions,
01:21:23d'indignités, de saugantes,
01:21:25etc. – Franchement, c'est malheureux.
01:21:27– Vous le verrez, ça va créer mal au monde.
01:21:29– Mais j'en suis convaincu, c'est juste
01:21:31que je le déplore et que je me dis que…
01:21:33– On est ce face-à-face
01:21:35qui est théorisé depuis tant d'années,
01:21:37là on est en plein dedans,
01:21:39les Français sont face-à-face
01:21:41à l'extrême droite. – Je pense qu'il faut faire attention
01:21:43parce que je ne suis pas sûr que ça profite au REN,
01:21:45moi je pense que ça peut profiter à la majorité.
01:21:47– À la majorité ? – Si, parce qu'on a une petite musique
01:21:49quand même, c'est le jeu de la majorité,
01:21:51ça va être le chaos, chaos économique d'un côté,
01:21:53mais vous voyez, c'est la guerre civile,
01:21:55il va y avoir les insoumis contre le REN.
01:21:57Donc voilà, j'espère que tout le dispositif d'ordre
01:22:01sera bien mis en place pour qu'il n'y ait pas
01:22:05de débordement, je dirais, inutile
01:22:07qu'on aurait pu éviter.
01:22:09On dit que les gens ont bien le droit d'aller manifester.
01:22:11Oui, bien sûr, ils ont le droit d'aller manifester,
01:22:13mais j'ajoute quand même que je n'ai jamais compris
01:22:15pourquoi on manifestait contre des élections.
01:22:17Parfois on manifeste après le résultat des élections,
01:22:19ce qui est bizarre, c'est la démocratie
01:22:21qui a parlé. – Parce que c'est les fachos
01:22:23qui arrivent au pouvoir.
01:22:25– C'est pas les fachos des fachos,
01:22:27ils arrivent au pouvoir sans...
01:22:29– Je vous parle des slogans, je ne dis pas que...
01:22:31– Mais c'est profondément antidémocratique,
01:22:33parce que les vrais fachos arrivent au pouvoir
01:22:35sans passer par les urnes. – En 2002, c'était pareil
01:22:37pour les deux tours. En 2002, nous n'oublions pas
01:22:39qu'on a fait une manifestation,
01:22:41au lieu d'aller voter, on a fait une manifestation
01:22:43qui s'appelait à vote. – Ce n'était pas une mascarade,
01:22:45ça a fait 90% des fois.
01:22:47– Mais quand même, c'est assez d'accord.
01:22:49– Le débat n'existe plus,
01:22:51on ne supporte plus l'adversaire,
01:22:53et puis il y a cette tradition
01:22:55de violences antifas
01:22:57dans les manifestations également.
01:22:59Vous accumulez toutes ces choses
01:23:01et vous aurez peut-être le résultat
01:23:03de ce qui va arriver ce samedi.
01:23:05Et encore une fois, nous ne souhaitons
01:23:07évidemment pas que ça dégénère,
01:23:09mais le contexte est tellement inflammable
01:23:11et on attend tellement de monde ce samedi
01:23:13qu'il y a de quoi être inquiet.
01:23:15– Bien sûr, l'avril, pardon.
01:23:17– Parce qu'il y a ces groupuscules extrêmement violentes
01:23:19qui reviennent à chaque fois,
01:23:21qui s'emparent un peu de ces différentes mobilisations.
01:23:23Mais il faut penser aussi
01:23:25aux centrales syndicales
01:23:27qui en appellent aussi,
01:23:29donc cette déstabilisation.
01:23:31– C'est d'abord les syndicats qui ont appelé à cette manifestation.
01:23:33– Qui décide d'aller manifester tout ça,
01:23:35qui décide que finalement, la parole du peuple,
01:23:37finalement les gens ont mal voté,
01:23:39c'est ça aussi, c'est une rééducation.
01:23:41On leur dit,
01:23:43non mais ils ont voté aux élections quand même européennes,
01:23:45c'est pour ça qu'on en est là.
01:23:47Donc oui, on leur dit quelque part,
01:23:49vous avez mal voté lors des dernières élections,
01:23:51s'il vous plaît maintenant, revenez dans le droit chemin
01:23:53et votez du bon côté.
01:23:55Donc il y a quand même une question
01:23:57sur cet aspect de respect de la démocratie.
01:23:59– Mais si les syndicats
01:24:01ou les partis politiques appellent à des marches,
01:24:03c'est à eux d'en organiser la sécurité.
01:24:05Et jadis, et ça se fait toujours comme ça,
01:24:07il y avait un service d'ordre à la CGT
01:24:09qui permettait d'écarter ce type de violences.
01:24:11Le problème aujourd'hui, c'est que les violents
01:24:13marchent de la gauche, on l'a vu pendant la réforme
01:24:15des retraites. Il est très difficile aujourd'hui
01:24:17de tenir un cortège. Regardez Raphaël Glucksmann,
01:24:19il en a été la victime lui-même. Il s'est fait huer,
01:24:21quasiment molester, on lui a balancé des choses
01:24:23à la figure. Donc si vous voulez, il y a effectivement
01:24:25une radicalisation, une ultra-radicalité
01:24:27d'une partie
01:24:29de cette jeunesse de gauche.
01:24:31Et effectivement, ça peut être de nature
01:24:33à déséquilibrer les choses. Et j'étais assez d'accord pour finir
01:24:35avec l'analyse d'Alexandre.
01:24:37On a vu ce qui s'est passé, ça remonte un peu aujourd'hui,
01:24:39mais en mai 68 par exemple, avec le général De Gaulle,
01:24:41il y a la pagaille dans les rues,
01:24:43on dit De Gaulle va perdre, c'est là que je suis en ligne,
01:24:45et résultat des courses, lorsqu'il y a les élections
01:24:47législatives qui sont convoquées, c'est un raz-de-marée
01:24:49gaulliste. Donc ça peut avoir
01:24:51un réflexe légitimiste, oui, tu as raison.
01:24:53Bon, il nous reste
01:24:557-8 minutes avant de faire le point
01:24:57en bouteillage du soir.
01:24:59On l'attend. Un petit mot sur Reconquête
01:25:01quand même, parce qu'hier on a
01:25:03acté un divorce.
01:25:05Dans les faits,
01:25:07ça existe toujours, mais c'est vrai que
01:25:09ça paraît compliqué. Elle était tête d'affiche
01:25:11pour les élections européennes, quelques jours
01:25:13après avoir été élue eurodéputée.
01:25:15Marie-Marie Rachal a donc été exclue hier soir
01:25:17par Éric Zemmour de son parti.
01:25:19Marie-Marie Rachal qui a commenté cette décision
01:25:21ce matin. Je n'ai dans
01:25:23cette affaire en aucun cas rallié
01:25:25ou rejoint le RN. J'ai apporté mon soutien à une
01:25:27coalition, je n'ai pas négocié
01:25:29quoi que ce soit pour pouvoir obtenir
01:25:31un pseudo poste de ministre le moment venu.
01:25:33Je crois qu'il y a une suite, voilà.
01:25:35J'ai juste essayé de rester fidèle une fois
01:25:37de plus à la promesse initiale
01:25:39Reconquête. J'ai rejoint Éric Zemmour en 2022 pour une
01:25:41promesse, celle de pouvoir défendre nos idées en commun,
01:25:43mais aussi défendre cette
01:25:45idée de coalition des droits.
01:25:47L'exclusion du parti Reconquête s'impose à moi.
01:25:49J'en suis triste, je vis ça comme une injustice.
01:25:51Je suis exclu sur un désaccord politique.
01:25:53Ne riez pas avec Éric Zemmour.
01:25:55La dernière partie, j'ai passé 48
01:25:57heures à tenter d'obtenir
01:25:59coûte que coûte un accord avec le RN
01:26:01pour Reconquête. L'argument qui m'a été avancé par le RN
01:26:03était qu'il ne souhaitait pas travailler avec
01:26:05Éric Zemmour. Et sa structure,
01:26:07c'est la fin de Reconquête telle qu'on l'a connue,
01:26:09puisque ça marque la scission avec
01:26:11Éric Zemmour. C'est la post-socialisation
01:26:13évidemment. En fait, en gros, c'est
01:26:15le traître qui se fait pincer pour
01:26:17le trahi. C'est extraordinaire de voir
01:26:19qu'elle a de l'aplomb.
01:26:21C'est ça qu'elle me bluffe.
01:26:23Mais elle est bluffante. Elle a un
01:26:25aplomb incroyable. Bon, c'est vrai que
01:26:27Éric Zemmour fait la triste expérience deux fois de suite
01:26:29entre un très bon de l'analyse politique et
01:26:31malheureusement, la pratique de la politique.
01:26:33Il a été un peu naïf là-dessus.
01:26:35Ça fait deux fois quand même avec Marion Maréchal.
01:26:37Mais là, ce qui est extraordinaire, c'est comment elle rebondit.
01:26:39Alors, Éric Zemmour ce matin
01:26:41a dit qu'elle mentait, etc. Mais
01:26:43ça passe pas. Et elle, elle y va, encore une
01:26:45fois, en jouant limite
01:26:47l'alarme à l'œil. En disant, j'ai tout essayé.
01:26:49Mais, vous savez, le problème, c'est que
01:26:51Zemmour passe pas. C'est vrai qu'elle a tenté de venir à droite.
01:26:53Elle dit la vérité là-dessus. Elle a tout tenté pour
01:26:55convaincre cette union.
01:26:57Et la faire aboutir, non ?
01:26:59Moi, je suis moins sévère avec
01:27:01Marion Maréchal. Il faut voir
01:27:03le contexte de la campagne, être totalement honnête.
01:27:05Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'a fait
01:27:07Éric Zemmour en tant qu'éditorialiste,
01:27:09intellectuel. La campagne présidentielle
01:27:11qu'il a faite était audacieuse.
01:27:13Et je crois qu'il y est pas pour rien dans ce qui se passe
01:27:15aujourd'hui. Mais,
01:27:17il a soutenu Marion Maréchal
01:27:19durant cette campagne européenne. Comme la corde
01:27:21soutient le pendu.
01:27:23On l'a bien vu. Jusqu'à parler
01:27:25avant elle, au moment
01:27:27des résultats. Il faut être
01:27:29honnête avec ça. Je crois
01:27:31qu'en réalité, c'est la fin de reconquête parce qu'ils ont
01:27:33plus d'espace politique.
01:27:35Le Rassemblement National a absorbé
01:27:37tout l'espace. Ça peut peut-être revenir
01:27:39s'il y a un échec du Rassemblement
01:27:41National au pouvoir.
01:27:43Si, justement, les mesures contre
01:27:45l'immigration ne fonctionnent pas.
01:27:47D'avoir une droite encore plus
01:27:49radicale. Mais là,
01:27:51en réalité, c'était un peu mission impossible
01:27:53parce que la primaire,
01:27:55je dirais, de la droite nationale
01:27:57a été perdue par Éric Zemmour lors de l'élection présidentielle.
01:27:59Philippe Guibert, Yoann Izaïe ?
01:28:01J'ai adoré la formule d'Éric Zemmour
01:28:03lorsqu'il a dit
01:28:05« Elle est pour le regroupement familial
01:28:07parlant de Marion Maréchal ».
01:28:09Je trouve que c'est une des meilleures formules.
01:28:11C'est un bon mot, mais il y en a un qui est isolé, c'est pas elle, c'est lui.
01:28:13C'est le prix de l'humour politique et ce qui prouve
01:28:15qu'Éric Zemmour devrait revenir
01:28:17à l'analyse politique et à l'éditorialisme
01:28:19plutôt que de rester en politique.
01:28:21Yoann Izaïe ?
01:28:23Marion Maréchal, elle a voulu cela.
01:28:25Elle a provoqué cela, son exclusion de reconquête.
01:28:27Quand vous avez la vice-présidente d'un parti
01:28:29qui appelle à voter pour les candidats d'un autre parti,
01:28:31pardon, c'est que vous souhaitez être exclu
01:28:33de ce parti.
01:28:35Oui, mais quand vous avez le président d'un parti qui est le premier
01:28:37à vouloir unir les droites,
01:28:39il y a une forme de cohérence aussi.
01:28:41De la part d'Éric Zemmour, il exclut Marion Maréchal,
01:28:43c'est tout à fait cohérent.
01:28:45Mais Éric Zemmour, il est complètement isolé aujourd'hui.
01:28:47Il est complètement démonétisé,
01:28:49dévalorisé, il ne pèse plus rien.
01:28:51C'est cruel pour lui, parce qu'il s'est
01:28:53beaucoup investi. C'est vrai, il a beaucoup fait bouger
01:28:55les choses depuis 2022.
01:28:57Est-ce qu'on en serait là aujourd'hui s'il n'était pas entré en campagne en 2022 ?
01:28:59Probablement pas.
01:29:01Il a d'ailleurs
01:29:03beaucoup servi Marine Le Pen.
01:29:05Il a permis à Marine Le Pen de se
01:29:07recentrer. C'est lui qui est devenu la bêtoire.
01:29:09Marine Le Pen ne l'est plus.
01:29:11Donc non, on ne serait pas là s'il n'avait pas eu cette
01:29:13candidature.
01:29:15Il a rendu
01:29:17beaucoup de services à Marine Le Pen,
01:29:19c'est certain. Mais en même temps, il l'a fait
01:29:21volontairement, parce qu'il a fait du Rassemblement
01:29:23National et de Marine Le Pen son adversaire
01:29:25principal. Il n'a eu de cesse de taper,
01:29:27d'agresser politiquement
01:29:29le Rassemblement National. Donc il ne peut pas
01:29:31arriver aujourd'hui de demander à l'Union
01:29:33de demander à ce que le Rassemblement National
01:29:35lui fasse un cadeau en lui filant quelques
01:29:37circonscriptions, alors même qu'il s'est comporté
01:29:39comme on n'a pas le droit de se comporter en politique
01:29:41quand on veut nouer des alliances. Ça n'est pas possible.
01:29:43Mais initialement, quand même,
01:29:45je veux juste dire, on ne peut pas non plus reprocher
01:29:47aux gens d'essayer des choses,
01:29:49d'avoir l'audace de tenter quelque chose.
01:29:51Donc peu importe. Après, vous pouvez
01:29:53mal jouer vos cartes,
01:29:55oui, on peut vous le reprocher, mais je pense
01:29:57qu'il va toujours falloir quand même des gens
01:29:59qui osent faire des choses au risque de se planter.
01:30:01Il y a encore un destin politique, Éric Zemmour.
01:30:03Elle aime les chats.
01:30:05J'aime les livres. J'avais beaucoup aimé aussi
01:30:07d'Éric Zemmour. Elle aime les chats,
01:30:09en parlant de Marine Le Pen.
01:30:11Il y avait beaucoup de mépris
01:30:13d'Éric Zemmour
01:30:15à l'égard de Marine Le Pen. Mais je pense qu'en politique,
01:30:17il y a une chose qui ne se pardonne pas
01:30:19dans les relations personnelles, c'est le mépris,
01:30:21la condescendance.
01:30:23Parce que ça, ce n'est pas pardonnable.
01:30:25Qu'on se combatte, qu'on se concurrence,
01:30:27ça fait partie du jeu. Mais le mépris
01:30:29est quelque chose qui ne s'oublie pas.
01:30:31Et je pense que Marine Le Pen a été humiliée
01:30:33d'être pris
01:30:35d'aussi haut
01:30:37par Éric Zemmour, qui en plus
01:30:39avait quand même ramené à lui
01:30:41beaucoup de lieutenants de Marine Le Pen.
01:30:43Il a essayé de la tuer
01:30:45dans la campagne présidentielle,
01:30:47quand elle se fait trahir par
01:30:49Marion Maréchal. Là, c'est elle
01:30:51qui apparaît comme la viking, qui remonte dans les sondages
01:30:53juste après. Et là, je pense que le seul
01:30:55avenir politique qui peut rester
01:30:57finalement à Éric Zemmour,
01:30:59c'est que le RN l'emporte et se plante
01:31:01lamentablement. Et il sera peut-être celui
01:31:03qui peut...
01:31:05Vous êtes dans la belle politique fiction.
01:31:07Depuis dimanche,
01:31:09je pense qu'on est en pleine science
01:31:11fiction.
01:31:13C'est vrai, c'est une bonne réponse.
01:31:15Mélanie et Salvini,
01:31:17c'est ce qui s'est passé. Mélanie était très
01:31:19en dessous de Salvini et c'est ce qui s'est
01:31:21passé. Non, moi, je crois qu'il a eu un rôle
01:31:23fondamental dans le combat culturel,
01:31:25même dans le combat
01:31:27politique. Sa campagne était
01:31:29très réussie, mais effectivement, il a fait
01:31:31une erreur stratégique.
01:31:33C'est de faire de reconquête le premier
01:31:35des partis anti-Le Peniste, alors que
01:31:37ça devait être le premier parti
01:31:39anti-Macroniste. Et effectivement, il y avait un vrai
01:31:41désaccord stratégique dans la campagne européenne
01:31:43entre Marion Maréchal et lui. C'est qu'elle avait
01:31:45conscience de la perte de vitesse de reconquête.
01:31:47Marion Maréchal, elle voulait en faire une force pivot,
01:31:49une force d'alliance. Et lui,
01:31:51il voulait continuer à vouloir tuer Marine Le Pen
01:31:53alors que le rapport de force était
01:31:55en sa défaveur. Pour moi, ça illustre
01:31:57une chose qui est que la politique politicienne
01:31:59est très cruelle avec ceux qui ont
01:32:01été des intellectuels et qui ne sont
01:32:03pas rodés à la politique. C'est-à-dire qu'effectivement,
01:32:05ça a été dit, Éric Zemmour, il a passé
01:32:07sa vie à se battre pour ce moment
01:32:09dans ses livres, dans ses chroniques, dans ses billets,
01:32:11dans ses éditos, dans son engagement politique.
01:32:13Il a mis toutes ses forces dans la bataille.
01:32:15Et maintenant que ça se fait, c'est un peu comme pour
01:32:17Raphaël Glucksmann. Vous avez trouvé la comparaison audacieuse.
01:32:19On se bat pour des idées. On essaie d'ouvrir un chemin.
01:32:21Et puis après, les boutiquiers
01:32:23et les gestionnaires professionnels de la politique
01:32:25échangent les circonscriptions dans les couloirs.
01:32:27Et le brave Éric Zemmour
01:32:29est seul avec ses livres et son intelligence.
01:32:31Vivement demain que la série continue
01:32:33parce qu'on se régale.
01:32:35D'ailleurs, demain, vous retrouverez Olivier de Cairenfleck
01:32:37à cette même place pour le coup d'envoi
01:32:39de Soir Info Week-end. Il nous reste à peine plus d'une minute.
01:32:41Nous tenons la promesse quotidienne
01:32:43du point graphique jusqu'au 26 juillet.
01:32:45Nous rappelons à nos téléspectateurs
01:32:47le pic d'embouteillage à Paris
01:32:49et en Ile-de-France jusqu'au coup d'envoi
01:32:51de juin. Ça a remonté un petit peu.
01:32:53On est sur une moyenne pas excessive
01:32:55cette semaine. On est passé de
01:32:57340, 350, 310
01:32:59à 335 kilomètres de bouchons
01:33:01ce jeudi.
01:33:03C'était à quelle heure le pic aujourd'hui, Adrien ?
01:33:05C'était à 18h. D'habitude, c'est 9h,
01:33:079h la nuit du matin. Là, c'était 18h
01:33:09ce soir. En gros, 9h-18h,
01:33:11c'est les pires moments pour prendre la voiture
01:33:13en Ile-de-France. 335 kilomètres
01:33:15cumulés. Qui conduit
01:33:17dans Paris ? Alors, ça va
01:33:19mentalement ? Vous en sortez ?
01:33:21Et quand vous êtes dans les bouchons,
01:33:23ça tient le coup ?
01:33:25C'est dur, hein ? Non, mais il y a des moments
01:33:27et des endroits où il faut vraiment faire une impasse.
01:33:29Il y a des moments, c'est vrai que 7-9
01:33:31le matin, le sort de Paris...
01:33:33Oui, mais justement,
01:33:35aussi, il y a le choix. C'est les transports en commun,
01:33:37si on peut. Mais sinon, en bagnole,
01:33:39c'est compliqué. Mais en vélo,
01:33:41c'est compliqué.
01:33:43Moi, mon cher Julien, je roule
01:33:45en voiture à Paris et c'est bien mon tort.
01:33:47Comme je suis souvent, comme vous le savez, en province,
01:33:49quand je viens à Paris, je viens avec ma voiture.
01:33:51Alors, je gère mes entrées et mes sorties de Paris,
01:33:53par la nuit. Je pars la nuit, je roule la nuit.
01:33:55Mais ce n'est qu'un début.
01:33:57C'est la fin de l'émission.
01:33:59C'est vrai.
01:34:01J'ai opté pour le vélo.
01:34:03Je raconte ma vie qui passionne la France.
01:34:05J'ai opté pour le vélo depuis 3-4 jours.
01:34:07Avec un certain talent, on m'attendit.
01:34:09Vous faites partie des gens qui brûlent
01:34:11le feu rouge.
01:34:13Adrien Fontenot, comment ?
01:34:15Vous faites partie des gens qui brûlent le feu rouge.
01:34:17Pas du tout. Vous voulez que je vous ramène sur mon porte-bagages ce soir ?
01:34:19Certainement pas.
01:34:21Adrien Fontenot, après cette émission chute.
01:34:23Axel Thomas, Céline Génaud
01:34:25m'ont aidé également à la préparation.
01:34:27Merci à tous les six.
01:34:29Merci à tous les six.
01:34:31Merci à tous les six.
01:34:33Merci à tous les six.
01:34:35Merci à tous les six.
01:34:37Merci à tous les six.
01:34:39Merci à tous les six.
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01:34:45Merci à tous les six.
01:34:47Merci à tous les six.
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01:34:51Merci à tous les six.
01:34:53Merci à tous les six.
01:34:55Merci à tous les six.
01:34:57Merci à tous les six.

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