Soir Info (Émission du 14/09/2023)

  • l’année dernière
Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver comme chaque soir, le début de Soir Info,
00:00:05 plus d'infos, décryptage, analyse tout au long de la soirée, on vous accompagne en
00:00:08 direct jusqu'à minuit, deux éditorialistes autour de la table ce soir, Gabrielle Cluzel,
00:00:11 directrice de la rédaction Boulevard Voltaire. Bonsoir chère Gabrielle, bonsoir Nathan Devey,
00:00:15 récrivain, philosophe, j'en passe, c'est des meilleurs, merci d'être là. Cher Nathan,
00:00:21 l'équipe CNews, Karima Brick pour l'international, bonsoir Karima, bonsoir Eric Derritte-Mathenne
00:00:25 pour l'éco, Yoann Uzaï pour la politique, bonsoir Julien, philosophe aussi quand même,
00:00:29 philosophe de comptoir. Merci. Et évidemment Maureen Vidal que l'on accueille pour le JT,
00:00:36 il est 22h, les grands titres de ce jeudi 14 septembre 2023. 7000 migrants ont débarqué sur
00:00:43 l'île de Lampedusa ces derniers jours, un chiffre record, l'Italie se sent seule face à l'afflux
00:00:48 massif de migrants, l'Allemagne a annoncé fermer ses frontières et la France renforcer son
00:00:53 dispositif policier et militaire. Malgré les polémiques, Emmanuel Macron participera à la
00:00:58 messe du pape François à Marseille, dénoncée comme une entorse à la laïcité par la gauche,
00:01:02 l'entourage du chef de l'Etat a déclaré que la loi de 1905 n'excluait pas le président,
00:01:07 entretienne des relations avec tous les cultes. Trois détenus pour deux places disponibles,
00:01:13 la situation dans les prisons est plus que critique, un nouveau rapport relatif à la
00:01:16 surpopulation et à la régulation carcérale dénonce les conditions d'incarcération des
00:01:21 détenus en France. Enfin c'est une première dans l'histoire de la Ve République pour un ministre
00:01:26 en exercice, Eric Dupond-Moretti sera jugé du 6 au 17 novembre, soupçonné d'avoir usé de ses
00:01:31 fonctions de ministre pour régler des comptes avec des magistrats, sa place de garde des
00:01:35 sceaux pourrait être menacée. Merci Maureen et voilà pour les grands titres que nous développerons
00:01:42 tout au long de la soirée. Maureen vient de l'évoquer, mardi et mercredi près de 7000 migrants
00:01:47 sont arrivés sur l'île de Lampedusa, sur l'île italienne qui est habituée à voir débarquer des
00:01:52 bateaux de fortune mais jamais autant d'embarcations n'étaient arrivées en même temps, la situation
00:01:56 est intenable aux portes de l'Europe, demain beaucoup d'entre eux seront aux portes de la France.
00:02:02 Des migrants qui se hissent sur des palissades sous les yeux des policiers, ces derniers jours
00:02:08 plus de 7000 personnes ont rejoint Lampedusa, une traversée périlleuse, parmi les victimes un bébé
00:02:14 de cinq mois est décédé après être tombé à l'eau, principale problématique pour l'île
00:02:18 sicilienne, son centre d'accueil ne peut accueillir que 400 personnes. Reportage à suivre dans le
00:02:24 journal tout à l'heure des images catastrophiques et alertes qui nous inquiètent, la faillite de
00:02:28 l'union européenne nous frappe en plein visage, nous ne sommes qu'au début de la crise migratoire
00:02:31 rappelé encore il y a peu Nicolas Sarkozy, nous reviendrons sur ce sujet donc tout au long de la
00:02:36 soirée et justement dès après la pub nous partirons pour l'Italie avec notre envoyé spécial pour
00:02:41 essayer de comprendre la situation donc sur l'île de Lampedusa, à tout de suite.
00:02:44 Nous sommes de retour sur le plateau de soir info merci de nous rejoindre en direct la petite île
00:02:53 italienne de Lampedusa s'efforce aujourd'hui de faire face à ce gigantesque afflux de migrants
00:02:58 en provenance notamment d'Afrique du Nord, l'Italie semble bien dépassée par cette situation,
00:03:03 Natalia Mendoza est avec nous en direct d'Italie, bonsoir Natalia, merci beaucoup d'être avec nous
00:03:09 pour décrire un petit peu cette situation depuis quelques jours en Italie, c'est sans précédent
00:03:13 ce qui est en train de se passer sur cette île de Lampedusa.
00:03:15 Effectivement, en 24 heures 6800 migrants ont débarqué sur cette petite île, le point le plus
00:03:26 au sud du pays, le point le plus au sud de l'Europe, situé à moins d'une centaine de kilomètres des
00:03:34 côtes africaines, le prêtre de l'île parle d'apocalypse, le maire de Lampedusa évoque une
00:03:41 situation ingérable, le gouvernement a pour sa part déployé des navires et des avions militaires
00:03:47 pour faciliter le transfert de migrants vers d'autres régions du pays mais cela ne suffit
00:03:54 pas car l'afflux de migrants est vraiment exceptionnel, les structures d'accueil sont
00:04:01 totalement saturées, il y a un seul centre d'accueil à Lampedusa avec une capacité de 400
00:04:07 personnes, il se retrouve aujourd'hui avec dix fois plus de personnes alors dans l'île on voit
00:04:14 les migrants qui déambulent à la recherche de vivre, à la recherche de bien de premières
00:04:21 nécessités, le conseil communal de l'île a déclaré l'état d'urgence face à cette situation.
00:04:26 Est-ce qu'on y voit un échec de la politique de Giorgia Meloni de l'autre côté de la frontière ?
00:04:33 Oui quelque part c'est un échec car Giorgia Meloni a été élue sur ce thème, la lutte contre
00:04:42 l'immigration clandestine a été son cheval de bataille pendant des années quand elle était à
00:04:47 l'opposition et maintenant qu'elle est au pouvoir et bien on ne peut que constater que son gouvernement
00:04:53 semble dépassé par cette situation, il peine à marquer une ligne dure, claire vis-à-vis de cet
00:05:04 afflux massif de migrants auquel le pays est confronté depuis plusieurs mois déjà, depuis
00:05:10 notamment l'arrivée de l'été et des conditions de météo marine favorables, et bien le gouvernement
00:05:17 semble dépassé par cette situation et notamment les réseaux de trafiquants d'êtres humains
00:05:25 continuent de faire partir ces embarcations surchargées qui partent notamment depuis la
00:05:30 Tunisie, un pays avec lequel l'Italie a chapeauté la signature d'un accord qui prévoit notamment le
00:05:38 financement européen de 105 millions d'euros pour l'état tunisien qui est censé en revanche
00:05:47 contrôler efficacement sa frontière maritime, c'est clairement quelque chose qui n'est pas
00:05:54 appliqué en ce moment même puisque la grande majorité des navires qui ont débarqué ces
00:05:59 derniers mois ici en Italie viennent de la Tunisie. Nathalie un dernier mot, que pensent les italiens,
00:06:05 que disent les italiens de cette situation, est-ce qu'ils blâment leur gouvernement,
00:06:08 ils blâment Giorgia Melenny ou ils blâment plus largement l'Europe ? Alors le sentiment ici d'une
00:06:17 partie importante des italiens c'est que ce phénomène est complexe, beaucoup trop complexe
00:06:23 et que ce ne sera pas un seul gouvernement, que ce soit de droite ou de gauche, qui pourra le
00:06:29 résoudre pleinement s'il est seul et s'il ne dispose pas de l'aide de la coopération des autres
00:06:36 états européens. Il y a clairement un sentiment d'abandon ici de la part des italiens qui d'une
00:06:41 part voient ces images très fortes des débarquements qui se poursuivent sur leurs côtes et d'autre part
00:06:47 et bien ils voient la réaction des voisins de l'Italie, la France qui renforce ses contrôles
00:06:55 à la frontière avec l'Italie et l'Allemagne qui a annoncé la suspension de l'accueil des demandeurs
00:07:01 d'asile qui viennent de l'Italie. Le ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani
00:07:09 s'est exprimé, il a dit que l'Europe doit intervenir, je cite, et avoir une stratégie
00:07:16 commune en Afrique sans quoi le nombre d'arrivées de migrants ne cessera d'augmenter sur les côtes
00:07:23 de l'Italie. Natalia Mendoza correspondant de CNews à Rome, merci beaucoup pour toutes ces
00:07:29 explications. Il nous reste quelques minutes avant notre dernière pause pour faire un début
00:07:34 de commentaire sur ce qui se passe en Italie. Gabrielle Cluzel, 123 000, j'ai noté, 123 000
00:07:40 migrants qui sont arrivés en Italie depuis le début de l'année 2023, 7000 donc depuis 24-48 heures,
00:07:45 situation qui devient incontrôlable et surtout qui n'est pas faite pour s'arrêter. C'est le début.
00:07:51 Evidemment mais il y a marqué la situation hors de contrôle en Italie mais pas seulement en
00:07:55 Italie puisqu'en Italie c'est la porte d'entrée pour l'Europe. Il m'avait semblé que quand l'Europe
00:08:03 de Maastricht avait été construite, il y avait une forme de garantie sur les frontières extérieures
00:08:06 et on voit que cette Europe est en train de se fracasser sur la question migratoire. Ce n'est
00:08:11 pas faute d'avoir prévenu mais ceux qui mettaient en garde, les cassandres qui disaient "attendez,
00:08:17 là on n'en est qu'au début, si vous continuez à faire des signaux positifs pour faire venir tous
00:08:22 ces migrants et on peut les décrire longuement tous ces signaux, c'est un continent qui va se
00:08:27 déverser dans un autre, cela a été traité de fachos, de racistes, de complotistes". Eh bien voilà,
00:08:31 nous en sommes là. Vous imaginez cette île ? Ceux qui nous regardent, ceux qui vivent dans une ville
00:08:37 de 5-6 000 habitants, là c'est la population qui a doublé. Il y a plus de migrants à Lampedusa
00:08:42 que d'habitants aujourd'hui. Exactement, un peu plus. C'est une situation tragique, apocalyptique.
00:08:49 Pour ces gens aussi, c'est un drame. Et je vous rappelle simplement que nous regardons ces images
00:08:59 médusées, mais hier, on nous expliquait encore en France qu'il fallait régulariser tous les migrants
00:09:08 qui étaient sur notre sol. On continue à envoyer des signaux, mais il faut être complètement
00:09:13 schizophrène. C'est quasiment un mini exode, c'est vrai. Johan, c'est un drame humain, c'est vrai
00:09:18 aussi. D'un côté, il y a les postures politiques pour dire qu'il faut accueillir ces gens, et de
00:09:22 l'autre, il y a du pragmatisme. Que peut faire l'Europe dans une situation comme ça ? Comment
00:09:27 accueillir dignement ces migrants alors que ceux qui sont déjà à l'intérieur des frontières
00:09:31 européennes ne peuvent pas être accueillis dignement ? Nous le vivons chaque jour. Ce n'est
00:09:36 pas la question à se poser. La question n'est pas de savoir comment est-ce qu'on peut les accueillir.
00:09:39 Ils ne vont pas partir. Qu'est-ce qu'ils vont devenir ces 7 000 migrants ? La question à se
00:09:43 poser à l'échelle européenne, parce qu'on voit bien que même un gouvernement comme celui de Georgia
00:09:47 Melloni, qui a été élu sur ce thème-là, qui doit avoir une volonté politique, ne parvient pas à
00:09:51 endiguer cela seul. C'est un problème, encore une fois, européen. C'est extrêmement clair. Ceux qui
00:09:55 ne l'ont pas compris aujourd'hui le devinent quand même très clairement avec ces images.
00:09:59 Donc le premier point, c'est qu'un gouvernement seul ne peut pas régler cette question-là.
00:10:03 Le deuxième point, c'est qu'évidemment, on ne peut pas les accueillir parce qu'on n'a pas les
00:10:07 moyens, on n'a pas les infrastructures. C'est impossible. D'abord, les peuples européens ne
00:10:12 veulent pas accueillir ces populations-là. On parlera de l'Allemagne tout à l'heure,
00:10:16 Carima. Celles, en tout cas, qui ne sont pas éligibles aux droits d'asile. Là, on parle de
00:10:19 l'immigration illégale, qui a, c'est vrai, depuis le début de l'année, augmenté de 60 %. Depuis le
00:10:25 1er janvier, si on compare à l'année dernière, l'immigration illégale, c'est 60 % de plus.
00:10:30 Donc la question qui se pose n'est pas de savoir comment on les accueille, encore une fois, à part
00:10:33 ceux qui ont le droit à l'asile. La question est de savoir comment est-ce qu'on les raccompagne chez
00:10:37 eux. Et on voit bien, avec ce qui a été dit par notre correspondante en Italie, qu'on ne peut à
00:10:41 l'évidence pas laisser le contrôle de nos frontières aux pays comme la Tunisie. On leur
00:10:46 donne plus de 100 millions d'euros pour contrôler les façades maritimes et éviter que les
00:10:50 embarcations ne partent. Ça ne fonctionne pas. C'est à l'Europe de contrôler ses propres
00:10:54 frontières. On ne peut évidemment pas déléguer cela aux pays du Maghreb, notamment.
00:10:58 D'où viennent ces bateaux, Nathan Devers ? C'est une question qu'on peut se poser. Vous imaginez
00:11:02 bien, et chacun pourra se dire, que 7 000 migrants qui arrivent simultanément, tout cela n'est pas
00:11:08 dû au hasard. Il y a peut-être, encore une fois, les ONG qui jouent un petit peu le jeu pour aller
00:11:13 chercher et faire passer ces migrants. Ça aussi, c'est un sujet. C'est incroyable, parce que vous
00:11:17 avez lu dans mes pensées. J'allais exactement poser cette question. Et j'allais dire que ce qui
00:11:20 était un peu le grand oublié du, sans critiquer la presse, mais quand on lit la plupart des
00:11:25 articles qui ont été consacrés à ce qui s'est passé ces derniers jours à Lampedusa,
00:11:30 l'information de savoir de quel pays ces gens viennent est quasiment absente de la plupart des
00:11:35 articles. Or, c'est quand même l'information majeure. Pourquoi ces gens sont partis ? Pourquoi
00:11:40 ils arrivent en Europe ? C'est-à-dire qu'est-ce qu'ils fuient ? Et donc, si vous voulez, il a été
00:11:43 très très peu rappelé que dans leur quasi-totalité, ces gens-là viennent du Soudan, d'Érythrée ou
00:11:49 d'Éthiopie. Trois pays où vous avez des situations, notamment par exemple au Soudan, une situation
00:11:54 de quasi-guerre civile, avec un gouvernement qui exerce un chantage absolument terrible, notamment
00:12:00 l'envoyé spécial de l'ONU a dû démissionner, au Soudan, a dû démissionner sous la pression même
00:12:07 de ce gouvernement avec des massacres, avec des viols, avec des civils qui se font tuer, etc. Donc,
00:12:11 ces gens-là fuient là-dessus. Ce que je veux dire donc, c'est qu'il me semble que le grand impensé
00:12:16 de tout le traitement de ce qui est en train de se passer, et de manière générale des phénomènes
00:12:21 migratoires, c'est qu'on ne voit pas que c'est une question internationale, une question internationale
00:12:25 dramatique. - Au moins européenne. - Mais même plus qu'européenne, parce que ces gens-là ne quittent
00:12:28 pas l'Europe. Ces gens-là quittent des pays où il y a des drames, des drames sur lesquels, si vous
00:12:33 voulez, il y a aussi un certain nombre d'échecs diplomatiques qui s'enchaînent et qui se stratifient
00:12:36 et qui font que les gens fuient. Et que si vous voulez, s'il y a pas que des gens qui fuient la
00:12:41 guerre dans ces... - Il ne faut pas laisser croire. Sur tous les gens qui migrent illégalement en
00:12:46 Europe, vous en avez 80% qui ne sont pas éligibles au droit d'asile. - Oui, oui, oui. - Donc, ça veut
00:12:52 dire qu'ils ne fuient pas. - Le mot exact que j'ai dit, c'est que j'ai dit au Soudan, on nous fait
00:12:55 savoir, l'ONU fait savoir qu'il y a une situation de pré-guerre civile. - Très vite. Évidemment,
00:12:59 vous avez compris qu'on va passer tout au long de la soirée, ce sera notre fil rouge et on aura
00:13:02 d'autres discussions à ce sujet. On va envoyer la dernière pub, Johan, très vite, s'il vous plaît.
00:13:06 - Très vite. Si on prend les chiffres globaux du ministère de l'Intérieur, la plupart de ces
00:13:10 migrants sont des migrants économiques. Une partie importante d'entre eux viennent notamment de Côte
00:13:14 d'Ivoire, qui est quand même l'un des pays les plus développés d'Afrique de l'Ouest. Il y en a
00:13:17 aussi d'Égypte. Il n'y a pas de guerre en Égypte, a priori. Effectivement, ça n'est pas un pays très
00:13:21 riche, mais on peut vivre quand même en Égypte. Donc, il y a une partie de ces migrants qui est
00:13:25 une partie qui est non négligeable, qui sont des migrants économiques, qui ne sont donc pas
00:13:29 éligibles au droit d'asile et qui ne devraient donc pas venir sur notre sol, sur le sol européen.
00:13:34 Ça semble extrêmement clair.
00:13:35 - On reviendra très largement, je le répète, sur cette actualité jusqu'à minuit, tous ensemble en
00:13:39 direct sur CNews. On marque notre dernière pause de la soirée. On sera ensemble jusqu'à minuit sans
00:13:42 pub et on va répondre à une question dans un instant avant le journal de Maureen Vidal.
00:13:46 À quelle sauce, Éric de Ritmaten, serons-nous mangés en 2024 ?
00:13:50 On parle du budget de l'État. A tout de suite.
00:13:52 22h26, de retour dans Soir Info. Merci de nous accompagner sur CNews.
00:13:59 Avant le journal de Maureen Vidal, je me tourne vers Éric de Ritmaten.
00:14:02 Comme chaque soir, la question, à quelle sauce serons-nous mangés en 2024 ?
00:14:07 Le budget de l'État est en préparation, cher Éric.
00:14:09 Vous avez suivi les échanges à Bercy. Aujourd'hui, on connaît les grandes lignes.
00:14:13 Qu'est-ce que ça donne ?
00:14:14 - Alors, confirmation qu'il n'y aura pas de ouf d'impôts pour les particuliers.
00:14:17 Ça, bon, ouf. Déjà, on ne sera pas mangés par ça.
00:14:20 Par contre, en revanche, il y aura, là, on risque d'être croqué par tout ce qui va être
00:14:25 taxe brune. Ça va peut-être vous inquiéter, mais en fait, en gros, pour faire simple,
00:14:30 l'État va taxer tout ce qui pollue et va libérer de l'argent pour encourager les investisseurs
00:14:36 dans des usines vertes. Ça va représenter de nouvelles niches fiscales, des crédits d'impôt,
00:14:40 comme on dit. Il y en a quand même pour 3,5 milliards. Ce n'est pas rien.
00:14:43 Et puis, vous allez voir, il faut financer, en fait, ce développement du vert avec des usines
00:14:47 de batteries Gigafactory. Il va y avoir, par exemple, la taxe confirmée sur les autoroutes.
00:14:53 Donc, ça va frapper les entreprises. Alors, je sais qu'il y a une polémique là-dessus
00:14:57 parce qu'il y a un article qui a interdit de prendre une taxe, enfin de frapper les
00:15:02 entreprises qui, en fait, à l'origine, étaient à l'État et qui ont été vendues sous concession.
00:15:06 Donc là, ça pose un problème. Je ne sais pas comment l'État va faire.
00:15:09 Il y a le projet aussi, maintenant, qui va être confirmé de cette taxe sur les avions,
00:15:13 puisque vous savez que… – Sur le carburant.
00:15:15 – Sur le carburant, le kérosène, une taxe sur les aéroports également.
00:15:19 Alors, ce que je peux vous dire aussi, c'est que les routiers ne vont pas être touchés.
00:15:23 C'est-à-dire qu'il était prévu de supprimer la niche fiscale sur le gazole.
00:15:28 Le gazole non routier, lui, n'est pas… enfin, les routiers ne sont pas concernés.
00:15:32 En revanche, les agriculteurs, là, ils vont avoir à payer 3 centimes de plus sur leur
00:15:38 gazole en taxe. Et le bâtiment et les travaux publics, il aura 6 centimes de plus.
00:15:42 En fait, on va taxer tout ce qui n'est pas vert. Voilà. Alors, l'État va quand même
00:15:46 faire des économies. Il y a quand même 16 milliards d'économies qui vont être réalisées.
00:15:51 Donc, ça veut dire qu'il y a un tour de vis réalisé par les réformes que l'on connaît,
00:15:54 retraite, assurance chômage. Vous savez, quand il y a un tour de vis sur les systèmes
00:15:59 d'indemnisation. Il y a aussi la fin du bouclier énergétique. Donc, il y a encore une partie
00:16:03 jusqu'à la fin 2024. Mais il y a une grosse partie qui va être arrêtée.
00:16:07 D'où aussi cette fameuse question sur le prix de l'électricité.
00:16:10 – Oui, dont on parlera tout à l'heure.
00:16:12 – L'électricité devrait augmenter, mais l'État a dit de toute façon non,
00:16:15 on bloquera, il n'y aura pas de hausse. Donc, là, il n'y aura pas à intervenir.
00:16:17 Mais on va quand même expliquer que ça ne va pas être simple pour pouvoir bloquer ce prix,
00:16:20 parce que c'est un prix qui est fixé par l'Europe. Et puis enfin, je peux vous dire
00:16:25 qu'il va y avoir également, parce qu'on va terminer par là, plus d'argent pour l'armée,
00:16:31 plus d'argent pour la sécurité, pour la transition énergétique, je le disais.
00:16:34 – Est-ce que la France va bien, Éric ?
00:16:36 – Alors la France, d'après Bruno Le Maire, vous savez, il était déjà en Allemagne hier,
00:16:41 il a dit que la France allait très bien. D'ailleurs, même les Allemands ont dit,
00:16:45 la France, en fait, l'Allemagne en mieux. Alors là, je vais vous donner le chiffre,
00:16:49 quand même, parce qu'il y a des choses qui s'améliorent.
00:16:52 Il y a d'abord, pour commencer, une croissance d'un pour cent l'an prochain,
00:16:56 qui est confirmée, enfin, en tout cas, c'est toujours dire que c'est confirmé à l'avance,
00:17:00 il faut voir quand même ce que ça donne. Mais ça, c'est le chiffre que confirme Bruno Le Maire.
00:17:04 Et puis l'inflation, alors c'est quand même assez intéressant de voir que l'inflation
00:17:08 va vraiment descendre assez rapidement. On va revenir…
00:17:13 Pas forcément les prix, ça vous nous l'avez déjà expliqué.
00:17:15 Oui, mais alors il y a vraiment un ralentissement en 2024 de l'inflation,
00:17:19 on va passer sous les 3%, alors que l'Europe du Média Général sera beaucoup plus haut.
00:17:23 Donc, vous voyez, il y a quand même un effort qui va être fait, une modération,
00:17:27 peut-être grâce aussi à la grande distribution qui va se retrouver au mois de janvier
00:17:31 pour négocier les nouveaux prix.
00:17:32 Merci beaucoup, Éric. Johan, vous avez 10 secondes, je vois vous me faire des signes depuis…
00:17:36 Oui, non, parce que je trouve qu'ils sont quand même gonflés à Bercy,
00:17:39 parce qu'ils disent qu'il n'y aura pas d'augmentation d'impôt en 2024.
00:17:41 Par contre, on va augmenter la taxe de ceci, on va augmenter la taxe de cela.
00:17:44 Une taxe, ce n'est pas un impôt, mais l'argent, il faut quand même le sortir pour les Français.
00:17:48 Et puis, ils disent qu'il n'y aura pas d'augmentation des impôts,
00:17:50 mais on va supprimer certaines niches fiscales.
00:17:52 Quand on supprime des niches fiscales, on augmente les impôts
00:17:54 pour ceux qui auparavant bénéficiaient de ces niches fiscales.
00:17:57 Donc, en réalité, oui, on va payer plus.
00:17:59 D'où l'intitulé de cette chronique, "À quelle sauce serons-nous mangés ?"
00:18:01 Parce qu'on a bien compris que d'une manière ou d'une autre, on est mangés.
00:18:04 Merci beaucoup, cher Éric.
00:18:05 Maureen Vidal, le JT, il est 22h30.
00:18:08 Et la une de ce journal, je rappelle qu'on en parlera tout au long de la soirée.
00:18:16 7000 migrants ont débarqué sur l'île de Lampedusa en Italie ces derniers jours,
00:18:19 un influx record.
00:18:21 L'Italie se sent seule alors que les accords européens prévoient
00:18:25 que les États membres doivent relocaliser pour soulager les pays
00:18:27 qui sont des portes d'entrée vers l'Europe.
00:18:30 L'Allemagne a décidé de fermer ses portes
00:18:31 et la France renforce ses effectifs policiers et militaires à la frontière.
00:18:35 Des décisions qui ne placent pas au gouvernement de Giorgia Melloni.
00:18:38 On écoute Matteo Salvini, vice-premier ministre italien.
00:18:41 Je l'ai dit dès le début, ce qui se passe à Lampedusa,
00:18:45 c'est la mort de l'Europe.
00:18:47 Sa mort politique, culturelle, sociale et en termes de valeur
00:18:50 parce que l'Italie est seule.
00:18:52 Ajouté à cela le calendrier malheureux dans lequel Berlin et Paris
00:18:55 ont déclaré qu'il fallait fermer les frontières.
00:18:57 Je ne sais pas où se trouve la solidarité, l'inclusion, le partage.
00:19:01 En fait, nous devons faire cavalier seul.
00:19:05 Cette question également, faut-il régulariser
00:19:08 les étrangers clandestins employés dans les métiers en tension ?
00:19:11 C'est la question que nous vous avons posée dans un sondage CSA pour CNews.
00:19:15 Au total, 55% des sondés ont répondu non.
00:19:18 Dans le détail, selon la proximité politique à gauche, 64% sont favorables.
00:19:23 Au centre, c'est 50/50 et à droite, le non l'emporte avec 71%.
00:19:27 On s'arrête un instant sur ce sondage, Gabrielle.
00:19:30 La mesure sur la régularisation des sans-papiers
00:19:34 dans les métiers en tension, rejetée par plus d'un Français sur deux.
00:19:38 C'est intéressant de voir le décalage entre le discours politique
00:19:41 et la réalité de ce que pensent les Français.
00:19:44 Parce qu'on rappelle le projet de loi que prévoit de proposer le gouvernement
00:19:49 avec les gentils qui seront régularisés dans les métiers en tension
00:19:52 pour reprendre les mots du ministre et les méchants qui seront renvoyés à la frontière.
00:19:56 Je parle de gentils et méchants parce que c'est comme ça que présente
00:19:59 le gouvernement ce projet de loi.
00:20:00 Non mais c'est un exemple vraiment patent de l'alliance entre
00:20:05 une gauche immigrationniste sur le plan idéologique et un centre droit ou gauche
00:20:13 très axé sur les profits des entreprises finalement.
00:20:17 C'est quand même fou de voir que c'est les capitalistes qui s'allient à la gauche,
00:20:21 la plus dure, pour faire venir des sans-papiers parce qu'ils ne coûtent pas cher.
00:20:26 Puis quand ils auront atteint les standards de vie français,
00:20:28 on en fera venir d'autres parce que c'est ainsi que ça se passe depuis des années.
00:20:32 Mais ça paraît complètement fou.
00:20:33 Vous savez, il y a un principe en droit qui s'appelle
00:20:35 "nul ne peut prévaloir de ses propres turpitudes".
00:20:40 C'est le premier principe que l'on apprend en première année de droit.
00:20:43 Là, c'est dire aux migrants "vous avez fait quelque chose que vous n'avez pas le droit de faire
00:20:46 en venant chez nous".
00:20:48 Si vous êtes dans une situation illégale, nous sommes d'accord,
00:20:50 eh bien vous allez être régularisés.
00:20:52 Mais c'est complètement fou et c'est d'autant plus fou de le dire dans le contexte actuel.
00:20:59 En plus, l'actualité Lampedusa, on se dit "mais en fait, on n'a absolument rien compris,
00:21:04 on va dans le mur et en plus, on appuie sur l'accélérateur".
00:21:08 Moi, dernier point, j'aimerais qu'on m'explique quelque chose.
00:21:10 On passe en temps à nous expliquer qu'avec l'intelligence artificielle,
00:21:13 des métiers qui ne sont pas forcément des métiers de base vont être remplacés.
00:21:17 Des métiers de technicien...
00:21:21 Ce n'est pas une intelligence artificielle qui va vous préparer vos plats au restaurant,
00:21:24 qui va s'occuper de la plonge, qui est un métier ingrat.
00:21:28 Vous pensiez il y a 20 ans que les caissières ne seraient jamais remplacées.
00:21:30 Eh bien, elles le sont.
00:21:31 Ça paraît quand même fou d'imaginer que les tâches les plus basiques,
00:21:36 on va dire, ne seront pas remplacées.
00:21:38 Par ailleurs, on le sait, la population immigrée est plus au chômage
00:21:41 que la population française.
00:21:42 Donc, on voit que tout ça est absolument absurde.
00:21:44 C'est rejeté massivement par la population française.
00:21:47 55-45, ce n'est pas massif, mais c'est un rejet.
00:21:50 Ce projet de loi immigration, il va être très compliqué à vendre quand même.
00:21:53 Nathan, le mot "régularisation" dans une loi immigration,
00:21:57 c'est assez inaudible pour beaucoup de Français.
00:21:59 Moi, ce que je trouve compliqué, en effet, c'est d'abord cette expression de métier en tension.
00:22:03 Si vous voulez, c'est cette idée.
00:22:04 Vous avez très bien fait de rappeler que...
00:22:07 D'abord, je n'aime pas trop les euphémismes.
00:22:08 Ce sont des métiers qui peinent à recruter.
00:22:10 Oui, mais pourquoi ils peinent à recruter ?
00:22:12 Parce que les Français n'ont pas envie d'effectuer des tâches
00:22:15 qu'ils estiment parfois ingrates ou sous-payées.
00:22:17 Exactement. Ce sont des métiers sous-payés
00:22:19 et des métiers dont les conditions de travail sont invivables.
00:22:21 Donc, ce n'est pas des métiers en tension.
00:22:22 Ce n'est pas que si vous voulez...
00:22:24 Ça existe des métiers en tension.
00:22:25 Par exemple, vous avez parlé de l'intelligence artificielle.
00:22:27 L'intelligence artificielle met en danger un certain nombre de métiers.
00:22:31 Je ne sais pas, de la même manière que l'apparition du téléphone portable
00:22:33 a mis en danger le métier de photographe.
00:22:35 Le métier de photographe était en tension due à l'apparition du téléphone portable.
00:22:39 - Mais il ne faut pas qu'on a joué sur ce mot. - Non, mais ce n'est pas joué sur ce mot.
00:22:41 Ce sont des métiers ingrats.
00:22:42 Donc, comme vous l'avez dit, vous avez bien fait de rappeler
00:22:45 ce vocabulaire du gentil et du méchant.
00:22:48 Si vous voulez, le seul critère ici pour décider des conditions d'immigration,
00:22:52 c'est un critère qui relève de l'économisme le plus pur
00:22:55 et de l'économisme le plus cynique.
00:22:57 Parce que si vous voulez, en gros, la logique, c'est de dire
00:22:59 nous acceptons l'immigration à condition que ce soit du sous-prolétariat,
00:23:03 mal payé, mal reconnu et si ce n'est pas...
00:23:05 - À condition que ça serve la France.
00:23:07 - Mais servir là, au sens vraiment latin.
00:23:10 C'est au sens où on n'est pas dans une situation d'esclavage
00:23:13 parce qu'il y a une rémunération,
00:23:14 mais en tout cas, on est dans une situation de sous-prolétariat.
00:23:16 Et je trouve que ce n'est pas ça, absolument pas ça,
00:23:19 la position de l'humanisme et qu'il y a là une contradiction
00:23:22 vraiment flagrante et même dans une partie de la gauche
00:23:25 entre un discours qui est dans les termes pro-immigration
00:23:28 et qui en fait, de facto, est un discours qui a juste envie
00:23:30 de ce sous-prolétariat-là.
00:23:32 - En tout cas, 55% des Français répondent par la négative
00:23:35 à ce sondage sur les mesures de régularisation.
00:23:37 On avance dans le journal en parlant d'Emmanuel Macron
00:23:40 qui participera à la messe que donnera le pope François à Marseille,
00:23:44 malgré déjà des polémiques.
00:23:46 L'entourage du chef de l'État a estimé que la séparation
00:23:49 entre l'Église et l'État régie par la loi de 1905
00:23:53 n'excluait absolument pas que la République entretienne
00:23:55 des relations avec tous les cultes.
00:23:57 Plusieurs députés et chefs de partis ont critiqué
00:24:00 la décision du président et ont qualifié sa venue à la messe
00:24:02 comme une entorse à la laïcité.
00:24:04 Plus de détails avec Sarah Fenzary.
00:24:07 - Alors que l'Élysée se faisait discret sur le sujet,
00:24:10 c'est désormais officiel, Emmanuel Macron assistera à la messe
00:24:13 célébrée samedi par le pape François au stade Vélodrome à Marseille.
00:24:17 - La République a toujours eu des relations avec les cultes.
00:24:20 La participation à la messe, c'est un événement populaire et festif.
00:24:24 Le président assiste à la messe,
00:24:26 mais ne participe pas à une cérémonie religieuse.
00:24:28 - Les compagnons de route de Jean-Luc Mélenchon
00:24:30 ont dénoncé une décision contraire à la séparation des Églises et de l'État
00:24:34 et à la loi de 1905.
00:24:37 - Je respecte la foi et les fidèles,
00:24:39 mais je suis en désaccord avec le fait qu'un élu,
00:24:41 et en particulier le président de la République,
00:24:43 participe es qualites à une cérémonie religieuse.
00:24:47 - L'Élysée a relevé que ces accusations émanaient seulement d'un même parti politique
00:24:51 et n'en faisaient donc pas une polémique nationale.
00:24:54 D'autres voix à gauche se sont toutefois élevées contre ce choix.
00:24:58 - Pour un président de la République,
00:25:00 ce n'est pas forcément sa place d'assister à une messe.
00:25:04 - Et les Français partagent cet avis.
00:25:06 - Il devrait assister à la messe du peuple plutôt.
00:25:10 - Je crois que la séparation totale entre l'Église et l'État,
00:25:13 il est un peu désespéré de toute façon.
00:25:17 - La dernière visite d'un pape en France remonte à 2008.
00:25:20 François Fillon avait alors assisté à la messe de Benoît XVI aux Invalides
00:25:24 sans l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.
00:25:28 - Gabrielle Cluzel, question simple,
00:25:30 faut-il interdire au président de la République d'assister à la messe du pape ?
00:25:33 Je connais votre réponse.
00:25:34 - C'est évidemment une polémique ridicule,
00:25:36 mais je vais vous dire quelque chose,
00:25:38 c'est que là aussi, la France insoumise a un peu le deux poids deux mesures.
00:25:40 Est-ce que vous vous souvenez que juste après son élection,
00:25:42 Carlos Martins Bilongo était allé fêter l'Aïd dans la mosquée de Villiers-le-Bel ?
00:25:48 - Il n'est pas président de la République.
00:25:50 - Non, il n'est pas président de la République,
00:25:51 mais il est élu de la République.
00:25:52 Ça ne vous aura pas échappé non plus.
00:25:54 Et je ne sais pas pourquoi.
00:25:55 Curieusement, la France insoumise n'a trouvé rien à redire à ça.
00:25:58 Donc, tout le monde voit très bien que c'est complètement capilotracté.
00:26:01 Ils ne savent plus quoi raconter pour se faire remarquer.
00:26:04 Et que va-t-il se passer ?
00:26:06 Alors, quand il y aura un enterrement à l'église,
00:26:07 Emmanuel Macron n'aura pas le droit d'y aller.
00:26:09 - Il était notamment, il y a un an, à la messe en l'honneur de la mort d'Elisabeth II,
00:26:14 qui était une messe religieuse.
00:26:15 - Mais évidemment, ça est absolument...
00:26:16 - Et à la messe pour l'enterrement de joie et réalité, c'est ce que dit l'Élysée.
00:26:18 - Ce qui m'amuse beaucoup, c'est que la France insoumise est déchirée entre deux positions,
00:26:22 parce qu'elle aime bien le pape pour sa position immigrationniste,
00:26:24 mais de temps en temps, elle se rappelle qu'il est quand même catholique
00:26:26 et que c'est gênant d'aller à la messe du pape.
00:26:28 - Le président, doit-il assister à la messe du pape ? Même question, pas la même réponse, forcément, Nathan ?
00:26:33 - Pour vous répondre rapidement, en 2 minutes 45...
00:26:36 - En 45 secondes, oui.
00:26:38 - Je trouve qu'il y a un deux poids, deux mesures des deux côtés.
00:26:40 C'est-à-dire qu'on a...
00:26:41 Moi, j'ai toujours dit que ma position, c'est que je ne suis pas pour une laïcité
00:26:45 qui est dans l'abrasement, dans l'effacement des religions.
00:26:48 Donc que le président aille à une messe avec le pape,
00:26:51 je trouve ça très bien et ça ne me dérange absolument pas.
00:26:53 - C'est pas comme s'il allait au bout du monde voir la messe du pape.
00:26:55 C'est en France, il est le président de la République.
00:26:57 - Il n'y a pas de problème à cela et je n'aime pas l'esprit laïcar
00:26:59 qui refuse comme ça les religions et je le dis en étant athée.
00:27:02 Mais, j'insiste, je n'aime pas le deux poids, deux mesures non plus,
00:27:05 consistant à, ici, critiquer la laïcité ou l'esprit laïcar.
00:27:09 Et par contre, quand il s'agit de l'islam,
00:27:11 estimer que toute forme de compréhension ou d'inclusion vis-à-vis de la religion musulmane,
00:27:16 là, c'est une attente à la laïcité.
00:27:17 Donc il faut être cohérent dans les deux sens, me semble-t-il, sur cette question.
00:27:20 Soit on est contre le fait qu'il aille voir le pape
00:27:21 et dans ce cas-là, on est aussi contre le fait qu'on puisse avoir des sympathies
00:27:25 ou des actions vis-à-vis de la religion musulmane.
00:27:27 Soit on est pour et on est pour dans les deux cas.
00:27:28 - On ira plus loin dans la discussion, on verra d'autres réactions tout à l'heure,
00:27:31 notamment à 23h10 avec vous, Yoann Huysa, et dans votre première chronique.
00:27:35 La fameuse flèche de Notre-Dame,
00:27:37 Notre-Dame de Paris, bien sûr, sera visible pour l'ouverture des Jeux 2024.
00:27:41 C'est une promesse ?
00:27:42 - Oui, c'est une promesse.
00:27:43 Les travaux avancent comme prévu.
00:27:45 La célèbre flèche de la cathédrale sera flambant neuve dès juillet prochain
00:27:49 et la réouverture de l'édifice devrait être en décembre 2024.
00:27:53 Donc ça, c'est Philippe Jost qui l'a assuré, le nouveau superviseur des travaux.
00:27:57 Il a également déclaré que la silhouette de Notre-Dame
00:27:59 pourra être contemplée pour l'ouverture des Jeux.
00:28:02 - Eh bien, on a hâte de pouvoir de nouveau contempler Notre-Dame.
00:28:05 Que dites-vous, Eric ?
00:28:05 - Non, je dis là, ça ne gêne personne.
00:28:07 On n'entend pas les filles qui se plaindront que la flèche sera présente pour les JO
00:28:10 ou que la France finance une partie de la reconstruction.
00:28:13 - Encore heureux, j'ai envie de vous dire.
00:28:14 - Non, mais voilà, je veux dire, on entre dans une polémique de dingue.
00:28:16 Franchement, je rappelle une chose, c'est que la France est la fille aînée de l'Église.
00:28:20 Il ne faut pas l'oublier.
00:28:21 - C'est vrai.
00:28:22 Heureusement qu'il est là pour remettre l'Église au centre du village.
00:28:24 - Il le faut.
00:28:24 - Eric Doré, tu m'appelles.
00:28:25 Trois détenus pour deux places disponibles.
00:28:28 La situation carcérale est critique, plus que critique, même en France.
00:28:31 - Au 1er août, le ministère de la Justice décomptait plus de 74 000 personnes incarcérées,
00:28:37 alors que seulement 60 629 places de prison sont disponibles.
00:28:42 Les conditions de détention sont alertantes.
00:28:44 Le contrôleur général des lieux de privation de liberté
00:28:47 publie un nouveau rapport relatif à la surpopulation et à la régulation carcérale.
00:28:52 On l'écoute.
00:28:53 - À trois par cellule, parfois quatre, avec un matelas par terre, avec la vermine partout.
00:28:59 Des membres dévorés par les punaises de lit, être obligés d'aller aux toilettes devant les autres
00:29:08 parce que les toilettes sont dans la cellule, ou alors se retenir,
00:29:12 ne pas aller en promenade pour pouvoir aller aux toilettes tranquille parce qu'on a honte,
00:29:16 ne pas manger pour ne pas évacuer.
00:29:19 Tout ça est infect.
00:29:21 Il y a trop de détenus, il n'y a pas assez de surveillants.
00:29:24 - Politique. Fabien Roussel appelle à envahir les préfectures pour lutter contre l'inflation.
00:29:30 - Il appelle à l'action et demande à Emmanuel Macron d'agir tout de suite.
00:29:34 Le secrétaire national du Parti communiste français a décrété qu'il est urgent de,
00:29:38 je cite, "bloquer les prix de l'alimentation par le bas,
00:29:41 baisser les taxes sur l'énergie pour diviser par deux le prix de l'électricité
00:29:45 et augmenter les salaires et les retraites au niveau de l'inflation".
00:29:48 Sans ça, il appelle donc à envahir les préfectures et pas seulement, on l'écoute.
00:29:52 - Oui, c'est vrai.
00:29:53 Oui, nous appelons à être mobilisés, à envahir les stations essence,
00:30:00 les grandes surfaces, les préfectures parce que l'État est responsable.
00:30:07 Je ne supporte plus un président de la République qui dit
00:30:10 "l'État ne peut pas tout, l'État est impuissant, l'État ne peut pas faire".
00:30:13 Eh bien s'il ne peut pas faire, il s'en va.
00:30:15 - Yves-Emmanuel, nous avez un mot là-dessus.
00:30:17 Fabien Roussel, il a franchi une ligne rouge.
00:30:19 On peut parler de dérapage ou pas ?
00:30:21 - C'est-à-dire qu'on se disait jusqu'à présent, Fabien Roussel,
00:30:23 il se démarre quand même de Jean-Luc Mélenchon.
00:30:25 Il est moins dans la provocation.
00:30:27 Il aime bien les barbecues.
00:30:29 Il aime bien une bonne côte de bœuf pendant l'été.
00:30:32 - Il aime le rugby.
00:30:33 - Il dit non, la police ne tue pas.
00:30:34 Il aime bien un bon verre de vin avec une bonne baguette.
00:30:37 - C'était presque Super Dupont.
00:30:39 - Et puis là, en fait, il nous rappelle qu'il est communiste
00:30:43 et il appartient à l'extrême gauche et qu'il y a des élections qui arrivent.
00:30:46 Donc, il faut quand même remobiliser un peu les troupes.
00:30:47 - Muscler sa gauche.
00:30:48 - Et voilà, muscler sa gauche.
00:30:49 Donc voilà, c'est l'extrême gauche et le communisme.
00:30:53 - Eric, je vous vois sourire aussi.
00:30:54 - Non, parce qu'il dit aussi qu'il faut abeiller les hypermarchés.
00:30:56 Je l'ai entendu.
00:30:56 - Tu n'as pas plus à le dire, Jean-Luc Mélenchon lui-même.
00:30:58 - C'est supérant, éveiller les hypermarchés.
00:31:00 Pourquoi pas les piller et puis partir avec tout ce qu'il y a dedans sans payer ?
00:31:03 - Cette initiative violente est purement personnelle.
00:31:05 Elle n'a été discutée nulle part, pas même au PCF.
00:31:08 Je crois donc qu'il ne serait pas raisonnable de s'y associer
00:31:10 compte tenu de la violence qu'elle supposerait.
00:31:11 - De la part de Jean-Luc Mélenchon, qui appelle les forces de l'ordre
00:31:17 à ne pas respecter leur hiérarchie pendant les manifestations.
00:31:20 C'est quand même fort de café.
00:31:21 - On attend très vite parce qu'on est en retard.
00:31:23 - Ce qui est savoureux dans cette affaire, c'est que c'est vrai que Fabien Roussel,
00:31:25 vous l'avez dit ces derniers temps, c'était quand même l'homme de gauche
00:31:29 adoré par la droite et vénéré par la droite.
00:31:31 Et la droite qui a fait une erreur d'analyse profonde,
00:31:33 c'est qu'elle a cru qu'il y avait une compatibilité,
00:31:35 que Fabien Roussel faisait des clins d'œil avec la droite.
00:31:37 Alors que ce n'est pas du tout ça.
00:31:38 Si vous voyez l'histoire du PCF français, le PCF a toujours été,
00:31:42 sur un certain nombre de questions sociétales, extrêmement conservateur.
00:31:46 Et donc, Fabien Roussel, quand il était comme ça, il était en référence,
00:31:50 non pas à vouloir faire des clins d'œil au Figaro,
00:31:53 mais à l'histoire de la généalogie de son parti.
00:31:55 Et donc, en effet, quand on découvre ce que c'est que le PCF,
00:31:58 eh bien, il n'y a pas à tomber de sa chaise.
00:32:00 C'est tout à fait prévisible.
00:32:01 Dernier élément de ce journal, c'est Jean Dujardin qui sort du silence.
00:32:04 Il répond aux critiques sur son spectacle lors de la cérémonie d'ouverture
00:32:08 de la Coupe du monde de rugby la semaine dernière,
00:32:09 qui lui a valu pas mal de critiques.
00:32:11 On a voulu célébrer notre pays, notre histoire.
00:32:14 Donc, ce sont les mots de l'acteur qui se défend des critiques.
00:32:17 Les internautes ont dénoncé un spectacle rétrograde,
00:32:19 long et caricaturant les clichés de la France entre béret et baguette de pain.
00:32:23 Il a rappelé que c'est en 1954 que la France fêtait sa première victoire
00:32:28 sur les Néo-Zélandais.
00:32:29 L'acteur, visiblement attristé par ces polémiques, Gabriel,
00:32:33 il a regretté que la cérémonie était mal perçue par une partie des spectateurs.
00:32:36 On se souvient de la Une de Libé qui parlait de cette France rance,
00:32:40 la jugeance surannée, également le torrent de critiques sur cette cérémonie.
00:32:44 Vous en avez parlé ?
00:32:44 Non, mais ce n'est pas un torrent de critiques.
00:32:46 C'est un petit filet qui vient d'une petite élite de gauche
00:32:50 qui, en revanche, est très bruyante et très visible sur les réseaux sociaux,
00:32:53 tout le monde a lu l'article de Libé dans les milieux journalistiques et politiques.
00:32:58 Mais au-delà, je pense que...
00:33:00 Cérémonie nauséabonde.
00:33:01 Oui, la France rance.
00:33:02 Mais de toute façon, ils ont un petit vocabulaire.
00:33:04 Comme ça, on pourrait faire le dictionnaire des mots de libération.
00:33:07 Ça fait un moment que je les vois.
00:33:08 France et rance, ils ont remarqué il y a dix ans que ça rimait.
00:33:11 Alors maintenant, ils ne s'en remettent plus.
00:33:12 Ils le mettent à toutes les sauces.
00:33:14 En plus, vous voyez, ça manquait de verbes.
00:33:15 En fait, il y a des Français qui détestent la France.
00:33:17 Non, mais je vais vous dire franchement, ils représentent qui ?
00:33:18 Moi, j'ai envie de le réconforter, Jean Dujardin.
00:33:21 C'est évidemment que la France s'est reconnue.
00:33:24 L'essentiel de la France s'est reconnue,
00:33:26 a très bien compris ce qu'il voulait faire dans cette présentation.
00:33:29 Je rappelle qu'il y avait 15 millions de téléspectateurs devant la télé
00:33:31 pour l'ouverture de la Cour du Monde.
00:33:33 Et ce n'est pas Libération qui est l'alpha et l'oméga de la vie,
00:33:39 sur ce qui se passe en France.
00:33:40 Alors, tout le monde est très loquace ce soir.
00:33:44 Alors, allez-y très vite.
00:33:45 Mais derrière, j'ai une très belle chronique à venir avec Karim Hadd.
00:33:48 Alors, très rapidement.
00:33:49 Déjà, moi, j'aime beaucoup Jean Dujardin.
00:33:50 Il vous en remercie.
00:33:51 C'est l'un des plus grands acteurs.
00:33:52 Je pense que le reproche qu'on peut faire à la cérémonie d'ouverture,
00:33:56 c'est que c'est une cérémonie un peu carte postale,
00:33:58 un peu la France version de la série américaine.
00:34:01 C'est fait pour être une carte postale.
00:34:03 Le visage de la France vu à travers le monde que l'on veut refléter.
00:34:06 Bien sûr.
00:34:07 Oui, c'est une carte postale.
00:34:08 C'est revendiqué.
00:34:08 Une certaine série qui s'appelait "Emily à Paris", vous savez,
00:34:12 c'était aussi cette représentation-là de la France.
00:34:16 Mais ça, c'est fait par des Américains.
00:34:17 C'était un peu la même logique, une vision très américanisée de la France.
00:34:20 Par exemple, c'est toujours frappant de voir quand on est à Paris,
00:34:22 qu'on va dans les magasins de souvenirs, qu'ils vendent plein de bérets.
00:34:25 Vous avez déjà vu des parisiens?
00:34:26 Enfin, il n'y en a pas aujourd'hui.
00:34:27 Il y a beaucoup de Français qui portent des bérets pour sortir de Paris.
00:34:30 Nathan, allez faire un tour au Pays Basque, dans les belles collines,
00:34:33 et vous verrez s'il n'y a pas de béret.
00:34:34 Bien sûr.
00:34:35 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y avait une vision,
00:34:36 je trouve, un peu carte postale.
00:34:38 Moi, je n'emploierais pas le mot "rance",
00:34:39 mais un peu carte postale de ce que c'est que la France.
00:34:41 Mais c'était la même chose.
00:34:42 Ce n'est pas un reproche.
00:34:43 Ce n'est pas spécialement un reproche.
00:34:44 Le reproche de Nathan, je l'entends.
00:34:46 C'est-à-dire, on peut dire qu'on aime ou pas,
00:34:48 on trouve que c'est trop stéréotypé,
00:34:49 mais je trouve que l'enjeu n'était pas là.
00:34:51 C'est vraiment le procès qu'on fait de la France, de ses références.
00:34:54 Il y a une certaine France, le passé n'est plus accepté
00:34:57 pour une certaine France, je l'allais dire, à l'extrême gauche,
00:35:00 une partie de la gauche.
00:35:01 Donc, cette France coupable de tout,
00:35:04 cette France qui, avec tous les qualificatifs négatifs possibles,
00:35:07 il faudrait l'oublier.
00:35:08 Donc, tout ce qui appartient au passé est coupable.
00:35:11 Et c'est ça, je pense, le grand enjeu,
00:35:13 plus que le fait de dire, oui, il y a des stéréotypes,
00:35:15 oui, c'est Carpentier qui a critiqué.
00:35:17 - Très vite, vraiment, les amis.
00:35:19 - Jean-Luc Sardin, il l'avait dit,
00:35:20 du reste, c'était la France des années 50 qu'il avait décrite.
00:35:23 Et le problème, c'est qu'on veut nous faire croire
00:35:25 que cette France n'a jamais existé.
00:35:26 Moi, ça m'a vraiment frappé dans l'article de l'Ebay.
00:35:28 Il dit, parce qu'elle n'a jamais existé, cette France.
00:35:30 Donc, c'est une forme de cancel culture.
00:35:32 Bien sûr qu'elle a existé, la France des années 50.
00:35:34 Alors, peut-être qu'aujourd'hui, on ne se promène pas,
00:35:36 les hommes ne se promènent plus avec un béret sur la tête.
00:35:38 Mais non, parce qu'elle a existé et on voudrait nous la faire oublier
00:35:40 parce que certains la jugent détestable.
00:35:43 Et pourtant, c'est cette France que les touristes viennent voir, c'est évident.
00:35:45 - Allez, donc, Johan, Eric, vous vouliez encore dire quelque chose ?
00:35:48 - Non, c'est à propos de ceux qui n'aiment pas la France.
00:35:49 C'est vrai que c'est tellement facile de critiquer ce pays qui est merveilleux.
00:35:53 Tout le monde nous envie à l'étranger.
00:35:54 Les gens adorent la France, la baguette, le camembert.
00:35:56 Mais ça, ce sont des clichés.
00:35:57 Et je reprends une phrase de Nicolas Sarkozy.
00:35:59 Je crois que j'étais d'accord avec lui.
00:36:01 Si tu n'aimes pas la France, tu la quittes.
00:36:02 Je trouve que c'était très bien, il avait raison.
00:36:05 - On peut aussi mesurer le propos et se dire qu'on peut critiquer quand même
00:36:09 le pays dans lequel on vit, même si on l'aime.
00:36:11 Justement, c'est parce qu'on l'aime qu'on le critique aussi, notre pays.
00:36:14 - On a cette spécificité en France de critiquer son pays.
00:36:16 C'est vrai que vous entendez passer ailleurs.
00:36:18 - Johan ?
00:36:18 - Non, moi, je suis frappé par le niveau du débat politique.
00:36:21 Il y a tellement de problèmes dans le pays.
00:36:22 - Par la polémédiatique ?
00:36:23 - Non, non, non, non.
00:36:24 Quelles sont les polémiques que lance la gauche ?
00:36:26 Est-ce que le président de la République peut aller à la messe ?
00:36:28 Est-ce que la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby,
00:36:31 c'était la France-France ?
00:36:33 Vous vous rendez compte du niveau, alors qu'il y a tellement de problèmes
00:36:35 dans ce pays, sincèrement ?
00:36:37 Là, la gauche fait preuve quand même de...
00:36:40 Elle montre vraiment qu'elle n'est pas à la hauteur depuis longtemps.
00:36:42 - Merci pour la perche tendue, Nathan, parce que là,
00:36:43 on va parler des vrais problèmes et des vrais sujets.
00:36:45 Merci, Maureen.
00:36:46 On se retrouve à 23h pour le prochain journal.
00:36:48 - Mais c'est un vrai sujet quand même, je trouve.
00:36:50 - Là, comment ?
00:36:50 - Mais c'est un vrai sujet quand même.
00:36:51 - C'est un vrai sujet, ce n'est pas...
00:36:52 - Non, mais c'est un vrai sujet quand même, je trouve.
00:36:54 - Ah, vous parlez de la cérémonie d'ouverture ?
00:36:55 - Oui, sur l'histoire, sur l'identité, sur ce qu'on accepte,
00:36:58 - C'est vrai.
00:36:59 Mais là, on est sur une urgence un peu plus grande, peut-être,
00:37:00 avec vous, Karima, ce qui a pris l'attention,
00:37:02 tout particulièrement aujourd'hui et ces dernières 24 heures.
00:37:05 C'est donc cet afflux record de migrants sur l'île de Lampedusa en Italie.
00:37:09 On y revient une première fois avec vous, d'abord, pour vraiment contextualiser
00:37:12 et de manière factuelle comprendre exactement ce qui est en train de se passer
00:37:15 en Italie et l'attitude européenne par rapport à cela.
00:37:18 - Alors, beaucoup de choses. Déjà, on va faire un bilan.
00:37:20 Ça s'est passé au cours des dernières heures.
00:37:22 Les images étaient assez saisissantes.
00:37:24 Mais vous l'avez dit, donc, cette petite île de Lampedusa en Italie,
00:37:27 à peu près 150 km des côtes tunisiennes,
00:37:30 qui compte un peu plus de 6000 habitants,
00:37:33 on a vu, elle a fait face à un afflux sans précédent
00:37:36 de milliers de migrants en quelques heures seulement.
00:37:39 Donc, au cours de la journée, on parle d'une centaine de bateaux
00:37:43 qui sont arrivés et il y a quelques 7000 migrants
00:37:46 qui sont débarqués sur l'île.
00:37:48 Donc, on regarde vraiment les chiffres.
00:37:49 Si vous voyez, donc, 7000 migrants.
00:37:51 Le nombre de places d'accueil au centre d'accueil, c'est 400 places.
00:37:54 - C'est presque pour tout le monde.
00:37:55 - Population de l'île, 6000.
00:37:57 Alors, oui, le centre d'accueil est débordé.
00:38:00 Les ressources sur place, je veux dire,
00:38:02 ils ne savent plus comment gérer la chose.
00:38:04 Et d'ailleurs, il y a eu des réactions.
00:38:06 Par la suite, on y reviendra.
00:38:08 Mais on regarde juste le nombre de migrations cette année
00:38:11 par rapport à l'année dernière, donc 2023, 126 000.
00:38:15 - C'est du 100 %.
00:38:16 - Selon le ministère italien de l'Intérieur.
00:38:19 Et en 2022, c'était 66 000.
00:38:21 Donc, oui, il y a vraiment une grosse différence.
00:38:24 Et oui, les ressources sur place sont débordées.
00:38:27 Et si on regarde Frontex aussi,
00:38:29 qui a dévoilé en fait aujourd'hui,
00:38:31 qui a indiqué dans un communiqué,
00:38:33 la pression migratoire accrue sur cette route
00:38:36 pourrait persister dans les mois à venir.
00:38:38 Les passeurs baissant leur prix pour les migrants
00:38:41 partant de Libye et de Tunisie
00:38:43 dans un contexte de concurrence féroce
00:38:45 entre les groupes criminels.
00:38:47 Donc déjà, il y a cet aspect.
00:38:49 Et Frontex qui parle de migrants
00:38:51 qui proviennent de Côte d'Ivoire, d'Égypte, de Guinée.
00:38:54 Mais on a parlé tout à l'heure aussi avec Nathan.
00:38:57 Bon, il y a d'autres pays, effectivement.
00:38:59 Et la provenance, ça, c'est la grande interrogation.
00:39:02 Il faudra pousser plus loin.
00:39:04 Il y a encore beaucoup de points d'interrogation
00:39:07 sur pourquoi une centaine de bateaux aujourd'hui,
00:39:10 c'est assez...
00:39:11 Parce qu'après, il y a toutes sortes d'hypothèses.
00:39:13 Après, est-ce qu'il y a des forces politiques en présence?
00:39:15 Est-ce que le fait aussi, au cours des derniers jours,
00:39:17 ce qui s'est passé en Libye,
00:39:19 qui accentue déjà la situation qui est compliquée,
00:39:21 il y a eu des inondations en plus.
00:39:23 Donc est-ce qu'il y a des réseaux criminels
00:39:25 qui en profitent justement
00:39:27 pour faire passer davantage de migrants?
00:39:29 C'est une possibilité.
00:39:31 Donc ça, ça reste évidemment à voir.
00:39:33 Et on va regarder les réactions en Italie.
00:39:35 Donc le maire de l'île, Filippo Manino,
00:39:37 qui a décrété l'état d'urgence.
00:39:39 On dit qu'il y a 5000 personnes
00:39:41 qui devraient être transférées vers la Sicile,
00:39:43 où il y a d'autres centres d'accueil.
00:39:45 Le gouvernement italien qui a dit...
00:39:47 qui demande l'aide européenne,
00:39:49 effectivement, qui ne peut pas y arriver seul.
00:39:51 Et déjà, le gouvernement italien
00:39:53 qui avait attribué 45 millions d'euros
00:39:55 à Lampedusa pour gérer les migrants.
00:39:59 Le ministre italien des Affaires étrangères lui a dit
00:40:02 qu'on va faire tout ce qui est nécessaire
00:40:04 pour aider les habitants de Lampedusa
00:40:06 et les migrants qui continuent d'être traités
00:40:08 et les migrants qui continuent d'arriver sur l'île.
00:40:10 C'est-à-dire qu'il y a eu des ressources aussi
00:40:12 pour accélérer le transfert vers d'autres endroits.
00:40:14 Parce qu'on le dit, les ressources sont complètement saturées.
00:40:17 Il y a aussi de l'inquiétude chez les habitants, tout ça.
00:40:20 Et ça envoie des images à l'international,
00:40:22 vraiment un peu partout, assez inquiétantes.
00:40:25 Matteo Salvini, vice-premier ministre italien.
00:40:28 Je vous invite à écouter sa déclaration,
00:40:31 assez fracassante,
00:40:33 parce qu'il a littéralement parlé d'un acte de guerre.
00:40:35 On l'écoute.
00:40:38 Je l'ai dit dès le début,
00:40:40 ce qui se passe à Lampedusa, c'est la mort de l'Europe.
00:40:44 Le bébé mort dans l'accident d'un bateau de migrants mercredi
00:40:50 représente la mort de l'Europe.
00:40:52 Sa mort politique, culturelle, sociale
00:40:55 et en termes de valeur, parce que l'Italie est seule.
00:40:58 Ajouté à cela, le calendrier malheureux
00:41:02 dans lequel Berlin et Paris ont déclaré
00:41:04 qu'ils allaient fermer les frontières.
00:41:06 Aujourd'hui, un ministre français a répété
00:41:10 qu'il voulait blinder la frontière de Vintimiglia.
00:41:13 Je ne sais pas où se trouve la solidarité,
00:41:16 l'inclusion, le partage, le vert, le vert.
00:41:19 En fait, nous devons faire cavalier seul.
00:41:22 Et Karima, on voit que la crise dépasse les frontières de l'Italie.
00:41:26 Comment réagit de manière globale la communauté internationale?
00:41:30 On va regarder, évidemment, c'est surtout en Europe en ce moment,
00:41:33 la réaction est là.
00:41:35 On a vu du côté de l'Allemagne qui est sortie publiquement aujourd'hui
00:41:38 pour avertir qu'elle n'accepterait plus de migrants
00:41:41 en provenance d'Italie, donc temporairement.
00:41:43 Mais ça reste quand même, disons, une réaction quand même assez forte.
00:41:47 Et sinon, je vous invite à écouter, en fait,
00:41:50 Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies,
00:41:53 qui a dit que ça va prendre une collaboration, en fait, européenne.
00:41:56 On l'écoute également.
00:41:58 Il est essentiel d'assumer une responsabilité européenne,
00:42:02 car l'effort ne peut pas être fourni uniquement
00:42:05 par les pays situés aux frontières de l'Europe.
00:42:08 Les efforts doivent être partagés par tous les pays européens.
00:42:11 Et c'est un point sur lequel, lorsque j'étais haut-commissaire aux réfugiés,
00:42:15 et maintenant en tant que secrétaire général, je ne cesse d'insister.
00:42:19 Oui, alors vous voyez, déjà, ça commence à réagir un peu partout.
00:42:25 Il y a cette idée que ça va se faire de façon concertée.
00:42:28 Mais en même temps, ça devient complexe, parce qu'en Europe,
00:42:31 il y a encore des voix dissidentes, d'un côté comme de l'autre.
00:42:34 D'un côté, vous allez avoir des pays qui disent que ça ne fait plus de sens,
00:42:38 en Italie notamment, en disant qu'on a besoin d'aide,
00:42:41 malgré la politique de Mélanie qui se voulait extrêmement ferme,
00:42:44 plutôt que sévère, mais ferme.
00:42:46 - C'est ce qu'elle avait annoncé.
00:42:48 - Mais j'ai écouté, notamment, des ONG qui disent,
00:42:51 et qui attribuent le problème,
00:42:54 qui disent que ce n'est pas le problème,
00:42:56 ce n'est pas les migrants, le nombre de migrants qui arrivent,
00:42:59 c'est que nous, comme pays européen, occidentaux,
00:43:02 parce qu'on n'accueille pas assez bien, ça envoie un message négatif.
00:43:05 Alors, il y a aussi, on pourrait dire, une sorte de lobby pro-immigrationniste,
00:43:09 pro-migration, qui...
00:43:11 - C'est l'Union européenne qui est un lobby pro-immigration.
00:43:15 - Non, mais je veux dire, tant qu'il y aura cette idéologie,
00:43:18 on ne se retirera pas, justement, de ce genre de situation.
00:43:21 - Merci beaucoup, Karima. Un tour de table.
00:43:23 Moi, j'aimerais évoquer le cas de l'Allemagne,
00:43:25 juste avant de vous entendre les uns les autres,
00:43:27 parce que l'Allemagne qui suspend l'accueil de tous les demandeurs d'asile
00:43:30 en provenance d'Italie, on les laisse se débrouiller, les Italiens.
00:43:34 C'est comme ça que ça marche, l'Europe ?
00:43:36 La cacophonie européenne, elle est totale sur cette question.
00:43:39 - Oui, pour le dire publiquement, c'est des mères de toit, visiblement.
00:43:42 Et l'Allemagne, il faut voir ce qui s'est passé, quand même,
00:43:45 parce que l'appel d'air, tous ces signaux positifs
00:43:50 pour l'immigration envoyée, ils l'ont été par l'Allemagne.
00:43:52 On se souvient de Angela Merkel avec son "Wir schaffen das",
00:43:56 "Nous pouvons le faire" au moment de la Syrie en 2015.
00:43:58 Elle a été récompensée par le Haut-Commissariat de l'ONU
00:44:01 pour cette belle action.
00:44:02 C'était Maman Merkel qui accueillait tous les pauvres du monde entier.
00:44:06 Et Ursula von der Leyen, elle a fait tout à fait le même genre de politique.
00:44:11 Et aujourd'hui, il voit bien que c'est absolument ingérable.
00:44:15 - Qu'est-ce qu'il faut faire ? Qu'aurait dû faire l'Allemagne ?
00:44:17 On ne peut pas laisser seule l'Italie face à cette situation.
00:44:19 C'est entendu.
00:44:21 - Non, mais ce que vous voulez, vous n'êtes pas révolté
00:44:24 de voir que ceux qui ont généré cette situation,
00:44:28 qui ont mis au banc tous ceux qui alertaient.
00:44:31 Personne n'aime jamais les cas sans drame.
00:44:32 Mais là, en l'occurrence, c'est quand même extrêmement frappant
00:44:34 de voir à quel point tous ceux qui tentaient de dire quelque chose
00:44:37 étaient diabolisés.
00:44:38 Et bien maintenant, ceux-là disent "écoutez, débrouillez-vous,
00:44:41 nous, on se lève les mains".
00:44:42 Évidemment que l'Allemagne a des problèmes d'immigration majeurs,
00:44:44 déjà elle-même à gérer.
00:44:46 Donc elle sait bien, et comme la France, du reste,
00:44:49 comme beaucoup de dirigeants en France,
00:44:51 savent bien que nous ne pouvons pas accueillir plus.
00:44:54 Donc en fait, ça sonne comme un "sauf qui peut" quand même.
00:44:57 Parce que cette Allemagne qui était réputée être la locomotive de l'Europe,
00:44:59 qui dit "écoutez les gars, aujourd'hui c'est chacun pour soi,
00:45:02 parce que c'est quand même ce qui est renvoyé à l'Italie,
00:45:05 vous êtes les gardiens de la porte, débrouillez-vous".
00:45:08 Ça sonne quand même comme une marche funèbre.
00:45:12 - Alors Yoann qui voulait ajouter un commentaire.
00:45:15 - Oui, sur l'intervention du secrétaire général des Nations Unies
00:45:19 qui dit "il faut qu'en Europe, chaque pays prenne ses responsabilités".
00:45:22 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45:24 Ça veut dire qu'il faut une meilleure répartition
00:45:26 de ceux qui arrivent à Lampedusa dans l'ensemble des pays européens.
00:45:29 Seulement, est-ce qu'il n'a pas compris, ou est-ce qu'il fait mine de ne pas comprendre
00:45:32 que ça n'est pas ce que veulent la majorité des peuples européens
00:45:35 qui ne veulent plus accueillir ces migrants,
00:45:37 qui ne relèvent pas du droit d'asile.
00:45:39 - Et ça, ça ne les intéresse pas.
00:45:41 Je me rappelle que les Français ont voté pour un référendum il y a quelques années.
00:45:43 - Oui, d'accord, mais si vous voulez...
00:45:45 - Si les voix des peuples étaient écoutées, ça se saurait.
00:45:48 - Si les voix de l'ONU viennent dire
00:45:50 qu'il faut répartir l'ensemble des migrants
00:45:52 qui arrivent au sein des différents pays de manière équitable,
00:45:56 manifestement, ce n'est pas ce que veulent les peuples.
00:46:00 Donc peut-être qu'il faut écouter ce que disent les Européens.
00:46:02 - Mais ça va dans les idéologies qu'on disait tout à l'heure, effectivement.
00:46:05 Donc, quand il y aura cette question, ça ne changera pas.
00:46:07 - Comment on est solidaire de l'Italie
00:46:09 si on ne veut pas accueillir ces gens ?
00:46:11 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:46:12 Quand les bateaux arrivent, on les repousse,
00:46:14 on fait ce que certains appellent le "push-back",
00:46:16 on les renvoie vers les ports d'attache ?
00:46:18 - Vous avez raison, c'est ça la question.
00:46:20 Les pays européens, d'abord, s'étaient quand même engagés
00:46:22 à accueillir de manière équitable,
00:46:24 notamment les demandeurs d'asile,
00:46:26 les exilés, les migrants, etc.
00:46:28 Et évidemment que les pays européens
00:46:30 ne tiennent pas leur engagement.
00:46:32 Et ça, c'est très important, il n'y a quasiment aucun pays européen
00:46:34 qui tienne leur engagement.
00:46:35 Donc ce qui fait que, en fait,
00:46:36 quel est le critère aujourd'hui de répartition
00:46:38 des personnes qui arrivent en Europe ?
00:46:40 C'est un critère, en fait, de proximité géographique.
00:46:42 Et étant donné, inutile de faire un dessin,
00:46:44 que l'Italie et la Grèce sont les deux pays
00:46:46 par lesquels vous avez des arrivées,
00:46:48 et bien notamment, c'est en Italie
00:46:50 qu'il y a le plus d'accueil.
00:46:52 Mais si vous voulez, il y a quelque chose,
00:46:54 en effet, d'extrêmement critiquable,
00:46:56 et je pense qu'on peut tous s'entendre,
00:46:58 quels que soient nos désaccords là-dessus,
00:47:00 à avoir cette division
00:47:02 et en quelque sorte cette lâcheté de l'Europe,
00:47:04 et à faire en sorte que l'Italie
00:47:06 se débrouille seule.
00:47:08 Et ça engendre d'ailleurs, je pense,
00:47:10 qu'une des grandes causes profondes du vote Mélanie,
00:47:12 c'est que l'Italie n'avait pas d'autre...
00:47:14 aucune coopération,
00:47:16 aucune écoute de la part des autres pays européens,
00:47:18 et donc évidemment qu'il y a une hypocrisie
00:47:20 de la part des pays, notamment comme l'Allemagne,
00:47:22 qui sont aujourd'hui en train de fermer leurs frontières.
00:47:24 - Moi ce que je trouve intéressant,
00:47:26 c'est ce que disait Johan sur la répartition,
00:47:28 parce qu'en fait, elle existe sur le plan européen,
00:47:30 elle existe sur le plan national,
00:47:32 c'est-à-dire que c'est toujours la politique
00:47:34 de la patate chaude et de la passe à l'aile,
00:47:36 on va essayer de répartir, de cacher ça sous le tapis,
00:47:38 parce qu'en France, c'est exactement la même chose
00:47:40 qui se passe quand on envoie les migrants à la campagne,
00:47:42 oui le problème c'est que s'il en arrive toujours plus,
00:47:44 à un moment ça va se voir.
00:47:46 Donc de fait, la seule solution,
00:47:48 c'est que les pays européens
00:47:50 mettent sur pied une politique drastique
00:47:52 en intermigratoire, et là c'est pas du tout le cas,
00:47:54 on n'y est pas du tout, même sur le plan idéologique,
00:47:56 donc c'est mort.
00:47:58 - On reviendra encore une dernière fois ce soir
00:48:00 sur ce sujet avec Yvonne Muzay tout à l'heure
00:48:02 dans votre chronique politique,
00:48:04 et on verra l'œil franco-français
00:48:06 sur cette question.
00:48:08 - La prochaine question nationale, c'est maintenant,
00:48:10 23h01, Maureen Vidal.
00:48:12 ...
00:48:14 ...
00:48:16 C'est quand vous voulez les amis.
00:48:18 Sinon on y va maintenant.
00:48:20 ...
00:48:22 Et on ouvre avec Xavier Bertrand,
00:48:24 qui propose un référendum
00:48:26 pour une loi anti-grève pendant les événements importants.
00:48:28 - Selon le président du Conseil régional des Hauts-de-France,
00:48:30 la trêve olympique des contrôleurs aériens
00:48:32 négociée par le gouvernement
00:48:34 est une bonne nouvelle pour le pays.
00:48:36 Et d'autres entreprises feront de même
00:48:38 dans les mois à venir.
00:48:40 - Un référendum pour supprimer le droit de grève
00:48:42 lors des événements importants.
00:48:44 Je vous ai vu sourire, Nathan.
00:48:46 - C'est une bonne idée.
00:48:48 Vous aviez raison de la détérioration
00:48:50 du débat public.
00:48:52 - Vous trouvez que c'est une bonne idée
00:48:54 de prendre la France en otage ?
00:48:56 Je vais retirer le mot "otage"
00:48:58 parce que c'est vrai que parfois on utilise des mots
00:49:00 qui ne sont pas forcément appropriés.
00:49:02 Mais il faut savoir les amis,
00:49:04 pardonnez-moi,
00:49:06 il devait être là,
00:49:08 on m'a dit qu'il n'était pas là,
00:49:10 mais finalement il est là.
00:49:12 On accueille Didier Matisse,
00:49:14 secrétaire général de l'UNSA Ferroviaire.
00:49:16 Merci d'être avec nous.
00:49:18 On vient de comprendre ce que proposait
00:49:20 Xavier Bertrand.
00:49:22 Votre commentaire, monsieur.
00:49:24 - Bonsoir.
00:49:26 Je vais rappeler à Xavier Bertrand
00:49:28 que le droit de grève en France
00:49:30 est un droit à valeur constitutionnelle.
00:49:32 À ce titre,
00:49:34 on ne peut pas faire une loi
00:49:36 qui serait anti-constitutionnelle.
00:49:38 Il a d'ailleurs pris
00:49:40 l'Italie.
00:49:42 En Italie, il a dit qu'une loi
00:49:44 avait été votée pour limiter
00:49:46 le droit de grève.
00:49:48 C'est totalement faux.
00:49:50 En Italie, c'est un accord d'entreprise
00:49:52 qui a limité le droit de grève au niveau
00:49:54 du chemin de fer italien.
00:49:56 - Monsieur Matisse,
00:49:58 si je vous dis cette phrase un peu bateau
00:50:00 c'est vrai, la liberté des uns s'arrête
00:50:02 au commence celle des autres.
00:50:04 Sinon, choisir une date aussi ciblée
00:50:06 c'est sciemment entraver
00:50:08 les Français.
00:50:10 - Je réponds déjà
00:50:12 que les salariés sont responsables.
00:50:14 Aujourd'hui, la France organise
00:50:16 la coupe du monde de rugby
00:50:18 et il n'y a aucun mouvement social
00:50:20 au sein de la SNCF.
00:50:22 - On sait que la menace pèse sur les Jeux olympiques
00:50:24 notamment de la part de la CGT.
00:50:26 - Oui.
00:50:28 - Il y a des Jeux olympiques qui auront lieu
00:50:30 à l'été prochain.
00:50:32 Le transport,
00:50:34 parce qu'il est ciblé aujourd'hui,
00:50:36 il faudrait aussi
00:50:38 que les salariés suivent la CGT.
00:50:40 Ce n'est pas parce que la CGT appelle
00:50:42 à faire grève que forcément les salariés
00:50:44 suivent comme des moutons.
00:50:46 - Je vous remercie de nous avoir répondu,
00:50:48 d'avoir réagi en direct. Didier Matisse,
00:50:50 secrétaire général de l'UNSA Ferroviaire.
00:50:52 Nathan, je vous voyais sourire
00:50:54 de vous avoir interrompu.
00:50:56 - J'étais d'accord avec Didier Matisse.
00:50:58 La grève,
00:51:00 c'est ce que la démocratie
00:51:02 a inventé pour empêcher
00:51:04 les contestations violentes.
00:51:06 D'abord, la grève, il faut rappeler
00:51:08 que les travailleurs qui se mettent en grève
00:51:10 ne font pas du tout du plaisir.
00:51:12 C'est de l'argent en moins, de la fatigue,
00:51:14 de la difficulté, c'est une situation de vulnérabilité.
00:51:16 La grève, c'est un moment
00:51:18 où le rapport de force ne passe plus
00:51:20 par la violence physique. Il passe par une forme
00:51:22 de contrainte, par une forme de
00:51:24 partie de poker, il passe par une forme, encore une fois,
00:51:26 on peut employer ces métaphores-là,
00:51:28 de prise d'otages, etc. - Et au milieu de cette partie
00:51:30 de poker, des usagers,
00:51:32 des Français qui sont entravés,
00:51:34 qui ne peuvent pas aller au travail,
00:51:36 qui galèrent, qui perdent de l'argent parfois.
00:51:38 - Mais des prises d'otages,
00:51:40 tout ce que vous voulez, sans une goutte de sang versé.
00:51:42 - Je ne parle pas de sang.
00:51:44 - La grève, c'est l'invention contre la violence.
00:51:46 Et donc si vous voulez, évidemment
00:51:48 que dans cette logique-là, il faut penser
00:51:50 la grève en des termes physiques. C'est un rapport
00:51:52 de force. Et à partir de là, évidemment qu'il y a
00:51:54 des grèves quand il y a des événements importants. Parce que faire une grève
00:51:56 quand ça ne sert à rien, bien évidemment que ça n'a
00:51:58 moins d'impact. Donc si vous voulez vouloir légiférer
00:52:00 là-dessus, c'est presque être vraiment contre le principe
00:52:02 même de la grève. - Mais c'est un droit
00:52:04 qui abolit pas complètement tous les autres
00:52:06 droits non plus. Et dans certains pays,
00:52:08 où moi je suis tout à fait pour le droit de grève,
00:52:10 évidemment, il y a ce qu'on appelle
00:52:12 du service minimum aussi.
00:52:14 Vous parlez de la violence, mais
00:52:16 quand ça peut durer pendant des semaines et des semaines
00:52:18 et des semaines, ça peut conduire
00:52:20 aussi à des situations de violence. Si vous
00:52:22 empêchez des gens, ils ne peuvent pas
00:52:24 se déplacer, ils ne peuvent pas aller se faire soigner pour
00:52:26 leur cancer, ils ne peuvent pas aller gagner leur vie,
00:52:28 ils ne peuvent pas se mouvoir, tout simplement
00:52:30 aller venir. Donc il y a aussi ce
00:52:32 rapport d'équilibre. Je pense qu'on
00:52:34 peut se demander à quel point justement
00:52:36 le droit de grève empiète aussi sur d'autres droits.
00:52:38 - Mais vous avez raison. Dans le monde français, il y a quelques
00:52:40 limites. Mais il y a des limites, notamment
00:52:42 sur les questions de santé, notamment sur les questions de service
00:52:44 public, etc. Mais pas sur la question des Jeux olympiques.
00:52:46 C'est pas la même chose. - Le nombre...
00:52:48 - De toute façon, les amis, vous poursuivez la discussion, je suis
00:52:50 désolé, peut-être un peu plus tard en coulisses.
00:52:52 Le nombre de victimes
00:52:54 de vols et violences dans les
00:52:56 transports en commun, là encore, est en hausse.
00:52:58 - Selon un nouveau rapport du
00:53:00 service statistique du ministère de
00:53:02 l'Intérieur en 2022,
00:53:04 124 570
00:53:06 personnes ont été victimes
00:53:08 de vols et de violences dans les transports
00:53:10 en commun, une augmentation de 2%
00:53:12 par rapport à l'année précédente.
00:53:14 On écoute Célia Barotte.
00:53:16 - Les services de police et de gendarmerie ont enregistré
00:53:18 en 2022 près de 124
00:53:20 570 victimes de vols
00:53:22 et de violences dans les transports en commun,
00:53:24 soit une légère augmentation de 2%
00:53:26 par rapport à l'année d'avant. Dans le
00:53:28 détail, plus de 100 000 personnes ont été
00:53:30 victimes de vols sans violence,
00:53:32 contre un peu plus de 8 000 avec violence.
00:53:34 3% des victimes sont quant à
00:53:36 elles concernées par des coups et blessures
00:53:38 volontaires, ainsi que des violences sexuelles.
00:53:40 Sur le profil des victimes,
00:53:42 les plus touchées sont âgées principalement
00:53:44 de 18 à 29 ans et sont
00:53:46 de nationalité française à 73%.
00:53:48 Même tranche d'âge
00:53:50 concernant les mises en cause.
00:53:52 Plus de 5 000 ont entre 18 et 29 ans,
00:53:54 plus de 3 000 entre
00:53:56 13 et 17 ans. En majorité,
00:53:58 les auteurs des vols ou des violences dans les
00:54:00 transports en commun sont des hommes, 29%
00:54:02 mineurs et 55% de nationalités
00:54:04 étrangères, principalement
00:54:06 du Maghreb. Enfin, les départements
00:54:08 les plus touchés sont Paris, le Rhône,
00:54:10 la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et
00:54:12 les Bouches-du-Rhône. - Gabrielle, un petit mot
00:54:14 rapidement, les violences dans les transports augmentent
00:54:16 lentement, oui, mais sûrement.
00:54:18 - Oui, on voit bien que là encore, c'est un sujet
00:54:20 sur lequel il y a une impuissance
00:54:22 absolue.
00:54:24 On observe cela comme on observe
00:54:26 la météo, comme s'il n'y avait aucune
00:54:28 prise. Et moi, je suis très frappée,
00:54:30 par exemple, pardon de parler pour ma paroisse,
00:54:32 de voir que le président
00:54:34 avait dit que les violences faites
00:54:36 aux femmes étaient la grande cause nationale
00:54:38 et on sait très bien que
00:54:40 évidemment, notamment pour les violences sexuelles,
00:54:42 ce sont les femmes qui sont en première ligne
00:54:44 et c'est un sujet que l'on ne voit
00:54:46 jamais aborder
00:54:48 le féminisme sous cet angle. C'est-à-dire que
00:54:50 la première des libertés des femmes, ça devrait être
00:54:52 de pouvoir se mouvoir dans
00:54:54 l'espace public sans risque,
00:54:56 notamment dans les transports. C'est aujourd'hui
00:54:58 que les transports, c'est un sujet d'inquiétude
00:55:00 fort, notamment pour les femmes.
00:55:02 - Les bus.
00:55:04 On continue à parler des transports.
00:55:06 Les bus ne desservent plus
00:55:08 le fameux quartier Pisse-Vin de Nîmes.
00:55:10 - Les conducteurs ont décidé de ne plus
00:55:12 se rendre dans le quartier qu'ils
00:55:14 estiment dangereux avec les fusillades
00:55:16 et les actes d'incivilité
00:55:18 qui se multiplient ces derniers temps dans la
00:55:20 cité Pisse-Vin. Ils souhaitent
00:55:22 jusqu'à nouvel ordre se protéger et
00:55:24 protéger leurs passagers. Une réunion de crise
00:55:26 a eu lieu aujourd'hui en présence du
00:55:28 préfet Jérôme Bonnet et du président
00:55:30 de Nîmes Métropole, Franck Rouste.
00:55:32 - On rappelle que ce quartier,
00:55:34 c'est le quartier où cet enfant de
00:55:36 10 ans a pris une balle perdue
00:55:38 il y a quelques semaines,
00:55:40 quelques jours avant le drame
00:55:42 de Marseille et cette jeune femme,
00:55:44 Sokayana, dont on a beaucoup parlé,
00:55:46 qui a été tuée dans sa chambre alors qu'elle
00:55:48 était tranquillement
00:55:50 chez elle. La rue,
00:55:52 généralement, est devenue une zone hostile
00:55:54 pour certains. C'est même devenu invivable.
00:55:56 - Dans son nom, oui.
00:55:58 - Ces bus qui refusent de
00:56:00 desservir certains quartiers. Il y a une forme
00:56:02 de résignation affolante, je trouve.
00:56:04 - Oui, vous avez des quartiers
00:56:06 qui sont sous une forme,
00:56:08 je ne sais pas si le mot "souveraineté"
00:56:10 est le bon, mais en tout cas, employons-le,
00:56:12 de groupes qui sont des groupes mafieux
00:56:14 et qui essayent de se substituer
00:56:16 à tout ce qui relève
00:56:18 de près ou de loin de l'autorité de l'État.
00:56:20 Que ce soit recruter des jeunes
00:56:22 en se substituant aux perspectives
00:56:24 d'ascension sociale, que ce soit bien entendu
00:56:26 l'autorité de la force, que ce soit
00:56:28 l'autorité de parfois même de tenir la rue,
00:56:30 que ce soit, on sait parfois, vous savez,
00:56:32 des barrières qui sont faites pour pouvoir filtrer
00:56:34 les gens qui passent et empêcher que la police vienne.
00:56:36 Donc évidemment, à partir du moment où vous avez des mafias
00:56:38 qui prennent de la place dans un certain
00:56:40 nombre de territoires, la question qu'il faut se poser,
00:56:42 c'est que s'est-il passé
00:56:44 dans ces territoires ? Quel vide général
00:56:46 y a-t-il eu de l'État ? Et je ne parle
00:56:48 pas que du point de vue de la sécurité, aussi
00:56:50 de la sécurité, mais de l'école, mais de tout, etc.
00:56:52 Pour qu'ensuite, ces autorités
00:56:54 aient cette place-là. - Toute autre
00:56:56 question désormais.
00:56:58 Se dirige-t-on vers une nouvelle augmentation
00:57:00 des tarifs de l'électricité ?
00:57:02 - La commission de régulation de l'énergie
00:57:04 a émis l'hypothèse d'une augmentation
00:57:06 de 10 % en 2024,
00:57:08 mais le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
00:57:10 a déclaré qu'une hausse de 10 à 20 %
00:57:12 au début 2024 était
00:57:14 exclue. La hausse réelle ne sera pas
00:57:16 confirmée avant la fin de l'année, car la décision
00:57:18 dépend du gouvernement. Je rappelle qu'après
00:57:20 la hausse de 15 % en février,
00:57:22 le gouvernement avait décidé au 1er août
00:57:24 d'une nouvelle augmentation de 10 %
00:57:26 des tarifs réglementés de l'électricité
00:57:28 pour acter la sortie progressive
00:57:30 du bouclier tarifaire. - Un mot rapide,
00:57:32 Eric de Ritmatel. On va le payer cher.
00:57:34 - Oui, parce que le bouclier énergétique
00:57:38 a coûté 110 milliards sur deux années.
00:57:42 Après, on critique la France,
00:57:44 on dit que tout augmente,
00:57:46 mais c'est vrai que l'électricité
00:57:48 théoriquement aurait augmenté de 99 %.
00:57:50 Elle a été plafonnée à 15 %,
00:57:52 donc ça a un coût. Et Bruno Le Maire...
00:57:54 C'est quand même un pataquès ce qu'il y a eu aujourd'hui,
00:57:56 parce que ce matin, on écoutait Emmanuel Vargon,
00:57:58 qui est l'ancien ministre du Logement,
00:58:00 qui est le président de la CRE.
00:58:02 Très rapidement, pour vous dire qu'elle a dit
00:58:04 que ça augmentera l'électricité,
00:58:06 on ne peut pas faire autrement.
00:58:08 Et puis en face, le ministre de l'Économie
00:58:10 qui est tout à l'heure à 15h a tout de suite dit
00:58:12 non, pas question, on n'augmentera pas.
00:58:14 Sauf qu'on oublie de dire qu'il y a
00:58:16 un marché européen, on est piégé par ce marché.
00:58:18 Je vous expliquais tout à l'heure pourquoi,
00:58:20 et on n'en sort pas. - Et tant qu'on ne sortira pas,
00:58:22 Bruno Le Maire pourra dire ce qu'il voudra,
00:58:24 mais il n'y aura pas d'impact sur cet arrive.
00:58:26 Mais on en parlera plus longuement tout à l'heure.
00:58:28 Un dernier mot dans ce journal pour parler rugby.
00:58:30 L'Ovalie à l'honneur, c'est la Coupe du Monde,
00:58:32 direct sur le stade Pierre-Montroy,
00:58:34 deuxième match des Bleus en Coupe du Monde,
00:58:36 deuxième victoire, c'est un sans faute,
00:58:38 on promettait l'enfer aux Uruguayens.
00:58:40 Ce n'est pas exactement ce qui s'est passé,
00:58:42 mais c'est quand même une victoire pour les Bleus à l'arrivée.
00:58:44 - Oui, l'Uruguay a tenu tête face à un 15 de France remanié.
00:58:46 Les Uruguayens ont même fait peur
00:58:48 aux hommes de Fabien Galpi en menant au score
00:58:50 dès la sixième minute,
00:58:52 et en revenant quasiment au score à la 53ème minute.
00:58:54 Mais les Uruguayens ont fini par céder.
00:58:56 Victoire des Bleus dans la douleur 27-12,
00:58:58 deuxième victoire en deux matchs pour le 15 de France.
00:59:00 Prochain rendez-vous jeudi prochain
00:59:02 face à la Namibie au stade Vélodrome.
00:59:04 - Et la Platine t'a repromise,
00:59:06 c'est superbe sur l'aile.
00:59:08 Là, le Français qui vient apporter
00:59:10 un nouvel essai transformé
00:59:12 au 15 de France.
00:59:14 Allez les Bleus, prochain match contre la Namibie ?
00:59:16 - Jeudi prochain.
00:59:18 - Ça fera trois victoires en trois matchs,
00:59:20 allons pas douter.
00:59:22 On adore la Namibie,
00:59:24 mais l'équipe namibienne de rugby
00:59:26 n'est pas au niveau de la France.
00:59:28 - C'est le sport.
00:59:30 - C'est ça, c'est le sport.
00:59:32 Yohann Uzai, puisque vous faites le malin.
00:59:34 Emmanuel Macron, on en parle.
00:59:36 Avant de revenir sur ce dossier Lampedusa
00:59:38 et la vision française
00:59:40 de cette affaire.
00:59:42 Emmanuel Macron, d'abord,
00:59:44 c'est la polémique du jour.
00:59:46 Il assistera avec son épouse le 23 septembre prochain,
00:59:48 donc samedi 23 septembre, à la messe
00:59:50 célébrée par le pape François Stade Vélodrome de Marseille.
00:59:52 La présence du chef de l'État à une messe
00:59:54 soulève une polémique.
00:59:56 Est-ce qu'un chef d'État peut assister
00:59:58 à un tel événement ? Il y a des précédents ?
01:00:00 - Oui, il y a des précédents,
01:00:02 mais d'abord, il n'y a rien dans la loi
01:00:04 qui interdise à un président de la République
01:00:06 d'assister à une messe ou même d'assister
01:00:08 à un autre culte. L'exemple,
01:00:10 c'est Valéry Giscard d'Estaing en 1980
01:00:12 qui accueille Jean-Paul II et qui assiste
01:00:14 à une messe célébrée par le pape
01:00:16 sur le sol français, donc Jacques Chirac
01:00:18 en 1996. En revanche, lui avait choisi
01:00:20 de ne pas assister à la messe, toujours
01:00:22 célébrée par Jean-Paul II lors
01:00:24 d'une nouvelle visite en France.
01:00:26 Polémique, polémique également,
01:00:28 déclenchée par Nicolas Sarkozy en 2010
01:00:30 lorsqu'il effectue le signe de croix
01:00:32 lors d'une visite à Rome.
01:00:34 François Hollande dénonce déjà
01:00:36 à ce moment-là un principe au manquement
01:00:38 de laïcité. Donc, vous voyez,
01:00:40 en fait, chaque président dicte un peu
01:00:42 ses propres règles. Emmanuel Macron,
01:00:44 vous l'avez dit, lui, il sera bien au stade
01:00:46 Vélodrome et ce sera la deuxième fois seulement
01:00:48 sous la Vème République qu'un président
01:00:50 assistera à une messe célébrée
01:00:52 en France par le pape.
01:00:54 C'est la gauche qui aujourd'hui s'offusque
01:00:56 de la présence d'Emmanuel Macron à la messe célébrée par le pape.
01:00:58 Oui, Jean-Luc Mélenchon d'abord
01:01:00 qui a tweeté, on va le voir
01:01:02 tout de suite, "Le pape et le bienvenu en France,
01:01:04 son action pour les migrants en
01:01:06 Méditerranée peut être décisive.
01:01:08 Macron tape l'incruste sans respect
01:01:10 pour sa propre fonction. Les sifflets
01:01:12 à la messe seront pour lui, pas
01:01:14 pour le pape." Et puis on va écouter Fabien Roussel
01:01:16 pour le Parti Communiste.
01:01:18 Je pense que pour un président
01:01:20 de la République, c'est pas
01:01:22 forcément sa place d'assister
01:01:24 à une messe,
01:01:26 ou il participe à toutes
01:01:28 les cérémonies religieuses
01:01:30 des différentes religions que nous avons
01:01:32 dans notre pays,
01:01:34 ou il ne participe à aucune.
01:01:36 Qu'il échange avec le pape,
01:01:38 justement, sur la régularisation
01:01:40 des travailleurs sans papier, sur le cimetière
01:01:42 qui est devenu la Méditerranée, est une
01:01:44 bonne chose, puisque c'est sur ce sujet que
01:01:46 vient le pape. Et je salue sa venue.
01:01:48 Par contre, je suis très content que le pape
01:01:50 vienne à Marseille et qu'il vienne s'exprimer
01:01:52 là-dessus. Je pense qu'il donnera
01:01:54 quelques leçons aux dirigeants européens, dont
01:01:56 monsieur Macron.
01:01:58 A l'Elysée, on répond aux critiques de Fabien
01:02:00 Roussel et de la gauche en général,
01:02:02 en rappelant la présence du chef de l'État dans des
01:02:04 synagogues, dans des moments importants,
01:02:06 ou encore la présence du chef de
01:02:08 l'État pour rompre le jeûne durant
01:02:10 le ramadan à plusieurs reprises.
01:02:12 Manière de préciser qu'Emmanuel
01:02:14 Macron ne privilégie aucun culte.
01:02:16 L'Elysée qui estime qu'une messe célébrée
01:02:18 devant 60 000 personnes est d'abord
01:02:20 et avant tout un événement populaire
01:02:22 et festif, durant lequel le président
01:02:24 a toute sa place. On précise aussi
01:02:26 qu'Emmanuel Macron, oui, va bien
01:02:28 assister à une messe, mais ne participera
01:02:30 pas à une cérémonie religieuse. Il ne
01:02:32 participera pas à l'Eucharistie.
01:02:34 Il ne communiera pas.
01:02:36 Donc Emmanuel Macron. La gauche mélange tout,
01:02:38 Nathan Devers ? La France mélange tout
01:02:40 sur la question du rapport à la religion.
01:02:42 C'est Jean-Luc Mélenchon, c'est Fabien Roussel
01:02:44 qui disent "le président n'a rien
01:02:46 à faire au Vélodrome pour cette
01:02:48 messe". Bien sûr, mais déjà,
01:02:50 il y a une confusion quand on parle de religion en France.
01:02:52 On est le pays, je le rappelle, le quatrième pays le moins
01:02:54 religieux du monde, ou le plus athée du monde, je le dis souvent,
01:02:56 mais c'est très important. Et on est à un rapport
01:02:58 où on devient complètement zinzin,
01:03:00 dès qu'il est question de religion, que ce soit
01:03:02 de catholicisme, que ce soit d'islam,
01:03:04 que ce soit de judaïsme, un peu moins, mais en tout
01:03:06 cas on en devient tout autant zinzin. Donc moi
01:03:08 j'aimerais juste dire une chose. C'est que, il me
01:03:10 semble que dire qu'on est
01:03:12 pour une séparation du théologique et du politique,
01:03:14 dire qu'on est pour la liberté de conscience des individus,
01:03:16 dire qu'on est pour la tolérance des religions
01:03:18 entre elles et des religions par rapport aux athées,
01:03:20 dire qu'on est pour tout ça, ça ne suppose pas
01:03:22 d'estimer que les religions n'ont pas leur place.
01:03:24 Et donc à ce titre-là, quand un pape
01:03:26 vient à Marseille, qu'il va y avoir une messe
01:03:28 devant 60 000 personnes, que c'est un événement
01:03:30 important, moi j'estime que c'est tout à fait...
01:03:32 Donc le président d'une république laïque
01:03:34 doit aller à cette question.
01:03:36 Oui, moi je le dis tout le temps, je ne suis pas pour cet esprit
01:03:38 laïcard, qui a peur des religions,
01:03:40 qui méprise les religions, et je ne suis pas religieux, je suis
01:03:42 moi-même athée ou agnostique plutôt, et donc si vous
01:03:44 voulez, je ne suis pas, je n'ai pas fascination pour les religions,
01:03:46 mais je pense que c'est une erreur. Mais, je le précise
01:03:48 juste, il ne faut pas être de poids de mesure, et il y a
01:03:50 beaucoup de gens qui sont les mêmes pour défendre la catholicité
01:03:52 contre la laïcité,
01:03:54 et qui par contre, quand il s'agit de l'islam, défendre
01:03:56 la laïcité contre l'islam, et alors là,
01:03:58 ça montre bien que la laïcité aussi,
01:04:00 est un, si vous voulez, un signifiant,
01:04:02 qui implique des combats politiques
01:04:04 qui n'ont souvent rien à voir avec elle.
01:04:06 La France Insoumise, qui milite
01:04:08 pour que l'Abaïa soit autorisée pour les jeunes filles
01:04:10 à l'école, là, d'un seul coup, ils ressortent
01:04:12 le principe de laïcité, de neutralité
01:04:14 vis-à-vis des religions, c'est un peu...
01:04:16 Ils ne sont pas schizophrènes de leur part ou pas ?
01:04:18 Ce n'est pas schizophrène, c'est juste de la mauvaise foi,
01:04:20 ils ne sont pas pour la
01:04:22 laïcité, ils sont contre
01:04:24 la France catholique
01:04:26 dans toutes ses représentations, avec ses racines
01:04:28 chrétiennes, etc.
01:04:30 Quand à Notre-Dame,
01:04:32 on dit que c'est notre patrimoine commun,
01:04:34 tout le monde est d'accord pour dire que
01:04:36 du fait des racines chrétiennes
01:04:38 de la France, et bien Notre-Dame
01:04:40 a ému les catholiques, mais aussi
01:04:42 les non-catholiques, parce que c'est comme ça,
01:04:44 c'est notre histoire. Et bien, la messe
01:04:46 aussi, l'assistance à la messe, pardon,
01:04:48 mais dans notre pays, elle est encore très
01:04:50 courante pour les enterrements,
01:04:52 pour la messe par exemple, pour les mariages,
01:04:54 ça fait partie aussi
01:04:56 de notre patrimoine commun, et
01:04:58 ça fait partie plus qu'une autre
01:05:00 religion, que l'islam par exemple,
01:05:02 parce que c'est ainsi, la France
01:05:04 elle a été faite et pétrie
01:05:06 de ce christianisme.
01:05:08 En revanche, si Emmanuel Macron allait se rendre à la Grande Mosquée
01:05:10 pour une prière, là ça choquerait.
01:05:12 Ils se sont gênés pour le faire, les divers élus ?
01:05:14 Non, je parle d'Emmanuel Macron là.
01:05:16 Est-ce que vous seriez choqués de voir Emmanuel Macron se rendre à la Grande Mosquée
01:05:18 de Paris pour
01:05:20 assister à un prêche ? Il fait exactement ce qu'il veut,
01:05:22 Emmanuel Macron. La différence
01:05:24 c'est que le pape, c'est un chef de l'État,
01:05:26 vous l'aurez noté. C'est vrai. Donc c'est pas tout à fait
01:05:28 pareil que d'aller dans la mosquée, de visiter
01:05:30 le Bel, comme je disais. Là je parlais de la Grande
01:05:32 Mosquée. Comme je
01:05:34 le disais tout à l'heure. Moi en revanche, ce que je trouve très bien, c'est
01:05:36 qu'il ne communie pas. Je parle en tant que catholique
01:05:38 qu'à partir du moment où il ne croit pas,
01:05:40 ce serait même très
01:05:42 extrêmement dérangeant qu'il fasse un simulacre
01:05:44 de communisme. Mais ce qu'on sait d'ailleurs, s'il est croyant ou pas,
01:05:46 Emmanuel Macron, c'est une chose intime.
01:05:48 Il a déjà livré...
01:05:50 C'est Bruno Regez-Petit, vous savez, qui était son conseiller,
01:05:52 qui avait dit, il est spiritualiste,
01:05:54 je sais pas vous dites... Spiritualiste. Voilà,
01:05:56 mais agnostique. C'est-à-dire qu'il pense,
01:05:58 je sais pas, qu'il y a quelque chose au-dessus.
01:06:00 Il est un peu comme Mitterrand qui croyait aux forces de l'esprit, en réalité.
01:06:02 Il a dit ça alors qu'il le savait malade,
01:06:04 François Mitterrand.
01:06:06 Il est fasciné par la mystique, par les cimetières,
01:06:08 par l'éternité.
01:06:10 Il aimait bien aller dans les églises. Dans cette logique
01:06:12 un peu absurde, c'est quoi ? On va
01:06:14 interdire aussi le président à assister
01:06:16 à des funérailles, à des mariages
01:06:18 dans une église. Donc c'est quand même, c'est un chef
01:06:20 d'État, c'est une visite qui est quand même historique.
01:06:22 Oui, c'est un événement, et en plus...
01:06:24 C'est la première fois que François
01:06:26 vient en France. Alors, ça n'est pas la première
01:06:28 fois. Il est déjà venu à Strasbourg
01:06:30 sans se rendre dans la cathédrale
01:06:32 de Strasbourg, mais il n'y a jamais eu de visite
01:06:34 officielle en vacances. Oui. Et la laïcité,
01:06:36 ça n'abolit pas justement tout ce
01:06:38 patrimoine culturel, religieux.
01:06:40 On revient avec vous, Yohann, pour
01:06:42 évoquer notre fil rouge
01:06:44 de la soirée, cette actualité
01:06:46 majeure, et la petite île italienne
01:06:48 de Lampedusa qui s'efforce
01:06:50 aujourd'hui de faire face à ce gigantesque
01:06:52 afflux de migrants en provenance
01:06:54 notamment d'Afrique du Nord, l'Italie
01:06:56 qui semble désormais totalement
01:06:58 dépassée par la situation migratoire.
01:07:00 Oui, un chiffre qui résume bien cette
01:07:02 situation. 7000 migrants
01:07:04 ont débarqué ce jeudi en une seule journée
01:07:06 donc sur l'île de Lampedusa.
01:07:08 C'est l'équivalent de l'ensemble de sa population.
01:07:10 Ça représente quand même plus de 100 bateaux
01:07:12 en l'espace de 24 heures. Près de
01:07:14 124 000 migrants sont
01:07:16 arrivés sur les côtes italiennes depuis le début
01:07:18 de l'année. C'est deux fois plus que l'année
01:07:20 précédente sur la même période. Alors
01:07:22 Giorgia Meloni, élue il y a
01:07:24 un an en promettant de mettre un terme
01:07:26 à l'immigration massive, demande
01:07:28 l'aide de l'Union européenne. Seulement
01:07:30 l'Allemagne a annoncé hier suspendre
01:07:32 l'accueil volontaire de demandeurs d'asile
01:07:34 en provenance d'Italie. Pourquoi ?
01:07:36 Eh bien parce qu'elle dénonce une
01:07:38 trop forte pression migratoire.
01:07:40 Je vous rappelle que
01:07:42 l'accueil de migrants par
01:07:44 l'Allemagne était pourtant prévu par
01:07:46 les accords au sein de l'Union européenne.
01:07:48 Donc le mécanisme de solidarité, on le
01:07:50 voit, fonctionne extrêmement mal en Europe.
01:07:52 Gérald Darmanin, lui, en visite
01:07:54 à Menton en début de semaine près
01:07:56 de la frontière italienne, a dressé
01:07:58 un bilan de la situation. C'était
01:08:00 mardi dernier avant-hier donc très précisément.
01:08:02 Les unités de force mobile, qu'ils soient
01:08:06 policiers ou gendarmes de CRS ou gendarmes
01:08:08 en mil, sont arrivés. On est passé, ce que vous expliquez
01:08:10 tout à l'heure la commissaire, de 2 à 4.
01:08:12 C'est-à-dire qu'on est passé de 120
01:08:14 à une multiplication par 2
01:08:16 pour la frontière. Ce qui explique le nombre
01:08:18 d'interpellations qui a augmenté à la
01:08:20 frontière italienne. Mais on voit que ce n'est
01:08:22 pas encore suffisant. Parce que si on voit
01:08:24 que la pression migratoire en France a baissé
01:08:26 entre la frontière française et l'espagnol
01:08:28 et elle a baissé entre la frontière française
01:08:30 et l'Angleterre, elle a augmenté à la frontière italienne
01:08:32 du fait des désordres, notamment en Afrique
01:08:34 et la déstabilisation que connaît
01:08:36 la Libye ou la Tunisie qui s'est accélérée
01:08:38 et nous avons une augmentation de 100% des flux
01:08:40 du côté de la frontière italienne qui touche
01:08:42 évidemment le département des Alpes-Maritimes
01:08:44 mais aussi tous les départements des Alpes.
01:08:46 Johan, cette arrivée massive de migrants, elle fait bien sûr
01:08:48 beaucoup réagir la classe politique française.
01:08:50 Oui d'abord, Marion Maréchal, tête de liste reconquête
01:08:52 pour les élections européennes
01:08:54 annonce qu'elle est en train de se
01:08:56 rendre sur place. Elle doit
01:08:58 normalement arriver
01:09:00 dans les prochaines minutes en tout cas.
01:09:02 Réaction évidemment de
01:09:04 Marine Le Pen, on va regarder ce qu'a tweeté
01:09:06 la présidente du groupe RN à l'Assemblée
01:09:08 nationale, l'arrivée en un seul jour de
01:09:10 5000 migrants, alors elle dit 5000 mais c'est 7000
01:09:12 en réalité, à Lampedusa dans 112
01:09:14 embarcations, évoque évidemment
01:09:16 une action concertée qui
01:09:18 refusera encore de parler de submersion
01:09:20 quand il arrive en quelques heures
01:09:22 l'équivalent de la population du Nil.
01:09:24 Bien sûr, ces migrants ne resteront
01:09:26 pas à Lampedusa.
01:09:28 Réaction d'Éric Ciotti qui lui parle
01:09:30 de 6000 migrants, encore une fois c'est bien
01:09:32 7000 qui viennent de débarquer
01:09:34 en Europe. Demain, ils seront aux portes
01:09:36 de la France. Je demande au président de la République
01:09:38 d'engager des moyens civils
01:09:40 et militaires sans précédent
01:09:42 pour protéger nos frontières.
01:09:44 Il faut savoir qu'en Europe, l'immigration
01:09:46 irrégulière a augmenté
01:09:48 de 60%
01:09:50 en un an. Alors Gérald Darmanin
01:09:52 a tenté de rassurer les Français. Il assure
01:09:54 qu'il y a en France sur un an 130 000
01:09:56 demandes d'asile.
01:09:58 C'est un chiffre qui est stable.
01:10:00 Il estime qu'en Allemagne, ce chiffre est
01:10:02 quatre fois plus important. Ce qui fait
01:10:04 dire au ministre de l'Intérieur que compte tenu
01:10:06 des mesures prises par le gouvernement,
01:10:08 la France est un pays de moins en moins
01:10:10 attractif, je cite Gérald Darmanin,
01:10:12 et que la plupart du temps, les migrants
01:10:14 ne font que passer par la France pour se rendre
01:10:16 dans un autre pays de l'Union
01:10:18 européenne. Un dernier mot pour vous
01:10:20 dire évidemment qu'à quelques mois
01:10:22 des élections européennes, on le voit bien
01:10:24 avec l'ensemble de ces réactions, ce sujet
01:10:26 est devenu politiquement hautement
01:10:28 sensible. Ce qu'on peut dire dans un premier temps
01:10:30 Gabriel et Nathan,
01:10:32 c'est que oui, il y a une forme d'échec de
01:10:34 la politique italienne, en tout cas des promesses de
01:10:36 Giorgia Melloni par rapport à ce que l'on constate
01:10:38 un an plus tard, et ce que l'on se dit également
01:10:40 c'est que la politique de Giorgia Melloni
01:10:42 c'est celle que veulent mener Marion Maréchal
01:10:44 Le Pen, enfin Marion Maréchal pardon, puisque
01:10:46 le deuxième patronyme n'est plus
01:10:48 à utiliser, ou encore Marine Le Pen
01:10:50 justement. Oui c'est certain.
01:10:52 C'est évident. Donc c'est un coup dur pour Marion Maréchal
01:10:54 et pour Marine Le Pen peut-être aussi, ce qui se passe
01:10:56 en Italie. C'est un peu l'heure de vérité
01:10:58 de fait pour Giorgia Melloni,
01:11:00 mais le sujet est de savoir, est-ce que
01:11:02 s'il y avait dit Giorgia Melloni
01:11:04 en Europe, c'est-à-dire
01:11:06 que si plusieurs pays européens
01:11:08 avaient un gouvernement du même type, qui
01:11:10 avançait dans la même direction, et pas seulement
01:11:12 La pression sur l'Europe serait plus forte, c'est ce que vous voulez dire.
01:11:14 Evidemment, s'ils étaient
01:11:16 nombreux en Europe à
01:11:18 ramer dans la même direction, évidemment
01:11:20 ça avancerait. Là Giorgia Melloni
01:11:22 et celui des autres pays européens.
01:11:24 C'est aussi son action
01:11:26 personnelle. Sans doute que pour elle
01:11:28 c'est un coup dur. Mais il est évident
01:11:30 que s'ils étaient plusieurs à avancer
01:11:32 dans la même direction en Europe, elles ne se seraient
01:11:34 pas toutes seules à essayer de pousser le rocher
01:11:36 de Sisyphe toute la journée. Elles se battent
01:11:38 contre les éléments. C'est une situation
01:11:40 extrêmement compliquée, gravissime,
01:11:42 peut-être irréversible, moi
01:11:44 je n'en sais rien, il faut être tout à fait franc.
01:11:46 Et ce n'est que le début si on écoute certains observateurs.
01:11:48 C'est vrai que c'est extrêmement compliqué
01:11:50 et surtout quand on voit finalement
01:11:52 tout le monde rester
01:11:54 bras ballants, parce que
01:11:56 ce n'est pas vrai, il n'y a pas de politique
01:11:58 commune, il n'y a pas de prise de conscience
01:12:00 générale, c'est faux.
01:12:02 Eh bien, on se demande comment
01:12:04 on va régler le problème. Moi Gérald Darmanin
01:12:06 il est gentil, mais je crois qu'il nous prend un peu pour
01:12:08 des quiches quand même, quand il nous dit que la France
01:12:10 a cessé d'être attractive.
01:12:12 Pardon, mais où le groupe regarde ?
01:12:14 C'est vrai que la plupart veulent rejoindre la Grande-Bretagne.
01:12:16 Pour déjà, il faut savoir quelque chose, c'est qu'une fois qu'ils...
01:12:18 La Grande-Bretagne c'est autre chose, mais par exemple en Allemagne, quand ils sont
01:12:20 dans les Spanish Huggins, ils sont partout chez eux.
01:12:22 Nous sommes d'accord.
01:12:24 Donc ce n'est pas une solution d'aller dire
01:12:26 que dans tel ou tel pays, la situation
01:12:28 est un peu différente. Nous sommes tous dans le
01:12:30 même bateau. Mais vous parliez du droit d'asile.
01:12:32 Vous avez Johan à chaque fois exclu
01:12:34 "oui sauf en cas de droit d'asile". Le problème
01:12:36 c'est que ceux qui peuvent bénéficier
01:12:38 du droit d'asile, le droit d'asile lui-même est dévoyé.
01:12:40 Et il suffit de parler avec des gens
01:12:42 qui s'occupent de ces questions-là, des juges
01:12:44 à la Cour de droit d'asile, qui disent
01:12:46 par exemple, c'est toujours le même narratif,
01:12:48 c'est des femmes qui disent "si vous m'accueillez
01:12:50 pas, je vais être excisée". C'est des hommes
01:12:52 qui disent "moi je suis homosexuel, si on me renvoie chez moi
01:12:54 je vais être persécutée". Donc c'est des
01:12:56 situations inexplicables. - Il y en a certains pour qui c'est vrai
01:12:58 et d'autres qui utilisent ces arguments
01:13:00 pour... - Et puis, dans la
01:13:02 situation des femmes excisées,
01:13:04 dans quelle partie de l'Afrique,
01:13:06 dans quelle énorme partie de l'Afrique, les femmes
01:13:08 sont toutes en danger d'excision ?
01:13:10 Est-ce que l'Europe est en mesure
01:13:12 d'accueillir tout ce monde-là ?
01:13:14 - En l'occurrence, on voit sur les images
01:13:16 des 7000 migrants qui sont arrivés à Lampedusa,
01:13:18 alors que des hommes, non, mais on voit
01:13:20 énormément d'hommes seuls
01:13:22 et très peu de femmes et enfants.
01:13:24 Juste un dernier mot sur Marion Maréchal qui se rend sur place,
01:13:26 c'est de la récupération politique ?
01:13:28 - Oui, mais... Est-ce que je peux
01:13:30 vous répondre à votre question précédente, que je trouvais
01:13:32 plus intéressante ? Non mais c'est parce qu'elle me
01:13:34 parlait plus, c'est pas que celle-ci ne le soit pas, mais
01:13:36 quand vous faisiez la comparaison entre
01:13:38 Mélanie, Marine Le Pen
01:13:40 et Marion Maréchal, etc.,
01:13:42 quelle est leur erreur ?
01:13:44 En dehors du fait d'être contre l'immigration, quelle est leur erreur ?
01:13:46 C'est que leur erreur, c'est de croire que
01:13:48 l'immigration est une question de politique intérieure. Non !
01:13:50 L'immigration, ça fait partie d'un réel,
01:13:52 avec des relations internationales, avec des inégalités
01:13:54 entre des pays. Donc si vous voulez, la seule manière,
01:13:56 ce serait de prendre un pays et de le faire
01:13:58 sortir du globe terrestre, pour faire en sorte qu'il vive
01:14:00 ailleurs. Mais il n'y a aucun pays qui n'échappe
01:14:02 au fait que vous vivez aujourd'hui, nous vivons
01:14:04 dans un monde de plus en plus mondialisé,
01:14:06 avec des inégalités entre des pays
01:14:08 qui sont en train de s'accentuer entre le nord et le sud
01:14:10 pour aller vite, avec un certain nombre de pays
01:14:12 au sud qui non seulement vivent dans une situation
01:14:14 économique affligeante,
01:14:16 avec des blocages politiques aussi, avec une absence
01:14:18 de droits civiques, avec ensuite, on peut avoir
01:14:20 une gradation des guerres civiles, avec des massacres,
01:14:22 etc., et avec en plus, cette problématique
01:14:24 qui va s'accentuer, qui est celle du réchauffement climatique
01:14:26 où des territoires deviennent invivables. Ce qui fait
01:14:28 que même les pays qui veulent
01:14:30 aujourd'hui, par leur volonté
01:14:32 politique, faire en sorte de repousser
01:14:34 les exilés ou les migrants,
01:14:36 même eux n'y parviennent pas, parce qu'il y a tout
01:14:38 simplement une question davantage
01:14:40 de conditions de vie. Regardez la situation aux Etats-Unis,
01:14:42 bien avant Donald Trump, même Barack Obama,
01:14:44 mille fois, il a essayé de fermer les frontières,
01:14:46 mille fois, il a essayé de renvoyer des gens.
01:14:48 Vous avez continuellement
01:14:50 des gens qui viennent du Mexique et qui affluent
01:14:52 fondamentalement pour aller aux Etats-Unis.
01:14:54 C'est-à-dire que même si le politique...
01:14:56 - Il n'y a rien à faire pour empêcher de se marier.
01:14:58 - Même si le politique est contre l'immigration,
01:15:00 les gens continueront de vivre dans un pays où ils ont
01:15:02 plus de perspectives
01:15:05 sociaux et économiques. - Il nous reste deux minutes,
01:15:07 Yohann Amau et Gabriel Conclus.
01:15:09 - Il y a deux théories qui s'affrontent.
01:15:11 Il y a parmi les responsables politiques, aujourd'hui,
01:15:13 le Rassemblement national, les Républicains,
01:15:15 qui disent qu'il faut maîtriser nos frontières,
01:15:17 il faut davantage de moyens,
01:15:19 il faut véritablement tenter de les fermer
01:15:21 en renforçant considérablement
01:15:23 les contrôles aux frontières, etc. Et puis, il y a ceux
01:15:25 qui, comme Nicolas Sarkozy, disent
01:15:27 que ce n'est pas possible, c'est impossible, on n'arrivera pas
01:15:29 à contrôler les frontières, on a trop
01:15:31 de façades maritimes, c'est voué à l'échec,
01:15:33 ça ne fonctionne pas. Et Nicolas Sarkozy
01:15:35 dit la chose suivante, mais il n'est pas le seul,
01:15:37 il dit que le seul moyen
01:15:39 de réduire l'immigration, c'est
01:15:41 que ces personnes-là restent chez elles, comment ?
01:15:43 Eh bien, en les aidant, en faisant un grand plan
01:15:45 Marshall pour l'Afrique, c'est-à-dire que
01:15:47 ça coûterait des dizaines, peut-être même des centaines
01:15:49 de milliards d'euros. Donc la question qui se pose, c'est
01:15:51 de savoir où est-ce qu'on va trouver cet argent
01:15:53 alors que même beaucoup de pays européens
01:15:55 sont déjà... - C'est un effort à rentabiliser sur des dizaines d'années.
01:15:57 - Exactement. Mais selon Nicolas Sarkozy,
01:15:59 qui a quand même l'expérience du pouvoir,
01:16:01 il dit qu'on n'arrivera plus à maîtriser les frontières,
01:16:03 c'est impossible, c'est voué à l'échec.
01:16:05 La seule solution, c'est que ces personnes-là
01:16:07 développent leur pays, qu'on leur donne de l'argent
01:16:09 pour qu'ils ne veuillent plus venir en Europe
01:16:11 et qu'ils puissent vivre convenablement dans leur pays.
01:16:13 - Dernier mot avant le journal de 23h30.
01:16:15 - Nicolas Sarkozy ne l'a-t-il fait quand il était au pouvoir ?
01:16:17 C'est un peu dommage, parce que je rappelle que la déstabilisation
01:16:19 de la Libye, ça ne nous a pas aidé, et ça c'est son action.
01:16:21 - C'est vrai aussi. - Il joue au grand sage,
01:16:23 mais bon, c'est un peu compliqué.
01:16:25 Moi, je trouve que
01:16:27 votre démonstration, Nathan, elle est tout à fait
01:16:29 typique d'un discours
01:16:31 ambiant, c'est-à-dire qu'on nous a dit pendant
01:16:33 des dizaines d'années, l'immigration
01:16:35 c'est super, c'est extra, d'ailleurs
01:16:37 la France est une terre d'immigration, ce qui est faux, mais c'est pas grave,
01:16:39 on nous l'a dit quand même.
01:16:41 Et donc,
01:16:43 c'est merveilleux, c'est l'immigration heureuse.
01:16:45 Et puis maintenant, on nous dit, ah, c'est compliqué,
01:16:47 c'est trop compliqué, c'est vrai que c'est pas
01:16:49 l'immigration heureuse, c'est vrai que ça se passe mal,
01:16:51 mais on ne peut plus rien faire. Non mais vous plaisantez,
01:16:53 vous n'allez pas dire ça aux Français, quand même,
01:16:55 ni d'ailleurs du reste aux Européens,
01:16:57 puisque l'enjeu est commun.
01:16:59 Si, il y a un petit pays par exemple qui s'appelle la Hongrie,
01:17:01 alors pardon, je vais me faire jeter des tomates à ta figure,
01:17:03 mais je m'en fiche, qui
01:17:05 arrive à maîtriser
01:17:07 ses frontières. Mais en sortant
01:17:09 des règles européennes. Pardon ?
01:17:11 Donc il faut sortir...
01:17:13 Donc l'Europe n'a plus aucun sens.
01:17:15 Il ne faut plus croire à l'Europe, elle n'a plus de sens,
01:17:17 il faut sortir des traités et repartir
01:17:19 sur une dynamique individuelle.
01:17:21 Les preuves de sa grande réussite, de toute évidence.
01:17:23 Bon. Situation
01:17:25 extrêmement complexe et inquiétante, à n'en pas
01:17:27 douter. 23h30, Maureen Vidal,
01:17:29 le JT.
01:17:31 C'est inédit dans l'histoire de la Vème République,
01:17:37 Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice,
01:17:39 sera convoqué devant la Cour de justice de la République,
01:17:41 ce sera du 6 au 17 novembre
01:17:43 prochain. Il est soupçonné d'avoir
01:17:45 usé de ses fonctions de ministre
01:17:47 pour régler des comptes avec des magistrats
01:17:49 avec lesquels il avait eu un différent
01:17:51 quand il était avocat. Un procès
01:17:53 qui pourrait remettre en question son
01:17:55 avenir politique comme garde des Sceaux.
01:17:57 Noémie Schultz.
01:17:59 Il a passé des années à arpenter
01:18:01 les couloirs de ce palais de justice, mais
01:18:03 cette fois, c'est en tant que prévenu
01:18:05 que l'ancien ténor des Barreaux va retrouver
01:18:07 les salles d'audience qu'il a quittées il y a
01:18:09 un peu plus de 3 ans. Eric Dupond-Moretti
01:18:11 sera jugé du 6 au 17 novembre
01:18:13 prochain pour prise
01:18:15 illégale d'intérêt. Une situation
01:18:17 totalement inédite, où un
01:18:19 ministre de la Justice en exercice,
01:18:21 s'il est toujours en poste au mois de novembre,
01:18:23 un ministre en exercice, donc, va
01:18:25 comparaître devant cette juridiction spéciale
01:18:27 la seule habilité à poursuivre
01:18:29 et à juger des ministres pour des actes
01:18:31 commis dans l'exercice de leur fonction.
01:18:33 Dans cette affaire, Eric Dupond-Moretti
01:18:35 a toujours contesté les faits qui lui sont
01:18:37 reprochés, avoir profité de sa nomination
01:18:39 comme ministre de la Justice pour
01:18:41 régler ses comptes avec
01:18:43 des magistrats auxquels il avait été
01:18:45 confronté quand il était encore avocat.
01:18:47 Il a toujours expliqué avoir agi
01:18:49 en suivant les conseils de son administration
01:18:51 et il a toujours exclu
01:18:53 de démissionner. Que va-t-il se
01:18:55 passer pendant ces deux semaines de procès ?
01:18:57 Pourra-t-il continuer à assurer
01:18:59 ses missions de ministre ? On verra,
01:19:01 fait savoir de façon assez laconique son
01:19:03 entourage. Il est pour le moment pleinement
01:19:05 à la tâche. Le ministre qui
01:19:07 a toujours dit qu'il était impatient
01:19:09 de pouvoir apporter la preuve de son innocence.
01:19:11 Yoann Uzay, j'ai noté
01:19:13 que depuis sa création en 1993,
01:19:15 la Cour de justice de la République a prononcé
01:19:17 un jugement à l'encontre de dix
01:19:19 ex-membres du gouvernement. Aucune peine
01:19:21 ferme n'a jamais été prononcée. Il peut attendre
01:19:23 sereinement son procès, le ministre ?
01:19:25 Pas nécessairement, parce que d'abord vous savez que la Cour de justice
01:19:27 de la République est composée de trois magistrats
01:19:29 professionnels et ensuite de six parlementaires.
01:19:31 C'est onze apparemment, j'avais
01:19:33 noté dix, mais pardon, excusez-moi de vous avoir coupé.
01:19:35 Et de six parlementaires.
01:19:37 Donc ça veut dire que les magistrats
01:19:39 professionnels sont minoritaires. Ce sont donc
01:19:41 les parlementaires qui en grande partie vont
01:19:43 décider du sort du ministre de la Justice.
01:19:45 La question qui se pose, c'est est-ce qu'il peut
01:19:47 apparaître devant la Cour de justice de la République
01:19:49 tout en restant ministre ? Est-ce qu'il peut être jugé
01:19:51 en étant ministre de la Justice ?
01:19:53 Alors il y a plusieurs solutions. Ou il démissionne
01:19:55 maintenant, c'est complètement écarté
01:19:57 sinon ce serait déjà fait. Il a le soutien du président de la République.
01:19:59 Ou il démissionne
01:20:01 s'il est condamné, ça ça semble
01:20:03 inévitable, mais que se passe-t-il pendant le procès ?
01:20:05 On estime qu'il pourrait éventuellement
01:20:07 se mettre en retrait le temps du
01:20:09 procès et revenir s'il
01:20:11 était relaxé.
01:20:13 Mais évidemment c'est une question
01:20:15 importante. Trois détenus
01:20:17 pour deux places, la situation
01:20:19 carcérale n'a jamais été autant critique en France.
01:20:21 Au 1er août, le ministère
01:20:23 de la Justice décomptait plus de
01:20:25 74 000 personnes
01:20:27 incarcérées alors que seulement
01:20:29 60 629 places
01:20:31 de prison sont disponibles. Les conditions
01:20:33 de détention sont alertantes.
01:20:35 Le contrôleur général des lieux
01:20:37 de privation de liberté publie. Un nouveau
01:20:39 rapport relatif à la surpopulation
01:20:41 et à la régulation
01:20:43 carcérale. Noémie Schultz et Célia Barotte.
01:20:45 Des cellules
01:20:47 individuelles envahies de punaises de
01:20:49 lits, occupées par trois, voire quatre
01:20:51 personnes et des matelas à terre près des
01:20:53 sanitaires. La situation carcérale
01:20:55 en France est de plus en plus critique.
01:20:57 Selon les derniers chiffres du ministère de la
01:20:59 Justice, au 1er août, le nombre
01:21:01 de détenus s'élevait à 74 237
01:21:03 personnes pour 60
01:21:05 629 places disponibles.
01:21:07 C'est un record. Une surpopulation
01:21:09 carcérale qui dégrade les conditions de
01:21:11 détention, de travail des surveillants
01:21:13 et surtout complique la réinsertion.
01:21:15 De la façon dont on détient
01:21:17 quelqu'un, de la façon dont on le traite
01:21:19 à l'intérieur, dépendra la façon
01:21:21 forcément dont il ressortira
01:21:23 et dont il se réinsèrera
01:21:25 et reviendra à la société.
01:21:27 C'est tout à fait normal de punir.
01:21:29 Mais là, ça s'apparente à de la vengeance
01:21:31 et je vous dis, à du châtiment corporel.
01:21:33 En moyenne, le taux d'occupation des maisons
01:21:35 d'arrêt approche 145%,
01:21:37 ce qui représente environ trois détenus
01:21:39 par jour de place. Et selon le contrôleur
01:21:41 général des lieux de privation de liberté,
01:21:43 la construction de nouvelles places de prison
01:21:45 n'est pas une réponse efficace.
01:21:47 Plus on construit, plus on remplit,
01:21:49 peu importe ça. Mais la question est que ça
01:21:51 ne réglera pas le problème puisqu'elles ne seront pas construites.
01:21:53 Parmi les solutions proposées,
01:21:55 il y a la diversification des mesures
01:21:57 d'aménagement de peine, des sanctions
01:21:59 pénales hors des murs ou encore
01:22:01 une limitation des recours aux comparutions
01:22:03 immédiates.
01:22:05 Et Mme Macron qui avait promis la construction de 15 000
01:22:07 nouvelles places de prison, même 18 000 places
01:22:09 en tout, vous savez à combien on en est ?
01:22:11 2500 places construites.
01:22:13 On est quand même très loin.
01:22:15 Mais il y en a beaucoup qui sont en construction.
01:22:17 Ah bon ? D'accord. Où ça ?
01:22:19 Je ne peux pas vous dire où exactement.
01:22:21 Il y a plusieurs milliers de places de prison qui sont
01:22:23 en construction et qui vont être livrées prochainement.
01:22:25 D'accord. Avant la fin du quinquennat ?
01:22:27 Oui. D'accord. Et puis pour le coup, c'est une question
01:22:29 de résistance des municipalités qui n'ont pas envie
01:22:31 que des prisons s'installent.
01:22:33 Oui, enfin la volonté politique, vous savez, quand ça veut, ça peut.
01:22:35 Oui, vous avez raison. Mais en tout cas, il y a
01:22:37 un sujet qui est absolument majeur ici, c'est-à-dire
01:22:39 que les conditions aujourd'hui
01:22:41 d'emprisonnement sont absolument
01:22:43 inhumaines. On n'en parle pas assez,
01:22:45 vraiment. Bien sûr, on est
01:22:47 en train d'en parler. Mais c'est des conditions
01:22:49 qui sont absolument
01:22:51 inimaginables. Ça a une conséquence,
01:22:53 très concrète, sur le sens
01:22:55 même de l'institution de la prison. C'est que la prison,
01:22:57 c'est une institution qui est censée faire en sorte
01:22:59 que quand un individu ensuite en sort,
01:23:01 qu'il puisse se réinsérer
01:23:03 socialement et qu'il puisse, si vous voulez, s'écarter
01:23:05 de la logique de la récidive. Vous savez
01:23:07 qu'aujourd'hui, le taux de récidive est absolument énorme
01:23:09 pour des gens qui vont en prison et que
01:23:11 dans les 12 mois, vous avez
01:23:13 plus d'un tiers qui récidive, donc,
01:23:15 dans l'année. Et si vous prenez sur les 2 ans ou sur les 3 ans,
01:23:17 ça augmente considérablement. Donc ça signifie
01:23:19 qu'aujourd'hui, la prison manque
01:23:21 fondamentalement à sa tâche et qu'elle est peut-être
01:23:23 en un sens, parfois, l'école de la récidive aussi.
01:23:25 Il y a quelques jours, David Lissnard a proposé,
01:23:27 David Lissnard, maire de Cannes, président de l'Association des
01:23:29 maires de France, a proposé d'envoyer
01:23:31 nos prisonniers chez nos voisins,
01:23:33 certains de nos voisins, notamment les Pays-Bas, qui eux sont
01:23:35 en sous-population carcérale.
01:23:37 Bonne idée ? - Je ne sais pas, ils vont être super contents
01:23:39 d'accueillir nos prisonniers.
01:23:41 - Moyen en accord avec les finances,
01:23:43 vous l'aurez imaginé. - Oui, sans doute.
01:23:45 Mais pardon, encore une fois, de parler
01:23:47 de l'éléphant au milieu du salon, mais il y a 25%
01:23:49 d'étrangers dans nos prisons. Peut-être que
01:23:51 quand on n'arrive plus à loger ses enfants,
01:23:53 on demande aux voisins de récupérer les siens.
01:23:55 Ça fait partie des choses envisageables.
01:23:57 - J'aimerais répondre à Nathan
01:23:59 sur la prison.
01:24:01 Ça aussi, c'est un sujet,
01:24:03 c'est un peu un mantra. La prison
01:24:05 qui serait l'école de récidive. Non.
01:24:07 Il y a peut-être des récidivistes, parce que
01:24:09 ce sont des personnes qui ont été
01:24:11 mises à l'écart de la société et que pendant le temps
01:24:13 où elles ont été mises à l'écart de la société, elles n'ont pas nuit,
01:24:15 mais elles ont récidivé
01:24:17 par leur liberté
01:24:19 propre, et pas parce que la prison
01:24:21 serait responsable de leurs récidives.
01:24:23 Non, je crois qu'au contraire, la prison a peut-être
01:24:25 permis que pendant un temps donné, la société
01:24:27 soit à l'abri. Moi, je pense
01:24:29 que ce procès de la prison
01:24:31 est tout à fait préjudiciable.
01:24:33 - Je ne sais pas si vous êtes déjà allé visiter des prisons,
01:24:35 mais quand on visite une prison, qu'on
01:24:37 discute, qu'on voit la réalité de ce que c'est,
01:24:39 en effet, très souvent, une prison
01:24:41 est un lieu qui non seulement crée de la récidive, mais qui
01:24:43 crée de l'aggravation. Ça veut dire que vous avez des gens
01:24:45 qui rentrent en prison pour des choses... - Fameuse prison criminelle.
01:24:47 - Mais bien sûr, pour des choses
01:24:49 "pas très graves" du trafic de drogue, etc.
01:24:51 et qui en sortent avec un profil
01:24:53 qui s'intensifie. - Bon, on aura l'occasion
01:24:55 de reparler de cette situation qui n'est pas
01:24:57 faite pour s'arrêter, même si Johan nous confirme
01:24:59 que d'autres prisons sont en cours de construction.
01:25:01 Faut-il régulariser tous les étrangers
01:25:03 clandestins employés dans nos métiers en tension ?
01:25:05 - C'est la question que nous vous avons posée
01:25:07 dans un sondage CSA pour CNews.
01:25:09 Au total, 55%
01:25:11 des sondés ont répondu "non". Dans le détail,
01:25:13 selon la proximité politique à gauche,
01:25:15 64% sont favorables.
01:25:17 Au centre, c'est 50/50.
01:25:19 Et à droite, le "non" l'emporte avec 71%.
01:25:21 - Un petit mot sur ce
01:25:23 sondage, rapidement, Johan.
01:25:25 C'est vrai que le mot "régularisation"
01:25:27 qui fera partie intégrante, a priori,
01:25:29 du projet de loi Immigration est assez inaudible
01:25:31 pour une partie des Français. - On voit quand même que
01:25:33 les Français sont très partagés. Moi, je pensais que davantage
01:25:35 de Français... - 55% c'est net, quand même !
01:25:37 - Oui, c'est net, mais ça n'est pas massif non plus.
01:25:39 Les Français sont assez partagés, quand même,
01:25:41 sur cette question. La réalité, c'est de savoir
01:25:43 quel texte a présenté Gérald Darmanin.
01:25:45 Parce que je vous rappelle que la droite
01:25:47 considère que c'est une ligne rouge, de parler
01:25:49 de la régularisation de ces clandestins
01:25:51 dans les métiers en tension. Et en même temps,
01:25:53 il y a l'aile gauche de la Macronie qui dit
01:25:55 "Nous, on y tient absolument, on veut absolument cette régularisation".
01:25:57 Donc le gouvernement, il est pris en étau
01:25:59 entre la droite et l'aile gauche de sa majorité
01:26:01 et on ne sait pas, finalement, quel texte est-ce qu'il va
01:26:03 réellement proposer et
01:26:05 quel visage aura, finalement,
01:26:07 ces régularisations de
01:26:09 clandestins. - Merci, Johan.
01:26:11 Une dernière image, la Coupe du monde
01:26:13 de rugby. Si vous n'étiez pas avec nous, il y a une demi-heure.
01:26:15 Les Français ont battu le Rugby, ce soir, à Lille.
01:26:17 - Eh oui, le rugby a tenu tête face
01:26:19 à un 15 de France remanié.
01:26:21 Les Uruguayens ont même
01:26:23 fait peur aux hommes de Fabien Galtier
01:26:25 en menant au score dès la 6ème
01:26:27 minute et en revenant quasiment au score
01:26:29 à la 53ème minute. Mais les Uruguayens
01:26:31 ont fini par céder. Victoire des Bleus
01:26:33 dans la douleur 27-12. Deuxième
01:26:35 victoire en deux matchs pour le 15 de France.
01:26:37 Prochain rendez-vous, jeudi prochain
01:26:39 face à la Namibie, au stade Vélodrome.
01:26:41 - Astau Vélodrome. Jeudi prochain ?
01:26:43 - Jeudi prochain. - On sera le combien,
01:26:45 le 21 ?
01:26:47 La veille du Pape ? La veille
01:26:49 de la Messe du Pape ? Vous aurez un match de rugby sur la pelouse ?
01:26:51 - L'avant-veille. - Ah oui, c'est le 23.
01:26:53 - Pourquoi ? Parce qu'il ne faut pas se coucher
01:26:55 tard la veille de la Messe ? - Non, mais la pelouse,
01:26:57 elle va être dans un état pitoyable.
01:26:59 - Ils auront 48 heures pour la préparer, quand même.
01:27:01 - En même temps, ils ne vont pas être sur la pelouse. Les gens,
01:27:03 ils mettront des petites plaques, je pense,
01:27:05 pour être confortables. Des petites chaises
01:27:07 pour s'asseoir, pour assister à la Messe.
01:27:09 Bon, merci,
01:27:11 Maureen. Que dire ? Eric,
01:27:13 je me tourne vers vous. La chronique éco.
01:27:15 L'ancienne ministre
01:27:17 Emmanuelle Wargon, on parle de l'électricité.
01:27:19 L'ancienne ministre Emmanuelle Wargon, qui précise
01:27:21 que la commission de régulation
01:27:23 de l'énergie a lâché une bombe ce matin.
01:27:25 L'électricité va encore augmenter.
01:27:27 Oui, mais non, parce que le gouvernement
01:27:29 dégaine déjà.
01:27:31 - Oui, c'est-à-dire qu'En fait, Emmanuelle Wargon, qui préside
01:27:33 à la commission de l'énergie,
01:27:35 de régulation de l'énergie, a dit
01:27:37 et elle n'a pas tort,
01:27:39 l'énergie coûtera de plus en plus cher.
01:27:41 L'électricité coûtera de plus en plus cher, parce qu'elle donne
01:27:43 des arguments. Elle dit, il y a la transition énergétique,
01:27:45 vous avez l'investissement dans les réseaux,
01:27:47 vous avez un besoin d'électricité
01:27:49 pour les automobiles. Donc, elle pense,
01:27:51 compte tenu, en plus de la situation
01:27:53 internationale, des tensions internationales,
01:27:55 que ça va monter entre 10 et 20%.
01:27:57 Alors, aussitôt, on a appelé la CRE
01:27:59 et on a dit, non, non, non, pas jusqu'à
01:28:01 20%, mais au moins 10%.
01:28:03 Quelques heures après, il y avait Bruno Le Maire
01:28:05 qui présentait les grandes lignes de son budget
01:28:07 et on lui a posé la question. Il a dit, non, pas question,
01:28:09 on n'augmentera pas l'année prochaine
01:28:11 l'énergie, en tout cas,
01:28:13 au-delà de 10%. Ce qui veut dire
01:28:15 que Bruno Le Maire prend l'engagement
01:28:17 que l'électricité ne va pas augmenter
01:28:19 et c'est un petit peu risqué, parce qu'on sait
01:28:21 bien que d'abord, c'est un marché européen.
01:28:23 Je vais vous rappeler ce que c'est que la CRE,
01:28:25 parce que finalement, on ne comprend plus
01:28:27 grand-chose. En France, vous avez EDF,
01:28:29 l'EDF, autrefois, il n'y avait que ça.
01:28:31 Donc, c'était facile, c'est eux qui faisaient tout.
01:28:33 Aujourd'hui, il ne faut que produire.
01:28:35 Ensuite, vous avez RTE qui va transporter
01:28:37 l'énergie sur les câbles.
01:28:39 Ensuite, Enedis qui va jusqu'au compteur dans la maison.
01:28:41 La CRE qui propose les tarifs.
01:28:43 Et ensuite, l'État qui fixe
01:28:45 les prix. Vous voyez comme c'est vraiment très précis.
01:28:47 Il y a une question qu'on se pose, Eric,
01:28:49 et je pense que tous les gens qui nous regardent se la posent
01:28:51 aussi. La France, a priori, est autonome
01:28:53 en énergie, avec le nucléaire.
01:28:55 Notamment, pourquoi est-ce qu'on
01:28:57 paye plus alors que nous sommes autonomes
01:28:59 et potentiellement souverains en termes d'énergie ?
01:29:01 On l'est de nouveau encore plus
01:29:03 qu'avant. Autant, il y a eu des problèmes quand on avait
01:29:05 nos centrales qui étaient en partie à l'arrêt.
01:29:07 Là, aujourd'hui, ça marche fort.
01:29:09 On a même augmenté la production d'énergie
01:29:11 de 8% au mois d'août. Donc, ça montre qu'aujourd'hui,
01:29:13 les usines, ce qui
01:29:15 produit de l'énergie en France, marche aussi bien
01:29:17 l'hydraulique que le nucléaire,
01:29:19 même un peu maintenant le solaire et l'éolien.
01:29:21 On est tenu par l'Europe. Mais on est tenu par l'Europe
01:29:23 parce que le marché de grosse, c'est un marché où on achète,
01:29:25 on vend, on propose une production.
01:29:27 La France, par exemple, actuellement,
01:29:29 vend son énergie à l'Allemagne. Et comme
01:29:31 c'est cher, ça rapporte de l'argent
01:29:33 à EDF qui va ensuite construire des centrales nucléaires.
01:29:35 C'est comme ça que ça marche.
01:29:37 L'ennui, c'est qu'on ne peut pas se dire, nous,
01:29:39 on a une énergie qui ne coûte pas cher du tout. On veut garder
01:29:41 nos prix pas chers. On est obligé d'être dans le marché
01:29:43 de l'énergie. Et donc, le problème,
01:29:45 Bercy, justement, dit
01:29:47 on va en sortir. Mais ça, ça fait pratiquement
01:29:49 un an et demi maintenant que je vous en parle.
01:29:51 On dit on va en sortir. Mais comment on va attendre pour en sortir ?
01:29:53 On ne pourra pas, à mon avis. Donc,
01:29:55 l'ennui, c'est qu'aujourd'hui, vous allez consommer plus
01:29:57 d'énergie. On en aura besoin de plus en plus.
01:29:59 Et je pense que l'électricité ne
01:30:01 baissera pas, que le bouclier
01:30:03 sanitaire, je dis toujours sanitaire,
01:30:05 tarifaire, voilà, ce bouclier tarifaire
01:30:07 va de toute façon s'arrêter.
01:30:09 Il va s'arrêter, le bouclier tarifaire.
01:30:11 Donc, les hausses...
01:30:13 Ça avait coûté très cher. Ça avait coûté très cher. Je vous rappelle
01:30:15 un montant 110 milliards d'euros
01:30:17 sur deux ans, en 2021-2022.
01:30:19 Et que les hausses ont été plafonnées
01:30:21 cette année à 15%, ça aurait dû être 99%.
01:30:23 Donc là, vraiment, le gouvernement
01:30:25 n'a pas prévu de ligne budgétaire supplémentaire
01:30:27 pour ce bouclier. Donc, la question
01:30:29 se posera, qui payera ? Les Français.
01:30:31 Qu'est-ce qu'on attend pour sortir du marché européen
01:30:33 de l'électricité ? C'est surtout ça la
01:30:35 question à se poser, Éric. Absolument.
01:30:37 Pour l'instant, nous y sommes.
01:30:39 Et nous y sommes, et nous sommes partis pour
01:30:41 y rester. On n'est pas libres. Merci beaucoup,
01:30:43 cher Éric. 23h43,
01:30:45 l'heure de vous proposer les
01:30:47 unes de vos quotidiens demain
01:30:49 en kiosque, à commencer par les Nationals
01:30:51 Figaro, qui nous titrent
01:30:53 "La rentrée des Français minée par la hausse des prix".
01:30:55 Oui, c'est une certitude.
01:30:57 Emmanuel Macron lance une mobilisation nationale
01:30:59 pour le patrimoine religieux, également,
01:31:01 nous dit le Figaro. C'est le week-end
01:31:03 du patrimoine, là. Les visites du patrimoine
01:31:05 qui... Allez visiter les beaux endroits.
01:31:07 Aujourd'hui, en France,
01:31:09 le Parisien, qui nous montre
01:31:11 la photo de cette jeune femme,
01:31:13 Macha Amini, depuis son meurtre
01:31:15 qui avait lieu, qui a eu lieu
01:31:17 il y a un an, la lutte des femmes
01:31:19 se poursuit en Iran.
01:31:21 Dossier important et intéressant à lire, donc,
01:31:23 en une d'aujourd'hui en France. Les échos, le quotidien
01:31:25 préféré d'Erythrée de Maten. La BCE
01:31:27 joue son batout contre l'inflation. Banque centrale
01:31:29 européenne qui porte ses taux d'intérêt à 4%,
01:31:31 un plus haut historique.
01:31:33 La Croix,
01:31:35 les Iraniennes, là encore, sont à la une.
01:31:37 Le courage de résister, nous rappelle
01:31:39 la Croix. Ça fait un an, donc, jour
01:31:41 pour jour, que cette jeune femme, Macha
01:31:43 Amini, a été tuée
01:31:45 par la police des moeurs en
01:31:47 Iran. En quotidien, région
01:31:49 au Ouest-France, au cœur de ces villages marocains
01:31:51 si démunis depuis ce terrible
01:31:53 séisme qui a touché le pays
01:31:55 et les alentours de Marrakech. Il y a
01:31:57 une interview de Dan Carter, tiens, qui
01:31:59 voulait être dans la légende des All Blacks. Demi-d'ouverture
01:32:01 légendaire de la Nouvelle-Zélande qui répond
01:32:03 à Ouest-France. Le Maine-Libre, le
01:32:05 moustique-tigre repéré au rang
01:32:07 et tout est à vendre au château.
01:32:09 Mobiliers, vaisselle, tableaux et même quelques
01:32:11 voitures de collection. Au total, 650 lots
01:32:13 vendus aux enchères dimanche et lundi au château de la
01:32:15 Gidonière. Le rendez-vous est
01:32:17 lancé, est pris. Johan,
01:32:19 on pourra vous y trouver, donc, ce
01:32:21 week-end. Encore ce matin, pour conclure cette
01:32:23 revue de presse, un compromis à trouver
01:32:25 puisqu'on rappelle que Gérald Darmanin
01:32:27 était en visite sur Lille ces derniers
01:32:29 jours. Le ministre de l'Intérieur qui a validé le principe
01:32:31 d'un statut d'autonomie. Eh bien ça aussi
01:32:33 c'est un serpent de mer mais qui semble
01:32:35 devenir réalité. Et on aura pourquoi pas
01:32:37 l'occasion d'en rediscuter.
01:32:39 Il est presque l'heure de se
01:32:41 quitter, non sans faire un petit tour sur
01:32:43 la météo avec la caméra folle qui
01:32:45 va nous donner le temps qu'il fait
01:32:47 demain, qu'il fera demain. C'est la caméra
01:32:49 folle qui décide.
01:32:51 Johan, Maureen, Maureen qui a fait une belle prestation.
01:32:53 Ah ! C'est Éric Derritte-Patten.
01:32:55 Éric Derritte-Patten. Alors attendez, Éric,
01:32:57 parce que j'ai un petit message musical
01:32:59 pour vous avant de faire la météo. C'est parti.
01:33:01 "Happy birthday to you"
01:33:03 "Happy birthday to you"
01:33:05 "Happy birthday to you"
01:33:07 "Happy birthday to you"
01:33:09 "Happy birthday to you"
01:33:11 "Happy birthday to you"
01:33:13 Et vraiment, nous vous félicitons.
01:33:15 Très joyeux anniversaire. Et notre cadeau
01:33:17 d'anniversaire ce soir, c'est la météo.
01:33:19 14 septembre, je suis né à 22h30.
01:33:21 Ah mais c'est votre anniversaire,
01:33:23 c'est une heure et quart.
01:33:25 Major partie de la France, très beau soleil.
01:33:27 Quelques petits nuages, vous voyez un petit peu
01:33:29 sur le centre, vers
01:33:31 l'est également.
01:33:33 Ça se couvre un peu, quand même,
01:33:35 sur toute la partie Alsace-Lorraine.
01:33:37 Les températures, la baisse franchement demain.
01:33:39 Il faut prévoir le Puy, la Brest, 9 degrés.
01:33:41 20 degrés au matin, au petit lever
01:33:43 à Nice, c'est pas énorme quand même pour la Côte d'Azur.
01:33:45 11 à Dunkerque.
01:33:47 Et puis l'après-midi,
01:33:49 c'est plutôt une belle journée
01:33:51 avec des vents qui vont souffler
01:33:53 en Occitanie. 70 à l'heure.
01:33:55 50 à l'heure du côté de Marseille.
01:33:57 Donc vous voyez, c'est un vélodrome.
01:33:59 L'après-midi, ça se calme les températures,
01:34:01 heureusement. 24 à Paris,
01:34:03 26, c'est pas Bergerac, c'est ça peut-être ?
01:34:05 Oui. 28 à
01:34:07 Hoche.
01:34:09 Oh la la, quel talent !
01:34:11 30 à Perpignan.
01:34:13 Voilà, 28 en Corse.
01:34:15 Les températures sont quand même pas mal.
01:34:17 Bravo Eric, et encore un très joyeux anniversaire
01:34:19 à Eric-Eric Matin.
01:34:21 Félicitations. Il est heureux de se quitter.
01:34:23 Bravo Eric, félicitations. On rend hommage à
01:34:25 Alexandra Blanc parce que j'ai regardé sa météo pendant 5 ans
01:34:27 dans la matinale. Ah ben voilà, je savais
01:34:29 qu'il y avait une petite formation derrière, parce que c'était
01:34:31 trop beau pour être vrai. Merci beaucoup
01:34:33 Eric. Je remercie Martin Mazur,
01:34:35 dit Martinou, qui a préparé cette
01:34:37 émission, au côté de Patrick Urban,
01:34:39 et évidemment Maxime Féa, à la rédaction
01:34:41 en chef. Passez une très belle nuit. À demain. Bonne nuit.
01:34:43 Bonne nuit.
01:34:44 Merci à tous !