Les Vraies Voix - Émission du 15 juin

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, François Pupponi et Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-15##
Transcript
00:00:00 Radio 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:00:04 Bienvenue, bienvenue à tous, on est ravis de vous retrouver avec Frédéric Brindel.
00:00:08 Tout le micro n'était pas encore ouvert, normal, et ça y est ils sont en train de s'ouvrir.
00:00:13 Vous commencez de bon matin, vous avez absolument rien dit, vous allez se couvrir mon petit
00:00:17 chat.
00:00:18 Allez, bienvenue dans les vraies voix, on est ensemble jusqu'à 19h avec ce numéro de
00:00:22 téléphone que vous connaissez maintenant 0 826 300 300, utilisé sans modération et
00:00:26 merci de nous écouter tous les jours, vous êtes plus de 800 000 sur notre chaîne YouTube
00:00:31 et pour ça on vous remercie aussi.
00:00:32 Allez, au sommaire de cette émission, on va revenir sur cette loi anti-squatteurs.
00:00:35 Expulter Manu Minitari les squatteurs, est-ce acceptable ? C'est la question que l'on vous
00:00:40 pose aujourd'hui.
00:00:41 Le Parlement durcit les sanctions contre ces squatteurs, la proposition de loi du camp présidentiel
00:00:45 prévoit de tripler les peines à l'égard des squatteurs et d'accélérer les procédures
00:00:49 d'expulsion en cas de loyer impayé.
00:00:51 La gauche et les associations qui luttent contre le mal-logement dénoncent une offensive
00:00:55 envers les plus fragiles.
00:00:56 Oui, mais Eric Dupond-Moretti défend une proposition de loi équilibrée qui, je cite,
00:01:02 "renforce les droits des propriétaires sans remettre en cause la protection des occupants
00:01:07 de bonne foi".
00:01:08 Fin de citation.
00:01:09 La médiatisation de nombreux conflits a ému comment des propriétaires peuvent être
00:01:13 pris au piège, incapables de réintégrer leur propre maison ou logement.
00:01:17 Pensez-vous que le squatteur mérite une protection ? Les locataires qui perdent leur solvabilité
00:01:22 doivent-ils eux être soutenus ?
00:01:24 Ça fait partie des questions que nous vous poserons.
00:01:26 Et la question en tout cas sur notre compte Twitter c'est expulsé, Manu Militari, les
00:01:31 squatteurs, est-ce acceptable ? Et bien vous dites oui à 95%.
00:01:35 Voilà.
00:01:36 Et à partir de 18h30, comment les syndicats sortent-ils de l'époque et de l'épisode
00:01:41 des retraites renforcées, impuissants, divisées ? Et justement après cette séquence des
00:01:45 retraites, l'heure est au vilan aujourd'hui pour l'intersyndical qui doit se réunir
00:01:49 ce soir au siège de la CFE CGC et même si certains affirment ne pas vouloir tourner
00:01:54 la page, pour l'heure, aucune nouvelle journée d'action n'est prévue, en tout cas pas
00:01:58 avant l'été Frédéric.
00:01:59 Bon reconnaissons-le, l'alchimie a pris lors du conflit des retraites, mais peut-elle
00:02:03 durer entre les têtes de fil de la CGT et de la CFDT par exemple ? Sophie Binet affirme
00:02:09 des positions tranchées, Laurent Berger va laisser sa place.
00:02:12 Selon vous, l'intersyndical a-t-elle un avenir ? La réunion de ce soir annonce-t-elle
00:02:16 des luttes communes et fructueuses à la rentrée.
00:02:19 Comment l'épisode des retraites a-t-il été digéré ?
00:02:22 Alors cette question, comment les syndicats sortent-ils de l'épisode des retraites,
00:02:27 on vous propose renforcer, impuissant ou diviser.
00:02:29 Pour l'instant c'est impuissant à 78%.
00:02:32 Vous êtes très tranché ce soir.
00:02:33 Là on peut dire que...
00:02:34 Là c'est...
00:02:35 Allez-y.
00:02:36 C'est du tranché.
00:02:37 0 826 300 300, c'est bien de vous lire mais on a envie de vous entendre aussi.
00:02:41 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix.
00:02:42 Jusqu'à 19h.
00:02:44 Les vraies voix Sud Radio.
00:02:45 Avec notre Philippe Bilger, notre président de l'Institut de la Parole.
00:02:49 Bonsoir Philippe Bilger.
00:02:50 Bonsoir Féfile, bonsoir Frédéric.
00:02:52 Je trouve cette musique de Georges Brassens, Les Copains d'abord, et là il y a quelque
00:02:57 chose de magique.
00:02:58 C'est-à-dire on s'installe avec les notes de guitare et la voix de Philippe arrive.
00:03:02 Non mais n'importe quoi !
00:03:03 C'est un moment d'une immense poésie.
00:03:06 Avec Rémi André on aurait pu mettre une rage de Georges Brassens.
00:03:10 Voilà aussi.
00:03:11 Mais qu'elle se rassure la personne qui vient de rire, je lui ferai aussi son compliment.
00:03:17 Non mais c'est vrai que c'est pas nécessaire, tu comprends ce que je veux dire.
00:03:20 Frédéric, je voudrais que vous compreniez Philippe David et toi, c'est pas nécessaire.
00:03:24 La douce voix de Françoise de Gouac est avec nous.
00:03:27 Bonsoir Françoise.
00:03:28 Salut les amis, les amours que j'aime.
00:03:29 J'aime ce chambre de bon matin.
00:03:30 Et François Puponi qui est avec nous, ancien député MR, PS de Sarcelles et auteur de
00:03:34 La Gauche en perdition aux éditions du Cerf.
00:03:36 Comment ça va ce livre François ?
00:03:38 Ça va, ça marche.
00:03:39 Il est tombé au bon moment.
00:03:41 Oui, on a bien entendu.
00:03:42 C'est un bon moment d'un point de vue marketing.
00:03:45 Oui, parce que les gens s'interrogent.
00:03:47 Pourquoi vous dites que La Gauche en perdition, c'est au bon moment ?
00:03:51 Parce que les gens ne comprennent plus ce qui se passe à gauche.
00:03:54 Les gens de gauche.
00:03:55 Une partie des gens de gauche qui ont été des sociodémocrates ne comprennent plus ce
00:03:59 qui se passe à gauche.
00:04:00 On n'en parle pas.
00:04:01 On va peut-être pas faire toute l'émission là-dessus.
00:04:03 Est-ce qu'on peut y rester pendant deux heures ?
00:04:05 Moi salut les amis de François Puponi.
00:04:07 François, vous comprenez quand même.
00:04:09 Moi je comprends très bien que dans l'union c'est le salut.
00:04:12 Moi je suis basique comme Mitterrand et j'aurais ce point hors de l'union point de salut.
00:04:16 On va saluer quelqu'un justement.
00:04:18 On part dans les bouffes de rhum.
00:04:20 Avec Frédéric.
00:04:21 Frédéric qui nous appelle de Cornillon, Confou.
00:04:27 Bonjour.
00:04:28 Oui, bonsoir les vrais voix.
00:04:30 Comment ça va Frédéric ?
00:04:31 Ça va très bien, je vous remercie.
00:04:32 Je suis très enchanté d'être parmi vous.
00:04:34 Ecoutez, nous on est ravis.
00:04:35 On nous a dit, Frédéric des bouches de rhum arrive, on a fait une petite fête dans le studio.
00:04:39 Alors c'est Cornillon, Confou c'est ça ?
00:04:41 Ça se trouve où exactement ?
00:04:43 Cornillon, Confou, c'est un très joli village qui est pas très loin de Saint-Chamas, au bord de l'étang de Berre.
00:04:49 Et donc Frédéric, il y a quelqu'un qui a dit, tiens j'ai trouvé une idée pour le nom du village.
00:04:55 On va faire Cornillon, Confou.
00:04:57 Ça, donc c'est ça.
00:04:58 Non mais ça a un sens Cornillon, Confou.
00:05:00 Bien sûr qu'il y a un sens.
00:05:01 C'est pour qu'il me le dise.
00:05:02 C'est pour qu'il m'explique.
00:05:03 Moi j'ai écrit un article pendant longtemps mon cher ami.
00:05:06 Allez-y Frédéric.
00:05:07 Cornillon, Confou apparemment c'est le nom d'un ancien esclave romain qui a été affranchi et qui a fondé le village.
00:05:13 Qui s'appelait Cornelius, puisqu'il y avait beaucoup de romains qui s'appelaient Cornelius.
00:05:17 Et donc il a fondé le petit village de Cornillon, Confou.
00:05:21 Et ben voilà, un peu de culture ne nous fait pas de mal.
00:05:24 Vous restez avec nous Frédéric.
00:05:26 Ah non c'est pas moi, ça va être drôle ça non ?
00:05:28 Non, non, c'est très drôle.
00:05:29 Je ris déjà.
00:05:31 Je ris de l'intérieur, c'est fou.
00:05:34 Aujourd'hui c'est un anniversaire, écoutez.
00:05:36 J'ai oublié de vivre.
00:05:40 Johnny Hallyday aurait eu 80 ans aujourd'hui.
00:05:44 C'est quoi votre chanson préférée de Johnny, Philippe, Bill Jair ?
00:05:47 Envie d'avoir envie.
00:05:49 Ah c'est très beau ça.
00:05:50 Françoise de Gouin ?
00:05:51 Tennessee, parce que c'est sa renaissance je trouve.
00:05:53 Et vous Françoise ?
00:05:54 Des portes du pénitencier.
00:05:55 Ah oui c'est une très belle chanson.
00:05:56 Et vous ?
00:05:57 Moi je dirais Elle m'oublie.
00:05:58 Elle m'oublie, très très beau.
00:06:00 Et vous Cécile ?
00:06:01 L'Amérique à moi.
00:06:03 Ah ouais ?
00:06:04 Ouais, j'aime beaucoup cette chanson.
00:06:06 Elle est totalement méconnue mais c'est pour ça que je l'aime.
00:06:08 Allez tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:06:10 Philippe, vous voulez requérir contre un président qui s'occupe de tout joie.
00:06:21 Pas qui vous pensez ?
00:06:22 Alors il est évident que le pouvoir présidentiel, si on n'y prend pas garde,
00:06:28 peut conduire à se mêler de tout et d'importe quoi.
00:06:32 Et je pense qu'Emmanuel Macron dans ce domaine est très remarquable pour le pire.
00:06:39 Je veux dire, je ne méconnais pas l'influence sportive, financière, l'aura de Kylian Mbappé,
00:06:46 mais je ne suis pas persuadé que ça doit demeurer, comme depuis quelques jours,
00:06:51 le sujet numéro un en France.
00:06:54 Emmanuel Macron est un passionné du football, il le fait savoir,
00:06:59 et c'est un moyen du lien qu'il cherche à créer avec les français.
00:07:05 Mais je trouve que cette manière de dire qu'il pousse pour que Kylian Mbappé reste en France,
00:07:11 bizarrement ça dégrade un petit peu la démocratie,
00:07:15 qui doit faire une hiérarchie très stricte entre les sujets authentiquement nécessaires
00:07:21 et qui concernent le peuple, largement entendu,
00:07:25 et les sujets de divertissement qui concernent moins le président que l'être qui sait se divertir.
00:07:33 Et je n'y vois pas un intérêt profond pour la France,
00:07:39 j'y vois au contraire une sorte de dérivation un peu préoccupante
00:07:43 qui dégrade encore plus la définition d'une démocratie.
00:07:47 - François Sdegouas avait déjà agacé les français pendant la coupe du monde.
00:07:52 - L'élargement de Macron et puis on voyait Mbappé qui essayait de se dégager du pot de colle en disant
00:07:58 "oui après moi j'ai fait mon édito ce matin sur ce radio là-dessus, sur l'hyper-président,
00:08:02 c'est-à-dire vous avez besoin de quoi ? Un jour il répara votre carburateur,
00:08:06 Macron ou Carglass répare Carglass en place, ça peut être ça".
00:08:09 - Combien vous avez touché là ?
00:08:11 - Non mais pardon, c'est vrai.
00:08:13 Mais je veux dire par là qu'il y a un côté, on sait sa nature, on le sait très bien,
00:08:16 Emmanuel Macron de toute façon fait de la communication pure,
00:08:19 il prend les sujets qui intéressent les gens et il se colle dessus.
00:08:22 Voilà, c'est Mbappé, ce serait un autre joueur, il ferait ça aussi.
00:08:25 Après, à sa décharge, c'est un personnage que j'aime pas beaucoup,
00:08:29 mais à sa décharge c'est un vrai passionné et en plus il a une vertu,
00:08:32 il a une vertu, il soutient l'OM et ça qu'est-ce que vous voulez ?
00:08:35 - Ah oui ça peut pas être un homme fondamentalement mauvais quand on soutient l'OM !
00:08:40 - François Pépit-Poligien a montré une pierre dans son jardin pour l'OM.
00:08:43 - On peut bien connaître le président, c'est vrai qu'on peut considérer que ça peut être un de ses défauts.
00:08:47 C'est-à-dire qu'à un moment là, sur l'opération, il est interpellé par un gamin qui lui dit "il répond".
00:08:53 Mais la succession de petites phrases qui le dessert, pour moi qui le dessert,
00:09:00 mais c'est sa nature, on lui pose la question, il dit "oui je vais m'en occuper".
00:09:03 Après je pense que beaucoup de gens lui reprochent,
00:09:06 parce qu'effectivement on peut considérer que c'est pas à lui de faire ça, il a pas à répondre.
00:09:10 - C'est un hyper-président, Sarko faisait ça aussi, dans tous les domaines.
00:09:13 - C'est à la fois un hyper-président, mais qui par moment devrait prendre le recul des aigus,
00:09:18 par moment qui n'arrive pas à le prendre, ou qui veut pas, et c'est sa nature, il y va.
00:09:23 - Mais c'est pas un compliment dans ma bouche, vous savez, il ne fait que recopier son aîné Sarkozy,
00:09:27 je sais pas si vous vous souvenez de Sarkozy, il est passé par ici, il repassera par là,
00:09:31 pendant des années on s'est moqué de Sarkozy qui agissait en tous azimuts,
00:09:34 Macron fait la même chose, sans intérêt.
00:09:37 - La grande différence c'est que Sarkozy faisait beaucoup ça, mais il le répétait pas tout le temps.
00:09:42 Il était d'une certaine manière plus discret dans son ostentation.
00:09:46 - Ah je suis pas d'accord, je pense que c'était la stratégie de communication de Franck Louvrier,
00:09:49 c'était on envoie une carte postale par jour, et c'était ça sa stratégie,
00:09:53 on utilise les chaînes info, c'est vraiment les enfants des chaînes info,
00:09:56 et Emmanuel Macron prend absolument la même ligne, et c'est ennuyeux parce que c'est du vent et du vide en fait.
00:10:01 - Allez, merci beaucoup pour ce réquisitoire Philippe,
00:10:04 on va revenir sur la loi Bilger dans un instant, le grand débat du jour,
00:10:07 juste après Félix Mathieu qui reviendra sur les 3 mots dans l'actu,
00:10:10 et on va revenir sur cette loi anti-squatter, expulsée Manu Militari,
00:10:14 les squatters, est-ce acceptable pour vous ? Vous dites oui à 95%, vous nous appelez ?
00:10:19 - Oui c'est pour l'instant 95 oui, ça peut peut-être changer...
00:10:23 - Oui mais on n'en est que là à 97 !
00:10:26 - Les vrais voix jusqu'à 19h, on vous souhaite la bienvenue avec Philippe Bilger,
00:10:31 aujourd'hui avec Françoise de Gouin et François Puponi,
00:10:34 ce sont nos vrais voix du jour, vous pouvez...
00:10:37 - Pour tout dire à nos auditeurs, on continuait de parler parce qu'il y a eu le mot magique
00:10:40 qui a été prononcé Mbappé, et du coup ça a continué.
00:10:43 Et peut-être que vous les auditeurs aussi vous êtes en train de réfléchir...
00:10:46 - À quoi ? - Qu'est-ce qu'il doit faire Mbappé ?
00:10:49 - Qu'est-ce qu'il doit faire ? Est-ce qu'il doit partir ou pas partir ?
00:10:52 - Il aurait dû partir avant, il a besoin d'un autre club, une autre club plus grand que lui.
00:10:55 - On n'a pas pensé à développer ce débat ce soir, mais peut-être qu'on y viendra.
00:10:59 - Il aurait eu sa place. - Oui, absolument. Mbappé ou le sujet ?
00:11:02 - Les deux. - Les deux.
00:11:05 - Mbappé est à tel niveau maintenant qu'il envisage de tourner un documentaire sur lui,
00:11:09 donc voyez le monstre qu'on est en train de fabriquer quand même.
00:11:12 Sans grand résultat d'ailleurs. - Mais si, bien sûr !
00:11:16 - On aime les gens qui réussissent. - Mais oui, mais ailleurs, il aurait été sublimement réel.
00:11:20 - Allez, les 3 mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:11:23 - Les vrais voix Sud Radio. - Bonsoir Félix Mathieu. - Bonsoir tout le monde.
00:11:26 - Et vos 3 mots dans l'actu sont deuil, audition et pastis.
00:11:29 - La Grèce déclare 3 jours de deuil après cette tragédie maritime.
00:11:33 Au moins 78 morts dans le naufrage d'un bateau de migrants au large du Péloponnèse.
00:11:37 Audition très agitée au Sénat, celle de Mohamed Sifawi.
00:11:41 A propos du fonds Marianne, à la tête d'une des associations bénéficiaires,
00:11:45 il a pris à partie les sénateurs qui l'interrogeaient.
00:11:48 Et puis peu cher, des clients de Leclerc privés de Ricard ou de Pastis 51,
00:11:51 la faute à un différent commercial entre Pernod Ricard et l'enseigne de supermarché.
00:11:56 - Les vrais voix Sud Radio.
00:11:59 - L'une des tragédies les plus dévastatrices de la décennie en Méditerranée.
00:12:02 L'organisation internationale pour les migrations dit redouter qu'au-delà des 78 corps repêchés,
00:12:08 des centaines de personnes supplémentaires se soient noyées
00:12:11 lors du naufrage d'un bateau de migrants hier au large du Péloponnèse.
00:12:14 Une embarcation surchargée avec des passagers sans gilet de sauvetage, les uns sur les autres.
00:12:19 La Grèce vient de décréter 3 jours de deuil.
00:12:22 Les autorités y sont sous le feu des critiques.
00:12:25 Un avion de Frontex avait survolé le navire mardi après-midi.
00:12:29 Mais les gardes côtes grecques ne seraient pas intervenus.
00:12:32 Le bateau ayant refusé toute aide.
00:12:34 Situation critiquée par l'ancien Premier ministre grec Alexis Tsipras.
00:12:38 Le leader de la gauche Syriza s'est rendu sur place au port de Kalamata.
00:12:42 - Je veux parler aujourd'hui le langage de la vérité.
00:12:46 Malheureusement, dans cette Europe où les grandes idées et les valeurs des lumières ont vu le jour,
00:12:51 la valeur de la vie humaine n'est même pas la même pour tout le monde.
00:12:55 Alors oui, nous devons assurer à la fois la protection des frontières,
00:12:58 mais aussi la protection des vies humaines.
00:13:01 Et certaines questions cruciales exigent des réponses.
00:13:04 D'abord, lorsque les autorités repèrent un navire surchargé avec 700 personnes en détresse à bord,
00:13:10 au nom de quelle procédure on le laisse poursuivre sa route sans même le secourir ?
00:13:16 En tout cas, les recherches se poursuivent dans la Méditerranée pour tenter de retrouver d'autres dépouilles de passagers noyés.
00:13:21 - Allez, on passe au deuxième mot, le mot "audition" avec ses échanges d'amabilité ce matin au Sénat, Félix.
00:13:28 - Après Marlène Schiappa hier, les sénateurs auditionnaient aujourd'hui Mohamed Sifawi.
00:13:32 Son association, l'USEPPM, est pointée du doigt dans la gestion controversée du fonds Marianne.
00:13:38 2,5 millions d'euros attribués sur des dossiers très très légers.
00:13:42 Le ton est monté à plusieurs reprises, notamment quand l'un des sénateurs a fait remarquer à Mohamed Sifawi
00:13:47 qu'il se défaussait un peu sur ses collaborateurs comme la ministre hier.
00:13:51 - Vous me comparez à Mme Schiappa, je n'ai absolument rien à vous comparer à Mme Schiappa, ni sur le fond, ni sur la forme. C'est clair ?
00:13:57 - Mais d'abord, vous n'avez pas ni d'ordre, ni d'avis... - Non, non, je vous demande est-ce que c'est clair pour vous ?
00:14:02 - Non, non, mais enfin, excusez-moi, je pense que vous devez garder vos nerfs et votre maîtrise.
00:14:08 Nous essayons de le faire, et poursuivons. - Je n'aime pas vos provocations, et je vous le dis.
00:14:11 Dès le moment où on ne me respecte plus, je vais aller sur un autre ton, je vous le dis tout de suite.
00:14:15 - Je ne dirai pas sur les faits, mais... - Je préfère. Alors gardons la sérénité, c'est pour l'honneur de l'institution que vous représentez...
00:14:22 - C'est pour l'honneur de tout le monde. - Oui, oui, c'est pour l'honneur de l'institution.
00:14:25 - C'est pour l'honneur de tout le monde. - Non, non, l'institution est au-dessus de vous.
00:14:28 - Et s'il vous plaît... - Je vous raconte des faits, d'accord ?
00:14:31 - Donnez-moi juste une réponse. - Non, non, mais c'est ce que je suis en train de faire en étant le plus détaillé,
00:14:36 même si ça vous embête, parce que je pense que l'heure du déjeuner est proche, etc.
00:14:40 - S'il vous plaît, n'ayons pas de remarques désobligeantes. - Gardez vos mains dessus, rapporteur, allons sur le fond.
00:14:46 Mohamed Sifawi qui, sur le fond, dit avoir été manipulé dans cette affaire du fond.
00:14:51 Marianne, il dénonce le pouvoir politique, l'administration, les médias.
00:14:55 Il affirme aussi que sa première erreur a été d'avoir fait confiance à Marlène Schiappa.
00:14:59 - Eh ben dis donc, histoire sans fin. - Vous le connaissiez ce Mohamed Sifawi autour de la table ?
00:15:04 - Je lui ai fait quelques débats, j'ai écrit à ses noms, de l'extérieur il me paraissait donner bonne impression.
00:15:11 - En même temps, je trouve qu'il défendait des choses qui étaient très intéressantes par rapport à l'islam, au communautarisme.
00:15:17 Mohamed Sifawi, c'est une très grande déception, et encore plus de l'entendre comme ça, être incapable de se maîtriser.
00:15:24 On sent bien une forme de panique. Hier, c'était pitoyable et pathétique avec Marlène Schiappa.
00:15:30 Je pèse mes mots, incapable de répondre et c'est la faute des autres.
00:15:34 Aujourd'hui, Mohamed Sifawi, vraiment ce fond Marianne, je me demande quand est-ce qu'Emmanuel Macron va décider de couper la branche.
00:15:41 Je le redis parce qu'on s'enterre, et Mohamed Sifawi, je trouve se comporte extrêmement mal devant une commission de scène.
00:15:47 - François Cuponi ? - Je le connais bien, c'est un ami, on a beaucoup travaillé sur les problèmes de l'islam radical.
00:15:52 C'est quelqu'un qui a pris des positions extrêmement courageuses,
00:15:55 qui a été longtemps sous protection policière parce que menacé de mort dans des conditions compliquées.
00:16:01 Après, je ne connais rien à l'histoire du fond Marianne.
00:16:05 La seule chose qui m'étonne dans ce dossier, je ne connais pas au fond,
00:16:09 on ne peut pas reprocher à Mohamed Sifawi de ne pas avoir produit depuis des années des textes, des événements sur l'islam radical.
00:16:16 Il a écrit des livres, il a fait des conférences, ok.
00:16:19 - Pourquoi ? On verra bien. - Je crois qu'il a été proactif sur ce sujet.
00:16:23 Après, effectivement, les auditions successives devant la commission d'enquête parlementaire sont douloureuses.
00:16:30 - Pour tout le monde. - Parce que personne n'assume, personne ne veut, c'est pas moi c'est l'autre.
00:16:37 Après, quand quelqu'un est à bout, il assume bien.
00:16:41 Je ne sais pas si c'est des excuses, ce que je trouvais, mais les perquisitions...
00:16:45 En fait, tout se muscule aussi. Il y a la procédure judiciaire.
00:16:48 Moi, j'ai été confronté à ça en tant que député.
00:16:51 Quand vous lancez une commission, on avait demandé à la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Colonna, par exemple.
00:16:56 Et donc, quand se télescopent les procédures judiciaires, je pense que je contrôle Philippe,
00:17:00 les procédures judiciaires et les procédures parlementaires,
00:17:03 on n'a pas le droit de s'occuper des mêmes dossiers, mais en fait on s'occupe des mêmes dossiers.
00:17:06 - C'est compliqué. - Il devait être auditionné, je crois, avant-hier.
00:17:13 - Mais il était en perquisition. - Et c'est le jour où il était en perquisition.
00:17:15 - Il y a quelque chose, de toute façon, qu'il faut arriver à dénouer, parce qu'on en a besoin aussi pour notre cohésion républicaine.
00:17:22 Il faut dénouer cette idée que Samuel Paty, martyr de la République,
00:17:27 ce nom a été utilisé vraiment pour lever des fonds,
00:17:30 des fonds qui ont servi pour la quasi-totalité à créer des contenus anti-adversaires politiques pendant la présidence.
00:17:37 Mais ça, c'est sérieux, Pierre-François...
00:17:39 - Non, non, non, je connais pas le dossier. - Moi je le connais.
00:17:43 - Donc je me permettrai pas de parler. - Non, non, mais ça c'est objectivé par l'enquête.
00:17:49 - Non, non, mais je connais pas, donc je me permettrai pas de dire...
00:17:53 - Et nous attendons bien sûr la fin de l'enquête.
00:17:55 - Non, mais par contre, selon ce que je peux témoigner, moi,
00:17:58 pour avoir été un acteur de la lutte contre les réseaux d'islam radical,
00:18:02 c'est que les services de l'État sont inconséquents dans ce domaine-là.
00:18:06 Il y a des fonds, il y a des structures, moi j'ai été sollicité pour dire,
00:18:10 moi j'avais créé une structure à Sarcelles pour justement, entre guillemets, déradicaliser,
00:18:15 mais ils avaient tout de suite choisi des associations dont on savait qu'elles étaient incompétentes, qu'elles savaient pas faire.
00:18:20 Et donc c'est l'appareil d'État, en particulier le ministère de l'Intérieur, qui s'est dit,
00:18:25 c'est mon dossier, c'est moi, et qui a...
00:18:29 - Mais là c'est pas le sujet. - Mais là c'est pas le sujet.
00:18:32 - Les vrais voyants, troisième mot.
00:18:35 - Pas de mots les amis. Pastis avec des rayons sans bouteille anisés à Leclerc.
00:18:39 - La faute à un différent commercial sur les renégociations de prix entre Leclerc et le groupe Pernod Ricard.
00:18:44 Alors qu'à cela ne tienne, l'enseigne ne vend plus les produits jusqu'à nouvel ordre,
00:18:48 plus de Ricard ni de 51, un été sans boisson anisée impensable pour beaucoup de clients ici à Marseille.
00:18:54 - Ah ça c'est vraiment un dommage parce que j'ai 51 ans, je cherche du 51 partout, je le trouve plus.
00:18:58 Le Marseillais, s'il boit pas un 51, il est pas Marseillais.
00:19:01 - Je suis allée dans un autre magasin acheter le Ricard. À ce point-là, oui.
00:19:05 Après y'a d'autres marques que je ne connais pas donc je ne prends pas.
00:19:08 Alors c'est pas moi qui le bois spécialement parce que bon, moi j'aime pas trop le pastis,
00:19:11 mais bon quand on fait des apéros entre copains, on boit soit le Ricard, soit le 51.
00:19:16 - Moi ça m'arrange pas trop moi. C'est le consommateur qui peut rien faire, qui ne peut que subir.
00:19:20 - Oui à chaque apéro, c'est Marseille, c'est le Sud.
00:19:23 - Santé. Moitié eau, moitié Ricard.
00:19:25 - Moitié, moitié, c'est le meilleur. On va avoir des comédiens.
00:19:28 - On va avoir un tournoi de la guerre dans le travers.
00:19:31 - Propos recueillis chez Leclerc par Lionel Maillet pour Sud Radio à Marseille.
00:19:34 - 51 avec un G à la fin.
00:19:36 - Oui, c'est ça. Et l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, bien entendu.
00:19:39 - Oui, faut qu'ils boivent du Casanis, c'est le pastis corse.
00:19:42 - Et le Coca-Cola corse, c'est quoi déjà ?
00:19:45 - Il est très explosif.
00:19:49 - Comme les Bretons, c'est François Bluponi qui est seul auteur de ce propos.
00:19:55 - Je le précise, j'assume. Le visage est couvert.
00:19:57 - Le Coca, j'allais le dire, se boit bien sûr avec une cagoule.
00:20:00 - Restez avec nous, on revient dans quelques instants avec ce premier grand débat sur cette loi anti-esquatteurs.
00:20:06 - Expulsé Manu Militari l'esquatteur. Est-ce acceptable pour vous ?
00:20:09 - Vous dites oui à 92%. Vous pouvez nous appeler.
00:20:12 - Oui, c'est expliqué par vous.
00:20:15 - Allez, à tout de suite.
00:20:16 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:20:22 - C'est un jeudi qui risque d'être merveilleux ce soir avec Philippe Bilger, François Sdegoua.
00:20:27 - J'annonce tout de suite.
00:20:28 - Ça va être merveilleux ?
00:20:29 - Oui, Puponi.
00:20:30 - Mais vous dites, vous dites.
00:20:32 - On est en train de parler.
00:20:33 - Qui risque d'être merveilleux. Je vous l'envoie comme ça.
00:20:36 - Vous vous en doutez un petit peu.
00:20:37 - Vous savez qu'on était en pleine discussion sur l'Alta Roca, qui est la région corse de François.
00:20:42 - C'est magnifique. Je lui parlais de la Sardaigne et de ses relations entre les deux îles.
00:20:46 - C'est ma passion. Ma passion absolue.
00:20:49 - Moi c'est la Sardaigne.
00:20:50 - Oui, oui, mais bon écoutez.
00:20:52 - Puisqu'on en est à faire du tourisme, moi j'irai à Chypre.
00:20:54 - J'allais finir en Chypre vraiment.
00:20:56 - Et vous allez partir où en vacances cet été, Philippe ?
00:20:59 - A Beson.
00:21:00 - A Beson, d'accord. Bien, écoutez.
00:21:02 - Eh ben, on vous souhaite de bonnes vacances.
00:21:04 - En attendant, restez avec nous.
00:21:06 - Tout de suite, le Grand Débat du jour.
00:21:08 - Les vraies voix Sud Radio. Le Grand Débat du jour.
00:21:12 - Il y a des squattés à la maison.
00:21:14 - Comment lutter contre les squattes de maison ?
00:21:16 - Ils ont changé les serrures.
00:21:17 - Il y a une proposition de loi.
00:21:18 - Le but c'est de durcir la peine pour les squattés.
00:21:21 - Multiplier par trois ces sanctions, que ce soit les amendes ou les peines de prison,
00:21:24 a facilité aussi les procédures d'expulsion.
00:21:26 - Sauf que cette proposition de loi, elle ne fait pas l'unanimité,
00:21:28 elle inquiète les associations de droit au logement.
00:21:30 - Les associations disent que l'abbé Pierre se retournerait dans sa tombe.
00:21:33 - Effectivement, dans la loi, une des mesures est la résiliation automatique du bail
00:21:37 quand le loyer n'est pas payé.
00:21:39 - Toujours payer mes impôts, alors vous avez intérêt à me les sortir à coups de pompes dans le cul.
00:21:42 - On a des cas dramatiques qui nous sont révélés tous les jours,
00:21:45 de personnes qui sont à la retraite, c'est quasiment le seul niveau de revenu qu'ils puissent avoir.
00:21:49 Ils font comment ?
00:21:50 - On ne choisit pas toujours de ne pas payer un loyer.
00:21:52 - Ça n'est pas aux petits propriétaires de payer pour la difficulté à se loger d'une partie des Français.
00:21:58 - A 248 voix contre 91, le Parlement a définitivement adopté cette loi visant à protéger
00:22:04 les logements contre l'occupation illicite déposés par le camp présidentiel.
00:22:08 La proposition de loi accélère les procédures d'expulsion au camp d'impayés,
00:22:12 prolonger et prévoit jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende pour les squatteurs.
00:22:17 La gauche et les associations Lutte contre le mal-logement sont assez inquiètes Frédéric.
00:22:21 - Oui, une gauche disons-le, qui redoute...
00:22:23 - Une gauche.
00:22:24 - Une gauche, oui, une gauche avec l'accent chypriote justement.
00:22:27 La gauche donc qui redoute que l'application de cette loi dite "case barriante"
00:22:32 ne double le nombre de personnes sans domicile.
00:22:35 330 000 sont comptabilisées en France selon le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre.
00:22:40 C'est 10% de plus que l'année dernière.
00:22:43 De l'autre côté du mur, il y a les propriétaires qui se retrouvent à la porte de leur domicile
00:22:48 au retour d'une longue absence sans avoir les moyens de faire valoir leurs droits.
00:22:51 Vous êtes locataire, vous êtes propriétaire.
00:22:53 Quel regard portez-vous sur les prérogatives de chacun ?
00:22:56 Les squatteurs ont-ils des droits à faire valoir dans leur situation ?
00:23:00 Vous intervenez au 0826 300 300 et vous participez à cette consultation, Cécile.
00:23:06 Oui, justement, on vous demande si c'est acceptable d'expulser des squatteurs.
00:23:11 Vous dites oui à 97% et certains nous disent que les squatteurs enfreignent sciemment les lois,
00:23:15 dégradent les propriétés. Il est inadmissible de leur accorder quelconque droit.
00:23:19 0826 300 300, on va en parler.
00:23:22 Nous y sommes au 97%, tout à l'heure Françoise le disait.
00:23:24 C'est ça. Jean-Baptiste Hérault est avec nous, porte-parole de l'Association du droit au logement.
00:23:29 Bonsoir, bienvenue sur Sud Radio.
00:23:32 Bonsoir, nous revenons dans un instant vous voir, mais d'abord le tour de table de nos vrais voix.
00:23:36 C'est ça, avec Philippe Bilger en premier.
00:23:38 Il y a quelques années, on a commencé véritablement à parler du phénomène des squattes.
00:23:43 Et depuis, j'ai l'impression qu'à intervalles réguliers, on propose des mesures
00:23:49 et qu'il y a une indignation qui voit se succéder des propositions de l'État.
00:23:58 Et maintenant, on a une proposition de loi, vous venez de l'évoquer,
00:24:02 qui est approuvée par le groupe Renaissance et déposée par le Garde des Sceaux.
00:24:08 Non, c'est déposée par le président de la commission des affaires économiques.
00:24:12 Ah d'accord.
00:24:13 C'est passé au Sénat, déjà.
00:24:15 Donc, cette proposition de loi, déjà, elle me paraît pêcher sur un problème
00:24:21 qu'on retrouve dans beaucoup de registres bénaux de la France.
00:24:26 L'idée qu'en augmentant les peines, on va rendre la répression plus efficace.
00:24:31 Déjà, qu'on applique la répression qui est permise.
00:24:35 Et plus globalement, votre question, faut-il déloger les squatters manu minitari ?
00:24:42 Je dirais, si l'État de droit devient enfin efficace, si devant des infractions incontestables,
00:24:50 il parvient à mettre en œuvre un processus qui règle rapidement le conflit entre propriétaires et squatters,
00:24:58 en n'éligeant pas, bien sûr, les droits, les garanties humaines de ces derniers,
00:25:05 pourquoi pas ? On n'a même pas besoin, alors, du manu militari,
00:25:09 il suffit de la force de la loi pour une fois appliquer efficacement.
00:25:13 Françoise de Gaulle, j'imagine que...
00:25:15 Je suis extrêmement partagée, bien sûr que ça tombe sous le sens,
00:25:18 nos auditeurs répondent, bien sûr, que des gens qui rentrent de vacances
00:25:21 et qui retrouvent des squatters chez eux, avec impossibilité de récupérer leur logement,
00:25:26 avec une volonté, une intention des squatters, en plus de ça, de vivre de ce système,
00:25:31 ça c'est un point de vue, évidemment, que manu militari, je n'aime pas du tout cette expression,
00:25:36 je pense que je suis comme Philippe, je pense que si on fait respecter l'État de droit,
00:25:39 on n'a pas besoin d'arriver à manu militari.
00:25:41 Après, moi je suis extrêmement gênée sur la question des expulsions des gens qui payent pas le loyer,
00:25:46 je suis très gênée par l'ensemble de la loi,
00:25:48 et je suis très gênée par cette façon de faire une espèce de loi globale,
00:25:52 un "gloobie gloobie ga" dans lequel finalement,
00:25:54 vous allez toucher des catégories de gens qui sont très différentes.
00:25:57 Vous avez des gens qui ne choisissent pas de plus payer leur loyer,
00:26:00 qui ne peuvent tout simplement plus le payer,
00:26:02 vous avez vu, Cécile, dans les journaux hier, ce couple de retraités qui vit dans sa voiture,
00:26:06 parce qu'ils n'ont plus les moyens d'avoir un accès au logement.
00:26:09 Donc, je suis extrêmement mitigée.
00:26:11 Une fermeté plus grande sur les squatters professionnels, j'ai envie de dire,
00:26:15 les gens qui connaissent la loi et les failles dans lesquelles,
00:26:18 mais véritablement, sur les paiements de loyer, sur les expulsions,
00:26:23 je suis extrêmement critique sur cette loi qui vient d'être approuvée.
00:26:27 - François Pippoli ?
00:26:28 - C'est un sujet que je connais bien, j'ai beaucoup travaillé là-dessus à la sommeille nationale,
00:26:31 et bon, faut pas tout mélanger.
00:26:33 - T'es d'accord, c'est un peu mélangé là, quand même.
00:26:35 - Non, parce que squatter, c'est quoi un squatter ?
00:26:37 C'est quelqu'un qui va rentrer de force chez quelqu'un,
00:26:40 et qui va occuper sans droit d'e-titre.
00:26:42 On avait déjà voté une loi qui disait que lorsque ça arrive,
00:26:46 si on intervient tout de suite et qu'on porte plainte immédiatement,
00:26:49 la police peut déjà le déloger, dans les 48 heures, pour éviter qu'il s'installe.
00:26:53 Une fois qu'il est installé, il faut aller à la justice.
00:26:55 Et pourquoi régulièrement il y a des lois qui sont votées,
00:26:58 c'est qu'entre le moment où on porte cette plainte,
00:27:01 que les juges, quand ils ont eu de la difficulté,
00:27:03 décident de dire qu'effectivement, il est sans droit d'e-titre,
00:27:06 qu'il dit qu'il faut l'expulser,
00:27:08 il faut ensuite que le préfet recourt à la force publique,
00:27:11 et effectivement, quand on dit "manualitari", une expulsion,
00:27:15 la police arrive la veille, on lui dit "écoutez, voilà,
00:27:17 on vous prévient, demain, on va venir vous expulser,
00:27:20 soit vous partez gentiment aujourd'hui, soit demain, on vient,
00:27:23 et on vient avec l'huissier, et on expulse."
00:27:25 Moi, en tant qu'élu, je me suis parfois reposé à des expulsions,
00:27:28 parce que l'expulsion, c'est à 6h du matin, 8h du matin,
00:27:31 un huissier, la police arrive, tape à la porte, il y a des enfants,
00:27:34 on met tout le monde, on met les meubles au garde-meubles.
00:27:37 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des réseaux qui se mettent en place,
00:27:43 et qui occupent des immeubles.
00:27:45 J'ai vu des réseaux mafieux, qui prennent un immeuble neuf entier,
00:27:50 qui installent des familles, qui encaissent les loyers en espèces,
00:27:54 et on dit "il ne faut rien faire".
00:27:56 - Lève-les voir. On a eu déjà une première tonalité de votre part,
00:27:59 j'aimerais qu'on accueille donc une nouvelle fois notre invité,
00:28:02 Jean-Baptiste Hérault, porte-parole du DAL, donc le droit au logement.
00:28:05 Jean-Baptiste Hérault, votre association compte dans l'environnement,
00:28:08 sur cette question, vous avez un regard précis,
00:28:10 déjà, peut-être parce que ça a été évoqué, la question du squat,
00:28:14 vous la dissociez totalement bien sûr de l'impayé de loyer,
00:28:18 mais est-ce que vous accordez des circonstances atténuantes
00:28:21 à la situation de certains squatteurs ?
00:28:23 - Ecoutez, d'abord on a un problème général,
00:28:26 c'est qu'on n'a jamais compté autant de logements vacants dans notre pays,
00:28:29 puisqu'on en compte 3,1 millions, c'est l'INSEE,
00:28:32 bon, tous ne sont pas vacants, etc., mais enfin de quoi,
00:28:34 il y a une hausse constante du nombre de logements vacants,
00:28:37 et également du nombre de locaux vacants,
00:28:39 par exemple des bureaux inoccupés, des ateliers, des usines, etc.
00:28:42 Donc ça c'est un point, dans un contexte où on a une crise grave du logement,
00:28:46 puisqu'on n'a jamais compté aussi autant de sans-abri
00:28:48 depuis au moins une cinquantaine d'années dans notre pays.
00:28:51 Donc voilà, alors évidemment, dans ce contexte-là,
00:28:55 qui est un contexte pas nouveau, parce qu'il faut quand même rappeler
00:28:58 que depuis la libération, il y a eu énormément d'occupations d'immeubles vides,
00:29:02 parce que la crise du logement est un peu récurrente dans notre pays,
00:29:05 bien qu'elle se soit aggravée ces 30 dernières années, incontestablement,
00:29:08 mais l'occupation d'immeubles vacants avec des associations chrétiennes, solidaires,
00:29:17 bon, nous aussi on en a fait beaucoup avec des personnalités,
00:29:20 David Pierre et d'autres, Léon Schwarzenberg, Professeur Jacquard, des artistes, etc.
00:29:26 On a occupé des immeubles vacants appartenant à des grands propriétaires.
00:29:30 Bon, c'est-à-dire des immeubles qui sont vides, en tout cas pour cette dernière période,
00:29:37 parce qu'on les laisse vacants pour, dans la perspective d'une montée des prix des mobiliers,
00:29:44 en fait la fiscalité est favorable à la vacance, en France, pour l'instant,
00:29:49 les pouvoirs publics ne mènent aucune politique de mobilisation des logements vides.
00:29:54 Ils pourraient par exemple appliquer la loi de réquisition sur des biens appartenant à des grands propriétaires,
00:30:00 ça n'est plus fait, ça n'existe plus, ça ne fait plus partie, on va dire,
00:30:04 du mode de pensée des responsables politiques de notre pays.
00:30:07 Et la crise du logement s'aggrave.
00:30:09 Donc c'est ce contexte-là qui n'est pas pris en compte par cette loi, au fond.
00:30:13 Parce que quand on dit "oui, je vais retrouver des squatteurs chez moi en rentrant de vacances",
00:30:17 mais ça c'est terminé, c'est terminé.
00:30:19 Il y a des lois qui existent depuis 1992, une autre en 2007, une troisième qui date de 2019,
00:30:26 et qui ont prévu justement d'évacuer le plus vite possible le résidence principale, le résidence secondaire.
00:30:36 Donc là on parle vraiment de la criminalisation et de l'exclusion en 24 heures quasiment,
00:30:41 enfin en 48 heures, la mise à la rue de personnes, on va dire, sans abri,
00:30:46 qui essaient de se protéger des dangers de la rue.
00:30:49 - C'est pas si simple, monsieur Pardon, c'est pas si simple pour les squatteurs,
00:30:53 parce qu'on a eu quand même depuis 2-3 ans ici à l'antenne,
00:30:56 des gens qui ont été squattés, des personnes âgées qui habitaient dans leur voiture en face de chez eux,
00:31:00 sans pouvoir rentrer, ça a duré des semaines et des semaines.
00:31:02 Le temps n'est pas le même pour tout le monde.
00:31:04 C'est-à-dire que d'accélérer les procédures pour ces gens qui rentrent de vacances
00:31:08 et qui ont des gens chez eux et qui pendant deux mois vivent dans une voiture, c'est inadmissible.
00:31:12 - La loi est là déjà, la loi est là.
00:31:14 - La loi de l'expérience ne change rien.
00:31:17 - Elle ne peut pas être appliquée à la situation.
00:31:20 - Elle n'apporte rien de nouveau.
00:31:21 - On instaure l'échange, on instaure l'échange.
00:31:23 - Les documents de logement, vacants, illes et occupées.
00:31:26 - Alors déjà, Philippe Bilger, on veut vous interpeller, Jean-Baptiste Hérault.
00:31:30 - Jean-Baptiste Hérault, moi j'allais dans le sens de la question qui vient de vous être posée.
00:31:35 J'ai l'impression que la loi que vous évoquez
00:31:38 et qui semble-t-il à vous entendre régler tous les problèmes
00:31:42 est totalement inefficace.
00:31:44 Combien d'affaires on a connues
00:31:49 où des gens se sont retrouvés démunis, propriétaires,
00:31:54 dans des conditions absolument scandaleuses
00:31:58 parce que des squatters étaient en place dans leur appartement, dans leur maison
00:32:04 et c'était cela qui faisait force de loi.
00:32:07 Et ça, c'est un scandale que vous pouvez comprendre.
00:32:11 - Oui, j'entends bien, mais pour nous, la législation, la loi Casbarian
00:32:17 n'apporte rien de nouveau pour ce qui est du squat de résidence principale
00:32:22 ou de la résidence secondaire. Rien de nouveau.
00:32:24 - Mais elle durcit quand même sur le loyer.
00:32:26 - Les occupants de locaux et de logements...
00:32:31 - Attendez, laissez Jean-Baptiste Hérault terminer.
00:32:34 - Cette loi ne vise que les occupants.
00:32:38 Elle n'apporte un élément nouveau réel, vraiment important,
00:32:41 sur l'occupation de logements et de locaux vacants, d'immeubles vacants, si vous voulez.
00:32:46 - Je pense qu'effectivement, monsieur Hérault a en partie raison.
00:32:50 Et je pense que cette loi, elle tombe mal pour deux raisons.
00:32:53 La première, c'est qu'effectivement, elle parle des locataires
00:32:56 qui ne payent plus leur loyer, pour lequel on va résilier le bail.
00:32:59 Donc ce n'est pas des squatters. Un squatter, il n'a pas de bail.
00:33:02 Squatter, il rentre de force, il occupe le immeuble, il n'a pas de bail.
00:33:05 Là, effectivement, quand dans la loi on dit "on pourra résilier le bail parce que la personne ne paye pas",
00:33:09 on s'occupe des gens qui ont légalement signé un bail,
00:33:12 qui à un moment ne veulent plus ou ne peuvent plus payer,
00:33:15 et à qui on dit "vous allez dehors".
00:33:17 Sauf que ça, c'est des situations qu'on a tous essayé d'éviter,
00:33:21 parce que mettre quelqu'un dehors, ça ne règle pas le problème.
00:33:23 - Sauf que les propriétaires ne sont pas les plus riches toujours.
00:33:25 - Oui, mais ça va permettre aux bailleurs sociaux de faire ça aussi.
00:33:28 Ça permet à tout le monde, à tout propriétaire.
00:33:31 - Y compris les gros bailleurs.
00:33:33 - Y compris les gros bailleurs.
00:33:34 Là où je dis que ça tombe mal, c'est que ça tombe à une période
00:33:37 où on n'a jamais aussi peu produit de géologement en France.
00:33:40 On produirait beaucoup de logements, on pourrait dire "voilà, vous avez une solution de remplacement",
00:33:44 mais là, cette année, ça sera une année catastrophique pour la construction.
00:33:47 - C'est une crise du logement.
00:33:48 - Et l'année prochaine, ça sera encore pire.
00:33:50 Donc au moment où on raréfie l'offre, on est en train de dire "on va en mettre encore plus dehors".
00:33:54 Donc je pense qu'en termes de timing, c'est pas forcément la meilleure solution.
00:33:57 - Non mais en termes même de construction de la loi, je le redis,
00:34:00 de tout mélanger, c'est-à-dire mélanger le squat avec ces faits divers d'en part le Cécile
00:34:04 et qui nous frimpent, et totalement injustes,
00:34:07 et la réalité de centaines de milliers de gens qui rentrent dans une précarité telle
00:34:11 qu'ils ne peuvent plus payer le loyer, je pense que c'est pervers comme façon de fonctionner.
00:34:15 - Nicolas est avec nous, il nous appelle de Haute-Garonne au 0826 300 300.
00:34:18 Bonsoir Nicolas.
00:34:19 - Bonsoir Nicolas.
00:34:20 - Bonsoir à tous.
00:34:21 - Vous êtes propriétaire, c'est ça ?
00:34:24 - Oui, tout à fait, je suis propriétaire.
00:34:26 Moi j'ai eu ma femme qui a connu qu'elle avait un appartement dont la locataire ne payait pas.
00:34:31 Et voilà, moi j'ai réagi par rapport à cette loi qui...
00:34:35 J'ai envie de dire que c'est une loi, on peut mettre 3 ans de prison,
00:34:38 mettre tant d'argent, tant de telles amendes,
00:34:41 si quelqu'un ne peut pas payer le loyer ou un squatter, c'est-à-dire que...
00:34:45 - Il ne va pas payer 45 000 euros d'amende, effectivement.
00:34:47 - Voilà, et on peut lui mettre 3 ans de prison, on connaît très bien,
00:34:51 on n'applique jamais les peines maximales.
00:34:55 Donc ça ne fait pas peur, on sait qu'on ne mettra jamais le squatter ou le locataire qui ne paye pas le loyer,
00:35:01 on ne le mettra jamais à la rue, on ne le mettra jamais en prison, je veux dire.
00:35:04 Petit 1.
00:35:05 Petit 2, on part toujours du principe qu'un propriétaire c'est un riche.
00:35:09 Mais il ne faut pas oublier qu'un propriétaire c'est quelqu'un qui a pris un risque de faire un crédit,
00:35:14 il fait tourner une économie avec ses intérêts vis-à-vis de la banque,
00:35:18 et quand on ne paye pas, voilà, il faut quand même dire,
00:35:23 la plupart ne donnent même pas un euro symbolique tous les mois,
00:35:25 ils préfèrent laisser traîner, traîner, faire le mort.
00:35:28 Et derrière c'est le propriétaire qui doit soit faire une pause de ses mensualités,
00:35:32 trouver des solutions, être à la rue, ne pas partir en vacances,
00:35:36 voilà, et derrière on a quelqu'un qui peut avoir l'aide juridictionnelle,
00:35:41 pour si vous lancez une procédure judiciaire,
00:35:44 qui a l'aide juridictionnelle, il ne peut rien faire.
00:35:46 Et donc on est en phase pour moi, de gens, on ne peut rien faire.
00:35:51 Donc pour moi l'une des solutions serait,
00:35:53 oui il y a quelqu'un qui ne paye pas les loyers, tout ça, c'est triste,
00:35:56 malheureusement pour la personne, mais on ne l'a pas mis un couteau sur la gorge,
00:36:01 en lui disant "prends-le bien".
00:36:02 - Oui, restez avec nous Nicolas, parce qu'on a beaucoup d'appels au standard.
00:36:05 Merci de votre témoignage. Frédéric est avec nous, 0826-3030, Frédéric ?
00:36:10 - Oui ?
00:36:11 - Votre réaction alors, vous, point de vue locataire, point de vue propriétaire ?
00:36:15 - Moi je pense que c'est toujours difficile de concilier le droit au logement
00:36:20 et le droit à la propriété.
00:36:21 C'est vrai que les lois, je voudrais savoir combien de squatters sont en prison en France.
00:36:27 A mon avis il y en a zéro.
00:36:29 Je pense que s'il y avait une loi à faire, pour moi c'est une opération de com',
00:36:33 la vraie loi ce serait peut-être de penser, dans ces situations exceptionnelles,
00:36:37 peut-être à suspendre le crédit qu'a le propriétaire bailleur,
00:36:41 puisque comme disait l'auditeur précédent, les traits de cours toujours.
00:36:46 Moi je l'ai vécu personnellement, ça nous a mis en difficulté énorme.
00:36:49 On avait un squatter, on lui a fait un procès, on lui a tout fait,
00:36:52 on a eu un beau jugement, mais en attendant on a payé le crédit,
00:36:56 on était en difficulté financière à la fin.
00:36:59 Voilà, on a un beau jugement qu'on a encadré au-dessus de notre lit.
00:37:02 Bien sûr la personne est partie, mais on n'a jamais récupéré notre compte.
00:37:06 - Récupérez votre argent.
00:37:07 Philippe Bilger, là c'est le...
00:37:08 - Absolument.
00:37:09 - Il y a deux sujets, c'est pour ça que c'est ça qui est parti.
00:37:12 - En écoutant le débat très intéressant qui vient d'avoir lieu avec Jean-Baptiste Ayrault,
00:37:18 en effet, cette évidence me frappe et j'aurais pu la formuler tout de suite,
00:37:24 c'est la perversion, c'est de mélanger l'intolérable comportement des squatters
00:37:29 avec des gens qui parfois, parfois, se trouvent en situation de détresse sociale et ne paient pas payer.
00:37:38 - Quand on ne paie pas son loyer, c'est pas un plaisir.
00:37:40 - Je veux juste préciser très rapidement qu'il y a un fonds logement qui existe,
00:37:45 payé par l'État, et lorsqu'un propriétaire ne touche pas son loyer et que le locataire est de bonne foi,
00:37:51 et qu'il y a une décision de justice, l'État paie le loyer à la place du locataire.
00:37:54 Il y a des situations d'aide sociale qui font en sorte que le propriétaire n'est pas forcément tout le temps pénalisé.
00:38:00 - A vous entendre, cette loi ne répond pas à la problématique de la question,
00:38:04 loi Casbarian, du nom de Guillaume Casbarian, député Renaissance.
00:38:07 - Merci beaucoup Jean-Baptiste Ayrault, pardon.
00:38:09 - Un dernier mot sur la question des loyers, justement des impayés de loyer.
00:38:14 En accélérant les délais, en les réduisant de manière drastique,
00:38:19 en empêchant le juge d'octroyer un délai de paiement, un échéancier qui permet de maintenir le locataire,
00:38:26 tout en remboursant l'impayé de loyer et en payant le loyer dû,
00:38:30 la loi en réalité va accélérer aussi les expulsions de locataires.
00:38:35 On va vers une massification du sans-abris dans notre pays, c'est terrible.
00:38:41 On est sur une loi qui est complètement à contre-temps par rapport à la crise du logement,
00:38:45 alors qu'il faudrait réaliser massivement des logements sociaux.
00:38:48 Oublions pas, on a 2,4 millions de demandeurs de logements sociaux
00:38:51 et seulement 5 millions de logements sociaux en France.
00:38:54 - C'était le mot de la fin, merci beaucoup Jean-Baptiste Ayrault.
00:38:58 - Merci beaucoup Jean-Baptiste Ayrault, porte-parole de l'Association du droit au logement.
00:39:03 Le temps nous est compté malheureusement, 0826 300 300, vous restez avec nous.
00:39:07 On revient dans un instant, tout de suite.
00:39:09 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:39:14 - Bienvenue dans Les Vrais Voix, ensemble jusqu'à 19h avec Frédéric Brindel.
00:39:19 Il y a bien sûr Philippe Bilger qui est avec nous, François Sdegoua et François Puponi.
00:39:23 Et c'est le seul moment de l'émission où tout est permis.
00:39:25 Je vous le dis, soyez attention.
00:39:27 - On a un bon trio, il y a une bonne cohésion.
00:39:30 - Ça va m'astener.
00:39:32 - La cohésion dans le "qui c'est qui" qu'il a dit, j'en ai pas vu beaucoup.
00:39:36 - Elle s'est explosée en plein vol.
00:39:37 - Allez tout de suite, le quiz de l'actu.
00:39:39 Les Vraies Voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:42 - Frédéric, notre Vraie Voix Auditeur aujourd'hui, vous allez devoir choisir votre adversaire.
00:39:47 Est-ce que c'est François Puponi, est-ce que c'est François Sdegoua ou Philippe Bilger ?
00:39:50 - Contre qui l'habitant de Cornillon-Confou à côté de l'étang de berres veut-il jouer ?
00:39:56 - Alors ça sera contre François Sdegoua.
00:39:58 - Mais vous avez crainé rien, à chaque fois que je le gagne, vous avez peur de rien.
00:40:02 - Non mais il tente.
00:40:04 - Vous formez donc une triplette avec Philippe Bilger et François Puponi, tous contre Françoise.
00:40:10 - Allez, première question.
00:40:12 La question "qui c'est qui" qu'il a dit sur la loi anti-squat.
00:40:15 Cette proposition de loi n'a jamais eu pour objectif de résoudre la crise du logement dans notre pays,
00:40:21 mais elle permet de lutter contre les abus.
00:40:23 - Pas du tout.
00:40:24 - Bah Elisabeth Morne !
00:40:26 - Oui, voilà, contre les abus.
00:40:29 - N'a jamais ?
00:40:30 - Elle n'a jamais eu pour objectif de résoudre la crise du logement dans notre pays,
00:40:35 mais elle permet de lutter contre les abus.
00:40:37 - Non, mais c'est effectivement un ministre.
00:40:40 - Olivier Véran ?
00:40:42 - Attal ?
00:40:44 - On parle de quoi ? Du logement ?
00:40:46 - Olivier Klein ?
00:40:48 - C'est Olivier Klein.
00:40:50 - C'est effectivement Olivier Klein, voilà, ministre chargé du logement.
00:40:54 - Attends, c'est un point, là.
00:40:56 - Frédéric, vous aviez dit quoi, vous ?
00:40:58 - Ah bah voilà.
00:41:00 - C'est pour ça que nous avons tendu l'oreille, et vous pouvez remercier notre réalisateur Benoît Goutor qui vous a tendu l'oreille.
00:41:06 - Et Olivier d'Artigolle qui, jouant en même temps de sa voiture, nous avait dit, effectivement, Klein.
00:41:11 Bravo, Olivier d'Artigolle.
00:41:13 - Allez, on y va.
00:41:15 - Deuxième question, donc avantage pour l'instant à Frédéric.
00:41:19 Qui c'est qui qui l'a dit sur LFI ?
00:41:22 "Moi, je ne confonds pas le courage et les décibels."
00:41:26 - Elisabeth Barnouy.
00:41:28 - Oui, c'est François Puponi.
00:41:30 Très rapide, tel un dragster, un démarrage à fond, François Puponi.
00:41:36 - Vous avez vu ça, aujourd'hui, je suis accablé.
00:41:38 - Qui c'est qui qui l'a dit, on ne se taira pas tant qu'on n'aura pas voté la réforme des retraites ?
00:41:44 - Boyard.
00:41:46 - Il est très rapide, François Puponi.
00:41:48 - Il est incroyablement doué.
00:41:50 - Il est bon.
00:41:52 - Qui a dit, parce qu'il s'appelle François Puponi, il a dit tout à l'heure, il est corse,
00:41:56 qui a dit que les corses n'étaient pas rapides ?
00:41:58 - Du côté d'Olivier d'Artigolle, dans sa voiture, c'est un sans-faute, mais avec du retard.
00:42:02 - Bien sûr, moi aussi j'avais Boyard, je ne suis pas déconné assez vite.
00:42:05 - Frédéric, vous êtes bien entouré, vous menez.
00:42:07 - C'est bien, bravo Frédéric.
00:42:09 - Qui c'est qui qui l'a dit, le problème d'Emmanuel Macron, c'est l'image que son miroir, tous les soirs, rend de lui-même ?
00:42:14 - Marine Le Pen.
00:42:16 - Oui, Marine Le Pen, exactement.
00:42:18 - C'est la marine qui vient à votre secours, Françoise de Gouin, dans ce jeu, non, c'est tout plaisanterie.
00:42:22 - C'est délire en fait, délire ça.
00:42:24 - On a pris 25 secondes, allez-y Frédéric.
00:42:26 - Qui c'est qui l'a dit, sur une coalition Renaissance-LR, je cite,
00:42:31 "C'est pas nous qui allons monter sur le Titanic."
00:42:34 - Éric Ciotti.
00:42:35 - Non.
00:42:36 - Olivier Marlex.
00:42:37 - Oui, pas loin.
00:42:39 - C'est effectivement Olivier Marlex, pas mal.
00:42:41 - 6-4, premier set.
00:42:42 - Allez, la der des ders, on ne peut pas avoir une république sans fusibles,
00:42:45 où ce sont les lampistes qui payent à la place des responsables politiques.
00:42:49 - Marlène Schiappa.
00:42:50 - Non, c'est un homme, c'est un député.
00:42:52 - C'est un député.
00:42:53 - Frédéric, vous avez une proposition Frédéric ?
00:42:55 - Un président de groupe.
00:42:57 - Non, ce n'est pas François Ruffin.
00:42:58 - Non, c'est Olivier Faure.
00:42:59 - Non.
00:43:00 - François Ruffin.
00:43:01 - Non.
00:43:02 - Olivier Marlex.
00:43:03 - Non.
00:43:04 - C'est qui ?
00:43:05 - C'est PS.
00:43:06 - Président de groupe, à l'Assemblée Nationale, président de groupe PS à l'Assemblée Nationale.
00:43:11 - Non, Boris Fallou !
00:43:12 - Boris !
00:43:13 - Ouais !
00:43:14 - Le mari de Najat Vallaud-Belkacem.
00:43:17 - Égalité !
00:43:18 - Oh non, non, on dit non, on dit non.
00:43:20 - Ça fait 6-6, donc c'est un tie-break, mais chez nous, tout le monde a gagné.
00:43:26 - Voilà !
00:43:27 - Et voilà, encore une fois, je n'ai pas été gagné.
00:43:30 - Allez Frédéric, merci en tout cas, bravo Frédéric, vous avez bien choisi en tout cas.
00:43:34 Restez avec nous, on revient dans un instant avec le coup de cœur de notre ami Frédéric Brindel.
00:43:38 A tout de suite.
00:43:39 Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
00:43:44 - Et au menu des Vraies Voix du jour, François Puponi, Françoise de Gouin et Françoise Bilger.
00:43:49 Voilà, comme ça, on n'est que des François.
00:43:51 - Une fiole qui s'appelle Françoise Bilger.
00:43:54 - Et ta femme s'appelle François, non ?
00:43:56 - Oui, c'est ça.
00:43:57 - François, c'est un sacré prénom, c'est un prénom de pape, de président.
00:44:01 - C'est sûr que c'est une originalité crasse, s'appeler François en France, Françoise, c'est vraiment là, on peut dire merci.
00:44:07 Merci maman !
00:44:08 - Non mais c'est un prénom qui dure.
00:44:11 - Oui c'est vrai, c'est beau.
00:44:13 - Ça passe les époques.
00:44:15 - C'est vrai, ça passe.
00:44:16 - Par exemple, on aurait dit Kevin Puponi, c'est pas pareil.
00:44:20 - Ou Kilian Puponi.
00:44:22 - Ou Kilian, je sais pas pourquoi il s'appelle Kilian, de hasard.
00:44:25 - Moi j'aime Jason Puponi.
00:44:27 - Oui, Jason Puponi.
00:44:29 - Et Cindy de Gouin, c'était pas mal.
00:44:31 - Oui, Cindy de Gouin.
00:44:32 - Ou Jarod, j'adore Jarod.
00:44:33 - Ou Kevin Bilger, tiens, Kevin Bilger.
00:44:35 - Jarod Bilger, c'est classe.
00:44:37 - Cindy de Gouin, j'avoue que c'est très bien.
00:44:40 - Non mais Félix, c'est la classe.
00:44:42 - François vient de François, Françoise, de francus qui veut dire homme et femme libre.
00:44:47 - C'est très beau.
00:44:48 En tout cas, il y en a un qui est totalement libre ici, c'est Frédéric Brindel avec son coup de cœur.
00:44:55 - Les vraies voix sud-radio.
00:44:57 - Et ce coup de cœur, Frédéric, pour la French Technology qui s'est mise en avant à l'occasion de ce salon VivaTech.
00:45:03 - Qui est devenu l'étendard de l'élévation sociale, la high-tech.
00:45:07 - Fini les mon fils est médecin, avocat, non, chers parents modernes et fiers, maintenant le must, c'est mon fils, il a une start-up.
00:45:14 - Tu vois Serge, j'ai eu tout ce qu'un homme peut désirer.
00:45:16 - C'est la tête.
00:45:17 - Je suis une femme merveilleuse, j'ai bien réussi dans les affaires.
00:45:20 - Mais vous, les polytechniciens, vous savez vous adapter, non ?
00:45:24 - Je suis de l'ancienne école, comme on dit aujourd'hui.
00:45:27 - Si on veut survivre, il faut gérer l'entreprise autrement.
00:45:30 - Alors justement, pour valoriser encore plus la high-tech, les experts ont créé il y a 6 ans VivaTech, qui se tient en ce moment.
00:45:38 - Cette année, pour le lancer, allez, clin d'œil à vous deux, le patron des patrons de la start-up, c'est qui ?
00:45:43 - C'est une vraie transformation de notre écosystème.
00:45:46 - Et puis vous l'avez très bien dit, on a aussi des start-up qui sont devenus des groupes un peu plus grands,
00:45:52 - qui ont transformé notre quotidien et nous aident à traverser les crises, qu'il s'agisse des grandes crises sanitaires,
00:46:00 - qu'il s'agisse de la transition écologique ou du reste.
00:46:03 Il était fier hier, notre Emmanuel Macron. Rendez-vous compte, la France dénombre...
00:46:07 - Bah dites pas vous, vœuvez votre, importe quoi !
00:46:10 ...dénombre 27 licornes, comprenez des start-up à plus d'un milliard de dollars.
00:46:15 La promotion 2023 de VivaTech s'appuie sur le talent de 125 entreprises, alors je crois que nous sommes prêts pour après.
00:46:22 - La vraie vie, elle arrive peut-être après. Et là, ça se trouve, on est dans une espèce de version bêta de la vie,
00:46:28 - qui n'a pas été débuguée, qui n'a pas été mise à jour, comme un vieux logiciel. Et puis après, arrivera la vie 2.0.
00:46:37 Et toute la presse locale, en tout cas cette semaine, y va de son éloge pour le génie de la transformation numérique
00:46:43 ou de la transition écologique issue de son terroir, sud-ouest par exemple, au nord, Elixir Aircraft,
00:46:49 avionneur de la Rochelle qui propose des avions en composite, économes en carburant,
00:46:53 et qui planche, tenez-vous bien, sur un avion à l'hydrogène. VivaTech, ce sont les rêves les plus ambitieux.
00:46:58 - 19h10, canonisation de mon fils Samuel, propulsion dans les airs de mon fils.
00:47:04 Un système mis en place par nos amis experts des effets spéciaux ici présents, la société High Fly Bands.
00:47:11 Ce que je voudrais c'est que mon fils y vole, je veux pas savoir comment, je veux pas savoir combien, je veux juste qu'il y aille.
00:47:18 - Allez, mon coup de cœur, donc aujourd'hui pour le salon VivaTech et nos petits génies,
00:47:22 porte-drapeau du plan de relance France 2030, cher aux traits High Tech, European Technology, Emmanuel Macron,
00:47:28 une génération d'ambitieux, Soprano nous le chante.
00:47:31 - Aucune de leur dissuasion m'a mis le genou à terre, aucun médecin au monde ne pouvait soigner ma fièvre.
00:47:39 Tout est possible quand tu sais qui tu es, tout est possible quand t'assumes qui tu es.
00:47:43 Aujourd'hui regarde-moi contempler mes sacrifices au sommet de mon épreuve.
00:47:47 - Merci beaucoup Frédéric Brindel pour ce top click très, comment dire, spatial.
00:47:53 - High Tech, High Tech.
00:47:55 - Passe court mon fils avocat, ce noir qui ne se met pas à traduire.
00:47:58 - Oui c'est ça, c'est ça, ouais ouais.
00:47:59 - Pas son fils qui a une start-up.
00:48:00 - Ouais, ouais, c'est ça.
00:48:01 - Passe court mon fils ingénieur, ce noir.
00:48:03 - Allez, la start-up Félix Mathieu est en route avec le top click.
00:48:06 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le top click.
00:48:09 - Et en Pologne, la mort d'une femme enceinte rouvre le débat sur l'IVG.
00:48:13 - Dorota, 33 ans, a succombé à une septicémie provoquée par la mort dans son ventre du bébé de 20 semaines.
00:48:20 La loi sur l'interruption volontaire de grossesse est devenue très restrictive en Pologne
00:48:25 et les médecins avaient refusé qu'elle avorte à l'hôpital.
00:48:28 Elle avait perdu les os mais le bébé n'était pas sorti.
00:48:31 Durant trois jours, malgré les chances très réduites de survie du bébé,
00:48:35 les médecins ont donc refusé de déclencher l'IVG pour sauver la trentenaire.
00:48:39 Les infirmières lui ont dit de coucher les jambes par-dessus la tête pour récupérer les os,
00:48:46 raconte Le Mari, un journal polonais.
00:48:49 Le temps de s'assurer que le bébé dans son ventre était bien mort,
00:48:52 eh bien c'était trop tard, l'infection s'était généralisée dans le corps de la trentenaire
00:48:56 qui n'a donc pas survécu.
00:48:58 Selon Le Monde, ce serait la sixième femme à mourir depuis cette loi très restrictive sur l'IVG,
00:49:03 une loi adoptée en 2020 malgré de grosses manifestations à l'époque.
00:49:06 Arrêtez de nous tuer !
00:49:13 Les pancartes sont ressorties hier après ce nouveau drame.
00:49:16 La loi de 2020 limite l'avortement au cas de danger pour la mère ou bien de grossesse suite à un inceste.
00:49:23 Mais dans les faits, les médecins redoutent aujourd'hui d'engager leur responsabilité pénale
00:49:27 s'ils procèdent à l'interruption de la grossesse.
00:49:29 Il y a trois mois, une militante polonaise, d'ailleurs une militante du droit à l'avortement,
00:49:33 avait été condamnée à des travaux d'intérêt général pour avoir aidé une femme à avorter.
00:49:37 C'est terrible !
00:49:39 Quelle régression !
00:49:41 Et nous sommes dans l'Union Européenne !
00:49:43 Et il y a des partis politiques en France qui se réfèrent à cette Pologne et cette Hongrie, ça me désole vraiment.
00:49:50 La Pologne n'est tout de même pas que ça !
00:49:54 Mais elle est ça !
00:49:56 Non mais Philippe, elle n'est pas que ça bien sûr, c'est une nation qui fonctionne, qui avance, etc.
00:50:01 Mais elle est ça !
00:50:03 Donc vous pouvez toujours l'enreber comme vous voulez,
00:50:08 c'est une régression totale au cœur de notre espace européen, voilà ce que je voulais que je vous dise.
00:50:13 Écoutez, vous restez avec nous, dans quelques instants, on ne va pas commencer un débat,
00:50:17 de toute façon on n'a pas le temps, même si ce serait bien nécessaire.
00:50:20 On va revenir sur cette grande question, comment les syndicats sortent-ils de cet épisode des retraites ?
00:50:25 Vous pensez qu'ils sont renforcés, impuissants ou divisés ?
00:50:27 Pour l'instant, en majorité, vous dites qu'ils sont impuissants.
00:50:30 Là, c'est pareil, on a envie de vous entendre, 0826 300 300.
00:50:33 Réunion de l'intersyndical, ce soir, ça a pu arriver depuis le 6 juin.
00:50:37 Donc vous appelez 0826 300 300, vous participez au débat.
00:50:40 Voilà, s'il vous plaît, merci beaucoup.
00:50:42 Merci, au revoir.
00:50:43 On vous en sera aigré, merci beaucoup, au revoir monsieur et bonne journée.
00:50:45 C'était un plaisir.
00:50:47 Radio 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Mélibus.
00:50:52 Les vrais voix jusqu'à 19h, ce soir, bien entendu, comme chaque jour avec Philippe Ilger qui nous accompagne.
00:50:58 Faites attention, Cécile, vous êtes filmée aussi.
00:50:59 Nous avons 800 000 abonnés désormais sur la chaîne Youtube.
00:51:02 Allez, on leur fait un petit coucou, façon Miss France.
00:51:04 Bonjour.
00:51:05 Coucou, façon...
00:51:06 Merci, merci beaucoup.
00:51:07 Philippe Ilger, Françoise Degoy, François Puponi, et vous, au 0826 300 300,
00:51:13 et tout de suite le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:51:16 Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:51:18 Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:51:20 Je vais épuiser moi, c'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:51:24 Le tour de table de l'actualité.
00:51:26 Et Philippe, vous voulez revenir sur ce tueur de DRH ?
00:51:31 Ah oui.
00:51:32 Si on avait répondu aux courriers, aux alertes du tueur.
00:51:35 Alors, bien sûr, le procès va durer trois semaines.
00:51:40 Il y a un petit progrès puisqu'il n'a pas ouvert la bouche durant l'enquête et l'instruction,
00:51:45 et il a commencé à parler lors du premier jour.
00:51:48 Alors on lui reproche, il a lu un petit papier, son propos est stéréotypé,
00:51:54 il considère que tout le monde est responsable,
00:51:57 mais ce qui m'a frappé et qui rejoint une de mes obsessions durant, pardon, 50 ans,
00:52:03 et je n'avais aucun succès, il a dit "j'ai écrit à une multitude d'administrations,
00:52:09 et j'ai écrit à plusieurs parquets, j'ai écrit aux médiateurs,
00:52:15 j'ai écrit au conseil supérieur de la magistrature,
00:52:18 et il n'a jamais reçu la moindre des réponses.
00:52:23 Et ça m'exaspère, parce que, en général, ce sont les services publics,
00:52:28 les administrations qui sont les plus étoffées en secrétariat,
00:52:33 qui ne sont pas fichus de répondre.
00:52:35 C'est d'ailleurs une tradition qui se perd même dans la vie personnelle.
00:52:39 Lorsque vous obtenez une réponse de quelqu'un par écrit, c'est un miracle.
00:52:44 Et bien là, je pense que s'il avait eu des réponses même passe-partout,
00:52:49 "J'ai bien reçu votre lettre", ça n'aurait pas empêché les terribles assassinats,
00:52:55 mais il y aurait eu quelque chose qui lui aurait pu lui donner un semblant de normalité,
00:53:01 et peut-être qu'il sait, à force de recevoir ces courriers,
00:53:06 et qu'il ait des réponses qu'on ne sait jamais.
00:53:09 - Oui, oui. - Rien à dire ?
00:53:11 - Non, c'est un vrai sujet, le nombre de services publics qui ferment les portes physiquement,
00:53:15 c'est-à-dire qu'il faut les contacter par mail, avec les boîtes vocales, c'est un vrai sujet.
00:53:21 - Deshumanisation. - Oui, mais le problème, moi, quand j'étais maire,
00:53:25 le seul endroit où il peut venir encore hurler, c'était la mairie,
00:53:28 mais parfois lorsqu'ils viennent hurler, c'est encore le dernier espoir,
00:53:32 c'est-à-dire qu'ils ont encore l'espoir qu'on va réagir.
00:53:34 - Oui, c'est vrai. - Mais quand il n'y a plus personne, ils peuvent passer à l'acte.
00:53:37 - Tour de table, nous poursuivons, Françoise de Goua, la presse de droite et d'extrême droite
00:53:41 s'est jetée sur la vidéo d'un spectacle supposément financé par la mairie de Lyon, avec des adultes nus.
00:53:47 - Oui, c'est un vrai scandale, parce que cette vidéo est devenue virale,
00:53:51 elle a été reprise par des élus, les républicains, je pense à Pierre-Olivier, qui est élu à Lyon,
00:53:55 je pense évidemment au Front National, je pense à certaines publications
00:53:59 qui se sont jetées dessus en expliquant, regardez, ces écologistes fous
00:54:03 qui financent maintenant des spectacles où on voit des gens nus
00:54:06 qui dansent devant des enfants avec des sextoys.
00:54:09 Evidemment, heureusement qu'une radio a fait le travail de débancage
00:54:13 et s'est rendue compte, bien sûr, que cette vidéo déjà avait deux ans,
00:54:17 qu'il ne s'agissait absolument pas d'un spectacle public, mais d'une performance
00:54:21 d'une jeune compagnie lyonnaise qui voulait mettre en scène
00:54:25 la terre et la sexualité, évidemment...
00:54:29 - Mais il y a comme des enfants, François. - Non, non, non, non, non, non.
00:54:31 - Cécile, est-ce que je peux finir la phrase ? - On l'a vu hier.
00:54:35 - Soyez assez aimable de me laisser terminer.
00:54:37 Les enfants qui sont là, c'est parce que cette représentation-là
00:54:41 n'était pas une représentation publique, elle était destinée à quelques artistes,
00:54:45 metteurs en scène, qui sont venus avec leurs enfants.
00:54:47 Ça n'a strictement rien à voir avec "il y avait des enfants".
00:54:50 Ils sont venus avec leurs... Et en aucun cas, les enfants n'ont vu...
00:54:54 - Vous êtes vraiment têtu. - Mais j'ai regardé la vidéo aussi.
00:54:58 - Finissez, finissez. - Je vous explique le point de vue.
00:55:02 Ça a duré... C'était il y a deux ans. C'était une représentation
00:55:06 qui n'était pas publique, qui était réservée par cette compagnie
00:55:10 qui n'a jamais été financée par la mairie de Lyon, il faut quand même le dire.
00:55:14 La seule subvention qu'elle a demandée, elle la touchera peut-être en juin,
00:55:17 et les mêmes élus qui dénoncent ça, 2500 euros,
00:55:21 siégent à la commission des affaires culturelles, et je le redis,
00:55:24 c'était une façon de montrer à un public spécifique, d'une dizaine de personnes,
00:55:30 un travail spécifique, et il y a deux personnes qui avaient amené leurs enfants.
00:55:34 Et elles ont écarté les enfants. Ça n'était pas absolument ce qui est décrit,
00:55:40 ça n'était pas ce qui est vendu par les titres de Valeurs Actuelles,
00:55:44 d'Atlantico, ou des Républicains, enfin. Il faut quand même être absolument honnête.
00:55:49 Quand vous regardez la réaction de Pierre-Olivier, vous avez honte.
00:55:52 Regardez à quoi sert l'argent public de la mairie de Lyon. C'est faux.
00:55:57 - On n'a pas deux enfants qui ont assisté au spectacle, c'est d'autres trop.
00:56:01 - Mais non, mais moi je suis d'accord avec vous, mais ça n'est pas...
00:56:03 C'est qu'il y ait deux enfants, c'est la responsabilité des parents
00:56:06 qui ont amené, et qui après ont poussé, il y avait quelqu'un qui était là,
00:56:09 qui ont poussé les enfants en disant "non non, il ne faut pas regarder ça",
00:56:12 mais ça n'est en aucun cas... - Sur la responsabilité, d'accord avec vous,
00:56:15 effectivement, il faut reposer le contexte. - Mais c'est en aucun cas la responsabilité
00:56:18 de la compagnie, c'est en aucun cas, encore moins la responsabilité...
00:56:21 On peut faire des reproches aux écologistes, et moi je m'en prive pas,
00:56:24 mais là il ne faut pas exagérer non plus, quoi. C'est vraiment assez aimable.
00:56:28 - C'est vrai que ça va loin, loin du tout. - Ça va trop loin, ça va trop loin,
00:56:33 cette espèce de réflexe parle-au-vien. - Non mais, on n'attend pas...
00:56:36 - Non mais le récent, le cas de l'écologie, c'est-à-dire...
00:56:39 - J'ai vu ça hier, j'ai vu ça hier, mais malgré les précautions
00:56:45 et ce que vous apportez comme précision, François, je trouve tout de même que c'est...
00:56:49 - Écoutez, moi je vais vous dire un truc, Philippe, je vais vous dire un truc,
00:56:53 moi je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est en train de se développer,
00:56:56 et notamment Pierre-Olivier Des Républicains, j'entends votre réflexion
00:56:59 en disant "c'est inviraisemblable". Vous savez, le rassemblement, le Front National,
00:57:02 quand il est arrivé à Toulon, il a fait fermer Château-Vallon,
00:57:05 qui était le plus grand centre de danse contemporaine en Europe
00:57:08 et probablement un des plus grands au monde, parce qu'il parlait des gesticulations.
00:57:12 Qu'est-ce qu'on finance dans le domaine de l'art ?
00:57:14 Est-ce qu'il y a quelque chose qui est dangereux dans le domaine de l'art ?
00:57:18 Là, c'est une performance d'artistes qui sont radicaux, qui disent
00:57:22 "il y a une sexualité de la terre, on est nus sur la terre,
00:57:26 et à la place des Asperger, on met des sex toys".
00:57:29 On peut juger l'art, on peut juger... - On trouve les imperformants.
00:57:34 - Mais je refuse de juger l'art, parce que si on commence,
00:57:37 on va tomber dans l'art dégénéré... - Mais c'est pas de l'art, François !
00:57:42 - Mais bien sûr, pourquoi ça ne serait pas de l'art ?
00:57:45 - De mon point de vue, je pourrais le développer,
00:57:47 mais je l'appelle plus intelligemment que moi, à l'instant.
00:57:51 - Mais je peux aussi développer que j'aime pas l'art plastique, parfois,
00:57:55 je peux développer que j'aime pas certains créateurs contemporains,
00:57:58 mais si je commence dans cette mécanique-là, on va très loin,
00:58:01 et là, on arrive à ce que nous détestons tous,
00:58:04 on arrive à l'art dégénéré, qu'est-ce qui est dégénéré, qu'est-ce qui ne l'est pas,
00:58:08 est-ce qu'il ne faut aimer que Bach, et est-ce qu'on ne peut pas aimer Shostakovich ?
00:58:11 Non mais c'est un vrai sujet !
00:58:13 - Mais l'art peut aussi respecter la déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
00:58:16 c'est de faire ce qui ne lui part autrui, et le revirage pour l'enfance, ça peut venir.
00:58:20 - Mais on n'entend rien ! - François Buboni...
00:58:22 - On a aussi un rapport, en France en particulier, et dans les pays du sud de l'Europe,
00:58:26 un rapport à la nudité, que les pays du Nord n'ont pas.
00:58:29 Vous allez en Allemagne, en Autriche, l'année dernière, dans n'importe quel hôtel où il y a un spa,
00:58:35 les gens se promènent nus !
00:58:37 - Dans les saunas, au club...
00:58:39 - François, la vidéo, vous l'avez vue, c'est-à-dire qu'ils déambulent,
00:58:43 et ils simulent un acte sexuel, et il y a...
00:58:47 Je suis désolée de le dire...
00:58:49 - Ecoute, Cécile, vous pouvez répéter inlassablement qu'il y a des enfants qui adorent être bêtes,
00:58:53 le contexte... - Françoise, vous n'avez pas la vérité absolue,
00:58:56 vous n'avez pas le droit de ne pas être d'accord !
00:58:58 Je dis juste que moi, je trouve ça...
00:59:00 Franchement, je vous dis...
00:59:02 - Qui est parti maintenant de la population qui sont capables de faire ça ?
00:59:06 - C'est même pas une question de subvention, c'est que ça me choque !
00:59:08 - Moi, je... Voilà, effectivement !
00:59:10 Mais après, là où je partage la vision, c'est que juger l'art, c'est compliqué.
00:59:16 - On est obligés de continuer le tour de table !
00:59:18 François Buboni, si on veut parler de votre sujet.
00:59:21 ARATP, ça me rappelle un calvaire pour certains, hier.
00:59:25 - Oui, moi ce qui m'étonne un peu, c'est que...
00:59:29 On ne veut pas assumer en France qu'on est dans un pays qui est en grande difficulté,
00:59:34 qu'on a supprimé de nombreux vendeurs, et qu'on n'aura plus dans les années qui viennent
00:59:37 les services publics dont on a rêvé avoir il y a 10 ans, 15 ans, 20 ans, 30 ans.
00:59:44 Et qu'on aura de plus en plus de grades de difficultés.
00:59:46 Moi, pour une raison personnelle, j'ai accompagné ma tante avant-hier à l'hôpital, aux urgences.
00:59:53 Je me suis dit qu'on n'est plus dans un pays civilisé, on n'est plus dans un pays développé.
00:59:58 Il y a des gens couchés par terre, sur des bancs, avec des fixe-verges.
01:00:02 Il y a des situations qui sont invraisemblables.
01:00:06 - Et rappelons-le, hier, 4 rames de métro bloquées, et pendant 2 heures, les gens sont restés dans la chaleur sans récuperer.
01:00:11 - Sauf que les gens n'interviennent pas, et à force de dire depuis des années
01:00:14 "on va supprimer les fonctionnaires, il y en a 3, un fonctionnaire sur 2 qui part à la retraite,
01:00:19 on ne va pas le remplacer", à la fin, il manque du monde !
01:00:21 Il faut s'habituer à avoir un service public qui sera approvi.
01:00:26 Sauf qu'à chaque fois qu'il y a un problème, on ne pourra pas faire comme c'était fait hier,
01:00:30 on va faire une enquête, on va trouver des responsables, et vous savez quoi ?
01:00:33 - Pas à la mort ! - Une ligne 4 sans conducteur !
01:00:35 - On avait plus les moyens de nous envoyer sur l'eau.
01:00:38 - Sur la ligne 4, c'était très intéressant, je suppose que vous avez regardé tous les deux les témoignages.
01:00:43 La dame qui dit "en fait, on a quelqu'un qui nous parle dans le haut-parleur qui n'est pas le conducteur,
01:00:48 qui est dans un bureau, qui ne pilote absolument rien".
01:00:51 - Avec des gens qui ouvrent et qui vont sur les voies, c'était très dangereux.
01:00:55 - Pour eux, c'était terrible. - C'est terrible, c'est ça !
01:00:58 - Moi, je l'aurais fait, j'aurais ouvert sur les voies. - Sûrement.
01:01:02 - Ils ont ouvert de claustrophobes et de chaleurs. - J'adore.
01:01:07 - C'est angoisse, c'est angoisse. - C'est pourquoi les responsables de la RTP ne sont pas venus le faire.
01:01:13 - Vous avez vu qu'il n'y avait même pas d'accueil à la sortie, il n'y avait même pas de bouteilles d'eau, personne.
01:01:18 - 0 800 26 300 300, dans un instant, on reviendra sur cette réunion intersyndicale ce soir.
01:01:25 Comment les syndicats sortent-ils de cet épisode des retraites selon vous ?
01:01:28 Est-ce qu'ils sortent renforcés, impuissants ou plutôt divisés ?
01:01:31 Pour l'instant, vous dites 1 0 800 26 300 300, venez discuter avec nous.
01:01:36 - C'est toujours passionné en plus. - Oui, c'est passionné et passionnant.
01:01:39 Allez, à tout de suite.
01:01:40 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Frédéric Brindel, Cécile de Minibus.
01:01:46 - Et les débats continuent hors antenne et c'est ce qu'on aime.
01:01:48 Ça nourrit, ça nourrit, ça nourrit. 0 800 26 300 300, venez donc, venez donc débattre avec eux.
01:01:54 Ils sont intarissables. - Oui, vous pouvez, sous forme de questions...
01:01:57 - François Pipponi. - Oui, oui, vous pouvez poser une question directement à Philippe Bilger.
01:02:01 - Oui, on parlait vraiment de la situation des urgences.
01:02:04 François nous racontait la situation de sa tante, il continue à nous décrire et c'est vrai que ça fait très très mal.
01:02:09 - Oui, ça fait mal même pour le personnel soignant. - Ils sont surprenants les pauvres.
01:02:13 - Il est impuissant à réguler cette folie.
01:02:15 - Non, c'est peut-être le travail des syndicats de mettre la pression.
01:02:19 - Ah bah, justement, tiens. - Ah bah, c'est dingue.
01:02:22 - Allez, c'est bon, c'est bon. - Ce lien de cause à effet.
01:02:24 Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:02:27 - Et le coup de projecteur des vraies voix après la séquence des retraites.
01:02:30 Donc, c'est l'heure du bilan pour l'intersyndical qui doit se réunir ce soir au siège de la CFE CGC.
01:02:36 Et même si certains infirmes n'ont pas voulu retourner la page, pour l'autre côté, il y a une nouvelle grève.
01:02:42 Pour l'instant, il n'y a pas de nouvelle grève annoncée, pas d'action en tout cas qui sont prévues.
01:02:45 On ne trouve pas, juste pas à suivre sur l'été, avant l'été, quoi qu'il en soit.
01:02:49 La conférence de presse qui suivra la réunion donnera le ton de la solidité de cet intersyndical.
01:02:55 La mobilisation contre la loi sur les retraites a scellé l'unité de l'intersyndical.
01:02:58 Oui, mais jusqu'à quand ?
01:03:00 Laurent Berger quitte la CFDT, Sophie Binet pose son empreinte à la tête de la CGT.
01:03:04 La santé des syndicats français reste fragile en comparaison de certains de leurs confrères européens.
01:03:09 Alors vous, les auditeurs de Sud Radio, quelle diagnostic faites-vous ?
01:03:14 Vous avez une question avec une entrée à trois possibilités.
01:03:17 Vous allez sur le compte Twitter de Sud Radio et pour l'instant, Cécile ?
01:03:20 Eh bien, ils sont totalement impuissants selon vous à 78%, divisé à 10% et renforcé à 12%.
01:03:27 Alors c'est vrai, Philippe Bidjerre, que les syndicats, depuis quelques mois, reviennent un petit peu en force.
01:03:34 Ils avaient disparu ces dernières années, mais est-ce qu'ils ont encore, même s'ils sont très présents, est-ce qu'ils ont du pouvoir ?
01:03:41 Moi, même pour des gens comme moi, je n'étais pas fanatique du syndicalisme en France.
01:03:48 Je le vivais assez souvent comme une sorte de régression.
01:03:52 Je le voyais même dans le domaine judiciaire.
01:03:55 Mais il faut reconnaître que la séquence des retraites les a remis en pleine lumière,
01:04:02 non seulement dans le fond, mais par rapport aux personnalités qui ont été dans la lumière médiatique et syndicale.
01:04:11 Ce que je crois aujourd'hui, mais avec prudence, c'est que l'intersyndicale, d'une certaine manière, est morte,
01:04:18 mais que les syndicats vont tout de même sortir, continuer à être renforcés par cet épisode,
01:04:25 même si peut-être les relations personnelles entre Sophie Binet, celle qui va succéder à Laurent Berger, ne vont pas être celles mêmes.
01:04:34 - Vraiment Françoise Léon. - Voilà, absolument.
01:04:37 Donc je verrai plutôt, globalement entendu, quelque chose de positif pour le syndicalisme en France, après les retraites.
01:04:46 - Les adhésions ont augmenté. - Oui, ils ont marqué le point, incontestablement.
01:04:50 Ils ont été sages, intelligents dans leur prise de parole.
01:04:53 Donc en ce sens, ils ont gagné. Je suis assez mitigée, parce que je comprends aussi la réaction des auditeurs.
01:04:58 Ils n'ont pas gagné. Et c'est vrai que rien n'a été gagné sur cette réforme des retraites, en apparence.
01:05:03 Donc je comprends la façon qu'on peut avoir d'être un peu dépité.
01:05:07 Moi je trouve qu'ils ont grandi dans la séquence.
01:05:09 Il y a des figures qui apparaissent. Sophie Binet, étonnamment, a fait oublier Philippe Martinez en 15 jours.
01:05:14 En 15 jours, c'était fait. Elle est intéressante, Sophie Binet.
01:05:17 Françoise Léon qui arrive, c'est une dure, Françoise Léon.
01:05:20 Elle n'a pas la rondeur, forcément, de Laurent Berger.
01:05:24 Donc moi je crois que c'est le point de départ d'une construction.
01:05:28 Et j'ajoute, et ça François le sait parfaitement, puisqu'il est un observateur de la vie politique et un acteur depuis des années,
01:05:34 on oublie de dire que les syndicats, dans les entreprises au quotidien, signent énormément de textes,
01:05:39 travaillent beaucoup plus souvent ensemble qu'on ne l'imagine, notamment CGT et CFDT.
01:05:43 - C'est intéressant ce que vous dites. - François Pupoli sur l'intersyndical.
01:05:46 - Ils sortent renforcés, ils ont une intersyndicale qui fonctionne, ils sortent renforcés.
01:05:52 Et effectivement, ils n'ont pas réussi à faire retirer le texte.
01:05:57 Mais ils ont mis le gouvernement à genoux.
01:06:00 Le texte n'a pas... Enfin, il y a eu la motion de censure.
01:06:03 Mais globalement, le gouvernement était en minorité à l'Assemblée nationale,
01:06:07 ça a été apparu aux yeux de tout le monde, et donc ils ont presque réussi leur coup.
01:06:10 Et tout en faisant de nombreuses manifestations sans casse.
01:06:14 C'est-à-dire qu'ils sont capables d'organiser, de structurer, et je pense qu'ils vont engranger.
01:06:19 Après, ça sera à eux de continuer dans la dynamique,
01:06:21 mais le changement à la tête des deux aussi n'est pas anodin,
01:06:24 parce que je pense que les deux responsables de la CFDT et la CGT vont renforcer encore cette lutte,
01:06:30 avec un gouvernement qui est en difficulté, et donc ils savent très bien qu'ils sont aujourd'hui en posissant de force.
01:06:35 - Je voulais rebondir sur ce que vous aviez dit.
01:06:37 Vous pensez, comme Françoise, qu'effectivement Sophie Binet a remplacé Philippe Martinez ?
01:06:42 - Très vite. - Très vite ? 0 826 300 300 ?
01:06:45 Dites-nous si, effectivement, sa personnalité efface une autre Philippe Bilger.
01:06:49 - Moi, je ne suis pas aussi épris de Sophie Binet que Françoise.
01:06:56 - Non, parce qu'elle est au-dessus. - Parce que je la sens, évidemment.
01:07:00 Elle a été élue en même temps parce qu'on l'a voulu encadrer, n'est-ce pas ?
01:07:06 On a voulu vérifier si elle était capable de faire dans une sorte de rigueur, de vigueur extrémiste.
01:07:14 Moi, j'attends plutôt avec impatience celle qui va succéder à Laurent Berger,
01:07:20 voir si probablement elle va demeurer dans le même chemin, sur le même sillon.
01:07:27 J'attends avec impatience cette succession.
01:07:31 - J'ai une question à vous écouter, et c'est ce qui peut-être ressort de cette période.
01:07:35 Il n'y a pas de syndicat fort sans incarnation à sa tête forte.
01:07:40 J'ai l'impression par exemple que FO, avec Frédéric Souillaud, qui est une personne adorable...
01:07:44 - Il y a quelque chose de FO qui a été très en retrait, et Frédéric Souillaud est quelqu'un de très intelligent.
01:07:52 Mais quand vous avez Berger et Binet, en plus de ça, ça a vraiment fonctionné,
01:07:56 le duo leader a complètement fonctionné. Berger-Binet, ça a très bien marché.
01:08:01 Ça n'a pas été Martinez-Berger, on sentait qu'il y avait toujours...
01:08:05 Mais même Martinez-Berger a très bien fonctionné au début.
01:08:08 Il y a les grandes incarnations syndicales. - C'est vrai pour la politique aussi.
01:08:12 - Oui, Krasucki, voilà. Il y a de très grands noms syndicalistes.
01:08:15 - Edmond Meyer-Krasucki, c'est le marquis de Krasucki.
01:08:18 - Et puis, comment il s'appelait ? Celui de 95.
01:08:21 Bref, le leader de la CFDT de 95. - Chérec.
01:08:24 - Il y a François Chérec. - Il y a les Nicole Notard aussi.
01:08:27 - Bien sûr, bien sûr. - Mais pour ce qui a d'intéressant,
01:08:32 Laurent Berger a donné un entretien très passionnant sur Mediapart,
01:08:38 et où il dit "J'ai été très surpris en bien par le comportement de Philippe Martinez,
01:08:44 avec lequel je me suis immédiatement très bien entendu, alors que je n'en attendais pas tant de lui."
01:08:50 - Ça s'est très bien passé au début, ça fonctionne dès le début très bien.
01:08:53 Il faut que les syndicats réfléchissent aussi à des adhésions.
01:08:57 Je vois, on connaît très bien ces modèles, le modèle suédois, le modèle norvégien, le modèle d'Europe du Nord.
01:09:02 Il faut réfléchir aussi à des cotisations beaucoup moins chères, beaucoup moins élevées.
01:09:08 À une époque, je me souviens très bien, on avait fait ça avec Ségolène.
01:09:11 Tu t'en souviens, François, pour le Parti Socialiste, on avait fait les adhésions à 20 euros, par exemple,
01:09:16 pour le PM, pour les partis politiques. Je pense que le syndicalisme de masse
01:09:20 est influencé par des grandes campagnes d'adhésion avec moins d'argent.
01:09:23 - Oui, bien sûr, mais le problème que les syndicats ont aujourd'hui,
01:09:27 ils ont une accalmation au niveau national, mais c'est très très faible au niveau local, au niveau de l'entreprise.
01:09:33 Ils ont du mal à former les militants d'aujourd'hui.
01:09:36 Il y a aujourd'hui des gens qui font du syndicalisme au niveau local qui ne sont pas au même niveau.
01:09:40 Et donc dans les boîtes, ça... - Ici, beaucoup d'accords d'entreprise, quand même.
01:09:44 - Oui, c'est beaucoup, mais ça incite pas les autres salariés,
01:09:47 ou dans les collectivités locales, les autres employés à venir rejoindre le syndicat,
01:09:50 parce que l'incarnation locale n'est pas au même niveau.
01:09:53 - Sauf s'il y a lutte, c'est ça le problème. Alors qu'en fait, on ne devrait pas avoir besoin des syndicats qu'au moment de la lutte.
01:09:57 C'est-à-dire qu'on va chercher le leader de la CGT ou de la CFDT,
01:10:01 quand l'usine est menacée, quand le patron a déménagé avec tous les outils dans la nuit,
01:10:05 comme c'est arrivé tant et tant de fois. Donc là, d'un seul coup, on se tourne vers les syndicats,
01:10:10 comme quand on est sur une falaise prise par l'orage, d'un seul coup, on se souvient qu'on croit en Dieu, voyez ?
01:10:14 Il faudrait vraiment, effectivement, au quotidien, arriver à ce que les syndicats vivent
01:10:20 et soient présents sans qu'on ait vraiment besoin d'eux, hors des situations de conjonction.
01:10:23 - Quand il y a un décès dans la famille, on retourne à l'église.
01:10:25 - Voilà, c'est ça. - Sur les fins de mandat de Philippe Martinez et de Laurent Berger,
01:10:30 est-ce que s'ils n'avaient pas été en fin de mandat, ils seraient allés aussi fort, aussi loin ?
01:10:35 - Oui, parce que je pense qu'ils ont compris, tous les deux,
01:10:40 que c'était la survie de leur syndicat qui se jouait là.
01:10:43 D'où, d'ailleurs, la capacité qu'ils ont eu de se réunir.
01:10:47 C'est pas évident, non ? - Oui.
01:10:49 - Parce que l'intérêt supérieur de leur syndicat passait par là.
01:10:51 Et les gens n'auraient pas compris que, dans un moment de crise comme celui-là,
01:10:55 et de revendications aussi importantes, il y ait, qu'on continue la guéguerre entre les égaux.
01:10:59 Alors donc, effectivement, la fin de mandat les a aidés, parce qu'il fallait qu'ils sortent par la grande porte.
01:11:03 - C'est ça. - Mais ils savaient aussi que c'était le moment, ça passait, ça cassait.
01:11:07 D'ailleurs, le gouvernement a joué là-dessus, en disant, on peut à la fois faire la réforme des retraites
01:11:11 et casser le front syndical complètement.
01:11:13 - Ils ont pas réussi.
01:11:15 - Ils ont fait passer la réforme des retraites, mais ils ont restructuré le syndicalisme,
01:11:19 ce qui leur pose difficulté pour les 3-4 ans qu'il est.
01:11:21 - Et on demande juste aux auditeurs de Sud Radio d'intervenir aux heures 826-300-300.
01:11:25 - Vous avez raison, François, c'est à la fois un magnifique chant du signe pour les deux,
01:11:30 mais la cause en valait l'appel.
01:11:32 - Ceci dit, je voudrais mettre peut-être un petit bain de molle, je plussois tout ce que dit François,
01:11:38 mais quand même, Laurent Berger, il ne faut jamais oublier qu'il est 100% cohérent
01:11:42 depuis le début sur la question de la réforme des retraites.
01:11:44 C'est pas parce que son mandat est là ou qu'il n'est pas là qu'il est enfin au début.
01:11:48 Laurent Berger, il a toujours dit, il a été absolument régulier dans son discours,
01:11:54 ses noms sur le relèvement de l'âge légal.
01:11:57 Ça a toujours été non, il n'a jamais pris le gouvernement en traite.
01:12:00 Donc à partir du moment où, finalement, ce chiffon rouge est agité
01:12:04 et ce rubicon est franchi par le gouvernement,
01:12:06 moi je trouve que Laurent Berger a été Laurent Berger avec ou pas son départ à la fin.
01:12:13 Il a été cohérent du début jusqu'à la fin.
01:12:15 Moi je trouve, vraiment, il m'a étonné avec vraiment un grand plaisir, Laurent Berger.
01:12:21 - Frédéric est au 0826-300-300 dans les Bouches-du-Rhône.
01:12:25 Frédéric, syndiqué, pas syndiqué, envie de l'être, pas ?
01:12:29 - Alors j'ai été pendant longtemps représentant syndical,
01:12:32 donc je connais bien le milieu, mais j'ai envie de dire,
01:12:35 il était temps qu'ils se réveillent les syndicats,
01:12:37 parce qu'au moment des gilets jaunes, ils n'étaient pas là.
01:12:40 Au moment des soignants suspendus, ils n'étaient pas là,
01:12:43 alors que c'était quand même une régression sans précédent.
01:12:46 Là, ok, ils se sont réveillés pour les retraites,
01:12:49 mais ils ont quand même appelé à voter pour M. Macron.
01:12:52 Il était temps qu'ils se réveillent, mieux vaut tard que jamais.
01:12:56 - Quand on rebondit sur ce que dit François Puponi sur les représentants en local,
01:13:02 est-ce que vous sentez qu'il y a, parlons vrai, un peu de mollesse quand même ?
01:13:07 - C'est compliqué, depuis des années, les syndicats ne luttent plus
01:13:11 pour avoir des acquis nouveaux.
01:13:14 En fait, ils limitent la casse, ils freinent,
01:13:16 mais depuis des années, les acquis régressent.
01:13:20 Donc, c'est pas vendeur, c'est compliqué de dire,
01:13:24 on ne fait pas rêver les gens, on dit juste, on va essayer de limiter la casse,
01:13:27 on va faire en sorte de perdre le moins possible.
01:13:29 Il n'y a plus de droits nouveaux, il n'y a plus tout ça, donc...
01:13:32 - Bon, est-ce que vous partagez l'avis de Frédéric, vous aussi, au 0826-300-300 ?
01:13:37 Est-ce que vous avez envie de vous syndiquer ?
01:13:38 Je donne juste un chiffre et vous réagissez les vraies voix.
01:13:41 Le taux de syndicalisation est entre 7 et 11 % selon les modes de calcul.
01:13:46 C'est l'un des plus faibles en Europe.
01:13:48 Philippe Bilger.
01:13:49 - Mais je pense que c'est parce que ce taux est très faible
01:13:53 que très souvent le syndicalisme français, de mon point de vue,
01:13:58 est dans une forme d'extrémisme.
01:14:00 On a l'impression que le syndicalisme français,
01:14:03 même si l'État lui donnait un avantage,
01:14:07 éprouverait le besoin de dire qu'il a été arraché.
01:14:10 C'est ce qui m'agace dans le syndicalisme français.
01:14:13 François.
01:14:14 - Je ne suis pas d'accord, je pense que c'est une vision absolument caricaturale.
01:14:16 Je pense que depuis des années, je mets la parenthèse Hollande,
01:14:20 qui était très frayant de ses discussions avec les syndicats,
01:14:23 mais depuis des années, il y a aussi un gouvernement qui a oublié
01:14:27 que la démocratie française est une démocratie sociale.
01:14:30 C'est Bergeron qui disait, je crois, il faut donner du grain à moudre.
01:14:34 C'est vrai que quand vous décevez que vous ne donnez rien aux syndicats
01:14:38 et qu'on atteint le paroxysme avec Emmanuel Macron,
01:14:40 qui considère, comme Nicolas Sarkozy d'ailleurs,
01:14:43 que les corps intermédiaires sont absolument inutiles,
01:14:45 quand vous avez cette façon de penser au sommet de l'État
01:14:48 par rapport au syndicalisme,
01:14:50 il est évident que le syndicalisme se rebiffe
01:14:52 et c'est tout à fait normal.
01:14:54 Et moi, je rejoins ce que dit Frédéric, c'est tout à fait exact.
01:14:57 C'est la bonne analyse.
01:14:59 Pourquoi les syndicats ne font pas rêver ?
01:15:01 Parce qu'ils sont dans une logique de limiter
01:15:04 la régression année après année des acquis sociaux.
01:15:07 Donc voilà, à la décharge des syndicats,
01:15:10 je sais la caricature qu'on en fait,
01:15:12 ils sont agressifs, etc.
01:15:13 Mais ça n'est pas vrai quand vous heurtez au mur Macron.
01:15:16 Imaginez quand même que Emmanuel Macron n'a pas bougé d'un iota.
01:15:20 Il n'a rien fait. Il n'a pas bougé.
01:15:23 Nicolas Sarkozy n'avait pas bougé.
01:15:25 Vous comprenez ?
01:15:26 Ça laisse beaucoup de traces, y compris dans l'opinion,
01:15:29 une sorte de fatalité qui s'installe,
01:15:31 et y compris dans le syndicalisme et les gens qui pourraient éventuellement adhérer.
01:15:34 – D'autres réactions.
01:15:35 François, vous intervenez aussi dans un instant,
01:15:37 mais Paul de Bayonne nous appelle.
01:15:39 Bonsoir Paul.
01:15:40 – Non, il arrive, il arrive, il arrive.
01:15:42 – Il arrive, il arrive, c'est-à-dire ?
01:15:44 – Est-ce que vous avez un...
01:15:45 – Il arrive, il est là.
01:15:46 – On le voit, on le voit.
01:15:47 – On le voit, il arrive.
01:15:48 – Je vous vois.
01:15:49 – On voit un jambon qui arrive déjà, voilà.
01:15:51 – C'est très français.
01:15:52 Les français, on en parlait tout à l'heure,
01:15:54 ils ont envie d'avoir un service public exemplaire sans payer,
01:15:56 ils ne veulent pas payer d'impôts, ok.
01:15:58 Les syndicats, ils se disent "mais quel intérêt d'adhérer,
01:16:00 parce que de toute façon les syndicats, ils vont nous défendre quand même".
01:16:02 – Non mais c'est vrai.
01:16:03 – Donc c'est tout bénef.
01:16:04 – Oui, tu as raison.
01:16:05 – Parce qu'ils sont dans la rue, ils se disent "comme disait Philippe,
01:16:08 quand il y a un problème, on va aller voir, ils vont gueuler pour nous".
01:16:10 Et pourquoi payer une cotisation ? Parce que quelque part c'est gratuit.
01:16:13 – Est-ce qu'ils le pèsent aujourd'hui ?
01:16:15 Sincèrement, les syndicats aujourd'hui pèsent.
01:16:17 – Alors Cécile, ils ont pesé, parce qu'ils ont fait plier quand même.
01:16:22 Ils sont devenus des acteurs majeurs politiques
01:16:25 en restant dans leur rôle de syndicalistes.
01:16:27 D'ailleurs, il n'y a aucun politique qui n'a pu récupérer,
01:16:29 je veux bien qu'on dise Marine Le Pen etc.
01:16:31 Nous n'en savons absolument rien à part lire dans les eaux de poulet.
01:16:33 La réalité, c'est que les syndicats ont eu une influence fondamentale,
01:16:38 y compris sur l'Assemblée Nationale,
01:16:40 et y compris bien sûr sur l'exécutif, même s'ils n'ont pas gagné.
01:16:43 Oui, c'est la première fois que je peux dire, depuis très longtemps,
01:16:46 probablement depuis 95, que les syndicats ont pesé.
01:16:49 Et ça c'est assez extraordinaire, parce qu'on rétablit l'équilibre
01:16:52 d'une démocratie sociale.
01:16:54 Elle a besoin de respirer cette démocratie sociale.
01:16:57 – Et je vous le confirme, il est là !
01:16:59 – Oui, je m'en avais dit qu'il était là.
01:17:01 – Vous vouliez redire le téléphone ?
01:17:03 – Oui, 0 826 300 300, Paul qui nous appelle de Bayonne.
01:17:05 Bonsoir Paul.
01:17:06 – Oui, bonsoir tout le monde, comment allez-vous ?
01:17:08 – Ça va bien, non ? Syndiqués ou pas vous ?
01:17:10 – Alors, moi, oui, effectivement, mais pas pour compter sur eux.
01:17:15 Je compte pour une seule chose, si j'ai un problème,
01:17:19 je m'en renseigne auprès d'eux, mais je ne leur en demande pas plus.
01:17:22 – Ah, c'est consultatif, c'est ça ?
01:17:24 – C'est consultatif, tout à fait.
01:17:26 – Un service public pour les gens.
01:17:28 – Oui, c'est un service public payant aussi.
01:17:30 – On paye toujours un peu, allez-y.
01:17:33 – Mais pourquoi vous dites ça ?
01:17:35 Le fait déjà de pouvoir les consulter, c'est que ça sert à quelque chose.
01:17:39 – Oui, oui, à titre personnel.
01:17:41 Malheureusement, un syndicat, il est fait quand même pour représenter le monde du travail, malgré tout.
01:17:48 Je veux dire, on a le patron des patrons, et nous, il y a juste à voir le nombre de quotisants.
01:17:55 C'est vraiment misérable.
01:17:58 Je voudrais quand même juste ajouter une chose, que les choses soient claires.
01:18:02 Moi, ces syndicats, malgré tout, je ne les ai pas entendus parler de l'Union Européenne
01:18:07 par rapport à cette réforme des retraites.
01:18:10 Parce que bon, ça nous vient quand même de là-bas.
01:18:13 Et à aucun moment, ils ne parlent de ça.
01:18:16 Et moi, ça me dérange, pour la simple et bonne raison, après, il faut être cohérent.
01:18:20 Ils touchent des subventions de l'Union Européenne,
01:18:23 donc ils ne mordent pas la main qui les nourrit.
01:18:26 – Je crois pas, pardonnez-moi, je vous réponds là-dessus,
01:18:29 je pense que c'est un mauvais procès que vous leur faites,
01:18:31 parce qu'ils ne parlent pas de l'Union Européenne, c'est strictement stratégique.
01:18:34 Quand vous attaquez un gouvernement et que vous voulez que ce gouvernement retire le noir,
01:18:38 vous restez concentré sur le gouvernement.
01:18:40 Si vous commencez à mettre des bémols en expliquant que c'est à cause de l'Union Européenne,
01:18:44 ça veut dire que d'une certaine moitié, vous diluez exactement,
01:18:48 vous diluez le combat, vous diluez la stratégie politique
01:18:51 et vous donnez presque des excuses à ce gouvernement que vous voulez faire plier.
01:18:55 Donc stratégiquement, ça aurait servi à absolument rien.
01:18:58 – Merci beaucoup Paul, en tout cas, de nous avoir appelé de Bayonne.
01:19:01 Merci beaucoup Frédéric, on reste ensemble dans un instant, on fait une petite pause.
01:19:05 – Ça bouge au standard ? – Ça bouge !
01:19:07 – 0826 300 300, allez-y, on reste sur les syndicats.
01:19:09 [Générique]
01:19:16 – Philippe Bilger, François Sdegoua, François Puponi, on n'en a pas fini avec vous.
01:19:19 0826 300 300, il y a des gens qui appellent pour vous parler,
01:19:23 et Eric est avec nous, il nous appelle du Val-d'Oise.
01:19:26 – Ah c'est bien, Val-d'Oise, quelle ville Eric !
01:19:28 – Bonsoir Eric ! – Bonsoir.
01:19:30 – Quelle ville dans le Val-d'Oise ? – Jouy-le-Moutier.
01:19:34 – Jouy-le-Moutier ? – Oui, d'accord.
01:19:37 – Vous vouliez réagir sur la RATP, Eric ?
01:19:40 – Pas exactement sur la RATP, mais sur les transports en commun,
01:19:44 de façon générale, en Ile-de-France.
01:19:47 Parce que pour expliquer un peu ce qui s'est passé,
01:19:50 et pourquoi le service n'est plus ce qu'il était,
01:19:53 c'est que tous les transporteurs récupèrent une part du gâteau,
01:19:57 qui sont les délégations de services publics.
01:19:59 Et toutes ces délégations sont soumises à des appels d'offres.
01:20:02 – Oui.
01:20:03 – Et c'est ça le problème, parce qu'en fait,
01:20:05 c'est celui qui a l'appel d'offres le plus bas,
01:20:08 qui propose l'offre la moins chère, qui la remporte.
01:20:11 – Vous-même, vous avez travaillé dans les transports en commun, c'est ça ?
01:20:15 – Oui, c'est ça, j'ai été salarié pendant 12 ans chez un transporteur,
01:20:20 pas en tant que conducteur, mais en tant qu'agent de sûreté.
01:20:24 Et suite à cet appel d'offres, j'ai été transféré 3 fois,
01:20:28 et je me retrouve dans une boîte de sécurité aujourd'hui.
01:20:30 – C'est dingue.
01:20:31 – Ah oui, oui.
01:20:32 – Non mais c'est intéressant.
01:20:33 – Oui, oui.
01:20:34 – C'est terrible quand même.
01:20:35 – Vous savez, il y a plusieurs choses.
01:20:36 – Pardon, excusez-moi, je suis en train de me contacter.
01:20:38 – Allez-y, allez-y.
01:20:39 – C'est intéressant.
01:20:40 – Là, je parlais des agents de sûreté, mais même pour les conducteurs,
01:20:44 ça fait qu'aujourd'hui, sur une journée, en moyenne,
01:20:47 on tourne à 40 intérimaires au niveau des conducteurs, sur un dépôt.
01:20:51 – Oh là là.
01:20:52 – Les conducteurs ont frichu le camp.
01:20:54 – Oui, alors justement, c'est ce que je voulais préciser,
01:20:56 j'ai demandé un jour à un conducteur de bus,
01:20:58 mais qu'est-ce qui se passe avec la RETP ?
01:21:00 Vous avez vu l'ensemble des campagnes pour devenir pilote de ligne, de bus, etc.,
01:21:05 parce qu'ils ne trouvent plus de chauffeurs, ils les forment la nuit.
01:21:07 Je parle sous votre contrôle, Eric, mais à ce point de manque,
01:21:10 ils forment même les chauffeurs jour et nuit.
01:21:12 – C'est une pénurie énorme.
01:21:13 – Mais il m'a expliqué que ce n'est plus possible,
01:21:15 que ça a l'air d'être vraiment le Club Med et Paradisiaque, la RETP,
01:21:19 mais ça n'est plus le cas, il y a plein de jours de congés qui ne sont pas payés,
01:21:22 les jours fériés ne sont pas payés.
01:21:24 Je ne parle pas des agressions au quotidien, je parle même de la façon
01:21:26 dont la boîte manage même ses salariés.
01:21:29 Je pense que c'est devenir, les gens préfèrent aller travailler
01:21:31 dans des entreprises privées.
01:21:32 – On voit aussi que le niveau de recrutement baisse.
01:21:35 – Oui, parce que…
01:21:36 – Le niveau a baissé.
01:21:38 – Le niveau a baissé, moi.
01:21:39 – Parce que plus personne ne veut y aller.
01:21:40 – Parce que plus personne ne veut y aller, pour les raisons que vous avez révoquées.
01:21:42 – Mais quand on voit l'attitude, parfois, j'ai beaucoup de respect pour les chauffeurs de bus,
01:21:45 mais la vitesse à laquelle ils roulent, l'attitude qu'ils ont…
01:21:48 – Je suis d'accord.
01:21:49 – C'est plus… Voilà.
01:21:50 – Oui, mais il faut qu'on s'habitue… Voilà.
01:21:54 On a changé de monde, et ça va durer.
01:21:56 – Ne sont-ils pas victimes aussi de la tension ?
01:21:58 Je voudrais demander à Éric.
01:22:00 Éric, aujourd'hui, conduire un bus, il y a des pressions de partout,
01:22:03 c'est devenu ingérable, on est d'accord ?
01:22:05 – Exactement.
01:22:06 – Les vélos, les situations…
01:22:07 – Comme ils ont moins de conducteurs qu'avant,
01:22:09 ils se retrouvent aussi à avoir des cadences infernales.
01:22:11 Comme ils ne peuvent pas proposer l'offre aux clients,
01:22:14 le pauvre conducteur qui, lui, gère son service et vient au travail,
01:22:18 il se fait pourrir par les clients.
01:22:20 – Bah oui.
01:22:21 – Alors, je vous explique pourquoi.
01:22:22 – Les embouteillages, les trucs comme ça…
01:22:23 – Il a raison, parce que regardez, une ligne comme la ligne 72,
01:22:25 il y avait une fréquence de bus, c'est la ligne qui traverse tout Paris,
01:22:28 de Saint-Clo à la gare de Lyon, par les quais.
01:22:30 Moi, je l'apprends souvent, tout le temps,
01:22:32 cette ligne 72, elle avait une fréquence de toutes les 4, 7 minutes.
01:22:35 Maintenant, c'est toutes les 15, 20, 27 minutes.
01:22:38 Et je parle avec les conducteurs, ils disent "c'est intenable".
01:22:40 Deuxième point, et là, Éric, peut-être que vous serez d'accord avec moi,
01:22:44 j'ai honte… – Il n'y aura pas le temps, vite.
01:22:46 – J'ai honte du métro parisien.
01:22:48 Je pense que si vous attendez pas qu'à paix, si vous êtes une femme enceinte,
01:22:51 ou si vous êtes avec grosse valise, c'est une honte.
01:22:53 Il y a la moitié des stations, vous n'avez que des marches, des escaliers.
01:22:56 Tout ça est nul, en fait.
01:22:57 – Merci beaucoup, Éric, pour votre témoignage, en tout cas.
01:22:59 Merci de nous avoir appelés au 0826 300 300.
01:23:02 À très bientôt, Éric. Merci, Philippe Gers.
01:23:05 – Et bien sûr, juste une parenthèse, on parlait de Paris, de la région parisienne,
01:23:08 mais c'est la galère à Marseille, c'est la galère à Lyon aussi.
01:23:11 – Partout, partout, partout.
01:23:12 – Merci Françoise de Gouin, merci beaucoup François Puponi.
01:23:15 – C'est un plaisir.
01:23:16 – Pour rester avec nous, on parlait de transport, dans un instant,
01:23:18 c'est les vraies voies qui font rouler la France.
01:23:20 Et on parlera de cette maison, maison des marques, de JLR, le nouveau Jaguar Land Rover.
01:23:27 Et puis on reviendra sur les ZF, parce que ça bouge aussi sur les ZF.
01:23:30 – Et on prend le volant, il y aura les voitures de collection aussi.
01:23:33 – Oui, c'est ça. – C'est bien, ça.
01:23:34 – Les zones à faible émission dans un instant. À tout de suite.

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