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Les Stars de la Mafia John Gotti
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00:00 Allez !
00:01 [Générique]
00:30 [Musique]
00:33 Voici John Gotti, le gangster le plus célèbre depuis Al Capone.
00:37 Sa photo fait la une des journaux.
00:40 On parle sans arrêt de lui à la télé.
00:42 C'est une tête d'affiche.
00:44 Il est devenu le parrain le plus puissant des Etats-Unis en tuant sans vergogne.
00:49 John Gotti a pris la tête de la famille mafieuse des Gambino,
00:55 peu après le décès par balle de son prédécesseur supposé.
00:58 Amoureux de la célébrité, il adorait le feu des projecteurs
01:01 et il est devenu le criminel le plus médiatisé d'Amérique.
01:05 C'était le Moby Dick du crime organisé.
01:08 Tout le monde voulait poursuivre John Gotti en justice.
01:12 Le procès de John Gotti vole la vedette au spectacle de Broadway.
01:16 Il a tourné la justice en dérision, en échappant à multiples condamnations.
01:21 Je ne prétends pas qu'il était innocent mais le doute subsistait pour moi.
01:26 Trop sûr de lui et arrogant, il a cru qu'il échapperait aux FBI.
01:30 Son comportement provocateur ridiculisait les gens chargés de faire respecter la loi.
01:36 Néanmoins, son attitude à provoquer sa perte est celle de la famille mafieuse
01:41 la plus puissante des Etats-Unis.
01:44 Nous sommes en décembre 1985, un lundi soir en plein cœur de Manhattan à New York.
01:49 Paul Castellano, un puissant mafieux de la ville, arrive devant un restaurant pour dîner
01:56 accompagné par son chauffeur Tommy Bilotti.
01:58 Il est le premier de son équipe à se retrouver dans la rue.
02:02 Il est le premier de son équipe à se retrouver dans la rue.
02:05 Il est le premier de son équipe à se retrouver dans la rue.
02:09 Il est le premier de son équipe à se retrouver dans la rue.
02:13 Quatre hommes les attendent.
02:19 Quatre hommes les attendent.
02:21 À l'intérieur d'une voiture garée de l'autre côté de la rue, deux hommes observent l'action.
02:48 Ce soir à New York, au moins trois hommes ont tué par balle un homme qui serait Paul Castellano,
02:52 d'après la police, le chef supposé du clan Gambino, une famille mafieuse.
02:56 La plus grande organisation criminelle américaine.
03:00 Le roi est mort.
03:01 Paul Castellano, le capo di tutti capi présumé, a été exécuté dans une rue new-yorkaise hier.
03:07 L'assassinat de Paul Castellano ébranle l'histoire de la mafia.
03:18 Le meurtre d'un parrain n'arrive qu'une fois par génération.
03:21 Et tout le monde est surpris d'apprendre qui est le cerveau de l'affaire.
03:26 John Gotti.
03:29 Il n'était pas très connu ou respecté avant la mort de Castellano.
03:41 En matière de crimes organisés, il n'était pas très connu.
03:46 En matière de crimes organisés, son point fort au départ consistait à voler des camions et frapper ou tuer des gens.
03:52 C'était un voyou selon moi.
03:54 Truant de petite envergure, Gotti entame sa carrière criminelle à la fin des années 1950.
04:02 Cependant, il a de grandes ambitions.
04:06 Il envisage de rejoindre l'organisation criminelle américaine la plus riche.
04:13 Cette année, les profits de la mafia atteindront les 100 milliards de dollars.
04:17 Si on ajoute à cela l'augmentation du prix des biens et services à cause de l'inflation, la facture se monte à plus de 77 dollars par américain et par an.
04:25 La mafia était présente partout.
04:29 Qu'il s'agisse de criminalités urbaines basiques ou de délinquance en col blanc sophistiqués,
04:34 dans la collecte des ordures, les ports ou l'industrie vestimentaire.
04:37 Les mafieux raquettent et bien sûr ils tuent.
04:41 En 1973, on propose à Gotti d'entrer dans la plus puissante des 5 familles mafieuses de New York.
04:46 La famille Gambino.
04:49 Des estimations prudentes indiquaient que la famille Gambino gagnait facilement 4 à 500 millions de dollars par an.
04:59 A sa tête siège Don Carlo Gambino, le premier ministre de la République américaine.
05:07 A sa tête siège Don Carlo Gambino.
05:10 Son neveu a récemment été enlevé et tué par des membres de la mafia irlandaise.
05:16 Désireux de se venger, Gambino offre à Gotti la chance de faire ses preuves pour intégrer la mafia.
05:25 Quelqu'un qui a fait ses preuves, c'est quelqu'un qui a montré qu'il était prêt pour devenir membre à part entière d'une famille, au rang d'affranchi de soldat.
05:35 *Musique*
05:46 Gotti fait partie des hommes qui tuent James McBridey pour venger le kidnapping.
05:50 Il est condamné à 7 ans de prison, mais sort moins de 2 ans plus tard.
05:57 *Musique*
06:03 A sa sortie, Gotti est grandement récompensé.
06:06 Il est intégré dans le milieu et promu directement au rang de capo avec des hommes sous ses ordres.
06:13 Son équipe était l'une des plus violentes et impitoyables du clan Gambino.
06:19 Elle était impliquée dans des vols de camions, des meurtres et des préusurères.
06:23 Ils étaient malades.
06:29 Les pirates de la route sont particulièrement violents et Gotti ne faisait pas exception.
06:34 En 1976, Gotti est connu comme l'étoile montante de la mafia la plus puissante de New York.
06:41 Dans ce milieu, on peut aller très loin si on est prêt à tuer toute personne qui se tient au travers de son chemin.
06:48 C'est très pratique.
06:55 Arrive alors un changement de parrain qui permettra à Gotti de viser le plus haut barreau de l'échelle.
07:00 Après 20 ans passé à la tête du clan Gambino, Carlo Gambino décède.
07:13 Son beau-frère, Paul Castellano, lui succède.
07:21 Il se considère plus comme un homme d'affaires que comme un mafieux, ce qui énerve les gangsters tels que Gotti.
07:27 Paul ne fréquentait pas les gars sur le terrain.
07:32 Il ne se mêlait pas aux membres de sa propre famille mafieuse.
07:37 Ses hommes le trouvaient trop arrogant et trop riche.
07:40 Parfois, il le surnommait le pape ou l'homme sur la colline.
07:47 Depuis sa villa de Staten Island, Castellano voit d'un mauvais oeil les équipes comme celles de Gotti.
07:52 Elle les écarte des affaires les plus rentables.
07:55 C'était le genre d'équipe que Paul Castellano appréciait peu,
08:00 parce que les hommes qui les composaient étaient considérés comme des brutes épaisses avec un cerveau de la taille d'un petit pois.
08:06 Il était partisan de la séparation entre les riches et les pauvres.
08:12 Castellano et ses proches en grangeaient tout l'argent, tandis que les hommes de Gotti peinaient pour gagner de quoi vivre.
08:18 John Gotti nourrit une haine grandissante pour Paul Castellano.
08:22 Toutefois, ce factionalisme au sein de la famille n'est pas le seul problème des Gambinos.
08:40 Les autorités américaines s'organisent et se préparent à entrer en guerre contre la mafia.
08:44 Depuis des années, la mafia prospère, car seuls les hommes en bas de l'échelle sont condamnés.
08:52 Les pontes qui dirigent les opérations quant à eux parviennent invariablement à ne pas se salir les mains.
08:57 Très souvent, au sens darwinien, on supprimait les plus faibles, permettant aux plus forts de survivre.
09:08 Les parrains, les sous-bosses, les conciliéries et même les capis, ces capitaines qui dirigent les opérations dans la rue, ne pressaient jamais la détente.
09:16 Ils n'extorquaient jamais de l'argent à quelqu'un directement.
09:19 Ils palpaient, mais n'allaient pas à la besogne.
09:22 Cette fois, le FBI a décidé de viser les membres importants.
09:27 Le bureau forme donc des brigades chargées d'enquêter sur les cinq familles mafieuses new-yorkaises.
09:31 La brigade dédiée à la famille Gambino est dirigée par Bruce Mao.
09:38 Quand on a commencé en 1980, on disposait de très peu de renseignements sur le clan Gambino. On est parti de zéro en fait.
09:44 Il doit en apprendre davantage sur une organisation régie par une loi du silence strict.
09:51 Quand on enquête sur une famille mafieuse, on cherche le maillon faible, qu'il s'agisse d'un lieu vulnérable ou de quelqu'un qui bavarde.
10:02 Dès le départ, on a décidé de s'intéresser entre autres à John Gotti.
10:07 John Gotti avait un bras droit, un ami qu'il avait connu adolescent.
10:19 Il s'agissait de Fat Angie, Angie Ruggiero.
10:23 Ses amis l'appelaient "Quack Quack", ce qui donnerait "coin coin" en français, parce qu'il adorait cancaner, jacasser et bavasser.
10:32 En 1981, la cour autorise la brigade de Mao à mettre le téléphone d'Angelo Ruggiero sur écoute et d'installer des micros à son domicile.
10:41 Ce dispositif ne tarde pas à porter ses fruits.
10:45 Grâce à cette mise sur écoute, on s'est rendu compte que ces gens étaient impliqués dans un grand trafic d'héroïnes.
10:53 Ils vendaient à peu près 50 kilos d'héroïnes en l'espace de 6 mois à New York.
10:59 Deux billes pas, d'accord ? Et notre ami là-bas, à quelle heure il arrive ?
11:04 Le FBI arrête Angelo Ruggiero en 1983 pour trafic de stupéfiants, mais pas Gotti.
11:18 Les agents n'ont aucune preuve directe de son implication.
11:24 John Gotti est au courant, il touche sa part du gâteau, mais il n'est pas impliqué physiquement dans le trafic du produit.
11:30 Pourtant, il n'est pas encore tiré d'affaires.
11:34 Même si la mafia tire des profits du trafic de stupéfiants, de nombreux parrains, dont Paul Castellano, interdisent officiellement à leurs hommes de dealer, sous peine de mort.
11:49 Cette mesure était très efficace. Dès que quelqu'un qui déplaisait à Castellano trempait dans le trafic de drogue, il pouvait s'en servir pour le supprimer.
11:58 Le parrain dispose d'une raison idéale pour se débarrasser de John Gotti.
12:04 Castellano ne portait pas trop John Gotti ou Angelo Ruggiero dans son cœur.
12:11 Il les aurait fait tuer, c'est certain.
12:14 Il possédait les hommes et les armes pour ce faire.
12:18 C'était à qui tuerait ou se ferait tuer.
12:20 Gotti comprend qu'il doit frapper le premier.
12:24 Néanmoins, le meurtre d'un parrain n'a rien d'un contrat ordinaire.
12:36 La mafia obéit à des règles strictes.
12:40 Il doit demander l'autorisation au parrain des quatre autres familles new-yorkaises.
12:45 Or, ne serait-ce qu'en suggérant l'éviction de son parrain, un simple capot peut encourir la mort.
12:51 Pour la première fois, Gotti montre un sens tactique qu'on ne lui connaît pas.
12:59 Et une sagacité inattendue.
13:02 Gotti parie que les autres parrains sont fatigués de l'attitude autoritaire de Castellano et qu'ils seraient heureux de le voir partir.
13:14 Il a raison.
13:16 Étonnamment, trois parrains new-yorkais donnent leur aval au capot arriviste.
13:21 À présent, John Gotti a besoin d'hommes de main.
13:37 Agissant avec audace, il approche son pire rival, un fidèle de Castellano très riche, Sammy Gravano.
13:45 Il le persuade de devenir son bras droit.
13:51 Sa nouvelle recrue lui communique des informations confidentielles capitales.
14:02 À l'époque, Castellano se sent très sûr de lui. Ça fait dix ans qu'il est parrain et personne n'a rien tenté contre lui. Il se sent à l'abri.
14:09 Il se déplace avec un seul lieutenant, un homme du nom de Bilotti.
14:17 Castellano ne porte pas d'armes et il n'a pas de garde du corps.
14:21 Gotti et Gravano apprennent que Castellano doit dîner dans un restaurant appelé "Spark Steakhouse" le 16 décembre 1985.
14:31 Ils savent quand et comment Castellano viendra.
14:34 Ils réunissent alors leurs hommes de main.
14:37 John Gotti a échafaudé le meurtre de Castellano et on peut dire qu'il a conçu un plan brillant.
14:48 Gotti se dit que les rues pleines de monde seront en fait un atout pour ses tueurs à gage.
15:00 Il leur a tous fait porter des trench coats blancs ainsi que des chapkas.
15:04 L'idée c'était que ces hommes se ressemblent, si bien qu'aucun passant ne pourrait les identifier formellement si on leur demandait.
15:12 Dans un dernier geste d'audace, Gotti se place à quelques mètres seulement du lieu d'exécution.
15:22 Son nouveau bras droit, Samy Gravano, est assis à ses côtés.
15:27 La scène qui s'ensuit changera à tout jamais le monde de la mafia.
15:31 Les quatre tireurs attendaient Castellano.
15:45 Sur les photos du crime, on voit qu'ils l'ont tué au moment où il sortait de sa voiture.
15:52 Toute la famille Gambino était sous le choc. En quelques jours, tout le clan savait que John Gotti était le responsable.
15:59 L'ampleur de l'ambition de John Gotti devient flagrante.
16:05 Il a l'intelligence d'organiser une réunion de capi avec ses propres partisans.
16:11 Frank DiCicco se lève et dit "C'est un coup de foudre, c'est un coup de foudre".
16:20 Frank DiCicco se lève et dit "Je nomme John Gotti parrain de la famille Gambino".
16:24 Évidemment, Gotti est présent puisqu'il est capot.
16:27 John Gotti est désigné parrain de la famille Gambino. On est en janvier 1986.
16:44 John Gotti a pris la tête de la famille mafieuse des Gambino, peu après le décès par balle de son prédécesseur supposé.
16:50 L'homme qui lui aurait succédé serait un homme du nom de John Gotti.
16:57 Je pense qu'il détient le pouvoir exécutif de la famille Gambino et qu'il aura certainement été consulté.
17:10 Jusqu'à ce jour, la mafia était une société secrète, exerçant son pouvoir dans l'ombre.
17:15 Un parrain traditionnel cherche la discrétion.
17:19 Il contrôle ses activités criminelles via des intermédiaires.
17:23 Il ne veut pas qu'on le voit comme un individu puissant qui peut devenir la cible des forces de l'ordre.
17:28 Gotti, lui, était précisément tout le contraire.
17:31 Gotti attire l'attention comme aucun parrain avant lui.
17:37 Dès qu'il est devenu le parrain de la famille Gambino, son apparence a changé.
17:52 Auparavant, il portait des coupes vent, des t-shirts noirs et des bijoux de mafioso de pacotille.
18:04 Tout à coup, du jour au lendemain, tout change.
18:07 Il porte des costumes sur mesure, des manteaux en cachemire et même des chaussettes à ses initiales.
18:13 Il ne ménageait pas ses efforts pour avoir l'apparence d'un empereur.
18:18 À 45 ans, John Gotti est facilement reconnaissable, ne serait-ce que par ses costumes sur mesure et ses visites fréquentes dans ce salon de coiffure.
18:27 Il a beaucoup de goût.
18:32 Il aime que sa coiffure soit absolument parfaite.
18:35 Cet homme est un gentleman absolument incroyable.
18:39 Un gentleman et un joueur invétéré. Il lui arrive de flamber 100 000 dollars en un week-end.
18:46 Il adorait les feux de la rampe. Il disait sans arrêt qu'il avait un public.
18:57 Il aimait qu'on le repère au restaurant.
19:01 Il se targuait de son statut important. Il était mégalomane.
19:05 La presse le surnomme le "Dapper Don".
19:09 "Dapper" signifiant "élégant".
19:11 Mais en dépit de ses costumes chics, Gotti reste un gangster poursuivi par son passé.
19:16 Avant d'accéder au trône de la famille Gambino, John Gotti attendait d'être jugé pour voix de fait.
19:30 En 1984, presque deux ans auparavant, il avait agressé Romuald Peissig, un vendeur de réfrigérateurs du Queens, à l'occasion d'un incident ridicule.
19:39 Il se trouve que John Gotti a giflé Romuald Peissig lors d'une dispute à propos d'une place de parking.
19:47 Gotti et ses hommes lui ont aussi volé 300 dollars.
19:50 Peissig, qui ne connaissait pas Gotti, a porté plainte. C'est tout.
19:56 Un homme qui s'apprête à devenir parrain de la mafia évite de se faire arrêter pour un incident aussi insensé.
20:03 Et puis juste avant le procès survient le meurtre de Castellano.
20:08 Et tout à coup, le pauvre monsieur Peissig doit témoigner contre le plus grand criminel du pays.
20:15 Peissig prend peur quand la presse rapporte un fait terrifiant tiré du passé de Gotti.
20:25 En 1980, à 12 ans, le fils de John Gotti est mort, renversé par un voisin.
20:31 Son fils a déboulé sur la route. Un voisin qui ne l'a pas vu et qui ne faisait rien de mal a tué le jeune garçon en le renversant par accident.
20:48 D'après les médias, l'épouse de John Gotti a menacé le conducteur John Favara avec une batte de baseball quand il est venu demander pardon bouleversé.
20:57 Par la suite, Favara a voulu fuir le quartier.
21:03 Il a vendu sa maison et la veille de son déménagement il a été enlevé.
21:11 Le bruit courait que Gotti en personne l'avait coupé en deux à l'aide d'une tronçonneuse.
21:18 Quand cette histoire a fait surface, tout le monde a pris peur.
21:22 Ayant appris ce qui était arrivé à Favara, Peissig décide subitement de ne plus témoigner.
21:32 Je ne peux pas dire à la barre que messieurs Gotti et Colletti m'ont frappé et volé.
21:39 Je n'en suis pas sûr.
21:43 Cette perte de mémoire fait les gros titres.
21:45 Quelqu'un avait coupé les câbles de frein de sa voiture et il avait été menacé dans la rue.
21:52 Comment lui en vouloir d'être devenu amnésique ?
21:56 John Gotti quitte le tribunal en homme libre.
22:02 Il vient de vaincre pour la première fois les forces de l'ordre et la justice en même temps.
22:10 Cependant, moins de deux semaines plus tard, en avril 1986, il repasse en jugement.
22:15 Cette fois, il est accusé par les procureurs fédéraux et les charges qui pèsent contre lui sont bien plus importantes.
22:21 John Gleason, alors coprocureur, espère que le parrain écopera de la peine maximale de 20 ans.
22:27 Il a donc décidé de le faire.
22:30 Il a donc décidé de le faire.
22:34 John Gleason, alors coprocureur, espère que le parrain écopera de la peine maximale de 20 ans.
22:40 Il s'agissait d'une affaire de raquettes concernant plusieurs délits spécifiques non isolés commis par les accusés en tant que membre de la famille Gambino.
22:52 Gotti transforme ce qui aurait dû être une séance d'humiliation pour lui en séance photo.
22:59 Le gangster top modèle John Gotti fait la couverture des magazines, la une des journaux et un tabloïd New Yorkais dédie même une colonne, non pas à l'affaire Gotti, mais aux affaires de Gotti, celles qu'il porte au tribunal.
23:21 Et tous les jours, Dapper Don fait sale comble.
23:26 Le procès m'intéresse parce que Gotti est cool.
23:29 C'est sûrement le premier mafieux à faire les couvertures de magazine.
23:32 Gotti ne se fait pas prier pour livrer à son public une prestation d'homme nonchalant et indifférent au procès.
23:42 Le procès a immédiatement fait sensation dans les médias à cause de l'attirance qu'exerçait John Gotti.
23:52 L'accusé tente même de se lier d'amitié avec des journalistes.
23:56 Il avait l'habitude de boire un expresso avec une goutte d'eau de vie ou d'anisette et il invitait souvent les femmes journalistes à prendre un café avec lui, pas les hommes.
24:06 Il ouvrait la porte aux femmes.
24:08 Il considérait qu'il apportait une nouveauté au sein du crime organisé en étant quelqu'un d'ouvertement intouchable.
24:20 Même s'il joue le rôle du dandy, il a recours à ses manières de gangster dès l'ouverture du procès.
24:25 Il n'arrêtait pas de me faire des réflexions.
24:30 Quand je passais près de lui, il me disait "ta mère est une traînée et toi un junkie".
24:36 Pire encore, les avocats de John Gotti s'en prennent aux témoins du procureur qui tous avaient appartenu à la pègre.
24:46 Il avait des dossiers pires que celui de Gotti.
24:50 C'était tous des meurtriers ou des criminels ultra violents.
24:53 En parallèle, l'accusation n'avait aucun enregistrement ou mise sur écoute comme preuve.
24:58 Et surprise, surprise, Gotti est acquitté.
25:03 L'annonce du verdict a suscité l'émotion.
25:10 D'abord tout sourire, Gotti a lancé un regard furieux au procureur en criant "je suis un homme de la police".
25:15 En criant, il devrait avoir honte.
25:17 La mission des jurés consistait à décider de la culpabilité au nom de l'accusé.
25:22 Ce qu'ils ont fait, il n'y a rien à ajouter.
25:25 A l'époque, tout le monde ignore que la victoire de Gotti était garantie d'avance.
25:31 Gotti s'était assuré qu'il ne serait pas déclaré coupable en corrompant un juré.
25:43 Plus tard, George Pape sera déclaré coupable d'avoir accepté 60 000 dollars pour que Gotti ne soit pas déclaré coupable.
25:50 Mais sur le moment, cette affaire est un désastre pour les autorités.
25:55 C'était un cauchemar pour nous, une histoire épouvantable.
25:59 John Gotti, lui, en a savouré chaque seconde.
26:03 Il savait qu'il serait acquitté, qu'il n'avait rien à craindre.
26:08 Et que ce procès n'était pas un inconvénient, mais plutôt un avantage.
26:12 Ce n'est rien.
26:14 Vraiment ?
26:16 Une fois de plus, Gotti s'est bien moqué de la justice.
26:20 Cependant, cette tentative de condamnation aura de sérieuses conséquences.
26:24 Au cours du procès, l'accusation a appelé deux hommes de Gotti en qualité de témoins.
26:34 Et ce faisant, a révélé qu'ils servaient d'indicateurs aux FBI.
26:38 Deux ans après le procès, Willie Boy Johnson, un ami d'enfance de Gotti, est assassiné.
26:49 Le corps de l'autre indique, Billy Battista, n'a jamais été retrouvé.
27:01 Ces morts ont scandalisé le FBI,
27:03 parce qu'ils perdaient deux précieux indiques à cause d'un procès qui n'avait pas abouti.
27:07 Cela n'a pas engendré une simple dispute,
27:11 mais une vraie rupture entre les différentes autorités.
27:14 Des rivalités naissent entre les différents organismes chargés de faire respecter la loi,
27:21 freinant sérieusement leurs efforts pour faire condamner Gotti.
27:27 Pendant des années, en refusant de travailler en collaboration,
27:31 ces organismes ont permis à la mafia de gagner en puissance.
27:36 John Gotti était surveillé par le FBI, le bureau du procureur du Queens,
27:43 celui du procureur de Manhattan,
27:45 et un détachement de lutte contre le crime organisé de l'état de New York.
27:49 C'était très drôle.
27:51 A un moment, trois de ces organismes avaient chacun posé des micros sur lui.
27:56 Ils avaient chacun posé des micros dans le quartier général de Gotti, dans le Queens.
27:59 La situation était ridicule.
28:02 C'est au tour du détachement de lutte contre le crime organisé de l'état de New York
28:15 d'essayer d'épingler John Gotti.
28:17 Son responsable, Ronald Goldstock, pense qu'il détient un enregistrement
28:21 où Gotti ordonne un meurtre.
28:24 C'est le troisième organisme à s'attaquer au Dapper Don.
28:27 John Gotti, le parrain présumé de la famille Gambino dans l'acte d'accusation, est mis en examen.
28:35 Il s'agit d'un événement qui s'ajoute à la longue série d'actions
28:38 menées par les organismes fédéraux, locaux et d'États,
28:42 et qui changera inévitablement la phase du crime organisé.
28:45 Ce matin, l'homme que la police considère comme le parrain le plus puissant des États-Unis
28:49 risque la prison à perpétuité,
28:52 car il aurait ordonné l'exécution d'un syndicaliste.
28:54 Ce syndicaliste, appelé John O'Connor, avait saccagé le restaurant d'un ami de John Gotti.
29:00 Il reçoit quatre balles dans le dos en représailles.
29:06 Mais il survit.
29:13 À la barre, des témoins assurent que Gotti a commandité la fusillade
29:21 et Ronald Goldstock est convaincu qu'il détient l'enregistrement pour le prouver.
29:25 À mon sens, tous les gens observant le déroulement du procès dans la salle d'audience
29:32 pensaient que Gotti serait condamné.
29:35 Malheureusement, à l'écoute, la piètre qualité des enregistrements
29:42 suscite le doute sur la solidité de l'accusation.
29:46 On verra avec qui il est. On va régler nos comptes.
29:49 Aujourd'hui, le jury a livré son verdict concernant le Dapper Don.
29:56 Qu'avez-vous décidé concernant l'accusé ?
29:59 L'accusé est déclaré non coupable.
30:02 On était abasourdis par l'acquittement.
30:07 On n'en croyait pas nos oreilles.
30:09 On a été éclatés par la police.
30:12 On a été abasourdis par l'acquittement. On n'en croyait pas nos oreilles.
30:15 Gotti sort du tribunal en homme libre pour la troisième fois.
30:21 Rien ne permettait de relier M. Gotti aux événements.
30:27 Rien de rien.
30:29 Je ne prétends pas qu'il était innocent, mais le doute subsistait pour moi.
30:33 Les autorités pensent qu'en prononçant le terme de mafia, l'affaire est gagnée.
30:37 Mais les citoyens américains ne sont pas de cet avis.
30:41 Ce soir-là, alors que Gotti célèbre sa victoire, les médias lui décernent un nouveau surnom.
30:45 Teflon Don.
30:47 Parce que toutes les accusations glissent sur lui.
30:50 On est contents. On se réjouit tous de cette décision.
30:53 Toute la ville devrait fêter ça.
30:55 A vrai dire, il y a eu des fêtes dans la rue.
30:58 Des gens acclamaient Gotti.
31:00 Ce soir-là, on a eu un débat sur la victoire de Gotti.
31:07 Ce tueur cruel et vicieux était considéré comme un héros.
31:10 C'est terrifiant et terrible à la fois de voir le plaisir indirect que procurent des personnes telles que John Gotti,
31:17 non seulement aux journalistes, mais aussi au public.
31:21 Les gens avaient envie de voir quelqu'un comme Vito Corleone ou Jesse James.
31:32 John l'a senti.
31:35 Et il a exploité le filon au maximum.
31:37 On lui a donné le rôle du Dapper Don ou du Teflon Don.
31:44 Il jouissait d'une image éclatante qu'il ne méritait pas du tout.
31:48 Ce n'était qu'un voyou.
31:51 Aucun criminel avant lui n'était apparu aussi puissant et impunissant.
32:03 En quatre ans, John Gotti est sorti triomphant du tribunal par trois fois.
32:07 Les autorités n'ont qu'une envie, le faire tomber.
32:11 Pour la première fois, on nous disait "Vous ne l'aurez jamais, c'est Teflon Don, il est intouchable."
32:18 Pourtant, en 1989, après quatre ans de surveillance acharnée, le FBI s'apprête à attaquer.
32:27 On avait une devise, "Patience et persévérance. Prends tout ton temps et accroche-toi contre vents et marées."
32:32 Ces années de patience commencent à payer.
32:37 Petit à petit, l'équipe de Bruce Mao entre en contact avec une multitude de personnes liées à la famille Gambino.
32:46 Il existait tout un tas d'hommes qui avaient l'air d'être des gens qui étaient en colère contre la famille Gambino.
32:53 Il existait tout un tas d'hommes qui avaient l'air de gros malins de base et qui en fait servaient d'indice au FBI.
33:00 Les agents du FBI apprennent que Gotti aime aller au Ravenite Social Club situé à Mulberry Street, dans le quartier de Little Italy à New York.
33:10 Bruce Mao met le club sous surveillance permanente.
33:19 Dans Little Italy, c'est très difficile de se garer et de mener une opération de surveillance sans se faire remarquer.
33:24 Le FBI loue secrètement un bâtiment qui offre une vue directe sur la porte d'entrée du Ravenite.
33:35 Les agents installent un équipement vidéo extrêmement coûteux. En examinant des heures d'enregistrement, ils font une découverte.
33:47 Gotti est tellement sûr de lui qu'il dirige son organisation depuis le Ravenite Social Club.
33:51 On dirait qu'il n'a jamais compris qu'il dirigeait une organisation secrète, un réseau criminel clandestin.
34:03 Il exigeait, au moins une fois par semaine, que ses soldats ou ses capis viennent baiser sa bague.
34:13 Comme s'il était le pape.
34:16 Ils ne sont pas censés se rencontrer en public. Ils sont censés agir clandestinement en utilisant des lieux sûrs.
34:24 Or John Gotti était entouré de sa cour au club du lundi au vendredi, soit cinq soirs par semaine.
34:29 John Gotti a donné des occasions en or à Bruce Mao et son équipe.
34:35 Les agents du FBI ont ainsi déniché des preuves que seul un idiot leur aurait donné.
34:41 Ils ont pu photographier tous ceux qui entraient et sortaient.
34:44 Ils ont même découvert des gens qu'ils ne soupçonnaient même pas.
34:48 Des leaders syndicaux, des politiciens, des truands dont on ignorait l'appartenance à la famille Gambino.
34:56 Gotti a donné au FBI le botin du milieu.
35:00 Il a aussi donné des photos de ses collègues, des militants, des militants de la police.
35:07 Il a donné au FBI le botin du milieu.
35:10 Malgré les bons résultats de la surveillance, des photos et des vidéos de l'extérieur du club ne suffisent pas à incriminer Gotti.
35:22 Le FBI a besoin d'entendre ce qui se dit à l'intérieur.
35:35 C'est le responsable de la surveillance électronique du FBI pour qu'il fasse le nécessaire.
35:40 À New York, il se trouve que Mulberry Street est une rue étroite où vivent beaucoup de membres de la mafia.
35:47 Par conséquent, rentrer dans un bâtiment sans se faire remarquer n'a rien d'un jeu d'enfant.
35:56 C'est très compliqué.
36:01 Les hommes de Kallstrom sont des cambrioleurs professionnels.
36:04 Ils trafiquent les serrures ou les alarmes, ils pénètrent dans des coffres forts.
36:08 C'est leur métier, au risque de subir des représailles, de se faire tirer dessus, voire tuer.
36:13 Le risque zéro n'existe pas.
36:17 Ça n'arrive strictement jamais.
36:19 Grâce à ces indicateurs, l'équipe de Moe sait que des réunions ont lieu dans l'arrière-salle du club.
36:29 Les hommes de Jim Kallstrom se sont introduits dans le club en crochetant la serrure et en coupant l'alarme.
36:35 Puis ils ont posé un micro.
36:37 Maintenant que l'endroit est sur écoute, les agents du FBI pensent qu'ils sont enfin en position dominante.
36:45 Pourtant, ils vont s'apercevoir que leur tâche ne sera pas aussi aisée.
36:51 On n'entendait rien dans ce club.
36:58 C'était un lieu très bruyant, très inquiétant.
37:02 Les gens se sont retrouvés dans des endroits où il n'y avait pas de serrure.
37:06 Ils ont été touchés par des tirs, des tirs de feu, des tirs de feu.
37:10 Ils ont été touchés par des tirs de feu, des tirs de feu.
37:13 Ils ont été touchés par des tirs de feu, des tirs de feu.
37:16 Ils ont été touchés par des tirs de feu, des tirs de feu.
37:21 C'était un lieu très bruyant, avec de la musique.
37:25 Le but consistait justement à empêcher les écoutes.
37:29 L'équipe technique est entrée plusieurs fois dans le club pour poser un micro sous la fameuse table, au-dessus, dans un mur.
37:36 Ils ont mis cinq mouchards sur cette table.
37:39 On a fait venir des techniciens de Washington pour filtrer le bruit de fond.
37:44 Mais sans résultat.
37:46 Le FBI ne distingue pas ce qui se dit, même s'il est possible de reconnaître la voix de John Gotti.
37:55 Quelque chose les intrigue cependant.
38:02 Cette voix s'éteint pendant de longues périodes.
38:12 Les agents visionnent alors les vidéos de l'extérieur du club à la recherche d'indices.
38:17 Et c'est en observant la porte d'entrée voisine qu'ils font une découverte capitale.
38:25 C'est là qu'on voit l'utilité de la surveillance.
38:29 Tout à coup, on a constaté qu'une femme sortait du bâtiment systématiquement, dès que certains événements survenaient.
38:40 Mao vérifie les registres de suivi et constate que la femme part toujours au moment où la voix de Gotti disparaît des enregistrements.
38:47 Le FBI découvre alors qu'un escalier intérieur desserre les appartements à l'étage.
38:58 En vérifiant l'identité des habitants de l'immeuble, le FBI trouve la clé du mystère.
39:08 L'appartement 10 était occupé par la veuve d'un soldat de la famille Gambino, appelé Mike Cirelli.
39:14 L'esbire de Gotti lui disait "On a besoin de votre appartement pendant une heure, si vous allez y regarder la télé chez vos voisins."
39:21 Ensuite, Gotti et ses hommes faisaient leur réunion dans son salon.
39:25 C'était la découverte dont on avait besoin.
39:32 Je me souviens que Bruce Mao m'a appelé pour me dire qu'il avait trouvé le lieu clé.
39:38 Cependant, le FBI est confronté à un nouveau problème.
39:49 Comment s'introduire dans un appartement occupé ?
39:53 Ce n'est plus la même donne.
39:55 Il s'agit d'entrer dans un appartement occupé par une veuve qui y vit 24h/24, 7j/7.
40:02 Un jour, l'équipe de Mao apprend que Mme Cirelli s'en va pour Thanksgiving.
40:08 Par conséquent, fin novembre 1989, l'équipe de Kallstrom retourne à Mulberry Street pour installer un mouchard dans l'appartement.
40:19 Ensuite, on a attendu.
40:28 Les semaines passent sans résultat. Mao et ses hommes craignent le pire.
40:33 Si John Gotti soupçonne la présence du micro, toute l'opération capotera.
40:39 Dans ce genre de situation, on se pose toujours des questions.
40:46 Est-ce que quelqu'un a trouvé le micro ? Les techniciens ont-ils parlé ?
40:49 Est-ce qu'ils ont laissé un indice qui a compromis l'opération ?
40:55 Et puis un soir de fin novembre, en voyant Gotti et ses acolytes entrer dans le club,
41:00 les agents du FBI se branchent sur ce qui se passe dans l'appartement.
41:04 Comme on s'y attendait, ils entrent dans l'appartement.
41:16 À l'époque, on ignorait que John Gotti était sourd d'une oreille.
41:23 Par conséquent, personne ne murmurait.
41:25 Tout le monde était obligé de parler d'une voix claire.
41:28 Notre micro est installé juste à côté.
41:31 Vous allez dire à ce connard que moi, John Gotti, je vais m'occuper de lui trancher la tête.
41:41 La voix de John Gotti s'entend parfaitement bien.
41:45 John Gotti interdit à tout le monde de parler, sous peine de mort.
41:53 Au cas où quelqu'un écouterait ou entendrait.
41:55 Mais lui, il parle ouvertement.
41:58 Il n'arrêtait pas de répéter la même chose.
42:02 Écoutez-moi bien.
42:04 Tous les deux, vous allez dire à ce salaud que je lui trancherai la tête.
42:08 Donc, si on n'avait pas compris sur le coup ce qu'il avait dit,
42:13 il suffisait d'attendre quelques minutes pour qu'il répète.
42:16 Il parle de descendre Dibby, Robert dit Bernardo.
42:20 Quand Dibby s'est fait descendre, l'autre m'a raconté les salades.
42:23 Il a dit qu'il était en taule, j'étais pas dupe, je l'aurais fait de toute façon.
42:28 John disait souvent, si un type balance, même si on n'est pas sûr, on le tue.
42:34 Il admettait clairement un meurtre.
42:36 C'était exactement ce que Moe attendait depuis des années.
42:40 Et Gotti lui a servi sur un plateau d'argent.
42:43 Et alors ? Qu'est-ce que tu veux de plus ?
42:48 Avant tout, on a enregistré cinq conversations.
42:50 Ce qui représentait environ sept heures et demie d'enregistrement.
42:54 Elles faisaient un peu figure de best-of.
42:57 On savait que c'était bon.
43:02 On pouvait monter un dossier très solide.
43:04 Je serai Cosa Nostra jusqu'à ce que je meurs.
43:09 Que ça se passe dans une heure, cette nuit ou dans cent ans,
43:12 je serai toujours Cosa Nostra.
43:15 Le 11 décembre 1990, le FBI arrête John Gotti pour les meurtres qu'il a mentionnés sur les enregistrements.
43:21 Le bureau arrête aussi le meilleur acolyte du parrain, le sous-boss Sammy Gravano.
43:29 Lors de l'audience préliminaire, John Gotti, en homme expérimenté, semble détaché.
43:35 Le bureau arrête aussi le meilleur acolyte du parrain, le sous-boss Sammy Gravano.
43:43 Vous savez que l'accusation veut vous emprisonner pour un moment ?
43:46 Lors de son arrestation, Gotti était comme d'habitude,
43:51 ventard, arrogant, sur de lui et souriant.
43:54 Il ignorait ce qu'il attendait.
43:58 Il n'était pas au courant des écoutes.
44:00 Il s'est assis.
44:02 de la cité.

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