Avec Piero San Giorgio, auteur de “Survivre à l’effondrement économique" aux éditions Le retour aux sources
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercoff dans tous ses états, le face à face.
00:05 Le face à face d'André Bercoff avec Piero San Giorgio pour son livre "Survivre à l'effondrement économique".
00:12 Bonjour Piero San Giorgio.
00:13 Bonjour.
00:14 Bonjour Monsieur San Giorgio. Alors écoutez, j'ai lu votre livre et c'est très intéressant parce que il y a longtemps je voulais parler des survivalistes et de la survie.
00:23 Votre livre s'appelle "Survivre à l'effondrement économique chez culture et racines" et c'est d'autant plus intéressant que justement vous présentez dans votre livre,
00:34 vous avez été responsable pendant plus de 20 ans des marchés émergents d'Europe de l'Est, du Moyen-Orient et d'Afrique dans l'industrie des hautes technologies.
00:42 Et puis là, c'est vous qui nous dites "attention il faut vraiment se préparer", vous l'avez écrit d'ailleurs il y a 10 ans, c'est bien ça il y a 10 ans ce livre.
00:52 Oui en 2011.
00:53 En 2011 voilà exactement. Et puis vous dites "attendez" et c'est un manuel de survie, c'est très intéressant parce que vous donnez énormément de renseignements pratiques,
01:04 très pratiques, vous allez jusqu'au quotidien. Mais avant de parler de ça, on est vraiment au bord de l'effondrement ou dans le processus d'effondrement pour parler de survie et pas de vie ?
01:15 Le processus a démarré il y a malheureusement déjà pas mal d'années.
01:22 Depuis quand à peu près à votre avis ? Enfin à peu près, pas précise mais...
01:27 Vous savez si on remonte à très loin, on peut dire qu'il y a un suicide de l'Occident qui commence en 1914.
01:33 D'autres parlent de la surdépendance aux énergies fossiles qui a été flagrante à partir des années 70.
01:41 D'ailleurs dans les années 70 on a commencé à imprimer de la monnaie sans sous-jacent réel qui était avant ça l'or ou l'argent.
01:51 Oui, on a fait la blanche habillée quoi.
01:53 Exactement. Donc cette cavalerie continue et donc nous avons une... comment dire...
02:02 Les circonstances qui nous amènent à l'effondrement sont assez anciennes et quelques personnes très perspicaces ont pu le voir avant, bien avant moi d'ailleurs.
02:10 Je ne suis pas le seul et c'est ce qui rend ce travail intéressant d'essayer de comprendre à quel moment on est.
02:18 Bien sûr pour se préparer, c'est pas juste un exercice intellectuel.
02:21 C'est probablement un mélange d'instincts mais surtout de données.
02:25 Moi je travaille beaucoup sur des données géologiques par rapport au pétrole, sur des données économiques par rapport à la finance, sur des données évidemment sociétales.
02:33 Et on a vu l'exemple ces derniers jours en France une fois de plus d'une tendance qui était inévitable, prévue depuis longtemps.
02:40 Des camarades comme Laurent Oberton que vous avez interrogé récemment en parlent également.
02:46 Et en fait c'est ce mélange qui permet par exemple, je crois que nous avons un point commun entre vous et moi,
02:52 c'est que nous avons été parmi les premiers, les seuls en Europe en début 2016 à prédire, prévoir ou à émettre l'hypothèse que Donald Trump allait être élu.
03:02 Contrairement à tous les pronostics.
03:04 C'est parce que probablement nous avons une manière de réfléchir, nous avons une connaissance aussi du terrain.
03:09 Je connais bien les États-Unis comme vous.
03:11 Moi je connais aussi le Moyen-Orient, l'Afrique, etc. pour y avoir travaillé.
03:15 Et donc ça permet de voir l'avenir qui ne se distribue pas forcément de manière égale partout au même moment.
03:21 Tout à fait, autre point commun Pierre San Giorgio, je suis né à Beyrouth et j'ai vécu pendant 20-25 ans.
03:27 Donc le Moyen-Orient, autre point commun que je connais aussi.
03:31 Mais arrivons à cela, quand vous parlez justement de survie, parce qu'on a beaucoup entendu parler à un moment donné,
03:36 c'est sorti il y a déjà une vingtaine d'années, et même plus, ce qu'on appelle les survivalistes.
03:42 Mais vous, vous n'aborder pas ça de cette façon.
03:44 Vous dites, il est temps, voilà il se passe ce qui se passe, on va regarder,
03:48 mais il est temps de se prendre en main et de ne plus compter sur un gouvernement, un État,
03:55 une puissance je dirais mondialiste ou une puissance multinationale.
04:00 Il est temps de ne compter que sur nous-mêmes.
04:03 J'ai bien compris, c'est bien ça que vous essayez de faire passer ?
04:07 Il faut compter surtout et d'abord sur soi-même.
04:10 Bien sûr, l'environnement compte, l'État existe, c'est souvent pour le grand malheur des citoyens l'État existe,
04:18 rarement pour le meilleur.
04:20 Il y a des exemples de pays et des nations qui marchent bien dans le monde.
04:24 Au niveau des libertés individuelles, y compris au niveau évidemment de la sécurité.
04:29 Donc liberté, sécurité et puis prospérité, ce sont les trois choses que nous demandons à un État
04:38 et contre lesquelles nous ne sommes pas prêts à payer des impôts.
04:40 Mais pour votre question plus précisément, c'est vrai que le survivalisme,
04:45 c'est une étiquette, c'est un nom qui existe depuis longtemps, il nous vient des États-Unis,
04:49 et il nous vient à l'époque où on risquait la guerre nucléaire et des individus très individualistes,
04:53 très américains voulaient un peu se réfugier dans des cabanes dans la forêt
04:58 pour essayer de tenir face à l'inévitable Armageddon et l'inévitable, croyait-il, dérive totalitaire de l'État.
05:07 Mon approche, peut-être parce que je suis suisse, un petit peu plus carré,
05:10 peut-être parce que j'ai une flexibilité de mes origines italiennes,
05:13 fait que j'essaye d'approcher cette approche par la mise en place de l'autonomie
05:18 qui nous garantit un peu plus de liberté, un peu plus de capacité d'avoir cette sécurité,
05:23 cette prospérité et cette liberté par nous-mêmes.
05:26 Et si l'État nous aide, tant mieux, et s'il ne nous aide pas,
05:30 on va essayer de se débrouiller et d'être flexibles par bras à bras.
05:33 Tout à fait. Alors justement, c'est ce que vous racontez dans votre livre,
05:36 ce que vous décrivez dans votre livre en tout cas, très très très intéressant,
05:40 parce que, encore une fois, vous ne vous contentez pas de théories loin de là,
05:45 vous parlez effectivement du quotidien, on pourrait passer des heures à raconter,
05:50 mais je renvoie au livre que je recommande, vraiment, pour ceux qui ont envie de la survie,
05:57 au bon sens du terme, et ceux qui pensent qu'on peut encore tout réformer,
06:01 et pourquoi pas, et puis les deux peuvent aller ensemble.
06:03 Mais au fond, ce que vous dites, c'est intéressant, c'est un manuel, c'est un manuel de survie,
06:09 et vous, au fond, aujourd'hui, est-ce que vous pensez qu'on doit absolument se préparer,
06:16 je ne dis pas pour jouer les prophètes d'Apocalypse ou les Cassandres,
06:19 mais on doit se préparer, vous dites qu'on doit se préparer concrètement, très concrètement.
06:24 Ça veut dire quoi, se préparer concrètement, Péreau San Giorgio ?
06:29 Eh bien, nous sommes tous habitués à vivre avec un certain confort,
06:33 avec le bénéfice de certaines infrastructures,
06:36 nous avons vu, comme dans certains quartiers, mais aussi en cas de catastrophe naturelle,
06:40 ça arrive, que ces infrastructures peuvent manquer, et puis la police, l'État,
06:44 il n'est pas là en cinq minutes pour vous aider à l'instant donné
06:48 que peut-être il faut se débrouiller par soi-même,
06:50 et pour mieux se débrouiller par soi-même, il vaut mieux prévoir,
06:53 et il vaut mieux préparer des outils, des compétences, des formations,
06:57 des aptitudes que nous pouvons faire dans le cadre d'école,
07:03 mais aussi dans le cadre de lecture, et par nous-mêmes.
07:06 Par exemple, vous avez la gentillesse de citer mon livre,
07:10 et c'est vrai que c'était un immense succès, un autre livre, c'était "Rue Barbar", le deuxième,
07:14 qui est sorti il y a une dizaine d'années, qui disait, par exemple, dans la préparation,
07:18 peut-être qu'il est intéressant de quitter les villes, alors ça c'était en 2012,
07:22 vivre à l'extérieur des villes si c'est possible, si vous le pouvez,
07:26 en fonction bien entendu de votre situation familiale, personnelle, financière.
07:32 Bien sûr.
07:34 Eh bien on s'adapte, parce que nous allons vers un monde avec des crises économiques
07:38 qui vont en s'amplifiant, et dont la fréquence se rapproche, nous l'avons constaté,
07:43 nous commençons à voir, avant c'était une perception, maintenant c'est une vision,
07:47 d'États, je mets ça au pluriel, qui sont avec des dérives totalitaires et autoritaires très très fortes,
07:54 simultanément à une faiblesse structurelle qui est aussi criante,
07:59 c'est-à-dire qu'on a un État qui veut devenir un dictateur, un despotisme,
08:04 tout en ayant de moins en moins d'armées, de moins en moins de police,
08:07 et sans les gardes rouges, ni les SA, qui généralement sont nécessaires pour mettre en place ce type de pouvoir.
08:12 C'est le paradoxe, mais ils utilisent la haute technologie pour nous dire,
08:15 attention aux réseaux sociaux, attention à ceci, attention à cela,
08:18 Piero San Giorgio c'est passionnant, on en rediscute avec vous, juste après une petite pause, à tout de suite.
08:25 Et vous souhaitez savoir comment survivre à l'effondrement économique,
08:29 que Piero San Giorgio peut répondre à vos questions, il a écrit un livre dessus,
08:33 "Survivre à l'effondrement économique", vous nous appelez au 0826 300 300, à tout de suite sur Sud Radio.
08:39 Ici Sud Radio, les français parlent au français, je n'aime pas la blanquette de veau.
08:53 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
08:57 - Et encore plus dans tous mes états, parce que j'ai lu, et au bon sens du terme,
09:03 le livre de Piero San Giorgio, "Survivre à l'effondrement économique",
09:06 et votre livre, Piero San Giorgio, il est très très très complet, c'est vrai,
09:11 parce que, en fait, c'est un manuel total, je n'ai pas dit totalitaire, hein, total.
09:17 Vous parlez de l'effondrement, vous parlez effectivement des mécanismes de l'effondrement,
09:21 du rôle de l'État dans tous les domaines, de la famille aux effets, aux transports,
09:27 et puis vous parlez de la survie, et je voudrais que vous parliez justement de la BAD,
09:32 la Base Autonome Durable, pardon, pas rurale, la base, vous voyez, on avait parlé des ZAD,
09:40 des zones d'autonomie, et là, c'est la BAD, Base Autonome Durable.
09:46 Qu'est-ce que ça veut dire très exactement, la BAD ?
09:50 L'idée est que pour pouvoir développer au maximum son autonomie,
09:53 il vaut mieux être un petit peu enraciné qu'être mobile.
09:57 Il vaut mieux, donc, base, donc un endroit où on peut se poser,
10:01 mieux vaut dans la ruralité que dans un HLM en centre-ville,
10:06 puisque les supermarchés, l'eau, l'électricité sont dépendants d'autres personnes que vous
10:12 pour évidemment être acheminés, et c'est un immense luxe, c'est un luxe qui est fantastique,
10:16 nous vivons une époque fantastique, il ne faut pas l'oublier.
10:20 Durable, parce que nous ne savons pas si les crises qui arrivent vont être d'une durée courte,
10:27 auquel cas on s'adapte, mais si elles sont longues, il vaut mieux être préparé à s'adapter
10:34 pour cette longue durée avec un maximum d'autonomie en eau, nourriture, santé, hygiène,
10:41 énergie, production et chauffage et thermorégulation, bien sûr,
10:45 et également pour la culture, quelles sont les cultures que nous voulons emmener avec nous
10:50 pour transmettre à nos enfants et aux générations futures, la capacité à nous défendre,
10:54 et puis surtout le lien social, le lien qui est si nécessaire pour se défendre,
10:59 mais aussi justement, vous mentionnez pour vivre, l'être humain est un animal social,
11:03 nous le savons, nous avons besoin des autres, nous avons besoin de nous intégrer,
11:06 d'une part parce que de manière très pragmatique, on a besoin de rapports mutuellement bénéfiques
11:12 pour échanger, pour travailler, mais aussi parce que nous avons besoin d'amitié, d'amour,
11:18 de liens avec nos voisins, nos familles, etc.
11:22 Mais alors justement, est-ce que vous pourriez conniser quelque part pour ceux qui peuvent,
11:27 où après tout il y a des zones rurales, parce que c'est un paradoxe très intéressant que vous soulevez,
11:32 beaucoup de gens, vous savez, il y a eu pendant des siècles,
11:35 et puis là un exode rural parce que les gens n'arrivaient plus à vivre dans leur campagne,
11:39 dans leur village, dans leur ville, voilà, et puis ils sont tous partis à la ville,
11:43 c'est pas nouveau, ça fait quelques, un ou deux siècles déjà que le mouvement s'est abordé,
11:48 et quelque part aujourd'hui, on l'a vu déjà dans les années 70, 68, 70,
11:53 mais plus tard, est-ce que vous vous dites, si vous pouvez,
11:57 c'est pas seulement une question économique, quitter la ville et essayer d'essaier la campagne,
12:02 en tout cas de former des réseaux, des réseaux qui soient humains, des réseaux de production, etc.
12:08 Est-ce que vous pourquoi lisez ça, Pierrot Saint-Georgio ?
12:11 Alors le premier mouvement dans ce sens, avant les gens qui partaient dans le Vercors dans les années 60-70,
12:17 c'était le mouvement des kibbutzim, évidemment, fin du 19e siècle, début du 20e siècle,
12:22 où il s'agissait de créer des communautés, alors en l'occurrence avec une emphase sur le mot "communauté",
12:28 plutôt rural évidemment, j'en ai visité il n'y a pas longtemps dans le Négev ou tout au travers Israël.
12:37 Et simplement, moi je remarque que les temps ont changé,
12:40 aujourd'hui c'est très difficile d'avoir une approche commune,
12:43 nous sommes dans un monde extrêmement individualiste, presque égoïste en fait,
12:48 et donc je suggère de commencer par l'individu, par soi-même,
12:52 et après de bâtir sur cet exemple de démarche, les liens qui se font et qui sont indispensables, je le répète.
12:58 Alors commencer par l'individu par soi-même, alors concrètement ça veut dire quoi là ?
13:03 Il y a des dizaines de milliers d'auditeurs qui vous écoutent,
13:07 ils disent "d'accord, moi je... ils peuvent être... et je pense qu'ils seraient séduits par ce que vous dites,
13:11 mais on commence comment ? Par soi-même, qu'est-ce qu'on fait ?
13:15 Alors la première étape est mentale, d'abord c'est de prendre conscience,
13:18 et les événements de ces derniers jours par exemple en France,
13:22 ont au moins cet avantage de nous aider à prendre conscience de la dangerosité,
13:27 du danger de vivre dans des villes, dépendant encore une fois de l'eau,
13:31 d'électricité, des supermarchés qui s'emplissent par magie,
13:34 mais d'ensuite de commencer à travailler sur quels sont les outils et d'avoir une stratégie.
13:42 Vous avez mentionné effectivement la question des moyens,
13:45 vivre à la campagne n'est pas nécessairement pour les gens riches ou pour les gens très pauvres,
13:50 il y a toute une gamme de prix, de lieux, de vides d'ailleurs à remplir aujourd'hui,
13:57 dans beaucoup de pays, mais pas que, il y a énormément de zones rurales qui sont abandonnées, qui sont vides,
14:03 et sur lesquelles on peut recréer de la vie avec une famille.
14:08 Et puis faire son élevage, ses plantes, ses fruits, ses légumes, etc.
14:14 Idéalement pour l'autonomie c'est mieux de produire sa nourriture,
14:18 d'avoir récupéré son eau de la filtrer, etc.
14:20 Néanmoins c'est important de dire qu'il ne s'agit pas forcément d'un retour à une vie paysanne ou une vie rurale,
14:27 puisque beaucoup de gens, et j'en fais partie,
14:29 et bien que je fasse ici dans ma ferme en Suisse, dans les montagnes, tout ce que vous venez de dire,
14:34 et bien plus, avec les panneaux solaires pour l'électricité, etc.
14:37 J'ai aussi un pied dans le monde "normal", dans le monde moderne,
14:42 et beaucoup de gens font ceci, ils font peut-être la navette,
14:45 ou alors avec le travail à distanciel, comme on dit aujourd'hui,
14:50 il est possible de travailler beaucoup plus dans un endroit un petit peu éloigné que en ville.
14:55 Alors certes, c'est pas pour tout le monde...
14:57 Oui, tout le monde ne peut pas le faire, on est bien d'accord.
14:59 Si vous êtes plombier à Paris, déjà si vous pouvez rouler c'est déjà pas mal...
15:04 Ou coiffeur, ou autre, enfin oui.
15:06 Alors moi je connais pas très bien le métier de la coiffure,
15:10 mais c'est vrai qu'il faut s'adapter en fonction de ses besoins.
15:15 Mais il existe des besoins dans les campagnes pour plein de métiers.
15:19 Mais alors au-delà de ça, ce sentiment effectivement de survie que vous tracez,
15:24 et encore une fois, justement vous savez, ce que vous décrivez,
15:29 j'étais au Québec il y a un mois,
15:32 et j'ai assisté, enfin il y a des villages qui se regroupent,
15:35 vous savez, l'un fait les tomates, l'autre fait les concombres,
15:38 je schématise évidemment,
15:40 l'un fait de l'élevage, l'autre c'est les poules, l'un de l'élevage,
15:44 et ils se regroupent pas pour faire du troc,
15:47 mais pour faire une vie véritable, voilà,
15:51 au niveau, je dirais, le plus simple, mais au bon sens du terme.
15:55 Oui, on a remarqué au cours des années 2010 à 2020 aux États-Unis,
16:02 vous l'avez sans doute vu aussi,
16:03 qu'un des segments de l'économie qui avait le plus de croissance,
16:07 c'était les micro-fermes.
16:09 Beaucoup de jeunes qui, après leurs études,
16:12 parfois dans ce qu'on appelle les humanities,
16:14 les sciences sociales, etc.,
16:16 se retrouvaient un peu au chômage,
16:18 et plutôt que de travailler chez McDonald's,
16:21 dans les fast-food en général,
16:22 se disait, finalement, je vais aller prendre un petit low-point de terre,
16:27 ou m'associer avec des gens qui connaissent le métier,
16:30 et travailler, et ça a beaucoup pris.
16:32 Ça a beaucoup pris pendant les années 2010 à 2020,
16:35 il faudrait que j'y retourne, si on me redonne un visa,
16:38 ce qui n'est pas sûr,
16:39 pour voir un petit peu quel est l'état de la situation aux États-Unis.
16:43 Excusez-moi, si ce n'est pas discret, pourquoi on ne vous donne pas de visa ?
16:46 Non, c'est la première fois après 40 ans de voyage incessant,
16:49 et plus d'une centaine de voyages aux États-Unis pour le travail,
16:51 qu'on ne m'a pas donné un visa automatique,
16:53 je dois aller à l'ambassade,
16:54 alors est-ce que c'est parce que j'ai soutenu,
16:57 j'ai été plutôt positif par rapport à Trump ?
16:59 - Ah là là, c'est grave, c'est grave. - Je ne sais pas.
17:02 En tout cas, c'est étonnant.
17:03 Je suis un mauvais garçon, visiblement.
17:06 Oui, on voit ça, mais écoutez, en tout cas,
17:08 vous avez un mauvais garçon qui a écrit un excellent livre,
17:10 et d'autres aussi.
17:11 On va continuer à en parler, Piero San Giorgio,
17:14 après cette toute petite pause, à tout de suite.
17:16 Et vous avez la parole au 0826 300 300,
17:20 vous nous appelez pour interpeller Piero San Giorgio sur son livre,
17:23 "Survivre à l'effondrement économique",
17:26 à tout de suite sur Sud Radio.
17:27 Ici Sud Radio.
17:31 Les Français parlent au français.
17:35 Les carottes sont cuites.
17:38 Les carottes sont cuites.
17:40 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
17:43 - Bah, écoutez, les carottes ne sont pas encore complètement cuites,
17:47 puisqu'il y a quand même les moyens de survivre,
17:50 et peut-être de vivre, surtout.
17:52 C'est ça qui est intéressant.
17:53 Piero San Giorgio, vous parlez aussi,
17:56 vous abordez tous les domaines,
17:57 mais je voudrais dire, vous parlez des métiers,
17:59 de la culture, des divertissements,
18:00 mais vous parlez aussi, d'ailleurs on le voit aujourd'hui,
18:03 où il y a quand même des tensions qui montent un peu partout,
18:06 et pas seulement en Europe, mais partout.
18:08 Et vous dites, il y a un chapitre entier,
18:12 qu'est-ce que la défense, comment se défendre,
18:15 les armes martiaux et l'autodéfense, les armes.
18:18 Alors, je voudrais aborder ça, parce qu'on parle beaucoup de ça,
18:21 vous savez, dès qu'on dit quelqu'un,
18:23 et qu'il essaye de se défendre,
18:25 parce qu'il est cambriolé, etc.,
18:27 il est tout de suite rangé, pratiquement à la droite d'Adolf Hitler,
18:31 parce qu'il s'est défendu.
18:32 Or, vous parlez de ça dans la survie,
18:34 et je crois que ce n'est pas négligeable.
18:36 - Alors, un nazi bien connu, qui s'appelait George Orwell,
18:40 écrivait qu'il fallait que l'ouvrier ou le prolétaire libre
18:45 devait avoir un fusil chez soi.
18:47 George Washington, aussi très connu pour être un SS,
18:50 a dit la même chose par rapport à la liberté individuelle aux États-Unis.
18:54 La capacité à se défendre est aussi vieille que l'être humain,
18:59 c'est considéré un droit naturel.
19:00 La question est, dans quel cadre avons-nous la légitimité de le faire ?
19:05 Et la loi, d'ailleurs, l'encadre très bien dans tous les pays.
19:08 Et je précise pour vos auditeurs que je suis un citoyen suisse,
19:12 et habitant en Suisse, nous avons une approche de la défense individuelle,
19:18 et même de la défense nationale, qui est un tout petit peu différente
19:21 que celle française, puisque ici le citoyen est censé être un soldat,
19:24 est censé être un milicien qui défend le pays,
19:27 donc le mot n'a pas la même connotation que...
19:28 - Mais un tout citoyen suisse peut se considérer comme un soldat, c'est ça ?
19:32 - En théorie, et également, il le peut.
19:36 Dans la pratique, évidemment, beaucoup de jeunes ne le font plus,
19:39 même notre armée a été redimensionnée à la baisse,
19:44 il y a maintenant déjà une vingtaine d'années.
19:46 Et cela dit, cette défense, évidemment, elle doit être...
19:50 Là aussi, elle doit commencer dans notre esprit,
19:54 c'est-à-dire il faut comprendre que nous avons le droit,
19:56 mais surtout, c'est plus important, nous avons le devoir de nous défendre,
19:59 parce que nous défendre, par exemple, face à un agresseur,
20:03 c'est peut-être empêcher que cet agresseur,
20:05 parce qu'on va le neutraliser, normalement, si on fait bien notre travail,
20:08 agresse d'autres personnes après nous.
20:10 Donc il y a même une approche altruiste de la défense.
20:12 - L'empêcher de récidiver, quoi.
20:15 - Oui, c'est l'idée de la justice, c'est l'idée du pénal,
20:19 c'est l'idée de se défendre.
20:22 Maintenant, il y a aussi une idée peut-être plus fondamentale,
20:25 qui est celle de la protection de notre vie,
20:28 de la vie des autres, de nos biens.
20:30 Et dans le code pénal suisse,
20:35 l'article 200,
20:36 il y a aussi la notion de défendre notre honneur.
20:39 Évidemment, ça, c'est beaucoup plus subjectif.
20:42 Mais en tout cas, défendre...
20:43 - C'est pas mal de parler d'honneur dans un code pénal, c'est bien.
20:46 - Non, non, c'est...
20:47 Évidemment, la réponse doit être proportionnée.
20:52 - Bien sûr.
20:52 - On ne peut pas assassiner quelqu'un,
20:54 simplement parce qu'il vous a insulté.
20:56 Néanmoins, cette démarche de défense,
21:00 une fois qu'on a compris mentalement ce que ça veut dire,
21:02 elle nécessite un travail sur le physique,
21:05 sur les automatismes, sur les codes,
21:08 sur ensuite les outils.
21:09 Les outils en dernier lieu,
21:11 parce que ça ne sert à rien d'être surarmé chez soi
21:13 si ensuite on n'a pas le mental
21:14 et si on n'a pas la capacité de se défendre correctement.
21:18 Et puis ensuite, il y a le contexte.
21:19 Ça, évidemment, on l'a bien vu.
21:21 C'est pour ça que j'ai dit à tous les gens
21:22 qui me font le plaisir de m'écouter sur Patreon
21:25 ou sur mes chaînes YouTube, etc., ces derniers jours,
21:27 chers amis qui habitez en France,
21:29 surtout ne réagissez pas,
21:31 surtout n'essayez pas de faire justice vous-même.
21:34 Les biens endommagés,
21:37 c'est terrible pour votre économie, pour votre vie,
21:40 mais d'abord, ce n'est pas de la légitime défense,
21:43 mais surtout, ce n'est pas le moment
21:45 et ce n'est certainement pas le contexte
21:48 pour commencer à faire les idiots et les imbéciles.
21:51 Et d'ailleurs, je me réjouis qu'il n'y a pas eu,
21:52 ni maintenant, ni en 2005,
21:55 il y a eu beaucoup de retenue et tant mieux.
21:57 - Et tant mieux, absolument.
21:59 Et puis non, mais je veux dire,
22:00 un homme, ça s'empêche, comme disait Camus,
22:02 on peut le rappeler.
22:04 Donc, pour revenir juste à la BAD,
22:08 et enfin, vous en avez parlé dans cette BAD-là,
22:10 alors c'est très intéressant
22:11 parce que vous parlez vraiment
22:13 et vous allez dans les détails,
22:15 et ça, c'est Pierrot-Villers-Saint-Georges,
22:16 ça c'est l'équipe de survie,
22:18 la liste des aliments stockés,
22:20 la liste des produits d'hygiène,
22:21 la liste des médicaments,
22:22 la liste des outils, etc., etc.
22:25 Mais on a quand même l'impression,
22:27 sans du tout que vous soyez, encore une fois,
22:29 ni apocalyptique, ni millénariste,
22:31 au sens traditionnel du terme,
22:33 vous dites quand même, quand même,
22:35 il faudrait peut-être se préparer,
22:37 parce que, on a, vous savez,
22:38 comme vous disiez au début,
22:40 la magie, l'eau qui coule,
22:41 c'est vrai, tout va bien, on est en ville,
22:43 moi je suis à Paris, ici,
22:44 voilà, on a tout ce qu'il faut, etc.,
22:47 et on se dit...
22:47 Mais vous vous dites quand même,
22:49 il faut se préparer,
22:51 en tout cas, il faut être prêt
22:52 à peut-être avoir une autre attitude au monde,
22:54 mentale, bien sûr,
22:56 mais également physique,
22:57 par rapport à des choses qui, aujourd'hui,
22:59 coulent comme une manne céleste,
23:01 mais la manne peut s'arrêter.
23:02 - Ah oui, c'est arrivé
23:05 dans énormément de cas,
23:07 même très récents,
23:08 on a la guerre en ex-Yougoslavie,
23:11 vous avez connu,
23:12 ou en tout cas, vous avez la familiarité du Liban,
23:14 ça c'est quelque chose,
23:16 j'ai ici en Suisse,
23:17 beaucoup d'amis qui sont également,
23:19 qui ont dû fuir le Liban dans les années 70,
23:21 on a l'effondrement de l'ex-Union soviétique,
23:25 on a aujourd'hui l'Ukraine,
23:27 si vous habitez en Ukraine,
23:27 votre vie, elle a changé depuis une année et demie,
23:30 et donc, tout ceci peut arriver,
23:34 et ces révoltes récentes,
23:37 elles nous rappellent que nous vivons,
23:39 malgré tout, dans un monde fragile,
23:41 et ce n'est pas parce que nous avons eu 50,
23:43 70 ans de relative prospérité,
23:46 qu'elle est nécessairement la norme dans l'histoire,
23:50 et qu'elle doit durer pour toujours,
23:53 il faut espérer le meilleur,
23:55 se préparer au pire,
23:55 c'est un adage bien connu,
23:57 et quand on voyage,
23:58 comme vous et moi,
24:00 moi j'ai beaucoup travaillé en Afrique,
24:01 j'en ai vu des choses qui sont très différentes
24:04 que ma petite Suisse bien protégée et bien opulente,
24:07 et donc ça m'a bien sûr ouvert les yeux,
24:09 et ça m'a appris à me dire,
24:11 qu'est-ce qui pourrait se passer si cela arrivait,
24:15 et d'ailleurs, je vous fais remarquer
24:17 que même les États français,
24:19 le ministre de l'Intérieur, sur son site,
24:21 suggère, conseille aux citoyens
24:25 d'avoir de quoi tenir le coup pendant 72 heures,
24:27 en cas de problème de type environnemental,
24:30 de type catastrophe.
24:31 - C'est ça, la question que vous posez,
24:34 qui est la question,
24:35 qu'est-ce qui se passerait si,
24:36 et qu'est-ce qui se,
24:37 voilà, encore une fois,
24:38 comment se préparer,
24:39 soyez prêts,
24:40 sans angoisse et sans affolement,
24:43 mais soyez prêts.
24:44 - Voilà, alors l'angoisse et l'affolement,
24:46 c'est la vraie question,
24:48 parce que beaucoup de mes,
24:49 j'ai fait, je ne sais plus combien de conférences,
24:52 et certainement le premier livre
24:54 dont vous parlez a dépassé les 200 000 ventes,
24:56 en 10 ans,
24:58 et beaucoup m'ont dit,
24:59 mais c'est super anxiogène,
25:00 je ne sais pas quoi faire, j'ai peur.
25:04 Je dis, mais non,
25:04 c'est exactement ce que je voulais éviter,
25:05 c'est que dans l'action et dans le travail,
25:08 on essaie d'éviter cette peur.
25:09 C'est pour ça que mon prochain livre,
25:10 qui sort en octobre,
25:11 va travailler sur la peur,
25:13 sur comment est-ce qu'on utilise
25:15 cette émotion de peur
25:16 et éventuellement l'angoisse que l'on a,
25:18 pour la canaliser et l'utiliser pour travailler
25:21 plutôt que de la laisser devenir débilitante
25:23 et...
25:24 - Mais vous reviendrez à parler,
25:26 Pierrot San Giorgio, de la peur,
25:27 mais on peut dire aussi que la peur,
25:29 c'est peut-être le premier levier
25:32 qui fait prendre conscience aussi, quelque part.
25:34 - C'est pour ça qu'il ne faut pas l'éliminer,
25:37 il faut la maîtriser,
25:38 éventuellement la rendre un peu plus petite
25:41 et plus gérable,
25:42 mais certainement pas l'éviter,
25:44 au contraire, c'est une émotion qui nous veut du bien,
25:46 qui nous aide à détecter le danger,
25:50 et simplement, elle doit rester,
25:51 elle doit être modulée dans une...
25:53 pour ne pas qu'elle devienne excessive ou trop faible,
25:55 l'insouciance est dangereuse,
25:59 de même que l'excès d'angoisse
26:01 nous rend la vie impossible,
26:03 donc il y a tout un travail à mettre en place
26:05 dans ce sens-là,
26:06 et j'essaie d'éviter par cette action
26:08 dans tous mes livres,
26:10 et parfois mes lecteurs me disent
26:11 "ouah là là, maintenant que j'ai ouvert les yeux,
26:13 j'ai peur !"
26:13 - Et oui, oui, mais enfin déjà que vous les ayez ouverts,
26:17 c'est déjà pas mal,
26:18 parce que tellement de gens,
26:19 enfin tellement,
26:20 un certain nombre de gens ont les yeux fermés,
26:22 ce n'est pas non plus,
26:23 vous savez très bien,
26:24 beaucoup mieux que moi,
26:25 que la position de l'autruche
26:26 n'est pas la position idéale,
26:28 en tout cas, "Rue Barbare",
26:30 "Femmes au bord de la crise",
26:31 on en parlait,
26:32 et puis ce livre, encore une fois,
26:34 que vraiment je recommande,
26:35 "Survivre à l'effondrement économique",
26:37 c'est bien,
26:40 en tout cas c'est bien d'être enseigné,
26:41 c'est bien d'être armé,
26:43 au bon sens du terme bien sûr,
26:44 je pense que nous avons quelques auditeurs...
26:47 - Nous avons beaucoup d'auditeurs
26:49 qui nous appellent au 0826 300 300,
26:51 on accueille Emma de Seine-Maritime,
26:54 bonjour Emma !
26:54 - Bonjour Emma !
26:55 - Bonjour André,
26:57 merci beaucoup de prendre mes questions,
26:58 je voulais demander à votre auditeur,
27:01 qui a la chance d'être suisse,
27:02 ce qu'il pensait en fait des restrictions
27:06 que nous avons en France,
27:07 justement sur notre autonomie,
27:09 je ne sais pas si vous êtes au courant,
27:11 mais si vous possédez deux poules,
27:12 vous êtes tenu de les déclarer à la mairie,
27:14 vous ne pouvez posséder un mouton,
27:16 ou un âne,
27:17 ou quelconque bête,
27:18 autre que votre époux,
27:20 sans être déclaré comme éleveur en chambre d'agriculture,
27:24 donc effectivement,
27:25 moi j'étais un petit peu dans cette démarche-là,
27:27 de m'autonomiser pour préserver ma liberté,
27:29 et les choses sont quand même de plus en plus difficiles,
27:33 et l'autre jour vous aviez un invité
27:35 qui parlait également des problèmes de classification
27:39 des biens en FROG
27:40 qui pénalisent le bâtir urancien,
27:42 et du coup voilà,
27:44 j'avais des questions sur...
27:45 - Eh bien...
27:45 - Comment persévérer ?
27:47 - Oui alors,
27:47 Pierre-Henri Saint-Georges,
27:49 vous voyez,
27:49 chez nous,
27:50 je ne sais pas si c'est dans Suisse,
27:51 dès qu'on a une poule,
27:52 il faut la comptabiliser,
27:53 dès qu'on a un mari,
27:55 il faut le comptabiliser aussi,
27:56 non je plaisante,
27:58 mais en fait c'est vrai,
27:59 est-ce que cette bureaucratisation,
28:01 est-ce que ça ne fait pas un frein
28:03 à ce désir d'autonomie ?
28:04 - Alors je vous rassure,
28:07 malheureusement en Suisse aussi,
28:08 nous avons beaucoup de réglementations très strictes,
28:11 que nous pouvons ensuite,
28:13 par des petits cadeaux,
28:14 des bouteilles de vin comme ça,
28:15 au niveau du village,
28:16 assouplir,
28:18 mais c'est vrai qu'il y a une dérive bureaucratique,
28:21 le mot que vous utilisez est très juste,
28:23 les États ont besoin de se justifier,
28:24 ils ont besoin de justifier leur taille pléthorique,
28:27 alors si on part sur l'État,
28:29 vous allez trouver chez moi un anarchiste libertarien,
28:32 qui ne peut plus s'arrêter,
28:33 et qui va casser du sucre pendant des heures,
28:36 sur le rôle patidermique et inutile de l'État,
28:40 mais enfin bon,
28:40 je crois que c'est irrécupérable de ce sens-là,
28:43 en revanche ce que vous pouvez évidemment faire,
28:45 alors là c'est l'italien en moi qui ressort,
28:49 qui nécessite un exorcisme,
28:51 mais enfin qui va vous dire,
28:52 il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire cachées,
28:54 il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire sans déclarer,
28:57 sans faire,
28:58 et puis il y a des choses que vous déclarer
29:00 pour avoir l'air propre,
29:02 pour passer bien,
29:03 il y a tout une...
29:05 voilà,
29:07 il y a un art à mettre en place.
29:09 - Eh bien voilà,
29:10 c'est ça, on va essayer de le mettre en place Lucien,
29:13 merci beaucoup Emma,
29:14 on accueille Pascal de Mulhouse,
29:15 bonjour Pascal.
29:16 - Oui bonjour Pascal.
29:17 - Bonjour M. Bercoff,
29:18 ça fait longtemps,
29:19 bonjour M. Pierrot,
29:19 que je suis régulièrement d'ailleurs,
29:22 question, petite question,
29:24 j'aimerais,
29:25 il y a une question à M. Pierrot,
29:26 - Oui.
29:26 - Jean-Georges,
29:28 qu'est-ce qu'il pense de notre caste politicienne,
29:30 qu'est-ce qu'il pense de ces émeutes qui ont eu lieu en France,
29:34 depuis 4 jours c'est le chaos,
29:37 et pense-t-il pas que nos politiciens
29:39 sont un peu les incendiaires de cette situation ?
29:42 - Pierrot Saint-Georges ?
29:43 - Oui, depuis 40 ans.
29:46 - Oui, d'accord.
29:48 - Malheureusement,
29:48 donc c'est difficile de réagir à brûle pour point
29:53 lorsque l'on sait que les causes sont profondes,
29:55 les causes sont malheureusement plurigénérationnelles.
29:59 - Bien sûr.
29:59 - Et ce que je peux vous dire,
30:01 simplement une chose qui sera,
30:02 peut-être on n'attend pas de moi,
30:04 mais ayant voyagé,
30:05 je connais bien les populations,
30:08 on va dire ethniques,
30:10 qui sont représentées dans ces émeutes,
30:12 et dans leur pays d'origine,
30:13 ça n'existe pas ce genre de choses.
30:15 Parce que la loi est appliquée,
30:18 parce qu'il y a...
30:19 - Et elle est appliquée radicalement on peut dire.
30:23 - Oui, et in fine,
30:25 ça crée moins de dommages,
30:27 moins de problèmes dans ce sens-là.
30:28 Donc moi je ne cède pas à cette facilité de dire
30:34 voilà c'est eux contre nous.
30:37 La réalité c'est que c'est un mélange,
30:39 un creuset très particulier qu'il y a en Europe,
30:42 pas que en France.
30:43 En Angleterre, on a vu plus ou moins la même chose,
30:46 et régulièrement la Suisse suit le phénomène français
30:50 avec 10 ou 15 ans de retard.
30:52 Donc on y va aussi avec ce mélange entre,
30:55 allez, gauchisme,
30:57 des castes dirigeantes de moins en moins compétentes,
31:00 des populations déséduquées volontairement,
31:04 des familles brisées,
31:05 des familles moins structurées que celles que vous et moi
31:09 avons pu connaître il y a quelques décennies maintenant.
31:14 Et donc c'est un problème complexe,
31:17 mais il n'a pas vraiment de solution à court terme.
31:20 C'est malheureusement,
31:23 si je prends un terme médical,
31:26 c'est pas quelque chose que vous pouvez...
31:27 - C'est vrai.
31:28 - ...comme une obésité, un cancer,
31:29 c'est quelque chose que vous devez avoir...
31:32 aller travailler lentement et...
31:34 - Oui, c'est pas possible.
31:37 - ...et peut-être qu'il faudrait peut-être
31:39 un peu de courage de colonne vertébrale.
31:41 Peut-être.
31:41 - C'est ça.
31:42 - Peut-être.
31:42 - Lucien ?
31:44 - Oui, on se retrouve tout de suite après la pub.
31:47 Vous continuez de nous appeler,
31:48 on ira à Albi avec Denis,
31:50 à tout de suite sur Sud Radio 0826 300 301.
31:52 - La blanquette revend.
31:54 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
31:56 - On est dans le face-à-face d'André Bercoff
32:00 et vous avez la parole au 0826 300 300.
32:03 On accueille tout de suite Denis Dalby,
32:05 qui est responsable d'une association.
32:07 Bonjour Denis.
32:08 - Bonjour Denis.
32:08 - Oui, bonjour André.
32:10 Merci de me recevoir, voilà.
32:13 Et surtout, merci à votre invité,
32:15 voilà, que j'aimerais questionner en tout cas.
32:18 - Allez-y.
32:19 - Juste à lui demander,
32:21 même éventuellement conseil, voilà.
32:23 En tant qu'association, si vous voulez,
32:25 nous avons eu la connaissance bien sûr
32:28 d'un certain Alexandre Boisson.
32:29 Je ne sais pas si votre invité
32:31 en a à connaissance de ce personnage.
32:33 Voilà.
32:34 Et puis de son fameux document
32:37 qu'on appelle le Dicrim,
32:38 qui est déposé dans les mairies,
32:41 parfois sur des étagères
32:43 avec de la poussière dessus.
32:44 - Ah bon, je ne connais pas.
32:45 Je ne connais pas, oui.
32:46 - Alors, Dicrim, ce qui signifie
32:49 document communal, comment je vais dire,
32:52 d'information sur les risques majeurs,
32:54 tout simplement.
32:55 - D'accord.
32:56 - Voilà.
32:56 Donc j'espère ne pas être hors sujet
32:58 par rapport au phénomène justement
32:59 de résilience alimentaire, énergétique,
33:02 qui nous a préoccupés bien sûr
33:04 dans la création de cette association
33:06 qui s'appelle donc Réseau Coopératif,
33:08 Local et Régional,
33:09 qui est toute jeune,
33:11 elle est toute jeune cette association.
33:12 - D'accord, Denis, posez votre question.
33:14 Enfin, allez-y, allez avancer.
33:15 - Alors, dans le domaine, en effet,
33:17 alors nous nous sommes adressés
33:19 dans ce cadre-là,
33:20 vous savez qu'il a existé,
33:22 enfin, plutôt, si je rafraîchis votre mémoire,
33:26 c'est en effet les brigades Dicrim
33:29 qui ont interpellé les maires
33:31 depuis maintenant quelques années
33:33 sur tout le potentiel qui existe
33:35 vis-à-vis de cette résilience nécessaire,
33:39 notamment en effet alimentaire, énergétique,
33:42 en cas de pénurie grave.
33:43 - D'accord.
33:45 - Voilà, pour toutes les raisons
33:46 qu'on peut imaginer, bien sûr.
33:48 - Oui, d'accord.
33:49 - Voilà, alors, c'est un peu un conseil
33:53 que je voudrais demander en même temps.
33:55 Nous nous sommes adressés
33:56 à quelques maires, deux notamment,
33:57 qui ont une structure,
34:00 les droits quart du temps,
34:01 verticale et non pas horizontale.
34:03 - Et vous voulez vous adresser pourquoi ?
34:04 Pour demander quoi ?
34:05 Pour demander un conseil ?
34:06 - Voilà, est-ce qu'on est,
34:07 tout simplement, conseil,
34:08 est-ce qu'on est sur la bonne route
34:10 dans le sens où notre force,
34:12 j'entendais tout à l'heure les armes, etc.
34:15 J'ai envie de dire, notre arme la plus forte,
34:17 c'est l'entraide en tant que coopérative,
34:20 si vous voulez.
34:20 Voilà, et alors,
34:22 nos objectifs sont basés sur ce terme,
34:25 l'entraide, bien évidemment,
34:27 nous sommes une société...
34:28 - D'accord, Denis, excusez-moi,
34:30 nous avons beaucoup de litteurs,
34:32 je comprends qu'on n'est pas là
34:33 pour décrire en détail votre association,
34:36 ce que je veux savoir,
34:37 simplement, je ne sais pas si vous avez entendu
34:39 Pierrot San Giorgio parler des crimes,
34:41 ou pas du tout,
34:43 est-ce que le côté de la résilience,
34:45 qu'est-ce que vous diriez à une association
34:47 comme celle de Denis, effectivement,
34:48 pour essayer, voilà, par rapport,
34:51 là, on est dans le sujet, effectivement,
34:53 par rapport au risque,
34:55 par rapport à la pénurie, etc.
34:57 - C'est certain que l'entraide, c'est important,
35:01 j'ai lu Kropotkine,
35:02 donc, non, non, et dans la pratique,
35:04 c'est vrai que c'est important,
35:05 néanmoins, autant on peut faire des approches
35:08 qui demandent à la collectivité
35:09 de venir en aide pour tout le monde,
35:13 des stocks stratégiques au niveau d'un État,
35:15 pour l'essence, pour les céréales, etc.,
35:16 ça existe, pas beaucoup en Occident,
35:19 mais ça existe en Chine,
35:20 ça existe dans beaucoup de pays,
35:21 ça existe en Russie, etc.,
35:22 des abris anti-atomiques,
35:24 j'ai écrit un livre en 2016
35:25 sur les risques de guerre nucléaire,
35:27 les risques de pandémie,
35:28 évidemment que des abris collectifs,
35:30 ce n'est pas l'individu qui peut les faire,
35:32 mais rien n'empêche un individu
35:34 de constituer ses stocks,
35:36 de travailler son autonomie,
35:37 et les stocks et l'autonomie,
35:38 ce n'est pas la même chose,
35:40 les stocks c'est une béquille temporaire
35:44 pour nous aider à passer par exemple
35:45 une mauvaise période
35:46 avec de l'eau, de la nourriture, etc.,
35:48 une couverture, des batteries,
35:49 des piles, des lanternes torches,
35:53 et ce que sais-je,
35:53 l'autonomie c'est beaucoup plus loin,
35:55 bien sûr on peut commencer petit
35:58 et ensuite grandir.
35:59 Donc l'approche collective,
36:01 oui, même l'approche politique,
36:04 même pour un libertarien anarchiste comme moi,
36:07 pourquoi pas,
36:08 mais si vous n'attendez que
36:11 de collectifs qu'on vient de vous aider,
36:13 là vous tombez sur ce qui a tué le communisme,
36:16 c'est ce qui tue le socialisme,
36:18 c'est qu'en fait on attend toujours
36:19 que ce soit les autres qui bossent,
36:20 et à la fin si on ne fait rien soi-même,
36:22 pour déjà soi-même,
36:23 eh bien ça n'avance jamais.
36:25 - Voilà, aide-toi,
36:26 le ciel ou d'autres t'aideront,
36:29 mais sinon effectivement ça ne va pas.
36:31 Lucien je crois que nous avons
36:32 David non, au téléphone ou pas ?
36:35 - Il y a David qui arrive.
36:36 - Oui ?
36:37 - Oui, bonjour David, vous êtes là.
36:39 - Bonjour, votre invité.
36:42 Alors c'est pour la Suisse,
36:44 le 19 mai 2019,
36:46 la Suisse a procédé à deux votations,
36:48 une, le désarmement des Suisses,
36:50 et la deuxième,
36:51 l'ouverture de tous les noms,
36:53 de tous les comptes,
36:53 de toutes les étrangers en Suisse.
36:55 Suite à quoi elle s'est livrée
36:56 des points et pieds liés aux nations,
36:59 elle est rentrée dans les nations,
37:01 elle a perdu sa neutralité.
37:03 Qu'est-ce que vous pensez faire avec ça,
37:04 en sachant que les Suisses maintenant,
37:05 ils ont pris tant d'automatiques,
37:06 ils n'ont plus rien,
37:07 si vous êtes envahis avec les 20% d'Africains,
37:11 par exemple, qui viennent d'Amérique du Nord ?
37:13 - Oui, Piero San Giorgio,
37:14 alors on a désarmé la Suisse,
37:15 ça ne va pas tellement dans le sens
37:17 de ce que vous conseillez ?
37:18 - Non, non, mais alors,
37:20 nous avons toujours une armée
37:23 relativement efficace
37:25 pour notre petit pays,
37:26 nous avons surtout
37:27 5 à 6 millions de citoyens et citoyennes,
37:32 dont une grande partie est armée à la maison,
37:35 donc nous avons une capacité de défendre,
37:37 le premier niveau de défense
37:39 est considéré étant le citoyen en Suisse,
37:40 c'est pour ça qu'on a
37:41 très très peu de criminalité,
37:43 on a très très peu d'usages d'armes à feu
37:45 parce qu'il n'en a pas besoin,
37:47 heureusement, on a aussi,
37:49 alors c'est vrai,
37:49 vous parliez de la perte de la neutralité,
37:51 ce n'est pas tout à fait,
37:52 c'est un peu exagéré,
37:53 mais c'est vrai qu'avec ce conflit en Ukraine,
37:55 le gouvernement suisse, pour être précis,
37:58 a pris parti,
37:59 ce qui est très contraire à notre tradition
38:01 et à nos usages
38:02 qui ont eu beaucoup de succès dans le passé,
38:04 puisque après, on peut discuter de la morale,
38:06 mais en tout cas, d'un point de vue pragmatique,
38:08 les pays neutres sont ceux qui peuvent
38:09 être utilisés pour faire la paix
38:12 et aussi, comme c'était le cas en 39-45,
38:15 de base pour les services secrets
38:16 qui négocient et font toutes sortes de magouilles,
38:19 qui sont très rentables pour la Suisse d'ailleurs,
38:22 et moi, j'ai assisté personnellement à des deals
38:25 entre l'Iran de Khomeini et Israël,
38:28 à l'époque c'était...
38:30 - Mais oui, heureusement qu'il y avait la Suisse
38:32 pour les accueillir quoi !
38:34 - Mais exactement,
38:34 et donc c'est très utile pour la paix,
38:37 c'est ça qui est important.
38:39 - Oui, très important,
38:40 et pire, allez-y, je vous en prie.
38:42 - Et pour nos industries, pour nos banques,
38:43 mais la paix est le plus important,
38:45 et donc c'est vrai qu'avoir pris parti
38:47 montre aussi que chez nous,
38:48 nous avons aussi des politiciens
38:50 avec une envergure intellectuelle
38:53 moindre que ce qui a pu exister dans le passé,
38:56 et c'est regrettable,
38:57 et heureusement, nous avons encore
38:59 un tout petit peu de démocratie directe
39:01 qui permet de rétablir cela,
39:03 c'est pas facile,
39:03 parce que le poids des villes,
39:05 électoralement, compte beaucoup,
39:06 et voilà, maintenant...
39:09 - En tout cas, votre votation,
39:11 beaucoup de gens ici en France vous envient.
39:13 Pierre Osangiorgio,
39:15 nous arrivons à la fin de cette émission,
39:17 on aurait aimé en parler beaucoup plus,
39:19 mais on vous recevra en octobre
39:21 quand votre nouveau livre va paraître,
39:23 avec plaisir.
39:24 Juste un mot,
39:25 survivre, vous savez en mai 68 il y avait
39:28 "Nous voulons la vie, pas la survie",
39:31 est-ce que quelque part pour vous,
39:33 mais préparer sa survie,
39:35 c'est mieux effectivement que de se préparer la vie ?
39:37 - L'un est possible seulement
39:41 parce qu'il y a l'autre,
39:42 je cherchais là,
39:43 je sais, je ne suis pas reclus dans mes montagnes,
39:46 j'ai un environnement très très très confortable,
39:49 malgré le fait de travailler
39:50 plusieurs heures par jour dans mon jardin,
39:52 d'écrire des livres également,
39:54 mais là par exemple,
39:55 à l'instant, je vais partir
39:56 un peu plus loin,
39:58 à la capitale, à Berne,
40:00 pour aller assister à un concert de Guns N'Roses
40:03 que j'avais vu en 92 à Paris d'ailleurs,
40:05 à Vincennes,
40:07 et donc ça montre que l'on peut très bien vivre
40:10 tout en se préparant,
40:12 tout en ayant,
40:12 un côté qui se prépare
40:15 et un côté qui profite de la vie,
40:18 moi une de mes devises c'est "carpe diem",
40:20 il faut savoir profiter,
40:21 je suis un bon vivant,
40:22 j'aime bien trop manger malheureusement,
40:24 j'aime bien,
40:25 une femme à la fois,
40:27 mais j'aime bien les femmes,
40:28 j'aime bien la vie,
40:29 donc il n'y a pas besoin d'être reclus,
40:32 il n'y a pas besoin de devenir un ermite,
40:33 ni justement cette image historique.
40:35 - Et la morale de l'histoire de Piero San Giorgio,
40:38 et il n'est pas le seul,
40:39 on adore respirer les roses,
40:43 mais n'oubliez pas les Guns quand même complètement.
40:45 Merci à vous.
40:49 - Merci beaucoup chers auditeurs d'être toujours aussi nombreux à nous écouter,
40:52 merci à Piero San Giorgio pour son livre "Survivre à l'effondrement économique",
40:57 Tout de suite après les informations de l'émission de Brigitte Lahaie, à tout de suite sur Sud Radio.