Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, réagissait à la réunion entre les partenaires sociaux et la première ministre.
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00:00 A ce stade, les réponses données par la Première ministre
00:02 sont en décalage total avec les besoins.
00:05 Les communicants de l'Elysée voulaient nous vendre
00:07 aujourd'hui un pacte.
00:08 Nous avons refusé ce festival de langue de bois
00:11 et exigé des actes concrets.
00:14 Je relève toutefois avec intérêt que la Première ministre
00:17 a enfin fait preuve d'un frémissement d'autonomie
00:21 face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental
00:24 sur l'emploi des seniors et sur l'usure professionnelle.
00:27 Cela reste timide, mais nous l'encourageons
00:30 à continuer sur cette voie.
00:32 Elle s'est aussi engagée à nous répondre rapidement
00:34 sur des dossiers urgents, sur la question de Sonelod
00:38 et de la répression antisyndicale qui sévit dans cette entreprise,
00:42 sur la question du fret ferroviaire,
00:45 qui est du fait des exigences de la Commission européenne
00:48 qui risquent d'être démantelées.
00:50 Et nous l'avons également interpellé sur la situation
00:52 de l'entreprise Valdun, qui, comme vous le savez,
00:54 fabrique des essieux de train.
00:56 La seule entreprise française à fabriquer des essieux de train
00:58 est aujourd'hui tout à fait menacée.
01:01 Nous l'avons interpellé sur la situation du JDD,
01:05 journal dans lequel les journalistes entament
01:07 aujourd'hui leur 20e jour de grève.
01:09 Et nous l'avons interpellé sur la situation
01:12 de l'hôpital public avec un grand risque cet été.
01:15 Sur l'ensemble de ces sujets, la Première ministre
01:18 nous a annoncé des réunions rapides
01:20 pour nous offrir des réponses rapides.
01:24 Enfin, nous avons interpellé la Première ministre
01:26 sur la révolte des banlieues
01:28 et sur l'impasse de la surenchère sécuritaire
01:32 en disant qu'il fallait au contraire des réponses de fond
01:34 sur les questions sociales qui se sont posées,
01:36 sur la question des services publics,
01:38 de la mixité sociale, de la revalorisation du travail,
01:42 puisque on connaît peu de parents démissionnaires.
01:45 Par contre, on connaît beaucoup de parents précaires
01:46 qui travaillent la nuit, le soir, le week-end,
01:48 et donc qui ne peuvent pas s'occuper de leurs enfants.
01:52 Et nous avons demandé l'ouverture d'un grand chantier
01:55 sur les rapports entre la police et la population
01:58 avec la proposition portée par la CGT
02:01 d'avoir un débat citoyen sur ce sujet
02:03 qui pourrait être mené par le CESE,
02:05 le Conseil économique, social et environnemental.
02:10 Pour finir, la réunion d'aujourd'hui
02:12 marque l'échec consternant des 100 jours
02:15 annoncés par le président de la République.
02:18 Et donc, ce que nous avons engagé aujourd'hui,
02:22 le 12 juillet,
02:24 c'est une reprise en main
02:26 qui marque le début des 4 prochaines années.
02:29 Nous prenons la main et donc nous imposerons désormais,
02:32 dorénavant, nos ordres du jour, nos méthodes et nos contenus.
02:37 L'intersyndicale se retrouvera fin août
02:40 pour débattre de la situation sociale
02:42 et des modalités de la rentrée sociale.