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Jeudi 13 juillet 2023, SMART JOB reçoit François Vigne (Associé, Sycomore Corporate Finance) , Marc Bruzzo (Directeur des activités HCM, Cegid) , Antoine Foucher (Président, Quintet Conseil) , Stéphane Moriou (Auteur, conférencier, spécialiste du feedback) , Véronique Reille Soult (CEO, Backbone Consulting) et Mathieu Maucourt (Délégué ministériel à la jeunesse)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RHC tous les jours du lundi au vendredi.
00:13 Débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16 Bien dans son job aujourd'hui, on s'intéresse aux jeunes à travers un rapport passionnant.
00:20 Les jeunes et l'emploi et pas seulement d'ailleurs.
00:23 On y reviendra avec Mathieu Mocore, il est délégué interministériel à la jeunesse.
00:27 Six mois de travail avec les jeunes, en prise directe avec les jeunes.
00:30 Il va nous dévoiler les grandes lignes de ce rapport.
00:33 Le livre de Smart Job, le feedback, c'est un sujet important.
00:36 Le pouvoir des conversations sorti chez Duneau, son auteur sera avec nous.
00:40 Stéphane Morieux, il est auteur, conférencier et coach à la tête de More Human.
00:45 Et puis le cercle RH, le cercle des experts, notre dernier cercle des experts de la saison.
00:50 La première ministre qui reçoit les syndicats, il y aura la CGT.
00:53 On va revenir sur la loi plein emploi, on a beaucoup parlé de France Travail, on y reviendra.
00:58 Ce sont des débats au Sénat, on parlera de la précarisation du travail chez les jeunes en particulier.
01:03 Et puis les vacances, c'est intéressant de finir par un sujet vacances.
01:06 Est-ce qu'en vacances vous continuez à bosser ? On en saura plus avec nos invités et nos experts.
01:10 Et puis enfin dans Fenêtre sur l'emploi, gestion RH et la technologie sont-ils de bons amis ?
01:15 On en parlera avec Marc Bruzo, il est le directeur général du business unit HCM France chez Cégid.
01:21 Il a organisé un grand événement, la mutualité, justement pour parler de la technologie.
01:26 Voilà le programme, tout de suite c'est Bien dans son job.
01:28 Bien dans son job pour parler des jeunes. Alors on en a beaucoup parlé pendant cette saison de ces jeunes.
01:45 Un rapport est sorti avec des propositions concrètes et il émane de vous, Mathieu Mocore.
01:52 Alors je dis de vous, c'est impropre d'ailleurs, il émane de vous et des jeunes qui ont travaillé sur ce rapport.
01:57 Vous êtes le délégué interministériel à la jeunesse et vous allez nous dévoiler les grandes lignes de ce rapport
02:02 qui n'est pas qu'un rapport qui va caler une armoire mais qui est un vrai rapport concret avec des éléments extrêmement concrets.
02:07 D'abord juste un mot quand même.
02:09 Des émeutes qui ont incendié certaines petites villes, certaines grandes villes menées par des jeunes, parfois des mineurs.
02:17 Comment vous avez regardé ces événements dramatiques ?
02:20 Un regard à la fois très attristé, attristé bien sûr pour toutes les personnes qui ont été victimes des violences urbaines
02:29 qui nous ont touchées ces dernières semaines et attristé aussi sur l'image que ça pouvait renvoyer.
02:34 Je crois qu'il faut qu'on s'épargne de toute généralité en la matière.
02:38 C'est vraiment une minorité de jeunes qui ont été amenés à commettre ces actes.
02:43 Ils font condamner très fortement, continuer à appeler au calme.
02:47 Et c'est parti d'un événement, d'un drame absolu qui a touché le jeune Naël à Nanterre il y a quelques jours
02:54 et qui je crois avait déclenché une vague d'émotions qui elle nous interpelle sur le besoin de continuer à dialoguer très fortement dans notre pays.
03:02 Le besoin d'égalité des chances encore plus peut-être dans la période qui va suivre.
03:06 L'égalité des chances, les quartiers prioritaires de la ville et une méthodologie.
03:09 Revenons à votre rapport parce que ce qui est vraiment intéressant, d'abord vous êtes un, je le dis très calmement de ma fenêtre,
03:15 un délégué interministériel jeune.
03:17 Vous avez accompagné des jeunes et on va voir ces images qui sont je trouve assez incroyables,
03:22 qui montrent la méthodologie des images où des jeunes venus de partout ont pu,
03:28 et là c'est intéressant parce qu'il y a des jeunes très jeunes et puis des jeunes moins jeunes, 16-25,
03:33 là c'était un jeune d'un conseil municipal j'imagine, qui ont pu dialoguer en direct avec la Première Ministre.
03:39 Racontez-nous.
03:40 C'était vraiment une volonté d'Elisabeth Born, la Première Ministre, d'accueillir des jeunes tous les mois.
03:45 À Matignon, entre le mois de janvier et le mois de mai, on a eu l'occasion d'accueillir une quarantaine de jeunes
03:51 qui sont venus nous partager leurs propositions, leurs constats aussi.
03:56 Ils avaient à chaque fois 2-3 minutes de temps de parole, ils ont tous joué le jeu pour essayer de se concentrer sur un peu le jeu.
04:02 C'était si j'étais Première Ministre pour les jeunes, je ferais ça.
04:05 Et à côté de ça, il y en a certains qui ont souhaité participer à des groupes de travail,
04:10 d'une vingtaine de personnes qu'on a mis en place sur quatre grandes thématiques.
04:14 On a parlé insertion professionnelle, on a parlé vie quotidienne, on a parlé écologie, on a parlé citoyenneté.
04:20 Et in fine, ça aboutit à une trentaine de propositions qui ont été formulées par ces jeunes qui ont vraiment bossé.
04:28 Je tiens à le dire parce que, vous savez, sur ce type de consultation ordinaire, évidemment on travaille,
04:34 mais on laisse les gens travailler dans leur coin et puis à la fin on récupère les propositions.
04:38 Là, on a essayé de faire un truc un peu original où, dès le début, on s'est dit qu'il allait falloir qu'on se parle tout le temps.
04:44 Et donc on a essayé de les faire se rencontrer avec des gens de l'État, des entreprises, etc.
04:49 pour pas juste avoir un intitulé en une ligne, mais pour vraiment creuser chaque proposition.
04:53 Et c'est ça qui a été très intéressant.
04:55 Cinq rencontres de jeunesse à Matignon, on vient d'en voir un extrait.
04:58 Et effectivement, la Première Ministre s'est prêtée au jeu, elle a joué le jeu, elle a eu cet échange
05:01 qui donnait finalement presque une autre image de ce qu'on peut avoir dans les grands médias.
05:05 Et puis ensuite, il y a tout ce qui a émergé, cette espèce de grand débat de la jeunesse.
05:09 Parce que c'est ça que vous avez créé, six mois de boulot pour aboutir à des éléments.
05:13 Alors, à la fois des éléments sur lesquels vous êtes en train de bosser, parce qu'il y a des choses où les jeunes vous challengent,
05:17 puis il y a des éléments très concrets.
05:19 Je voyais là une mesure très concrète, c'est septembre, dès la classe de cinquième, visite en entreprise et mentora.
05:26 Ça, c'est concret.
05:27 C'est très concret, c'est un des trois besoins principaux qui est ressorti, le besoin de s'orienter correctement.
05:32 Connaître les formations, connaître les métiers.
05:35 On estime aujourd'hui qu'un jeune en classe de troisième connaît en moyenne 10 à 15 métiers.
05:40 Ce n'est pas beaucoup pour savoir ce qu'on veut faire dans la vie.
05:42 C'est son environnement proche.
05:44 Finalement, on a une forme de droit au rêve à réinventer un peu dans notre pays.
05:48 Et pour ça, on a deux mesures que nous ont suggérées les jeunes et qu'on a reprises.
05:52 C'est un, des temps dédiés sur la découverte des métiers, dès la classe de cinquième, puis quatrième, puis troisième, dans tous les collèges.
05:59 Avant, c'était troisième.
06:00 Avant, il y avait un peu la troisième et il y a eu une expérimentation qui a été menée dans quelques centaines de collèges cette année
06:07 pour commencer à faire la découverte des métiers en cinquième.
06:09 Mais là, on le généralise à tous les établissements, donc 10 fois plus d'établissements, dès la rentrée de septembre.
06:15 Donc, ça va être des visites en entreprise, ça va être des accueils de professionnels, ça va être des échanges, peut-être en visio parfois avec des professionnels,
06:21 comme vous Arnaud Ardouin, comme moi, comme d'autres, qui pourront se prêter au jeu.
06:25 D'ailleurs, toutes les entreprises qui ont envie de participer, tous les professionnels qui ont envie de participer à ce grand mouvement sont les bienvenus.
06:30 Mais d'un point de vue presque macro, vous qui avez travaillé à leur côté chaque jour, qui avez fait naître ce rapport,
06:37 rapport remis par les jeunes à la première ministre, faut-il le préciser, qu'est-ce qu'ils nous disent ces jeunes ?
06:42 Vous n'êtes pas de leur génération, je ne suis pas de leur génération.
06:45 Qu'est-ce qu'ils nous disent ? Besoin de mobilité, besoin d'avoir plus de pouvoir d'achat, besoin d'avoir plus de liberté, c'est quoi les grands sujets qui les animent ?
06:51 Il y a trois grands sujets qui ressortent de manière absolument incontournable, c'est les besoins financiers, évidemment, pouvoir d'achat.
06:57 Ça ressort, bien sûr.
06:58 Ensuite, le sujet de l'orientation, s'orienter correctement. Un jeune sur deux qui n'est pas satisfait au lycée des informations qu'il a reçues précédemment pour pouvoir s'orienter.
07:07 Et c'est du gâchis à tous les niveaux, c'est du gâchis pour les jeunes, c'est du gâchis pour les institutions qui les accueillent.
07:12 Le troisième sujet, c'est la santé mentale, qui ressort beaucoup, beaucoup.
07:16 On a un jeune sur cinq qui a connu les mois précédents un symptôme dépressif aujourd'hui en France, c'est deux fois plus que ce qui était le cas avant le Covid.
07:25 Et puis parfois, la dépression s'ajoute des sujets de stress, de harcèlement à l'école.
07:28 C'est vraiment un combat qu'il va falloir qu'on mène dans les prochaines semaines.
07:32 Et puis enfin, il y a un quatrième sujet, mais qui arrive souvent un tout petit peu après, qui est évidemment la préoccupation environnementale, qui ressort profondément.
07:39 Allez voir ce rapport, il y a des éléments éminemment concrets. Je leur dis, ce n'est pas uniquement un rapport pour un rapport, c'est un rapport concret avec un comité interministériel,
07:47 qui va prolonger votre action, parce que là, le rapport a été remis.
07:50 Comité interministériel, ça veut dire que l'ensemble des ministères doivent s'emparer de ces sujets.
07:55 Oui, et ce qui est intéressant pour vos auditeurs, c'est qu'ils peuvent même aller regarder les premières annonces qui ont été faites.
08:02 C'est-à-dire que non seulement les jeunes nous ont remis des propositions, mais le 21 juin dernier, la première ministre a souhaité non seulement les recevoir,
08:08 les propositions, mais en plus, d'ores et déjà, appuyer sur quelques boutons, et donc on a une douzaine de propositions qui se sont transformées tout de suite en décisions.
08:17 Ça, c'est rare.
08:18 On ne voulait pas laisser le temps de suspense habituel qu'il y a entre la remise d'un rapport ou de propositions et le temps de décision.
08:27 Et moi, franchement, je tiens mon chapeau là-dessus à la première ministre, qui s'est engagée personnellement dans ce combat qui est très important pour elle.
08:36 Et voilà, il faut un engagement politique extrêmement fort pour avoir ce type de processus.
08:41 Juste avant de nous quitter, Mathieu Mocore, c'est un peu mon tropisme, mais il y a eu aussi un travail de fait que je trouve très important sur l'engagement citoyen et l'éducation aux médias.
08:48 Ça vous tenait très à cœur aussi.
08:50 L'enjeu du numérique, la façon dont les jeunes s'informent, c'est un enjeu de démocratie.
08:55 C'est un enjeu de démocratie très important.
08:57 Je pense qu'on a tous connu l'enseignement moral et civique, vous savez, à l'école, ces heures plus ou moins réelles qu'on avait parfois avec notre prof d'histoire-géo,
09:05 qui souvent rattrape un peu le programme et néglige un peu cette matière, alors qu'elle est absolument essentielle.
09:11 Et vous voyez, aucune critique dans ce que je viens de dire.
09:13 Les professeurs ont beaucoup de contraintes sur eux.
09:17 Mais on a souhaité, avec le ministre de l'Éducation nationale et la première ministre, doubler à partir,
09:21 alors pas de la rentrée de septembre, parce qu'il nous faut un peu de temps pour préparer tout ça correctement,
09:25 mais à partir de septembre 2024, le volume d'heures qui va être consacré à l'éducation civique.
09:29 Et dans cet enseignement civique et moral, on va mettre un gros bloc d'éducation aux médias, parce que c'est essentiel pour notre démocratie.
09:36 Merci Mathieu Maucor d'être venu nous rendre visite pour cette dernière émission.
09:39 Allez voir ce rapport, on le consulte sur le...
09:41 Oui, vous pouvez consulter surtout le dossier de presse du 21 juin dernier à Matignon,
09:45 qui liste les premières mesures très concrètes, le permis de conduire à 17 ans, le mentorat pour les jeunes, la découverte des métiers,
09:51 et bien d'autres que je vous invite à découvrir.
09:54 Quel travail ! Et on salue les jeunes qui se sont mis autour de la table et qui ont bossé comme des dingues.
09:58 C'est exceptionnel.
09:59 Voilà, les jeunes travaillent.
10:00 Sincèrement, c'est assez unique comme processus, c'est très fier d'eux.
10:02 Et ils en garderont, j'y pense, un souvenir impérissable.
10:04 J'espère.
10:05 Parce qu'être à Matignon face à la Première Ministre pour s'exprimer trois minutes, ce n'est pas donné à tout le monde, en effet.
10:10 Merci Mathieu Maucor, délégué de l'administratif à la jeunesse.
10:12 C'était un vrai plaisir de vous accueillir sur le plateau de Smart Job.
10:15 On tourne une page, c'est le cas de le lire, c'est le livre de Smart Job.
10:18 Le livre de Smart Job, comme chaque semaine, notre dernier livre.
10:25 On parle du feedback, le pouvoir des conversations, édition, du no.
10:30 Son auteur est avec nous, Stéphane Morieux. Bonjour.
10:32 Bonjour.
10:33 Très jolie couverture, très dynamique, à l'image de votre livre d'ailleurs, construit.
10:38 Quand on parle feedback, évidemment, ça nous renvoie à un échange, à deux, donc une conversation.
10:44 Juste pour resituer vos enjeux, vous êtes coach, conférencier, mais auparavant vous avez été le président de Manpower.
10:51 Un des présidents.
10:52 Un des présidents de Manpower.
10:53 Pas de côté, et puis vous décidez de faire autre chose, de changer de vie en quelque sorte,
10:58 mais quand même en vous inspirant de tout le vécu que vous aviez eu chez Manpower et dans vos expériences professionnelles.
11:03 Pourquoi avoir choisi le feedback ? Pourquoi pour vous ce sujet est central ?
11:07 Je pense que c'est lui qui m'a choisi, pour être tout à fait honnête.
11:09 Je ne me suis pas levé un matin en me disant "Allez, tu vas faire un truc sur le feedback".
11:12 Petit à petit, ça s'est dessiné.
11:14 Il se trouve que le feedback, c'est aux intersections de trois de mes vies.
11:17 Une vie d'enseignant-chercheur, une vie effectivement de dirigeant d'entreprise,
11:21 et puis une vie de consultant, formateur, coach, etc., conférencier.
11:25 On mélange tout ça, et puis finalement, sur un tout petit sujet, on arrive à écrire 250 pages et à passer un message.
11:32 En fait, "feedback", c'est un mot anglais, c'est un anglicisme,
11:36 qui consiste à dire, en le mettant en français, "Fais-moi un retour de ce que je fais".
11:41 Est-ce que c'est ça ?
11:42 Alors, c'est presque ça, parce que ça c'est la notion du "back".
11:45 "Back", ça veut dire "retour", mais il y a quand même l'idée du "feed".
11:47 "Feed", ça veut dire "nourrir", ça veut dire, en réalité, "faire grandir".
11:51 Donc, c'est pas n'importe quel retour.
11:52 Donc, "fais-moi une critique".
11:53 "Fais-moi une critique" au sens noble de la critique.
11:55 On est d'accord.
11:56 Voilà. Comme le mot "critique", malheureusement, dans le langage populaire, il n'est pas très bien perçu,
12:01 finalement, aujourd'hui, les organisations, les entreprises, utilisent plus facilement ce mot-là.
12:06 Le mot n'est pas très intéressant, dans le fond. Ce qui est intéressant, c'est ce qu'il y a derrière,
12:09 et c'est ce qu'on a essayé de mettre dans ce livre.
12:10 Vous démarrez vos chapitres par des conversations qui viennent éclairer différentes situations de feedback.
12:16 L'une dans un restaurant, au café, on vous interpelle et il se passe quelque chose.
12:20 Donc, c'est très vivant. Ce n'est pas un livre didactique, c'est un livre vivant.
12:23 Il se passe des choses dans ce livre.
12:25 L'idée des variations de feedback par chapitre, c'était quoi l'idée dans votre narration ?
12:31 Puisque c'est ce livre qui est venu à vous et pas vous qui êtes venu au livre.
12:34 Alors, il y avait déjà l'idée d'un voyage.
12:35 C'est ça.
12:36 Parce que je pars du nord de l'Angleterre et j'arrive à Lyon où je réside,
12:39 et je fais des arrêts et je rencontre des gens.
12:41 Le feedback, c'est ça.
12:42 C'est le road movie, quoi.
12:43 C'est à un moment donné, on est en espèce d'intersection là, on se collisionne et puis il y a quelque chose qui sort de là.
12:48 Donc, j'ai voulu le faire en clin d'œil et c'est pour ça que chaque chapitre est introduit par une discussion,
12:53 une conversation avec quelqu'un que j'admire.
12:55 Exactement. Mais est-ce que le feedback n'est pas plus facile lorsqu'on est à l'extérieur ?
12:59 Est-ce que lorsque dans votre posture de coach et de conférencier ou de chercheur,
13:03 il n'est pas plus facile de faire un feedback que quand on est président d'une des business unit de Manpower ?
13:08 Parce qu'automatiquement s'installe un rapport hiérarchique, un rapport de tension.
13:12 Ce n'est pas si simple quand on est dans la boîte.
13:14 Non, alors en fait, ce qu'on démontre, c'est que le feedback, c'est une langue et comme on ne la pratique pas très bien, c'est une langue étrangère.
13:20 Un des messages clés, c'est de comprendre qu'on devient un maître Jedi du feedback, si on veut le dire comme ça.
13:25 Le jour où on est capable d'accepter le feedback sur le fait d'être en retard, donné par quelqu'un qui est plus en retard que vous.
13:30 Le jour où vous comprenez ça, vous comprenez un truc essentiel dans la vie.
13:33 Expliquez-moi, c'est passionnant ça.
13:34 L'important, ce n'est pas le message, c'est le message.
13:37 Et le jour où on comprend qu'on peut apprendre de n'importe qui et pas seulement des gens qui ont une forme d'autorité et qui ont une forme de connaissance.
13:44 Bien sûr, les sachants peuvent m'apprendre quelque chose, mais je peux apprendre de tout à chacun ici.
13:48 Et c'est ça le feedback, c'est de réintroduire une manière de dialoguer qui nous permet d'apprendre les uns des autres sans être dans un rapport d'autorité.
13:55 Pour le dire concrètement, ça peut être un taxi, ça peut être un serveur de café, c'est votre road movie, c'est un peu votre histoire.
14:03 C'est aussi un peu ce livre, mais le feedback c'est aussi mon manager qui avec plus ou moins de maladresse va me faire un retour à chaud d'une réunion.
14:11 Moi, je ne suis pas prêt à l'entendre. Comment on fait là ?
14:14 Alors, il y a un des drames de la société, alors ça pour le coup c'est dans nos études scientifiques,
14:18 c'est qu'on a démontré qu'en moyenne sur 17 pays, une personne sur deux déclare manquer de reconnaissance.
14:23 C'est un drame de santé publique.
14:25 Donc de feedback.
14:26 Et donc de feedback.
14:27 Et oui.
14:28 C'est-à-dire que si vous me donnez plus de feedback positif, si je vous donne plus de feedback positif,
14:31 Je grandis.
14:32 Le jour où je dois vous dire un truc un peu plus challengeant, vous savez que je ne suis pas dans le jugement facile,
14:36 vous savez que je ne suis pas en train d'essayer de vous imposer une idée, je suis en train d'essayer de partager quelque chose.
14:40 Et ça, ce qu'on appelle nous des temps de qualité, c'est à des moments où on ne se juge pas,
14:44 et des moments où on a une parole juste pour se faire grandir, en réalité ces temps de qualité sont extrêmement rares.
14:49 Ils sont rares parce que ce que vous me dites quand même, c'est qu'en amont il faut avoir préparé ces espaces de qualité.
14:53 On est bien d'accord ?
14:54 On est d'accord. C'est une langue.
14:55 C'est une langue.
14:56 Cette langue, elle doit s'apprendre.
14:57 Et on ne peut la pratiquer vraiment efficacement qu'avec des gens qui la partagent.
15:00 Si je parle feedback mais vous ne parlez pas feedback, forcément on ne va pas complètement se confondre.
15:04 Donc tout ce qu'on fait, au travers de ce livre, et puis au travers de nos conférences, de nos formations,
15:08 c'est d'apprendre à des gens, managers et collaborateurs, à se donner du feedback réciproquement.
15:13 Parce que vous avez parlé du manager.
15:14 Et à savoir le dire.
15:15 Et oui. Il y a le fond, la forme, il y a le moment, il y a l'intention,
15:18 mais il faut aussi bien apprendre au manager à donner du feedback à leur collaborateur, leur collaboratrice,
15:22 mais il faut aussi apprendre aux collaborateurs, collaboratrices, à donner du feedback à leur manager,
15:26 et puis en réalité à tout le monde autour de soi.
15:28 C'est un livre passionnant parce que, comme vous le dites, on a l'impression que c'est une micro-poussière
15:32 et qu'en fait elle ouvre ce que vous évoquez, la relation à la reconnaissance,
15:35 à mon existence dans l'entreprise et parfois même à mon désengagement.
15:38 Sans feedback, je me désengage, ici je me désengage, je me barre.
15:41 Exactement.
15:42 C'est ça le danger.
15:43 C'est effectivement, il y a un enchaînement derrière tout ça.
15:45 Alors c'est lié au fait qu'on vit une époque dans laquelle il y a une révolution des autorités.
15:49 On le voit dans la vie publique, on le voit dans l'éducation nationale,
15:52 on le voit dans les religions et on le voit dans l'entreprise.
15:55 Les managers ne savent plus trop où se situer, on leur donne beaucoup de responsabilités,
15:58 beaucoup de pression, beaucoup d'injonctions, ça brouille un peu les cartes.
16:02 Le feedback c'est un petit outil mais qui permet d'un seul coup,
16:05 tel un cheval de Troie, de rentrer sur plein d'autres domaines.
16:08 Je pense que le succès qu'on a eu est aussi lié à ça, c'est un mot qui ne fait pas trop peur
16:12 et en fait qui touche plein de trucs à côté.
16:14 - Livre passionnant parce que c'est un livre qui vous prend par la main,
16:18 comme on dit en littérature, et qui vous embarque à travers des dialogues extrêmement riches et nourris,
16:23 qui sont nourris d'ailleurs je pense par votre propre expérience, de votre propre vie.
16:27 Feedback, le pouvoir des conversations, d'ailleurs vous êtes le seul chercheur français
16:32 à avoir traité ce sujet aux Etats-Unis.
16:34 Il y a beaucoup d'anglo-saxons qui le traitent mais pas en France, vous êtes le seul, il faut le préciser.
16:38 Merci Stéphane Morieux d'être venu nous rendre visite.
16:40 Coach, auteur, conférencier, vous l'aurez compris, More Human, ça c'est le nom de votre structure.
16:46 On fait une courte pause et on va revenir à l'actualité.
16:49 Alors il faudrait peut-être plus de feedback entre les syndicats et Matignon,
16:53 en tout cas rencontre à Matignon avec Elisabeth Borne en présence de la CGT.
16:57 On parlera de la loi plein emploi qui est la loi de réforme de Pôle emploi, c'est la loi France Travail.
17:02 Et puis on parlera aussi des vacances et de la précarisation des jeunes, oui, de plus en plus précaires.
17:08 Voilà le programme, il est riche et j'accueille les experts juste après la pause.
17:12 Le cercle RH et les experts de Smart Job pour parler de l'actualité, elle est riche.
17:28 C'est l'été mais l'actualité est toujours très riche, une rencontre entre les syndicats au complet avec Elisabeth Borne à Matignon,
17:34 c'est peut-être la reprise du dialogue.
17:36 On va parler de cette loi plein emploi mais qui est en fait la loi de préfiguration de France Travail.
17:41 C'est au Sénat avec déjà des articles votés sur l'obligation des allocataires du RSA de s'inscrire automatiquement
17:48 et ça c'est une mesure assez intéressante.
17:50 Et puis on va parler de la précarisation du travail chez les jeunes, des chiffres qui sont alarmants.
17:54 Puis on terminera par les vacances parce que c'est quand même malgré tout pour certains le moment des vacances.
17:59 Véronique Railsouille est avec nous. Bonjour Véronique.
18:01 Bonjour.
18:02 On est ravis de vous accueillir, CEO de Backbone Consulting.
18:05 On aura un éclairage de ce que disent les Français de tous ces sujets ou pas d'ailleurs
18:09 parce qu'il y a beaucoup d'actualités, faits divers qui viennent écraser tout cela.
18:12 Antoine Fouché est avec nous. Bonjour Antoine.
18:14 Bonjour.
18:15 Président de Quintet Conseil, ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud qui est intervenu récemment encore sur l'alternance.
18:21 Elle s'est exprimée d'une manière assez vive.
18:24 Et François Vigne est avec nous. Bonjour François.
18:26 Bonjour.
18:27 Associé Secomore Corporate, finance, membre des entrepreneurs et dirigeant chrétien les EDC.
18:33 La rencontre des syndicats et de Matignon.
18:36 On a l'impression que l'histoire bégait, que c'est l'éternel recommencement avec des syndicats qui entrent, des syndicats qui sortent.
18:45 Comment les Français regardent-ils ce nouveau round si on peut appeler ça comme ça ?
18:49 On va dire que ce n'est pas un éternel recommencement pour eux parce que pendant quelque temps les syndicats avaient été un peu démonétisés
18:56 en tout cas il y avait moins d'intérêt, les Français.
18:58 Là, il pèse.
18:59 Et bien depuis la réforme des retraites, oui, il y a une réalité qui est on s'intéresse, on les écoute, donc on fait plus attention.
19:05 Donc les fameuses déclarations sur l'épargne des uns et des autres commencent à prendre...
19:10 En tout cas, on les écoute.
19:12 Que l'on soit totalement confiant sur la réalité de ce que ça va donner, c'est un autre sujet, mais on les écoute.
19:16 Des syndicats relégitimés, en tout cas à l'aune du mouvement social des retraites.
19:20 Ils ont quand même fixé leur ordre du jour.
19:22 Pénibilité, emploi des seniors, c'est intéressant ça.
19:27 Nous on veut bien parler avec vous Madame la Première Ministre, mais on va remettre sur la table ce qui n'avait pas été traité dans le débat des retraites.
19:34 C'est ça que les syndicats disent.
19:35 Ça a été traité, mais ça a été censuré par le Conseil Constitutionnel et donc c'est pour ça que les syndicats s'en emparent.
19:42 Mais est-ce qu'ils s'en emparent ou est-ce qu'ils font malgré eux le service après-vente de la réforme des retraites ?
19:47 On verra bien dans les mois qui viennent la conclusion que les Français, on va parler comme ça, en tireront.
19:55 Moi je suis beaucoup plus interrogatif sur la durée de la relégitimation de l'image des syndicats.
20:01 Éphémère, vous pensez ?
20:03 Oui, je pense que c'est vraiment éphémère.
20:05 Ils ont été porte-parole d'un mécontentement qui était général contre cette réforme-là.
20:12 Donc c'est plus les Français qui ont utilisé les syndicats que les syndicats qui ont utilisé les Français.
20:20 Et donc je pense que dès qu'on aura à nouveau des questions qui vont concerner par exemple que les syndicats,
20:26 typiquement sur la modalité de représentation du personnel dans les entreprises, les Français n'auront absolument rien à faire.
20:33 Vous n'êtes pas d'accord ?
20:35 On verra.
20:36 Un mot et François. Je ne vous ai pas d'accord.
20:39 C'est juste qu'en fait, ce n'est pas tant que l'un ou l'autre se soit utilisé, les deux sont vrais.
20:45 C'est plus un sujet de la confiance dans les instances et que ça, ça restera.
20:50 Parce qu'en fait il y a une défiance sur l'ensemble des instances.
20:53 Mais moins peut-être sur les syndicats.
20:54 Mais moins sur les syndicats. Après, ils sont les premiers à dire, les Français disent "j'ai plus confiance en eux"
20:59 mais ils ne tiennent pas grand-chose, ils ne sont pas très efficaces.
21:01 Ils ont apprécié le fait qu'ils étaient plutôt unis et qu'ils n'étaient pas que dans la contradiction.
21:06 Donc ça, ça restera. Après, ça restera aussi qu'ils ne tiennent pas grand-chose.
21:09 François Vignes, vous avez pensé que je passe du coq à l'âne, mais tout est intimement lié
21:12 puisque au moment où ces syndicats sont reçus patronaux et salariaux à Matignon,
21:16 pour remettre sur la table un certain nombre de sujets, le SAV, arrive un nouveau président au MEDEF.
21:22 73,6% je crois. J'ai regardé les élections précédentes des autres présidents du MEDEF.
21:29 Femmes, une, et hommes pour la plupart. Ils ont tous été très bien élus, beaucoup mieux élus que Patrick Martin.
21:35 Est-ce que vous considérez, aux EDC, parce que vous pesez, qu'il a été mal élu ?
21:40 Non, je ne dirais pas ça. Je pense qu'il y avait deux candidats de deux valeurs,
21:42 et qu'il a réussi à rassembler in fine plus de suffrages. Mais il y avait deux candidats de valeurs
21:46 qui avaient d'ailleurs travaillé ensemble.
21:48 C'était votre candidat aux EDC ?
21:49 Nous n'avons pas de candidat aux EDC. Nous avons de bons rapports avec les deux.
21:51 On a bâti depuis plusieurs années une bonne relation avec le MEDEF,
21:55 et avec la volonté d'ailleurs, avec les deux candidats, d'oeuvrer ensemble à une économie du bien commun.
22:00 Et c'est ce qu'on entend poursuivre avec Patrick Martin.
22:02 On aurait fait la même chose avec, évidemment, la candidate qui était opposée à lui.
22:06 Donc moi, je trouve qu'aujourd'hui, il y a quand même un bon consensus autour de lui.
22:09 Il y a une équipe qui me paraît unie pour oeuvrer ensemble.
22:12 Et je pense que c'est très utile d'avoir aujourd'hui un patronat de confiance,
22:14 et un patronat qui est la confiance.
22:16 On voit qu'entreprise a un rôle clé à jouer dans une France extrêmement heurtée, extrêmement divisée.
22:20 C'est pourquoi je suis moi très désireux que les syndicats gardent leur légitimité,
22:23 et que le MEDEF puisse oeuvrer avec les EDC, et avec bien d'autres mouvements,
22:27 ensemble à une économie du bien commun.
22:29 - François de Fouché et Véronique quand même, il y a une étude passionnante qui est sortie il y a quelques semaines
22:33 sur le regard que portaient les TPE-PME sur les organisations patronales.
22:38 Le MEDEF a totalement décroché.
22:40 C'est la CPME qui a repris, je dirais...
22:43 - Ce sont complètement les grandes entreprises, en fait.
22:45 - Oui, mais sauf qu'il a aussi dans son giron des petites.
22:49 Est-ce que le MEDEF, il a encore comme ça, cette espèce de splendeur du CNPF,
22:53 parce que c'est le CNPF qui est devenu le MEDEF.
22:55 Est-ce qu'il a encore cet oral MEDEF ?
22:58 J'ai l'impression qu'il est démonétisé.
23:00 - Démonétisé, c'est un peu sévère, mais il est comme tous les corps intermédiaires,
23:03 ou comme toutes les organisations collectives qui souffrent d'un mouvement de suspicion
23:08 dans un mouvement d'individualisation de la société.
23:11 On a moins confiance dans les syndicats, on a moins confiance dans le patronat,
23:15 on a moins confiance dans les partis politiques, enfin toutes les organisations collectives.
23:19 - C'est un paradoxe, l'entreprise n'a jamais été autant au centre des préoccupations de tous les...
23:23 - Les petites entreprises, pas toutes les entreprises.
23:26 - Elle garde la confiance des Français.
23:28 - Elle garde la confiance, c'est-à-dire quand vous avez la proximité,
23:30 que vous pouvez juger par vous-même, et en fait que vous participez vous-même à la décision.
23:34 - C'est la relation du maire avec les électeurs, un peu de la même manière.
23:37 - Exactement. Et donc oui, il a perdu de son influence, mais ça c'est factuel.
23:41 Malheureusement pour lui, mais il n'y est pas pour grand-chose.
23:46 Sur le dernier quinquennat, par exemple, il y a eu 5 fois moins d'accords nationaux interprofessionnels.
23:51 Le MEDEF, c'est de l'influence, de la production de normes.
23:54 - C'est du lobbying.
23:56 - Sur la production de normes, post-2017, il n'y a plus de normes.
24:00 Parce que la régulation se fait dans l'entreprise.
24:05 Le MEDEF l'a porté aussi.
24:07 Donc en un sens, il n'y a plus d'accords nationaux interprofessionnels à faire sur les sujets d'organisation du travail.
24:12 Et d'ailleurs, il n'en a fait aucun, avec une portée normative pendant 5 ans.
24:15 Sur la gestion paritaire, qui est la gestion des fonds du patronat et des syndicats,
24:21 il n'y a plus l'assurance-chômage, il n'y a plus la formation.
24:23 Il ne reste que les retraites complémentaires.
24:25 Et sur le lobbying, c'est quand même en matière sociale que le MEDEF a toujours été le plus puissant.
24:32 Et quand vous produisez moins de normes, inévitablement, ça a un effet sur le lobbying.
24:37 Mais ce n'est pas lié à la personne ou à l'organisation.
24:41 C'est lié à l'évolution de la place des corps intermédiaires dans la société.
24:44 - Véronique Raïn-Soult n'est pas d'accord avec vous sur ce genre de sujet.
24:47 Vous dites que ce n'est pas de la faute du MEDEF.
24:49 Et j'ai vu que vous réagissiez.
24:50 Vous dites que c'est un peu de sa faute.
24:51 - Bien sûr que c'est de sa faute.
24:53 Il y a le sujet du contexte, la réalité des normes qui sont plus complexes.
24:58 Mais le rôle de ce syndicat, il est extrêmement flou.
25:02 Il a une image vieillissante.
25:04 Le sentiment que c'est un entre-soi, pour les chefs d'entreprise,
25:08 pour beaucoup ne voient pas finalement dans le fond en quoi ils sont en train de défendre.
25:11 L'impression que si on est dans ce petit entre-soi,
25:14 peut-être qu'il y a des intérêts et que c'est plus du réseautage qu'autre chose.
25:17 Mais globalement...
25:18 - C'est plus fort qu'il y a 10 ans, ça, vous pensez ?
25:20 - Oui, c'est plus fort parce qu'en fait, il y a une réalité,
25:22 c'est qu'aujourd'hui, comme il n'y a plus de corps intermédiaire
25:25 et que l'on recherche un tiers de confiance ou des liens,
25:29 comme il n'y a pas cette partie-là,
25:31 ensuite la communication fait partie aujourd'hui de la vie d'un syndicat.
25:35 Et la communication, on ne peut pas dire qu'elle soit extrêmement large.
25:39 On les a peu entendues.
25:40 On parle de la réforme des retraites.
25:41 On les a peu entendues.
25:42 On les a peu vues mouiller le maillot.
25:44 Donc globalement...
25:46 - C'est vrai. Dans un contexte électoral, effectivement.
25:48 - Oui, mais c'était peut-être la meilleure manière d'aider le gouvernement,
25:51 c'était de se taire.
25:52 - Mais oui, mais là, c'est le sujet d'aider le gouvernement.
25:54 - C'est parce qu'il était globalement pour, en fait.
25:56 - Oui, parce qu'il était pour, parce que c'était l'intérêt de l'ensemble.
25:59 - Mais en fait, c'était juste pour répondre à un commentaire.
26:02 Moi, je ne dis pas si c'est bien ou mal.
26:03 Je ne porte pas de jugement dessus.
26:04 Je vous dis juste que les Français, ils ont une image du Medef qui est assez floue.
26:08 - Ça ressort, ça, vous l'avez ?
26:09 - Oui, et quand ils en ont une, en fait, pour eux, c'est un peu flou.
26:13 Ils ne voient pas trop à quoi ça sert.
26:14 C'est un entre-soi et ils se posent même la question, dans le fond,
26:18 est-ce que c'est vraiment utile, alors qu'ils connaissent plus la CPME,
26:21 qu'ils connaissent plus la réalité des positions sur les petites entreprises.
26:25 - Et si on partait au Sénat ?
26:27 Et si on partait au Sénat, parce que le texte plein emploi a démarré au Sénat
26:30 pour ensuite aller à l'Assemblée nationale, ce qui se fait de temps à autre.
26:33 C'est vrai, ça se fait d'ailleurs de plus en plus que le Sénat démarre les débats.
26:38 La loi plein emploi, François, c'est une loi, en fait,
26:42 qui préfigure les bases, les piliers de France Travail,
26:46 qui va donc déboulonner Pôle emploi pour remettre une nouvelle marque,
26:52 un nouvel état d'esprit.
26:54 L'article 1 a été voté, qui oblige les allocataires RSA à s'inscrire à Pôle emploi.
26:59 Alors, certains membres de l'opposition sont montés au créneau sur les 15-20 heures
27:04 en disant "mais on va utiliser une main d'oeuvre pas chère".
27:07 Comment vous regardez cette mesure ?
27:09 Elle a de bon sens, quand même, d'inscrire les allocataires éloignés de l'emploi à Pôle emploi.
27:15 - Tout ce qui favorise le plein emploi, nous sommes favorables.
27:18 Donc, ça, c'est la première chose. On pense que c'est très important.
27:21 Ensuite, tout ce qui favorise également le retour vers l'emploi des personnes
27:24 qui en sont les plus éloignées, nous y sommes très favorables.
27:26 - Cela, donc ? - Donc, ça, c'est très bien.
27:28 Après, il faut toujours se méfier. On sait que ce n'est pas si facile que ça
27:30 d'arriver à encadrer des personnes qui sont loin de l'emploi.
27:33 Donc, il va falloir créer des structures. Il ne suffit pas de le décréter pour le faire.
27:36 - Mais vous, les 15-20 heures, vous êtes chef d'entreprise, vous dites
27:39 "Moi, je trouve ça super, je vais prendre des allocataires du RSA
27:42 pour les accompagner sur le chemin de la réinsertion", pour certains.
27:45 - Oui, pour certains. Nous ne pourrons pas tous les prendre.
27:47 Il y en a qui sont trop éloignés de l'emploi. Il faut créer des structures
27:49 pour les permettre de les accueillir.
27:51 L'effet d'annonce est très bien. L'objectif est très bien.
27:55 Maintenant, il va falloir rentrer dans la pratique et qu'il y ait des résultats.
27:57 C'est ça qui est vraiment important. - Oui, je reviens à la pratique.
27:59 Je suis concret. - C'est bien de voter.
28:01 C'est très bien de faire avancer les lois. Après, il faut être dans la pratique
28:03 pour que tout soit vraiment en œuvre et pour qu'après, toutes ces personnes
28:05 éloignées de l'emploi puissent y revenir.
28:07 - D'ailleurs, la rapporteuse, la sénatrice, a évoqué,
28:10 ce n'a pas été très médiatisé, de garder le non-pôle emploi
28:13 pour ne pas le transformer en France Travail.
28:15 Parfois, le diable se cache dans les détails.
28:17 Elle ne veut pas. Elle veut garder la marque.
28:19 Quand même, sur les allocataires RSA, il y a un grand sujet.
28:21 Ils sont payés par les départements.
28:23 Une partie de ces allocataires sont éloignés de l'emploi depuis si longtemps
28:27 qu'il ne s'agit même pas de les remettre en emploi,
28:29 mais simplement de les faire se lever le matin et d'avoir un cadre de vie.
28:32 Est-ce qu'on n'est pas là sur un projet un peu trop ambitieux ?
28:35 Je ne dis pas que de bon sens, il n'est pas logique de les inscrire,
28:38 mais est-ce qu'il n'y a pas, j'allais dire, un taux incompressible
28:40 de personnes dont on sait aujourd'hui, sans cynisme,
28:42 qui ne sont pas réinsérables ?
28:44 Est-ce que je le dis d'une manière un peu trop dure ?
28:47 - Non, mais c'est sur le fond, c'est contestable.
28:50 Enfin, cette hypothèse-là, qui est une hypothèse...
28:52 - Je la pose.
28:54 - Je pense qu'elle est contestable parce qu'on peut dire,
28:56 avec un accompagnement individualisé, là, pour le coup,
29:00 le slogan du gouvernement me semble assez juste,
29:02 "Personne n'est inemployable".
29:04 Et je pense que les personnes qu'on peut rencontrer autour de nous,
29:07 qui ont dit "Mais là, ça va vraiment être difficile",
29:10 en fait, on peut avoir... Alors, ça prend du temps, hein,
29:13 mais on peut avoir des évolutions auxquelles on ne croyait pas,
29:16 et finalement, les personnes arrivent à...
29:18 - Donc, vous avez cet espoir... - Oui, mais après...
29:20 - Tout le monde a sa chance.
29:22 - Ce que disait François, et ce qui est, à mon avis, fondamental,
29:24 c'est que là, ce qui est en train de se faire dans la loi,
29:26 c'est 1 % du travail.
29:28 Tout va se jouer dans la mise en oeuvre, sur le terrain,
29:31 à accompagner les personnes,
29:34 à essayer de trouver des activités qui fonctionnent,
29:37 qui intéressent, quelqu'un qui accueille,
29:40 qui a la patience d'accueillir, qui a la patience d'accompagner.
29:43 Et donc, en fait, voilà, il y a beaucoup de communication
29:46 autour de la loi, mais c'est, encore une fois,
29:49 1 % du boulot. - Le concret.
29:51 - Et l'implication. - Et la formation, aussi. Il faut la formation.
29:53 - Qu'est-ce qu'en disent les Français ?
29:55 Parce que ce débat du RSA, il est à la fois très concret,
29:57 et puis très politique. Il a été politisé, ce débat.
29:59 - En fait, on va dire que les Français, globalement,
30:01 mais là, pour le coup, il faut rentrer dans des corpus
30:04 un peu différents. Il y a les gens qui sont RSA,
30:07 les entreprises, c'est intéressant d'étudier les différents corpus.
30:10 À peu près tous sont d'accord sur une chose,
30:13 c'est l'intention est bonne. - C'est ce qu'on évoque.
30:16 - Mais ce n'est pas la réalisation. - C'est ça.
30:18 - Quand on regarde les corpus des chefs d'entreprise,
30:20 et en particulier des petits chefs d'entreprise,
30:23 quand ils sont interrogés, et aussi quand ils s'expriment,
30:26 c'est assez dubitatif sur la réalité.
30:28 - Comment je vais faire ? - Qu'ils en aient envie, oui,
30:32 mais la réalisation est complexe.
30:36 Et quant aux bénéficiaires du RSA, ils ne sont pas forcément contre en soi,
30:40 mais eux, ils expliquent la difficulté au quotidien.
30:43 Donc oui, personne n'est employable, mais quand vous habitez loin,
30:47 quand vous êtes handicapé, quand vous êtes seul...
30:50 - Il faut s'endosser les moyens.
30:52 - Ce n'est pas parce que c'est difficile qu'il ne faut pas le faire.
30:54 C'est très bien que tu ailles dans le sens,
30:56 mais maintenant, il va falloir aller dans le détail.
30:58 - C'était juste sur le soi-disant anecdotique du France Travaille.
31:01 - Ce n'est pas anecdotique. - Pas du tout.
31:03 C'est un vrai sujet.
31:05 Pour eux, France Travaille, ça a une symbolique de plein de choses.
31:08 - Oui, ça ne dit pas la même chose.
31:10 - Pas du tout la même chose.
31:12 - Même au même moment où les Français critiquaient Pôle emploi...
31:15 - C'est une remarque. - ...comme étant un véronique.
31:18 Les Français critiquant en même temps Pôle emploi
31:21 et les vieilles institutions qui ne répondaient pas aux besoins.
31:24 Il y a un vrai sujet sur la marque.
31:26 - Alors qu'elle n'était pas très vieille.
31:28 - On est d'accord.
31:30 Je voudrais vous demander si vous allez vous déconnecter pendant les vacances.
31:33 On avait une étude assez sympa sur les vacances.
31:35 Vous allez partir en vacances.
31:37 Sur la précarisation du marché du travail sur les jeunes de moins de 25 ans,
31:41 on a des chiffres assez inquiétants.
31:43 C'est l'effet Covid.
31:45 Est-ce que les Français ou les parents interrogés
31:47 s'inquiètent de la situation de leurs enfants ?
31:49 - Les parents s'inquiètent, oui.
31:51 La jeune génération a un rapport qui est très différent.
31:54 On l'entend tout le temps.
31:56 Les difficultés d'embaucher, ils n'ont pas les mêmes valeurs.
31:58 Ils veulent être bien payés, ils veulent du sens,
32:00 ils ne veulent pas trop travailler.
32:02 Ils considèrent que le boulot n'est plus au centre d'eux.
32:04 C'est surtout une relation au CDI qui a beaucoup changé.
32:07 Il y a une étude de BFM du mois de mai
32:10 qui explique qu'effectivement, pour eux,
32:13 ça n'est plus le cœur de leurs recherches.
32:16 Avant, on cherchait un CDI qui vous permettait d'avoir une perspective.
32:20 - Stabilité. Ils ne cherchent pas ça.
32:22 - Ce n'est pas du tout leur sujet.
32:24 - C'est un lien avec cette idée de la précarisation ?
32:26 Ils ne jouent plus le jeu du CDI ?
32:28 - Non, ils sont dans une logique...
32:30 Ça ne veut pas dire qu'ils ne veulent pas de CDI,
32:32 mais globalement, ce n'est pas leur première préoccupation.
32:34 Ils cherchent du sens.
32:36 - Antoine, François, un mot chacun.
32:40 - C'est ainsi qu'ils l'ont pris.
32:42 - Qui commence ?
32:44 - C'est ce qu'ils disent, mais ce n'est pas ce qu'ils font.
32:47 Le CDI, c'est la porte d'entrée pour tout.
32:50 Pour les emprunts, pour s'installer...
32:53 J'ai une autre lecture de cette étude.
32:57 C'est une confirmation de plus que, collectivement,
33:01 on a choisi de faire porter notre réforme nationale
33:04 sur le confort de nos aînés et de sacrifier la jeune génération.
33:07 Quand vous regardez... Je ne me mets pas dedans.
33:09 Je ne fais pas un truc victimaire.
33:11 Quand vous regardez sur les 40 dernières années,
33:15 on a diminué en pourcentage de PIB la dépense d'éducation,
33:19 on a diminué en pourcentage de PIB la dépense de formation,
33:23 on a diminué en pourcentage de PIB la dépense de politique familiale
33:26 et on a multiplié par 2 la dépense de PIB sur les retraites.
33:31 - Bien sûr.
33:33 - La précarisation de la jeunesse, c'est difficile à dire.
33:36 - C'est ça que vous dites.
33:38 - C'est encore plus difficile à entendre.
33:40 - C'est un choix collectif qu'on a fait.
33:42 - Bien oui.
33:43 - Et pour une raison électorale évidente, 16 millions de retraités,
33:46 80 % de votants, 13 millions de...
33:49 Il y a 9 millions de jeunes, 28 % de votants, 3 millions.
33:53 Vous avez 5 retraités qui votent pour un jeune.
33:55 CQFD, si vous êtes élu, ce n'est pas sur les jeunes qu'il faut miser.
33:58 - Mais ce qui est tout à fait... - Bon, ça, c'est dit.
34:00 - Mais après, une partie de la précarisation de la jeunesse...
34:02 - 30 secondes.
34:03 - ...qui était aussi à la création de dispositifs.
34:05 Parce qu'on a créé plein de dispositifs.
34:07 Le fait aujourd'hui de permettre à des jeunes de grandes écoles
34:09 de se vendre dans un statut précaire
34:11 dont on n'en aurait pas été autrefois.
34:12 Il y a quand même une part aussi qui est liée à la création
34:14 de deux statuts multiples.
34:15 C'est pour ça qu'on peut avoir intérêt à simplifier les choses
34:17 et avoir plutôt un contrat qu'une multitude de contrats
34:19 et de statuts différents.
34:20 - Vous n'aurez qu'un mot chacun.
34:21 Difficile de prendre de vraies vacances.
34:22 C'est un papier des échos.
34:23 C'est juste pour un clin d'œil, puisque vous allez partir.
34:25 C'est notre dernière émission.
34:27 Vous déconnectez ou pas ?
34:28 Parce que vous êtes tous des chefs d'entreprise.
34:30 Est-ce que vous déconnectez ou pas ?
34:32 C'est-à-dire que pendant 15 jours, vous dites
34:34 "Je ne réponds plus à personne, je suis sûr que non".
34:36 - Moi, je ne peux pas, je fais de la communication de crise.
34:39 - C'est fait.
34:41 Donc vous, vous êtes toujours connecté, même en vacances.
34:43 - 24 heures sur la plage.
34:44 - À la plage, et vous vérifiez.
34:45 Antoine, est-ce que vous déconnectez ou pas dans vos activités ?
34:48 - Quand je vais en montagne, oui, de force.
34:51 C'est pour ça que j'adore aller en montagne.
34:53 Mais je n'ai pas l'impression, d'une façon générale, d'être...
34:57 - D'être esclave.
34:58 - Oui, d'être esclave.
34:59 - La bonne distance.
35:00 - Je réponds en vacances, en week-end ou le soir,
35:04 quand je pense que ça vaut le coup de répondre, sinon je réponds.
35:07 - Sinon, on ne répond pas.
35:08 François, on déconnecte ou pas ?
35:09 - Moi, ça ne me stresse pas.
35:10 Mais je me soigne de la matière.
35:11 Et par ailleurs, j'aime beaucoup la phrase du général de Gaulle
35:13 qui disait "Travailler sans cesse rend fou".
35:14 Et j'essaie de l'appliquer, et donc de prendre
35:16 de temps de vacances et de retrait, pour essayer de prendre un peu de liberté.
35:19 - Mais si on terminait par cette phrase...
35:20 - Et vous, vous allez déconnecter ?
35:22 - Je vais à la montagne, et par obligation, à partir de 2500 mètres,
35:26 en général, il n'y a plus de téléphone, et c'est un bonheur.
35:29 En revanche, quand je descends, j'avoue, je me rue sur mon téléphone.
35:32 Merci. Je vous souhaite de très belles vacances.
35:34 - Très bonne.
35:35 - Profitez bien, déconnectez-vous un peu quand même,
35:37 et puis on se retrouve à la rentrée pour de nouvelles aventures.
35:39 On termine avec "Fenêtres sur l'emploi", évidemment,
35:41 notre dernière rubrique de "Fenêtres", et on accueille notre invité.
35:45 - Bisous.
35:46 - "Fenêtres sur l'emploi", pour terminer notre émission,
36:00 pour parler des ressources humaines.
36:02 Vous me direz, c'est normal, puisqu'on est dans Smart Job,
36:04 mais la technologie, la tech, l'IA, au sein des ressources humaines,
36:08 et on en parle avec Marc Brudzow. Bonjour, Marc.
36:10 - Bonjour, Arnaud.
36:11 - Je suis ravi de vous accueillir, directeur général du business unit HCM France,
36:15 chez Cégid, qui est l'un des leaders mondiaux sur ce sujet.
36:19 Et vous avez organisé récemment, j'étais aux Premières Loges,
36:22 un événement à la mutualité, salle mythique,
36:25 Human Connection Cégid,
36:28 pour parler de tous ces sujets qui nous concernent aujourd'hui,
36:32 la technologie, l'intelligence artificielle,
36:35 mais pas au centre, au service des RH.
36:37 C'est bien ça, l'objectif ?
36:39 - C'est exactement ça. En fait, une fois tous les deux ans,
36:42 on réunit l'ensemble de nos clients, nos partenaires,
36:46 et on dédie une journée à partager sur les grandes priorités,
36:50 les grands thèmes qui animent aujourd'hui les DRH.
36:52 Alors nous, effectivement, on est éditeur d'applications dans le cloud,
36:56 qui aide au quotidien les directions des ressources humaines
36:58 dans leurs missions et dans leurs challenges.
37:00 Donc on a besoin de ce contact avec nos clients
37:04 pour bien comprendre quels sont les sujets qui les occupent aujourd'hui.
37:08 - Juste d'un petit mot, rien que sur la paix,
37:10 qui est un peu le sujet qu'on met de côté.
37:12 - Oui, la paix.
37:13 - La paix, c'est un sujet fondamental, avec des outils, avec de la technologie,
37:18 et surtout avec un travail chez Cégid qui est incroyable,
37:21 c'est de coller au plus près les transformations,
37:23 alors légales, qui viennent évidemment de l'État et du gouvernement.
37:27 C'est un travail de titan.
37:29 - Ah oui, mais ça c'est un travail qu'on adore aussi.
37:32 - Cœur de métier.
37:33 - Oui, ça fait partie de notre ADN chez Cégid.
37:35 Ça fait des décennies qu'on est des pros de la paix.
37:39 Donc nos secrets, c'est qu'on travaille très en amont,
37:42 proche des administrations pour comprendre
37:44 qu'est-ce qui va arriver et s'y préparer au mieux.
37:46 - Il faut être très proche, il faut les suivre de près.
37:49 - Exactement.
37:50 Et Dieu sait que plus on cherche à simplifier,
37:53 plus ça rajoute des cahiers des charges et des choses à faire.
37:58 Sachez que l'année dernière, en tout cas en 2022,
38:01 sur l'année entière, 60 changements qui impactent le bulletin de paix.
38:05 60 dans l'année.
38:06 - Il faut voir un bulletin de paix, voir à quoi ça ressemble.
38:08 C'est quand même pas rien.
38:09 Et puis il y a des outils.
38:10 Alors ça c'est intéressant parce qu'on va rentrer dans l'IA,
38:13 dans la tech.
38:14 Cégid grandit, se développe, s'adapte aussi.
38:17 Il y a deux nouvelles pépites qui viennent de rejoindre le groupe Cégid.
38:20 Je voulais qu'on en dise un mot.
38:21 Wittyfeet et Digital Recruiters.
38:23 Peut-être commencer par Digital Recruiters
38:25 parce que c'est l'enjeu central qui a animé notre saison.
38:28 Les pénuries de recrutement, la difficulté de recruter
38:31 et la difficulté de mettre en relation l'offre et la demande.
38:34 J'ai le sentiment qu'avec votre pépite,
38:36 on accélère et on qualifie plus précisément l'offre.
38:40 - Effectivement.
38:41 On a dans Cégid et dans HCM la volonté d'acquérir des startups,
38:48 en tout cas des entreprises qui ont lancé sur le marché
38:51 des choses innovantes,
38:52 qui amènent de la valeur au marché à nos clients.
38:54 Donc c'est le cas de Digital Recruiters.
38:56 Digital Recruiters, c'est une application faite
38:59 pour répondre à un enjeu qui est majeur.
39:01 Je pense qu'on vous en parle tous les jours ici.
39:03 - Je confirme.
39:04 - Le recrutement.
39:05 Aujourd'hui, je crois qu'il y a la moitié des organisations RH
39:10 qui disent que c'est leur sujet numéro un.
39:12 Numéro un, numéro un, numéro un.
39:14 - Elles n'y arrivent pas.
39:15 - Elles n'y arrivent pas.
39:16 Elles n'arrivent pas à sourcer, elles n'arrivent pas à recruter.
39:18 Donc Digital Recruiters, c'est un outil qui aide énormément
39:20 ces organisations à recruter mieux et plus vite.
39:24 Alors, deux, trois ingrédients qui font le succès
39:26 de cette application.
39:27 Le premier, c'est quand un candidat vient sur votre site carrière,
39:31 il faut qu'il candidate.
39:33 S'il est dans le profil, il faut qu'il candidate.
39:36 Faites le test vous-même, allez sur des sites carrières
39:38 et voyez la facilité ou pas qu'il y a.
39:40 Beaucoup d'expériences sont trop compliquées.
39:43 Avec Digital Recruiters...
39:44 - CV, photo CV ?
39:46 - Photo CV, vous mettez ça dans l'application.
39:50 - On l'envoie.
39:51 - C'est fait.
39:52 - Et ensuite, on est géolocalisé dans la zone.
39:54 - Deux, exactement.
39:55 On géolocalise.
39:56 Par exemple, à Connection RH, il y avait la responsable
40:02 du recrutement d'une grande entreprise de lunettes de tri,
40:05 je ne sais pas si on dit comme ça, 400 magasins en France
40:08 qui cherchent à recruter annuellement 400 opticiens diplômés.
40:12 Jusqu'à... il n'y a pas longtemps, elle s'est rintée à avoir 500 CV.
40:18 500 CV pour recruter 400, c'est compliqué.
40:21 Elle a un 2 fois plus.
40:22 Pourquoi ?
40:23 Parce que tous les opticiens qui vont désormais sur leur site
40:26 voient avec qui ils vont travailler, où ils vont travailler.
40:30 Ce n'est pas que des messages corporels,
40:32 c'est aussi l'équipe, le magasin, la photo.
40:35 Ils mettent les opérationnels, les managers au cœur du recrutement.
40:39 - Les managers, j'allais le dire, qui eux-mêmes doivent aussi s'emparer
40:41 et s'emparent d'ailleurs de plus en plus de l'outil.
40:43 Un petit mot avant de nous quitter, Witty Feet, c'est intéressant
40:45 parce qu'on a aussi besoin, et c'est un autre sujet
40:47 qu'on a traité longuement dans nos émissions,
40:50 de la qualité de vie au travail, la QVT.
40:52 C'est-à-dire, je me sens bien, je ne me sens pas bien, je suis stressé.
40:54 Witty Feet adresse ce sujet.
40:56 - Exactement.
40:57 En fait, les deux priorités des DRH aujourd'hui, c'est recruter
40:59 et puis de fidéliser, retenir les talents qu'on a.
41:03 Et pour les retenir, il faut déjà savoir comment ils vont,
41:07 comment ils se sentent dans l'entreprise, quel est leur niveau d'engagement.
41:10 Vous savez qu'il y a une étude récente faite par la NDRH
41:12 qui dit que seulement un collaborateur sur quatre
41:15 se projette à terme dans l'entreprise.
41:18 Donc il y a un gros enjeu aujourd'hui pour les organisations
41:21 qui est comment j'engage, je réengage, je fidélise,
41:24 je donne de la perspective, je donne du sens à mes équipes,
41:28 à mes collaborateurs.
41:29 Et Witty Feet, c'est un outil qui permet de mesurer ça
41:33 et surtout de bâtir les plans d'action
41:35 pour réengager les individus et les équipes.
41:37 - Merci Marc Bruzo, c'est Gide au cœur des enjeux,
41:39 vous l'aurez compris, Tech, IA avec l'humain,
41:42 parce que ça c'est vraiment votre baseline, l'humain au centre.
41:45 C'est un vrai plaisir de terminer notre saison avec vous.
41:47 Directeur Général Business Unit HTM France, c'est Gide.
41:51 Merci à vous évidemment, merci à Marc Bruzo,
41:54 merci à tous les invités, les centaines d'invités
41:57 qui nous ont rejoints ici sur ce plateau.
41:59 Je voulais remercier les techniciens parce qu'ils nous ont accompagnés
42:01 avec beaucoup de professionnalistes.
42:03 Je remercie aujourd'hui Romain Luc, je remercie Raphaël,
42:05 je remercie Ulysse, je remercie évidemment Saïd,
42:08 je remercie Thibault aujourd'hui au son
42:11 et tous les ingénieurs du son,
42:13 Héloïse en particulier qui nous a accompagnés.
42:15 Je remercie Nicolas Juchat, évidemment incontournable,
42:17 ainsi qu'Alexis, notre ami Alexis qui nous a accompagnés avec rigueur.
42:21 Et puis je remercie les maquilleuses, oui, les maquilleuses
42:23 qui nous ont rendus beaux pendant toute l'année
42:25 et que j'embrasse.
42:26 Merci à vous, merci pour votre fidélité.
42:28 On est en retard, me dit Nicolas Juchat,
42:30 mais c'est un peu traditionnel.
42:31 Je vous dis bel été, restez connectés à nos programmes
42:34 parce que vous aurez évidemment toutes les rediffusions de la saison
42:38 de Smart Job et puis je vous dis à la rentrée évidemment
42:41 pour nouvelles aventures.
42:42 Portez-vous bien d'ici là. Bye bye.
42:44 [Musique]