• l’année dernière
Joe Biden enchaîne les sorties de piste. Le président des Etats-Unis se perd dans les jardins de la Maison Blanche, oublie le nom de ses enfants, confond l’Ukraine et l’Irak, se contredit… A cela s’ajoutent les soupçons qui portent sur son fils, Hunter Biden. En plus d’une évidente consommation de stupéfiants, le fils du président pourrait être au cœur d’un système de corruption de mineurs et de trafic d’influence qui toucherait possiblement toute la famille Biden.

Malgré la gravité des faits et l’évidence des failles de Joe Biden, les médias américains peinent à relater la criante vérité. A l’inverse, ils ne se font pas prier pour agiter les diverses inculpations de Donald Trump. L’ancien président semble toutefois avoir encore des ressources pour mener le combat de 2024 dans 18 mois et tenter de récupérer la présidence face à son adversaire.

Gérald Olivier, chercheur associé à l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), journaliste spécialiste de la politique américaine et auteur de "Sur la route de la Maison Blanche - Le dictionnaire des élections présidentielles américaines", aux éditions Jean Picollec (un livre toujours disponible sur notre boutique ici https://boutiquetvl.fr/tous-les-livres/gerald-olivier-sur-la-route-de-la-maison-blanche), revient en détail sur la politique américaine, les scandales autour d’Hunter Biden, la réalité de la "présidence" Biden et la puissance de son entourage. Il décrypte également la popularité de Donald Trump au sein des Républicains… De quoi assurer des primaires et une présidentielle pleine de rebondissements.

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Je n'avais pas prévu de m'adresser à nouveau à vous,
00:00:02 mais la situation l'exige.
00:00:04 En effet, la situation financière de TVL reste totalement préoccupante
00:00:09 si nous ne bouclons pas notre budget avant la mi-juillet,
00:00:13 et ce n'est actuellement pas le cas.
00:00:16 Concrètement, malgré votre mobilisation, il nous manque quoi ?
00:00:19 300 personnes qui envoient un don de 100 euros.
00:00:23 300 personnes qui envoient un don de 100 euros.
00:00:25 Voilà l'enjeu. Il n'est pas mince, j'en suis conscient.
00:00:28 Et pourtant, cela représente 22 minutes de propagande de France Télévisions
00:00:33 avec nos impôts.
00:00:36 Je compte sur vous pour répondre à cet appel à l'aide pour votre télévision,
00:00:40 celle de vos idées.
00:00:41 Retirez-nous cette épine du pied pour nous permettre de repartir d'un bon pas
00:00:46 pour les prochains mois à l'avance. Merci.
00:00:49 [Générique]
00:01:09 Bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce nouveau numéro du samedi politique.
00:01:13 Nouveau numéro qui est aussi le dernier de la saison,
00:01:17 mais qui reprendra bien sûr ensuite en septembre.
00:01:20 Alors, nous sommes à 18 mois de la prochaine présidentielle américaine.
00:01:25 À quoi faudra-t-il s'attendre ?
00:01:27 Entre son bilan, ses trous de mémoire, les soupçons de corruption autour de l'Ukraine
00:01:32 et les casseroles de son fils, Joe Biden pourra-t-il vraiment être candidat ?
00:01:36 Face à lui, que va-t-il advenir de Donald Trump ?
00:01:40 Et lui aussi, ses gros ennuis judiciaires ?
00:01:43 C'est tout ce que nous allons voir dans quelques instants.
00:01:45 Mais avant toute chose, vous le savez, comme chaque semaine,
00:01:47 je compte sur vous pour le succès de cette émission,
00:01:49 d'autant plus que c'est la dernière de la saison.
00:01:51 Alors, pensez à la commenter, à la partager, puis bien sûr, cliquez sur le pouce en l'air.
00:01:56 Allez, à l'attaque.
00:01:58 [Générique]
00:02:08 Et à mes côtés pour ce bilan américain, Gérald Olivier.
00:02:11 Bonjour.
00:02:11 Bonjour monsieur, merci infiniment d'être encore avec nous pour nous faire profiter de vos lumières.
00:02:16 Alors, je vous représente au cas où.
00:02:18 Vous êtes journaliste, spécialiste de la politique américaine,
00:02:21 chercheur associé à l'IPSE, l'Institut Prospective et Sécurité en Europe.
00:02:26 Vous avez également publié de nombreux ouvrages,
00:02:28 mais je parlerai évidemment de "Sur la route de la Maison Blanche"
00:02:32 qui était publié chez le regretté Jean Picolec.
00:02:35 D'ailleurs, c'est l'occasion de lui rendre hommage.
00:02:37 Absolument.
00:02:38 Alors, pour commencer, Gérald Olivier,
00:02:40 nous sommes deux ans et demi après l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche.
00:02:44 Il est arrivé à la Maison Blanche dans un contexte très particulier,
00:02:47 d'élections discutées, remises en cause par une grande partie de l'électorat,
00:02:52 notamment de Donald Trump, bien sûr.
00:02:54 Une société fracturée, donc.
00:02:56 Aujourd'hui, où en sommes-nous aux États-Unis ?
00:03:00 Écoutez, les États-Unis de Joe Biden sont un pays en crise.
00:03:04 Ça, je pense que tout le monde va le reconnaître.
00:03:06 Vous avez parlé de certaines fractures qui existaient avant,
00:03:09 qui ne se sont absolument pas refermées aujourd'hui.
00:03:11 C'est un pays dont l'économie bégaye, un petit peu comme son président,
00:03:14 c'est tout le problème, parce qu'actuellement,
00:03:18 les États-Unis commencent à connaître ce que certains appelaient dans les années 70,
00:03:21 la "stagflation", c'est-à-dire la croissance est faible, certes l'emploi est là,
00:03:27 le chômage n'explose pas, d'ailleurs, dans certains secteurs,
00:03:30 on serait plutôt à court de main-d'œuvre qu'autrement.
00:03:33 Par contre, les revenus ne progressent pas, l'inflation est toujours là.
00:03:38 C'est une inflation qui fait toujours du mal aux ménages américains.
00:03:41 Les Américains ont tendance à beaucoup vivre très, très endettés.
00:03:45 Donc, ils ont vécu une époque où les taux d'intérêt étant tellement bas,
00:03:48 avoir des dettes ne posait pas de problème.
00:03:50 Quand ces taux d'intérêt remontent, ce qui a été le cas au cours des deux années passées,
00:03:54 eh bien, ça se sent beaucoup au niveau du portefeuille.
00:03:56 Il y a beaucoup d'Américains aujourd'hui qui se plaignent de l'économie Biden.
00:04:02 Récemment, Joe Biden et même son épouse Jill, la première dame,
00:04:06 étaient sorties. Les médias ont du mal à couvrir ça
00:04:09 parce que ce n'est pas un président très populaire.
00:04:12 Et on pouvait entendre dans la foule des gens qui étaient là et qui criaient,
00:04:16 "moi, je veux mon essence à 1,50$ comme avant".
00:04:20 Aujourd'hui, elle est à 3. Parce que, justement, ça fait partie
00:04:24 des secteurs économiques qui ont été beaucoup touchés par l'inflation.
00:04:27 Donc, l'économie américaine a tendance un petit peu à bégayer.
00:04:31 La bourse n'a absolument pas progressé au cours de pratiquement des 20 mois écoulés.
00:04:36 Néanmoins, Biden, grand-papa, est toujours là.
00:04:39 Et il a l'intention de se présenter une nouvelle fois à la Maison-Blanche en 2024.
00:04:44 Il a parfaitement le droit de le faire. C'est son premier mandat.
00:04:47 Mais j'avoue qu'autour de lui, on sent un certain nombre de doutes commencer à percer,
00:04:52 aussi bien dans les médias, sur sa capacité non seulement à être candidat,
00:04:57 mais surtout à mener campagne.
00:04:59 Il y a des critiques qu'on ne voyait pas dans la presse
00:05:03 et qui commencent à apparaître sur sa personne autant que sur sa politique.
00:05:10 Je ne sais pas si vous avez suivi cette affaire.
00:05:12 On en parlera peut-être à nouveau lorsqu'on parlera de son fils Hunter.
00:05:17 Mais aujourd'hui, Joe Biden est le grand-père d'une enfant de 4 ans qui est illégitime,
00:05:24 puisque c'est la fille que Hunter a eue avec un personnage qu'il n'a pas épousé derrière.
00:05:30 Elle était strip-teaseuse, peu importe.
00:05:32 Mais ils ont eu une liaison, une fille est née et les Biden refusent de la reconnaître,
00:05:37 y compris Joe.
00:05:39 Donc le personnage qui se présente comme le grand-père de la nation…
00:05:44 – C'est vrai qu'il adore les enfants, il est toujours très tactile et ça a été très commenté.
00:05:48 – Exactement. Et d'ailleurs, peut-être pas assez,
00:05:53 parce que c'est une partie des choses qu'on a beaucoup couvert sur ses comportements.
00:05:56 Il avait une tendance en effet à avoir les mains très baladeuses
00:05:58 avec non seulement des enfants, mais des femmes et autres, etc.
00:06:01 Toujours est-il que là, on a un personnage qui se présente comme le grand-père de la nation
00:06:07 et qui lui-même est un mauvais grand-père puisqu'il a une petite fille…
00:06:11 – Qui ne le reconnaît pas et dont il ne le seconde pas.
00:06:13 – Qui ne le reconnaît pas et qui n'a pas le droit de porter le nom Biden,
00:06:16 même si la mère bénéficie toujours d'une pension alimentaire payée par le père.
00:06:21 – Alors vous avez parlé de ce bilan économique plutôt catastrophique de Joe Biden.
00:06:26 Pour autant, on a du mal à savoir exactement
00:06:28 quelles sont les mesures mises en place par l'administration Biden,
00:06:31 qu'est-ce qu'il a vraiment changé en arrivant à la Maison-Blanche ?
00:06:34 – Alors la grande loi, celle qu'il revendique,
00:06:37 celle sur laquelle il compte faire sa campagne de réélection,
00:06:42 c'est ce qui s'appelle en anglais le "Inflation Reduction Act", le IRA.
00:06:47 C'est une loi de dépense de plusieurs milliers de milliards de dollars
00:06:52 pour mettre en place ce qu'on appelle aux États-Unis
00:06:57 la transition économique vers une économie verte.
00:07:00 Et c'est surtout une loi qui consiste à subventionner tout un tas d'industries
00:07:04 en espérant que ces industries ensuite vont produire les produits dont on aura besoin demain.
00:07:09 Et en fait, c'est une loi qui est de plus en plus critiquée,
00:07:13 d'abord parce qu'elle est inflationniste.
00:07:15 Quand vous rajoutez de l'argent liquide que vous empruntez dans l'économie,
00:07:20 vous encouragez l'inflation.
00:07:22 Deuxièmement, ce genre d'économies planifiées qui partent de très haut,
00:07:28 ça part du pouvoir, ça part de l'exécutif,
00:07:31 qui distribue les subventions aux uns et aux autres,
00:07:34 on sait très bien qu'économiquement ça ne marche jamais.
00:07:37 Et d'ailleurs on constate aujourd'hui que vous avez une certaine base industrielle aux États-Unis,
00:07:41 je pense notamment aux ouvriers de l'industrie automobile,
00:07:45 qui sont très très mécontents de cette loi,
00:07:48 qui sont très mécontents de ce qu'on appelle en anglais le "Green New Deal",
00:07:51 cette transition vers une économie verte,
00:07:54 parce qu'il n'y a absolument rien pour eux.
00:07:56 – C'est assez surprenant si je peux me permettre de vous interrompre,
00:07:59 parce qu'on a le sentiment pourtant que c'était une loi protectionniste,
00:08:02 qui allait justement un peu dans le sens de Donald Trump quelque part.
00:08:04 – Bien sûr c'est une loi protectionniste,
00:08:06 alors pas dans le sens de Donald Trump dans la mesure où je ne pense pas
00:08:08 que Trump aurait distribué de l'argent en sélectionnant les vainqueurs.
00:08:13 On ne laisse pas le marché décider de ce que le public va acheter,
00:08:17 on décide que ce sera cela et il faudra que les gens l'acceptent.
00:08:21 – Oui, il ne suffit pas d'être américain pour être favorisé dans le cadre de cette loi.
00:08:24 – Oui, comme par exemple d'imposer en 2035 qu'il n'y ait plus de voitures
00:08:28 à moteur thermique qui circulent, comme la Californie l'a fait.
00:08:31 Donc on a aujourd'hui un certain nombre d'industries
00:08:34 qui commencent à réaliser ce qui se passe et qui se rebellent.
00:08:38 Cette loi est passée, je dirais un petit peu sans avoir été élue, sans débat.
00:08:43 C'était avant 2022, c'était avant que les républicains
00:08:46 ne reprennent le contrôle de la Chambre,
00:08:48 quand les démocrates pouvaient faire un petit peu ce qu'ils voulaient.
00:08:51 Et à partir de là, on a passé une loi qui dépensait beaucoup d'argent
00:08:55 et quand on la regarde de près, secteur par secteur,
00:08:58 on s'aperçoit qu'elle n'a absolument pas l'effet bénéfique produit,
00:09:01 qu'elle va coûter beaucoup plus cher que les estimations de l'époque ne donnaient
00:09:06 et qu'elle affaiblit le pays plus qu'autre chose.
00:09:09 Pour ne parler que du secteur automobile, encore une fois,
00:09:11 lorsque vous éliminez les voitures à moteur thermique
00:09:15 et que vous allez vers le 100% électrique aux Etats-Unis, vous favorisez la Chine.
00:09:19 Parce que pour produire des véhicules électriques,
00:09:21 il faut des matières premières qui sont contrôlées par les Chinois
00:09:25 et que les Américains n'ont pas.
00:09:26 Et d'ailleurs, si on veut aller un tout petit peu plus loin dans cette histoire
00:09:29 et commencer peut-être, non pas à avoir des vues complotistes,
00:09:32 mais il y a quelques années, le fils Biden faisait des affaires en Chine
00:09:37 avec des compagnies qui justement voulaient contrôler
00:09:40 un certain nombre de gisements de ces fameuses terres rares.
00:09:43 Et il a participé au rachat d'une compagnie américaine
00:09:47 qui contrôlait certains de ces gisements, pas aux Etats-Unis,
00:09:49 mais à l'époque au Congo, et au rachat de cette entreprise américaine
00:09:54 par une entreprise chinoise.
00:09:55 Le fils du président des Etats-Unis d'aujourd'hui,
00:09:58 qui se trouve vouloir mettre en avant des programmes qui favorisent la Chine.
00:10:01 Alors on ne veut pas être complotiste,
00:10:03 mais on a quand même un certain nombre d'éléments
00:10:06 qui vous amènent à vous poser des questions.
00:10:07 Et moi je me les pose parce que je suis l'actualité américaine tous les jours,
00:10:10 mais des Américains se les posent parce qu'il y a encore quelques médias
00:10:14 qui ont les yeux ouverts et qui disent
00:10:16 voilà ce qui est en train de se passer dans notre pays aujourd'hui.
00:10:19 – Alors mettons les pieds dans le plat franchement Gérald Olivier,
00:10:22 vous disiez on va paraître complotiste, mais on va continuer.
00:10:25 Aujourd'hui on vient de parler par exemple de cette fameuse loi, l'IRA.
00:10:30 On la présente comme étant la loi de Joe Biden,
00:10:33 pour autant quotidiennement, j'allais dire,
00:10:36 on peut constater que Joe Biden n'est plus en pleine possession de ses moyens,
00:10:39 du moins pas 24 heures sur 24.
00:10:41 Dans ce cadre-là, je vais vous poser une question provoquante
00:10:45 que les téléspectateurs ont déjà pu voir en dessous de cette émission.
00:10:49 Qui gouverne les États-Unis ?
00:10:51 – C'est une très bonne question.
00:10:53 La réponse c'est, on ne sait pas, on va dire que c'est l'appareil du Parti démocrate.
00:10:58 On va dire que ce sont tous les "leftovers",
00:11:01 excusez-moi je mets de l'anglais dans mon français,
00:11:03 tous les anciens combattants… – Les téléspectateurs adorent ça, allez-y.
00:11:06 – Je ne pense pas.
00:11:07 Tous les anciens combattants de l'administration Obama,
00:11:12 Susan Rice par exemple, même Merrick Garland qui est à la justice,
00:11:16 c'est quelqu'un qui était très très proche de Barack Obama,
00:11:20 comment s'appelle-t-il, Jaled Yellen au 13h,
00:11:23 est également quelqu'un qui travaillait déjà sous Barack Obama,
00:11:27 Anthony Blinken, le secrétaire d'État, travaillait pour le vice-président
00:11:32 et après il a travaillé pour John Kerry.
00:11:34 Donc on a un certain nombre d'intervenants qui étaient là
00:11:37 sous la présidence de Barack Obama, qui sont toujours aux manettes
00:11:41 et qui à mon avis sont ceux qui invitent le président à suivre,
00:11:46 je dirais, leurs décisions ou leurs orientations.
00:11:51 Le président Biden, il convient aux démocrates parce qu'il est malléable,
00:11:56 c'est d'ailleurs tout l'intérêt de sa personne.
00:11:58 En 2020, le Parti démocrate s'est mis d'accord
00:12:02 sur la candidature de Joe Biden parce qu'on a considéré
00:12:06 que c'était celui qui pouvait battre Trump
00:12:09 et c'était celui qu'on pouvait manipuler.
00:12:11 Donc il remplissait les deux missions qu'on lui demandait.
00:12:14 Il était suffisamment, je dirais, insipide pour n'enrager personne
00:12:21 et être capable de mener une campagne contre son adversaire sans rien proposer.
00:12:27 Une fois qu'il arrive au pouvoir…
00:12:28 – C'est une bonne marionnette de campagne.
00:12:29 – C'est une très très bonne marionnette
00:12:31 et c'est toujours, d'une certaine façon, un président marionnette.
00:12:35 C'est un président que tous ses conseillers veulent mettre à l'abri des médias.
00:12:41 Parce qu'à chaque fois que Joe Biden prend la parole, il dit une bêtise.
00:12:45 Il dit quelque chose qu'il ne doit pas dire.
00:12:48 – On va peut-être regarder ça, justement.
00:12:50 – Ah ben peut-être si vous en avez une, elles sont anglaises.
00:12:52 – On va regarder quelques extraits, on va reprendre un petit medley
00:12:54 pour faire de l'anglais aussi de Joe Biden depuis le début.
00:12:56 – Vous voyez, vous me rassurez.
00:12:58 – Mr. President, madame, Dr. Biden, how is the emergency?
00:13:01 – Oh !
00:13:07 – Une chute sans gravité qui aurait pu passer inaperçue
00:13:13 si elle n'était pas intervenue après de nombreux autres.
00:13:17 [Musique]
00:13:32 – Je sais que vous savez tous qu'il n'y a pas de problème de climat.
00:13:35 Je sais que vous le savez.
00:13:37 [Bruit de la mer]
00:13:49 [Bruit de la mer]
00:13:57 [Bruit de la mer]
00:14:11 – L'inflation est un problème mondial en ce moment à cause d'une guerre en Irak.
00:14:17 Excusez-moi, la guerre en Ukraine.
00:14:20 Je pense à l'Irak parce que c'est là que mon fils est mort.
00:14:25 [Musique]
00:14:32 – Puis alors cerise sur le gâteau, son fils Beau Biden n'est pas mort en Irak
00:14:36 comme il vient de l'indiquer.
00:14:37 Il a eu une tumeur au cerveau et ça n'a strictement rien à voir.
00:14:40 – La dernière citation, il y a erreur sur erreur, il se trompe sur la guerre,
00:14:44 il se trompe sur les circonstances du décès de son fils.
00:14:46 Il n'a jamais, comment dirais-je, réussi à surmonter,
00:14:50 c'est une tragédie, ça on va quand même le reconnaître,
00:14:53 son fils avait une cinquantaine d'années mais c'était…
00:14:56 Beau Biden était l'aîné des Biden.
00:14:59 Il faut comprendre une chose, les Biden sont d'origine irlandaise et catholique
00:15:04 et il y avait chez le père de Joe Biden, Joe Biden senior,
00:15:10 la volonté un petit peu de mettre en place une famille aristocratique.
00:15:14 Quand vous avez une famille aristocratique,
00:15:16 les fils notamment ont chacun une fonction
00:15:19 et c'est l'aîné qui est l'héritier du père
00:15:22 et puis les autres sont au service de l'aîné.
00:15:24 Et donc Beau c'était l'aîné, il avait un certain talent, des capacités,
00:15:28 il était intelligent, travailleur et il se destinait à une carrière politique.
00:15:33 Il était procureur de l'État du Delaware lorsqu'il a eu cette tumeur au cerveau
00:15:37 et il est décédé relativement soudainement en 2015.
00:15:42 Et ça a été un choc pour Joe Biden, dont Joe Biden ne s'est jamais remis.
00:15:47 Ça a été un choc pour d'autres aussi, y compris peut-être Hunter Biden, on le verra.
00:15:53 Mais de toute façon, dans la famille Biden, Beau était l'héritier
00:15:56 et tout d'un coup Joe s'est retrouvé sans héritier,
00:15:59 avec un second fils qui lui était le fils maudit qui aurait dû être au service des autres
00:16:03 et qu'il a dû un petit peu chercher, non pas à remettre dans le rang,
00:16:07 mais à éviter qu'il… excusez la familiarité, mais qu'il prête trop les plombs,
00:16:11 parce qu'il avait également une tendance à faire ça.
00:16:15 Et donc, dès que vous évoquez la personnalité de Beau quand vous parlez à Joe Biden,
00:16:20 il perd ses moyens, parce qu'il est dominé par son émotion.
00:16:23 Et là, il a dit deux fois n'importe quoi.
00:16:26 Beau a été en effet dans l'armée américaine et il a été déployé en Irak,
00:16:31 mais il n'a jamais été tué en Irak.
00:16:32 Et ça n'a rien à voir avec les circonstances de son décès.
00:16:35 Il est mort, comme vous l'avez dit, d'une tumeur au cerveau.
00:16:38 – Alors, vous venez d'évoquer justement la personnalité de Hunter Biden,
00:16:42 qui est un vrai caillou dans la chaussure de Joe Biden, je crois qu'on peut le dire.
00:16:46 On a beaucoup parlé de ses ordinateurs portables, de ses téléphones,
00:16:51 de ses affaires de drogue, de ses affaires en lien avec la prostitution,
00:16:56 voire même parfois avec la pédocriminalité.
00:16:58 Je mets des points d'interrogation, parce qu'on ne sait pas.
00:17:01 Vous, aujourd'hui, je crois que vous êtes sérieusement intéressé au sujet.
00:17:05 Qu'est-ce que vous avez trouvé et qu'est-ce qu'on sait de tout cela ?
00:17:08 – On sait un milliard de choses.
00:17:12 Et c'est même difficile de décider par où commencer.
00:17:16 Donc on va commencer par l'actualité, si vous voulez.
00:17:18 – Bien sûr.
00:17:19 – Parce que derrière le cas de Hunter Biden,
00:17:23 vous avez également, je dirais, le fonctionnement de la justice américaine.
00:17:28 Parce qu'il a passé un accord avec le procureur, justement, de l'État de Delaware,
00:17:33 qui lui permet d'être totalement ou pratiquement devoir tout ce qu'il avait fait effacer.
00:17:40 Donc qu'est-ce qu'on sait d'Hunter Biden ?
00:17:42 On sait qu'Hunter Biden, à partir du moment où le père est devenu vice-président,
00:17:46 il a fondé un certain nombre de sociétés,
00:17:49 parfois en partenariat avec Jim Biden, qui est le frère de Joe, donc son oncle,
00:17:54 parfois avec d'autres personnages, notamment quelqu'un qui s'appelle Chris Hines,
00:17:58 qui est le fils, non pas adoptif, mais le stepson,
00:18:02 le fils de la seconde épouse de John Kerry, qui fut secrétaire d'État,
00:18:06 donc on est quand même dans le noyau politique.
00:18:08 Un troisième personnage qui s'appelle Devon Archer,
00:18:11 qui était étudiant à Yale et donc un ami de Hunter,
00:18:14 puisque Hunter a fait une partie de ses études en droit à l'université de Yale.
00:18:18 Et d'ailleurs, c'est là où il a également rencontré ce personnage de Chris Hines.
00:18:22 Donc à Troyes, ils ont fondé un certain nombre de structures
00:18:25 qui avaient pour but de rechercher des fonds d'investissement,
00:18:30 qui devaient rechercher de l'argent, notamment à l'étranger,
00:18:33 et le faire venir aux États-Unis et aider un certain nombre d'entreprises
00:18:37 à investir dans l'économie américaine.
00:18:39 Ils ont fait ça avec des entreprises en Ukraine,
00:18:41 ils ont fait ça avec des entreprises en Chine, en Russie, en Roumanie,
00:18:45 à Oman, en Colombie, ils ratissaient au plus large
00:18:49 et à chaque fois ils prenaient leur part.
00:18:52 Et on n'a pas une idée totale des sommes qui ont été récoltées,
00:18:57 on est à peu près sûr d'au moins une quinzaine de millions.
00:19:00 Selon certaines enquêtes du Congrès aujourd'hui,
00:19:02 ça pourrait aller jusqu'à 41 millions.
00:19:04 Et cet argent, il n'allait pas simplement dans les poches d'Hunter,
00:19:07 il allait dans les poches d'Hunter ou bien dans certaines compagnies
00:19:10 qui étaient contrôlées par Hunter Biden,
00:19:12 et après il a été redistribué à la famille Biden,
00:19:14 parce que tout ça c'était une affaire familiale.
00:19:17 Donc aujourd'hui, à travers l'ordinateur, à travers des reçus bancaires,
00:19:22 à travers des enquêtes du Congrès,
00:19:25 à travers également le témoignage d'un certain nombre de personnes
00:19:28 qui ont été impliquées dans ces affaires tout au long de ces années,
00:19:33 on a la certitude des agissements d'Hunter Biden
00:19:37 et qu'il a en gros meneillé l'accès à son père quand il était vice-président.
00:19:43 On sait qu'il l'a fait.
00:19:44 Ça s'appelle du trafic d'influence, c'est répréhensible.
00:19:47 Ce qu'on ne sait pas et qui n'est pas encore totalement prouvé aujourd'hui,
00:19:52 c'est s'il y a eu des faits de corruption avérés.
00:19:55 Un fait de corruption, c'est pas simplement quelqu'un qui récupère de l'argent
00:19:59 parce qu'il a fondé une joint venture avec telle ou telle compagnie étrangère,
00:20:04 c'est quelqu'un qui reçoit de l'argent et qui en échange vous fait une faveur politique.
00:20:09 – Spécifiquement, ça pourrait être dans le cadre de l'IRA dont on a parlé tout à l'heure.
00:20:12 – Alors dans l'IRA, il pourrait y en avoir plein.
00:20:14 Mais là, on fait allusion à des événements qui ont déjà eu lieu,
00:20:18 notamment en 2013 et 2014, lorsque Joe Biden était vice-président,
00:20:24 il y a un certain nombre de décisions qui ont été prises
00:20:28 qui étaient extrêmement favorables à la Chine,
00:20:31 à un moment où justement Hunter Biden faisait des affaires avec la Chine.
00:20:36 De même que lorsque Joe Biden demande le renvoi de ce fameux procureur en Ukraine
00:20:44 qui est en train d'enquêter sur une compagnie qui s'appelle Burisma
00:20:47 et que l'on trouve au conseil d'administration de cette compagnie son fils Hunter
00:20:52 qui est rémunéré 80 000 dollars par mois par cette compagnie,
00:20:56 on est en droit de se poser des questions.
00:20:58 Si la volonté de Hunter Biden de faire éliminer ce juge, c'est pas lui qui l'élimine,
00:21:03 il demande aux Ukrainiens de virer ce procureur parce qu'il ne lui convient pas
00:21:09 et parce que ce procureur est en train d'enquêter sur une compagnie
00:21:13 qui elle-même paye son fils.
00:21:15 Donc là, on a un conflit d'intérêts qui est évident
00:21:17 et on a peut-être même une manœuvre de corruption.
00:21:20 Donc ça, ce n'est pas encore, je dirais, démontré totalement
00:21:24 parce qu'on n'a pas les documents qui seraient de nature à prouver,
00:21:30 je dirais, l'origine de la décision de Joe Biden à l'époque
00:21:35 mais il est évident pour beaucoup de monde que le président actuel,
00:21:40 vice-président à l'époque, pourrait être, comme on dit, compromis.
00:21:44 Tout récemment, je ne sais pas si on l'a suivi un petit peu sur vos antennes,
00:21:47 mais vous avez eu l'affaire du ballon blanc.
00:21:49 Je ne sais pas si vous vous souvenez, c'était au début de l'hiver,
00:21:51 un ballon chinois, un très très gros ballon qui était techniquement,
00:21:56 officiellement, c'était un ballon météo qui était là pour récupérer des données, etc.
00:22:01 Ce ballon a survolé l'ensemble du territoire américain.
00:22:05 – Et canadien même avant.
00:22:06 – Et canadien, enfin, il a commencé par l'Alaska
00:22:08 et donc après il est redescendu à travers le Canada
00:22:11 et puis il est arrivé aux États-Unis à la hauteur du Montana
00:22:14 et il est descendu par le Midwest et puis il a tourné pour contourner
00:22:18 et sortir du côté de l'Atlantique à peu près à la hauteur de la Caroline du Nord.
00:22:22 Il a traversé des endroits qui sont militairement stratégiques pour les États-Unis,
00:22:27 là où ils ont un certain nombre de leurs missiles nucléaires sols-sols,
00:22:33 qui sont implantés et tout le monde sait très bien que ce ballon
00:22:38 a récolté un certain nombre de renseignements
00:22:41 et les États-Unis ont attendu qu'il ait traversé,
00:22:43 enfin les Américains ont attendu qu'il ait traversé l'ensemble du territoire
00:22:47 pour le détruire, alors qu'ils auraient pu,
00:22:49 ils l'ont repéré avant même qu'il arrive en Anaska.
00:22:52 On ne connaît pas la course qui va le suivre à ce moment-là,
00:22:55 mais techniquement vous avez l'intrusion d'un objet
00:22:58 qui en plus provient d'un adversaire stratégique sur le territoire américain,
00:23:01 les Américains étaient en droit de le détruire immédiatement
00:23:05 ou peut-être même de le capturer et de voir ce qu'il y avait dedans,
00:23:08 c'est pas du tout ce qu'ils ont fait.
00:23:09 – Si je peux me permettre, il y avait une question de hauteur quand même,
00:23:12 c'est un peu comme les eaux territoriales,
00:23:14 il était au-dessus de l'air qui pourrait être considéré comme américain,
00:23:17 me semble-t-il, c'est du moins ce qu'on a déjà dit.
00:23:19 – Je pense que s'ils avaient voulu le capturer, ils l'auraient fait.
00:23:22 – La preuve c'est qu'ils l'ont fait quand même.
00:23:24 – Enfin ils l'ont détruit, ils ne l'ont pas capturé,
00:23:26 ils l'ont détruit, mais en détruisant,
00:23:28 on détruit les preuves de ce qu'il a pu accumuler.
00:23:31 Et l'administration américaine a affirmé que ce ballon
00:23:35 n'avait pas collecté d'informations, et en fait non,
00:23:40 il n'a pas collecté dans la mesure où il n'a pas constitué une base de données,
00:23:43 mais on sait très bien qu'il a retransmis.
00:23:45 Donc il n'a rien gardé sur lui, mais il a tout transmis ailleurs.
00:23:48 Donc là on a un cas d'espionnage, c'est évident,
00:23:52 et l'administration américaine qui décide de ne rien faire,
00:23:57 alors que l'espion en question c'est leur principal adversaire,
00:24:00 aussi bien stratégique qu'économique aujourd'hui.
00:24:03 Et on a un président dont on constate qu'à chaque fois qu'il y a une décision à prendre,
00:24:07 il la prend toujours et elle est toujours favorable à la Chine.
00:24:10 Biden a toujours tenu un discours très pro-chinois.
00:24:13 Quand il était candidat en 2008, quand il était vice-président,
00:24:17 il vous dit "la croissance de la Chine c'est une bonne chose pour les États-Unis",
00:24:20 vous pouvez retrouver les citations, elles sont dans ses discours,
00:24:23 elles sont dans ses interviews, il a toujours eu une attitude extrêmement conciliante,
00:24:27 et on constate aujourd'hui que l'Amérique vis-à-vis de la Chine,
00:24:30 depuis que Joe Biden est au pouvoir, est extrêmement conciliante.
00:24:33 Alors que les Chinois eux ont une attitude qui est plutôt, je dirais agressive,
00:24:39 dans leur propre zone d'intervention vis-à-vis de Taïwan,
00:24:42 vis-à-vis des différentes îles qui se trouvent en mer de Chine,
00:24:46 et vis-à-vis du commerce justement en mer de Chine.
00:24:50 Donc il y a un certain nombre de questions à se poser,
00:24:52 j'ai dérivé par rapport au dossier Hunter Biden, mais on est quand même…
00:24:56 C'est intéressant parce que c'est une lecture très très différente
00:24:58 de celle qu'on peut avoir en France.
00:25:00 C'est une lecture américaine, il faut quand même comprendre que,
00:25:04 avec tout respect que je dois à la puissance française,
00:25:07 il y a quand même deux pays qui se disputent le leadership au XXIe siècle,
00:25:11 c'est les États-Unis et la Chine.
00:25:13 Et actuellement, c'est la Chine qui est en passe de devenir
00:25:16 la première puissance du XXIe siècle.
00:25:19 Et c'est une puissance qui agit aussi bien dans son propre intérêt,
00:25:24 mais qui longtemps s'est contendue de vouloir un développement économique,
00:25:28 et qui aujourd'hui, à travers un certain nombre de filières,
00:25:31 commence à implanter une forme de développement culturel.
00:25:34 Vous avez, à travers l'application TikTok par exemple,
00:25:38 la Chine est en train de mettre en avant un certain nombre de ses propres valeurs.
00:25:42 C'est ce qu'a fait l'Amérique au XXe siècle, c'est exactement…
00:25:45 D'abord, vous mettez en place, je dirais, une puissance économique,
00:25:49 vous avez l'avantage que l'Europe se suicide en même temps,
00:25:52 donc c'est très bien, et puis après vous mettez en place Hollywood,
00:25:55 qui fait rêver et qui transmet des valeurs au reste du monde pendant 70 ans.
00:25:58 – C'est le soft power.
00:26:00 – C'est le soft power.
00:26:01 Et puis ce soft power, il est en train de quitter les États-Unis,
00:26:04 d'abord parce qu'il a été, je dirais, détourné par un certain nombre
00:26:07 d'éléments un petit peu radicaux, et ce sont les États-Unis
00:26:12 qui se substituent, les Chinois pardon,
00:26:15 qui substituent leur soft power à celui des Américains.
00:26:20 Donc aussi bien sur le plan économique que sur le plan stratégique,
00:26:23 que sur le plan culturel, on est en train d'assister
00:26:26 à une montée en puissance de la Chine.
00:26:29 Trump avait voulu, quand il était président, mettre un frein à tout ça
00:26:34 à travers une politique commerciale beaucoup plus agressive,
00:26:37 et une politique, je dirais, stratégique également beaucoup plus agressive.
00:26:41 On constate que l'approche de l'administration Biden est inverse.
00:26:45 C'est une approche qui est basée sur la conciliation,
00:26:48 et bien sur la conciliation, quand vous avez deux personnages face à face,
00:26:52 et que l'un prend jusqu'à ce qu'on l'arrête,
00:26:56 et que le second se refuse de l'arrêter,
00:26:59 il n'y a aucune raison pour que cet autre personnage change d'attitude.
00:27:02 Donc les Américains le voient, le constatent,
00:27:07 et parfois se posent des questions.
00:27:09 Donc on a des questions qui peuvent être d'origine purement familiale,
00:27:12 voilà, il protégeait son fils, et son fils faisait des affaires avec la Chine,
00:27:16 ou bien on peut aller plus loin, et se dire que ce président,
00:27:19 non seulement il protège son fils, mais il est peut-être lui-même compromis
00:27:23 de par l'attitude qu'il a eue par le passé.
00:27:26 Alors là, on vient d'évoquer les affaires potentielles de corruption,
00:27:29 d'Hunter Biden qui met en cause parfois son président de père, j'allais dire.
00:27:34 Il y a également toutes ces affaires de mœurs,
00:27:37 qui sont pour une grande partie des Américains encore très choquantes.
00:27:40 Tout à fait, mais je veux dire que là, avec Hunter,
00:27:44 on est un petit peu dans le cas, j'ose à peine le dire,
00:27:52 mais de la situation qui était celle des fils de dictateurs,
00:27:57 ou des fils de membres de la nomenclature dans certains régimes dictatoriaux.
00:28:01 Là je dis ça en essayant de peser mes mots, parce que ça peut choquer certains.
00:28:07 Mais Hunter est le fils du président, donc on lui pardonne tout.
00:28:10 Hunter est le fils du président, donc on le protège.
00:28:13 – Mais il a l'air d'en avoir conscience, en plus parce qu'il fait un peu de provoque.
00:28:16 – Aujourd'hui, à condition qu'il soit remis de son addiction,
00:28:26 c'est-à-dire qu'il ne consomme pas de drogue.
00:28:28 Je ne connais pas le comportement quotidien,
00:28:31 ni les habitudes quotidiennes de Hunter Biden.
00:28:33 Il s'est un petit peu calmé ces dernières années, il a une nouvelle épouse,
00:28:36 ils ont eu une jeune fille ensemble, il fait de la peinture, il est devenu artiste.
00:28:40 – C'est très beau d'ailleurs.
00:28:42 – Comme il est fils du président, il a une galerie à New York,
00:28:44 il vend certaines de ses toiles à demi-million de dollars.
00:28:48 Donc comme lui a toujours eu un train de vie extrêmement dépensier,
00:28:51 ça lui rapporte un petit peu de quoi survivre, et tant mieux pour lui.
00:28:56 – Sauf si on achète encore les faveurs de son président de paix
00:28:59 en lui achetant ces magnifiques toiles.
00:29:01 – C'est toute la question.
00:29:03 Et là, on a encore une ambiguïté qui est formidable,
00:29:06 parce que lorsque Hunter a commencé à mettre ses toiles en vente,
00:29:11 et bien la Maison-Blanche, il y a eu un accord qui a été passé,
00:29:14 on ne connaîtrait pas le nom des acheteurs.
00:29:17 Raison invoquée, c'est pour que la Maison-Blanche
00:29:21 ne puisse pas leur faire des faveurs.
00:29:23 Mais parce qu'on ne connaît pas le nom des acheteurs,
00:29:26 on peut soupçonner tout ce qu'on veut sur les acheteurs.
00:29:28 – Bien sûr.
00:29:29 – Et qui va s'intéresser à, je respecte le talent d'Hunter Biden,
00:29:32 il n'y a aucun doute là-dessus,
00:29:34 mais qui va s'intéresser aux œuvres d'art d'un tel monsieur ?
00:29:37 Et s'il n'était pas le fils du président, personne, soyons sérieux,
00:29:40 c'est une blague.
00:29:42 Donc on a encore là une sorte de, je dirais, de corruption douce,
00:29:47 où sans que ce soit fait,
00:29:50 et bien le fils du président profite de sa position,
00:29:53 et on sait très bien que ceux qui vont acheter ses toiles,
00:29:55 lui il connaîtra leur identité,
00:29:57 et c'est parce qu'ils auront besoin de lui,
00:29:59 ou qu'ils pourront l'utiliser pour approcher du père,
00:30:02 et puis après avoir, je dirais, ce qu'il demande.
00:30:04 Donc on est dans une forme de corruption douce.
00:30:07 C'est exactement ce qui s'est passé également avec ce fameux juge du Delaware,
00:30:11 j'en reviens à cette première idée,
00:30:13 Hunter Biden, à l'époque, en 2018,
00:30:19 lorsqu'il était très très accro à la cocaïne,
00:30:22 et qu'il faisait un petit peu n'importe quoi,
00:30:24 qu'il a eu une relation amoureuse,
00:30:26 vous parliez de ses affaires de mœurs,
00:30:28 avec la veuve de son frère,
00:30:30 il a voulu d'abord la consoler,
00:30:32 puis il a tellement consolé qu'ils ont fini, voilà, ensemble.
00:30:35 – Bien consolé. – Très très consolé.
00:30:37 Ça n'a pas duré, inévitablement,
00:30:39 mais ils ont eu quelques ébats absolument formidables.
00:30:42 C'est un fan de pornographie,
00:30:44 et donc il a filmé ses propres performances avec elle.
00:30:46 – Ah bah tout le monde peut en profiter, c'est bien.
00:30:48 – Oui, je ne sais pas où vous trouvez la vidéo,
00:30:51 mais il paraît qu'elle existe.
00:30:52 Je ne l'ai pas vue, je ne connais pas ces circuits-là,
00:30:55 mais il y a une vidéo, il l'a appelée "La veuve est pleurée",
00:30:59 je ne sais plus quoi, il y a une vidéo pornographique,
00:31:02 excusez-moi de le dire, pornographique de lui
00:31:04 avec la veuve de son frère,
00:31:06 qui a été diffusée sur des réseaux
00:31:08 où les amateurs peuvent mettre en ligne…
00:31:11 – C'est le Jackie et Michel américain.
00:31:13 – Leur zéba, peut-être, peut-être.
00:31:15 Et bon, voilà, c'est un petit peu sordide tout ça.
00:31:18 – Un petit peu.
00:31:19 – Mais il a eu une période qui était vraiment très très mauvaise.
00:31:21 À cette époque, il a acheté une arme.
00:31:23 Pour acheter une arme, il a menti sur l'application,
00:31:27 comme on dit, parce qu'il faut quand même remplir un formulaire.
00:31:30 Ça, c'est un crime fédéral.
00:31:32 Et c'est un crime fédéral qu'un juge vient de lui pardonner
00:31:35 parce qu'on a convenu que s'il continuait à ne pas utiliser de drogue,
00:31:40 ce fait-là serait effacé de son casier judiciaire.
00:31:43 Donc voilà, Hunter est protégé parce qu'il est le fils du président.
00:31:47 Et je ne pense pas que vous ayez Joe Biden qui donne des ordres,
00:31:54 mais quand on regarde la structure du pouvoir aux États-Unis,
00:31:57 eh bien, qui a conclu le deal avec Hunter Biden ?
00:32:03 Eh bien, c'est un procureur spécial qui a été nommé par le garde des Sceaux,
00:32:08 qui lui-même a été nommé par le président.
00:32:11 Et qui attaque Trump aujourd'hui ?
00:32:14 C'est un procureur spécial nommé par le garde des Sceaux,
00:32:17 qui lui-même a été nommé par le président.
00:32:19 Donc vous avez une structure du pouvoir qui attaque d'un côté
00:32:23 et qui protège de l'autre.
00:32:24 On est dans une justice non seulement à deux vitesses,
00:32:27 mais on est dans un système qui a les apparences d'un système dictatorial.
00:32:31 C'est comme ça que ça se passe dans les dictatures.
00:32:33 Dans les dictatures, le personnage au pouvoir attaque ses opposants politiques,
00:32:37 il les met en prison s'il peut les mettre en prison.
00:32:40 Et par contre, ses partisans, eux, sont protégés.
00:32:44 C'est le système Biden aux États-Unis.
00:32:46 Aussi effarant que ça puisse paraître de dire ça aujourd'hui,
00:32:50 la première démocratie du monde,
00:32:51 si on considère que les États-Unis sont historiquement
00:32:54 la première démocratie du monde moderne,
00:32:56 eh bien aujourd'hui, elle a beaucoup des apparences d'un système
00:32:59 qui est plus près d'une dictature douce que celui d'une vraie démocratie.
00:33:04 Alors pour appuyer encore ce que vous dites,
00:33:06 on a appris récemment l'inculpation d'un monsieur qui s'appelle Gal Luft,
00:33:09 qui a l'air assez sulfureux aussi, je crois, on peut le dire,
00:33:12 mais qui agitait les diverses accusations à l'égard d'Unter Biden,
00:33:17 et tandis que les juges ont préféré effacer les affaires d'Unter Biden,
00:33:22 lui, en revanche, il est inculpé.
00:33:24 Alors pour espionnage en plus.
00:33:26 C'est tout le système.
00:33:27 Gal Luft était l'un des partenaires d'une joint venture
00:33:33 que Hunter a mise en place avec cette compagnie d'énergie chinoise
00:33:37 qui s'appelle CEFC, qui était dirigée par un jeune homme
00:33:41 qui s'appelait, un jeune chinois, je dis jeune parce qu'il avait une quarantaine d'années,
00:33:45 qui s'appelait Ye Jianming, je dis qu'il s'appelait
00:33:48 parce qu'on ne sait pas ce qu'il est devenu,
00:33:50 il a été arrêté en Chine en 2018,
00:33:55 après que d'autres de ses associés eux-mêmes étaient arrêtés
00:33:58 soit en Chine, soit aux États-Unis pour des affaires de corruption,
00:34:01 mais depuis son arrestation, Ye Jianming a disparu.
00:34:05 Si vos téléspectateurs suivent d'un petit peu près ou d'un petit peu loin
00:34:09 les affaires d'Unter Biden,
00:34:11 Ye Jianming c'est celui qu'on appelait "The Chairman",
00:34:14 le président, non pas le président d'Unter, ça c'est Joe Biden,
00:34:18 mais "The Chairman", c'était un milliardaire chinois
00:34:22 qui voulait faire des affaires aux États-Unis,
00:34:24 qui a même voulu s'installer aux États-Unis,
00:34:26 qui avait acheté un appartement à New York,
00:34:28 qui avait loué les services d'Unter Biden pour être son avocat
00:34:31 et qui lui avait donné de l'argent pour retenir ses services
00:34:34 avant même que Hunter Biden ait fait quoi que ce soit.
00:34:38 Toujours est-il qu'il était président d'un conglomérat chinois
00:34:41 qui s'appelait "State Energy HK", parce qu'enregistré à Hong Kong,
00:34:46 et l'un de ses financiers était ce Gall Luft,
00:34:49 qui était de double nationalité américaine et israélienne.
00:34:53 Et donc Gall Luft a assisté, en tant que premier témoin,
00:34:58 à un certain nombre de transactions passées
00:35:01 entre la compagnie d'Unter Biden et la compagnie chinoise,
00:35:05 et il a constaté que Joe Biden prenait part
00:35:08 à un certain nombre de discussions
00:35:10 et qu'il était évoqué dans leurs négociations d'affaires.
00:35:14 Donc il a un témoignage qui, potentiellement,
00:35:18 pourrait extrêmement nuire à la première famille américaine.
00:35:22 Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, ce personnage est en fuite
00:35:25 et qu'il s'est réfugié en Israël.
00:35:27 Et en même temps…
00:35:28 – Qui n'extraite pas ses ressortissants, accessoirement.
00:35:30 – Qui n'extraite pas ses ressortissants.
00:35:32 Et comme, malgré tout, CIFC, la compagnie chinoise,
00:35:38 cherchait à acheter des faveurs aux États-Unis,
00:35:42 elle est passée par ce monsieur Gall Luft
00:35:44 pour un certain nombre de transactions,
00:35:46 et du coup on l'accuse d'espionnage,
00:35:48 parce qu'il a travaillé pour cette compagnie sans être enregistré.
00:35:52 Je rappelle qu'il n'est pas interdit aux États-Unis
00:35:55 de travailler pour une compagnie étrangère,
00:35:57 et même de favoriser les intérêts de cette compagnie
00:36:01 auprès du gouvernement américain, ça s'appelle du lobbying.
00:36:04 Il suffit d'être enregistré, de le déclarer,
00:36:07 de déclarer ses revenus et de payer ses impôts sur ses revenus.
00:36:10 Le problème c'est que Hunter n'a jamais été déclaré comme lobbying,
00:36:13 il a eu une firme de lobbying au début des années 2000,
00:36:16 et puis elle a fait faillite, il l'a quitté,
00:36:18 alors elle n'a pas fait faillite, il l'a fermée
00:36:20 quand son père est devenu vice-président,
00:36:22 voilà, pour éviter tout conflit d'intérêts.
00:36:24 Et puis après il est passé directement à l'implication dans les choses.
00:36:28 Donc on peut faire les choses sans aller au-delà de la loi.
00:36:31 Ce n'est pas du tout ce qu'a fait Hunter,
00:36:33 et moi je crois que ce qui s'est passé très honnêtement,
00:36:36 c'est qu'à partir du moment où Joe Biden est devenu vice-président,
00:36:39 il avait déjà 72 ans, ou presque 70 ans à l'époque, c'était en 2009,
00:36:45 il y avait Obama qui était président, qui avait une chance d'être réélu,
00:36:49 donc il avait 8 ans devant lui comme vice-président,
00:36:52 et il a senti cela, il a perçu cela comme la fin de sa carrière.
00:36:56 Le couronnement, il ne serait pas président,
00:36:58 il allait terminer numéro 2, mais il serait trop vieux après pour continuer,
00:37:03 et donc autant en profiter tant qu'on est.
00:37:06 Et comme il avait toute une famille à nourrir,
00:37:09 eh bien il a profité de sa nouvelle position pour aider son fils,
00:37:12 il l'avait toujours aidé par le passé,
00:37:14 lui permettre de profiter de son accès à la Maison Blanche
00:37:18 pour monter des affaires, sans qu'elles soient forcément illégales.
00:37:22 Mais il s'est dit, voilà, j'ai 8 ans, il faut en profiter,
00:37:25 parce que de la politique, ça ne me rémunère pas assez,
00:37:27 lui il gagnait 250 000 dollars en tant que vice-président,
00:37:31 alors que n'importe quel avocat d'une société internationale
00:37:34 gagne au-delà du million tous les ans,
00:37:36 et il fallait profiter de cette position.
00:37:38 Donc je pense qu'à ce moment-là, il y a eu une sorte de laisser-aller,
00:37:41 qu'on a ouvert les vannes et que Hunter Biden a eu les mains libres
00:37:45 pour nouer le plus de deals possibles réalisés, le plus de deals possibles.
00:37:50 Et puis, c'est peut-être allé un petit peu trop loin,
00:37:53 mais surtout en 2016, Joe Biden quitte la vice-présidente,
00:37:57 lui ne se sent pas vieux,
00:37:59 Trump est élu à la surprise générale, et il se dit,
00:38:02 mais attendez, en 2020, j'ai peut-être ma chance.
00:38:05 Et à partir de là, il faut nettoyer tout ce qu'a fait Hunter,
00:38:08 donc il faut essayer de résoudre tout ça le mieux possible,
00:38:11 pour justement contrôler cette électronnie très dangereuse qu'est son fils,
00:38:16 et pouvoir se présenter à la présidence en 2020.
00:38:20 – On a vu quand même que le bilan de Joe Biden était assez lourd,
00:38:23 les casseroles, pour être trivial, c'est pareil, ne manquent pas.
00:38:28 Pour autant, on a le sentiment que les démocrates vont laisser Joe Biden y retourner,
00:38:33 puisque finalement, il n'y a pas grand monde pour prendre sa place.
00:38:36 – Alors oui, en ce moment, c'est incertain,
00:38:39 et j'avoue que même moi, d'une semaine à l'autre,
00:38:42 en fonction d'une petite actualité, je ne sais pas trop ce qui va se passer.
00:38:46 La logique pour moi, c'est qu'il va être le candidat.
00:38:49 Il va être le candidat, un, parce qu'il veut l'être,
00:38:52 deux, parce que légitimement, il peut l'être,
00:38:54 trois, parce que pour l'instant, il n'y a pas personne de crédible contre lui.
00:39:00 – Et qu'est-ce qui est pratique ?
00:39:01 – C'est très pratique.
00:39:03 Le fils de Robert Kennedy, Robert Kennedy Junior, est officiellement candidat,
00:39:08 mais il est un petit peu à la marge, il est très très décrié par les démocrates,
00:39:12 parce qu'il était anti-vaccin, et parce qu'il a une perspective
00:39:15 un petit peu différente de celle de Joe Biden,
00:39:18 mais il n'y a personne qui ose défier Joe Biden,
00:39:21 pour l'instant, au sein du parti démocrate.
00:39:23 Sauf accident de santé majeur, je ne vois pas comment les démocrates
00:39:27 pourront le convaincre de se retirer,
00:39:30 mais je sens qu'ils sont en train de commencer à y penser.
00:39:33 On constate justement dans la presse un certain nombre d'éditoriaux
00:39:37 qui, sans forcément attaquer Joe Biden sur son âge,
00:39:40 l'attaquent sur justement cette petite fille qu'ils refusent de reconnaître.
00:39:44 Constatent que lors d'une réunion de l'OTAN, il n'est pas au mieux,
00:39:48 et ils livrent, sans s'en apercevoir, des secrets militaires américains.
00:39:52 Donc on commence jusqu'à présent les médias protégeaient Joe Biden.
00:39:55 Si les médias, qui sont très favorables aux démocrates,
00:39:58 cessent de protéger Joe Biden, la pression va monter contre lui,
00:40:02 pour qu'il se retire.
00:40:04 Et puis ce qui est en train de basculer également,
00:40:06 c'est ce qui se passe de l'autre côté.
00:40:08 C'est-à-dire qu'à l'issue des élections de mi-mandat en novembre 2022,
00:40:11 qui n'ont pas été aussi favorables qu'on s'y attendait aux républicains,
00:40:15 tout le monde a blâmé Donald Trump, et on a considéré qu'il était fini.
00:40:19 Que voilà, il avait fait ses 4 ans, mais qu'on en avait marre
00:40:23 de quelqu'un qui ressassait toujours l'élection volée de 2020,
00:40:27 et que fallait passer à autre chose.
00:40:29 Et à partir du moment où, comment dirais-je,
00:40:32 Trump était le favori des républicains, mais qu'il était destiné à perdre,
00:40:36 eh bien on garde Biden, parce que Biden l'a déjà battu.
00:40:39 Aujourd'hui, Trump reste le favori du camp républicain,
00:40:43 mais plus personne ne dit que s'il est candidat, il perd.
00:40:46 C'est ça qui a basculé.
00:40:48 Ce qu'on constate aujourd'hui, en dépit des casseroles de Donald Trump,
00:40:52 en dépit des attaques dont il fait l'objet,
00:40:54 parce que lui aussi, peut-être qu'on va en parler,
00:40:56 il est sous le coup d'un certain nombre d'inculpations…
00:40:58 – Difficile à compter d'ailleurs, tellement il y en a maintenant.
00:41:00 – Plus il y en a, et plus on l'inculpe, plus il monte dans les sondages.
00:41:04 Et plus on l'inculpe, plus un certain électorat américain,
00:41:09 au-delà de la base républicaine, se rend compte qu'ils sont en train
00:41:13 de vivre dans un pays avec une justice à deux vitesses,
00:41:16 et des tendances qui ne sont plus du tout celles qui ont fait l'Amérique.
00:41:19 Et ça, ça suffit à faire basculer une élection.
00:41:21 – Et alors c'est un point de vue que Donald Trump attise aussi très bien.
00:41:23 On le sait quand il a été reçu pour cette inculpation
00:41:26 sur les documents confidentiels, dont on va parler dans quelques temps,
00:41:30 en meeting, il a clairement dit que c'était l'objectif de Joe Biden,
00:41:35 c'était de le mettre hors-jeu. D'ailleurs, je crois qu'on peut le regarder.
00:41:37 – Cette persécution vicieuse est une travestie de la justice.
00:41:42 Vous regardez Joe Biden… Joe, pensez-y.
00:41:46 Biden essaie de prisonner son adversaire politique.
00:41:51 [Générique]
00:41:57 – Joe Biden essaie d'emprisonner son principal opposant,
00:42:00 donc autrement dit, Donald Trump.
00:42:02 – Oui, et pas pour quelques jours.
00:42:05 Si on parle des chefs d'accusation dans l'affaire des documents classifiés
00:42:11 gardés à sa villa de Mar-a-Lago en Floride,
00:42:14 quand on fait le total, il y en a pour 400 ans.
00:42:17 S'il était condamné sur tous les comptes au maximum, il y a 400 ans de prison.
00:42:21 Donc c'est une affaire extrêmement sérieuse,
00:42:24 et il est évident que du côté démocrate et du côté du pouvoir,
00:42:28 l'ennemi c'est Trump.
00:42:30 Ils détestent Trump, mais ils ont toujours peur de Trump.
00:42:33 Ils ont peur d'un second 2016.
00:42:35 Pareil, les démocrates ne se sont jamais remis de ce qui s'est passé en 2016
00:42:39 lors de la fameuse élection contre Hillary Clinton,
00:42:42 où ils étaient persuadés qu'ils… – Yann Barthès non plus, je crois.
00:42:44 – Comment ? – Yann Barthès non plus, je crois.
00:42:45 – Ah, peut-être, peut-être. [Rires]
00:42:47 Mais toujours est-il qu'ils continuent de craindre Donald Trump.
00:42:51 Et le personnage, autant que les quatre années de sa présidence,
00:42:56 parce que si Donald Trump était réélu président,
00:42:59 je pense que derrière, il y aurait un sacré nettoyage qui serait mis en place.
00:43:02 Donc là, c'est le cauchemar des démocrates.
00:43:04 Que Trump parvienne à le faire ou pas, ça c'est une autre question.
00:43:07 Mais ce que je veux dire aujourd'hui, c'est que là nous parlons,
00:43:10 nous sommes au mois de juillet… – 2023.
00:43:14 – 2023, merci. – Il y a encore 18 mois.
00:43:16 – Il y a encore 18 mois, mais aujourd'hui, l'élection n'est pas jouée, loin de là.
00:43:20 Et si Trump s'avère être le candidat républicain,
00:43:22 il est fort possible que Trump remporte cette élection.
00:43:25 Croire qu'il serait battu parce qu'il a perdu en 2020
00:43:28 et qu'on aura une répétition de cette élection, c'est se tromper.
00:43:31 On pourrait avoir une répétition d'un certain nombre de contestations,
00:43:34 là on n'est pas non plus à l'abri des fameuses fausses, d'irrégularité,
00:43:37 ça on n'est pas à l'abri de ça, au contraire.
00:43:40 Par contre, je pense qu'aujourd'hui, la grande différence par rapport à 2020,
00:43:43 c'est que justement, l'électorat a vu qui était Joe Biden,
00:43:47 l'électorat a vu comment Joe Biden gouvernait,
00:43:50 et l'électorat, notamment l'électorat indépendant qui souffre sur le plan du portefeuille
00:43:54 parce que l'économie américaine n'est pas favorable,
00:43:57 se rend compte qu'en plus, on est en train d'avoir une forme de confiscation du pouvoir
00:44:01 qui n'est absolument pas digne des idéaux, ni même respectueux de la Constitution américaine.
00:44:07 Donc dans cette perspective-là,
00:44:09 Donald Trump devient le vrai candidat des valeurs américaines
00:44:13 et il est capable de rassembler au-delà du camp MAGA et de l'emporter en novembre 2024.
00:44:18 Alors ça c'est très différent parce que jusqu'ici, Donald Trump,
00:44:21 on a toujours considéré qu'il était extrêmement fédérateur pour son propre camp,
00:44:25 qui était très captif, mais qu'il n'était pas capable d'aller convaincre les indécis.
00:44:29 Donc parmi ces indécis, finalement, ce que vous nous expliquez,
00:44:32 c'est que certains se sont rendus compte de la vraie figure de Joe Biden
00:44:36 qui pourrait donc basculer en faveur de Trump.
00:44:38 Bien sûr, une élection américaine se joue toujours au centre.
00:44:40 Tout le monde parle des démocrates et des républicains,
00:44:43 mais ce sont les indépendants qui font la différence.
00:44:45 Alors l'importance du camp indépendant, elle varie selon les évaluations.
00:44:49 Pour moi, ce n'est pas plus de 15-20% d'électorat, mais c'est quand même énorme.
00:44:53 Ça fait toute la différence.
00:44:55 Vous avez les, comment dirais-je, ceux qui ne changent jamais d'opinion,
00:45:00 les convaincus, voilà, dans chaque camp.
00:45:03 Et Donald Trump, il a presque la moitié du camp républicain qui sont déconvaincus.
00:45:09 Maintenant, au plan, je dirais, national, ça ne fait pas plus de 30%.
00:45:13 Donc il faut aller chercher des gens ailleurs, dans le camp républicain
00:45:16 et peut-être même dans le camp des indépendants.
00:45:18 Les indépendants, ils sont un petit peu échaudés par ce qu'ils ont vu,
00:45:22 par ce qui se passe, par comment le pays est géré aujourd'hui.
00:45:27 Et ils seraient prêts à voter Trump, d'autant que Trump agit très bien.
00:45:32 Et il faut comprendre une chose sur la campagne de Donald Trump aujourd'hui,
00:45:36 il faut aller sur The Social, dans son nouveau média,
00:45:39 et suivre un petit peu son site, mais Trump ne parle plus que de Trump.
00:45:44 C'est-à-dire que son grand défaut, après 2020, ça a été de ressasser sa défaite,
00:45:49 cette élection volée, et lui-même avait du mal à sortir de ce schéma-là.
00:45:54 Et personne ne veut, en 2024, refaire l'élection de 2020.
00:45:58 Les Américains, c'est un peuple qui regarde vers l'avenir,
00:46:01 qui veulent savoir ce qu'on leur propose pour demain.
00:46:04 Eh bien, Trump a un programme économique.
00:46:07 Et quand vous allez sur son site, vous voyez qu'il a un programme sur l'énergie,
00:46:10 sur la santé, sur l'automobile, sur l'aviation, sur la défense.
00:46:14 Il vous aligne des propositions, comme n'importe quel autre candidat,
00:46:18 "Si je suis élu, voilà ce que je vais faire."
00:46:20 Donc c'est pas simplement le candidat de la nostalgie
00:46:23 qui s'estime qu'on lui a volé une présidence et qui veut absolument la retrouver, non.
00:46:27 C'est un candidat qui est président pour l'avenir,
00:46:31 pour changer la politique américaine,
00:46:34 pour réparer un petit peu tout ce que Biden est en train de faire
00:46:37 et pour garantir aux Américains que le déclin n'est pas simplement une fatalité,
00:46:42 c'est un choix, et qu'avec d'autres politiques,
00:46:44 ce déclin n'est absolument pas écrit et qu'il peut non seulement refaire
00:46:49 ce qu'il avait fait entre 2016 et 2020,
00:46:51 mais qu'il aura des programmes très précis pour l'Amérique,
00:46:54 pour la deuxième moitié de la deuxième décennie du XXIe siècle.
00:46:58 Donc lui-même est tourné vers l'avenir et parce qu'il fait des propositions concrètes,
00:47:02 il a un discours qui non seulement porte sur le plan culturel,
00:47:06 mais un discours qui porte sur le plan économique
00:47:08 et à mon avis c'est pour ça qu'aujourd'hui sa campagne se porte aussi bien.
00:47:12 Depuis que Ron DeSantis a officiellement annoncé sa candidature,
00:47:16 il y a un peu plus d'un mois et demi,
00:47:17 Ron DeSantis n'a pas gagné un point dans les sondages.
00:47:21 – Les médias l'annonçaient quand même comme celui qui allait enterrer la candidature de Trump.
00:47:25 – Oui, alors on l'a beaucoup poussé parce que justement,
00:47:27 on considérait que Trump était destiné à être battu.
00:47:30 Donc les Républicains ne voulaient pas de Trump.
00:47:33 Et celui qui pouvait non seulement battre Trump au sein du camp républicain,
00:47:37 mais surtout battre Joe Biden derrière ou n'importe quel candidat démocrate derrière,
00:47:41 c'était Ron DeSantis.
00:47:43 Donc on l'a poussé à se présenter,
00:47:45 malheureusement sa campagne n'a pas du tout eu la réussite escomptée.
00:47:49 – Mais arrêtons-nous si je peux me permettre un peu sur la candidature de Ron DeSantis,
00:47:53 le positionnement n'est pas le même que celui de Donald Trump,
00:47:56 notamment sur la politique internationale.
00:47:58 – Est-ce que DeSantis a une position sur la politique internationale ?
00:48:01 – Il est beaucoup plus favorable à l'OTAN, beaucoup plus interventionniste que Donald Trump.
00:48:04 – Oui, parce qu'il a derrière lui les faucons du parti républicain.
00:48:07 – Qui ne sont pas derrière Donald Trump.
00:48:09 – Absolument pas.
00:48:11 Donald Trump a ses propres idées.
00:48:13 Donc il prend les gens qui appliquent ses idées.
00:48:16 Et pourquoi est-ce qu'il a toujours été en conflit,
00:48:18 même au sein de sa propre administration ?
00:48:20 Il allait chercher ses conseillers dans les think tanks,
00:48:23 et les think tanks arrivent avec un programme.
00:48:25 Et ils veulent que le président applique le programme.
00:48:27 Ça se passe très bien avec Joe Biden, il dit oui à tout.
00:48:29 C'est pour ça que les think tanks démocrates sont très contents aujourd'hui.
00:48:32 Mais ce n'était pas le cas de Donald Trump.
00:48:34 Donald Trump avait sa présidence, il avait ses idées, ses fondements, sa vision du monde.
00:48:38 Peut-être que parfois il se trompait, peut-être qu'il était schématique,
00:48:41 peut-être qu'il était superficiel.
00:48:43 Et du coup ses conseillers essayaient un petit peu de l'éclairer,
00:48:45 mais il avait quand même toujours son point de vue.
00:48:47 C'est d'ailleurs ce qu'il voulait prouver un peu avec ses documents classifiés qu'il a montrés.
00:48:50 Absolument, c'est exactement ça.
00:48:52 Alors il a aussi sa fierté.
00:48:54 L'un des motifs pour lesquels on le poursuit dans le cadre de ses documents classifiés,
00:49:01 il est poursuivi par une loi qui s'appelle le "Espionnage Act".
00:49:05 On ne l'accuse pas d'espionnage,
00:49:07 mais on l'accuse d'avoir violé cette loi qui date de 1919, peu importe.
00:49:11 On l'a ressortie pour l'occasion pour faire du mal à Trump.
00:49:14 Mais il a, je dirais, ouvertement manipulé des secrets d'État
00:49:20 qui étaient sur quelques feuilles de papier lors d'une interview avec un journaliste.
00:49:24 Et en fait il essayait de se dédouaner,
00:49:26 de prouver que quand il était président,
00:49:28 il avait un certain nombre de conseillers qui le poussaient à la guerre et à la confrontation,
00:49:32 notamment sur l'Iran, alors que lui ne voulait pas y aller.
00:49:35 Et il avait là des documents pour le prouver.
00:49:37 Ces documents étaient classés et il n'avait absolument pas à les manipuler devant un journaliste.
00:49:41 Et c'est pour ça qu'il est poursuivi.
00:49:43 – Pour autant on peut rappeler quand même que Donald Trump est l'un des rares présidents américains
00:49:47 dont le mandat n'a pas ouvert de nouvelles guerres américaines.
00:49:52 – Absolument.
00:49:54 Mais, alors excusez-moi, ce n'est pas un faux con, ce n'est pas un néo-conservateur.
00:50:01 Et sans être isolationniste, il veut une position de l'Amérique forte
00:50:06 pour éviter que l'Amérique soit attaquée par qui que ce soit,
00:50:09 parce que c'est la faiblesse qui invite l'agression,
00:50:11 mais lui-même ne va jamais impliquer les États-Unis dans un conflit extérieur
00:50:15 sans que les intérêts vitaux des États-Unis soient menacés.
00:50:19 L'attitude de Donald Trump vis-à-vis du conflit en Ukraine serait radicalement différente
00:50:24 de l'attitude de l'administration actuelle
00:50:27 et même de l'attitude d'un certain nombre de conseillers républicains.
00:50:30 Et ces conseillers, on les retrouve derrière Ron DeSantis aujourd'hui.
00:50:34 Parce que Ron DeSantis n'a aucune, je dirais, expérience réelle en politique étrangère.
00:50:39 C'est sa faiblesse.
00:50:41 Ron DeSantis mène une campagne culturelle.
00:50:44 Il est contre le wokeisme.
00:50:46 Il l'a manifesté, il l'a prouvé, et en plus, il est favorable à une économie ouverte
00:50:51 et une économie fondée sur le capitalisme et le libéralisme,
00:50:53 une économie qui fonctionne.
00:50:55 Il l'a également prouvé, je dirais, en Floride, depuis qu'il est gouverneur.
00:51:01 Mais là où il a commis, à mon avis, une erreur fondamentale,
00:51:04 c'est qu'il n'a pas mis en avant, lui, son programme économique.
00:51:07 S'il était élu, alors que justement, les Américains ont mal au portefeuille,
00:51:11 et ce qu'ils attendent, c'est qu'on leur dise comment on fera
00:51:14 pour que demain ils aient plus d'argent qu'aujourd'hui.
00:51:16 Voilà, premièrement.
00:51:17 Deuxièmement, être anti-woke, aujourd'hui, dans le camp républicain,
00:51:20 ce n'est plus original.
00:51:22 Et je dirais, d'une certaine façon, tout le monde l'est.
00:51:25 Et puis troisièmement, il a un certain manque d'expérience, justement,
00:51:29 parce que comme beaucoup d'Américains, il a toujours vécu dans le cercle fermé des États-Unis
00:51:33 et la politique internationale, c'est pas son fort.
00:51:35 À un moment où les États-Unis sont, indirectement au moins,
00:51:39 impliqués dans une guerre majeure en Europe.
00:51:42 Donc on a besoin d'avoir…
00:51:44 – Oui, avec une situation anxiogène à l'égard de la Chine aussi.
00:51:46 – Tout à fait.
00:51:47 Alors là, absolument, avec une menace qui pour l'instant reste froide,
00:51:51 on est dans une forme de guerre froide avec la Chine,
00:51:53 mais si demain vous aviez, moi j'y crois pas,
00:51:55 une attaque de la Chine contre Taïwan, à laquelle je ne crois pas,
00:51:59 alors je ne suis pas spécialiste de politique internationale,
00:52:01 mais on a tous lu Sun Tzu et on sait très bien que l'art de la guerre,
00:52:05 c'est de gagner sans combattre.
00:52:07 Donc je pense que le Xi Jinping et les Chinois ont cet objectif de réintégrer Taïwan,
00:52:12 je ne pense pas que ça passera par l'option militaire.
00:52:15 Après je peux me tromper totalement.
00:52:17 Néanmoins, ça ne les empêche pas de faire pression sur ce point-là.
00:52:22 Donc on a une situation qui est potentiellement extrêmement dangereuse vis-à-vis de la Chine
00:52:26 et on a une guerre ouverte en Europe.
00:52:28 Sous Donald Trump, on n'avait pas ça.
00:52:30 Sous Donald Trump, on avait une Chine qui craignait les États-Unis
00:52:33 parce qu'elle considérait que Donald Trump était imprévisible,
00:52:36 il aime bien cultiver cette image,
00:52:38 et on avait une Europe qui en dépit du conflit latent,
00:52:42 et je dirais déjà existant en vérité entre l'Ukraine et la Russie,
00:52:47 via la Crimée, n'avait pas du tout pris les proportions qu'il a prises depuis.
00:52:51 – Vous parlez de l'image de Trump, mais finalement,
00:52:53 est-ce que son plus grand ennemi, au-delà de Joe Biden
00:52:55 et de l'administration démocrate, ce ne seraient pas les médias ?
00:52:58 – Ah ben si, toujours, mais là malheureusement,
00:53:00 quand vous êtes républicain, vous avez très très peu de médias avec vous,
00:53:03 et puis Donald Trump déteste les médias et les médias le lui rendent,
00:53:08 mais ça ce sera très difficile,
00:53:10 et c'est bien ce qu'il faut comprendre également
00:53:13 pour avoir en perspective la réalité de l'élection qui se présente,
00:53:19 c'est que Donald Trump a contre lui le parti démocrate,
00:53:23 il a contre lui le système judiciaire,
00:53:25 il a contre lui le système médiatique,
00:53:27 les médias et contre lui le système culturel sorti d'Hollywood,
00:53:31 donc vous avez tout un pan de la société américaine
00:53:36 qui est, je dirais, fondamentalement
00:53:39 et de manière agressive et obsessionnelle, anti-Trump,
00:53:44 donc il a face à lui un certain nombre d'obstacles
00:53:47 qui sont quand même extrêmement importants,
00:53:50 il a pour lui l'Amérique profonde,
00:53:53 et peut-être aujourd'hui justement une Amérique
00:53:56 qui se rend compte de ce qui est en train de se passer,
00:53:59 cette Amérique se rend compte que ce qu'elle voit tous les jours
00:54:02 à la télévision aux informations de 18h,
00:54:05 ce n'est pas la vérité biblique,
00:54:07 c'est une version des faits, une version orientée,
00:54:11 il y a quand même eu un certain nombre de choses
00:54:13 qui ont choqué les américains,
00:54:15 Donald Trump a appelé le Covid le virus chinois,
00:54:19 et il a dit c'est un virus sorti d'un laboratoire
00:54:22 et inventé par des chercheurs chinois,
00:54:24 on l'a traité de raciste, de malade,
00:54:26 et on a mis un médecin pour le calmer, le docteur Fauci,
00:54:29 aujourd'hui tout ce que Trump avait dit,
00:54:31 on s'aperçoit que c'était vrai.
00:54:33 – Avec des détails en moins quand même,
00:54:35 parce que le laboratoire n'était pas exclusivement chinois,
00:54:38 il y avait des implications autres, et notamment américaines.
00:54:40 – Il y a toujours des financements derrière, inévitablement,
00:54:43 et les américains savaient très bien
00:54:45 ce qui se passait à l'intérieur de ce laboratoire,
00:54:48 ils avaient dénoncé des manquements à la sécurité
00:54:51 qui n'ont pas été suivis, et c'est là où ils étaient embarrassés.
00:54:54 Mais tout le monde savait très bien que c'était un laboratoire
00:54:57 qui de… comment est-ce qu'on appelle ça ?
00:55:00 – De bio-arme, d'arme biologique.
00:55:03 – Exactement, voilà.
00:55:05 Mais toujours est-il que la version, si vous voulez, complotiste,
00:55:10 s'est avérée la version réelle.
00:55:12 Trump avait dit que l'affaire de collusion avec la Russie
00:55:16 était une arnaque totale montée par les démocrates,
00:55:21 on l'a traité de complotiste, on l'a traité d'agent russe,
00:55:24 aujourd'hui on sait qu'il avait raison à 100% sur toute la ligne.
00:55:28 – Les médias qui l'accusaient d'ailleurs, n'ont pas beaucoup dit.
00:55:32 – Alors le New York Times l'a reconnu au mois d'avril,
00:55:36 dans un article qui commençait en première page,
00:55:39 qui se terminait en page 21, et c'était dans l'avant-dernier paragraphe.
00:55:42 Voilà, pour rigoler.
00:55:43 Le New York Times, voilà, c'est comme ça que ça se passe.
00:55:45 Vous faites 5 titres, fin d'un titre sur 5 colonnes quand vous accusez Trump,
00:55:48 et quand l'accusation s'avère avoir été injustifiée,
00:55:51 vous vous excusez tout en fin d'un petit article que personne ne lit
00:55:54 ou personne ne va jusqu'au bout.
00:55:56 Mais, comment dirais-je, sur cette affaire, on s'aperçoit que c'est Trump qui avait raison.
00:56:01 Quand Trump dénonçait la politisation du FBI,
00:56:04 tout le monde le traitait de paranoïaque,
00:56:06 aujourd'hui on a, à travers un certain nombre d'affaires,
00:56:10 la preuve qu'il y a bien eu interférence du FBI dans l'élection de 2020,
00:56:16 à travers ce qu'on a appelé les "Twitter Files",
00:56:19 l'influence que le FBI a pu avoir sur Facebook et sur Twitter en particulier,
00:56:25 mais également sur d'autres réseaux sociaux,
00:56:28 pour tuer certaines informations et en favoriser d'autres.
00:56:31 Donc tout ça, aujourd'hui, on le sait, on ne le savait pas forcément à l'époque,
00:56:35 et donc ça a retourné une partie de l'électorat américain.
00:56:41 Mais il est évident que si Trump s'avère être le candidat du parti républicain,
00:56:46 on aura à nouveau un matraquage médiatique contre lui,
00:56:50 on ressortira toutes les affaires.
00:56:52 Récemment, il a fait ce qu'il appelle un "Town Hall" en anglais,
00:56:55 une réunion publique sur CNN.
00:56:58 Et donc réunion publique, c'est le public qui pose les questions.
00:57:02 Et a priori, elles ne sont pas choisies par la journaliste.
00:57:05 Mais il y avait une journaliste qui était là pour présenter le débat,
00:57:09 elle ne voulait parler que du 6 janvier.
00:57:12 Et dès qu'elle prenait la parole, c'était pour ramener…
00:57:14 – Donc la fameuse affaire de Capitole.
00:57:16 – Le fameux assaut contre le Capitole, oui, excusez-moi,
00:57:18 la journée du 6 janvier 2021, lorsqu'il y a eu cet assaut contre le Congrès,
00:57:22 qui a choqué quand même énormément de monde.
00:57:25 Et qui pourrait être utilisée pour disqualifier Trump d'être candidat à nouveau, au passage.
00:57:29 – Oui, et dont le récit a quand même été un petit peu…
00:57:31 – On sait aujourd'hui qu'il y a eu un narratif qui n'était pas un narratif complet,
00:57:34 exactement, et qui était un narratif orienté.
00:57:37 Mais donc la journaliste était obsédée par cette journée du 6 janvier,
00:57:41 alors que le public, eux, voulait parler d'autre chose.
00:57:44 – Bien sûr.
00:57:45 – Et c'est le public qui posait des questions sur l'énergie, sur l'inflation,
00:57:48 sur les relations avec la Chine, et cette réunion publique,
00:57:52 ça a été un déclic dans la campagne, parce qu'elle a été énormément suivie.
00:57:56 Et comme elle était sur CNN, par un public qui n'est pas forcément celui
00:58:01 qui est habitué à entendre de bonnes choses de la part de Trump,
00:58:04 et là on a vu un homme compétent, un homme dynamique, un homme informé,
00:58:08 un homme qui avait un programme, et qui n'était pas du tout celui
00:58:11 qui est dépeint sur ces médias habituellement.
00:58:13 Et ça a beaucoup aidé Trump, avec justement cette partie de l'électorat
00:58:18 qui ne lui est pas naturellement acquise.
00:58:20 – On a l'impression, comme vous l'avez dit tout à l'heure,
00:58:23 que finalement Donald Trump s'est seul contre tous.
00:58:26 Est-ce que ça pourrait se retourner en sa faveur, finalement ?
00:58:30 Ou est-ce que finalement, il est quand même probable que, là encore,
00:58:34 comme en 2020, il ne puisse pas lutter seul contre toutes les forces du système,
00:58:39 j'allais dire ?
00:58:40 – Alors ça c'est une question que les Républicains se posent,
00:58:43 et à mon avis, ils ne se la posent pas assez.
00:58:45 C'est-à-dire que, malgré tout, vous avez aujourd'hui une primaire républicaine.
00:58:50 C'est-à-dire que les Républicains sont en train de se battre entre eux
00:58:53 pour la nomination.
00:58:54 Certes, Trump est très largement devant.
00:58:56 De Santis, il a plus de 50% des voix, d'accord, dans les sondages.
00:59:00 – À quel moment vont-ils choisir le candidat définitivement ?
00:59:02 – Comment ?
00:59:03 – À quel moment choisiront-ils le candidat définitivement ?
00:59:05 – Ah ben, vous aurez des primaires,
00:59:06 donc les États vont voter les uns après les autres.
00:59:08 Donc les élections commencent le 24 janvier, c'est le calendrier habituel.
00:59:12 Vous aurez le fameux caucus de l'Iowa, c'est-à-dire des réunions publiques
00:59:16 où on vote pour l'un des 5 ou 6, 7 ou 8 candidats pour la nomination républicaine.
00:59:21 Vous avez une semaine après, cette fois, un vote au suffrage universel,
00:59:26 du camp républicain dans le New Hampshire.
00:59:29 Et puis après, c'est la Caroline du Sud.
00:59:31 Donc ce sont les primaires.
00:59:32 Donc entre fin janvier et début juin, les Républicains vont voter
00:59:37 pour celui qui veulent être leur candidat en novembre.
00:59:40 Et puis, vous avez une guerre par élimination, les derniers renoncent,
00:59:45 les premiers continuent, ceux qui créent la surprise montent soudain dans les sondages.
00:59:49 Ron De Santis, son objectif, c'est de tenir jusqu'à l'Iowa
00:59:53 et de créer la surprise lors du premier vote.
00:59:56 S'il arrivait avec 35% des voix par exemple, et que Trump n'en a que 45,
01:00:01 ça inverse, je dirais, la dynamique.
01:00:03 Et là, on se dit "ben non, pas du tout, c'est lui qu'il faut".
01:00:06 Et donc, c'est ce qu'il espère. C'est son ambition, il passe beaucoup de temps.
01:00:11 Il n'est pas le seul candidat à espérer que l'Iowa le mette en avant.
01:00:16 Inversement, si Ron De Santis arrive distancé dans l'Iowa
01:00:20 et qu'il est troisième dans le New Hampshire, il peut abandonner.
01:00:24 Parce que ça veut dire que c'est pas lui qui…
01:00:27 – Que c'est mort, comme on dit.
01:00:28 – Voilà, c'est mort, pour parler familièrement.
01:00:30 Donc il y aura les primaires, elles auront lieu.
01:00:32 Avant les primaires, il y aura des débats.
01:00:34 Il y a un premier débat qui est programmé à la télévision américaine
01:00:37 pour le 23 ou le 24 août.
01:00:39 La question actuelle, c'est est-ce que Trump y sera ou est-ce qu'il n'y sera pas ?
01:00:43 Parce que beaucoup considèrent que vu son avance dans les sondages,
01:00:46 il n'a aucune raison d'aller à ce débat.
01:00:49 Il va jouer contre des minus qui vont lui taper dessus.
01:00:51 Alors, ils lui taperont dessus qu'il soit là ou qu'il ne soit pas là, sans doute,
01:00:54 parce que c'est l'homme à battre au sein du camp républicain.
01:00:56 Mais ça, c'est toute une dynamique difficile chez les républicains
01:00:59 parce que Trump, il est un petit peu intouchable.
01:01:01 Vous dites du mal de Trump, vous vous aliénez sa base.
01:01:04 C'est-à-dire, pratiquement la moitié du parti.
01:01:06 Ça ne laisse pas beaucoup de monde pour voter pour vous.
01:01:10 Donc, là, les candidats qui ont décidé de défier Trump pour la primaire,
01:01:15 ils sont devant un paradoxe.
01:01:19 Ils ont besoin d'abattre le candidat qui est en tête, Donald Trump,
01:01:23 mais ils n'ont pas le droit de dire du mal de lui,
01:01:25 sinon ils s'aliennent une partie du vote républicain.
01:01:28 Tout ça, c'est très difficile.
01:01:29 C'est ce qui rend la tâche de Ron DeSantis très, très difficile.
01:01:32 Mais malgré tout, vous avez une primaire.
01:01:34 Et vous avez certaines voix au centre du camp républicain qui disent
01:01:38 au lieu de se concentrer sur cette bataille interne,
01:01:43 on devrait se concentrer sur chaque scrutin, chaque état,
01:01:46 qui va compter, qui seront les assesseurs,
01:01:49 est-ce qu'on va autoriser la moisson des bulletins,
01:01:52 les récoltes des bulletins comme ça a été le cas en Californie,
01:01:55 dans le Wisconsin et ailleurs,
01:01:57 qui permettent un certain nombre de fraudes
01:01:59 et de rajouter des bulletins dans un camp.
01:02:01 Tout le monde sait très bien aujourd'hui,
01:02:03 et je ne veux pas revenir sur une affaire un petit peu terminée,
01:02:06 Biden a gagné l'élection, il est président, incontestable.
01:02:09 Par contre, qu'il ait reçu 80 millions de votes légitimes, ça non,
01:02:14 personne n'y croit plus aux États-Unis, personne.
01:02:16 On sait très bien qu'il y a eu quelque part, dans différents états,
01:02:19 des votes qui ont été rajoutés, qui ont été recontés,
01:02:22 qu'il y a eu un certain nombre d'irrégularités.
01:02:24 Ce ne sont pas systématiquement des fraudes,
01:02:26 mais elles étaient, je dirais, intégrées dans le système
01:02:29 et elles ont permis de faire en sorte que Biden l'emporte.
01:02:32 Bon, cet état de fait, il demeure aux États-Unis.
01:02:36 Il y a une machine démocrate qui est extrêmement efficace
01:02:40 et qui sert aussi à contrôler le vote
01:02:43 et à garantir que dans les états où les démocrates,
01:02:46 je dirais, comptent les votes,
01:02:47 et bien c'est le candidat démocrate qui l'emporte.
01:02:49 Donc les républicains ont des moyens légitimes, juridiques et légaux
01:02:53 de mettre leur nez dans ces histoires,
01:02:55 de façon à, je dirais, garantir l'intégrité du vote.
01:02:58 Mais se battre sur cet aspect-là de l'élection est important.
01:03:02 Et pour l'instant, les républicains ne paraissent pas
01:03:04 se concentrer sur cet aspect.
01:03:06 Et ça, à mon avis, c'est une erreur.
01:03:08 – Merci beaucoup Gérald Dolivier.
01:03:09 En tous les cas, on a hâte de voir cette présidentielle américaine repartir
01:03:13 parce qu'on imagine qu'il y aura beaucoup de choses à dire
01:03:15 et beaucoup de choses à regarder.
01:03:16 – C'est pas fait, il y aura du combat.
01:03:18 – Merci beaucoup, merci à tous de nous avoir suivis.
01:03:20 C'est la fin de cette émission, vous l'avez compris,
01:03:22 c'est aussi la fin de la saison de LSP, le samedi politique.
01:03:26 Je vous retrouverai avec un grand plaisir à la rentrée.
01:03:29 Je compte sur vous pour être au rendez-vous.
01:03:31 En attendant, n'oubliez pas, comme je vous l'ai dit au début de cette émission,
01:03:34 de partager cette dernière, de la commenter.
01:03:37 Je vais répondre, comme chaque semaine, aux commentaires.
01:03:40 Et puis bien sûr, n'oubliez pas le fameux petit pouce en l'air
01:03:42 pour améliorer le référencement.
01:03:44 Et puis en attendant, bien sûr, je vous retrouve toujours
01:03:46 pour le journal quotidien de TVL.
01:03:48 Allez, à bientôt.
01:03:50 [Musique]
01:04:03 [Musique]

Recommandations