Les colères de Collard - Emile : la question dégueulasse des journalistes

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Transcription
00:00 [Générique]
00:14 Bonjour mes amis et bienvenue dans cette colère qui n'a même plus la force d'être une colère
00:22 parce qu'elle est tellement dégoûtée, tellement au bout des mots qu'elle ne sait plus comment dire sa colère.
00:33 J'ai été écoeuré par le comportement d'une journaliste et par le comportement d'une certaine presse.
00:43 Vous me direz, ce n'est pas nouveau, ce n'est pas étonnant.
00:47 Un petit garçon de deux ans a été enlevé dans les Alpes de Haute-Provence et il a disparu depuis samedi.
00:58 Les parents, vous imaginez, sont dans une angoisse crucifiante, effroyable.
01:08 On cherche l'enfant, on se pose des questions, on ne le trouve pas.
01:15 Et à l'instant où je vous parle, hélas, on ne l'a toujours pas retrouvé.
01:20 Et les espoirs s'amenuisent bien sûr.
01:23 Le procureur de la République a fait une conférence de presse.
01:30 C'est à la mode maintenant les conférences de presse des procureurs.
01:33 On a américanisé la justice.
01:37 Une journaliste a cru bon, tenez-vous bien de lui poser la question suivante.
01:43 Est-ce que le passé militant d'extrême droite des parents a été étudié ?
01:53 Cela veut dire que cette question dégueulasse sous-entend que le fait que les parents auraient été d'extrême droite,
02:00 étant précisé qu'on ne sait toujours pas ce que cela veut dire être d'extrême droite,
02:04 sinon que cela veut dire qu'on n'est pas ni de gauche ni d'extrême gauche,
02:08 en quoi cela peut-il avoir une incidence quelconque dans l'affaire ?
02:14 Et comment peut-on à ce point mépriser, méconnaître la souffrance aiguë
02:22 qui rend hypersensible à tout des parents plongés dans un gouffre d'angoisse ?
02:29 Comment peut-on à ce point le méconnaître ?
02:33 Cette question laisse supposer que d'être d'extrême droite pourrait expliquer la disparition ou l'enlèvement de l'enfant.
02:41 Enfin, quand on est supposé d'extrême droite, je crois que le père a été candidat sur une liste qui s'appelait ZOO,
02:50 une liste protestataire.
02:54 Quand on a avoisiné l'extrême droite, on est forcément porteur de tous les mots de la terre.
02:59 Mais ça ne s'est pas arrêté là, parce que les journalistes ont continué.
03:03 Pour Marianne, toutes les hypothèses restent ouvertes.
03:06 Les gendarmes s'intéressent, nous dit ce journal qui porte le nom de Marie et d'Anne, la Vierge et la mère de la Vierge.
03:13 Toutes les questions restent ouvertes et les gendarmes s'intéressent notamment au passé politique des parents d'Émile.
03:20 On s'intéresse au passé politique parce que le père a été candidat dans une élection ouverte, démocratique.
03:29 Mais la France devient fou d'intolérance, folle d'intolérance.
03:35 C'est dramatique ce qui se passe.
03:37 Et Marie France s'est étonnée que les parents, que la mère notamment, aient lancé un appel à la prière.
03:45 Et le Parisien de lire la famille d'Émile vivait un peu comme dans une secte.
03:49 Pourquoi ? Parce qu'ils sont chrétiens, parce qu'ils sont catholiques et que dans leur désespoir, ils ont demandé qu'on prie.
03:56 Alors aujourd'hui, être catholique, être chrétien, demander que l'on prie, c'est répréhensible, c'est stigmatisant.
04:06 Mais moi, j'admire ces parents.
04:08 Et la mère a bien raison de faire confiance à Benoît Rancurel, qui était une mystique du XVIIe siècle,
04:16 qui a été reconnue par le pape Benoît XVI, qui n'était pas un rigolo comme ces journalistes.
04:21 Moi, j'ai toute mon admiration pour cette famille et je compatis à leur souffrance.
04:26 Et je dis tout mon mépris à ces journalistes qui trempent leurs plumes dans la...
04:31 Sous-titrage Société Radio-Canada

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