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Interview confession de personnalités politiques et médiatiques sur des sujets environnementaux

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00:00 [Musique]
00:29 Bonjour ! Bonjour Magalie ! Ça va ? Et vous ? Oui très bien merci.
00:32 Magalie Berda, fondatrice de l'agence Shona Event et pionnière du marketing d'influence en France, a révolutionné le marché des influenceurs.
00:39 Sa présence sur les réseaux sociaux et un style de vie glamour ont fait d'elle une figure emblématique suivie par des millions d'abonnés,
00:46 au point d'être sollicitée par le gouvernement français pour un conseil d'image.
00:50 Si elle a également fait l'objet de critiques concernant des pratiques commerciales controversées,
00:54 elle n'a pas dit son dernier mot et entend réinventer les pratiques des influenceurs plus responsables et écoresponsables.
01:00 Bienvenue dans le Déclic !
01:02 Quel a été votre déclic en écologie ?
01:04 Alors mon déclic en écologie c'est Hugo Clément, bizarrement parce qu'on n'est pas très amis lui et moi.
01:09 On s'est plusieurs fois un peu accrochés sur les réseaux sociaux, ça a été très très tendu.
01:12 Et il m'a souvent clashée d'ailleurs, mais quelque part je l'ai connu comme ça du coup,
01:20 et j'ai regardé son compte, et sur son compte j'ai découvert des vidéos, il fait des reportages qui sont poignants,
01:27 et qui du coup m'ont apporté certains déclics sur plein de sujets d'écologie, et j'aime beaucoup regarder ce qu'il fait.
01:35 On a envie d'en savoir plus, donc sur vous j'ai un petit quiz de 4-5 questions.
01:40 Qu'est-ce que vous rêviez de devenir quand vous étiez enfant ?
01:43 Je voulais devenir juge aux affaires matrimoniales.
01:47 Je suis enfant de divorcée, peut-être que ça m'a traumatisé quand j'étais petite, ça m'a travaillé,
01:52 et je voulais devenir juge pour les affaires matrimoniales.
01:56 Est-ce que vous vous souvenez de votre tout premier geste écolo ?
01:59 Éteindre les lumières.
02:02 Ma grand-mère m'a toujours appris à éteindre les lumières, et elle m'a toujours dit que ça servait à rien,
02:07 de laisser les robinets ouverts, et laisser les lumières allumées,
02:10 donc toujours éteindre les robinets, et toujours éteindre les lumières.
02:13 Et à contrario, est-ce que vous avez un petit péché en écologie ?
02:16 Les poubelles. J'ai du mal à faire le tri.
02:19 Mais en fait, j'ai du mal à faire le tri parce que j'arrive pas trop, des fois, à comprendre où ça va,
02:24 donc je me trompe.
02:26 Est-ce qu'il y a un accomplissement, quelque chose dont vous êtes particulièrement fière ?
02:30 Là-dessus, je dirais l'éducation que j'ai pu donner à mes filles sur tous ces problèmes écologiques,
02:39 et donc ce que m'a enseignée ma grand-mère.
02:41 Pareil, éteindre les lumières.
02:43 Alors c'est pas grand-chose, mais si tout le monde fait un petit peu et tout le monde fait un petit geste,
02:46 ça fait beaucoup.
02:48 Donc c'est tout ça, mes filles, leur apprendre à pas jeter les choses par terre,
02:52 à jeter dans les poubelles, pas laisser...
02:55 Transmettre quelque chose.
02:56 Voilà, ça c'est...
02:57 L'éducation.
02:58 Exactement, c'est très important pour moi.
02:59 Est-ce qu'il y a une loi, un grand projet, quelque chose dont vous auriez aimé être la maire ?
03:04 Tout ce qui touche les réseaux sociaux, c'est-à-dire tant les réglementations des influenceurs
03:08 que le cyberharcèlement, c'est deux sujets complètement différents.
03:12 Mais qui sont pour moi très importants.
03:15 Et quelque chose dont vous avez un sentiment d'inachevé ?
03:19 On va dire que je suis en plein dedans.
03:21 Je suis en train de développer beaucoup de choses.
03:24 Avec tout ce qui s'est passé cette année, on m'a pas mal coupé l'herbe sous le pied.
03:29 Donc je suis dans cette phase où je me dis, il y a quelque chose à faire.
03:36 Là, j'ai pas terminé, donc je cogite beaucoup.
03:41 Vous avez une ambition pour demain ?
03:44 Une ambition ?
03:46 Déjà, retrouver une vie normale, puisque les réseaux sociaux, comme vous le savez, c'est très compliqué pour moi.
03:50 Donc retrouver une vie normale, je dirais.
03:52 En fait, l'ambition pour moi, c'est de pouvoir vivre en liberté sur les réseaux sociaux,
03:57 puisque les réseaux sociaux, c'est un monde comme le monde réel,
04:01 mais sans être harcelé.
04:03 Alors, c'est pour les gens peut-être quelque chose d'un peu léger,
04:07 mais pour moi, aujourd'hui, c'est vraiment une ambition.
04:10 Justement, vous êtes une pionnière dans le monde des réseaux sociaux, de l'influence.
04:15 Est-ce que c'est justement ça que vous payez aujourd'hui ?
04:19 Je pense que je paye plusieurs prix à la fois.
04:22 Je paye le prix d'être peut-être...
04:25 Oui, d'avoir eu une place, peut-être, comme vous le dites, je ne sais pas.
04:29 J'ai pas cette prétention pour juger ça moi-même, mais c'est ce qu'on me dit,
04:33 donc je réponds à ça.
04:34 Ensuite, d'être une femme, d'avoir monté un business
04:37 qui a pris une ampleur quand même pas incroyable,
04:42 et d'être une femme, d'être de confession juive,
04:45 en même temps, d'être un peu avant-gardiste, d'être un peu à l'américaine,
04:50 parce que moi, je vis vraiment à l'américaine,
04:52 et je pense que tout ça, tout ce mélange-là,
04:56 d'être maman et en même temps de vivre sur ce monde des réseaux sociaux,
05:00 tout ça, c'est pas encore très acceptable en France.
05:04 Vous avez une vie justement qui est très riche.
05:06 Comment vous avez vécu le complément d'enquête et les critiques
05:11 et l'exposition médiatique que vous avez pu avoir, les différentes attaques ?
05:15 Comment vous le vivez au quotidien ?
05:17 En fait, il y a deux choses pour moi.
05:19 J'essaie de différencier les critiques et le harcèlement.
05:21 Les critiques, pour moi, c'est normal, ça fait partie de ma vie, de mon choix de vie,
05:24 donc je peux pas m'en plaindre.
05:26 Et c'est toujours très bon aussi, les critiques, des fois, ça peut être constructif
05:29 et ça m'aide à évoluer, à grandir.
05:31 Et puis, il y a le côté harcèlement, où là, c'est très difficile à vivre.
05:35 J'ai eu une année qui a été extrêmement compliquée
05:38 et je me dis que si j'ai vécu ça moi, personnellement, si ça m'est arrivé à moi,
05:43 c'est que ça doit servir à quelque chose.
05:46 Donc c'est que j'ai un rôle à jouer dans tout ça.
05:49 Vous avez été écoutée par les pouvoirs publics, justement,
05:52 avec un projet de loi pour réguler les influenceurs,
05:55 le monde de l'influence digitale.
05:57 Est-ce que votre avis a été pris en compte ? Est-ce que vous avez été entendue ?
06:01 Alors oui, j'ai été entendue, bien sûr, à plusieurs reprises,
06:04 par des gens très courageux, comme au Sénat, par exemple,
06:09 et puis par des gens plutôt lâches dans d'autres endroits,
06:12 et voilà, je ne vais pas…
06:14 Mais qui m'ont reçu, qui m'ont écoutée, mais qui voulaient le faire en cachette,
06:17 parce qu'il y avait des polémiques, parce qu'il y avait du harcèlement,
06:20 donc ils ne voulaient pas prendre une vague de harcèlement.
06:22 Mais j'estime que quand on est politique, on doit être préparé à ça
06:25 et on doit défendre les gens et on ne peut pas céder aux pressions des harceleurs
06:33 quand on est dans une position avec une place en politique.
06:36 Mais justement, l'État légifère aujourd'hui sur le statut des influenceurs.
06:41 Comment justement on peut réguler en préservant un modèle économique ?
06:45 Oui, je pense que ce qui s'est passé en France, ça ne s'est passé nulle part ailleurs.
06:48 Personne n'a jamais toléré ça dans aucun pays.
06:50 Pourtant, il y a eu des sanctions bien plus graves dans certains pays
06:52 sur certaines influenceuses, dont une des Kardashians,
06:54 qui a eu une condamnation, je ne sais plus…
06:56 Je crois que c'était 200 000 dollars ou même plus, je ne sais plus exactement.
06:59 Mais voilà, parce que c'est un métier qui se crée,
07:02 c'est des choses qu'on apprend et comme quand la télé s'est lancée,
07:06 la publicité en télé s'est lancée, il y a eu des erreurs de fait.
07:08 C'est pour ça qu'aujourd'hui c'est régulé à la RPP,
07:11 donc c'est l'autorité qui régule la publicité en France.
07:13 La pub chez les influenceurs n'est pas encore régulée,
07:16 donc il faut laisser le temps de faire les choses.
07:18 Mais l'acharnement qu'il y a eu aujourd'hui en France sur les influenceurs,
07:21 pour moi c'est quelque chose d'inacceptable.
07:23 Les politiques aussi en sont responsables,
07:25 parce que certains ont surfé sur ce buzz pour se faire connaître
07:28 et c'est ça qui est malsain.
07:30 Parce qu'au milieu de tout ça, il y a des humains qui sont les influenceurs,
07:33 qui sont aussi les consommateurs, c'est très bien de légiférer,
07:36 c'est quelque chose qu'il fallait faire,
07:37 mais je pense qu'on aurait pu le faire sans sacrifier des êtres humains,
07:41 tout simplement.
07:42 Est-ce qu'on pouvait imaginer que la situation ne nous échappe pas à ce point ?
07:46 Est-ce qu'il y avait probablement des choses à faire avant ?
07:48 Bien sûr !
07:49 Moi j'avais moi-même, je l'ai dit à plusieurs reprises,
07:52 envoyé des messages à Bruno Le Maire en signalant qu'il y avait des dérives
07:56 et en demandant de l'aide.
07:57 C'est-à-dire que je n'ai pas eu peur de dire à un moment donné à Bruno Le Maire
08:00 "on a besoin de l'aide".
08:01 Est-ce qu'on peut se rencontrer ? On a beaucoup d'idées,
08:05 mais il faut nous aider à les mettre en place.
08:08 Mais est-ce qu'il n'y a pas une erreur collective quelque part ?
08:10 Bien sûr !
08:11 Dans la tournure dans les choses ?
08:12 Bien sûr, complètement.
08:13 Et je pense que ça a arrangé tout le monde, que ça me retombe dessus,
08:15 on ne va pas se mentir, évidemment qu'il y a une...
08:17 Mais je pense que les gens commencent à le comprendre
08:19 et que ça commence à être de plus en plus clair.
08:20 Donc bien sûr qu'il y a une erreur collective,
08:22 de la part de beaucoup de monde, de beaucoup de politiques,
08:26 de tout le monde.
08:28 Mais quand ça tombe sur une seule personne,
08:31 ça évite qu'on ait les yeux sur les autres.
08:32 Si vous pourriez revenir en arrière, est-ce que vous le feriez ?
08:35 Sur certaines choses, peut-être.
08:39 Vous referez le même parcours ?
08:42 Je referai le même parcours, parce que j'estime que mon parcours,
08:44 il a été constructif et qu'il a quand même apporté
08:46 beaucoup de choses à beaucoup de monde.
08:48 Et il ne faut pas cracher dans la soupe,
08:49 ce n'est pas beau de faire ça.
08:50 J'ai fait du mieux que je pouvais, avec les moyens que j'avais.
08:54 J'ai fait appel à l'aide quand j'ai senti qu'il fallait le faire.
08:57 On ne m'a pas écoutée, ça c'est différent.
08:59 Et je ne suis pas responsable, parce que moi je ne suis pas l'État.
09:01 Donc ce n'est pas Magali Berda qui fait des lois.
09:03 Donc à un moment donné, il faut que chacun prenne ses responsabilités.
09:05 Mais je ferai différemment ou j'ai beaucoup encaissé,
09:10 j'ai beaucoup pris sur moi.
09:11 Et je pense que c'est ça que je ferai différemment.
09:13 C'est que j'aurais tout de suite dit "Eh les gars, stop, ça c'est pas à moi,
09:17 ça c'est pas à moi, ça c'est lui, ça c'est lui et ça c'est lui".
09:20 Et en fait j'étais tellement accablée que je me suis un peu pris un mur sur la tête
09:26 où je n'avais même pas la force de m'expliquer et de me défendre.
09:29 Alors que finalement j'aurais pu le faire tout de suite.
09:31 Pour justement faire évoluer les choses,
09:33 dans la sélection de vos influenceurs au travers de votre agence,
09:37 est-ce qu'il y a des critères ou des valeurs, demain,
09:40 que vous allez sélectionner et qui seront peut-être différentes de celles d'hier ?
09:44 Bien sûr.
09:45 Alors du coup, j'ai créé la FIC,
09:47 qui est une fédération d'influenceurs et de créateurs de contenu.
09:49 Alors qu'il n'y a rien à voir avec la société Shonevan,
09:53 c'est vraiment quelque chose à part.
09:55 C'est un syndicat ?
09:56 Voilà.
09:57 Et on va faire adhérer des influenceurs,
09:59 on est en train de rédiger une charte de bonne conduite, d'engagement,
10:03 et on va leur faire signer et on va leur demander de la respecter.
10:06 Et s'ils ne la respecteront pas, ils seront exclus du syndicat.
10:10 Et au niveau des marques et des sites partenaires,
10:12 est-ce qu'il y a aussi des choses que vous ne souhaitez plus mettre en avant ?
10:15 Est-ce que vous avez travaillé sur des grilles de sélection, des critères ?
10:18 Bien sûr.
10:19 Ça, on l'a fait depuis longtemps, nous, chez Shonevan.
10:21 Depuis 2019, on avait déjà mis en place des grilles.
10:23 Donc on n'a pas attendu 2022.
10:26 Depuis 2019, on a commencé à être beaucoup plus vigilants,
10:30 à embaucher des services juridiques, à créer des grilles,
10:33 à dire ça oui, ça non, ça, il ne faut pas le faire, c'est touchy.
10:37 A téléphoner à la RPP, l'autorité qui régule la pub,
10:40 pour leur demander est-ce que ça, on a le droit, est-ce que ça, on n'a pas le droit ?
10:42 OK, ils nous ont dit, par exemple, un petit exemple, la cigarette électronique,
10:45 ils nous ont dit qu'il ne faut pas le faire.
10:47 Et à ce jour, Shonevan n'a jamais fait de promotion pour la cigarette électronique
10:51 parce que la RPP nous l'a dit.
10:53 En fait, nous, on est preneurs des bonnes…
10:56 Mais il a fallu du temps pour mettre tout ça en place.
10:58 Moi, quand j'ai créé Shonevan, déjà, je l'ai toujours dit,
11:02 je ne savais même pas qu'on allait monter ce business,
11:07 que ça allait prendre autant d'ampleur.
11:09 J'ai vite été dépassée, mais je l'ai dit aussi,
11:11 c'est pour ça que j'ai vendu cette société,
11:13 parce qu'il ne faut pas oublier que j'ai vendu cette société en 2018.
11:16 Donc j'étais plus propriétaire de cette société depuis 2018, quand même.
11:19 Et ça, tout le monde l'oublie un petit peu, mais c'est pas grave.
11:21 Vous aviez confié au journal Le Monde
11:24 que vous laissiez les combats écologiques ou féministes
11:28 à ceux qui savent les porter.
11:29 Tout à fait.
11:30 Est-ce que vous, justement, dans le monde des influenceurs,
11:32 vous ne pensez pas que c'est aussi leur rôle aujourd'hui de porter ces combats ?
11:35 Bien sûr.
11:36 J'estime que c'est le rôle de la personne qui le fait avec sincérité.
11:39 Voilà.
11:40 Moi, je n'ai pas les compétences pour mener un combat,
11:44 c'est ce que j'ai expliqué dans Le Monde, justement, écologique,
11:46 parce que j'estime, par exemple, qu'un Hugo Clément a les compétences pour le faire.
11:51 C'est quelqu'un qui sait de quoi il parle,
11:53 et c'est quelqu'un, on voit, qu'il est engagé
11:57 et qu'il sait donner des conseils, expliquer, alerter, etc.
12:01 Moi, si je me lance là-dedans et que je donne des mauvais conseils,
12:06 c'est contre-productif.
12:07 Donc ça va empirer les choses.
12:09 Donc je ne me permets pas de donner des conseils
12:11 sur quelque chose que je ne sais pas vraiment porter.
12:13 Donc écoutez-moi les conseils et essayez de les reproduire.
12:16 Essayez d'écouter, par exemple, un Hugo Clément
12:18 et de mettre en application ce qu'il dit,
12:21 parce que lui, il est crédible là-dedans.
12:23 Et moi, je vais essayer de porter ces actions à lui.
12:26 Même si on n'est pas amis du tout.
12:28 C'est dingue que je parle de lui aujourd'hui,
12:31 mais c'est une vérité.
12:33 Ou sur les féministes, par exemple,
12:35 il y a des féministes qui sont super,
12:37 elles sont extraordinaires.
12:38 Moi, je suis admirative de tout ça.
12:40 Et j'estime que chacun...
12:41 Moi, dans le cyberharcèlement aujourd'hui,
12:43 je pense qu'avec le parcours que j'ai,
12:44 l'expérience que j'ai, malheureusement,
12:46 je sais de quoi je parle.
12:47 Je sais de quoi je parle.
12:49 Donc personne ne peut remettre en question
12:51 ce dont je vais parler à ce sujet-là.
12:53 Donc je peux porter ce sujet.
12:55 Donc on se voile la face, quelque part,
12:57 à aussi peut-être se tourner vers des influenceurs
13:00 qui nous insistent à toujours acheter,
13:03 à aller plus loin, à consommer.
13:05 Est-ce que, quelque part,
13:06 ils ne sont pas aux antipodes des valeurs de l'écologie ?
13:09 Non, parce que ce n'est pas parce que...
13:11 Vous savez, pour moi, tout est lié.
13:13 Aujourd'hui, ce qu'on fait, nous,
13:15 c'est juste du 2.0.
13:16 Ça existait avant, avec, par exemple, le téléachat.
13:19 Ça existait avant avec plein d'autres émissions,
13:21 à l'ancienne.
13:22 Aujourd'hui, c'est juste modernisé.
13:23 Donc on n'a jamais tapé sur téléachat.
13:25 Voilà, c'est de la consommation.
13:27 Il faut faire vivre un pays, aussi.
13:28 C'est bien de créer de l'économie.
13:30 C'est aussi important de créer de l'économie.
13:32 Ce n'est pas parce que vous achetez un produit
13:33 que vous êtes anti-écologique.
13:34 Pas du tout.
13:36 Peut-être que les influenceurs,
13:38 peut-être qu'effectivement,
13:40 on doit faire plus attention à ce qu'on dit,
13:43 parce que ça a un impact
13:44 que certains ne maîtrisaient pas avant.
13:46 On n'avait pas conscience, peut-être,
13:48 de l'impact que ça a.
13:49 En parlant de maîtrise des sujets,
13:50 dans un des derniers rapports du GIEC,
13:52 les experts pensent que les influenceurs
13:54 ont un véritable rôle à jouer.
13:56 Est-ce qu'on ne doit pas les former
13:57 à ces nouveaux sujets ?
13:58 C'est exactement ce que je vous disais.
13:59 C'est exactement ça.
14:00 Je pense que, quand on forme les gens,
14:03 il y a des gens qui sont preneurs
14:04 de plein de choses.
14:05 Un influenceur, c'est quelqu'un
14:07 qui peut avoir 18 ans comme 90 ans.
14:09 C'est quelqu'un qui peut avoir
14:10 un bac +10 comme un rien du tout.
14:14 C'est ça qui est beau dans l'influence.
14:16 Il y a une diversité qui est incroyable.
14:19 Vous pouvez avoir des fans,
14:20 des millions de gens qui vous suivent,
14:22 alors que vous n'avez pas d'études supérieures.
14:25 C'est ça qui est beau aujourd'hui,
14:27 dans ce métier-là.
14:28 Vous pouvez être un super influenceur
14:29 et être plus cultivé dans certaines choses.
14:33 Je pense que certains ont juste besoin
14:37 d'avoir une formation.
14:38 Ils ont envie d'apprendre.
14:39 Ils ont envie d'avoir une bonne conduite.
14:41 Ils ont envie de plein de choses.
14:42 Il faut arrêter de les diaboliser à chaque fois.
14:44 Je le vois dans mon quotidien,
14:46 dans mon travail.
14:47 Oui, bien sûr, vous en avez qui s'en foutent,
14:49 mais comme dans la vraie vie.
14:50 Vous avez des gens qui s'en foutent complètement.
14:52 Vous avez des gens qui marchent dans la rue,
14:53 qui jettent leur papier par terre
14:54 et ils s'en tapent.
14:55 Vous avez des influenceurs,
14:56 ce sera pareil.
14:57 Mais vous en avez à qui vous allez dire
14:58 "Attention les papiers,
14:59 il faut les jeter dans la poubelle
15:00 parce que ça protégera".
15:01 Les influenceurs, c'est pareil.
15:02 "Attention, faites ça"
15:03 et ils le feront.
15:04 Mais justement, au travers de votre syndicat,
15:05 est-ce qu'on ne peut pas imaginer
15:06 une formation pour les influenceurs
15:09 pour qu'ils puissent partager avec leur communauté
15:11 des bonnes pratiques en matière d'écologie,
15:13 de transition énergétique ?
15:14 Exactement.
15:15 Nous, c'est ce qu'on va mettre en place.
15:16 C'est tout un tas de formations
15:17 faites par des professionnels.
15:19 Des formations, bien sûr, gratuites.
15:22 Nous, c'est vraiment pour améliorer le métier
15:24 dans tout ce qu'on peut donner.
15:25 On a des avocats qui vont nous aider bénévolement.
15:28 C'est vraiment pour essayer
15:30 de s'amener tous ensemble vers le haut
15:32 et de faire les choses mieux.
15:33 Donc, oui, c'est très important.
15:37 Une récente étude montre les impacts
15:40 qui sont absolument gigantesques
15:42 en matière d'émission de CO2 pour les influenceurs.
15:45 Qu'est-ce que vous pensez de ce constat ?
15:48 Je pense qu'il faut essayer de travailler.
15:51 Je pense que se restreindre
15:53 par l'utilisation des réseaux sociaux,
15:56 de la surmédiatisation,
15:58 je pense que malheureusement,
16:00 je ne sais pas, je ne suis pas bien placée,
16:05 mais je pense que ça va être difficile
16:07 de les restreindre.
16:08 Je pense qu'il faut essayer
16:09 de les utiliser différemment
16:11 et de les faire plutôt conseiller les gens,
16:14 former, parce que restreindre,
16:16 aujourd'hui, Internet,
16:17 comment on fait ?
16:19 Mais sachant qu'il y a quelque part
16:21 une surconsommation,
16:22 est-ce qu'on ne peut pas imaginer
16:23 un encadrement dans les postes,
16:25 par exemple, au quotidien,
16:26 à poster qu'une seule fois par jour
16:28 pour justement limiter ces données,
16:30 ce stockage, et sur l'ensemble des réseaux ?
16:33 Est-ce que c'est possible ?
16:34 Est-ce que vous êtes prêts
16:35 à le défendre avec votre syndicat ?
16:36 On est prêts à défendre plein de choses
16:39 à partir du moment où ça sert.
16:40 Si demain, on vient nous voir
16:41 et qu'on nous dit
16:42 "ça sert vraiment que tous les influenceurs
16:45 fassent comme ça",
16:46 je pense que vous aurez des belles surprises
16:48 et que beaucoup d'influenceurs
16:49 feront comme ça.
16:50 Mais si on ne nous explique pas,
16:52 moi, personnellement,
16:53 je parle de mon cas et de certains
16:55 avec qui je travaille,
16:56 si on ne comprend pas les choses,
16:58 si on ne nous explique pas les choses,
16:59 on a moins la volonté de faire,
17:01 on a moins la conscience.
17:03 Vous voyez ce que je veux dire ?
17:04 Typiquement, il a été prouvé scientifiquement
17:06 que les formats de vidéos courts
17:08 polluent beaucoup moins
17:09 que les vidéos de deux heures
17:10 d'un youtubeur.
17:11 Est-ce qu'on ne peut pas encadrer ?
17:12 Est-ce qu'on ne peut pas limiter ?
17:14 Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
17:16 Si les vidéos format court
17:18 sont moins dangereuses
17:20 que les formats longs,
17:22 je pense que tout le monde
17:23 peut faire des efforts.
17:24 Ce n'est pas très compliqué.
17:25 On peut sortir plusieurs vidéos
17:26 en plusieurs fois
17:27 plutôt qu'en sortir une en une fois.
17:29 Si ce n'est que ça,
17:30 je pense que des solutions,
17:31 tout le monde peut en trouver.
17:32 Mais encore une fois,
17:33 il faut alerter un peu plus
17:35 parce que vous voyez ce que vous venez de me dire ?
17:37 Moi, je ne savais pas.
17:38 Est-ce que vous pensez
17:39 que les communautés,
17:40 ces millions d'abonnés
17:41 qui suivent les influenceurs,
17:42 sont prêtes aussi à accepter
17:44 d'avoir moins de diffusion,
17:46 moins d'images ?
17:47 Vous savez, je pense que tout
17:48 est une question d'éducation.
17:49 Donc, si tout le monde restera un petit peu
17:53 et donne ça à sa communauté,
17:55 la communauté, elle acceptera.
17:57 Et puis en plus,
17:58 on peut l'expliquer à la communauté.
17:59 On peut expliquer pourquoi
18:00 on change la manière de faire,
18:01 pourquoi on fait.
18:02 Parce qu'il y a des gens aussi
18:03 qui vont comprendre
18:04 et qui du coup vont cautionner,
18:06 qui vont suivre le mouvement.
18:08 Tant que c'est transparent,
18:09 que c'est dit et que c'est expliqué,
18:11 je pense que les gens aujourd'hui,
18:12 ils ont besoin d'explications
18:14 pour encaisser les choses
18:16 et apprendre à faire des concessions.
18:18 Est-ce que vous pensez
18:19 qu'il y a une tendance
18:20 qui est en train d'évoluer ?
18:21 Est-ce que vous le ressentez
18:22 ou pas encore et on est un petit peu trop…
18:24 Oui, je pense qu'il y a quand même
18:25 une tendance aujourd'hui au naturel,
18:28 à l'écologie, à plein de choses.
18:30 Je pense que, vous savez,
18:31 Instagram, l'euphorie,
18:32 c'était vraiment il y a 5-6 ans,
18:34 ça a été l'euphorie.
18:35 Avant, c'était Facebook.
18:36 Après, ça a été Insta.
18:37 Et puis Snapchat.
18:39 Et je pense que tout le monde
18:40 est allé dans l'euphorie
18:41 de tout ce qui est arrivé.
18:43 Voilà, on peut devenir très connu,
18:44 alors que finalement,
18:45 on vient de rien.
18:46 Justement, d'ailleurs,
18:47 est-ce qu'aujourd'hui,
18:48 on n'est pas plus branché ?
18:49 On voit des nouvelles tendances
18:50 aussi chez des influenceurs
18:52 quand on va faire une randonnée
18:53 en pleine nature,
18:55 plutôt qu'une fête à Ibiza.
18:56 Quelle approche,
18:57 quel regard vous portez sur ça ?
18:59 Moi, je trouve que les gens
19:01 sont aujourd'hui beaucoup plus preneurs
19:04 de ce côté naturel.
19:06 Mais il y a deux ans,
19:07 c'était l'inverse.
19:08 Il y a deux, trois ans,
19:09 les gens étaient plus preneurs.
19:10 C'est le Covid qui a fait…
19:11 Je pense que le Covid,
19:12 comme les gens étaient enfermés,
19:14 le fait de voir la fête à Dubaï,
19:17 de voir…
19:18 Ça a évadé un petit peu les gens,
19:19 ça les a aidés à tenir bon
19:20 chez eux, enfermés,
19:21 et à voir un petit peu des choses…
19:23 Puis même où, alors ?
19:25 Dubaï, ils étaient aussi en quarantaine.
19:29 Mais quand vous êtes chez vous
19:31 et que vous n'avez que le téléphone
19:32 et qu'Internet pour communiquer
19:33 avec le monde,
19:34 vous en avez besoin pour survivre.
19:36 Donc on ne peut pas…
19:37 Je pense qu'il y a eu une euphorie
19:38 à ce moment-là.
19:39 Maintenant, moi, je le ressens
19:41 dans le fonctionnement
19:43 des influenceurs,
19:44 dans les marques qui travaillent
19:45 avec nous.
19:46 Même les marques,
19:47 elles veulent des gens
19:48 qui sont naturels.
19:49 Elles veulent des gens
19:50 qui sont en connexion
19:51 avec la nature,
19:52 qui sont naturels,
19:55 qui sont vrais,
19:56 qui sont sincères.
19:57 Elles ne veulent plus
19:58 le bing-bing, le machin, etc.
19:59 Ça ne les intéresse pas
20:00 parce qu'il y a
20:01 un vrai mouvement aujourd'hui,
20:02 il y a une vraie mentalité
20:03 qui évolue.
20:04 Et c'est bien.
20:05 Je trouve que c'est…
20:07 On a l'impression
20:08 que ça a évolué comme ça.
20:09 Est-ce que justement,
20:10 c'est facile de trouver
20:11 des talents aujourd'hui ?
20:12 Oui, c'est facile.
20:13 En fait, les talents,
20:14 ils se trouvent un peu tout seuls.
20:18 Nous, on voit ce qui se passe,
20:20 on les voit naître.
20:21 Mais un talent sur les réseaux,
20:23 donc un influenceur,
20:25 on peut appeler ça un talent aussi,
20:26 c'est quelqu'un qui arrive
20:28 à naître tout seul.
20:29 Et c'est magique.
20:31 Parce que personne ne le connaît,
20:33 il vient de nulle part
20:34 et d'un coup,
20:35 vous entendez parler de lui
20:37 et il s'est fait tout seul
20:38 en créant du contenu,
20:39 en donnant quelque chose
20:40 à sa communauté,
20:41 en essayant d'impacter
20:42 sa communauté,
20:43 en fédérant les gens
20:44 tous les jours.
20:45 Et la communauté grossit,
20:47 grossit, grossit.
20:48 Après, nous, on les repère,
20:49 on les voit et c'est parti.
20:51 Et ça, c'est un vrai talent.
20:53 Quand les gens disent
20:54 "les influenceurs,
20:55 c'est la culture du vide",
20:56 "les influenceurs, c'est ça",
20:57 c'est tellement méchant.
20:58 Mais ce n'est pas vrai.
20:59 Justement, Magali Barda,
21:00 avec votre emprise,
21:02 avec votre réseau,
21:05 comment vous allez contribuer, vous,
21:07 à lutter justement
21:08 contre ce réchauffement climatique,
21:10 à inciter les communautés,
21:12 les influenceurs,
21:13 à partir sur des sujets
21:15 plus écologiques ?
21:16 Est-ce que vous avez déjà réfléchi
21:17 à cette question ?
21:18 Je pense qu'il faut
21:19 qu'il y ait une réconciliation
21:20 entre...
21:21 Vous savez, c'est un petit peu,
21:22 pour moi, ces sujets-là,
21:23 c'est un petit peu comme la politique.
21:24 Quand j'ai fait les interviews
21:25 avec les candidats
21:26 à la présidentielle,
21:27 il y avait une rupture
21:28 entre certains influenceurs
21:30 qui sont suivis
21:31 par des millions de jeunes
21:32 qui, eux-mêmes,
21:33 n'avaient pas du tout
21:34 envie de parler de politique.
21:35 Aujourd'hui, il y a plein de gens
21:36 qui n'ont pas envie
21:37 de parler d'écologie
21:38 parce que ça les barbe,
21:39 parce qu'ils ne comprennent pas.
21:40 Voilà.
21:41 Et moi, je fais un petit peu
21:43 le parallèle entre les deux
21:45 où je me dis,
21:46 si on arrivait à avoir
21:47 des gens,
21:48 et ça, j'en fais appel à vous,
21:50 des gens qui peuvent parler
21:51 d'écologie d'une manière drôle,
21:53 d'une manière efficace,
21:55 rapide, sincère,
21:57 qui va parler à ces jeunes,
21:59 qui va parler aux gens,
22:00 comme moi,
22:01 qui étaient avant en rupture
22:02 avec la politique
22:03 et qui étaient aussi avant en rupture...
22:05 Enfin voilà, moi,
22:06 je ne suis pas Hugo Clément,
22:07 comme je vous l'ai dit,
22:08 mais quelque part,
22:09 si j'avais un petit coup de cœur
22:13 pour quelqu'un qui parle de ça,
22:15 qui arrive à m'alerter,
22:18 je pense qu'il manque de ça,
22:20 aujourd'hui.
22:21 - Pour vous, c'est le bon message
22:22 au bon endroit
22:23 et être en capacité...
22:24 - Simple, clair, efficace
22:26 et impactant.
22:28 Voilà, pas arriver...
22:29 Moi, j'ai fait à TPMP
22:30 des débats avec des filles
22:32 ou des gens qui parlaient d'écologie
22:34 qui étaient dans l'agressivité,
22:36 qui étaient dans le truc,
22:37 qui étaient dans le machin.
22:38 Ce ne sont pas les bonnes méthodes.
22:39 Je pense que la bonne méthode,
22:40 c'est d'expliquer
22:41 et faire prendre conscience
22:42 aux gens d'une manière très simple,
22:43 très fluide et très vraie,
22:45 avec des images.
22:46 Et c'est là où c'est joli
22:47 dans les réseaux sociaux.
22:48 Et c'est pour ça que je vous disais
22:49 que ça m'a impacté Hugo Clément,
22:50 parce que c'est des images.
22:51 Il n'en faut pas beaucoup.
22:53 Mais pour des gens comme moi,
22:54 ça suffit.
22:55 Mais ça me...
22:56 J'écoute, je regarde.
22:57 - Oui, ça vous sensibilise.
22:58 - Exactement.
22:59 - Il y a un label
23:00 de l'influence responsable.
23:01 Qu'est-ce que ça vous inspire
23:03 et qu'est-ce que vous en dites ?
23:05 - Je pense que c'est bien de faire ça.
23:07 Après, il y a beaucoup de labels
23:09 qui se créent.
23:10 Donc, je pense qu'il faudrait
23:15 que ces labels-là parlent à tout le monde.
23:18 Le problème aujourd'hui que j'ai
23:19 avec certains politiques
23:21 ou labels ou syndicats,
23:23 c'est pour ça que j'ai décidé
23:24 de fonder la FIC,
23:25 c'est parce que tout simplement,
23:27 les autres vous disent
23:28 "Ah non, mais nous, on ne veut pas de vous."
23:30 - Parce qu'il n'y a pas un syndicat
23:32 ou un mouvement qui se détache aujourd'hui ?
23:34 - Non, aujourd'hui, c'est...
23:35 Alors nous, on fait un syndicat,
23:36 mais on ne veut pas ceux qui sont à Dubaï,
23:37 on ne veut pas ceux qui sont là,
23:38 on ne veut pas ceux qui sont Télé-Réalité,
23:40 on ne veut pas Shona Evans,
23:41 on ne veut pas...
23:42 Non. Pourquoi ?
23:43 Parce que nous, on doit penser
23:44 au bien des influenceurs
23:45 et au bien des consommateurs.
23:47 Que tu habites à Dubaï ou en France,
23:48 tu es suivi par des millions de gens
23:49 qui sont français.
23:51 Donc, tu dois aller former ces gens-là.
23:52 C'est pas parce qu'ils sont à Dubaï
23:53 que tu dois les...
23:54 Au contraire, c'est eux
23:55 qu'il faut encore plus sensibiliser
23:56 parce que c'est eux qui sont suivis
23:57 par des millions de gens.
23:58 Donc, c'est pas l'influenceur
23:59 à 100 000 abonnés.
24:00 Il faut le former aussi, évidemment.
24:02 Mais il faut surtout former
24:03 celui qui en a 6 millions
24:04 parce que c'est lui
24:05 qui a un impact aujourd'hui direct.
24:07 Donc, il faut arrêter de...
24:08 Et c'est là où, moi,
24:09 j'ai un petit problème
24:10 avec certains labels,
24:11 c'est qu'on crée un label,
24:12 on fait les choses bien,
24:13 mais par contre, on décide,
24:14 avant même de former...
24:17 de ne pas former lui,
24:18 ne pas former lui,
24:19 non, lui, on s'arrête.
24:20 Non.
24:21 Il faut réconcilier tout le monde
24:22 et il faut dire, OK,
24:23 on est tous là pour avancer
24:24 dans le même sens.
24:25 On est tous là pour s'apporter
24:26 quelque chose
24:27 et il faut se réconcilier, quoi.
24:28 Il faut avancer, les gars.
24:29 Il faut penser aux gens
24:30 qui nous suivent.
24:31 Il faut penser à tout le monde.
24:32 - Mais justement,
24:33 quand j'entends tout ce que
24:34 vous nous dites,
24:35 comment...
24:36 Est-ce que vous avez réfléchi
24:37 une stratégie pour redorer
24:39 l'image de Shona Evans,
24:41 des influenceurs,
24:42 votre image ?
24:43 - Je m'en fous aujourd'hui
24:44 de redorer l'image de Shona Evans.
24:45 Je me fous royalement
24:46 de redorer mon image.
24:47 J'estime que j'ai pas besoin
24:48 de redorer mon image.
24:50 J'ai un parcours qui est
24:51 avec des points forts
24:52 et des points faibles
24:53 comme tous les parcours
24:54 des gens qui travaillent
24:56 et qui font quelque chose.
24:57 Je m'en contrefous de l'image.
25:02 - Mais pourtant,
25:03 votre image, vous savez
25:04 qu'elle est importante.
25:05 - Bien sûr.
25:06 - Vous avez déjeuné
25:07 à sa demande
25:08 avec Gabriel Attal.
25:09 - Oui.
25:10 - Ça prouve que vous avez
25:11 une image,
25:12 que vous êtes pionnière
25:13 dans votre domaine
25:14 et que vous allez
25:15 être écoutée, entendue.
25:16 Est-ce que vous avez
25:17 l'impression
25:18 qu'ils vous ont abandonnée ?
25:19 - Très clairement, oui.
25:20 Mais c'est pas grave.
25:21 - Ils se sont servis de vous ?
25:22 - Oui, certains.
25:23 Pas tous.
25:24 Pas tous.
25:25 Certains.
25:26 - Mais pourtant,
25:27 les messages ont été entendus.
25:28 - Mais moi,
25:29 quand j'y suis allée,
25:30 j'y suis allée
25:31 pour diffuser
25:32 des beaux messages
25:33 et j'y suis allée
25:34 pour faire des belles choses.
25:35 J'y suis allée
25:36 pour faire du concret
25:37 et j'y suis allée
25:38 pour avancer et évoluer.
25:39 Donc je m'en contrefous
25:40 aujourd'hui
25:41 qu'ils m'aiment ou ils m'aiment pas.
25:42 C'est-à-dire que moi,
25:43 je sais pourquoi je l'ai fait,
25:44 je sais ce que j'ai fait,
25:45 je sais ce que j'ai apporté.
25:46 Tant pis pour eux.
25:47 - Mais pourtant,
25:48 vous avez joué un rôle clé.
25:49 Vous avez créé une chaîne YouTube,
25:50 vous avez accompagné des candidats,
25:51 vous avez mis en avant
25:52 des idées, des programmes.
25:53 - C'était incroyable.
25:54 - Avec cette trahison,
25:55 vous avez pas envie
25:56 de poursuivre votre engagement,
25:57 de vous engager en politique ?
25:58 - Non.
25:59 Alors,
26:00 m'engager en politique,
26:01 je crois que je serai trop...
26:02 Là, je suis trop
26:03 dans la rébellion psychologique
26:04 pour m'engager maintenant
26:05 en politique.
26:06 Mais j'ai tellement
26:07 de choses à leur dire
26:08 parce que c'est...
26:09 Pour moi,
26:10 un politique,
26:11 c'est quelqu'un
26:12 qui doit pas être lâche.
26:13 Et il y a un problème aujourd'hui.
26:14 Il y a un vrai problème
26:15 - À l'issue de tout ce que vous venez
26:16 de nous dire,
26:17 de ces enquêtes,
26:18 de ces turbulences,
26:19 qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter
26:20 Magali Barda pour la suite ?
26:21 - Que les enquêtes aillent vite.
26:22 Voilà.
26:23 Parce que quand tout ça
26:24 se sera terminé,
26:25 moi, j'ai mon esprit tranquille.
26:26 Je sais ce que j'ai fait,
26:27 je sais où je vais,
26:28 je sais qui je suis.
26:29 Je sais qui je suis.
26:30 Je sais d'où je viens.
26:31 Et j'oublierai jamais mon parcours.
26:32 Mon parcours,
26:33 il a été fait de haut et de bas
26:34 et avec des choses bien différentes.
26:35 Et je pense que ça va me permettre
26:36 de me faire un peu plus de confiance
26:37 dans la vie.
26:38 Je sais d'où je viens.
26:39 Et je n'oublierai jamais mon parcours.
26:40 Mon parcours,
26:41 il a été fait de haut et de bas
26:42 et avec des choses bien,
26:43 des choses moins bien.
26:44 Mais c'est un parcours.
26:45 On peut dire ce qu'on veut.
26:46 Voilà.
26:47 Et je mets quiconque au défi
26:48 d'avoir fait le parcours
26:49 que j'ai pu faire
26:50 sans vouloir me lancer des fleurs
26:51 parce que j'ai fait plein de choses bien,
26:52 plein de choses pas bien.
26:53 Mais des fois,
26:54 j'ai le courage de le faire.
26:55 Et surtout,
26:56 j'ai le courage d'assumer
26:57 ce que je fais.
26:58 - Merci beaucoup Magali Barda
26:59 d'être venue dans notre émission.
27:00 - Avec plaisir.
27:01 (Musique)
27:28 (Musique)
27:31 (Musique)
27:36 ♪ ♪ ♪

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