• il y a 2 ans
Alors qu'il a confirmé Elisabeth Borne comme Première ministre, Emmanuel Macron peaufine sa prochaine prise de parole. Que prépare-t-il désormais et quelles sont ses priorités pour la rentrée ? Les explications de notre journaliste Corinne Lhaïk.

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Transcription
00:00 Nous avons devant nous 100 jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action au service de la France.
00:07 Le 17 avril, Emmanuel Macron fait une allocution solennelle.
00:16 Elle intervient trois jours après que le Conseil constitutionnel a validé la réforme des retraites.
00:24 C'est donc un moment politique extrêmement important.
00:26 Et il veut évidemment prendre acte de cette validation après des mois et des semaines de conflits parfois violents.
00:32 Et il veut surtout tracer les pistes pour l'après.
00:35 Il désigne trois chantiers principaux, le travail, l'ordre républicain, les services publics.
00:41 Et il donne un calendrier, d'où la notion de 100 jours.
00:44 Il se donne 100 jours, ce qui correspond à peu près au 14 juillet.
00:47 Il évoque lui-même la date du 14 juillet pour faire un premier bilan d'étape.
00:51 Et c'est ce premier bilan d'étape qu'il devait faire le 14 juillet,
00:55 mais qu'il n'a pas fait le 14 juillet et qui est programmé pour la fin du mois,
00:59 quelques jours avant son départ en Nouvelle-Calédonie, prévu pour le 22 ou le 23.
01:04 Emmanuel Macron a retardé son intervention parce qu'il est obligé de tenir compte
01:15 des émeutes qui ont eu lieu après le 27 juin et la mort tragique du jeune Nahel à Nanterre.
01:21 Il est obligé d'abord d'attendre que ces violences s'arrêtent,
01:23 ce qui semble être le cas pour le moment.
01:26 Et il doit surtout délivrer un diagnostic et dire de quelle manière il va traiter
01:31 les conséquences de ces émeutes.
01:32 Encore faut-il en connaître les causes.
01:34 Il met du temps à élaborer son diagnostic.
01:36 Les oppositions, elles, ont fait le leur.
01:39 La droite veut plus d'autorité, plus de répression.
01:41 La gauche, plus de moyens.
01:43 Lui, il temporise.
01:44 Il sait ce dont il ne veut pas.
01:46 Il ne veut pas d'un nouveau plan banlieue ou plan borlo.
01:49 Il ne veut pas non plus faire un lien entre immigration et violence.
01:54 Donc, il est en train de chercher plutôt du côté de l'autorité.
01:57 Rétablissement de l'autorité de l'État, de l'autorité du maître à l'école,
02:02 de l'autorité de la loi, vaste programme.
02:05 L'autorité ne peut pas se décréter en appuyant sur un bouton.
02:12 C'est une affaire qui concerne certes le politique,
02:14 mais qui aussi concerne le società.
02:16 L'analyse qui est faite à l'Élysée, c'est qu'on vit dans une société
02:19 où les gens ont un peu tendance à penser qu'ils ont des droits
02:22 et pas assez de devoirs.
02:23 Et donc, Emmanuel Macron veut essayer de corriger
02:26 ce qu'il considère être comme un travers,
02:28 notamment en décidant peut-être de sanctions financières
02:32 pour les parents qui ne s'occuperaient pas de leurs enfants.
02:35 On voit que ça ne peut pas se faire d'un coup de baguette magique.
02:38 L'autre risque de ce type de mesures,
02:40 c'est de montrer qu'elles n'ont pas été prises avant,
02:43 puisqu'Emmanuel Macron est au pouvoir depuis six ans.
02:45 Donc, quand il décide d'améliorer la justice des mineurs,
02:49 quand il dit qu'il veut faire pour le logement,
02:50 quand il dit qu'il veut rétablir l'autorité parentale,
02:53 qu'il veut mieux réguler les réseaux sociaux,
02:55 on peut lui objecter "pourquoi ne l'avez-vous pas fait avant ?"
02:59 Sous-titrage Société Radio-Canada
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03:03 [fin du générique]

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