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Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00 Quasiment 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'ordre des pros.
00:04 La fin des 100 jours débute par une crise institutionnelle dont personne ne connaît l'issue.
00:09 Bonsoir à Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune et Charles Sizenstuh, le député Renaissance du Bas-Rhin.
00:16 Vous êtes en difficulté ce soir parce que vous allez essayer de démêler le vrai du faux,
00:20 nous expliquer cette crise qui est en train de couver.
00:23 Et il y a deux points de friction.
00:25 D'abord au sein du gouvernement.
00:26 Est-ce que la ligne d'Emmanuel Macron est la même que son ministre de l'Intérieur ?
00:30 Et puis ensuite, entre la police et la justice, ce bras de fer qui est en train de s'orienter et qui prend forme depuis quelque temps.
00:39 A-t-il été efficace le président de la République ?
00:41 Efficacité, c'est le mot qui a été martelé cet après-midi.
00:44 Je rappelle les faits.
00:45 Voilà ce qu'a dit le directeur général de la police nationale, Philippe Vaud.
00:50 De façon générale, je considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison.
00:55 Même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail.
00:59 Sauf affaire mettant en cause la progéniture.
01:02 Exactement, sauf les ripots.
01:03 Le savoir en prison m'empêche de dormir.
01:07 Réponse du président de la République.
01:10 C'était à midi.
01:12 Je ne vais pas commenter les propos du directeur général qui s'exprime sur une série d'affaires.
01:18 Parce que de là où je suis, en tant que garant des institutions et aussi de l'indépendance de l'autorité judiciaire,
01:24 c'est une décision qui a été prise par un magistrat.
01:27 Et donc je ne me prononcerai pas sur celle-ci.
01:30 Il faut être absolument intraitable quand il y a des débordements qui sont faits,
01:33 que la déontologie n'est pas respectée.
01:35 Tout le monde doit respecter la loi.
01:37 Mais je ne voudrais pas qu'en quelque sorte on se trompe de débat.
01:40 Et je comprends l'émotion qu'il y a aussi chez nos policiers
01:46 qui ont eu le sentiment d'être confrontés à la violence la plus extrême.
01:51 Et donc il faut entendre cette émotion tout en faisant respecter l'état de droit pour tous.
01:55 Ils sont là pour nous servir, nous protéger.
01:57 Mais leur légitimité tient du fait qu'ils protègent le cadre républicain
02:02 et qu'ils font respecter les lois démocratiquement votées.
02:06 Et donc bien évidemment, eux-mêmes s'inscrivent dans le cadre de la loi et de l'état de droit.
02:11 Nul en République n'est au-dessus de la loi.
02:14 On est sur une masterclass du "en même temps".
02:16 Comprendre la colère des policiers et en même temps, personne n'est au-dessus des lois.
02:21 Est-il efficace ?
02:22 Puisque c'était le mot-clé.
02:23 Est-ce que c'est efficace de dire cela ?
02:25 Est-ce que ça peut calmer la fronte des policiers ?
02:29 Je crois le jeune.
02:31 Non, a priori non.
02:32 Et surtout, en fait, je veux bien, moi, la pirouette consistant à dire
02:35 qu'il est garant des institutions, donc il ne peut pas commenter une affaire.
02:38 Mais quand il y a eu la mort d'Onaël et qu'on avait eu une image à commenter
02:41 sur laquelle l'IGPN n'avait pas encore commencé à enquêter,
02:43 il avait un avis très définitif sur le sujet.
02:46 Et il a expliqué que c'était inexplicable et inexcusable.
02:50 Donc, cette prudence, elle vaut dans un sens et jamais dans l'autre.
02:53 C'est ça qui est un peu agaçant.
02:54 Et après, sur le fond, sur la partie la plus sérieuse du problème,
02:56 souvenez-vous, on était jeudi dernier soir ensemble ici pour commenter le remaniement
03:00 et on a commenté évidemment la nomination de Gabriel Attal,
03:03 qui était l'événement de cette soirée.
03:06 Et à l'époque, moi, j'avais ajouté en fin d'émission que malgré tout,
03:10 il y avait quand même un problème qui perdurait sur le fameux match police-justice.
03:14 Mais pourquoi ? Parce qu'en fait, on a un garde des Sceaux qui est arrivé.
03:17 En tout cas, je suis triste.
03:18 Mais c'est vrai, j'aurais dû ressortir la séquence.
03:20 J'ai oublié ce moment où vous avez dit, il y a quand même un élément qui est clé,
03:23 c'est est-ce que la police et la justice,
03:24 est-ce que Gérald Darmanin et Éric Dupond-Moretti vont marcher ensemble ?
03:28 Mais pourquoi ? Parce qu'en fait, les présidents de la République
03:29 souvent "s'amusent", c'est pas vraiment qu'ils s'amusent,
03:33 mais à jouer sur cet antagonisme entre la police et la justice.
03:36 Et les policiers vous expliquent que la réponse pénale n'est pas suffisante.
03:39 Et les magistrats ou les gens qui s'expriment à ce sujet-là,
03:42 notamment les grands magistrats ou le ministre de la Justice lui-même,
03:45 vous expliquent que la répression n'est pas la solution.
03:48 Et vous avez cet antagonisme permanent qui empêche les choses d'avancer
03:51 et la justice d'être correctement rendue.
03:53 Et en gardant Dupond-Moretti à ce poste-là, malgré tout son talent, son éloquence, etc.,
03:57 il entretient ce clivage qui, je pense, est délétère.
04:00 - Il n'a peut-être pas tant de candidats que ça.
04:02 - Mais bien sûr, vous allez tous réagir, bien sûr.
04:03 Il y a deux clivages, c'est ce que je dis.
04:04 Et on va commencer évidemment par cette tension en interne,
04:09 au sein même du gouvernement,
04:10 parce que Gérald Darmanin n'a pour l'instant pas réagi.
04:13 En revanche, Éric Dupond-Moretti, oui, nul n'est au-dessus de la loi de la République.
04:18 La justice doit poursuivre son travail dans la sérénité et en toute indépendance.
04:21 C'est une condition indispensable au respect de l'état de droit,
04:24 qui est le fondement de notre démocratie.
04:26 Pardonnez-moi, ce sont les propos d'Éric Dupond-Moretti.
04:29 Je vais vous donner les propos de Laurent Nouniez,
04:31 qui est le préfet de police de Paris,
04:32 qui a été au plus près de Gérald Darmanin lorsqu'il était au ministère de l'Intérieur.
04:37 Je partage les propos du DGPN, fier d'avoir été préfet de la police des Bouches-du-Rhône,
04:42 et aujourd'hui à la tête de 30 000 policiers de Paris et de l'agglomération parisienne.
04:45 Donc on est sur deux visions complètement différentes.
04:48 Élisabeth Lévy et Charles Gisèle Fouad.
04:49 D'abord, je pense que tout le monde commente ses propos de façon un peu imprécise,
04:55 parce qu'il n'a pas parlé de cette affaire-là.
04:58 Il ne s'est pas immiscé dans cette enquête-là, il l'a bien dit.
05:02 Il a simplement dit que de son point de vue, la détention provisoire,
05:05 qui d'ailleurs est une exception dans notre pays, normalement dans notre droit,
05:09 ne devait pas s'appliquer aux policiers quand c'est dans l'exercice de leurs fonctions
05:13 et qu'il n'y a pas un problème de probité.
05:15 C'est-à-dire qu'un policier qui a piqué dans la caisse de la drogue ou je ne sais pas quoi,
05:19 il n'est pas concerné par ce qu'a dit le DGPN.
05:22 Donc déjà, ces propos ne me semblent pas ceux qu'on commente à longueur de temps,
05:27 et sur le cas de la gauche, c'est là en train de nous faire des grands tralala
05:31 sur le mode "nous sortons de l'État de droit, c'est affreux".
05:33 Ça, c'est la première chose.
05:36 La deuxième chose, bon, Geoffroy a dit l'essentiel,
05:39 Emmanuel Macron se moque de nous tout d'un coup avec cette espèce de chose
05:43 au-dessus de tout le monde en disant "je ne commande pas".
05:46 Bon, je ne vais pas répéter ce qu'a dit Geoffroy,
05:48 mais j'ai vraiment dans l'oreille cette affaire.
05:52 – Il ne commande pas à 13h, mais il commente en quelque sorte sur Twitter
05:56 "l'indépendance et la justice, tel est notre cap pour la nation".
06:01 Voilà ce qu'il tweet cet après-midi, le président de la République.
06:05 Donc c'est perturbant.
06:06 – Un mot juste sur votre affaire justice-police, moi je crois qu'on…
06:10 – On va y venir après.
06:11 – Ah pardon, je crois que c'était…
06:11 – Oui, oui, non, non, non, on va y venir après.
06:13 Non mais restons vraiment pour l'instant sur cette tension potentielle
06:16 entre le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Justice
06:21 avec un président de la République,
06:22 dont les propos vont à l'opposé de ce qu'a pu dire le DGPN par là.
06:27 – Chacun défend ses troupes, j'ai l'impression.
06:29 – Chacun défend ses troupes, Charles Sissenstuhl,
06:31 on a besoin de comprendre, vous êtes député Renaissance
06:34 et c'est vrai que par exemple ce silence de Gérald Darmanin
06:36 depuis maintenant un peu moins de 24 heures, étonne, surprend.
06:40 Et beaucoup sont en train de l'interpeller en disant
06:43 "mais où il est passé le ministre de l'Intérieur, le premier flic de France ?
06:45 Est-ce qu'il doit condamner les propos du DGPN
06:48 ou est-ce qu'il doit justement soutenir et le préfet et le DGPN ?
06:52 – Je ne suis pas sûr qu'il faille surinterpréter le silence du ministre de l'Intérieur
06:56 parce que Gérald Darmanin accompagne le président de la République.
07:01 Pas trop de tradition que les ministres qui accompagnent
07:03 le président de la République dans un voyage officiel s'expriment en même temps
07:07 donc je ne doute pas que sur ce sujet-là,
07:10 il aura l'occasion de dire très rapidement ce qu'il pense.
07:13 Il y a une parole qui a été très claire, une parole politique
07:15 et celle du chef de l'État à midi.
07:17 Il a rappelé des choses qu'il faut rappeler de temps en temps,
07:22 c'est-à-dire qu'il y a des forces de l'ordre
07:25 qui travaillent dans des conditions difficiles,
07:27 vous ne l'avez pas passé dans l'extrême,
07:28 mais il a notamment rappelé le nombre de blessés
07:31 qu'il y a eu du côté des forces de l'ordre pendant les émeutes.
07:33 Comparé avec le faible niveau d'enquête pour d'éventuels manquements,
07:38 la déontologie… – 21 enquêtes de l'IGPN.
07:41 – Oui, 21 ou 28 et 900 policiers et gendarmes blessés
07:45 donc il y a quand même un rapport de proportion entre ceux qui sont ciblés
07:49 et ceux qui potentiellement auraient mal agi qui est quand même très grand.
07:53 Ensuite il y a une justice, il y a un État de droit,
07:55 lui comme chef de l'État il est garant du bon fonctionnement des institutions
07:59 et moi j'aurais trouvé plutôt étonnant et perturbant
08:03 qu'un président de la République se mette à commenter les propos
08:06 d'un directeur d'administration centrale.
08:09 – Et Naël vous avez été perturbé quand il a dit
08:11 que c'était injustifiable et inexcusable ?
08:14 – Le président de la République ne s'est pas substitué à la justice
08:18 quand il a dit ça, j'entends cette polémique.
08:20 – C'est une polémique que j'ai beaucoup entendue,
08:23 que l'on m'a beaucoup dite aussi sur le terrain chez moi,
08:27 à aucun moment le président de la République ne s'est immiscé
08:31 dans l'aspect judiciaire de cette affaire.
08:33 – On a d'abord l'affaire en tout cas.
08:35 – Qui d'ailleurs est en cours, donc c'est un mauvais procès
08:37 qu'on fait au chef de l'État sur ce qu'il a dit après l'affaire Naël.
08:40 – Excusez-moi, personne n'a compris les paroles du président
08:43 comme vous visiblement, pardon.
08:45 – Moi j'ai beau fouiller dans ma mémoire,
08:48 il n'y a pas de précédent à ces déclarations
08:51 du directeur général de la police nationale.
08:53 Je peux vous dire que toute la magistrature a été extrêmement choquée.
08:59 – On va y venir après.
09:00 – Le tribunal judiciaire de Marseille a réagi par la voix de son président,
09:05 les syndicats, le conseil de superministrature,
09:07 donc toute la magistrature attendait cette parole du président de la République.
09:13 Au nom de quoi le directeur de la police peut donner son avis
09:17 ou son sentiment sur une décision de justice ?
09:20 Ça n'est pas du tout son rôle.
09:22 Qu'il soutienne sa police, les difficultés, il est dans son rôle.
09:26 Mais qu'il s'immisce dans une décision,
09:27 la trouvant disproportionnée ou tout à fait injustifiée,
09:31 là on a franchi un pas qu'on n'avait jamais franchi auparavant.
09:35 Moi je crois que dans cette affaire, elle était très grave.
09:38 Imaginez une seconde que le président de la République nous ait dit aujourd'hui,
09:44 "oui cette décision du juge elle n'est pas bonne".
09:47 Mais vous imaginez, c'est la fin de la séparation du pouvoir.
09:50 – Il n'était pas obligé de dire ça.
09:51 – Non parce qu'il l'a désavoué.
09:54 – Il pouvait très bien dire, il y a une question,
09:56 parce que…
09:57 – Sur le statut des policiers ?
09:58 – Mais bien sûr que oui.
09:59 Il y a une question qui doit se poser dans les mois ou les semaines à venir.
10:03 Il y a une question qui doit se poser par exemple
10:05 et que certains ont amené pendant la campagne présidentielle,
10:09 c'est de se dire, est-ce qu'il faut une présomption de légitime défense ?
10:11 – Bien sûr que non.
10:13 – Dites non, certains disent oui.
10:14 – De toute façon la présomption…
10:15 – Les policiers aujourd'hui, lorsque le DGPN réagit comme ça…
10:18 – Je peux m'exprimer ?
10:18 – Vous pouvez évidemment, mais je peux vous répondre.
10:20 – Bien sûr.
10:21 – Donc quand le DGPN réagit, pourquoi il réagit comme ça ?
10:25 Parce qu'il prend depuis plusieurs semaines, il est sur le terrain,
10:29 il voit que les policiers n'en peuvent plus.
10:31 Vous avez parlé des 900 policiers blessés sur les émeutes,
10:33 vous avez entièrement raison,
10:34 sauf que pendant trois mois lors de la réforme des retraites,
10:37 il y en a eu 1600 de blessés.
10:38 – Et sur l'Elysée on ne s'est pas convaincu.
10:39 – Et quand les policiers ont demandé à être reçus à l'Elysée,
10:42 on leur a dit oui, sauf qu'ils n'ont pas vu le président,
10:44 ils ont vu le directeur de cabinet et ça a duré une heure.
10:46 Donc il y a un ras-le-bol généralisé.
10:48 – Mais là c'est un autre problème,
10:50 le problème c'est un problème de démocratie,
10:52 de séparation des pouvoirs, un problème institutionnel.
10:55 Donc là il y a eu une atteinte importante, grave,
10:58 gravissime à l'indépendance de la justice.
11:01 Cette décision était-elle fondée ou pas ?
11:03 C'est à la justice de le dire, à la Chambre d'instruction
11:05 qui est saisie d'un appel, c'est tout.
11:07 Alors maintenant j'entends dire tout ou n'importe quoi.
11:10 Il faut une légitime défense, il faut une légitime…
11:12 – Présomption de légitime défense.
11:13 – Présomption de légitime défense pour la…
11:15 Ah bon ? Au nom de quoi ?
11:17 Et alors cette présomption elle va être irréfragable,
11:19 elle va être simple, on pourra l'écarter,
11:21 c'est déjà notre système.
11:22 – Nous assistons à…
11:23 – C'est déjà notre système.
11:24 – Dans les parcs d'urgence.
11:25 – C'est au parquet et au juge à apporter la preuve de la culpabilité.
11:29 – Si vous souffrez que l'on vous réponde.
11:31 Moi j'ai vu sur Twitter il y a quelques jours
11:33 qu'un homme ayant donné, ou une femme, je ne sais pas d'ailleurs,
11:36 un coup de marteau sur la tête d'un enfant de 12 ans
11:39 avait été libéré sous contrôle judiciaire.
11:42 Voyez-vous, il me semble que cet homme était probablement
11:46 plus un danger pour la société.
11:47 La question qui est posée n'était pas simplement
11:51 celle de ce qui s'est passé à Marseille,
11:52 à aucun moment le DGPN a dit qu'il ne devait pas être jugé
11:56 s'il avait commis des choses graves,
11:58 il parlait de la question de la détention provisoire.
12:01 Et vous pouvez quand même comprendre, si vous voulez,
12:04 que dans notre pays on n'a plus l'impression
12:07 que le monopole de la force légitime soit aux policiers
12:09 parce que quand un policier utilise son arme, effectivement…
12:13 – Mais alors que le législateur intervienne ?
12:16 – Comment ?
12:17 – Que le législateur intervienne en disant
12:18 "plus de détention provisoire pour les fonctionnaires de police".
12:22 – Mais attendez, on peut poser ce débat ?
12:23 – Les juges appliquent la loi.
12:24 – Et le DGPN a le droit de s'interroger sur cette…
12:27 – Non, je ne crois pas.
12:28 – Écoutez, vous me parlez de la première fois
12:31 que vous voyez une telle chose.
12:32 Christophe Castaner, je me rappelle très bien,
12:36 il était ministre de l'Intérieur, fin du Covid, du confinement,
12:40 manif totalement illégal du comité mensonge pour Adama.
12:46 C'est comme ça que j'ai décidé de l'appeler mal.
12:48 Donc, que nous dit le ministre de l'Intérieur ?
12:52 Il nous dit "ah ben oui, mais l'émotion est bien supérieure à la loi".
12:56 Le ministre de l'Intérieur, là, le DGPN, me semble-t-il,
13:00 a tenu un propos d'ordre général, d'accord,
13:04 et effectivement, il y a aussi l'émotion des policiers.
13:07 Pourquoi celle-là n'est jamais prise en compte ?
13:08 – Bon, écoutez, c'est normal, la police donne des instructions à la justice,
13:12 maintenant on inverse les rôles.
13:13 Vous devez placer en détention ou pas dans tel ou tel cas,
13:17 on renverse les rôles, c'est la fin de la séparation.
13:19 – Mais on n'a pas de critique à la justice, c'est ce qu'on a le droit de faire.
13:21 – Mais quand on est directeur, c'est ça que vous ne voulez pas voir,
13:25 quand on a la haute fonction de directeur de la police nationale,
13:28 on ne donne pas d'instructions à la justice.
13:30 – Il n'y en a pas d'autre.
13:31 – C'est pas ce qu'il a dit, Geoffroy.
13:34 – Comme d'habitude, Georges résonne à la fois en magistrat et aussi en ancien député,
13:37 et nous on résonne comme des journalistes, parce qu'on est journaliste.
13:39 Et il faut bien voir que dans le débat médiatique…
13:41 – Je ne sais pas qui a raison.
13:42 – Non, en fait, moi je vais situer le débat sur un point de vue médiatique.
13:46 Sur le point de vue médiatique, la présomption de culpabilité des policiers existe,
13:49 très souvent, dès qu'on voit une image par exemple,
13:51 qui sort souvent par le biais des réseaux sociaux, etc.,
13:53 les médias s'emballent pour expliquer que le policier était forcément coupable.
13:57 Dans le cas de Nahel, par exemple, il y a un vrai débat
14:00 sur la détention provisoire du policier.
14:02 En tout cas, son avocat est venu expliquer d'ailleurs ici,
14:04 je crois que c'est Maître Lienard, il est venu expliquer
14:05 pourquoi c'était absolument anormal qu'il reste en détention provisoire.
14:10 Il y avait au moins un sujet.
14:11 Donc moi, dans ce contexte-là…
14:12 – Et rappelez-vous ce qu'a dit Elisabeth Borne, pardon,
14:13 – Son avocat, il a le droit de le dire.
14:15 – Elisabeth Borne a dit le jour de la mort de Nahel que le policier était fautif.
14:21 Donc excusez-moi si ça, ce n'est pas en trait de plainte.
14:24 – Anormal.
14:25 – Nous assistons à une crise institutionnelle sans précédent.
14:28 Que fait le chef de l'État quand l'État est en train de se disloquer ?
14:32 Justice contre police et police contre justice.
14:35 Voilà les mots de Marine Le Pen.
14:37 Effectivement, de nombreuses réactions de la justice,
14:39 avec Noémie Schultz qui nous explique tout ça.
14:41 Parce que, par exemple, le syndicat de la magistrature a très rapidement réagi.
14:45 – Oh, tiens.
14:47 Il y a d'abord cette mise au point du Conseil supérieur de la magistrature,
14:51 présidé par les deux hauts, plus hauts magistrats de France,
14:55 le président de la Cour de cassation, le procureur général.
14:58 Dans un communiqué, le CSM rappelle que la justice est la seule légitime
15:02 pour décider du placement ou non en détention provisoire
15:04 des personnes qui lui sont présentées.
15:06 Un peu plus tôt dans la journée,
15:08 le président du tribunal judiciaire de Marseille a lui aussi pris la parole
15:11 via un communiqué.
15:12 On rappelle que c'est un juge des libertés et de la détention de Marseille
15:16 qui a décidé de placer le policier en détention provisoire,
15:20 conformément aux réquisitions de la procureure de la République de Marseille.
15:24 Le parquet avait d'ailleurs demandé l'incarcération des quatre policiers mis en cause.
15:28 Olivier Laurent appelle à la mesure afin que l'institution judiciaire
15:32 puisse poursuivre les investigations indispensables à l'enquête,
15:35 à l'abri des pressions et en toute impartialité.
15:39 Enfin, le syndicat de la magistrature regrette que Frédéric Vaud, le DGPN,
15:43 bafoue les principes constitutionnels de séparation des pouvoirs
15:46 et d'indépendance de la justice, des propos unanimes donc dans le monde judiciaire
15:51 et ce alors qu'une nouvelle audience va se tenir dans les tout prochains jours
15:54 puisque le policier a fait appel de son placement en détention provisoire,
15:57 de son incarcération.
15:59 Trois magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
16:02 seront donc amenés à trancher à nouveau cette délicate question.
16:06 Ça devrait être le 3 août prochain.
16:08 On va écouter David Lerrault qui est policier et syndicat de police Allianz à Marseille
16:14 et qui revient sur cette question de la détention.
16:19 Il n'y a aucune raison qu'il soit en détention provisoire
16:21 parce qu'il était dans l'exercice de ses fonctions,
16:23 parce qu'il a travaillé au cœur de 6 nuits d'émeute,
16:25 des nuits, des journées de 14, 15, 16 heures
16:28 dans un cadre d'une violence inouïe et inédite sur le territoire.
16:31 Donc ça c'est inacceptable et si le directeur général l'a entendu et s'exprime là-dessus,
16:36 c'est tant mieux mais nous, nous le disons depuis des années,
16:38 la place d'un policier quand son action est remise en question,
16:41 et ça c'est le droit, il n'y a pas de difficulté,
16:43 la place du policier en attente peut être une suspension contre le judiciaire
16:46 mais en aucun cas, en aucun cas, tant que l'instruction n'est pas finie
16:49 et qu'il bénéficie lui aussi de la présomption d'innocence,
16:52 en aucun cas sa place ne doit être en prison.
16:54 Les policiers sur le terrain ne vous disent pas que le fait de juger cet individu,
16:58 s'il a fauté et de le condamner c'est anormal.
17:02 Ils vous disent "placer cet individu alors que normalement
17:04 c'est une exception de placer en détention provisoire",
17:07 ça n'est pas normal.
17:09 Lorsque les policiers interpellent des individus ultra violents
17:13 et qui se retrouvent justement sous contrôle judiciaire
17:16 et que vous avez aujourd'hui un policier qui est derrière les barreaux,
17:19 eh bien aujourd'hui c'est la goutte de trompe.
17:21 Est-ce que vous connaissez l'affaire ?
17:23 Est-ce que vous connaissez l'affaire, c'est-à-dire ?
17:25 Les circonstances de cette affaire.
17:26 Elles sont extrêmement lourdes, effectivement, extrêmement complexes.
17:29 Pour qui ?
17:30 Mais pour les forces de l'ordre bien sûr.
17:31 Donc il y a un problème.
17:32 Mais évidemment qu'il y a un problème, je ne suis pas en train de le nier.
17:34 Ce n'est pas du tout ce que je vous dis, Georges.
17:36 Non mais parce qu'on laisse...
17:37 Il ne doit pas y avoir de procès.
17:39 Pourquoi vous ne disiez pas "justice d'exception" ?
17:42 Il a 60 jours d'ITT.
17:44 C'est énorme.
17:45 Maintenant, moi, ça ne me fait pas...
17:47 Il a une partie de sa boîte crânienne qui...
17:49 Vous connaissez mes positions.
17:51 Moi aussi je suis malheureux de voir un policier qui donne de son temps,
17:55 de son énergie, se retrouver en détention provisoire.
17:58 Mais en même temps, je veux respecter, à la lettre, l'indépendance de la justice.
18:03 C'est ça que je suis en train de vous dire.
18:05 Vous avez prononcé un mot qui est "justice d'exception".
18:06 Vous dites qu'on demande une justice d'exception pour les policiers.
18:09 C'est tout à fait l'inverse.
18:10 En réalité, les policiers sont aujourd'hui jugés de façon exceptionnelle.
18:16 Or, je rappelle que quand un policier emploie la force,
18:19 il y a quand même de grandes chances que ce soit légal.
18:24 C'est quand même très souvent le cas.
18:25 On a rappelé des chiffres.
18:27 D'accord ?
18:28 Or, quand n'importe quel voyou, n'importe quel émeutier emploie la force,
18:33 lui, c'est à 100% il a tort.
18:35 Or, que voit-on ?
18:37 Les policiers, on a eu sur cette affaire du Pont-Neuf,
18:41 mise en examen pour homicide volontaire.
18:44 Alors qu'à l'évidence, pardonnez-moi, il n'y avait rien de volontaire là-dedans.
18:48 Donc, quand il y a une affaire comme ça,
18:51 avant même, j'ai cité Mme Borne, qui l'a condamné le jour de la mort de Nahel.
18:57 Vous m'avez déjà dit, il faut faire attention sur le Pont-Neuf,
19:00 c'est une enquête qui est extrêmement complexe.
19:02 Oui, mais il a été mis en examen.
19:04 Je parle de sa mise en examen.
19:05 C'est une affaire qui est extrêmement complexe.
19:07 En revanche, on va écouter, puisque vous me parlez des faits,
19:09 on va écouter l'avocat des deux victimes à Marseille, parce qu'ils étaient deux.
19:16 Je constate que la police se substitue à la justice
19:20 et qu'elle donne même des conseils à la justice.
19:22 C'est une atteinte un peu effrayante au principe de séparation des pouvoirs.
19:26 Il faut quand même rappeler qu'il y a des faits qui sont avérés,
19:30 qui sont des violences policières graves,
19:33 inutiles, injustes, reconnues comme telles par au moins deux magistrats,
19:37 c'est-à-dire par le procureur de la République qui décide de poursuivre
19:41 et par un juge des libertés qui décide d'incarcérer
19:45 un des quatre policiers qui sont poursuivis.
19:47 Et alors qu'il y a ça, on a un mouvement sédicieux des policiers marseillais
19:52 qui soutiennent leurs collègues, ils sont un peu dans l'émotion,
19:56 ils applaudissent un homme qui va rentrer en prison,
19:59 ce ne paraît pas être le rôle de la police d'une façon générale,
20:02 mais alors que moi j'attendais qu'il y ait une reprise en main de leur hiérarchie,
20:06 eh bien pas du tout.
20:07 Vous avez un DGPN qui a sûrement une peur bleue des syndicats
20:11 et une peur bleue des mouvements qui se profilent dans les commissariats
20:14 où il n'y a plus personne et qui vient dire
20:17 il n'est pas normal qu'on incarcère un policier.
20:20 Un policier ne devrait pas être incarcéré avant d'avoir été condamné.
20:24 Ça veut dire qu'il y a aujourd'hui deux sortes de citoyens,
20:27 les policiers et les autres.
20:28 Charles Cisay-Nestour, je rappelle que vous êtes député de la majorité du Barin,
20:33 on n'avait pas vu telle friction entre la police et la justice depuis peut-être 2021
20:39 et cette phrase qui avait été lancée par Fabien Van Dammerlick
20:42 lors de la manifestation en disant "le problème de la police, c'est la justice".
20:46 Sauf que là on était avec un syndicat de police.
20:48 Là on est sur un stade bien plus important puisque c'est et le DGPN
20:52 et le préfet de police de Paris, Laurent Nunez,
20:54 qui était juste le bras droit de Gérald Darmanin.
20:56 Oui, en regardant les images là, à l'instant,
21:00 je dois dire que je me sens un peu mal à l'aise en fait,
21:04 face à ce débat qui est en train de prendre dans le pays depuis quelques jours.
21:09 C'est un débat qui est assez malsain je pense pour notre démocratie,
21:14 qui montre certainement des fragilités dans le fonctionnement à la fois
21:21 du ministre des Forces de l'Ordre, aussi du côté de la justice.
21:26 Et on sent cette tension monter depuis des années
21:29 entre d'un côté police-gendarmerie et de l'autre la justice.
21:33 Et tout ça, à mon sens, n'est pas bon pour le fonctionnement de l'État
21:38 et des institutions au sens large.
21:42 Et il faut rappeler un certain nombre de principes.
21:44 Moi, comme parlementaire, je suis membre du troisième pouvoir,
21:47 là dont on ne parle pas, qui est le pouvoir législatif.
21:51 Donc je ne vais pas me commenter les affaires d'espèce.
21:54 Je pense que je sortirai de mon rôle.
21:57 Simplement, j'observe depuis plusieurs mois la montée de ces tensions.
22:02 Je me souviens que l'été dernier, sur votre plateau aussi, Elliot,
22:07 on était notamment en train de commenter les propos qui pouvaient venir
22:10 de la partie gauche, extrême gauche du champ politique,
22:15 qui a aussi beaucoup contribué, selon moi, à jeter de l'huile sur le feu
22:19 dans ce débat entre la police et la justice.
22:22 Moi, je rencontre des policiers et des gendarmes toutes les semaines
22:24 dans ma circonscription en Alsace.
22:27 Et les attaques permanentes dont ils sont l'objet sont aussi très mal vécues.
22:30 Je pense qu'il y a eu une parole importante du président de la République à midi.
22:34 Et je ne doute pas que le ministre de l'Intérieur a aussi l'occasion
22:37 de s'exprimer parce qu'il faut que ce débat s'arrête rapidement.
22:40 Mais vous avez entièrement raison.
22:42 Et dans cette friction-là, pardonnez-moi, on va partir en publicité dans un instant.
22:47 Le syndicat de la magistrature qui a attaqué et qui attaque en permanence
22:52 les forces de l'ordre, qui a pondu un communiqué depuis 2005
22:54 qui s'appelle "Le guide du manifestant arrêté".
22:59 Je me trompe peut-être, Georges, mais ils n'ont pas publié
23:02 "Le guide du policier arrêté".
23:03 Vous m'avez devancé dans ce que je souhaitais dire,
23:05 mais je peux le répéter après la publicité.
23:07 Après la publicité, on va se demander s'il faut des sanctions.
23:09 C'est la gauche qui demande des sanctions à l'encontre du DGPN
23:12 et du préfet de police.
23:13 Mais on ne parlera pas que de ça.
23:14 On a plein de thèmes ce soir.
23:16 Vous êtes prêts à tout pour 700 millions d'euros ou pas ?
23:19 Vous avez posé la question à propos de Karim Benzema il y a quelques mois.
23:24 200 millions pour Karim Benzema.
23:25 200 millions, je résistais, 700, je ne sais pas.
23:27 700 millions d'euros.
23:28 Est-ce qu'on peut dire non à 700 millions d'euros ?
23:30 Ce sera la grande question de la deuxième partie de l'heure des pro 2.
23:33 Un peu plus de 20h30 sur CNews, Isabelle Piboulot pour le Point sur l'information.
23:41 À Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, le président de la République
23:47 a débuté son déplacement par un geste symbolique.
23:50 Marie-Claude Chibau s'est vue remettre les insignes de commandeur de la Légion d'honneur.
23:56 Une distinction pour la veuve de Jean-Marie Chibau,
23:59 leader canaque assassinée en 89,
24:02 qui a contribué à bâtir l'avenir de la Calédonie.
24:05 En France, plus de 15 millions de foyers fiscaux
24:08 vont toucher un remboursement entre aujourd'hui et le 2 août.
24:11 Un montant de plus de 800 euros en moyenne.
24:14 Deux situations pourront le justifier.
24:16 Tout d'abord si vous êtes éligible à une restitution de réduction
24:19 ou crédit d'impôt pour des dépenses réalisées l'année dernière.
24:23 Deuxième raison, si vos prélèvements à la source au cours de l'année 2022
24:27 ont été supérieurs au montant final de l'impôt que vous devez payer.
24:32 Et puis prudence, dans le Sud-Est,
24:34 Météo France a placé les bouches du Rhône en vigilance rouge
24:37 pour la journée de demain en raison d'un risque très élevé de feux de forêt.
24:42 Une première pour un département depuis le lancement début juin de ce dispositif.
24:46 Le Vaucluse et le Var seront quant à eux classés en orange.
24:51 Elisabeth pour le point sur l'information,
24:53 Elisabeth Lévy, Georges Fenech, Geoffroy Lejeune, Charles-Cézanne Stuhl,
24:56 députés Renaissance du Barin.
24:58 On parlait évidemment de cette fronte des policiers,
25:00 de cette déclaration choc du directeur général de la police nationale,
25:03 soutenu par Laurent Nunez, le préfet de police de Paris,
25:07 et la gauche qui s'insurge.
25:09 Mathilde Panot qui a saisi la procureure de la République
25:12 après les propos tenus par le DGPN sur la détention du policier marseillais.
25:16 Chercher à jeter le discrédit sur un acte ou une décision juridictionnelle
25:20 dans des conditions de nature à portée atteinte à l'autorité de la justice
25:23 ou à son indépendance est puni de six mois d'emprisonnement
25:26 et 7500 euros d'amende.
25:28 Georges Fenech, est-ce que ça a du sens de sanctionner aujourd'hui le DGPN ?
25:32 Mais certainement pas, c'est pas du tout au contraire.
25:34 Il faut apaiser ces tensions qui existent et qui viennent de loin
25:39 pour le rappeler, parce que si la police réagit comme ça aujourd'hui,
25:42 et là je rejoins Elisabeth, c'est parce que,
25:44 vous voyez bien, quand la police est victime elle-même,
25:48 on a eu malheureusement des simples rappels à la loi.
25:51 Quand ils arrêtent des délinquants, malheureusement souvent,
25:54 ils sont relâchés le lendemain.
25:56 Et d'ailleurs, souvenez-vous, au BOVO de la sécurité,
25:58 ils avaient demandé un observatoire de la réponse pénale.
26:01 Donc ils ont le sentiment qu'il y a deux poids, deux mesures
26:03 et qu'ils sont maltraités.
26:05 D'où cette réaction épidermique aujourd'hui,
26:08 mais là où on a franchi un pas qu'il ne fallait pas franchir,
26:10 c'est ouvrir un front institutionnel entre la police et la justice.
26:14 Est-ce qu'on peut juste ajouter quand même ?
26:15 Non, on n'ajoute rien parce qu'il faut qu'on avance et on a beaucoup de thèmes.
26:18 Revenons sur cette déclaration du président de la République.
26:21 Alors sur la forme, c'était quand même assez spécial cette interview.
26:25 16 000 km des deux journalistes avec trois secondes de décalage
26:29 puisqu'il était en duplex, alors qu'il avait parlé 25 minutes
26:33 avant le conseil des ministres.
26:35 C'était quand même assez particulier.
26:36 Efficacité, efficacité, il l'a rappelé,
26:38 je pense qu'il l'a dit quasiment une dizaine de fois le mot efficacité.
26:42 Et concernant les émeutes, il se dit satisfait
26:44 d'avoir mis fin aux émeutes en l'espace de cinq jours.
26:46 Il oublie simplement de dire qu'effectivement,
26:48 ça a été trois fois moins long qu'en 2005,
26:51 mais trois fois plus violent.
26:52 Mais ce trois fois plus violent, ça, il ne le dit pas.
26:56 Ce sont des violences, elles sont absolument inqualifiables
26:59 parce que nous avons vu des scènes qui ont heurté tous nos compatriotes.
27:03 Vous faisiez référence à 2005,
27:06 ça avait duré plus de trois semaines.
27:08 Trois semaines et ça ne s'était terminé que parce qu'on avait pris
27:12 l'état d'urgence.
27:14 Nous avons su mettre fin à ces émeutes au bout de quatre jours
27:18 sans prendre des mesures restrictives de la liberté de chacune et de chacun.
27:22 Et donc, je les en remercie.
27:23 On a eu aussi une réponse judiciaire implacable.
27:27 Il y a eu 4000 interpellations.
27:29 Il y a eu des centaines de déferments
27:30 avec des décisions de justice très rapides.
27:33 La leçon que j'en tire, c'est un, l'ordre, l'ordre, l'ordre.
27:36 Notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau.
27:41 Et d'abord dans la famille.
27:43 Et donc, c'est tout le chantier que je veux pouvoir ouvrir
27:46 à la fin de l'été, celui de l'autorité parentale.
27:49 C'est que beaucoup de ces jeunes, ce n'est pas l'éducation nationale,
27:51 c'est encore moins la police qui peut régler le problème.
27:53 Il faut le traiter à la cause.
27:55 La deuxième leçon que j'en tire, c'est que nous avons,
27:58 dans les 500 villes environ où ces difficultés ont émergé,
28:01 un besoin de revoir, en quelque sorte,
28:04 notre politique de répartition des difficultés.
28:08 Sans doute l'une des limites de notre République,
28:10 c'est que pendant des décennies, on a concentré les difficultés
28:12 dans les mêmes quartiers, aux mêmes endroits.
28:15 Et donc ça, c'est un chantier que nous devons ouvrir avec les maires.
28:17 Tous les maires que j'ai reçus à l'Elysée il y a quelques semaines
28:20 me l'ont dit avec beaucoup de clarté.
28:22 La répartition des difficultés, c'est la politique de la ville,
28:26 on est bien d'accord.
28:27 Sauf que le 12 juillet dernier,
28:29 il nous expliquait que ça n'était pas un problème d'investissement
28:32 dans les quartiers dits compliqués ou sensibles,
28:34 puisque l'investissement n'avait jamais été aussi important.
28:38 Donc on s'y perd un peu.
28:39 Là aussi, on a du mal à comprendre Charles Cézanne.
28:41 Non, pas du tout.
28:42 Enfin, je ne vois pas la contradiction entre ce qu'il a dit là
28:46 et ce qu'il a dit le 12 juillet, s'agissant de la politique de la ville.
28:49 Que la politique de la ville n'ait pas donné toute satisfaction,
28:54 je pense qu'on a eu une bonne illustration lors des récentes émeutes.
28:58 Il disait l'inverse le 12 juillet, je vous assure.
29:00 Mais la politique de la ville a eu des limites.
29:02 Que dans les causes, dans les multiples causes des émeutes,
29:06 et des émeutes d'ailleurs précédentes, de 2005 aussi,
29:10 il y ait cette concentration d'un certain nombre de populations
29:14 dans certains quartiers, dans certains départements, dans certaines villes,
29:18 c'est une évidence que tous les élus locaux,
29:21 et que même d'ailleurs que tout un chacun peut constater.
29:24 Ce que dit le président de la République,
29:26 c'est est-ce que ce constat que l'on connaît depuis longtemps,
29:29 on l'affronte, on essaye de trouver des solutions,
29:32 ou on continue à faire comme s'il n'existait pas ?
29:36 Donc pour moi c'est cohérent.
29:37 Pardon monsieur le député,
29:38 mais ce serait bien si on affrontait les causes réelles.
29:42 Parce que d'abord la phrase qui commence par "nous avons été",
29:44 c'est comme d'habitude "nous sommes les coupables",
29:47 "nous avons mal fait", alors que nous avons fait beaucoup.
29:49 Et il oublie juste une petite cause,
29:51 je veux bien que mes parents, l'autorité parentale,
29:54 ne soient un gros problème,
29:55 mais il y a quand même une petite cause,
29:56 c'est une immigration non maîtrisée,
29:58 dont les descendants, si vous voulez,
30:00 même français ou pas d'ailleurs,
30:02 ils ne le sont pas tous, mais pour la plupart sont français,
30:05 ne veulent pas être français,
30:07 et affichent leur détestation de la France,
30:10 si vous voulez, et ça, je n'ai pas entendu encore un mot
30:13 qui semblerait indiquer que le président de la République
30:16 en a pris la mesure.
30:17 Donc moi, si vous voulez, l'ordre, l'ordre, l'ordre,
30:20 moi les mots c'est bien, c'est vraiment parole, parole, parole.
30:23 - On a même cherché à banaliser en parlant de Kevin et Mathéo.
30:26 - Oui, Kevin et Mathéo, oui bien sûr.
30:27 - Est-ce que vous avez été convaincu,
30:28 je donne le mot de la fin sur cette allocution,
30:31 parce qu'on a encore beaucoup de sujets,
30:33 on a moins de 15 minutes, je vous le préviens.
30:34 - Très rapidement, moi ce qui me dérange un peu,
30:36 c'est l'espèce de satisfait-cit au début,
30:37 vous savez, sur la durée des émeutes.
30:39 5 jours, alors que ça aurait pu durer plus longtemps.
30:41 On a tous noté, et d'ailleurs il n'y a pas besoin de nous,
30:43 les experts, enfin tous les gens qui ont fait les recensions
30:45 de ce qui s'est passé pendant ces 5 jours,
30:47 ont noté qu'il y a eu le même nombre de choses
30:49 qui se sont passées en 5 jours,
30:51 alors que par rapport aux 15 jours de l'époque,
30:52 ou les 3 semaines de l'époque, premièrement.
30:54 Et deuxièmement, on ne peut pas se satisfaire
30:56 d'avoir dû mettre 45 000 policiers dans la rue
30:58 pour sortir la France de cette situation.
31:00 Moi c'est ça qui m'inquiète en réalité.
31:02 Donc je me souviens qu'à l'époque, le gouvernement avait dit,
31:04 le président de la République avait dit,
31:04 il ne faut pas aller trop vite dans les conclusions,
31:07 il faut prendre le temps d'analyser, etc.
31:09 Je trouve qu'ils ont été assez rapides finalement
31:11 pour analyser qu'il ne s'était finalement pas passé grand-chose,
31:13 c'est ça qui me dérange.
31:13 - Avançons.
31:14 Et on en a parlé un peu ce matin,
31:16 mais on se dit souvent la même chose,
31:18 c'est-à-dire que quand vous êtes un média de gauche,
31:19 vous pouvez dire tout et n'importe quoi.
31:22 Imaginez un instant qu'on ouvre cette émission,
31:25 si demain il y a une Coupe du Monde,
31:27 en se disant est-ce qu'il y a trop de noirs en équipe de France,
31:31 est-ce qu'il n'y a pas suffisamment de blancs en équipe de France,
31:33 vous imaginez le tollé et ce serait bien normal.
31:35 Libération s'est posée la question concernant le Tour de France.
31:39 Pourquoi le peloton français est-il si blanc ?
31:41 Comme s'il y avait des différences sur les pelotons,
31:43 on voit le niveau au Tour de France.
31:44 Pourquoi le peloton français est-il si blanc ?
31:46 Libéré interroger des acteurs du cyclisme
31:48 sur le manque de diversité de la discipline.
31:51 Est-ce que ça vous a choqué cet article, Georges Fenech ?
31:53 - Oui, bien sûr, dès lors que vous commencez à mettre le doigt là-dedans,
31:58 vous faites du racialisme, comme on dit.
32:00 Ce n'est pas l'idée du sport,
32:03 ce n'est pas l'idée en général dans une société.
32:06 Mais la question qui se pose au fond,
32:08 c'est pourquoi le cyclisme africain n'émerge pas sur la scène internationale ?
32:13 Il y en a aujourd'hui un érythréen qui est formidable.
32:17 Mais c'est la question.
32:21 À ce moment-là, il faudrait voir dans le football pourquoi...
32:24 Ce n'est pas sérieux.
32:25 - Ils auraient pu s'interroger honnêtement pour dire
32:27 pourquoi certains sports sont plus divers,
32:31 comme le foot par exemple, et d'autres pas.
32:34 Je ne sais pas s'il y a des raisons sociologiques ou culturelles,
32:37 possiblement.
32:38 À la limite, ils auraient pu se poser la question.
32:40 Mais cette façon de compter les Blancs pour nous dire qu'il y en a trop,
32:43 évidemment, pour le journal qui, par ailleurs,
32:46 passe son temps à compter les gens issus de l'immigration
32:50 pour dire qu'il n'y en a pas assez, c'est...
32:52 - Ce qu'on dit dans le sport, on le voit dans le cinéma,
32:54 on le voit dans la culture, on le voit partout.
32:55 - Bien sûr.
32:56 - Ils peuvent tout dire.
32:58 Il y a des différences entre plusieurs sports, c'est vrai.
33:01 - Mais à juste titre, on ne poserait même pas cette question sur le plateau.
33:05 - Pour vous dire la vérité, Alain Finkelkraut l'a posée,
33:07 je crois, en 2005, dans un journal israélien.
33:09 - Il ne la posait pas, il avait fait une blague,
33:13 qui avait été mal traduite.
33:14 Non, mais je le défends.
33:15 - Je connais l'histoire, Elisabeth.
33:17 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il a évoqué ce sujet-là
33:19 au sujet de l'équipe de France de foot
33:20 et que ça l'a poursuivi pendant 15 ans.
33:23 Il doit encore s'expliquer aujourd'hui, parfois dans des interviews,
33:26 de ses propos tenus à l'époque.
33:27 Et en effet, c'était une blague.
33:28 - Mais voilà, mais ce n'est pas l'Ibée.
33:30 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
33:31 Alain Finkelkraut n'est pas l'Ibée.
33:33 - Bravo.
33:33 - Autre thématique, et on reste sur du sport.
33:38 Et là, c'est assez intéressant. Bérangère Couillard.
33:40 Bon, Bérangère Couillard, elle est nouvelle ministre à l'égalité femmes-hommes.
33:44 Elle s'est illustrée ce week-end en tweetant un peu trop vite.
33:47 Quand on ne connaît pas le football féminin, on s'abstient.
33:50 Ou du moins, on demande à des gens qui sont experts,
33:52 ou on fait attention.
33:53 Elle a tweeté trois fois pour saluer une contre-performance française.
33:58 Vous savez, les Bleus en équipe de France féminine,
34:00 elles ont fait 0-0 contre la Jamaïque,
34:02 qui est juste la 40e nation au monde,
34:03 alors que les Françaises, elles sont favoris.
34:05 Donc, premier tweet supprimé très rapidement.
34:07 Bravo aux Bleus qui tiennent tête aux joueuses jamaïcaines
34:10 pour le premier match.
34:11 Rendez-vous le 29 juillet pour affronter le Brésil.
34:12 Il fallait regarder la tête d'Hervé Renard,
34:14 qui était dépité après ce 0-0.
34:16 - Avec une faute d'orthographe en plus.
34:17 - Ah ben, je n'ai même pas vu la faute.
34:18 - La Jamaïcaine.
34:19 - Il fallait regarder les commentaires.
34:20 C'était à pleurer de rire.
34:21 C'est-à-dire, est-ce que c'est une blague ?
34:22 Est-ce que vous êtes sérieux ?
34:23 Deuxième tweet.
34:24 - Avec un cèdre.
34:24 - Comme le rappelle Corinne Diacre, il n'y a jamais de groupe facile.
34:27 Les Bleus méritent tout notre soutien face aux Jamaïcaines.
34:31 Et puis, elle a fait un troisième tweet.
34:33 Et là, Corinne.
34:35 Geoffroy Lejeune.
34:36 On ne va pas demander à Charles Cézanne-Chou.
34:37 On ne veut pas qu'il ait de problème ce soir.
34:40 Mais bon, franchement.
34:41 - On ne peut pas interroger sur Tour de France.
34:42 - Non, mais Corinne Diacre, franchement.
34:45 Elle va récupérer les explications de Corinne Diacre,
34:48 qui n'est même plus la sélectionneur de l'équipe de France.
34:50 - Moi, je me suis dit, c'est les limites de la communication politique.
34:52 Je me suis dit, elle n'a pas pu voir le match.
34:53 Parce que si vous regardez le match, vous avez le commentaire
34:55 et vous comprenez que c'est une contre-performance.
34:57 Donc, en fait, c'est une secrétaire d'État qui...
35:00 - Qui tire à côté.
35:00 - Ce n'est pas très grave, honnêtement.
35:02 - Ce n'est pas très grave, c'est révélateur.
35:03 Pardonnez-moi.
35:05 - Les tweets ont été effacés.
35:06 Je ne sais même pas si c'est la ministre ou si c'est un de ses conseillers qui les a faits.
35:10 - J'espère que ce n'est pas moi qui le sais quand même.
35:11 - Franchement, je pense qu'il ne faille pas tirer trop de conclusions.
35:16 Voilà, c'est une maladie.
35:17 - C'est toujours la même chose.
35:18 C'est la discrétion.
35:19 Quand vous ne connaissez pas un domaine, vous évitez de réagir dessus
35:23 ou en tous les cas, vous faites très attention.
35:25 - Et puis, c'est un des exemples, si vous voulez, de cette façon maintenant
35:28 de faire de la politique où les ministres veulent absolument exister tout le temps.
35:32 Et donc, ils tweetent à propos de tout et n'importe quoi.
35:35 Et évidemment, ça donne, ça produit ces âneries.
35:39 Ça lui fait perdre un peu de crédibilité à Mme Couillard.
35:41 - Ce n'est pas très grave.
35:42 - Mais personne n'a dit que c'était grave.
35:44 Il y a des choses, évidemment, plus graves, mais c'est révélateur,
35:46 si vous voulez, d'une situation quand même assez désagréable.
35:49 Mbappé, ça, c'était le fait du week-end, le psychodrame.
35:52 - Oui, j'accepte.
35:54 - Est-ce qu'il va quitter le Paris Saint-Germain ?
35:56 Est-ce que c'est de la faute de Mbappé ?
35:57 Oui, c'est la faute du club.
35:59 Et là, la dernière information, c'est qu'il y a une offre saoudienne
36:03 qui vient du club Al Hilal.
36:05 Elle est arrivée sur le bureau du Paris Saint-Germain.
36:07 C'est une offre démentielle.
36:08 300 millions d'euros.
36:10 Ça, c'est ce que le club va payer au Paris Saint-Germain
36:13 pour récupérer Mbappé pour un an.
36:15 Est-ce que vous êtes prêts pour le salaire d'Mbappé
36:17 qui serait proposé ?
36:18 Je mets évidemment du concept additionnel.
36:20 - 700 millions d'euros.
36:21 - 700 millions d'euros pour une année.
36:22 Et après, il rejoindrait le...
36:24 700 millions, 1 milliard.
36:26 300 millions pour le Paris Saint-Germain.
36:27 Et c'est fou d'ailleurs de dire ça.
36:28 - 700 millions d'euros, ça fait 2 millions d'euros par jour.
36:30 - Mais alors, on a regardé, on a fait le calcul.
36:33 Regardez, 58 millions par mois, 1,9 million par jour.
36:38 Ça fait 22 euros par seconde, 1 331 euros par million.
36:41 - La question, c'est de savoir, est-ce que Mbappé va résister à cette proposition ?
36:45 - 700 millions, c'est du jamais vu.
36:46 - Non, je n'ai jamais vu ça.
36:47 - Il va résister parce que c'est pas...
36:48 - Est-ce qu'on peut résister à 700 millions d'euros ?
36:50 Tiens, ça.
36:51 - Alors en fait, la question se pose de manière d'autant plus préhéndicieuse
36:55 que par exemple, il y a eu le sujet il y a quelques temps de Karim Benzema.
36:57 Pour 200 millions d'euros, qui arrête sa carrière en Europe
36:59 alors qu'il vient d'avoir le Ballon d'Or, etc.
37:01 et qui va finir sa carrière probablement en Arabie Saoudite.
37:04 Là, dans le cas d'Mbappé, c'est encore pire.
37:06 - Il y a eu Ronaldo aussi.
37:07 - Ronaldo également.
37:07 - Oui, mais c'est la retraite.
37:08 - La retraite, voilà.
37:09 - Oui, mais lui, il a 24 ans, il est 100 mètres, c'est sa gloire.
37:12 - Ce qui est terrible, c'est que c'est un an qu'il n'a pas envie de passer à Paris.
37:15 Il est obligé contractuellement de passer à Paris
37:17 et qu'il n'a pas envie de passer à Paris.
37:19 Donc, c'est prendre 700 millions d'euros et après, il est libre de rejoindre.
37:21 - Non, justement, lui, il a envie de rester parce qu'il y a une prime de fidélité
37:25 et puis il y a la prime à la signature s'il va au Real Madrid de 100 millions.
37:28 - Vous êtes en train de briser toutes mes illusions
37:31 parce que à vous entendre, la seule motivation de ces grands joueurs de foot,
37:36 ce serait combien on met sur la table.
37:38 - En même temps.
37:39 - Enfin, moi, avec 100 millions, vous m'avez posé la question,
37:41 je vais passer en Arabie Saoudite.
37:43 - Vous y allez, vous y allez.
37:44 Alors, je ne suis pas sûr que vous ayez le même pied droit que Kylian Mbappé,
37:46 mais peut-être que vous l'avez.
37:47 - Même le gauche.
37:48 Mais ce qui est intéressant aussi, moi, je n'y connais rien,
37:51 mais vous allez m'éclairer, c'est quand même l'opération
37:53 que les Saoudiens sont en train de faire sur le foot mondial.
37:57 - Oui, l'OPA sur le foot.
37:58 - C'est quand même incroyable.
37:59 - Ils sont en train de faire ce que les Qataris ont fait il y a maintenant 15 ans.
38:02 - A ma connaissance, il n'y a pas une tradition.
38:04 - Ah non, ce n'est pas une tradition, mais vous savez, le soft power,
38:07 c'est-à-dire qu'on redore l'image d'un pays en investissant dans du sport,
38:14 dans le football, dans les compétitions.
38:15 - Mais personne ne pourra s'aligner.
38:16 - Mais 700 millions, ça fait peur.
38:17 - Expliquez-nous, vous êtes spécialiste.
38:19 - Ah, moi, je ne suis spécialiste de rien.
38:20 - Est-ce que le club peut vendre sans le consentement d'Mbappé
38:27 et accepter la proposition du...
38:29 - Impossible.
38:29 - C'est impossible.
38:30 - Impossible.
38:30 - Ah non, ce n'est pas un objet qu'il y a d'Mbappé.
38:32 - Voilà, on est bien d'accord.
38:33 - Vous avez une réaction, monsieur le député ?
38:35 - Et 700 millions ?
38:36 - Mes réactions ?
38:37 - Pour 700 millions, vous allez à la France insoumise, vous y allez ou pas ?
38:39 - Non.
38:40 - On ne s'engage pas en politique pour l'argent.
38:42 Et Georges Fenech, je pense, confirmera.
38:45 - Oui.
38:46 - Moi, ce que ça m'évoque, c'est chaque fois la même réaction
38:52 dans ce débat sur le foot moderne,
38:54 c'est-à-dire un sport où l'argent a pris des mesures complètement déraisonnables.
39:00 Mais complètement déraisonnables.
39:02 On parlait il y a quelques instants du cyclisme,
39:04 sport aussi qui s'est beaucoup professionnalisé,
39:06 qui s'est beaucoup technicisé, où il y a aussi plus d'argent
39:09 et où les grands champions cyclistes gagnent très bien leur vie.
39:12 Mais on est sur des ordres de grandeur qui sont absolument incomparables.
39:15 - Monsieur le député, est-ce qu'il ne faudrait pas une sorte de salary cap
39:18 comme aux États-Unis ?
39:20 C'est-à-dire que vous avez un cap que vous ne pouvez pas dépasser.
39:24 - Dans le sport aux États-Unis ?
39:26 - En NBA.
39:27 - En NBA ?
39:27 - Si je n'ai pas de bêtises.
39:28 Benjamin Nô, qui est le plus grand spécialiste...
39:29 - D'accord.
39:30 - En NBA, en NFL, dans tous les grands sports...
39:33 - Pour voir à combien c'est capable.
39:34 - J'ignorais.
39:35 - C'est au-dessus.
39:36 - J'ignorais.
39:37 - Mais c'est-à-dire que 700 millions, ce n'est pas possible.
39:38 Benjamin Nô, ce n'est pas possible en NBA, 700 millions.
39:40 - Si on le fait, je pense qu'on ne pourrait d'ailleurs que le faire au niveau européen.
39:43 Parce qu'on a un marché unique.
39:46 Bon, j'avoue, je ne suis pas assez spécialiste.
39:49 Mais je trouve que ce sport perd parfois vraiment tout lien
39:55 avec une forme de décence financière.
39:58 - Vous allez y aller ou pas, d'après vous ?
39:59 - Alors là, excusez-moi, vraiment pour le coup, je n'en sais rien.
40:01 - Vous n'en savez rien.
40:02 - Mais ce serait...
40:04 C'est un joueur qui...
40:05 - Moi, j'aimerais bien qu'il reste joueur d'Europe.
40:06 - Il doit marquer l'histoire du sport et de son sport.
40:08 Le football, il rêve d'avoir des ballons d'or.
40:10 Ce n'est pas Lalilal qui va...
40:12 - C'est sûr.
40:13 - Il perdrait un an, sportivement.
40:14 - Oui, mais...
40:15 - Il perdrait un an, mais il gagnerait 700 millions.
40:16 Est-ce qu'on a le droit de refuser 700 millions d'euros ?
40:19 - Non, non.
40:20 - Il gagne aujourd'hui.
40:21 - Il gagne 6 millions d'euros par mois, normalement.
40:22 Bon, c'est plutôt pas mal.
40:23 - Il gagne beaucoup d'argent.
40:24 - Jane Birkin, terminons cette émission avec Jane Birkin.
40:26 Vous imaginez comme c'est allé vite.
40:27 On n'a même pas pu faire Manon Aubry qui s'insurge.
40:30 Les micro-cravates seraient sexistes.
40:31 - C'est bien, ça, pourtant.
40:32 - C'est très bien, mais je pense qu'il y a des choses aussi plus importantes.
40:35 Et Jane Birkin, ses obsèques avec énormément de monde,
40:38 des anonymes également, des centaines de personnes
40:40 qui sont venues lui rendre hommage.
40:42 Et puis, il y avait cette image.
40:44 Vous avez vu ces filles qui ont porté le cercueil
40:47 pour faire rentrer dans la basilique Saint-Roch, si je ne m'abuse.
40:52 Voyez le sujet de Kylian Salé.
40:54 - Les artistes Vanessa Paradis, Mathieu Chedid ou encore Brigitte Macron
41:00 tous sont venus dire un dernier adieu à Jane Birkin.
41:03 Ces deux filles, Charlotte Gainsbourg et Lou Doyon,
41:06 ont porté le cercueil de leur mère avant de prendre la parole.
41:10 - Il y a toi qui faisais passer tout le monde avant toi.
41:14 Et des fois avant nous.
41:16 Et des fois, ça nous faisait chier.
41:18 Toi qui aimais ton public plus que tout.
41:21 Plus que tout.
41:23 - Le cercueil de Jane Birkin a quitté l'église sous la Javanaise,
41:26 l'un des plus grands succès de l'artiste.
41:28 - On va en retour ensemble.
41:32 - On a un peu développé notre style vestimentaire
41:36 en suivant les photographies, en regardant ces vieux films aussi.
41:39 - Un bel image. C'est quelqu'un qui est dans nos cœurs,
41:42 qui est dans le cœur de tous les Français.
41:44 - Elle était devenue française.
41:47 - La chanteuse était l'une des Anglaises préférées des Français.
41:50 Avant de mourir, elle projetait même de remonter sur scène.
41:54 - Vous aurez le mot de la fin, Elisabeth,
41:57 sur cet hommage qui lui a été rendu.
41:59 - Ce n'est pas celui que j'aurais voulu,
42:01 parce que je ne sais jamais très bien comment commenter cette émotion
42:04 que je comprends.
42:06 Si vous voulez, je vois la douleur de ces filles.
42:09 Je n'avais pas réalisé jusque-là à quel point Jane Birkin
42:14 était devenue un personnage faisant partie de la mythologie française.
42:20 - C'est beau ce témoignage de ces jeunes femmes
42:22 qui disent "j'ai adapté mon style vestimentaire
42:25 en regardant Jane Birkin".
42:28 - Je suis étonnée justement, ce n'est pas leur génération,
42:32 je suis assez...
42:34 Je suis assez découvert à quel point elles faisaient partie de notre petit panthéon.
42:39 - On va extrêmement vite lors des Pro 2.
42:41 J'aimerais qu'on ait encore un peu plus de temps.
42:44 Je vais remercier Jean-Luc Lombard, Pascal Choub, Victor et Philippe Ausson
42:49 qui ont aidé à préparer cette émission.
42:51 Benjamin Nau, bien sûr.
42:52 Thomas Saint-Jean et Maxime Leguet.
42:55 Je regarde parce que pendant les remerciements, ça dure quoi ?
42:58 30 secondes ? Une minute ?
42:59 Je crois que je pourrais gagner.
43:01 Si je ne dis pas de bêtises, si j'ai le salaire évidemment
43:04 de Kilian Mbappé à la Lille-Alle.
43:06 Une minute, c'est 1331 euros.
43:08 Vous imaginez ?
43:09 - Faisons-leur des Pro 3 s'il vous plaît.
43:11 - Je dis à Serge Neidjar s'il nous regarde,
43:14 pour la minute.
43:15 - Et les chroniqueurs ?
43:16 - Merci à tous les quatre.
43:17 Monsieur le député, vous reviendrez dans les prochains jours.
43:20 Après, c'est les vacances, les grandes vacances pour les députés.
43:22 - Avec plaisir.
43:23 - Vous êtes le bienvenu sur le plateau.
43:24 Merci, l'info se poursuit sur CNews.
43:26 Dans un instant, c'est Nelly Deyennac qui prend le relais pour Soir Info.
43:29 pour ce soir infos.

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