Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00 Il est 11h, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très très heureux de vous retrouver pour Mini12 été.
00:00:06 11h13, c'est Mini12 été, vous connaissez le rendez-vous du débat, du témoignage, du reportage, avec deux rendez-vous.
00:00:12 Dans quelques instants, votre grand journal de la mi-journée, et puis à partir de 12h, la partie débat avec nos grands témoins du jour que je vous présenterai dans quelques instants.
00:00:21 Mais tout de suite, voici le sommaire de cette première partie de votre grand journal.
00:00:25 On commencera ce journal en prenant la direction de Nice, la ville la plus filmée de France avec 2600 caméras de surveillance.
00:00:34 Et pourtant, en l'espace d'un mois, 18 personnes ont été blessées à l'arme blanche.
00:00:39 Explication de Mathilde Couvillère-Flornois.
00:00:42 Un mois après les émeutes en France, les comparutions s'enchaînent dans les tribunaux à Nîmes.
00:00:48 Deux jeunes ont écopé d'un an de prison ferme. Ils avaient tiré au mortier d'artifice sur un magasin d'articles de sport à Bagnole-sur-Seize.
00:00:55 Explication, Raphaël Lasreg et Célia Judat.
00:00:58 La délinquance est en baisse partout en France au mois de juillet.
00:01:04 Ce sont les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur.
00:01:07 Gérald Darmanin s'en réjouit d'ailleurs.
00:01:09 On reviendra sur ces chiffres dans ce journal.
00:01:12 Et puis, on évoquera également la situation au Niger.
00:01:17 Ce sont peut-être, oui peut-être, les toutes dernières heures avant une intervention militaire.
00:01:21 Harold Iman, notre spécialiste des affaires internationales, sera avec nous.
00:01:26 Et puis, attention, attention avec cette météo, vous êtes nombreux à tomber malade.
00:01:34 C'est le comble, le cocktail du moment, bronchite, rhinopharyngite, le reportage de Marie-Eliès Chevalier et de Goderic Bey.
00:01:45 Voilà, soyez donc les bienvenus avec moi pour commenter cette actualité très riche en ce dimanche.
00:01:52 Noemi Aliuwa, une fidèle du rendez-vous, chef du service international de Factuel.
00:01:56 Soyez la bienvenue.
00:01:57 Merci beaucoup.
00:01:58 Je suis ravi de vous accueillir.
00:01:59 J'accueille pour la première fois David Dégouille, chroniqueur à Marianne.
00:02:03 Soyez les bienvenus, je suis ravi de vous accueillir aussi.
00:02:05 Merci.
00:02:06 Et puis, j'accueille également avec beaucoup de plaisir un fidèle de cette émission,
00:02:09 Harold Iman, spécialiste des questions internationales.
00:02:12 Soyez le bienvenu, mon cher Harold.
00:02:14 Mais avant de débuter ce journal, saluons, oui, saluons le retour du journal du dimanche dont je vous montre la une,
00:02:21 une une sur laquelle nous reviendrons très largement dans la deuxième partie de ce journal et également dans notre parti débat
00:02:29 avec cette phrase et ce cri du cœur "Nous ne sommes pas des faits divers",
00:02:34 lettre ouverte de famille de victime au président de la République.
00:02:39 Et j'en profite pour saluer toutes les équipes du journal du dimanche.
00:02:42 Et c'est vrai qu'un dimanche sans le JDD, ce n'est pas un vrai dimanche.
00:02:47 Je salue toutes les équipes en tous les cas.
00:02:49 Allez, direction Nice.
00:02:51 Elle a beau être la commune la plus équipée de France en caméra de vidéosurveillance,
00:02:56 la ville de Nice voit pourtant l'ERICS à l'arme blanche se multiplier depuis un mois.
00:03:01 Près d'une vingtaine d'affaires.
00:03:02 Nice, Nice sombre-t-elle un peu dans un climat de violence ?
00:03:06 C'est en tout cas ce que dénonce Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et patron des LR.
00:03:11 Explication Mathilde Couvillère-Flordois.
00:03:14 Dans un tweet, le président des Républicains Éric Ciotti s'est alarmé de la situation à Nice.
00:03:20 Depuis le 1er juillet, 18 blessés à l'arme blanche ont été dénombrés à Nice, dont une personne décédée.
00:03:27 Un bilan effroyable qui démontre que notre ville sombre peu à peu dans un climat de violence.
00:03:31 Depuis le début du mois de juillet, ces attaques se multiplient.
00:03:35 La dernière en date, jeudi soir dernier.
00:03:37 Un homme a été poignardé en pleine rue aux alentours de 19h à Nice.
00:03:41 Aucun suspect n'a encore été interpellé.
00:03:44 Selon le porte-parole d'Alliance Police Nationale, il n'existe pas de mobile type à ce genre d'affaires.
00:03:49 C'est des jeunes un peu désœuvrés, un peu désemparés,
00:03:52 qui parfois font des règlements de compte entre bandes ripales.
00:03:58 Ça existe aussi pour des motifs totalement futiles,
00:04:03 parfois pour un regard, parfois pour une fille.
00:04:06 En matière de sécurité, la ville de Nice est bien dotée.
00:04:09 Plus de 4000 caméras surveillent les rues.
00:04:12 Mais trop peu de policiers les consultent, selon Rudi Mana.
00:04:15 Les caméras de vidéoprotection nous aident énormément.
00:04:18 Mais pour y travailler, il faut avoir du monde qui travaille dessus,
00:04:21 il faut avoir des enquêteurs qui travaillent dessus.
00:04:23 Et à Nice, c'est vrai qu'il en manque cruellement.
00:04:26 Depuis le début de l'été, la police municipale reste au plus près des niçois et des touristes.
00:04:31 Les postes mobiles se déplacent et surveillent les quartiers les plus fréquentés de la ville.
00:04:35 - David Dégouille, vous êtes le premier à réagir sur ce sujet.
00:04:40 C'est vrai qu'il y a un grand nombre de caméras à Nice.
00:04:43 C'est étrange, on voit que ça n'empêche pas ce genre de méfaits.
00:04:47 - Les caméras ne résolvent pas tout, c'est évident.
00:04:51 C'est vrai que Christian Estrosi voulait faire de sa ville un laboratoire
00:04:58 de ce qui faisait de mieux en sécurité, avec les caméras,
00:05:03 et notamment même une expérience sur les reconnaissances faciales, je crois.
00:05:07 Mais il y a aussi derrière cette histoire, la rivalité entre Éric Ciotti et Christian Estrosi.
00:05:17 - Vous croyez ?
00:05:19 - En fait, Éric Ciotti, il brille la mairie de Nice, c'est un secret pour personne.
00:05:25 De confidence que j'ai des gens qui discutent avec lui,
00:05:30 on ne peut pas avoir une conversation d'une demi-heure
00:05:33 sans qu'Éric Ciotti vous parle de Christian Estrosi.
00:05:36 - Bon, ok, donc il y a autre chose qui se trame.
00:05:39 Mais le phénomène est inquiétant quand même.
00:05:41 - Tout à fait, mais pas seulement à Nice.
00:05:44 - Oui, évidemment que la réaction d'Éric Ciotti s'inscrit dans un contexte politique,
00:05:48 dans une rivalité politique qui date maintenant déjà depuis plusieurs années.
00:05:52 Néanmoins, le phénomène de l'insécurité qui se développe à Nice est une réalité,
00:05:57 et ce malgré tous les moyens qui ont été administrés pour essayer de lutter contre ça.
00:06:02 Vous avez parlé des caméras de surveillance qui ont été déployées en nombre sur le territoire de cette ville.
00:06:08 - C'est 2600, ce n'est pas anodin.
00:06:09 Il y a beaucoup de villes qui n'en ont pas.
00:06:11 2600 caméras, on dit que Nice est une ville modèle en la matière.
00:06:15 - Exactement, c'est l'une des villes d'ailleurs qui dépense le plus dans son budget
00:06:18 pour la sécurité de sa population.
00:06:20 Donc on voit bien que tout est fait pour malgré tout essayer de faire baisser le niveau d'insécurité,
00:06:25 mais que cela continue malheureusement d'avoir lieu.
00:06:30 Ce qui est intéressant, en ce que dit peut-être le fait qu'il y ait des caméras de surveillance
00:06:35 et que ça ne fait pas peur aux malfrats, c'est qu'on comprend bien finalement que ces malfrats,
00:06:42 ces voyous, ces gens qui ne respectent pas la loi, ils n'ont plus peur d'être reconnus.
00:06:46 Ils n'ont plus peur qu'on voie leur visage.
00:06:48 Ils n'ont plus peur que la police découvre qui ils sont, découvre leur identité.
00:06:53 Et donc peut-être que ça ne se joue plus malheureusement en amont,
00:06:57 mais ça se joue après avec la réponse pénale.
00:06:59 Ce sera peut-être le seul moyen de faire peur aux malfrats pour qu'ils ne recommencent pas,
00:07:04 pour qu'ils ne recommencent pas à trahir la loi tout simplement.
00:07:07 - Vous vous souvenez de cette séance de cinéma qui avait dégénéré ?
00:07:10 C'était à Nice et d'ailleurs tout était diffusé sur les réseaux sociaux.
00:07:14 - Oui exactement, parce que ça fait partie du grand théâtre aujourd'hui.
00:07:17 Malheureusement, quand ils n'ont plus peur d'être vus par les caméras de surveillance,
00:07:21 ils n'ont plus peur d'être filmés aussi quand ils font la pagaille dans un cinéma.
00:07:25 C'est véritablement, on sent bien que...
00:07:27 - Quand ils ne se filment pas eux-mêmes.
00:07:29 - Oui exactement.
00:07:30 - Évidemment.
00:07:31 Allez, un peu plus d'un mois après les émeutes dans le pays,
00:07:33 les comparutions, je le disais, s'enchaînent dans les tribunaux.
00:07:36 À Nîmes, deux jeunes ont écopé d'un an de prison ferme.
00:07:39 Ils avaient tout simplement tiré au mortier d'artifice sur un magasin d'articles de sport à Bagnole-sur-Seize.
00:07:45 Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet avec une sanction d'ailleurs plus lourde.
00:07:50 Les explications de Raphaël Lasraeg et de Célia Judat.
00:07:54 - Au tribunal judiciaire de Nîmes ce vendredi matin,
00:07:58 quatre jeunes ont été jugés pour avoir participé aux violences urbaines survenues
00:08:02 dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Bagnole-sur-Seize.
00:08:05 - On a quatre individus qui ont attaqué un magasin de sport au mortier et ils ont pillé le magasin.
00:08:12 Ils ont été repérés sur vidéosurveillance et aussi parce que l'un d'entre eux a tenté de vendre les effets dérobés sur internet.
00:08:22 À l'issue de l'audience, deux jeunes sont condamnés à un an de prison ferme avec maintien en détention.
00:08:26 Les deux autres à dix mois de prison avec sursis.
00:08:29 Le maire se dit satisfait de ces condamnations.
00:08:31 - J'en suis satisfait. J'attendais pour que tout a fonctionné.
00:08:36 La partie enquête, la partie maintien de l'ordre et la partie justice s'est passée.
00:08:40 Pour moi, elle est à hauteur de ce que beaucoup de personnes attendaient sur ce territoire.
00:08:46 Une enquête de police est actuellement ouverte pour retrouver les autres individus présents ce soir-là.
00:08:51 - On peut, comme le maire, se féliciter d'une réponse pénale qui a été adaptée.
00:08:58 On entend le maire dans le reportage qui est plutôt satisfait du fait que tout s'est bien déroulé pour une fois.
00:09:04 Mais attention à ne pas se gargariser parce qu'il y a quand même eu des dizaines, des centaines de métiers
00:09:09 qui, dans les lieux, ont totalement échappé au parcours judiciaire.
00:09:12 Donc il faut attention, si vous voulez, à ne pas faire de cette situation qui s'est bien passée
00:09:17 une sorte d'arbre qui cacherait la forêt.
00:09:20 - La justice fait son travail. Ça, on ne peut que s'en réjouir, mon cher David.
00:09:25 - Alors, souvent, on le condamne, la justice.
00:09:28 Le problème, ce n'est pas forcément les condamnations, c'est l'exécution des peines.
00:09:33 Et l'exécution des peines n'est pas souvent à la hauteur des condamnations.
00:09:38 - Bien, faute de place de prison.
00:09:41 Parfois, on privilégie les assassinations en résidence avec brasses électroniques, par exemple.
00:09:51 On multiplie ce genre d'alternatives à la prison, parfois pour des raisons légitimes,
00:10:00 parfois moins parce que, justement, manque de moyens.
00:10:03 Et ça, c'est quelque chose qu'il faut résoudre, notamment en multipliant les places de prison.
00:10:08 Peut-être notamment pour les mineurs, on avait parlé de refaire,
00:10:14 de servir des anciennes casernes pour pouvoir interner les...
00:10:20 Entre l'internat, on va dire, renforcer la prison, faire des casernes ainsi.
00:10:29 - Et oui, c'est vrai que jusqu'à présent, on avait davantage parlé,
00:10:31 il faut bien reconnaître, des mises en cause des policiers.
00:10:34 - Oui, exactement, tout à fait.
00:10:35 On a parlé des détentions provisoires de plusieurs policiers.
00:10:38 Et donc là, malgré tout, il faut bien comprendre que la communication autour de cette condamnation
00:10:45 est une sorte de signal qui est envoyé aussi aux autres malfrats.
00:10:49 C'est une façon de leur dire, regardez, il y a certaines fois des peines qui sont...
00:10:53 Il y a des condamnations qui sont faites.
00:10:55 Donc il ne faut peut-être pas minimiser le symbole de la communication qui est faite autour de cette condamnation.
00:11:02 - Allez, on va parler de chiffres maintenant.
00:11:04 On les avait évoqués d'ailleurs hier.
00:11:06 Ce sont les chiffres officiels de la délinquance qui sont en baisse au mois de juillet.
00:11:09 Ce sont les chiffres fournis, je le rappelle, par le ministère de l'Intérieur,
00:11:13 dont s'est félicité d'ailleurs Gérald Darmanin.
00:11:15 Des chiffres qui sont toutefois à prendre avec précaution.
00:11:18 Vous allez le voir avec les détails de Marine Sabourin.
00:11:23 Alors que le début du mois de juillet a été marqué par plusieurs jours d'émeutes,
00:11:27 les chiffres de la délinquance soulignent une baisse significative.
00:11:30 Parmi elles, les homicides -10%.
00:11:33 75 victimes ont été enregistrées en juillet,
00:11:36 83 en juin et 102 en mai.
00:11:38 Le nombre de mises en cause pour trafic de stupéfiants, lui aussi, diminue nettement, -8% en juillet.
00:11:44 Le total des trois derniers mois enregistre une baisse de 6% par rapport au début d'année.
00:11:49 Les vols ont eux aussi chuté.
00:11:51 -5% pour les vols sans violence contre des personnes, -6% pour les vols avec arme
00:11:57 et jusqu'à -10% pour les vols violents sans arme.
00:12:00 Des chiffres à prendre avec des pincettes, car les trois derniers mois enregistrent en réalité
00:12:04 une hausse de 1 à 11% par rapport au mois de février à avril 2023.
00:12:08 Enfin, les violences sexuelles mentionnées par la gendarmerie et la police
00:12:12 ont diminué de 4% après une augmentation de 3% en juin.
00:12:17 Seules les destructions et dégradations volontaires ont connu un bon de 8%.
00:12:21 Un chiffre qui s'explique par la violence des émeutes
00:12:24 et qui a entraîné de nombreux pillages de commerce et de dégradation de biens publics.
00:12:29 -C'est vrai David Dégouille, lorsqu'on a pris connaissance de ces chiffres hier,
00:12:33 on a été un peu surpris, on ne s'attendait pas à des chiffres de la sorte.
00:12:38 -Je vais rappeler une citation du démographe Alfred Sauvy
00:12:42 qui disait que les chiffres étaient des petits êtres fragiles qu'on aimait bien torturer.
00:12:47 Voilà, Gérald Darmanin aime bien torturer.
00:12:50 -Il s'en réjouit là, il est très content.
00:12:52 -Il prend un certain plaisir.
00:12:54 -Mais ça vous surprend ce bilan ?
00:12:56 -Si vous voulez, si on compare, si on fait sur un mois seulement,
00:13:01 effectivement on a ces chiffres, si on les fait sur trois mois, là on a des chiffres indifférents,
00:13:05 puis si on les fait sur un an, on a encore des chiffres indifférents.
00:13:08 Lui, il choisit sur un mois.
00:13:10 C'est tout simple, il choisit les chiffres qu'il arrange.
00:13:15 On dirait que c'est de bonne guerre, mais on n'est pas forcément dupe de cette communication.
00:13:26 -C'est de la com pour vous ?
00:13:27 -Oui.
00:13:28 -Ok, Noémie, on avait déjà évoqué ces chiffres hier,
00:13:31 vous avez eu le temps de les digérer, de les analyser en détail,
00:13:35 et d'avoir une réponse un peu différente de celle d'hier ou pas ?
00:13:38 -Ecoutez, non, je pense toujours la même chose.
00:13:40 Je vous réponds avec une autre citation, celle de Churchill,
00:13:43 qui est aussi très connue, "Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées".
00:13:47 -Ah, nous prenons beaucoup d'auteurs ce dimanche matin.
00:13:49 -Oui, parce que beaucoup d'auteurs intelligents ont bien réfléchi au fait que les statistiques,
00:13:53 on pouvait les trafiquer, on pouvait leur en faire dire ce qu'ils voulaient.
00:13:57 Alors il ne s'agit pas de dire que les chiffres sont faux, évidemment.
00:13:59 Les chiffres tels que sont donnés par le ministère de l'Intérieur sont tout à fait exacts.
00:14:03 Le taux d'homicide, le taux de violence, tout ça, c'est exact.
00:14:07 Mais c'est la façon dont on va l'interpréter qui est intéressante,
00:14:09 parce que, David Dégout, il a expliqué, c'est quand même assez rare de comparer un mois au mois précédent.
00:14:15 Généralement, on compare un mois au même mois de l'année précédente.
00:14:19 Vous voyez, on compte normalement, par exemple,
00:14:21 on peut comparer le mois de juillet 2023 au mois de juillet 2022,
00:14:24 mais comparer le mois de juillet 2022 au mois précédent,
00:14:27 c'est une façon de compter des chiffres qui sont assez rares.
00:14:30 Alors, évidemment, pas de populistes, les chiffres du ministère de l'Intérieur ne sont pas à remettre en question.
00:14:35 En revanche, leur interprétation, là, ça pose question, d'autant que le contexte, vous le connaissez,
00:14:41 on en a parlé ici et on en a parlé dans toute la France.
00:14:44 Sortir des chiffres comme ça et expliquer que la violence baisse en France
00:14:49 quand on a vécu les émeutes qu'on a vécues il y a quelques semaines,
00:14:52 alors que la France était ravagée pendant plusieurs nuits,
00:14:56 c'est vrai que ça peut paraître aussi un petit peu indécent.
00:14:59 Oui, et la communication en plus, ça peut revenir en boomerang justement,
00:15:03 parce que si les gens disent "on nous prend pour des imbéciles",
00:15:06 en fait, ça devient de la mauvaise communication.
00:15:08 Et on verra cela.
00:15:09 On en parlait hier aussi, une policière percutée par un véhicule qui a pris la fuite,
00:15:14 cela s'est passé dans l'Uni de Vendredi, à samedi à Montbéliard dans le Doubs.
00:15:17 Le choc a été extrêmement violent puisque la victime a été projetée sur 4 mètres
00:15:22 et tout est fait, évidemment, pour retrouver le responsable de cet acte ignoble.
00:15:25 Retour sur les faits avec Solène Boulan.
00:15:29 C'est dans une rue d'Auduncour, près de Montbéliard,
00:15:32 que les faits se sont produits dans la nuit de vendredi à samedi.
00:15:35 Vers minuit trente, alors que des policiers effectuaient un contrôle de routine sur un véhicule,
00:15:40 une policière de 31 ans a été percutée par un automobiliste qui a pris la fuite.
00:15:46 Projetée sur 4 mètres, elle a ensuite été héliportée vers l'hôpital de Besançon.
00:15:50 Elle est cope d'un arrêt de travail de deux mois.
00:15:53 Notre collègue est sortie de l'hôpital, elle est actuellement chez elle,
00:15:57 elle a été grièvement blessée au niveau du bassin,
00:16:00 au niveau de sa jambe, son genou est grièvement blessé,
00:16:03 et également d'un point de vue psychologique, atteinte.
00:16:08 Les syndicats réclament plus de protection dans l'exercice de leurs fonctions.
00:16:12 Nous, ce dont on a besoin, c'est d'avoir des lois qui nous protègent dans notre fonction
00:16:19 et qu'on puisse vraiment aller sur le terrain avec, si je vous le dis, le cœur léger.
00:16:25 L'enquête devra quant à elle déterminer si l'automobiliste a agi volontairement ou non.
00:16:30 David, ça nous rappelle qu'évidemment, les policiers sont des cibles ambulantes.
00:16:36 Oui, et puis justement, le Doubs, Montbéliard, c'est un peu chez moi,
00:16:41 donc je voulais m'envoyer un petit message à cette policière du Doubs,
00:16:45 un message de réconfort, et puis aussi également au maire d'Odincourt, Martial Bourquin,
00:16:52 qui doit être très touché par ce qui s'est passé dans sa ville.
00:16:56 Noemi.
00:16:57 Oui, vous savez, c'est toujours intéressant de comparer ce qui se passe en France
00:17:00 par rapport à ce qui a lieu dans d'autres pays.
00:17:02 Et ça, par exemple, ça n'arriverait pas aux États-Unis.
00:17:05 C'est-à-dire qu'on respecte la police.
00:17:06 La police est un corps de métier qui est respecté par la population,
00:17:10 et globalement, la population se soumet à ce que demande un policier,
00:17:17 et il y a un respect inhérent à la fonction de policier.
00:17:21 Or, là, on voit bien que cette fonction est complètement galvaudée.
00:17:26 Il y a une crise de l'autorité plus large, mais elle touche aussi la police, malheureusement.
00:17:31 Et ce refus de tempérer intervient dans un contexte, évidemment, particulier,
00:17:38 où les policiers sont au bord de la crise d'honneur,
00:17:42 ils sont dans la tente, effectivement, de signes, etc.
00:17:45 On avait des témoignages hier, effectivement, très forts autour de cela.
00:17:48 Des policiers qui demandent de la considération, régulièrement,
00:17:51 de la part de leur hiérarchie, qui demandent à être mieux rémunérés,
00:17:56 mieux pris en compte, on en a parlé d'ailleurs il y a quelques jours.
00:17:59 Ils ont exprimé ce besoin de considération par le fait de poser un certain nombre d'arrêts maladie.
00:18:08 Et quelle a été la réponse de l'exécutif, quelle a été la réponse du préfet de police ?
00:18:12 De dire qu'il allait faire en sorte que les arrêts maladie ne puissent plus avoir lieu au sein de la police,
00:18:16 lorsqu'ils n'étaient pas complètement légitimés.
00:18:19 On voit bien qu'il y a quand même une crise qui est assez importante
00:18:22 et qui n'est pas entendue par les autorités.
00:18:25 Dans un premier temps, quand même, ils avaient soutenu.
00:18:28 Oui, dans un premier temps.
00:18:29 Et ensuite, il y a eu un petit retour et un changement de ton.
00:18:32 A noter d'ailleurs qu'à Lyon, un policier municipal a été traîné sur plusieurs mètres par un véhicule
00:18:37 après un refus de tempérer.
00:18:38 Là aussi, les faits se sont déroulés.
00:18:40 Vendredi soir, lors d'un contrôle sur une voiture en stationnement illicite,
00:18:44 la main du policier est restée coincée dans l'habitacle lorsque le conducteur a redémarré.
00:18:49 L'homme a été placé en garde à vue et doit comparaître ce lundi après-midi.
00:18:53 En bref, également, un jeune homme de 18 ans qui s'était baigné hier soir à Cancale, en Ile-et-Vilaine,
00:18:59 en dépit d'une vigilance orange dont on avait parlé.
00:19:02 Vigilance orange, vague sur Mercy, ont été toujours portées disparues ce dimanche matin.
00:19:07 C'est ce qu'on a appris du côté de la préfecture maritime.
00:19:11 On va parler du Niger avec vous Harold Diman, qui est présent sur ce plateau pour l'agente en place à Niamey.
00:19:18 Aujourd'hui est le jour de l'ultimatum.
00:19:21 Elle doit quitter le pouvoir ou faire face à une riposte éventuellement militaire
00:19:25 de la part des États de l'Afrique de l'Ouest.
00:19:27 Harold, l'intervention militaire est-elle probable ?
00:19:30 Et puis surtout, la question qu'on peut se poser, est-ce que la France va y participer ?
00:19:35 Oui ou non ?
00:19:38 En ce qui concerne la France, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
00:19:43 s'est exprimé dans une interview à l'agence France Presse,
00:19:47 dans laquelle il n'est pas du tout clair que nous irions participer à une intervention.
00:19:52 C'est vraiment la CDAO qui est à la manœuvre.
00:19:57 La CDAO, c'est la Communauté des États de l'Afrique occidentale, de l'Ouest.
00:20:04 Ce sont eux qui ont créé il y a un an une force anti-pouche,
00:20:09 car ils excluent tous les pays qui deviennent des jeunes militaires.
00:20:15 Ils ont exclu le Mali, le Burkina Faso, la Guinée et maintenant le Niger.
00:20:21 Ils ne tolèrent pas que des gouvernements démocratiquement élus soient renversés.
00:20:27 Ils viennent à leur rescousse.
00:20:29 C'est l'habillage légal, juridique.
00:20:33 Le problème aujourd'hui, c'est est-ce que Wagner va se mêler de cette affaire ?
00:20:37 Il paraît qu'ils sont déjà en discussion avec le gouvernement du Niger,
00:20:41 mais la bonne nouvelle, c'est qu'ils ne sont pas encore là.
00:20:43 Donc, si on intervient, les Africains, bien sûr, avec leur force de la CDAO,
00:20:53 avec un appui français, évidemment, il y a 1500 Français dans le pays,
00:20:56 et il y a 1100 Américains et il y a 350 soldats italiens,
00:21:00 bien sûr qu'on va leur dire des choses, leur parler, tout le moins.
00:21:04 Donc, ils vont normalement entrer en terre plutôt positive.
00:21:09 Le problème, c'est la population. Est-ce qu'elle soutient ou non les poutchistes ?
00:21:13 Il y a un peu de soutien, mais ce n'est pas massif et ce n'est pas une situation comme au Mali,
00:21:18 car le ministre Sébastien Lecornu l'a rappelé.
00:21:21 C'est surtout une affaire de personnalité.
00:21:24 On l'a souvent entendu et le chef de la jeune est un général de palais
00:21:30 qui n'a pas beaucoup vu le combat.
00:21:34 Donc, peut-être que ces gens-là pourront être balayés.
00:21:38 Première femme à la tête de l'Académie française, Hélène Carrière-Danco,
00:21:43 s'est décédée hier à l'âge de 94 ans à Paris.
00:21:47 C'est dans un communiqué que ses enfants ont annoncé la mort de leur mère
00:21:50 qui s'est éteinte paisiblement selon leurs mots.
00:21:54 Cette disparition a suscité de nombreux hommages sur les réseaux sociaux.
00:21:58 Parmi eux, Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy, Jack Lang ou encore Marine Le Pen.
00:22:04 Avec cette météo ô combien capricieuse, beaucoup de Français tombent malades en ce moment.
00:22:11 Le cocktail du moment, c'est bronchite, rhinopharyngite.
00:22:15 Les virus de l'hiver refont surface en plein été.
00:22:19 Ça se ressent justement dans les cabinets médicaux et aussi dans les pharmacies.
00:22:24 Regardez ce reportage de Marie-Eliès Chevalier et Godring-Bey.
00:22:28 Des patients enrhumés ou avec des maux de gorge,
00:22:32 au vu des clients dans cette pharmacie, on se croirait en plein hiver.
00:22:36 La vente de médicaments contre les rhumes ou les bronchites est anormalement haute pour la saison.
00:22:41 La demande ne baisse pas.
00:22:43 Les demandes au comptoir, nettoyage de nez, sirop, pastilles, c'est toujours un niveau assez important.
00:22:50 Même au niveau de mon équipe, j'ai des personnes qui sont malades.
00:22:53 Ça ne me choque pas de voir que la population entière subit les maladies de l'hiver.
00:23:02 En plein été, le nombre d'angines, de toux ou de rhinopharyngite ne faiblit pas.
00:23:06 Des maladies développées à cause de l'humidité, la pluie ou les changements de température.
00:23:11 Mais alors comment faire pour éviter de gâcher son été ?
00:23:14 Pour éviter ce genre de pathologie, ce n'est pas très compliqué.
00:23:19 C'est de ne pas sortir au froid, par exemple, quand on a fait un peu de sport,
00:23:25 quand on transpire beaucoup et qu'on va ressortir en pensant qu'on est en été,
00:23:30 alors qu'il fait 17-18 degrés dehors, ça facilite le coup de froid.
00:23:34 Des recommandations plutôt inattendues pour un mois d'août,
00:23:37 mais qui pourrait éviter aux Français de devoir se rendre à la pharmacie.
00:23:41 - David, ça va ? Vous n'êtes pas malade ? Vous ne vous touchez pas ?
00:23:46 - Pour l'instant, ça va. - Tout va bien ?
00:23:48 - C'est vrai que c'est assez étonnant.
00:23:50 On assiste à une période avec des températures et un ciel qui est assez étonnant.
00:23:55 - 13 degrés ce matin quand je suis venu à CNews.
00:23:58 - Au mois de novembre, quand on prend un taxi pour venir ici,
00:24:01 on a l'impression qu'il pleut, il fait moche, on va presque sortir le col roulé.
00:24:06 On oublie qu'on est au mois d'août, mais on aimerait bien avoir ce mois d'août.
00:24:09 Apparemment, il arrive, donc on doit être un peu patient.
00:24:11 - Au lait cœur, il arrive.
00:24:13 On va parler de sport.
00:24:14 La compétition test pré-Jeux Olympiques de natation dont on parlait hier sur ce plateau,
00:24:19 qui devait se dérouler hier puis reporter aujourd'hui dans la scène,
00:24:22 a finalement tout simplement été annulée.
00:24:24 Les derniers résultats d'analyse de l'eau cette nuit ont révélé une trop forte pollution du fleuve
00:24:28 pour que les nageurs puissent s'y baigner.
00:24:31 Réaction ? Ça tombe mal.
00:24:33 - Visiblement, c'est un rapport avec le sujet précédent,
00:24:35 puisqu'il paraît que le fait qu'il y ait beaucoup de pluie à Paris...
00:24:37 - Il y a des conséquences.
00:24:38 - Les 15 derniers jours, ça a des conséquences, il y a des égouts.
00:24:41 C'est un peu compliqué, mais voilà, il y a un lien entre les deux.
00:24:45 - Noémie ?
00:24:46 - Oui, écoutez, c'est plutôt bien qu'ils n'aillent pas se nager là-dedans.
00:24:51 Ils pourraient boire la tasse et ce serait quand même ennuyeux,
00:24:54 vu la pollution qui est actuellement dans la scène.
00:24:58 - Allez, on enchaîne avec le rugby.
00:25:00 Le 15 de France s'est incliné 25 à 21 hier samedi en Écosse.
00:25:04 Les Bleus débutent mal leur préparation à la Coupe du Monde par une défaite.
00:25:08 La rencontre avait pourtant bien commencé pour les Tricolores,
00:25:11 qui menaient avec 18 points d'avance à la mi-temps en deuxième période.
00:25:14 L'Écosse est revenue dans le match jusqu'à la victoire.
00:25:16 Toutes les précisions avec Pierre Robin.
00:25:19 - Exploit pour cette équipe de France-Romanie, ici à Meuray Field.
00:25:24 Et pourtant, tout avait bien commencé pour les hommes de Fabien Galtier
00:25:27 avec trois essais en première période.
00:25:29 Et les joueurs qui se sont bien montrés,
00:25:31 comme Louis Biel-Barré, auteur d'un superbe essai,
00:25:33 ou encore Émilien Gaïton, auteur d'une percée
00:25:35 qui a débouché sur le premier essai de Baptiste Couillevaux.
00:25:39 18 points d'avance à la fin de la première période.
00:25:42 Ce match était presque impossible à perdre pour les hommes de Fabien Galtier.
00:25:45 Et pourtant, ces Bleus se sont retrouvés comme d'habitude,
00:25:48 avec un trou d'air à l'entame du second acte.
00:25:51 Ils ont encaissé 22 points dans la seconde période.
00:25:54 Deux essais à 15 contre 14.
00:25:56 Alors oui, il y a des réussites personnelles.
00:25:59 Des joueurs se sont montrés pour, pourquoi pas,
00:26:01 intégrer la liste des 33.
00:26:03 Mais collectivement, cette équipe de France a failli
00:26:05 dans cette partie face aux Écossais.
00:26:07 Il faudra montrer un tout autre visage dans une semaine à Saint-Étienne
00:26:10 pour s'imposer face aux 15 du Chardon.
00:26:13 - Bon ben voilà, c'est une défaite,
00:26:15 mais une défaite encourageante, mon cher David Ligouille.
00:26:18 - Encourageante, c'est inquiétant de s'écrouler comme ça en deuxième mi-temps.
00:26:21 Et la Coupe du Monde arrive au mois de cet automne.
00:26:23 Ça m'inquiète un peu.
00:26:24 - Bon, c'est un match de préparation.
00:26:26 Il n'y avait pas non plus toute l'équipe.
00:26:28 Il y avait des joueurs remplaçants, etc.
00:26:31 Voilà, on va marquer une pause dans ce Grand Journal.
00:26:34 Et je re-salue à nouveau la sortie du Journal du dimanche,
00:26:38 qui est à nouveau dans les kiosques.
00:26:40 Lisez-le, il y a des articles très intéressants.
00:26:44 On retrouve également une petite chronique de notre ami Pascal Thuraud,
00:26:48 de Charlotte Dornelas, etc.
00:26:50 Le Journal du dimanche, à nouveau dans les kiosques.
00:26:53 Et c'est vrai qu'un dimanche sans le gilet d'œil,
00:26:55 ce n'est pas tout à fait un vrai dimanche.
00:26:56 Allez, à tout de suite.
00:26:57 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie.
00:26:59 Il est 11h30, place à la deuxième partie de votre Grand Journal.
00:27:06 Vous êtes bien sûr CNews, prenez place.
00:27:08 Voici les titres de cette deuxième partie.
00:27:11 On commencera par cette une du Journal du dimanche.
00:27:15 Et cette lettre ouverte de famille de victime au président de la République.
00:27:19 Et surtout ce cri, oui, ce cri du cœur.
00:27:22 "Nous ne sommes pas des faits divers",
00:27:24 explication Adrien Spiteri.
00:27:27 Dans cette édition, on ira en Moselle.
00:27:31 40 000 personnes issues de la communauté des gens du voyage
00:27:34 s'apprêtent à installer leur caravane dans un village.
00:27:37 Sur place, on s'en doute, les habitants sont inquiets.
00:27:40 Reportage Sarah Varney.
00:27:42 Dans cette édition, on évoquera le coût social des addictions.
00:27:46 Alcool, tabac, stupéfiants, plus de 265 milliards d'euros.
00:27:51 Les détails de ces chiffres avec Corentin Brion.
00:27:54 Dans cette édition, on parlera des JMJ.
00:27:58 Le pape préside ce matin la messe finale
00:28:01 qui referme les journées mondiales de la jeunesse à Lisbonne.
00:28:04 Mais est-ce que vous pouvez suivre sur notre site cnews.fr ?
00:28:08 Que faut-il retenir de ces JMJ ? Harold Eman est avec nous.
00:28:12 Enfin, dans cette édition, on prendra la direction de la Grèce.
00:28:17 On évoquera une drôle de guerre sur les plages.
00:28:20 Oui, une drôle de guerre.
00:28:22 Armés de leurs serviettes, des Grecs investissent les plages
00:28:25 occupées par des dizaines de transats et de parasols
00:28:28 alignés en toute illégalité par des propriétaires de beach bars.
00:28:32 François-Xavier Collant est notre correspondant en Grèce.
00:28:36 Toujours avec moi pour commenter cette actualité, Noémie Aliuyoa
00:28:43 et David Dégouille et notre ami Harold Eman.
00:28:47 Je commence donc cette deuxième partie du journal
00:28:50 par cette une du confrère du journal du dimanche
00:28:54 que je vous remontre à nouveau.
00:28:57 Et ça nous fait très plaisir de retrouver effectivement
00:29:00 le journal du dimanche dans les kiosques depuis ce matin.
00:29:03 Et cette une, nous ne sommes pas, oui, nous ne sommes pas des faits divers.
00:29:07 En fait, il s'agit tout simplement d'une lettre ouverte
00:29:10 de famille de victime au président de la République.
00:29:14 Une explication, Adrien Spiteri.
00:29:17 Nous ne sommes pas des faits divers.
00:29:20 Ce sont les mots à la une du journal du dimanche.
00:29:22 Aujourd'hui, des mots issus d'une lettre ouverte de famille de victime
00:29:25 directement adressée à Emmanuel Macron avec près d'une trentaine de signataires au total.
00:29:31 La lettre commence par évoquer le silence judiciaire et politique
00:29:35 autour de l'affaire Enzo, 15 ans, poignardé le 22 juillet dernier
00:29:39 pour un mauvais regard.
00:29:41 Et justement, ce silence qui est pointé du doigt par les familles de victimes.
00:29:45 Nous sommes au mieux associés à des faits divers.
00:29:48 Notre peine est ignorée parce que nous ne demandons jamais rien.
00:29:51 En effet, nous ne provoquons pas d'émeute.
00:29:53 En effet, nous n'habitons pas cette France dite prioritaire.
00:29:56 En effet, les caméras s'intéressent rarement à nos vies paisibles, rangées,
00:30:00 tout simplement normales.
00:30:02 Et outre ce silence, les signataires interpellent le président
00:30:05 sur le profil des agresseurs.
00:30:07 Selon eux, le plus souvent, ces crimes auraient pu être évités.
00:30:11 Nos bourreaux appartiennent aux "auraient dû".
00:30:13 Certains auraient dû être en prison,
00:30:15 auraient dû respecter leur obligation de quitter le territoire français,
00:30:18 auraient dû être internés, auraient dû être surveillés
00:30:21 à chaque fois que ces agresseurs n'auraient pas dû croiser la route de leurs victimes.
00:30:25 La question politique se pose.
00:30:27 Les familles qui rappellent à Emmanuel Macron ainsi qu'à ses prédécesseurs
00:30:31 que l'une des premières missions d'un président de la République
00:30:34 est d'assurer leur sécurité.
00:30:37 Noémie Allioua, comment réagissez-vous à ce cri du cœur de toutes ces familles touchées ?
00:30:45 C'est un cri du cœur, c'est vraiment très touchant de voir ces témoignages,
00:30:49 d'entendre ces gens qui ont besoin d'être entendus,
00:30:52 qui expriment là une colère, une indignation.
00:30:57 Eux n'ont pas eu droit, vous savez, par exemple, à l'hommage de Kylian Mbappé,
00:31:01 qui avait écrit un tweet au moment de l'affaire Menel,
00:31:03 qui avait parlé d'un petit "Je suis parti trop tôt".
00:31:05 Ils n'ont pas eu droit, si vous voulez, aux grandes voix politiques, sportives,
00:31:11 aux grandes personnalités du showbiz, qui elles s'expriment régulièrement
00:31:15 sur d'autres affaires et qui ne se sont pas exprimées sur ces affaires-là.
00:31:20 On en a eu un cas véritablement très symbolique avec l'affaire Enzo.
00:31:25 Donc toutes ces familles, finalement, elles ont besoin d'être entendues.
00:31:29 Elles ont besoin...
00:31:30 - Vous étions sur place lors des obsèques.
00:31:32 - Exactement. Et elles ont besoin aussi qu'on reconnaisse leurs douleurs
00:31:35 et qu'on leur propose des solutions, en tout cas que l'exécutif s'intéresse à elles.
00:31:40 Et donc là, elles adressent cette lettre au président de la République
00:31:43 pour être entendues, parce qu'elles disent aussi cette violence du quotidien
00:31:48 dont on parle souvent.
00:31:50 - David.
00:31:51 - Oui, alors cette tribune, je suis d'accord avec ce que dit Noemi.
00:31:55 Je voudrais quand même ajouter quelque chose.
00:31:57 Cette tribune, j'ai regardé les signataires.
00:32:00 Il y a des familles de victimes...
00:32:03 - La liste est longue, hélas.
00:32:04 - La liste est longue.
00:32:05 Et il y a, on va dire, des meurtres de nature différente.
00:32:11 Alors par exemple, Enzo ou Philp Monguillot, c'est le même genre de meurtre.
00:32:17 Ce sont des meurtres gratuits, ceux dont on a parlé sur cette antenne ces dernières semaines.
00:32:23 On a aussi la maman de Maëlys, qui a été victime de Nord-Allemandais.
00:32:29 Là, on arrive de quelque chose qui est différent,
00:32:32 puisque c'est un meurtrier en série.
00:32:36 Et puis on a même, j'ai vu une victime des enfants sans bras de l'un.
00:32:43 Alors là, on est vraiment dans quelque chose de complètement différent.
00:32:47 On accuse les pesticides, etc.
00:32:49 Donc il y a quand même dans cette liste des choses qui recouvrent des thèmes
00:32:56 qui ne sont pas les mêmes.
00:32:58 - Qui ne correspondent pas forcément à la liste.
00:33:00 - Il y a un point en commun, il y a cette détresse.
00:33:02 - Eux tous n'ont pas provoqué des nuits d'émeutes dans toute la France.
00:33:06 - Ah ça, oui.
00:33:07 - Eux tous n'ont pas eu droit à des soutiens de la part des grandes personnalités françaises.
00:33:12 - Mais on ne peut pas dire que la femme de Maëlys a été sous-traitée de la peste.
00:33:15 - Des personnalités sportives, de l'exécutif, ce sont des victimes.
00:33:19 - Enzo, c'est indiscutable.
00:33:21 - Ce sont tous des familles de Philp Monguillot.
00:33:23 - On en a beaucoup parlé sur notre antenne, sur l'antenne de CNews.
00:33:25 - Ils sont aux obsèques d'Enzo et on ne peut pas dire que Philia est reliée à l'histoire d'Enzo.
00:33:29 - Voilà, ça c'est ce qu'ils ont en commun.
00:33:31 - Vous avez raison, ce sont des affaires malgré tout assez diverses.
00:33:34 - Mais elles ont toutes quelque chose en commun, c'est le fait de ne pas avoir été entendues par l'exécutif,
00:33:39 - de ne pas avoir été suffisamment soutenues et d'exiger, de demander aujourd'hui d'être entendues.
00:33:45 - Il y a cette interview très intéressante dans les colonnes du journal du dimanche,
00:33:48 - c'est celle de Juliette Béadel, qui je rappelle a été secrétaire d'État chargée de l'aide aux victimes de 2016 à 2017,
00:33:54 - qui dit qu'il ne devrait pas y avoir de hiérarchie entre les victimes.
00:33:58 - Oui, et manifestement il y en a, c'est peut-être ça le problème.
00:34:01 - On voit bien qu'il y a comme... D'ailleurs, vous savez l'interview de la maman d'Enzo dans le Figaro la semaine dernière,
00:34:06 - qui disait qu'elle avait l'impression qu'il y avait des bonnes et des mauvaises victimes.
00:34:10 - Et donc on a l'impression qu'Enzo est une mauvaise victime,
00:34:13 - que toutes ces affaires-là, toutes ces familles qui expriment quelque chose aujourd'hui avec cette une du JDD,
00:34:19 - font partie du clan des mauvaises victimes.
00:34:22 - Qui ne sont pas suffisamment, encore une fois, entendus, qui se considèrent comme abandonnés par l'exécutif.
00:34:29 - Il y a effectivement quelque chose de géographique aussi, c'est vrai, en commun.
00:34:32 - Mon Guillaume c'était à Bayonne, c'était en Pays Basque, je ne sais pas si c'était Bayonne ou Biarritz.
00:34:38 - Il y a également Enzo, c'est aussi France périphérique, les Nord-Hollandais, c'est France périphérique.
00:34:48 - Il y a quelque chose de géographique en commun aussi, peut-être.
00:34:50 - On pourrait presque dire que c'est les victimes des Gilets jaunes.
00:34:55 - Le gilet jaune, on disait que ce mouvement qui a eu lieu dans toute la France pendant plusieurs années,
00:35:01 - il représentait justement cette France périphérique, qui exprimait une souffrance sociale.
00:35:05 - Et on reviendra largement sur cette une du journal du dimanche dans la deuxième partie de Mini-News.
00:35:11 - On sera notamment avec Lauriane Berken, qui est une des signataires de cette lettre,
00:35:17 - et qui a été victime d'un viol. La justice ne lui a pas dit que son agresseur avait été relâché.
00:35:25 - Elle témoignera dans notre émission tout à l'heure en deuxième partie.
00:35:29 - On va prendre la direction maintenant de la Moselle.
00:35:32 - Pourquoi la Moselle ? Eh bien tout simplement pour vous parler d'un village qui vit des heures très tendues en ce moment.
00:35:37 - D'ici début septembre, la commune de Gros-Tanquin doit avoir arrivé 7000 caravanes,
00:35:44 - et 40 000 personnes issues de la communauté des gens du voyage.
00:35:47 - Elles viennent là pour un rassemblement, vous savez, un fameux rassemblement évangélique.
00:35:51 - C'est le gouvernement qui a imposé le choix de cette ville.
00:35:54 - Il y a une certaine inquiétude sur place. Regardez ce reportage de Sarah Varnier.
00:35:59 C'est un soulagement pour les élus de Nevoie. Cette commune du Loiret devait accueillir pour la deuxième fois de l'année
00:36:06 - un rassemblement évangélique de gens du voyage à la fin août.
00:36:09 Elisabeth Born a annoncé que ce pèlerinage se ferait finalement à Gros-Tanquin sur un terrain militaire en Moselle.
00:36:14 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des quatre coins de la France se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité n'était que de 20 000 personnes.
00:36:22 Une victoire pour les élus de Nevoie qui espèrent que ce rassemblement dans le Grand Est se pérennise.
00:36:28 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis par le gouvernement.
00:36:32 Selon une lettre du Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe, adressée aux élus et relayée par France Bleu Lorraine,
00:36:38 les élus avaient obtenu gain de cause.
00:36:41 "L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer que la base aérienne de Gros-Tanquin ne sera plus sollicitée à cette fin à l'avenir."
00:36:48 Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements et gardent en mémoire les nombreuses incivilités et dégâts sur l'environnement.
00:36:56 Un arrêté intercommunal a été pris afin d'interdire le stationnement de résidences mobiles sur le territoire,
00:37:02 à l'approche de ce pèlerinage qui devrait se tenir début septembre.
00:37:06 "Noemi, il y a un vrai sentiment de trahison sur place, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:37:11 Ils ne comprennent pas les habitants, mais on peut les comprendre."
00:37:13 "Oui, on peut les comprendre, mais déjà on voit quand même l'instabilité des décisions politiques.
00:37:18 Parce qu'on l'a vu dans ce reportage, il y a Edouard Philippe qui disait une chose,
00:37:22 et ensuite on a une autre décision qui est prise quelques années plus tard.
00:37:25 Donc c'est vrai aussi qu'il y a une incohérence totale dans la décision politique,
00:37:29 qui est extrêmement compliquée pour les habitants parce qu'ils ne savent pas eux-mêmes ensuite où se positionner
00:37:34 et comment se positionner."
00:37:37 "Et ça, c'est genre même problématique, c'est l'accueil des gens du voyage,
00:37:42 et c'est toujours un problème majeur pour les élus locaux."
00:37:44 "Non, très important, parce que 40 000 personnes, ça ne se gère pas comme 2 000 personnes ou 3 000 personnes.
00:37:49 Donc effectivement, c'est une vraie problématique."
00:37:52 "David Dégouille."
00:37:53 "Oui, c'est assez terrible l'image que vous avez montrée avec Edouard Philippe
00:37:57 et ses déclarations il y a seulement six ans."
00:38:00 "Oui, c'est vrai qu'on peut comprendre que sur place, personne ne comprenne."
00:38:02 "Seulement six ans, c'était quand même le Premier ministre, alors aujourd'hui effectivement,
00:38:05 il est retourné au Havre, mais il a engagé la parole du pays, la parole du gouvernement de la France.
00:38:12 Donc c'est vrai que c'est assez terrible.
00:38:14 Alors on peut aussi, puisque je crois qu'on va parler du GMJ tout à l'heure."
00:38:18 "Oui, on va en parler avec notre ami Harold."
00:38:20 "La montée en puissance du mouvement évangéliste, y compris en Europe,
00:38:25 parce que c'est, et en France, le mouvement évangéliste est en plein progrès.
00:38:30 Il y a un regain au niveau des jeunes catholiques français,
00:38:35 je pense qu'on va pouvoir en discuter tout à l'heure,
00:38:38 mais le mouvement évangéliste, il est vraiment en phase montante."
00:38:42 "Il est en expansion, mais il reste quand même extrêmement marginal en France.
00:38:45 C'est encore un pays qui est très attaché au catholicisme.
00:38:49 L'évangélisme, c'est vraiment un phénomène plutôt américain, plutôt sud-américain,
00:38:54 plutôt dans certains pays d'Afrique, mais quand même, en France, en Europe,
00:38:58 globalement, ça reste encore très marginal, même si c'est en pleine expansion."
00:39:02 "Allez, ce midi dans Midi News, on va vous parler du coût social de la consommation d'alcool,
00:39:06 de tabac et de drogue.
00:39:08 Et vous allez le voir, les chiffres sont carrément vertigineux,
00:39:12 ça se compte en centaines de milliards d'euros.
00:39:14 C'est une étude menée par Pierre Coppes, qui est professeur d'économie à la Sorbonne.
00:39:19 On voit les détails de ces chiffres avec Corentin Bouillaud."
00:39:25 Le tabac, l'alcool et les drogues illicites ont un coût social.
00:39:30 D'après l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives,
00:39:33 la consommation de tabac coûterait 156 milliards d'euros,
00:39:37 102 milliards d'euros pour l'alcool et presque 8 milliards pour les drogues illicites.
00:39:42 Ces chiffres sont calculés par rapport au coût des vies perdues,
00:39:45 le coût des pertes de production pour les entreprises,
00:39:48 mais aussi le coût pour les finances publiques.
00:39:50 Ce résultat dément au passage une idée reçue.
00:39:52 "L'alcool et le tabac ne rapportent pas de bénéfices à l'État via les taxes,
00:39:56 puisqu'elles rapportent respectivement 4 et 13 milliards d'euros
00:39:59 quand le traitement des maladies qu'elles amènent coûte 8 milliards et 16 milliards et demi d'euros.
00:40:04 Une tendance est tout de même remarquée par cette étude.
00:40:06 La baisse de la consommation, les ventes de tabac et de cigarettes, ont été divisées par deux depuis 2000."
00:40:12 "Les chiffres sont vertigines Noemi."
00:40:15 "En même temps, vous venez de l'entendre avec le reportage,
00:40:17 des chiffres ont été divisés par deux.
00:40:19 Donc malgré tout, il y a quand même une récession du phénomène du tabac et de l'alcool.
00:40:24 Mais c'est vrai que c'est un phénomène qui dure, vous vous rappelez,
00:40:26 désolé pour la référence, mais les inconnus, le tabac c'est tabou,
00:40:29 on en viendra tous à bout, ça date déjà de quelques..."
00:40:32 "Ça date pas d'hier, chère Noemi."
00:40:34 "Ça date de quelques décennies.
00:40:35 Alors l'État fait ce qu'il peut, mais il y a toujours une marge de liberté individuelle.
00:40:38 Vous avez beau augmenter les prix, vous avez beau tout faire pour que les gens ne fument pas,
00:40:41 si certains décident malgré tout de fumer, c'est de leur ressort.
00:40:46 Le problème c'est effectivement qu'il y a un coût social et que là on doit tous payer."
00:40:51 "David Desgouelles."
00:40:52 "Oui, le tabac est en perte de vitesse, notamment chez les jeunes générations.
00:40:59 Normalement on devrait avoir des progrès y compris dans les finances dans les prochaines années,
00:41:06 puisque s'il y a moins de gens qui fument, par définition il y aura moins de cancers du poumon."
00:41:10 "C'est vrai qu'on remarque chez la jeune génération qu'il y a quand même beaucoup moins de jeunes qui fument.
00:41:15 Ils se rendent compte des problèmes."
00:41:17 "Ils fument autre chose peut-être."
00:41:18 "Ils fument autre chose peut-être, peut-être que c'est moins mauvais pour la santé, alors ça je ne suis pas..."
00:41:21 "Oui, ça on ne va pas ouvrir le débat, mais fumer n'est pas bon, voilà, on va retenir ce message mon cher David Desgouelles."
00:41:27 "Il y a génération de moins."
00:41:28 "Allez, Harold Liman est avec nous, on va parler des JMJ, la messe finale est célébrée par le Pape en ce moment même,
00:41:36 une messe qu'on peut suivre sur notre site d'ailleurs c'est news.fr.
00:41:39 Si vous voulez regarder la messe du Pape, plus d'un million de fidèles ont convergé, on le sait, à Lisbonne pour la messe que célèbre le Pape.
00:41:47 La thématique du Pape est celle de l'ouverture de l'Église aux jeunes, aux femmes, aux laïcs et aussi à 87 ans,
00:41:53 il veut démontrer qu'il est encore en pleine forme, c'est ça Harold Liman ?
00:41:57 "Oui, il y a un mois encore il était à l'hôpital, donc maintenant on le voit encore en chaise roulante,
00:42:03 mais quand il est avec la foule, il a beaucoup d'énergie, il touche les gens, il a un gros sourire,
00:42:10 c'est vraiment très très net comme changement depuis deux mois.
00:42:14 Et donc il sait qu'il est en fin de parcours à 87 ans et il essaye de laisser une église à peu près structurée,
00:42:23 donc il a fait beaucoup de choses, il a attaqué le problème de la pédophilie de manière vraiment massive,
00:42:30 il parle du climat et il a ouvert l'Église autant qu'il estimait pouvoir le faire,
00:42:36 ça veut dire aux laïcs et aux diacres, donc aux femmes qui sont dans les ordres,
00:42:43 mais il leur a donné des responsabilités plus élevées au Vatican,
00:42:47 donc il a brisé toutes sortes de petits tabous sans casser le grand tabou,
00:42:51 le grand tabou c'est euthanasie, avortement et l'ordination des femmes, ça c'est niette.
00:42:59 Et il essaye d'amener un peu la paix entre la Russie et l'Ukraine,
00:43:03 bon il n'y arrive pas mais qui y arriverait,
00:43:05 et il attaque un peu la jeunesse qui est accro à son téléphone portable,
00:43:10 comme un peu moi qui ne suis pas si jeune,
00:43:12 mais il dit genre "mettez de côté votre téléphone et allez vers l'autre, regardez-le".
00:43:18 Et avec notre génération, intelligence artificielle et déficit d'attention,
00:43:23 ça commence à avoir un sens ce qu'il dit.
00:43:26 Donc voilà, il essaye de faire une espèce de synthèse quasi finale de sa carrière,
00:43:31 si on peut parler ainsi.
00:43:32 On vous a fait vivre d'ailleurs à travers de nombreux témoignages ces JMJ sur l'antenne de CNews,
00:43:37 mais c'est vrai David de Dégouille, on a senti un énorme engouement de la part des jeunes,
00:43:42 et dans un contexte de morosité ambiante ça fait du bien aussi.
00:43:45 Oui les jeunes catholiques, il y a un regain,
00:43:48 alors quand même dans un environnement un petit peu plus...
00:43:54 parfois c'est un peu l'arbre qui cache la forêt,
00:43:57 au Portugal il y a 88% de la population qui se dit catholique,
00:44:01 en France on est tombé à 29%.
00:44:03 Donc c'est un delta qui est quand même très important.
00:44:08 Et donc au niveau de la crise des vocations,
00:44:11 alors est-ce que ces jeunes, d'ailleurs j'étais sur votre antenne hier,
00:44:14 je posais la question à Timothée qui s'exprimait depuis Lisbonne,
00:44:17 je lui ai demandé est-ce qu'autour de vous il y a des vocations parmi les jeunes,
00:44:20 des vocations futures, parce que la démographie des prêtres en France
00:44:25 elle est très, très, la pyramide des âges elle est catastrophique,
00:44:29 donc est-ce qu'il va y avoir des gens qui vont vouloir s'engager dans la prêtrise ?
00:44:37 Et c'est pour ça qu'Harold disait que si le pape finalement laisse,
00:44:43 veut absolument développer les diacres etc,
00:44:46 c'est surtout pour ça parce qu'il ne peut pas faire autrement.
00:44:49 Noémie ?
00:44:50 En tout cas ce qui est intéressant, ce que vous avez dit Harold,
00:44:52 est intéressant sur la parole du pape,
00:44:55 c'est-à-dire qu'il s'intéresse aux questions de la modernité,
00:44:58 et ça, ça parle à tout le monde j'ai envie de vous dire.
00:45:00 Quand le pape vous explique qu'il faut plus ou moins délaisser son téléphone portable,
00:45:05 ça parle à tout le monde parce qu'effectivement on est tous esclaves de cet objet,
00:45:09 vous Harold mais peut-être nous tous autour de cette table, en tout cas moi,
00:45:12 et donc ça me parle aussi.
00:45:14 Vous êtes coupable aussi.
00:45:15 Et vous voyez ce qui est intéressant, c'est que son message est universel véritablement,
00:45:19 parce qu'il peut parler à tout le monde, parce qu'il provoque des réactions, des discussions,
00:45:25 qui s'intéressent encore une fois au phénomène de la modernité,
00:45:28 et ça c'est très bien que le religieux puisse aussi penser l'actualité.
00:45:33 Allez direction la Grèce maintenant, avec une drôle de guerre sur les plages en Grèce,
00:45:38 le mouvement des serviettes s'organise contre la privatisation des plages.
00:45:43 De quoi s'agit-il ?
00:45:45 Nous sommes en relation avec François-Xavier Freland,
00:45:49 notre correspondant permanent en Grèce.
00:45:51 Soyez le bienvenu François-Xavier Freland.
00:45:53 C'est quoi cette guerre des serviettes ?
00:45:55 Racontez-nous tout.
00:45:57 Bonjour tout d'abord.
00:45:59 Écoutez oui, la Grèce peut être victime de son succès,
00:46:02 plus de 30% de touristes l'an passé, à peu près autant espéré cette année malgré les incendies.
00:46:08 Et puis comme vous pouvez le voir derrière moi, les plages de plus en plus privatisées,
00:46:12 normalement c'est totalement interdit par la loi littorale grecque,
00:46:15 mais il y a une certaine tolérance jusqu'à 50% de la surface,
00:46:19 et évidemment certains commerçants en profitent.
00:46:22 Donc on installe les parasols, les chaises longues, et on les loue pour 10 euros la journée.
00:46:28 Sauf que les Grecs qui déjà ont vu les prix des restaurants, des hôtels doublés,
00:46:32 et qui ne peuvent même pas partir en vacances,
00:46:35 sont un petit peu excédés par cette tendance,
00:46:38 ils ont décidé de résister en faisant comment ?
00:46:41 En installant chaque matin très tôt, avant les beach bars,
00:46:45 c'est comme ça qu'on les appelle,
00:46:47 en installant leurs serviettes avant les parasols, avant les chaises longues,
00:46:52 pour justement éviter que ces bars ne s'étendent sur la plage.
00:46:56 Il y a eu quelques petites embrouilles, quelques petites altercations,
00:46:59 c'est difficile de contrôler.
00:47:01 La police municipale a d'autres chats à fouetter,
00:47:03 vous le savez, notamment avec les risques de feu un peu partout.
00:47:06 Mais en tous les cas, je peux vous dire que le mouvement des serviettes s'étend partout en Grèce,
00:47:10 notamment dans les cycles de temps prisés par les Français,
00:47:14 vous savez, du côté de Paros ou de Naxos,
00:47:16 des îles qui ont été d'ailleurs les premières à résister contre ce phénomène.
00:47:20 Merci beaucoup François-Xavier Frelon,
00:47:22 notre correspondant permanent en Grèce,
00:47:24 et ces images de soleil et cette mer,
00:47:27 ça nous fait du bien ici à Paris en tous les cas.
00:47:29 Merci pour cette guerre des serviettes, ça vous inspire ça,
00:47:31 cette guerre des serviettes, David Dégouille.
00:47:33 Oui, parce que, raficurez-vous qu'il y a trois semaines,
00:47:35 j'ai commis une chronique à Marianne,
00:47:38 parce qu'il m'était revenu des informations,
00:47:42 il y avait en France aujourd'hui des plages privées mais interdites aux enfants.
00:47:46 Alors j'avais posé la question,
00:47:48 une plage sans enfants, sans les bruits des enfants,
00:47:50 quel intérêt en fait ?
00:47:52 C'est un peu comme les gens qui vont à la campagne.
00:47:54 Vous savez qu'il y a des hôtels aussi,
00:47:56 ils jouent la carte du niveau des adultes,
00:47:58 sans les enfants, pour que les vacances soient calmes.
00:48:01 Il y a aussi des gens qui veulent faire du tourisme vert,
00:48:04 ou qui veulent habiter à la campagne,
00:48:05 puis qui ne veulent pas entendre le chant du coq.
00:48:06 C'est la même chose, une plage sans enfants,
00:48:08 c'est comme la campagne sans le coq.
00:48:10 Noemi ?
00:48:11 Oui, de façon très formelle,
00:48:13 j'aimerais apporter mon soutien au mouvement des serviettes.
00:48:16 Nous les soutenons, je les soutiens,
00:48:19 parce que véritablement c'est un scandale
00:48:21 de voir certaines plages privatisées
00:48:23 par des bars, ou par des transats aussi.
00:48:28 Il faut payer une fortune pour pouvoir s'allonger sur la plage.
00:48:30 C'est scandaleux,
00:48:31 il y a des gens qui n'ont pas les moyens
00:48:32 de payer des sommes astronomiques tous les jours
00:48:34 pour pouvoir avoir un transat.
00:48:36 Ils ont le droit aussi d'avoir leurs petits morceaux de plage,
00:48:38 donc nous vous soutenons.
00:48:39 Bravo au mouvement des serviettes.
00:48:41 Noemi, qui est pour ?
00:48:43 Je m'engage aujourd'hui.
00:48:44 La guerre des serviettes, très bien.
00:48:46 On va parler également de météo
00:48:49 et des risques d'incendie très élevés,
00:48:51 c'est important dans plusieurs départements
00:48:53 du Sud-Est aujourd'hui.
00:48:55 Contrairement à la Grèce, ou encore à l'Italie,
00:48:58 puisqu'on vient de parler de la Grèce,
00:49:00 jusqu'à maintenant la France a été globalement épargnée
00:49:02 par les incendies cet été,
00:49:03 mais la situation est en train de changer.
00:49:06 Explication, Karine Durand.
00:49:08 Quelques chiffres marquants,
00:49:11 depuis le début de l'année 2023,
00:49:14 environ 20 000 hectares de végétation
00:49:17 ont brûlé en France jusqu'à début août.
00:49:20 En comparaison, il y a eu plus de 70 000 hectares
00:49:24 de végétation brûlée au cours de l'année entière 2022
00:49:27 et la grande majorité, évidemment, au cours de l'été.
00:49:29 On se rappelle bien entendu des incendies majeurs
00:49:32 en Gironde, dans les Landes ou encore en Aveyron.
00:49:35 Alors pourquoi y a-t-il eu moins d'incendies
00:49:37 jusqu'à maintenant en 2023 ?
00:49:40 Il y a plusieurs raisons.
00:49:41 La première, c'est la météo.
00:49:42 On a eu un temps très orageux en juin,
00:49:45 dans le sud de la France, c'était différent.
00:49:47 En 2022, on avait eu un temps sec et caniculaire
00:49:49 au cours du mois de juin.
00:49:50 Donc la végétation est restée assez humide
00:49:53 jusqu'à fin juillet.
00:49:55 On a une sécheresse, mais une sécheresse profonde
00:49:57 dans les nappes phréatiques,
00:49:58 sécheresse de surface, elle est quasiment absente.
00:50:01 On a juste un petit peu de sécheresse de surface
00:50:03 dans l'Aude ou encore l'Hérault, c'est tout.
00:50:06 Et puis on a tiré les leçons aussi
00:50:08 de l'année catastrophique 2022.
00:50:10 Du coup, les autorités ferment les massifs forestiers
00:50:13 à la moindre alerte.
00:50:14 Et surtout, il y a beaucoup plus d'agents
00:50:16 de surveillance de départ de feu,
00:50:18 beaucoup mieux répartis,
00:50:19 ce qui fait que le moindre départ de feu
00:50:21 est repéré tout de suite.
00:50:24 Mais attention, ça change ce week-end
00:50:26 et la semaine prochaine.
00:50:27 La situation est bien différente
00:50:30 avec une alerte rouge, notamment sur les bouches du Rhône
00:50:33 ou encore le Var en raison des vents
00:50:36 qui se sont levés, de la végétation qui est sèche,
00:50:38 du taux d'humidité qui est très bas dans l'atmosphère.
00:50:40 Toute la semaine prochaine va être marquée
00:50:42 par un dôme de chaleur.
00:50:44 Donc ça va être une semaine à haut risque
00:50:45 en ce qui concerne le risque d'incendie
00:50:47 sur le sud-est, mais aussi sur le sud-ouest
00:50:49 où il fera très chaud.
00:50:50 Pour la fin du mois d'août, peut-être un espoir,
00:50:53 un temps toujours chaud, mais orageux au sud,
00:50:55 ce qui pourrait peut-être limiter, encore une fois,
00:50:58 le risque d'incendie.
00:51:00 Un des derniers sujets de ce journal,
00:51:03 je ne sais pas si vous êtes parti en vacances,
00:51:05 si vous avez réussi à totalement vous déconnecter.
00:51:08 On parlait de l'usage du téléphone portable.
00:51:11 Est-ce que c'est facile ou pas de totalement déconnecter
00:51:14 lorsqu'on est au bord de la mer ou en montagne ?
00:51:17 Que sais-je ?
00:51:18 Regardez ce reportage de Laurel Stratt et Antoine Dion.
00:51:22 Rester connecté à sa boîte mail professionnelle,
00:51:25 consulter les messages de ses collègues,
00:51:27 un mauvais réflexe pour de nombreux Français en vacances.
00:51:31 41% d'entre eux se connectent à distance
00:51:33 pour suivre leurs dossiers.
00:51:35 La clientèle, même quand tu es en vacances,
00:51:36 elle t'écris quand même, elle t'appelle.
00:51:38 Donc c'est jamais vraiment de la déconnexion.
00:51:41 On décroche totalement, c'est hyper important.
00:51:43 J'ai eu beaucoup de mal à le faire au début,
00:51:45 mais aujourd'hui c'est vital de vraiment couper complètement.
00:51:47 J'essaye, le problème c'est que j'ai littéralement
00:51:49 toutes mes applis du travail qui sont sur mon téléphone portable.
00:51:51 Dans son message posté sur le réseau social professionnel LinkedIn,
00:51:55 Bruno Le Maire, ministre de l'Economie,
00:51:57 invite les Français à vivre l'instant présent.
00:52:00 Mais cela n'est pas toujours facile,
00:52:02 selon les Français que nous avons rencontrés.
00:52:04 En fait, ça dépend des métiers, on ne va pas se mentir.
00:52:06 Ça dépend aussi des responsabilités que vous avez.
00:52:07 Je pense que ça dépend du niveau de responsabilité
00:52:09 qu'on a sur nos postes, mais globalement, on essaye.
00:52:13 Les médecins alertent, travailler lorsque l'on est en congé
00:52:16 n'est pas sans danger.
00:52:18 Vous pouvez avoir des troubles du sommeil,
00:52:19 vous pouvez avoir une anxiété qui s'installe.
00:52:22 Ça peut même aller jusqu'à la dépression,
00:52:27 si vous ne vous déconnectez jamais,
00:52:29 si vous ne vous reposez jamais.
00:52:31 Les psychologues du travail insistent pour déconnecter
00:52:33 la meilleure solution.
00:52:35 Reste de désactiver toutes ces notifications.
00:52:38 Voilà, la meilleure des solutions, c'est d'éteindre son téléphone portable
00:52:41 lorsqu'on est en vacances.
00:52:42 Pour terminer ce journal, quelques images insolites.
00:52:45 C'est l'été, je ne sais pas si vous êtes adeptes
00:52:47 ou pas de surf, mais regardez, je ne le savais pas.
00:52:51 Sachez que les chiens pratiquent aussi ce sport.
00:52:53 Les championnats du monde de surf canin se déroulent
00:52:56 actuellement en Californie.
00:52:58 Ce n'est pas mignon ça ?
00:52:59 Il ne manque plus que la petite musique des Beach Boys
00:53:01 et on sera totalement complet.
00:53:02 Parfaites lunettes de soleil.
00:53:03 Parfaites lunettes de soleil, voilà.
00:53:05 C'est la fin de ce grand journal de la mi-journée.
00:53:08 On se retrouve dans quelques instants pour la partie débat.
00:53:11 Et puis, je vous le dis encore une fois,
00:53:13 le ZDD est à nouveau dans les kiosques.
00:53:17 Donc, confitez-en, ce que je vous conseille, le cocktail.
00:53:19 Regardez ces news, évidemment.
00:53:22 Vous lisez le journal du dimanche et tout sera parfait.
00:53:25 Allez, à tout de suite, on se retrouve pour la partie 2,
00:53:27 la partie débat de Midi News.
00:53:29 Et t'es à tout de suite.
00:53:30 Il est midi, soyez les bienvenus.
00:53:36 Bonjour, très heureux de vous retrouver pour cette partie 2
00:53:38 de Midi News, été, la partie débat et témoignages.
00:53:41 Tout de suite, le sommaire de votre heure.
00:53:44 On commencera par évoquer la situation à Nice.
00:53:47 À Nice, la ville la plus équipée de France en caméra.
00:53:50 Et pourtant, pourtant, Nice voit le nombre de Rix à l'arme blanche se multiplier.
00:53:55 Nice sombre-t-elle dans un climat de violence ?
00:53:57 C'est ce que dénonce en tous les cas Eric Ciotti,
00:53:59 le député des Alpes-Maritimes et patron des Républicains.
00:54:03 On ouvre le débat.
00:54:05 Un peu plus d'un mois.
00:54:07 Oui, un peu plus d'un mois après les émeutes ayant touché la France,
00:54:10 de jeunes ont écopé à Nîmes d'un an de prison ferme.
00:54:13 Ils avaient tiré au mortier d'artifices sur un magasin d'articles de sport.
00:54:16 Le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet.
00:54:19 La justice fait-elle son travail ?
00:54:22 On en parle, évidemment.
00:54:24 Et puis on reviendra.
00:54:25 On reviendra sur la une du journal du dimanche
00:54:28 qui fait son grand retour dans les kiosques depuis ce matin.
00:54:31 Une une avec cette phrase "Nous ne sommes pas des faits divers".
00:54:35 "Nous ne sommes pas des faits divers".
00:54:37 Il s'agit d'une lettre ouverte de famille de victimes
00:54:40 au président de la République,
00:54:42 qui a un cri de douleur dont on va beaucoup parler dans cette émission.
00:54:47 Enfin, on parlera évidemment des JMJ.
00:54:50 Le pape a célébré la messe finale ce matin à Lisbonne.
00:54:53 On fera le bilan avec Harold Imane de ses JMJ.
00:54:58 Voilà pour le programme.
00:55:00 Prenez place, nous sommes ensemble encore durant une heure.
00:55:03 Mais tout de suite, place en info.
00:55:04 Ce dimanche matin, c'est Mathieu Devese.
00:55:07 Bonjour Mathieu.
00:55:08 Bonjour cher Thierry, bonjour à tous.
00:55:10 Premier raté pour tester les JO de Paris et l'eau de la Seine.
00:55:13 La compétition de natation en eau libre prévue dans le fleuve
00:55:17 a tout simplement dû être annulée.
00:55:19 La faute à des pluies persistantes depuis plus d'une semaine.
00:55:22 Elles ont fait déborder les égouts et ramené les eaux usées dans la Seine.
00:55:25 Et résultat des taux de présence de la bactérie E. coli dépassant les limites.
00:55:30 Un nageur de 18 ans est toujours porté disparu à Cancale.
00:55:33 Hier soir, malgré une vigilance orange vague, submersion,
00:55:36 il a décidé de se baigner dans cette commune d'Île-et-Vilaine.
00:55:40 Après avoir repris ce matin, les recherches ont été suspendues faute de nouveaux éléments.
00:55:45 La préfecture conseille vivement d'éviter les digues,
00:55:47 ainsi que toute activité nautique et de pêche à pied.
00:55:51 Vous l'attendiez, la voici, la une du journal du dimanche.
00:55:54 Cette première édition surprise depuis le 22 juin.
00:55:57 Il s'agit d'un numéro de 32 pages dont la une est consacrée à l'insécurité
00:56:01 et à la justice après la mort d'un adolescent de 15 ans tué à coups de couteau le 22 juillet dans l'heure.
00:56:06 On y retrouve les signatures de personnalités que vous connaissez bien,
00:56:09 dont Charlotte Dornela, Raphaël Stainville, Pascal Praud ou encore Jacques Vendreau.
00:56:15 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi, cher Thierry.
00:56:18 Tout de suite, la deuxième partie de Midi News.
00:56:20 Merci, mon cher Mathieu. On vous retrouve dans une heure, c'est bien ça ?
00:56:23 Exactement.
00:56:24 Le rendez-vous est pris.
00:56:25 Midi News était deuxième partie, c'est parti justement avec Noémie Aliuwa,
00:56:30 chef du service international de Factuel.
00:56:33 Très heureux de vous accueillir pour la deuxième heure.
00:56:35 David Dégouille, coniqueur Marianne.
00:56:37 Je suis ravi de vous accueillir pour la première fois dans cette émission, mon cher David.
00:56:40 Merci.
00:56:41 Et puis Harold Iman, spécialiste des questions internationales.
00:56:44 On reviendra en long, en large et en travers sur ces JMJ avec vous.
00:56:48 Mais on va commencer par prendre la direction de Nice.
00:56:51 Vous le savez, Nice, c'est la commune la plus équipée en France de caméras de vidéosurveillance.
00:56:57 Seulement, la ville de Nice voit pourtant les risques à armes blanches se multiplier depuis un mois.
00:57:01 Près d'une vingtaine d'affaires.
00:57:03 Alors la question, est-ce que Nice sombre peu à peu dans un climat de violence ?
00:57:07 On sera dans quelques instants pour ouvrir le débat avec Jean-Marc Governatori,
00:57:12 conseiller municipal sans étiquette de Nice, qui nous répondra à cette question.
00:57:17 Mais tout d'abord, explication de Mathilde Couvillère, Flordoy et on ouvre le débat.
00:57:22 Dans un tweet, le président des Républicains, Éric Ciotti, s'est alarmé de la situation à Nice.
00:57:29 Depuis le 1er juillet, 18 blessés à l'arme blanche ont été dénombrés à Nice, dont une personne décédée.
00:57:35 Un bilan effroyable qui démontre que notre ville sombre peu à peu dans un climat de violence.
00:57:40 Depuis le début du mois de juillet, ces attaques se multiplient.
00:57:43 La dernière en date, jeudi soir dernier.
00:57:46 Un homme a été poignardé en pleine rue aux alentours de 19h à Nice.
00:57:50 Aucun suspect n'a encore été interpellé.
00:57:53 Selon le porte-parole d'Alliance Police Nationale, il n'existe pas de mobile type à ce genre d'affaires.
00:57:58 C'est des jeunes un peu désœuvrés, un peu désemparés,
00:58:01 qui parfois font des règlements de compte entre bandes ritales.
00:58:07 Ça existe aussi pour des motifs totalement futiles, parfois pour un regard, parfois pour une fille.
00:58:14 En matière de sécurité, la ville de Nice est bien dotée.
00:58:17 Plus de 4000 caméras surveillent les rues.
00:58:20 Mais trop peu de policiers les consultent, selon Rudy Mana.
00:58:23 Les caméras de vidéoprotection nous aident énormément.
00:58:26 Mais pour y travailler, il faut avoir du monde qui travaille dessus,
00:58:29 il faut avoir des enquêteurs qui travaillent dessus.
00:58:31 Et à Nice, c'est vrai qu'il en manque cruellement.
00:58:34 Depuis le début de l'été, la police municipale reste au plus près des niçois et des touristes.
00:58:39 Un poste mobile se déplace et surveille les quartiers les plus fréquentés de la ville.
00:58:44 Bonjour Jean-Marc Gouvernatori.
00:58:47 Je rappelle que vous êtes conseiller municipal écologiste de Nice.
00:58:51 C'est bien cela.
00:58:52 Soyez-le bienvenu.
00:58:54 Je suis ravi de vous accueillir.
00:58:55 Que se passe-t-il dans votre ville de Nice, Jean-Marc Gouvernatori ?
00:59:01 Je suis conseiller municipal d'opposition à M. Estrosi.
00:59:05 J'ai donc des reproches à faire à M. Estrosi, mais certainement pas sur la sécurité.
00:59:09 Ce mec, il est obsédé par la sécurité et il a raison.
00:59:12 Nous avons la première densité de caméras de protection en France
00:59:16 et nous avons la première police municipale de France.
00:59:20 Donc les problèmes sont évidemment ailleurs et dans deux spécificités que nous avons à Nice.
00:59:25 Ils viennent d'où les problèmes ?
00:59:26 Puisque vous dites que les problèmes sont ailleurs.
00:59:28 Ça veut dire quoi très concrètement, Jean-Marc Gouvernatori ?
00:59:31 Les actes de violence en France ont augmenté de 15%.
00:59:34 C'est valable pour toute la France.
00:59:36 Et que par ailleurs, la justice se plaint tout le temps à juste titre d'un manque de moyens.
00:59:41 On subit encore les années Taubira des années 2010 avec le laxisme.
00:59:45 Ensuite, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Herboas, parlait de clochardisation de la justice.
00:59:52 Les magistrats et les griffiers ont fait une tribune en novembre 2021
00:59:55 pour dire que les paroles c'est bien, les actes c'est mieux.
00:59:59 Donc évidemment, dans une ville où vous avez 7 millions de touristes par an
01:00:03 et par ailleurs que vous êtes frontalier, forcément vous subissez de plein fouet
01:00:08 ces manques d'effectifs dans la police et ces manques de moyens dans la justice.
01:00:13 Pourtant, les caméras sont en grand nombre.
01:00:14 C'était une des villes les mieux équipées, vous le disiez, vous le soulignez.
01:00:18 Alors on voit bien que ça ne suffit pas.
01:00:21 C'est très intéressant, c'est même un cas d'école.
01:00:24 Ce n'est pas l'une des villes les mieux équipées,
01:00:26 c'est la ville la mieux équipée en police municipale et en caméra de surveillance.
01:00:30 Donc le problème, c'est bien une question de moyens pour la justice et pour la police,
01:00:34 mais aussi un laxisme parfois, parce que ce qui est important,
01:00:38 c'est que les criminels et les délinquants connaissent l'immédiateté de la peine
01:00:43 et la certitude de la peine.
01:00:46 Mais par manque de moyens, le plus souvent, la justice est rendue trop tard.
01:00:50 Et donc à ce moment-là, vous vous alimentez la criminalité et la délinquance.
01:00:55 Et comment vous expliquez cette hausse d'agression de Rix dans votre ville ?
01:01:02 C'est intéressant ce que vous dites.
01:01:04 Donc effectivement, il faut sortir du recours de perdumisme.
01:01:08 Monsieur Ciotti évoque des faits qui ont lieu depuis un mois.
01:01:12 On ne juge pas une situation de délinquance ou de criminalité sur un mois.
01:01:17 Ça se juge sur un an et sur deux ans.
01:01:19 Si vous faites le pro rata du nombre de crimes liés à Nice
01:01:23 par rapport au nombre d'habitants, Nice est très bien placée.
01:01:26 Cannes par exemple, est moins bien placée.
01:01:28 Elle est septième dans ce mauvais classement.
01:01:31 Mais la problématique, c'est les touristes que nous avons.
01:01:33 Nous avons des millions de touristes, 7 millions à Nice, disais-je.
01:01:37 Et il est clair que c'est très difficile à gérer.
01:01:39 Alors qu'est-ce qu'il faut faire ? Très concrètement, qu'est-ce que vous préconisez vous ?
01:01:44 Il est clair qu'il faut faire passer des messages de sévérité, mais il faut les appliquer.
01:01:49 Il est capital de comprendre que les prisons sont surpeuplées,
01:01:53 mais qu'on peut faire des courtes peines.
01:01:55 Je pense que la courte peine n'est pas un problème si elle est certaine et si elle est immédiate.
01:01:59 Si vous avez une peine sévère, mais que le délinquant n'est pas sûr de la subir, ça ne sert à rien.
01:02:06 Ensuite, la problématique, c'est vraiment les multiressiduistes.
01:02:10 Donc, il est capital de multiplier les brasseries électroniques
01:02:15 et éventuellement des éloignements.
01:02:17 Vous savez que quand un délinquant est condamné,
01:02:20 pour le faire visiter par sa famille en général, on le place dans une prison proche.
01:02:24 Moi, je dis que, en tant qu'écologiste rampiste,
01:02:27 pour les multiressiduistes, ce n'est pas grave s'ils sont loin de leur famille.
01:02:31 Il faut bien subir les conséquences de ces actes.
01:02:34 Je pense que le mot responsabilité est trop oublié par nos politiques conventionnelles.
01:02:39 En double débat, vous êtes avec nous, Noémie Elioa.
01:02:42 Ça vous inspire quoi, cette affaire, cette hausse d'agression à Nice malgré tout le dispositif ?
01:02:48 Jean-Marc Gouvernatori le disait, c'est une ville modèle en l'occurrence,
01:02:53 et la mieux équipée de France.
01:02:55 Et ça ne suffit pas.
01:02:56 C'est ça qui est intéressant, c'est cette apparente contradiction
01:02:58 entre les budgets qui sont accordés à la sécurité dans cette ville de Nice
01:03:03 et par ailleurs la criminalité qui est dénoncée par Eric Ciotti.
01:03:07 Il y a un élément de réponse dans le reportage que vous avez diffusé.
01:03:11 Il y a un policier qui explique que c'est lié à un manque de moyens,
01:03:16 mais il explique une raison technique qui est vraiment intéressante.
01:03:19 C'est tout simplement qu'il n'y a pas d'enquêteur pour récupérer ces images.
01:03:22 Et là, on se dit qu'on marche sur la tête.
01:03:24 On investit pour des caméras de surveillance, on investit pour la sécurité dans la ville,
01:03:29 mais ensuite ces images ne sont pas récupérées parce qu'il n'y a pas suffisamment de moyens
01:03:32 pour que les policiers puissent s'en servir.
01:03:35 On voit bien qu'il y a un problème dans la chaîne d'exécution.
01:03:37 Il y a un problème technique qui paraît totalement absurde
01:03:41 parce qu'à partir du moment où vous investissez dans des caméras de surveillance,
01:03:44 à partir du moment où vous investissez dans la sécurité de votre ville,
01:03:47 normalement vous faites en sorte que ces images puissent être exploitées.
01:03:51 Or là, il n'y a pas suffisamment d'enquêteurs.
01:03:53 C'est ce qu'expliquait le policier dans votre reportage.
01:03:56 Et c'est vrai qu'on se dit qu'on marche sur la tête malheureusement.
01:03:58 David Dégouille.
01:04:00 En fait, Noemi m'a volé mon argument.
01:04:04 Je vais le pousser jusqu'au bout.
01:04:07 Parce qu'en fait, c'est une distorsion entre l'émission de la police municipale,
01:04:14 qui est gérée par la ville, qui est gérée par Christian Estreusy, en l'occurrence à Nice,
01:04:19 et la police nationale, qui a moins de moyens,
01:04:23 à qui on ne donne pas les moyens de faire les enquêtes.
01:04:26 Donc le problème, M. Soti, en l'occurrence, se trompe de cible.
01:04:30 Il aurait plutôt attaqué le ministre de l'Intérieur,
01:04:33 qui ne donne pas les moyens pour faire les enquêtes,
01:04:37 et donc se saisir des images de la ville de Nice.
01:04:42 Mais Éric Soti a d'autres soucis.
01:04:44 Lui, il a plus intérêt à viser Christian Estreusy que Gérald Darmanin.
01:04:48 Pourquoi ? Parce qu'il est plus intéressé par le fait de devenir maire de Nice
01:04:53 que finalement sa mission de chef de l'opposition.
01:04:57 C'est dommage.
01:05:00 C'est dommage parce que normalement, il est d'abord le chef de l'opposition
01:05:03 avant d'être candidat à la mairie de Nice.
01:05:05 Jean-Marc Gauvin-Latorre, vous êtes élu écologiste,
01:05:08 et on en parle souvent sur ces plateaux, on le sait.
01:05:11 Les maires et les élus écologistes dans certaines grandes villes
01:05:14 ne sont pas très adeptes de ces caméras de surveillance.
01:05:18 Et vous, vous souscrivez à cette initiative de la mairie de Nice ?
01:05:21 Vous la soutenez ?
01:05:23 C'est clair, c'est clair.
01:05:24 Le problème, c'est que ce sont les écologistes de gauche
01:05:26 qui sont dans l'idéologie, et par conséquent, ça pose des problèmes.
01:05:29 Je ne suis pas un écologiste centriste,
01:05:31 mais je voulais faire deux remarques à ce sujet.
01:05:33 Il faut se dire la vérité, le ministre actuel de la Justice
01:05:36 était un grand avocat, c'est incontestable.
01:05:39 Donc, il a dans son ADN, la défense des méchants.
01:05:42 Donc, il est possible que c'est contribué à passer ce message
01:05:46 dans certains tribunaux et chez certains magistrats,
01:05:49 de peut-être pas prendre les décisions qu'il fallait.
01:05:51 Par exemple, en termes de drogue, je suis le cofondateur
01:05:53 de la Ligue nationale contre la drogue,
01:05:55 avec le scientifique Gabriel Nahas,
01:05:57 nous t'expliquons, il n'y a pas de drogue douce.
01:06:00 De fait, la drogue est dépénalisée en France,
01:06:03 ce qui est très très grave.
01:06:04 Aujourd'hui, on ne condamne plus le consommateur,
01:06:07 mais c'est bien le consommateur qui alimente le trafic.
01:06:09 Et le consommateur, aujourd'hui, c'est simplement
01:06:11 un rappel à la loi ou une amende de 5ème classe.
01:06:15 Donc, de fait, aujourd'hui, la consommation de drogue
01:06:19 en France est dépénalisée, et c'est une grave erreur.
01:06:21 Parce que la drogue, c'est le fondement
01:06:24 de la plupart des crimes d'illégitimation
01:06:26 que nous subissons à Nice et dans notre pays.
01:06:28 – Quel est le message que vous avez envie de faire passer,
01:06:30 Jean-Marc Gouvernatori, par rapport à cette situation du coup ?
01:06:34 – Ah ben que vraiment, c'est très intéressant le cas de Nice,
01:06:37 qui a vraiment numéro 1 en caméra,
01:06:40 numéro 1 en police municipale,
01:06:42 donc je pense que le maire de Nice a de bonnes relations
01:06:45 avec le National, et il en faut encore un,
01:06:48 je ne suis pas du tout d'accord avec Michel Escrotti
01:06:49 sur le plein de sujets, je ne vote pas ses budgets, c'est clair.
01:06:52 Mais sur la sécurité, on ne peut rien lui reprocher.
01:06:54 La problématique, elle est bien en termes de moyens pour les policiers
01:06:58 et en termes de moyens pour la justice.
01:07:00 À un moment donné, il faut arrêter de parler, il faut passer aux actes.
01:07:03 – Noémie, dernier mot sur le sujet ?
01:07:05 – J'aimerais simplement déjà souligner le fait qu'on a sur cette antenne
01:07:10 un élu écologiste qui s'intéresse à la lutte contre la criminalité.
01:07:14 – Oui, c'est pour ça que je l'ai interrogé.
01:07:15 – C'est assez rare parce que d'ordinaire, les élus écologistes
01:07:19 préfèrent se boucher le nez, se fermer les yeux,
01:07:21 parler d'autre chose, donc déjà il faut souligner le courage de ce monsieur
01:07:26 qui assume lutter contre la criminalité et contre l'insécurité.
01:07:31 – Mais c'est un élu écologiste centriste, nous dit-il.
01:07:35 – Tout à fait.
01:07:37 – Dernier mot sur le sujet, David Dégouille.
01:07:40 – Oui, je vais faire la même chose que Noémie, encore une fois,
01:07:44 je vais saluer la lucidité de M. Gauvin-Latorre.
01:07:49 Il faut aller effectivement plus loin en termes de moyens pour la justice.
01:07:57 M. Gauvin-Latorre, il parlait tout à l'heure des petites peines
01:08:00 de 15 jours ou de 3 semaines qui ont été expérimentées,
01:08:03 notamment aux Pays-Bas, notamment pour les primo-délinquants,
01:08:07 ça peut être une solution pour les sortir complètement de ce système.
01:08:14 Parce qu'en 15 jours, on n'a pas le temps de se faire embrigader
01:08:18 et puis on a le temps de voir que la prison, ce n'est pas forcément un lieu sympathique.
01:08:22 – Merci mille fois Jean-Marc Gauvin-Latorre, merci pour ce témoignage.
01:08:27 Je rappelle que vous êtes conseiller municipal écologiste du centre de Nice.
01:08:32 J'ai tout bon.
01:08:33 – Merci.
01:08:34 – Merci beaucoup.
01:08:35 Allez, on va revenir sur les émeutes, un peu plus d'un mois après les émeutes dans le pays.
01:08:40 On en a parlé dans le Grand Journal, les comparutions s'enchaînent dans les tribunaux à Nîmes.
01:08:46 Deux jeunes ont écopé d'un an de prison ferme.
01:08:49 Ils avaient, je le rappelle, tiré au mortier d'artifices sur un magasin d'articles de sport à Bagnole sur 16.
01:08:54 Le tribunal est allé d'ailleurs au-delà des réquisitions du parquet avec une sanction plus lourde.
01:08:59 Explication de Raphaël Lasreg et Célia Judat et on ouvre le débat.
01:09:05 – Au tribunal judiciaire de Nîmes, ce vendredi matin,
01:09:09 quatre jeunes ont été jugés pour avoir participé aux violences urbaines
01:09:12 survenues dans la nuit du 30 juin au 1er juillet à Bagnole sur 16.
01:09:17 – On a quatre individus qui ont attaqué un magasin de sport au mortier et ils ont pillé le magasin.
01:09:24 Ils ont été repérés sur vidéosurveillance et aussi parce que l'un d'entre eux
01:09:29 a tenté de vendre les effets dérobés sur internet.
01:09:34 – À l'issue de l'audience, deux jeunes sont condamnés à un an de prison ferme avec maintien en détention.
01:09:38 Les deux autres à dix mois de prison avec sursis.
01:09:41 Le maire se dit satisfait de ces condamnations.
01:09:43 – J'en suis satisfait, j'attendais pour que tout a fonctionné,
01:09:47 la partie enquête, la partie maintien de l'ordre et la partie justice est passée.
01:09:52 Pour moi, elle est à hauteur de ce que je pense que beaucoup de personnes
01:09:56 attendaient sur ce territoire.
01:09:58 – Une enquête de police est actuellement ouverte pour retrouver
01:10:00 les autres individus présents ce soir-là.
01:10:03 – Noemi, c'est vrai qu'on a plus parlé ces dernières semaines
01:10:10 des mises en cause des policiers et là on voit que la justice tape fort.
01:10:15 On sera dans quelques instants avec Pascale Borde qui est députée RN du Gard.
01:10:20 Peu près première réaction.
01:10:21 – Écoutez, je ne veux pas jouer les troubles faites mais il faut faire quand même attention
01:10:25 à ne pas s'auto-congratuler, c'est quand même la moindre des choses
01:10:28 que la police et la justice fassent leur travail.
01:10:30 Il n'y a pas de raison de sauter en l'air et d'être heureux du fait que des émeutiers
01:10:35 qui ont participé aux émeutes qui ont effrayé la France pendant plusieurs jours
01:10:41 soient condamnés.
01:10:42 C'est encore une fois, je pense, la moindre des choses.
01:10:44 – Pascale Borde, bonjour.
01:10:47 Vous êtes députée RN du Gard.
01:10:50 Bonjour, je suis très heureux de vous accueillir dans Mininews ZT.
01:10:54 Comment réagissez-vous un mois après les émeutes dans le pays
01:10:59 à ces comparutions et ces peines qui viennent de tomber ?
01:11:04 – Alors, je ne suis pas d'un enthousiasme béat face à ces peines.
01:11:09 C'est bien, certains auteurs ont été appréhendés,
01:11:15 certains auteurs ont été jugés et condamnés,
01:11:18 mais tout de même, un an de prison ferme pour les faits qui leur sont reprochés,
01:11:24 ça me paraît quand même peu.
01:11:26 Alors, évidemment, je n'ai pas tous les paramètres du dossier,
01:11:29 mais le code pénal quand même pour des vols et vols aggravés
01:11:33 prévoit des sanctions qui vont de 3 ans d'emprisonnement
01:11:37 et 45 000 euros d'amende jusqu'à 10 ans de prison.
01:11:42 Alors, évidemment, il y a une marge,
01:11:44 mais 3 ans de prison ferme et 45 000 euros d'amende,
01:11:48 c'est pour le vol "simple"
01:11:51 et je pense qu'on aurait pu s'accrocher entre guillemets
01:11:56 à l'article 311-4 du code pénal
01:11:59 qui prévoit que le vol est puni de 5 ans d'emprisonnement
01:12:02 et 75 000 euros d'amende quand il est commis à plusieurs,
01:12:05 ce qui semble être le cas puisqu'il y en a à minima 4 dans ce dossier,
01:12:10 et qu'il est commis dans un local où on entrepose des marchandises
01:12:15 et qu'il est précédé ou accompagné de destruction.
01:12:18 Donc là, c'est 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
01:12:21 Donc, un an de prison ferme me paraît déjà très éloigné
01:12:25 des minimas et quant à la prison ferme,
01:12:30 il faut quand même savoir de quoi on parle.
01:12:32 Certes, il y a eu, semble-t-il, un mandat de dépôt à l'audience
01:12:35 pour les deux qui ont pris un an de prison,
01:12:38 mais ils sont toujours à temps de demander,
01:12:41 effectivement, un aménagement de peine en cours de peine
01:12:45 et ils auront, à n'en pas douter,
01:12:47 ils bénéficieront d'un bracelet électronique.
01:12:50 Quant à ceux qui ont pris 10 mois de sursis,
01:12:54 je ne pense pas que ce soit un sursis avec mise à l'épreuve,
01:12:57 en tout cas, je n'ai pas eu cette information.
01:12:59 Le sursis simple, aujourd'hui, ça ne correspond à rien du tout.
01:13:04 Ils sont venus, ils ont été jugés et ils sont repartis sans rien.
01:13:10 Le message que ça renvoie, c'est un message d'extrême faiblesse de l'État.
01:13:15 Néanmoins, on dit souvent sur ces plateaux que la justice ne suit pas
01:13:19 et les policiers le dénoncent justement, puisqu'ils arrêtent
01:13:21 et souvent les jeunes sont libérés,
01:13:24 soit parce qu'il y a des problèmes de place, etc.
01:13:27 Là, pour une fois, le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet.
01:13:31 On pouvait le souligner, non ?
01:13:33 Oui, on peut le souligner, mais les réquisitions du parquet
01:13:35 et la sanction infligée sont très en-dessous de ce que l'on pourrait faire.
01:13:41 Après, il faut savoir ce qu'on veut.
01:13:43 Est-ce qu'on veut continuer dans une société telle qu'on la connaît aujourd'hui,
01:13:47 où on a une extrême violence de gens de plus en plus jeunes
01:13:50 et de plus en plus résolus à passer à l'acte,
01:13:53 pour n'importe quoi, pour un mauvais regard, pour n'importe quoi ?
01:13:56 Ou bien est-ce qu'on veut effectivement une société,
01:14:00 on veut en terminer avec cette société
01:14:02 où les gens ne se sentent plus en sécurité nulle part,
01:14:05 que ce soit dans les grandes villes, que ce soit à la campagne.
01:14:08 Et là, à mon sens, il faut taper fort, il faut avoir une réponse pénale forte.
01:14:12 Encore une fois, je n'ai pas tous les paramètres de ce dossier,
01:14:15 mais un an de prison dans ces circonstances-là,
01:14:19 sur un vol, à plusieurs, de nuit, avec effectivement dégradation,
01:14:25 avec l'intervention, d'après ce que j'ai pu lire,
01:14:27 de deux vigiles, de deux agents de sécurité qui sont venus
01:14:30 et qui se sont fait caillasser.
01:14:31 À mon sens, ça méritait beaucoup plus qu'un an de prison.
01:14:34 Je vous garde avec nous, on ouvre le débat avec Noemi Aliua et David Dégouille.
01:14:38 Réaction Noemi Aliua.
01:14:40 Entre cette peine-là et tous ces émutiers qui n'ont pas été interpellés par la police,
01:14:47 parce que la police n'a pas eu les moyens de maîtriser toute cette population
01:14:51 et tous ces gens qui ont participé à ces émeutes,
01:14:54 effectivement, même si on peut reconnaître que dans ce dossier,
01:14:58 la condamnation a été peut-être à la hauteur des attentes,
01:15:02 encore une fois, il faut modérer ce constat,
01:15:04 parce que très globalement, il y a quand même un sentiment d'impunité
01:15:08 qui continue de perdurer auprès des malfrats.
01:15:12 David Dégouille.
01:15:14 Le fait qu'il y ait eu des mandats de dépôt à l'audience,
01:15:17 ce n'est pas anodin, parce que ce n'est pas loin d'être toujours le cas,
01:15:21 surtout pour des peines d'un an.
01:15:24 Le fait qu'il y ait un mandat de dépôt, il y a quand même un signal qui est envoyé.
01:15:30 Effectivement, on peut dire comme Mme la députée
01:15:34 que normalement les peines dans la loi sont supérieures
01:15:41 à celles qui ont été jugées in fine,
01:15:45 mais malgré tout, on a quand même un signal qui est envoyé
01:15:49 avec le mandat de dépôt à l'audience.
01:15:51 Alors, effectivement, peut-être que par la suite,
01:15:54 il va y avoir un aménagement de peines, c'est possible,
01:15:57 il faudra examiner ça de près,
01:16:00 mais le plus souvent, le mauvais signal,
01:16:04 c'est qu'on donne des peines, elles ne sont pas appliquées,
01:16:08 et là, quand on envoie dès l'audience le signal
01:16:11 que la personne dort en prison le soir même, ce n'est pas donné.
01:16:14 Vous êtes d'accord avec ça, Pascale Borde ?
01:16:17 Alors, je constate qu'on apprend à se contenter de peu, finalement.
01:16:21 Qu'un cambrioleur, dans ce contexte-là, dans un contexte d'émotes,
01:16:26 dorme en prison, mais ça devrait être la norme.
01:16:29 Et rendez-vous compte, on en est à se dire,
01:16:32 ouf, pour une fois, il y en a un qui va dormir en prison.
01:16:35 Donc moi, je refuse de me contenter de peu.
01:16:39 Nous ne pouvons pas, à l'heure de l'ensauvagement total de cette société,
01:16:42 nous contenter de cela, et ce d'autant, et je vous rejoins,
01:16:45 il faudra peut-être voir dans quelques semaines, dans quelques mois,
01:16:48 ce qu'il est advenu de ces deux délinquants qui ont été dormir en prison.
01:16:53 Je pense qu'ils seront dehors, sous bracelet électronique.
01:16:56 C'est encore moins acceptable.
01:16:59 Noemi ?
01:17:00 Oui, je pense que là, on est en train de toucher, si vous voulez,
01:17:02 la question de fond, c'est-à-dire, est-ce que ces réponses pénales
01:17:05 vont dissuader les émeutiers de recommencer ?
01:17:08 Est-ce que demain, on va encore avoir des émeutes de ce type,
01:17:11 avec des émeutiers qui finalement n'ont pas peur ni de la justice,
01:17:14 ni de la police ? Eh bien, moi, je pense que oui.
01:17:16 Je pense que ça peut recommencer demain.
01:17:18 Ça veut dire que la réponse pénale n'est pas suffisante
01:17:22 pour dissuader, encore une fois, ces émeutiers de recommencer.
01:17:24 C'est ça, la question de fond.
01:17:26 Vous êtes d'accord avec ça, Pascale Borde ?
01:17:29 Oui, tout à fait.
01:17:30 Et ce, d'autant qu'on a parlé de peine de prison,
01:17:33 je reviens sur ceux qui ont pris 10 mois de prison avec sursis,
01:17:36 sur six semaines.
01:17:37 C'est-à-dire que pour eux, ils ont passé un après-midi
01:17:40 ou une matinée au tribunal, ils sont repartis chez eux.
01:17:42 C'est comme si rien n'avait été fait.
01:17:44 Quid des victimes ?
01:17:45 Parce qu'encore une fois, la loi qui a été votée
01:17:46 à l'Assemblée nationale de reconstruction,
01:17:48 suite à ces dégradations, à ces destructions, ces émeutes,
01:17:53 c'est l'État.
01:17:54 C'est-à-dire, c'est nous qui payons.
01:17:55 Mais là, en l'occurrence, est-ce qu'il y a, en parallèle,
01:17:58 une condamnation à dédommager les victimes ?
01:18:01 Ça aussi, parce qu'on parle de peine de prison,
01:18:03 mais on oublie comme très souvent les victimes.
01:18:05 Et c'est vrai que dans le procès pénal,
01:18:07 les victimes sont toujours les très grandes oubliées.
01:18:09 On voulait souligner en fait que la justice faisait son travail,
01:18:12 mais ce n'est pas assez selon vous.
01:18:13 Non, ce n'est pas assez.
01:18:15 Pas assez. Peu mieux faire.
01:18:17 Dernier mot, David Dégouy.
01:18:19 Oui, alors, je suis assez d'accord avec Noémie
01:18:24 sur le fait que ce n'est rien de pire que le sentiment d'impunité.
01:18:28 Alors, encore faut-il multiplier, augmenter le nombre de places en prison,
01:18:34 le nombre de places en centre d'éducatif renforcé pour les mineurs.
01:18:40 Et ça, on n'est pas du tout à la hauteur.
01:18:43 Ce qui amène les magistrats, soit à libérer,
01:18:47 au bout de mettre sous presse électronique, comme le disait le député,
01:18:51 et soit à ne pas condamner assez au moment du verdict
01:18:57 parce qu'on n'a pas assez de places à ce moment-là.
01:19:00 Noémie ?
01:19:01 Oui, je repose la question que j'ai posée tout à l'heure
01:19:03 parce que ça me paraît être important.
01:19:05 Est-ce que demain, il pourrait y avoir des émeutes comme il y a déjà eu,
01:19:09 il y a quelques semaines ?
01:19:10 Je pense que oui.
01:19:11 Ça montre bien, si vous voulez, que la question n'est pas réglée,
01:19:15 que la dissuasion n'est pas là,
01:19:17 que la réponse pénale n'est pas la bonne,
01:19:19 qu'il faut réfléchir à des solutions
01:19:21 pour que les émeutiers aient peur de recommencer.
01:19:24 Pascal Borde, merci.
01:19:27 Je rappelle que vous êtes député et reine du Gard.
01:19:30 Merci d'avoir accepté de témoigner dans Mini-News été.
01:19:34 On va marquer une pause pour se retrouver dans quelques instants.
01:19:39 On reviendra évidemment sur cette une du journal du dimanche
01:19:45 que vous pouvez retrouver dans tous les kiosques aux quatre coins de France.
01:19:50 Cette une que je vais vous remontrer est avec cette tribune
01:19:56 et que vous voyez à l'écran, nous ne sommes pas des fées d'hiver.
01:20:01 Il y a un certain nombre de victimes qui ont signé cette tribune
01:20:06 et on sera avec l'une d'entre elles, Lauriane Becken,
01:20:10 qui a été victime d'un viol et qui témoignera dans notre émission.
01:20:15 On se retrouve dans quelques instants.
01:20:18 Il est 12h30, très heureux de vous retrouver pour la dernière Ligue droite de Mini-News été.
01:20:28 Avec moi pour commenter cette actualité, pour cette dernière demi-heure,
01:20:31 Noemi Aliuwa, chef du service international de Factuel.
01:20:35 David Dégouille, chroniqueur à Marianne.
01:20:39 Et notre ami Harold Iman, spécialiste des questions internationales.
01:20:42 Puisqu'on reviendra, on fera un bilan global sur ces JMJ.
01:20:46 Est-ce que la messe du pape est terminée ou pas, Harold ?
01:20:51 Je pense qu'elle est terminée.
01:20:53 Elle doit être terminée.
01:20:54 On va commencer cette deuxième partie du journal par cette une
01:20:58 qu'on va vous remontrer de nos confrères du journal du dimanche
01:21:02 qui est à nouveau dans les kiosques et on peut s'en réjouir.
01:21:05 Ça nous fait très plaisir.
01:21:06 Mais c'est une qui marque avec ce titre.
01:21:09 Nous ne sommes pas des faits divers.
01:21:12 Nous ne sommes pas des faits divers.
01:21:14 Il s'agit tout simplement d'une lettre ouverte des familles de victimes
01:21:19 au président de la République.
01:21:22 On voit les explications d'Adrien Spiteri et on ouvre le débat juste après.
01:21:27 Nous ne sommes pas des faits divers.
01:21:31 Ce sont les mots à la une du journal du dimanche.
01:21:33 Aujourd'hui, des mots issus d'une lettre ouverte de familles de victimes
01:21:36 directement adressée à Emmanuel Macron avec près d'une trentaine de signataires au total.
01:21:42 La lettre commence par évoquer le silence judiciaire et politique
01:21:46 autour de l'affaire Enzo, 15 ans, poignardé le 22 juillet dernier
01:21:51 pour un mauvais regard.
01:21:52 Et c'est justement ce silence qui est pointé du doigt par les familles de victimes.
01:21:57 Nous sommes au mieux associés à des faits divers.
01:21:59 Notre peine est ignorée parce que nous ne demandons jamais rien.
01:22:03 En effet, nous ne provoquons pas des meutes.
01:22:05 En effet, nous n'habitons pas cette France dite prioritaire.
01:22:08 En effet, les caméras s'intéressent rarement à nos vies paisibles, rangées,
01:22:12 tout simplement normales.
01:22:14 Et outre ce silence, les signataires interpellent le président sur le profil des agresseurs.
01:22:18 Selon eux, le plus souvent, ces crimes auraient pu être évités.
01:22:22 Nos bourreaux appartiennent aux "aurait dû".
01:22:25 Certains auraient dû être en prison,
01:22:27 respecter leur obligation de quitter le territoire français,
01:22:30 auraient dû être internés, auraient dû être surveillés.
01:22:33 À chaque fois que ces agresseurs n'auraient pas dû croiser la route de leurs victimes,
01:22:37 la question politique se pose.
01:22:39 Des familles qui rappellent à Emmanuel Macron ainsi qu'à ses prédécesseurs
01:22:43 que l'une des premières missions d'un président de la République
01:22:46 est d'assurer leur sécurité.
01:22:48 Parmi ces signataires, je vais citer quelques noms,
01:22:51 je ne vais pas tous les citer, Sophie Goupil et Anthony Parisot.
01:22:54 On a aussi les parents d'Enzo, mortellement poignardé à la M-Alerme,
01:22:57 dont on a beaucoup parlé, ou Jennifer des Rogeaux,
01:23:00 mère de Maëlys, Christine Balenza, mère de Grégory Barazi-Zadane,
01:23:06 mortellement poignardé dans une rue de Deschirol, etc.
01:23:10 Et parmi ces signataires, nous avons Lauriane Berken,
01:23:14 signataire de cette tribune.
01:23:16 Bonjour Lauriane, merci d'avoir accepté de témoigner dans Mini News ET.
01:23:21 Je suis très heureux de vous accueillir.
01:23:23 Je rappelle que vous avez été victime d'un viol.
01:23:26 Raconte-nous ce qui s'est produit et la raison également
01:23:29 pour laquelle vous avez souhaité participer à cette tribune.
01:23:34 Bonjour Lauriane.
01:23:36 Oui, bonjour, merci à vous.
01:23:38 Oui, effectivement, j'ai voulu signer cette tribune
01:23:42 car j'ai été victime de viol en Réunion, il y a maintenant 19 ans.
01:23:46 Et pendant plus de 15 ans, ma vie a été un vrai cauchemar,
01:23:51 malgré la peine, la condamnation, le jugement
01:23:57 dont les deux violeurs ont été condamnés.
01:24:01 Ça a été un vrai chaos dans ma vie, les 15 années qui ont suivi.
01:24:07 J'ai été harcelée par la famille d'un des violeurs.
01:24:13 Et ce violeur en question a été embauché par les services techniques du village,
01:24:23 donc par la mairie du village.
01:24:26 Et je l'ai recroisé comme ça, sans être prévenue,
01:24:31 en emmenant notre fils à l'école.
01:24:35 Et vous n'étiez absolument pas du tout au courant de cette embauche ?
01:24:41 Non, pas du tout, vraiment pas.
01:24:44 C'est un petit village, tout le monde se connaît.
01:24:48 Donc oui, j'ai été sous le choc.
01:24:51 Ça a été un véritable choc de le croiser.
01:24:55 Qu'est-ce qui vous a incité à signer cette tribune, Lauriane ?
01:25:01 D'émencer toutes ces injustices.
01:25:05 Nous sommes victimes pas du tout écoutées, pas du tout soutenues.
01:25:12 Malgré le procès, plus personne n'a demandé si j'allais bien,
01:25:17 si tout ça et eux ont été réinsérés dans la société, re-embauchés pour travailler.
01:25:24 Donc malgré plein de mains courantes que j'ai posées avec mon mari en gendarmerie,
01:25:32 il m'a même dit que j'étais peut-être potentiellement atteinte du syndrome de Stockholm.
01:25:38 Donc des choses très choquantes que j'ai entendues.
01:25:42 Donc nous avons pris la décision de déménager.
01:25:45 C'était plus soutenable du tout pour ma famille et moi.
01:25:50 Et donc cette lettre, je pense que de l'avoir signée, c'est un très bon point.
01:25:55 Ça peut peut-être faire changer les choses, les victimes être plus écoutées, soutenues.
01:26:01 Surtout, je pense à la famille, les parents d'Enzo.
01:26:05 J'espère vraiment que justice sera faite et qu'ils seront très soutenus
01:26:10 par notre gouvernement ou quelqu'un de politique.
01:26:14 Vous avez, je suppose, aisément compris la prise de position justement
01:26:20 de la maman d'Enzo chez nos confrères du Figaro,
01:26:24 où elle s'est sentie littéralement abandonnée en disant que ça s'est passé dans une petite commune,
01:26:30 où personne n'a parlé du drame d'Enzo, où très peu, et que très peu d'élus se sont déplacés,
01:26:38 voire même manifestés.
01:26:41 Ça vous a impacté fortement ? C'est une résonance chez vous ?
01:26:45 Oui, oui, parce que c'est incompréhensible tout simplement.
01:26:50 Cette dame a perdu son enfant.
01:26:54 Et je ne comprends pas que notre gouvernement reste complètement muet face à tous ces événements.
01:27:01 Dans un petit village, il se passe aussi…
01:27:05 Enfin, dans tout plein de petits villages en France, il se passe beaucoup de choses.
01:27:10 Et comme le dit très bien, nous ne sommes pas défaits de Giverny.
01:27:13 On a demande, le besoin d'être entendu, d'être soutenu, et c'est très important, je pense.
01:27:20 Vous avez en fait le sentiment, si je puis me permettre, de subir cette double peine,
01:27:26 cette agression, ce viol, et puis je souhaiterais tenter de dire, cet abandon autour de vous, ou ce silence ?
01:27:35 Oui, oui, un abandon, parce que j'ai eu de la chance, parce qu'ils ont été condamnés par la justice.
01:27:44 Ils n'ont pas purgé leur peine jusqu'au bout, ils ont été relâchés.
01:27:49 Réinsérés, soutenus, et moi, on ne m'a rien demandé si tout allait bien dans ma vie,
01:27:56 si j'avais besoin de soins psychologiques dus à ce traumatisme.
01:28:01 Et voilà, on est complètement délaissés, et je ne sais pas pourquoi.
01:28:08 Je vous garde avec nous, Lauriane Berken, et on ouvre le débat, si vous le permettez, avec nos invités.
01:28:15 Ce sont des témoignages très forts, Noemi et David.
01:28:18 Le témoignage de Lauriane, c'est déjà très courageux qu'elle puisse témoigner sur notre antenne,
01:28:23 après ce qu'elle a vécu, mais on sent ce sentiment d'abandon.
01:28:28 Et lorsqu'on lit, effectivement, le journal du dimanche, on parle de cris de douleur,
01:28:34 et on le comprend aisément lorsqu'on entend Lauriane témoigner.
01:28:37 Oui, tout à fait. Vous savez, quand on écoute son témoignage sur cette antenne,
01:28:42 on comprend bien que cette une du JTD vient pour exprimer la revanche des oubliés.
01:28:50 Et quand vous voyez cette formule en une, "nous ne sommes pas des faits divers",
01:28:55 elle est très intéressante. Pourquoi on dit "nous ne sommes pas des faits divers" ?
01:28:58 Parce qu'on ne peut rien comprendre d'un fait divers.
01:29:00 Un fait divers, c'est isolé, ça ne dit rien de la société, ça n'a pas d'idéologie,
01:29:04 c'est ce qu'on appelle un coup de folie.
01:29:07 C'est-à-dire qu'un fait divers ne s'interprète pas, ou très peu.
01:29:11 Il s'agit d'une histoire qui est complètement déracinée d'un contexte historique, social, politique.
01:29:17 Or là, ces gens-là, ces familles, ces victimes, elles nous disent
01:29:23 "nous ne sommes pas des faits divers parce que nous disons quelque chose de la société".
01:29:27 Nous disons cet entoursauvagement, nous disons cette décivilisation,
01:29:30 nous disons cette ultra-violence, nous disons quelque chose qui a besoin d'être entendu.
01:29:34 Toutes ces affaires-là, qui paraissent extrêmement éparses par ailleurs,
01:29:38 peuvent être comprises comme un symptôme de mal-être de la société.
01:29:43 Donc nous ne sommes pas des faits divers, c'est ce qu'on entend,
01:29:46 c'est ce qu'on peut lire en une du JDD, c'est ce qu'on entend dans ce témoignage,
01:29:49 et c'est une façon de lever le couvercle et de voir toutes ces choses-là.
01:29:55 David Desgouelles.
01:29:56 Oui, nous ne sommes pas des faits divers, c'est aussi une réponse à une partie des élites
01:30:03 ou à une partie de la presse qui dit "ce sont des faits divers".
01:30:07 Donc c'est une réponse du berger à la bergère, en quelque sorte.
01:30:11 L'affaire Denso, l'appel dans le Figaro de la maire de Denso,
01:30:19 est même peut-être encore plus forte que cette une,
01:30:25 parce qu'elle en appelait directement Président de la République.
01:30:29 Et le Président de la République, bon, il n'a pas vraiment répondu.
01:30:33 Alors il a visiblement donné un message à une ancienne députée Renaissance
01:30:38 qu'il a confiée à la maman le jour des obsèques.
01:30:41 Ça paraît léger, alors que le Président de la République,
01:30:46 peu de jours avant, avait eu des mots très forts dans d'autres circonstances.
01:30:51 Donc en quelque sorte, alors là pour le coup, c'est une réponse à cette,
01:30:57 on va dire, cette absence.
01:31:04 Oui, simplement pour préciser que cette une, cette lettre ouverte,
01:31:07 elle est aussi adressée au Président de la République.
01:31:09 Il s'agit aussi, sans remettre à l'exécutif,
01:31:11 pour essayer d'être davantage entendu.
01:31:14 Lauriane, qu'est-ce que vous auriez aimé suite à ce viol que vous avez subi ?
01:31:20 Qu'est-ce que vous auriez voulu comme signe ?
01:31:23 Et qui ne s'est pas produit en fait dans votre affaire et dans votre histoire ?
01:31:28 C'est surtout l'écoute, la prise en compte des pressions que j'ai eues
01:31:35 et des menaces de mort de la famille d'un des violeurs.
01:31:40 Il faut se mettre en contexte, dans ce village, c'est petit, on se croise souvent.
01:31:47 Donc j'ai rencontré le maire du village pour lui demander
01:31:52 qu'au moins il ne soit pas au bord de l'école
01:31:57 quand on emmène notre fils et qu'est-ce qui s'est passé, il y était.
01:32:02 Donc voilà, je ne suis pas entendue, je suis passée pour moi la coupable
01:32:09 d'avoir dénoncé, d'avoir porté plainte ces violeurs.
01:32:16 Donc ça a été très très dur.
01:32:18 Donc moi ce que je demande c'est vraiment une écoute, une prise en charge,
01:32:21 quelque chose de concret, de sincère qui se mette en place par la justice française,
01:32:27 le gouvernement, par rapport aux victimes.
01:32:30 Donc un soutien moral, même psychologique s'il le faut derrière,
01:32:35 tout suivre ces soins-là pour que nous on puisse se reconstruire,
01:32:39 qu'on puisse aller de l'avant, être entendue et écoutée.
01:32:42 Lauriane, suite à cette tribune, est-ce que vous avez échangé
01:32:45 avec d'autres familles de victimes ?
01:32:47 Est-ce que vous avez établi des contacts justement pour essayer
01:32:51 de vous aider les uns les autres ?
01:32:53 Est-ce qu'il y a eu ces échanges-là ?
01:32:55 Puis je me permets de vous poser cette question.
01:32:57 Pas encore, parce que ça s'est fait très rapidement.
01:33:00 Mais je compte bien le faire parce que ça pourrait être un bon soutien moral
01:33:05 et d'être tous ensemble pour dénoncer ça, cette injustice,
01:33:13 ce silence de la République, de nos gouvernements, de la gendarmerie
01:33:19 où on n'est pas non plus entendus.
01:33:21 Donc oui, peut-être que je rentrerai en contact avec ces personnes-là.
01:33:26 Vous espérez qu'Emmanuel Macron réagisse à cette tribune
01:33:29 puisque cette tribune est carrément adressée, on ne va pas se mentir.
01:33:33 Oui, c'est le but. J'espère vraiment qu'il réagira, oui.
01:33:38 Merci mille fois, Lauriane Berken, d'avoir accepté de témoigner.
01:33:43 C'était un témoignage très fort. Je vous souhaite plein de bonnes choses
01:33:46 et beaucoup de courage, évidemment. Merci mille fois, Lauriane.
01:33:50 Dernier mot, Noemi, sur cette tribune.
01:33:53 Un petit mot parce que vous savez, ce genre d'affaires,
01:33:55 exactement comme l'affaire Lola, elles sont souvent accusées
01:33:57 d'être instrumentalisées, ça c'est le grand terme,
01:33:59 d'être fomentées par la dite extrême droite et donc finalement
01:34:03 d'être utilisées comme des arguments politiques pour dire certaines choses.
01:34:07 Or ceux qui dénoncent l'instrumentalisation sont ceux qui instrumentalisent aussi
01:34:11 parce que tout événement est instrumentalisable, entre guillemets.
01:34:14 Je renvoie à cette une de libération avec le petit Elan sur la plage échouée
01:34:19 qui essayait de montrer que la politique migratoire de la France
01:34:23 était totalement inhumaine. Et ce sont aussi aujourd'hui
01:34:27 certains journalistes d'une certaine gauche qui dénoncent
01:34:31 l'instrumentalisation de ces affaires, de l'affaire Lola
01:34:35 et ce sont aussi des journalistes qui instrumentalisent.
01:34:38 Donc attention à ne pas toujours dénoncer l'instrumentalisation des autres.
01:34:42 Et on verra si cette tribune suscite une réaction en haut lieu, évidemment.
01:34:47 Autre sujet sur lequel j'aimerais qu'on réagisse, c'est cette histoire de,
01:34:50 on en a parlé dans le journal de ce village, qui va accueillir des gens
01:34:55 de la communauté, des gens du voyage, 40 000 personnes issues de la communauté
01:35:00 qui sont attendues et c'est le gouvernement qui a imposé le choix
01:35:04 de cette petite ville, la commune de Gros-Tanquin.
01:35:09 On voit le rappel des faits avec Savarni et puis on en parle juste après.
01:35:13 C'est un soulagement pour les élus de Nevoie.
01:35:17 Cette commune du Loiret devait accueillir pour la deuxième fois de l'année
01:35:21 un rassemblement évangélique de gens du voyage à la fin août.
01:35:24 Elisabeth Born a annoncé que ce pèlerinage se ferait finalement
01:35:27 à Gros-Tanquin sur un terrain militaire en Moselle.
01:35:30 En mai dernier, 40 000 pèlerins venus des quatre coins de la France
01:35:33 se sont rassemblés sur un terrain dont la capacité n'était que de 20 000 personnes.
01:35:37 Une victoire pour les élus de Nevoie qui espèrent que ce rassemblement
01:35:41 dans le Grand Est se pérennise.
01:35:43 Mais du côté de la Moselle, les élus se sentent trahis par le gouvernement.
01:35:47 Selon une lettre du Premier ministre de l'époque, Edouard Philippe,
01:35:50 adressée aux élus et relayée par France Bleu Lorraine,
01:35:53 les élus avaient obtenu gain de cause.
01:35:56 L'engagement de cette démarche me permet de vous indiquer
01:35:58 que la base aérienne de Gros-Tanquin ne sera plus sollicitée à cette fin
01:36:02 à l'avenir.
01:36:03 Les habitants des environs se souviennent des précédents rassemblements
01:36:07 et gardent en mémoire les nombreuses incivilités et dégâts sur l'environnement.
01:36:11 Un arrêté intercommunal a été pris afin d'interdire le stationnement
01:36:15 de résidences mobiles sur le territoire à l'approche de ce pèlerinage
01:36:19 qui devrait se tenir début septembre.
01:36:21 "C'est pas simple lorsqu'on est élu, Noemi et David, d'accueillir,
01:36:27 et on voit bien c'est souvent problématique pour les élus d'accueillir
01:36:30 les gens du voyage, il faut des camps, il faut des installations,
01:36:34 et là on comprend aisément qu'il y a un certain sentiment de trahison
01:36:38 dans cette commune parce qu'ils ont déjà été échaudés."
01:36:41 "Ah oui, les élus locaux, ils ont beaucoup investi,
01:36:44 les communautés d'agglomération, les communautés de communes
01:36:47 qui ont souvent la compétence, ils ont beaucoup investi dans des aires
01:36:52 pour les gens du voyage et ils ont respecté une loi qui est très contraignante.
01:36:58 Quand on arrive parfois, malgré ça, sur le terrain de foot du village,
01:37:09 ils arrivent et puis ils disent qu'ils ne veulent plus partir,
01:37:13 ils prennent l'eau, etc.
01:37:15 Pour les maires c'est très difficile de faire expulser par exemple
01:37:19 un campement illégal comme ça, souvent le préfet hésite,
01:37:25 il y a toute une discussion, déjà que la vie des maires des petites communes
01:37:31 n'est pas facile mais dans ce contexte-là c'est encore plus difficile.
01:37:35 Alors là, en l'occurrence, c'est l'État qui a choisi de prendre ses responsabilités
01:37:41 et qui va sûrement assumer ses responsabilités quant à cet événement évangéliste.
01:37:48 On a vu en première partie Edouard Philippe qui avait promis
01:37:55 que cette commune, cette base aérienne ne serait plus utilisée,
01:37:58 là il y a aussi un problème par rapport à la parole de l'État.
01:38:01 Je vois le temps qui passe très vite malheureusement.
01:38:05 On va parler des JMJ avec vous mon cher Harold.
01:38:08 Le Pape a célébré une messe, c'est la fin qui est terminée,
01:38:15 il faut vérifier évidemment.
01:38:18 Un dernier meeting.
01:38:19 Un dernier meeting, moi j'ai appelé ça une messe mais si vous voulez également...
01:38:22 Non, non, après.
01:38:23 Après, voilà, c'est ça.
01:38:24 Après la messe, bien sûr.
01:38:25 Que faut-il retenir de ces JMJ cru 2023 ?
01:38:29 Un énorme engouement avec des images de jeunes très enthousiastes.
01:38:34 Oui, j'ai l'impression que c'est le Pape qui fait un peu le condensé de toute sa carrière
01:38:41 parce qu'il a fait beaucoup de choses, il a ouvert le sujet du climat,
01:38:48 il a lutté énormément contre la pédophilie dans l'Église
01:38:51 qui est un problème qui traînait depuis un certain temps,
01:38:54 que Benoît XVI avait quand même déjà commencé à prendre à bras-le-corps.
01:39:00 Il a ouvert l'Église aussi aux laïcs,
01:39:03 donc le rôle des diacres par exemple a été accru aux femmes.
01:39:07 Alors, mais il y a un plafond, on ne peut pas aller plus loin que ce que dit la doctrine,
01:39:13 mais les femmes qui sont dans les ordres ont des responsabilités dans l'État du Vatican.
01:39:19 Donc ça c'était nouveau, donc il a fait toutes sortes de petites nouveautés
01:39:24 et puis bon il a parlé de la guerre en Russie et Ukraine
01:39:27 et bon là il n'a pas pu la résoudre mais il a fait autant qu'il pouvait
01:39:33 et certainement autant que les autres chefs d'État.
01:39:36 Et puis il a, pour terminer, un petit peu critiqué ces choses-là,
01:39:43 les téléphones portables, mais dans le sens où ne vivez pas attachés aux réseaux sociaux,
01:39:49 ayez une vraie vie, jetez ça de côté et allez vers l'autre.
01:39:53 Ça va faire plaisir aux opérateurs mon cher Harold.
01:39:55 Non mais vous pouvez téléphoner pour dire que j'arrive.
01:39:58 Bien sûr.
01:39:59 Bon, cette espèce de contact humain,
01:40:03 et c'est une façon de parler à la génération qui fait face à l'intelligence artificielle.
01:40:08 Donc il a beaucoup fait.
01:40:09 Allez, on va retrouver tout de suite Victor en direct de Lisbonne.
01:40:14 Victor, bonjour.
01:40:15 Vous avez participé à ces JMJ.
01:40:21 Quel est le bilan, Victor ?
01:40:23 Bonjour.
01:40:25 Un bilan plus que positif.
01:40:26 Bonjour, enchanté.
01:40:27 Un bilan plus que positif ici.
01:40:29 Là ça y est, les jeunes repartent, chacun dans leur diocèse.
01:40:32 Avec le Pape qui nous a dit des magnifiques paroles pour la jeunesse,
01:40:36 pour, comme il a dit, briller chacun dans nos parois, chacun dans nos pays,
01:40:40 et revenir avec toute cette enthousiasme, toutes ces rencontres qu'on a eues magnifiques tout au long de cette semaine au JMJ.
01:40:46 Quelles sont les images que vous retenez mon cher Victor ?
01:40:50 Alors pour moi c'est vraiment les rencontres avec les personnes,
01:40:53 des personnes qui venaient à la fois d'Asie, d'Amérique, d'Europe, de tous les continents.
01:40:58 On se rencontrait comme si on était frères, comme si on se connaissait depuis toujours.
01:41:00 Là on n'entendait personne à côté, il fait de la musique,
01:41:03 et le dialogue se fait tellement bien, et on est tous frères en Christ,
01:41:07 et ça c'est magnifique, franchement incroyable.
01:41:10 Comment avez-vous trouvé le Pape, Victor ?
01:41:13 Un peu fatigué c'est vrai, mais il a tenu à vraiment nous voir chacun dans les allées,
01:41:18 et à nous dire bonjour chacun, en tapant aussi dans les mains de certains jeunes qui ont eu la chance,
01:41:23 et vraiment il était là, présent, parmi nous, même s'il était bien sûr en fauteuil roulant,
01:41:27 mais il a toujours cette vivacité d'esprit, et il a même improvisé son discours,
01:41:30 c'est-à-dire qu'il est présent et il aime la jeunesse.
01:41:33 Est-ce que vous allez participer à la prochaine édition, Victor ?
01:41:37 Ça se déroule à Séoul, c'est ça ?
01:41:39 Séoul, 2027, le prochain rendez-vous, j'aimerais beaucoup.
01:41:42 Je ne suis jamais allé dans des GMJ en dehors de l'Europe, donc pour moi ce serait une première.
01:41:46 Et je sais que j'ai rencontré quelques Coréens qui attendaient depuis longtemps cette annonce,
01:41:50 et ça me ferait un énorme plaisir d'aller au GMJ.
01:41:53 Il dit celui-là, je peux le faire.
01:41:56 Merci Victor, votre enthousiasme me fait plaisir à voir en tous les cas.
01:41:59 Merci d'avoir accepté de témoigner dans Mini News Eté.
01:42:02 On voulait vraiment terminer par ce petit coup de projecteur.
01:42:06 Merci beaucoup Victor, et bon retour.
01:42:08 Merci à vous.
01:42:09 Bon retour.
01:42:10 On va terminer par cette information qui vient de tomber.
01:42:14 Deux jeunes hommes circulant en scooter sont morts malheureusement à Limoges,
01:42:19 après avoir percuté un véhicule à la suite d'un refus de tempérer.
01:42:23 On fait le point, juste avant de refermer ce Mini News Eté, avec Adrien Spiteré qui nous raconte les faits.
01:42:28 Oui Thierry, aux alentours de 23h hier soir, alors qu'un véhicule de la BAC patrouillait dans la ville,
01:42:36 deux roues sur lesquelles se trouvaient deux jeunes hommes.
01:42:39 A pris la fuite à la vue de ce véhicule de police qui s'apprêtait à contrôler le scooter.
01:42:45 Une course poursuite s'est alors engagée avant que les policiers y renoncent,
01:42:50 considérant la situation trop dangereuse.
01:42:53 Quelques minutes plus tard, alors que cette course poursuite est terminée,
01:42:56 le scooter grille un feu rouge et percute une voiture.
01:43:00 Le mineur au guidon du scooter, âgé de 16 ans, est mort sur le coup.
01:43:06 Le passager majeur a été transporté à l'hôpital.
01:43:10 Il est ensuite décédé dans l'établissement.
01:43:13 L'accident aurait conduit à quelques troubles dans la soirée à Limoges,
01:43:18 mais l'incendie d'un véhicule, les passagers de la voiture percutée sont indemnes.
01:43:23 Merci beaucoup cher Adrien.
01:43:25 Voilà, ainsi se termine ce Mini-News été.
01:43:28 Merci à vous Noemi Aluyoha, merci David Dégouille pour votre participation,
01:43:31 merci Harold, merci à Sabrina Slimani, à Sébastien Magnotti, à Julien Durroux,
01:43:36 merci aux équipes de la programmation et merci à la réalisation Jean-Luc Lambart,
01:43:39 aux sons Nicolas Molière, à la vision Pascal Schoeppe.
01:43:43 Tout de suite c'est Enquête d'Esprit et à 14h, La Parole au français avec Trina Magdine.
01:43:48 Et moi j'aurais le plaisir de vous retrouver tout à l'heure à 17h pour Punchline.
01:43:52 Bye bye, belle journée sur CNews, à tout à l'heure.
01:43:54 [Musique]