Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News. Nous sommes ensemble pendant trois
00:00:04heures et pour ma compagnie dans cette première heure, Mona Jafarian, bonjour.
00:00:07Bonjour. Vous êtes cofondatrice du collectif Femmes Azadi. Eliott Mamann,
00:00:11bonjour. Bonjour. Chroniqueur politique et Bernard Conadat, bonjour. Bonjour.
00:00:14Vous êtes président du cercle de réflexion Étienne Marcel. Au sommaire de
00:00:18cette première heure, qu'en est-il vraiment de la bénéabilité de la scène ?
00:00:22Le relais mixte de triathlon, certes, a bien eu lieu malgré l'annulation hier
00:00:26de l'entraînement. On sait aussi qu'une triathlète belge est malade et
00:00:30hospitalisée. Elle pourrait avoir été infectée par la bactérie E. coli et
00:00:34aurait des problèmes intestinaux. Son équipe n'a donc pas pris le départ.
00:00:37Même cas de figure pour deux triathlètes suisses. 1,4 milliard sur la table, on
00:00:41s'en rappelle. Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?
00:00:43On parlera aussi bien sûr de la situation internationale. D'abord avec le
00:00:48Royaume-Uni. Des tensions, vous le savez, ont éclaté depuis le meurtre de trois
00:00:51fillettes la semaine dernière. Et puis évidemment, on reviendra sur ce qui se
00:00:55passe en Israël. Le Premier ministre affirme que l'Iran cherche à entourer le
00:00:59pays sur sept fronts. Doit-on s'attendre à une riposte ? Et dans quelles
00:01:02proportions ? Voilà le menu pour la première heure. Tout de suite, on fait le
00:01:05point sur le reste de l'actualité avec Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:01:11Bonjour Elodie, bonjour à tous. A la ligne de l'actualité, Etats-Unis,
00:01:15Angleterre, France ou encore Arabie Saoudite. Les appels des pays à leur
00:01:19ressortissant à quitter le Liban se multiplient.
00:01:21La tension, l'état s'encomble au Moyen-Orient où l'escalade entre Israël,
00:01:24l'Iran et ses alliés inquiète le monde entier. Les efforts diplomatiques
00:01:27s'intensifient. Emmanuel Macron et le roi de Jordanie, Abdel Adeu, ont notamment
00:01:32appelé hier à éviter à tout prix une escalade.
00:01:34Nous sommes déterminés. Le Premier ministre israélien avertit l'Iran et ses
00:01:39alliés. Israël fera payer un prix très élevé à ses ennemis. Des mots de Benjamin
00:01:43Netanyahou qui interviennent quelques jours après la mort du leader du Hamas,
00:01:46Ismail Haniyeh et les menaces de l'Iran de représailles. Un week-end sous tension
00:01:51au Royaume-Uni. Des manifestations anti-immigration menées à de violents
00:01:55affrontements avec les forces de l'ordre. Des lieux d'accueil de migrants ont été
00:01:58pris pour cibles notamment. La cause, la rumeur sur la nationalité et la religion
00:02:02de l'assaillant présumé qui a tué trois fillettes à Southport la semaine
00:02:05dernière. Le Premier ministre britannique promet des sanctions aux manifestants
00:02:09d'ultra droite. Merci beaucoup Maureen Vidal. On vous
00:02:13retrouve à 11h30 pour un prochain point complet sur l'actualité. Je vous le disais
00:02:16on va commencer en parlant de la Seine puisque la triathlète belge
00:02:20Claire Michel est malade après sa baignade dans la Seine lors d'une épreuve.
00:02:24Son équipe donc n'a pas pu prendre part à l'épreuve mixe qui était programmée
00:02:27ce matin et surtout le comité olympique belge pointe du toit la baignabilité de
00:02:32la Seine. Regardez les précisions de Goderic Bey et Marie-Victoire Dudonné.
00:02:36La qualité de l'eau de la Seine, sujet ou l'eau. Le suisse Adrien Briffaut a
00:02:42déclaré forfait victime d'une infection gastro-intestinale après s'être baigné
00:02:46dans le fleuve. La belge Claire Michel annonce elle
00:02:49avoir été hospitalisée. Elle pourrait avoir été infectée par la bactérie
00:02:52S-cherichia coli présente dans l'eau de la Seine. Mais à ce stade rien n'assure
00:02:57que ces infections sont liées à la qualité de l'eau. Son équipe a dû
00:03:01déclarer forfait pour l'épreuve d'aujourd'hui. Le comité olympique
00:03:05belge a interpellé les organisateurs et le feu vert accordé.
00:03:08Le COIB et Belgian triathlon espèrent que les leçons seront tirées pour les
00:03:13prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques.
00:03:15Nous pensons ici à la garantie des jours d'entraînement, des jours de
00:03:18compétition et du format des compétitions qui doit être clarifié à
00:03:21l'avance et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incertitude pour les athlètes,
00:03:24l'entourage et les supporters. Pour cet expert, les seuils de contrôle
00:03:29restent incertains. On reste sur des sites extérieurs, qui sont des sites sur
00:03:33lesquels le contrôle est relativement aléatoire et on voit bien qu'effectivement
00:03:37d'une journée sur l'autre ces seuils bougent. On ne peut pas maîtriser ce
00:03:40risque bactérien le long de la Seine quand bien même les résultats sont bons.
00:03:43C'est pas possible. Malgré deux entraînements annulés cette semaine les
00:03:46derniers résultats sont tombés et les triathlètes sont bien attendus ce matin
00:03:50sous le pont Alexandre III.
00:03:52Et justement on va rejoindre sur place
00:03:55Mathieu Devese accompagné de Sacha Robin. Bonjour à tous les deux.
00:03:58Alors Mathieu, ce matin la Seine elle est enfin baignable ?
00:04:04S'il semblerait en tout cas chère Élodie, c'est un nouvel épisode dans ce
00:04:08feuilleton. Et quel feuilleton ? Le feuilleton de la Seine.
00:04:11Sachez donc que cette épreuve du relais mixte du triathlon a bien pu avoir lieu
00:04:15ici dans la Seine juste derrière nous. Trois épreuves. Je vous le rappelle d'abord
00:04:19la natation, ensuite le cyclisme et enfin la course à pied. Elle a donc pu avoir
00:04:23lieu et ce malgré la polémique. Pourtant ces derniers jours rien, rien d'optimiste
00:04:28car en fait les résultats étaient mauvais avec cette Seine trop polluée.
00:04:32Je vous rappelle donc que les deux derniers entraînements ont été annulés.
00:04:36Et puis il y a aussi cette athlète belge qui affirme donc être tombée malade
00:04:40quatre jours seulement après avoir participé à l'épreuve de triathlon.
00:04:43C'était mercredi. Et les médias belges qui affirment même qu'elle a été contaminée
00:04:47à la bactérie écolique. Elle souffre de problèmes intestinaux,
00:04:52également des douleurs à l'estomac après donc s'être baignée dans la Seine.
00:04:56En tout cas aucune preuve scientifique pour l'instant de cette contamination
00:05:00suite à cette baignade dans la Seine. Vous voyez donc ces images de Sacha Robin.
00:05:05Quand on parle avec les touristes, ils nous disent « it looks dirty ».
00:05:08Ils sont assez surpris d'ailleurs par cette qualité de l'eau. Effectivement vous le voyez
00:05:11ça a aussi la couleur entre le vert et le marron. D'ailleurs il y a pas mal de déchets
00:05:15à constater ce matin dans la Seine. Pas mal de plastique, de mégots, de gobelets.
00:05:20Donc voilà ça donne pas vraiment envie de se baigner dedans. En tout cas côté sport
00:05:24ce que je peux vous dire c'est que la France ce matin a terminé quatrième au pied du podium.
00:05:28Donc c'est l'Allemagne qui a été sacrée championne olympique.
00:05:31Enfin sachez qu'il y aura d'autres épreuves dans la Seine jeudi et vendredi.
00:05:35Notamment ce seront les épreuves de natation marathon.
00:05:38Merci beaucoup Mathieu Devese et pardon de dire à Sacha Robin que les images
00:05:42qui viennent de nous montrer ne font pas vraiment envie Mona Jaffary.
00:05:45On disait effectivement quand on a bien vu cette eau entre la couleur et les déchets qui sont dessus
00:05:49on aimerait pas être triathlète et devoir plonger dedans.
00:05:52Clairement et en plus je pense que ce qui est quand même très grave c'est qu'il y a eu des entraînements
00:05:56qui étaient annulés parce que je sais pas si on réalise mais c'est quand même des années d'entraînement.
00:06:00Ce sont les Jeux olympiques quand même.
00:06:02Exactement et les conséquences sont très graves pour les athlètes qui ne peuvent pas s'entraîner,
00:06:06qui ont un emploi du temps complètement aléatoire.
00:06:09Et s'il est avéré que l'athlète a vraiment été contaminé je pense que c'est très grave.
00:06:13Et au vu du budget qui a été dépensé.
00:06:151,4 milliard on le rappelle pour l'instant.
00:06:17Exactement.
00:06:18C'est vrai qu'Eliott Mamann on se dit alors on verra mais c'est quand même le communiqué du comité olympique belge
00:06:24qui explique que la prochaine fois ils espèrent qu'on fera plus attention ou que les choses seront organisées autrement.
00:06:28On se dit que ça pourrait être peut-être le premier couac.
00:06:30C'est à dire que c'est beaucoup de budget avec pas de plan B.
00:06:33C'est à dire que si aujourd'hui les triathlètes n'avaient pas pu prendre la ligne de départ
00:06:36et bien en fait ça serait devenu un biathlon parce qu'on n'a pas prévu de plan B quand même.
00:06:39Oui absolument et d'ailleurs le fait que cette alerte vienne d'une institution internationale
00:06:45en l'occurrence le comité olympique belge est intéressant parce que les organisateurs nous expliquent régulièrement
00:06:50que l'un des aspects extrêmement vertueux de ces Jeux olympiques
00:06:53est de permettre à l'image de Paris de rayonner à l'international.
00:06:56Alors d'abord j'aimerais leur rappeler que Paris n'avait pas besoin de Jeux olympiques
00:06:59pour disposer d'une très belle image sur l'échelle internationale.
00:07:03Et par ailleurs il est vrai que si la presse internationale a plutôt tendance à louer
00:07:07la mise en scène extrêmement réussie au sein du patrimoine français de ces Jeux olympiques
00:07:11il y a un élément qui leur semble plutôt risible à savoir précisément
00:07:16la volonté même de se baigner dans la Seine au-delà des échecs auxquels on a fait face.
00:07:20D'ailleurs on imagine assez peu de villes à l'international vouloir permettre à leurs habitants
00:07:26de se baigner dans les fleuves qui les traversent.
00:07:29Personne ne voudrait se baigner dans l'Hudson à New York,
00:07:31personne ne voudrait se baigner dans le Tibre à Rome.
00:07:34Et il s'avère qu'en l'occurrence cette question, cet enjeu de baignabilité
00:07:39comme on doit le dire désormais de la Seine à Paris
00:07:42semble tout à fait à côté des priorités qui devraient être celles d'un gouvernement,
00:07:47d'une institution municipale s'agissant du bien de leurs habitants.
00:07:52Un petit point de vue médical, celui de Roger Ruha, il est médecin généraliste
00:07:56et il explique justement ce qu'est la bactérie qui a pu infecter l'athlète belge.
00:08:01Écoutez-le.
00:08:03C'est une bactérie que nous connaissons tous très bien
00:08:05puisque nous en avons quelques milliards dans notre intestin.
00:08:08C'est une bactérie qui nous aide à digérer notre alimentation
00:08:11et qui normalement n'est pas pathogène.
00:08:13C'est-à-dire qu'elle reste en bonne intelligence avec le corps humain.
00:08:16Par contre, il existe de nombreuses souches de cette bactérie
00:08:20et parmi ces souches, il y en a quelques-unes qui sont pathogènes
00:08:23et qui donc peuvent déclencher des maladies.
00:08:25C'est une bactérie liée aux eaux usées, comme on dit prudemment.
00:08:31C'est tout ce qui sert de déjection, les déjections animales, etc.
00:08:38On peut trouver ça notamment dans l'eau, bien sûr, courante.
00:08:41Mais la façon la plus habituelle de se contaminer, c'est l'alimentation.
00:08:47Bernard Kouanada, dont on a mis 1,4 milliard pour cette prouesse
00:08:51de rendre la Seine baignable ou à peu près.
00:08:53Visiblement, est-ce que ça valait le coup ?
00:08:55Alors écoutez, moi j'ai une position un peu différente.
00:08:58Il est du char que nos deux amis, que ce soit Mona ou Elliot.
00:09:02Moi, je crois que ça va dans le sens de l'histoire
00:09:05de rendre la Seine plus propre.
00:09:08Je ne dis pas, je crois qu'il fallait le faire, il faut le faire.
00:09:11Entre plus propre et baignable, il y a peut-être l'équilibre.
00:09:13J'y viens, c'est-à-dire que malheureusement,
00:09:161,4 milliard, ce n'est pas suffisant.
00:09:19Puisqu'on a fait des efforts, c'est un beau projet.
00:09:22Moi, j'aime bien aller à Berlin et me baigner dans Berlin.
00:09:26On se baigne à Berlin.
00:09:27On se baigne aussi à Rome, Elliot.
00:09:29Il faut y aller, j'y suis allé.
00:09:30À Vienne aussi.
00:09:31Pas Elliot peut-être.
00:09:32Il y a des endroits, on ira ensemble.
00:09:35Et on peut se baigner à Rome quand il fait très chaud.
00:09:37Alors on peut effectivement.
00:09:38Mais ce n'est pas là le problème.
00:09:39Le problème, c'est que c'est quand même un beau projet pour les Parisiens.
00:09:42Ceux qui sont Parisiens, d'avoir une eau plus propre quand même.
00:09:45Et c'est ça qu'il faut dire.
00:09:46Malheureusement, on le voit bien, ça a été dit par l'un et l'autre,
00:09:50c'est sujet à variation.
00:09:53C'est-à-dire qu'en fonction de la pluie, en fonction du vent,
00:09:56en fonction tout simplement d'un certain nombre d'environnements,
00:09:58tout ce qui a été fait ne suffit pas à garantir la propreté de la Seine.
00:10:03Et c'est ça aujourd'hui qui me désole.
00:10:06C'est que malgré toutes les bonnes volontés, malgré tous ceux qui y croient,
00:10:09parce que lorsqu'on est Parisien,
00:10:10on a envie de se baigner dans ce fleuve qui vous traverse et qui traverse votre ville.
00:10:14Et pas uniquement de couvrir de cendres et de matières peu agréables.
00:10:19Et on voit que ça ne suffit pas.
00:10:20Et c'est bien là, en tous les cas, que je trouve qu'il y a un échec.
00:10:23C'est que malgré toutes ces sommes investies, il va falloir faire beaucoup plus.
00:10:26Et ce qu'on peut regretter, c'est que ce qui aurait pu être un événement de fête,
00:10:31c'est-à-dire faire en sorte que tout de suite, l'ensemble des Parisiens,
00:10:33des Franciliens, parce qu'il n'y a pas que Paris, il y a toutes les villes,
00:10:36je pense aux alentours, que ce soit Juinville,
00:10:38toutes les villes qui bordent la Seine et les affluents de la Seine,
00:10:41ne soient pas plus sur des bases de baignade.
00:10:45Et c'est là où aujourd'hui, on peut considérer que c'est un échec.
00:10:48Il y en a une qui est un peu le même avec vous,
00:10:50c'est Rachida Thi, la ministre démissionnaire de la Culture.
00:10:52Elle était ce matin l'invité politique de la matinale d'Anthony Favali.
00:10:56Écoutez précisément justement sa réponse quand on l'interroge
00:10:59sur la propreté et la baignabilité de la Seine.
00:11:01Alors d'abord, il y a eu un fort investissement pour la baignabilité de la Seine.
00:11:05Plus d'un milliard quatre.
00:11:06Un milliard quatre cent millions d'euros.
00:11:07Oui, il faut le rappeler.
00:11:08Pour une incertitude qui reste encore grande.
00:11:10Mais il y a des incertitudes.
00:11:11C'est un fleuve, il y a un courant important.
00:11:13Alors est-ce que ça valait le coup ?
00:11:15Non mais en tout cas pour ces JO, moi je pense que ça valait le coup.
00:11:18Ensuite, il y aura un héritage sur cette baignabilité
00:11:21puisque cet assainissement, il y a eu de nouveaux dispositifs
00:11:24mis en place pour dépolluer, pour assainir la Seine.
00:11:28Ces dispositifs vont être pérennes.
00:11:30Alors ensuite, est-ce qu'il y aura une baignabilité permanente ?
00:11:33Moi, je ne crois pas.
00:11:34Vous iriez vous baigner vous ?
00:11:35Non.
00:11:36L'eau n'est pas mon élément, je dois l'avouer.
00:11:39Mais il y aura à chaque fois,
00:11:41si on veut souhaiter la baignabilité dans le temps,
00:11:44il sera nécessaire de faire des analyses et des dosages
00:11:48de manière systématique.
00:11:49Et il faudra évidemment continuer à investir dans la baignabilité
00:11:53dans ces mesures, comme je vous le dis,
00:11:55des pollutions et d'assainissement.
00:11:56Si nous souhaitons une baignabilité pérenne.
00:11:58Elle est intéressante, Eliott Mamann, cette réponse.
00:12:00Parce qu'elle dit oui, ça valait le coup pour les JO.
00:12:02Même si on voit que finalement, ça n'est pas 100% réussi.
00:12:04Elle est très, très sceptique quant au fait qu'on puisse
00:12:07poursuivre ces efforts pour aller jusqu'à une baignabilité totale.
00:12:09Quand on voit que c'est 1,4 milliard pour la période des JO
00:12:12et qu'on n'est pas à 100% de réussite,
00:12:14on imagine le chiffre que ça représenterait
00:12:17de rendre vraiment la Seine baignable tous les jours.
00:12:19Oui, bien sûr.
00:12:20Mais d'ailleurs, les pouvoirs publics,
00:12:21à chaque fois qu'il y a un événement particulier
00:12:23qui est organisé dans une grande ville,
00:12:24sont toujours pris entre deux tensions.
00:12:26A la fois la volonté de présenter cet événement
00:12:28comme tellement exceptionnel qu'il justifie l'investissement
00:12:31dans des infrastructures nouvelles et temporaires.
00:12:33Et à la fois la volonté de tirer profit
00:12:35de ces nouveaux investissements
00:12:37afin de conserver ensuite ces infrastructures.
00:12:39C'est un peu le grand mythe de la Tour Eiffel
00:12:41qui devait être démonté et qui finalement
00:12:43est devenu le symbole le plus caractéristique de Paris.
00:12:45Et en réalité, c'est vrai que certains veulent nous expliquer.
00:12:48D'ailleurs, il y a d'autres symboles de ces JO
00:12:50qui sont manifestement appelés à être conservés.
00:12:53Notamment la vasque olympique peut-être.
00:12:55Absolument, la vasque en lévitation.
00:12:57Typiquement, en effet, le fait de pouvoir se baigner dans la Seine
00:13:01pour certains devrait être un héritage de longue date.
00:13:03Il y a juste une chose qui est intéressante
00:13:05dans ce que Bernard Cohen Haddad a dit,
00:13:07c'est que moi je suis vraiment sceptique
00:13:09quant à la volonté générale des Parisiens
00:13:11de vouloir se baigner dans la Seine.
00:13:13Je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse
00:13:15de l'une des priorités de la cité.
00:13:17Néanmoins, il est vrai que l'on respire
00:13:19l'eau de la Seine au quotidien
00:13:21et que vouloir l'assainir autant que faire se peut
00:13:23peut être tout à fait louable.
00:13:25Entre assainir et rendre baignable,
00:13:27il y a peut-être un équilibre à trouver.
00:13:29Je voudrais qu'on écoute pour prolonger ce débat
00:13:31l'avis des athlètes.
00:13:33Marc-Antoine Olivier est membre de l'équipe
00:13:35de France de natation marathon.
00:13:37Il a été interrogé sur la propreté
00:13:39de l'eau de la Seine.
00:13:41Je suis athlète de haut niveau.
00:13:43Je suis là pour performer.
00:13:45S'il y a des risques, il y a des instances
00:13:47qui ont mis en place un système
00:13:49pour contrôler l'eau.
00:13:51Je pense que s'il y a un moindre risque,
00:13:53soit ils vont décaler la course
00:13:55ou maintenant il y a un plan B.
00:13:57Pour moi, il n'y a pas de problème.
00:13:59Si on nous dit qu'on peut nager dedans,
00:14:01on nagera dedans.
00:14:03Le but, c'est de représenter fièrement
00:14:05la France et de ramener le meilleur des résultats.
00:14:09On voit que c'est du bon sens
00:14:11ce que disent les athlètes.
00:14:13Ils s'en remettent totalement aux instances
00:14:15en se disant que ce n'est pas à nous de se rajouter
00:14:17cette pression.
00:14:19L'annulation des entraînements crée déjà
00:14:21de la confusion, du stress.
00:14:23Ils font confiance aux instances compétentes.
00:14:25De toute façon, on doute bien
00:14:27qu'ils ont un plan B, mais je pense que c'est là
00:14:29le problème puisqu'il n'y a pas de plan B.
00:14:31Malheureusement, ils font confiance
00:14:33aux instances, mais on voit que la réalité
00:14:35du terrain est toute autre.
00:14:37Il aurait peut-être fallu prévoir
00:14:39un plan B quand on sait à quel point
00:14:41il est difficile de rendre la scène baignable.
00:14:43On parle quand même des Jeux Olympiques
00:14:45et ça a une énorme importance pour les peuples,
00:14:47pour les pays et pour les sportifs.
00:14:49C'est vrai que l'absence de plan B
00:14:51fait que les entraînements
00:14:53sont annulés.
00:14:55Comme on le disait, si l'épreuve de triathlon
00:14:57avait été annulée par exemple ce matin,
00:14:59ça devient une épreuve de biathlon.
00:15:01Mais honnêtement, c'est presque truquer la course
00:15:03parce que ça n'est plus la même épreuve.
00:15:05Et si ces athlètes font du triathlon,
00:15:07c'est qu'à priori c'est là où ils sont les meilleurs
00:15:09sinon ils auraient fait du biathlon comme leurs camarades.
00:15:11C'est un plan B qui n'est pas un plan B
00:15:13puisque ce n'est pas la même discipline.
00:15:15C'était bien dit par notre sportif
00:15:17que le rôle d'un sportif, c'est de performer.
00:15:19Ce n'est pas de polémiquer.
00:15:21Il n'est plus dans la concentration.
00:15:23Ce qu'on attend nous, les Parisiens, les Franciliens,
00:15:25c'est qu'on ait un fleuve
00:15:27et un environnement
00:15:29beaucoup plus propre.
00:15:31On est tous désolés
00:15:33de cette situation.
00:15:35Et d'ailleurs, ça a été dit,
00:15:37le fait de retarder les épreuves, de ne pas pouvoir s'entraîner,
00:15:39c'est une réalité.
00:15:41D'avoir une eau un peu sommâtre,
00:15:43il suffit de nettoyer les bassins.
00:15:45La vase qui est dans ces bassins
00:15:47pour avoir habité
00:15:49sur un canal à Paris,
00:15:51je peux vous dire que ce n'est pas très profond
00:15:53et c'est plein d'autres choses que de l'eau.
00:15:55Donc, quand on nettoie,
00:15:57on trouve de tout, sauf des poissons.
00:15:59Ça, c'est une réalité.
00:16:01Ceci étant, moi, je reste sur,
00:16:03non pas une position, mais sur un espoir et un rêve.
00:16:05C'est de faire en sorte
00:16:07qu'on ait une ville beaucoup plus propre,
00:16:09mais c'est un environnement, y compris
00:16:11sur nos trottoirs,
00:16:13et une scène qui soit plus agréable
00:16:15et qu'on ait, si on le peut,
00:16:17on peut uniquement se baigner.
00:16:19Mais c'est beau de faire du bateau sur la scène,
00:16:21de faire du wakeboard, du ski nautique.
00:16:23Moi, j'ai envie de ça à Paris.
00:16:25Il faut juste ne pas tomber
00:16:27et ne pas boire la tasse.
00:16:29Pour terminer cette page Jeux Olympiques,
00:16:31on va parler de sport.
00:16:33On va regarder le programme des épreuves du jour.
00:16:35Il est signé Infosport.
00:16:43Félix Lebrun accrochera-t-il une nouvelle médaille
00:16:45autour de son cou après le bronze
00:16:47glané en individuel ?
00:16:49Le jeune pongiste français fait son entrée
00:16:51en lice dans la compétition par équipe
00:16:53associée à son frère Alexis
00:16:55et à Simon Gauzy.
00:16:57Les Français en huitième de finale
00:16:59affronteront la Slovénie.
00:17:01En kayakrosse, on retrouvera quatre Français
00:17:03en quart de finale. Camille Prigent,
00:17:05Angèle Hugues chez les Filles,
00:17:07Boris Neveu et le champion
00:17:09olympique de slalom Titouan Castric.
00:17:11Du côté de Saint-Denis,
00:17:13des Français en finale de l'athlétisme.
00:17:15Notre porte-drapeau,
00:17:17Mélina Robert-Michon au disque
00:17:19et sur le 800 mètres,
00:17:21Renel Lamotte, qualifiée
00:17:23in extremis hier soir.
00:17:25Du surf,
00:17:27Kaouli Vast et Johan De Fee sont toujours en lice
00:17:29pour un podium. Aussi, ils sont
00:17:31en demi-finale. Pas mal de Français
00:17:33en demi-finale puisque nous avons aussi
00:17:35nos hommes du basket 3-3
00:17:37et c'est une surprise, ils affronteront
00:17:39la Lettonie. En demi, également
00:17:41les hommes de Thierry Henry.
00:17:43Nos footballeurs affronteront l'Egypte
00:17:45à Lyon. Et puis pour être
00:17:47tout à fait complet, n'oublions pas nos
00:17:49cavaliers, médaille de bronze
00:17:51sur le saut d'obstacle par équipe
00:17:53et qui débutent là la compétition
00:17:55en individuel.
00:17:57On va changer de thème et parler
00:17:59du trafic de drogue parce que dans le viseur
00:18:01des policiers, il y a notamment la livraison
00:18:03de produits stupéfiants des ventres
00:18:05qui sont extrêmement difficiles à détecter.
00:18:07Les consommateurs n'ont aucun mal
00:18:09pour les commandes. Vient par exemple les réseaux sociaux
00:18:11et c'est un fléau pour les forces de l'ordre qui ont du mal à identifier
00:18:13notamment les revendeurs.
00:18:15Un sujet de Raphaël Azreg et Marie-Victoire Dieudonné.
00:18:17Commander de la drogue
00:18:19comme on commande un burger ou une pizza.
00:18:21En France, les réseaux de trafiquants
00:18:23livrent désormais à domicile.
00:18:25Sur des applications comme
00:18:27WhatsApp ou Telegram, le client passe
00:18:29sa commande et précise son adresse.
00:18:31Il est livré dans l'heure qui suit.
00:18:33Ce n'est plus l'acheteur
00:18:35qui va vers le vendeur, c'est l'inverse.
00:18:37C'est le vendeur
00:18:39qui démarche
00:18:41les acheteurs via un certain
00:18:43nombre de messageries cryptées que nous connaissons
00:18:45tous. Il y a une nouvelle clientèle
00:18:47une clientèle qui
00:18:49de prime abord n'avait pas
00:18:51envie d'aller dans la rue ou dans des cités
00:18:53pour acheter sa consommation.
00:18:55Marketing,
00:18:57promotion, les dealers innovent
00:18:59pour attirer de plus en plus de jeunes consommateurs.
00:19:01Le cannabis, la cocaïne
00:19:03deviennent accessibles en quelques
00:19:05clics. Des réseaux très difficiles
00:19:07à démanteler. Il est très difficile de
00:19:09remonter sur
00:19:11ces réseaux sociaux jusqu'aux revendeurs
00:19:13et c'est pour cette raison que c'est
00:19:15très simple pour eux de contacter
00:19:17le consommateur et inversement
00:19:19sans être inquiété et ensuite
00:19:21le marché se fait. D'ailleurs une étude
00:19:23sérieuse a démontré qu'il y avait toujours
00:19:25autant de consommateurs alors qu'on a
00:19:27traqué les points de deal à travers les
00:19:29placenettes, à travers des interpellations
00:19:31et pour autant il y a toujours cette circulation
00:19:33qui existe.
00:19:35Les vendeurs risquent
00:19:37jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
00:19:39Et nous sommes en ligne pour parler
00:19:41de ce sujet avec Reda Bellage, vous êtes porte-parole
00:19:43d'Unité Ease de France.
00:19:45Merci d'abord d'être avec nous.
00:19:47Alors effectivement ce qu'on entendait dans ce sujet
00:19:49et vous allez peut-être pouvoir me le confirmer, c'est que
00:19:51il est extrêmement compliqué de lutter
00:19:53contre parce que sur ces réseaux sociaux
00:19:55sur ces messageries cryptées en fait on n'arrive pas
00:19:57à retracer finalement l'identité
00:19:59de ceux qui tiennent ces comptes et qui proposent ces livraisons.
00:20:01Oui alors
00:20:03déjà dans un premier temps, ce que je peux
00:20:05vous dire c'est que les trafiquants se sont
00:20:07adaptés à une efficacité
00:20:09des services de police judiciaire
00:20:11qui sont spécialisés notamment
00:20:13dans la lutte contre le trafic de stupéfiants
00:20:15puisqu'on a été tellement efficace qu'ils ont été
00:20:17obligés de s'adapter et de créer un nouveau mode
00:20:19de fonctionnement qui leur permet en effet
00:20:21de moins s'exposer.
00:20:23Pourquoi ? Parce qu'en fait pour nous
00:20:25remonter une filière c'est plus simple
00:20:27en passant par l'interpellation des consommateurs
00:20:29et de mettre en place
00:20:31ce qu'on appelle des soums, des surveillances
00:20:33et procéder à plusieurs interpellations
00:20:35et donc plus facile pour nous de
00:20:37condamner les dealers et les trafiquants
00:20:39et de remonter la filière. Maintenant
00:20:41avec ce système là
00:20:43vous avez déjà la première chose c'est que quand
00:20:45vous interpellez un individu il n'est pas forcément
00:20:47enfin le uber cheat
00:20:49il n'est pas forcément en possession
00:20:51d'une grosse quantité de stupéfiants
00:20:53et puis il est très difficile parce que
00:20:55très souvent avec les messageries
00:20:57cryptées même le livreur
00:20:59n'a pas connaissance
00:21:01du tout du revendeur
00:21:03celui qui vend en gros en tout cas
00:21:05et du coup il est très difficile
00:21:07aussi de remonter jusqu'à l'acheteur
00:21:09puisqu'il commande via directement
00:21:11son domicile alors que s'il se déplace
00:21:13c'est plus facile pour nous de manière mobile
00:21:15de pouvoir procéder à son interpellation
00:21:17mais c'est vrai que dans l'ensemble c'est
00:21:19difficile je pense qu'il faut donner plus de
00:21:21moyens techniques et
00:21:23judiciaires et d'outils en fait
00:21:25aux policiers pour pouvoir lutter contre ce phénomène
00:21:27Parce que justement les solutions
00:21:29pour tenter de retracer un petit peu
00:21:31et de retrouver l'identité
00:21:33de ces vendeurs c'est quoi ? C'est de devoir
00:21:35travailler davantage avec les plateformes
00:21:37notamment de réseaux sociaux comment vous faites aussi
00:21:39par exemple pour les messageries cryptées est-ce que
00:21:41vous avez des moyens
00:21:43d'outrepasser finalement ce cryptage ?
00:21:45Alors je ne peux pas trop vous donner
00:21:47le détail parce qu'après les dealers
00:21:49vont encore s'adapter par contre ce que je peux
00:21:51vous dire c'est que vous êtes un peu dans le vrai
00:21:53mais surtout il faut que
00:21:55quand je parlais d'outils tout à l'heure
00:21:57simplifier
00:21:59parce qu'à partir du moment où vous voulez avoir accès à une plateforme
00:22:01il faut avoir des réquisitions
00:22:03c'est très compliqué à avoir ça dépend dans quel cadre
00:22:05légal vous agissez et c'est vrai que ce serait
00:22:07même si on est dans un état de droit il faudrait absolument
00:22:09que aussi la justice
00:22:11et puis les législateurs s'adaptent
00:22:13à cette nouvelle forme en donnant
00:22:15plus de moyens, plus d'outils techniques
00:22:17et plus d'outils
00:22:19légaux on va dire et le judiciaire
00:22:21pour qu'on puisse avoir accès à ces plateformes
00:22:23Merci beaucoup Reda Bellage
00:22:25d'avoir été avec nous et pour toutes ces précisions
00:22:27extrêmement techniques et pratiques
00:22:29en fait Elliot Mamann on voit et d'ailleurs
00:22:31ça a été très bien expliqué par Reda Bellage que c'est
00:22:33parce qu'on a réussi enfin
00:22:35à s'attaquer en partie au trafic de drogue
00:22:37que donc en fait les dealers
00:22:39pour continuer évidemment leur business
00:22:41trouvent d'autres moyens de le faire. Oui absolument
00:22:43et ça va naturellement à nouveau interroger
00:22:45la place que l'on accorde aux
00:22:47libertés publiques par rapport à une forme
00:22:49de répression qui pourrait être dénoncée
00:22:51comme un déni de démocratie vous savez
00:22:53à la suite des attentats notamment
00:22:55du 13 novembre il y avait eu
00:22:57une polémique puisque certains auteurs avaient proposé
00:22:59la notion de terrorisme low cost
00:23:01et elle avait pu sembler dénigrer
00:23:03l'extrême violence de ces
00:23:05attentats mais en réalité on est un peu dans
00:23:07la même thématique à savoir qu'il y a
00:23:09des délinquants ou des terroristes qui
00:23:11aujourd'hui se servent de moyens
00:23:13extrêmement peu onéreux
00:23:15et par ailleurs très simples
00:23:17il n'y a rien de plus simple que de créer
00:23:19une conversation sur une application de messagerie
00:23:21qui pour être
00:23:23combattue nécessite du côté de
00:23:25l'état la mise en oeuvre de moyens
00:23:27qui sont absolument incommensurables
00:23:29et qui par ailleurs coûtent très cher
00:23:31pour surveiller des applications de messagerie
00:23:33qui sont par ailleurs généralement cryptées
00:23:35mais accessibles à tous
00:23:37il faut en effet mettre en oeuvre
00:23:39des moyens de renseignement et investir
00:23:41dans des technologies nouvelles
00:23:43qui coûtent un prix
00:23:45qui est absolument disproportionné par rapport au
00:23:47coût initial qui est généré du
00:23:49côté des délinquants et c'est en réalité
00:23:51dans cette asymétrie là qu'il faut s'engouffrer
00:23:53d'autant que par ailleurs si
00:23:55les terroristes ou les délinquants ou les
00:23:57trafiquants de drogue sont surveillés sur ces
00:23:59messagers cryptés il y a ensuite naturellement
00:24:01des acteurs politiques qui vont
00:24:03de manière soit très libérale
00:24:05soit pour tomber dans une forme
00:24:07de culture de l'excuse nous expliquer non mais attention
00:24:09l'état prend des moyens de surveillance
00:24:11de masse il faut s'opposer à cette mesure
00:24:13et donc naturellement d'une
00:24:15certaine manière il y a une situation
00:24:17qui est extrêmement compliquée et qui
00:24:19est très difficile à mettre en oeuvre
00:24:21à surveiller pardonnez moi sans en venir
00:24:23à des moyens d'exception. C'est vrai que Mona
00:24:25Jafarian c'est un petit peu on imagine
00:24:27frustrant pour les forces de l'ordre parce qu'on se dit que quand ils
00:24:29arrivent à obtenir des avancées
00:24:31sur un point et bien en fait ces dealers
00:24:33tous ceux qui tiennent ce business sont presque plus malin
00:24:35qu'eux en tout cas plus en avance qu'eux c'est à dire qu'ils vont
00:24:37déjà anticiper le coup d'après comment faire
00:24:39pour que leur business déjà ne s'éteigne
00:24:41et comment faire pour être un peu plus
00:24:43discret parce que là on comprend bien que c'est extrêmement
00:24:45compliqué de retrouver en fait ceux qui tiennent ces messageries
00:24:47En fait si on élargit
00:24:49un peu le champ et effectivement qu'on sort juste du trafic
00:24:51de stupéfiants ça pose quand même deux problèmes
00:24:53les messageries cryptées qui
00:24:55permettent effectivement d'échanger
00:24:57et c'est effectivement très difficile et souvent
00:24:59il faut une commission rogatoire, un juge d'instruction
00:25:01et beaucoup de demandes
00:25:03et ça prend énormément de temps avant de remonter
00:25:05et il y a un deuxième sujet qui est
00:25:07lié à celui là c'est aussi l'anonymat
00:25:09de manière générale sur internet
00:25:11puisqu'effectivement il y a les libertés
00:25:13individuelles mais il y a
00:25:15aussi la sécurité générale
00:25:17et nous on le voit très bien dans notre activité
00:25:19que c'est très facile aujourd'hui pour des gens
00:25:21d'utiliser des VPN, d'ouvrir
00:25:23des comptes Instagram
00:25:25des chaînes Telegram
00:25:27de faire de l'apologie du terrorisme sur Telegram
00:25:29sans qu'on puisse remonter qui est derrière
00:25:31etc. Donc effectivement à un
00:25:33moment donné le débat va se poser de savoir
00:25:35où s'arrêtent les libertés individuelles
00:25:37pour pouvoir servir la sécurité
00:25:39collective. Bernard Konadad
00:25:41on voit aussi que
00:25:43la lutte contre le trafic de drogue, on a beau avoir
00:25:45un ministre de l'Intérieur qui a mis en place
00:25:47ces places nettes, qui explique qu'il est tout
00:25:49dédié à la lutte contre le trafic de drogue, la réalité
00:25:51elle est extrêmement complexe, Gérald Darmanin d'ailleurs n'est pas
00:25:53responsable de tout évidemment mais
00:25:55on sent que malgré la volonté politique et l'envie d'avancer
00:25:57c'est tellement de
00:25:59ramifications que c'est très compliqué de combattre
00:26:01tous les niveaux en même temps. Oui surtout que
00:26:03en matière de drogue, la Frank Connection
00:26:05c'est un vrai business, c'est aussi
00:26:07rentable que les Jeux Olympiques, il faut quand même le dire
00:26:09et même plus, parce que là vous payez pas d'impôts
00:26:11derrière. Donc il y a un
00:26:13vrai problème et je crois qu'il faut
00:26:15le dire, lutter contre la drogue
00:26:17lutter aussi contre ces paiements
00:26:19qui vont souvent en dehors
00:26:21de notre espace hexagonal
00:26:23il faut mettre des moyens parce que
00:26:25c'est pas uniquement d'être inventif
00:26:27il faut des moyens aux policiers
00:26:29et aux forces de renseignement pour
00:26:31pouvoir lutter contre
00:26:33soit ces mafias, soit ces groupes de malfrats
00:26:35et puis il faut reconnaître
00:26:37l'inventivité de ce type d'individus
00:26:39qui aujourd'hui vous livrent de
00:26:41la drogue en bas de chez vous comme vous voulez une
00:26:43pizza ou un soda. C'est exactement le même modèle.
00:26:45C'est bien ça aujourd'hui qu'il faut combattre. Derrière néanmoins
00:26:47chez Rémi Duchard il y a un problème
00:26:49c'est qu'il y a des familles
00:26:51des jeunes en déshérence qui sont
00:26:53victimes de ces voyous
00:26:55de ces malfrats, de ces mafias
00:26:57c'est ça qu'il faut combattre, il faut être vraiment
00:26:59sans tolérance, pour moi c'est la
00:27:01tolérance zéro sur ce type
00:27:03d'action, surtout qu'il y a
00:27:05bien entendu, on ne l'a pas évoqué ensemble
00:27:07mais des monnaies scripturales, c'est-à-dire
00:27:09qu'on ne paye pas en cash, on va
00:27:11payer sur le site ou directement
00:27:13via des comptes déposés
00:27:15à l'étranger dans certains pays
00:27:17à travers tout simplement une carte bancaire
00:27:19donc il peut y avoir aussi de la cybermalveillance
00:27:21c'est un combat de chaque moment
00:27:23il faut des moyens et ce n'est pas
00:27:25malheureusement notre ministre des missionnaires qui
00:27:27aujourd'hui peut faire plus pour ça.
00:27:29On va marquer une pause et on reviendra
00:27:31pour parler de la situation internationale
00:27:33avec notamment les tensions qui sont vives
00:27:35au Royaume-Uni maintenant depuis
00:27:37un peu plus d'une semaine où des communautés
00:27:39s'affrontent, vous verrez justement dans le détail ce qui
00:27:41s'est passé ces derniers jours, à tout de suite.
00:27:43Musique
00:27:45De retour avec
00:27:47mes invités pour la deuxième partie de
00:27:49Midi News, tout de suite on fait le point sur l'actualité
00:27:51avec Maureen Vidal, rebonjour Maureen.
00:27:53Musique
00:27:55Victime d'un vol à
00:27:57l'arraché, un automobiliste se fait
00:27:59justice lui-même à Marseille et
00:28:01poursuit ses voleurs qui étaient à Scooter samedi soir
00:28:03percutés par la voiture, l'un de
00:28:05décède sur le coup, le second est en état
00:28:07d'urgence absolue, le conducteur et son
00:28:09passager auraient été interpellés. Plus tard
00:28:11dans la nuit, l'enquête a été confiée
00:28:13à la division de la criminalité territoriale.
00:28:15Cette fusillade dans
00:28:17un quartier sensible de Grenoble, hier soir
00:28:19un homme a été tué et deux autres
00:28:21blessés, tous les trois ont été victimes
00:28:23de tirs par arme à feu, pris pour
00:28:25possible par un homme circulant à trottinette électrique.
00:28:27Trois suspects ont été placés en garde
00:28:29à vue depuis hier soir, une enquête
00:28:31pour assassinat et tentative d'assassinat
00:28:33a été ouverte. Et le
00:28:35mois d'août débute avec des températures
00:28:37élevées, Météo France place
00:28:3913 départements en vigilance jaune
00:28:41canicule, les températures maximales
00:28:43pourront atteindre les 37 degrés
00:28:45dans le sud du pays.
00:28:47Musique
00:28:49Merci beaucoup Maureen, on vous retrouve à midi
00:28:51pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:28:53Je vous le disais, on va parler maintenant du Royaume-Uni
00:28:55puisque tout le week-end a été émaillé
00:28:57de grosses tensions avec des manifestations
00:28:59violentes dans plusieurs villes. Retour
00:29:01justement sur ce qui s'est passé avec Thibault Marcheteau.
00:29:03Ecoutez, les manifestations
00:29:05se sont poursuivies dans la nuit
00:29:07ici au Royaume-Uni, 150 personnes
00:29:09ont été arrêtées au cours du
00:29:11week-end alors qu'Irsa Meur a annoncé
00:29:13Alors, il s'agissait là de Sarah Médaille, notre
00:29:15correspondante qu'on va retrouver dans un instant mais
00:29:17on écoute d'abord le sujet de Thibault Marcheteau.
00:29:19Ces images
00:29:21d'une grande violence sont nombreuses
00:29:23venant du Royaume-Uni.
00:29:25Des manifestations qui dégénèrent avec
00:29:27des affrontements intenses entre les forces
00:29:29de l'ordre et des individus souvent
00:29:31encagoulés, armés
00:29:33de toutes sortes d'objets qui peuvent servir
00:29:35de projectiles.
00:29:37Visant parfois des mosquées ou des lieux d'hébergement
00:29:39de demandeurs d'asile, ces rassemblements
00:29:41ont commencé après que des rumeurs se soient propagées
00:29:43sur les réseaux sociaux concernant
00:29:45la nationalité et la religion de l'agresseur
00:29:47présumé qui a tué
00:29:49trois fillettes lundi dernier dans la ville de
00:29:51Southport.
00:29:53Plus d'une centaine d'interpellations ont été réalisées
00:29:55par les forces de l'ordre durant ce
00:29:57week-end. La ministre de l'Intérieur
00:29:59a réaffirmé son soutien aux policiers
00:30:01et promet une réponse pénale
00:30:03très forte.
00:30:05Nous veillons à ce qu'il y ait davantage de procureurs
00:30:07suffisamment de places en prison
00:30:09et que les tribunaux soient prêts
00:30:13car toute personne qui se livre à ce type de désordre
00:30:15doit savoir qu'elle en paiera le prix.
00:30:19Les villes concernées par ces émeutes sont
00:30:21principalement situées au nord de l'Angleterre
00:30:23même si d'autres villes du Royaume-Uni
00:30:25sont touchées comme Belfast en Irlande
00:30:27du Nord ou encore Cardiff.
00:30:29Et pour être parfaitement complet
00:30:31on va regarder aussi quelle est la réaction
00:30:33du gouvernement du côté de
00:30:35Londres avec notre correspondante sur place
00:30:37Sarah Médaille.
00:30:39Les manifestations se sont poursuivies
00:30:41dans la nuit ici au Royaume-Uni.
00:30:43Des centaines de personnes ont été arrêtées
00:30:45au cours du week-end alors qu'Irk Summer
00:30:47a annoncé que se tiendrait
00:30:49aujourd'hui à Downing Street un
00:30:51Cobra Meeting.
00:30:53Ce sont ces réunions exceptionnelles
00:30:55que le Premier ministre britannique peut convoquer
00:30:57au thème Downing Street.
00:30:59Hier dans le nord de l'Angleterre
00:31:01du côté de Middlesbrough, de Rotherham
00:31:03c'est une ville dans laquelle
00:31:05un hôtel qui accueillait
00:31:07des demandeurs d'asile a été
00:31:09attaqué notamment par une centaine
00:31:11de personnes. Des dizaines de policiers
00:31:13ont été blessés. Donc les manifestations
00:31:15qui se sont continuées avec encore
00:31:17de nombreuses arrestations et de
00:31:19nombreux blessés parmi les
00:31:21forces de l'ordre. Les ministres
00:31:23britanniques ont évoqué l'idée
00:31:25effectivement que des tribunaux
00:31:27exceptionnels soient mis en place
00:31:29pour juger en moins de 24 heures
00:31:31les fauteurs de troubles. C'est un dispositif
00:31:33qui avait déjà été mis en place
00:31:35en 2011. 2011 ce sont les dernières
00:31:37grandes manifestations ici
00:31:39ce sont les dernières grandes émeutes au Royaume-Uni
00:31:41et en 2011 on avait mis en place des tribunaux
00:31:43exceptionnels avec des procureurs qui
00:31:45travaillaient 7 jours sur 7, 24 heures sur 24
00:31:47pour juger exceptionnellement
00:31:49ces fauteurs de troubles.
00:31:51Ce dispositif pourrait être mis en place
00:31:53cette semaine.
00:31:55Merci Sarah Ménahy pour toutes ces précisions.
00:31:57Bernard Kwanadane, on voit aussi ce qui est en train de
00:31:59se jouer. Beaucoup
00:32:01ont vanté la société multiculturelle
00:32:03anglaise, plus spécifiquement à Londres
00:32:05et là on voit que le motif
00:32:07ethnique et religieux est au centre des revendications
00:32:09il suffit de voir que ce sont souvent
00:32:11des mosquées, des centres de sans-abri pour
00:32:13migrants qui sont attaqués, ça en dit long aussi
00:32:15sur les revendications
00:32:17de ceux qui attaquent aussi malheureusement la police.
00:32:19Oui, c'est là que je voulais en venir, on est loin
00:32:21du vivre ensemble, du
00:32:23commonwealth, ça je crois que
00:32:25c'est affirmé
00:32:27d'une manière extrêmement violente aujourd'hui
00:32:29il y a une exaspération
00:32:31d'un certain nombre de publics
00:32:33sur ce type de situation
00:32:35il ne faut pas oublier aussi que
00:32:37l'Angleterre a été à un moment
00:32:39un foyer
00:32:41d'islam radical, ne l'oublions pas
00:32:43que ce n'était pas Molenbeek mais pas loin
00:32:45et voire pire, il faut aussi le
00:32:47reconnaître et qu'il y a aujourd'hui
00:32:49même si ce sont des groupuscules
00:32:51qui sont, on peut le dire
00:32:53un peu de droite extrême
00:32:55qui interviennent, une exaspération
00:32:57sur une grande partie de la population
00:32:59de ce type de situation
00:33:01et c'est là aujourd'hui on peut se poser des questions
00:33:03que malgré cette tradition
00:33:05de vivre ensemble
00:33:07d'accueil
00:33:09et surtout de population
00:33:11d'un empire, d'un empire
00:33:13multiculturel, ça ne passe plus parce que
00:33:15les citoyens
00:33:17ont envie d'autre chose et c'est là dessus moi
00:33:19où je suis extrêmement prudent
00:33:21c'est sans doute aussi
00:33:23la suite
00:33:25d'un échec des politiques
00:33:27d'ordre des différents
00:33:29gouvernements britanniques
00:33:31on parle très peu, on parle souvent de l'économie
00:33:33vis-à-vis
00:33:35des britanniques avec le Brexit etc
00:33:37mais l'ordre public
00:33:39au Royaume-Uni, la difficulté aussi
00:33:41d'avoir ces policiers qui sont formés
00:33:43et les déclarations du gouvernement
00:33:45britannique prouvent
00:33:47qu'ils sont dans une situation insurrectionnelle
00:33:49et grave. Oui parce qu'on voit aussi
00:33:51Mona Jaffarian que ce que disait
00:33:53Sarah Menahy c'est qu'il y a une réunion qui se tient
00:33:55autour du Premier ministre
00:33:57avec pourquoi pas des tribunaux spéciaux
00:33:59pour mettre en place quand même immédiatement
00:34:01une justice rapide et efficace
00:34:03c'est-à-dire qu'on voit qu'ils ne veulent rien laisser passer, il faut aussi rappeler
00:34:05quand même que les britanniques en général ne manifestent
00:34:07pas très souvent, c'est beaucoup moins dans leur culture
00:34:09par exemple que les français, on voit que l'affaire est prise
00:34:11très au sérieux et qu'ils veulent taper vite et fort
00:34:13Oui parce que là on a dépassé le stade
00:34:15de la simple manifestation parce que des
00:34:17manifestations de la droite
00:34:19de l'extrême droite, des patriotes anglais
00:34:21comme ils s'appellent, il y en a eu
00:34:23notamment quand il y a eu des grosses
00:34:25manifestations de rue pro-palestinienne
00:34:27ils faisaient des contre-manifs
00:34:29donc ça, ça c'est vu mais là on a atteint
00:34:31un stade qu'il faut absolument
00:34:33juguler le plus rapidement possible
00:34:35puisque là on est sur une véritable chasse à l'homme
00:34:37c'est des hôtels
00:34:39de migrants qui sont attaqués
00:34:41donc effectivement il faut être ferme
00:34:43sur ce qui est en train de se passer
00:34:45mais vous avez totalement raison, je pense que ça montre aussi
00:34:47un échec de la politique qui a été
00:34:49mise en place et une lassitude
00:34:51de la population, il faut savoir
00:34:53que dans certains quartiers à Londres
00:34:55la charia est appliquée
00:34:57il y a des tribunaux islamiques
00:34:59et le prêche
00:35:01et la liberté d'expression sont totales
00:35:03donc si vous voulez, au fur et à mesure du temps
00:35:05ça crée cette colère, sauf que là
00:35:07elle est en train de se manifester de la pire forme
00:35:09possible et finalement ça montre
00:35:11cette polarisation de la société
00:35:13qu'on voit partout en Occident
00:35:15et je pense que ça devrait être
00:35:17un signal d'alerte aussi pour notre
00:35:19exécutif, pour ne pas laisser
00:35:21passer certaines choses, pour éviter ce genre de colère
00:35:23et surtout qu'elle soit reprise ensuite
00:35:25par des mouvements d'extrême droite
00:35:27qui animent ce genre d'événements
00:35:29C'est vrai qu'Eliott Mamann, on avait vu notamment
00:35:31Rishi Sunak tenter de
00:35:33serrer un peu plus la vis sur la politique
00:35:35migratoire notamment, mais on voit aussi
00:35:37que quand ça fait des années qu'il y a cette tradition
00:35:39d'accueil, comme vous le rappeliez aussi
00:35:41où vous avez des tribunaux islamiques, etc.
00:35:43on se dit que c'est bien de vouloir mettre en place des mesures maintenant
00:35:45pour réguler, mais il y a peut-être un côté un peu
00:35:47trop tard et on voit une partie de la population
00:35:49d'ailleurs qui est allée manifester devant
00:35:51la présidence du premier ministre que vous voyez sur nos images
00:35:53avec des slogans très clairs qui étaient
00:35:55anti-immigration, il n'y avait aucun doute sur la revendication
00:35:57Oui absolument, c'est un point de cristallisation
00:35:59centrale dans la vie politique britannique
00:36:01à l'heure actuelle, on ne saurait le nier
00:36:03ce qui est absolument regrettable c'est que
00:36:05ces violences qui ne sont en rien
00:36:07légitimes confisquent précisément
00:36:09le débat sur des questions
00:36:11politiques, sur des questions idéologiques
00:36:13qui pourraient être enfin mis sur le devant de la scène
00:36:15en l'occurrence de fait, quand on a
00:36:17des manifestants qui agissent de manière tellement
00:36:19irresponsable et tellement inepte
00:36:21évidemment le débat politique est totalement
00:36:23confisqué, il faut d'ailleurs dire que
00:36:25à l'heure actuelle, les deux partis
00:36:27politiques majeurs au Royaume-Uni, il y a un accord
00:36:29bipartisan pour condamner ce qui est en train de se passer
00:36:31pour condamner ces violences politiques, bien que
00:36:33naturellement, les conservateurs
00:36:35rappellent de manière légitime que
00:36:37Kirchheimer lui-même ne saurait être exempté
00:36:39de tout reproche, par exemple à la suite
00:36:41des manifestations de Black Lives Matter
00:36:43qui avaient suivi notamment l'assassinat
00:36:45de George Floyd, ou du moins le meurtre de George Floyd
00:36:47aux Etats-Unis, qui avait été
00:36:49extrêmement violente à Londres,
00:36:51Kirchheimer avait mis un genou à terre.
00:36:53Malgré le ménage, après
00:36:55les déboires antisémites connus
00:36:57aux partis travaillistes sous la gouvernance
00:36:59de Jérémy Corbyn, il y a
00:37:01encore des membres du parti travailliste
00:37:03notamment des députés qui siègent à l'heure actuelle
00:37:05avec l'étiquette travailliste, qui
00:37:07se sont rapprochés et qui ont donné un soutien
00:37:09à des manifestations, ou du moins
00:37:11à des associations dites pro-palestiniennes
00:37:13mais en réalité anti-israéliennes, voire
00:37:15antisémites, qui elles aussi
00:37:17ont fait preuve de violence absolument intolérable
00:37:19dans les rues de Londres et qui de toute évidence
00:37:21n'ont pas été condamnées de la même manière et avec autant
00:37:23de fermeté du côté du parti
00:37:25travailliste. Et c'est
00:37:27naturellement une asymétrie qui
00:37:29alimente encore plus le ressentiment
00:37:31sur lequel se reposent
00:37:33ces manifestations et je pense que le
00:37:35gouvernement britannique, bien qu'il soit
00:37:37évidemment dépassé par ces violences qui sont
00:37:39intolérables et incommensurables,
00:37:41doit également être
00:37:43critiqué pour ces quelques manquements.
00:37:45Je voudrais qu'on parle maintenant de la situation
00:37:47en Israël. Israël encerclé
00:37:49et qui craint évidemment des ripostes après la mort
00:37:51des chefs du Hamas et du Hezbollah.
00:37:53On apprend d'ailleurs il y a une demi-heure une déclaration
00:37:55qui vient de l'Iran qui dit avoir, je cite,
00:37:57légalement le droit de punir Israël
00:37:59après la mort du chef du Hamas. Écoutez justement
00:38:01ce que disait de cette situation géopolitique
00:38:03Benyamin Netanyahou.
00:38:05L'Iran et ses sbires
00:38:07cherchent à nous entourer d'un
00:38:09anneau d'étranglement sur cette front.
00:38:11Leur agression ouverte
00:38:13est insatiable.
00:38:15Nous sommes déterminés à nous opposer
00:38:17à eux sur tous les fronts,
00:38:19dans toutes les arènes, qu'elles soient proches
00:38:21ou lointaines.
00:38:23Notre longue main
00:38:25frappe dans la bande de Gaza,
00:38:27au Yémen, à Beyrouth
00:38:29et partout où c'est nécessaire.
00:38:31Cette main,
00:38:33la nôtre,
00:38:35se tend, le moment venu,
00:38:37vers ceux qui souhaitent établir la paix
00:38:39avec nous.
00:38:43C'était déjà le cas grâce à notre force
00:38:45et je crois qu'il en sera de même
00:38:47car la paix se fait avec les forts
00:38:49et non avec les faibles.
00:38:55Mona Jafarian, on voit effectivement la situation
00:38:57qui est celle d'Israël, c'est-à-dire encerclée
00:38:59de partout avec une riposte
00:39:01qui va arriver, la certitude
00:39:03est quasiment acquise. La question c'est
00:39:05de savoir quand et de savoir en fait
00:39:07la puissance, entre guillemets, de la riposte.
00:39:09C'est ça maintenant la vraie question ?
00:39:11Les dernières déclarations de la République islamique
00:39:13d'Iran, du Hezbollah, des Houthis,
00:39:15enfin de tous les proxys terroristes
00:39:17finalement de Khamenei, ça fine de plus
00:39:19en plus et effectivement on a l'impression
00:39:21qu'on est en train d'aller
00:39:23vers une attaque massive et conjointe,
00:39:25ce qui est peut-être le scénario
00:39:27le plus redouté pour Israël
00:39:29puisque le dôme de fer n'est pas non plus
00:39:31infaillible. Donc il est vrai que le gouvernement
00:39:33israélien prévoit peut-être d'attaquer avant
00:39:35d'être attaqué, donc dès l'instant où il y aurait
00:39:37la nouvelle du début
00:39:39de l'attaque.
00:39:41Le champ lexical
00:39:43qui est employé depuis 24h est
00:39:45beaucoup plus violent, beaucoup plus
00:39:47guerrier. Maintenant c'est vrai
00:39:49qu'on sait aussi que Khamenei
00:39:51avec une guerre massive
00:39:53signerait la fin de son régime.
00:39:55Donc on est toujours en attente de savoir
00:39:57ce qui va être fait mais c'est vrai que...
00:39:59La question c'est de savoir qui a vraiment intérêt en fait
00:40:01à aller au bout aussi. Il n'a aucun intérêt
00:40:03à aller au bout. Déjà il a la population
00:40:05iranienne qui est son premier ennemi.
00:40:07Il sait très bien qu'en cas de bombardement
00:40:09son régime serait renversé
00:40:11très rapidement. Mais on voit quand même
00:40:13que l'inquiétude gagne la région puisqu'il y a
00:40:15quand même eu le ministre des Affaires étrangères jordanien
00:40:17qui est allé en Iran
00:40:19faire rarissime pour tenter
00:40:21encore une fois de dissuader
00:40:23le régime d'attaquer.
00:40:25Il a échoué.
00:40:27Les américains ont nié avoir eu
00:40:29des contacts avec la république islamique
00:40:31mais la république islamique dit qu'il y a bien eu contact
00:40:33et que toute négociation à ce
00:40:35stade ne servirait
00:40:37à rien. Donc c'est vrai qu'on attend
00:40:39de voir l'ampleur. Tout le monde est très inquiet
00:40:41dans la région.
00:40:43Et si je puis me permettre
00:40:45un mot c'est que vraiment
00:40:47le peuple iranien actuellement en Iran
00:40:49n'a qu'une phrase à la bouche
00:40:51ce n'est pas notre guerre. C'est la
00:40:53guerre de Khamenei et nous sommes otages
00:40:55de ce qui est en train de se passer.
00:40:57Donc c'est important de rappeler qu'il y a quand même des populations
00:40:59que ce soit la population
00:41:01libanaise, yéménite, irakienne, syrienne
00:41:03qui vont se retrouver
00:41:05malgré elles victimes
00:41:07d'une guerre qu'elles n'ont pas demandé.
00:41:09Justement puisque vous parlez des populations
00:41:11qui vont être impactées malgré elles
00:41:13je voudrais qu'on regarde ce qui se passe au Liban
00:41:15puisque vous le savez la France et d'autres
00:41:17pays ont appelé leurs ressortissants
00:41:19à quitter temporairement le Liban.
00:41:21Certains français qui vivaient au Liban sont déjà
00:41:23arrivés à Paris mais d'autres
00:41:25restent coincés à Beyrouth
00:41:27On le rappelle aussi, plusieurs compagnies aériennes
00:41:29ont stoppé les liaisons vers la capitale
00:41:31libanaise. Explication de Max Thieu-Devesse
00:41:33et Maxime Lavandier.
00:41:35De longues files d'attente à l'aéroport de Beyrouth
00:41:37et des passagers plongés
00:41:39dans l'incertitude. Ils sont
00:41:41nombreux à avoir vu leur vol annulé.
00:41:45J'ai dû prendre un autre vol pour aller en France
00:41:47où je travaille.
00:41:49Je pars finalement plus tôt
00:41:51que prévu mais j'aurais préféré terminer
00:41:53mes vacances ici au Liban.
00:41:57Mon vol était prévu
00:41:59pour après-demain mais il a été annulé
00:42:01alors j'ai décidé de voyager aujourd'hui.
00:42:03J'espère que je vais y arriver.
00:42:07Face au risque d'escalade militaire au Proche-Orient
00:42:09certaines compagnies aériennes ont
00:42:11suspendu leurs liaisons vers la capitale libanaise
00:42:13mais dans le même temps après les menaces
00:42:15de vengeance contre Israël, de
00:42:17Téhéran et du Hezbollah, de nombreux
00:42:19pays comme la France, la Grande-Bretagne
00:42:21et les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants
00:42:23à quitter le Liban au plus vite.
00:42:25Alors hier, les premiers Français
00:42:27en provenance du Liban sont arrivés soulagés
00:42:29à l'aéroport Paris Charles de Gaulle.
00:42:31Le danger est présent et on ne sait pas
00:42:33où il est à n'importe quel moment
00:42:35mais on n'a pas vraiment ressenti
00:42:37de peur au centre de Beyrouth
00:42:39depuis la dernière frappe
00:42:41mais je pense que c'était plus safe
00:42:43pour nous de rentrer à la maison.
00:42:45Si certaines compagnies aériennes
00:42:47ont suspendu leur vol vers Beyrouth
00:42:49au moins jusqu'à demain, le ministère des Affaires
00:42:51étrangères précise que des vols
00:42:53commerciaux vers la France sont encore disponibles.
00:42:55Bernard Konada
00:42:57notamment sur la situation aussi au Liban.
00:42:59Hier Clotilde de Bigot, notre correspondante
00:43:01a interrogé des Libanais. Alors il y avait
00:43:03ceux qui se sentaient inquiets et ceux qui nous disaient
00:43:05vous savez la région est tellement instable
00:43:07depuis des décennies qu'en fait
00:43:09on n'est pas forcément plus inquiets. Malheureusement,
00:43:11ils ont aussi l'habitude, une fois de plus
00:43:13malheureusement on le rappelle, mais de vivre dans cette
00:43:15incertitude, dans le fait de se dire qu'à tout moment
00:43:17la situation peut prendre
00:43:19un tour très différent.
00:43:21Ce qui aujourd'hui
00:43:23est à l'origine de
00:43:25cette situation dramatique pour
00:43:27les populations qui vivent quand même.
00:43:29Ils n'ont pas les moyens de prendre un avion
00:43:31même s'il est retardé pour s'enfuir
00:43:33ou aller ailleurs. Ce n'est pas la tolérance.
00:43:35Ce n'est pas la démocratie.
00:43:37Ce ne sont pas les valeurs
00:43:39principes fondamentales des droits
00:43:41de l'homme. Ces pays aujourd'hui
00:43:43qui combattent nos libertés
00:43:45ce sont des pays obscurantistes
00:43:47des pays
00:43:49qui défendent un islam radical
00:43:51qui n'est pas un islam de tolérance.
00:43:53Ce sont des pays qui défendent tout simplement
00:43:55une dictature de la pensée, une dictature
00:43:57morale. Une morale où
00:43:59les hommes libres et les femmes libres
00:44:01ne peuvent pas vivre pleinement
00:44:03leur vie chez eux. Alors bien entendu
00:44:05moi je regrette, et j'ai beaucoup
00:44:07d'amis au Liban, mais ce que vivent
00:44:09les Libanais aujourd'hui c'est ce que vivent Israël au quotidien.
00:44:11Allez en Israël
00:44:13vous n'avez pas un moment
00:44:15de liberté,
00:44:17de sécurité. Vous avez
00:44:19des ambéli. Au Liban c'est pareil.
00:44:21C'est vrai qu'il y a des hommes un peu plus sécurisés que d'autres
00:44:23mais chaque jour,
00:44:25dans chaque quartier, il peut y avoir un attentat.
00:44:27Et c'est ça aujourd'hui qu'il faut mettre en avant.
00:44:29C'est ça qu'il faut condamner. C'est ça
00:44:31qu'il faut dire à nos amis
00:44:33Libanais comme à nos amis Israéliens
00:44:35de ne pas baisser leur
00:44:37programme, leur projet d'une
00:44:39défense des libertés, de la démocratie
00:44:41face à des républiques, qui n'ont le nom
00:44:43que de républiques, qui sont en réalité
00:44:45que des attaques totalitaires
00:44:47où les hommes et les femmes ne peuvent pas vivre
00:44:49en toute liberté. Et pour terminer
00:44:51justement sur cette partie, je voudrais qu'on parle aussi
00:44:53des répercussions puisqu'on a beaucoup dit
00:44:55que le conflit s'était importé un petit peu partout
00:44:57avec malheureusement des actes antisémites
00:44:59commis partout en Europe. On va vous citer
00:45:01ce qui s'est passé aux Pays-Bas.
00:45:03Une statue d'Anne Franck a été vandalisée
00:45:05ce week-end. Un acte évidemment
00:45:07inqualifiable pour celle qui représente à la fois un symbole
00:45:09pour la communauté juive et l'horreur
00:45:11de la Shoah. Les explications sont signées.
00:45:14Des mains peintes en rouge,
00:45:16une inscription Free Gaza
00:45:18taguée sur le socle.
00:45:20La statue d'Anne Franck à Amsterdam
00:45:22a été vandalisée dans la nuit de samedi
00:45:24à dimanche. J'ai été absolument
00:45:26indignée, choquée et scandalisée
00:45:28parce qu'on voit bien que derrière
00:45:30le symbole qui est attaqué, c'est pas seulement
00:45:32Anne Franck, mais c'est la preuve évidente
00:45:34que l'antisionisme, c'est
00:45:36aujourd'hui une façon déguisée
00:45:38de propager une certaine
00:45:40forme d'antisémitisme.
00:45:42Un acte intolérable qui plus est
00:45:44sur l'une des plus grandes figures
00:45:46de la communauté juive.
00:45:48Anne Franck est l'un des symboles
00:45:50de la Shoah, l'un des
00:45:52symboles de la persécution
00:45:54des juifs par les nazis.
00:45:56Vous savez, c'est cet adolescent
00:45:58qui est né en Allemagne
00:46:00et qui, dès 1933,
00:46:02c'est-à-dire dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir,
00:46:04fuit avec sa famille
00:46:06l'Allemagne pour se réfugier
00:46:08notamment aux Pays-Bas.
00:46:10A Amsterdam,
00:46:12un musée est consacré à son histoire,
00:46:14dans la maison où elle et sa famille
00:46:16s'étaient réfugiées pour tenter
00:46:18d'échapper aux nazis.
00:46:20C'est la deuxième fois en moins d'un mois que cette statue
00:46:22est prise pour cible, mais ce 4 août
00:46:24ne semble pas avoir été pris par hasard
00:46:26puisque cette date marque
00:46:28le 80e anniversaire de son arrestation.
00:46:30Une enquête a été ouverte
00:46:32mais aucun suspect n'a été
00:46:34pour l'instant identifié.
00:46:36Eliott Mamann, on voit à travers cet acte
00:46:38horrible que le conflit s'est
00:46:40importé partout en Europe
00:46:42même si certains, y compris Stéphane
00:46:44ces journées, le ministre des Affaires étrangères, disaient qu'il espérait
00:46:46qu'il ne s'importe pas en France. On n'a plus de doute
00:46:48sur le fait que ce soit déjà le cas.
00:46:50Peut-être d'ailleurs pas tant le conflit que l'antisémitisme.
00:46:52Mais d'ailleurs, il faut bien prendre en compte
00:46:54le fait qu'il y a deux stratégies rhétoriques
00:46:56ineptes qui sont régulièrement mises à l'œuvre
00:46:58sur ces questions. On était déjà habitué
00:47:00à la nazification d'Israël
00:47:02avec de nombreux partis de gauche ou d'extrême-gauche
00:47:04qui n'hésitent pas à employer
00:47:06une rhétorique antifasciste
00:47:08pour s'opposer au gouvernement de Benjamin Netanyahou
00:47:10ce qui est absolument intolérable.
00:47:12Ou même s'opposer à l'existence d'Israël
00:47:14tout simplement, puisque une rhétorique
00:47:16anticoloniale est bien souvent
00:47:18déployée à l'égard de ce pays.
00:47:20Et là, on voit qu'après
00:47:22la nazification d'Israël,
00:47:24on a le renvoi en Israël
00:47:26des victimes de la Shoah. En un sens,
00:47:28la boucle est bouclée. Et comme
00:47:30Shannon Chabane l'a dit dans le reportage que vous
00:47:32venez de diffuser, il y a
00:47:34en effet un lien extrêmement
00:47:36évident entre l'anti-sionisme
00:47:38dans certains de ses
00:47:40déploiements rhétoriques et l'antisémitisme
00:47:42qui ne saurait être nié.
00:47:44Ce qui est d'autant plus ridicule, c'est que
00:47:46on pourra juste rappeler que
00:47:48Israël n'était pas encore
00:47:50née lorsque Anne Franck est décédée.
00:47:52Donc cet acte
00:47:54n'a véritablement aucun sens. Mais au-delà de la bêtise,
00:47:56il ne faut pas non plus négliger
00:47:58son caractère extrêmement idéologique
00:48:00et qui est très préoccupant
00:48:02pour l'état des personnes de confession juive
00:48:04aujourd'hui en Europe. C'est vrai que Mona Jafarian, on voit
00:48:06la volonté d'aller
00:48:08vandaliser un symbole, à la fois dans la personnalité
00:48:10d'Anne Franck, dans le fait de
00:48:12cette date du 5 août. On voit aussi
00:48:14malheureusement ce genre d'actes se multiplier
00:48:16en France, partout en Europe.
00:48:18Et certains de nos responsables politiques disent
00:48:20qu'on essaie de faire beaucoup pour lutter contre
00:48:22l'antisémitisme, mais reconnaissent eux-mêmes
00:48:24qu'ils n'arrivent pas à en faire assez parce qu'ils n'avaient pas
00:48:26anticipé cette vague d'antisémitisme.
00:48:28Oui, alors moi je trouve l'excuse un petit peu
00:48:30facile, puisqu'il y a des lois dans ce pays
00:48:32et qu'il suffit juste d'appliquer les lois.
00:48:34Hier à Lyon, il y avait
00:48:36une manifestation qui portait
00:48:38le nom de Pro-Palestinien, mais pour moi on n'est plus sur
00:48:40la cause palestinienne,
00:48:42où une minute de silence
00:48:44a été faite pour Ismail Haniyeh,
00:48:46où tout le monde criait
00:48:48« Tu n'es plus là, mais ton idéologie perdura ».
00:48:50C'est un délit.
00:48:52Donc pour moi, en fait, action-réaction.
00:48:54Quand on a des gens aujourd'hui
00:48:56sur les réseaux sociaux qui font
00:48:58de l'apologie du terrorisme et qui sont parfois
00:49:00des plus gros assauts
00:49:02de la cause palestinienne en France,
00:49:04ils font agir.
00:49:06Et en fait, on ne peut pas accepter le fait qu'aujourd'hui
00:49:08des individus soient
00:49:10en permanence en train de propager
00:49:12au sein de notre pays et en Occident de manière générale
00:49:14la propagande de la République
00:49:16islamique d'Iran. Et d'ailleurs,
00:49:18en Iran, ils sont très clairs, les ayatollahs,
00:49:20une des raisons des attaques du 7 octobre
00:49:22était justement de diffuser
00:49:24un antisionisme qui deviendrait
00:49:26un antisémitisme et qui permettrait
00:49:28d'utiliser les rues occidentales
00:49:30comme arme contre les gouvernements
00:49:32occidentaux. Et on y est. Donc maintenant,
00:49:34il faudrait une réaction de l'exécutif
00:49:36beaucoup plus forte pour sanctionner
00:49:38dès qu'il y a un acte
00:49:40hors la loi.
00:49:42On va marquer une pause et on se retrouve avec mes invités.
00:49:44On fera notamment le bilan
00:49:46des émeutes un an après la mort
00:49:48de Naël et les émeutes. On se rappelle que le gouvernement
00:49:50avait promis des réponses extrêmement
00:49:52rapides, notamment pour les communes, pour la
00:49:54reconstruction. Où en est-on vraiment un an
00:49:56après ? On vous répond juste après la pause.
00:50:02De retour pour Midi News,
00:50:04je suis toujours avec Bernard Kouanadade,
00:50:06président du Cercle de Réflexion Etienne Marcel,
00:50:08Mona Jaffarian, cofondatrice du collectif
00:50:10Femmes Azadie, Eliott Mamann, chroniqueur
00:50:12politique. Et bonjour à vous, Hubert
00:50:14Juliurier, directeur de l'information
00:50:16du Télégramme. Au sommaire
00:50:18de cette deuxième heure de Midi News,
00:50:20on va parler de Marseille. Ce samedi soir,
00:50:22un homme s'est fait voler sa montre
00:50:24et il a donc décidé tout simplement de se faire justice
00:50:26lui-même. Il a pris en chasse
00:50:28les voleurs qui roulaient à scooter. Il les a
00:50:30percutés. Il a tué l'un des deux
00:50:32délinquants. Et puis, on parlera aussi
00:50:34des suites des émeutes après la mort
00:50:36de Naël. Le gouvernement avait promis
00:50:38des aides exceptionnelles, des
00:50:40peines exemplaires. Un an après,
00:50:42où en est-on ? Et est-ce que la dissolution n'a pas
00:50:44un peu changé, une fois de plus, les plans
00:50:46du gouvernement ? On verra tout ça avec mes
00:50:48invités. Mais pour l'heure, on fait le point sur l'actualité
00:50:50avec Maureen Vidal. Bonjour Maureen.
00:50:54Bonjour Elodie, bonjour à tous.
00:50:56A l'œil de l'actualité. Etats-Unis,
00:50:58Angleterre, France ou encore Arabie
00:51:00Saoudite, les appels des pays à leurs
00:51:02ressortissants à quitter le Liban se multiplient.
00:51:04La tension est à son comble au Moyen-Orient
00:51:06entre Israël, l'Iran et
00:51:08ses alliés. On écoute des ressortissants
00:51:10sur le départ à l'aéroport de Beyrouth.
00:51:14Nous vivons à Paris
00:51:16et nous sommes venues au Liban
00:51:18avec l'espoir de passer trois semaines avec notre
00:51:20famille ici. Mais en raison de la
00:51:22situation, nous avons dû partir
00:51:24plus tôt. Donc nous partons maintenant
00:51:26au lieu de partir fin août.
00:51:30J'ai vu plus de monde que cela
00:51:32à l'aéroport, comme l'été dernier par exemple,
00:51:34avec les gens qui partaient en vacances.
00:51:36Là, il y avait plus de monde. Maintenant, les gens
00:51:38paniquent pour rien.
00:51:40Je suis venue
00:51:42ici pour voir ma mère. Nous avions
00:51:44réservé des vols, mais ils les ont annulés.
00:51:46Nous avons eu peur,
00:51:48mais nous avons insisté pour réserver un autre vol.
00:51:50Mais j'ai été surprise de voir qu'il y a
00:51:52beaucoup de gens qui partent.
00:51:56Nous sommes déterminés. Le premier
00:51:58ministre israélien avertit l'Iran
00:52:00et ses alliés. Israël fera payer
00:52:02un prix très élevé à ses ennemis.
00:52:04Des mots de Benyamin Netanyahou qui interviennent
00:52:06quelques jours après la mort du leader
00:52:08du Hamas, Ismail Haniyeh.
00:52:10Justement, l'Iran vient de déclarer avoir
00:52:12légalement le droit de punir
00:52:14Israël après l'assassinat du chef du Hamas
00:52:16à Téhéran. Le porte-parole
00:52:18du ministère iranien des affaires étrangères
00:52:20a estimé, nous considérons notre droit
00:52:22de défendre notre sécurité nationale,
00:52:24notre souveraineté et notre intégrité
00:52:26territoriale comme un droit incontestable.
00:52:28Enfin, cette fusillade
00:52:30dans un quartier sensible de
00:52:32Grenoble, hier soir, un homme a été
00:52:34tué et deux autres blessés. Tous les
00:52:36trois ont été victimes de tirs par
00:52:38armes à feu pris pour cible par un homme
00:52:40circulant à trottinette électrique. Trois
00:52:42suspects ont été placés en garde à vue.
00:52:44Depuis hier soir, une enquête pour assassinat
00:52:46et tentative d'assassinat a été ouverte.
00:52:48Merci beaucoup
00:52:50Maureen et on va parler, je vous le disais,
00:52:52de Marseille puisque ce samedi soir,
00:52:54vers 23h, un automobiliste
00:52:56a percuté deux hommes qui circulaient
00:52:58à scooter parce qu'il lui avait volé
00:53:00sa montre de luxe. L'un des passagers est
00:53:02décédé sur place. Retour sur les faits avec
00:53:04Dounia Tangour. La scène
00:53:06s'est déroulée en plein cœur de Marseille
00:53:08dans le quartier touristique du Panier
00:53:10aux alentours de 23h. Victime
00:53:12d'un vol à l'arraché, un automobiliste
00:53:14s'est fait justice lui-même
00:53:16en prenant en chasse ces voleurs
00:53:18qui étaient à bord d'un scooter.
00:53:20C'est un quartier où il y a beaucoup, beaucoup de gens
00:53:22le soir qui sortent dans les bars,
00:53:24dans les restaurants. Il s'avère
00:53:26qu'hier soir, il y a eu, semble-t-il,
00:53:28deux individus qui, en scooter, ont
00:53:30dérobé une montre,
00:53:32alors certainement une montre de luxe
00:53:34à une personne. Elle a
00:53:36poursuivi les deux individus en scooter,
00:53:38des jeunes individus, et ça a probablement
00:53:40percuté, faisant
00:53:42un mort et un blessé grave.
00:53:44Loin d'être marginal, le phénomène
00:53:46des vols à l'arraché semble prendre de
00:53:48l'ampleur dans la cité phocéenne.
00:53:50C'est un phénomène qui est assez répandu, le vol de montre
00:53:52de luxe à Marseille. On en voit très régulièrement
00:53:54au moins deux ou trois par semaine
00:53:56et on a des individus qui,
00:53:58pour arracher la montre,
00:54:00qui coûte peut-être 20, 30, 40 000 euros,
00:54:02sont prêts à vous porter,
00:54:04à être extrêmement violents
00:54:06pour la saisir et pour la revendre
00:54:08derrière au marché noir.
00:54:10L'automobiliste à l'origine de l'accident mortel
00:54:12est toujours recherché. L'enquête a
00:54:14quant à elle été confiée à la division
00:54:16de la criminalité territoriale.
00:54:18Pour l'heure, le parquet de Marseille
00:54:20n'a pas communiqué sur cette affaire.
00:54:22Hubert Coudurier, on voit malheureusement
00:54:24aussi ce à quoi mène
00:54:26l'insécurité, à quoi mène aussi
00:54:28cette petite délinquance, c'est-à-dire
00:54:30à des personnes qui finissent par se faire
00:54:32justice elles-mêmes. Alors on ne connaît pas encore
00:54:34la personne, elle n'a pas été retrouvée, mais on voit que finalement
00:54:36cet homme s'est dit, on m'a volé ma montre,
00:54:38je vais la récupérer, quel que soit le prix à payer.
00:54:40Quand il y a une défaillance
00:54:42de la police parce qu'elle est débordée
00:54:44et tous les facteurs
00:54:46sont aux rouges en ce qui concerne Marseille,
00:54:48la situation s'aggrave constamment,
00:54:50malgré les opérations place nette.
00:54:52Le procureur,
00:54:54je ne sais plus où, le juge
00:54:56avait dit récemment que c'était une ville
00:54:58qui était en grand péril.
00:55:00Oui, les juges
00:55:02avaient parlé notamment de villes qui étaient de narco-villes.
00:55:04Alors ça, c'est la perspective
00:55:06la plus effrayante.
00:55:08C'est aussi bien pour la ville d'ailleurs
00:55:10que pour l'État, puisque certains autres
00:55:12États du Nord, notamment la Belgique
00:55:14et les Pays-Bas sont aujourd'hui considérés
00:55:16comme des narco-États,
00:55:18alors c'est peut-être aussi un peu exagéré.
00:55:20Marseille, on parle de la drogue depuis
00:55:22la French Connection, et puis depuis
00:55:24les choses sont montées en puissance, au fur et à mesure
00:55:26que le trafic de drogue s'est répandu un peu partout dans le monde
00:55:28sous l'influence des pays
00:55:30comme la Colombie et le Mexique.
00:55:32Et même en Bretagne, d'où je viens,
00:55:34c'est aussi de plus en plus prégnant.
00:55:36Moi, ça me rappelle les émeutes de 1992
00:55:38à Los Angeles, où les commerçants coréens
00:55:40sortaient les armes pour défendre
00:55:42leur business
00:55:44alors même que c'était après les émeutes
00:55:46quand un camionneur qui s'appelait Rodney King
00:55:48avait été lui-même
00:55:50un peu bousculé,
00:55:52carrément brutalisé par les forces de l'ordre.
00:55:54Il y avait eu une réaction
00:55:56et on avait même déployé la garde nationale.
00:55:58Et malgré ça, on en était arrivés
00:56:00à des réflexes où c'était fort à la mot.
00:56:02Bon, on n'en est pas là,
00:56:04mais c'est un signe.
00:56:06C'est un signe que insensiblement,
00:56:08la situation sécuritaire se dégrade en France.
00:56:10Mais c'est vrai aussi
00:56:12un peu partout. C'est vrai aussi aux Etats-Unis.
00:56:14Il n'y a pas qu'on avait dit New York qui a redonnu
00:56:16la vie de la plus sûre du monde.
00:56:18Ça n'est plus le cas. Et aujourd'hui, la campagne américaine
00:56:20est largement focalisée
00:56:22sur ces problèmes d'insécurité
00:56:24liés aussi en grande partie à l'immigration
00:56:26non contrôlée.
00:56:28Donc c'est un signe parmi d'autres. C'est un fait divers,
00:56:30mais qui en dit long.
00:56:32C'est vrai qu'Eliott Mamann, on a choisi aussi de parler de ce fait divers
00:56:34comme vous le disiez, parce qu'il en dit long.
00:56:36À la fois sur le côté, on voit que
00:56:38quelle que soit l'identité de cette personne, il y a un ras-le-bol
00:56:40qui fait qu'on se dit, je ne laisserai pas passer
00:56:42donc je me fais justice moi-même,
00:56:44en sachant quand vous êtes en voiture, il a une grosse voiture,
00:56:46il vous percute un scooter, vous imaginez les risques
00:56:48que vous prenez, mais des risques
00:56:50qu'il prend quand même, soit parce que
00:56:52lui-même est un délinquant et qu'à la rigueur,
00:56:54ou parce qu'il se dit, en fait, j'en ai marre
00:56:56et donc je vais gérer moi-même cette situation
00:56:58plutôt que de se dire, j'appelle la police
00:57:00et ça ne mènera peut-être à rien.
00:57:02Oui, on peut même aussi faire un lien avec ce qui est en train de se passer
00:57:04au Royaume-Uni, c'est-à-dire qu'il y a aujourd'hui dans les populations
00:57:06occidentales un sentiment de dépossession
00:57:08politique qui est alimenté
00:57:10par une décorrélation entre
00:57:12les normes qui sont
00:57:14reconnues au sein de la base sociale
00:57:16et les règles qui sont appliquées par l'État
00:57:18central. Et cette décorrélation,
00:57:20ce décalage peut avoir
00:57:22en effet des conséquences absolument
00:57:24intolérables lorsque soudainement
00:57:26certains citoyens peuvent avoir l'impression
00:57:28qu'ils sont fondés à se faire justice
00:57:30eux-mêmes, alors que naturellement
00:57:32le propre d'un État régulier, le propre
00:57:34précisément de la justice occidentale
00:57:36est d'être parvenu à abolir
00:57:38la loi d'Utah-Lyon, à régler
00:57:40les conflits sociaux
00:57:42grâce à une procédure
00:57:44légale, institutionnalisée,
00:57:46mais on voit bien qu'aujourd'hui
00:57:48la justice française ne permet plus
00:57:50de rendre justice en tout temps
00:57:52et que bien souvent d'ailleurs
00:57:54l'une des parties, celle
00:57:56des victimes, se sont
00:57:58lésées par rapport à des droits de la défense
00:58:00qui ont été en constante augmentation
00:58:02par rapport également à une magistrature
00:58:04qui est alimentée par une doctrine sociale
00:58:06qui peut sembler avoir des préoccupations
00:58:08qui sont parfois en décalage avec
00:58:10celle de la population lorsqu'ils appliquent
00:58:12la loi.
00:58:14Cela ne justifie naturellement
00:58:16tant rien, cette volonté que l'on entend
00:58:18dans un nombre de plus en plus important
00:58:20d'affaires de se faire justice
00:58:22soi-même, mais je pense que c'est
00:58:24naturellement dans ce contexte-là que
00:58:26cela s'inscrit et il faudrait des réponses
00:58:28politiques et juridiques
00:58:30absolument majeures pour parvenir à
00:58:32pallier ces manquements.
00:58:34Et c'est vrai qu'on a Jaffarion, cette ville de Marseille, ça n'est pas
00:58:36à donner non plus parce que comme on le disait avec Hubert Coulurier
00:58:38on a des forces de l'ordre qui font ce qu'elles peuvent
00:58:40mais qu'on doit réquisitionner sur la drogue
00:58:42on en fait des placenets, il faut qu'elles soient exemplaires
00:58:44qu'elles aient des bons résultats sur la drogue
00:58:46Si ce syndicat de police nous le disait, Rudy Mana
00:58:48à quel point il y a beaucoup de vols à l'arracher aussi
00:58:50les forces de l'ordre ne peuvent pas être partout
00:58:52et on a beau mettre des forces de l'ordre supplémentaires
00:58:54à Marseille comme ça a été le cas récemment
00:58:56elles ne peuvent pas non plus faire de miracle.
00:58:58Oui, parce que la délinquance est très importante
00:59:00donc à moins d'un déploiement massif
00:59:02permanent partout
00:59:04maintenant sur ce drame
00:59:06je ne suis pas sûre qu'il ait voulu forcément
00:59:08se faire justice lui-même
00:59:10mais ça peut aussi être tout simplement un réflexe
00:59:12d'avoir été agressé et de se dire
00:59:14je vais tenter de le récupérer
00:59:16peut-être que sur l'instant, il ne se dit pas forcément
00:59:18si je le percute, la personne va décéder
00:59:20et on va arriver à une situation dramatique
00:59:22c'est peut-être juste un
00:59:24réflexe naturel
00:59:26de partir pour essayer de récupérer son bien
00:59:28d'autant plus qu'on sait très bien que si la personne part
00:59:30le temps d'aller sur internet
00:59:32de demander, de prendre un rendez-vous
00:59:34d'aller déposer plainte
00:59:36une semaine après, la montre est partie
00:59:38donc il se dit, autant y aller moi-même
00:59:40et effectivement, c'est triste de se dire que
00:59:42quelqu'un a perdu la vie et qu'en plus
00:59:44un citoyen français qui voulait très certainement
00:59:46juste aller au restaurant et rentrer chez lui
00:59:48se retrouve aujourd'hui en fuite
00:59:50accusé d'avoir
00:59:52causé la mort d'un délinquant
00:59:54C'est vrai que Bernard Konadad, on a entendu beaucoup
00:59:56et d'ailleurs il y avait des inquiétudes du côté
00:59:58de l'exécutif au moment des émeutes de se dire
01:00:00il y a peut-être un jour, évidemment ça n'est pas souhaitable
01:00:02mais où les honnêtes citoyens
01:00:04à force de voir cette délinquance, à force de voir
01:00:06les cambriolages dans leur maison, etc. et les actes
01:00:08de vandalisme, risquent de finir par se faire
01:00:10justice eux-mêmes, parce qu'il y a un côté où effectivement
01:00:12quand vous êtes agressé, notamment
01:00:14physiquement, ou quand on vous vole par exemple
01:00:16votre montre, il peut y avoir, votre montre, ce réflexe
01:00:18de se dire, en fait je sais
01:00:20que le temps que la justice passe, qu'on la
01:00:22récupère, ça prendra trop longtemps, donc en fait
01:00:24moi j'agis.
01:00:26Je suis d'accord avec vous. Déjà
01:00:28le vol de montre, c'est devenu aujourd'hui
01:00:30le fléau principal dans un certain
01:00:32nombre de grands sites touristiques. On en a beaucoup
01:00:34parlé à Paris notamment l'été dernier. Justement à Paris
01:00:36l'été dernier, et il y a encore quelques semaines
01:00:38Avenue Montaigne, à travers
01:00:40un hold-up où on vole
01:00:42des montres, parce que ça se vend très bien,
01:00:44ça disparaît vite, et ça se vend
01:00:46très bien surtout
01:00:48au nord-est de l'Europe,
01:00:50ou tout simplement
01:00:52dans certains pays au bout
01:00:54du monde, parce que la traçabilité est très faible.
01:00:56Donc ça c'est une montre,
01:00:58ou deux montres, ou trois, c'est très facile
01:01:00à se déplacer. Deuxième
01:01:02point, c'est le problème de la réponse
01:01:04pénale, pas uniquement la police, la justice.
01:01:06Effectivement,
01:01:08on peut attraper un certain nombre de délinquants,
01:01:10mais s'ils sont mineurs,
01:01:12si demain on les libère,
01:01:14on les met en liberté
01:01:1624-48 heures après,
01:01:18on peut comprendre l'exaspération
01:01:20des victimes.
01:01:22On n'en sait pas trop aujourd'hui sur cette victime.
01:01:24Est-ce que c'est une victime,
01:01:26j'allais dire, d'un citoyen
01:01:28habituel ? Est-ce que ça fait partie
01:01:30d'un gang ? On ne sait pas tout cela.
01:01:32Il a pris la fuite et pour l'instant il n'a pas été interpellé.
01:01:34Ceci étant,
01:01:36le fait d'avoir aujourd'hui, on le voit bien, y compris
01:01:38d'un certain nombre de zones
01:01:40touristiques ou pavillonnaires,
01:01:42des milices qui se mettent en place,
01:01:44des comités de citoyens
01:01:46qui font des rondes la nuit, on l'a vu tout cet été,
01:01:48de vigilance
01:01:50pour protéger tout simplement.
01:01:52Ça montre bien qu'il y a une réalité
01:01:54aujourd'hui, c'est que les citoyens sont
01:01:56dubitatifs, non pas sur les forces de l'ordre,
01:01:58mais sur la capacité de la justice
01:02:00à avoir une réponse pénale
01:02:02rapide et juste.
01:02:04Je voudrais qu'on parle maintenant d'un autre thème,
01:02:06c'est les émeutes après la mort
01:02:08de Nahel, puisqu'il y a un an,
01:02:10le gouvernement faisait un certain nombre d'annonces,
01:02:12promettait notamment de reconstruire vite,
01:02:14mais notamment avec la dissolution,
01:02:16les annonces peinent un peu
01:02:18à aboutir. On va regarder ce qu'il en est avec
01:02:20Mathilde Couvillère-Fleurnoy.
01:02:22L'été dernier a été mouvementé.
01:02:24La mort de Nahel a déclenché des émeutes
01:02:26dans tout le pays. Quatre mois après
01:02:28les événements, le gouvernement avait annoncé
01:02:30son plan de bataille pour apporter une réponse
01:02:32ferme aux émeutes à travers le plan
01:02:34anti-émeute. Ce plan prévoyait
01:02:36de sanctionner les parents des jeunes émeutiers,
01:02:38de renforcer l'encadrement des jeunes délinquants,
01:02:40d'attribuer des compétences judiciaires
01:02:42aux policiers municipaux ou encore
01:02:44de suspendre un compte sur les réseaux sociaux
01:02:46pendant six mois si celui-ci faisait
01:02:48l'apologie de la violence.
01:02:50Autre projet, celui de la force d'action républicaine
01:02:52qui prévoyait d'envoyer des équipes
01:02:54de fonctionnaires sociaux et policiers
01:02:56dans les quartiers sensibles.
01:02:58Trois tests ont été d'ailleurs réalisés
01:03:00au cours de l'année 2024 à Maubeuge,
01:03:02Valence et Besançon.
01:03:04Des mesures fortes qui n'ont jamais vu le jour
01:03:06et en partie à cause de la dissolution
01:03:08de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier.
01:03:10On a une impression d'inachevé.
01:03:12On est resté sur le quai de la gare
01:03:14sur plusieurs sujets.
01:03:16Autre frein à la mise en place de ces mesures,
01:03:18l'incertitude concernant le profil des émeutiers.
01:03:20Le rapport réalisé a
01:03:22l'immense défaut de ne porter que sur les
01:03:24personnes interpellées. Il existe
01:03:26une distorsion entre la composition
01:03:28de la population interpellée et celle
01:03:30de la population émeutière.
01:03:32Autre conséquence de la dissolution
01:03:34de l'Assemblée, le Beauvau de la prévention
01:03:36de la délinquance, prévu le 17 juin
01:03:38dernier, a été annulé.
01:03:40Il n'a pas été reprogrammé.
01:03:44Eliott Mamann, est-ce que la dissolution n'a pas un peu
01:03:46bon dos ? Parce que les émeutes
01:03:48c'était il y a plus d'un an,
01:03:50la dissolution c'était
01:03:52il y a un mois, deux mois.
01:03:54Pendant ce temps-là, le gouvernement avait quand même
01:03:56le temps d'avancer sur un certain nombre de choses.
01:03:58On ne peut pas tout faire, certes, mais on a
01:04:00presque attendu un an pour agir.
01:04:02Oui, la dissolution a bon dos, c'est certain.
01:04:04C'est vrai qu'un certain nombre des
01:04:06renforcements de sanctions pénales
01:04:08qui avaient été promises par Elisabeth Borne
01:04:10à la suite de ces émeutes ont tardé
01:04:12à être présentés devant le Parlement.
01:04:14C'est tout de même quelque chose à remarquer.
01:04:16En réalité, ce qui avait été extrêmement
01:04:18rapide et ce qui avait été reconnu
01:04:20à l'époque, c'est qu'il y avait eu des
01:04:22apparitions immédiates, très largement organisées
01:04:24avec très vite, d'ailleurs, des retours
01:04:26sur les premières auditions
01:04:28qui avaient été faites, des prévenus
01:04:30qui avaient pu être interrogés
01:04:32par les forces de police. Et une chose tout de même
01:04:34extrêmement intéressante, c'est que,
01:04:36bien qu'on ait fait une lecture très politique
01:04:38de ces émeutes, l'intégralité des personnes
01:04:40ou la quasi-totalité des personnes qui étaient interrogées
01:04:42confessaient ne même pas savoir qui était Naël.
01:04:44Naël, au nom duquel pourtant
01:04:46ils avaient saccagé
01:04:48l'intégralité des commerces.
01:04:50Absolument. L'intégralité des commerces
01:04:52et des lieux
01:04:54de représentation de la fonction
01:04:56publique française.
01:04:58Donc, il y avait aussi une forme
01:05:00de dimension presque anthropologique
01:05:02dans cette volonté de faire sécession par rapport
01:05:04à un certain nombre d'instances culturelles
01:05:06françaises, qu'en réalité, la classe
01:05:08politique n'a pas toujours envie de voir en face.
01:05:10Soit, d'ailleurs, parce que
01:05:12ils prônent précisément
01:05:14la possibilité pour la France
01:05:16d'adopter un modèle ultra-communautariste
01:05:18où diverses institutions,
01:05:20divers groupes, sans forcément
01:05:22chercher à faire une nation commune
01:05:24pourraient coexister.
01:05:26Soit, naturellement, parce que
01:05:28voir la chose en face ne peut être fait qu'à partir
01:05:30du moment où l'on démissionne.
01:05:32On a régulièrement rappelé la phrase
01:05:34de Gérard Collomb lorsqu'il a quitté
01:05:36le ministère de l'Intérieur.
01:05:38Une France face à face.
01:05:40Exactement, la perspective d'une France prochainement face à face.
01:05:42Et donc, c'est aussi dans ce contexte-là
01:05:44que ces émeutes s'inscrivaient.
01:05:46Mais, en effet, il ne faut tout de même
01:05:48pas oublier cette décorrélation totale
01:05:50entre la justification politique
01:05:52et cette
01:05:54matérialisation des émeutes
01:05:56parce qu'elle en dit long sur notre
01:05:58État social aujourd'hui en France.
01:06:00Et comme vous citiez justement la réponse pénale,
01:06:02on rappelle que c'était d'ailleurs
01:06:04Éric Dupond-Moristi lui-même qui, un mois après
01:06:06les émeutes, était venu faire un premier
01:06:08bilan. 3 651
01:06:10personnes arrêtées, 2 107
01:06:12personnes jugées au bout d'un mois,
01:06:143 89 condamnées et
01:06:161 787 avaient été condamnées à une peine
01:06:18d'emprisonnement dont 3 80 avaient pris
01:06:20de la prison ferme. On se rappelle aussi
01:06:22Bernard Cohen à date, qu'Olier Véran
01:06:24qui était à l'époque porte-parole du
01:06:26gouvernement, disait avant d'agir, on veut
01:06:28d'abord comprendre qui sont ces émeutiers,
01:06:30d'où ils viennent, etc. Est-ce qu'on a mis trop
01:06:32de temps à chercher à comprendre ? Et d'ailleurs, en fait, est-ce qu'on
01:06:34peut comprendre ? Rien ne justifie
01:06:36ces actes de toute façon. Les émeutes
01:06:38de l'été 2023, ça a été
01:06:40du pillage de commerce, pour revenir,
01:06:42de l'incendie de commerce, du vol
01:06:44et des saccages.
01:06:46Remettons les choses dans un contexte.
01:06:48Beaucoup de nos entrepreneurs dans
01:06:50les grandes métropoles qui ont été finies, je pense particulièrement
01:06:52à ceux d'Île-de-France,
01:06:54ont mis plus de 9 mois avant
01:06:56de pouvoir retrouver une activité
01:06:58quand ils ont retrouvé leur activité
01:07:00au même endroit, sans y perdre
01:07:02un certain nombre de moyens
01:07:04parce que, tout simplement,
01:07:06les assurances, même s'il y a eu un effort,
01:07:08ne payent jamais tout, c'est tout simplement
01:07:10une réalité. Deuxième point,
01:07:12effectivement, c'est qu'on voit
01:07:14bien que pour inverser ce type de tendance, malgré
01:07:16les forces motorisées
01:07:18de police que l'on voit là, il faut du temps,
01:07:20il faut des moyens, et l'État,
01:07:22c'est bien. Et une volonté. Une volonté.
01:07:24L'État n'a pas mis les moyens pour inverser
01:07:26cette tendance. Et puis,
01:07:28quelle politique on peut avoir quand
01:07:30on a un gouvernement, qu'on soit
01:07:32pour ou contre, qui n'a pas de majorité à l'Assemblée
01:07:34nationale, pour faire voter des lois ?
01:07:36Les préfets. Et moi, je rends
01:07:38hommage au préfet Nunes
01:07:40qui a remis un peu d'ordre, je pense,
01:07:42en Ile-de-France, dans des
01:07:44quartiers ou dans des zones où c'était
01:07:46des zones de non-droit. Même si
01:07:48tout n'est pas réglé, loin de là. Mais si
01:07:50vous n'avez pas de majorité à l'Assemblée nationale,
01:07:52et ce n'est pas aujourd'hui que ça va aller mieux,
01:07:54et ce n'est pas non plus vous qui êtes une
01:07:56fine spécialiste de la politique, avec le programme
01:07:58du Nouveau Front Populaire, qu'on va inverser la tendance.
01:08:00Non, ça c'est sûr. Au contraire, c'est vrai
01:08:02qu'Hubert Coudurier, on voit aussi que
01:08:04il y a un certain nombre de sujets sur lesquels le gouvernement
01:08:06a pu sembler frileux. La question,
01:08:08est-ce qu'il faut revoir la justice des mineurs ?
01:08:10Tous les membres du gouvernement vous disent
01:08:12qu'on n'y est pas opposés, et en même temps,
01:08:14on ne sait pas dans quel sens faire tomber la pièce,
01:08:16parce qu'ils savent très bien que c'est un sujet extrêmement
01:08:18tendu. On a vu sur ces émeutes tout un tas
01:08:20de sujets tabous, et c'est pour ça aussi que ça prend du temps.
01:08:22Oui, vous le disiez, il y a
01:08:24un problème de majorité,
01:08:26il y a des affrontements tout de même très lourds
01:08:28à l'Assemblée, et aussi le fait que le gouvernement
01:08:30fait de la com' et qu'un
01:08:32problème chasse l'autre. Donc en fait,
01:08:34c'est l'époque qui a eu un effet de sidération,
01:08:36d'autant plus que ça a touché énormément
01:08:38de petites villes qui n'étaient
01:08:40pas habituées à ça.
01:08:42Les émeutes de 2005, elles avaient duré trois
01:08:44semaines, mais ça avait été concentré en région
01:08:46parisienne. Là, c'est toute la France qui a été touchée,
01:08:48et les gens dans les villes étaient
01:08:50totalement stupéfaits
01:08:52de voir ce déferlement
01:08:54des jeunes. Alors,
01:08:56vous parliez d'anthropologie, c'est un terme
01:08:58scientifique et savant, tout ça pour
01:09:00dire qu'en fait, comme pour Marseille,
01:09:02le problème aussi, c'est la pauvreté.
01:09:04Marseille est une ville pauvre, et là,
01:09:06effectivement, vous l'avez dit, ce sont des pillages
01:09:08qui se sont répandus un peu partout.
01:09:10Alors,
01:09:12ça s'est arrêté en trois jours, à l'époque.
01:09:14On a dit que c'était peut-être parce que
01:09:16les trafiquants ne voulaient pas que leur business soit interrompu.
01:09:18Avez-vous tenu la fin de la réflexion ?
01:09:20Ce qui est clair, et je pense qu'on l'a aussi dit
01:09:22sur ce plateau, c'est qu'il y a une chaîne pénale
01:09:24qui est quand même assez déficiente, et que
01:09:26par ailleurs, on cherche tout le temps...
01:09:28Et là aussi, d'ailleurs, il y avait eu de la com', c'est-à-dire que sur un cas comme ça,
01:09:30le garde des Sceaux a voulu expliquer tout ce qu'on mettait en place.
01:09:32On sait très bien que, quand c'est dans une moindre mesure,
01:09:34on n'a pas une justice aussi efficace et rapide.
01:09:36Et aussi sévère, d'ailleurs.
01:09:38Il y a des flagrants délits, mais il y a tout le temps
01:09:40des vices de procédure, etc.
01:09:42On parle de construire des prisons supplémentaires,
01:09:44mais en fait, ça ne se fait pas.
01:09:46Personne ne le fait jamais.
01:09:4820 000 places de prison en France, ça fait 10 ans qu'on le dit.
01:09:50Aux Etats-Unis, vous avez
01:09:52une très forte répression, ça ne veut pas dire
01:09:54que le système marche mieux, mais vous avez
01:09:562 millions de personnes en prison.
01:09:58Si ça n'est pas appliqué à la France,
01:10:00il faudrait mettre en prison 300 000 personnes.
01:10:02En France, on est plutôt aux alentours
01:10:04de 70-80.
01:10:06Tout ça fait que
01:10:08on peut toujours essayer de comprendre
01:10:10ce qui s'est passé, mais c'est un problème
01:10:12de dosage entre prévention et répression,
01:10:14mise en place d'instruments
01:10:16juridiques et judiciaires.
01:10:18Vous avez un exemple assez
01:10:20effrayant du
01:10:22processus quand il va à son terme.
01:10:24C'est ce qui se passe dans les dom-toms,
01:10:26à Mayotte,
01:10:28en Nouvelle-Calédonie,
01:10:30où on n'arrive pas à rétablir l'ordre.
01:10:32Derrière tout ça, il y a un problème d'insertion,
01:10:34d'intégration,
01:10:36de paupérisation. C'est le problème
01:10:38de la France aussi aujourd'hui. On ne le dit
01:10:40pas assez, et ce n'est pas le succès des Jeux
01:10:42olympiques qui va
01:10:44permettre de confirmer ce constat.
01:10:46La France est un pays
01:10:48qui se paupérise parce que
01:10:50manque de productivité,
01:10:52réindustrialisation tout de même assez
01:10:54glorieuse. Il y a quand même
01:10:56un lien entre ces phénomènes, même si cela n'excuse
01:10:58pas tout.
01:11:00À 13h15, on sera avec
01:11:02Zartos Bacchiaris, le maire de Neuilly-sur-Marne.
01:11:04Sa commune avait été touchée par les émeutes
01:11:06et on lui demandera très concrètement
01:11:08où il en est, lui, un an
01:11:10après. Mona Jaffarian, c'est vrai qu'on
01:11:12voit aussi, vous le disiez Bernard Kouanadade,
01:11:14le fait que le gouvernement n'ait pas eu de majorité
01:11:16à l'Assemblée a fait traîner un peu les choses,
01:11:18mais on voit bien aussi à quel point cette
01:11:20instabilité politique qu'on a déjà connue pendant
01:11:22qu'on va connaître encore plus maintenant, risque
01:11:24de bloquer le pays pour des choses extrêmement
01:11:26importantes. Là, on a du mal à se dire, on est un an
01:11:28après et quasiment rien n'a été mis en place
01:11:30sur la durée. La question de la
01:11:32reconstruction, on le verra un peu plus précisément, mais en tout cas
01:11:34sur les idées de réforme un peu de fond,
01:11:36on n'arrive pas à avancer.
01:11:37En fait, je pense que le plus gros problème, c'est
01:11:39qu'on essaye toujours de canaliser
01:11:41les conséquences de toute une
01:11:43politique qui est mise en place, au lieu
01:11:45d'aller traiter les sujets en profondeur.
01:11:47Par exemple, il y a énormément de policiers qui disent
01:11:49quand il y avait la police de proximité,
01:11:51ça nous permettait de suivre les jeunes
01:11:53depuis très très jeunes et leur évolution.
01:11:55D'avoir un autre rapport quand même.
01:11:57Il y avait un rapport de proximité, ça nous
01:11:59permettait d'en remettre certains dans le droit chemin.
01:12:01Donc finalement, il faudrait écouter aussi
01:12:03les acteurs de terrain et changer
01:12:05complètement une politique. Et je pense
01:12:07que même sans majorité à l'Assemblée nationale,
01:12:09quand il y a des mesures qui sont
01:12:11au bénéfice de la France,
01:12:13de la République et des citoyens,
01:12:15je ne vois pas pourquoi d'autres partis
01:12:17s'y opposeraient. Mais on a
01:12:19manqué de volonté sur le sujet.
01:12:21Et il serait temps, je pense,
01:12:23mais effectivement avec le NFP,
01:12:25ça va être peut-être un peu plus compliqué, mais en tout cas
01:12:27il serait temps de mettre des mesures
01:12:29plus en profondeur pour agir
01:12:31dès l'enfance, continuer
01:12:33à les suivre et effectivement avoir des moyens
01:12:35judiciaires. On n'est pas que dans la réaction.
01:12:37Voilà, on est toujours dans la répression, la réaction
01:12:39mais il faut aussi voir ce qui se passe en amont
01:12:41qui conduit à ce cheminement-là.
01:12:43Et je ne suis pas sûre que des députés
01:12:45s'opposent à de véritables mesures pour
01:12:47améliorer la situation en France.
01:12:49Vous vouliez ajouter quelque chose ?
01:12:51On a vu au moment de la
01:12:53loi Sécurité qu'il y avait
01:12:55un problème justement de majorité.
01:12:57Et moi je crois qu'on n'est pas
01:12:59allé assez fort sur
01:13:01l'agenda mento en matière de
01:13:03justice des mineurs. On est
01:13:05encore dans l'ancien temps, dans l'ancien régime.
01:13:07C'est le problème de ne pas pouvoir avancer de toute façon.
01:13:09C'est ce que je voulais dire, c'est qu'on ne va pas assez loin alors que
01:13:11les délinquants ont
01:13:13évolué, ils sont toujours plus jeunes, ils sont plus
01:13:15responsables alors qu'aujourd'hui
01:13:17ils sont toujours plus violents et malheureusement
01:13:19les forces de l'ordre et donc la justice
01:13:21ne peut pas faire son travail
01:13:23alors qu'elle a de moins en moins de moyens.
01:13:25Donc vous voyez, c'est un peu un cercle
01:13:27vicieux, pas de majorité, pas de volonté
01:13:29politique de faire bouger les lignes,
01:13:31pas de moyens aux institutions, comme pas
01:13:33de texte pénal.
01:13:35Donc on ne peut pas avancer. Et c'est là aujourd'hui
01:13:37où il y a une vraie attente des citoyens.
01:13:39Tout le monde le dit, on a besoin de plus de sécurité,
01:13:41de plus de réalité. Les délinquants
01:13:43sont de plus en plus jeunes, de plus en plus violents,
01:13:45y compris... Et agissent
01:13:47de toute évidence comme des adultes. Et avec
01:13:49un certain sentiment d'impunité. Ce n'est pas
01:13:51acceptable pour le citoyen lambda, ce n'est pas
01:13:53acceptable pour nos entrepreneurs, ce n'est pas
01:13:55acceptable non plus pour les touristes qui
01:13:57viennent ici et qui aujourd'hui se font dérober
01:13:59un certain nombre de choses au quotidien.
01:14:01Eliott Mamann, vous vouliez ajouter ? Oui, je crois
01:14:03en effet que la question n'est pas uniquement celle de
01:14:05l'absence de majorité politique mais bien précisément
01:14:07de l'absence de volonté politique.
01:14:09Le tu casses, tu répasses,
01:14:11tu répares. Tu salies, tu nettoies,
01:14:13tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter.
01:14:15Oui, je le connais par cœur. C'est magnifique.
01:14:17Je suis bonne élève. Ce n'avait pas été suivi des faits.
01:14:19Pas uniquement du fait de l'absence de majorité du
01:14:21côté du gouvernement mais également parce qu'en réalité
01:14:23dans les projets de loi qui avaient été
01:14:25présentés ou du moins dans les ébauches de
01:14:27ceux-ci qui avaient été communiqués à la
01:14:29presse, les exigences
01:14:31présentées par le gouvernement étaient assez
01:14:33en recul par rapport aux attentes exprimées
01:14:35par les Français. Par exemple,
01:14:37sur la délinquance des mineurs, la volonté
01:14:39d'augmenter les centres d'éducatif
01:14:41fermés au sujet desquels on sait qu'ils ne sont
01:14:43ni fermés et qu'ils prônent
01:14:45par ailleurs une notion
01:14:47de l'éducation, une vision de l'éducation
01:14:49tellement horizontale qu'elle échouera probablement.
01:14:51Qui déjà n'arrive pas à recruter donc en ouvrir de nouveau, ça va être
01:14:53un vrai défi. Mais qui de toute évidence
01:14:55ne pourrait pas changer le parcours de délinquants
01:14:57dans lequel hélas s'enferme
01:14:59un certain nombre de jeunes aujourd'hui en France.
01:15:01On se rappelle également que le gouvernement
01:15:03avait fait preuve de
01:15:05nombreux attermoiements quant à la
01:15:07volonté souvent exprimée par la droite
01:15:09de l'échiquier politique de pouvoir sanctionner
01:15:11peut-être même d'un point de vue pénal ou du moins
01:15:13pécunier les parents
01:15:15des familles délinquantes.
01:15:17Éric Dupond-Moretti me semble-t-il devait déposer
01:15:19un texte entre octobre et novembre, nous disait-on
01:15:21mais les choses prenaient
01:15:23énormément de temps. C'est donc clairement
01:15:25une question de volonté politique, d'autant que
01:15:27ce que le gouvernement avait tout de même réussi
01:15:29à mettre en place, c'était un renforcement
01:15:31de la présence de la police municipale
01:15:33notamment dans le cadre
01:15:35de cette initiative zéro point de deal
01:15:37promise par Emmanuel Macron.
01:15:39Or, en effet, le nouveau Front Populaire, par exemple
01:15:41prône le désarmement de
01:15:43la police municipale de manière générale.
01:15:45Mais si on a Lucie Castex, par exemple,
01:15:47à la tête du gouvernement, on imagine que les mesures
01:15:49qu'on a entendues dans le sujet n'iront pas au bout.
01:15:51Oui, de toute évidence. Donc il y a en effet une question
01:15:53un besoin d'en revenir
01:15:55à des discussions idéologiques
01:15:57pour savoir quelles sont les attentes
01:15:59véritables des Français.
01:16:01On va marquer une pause dans Bizi News, on se retrouvera
01:16:03après pour parler de nouveau des Jeux Olympiques
01:16:05avec cette question
01:16:07est-ce que la Seine est ou non baignable ?
01:16:09Puisque on sait que certes, les épreuves de triathlon
01:16:11se sont tenues ce matin
01:16:13mais qu'un certain nombre d'athlètes, malheureusement
01:16:15sont malades après leur baignade
01:16:17dans la Seine. Et puis, on verra aussi
01:16:19que malheureusement, le trafic de drogue pendant
01:16:21les Jeux Olympiques continue, notamment sur les
01:16:23messageries cryptées ou sur les réseaux sociaux.
01:16:25Restez bien avec nous, à tout de suite.
01:16:30Bientôt midi 30 sur CNews, on se retrouve
01:16:32avec mes invités. Dans un instant, on parlera des Jeux Olympiques
01:16:34mais d'abord, on fait le point sur l'actualité avec
01:16:36Maureen Vidal.
01:16:40Les appels des pays à leurs ressortissants
01:16:42à quitter le Liban se multiplient.
01:16:44La tension est à son comble au Moyen-Orient
01:16:46où l'escalade entre Israël, l'Iran
01:16:48et ses alliés inquiète le monde entier.
01:16:50Les efforts diplomatiques s'intensifient
01:16:52également. Emmanuel Macron et
01:16:54le roi de Jordanie, Abdallah II, ont notamment
01:16:56appelé hier à éviter à tout prix
01:16:58une escalade. Ce drame
01:17:00en Haute-Savoie. Un alpiniste est
01:17:02mort et quatre autres personnes blessées
01:17:04après la chute d'un bloc de glace
01:17:06cette nuit provenant d'un sommet du
01:17:08massif du Mont-Blanc, annonce de la préfecture.
01:17:10D'importants dispositifs de secours
01:17:12ont été mobilisés. Selon les premières
01:17:14informations, l'origine du déclenchement
01:17:16de la chute de ce sérac serait
01:17:18naturelle.
01:17:20Les bourses asiatiques s'effondrent. L'Europe
01:17:22ouvre en forte baisse. En cause, les
01:17:24mauvais chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis
01:17:26qui alimentent les craintes de récession et qui
01:17:28entraînent les marchés financiers. Tokyo a
01:17:30connu l'une des pires séances de son histoire.
01:17:32Le dollar et l'euro baissent de 2%
01:17:34environ face aux yens.
01:17:36Merci beaucoup Maureen.
01:17:38On vous retrouve à 13h pour un point
01:17:40complet sur l'actualité. Je vous le disais
01:17:42avec mes invités, on va reparler maintenant des Jeux
01:17:44Olympiques et de la baignade dans la Seine.
01:17:46C'est l'un des grands enjeux aussi pour les
01:17:48organisateurs de ces Jeux Olympiques à Paris
01:17:50de rendre la Seine baignable.
01:17:52Alors Paris réussit ? Eh bien oui et non parce qu'on a
01:17:54déjà vu plusieurs entraînements
01:17:56qui ont été annulés et là
01:17:58on apprend que la triathlète belge Claire Michel
01:18:00a été malade après sa baignade dans la Seine.
01:18:02Son équipe n'a pas pris le départ de l'épreuve
01:18:04de ce matin. On a vu aussi deux athlètes suisses
01:18:06qui également sont malades
01:18:08après la baignade. Regardez effectivement
01:18:10ces précisions de Godéric Bey et Marie-Victoire Diodonné.
01:18:14La qualité de l'eau de la Seine.
01:18:16Sujet houleux. Le suisse
01:18:18Adrien Briffaut a déclaré forfait victime
01:18:20d'une infection gastro-intestinale
01:18:22après s'être baignée dans le fleuve.
01:18:24La belge Claire Michel annonce
01:18:26elle avoir été hospitalisée.
01:18:28Elle pourrait avoir été infectée par la bactérie S-cherichia coli
01:18:30présente dans l'eau de la Seine.
01:18:32Mais à ce stade, rien n'assure
01:18:34que ces infections sont liées
01:18:36à la qualité de l'eau.
01:18:38Son équipe a dû déclarer forfait
01:18:40pour l'épreuve d'aujourd'hui.
01:18:42Le comité olympique belge a interpellé les organisateurs
01:18:44et le feuveur accordé.
01:18:46Le COIB et Belgiane Triathlon
01:18:48espèrent que les leçons seront tirées
01:18:50pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux Olympiques.
01:18:52Nous pensons ici à la garantie
01:18:54des jours d'entraînement, des jours de compétition
01:18:56et du format des compétitions
01:18:58qui doit être clarifié à l'avance
01:19:00et faire en sorte qu'il n'y ait pas d'incertitude
01:19:02pour les athlètes, l'entourage et les supporters.
01:19:04Pour cet expert, les seuils de contrôle
01:19:06restent incertains.
01:19:08On reste sur des sites extérieurs
01:19:10qui sont des sites sur lesquels le contrôle
01:19:12est relativement aléatoire
01:19:14et on voit bien qu'effectivement d'une journée sur l'autre
01:19:16ces seuils bougent. On ne peut pas maîtriser
01:19:18ce risque bactérien le long de la Seine
01:19:20c'est pas possible.
01:19:22Malgré deux entraînements annulés cette semaine,
01:19:24les derniers résultats sont tombés.
01:19:26Et les triathlètes sont bien attendus ce matin
01:19:28sous le pont Alexandre III.
01:19:30Mathieu Devese et Sacha Robin
01:19:32se sont rendus sur le site des épreuves
01:19:34de ce matin pour constater
01:19:36l'état de la Seine. Alors qu'en est-il
01:19:38Mathieu Devese ?
01:19:40C'est un nouvel épisode dans le feuilleton de la Seine.
01:19:42Le relais mixte du triathlon a donc pu avoir lieu
01:19:44ce matin. Je vous le rappelle, en réalité il s'agit
01:19:46de trois épreuves, la natation, le cyclisme
01:19:48et la course à pied. Côté sport, c'est l'Allemagne
01:19:50qui a été sacrée championne olympique.
01:19:52La France, elle, termine quatrième
01:19:54au pied du podium. Et pourtant,
01:19:56ces derniers jours, il n'y avait pas vraiment
01:19:58de quoi être optimiste avec ces deux entraînements
01:20:00qui ont été annulés coup sur coup.
01:20:02Et puis cette athlète belge qui affirme
01:20:04être tombée malade quatre jours seulement.
01:20:06C'était mercredi après avoir participé
01:20:08à l'épreuve, la première épreuve
01:20:10de triathlon. Selon les médias belges,
01:20:12elle a été contaminée à la bactérie E. coli
01:20:14et souffre de problèmes intestinaux.
01:20:16Elle souffre également de douleurs à l'estomac.
01:20:18Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il n'y a pour l'instant
01:20:20aucune preuve scientifique entre
01:20:22sa maladie et le fait donc qu'elle ait participé
01:20:24à cette épreuve de triathlon.
01:20:26En tout cas, quand on discute avec les touristes
01:20:28qui ont assisté à l'épreuve ce matin, ils nous disent
01:20:30en regardant le fleuve, it looks dirty.
01:20:32Traduction, cela semble sale.
01:20:34Et effectivement, on a vu pas mal de mégots,
01:20:36de gobelets, de bouteilles en plastique dans la Seine.
01:20:38Et cette couleur, finalement, qui oscille
01:20:40entre le vert et le marron. Il y aura
01:20:42d'autres épreuves dans la Seine. Ce sera
01:20:44lundi et vendredi avec les épreuves.
01:20:46Donc, si tout se passe bien et que les tests
01:20:48sont jugés suffisants, des épreuves
01:20:50de natation marathon.
01:20:52Hubert Coudurier, ça donne pas franchement envie
01:20:54d'aller plonger une tête dans la Seine.
01:20:56C'est quoi ce pays ? Tout était bien,
01:20:58tout était parfait. Il y a eu une petite polémique
01:21:00après la cérémonie inaugurale
01:21:02sur fond du Wauquiez.
01:21:04Mais bon, c'était passé à l'as.
01:21:06Les restaurateurs, les chauffeurs de taxi
01:21:08râlent un peu. Mais bon, voilà.
01:21:10Et puis là, on est dans une polémique à la française
01:21:12parce que, franchement, qui a envie de se baigner
01:21:14dans la Seine ? Pourquoi est-ce qu'il faut
01:21:16toujours faire plus blanc que blanc en France,
01:21:18finalement ? Là, on est en plus en train de s'enfermer
01:21:20parce qu'on va nier le fait que la Seine est quand même
01:21:22dégueulasse.
01:21:24On peut voir à la UNU, d'ailleurs, pas besoin
01:21:26de beaucoup d'analyses, finalement.
01:21:28Jacques Chirac avait dit, moi, je veux baigner dans la Seine
01:21:30mais il avait bien évité de le faire. Par contre,
01:21:32Anne Hidalgo,
01:21:34tout de même un peu moins grotesque que la ministre,
01:21:36elle a pas chuté.
01:21:38C'est très français, ça.
01:21:40On veut toujours être parfait, donner des leçons
01:21:42et là, c'est le couac de trop.
01:21:44J'espère que ça va pas ruiner
01:21:46cette formidable réussite que sont les Jeux olympiques
01:21:48et pour lesquels les journalistes doivent
01:21:50battre leur méa culpa, puisqu'on avait annoncé
01:21:52tout. Enfin, c'est pas terminé.
01:21:54Il peut encore se passer des choses.
01:21:56Justement, on se disait, il y a 2-3 jours, que finalement, après une semaine,
01:21:58ça se passait bien. Bernard Konadad, effectivement,
01:22:00c'est quand même un premier couac parce que,
01:22:02premièrement, ça veut dire que cet énorme défi
01:22:04de vouloir absolument faire nager des athlètes
01:22:06dans la Seine est quand même extrêmement compliqué.
01:22:08On le savait, mais là, on s'en rend compte.
01:22:10Et deuxièmement, on voit aussi l'image que ça donne.
01:22:12Le comité olympique belge qui commence
01:22:14à dire, on espère que ça servira de leçon pour les prochaines
01:22:16fois, sous-entendu. Ne refaites pas cette
01:22:18erreur et, surtout, pourquoi il n'y a pas eu
01:22:20de plan B ? Alors, moi, je crois
01:22:22que ça reste quand même, c'était un beau projet,
01:22:24Hubert, de se baigner
01:22:26dans la Seine. Après, il y a des projets qui leur restaient au stade de projet.
01:22:28C'était beau sur le papier, de dire, écoutez,
01:22:30on va faire un triathlon et on va passer
01:22:32devant la Tour Eiffel,
01:22:34les Grands Quai, etc.
01:22:36C'était merveilleux comme projet.
01:22:38Ce qui m'inquiète aujourd'hui, c'est qu'on met
01:22:40en doute le niveau
01:22:42et la véracité
01:22:44des analyses. Ça prouve que certains
01:22:46nous disent que peut-être que les analyses
01:22:48ne sont pas aussi bonnes
01:22:50et vraies. Il y a
01:22:52soit du hockey, soit une façon
01:22:54de ne pas avoir
01:22:56tout simplement la jauge suffisamment
01:22:58basse pour pouvoir faire en sorte
01:23:00de déterminer que la Seine n'est
01:23:02pas praticable, qu'on a remis à plusieurs reprises
01:23:04les entraînements pour
01:23:06les athlètes, et qu'aujourd'hui,
01:23:08on le voit bien, il y a aussi
01:23:10une dure réalité, ça a été rappelé tout à l'heure
01:23:12par Rachida Dati, que
01:23:14malgré les près de 2 millions
01:23:16d'euros, parce qu'il y a 1,4 million
01:23:18sur les sites, mais il y a aussi
01:23:20beaucoup plus, et les bassins
01:23:22de rétention, etc., on a aujourd'hui
01:23:24une eau qui traverse Paris
01:23:26et qui
01:23:28va sur les communes
01:23:30limitrophes, qui n'est pas à la hauteur
01:23:32des attentes et des moyens mis.
01:23:34C'est ça aujourd'hui qu'il faut regretter.
01:23:36Pour le reste, qui a envie ?
01:23:38En tout cas pas moi, et je le dis vraiment,
01:23:40et pourtant j'aimerais tellement sortir
01:23:42de ces news, puisqu'on
01:23:44est au bord de la Seine.
01:23:46Vous pouvez peut-être rentrer chez vous en agence, si vous voulez essayer.
01:23:48Et puis taper 2-3 bras,
01:23:50c'est passer de l'autre côté. Ce serait extrêmement
01:23:52sympathique, j'ai mon maillot de bain sur moi,
01:23:54mais je peux vous assurer que je ne le ferai pas.
01:23:56C'est vrai que Mona Jafarian, ça a aussi un impact évidemment,
01:23:58on le disait tout à l'heure, mais sur le moral des sportifs,
01:24:00c'est-à-dire que quand il y a le dernier entraînement
01:24:02avant l'épreuve qui est annulée,
01:24:04on imagine le stress que c'est,
01:24:06on imagine à quel point des sportifs ultra
01:24:08concentrés, qui ont un agenda extrêmement
01:24:10précis et minutieux,
01:24:12quand on leur dit la veille ce dernier entraînement n'aura pas lieu,
01:24:14ça peut vraiment déstabiliser quand même
01:24:16l'athlète, même si ce sont des professionnels.
01:24:18C'est quand même une période où tout doit être calé
01:24:20au cordeau parfaitement.
01:24:22Oui, et puis les enjeux sont énormes. On parle des Jeux Olympiques,
01:24:24donc nous on parle de baignade, on peut se permettre
01:24:26quelques plaisanteries, mais pour des
01:24:28athlètes, c'est des années de travail, de sacrifice,
01:24:30c'est l'accomplissement d'une vie, un objectif,
01:24:32et quand on pense à cette athlète qui se retrouve
01:24:34hospitalisée, malade et qui ne peut pas
01:24:36participer, c'est un drame pour son
01:24:38pays, pour les Belges,
01:24:40et aussi pour le comité olympique, parce que c'est
01:24:42un échec. Donc effectivement, sur le
01:24:44papier c'était magnifique, peut-être
01:24:46qu'un jour on aura un vrai Paris-Plage où les gens se
01:24:48baignent, mais la réalité, c'est que les
01:24:50enjeux étaient peut-être trop gros
01:24:52pour tenter un tel risque
01:24:54pour des Jeux Olympiques. On va parler dans un instant
01:24:56de l'héritage sécuritaire, notamment des Jeux Olympiques,
01:24:58mais on le disait, on a entendu tout à l'heure
01:25:00Achille Hadati qui expliquait que si on voulait
01:25:02rendre baignade la Seine à
01:25:04terme, elle semblait sceptique, et surtout on
01:25:06imagine les sommes qu'il va falloir mettre, parce que là
01:25:08quand on voit ce qui a été mis pour 2-3 semaines de
01:25:10compétition, si on veut une Seine baignable
01:25:12partout, en fait c'est inatteignable honnêtement.
01:25:14Oui, c'est certain, mais cela renvoie d'ailleurs
01:25:16à l'hubris d'un certain nombre de responsables
01:25:18politiques qui ont initié l'organisation
01:25:20de ces Jeux Olympiques en France,
01:25:22et qui voulaient faire de Paris une fête,
01:25:24c'était le slogan de ces Jeux Olympiques.
01:25:26On voit bien qu'en effet, il y a
01:25:28des réalités naturelles qui
01:25:30renvoient à l'organisation d'une
01:25:32cité métropolitaine qui peuvent empêcher
01:25:36Paris de devenir une fête en tant
01:25:38que telle, puisqu'il y a tout de même une vie
01:25:40qui se déroule à Paris, et donc
01:25:42de la pollution qui se diffuse,
01:25:44mais il faut tout de même saluer la force d'esprit
01:25:46de ces athlètes, on a souvent rappelé
01:25:48que l'intégralité de leur vie
01:25:50était en réalité dirigée pour
01:25:52mener à bien cet accomplissement
01:25:54en soi que représentent
01:25:56ces Jeux Olympiques. Pouvoir
01:25:58se plonger dans la scène
01:26:00ainsi, tout en étant en pleine
01:26:02détention de ses capacités intellectuelles,
01:26:04c'est tout de même faire preuve d'une
01:26:06résignation absolument
01:26:08exemplaire.
01:26:10C'est vraiment, il se dit, je n'ai pas le choix, si je veux la médaille, il faut que j'y aille.
01:26:12Moi, il me faudrait vraiment,
01:26:14il faudrait me payer beaucoup plus que le prix
01:26:16d'une médaille, même une médaille d'or,
01:26:18après un triathlon, parce que pour aller dans la scène...
01:26:20Oui, il faut un peu, effectivement, d'abnégation.
01:26:22Je vous disais, on va parler maintenant de l'héritage
01:26:24sécuritaire des Jeux Olympiques, puisqu'on voit
01:26:26les moyens qui ont été mis, à la fois évidemment
01:26:28les moyens humains, avec les plus de 30 000 forces de l'ordre
01:26:30qui sont dans les rues de la capitale, mais aussi
01:26:32les moyens techniques, comme les caméras de vidéosurveillance.
01:26:34Rachida Dati, la ministre de la Culture
01:26:36des missionnaires, et aussi,
01:26:38on le sait évidemment, très intéressée par la mairie de Paris,
01:26:40nous a donné son avis, c'était ce matin
01:26:42dans la matinale d'Anthony Favalli. Écoutez-la.
01:26:44Nous sommes la capitale de la plus
01:26:46grande région d'Europe. Elle mérite une sécurité
01:26:48et une priorité à la hauteur. Donc nous souhaitons
01:26:50que ces policiers municipaux soient armés,
01:26:52équipés, formés, en ce sens.
01:26:54Pour certains, d'ailleurs, dédiés
01:26:56sur des sites, comme par exemple sur le champ de Mars,
01:26:58nous souhaitions qu'il y ait une police municipale
01:27:00dédiée au site du champ de Mars,
01:27:02mais nous souhaitons également
01:27:04un plan de développement de caméras de vidéosurveillance.
01:27:06On l'a vu, on a vu son utilité.
01:27:08Son utilité dans la dissuasion,
01:27:10comme vous savez qu'il y a des caméras
01:27:12de vidéosurveillance, ça dissuade la délinquance,
01:27:14mais c'est utile aussi
01:27:16dans les procédures judiciaires.
01:27:18Par exemple, quand nous avons eu des agressions
01:27:20sexuelles, des viols sur le champ de Mars,
01:27:22le défaut de caméras de vidéosurveillance
01:27:24nous met en difficulté pour interpeller
01:27:26les auteurs.
01:27:28On voit que pour l'instant, en termes de sécurité,
01:27:30le défi semble rempli. On se dit, ça serait intéressant,
01:27:32évidemment qu'on ne va pas garder toutes ces forces de l'ordre,
01:27:34mais par exemple, un certain nombre
01:27:36de procès sous ces caméras de vidéosurveillance,
01:27:38que de pouvoir les garder, d'avoir un héritage
01:27:40des Jeux Olympiques qui soit utile
01:27:42à la vie de tous les Parisiens et les touristes pour les années à venir.
01:27:44Oui, je pense que là, ça doit
01:27:46vraiment devenir une priorité, parce que c'est
01:27:48vrai que même si on est une ville
01:27:50particulièrement touristique, avec une belle image,
01:27:52on voit quand même que cette image commence
01:27:54à se dégrader, parce qu'entre les agressions
01:27:56de touristes à la sortie des aéroports,
01:27:58ceux à la sortie des hôtels
01:28:00de luxe, effectivement les agressions sexuelles,
01:28:02d'ailleurs il y a une vidéo
01:28:04qui a énormément buzzé
01:28:06sur les réseaux sociaux et qui a été vue des millions
01:28:08et des millions de fois,
01:28:10qui était en fait des mesures de sécurité
01:28:12données aux femmes qui viendraient à Paris
01:28:14pour éviter d'être agressées sexuellement.
01:28:16Donc on leur expliquait quoi faire,
01:28:18quoi ne pas faire, et c'est vrai que malheureusement,
01:28:20quand cette vidéo est vue des millions de fois,
01:28:22l'image qui est renvoyée de Paris n'est pas très bonne
01:28:24et de plus en plus de touristes
01:28:26disent, oui Paris c'est beau,
01:28:28mais attention parce qu'on n'est pas super en sécurité
01:28:30quand on est dans les rues. Donc je pense effectivement
01:28:32que les caméras de sécurité, plus de policiers,
01:28:34aussi des réponses pénales immédiates
01:28:36quand il y a agression,
01:28:38seraient une bonne solution pour redorer
01:28:40un peu cette image de Paris vis-à-vis
01:28:42des touristes étrangers. Oui, vous citiez cette vidéo,
01:28:44mais on voit aussi quand on circule dans Paris,
01:28:46à proximité des lieux touristiques, tous ces tours opérateurs,
01:28:48ces bus où maintenant il y a des agents de sécurité
01:28:50privés pour les touristes. Est-ce que
01:28:52on peut se dire effectivement que
01:28:54si on a redoré un peu l'image de Paris en se disant
01:28:56qu'on peut venir ici en étant en sécurité,
01:28:58on peut voir un peu plus de touristes venir sereinement ?
01:29:00On a évité le pire.
01:29:02Il n'y a pas eu d'attentat
01:29:04pour l'instant, il n'y a pas eu de...
01:29:06La délinquance a été assez maîtrisée.
01:29:08Effectivement, pour l'image de la ville,
01:29:10c'est bien, ça contribue, mais derrière tout ça,
01:29:12il y a la bataille pour les municipales de Paris.
01:29:14On voit très bien que les recettes que prône
01:29:16Rachida Dati ne seront pas
01:29:18les mêmes dans cette campagne qui va s'ouvrir
01:29:20parce qu'on dit qu'il n'y aura plus d'élections avant
01:29:22la présidentielle. Si, il y a les municipales en 2026
01:29:24et c'est vrai que sur la sécurité,
01:29:26ce que préconise
01:29:28la droite,
01:29:30à laquelle faisait partie
01:29:32Rachida Dati et à laquelle
01:29:34elle reviendra peut-être.
01:29:36On l'écoute à laquelle elle appartient presque toujours.
01:29:38C'est plutôt une femme
01:29:40d'autorité.
01:29:42C'est vrai que dans une ville qui se veut
01:29:44vitrine, qui concentre
01:29:46une bonne partie des richesses,
01:29:48ce serait normal qu'il y ait
01:29:50de la plus de vidéos
01:29:52comme ça existe même dans des grandes villes de
01:29:54Provence aujourd'hui, sauf les villes écolos.
01:29:56Mais c'est vrai que Bernard Cohenan,
01:29:58la ville dans laquelle
01:30:00on vit actuellement à Paris, c'est vrai
01:30:02qu'il y a des moyens colossaux qui ont été mis en place.
01:30:04Ça fonctionne plutôt pas mal. Mais on se dit
01:30:06qu'est-ce qui va se passer au lendemain
01:30:08de la fin des Jeux Olympiques ?
01:30:10C'est-à-dire que là, les touristes ont une vision un petit peu
01:30:12redorée de la capitale.
01:30:14Mais si on revient comme avant, c'est-à-dire que cette image
01:30:16et cette capitalisation pour les années à venir
01:30:18sur les touristes notamment, en fait, elle ne va pas fonctionner.
01:30:20Mais là, on vit une période exceptionnelle
01:30:22à Paris. On est un peu au paradis.
01:30:24Il faut quand même le reconnaître.
01:30:26Il y a quasiment
01:30:28une voiture de police à chaque intersection,
01:30:30des CRS,
01:30:32des policiers étrangers.
01:30:34Donc, on vit dans une ville
01:30:36sécurisée.
01:30:38Et on ne va pas se plaindre.
01:30:40Ça n'arrive jamais.
01:30:42Donc là, aujourd'hui, on peut dire
01:30:44bienvenue, merci. Il faut que ça continue.
01:30:46Malheureusement, vous l'avez bien dit, ça ne va pas continuer.
01:30:48Moi, je veux rendre hommage
01:30:50à Rachida Dati parce que
01:30:52c'est
01:30:54pour elle une habitude
01:30:56de tacler la maire de Paris.
01:30:58Qui lui rend très très bien.
01:31:00On vous invite à regarder les résumés des conseils
01:31:02de Paris. Voilà, y compris Valérie Pécresse
01:31:04qui, de temps en temps, s'amuse aussi un petit peu là-dessus
01:31:06pour dire que
01:31:08il faut une police armée à Paris
01:31:10municipale,
01:31:12pas nationale. Il faut plus
01:31:14de sécurisation dans les quartiers.
01:31:16Il faut mettre la fin à ces bancs
01:31:18organisés dans un certain nombre d'arrondissements
01:31:20qui viennent faire du vol à l'arraché,
01:31:22qui viennent piller un certain nombre de voitures,
01:31:24qui viennent faire, comment dirais-je, du car-checking.
01:31:26Ce n'est pas acceptable à Paris.
01:31:28Malheureusement,
01:31:30on va le dire, à partir de mi-septembre,
01:31:32les choses vont reprendre leur
01:31:34véritable chemin et c'est désolant
01:31:36pour les Parisiens, dont je fais partie,
01:31:38qui ne vivent pas toujours et qui ne travaillent pas
01:31:40toujours dans les quartiers les plus sécurisés.
01:31:42In fine, ça a été dit par
01:31:44Rachida Dati qui est maire du 7ème arrondissement,
01:31:46ce que vivent certaines
01:31:48femmes jusqu'à présent
01:31:50au Champ de Mars. On a vu
01:31:52des jeunes femmes
01:31:54se faire violer ou des agressions de touristes
01:31:56il y a quelques mois au pied de la tour Eiffel.
01:31:58Ce n'est pas acceptable, y compris
01:32:00dans d'autres quartiers où il y a des jardins.
01:32:02On peut, quand on est Parisien,
01:32:04avoir le droit d'avoir la même qualité de vie
01:32:06que d'autres Français
01:32:08dans notre pays.
01:32:10C'est vrai qu'une fois que toute cette
01:32:12parenthèse enchantée sera terminée,
01:32:14on imagine que pour les
01:32:16Parisiens ou pour les touristes, être
01:32:18confronté de nouveau à la délinquance va être encore plus insupportable
01:32:20parce qu'après une période où on voit
01:32:22que quand on met les moyens, ça fonctionne, évidemment
01:32:24on sait bien qu'on ne gardera pas ses forces de l'ordre
01:32:26ad vitam aeternam, mais ça envoie un signal
01:32:28de se dire que peut-être qu'il faut en arriver là,
01:32:30mais en attendant, ça fonctionne. Le jour où vous enlevez tous ces moyens
01:32:32et que la délinquance revient,
01:32:34le francilien ou le touriste qui est à Paris
01:32:36le prend peut-être encore plus mal.
01:32:38Oui, absolument, d'autant que les franciliens
01:32:40peuvent enfin avoir l'impression légitime que
01:32:42la justice est véritablement rendue
01:32:44à ceux qui l'ont
01:32:46violée, par exemple
01:32:48grâce à l'augmentation du nombre de chambres
01:32:50correctionnelles dans les tribunaux
01:32:52de la région d'Ile-de-France.
01:32:54Le nombre de comparaisons immédiates a considérablement
01:32:56augmenté au cours de cette période à moitié
01:32:58estivale et à moitié olympique
01:33:00et c'est naturellement quelque chose qui renforce
01:33:02l'effet dissuasif
01:33:04qu'ont certains de tomber dans la délinquance.
01:33:06C'est tout de même quelque chose de positif
01:33:08alors même qu'un certain nombre de partis politiques
01:33:10font par exemple de la critique
01:33:12des comparaisons immédiates un élément
01:33:14central de leur rhétorique puisqu'ils estiment
01:33:16que c'est faire preuve
01:33:18d'un moyen de justice
01:33:20beaucoup trop violent
01:33:22à l'égard des personnes qui n'auraient
01:33:24pas le temps de bien préparer leur défense.
01:33:26On voit bien
01:33:28qu'il va falloir en revenir
01:33:30à de véritables discussions politiques
01:33:32à l'issue de cette période olympique pour savoir
01:33:34quels sont les moyens
01:33:36de sécurité que l'on veut mettre en place.
01:33:38De la même manière que la police municipale
01:33:40parisienne n'est pas armée, que
01:33:42la vidéosurveillance est critiquée par
01:33:44la plupart des partis qui sont membres du NFP
01:33:46donc évidemment ce sont des thématiques
01:33:48politiques qui s'imposeront probablement à la rentrée.
01:33:50Et pour terminer cette partie, je voudrais
01:33:52qu'on reparle de ce sujet la livraison
01:33:54de produits stupéfiants totalement
01:33:56à domicile, finalement des ventes d'ailleurs
01:33:58qui sont extrêmement difficiles à détecter
01:34:00puisqu'elles passent par les réseaux sociaux
01:34:02ou par les messageries cryptées. Regardez les
01:34:04explications de Raphaël Azreg et Marie-Victoire Dieudonné.
01:34:06Commander de la drogue
01:34:08comme on commande un burger ou une pizza
01:34:10en France les réseaux de trafiquants
01:34:12livrent désormais à domicile
01:34:14sur des applications comme
01:34:16Snapchat ou Telegram. Le client passe sa commande
01:34:18et précise son adresse.
01:34:20Il est livré dans l'heure qui suit.
01:34:22Ce n'est plus l'acheteur
01:34:24qui va vers le vendeur, c'est l'inverse.
01:34:26C'est le vendeur
01:34:28qui démarche
01:34:30les acheteurs via un certain
01:34:32nombre de messageries cryptées que nous
01:34:34connaissons tous. Il y a une nouvelle clientèle
01:34:36une clientèle qui
01:34:38de prime abord n'avait pas
01:34:40envie d'aller dans la rue ou dans des cités
01:34:42pour acheter sa consommation.
01:34:44Marketing,
01:34:46promotion, les dealers innovent
01:34:48pour attirer de plus en plus de jeunes consommateurs.
01:34:50Le cannabis, la cocaïne
01:34:52deviennent accessibles en quelques
01:34:54clics. Des réseaux très difficiles
01:34:56à démanteler. Il est très difficile de
01:34:58remonter sur
01:35:00ces réseaux sociaux jusqu'au revendeur
01:35:02et c'est pour cette raison que c'est
01:35:04très simple pour eux de contacter
01:35:06le consommateur et inversement
01:35:08sans être inquiété et ensuite
01:35:10le marché se fait. D'ailleurs une étude
01:35:12sérieuse a démontré qu'il y avait toujours
01:35:14autant de consommateurs alors qu'on a
01:35:16traqué les points de deal à travers les placenets
01:35:18à travers des interpellations
01:35:20et pour autant il y a toujours cette circulation
01:35:22qui existe.
01:35:24Les vendeurs risquent
01:35:26jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
01:35:28Hubert Couillurier en parlait tout à l'heure
01:35:30du trafic de drogue à Marseille et on voit aussi
01:35:32et on l'a entendu tout à l'heure avec Reda Bellage
01:35:34qui représente aussi les policiers que
01:35:36puisqu'il y a eu ces opérations placenets,
01:35:38puisqu'un certain nombre de points de deal ont été démantelés
01:35:40finalement les dealers évidemment
01:35:42ne mettent pas fin à leur business mais en fait s'adaptent
01:35:44et trouvent des moyens plus malins
01:35:46pour eux pour ne pas être trop facilement
01:35:48traçables et repérables.
01:35:50C'est le problème
01:35:52numéro un. Le trafic de drogue
01:35:54c'est une véritable marée blanche.
01:35:56C'est un trafic qui s'est mondialisé
01:35:58dont les commanditaires sont souvent à Dubaï
01:36:00ou à l'étranger.
01:36:02La coopération internationale progresse
01:36:04mais il y a aussi
01:36:06des décisions
01:36:08qui ne sont pas prises
01:36:10comme de pénaliser les consommateurs.
01:36:12Je voudrais juste
01:36:14revenir et dire un mot sur Paris.
01:36:16Il va falloir choisir à Paris
01:36:18où on met les moyens. C'est une ville qui a
01:36:2010 milliards de déficit dont les fins
01:36:22de mois sont faites par l'île de France, par Mme Pécresse
01:36:24et donc il va falloir à un moment
01:36:26on embauche des fonctionnaires constamment
01:36:28l'enjeu des municipales ce sera de savoir
01:36:30effectivement où on met les priorités
01:36:32sur la sécurité ou sur des grands
01:36:34travaux qui visent à
01:36:36rejeter les automobilistes de Paris
01:36:38dont on peut parfois discuter
01:36:40de l'efficacité ou de l'intérêt.
01:36:42N'est-ce pas.
01:36:44Mona Jaffarian sur le trafic de drogue, on voit aussi
01:36:46effectivement à quel point c'est très complexe
01:36:48de lutter contre parce qu'en fait ils ont toujours
01:36:50quelque part un coup d'avance. C'est-à-dire que
01:36:52Place Nettes a demandé beaucoup d'organisations, énormément
01:36:54de forces de l'ordre avec des opérations
01:36:56certes de communication mais qui dans certains quartiers
01:36:58ont pu fonctionner mais en fait les dealers
01:37:00finalement ça ne leur fait pas vraiment peur. Ils se disent
01:37:02si mon business ferme ici et bien c'est pas grave je l'ouvre
01:37:04ailleurs et donc on le voit bien et on l'entendait avec
01:37:06ces syndicats aussi de policiers, ils ont malheureusement
01:37:08toujours un coup d'avance.
01:37:10Les moyens techniques
01:37:12modernes leur permettent aussi
01:37:14d'avoir ce coup d'avance mais je pense que c'est
01:37:16pour ça qu'il faut à chaque fois adapter la réponse
01:37:18et permettre aussi aux policiers
01:37:20et aux enquêteurs d'avoir peut-être
01:37:22des procédures simplifiées puisqu'on sait aujourd'hui
01:37:24que c'est très long et très compliqué
01:37:26parce qu'il faut un procureur,
01:37:28un juge d'instruction,
01:37:30des décisions
01:37:32de justice pour pouvoir avoir le droit d'aller
01:37:34chercher qui se cache derrière un compte,
01:37:36un VPN, etc. Donc peut-être
01:37:38qu'il va falloir aussi adapter la réponse
01:37:40policière et judiciaire pour pouvoir faciliter
01:37:42le travail des enquêteurs
01:37:44et des policiers pour pouvoir justement aller
01:37:46aussi vite que les trafiquants dans leur manière
01:37:48d'agir. On va marquer une pause. D'abord je vous
01:37:50remercie Mona Jaffarian d'avoir été avec
01:37:52nous pendant ces deux premières heures. Vous êtes cofondatrice
01:37:54du collectif Femmes Asadi.
01:37:56Une nouvelle invitée va nous rejoindre, Caroline
01:37:58Yadant et puis je vous précise qu'à partir
01:38:00de 13h40, vous pourrez revoir l'interview
01:38:02justement de Rachida Dati,
01:38:04la ministre démissionnaire de la Culture.
01:38:06On a beaucoup parlé de ses déclarations. Eh bien,
01:38:08l'interview en intégralité sera retrouvée à 13h40.
01:38:10On marque une pause et on se retrouve pour la
01:38:12dernière heure de Midi News. A tout de suite.
01:38:17De retour pour la dernière heure de Midi News.
01:38:19Je suis toujours accompagnée d'Eliott Mamann,
01:38:21chroniqueur politique, de Bernard Cohen Haddad,
01:38:23président du cercle de réflexion Étienne Marcel,
01:38:25d'Hubert Coulurier, directeur de l'information
01:38:27du Télégramme et j'accueille avec plaisir Caroline Yadant.
01:38:29Bonjour. Vous êtes députée
01:38:31Ensemble La République, des Français établis
01:38:33hors de France. On va parler dans un instant
01:38:35justement de la situation internationale.
01:38:37Mais d'abord, le point sur l'actualité avec Maureen Vidal.
01:38:39Bonjour Maureen.
01:38:43Bonjour Elodie, bonjour à tous. À la ligne de l'actualité,
01:38:45les appels des pays à leur ressortissant
01:38:47à quitter le Liban se multiplient.
01:38:49La tension est à son comble
01:38:51au Moyen-Orient où l'escalade entre Israël,
01:38:53l'Iran et ses alliés inquiète le monde
01:38:55entier. Les efforts diplomatiques s'intensifient
01:38:57également. Emmanuel Macron et le roi
01:38:59de Jordanie Abdallah II ont notamment appelé hier
01:39:01à éviter à tout prix une escalade.
01:39:03Nous sommes déterminés.
01:39:05Le Premier ministre israélien
01:39:07avertit l'Iran et ses alliés.
01:39:09Israël fera payer un prix très élevé
01:39:11à ses ennemis, des mots de Benjamin Netanyahou
01:39:13qui interviennent quelques jours après
01:39:15la mort du leader du Hamas, Ismail Haniyeh
01:39:17et les menaces de représailles de l'Iran
01:39:19écoutées.
01:39:23L'Iran et ses sbires cherchent à nous entourer
01:39:25d'un anneau d'étranglement sur sept fronts.
01:39:29Leur agression ouverte
01:39:31est insatiable.
01:39:33Nous sommes déterminés à nous opposer à eux
01:39:35sur tous les fronts, dans toutes les arènes,
01:39:37qu'elles soient proches ou lointaines.
01:39:43Notre longue main frappe dans la bande de Gaza,
01:39:45au Yémen, à Beyrouth
01:39:47et partout où c'est nécessaire.
01:39:51Cette main, la nôtre,
01:39:53c'est le temps, le moment venu
01:39:55vers ceux qui souhaitent établir la paix avec nous.
01:39:59C'était déjà le cas grâce à notre force
01:40:01et je crois qu'il en sera de même
01:40:03car la paix se fait avec les forts
01:40:05et non avec les faibles.
01:40:11Un week-end sous tension
01:40:13au Royaume-Uni.
01:40:15Des manifestations anti-immigration
01:40:17ont mené à de violents affrontements
01:40:19avec les forces de l'ordre.
01:40:21La cause, la rumeur sur la nationalité
01:40:23et la religion de l'assaillant présumé
01:40:25qui a tué trois fillettes à Southport
01:40:27la semaine dernière.
01:40:29Le Premier ministre britannique promet
01:40:31des sanctions aux manifestants ultradroites.
01:40:33Les bourses asiatiques s'effondrent.
01:40:35L'Europe ouvre en forte baisse.
01:40:37Les mauvais chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis
01:40:39alimentent les craintes de récession
01:40:41et freinent les marchés financiers.
01:40:43Tokyo a connu l'une des pires séances
01:40:45de son histoire.
01:40:47Le dollar et l'euro baissent de 2%
01:40:49face aux yens.
01:41:19Leur agression ouverte est insatiable.
01:41:21Nous sommes déterminés à nous opposer
01:41:23à eux sur tous les fronts,
01:41:25dans toutes les arènes,
01:41:27qu'elles soient proches ou lointaines.
01:41:33Notre longue main frappe
01:41:35dans la bande de Gaza,
01:41:37au Yémen, à Beyrouth
01:41:39et partout où c'est nécessaire.
01:41:45Cette main, la nôtre,
01:41:47ce temps, le moment venu,
01:41:49vers ceux qui souhaitent établir la paix avec nous.
01:41:53C'était déjà le cas grâce à notre force
01:41:55et je crois qu'il en sera de même.
01:41:57Car la paix se fait avec les forts
01:41:59et non avec les faibles.
01:42:05Caroline Yaddan,
01:42:07vous êtes députée des Français établis hors de France
01:42:09dont Israël fait partie.
01:42:11On voit malheureusement
01:42:13à quel point la riposte semble
01:42:15assez évidente.
01:42:17La question est plutôt de savoir
01:42:19quand et dans quelles proportions.
01:42:21Oui, je crois,
01:42:23l'avenir nous le dira.
01:42:25Quand, comment, dans quelles proportions,
01:42:27vous l'avez dit.
01:42:29Mais je crois qu'il ne faut surtout pas
01:42:31oublier, il faut avoir en tête
01:42:33qu'Israël reste un pays
01:42:35qui est agressé.
01:42:37Qui est agressé depuis des décennies
01:42:39par des roquettes qui tombent
01:42:41sur son sol.
01:42:43Qui est agressé depuis le 7 octobre
01:42:45de manière inimaginable
01:42:47par ce pogrom.
01:42:49Mais aussi par 6000 roquettes
01:42:51et drones,
01:42:53missiles, roquettes et drones
01:42:55qui tombent sur son territoire.
01:42:57Lancés par le Hezbollah
01:42:59depuis cette date.
01:43:016000.
01:43:03Quel pays au monde,
01:43:05quel pays au monde,
01:43:07accepterait ce type d'agression
01:43:09sur son territoire ?
01:43:11D'autant que ces agressions-là
01:43:13proviennent d'islamisme,
01:43:15de proxys.
01:43:17Le Hezbollah, les Houthis
01:43:19qui sont manipulés
01:43:21par le marionnettiste
01:43:23iranien.
01:43:25Donc, à un moment donné,
01:43:27oui, il y a une force du mal
01:43:29en face. Cette force du mal-là,
01:43:31elle doit être combattue
01:43:33par tous moyens.
01:43:35J'espère que par ces combats-là,
01:43:37à un moment donné,
01:43:39la paix arrivera.
01:43:41Et cette nécessité
01:43:43de combattre
01:43:45ces forces
01:43:47islamistes
01:43:49doit se faire
01:43:51aussi dans une coalition,
01:43:53à mon sens,
01:43:55une coalition internationale
01:43:57pour dire à Israël,
01:43:59Israël est un pays allié,
01:44:01c'est un pays démocratique,
01:44:03Israël est proche de nos valeurs.
01:44:05Et donc, c'est absolument
01:44:07nécessaire
01:44:09de le dire et de le répéter.
01:44:11Et on voit aussi que la stratégie
01:44:13du côté israélien, maintenant, est compliquée
01:44:15parce qu'il y avait deux ambitions après le 7 octobre,
01:44:17éradiquer le Hamas
01:44:19et ramener, évidemment, les otages.
01:44:21Mais on voit bien, malheureusement, avec la situation actuelle,
01:44:23à quel point, en fait, ces deux stratégies,
01:44:25on ne peut pas les accomplir en même temps.
01:44:27Elles se confrontent, elles s'opposent.
01:44:29Vous parlez des otages.
01:44:31Aujourd'hui, c'est l'anniversaire
01:44:33du petit
01:44:35Bibas.
01:44:37J'ai juste un petit doute
01:44:39sur son nom, pardonnez-moi.
01:44:41Ariel, je crois.
01:44:43Ariel Bibas, le frère de Khir,
01:44:45qui a 5 ans aujourd'hui.
01:44:47C'est absolument terrible pour les familles
01:44:49des otages de vivre ce qu'ils sont en train
01:44:51de vivre, de ne pas savoir
01:44:53où ses otages sont
01:44:55et de voir, effectivement,
01:44:57que les agressions,
01:44:59il va y avoir sans doute une guerre.
01:45:01Donc, c'est absolument
01:45:03insoutenable.
01:45:07Voilà, c'est la situation.
01:45:09Hubert Coudurier, on voit aussi,
01:45:11effectivement, depuis ces derniers jours,
01:45:13à la fois, on se demande, en fait, si c'est une guerre
01:45:15de communication ou si, véritablement, il va y avoir une guerre totale.
01:45:17Parce qu'on a aussi chacun,
01:45:19Benyamin Netanyahou, on a aussi entendu
01:45:21des représentants du Hezbollah, chacun y va
01:45:23de son côté en disant, nous sommes prêts
01:45:25et nous sommes prêts à riposter. La question,
01:45:27c'est est-ce que quelqu'un a intérêt à cet embrasement
01:45:29total ? A priori, non.
01:45:31C'est quand même des ininquiétants, puisque les chancelleries
01:45:33demandent le rapprochement et notamment
01:45:35l'Arabie Saoudite, qui n'est pas toujours
01:45:37préoccupée par ces ressortissants,
01:45:39autant que les Français.
01:45:41On se retrouve un peu dans la situation
01:45:43de 1973, quand Israël était encerclé
01:45:45et surprise pendant la guerre
01:45:47du Kippour, sauf que là, ils ne sont pas surpris.
01:45:49Mais le rapport de force,
01:45:51il est inégal avec
01:45:53l'Iran. L'Iran, sur le plan militaire,
01:45:55il n'y a pas photo
01:45:57par rapport à Israël,
01:45:59c'est un État.
01:46:01Ceux qui risquent d'en faire
01:46:03les frais, c'est d'abord les Libanais,
01:46:05puisque ceux qui agressent,
01:46:07c'est, comme vous l'avez dit, le Proxy, c'est-à-dire
01:46:09l'Hezbollah. Sauf que l'Hezbollah,
01:46:11ce n'est pas le Hamas. Le Hamas,
01:46:13c'est 20 000 combattants. L'Hezbollah, c'est
01:46:15100 000. En 2006, on a vu
01:46:17à quel point ils étaient tenaces
01:46:19et résistants, très enterrés.
01:46:21C'est un État dans l'État au Liban.
01:46:23Les Libanais n'en peuvent
01:46:25plus, d'autant plus que leur niveau de vie
01:46:27est totalement effondré, que la classe politique
01:46:29est totalement corrompue.
01:46:31Israël peut bénéficier
01:46:33quand même de la campagne électorale
01:46:35américaine, parce que je ne suis pas sûr
01:46:37que Kamala Harris,
01:46:39même si elle a reçu un peu fraîchement
01:46:41le Premier ministre Netanyahou
01:46:43l'autre jour à Washington, je ne pense pas qu'elle puisse aller
01:46:45beaucoup plus loin dans le contexte électoral
01:46:47actuel. Donc,
01:46:49tout le monde marche quand même
01:46:51un peu sur des œufs.
01:46:53Il y a des filets de rappels
01:46:55qui sont très forts sur le plan
01:46:57diplomatique. Les Israéliens ont
01:46:59quand même un soutien puissant
01:47:01et inconditionnel des Américains,
01:47:03mais il y a effectivement des mouvements
01:47:05contradictoires qui s'exercent aussi dans
01:47:07les universités, chez les jeunes, etc.
01:47:09Donc, je pense que
01:47:11on n'est pas que dans la com' là.
01:47:13On a franchi un cap.
01:47:15Je voudrais qu'on écoute justement, puisque vous parliez des chancelleries
01:47:17qui demandent à leurs ressortissants de rentrer,
01:47:19ce qui se passe actuellement au Liban, où on
01:47:21rejoint Clothilde Bigot, notre correspondante sur place,
01:47:23et qui justement nous explique un petit peu
01:47:25quels sont les flux en ce moment, à la fois qui partent du
01:47:27Liban et qui rentrent écouter.
01:47:29Ce qui est très intéressant à voir, c'est que
01:47:31les vols qui arrivent à Beyrouth,
01:47:33eux, proviennent majoritairement des pays de la région,
01:47:35mais par contre, les vols qui
01:47:37quittent Beyrouth vont en majorité
01:47:39vers des pays occidentaux.
01:47:41Alors, il faut aussi temporiser, car
01:47:43de toute façon, l'aéroport de Beyrouth
01:47:45est constamment saturé,
01:47:47notamment en été, et notamment parce que
01:47:49il y a beaucoup d'expatriés
01:47:51qui reviennent voir leurs familles et leurs amis
01:47:53en été, et
01:47:55évidemment, soit ils viennent en juillet, soit ils
01:47:57viennent en août, donc il y a
01:47:59de toute façon beaucoup de monde. Mais cependant, ce qui est
01:48:01sûr, qu'on peut voir avec
01:48:03notamment ces vols, c'est que
01:48:05l'immense majorité des vols
01:48:07qui quittent Beyrouth vont vers des
01:48:09destinations qui, elles, ne
01:48:11viennent pas autant à Beyrouth.
01:48:13C'est ce qu'Éliott Mamann en disait, ce sont des régions
01:48:15qui, de toute façon, n'ont jamais été
01:48:17très stables, et effectivement, c'est aussi l'appel
01:48:19des différents ministères des Affaires étrangères
01:48:21qui fait comprendre aux ressortissants que
01:48:23là, il y a véritablement un danger
01:48:25qui s'est amplifié, même si
01:48:27on entendait des Libanais, encore hier, nous dire
01:48:29nous, finalement, c'est un peu notre vie quotidienne.
01:48:31Oui, bien sûr, d'autant qu'il faut rappeler
01:48:33tout de même que le Hezbollah dispose
01:48:35en outre d'effectifs plus importants que ceux
01:48:37du Hamas, de moyens qui se rapprochent beaucoup
01:48:39plus de ceux d'une armée régulière, donc pour
01:48:41Israël, la perspective d'une
01:48:43guerre avec le Hezbollah est naturellement
01:48:45d'autant plus inquiétante.
01:48:47Il faudra peut-être d'ailleurs également adapter
01:48:49notre vocabulaire, nos autres journalistes
01:48:51occidentaux, puisque si le Hamas
01:48:53envoyait en effet des roquettes sur
01:48:55Israël, le Hezbollah, lui, est en mesure d'envoyer
01:48:57des missiles, c'est-à-dire des instruments
01:48:59dont la portée destructrice
01:49:01est aussi importante que ce que la Russie
01:49:03se sert à l'encontre
01:49:05de l'Ukraine.
01:49:07Donc, il faut aussi prendre en compte
01:49:09cette dimension existentielle
01:49:11qu'une guerre avec le
01:49:13Hezbollah impliquerait pour Israël,
01:49:15même si, naturellement, la supériorité
01:49:17est en diplomatique que militaire, grâce
01:49:19notamment au renforcement de l'aide
01:49:21américaine ces derniers jours,
01:49:23et plutôt du côté d'Israël à l'heure actuelle.
01:49:25Caroline, il y a donc, vous le disent, les populations
01:49:27actuellement en Israël, quel est leur
01:49:29état d'esprit ? Est-ce qu'il y a évidemment cette crainte
01:49:31de l'embrasement ? Qu'est-ce qu'elles pensent d'une possibilité ?
01:49:33On a vu beaucoup de familles d'otages, par exemple, continuer à manifester
01:49:35pour leur retour, mais où est-ce qu'ils en sont
01:49:37vraiment dans leur état d'esprit ?
01:49:39C'est très compliqué, en fait, pour les
01:49:41Israéliens, parce qu'ils passent de traumatisme
01:49:43en traumatisme. Depuis le
01:49:457 octobre, en fait, ça ne s'arrête pas.
01:49:47Il n'y a rien qui s'arrête.
01:49:49Les jeunes soldats sont sur le front.
01:49:51Tous les jours,
01:49:53on apprend
01:49:55qu'il y a des morts,
01:49:57et donc, évidemment, cet
01:49:59embrasement potentiel
01:50:01effraie
01:50:03les Israéliens, et en même
01:50:05temps, c'est un peuple extrêmement courageux
01:50:07qui sait qu'il lutte
01:50:09pour sa survie depuis son
01:50:11existence. C'est donc un peuple aussi
01:50:13volontaire
01:50:15et qui sait que,
01:50:17en luttant contre l'islamisme
01:50:19du Hezbollah,
01:50:21du Hamas, de l'Iran,
01:50:23ils luttent aussi, en quelque sorte,
01:50:25pour notre survie à nous,
01:50:27occidentaux.
01:50:29Je voudrais qu'on revienne aussi, malheureusement, sur la flambée des actes
01:50:31antisémites. Alors, on en voit partout
01:50:33en Europe, et là, c'est aux Pays-Bas que cet acte
01:50:35a été commis. Une statue d'Anne Frank
01:50:37a été vandalisée ce week-end, un acte
01:50:39incalifiable, qui touche un symbole
01:50:41de la communauté juive et, malheureusement,
01:50:43de la Shoah. Regardez les explications de
01:50:45Maxime Lavandier.
01:50:47Les mains peintes en rouge,
01:50:49une inscription Free Gaza
01:50:51taguée sur le socle.
01:50:53La statue d'Anne Frank à Amsterdam a été
01:50:55vandalisée dans la nuit de samedi
01:50:57à dimanche. J'ai été absolument
01:50:59indignée, choquée et scandalisée
01:51:01parce qu'on voit bien que, derrière le symbole
01:51:03qui est attaqué, c'est pas seulement Anne Frank,
01:51:05mais c'est la preuve évidente
01:51:07que l'antisionisme, c'est aujourd'hui
01:51:09une façon déguisée
01:51:11de propager une certaine forme
01:51:13d'antisémitisme. Un acte
01:51:15intolérable qui plus est sur
01:51:17l'une des plus grandes figures de la
01:51:19communauté juive. Anne Frank
01:51:21est l'un des symboles
01:51:23de la Shoah, l'un des symboles
01:51:25de la persécution des
01:51:27juifs par les nazis.
01:51:29Vous savez, c'est cet adolescent qui
01:51:31est né en Allemagne
01:51:33et qui, dès 1933, c'est-à-dire
01:51:35dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir,
01:51:37fuit avec sa famille
01:51:39l'Allemagne pour se réfugier
01:51:41notamment aux Pays-Bas.
01:51:43À Amsterdam, un musée
01:51:45est consacré à son histoire,
01:51:47dans la maison où elle et sa famille
01:51:49s'étaient réfugiées pour tenter d'échapper
01:51:51aux nazis. C'est la deuxième fois
01:51:53en moins d'un mois que cette statue est prise
01:51:55pour cible, mais ce 4 août
01:51:57ne semble pas avoir été pris par hasard
01:51:59puisque cette date marque le
01:52:0180e anniversaire de son arrestation.
01:52:03Une enquête a été ouverte
01:52:05mais aucun suspect n'a été pour l'instant
01:52:07identifié.
01:52:09Malheureusement, la flambée
01:52:11des actes antisémites depuis
01:52:13le 7 octobre, on le voit qu'ils sont commis partout
01:52:15en Europe et on sent un
01:52:17antisémitisme complètement décomplexé
01:52:19d'une partie de la population et aussi
01:52:21malheureusement d'une partie de la classe politique.
01:52:23Oui, oui, c'est un
01:52:25antisionisme qui prend des relents d'antisémitisme
01:52:27mais ce n'est pas limité à l'Europe d'ailleurs.
01:52:29J'ai même vu que le dictateur vénézuélien
01:52:31Maduro parlait de complot
01:52:33zioniste mondial. On a l'impression parfois
01:52:35qu'on revient en arrière finalement
01:52:37que des phénomènes qui avaient été
01:52:39éradiqués, qui
01:52:41sous l'effet de la technologie
01:52:43de la géopolitique mondiale
01:52:45resurgissent, sont instrumentalisés
01:52:47et c'est vrai que
01:52:49malgré les efforts de pédagogie
01:52:51qui peuvent être faits, il y a toujours
01:52:53des cinglés qui s'emparent de ça
01:52:55et là c'est particulièrement choquant
01:52:57pour Anne Franck effectivement.
01:52:59Yannan, le ministre de la Justice, lui-même disait
01:53:01qu'on faisait le maximum pour lutter
01:53:03contre l'antisémitisme, pour protéger nos compatriotes
01:53:05juifs mais il se posait lui-même la question de savoir
01:53:07est-ce qu'en fait on en fait assez
01:53:09parce qu'effectivement on sent parfois une classe
01:53:11politique peut-être un peu dépassée, c'est-à-dire qu'évidemment
01:53:13ces actes sont condamnables et condamnés
01:53:15et derrière on fait quoi pour les protéger
01:53:17véritablement et faire que ce genre d'actes, là c'est
01:53:19aux Pays-Bas mais ça arrive bien sûr aussi en France,
01:53:21on ne les voit plus.
01:53:23En fait c'est le sacrilège du
01:53:25plus jamais ça, c'est le sacrilège du
01:53:27plus jamais ça qui se nourrit
01:53:29en définitive de la haine d'Israël.
01:53:31Aujourd'hui, la haine des
01:53:33juifs se nourrit de la haine
01:53:35d'Israël pour pouvoir s'exprimer
01:53:37de façon démocratique
01:53:39au nom de l'humanisme, au nom des droits
01:53:41humains et au nom du bien. C'est ce qui est insupportable
01:53:43et ce qui est repris
01:53:45évidemment par une classe politique
01:53:47de l'extrême-gauche
01:53:49et qui va toujours plus
01:53:51loin, toujours plus loin dans
01:53:53la haine, dans la provocation, dans l'apologie
01:53:55du terrorisme. On assiste donc
01:53:57à une inversion totale
01:53:59des valeurs. Aujourd'hui, le bourreau
01:54:01est devenu une victime et Anne Franck
01:54:03qui était une victime, eh bien
01:54:05on lui dit par ses mains peintes
01:54:07en rouge, tu es une salsionniste.
01:54:09En fait, c'est ça ce que ça veut dire
01:54:11et c'est ce qui est absolument
01:54:13insupportable et c'est la raison pour laquelle
01:54:15moi, dès la rentrée, comme parlementaire
01:54:17je vais m'atteler à une
01:54:19proposition de loi qui viendra
01:54:21reprendre la définition de l'IRA,
01:54:23l'Alliance Internationale pour la Mémoire de l'Holocauste
01:54:25et pour intégrer
01:54:27cette définition de l'IRA, notamment
01:54:29de ce qui concerne l'appel
01:54:31à la destruction d'Israël
01:54:33et la nazification
01:54:35d'Israël pour l'intégrer
01:54:37dans la loi et pour faire
01:54:39de ça, donc
01:54:41pour créer une sanction
01:54:43pénale parce qu'il n'est plus
01:54:45possible de voir ces images,
01:54:47il n'est plus possible d'entendre aussi
01:54:49dans les rues de Paris
01:54:51de Varsovie, Treblinka et maintenant
01:54:53Gaza, on n'avait dit plus jamais ça, c'est exactement
01:54:55ce type de slogan qui amène
01:54:57à la démocratisation
01:54:59de la haine des juifs, à sa légitimation
01:55:01et à ces images
01:55:03absolument insoutenables.
01:55:05C'est vrai que Bernard Cohenada, on le disait, une partie de la population
01:55:07est totalement maintenant décomplexée
01:55:09et aussi, j'allais dire
01:55:11excité par une partie de la classe politique
01:55:13puisque depuis le 7 octobre, une partie de la gauche
01:55:15va de plus en plus loin
01:55:17sans jamais avoir présenté d'excuses
01:55:19et sans jamais revenir en arrière
01:55:21et c'est une stratégie électorale qui on peut dire
01:55:23finalement a payé parce que par exemple, le groupe
01:55:25France Insoumise, certes, n'a pas gagné
01:55:27de députés mais se maintient, donc signe qu'ils ont
01:55:29quand même un public qui adhère et qui est prêt à voter
01:55:31pour eux malgré ses propos, ses déclarations
01:55:33par exemple quand il a mis une cible totalement
01:55:35dans le dos de la présidente de l'Assemblée Nationale, on voit
01:55:37que ça marche chez certains. Mais ça s'appelle
01:55:39du clientélisme politique,
01:55:41faute de pouvoir se battre
01:55:43pour des idées, on va
01:55:45au supermarché de la vie politique et on
01:55:47fait tout simplement des votes. C'est ça, y compris
01:55:49quand on se retrouve devant Sciences
01:55:51Politiques de Saint-Guillaume avec
01:55:53les mêmes symboles de ses mains rouges
01:55:55et que certains députés de la France
01:55:57Insoumise nous donnent des leçons. Heureusement
01:55:59que François-Xavier Bellamy
01:56:01est allé comme Sylvain Maillard et d'autres
01:56:03et vous-même, excusez-moi Caroline,
01:56:05vous y étiez, c'est vrai,
01:56:07pour remettre les choses en l'air. Sur
01:56:09Anne Frank, si vous me le permettez,
01:56:11c'est quoi le symbole d'Anne Frank ?
01:56:13C'est le symbole d'une femme.
01:56:15Comment sont traitées les femmes en Iran et dans certaines
01:56:17autocraties ? Remettons les choses en place.
01:56:19C'est le symbole de la
01:56:21connaissance. Une femme qui a écrit
01:56:23un journal au quotidien,
01:56:25enfermée,
01:56:27alors qu'elle était chassée
01:56:29pour chasser sa famille.
01:56:31C'est le symbole de la connaissance,
01:56:33de l'écriture, de la liberté,
01:56:35de la liberté d'expression.
01:56:37C'est aussi
01:56:39un symbole de la résistance. Et dans
01:56:41mon pontéon des
01:56:43grandes oeuvres, même si elles sont
01:56:45non pas celles de
01:56:47la France insoumise,
01:56:49il y a bien entendu le journal d'Anne Frank
01:56:51et la lettre de Guy Moquet. Je les mets
01:56:53sur le même plan. Ce sont
01:56:55des hommes et des femmes qui se
01:56:57sont battus pour des idées.
01:56:59Aujourd'hui, à travers Anne Frank,
01:57:01ce n'est pas uniquement une statue, parce que
01:57:03reconnaissons-le, s'attaquer
01:57:05à une statue, il faut vraiment
01:57:07beaucoup de courage de le faire.
01:57:09C'est vraiment très facile.
01:57:11La nuit, quand il n'y a personne,
01:57:13c'est assez facile d'aller mettre un petit bonbon.
01:57:15Quand on met des mains sur le mur des Justes à Paris,
01:57:17c'est extrêmement facile de faire ça.
01:57:19On s'attaque à quoi ?
01:57:21La liberté d'expression, la démocratie,
01:57:23à travers
01:57:25l'antisionisme. Il n'y avait pas
01:57:27Israël du temps d'Anne Frank.
01:57:29On s'adresse tout simplement à la haine du juif,
01:57:31à ceux qui posent des questions,
01:57:33qui sont dans la République et qui sont
01:57:35intégrés. C'est ça qu'on attaque aujourd'hui.
01:57:37Pour terminer sur ce sujet, Eliott Mamann.
01:57:39Je pense que ce que Madame la députée
01:57:41a dit tout à l'heure est extrêmement important.
01:57:43Il faut en effet remarquer comment le stigmate
01:57:45est aujourd'hui retourné
01:57:47à l'encontre des personnes de confession juive.
01:57:49C'est au nom du plus jamais ça que
01:57:51l'antisionisme se transforme en
01:57:53l'antisémitisme. C'est cette posture
01:57:55morale dont se servent un certain
01:57:57nombre de responsables politiques
01:57:59pour véhiculer pourtant des
01:58:01idées politiques
01:58:03et un mépris d'Israël
01:58:05qui ne traduit que leur mépris des personnes
01:58:07de confession juive qui est
01:58:09absolument intolérable. Et pourtant,
01:58:11on comprend bien quelle est la stratégie rhétorique
01:58:13qu'il y a derrière puisqu'on nous
01:58:15explique que c'est précisément pour
01:58:17ne pas recommettre un génocide qu'il
01:58:19nous faut nous opposer à la politique israélienne.
01:58:21Il faut donc absolument
01:58:23déconstruire les exhibitions
01:58:25de vertu dès lors qu'elles se
01:58:27véhiculent dans l'espace politique
01:58:29et dans l'espace médiatique puisque bien souvent
01:58:31c'est pour en réalité couvrir
01:58:33des ambitions politiques, des convictions
01:58:35qui elles ne sont absolument pas honorables.
01:58:37Quand vous voyez justement qu'il y a
01:58:39maintenant à l'Assemblée le nouveau Front
01:58:41populaire et majoritaire au sein du bureau
01:58:43ce qui veut dire concrètement pour nos téléspectateurs
01:58:45qu'ils ne seront plus sanctionnés puisqu'ils vont
01:58:47s'opposer à toutes leurs sanctions, vous avez un peu peur de
01:58:49l'Assemblée que vous allez retrouver après
01:58:51les vacances parlementaires ?
01:58:53Vous savez, LFI saccage la République
01:58:55et depuis longtemps
01:58:57encore plus depuis 2022
01:58:59puisqu'ils y étaient comme
01:59:01aujourd'hui à peu près plus de 70
01:59:03députés et donc ils passent
01:59:05leur temps à vouloir bordéliser
01:59:07à agresser
01:59:09en fait en quelque sorte la République
01:59:11et nos institutions
01:59:13à prôner la violence
01:59:15verbale, des outrances
01:59:17systématiques et donc cette bordélisation
01:59:19qui fait partie de leur ADN.
01:59:21Donc oui, évidemment
01:59:23que moi ça m'effraie que
01:59:25le bureau de l'Assemblée nationale
01:59:27soit
01:59:29composé majoritairement
01:59:31de ce nouveau
01:59:33front populaire, ça veut dire qu'ils pourront
01:59:35sans doute faire beaucoup d'autres
01:59:37choses sans être
01:59:39sanctionné
01:59:41mais vraiment et à chaque
01:59:43fois que je suis sur un plateau télé moi je m'interroge
01:59:45de cette absence
01:59:47de dignité de la gauche
01:59:49républicaine face
01:59:51à cette alliance avec le pire
01:59:53qui n'a pas beaucoup condamné
01:59:55jusqu'à quand
01:59:57il n'y aura-t-il
01:59:59pas de cordon
02:00:01sanitaire en fait ?
02:00:03Alors qu'il y a un cordon sanitaire
02:00:05par rapport au RN et au LR
02:00:07puisqu'ils ont très
02:00:09clairement dit qu'ils ne suivraient pas Ciotti sur
02:00:11cette ligne mais jusqu'à quand
02:00:13en fait ? Ils traitent
02:00:15Hollande et ses amis de punaise de lit
02:00:17Glucksmann est obligé
02:00:19d'être exfiltré d'une manifestation
02:00:21parce que traité
02:00:23de salle sioniste
02:00:25Chikirou rend
02:00:27hommage à un terroriste
02:00:29sanguinaire
02:00:31qui a commis les pires atrocités
02:00:33Elle a désamorcé un peu quand elle a vu que tout le monde lui tombait dessus
02:00:35Elle a désamorcé par la lâcheté
02:00:37qui la caractérise
02:00:39mais jusqu'à quand cette gauche
02:00:41là va accepter
02:00:43de pactiser, de faire alliance
02:00:45avec le pire pour quelques sièges
02:00:47électoraux, ces sièges là
02:00:49ils les ont aujourd'hui, j'attends
02:00:51des déclarations fortes
02:00:53Olivier Faure n'a parlé
02:00:55que de simples provocations
02:00:57concernant Chikirou
02:00:59non ça n'est pas une simple provocation
02:01:01j'attends des déclarations comme
02:01:03Carole Delga
02:01:05l'a déclaré
02:01:07mais le PS se compte
02:01:09sur les doigts de la main
02:01:11comment on peut encore être
02:01:13allié au pire des
02:01:15LFIs d'aujourd'hui dans notre pays, c'est vraiment la question
02:01:17que je pose. Pour les quelques minutes
02:01:19qui nous restent, je voudrais qu'on reparle des émeutes après la mort
02:01:21de Nael, vous avez vu le sujet tout à l'heure
02:01:23disant qu'un certain nombre de mesures qui étaient engagées
02:01:25et bien finalement se retrouvent à la poubelle
02:01:27avec la dissolution et pour qu'on soit
02:01:29concret, on est en ligne avec Zartosh Bakhtiari
02:01:31bonjour, vous êtes maire de Neuilly-sur-Marne
02:01:33votre commune avait été
02:01:35malheureusement touchée par les émeutes
02:01:37ma première question est très simple et très concrète
02:01:39un peu plus d'un an après, qu'est-ce qui a été
02:01:41fait pour vous, qu'est-ce qui a été réparé et qu'est-ce qui reste
02:01:43encore à faire ?
02:01:45Un an après, les séquelles sont encore
02:01:47présentes et elles sont importantes
02:01:49nous on a fait ce qu'on devait faire
02:01:51le plus vite possible, on a essayé
02:01:53de rétablir les services publics les plus
02:01:55essentiels, la police municipale, la médiathèque
02:01:57qui avait été saccagée
02:01:59qui avait été incendiée, le service logement
02:02:01avec de nombreux demandeurs de
02:02:03logements qui avaient vu leur dossier brûlé
02:02:05malgré tous les efforts
02:02:07qu'on a pu engager
02:02:09il reste des centaines de milliers d'euros
02:02:11de dégâts
02:02:13et de frais
02:02:15qui restent à la charge du
02:02:17contribuable Nocéan de la ville de Neuilly-sur-Marne
02:02:19donc en fait ce qui a été fait
02:02:21nous on a pu avancer sur les services
02:02:23publics les plus essentiels
02:02:25mais les conséquences elles sont encore présentes
02:02:27les séquelles sont encore là, qu'elles soient
02:02:29les stigmates, qu'il s'agisse des stigmates
02:02:31sur les rues, sur les bâtiments
02:02:33publics ou évidemment dans les esprits
02:02:35donc moi ce que j'attends c'est qu'effectivement
02:02:37on ait une réaction
02:02:39forte d'un gouvernement, alors le gouvernement
02:02:41qui est sorti n'a pas fait grand chose
02:02:43à part quelques mesures annoncées
02:02:45à la Vavit en voulant
02:02:47faire martial mais sans
02:02:49réalité derrière
02:02:51en dehors de ces
02:02:53quelques annonces il n'y a strictement rien eu
02:02:55donc moi j'espère qu'un gouvernement
02:02:57sera en mesure d'agir rapidement
02:02:59parce qu'en fait les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets
02:03:01puisqu'au fond rien n'a été réglé
02:03:03Mais ce que vous nous dites au fond c'est que la
02:03:05dissolution a finalement bondo, ce qu'on se disait un peu
02:03:07tout à l'heure avec mes invités parce qu'effectivement on est plus
02:03:09d'un an après les émeutes
02:03:11alors on sait que pour faire voter des lois et changer les choses ça prend
02:03:13un peu de temps mais c'est un peu facile peut-être
02:03:15de dire que la dissolution met ses mesures au placard
02:03:17en réalité elle n'était pas assez avancée
02:03:19de ce que j'entends dans votre bouche
02:03:21Absolument, les mesures ont été annoncées
02:03:23il n'y a pas eu de réflexion de fond qui a été menée
02:03:25la justice des mineurs est toujours la même
02:03:27le ministre Dupond-Moretti
02:03:29disait que la justice des mineurs avait déjà
02:03:31été toilettée, en réalité
02:03:33c'est un toilettage simplement du code
02:03:35pénal qui au
02:03:37final ne change strictement rien
02:03:39donc en fait tant qu'il n'y a pas de volonté
02:03:41d'agir sur le plan politique avec des
02:03:43mesures fortes pour établir l'autorité
02:03:45que ce soit à l'école, que ce soit aussi
02:03:47dans nos tribunaux et
02:03:49pour nos policiers aussi
02:03:51rien ne changera et en réalité
02:03:53la dissolution a bon dos, le gouvernement
02:03:55n'a rien fait pendant un an mais alors
02:03:57strictement rien et je rappelle
02:03:59quand même que la dissolution a eu lieu
02:04:01un an après
02:04:03les émeutes donc le gouvernement en place
02:04:05avait un an pour faire ce qu'il
02:04:07fallait mais à part quelques réunions
02:04:09à part quelques espèces de coups médiatiques
02:04:11en réunissant les maires en disant strictement rien
02:04:13il n'y a strictement
02:04:15rien eu. Un dernier mot rapide
02:04:17justement là-dessus, vous avez parlé de cette réunion
02:04:19qui avait été organisée par Emmanuel Macron à l'Elysée
02:04:21autour de tous les maires, qu'est-ce que ça donnait ?
02:04:23Est-ce qu'il y a eu d'autres réunions derrière ? Est-ce que vous continuez
02:04:25à avoir des contacts réguliers avec
02:04:27Emmanuel Macron ou un autre de ses
02:04:29ministres potentiellement avant la dissolution ?
02:04:31Est-ce que cette réunion a été suivie d'un quelconque
02:04:33effet ? Ah non
02:04:35aucunement et même cette réunion en réalité
02:04:37moi j'étais sorti très en colère en fait de cette réunion
02:04:39parce qu'on n'avait pas dormi pendant 6 ou 7 jours
02:04:41et le
02:04:43Président de la République nous avait simplement réunis
02:04:45pour faire une
02:04:47réunion dans laquelle chacun livre ce qu'il a
02:04:49sur le cœur et
02:04:51c'était une réunion des
02:04:53maires anonymes quoi, enfin c'était
02:04:55vraiment dramatique.
02:04:57Sans aucune annonce du Président de la République, on était quand même
02:04:59venus entendre le cap qui serait fixé
02:05:01par le Président, il n'y a strictement rien eu
02:05:03et un an et demi après, aucun contact
02:05:05aucun ministre, alors simplement
02:05:07le ministre Dussopt était venu pour visiter la
02:05:09mission locale qui avait été incendiée, mais c'était une
02:05:11visite sans rien derrière donc
02:05:13enfin voilà très déçu et
02:05:15évidemment j'en attends plus rien de
02:05:17ce gouvernement qui en plus est démissionnaire.
02:05:19Merci beaucoup Azartosh Bakhtiari d'avoir été
02:05:21avec nous, je le rappelle vous êtes maire de Neuilly-sur-Marne
02:05:23et on voulait vraiment avoir votre éclairage, on a
02:05:25parlé des faits tout à l'heure, on voulait avoir l'avis justement
02:05:27d'un maire qui malheureusement a été
02:05:29concerné. On marque une pause et on se retrouve avec
02:05:31mes invités pour la dernière partie de
02:05:33Midi News, on parlera notamment de la situation au Royaume-Uni.
02:05:35A tout de suite.
02:05:39De retour pour la
02:05:41dernière partie de Midi News et je vous le disais
02:05:43juste avant la pause, on va parler de la situation maintenant
02:05:45au Royaume-Uni, notamment avec vous
02:05:47Maxime Legay, bonjour Maxime. Bonjour Alodie.
02:05:49Vous êtes journaliste à CNews et vous êtes penché un petit
02:05:51peu justement sur le profil des
02:05:53émeutes, est-ce qu'on en sait un peu plus sur le profil justement ?
02:05:55Oui tout à fait, après un week-end
02:05:57d'émeutes qui a secoué le Royaume-Uni
02:05:59tous les regards sont tournés vers
02:06:01l'English Defence League, la
02:06:03Ligue de Défense Anglaise dont vous voyez
02:06:05le logo apparaître à l'écran
02:06:07puisque selon les autorités c'est effectivement
02:06:09le mouvement nationaliste britannique
02:06:11qui serait à la manœuvre de ces actions
02:06:13violentes. Certains de ses membres
02:06:15et de ses sympathisants
02:06:17ont participé aux manifestations,
02:06:19aux actes de vandalisme et s'en sont
02:06:21pris aux forces de l'ordre d'un groupe
02:06:23et des éléments radicaux qui agitent
02:06:25beaucoup nos voisins d'outre-Mange
02:06:27puisque fondé par
02:06:29Tommy Robinson en 2009,
02:06:31issu des mouvances hooligans,
02:06:33l'English Defence League se donne
02:06:35pour objet d'action la lutte
02:06:37contre l'islamisation du pays.
02:06:39Mais est-ce qu'ils sont les seuls à participer à ces émeutes ?
02:06:41Eh bien non Élodie, et c'est ça qui fait le caractère
02:06:43inédit et hautement inflammable
02:06:45de ces émeutes au Royaume-Uni.
02:06:47Ils ont participé aussi à ces manifestations
02:06:49des jeunes britanniques,
02:06:51des anonymes sans casier judiciaire
02:06:53qui se sont ralliés à ces
02:06:55manifestations anti-migrants avec le slogan
02:06:57« Enough is enough »,
02:06:59c'est assez reprochant au gouvernement
02:07:01de ne pas avoir traité
02:07:03la question migratoire comme il l'avait
02:07:05promis après le Brexit.
02:07:07Et puis de l'autre côté, il y a des contre-manifestations
02:07:09qui sont organisées
02:07:11et lancées par les mouvements
02:07:13antiracistes, l'équivalent
02:07:15en France, peu ou prou, de nos mouvements
02:07:17antifascistes qui donnent lieu aussi à des affrontements
02:07:19entre les groupes anti-migrants
02:07:21et les groupes antifascistes, des affrontements
02:07:23qui peuvent dégénérer comme ça a été le cas
02:07:25notamment à Liverpool ce week-end.
02:07:27Il a également, elle le dit, que du côté des forces
02:07:29de l'ordre, dont on a indiqué avoir procédé à près
02:07:31de 150 arrestations depuis
02:07:33ce samedi, on en sera sans doute davantage
02:07:35donc sur le profil exact
02:07:37de ces émeutiers dans les jours, dans les heures
02:07:39à venir. Merci beaucoup Maxime Le Gage
02:07:41pour toutes ces précisions.
02:07:43Hubert Coudurier, ce qui se passe au Royaume-Uni
02:07:45c'est à la fois la croisée de beaucoup
02:07:47de choses, c'est comme le disait Maxime, l'échec de la politique
02:07:49migratoire sans doute, peut-être aussi
02:07:51le retour de l'ère
02:07:53post-Brexit, des communautés
02:07:55qui s'affrontent maintenant alors qu'on vantait
02:07:57justement l'Angleterre et la ville
02:07:59de Londres plus particulièrement comme une société très
02:08:01multiculturelle où tout se passait bien
02:08:03visiblement c'est pas si simple.
02:08:05Le communautarisme il fait partie
02:08:07de la doxa du monde anglo-saxon
02:08:09le problème aujourd'hui
02:08:11c'est qu'effectivement comme c'est très difficile
02:08:13de réguler les flux migratoires
02:08:15après le Brexit
02:08:17au contraire ils ont augmenté
02:08:19vous avez les prémices
02:08:21d'une guerre civile
02:08:23d'ailleurs c'est pas un hasard si aux Etats-Unis
02:08:25où les mêmes problèmes se posent
02:08:27vous avez un film qui est sorti qui s'appelle Civil War
02:08:29qui est un film de fiction
02:08:31et aujourd'hui on voit effectivement
02:08:33de plus en plus d'affrontements
02:08:35la différence avec la France
02:08:37c'est qu'en France on se méfie du communautarisme
02:08:39et on le dénonce
02:08:41alors que là-bas c'était organisé
02:08:43autour de cette coexistence
02:08:45à une époque on parlait de Londonistan
02:08:47et il y a eu beaucoup de laxisme
02:08:49aussi dans l'accueil et d'ailleurs c'est la raison
02:08:51pour laquelle il y a eu des foyers terroristes
02:08:53qui ensuite ont été éradiqués
02:08:55mais ils ont fait machine arrière
02:08:57ensuite mais visiblement
02:08:59c'est presque un peu trop tard
02:09:01et je pense
02:09:03que les britanniques ont aussi une capacité
02:09:05à maintenir l'ordre
02:09:07ils l'ont montré
02:09:09lors de l'incident de Zemeut notamment à Brighton
02:09:11mais dire comme le Premier ministre
02:09:13britannique
02:09:15que c'est uniquement l'ultra droite
02:09:17ou les groupes nazis qui sont à la manoeuvre
02:09:19c'est un peu court
02:09:21Caroline Yadon, est-ce que ce que vous voyez
02:09:23se dérouler au Royaume-Uni
02:09:25on se dit c'est aussi peut-être
02:09:27ces communautés qui vivent
02:09:29désormais face à face
02:09:31comme le disait Gérard Collomb, on passe de communautés
02:09:33qui ont su s'entendre à des communautés
02:09:35qui sont dans une extrême tension, une extrême violence
02:09:37Oui, je crois qu'il y a beaucoup de manipulations
02:09:39aussi, alors vous en avez
02:09:41parlé mais il y a aussi, sauf erreur
02:09:43omission de ma part, une manipulation de la Russie
02:09:45derrière, donc il y a
02:09:47oui, des forces politiques
02:09:49qui surfent systématiquement
02:09:51sur les violences et qui les attisent
02:09:53pour créer
02:09:55ce genre de violence
02:09:57et qui s'en satisfont
02:09:59parce que ça fait leur beurre
02:10:01pour le dire très crûment
02:10:03je crois qu'on ne gagne rien, jamais
02:10:05dans aucun pays, à mettre les choses dans le placard
02:10:07je crois qu'on ne gagne rien
02:10:09à mettre un voile sur les yeux
02:10:11sur l'islamisme
02:10:13politique
02:10:15dans un pays
02:10:17et que de manière générale
02:10:19oui, ce multiculturalisme là
02:10:21prôné en Grande-Bretagne
02:10:23ça a créé
02:10:25du ressentiment
02:10:27des frustrations, des non-dits, etc
02:10:29et ça explose, manipulé
02:10:31aujourd'hui par l'extrême droite
02:10:33donc nous avons nous en France
02:10:35quelque chose qui nous protège
02:10:37et que je défends de manière
02:10:39très fervente, c'est la laïcité
02:10:41et la possibilité, donc cette liberté
02:10:43que nous offre la laïcité
02:10:45de pouvoir
02:10:47croire ce qu'on veut croire
02:10:49et moi je veux
02:10:51croire que nos politiques aujourd'hui
02:10:53sont parfaitement informées aussi
02:10:55de la dangerosité
02:10:57de l'islamisme et cette
02:10:59nécessité absolue que chacun
02:11:01puisse s'intégrer dans notre
02:11:03pays, peu importe qui on est
02:11:05ce qui compte c'est ce qu'on fait
02:11:07Merci beaucoup, c'est la fin de cette émission
02:11:09je remercie Maxime Legay, pour toutes ses précisions
02:11:11Bernard Kouanadade, Président du Cercle de Réflexion
02:11:13Etienne Marcel, Hubert Coudurier, Directeur
02:11:15de l'Information du Télégramme, Eliott Naman
02:11:17chroniqueur politique et Caroline Yadant
02:11:19députée des Français établis hors de France
02:11:21tout de suite vous retrouvez la rediffusion de l'interview
02:11:23de Rachida Dati, la ministre
02:11:25démissionnaire de la Culture, était l'invité
02:11:27d'Anthony Favali, à 14h
02:11:29c'est évidemment 180 minutes Info avec
02:11:31Michael Dos Santos, quant à moi je vous retrouve à 19h
02:11:33pour Face à l'Info, à tout à l'heure
02:11:35Bonjour Rachida Dati
02:11:37Bonjour
02:11:38Vous êtes ministre démissionnaire de la Culture
02:11:40tout d'abord on l'a appris hier
02:11:42une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris
02:11:44après des menaces de mort
02:11:46reçues par les organisateurs des JO
02:11:48des menaces intolérables
02:11:50Rachida Dati, vous leur apportez votre soutien ce matin ?
02:11:52Ces menaces sont
02:11:54inacceptables et insupportables
02:11:56ces menaces existent, d'ailleurs
02:11:58moi j'ai exprimé ma solidarité
02:12:00à ces artistes et à
02:12:02toute l'équipe qui les entoure, j'ai d'ailleurs
02:12:04demandé au ministère de la Culture de voir
02:12:06dans quelle mesure on pouvait se constituer
02:12:08partie civile auprès de ces artistes
02:12:10parce qu'il y a une forme de tutelle
02:12:12donc on est en train de voir comment on peut se
02:12:14constituer partie civile, mais moi
02:12:16il y a une chose dont je suis sûre
02:12:18l'Etat sera plus fort que ces menaces
02:12:20rien ne gâchera évidemment
02:12:22cette fête, rien ne gâchera
02:12:24évidemment cette
02:12:26liesse populaire
02:12:28mais ces menaces ne sont pas acceptables mais l'Etat
02:12:30demeurera toujours plus fort que ces menaces
02:12:32Alors on va continuer par le positif de ces JO
02:12:34tout d'abord si vous le voulez bien, que n'a-t-on pas
02:12:36dit de ces JO
02:12:3810 jours après le début de la compétition
02:12:40force est de constater que c'est une grande fête
02:12:42populaire, la magie opère, les Français
02:12:44sont massivement derrière leurs champions
02:12:46et ils leur rendent bien en ce moment
02:12:48qu'est-ce qui fait cette
02:12:50alchimie finalement ?
02:12:52Moi je pense que les Français ont besoin d'unité
02:12:54et surtout en ce moment, et depuis
02:12:56le Covid, quand vous regardez bien
02:12:58de plus en plus, les Français
02:13:00refusent évidemment de plus en plus l'isolement
02:13:02ils ont envie de se retrouver et de se rassembler
02:13:04et cette manifestation, qui est une
02:13:06manifestation populaire, d'ailleurs
02:13:08historiquement les JO
02:13:10c'est la fête du sport amateur
02:13:12et donc c'est très populaire
02:13:14très accessible et donc ce
02:13:16grand moment d'unité
02:13:18et de rassemblement, c'est ce qu'attendait les Français
02:13:20et moi je m'en réjouis. A qui doit-on cette réussite
02:13:22finalement ? Aux Français
02:13:24la liesse populaire c'est quand même les Français
02:13:26ils attendaient cet événement
02:13:28c'est vrai que c'est un peu râlé
02:13:30un peu avant, moi je parle
02:13:32notamment pour les villes olympiques
02:13:34les villes qui accueillent
02:13:36des manifestations
02:13:38olympiques, mais aujourd'hui
02:13:40c'est vrai que les Français sont
02:13:42heureux de cette manifestation
02:13:44ensuite sur l'organisation, moi il faut
02:13:46quand même reconnaître que l'État
02:13:48est le premier investisseur
02:13:50dans l'organisation
02:13:52de ces JO, que ce soit en matière
02:13:54d'organisation logistique, de sécurité
02:13:56plus de 45 000
02:13:58forces de sécurité présentes
02:14:00au quotidien pour assurer la sécurité
02:14:02de cet événement et pour que tout se passe bien
02:14:04la sécurité privée, mais aussi
02:14:06évidemment sur la construction
02:14:08des sites olympiques, les infrastructures
02:14:10les aménagements, tout cela
02:14:12évidemment l'État a fortement
02:14:14contribué à ce que
02:14:16l'organisation soit parfaite et moi
02:14:18si je prends évidemment comme ministre de la Culture
02:14:20regardez le Grand Palais
02:14:22le monde entier
02:14:24s'extasie devant ce
02:14:26beau monument patrimonial
02:14:28français d'ailleurs
02:14:30et ça a été la volonté du Président de la République
02:14:32d'y investir plus de 500 millions d'euros
02:14:34de travaux pour avoir ce site
02:14:36évidemment magnifique
02:14:38le Château de Versailles dans lequel évidemment
02:14:40jusqu'à la veille les travaux
02:14:42se sont terminés quasiment la veille de l'arrivée
02:14:44de la flamme et donc il y a eu
02:14:46un investissement massif
02:14:48pour les sites olympiques, pour les infrastructures
02:14:50pour que ce soit une véritable réussite
02:14:52mais aussi vis-à-vis des athlètes parce que
02:14:54comme je le disais à l'instant
02:14:56les Jeux Olympiques c'est la fête
02:14:58du sport amateur
02:15:00tous les clubs de France ont été impliqués
02:15:02juste une chose et ça
02:15:04vous vous souvenez le Président de la République voulait que la France
02:15:06soit une nation sportive
02:15:08qu'est-ce qu'il a fait ? Il a mis sur la table
02:15:10300 millions d'euros pour
02:15:12un programme qu'on appelait de haute performance
02:15:14parce qu'on s'était rendu compte que beaucoup
02:15:16d'athlètes vivaient sous le seuil de pauvreté
02:15:18tous les athlètes, en tout cas 670
02:15:20d'entre eux ont bénéficié
02:15:22d'un revenu
02:15:24qui ne soit pas inférieur à 40 000 euros par an
02:15:26pour les autres, pour la totalité
02:15:28Et cela permet aujourd'hui l'excellence du sport français dans notre pays
02:15:30Bien sûr, quand vous êtes moins préoccupé
02:15:32par le quotidien, vous êtes beaucoup plus performant
02:15:34et cette moisson de médaille
02:15:36on la doit à cet engagement et cette volonté
02:15:38du Président de la République pour que
02:15:40la performance, pour que le haut niveau
02:15:42au niveau sportif soit
02:15:44évidemment réconforcé. Qu'avez-vous fait
02:15:46Rachida Dati pour que
02:15:48cette grande fête populaire le soit aussi
02:15:50pour les jeunes des quartiers populaires ?
02:15:52Pas que pour les jeunes des quartiers populaires
02:15:54pour l'ensemble des jeunes. J'ai souhaité
02:15:56évidemment l'organisation des Olympiades dites culturelles
02:15:58c'est d'allier le sport
02:16:00et l'art dans de nombreux équipements
02:16:02culturels dans les villes
02:16:04olympiques mais bien au-delà parce que
02:16:06nous avons souhaité aussi faire participer
02:16:08les jeunes qui ne pouvaient pas
02:16:10venir sur des villes olympiques
02:16:12dans les équipements culturels
02:16:14C'est un grand
02:16:16succès, une grande
02:16:18mobilisation et d'ailleurs je
02:16:20voudrais remercier tous les acteurs
02:16:22de l'éducation populaire que j'ai réunis au
02:16:24ministère de la culture. Ils n'avaient pas été
02:16:26reçus depuis plus de 35 ans. C'est un
02:16:28partenariat que j'ai mis en oeuvre avec eux
02:16:30pour évidemment faire bénéficier les jeunes
02:16:32évidemment de ces
02:16:34Jeux Olympiques au pied
02:16:36de leurs immeubles si je puis dire. En tous les
02:16:38cas dans leurs villes et dans les sites qui
02:16:40n'étaient pas forcément concernés par
02:16:42les Jeux Olympiques. Et je
02:16:44dois le dire ce qui était aussi rare
02:16:46j'ai pu l'obtenir, ça a été aussi un peu
02:16:48un combat. Tous les jeunes
02:16:50qui sont bénéficiaires du Pass Culture
02:16:52ont pu avoir
02:16:54des places. Plus de 7000 places
02:16:56ont été mises à disposition des jeunes bénéficiaires
02:16:58du Pass Culture et 4000 places
02:17:00pour la cérémonie d'ouverture et ça
02:17:02j'en suis, nous en sommes très fiers. Rachida
02:17:04d'Attil, il y en a qui malheureusement goûtent
02:17:06assez peu au succès de ces Jeux Olympiques
02:17:08qui ne supportent pas que les Français puissent
02:17:10soutenir leurs propres athlètes et que la France
02:17:12retrouve le sourire. Je pense à certains élus insoumis comme
02:17:14Arnaud Saint-Martin député de Seine-et-Marne
02:17:16regardez ce qu'il nous dit
02:17:18la couverture chauviniste des JO sur le service public
02:17:20audiovisuel et ailleurs est pénible
02:17:22tout est cadré en fonction des performances
02:17:24espérées des sportifs français
02:17:26feu l'idéal internationaliste porté
02:17:28en théorie par l'olympisme
02:17:30l'heure est à la régression nationaliste
02:17:32que répondre à la bêtise de ces propos ?
02:17:34Mais c'est vraiment
02:17:36dommage d'avoir des élus
02:17:38qui soient déconnectés
02:17:40à ce point des Français
02:17:42vous avez vu l'engouement des Français
02:17:44et bien au-delà de nos frontières d'ailleurs
02:17:46et quand je vois des élus
02:17:48qui sont déconnectés à ce point des Français
02:17:50moi je les invite, je suis allée sur des sites
02:17:52olympiques, je suis allée dans la rue
02:17:54quand on voit évidemment le cyclisme
02:17:56dans toutes les rues de Paris, moi je les invite
02:17:58à venir supporter nos athlètes
02:18:00français qui comme je le dis et je le répète
02:18:02qui pour l'essentiel ce sont
02:18:04des amateurs
02:18:06enfin
02:18:08c'était du sport amateur, ils ont tous des métiers
02:18:10par ailleurs, c'est vraiment
02:18:12ça se mise et déconnecté de la joie
02:18:14populaire que traversent les Français aujourd'hui
02:18:16c'est évidemment les Français
02:18:18qui travaillent et qui ont cette passion
02:18:20du sport et cette passion
02:18:22de leur pays et donc
02:18:24je souhaite que ce soit contagieux
02:18:26et que ces élus-là
02:18:28soient contaminés par
02:18:30cet engouement
02:18:32Les parisiens qui sont restés à Paris
02:18:34cet été découvrent une ville qui pour la
02:18:36plupart ils n'ont jamais connue
02:18:38propre, avec des transports qui fonctionnent bien
02:18:40peu d'embouteillages et surtout
02:18:42vous l'avez souligné tout à l'heure, un niveau de sécurité
02:18:44jamais vu grâce à notamment 45
02:18:46policiers et gendarmes mobilisés, on pourrait presque
02:18:48se croire dans une série Netflix
02:18:50qui s'appellerait Emeline Paris, à deux doigts
02:18:52on ne va pas se mentir, les parisiens vont
02:18:54vivre une gueule de bois monumentale à la rentrée
02:18:56Vous savez que mon combat à Paris
02:18:58vous le savez c'était de lutter
02:19:00contre l'endettement de Paris
02:19:02parce que quand on voit Paris
02:19:04qui était sale, qui était
02:19:06dans l'insécurité
02:19:08avec une mobilité
02:19:10qui est plutôt chaotique
02:19:12parce que moi je souhaite qu'il y ait un plan de circulation
02:19:14harmonieux et qu'il soit adopté dans ce sens
02:19:16parce que nous sommes la seule ville à ne pas avoir
02:19:18de plan de circulation
02:19:20comme je viens de le dire
02:19:22et donc c'est vrai que pour un événement
02:19:24exceptionnel, sécurité exceptionnelle
02:19:26donc c'est vrai que ça ne va pas durer
02:19:28Il n'y aura plus 45 000 policiers et gendarmes mobilisés
02:19:30on est bien d'accord, mais les parisiens ont droit à la sécurité
02:19:32C'est pour ça que j'en appelle à Nidalgo
02:19:34et ses élus puisqu'ils sont
02:19:36contre une police municipale armée
02:19:38comment on ne peut pas avoir une police
02:19:40municipale armée, équipée, formée
02:19:42d'ailleurs ces policiers municipaux
02:19:44le réclament pour la
02:19:46grande majorité d'entre eux, pourquoi ?
02:19:48Nous sommes la capitale de la plus grande région
02:19:50d'Europe, elle mérite une sécurité à la hauteur
02:19:52donc nous souhaitons que ces policiers
02:19:54municipaux soient armés, équipés
02:19:56formés en ce sens
02:19:58pour certains d'ailleurs dédiés sur des sites
02:20:00comme par exemple sur le champ de Mars
02:20:02nous souhaitions qu'il y ait une police municipale
02:20:04dédiée au site du champ de Mars
02:20:06mais nous souhaitons également un plan
02:20:08de développement de caméras de vidéoprotection
02:20:10on l'a vu, on a vu son utilité
02:20:12son utilité dans la dissuasion
02:20:14comme vous savez qu'il y a des caméras de vidéoprotection
02:20:16ça dissuade la délinquance
02:20:18mais c'est utile aussi dans les procédures judiciaires
02:20:20par exemple
02:20:22quand nous avons eu des agressions sexuelles
02:20:24des viols sur le champ de Mars
02:20:26le défaut de caméras de vidéoprotection
02:20:28nous met en difficulté pour interpeller les auteurs
02:20:30Ce sont des moyens d'enquête supplémentaires effectivement
02:20:32On n'a pas pu espérer comme héritage de ces Jeux Olympiques
02:20:34que la Seine soit enfin baignable
02:20:36de façon pérenne
02:20:38mais le doute plane encore aujourd'hui Rachida Dati
02:20:40on a une triathlète belge à l'hôpital
02:20:42après avoir nagé dans la Seine
02:20:44toute son équipe a dû déclarer forfait
02:20:46deux malades également du côté des triathlètes suisses
02:20:48le comité olympique belge
02:20:50espère que des leçons seront tirées pour les prochaines compétitions
02:20:52de triathlon aux Jeux Olympiques
02:20:54est-ce que vous comprenez aujourd'hui cette suspicion
02:20:56est-ce qu'on ne nous a pas vendu un doux rêve
02:20:58finalement que celui d'une Seine baignable
02:21:00alors d'abord il y a eu un fort investissement
02:21:02pour la baignabilité de la Seine
02:21:04plus d'un milliard quatre
02:21:06pour une incertitude qui reste encore grande
02:21:08mais il y a des incertitudes
02:21:10c'est un fleuve, il y a un courant important
02:21:12alors est-ce que ça valait le coup
02:21:14non mais en tout cas pour ces JO
02:21:16moi je pense que ça valait le coup
02:21:18ensuite il y aura un héritage sur cette baignabilité
02:21:20puisque cet assainissement il y a eu
02:21:22de nouveaux dispositifs mis en place
02:21:24pour dépolluer, pour assainir la Seine
02:21:26ces dispositifs vont être pérennes
02:21:28alors ensuite est-ce qu'il y aura
02:21:30une baignabilité permanente
02:21:32moi je ne crois pas
02:21:34l'eau n'est pas mon élément
02:21:36je dois l'avouer
02:21:38mais il y aura à chaque fois
02:21:40si on veut souhaiter la baignabilité dans le temps
02:21:42il sera nécessaire
02:21:44de faire des analyses
02:21:46et des dosages de manière systématique
02:21:48et il faudra évidemment continuer à investir
02:21:50dans la baignabilité
02:21:52dans ces mesures comme je vous l'ai dit des pollutions et d'assainissement
02:21:54si nous souhaitons une baignabilité pérenne
02:21:56On va refermer cette page sur les Jeux Olympiques
02:21:58l'Union des étudiants juifs de France dépose plainte
02:22:00contre la députée insoumise Sophia Chikirou
02:22:02elle a relayé sur son compte Instagram
02:22:04en fin de semaine dernière un hommage à Ismaël Anieh
02:22:06chef du Hamas tué par une bombe
02:22:08attribuée à Israël
02:22:10le texte présente Ismaël Anieh comme un martyr
02:22:12comme le chef de la résistance palestinienne
02:22:14elle a répondu hier qu'elle avait
02:22:16partagé cela sur son compte Instagram privé
02:22:18à titre purement informatif
02:22:20c'est de l'hypocrisie selon vous ?
02:22:22C'est un problème pour la gauche
02:22:24moi je n'ai pas entendu
02:22:26le nouveau Front Populaire se mobiliser
02:22:28dire est-ce qu'ils sont d'accord, pas d'accord
02:22:30est-ce qu'ils sont toujours alliés
02:22:32dans ce cadre-là et suite à ses propos
02:22:34moi j'aimerais entendre Madame Hidalgo
02:22:36par exemple, parce qu'elle est députée de Paris
02:22:38Sophia Chikirou
02:22:40et Madame Hidalgo au dernier Conseil de Paris
02:22:42s'est félicitée de son élection
02:22:44elle s'est félicitée de l'élection
02:22:46des députés de la France insoumise à Paris
02:22:48donc moi j'aimerais qu'évidemment
02:22:50la gauche puisse, avant qu'on nous demande
02:22:52notre avis et notre position
02:22:54tout le monde la connaît la nôtre
02:22:56puisque vous vous rappelez, au moment des élections
02:22:58nous avons souhaité évidemment
02:23:00faire barrage à ceux
02:23:02effectivement, cette gauche-là
02:23:04qui ne représente pas, qui est déconnectée des Français
02:23:06et surtout, comme je l'avais dit
02:23:08sur cette antenne, qui en sont réduits
02:23:10à signer une charte contre l'antisémitisme
02:23:12moi je dis, nous n'avons pas
02:23:14besoin de signer une charte, il y a un code pénal
02:23:16pour cela, et donc ils se sont
02:23:18votés là-dedans et moi je le déplore
02:23:20mais j'aimerais bien entendre
02:23:22évidemment les principaux responsables
02:23:24de la gauche et du Nouveau Front Populaire
02:23:26qui se déclarent majoritaires
02:23:28en France, est-ce qu'ils sont
02:23:30toujours alliés ?
02:23:32Allez Rachida Dati, malgré cette parenthèse enchantée
02:23:34des Jeux Olympiques, la politique se poursuit
02:23:36dans les palais de la République
02:23:38avec des noms qui circulent, justement pour
02:23:40incarner le futur ou la future
02:23:42Première Ministre de ce pays
02:23:44ces derniers jours, on a entendu circuler le nom de
02:23:46Xavier Bertrand, on a entendu celui aussi
02:23:48de Laurent Wauquiez, qui verriez-vous
02:23:50vous comme Premier Ministre ?
02:23:52C'est la prérogative du Président de la République, moi j'ai du respect
02:23:54pour les institutions, pour la Constitution
02:23:56c'est la prérogative du Président de la République
02:23:58Vous-même vous y avez pensé à Matignon ?
02:24:00Non mais, vous trouvez
02:24:02que je n'ai pas assez de boulot aujourd'hui ?
02:24:04Non, je n'y ai pas pensé, et moi je trouve
02:24:06vous savez, à force
02:24:08de tout caricaturer
02:24:10de tout affaiblir
02:24:12de tout niveler, vous voyez
02:24:14regardez, vous me dites, demain
02:24:16je vais dire aussi à ma fille
02:24:18est-ce qu'elle y pense aussi ? Je trouve que
02:24:20ces postes institutionnels
02:24:22sont importants
02:24:24Xavier Bertrand, par exemple, est revenu avec l'insistance
02:24:26Ils incarnent et ils portent
02:24:28beaucoup de gravité, c'est la prérogative
02:24:30du Président de la République, encore une fois, j'ai trop
02:24:32de respect pour les institutions, pour ne pas
02:24:34me mêler à cela.
02:24:36Il faut-il remplacer des vitraux réalisés
02:24:38par Viollet-le-Duc au XIXe siècle
02:24:40dans six des chapelles de la Nef de Notre-Dame
02:24:42de Paris ? Emmanuel Macron veut les faire remplacer
02:24:44par des vitraux contemporains
02:24:46et ce, malgré l'avis négatif
02:24:48de la Commission Nationale du Patrimoine
02:24:50et de l'Architecture, qui a voté contre à l'unanimité
02:24:52malgré le fait que ces vitraux ont été
02:24:54restaurés aussi et nettoyés avec l'argent des donateurs
02:24:56de la cathédrale, même certains artistes
02:24:58qui ont participé au concours que vous avez lancé
02:25:00sont mal à l'aise sur ce sujet.
02:25:02Tout d'abord, il faut aussi rétablir
02:25:04la vélirité, ça a été la volonté
02:25:06de Mgr Ulrich et de
02:25:08l'Église de vouloir un geste
02:25:10architectural moderne
02:25:12ça a été la volonté
02:25:14de l'Église et de Mgr Ulrich
02:25:16qui ont demandé au Président de la République
02:25:18qui l'ont demandé au Président de la République
02:25:20sur la commission, ça n'est pas une commission
02:25:22qui a statué sur le fond et sur
02:25:24la création d'elle-même, ça a été
02:25:26sur le principe, ça n'a pas été une décision
02:25:28à l'unanimité puisque certains membres se sont
02:25:30abstenus et quant aux artistes
02:25:32il y a eu un véritable engouement
02:25:34puisque de très nombreuses artistes
02:25:36se sont portées candidats, une liste restreinte
02:25:38a été retenue et
02:25:40moi je ne crois pas, je n'ai pas entendu le malaise
02:25:42des artistes, notamment
02:25:44ceux qui ont été retenus, elle va se réunir
02:25:46à nouveau à la rentrée et moi
02:25:48je vais vous dire, est-ce qu'aujourd'hui quelqu'un se plaint
02:25:50du plafond
02:25:52de Chagall
02:25:54à l'Opéra Garnier, est-ce que quelqu'un aujourd'hui
02:25:56se plaint de la
02:25:58peinture de Soulages à l'Abbaye de Conques
02:26:00non, mais ça toujours, vous savez quand il y a
02:26:02un geste de modernité
02:26:04ça évidemment, ça suscite
02:26:06un petit peu de réaction, donc
02:26:08le travail va se poursuivre
02:26:10en accord avec d'ailleurs
02:26:12comme je viens de le dire avec Mgr Ulrich et l'église
02:26:14et d'ailleurs ces vitraux qui ont été restaurés
02:26:16ne passent pas
02:26:18à la trappe, ils vont être
02:26:20remis évidemment
02:26:22dans Notre-Dame, c'est une
02:26:24volonté importante
02:26:26et d'ailleurs je veux juste dire un mot
02:26:28sur Notre-Dame, qui est ce plus
02:26:30grand et ce plus beau chantier
02:26:32évidemment qu'a voulu Emmanuel
02:26:34Macron avec refait
02:26:36à l'identique comme la flèche de Violette
02:26:38Duc, à l'identique en un
02:26:40temps record et ça va être évidemment
02:26:42encore un beau, une belle restauration de
02:26:44notre patrimoine culturel et religieux
02:26:46de manière unique
02:26:48qui sera inaugurée à la fin de l'année
02:26:50et moi ça je m'en rejouis pour
02:26:52notre pays, pour les français
02:26:54mais bien au-delà des frontières puisque ça va
02:26:56susciter aussi un engouement, vous l'avez dit aussi
02:26:58pour les donateurs
02:27:00de donateurs étrangers.