Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Midi News. Nous sommes ensemble pendant deux heures et avec moi, pour m'accompagner, Patrice Arditi, bonjour.
00:00:06Bonjour.
00:00:07Vous êtes journaliste, Maxime Pérez, bonjour.
00:00:09Ancien correspondant au Proche-Orient et spécialiste des questions de défense, Joachim Le Floy qui m'a de bonjour.
00:00:13Bonjour.
00:00:14Essayiste et enseignant et Joseph Thounel, bonjour.
00:00:16Bonjour Elodie.
00:00:17Vous êtes directeur de la rédaction de Capital Social. On commence nos discussions dans un instant, mais c'est l'heure d'abord du journal avec Adrien Spiteri. Bonjour Adrien.
00:00:24Bonjour Elodie et bonjour à tous. Et on commence ce journal avec ces dernières informations concernant l'attaque de la synagogue de la Grande Motte.
00:00:31L'assaillant présumé a été arrêté hier soir. Il avait pris la fuite après l'attaque. Le suspect est un Algérien en situation irrégulière, connu de la police.
00:00:40Plus de détails sur cette affaire dès la fin de ce journal avec vous, Elodie, dans Midi News.
00:00:45Direction Israël à présent. Le pays est en état d'alerte après une attaque du Hezbollah libanais, désormais terminée.
00:00:52Des drones et plus de 320 roquettes ont été lancées sur les Taïbreux. Israël a décidé de réagir tous les détails avec Tancred Guyotel.
00:01:00À la frontière entre le Liban et Israël ce matin, le ciel s'embrase.
00:01:05Le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque et tiré plus de 320 roquettes visant 11 bases militaires israéliennes et la région du plateau du Golan.
00:01:18Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque, Israël a de son côté frappé le Liban.
00:01:24L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ces avions avaient visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:01:33Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien. Des dizaines d'avions de l'armée de l'air frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
00:01:42La plupart de nos activités se déroulent actuellement dans le sud du Liban, mais nous attaquerons n'importe où, n'importe où au Liban où il existe une menace pour l'état d'Israël.
00:01:52Le ministre de la Défense israélien Youav Galan a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire d'Israël pour une durée de 48 heures.
00:01:59Et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réuni le cabinet de sécurité.
00:02:05Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays, ramener les habitants du nord dans leur foyer et continuer à appliquer une règle simple.
00:02:13Quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
00:02:17Un porte-parole du Pentagone a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
00:02:23Et les autorités israéliennes, donc, assurent vouloir à tout faire pour protéger leur pays qui est toujours en état d'alerte.
00:02:30Explication avec le porte-parole de l'armée israélienne. Il était sur notre antenne tout à l'heure.
00:02:34Nous sommes toujours dans une situation d'extrême vigilance et d'extrême préparation à la fois à la protection et la défense des Israéliens et de l'Etat d'Israël,
00:02:44mais également s'il le faut, à des préparatifs offensifs.
00:02:48Le pays n'est pas bloqué, les gens ne sont pas dans des abris, mais il y a effectivement des mesures prises.
00:02:54Il y a également des instructions données par la défense civile, ce qu'on appelle chez nous le PICU d'Ahoref,
00:02:59qui informe la population israélienne du comportement à avoir en temps de crise.
00:03:05Pour le reste de l'actualité en Allemagne, le suspect d'une attaque au couteau a été arrêté hier.
00:03:11Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé à la télévision publique.
00:03:14Cette attaque avait été perpétrée lors d'un festival à Solingen vendredi.
00:03:18Trois personnes ont été tuées, huit personnes ont été blessées.
00:03:21Le suspect est passé aux aveux. Les détails avec Alban Gamin de Saint-Germain.
00:03:27Plus de 48 heures après l'attaque meurtrière au couteau sur le site de ce festival dans la ville de Solingen, dans l'ouest de l'Allemagne,
00:03:34le suspect s'est rendu aux autorités et a avoué, a précisé dans un communiqué la police locale.
00:03:39L'individu, un Syrien âgé de 26 ans, est arrivé en Allemagne en 2022.
00:03:43Selon le journal Bild, il bénéficiait du statut de protection subsidiaire
00:03:47et il n'était pas connu jusqu'à présent des services de sécurité comme extrémiste islamiste.
00:03:51L'État islamique a lui revendiqué l'attaque.
00:03:54L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens dans la ville allemande de Solingen hier
00:03:58était un soldat de l'État islamique qui a agi pour venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs.
00:04:03Le parquet antiterroriste allemand a ouvert une enquête sur le chef d'accusation de participation
00:04:08à une organisation terroriste concernant le principal suspect.
00:04:12Deux hommes âgés de 56 et 67 ans ainsi qu'une femme de 57 ans sont décédés dans l'attaque.
00:04:17Huit personnes ont également été blessées dont quatre grièvements.
00:04:22Cela fait deux mois qu'un pompier a perdu la vie sur la promenade des Anglais à Nice
00:04:27renversé par un chauffard qui a ensuite pris la fuite.
00:04:30Aujourd'hui, le frère de la victime interpelle les autorités.
00:04:33Il regrette notamment la mise entre parenthèses du projet de loi sur l'instauration du délit
00:04:38d'homicide routier Frank Trivio et Sharon Camara.
00:04:41Deux mois de manque, deux mois de tristesse, deux mois où on est tous encore sous traitement pour pouvoir dormir.
00:04:46De la colère et beaucoup d'incompréhension.
00:04:49Après la disparition de Jérémy, fauché par un chauffard, sa famille se bat pour que justice lui soit rendue.
00:04:54La justice doit surtout s'occuper plus des victimes et de leur famille que protéger les coupables.
00:04:59On met des mois, des années à changer les lois.
00:05:02Comment fait-on à ne pas se mettre d'accord dans une assemblée de cirque
00:05:05où tout le monde se bat pour avoir sa place et ne pas traiter de manière urgente ce genre de situation ?
00:05:11Pour faire avancer la situation, des courriers ont été adressés au président,
00:05:15aux premiers ministres ainsi qu'aux ministres démissionnaires de la justice et de l'intérieur.
00:05:19Des lettres restées sans réponse.
00:05:21Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice, ça multiplie la colère.
00:05:24Et à un moment donné, il faut que ça bouge.
00:05:26Il faut que les choses changent, que nos politiques fassent le nécessaire,
00:05:29fassent évoluer les lois et que ça bouge et que ça ne mette pas des années.
00:05:32Là, il y a la loi qui devait être votée. Avec la dissolution, tout est arrêté.
00:05:35Quand, on ne sait pas. Il y a aussi le fait que la consommation de gaz soit considérée comme une circonstance aggravante.
00:05:41A l'heure actuelle, ça ne l'est pas. Ça a été demandé, ça ne l'est toujours pas.
00:05:43Ce qui fait que ça devient une excuse pour ces gens-là aussi.
00:05:45Parce qu'en ayant pris ça, ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font soi-disant.
00:05:47Et le gaz, ils le prennent volontairement et après, c'est eux qui commettent le crime.
00:05:50Donc, il ne faut pas que ce soit des excuses. Il faut que ce soit aggravant.
00:05:52Le chauffard présumé est aujourd'hui poursuivi pour homicide involontaire et mis en danger d'autrui.
00:05:57Le nom homicide involontaire qui est purement inacceptable, qui est intolérable,
00:06:01qui rajoute à la douleur des victimes. Et après, il faut que l'arsenal judiciaire autour évolue aussi.
00:06:06Si c'est pour changer le nom avec les mêmes peines, autant dire que ça ne sera pas suffisant.
00:06:11Il faut que ce soit considéré comme un meurtre.
00:06:13Sapeur-pompier professionnel, marié et père de deux enfants, Jérémy était aussi un passionné de foot, fidèle supporter de l'OGC Nice.
00:06:20Pour son premier match à domicile prévu ce dimanche, le club niçois prévoit de lui rendre hommage.
00:06:25Dans les pharmacies, les pénuries de médicaments se poursuivent en raison d'une forte demande.
00:06:30La situation dure depuis maintenant plusieurs mois et cela agace les patients mais aussi les pharmaciens.
00:06:35Entre 2021 et 2023, les pénuries de médicaments ont doublé en France.
00:06:39Illustration dans les Hauts-de-Seine avec Charles Pousseau.
00:06:42Arriver dans une pharmacie et repartir les mains vides risque de devenir habituel.
00:06:46Alors que les pénuries arrivent essentiellement en hiver, cet été aussi, les patients doivent faire face à un manque de médicaments, au point de ne pas en trouver.
00:06:53C'est-à-dire que je souffre et que je me demande comment je vais en sortir. Je prends de l'Iprane pour compenser.
00:07:01Ça fait peur. Moi, personnellement, c'est un problème cardiaque. Donc, à chaque fois, ça m'angoisse un peu.
00:07:09Au total, c'est plus d'une vingtaine de médicaments qui ont été déclarés en rupture de stock.
00:07:13Les médicaments qui sortent le plus fréquemment, c'est Ventoline ou Amoxicine pour enfants.
00:07:17Là, j'essaie de passer de l'Amox pour enfants et comme on voit, je n'aurai rien à proposer à mes patients.
00:07:23Pas le choix pour les pharmaciens qui doivent s'adapter et trouver une solution pour leur clientèle, ce qui parfois est impossible.
00:07:28On reçoit une ordonnance. On a la boule aux ventes parce qu'on se dit qu'est-ce que je vais donner à mon patient sur cette orde.
00:07:32Qu'est-ce que j'ai vraiment dans mon stock ? Qu'est-ce que je vais pouvoir avoir ?
00:07:35Là, on sait qu'on va faire face encore à une nouvelle crise parce que rien n'est mis en place pour nous.
00:07:40Alors que la France a connu deux hivers de pénurie, les grossisses répartiteurs sont plus optimistes pour le prochain.
00:07:45L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé sont d'ores et déjà en train d'organiser un plan pour assurer l'approvisionnement des pharmacies.
00:07:53C'est l'une des conséquences de la sécheresse dans un village de l'Aude.
00:07:57Les nappes phréatiques sont à sec. Sur place, les habitants ne bénéficient de l'eau courante que quelques heures par jour.
00:08:03Reportage à Durban-Corbière de Jarre-Audestin.
00:08:07On n'a pratiquement plus rien.
00:08:10Coupures d'eau à répétition, rationnement. Depuis le 16 juillet, la nappe phréatique est au plus bas.
00:08:15Pour les 660 habitants du village, cela implique des coupures d'eau de 14h jusqu'à 6h du matin.
00:08:21Je vois 9h30 approcher, je vérifie, j'ouvre le robinet pour voir s'il y a de la pression.
00:08:26Je remplis vite mes bouteilles, je remplis ma gamelle d'eau au rabord.
00:08:30Je prévois si je dois faire cuire des choses avec de l'eau, je le fais vite parce que j'ai toujours peur que la coupure d'eau intervienne plus tôt que prévu.
00:08:40Pour répondre à la pénurie, la mairie est obligée de faire venir des camions-citernes depuis Narbonne.
00:08:46Chaque jour, 30 millilitres par citernes, 3 citernes.
00:08:50Cela représente 90 millilitres tous les jours.
00:08:55Dans ce camping de la commune, cette période de restriction est l'occasion de sensibiliser les vacanciers.
00:09:00Il y a un côté pédagogique et éducatif qui s'est passé toute la saison.
00:09:04Les parents ont enseigné à leurs enfants pourquoi on leur dit de ne pas prendre des douches trop longues,
00:09:10pourquoi on leur dit de fermer le robinet quand on se brosse les dents.
00:09:14Au final, ça a eu ce côté pédagogique sur une partie de la clientèle.
00:09:18Une situation qui risque de perdurer.
00:09:20Le rechargement des nappes phréatiques se fait grâce aux précipitations entre les mois d'octobre et mars,
00:09:26lorsque la végétation ne capte pas l'eau de pluie.
00:09:30C'est la fin de ce journal. La suite de midi, vous avez avec vous Elodie.
00:09:34Merci beaucoup Adrien Spiteron. On vous retrouve à 11h30 pour un prochain journal.
00:09:39On va commencer avec les suites de cette attaque contre la synagogue de la Grande Motte.
00:09:44On se rend sur le terrain pour rejoindre Mathilde Ibanez et Antoine Durand.
00:09:49Bonjour à tous les deux.
00:09:50Mathilde, on en sait un peu plus sur le suspect qui a été interpellé.
00:09:58Exactement. L'enquête avance et le profil du suspect commence à se dessiner.
00:10:02Il s'agit d'un homme âgé de 33 ans, algérien, arrivé en France en 2016 en situation régulière sur le territoire.
00:10:11Il est connu des services de police pour des faits de droit commun, mais inconnu des services de renseignement.
00:10:17Il a été interpellé après 15 heures de cavale à 50 km des lieux du drame, à Nîmes, dans le quartier des Pissevins.
00:10:25Hier soir, l'intervention a été musclée, puisque le suspect a ouvert le feu sur le raid qui a riposté.
00:10:32L'individu a été blessé au visage, comme l'a détaillé le parquet national antiterroriste chargé de l'enfer.
00:10:38Mais son pronostic vital n'est pas engagé. On sait également que 4 personnes de son entourage ont été placées en garde à vue.
00:10:47L'enquête se poursuit pour établir les conditions de la préparation des actes et la fuite du principal suspect.
00:10:55Et Mathilde, vous êtes à la Grande Motte depuis hier. On imagine évidemment que sur place, l'émotion est très forte.
00:11:04Exactement. Depuis hier déjà, il y a beaucoup d'émotion, mais beaucoup de colère et d'inquiétude.
00:11:09Les personnes de la communauté juive avec qui nous avons pu discuter hors caméra nous parlent d'une situation devenue invivable.
00:11:17Ils doivent chaque jour faire attention, être vigilants par peur d'être agressés, voire insultés.
00:11:22Cette attaque contre la synagogue est pour eux un nouveau déchaînement de violence.
00:11:27Une violence qui monte d'un cran, comme nous l'a confié un homme.
00:11:31Dans la matinée, c'est l'archevêque de Montpellier qui est venu ici se recueillir, apporter son soutien fraternel et spirituel à la communauté juive.
00:11:40Il nous a confié être en colère de cette attaque qui touche le sacré, à l'intime de la personne.
00:11:46Il appelle à la paix et à l'espérance.
00:11:49Merci beaucoup Mathilde Ibanez. Merci également à Antoine Durand qui vous accompagne.
00:11:54Patrice Arditi, quand même cette bonne nouvelle, c'est d'avoir pu interpeller cet homme.
00:11:59Justement, ce qu'on disait, c'est que maintenant, il va falloir comprendre les motivations, même si évidemment, rien n'expliquera jamais son acte.
00:12:06Et il va falloir une réponse pénale qui soit extrêmement ferme.
00:12:09Parce que si on veut vraiment lutter contre l'antisémitisme, il est peut-être temps qu'on ait des sanctions justement à la hauteur.
00:12:14La réponse pénale, elle va venir évidemment.
00:12:16Est-ce qu'elle sera à la hauteur ? L'avenir nous le dira.
00:12:19Ce qui est important, c'est son arrestation rapide.
00:12:21Parce que souvenez-vous, hier, tout le monde craignait que cet homme qui s'était échappé,
00:12:26qui avait quand même, on peut le dire, pratiquement raté ce qu'il voulait faire.
00:12:31Mais qui était armé.
00:12:32Mais qui était armé, se mettre à chercher de nouvelles victimes et face à un carnage.
00:12:38Et c'est un véritable soulagement qu'a pu avoir la police et d'ailleurs toutes les autorités et toute la population du coin.
00:12:45Maintenant, cet homme, on vient de l'apprendre, il est en France depuis 8 ans.
00:12:51Qu'est-ce qu'il a fait depuis 8 ans ?
00:12:53Qu'est-ce qui l'a poussé à se radicaliser à ce point ?
00:12:58À faire ce cinéma qui consiste à mettre un drapeau palestinien autour de la taille,
00:13:04d'être à visage découvert, ça n'est pas courant.
00:13:08Ça n'est pas courant, généralement, ce genre d'individu se cache.
00:13:11Il essaie d'échapper et là, c'est comme s'il voulait faire un carnage et mourir en martyr.
00:13:18Donc effectivement, le fait d'être reconnu, ça lui a été égal.
00:13:23Bon, il a été reconnu, il a été arrêté, bravo.
00:13:26Effectivement, Joseph Tounel, ce qu'on apprend aussi, c'est qu'il a été retrouvé et interpellé dans le quartier de Pise 20.
00:13:32C'est à Nîmes, on en a beaucoup parlé.
00:13:34C'est un quartier malheureusement qui est gangréné par le trafic de drogue.
00:13:38On voit que ce n'est pas forcément anodin que cet homme, quand il a été en cavale,
00:13:42il soit allé se réfugier dans ce quartier.
00:13:44Oui, parce que ça montre une fois de plus la porosité qu'il peut y avoir entre la délinquance et l'islamisme.
00:13:50Les uns utilisant les autres, les autres utilisant les uns.
00:13:53On en a une démonstration et donc il faut avoir conscience que la lutte contre la délinquance
00:13:57et le trafic de drogue dans ces quartiers, c'est aussi la lutte contre l'islamisme.
00:14:00L'islamisme s'en sert très bien.
00:14:02Comment ça s'est passé il y a plusieurs années ?
00:14:04De la délinquance, il y en a toujours eu.
00:14:06Il y a eu de la délinquance venant de l'immigration et pas que de l'immigration.
00:14:09Mais ça, c'est connu.
00:14:11On a eu de la délinquance italienne.
00:14:13Et puis à un moment donné, il y a eu le problème de la guerre civile en Algérie.
00:14:17Rappelez-vous, c'est selon les sources, entre 100 000 et 150 000 morts en 10 ans.
00:14:23Et à la fin de la guerre civile, on a eu un certain nombre d'imams.
00:14:26Alors un imam, c'est un peu n'importe qui peut se décider imam.
00:14:31Il y a eu des gens qui sont arrivés sur le territoire et qui ont pris les choses en main dans les quartiers.
00:14:35En gros, en schématisant, en disant, voilà, vous continuez votre business,
00:14:39mais votre business, il faut qu'il rapporte à la communauté.
00:14:43Alors on vous dit d'accord, mais vous financez la communauté.
00:14:46C'est pas partout, évidemment.
00:14:48Mais ça, ça s'est un peu étalé.
00:14:50Et ces liens entre milieu et islamisme se sont développés.
00:14:55Et du coup, on trouve des gens qui, à un moment donné,
00:14:58alors pour des raisons, on verra plus tard pour celui-là,
00:15:01mais je me rappelle, suite au Bataclan, par exemple.
00:15:04Rappelez-vous à Saint-Denis où vous avez trouvé réfugiés des terroristes du Bataclan.
00:15:09C'était dans un appartement.
00:15:11Et celui qui leur avait loué l'appartement, il avait un casier comme ça.
00:15:14Mais il ne comprenait pas qu'il soit chez lui, on s'en rappelle à l'époque.
00:15:17Oui, c'est ce qu'il disait.
00:15:19Ce brave garçon, qui d'ailleurs je note sur la réponse judiciaire à tous ces problèmes,
00:15:25avait été condamné à huit ans de prison quand même pour un meurtre
00:15:29sans avoir intention de donner la mort, d'accord, huit ans de prison.
00:15:33S'il les avait faits d'ailleurs, il n'aurait pas été dehors pour accueillir les terroristes du Bataclan.
00:15:38C'est un vrai problème ce lien milieu, ce lien délinquance-islamisme.
00:15:44Maxime Pérez, ce qu'on a vu aussi évidemment, c'est tous les moyens qui avaient été mobilisés.
00:15:48Gérald Darmanin disait qu'à la demande du président de la République,
00:15:50tous les moyens évidemment étaient mis en place.
00:15:52Plus de 200 policiers et gendarmes qui étaient à sa recherche.
00:15:55On voit que le RAID était présent évidemment lors de l'interpellation.
00:15:57Parce qu'évidemment, il fallait à tout prix retrouver cet homme le plus rapidement possible.
00:16:02Parce qu'on sait que malheureusement, si dans les premiers jours on ne le retrouve pas,
00:16:05en général on perd vite sa trace.
00:16:07Oui, c'était un homme armé comme l'ont très vite montré les images de vidéosurveillance.
00:16:11C'était un homme déterminé et on pouvait imaginer qu'il ne se rendrait pas facilement.
00:16:17On pouvait peut-être aussi imaginer qu'il pouvait également perpétrer d'autres attaques.
00:16:23On a peut-être l'exemple en tête de Mohamed Merah qui,
00:16:27jusqu'à ce que la police le trouve dans un quartier de Toulouse,
00:16:32a poursuivi sa cavale meurtrière contre des militaires français d'abord,
00:16:37puis ensuite à l'école juive d'Otsar Athora.
00:16:40Donc il y a une efficacité du renseignement.
00:16:43Ce qui est intéressant, c'est qu'on ne sait pas quelles méthodes ont été utilisées,
00:16:46mais vraisemblablement, il y a les images de vidéosurveillance.
00:16:50Il y a peut-être des technologies qu'on admet un peu moins publiquement,
00:16:54comme celle de la reconnaissance faciale.
00:16:56Et je voudrais qu'on regarde justement, on va refaire le point malheureusement,
00:16:59sur la hausse des actes antisémites en France,
00:17:02puisqu'on rappelle qu'il y a déjà eu 887 actes antisémites au premier semestre de cette année.
00:17:07C'est le ministre de l'Intérieur qui l'avait annoncé.
00:17:09C'est donc trois fois plus que sur la même période l'année précédente,
00:17:13et 1676 actes antisémites en 2023.
00:17:17Quatre fois plus que l'année précédente.
00:17:18Joachim Le Flochimann, malheureusement,
00:17:20hier nous avions Muriel Wagnin-Melki,
00:17:22qui disait qu'il fallait faire très attention,
00:17:24parce que souvent on commence par la violence verbale,
00:17:26on finit par la violence physique.
00:17:27Et c'est vrai que quand on voit parfois des personnes
00:17:29qui s'en prennent à des familles juives dans le métro,
00:17:31qui ne sont même pas en détention provisoire,
00:17:33et qui auront un procès dans six mois,
00:17:35on a l'impression qu'on ne prend pas vraiment la conscience
00:17:37du danger que représentent ces personnes-là.
00:17:39Tout à fait, et c'est important de rappeler ces données macro,
00:17:41parce que cet incident est tout sauf isolé,
00:17:43et je pense qu'il est révélateur de trois phénomènes
00:17:46qui n'ont plus rien de surprenant.
00:17:48D'abord, c'est le fait que nous sommes vulnérables face à la violence,
00:17:50que nous avions peut-être oublié pendant cette parenthèse
00:17:52un peu enchantée des JO,
00:17:53où la France était comme Disneylandisée.
00:17:55La deuxième réalité, c'est oui,
00:17:57cette déferlante antisémite qui sévit,
00:17:59pas que depuis le 7 octobre,
00:18:00mais en particulier depuis celui-ci,
00:18:02avec une hausse d'effets antisémites au premier trimestre 2024
00:18:05de quand même 300 %.
00:18:07Et la troisième chose qui m'interpelle,
00:18:09c'est le fait qu'on a la preuve de la réalité,
00:18:12de la véracité du nouvel antisémitisme.
00:18:14La personne qui a voulu passer à l'acte,
00:18:16c'est par un lecteur de Rebattet, de Maurras, de Barès, manifestement.
00:18:20Il s'est inscrit quand même dans un nouvel écosystème antisémite
00:18:23qui a à voir avec l'obscur antisémisme islamiste qui sévit.
00:18:27Maintenant, une fois qu'on a, je pense, fait ce diagnostic,
00:18:30la question, c'est quelle réponse on apporte ?
00:18:33Est-ce que la réponse de la classe politique est à la hauteur ?
00:18:36Je n'attends pas grand-chose de la gauche,
00:18:38de la France insoumise en particulier,
00:18:40qui met le feu aux esprits depuis le 7 octobre,
00:18:42mais j'attendrai davantage du gouvernement
00:18:44qui, je pense, est dans une forme de schizophrénie,
00:18:47comme on l'a vu aux dernières actions législatives,
00:18:49et a encore du mal à nommer le mal.
00:18:51Ce qu'on a vu hier à travers les déclarations
00:18:54de Gabriel Attal, par exemple,
00:18:56qui était quand même assez molle de mon point de vue.
00:18:58Justement, on va regarder les réactions politiques,
00:19:00puisqu'évidemment, elles ont été nombreuses
00:19:02et vous le rappelez, le Premier ministre démissionnaire
00:19:04et le ministre de l'Intérieur étaient justement sur place.
00:19:07On écoute leurs réactions, compliées par Dounia Tangour
00:19:10et on en débat juste après.
00:19:12Devant la synagogue de la Grande Motte,
00:19:14le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal
00:19:17a tenu à exprimer le soutien de toute la nation.
00:19:20Nous avons échappé à un drame absolu.
00:19:23D'abord parce que, le commandant de la gendarmerie
00:19:27nous le disait, les premiers éléments,
00:19:29notamment de vidéosurveillance,
00:19:31étaient extrêmement déterminés
00:19:33et que si la synagogue avait été remplie
00:19:36de fidèles à ce moment-là,
00:19:38si les personnes étaient descendues
00:19:40dans les premières minutes de l'immeuble,
00:19:42probablement qu'il y aurait eu des victimes humaines.
00:19:45Plus tôt dans la journée, c'est Emmanuel Macron
00:19:48qui a réagi sur le réseau social X.
00:19:50Pensez, pour les fidèles de la synagogue de la Grande Motte
00:19:53et tous les juifs de notre pays,
00:19:55la lutte contre l'antisémitisme est un combat
00:19:57de chaque instant, celui de la Nation Unie.
00:19:59De nombreuses personnalités politiques de tous bords
00:20:02ont condamné l'attaque tout en apportant
00:20:04leur soutien à la communauté juive.
00:20:06C'est le cas de la chef de file du Rassemblement National,
00:20:08Marine Le Pen.
00:20:10Tout doit être fait pour protéger nos compatriotes
00:20:12de confession juive, pris pour cible tous les jours en France.
00:20:14Je leur adresse tout mon soutien et ma solidarité.
00:20:17De son côté, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon
00:20:19a dénoncé un intolérable crime,
00:20:21sans évoquer l'antisémitisme.
00:20:23Pour sa part, le ministre de l'Intérieur des Missionnaires,
00:20:26Gérald Darmanin, a demandé à tous les préfets,
00:20:28le renforcement immédiat des gardes statiques
00:20:31devant les lieux de culte juif.
00:20:33Patrice Arditi, il y a eu quelque chose d'étonnant
00:20:36hier dans la déclaration du Premier ministre
00:20:38et vous y viez justement référence,
00:20:40c'est qu'à plusieurs reprises de lui-même,
00:20:42il dit que certains flirtent avec l'antisémitisme,
00:20:44la haine, qui est attisée par certains,
00:20:46il ne nomme personne.
00:20:48Quand un confrère ou une consœur lui dit
00:20:50de qui vous parlez, je ne veux pas aller plus loin.
00:20:52C'est-à-dire qu'on se dit, si là déjà,
00:20:54on n'arrive pas à nommer véritablement les choses,
00:20:57forcément, on voit un manque de courage politique.
00:20:59En plus, c'est lui qui en parle.
00:21:00Pourquoi il n'assume pas de dire
00:21:01qu'il pense à la France insoumise ?
00:21:02Pourquoi il ne le dit pas tout simplement ?
00:21:04Parce qu'il ne faut pas rajouter de l'huile sur le feu.
00:21:07On a quand même assisté à un certain nombre
00:21:10de personnalités qui se sont, on peut le dire,
00:21:12précipitées pour donner une réaction,
00:21:16ce qui n'est pas courant aussi rapidement,
00:21:19alors qu'on ne dispose pas de tous les éléments.
00:21:22Alors évidemment, il y a des choses importantes
00:21:25à partir du moment où le président de la République
00:21:27parle de nations unies.
00:21:30Il est dans son rôle, le Premier ministre des missionnaires,
00:21:34qui parle également de soutien de toute la nation.
00:21:37C'est absolument normal.
00:21:38Alors maintenant, pour ce qui concerne M. Mélenchon,
00:21:41je crois qu'on l'évoquait hier,
00:21:44mais il devait se mordre la langue
00:21:46en essayant d'avoir une réaction
00:21:49qui soit une réaction, je dirais, normale.
00:21:53Alors il a eu une réaction normale,
00:21:55mais vous noterez quand même qu'il a pesé chaque mot.
00:21:59Il n'y a pas une seule fois qu'il a prononcé le mot juif,
00:22:02compatriote juif.
00:22:04Il a parlé de quoi ? Il a parlé des croyants.
00:22:06Moi, je suis désolé, mais on va le mettre de côté
00:22:10les politiciens, qu'ils soient des missionnaires ou pas.
00:22:13Mais pour ce qui concerne la France insoumise,
00:22:16qui a stigmatisé les juifs depuis des mois et des mois ?
00:22:21Des membres de la France insoumise ?
00:22:25Alors, ça ne sert à rien d'être hypocrite.
00:22:28Il y a un régiment de personnes qui ont une haine du juif,
00:22:33qui ont importé ce qui peut se passer au Proche-Orient,
00:22:37plus globalement au Moyen-Orient,
00:22:40de façon à pouvoir en tirer quelques profits.
00:22:43Ça, ça se dénonce.
00:22:45Ça se dénoncera probablement si on arrive à prouver
00:22:48que Mme Rima Hassan, par exemple, fait l'apologie du terrorisme.
00:22:55Si on tape, on tape évidemment d'une manière judiciaire,
00:22:59sur tous ceux qui attisent cette haine des juifs entre les lignes.
00:23:05Mais ce n'est pas demain la veille qu'on va y arriver.
00:23:08Alors, pour ce qui concerne, évidemment,
00:23:10tous ceux qui ont des réactions, il est absolument normal.
00:23:13On n'aurait pas du tout, du tout pu admettre
00:23:16qu'une personnalité politique dise
00:23:19« Ah, ben c'est bien ce qui s'est passé, c'est absolument anormal. »
00:23:22Bon, alors franchement, très bien, il y a eu des réactions.
00:23:25Maintenant, ce qu'on attend, c'est une réponse pénale sur tous les domaines.
00:23:30Dans tous les domaines, il y a le fait divers,
00:23:33il y a l'acte criminel, il y a le côté politique,
00:23:37il y a cette haine de compatriotes français-juifs
00:23:41et non pas juifs-français.
00:23:43Et ça, il faudrait qu'un certain nombre de personnes se le mettent dans la tête.
00:23:47Et justement, on va regarder ce que disait Jean-Luc Mélenchon
00:23:50quand il était interrogé sur ce que vous venez de dire, Patrice Arditi.
00:23:54Regardez comment se défend le leader de la France insoumise.
00:23:57Ils ne sont pas capables d'en donner la moindre preuve.
00:24:00Qu'on ne gagne rien à fracturer sans cesse les gens.
00:24:04Y a-t-il trop de gens pour lutter contre l'antisémitisme,
00:24:09qu'on puisse se passer des insoumis ?
00:24:11Et du premier d'entre eux que je suis, c'est odieux.
00:24:14C'est odieux. Y a pas de mots pour montrer la lâcheté d'une telle attitude.
00:24:18Est-ce que j'accuse la droite ou Mme Le Pen de chaque attentat
00:24:23contre un noir ou un arabe ? Est-ce que je le fais ? Non.
00:24:26J'ai assez de bon sens pour comprendre que ce n'est pas à ça qu'elle appelle
00:24:30ou à ça qu'ils appellent.
00:24:32Il faut faire bloc en face du racisme et de l'antisémitisme.
00:24:36Joachim Le Cloachimad, il faut faire bloc face à l'antisémitisme.
00:24:39C'est très bien et c'est très bien que le leader de la France insoumise
00:24:42le dise aussi clairement. Mais en même temps, quand on voit ces déclarations,
00:24:45les déclarations d'une grande partie de son camp,
00:24:48on peut penser à Rima Hassan, notamment, Daniel Obono,
00:24:50on se dit que cette déclaration, elle peut sembler de bon sens,
00:24:53mais elle est assez étonnante quand elle vient de la France insoumise.
00:24:55Elle est révélatrice d'une inconséquence totale.
00:24:57On aurait pu faire alliance avec Jean-Luc Mélenchon il y a dix ans peut-être
00:25:01pour promouvoir la laïcité et s'opposer à l'antisémitisme.
00:25:05Aujourd'hui, il s'est totalement discrédité depuis cet octobre
00:25:08en franchissant toutes les lignes rouges sur le sujet
00:25:10et en tournant le dos à l'universalisme républicain qu'il défendait auparavant.
00:25:14Maintenant, pour vous répondre, peut-être apporter un élément supplémentaire
00:25:17par rapport à la question précédente qui était l'ambiguïté du gouvernement.
00:25:20Je pense que celle-ci a à voir avec deux facteurs.
00:25:23Tout d'abord, ils sont gênés. Ils sont gênés de leur bilan
00:25:26au regard des deux racines de l'antisémitisme aujourd'hui
00:25:30que sont quand même l'immigration de masse
00:25:32et la lutte contre l'obscurantisme islamiste
00:25:34sur lesquelles le bilan du gouvernement est quand même famélique
00:25:37en dépit des promesses qui avaient été faites au moment du discours des Mureaux par exemple.
00:25:41Et l'autre facteur explicatif, je crois que c'est tout simplement les alliances électorales.
00:25:45Comment voulez-vous qu'ils diabolisent la France insoumise aujourd'hui
00:25:48alors qu'ils se sont plus ou moins alliés avec eux
00:25:50et qu'ils ont fait gagner des candidats qui étaient extrêmement douteux ?
00:25:53Des gens comme David Guiraud, par exemple, aux dernières élections législatives.
00:25:56Tout ça, ça explique la schizophrénie.
00:25:58Et lorsqu'on ne peut pas apporter le bon diagnostic,
00:26:01on ne peut pas apporter le bon remède.
00:26:03Et c'est vrai que Maxime Pérez et après Joseph Sonnel,
00:26:06on voit bien l'importance aussi pour lutter contre un phénomène
00:26:09aussi important que l'antisémitisme d'avoir un pays uni.
00:26:12Et c'est vrai que quand on voit que parfois on a une classe politique qui se divise,
00:26:15on a une classe politique qui, pour ne vexer personne finalement, ne s'engage pas vraiment,
00:26:19on se dit qu'on donne aussi l'image d'un pays divisé,
00:26:21ce qui n'est pas forcément la meilleure solution quand on veut lutter contre ce fléau.
00:26:24Oui, bien sûr, il faut un discours d'unité, un discours rassembleur,
00:26:28un discours qui soit aussi partagé par l'ensemble de la classe politique française,
00:26:31y compris à gauche, peut-être même à l'extrême gauche, pourrait-on dire.
00:26:35Le problème, c'est qu'on est face à la résurgence d'un phénomène qui n'est pas nouveau.
00:26:41Il y a 20 ans, les attaques contre les synagogues,
00:26:44cette recrudescence d'actes antisémites dans les transports publics,
00:26:48dans la rue, c'était monnaie courante.
00:26:50Ce phénomène s'est atténué, mais on voit bien qu'il arrive en réaction avec l'actualité
00:26:55et qu'au-delà de la parole politique, il faut des actes.
00:27:01Et on le voit bien par rapport à l'identité de l'auteur de l'attaque à côté de Montpellier,
00:27:09qui a sans doute eu un moment d'effaillance des renseignements.
00:27:13Cet homme a été arrêté à plusieurs reprises pour des faits de droit commun.
00:27:16N'y avait-il pas eu la possibilité à ce moment-là, lors de ces interrogatoires,
00:27:20d'identifier peut-être une certaine radicalisation ou des propos
00:27:24qui pourraient faire penser que ce monsieur méritait peut-être d'être un peu plus surveillé.
00:27:31On va marquer une première pause et on se retrouve pour la suite de Midi News.
00:27:34Restez avec nous, à tout de suite.
00:27:40Pour la deuxième partie de Midi News, on va reprendre nos discussions,
00:27:43évidemment dans un instant, mais d'abord on s'arrête sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:27:48Israël en état d'alerte après une attaque du Hezbollah libanais désormais terminée.
00:27:53Des drones et plus de 320 roquettes ont été lancées sur l'État hébreu.
00:27:57L'état d'urgence a été décrété sur l'ensemble du territoire d'Israël pour 48 heures.
00:28:03Du nouveau concernant l'attaque de la synagogue à la Grande Motte,
00:28:06l'assaillant présumé a été arrêté hier soir.
00:28:08Il avait pris la fuite après l'attaque.
00:28:10Le suspect est un Algérien en situation régulière, peu connu de la police.
00:28:15Et puis Moscou réagit à l'arrestation du patron de Telegram.
00:28:18L'ambassade russe à Paris accuse les autorités françaises de refuser de coopérer.
00:28:22Il a été arrêté hier soir à l'aéroport du Bourget.
00:28:25Un mandat de recherche avait été émis contre lui pour des infractions concernant sa messagerie cryptée.
00:28:33Merci beaucoup Adrien, on vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:28:36On va vous parler maintenant de ce pompier.
00:28:38Il s'appelait Jérémy, il avait 41 ans et ça fait deux mois, jour pour jour, qu'il a perdu la vie.
00:28:43Il avait été renversé sur la promenade des Anglais par un chauffard qui a pris la fuite.
00:28:47Son frère Nicolas appelle à une réaction rapide du gouvernement et des autorités compétentes.
00:28:52Ses proches regrettent notamment l'arrêt du projet de loi sur l'instauration du délit domicile routier.
00:28:57Ça avait été adopté en première lecture en janvier dernier.
00:29:00Ce projet, évidemment comme tous les autres, a dû être mis entre parenthèses après la dissolution de l'Assemblée.
00:29:05C'est un sujet de franc triviaux et le récit est signé Sharon Camara.
00:29:09Deux mois de manque, deux mois de tristesse, deux mois où on est tous encore sous traitement pour pouvoir dormir.
00:29:14De la colère et beaucoup d'incompréhension.
00:29:16Après la disparition de Jérémy, fauché par un chauffard, sa famille se bat pour que justice lui soit rendue.
00:29:22La justice doit surtout s'occuper plus, j'allais dire, des victimes et de leur famille que protéger les coupables.
00:29:27On met des mois, des années à changer les lois.
00:29:30Comment fait-on à ne pas se mettre d'accord dans une assemblée de cirque où tout le monde se bat pour avoir sa place
00:29:35et ne pas traiter de manière urgente ce genre de situation.
00:29:39Pour faire avancer la situation, des courriers ont été adressés au Président, au Premier ministre ainsi qu'au ministre démissionnaire de la Justice et de l'Intérieur.
00:29:47Des lettres restées sans réponse.
00:29:49Le temps, quand on est dans un sentiment d'injustice, ça multiplie la colère.
00:29:52Et à un moment donné, il faut que ça bouge.
00:29:54Il faut que les choses changent, que nos politiques fassent le nécessaire, fassent évoluer les lois,
00:29:58et que ça bouge et que ça ne mette pas des années.
00:30:00Là, il y a la loi qui devait être votée, avec la dissolution tout est arrêté.
00:30:03Quand on ne sait pas, il y a aussi le fait que la consommation de gaz soit considérée comme une circonstance aggravante.
00:30:09A l'heure actuelle, ça ne l'est pas.
00:30:10Ça a été demandé, ça ne l'est toujours pas.
00:30:11Ce qui fait que ça devient une excuse pour ces gens-là aussi.
00:30:13Parce qu'en ayant pris ça, ils ne sont pas conscients de ce qu'ils font soi-disant.
00:30:15Et le gaz, ils le prennent volontairement et après c'est eux qui commettent.
00:30:18Donc il ne faut pas que ce soit des excuses, il faut que ce soit aggravant.
00:30:20Le chauffard présumé est aujourd'hui poursuivi pour homicide involontaire et mis en danger d'autrui.
00:30:25Le nom homicide involontaire qui est purement inacceptable, qui est intolérable, qui rajoute à la douleur des victimes.
00:30:31Et après, il faut que l'arsenal judiciaire autour évolue aussi.
00:30:35Si c'est pour changer le nom avec les mêmes peines, autant dire que ça ne sera pas suffisant.
00:30:39Il faut que ce soit considéré comme un meurtre.
00:30:41Sapeur-pompier professionnel, marié et père de deux enfants, Jérémy était aussi un passionné de foot, fidèle supporter de l'OGC Nice.
00:30:49Pour son premier match à domicile prévu ce dimanche, le club niçois prévoit de lui rendre hommage.
00:30:54Joachim, le choix climat. Effectivement, il y avait cette proposition de loi d'instaurer un homicide routier.
00:30:58Mais ce que beaucoup disaient déjà pour montrer un peu les limites de l'exercice, c'est que c'était avant tout sémantique.
00:31:03Parce que certes, éventuellement, dans la deuxième copie, il y avait des peines plus lourdes.
00:31:06Le seul problème, c'est toujours le même, c'est qu'en fait, les peines ne sont souvent pas appliquées.
00:31:10Ils prennent rarement, finalement, la peine maximale.
00:31:12Et donc, on parlerait d'homicide routier, ce qui engagera une partie volontaire, finalement, quand vous êtes sous l'effet de stupéfiants ou d'alcool.
00:31:19Mais est-ce que fondamentalement, ça va vraiment changer les choses et être dissuasif ?
00:31:22Je ne pense pas, en effet. Le problème, c'est que les peines ne sont pas appliquées.
00:31:26Vous avez 42% des personnes condamnées à la prison ferme en France qui n'y vont pas parce qu'on n'a pas les places de prison nécessaires.
00:31:33Peut-être aussi parce qu'on ne met pas en œuvre en France des courtes peines qui pourraient être dissuasives, comme les Pays-Bas le font très bien.
00:31:39Je ne pense pas que la lutte contre les homicides routiers passe par une loi de ce type.
00:31:43C'est une réaction générale face à la violence qui monte, qui doit avoir lieu.
00:31:48Ces homicides routiers s'inscrivent dans un continuum des violences par rapport aux autres types d'homicides qui sont au plus haut historique depuis 50 ans,
00:31:57si on prend les homicides et les tentatives d'homicide.
00:32:00Vous avez par ailleurs une hausse des coups et blessures volontaires en France de 60% depuis 2017.
00:32:05C'est face à cette violence de nature très diverse qu'il faut lutter.
00:32:10C'est vrai que, Patrice Arditi, forcément, on se dit qu'il y a souvent une tentative face à un drame, etc., de se dire qu'il faut changer la loi.
00:32:17Le problème, c'est que c'est toujours la même chose.
00:32:18Vous pouvez faire des lois, vous pouvez même les accumuler.
00:32:20Si, à un moment donné, elles ne sont pas correctement appliquées, en même temps, ça ne change pas fondamentalement les choses.
00:32:25C'est-à-dire que même des associations, notamment de victimes d'usagers de la route, disaient que c'est déjà peut-être quelque chose de changer la sémantique, de changer l'appellation.
00:32:31Alors, c'est peut-être quelque chose pour le moral ou pour la symbolique, mais ça ne va pas bien plus loin, finalement.
00:32:36Ce que 100 % de personnes attendent, c'est un changement qui soit concret.
00:32:41Je crois que le frère de ce malheureux pompier, il a le même combat que, comment s'appelle-t-il, monsieur Alénaud ?
00:32:46Le chef Alénaud, effectivement, c'était justement à ce moment-là que le…
00:32:49Voilà, c'est exactement la même chose.
00:32:51Il faut créer quelque chose et non pas mettre un sparadrap sur une jambe de bois.
00:32:56Je veux dire, bien entendu que le frère de ce pompier et toute sa famille, un certain nombre d'autres,
00:33:02notre personne souffre de sentiments qualifiés d'injustice, d'impunité, entre guillemets.
00:33:11Moi, ça me troue le ventre lorsque j'entends ce monsieur dire, il faut faire quoi pour être maintenu en détention ?
00:33:20C'est énorme, mais c'est épouvantable.
00:33:23Et ce n'est pas uniquement pour ce qui concerne les délits routiers.
00:33:27Il faut faire quoi pour être maintenu en détention ?
00:33:30Je veux dire, c'est la justice dans son ensemble qui doit faire, en principe, le ménage.
00:33:36Mais pour faire le ménage, il faut un ministre qui ait des…
00:33:40Je vais l'employer un mot…
00:33:42Non, ben non.
00:33:43Je ne l'employerai pas.
00:33:44Qui ait du courage.
00:33:45Qui ait du courage, merci.
00:33:46Il le dit, mais tout le monde aura compris.
00:33:48Et qui soit surtout entendu et entendu par les députés.
00:33:52Mais là, les députés, avant qu'ils se mettent à travailler normalement, il va se passer du temps.
00:33:57Maxime Perret, c'est vrai qu'on le dit aussi souvent, mais malheureusement, l'impunité, elle est aussi possible
00:34:01parce qu'on voit bien que les peines ne sont pas appliquées.
00:34:04Et puis que de toute façon, tant qu'il manquera des places de prison, les délinquants, quels qu'ils soient,
00:34:08que ce soit un homicide routier ou autre à la rigueur, peu importe,
00:34:10ils savent qu'ils ne risquent en fait pas grand-chose parce que la justice n'est pas capable de traiter leur cas.
00:34:14Donc, ça amplifie ce sentiment d'impunité.
00:34:17On efface probablement une certaine portion de délinquants qui connaissent parfaitement les rouages de la justice
00:34:23et qui savent parfaitement en jouer.
00:34:27Je pense que là, on a un problème qui est dû à la lenteur de la justice.
00:34:32Et en même temps, on a probablement un problème de saturation également de la justice
00:34:37parce qu'évidemment, vous avez la multiplication de ce genre d'incivilité depuis un certain nombre d'années
00:34:42qui fait qu'aujourd'hui, il est très difficile de traiter rapidement ce genre de problème,
00:34:47même avec une certaine médiatisation de ces affaires.
00:34:52Parfois, on le voit avec le frère de ce malheureux pompier.
00:34:56Donc là encore, le problème, ce n'est pas de créer de nouvelles lois.
00:35:01Le problème, c'est de les appliquer, mais aussi d'avoir les moyens de les appliquer.
00:35:05Effectivement, comme le disait Joachim Le Floquimane, il y a toujours cette idée de dire,
00:35:08alors ça nécessiterait des places de prison, certes, mais que les peines, même courtes, ça, ça peut être dissuasif.
00:35:13Parce qu'effectivement, si ce sont des peines d'une semaine, deux semaines,
00:35:16où on vous met en prison parce que vous avez consommé des stupéfiants
00:35:19et que vous avez eu un accident de voiture qui a engagé soit des dommages corporels, soit la mort de quelqu'un,
00:35:23ça, c'est véritablement dissuasif et ça fait réfléchir.
00:35:26Parce que je ne sais pas si quand vous prenez le volant ivre, vous vous dites vraiment homicide routier, le nom a changé.
00:35:31Ah non, c'était un vous générique, évidemment, Josette.
00:35:34De se dire la sémantique a changé, je ne sais pas s'il y a un vrai effet dissuasif.
00:35:38Vous avez raison, une sanction qui arrive rapidement et qui est forte
00:35:42marque plus qu'une sanction lointaine et faible.
00:35:47Ce qui est intéressant aussi dans ce qu'a dit le frère de ce pompier qui est mort,
00:35:53c'est le sentiment d'abandon des victimes ou des familles des victimes.
00:35:58Et ça, on le retrouve dans ce domaine-là comme dans d'autres,
00:36:02on s'aperçoit que pas grand-chose n'est prévu pour soutenir la victime ou son entourage.
00:36:07Et là, vraiment, il y a une faillite.
00:36:09Ils n'ont même pas d'informations, généralement, ou très peu.
00:36:12Là, il y aurait un effort à faire.
00:36:14Par contre, où il est, c'est légitime et il est dans l'émotion,
00:36:19mais je ne pense pas qu'il soit bon de légiférer toujours sous l'émotion.
00:36:23Quand il dit circonstance aggravante pour si on est sous stupéfiants, etc.
00:36:30et qu'on conduit et qu'on tue ou qu'on blesse quelqu'un, oui.
00:36:34Quand il dit homicide volontaire, non, ce n'est pas un homicide volontaire.
00:36:37Il faut faire la différence entre celui qui part avec l'intention de tuer
00:36:40et celui qui part sans l'intention de tuer mais qui tue.
00:36:44Donc, attention aussi à ce qu'on veut faire, à ce que le législateur fera.
00:36:48L'émotion, c'est compréhensible, mais ce n'est pas l'émotion qui doit faire la loi quand même.
00:36:52On va changer de sujet maintenant et parler des pénuries dans les pharmacies
00:36:56puisque ces pénuries se poursuivent parce qu'il y a une forte demande, évidemment.
00:37:00Et la situation dure depuis plusieurs semaines.
00:37:02Et cela agace, inquiète à la fois patients et pharmaciens.
00:37:05Entre 2021 et 2023, les pénuries de médicaments ont doublé en France.
00:37:09Illustration dans les Hauts-de-Seine avec Charles Pousseau.
00:37:13Arriver dans une pharmacie et repartir les mains vides risque de devenir habituel.
00:37:17Alors que les pénuries arrivent essentiellement en hiver, cet été aussi,
00:37:20les patients doivent faire face à un manque de médicaments au point de ne pas en trouver.
00:37:24C'est-à-dire que je souffre et que je me demande comment je vais en sortir.
00:37:29Je vais prendre du Doliprane pour compenser.
00:37:32Ça fait peur. Moi, personnellement, c'est un problème cardiaque.
00:37:36Donc, à chaque fois, ça m'angoisse un peu.
00:37:40Au total, c'est plus d'une vingtaine de médicaments qui ont été déclarés en rupture de stock.
00:37:44Les médicaments qui sortent le plus fréquemment, c'est Ventoline ou Amoxicine pour enfants.
00:37:48Là, j'essaie de passer de l'Amox pour enfants.
00:37:50Et comme on voit, je n'aurai rien à proposer à mes patients.
00:37:53Pas le choix pour les pharmaciens qui doivent s'adapter et trouver une solution pour leur clientèle.
00:37:57Ce qui, parfois, est impossible.
00:37:59On reçoit une ordonnance, on a la boule aux ventes parce qu'on se dit
00:38:01« Mais qu'est-ce que je vais donner à mon patient sur cette ordonnance ? »
00:38:03« Qu'est-ce que j'ai vraiment dans mon stock ? » « Qu'est-ce que je vais pouvoir avoir ? »
00:38:06Là, on sait qu'on va faire face, encore, à une nouvelle crise.
00:38:09Parce que rien n'est mis en place pour nous.
00:38:11Alors que la France a connu deux hivers de pénurie,
00:38:13les grossisses répartiteurs sont plus optimistes pour le prochain.
00:38:16L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé
00:38:19sont d'ores et déjà en train d'organiser un plan pour assurer l'approvisionnement des pharmacies.
00:38:24Joseph, nous allons parler aussi dans un instant de la situation dans les urgences.
00:38:27On se dit donc, on est en France, dans un pays qu'on imagine relativement en pointe
00:38:33et une grande puissance mondiale.
00:38:35Et pourtant, un certain nombre de médicaments sont inaccessibles.
00:38:37Et pour certains, c'est depuis longtemps.
00:38:39On entend cette pharmacienne qui dit « Quand je reçois une ordonnance,
00:38:41je ne sais même plus ce que je peux donner ».
00:38:43Oui, alors c'est intéressant de voir, un,
00:38:45comment notre monstre administratif a du mal à gérer les choses.
00:38:49Quand on entend que l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament prépare un plan…
00:38:53Il est temps.
00:38:55Ça fait des années qu'on sait qu'il y a des pénuries.
00:38:57Donc c'est quand même assez curieux de voir que ce plan, il n'est pas là.
00:39:01Il ne peut pas intervenir en urgence.
00:39:03Et puis, ça pose le problème de la souveraineté et de la sécurité de notre pays.
00:39:07Tout ce qui est souveraineté et sécurité, pour moi, c'est du régalien.
00:39:11Et donc, on voit, et on le constate depuis des années, on l'a vu avec la crise Covid,
00:39:16ça a été évident qu'un certain nombre de médicaments, de produits
00:39:20qui servent pour la santé, donc pour la sécurité des citoyens,
00:39:23que l'on ne produit plus sur le territoire national.
00:39:27Concrètement, qu'a-t-on fait pour que ça soit produit sur le territoire national,
00:39:32voire européen d'ailleurs, avec une priorité de distribution au pays,
00:39:37à la France ou à l'Europe ? Rien.
00:39:39Et pourtant, ça rejoint aussi le choix d'une industrie française,
00:39:42d'une industrie souveraine, d'une industrie indépendante.
00:39:46Ce sont aussi des emplois derrière par rapport à laisser fabriquer.
00:39:51Il y a beaucoup de produits qui sont fabriqués, notamment en Chine.
00:39:53Ça pose deux problèmes, c'est que quand la Chine a décidé de fermer le robinet,
00:39:57eh bien, on n'en a plus.
00:39:58Et le deuxième problème, c'est que les contrôles sur la qualité des produits,
00:40:03ce ne sont pas les contrôles de la qualité des produits tels qu'on les a en France.
00:40:07Et on s'aperçoit qu'il y a des dysfonctionnements parfois,
00:40:10parce que ce qui est fait dans les usines chinoises,
00:40:13par des gens qui sont maltraités, sous-payés, exploités,
00:40:16ce n'est pas la qualité du travail en France.
00:40:18Donc, souveraineté, sécurité et aussi respect des normes sociales et environnementales.
00:40:23Patrice Arditi.
00:40:24Pour rajouter quelque chose à ce que vient de dire Joseph, qui parlait de la Chine,
00:40:28il faut savoir que 80% des principes actifs de médicaments sont fabriqués en Chine et en Inde.
00:40:36Pourquoi ? Parce qu'évidemment, salaire, beaucoup plus...
00:40:41De misère, on peut le dire, de misère.
00:40:44J.-L. M. Je cherche les termes, effectivement,
00:40:46et conditions de travail de salariés dans un environnement qui peut être toxique,
00:40:50ce qui serait absolument inacceptable en France.
00:40:53Alors, on a une aberration, c'est que certains médicaments ont été créés et découverts en France
00:40:58et sont produits donc à l'étranger avec les contraintes d'importation que cela implique.
00:41:04Donc, production insuffisante avec difficulté de fabrication
00:41:08et puis surtout le maintien des autorisations de mise sur le marché qui peuvent être problématiques.
00:41:16C'est quelque chose qui ne peut pas être réglé comme ça d'un seul coup.
00:41:21Je parlais d'un ministre tout à l'heure qui devait être plus fort que les autres.
00:41:26Je crois que c'est dans tous les domaines.
00:41:28Le domaine de la santé, on va parler probablement des urgences tout à l'heure,
00:41:32c'est exactement la même chose.
00:41:35Il faut faire des efforts, mais lorsqu'on est dans un gouvernement, il y a des priorités
00:41:41et les Français ne sont pas avisés de ce que peut préparer un gouvernement,
00:41:47quel qu'il soit au niveau des priorités.
00:41:49On n'a jamais dit, personne ne peut prendre la responsabilité dans un gouvernement de dire,
00:41:55écoutez, on a une foule de problèmes, on a une foule de choses qui sont essentielles,
00:42:00mais on va faire un plan, on va commencer par ça.
00:42:03Vous imaginez, s'ils disent, on va commencer par la santé,
00:42:06il y a l'éducation qui va dire, mais non, mais et nous alors ?
00:42:09Et si on dit c'est la santé, c'est la justice.
00:42:11Donc, ils se taisent, pas de communication,
00:42:15alors que normalement, les gouvernements sont très fortiches en communication pour ne rien dire.
00:42:20Et finalement, ça fait un mécontentement, ça provoque un mécontentement qui est à dénoncer.
00:42:27C'est ce que je suis en train de faire.
00:42:29Ils ne se taisent pas tous, parce qu'il y avait quand même eu des fortes promesses
00:42:32qui avaient été faites par le gouvernement en avril 2020,
00:42:35notamment sur le rapatriement des productions stratégiques en France.
00:42:38Et force est de constater que le bilan, encore une fois, est plutôt familique en la matière.
00:42:44Ce qui est d'autant plus dramatique dans le cas des problèmes de santé,
00:42:47que vous avez une hausse des maladies chroniques, un vieillissement de la population
00:42:50qui font que ces antibiotiques, ces antidiabétiques,
00:42:52vont être de plus en plus nécessaires en grand nombre sur le territoire français.
00:42:56Oui, je vous rejoins totalement en revanche sur le fait qu'on a besoin d'une planification,
00:43:00d'une réponse coordonnée, structurée, en tous domaines, pas que dans le domaine de la santé.
00:43:04Pour mettre fin à une parenthèse néolibérale qui a duré 40 ans,
00:43:07qui a vu le départ des lignes de fabrication vers les pays à bas coût,
00:43:10et force est de constater que nous le payons aujourd'hui en termes de vulnérabilité.
00:43:14Mais dans le domaine de la santé, mais également dans d'autres domaines,
00:43:17je veux dire, on va reparler quand des prisons ?
00:43:20Ça fait combien d'années qu'on dit qu'on n'a pas assez de prisons ?
00:43:23Et pourtant, il y a de plus en plus de prisonniers.
00:43:25Ça fait combien d'années qu'on promet des places de prison qu'on ne construit pas ?
00:43:28Plus d'argent pour l'hôpital qu'on ne donne pas aussi.
00:43:30C'est évident.
00:43:31Ce n'est pas cette année qu'on va en parler sans doute.
00:43:33L'état de l'Assemblée nationale va nous dispenser de tout texte politique.
00:43:36Malheureusement, et justement, je vous le disais, on va parler des services d'urgence
00:43:40qui sont à saturation pendant l'été, à plusieurs raisons à cela.
00:43:43Le manque de personnel, la fermeture des lits dans les services,
00:43:46des situations qui sont très difficiles à vivre, notamment pour le personnel,
00:43:50évidemment également pour les malades.
00:43:51Reportage justement près de Bordeaux.
00:43:54Aux urgences de la Clinique Mutualiste, à Pessac, près de Bordeaux,
00:43:57la matinée est relativement calme.
00:43:59Une exception pendant l'été, alors qu'ici aussi, on manque cruellement de personnel.
00:44:04On a été contraints de fermer deux à trois nuits pendant tout cet été.
00:44:07Maintenant, on est confrontés toujours à cette difficulté d'avoir notamment de la ressource médicale.
00:44:14On manque effectivement de personnel médical et paramédical.
00:44:18On manque évidemment de place.
00:44:20La Val reste un souci primordial avec des gens qui stagnent plusieurs jours dans les services d'urgence.
00:44:27C'est le cas de cette patiente.
00:44:29Elle est là depuis cinq jours, faute de place dans un service de gériatrie pour l'accueillir.
00:44:33Elle est chez nous, dans ces conditions-là, depuis qu'elle est arrivée aux urgences.
00:44:40Avec une perte de dignité majeure, on est loin de ce qu'on voudrait faire pour ce type de personne.
00:44:49Le problème reste le nombre de médecins formés.
00:44:51Ils ne sont pas assez nombreux chaque année, mais il n'est pas le seul.
00:44:54Il y a aussi les conditions d'exercice dans les services d'urgence,
00:44:58ce qui fait que c'est une spécialité qui est difficile.
00:45:02De fait, on a des médecins qui quittent le secteur des urgences pour aller dans d'autres secteurs d'activité,
00:45:10notamment des centres de soins non programmés qui peuvent ouvrir.
00:45:13Cet été, la situation a été moins compliquée que la saison dernière dans ce service d'urgence.
00:45:17Mais d'après le ministre de la Santé, une cinquantaine d'établissements sont encore en tension.
00:45:22Patrice Arditi, ce qu'on voit, et malheureusement on en a beaucoup parlé sur ces plateaux,
00:45:261 500 internes en moins, trois fois plus d'étudiants en cursus d'infirmiers et d'infirmières qui abandonnent en dix ans,
00:45:33plusieurs hôpitaux qui ont dû, comme sur le territoire de Belfort notamment, déclencher le plan blanc.
00:45:38C'est bizarre parce qu'après le Covid, on avait promis qu'enfin on avait ouvert les yeux sur les problèmes de notre système de santé.
00:45:43On a mis en place un Ségur de la Santé pour tenter de régler un certain nombre de choses.
00:45:47Quatre ans après, on ne voit pas bien ce qu'on a réglé.
00:45:50On a une fois de plus mis un sparadrap sur une chambre de bois.
00:45:54Il y a eu la loi Ariste qui plafonne un certain nombre de choses.
00:45:58Il y a un manque de lits criants.
00:46:01Il y a un manque de personnel.
00:46:04Il y a des congés qui ne sont pas pris et quand ils sont pris, ils sont pris d'un seul coup.
00:46:08Évidemment, il n'y a plus personne pour travailler.
00:46:11Le dysfonctionnement, on le craignait à l'arrivée, à l'élaboration des JO.
00:46:18On s'est aperçu que finalement, ça allait mieux que ce qui pouvait être craint.
00:46:25En principe, les athlètes sont en pleine forme et que les milliers de touristes qui sont venus,
00:46:32généralement, lorsqu'on voyage dans ces conditions-là, on est relativement en bonne santé.
00:46:38Mais on recule le curseur une fois de plus.
00:46:43Le problème de l'intérim, qui est quelque chose d'extrêmement important, qui n'est pas encore tout à fait réglé,
00:46:49le nerf de la guerre, comme dans d'autres domaines, c'est l'argent.
00:46:53Ce sont les moyens.
00:46:56Les bâtiments, on les a, mais dans les bâtiments, il faut mettre un certain nombre de lits.
00:47:00Et quand il y a un certain nombre de lits, il faut que suffisamment de médecins puissent placer des patients dans ces lits.
00:47:07Et quand quelque chose ne va pas, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de lits, on ne peut pas mettre des patients dedans.
00:47:12Vous vous rendez compte ? On ne cesse chaque semaine de parler d'un certain nombre de patients dans des services
00:47:17qui restent plusieurs heures dans un couloir sans être soignés.
00:47:21Il y a même eu, paraît-il, des victimes.
00:47:24C'est inadmissible dans un grand pays comme le nôtre.
00:47:27– Et Joseph Tounel, ce qu'on a entendu aussi dans les témoignages de soignants,
00:47:30c'est que certains, finalement, finissent par parler d'une crise de la vocation,
00:47:33parce qu'en fait, ils se disent, on s'est engagé dans le métier de soins pour sauver des vies,
00:47:37pour aider tous ces patients, et on voit bien que, confrontés au réel,
00:47:40on manque de lits, on manque de moyens, on manque de personnel,
00:47:42et donc finalement, ils préfèrent abandonner ce cursus ou cette carrière en se disant,
00:47:46je ne m'étais pas engagé pour ça, pour voir notamment des gens, malheureusement,
00:47:49qui finissent par mourir sur des brancards aux urgences.
00:47:51– Parce que c'est très prenant.
00:47:53On parlait d'une vocation médicale, alors peut-être qu'il faut, dès la terminale,
00:47:58parce que c'est le choix qui est fait dans les études de médecine,
00:48:01indiquer aux personnes qui vont vers ces métiers que ce sont des métiers exigeants de service,
00:48:08mais en même temps, il y a aussi des médecins qui abandonnent,
00:48:12non pas parce que leur métier leur déplait, des chirurgiens qui abandonnent,
00:48:16non pas parce que la chirurgie leur déplait, ils abandonnent l'hôpital,
00:48:19et notamment l'hôpital public, à cause de la surcharge de travail administratif.
00:48:23Et sans doute que là, il y a un effort à faire, entre tout le travail administratif
00:48:28que devait faire un médecin ou un chirurgien, il y a 20 ans et aujourd'hui,
00:48:33il y a une inflation énorme, il y a sans doute du nettoyage à faire
00:48:36pour qu'il puisse se consacrer à ce pour quoi il a été formé
00:48:39et ce qu'il a envie de faire de la médecine.
00:48:41Et puis, Patrice le rappelait, l'argent c'est le nerf de la guerre.
00:48:45Moi j'ai été frappé quand on a vu le cas à l'hôpital de Nantes,
00:48:49avec personne qui est décédée sur un brancard après des heures d'attente aux urgences,
00:48:53je suis allé voir un peu ce qui se passait au CHU de Nantes.
00:48:55Le CHU, je rappelle que c'est un établissement public.
00:48:58Eh bien l'établissement public de Nantes, qui a supprimé d'ailleurs des lits et des postes
00:49:02pour faire des économies, le même, il y a quelques temps,
00:49:06vient de changer son logo, la couleur du logo, etc.
00:49:10185 000 euros.
00:49:12Alors sur la gestion de l'hôpital public, il y a peut-être aussi des économies à faire.
00:49:16Je pense que personne ne se serait plaint si le logo de l'hôpital public de Nantes
00:49:21n'avait pas changé et que les 185 000 euros avaient été mis
00:49:25notamment pour financer des postes de personnel.
00:49:28Parce qu'il y a des postes où on va trouver du monde,
00:49:31comme ça a été dit dans le reportage.
00:49:32Il y a évidemment, on pense aux médecins, aux chirurgiens, aux infirmiers,
00:49:35mais il y a tous ceux aussi qui travaillent dans les hôpitaux pour faire le nettoyage,
00:49:40qui donnent un coup de main aux infirmiers, etc.
00:49:42qui sont indispensables.
00:49:43Ce sont des personnels qui ont aussi un travail exigeant, très peu payé
00:49:47et dont on est en manque.
00:49:50Moi je suis frappé par aussi cet argent qu'on balance.
00:49:54Et puis rappelez-vous, 2022, suppression de 7000 lits en France dans les hôpitaux.
00:50:01Après, il ne faut pas s'étonner que ça coince aux urgences.
00:50:04On va marquer une pause et on se retrouve pour la prochaine partie de Midi News.
00:50:08On parlera notamment de la situation politique française.
00:50:10Restez avec nous, à tout de suite.
00:50:16De retour avec mes invités pour la deuxième heure de Midi News.
00:50:19On va parler, je vous le disais avant la pause de politique,
00:50:21dans un instant, mais d'abord le journal avec Adrien Spiteri.
00:50:24Rebonjour Adrien.
00:50:25Rebonjour Elodie, rebonjour à tous.
00:50:26Et on commence ce journal avec ces dernières informations
00:50:29concernant l'assaillant présumé de l'attaque de la synagogue de la Grande Motte.
00:50:33Il a été arrêté hier soir.
00:50:35Il avait pris la fuite après l'attaque.
00:50:37Le suspect est un Algérien en situation régulière,
00:50:40peu connu de la police et inconnu des services de renseignement.
00:50:44Et au lendemain de cette attaque, l'archevêque de Montpellier s'est rendu sur place
00:50:49devant la synagogue.
00:50:50Nos reporters Mathilde Ibanez et Antoine Durand ont pu recueillir son témoignage.
00:50:54Il apporte son soutien à la communauté juive. On l'écoute.
00:50:58C'est important de venir se recueillir, d'abord pour manifester le soutien fraternel
00:51:02et aussi spirituel avec la communauté juive,
00:51:05avec laquelle nous entretenons un dialogue permanent.
00:51:08Et si la communauté est dans l'épreuve, la communauté juive est dans l'épreuve,
00:51:14la communauté catholique aussi est dans l'épreuve.
00:51:17Parce que n'oublions pas que les racines de notre foi, elles sont juives.
00:51:22Et que nous entretenons énormément le dialogue d'amitié entre juifs et chrétiens.
00:51:30Et cela est important.
00:51:31Et donc pour ces amitiés qui se nouent tout au long de l'année,
00:51:35pour cette fraternité qu'on essaie de vivre ensemble et de partager,
00:51:39c'était important que lorsqu'une communauté est dans l'épreuve, l'autre la soutienne.
00:51:44En Allemagne, le principal suspect d'une attaque au couteau a été arrêté hier.
00:51:48Le ministre de l'Intérieur l'a annoncé à la télévision publique.
00:51:51Cette attaque avait été perpétrée lors d'un festival à Solingen vendredi.
00:51:55Trois personnes ont été tuées, huit personnes ont été blessées.
00:51:58Le suspect est passé aux aveux.
00:52:00Les détails avec Alban Gamet de Saint-Germain.
00:52:04Plus de 48 heures après l'attaque meurtrière au couteau
00:52:07sur le site de ce festival dans la ville de Solingen, dans l'ouest de l'Allemagne,
00:52:11le suspect s'est rendu aux autorités et a avoué, a précisé dans un communiqué la police locale.
00:52:16L'individu, un Syrien âgé de 26 ans, est arrivé en Allemagne en 2022.
00:52:20Selon le journal Bild, il bénéficie du statut de protection subsidiaire
00:52:24et il n'était pas connu jusqu'à présent des services de sécurité comme extrémiste islamiste.
00:52:28L'État islamique a lui revendiqué l'attaque.
00:52:31L'auteur de l'attaque contre un rassemblement de chrétiens dans la ville allemande de Solingen hier
00:52:35était un soldat de l'État islamique qui a agi pour venger les musulmans en Palestine et partout ailleurs.
00:52:40Le parquet antiterroriste allemand a ouvert une enquête sur le chef d'accusation de participation
00:52:45à une organisation terroriste concernant le principal suspect.
00:52:49Deux hommes âgés de 56 et 67 ans ainsi qu'une femme de 57 ans sont décédés dans l'attaque.
00:52:54Huit personnes ont également été blessées, dont quatre grièvements.
00:52:58Direction Israël, à présent le pays est en état d'alerte après une attaque du Hezbollah libanais désormais terminée.
00:53:05Des drones et plus de 320 roquettes ont été lancés sur l'État hébreu.
00:53:09Israël a décidé de réagir. Retour sur les faits avec Tancred Guihotel.
00:53:13A la frontière entre le Liban et Israël ce matin, le ciel s'embrase.
00:53:18Le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, a annoncé avoir envoyé des drones d'attaque
00:53:24et tiré plus de 320 roquettes visant 11 bases militaires israéliennes et la région du plateau du Golan.
00:53:32Après avoir détecté des préparatifs de cette attaque, Israël a de son côté frappé le Liban.
00:53:39L'armée israélienne a annoncé qu'une centaine de ses avions avaient visé et détruit des milliers de rampes de lancement de roquettes du Hezbollah.
00:53:47Nous supprimons les menaces contre le front intérieur israélien.
00:53:50Des dizaines d'avions de l'armée de l'air frappent des cibles dans divers endroits du sud du Liban.
00:53:55La plupart de nos activités se déroulent actuellement dans le sud du Liban,
00:53:59mais nous attaquerons n'importe où, n'importe où au Liban où il existe une menace pour l'État d'Israël.
00:54:05Le ministre de la Défense israélien Yoav Galan a décrété l'état d'urgence sur tout le territoire d'Israël pour une durée de 48 heures.
00:54:12Et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réuni le cabinet de sécurité.
00:54:18Nous sommes déterminés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger notre pays,
00:54:22ramener les habitants du Nord dans leur foyer et continuer à appliquer une règle simple,
00:54:26quiconque nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
00:54:30Un porte-parole du Pentagone a affirmé que les États-Unis étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
00:54:37Entendu dans ce sujet, Israël reste en état d'alerte.
00:54:40Les autorités assurent vouloir tout faire pour protéger le pays.
00:54:43Explication avec le porte-parole de l'armée israélienne.
00:54:46Il était sur notre antenne tout à l'heure. On l'écoute.
00:54:49Nous sommes toujours dans une situation d'extrême vigilance et d'extrême préparation
00:54:54à la fois à la protection et la défense des Israéliens et de l'État d'Israël,
00:54:59mais également s'il le faut, à des préparatifs offensifs.
00:55:02Le pays n'est pas bloqué, les gens ne sont pas dans des abris,
00:55:06mais il y a effectivement des mesures prises.
00:55:08Il y a également des instructions données par la défense civile,
00:55:12ce qu'on appelle chez nous le PICU d'Ahoref,
00:55:14qui informe la population israélienne du comportement à avoir en temps de crise.
00:55:20Toute autre chose à présent, vous y avez peut-être déjà de pensée.
00:55:23Changer de métier depuis plusieurs années, les reconversions professionnelles augmentent.
00:55:27Elles concerneraient 35% des actifs contre 26% en 2016.
00:55:32Illustration dans ce sujet de Charles Bagé et Félix Perrolaz.
00:55:37Salut les gars.
00:55:38Salut Cédric.
00:55:39Ça va ?
00:55:40Ça va.
00:55:41On fait un petit point chantier ?
00:55:42Oui.
00:55:43Arrivé sur le chantier, Cédric salue sa petite équipe.
00:55:45Et pourtant, ça n'a pas toujours été le cas.
00:55:47Pendant 20 ans, il a été salarié dans une grande entreprise de BTP.
00:55:51Changement de cap à 43 ans, où il reprend une entreprise artisanale
00:55:55et devient chef d'entreprise d'une TPE.
00:55:57Derrière cette reconversion, il y voit une quête de sens.
00:56:00Pour me rapprocher de mon lieu d'habitat,
00:56:03et puis pour intervenir dans une entreprise à taille humaine.
00:56:06Aujourd'hui, tous les jours, je sais ce que je dois faire pour faire avancer l'entreprise.
00:56:11L'objectif, il est là.
00:56:13C'est pas toujours le cas lorsqu'on est salarié de structures plus conséquentes.
00:56:18Et donc, ça a été ma motivation principale.
00:56:21La venue de Cédric il y a 4 ans avait suscité une appréhension pour les salariés déjà présents.
00:56:27Au début, oui, ça peut faire peur.
00:56:30Mais quand on s'est rencontrés la première fois, il nous a très vite rassurés
00:56:34que tout ce qui peut être vestimentaire, les organes de sécurité,
00:56:37où il est beaucoup plus exigeant sur ça, qu'on fasse vraiment attention sur les règles de sécurité.
00:56:42Parce qu'il a connu des choses dans des gros groupes assez graves par rapport à la sécurité.
00:56:48Donc sur ça, il met un point d'honneur à ce qu'on respecte la sécurité sur le chantier.
00:56:52Comme Cédric, la transition professionnelle concernait 35,8% des actifs occupés en 2022,
00:56:59contre 26,2% en 2016.
00:57:02Et puis, ils rentreront sur Terre en février.
00:57:05Deux astronautes partis en juin sont bloqués dans la Station Spatiale Internationale
00:57:10en raison d'un problème de propulsion.
00:57:12Ils devaient initialement partir huit jours dans l'espace.
00:57:15Ils y resteront finalement huit mois.
00:57:17Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:57:19La suite de Midi News avec vous, Élodie.
00:57:21Merci beaucoup, Adrien Spiré.
00:57:23Effectivement, Josès, ça fait un peu peur quand on entend ce...
00:57:25Ils sont quand même juste bloqués.
00:57:27Je ne choisirais pas Boeing pour partir en vacances, visiblement.
00:57:30Il y a des problèmes.
00:57:31Ni pour aller dans l'espace.
00:57:32Mais a priori, c'est pas...
00:57:33Entre huit jours et huit mois.
00:57:34Parfois, on n'a pas le choix.
00:57:36Oui, mais c'est effectivement...
00:57:38On va parler maintenant, comme je vous le disais, de politique
00:57:40puisque Emmanuel Macron poursuit ses consultations dès lundi.
00:57:43Il y en a déjà eu une salve vendredi dernier.
00:57:46Objectif toujours le même, tenter de trouver des coalitions gouvernementales
00:57:50et un ou une première ministre.
00:57:52Alors justement, d'abord, on regarde le calendrier qui attend le chef de l'État
00:57:55et les forces en présence avec Dunia Tangour.
00:57:59Les consultations en vue de former un gouvernement
00:58:01se poursuivent au palais de l'Élysée
00:58:03avec l'ensemble des forces politiques du pays.
00:58:06Ce lundi, Emmanuel Macron s'entretiendra à 9h30
00:58:09avec la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.
00:58:13En fin de matinée, le chef de l'État recevra les dirigeants du Rassemblement national
00:58:18ainsi qu'Éric Ciotti.
00:58:20Le dernier entretien de la journée aura lieu avec le président du Sénat, Gérard Larcher.
00:58:25Selon nos informations, Emmanuel Macron pourrait prendre la parole
00:58:28dans la soirée de lundi à la suite de ces discussions.
00:58:31Mais de nouvelles négociations ne sont pas à exclure.
00:58:34Dès mardi, elle pourrait reprendre de façon plus informelle
00:58:37avec par exemple des échanges téléphoniques.
00:58:40Alors Patrice Sardittis, ce qui remonte à un certain nombre de participants,
00:58:43c'est que la première salve de consultations aurait eu pour but
00:58:46pour le président de la République de tester l'hypothèse
00:58:49d'un gouvernement avec des membres de la France insoumise
00:58:51et qu'il devrait acter qu'un certain nombre de partis,
00:58:54notamment pour l'instant déjà la droite, le Bloc central
00:58:57et le Rassemblement national et Éric Ciotti lundi, n'en veulent pas.
00:59:00Il fallait vraiment faire des consultations pour se rendre compte
00:59:02que si Emmanuel Macron allait filer au gouvernement,
00:59:04il serait renversé par les autres composantes de l'Assemblée ?
00:59:07Non, il ne fallait pas forcément faire des consultations.
00:59:09Ou si, il fallait faire des consultations parce qu'on a reproché
00:59:13au président de la République de traîner depuis un certain nombre de semaines
00:59:18et de ne pas avancer dans la nomination d'un Premier ministre
00:59:22qui évidemment garantirait la formation d'un gouvernement derrière.
00:59:26Maintenant, le président de la République est beaucoup plus informé que nous,
00:59:30tous ensemble sur cette table.
00:59:32On l'espère en tout cas.
00:59:34Bien entendu, et il savait très très bien ce qu'il attendait.
00:59:37À partir du moment où il y a quand même la droite ou les droites
00:59:43qui affirmaient avant que ce soit officiel que de toute façon
00:59:47ils ne voulaient pas entendre parler d'insoumis au gouvernement,
00:59:51déjà la manière de penser du président de la République
00:59:56en se disant je vais recevoir les insoumis,
00:59:58ça implique de dire il ne faut pas que je leur montre que je ne veux pas d'eux
01:00:03parce que personne ne veut d'eux.
01:00:05Maintenant, je crois que c'est Julien Dray qui qualifie les insoumis de sectes
01:00:11avec à sa tête un gourou.
01:00:13Je nomme pas, ce n'est pas la peine.
01:00:16Le positionnement des insoumis insupporte évidemment le chef de l'État.
01:00:25Maintenant, la question depuis des jours et des jours,
01:00:28c'est de savoir s'il va prendre le risque,
01:00:31puisque la droite semble frileuse pour nommer quelqu'un
01:00:36ou pour désigner quelqu'un,
01:00:38est-ce qu'il va prendre le risque de faire plaisir à M. Mélenchon
01:00:42et de nommer Mme Castex comme chef du gouvernement
01:00:46sachant que de toute façon elle sera renversée plus tard
01:00:50ou est-ce qu'il va dire non
01:00:52et là, il va créer une sorte de petit schisme
01:00:55et avec des conséquences qu'on ne maîtrise pas complètement.
01:01:00Et je pense que là, il y a une grande partie des politiques,
01:01:05des politiciens de droite qui ont pris le risque
01:01:08de défier le président de la République
01:01:10en ne voulant pas désigner quelqu'un,
01:01:13en lui disant en gros, débrouille-toi.
01:01:15Ce n'est pas faciliter les choses non seulement du président de la République
01:01:20mais il faut penser que derrière le président de la République,
01:01:23il y a nous, les Français.
01:01:25Et on pâtit d'un manque de gouvernement
01:01:28parce qu'on pâtit, on en parlait tout à l'heure sur d'autres sujets,
01:01:31du fait qu'il y a des lois qui ne peuvent pas avancer,
01:01:33qui ne peuvent pas être créées, qui ne peuvent pas être modifiées.
01:01:36Alors la comédie des lardes va se poursuivre.
01:01:39Je voudrais qu'on écoute ce que disait Jean-Luc Mélenchon
01:01:42puisque comme ils veulent à tout prix
01:01:44que le nouveau Front Populaire puisse accéder à Matignon,
01:01:47il semble prêt désormais à toutes les concessions écoutées.
01:01:51C'est à mon tour de poser une question aux chefs des trois partis,
01:01:55macronistes et de la droite.
01:01:57Le gouvernement de madame Lucie Castet,
01:02:00s'il ne comportait aucun ministre insoumis,
01:02:04est-ce que vous vous engagez à ne pas voter la censure
01:02:08et à lui permettre d'appliquer le programme
01:02:10pour lequel nous sommes arrivés en tête des élections législatives ?
01:02:14Répondez-nous.
01:02:15Car si vous ne répondez non, alors on dira les ministres insoumis,
01:02:18en fait c'est un prétexte, c'est du programme dont vous ne voulez pas.
01:02:22Donc vous ne valez pas plus cher que monsieur Macron
01:02:24puisque vous refusez d'entendre la voix du suffrage universel
01:02:29qui a placé le nouveau Front Populaire en tête.
01:02:31Et je veux remercier les dirigeants des trois partis,
01:02:35quatre partis du NFP, du nouveau Front Populaire,
01:02:39qui tous ont eu à cœur de défendre l'unité du nouveau Front Populaire
01:02:44et la présence de ministres insoumis.
01:02:46Joseph Tounel, ça n'a plus aucun sens.
01:02:48On a maintenant Jean-Luc Mélenchon qui est prêt à dire
01:02:51chiche on fait un gouvernement du nouveau Front Populaire
01:02:53mais on ne met pas de ministre LFI.
01:02:55Là en fait ça ne ressemble plus à rien,
01:02:57c'est la volonté toujours d'être dans ce bras de fer
01:03:00mais avec ou sans la France insoumise,
01:03:02on sait que le programme du NFP a été écrit grandement,
01:03:05quasiment complètement par la France insoumise.
01:03:07La technique de Mélenchon, c'est un, de la provocation,
01:03:10deux, aller à l'encontre de la vérité.
01:03:13On l'a vu tout à l'heure d'ailleurs,
01:03:15sur le problème de l'antisémitisme,
01:03:17il se positionnait en victime, il est toujours victime.
01:03:20Là, il serait victime d'une espèce de coalition monstrueuse
01:03:24avec le président de la République,
01:03:26le centre, la droite, voire même certains socialistes
01:03:29qui en voudraient à Jean-Luc Mélenchon.
01:03:31Non, d'abord, un gouvernement c'est un programme,
01:03:33il a raison, un gouvernement c'est un programme.
01:03:35C'est bien lui qui à 20h02 après les élections législatives
01:03:40nous a dit tout le programme, rien que le programme.
01:03:43Ce n'est pas d'ailleurs ce que dit Madame Castex.
01:03:47Donc le désaccord, il ne vient pas des autres,
01:03:50il est déjà en interne.
01:03:52Il faudrait peut-être qu'ils nous disent
01:03:54si c'est tout le programme, rien que le programme, etc.
01:03:56Ce qui à mon sens serait une catastrophe pour la France
01:03:59parce que ce programme, on peut picorer des choses,
01:04:02moi je suis favorable à l'augmentation du salaire minimum.
01:04:05On a vu le problème des hôpitaux,
01:04:07il y a des gens dans les hôpitaux qui sont au salaire minimum,
01:04:09ils sont sous-payés par rapport à leur disponibilité,
01:04:12par rapport à leur travail.
01:04:14Mais si en même temps on met les 32h,
01:04:16c'est la catastrophe pour tout le monde.
01:04:18Mais Jean-Luc Mélenchon, lui, il ne va pas sur le fond,
01:04:20il ne va pas sur le raisonnable,
01:04:22il fait toujours de la provocation.
01:04:24C'est de la faute aux autres, ce n'est jamais de sa faute.
01:04:26Lui, en fait, c'est l'irresponsable complet.
01:04:29Et je voudrais, je vais vous donner la parole Joachim Le Floquiman,
01:04:31mais qu'on écoute, puisque avant même d'ailleurs
01:04:33que Jean-Luc Mélenchon ait cette idée,
01:04:35Bruno Retailleau lui avait finalement déjà répondu
01:04:38justement vendredi quand il sortait des consultations
01:04:40avec le chef de l'État.
01:04:42Écoutez Bruno Retailleau, le patron des sénateurs de droite au Sénat.
01:04:46Le programme du nouveau franc populaire,
01:04:50c'est un programme archaïque sur le plan économique
01:04:53qui mènerait directement la France au déclassement
01:04:58et les Français à l'appauvrissement, bien évidemment.
01:05:01Tout nous oppose et c'est la raison pour laquelle
01:05:03on ne souhaite pas que le Président de la République
01:05:06puisse nommer des ministres insoumis.
01:05:10Voilà Joachim Le Floquiman, finalement,
01:05:12la réponse était arrivée avant même qu'il y ait
01:05:14cette idée de Jean-Luc Mélenchon, finalement.
01:05:16Oui, oui, mais c'est tout de même assez habile stratégiquement
01:05:18de la part de Jean-Luc Mélenchon,
01:05:20puisque ça oblige le centre et la droite
01:05:22à revoir leur argumentaire pour justifier
01:05:24une éventuelle motion de censure.
01:05:26Et ça rappelle d'ailleurs un peu la position
01:05:28qui était celle des communistes en 1936
01:05:30par rapport à l'authentique Front Populaire pour le coup,
01:05:32puisqu'ils soutenaient le gouvernement
01:05:34sans y participer directement.
01:05:37Maintenant, est-ce qu'une telle coalition,
01:05:39même si elle était nommée, serait légitime
01:05:41avec une partie du centre, avec les Verts,
01:05:43avec les socialistes ? Je ne pense pas.
01:05:45Europe Écologie, les Verts, ça représente quoi aujourd'hui ?
01:05:47Ça représente 5% des Français aux européennes.
01:05:49Les partis socialistes, ils avaient quand même
01:05:51une candidate à l'élection présidentielle
01:05:53qui a fait 1,7%. Où est la légitimité politique
01:05:55dans tout ça ? Donc je ne pense que ça
01:05:57ne permettrait pas de sortir d'une situation
01:05:59qui donnerait très certainement lieu
01:06:01à une motion de censure assez rapide
01:06:03sur la constitution d'un gouvernement technique
01:06:05en attendant peut-être de nouvelles élections
01:06:07dans un an qui, à mon avis, sont la seule solution
01:06:09de sortir de cette impasse.
01:06:11Il y aurait une autre solution, c'est la démission
01:06:13du président de la République. Mais bon, pour des raisons
01:06:15assez évidentes et qui tiennent aussi
01:06:17à la psychologie du Président, je ne pense pas
01:06:19qu'on aura ce scénario.
01:06:21Justement, il y en a une qui a une autre solution que vous.
01:06:23C'est Mathilde Panot, la patronne des Insoumis
01:06:25à l'Assemblée Nationale, où effectivement,
01:06:27elle n'est pas sur la même ligne que vous.
01:06:29Mais regardez, justement, pour elle,
01:06:31c'est assez simple.
01:06:33Est-ce que vous comprenez mieux pourquoi le Président
01:06:35de la République a du mal
01:06:37à nous nommer ? Parce qu'il sait
01:06:39qu'immédiatement, nous allons défaire
01:06:41l'ensemble de sa politique. Oui,
01:06:43nous pouvons et nous allons gouverner !
01:06:45Applaudissements
01:06:47Applaudissements
01:06:49Applaudissements
01:06:51Et, comme il est
01:06:53de notre devoir
01:06:55de faire échec à ce coup de force
01:06:57du Président,
01:06:59eh bien, nous avons raison de dire
01:07:01soit Lucie Castex à Matignon,
01:07:03soit Macron, destitution !
01:07:05Applaudissements
01:07:07Parce que la France
01:07:09a un problème.
01:07:11Et ce problème, contrairement à ce que pensent
01:07:13certains, ce n'est pas le nouveau
01:07:15Front Populaire. Ce problème
01:07:17s'appelle Emmanuel Macron.
01:07:19Et donc, s'il y a une personne
01:07:21à déloger dans ce pays, c'est le
01:07:23locataire de l'Elysée !
01:07:25Applaudissements
01:07:27Oui ! Notre devoir est de
01:07:29faire échouer ce coup de force !
01:07:31Patrice Arditi, la logique de la
01:07:33destitution, on ne voit plus très bien
01:07:35qui Mathilde Panot essaie de convaincre.
01:07:37Puisque les alliés même de la France Insoumise
01:07:39au sein du nouveau Front Populaire ont dit
01:07:41qu'ils n'iraient pas vers une procédure de destitution.
01:07:43Ils n'ont donc absolument pas les moyens
01:07:45de le lancer. Et puis, quand elle dit
01:07:47il faut déloger le locataire de l'Elysée, on peut penser ce qu'on veut
01:07:49d'Emmanuel Macron jusqu'à preuve du contraire.
01:07:51Il a été élu et réélu.
01:07:53Il a été élu et réélu, mais qu'est-ce que fait
01:07:55Mathilde Panot ?
01:07:57Qu'est-ce que fait M. Mélenchon ?
01:07:59L'essentiel en politique, et vous le savez
01:08:01aussi bien que moi, c'est d'exister.
01:08:03Mais en existant, il faut également
01:08:05parler. Il faut dire
01:08:07quelque chose, il faut être là tous les jours.
01:08:09C'est ce que je reprochais tout à l'heure
01:08:11à la droite, disons, classique.
01:08:13On ne les voit pas, on ne les entend pas pratiquement
01:08:15depuis un certain temps.
01:08:17Madame Panot,
01:08:19elle est obligée de faire ce cinéma
01:08:21auprès de personnes
01:08:23qui boivent ses paroles.
01:08:25Mais tout le monde sait que c'est du théâtre,
01:08:27évidemment. Ça me fait penser à un film
01:08:29de Lelouch. Qu'est-ce que c'était ?
01:08:31Ils avaient kidnappé
01:08:33le pape et tout.
01:08:35Non, non, c'était pas bien.
01:08:37C'était pas bien.
01:08:39Ils étaient là et devant une foule de gens
01:08:41qui comprenaient absolument rien, ils étaient en train
01:08:43de dire la liberté vaincra.
01:08:45Et tout le monde applaudissait, évidemment.
01:08:47Ventura, par exemple, qui arrivait
01:08:49et qui disait, mais non seulement elle vaincra,
01:08:51mais elle apportera des fruits.
01:08:53Et puis il y a, je crois, Charles Gérard
01:08:55qui est arrivé en disant, je vends ma Peugeot
01:08:57404. Et tout le monde a fait, ouais, ouais, ouais.
01:08:59C'est exactement ce qu'on vient de voir avec
01:09:01Madame Panot, à la limite. Elle aurait pu dire, ma liste de
01:09:03courses pour ce soir, c'est ça. Et bien tout le monde
01:09:05aurait applaudi. Bon, franchement.
01:09:07En moins drôle et en plus dangereux. Parce que regardez bien
01:09:09ce qu'elle dit. Deux fois,
01:09:11et peut-être qu'elle l'a dit beaucoup plus,
01:09:13elle parle de coup de force. Ça veut dire quoi ?
01:09:15Ça veut dire qu'elle met en cause la légitimité
01:09:17du président de la République. On peut être
01:09:19en désaccord avec Emmanuel Macron,
01:09:21mais il est légitime. Il n'y a eu aucun coup de force.
01:09:23Il respecte la Constitution.
01:09:25Quand je mets dans la tête
01:09:27de gens, d'une petite foule,
01:09:29qu'il y a un coup de force,
01:09:31alors je légitime toute la violence
01:09:33pour mettre fin à ce coup de force.
01:09:35C'est ça qu'elle instille dans les esprits.
01:09:37Et c'est ça le danger. Un des dangers de
01:09:39LFI, c'est ça. C'est, ils avancent,
01:09:41ils instillent des choses dans les esprits.
01:09:43C'est comme l'antisémitisme.
01:09:45Ils mettent une ambiance générale
01:09:47qui peut justifier pour certains
01:09:49la violence dans la rue. Non, il n'y a pas
01:09:51de coup de force d'Emmanuel Macron.
01:09:53Il y a l'application
01:09:55de la Constitution telle qu'il
01:09:57le veut. C'est dans son pouvoir.
01:09:59Ce n'est pas un coup de force.
01:10:01Très, très dangereux, ce coup de force.
01:10:03Moi, je crains la rentrée dans la rue
01:10:05avec l'extrême gauche et sa violence.
01:10:07Je voudrais qu'on écoute aussi ce que disait
01:10:09Laurent Wauquiez, qui est maintenant
01:10:11le patron des députés de la droite républicaine
01:10:13à l'Assemblée nationale.
01:10:15Il rappelle qu'il avait proposé un pacte législatif
01:10:17pour des textes. En revanche,
01:10:19il ne souhaite pas aller plus loin. Il l'a redit.
01:10:21Écoutez-le.
01:10:23Nous ne participerons à aucune coalition
01:10:25gouvernementale.
01:10:27Parce que nous ne croyons pas à ce système
01:10:29de coalition gouvernementale où on met ensemble
01:10:31des gens qui ne pensent pas la même chose
01:10:33et qui aboutissent
01:10:35à l'impasse dans laquelle on est aujourd'hui.
01:10:37Et la deuxième chose
01:10:39que nous avons rappelée collectivement
01:10:41avec la plus grande clarté,
01:10:43c'est que nous ferons barrage à la France insoumise.
01:10:45Le problème,
01:10:47c'est qu'il y a ceux
01:10:49comme le Rassemblement national,
01:10:51qui ont arrivé en tête en tant que groupe,
01:10:53mais qui ont dit qu'on n'ira pas au pouvoir
01:10:55si ce n'est pas la majorité absolue.
01:10:57Je ne pense pas qu'il va très solliciter
01:10:59par ailleurs pour y aller.
01:11:01On a de l'autre côté le nouveau Front populaire
01:11:03à qui on ne demande pas grand-chose,
01:11:05mais qui est très près, et puis les autres
01:11:07qui s'envoient des lettres de temps à autre,
01:11:09qui tendent un petit peu la main.
01:11:11On voit que toutes les volontés
01:11:13vont à l'encontre les unes des autres,
01:11:15et on ne voit pas très bien, malgré de nouvelles concertations,
01:11:17ce sur quoi on peut aboutir.
01:11:19Oui, c'est ce à quoi je faisais référence tout à l'heure
01:11:21quand je parlais du caractère insoluble de la situation.
01:11:23Encore une fois, tout le monde a à l'esprit
01:11:25une seule échéance, c'est 2027.
01:11:27Quel intérêt Laurent Wauquiez aurait
01:11:29aujourd'hui à aller participer au pouvoir
01:11:31dans une année où il va être très difficile
01:11:33d'exercer celui-ci, et où on ne pourra pas faire passer
01:11:35un seul texte politique probablement,
01:11:37même si déjà, si on arrive à faire voter
01:11:39un budget qui est quand même une démarche
01:11:41éminemment politique, ça relèverait
01:11:43du miracle.
01:11:45Laurent Wauquiez n'a aucun intérêt à y aller,
01:11:47tout comme Jean-Luc Mélenchon n'a aucun intérêt à y aller,
01:11:49puisque la seule carte qui joue,
01:11:51c'est 2027.
01:11:53Et je voudrais qu'on regarde justement un sondage,
01:11:55parce que qui pour succéder
01:11:57à Gabriel Attal ?
01:11:59Regardez la réponse.
01:12:01Quelle personnalité ferait un bon Premier ministre ?
01:12:03Et bien qui pour succéder à Gabriel Attal ?
01:12:05Et bien Gabriel Attal lui-même,
01:12:0739%, Jordan Bardella est 32%.
01:12:09Xavier Bertrand,
01:12:11c'est assez originale, Patrice Ardici,
01:12:13parce qu'en cherchant un successeur, finalement,
01:12:15le premier qui est nommé, c'est celui qui est déjà en poste.
01:12:17Le deuxième qui est cité, c'est celui
01:12:19qui n'a pas voulu aller au pouvoir, parce qu'il n'y avait pas
01:12:21de majorité absolue. Et puis, Xavier Bertrand,
01:12:23effectivement, il fait partie des noms qu'on a entendus
01:12:25comme potentiel futur Premier ministre.
01:12:27Mais je me rappelle qu'au mois de janvier, quand on cherchait
01:12:29le Premier ministre, ça a été
01:12:31Gabriel Attal à la fin, tout le monde parlait déjà de Xavier Bertrand.
01:12:33Donc finalement, on voit que même dans l'esprit des Français,
01:12:35ils ne sont pas bien plus avancés que nous.
01:12:37– Vous vous rappelez tout à l'heure,
01:12:39Joseph disait qu'à partir du moment
01:12:41où Mathilde Panot
01:12:43disait un certain nombre de choses,
01:12:45elle alimentait un certain nombre de choses.
01:12:47Là, c'est exactement pareil.
01:12:49Depuis vraiment pas mal de temps,
01:12:51même plusieurs mois,
01:12:53on parle de Xavier Bertrand.
01:12:55Le problème, on en revient
01:12:57au problème de la droite, c'est que
01:12:59Xavier Bertrand, il n'a pas que des copains.
01:13:01Il n'a pas que des amis.
01:13:03Une fois de plus, je ne sais plus qui avait dit
01:13:05la droite la plus bête du monde à un moment donné,
01:13:07ça avait cessé ensuite,
01:13:09ça continue un petit peu.
01:13:11Il y a un certain nombre de prétendants
01:13:13et Xavier Bertrand,
01:13:15qui a une légitimité, peut-être comme d'autres,
01:13:17mais qui a une certaine légitimité,
01:13:19il est quand même coincé par
01:13:21un manque de camaraderie.
01:13:23– Oui, on se rappelle de la primaire
01:13:25à laquelle il avait participé.
01:13:27– Bien entendu.
01:13:29Alors, qu'est-ce qui va se passer ?
01:13:31On n'aura probablement pas Xavier Bertrand.
01:13:33On n'aura probablement pas
01:13:35M. Attal, qui ne l'en veut pas d'ailleurs.
01:13:37Bien entendu,
01:13:39M. Bardella n'a pas intérêt
01:13:41à se lancer.
01:13:43Depuis le début,
01:13:45ils ont dit, non, si on n'a pas
01:13:47la vraie majorité, ça n'est pas possible.
01:13:49Alors franchement,
01:13:51si le président de la République pouvait
01:13:53écouter cette émission, nommer quelqu'un,
01:13:55nommer quelqu'un que ce soit…
01:13:57– Nommez Patrice Ardoti, M. le Président.
01:13:59– … ou que ce soit Terrigo de Christine Lagarde.
01:14:01Je veux dire quelqu'un
01:14:03qui sorte un petit peu de la société civile
01:14:05mais qui soit également une personne
01:14:07qui a l'habitude de la gestion de crise
01:14:09et qui franchement,
01:14:11mériterait à un moment donné
01:14:13un poste à responsabilité
01:14:15parce qu'on saurait évidemment
01:14:17qu'elle pourrait bien s'entourer.
01:14:19Je parle de Mme Lagarde
01:14:21comme d'autres personnes,
01:14:23bien entendu, mais faites-le
01:14:25et ne nous laissez pas
01:14:27dans cette devinette
01:14:29perpétuelle de
01:14:31qui va être le chef du gouvernement,
01:14:33qui va pouvoir faire avancer les choses.
01:14:35– Mais voilà, M. le Président, si vous nous écoutez,
01:14:37le message de Patrice Ardoti est passé.
01:14:39On marque une pause et on se retrouve
01:14:41pour la dernière partie de Midi News.
01:14:43Restez avec nous, à tout de suite.
01:14:47De retour pour la dernière partie
01:14:49de Midi News, on va parler
01:14:51dans un instant des accidents de trottinette
01:14:53mais tout de suite, on fait le point sur l'actualité
01:14:55de l'accident à Spiteri.
01:14:57– Et on commence avec cette information.
01:14:59Air France suspend ses vols vers Tel Aviv et Beyrouth au moins
01:15:01jusqu'à demain, conséquence de la situation
01:15:03dans la région.
01:15:05Une attaque du Hezbollah libanais a été menée
01:15:07sur l'État hébreu. Cette nuit, des drones
01:15:09et plus de 320 roquettes ont été lancées.
01:15:11L'état d'urgence a été décrété
01:15:13sur l'ensemble du territoire d'Israël
01:15:15pour 48 heures.
01:15:17L'assaillant présumé de l'attaque de la synagogue
01:15:19de la Grande Motte a été arrêté hier soir.
01:15:21Il avait pris la fuite après l'attaque.
01:15:23Le suspect est un Algérien en situation régulière,
01:15:25peu connu de la police
01:15:27et inconnu des services de renseignement.
01:15:29Et puis Moscou réagit
01:15:31à l'arrestation du patron de Telegram.
01:15:33L'ambassade russe à Paris accuse
01:15:35les autorités françaises de refuser de coopérer.
01:15:37Il a été arrêté hier soir à l'aéroport
01:15:39du Bourget. Un mandat de recherche
01:15:41avait été émis contre lui
01:15:43pour des infractions concernant
01:15:45sa messagerie cryptée.
01:15:47– Merci Adrien Spiteri
01:15:49et merci de m'avoir accompagné
01:15:51pendant tout ce Midi News.
01:15:53On va parler maintenant de la situation internationale
01:15:55parce que le Hezbollah libanais a annoncé
01:15:57aujourd'hui avoir lancé des centaines de drones
01:15:59et de roquettes contre des objectifs militaires
01:16:01en Israël. Évidemment,
01:16:03c'est la riposte à l'assassinat d'un de ses chefs.
01:16:05L'armée israélienne, quant à elle, affirme
01:16:07avoir mené des frappes préventives au Liban
01:16:09pour empêcher, je cite, une attaque
01:16:11d'envergure avec donc des échanges de tirs
01:16:13très importants. Ce matin, le Hezbollah
01:16:15a annoncé la fin de son offensive pour la journée.
01:16:17Le résumé de la situation sur place
01:16:19avec Tancred Guillotel.
01:16:21À la frontière entre le Liban
01:16:23et Israël ce matin,
01:16:25le ciel s'embrase. Le Hezbollah
01:16:27libanais, allié du Hamas palestinien,
01:16:29a annoncé avoir envoyé des drones
01:16:31d'attaque et tiré plus de 320
01:16:33roquettes visant 11 bases militaires
01:16:35israéliennes et la région du plateau
01:16:37du Golan.
01:16:39Après avoir détecté des préparatifs
01:16:41de cette attaque, Israël a
01:16:43de son côté frappé le Liban.
01:16:45L'armée israélienne
01:16:47a annoncé qu'une centaine
01:16:49de ses avions avait visé et détruit
01:16:51des milliers de rampes de lancement de roquettes
01:16:53du Hezbollah.
01:16:55Nous supprimons les menaces contre le front
01:16:57intérieur israélien. Des dizaines
01:16:59d'avions de l'armée de l'air frappent des cibles
01:17:01dans divers endroits du sud du Liban.
01:17:03La plupart de nos activités se déroulent
01:17:05actuellement dans le sud du Liban
01:17:07mais nous attaquerons n'importe où,
01:17:09n'importe où au Liban où il existe une menace
01:17:11pour l'état d'Israël.
01:17:13Le ministre de la Défense israélien
01:17:15Yoav Galan a décrété l'état d'urgence
01:17:17sur tout le territoire d'Israël
01:17:19pour une durée de 48 heures.
01:17:21Et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou
01:17:23a réuni le cabinet de sécurité.
01:17:25Nous sommes déterminés
01:17:27à faire tout ce qui est en notre pouvoir
01:17:29pour protéger notre pays, ramener les habitants
01:17:31du nord dans leur foyer et continuer
01:17:33à appliquer une règle simple, quiconque
01:17:35nous porte atteinte, nous lui portons atteinte.
01:17:37Un porte-parole du Pentagone
01:17:39a affirmé que les Etats-Unis
01:17:41étaient prêts à soutenir la défense d'Israël.
01:17:43Et pour être parfaitement complet
01:17:45sur les informations, Adrien Spiteri
01:17:47vous disait pendant le journal
01:17:49Air France suspense ses vols vers Tel Aviv
01:17:51et Beyrouth jusqu'à lundi à minima
01:17:53et les outils du Yémen menacent de nouveau Israël
01:17:55après l'attaque du Hezbollah.
01:17:57Harold Diman nous a rejoint
01:17:59du service international de CNews.
01:18:01Bonjour et merci Harold d'être avec nous.
01:18:03Malheureusement cette reposte
01:18:05effectivement elle était attendue
01:18:07avec des menaces qui étaient là justement
01:18:09l'élimination de leur chef.
01:18:11Oui, le Hezbollah avait menacé
01:18:13depuis l'élimination
01:18:15de Fouad Choukhr
01:18:17le 30 juillet à Beyrouth
01:18:19il a été tué par
01:18:21un missile. Ils ont
01:18:23menacé le Hezbollah
01:18:25de riposter et maintenant
01:18:27la riposte se matérialise.
01:18:29Là ce sont des images de l'armée
01:18:31israélienne. Ils montrent comment
01:18:33on abat un drone. Les drones sont
01:18:35assez avancés, ils ressemblent un peu
01:18:37à des jeepers maintenant. Ce ne sont plus
01:18:39des petits engins et on
01:18:41envoie de l'aviation pour
01:18:43les abattre. Cent
01:18:45avions de chasse
01:18:47israéliens ont survolé
01:18:49le Liban pour intercepter
01:18:51des drones et aussi, surtout
01:18:53pour tirer sur les rampes
01:18:55de lancement.
01:18:57Alors le Hezbollah prétend
01:18:59qu'il a lancé
01:19:01320 missiles
01:19:03qui ont atteint leur cible.
01:19:05Israël
01:19:07estime que seulement 200
01:19:09ont pu vraiment
01:19:11prendre les airs et ont été
01:19:13abattus. Donc on ne sait pas
01:19:15qui dit exactement, précisément
01:19:17l'histoire
01:19:19complète. Le Hezbollah
01:19:21selon Israël avait
01:19:236000 missiles
01:19:25sous la main et était en train
01:19:27de les mettre en place. Donc c'était une attaque
01:19:29préventive, préemptive
01:19:31de la part
01:19:33d'Israël. Maxime Pérez,
01:19:35effectivement, le Hezbollah a annoncé la fin de son
01:19:37offensive pour la journée.
01:19:39Est-ce qu'il faut comprendre qu'il y aura
01:19:41d'autres ripostes, d'autres
01:19:43offensives qui seront menées ou est-ce qu'on
01:19:45est plutôt, dans ce qu'on dit aussi depuis
01:19:47le début de cette guerre, dans la guerre de
01:19:49communication aussi et dans la volonté
01:19:51d'effrayer, de faire peur et de maintenir la pression
01:19:53malgré tout ? Maintenir la pression,
01:19:55maintenir l'attention et puis il y a quelque chose qui relève
01:19:57également de la guerre psychologique.
01:19:59Parce que le Hezbollah sait qu'Israël
01:20:01redoute une guerre généralisée
01:20:03avec cette organisation qui dispose d'une
01:20:05puissance de feu quasiment épocalyptique.
01:20:07Je pense que personne ne mesure ce que
01:20:09représente un arsenal de 100 000 roquettes
01:20:11et missiles, aujourd'hui avec
01:20:13des drones extrêmement sophistiqués,
01:20:15similaires à ceux qui sont utilisés par la Russie
01:20:17et l'Ukraine. Je pense que
01:20:19il faut bien prêter attention à ce qui
01:20:21s'est déroulé ces dernières heures et la chronologie
01:20:23des faits. C'est une guerre qui a été évitée ce
01:20:25matin au Liban,
01:20:27entre le Liban et Israël, ce qu'on appelle
01:20:29communément la troisième guerre du Liban.
01:20:31Il y en a eu deux autres auparavant, en 1982
01:20:33et en 2006. Cette
01:20:35fois-ci, elle a été évitée parce qu'il y a eu
01:20:37une action préventive de l'armée israélienne
01:20:39qui savait précisément que le Hezbollah
01:20:41allait passer à l'action à 5h du matin.
01:20:43Grâce à ces renseignements,
01:20:45probablement avec peut-être l'assistance...
01:20:47Les avions de chasse israéliens
01:20:49ont décollé de leur base à 4h45.
01:20:51Ils ont mené des
01:20:53dizaines de frappes simultanées et
01:20:55leur estimation est que 6 000 roquettes
01:20:57et missiles de longue portée, dont
01:20:59certains devaient atteindre le centre du
01:21:01pays, notamment Tel Aviv, ont été détruits
01:21:03dans ces attaques. Donc l'attaque
01:21:05du Hezbollah a été réduite à quelques
01:21:07centaines de roquettes
01:21:09plutôt artisanales, ce qu'on appelle des roquettes
01:21:11Katyusha, plus connues
01:21:13en Europe sous le nom de roquettes Grat, qui sont
01:21:15beaucoup utilisées par
01:21:17les forces ukrainiennes et les forces russes,
01:21:19qui sont des roquettes de saturation qui visent
01:21:21à
01:21:23paralyser les défenses antiaériennes
01:21:25israéliennes. Mais cette attaque, elle est limitée
01:21:27et je le redis, c'est la guerre qui a
01:21:29été évitée ce matin et qui est redoutée
01:21:31par beaucoup d'acteurs de la région depuis
01:21:33les assassinats attribués à Israël
01:21:35ces derniers mois.
01:21:37Joachim Lechoakimad, on dit aussi beaucoup
01:21:39que des ripostes venant
01:21:41de l'Iran, du Liban, semblent inévitables.
01:21:43Mais la question qu'on s'est aussi toujours posée depuis
01:21:45ces annonces de ripostes à venir, c'est finalement
01:21:47quel pays de la région avait
01:21:49un intérêt à un embrasement total
01:21:51de la région ? Parce qu'il y ait de la dissuasion,
01:21:53de la volonté de venger l'élimination
01:21:55de certains de leurs chefs, ça fait partie
01:21:57malheureusement de la stratégie relativement
01:21:59classique, mais de là aller vers un embrasement
01:22:01généralisé, on entre dans une autre dimension
01:22:03et finalement peut-être que personne n'y a intérêt.
01:22:05Mais le Hezbollah avait intérêt à riposter ne serait-ce
01:22:07que pour garder la face après les événements
01:22:09d'il y a 25 jours.
01:22:11Maintenant, en effet, personne n'aurait intérêt à une
01:22:13escalade générale au Moyen-Orient et je pense en particulier
01:22:15ce matin au peuple libanais
01:22:17qui est pris en otage par ce
01:22:19proxy de l'Iran qu'est le Hezbollah
01:22:21qui fait face à une hyperinflation
01:22:23à un affaissement du
01:22:25pays en tout domaine et qui en plus risque
01:22:27de voir un nouveau front s'ouvrir.
01:22:29Encore une fois, ce serait dans l'intérêt de personne.
01:22:31Et j'ai une pensée également aussi pour
01:22:33la diplomatie française qui on le voit malheureusement
01:22:35totalement absente de la table des négociations.
01:22:37Alors même que s'il y a bien une puissance
01:22:39occidentale qui devrait être un interlocuteur privilégié
01:22:41pour jouer un rôle
01:22:43de pont entre Israël et le Liban,
01:22:45ça devait être la France. France dont le rôle
01:22:47sur la scène internationale
01:22:49s'est normalisé ces dernières décennies
01:22:51et qui en plus là n'a pas de gouvernement.
01:22:53Ce qui mine encore plus le rôle stratégique qu'elle pourrait avoir
01:22:55dans le dossier. Effectivement, Maxime Pérez,
01:22:57le problème, et on peut d'ailleurs faire le parallèle entre ce qui se passe
01:22:59en Ukraine et ce qui se passe en Israël, c'est que
01:23:01à chaque fois on a eu un président de la République
01:23:03qu'on sentait extrêmement motivé de jouer
01:23:05les intermédiaires, de jouer les médiateurs,
01:23:07de s'investir et malheureusement on se dit soit
01:23:09il s'y est peut-être
01:23:11mal pris, soit en tout cas on voit que la France
01:23:13ne pèse plus comme avant. Aujourd'hui on a l'impression qu'on est totalement
01:23:15absent. On entend les Etats-Unis, certes
01:23:17ils sont grands alliés d'Israël, à coup de renforts
01:23:19de conférences de presse exprimées très régulièrement
01:23:21sur la question. La voix de la France
01:23:23on ne l'entend pas ou très peu.
01:23:25Je pense que quand on
01:23:27veut être fort diplomatiquement, il faut
01:23:29soit avoir des gages économiques de puissance
01:23:31comme c'est le cas de grands pays
01:23:33comme la Chine, les Etats-Unis
01:23:35et à moindre mesure la Russie
01:23:37aujourd'hui, soit avoir des gages de puissance
01:23:39militaire. Les Etats-Unis, s'ils
01:23:41imposent aujourd'hui leur
01:23:43positionnement diplomatique dans la région
01:23:45et qu'ils arrivent à rassembler le Hamas
01:23:47et les Israéliens à la table des négociations
01:23:49au Qatar et en Égypte
01:23:51puisque c'est le cas depuis hier, les protagonistes
01:23:53sont réunis au CAIR
01:23:55c'est parce que les Américains ont quasiment
01:23:57envoyé la moitié de leur flotte
01:23:59au Moyen-Orient, au large d'Israël
01:24:01et dans le Golfe. Et c'est ça
01:24:03qui fait la différence
01:24:05au moment où il faut imposer
01:24:07aux protagonistes, aux belligérants, une décision
01:24:09en l'occurrence ici l'arrêt de la guerre.
01:24:11Harold Diman. Non mais la
01:24:13France ne pèse pratiquement pas
01:24:15dans le conflit israélo-arabe
01:24:17depuis très longtemps.
01:24:19Et donc ça ne s'est pas
01:24:21empiré, c'était déjà presque
01:24:23zéro. Cependant
01:24:25là où on pèse un tout petit
01:24:27peu, où on joue un rôle apprécié
01:24:29c'est vis-à-vis
01:24:31du Liban.
01:24:33Et la France parle encore
01:24:35au Hezbollah. Le Hezbollah
01:24:37est divisé entre ce qu'ils appellent
01:24:39militaire, ce que nous on appelle terroriste
01:24:41qui est terroriste, et
01:24:43la partie politique. Ils ont des élus
01:24:45avec des étiquettes un peu diverses
01:24:47et nous on parle à ceux-là
01:24:49sans problème. Et en Israël
01:24:51vous entendrez dire
01:24:53ah la France, très utile pour le
01:24:55Liban. Et c'est ce qu'on fait.
01:24:57Et puis on a la Finul qui sont
01:24:59850 ou 900 soldats
01:25:01de l'ONU français
01:25:03je parle du contingent
01:25:05français parce que la Finul c'est plus
01:25:07le monde que ça,
01:25:09ils ne peuvent pas bouger
01:25:11mais le seul fait d'être là empêche qu'on leur marche
01:25:13dessus. Donc ça
01:25:15a un certain petit rôle
01:25:17et ça nous donne voie au chapitre
01:25:19et la partie du Liban qui n'est pas
01:25:21avec le Hezbollah regarde la
01:25:23France pour au moins
01:25:25recevoir une espèce de perfusion
01:25:27et quelques éléments d'armement
01:25:29pour exister.
01:25:31Je voudrais qu'on écoute aussi ce que disait
01:25:33Daniel Hagari, c'est le porte-parole de
01:25:35l'armée israélienne. Écoutez justement
01:25:37comment il s'exprimait sur ces événements.
01:26:07Nous avertissons les civils qui se trouvent
01:26:09dans les zones où le Hezbollah opère de se mettre
01:26:11hors de danger immédiatement pour leur
01:26:13propre sécurité.
01:26:15L'agression continue du Hezbollah
01:26:17risque d'entraîner le peuple libanais,
01:26:19le peuple israélien et l'ensemble de la région
01:26:21dans une escalade plus importante.
01:26:23Patrice Arditi, on parlait
01:26:25tout à l'heure de la guerre psychologique
01:26:27aussi que subissent évidemment
01:26:29ces populations parce qu'on voit des populations qui se
01:26:31retrouvent finalement au milieu
01:26:33des décisions de leur gouvernement.
01:26:35On voit par exemple d'un côté la population israélienne
01:26:37elle-même qui dit parfois qu'elle est en désaccord
01:26:39avec la politique de Benyamin Netanyahou,
01:26:41la population libanaise qui va se retrouver aussi au milieu
01:26:43et avec les dirigeants de l'un et des autres
01:26:45pays qui à chaque fois utilisent ces populations
01:26:47pour dire regardez ce que vous faites.
01:26:49Là aussi il y a la guerre psychologique qui est en jeu évidemment.
01:26:51Il y aurait même moyen d'ajouter
01:26:53la population de Gaza
01:26:55qui est prise
01:26:57entre plusieurs feux.
01:26:59Il est tout à fait normal
01:27:01qu'on se soucie des populations.
01:27:03Israël qui prévient
01:27:05la société civile
01:27:07libanaise qu'il peut se passer
01:27:09quelque chose, c'est normal.
01:27:11Il faut penser aux Libanais, ils n'ont rien demandé.
01:27:13Et la situation
01:27:15au Liban avec le Hezbollah
01:27:17est la même qu'à Gaza
01:27:19avec le Hamas.
01:27:21Nous avons un certain nombre de
01:27:23puissances, nous en avons deux puissances.
01:27:25Disons que le Hezbollah
01:27:27est quand même beaucoup plus puissant
01:27:29que le Hamas mais qui de toute façon
01:27:31sont sous l'égide de l'Iran
01:27:33et ce sont les proxides de l'Iran
01:27:35et à partir du moment
01:27:37où ces gens-là
01:27:39peuvent peser aussi bien
01:27:41sur un terrain militaire
01:27:43que sur un terrain de négociation
01:27:45par en dessous, c'est absolument
01:27:47catastrophique. Là on parle
01:27:49d'une première phase du Hezbollah.
01:27:51Bien entendu qu'on sait très très bien
01:27:53que le Hezbollah dispose d'une puissance
01:27:55de feu assez considérable
01:27:57et qu'il n'allait probablement
01:27:59pas aller trop trop loin
01:28:01et sortir l'artillerie lourde
01:28:03parce que les conséquences
01:28:05auraient été absolument épouvantables
01:28:07et qu'Israël, ce n'est pas comme
01:28:09le 7 octobre, Israël là
01:28:11y était préparé et franchement
01:28:13Harold en parlait,
01:28:15il y a quand même les Américains
01:28:17qui ne sont pas loin et les Américains
01:28:19y pèsent dans ce conflit.
01:28:21Vous noterez quand même que malgré
01:28:23ce qui s'est passé, qui en principe
01:28:25aurait été à la une de tous les journaux
01:28:27aujourd'hui, on n'aurait eu qu'un sujet
01:28:29dans ce studio, et bien
01:28:31les négociations
01:28:33les négociations
01:28:35de paix ou de recherche de paix
01:28:37entre
01:28:39les Israéliens et
01:28:41le Hamas via
01:28:43un certain nombre de diplomaties, et bien
01:28:45elles se poursuivent, ça veut dire que
01:28:47de toute façon ça n'était pas
01:28:49l'horreur, l'horreur
01:28:51effroyable du conflit
01:28:53qu'on pouvait encore
01:28:55craindre qui s'est produit
01:28:57ce matin, c'est horrible
01:28:59Israël s'est débrouillé
01:29:01pour casser les rampes de lancement
01:29:03on vient de le dire tout à l'heure, 6 000
01:29:05roquettes, 6 000 roquettes qui n'ont pas
01:29:07pu atterrir
01:29:09bon, bravo, très bien, maintenant
01:29:11on sait très bien qu'il y aura une deuxième
01:29:13phase, pourquoi ? Parce que l'Iran a
01:29:15tout intérêt, a tout intérêt
01:29:17à empêcher toute
01:29:19négociation, toute négociation
01:29:21de paix, ça n'est pas possible
01:29:23l'Iran veut de toute façon
01:29:25le chaos, et sans le chaos
01:29:27l'Iran ne peut plus exister
01:29:29donc ils vont continuer
01:29:31il ne faut pas oublier la nature du Hezbollah
01:29:33le Hezbollah, d'abord
01:29:35le nom, c'est le parti d'Allah
01:29:37tout ce qui est opération militaire
01:29:39est supervisé par le conseil central
01:29:41du djihad, qu'est-ce que le djihad ?
01:29:43le djihad c'est faire la guerre pour imposer l'islam
01:29:45à tous, et j'ai repris
01:29:47la liste des pays qui avaient été victimes
01:29:49du Hezbollah depuis 2000
01:29:51alors évidemment il y a Israël
01:29:53évidemment il y a le Liban
01:29:55la Turquie, l'Inde, l'Argentine, l'Egypte
01:29:57l'Azerbaïdjan, Singapour, Chypre, Bulgarie
01:29:59Nigeria, Royaume-Uni, Emirat Arabe Unis
01:30:01je ne vous les fais pas tous, c'est-à-dire que
01:30:03ce n'est pas juste quand
01:30:05le Hezbollah est en cause
01:30:07ce n'est pas juste un conflit
01:30:09Israël-Hezbollah
01:30:11le Hezbollah est un mouvement politique
01:30:13au service de l'Iran puisque
01:30:15leur guide suprême ça reste
01:30:17toujours la vénération pour l'ayatollah
01:30:19qui met en danger
01:30:21l'ensemble du monde occidental
01:30:23et le combat contre le Hezbollah
01:30:25est un combat pour protéger le monde occidental
01:30:27pour preuve résolution
01:30:291559 de l'ONU exigeant
01:30:31le désarmement de l'ensemble des forces
01:30:33non-gouvernementales au Liban, ça visait
01:30:35le Hezbollah et pour le moment cette résolution
01:30:37de l'ONU n'est toujours pas en place
01:30:39en fait l'ensemble du monde
01:30:41occidental et j'allais dire même
01:30:43l'ensemble du monde civilisé
01:30:45devrait venir aider Israël
01:30:47pour éradiquer ce mouvement théorique
01:30:49qui s'appelle le Hezbollah et ça a été dit
01:30:51dont souffre évidemment Israël
01:30:53qui est à la frontière mais en premier lieu
01:30:55aussi le peuple libanais, juste un chiffre
01:30:57qui est assez marquant, le Hezbollah
01:30:59pour éradiquer un mouvement
01:31:01concurrent chiite en 1988
01:31:03en 15 jours
01:31:05c'est plus de 600 morts
01:31:07sur son propre sol
01:31:09dans des gens qui sont aussi
01:31:11musulmans pour prendre le pouvoir
01:31:13plus de 600 morts
01:31:15On regarde la déclaration du côté des Etats-Unis
01:31:17Joe Biden, le président, a dit suivre
01:31:19attentivement les événements et un porte-parole
01:31:21du Pentagone a affirmé que les Etats-Unis
01:31:23étaient prêts à soutenir la défense
01:31:25d'Israël, Harold Eman effectivement
01:31:27on voit le rôle des Etats-Unis depuis le début
01:31:29aussi des négociations de dire
01:31:31nous appelons à une trêve, nous appelons à une
01:31:33solution évidemment mais les Etats-Unis
01:31:35qui n'ont de cesse aussi de rappeler
01:31:37qu'ils seront aux côtés d'Israël
01:31:39et qu'ils n'hésiteront pas à riposter si besoin
01:31:41C'est une assurance pour Israël
01:31:43et le
01:31:4513-14 avril
01:31:47là on l'a vu de façon
01:31:49éclatante quand il y a eu la vague
01:31:51de 350
01:31:53drones et missiles de croisière
01:31:55et missiles balistiques
01:31:57en Israël on parle
01:31:59de 350 à 500
01:32:01là
01:32:03les moyens
01:32:05d'artillerie
01:32:07et d'aviation
01:32:09américains qui sont dans le Golfe
01:32:11il y en a dans le Kurdistan
01:32:13irakien et il y a
01:32:15évidemment la marine américaine
01:32:17ont joué à plein
01:32:19la France aussi un peu
01:32:21on a des éléments Jordanie
01:32:23les Etats-Unis
01:32:25aussi ça a tiré partout
01:32:27c'était le bouclier, le bouclier
01:32:29s'est réalisé et donc
01:32:31il pourrait encore se réaliser
01:32:33mais la petite menace
01:32:35supplémentaire américaine
01:32:37c'est implicite, c'est qu'il pourrait
01:32:39tirer sur le sol du Liban
01:32:41s'il fallait, mais ce qu'ils n'ont jamais fait
01:32:43enfin ils ont très très rarement fait
01:32:45depuis les années 80
01:32:47mais ça serait la nouveauté parce que tirer dans les airs
01:32:49c'est pas la même chose que tirer sur la rampe de lancement
01:32:51c'est une distinction purement diplomatique
01:32:53mais ça compte.
01:32:55Maxime Pérez effectivement on rappelle aussi
01:32:57que tout ça a lieu dans le contexte de
01:32:59négociations où on voit que parfois
01:33:01certains disent on est proche et Joe Biden notamment
01:33:03qui disait on est proche d'une solution, le Hamas
01:33:05dans un premier temps qui avait dit pas du tout et puis
01:33:07forcément quand Joe Biden a dit le Hamas
01:33:09ne fait que des pas en arrière, on n'y arrivera pas
01:33:11là le Hamas s'est montré plus engageant
01:33:13mais on voit que malheureusement effectivement
01:33:15ces négociations on se disait tant qu'elles se poursuivent
01:33:17c'est peut-être bon signe, sans aucune
01:33:19certitude toujours pour l'instant qu'on arrive
01:33:21finalement à une solution.
01:33:23Oui bien sûr, d'abord il faut préciser quand même que
01:33:25le Hezbollah est engagé contre Israël
01:33:27depuis le 8 octobre en soutien
01:33:29au Hamas et il affirme
01:33:31que dès que la guerre s'arrêtera
01:33:33à Gaza, il stoppera
01:33:35ses attaques contre le territoire israélien
01:33:37la question est de savoir qu'est-ce qui peut se passer dans l'intervalle
01:33:39et on voit bien que la situation est explosive.
01:33:41Concernant les négociations
01:33:43c'est le deuxième pari américain, c'est-à-dire que
01:33:45le premier objectif de la diplomatie
01:33:47américaine c'était de montrer sa force
01:33:49de déployer un nombre significatif
01:33:51de troupes dans la région pour calmer
01:33:53les ardeurs des Iraniens, à moindre
01:33:55mesure sans doute du Hezbollah
01:33:57donc de neutraliser ces menaces
01:33:59qui existaient sur Israël pour créer les conditions
01:34:01les meilleures
01:34:03pour le dialogue qui est en train
01:34:05de se jouer en ce moment même au Caire
01:34:07pour la première fois le Hamas hier a envoyé
01:34:09une délégation dans la capitale égyptienne
01:34:11alors qu'il ne l'avait pas fait la
01:34:13semaine dernière à Doha au Qatar
01:34:15pour l'instant on est toujours dans l'impasse
01:34:17mais le Hamas est acculé
01:34:19plus la guerre se prolonge, plus
01:34:21il est traqué par l'armée
01:34:23israélienne qui poursuit cette fois-ci
01:34:25ses opérations de contre-guérilla
01:34:27on n'est plus dans une opération d'envergure comme on a pu le voir
01:34:29au mois de novembre et ces derniers mois
01:34:31avec des divisions entières engagées
01:34:33cette fois ce sont des petits
01:34:35bataillons qui très localement vont rentrer
01:34:37dans des quartiers
01:34:39de Gaza, de Rafah
01:34:41de Khan Younes, ces localités palestiniennes
01:34:43où le Hamas essaie de se
01:34:45reconstituer, il ne pourra pas
01:34:47tenir longtemps à ce rythme là
01:34:49et c'est le pari
01:34:51des israéliens qui essayent
01:34:53en réalité de mettre cette organisation à genoux
01:34:55pour la pousser tout simplement à céder
01:34:57aux exigences israéliennes
01:34:59c'est à dire que
01:35:01les israéliens ne veulent plus
01:35:03voir le Hamas
01:35:05en capacité de gouverner
01:35:07Gaza et en capacité de se reconstituer
01:35:09militairement, c'est pour ça qu'il y a
01:35:11aujourd'hui ce point d'achoppement autour du contrôle
01:35:13de la frontière entre l'Egypte
01:35:15et la bande de Gaza, les israéliens veulent y rester
01:35:17parce qu'ils savent que leur maintien
01:35:19dans cette zone étouffe
01:35:21le groupe islamiste palestinien
01:35:23et le prive de toute possibilité
01:35:25de se reconstruire. Effectivement
01:35:27Alors Liman pour terminer sur cette thématique
01:35:29on voit bien à quel point dans la diplomatie
01:35:31négocier sur une trêve
01:35:33c'est une chose, négocier avec un groupe terroriste
01:35:35évidemment c'en est une autre avec effectivement la question
01:35:37de savoir où en est vraiment le Hamas
01:35:39et est-ce qu'il est déjà très affaibli
01:35:41ou est-ce qu'il a encore la possibilité
01:35:43peut-être de se reconstruire malheureusement ?
01:35:45Je ne sais pas s'il a la possibilité
01:35:47de se reconstruire mais il a la possibilité
01:35:49de ne jamais mourir
01:35:51parce qu'ils sont en train
01:35:53de tirer tous les jours
01:35:55depuis le 7 octobre
01:35:57ils tirent des missiles sur Israël
01:35:59depuis Gaza
01:36:01et même dans les éboulis
01:36:03et les débris
01:36:05les tubes sortent et ça tire
01:36:07ça n'a jamais cessé
01:36:09donc ils ont une stratégie
01:36:11de se battre malgré leur défaite
01:36:13parce que militairement
01:36:15ils sont défaits, ils ne peuvent rien prendre
01:36:17en Israël, même pas un centimètre carré
01:36:19mais ils peuvent
01:36:21constamment exister
01:36:23et c'est ça qui
01:36:25les fait tenir
01:36:27et tout ce qui pourrait
01:36:29mettre fin à leur existence actuelle
01:36:31de force combattante
01:36:33ils refusent
01:36:35donc à chaque fois qu'il y a une négociation
01:36:37et on est prêt
01:36:39les étouffer, comme disait
01:36:41Maxime Perez
01:36:43et bien voilà, ils arrêtent de négocier
01:36:45et ça c'est une logique
01:36:47qui échappe même à Téhéran
01:36:49ou à Beyrouth, ça c'est leur
01:36:51propre logiciel
01:36:53c'est
01:36:55la martyrologie
01:36:57complète et totale
01:36:59et même Sinoir, lui-même le chef
01:37:01n'est pas du tout dérangé à l'idée
01:37:03de finir
01:37:05mort.
01:37:07Merci beaucoup Harold Imane de nous avoir accompagné
01:37:09on va changer de sujet maintenant parce qu'on va
01:37:11parler d'une affaire de trottinette
01:37:13électrique, le tribunal
01:37:15correctionnel de Rennes a condamné
01:37:17ce vendredi un jeune joueur du stade
01:37:19Rennes pour homicide involontaire
01:37:21il avait tué la directrice d'une association
01:37:23culturelle, il l'a percuté violemment
01:37:25alors qu'il circulait sur un trottoir avec une trottinette
01:37:27électrique débridée
01:37:29accompagnée d'un coéquipier mineur
01:37:31à l'arrière et nous sommes avec Jean-René Albertin
01:37:33bonjour et merci monsieur d'être avec nous, vous êtes
01:37:35président de l'APACOVI, c'est une association
01:37:37d'aide aux victimes d'accidents
01:37:39de trottinettes, effectivement on en parlait encore l'autre
01:37:41jour en plateau sur CNews, c'est-à-dire qu'on nous a
01:37:43aussi vendu les trottinettes, les vélos
01:37:45comme de la mobilité douce, comme le fait de pouvoir
01:37:47plus facilement se déplacer dans les villes
01:37:49et malheureusement on constate avec un
01:37:51certain nombre d'accidents que le terme de
01:37:53mobilité douce est peut-être un peu galvaudé
01:37:55le terme de
01:37:57mobilité douce est complètement
01:37:59galvaudé dans la mesure où
01:38:01ça reste des mobilités
01:38:03donc il y a deux espaces en ville
01:38:05il y a l'espace où
01:38:07circulent les vélos, les
01:38:09trottinettes, enfin tous les objets qu'on
01:38:11peut imaginer et les voitures
01:38:13et l'espace sacralisé qui est
01:38:15l'espace où se trouvent les piétons
01:38:17le problème qui se pose dans cette
01:38:19histoire c'est que la loi
01:38:21n'est pas respectée et
01:38:23n'est pas faite respecter
01:38:25par ceux qui en ont la charge
01:38:27c'est-à-dire les élus, que ce soit à Paris
01:38:29ou dans d'autres endroits
01:38:31je crois que si on faisait respecter la loi
01:38:33dans ce domaine ou dans d'autres domaines
01:38:35exactement, je pense qu'on
01:38:37pourrait avoir peut-être
01:38:39un moins de morts, il y en a eu 242
01:38:41je crois cette année, ce qui est quand même beaucoup
01:38:43des mobilités dites douces
01:38:45Et justement, alors quelles sont
01:38:47les solutions ? C'est-à-dire que par exemple on voit qu'à Paris
01:38:49les trottinettes en libre-service ça n'existe plus
01:38:51là on voit que c'était une trottinette
01:38:53débridée, ça peut donc aller jusqu'à 47
01:38:55km heure, comment on peut
01:38:57encadrer finalement cela pour espérer
01:38:59avoir un peu moins d'accidents ?
01:39:01La manière
01:39:03la manière la plus simple d'encadrer c'est de
01:39:05respecter la loi, c'est-à-dire que
01:39:07il y ait de la police municipale
01:39:09qui verbalise, mais vous savez comme moi
01:39:11que sous prétexte écologique
01:39:13on ne verbalise pas ni les vélos
01:39:15qui brûlent les feux rouges, ni les trottinettes
01:39:17qui circulent sur les trottoirs
01:39:19quand elles circulent encore souvent à Paris
01:39:21par exemple, mais enfin il y a un avantage
01:39:23c'est vrai qu'à Paris on a réussi à faire
01:39:25supprimer les trottinettes électriques
01:39:27mais les trottinettes électriques c'était
01:39:29l'hôpital assuré, le vélo électrique
01:39:31maintenant qui inonde les rues
01:39:33de la capitale, c'est le cimetière
01:39:35garanti. Et justement
01:39:37est-ce qu'il faut aussi avoir un peu plus
01:39:39de pédagogie ? On voit tous par exemple
01:39:41des personnes qui roulent à trottinette
01:39:43sans faire attention, qui roulent à trottinette
01:39:45sans casque, est-ce que la pédagogie vous pensez
01:39:47que ça peut quand même aider un petit peu ?
01:39:49La pédagogie aide à partir
01:39:51du moment où il y a des pédagogues, mais quand vous n'avez
01:39:53pas de pédagogues et que vous n'avez que des gens
01:39:55qui ont des obsessions pour
01:39:57être élus avec des minorités
01:39:59soi-disant écologiques
01:40:01je crois qu'il n'y a pas de pédagogie nécessaire
01:40:03la seule pédagogie c'est celle qui frappe au portefeuille
01:40:05c'est triste à dire, mais c'est
01:40:07comme ça si vous voulez.
01:40:09Et est-ce que vous savez si aujourd'hui
01:40:11justement il y a beaucoup d'amendes
01:40:13par exemple contre les personnes qui roulent à trottinette
01:40:15est-ce qu'on peut en fait identifier
01:40:17quand on est par exemple un agent
01:40:19sur la voie publique, on peut identifier un caractère
01:40:21dangereux de la conduite de la trottinette
01:40:23et mettre des amendes ou aujourd'hui tout ça est encore
01:40:25trop flou ?
01:40:27C'est simple, si vous avez des trottinettes
01:40:29qui circulent à deux ou qui circulent sur un trottoir
01:40:31même si c'est des trottinettes
01:40:33privées, c'est interdit
01:40:35il faut faire respecter la loi
01:40:37je pense que le grand problème que nous avons aujourd'hui
01:40:39c'est une société qui n'a plus de règles
01:40:41chacun fait à peu près ce qu'il veut
01:40:43et donc une société sans règles c'est une société qui s'écroule
01:40:45si les élus étaient un peu plus responsables
01:40:47au niveau des
01:40:49mesures à appliquer
01:40:51et de la loi à faire respecter
01:40:53je crois que nous n'en serions pas là, ni au niveau des morts
01:40:55c'est toujours triste de mourir
01:40:57et encore plus idiot de mourir à cause d'une trottinette
01:40:59ou d'un vélo
01:41:01et je crois que la responsabilité effectivement
01:41:03des élus, c'est de faire respecter la loi
01:41:05c'est la première règle du maire
01:41:07qui travaille pour l'intérêt général
01:41:09et non pas pour les intérêts particuliers
01:41:11Merci beaucoup Jean-René Albertin
01:41:13d'avoir été avec nous, je rappelle que vous êtes
01:41:15président de l'APACOVI, c'est une association
01:41:17d'aide aux victimes d'accidents de trottinettes
01:41:19merci également à vous quatre de m'avoir accompagné
01:41:21pendant ces deux heures, Maxime Pérez
01:41:23Patrice Arditi, Joachim Le Floquimade
01:41:25et Joseph Touvenel, tout de suite vous retrouvez
01:41:27Enquête d'Esprit, une émission consacrée
01:41:29au Sacré-Cœur, quant à moi je vous dis
01:41:31à tout à l'heure, 17h, pour Punchline
01:41:33passez une bonne après-midi sur CNews