Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à dans Midi News, vous connaissez le rendez-vous, nous sommes ensemble pendant 3 heures et comme chaque jour, on commence avec l'essentiel de l'actualité, avec vous Mathieu Devese, bonjour Mathieu.
00:00:11Bonjour Élodie et bonjour à tous, une tentative d'attentat terroriste a eu lieu hier à Tel Aviv, la police et le renseignement intérieur israélien l'ont annoncé ce matin, un passant a été légèrement blessé dans l'explosion d'un camion
00:00:24et les autorités soupçonnent qu'un kamikaze au volant du camion donc s'apprêtait à commettre un attentat de grande envergure dans la métropole israélienne.
00:00:32C'est peut-être la dernière chance pour une trêve à Gaza, c'est l'avertissement lancé par Anthony Blinken en déplacement en Israël.
00:00:39Le secrétaire d'état américain prévient qu'il s'agit peut-être de la dernière occasion de ramener les otages chez eux et d'obtenir un cessez-le-feu.
00:00:47Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de faire échouer les négociations menées par les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar.
00:00:53Enfin, l'incendie de Frontignan dans l'Hérault est enfin fixé, il s'est déclaré hier après-midi.
00:00:58Environ 350 hectares de pinèdes ont été brûlés, au total 600 pompiers ont été déployés, une quinzaine de personnes évacuées et aucun blessé n'est à déplorer.
00:01:09Merci beaucoup cher Mathieu, on vous retrouve à 11h30 pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:14Et avec moi pour m'accompagner pour cette première heure, Naïma M. Fadel. Bonjour Naïma.
00:01:18Bonjour Élodie.
00:01:19Vous êtes essayiste et chargée de mission politique de la ville et Mathieu Hoque, bonjour.
00:01:22Bonjour Élodie.
00:01:23Vous êtes secrétaire générale du Millénaire, Amine Elbahi, juriste et auteur va nous rejoindre dans un instant.
00:01:29Et on va parler d'abord, avant de parler de politique, notamment de la mort d'Alain Delon survenu hier.
00:01:35On va être dans un instant justement à Douchy, là où il résidait, là où il est mort également.
00:01:39On retrouvera Goderic Bey et Pierre Emco dans un instant.
00:01:42Mais d'abord ce qu'on peut dire Mathieu Hoque, c'est que depuis hier, on voit énormément d'émotions du monde politique, évidemment du monde du cinéma
00:01:49et aussi de tous les Français qui ont l'impression quand même d'avoir perdu véritablement un monument du cinéma et de la culture française plus largement.
00:01:56Oui, exactement. Plus largement au-delà de la question d'un monument du cinéma, c'est véritablement un visage de la culture française,
00:02:02un visage de l'élégance à la française et un visage de cette tradition française que nous avons,
00:02:08qui est d'avoir des personnalités qui sont exceptionnelles, excellentes et qui brillent de mille feux par leur talent.
00:02:15Et je pense qu'Alain Delon représentait cela pour beaucoup de Français.
00:02:19Et c'est pour cela qu'on voit sur les réseaux sociaux, mais également dans la rue et quand on entend les gens discuter,
00:02:25c'est le sujet qui est le plus important actuellement et qui justement permet de rassembler aussi.
00:02:31On a beaucoup parlé depuis les Jeux Olympiques de nécessité de se rassembler, de communier au niveau de la nation.
00:02:37Je pense que des figures comme Alain Delon font partie de ce patrimoine culturel national
00:02:42qui nous permet de communier ensemble et de pleurer la mort d'une personne qui a été singulière pour la France.
00:02:47Et je vous le disais, on va se rendre tout de suite justement à Douchy, devant le domaine de la brûlerie, où vivait l'acteur, où il s'est éteint.
00:02:53On vous retrouve Goderic Beb. Bonjour à vous. Vous êtes accompagné de Pierre Emco.
00:02:57Et on le disait, l'émotion aussi à Douchy, on l'a vu, a été particulièrement forte avec des personnes qui l'ont connue
00:03:03ou des fans qui sont venus se recueillir devant chez lui.
00:03:07Tout à fait, Elodie. Comme hier, il y a toujours beaucoup d'admirateurs qui viennent se recueillir, déposer des fleurs, des photos, des lettres.
00:03:16Évidemment, il y a les gens de Douchy qui viennent, qui ont connu, qui ont côtoyé quotidiennement Alain Delon.
00:03:24Mais il y a aussi des gens qui viennent de plus loin. Nous sommes justement avec Christophe et Michel qui viennent de Grenoble spécialement pour rendre un dernier hommage.
00:03:32C'était quelque chose d'important pour vous ?
00:03:34Oui, c'était très important parce que j'étais vraiment un fan incontesté d'Alain Delon.
00:03:41C'est vraiment une histoire de la France qui s'en va, une histoire du cinéma.
00:03:47C'était le dernier monstre sacré du cinéma français. Pour moi, il était inégalable, inégalé.
00:03:54Il n'y en avait pas avant, il n'y en aura pas après.
00:03:56C'était important. J'ai profité de mon jour de congé pour partir à 5h du matin.
00:04:02J'ai fait 5h de route pour venir mettre un petit bouquet de fleurs et être présent, lui rendre hommage.
00:04:09De cette humble manière, c'est important.
00:04:13Vous avez grandi justement avec les films d'Alain Delon ?
00:04:16Oui, bien sûr. Au sein de ma famille, j'avais un oncle avec qui je partageais des séances de films avec ma mère.
00:04:29Je ne suis pas très objectif parce que je suis vraiment fan.
00:04:34Mais même avec les outils qu'on a, les réseaux sociaux, j'étais abonné à des fan clubs.
00:04:41Tous les jours, il y avait des photos, des hommages.
00:04:44Alain Delon a fait partie de ma vie depuis 43 ans.
00:04:49Vous me disiez aussi que c'était un personnage, que c'était une personnalité en haut de l'acteur, quelqu'un qui vous inspirait beaucoup ?
00:04:56Oui, beaucoup. Je trouve que c'est un personnage qui dégageait beaucoup de choses.
00:05:03Il dégageait beaucoup d'émotions. Il était vrai, authentique.
00:05:12On voyait de la peine et de la mélancolie en lui.
00:05:15Et puis à la fois, quelqu'un de décisif et de dur.
00:05:20Pour moi, c'est ce que je pourrais dire de sa personnalité vue d'extérieur.
00:05:26Vous sentez aujourd'hui l'émotion très présente. J'imagine que ça vous touche également de voir toutes ces personnes qui apportent un dernier hommage.
00:05:34Oui, bien sûr. Il a pas mal été critiqué aussi.
00:05:40C'était une personne avec un fort caractère, un gros tempérament.
00:05:45Et que la France se mobilise pour lui rendre hommage, ça fait plaisir.
00:05:51Je vous remercie. Écoutez, Elodie, il y a de nombreuses personnes qui continuent d'arriver, d'horizons différents.
00:05:59On sait très bien qu'Alain Delon restera dans les mémoires pour ses films, mais aussi pour son caractère, pour son tempérament de feu.
00:06:07Tout au long de la journée, il continuera d'avoir des hommages.
00:06:11Merci beaucoup, Goderic. Merci aussi à Pierre Emko qui vous accompagne.
00:06:16C'est vrai que Naïma, on se rend compte aussi que le lien entre parfois les stars et leurs fans aujourd'hui sont un peu plus distendus.
00:06:22C'est-à-dire qu'à l'époque d'Alain Delon, on savait où il vivait, avec qui il vivait.
00:06:26On connaissait via les unes, notamment quel était son état d'esprit quand il était heureux, quand il était malheureux.
00:06:32Et finalement, c'est aussi un moyen pour les fans à l'époque de pénétrer un peu l'intimité des acteurs et des stars et donc de s'en sentir presque proche.
00:06:39On a entendu des témoignages de personnes, beaucoup qui disent qu'il faisait partie de la famille.
00:06:42Oui, effectivement, il y avait des émissions consacrées, des émissions où il y avait des entretiens extrêmement approfondis
00:06:49où notamment Alain Delon se laissait aller aussi à dire des éléments de sa vie intimes.
00:06:57Et c'est vrai que ça nous permettait de mieux le connaître et notamment Alain Delon.
00:07:03Alain Delon, c'est l'incarnation de la France, de l'élégance à la française.
00:07:07Du rapport français aussi de quelqu'un qui n'est pas destiné à devenir acteur, qui est abandonné par ses parents très tôt,
00:07:14qui a une enfance difficile, qui s'engage dans la marine, tout ça aussi raconte une histoire.
00:07:17Oui, qui a failli être charcutier.
00:07:20Il avait son CAP de charcutier et il devait à l'origine reprendre la boucherie familiale.
00:07:24Oui, donc on peut aussi être dans ce modèle-là aussi par rapport à Alain Delon.
00:07:33Mais Alain Delon, moi ce que je retiens de lui, parce que c'est un peu aussi la génération où j'ai vu pratiquement tous ses films,
00:07:40c'est cette élégance dont je vous parlais, mais aussi cette masculinité qui était incarnée par le charisme, par la bravoure,
00:07:47l'engagement dans ses convictions fortes, qui était fidèle et loyale en amitié et qui a toujours été là aussi pour les femmes de sa vie.
00:07:58Donc effectivement, c'est pour moi aussi une époque qui est revolue, c'est l'école socioculturelle à la française.
00:08:03C'est ce qu'on admirait chez nous. Quand je parlais aussi de sa masculinité, c'est en face, il y avait une féminité aussi à la française.
00:08:12Oui, à l'époque, on ne s'en accusait pas à dire qu'un homme était beau ou qu'une femme était belle.
00:08:16À l'époque, ne vous engagez pas à être misogyne ou je ne sais quoi.
00:08:20Oui, et la galanterie, la galanterie à la française.
00:08:23Donc effectivement, aujourd'hui, notre époque a tout déconstruit et on veut continuer à déconstruire alors qu'on a besoin aussi de ces rapports humains
00:08:30qui font qu'il y ait la place et le rôle de chacun, mais avec cette complémentarité.
00:08:35Aujourd'hui, notre époque, elle veut absolument tout brouiller.
00:08:40Tout brouiller, il faut absolument dégenrer, il faut être binaire, non binaire, x plus je ne sais plus quoi.
00:08:50À la fin, on oublie un peu toute cette manière de qualifier les choses.
00:08:54Je pense que, voilà, moi j'ai ressenti vraiment cela et je pense aussi à ces grands acteurs avec qui il a joué, qui ont fait partie de cette époque.
00:09:02Lino Ventura, Gabin, Belmondo, avec qui il a beaucoup joué, et puis Romy Schneider, Mireille Dard.
00:09:10Je voudrais qu'on joigne maintenant Alain Terzian. Bonjour et merci d'être avec nous sur CNews, vous êtes producteur de cinéma,
00:09:16vous avez été aussi président de l'Académie des Césars.
00:09:19On imagine évidemment l'émotion parce que, comme on le dit depuis hier avec la mort d'Alain Delon,
00:09:25c'est vraiment une partie aussi de notre culture, un monument, un géant comme on les appelle, qui s'en va.
00:09:31C'est le dernier des géants qui s'en va, c'est le dernier.
00:09:36J'ai produit beaucoup de films, j'ai surtout produit avec lui six films entre 1979 et 1989.
00:09:44Pendant dix ans, on vivait ensemble au quotidien et le septième film était un projet auquel il tenait beaucoup,
00:09:52et moi aussi, qui s'appelait « L'un contre l'autre », avec Romy Schneider et lui, c'était les retrouvailles qui devaient se faire.
00:09:58Et Romy Schneider est parti, et un coup de fil d'un journaliste de chez vous, c'était Philippe Labreau,
00:10:06m'a appelé à 6h du matin pour me dire « mais tu dois tourner avec Romy », mais il y a une dépêche qui est tombée,
00:10:12elle est partie, le téléphone, j'étais sonné, le téléphone a immédiatement retenti.
00:10:19Trois minutes après, il était 6h03, j'ai entendu Alain au bout du fil qui me disait « j'ai un mauvais pressentiment,
00:10:26qu'est-ce qu'il se passe mon petit Alain ? » et je lui ai dit « Romy est parti ».
00:10:29Il l'avait senti au moment où c'est arrivé, et comme toute cette histoire, cette légende,
00:10:36cette merveilleuse histoire d'amour entre eux s'est déroulée sur 30 ans de leur vie,
00:10:42il mettait un point final qu'il avait ressenti à 6h du matin, et on s'est retrouvé, il m'a dit « on se retrouve chez moi »,
00:10:51je suis arrivé chez lui, et on est parti dans la chambre mortuaire où Barbette Jouy était,
00:10:58parce que son hôtel particulier avait été saisi, elle n'avait accumulé qu'une suite de malheurs,
00:11:08mais il était là à tous les moments pour elle, et on s'est retrouvé devant elle,
00:11:13et il a pleuré longuement sur Romy qui était là, les yeux fermés,
00:11:19elle avait retrouvé une espèce de sérénité malgré les deux ans d'acharnement du destin après elle,
00:11:27qui avait vu la mort de son fils, la mort de son ex-mari, etc.
00:11:33Et on est resté là longuement, après il a fait plusieurs fois des petites photos avec un petit appareil,
00:11:39et il a depuis, c'était en 82, toujours gardé ces photos-là sur lui, toujours, toujours, toujours.
00:11:46Et donc vous imaginez bien que ce point final de l'époque,
00:11:52parce qu'après on n'a pas eu le cœur de reprendre des films ou quoi que ce soit,
00:11:57et de voir aujourd'hui la fin douloureuse de toute cette légende de lui et de Romy que j'ai suivi longuement,
00:12:09il faut absolument toujours se souvenir qu'il est parti un jour, il était fiancé avec Romy encore quelques années avant,
00:12:18il est parti, il lui a envoyé 100 roses, et quand je lui ai dit, le jour où il m'a raconté ça,
00:12:23quelques temps après, je lui ai dit pourquoi, il m'a dit je sais pas, c'est le destin, ça ne devait pas être.
00:12:29Et c'est très curieux, et en fait il a continué, après il s'est marié avec Nathalie Delon,
00:12:38après il a continué une carrière éblouissante que vous connaissez,
00:12:44et puis il y a eu Hollywood, puisque Anthony est né à Hollywood,
00:12:51et à Hollywood il était une énorme star, à commencer par son amitié avec Burt Lancaster,
00:12:58c'était pendant Le Guépard de Visconti, et puis après c'était Romy,
00:13:03et puis il était très ami aussi avec Charles Brunson, avec qui il avait tourné Adieu l'ami,
00:13:09et donc il aurait pu rester à Hollywood, je lui ai dit mais pourquoi t'es pas resté là-bas ?
00:13:14Il m'a dit tu sais, il y a un moment où mes racines, ma vie, c'est mon pays,
00:13:21et donc il avait un attachement patriotique incroyable, puisqu'il avait à 17 ans,
00:13:27au lieu d'aller travailler à l'époque chez son beau-père,
00:13:30et de devenir commis charcutier ou boucher, puisque c'était le métier de son beau-père,
00:13:36il s'était engagé, après avoir été placé en famille d'accueil et tout ça,
00:13:42à 17 ans il s'était engagé pour aller servir la France en Indochine,
00:13:47pendant la guerre d'Indochine, et quand il était revenu, 3 ans après, démobilisé,
00:13:52à Saint-Germain-des-Prés, il avait rencontré Jean-Claude Brialy,
00:13:55qui était l'égéré, j'ai envie de dire, de la nouvelle vague,
00:14:00puisqu'il était le héros d'un film de Chabrol qui s'appelait Le beau Serge,
00:14:04et que c'était une énorme vedette, et Brialy l'a regardé fasciné,
00:14:09et il l'a pris par la main, et il l'a mené vers son destin,
00:14:12et aujourd'hui on marque un point final de ce destin, de cette légende,
00:14:21Mireille a été là tout le temps comme une bonne fille, il a enterré Mireille,
00:14:27enfin nous avons enterré Mireille, qui était vraiment à la fois une grande vedette populaire,
00:14:32et un amour de femme, c'était il y a 3 ans je crois me souvenir, à l'église Saint-Sulpice,
00:14:39et puis petit à petit tout est parti, Romy est parti, Mireille est partie,
00:14:45Nathalie est partie, et petit à petit il s'est retrouvé à se sentir quand même très seul,
00:14:50dans un monde qu'il n'approuvait plus, qu'il ne ressentait plus,
00:14:55parce que lui c'était son amitié avec Belmondo, vous savez,
00:14:59vos confrères des médias en ont fait des gorges chaudes,
00:15:02mais moi je l'ai vécu en direct, ils étaient extrêmement liés, extrêmement amis,
00:15:08et puis les séquences de Borsalino où ils se foutent sur la gueule, pardonnez-moi l'expression,
00:15:13c'était de la rigolade, ils étaient tellement heureux chaque fois qu'ils se retrouvaient,
00:15:17et ce bonheur là on le retrouve dans les liens fraternels qu'il y a aujourd'hui,
00:15:22entre Paul Belmondo et Anthony Delon, je pense que chacun d'eux là où il est,
00:15:27doivent regarder ça avec beaucoup d'affection,
00:15:29mais il était vraiment attaché viscéralement à son pays,
00:15:34il avait besoin de revenir en France, et il me disait
00:15:37je préfère être le premier dans mon village qu'à Hollywood dans l'annuaire,
00:15:42et ça c'était une formule qui m'était restée.
00:15:45C'est vrai qu'à l'intérieur, ce qu'on a beaucoup entendu aussi des proches,
00:15:49de tous ceux qui ont connu Alain Delon, c'est sa fidélité, notamment en amitié,
00:15:53c'est-à-dire que pour les gens qui l'aimaient, il a été présent du moment où ils se sont rencontrés
00:15:57jusqu'à leur mort, une fidélité et surtout quelqu'un de très entier,
00:16:00quelqu'un qui était prêt à tout abandonner pour aller aider un de ses amis,
00:16:03qu'il savait par exemple dans la peine.
00:16:06Mais absolument, c'est encore plus impressionnant que ça,
00:16:10c'est qu'il avait une espèce d'intuition intérieure,
00:16:14quand quelqu'un qu'il aimait ou un de ses amis proches était dans la peine,
00:16:18il avait une intuition, et donc il anticipait même la réponse pour aller l'aider.
00:16:23Sur Romy, je vous l'ai dit, il a téléphoné, il a senti quand elle est partie,
00:16:31et il m'a appelé, et on s'est retrouvés devant une Romy soulagée,
00:16:36on a envie de dire, par les épreuves de fin de sa vie qui étaient devenues une souffrance,
00:16:41et il était là en larmes, et elle, elle était souriante.
00:16:46Ils ont toujours gardé ce lien, et moi j'étais tellement content d'avoir réussi
00:16:51à les réunir pour un prochain film de Pierre Grenier de Fer,
00:16:57écrit par Pascal Jardin et Michel Grisolia,
00:17:00donc tout ça correspond à une espèce d'intuition.
00:17:04On disait à une époque que c'était un freelance,
00:17:07c'est peut-être quelque chose comme ça, je ne sais pas, mais l'intuition.
00:17:10Et c'était pareil, quand je lui disais « t'as signé ton contrat d'acteur ? »
00:17:14et il regardait, et puis il y avait 25 pas,
00:17:17il disait « ça m'embête, je signe ou je jette un œil quand même ? »
00:17:20Et bien quand il jetait un œil, il avait une intelligence intuitive telle
00:17:24qu'il mettait toujours le doigt sur un point qui, moi, m'avait échappé.
00:17:27Et je me disais « il est quand même incroyable, heureusement qu'il a touché ce point-là ».
00:17:32Et donc oui, il était très très très présent, toujours, toujours, toujours,
00:17:36mais il anticipait un anniversaire de l'un, de l'autre, même s'il était au bout du monde.
00:17:43D'un seul coup, il fallait qu'il arrête tout pour lui souhaiter un anniversaire,
00:17:47des vœux de rétablissement, des vœux de bonheur, un message.
00:17:51Il était tellement affectueux, tellement généreux.
00:17:55Aujourd'hui, de voir cette page qui se tourne, moi, ça va bouleverser, je pense,
00:18:03et le pays, et vous l'avez bien montré d'ailleurs par ceux de Douchy,
00:18:08qui ressentent un vide abyssal.
00:18:11Et un vide abyssal parce qu'il était vraiment attaché à la France,
00:18:16il était patriote jusqu'au bout des ombres, il a été décoré,
00:18:20il a été tout par les différents chefs d'État.
00:18:24Il aimait beaucoup Sarkozy, mais il aimait beaucoup Chirac aussi,
00:18:30et il avait un grand respect pour Mitterrand.
00:18:33Donc il avait le respect de la République et de l'incarnation du chef républicain
00:18:40qui était pour lui le chef de l'État, pour lui et pour tout le monde.
00:18:43Il était attaché, il était… rappelez-vous qu'il avait racheté,
00:18:48je crois que c'était le mandat de l'appel du 18 juin,
00:18:51il l'avait racheté et il l'avait donné aux autorités françaises ensuite.
00:18:56Donc ça, c'est pour ça qu'il n'est pas resté à Hollywood,
00:19:00je suis convaincu que comme 30 ans avant lui, Charles Boyer avait fait une carrière là-bas.
00:19:05Des carrières à Hollywood, il y en a, aujourd'hui il y a Marion Cotillard
00:19:08qui fait une merveilleuse carrière à Hollywood, mais Alain, il aurait pu y rester.
00:19:13Anthony est né et puis c'est son cœur l'a rappelé sur le pays de ses racines
00:19:20qui s'était engagé à aller servir en Indochine et même en toutes circonstances après.
00:19:26Et je voudrais qu'on revienne aussi vous parler de reconnaissance
00:19:29parce qu'évidemment, reconnaissance du public, personne n'en a jamais douté.
00:19:32En revanche, il fait partie de ces acteurs qui ont été assez peu récompensés.
00:19:37Un César a une palme d'or d'honneur, c'est-à-dire que comme pour d'autres,
00:19:41on se dit parfois qu'il y a la reconnaissance d'un public et la reconnaissance de la profession
00:19:45et ça ne va pas forcément toujours ensemble ou dans le même temps.
00:19:49Vous avez parfaitement raison. Moi, j'ai présidé les Césars pendant 20 ans.
00:19:54Je les ai même sauvés et Alain m'en parlait souvent.
00:19:59Il m'en parlait souvent, mais il se tenait à l'écart.
00:20:02Il se tenait, vous savez, Douchy c'est 50 hectares à 120 kilomètres de Paris.
00:20:06Il m'en parlait souvent. Après, il y a le vote, comme on dit, de la profession
00:20:11qui était beaucoup plus sur un cinéma d'auteur,
00:20:14qu'il a voulu quand même, à la fin, dans le film de Blié, rejoindre.
00:20:19Et il a obtenu le César à ce moment-là.
00:20:22Mais il m'avait bien fait sourire. Un jour, il m'avait appelé après avoir tourné Astérix
00:20:27et il m'a dit « Alors mon petit Alain, c'est quand les Césars ? ».
00:20:31Je lui ai dit « C'est là pour 15 jours ». Il m'a dit « Ouais, mon petit Alain, un César pour César.
00:20:36Ça aurait du panache, non ? ». Et son rôle, c'était César, c'était Jules César.
00:20:40Donc, malgré tout, il rigolait tout le temps parce que, quelque part,
00:20:45il n'était pas dupe de toutes les caricatures, les sarcasmes.
00:20:51Quand Coluche avait fait un merveilleux numéro l'année où lui n'est pas allé chercher le César,
00:20:56ça l'avait beaucoup fait rire.
00:20:59En même temps, il avait une grande sensibilité et beaucoup le sens de l'orgueil et de l'honneur.
00:21:05Donc, il ne réclamait rien. Il n'y allait pas.
00:21:11Merci beaucoup à l'interview, en tout cas, d'avoir été notre invité.
00:21:14Je rappelle que vous êtes à la fois producteur et que vous avez présidé justement l'Académie des Césars.
00:21:19Merci beaucoup d'avoir témoigné sur CNews.
00:21:21Et pour les quelques minutes qui nous restent, je voudrais qu'on vous montre ce reportage
00:21:24parce que CNews a eu l'honneur de s'immiscer très discrètement dans les coulisses de la fabrication
00:21:29du numéro spécial de Paris Match, évidemment, qui sera consacré à Alain Delon.
00:21:34Pour le magazine, les souvenirs qui sont liés à la légende de Delon, évidemment, sont très nombreux.
00:21:39L'acteur a très souvent fait la une.
00:21:41Paris Match et Alain Delon, c'est une histoire qui est intimement liée.
00:21:44Regardez ce reportage d'Antoine Durand et de Dunia Tangour.
00:21:47Cette photo est extraordinaire, le plan des Siciliens.
00:21:50Dans la rédaction du célèbre magazine Paris Match, l'image de la légende Alain Delon est partout.
00:21:56Réunis à l'occasion de sa disparition, les journalistes se remémorent les unes mythiques.
00:22:02Sur ces photos, l'icône du cinéma français aux côtés des femmes qu'il a aimées,
00:22:07Nathalie Delon ou encore Mireille d'Arc, mais aussi des souvenirs avec d'autres monstres sacrés du cinéma
00:22:13tels que Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura.
00:22:16Paris Match célèbre aujourd'hui une page de son histoire.
00:22:19Alain Delon, pour Match, c'est plus de 50 couvertures.
00:22:22Ce matin, à 9h, toute la rédaction est venue ici, ou en visio parce que c'est un peu les vacances.
00:22:27Et on a fabriqué 62 pages, je crois, uniquement à la gloire et retraçant la vie, la carrière, les amours.
00:22:38Et tutti quanti d'Alain Delon.
00:22:40Pour Jérôme Béglé, directeur de la publication, l'histoire de Paris Match est intimement liée à celle d'Alain Delon
00:22:47mais aussi à celle qui a été l'ami fidèle de l'acteur Brigitte Bardot.
00:22:51L'occasion pour le magazine de lui donner la parole.
00:22:54Brigitte Bardot et Alain Delon étaient vraiment les enfants de Paris Match.
00:22:58Ils ont fait des dizaines de couvertures tous les deux.
00:23:01Ils ont très peu travaillé ensemble, mais ils se connaissent très bien.
00:23:04Et ce sont les deux monstres sacrés du cinéma français des années 50-60 à aujourd'hui.
00:23:09Qu'Alain Delon meure, tout de suite, on a pensé à Brigitte Bardot.
00:23:12Et si Brigitte Bardot était morte, on aurait immédiatement pensé à Alain Delon.
00:23:16Le numéro spécial qui lui est consacré doit être imprimé à 600 000 exemplaires.
00:23:21Amine Elbaïe, bonjour. Je vous ai mentionné tout à l'heure qu'on n'était pas encore arrivés.
00:23:25Vous avez pu rejoindre le plateau.
00:23:27C'est vrai que quand on voit ces photos, c'est des belles couvertures.
00:23:31Ou comme on le disait avec Naïma avant que vous arriviez, où à l'époque, on glorifiait encore la beauté.
00:23:34On cherchait aussi ces très jolies couvertures.
00:23:37Aujourd'hui, on se dit que la starification a un peu changé.
00:23:39Tout le monde partage tout sur les réseaux sociaux, partage sa vie de manière peut-être plus directe.
00:23:43Mais on n'a plus ce côté justement d'un numéro qu'on attend parce qu'il y a des belles photos,
00:23:47parce qu'il y a un reportage, parce qu'on s'immisce un peu dans la vie de l'acteur ou du chanteur.
00:23:51Oui, je trouve que l'initiative de Paris Match d'ailleurs est extrêmement parlante
00:23:56parce que c'est très difficile aujourd'hui de trouver l'image.
00:23:58L'image qui va permettre justement de marquer,
00:24:03de faire ce qui était le sujet de discussions des cafés, des petits-déjeuners, des restaurants.
00:24:12Et je salue l'initiative de Paris Match parce qu'Alain Delon,
00:24:18c'était, voyez-vous, pour quelqu'un de ma génération,
00:24:22celui qui permet de nous réconcilier avec nos aînés.
00:24:29Alain Delon, le plus récent souvenir que j'ai, c'est évidemment Astérix aux Jeux Olympiques
00:24:36pour faire le parallèle avec l'actualité.
00:24:38Mais ce n'était pas uniquement un acteur de cinéma.
00:24:44C'était aussi un homme doté d'un sens artistique.
00:24:50Moi, ce que je retiens d'Alain Delon, c'est notamment sa dernière pièce de théâtre.
00:24:56C'était montée sur scène en 1960.
00:24:58Et sa dernière pièce de théâtre, c'est 2011, aux côtés de sa fille Anoushka.
00:25:04Et d'ailleurs, nous l'avons vu au cours des précédents mois,
00:25:10y compris durant les batailles judiciaires qui ont pu opposer ses proches,
00:25:14l'amour qu'il partageait et qu'il exprimait pour sa fille Anoushka.
00:25:19Peut-être, et c'est un souhait de ma part,
00:25:23mais je souhaiterais que cet amour qu'il exprimait pour sa fille
00:25:29puisse être représenté dans le prochain numéro de Paris Match.
00:25:35Effectivement, Mathieu, pour terminer, ce qu'on voit aussi,
00:25:39et d'ailleurs c'est Brigitte Bardot qui le disait dans son communiqué,
00:25:41c'est qu'elle avait l'impression qu'une époque était révolue.
00:25:44Alors c'est bizarre que Brigitte Bardot le dise,
00:25:46puisqu'elle fait partie de ceux qui incarnent encore cette époque.
00:25:48Mais même elle, qui a été une contemporaine d'Alain Delon,
00:25:50se dit qu'avec sa disparition, il y a quand même une vraie page qui se tourne.
00:25:54On se dit parfois que la mort de quelqu'un incarne un changement, etc.
00:25:56Là, on se rend compte que c'est assez vrai,
00:25:58parce que malheureusement, tous les autres qu'on a cités,
00:26:00notamment avec Naïma Belmondo, etc., sont déjà partis.
00:26:02Oui, c'est ce que vous avez rappelé.
00:26:04On est face à la disparition du dernier des géants.
00:26:07Et surtout, c'est une époque qui s'en va, comme vous l'avez rappelé.
00:26:11C'est une époque qui s'en va parce que le rapport que les Français
00:26:15et plus globalement le monde occidental entretient avec ces icônes
00:26:18a profondément évolué entre le moment où Alain Delon était à son plus haut niveau
00:26:25et ce à quoi nous assistons aujourd'hui.
00:26:28Aujourd'hui, nous sommes dans une culture de l'instantanéité.
00:26:31C'est une culture de la starification en bout de transe,
00:26:35de personnalités qui n'ont pas réellement de talent.
00:26:37On a beaucoup de gens et on a cette fameuse culture du vide
00:26:40qu'on déplore assez régulièrement.
00:26:42Oui, les influenceurs, etc.
00:26:44Ce n'est pas que certains sportifs qui mettent en avant une vie
00:26:48qui ne mérite pas qu'elle fasse l'objet et la une des journaux
00:26:55des jours après jours.
00:26:58Cette culture du vide aujourd'hui, c'est ce qui remplace la culture du sacré
00:27:04et la culture populaire qu'incarnait Alain Delon.
00:27:07C'est quelque chose qui est assez marquant, je trouve.
00:27:09On va marquer une première pause et on se retrouve avec mes invités.
00:27:12On parlera notamment de la pénurie d'internes dans les hôpitaux.
00:27:15Vous le verrez, les professionnels de santé comme les étudiants eux-mêmes
00:27:18tirent la sonnette d'alarme à tout de suite.
00:27:23De retour pour la deuxième heure de Midi News.
00:27:25On s'arrête d'abord sur l'actualité avec Mathieu Dewez.
00:27:28L'Ukraine affirme avoir détruit un deuxième pont important dans la région de Koursk.
00:27:33Ce pont était notamment utilisé pour approvisionner les unités russes dans le secteur.
00:27:38La majorité des combats continuent cependant de se dérouler dans le Donbass ukrainien
00:27:42où les russes ont pris le dessus.
00:27:44La Russie, justement, interdit la fondation de Georges Clooney sur son territoire.
00:27:48Selon le parquet général, la fondation de l'acteur américain vise à discréditer la Russie
00:27:53et soutient des membres de groupes terroristes.
00:27:56La fondation de Georges Clooney lutte notamment pour la justice et l'égalité
00:28:00mais depuis le début de la guerre, le pouvoir russe n'a cessé de renforcer
00:28:03la répression de toutes voies dissidentes.
00:28:06Enfin, c'est ce qu'on appelle une bonne affaire.
00:28:08Le prix du fioul est au plus bas depuis février.
00:28:11Le prix moyen pour 1000 litres a baissé de plus de 100 euros.
00:28:14Si le temps où il faudra rallumer le chauffage semble encore lointain,
00:28:18vous avez tout intérêt à anticiper et à faire le plein dès maintenant.
00:28:24Merci Mathieu, on vous retrouve à midi pour un prochain journal.
00:28:27On va parler, je vous le disais maintenant, de la situation dans les hôpitaux
00:28:30parce que 1500, c'est le nombre de postes d'internes en médecine qui vont être supprimés à la rentrée.
00:28:35Une situation qui bien évidemment inquiète les professionnels de santé
00:28:39face au manque de bras déjà important et déjà soulevé à plusieurs reprises.
00:28:43Les étudiants eux sont mécontents et le font entendre.
00:28:46Une pétition a même été lancée. Un sujet de Charles Pousseau.
00:28:50Ils représentent parfois jusqu'à 40% de l'effectif d'un hôpital.
00:28:54Le nombre de postes d'internes va drastiquement diminuer.
00:28:571510 postes en moins par rapport à l'année dernière.
00:29:00Certaines spécialisations comme la chirurgie plastique perdent la moitié de ces postes.
00:29:0418% pour l'ophtalmologie et la médecine générale.
00:29:07Une décision que le gouvernement explique par une diminution des candidatures.
00:29:10Il y a eu une réforme de l'internat pour la sixième année de médecine.
00:29:15Et les 1500 postes qui manquent à l'appel,
00:29:18ce n'est pas parce qu'il y a eu une baisse du nombre d'étudiants en médecine,
00:29:22c'est qu'il y en a 1500 pratiquement qui ne se sont pas présentés au concours
00:29:26ou qui ont sciemment planté leur examen.
00:29:29Face à un examen et des conditions d'accès plus compliquées, le nombre de candidats a donc baissé.
00:29:33Mais selon Pierre-Jean Ternamian, le gouvernement n'aurait jamais dû supprimer ces postes.
00:29:37Pour moi, ça reste une folie.
00:29:40On est déjà sous tension sur essayer de trouver un médecin traitant.
00:29:46C'est le parcours du combattant.
00:29:48Et supprimer 1500 postes, ça va avoir un effet délétère sur un système de santé qui est à bout de souffle.
00:29:54Pour faire entendre leur mécontentement,
00:29:56les étudiants ont lancé une pétition sur internet pour rouvrir des postes.
00:29:59Elle a pour le moment réuni plus de 11 000 signatures.
00:30:02Naïma, il y a une logique qui peut quand même échapper.
00:30:05C'est-à-dire que comme un certain nombre d'internes,
00:30:08et on avait vu la même chose il y a quelques mois avec les infirmiers,
00:30:10abandonnent parce que le système de soins est devenu trop compliqué,
00:30:13parce qu'on n'arrive pas à les encadrer correctement pour tout un tas de raisons,
00:30:16comme eux ils abandonnent au lieu de se dire
00:30:18on va régler les problèmes, on va tenter de faire en sorte que le système de santé fonctionne mieux,
00:30:22eh bien on supprime les postes.
00:30:24La logique est quand même un petit peu, comme on n'y arrive pas, on ne va pas essayer.
00:30:27Je suis vraiment étonnée parce qu'en plus on accueille beaucoup d'étudiants étrangers,
00:30:32qui viennent souvent, ils ont été formés dans leur pays d'origine,
00:30:36je parle notamment de ceux qui viennent du Maghreb,
00:30:39et ils viennent faire leur spécialité.
00:30:41Et donc ils sont internes, faisant fonction d'interne,
00:30:45pour ceux qui ont réussi leur internat.
00:30:48Donc moi je m'étonne un peu parce que rappelez-vous que Gabriel Attal avait dit
00:30:52effectivement aujourd'hui on a une pénurie de médecins,
00:30:55et il avait clairement dit on va aller débaucher des médecins.
00:30:58Mais là on voit que c'est tout le système de santé qui se délite en fait,
00:31:01l'hôpital, la médecine de ville, les pharmaciens.
00:31:03Et le numerus clausus qu'on a supprimé, en réalité,
00:31:06on n'a pas réglé le problème de la capacité à former.
00:31:10Et puis on n'a pas augmenté la capacité à former,
00:31:16c'est-à-dire qu'on ne peut pas accueillir plus parce qu'on manque de moyens humains,
00:31:19et matériels, et de professeurs.
00:31:22Donc on voit bien que la chaîne ne va plus en fait,
00:31:26comme j'allais dire la chaîne de commandement,
00:31:29mais il y a ce problème-là, c'est-à-dire l'entrée et la sortie.
00:31:33Et là quand vous voyez qu'il y a 1500 étudiants, je crois,
00:31:36pratiquement de sixième année, qui abandonnent,
00:31:39vous vous rendez compte, c'est dramatique, parce qu'ils ont fait quand même six ans.
00:31:43Donc effectivement il faut revoir tout ce système qui aujourd'hui est vraiment à l'abandon.
00:31:50Et Mathieu, quand on voit aussi par exemple les chiffres pour les infirmiers,
00:31:53on voyait qu'entre 2011 et 2021, donc en dix ans,
00:31:56il y avait trois fois plus d'étudiants qui abandonnaient leurs études d'infirmiers.
00:32:00C'est-à-dire qu'on voit que les infirmiers, il y a énormément d'abandon,
00:32:04on voit que chez les internes c'est la même chose,
00:32:06et on a tellement dit, notamment au moment du Covid,
00:32:08que notre système de santé était à bout de souffle,
00:32:10on a mis en place le Ségur de la santé,
00:32:12on s'est dit cette fois la santé doit être la priorité.
00:32:15Là, avec cette information, on voit bien que ça n'est pas la priorité,
00:32:18en tout cas on n'arrive pas à régler ce problème.
00:32:20Tout à fait, la France fait face à un double paradoxe,
00:32:22le système de santé français fait face à un double paradoxe.
00:32:24Le premier, c'est que justement, comme vous l'avez rappelé,
00:32:27on fait appel de plus en plus à des personnes étrangères
00:32:30ou des personnes formées à l'étranger pour soutenir notre système de santé,
00:32:33alors qu'on a des milliers, des dizaines de milliers,
00:32:36des centaines de milliers de Français et de jeunes
00:32:38qui veulent faire médecin, qui veulent faire infirmier,
00:32:40qui veulent faire être soignant.
00:32:42Donc c'est quand même quelque chose qui est assez ubuesque,
00:32:44on a autant de jeunes qui veulent s'engager dans ces métiers,
00:32:47qui sont des métiers de vocation, on est quasiment médecin,
00:32:50on est infirmier, on a envie de se donner pour la société,
00:32:54et pour autant on ne peut pas le faire.
00:32:56Le deuxième paradoxe que nous vivons, que le système français traverse,
00:32:59c'est que la France dépense 9% de son PIB pour les dépenses de santé,
00:33:03c'est autant que l'Allemagne, et pourtant,
00:33:05est-ce que notre système de santé est meilleur que le système allemand ?
00:33:09Est-ce que les infirmiers sont mieux payés ?
00:33:11Est-ce que les médecins sont mieux payés ?
00:33:12Quand on regarde les chiffres, ce n'est pas le cas.
00:33:14Donc cela pose la question de où va l'argent sur notre système de santé.
00:33:17Lorsque l'on regarde les rapports que produit l'Adresse,
00:33:20qui sont très éclairants à ce sujet,
00:33:22les dépenses de santé, 30% d'entre elles,
00:33:24entre 25 et 30% selon les hôpitaux,
00:33:26vont dans ce qu'on appelle les dépenses de fonctionnement hors personnel.
00:33:30Et donc cela pose la question de l'organisation,
00:33:32de notre manière de dépenser collectivement en termes de santé,
00:33:37et donc pour cela, il faut justement rompre avec cette logique
00:33:41qui privilégie les dépenses de fonctionnement,
00:33:43la bureaucratie à l'hôpital,
00:33:45et réorienter l'argent là où il est nécessaire,
00:33:49c'est-à-dire sur la révalorisation du personnel soignant,
00:33:52des médecins jusqu'aux aides-soignants,
00:33:54et puis surtout, et vous l'avez noté,
00:33:55sur le renforcement des capacités dans les facultés de médecine,
00:33:59parce qu'on peut supprimer le numéro sclerosus tant que l'on veut,
00:34:03c'est quelque chose qui est une mesure de bon sens,
00:34:05mais si l'on ne travaille pas sur les capacités à former nos médecins,
00:34:09donc réinvestir dans nos facultés de médecine,
00:34:11on n'y arrivera pas.
00:34:12Et en plus, je rajoute ça, excusez-moi,
00:34:15qu'aujourd'hui, après avoir supprimé effectivement le numéro sclerosus,
00:34:19les étudiants ne peuvent plus redoubler la première année,
00:34:22et vous avez beaucoup d'étudiants qui partent à l'étranger,
00:34:24notamment en Hongrie,
00:34:26des étudiants, nos étudiants français qui partent en Hongrie.
00:34:29Et Amine Elbaye, c'est vrai que quand on entendait un certain nombre,
00:34:32notamment d'étudiants,
00:34:33il faut un peu toujours les mêmes reproches,
00:34:35c'est-à-dire qu'il y a un côté, nous on voulait être soignants,
00:34:37on se retrouve un peu trop du côté de la paperasse et de l'administratif.
00:34:40Ils disent aussi, le système est tellement à bout de souffle
00:34:43qu'on a l'impression de se mettre en danger
00:34:45et de mettre les patients en danger
00:34:46parce que le côté formation, comme il y a un manque de bras,
00:34:49non seulement forcément on est moins bien formé
00:34:51et beaucoup plus rapidement on doit se débrouiller tout seul,
00:34:53et pourtant, comme on le disait juste avant,
00:34:55quand vous vous engagez dans un métier de soins,
00:34:57en théorie, c'est une vraie vocation,
00:34:58c'est-à-dire que vous avez la passion chevillée au corps,
00:35:00mais le réel fait qu'ils abandonnent.
00:35:02C'est décourageant quand même.
00:35:03C'est plus que décourageant,
00:35:05et vous avez totalement raison Élodie.
00:35:07Aujourd'hui, les étudiants en médecine,
00:35:09et ici il s'agit d'internes,
00:35:10c'est-à-dire en sixième année de médecine,
00:35:12ils ont été écrasés par la bureaucratie à la française.
00:35:17Et c'est bien souvent le cas dans des pays
00:35:20qui ne sont pas gouvernés, qui ne sont pas dirigés
00:35:22ou qui n'ont pas à leur tête des ministres
00:35:24capables de prendre des décisions.
00:35:25Quand vous laissez les fonctionnaires dicter votre politique,
00:35:28vous avez un exemple ici sidérant,
00:35:30c'est que vous laissez ici des bureaucrates
00:35:32qui n'ont jamais mis un pied dans les territoires,
00:35:34qui n'ont jamais mis un pied sur le terrain,
00:35:36qui sont totalement déconnectés avec les réalités françaises.
00:35:38Qui gèrent ça comme une administration.
00:35:40Qui gèrent ça comme une administration
00:35:41avec des chiffres et des statistiques
00:35:43sans jamais tenir compte des spécificités
00:35:45territoire par territoire.
00:35:47Et c'est ce que dénoncent principalement ces étudiants.
00:35:49Ils disent, nous ne sommes pas contre la diminution
00:35:52ni l'augmentation des exigences,
00:35:56c'est une note de 14 sur 20 qui est réclamée désormais.
00:35:59Les étudiants disent, mais nous sommes prêts
00:36:01à affronter ces épreuves.
00:36:02Nous, nous voulons l'excellence de la médecine française.
00:36:05Mais le véritable problème ici,
00:36:07c'est que cette diminution du nombre de postes
00:36:10n'est pas proportionnelle aux spécificités
00:36:13et aux besoins des territoires.
00:36:14C'est-à-dire que demain,
00:36:16il se peut que parmi les étudiants classés,
00:36:18comme il y aura plus d'étudiants que de postes ouverts,
00:36:22il se peut que certaines branches de la médecine,
00:36:26notamment par exemple la gériatrie ou la médecine plastique,
00:36:29ne trouvent pas preneur.
00:36:31Et donc, ce véritable problème,
00:36:34c'est que ces restrictions ont été faites sur le dos des étudiants.
00:36:39À cela, vous avez 1 000 étudiants,
00:36:411 000 étudiants en 6e année de médecine
00:36:43qui ont fait le choix de redoubler
00:36:45pour retenter leur chance l'année prochaine.
00:36:47Mais nous savons que pour ces étudiants-là,
00:36:49ils vont être confrontés à une sélectivité encore plus importante
00:36:52parce que vous allez avoir 20 % d'étudiants en plus
00:36:54du fait de la suppression du numerus clausus en première année.
00:36:58Et donc, ici, les exigences vont augmenter,
00:37:01alors que les besoins en médecine, eux, ont également augmenté.
00:37:05L'hôpital public souffre.
00:37:07Avec une population en plus vieillissante,
00:37:09il va falloir prendre en charge.
00:37:10Absolument.
00:37:11Et donc, aujourd'hui, on se retrouve avec un deux poids, deux mesures.
00:37:14C'est pour ça qu'il faut redonner le pouvoir aujourd'hui au territoire.
00:37:18Et cette diminution, elle a été décidée
00:37:21par un arrêté ministériel du 7 juillet.
00:37:24Et donc, une information est très importante
00:37:26à donner à ces étudiants.
00:37:27C'est qu'ils disposent, jusqu'au 7 septembre,
00:37:30ils ont deux mois pour contester cet arrêté devant le Conseil d'État
00:37:34parce que c'est une décision qui est justiciable
00:37:37et il n'est pas normal que dans un État de droit digne de ce nom,
00:37:40cette décision prise par des gens qui sont totalement déconnectés
00:37:45de la réalité des Français puisse être mise en exécution
00:37:49sans l'intervention d'un juge.
00:37:51Un dernier mot rapide.
00:37:53On avait aussi abordé, il me semble, il y a deux ans,
00:37:56avec Hélène Borde quand elle voulait aussi revoir un peu
00:37:59une réforme sur la santé.
00:38:01C'est-à-dire que le problème que nous avons aussi aujourd'hui,
00:38:03c'est les ARS, c'est-à-dire les agences régionales de santé.
00:38:08On sait très bien que c'est une difficulté
00:38:12parce qu'ils ont tendance à gérer les hôpitaux,
00:38:15mais de loin et sans vraiment anticiper.
00:38:19Ça, on l'avait vu, par exemple, lors du Covid,
00:38:22ils avaient été extrêmement absents et malheureusement,
00:38:24ils avaient pris des décisions qui avaient impacté.
00:38:27Et puis l'autre problématique qu'on avait aussi soulevée,
00:38:30c'est que les directeurs ne sont pas des médecins
00:38:33et que souvent, ils gèrent seuls sans demander l'avis
00:38:36des médecins, des chirurgiens, du personnel soignant.
00:38:39Oui, c'est les bureaux versus le terrain.
00:38:40Exactement.
00:38:41Et le personnel soignant, dont les médecins se plaignent
00:38:44justement de cette non-concertation avec eux
00:38:48sur la bonne gestion de l'hôpital
00:38:50et notamment sur cette question aussi des internes
00:38:54parce que ce sont des renforts exceptionnels
00:38:57au niveau des hôpitaux.
00:38:58Et souvent, les médecins ne peuvent rien faire sans eux.
00:39:01Je voudrais qu'on change de sujet.
00:39:02Maintenant, on va parler d'un sujet assez fondamental
00:39:04dont on parle finalement assez peu,
00:39:06c'est l'accessibilité notamment de la capitale,
00:39:09les transports en commun,
00:39:10notamment si vous souffrez d'un handicap
00:39:12ou alors si vous êtes âgé, si vous avez une poussette.
00:39:14On se rend très vite compte que prendre le métro
00:39:16ou se balader dans la rue peut être un calvaire.
00:39:19Regardez le reportage de Kylian Salé.
00:39:22Traverser un passage piéton ou même prendre le bus,
00:39:25pour Pierre-Emmanuel, tout est plus compliqué.
00:39:28Là, ce n'est pas évident.
00:39:30Normalement, il devrait y avoir un dénivelé de 8-10 cm.
00:39:34Je pense que là, on est au-dessus.
00:39:35Une fois à l'intérieur du bus, cet ingénieur de 55 ans
00:39:38doit se dépêcher de valider son titre de transport.
00:39:41Quand il y a de l'affluence, c'est un peu compliqué
00:39:43parce que le chauffeur repart dès qu'il a replié la rampe.
00:39:49Donc, il faut arriver à valider son titre de transport
00:39:53pour gagner l'espace adapté.
00:39:56Pour les personnes malvoyantes,
00:40:00le quotidien est tout aussi compliqué,
00:40:02même si des feux sonores indiquent quand il faut traverser.
00:40:10Sabine et son mari doivent également prendre en compte les cyclistes.
00:40:13Les vélos, ce n'est pas du tout une mobilité douce.
00:40:17C'est très bien, mais tant que les cyclistes
00:40:20ne respecteront pas le code de la Rousse,
00:40:23ce n'est pas doux, c'est violent.
00:40:25C'est une mobilité violente.
00:40:27Le métro est encore difficile d'accès aux personnes à mobilité réduite.
00:40:30Sur les 16 lignes du métro parisien,
00:40:326 ne sont pas encore sonorisées.
00:40:34Seule la ligne 14 est entièrement accessible à tous les handicaps.
00:40:38Mathieu, il y a un vrai sujet.
00:40:40Quand on regarde les transports en commun avec ces chiffres,
00:40:42on a une seule ligne qui est parfaitement accessible,
00:40:45qui est la plus récente, c'est la ligne 14.
00:40:476 lignes qui ne sont encore pas sonorisées,
00:40:49ça veut dire que pour les personnes qui ne voient pas,
00:40:51il faut savoir se repérer.
00:40:53On construit plein de nouvelles lignes de métro
00:40:55qui, certes, seront accessibles en général pour les nouvelles lignes.
00:40:58On pourrait aussi penser à toutes les stations qui existent déjà.
00:41:01Certaines sont peut-être quasiment impossibles à rendre accessibles,
00:41:04mais sans doute pas toutes.
00:41:06Ce qui est assez affolant dans la politique
00:41:08que mène la mairie en termes de transport public,
00:41:10la mairie de Paris notamment,
00:41:12se dit qu'elle lutte contre les inégalités, très bien,
00:41:15mais elle en crée à chaque fois de nouvelles
00:41:17sur la politique de transport public.
00:41:19Elle crée au moins deux inégalités qui sont fondamentales.
00:41:21La première inégalité, c'est à destination des personnes
00:41:25qui sont justement en situation de handicap.
00:41:27Il y a quand même 9 millions de Français
00:41:29qui sont porteurs d'un handicap plus ou moins sévère.
00:41:32Et effectivement, l'accessibilité des transports en commun
00:41:35reste une problématique qui est majeure
00:41:37pour pouvoir justement mieux se déplacer.
00:41:39Comment vous pouvez vous circuler davantage
00:41:41si vous mettez en place davantage de transports en commun
00:41:44qui font concurrence effectivement avec la voiture
00:41:46et d'autres transports notamment ?
00:41:48Oui, puis favoriser le vélo par exemple,
00:41:50ça ne favorise pas vraiment les personnes
00:41:52qui sont en mobilité réduite à priori.
00:41:54Quand vous êtes une mobilité réduite,
00:41:56vous devez à la fois traverser sur le passage piéton,
00:41:58il y a la voie des vélos, la voie des taxis,
00:42:00la voie des bus, puis la voie des voitures.
00:42:02Ce n'est pas sérieux.
00:42:04Et ensuite, le deuxième élément aussi,
00:42:06la deuxième inégalité quand même qui est fondamentale,
00:42:08qui va au-delà du handicap,
00:42:10c'est pour toutes les personnes, tous les franciliens
00:42:12qui habitent en petite et grande couronne.
00:42:14Bien sûr, l'offre n'est pas la même partout.
00:42:16Ils sont effectivement marginalisés en termes d'offres de transport public.
00:42:18Et c'est, je pense, à mon sens,
00:42:20la principale erreur en termes de stratégie
00:42:22de transport public de la part de l'AMRI de Paris,
00:42:24c'est justement de créer des inégalités
00:42:26alors même qu'elle veut les réduire.
00:42:28Oui, et la région Île-de-France aussi,
00:42:30qui est Naïma responsable, qui a la compétence de transport.
00:42:32Mais c'est vrai que quand on voit ça, on se dit,
00:42:34on peut tous se faire la réflexion parce qu'on parle
00:42:36des personnes à mobilité réduite.
00:42:38C'est vrai pour les personnes âgées,
00:42:40c'est vrai pour les personnes qui ont une poussette
00:42:42et qui se retrouvent toutes seules,
00:42:44c'est-à-dire qu'avec une seule ligne
00:42:46qui est véritablement accessible,
00:42:48ça veut dire que ça ne décloisonne pas Paris.
00:42:50Si vous habitez pas sur cette ligne
00:42:52et que vous travaillez pas sur cette ligne,
00:42:54a priori, c'est compliqué de l'utiliser.
00:42:56Oui, c'est compliqué.
00:42:58Mais c'est une compétence régionale,
00:43:00il faut le rappeler.
00:43:02C'est pas vraiment la mairie de Paris
00:43:04qui est en faute.
00:43:06Le métro, effectivement,
00:43:08alors la ligne 14,
00:43:10parce que c'est une nouvelle ligne,
00:43:12il aurait fallu, évidemment,
00:43:14adapter le reste.
00:43:16Le réseau des bus, lui,
00:43:18est accessible, ça c'est important.
00:43:20Et puis ce qui est important aussi à dire,
00:43:22c'est que les établissements publics
00:43:24aujourd'hui sont accessibles.
00:43:26Donc il y a eu un travail de fait
00:43:28pour que justement ça soit accessible.
00:43:30Il y a un travail en cours,
00:43:32mais je pense vraiment pour être juste
00:43:34sur cette question-là,
00:43:36j'allais dire qu'il faut donner du temps au temps
00:43:38et c'est pas facile d'adapter l'existant.
00:43:40Et moi je l'ai vu même sur ma ville
00:43:42quand il a fallu adapter
00:43:44les services que suivant
00:43:46où elle se trouve, qui seront peut-être
00:43:48jamais accessibles, malheureusement.
00:43:50On voit par exemple sur les bus
00:43:52que tout de suite ça a été rendu accessible.
00:43:54Donc ça c'est extrêmement important.
00:43:56Après c'est aussi la circulation dans la ville
00:43:58et je crois que c'est Amine qui a en parlé
00:44:00tout à l'heure, mais la question aussi
00:44:02des cyclistes, des trottinettes
00:44:04et puis aussi la question de l'aménagement.
00:44:06Parce que quand vous voyez
00:44:08certains trottoirs qui ne sont pas
00:44:10adaptés, qui ne sont pas assez larges
00:44:12ou alors qui ne sont pas larges
00:44:14où il y a des encombrants, où il y a des belles,
00:44:16où il y a des vélos qui sont garés, où il y a des trottinettes.
00:44:18Même quand vous êtes piétons, parfois vous arrivez
00:44:20Nanima quand même à vous faufiler
00:44:22et on se dit que ça n'est pas facile quand vous êtes avec
00:44:24même une poussette simplement.
00:44:26Donc c'est vraiment des enjeux pour les collectivités
00:44:28pour améliorer tout simplement la vie
00:44:30et c'est vraiment cette question du vivre ensemble.
00:44:32Parce qu'il est important que nos compatriotes
00:44:34qui ont un handicap puissent aussi circuler dans la ville
00:44:36en toute quiétude, en toute sécurité
00:44:38et ça c'est vrai que ça devrait être
00:44:40une priorité pour l'ensemble
00:44:42des communes en fait en réalité.
00:44:44Oui bien sûr. Effectivement comme le disait
00:44:46Nanima Amine Elbahi, rendre toutes
00:44:48les stations par exemple de métro ou de RER
00:44:50accessibles, ça demande beaucoup de travail, ça sera sans doute impossible.
00:44:52En revanche, ce qui est intéressant dans les
00:44:54deux dames qu'on entend quand elles parlent des mobilités douces
00:44:56du vélo, elles disent que ce n'est pas du tout doux comme mobilité
00:44:58parce que même sur terre
00:45:00j'allais dire, quand il faut
00:45:02composer avec les encombrants, les poubelles
00:45:04les trottinettes, alors il y en a moins maintenant
00:45:06parce qu'elles ne sont plus en libre-service, les vélos
00:45:08etc. on se dit, l'état aussi
00:45:10de la voirie parfois, ça en revanche
00:45:12c'est très complexe quand vous êtes par exemple
00:45:14en fauteuil roulant, s'il faut que sans arrêt vous descendiez
00:45:16du trottoir, a priori ça veut dire que le chemin
00:45:18va être compliqué. Aujourd'hui vous avez
00:45:20totalement raison de souligner que
00:45:22le véritable problème
00:45:24n'est pas propre au transport public
00:45:26mais à l'ensemble des espaces
00:45:28de la ville de Paris
00:45:30Je vais prendre les téléspectateurs
00:45:32à témoin
00:45:34Avez-vous déjà constaté
00:45:36et remarqué l'état de la voirie publique à Paris ?
00:45:38Les nids de poules
00:45:40l'affaissement de la voirie publique
00:45:42les potelets mal rasés
00:45:44Les passages piétons avec le nid de poules en plein milieu que vous voyez au dernier moment
00:45:46Tout cela
00:45:48en réalité nous ne le voyons pas mais
00:45:50c'est un handicap
00:45:52supplémentaire, d'autant plus
00:45:54pour ceux qui souffrent déjà d'un handicap
00:45:56mais aussi pour les personnes âgées
00:45:58je pense également aux personnes malvoyantes
00:46:00et puis même pour les personnes
00:46:02en totale autonomie
00:46:04l'hiver par exemple, le nombre
00:46:06de chutes n'a jamais été aussi
00:46:08important et ce que les Français
00:46:10ne voient pas derrière
00:46:12c'est que vous avez de plus en plus de chutes
00:46:14sur la voirie publique qui nécessitent
00:46:16des demandes indemnitaires importantes
00:46:18notamment de particuliers
00:46:20Donc ça veut dire qu'il y a une responsabilité
00:46:22c'est à dire qu'il y a une responsabilité administrative
00:46:24et la ville de Paris
00:46:26et comme toute administration
00:46:28peut être condamnée devant la
00:46:30juridiction administrative
00:46:32outre le fait que la sécurité sociale
00:46:34peut également demander à l'administration
00:46:36de rembourser les frais
00:46:38pour
00:46:40évidemment assurer
00:46:42les dépenses de sécurité sociale
00:46:44et remettre en état les personnes victimes
00:46:46Donc aujourd'hui nous faisons face
00:46:48à un problème systémique
00:46:50et si nous voulons
00:46:52redonner aujourd'hui le pouvoir
00:46:54aux Français et le pouvoir
00:46:56aux Parisiens, c'est exiger
00:46:58qu'en contrepartie des impôts locaux que vous
00:47:00payez et qui sont déjà assez élevés
00:47:02aujourd'hui, vous devez
00:47:04aujourd'hui pouvoir exiger
00:47:06de ceux qui vous dirigent et notamment de
00:47:08Mme Anne Hidalgo, à ce que
00:47:10la voirie publique et à ce que les
00:47:12mobilités douces...
00:47:14Regardez déjà, quand vous prenez votre voiture
00:47:16à Paris, vous ne pouvez plus circuler
00:47:18parce qu'on a quasiment offert la moitié
00:47:20de la voirie pour les vélos
00:47:22On peut quand même
00:47:24s'attendre en contrepartie à un minimum
00:47:26de rigueur et un minimum d'exigence
00:47:28Les Français en ont assez
00:47:30Et pour terminer, un sujet un peu plus
00:47:32léger, quoique si on est un peu
00:47:34chauvin, puisqu'on va vous
00:47:36parler de l'Alsace avec sa roue d'Evin,
00:47:38ses cigognes, ses colombages, vous connaissez, mais
00:47:40aussi ses noms de villes absolument
00:47:42imprononçables, il faut bien le dire
00:47:44Elle est la championne de France des noms de communes
00:47:46les plus longs en un seul tenant
00:47:48et pour que les Français cessent justement
00:47:50d'écorcher les noms des villes de la région
00:47:52un ancien professeur d'allemand, il s'appelle Tim Pradel
00:47:54a eu l'idée d'un lexique audio
00:47:56Regardez justement un petit peu
00:47:58comment fonctionne cette application
00:48:00Pierre Emko et Sarah Varny
00:48:02Vous avez peut-être
00:48:04déjà été confronté à ces noms
00:48:06de villes qui semblent imprononçables
00:48:08face à cette commune par exemple
00:48:10voyons comment vous vous en sortez
00:48:12Gumbrech
00:48:14Gumbrech
00:48:16Gumbrech
00:48:18Gumbrech
00:48:20Presque
00:48:22et face à celui-ci
00:48:24Weglinschofen
00:48:26Weglinschofen
00:48:28Weglinschofen
00:48:30Weglinschofen
00:48:32C'est pas évident
00:48:34Ce n'est pas tout à fait ça, pour vous aider
00:48:36le site Alsa au plat permet aux ressortissants
00:48:38d'outre Vosges de vérifier la prononciation
00:48:40de près de 900 communes de la région
00:48:42à l'origine de ce site, à un Alsacien d'adoption
00:48:44Le fait d'entendre le nom des communes
00:48:46régulièrement écorchées
00:48:48que ce soit à la télévision ou ailleurs
00:48:50et c'est en faisant des recherches
00:48:52que je me suis rendu compte
00:48:54qu'il n'existait pas de référentiel sonore
00:48:56sur ces communes
00:48:58et c'est là que j'ai décidé de le créer
00:49:00J'ai pris la liste des 880 communes officielles
00:49:02et pour toutes les communes
00:49:04pour lesquelles j'avais un doute
00:49:06j'ai contacté les mairies
00:49:08donc j'ai contacté à peu près 105 mairies
00:49:10Un lexique audio pour cesser d'écorcher
00:49:12les noms des communes et vous réconcilier
00:49:14avec les Alsaciens
00:49:16Alors là on parle de l'Alsace
00:49:18j'en profite pour rappeler à tous ceux qui nous regardent
00:49:20qu'on ne dit pas bourg-en-Bresse mais bien bourg-qu'en-Bresse
00:49:22parce qu'évidemment ça nous agace tout le temps
00:49:24on va faire un petit jeu Naïma
00:49:26vous m'avez demandé de ne pas le faire
00:49:28mais je vais le faire quand même
00:49:30on va regarder un certain nombre des noms de villes
00:49:32et vous allez essayer de les prononcer
00:49:34Naïma, les deux villes
00:49:36Nietzsche-Volchem
00:49:38Nietzsche-Volchem
00:49:42Amine, choisissez
00:49:44Nietzsche-Volchem
00:49:46Je crois qu'après on peut voir comment ça se prononce
00:49:48pour savoir si on avait bon ou pas
00:49:50parce que je vous avoue que je fais très mal l'arbitre
00:49:52je ne sais pas comment ça se prononce
00:49:54alors voyons voir
00:49:56Nietzsche-Volchem
00:49:58c'était le heim à la fin qu'il fallait faire
00:50:00au delà de ce petit test
00:50:02c'est sympa cette application
00:50:04il a quand même fait ça très sérieusement
00:50:06il a appelé toutes les communes dont il ne savait pas prononcer le nom
00:50:08quand vous êtes touristes
00:50:10ça fait un petit truc en plus
00:50:12moi je trouve cette initiative
00:50:14très belle
00:50:16parce que ça nous permet aussi de mieux connaître
00:50:18nos compatriotes alsaciens
00:50:20de mieux pénétrer leur culture
00:50:22moi j'ai eu le bonheur de travailler
00:50:24avec une dame qui est maintenant décédée
00:50:26qui était alsacienne
00:50:28et souvent
00:50:30elle nous parlait un petit peu en alsacien
00:50:32et c'était assez touchant
00:50:34parce qu'elle était très attachée à son Alsace
00:50:36et elle vivait adreux
00:50:38elle était un peu dépaysée
00:50:40un peu moins de choucroute a priori
00:50:42mais pourquoi pas, c'est vrai que Mathieu
00:50:44on voit aussi que ça participe au fait
00:50:46qu'on a beaucoup de jeunes maintenant
00:50:48qui ont envie de faire vivre aussi les traditions
00:50:50il y a des associations qui se recréent dans un certain nombre de régions
00:50:52pour faire vivre les traditions
00:50:54faire vivre là ce sont les noms de villes
00:50:56mais on voit qu'il y a aussi cette sorte de résurgence
00:50:58de l'envie de se dire que quand on vient d'une région
00:51:00dans le département d'une ville
00:51:02il faut essayer de participer un petit peu
00:51:04il y a un petit éco-touristique avec cette application
00:51:06oui et puis même un petit éco-entrepreneurial
00:51:08ça permet aussi à des jeunes de pouvoir se lancer
00:51:10sur une première entreprise
00:51:12une première application
00:51:14une première start-up d'une certaine façon
00:51:16on a beaucoup vanté cela depuis 2017
00:51:18mais ce qui est bien
00:51:20c'est que surtout ça valorise un territoire
00:51:22et l'Alsace principalement c'est un territoire
00:51:24qui est quand même particulier et qui est un territoire
00:51:26qui doit faire la fierté et de la France et de l'Europe
00:51:28puisque quand on se balade en Alsace
00:51:30on s'aperçoit quand même qu'on est sur les dernières villes
00:51:32qui sont résolument allemandes
00:51:34d'une certaine façon puisque de côté
00:51:36Outre-Rhin, la plupart des villes
00:51:38allemandes ont été malheureusement rasées
00:51:40en 1945
00:51:42donc il y a un patrimoine artistique qui est particulier
00:51:44qui est propre à l'Alsace
00:51:46et qui doit faire la fierté de la France
00:51:48alors là, je ne suis pas contente
00:51:50résolument allemande ?
00:51:52vous avez fâché Naïm
00:51:54résolument française
00:51:56il parait sur l'héritage
00:51:58je le taquine
00:52:00Amine Elbaï
00:52:02pour terminer cette partie
00:52:04rapidement, c'est vrai que
00:52:06toutes ces initiatives sont toujours lois
00:52:08parce que tout ce qui peut aider à faire connaître un peu plus
00:52:10notre pays, soit d'ailleurs aux français
00:52:12soit aux touristes étrangers, on peut se dire
00:52:14pourquoi pas, il est bon de rappeler qu'il n'y a pas que Paris
00:52:16à visiter quand on vient en France
00:52:18c'est une façon de réconcilier les français
00:52:20avec l'Alsace
00:52:22mais on aime l'Alsace
00:52:24ne remettez pas une couche
00:52:26c'est mon petit taquin
00:52:28mon petit côté taquin
00:52:30c'est une façon aussi de promouvoir
00:52:32évidemment notre patrimoine
00:52:34et puis nos belles villes
00:52:36et la culture française
00:52:38je peux vous dire
00:52:40étant habitant des Hauts-de-France
00:52:42aller en Alsace est toujours
00:52:44un plaisir et puis c'est aussi pour moi
00:52:46le carrefour d'entrée
00:52:48vers l'Allemagne
00:52:50donc oui
00:52:52je trouve que l'initiative
00:52:54est effectivement louable
00:52:56et puis
00:52:58pour ma famille qui habite à Marseille
00:53:00c'est aussi
00:53:02une activité ludique d'entendre un autre accent
00:53:04c'est ce qui fait la beauté aussi
00:53:06et le charme de notre pays
00:53:08on aurait demandé à un Marseillais de prononcer
00:53:10des noix
00:53:12là on n'avait pas peut-être
00:53:14combler les activités
00:53:16cet été, non mais c'est au-delà d'une activité
00:53:18ludique, la démonstration
00:53:20aussi du charme de nos langues
00:53:22et des différents accents
00:53:24c'est ce qui démontre aussi
00:53:26les langues régionales
00:53:28parce que les Alsaciens
00:53:30ils ne parlent pas l'allemand, ils parlent l'alsacien
00:53:32et justement ça a été reconnu aussi
00:53:34nos langues régionales, c'est tout ce qui fait
00:53:36aussi la beauté, la culture
00:53:38de notre pays
00:53:40Allez on va marquer une pause et on se retrouve pour la deuxième
00:53:42heure de Midi News, restez avec
00:53:44moi et mes invités, on se retrouve
00:53:46d'ici quelques minutes, à tout de suite
00:53:48De retour dans Midi News
00:53:50on va évidemment reprendre le fil de nos débats
00:53:52dans un instant, mais d'abord c'est l'heure du journal
00:53:54avec Mathieu Devesse, bonjour Mathieu
00:53:56Bonjour Élodie et bonjour à tous
00:53:58et à la une, la commune de Douchy pleure
00:54:00la disparition d'Alain Delon
00:54:02l'acteur français est mort hier
00:54:04dans sa propriété du Loiret, c'est là
00:54:06qu'il veut reposer avec ses chiens
00:54:08derrière la grille désormais ornée
00:54:10des fleurs déposées par de nombreux fans
00:54:12reportage de Félix Pérolaz et Pierre Hemco
00:54:14Là où s'est éteint Alain Delon
00:54:16les fleurs jonchent
00:54:18la grille de la résidence
00:54:20Des cartes avec inscrit
00:54:22merci pour la légende
00:54:24qui a fait vibrer le cinéma français
00:54:26devant la résidence de l'acteur
00:54:28leur est à l'hommage
00:54:30C'est un hommage, c'est une peine
00:54:32c'est toute une génération
00:54:34comme il le disait souvent, il n'y a plus que moi
00:54:36il est le dernier
00:54:38C'était pour se recueillir
00:54:40pour mettre une fleur
00:54:42déposer une fleur
00:54:44en hommage à Alain Delon
00:54:46Parmi les personnes rassemblées
00:54:48des résidents de la commune
00:54:50mais également des personnes qui ont connu Alain Delon
00:54:52des souvenirs plein la tête
00:54:54C'est un monsieur qui était humble
00:54:56qui vous recevait comme tout le monde
00:54:58il pouvait recevoir
00:55:00sa compagne qui était Mireille Dark
00:55:02c'était une femme admirable
00:55:04Nous étions trois apprentis à cette époque-là
00:55:06dans l'entreprise
00:55:08et on était toujours un petit peu
00:55:10bataillés pour aller travailler chez Alain Delon
00:55:12donc des bons souvenirs
00:55:14je me rappelle, on ne rentrait pas par l'entrée principale
00:55:16qui est dans mon dos
00:55:18on passait sur le côté
00:55:20il y avait le gardien qui venait nous ouvrir
00:55:22on voyait tous ces chiens qui couraient
00:55:24c'est des souvenirs
00:55:26La petite commune de Douchy-Mont-Corbon
00:55:28restera à jamais marquée par Alain Delon
00:55:34Alain Delon a joué dans une centaine de films
00:55:36citons par exemple
00:55:38la piscine ou encore le samouraï
00:55:40autant de chefs-d'oeuvre
00:55:42qui ont construit sa légende
00:55:44Mais alors, quel rôle vous a le plus marqué ?
00:55:46Éléments de réponse avec ce sujet de Félix Peyrolaz
00:56:08Alors là, la scène sur la piscine
00:56:10le plus qui m'a touché, il y avait la piscine
00:56:20Sorti en 1969
00:56:22le duo avec Romy Schneider
00:56:24a marqué les esprits
00:56:30Mais certains
00:56:32retiendront d'autres rôles de l'acteur
00:56:34Le samouraï
00:56:36Le guépard
00:56:42On n'a pas l'impression qu'il jouait ce mec-là
00:56:44c'est ça son truc
00:56:46c'est qu'il ne donnait pas l'impression de jouer
00:56:48il donnait l'impression d'être
00:56:50Des films qui sont à jamais gravés dans l'histoire du cinéma
00:56:54Dans le reste de l'actualité
00:56:56c'est peut-être la dernière chance
00:56:58pour une trêve à Gaza
00:57:00c'est l'avertissement lancé par Anthony Blinken
00:57:02en déplacement en Israël
00:57:04Le journal américain prévient
00:57:06qu'il s'agit peut-être de la dernière occasion
00:57:08de ramener les otages chez eux
00:57:10et d'obtenir un cessez-le-feu
00:57:12Israël et le Hamas s'accusent mutuellement
00:57:14de faire échouer les négociations menées
00:57:16par les Etats-Unis, l'Egypte et le Qatar
00:57:20Une tentative d'attentat terroriste
00:57:22a eu lieu hier à Tel Aviv
00:57:24La police et le renseignement intérieur israélien
00:57:26l'ont annoncé ce matin
00:57:28Un passant a été légèrement blessé
00:57:30dans l'explosion d'un camion
00:57:32un camicaze au volant du camion
00:57:34s'apprêtait à commettre un attentat de grande envergure
00:57:36dans la métropole israélienne
00:57:40Et face à la menace iranienne
00:57:42le musée de Tel Aviv
00:57:44Les musées de Tel Aviv se mettent à l'abri
00:57:46Picasso et Rembrandt ont pris la direction
00:57:48des sous-sols
00:57:50et certains depuis les premières semaines de guerre
00:57:52entre Israël et le Hamas
00:57:54Sharon Camara
00:57:56Il y a quelques jours encore
00:57:58ces murs abritaient des tableaux
00:58:00des photographies et des oeuvres d'art
00:58:02venues du monde entier
00:58:04Mais aujourd'hui, on s'active à retirer
00:58:06les dernières pièces
00:58:08Pas de déménagement prévu
00:58:10les collections sont déplacées dans le sous-sol
00:58:12afin d'être préservées
00:58:14Ces derniers jours, lorsque la nouvelle menace
00:58:16du Hezbollah et de l'Iran est revenue sur le tapis
00:58:18nous avons compris que nous devions prendre
00:58:20nos précautions
00:58:22Nous avons donc retiré plusieurs oeuvres d'art
00:58:24celles qui nous semblaient les plus menacées
00:58:26et comme la situation ne semble pas s'améliorer
00:58:28Si cette menace est toujours présente
00:58:30nous pensons que l'endroit le plus sûr pour elle
00:58:32est en bas, à l'abri
00:58:38En plein coeur de Tel Aviv, le musée d'art moderne
00:58:40possède une importante collection d'oeuvres
00:58:42dont certaines ont plus de 100 ans
00:58:44Face à la menace grandissante, la direction
00:58:46a très vite fait le choix de protéger cet héritage
00:58:50En fait, nous sommes les gardiens
00:58:52de ces oeuvres d'art importantes
00:58:54qui ont survécu à la seconde guerre mondiale
00:58:56comme la plupart d'entre elles
00:58:58Il est donc important de perpétuer ces trésors
00:59:00pour la prochaine génération
00:59:06Après l'attaque du 7 octobre 2023
00:59:08plusieurs oeuvres avaient déjà été mises à l'abri
00:59:10Aujourd'hui, ce sont toutes les pièces d'art du musée
00:59:12qui ont été descendues
00:59:14Désormais, même les expositions sont organisées
00:59:16dans un espace au sous-sol
00:59:18beaucoup plus sécurisé
00:59:22Retour en France où l'heure est à la prévention
00:59:24Nous sommes face au Mpox
00:59:26Depuis le premier cas détecté en Europe
00:59:28de la nouvelle souche de variole du singe
00:59:30Gabriel Attal a placé le système de santé
00:59:32en état de vigilance maximale
00:59:34On fait le point avec Sarah Fenzari
00:59:36Il y a de fortes chances
00:59:38que des cas sporadiques arrivent en France
00:59:40Ce sont les mots du ministre délégué à la santé
00:59:42à propos de la variole du singe
00:59:44Devant la propagation rapide
00:59:46de cette nouvelle souche
00:59:48plus létale du virus
00:59:50l'Organisation mondiale de la santé
00:59:52ne sont plus au niveau d'alerte
00:59:54L'Europe devrait-elle connaître
00:59:56plus de cas importés dans les prochains jours ?
00:59:58Le premier ministre démissionnaire
01:00:00Gabriel Attal a annoncé
01:00:02le placement du système de santé
01:00:04en état de vigilance maximale
01:00:06Selon le professeur Bruno Megarban
01:00:08le pays est préparé
01:00:10On a déjà fait face
01:00:12à une épidémie avec
01:00:14un virus
01:00:16relativement semblable de Mpox
01:00:18On connaît
01:00:20la population la plus à risque
01:00:22d'être contaminée
01:00:24et on dispose
01:00:26d'une vaccination efficace
01:00:28Transmis majoritairement lors d'un
01:00:30rapport sexuel, le clade 1B
01:00:32peut aussi se transmettre par contact
01:00:34de peau à peau avec des lésions cutanées
01:00:36ou des croûtes
01:00:38En cas de contamination, plusieurs gestes
01:00:40sont à adopter
01:00:42Lorsqu'une personne présente des lésions cutanées
01:00:44à être isolée
01:00:46très strictement
01:00:48pendant 21 jours
01:00:50Les autorités vont avertir toutes les personnes
01:00:52qui ont voyagé dans les zones touchées
01:00:54au départ et à l'arrivée
01:00:56de chaque vol
01:00:58C'est la fin de ce journal
01:01:00La suite de Midi News était avec vous
01:01:02chère Elodie et vos invités
01:01:04Merci beaucoup Mathieu, on vous retrouve dans 30 minutes
01:01:06pour un prochain point sur l'actualité
01:01:08On va parler maintenant de la situation migratoire
01:01:10parce que la France, ça n'est pas vraiment
01:01:12un secret ni un scoop, manque cruellement
01:01:14de moyens pour lutter justement
01:01:16contre un certain nombre de flux
01:01:18C'est l'ancien directeur de la police aux frontières
01:01:20qui tire la sonnette d'alarme dans les colonnes du Figaro
01:01:22Pas assez d'effectifs, pas assez de matériel
01:01:24Manque de coopération entre les différents services
01:01:26Fernand Gontier pointe du doigt
01:01:28de nombreuses défaillances
01:01:30Alors pour un meilleur contrôle des flux
01:01:32il propose certaines choses
01:01:34Notamment un recours massif à la reconnaissance faciale
01:01:36ou la mise en place d'un haut commandement
01:01:38des frontières sous l'autorité du ministère de l'Intérieur
01:01:40Le détail de ces critiques et de ces propositions
01:01:42avec Audrey Bertheau
01:01:44Un diagnostic sans appel
01:01:46Dans une note
01:01:48l'ancien directeur de la police aux frontières
01:01:50souligne la difficulté d'exercer un contrôle
01:01:52efficace aux frontières françaises
01:01:54et européennes
01:01:56La PAF rencontre des difficultés
01:01:58croissantes de recrutement
01:02:00notamment à cause de la complexité
01:02:02de la procédure
01:02:04Nous avons un problème de coordination
01:02:06interministérielle
01:02:08Il n'y a pas d'autorité, de haute autorité
01:02:10du contrôle des frontières en France
01:02:12Nous gagnerions en efficacité
01:02:14à travailler
01:02:16davantage ensemble
01:02:18Sur le littoral nord
01:02:20les aéroports parisiens ou encore la frontière
01:02:22franco-italienne
01:02:24le nombre de policiers est insuffisant
01:02:26Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
01:02:28qui font ce qu'ils sont censés faire aux premiers chefs
01:02:30c'est à dire empêcher
01:02:32les franchissements irréguliers des frontières françaises
01:02:34on leur fait faire de la patrase
01:02:36de la logistique, du gardiennage si je puis dire
01:02:38Pour ce qui est des frontières antérieures
01:02:40la situation se dégrade également
01:02:42Certains outils pour détecter
01:02:44la présence de personnes cachées
01:02:46dans les véhicules aux frontières
01:02:48sont exclusivement utilisés dans les aéroports
01:02:50et les ports
01:02:5290% de l'immigration clandestine
01:02:54vient de pays membres
01:02:56de l'espace Schengen
01:02:58Enfin, l'ancien directeur de la PAF
01:03:00conclut en précisant
01:03:02que l'immigration illégale subie et massive
01:03:04devient ingérable, dangereuse
01:03:06et déstabilisante
01:03:08pour nos démocraties et nos modes de vie
01:03:10Et pour en parler, je suis toujours accompagnée
01:03:12de Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire
01:03:14d'Aminel Bailly, juriste et auteur de Naïma M. Fadel
01:03:16essayiste et chargée de Mission Politique de la Ville
01:03:18et je salue Vendry de Garpelle, bonjour
01:03:20Bonjour Lodi Huchat
01:03:22Vous êtes journaliste chez Valeurs Actuelles
01:03:24Justement, Vendry de Garpelle, ce qu'on entend
01:03:26le manque de coordination, le manque de moyens
01:03:28les problèmes de recrutement
01:03:30le fait de pouvoir céder d'une aide technique
01:03:32comme l'intelligence artificielle, ce qu'on ne fait pas
01:03:34en fait, il n'y a pas grand chose de nouveau
01:03:36et on se dit, ces discours, on les entend
01:03:38depuis longtemps qu'il n'y a pas cette coordination
01:03:40mais qu'est-ce qu'on fait
01:03:42pour que ça change ? C'est ça en fait la question
01:03:44Oui, cette note, elle révèle
01:03:46le manque de volonté politique
01:03:48pour maîtriser nos frontières
01:03:50qui est en réalité
01:03:52la première chose
01:03:54le premier signe de souveraineté d'un pays
01:03:56et en réalité, nos
01:03:58policiers aux frontières semblent bien
01:04:00désarmés pour pouvoir faire leur travail
01:04:02Déjà, d'abord, il y a un manque d'effectifs
01:04:04comme il s'appelle
01:04:06Fernand Gontier, le rappeler
01:04:08et puis il y a aussi, évidemment, des lourdeurs
01:04:10administratives qui sont étouffantes, qui empêchent
01:04:12ces policiers à faire leur travail, notamment cette décision
01:04:14du Conseil d'État du 2 février
01:04:162024 qui interdit l'expulsion aux menus
01:04:18militaries des migrants
01:04:20contrôlés en situation
01:04:22irrégulière aux frontières intérieures
01:04:24donc il y a
01:04:26et puis il y a aussi un problème avec l'Union
01:04:28Européenne, avec la frontière
01:04:30de l'espace Schengen, on rappelle
01:04:32que l'année dernière
01:04:34l'Union Européenne a voté
01:04:36ce pacte migration et asile
01:04:38qui, en réalité
01:04:40permet de
01:04:42distribuer tous ces
01:04:44migrants dans le pays, de les répartir
01:04:46et si on n'accepte pas
01:04:48un pays doit payer 20 000 euros
01:04:50par tête de migrant qu'il refuse
01:04:52donc il y a une volonté
01:04:54il n'y a pas de volonté, en tout cas, de maîtriser
01:04:56ces flux et ça donne des situations
01:04:58comme on a à Calais aujourd'hui où l'insécurité
01:05:00est grandissante et ce qui est intéressant
01:05:02c'est que Frédéric Gontier explique
01:05:04dans son rapport que
01:05:06les frontières sont
01:05:08le premier lieu où se joue
01:05:10la sécurité et l'insécurité des Français.
01:05:12Il y a une sorte de logique. Evidemment et en 2021
01:05:14je rappelle, il y avait 24,5%
01:05:16des détenus en France qui étaient
01:05:18étrangères alors qu'ils ne représentent que
01:05:207% et on ne parle même pas
01:05:22de ceux qui sont de deuxième ou de troisième
01:05:24génération. Je voudrais justement qu'on revienne
01:05:26sur quelque chose que vous avez mentionné, c'est-à-dire sur
01:05:28finalement tous les outils juridiques
01:05:30qui manquent. Écoutez ce que disait
01:05:32Fernand Gontier justement, je vous rappelle, il est l'ex-directeur
01:05:34de la police aux frontières spécifiquement
01:05:36sur ces outils juridiques.
01:05:38Au-delà des moyens humains et matériels
01:05:40il nous faut des outils
01:05:42juridiques. Ces outils
01:05:44juridiques font défaut. Nous avons
01:05:46de véritables handicaps
01:05:48à empêcher
01:05:50l'entrée sur notre territoire
01:05:52pour des raisons juridiques et ce
01:05:54n'est pas le pacte migratoire européen
01:05:56qui a changé grand-chose. Il faut
01:05:58rebâtir tout un
01:06:00cadre juridique
01:06:02et organisationnel
01:06:04pour les gardes frontières.
01:06:06Il y a beaucoup de travail à organiser
01:06:08dans notre pays sur ce sujet.
01:06:10Amine Elbaïe, quand on entend Fernand
01:06:12Gontier, on a l'impression presque qu'on
01:06:14leur met des bâtons dans les roues. Alors problème, on l'a dit,
01:06:16de recrutement,
01:06:18problème de coordination et
01:06:20on a quand même fait à peu près tous les deux ans
01:06:22une loi pour lutter contre l'immigration et
01:06:24on a les premiers responsables qui nous disent qu'on n'a pas
01:06:26les outils juridiques pour pouvoir
01:06:28gérer les frontières, voire même
01:06:30on a des outils juridiques qui nous empêchent
01:06:32de faire une gestion efficace,
01:06:34efficiente des frontières. Oui, parce qu'en fait
01:06:36nous prenons le problème
01:06:38en bon européen à l'envers.
01:06:40Nous nous interrogeons
01:06:42des flux migratoires
01:06:44lorsque l'immigration illégale est déjà présente.
01:06:46Le véritable problème
01:06:48outre la sortie, c'est d'abord
01:06:50l'entrée.
01:06:52Moi ce que j'ai proposé comme idée
01:06:54et idée qui n'a jamais été reprise nulle part,
01:06:56c'était la suppression du visa Schengen.
01:06:58Pourquoi ? Parce que
01:07:00regardez, en France
01:07:02lorsque l'on veut appliquer une mesure de
01:07:04rétorsion diplomatique, par exemple
01:07:06ne plus délivrer de visa
01:07:08aux pays qui ne reprennent pas
01:07:10leurs clandestins sous OQTF,
01:07:12eh bien
01:07:14un clandestin sous OQTF
01:07:16qui n'obtiendrait pas de visa Schengen en France
01:07:18peut très bien s'adresser
01:07:20à l'Espagne.
01:07:22Et puis, de pays en pays,
01:07:24certains pays sont plus ou moins
01:07:26exigeants, d'autres récalcitrants
01:07:28sur le contrôle
01:07:30de la régularité
01:07:32du séjour, sur le contrôle
01:07:34du motif
01:07:36réel du séjour. Et vous voyez
01:07:38qu'aujourd'hui
01:07:40le véritable problème
01:07:42dans la lutte contre l'immigration incontrôlée
01:07:44ce n'est pas uniquement
01:07:46le franchissement irrégulier
01:07:48de la frontière auquel
01:07:50il faut s'appuyer.
01:07:52Mais il faut aussi
01:07:54regarder les
01:07:56situations individuelles.
01:07:58Certains, par exemple, obtiennent des
01:08:00visa Schengen visiteurs
01:08:02c'est-à-dire des visa Schengen de court séjour
01:08:04de moins de 90 jours, de
01:08:06moins de 3 mois, vers l'Espagne par exemple
01:08:08et puis
01:08:10ils vont franchir au bout
01:08:12du deuxième mois la frontière espagnole
01:08:14vers la frontière...
01:08:16vers la France
01:08:18sans se déclarer aux autorités françaises.
01:08:20Ils se placent déjà en situation
01:08:22d'illégalité.
01:08:24Vous savez que
01:08:26l'Union Européenne a supprimé
01:08:28le délit de séjour
01:08:30irrégulier. Donc
01:08:32nous avons au-delà des
01:08:34instruments diplomatiques
01:08:36nous avons peu de moyens juridiques
01:08:38c'est pour cela que
01:08:40nous devons nous poser la question
01:08:42aujourd'hui de la nécessité
01:08:44de maintenir
01:08:46les accords Schengen.
01:08:48C'est ni plus ni moins que ça. Et au-delà des accords Schengen
01:08:50je voudrais vous faire part d'un témoignage particulier
01:08:52c'est le regroupement
01:08:54familial. Moi je suis
01:08:56moi la France je ne l'ai pas
01:08:58reçu en héritage. Je l'ai choisi
01:09:00j'ai connu les files d'attente à la préfecture
01:09:02avant que ma maman soit naturalisée en
01:09:042002. Il y a
01:09:06dans cette
01:09:08grande
01:09:10bulle des 100 000 au QTF
01:09:12des situations
01:09:14des situations en fait
01:09:16inutiles. On a par exemple des
01:09:18familles qui font l'objet d'obligation
01:09:20de quitter le territoire français alors qu'on
01:09:22sait parfaitement qu'elles ne devraient pas
01:09:24faire l'objet d'une OQTF. Mais
01:09:26pourquoi ces familles sont en situation d'illégalité
01:09:28c'est parce qu'au bout d'un an ou au bout
01:09:30de deux ans, c'est par exemple, je prends l'exemple des
01:09:32mamans étrangères, femmes de ménage qui élèvent très bien
01:09:34leurs enfants, à l'expiration
01:09:36de leur titre de séjour, les services
01:09:38instructeurs de la préfecture comme ils sont déjà
01:09:40débordés de demandes de régularisation
01:09:42exceptionnelles de clandestins qui ont franchi
01:09:44la frontière illégalement.
01:09:46Ils n'ont pas le temps d'instruire aussi des
01:09:48situations individuelles et le cas
01:09:50d'étrangers qui sont parfaitement intégrés en
01:09:52France. C'est pour ça que dans cette
01:09:54gestion de l'immigration
01:09:56pour moi il faut dissocier le cas
01:09:58des clandestins
01:10:00qui sont entrés illégalement en
01:10:02France. Et moi je pense qu'un clandestin
01:10:04qui est entré illégalement en France doit savoir
01:10:06qu'il ne pourra jamais être régularisé.
01:10:08C'est le cas d'étrangers
01:10:10qui ont choisi la France
01:10:12mais qui l'ont choisi et qui ont pénétré sur le territoire
01:10:14français régulièrement et qui
01:10:16eux sont victimes du système
01:10:18d'un système administratif qui est noyé
01:10:20parce que nous avons
01:10:22fermé les yeux sur la
01:10:24clandestinité.
01:10:26On parle aussi toujours de l'importance
01:10:28de la coordination au niveau européen mais on sait
01:10:30qu'il y a aussi une forme d'hypocrisie
01:10:32puisque forcément par exemple si on prend le
01:10:34parcours d'un individu qui partirait
01:10:36d'Italie pour aller au Royaume-Uni en passant par la France
01:10:38l'Italie a tout intérêt
01:10:40finalement si on réfléchit bien à l'envoyer vers nous
01:10:42comme on a tout intérêt à l'envoyer
01:10:44et le laisser passer au Royaume-Uni donc on se dit
01:10:46comment on peut protéger au niveau européen nos frontières
01:10:48alors qu'il est évident que les frontières
01:10:50nationales n'avons pas du tout
01:10:52les mêmes intérêts. Exactement parce que
01:10:54ce monsieur que vous avez interviewé
01:10:56il parle de coopération interministérielle
01:10:58mais on peut parler de la coopération
01:11:00au niveau de l'espace Schengen
01:11:02on sait que Fabrice Leggeri
01:11:04l'avait dénoncé justement. L'ancien patron de Frontex
01:11:06Exactement, il avait dénoncé le fait que
01:11:08Frontex normalement c'était
01:11:10de faire en sorte que les bateaux
01:11:14n'arrivent pas
01:11:16jusqu'à un pays européen
01:11:18et finalement
01:11:20il avait eu d'autres retards dont on lui avait dit
01:11:22non non il faut absolument les laisser
01:11:24à côté donc on voit bien qu'en
01:11:26termes de message c'est pas très clair
01:11:28et puis ensuite il y a tous les règlements
01:11:30qu'on a mis en place notamment le
01:11:32règlement Dublin qui fait que
01:11:34quand vous posez le pied sur un premier
01:11:36pays de l'espace Schengen
01:11:38c'est là où doit être enregistrée la personne
01:11:40dans l'outil
01:11:42informatique qui est Eurodac
01:11:44sauf que rien n'est respecté, l'Italie
01:11:46comme vous disiez laisse passer
01:11:48la Hongrie aussi
01:11:50laisse passer
01:11:52et nous n'avons pas de frontières
01:11:54internes et puis
01:11:56il parlait aussi du contrôle mais le contrôle
01:11:58a été supprimé effectivement, nous avons
01:12:00suivi les directives européennes
01:12:02notamment avec la suppression du délai
01:12:04de clandestinité donc voilà
01:12:06on marche sur la tête, on tourne en rond
01:12:08et puis il n'y a pas de message
01:12:10effectivement avec le pacte Asile et Migration
01:12:12il y a un message inverse plutôt
01:12:14oui inverse complètement
01:12:16je me souviens qu'au contraire
01:12:18les différents pays signataires
01:12:20européens étaient enchantés de dire
01:12:22on accueille et puis après on répartit
01:12:24et puis encore une fois
01:12:26c'est à dire que quand vous mettez un pied
01:12:28en Espagne vous pouvez parfaitement circuler
01:12:30dans l'ensemble
01:12:32des pays donc on est
01:12:34dans une espèce de
01:12:36posture complètement hypocrite
01:12:38parce qu'en réalité on est toujours
01:12:40en réaction, on n'a aucun message
01:12:42fort, prenons l'Australie par exemple
01:12:44l'Australie elle a dit clairement nous ne
01:12:46régulariserons jamais quelqu'un
01:12:48qui est arrivé clandestinement
01:12:50alors qu'aujourd'hui nous avons intérêt à travailler
01:12:52avec les pays de départ
01:12:54pour effectivement une immigration comme celle qu'on a
01:12:56connu avant les années
01:12:5870 où c'était une immigration
01:13:00légale
01:13:02qui permettait à ce que ces personnes là
01:13:04préparent aussi leur immigration
01:13:06et je voudrais qu'on écoute pour prolonger nos discussions
01:13:08ce qu'on nous disait ce matin Nicolas Pouvremontis
01:13:10le directeur de l'Observatoire
01:13:12de l'Immigration et de la Démographie
01:13:14il était l'invité de la matinale d'Anthony
01:13:16Favalli, écoutez-le
01:13:18Aujourd'hui on empêche la police
01:13:20aux frontières d'utiliser tous les moyens
01:13:22techniques à sa disposition qui permettraient
01:13:24un contrôle efficace, on le sait
01:13:26le Conseil d'Etat a fortement limité l'usage des drones
01:13:28pour les contrôles frontaliers, on pourrait recourir
01:13:30demain à l'intelligence artificielle, on pourrait recourir
01:13:32à tout un tas de détecteurs
01:13:34de mouvements suspects dans les zones de rivières
01:13:36etc. Donc aujourd'hui
01:13:38toutes les entraves qui sont mises à la police aux frontières
01:13:40nuisent très gravement à l'efficacité de son travail
01:13:42Mathioc, certes
01:13:44l'intelligence artificielle
01:13:46ou la machine ne remplacera jamais l'humain
01:13:48mais on se dit c'est vrai que c'est dommage de se priver
01:13:50de cette aide technique
01:13:52maintenant et désormais et on le sait au point
01:13:54qui pourrait soulager déjà une partie
01:13:56des effectifs et qui peut aussi
01:13:58identifier un certain nombre de comportements
01:14:00qui sont très durs d'aller vérifier
01:14:02notamment à la UNU et par des moyens humains
01:14:04Tout à fait, les Jeux Olympiques ont montré deux choses
01:14:06qui paraissent essentielles, c'est que d'une part
01:14:08lorsque l'on se fixe une priorité politique très forte
01:14:10on est capable de faire ce qui paraissait
01:14:12impossible, c'est-à-dire sécuriser la ville de Paris
01:14:14et d'autre part
01:14:16les Jeux Olympiques ont offert un cadre
01:14:18d'expérimentation d'un certain nombre de technologies
01:14:20en matière justement de vidéoprotection
01:14:22et en matière d'utilisation de l'intelligence artificielle
01:14:24pour repérer les individus
01:14:26et détecter les individus qui sont problématiques
01:14:28dans le cadre de mouvements de foule
01:14:30qui peuvent être réutilisables dans le cadre
01:14:32d'une politique plus globale et plus volontariste
01:14:34de réduction des flux migratoires
01:14:36dans notre pays
01:14:38et plus globalement en Europe. Pourquoi ?
01:14:40Parce qu'aujourd'hui on est face à un défi migratoire
01:14:42qui est immense
01:14:44Il y avait en 2022
01:14:46330 000 entrées illégales
01:14:48sur le continent européen
01:14:50c'est quasiment deux fois plus qu'en 2019
01:14:52et la crise migratoire n'est pas derrière nous
01:14:54mais elle est devant nous puisque
01:14:56avec le bouleversement démographique en Afrique
01:14:58notamment en Afrique subsaharienne
01:15:00on va passer d'une situation
01:15:02où en 1900 il y avait 4 Européens pour 1 Africain
01:15:04à une situation en 2050
01:15:06où il y aura 4 Africains
01:15:08pour 1 Européen. Donc la crise migratoire est devant nous
01:15:10la question qui se pose du coup
01:15:12aux sociétés occidentales c'est de réguler
01:15:14les flux migratoires et de les réduire
01:15:16drastiquement. Comment on fait ?
01:15:18Il y a au moins deux leviers. Il y a un premier levier qui est
01:15:20au niveau national
01:15:22notamment ce que vous avez rappelé dans le reportage
01:15:24comment se fait-il que depuis
01:15:261981 le nombre de fonctionnaires
01:15:28a augmenté de 43%
01:15:30alors que la population globale française
01:15:32a augmenté que de 18% mais pour autant
01:15:34on a augmenté le nombre de fonctionnaires mais tous les services
01:15:36de l'État qui sont compétents en matière de régulation
01:15:38des flux migratoires nous disent qu'il manque
01:15:40des moyens humains. Donc ça c'est la première
01:15:42interrogation. Il faut que l'État français
01:15:44réinvestisse dans
01:15:46le régalien et notamment dans la protection
01:15:48aux frontières et notamment pour le nombre de policiers
01:15:50ça c'est le premier point pour avoir une frontière
01:15:52qui soit mieux
01:15:54à minima surveillée. Le deuxième sujet
01:15:56il est d'ordre européen et vous l'avez très bien
01:15:58rappelé c'est-à-dire qu'au niveau
01:16:00européen il faut aller
01:16:02sur quelque chose qui soit beaucoup plus volontariste
01:16:04notamment la mise en place d'un blocus
01:16:06naval aux frontières
01:16:08de l'Europe notamment en Méditerranée
01:16:10Pourquoi ? Parce qu'on a parfois évoqué
01:16:12c'est une piste
01:16:14qui justement
01:16:16réunirait les pays européens
01:16:18qui justement ne veulent plus subir
01:16:20l'immigration. La France, l'Espagne
01:16:22l'Italie et la Grèce qui sont
01:16:24des pays aujourd'hui qui sont démunis puisque
01:16:26les pays d'Europe du Nord refusent
01:16:28de financer davantage
01:16:30la protection aux frontières puisqu'il faut rappeler que dans le
01:16:32budget européen la protection aux frontières
01:16:34c'est 3% du
01:16:36budget européen. 3%
01:16:38pour défendre nos frontières alors que
01:16:40le défi migratoire est un défi
01:16:42qui est quasiment l'un des plus importants et des plus
01:16:44existentiels pour les Européens. Donc il faut
01:16:46que les pays d'Europe du Sud s'unissent
01:16:48pour pouvoir mettre en place ce blocus naval
01:16:50ce qui signifierait qu'en fait
01:16:52au lieu que ce soit frontex on
01:16:54rajoute des moyens militaires
01:16:56des armées justement grecques,
01:16:58françaises et espagnoles
01:17:00ou italiennes et on raccompagne
01:17:02les bateaux de migrants
01:17:04clandestins aux frontières, non pas aux frontières
01:17:06chez nous puisqu'après on les expulse pas
01:17:08donc on le fait aux frontières
01:17:10libyennes ou tunisiennes exactement.
01:17:12Et donc ça c'est le deuxième sujet. Et puis il y a un troisième
01:17:14sujet qui est franco-français
01:17:16notamment qui est l'attractivité
01:17:18de notre modèle social notamment pour
01:17:20les personnes en situation
01:17:22irrégulière. Donc il faut effectivement
01:17:24revoir l'intégralité du sujet
01:17:26dessus et puis surtout, et je
01:17:28terminerai dessus, faire en sorte
01:17:30que, et c'est quelque chose qui est normal et qui est logique
01:17:32que toutes les démocraties occidentales font
01:17:34l'Australie mais également les Etats-Unis
01:17:36et l'administration Biden
01:17:38qu'un étranger qui arrive clandestinement
01:17:40sur le territoire national ne puisse
01:17:42jamais être naturalisé, jamais être
01:17:44régularisé. Vendredi de Gerpel, vous y ajoutez
01:17:46quelque chose ? Oui,
01:17:48je rejoins Thomas Hock
01:17:50sur certains points et en réalité...
01:17:52Pardon, Mathieu Hock. Sur certains points
01:17:54et en réalité
01:17:56ça pose la question d'une proposition
01:17:58qui avait été souvent faite par certains politiques
01:18:00lors des dernières élections
01:18:02des futures élections, c'est celle
01:18:04de la triple frontière. Rappelez-vous
01:18:06il y avait, un, la volonté
01:18:08d'avoir une frontière
01:18:10hors de l'Union Européenne avec
01:18:12des accords déjà passés avec
01:18:14les pays de départ de l'immigration
01:18:16une deuxième frontière qui est celle
01:18:18forcément européenne avec la mise en place
01:18:20effectivement d'un blocus militaire naval
01:18:22et pourquoi pas la traque aussi de ces
01:18:24réseaux pour faire remonter ces réseaux
01:18:26de passeurs et puis trois,
01:18:28une frontière aussi nationale avec la remise
01:18:30en place des contrôles. Vous savez, il y a beaucoup de
01:18:32postes frontières qui sont encore
01:18:34gardés, qu'on peut voir souvent
01:18:36quand on traverse la frontière espagnole
01:18:38ou italienne, avec
01:18:40la remise en place des contrôles
01:18:42de ceux qui traversent les pays
01:18:44intra-Espachingen
01:18:46et notre
01:18:48ami, je ne sais plus comment il s'appelait
01:18:50Fernand Gontier
01:18:52j'ai du mal avec son nom, nous disait
01:18:54qu'il y avait 90% de l'immigration illégale
01:18:56venait des autres pays européens
01:18:58donc il y a aussi un vrai sujet là-dessus.
01:19:00Amine Elbaïe voulait également rajouter quelque chose.
01:19:02Oui, simplement, aujourd'hui il faut réarmer notre
01:19:04système diplomatique
01:19:06ne plus délivrer de visas
01:19:08aux pays qui ne reprennent pas leurs clandestins
01:19:10record d'OQTF, 100 000 OQTF
01:19:12sur 100 000 OQTF
01:19:1490% des OQTF ne sont pas
01:19:16exécutés. Avec une promesse en revanche
01:19:18toujours de les exécuter à 100%. Avec
01:19:20la promesse évidemment qui avait été portée
01:19:22par le camp présidentiel. C'est un bout de plateau qui vient de tomber, tout va bien Naïma.
01:19:24Avec la
01:19:26promesse du camp présidentiel
01:19:28d'exécuter les OQTF
01:19:30à 100%. 100 000 OQTF
01:19:3290 000 ne sont pas exécutés.
01:19:34Oui, il ne faut plus accorder
01:19:36de visa aux pays qui ne reprennent pas leurs clandestins.
01:19:38Mais aller plus loin même, plus loin.
01:19:40Regardez aujourd'hui
01:19:42ce qui se passe
01:19:44dans nos relations avec les pays
01:19:46du Maghreb. Et je vais prendre l'Algérie
01:19:48en particulier. Est-ce que
01:19:50l'accord franco-algérien de 1968
01:19:52qui est
01:19:54un accord dérogatoire
01:19:56qui permet notamment aux ressortissants
01:19:58algériens de pouvoir bénéficier
01:20:00davantage
01:20:02en matière
01:20:04de délivrance de visa
01:20:06et de titre de séjour.
01:20:08Est-ce que cet accord aujourd'hui peut être
01:20:10maintenu face à un pays
01:20:12qui a décidé de mener
01:20:14une campagne politique anti-France
01:20:16ce n'est pas nouveau. Mais surtout
01:20:18de ne pas reprendre ses clandestins.
01:20:20Aujourd'hui il faut avoir une main
01:20:22extrêmement faire sur
01:20:24la gestion de l'immigration.
01:20:26Et rappeler à ces pays que c'est même dans leur
01:20:28intérêt de récupérer leurs clandestins.
01:20:30Si vous récupérez un clandestin, on
01:20:32délivrera un visa.
01:20:34Mais ce bras de fer pour l'instant
01:20:36on ne le gagne pas franchement en général.
01:20:38La grève dure à chaque fois 5 à 10 jours.
01:20:40Je me souviens de Gérald Darmanin qui avait annoncé
01:20:42le gel des visas avec la Tunisie.
01:20:44La grève a duré 5 jours.
01:20:46Au bout de 5 jours, il a fait marche arrière.
01:20:48Aujourd'hui il faut du courage.
01:20:50Du courage politique.
01:20:52Simplement du courage politique.
01:20:54En quelques secondes.
01:20:56Pour aller encore plus loin,
01:20:58quand on instaure un bras de fer
01:21:00avec les pays africains
01:21:02et les pays du Maghreb,
01:21:04je suis tout à fait d'accord avec vous.
01:21:06On avait fait cette proposition déjà en 2021.
01:21:08Il faut absolument revoir l'ensemble des accords
01:21:10bilatéraux avec les pays du Maghreb.
01:21:12Mais il faut se poser aussi la question
01:21:14pourquoi des pays africains, je pense notamment au Comore
01:21:16qui pratique un chantage migratoire
01:21:18depuis des années sur Mayotte.
01:21:20Pourquoi on fait en sorte que justement
01:21:22on mette fin à ce chantage migratoire
01:21:24qui est pratiqué par ces pays-là.
01:21:26Moi je pense, nous nous pensons,
01:21:28nous avons fait cette proposition
01:21:30qu'il faut envisager des sanctions économiques.
01:21:32Il faut aller jusque-là pour que justement
01:21:34ces pays-là puissent reprendre leur clandestin
01:21:36et qu'ils arrêtent justement d'utiliser
01:21:38la situation migratoire à des fins politiques
01:21:40de leur côté.
01:21:42D'autant plus qu'on leur verse des aides
01:21:44au développement qui sont extrêmement conséquentes.
01:21:46Donc effectivement nous avons délivré
01:21:48la réalité. Et puis moi je pense qu'il y a aussi
01:21:50la question des mineurs non accompagnés, isolés
01:21:52qu'il faut aussi revoir.
01:21:54Parce que c'est vrai que la Convention des droits
01:21:56de l'enfant aujourd'hui est obsolète
01:21:58par rapport à cette question-là. On sait que 80%
01:22:00pratiquement ne sont pas des mineurs
01:22:02et que c'est devenu une voie
01:22:04d'immigration. Et puis je poserai
01:22:06plus la question, beaucoup plus largement
01:22:08comment cela se fait-il
01:22:10qu'on ne travaille pas avec les pays d'origine
01:22:12pour que ces gamins-là soient rendus tout simplement
01:22:14à leur famille. Et je voudrais aussi souligner
01:22:16que parfois il y a des
01:22:18pays qui ont voulu récupérer
01:22:20leurs mineurs, je citerai le Maroc
01:22:22et je citerai le directeur
01:22:24de l'OFI, le préfet
01:22:26Leschi qui en parle
01:22:28où le Maroc voulait récupérer
01:22:30ses enfants et la France
01:22:32n'a pas voulu via ses ONG
01:22:34qui ont fait la pression
01:22:36pour qu'ils ne retournent pas dans leur pays
01:22:38ce qui est extrêmement scandaleux
01:22:40parce que je cite toujours cet exemple
01:22:42et imaginons que
01:22:44nos enfants partent
01:22:46ça peut arriver
01:22:48dans un pays comme ça
01:22:50et puis dans ce pays où ils arrivent
01:22:52on leur dit, on nous dise
01:22:54vous ne pouvez pas les récupérer.
01:22:56Merci beaucoup à tous les quatre, on marque une pause
01:22:58et on se retrouve après pour une partie politique
01:23:00on va parler notamment de la destitution
01:23:02du président de la République réclamée
01:23:04par la France insoumise, on en parle
01:23:06dans quelques instants, restez bien avec nous.
01:23:08De retour pour Midi News
01:23:10on va parler politique dans un instant
01:23:12comme je vous le disais
01:23:14mais d'abord le reste de l'actualité
01:23:16avec Mathieu Devese
01:23:18Et à la une, l'incendie de Frontignan
01:23:20c'est dans les rots est enfin fixé
01:23:22il s'est déclaré hier après-midi
01:23:24environ 350 hectares de Pinède
01:23:26ont été brûlés, au total 600 pompiers
01:23:28ont été déployés, une quinzaine de personnes
01:23:30évacuées et aucun blessé
01:23:32n'est à déplorer, Gérald Darmanin
01:23:34vient d'arriver sur place aux côtés
01:23:37C'est le moment de faire le plein
01:23:39le prix du fioul est au plus bas depuis
01:23:41près d'un an, depuis février le prix moyen
01:23:43pour 1000 litres a baissé de plus de 100 euros
01:23:45conséquence notamment d'une faible demande
01:23:47et des prix stagnants du pétrole
01:23:49enfin des tensions
01:23:51croissantes entre la Chine et les Philippines
01:23:53des navires chinois et philippins
01:23:55sont entrés en collision en mer de Chine
01:23:57méridionale, Pékin revendique
01:23:59une grande partie des îles présentes
01:24:01dans cette zone, l'accrochage n'a fait aucun blessé
01:24:03mais la Chine comme les Philippines
01:24:05s'accusent mutuellement d'être à l'origine
01:24:07de l'accident
01:24:09Merci Mathieu
01:24:11on vous retrouve à 13h pour un prochain
01:24:13journal, on va donc parler maintenant de politique
01:24:15je vous le disais avec une
01:24:17semaine, on va revoir enfin des
01:24:19discussions, des discussions autour du chef de l'Etat
01:24:21qui auront lieu ce vendredi
01:24:23il a convié les chefs de groupe parlementaire et les
01:24:25chefs de parti représentés au Parlement
01:24:27mais en attendant la France insoumise
01:24:29maintient, persiste et signe, ils veulent
01:24:31Lucie Castex à Matignon sinon
01:24:33ils veulent destituer le Président de la République
01:24:35écoutez
01:24:37Emmanuel Macron destitué
01:24:39il semblerait que non
01:24:41samedi soir alors que la France
01:24:43insoumise allume la mèche et menace
01:24:45Emmanuel Macron de destitution
01:24:47accusant le Président de ne pas
01:24:49tenir compte du résultat politique des élections
01:24:51législatives à l'approche
01:24:53de la nomination du nouveau Premier Ministre
01:24:55les autres groupes de gauche se
01:24:57désolidarisent, le PS d'abord
01:24:59avec Olivier Faure
01:25:01cette tribune n'est signée que par les dirigeants
01:25:03de LFI, elle n'engage que leur mouvement
01:25:05la réponse à une nomination d'un
01:25:07Premier Ministre qui ne serait pas conforme à la
01:25:09tradition républicaine et la censure
01:25:11suite à ce tweet, les autres partis de gauche
01:25:13n'ont pas hésité eux aussi à
01:25:15désavouer, Marine Tondelier
01:25:17s'est elle exprimée à l'AFP
01:25:19l'entêtement d'Emmanuel Macron qui continue
01:25:21à revendiquer qu'il ne changera pas de cap
01:25:23est inquiétant, chacun y réagit
01:25:25à sa manière, pour ce qui est des
01:25:27écologistes, nous consacrons toute notre
01:25:29énergie à ce que Lucie Casté soit
01:25:31nommée dans les plus brefs délais, même son
01:25:33de cloche pour le parti communiste
01:25:35qui pointe du doigt leurs collègues
01:25:37la France insoumise choisit de se lancer dans la
01:25:39présidentielle dès maintenant, c'est leur choix
01:25:41pour nous ce n'est pas la priorité
01:25:43avant d'envisager une nouvelle présidentielle
01:25:45faisons respecter le résultat
01:25:47des législatives, Emmanuel Macron
01:25:49a convié les présidents des groupes parlementaires
01:25:51et les chefs de partis à une série
01:25:53d'échanges le 23 août
01:25:55en ce qui concerne la constitution
01:25:57et la destitution de l'article 68
01:25:59de la constitution qu'on va lire pour bien comprendre
01:26:01de quoi parle la France insoumise
01:26:03le président de la république ne peut être destitué
01:26:05qu'en cas de manquement à ses devoirs
01:26:07manifestement incompatibles
01:26:09avec l'exercice de son mandat, la destitution
01:26:11est prononcée par le parlement qui se
01:26:13constitue en haute cour, la proposition
01:26:15de réunion de la haute cour adoptée par une
01:26:17des assemblées du parlement est aussitôt transmise à l'autre
01:26:19qui se prononce dans les 15 jours
01:26:21Mathieu Hoque, donc
01:26:23parce que le président de la république ne voudrait pas nommer
01:26:25Lucie Castex, ça veut dire qu'il manque
01:26:27à ses devoirs et que cela
01:26:29est manifestement incompatible avec l'exercice de son
01:26:31mandat, ils vont un peu loin là peut-être. Non mais la France
01:26:33insoumise, on est coutumier du fait
01:26:35elle a voulu bordéliser l'Assemblée nationale
01:26:37Mais ils reprochent au président de jouer avec la constitution
01:26:39ils font la même chose. Non mais tout à fait, surtout c'est
01:26:41qu'ils disent quelque chose qui est complètement paradoxal
01:26:43c'est à dire qu'ils disent qu'il faut respecter la tradition
01:26:45républicaine en nommant Lucie Castex
01:26:47qui en fait est le nom
01:26:49d'un premier ministre ou d'une première ministre
01:26:51proposé par le premier groupe, le groupe qui arrive en tête
01:26:53à l'Assemblée nationale, le groupe du Nouveau Front Populaire
01:26:55ils disent que la tradition républicaine serait de
01:26:57nommer une personne qui vient de ce camp là
01:26:59Or après ensuite, quelques semaines après
01:27:01ils nous expliquent sans aucune
01:27:03pression, sans aucune gêne qu'ils sont
01:27:05favorables à une destitution du président
01:27:07de la république qui n'a pas du tout
01:27:09de sens aujourd'hui compte tenu de
01:27:11la situation politique
01:27:13donc ça démontre une seule chose
01:27:15c'est que la France insoumise veut bordéliser encore la vie politique
01:27:17comme toujours, ils ont fait élire des fichiers S
01:27:19ils ne sont pas à une outrance près
01:27:21ils prospèrent sur le chaos
01:27:23et c'est une stratégie de la communication excessive
01:27:25ensuite après sur la question
01:27:27est-ce que Emmanuel Macron devra quitter
01:27:29l'Elysée prématurément
01:27:31la question pourrait se poser
01:27:33sous l'angle
01:27:35plutôt de la contrainte
01:27:37peut-être qu'à un moment donné il sera contraint de le faire
01:27:39puisque si, alors que les Français
01:27:41ont fait preuve d'acte de civisme très fort
01:27:43en élisant une Assemblée nationale
01:27:45avec un niveau de participation
01:27:47record depuis 1981
01:27:49le président de la république
01:27:51s'il décide de ne pas vouloir partager
01:27:53le pouvoir avec le reste du spectre
01:27:55politique notamment parce qu'il n'a plus
01:27:57de majorité ni absolue
01:27:59ni depuis 2022
01:28:01ni relative depuis 2024
01:28:03il devra partager le pouvoir
01:28:05s'il ne le fait pas, s'il n'entend pas et s'il poursuit
01:28:07ce déni de réalité alors effectivement
01:28:09il sera lui le bloqueur
01:28:11et donc se posera la question
01:28:13de sa démission
01:28:15on n'est pas dans le même sens et dans la même logique
01:28:17la destitution par le Parlement ça n'a aucun sens
01:28:19ce n'est qu'une volonté de la France insoumise
01:28:21qui n'a pas de sens
01:28:23On va regarder un certain nombre de réactions
01:28:25pour comprendre un peu l'ambiance qui règne au nouveau fonds
01:28:27populaire alors on va écouter d'abord Aurélie Trouvé
01:28:29elle est députée de la France insoumise de Seine-Saint-Denis
01:28:31écoutez ce qu'elle disait sur cette idée de destitution
01:28:33Ne pensez-vous pas
01:28:35qu'il faille utiliser le seul instrument
01:28:37de la constitution qui est disponible
01:28:39c'est-à-dire cet article 68
01:28:41qui permet d'engager
01:28:43une procédure pour destituer
01:28:45un président de la République qui n'est pas garant
01:28:47des règles de la démocratie
01:28:49Vous avez à peine un tiers des députés
01:28:51dans tous vos fonds populaires
01:28:53C'est dans la constitution
01:28:55c'était d'ailleurs introduit sous la présidence de Nicolas Sarkozy
01:28:57ça nous semble de notre rôle, de notre devoir
01:28:59même, d'engager cette procédure
01:29:01ou en tout cas d'envoyer
01:29:03cet avertissement
01:29:05Vendredi de Gerpels, on sait et on l'a redit
01:29:07et on va peut-être le redire encore
01:29:09une fois que personne n'a gagné ses élections législatives
01:29:11personne n'est en mesure de revendiquer la victoire
01:29:13puisque personne n'a de majorité absolue
01:29:15donc là, on a une France insoumise
01:29:17qui voudrait destituer le président de la République
01:29:19parce qu'eux-mêmes ont perdu, en fait, si on suit vraiment la logique
01:29:21Oui, c'est assez marrant
01:29:23Il y a un petit côté mauvais joueur quand même
01:29:25Oui, il y a un côté très mauvais joueur
01:29:27mais ils disent que c'est le dernier avertissement qu'on donnera à Emmanuel Macron
01:29:29mais c'est pas un conseil de glace
01:29:31Il ne va pas être envoyé de courbe pendant une heure, non ?
01:29:33Oui, il faut qu'il redescende un peu
01:29:35Déjà, ils ne sont pas en mesure de demander la nomination de Lucie Casté
01:29:3758% des Français en plus ne veulent pas d'elle
01:29:39on l'avait vu dans un sondage
01:29:41pour le JDD Europe 1 ST News
01:29:43avant les Jeux Olympiques
01:29:45et là, en fait, ce qu'ils sont juste en train de montrer
01:29:47c'est qu'ils vont acter le divorce des pères fondateurs
01:29:49du Nouveau Front Populaire
01:29:51personne n'a suivi ce groupe de députés
01:29:53la France insoumise
01:29:55Oui, parce qu'ils oublient de dire que pour demander la destitution
01:29:57ils n'y arriveront même pas jusqu'à l'étape où ils la demandent
01:29:59Ils ne demanderont même pas que le Parlement se réunisse en haute cour
01:30:01pas du tout
01:30:03et puis c'est assez amusant
01:30:05de voir qu'ils sont en train de tout simplement
01:30:07se tirer une balle dans le pied
01:30:09c'est un moyen de ne pas voir Lucie Casté à Matignon
01:30:11parce qu'on sait très bien qu'Emmanuel Macron
01:30:13ne subira pas cette pression
01:30:15que veulent essayer de mettre cette gauche
01:30:17Une autre réaction, celle d'Alma Dufour
01:30:19elle est députée LFI aussi
01:30:21elle de Seine-Maritimes
01:30:23elle parle du comportement d'Emmanuel Macron
01:30:25comme une dérive autoritaire
01:30:27Aujourd'hui, Emmanuel Macron est dans une dérive autoritaire
01:30:29qui est contestée d'ailleurs
01:30:31qui est pointée du doigt par la presse internationale
01:30:33un peu partout, parce que c'est inquiétant
01:30:35et honnêtement, les retours qu'on a du terrain
01:30:37à quoi ça sert de voter ?
01:30:39à quoi ça sert de voter ?
01:30:41Il y a les européennes, il y a une dissolution
01:30:43on se mobilise en masse et on va participer
01:30:45on place Emmanuel Macron
01:30:47en troisième position, les républicains en quatrième position
01:30:49et ils n'appellent pas la force
01:30:51arrivée en première, c'est absolument inacceptable
01:30:53Effectivement, Amine Elbahi
01:30:55le spectacle auquel se livre
01:30:57La France Insoumise, et on va parler dans un instant
01:30:59dont l'intégralité du reste du nouveau Front Populaire
01:31:01s'est totalement désolidarisé
01:31:03en fait, ça donne un peu raison à Emmanuel Macron
01:31:05Emmanuel Macron a dit aux forces politiques du pays
01:31:07toutes les forces politiques du pays
01:31:09après les législatives, je vous laisse discuter entre vous
01:31:11proposez-moi une majorité alternative
01:31:13je l'accepterai, ils n'ont pas été capables de le faire
01:31:15le nouveau Front Populaire insiste
01:31:17pour mettre Lucie Castex à Matignon
01:31:19on voit bien que l'intégralité des groupes qui composent
01:31:21le nouveau Front Populaire ne sont pas d'accord
01:31:23Emmanuel Macron, honnêtement, il doit bien se marrer
01:31:25Oui, bien sûr, d'abord on peut s'interroger
01:31:27collectivement, de la légitimité
01:31:29de la présence de Lucie Castex
01:31:31à cette réunion
01:31:33Oui, parce que d'autres pourraient dire, par exemple
01:31:35j'ai parlé de dérive autoritaire, mais on a parlé de Xavier Bertrand
01:31:37de Valérie Pécresse, de Bernard Cazeneuve, chacun pourrait aller
01:31:39à cette réunion à partir du moment où il prétend à Matignon
01:31:41il y a du monde, hein ?
01:31:43Il y a du monde, donc c'est pour ça que l'on se pose aujourd'hui
01:31:45légitimement la question de la légitimité
01:31:47de la présence de Lucie Castex
01:31:49qui d'ailleurs n'a même pas de légitimité démocratique
01:31:51puisqu'elle n'est pas du tout élue
01:31:53il s'agit ici d'une fonctionnaire, aussi louable soit-elle
01:31:55mais peut-être politique hors sol
01:31:57je vous rappelle qu'elle gère
01:31:59la direction des affaires financières
01:32:01de la ville de Paris, c'est 9 milliards de dettes
01:32:03gérer un pays comme la France, c'est 3000 milliards de dettes
01:32:05alors quand on n'est pas capable de désendetter
01:32:07la ville de Paris...
01:32:09Elle est arrivée tardivement ici à ce poste, elle n'est pas seule responsable
01:32:11de la gestion économique de la mairie de Paris
01:32:13J'aimerais connaître ses propositions en matière
01:32:15de désendettement, mais c'est même pas le sujet
01:32:17puisque aujourd'hui
01:32:19au-delà du cadre institutionnel
01:32:21posé par l'article 68 de la Constitution
01:32:23qui en réalité ne permet absolument pas en fait
01:32:25de renverser le président de la République
01:32:27qui n'est pas responsable d'ailleurs devant le Parlement
01:32:29qui peut en vertu de l'article 8 de la Constitution
01:32:31nommer librement
01:32:33un Premier ministre
01:32:35qui peut tomber à tout moment sous le coup d'une motion de censure
01:32:37vous le voyez
01:32:39au regard de la situation politique du pays
01:32:41se pose en réalité la question aujourd'hui
01:32:43de la place
01:32:45de la France insoumise dans le Nouveau Front Populaire
01:32:47puisque en fait ce n'est pas la première fois
01:32:49que la France insoumise
01:32:51engage une action unilatérale
01:32:53au sein du Nouveau Front Populaire
01:32:55Ils le font tout le temps depuis 2022 avec la lupesse, c'était déjà le cas Amine
01:32:57Oui mais ils le font tout le temps
01:32:59mais ce qui pose la question
01:33:01de l'unité du Nouveau Front Populaire
01:33:03d'autant plus que le gouvernement n'étant pas
01:33:05encore constitué, nous constatons déjà
01:33:07un certain nombre de divergences d'opinions
01:33:09de stratégies et de lignes politiques
01:33:11les Français n'ont pas besoin de cela
01:33:13vous voyez qu'aucune majorité absolue se dégage
01:33:15et je crois que le comportement
01:33:17odieux
01:33:19radical
01:33:21brutal de la France insoumise
01:33:23et de son leader
01:33:25incontesté Jean-Luc Mélenchon
01:33:27doit conduire
01:33:29les partis de gauche
01:33:31à un accord de gouvernement
01:33:33avec
01:33:35sans doute
01:33:37s'ils en ont le courage
01:33:39des députés issus du bloc central
01:33:41et pourquoi pas de la droite
01:33:43en tout cas je trouve que le Président de la République
01:33:47devrait
01:33:49aujourd'hui faire campagne politique
01:33:51et dire vous avez deux choix
01:33:53vous avez le choix entre
01:33:55un premier ministre
01:33:57issu du Nouveau Front Populaire
01:33:59avec des ministres issus du LFI
01:34:01et vous avez d'ores et déjà des groupes politiques de droite
01:34:03et notamment le rassemblement
01:34:05national qui ont annoncé qu'il déposerait
01:34:07aussitôt une motion de censure
01:34:09ce qui voudrait dire éclatement de la vie politique française
01:34:11ou alors le choix de la stabilité
01:34:13politique et le choix de la stabilité
01:34:15politique c'est la capacité à faire
01:34:17ce que de Gaulle a toujours voulu impulser
01:34:19c'est des compromis
01:34:21tout le monde dit qu'il veut faire des compromis
01:34:23personne n'en fait Amine
01:34:25depuis 2022 on devait faire des compromis texte par texte
01:34:27consensus, compromis,
01:34:29je peux déjà vous donner les prochains éléments de langage du gouvernement
01:34:31c'est un manque de courage
01:34:33sidérant et il y a une initiative
01:34:35qui s'est peut-être démarquée ces derniers temps
01:34:37dont on a très peu parlé
01:34:39c'est l'initiative qu'a voulu porter Laurent Wauquiez
01:34:41c'est à dire un accord
01:34:43texte par texte
01:34:45sur le pouvoir d'achat, sur la sécurité
01:34:47sur les enjeux migratoires
01:34:49d'autant plus que la droite dispose
01:34:51déjà d'une majorité au Sénat
01:34:53pour l'instant
01:34:55là encore nous voyons
01:34:57qu'il n'y a pas de volonté
01:34:59du Président de la République
01:35:01d'apporter de la stabilité au pays
01:35:03il est responsable du chaos
01:35:05il doit désormais, parce qu'il est chef
01:35:07de l'État, il doit désormais
01:35:09aspirer et impulser
01:35:11aussi de la stabilité
01:35:13et nous avons aujourd'hui un Président de la République qui n'est pas capable
01:35:15de prendre des décisions, preuve en est
01:35:17il décide de convoquer les partis politiques
01:35:19pour une consultation. Lorsqu'on est élu Président
01:35:21de la République, on est élu pour
01:35:23décider, pas pour consulter
01:35:25mais pour prendre des décisions
01:35:27On va parler du rôle du Premier Ministre
01:35:29et du futur peut-être Premier Ministre dans un instant
01:35:31mais je voudrais qu'on écoute un dernier son d'une représentante
01:35:33du Nouveau Front Populaire, c'est Marine Tondelier
01:35:35la patronne des Verts
01:35:37elle essaye de dire de manière assez
01:35:39diplomate qu'elle n'est pas vraiment d'accord avec cette idée
01:35:41Face à cette
01:35:43inquiétude que partagent je pense énormément de Français
01:35:45chacun réagit à sa manière
01:35:47et les insoumis réagissent, c'est logique
01:35:49d'une manière insoumise. Est-ce que c'est la manière
01:35:51écologiste ? La réponse est non
01:35:53Est-ce que les insoumis ont le droit de faire ça ?
01:35:55La réponse est oui. Est-ce qu'on a le droit de
01:35:57ne pas partager ça ? La réponse est oui aussi
01:35:59Et puis est-ce qu'au sein d'une coalition
01:36:01c'est logique de ne pas être toujours d'accord exactement
01:36:03sur tout ? La réponse est oui aussi. Vous savez moi
01:36:05je suis écologiste, je crois aux vertus de la
01:36:07biodiversité, je crois que le Nouveau Front
01:36:09Populaire est un écosystème riche
01:36:11riche de sa diversité et que c'est
01:36:13logique et c'est même précieux que
01:36:15parfois, voilà, nos
01:36:17sensibilités différentes se manifestent
01:36:19la polyphonie qui se dégage
01:36:21de ça juste ne doit pas se transformer en cacophonie
01:36:23sinon on s'affaiblit collectivement et ça je le refuserai
01:36:25Alors sur la destitution
01:36:27là on voit quand même, alors Marine Tondelier
01:36:29tente de le dire un peu gentiment, il y a d'autres
01:36:31solutions, Olivier Faure l'a déjà dit, il y a un moyen de renverser
01:36:33un gouvernement, ça s'appelle la censure et d'ailleurs c'est fait
01:36:35pour ça dans la Constitution. Le Nouveau Front Populaire
01:36:37finalement, plus ils mettent la pression
01:36:39avec la France insoumise, plus on voit qu'en fait
01:36:41en son sein, ils ne sont d'accord sur rien, ils ne sont pas
01:36:43d'accord sur le programme. On le sait, ils ont été élus pour des postes
01:36:45pas pour un programme. Mais même sur la stratégie
01:36:47pour mettre la pression, ils ne s'en sortent pas. Comment voulez-vous
01:36:49que derrière, il y a un gouvernement
01:36:51intégralement du Nouveau Front Populaire qui puisse fonctionner
01:36:53Naïma ? En fait, le problème
01:36:55du Front Populaire, c'est qu'ils suivent le tempo
01:36:57de LFI en fait
01:36:59donc la proposition
01:37:01de LFI de destituer
01:37:03le président
01:37:05de la République n'a pas été suivie
01:37:07puisque Olivier Faure tout de suite s'est fendu
01:37:09d'un poste sur X
01:37:11Marine Tendelier aussi
01:37:13et puis Fabrice... Fabien
01:37:15Fabien Roussel
01:37:17Fabien Roussel
01:37:19Fabien Roussel aussi
01:37:21donc on voit bien que là
01:37:23on assiste en fait
01:37:25à l'explosion du Front Populaire
01:37:27parce qu'ils sont isolés, ils sont en train de
01:37:29s'isoler. Mais en fait, en réalité
01:37:31eux, ils ne veulent pas vraiment gouverner
01:37:33ils ne souhaitent pas que
01:37:35Madame Castex soit nommée
01:37:37non mais ils veulent faire
01:37:39le buzz, ils veulent se positionner
01:37:41en... comment dire
01:37:43en opposition, principale opposition
01:37:45c'est ce qu'ils auront intérêt
01:37:47parce que de toute façon, on voit bien qu'ils
01:37:49n'auraient aucune capacité
01:37:51à gouverner et puis comme l'avait dit aussi
01:37:53Mathieu, ce qu'ils veulent
01:37:55de toute façon, c'est le chaos
01:37:57vous savez, Mélenchon, rappelons-le
01:37:59il disait, il faut créer les conditions
01:38:01de la révolution, du chaos, donc c'est ce qu'ils veulent
01:38:03aujourd'hui. André De Garpelle
01:38:05Oui, la gauche
01:38:07doit se désolidariser
01:38:09de la France Insoumise
01:38:11quand on voit hier, je suis tombé
01:38:13sur le papier du Point qui explique
01:38:15que Réma Hassan en Jordanie s'affiche
01:38:17dans un hommage
01:38:19pour Ismaël Agné, moi franchement ça m'inquiète
01:38:21et je pense que ça inquiète beaucoup le français
01:38:23Ce sont des informations de nos confrères du Point
01:38:25qui expliquent ça, donc peut-être qu'ils pourraient
01:38:27plutôt regarder comment est-ce qu'on fait
01:38:29pour destituer une députée européenne
01:38:31plutôt que de destituer un président de la République
01:38:33Mathieu Hoque, pour terminer, après on va parler justement du
01:38:35prochain ou prochaine Premier Ministre
01:38:37Ce que démontre cette histoire de la France Insoumise
01:38:39c'est que la gauche, le Nouveau Front Populaire d'un point de vue global
01:38:41mais surtout la France Insoumise, ne pense pas à la prochaine
01:38:43génération, il pense à la prochaine élection
01:38:45Ce qui se joue aujourd'hui à gauche
01:38:47c'est le rapport de force pour prendre le leadership
01:38:49de la gauche, entre la gauche dite
01:38:51modérée ou la gauche dite de gouvernement
01:38:53réformatrice, incarnée par
01:38:55les socialistes, et puis la gauche révolutionnaire
01:38:57radicale incarnée par Jean-Luc Mélenchon
01:38:59Depuis la fin de la lupesse
01:39:01qui était complètement
01:39:03à la main de Jean-Luc Mélenchon, on assiste à une sorte
01:39:05de rééquilibrage modéré
01:39:07on va dire, modeste
01:39:09du rapport de force à gauche
01:39:11avec justement davantage, grâce au score des européennes
01:39:13de Raphaël Glucksmann, une gauche
01:39:15de gouvernement qui a un peu plus
01:39:17de force dans l'alliance de la gauche
01:39:19Mais la difficulté qu'ont les
01:39:21socialistes, c'est qu'ils restent quand même
01:39:23malgré tout soumis aux insoumis
01:39:25puisque électoralement,
01:39:27circonscription par circonscription, ils ont besoin
01:39:29soit dans les
01:39:31grandes métropoles où c'est
01:39:33Jean-Luc Mélenchon qui fait des scores quasiment
01:39:35proches de 35-40%
01:39:37dès le premier tour, voire 50% puisqu'il y a des députés LFI
01:39:39qui ont été élus dès le premier tour, et puis
01:39:41là où sont élus les socialistes, c'est-à-dire
01:39:43dans beaucoup de circonscriptions de ce qu'on appelle
01:39:45le Grand Ouest, l'arc Grand Ouest,
01:39:47Pays de Loire, en Bretagne, ce sont des régions
01:39:49où Jean-Luc Mélenchon
01:39:51à la présidentielle de 2022, il a fait des scores qui étaient très
01:39:53importants, donc ce qui se joue en fait en réalité
01:39:55ce n'est pas le programme pour
01:39:57gouverner, pour améliorer la situation du pays
01:39:59c'est que chacun à gauche joue
01:40:01sa survie politique et joue le leadership
01:40:03et donc joue des postes.
01:40:05Un dernier mot Naïma. Justement Raphaël Glucksmann
01:40:07lors de la campagne pour les
01:40:09européennes avait créé
01:40:11une surprise
01:40:13et pouvait reprendre
01:40:15le leadership en
01:40:17ayant une volonté aussi de renouvellement
01:40:19du parti socialiste
01:40:21vers une sociodémocratie
01:40:23et c'est ce qui a été raté.
01:40:25L'erreur qui a été faite c'est qu'il
01:40:27a accepté ce
01:40:29nouveau franc populaire et aujourd'hui
01:40:31malheureusement ceux qui détiennent
01:40:33le leadership à gauche c'est plutôt
01:40:35Elifi. On va continuer à parler de politique
01:40:37parce qu'il y a toujours quand même une question
01:40:39et c'est le but de ces discussions qui auront
01:40:41lieu vendredi, c'est qu'on ait
01:40:43un nouveau gouvernement avec évidemment
01:40:45une question aussi de nom, d'incarnation,
01:40:47bien sûr de programme mais on a l'impression
01:40:49qu'on n'en est pas vraiment là. Alors justement vous avez
01:40:51entendu ces derniers jours un certain nombre
01:40:53de personnalités être citées, regardez
01:40:55le résumé de Charles Pousseau.
01:41:23Xavier Bertrand s'est lui-même prêt à relever
01:41:25le défi dans une colonne du Figaro.
01:41:27Autre nom qui refait surface
01:41:29celui de Bernard Cazeneuve, déjà
01:41:31Premier ministre sous François Hollande.
01:41:33Son expérience pourrait jouer en sa faveur.
01:41:35Interrogé par LCI début août, il a
01:41:37expliqué qu'il serait toujours prêt en cas de nomination.
01:41:39Deux figures et deux noms
01:41:41bien différents de ce que propose la gauche.
01:41:43Le nouveau franc populaire attend
01:41:45la nomination de leur candidate commune,
01:41:47Lucie Casté mais Emmanuel Macron
01:41:49ne semble pas décider à suivre la proposition de la gauche
01:41:51jugeant sa candidate comme un scénario
01:41:53extravagant d'après le Parisien.
01:41:55Mais un dernier nom a émergé suite
01:41:57au bon déroulement des Jeux Olympiques,
01:41:59celui de Valérie Pécresse. Présente
01:42:01à l'Elysée auprès du Président lors de son discours
01:42:03aux acteurs des Jeux, son entente
01:42:05avec Emmanuel Macron a suscité des réactions
01:42:07et a alimenté le débat autour
01:42:09d'une potentielle nomination à Matignon.
01:42:11Quatre scénarios bien différents,
01:42:13le Président de la République devra trancher.
01:42:15Rendez-vous le 23 août prochain
01:42:17pour connaître le nouveau gouvernement.
01:42:19Vendredi de Guerpel, on voit que là c'est un peu
01:42:21le moment où il y a plein de noms qui sont cités.
01:42:23Valérie Pécresse quand elle est positionnée derrière le Président
01:42:25on se dit ils ont l'impression de bien s'entendre, on ne voit même pas
01:42:27s'ils échangent mais on se dit que ça va être elle la prochaine
01:42:29Première Ministre. Non mais parce qu'en réalité la bonne entente
01:42:31est donc basée sur une image où elle est
01:42:33derrière lui devant parce qu'elle est Présidente de région.
01:42:35Mais on se dit aussi, ça en dit long sur le fait que s'il y a
01:42:37autant de noms qui arrivent à sortir
01:42:39sur la place publique, des noms qui sont parfaitement légitimes
01:42:41un Président de région, un Bernard Cazeneuve etc.
01:42:43Pourquoi pas Premier ministre, ça peut évidemment fonctionner mais
01:42:45on se dit s'il y avait une personnalité évidente
01:42:47une personnalité qui incarnait vraiment
01:42:49le rassemblement, on n'aurait pas, alors c'est vrai aussi en interne
01:42:51dans les partis politiques, on n'aurait pas à faire
01:42:53toutes ces spéculations
01:42:55tout ça montre aussi qu'il n'y a pas
01:42:57quelqu'un qui de manière évidente peut rassembler.
01:42:59Oui c'est le broie matignon
01:43:01en réalité Emmanuel Macron
01:43:03je pense qu'il est aussi dans le flou
01:43:05c'est pour ça qu'il fait ses discussions, à la fin
01:43:07c'est lui qui tranchera quand même de manière assez
01:43:09verticale puisque ça reste le chef de l'État
01:43:11moi ça m'a fait penser aux
01:43:13rencontres de Saint-Denis qu'il avait fait
01:43:15où en fait rien n'était vraiment ressorti
01:43:17de ses discussions, sauf qu'il avait
01:43:19duré plus de douze heures, c'était à huis clos
01:43:21c'était un petit conclave
01:43:23là on n'élit tout de même pas un pape
01:43:25donc on choisit
01:43:27de nommer un Premier ou un Premier ministre
01:43:29je pense qu'Emmanuel Macron
01:43:31fera quand même le choix de choisir une personnalité
01:43:33issue de la droite parce qu'il veut
01:43:35continuer à torpiller la droite, la gauche se torpille toute seule
01:43:37de toute façon, donc il n'a plus besoin
01:43:39Oui parce qu'avec la droite il y a des affinités, il y a des mains tendues
01:43:41plus évidentes qu'avec la gauche
01:43:43Oui et puis à droite on a peut-être un peu plus
01:43:45enfin je veux dire
01:43:47un peu moins de
01:43:49un peu moins de
01:43:51d'esprit de
01:43:53comment dire
01:43:55de rester dans sa famille politique
01:43:57on a plus envie d'aller chercher des postes
01:43:59et d'aller gouverner, donc effectivement
01:44:01s'il choisit une Valérie Pécresse
01:44:03je pense qu'elle pourra passer au Rubicon assez aisément
01:44:05comme Rachida Dati l'a fait
01:44:07Vous n'allez pas être Premier ministre Amine ?
01:44:09Je ne serai pas Premier ministre
01:44:11Ceci dit, comme on ne cite pas votre nom, ça va peut-être être vous
01:44:13C'est toujours comme ça que ça se passe
01:44:15Je crois que la France aura probablement
01:44:17un gouvernement d'affaires courantes, c'est un peu le nom qui revient
01:44:19Un gouvernement technique
01:44:21Comme on dit
01:44:23C'est ce qu'on entend depuis plusieurs jours
01:44:25Simplement, je vais vous dire une chose
01:44:27C'est que moi le nom de Xavier Bertrand je n'y crois pas
01:44:29Je n'y crois pas
01:44:31Parce qu'on le donne à chaque remaniement
01:44:33On le donne à chaque remaniement
01:44:35Pour moi c'est un nom qui se conjugue au passé
01:44:37Je crois que quand vous...
01:44:39Vous êtes rude avec votre président de région Amine
01:44:41Quand vous avez au bout d'un moment
01:44:43plus de 25 ans de vie politique
01:44:45derrière vous, il faut lâcher la place
01:44:47Il faut laisser les jeunes aussi
01:44:49prendre un petit peu de pouvoir
01:44:51et de responsabilité
01:44:53Il faut se reconnecter avec sa génération
01:44:55Quand je prends l'exemple de Xavier Bertrand
01:44:57qui a quand même été ministre du Travail
01:44:59Il me sent ministre de la Santé
01:45:01avec les résultats que l'on connait notamment dans le cadre de l'affaire Mediator
01:45:03Lorsque l'on prend M. Xavier Bertrand
01:45:05qui n'a pas tenu ses promesses sur la situation à Calais
01:45:07qui avait promis de faire pression
01:45:09pour remettre en cause les accords du Touquet
01:45:11Malheureusement il peut faire pression
01:45:13mais il n'est pas décisionnaire sur ce genre de sujet
01:45:15Il avait quand même promis en 2016 à son arrivée au pouvoir
01:45:17à la région 60 000 emplois
01:45:19C'est la promesse non tenue
01:45:21Il a été d'ailleurs
01:45:23il a été critiqué
01:45:25pour cette promesse non tenue
01:45:27Mais surtout, vous dire une chose
01:45:29c'est que la France, ce dont la France a besoin
01:45:31c'est un homme qui est capable
01:45:33d'expecter les sensibilités politiques de chacun
01:45:35Vous savez, je crois que
01:45:37Bernard Cazeneuve
01:45:39a plus de respect
01:45:41et d'ailleurs il est un peu plus respecté
01:45:43par les électeurs de droite
01:45:45que Xavier Bertrand ne l'est par les électeurs de gauche
01:45:47Et de droite aussi
01:45:49Non mais c'est un fait
01:45:51Tout ça pour vous dire que
01:45:53ce dont la France a besoin
01:45:55c'est pas forcément un Premier ministre politique
01:45:57parce que des Premiers ministres politiques, il y en a plein
01:45:59La France a besoin d'un Premier ministre
01:46:01qui soit compétent techniquement
01:46:03qui respecte les institutions
01:46:05et surtout qui est capable d'apporter
01:46:07des garanties aux Français face à la menace
01:46:09de l'extrême gauche
01:46:11qui est peut-être capable aussi de réconcilier la gauche
01:46:13parce que ne l'oublions pas
01:46:15une bonne partie de la gauche
01:46:17est encore patriote
01:46:19Je pense à ce courant
01:46:21de Bernard Cazeneuve
01:46:23parce que c'est un peu ces gens-là
01:46:25qui critiquent aussi
01:46:27Jean-Luc Mélenchon et qui ne sont pas écoutés
01:46:29à gauche
01:46:31et vraiment je trouve leur position courageuse
01:46:33saluteur parce qu'ils arrivent
01:46:35à se détacher quand même d'un homme
01:46:37qui a décidé de prendre en otage des millions d'électeurs de gauche
01:46:39et j'aimerais qu'on retrouve aussi
01:46:41ce débat d'idées
01:46:43droite-gauche parce que le débat d'idées droite-gauche
01:46:45va se réinstaller, peut-être pas maintenant
01:46:47mais dans les prochaines années
01:46:49et donc un Premier ministre qui est capable aussi
01:46:51de respecter les sensibilités de la droite
01:46:53peut-être issu des rangs de gauche
01:46:55à l'instar de Bernard Cazeneuve, moi ça ne me dérangerait pas
01:46:57Naïma et Mathieu
01:46:59Moi je voudrais juste rappeler que si on est dans ce bourbier
01:47:01c'est parce que
01:47:03il a été décidé à un moment
01:47:05quelque chose qui était extrêmement antidémocratique
01:47:07lors du deuxième tour
01:47:09vous savez je discutais ce week-end
01:47:11avec une amie qui est allemande et elle me disait
01:47:13mais ce n'est pas démocratique
01:47:15ce qui se passe en France, nous c'est un premier tour
01:47:17et on respecte
01:47:19en fait la volonté tout simplement
01:47:21des électeurs, donc effectivement
01:47:23les noms qui sont cités, il y a des noms
01:47:25c'est des gens quand même qui sont respectables
01:47:27Xavier Bertrand fait un excellent travail au niveau
01:47:29de la région de France
01:47:31Valérie Pécresse aussi
01:47:33et Bernard Cazeneuve a été un excellent
01:47:35ministre
01:47:37il a été je crois aussi Premier ministre mais juste
01:47:39quelques mois, effectivement
01:47:41il est de la sociodémocratie
01:47:43qui peut effectivement se retrouver
01:47:45avec un centre
01:47:47un centre droit
01:47:49après moi je pense que
01:47:51vu ce bourbier, vu qu'il n'y a pas
01:47:53vraiment de majorité bien que
01:47:55le Nouveau Front Populaire nous dise
01:47:57le contraire
01:47:59je pense que ce qui peut être intéressant
01:48:01c'est effectivement
01:48:03un profil plutôt technique
01:48:05et je pense c'est plutôt un...
01:48:07C'est le profil qui n'a pas de vision et qui n'engage rien pour le pays
01:48:09oui mais qui peut faire
01:48:11vous savez vous avez des
01:48:13hauts fonctionnaires et je l'ai déjà cité
01:48:15les préfets, ils ont
01:48:17l'habitude de travailler avec
01:48:19J'avais déjà nommé Laurent Nunez sur le plateau
01:48:21et vous en avez d'autres
01:48:23mais c'est vrai qu'ils ont un profil
01:48:25où ils travaillent avec les différentes sensibilités politiques
01:48:27parce qu'ils n'ont de cible
01:48:29que l'intérêt collectif
01:48:31On va marquer une pause
01:48:33avec mes invités, j'en profite pour remercier
01:48:35Amine Elbahi, juriste et auteur de m'avoir accompagné
01:48:37pendant les deux premières heures
01:48:39et puis évidemment on se retrouve après la pause
01:48:41restez avec nous, à tout de suite
01:48:47De retour pour Midi News et c'est l'heure du journal
01:48:49avec Mathieu Devesre
01:48:51Bonjour Mathieu
01:48:52Bonjour Élodie, bonjour à tous
01:48:5462 pages dédiées à la gloire d'Alain Delon
01:48:56c'est ce qui vous attend dans votre prochain
01:48:58numéro de Paris Match, numéro spécial
01:49:00bien évidemment
01:49:02de sa première une en 1961 à sa
01:49:04dernière en date le 11 janvier
01:49:062024, Alain Delon a toujours
01:49:08été au rendez-vous de Paris Match
01:49:10un reportage exclusif dans les coulisses
01:49:12de la préparation du prochain numéro
01:49:14Dounia Tengour
01:49:15Cette photo est extraordinaire
01:49:18Dans la rédaction du célèbre magazine
01:49:20Paris Match, l'image de la légende
01:49:22Alain Delon est partout
01:49:24Réunis à l'occasion de sa disparition
01:49:26les journalistes se remémorent
01:49:28les unes mythiques
01:49:30Sur ces photos, l'icône du cinéma
01:49:32français aux côtés des femmes
01:49:34qu'il a aimées, Nathalie Delon
01:49:36ou encore Mireille Dark
01:49:38mais aussi des souvenirs avec d'autres
01:49:40monstres sacrés du cinéma tels que
01:49:42Jean-Paul Belmondo et Lino Ventura
01:49:44Paris Match célèbre aujourd'hui
01:49:46une page de son histoire
01:49:48Alain Delon, pour Match, c'est plus de 50 couvertures
01:49:50Ce matin, à 9h, toute la rédaction
01:49:52est venue ici, ou en visio
01:49:54parce que c'est un peu les vacances
01:49:56et on a fabriqué
01:49:5862 pages
01:50:00je crois, uniquement
01:50:02à la gloire et
01:50:04retraçant la vie, la carrière, les amours
01:50:06et tutti quanti d'Alain Delon
01:50:08Pour Jérôme Béglé, directeur de la publication
01:50:10l'histoire de Paris Match
01:50:12est intimement liée à celle d'Alain Delon
01:50:14mais aussi à celle qui a été l'ami fidèle
01:50:16de l'acteur Brigitte Bardot
01:50:18l'occasion pour le magazine
01:50:20de lui donner la parole
01:50:22Brigitte Bardot et Alain Delon étaient vraiment
01:50:24les enfants de Paris Match
01:50:26ils ont fait des dizaines de couvertures tous les deux
01:50:28ils ont très peu travaillé ensemble
01:50:30mais ils se connaissent très bien
01:50:32et ce sont les deux monstres sacrés du cinéma français
01:50:34des années 50-60 à aujourd'hui
01:50:36qu'Alain Delon meurt, tout de suite
01:50:38on a pensé à Brigitte Bardot
01:50:40et si Brigitte Bardot était morte
01:50:42on a immédiatement pensé à Alain Delon
01:50:44Le numéro spécial qui lui est consacré
01:50:46doit être imprimé à 600 000 exemplaires
01:50:48Dans 9 jours
01:50:50désormais, Paris accueille
01:50:52les Jeux Paralympiques
01:50:54mais la capitale n'est pas encore
01:50:56vraiment adaptée aux personnes à mobilité réduite
01:50:58malgré des investissements massifs
01:51:00tous les modes de transport ne sont pas encore
01:51:02accessibles, c'est notamment le cas des métros
01:51:04et des bus, vous allez le voir
01:51:06dans ce reportage de Tony Pitaro et Kylian Salé
01:51:08Traverser un passage piéton
01:51:10ou même prendre le bus
01:51:12pour Pierre-Emmanuel, tout est plus compliqué
01:51:14Là c'est pas évident
01:51:16parce que normalement
01:51:18il devrait y avoir un dénivelé
01:51:20de 8-10 centimètres, je pense que là on est au-dessus
01:51:22Une fois à l'intérieur du bus
01:51:24cet ingénieur de 55 ans doit se dépêcher
01:51:26de valider son titre de transport
01:51:28Quand il y a de l'affluence, c'est un peu compliqué
01:51:30parce que
01:51:32le chauffeur repart dès qu'il a
01:51:34replié la rampe
01:51:36donc il faut arriver à valider
01:51:38son titre de transport
01:51:40pour gagner l'espace adapté
01:51:42Pour les personnes malvoyantes
01:51:46le quotidien est tout aussi compliqué
01:51:48même si des feux sonores
01:51:50indiquent quand il faut traverser
01:51:56Sabine et son mari doivent
01:51:58également prendre en compte les cyclistes
01:52:00Les vélos c'est pas du tout une mobilité
01:52:02douce, tant
01:52:04c'est très bien, mais tant que les
01:52:06cyclistes ne respecteront
01:52:08pas le code de la rousse
01:52:10c'est pas doux, c'est violent
01:52:12c'est une mobilité violente
01:52:14Le métro est encore difficile d'accès aux personnes
01:52:16à mobilité réduite, sur les 16 lignes du métro
01:52:18parisien, 6 ne sont pas encore
01:52:20sonorisées, seule la ligne 14
01:52:22est entièrement accessible à tous les handicaps
01:52:26Cette initiative, à présent l'Alsace
01:52:28qui développe un lexique audio pour
01:52:30cesser d'écorcher les noms des
01:52:32communes, oui l'Alsace, sa route des vins
01:52:34ses cigognes, ses colombages
01:52:36et ses noms parfois imprononçables
01:52:38mais désormais plus d'excuses, un site
01:52:40internet permet de vérifier
01:52:42la prononciation du nom
01:52:44de 900 communes, les explications de
01:52:46Sarah Varny
01:52:48Vous avez peut-être déjà été confronté
01:52:50à ces noms de villes qui semblent
01:52:52imprononçables, face à cette commune
01:52:54par exemple, voyons comment vous vous en sortez
01:53:04presque
01:53:06et face à celui-ci
01:53:16C'est pas évident
01:53:18Ce n'est pas tout à fait ça, pour vous aider
01:53:20le site Alsa au plat permet aux ressortissants
01:53:22d'outre Vosges de vérifier la prononciation
01:53:24de près de 900 communes de la région
01:53:26à l'origine de ce site, un
01:53:28Alsacien d'adoption
01:53:30Le fait d'entendre le nom des communes régulièrement
01:53:32m'a fait décorcher, que ce soit à la télévision
01:53:34ou ailleurs
01:53:36et c'est en faisant des recherches que je me suis rendu
01:53:38compte qu'il n'existait pas de référentiel
01:53:40sonore sur ces communes
01:53:42et c'est là que j'ai décidé de le créer
01:53:44J'ai pris la liste des 880 communes
01:53:46officielles
01:53:48et pour toutes les communes
01:53:50pour lesquelles j'avais un doute, j'ai contacté
01:53:52les mairies, donc j'ai contacté à peu près
01:53:54105 mairies, un lexique audio
01:53:56pour cesser de décorcher les noms des communes
01:53:58et vous réconcilier avec les Alsaciens
01:54:00Et on termine avec du sport
01:54:02et du football anglais, notamment
01:54:04le retour de la Première Ligue
01:54:06Vous l'avez peut-être suivi hier sur les antennes
01:54:08de Canal+, Manchester City
01:54:10s'est imposé 2-0 sur la pelouse
01:54:12de Chelsea, les champions en titre
01:54:14sont déjà en pleine forme
01:54:16Le résumé du match avec Corentin Brio
01:54:18Une victoire
01:54:20à Stanford Bridge, face à un rival
01:54:22pour lancer leur saison
01:54:24C'est ce qu'étaient venus chercher
01:54:26les citizens de Kevin De Bruyne
01:54:28Conscients de leur limite du moment
01:54:38Message parfaitement reçu
01:54:40Première accélération de Ducou
01:54:42après 17 minutes, Allende à la conclusion
01:54:44Evidemment
01:54:46Erling Allende qui remonte sur scène
01:54:48après 17 minutes seulement
01:54:50C'est la scène de son centième match
01:54:52avec City
01:54:54100 matchs, 91ème but
01:54:58C'est la première fois que je reviens
01:55:00on n'est pas en bonne forme
01:55:02mais je pense que nous avons fait
01:55:04une très bonne performance
01:55:06Nous avons résolu ce manque de choses
01:55:08dans cette saison
01:55:10avec un commitment
01:55:12Au final, vous voulez garder une page
01:55:14vous voulez gagner
01:55:16et c'est ce que nous avons fait
01:55:18donc je suis content
01:55:20En plus d'un clean sheet
01:55:22Manchester City double la mise
01:55:24grâce à une belle percée de Kovacic
01:55:26C'est une bonne nouvelle
01:55:28La mauvaise nouvelle c'est que nous avons
01:55:3065-70 matchs à gagner
01:55:32donc il faut être patient
01:55:34mais c'est important de gagner
01:55:36Prochain match
01:55:38abordable face à Ipswich Town
01:55:40Le quadruple champion en titre
01:55:42a encore un mois pour monter en puissance
01:55:44avant le choc face à Arsenal
01:55:48C'est la fin de ce journal
01:55:50Suite et fin de Midi News été
01:55:52avec vous Elodie et vos invités
01:55:54Je vous remercie de m'avoir accompagné
01:55:56pendant tout ce Midi News
01:55:58et on se retrouve tout à l'heure
01:56:00pour Punchline
01:56:02Avec moi pour cette dernière heure
01:56:04toujours Mathieu Hock, secrétaire général du Millénaire
01:56:06Naïma M. Fadel, essayiste et chargée
01:56:08de mission politique de la Ville
01:56:10Vendrie de Guerpel, journaliste à valeur actuelle
01:56:12et je salue Joseph Tournel
01:56:14Bonjour Elodie
01:56:16Vous êtes directeur de la rédaction de Capital Social
01:56:18On va parler de la situation dans les hôpitaux
01:56:201500 c'est le nombre de postes d'internes
01:56:22un professionnel de santé qui déjà manquait de bras
01:56:24mais qui interpelle aussi les étudiants mécontents
01:56:26qui le font entendre
01:56:28en signant notamment une pétition
01:56:30Regardez le résumé de la situation
01:56:32avec Charles Pousseau
01:56:34Il représente parfois jusqu'à 40%
01:56:36de l'effectif d'un hôpital
01:56:38Le nombre de postes d'internes va drastiquement diminuer
01:56:401510 postes en moins par rapport à l'année dernière
01:56:42Certaines spécialisations
01:56:44comme la chirurgie plastique
01:56:46perdent la moitié de ces postes
01:56:48Moins 18% pour l'ophtalmologie, la médecine générale
01:56:50Une décision que le gouvernement explique
01:56:52par une diminution des candidatures
01:56:54Il y a eu une réforme de l'internat
01:56:56pour la 6ème année de médecine
01:56:58et les 1500 postes
01:57:00qui manquent à l'appel
01:57:02ce n'est pas parce qu'il y a eu
01:57:04une baisse du nombre d'étudiants en médecine
01:57:06c'est qu'il y en a 1500 pratiquement
01:57:08qui ne se sont pas présentés au concours
01:57:10ou qui ont sciemment planté leur examen
01:57:12Face à un examen
01:57:14et des conditions d'accès plus compliquées
01:57:16le nombre de candidats a donc baissé
01:57:18Le gouvernement n'aurait jamais
01:57:20dû supprimer ces postes
01:57:22Pour moi ça reste une folie
01:57:24on est déjà sous tension
01:57:26sur essayer de trouver
01:57:28un médecin traitant
01:57:30c'est le parcours du combattant
01:57:32et supprimer 1500 postes
01:57:34ça va avoir un effet délétère
01:57:36sur un système de santé qui est à bout de souffle
01:57:38Pour faire entendre leur mécontentement
01:57:40les étudiants ont lancé une pétition sur internet
01:57:42pour rouvrir des postes
01:57:44Elle a pour le moment réuni plus de 11 000 signatures
01:57:46Joseph Touvenel
01:57:48on a de cesse de dire que le système de santé français
01:57:50est à bout de souffle, on l'a vu pendant le Covid
01:57:52on devait tout changer, il y avait le Ségur de la santé
01:57:54enfin on avait compris
01:57:56et là on voit que parce qu'on n'arrive plus à motiver
01:57:58des jeunes à s'engager sur le long terme en médecine
01:58:00parce qu'il y en a qui abandonnent en cours de route
01:58:02et bien plutôt que de régler le problème
01:58:04on va tout simplement supprimer 1500 postes d'internes
01:58:06c'est quand même un peu le monde à l'envers
01:58:08on n'essaye pas de régler le problème
01:58:10C'est très exactement le monde à l'envers
01:58:12ça touche les internes mais ça ne touche pas que les internes
01:58:14C'est la chaîne, là il y a le plan blanc
01:58:16qui a été dans le territoire de Belfort
01:58:18l'hôpital territoire Belfort, plan blanc
01:58:20parce qu'ils n'y arrivent plus, ils n'ont plus le personnel
01:58:22et ils ont une capacité en gros
01:58:24d'accueil de 100 personnes en moyenne
01:58:26par jour aux urgences
01:58:28et ils en sont à 250 aujourd'hui par jour
01:58:30donc ils ne peuvent pas
01:58:32et malheureusement les exemples comme ça sont nombreux
01:58:34plan blanc, écrire au secours
01:58:36et quand on regarde toute la chaîne, pourquoi écrire au secours
01:58:38pourquoi on passe de 100 à 250 alors qu'on n'est pas au bord de la Méditerranée
01:58:40le territoire de Belfort c'est très joli
01:58:42mais ce n'est pas un lieu de vacances
01:58:44c'est pas la zone la plus touristique de France pour ne pas les vexer
01:58:46parce qu'il y a des personnes
01:58:48qui sont accueillies à domicile
01:58:50oui mais les aides à domicile, il n'y en a presque plus
01:58:52il y en a très peu, ils peuvent prendre des vacances
01:58:54et ils ont du mal à en avoir
01:58:56donc on voit que c'est toute la chaîne
01:58:58pourquoi les aides à domicile, il y en a très peu
01:59:00parce que c'est un travail très difficile et très peu payé
01:59:02c'est pour ça que sur ce plateau
01:59:04de façon récurrente, je dis que le salaire minimum
01:59:06à 1600 euros, ce n'est pas une aberration
01:59:08quand on va chez les personnes
01:59:10dépendantes, âgées
01:59:12qui sont des personnes en incapacité
01:59:14qu'il faut les laver
01:59:16les changer, les amener aux toilettes
01:59:18avec beaucoup d'humanité
01:59:20il me semble que ça ne mérite un peu plus
01:59:22donc il y a un problème de salaire pour tous ces métiers
01:59:24et on prend toute la chaîne
01:59:26pour les infirmiers c'est exactement pareil
01:59:28pour les internes c'est pareil et là on dysfonctionne
01:59:30c'est pas supprimer les postes
01:59:32je rappellerai qu'en 2022
01:59:34il y a eu près de 7000 lits
01:59:36qui ont été supprimés dans nos hôpitaux
01:59:38alors que les promesses
01:59:40c'était on n'y touche plus
01:59:42et donc le phénomène ne va faire que croître
01:59:44en bélire si je peux parler
01:59:46et s'aggraver, il faut inverser la machine
01:59:48et peut-être qu'il y a des économies à faire
01:59:50c'est sur tout ce qui est administratif
01:59:52on s'aperçoit que les tâches administratives
01:59:54sont de plus en plus importantes
01:59:56que des médecins renoncent
01:59:58parce qu'ils nous disent
02:00:00on est là pour faire de la médecine
02:00:02je suis là pour voir mes patients
02:00:04pour les soigner, éventuellement pour les opérer
02:00:06si je suis chirurgien
02:00:08je ne suis pas là pour faire de la paperasserie en permanence
02:00:10on a un vrai problème aussi administratif
02:00:12André de Guerpel, au moment
02:00:14de la primaire à droite, il y avait un candidat
02:00:16Philippe Juin qui est lui-même médecin
02:00:18à l'hôpital Georges Pompidou
02:00:20et justement il avait beaucoup de mesures sur la santé
02:00:22et il disait précisément, moi ce que je constate
02:00:24c'est que les médecins ne sont pas là
02:00:26pour faire de l'administratif
02:00:28et il disait qu'il y a quelque chose de très simple
02:00:30c'est que les médecins qui soient sur l'administratif
02:00:32on les ressorte, on les remet dans les blocs
02:00:34et qu'on embauche des gens qui ne fassent que de l'administratif
02:00:36ça semble être une mesure absolument de bon sens
02:00:38de se dire qu'un médecin est plus utile
02:00:40auprès de ses patients que dans un bureau
02:00:42à faire de la paperasse
02:00:44pourtant ce bon sens n'a pas été suivi
02:00:46parce que c'est un reproche qu'on entend toujours autant aujourd'hui
02:00:48oui le bon sens n'est pas forcément toujours roi dans notre pays
02:00:50et évidemment cette mesure de Philippe Juin
02:00:52est vraiment louable
02:00:54mais je crois que Joseph Tounel a tout dit
02:00:56quand on parle du salaire
02:00:58le salaire minimum à 1600 euros
02:01:00pour les personnels soignants
02:01:02moi je trouve ça remarquable
02:01:04parce que ces gens là sont en première ligne
02:01:06ils l'ont été pendant le Covid-19
02:01:08et là ils vont peut-être l'être pour le Mpox
02:01:10c'est la variole du singe
02:01:12qui est en train d'arriver
02:01:14on a été quand même en urgence sanitaire
02:01:16on a quand même dû prendre des mesures
02:01:18qui sont ultra liberticides dans notre pays
02:01:20pendant la période du Covid avec des confinements
02:01:22avec des gens qui mouraient sur les brancards dans les hôpitaux
02:01:24et on n'a pas réussi
02:01:26et les gens qui meurent sur les brancards aux urgences
02:01:28c'est encore arrivé récemment malheureusement à Nantes
02:01:30ils n'ont pas réussi à prendre en compte
02:01:32ce retour d'expérience
02:01:34qu'on avait vécu
02:01:36donc il faut repenser la politique de l'hôpital
02:01:38et je crois que ça va être une des urgences
02:01:40qu'il va falloir faire, ce mauvais jeu de mots
02:01:42à la rentrée
02:01:44un autre chiffre aussi en ce qui concerne les étudiants
02:01:46notamment dans un cursus d'infirmiers
02:01:48entre 2011 et 2021
02:01:50donc en 10 ans ils ont été 3 fois plus
02:01:52abandonnés après la première année
02:01:54Naïma M. Fadel, on voit pourtant que ce sont
02:01:56des professions de vocation
02:01:58mais on a quand même des étudiants
02:02:00qui alors qu'ils ont commencé un cursus
02:02:02alors qu'ils sont engagés dedans
02:02:04c'est-à-dire que vous avez fait un certain nombre d'études précédemment
02:02:06mais qu'ils préfèrent abandonner parce qu'ils ne sont pas
02:02:08assez encadrés, parce qu'ils n'ont plus les moyens
02:02:10et qu'ils se disent je ne me vois pas me lancer dans une carrière
02:02:12où je vais devoir travailler comme ça tous les jours
02:02:14c'est pour ça que ce qu'a dit
02:02:16Joseph est extrêmement important
02:02:18c'est qu'il faut peut-être aujourd'hui
02:02:20mettre à plat complètement
02:02:22toute cette organisation et toute cette chaîne
02:02:24parce que plusieurs fois
02:02:26on a eu le plan, on nous a toujours annoncé des plans
02:02:28du plan pour l'hôpital
02:02:30pour la médecine etc. mais force est de constater
02:02:32qu'aujourd'hui on n'a pas
02:02:34réellement amélioré les choses
02:02:36l'administratif effectivement
02:02:38l'administratif est extrêmement
02:02:40difficile à vivre au quotidien
02:02:42pour le personnel soignant
02:02:44rappelons-le aussi, la tarification
02:02:46à l'acte est très difficile pour les
02:02:48médecins, les chirurgiens
02:02:50qui leur prend un temps fou
02:02:52un temps qu'ils ne peuvent pas
02:02:54utiliser autrement
02:02:56pour la patiente
02:02:58et concernant
02:03:00je ne sais plus ce que je voulais dire
02:03:04le temps que Naïma retrouve ses esprits
02:03:06peut-être
02:03:08Joseph et Mathieu et après Naïma
02:03:10pour l'évaporation
02:03:12des élèves dans les écoles d'infirmiers
02:03:14aujourd'hui
02:03:16c'est APB, c'est-à-dire j'ai le bac
02:03:18jeudi j'ai envie d'être infirmier
02:03:20avant il y avait un concours
02:03:22un concours où tout le monde pouvait se présenter
02:03:24exemple, un jeune
02:03:26c'est un exemple que je connais bien
02:03:28un jeune qui s'occupait des personnes handicapées
02:03:30physiques et mentales pendant deux ans
02:03:32donc il sait ce que c'est
02:03:34il décide qu'il veut être infirmier
02:03:36oui mais il a passé le bac il y a deux ans
02:03:38il n'est plus dans APB
02:03:40il ne peut plus se présenter
02:03:42on le met en liste d'attente
02:03:44parce qu'APB sont prioritaires
02:03:46c'est-à-dire qu'il y a des tas de jeunes qui se disent
02:03:48qu'est-ce que je veux faire, j'en sais rien
02:03:50je suis infirmier, plombier, machin et on voit ce qui tombe
02:03:52revenir à un concours
02:03:54ça me semble être quelque chose de plus juste
02:03:56avec des gens plus motivés
02:03:58et ça permet à des personnels qui ne sont pas
02:04:00qui ne sortent pas du bac mais qui ont d'autres expériences
02:04:02de passer le concours
02:04:04de le réussir et de rentrer en école
02:04:06c'est une des causes du fait que beaucoup de jeunes
02:04:08arrêtent en cours parce qu'en fait
02:04:10ils ont juste coché
02:04:12qu'au moment où j'ai le bac, qu'est-ce que je vais faire
02:04:14Mathioc
02:04:16la difficulté qu'on a en France aujourd'hui
02:04:18c'est sur cette question de la démographie médicale
02:04:20c'est qu'en fait on dépense
02:04:229% de notre PIB autant que l'Allemagne
02:04:24et pour autant on a
02:04:26moins de soignants par habitant
02:04:28on a des soignants
02:04:30que ce soit des médecins, infirmiers, aides-soignants
02:04:32qui sont moins bien rémunérés
02:04:34qu'en Allemagne parce que justement
02:04:36les dépenses de santé que la France
02:04:38alloue à notre système de santé
02:04:40sont mal employées comme vous l'avez dit
02:04:42notamment sur le volet administratif
02:04:44les hôpitaux en moyenne sur les rapports de l'adresse
02:04:46dépensent entre 25 et 30%
02:04:48de leurs dépenses de fonctionnement
02:04:50hors personnel évidemment
02:04:52à destination de l'administratif
02:04:54donc tout ce qui est informatique
02:04:56murs, etc
02:04:58c'est 25% alors qu'en Allemagne
02:05:00c'est plutôt 15% donc déjà il y a un premier
02:05:02il y a de l'argent à aller chercher à ce niveau-là
02:05:04pour faire des économies notamment d'échelle
02:05:06dans les hôpitaux, ça c'est le premier point
02:05:08ensuite le deuxième point sur la démographie médicale plus globalement
02:05:10c'est qu'en fait nous avons un système
02:05:12aujourd'hui où les capacités
02:05:14de nos facs
02:05:16que ce soit les facs de médecine
02:05:18les facs dentaires, les facs
02:05:20notamment des écoles d'infirmiers
02:05:22ne permettent pas de pouvoir former suffisamment
02:05:24de médecins à mesure que les besoins de santé
02:05:26augmentent, que ce soit le vieillissement de la population
02:05:28la prévalence des maladies
02:05:30chroniques notamment, tout ce qu'il y avait
02:05:32avec l'évolution de la population et de ses besoins
02:05:34donc on a des dépenses de santé qui vont devoir
02:05:36augmenter, donc on a besoin de plus de personnes
02:05:38et la difficulté que nous avons c'est que nous
02:05:40ne pouvons plus suffisamment former
02:05:42de professionnels de santé
02:05:44et que nous allons chercher
02:05:46soit des professionnels de santé
02:05:48à l'étranger aujourd'hui
02:05:50d'abord dans l'Union Européenne mais également
02:05:52en dehors de l'Union Européenne
02:05:54notamment dans les pays du Maghreb et puis surtout
02:05:56l'autre point c'est que nous avons des jeunes
02:05:58français qui rêvent de
02:06:00travailler dans le monde de la santé
02:06:02et qui ne peuvent pas aujourd'hui se former en France
02:06:04et qui vont se former en Espagne
02:06:06en Roumanie, en Hongrie
02:06:08ou en Bulgarie et donc ça démontre quand même
02:06:10la faillite de notre modèle
02:06:12d'éducation justement sur les métiers
02:06:14de la santé. On va changer de sujet
02:06:16et on va parler de l'immigration
02:06:18maintenant parce que vous le savez face justement
02:06:20à la situation migratoire, la France
02:06:22manque cruellement de moyens et c'est l'ancien directeur
02:06:24de la police aux frontières qui tire la sonnette
02:06:26d'alarme dans les colonnes du Figaro
02:06:28il explique qu'il n'y a pas assez d'effectifs, pas assez de matériel
02:06:30pas assez de coopération entre les
02:06:32différents services et donc
02:06:34Fernand Gontier pointe du doigt de
02:06:36nombreuses défaillances et fait un certain nombre
02:06:38de propositions comme par exemple un recours massif
02:06:40à la reconnaissance faciale ou la mise en place
02:06:42d'un haut commandement des frontières
02:06:44sous l'autorité du ministère de l'Intérieur. Le résumé
02:06:46de ces déclarations avec Audrey Bertheau
02:06:48Un diagnostic sans appel
02:06:50Dans une note
02:06:52l'ancien directeur de la police aux frontières
02:06:54souligne la difficulté d'exercer un contrôle
02:06:56efficace aux frontières françaises
02:06:58et européennes. La PAF
02:07:00rencontre des difficultés croissantes
02:07:02de recrutement
02:07:04notamment à cause de la complexité de la procédure
02:07:06Nous avons un problème de coordination
02:07:08interministérielle
02:07:10il n'y a pas
02:07:12d'autorité, de haute autorité
02:07:14du contrôle des frontières en France
02:07:16Nous gagnerions en
02:07:18efficacité à travailler
02:07:20davantage ensemble
02:07:22Sur le littoral nord, les
02:07:24aéroports parisiens ou encore la frontière
02:07:26franco-italienne, le nombre de
02:07:28policiers est insuffisant
02:07:30Au lieu d'avoir des agents de la police aux frontières
02:07:32qui font ce qu'ils sont censés faire au premier chef
02:07:34c'est à dire empêcher
02:07:36les franchissements irréguliers des frontières françaises
02:07:38on leur fait faire de la patrase
02:07:40de la logistique, du gardiennage
02:07:42Pour ce qui est des frontières antérieures
02:07:44la situation se dégrade
02:07:46également. Certains outils pour
02:07:48détecter la présence de personnes cachées
02:07:50dans les véhicules aux frontières sont
02:07:52exclusivement utilisés dans les aéroports
02:07:54et les ports. On rappelle tout de suite que
02:07:5690% de l'immigration clandestine
02:07:58vient de pays membres de l'espace
02:08:00Schengen
02:08:02Enfin, l'ancien directeur de la
02:08:04PAF conclut en précisant que
02:08:06l'immigration illégale subie et massive
02:08:08devient ingérable, dangereuse
02:08:10et déstabilisante pour les démocraties
02:08:12et nos modes de vie
02:08:14Joseph, c'est assez accablant
02:08:16ce que nous dit Fernand Gontier
02:08:18parce qu'on voit qu'il n'y a pas juste un problème
02:08:20c'est un manque de coordination, c'est un manque de moyens
02:08:22c'est des outils juridiques qui ne sont pas les bons
02:08:24c'est un non-recours aux aides techniques
02:08:26qui pourrait aider et on se dit
02:08:28très régulièrement qu'on ne comprend pas pourquoi
02:08:30la gestion des frontières ça ne fonctionne pas
02:08:32on a une bonne piste d'explication là
02:08:34Et puis c'est en plus des personnels
02:08:36qui sont complètement à bout
02:08:38parce que quand on voyait les images
02:08:40qui sont à la frontière italienne, franco-italienne
02:08:42quand on a arrêté
02:08:44une fois, deux fois, trois fois, quatre fois, cinq fois
02:08:46les mêmes personnes, donc on a fait son travail
02:08:48on les a arrêtés, c'est pas facile
02:08:50on a fait la paperasserie qui va avec
02:08:52et puis on les retrouve
02:08:54deux jours après, trois jours après
02:08:56donc ça dysfonctionne
02:08:58Il y a des promesses, moi je me rappelle très bien
02:09:00quand on nous a vendu l'Union Européenne
02:09:02en nous disant mais vous inquiétez pas
02:09:04les frontières sont surveillées, ce ne seront plus les frontières françaises
02:09:06ça sera les frontières de l'Union
02:09:08mensonge
02:09:10et donc il faut rétablir, si on veut une Union Européenne
02:09:12il faut rétablir des frontières à l'Union
02:09:14pour le moment ce n'est pas le cas
02:09:16donc il faut rétablir des frontières à la France
02:09:18ça veut dire que, alors après
02:09:20on peut avoir des discussions, par exemple
02:09:22reconnaissance faciale, comme ça j'aurais tendance
02:09:24à dire oui c'est bien, mais je m'inquiète
02:09:26toujours de nos libertés
02:09:28parce que ce qui peut être utilisé
02:09:30dans un cadre qui est un cadre
02:09:32normal, qui est nécessaire même
02:09:34reconnaître les gens qui viennent sur notre territoire
02:09:36après tout ce n'est pas un gros mot
02:09:38j'ai toujours inquiété des dérives
02:09:40qui peuvent être faites
02:09:42mais si on encadre bien
02:09:44oui, mais en fait
02:09:46l'encadrement vient tant qu'on peut avoir
02:09:48un peu confiance dans les gens qui sont au pouvoir
02:09:50et les gens qui sont au pouvoir
02:09:52ça peut changer
02:09:54la reconnaissance faciale
02:09:56si, Naïma a raison
02:09:58si on les arrête et que c'est pour les relâcher
02:10:00oui, mais en plus
02:10:02derrière on n'en fait rien
02:10:04voilà, on a signé
02:10:06les circulaires européennes, notamment
02:10:08on a supprimé le délit de clandestinité
02:10:10donc vous allez reconnaître la personne
02:10:12quand bien même elle est clandestine
02:10:14on en fait quoi ?
02:10:16le problème c'est la clarification
02:10:18de la politique européenne
02:10:20qu'est-ce qu'on veut réellement ?
02:10:22on ne peut pas à un moment dire
02:10:24signer le pacte asile-immigration
02:10:26dire quand vous arrivez dans un pays européen
02:10:28c'est les droits inconditionnels
02:10:30au logement
02:10:32à la prise en charge
02:10:34de la personne
02:10:36et en même temps dire aux personnes
02:10:38pourquoi vous venez, il faut absolument les arrêter
02:10:40c'est-à-dire qu'on est dans une contradiction
02:10:42des messages, les gens ils viennent
02:10:44parce qu'ils savent parfaitement
02:10:46qu'à un moment ils pourront s'installer
02:10:48et que même s'ils arrivent illégalement
02:10:50ils ne seront pas renvoyés
02:10:52et ils seront légalisés
02:10:54parce que c'est ça la réalité
02:10:56donc vous voyez toute cette ambiguïté
02:10:58au niveau européen
02:11:00où en fait on se retrouve avec des décisions
02:11:02qui viennent un peu s'affronter
02:11:04le problème qui reste
02:11:06c'est encore une fois l'espace Schengen
02:11:08qui aujourd'hui est une passoire
02:11:10c'est tous les règlements
02:11:12qu'on a signés qui sont très bien sur le papier
02:11:14mais en réalité les pays
02:11:16d'entrée de l'espace Schengen
02:11:18ne jouent absolument pas le jeu
02:11:20vous savez l'Italie
02:11:22aujourd'hui toutes les personnes qui viennent en Italie
02:11:24en général viennent en France
02:11:26la majorité
02:11:28en Espagne aussi ils viennent en France
02:11:30parce qu'on a aussi, ça c'est le préfet
02:11:32Didier Leschi, directeur de l'OFI
02:11:34qui l'a écrit dans son petit livre
02:11:36l'immigration et le grand dérangement
02:11:38où il dit clairement que la France
02:11:40est vraiment l'El Dorado en termes d'aide sociale
02:11:42c'est le message qu'on envoie évidemment
02:11:44et c'est pour ça que quand on reproche
02:11:46à nos cousins du Royaume-Uni
02:11:48qui nous reprochent un peu
02:11:50de laisser partir les gens
02:11:52ou bien qu'on se dit
02:11:54mais on est à la frontière du Royaume-Uni
02:11:56c'est pas normal mais attendez
02:11:58ils sont quand même passés dans l'espace Schengen
02:12:00et notamment en France pour arriver jusqu'à Calais
02:12:02et je voudrais qu'on écoute
02:12:04une autre déclaration de Fernand Gontier
02:12:06l'ancien patron justement de la police
02:12:08aux frontières qui s'exprime une fois de plus
02:12:10sur ce manque de coordination, écoutez-le
02:12:12ce qu'il me semble au niveau national
02:12:14c'est que nous avons
02:12:16un problème de coordination
02:12:18nous avons de nombreux services
02:12:20qui d'ailleurs je le rappelle s'investissent
02:12:22à fond et très bien dans leur travail
02:12:24mais nous avons un problème de coordination
02:12:26interministérielle
02:12:28il n'y a pas d'autorité
02:12:30de haute autorité
02:12:32du contrôle des frontières en France
02:12:34nous gagnerions en efficacité
02:12:36à travailler
02:12:38davantage ensemble
02:12:40à la fois sur les frontières intérieures
02:12:42et aussi sur les frontières extérieures
02:12:44Mathioc on a
02:12:46entendu la même chose sur ce manque de coordination
02:12:48pour le trafic de drogue en disant
02:12:50il faudrait un parquet national antidrogue
02:12:52on l'a entendu pour ce qui s'est passé avec Mohamed Amra
02:12:54où le problème c'est un problème de communication entre les services
02:12:56on se dit on ne peut pas tout le temps
02:12:58attester du fait qu'on ne peut pas régler les problèmes
02:13:00parce qu'on ne communique pas entre services
02:13:02et ne jamais régler le problème
02:13:04il y a toujours ce constat
02:13:06mais il faut aller au delà du constat forcément
02:13:08il faut aller au delà du constat et surtout
02:13:10il faut introduire un rapport de force
02:13:12parce que la réalité aujourd'hui de la politique migratoire
02:13:14que ce soit en France
02:13:16mais également au niveau européen
02:13:18c'est que les gens qui veulent la politique migratoire
02:13:20n'en subissent pas les conséquences
02:13:22c'est à dire qu'en fait au niveau européen
02:13:24les pays qui appellent
02:13:26à avoir plus d'immigrés dans leur société
02:13:28les pays d'Europe du Nord
02:13:30parce qu'ils ont une démographie vieillissante
02:13:32parce qu'ils ont des besoins en termes de main d'oeuvre
02:13:34pour faire tourner leurs usines
02:13:36ce sont eux qui veulent l'immigration
02:13:38ce ne sont pas eux qui en subissent les conséquences
02:13:40puisque les conséquences de la politique migratoire
02:13:42de l'impuissance de la politique migratoire
02:13:44au niveau européen sont subies
02:13:46par les pays d'Europe du Sud qui ne sont pas en capacité
02:13:48d'accueillir les 330 000 migrants
02:13:50qui arrivent illégalement
02:13:52sur le territoire européen
02:13:54année après année
02:13:56l'Italie ne peut pas, la Grèce ne peut pas
02:13:58la France ne peut pas et l'Espagne non plus
02:14:00donc ce qu'il faut faire
02:14:02et c'est une proposition que nous avions faite il y a quelque temps
02:14:04c'est d'introduire un rapport de force
02:14:06avec les pays d'Europe du Nord
02:14:08c'est-à-dire faire ce que fait l'Italie
02:14:10si les migrants veulent principalement aller au Royaume-Uni
02:14:12mais surtout en Allemagne
02:14:14ou en Suède, etc
02:14:16si eux veulent l'immigration, dans ces cas-là
02:14:18on laisse iler les migrants
02:14:20on encadre cela
02:14:22et on laisse les migrants
02:14:24aller là où ils veulent
02:14:26et vous allez voir que dès lors qu'ils vont subir
02:14:28les conséquences en termes d'insécurité
02:14:30en termes de choc culturel dans leur société
02:14:32ils vont changer d'avis
02:14:34c'est une mesure qui avait été mise en place
02:14:36notamment aux Etats-Unis
02:14:38où le même problème, c'est-à-dire que
02:14:40les partisans de l'immigration massive aux Etats-Unis
02:14:42en Californie
02:14:44ou à New York ou dans les grandes villes
02:14:46les grandes métropoles américaines
02:14:48ne subissent pas les conséquences de la politique migratoire
02:14:50de l'impuissance de la politique migratoire aux Etats-Unis
02:14:52et ce sont plutôt les pays, les Etats
02:14:54pardon, du Sud, d'Excesse, etc
02:14:56qui en subissent les conséquences
02:14:58les Etats du Sud ont justement
02:15:00fait en sorte de laisser passer les migrants
02:15:02vers les Etats du Nord et vous avez vu
02:15:04que ça a complètement changé le rapport de force
02:15:06maintenant les Etats du Nord collaborent
02:15:08et aident les Etats du Sud
02:15:10à protéger la frontière mexicaine, il faut s'en inspirer
02:15:12au niveau européen.
02:15:13Andrée de Guerpel, il y a aussi quelque chose d'un peu décourageant
02:15:15c'est qu'on nous avait vanté la dernière loi immigration
02:15:17prise en France comme une loi
02:15:19qui allait tout changer, on rappelle que des lois d'immigration
02:15:21il y en a en moyenne une tous les deux ans
02:15:23et malgré tout ce qu'on entend
02:15:25dans la bouche de Fernand Gontier c'est que
02:15:27il y a eu beaucoup de lois, il y a eu donc beaucoup de choses
02:15:29qui sont censées avoir été mises en place
02:15:31et qui n'étaient visiblement pas les bonnes solutions
02:15:33puisque lui il dit que les outils juridiques actuels
02:15:35et législatifs justement c'est ce qui les empêche
02:15:37d'être efficaces.
02:15:38Peut-être parce que ces lois étaient simplement des cachemisères
02:15:40et non une vraie volonté politique
02:15:42de gérer ce flux migratoire
02:15:44je pense que ce qui est en train de se jouer quand même
02:15:46c'est la dépossession
02:15:48d'une partie des Français qui voient leur quartier
02:15:50leur ville être complètement chamboulée
02:15:52par l'immigration, c'est notamment le cas à Calais
02:15:54il y a plein d'autres hauts civils
02:15:56dans le Nord qui subissent cela
02:15:58et je crois que les Italiens aussi le subissent
02:16:00on avait parlé à un moment de Lampedusa
02:16:02et puis il y en a d'autres
02:16:04donc en réalité c'est quel modèle migratoire
02:16:06est-ce qu'on veut prendre, quelle stratégie migratoire
02:16:08on veut prendre et je crois qu'on réagit toujours
02:16:10après coup et pas avant
02:16:12on n'arrive jamais à...
02:16:14On est toujours dans la réaction
02:16:16on n'arrive pas à anticiper
02:16:18ces flux
02:16:20et on n'arrive pas à anticiper
02:16:22aussi
02:16:24ces refus
02:16:26des pays de départ
02:16:28donc c'est pour ça que
02:16:30la proposition de la triple frontière
02:16:32n'était pas si mauvaise que ça
02:16:34d'abord une frontière hors de l'Union Européenne
02:16:36avec des accords passés préalablement
02:16:38avec les pays de départ
02:16:40une deuxième frontière avec évidemment
02:16:42une frontière de l'espace Schengen
02:16:44avec un blocus militaire naval
02:16:46et la traque des passeurs
02:16:48et puis la dernière frontière
02:16:50celle qui est nationale, celle de dire
02:16:52on ne va pas laisser passer tout le monde sans contrôle
02:16:54dans l'espace Schengen
02:16:57Je voudrais qu'on écoute pour terminer aussi
02:16:59ce que disait Nicolas Pouvremonti
02:17:01c'est le directeur de l'Observatoire de l'Immigration
02:17:03et de la Démographie
02:17:05Aujourd'hui on empêche la police aux frontières
02:17:07d'utiliser tous les moyens techniques
02:17:09à sa disposition qui permettraient un contrôle efficace
02:17:11on le sait, le Conseil d'Etat
02:17:13a fortement limité l'usage des drones
02:17:15pour les contrôles frontaliers
02:17:17on pourrait recourir demain à l'intelligence artificielle
02:17:19on pourrait recourir à tout un tas de détecteurs
02:17:21de mouvements suspects dans les zones de rivières
02:17:23donc aujourd'hui
02:17:25toutes les entraves qui sont mises à la police aux frontières
02:17:27nuisent très gravement à l'efficacité de son travail
02:17:29En quelques mots pour terminer
02:17:31Joseph Tounel, effectivement
02:17:33il y a toujours le débat sur la technique
02:17:35mais on imagine aussi que ceux
02:17:37qui sont actuellement aux commandes
02:17:39et qui essayent de faire en sorte que les choses fonctionnent
02:17:41se disent pourquoi pas tenter
02:17:43pourquoi pas essayer de trouver des nouvelles solutions
02:17:45puisque les solutions actuelles ne fonctionnent pas
02:17:47Ce qui est curieux, tout à l'heure
02:17:49Neiman nous a très bien dit que l'espace Schengen
02:17:51il fallait tout changer, en tout cas dans les textes
02:17:53mais
02:17:55même sans changer les textes
02:17:57ce que vient de nous dire
02:17:59personne qui connaît son sujet
02:18:01c'est le policier de la police aux frontières
02:18:03qui nous dit que les moyens techniques on en a
02:18:05mais on ne les utilise pas. Imaginez un instant
02:18:07que pour la banque de France
02:18:09on enlève les moyens techniques
02:18:11pour protéger les coffres de la banque de France
02:18:13parce que c'est pas bien
02:18:15ça semblerait
02:18:17aberrant et atterrant pour tout le monde
02:18:19nos frontières, notre pays
02:18:21c'est pas notre bien
02:18:23on n'a pas un devoir de le protéger
02:18:25en reconnaissance du travail
02:18:27de ceux qu'on fait ce pays
02:18:29et en reconnaissance des générations futures
02:18:31mais dans nos politiques
02:18:33ils ont aucune conscience
02:18:35que
02:18:37je sais plus quel écrivain le disait
02:18:39mais très justement pour le plus pauvre des pauvres
02:18:41sa grande richesse
02:18:43c'est son pays
02:18:45et bien notre richesse commune c'est la France
02:18:47alors soit on choisit de la protéger
02:18:49les moyens juridiques qui n'existent plus
02:18:51et les moyens matériels qui existent
02:18:53et qu'on met en place, c'est vraiment là un problème de volonté
02:18:55On va marquer une dernière pause
02:18:57et on se retrouve pour la dernière partie de Midi News
02:18:59on parlera de la situation internationale
02:19:01à tout de suite
02:19:05De retour avec mes invités
02:19:07pour la dernière partie de Midi News
02:19:09je vous le disais on va parler désormais de la situation internationale
02:19:11d'abord en Israël
02:19:13on rejoint tout de suite Nathalie Sosnaofi
02:19:15notre correspondante sur place
02:19:17Nathalie merci d'être avec nous
02:19:19alors 48 heures justement après le sommet
02:19:21qu'ils aient tenu à Doha
02:19:23est-ce que le temps est à l'optimisme en Israël ?
02:19:25Bonjour Élodie
02:19:27un optimisme prudent
02:19:29encore plus prudent aujourd'hui qu'hier
02:19:31le Hamas a publiquement rejeté
02:19:33les dispositions de la proposition américaine
02:19:35évoquées lors du sommet
02:19:37elle était censée combler les écarts
02:19:39entre les partis
02:19:41le Hamas accuse Benyamin Netanyahou
02:19:43le Premier ministre israélien de faire obstacle
02:19:45lors de médiations et de mettre en danger
02:19:47la vie des otages israéliens
02:19:49en imposant de nouvelles exigences
02:19:51telles que le maintien des troupes
02:19:53de Tzahal à la frontière
02:19:55entre Gaza et l'Egypte
02:19:57ou la supervision du carrefour de Netzarim
02:19:59c'est un point stratégique entre le nord
02:20:01et le sud de Gaza
02:20:03et ce pour prévenir le retour d'hommes armés
02:20:05dans le nord de l'enclave
02:20:07de son côté Benyamin Netanyahou rejette
02:20:09la responsabilité de l'absence
02:20:11de progrès sur le Hamas
02:20:13Benyamin Netanyahou refuse de ne pas participer sérieusement
02:20:15pour parler, d'ailleurs le Hamas
02:20:17vient tout juste de revendiquer
02:20:19une tentative d'attentat hier à Tel Aviv
02:20:21heureusement la bombe que portait
02:20:23dans son sac à dos le terroriste palestinien
02:20:25qui était arrivé de Jeudi
02:20:27Saint-Marie a explosé
02:20:29avant d'arriver à destination
02:20:31peut-être le stade de football
02:20:33où se tenait un match auquel assistaient
02:20:35plusieurs milliers de supporters
02:20:37Joe Biden, le président américain
02:20:39reste pourtant optimiste
02:20:41les équipes de travail continuent
02:20:43de s'activer à Doha et au Caire
02:20:45afin de tenter de réduire les écarts
02:20:47dans l'espoir bien sûr d'arriver
02:20:49à une entente qui permettrait de poursuivre
02:20:51les dénonciations avant le prochain sommet
02:20:53prévu dans la capitale égyptienne
02:20:55avant la fin de la semaine prochaine
02:20:57Anthony Blinken le secrétaire
02:20:59d'état américain est arrivé ce matin
02:21:01en Israël pour, dit-il, s'assurer
02:21:03qu'aucune partie ne viendra
02:21:05nuire au processus, c'est sans doute
02:21:07la dernière chance pour parvenir
02:21:09à un accord, a-t-il déclaré ?
02:21:11Vous rappelez Nathalie que
02:21:13cet accord revêt des enjeux
02:21:15extrêmement importants
02:21:17Oui évidemment, en premier lieu
02:21:19le retour des otages
02:21:21115 sont encore détenus à Gaza
02:21:23depuis 318 jours
02:21:25parmi eux 2 français
02:21:2741 ne seraient plus en vie
02:21:29enjeu aussi pour l'administration
02:21:31Biden qui espère obtenir
02:21:33une victoire diplomatique qui pourrait aider
02:21:35Kamala Harris dans sa campagne
02:21:37présidentielle et tenter aussi
02:21:39d'éviter une attaque iranienne contre Israël
02:21:41une attaque attendue depuis plusieurs
02:21:43semaines en représailles à l'élimination
02:21:45à Téhéran d'Ismail Haniyeh
02:21:47l'ex-chef politique du Hamas
02:21:49une élimination imputée
02:21:51à Israël et par extension
02:21:53un conflit régional
02:21:55Une autre question, une dernière question
02:21:57sur l'état d'esprit justement de la population
02:21:59est-ce qu'on pense encore
02:22:01que la riposte iranienne
02:22:03est d'actualité ?
02:22:05Alors évidemment, il le dit, plus le temps passe
02:22:07plus la question se pose, cela fait même l'objet
02:22:09de paris sur les réseaux sociaux
02:22:11ou de postes ironiques, par exemple
02:22:13le flash spécial
02:22:15l'Iran n'a pas attaqué hier
02:22:17mais attention, l'Iran pourrait surprendre
02:22:19à tout moment, un officiel iranien
02:22:21a encore rappelé hier que l'attente
02:22:23d'un massacre était plus éprouvante
02:22:25qu'un massacre lui-même
02:22:27La république islamique a cependant laissé entendre
02:22:29qu'elle attendait les résultats du sommet
02:22:31pour prendre une décision, le premier ministre
02:22:33Tarih a même parlé par téléphone
02:22:35avec des officiels iraniens pour leur demander
02:22:37de ne pas attaquer Israël
02:22:39afin de ne pas nuire aux négociations
02:22:41Alors en Israël, on a du mal
02:22:43quand même à imaginer que l'Iran ne réponde
02:22:45pas à l'élimination d'Ismail
02:22:47Haniyeh, un acte qui a porté
02:22:49atteinte à la souveraineté et à l'honneur
02:22:51de la république islamique et qui est
02:22:53perçu comme une offense personnelle au guide
02:22:55spirituel iranien Ali Khamedahi
02:22:57étant donné que Haniyeh était
02:22:59son invité à la cérémonie
02:23:01d'investiture du nouveau président iranien
02:23:03quand il a été éliminé
02:23:05Mais d'autre part, on le sait, l'Iran redoute
02:23:07les répercussions économiques et les
02:23:09dommages potentiels à ses installations nucléaires
02:23:11en cas de réponse israélienne
02:23:13Il est donc possible que Téhéran
02:23:15choisisse finalement d'éviter
02:23:17une confrontation directe, préférant peut-être
02:23:19s'en prendre à des intérêts israéliens
02:23:21dans le monde, mais l'Iran pourrait
02:23:23aussi déléguer pourquoi pas l'attaque au Hezbollah
02:23:25l'un de ses principaux proxys
02:23:27qui cherche, lui, à venger
02:23:29l'élimination revendiquée par Israël
02:23:31de flois de secours à Beyrouth
02:23:33C'était le bras droit de son secrétaire
02:23:35général Hassan Nasrallah
02:23:37En tout cas, ici, il audit pas de panique
02:23:39Les Israéliens continuent de vivre
02:23:41normalement, ils sont
02:23:43habitués à ces tensions, ils font
02:23:45confiance au système de défense anti-aérien
02:23:47de Tsaïl
02:23:49On tient finiment, Nathalie Sosnaufian, notre
02:23:51correspondante sur place, pour toutes ces précieuses
02:23:53informations. Effectivement,
02:23:55en Vendrie de Gerpel, on voit ces actualités
02:23:57qui se télescopent, d'un côté
02:23:59des négociations qui vont se poursuivre
02:24:01on ne peut pas savoir quel sera l'aboutissement
02:24:03mais on se dit que tant qu'il y a des négociations
02:24:05c'est quand même meilleur signe, mais toujours
02:24:07la crainte d'une riposte, et donc
02:24:09avec ces deux climats
02:24:11qui ont lieu en même temps, mais qui se confrontent un petit peu
02:24:13oui, des négociations, mais la riposte
02:24:15qui est toujours une menace. Oui, votre correspondante l'a bien dit
02:24:17il y a un optimisme prudent
02:24:19en ce moment, lors de ces négociations
02:24:21parce qu'en réalité, Benyamin Netanyahou
02:24:23demande beaucoup de choses, il demande
02:24:25déjà la libération des otages, il demande
02:24:27aussi une présence militaire
02:24:29qui doit rester déployée
02:24:31sur le sud de la bande de Gaza, mais aussi
02:24:33dans un corridor, pour éviter
02:24:35qu'il y ait d'autres trafics d'armes
02:24:37et puis aussi
02:24:39Benyamin Netanyahou a deux
02:24:41ministres, disons d'extrême droite
02:24:43qui ne veulent pas donner de concessions
02:24:45au Hamas, et donc qui pourraient
02:24:47quitter leur poste, si jamais
02:24:49Netanyahou accepte
02:24:51cette trêve
02:24:53ou alors ces négociations
02:24:55et puis Joe Biden, lui, continue
02:24:57à mettre la pression, on a vu qu'il y a un secrétaire
02:24:59d'Etat américain, alors je n'ai plus son nom en tête,
02:25:01qui est allé sur place aussi
02:25:03et donc oui, il y a
02:25:05une volonté de faire taire les armes, parce que
02:25:07un, c'est la vie des otages qui est en jeu
02:25:09je rappelle, on a deux français qui sont encore
02:25:11détenus par le Hamas
02:25:13et puis il y a aussi Antoine Defond
02:25:15l'Iran, qui pourrait continuer
02:25:17à frapper Israël, parce que
02:25:19il faut le rappeler, ça a été une humiliation
02:25:21pour eux d'avoir
02:25:23l'élimination d'Ismail Hani
02:25:25sur leur sol.
02:25:27Mathioc, effectivement, on a vu d'abord ces négociations
02:25:29d'un côté un Joe Biden
02:25:31assez optimiste, et de l'autre côté le Hamas qui lui a
02:25:33répondu immédiatement que c'était
02:25:35une illusion de penser qu'ils allaient aller vers
02:25:37un accord, mais les politologues vous disent
02:25:39que souvent dans une négociation, c'est un peu le jeu
02:25:41il y en a un qui dit qu'il est trop optimiste, l'autre qui explique que non
02:25:43ça ne se fera jamais, ça peut être aussi
02:25:45un moyen d'obtenir davantage de choses
02:25:47on fait semblant d'être opposé à tout au début
02:25:49on fait quelques concessions, c'est aussi
02:25:51l'art de la négociation, même s'il ne négocie
02:25:53qu'une organisation terroriste, évidemment
02:25:55ce n'est pas une diplomatie normale. J'allais y venir
02:25:57à la différence quand même que
02:25:59ce que vous dites vaut pour
02:26:01une négociation entre démocratie ou même
02:26:03avec un régime autoritaire, avec lequel
02:26:05on peut effectivement négocier et passer des accords
02:26:07avec une organisation terroriste, c'est bien différent
02:26:09il est temps que
02:26:11le Hamas rende
02:26:13l'ensemble des otages qu'ils ont, ils ont deux types
02:26:15d'otages aujourd'hui, ils ont d'abord
02:26:17l'otage israélien et notamment les deux
02:26:19français aussi, également qui sont en
02:26:21otage depuis plus de 300 jours, ça suffit
02:26:23maintenant, il faut qu'ils rentrent à la maison, c'est une nécessité
02:26:25absolue, et puis surtout
02:26:27ils ont aussi des otages
02:26:29de la population de Gaza, qui est en quelque sorte
02:26:31otage de leur politique
02:26:33puisqu'eux utilisent la situation
02:26:35à Gaza pour récupérer davantage
02:26:37de moyens matériels, humains et
02:26:39financiers, de la part d'une part de
02:26:41l'Iran, parce que l'Iran est en même temps
02:26:43un proxy de l'Iran, donc une
02:26:45organisation qui agit pour le compte de l'Iran
02:26:47en déstabilisant Israël,
02:26:49et puis, d'une certaine autre façon
02:26:51ils prennent en otage la population
02:26:53Gazaoui pour justement
02:26:55attirer le soutien des
02:26:57opinions publiques dans les pays arabo-musulmans,
02:26:59les autres pays arabo-musulmans,
02:27:01l'Egypte, la Jordanie, les pétromonarchies,
02:27:03pour que les opinions publiques puissent faire
02:27:05pression sur leurs leaders politiques, en disant
02:27:07il faut absolument aider
02:27:09le Hamas, ou du moins il faut arrêter
02:27:11d'aider Israël dans sa lutte contre le terrorisme,
02:27:13or, il faut rappeler, c'est une lutte aujourd'hui,
02:27:15c'est une guerre contre le terrorisme qu'emmène Israël,
02:27:17et si Israël n'est pas en capacité
02:27:19de détruire le Hamas seul, puisque
02:27:21on va l'étendre, le bilan
02:27:23depuis le 7 octobre,
02:27:25Benyamin Netanyahou n'y arrive pas, alors il faudra
02:27:27que les pays occidentaux aident
02:27:29Israël à détruire le Hamas,
02:27:31comme on a eu
02:27:33des coalitions qui ont
02:27:35permis de détruire d'autres mouvements terroristes, comme Daesh.
02:27:37Je voudrais qu'on écoute, puisque vous y avez
02:27:39référence, Anthony Blinken, le secrétaire d'Etat
02:27:41américain, qui s'est exprimé, écoutez-le.
02:27:47C'est un moment décisif, c'est probablement
02:27:49la meilleure, peut-être la dernière occasion
02:27:51de ramener les otages chez eux,
02:27:53d'obtenir un cessez-le-feu, et de mettre
02:27:55tout le monde sur la voie d'une paix et d'une sécurité durable.
02:28:01Il est temps d'y arriver.
02:28:05C'est aussi le moment
02:28:07de s'assurer que personne ne fait quoi que ce soit
02:28:09qui pourrait faire dérailler le processus.
02:28:13Nous travaillons pour nous assurer
02:28:15qu'il n'y a pas d'escalade ni de provocation
02:28:17qui pourrait nous éloigner de cet accord,
02:28:19ou élargir le conflit à d'autres endroits,
02:28:21ou augmenter son intensité.
02:28:27On voit aussi l'importance
02:28:29de la communauté internationale,
02:28:31dans la volonté de dissuader
02:28:33et d'apaiser les choses,
02:28:35notamment les Etats-Unis,
02:28:37qui ont menacé l'Iran,
02:28:39en disant où ils se positionnent,
02:28:41en envoyant des renforts militaires,
02:28:43parce que la communauté internationale
02:28:45tente aussi de peser et de se dire
02:28:47qu'Israël n'est pas seul.
02:28:49S'il y avait riposte sur Israël,
02:28:51il peut y avoir riposte d'Israël
02:28:53et d'un certain nombre de ses alliés.
02:28:55Seule la communauté internationale
02:28:57a les moyens de tordre le bras du Hamas.
02:28:59Le Hamas n'a aucun intérêt
02:29:01à rendre les otages.
02:29:03Il les a pris pour faire du chantage.
02:29:05Comment faire céder le Hamas ?
02:29:07En plus, s'il est chassé,
02:29:09il n'existe plus ce mouvement terroriste.
02:29:13D'abord, les financeurs du Hamas
02:29:15ont eux un moyen de pression.
02:29:17Il y a l'Iran,
02:29:19mais il n'y a pas que l'Iran.
02:29:21C'est la pression internationale
02:29:23avec des négociations
02:29:25qui nous passent très loin
02:29:27au-dessus de la tête,
02:29:29qui ne sont pas des négociations directes.
02:29:31D'ailleurs, il n'y a pas de négociations directes
02:29:33avec les responsables du Hamas.
02:29:35Ils sont cachés quelque part,
02:29:37dans les souterrains à Gaza.
02:29:39Ils ne sont pas à la table des négociations.
02:29:41Tout ça, ça correspond par des petits papiers.
02:29:43Mais il y a des vraies négociations
02:29:45à l'extérieur.
02:29:47Et puis, il y a des négociations
02:29:49internes, certainement, en Iran.
02:29:51En Iran, la fracture
02:29:53s'élargit entre l'armée
02:29:55et les gardiens de la Révolution.
02:29:57Les gardiens de la Révolution,
02:29:59c'est eux qui protégeaient
02:30:01l'armée.
02:30:03L'armée dit, vous voyez, vous êtes des incapables.
02:30:05Le guide
02:30:07de la Révolution nous dit, moi,
02:30:09c'est une offense personnelle.
02:30:11A mon sens, ça veut dire qu'il y a une réplique.
02:30:13Ça a été très bien dit, pas forcément sur Israël,
02:30:15mais sur des intérêts israéliens.
02:30:17Mais, là aussi,
02:30:19il doit y avoir des négociations en interne.
02:30:21Mais l'Iran ne peut pas perdre la face.
02:30:23Le guide de la Révolution ne peut pas perdre la face.
02:30:25Donc, à un moment donné,
02:30:27il va répliquer, ce qui ne va certainement pas aider
02:30:29aux négociations, quoique,
02:30:31on peut imaginer une négociation
02:30:33avec un accord
02:30:35Israël et les autres pays
02:30:37qui concernent le Hamas,
02:30:39ce qui n'empêcherait pas
02:30:41une réplique iranienne pour ne pas perdre la face.
02:30:43Tout ça, le jeu est beaucoup plus compliqué
02:30:45que nous, occidentaux, on arrive à le percevoir.
02:30:47Je pense que s'ils arrivent à une négociation,
02:30:49l'Iran ne réagira pas.
02:30:51Il ne répliquera pas.
02:30:53Parce qu'il a dit,
02:30:55justement, je suspends
02:30:57toute réaction en fonction
02:30:59de ses pourparlers.
02:31:01S'il y a une négociation, je ne répliquerai pas.
02:31:03Enfin, en tout cas, c'est ce qu'il a dit.
02:31:05Je suis d'accord avec vous qu'au niveau interne,
02:31:07au niveau des Iraniens,
02:31:09déjà, il y a une divergence
02:31:11de vision des choses.
02:31:13Vous avez aussi le nouveau président,
02:31:15qui est dit modéré, mais je ne crois pas
02:31:17qu'il est si modéré que ça,
02:31:19qui a dit qu'il ne veut pas de réplique.
02:31:21Alors, la seule chose aussi,
02:31:23c'est que le Hamas, aujourd'hui,
02:31:25parce que les Qataris, c'est eux
02:31:27qui le financent, ils n'auront pas intérêt
02:31:29au regard de la communauté internationale
02:31:31à continuer à le financer.
02:31:33Et puis, vous avez aussi l'Égypte,
02:31:35parce que l'Égypte est extrêmement
02:31:37dans les pourparlers, extrêmement
02:31:39dans toutes les négociations,
02:31:41mais elle aide aussi, d'une manière
02:31:43pas trop visible,
02:31:45le Hamas, jusqu'à maintenant,
02:31:47notamment au niveau des tunnels
02:31:49et de tout ce qui est contrebande
02:31:51d'armes militaires.
02:31:53On va rapidement,
02:31:55parce qu'il faut qu'on parle aux Etats-Unis, mais terminé.
02:31:57Le Qatar, sa richesse, c'est le pétrole.
02:31:59Le pétrole, il passe par le Détroit de Hormuz.
02:32:01Une explosion régionale, c'est le blocage
02:32:03du Détroit, et donc,
02:32:05plus de richesse pour le Qatar.
02:32:07Et ça, c'est quelque chose
02:32:09qui compte dans ces négociations.
02:32:11Pour terminer cette partie, je voudrais qu'on parle aussi
02:32:13de la présidentielle aux Etats-Unis,
02:32:15puisque c'est désormais la convention démocrate
02:32:17qui s'ouvre avec ce passage de relais de manière
02:32:19officielle entre l'ancien candidat
02:32:21et le président Joe Biden,
02:32:23et la candidate Kamala Harris.
02:32:25Les précisions sur place. Notre correspondante,
02:32:27Elisabeth Guédel.
02:32:29Donald Trump ne suivra pas la tradition
02:32:31aux Etats-Unis de mettre sa campagne en sourdine
02:32:33durant la convention démocrate,
02:32:35comme les démocrates l'ont fait le mois dernier
02:32:37lors de la convention républicaine.
02:32:39L'ancien président et son colistier
02:32:41Jed Evans tiendront des meetings
02:32:43dans plusieurs Etats-clés, dont la Pennsylvanie,
02:32:45le Michigan ou encore l'Arizona.
02:32:47Le candidat républicain
02:32:49ne veut pas laisser le terrain politico-médiatique
02:32:51à sa rivale.
02:32:53Selon les derniers sondages, Kamala Harris
02:32:55a rattrapé le retard accusé par Joe Biden
02:32:57quand il était encore candidat.
02:32:59Elle devance même de 3 à 6 points
02:33:01Donald Trump dans les sondages nationaux.
02:33:03Des sondages à prendre avec précaution,
02:33:05ça reste serré,
02:33:07à plus de deux mois et demi du scrutin présidentiel,
02:33:09mais des sondages qui ont de quoi inquiéter
02:33:11le camp républicain.
02:33:13Après avoir beaucoup critiqué Kamala Harris
02:33:15ces dernières semaines, Donald Trump compte se concentrer
02:33:17sur les sujets difficiles pour les démocrates.
02:33:19Le pouvoir d'achat des Américains
02:33:21qui ne ressentent pas au quotidien
02:33:23la bonne santé économique de leur pays,
02:33:25l'immigration clandestine ou encore
02:33:27les questions de sécurité.
02:33:29Kamala Harris devra expliquer son programme
02:33:31qui reste flou pour le moment.
02:33:33C'est ce qu'attendent les électeurs indécis,
02:33:35eux qui pourraient faire la différence
02:33:37le 5 novembre dans les urnes.
02:33:39Ils écouteront attentivement
02:33:41le discours de Kamala Harris jeudi
02:33:43quand elle acceptera officiellement
02:33:45la nomination démocrate.
02:33:47Évidemment, on voit que rien n'est joué
02:33:49après la tentative d'assassinat
02:33:51contre Donald Trump.
02:33:53Beaucoup le disaient invincible.
02:33:55Il était à l'époque encore face à Joe Biden
02:33:57et on se disait qu'il était forcément
02:33:59invincible qu'il allait remporter l'élection américaine.
02:34:01On voit que le remplacement de Joe Biden
02:34:03par Kamala Harris a quand même fait un certain effet.
02:34:05Pour l'instant, elle le devance.
02:34:07On voit dans un certain nombre de sondages,
02:34:09notamment sur la question économique,
02:34:11autant les Américains aient plus confiance à Donald Trump
02:34:13qu'à Joe Biden sur le plan économique.
02:34:15En revanche, maintenant, c'est Kamala Harris
02:34:17qui tient la tête là aussi.
02:34:19Oui, la kamalamania ne redescend pas
02:34:21et Donald Trump s'en inquiète.
02:34:23On le voit en très grande difficulté.
02:34:25Les sondages sont un peu moins bons pour lui.
02:34:27Il y a quelque chose qui est intéressant.
02:34:29En Pennsylvanie, c'est un state swing.
02:34:31Ce sont les états qui peuvent changer
02:34:33en fonction des élections présidentielles.
02:34:35En 2020, Donald Trump était passé
02:34:37à un cheveu.
02:34:39Il avait réussi à gagner cet état.
02:34:41Aujourd'hui, Kamala Harris fait
02:34:43grande campagne là-bas.
02:34:45C'est aussi là où Donald Trump s'est fait tirer dessus
02:34:47lors d'un meeting.
02:34:49Elle va faire son tour de l'état en bus
02:34:51et elle donne des gages,
02:34:53vous l'avez dit, aux ménages
02:34:55qui sont aux ménages moyens.
02:34:57Il y a une vraie volonté
02:34:59de faire campagne sur le terrain
02:35:01tandis que Donald Trump, lui,
02:35:03est plus dans la provocation.
02:35:05On l'a vu qu'il allait encore plus vite
02:35:07ces derniers temps
02:35:09avec Elon Musk.
02:35:13Il continue ses frasques de communication
02:35:15en traitant Kamala Harris
02:35:17de communiste.
02:35:19Peut-être que son meilleur ennemi
02:35:21c'est lui-même
02:35:23et qu'il devrait plutôt aller sur le terrain
02:35:25que continuer à faire ça.
02:35:27C'est vrai qu'on entend beaucoup
02:35:29depuis le début de la campagne
02:35:31dans les deux camps des attaques
02:35:33à dominem, personne contre personne.
02:35:35Comme disait Vendredi de Gerpel,
02:35:37quand Kamala Harris les dénonce,
02:35:39ça ne sert peut-être à rien.
02:35:41Ceux qui votent pour lui sont habitués.
02:35:43Inversement, quand il dit de Kamala Harris
02:35:45qu'elle serait trop à gauche,
02:35:47c'est ce que vont chercher les électeurs.
02:35:49On se dit que chacun tente de se neutraliser
02:35:51avec des arguments.
02:35:53On ne voit pas très bien comment ils peuvent fonctionner.
02:35:55Les démocrates vont dire que Trump est
02:35:57quelqu'un qui est liberticide,
02:35:59anti-démocrate, candidat des riches.
02:36:01La clé de ces prochaines semaines
02:36:03pour les élections présidentielles
02:36:05se joue autour de trois matchs.
02:36:07Vous avez un premier match du récit,
02:36:09et c'est quel parti va pouvoir
02:36:11avoir le meilleur récit pour conquérir
02:36:13les électeurs indécis,
02:36:15notamment dans les États clés,
02:36:17les swing states dont vous avez parlé,
02:36:19Pennsylvania, Michigan, Wisconsin,
02:36:21qui sont les États les plus importants
02:36:23pour la présidentielle américaine.
02:36:25Ceux-ci vont donner les grands électeurs
02:36:27qui permettront d'élire le prochain président.
02:36:29C'est le premier point.
02:36:31Le deuxième match qui se joue entre Kamala Harris
02:36:33et Donald Trump, c'est le match sur l'image.
02:36:35On sort d'une séquence,
02:36:37vous l'avez rappelé, avec la tentative
02:36:39d'assassinat sur Donald Trump, qui était favorable
02:36:41à Donald Trump, qui a été éclipsé
02:36:43par la Convention des démocrates.
02:36:45La situation en septembre risque de changer
02:36:47puisque Kamala Harris n'aura plus
02:36:49comme objectif de rassurer son camp
02:36:51ou de faire campagne dans son propre camp,
02:36:53ce qui est le cadre d'une primaire
02:36:55d'une convention démocrate.
02:36:57Elle devra surtout affronter Donald Trump
02:36:59directement, notamment dans le cadre
02:37:01du débat du 10 septembre.
02:37:03Ce sera beaucoup plus compliqué pour Kamala Harris
02:37:05d'affronter Donald Trump que de faire
02:37:07une campagne interne au sein des démocrates.
02:37:09Le troisième match qui est important,
02:37:11c'est le match des bilans.
02:37:13Kamala Harris va devoir incarner
02:37:15le bilan de Joe Biden,
02:37:17qui est jugé malgré tout négativement
02:37:19par les Américains sur deux sujets essentiels,
02:37:21les questions économiques,
02:37:23notamment parce que les indicateurs macroéconomiques
02:37:25ne sont pas suffisamment bons au regard de la situation
02:37:27et la précarisation des électeurs américains,
02:37:29notamment dans les états clés
02:37:31dont on a évoqué.
02:37:33Et ensuite,
02:37:35les questions migratoires,
02:37:37où le bilan de Joe Biden,
02:37:39notamment sur la gestion de la frontière mexicaine,
02:37:41est bien pire que celui de Donald Trump.
02:37:43Cela pourrait faire basculer l'élection
02:37:45dans les états clés du Sud, Arizona,
02:37:47en faveur de Donald Trump.
02:37:49Ce sont les trois matchs
02:37:51qui vont se jouer pour la présidentielle américaine.
02:37:53Il y a deux difficultés pour Kamala Harris,
02:37:55peut-être un peu plus,
02:37:57et la minute qui nous reste,
02:37:59c'est de devoir défendre le bilan de Joe Biden,
02:38:01qui certes n'est pas directement le sien,
02:38:03mais quand même...
02:38:05C'est elle qui avait en charge
02:38:07le dossier de l'immigration.
02:38:09Et aux Etats-Unis, on reconnaît que ça a été raté.
02:38:11Donc ce n'est même pas le bilan de Biden,
02:38:13c'est son propre bilan.
02:38:15Elle a une grosse difficulté.
02:38:17Et une autre difficulté, c'est de devoir affronter
02:38:19Donald Trump en débat.
02:38:21Donald Trump, on le connaît, il est prêt à tout.
02:38:23Il a le caractère qu'on lui connaît.
02:38:25Affronter une telle personnalité en débat,
02:38:27c'est très compliqué, ce qui n'est pas rationnel.
02:38:29Vous ne pouvez pas aller sur du fond.
02:38:31Il veut du spectacle, lui, finalement.
02:38:33Évidemment, parce que Donald Trump,
02:38:35comment il a été connu ?
02:38:37C'est parce qu'il animait un show télé,
02:38:39donc c'est le showman.
02:38:41Après, est-ce qu'un programme responsable
02:38:43peut permettre de contrebalancer un showman ?
02:38:45Non pas pour les blocs, mais pour les indécis.
02:38:47En fait, c'est peut-être ça qui peut faire basculer.
02:38:49Si les gens sont indécis,
02:38:51c'est que tout ce qui est extrémiste
02:38:53ne les plaît pas trop.
02:38:55Alors, on verra ce que donnera le débat.
02:38:57Et puis, on verra surtout le résultat des élections,
02:38:59qui sera jusqu'au bout, de toute façon, indécis.
02:39:01Et évidemment, le perdant dira que l'autre a triché.
02:39:03Oui, évidemment.
02:39:05Et on suivra tout ça sur CNews.
02:39:07Merci à vous quatre, Naïmah Mfadel, Mathieu Pondry de Guerpel
02:39:09et Joseph Thounel d'avoir été mes invités.
02:39:11Tout de suite, vous retrouvez
02:39:13180 minutes info,
02:39:15Michael de Santos et ses invités.
02:39:17Quant à moi, je vous retrouve à 17h pour Punchline.
02:39:19A tout à l'heure.