Tous les midis et pendant tout l'été, les invités de #MidiNewsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans Midi News. On est ensemble pendant trois heures et pour m'accompagner sur cette première, Yves Bourdion, bonjour.
00:00:07Bonjour.
00:00:08Vous êtes journaliste, Pierre-Yves Rougiron, bonjour.
00:00:10Bonjour.
00:00:11Politologue, Patrice Arditi, bonjour.
00:00:12Bonjour Elodie.
00:00:13Journaliste et Célia Barod, bonjour.
00:00:15Bonjour Elodie.
00:00:16Journaliste, police-justice de CNews. On commence nos discussions dans un instant mais tout de suite le rappel de l'actualité avec Adrien Spiteri. Bonjour Adrien.
00:00:22Bonjour Elodie et bonjour à tous.
00:00:24L'armée israélienne annonce avoir récupéré les corps de six otages. Ils ont été retrouvés dans la bande de Gaza au cours d'une opération menée avec le renseignement intérieur.
00:00:33Tous avaient déjà été annoncés morts par TSAL ces derniers mois. Ils auraient été retenus ensemble dans un tunnel après leur enlèvement par le Hamas le 7 octobre.
00:00:42Face à la crainte d'une propagation de la variole du singe, l'Institut Pasteur réagit.
00:00:47Il se dit prêt à tester et vacciner les patients à la demande des autorités françaises alors que le système de santé est en état de vigilance maximale.
00:00:55Même si pour l'heure, aucune contamination sur le territoire n'a été recensée.
00:01:00Et puis c'est un triste constat, les abandons d'animaux augmentent. Conséquences directes, les refuges et maisons de la SPA sont saturés.
00:01:07L'association veut réagir, notamment avec des campagnes de sensibilisation. L'an dernier, 44 000 abandons ont été recensés en France.
00:01:16Merci beaucoup Adrien, on vous retrouve dans 30 minutes pour un prochain point complet sur l'actualité.
00:01:20On va reparler, vous l'aviez suivi sur CNews, de ce qui s'était passé dans le métro parisien le mercredi 14 août.
00:01:27Un homme avait proféré des insultes antisémites envers une famille juive.
00:01:31On va d'abord regarder la séquence pour comprendre bien de quoi on parle et ensuite on va décrypter avec Célia Barotte.
00:01:36Regardez.
00:01:58Je vais porter plainte contre toi, ok ? Je vais aller voir la police.
00:02:02Tu craches ou pas ?
00:02:03Mais crache, crache ! Moi je vais aller porter plainte contre toi, ok ?
00:02:05T'es un marabout !
00:02:06Ouais, c'est ça, vas-y, sors du métro ! Allez, sors !
00:02:08Allez, mets-toi dans ta paire !
00:02:10Je suis malade !
00:02:11Et nous sommes donc avec Célia Barotte du service police-justice. Alors Célia, que sait-on des suites judiciaires qui ont été données à l'affaire ?
00:02:18Eh bien, pour rappel, déjà, l'homme est un sans-domicile fixe. Il a été placé en garde à vue le 16 août dernier,
00:02:25au lendemain de la plainte de cette jeune fille qui a filmé cette scène dans le métro parisien.
00:02:31A la suite de cette garde à vue, cet individu est passé en comparution préalable ce dimanche où il a été présenté à un magistrat du parquet.
00:02:41Le procureur de la République de Paris a demandé son placement en détention provisoire jusqu'à ce qu'il soit jugé en comparution immédiate,
00:02:49normalement prévue ce lundi. Mais le juge des libertés et de la détention a estimé qu'il n'était pas nécessaire de placer le suspect en détention provisoire.
00:02:58Et qu'est-ce qui a motivé donc le juge à prendre cette décision, Célia ?
00:03:01Alors, nous n'avons pas, Élodie, encore de précisions sur ce qui a motivé ce juge à prendre cette décision.
00:03:06Mais on peut supposer qu'il a estimé que tous les critères pour un placement en détention n'étaient pas réunis, au regard notamment de l'infraction reprochée.
00:03:14Le procès est donc renvoyé au 31 janvier 2025, un délai d'audiencement important, mais qui est aussi la conséquence de la surcharge d'affaires dans les tribunaux et le manque de moyens de la justice.
00:03:26Sur la réponse pénale, que risque cet homme, Célia ?
00:03:29L'homme sera jugé pour violence n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail commise en raison de l'appartenance vraie ou supposée à une origine, une ethnie, une nation ou une religion,
00:03:40et apologie publique de crime ou délit. Il risque jusqu'à 5 ans de prison et 45 000 euros d'amende. En attendant, il a été placé sous contrôle judiciaire.
00:03:50Il a reçu plusieurs obligations, comme celle de se soigner. On suppose que c'est pour son addiction à l'alcool, puisqu'il était en état d'ivresse lorsqu'il a été interpellé.
00:03:59Et il a l'obligation de pointer au commissariat. Nous ne savons pas s'il doit pointer toutes les semaines, chaque mois.
00:04:05Nous attendons des précisions de la part du parquet de Paris, du côté des partis civils. Maître Avener Duncan, l'avocat de la plaignante de la jeune fille qui a filmé la scène dans le métro,
00:04:15se dit très satisfait que ce suspect ait été interpellé, qu'il soit présenté à la justice. Il est satisfait également des chefs pour lesquels il va être jugé devant une juridiction correctionnelle.
00:04:26– Merci beaucoup Célia, vous restez avec nous pendant qu'on évoque cette affaire.
00:04:30Patrice Arditi, on rappelle quand même quelques chiffres, 887 actes antisémites ont été recensés au premier semestre 2024.
00:04:36C'est donc le triple, malheureusement, de l'an dernier. On a de cesse de dire qu'il faut des réponses immédiates, qu'il faut frapper fort.
00:04:43Et là, on voit donc un homme qui sera jugé, s'il y va, au mois de janvier et qui, pour l'instant, on estime qu'il n'a pas besoin d'être placé en détention provisoire.
00:04:52C'est quelqu'un quand même qui s'en prend à une famille juive dans le métro, mais on se dit, ce n'est pas un danger pour la société. C'est un peu ça le message qu'on envoie.
00:04:58– Bien sûr que c'est un peu ça, c'est même beaucoup ça. Mais bon, il faut quand même attendre, parce que le parquet peut faire appel.
00:05:06Et justement, il peut se passer quelque chose de plus compréhensible, parce que ce qui ressort de ça, c'est l'incompréhension.
00:05:16Il y a une banalisation complète de l'antisémitisme depuis des mois et des mois. Et personnellement, je n'arrive pas à l'analyser.
00:05:26Alors on peut dire qu'il y a une certaine société qui patine là-dessus. Pendant l'affaire Dreyfus, tout le monde le sait, il y avait une grande partie de la gauche qui était antisémite.
00:05:39Ensuite, on a accusé la droite très radicale de l'être. Il y a eu évidemment des épisodes, pour utiliser un euphémisme nazi, et puis ça s'est calmé.
00:05:49Et ça revient avec une banalisation. Alors je sais, je sais, parce qu'on l'a suffisamment dit, que lorsqu'il y a eu la grande marche contre l'antisémitisme,
00:05:59le fait que le président de la République ne s'y soit pas rendu, ça a été quand même mal vu, mal perçu par un certain nombre de personnes,
00:06:10qui ont considéré que le président de la République n'était pas suffisamment attentif à la question. D'où le renfort de cette banalisation que j'évoquais.
00:06:22Mais il n'est peut-être pas venu pour raison d'État.
00:06:27Oui, il y avait les raisons de sécurité, il fallait pas que cette manifestation et sa présence puissent aussi engêner certains et qu'on l'accuse de récupération.
00:06:36Il y a des arguments dans les deux sens.
00:06:38Bien sûr, c'est pour ça que je voulais le signaler. Mais ça participe quand même à la banalisation.
00:06:43Alors finalement, ce qui m'ennuie un petit peu, c'est qu'il y a évidemment tous les Français juifs qui dénoncent l'antisémitisme,
00:06:52mais il n'y a pas énormément de ténors politiques qui dénoncent l'antisémitisme d'une manière drastique.
00:07:02Et c'est la raison pour laquelle ça rentre en compte encore dans cette banalisation.
00:07:07Je sais que les Français juifs, qu'est-ce qu'ils représentent en français ? C'est 1% de la population.
00:07:14Évidemment, c'est pas énorme. Alors si on se base sur le côté politique, franchement, dans la balance,
00:07:211% de Français juifs contre bien d'autres communautés qui sont plus importantes, ça peut marquer.
00:07:29Maintenant, j'ai quand même la certitude que la plupart de nos politiques, de quelques bords que ce soit, sont des gens honnêtes.
00:07:36Donc il y a un moment donné où, balance ou pas, il faudra faire la part des choses.
00:07:41Alors est-ce que c'est un délit, toujours, l'antisémitisme, ou c'est un semblant de délit ?
00:07:47Pierre-Yves Rougéron, effectivement, on a beaucoup dit que le problème, c'est qu'on voit ces actes antisémites
00:07:52qui malheureusement ont explosé de manière exponentielle et que la réponse, qu'elle soit politique, judiciaire,
00:07:57quand il y a ces actes qui sont faits comme là dans le métro, elle doit être extrêmement marquante
00:08:01parce que c'est aussi le meilleur moyen qu'ils évitent de se répéter, c'est de montrer qu'il n'y a pas d'impunité
00:08:06et qu'on punit extrêmement sévèrement, comme un délit, ce que rappelait Patrice Arniti,
00:08:10puisque c'est bien un délit et non pas une opinion, on a de ça à se le rappeler.
00:08:14Oui, mais vous êtes au confluent de deux problèmes. Vous êtes au confluent d'un laxisme pénal général,
00:08:19dont les crimes de haine, d'un point de vue général, dont l'antisémitisme, pâtissent.
00:08:25Je vous rappelle, parce qu'il faut quand même le rappeler, qu'il y a des actes francophobes également tous les jours.
00:08:32Il y a des actes contre les chrétiens tous les jours en France et que la plupart ne sont pas instruits,
00:08:37ne vont pas jusqu'à l'interpellation. Là, on a eu de la chance.
00:08:41De toute évidence, c'est ce qu'on appelle un client ordinaire,
00:08:44qui a certainement été remarqué par le système de vidéosurveillance de la RATP et ensuite rattrapé,
00:08:49mais ça doit être un client ordinaire avec un CV ordinaire.
00:08:53Il n'y a qu'une grosse focale médiatique dessus qui fait qu'on s'est peut-être un petit peu stressés de le retrouver.
00:08:58Ça, c'est la première branche. La deuxième branche, c'est que la judéophobie actuelle a été analysée.
00:09:05Nous ne nous sommes pas préparés alors qu'on avait été prévenus.
00:09:09On avait été prévenus entre autres par Pierre-André Taguieff,
00:09:11qu'il a analysé il y a déjà 20 ans après la conférence de Durban.
00:09:14C'est-à-dire que l'antisémitisme revenait, même pas un fait de gauche,
00:09:20revenait une plainte du monde souffrant, les Israéliens et les Juifs en général,
00:09:27étant pris comme le symbole de l'Occident triomphant et de l'Occident torsionnaire.
00:09:32Avec toutes les mythologies autour qu'on entend malheureusement partout.
00:09:35Ça a commencé à la conférence de Durban, conférence onusième contre le racisme, je le rappelle.
00:09:40Donc pas tout à fait une réunion dans un cloac.
00:09:44Et c'est devenu un phénomène mondial, qui est un des visages de l'anti-occidentalisme
00:09:50et un des visages de la francophobie pour ce qui est en France.
00:09:53Et ça, nous n'y sommes pas préparés, nous n'y avons pas préparé notre outil pénal.
00:09:57Et donc on se retrouve face à une poule devant un couteau,
00:09:59parce que nous, on est préparés à une seule chose,
00:10:01c'est l'antisémitisme d'extrême droite, aujourd'hui résiduel.
00:10:03Oui, et c'est vrai qu'Yves Bourdieu, le problème aussi, et on l'a vu,
00:10:06c'est qu'on a aujourd'hui encore certains responsables politiques qui disent
00:10:09qu'ils ont espéré que le conflit israélo-palestinien ne s'importe pas,
00:10:14alors qu'en fait, on se dit, quand on voit ces chiffres,
00:10:16comment peut-on encore se dire qu'on espère que ça ne s'importe pas ?
00:10:18Ça n'est sans doute pas la seule raison, évidemment, de cet antisémitisme,
00:10:21mais c'est aussi malheureusement ce qui a permis qu'il s'exprime de manière beaucoup plus désinhibée.
00:10:26C'est-à-dire que ceux qui l'expriment aujourd'hui gardaient peut-être cela pour eux avant.
00:10:29Il est déjà importé, ne serait-ce que par la quantité,
00:10:33les populations qui sont présentes sur notre territoire.
00:10:36Donc, il y a effectivement un grand nombre de gens qui disent
00:10:39« je ne suis pas antisémite, mais je réagis au crime d'Israël ».
00:10:42« Je ne suis pas antisémite, mais » déjà, ça…
00:10:44Alors, généralement, quand quelqu'un dit « mais », en fait, il l'est vraiment.
00:10:47D'ailleurs, la preuve en est que beaucoup de gens trouvent quelques excuses
00:10:50aux manifestations antisémites en disant
00:10:53« c'est en réaction à ce qui se passe au Proche-Orient, à la guerre à Gaza ».
00:10:56Ça ne tient pas debout une seconde.
00:10:58Non, ce n'est pas une excuse.
00:10:59Parce qu'au passage, les gens en question, par contre,
00:11:01ils ne mouffent pas quand un régime, par exemple le syrien ou d'autres,
00:11:05massacre des Palestiniens ou d'autres populations.
00:11:08Donc, ils ont quand même un biais qui est qu'ils sont très attentifs
00:11:11à des bavures ou des victimes collatérales,
00:11:14on peut appeler ça comme on veut,
00:11:16on peut même dire, certains prétendent que ce sont des crimes de guerre,
00:11:19tout ce qui se passe à Gaza.
00:11:21Mais, par contre, ils ne sont absolument pas vigilants
00:11:24sur tout ce qui se passe ailleurs.
00:11:25Donc, c'est tout simplement un antisémitisme
00:11:27qui ressort de quelque chose qui, malheureusement,
00:11:30est assez massif dans le monde.
00:11:32C'est-à-dire que j'avais été impressionné, il y a un an,
00:11:35de tomber sur une enquête d'un think tank américain
00:11:38qui avait enquêté dans une centaine de pays
00:11:40où il s'est arrivé à la conclusion, avec un questionnaire
00:11:43où il y avait des questions qui étaient considérées
00:11:45comme marqueurs de l'antisémitisme,
00:11:46du genre « les Juifs sont trop puissants », « les Juifs ceci, cela ».
00:11:4924% de la population adulte mondiale affiche des opinions plus ou moins antisémites.
00:11:55Et alors, c'est variable.
00:11:56J'avais découvert que le Vietnam était à 1%.
00:11:58Bravo les Vietnamiens.
00:11:59Au Poche-Orient, c'est facilement 90%.
00:12:02Donc, il y a un contexte qui ne baisse pas,
00:12:06voire qui augmente, notamment dans d'autres pays.
00:12:09Je voudrais juste rajouter un point sur le fait que
00:12:12celui qui a fait ces actes-là ne sera pas jugé tout de suite
00:12:17parce que les prisons sont pleines.
00:12:18Pas les prisons, mais c'est la justice qui est engorgée.
00:12:22Parce que la justice est engorgée.
00:12:23Je crois que le budget de la justice, en France,
00:12:25c'est moins de 1% des dépenses publiques.
00:12:27C'est totalement indigne pour une fonction qui est régalienne,
00:12:30qui est essentielle, historiquement.
00:12:31C'est 4 fois moins, en tout cas, que les subventions à la culture
00:12:36ou que le budget des retraites de la SNCF.
00:12:39Donc, non, l'État français n'est pas sérieux là-dessus.
00:12:41Et puis, avec le report terminé, oui.
00:12:43C'est un délai d'audiencement qui est très important.
00:12:45Il y a aussi ce risque, puisqu'on n'a aucune garantie
00:12:48que cette personne se représente.
00:12:50Donc, on n'a pas de garantie de représentation.
00:12:52Il faut le rappeler, c'est un sans-domicile fixe.
00:12:55On tape beaucoup aussi sur la justice,
00:12:57mais je vais me faire l'avocate de la justice,
00:12:59puisqu'on peut quand même souligner qu'il y a eu une requalification
00:13:02des chefs de poursuites pénales,
00:13:07puisque cet homme sera jugé pour violence,
00:13:11n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail commise
00:13:14en raison de l'appartenance vraie ou supposée à une origine,
00:13:16une ethnie, une nation, une religion,
00:13:18mais aussi apologie publique de crime ou d'élit.
00:13:21C'est ce que souligne l'avocate de La Plaignante,
00:13:24puisque c'est très important de voir que la justice
00:13:28ne s'est pas contentée seulement d'injure publique,
00:13:30de le poursuivre pour injure publique,
00:13:32mais aussi pour violence et apologie publique de crime ou d'élit.
00:13:35Oui, et Patrice Sardittis qui est quand même,
00:13:37certes pour cette partie requalification,
00:13:39mais on se dit que cet homme va décider avec lui-même
00:13:41si, oui ou non, il ira se présenter au jugement.
00:13:43C'est-à-dire qu'en fait, s'il veut bien recevoir une peine,
00:13:45il ira. Effectivement, quelqu'un qui n'a pas d'adresse connue,
00:13:47vous substituez à la police et à la justice.
00:13:50Du coup, c'est évidemment très facile.
00:13:52Donc, on verra si monsieur veut bien aller chercher sa punition.
00:13:54Bien sûr, mais il y a quelque chose qui me turlupine particulièrement,
00:13:58c'est qu'on n'aurait pas cette conversation
00:14:01s'il avait pu être jugé maintenant.
00:14:04Oui, c'est pour ça qu'on en parle.
00:14:08C'est justement ce report et ce côté très flou.
00:14:11Et ça contribue à la banalisation que j'évoquais.
00:14:14Maintenant, je crois savoir que la justice a estimé
00:14:18qu'une peine de prison serait pas...
00:14:20Le terme s'est proportionné.
00:14:22On n'a pas les détails ni les déclarations précises du parquet
00:14:25puisque le procureur de la République a quand même demandé
00:14:28son placement en détention provisoire,
00:14:30mais c'est le juge de la liberté de la détention
00:14:32qui a estimé qu'au regard de l'infraction qu'on lui reproche,
00:14:36mais aussi de son profil, il n'était pas nécessaire
00:14:39de le placer en détention provisoire.
00:14:41Donc, c'est vrai qu'il y a souvent cette contradiction
00:14:43entre ce qui est requis et ce qui est prononcé.
00:14:46On attend. J'ai sollicité le parquet de Paris
00:14:49pour connaître les motivations de ce juge de la liberté de la détention,
00:14:53pour connaître cette prise de décision,
00:14:55mais c'est vrai qu'il n'y a aucune garantie de représentation.
00:14:59Il doit pointer un commissariat,
00:15:00mais on le voit déjà sur des profils moins marginalisés,
00:15:04des personnes qui ne pointent pas,
00:15:06qui ne respectent pas leurs obligations de contrôle judiciaire.
00:15:08Donc, c'est une affaire à suivre.
00:15:10Merci beaucoup, Célia Barotte.
00:15:11On vous retrouvera justement ce qu'on va reparler
00:15:13aux alentours des midi 15.
00:15:14Et on sera précisément avec Avner Doukan,
00:15:16l'avocat dont vous parliez, qui est l'avocat de la jeune femme,
00:15:19qui avait donné l'alerte.
00:15:20Un autre sujet maintenant.
00:15:22La semaine dernière, dans la nuit de mardi à mercredi,
00:15:25une femme a été poignardée au cou après avoir refusé
00:15:28une relation sexuelle.
00:15:29Alors, ça s'est baissé à la gare du RERC, à Savigny-sur-Orge,
00:15:32une commune de l'Essonne.
00:15:34Le suspect est d'origine marocaine.
00:15:36Il était visé par une obligation de quitter le territoire
00:15:38depuis janvier 2023 et il a déjà été condamné par la justice
00:15:42à deux reprises pour vol et violence.
00:15:44Les précisions de l'affaire avec Chloé Tarka,
00:15:46image de Bamba Gay.
00:15:49Il est aux alentours de minuit lorsqu'une jeune femme
00:15:51de 31 ans sort de la gare de Savigny-sur-Orge.
00:15:54Selon la victime, un homme l'aborde
00:15:56et lui propose 50 euros contre une faveur sexuelle,
00:15:59ce qu'elle refuse.
00:16:00Elle est rattrapée un peu plus loin et reçoit
00:16:02deux coups de cutter au niveau du cou.
00:16:04Opéré en urgence, le pronostic vital de la victime
00:16:06n'est pas engagé.
00:16:07Le suspect, un homme de 45 ans, né au Maroc,
00:16:10sous obligation de quitter le territoire français
00:16:12depuis janvier 2023 et condamné à deux reprises
00:16:15pour vol et violence, prend alors la fuite.
00:16:17Une nouvelle agression qui souligne un manque de suivi
00:16:19concernant les personnes sous OQTF.
00:16:21On a une OQTF qui est prononcée contre un étranger
00:16:24en situation régulière, ensuite il n'y a pas de suivi.
00:16:27On ne sait pas où ils sont, ils peuvent être n'importe où
00:16:29et comme on a aujourd'hui ce qu'on voit aujourd'hui,
00:16:32des gens sous OQTF qui se livrent à minima
00:16:36à des petits larcins, à des vols, à des cambriolages
00:16:39et puis on a d'autres qui versent dans des choses
00:16:42qui sont beaucoup plus graves comme on a eu
00:16:44tout simplement là à Savigny.
00:16:46Dès le lendemain, l'homme a été repéré par des policiers
00:16:49de la BAC dans la même gare alors qu'il suivait
00:16:51une autre femme, un couteau à la main.
00:16:53Le suspect a été placé en détention provisoire
00:16:55et mis en examen pour tentative d'assassinat.
00:16:58Yves Bourdion, Georges Fenech a une expression
00:17:00souvent sur nos plateaux, il dit il ne faut plus
00:17:02qu'on arrête de parler d'OQTF mais d'UQTF,
00:17:04c'est-à-dire d'une invitation éventuelle
00:17:06à quitter le territoire français parce que là,
00:17:08une fois de plus malheureusement, ces faits
00:17:10où on a une personne qui ne devrait plus être
00:17:11sur le territoire depuis longtemps,
00:17:12qui est déjà connue des services de police
00:17:14mais qui est toujours sur le territoire national
00:17:16et qui commet ce genre d'actes de délinquance,
00:17:18on se dit pourquoi ça ne marche pas ?
00:17:20C'est-à-dire qu'il y a forcément à un moment donné
00:17:22aussi un manque de volonté, c'est sur le débat public
00:17:24depuis des années et les faits s'égrènent
00:17:26et rien ne change.
00:17:27Dans la mesure où il a déjà été condamné
00:17:28deux fois pour violence, on pourrait presque dire
00:17:30qu'est-ce qu'il fait dehors ?
00:17:31C'est la phrase qui revient toujours.
00:17:34C'est la récidive, c'est que des gens qui sont condamnés
00:17:36deux fois, il y en a parfois sept, huit,
00:17:38on lui donne une huitième chance,
00:17:40mais on ne donnera pas une huitième chance
00:17:41ou une deuxième d'ailleurs à ses victimes.
00:17:43Donc qu'est-ce qu'il fait dehors déjà ?
00:17:45Parce qu'il y a une récidive.
00:17:46Et ensuite pour ce qui est de l'OQTF,
00:17:47effectivement l'invitation,
00:17:49alors c'est peut-être pas évidemment, c'est ironique,
00:17:51mais ce n'est pas forcément si idiot que ça.
00:17:52C'est-à-dire que dans la mesure où les OQTF...
00:17:54Ça serait plus réaliste en fait surtout.
00:17:56Oui, parce que les OQTF ne sont pas appliqués
00:17:58parce que tout simplement les pays d'origine
00:18:01souvent les pays du Maghreb qui ont d'ailleurs
00:18:03des relations historiquement compliquées
00:18:05avec la France.
00:18:06Alors peut-être qu'il y aurait une solution,
00:18:08c'est que les gens qui commettent des crimes
00:18:10comme ceux-là, on les menace
00:18:12d'années et d'années de prison en France
00:18:15ou alors de leur plein gré,
00:18:17c'est un peu transactionnel,
00:18:19mais après tout la politique c'est le pragmatisme aussi,
00:18:21ils retournent dans leur pays d'origine
00:18:23et évidemment on ne veut plus jamais les revoir
00:18:25et s'ils remettent un pied en France,
00:18:27s'ils rompent le contrat en quelque sorte,
00:18:29là par contre ils se prennent dix ans.
00:18:31Donc voilà, invitation à rentrer chez eux
00:18:33dans la mesure où leur pays
00:18:35ne le veulent pas.
00:18:37Alors voilà, s'ils partent d'eux-mêmes,
00:18:39évidemment dans ces cas-là il faut que
00:18:41l'alternative pour eux soit très menaçante,
00:18:43c'est-à-dire que la justice soit capable
00:18:45de sortir de la culture de l'excuse
00:18:47et de leur dire c'est pas grave,
00:18:49on va lui donner une huitième chance.
00:18:51Pierre-Yves Rougéon, c'est vrai que ce qui est frustrant
00:18:53effectivement quand vous voulez expulser quelqu'un,
00:18:55il faut qu'il y ait ces fameux laissés-passer consulaires,
00:18:57que les pays d'origine veuillent bien les reprendre
00:18:59et on nous dit oui mais en fait on n'y arrive pas.
00:19:01Alors on se dit quand même, quand on est français,
00:19:03qu'on est quand même une puissance qui compte
00:19:05et le bras de fer permanent avec les pays d'origine,
00:19:07on ne le remporte en fait jamais.
00:19:09C'est-à-dire qu'on met la pression,
00:19:11ça dure deux semaines et puis après c'est open bar.
00:19:13Alors vous ne pouvez pas,
00:19:15déjà vous ne pouvez pas remporter ce bras de fer
00:19:17parce que vous êtes attaqué dans le dos.
00:19:19Est-ce qu'il y a une chose qu'on dit très rarement,
00:19:21c'est que les conditions des EQTF
00:19:23comme les conditions de 80% de notre droit migratoire
00:19:25viennent de la directive de 2003
00:19:27car je vous rappelle que depuis le traité d'Amsterdam,
00:19:29l'immigration n'est plus une compétence française.
00:19:31Donc à un moment, je veux bien qu'on ait des débats
00:19:33sur des choses qui n'existent plus
00:19:35mais le problème,
00:19:37c'est que par exemple,
00:19:39l'expression de Fenech est très bonne,
00:19:41c'est une invitation, oui, parce que c'est procédural.
00:19:43C'est procédural d'abord de lui dire
00:19:45qu'il a X temps pour quitter le territoire
00:19:47et après on va le reprendre.
00:19:49Ça, c'est du droit communautaire donc de toute façon
00:19:51vous n'y toucherez pas.
00:19:53Les pays d'envoi le savent.
00:19:55Ils savent qu'en fait,
00:19:57vous jouez au poker avec des paires de deux.
00:19:59Les passeurs le savent très bien aussi.
00:20:01Les passeurs le savent également
00:20:03et ils savent également que le peu que vous pourriez faire
00:20:05et là pour le coup, que vous pourriez faire,
00:20:07vous ne le ferez jamais.
00:20:09C'est deux choses.
00:20:11Un, d'attaquer en suspendant les transferts
00:20:13des familles type Western Union et autres
00:20:15et là, certains états d'envoi sont à genoux très rapidement.
00:20:17Ça, vous ne le ferez pas de toute façon
00:20:19parce qu'il y a la libre circulation des capitaux.
00:20:21C'est le même dispositif que vous avez en face de vous
00:20:23dans votre dos, que personne n'attaquera.
00:20:25Tout le reste, c'est des débats
00:20:27qui n'ont pas lieu.
00:20:29Et comme ils le savent,
00:20:31ils vous prennent pour des faibles
00:20:33à raison.
00:20:35Et en plus, ils ont entendu parler,
00:20:37parce qu'ils ont la télévision satellitaire,
00:20:39de deux choses.
00:20:41Un, qu'il n'y a pas de préférence nationale en France
00:20:43donc de toute façon, c'est open bar pour les aides sociales
00:20:45et là encore, c'est un principe d'anti-discrimination
00:20:47qui est au-dessus de notre droit.
00:20:49Ils le savent très bien
00:20:51et s'ils ne le savent pas, les ONG que nous payons
00:20:53et les avocats que nous payons
00:20:55et les avocats que nous payons
00:20:59leur diront.
00:21:01C'est vrai qu'il y a évidemment quelque chose de frustrant
00:21:03parce qu'on pense aussi à toutes ces victimes
00:21:05de ces personnes qui n'ont plus rien à faire là
00:21:07ou même d'ailleurs
00:21:09qui devraient sans doute être déjà en prison
00:21:11mais comme on le disait très justement,
00:21:13le problème, c'est qu'on sait aussi que quand on vient en France,
00:21:15la probabilité, même si on rentre illégalement,
00:21:17de retourner dans votre pays d'origine est assez faible
00:21:19qu'il y a les aides sociales et ça, on envoie aussi un message
00:21:21forcément, les passeurs jouent avec
00:21:23c'est-à-dire qu'ils se disent, allez en France, vous verrez
00:21:25une fois que vous êtes là-bas, vous n'êtes pas prêts de ressortir.
00:21:27En fait, Coluche avait résumé ça
00:21:29avec sa petite phrase, circulez, il n'y a rien à voir.
00:21:31On vient de l'entendre là,
00:21:33à partir du moment
00:21:35où on ne peut pratiquement plus rien faire
00:21:37j'ajoute quand même
00:21:39que la personne
00:21:41sous OQTF
00:21:43est en principe obligée
00:21:45de quitter le territoire
00:21:47avec ses propres moyens, sur ses propres moyens
00:21:49dans un délai d'un mois.
00:21:51Dans un délai d'un mois,
00:21:53on tombe sur la tête.
00:21:55Ça ne sert strictement à rien.
00:21:57C'est une invitation à prendre un billet pour rentrer
00:21:59chez soi, c'est techniquement ça.
00:22:01Pour rentrer chez soi, ça a été évoqué il y a un instant,
00:22:03il est plus facile de renvoyer
00:22:05comment on le peut,
00:22:07quelqu'un à destination du Maroc
00:22:09que vers Alger. Alger, bien entendu,
00:22:11ils bloquent.
00:22:13Ils bloqueront encore extrêmement longtemps.
00:22:15Donc il faut,
00:22:17et ça a été évoqué également tout à l'heure
00:22:19sur le plateau,
00:22:21il faut peut-être légiférer
00:22:23d'une autre manière,
00:22:25c'est-à-dire des peines
00:22:27de prison qui ne soient pas
00:22:29contraires à ce qu'exige
00:22:31l'Europe
00:22:33et ça, ce n'est pas facile.
00:22:35C'est un combat
00:22:37législatif
00:22:39qui dépasse complètement
00:22:41la France
00:22:43et on a beau essayer de discuter
00:22:45et voir des possibilités d'eux,
00:22:47c'est plus la France,
00:22:49comme dans d'autres domaines d'ailleurs,
00:22:51qui est référente et là, il faudrait peut-être s'en occuper
00:22:53également.
00:22:55Avec aussi la question, Pierre-Yves Rogeron,
00:22:57toujours, on a de cesse de le dire, c'est-à-dire qu'on a fait
00:22:59des lois d'immigration environ tous les deux ans en France,
00:23:01si on fait à peu près une moyenne.
00:23:03Donc il y a des outils, en théorie, en tout cas
00:23:05les outils législatifs, on en a pléthore.
00:23:07Mais alors, à quoi ils servent du coup ?
00:23:09Déjà, premièrement,
00:23:11il y a le nom du ministre dessus,
00:23:13ça lui permet de faire parfois de très belles carrières.
00:23:15Nous avons tous
00:23:17quelques exemples en tête.
00:23:19Déjà, premièrement,
00:23:21il y a le nom du ministre dessus, donc ce n'est pas rien.
00:23:23Deuxièmement, ça vous occupe du temps d'antenne
00:23:25et ça permet de faire
00:23:27un beau débat à l'Assemblée qui permet
00:23:29d'affirmer des clivages qui en fait
00:23:31n'existent plus.
00:23:33Et d'affirmer une volonté qui ne sera jamais plus en place.
00:23:35Et d'affirmer une volonté qui n'est pas là.
00:23:37Deuxièmement, l'immigration est une rente.
00:23:39C'est une rente électorale,
00:23:41c'est une rente économique,
00:23:43c'est une rente sécuritaire pour les pays d'envoi
00:23:45et en réalité, tout ça est un vaste jeu de dupe
00:23:47dont les principaux pigeons
00:23:49sont le peuple français
00:23:51qui lui paye
00:23:53au grattage, paye au tirage.
00:23:55Il paye au grattage parce qu'il doit faire vivre
00:23:57une partie de ses surnuméraires
00:23:59qu'il aimerait voir repartir.
00:24:01Et deux,
00:24:03quand,
00:24:05dans ces communautés
00:24:07évidemment, c'est une part
00:24:09minime de ces communautés, bien évidemment,
00:24:11qui d'ailleurs, elles aussi
00:24:13sont agressées parfois par leurs propres ressortissants
00:24:15sur notre sol
00:24:17et quand nous avons
00:24:19en plus ces délinquants,
00:24:21nous avons
00:24:23des victimes
00:24:25de gens sur lesquels
00:24:27nous devons payer en plus. Grattage, tirage, nous sommes perdants.
00:24:29Et là encore,
00:24:31tout le reste est un jeu, et malheureusement un jeu de dupe.
00:24:33Et ça se terminera
00:24:35comme, et c'est malheureusement ce qui fait
00:24:37monter la tentation de l'autodéfense, je vous rappelle
00:24:39l'affaire récente, l'agriculteur qui s'est
00:24:41défendu chez lui, par exemple, tout simplement
00:24:43parce qu'une partie de la population
00:24:45se rend compte. Parce qu'on l'était incapable.
00:24:47Et puis au bout d'une loi de l'immigration
00:24:49comme vous l'avez très bien dit, tous les deux ans,
00:24:51tout le monde commence à comprendre
00:24:53que les moutons en ont marre de se faire tendre.
00:24:55Et c'est vrai que Yves Bourdillon,
00:24:57il y a une sorte de double échec, c'est-à-dire échec
00:24:59visiblement du côté sévère
00:25:01quand il s'agit de renvoyer
00:25:03des migrants qui sont là illégalement, mais échec
00:25:05aussi d'une autre manière.
00:25:07Dans l'intégration, on nous vante encore.
00:25:09Et dans la dernière loi immigration, c'était le cas.
00:25:11La volonté d'intégration, d'assimilation,
00:25:13etc. Sauf qu'en fait, on voit bien
00:25:15qu'on n'en est plus du tout capable. Vous avez plein
00:25:17de départements qui vous disent, on ne peut plus accueillir
00:25:19des mineurs non accompagnés sur notre territoire,
00:25:21les structures sont pleines, on n'a plus les moyens,
00:25:23l'aide sociale à l'enfance, etc. Elles ne peuvent plus les gérer.
00:25:25Donc on se dit, même quand on essaye de se dire
00:25:27on va en intégrer certains, et bien en fait
00:25:29l'appareil de l'État n'a plus les moyens de le faire.
00:25:31C'est un problème de flux, c'est-à-dire qu'au-delà
00:25:33d'une certaine quantité, on ne peut plus intégrer
00:25:35d'abord pour des raisons logistiques que vous venez
00:25:37d'évoquer, mais aussi pour des raisons culturelles.
00:25:39C'est-à-dire que quand vous êtes un
00:25:41immigrant dans un pays que vous êtes très minoritaire,
00:25:43vous avez intérêt à, finalement,
00:25:45vous garder... Vous pouvez garder
00:25:47tout un tas d'aspects
00:25:49dans votre espace privé,
00:25:51mais dans l'espace public, vous
00:25:53essayez de vous fondre dans la masse, en quelque sorte.
00:25:55Au-delà d'une certaine quantité,
00:25:57vous pouvez commencer, et c'est une tentation politique
00:25:59qu'on rencontre partout dans l'histoire,
00:26:01à vous constituer en communauté, donc à exiger
00:26:03des choses comme les horaires séparés
00:26:05des piscines ou les menus,
00:26:07et puis certains vont aller plus loin
00:26:09et vont...
00:26:10Créer une communauté en marge, la communauté massive nationale.
00:26:12Ils vont commencer à... Il y a une vidéo que j'ai vue
00:26:14hier sur les réseaux sociaux en Angleterre d'une dame
00:26:16qui cassait toutes les bouteilles d'alcool
00:26:18dans un magasin parce que...
00:26:20Parce qu'elle n'en boit pas.
00:26:21Voilà, et du coup elle ne veut pas que les autres en boivent.
00:26:23Donc il y a du coup
00:26:25un fonctionnement qui devient violent.
00:26:27Et il faut bien voir que même si l'immense majorité
00:26:29sont finalement intégrées,
00:26:31il suffit d'une petite minorité
00:26:33violente pour cacher la fête, on va dire.
00:26:35Et pour faire du tort d'ailleurs
00:26:37aussi à ceux qui viennent des mêmes pays
00:26:39et qui se tiennent extrêmement tranquillement.
00:26:41Donc il suffit d'une petite minorité
00:26:43pour casser une société.
00:26:45L'histoire montre que les minorités
00:26:47violentes et organisées qui misent
00:26:49sur l'apathie ou la naïveté
00:26:51des majorités peuvent faire
00:26:53de très gros dégâts.
00:26:55On a en tête les totalitarismes russes
00:26:57ou allemands.
00:26:59La grande majorité des russes et des allemands
00:27:01ne voulait pas de ce qui se passait
00:27:03en 1917 ou en 1934.
00:27:05Donc là oui, il y a un échec de l'intégration
00:27:07qui est aussi juste
00:27:09fondée sur une naïveté qui est que
00:27:11le lobby pro-immigration
00:27:13puisqu'on va dire qu'il y a des lobbies de la betterave
00:27:15pourquoi il n'y aurait pas un lobby de l'immigration
00:27:17considère que les immigrés naturellement sont une richesse.
00:27:19Eh bien non, c'est plus compliqué que ça.
00:27:21Les gens arrivent avec leur itinéraire,
00:27:23leurs valeurs qui sont éventuellement d'une autre civilisation
00:27:25et ce n'est pas parce que vous franchissez
00:27:27une frontière que par miracle
00:27:29vous êtes un meilleur
00:27:31citoyen et un meilleur
00:27:33entrepreneur que la majorité des autochtones.
00:27:35On va marquer une première pause dans Midi News
00:27:37mais on reviendra avec mes invités sur ces sujets
00:27:39notamment à 13h. Restez avec
00:27:41nous après la pause, on parlera en revanche de la situation
00:27:43internationale, notamment aux Etats-Unis.
00:27:45A tout de suite.
00:27:47De retour pour Midi News
00:27:49et on s'arrête d'abord sur l'actualité
00:27:51avec Adrien Spiteri.
00:27:53Et Moscou exclut les négociations
00:27:55avec Kiev après l'offensive ukrainienne
00:27:57menée sur son sol.
00:27:59Une opération toujours en cours
00:28:01dans la région de Kursk.
00:28:03Le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:28:05assure que ses forces atteignent leurs objectifs.
00:28:07A Montaigu, en Vendée,
00:28:09depuis le 13 juillet, les urgences sont fermées
00:28:11conséquence d'une pénurie de médecins.
00:28:13Elles devaient rouvrir hier
00:28:15mais les portes sont restées closes.
00:28:17Les patients doivent donc se tourner
00:28:19vers les urgences nantaises et ionaises.
00:28:21Et puis il était un soldat du feu.
00:28:23Il est mort en héros. Dimanche,
00:28:25un pompier volontaire de 59 ans a été tué
00:28:27par un train en tentant de sauver
00:28:29une femme qui venait de chuter sur la voie ferrée.
00:28:31L'accident a eu lieu à Pleine-Fougère
00:28:33en Ille-et-Vienne.
00:28:37Merci Adrien, on vous retrouve pour un prochain journal
00:28:39à midi. On va parler, comme je vous le disais
00:28:41avant la pause maintenant, de la situation
00:28:43aux Etats-Unis puisque ça y est,
00:28:45le passage de flambeau a eu lieu entre
00:28:47Joe Biden et Kamala Harris lors de la convention
00:28:49démocrate. Une convention où on a vu
00:28:51se succéder un certain nombre
00:28:53de figures du parti. Le tout est résumé par
00:28:55Sarah Fenzary.
00:29:13Nous allons mettre une procureure
00:29:15dans le bureau ovale à la place
00:29:17d'un criminel condamné.
00:29:19Joe Biden passe définitivement le flambeau
00:29:21à sa vice-présidente Kamala Harris
00:29:23devant des démocrates
00:29:25bouleversés.
00:29:27Merci pour ton leadership historique,
00:29:29pour ton temps à servir la nation
00:29:31et pour tout ce que tu vas faire par la suite.
00:29:33Nous te sommes reconnaissants
00:29:35pour toujours. Merci Joe.
00:29:39La convention du parti démocrate a débuté
00:29:41ce lundi et pour quatre jours
00:29:43à Chicago, toute la semaine, des dizaines
00:29:45de figures et même anciennes figures
00:29:47du parti comme Hillary Clinton
00:29:49vont s'exprimer.
00:29:53Nous allons voir Kamala Harris qui lève sa main
00:29:55et prête serment en tant que 47e
00:29:57présidente des Etats-Unis.
00:30:01Mercredi, Kamala Harris,
00:30:03nouvelle candidate à l'élection présidentielle
00:30:05sera investie par un vote symbolique
00:30:07décidé par les délégués.
00:30:09Nous avons été rejoints
00:30:11par Harold Viman du service international
00:30:13de CNews. Bonjour Harold.
00:30:15Avec cette convention démocrate,
00:30:17c'est aussi une nouvelle étape de la campagne
00:30:19avec ce passage de flambeau. Kamala Harris,
00:30:21officiellement candidate.
00:30:23Oui, il fallait que la nation américaine
00:30:25voie de ses cieux
00:30:27ce qui était si incroyable
00:30:29il y a encore quelques semaines,
00:30:31c'est-à-dire que Joe Biden
00:30:33cède la place
00:30:35à une politicienne
00:30:37assez terne, pensait-on.
00:30:39Et voilà que
00:30:41dès qu'il a annoncé
00:30:43son retrait,
00:30:45elle a fait un bon météoritique
00:30:47dans les sondages
00:30:49et maintenant
00:30:51elle se proclame devant le monde
00:30:53comme la candidate
00:30:55démocrate. Elle est adoubée
00:30:57par Hillary Clinton,
00:30:59par Joe Biden lui-même
00:31:01qui semble avoir super bien pris
00:31:03son passage
00:31:05son retrait
00:31:07un peu forcé
00:31:09dans cette affaire.
00:31:11Yves Bourdillon, ce qu'on voit aussi
00:31:13effectivement, c'est que ça change
00:31:15évidemment la donne. Un changement de candidat
00:31:17en cours de route, ça n'est pas anodin et
00:31:19on voit les séquences qui se succèdent. On a eu la tentative
00:31:21d'assassinat contre Donald Trump
00:31:23où on se disait, c'est vrai que quand on comparait
00:31:25les images avec celles de Joe Biden, c'était assez rude
00:31:27pour Joe Biden. On a une séquence plutôt favorable
00:31:29à Donald Trump. Là on a l'impression que pour l'instant
00:31:31on est dans une situation plus favorable pour Kamala Harris.
00:31:33Ce qui est important de comprendre, c'est que l'élection
00:31:35américaine, elle est très loin d'être jouée et surtout
00:31:37évidemment le débat le 10 septembre qui va être sans doute
00:31:39très important, pour parler un peu de fond aussi.
00:31:41Vous avez raison, les séquences se suivent et ne se ressemblent
00:31:43pas. C'est-à-dire qu'on pensait
00:31:45après cette photo iconique, notamment
00:31:47de Donald Trump après son assassinat, on pensait
00:31:49qu'il avait un boulevard devant lui
00:31:51mais le changement
00:31:53de candidat démocrate bouleverse
00:31:55la donne. D'ailleurs, Trump a l'air vraiment
00:31:57perturbé sur la défensive. Il
00:31:59insulte beaucoup la candidate, ce qui est rarement un signe
00:32:01de sérénité
00:32:03et de jugeote. Donc là, en ce
00:32:05moment, les sondages montrent d'ailleurs que Kamala Harris
00:32:07est en train de repasser devant dans ce
00:32:09qu'on appelle plusieurs des six ou
00:32:11sept swing states, c'est-à-dire
00:32:13les états qui ne sont pas acquis ni aux démocrates
00:32:15ni aux républicains et qui vont faire
00:32:17l'élection. Donc il y a une dynamique mais il reste
00:32:19encore deux mois
00:32:21facilement, plus même.
00:32:23Donc le soufflet
00:32:25peut retomber parce que justement
00:32:27en ce moment, les médias
00:32:29pro-démocrate
00:32:31jouent à fond la carte de Mme Harris
00:32:33et tout baigne pour elle
00:32:35avec cette convention et c'est normal.
00:32:37En même temps, on peut quand même se poser
00:32:39quelques questions sur l'épaisseur politique
00:32:41de Mme Harris parce qu'il y a
00:32:43quand même un fait, c'est qu'elle n'accepte jamais
00:32:45d'interviews non scriptées en direct
00:32:47parce que
00:32:49les rares interventions un peu spontanées
00:32:51j'ai en tête une récemment
00:32:53où un journaliste lui demandait qu'est-ce qu'elle comptait faire
00:32:55contre l'inflation et elle répondait l'inflation
00:32:57il faut bien voir que c'est la hausse des prix
00:32:59et que les ménages ont du mal à joindre
00:33:01les deux bouts et on est très concernés.
00:33:03Alors il va falloir quand même qu'elle montre
00:33:05un petit peu d'épaisseur
00:33:07parce que pour l'instant, ce qu'on sait de son programme
00:33:09est un peu léger au-delà
00:33:11de sa déclaration choc
00:33:13qu'elle voulait un contrôle fédéral
00:33:15des prix alimentaires, ce qui est une
00:33:17brillante idée qui dans l'histoire provoque
00:33:19généralement pénurie, marché noir
00:33:21et plein d'effets secondaires
00:33:23très désagréables. Donc il faut qu'elle
00:33:25l'étoffe et qu'elle présente
00:33:27des propositions un peu plus
00:33:29convaincantes.
00:33:31Je voudrais qu'on écoute justement ce que disait
00:33:33le président Biden à propos de celle
00:33:35qui lui succède dans la campagne, c'était toujours
00:33:37hier lors de la convention démocrate. Écoutez-le.
00:33:41Être votre président a été l'honneur
00:33:43de ma vie.
00:33:45J'aime mon travail
00:33:47mais j'aime encore plus mon pays.
00:33:49Kamala Harris est solide
00:33:51elle a de l'expérience et elle est
00:33:53extrêmement intègre.
00:33:57Son histoire représente
00:33:59la meilleure histoire américaine
00:34:01et comme beaucoup de nos meilleurs présidents
00:34:03elle a également été vice-présidente.
00:34:09Je promets d'être le meilleur bénévole
00:34:11que le camp de Kamala Harris et Tim Walz
00:34:13aient jamais vu.
00:34:15On voit beaucoup, comme le disait
00:34:17Yves Bourdion dans cette campagne, d'attaques personnelles.
00:34:19Donald Trump tape à boulet rouge
00:34:21Kamala Harris, elle le lui rend bien.
00:34:23Il manque pour l'instant une chose à cette campagne
00:34:25c'est du fond et des propositions.
00:34:27Une fois qu'on a compris que le candidat d'en face
00:34:29était un horrible personnage, très bien
00:34:31mais qu'est-ce qu'il prévoit pour les américains ?
00:34:33Premièrement, on est dans la phase de radicalisation
00:34:35des deux camps, ce qui est tout à fait normal
00:34:37avant la confrontation.
00:34:39Le problème c'est que
00:34:41on a souvent dit que
00:34:43le mandat de Joe Biden était le troisième mandat
00:34:45d'Obama. Il y a un fort risque que le
00:34:47mandat de Kamala Harris a lieu en soit le quatrième
00:34:49parce qu'il faut
00:34:51comprendre pourquoi Kamala Harris
00:34:53essaie d'être la femme qui sourit
00:34:55mais qui ne parle pas. Pour deux raisons.
00:34:57Premièrement,
00:34:59elle a un problème
00:35:01de maîtrise de certains dossiers de fonds
00:35:03particulièrement trois qui sont
00:35:05l'inflation, la place des Etats-Unis
00:35:07dans le monde, la sécurité intérieure, qui sont
00:35:09trois dossiers qu'elle craint.
00:35:11Et qui sont fondamentaux.
00:35:13Deuxièmement, qu'on lui
00:35:15parle de la manière dont Joe Biden
00:35:17lui-même l'a marginalisé
00:35:19pendant une partie de son mandat. Car il ne faut pas oublier
00:35:21une chose. Joe Biden
00:35:23a cru au tout début de son mandat
00:35:25une sorte de menace
00:35:27ubiquitaire sur son second mandat. C'est-à-dire
00:35:29Kamala Harris et quelques autres qu'il fallait
00:35:31ranger de côté. Il est arrivé
00:35:33totalement à le faire. Je vous rappelle que des crocs en jambes
00:35:35dans les couloirs du Congrès,
00:35:37Joe Biden fait ça depuis la guerre du Vietnam.
00:35:39Donc, c'est un
00:35:41politicien qui est roué à l'exercice.
00:35:43Donc il l'a marginalisé sans problème. Mais
00:35:45devoir assumer le peu
00:35:47de rôle qu'elle y a joué est souvent
00:35:49un rôle, pas délétère,
00:35:51mais qui, vis-à-vis d'une part de l'électorat
00:35:53républicain, est identifié
00:35:55peut-être d'ailleurs à tort
00:35:57comme... C'est pour ça
00:35:59d'ailleurs que Trump utilise l'adjectif de communiste
00:36:01à tort, bien évidemment. Mais
00:36:03comme une démocrate
00:36:05contre la culture
00:36:07américaine profonde. Ce qu'elle n'est pas nécessairement.
00:36:09Là, par exemple, il y a...
00:36:11Si on avait pu avoir des images
00:36:13de l'extérieur du complexe,
00:36:15vous avez la branche dure sur le dossier
00:36:17pro-palestinien, par exemple, du Parti démocrate
00:36:19qui manifestait contre elle.
00:36:21Elle va devoir aussi gérer
00:36:23ça. Donald Trump, lui,
00:36:25a liquidé une partie des rhinos, donc l'opposition
00:36:27interne, il en a...
00:36:29Il en a encore quelques-uns.
00:36:31Mais c'est marginal par rapport
00:36:33à ce qu'il attend, elle, pendant la campagne.
00:36:35La question aussi pour Kamala Harris, c'est de savoir
00:36:37ce qu'elle va faire du bilan de Joe Biden.
00:36:39Parce qu'en prenant
00:36:41sa suite, elle en est forcément un peu
00:36:43comptable et en même temps, effectivement, on l'a assez peu vu
00:36:45et le peu de dossiers, notamment
00:36:47celui de l'immigration, celui sur lequel
00:36:49elle était censée, en tout cas, interférer
00:36:51ou gérer, on ne peut pas forcément
00:36:53dire que les Américains soient satisfaits
00:36:55pour l'instant du résultat.
00:36:57Oui, vous avez parfaitement raison.
00:36:59Cela dit, lorsqu'on écoute
00:37:01le discours
00:37:03il y a quelques heures de Joe Biden, on se rend
00:37:05compte qu'il fait état de son bilan,
00:37:07qu'il juge extrêmement positif.
00:37:09À partir du moment où on
00:37:11assène ça à une population et qu'on dit
00:37:13bilan positif, sans
00:37:15prendre des points évidemment précis,
00:37:17il y a pas mal de monde qui va prendre ça
00:37:19comme argent comptant et Kamala Harris,
00:37:21elle va en bénéficier de toute façon.
00:37:23Mais il ne faut pas quand même
00:37:25penser qu'elle est
00:37:27démunie face à un Joe Biden.
00:37:29Joe Biden, il a commencé, je vous le rappelle,
00:37:31en étant complètement bègue,
00:37:33en étant complètement bègue et
00:37:35extrêmement... Il a terminé bègue aussi.
00:37:37Mais
00:37:39terriblement maladroit.
00:37:41Kamala Harris,
00:37:43procureur quand même, c'est pas rien.
00:37:45Ce n'est pas rien, je vous rappelle
00:37:47quand même que Ronald Reagan, il était comédien,
00:37:49il était acteur et
00:37:51il y avait aussi un président qui était
00:37:53un vendeur de cacahuètes, si je me souviens bien aussi.
00:37:55Jimmy Carter.
00:37:57Jimmy Carter.
00:37:59Franchement, c'est une femme
00:38:01qui a une légitimité,
00:38:03elle est procureure,
00:38:05donc c'est pas n'importe qui.
00:38:07En plus, elle a des atouts,
00:38:09si je puis me permettre de dire ça,
00:38:11en étant femme. Certains
00:38:13diront également en étant
00:38:15une femme de couleur.
00:38:17Mais à partir
00:38:19du moment où elle est là,
00:38:21surtout comme un rempart
00:38:23face à un Donald
00:38:25Trump qui lui, évidemment,
00:38:27essaye de remplir
00:38:29l'écran de sa masse,
00:38:31elle a déjà
00:38:33gagné une certaine popularité.
00:38:35Il y a des gens qui sont misogynes,
00:38:37qui ne voudront pas voter pour
00:38:39le premier président.
00:38:41Mais franchement,
00:38:43s'il y avait à parier,
00:38:45tout à l'heure on parlait de Père de Deux
00:38:47qui n'était pas forcément
00:38:49gagnant dans une partie de poker,
00:38:51mais je crois qu'elle a de fortes chances
00:38:53parce que là,
00:38:55on a vu Joe Biden qui manifestement a mangé
00:38:57les épinards avant de
00:38:59parler et Tell Popeye,
00:39:01on a l'impression qu'il a une seconde vie.
00:39:03Parfois quand il y a moins de pression, vous êtes soulagé, les choses vont mieux.
00:39:05Ça peut aussi s'expliquer comme ça.
00:39:07Bien entendu, mais
00:39:09la préoccupation majeure de Donald Trump
00:39:11maintenant, c'est de trouver un nouvel
00:39:13élan. Mais comment va-t-il
00:39:15le trouver ce nouvel élan ? En tapant sur une
00:39:17femme, c'est impensable.
00:39:19Il l'a déjà fait un petit peu, mais c'est impensable
00:39:21de s'enfuir ça. Ça ne s'effuiera pas, surtout, sinon ça va être long.
00:39:23Bien entendu, donc, de toute façon,
00:39:25je veux dire, franchement,
00:39:27la première place
00:39:29que Donald Trump avait
00:39:31il y a quelque temps,
00:39:33il l'a pour l'instant perdue.
00:39:35Et ça se voit dans les sondages. Comment va-t-il
00:39:37la regagner ? On verra.
00:39:39Et un dernier mot pour parler justement de Donald Trump,
00:39:41puisque vous l'évoquiez à l'instant, cher Patrice.
00:39:43Alors, il a eu une idée.
00:39:45Je vous propose d'abord de l'écouter.
00:39:47Justement, elle concerne Elon Musk.
00:39:51Il est très intelligent.
00:39:53J'ai eu une grande conversation avec lui l'autre jour.
00:39:55Et comme vous le savez, elle a duré presque
00:39:57deux heures et demie. C'est un homme
00:39:59très intelligent.
00:40:01S'il le voulait, je le ferais certainement.
00:40:03C'est un homme brillant.
00:40:05Alors, Elon Musk
00:40:07et Donald Trump, finalement, à Roald Deeman,
00:40:09on voit un certain nombre de ressemblances.
00:40:11Et on voit, là, cette campagne où Elon Musk
00:40:13est là aussi pour aider, pour filer
00:40:15un coup de main, très clairement, à Donald Trump.
00:40:17Oui, il a
00:40:19organisé une interview
00:40:21d'une heure et demie sur
00:40:23X, un Twitter,
00:40:25où il procède avec le candidat.
00:40:27Mais c'était
00:40:29assez mal noté par tout le monde.
00:40:31Parce que
00:40:33Elon Musk, n'étant pas journaliste
00:40:35ni opposant, ni politique,
00:40:37essayait de dire des choses
00:40:39gentilles, essayait de le mettre en confiance.
00:40:41Ce n'est pas sa principale qualité.
00:40:43Et puis, elle l'a laissé parler longtemps.
00:40:45C'était assez mauvais.
00:40:47Mais bon, ça, c'est pour la forme.
00:40:49Sur le fond, Elon Musk a énormément
00:40:51évolué parce qu'il était
00:40:53le premier pro-Obama dans le temps.
00:40:55Et il a
00:40:57également son entreprise
00:40:59Tesla, que
00:41:01Donald Trump menace de
00:41:03mettre en faillite. Et il l'a dit lui-même.
00:41:05Il vaut mieux choisir ses amis.
00:41:07Oui, il a dit
00:41:09j'adore Elon Musk,
00:41:11mais il faut que je dise que sauf
00:41:13sa marque à lui, la voiture
00:41:15électrique, c'est fini.
00:41:17Yves Bourdillon, c'est vrai qu'on
00:41:19voit quelques similitudes. Parfois, certains
00:41:21imaginent déjà la suite en se disant
00:41:23Elon Musk se rêve peut-être d'un destin
00:41:25à la Donald Trump. On voit qu'il intervient
00:41:27sur de plus en plus de sujets, qu'il donne son avis.
00:41:29Parfois, on a presque l'impression, sur la situation
00:41:31au Royaume-Uni, quand on avait vu des ministres
00:41:33britanniques répondre à Elon Musk,
00:41:35on se disait, mais il n'est quand même pas chef de gouvernement
00:41:37ni chef d'État.
00:41:39Déjà, ça serait un peu baroque
00:41:41parce que ce n'est pas parce qu'on est un brillant
00:41:43entrepreneur, ce qu'il est
00:41:45incontestablement, qu'on fait
00:41:47un bon homme politique.
00:41:49Et puis, il faut voir aussi que
00:41:51c'est un garçon compliqué parce que, notamment,
00:41:53dans le conflit en Ukraine, par exemple,
00:41:55il avait rendu des services immenses à l'armée
00:41:57ukrainienne en mettant à disposition
00:41:59les téléphones Starlink.
00:42:01Et en même temps, il leur a coupé
00:42:03la liaison et il dit que les Ukrainiens
00:42:05devraient finalement se soumettre à la Russie.
00:42:07Donc, ce n'est pas parce qu'on est un bon capitaine
00:42:09d'industrie qu'on a aussi
00:42:11une analyse géopolitique très pertinente.
00:42:13Donc, je serais assez surpris qu'il soit appelé
00:42:15au gouvernement, surtout que, comme vous l'évoquiez,
00:42:17comme une contradiction, c'est qu'il a fait sa fortune
00:42:19sur les voitures électriques liées à la
00:42:21transition énergétique et que
00:42:23Donald Trump ne croit pas du tout à la transition
00:42:25énergétique et ne croit pas au réchauffement climatique.
00:42:27Donc, peut-être que les deux
00:42:29se rendent service en matière de
00:42:31notoriété,
00:42:33aussi, il y a un jeu, c'est-à-dire
00:42:35que tous les deux sont un peu, aux Etats-Unis,
00:42:37on appelle ça un peu des Mavericks, des gens qui sont
00:42:39hors système tout en étant dans le système,
00:42:41parfaitement. Donc, ils ont un style
00:42:43qui est un peu iconoclaste.
00:42:45Ça rend service à chacun
00:42:47des deux en matière de notoriété,
00:42:49mais ça serait curieux
00:42:51qu'Elon Musk soit ministre
00:42:53parce que, tout simplement, gérer un département
00:42:55ou une entreprise qui,
00:42:57au demeurant, c'est quand même un conglomérat
00:42:59avec des réussites, enfin, les ingénieurs
00:43:01du groupe de Musk
00:43:03font des choses absolument remarquables,
00:43:05aussi dans les fusées, mais c'est aussi
00:43:07un business qui est quand même lié à
00:43:09un programme politique de transition subventionné.
00:43:11Donc, je ne sais pas
00:43:13ce que vaudra
00:43:15Tesla dans 20 ans.
00:43:17On va parler maintenant de la situation en Israël
00:43:19puisque le kiboutz Niro, sur lequel avaient
00:43:21déferlé les commandos du Hamas le 7 octobre,
00:43:23a annoncé ce matin
00:43:25la mort d'Avra Munder, un de ses
00:43:27résidents israéliens. Il avait 79 ans.
00:43:29Il avait été pris en otage à Gaza
00:43:31après plus de 10 mois de guerre dans le territoire
00:43:33palestinien. On a appris aussi que l'armée israélienne
00:43:35avait annoncé avoir récupéré
00:43:37dans la bande de Gaza les corps de 6
00:43:39otages morts au cours d'une opération menée
00:43:41conjointement avec le renseignement intérieur.
00:43:43On fait le point d'abord avec notre correspondante
00:43:45sur place, Nathalie Sosnaufir.
00:43:47Le corps de l'otage
00:43:49Avra Munder, 79 ans,
00:43:51a été récupéré cette nuit
00:43:53dans un tunnel à Khan Younes
00:43:55lors d'une opération conjointe
00:43:57de Tzahal et du Shabaf, le renseignement
00:43:59intérieur. Son corps a déjà
00:44:01été ramené en Israël.
00:44:03Il a été établi qu'Avra m'avait subi
00:44:05pendant des mois des tortures physiques
00:44:07et mentales. Avra m'avait
00:44:09été enlevé le 7 octobre par les
00:44:11terroristes du Hamas au Kiboutz
00:44:13Niros avec sa femme Routi,
00:44:15sa fille Keren et son petit-fils
00:44:17Soad qui, eux, ont été libérés
00:44:19dans le cadre d'un accord au mois de
00:44:21novembre. Son fils Roy
00:44:23a été tué le jour du massacre.
00:44:25Alors le forum
00:44:27des familles des otages
00:44:29a bien sûr vient de réagir.
00:44:31Ils estiment que cela est
00:44:33dû au retard qu'a pris le gouvernement
00:44:35et que le gouvernement a privilégié
00:44:37l'objectif d'éradiquer le
00:44:39Hamas au retour de leurs proches.
00:44:41Harold Jimen,
00:44:43on voit aussi ces actualités malheureuses
00:44:45alors que dans le même temps, il y a
00:44:47toujours l'espoir, en tout cas
00:44:49toujours des discussions pour parvenir
00:44:51à la trêve de la dernière chance, comme l'a
00:44:53dit Anthony Blinken, le secrétaire d'Etat américain.
00:44:55Ces discussions pour une
00:44:57trêve sont une espèce de
00:44:59balle de ping-pong
00:45:01qui n'arrête pas ou de patate chaude
00:45:03parce que chaque fois que
00:45:05l'un des deux camps dit
00:45:07être prêt à signer, l'autre refuse
00:45:09et ensuite on recommence et c'est
00:45:11l'inverse qui se produit. Maintenant on est dans
00:45:13la phase où c'est
00:45:15le camp israélien qui
00:45:17donne son feu vert et
00:45:19le camp palestinien
00:45:21je précise, c'est le camp
00:45:23d'une partie des palestiniens et c'est
00:45:25le camp terroriste qui a
00:45:27initié toutes ces guerres.
00:45:29Ce camp-là dit non.
00:45:31Pourquoi ? Parce que
00:45:33le Hamas maintenant est dirigé
00:45:35directement par
00:45:37Yahya Sinwar qui est
00:45:39l'artisan du massacre
00:45:41du 9 octobre
00:45:43et qui a voulu que les choses
00:45:45se déroulent de cette manière.
00:45:47Il a voulu une contre-attaque si massive
00:45:49qu'il pourrait fédérer le monde autour de sa
00:45:51cause et déclencher
00:45:53une guerre de la part du Hezbollah et de
00:45:55l'Iran. Il n'a pas tout à fait réussi
00:45:57et donc il s'enlise, il s'enlise,
00:45:59il ne s'en sort pas
00:46:01et lui il dit non parce qu'il dit
00:46:03oui, c'est la fin
00:46:05de son opération et c'est
00:46:07la défaite quelque part.
00:46:09Les Israéliens,
00:46:11il est vrai, ont un petit peu
00:46:13changé les conditions
00:46:15du moins c'est ce que prétend le Hamas
00:46:17parce qu'il y a encore un porte-parole
00:46:19qui a pu parler à l'extérieur
00:46:21à la presse et il a dit
00:46:23on a changé les conditions
00:46:25ce ne sont pas tout à fait les mêmes mais sans
00:46:27rentrer dans les détails qui sont
00:46:29évidemment l'idée principale
00:46:31c'est la restitution de tous les otages
00:46:33qui sont
00:46:35au nombre de 111
00:46:37et qui sont
00:46:39maintenant pour
00:46:4140 d'entre eux morts
00:46:43il fallait rajouter M. Mounder
00:46:45les autres on savait déjà qu'ils étaient
00:46:47décédés
00:46:49et donc ça c'est le fond de l'affaire
00:46:51s'il n'y a pas d'échange ça ne
00:46:53donne rien sur la scène israélienne.
00:46:55Et Yves Bourdion c'est vrai que ce qui rend
00:46:57vraiment complexe ces négociations c'est que
00:46:59dans la diplomatie quand il y a des négociations
00:47:01on voit très régulièrement un camp
00:47:03refuser ce que demande l'autre parce que c'est
00:47:05aussi un moyen d'obtenir au maximum ce qu'on veut
00:47:07au moment où on s'aide. Là la difficulté
00:47:09c'est qu'on ne doit pas négocier avec un Etat
00:47:11on négocie avec une organisation terroriste
00:47:13donc on se dit c'est beaucoup plus compliqué aussi
00:47:15de lire entre les lignes et de pouvoir présager
00:47:17comment l'organisation terroriste du
00:47:19Hamas va finalement
00:47:21agir c'est à dire que là ils ont dit
00:47:23pour l'instant ils ne veulent pas aller vers cet accord
00:47:25est-ce qu'un jour vraiment ils auront envie de négocier
00:47:27on ne peut même pas le garantir. C'est le mystère.
00:47:29Alors est-ce qu'une organisation terroriste est forcément
00:47:31plus imprévisible
00:47:33ou mystérieuse qu'un Etat
00:47:35éventuellement elle a aussi une logique de
00:47:37négociation même si dans le cas du Hamas
00:47:39comme vous l'évoquiez à l'instant c'est quand même
00:47:41l'architecte des opérations du 7 octobre
00:47:43donc ce n'est pas quelqu'un qui
00:47:45dans son projet politique est prêt
00:47:47à la paix. En même temps
00:47:49la pression militaire israélienne est tellement forte
00:47:51qu'il peut se dire ça serait quand même pas mal
00:47:53de souffler un peu mais il sait très bien
00:47:55que s'il libère les 80 otages
00:47:57vivants encore restants il perd
00:47:59une carte vitale c'est à dire
00:48:01que c'est un peu son assurance vie. Après
00:48:03rien n'empêche Israël de rompre
00:48:05la trêve et de bombarder
00:48:07beaucoup plus massivement. Donc il y a
00:48:09un mystère qui se rajoute au fait que
00:48:11notamment dans les positions de chacun
00:48:13des uns et des autres
00:48:15on ne sait pas exactement ce qui bloque
00:48:17c'est à dire que régulièrement
00:48:19Jérusalem ou le Hamas dit
00:48:21il y a des conditions inacceptables parce que
00:48:23ceux d'en face ont modifié mais ils ne fuitent
00:48:25pas vraiment de détails sur
00:48:27qu'est-ce qui au juste a été
00:48:29modifié ou est inacceptable
00:48:31donc c'est un jeu qui peut se prolonger
00:48:33ça fait quand même deux mois et demi
00:48:35qu'on dit qu'un accord est imminent
00:48:37qu'il ne reste plus que quelques détails à régler
00:48:39et ça ne se règle pas parce que
00:48:41apparemment le Hamas en ce moment
00:48:43estime que ce n'est pas son intérêt
00:48:45et donc les combats vont
00:48:47malheureusement pour les civils palestiniens dont le Hamas
00:48:49sert comme bouclier humain
00:48:51risquent de continuer encore
00:48:53et puis peut-être que dans quelques heures on commencera
00:48:55un accord inattendu.
00:48:57Je voudrais qu'on écoute pour continuer ce débat ce que disait justement
00:48:59Anthony Blinken le secrétaire d'Etat américain
00:49:01qui est sur place et il parlait évidemment
00:49:03des négociations en cours.
00:49:09Le premier ministre Netanyahou s'est engagé
00:49:11à renvoyer son équipe d'experts à Doha
00:49:13ou en Egypte pour tenter de mener à bien
00:49:15ce processus.
00:49:19Mais nous attendons du Hamas
00:49:21avant tout qu'ils soutiennent
00:49:23le plan de compromis et qu'ils se joignent
00:49:25ensuite à tous pour tenter de comprendre
00:49:27clairement comment les engagements seront
00:49:29mis en oeuvre.
00:49:33Pierre-Yves Rogeron on voit aussi bien sûr
00:49:35la volonté des Etats-Unis comme d'une partie
00:49:37la communauté internationale de parvenir à cette trêve
00:49:39mais aussi en faisant toutes ces
00:49:41déclarations et notamment hier Anthony Blinken
00:49:43montre aussi que s'il n'y a pas de trêve
00:49:45s'il n'y a pas d'accord les Etats-Unis
00:49:47sont un allié d'Israël et que si l'Iran
00:49:49par exemple devait riposter, il faut s'attendre
00:49:51à ce que les Etats-Unis cette fois s'engagent davantage.
00:49:55A aucun moment
00:49:57une dissociation de l'alliance
00:49:59américano-israélienne n'a été sur la table
00:50:01à aucun moment.
00:50:03Là Anthony Blinken prêche avant tout
00:50:05pour sa paroisse. Il faut bien comprendre que pour le camp démocrate
00:50:07une avancée
00:50:09fut-elle légère
00:50:11pourrait calmer la partie dure
00:50:13du camp démocrate qui tient entre autres
00:50:15une partie de gens
00:50:17dont Anthony Blinken, dont Kamala Harris
00:50:19et dont son camp a besoin.
00:50:21Donc il a besoin d'une éclaircie sur ce dossier là
00:50:23parce que jusqu'à présent
00:50:25le colistier de Kamala Harris était bien tenu
00:50:27à l'écart de ce conflit, il n'y a pas un mot
00:50:29pour ne pas brusquer la gauche radicale.
00:50:31Il a dû prendre position
00:50:33en rappelant, un fait simple c'est que les Etats-Unis
00:50:35sont du côté d'Israël, ce que tout le monde sait
00:50:37et rien que ça a mis le feu
00:50:39aux poudres à une partie du camp démocrate
00:50:41donc
00:50:43Anthony Blinken est en mission intérieure
00:50:45il sait très bien
00:50:47parce que c'est un diplomate chevronné
00:50:49et qu'il se rappelle les dépressions
00:50:51de Denis Ross et des conseillers
00:50:53moyen-orientaux de Clinton qui ont abîmé
00:50:55la fin du second mandat de Clinton
00:50:57dans le conflit moyen-oriental que
00:50:59de négociations de la dernière chance
00:51:01en négociations du dernier quart d'heure
00:51:03ça fait 70 ans que ça dure
00:51:05et que de toute façon tous les quarts d'heure
00:51:07il y a la négociation de la dernière chance
00:51:09qui n'aura pas lieu
00:51:11donc la raison qui est très simple
00:51:13c'est qu'il maintient, et ça dans un cadre électoral
00:51:15il a absolument raison de le faire
00:51:17que de toute façon les Etats-Unis bougeront
00:51:19mais il n'est pas dû
00:51:21parce que c'est quand même un diplomate chevronné
00:51:23il est face à deux camps dont aucun
00:51:25n'a intérêt à sortir
00:51:27sauf à son détriment de la partie de Poquermont
00:51:29Patrice Arnidi pour terminer sur ce sujet
00:51:31J'ai toujours l'impression
00:51:33dans ce genre d'affaires
00:51:35comme dans d'autres
00:51:37qu'il y a des choses que l'on dit
00:51:39qu'il y a des choses sous le tapis
00:51:41enfin l'organisation
00:51:43le pays le plus important dans tout ça
00:51:45c'est l'Iran
00:51:47on ne parle que d'Israël
00:51:49et du Hamas
00:51:51mais derrière le Hamas il y a l'Iran
00:51:53le Hamas sans l'Iran c'est rien
00:51:55ce sont des terroristes
00:51:57un point c'est tout
00:51:59mais qui arme le Hamas
00:52:01c'est l'Iran
00:52:03et là on parle de pourparlers
00:52:05qui sont extrêmement importants
00:52:07on ne sait pas du tout dans quelle mesure
00:52:09l'Iran
00:52:11est approché ou pas pour participer
00:52:13à ces pourparlers
00:52:15et c'est ça qui me gêne
00:52:17alors évidemment côté américain
00:52:19on est sur des oeufs
00:52:21on marche sur des oeufs parce que
00:52:23il faut faire attention à son électorat
00:52:25on sait très très bien que la grande majorité
00:52:27des américains
00:52:29voteraient en faveur d'une aide
00:52:31à Israël, ça il n'y a pas de problème
00:52:33mais il n'y a pas que la grande majorité
00:52:35il y a tout le reste et comme on le disait tout à l'heure
00:52:37une minorité peut gagner dans
00:52:39certains cas mais on sait également
00:52:41que, et ça a été évoqué
00:52:43sans les otages le Hamas
00:52:45n'existe plus, il n'y a plus rien
00:52:47elle est où la monnaie d'échange
00:52:49mais non, c'est pas possible
00:52:51alors attendre une trêve
00:52:53de 6 semaines pour permettre au Hamas
00:52:55de se réarmer, mais entre nous
00:52:57même si Israël
00:52:59dit, je pense qu'il fait semblant
00:53:01de croire en cet énième
00:53:03traité, je pense
00:53:05que par en dessous il se dit
00:53:07de toute façon on ne va pas les laisser faire
00:53:09c'est pas possible
00:53:11il y a quand même des
00:53:13devoirs envers la
00:53:15population et des devoirs
00:53:17et puis il y a des paroles qui ont été dites, souvenez-vous
00:53:19qu'après le 7 octobre Netanyahou
00:53:21avait dit, on ramènera
00:53:23un maximum d'otages
00:53:25vivants, ça coince
00:53:27On va marquer une pause, merci
00:53:29Harold Iman d'être venu, on refera
00:53:31aussi des discussions autour de l'international
00:53:33à 13h30, restez avec
00:53:35nous dans Midi News, on revient juste après
00:53:37la pause, à tout de suite
00:53:42Ravi de vous retrouver pour la deuxième
00:53:44heure de Midi News, je suis toujours accompagné de
00:53:46Patrice Harditi, journaliste de Pierre-Yves Rougeron
00:53:48politologue, d'Yves Bourdillon
00:53:50journaliste et nous avons été rejoints par
00:53:52Eliott Mamann, bonjour, vous êtes chroniqueur politique
00:53:54et par Jean-Christophe Couville, bonjour
00:53:56secrétaire national Unité, on reprend
00:53:58évidemment le fil de nos discussions
00:54:00en quelques minutes, mais d'abord c'est l'heure du journal
00:54:02avec Adrien Spiteri, bonjour Adrien
00:54:04Bonjour Olivier, bonjour à tous, et on commence
00:54:06ce journal en Isère où les fusillades
00:54:08liées au trafic de stupéfiants se multiplient
00:54:10à Grenoble, le procureur de la ville
00:54:12parle même d'une guerre des gangs
00:54:14chez nos confrères du Parisien, pour endiguer
00:54:16le phénomène, plusieurs actions sont menées
00:54:18notamment avec la caisse d'allocation familiale
00:54:20Audrey Berthoud
00:54:22Sept fusillades en seulement trois semaines
00:54:24à Grenoble, la ville
00:54:26subit une explosion de violence inédite
00:54:28liée au trafic de drogue
00:54:30dans le journal Le Parisien, le procureur
00:54:32de Grenoble affiche sa fermeté
00:54:34faire tomber les dealers
00:54:36par tous les moyens, c'est ce que tente de faire
00:54:38Eric Vaillant, on commence par arrêter
00:54:40les vendeurs du jour sur les points de deal
00:54:42et on les juge immédiatement
00:54:44on met aussi en place des PV simplifiés pour
00:54:46interpeller les guetteurs et saisir l'argent
00:54:48qu'ils ont sur eux, pour lutter contre la criminalité
00:54:50la ville innove
00:54:52notamment en collaborant avec la caisse d'allocation
00:54:54familiale, c'est une première en France
00:54:56afin que l'argent gagné illégalement
00:54:58par les délinquants soit réintroduit dans les revenus
00:55:00permettant de calculer les allocations
00:55:02qu'ils reçoivent. Grâce à ce dispositif
00:55:0455 trafiquants ont vu leurs allocations
00:55:06diminuer ou supprimer
00:55:08nous l'avons étendu en 2023 à la caisse primaire
00:55:10d'assurance maladie qui recherche aussi des
00:55:12fraudeurs parmi les délinquants
00:55:14des résultats réels selon le procureur
00:55:1635 points de deal ont été
00:55:18identifiés dans l'agglomération
00:55:20cependant Eric Vaillant l'affirme
00:55:22il est quasiment impossible d'éliminer le trafic
00:55:24leur responsabilité est
00:55:26d'en limiter les effets
00:55:28dans le reste de l'actualité
00:55:30un homme a été placé en détention provisoire
00:55:32et mis en examen après une tentative
00:55:34d'assassinat à Savigny-sur-Orge
00:55:36les faits se sont déroulés la semaine dernière
00:55:38dans la nuit de mardi à mercredi
00:55:40une femme a été poignardée au cou
00:55:42après avoir refusé une relation sexuelle
00:55:44l'homme faisait l'objet d'une obligation
00:55:46de quitter le territoire français
00:55:48Chloé Tarka est bombardée
00:55:50il est aux alentours de minuit
00:55:52lorsqu'une jeune femme de 31 ans
00:55:54sort de la gare de Savigny-sur-Orge
00:55:56selon la victime, un homme l'aborde
00:55:58et lui propose 50 euros
00:56:00contre une faveur sexuelle, ce qu'elle refuse
00:56:02elle est rattrapée un peu plus loin
00:56:04et reçoit deux coups de cutter au niveau du cou
00:56:06opéré en urgence, le pronostic vital
00:56:08de la victime n'est pas engagé
00:56:10le suspect, un homme de 45 ans, né au Maroc
00:56:12sous obligation de quitter le territoire français
00:56:14depuis janvier 2023
00:56:16est condamné à deux reprises pour vol et violence
00:56:18prend alors la fuite
00:56:20une progression qui souligne un manque de suivi
00:56:22concernant les personnes sous OQTF
00:56:24on a une OQTF qui est prononcée contre
00:56:26un étranger en situation régulière
00:56:28ensuite il n'y a pas de suivi, on ne sait pas
00:56:30où ils sont, ils peuvent être n'importe où
00:56:32et comme on a aujourd'hui
00:56:34ce qu'on voit aujourd'hui, des gens
00:56:36sous OQTF qui se livrent
00:56:38à minima à des petits larcins
00:56:40à des vols, à des cambriolages
00:56:42et puis on a d'autres
00:56:44qui versent dans des choses qui sont beaucoup plus graves
00:56:46comme on a eu tout simplement
00:56:49Dès le lendemain, l'homme a été repéré
00:56:51par des policiers de la BAC dans la même gare
00:56:53alors qu'il suivait une autre femme, un couteau à la main
00:56:55le suspect a été placé en détention provisoire
00:56:57et mis en examen
00:56:59pour tentative d'assassinat
00:57:01Direction Besançon
00:57:03à présent dans la ville, un dispositif a été
00:57:05mis en place pour aider les seniors
00:57:07le but, les aider à faire face aux vols
00:57:09accompagnés de violences dont ils peuvent être victimes
00:57:11pour ce faire, les policiers n'hésitent pas
00:57:13à leur rendre visite
00:57:15reportage de Thibault Marcheteau et Juliette Sadat
00:57:19C'est parti
00:57:21Bonjour madame
00:57:23Cette visite à domicile
00:57:25les policiers de Besançon l'effectuent
00:57:27quasiment une fois par jour
00:57:29Si ils entraient, ce serait par la fenêtre
00:57:31Celle-là ?
00:57:33C'est là qu'elle a peur
00:57:35Monique a 89 ans
00:57:37elle vit ici toute seule
00:57:39alors ce passage des forces de l'ordre
00:57:41est rassurant
00:57:43Je suis très très contente que vous soyez venu
00:57:45comme ça au moins le quartier
00:57:48verra qu'on s'intéresse
00:57:50à avoir de la police
00:57:52à être suivie
00:57:54L'occasion aussi pour ces agents de rappeler
00:57:56les conseils de sécurité
00:57:58C'est important, quand vous ne connaissez pas quelqu'un
00:58:00si elle dit être une infirmière et que vous ne la connaissez pas
00:58:02il ne faut pas la laisser rentrer
00:58:04Avant de laisser ma porte ouverte
00:58:06pour qu'elle vienne, maintenant
00:58:08c'est fini
00:58:10Fermez à clé
00:58:12Un dispositif inédit
00:58:14dont l'objectif est avant tout
00:58:16de rassurer ses seniors
00:58:18et de dissuader les éventuelles malveillances
00:58:20J'ai décidé de mettre en oeuvre
00:58:22ce dispositif
00:58:24adossé à l'opération Tranquillité Vacances
00:58:26de recueillir ainsi
00:58:28les demandes de personnes
00:58:30vulnérables, particulièrement âgées
00:58:32isolées
00:58:34pour pouvoir les sécuriser
00:58:36directement à leur domicile
00:58:38mais en leur présence
00:58:40Ce dispositif devrait rester en place
00:58:42au moins jusqu'au 15 septembre
00:58:44Cet été, trois personnes âgées ont été passées
00:58:46à tabac à leur domicile à Besançon
00:58:48La première a été battue à mort
00:58:50Les deux autres ont été sérieusement blessées
00:58:52Il était un
00:58:54soldat du feu, il est mort en héros
00:58:56Dimanche, un pompier volontaire de 59 ans
00:58:58a été tué par un train
00:59:00en tentant de sauver une femme qui venait de chuter
00:59:02sur la voie ferrée. L'accident a eu lieu
00:59:04à Pleine-Fougère, en Ile-et-Vilaine
00:59:06La ville de Pont-Torson dans laquelle il vivait
00:59:08lui rend hommage. Aujourd'hui, nous avons
00:59:10interrogé le maire de la ville
00:59:12C'est un salarié de la commune depuis
00:59:1438 ans. Pompier volontaire aussi depuis
00:59:1638 ans, donc c'est un engagement
00:59:18de longue durée
00:59:20Quelqu'un qui
00:59:22faisait les choses à fond
00:59:24Le choc est compliqué pour beaucoup de gens
00:59:26J'espère de tout cœur que la nation
00:59:28va
00:59:30lui rendre l'hommage
00:59:32qui lui revient
00:59:34Et puis dans la Manche, un EHPAD
00:59:36lance une opération carte postale
00:59:38pour ses résidents. L'opération est un succès
00:59:40Plus de 500 cartes ont été reçues dans cette
00:59:42maison de retraite. Nous avons pu joindre l'une
00:59:44des animatrices à l'initiative du projet
00:59:46En quoi consiste-t-il concrètement ?
00:59:48Explication dans ce sujet d'Aminata Deme
00:59:50Une opération solidaire
00:59:52aussi exaltante qu'émouvante
00:59:54A Saint-Vaste-la-Hougue
00:59:56dans la Manche, les retraités de l'EHPAD
00:59:58de la Goudalie ont reçu plus de 500
01:00:00cartes postales. Une idée lancée
01:00:02il y a un an et demi et qui perdure
01:00:04encore aujourd'hui
01:00:06Ça nous permet d'échanger
01:00:08du lien entre eux, du lien
01:00:10sur l'extérieur et puis
01:00:12on se remémore
01:00:14des souvenirs
01:00:16de vacances
01:00:18professionnelles. Les cartes
01:00:20postales viennent de toute la France
01:00:22mais pas que. Du Japon
01:00:24l'Islande
01:00:26l'Europe, les Etats-Unis
01:00:28donc nous voyageons
01:00:30Une activité
01:00:32qui plaît beaucoup à Gisèle, résidente
01:00:34de l'EHPAD. Même si
01:00:36on n'a pas beaucoup voyagé
01:00:38ça nous apprend beaucoup de choses
01:00:40ça nous oblige à
01:00:42réfléchir en même temps
01:00:44et puis ça fait beaucoup de bien pour la mémoire
01:00:46en même temps. L'opération carte postale
01:00:48est une si grande réussite que
01:00:50Florence et ses collègues ont décidé de poursuivre
01:00:52l'aventure. Il est donc encore
01:00:54possible pour vous d'envoyer à votre tour
01:00:56une belle carte aux résidents
01:00:58de cet EHPAD
01:01:00Voilà pour l'essentiel de l'actualité
01:01:02L'essentiel de l'actualité c'était
01:01:04avec moi et la suite de l'émission c'est avec vous
01:01:06Merci beaucoup Adrien, on vous retrouve
01:01:08à 12h30 pour un prochain point complet
01:01:10sur l'actualité. On va vous parler maintenant
01:01:12d'un sujet assez surréaliste
01:01:14tous les soirs sur le réseau social TikTok
01:01:16des prisonniers se filment
01:01:18tout naturellement en direct de leur cellule
01:01:20ils interagissent aussi avec le monde
01:01:22extérieur, avec les utilisateurs
01:01:24qui regardent ces vidéos
01:01:26tout ça a lieu en direct, tout ça est accessible
01:01:28extrêmement facilement et certains peuvent
01:01:30même générer de l'argent puisqu'il y a un système
01:01:32de dons, je vous rappelle quand même
01:01:34mais vous vous en doutez que le téléphone est parfaitement
01:01:36interdit en prison mais visiblement
01:01:38ils sont nombreux à s'en procurer
01:01:40le ministère de la justice nous a rappelé
01:01:42je cite que toute découverte de téléphone portable
01:01:44fait l'objet d'une procédure disciplinaire
01:01:46et judiciaire. Regardez le reportage
01:01:48de Tony Pitaro
01:01:52Il suffit de se connecter
01:01:54sur TikTok pour visionner
01:01:56des vidéos en direct de prisonniers
01:01:58et interagir avec eux
01:02:00sans la moindre difficulté
01:02:02Abonnez-vous la famille ceux qui ne sont pas abonnés les gars
01:02:04parce que chaque jour les gars je fais des lives
01:02:06Certains détenus peuvent même gagner de l'argent
01:02:08grâce à des dons directement
01:02:10envoyés par les utilisateurs
01:02:12Si je veux rien qu'avec mon TikTok
01:02:14je mets plus de côté que ton père en un an
01:02:16à ta mère réunie
01:02:20Pour lutter contre les téléphones
01:02:22en prison, de nombreux moyens
01:02:24sont pourtant mis en place comme des
01:02:26tunnels à rayons X, des portiques
01:02:28de détection au niveau des portes d'entrée
01:02:30des détecteurs de masse métallique
01:02:32des fouilles, des brouilleurs téléphoniques
01:02:34ou encore des dispositifs anti-drone
01:02:36Malgré ces moyens
01:02:38des téléphones parviennent tout de même
01:02:40à pénétrer, notamment par les airs
01:02:42comme le montre ce prisonnier
01:02:44sur une vidéo postée sur TikTok
01:02:46Contacté, le
01:02:48ministère de la justice rappelle
01:02:50sa fermeté. Toute découverte de
01:02:52téléphone portable fait l'objet d'une procédure
01:02:54disciplinaire et judiciaire systématique
01:02:56à l'encontre de la personne détenue
01:02:58susceptible d'alourdir sa peine
01:03:00En 2023
01:03:0253 000 téléphones et accessoires
01:03:04ont été saisis en prison
01:03:06J'espère que vous allez bien
01:03:08Jean-Christophe
01:03:10Coupi, effectivement on en a fait l'expérience
01:03:12toute personne qui est sur le réseau social
01:03:14TikTok et c'est mon cas, effectivement le soir
01:03:16parfois je tombe sur des détenus
01:03:18qui sont avec leur Playstation, qui sont
01:03:20entre eux, qui font des gâteaux etc
01:03:22et quand on voit les vidéos on se dit
01:03:24c'est en live, c'est en direct que tout le monde les voit
01:03:26mais on ne fait rien
01:03:28il suffit de se connecter sur le même réseau social pour savoir
01:03:30où ils sont et d'ailleurs ils ne s'en cachent pas
01:03:32Ils ne s'en cachent pas et puis de toute façon
01:03:34c'est clair, ils font du télétravail
01:03:36pour certains ils le disent
01:03:38Celui qui dit je me fais plus en une vidéo
01:03:40que ton père en un mois, ils en sont fiers
01:03:42Ils en sont fiers, ils se mettent en avant
01:03:44et pourquoi ils se priveraient puisque de toute façon
01:03:46ça marche et que quelque part
01:03:48l'administration pénitentiaire dit
01:03:50susceptible d'avoir
01:03:52d'alourdir la peine
01:03:54j'attends de voir vraiment si les peines sont alourdies
01:03:56et puis voilà
01:03:58encore une fois je ne jette pas l'opprobre
01:04:00parce que mes collègues de la pénitentiaire je peux vous dire
01:04:02qu'ils sont encore une fois en sous-effectif
01:04:04mais oui mais en fait
01:04:06c'est toute une question d'humains et de moyens qu'on y met
01:04:08parce que malheureusement il y a plus d'importants
01:04:10et vous achetez la paix sociale aussi
01:04:12parce que vous avez une surpopulation carcérale
01:04:14qui ne touche pas que la France
01:04:16qui touche l'Europe, on le voit, il y a des hausses
01:04:18et je me suis amusé à chercher des chiffres
01:04:20de 2022-2023
01:04:22la moyenne de surpopulation carcérale
01:04:24en Europe c'est de 91 places de prison
01:04:26vous en avez 100 théoriques
01:04:28et 91 qui occupent les places
01:04:30en France on a 119 sur 100 places disponibles
01:04:32la Roumanie c'est 120 sur 100 places
01:04:34vous voyez on est au niveau de la Roumanie
01:04:36ça vous donne une idée
01:04:38la Belgique 115
01:04:40le Royaume-Uni on a 97 sur 100
01:04:42et Danemark 97
01:04:44on voit bien effectivement qu'à un moment donné on a un problème
01:04:46on a un problème de quelle est la raison
01:04:48d'aller en prison
01:04:50qu'est-ce qu'on doit faire dans la prison
01:04:52est-ce que c'est juste pour passer du temps
01:04:54je ne vais pas dire colonie de vacances
01:04:56parce que ça va faire hurler certains
01:04:58c'est l'image qu'ils en donnent
01:05:00et c'est destructeur dans l'esprit des Français
01:05:02parce qu'on se dit vous faites des bêtises
01:05:04vous êtes punis, vous allez en prison
01:05:06c'est votre meilleure vie pratiquement
01:05:08et ce n'est pas la réalité non plus
01:05:10parce qu'il y a des endroits où c'est très compliqué
01:05:12mais la vertu de la prison c'est quoi
01:05:14c'est d'arriver dans une cellule
01:05:16vous êtes seul
01:05:18vous réfléchissez sur pourquoi vous avez fait vos bêtises
01:05:20vous y allez dès le départ, dès les petites bêtises
01:05:22il ne faut pas attendre qu'il y ait 20-30 faits
01:05:24où la peine s'alourdit
01:05:26c'est dès le début qu'il faut aller
01:05:28et puis surtout vous travaillez dessus
01:05:30c'est sortir avec un projet pour derrière s'insérer dans la société
01:05:32c'est mettre des moyens dans la réhabilitation des prisonniers
01:05:34et avoir un vrai cursus
01:05:36là aujourd'hui on les met, on les parque
01:05:38et puis à la rigueur il faut les occuper
01:05:40parce que sinon il y a des émeutes
01:05:42voilà où on en est
01:05:44c'est vrai qu'effectivement il ne faut pas réduire
01:05:46ce qu'on voit sur TikTok à la situation de la prison
01:05:48parce qu'évidemment ces détenus sont très malins
01:05:50ils mettent plutôt en avant
01:05:52des moments entre détenus qui sont
01:05:54sympathiques n'est peut-être pas le bon terme
01:05:56mais où en tout cas ils sont en train de s'amuser entre eux
01:05:58ils sont en train de faire un certain nombre d'activités
01:06:00et on se dit ça c'est absolument catastrophique
01:06:02quand on dit il faut que la prison fasse peur
01:06:04on imagine le petit délinquant qui est devant
01:06:06son écran de téléphone
01:06:08alors certes il ne souhaite pas aller en prison
01:06:10on n'a pas doute mais on se dit peut-être finalement
01:06:12c'est ça, ce n'est pas si horrible qu'on le dit
01:06:14oui évidemment et on comprend naturellement l'intérêt
01:06:16de criminels qui souhaitent
01:06:18gérer et agrandir leur
01:06:20réseau depuis une prison
01:06:22quant à cette idée de faire miroiter
01:06:24aux potentiels délinquants en devenir
01:06:26que la vie en prison est en réalité beaucoup plus sympathique
01:06:28et agréable que chez leurs parents
01:06:30puisqu'il y a évidemment en parallèle
01:06:32une réalité qui n'est pas témoignée
01:06:34grâce à ces vidéos TikTok à savoir
01:06:36les conditions de détention qui ont
01:06:38régulièrement été dénoncées par les organisations
01:06:40internationales, l'année dernière la France
01:06:42a été condamnée par la CEDH
01:06:44avoir un téléphone ça serait peut-être plus utile de mettre ça en avant
01:06:46oui alors je ne sais pas
01:06:48non plus si l'on souhaiterait
01:06:50que les prisonniers
01:06:52deviennent des arguments
01:06:54politiques précisément
01:06:56en témoignant d'une situation
01:06:58indigne dans les prisons qui par ailleurs sont
01:07:00déjà connues donc je suis assez heureux
01:07:02au moins que cela ne s'imbrique pas
01:07:04dans le débat politique puisque je pense que cela
01:07:06rendrait la situation encore plus délétère qu'elle l'est
01:07:08à l'heure actuelle mais en effet
01:07:10l'idée est surtout de s'adresser aux jeunes esprits
01:07:12encore en formation dépourvues
01:07:14d'esprits critiques qui fréquentent TikTok
01:07:16qui voient ces vidéos-là et qui se disent que
01:07:18par rapport à la pression sociale qu'ils peuvent
01:07:20parfois ressentir dans leur quartier
01:07:22qui vise à les inciter à rejoindre
01:07:24des gangs criminels
01:07:26voir en plus ces vidéos
01:07:28sur les réseaux sociaux
01:07:30les encourage naturellement à estimer que
01:07:32quoi qu'il arrive les peines qui peuvent
01:07:34s'opposer à eux
01:07:36ne seront pas aussi effroyables que ce que
01:07:38certains veulent promettre et il y a
01:07:40évidemment une volonté non pas idéologique
01:07:42mais stratégique que les
01:07:44prisonniers font poser davantage
01:07:46sur les jeunes délinquants que sur l'opinion
01:07:48publique à l'heure actuelle et il faut
01:07:50en effet espérer que ces
01:07:52armes ne se
01:07:54ne se transforment pas demain en argument politique
01:07:56Et je voudrais qu'on écoute justement un représentant
01:07:58du monde pénitentiaire Yvan Gombert qui était
01:08:00l'invité de CNews ce matin, il est secrétaire
01:08:02nationale FO des espèces pénitentiaires
01:08:04Depuis la loi de
01:08:062009 c'est vrai qu'on a
01:08:08on a été restreint dans nos possibilités
01:08:10de fouiller des détenus
01:08:12donc d'une manière
01:08:14générale
01:08:16on a énormément mal
01:08:18à trouver des moyens de lutter contre ça
01:08:20on a installé des brouilleurs mais les brouilleurs
01:08:22ne sont pas généralisés donc on en installe
01:08:24simplement sur certains établissements
01:08:26on a le renseignement pénitentiaire
01:08:28qui permet d'identifier ces détenus et ensuite
01:08:30d'aller chercher les téléphones dans leurs cellules
01:08:32et ensuite de les condamner
01:08:34via une voie pénale
01:08:36mais on voit bien que de toute façon
01:08:38les personnes détenues
01:08:40ont toujours les moyens
01:08:42d'en réintroduire, soit par des projections
01:08:44soit par des drones
01:08:46soit par d'autres moyens
01:08:48donc c'est un système sans fin
01:08:50qui arrive au géant
01:08:52c'est vrai que c'est assez pour eux finalement déprimant
01:08:54c'est à dire que les téléphones passent
01:08:56extrêmement facilement, ils peuvent bien essayer
01:08:58un jour de se dire à tel ou tel détenu on va lui enlever
01:09:00son téléphone, ils ont malheureusement assez peu de doute
01:09:02sur le fait que le lendemain ou le surlendemain
01:09:04si on est optimiste, il s'en sera de nouveau procuré un
01:09:06alors c'est bien
01:09:08pire que ça l'effondrement psychique
01:09:10de la communauté pénitentiaire
01:09:12je vous rappelle que là on parle des téléphones portables
01:09:14je vous rappelle qu'une partie des prisonniers a accès
01:09:16dès sa cellule à des téléphones tout court
01:09:18et ça
01:09:20nous avons déjà des cas
01:09:22de gens qui font leur business à partir
01:09:24de téléphones mis à disposition par l'administration
01:09:26pénitentiaire, elle y a été
01:09:28des contraintes, ils ne l'ont pas fait d'idée de cœur
01:09:30mais ça par exemple ça a été démotivant
01:09:32pour les agents
01:09:34surtout que maintenant ils savent qu'ils sont
01:09:36depuis l'exécution de 3D leur
01:09:38ils savent qu'ils sont pris, qu'ils seront pris
01:09:40pour cible, parce que la prison faut bien
01:09:42comprendre ça des points de vue
01:09:44du criminel, la prison
01:09:46et c'est pour ça que ces images
01:09:48sont terribles à regarder
01:09:50la prison maintenant fait partie du cursus criminel
01:09:52pour monter en grade
01:09:54à la fois pour se former
01:09:56parce que la prison est une école
01:09:58et la prison est un grade quand on retourne au quartier
01:10:00donc quand vous faites voir ça
01:10:02avant tout
01:10:04oui c'est sympa, ils doivent se douter
01:10:06que ce n'est pas que sympa la prison
01:10:08mais surtout ils se disent
01:10:10ils peuvent être sur TikTok, personne ne les en empêche
01:10:12donc de toute façon on a des faibles
01:10:14en face, donc je vais faire mon temps
01:10:16je ne ferai de toute façon pas beaucoup de temps
01:10:18et quand je reviendrai je serai
01:10:20plus haut dans
01:10:22la chaîne du petit Kaïd
01:10:24c'est vrai que Yves Bourdieu, il y a aussi quelque chose à noter
01:10:26c'est que sur ces live TikTok, pour ceux qui ne connaissent pas
01:10:28on va expliquer un petit peu, c'est à dire que vous avez une petite boîte
01:10:30de messagerie en bas et vous pouvez totalement interagir
01:10:32vous pouvez répondre à vos abonnés
01:10:34aux personnes qui vous suivent, qui peuvent vous écrire etc
01:10:36mais ça veut dire qu'il y a quand même un lien manifeste
01:10:38avec l'extérieur, on se dit sur ces live TikTok
01:10:40on a vu plutôt des moments où ils essayent
01:10:42de gagner de l'argent etc, mais on se dit que c'est un très bon
01:10:44moyen d'être en permanence
01:10:46en échange avec l'extérieur, avec des personnes qui peuvent
01:10:48vous soutenir, c'est quand même un peu
01:10:50hallucinant, il n'y a pas du tout le côté coupé du monde
01:10:52il peut être 1000, 1500 personnes en même temps
01:10:54à discuter avec un détenu
01:10:56c'est effectivement un canal très efficace pour éventuellement gérer
01:10:58votre business, pour aussi gagner
01:11:00de la notoriété et comme vous vous évoquiez
01:11:02monter en grade, c'est à dire que celui qui
01:11:04en plus anime sa communauté sur TikTok
01:11:06quand il va sortir, il aura plus de prestige
01:11:08que celui qui a fait son temps tranquillement dans son coin
01:11:10et au passage on peut être quand même
01:11:12fasciné par la différence entre
01:11:14les communiqués extrêmement
01:11:16fermes, martiales, de la justice
01:11:18nous ne tolérons rien
01:11:20oui on voit la réponse du ministère de la justice
01:11:22versus ce qu'on vous a montré
01:11:24que vous attendez encore de voir s'il y en a un dont la peine va être alourdie
01:11:26on peut supposer qu'il n'y en aura pas beaucoup
01:11:28et donc en plus
01:11:30ils mobilisent des moyens techniques assez massifs
01:11:32il y avait la liste qui a été présentée
01:11:34des moyens pour intercepter les téléphones
01:11:36visiblement ça ne marche pas du tout
01:11:38donc le résultat
01:11:40il y a un discours, un affichage
01:11:42qui est très ferme, la réalité est
01:11:44aux antipodes de tout cela et se pose
01:11:46la question de savoir si effectivement, peut-être que vous avez
01:11:48une opinion, est-ce que la pénitentiaire
01:11:50ne laisse pas faire parce que c'est un moyen
01:11:52d'essayer de la faire sortir
01:11:54de la cocotte minute et que
01:11:56les détenus se comportent
01:11:58d'une manière un peu plus tranquille
01:12:00en un mot Jean-Christophe
01:12:02en un mot, effectivement il faut avoir
01:12:04il faut avoir, j'allais dire
01:12:06mettre les choses à plat, la pénitentiaire est sous tension
01:12:08mais comme tous les services publics d'ailleurs
01:12:10effectivement il faut aussi protéger
01:12:12le service pénitentiaire
01:12:14quand il y a des personnes
01:12:16qui menacent vos familles, qui vous suivent
01:12:18qui vous retrouvent dans la rue, qui vous mettent la pression
01:12:20peut-être que, j'y dis pas mais ça peut arriver
01:12:22oui de fermer les yeux
01:12:24pour sa tranquillité à soi, si maintenant
01:12:26la justice elle est vraiment implacable
01:12:28et que derrière, je ne dis pas que la justice d'ailleurs
01:12:30c'est le gouvernement, un gouvernement
01:12:32et l'Etat qui doit être implacable
01:12:34et bien effectivement derrière on pourra avoir
01:12:36peut-être plus de résultats
01:12:38mais il faut y mettre les moyens
01:12:40et quand on compare
01:12:42le PIB français avec
01:12:44les pays d'à peu près du même PIB, entre 20 000 et 40 000 euros
01:12:46de revenus par personne
01:12:48vous vous rendez compte que la France
01:12:50dépense 72 euros
01:12:52dans sa justice, là où l'Italie
01:12:54par exemple en dépense 82 euros, la Belgique
01:12:5687 et l'Espagne pratiquement 88
01:12:58le Royaume-Uni c'est 111 euros
01:13:00l'Allemagne 140 euros, voilà la messe est dite
01:13:02on y met peanuts
01:13:04donc c'est pas une volonté politique
01:13:06de régler les choses. Un dernier mot pour terminer
01:13:08Patrice Ardithion, on va changer de sujet. Oui très courante
01:13:10on dit que l'administration pénitentiaire
01:13:12a le moral à zéro
01:13:14en regardant évidemment ces images
01:13:16mais c'est parce que la communication n'est pas faite dans les deux sens
01:13:18et je m'explique, en avril dernier
01:13:20il y a un détenu d'une prison à côté de Lille
01:13:22qui se filmait dans sa cellule
01:13:24et qui a été condamné à 10 mois de prison
01:13:26supplémentaire, mais ça n'a pas
01:13:28fait deux lignes dans la presse
01:13:30c'est extrêmement important parce que
01:13:32là si tout le monde savait
01:13:34bien entendu 10 mois c'est absolument
01:13:36considérable, bon le gars il avait quand même
01:13:38un compte TikTok qui a été fermé, 50 000 abonnés
01:13:40quand même. On va changer maintenant
01:13:42de sujet parce que vous vous souvenez sans doute
01:13:44de ces images qu'on vous a montrées
01:13:46ces insultes antisémites qui avaient été proférées
01:13:48le mercredi 14 août dans un métro
01:13:50parisien, on va d'abord revoir
01:13:52la séquence et ensuite on va vous parler des suites
01:13:54judiciaires de l'affaire, regardez.
01:14:08Vous faites des mal en moi
01:14:10pour que je vous crache dans la gueule
01:14:12si tu les apportes
01:14:16Je vais porter plainte contre toi, ok ?
01:14:18Je vais aller voir la police
01:14:20Tu craches ou pas ?
01:14:22Moi je vais aller porter plainte contre toi, ok ?
01:14:24Ouais c'est ça, vas-y, sors du métro
01:14:26Allez, sors !
01:14:28Je ne te parle pas
01:14:30Et nous sommes de nouveau avec Célia Barotte du service
01:14:32police-justice de CNews, rebonjour
01:14:34Célia parce que justement on veut s'intéresser avec vous
01:14:36sur les suites judiciaires qui ont été données
01:14:38à cette affaire. Oui alors cet homme
01:14:40c'est un sans domicile fixe, il a été
01:14:42interpellé le 16 août
01:14:44dernier, donc une interpellation
01:14:46très rapide à la suite
01:14:48des faits, donc placé
01:14:50en garde à vue le 16 août
01:14:52à la suite de cette garde à vue, cet individu
01:14:54est passé en comparution préalable
01:14:56ce dimanche où il a été
01:14:58présenté un magistrat du parquet
01:15:00le procureur de la République de Paris
01:15:02a demandé son placement en détention
01:15:04provisoire jusqu'à ce qu'il
01:15:06soit jugé en comparution immédiate
01:15:08normalement prévue ce lundi
01:15:10mais le juge des libertés et de la détention
01:15:12a estimé qu'il n'était pas
01:15:14nécessaire de placer le suspect en détention
01:15:16provisoire. Et qu'est-ce qui a motivé
01:15:18justement Célia cette décision du juge ?
01:15:20Eh bien nous n'avons pas encore de précision
01:15:22exacte sur ses motivations
01:15:24mais on peut supposer que ce juge
01:15:26a estimé que tous les critères pour un placement
01:15:28en détention provisoire n'étaient pas réunis
01:15:30notamment au regard de l'infraction
01:15:32pour laquelle il est poursuivi
01:15:34le procès est donc renvoyé au
01:15:3631 janvier 2025
01:15:38un délai d'audiencement important
01:15:40très long mais qui est aussi la conséquence
01:15:42de la surcharge d'affaires dans les tribunaux
01:15:44et le manque de moyens de la justice
01:15:46Et sur la réponse pénale que risque cet homme ?
01:15:48Eh bien il risque jusqu'à 5 ans de prison
01:15:50et 45 000 euros d'amende
01:15:52puisqu'il sera jugé pour violence
01:15:54n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail
01:15:56commise en raison de l'appartenance
01:15:58vraie ou supposée à une origine
01:16:00une ethnie, une nation ou une religion
01:16:02et ce qu'il faut souligner c'est qu'il sera aussi
01:16:04jugé pour apologie publique de crime
01:16:06ou délit. En attendant il a été placé
01:16:08sous contrôle judiciaire
01:16:10il a une obligation de soins
01:16:12notamment pour son addiction
01:16:14à l'alcool puisque lorsqu'il a été interpellé
01:16:16par les effectifs de police
01:16:18il était alcoolisé. Il doit aussi
01:16:20pointer régulièrement au commissariat
01:16:22selon l'avocat
01:16:24de la plaignante
01:16:26c'est une décision qui est
01:16:28plutôt satisfaisante puisque
01:16:30le suspect est présenté à la justice
01:16:32et qu'il y aura une réponse du tribunal
01:16:34correctionnel mais en janvier 2025.
01:16:36Merci beaucoup Célia Barod
01:16:38de vous rester avec nous et justement on va entendre
01:16:40l'avocat dont vous parliez
01:16:42Maître Doukan, bonjour et merci d'être avec nous
01:16:44comme le disait Célia vous êtes l'avocat
01:16:46de la jeune fille qui s'est interposée, qui a filmé
01:16:48et qui a déposé plainte
01:16:50c'est vrai que nous en plateau on a eu tendance à se dire
01:16:52tout à l'heure qu'il y avait
01:16:54ce délai qui était extrêmement long et que
01:16:56on a tendance à penser que pour lutter
01:16:58contre l'antisémitisme il faut des sanctions
01:17:00plus rapides, plus fermes. Qu'est-ce que vous
01:17:02en tant qu'avocat vous pensez de cette sanction ?
01:17:06Bonjour à tous
01:17:08c'est vrai que
01:17:10je suis avocat au sein de l'OGE
01:17:12et c'est vrai qu'au sein de l'OGE on essaye de faire en sorte
01:17:14que les procédures aillent plus vite
01:17:16qu'on ait une réponse rapide face
01:17:18à l'antisémitisme puisque comme vous le savez
01:17:20il y a une hausse quotidienne des actes
01:17:22antisémites et on le voit il y a un
01:17:24antisémitisme qui est complètement décomplexé
01:17:26dans le cadre de cette affaire
01:17:28ma cliente comme moi
01:17:30bien évidemment
01:17:32malheureusement
01:17:34c'est la justice, c'est le temps de l'attente
01:17:36de la justice, on le sait
01:17:38c'est un secteur qui est complètement
01:17:40engorgé, la justice est complètement engorgée
01:17:42et donc ça prend du temps de juger
01:17:44les auteurs de faits
01:17:46d'infractions, c'est malheureux
01:17:48mais c'est comme ça, après
01:17:50il faut voir aussi le bon côté des choses dans le cadre
01:17:52de ce dossier, je rappelle quand même
01:17:54qu'au départ l'enquête lorsqu'elle est ouverte
01:17:56je ne sais pas si vous vous en rappelez mais l'infraction qui avait été
01:17:58retenue c'était injure
01:18:00non publique, aujourd'hui
01:18:02on est quand même sur une nouvelle qualification
01:18:04des faits avec une apologie
01:18:06de crime comme l'a rappelé Célia
01:18:08et puis on a également
01:18:10l'effet de violence
01:18:12en raison de l'appartenance
01:18:14vraie ou supposée à
01:18:16une ethnie, donc forcément tout cela
01:18:18c'est aussi des points positifs
01:18:20et puis voilà, on a eu une interpellation
01:18:22qui a été extrêmement rapide, 2-3 jours
01:18:24après les faits, on a eu quand même une personne
01:18:26qui a été déférée, ensuite le juge des libertés
01:18:28de la détention a pris sa décision
01:18:30il a considéré que ça ne
01:18:32justifiait pas une détention provisoire
01:18:34on verra
01:18:36les juges du fond pourront
01:18:38décider d'une sanction plus
01:18:40importante ou pas, on verra
01:18:42il faut attendre maintenant l'audience et on a hâte
01:18:44de passer devant le tribunal
01:18:46de plaider ce dossier justement et de faire en sorte que
01:18:48cet homme soit condamné bien évidemment
01:18:50devant les juges du fond. Mais c'est vrai qu'il y a deux questions
01:18:52qui se posent quand on regarde en tout cas
01:18:54cette affaire sans être forcément spécialiste
01:18:56évidemment premièrement on se dit
01:18:58le placement en détention provisoire, pas forcément
01:19:00nécessaire, mais quand on voit
01:19:02un homme qui dans un métro
01:19:04peut s'en prendre de manière si virulente
01:19:06à une famille de confession juive, malheureusement
01:19:08on peut se demander ce qu'il est capable de faire et puis
01:19:10deuxièmement, Célia le disait très justement
01:19:12c'est une personne qui n'a pas d'adresse connue
01:19:14qui est sans domicile fixe, donc clairement
01:19:16personne là va vraiment pouvoir le forcer
01:19:18de se rendre à l'audience
01:19:20on a un peu l'impression que ça sera à lui de décider
01:19:22si oui ou non il ira à l'audience
01:19:24au mois de janvier
01:19:26Alors il a quand même
01:19:28une obligation de pointage
01:19:30qui est quand même obligatoire, ça veut dire qu'il va devoir
01:19:32pointer dans le cadre de son propos judiciaire
01:19:34vous m'entendez ?
01:19:36Oui oui je vous entends très bien maître, continuez
01:19:38Ah pardon, excusez-moi
01:19:40il va devoir pointer
01:19:42quand même
01:19:44au commissariat jusqu'à l'audience
01:19:46il va avoir l'obligation de faire cela
01:19:48et je pense que le parquet sera très alerte de cette obligation
01:19:50et du respect de cette obligation
01:19:52et que dans l'hypothèse où justement cette obligation
01:19:54n'est pas respectée, il y a peut-être
01:19:56qu'ils iront le chercher pour le placer
01:19:58cette fois pour demander encore une fois son placement
01:20:00en détention provisoire
01:20:02il faut voir, maintenant c'est vrai, c'est évident
01:20:04vous l'avez dit, bien évidemment
01:20:06même ma cliente lorsqu'elle prend le métro
01:20:08elle souhaite de tout cœur ne pas le recroiser
01:20:10dans le métro, c'est évident
01:20:12c'est une certitude
01:20:14Merci beaucoup en tout cas d'avoir été avec nous maître Doukan
01:20:16et de nous avoir expliqué et de donner aussi
01:20:18votre avis sur la question
01:20:20merci beaucoup Eliott Mamann
01:20:22et c'est vrai qu'on se dit qu'il faut être ferme
01:20:24sur l'antisémitisme, on n'a pas vraiment
01:20:26l'impression en tant que citoyen lambda
01:20:28que ce soit véritablement
01:20:30la fermeté à laquelle on aspire
01:20:32Non, simplement une chose, on s'est tous félicités
01:20:34au cours de la période olympique de la réduction
01:20:36constatée de la délinquance, il s'avère que
01:20:38il n'y avait jamais eu autant de chambres correctionnelles
01:20:40dans les tribunaux d'Ile-de-France au cours de l'été
01:20:42que pendant la période olympique
01:20:44et qu'il s'agissait précisément pour eux
01:20:46de pouvoir multiplier les comparaisons immédiates
01:20:48d'où l'augmentation des effectifs
01:20:50et on a en effet vu
01:20:52que le caractère dissuasif et surtout
01:20:54le message psychologique
01:20:56extrêmement fort envoyé à quelqu'un qui
01:20:58est condamné immédiatement
01:21:00après avoir commis un délit
01:21:02ou un crime a un caractère
01:21:04tout à fait salutaire ensuite dans l'ordre public
01:21:06et il est regrettable de voir que les conclusions
01:21:08n'aient pas été tirées de cet épisode olympique
01:21:10dont pourtant tout le monde s'est salué.
01:21:12Et c'est vrai que Jean-Christophe Couvy, on se dit quand même
01:21:14pas de détention provisoire parce qu'on se dit en général
01:21:16ça veut dire qu'on ne représente pas un danger pour la société
01:21:18là c'était
01:21:20une étape quand même déjà d'insulter et de prendre à partie
01:21:22une famille juive, malheureusement on se dit
01:21:24ça n'est pas un danger pour la société.
01:21:26Alors quel signaux on veut envoyer ?
01:21:28Déjà je salue le courage
01:21:30de la jeune fille qui a filmé et qui a tenu tête à l'agresseur
01:21:32et d'ailleurs c'est bien de tenir tête
01:21:34ça démontre aussi qu'il y a un sursaut
01:21:36et ça ce sursaut il faut le cultiver
01:21:38parce qu'il y en a marre de subir en fait
01:21:40toujours des outrages, des outrances
01:21:42et jamais rien faire. C'est la peur qui s'installe
01:21:44il faut lutter justement contre cette peur.
01:21:46Après je suis désolé mais il y a une comparaison immédiate
01:21:48alors oui les juges sont débordés
01:21:50il faut se poser encore une fois la question
01:21:52on a deux fois moins de juges que la moyenne européenne
01:21:54trois fois moins de procureurs que la moyenne européenne
01:21:56donc encore une fois on part de très très loin
01:21:58mais ce qui n'est pas normal c'est qu'on a besoin
01:22:00et on a besoin surtout en ce moment
01:22:02d'une justice qui est beaucoup plus rapide
01:22:04expéditive, rapide parce que pour être jugé
01:22:06il faut être équitable
01:22:08mais il y a une comparaison immédiate et surtout
01:22:10une reconnaissance préalable de culpabilité
01:22:14c'est filmé, la personne avoue
01:22:16elle est punie de suite et terminé on fait passer des messages
01:22:18là dans six mois on a fait
01:22:20une enquête de police, on a mis des policiers
01:22:22on l'a retrouvé, on le donne
01:22:24à la justice, il est relâché
01:22:26alors oui il va aller pointer, s'il va bien pointer
01:22:28on verra dans six mois s'il est là déjà
01:22:30dans quel état il est, s'il se retrouve
01:22:32et s'il n'est pas là, il va falloir encore faire des recherches
01:22:34on n'a pas des effectifs à rallonger
01:22:36On va marquer une pause et on se retrouve
01:22:38avec mes invités pour la suite de
01:22:40Midi News, on parlera notamment
01:22:42de la fermeture d'un certain nombre de services
01:22:44d'urgence, on sera en ligne justement avec le vice-président
01:22:46de Samu Urgence, à tout de suite
01:22:52De retour pour Midi News
01:22:54on fait d'abord le point sur l'actualité avec Adrien Spiteri
01:22:56L'armée israélienne a annoncé
01:22:58avoir récupéré les corps de six otages
01:23:00ils ont été retrouvés dans la bande de Gaza
01:23:02au cours d'une opération menée
01:23:04avec leur enseignement intérieur
01:23:06tous avaient déjà été annoncés morts par TSAL
01:23:08ces derniers mois, ils auraient été
01:23:10retenus ensemble dans un tunnel
01:23:12après leur enlèvement par le Hamas le 7 octobre
01:23:14Moscou exclut les négociations
01:23:16avec Kiev après l'offensive ukrainienne
01:23:18menée sur son sol
01:23:20une opération toujours en cours dans la région de Kursk
01:23:22le président ukrainien
01:23:24Volodymyr Zelensky assure que ces forces
01:23:26atteignent leurs objectifs
01:23:28et puis la construction de maisons
01:23:30est au plus bas en France
01:23:32conséquence notamment de la hausse des taux d'intérêt
01:23:34et des coûts de construction
01:23:36selon le ministère de la transition écologique
01:23:38les permis de construire pour les maisons individuelles
01:23:40ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2000
01:23:42Merci Adrien
01:23:44rendez-vous à 13h pour un prochain journal
01:23:46on va vous parler du système d'urgence
01:23:48on sera d'ici quelques instants
01:23:50avec le docteur Jean-François Sibien
01:23:52président de l'intersyndicale de l'action des praticiens hôpital
01:23:54et vice-président de SAMU Urgence de France
01:23:56mais d'abord je voudrais qu'on vous montre ce reportage
01:23:58c'est un exemple extrêmement concret
01:24:00dans un département très touristique
01:24:02le deuxième de France, la Vendée
01:24:04où cet été les urgences des petites structures
01:24:06ferment ou bien fonctionnent
01:24:08mais en mode dégradé et forcément ça reporte
01:24:10le flux vers l'hôpital de la ville-préfecture
01:24:12la Roche-sur-Yon où les urgences
01:24:14sont absolument saturées
01:24:16c'est du jamais vu cet été dans ce département
01:24:18c'est notre reporter Michael Chahut qui s'est rendu sur place
01:24:20C'est la surprise du jour
01:24:22aux urgences de l'hôpital de Montaigu
01:24:24fermées depuis le 12 juillet au soir
01:24:26alors que la réouverture était programmée
01:24:28pour ce lundi matin
01:24:30c'est porte-close, faute de médecins
01:24:32On voit que ça se dégrade
01:24:34toujours par un manque de médecins urgentistes
01:24:36et depuis l'année dernière
01:24:38on a fermé tous les week-ends
01:24:40de la période estivale
01:24:42et là cette année on a fermé un mois
01:24:44consécutivement. Pour la population
01:24:46c'est un service en moins
01:24:48où ils doivent se déplacer sur la Roche-sur-Yon
01:24:50Cholet ou Nantes, donc tout de suite ça rajoute
01:24:53Direction le centre hospitalier départemental
01:24:55de la Roche-sur-Yon à 35 kilomètres
01:24:57le balai des ambulances est incessant
01:24:59comme celui de l'hélicoptère du SAMU
01:25:01Urgence de Montaigu fermée
01:25:03services dégradés à Fontenay-le-Comte
01:25:05et même au sable d'Olonne
01:25:07certaines nuits il n'y a qu'un seul médecin urgentiste
01:25:09Résultat, tout est reporté
01:25:11sur la Roche-sur-Yon où le service
01:25:13est saturé avec 130 à 200
01:25:15entrées par jour, les temps datant de salon
01:25:17Oui c'est historique, on n'a jamais eu autant
01:25:19de fermeture de services d'urgence
01:25:21dans notre département, le nombre
01:25:23de personnes qui sont accueillies n'a pas changé
01:25:25les touristes sont toujours là
01:25:27ça fait plus de 30 ans que je travaille à l'hôpital
01:25:29j'ai jamais vu ça, des services d'urgence
01:25:31comme ça fermés dans le département
01:25:33de la Vendée en pleine saison touristique
01:25:35A Montaigu, un médecin intérimaire
01:25:37a été trouvé pour mardi, mercredi
01:25:39et jeudi, mais une nouvelle fermeture
01:25:41se profile pour la fin de semaine
01:25:43les banderoles ne sont pas prêts de disparaître
01:25:45Et je le disais, nous sommes
01:25:47en ligne avec le docteur Jean-François
01:25:49si bien, bonjour à vous, vous êtes président
01:25:51de l'intersyndicale Action Praticien Hôpital
01:25:53et vice-président du SAMU Urgences de France
01:25:55Malheureusement, les urgences
01:25:57saturées, débordées, voire
01:25:59qui sont obligées de fermer à certains moments
01:26:01les exemples se multiplient un peu partout
01:26:03sur le territoire français
01:26:05Bonjour, oui effectivement
01:26:07force est de constater que
01:26:09par manque de personnel
01:26:11nous sommes obligés de nous
01:26:13réorganiser, et dans ce sens
01:26:15certaines structures d'urgence
01:26:17n'assurent pas leur mission
01:26:19d'accès aux soins
01:26:21mais là aussi, ça fait
01:26:23dix ans qu'on alerte
01:26:25les différents gouvernements
01:26:27rien n'a été fait, donc vous avez
01:26:29effectivement, comme vous l'avez décrit dans votre
01:26:31reportage, une bascule
01:26:33de l'activité vers les hôpitaux dits
01:26:35pivots, et il y a
01:26:37une chose dont personne ne parle aujourd'hui
01:26:39vous avez un manque de lits
01:26:41d'hospitalisation qui est majeur
01:26:43et qui nous pose également des problèmes
01:26:45en plus de la suractivité
01:26:47là moi je suis donc
01:26:49aux urgences à l'hôpital d'Agen
01:26:51j'ai trois patients depuis ce matin
01:26:53je n'ai pas de lit d'hospitalisation
01:26:55tout simplement parce qu'on a
01:26:57fermé cet été un nombre de lits
01:26:59conséquents, et on va nous annoncer
01:27:01certainement qu'il y a eu la canicule
01:27:03que la mortalité de cet été
01:27:05qui devrait être assez
01:27:07conséquente sera en rapport avec
01:27:09la canicule comme c'était
01:27:11le cas l'an passé, on oublie juste de dire
01:27:13que les patients qui restent
01:27:15longtemps sur les brancards, surtout quand ils sont
01:27:17âgés ou polypathologiques
01:27:19ont une mortalité qui est augmentée
01:27:21vous venez de voir également dans votre précédent
01:27:23reportage
01:27:25et vos échanges
01:27:27qu'il y avait un problème au niveau de la justice
01:27:29on sait qu'il y a un problème au niveau de l'éducation nationale
01:27:31et au niveau du sanitaire il va falloir qu'on s'organise
01:27:33pour que l'hôpital public puisse
01:27:35jouer sa mission
01:27:37de proximité quand cela
01:27:39est possible, sinon il y a la régulation médicale
01:27:41au travers du système d'accès
01:27:43aux soins, le SAS
01:27:45pour qu'on puisse orienter les patients
01:27:47vers les structures d'urgence et qu'ils soient
01:27:49accueillis H24, J7
01:27:51par des urgentistes
01:27:53Et c'est vrai qu'on ne voit pas bien malheureusement
01:27:55comment la situation peut s'améliorer
01:27:57vous parlez du problème notamment de personnel
01:27:59du problème de recrutement
01:28:01on en a parlé hier sur les plateaux de CNews
01:28:031500 postes d'internes qui sont supprimés
01:28:05parce qu'on ne trouve pas de bras
01:28:07on voit aussi que les étudiants infirmiers sont
01:28:09deux fois plus nombreux à quitter
01:28:11leurs études en cours de route en 2021
01:28:13qu'en 2011 donc en fait on se dit
01:28:15quand on a toutes ces informations qui s'empilent
01:28:17on se dit là on est déjà
01:28:19au bord finalement de ce que le système peut faire
01:28:21mais comment ça va fonctionner dans les années à venir ?
01:28:25Quand vous dites qu'on est au bord
01:28:27ça fait longtemps qu'on est au bord du gouffre
01:28:29on touche le fond et chaque fois
01:28:31qu'on touche le fond on va encore plus bas
01:28:33donc effectivement on attend un plan santé
01:28:35on a un président
01:28:37on attend peut-être un gouvernement
01:28:39mais nous ça fait quand même 5 ans
01:28:41qu'on demande un plan santé
01:28:43pour organiser la prise en charge
01:28:45de nos concitoyens
01:28:47je suis un soignant
01:28:49je suis médecin certes
01:28:51mais je travaille en équipe, je travaille avec mes collègues
01:28:53du médico-social, mes collègues de ville
01:28:55tout le monde est en difficulté
01:28:57donc là aujourd'hui il va falloir qu'on se pose
01:28:59et qu'on puisse réfléchir
01:29:01ensemble avec les élus du territoire
01:29:03avec nos concitoyens
01:29:05pour voir comment pallier la crise
01:29:07vous parlez des 1500 internes
01:29:09les 1500 internes sont là
01:29:11mais ces collègues ont fait le choix
01:29:13et ce qu'on peut tout à fait entendre
01:29:15de redoubler leur dernière année
01:29:17pour avoir un meilleur classement
01:29:19et choisir la spécialité dans la ville
01:29:21dans laquelle ils souhaitent
01:29:23pouvoir finir leurs études
01:29:25et avoir leur diplôme
01:29:27Merci beaucoup d'avoir été avec nous
01:29:29docteur Jean-François, si bien je rappelle que vous êtes
01:29:31vice-président de SAMU Urgent de France
01:29:33l'intersyndical action praticien
01:29:35hôpital, alors c'est vrai que
01:29:37quand ils disent que ça fait des années
01:29:39qu'ils tirent la sonnette d'alarme, Yves Bourdio
01:29:41il y a deux étés dans le monde, il y avait une grande tribune
01:29:43de tous les ministres de la santé
01:29:45qui sont succédés depuis plusieurs décennies
01:29:47tous disaient quand je suis arrivé à mon poste
01:29:49les urgences étaient débordées, c'était la catastrophe
01:29:51ils ont tous un point commun, ils ont tous été
01:29:53les ministres de la santé, ils ont tous fait le même constat
01:29:55et personne ne l'a réglé
01:29:57Non, peut-être parce que le problème
01:29:59est beaucoup plus ancien et grave à la fois
01:30:01on se souvient du numerus clausus
01:30:03qui organise depuis les années
01:30:0570-80 la pénurie
01:30:07c'est un état organisé sciemment
01:30:09par accord entre certains médecins
01:30:11qui croyaient que c'était conforme à leurs intérêts
01:30:13par un mauvais calcul en se disant
01:30:15s'il y a moins de médecins peut-être que ça coûtera
01:30:17moins cher, c'est faux, on a une pénurie
01:30:19il y a des files d'attente, alors
01:30:21il y a le problème des urgences, les urgences sont saturées
01:30:23tous les étés depuis
01:30:25des années et des années, il y a aussi le fait
01:30:27que quand vous voulez prendre un rendez-vous
01:30:29avec un médecin, parfois la file d'attente
01:30:31est interminable, et alors notamment
01:30:33si vous voulez prendre un rendez-vous avec un dermatologue
01:30:35pour dépister un cancer de la peau
01:30:37si c'est dans 6 mois c'est trop tard
01:30:39pour un neurologue c'est pareil
01:30:41donc il y a une pénurie organisée
01:30:43parce qu'il y a une gestion
01:30:45collectiviste, une gestion étatique
01:30:47de ce système-là qui s'est plantée
01:30:49dans les grandes largeurs et on arrive à ce résultat
01:30:51quand même fascinant, qui est que les urgences
01:30:53sont saturées et il y a plein d'autres problèmes
01:30:55dans notre complexe sanitaire
01:30:57mais on est aussi un des pays au monde
01:30:59qui dépense le plus pour la santé
01:31:01donc cet argent-là est très mal géré
01:31:03parce qu'il y a aussi un monopole
01:31:05bureaucratisé qui est la sécu
01:31:07Et Pierre-Yves Rougeron, c'est vrai que quand on entend
01:31:09certains médecins se dire qu'il y a parfois un manque de bon sens
01:31:11parce qu'ils disent, parfois on a les bras dans un hôpital
01:31:13mais les médecins au lieu d'être au contact
01:31:15du patient, au lieu de s'occuper de ce temps
01:31:17de soin, en fait ils le passent à faire plutôt de l'administrative
01:31:19la paperasserie, c'est-à-dire qu'il y a aussi
01:31:21peut-être, certains le disent, c'était le cas par exemple
01:31:23de Philippe Juvin qui est médecin et qui est désormais député
01:31:27Comment apprendre le personnel existant et mieux réattribuer les tâches ?
01:31:29Alors on a fait
01:31:31on a rajouté
01:31:33de la bureaucratie médicale
01:31:35tout ce qui est paiement à l'acte
01:31:37tout ce qui est
01:31:39suffit de faire une visite à l'hôpital
01:31:41vous allez voir
01:31:43en moyenne je crois qu'il y a
01:31:45deux administratifs et demi
01:31:47pour un médecin, quelque chose dans ce goût-là
01:31:49donc
01:31:51le problème c'est
01:31:53en plus, ça va s'empirer
01:31:55quelque chose qu'on ne met pas nécessairement en rapport
01:31:57c'est que l'hôpital
01:31:59va devenir dans les années à venir
01:32:01le pivot de première ligne
01:32:03de notre santé, pourquoi ? Parce que nos médecins
01:32:05de première ligne, c'est la médecine générale
01:32:07de ville, il suffit de voir
01:32:09la moyenne d'âge, une part non négligeable de ces médecins
01:32:11va partir à la retraite dans les dix ans
01:32:13Où vont aller les patients ?
01:32:15Ils vont aller, alors d'abord dans les
01:32:17maisons médicales qui, pardonnez-moi
01:32:19pour l'avoir vu dans mon département
01:32:21sont, pardonnez-moi mais
01:32:23c'est de la médecine dite de Brousse
01:32:25et beaucoup
01:32:27de médecins qui vont vouloir faire de la médecine
01:32:29libérale ne veulent pas aller dans ce système-là
01:32:31à mon avis à raison, mais de toute façon ça ne suffira
01:32:33pas, donc ce sont les hôpitaux qui vont
01:32:35prendre, avec la multiplication
01:32:37de ce que vous avez là, en pire
01:32:39Je voudrais qu'on écoute aussi un autre
01:32:41invité qui était sur CNews ce matin
01:32:43c'est Hervé Caël, il est urgentiste à Nice et président
01:32:45du conseil régional de l'ordre des
01:32:47médecins, il s'exprimait justement sur l'exemple
01:32:49qu'on vient de regarder, écoutez-le
01:32:51Il y a quelques années,
01:32:53quelques dizaines d'années, les gouvernements
01:32:55ont eu cette idée un petit peu saugrenue
01:32:57cette erreur, cette véritable faute politique
01:32:59de dire que pour équilibrer
01:33:01le déficit de la sécurité sociale
01:33:03il fallait tout simplement supprimer
01:33:05les médecins, donc on a diminué le nombre
01:33:07de médecins formés, on a juste oublié
01:33:09qu'on pouvait diminuer le nombre de médecins
01:33:11mais bien évidemment qu'on ne diminuait pas le nombre de malades
01:33:13actuellement, le nombre de médecins
01:33:15formés est en augmentation
01:33:17mais il faut à peu près 8-10 ans
01:33:19pour former un médecin
01:33:21et malheureusement la situation
01:33:23dans les années à venir, dans les 5-6 ans
01:33:25à venir, va encore s'aggraver
01:33:27on sera au creux de la vague
01:33:29et petit à petit, les nouvelles générations
01:33:31de médecins arrivent et petit à petit
01:33:33ça va s'améliorer
01:33:35mais les services d'urgence ferment
01:33:37non pas pour des questions budgétaires
01:33:39mais tout simplement parce qu'on ne trouve pas
01:33:41de médecins. Patrick Sarditti, on voit que ça craque
01:33:43de partout dans le territoire de Belfort
01:33:45cette semaine, il a été
01:33:47expliqué que le plan blanc a été activé
01:33:49pour mobiliser des moyens supplémentaires
01:33:51et il recommande notamment
01:33:53à tous les patients d'appeler le 15 avant de se rendre
01:33:55aux urgences ou de contacter leur médecin
01:33:57traitant, c'est-à-dire qu'on se dit, on est quand même en France
01:33:59et on ne trouve pas de médecin, on ne peut pas
01:34:01aller aux urgences parce que c'est saturé, débordé
01:34:03ou fermé, le système de santé craque
01:34:05de partout mais c'est extrêmement compliqué de rattraper
01:34:07le retard de tout ce qui n'a pas été fait
01:34:09pendant les 10, 20, 30, 40 ans peut-être
01:34:11précédents. Il y a un constat effectivement
01:34:13ça a été évoqué, deux administratifs
01:34:15pour un médecin, ça fait
01:34:1710 ans qu'on alerte
01:34:19mais si c'était simplement une question de gestion
01:34:21parce qu'on a des déserts médicaux d'un côté
01:34:23on a des dizaines d'hôpitaux
01:34:25qui sont sous tension, on a
01:34:27des lits en moins, effectivement
01:34:29il y a un truc que je ne comprends pas, chaque
01:34:31année, on a ce débat-là
01:34:33chaque année, à la même époque
01:34:35on dit c'est une catastrophe, les urgences
01:34:37sont surchargées
01:34:39ou il n'y a plus d'urgences
01:34:41du tout, mais enfin
01:34:43il y a des constats à faire qui sont
01:34:45très très simples, on sait que
01:34:47sur le littoral, et ça fait quand même pas mal
01:34:49d'endroits, sur le littoral
01:34:51chaque été, il y a
01:34:53des services d'urgence
01:34:55qui sont
01:34:57amoindris d'une manière absolument
01:34:59extraordinaire, leur activité
01:35:01est multipliée par deux
01:35:03ou trois, et malgré ça
01:35:05on doit faire
01:35:07cas des congés
01:35:09du personnel administratif et des médecins
01:35:11bien entendu
01:35:13c'est comme pendant les jeux olympiques
01:35:15on en a suffisamment parlé
01:35:17il y a je ne sais combien de policiers
01:35:19à qui on a dit cette année
01:35:21malheureusement vos congés, il va falloir les reporter
01:35:23ils ont pris sur eux, malgré leurs enfants
01:35:25mais il n'y a pas moyen de gérer
01:35:27ça, il y a des DRH
01:35:29ça existe, il n'y a pas uniquement une question
01:35:31de moyens, il y a une question de volonté
01:35:33évidemment, et c'est vrai qu'Eliott Mamann
01:35:35ce qu'on constate aussi, c'est que
01:35:37c'est vrai de partout, c'est tout le système et toute cette chaîne
01:35:39qui ne fonctionne pas, parce que vous ne trouvez pas de médecin traitant
01:35:41facilement, vous allez plus facilement aux urgences
01:35:43pas forcément par volonté
01:35:45mais parce qu'en fait, si vous êtes très malade
01:35:47et que ça ne va pas, et que vous n'avez aucun
01:35:49professionnel de santé disponible
01:35:51certains forcément vont se
01:35:53retrouver aux urgences. Oui absolument, et d'ailleurs
01:35:55les divers problèmes dont on se fait l'écho sont liés
01:35:57puisque naturellement qu'à partir du moment où vous
01:35:59privilégiez les grandes structures médicales
01:36:01il y a une importance de l'administration
01:36:03qui enfle, il me semble que
01:36:05à l'APHP, donc à Paris, dans les hôpitaux
01:36:07publics, il y a environ deux tiers
01:36:09d'employés qui sont purement dédiés
01:36:11à des tâches bureaucratiques et administratives
01:36:13pour ensuite un tiers de médecins. On comprend
01:36:15que c'est évidemment un problème, mais dans le même temps
01:36:17les patients qui n'ont pas pu avoir
01:36:19un médecin de proximité ou le rapport
01:36:21entre le patient et le médecin est beaucoup plus direct
01:36:23ont une demande de judiciarisation
01:36:25de leur rapport à la médecine
01:36:27puisque précisément il y a ensuite la question de
01:36:29comment retrouver les éventuelles responsabilités
01:36:31en cas d'erreur médicale
01:36:33et c'est donc pour ces raisons-là
01:36:35pour tenir compte de cette tenaille-là
01:36:37qu'il y a ensuite une bureaucratisation
01:36:39du milieu médical. Donc on comprend
01:36:41évidemment que si on pouvait avoir un retour
01:36:43à une médecine plus humaine, de proximité
01:36:45ces deux mots seraient
01:36:47d'un même mouvement
01:36:49limité, mais on peut en effet s'interroger
01:36:51sur les responsabilités politiques puisque
01:36:53en 2020 le gouvernement a
01:36:55enfin terminé le numerus clausus
01:36:57mais dans le même temps il a été rendu impossible
01:36:59de redoubler la première année de médecine
01:37:01donc en un sens, en ayant changé
01:37:03les termes du problème, il a été
01:37:05poursuivi, prolongé.
01:37:07On va changer de sujet pour la fin de cette partie
01:37:09on va parler notamment des cambriolages
01:37:11et d'abord avec cet exemple parce que face
01:37:13à une recrudescence des vols souvent accompagnés
01:37:15de violences à l'égard des seigneurs
01:37:17le commissariat de Besançon a lancé un dispositif
01:37:19inédit, c'est une visite de sécurisation
01:37:21individuelle. L'idée c'est d'offrir
01:37:23à toute personne âgée ou isolée
01:37:25ou vulnérable la possibilité de bénéficier
01:37:27d'une visite à domicile
01:37:29de policier. Regardez ce reportage de Thibault Marcheteau
01:37:33On y va ? Allez c'est parti
01:37:35Bonjour madame
01:37:37Cette visite à domicile
01:37:39les policiers de Besançon
01:37:41l'effectuent quasiment une fois par jour
01:37:43D'accord
01:37:45Si ils entraient ce serait par la fenêtre
01:37:47Celle là ? C'est là qu'elle a peur
01:37:49Monique a 89 ans
01:37:51elle vit ici toute seule
01:37:53alors ce passage des forces
01:37:55de l'ordre est rassurant
01:37:57Ah oui je suis très très contente
01:37:59que vous soyez venue
01:38:01comme ça au moins le quartier
01:38:03verra qu'on s'intéresse
01:38:05à avoir de la police
01:38:07à être suivie
01:38:09L'occasion aussi pour ces agents de rappeler
01:38:11les conseils de sécurité
01:38:13C'est important, quand vous ne connaissez pas quelqu'un
01:38:15si elle dit être une infirmière et que vous ne la connaissez pas
01:38:17il ne faut pas la laisser rentrer
01:38:19Je vais laisser ma porte ouverte
01:38:21pour qu'elle vienne
01:38:23Maintenant c'est fini
01:38:25Fermez à clé
01:38:27Un dispositif inédit
01:38:29dont l'objectif est avant tout
01:38:31de rassurer ces seniors
01:38:33et de dissuader les éventuelles malveillances
01:38:35J'ai décidé
01:38:37de mettre en oeuvre ce dispositif
01:38:39adossé à l'opération
01:38:41Tranquillité Vacances
01:38:43de recueillir ainsi les demandes
01:38:45de personnes vulnérables
01:38:47particulièrement âgées, isolées
01:38:49pour pouvoir
01:38:51les sécuriser directement
01:38:53à leur domicile mais en leur présence
01:38:55Ce dispositif devrait rester en place
01:38:57au moins jusqu'au 15 septembre
01:38:59Cet été, trois personnes âgées ont été
01:39:01passées à tabac à leur domicile à Besançon
01:39:03La première a été battue à mort
01:39:05Les deux autres ont été sérieusement blessées
01:39:07Jean-Christophe Couvy
01:39:09quand on voit ces initiatives
01:39:11on est tenté de se dire qu'effectivement
01:39:13on est dans la proximité entre les forces de l'ordre
01:39:15et les riverains mais on se dit aussi
01:39:17quand on en demande toujours plus
01:39:19aux policiers et gendarmes sur le terrain
01:39:21est-ce qu'il y a vraiment le temps de faire ça
01:39:23par exemple à une échelle beaucoup plus importante
01:39:25ce que j'aime dans mon institution
01:39:27c'est que des fois on redécouvre la vertu de la police de proximité
01:39:29c'est génial, on a une super idée
01:39:31on va aller voir les gens
01:39:33tant mieux, le commissaire a pris sur lui
01:39:35mieux vaut tard que jamais finalement
01:39:37à force de répéter répéter, c'est comme l'éducation
01:39:39vous rabâchez tous les jours
01:39:41c'est ce qui nous manque
01:39:43c'est occuper le terrain, aller voir les gens
01:39:45les conseiller
01:39:47c'est l'école du bon sens
01:39:49au lieu de faire des grandes écoles
01:39:51faites l'école du bon sens
01:39:53allez voir les gens
01:39:55et vous verrez on trouve des solutions
01:39:57le souci chez nous encore une fois c'est les effectifs
01:39:59on l'a vu avec les JO c'est un révélateur
01:40:01si on a des effectifs on peut les utiliser
01:40:03on peut les mettre sur le terrain
01:40:05maintenant c'est un triptyque
01:40:07vous avez les effectifs, vous pouvez les doubler
01:40:09derrière il faut traiter aussi la délinquance
01:40:11ça c'est les enquêteurs, les OPJ
01:40:13on a un déficit d'OPJ dans la police nationale
01:40:15vite fait on a un chiffre
01:40:17de 22 000 OPJ sur la police nationale
01:40:19ça c'est un chiffre théorique
01:40:21on a 17 400
01:40:23et les gendarmes en ont 37 000
01:40:25alors eux ils traitent 20% de la délinquance, ils ont 37 000 OPJ
01:40:27nous on traite 80% de la délinquance
01:40:29on en a 17 400, trouvez l'erreur
01:40:31et après dernier triptyque
01:40:33c'est la justice
01:40:35on le voit bien, justice de proximité, plus rapide
01:40:37avec plus de juges
01:40:39mais pour ça il faut refonder
01:40:41totalement la chaîne judiciaire
01:40:43il faut se pencher là dessus
01:40:45et on verra bien que la police de proximité
01:40:47comme on l'a découvert avant c'est un investissement sur l'avenir
01:40:49les gens sont rassurés, on leur prodigue des bons conseils
01:40:51ils sont en confiance
01:40:53et là dessus on peut travailler dans les esprits et sur l'humain
01:40:55On va faire le point justement avec vous
01:40:57Célia Barraud du service police justice de CNews
01:40:59sur un certain nombre de chiffres
01:41:01qui concernent les cambriolages
01:41:03Oui en 2023 les services de police et de gendarmerie
01:41:05nationales ont enregistré plus de
01:41:07217 000 infractions pour
01:41:09cambriolage de résidence principale
01:41:11et secondaire en France
01:41:13c'est plus de 3% par rapport à 2022
01:41:15mais moins qu'au cours des années précédentes
01:41:17la crise sanitaire
01:41:19au total l'an dernier pour les cambriolages
01:41:21le nombre de victimes s'élève à plus
01:41:23de 210 000
01:41:25un phénomène qui touche davantage les très grandes agglomérations
01:41:27par rapport à la campagne
01:41:29et concernant le profil des victimes
01:41:31elles sont essentiellement françaises
01:41:33âgées de 25 ans ou plus
01:41:35leur nombre augmente avec l'âge en lien
01:41:37à l'accès à l'autonomie résidentielle
01:41:39pour les jeunes adultes mais aussi
01:41:41à l'accès progressif au patrimoine pour les plus âgés
01:41:43par exemple chez les plus de 60 ans
01:41:45on constate que près de 6 hommes
01:41:47sur 1000 ont été victimes de cambriolage
01:41:49alors nous avons des difficultés
01:41:51à avoir davantage de précisions
01:41:53sur le profil des victimes puisque
01:41:55les caractéristiques recensées pour les victimes
01:41:57sont généralement celles de la personne qui vient
01:41:59déposer plainte
01:42:01c'est la personne du foyer qui a déposé plainte
01:42:03et on comptabilise
01:42:05pour l'année 2023
01:42:0733 000 personnes qui ont été mises en cause
01:42:09pour des cambriolages
01:42:11à plus de 90% il s'agit d'hommes
01:42:13qui ont entre 13 et 29 ans
01:42:15à noter que pour les infractions
01:42:17de cambriolages il y a énormément
01:42:19de plaintes, de dépôts de plaintes
01:42:21puisque c'est nécessaire pour la prise en charge
01:42:23des assurances. Merci beaucoup
01:42:25Célia Barotte, Yves Bourguignon, c'est vrai que sur le reportage
01:42:27qu'on a vu c'est important
01:42:29que cette proximité permette
01:42:31aussi de rappeler les bons gestes et les bons réflexes
01:42:33on entendait notamment ces représentants
01:42:35des forces de l'ordre dire à la dame
01:42:37par exemple s'il y a une infirmière qui vient que vous n'êtes pas censé connaître
01:42:39il ne faut pas l'ouvrir parce qu'on sait
01:42:41aussi à quel point certains se disent
01:42:43les seniors sont un peu plus fragiles que les autres
01:42:45et donc tentent de les arnaquer, ça permet aussi
01:42:47un peu de faire de la pédagogie. Bien sûr, les personnes
01:42:49âgées sont plus vulnérables, elles sont plus
01:42:51soit naïves, soit elles ont
01:42:53moins de réactivité donc
01:42:55c'est un travail tout à fait judicieux que font
01:42:57les policiers qui viennent les sensibiliser
01:42:59à ces questions là donc
01:43:01c'est un bon volet de leur action
01:43:03mais c'est vrai aussi que
01:43:05il y a un travail aussi de patrouille
01:43:07pour notamment dissuader
01:43:09les cambrioleurs, les quartiers
01:43:11où des policiers patrouillent fréquemment
01:43:13sont certainement beaucoup mieux protégés
01:43:15et puis il y a aussi la réponse pénale
01:43:17en aval, c'est-à-dire qu'est-ce qui arrive à un cambrioleur
01:43:19qu'est-ce qu'il risque ? Peut-être pas
01:43:21en proportion du préjudice
01:43:23qu'il commet à la société.
01:43:25Justement sur effectivement la réponse
01:43:27pénale, c'est un peu toujours la même
01:43:29discussion mais c'est toujours pareil
01:43:31quand il y a la police, de l'autre il y a la justice
01:43:33et la coopération ou la logique entre les deux
01:43:35on la cherche un petit peu parfois.
01:43:37Non mais la coopération elle existe quand même
01:43:39parce que les services de police et de justice travaillent ensemble
01:43:41se connaissent et effectivement quand on a
01:43:43deux forces communes ça double
01:43:45justement la puissance. Donc ça au contraire
01:43:47il faut qu'on travaille de concert. Maintenant
01:43:49encore une fois la réponse pénale
01:43:51doit être beaucoup plus rapide
01:43:53mais surtout c'est qu'on a aussi une délinquance itinérante
01:43:55c'est-à-dire qu'une délinquance qui se
01:43:57promène, voilà
01:43:59la France a un carrefour européen
01:44:01il n'y a pas longtemps les collègues ont démantelé
01:44:03un réseau, c'était des Moldaves qui étaient
01:44:05en camping-car dans l'est de la France
01:44:07et qui ont fait 140 cambriolages
01:44:09donc vous voyez vous êtes confrontés aussi
01:44:11à cette délinquance
01:44:13qui vient d'autres pays. Vous allez dans la région
01:44:15de Nantes, c'est la plus grande communauté
01:44:17rome. Bon encore
01:44:19une fois je pointe le doigt sur personne
01:44:21mais quand on interpelle les personnes on sait très bien qui le fait
01:44:23et derrière c'est quelle est la réponse de l'Etat
01:44:25c'est ça en fait qui est intéressant
01:44:27et l'Etat nous sort des statistiques
01:44:29c'est très bien, on va faire de la communication
01:44:31on va mettre des policiers sur le terrain mais encore une fois
01:44:33il faut être plus proactif
01:44:35et vraiment régler le problème et les gens ils attendent
01:44:37que l'on règle leur problème, c'est tout ce qu'ils veulent en fait
01:44:39après la communication ils s'en fichent, eux ce qu'ils veulent
01:44:41c'est qu'effectivement on les embête plus
01:44:43c'est qu'au quotidien
01:44:45ces délinquants
01:44:47soient punis sévèrement et ne recommencent plus
01:44:49et donc à un moment donné on va arriver
01:44:51ce qui est fou c'est qu'en fait
01:44:53on donne une petite partie de notre liberté
01:44:55pour justement se protéger
01:44:57donc c'est des caméras
01:44:59c'est des drones, c'est de plus en plus
01:45:01de surveillance
01:45:03Oui mais en même temps
01:45:05c'est volontaire, c'est à dire que le citoyen
01:45:07est prêt à accepter ça à condition
01:45:09qu'on lui fiche la paix et que justement
01:45:11il puisse être tranquille dans la rue
01:45:13Parfois c'est les élus qui refusent l'installation
01:45:15Et après il y a une idéologie, vous regardez
01:45:17sans faire trop de politique
01:45:19mais regardez les villes où ça coince
01:45:21c'est les villes Grenoble, Bordeaux
01:45:23demandez aux gens qui vivent là-bas
01:45:25ils en auront la casquette
01:45:27Vous vouliez faire un ajout Célia avant de terminer
01:45:29On parlait du manque d'enquêteurs
01:45:31auprès de la police nationale et c'est très important
01:45:33puisque souvent les cambriolages aussi sont
01:45:35très bien organisés, il y a des repérages
01:45:37il faut faire attention, surveiller
01:45:39vos habitations s'il n'y a pas
01:45:41des signes distinctifs, des inscriptions au sol
01:45:43ou même des repérages
01:45:45et c'est vrai que la période estivale
01:45:47est propice à ce genre de phénomène, malheureusement
01:45:49il faut surtout aller déposer plainte
01:45:51si vous êtes victime d'un cambriolage
01:45:53pour être pris en charge par votre assurance
01:45:55Merci beaucoup Célia Barrode, je remercie également
01:45:57Philippe Rougeron, politologue et Yves Bourdillon
01:45:59journaliste et on marque une pause
01:46:01et on se retrouve avec le reste de mes invités
01:46:03pour la troisième heure de Midi News, restez avec nous
01:46:05et à tout de suite
01:46:09De retour pour la dernière heure
01:46:11de Midi News et c'est l'heure du journal avec
01:46:13Adrien Spiteri, rebonjour Adrien
01:46:15Rebonjour Elodie et rebonjour à tous
01:46:17et on commence ce journal avec ces scènes qui ont lieu
01:46:19quasiment tous les soirs sur le réseau social
01:46:21TikTok, des prisonniers se filmant
01:46:23en direct depuis leurs cellules
01:46:25Ce sont des vidéos accessibles très facilement
01:46:27ces contenus leur permettent même de générer de l'argent
01:46:29avec un système de dons
01:46:35Il suffit de se connecter sur TikTok
01:46:37pour visionner des vidéos
01:46:39en direct de prisonniers
01:46:41et interagir avec eux sans la moindre
01:46:43difficulté
01:46:47Certains détenus peuvent même
01:46:49gagner de l'argent grâce
01:46:51à des dons directement envoyés
01:46:53par les utilisateurs
01:47:03Pour lutter contre les téléphones en prison
01:47:05de nombreux moyens sont pourtant
01:47:07mis en place comme des tunnels à rayons X
01:47:09des portiques de détection
01:47:11au niveau des portes d'entrée
01:47:13des détecteurs de masse métallique
01:47:15des fouilles, des brouilleurs téléphoniques
01:47:17ou encore des dispositifs anti-drone
01:47:19Malgré ces moyens, des téléphones
01:47:21parviennent tout de même à pénétrer
01:47:23notamment par les airs comme le montre
01:47:25ce prisonnier sur une vidéo postée
01:47:27sur TikTok
01:47:29Contacté, le ministère de la justice
01:47:31rappelle sa fermeté
01:47:43En 2023, 53 000 téléphones
01:47:45et accessoires ont été
01:47:47saisis en prison
01:47:51L'actualité c'est aussi
01:47:53cette agression en marge des
01:47:55férias de Dax. Un homme de 25 ans
01:47:57a été violemment agressé et placé
01:47:59dans un coma artificiel
01:48:01Son état est stable selon le parquet
01:48:03Un suspect a été mis en examen
01:48:05et placé en détention provisoire
01:48:07Jérôme Rampenoux et Juliette Sadat
01:48:11Les faits se sont déroulés dans ce quartier
01:48:13aux alentours de 4h30 ce samedi
01:48:15en marge de la féria de la ville de Dax
01:48:17Une altercation violente
01:48:19éclate entre les occupants
01:48:21de deux véhicules. Un groupe d'hommes
01:48:23vêtus de noir et un groupe de 4 piétons
01:48:25dont un mineur de 17 ans
01:48:27Les 4 victimes sont rouées de coups
01:48:29l'une d'entre elles est laissée
01:48:31inanimée à même le sol
01:48:33Prise en charge et hospitalisée à Dax
01:48:35avec un pronostic vital engagé
01:48:37son état s'améliore selon le parquet
01:48:39De son côté, le maire de la ville
01:48:41Julien Dubois déplore un acte isolé
01:48:43Cet événement
01:48:45vraiment malheureux et tragique
01:48:47La victime ne reflète pas
01:48:49l'esprit et ce qui s'est déroulé
01:48:51durant toutes ces fêtes
01:48:53puisqu'on a des dispositifs de secours
01:48:55et de sécurité bien rodés
01:48:57qui font qu'on peut assurer
01:48:59la sécurité de tous les festaïres
01:49:01qui viennent nous rejoindre
01:49:03pendant 5 jours et 5 nuits
01:49:05avec un bilan totalement satisfaisant
01:49:07de ce point de vue là
01:49:09Peu après les faits, un suspect est interpellé
01:49:11Il est âgé de 20 ans et originaire
01:49:13des Landes, inconnu des services de police
01:49:15Le jeune homme a été présenté à un juge d'instruction
01:49:17et placé en détention provisoire
01:49:19à la prison de Mont-de-Marsan
01:49:21Une information judiciaire a été ouverte
01:49:23Les investigations se poursuivent
01:49:25pour retrouver les autres auteurs
01:49:27de l'agression, toujours en fuite
01:49:29Chaque année, c'est un triste constat
01:49:31Les abandons d'animaux
01:49:33augmentent, conséquences directes
01:49:35Les refuges et maisons de la SPA sont saturés
01:49:37L'association veut réagir
01:49:39notamment avec des campagnes de sensibilisation
01:49:41Sujet de Pierre Hemco, Sharon Camara
01:49:43et Audrey Berthoud
01:49:45Ils sont nombreux à pousser la porte
01:49:47d'un refuge pour adopter un nouveau compagnon
01:49:49Ca y est c'est fait, en fait on avait un chien
01:49:51qu'on a perdu il y a deux ans
01:49:53donc après il y a le temps
01:49:55de s'habituer à la perte du chien
01:49:57et puis venir à la SPA c'est mieux
01:49:59parce qu'il y a tellement d'animaux
01:50:01abandonnés que
01:50:03c'était surtout cette démarche là
01:50:05Comme Juliette, 40 000 personnes
01:50:07ont adopté un animal en 2023
01:50:09Un chiffre encourageant qui cache pourtant
01:50:11une problématique plus importante
01:50:13les abandons d'animaux en hausse
01:50:15constante ces dernières années
01:50:17conséquences, les 64 refuges
01:50:19et maisons de la SPA se retrouvent
01:50:21saturés, l'association
01:50:23mise sur la sensibilisation
01:50:25et appelle les familles à être plus responsables
01:50:27On prône l'adoption responsable
01:50:29justement l'adoption réfléchie
01:50:31il faut réfléchir
01:50:33avant d'adopter, est-ce qu'on est
01:50:35en situation d'assumer un animal
01:50:37est-ce que du coup prendre en considération
01:50:39que notre vie peut changer
01:50:41parce que l'on s'engage sur
01:50:4310, 15, 20 ans
01:50:45En 2023, plus de 44 000 animaux
01:50:47abandonnés ou maltraités ont été recueillis
01:50:49par la SPA. L'institution
01:50:51craint que ce chiffre n'explose en 2024
01:50:53Depuis le début de l'année
01:50:55les structures ont accueilli plus de
01:50:5716 000 animaux
01:50:59Hôtel, camping ou location
01:51:01de maison, il n'est pas toujours évident de choisir
01:51:03la bonne formule pour ses vacances
01:51:05mais l'une d'entre elles a particulièrement la cote
01:51:07Le principe est simple
01:51:09du vol au boisson en passant par le logement
01:51:11tout est inclus, un moyen pour certaines
01:51:13familles de pleinement profiter de leurs vacances
01:51:17C'est l'une des formules préférées des français
01:51:19les vacances all inclusive
01:51:21Le principe est simple
01:51:23le vacancier réserve un forfait tout compris
01:51:25qui inclut les billets, le logement
01:51:27les repas et même les activités
01:51:29Une alternative de vacances
01:51:31qui séduit de plus en plus
01:51:33c'est le cas de cette famille venue d'Irlande
01:51:37Le pouvoir d'achat des vacanciers
01:51:39diminue cette année
01:51:41un tiers d'entre eux ont réduit
01:51:43leur budget de dépenses loisirs
01:51:45Cette année dans un contexte
01:51:47d'inflation avec des prix
01:51:49qui ont beaucoup augmenté dans le secteur
01:51:51du tourisme, les formules
01:51:53all inclusive, les formules tout compris
01:51:55permettent à nos concitoyens
01:51:57d'avoir plus de possibilités
01:51:59d'acheter et d'acheter
01:52:01de plus en plus d'animaux
01:52:03et de plus en plus d'animaux
01:52:05qui permettent à nos concitoyens
01:52:07lorsqu'ils partent en vacances
01:52:09de maîtriser leur budget
01:52:11Selon Euromonitor, les réservations
01:52:13de vacances all inclusive ont bondi
01:52:15de 11% par rapport à l'année dernière
01:52:17Et puis on termine ce journal
01:52:19avec un mot de sport, Thierry Henry
01:52:21quitte son poste de sélectionneur
01:52:23de l'équipe de France Espoir
01:52:25L'ex-attaquant français évoque des raisons personnelles
01:52:27L'annonce intervient après la belle épopée
01:52:29des bleus aux Jeux Olympiques
01:52:31Tous les détails dans ce sujet de la rédaction d'Infosport
01:52:35Thierry Henry !
01:52:37Thierry Henry !
01:52:39Thierry Henry !
01:52:41L'aventure n'aura duré qu'un an
01:52:43Une parenthèse olympique argentée
01:52:45Thierry Henry a décidé de quitter son poste
01:52:47de sélectionneur de l'équipe de France Espoir
01:52:49Il s'est entretenu avec
01:52:51Philippe Diallo, le président de la 3F
01:52:53sous contrat jusqu'en juin 2025
01:52:55l'ex-champion du monde 98
01:52:57qui vient de fêter ses 47 ans
01:52:59a pris cette décision pour des raisons
01:53:01qui lui sont personnelles
01:53:03Je tiens à remercier la fédération
01:53:05et le président qui m'ont offert cette incroyable opportunité
01:53:07Obtenir la médaille d'argent
01:53:09aux Jeux Olympiques pour mon pays
01:53:11restera l'une des plus grandes fiertés de ma vie
01:53:13Quel futur en tant qu'entraîneur
01:53:15pour Thierry Henry ? Pour l'instant
01:53:17aucune piste n'est évoquée
01:53:19Dans les tout prochains jours va être lancé le processus
01:53:21de désignation du nouveau sélectionneur des Espoir
01:53:23Il devra prendre ses fonctions
01:53:25avant les deux prochains matchs
01:53:27comptant pour les éliminatoires de l'Euro 2025
01:53:29prévus début septembre
01:53:33Voilà, c'est la fin de ce journal
01:53:35la suite de Midi News
01:53:37avec vous Elodie
01:53:39Merci beaucoup Adrien Spiteri
01:53:41et merci de m'avoir accompagné pendant tout ce Midi News
01:53:43On va parler maintenant de la situation en Isère
01:53:45et plus précisément à Grenoble
01:53:47puisque la ville fait face à une explosion
01:53:49de violences inédites liées au trafic
01:53:51de stupéfiants. C'est une guerre
01:53:53des gangs intenses. C'est ce que martèle
01:53:55le procureur de la République Eric Vaillant
01:53:57Il s'est confié à nos confrères du Parisien
01:53:59Des fusillades surviennent tous les deux
01:54:01trois jours, dit-il. Alors, pour déstabiliser
01:54:03les dealers, plusieurs actions sont menées
01:54:05notamment avec une première en France
01:54:07une collaboration avec la caisse d'allocations
01:54:09familiale. Regardez les détails de Dréberthaud
01:54:11Sept fusillades
01:54:13en seulement trois semaines
01:54:15à Grenoble. La ville subit
01:54:17une explosion de violences inédites
01:54:19liées au trafic de drogue
01:54:21Dans le journal Le Parisien, le procureur
01:54:23de Grenoble affiche sa fermeté
01:54:25Faire tomber les dealers
01:54:27par tous les moyens, c'est ce que tente de faire
01:54:29Eric Vaillant. On commence par arrêter
01:54:31les vendeurs du jour sur les points de deal
01:54:33et on les juge immédiatement. On met aussi
01:54:35en place des PV simplifiés pour interpeller
01:54:37les guetteurs et saisir l'argent qu'ils ont
01:54:39sur eux. Pour lutter contre la criminalité
01:54:41la ville innove, notamment
01:54:43en collaborant avec la caisse d'allocations
01:54:45familiales. C'est une première en France
01:54:47afin que l'argent gagné illégalement par
01:54:49les délinquants soit réintroduit dans les revenus
01:54:51permettant de calculer les allocations qu'ils reçoivent
01:54:53Grâce à ce dispositif
01:54:5555 trafiquants ont vu leurs allocations
01:54:57diminuer ou supprimer. Nous l'avons
01:54:59étendu en 2023 à la caisse primaire d'assurance
01:55:01maladie qui recherche aussi des fraudeurs
01:55:03parmi les délinquants. Des résultats
01:55:05réels selon le procureur
01:55:0735 points de deal ont été identifiés
01:55:09dans l'agglomération. Cependant
01:55:11Eric Vaillant l'affirme, il est quasiment
01:55:13impossible d'éliminer le trafic
01:55:15Leur responsabilité est d'en
01:55:17limiter les effets
01:55:19Jean-Christophe Couvé, on va parler dans un instant justement
01:55:21de l'initiative d'Eric Vaillant, le procureur
01:55:23de la République, mais on rappelle aussi
01:55:25que Grenoble, ces dernières semaines
01:55:27ces derniers jours, on a vu des fusillades
01:55:29quasiment quotidiennes, c'est aussi parce que
01:55:31sur l'agglomération grenobloise
01:55:33c'est 115, je crois, personnels
01:55:35en moins, rien que pour l'agglomération
01:55:37Oui, encore une fois
01:55:39c'est les effectifs
01:55:41vous ne pouvez pas faire autrement, si vous n'avez pas
01:55:43de personnel, vous ne pouvez pas occuper le terrain
01:55:45Mais moi ce que je souligne quand même
01:55:47c'est que j'ai déjà rencontré
01:55:49Eric Vaillant sur un colloque, on a discuté
01:55:51et c'est vraiment quelqu'un de bien
01:55:53qui a envie d'oeuvrer
01:55:55et là on voit qu'il est main-à-main, police-justice
01:55:57en fait, vous voyez ce que je vous disais tout à l'heure
01:55:59ces deux forces conjointes sont
01:56:01beaucoup plus fortes
01:56:03et donc du coup, il y a ce plan
01:56:05après, ce que les juges des fois nous disent
01:56:07nous disent, voilà, quand effectivement
01:56:09les juges d'instruction, ils nous disent
01:56:11quand on instruit une affaire, on aimerait bien que les OPJ
01:56:13les avoir un peu plus avec nous, parce qu'on a des
01:56:15actes à faire, sauf que les OPJ
01:56:17sont utilisés aussi sur d'autres missions, et là c'est compliqué
01:56:19et encore une fois, on a un déficit d'officiers de police judiciaire
01:56:21qui fait qu'on a le tout venant
01:56:23on prend, on prend des vagues, des vagues, des vagues
01:56:25et en fait, on n'arrive pas à sortir
01:56:27les dossiers, ou alors des fois, le politique nous dit
01:56:29moi, il me faut vite sortir ce dossier-là
01:56:31j'ai besoin d'aller parader sur des plateaux télé
01:56:33et donc du coup, on dit, mais attendez, on n'a peut-être pas encore
01:56:35tout le monde, c'est pas grave, vous avez une semaine
01:56:37moi je veux tout, et donc du coup, on sort les affaires
01:56:39qui ne sont pas totalement terminées
01:56:41ou un peu bricolées, et donc cette pression-là
01:56:43les enquêteurs, effectivement, l'ont sur le terrain
01:56:45mais encore une fois, c'est bien d'essayer
01:56:47de taper au portefeuille, on n'arrête pas de le dire
01:56:49quand on mène une guerre
01:56:51il faut mener une guerre, je veux dire
01:56:53dans tous les combats, tous les instants
01:56:55et prendre tous les angles, et non pas que
01:56:57asymétrique comme d'habitude, voilà
01:56:59et là c'est bien, au moins on montre encore une fois
01:57:01qu'on est inventif
01:57:03à condition, effectivement, que derrière on ait
01:57:05les rênes pour le faire et les moyens
01:57:07C'est vrai que Patrice Arditi
01:57:09on a beaucoup entendu, notamment au moment des émeutes
01:57:11toute la question de se dire, il faut aussi
01:57:13que les sanctions, elles soient financières
01:57:15il faut aller, par exemple, enlever un certain
01:57:17nombre d'aides aux parents quand ils ne sont pas responsables
01:57:19etc, et là on se dit, au moins il y a quelqu'un
01:57:21qui tente et qui se dit
01:57:23il faut essayer, après, est-ce que ça
01:57:25c'est une expérimentation, finalement, on va dire
01:57:27est-ce qu'elle peut être véritablement menée
01:57:29à l'échelle nationale, est-ce qu'on peut faire partout pareil
01:57:31ça n'est pas garanti. On va prendre ça
01:57:33effectivement comme une expérimentation
01:57:35mais qui ne va pas enrichir les caisses de l'État
01:57:37je rappelle quand même que la ville de Grenoble
01:57:39a quelque chose comme
01:57:41soit 160 000 habitants ou un petit peu moins
01:57:43qui a 150 points de deal
01:57:45pour 160 000 habitants
01:57:47c'est pratiquement un point de deal
01:57:49pour 1000 habitants
01:57:51imaginez Paris, par exemple, ou Marseille
01:57:53dans un tout petit quartier
01:57:55il y a un point de deal, certains points de deal
01:57:57rapportent
01:57:5935 000 euros par jour
01:58:01vous vous rendez compte, alors tapez au portefeuille
01:58:03moi je veux bien, mais ce n'est pas cette histoire d'allocation familiale
01:58:05oui on est loin des sommes qu'on pourrait récolter
01:58:07bien entendu, maintenant
01:58:09c'est quelque chose qui est
01:58:11nouveau, il faut que ça fonctionne
01:58:13il faut multiplier ce genre de choses
01:58:15il y a eu des améliorations
01:58:17il y a eu des PV simplifiés
01:58:19pour par exemple
01:58:21les guetteurs qui ne risquaient
01:58:23absolument rien auparavant
01:58:25je veux dire, bon
01:58:27ça agit, mais il faut que ça agisse
01:58:29beaucoup plus. Eliott Mamann, il y a aussi une question
01:58:31et on le dit toujours, mais d'idéologie politique
01:58:33derrière, là on a le procureur de la République
01:58:35de Grenoble, qui on le voit
01:58:37veut vraiment lutter contre le trafic de drogue
01:58:39qui tente cette expérimentation
01:58:41et de notre côté, on a le maire de Grenoble
01:58:43écologiste Éric Piolle, qui n'est pas franchement
01:58:45pour ce qui peut aider les forces de l'ordre
01:58:47il ne veut pas par exemple de caméras
01:58:49de vidéosurveillance ou ce genre d'outils
01:58:51techniques qui aident évidemment les forces de l'ordre
01:58:53oui oui, c'est merveilleux, puisque vous m'emmenez très précisément
01:58:55sans que ce soit concerté en amont
01:58:57sur le sujet
01:58:59que je voulais apporter, puisque en effet
01:59:01il faut tout de même saluer l'initiative de Éric Vaillant
01:59:03qui s'est bien souvent heurtée à l'opposition
01:59:05du pouvoir municipal en place
01:59:07et d'ailleurs, Éric Piolle a régulièrement
01:59:09nommé Éric Vaillant comme étant
01:59:11une partie constituante du problème
01:59:13quant à la gestion de la délinquance à Grenoble
01:59:15notamment en mettant en scène
01:59:17des oppositions entre eux
01:59:19en qualifiant de manière
01:59:21excessive la réponse judiciaire apportée
01:59:23par le procureur de la République
01:59:25aux problèmes que pouvait rencontrer
01:59:27Grenoble, et donc c'est tout de même également
01:59:29une question idéologique
01:59:31qu'il faut en effet parvenir à poser
01:59:33sur la question des allocations familiales, je trouve en effet
01:59:35que c'est très bien de cesser de verser de l'argent
01:59:37surtout que c'est véritablement un droit
01:59:39il y a l'État qui verse un argent
01:59:41qui n'est pas nécessairement dû
01:59:43à des personnes par l'entremise de ces allocations
01:59:45familiales, mais je serais plus favorable à quelque chose
01:59:47de beaucoup plus systémique, plutôt que
01:59:49cette petite mesure que l'on nous présente comme ça
01:59:51et je pense d'ailleurs que la question des allocations familiales
01:59:53pourrait être de la même manière
01:59:55que l'on assort certaines peines à
01:59:57d'autres qualifications
01:59:59par exemple, une peine qui peut
02:00:01également conduire à une éligibilité
02:00:03je serais favorable à ce que
02:00:05le versement des allocations familiales soit
02:00:07également considéré de manière plus systémique
02:00:09plutôt que de nous expliquer qu'on a fait une espèce de petit
02:00:11calcul qui nous a permis de comprendre
02:00:13combien aurait gagné avec
02:00:15les allocations familiales et aussi
02:00:17les sanctions déjà prononcées
02:00:19les dealers en question et donc comment
02:00:21ajuster notre peine, je pense qu'il nous faut
02:00:23trouver un moyen beaucoup plus général de le faire
02:00:25sachant qu'en effet le besoin
02:00:27de heurter financièrement
02:00:29ces trafiquants de drogue me semble central
02:00:31quant à la réponse à apporter à la situation
02:00:33Oui, je voulais juste dire que
02:00:35la drogue en fait
02:00:37les peines principales dans l'Europe
02:00:39je ne parle pas que de la France
02:00:41c'est pour plus de 50% des taux d'incarcération
02:00:43donc en fait on voit bien que c'est l'ennemi public
02:00:45numéro 1 aujourd'hui, c'est la drogue
02:00:47donc c'est des gens qui sont
02:00:49condamnés que pour l'usage et effectivement
02:00:51le trafic de drogue, mais derrière on a aussi
02:00:53des homicides et des tentatives d'homicides
02:00:55des voilà gravés, etc. C'est une pieuvre énorme
02:00:57et donc la France toute seule ne pourra pas y arriver
02:00:59quand on mène une lutte, il faut trouver
02:01:01des alliés, c'est comme ça et donc effectivement
02:01:03il faut une lutte européenne contre
02:01:05la drogue et surtout encore une fois
02:01:07c'est garder ces initiatives
02:01:09individuelles qu'il faut tester
02:01:11il faut aussi aller sur
02:01:13les saisies, en fait aujourd'hui
02:01:15les trafiquants de drogue se font entourer
02:01:17d'avocats d'affaires, c'est plus les petits trafiquants
02:01:19avec des liasses de billets, c'est très compliqué
02:01:21maintenant d'avoir des billets et de
02:01:23trimballer des mallettes à la banque
02:01:25donc du coup vous allez dans le dark web
02:01:27il y a des
02:01:29démontages financiers, par exemple
02:01:31les voitures, les maisons
02:01:33de luxe, etc, ne vous appartiennent pas
02:01:35c'est au nom de votre soeur, de votre mère, des cousins
02:01:37enfin je veux dire tant pis, il faut que l'Etat
02:01:39fasse des saisies, et tout de suite
02:01:41et après j'allais dire que quand il y a des condamnations
02:01:43aussi sur des dommages
02:01:45et intérêts, on voit très bien que la personne
02:01:47souvent ne donne pas des intérêts
02:01:49d'ailleurs, les intérêts ne sont pas versés
02:01:51il faudrait que l'Etat fasse l'avance, tant pis c'est l'Etat
02:01:53qui paye les intérêts, les dommages et intérêts
02:01:55et après ils se retournent contre la personne
02:01:57qui doivent rembourser
02:01:59et ne vous inquiétez pas que là, quand l'Etat doit aller chercher de l'argent
02:02:01il y met les moyens
02:02:03On va parler maintenant d'un drame qui a été évité
02:02:05de sujustesse à Menton, c'est un mineur
02:02:07de 15 ans qui a commis un refus
02:02:09d'obtempérer vendredi dernier, il a blessé légèrement
02:02:11un policier qui tentait de l'interpeller
02:02:13selon le parquet, l'individu est déjà
02:02:15très connu des services de justice
02:02:17regardez les précisions de Juliette Sadat et
02:02:19Franck Triviaud
02:02:21Le policier a été
02:02:23percuté, puis traîné sur plusieurs
02:02:25mètres. Ce vendredi, un adolescent
02:02:27de 15 ans au volant d'un scooter
02:02:29refuse de se soumettre à un contrôle de police
02:02:31il conduisait alors sans assurance
02:02:33et sous l'emprise de stupéfiants
02:02:35Bien connu des services
02:02:37de justice, il a été déféré
02:02:39devant un juge, notamment pour refus
02:02:41d'obtempérer, aggravé par la mise
02:02:43en danger d'autrui. Ce représentant syndical
02:02:45décrit un individu
02:02:47au comportement inconscient
02:02:49Il prend tous les risques, il
02:02:51se fiche de la vie humaine
02:02:53J'ai parlé avec mon collègue blessé
02:02:55et il a manqué de percuter
02:02:57un enfant, un bébé dans une poussette
02:02:59donc lors de l'interpellation
02:03:01la population était plutôt du côté
02:03:03de la police, on est sur Menton
02:03:05et se sont bien rendu compte des risques insensés
02:03:07qui ont été pris par ce jeune individu, mineur
02:03:09évidemment. Une conduite irresponsable
02:03:11à laquelle cette habitante
02:03:13de Menton semble s'être habituée
02:03:15Ben non, ça ne m'étonne pas
02:03:17parce qu'ils font tous comme ça, on n'a pas
02:03:19le droit de passer sur un passage piéton
02:03:21Là on se fait agresser, on se fait
02:03:23on se fait renverser, j'ai été témoin
02:03:25d'une personne qui a été renversée
02:03:27et c'était un jeune scooter, c'était pas
02:03:29une voiture. L'adolescent a été
02:03:31placé sous contrôle judiciaire et doit
02:03:33respecter les conditions d'un placement
02:03:35en centre éducatif fermé. Il a également
02:03:37interdiction de paraître dans la ville de Menton
02:03:39où les faits se sont déroulés
02:03:41Jean-Christophe Couvy, ce qu'on sait aussi
02:03:43c'est que quand il a été pris en chasse
02:03:45l'instruction a été donnée d'arrêter la court-poursuite parce que
02:03:47évidemment le pilote lui-même prenait trop de risques
02:03:49pour les riverains et évidemment que les forces de l'ordre
02:03:51elles ne vont pas prendre ces risques. Mais il y a aussi
02:03:53ce côté lassant de se dire aujourd'hui
02:03:55vous commettez un refus d'obtempérer, vous
02:03:57zigzaguez n'importe comment au milieu de la population
02:03:59vous savez que les forces de l'ordre arrêteront de vous suivre
02:04:01Alors oui mais en fait
02:04:03si vous voulez encore une fois la vie humaine est
02:04:05très importante mais
02:04:07on a des instructions
02:04:09de toute façon c'est comme ça, on nous dit à un moment donné vous stoppez
02:04:11c'est pas la chasse, c'est la prise
02:04:13en charge parce que la chasse
02:04:15tout de suite on va encore nous dire que les policiers
02:04:17sont des tueurs en série
02:04:19et voilà donc c'est pas du tout ça. On ne pense pas sur ce plateau.
02:04:21Non je sais bien mais bon il y en a certains qui ont des esprits un peu
02:04:23bouchés vous savez l'ouverture d'esprit
02:04:25c'est pas une fracture du crâne mais pour certains
02:04:27on a l'impression. Et donc du coup
02:04:29du coup voilà, quand vous faites votre métier
02:04:31vous essayez d'interpeller justement ces délinquants
02:04:33à un moment donné vous arrêtez parce que
02:04:35vous voyez très bien que déjà c'est un danger pour eux-mêmes
02:04:37mais surtout pour les autres, pour les passants, etc.
02:04:39Alors vous essayez de la voir d'une autre manière
02:04:41ça sera peut-être pas le jour J, ça sera peut-être le lendemain
02:04:43ou le surlendemain. Ça c'est aussi
02:04:45ce que doivent donner et dire
02:04:47aux jeunes policiers, les anciens
02:04:49qui disent t'inquiète pas jeune, à un moment donné
02:04:51on va l'avoir le gars, on sait qui c'est, on l'a identifié
02:04:53on l'aura. La police c'est aussi savoir
02:04:55prendre le temps. Maintenant
02:04:57c'est un refus d'obtempérer
02:04:59sur 5
02:05:01met en danger la vie d'une ou plusieurs
02:05:03personnes. Ça a augmenté
02:05:05les refus d'obtempérer aggravés de plus 95%
02:05:07en 10 ans.
02:05:09Donc en fait on voit bien que c'est un fléau
02:05:11sociétal et que là derrière
02:05:13encore une fois le politique est paralysé.
02:05:15C'est-à-dire qu'est-ce qu'il y a derrière encore une fois
02:05:17comme réponse pénale
02:05:19ce gamin il a 15 ans
02:05:21il est déjà connu des services de police
02:05:23il a un CV malheureusement
02:05:25qui dit ce qu'il est
02:05:27et comment il a évolué
02:05:29et derrière encore une fois on n'arrive pas à oreiller
02:05:31parce qu'on a des esprits vides
02:05:33et malheureusement l'éducation nationale a échoué
02:05:35parce qu'à 15 ans il n'a rien à faire
02:05:37dehors, même si c'est les vacances
02:05:39les parents ont échoué et donc qu'est-ce qu'on fait
02:05:41on met du contrôle
02:05:43parce que quand on a échoué sur l'éducation l'état ne peut plus faire
02:05:45que du contrôle et même là on n'y arrive pas.
02:05:47Patrice Arditi
02:05:49quand on regarde effectivement c'est un mineur
02:05:51il a 15 ans, il n'a pas d'assurance, il est déjà connu des services
02:05:53de police mais
02:05:55il commet un refus d'obtempérer sans aucune
02:05:57crainte de la police puisque quand il tente
02:05:59de l'interpeller en fait finalement il blesse le policier.
02:06:01Ça va même plus loin
02:06:03il avait
02:06:05déjà effectué un
02:06:07refus d'obtempérer quelques jours
02:06:09avant avec le même scooter
02:06:11et là la police l'a reconnu
02:06:13et donc l'a foncé
02:06:15immédiatement avant effectivement
02:06:17d'essayer de
02:06:19ne pas le percuter parce que ça pouvait
02:06:21mettre non seulement sa vie en danger
02:06:23mais la vie d'autres personnes
02:06:25mais je crois que tout le problème
02:06:27il vient de la législation
02:06:29envers les mineurs qui n'est pas
02:06:31qui n'est plus compétente
02:06:33je veux dire c'est à partir du
02:06:35moment où la personne elle est très
02:06:37défavorablement connue des services
02:06:39de police, on sait que c'est un
02:06:41allez entre guillemets un voyou
02:06:43c'est un voyou qui ne risque
02:06:45rien, qui pense ne rien risquer puisque
02:06:47de toute façon il a le même scooter, il sait qu'il peut
02:06:49être reconnu, il s'en fiche éperdument
02:06:51alors en plus quand il va percuter
02:06:53un policier c'est un ment, je veux dire
02:06:55c'est que vraiment vraiment vraiment
02:06:57ce garçon là
02:06:59il est
02:07:01il est pratiquement irrécupérable
02:07:03alors c'est pas parce qu'on va
02:07:05le contraindre à certaines choses
02:07:07du travail d'intérêt général
02:07:09ou le maintenir dans une
02:07:11structure plus ou moins
02:07:13surveillée qu'il va sortir de là en disant
02:07:15maintenant je vais être honnête
02:07:17mais non, c'est pas possible
02:07:19il y a plein de choses à refaire
02:07:21je passe sur le fait que
02:07:23il avait peut-être pris un médicament et il y a donc une
02:07:25altération de son discernement comme dans certains cas
02:07:27et c'est vrai qu'Eliott Mamann c'est toujours la question
02:07:29et on en parle malheureusement beaucoup sur ses plateaux de la justice
02:07:31des mineurs parce qu'on peut comprendre qu'il y a
02:07:33quelques décennies en arrière
02:07:35on se dit on ne peut pas punir pareil
02:07:37un mineur qu'un adulte c'est pas forcément la même façon de réfléchir
02:07:39c'est pas le même discernement
02:07:41aujourd'hui quand on voit, alors on parle de cet acte
02:07:43on pourrait malheureusement citer beaucoup d'autres, on se dit
02:07:45qu'est-ce qui différencie ce mineur par exemple
02:07:47de quelqu'un qui est
02:07:49majeur et qui en fait pourrait commettre
02:07:51les mêmes faits, c'est-à-dire que là on ne peut pas se dire
02:07:53c'est un jeune, il ne sait pas ce qu'il fait
02:07:55Dans leur capacité à faire preuve de violence vous avez raison
02:07:57je pense qu'il y a de moins en moins
02:07:59de limites qui différencient
02:08:01un mineur d'un majeur et d'ailleurs vos collègues
02:08:03nous expliquent régulièrement que
02:08:05depuis plusieurs décennies ils
02:08:07constatent une augmentation du nombre de
02:08:09mineurs impliqués dans des affaires
02:08:11extrêmement violentes et que par ailleurs ils constatent
02:08:13également que ces mêmes mineurs font preuve
02:08:15de toujours plus de violence
02:08:17donc il y a en effet quelque chose qu'il nous faut prendre
02:08:19en compte d'un point de vue législatif
02:08:21je suis entièrement d'accord
02:08:23et il y a même peut-être le besoin d'être
02:08:25encore plus ferme à l'égard des mineurs mais alors là
02:08:27pas plus ferme dans le sens
02:08:29de sévice qu'il faudrait leur
02:08:31infliger naturellement mais dans le
02:08:33sens où un esprit encore en formation
02:08:35a besoin d'avoir une réponse
02:08:37immédiate à quelque chose
02:08:39qu'on lui dit être
02:08:41en décalage par rapport
02:08:43à la bienséance
02:08:45par rapport au code culturel d'une société
02:08:47que manifestement il peine à intégrer
02:08:49c'est aussi cette dimension là qu'il nous faut
02:08:51prendre en considération naturellement que lorsque
02:08:53vous avez un mineur qui commette
02:08:55une infraction, que pour cette infraction il est interpellé
02:08:57ce n'est pas toujours le cas, on s'en fait l'écho
02:08:59en l'occurrence mais qu'on lui explique
02:09:01alors ce que tu as fait est vraiment dramatique
02:09:03mais quand même avant de recevoir une peine
02:09:05il va falloir attendre un an et demi et avant que
02:09:07cette même peine soit véritablement exécutée
02:09:09il va falloir en attendre de plus
02:09:11vous avez évidemment une situation de brouillage
02:09:13psychologique qui s'empare d'un esprit
02:09:15qui par ailleurs lui-même
02:09:17est encore en situation
02:09:19d'abord
02:09:21de construction et par ailleurs
02:09:23est déjà suffisamment dérangé pour
02:09:25se livrer à des actes aussi violents
02:09:27et donc c'est sur cette hémiplégie là
02:09:29quant à la réponse judiciaire
02:09:31que l'on apporte à ce genre d'action qu'il va falloir
02:09:33réussir à trouver une solution
02:09:35de long terme puisqu'il faut naturellement
02:09:37parvenir à réduire les délais
02:09:39qui entourent la justice des mineurs
02:09:41Pour terminer, je voudrais qu'on
02:09:43reparle d'un sujet dont on a parlé déjà
02:09:45à 11h puisque la semaine dernière
02:09:47dans la nuit de mardi à mercredi, une femme a été
02:09:49poignardée au cou après avoir refusé
02:09:51une relation sexuelle, ça s'est passé à la sortie
02:09:53de la gare du RER C à Savigny-sur-Orge
02:09:55dans l'Essonne, le suspect
02:09:57est d'origine marocaine, il était visé
02:09:59par une obligation de quitter le territoire français
02:10:01depuis janvier 2023
02:10:03et avait déjà été condamné par la justice
02:10:05à deux reprises pour vol et violence
02:10:07Les précisions sont de Chloé Tarka
02:10:09les images de Bamba Gay
02:10:11Il est aux alentours de minuit
02:10:13lorsqu'une jeune femme de 31 ans
02:10:15sort de la gare de Savigny-sur-Orge
02:10:17Selon la victime, un homme l'aborde
02:10:19et lui propose 50 euros
02:10:21contre une faveur sexuelle, ce qu'elle refuse
02:10:23Elle est rattrapée un peu plus loin et reçoit
02:10:25deux coups de cutter au niveau du cou
02:10:27Opéré en urgence, le pronostic vital
02:10:29de la victime n'est pas engagé
02:10:31Le suspect, un homme de 45 ans, né au Maroc
02:10:33sous obligation de quitter le territoire français
02:10:35depuis janvier 2023
02:10:37est condamné à deux reprises pour vol et violence
02:10:39prend alors la fuite, une nouvelle agression
02:10:41qui souligne un manque de suivi
02:10:43concernant les personnes sous OQTF
02:10:45On a une OQTF qui est prononcée contre
02:10:47un étranger en situation régulière
02:10:49il n'y a pas de suivi, on ne sait pas où ils sont
02:10:51ils peuvent être n'importe où
02:10:53et comme on a aujourd'hui
02:10:55des gens sous OQTF
02:10:57qui se livrent à minima
02:10:59à des petits larcins, à des vols
02:11:01à des cambriolages
02:11:03et puis on a d'autres qui versent
02:11:05dans des choses qui sont beaucoup plus graves
02:11:07comme on a eu tout simplement là à Savigny
02:11:09Dès le lendemain, l'homme a été repéré
02:11:11par des policiers de la BAC dans la même gare
02:11:13alors qu'il suivait une autre femme
02:11:15un couteau à la main
02:11:17L'homme a été placé en détention provisoire
02:11:19et mis en examen pour tentative d'assassinat
02:11:21Jean-Christophe Couvis
02:11:23c'est forcément lassant
02:11:25et agaçant de voir que
02:11:27il est donc sous OQTF depuis 2023
02:11:29il a déjà été
02:11:31condamné à deux reprises
02:11:33et donc il est toujours là
02:11:35Et oui, il est toujours là et il se maintient
02:11:37et puis on redécouvre
02:11:39encore une fois qu'il va repartir en prison
02:11:41et après quand il va sortir de prison
02:11:43alors si on l'expulse tant mieux
02:11:45à condition d'avoir le sésame
02:11:47c'est le laisser passer consulaire
02:11:49le fameux
02:11:51c'est un problème français, oui et non
02:11:53c'est à dire qu'aujourd'hui quand vous regardez l'état des prisons
02:11:55il y a 25% à peu près
02:11:57de prisonniers qui sont étrangers
02:11:59en France. Je regardais un peu
02:12:01la moyenne européenne c'est 27%
02:12:03donc en fait c'est un mal
02:12:05qui touche tous les pays européens
02:12:07et après il y a des surreprésentations
02:12:09Luxembourg c'est 78%
02:12:11la Suisse 71%,
02:12:13l'Autriche 51%
02:12:15donc on voit bien qu'il y a un sujet, il y a un problème
02:12:17les OQTF
02:12:19vous savez quand vous donnez
02:12:21on est vraiment dans le
02:12:23c'est Rowelia
02:12:25on donne un acte administratif
02:12:27à une personne et on lui dit voilà il faut partir maintenant
02:12:29pour telle et telle raison. Mais c'est purement administratif
02:12:31en 2012 on a fait sauter la digue
02:12:33le fait de se maintenir illégalement
02:12:35sur le territoire français c'était puni
02:12:37de prison. On l'a fait sauter en disant
02:12:39on va régler ça de façon administrativement
02:12:41moi j'avais été entendu à l'époque par les députés
02:12:43et on leur avait dit attention
02:12:45qu'on simplifie certaines tâches ok
02:12:47mais en fait ça aussi pour nous c'est important
02:12:49parce qu'on a une pression judiciaire
02:12:51on est officier de pôle judiciaire etc. Aujourd'hui tout est traité
02:12:53administrativement et on voit bien que derrière effectivement
02:12:55comme dit mon collègue il n'y a plus de suivi
02:12:57la personne a son billet, enfin sa son OQTF
02:12:59maintenant il faut partir monsieur
02:13:01au revoir sauf que derrière il n'y a pas de suivi
02:13:03on ne sait pas s'il se maintient ou pas
02:13:05et donc encore une fois la réponse politique
02:13:07c'est ah on a fait le boulot
02:13:09le boulot il est fait, si on nous demande
02:13:11ce qui est devenu, on a fait notre travail administratif
02:13:13et donc la personne
02:13:15c'est à elle de prendre ses devants
02:13:17ses dispositions pour partir. Bon ben on voit
02:13:19les résultats. Oui et Eliott Mamann
02:13:21le problème c'est qu'il y a aussi derrière
02:13:23vous le disiez, c'est à dire que d'un côté on se dit
02:13:25il a une OQTF d'une partie
02:13:27de l'histoire est réglée mais on sait très bien qu'en fait
02:13:29ils ne s'y soumettent pas souvent et que
02:13:31de toute façon le bras de fer qu'on engage
02:13:33pour obtenir ces laissés-passés consulaires ça ne fonctionne
02:13:35jamais donc quand bien même il y a la volonté
02:13:37politique on n'est pas les seuls décisionnaires
02:13:39pour le fait de renvoyer un certain nombre
02:13:41de personnes qui sont là illégalement et qui doivent
02:13:43partir dans leur pays d'origine. Oui mais sachant qu'en outre
02:13:45comme Jean-Christophe Couville a rappelé il y a un problème
02:13:47purement français qui de toute évidence dépasse
02:13:49encore les éventuelles difficultés
02:13:51diplomatiques que nous pouvons rencontrer
02:13:53il faut par exemple préciser que
02:13:55il n'y a pas de pays qui proposent
02:13:57autant de voies de recours à la suite de l'ordonnance
02:13:59d'une OQTF que la France
02:14:01et là ce sont donc des recours qui sont
02:14:03organisés dans l'ordre juridique administratif
02:14:05interne et qui n'ont rien à voir avec
02:14:07l'étape des laissés-passés consulaires qui vient après
02:14:09et d'ailleurs simplement il va falloir
02:14:11aussi se rendre compte que cela interroge
02:14:13notre modèle politique puisque
02:14:15on nous explique bien souvent que la possibilité
02:14:17de faire recours à l'encontre
02:14:19d'une OQTF qui nous aurait été octroyée
02:14:21relève de l'état de droit, ce qui est vrai
02:14:23mais à partir du moment où ces voies de recours
02:14:25supplantent les décisions administratives
02:14:27initiales cela interroge
02:14:29précisément ce même état de droit puisque
02:14:31cela veut dire que les normes qui les dictent
02:14:33ne sont pas suivies des faits
02:14:35or c'est précisément la définition même
02:14:37d'un état de droit à savoir la possibilité de
02:14:39contractualiser les
02:14:41diverses ordonnances politiques qui peuvent
02:14:43ensuite s'appliquer aux citoyens
02:14:45et donc il va véritablement falloir
02:14:47trouver une réponse à la question
02:14:49et on rappellera d'ailleurs que l'une des rares
02:14:51dimensions qui n'avaient pas été retoquées
02:14:53par le Conseil constitutionnel dans la Loisir
02:14:55et Migration de l'année dernière était précisément
02:14:57celle qui était relative
02:14:59aux OQTF, Gérald Darmanin
02:15:01avait réduit de 12 à 8 le nombre
02:15:03de voies de recours mais en réalité il faut surtout préciser
02:15:05que les 4 voies de recours qui avaient été supprimées
02:15:07ont été réintroduites
02:15:09dans des procédures communes
02:15:11mais dans l'absolu elles sont toujours là
02:15:13et donc il y a là aussi la question de la volonté
02:15:15politique qu'il va falloir
02:15:17interroger. On va marquer une dernière
02:15:19pause dans Bizi News et on se retrouve pour la partie
02:15:21internationale, là tout de suite on parlera
02:15:23de la présidentielle américaine notamment.
02:15:25De retour pour la dernière partie
02:15:27de Midi News, on va parler de la présidentielle
02:15:29américaine avec ce passage de flambon
02:15:31qui a eu lieu on va dire officiellement
02:15:33entre Joe Biden et Kamala Harris.
02:15:35Le résumé de la convention démocrate
02:15:37avec Sarah Fanzari.
02:15:39Innovation
02:15:43des émotions
02:15:47et du clash.
02:15:49Donald Trump pense qu'on va perdre
02:15:51mais c'est pas le cas.
02:15:53Donald Trump pense qu'on va perdre
02:15:55mais c'est un looser, il a faux.
02:15:59Nous allons mettre une procureure dans le bureau
02:16:01Oval à la place d'un criminel condamné.
02:16:03Joe Biden
02:16:05passe définitivement le flambeau à sa
02:16:07vice-présidente Kamala Harris
02:16:09devant des démocrates bouleversés.
02:16:11Merci pour ton leadership
02:16:13historique, pour ton temps
02:16:15à servir la nation et pour tout ce
02:16:17que tu vas faire par la suite.
02:16:19Nous te sommes reconnaissants pour toujours.
02:16:21Merci Joe.
02:16:23La convention du parti
02:16:25démocrate a débuté ce lundi
02:16:27et pour quatre jours à Chicago,
02:16:29toute la semaine, des dizaines de figures
02:16:31et même anciennes figures du parti
02:16:33comme Hillary Clinton vont s'exprimer.
02:16:37Nous allons voir Kamala
02:16:39Harris qui lève sa main et prête serment
02:16:41en tant que 47e présidente
02:16:43des États-Unis.
02:16:45Mercredi,
02:16:47Kamala Harris, nouvelle candidate
02:16:49à l'élection présidentielle, sera investie
02:16:51par un vote symbolique
02:16:53décidé par les délégués.
02:16:55Harold Dimon du service
02:16:57international de CNews nous a rejoint.
02:16:59Rebonjour Harold. Effectivement, c'est une
02:17:01nouvelle étape de la présidentielle
02:17:03américaine qui vient de se clore
02:17:05avec la candidature officielle même s'il n'y avait
02:17:07pas beaucoup de doute de Kamala Harris.
02:17:09La convention est très importante car
02:17:11par le passé,
02:17:13elle a validé carrément des candidats
02:17:15et parfois ce n'était pas ceux
02:17:17auxquels on s'attendait. Prenez donc
02:17:19la convention
02:17:21de 2008, Barack Obama
02:17:23et Hillary Clinton sont allés
02:17:25au vote et ils se sont
02:17:27interrompus vers la lettre C.
02:17:29Ça a commencé en ordre alphabétique.
02:17:31J'étais dans la salle, on a annoncé
02:17:33l'interruption et la
02:17:35concession de
02:17:37Hillary Clinton mais elle allait perdre
02:17:39de très peu, peut-être
02:17:4110% des voix.
02:17:43Donc il peut se passer des choses.
02:17:45Non, c'était hautement improbable
02:17:47et les délégués
02:17:49ayant voté avant
02:17:51en ligne, ça a vidé
02:17:53de son sens
02:17:55d'un point de vue électoral
02:17:57cette instance.
02:17:59Mais voilà, le tremplin
02:18:01est là, on peut se montrer
02:18:03et gonfler les voiles
02:18:05autant qu'on peut avec des mots
02:18:07mais c'est comme ça qu'on a des voix
02:18:09et Joe Biden,
02:18:11il a fait un peu son testament
02:18:13d'adieu parce qu'il n'aura
02:18:15pas d'autre occasion de s'étaler
02:18:17aussi longtemps
02:18:19et de manière légitime
02:18:21et ça donnait
02:18:23à Hillary Clinton l'occasion
02:18:25de passer le relais
02:18:27et ça donnera l'occasion
02:18:29à Michelle Obama que tout le monde avait fantasmé
02:18:31comme la future candidate
02:18:33parce qu'on a regardé un sondage, elle est en haut
02:18:35c'est une femme, c'est une Obama.
02:18:37C'est un peu plus compliqué le parti.
02:18:39Il faut quand même qu'à l'intérieur du parti
02:18:41le candidat
02:18:43suscite une réelle adhésion
02:18:45parce que le parti c'est une machine pour gagner
02:18:47même si souvent c'est une machine
02:18:49à perdre.
02:18:51Mais ça peut être une machine à gagner. Je voudrais qu'on regarde
02:18:53ce que disait justement le président Biden
02:18:55à l'occasion de cette convention démocrate
02:18:57il parlait du coup de celle qui va reprendre
02:18:59qui a repris le flambeau et qui sera la candidate
02:19:01donc Kamala Harris.
02:19:03Être votre président
02:19:05a été l'honneur de ma vie.
02:19:07J'aime mon travail
02:19:09mais j'aime encore plus mon pays.
02:19:13Kamala Harris est solide
02:19:15elle a de l'expérience et elle est extrêmement intègre.
02:19:21Son histoire représente la meilleure histoire américaine
02:19:23et comme beaucoup de nos meilleurs présidents
02:19:25elle a également été vice-présidente.
02:19:31Je promets d'être le meilleur bénévole
02:19:33que le camp de Kamala Harris
02:19:35et Tim Walz ait jamais vu.
02:19:37Éliott Mamann
02:19:39maintenant la question c'est justement de savoir
02:19:41comment l'après va être géré par Kamala Harris
02:19:43parce que certes pour le camp Donald Trump
02:19:45c'est forcément quelque chose qui déstabilise
02:19:47un petit peu d'avoir un changement de candidat
02:19:49mais quand vous êtes aussi une candidate qui arrive
02:19:51un petit peu sur le tard il faut voir
02:19:53comment vous gérez le bilan de celui
02:19:55qui était censé être candidat et puis savoir
02:19:57comment vous aussi vous pouvez imposer
02:19:59une partie du programme, vos idées, votre caractère
02:20:01votre personnalité. Oui notamment sur les questions
02:20:03plus idéologiques, plus politiques
02:20:05il y a tout de même un fait historique à cette convention
02:20:07démocrate, à savoir la présence de 30
02:20:09voire 31 délégués
02:20:11qui sont non-assignés, c'est-à-dire
02:20:13des personnes qui doivent représenter les électeurs
02:20:15qui ont choisi de voter blanc
02:20:17puisqu'il y a eu un vent de protestation assez important
02:20:19au sein de la primaire démocrate
02:20:21pour contester la politique diplomatique
02:20:23menée à bien par Joe Biden
02:20:25il s'agissait notamment de lui reprocher son engagement
02:20:27pro-israélien et Kamala Harris
02:20:29a encore, avec beaucoup de prudence
02:20:31abordé la question
02:20:33israélo-palestinienne
02:20:35en disant qu'elle souhaitait en effet un cessez-le-feu
02:20:37mais sans engager plus en avant sur les conclusions
02:20:39idéologiques qu'elle tirait de la situation
02:20:41à laquelle on fait face
02:20:43et on comprend évidemment qu'il pourrait y avoir
02:20:45une forme de volonté pour les gauches du parti
02:20:47démocrate de se saisir de ce moment-là
02:20:49afin d'imposer un changement de ligne
02:20:51à Kamala Harris, on a vu notamment comment
02:20:53Alexandra Ocasio-Cortez qui est une représentante
02:20:55du Squad, ce fameux groupe
02:20:57d'élus ultra-progressistes
02:20:59à la Chambre des Représentants
02:21:01qui a obtenu 7 minutes
02:21:03de discours à la convention hier soir
02:21:05c'est historique, je crois que aux précédentes
02:21:07conventions, elle était soit contrainte au silence
02:21:09soit contrainte à une expression d'environ
02:21:1130 secondes, donc il y a tout de même
02:21:13un changement significatif à son égard
02:21:15on voit bien que sa parole n'est pas accueillie
02:21:17de la même manière et d'ailleurs on sait que
02:21:19Alexandra Ocasio-Cortez, cette représentante
02:21:21très woke, pour le dire de manière
02:21:23un peu rapide, de la même manière
02:21:25que Ilhan Omar, qui est une autre
02:21:27représentante particulièrement progressiste
02:21:29ont été les premières à dire que le choix
02:21:31de Tim Walz, le colistier de Kamala Harris
02:21:33était véritablement une excellente nouvelle
02:21:35pour la campagne démocrate, donc on voit
02:21:37aussi que sur les questions politiques
02:21:39il pourrait y avoir une forme
02:21:41d'infléchissement initié par Kamala Harris
02:21:43et au-delà de l'enthousiasme
02:21:45que suscite à l'heure actuelle sa candidature
02:21:47cela pourrait ensuite avoir un véritable effet
02:21:49sur la campagne puisque
02:21:51la question des programmes n'a pas
02:21:53encore été véritablement abordée, c'est un peu comme en France
02:21:55Donald Trump concentrait ses attaques
02:21:57sur Joe Biden pour des raisons sur les questions
02:21:59de l'âge et Kamala Harris
02:22:01concentre ses attaques sur Donald Trump parce qu'il serait
02:22:03inélégant et là il va véritablement
02:22:05y avoir des controverses idéologiques qui vont avoir lieu
02:22:07C'est vrai que Patrice Arditi en parlait
02:22:09d'un certain nombre de séquences qui se sont
02:22:11succédées avec la désignation de Kamala Harris
02:22:13de manière officielle, une séquence se ferme
02:22:15il va falloir qu'effectivement cette séquence du programme
02:22:17du fonds s'ouvre parce que
02:22:19on a eu beaucoup d'invectifs
02:22:21beaucoup de politiques, politiciennes etc
02:22:23c'est souvent le cas en début de campagne mais
02:22:25les américains ont aussi besoin de savoir pour quel
02:22:27programme, pour quelle vision ils vont voter
02:22:29avec cette date aussi clé du 10 septembre
02:22:31avec le débat qui va opposer les deux candidats
02:22:33Personne ne peut s'imaginer que Kamala Harris
02:22:35va faire le contraire de ce qu'avait décidé
02:22:37Joe Biden avec
02:22:39elle en couveuse derrière
02:22:41Très bien, elle a servi de plante verte
02:22:43si je puis m'exprimer ainsi, au président
02:22:45pendant un certain temps, qui doit le regretter
02:22:47maintenant, mais là on l'a vu pendant ce show
02:22:49américain, Joe Biden
02:22:51a pris des vitamines
02:22:53certes pour essayer d'encenser
02:22:55non seulement sa coliciaire
02:22:57qui est devenue
02:22:59qui va peut-être devenir la numéro 1
02:23:01mais en plus pour encenser
02:23:03son bilan
02:23:05le bilan de M. Biden
02:23:07c'est également le bilan de
02:23:09Kamala Harris, alors
02:23:11maintenant on va avoir un combat, non pas un combat
02:23:13de coque, parce qu'il y a
02:23:15un homme et une femme
02:23:17mais on va voir exactement ce qui va se passer
02:23:19et là aussi c'est pas comme en France
02:23:21c'est terriblement
02:23:23sur la forme, ici on parle beaucoup de
02:23:25programmes de temps en temps, mais sur la
02:23:27forme c'est très important pour
02:23:29les américains, on a
02:23:31quelqu'un d'outrancier qui est
02:23:33Trump et qui va évidemment
02:23:35peut-être
02:23:37se freiner là-dessus
02:23:39et on a une personne qui était relativement
02:23:41discrète et qui elle va être
02:23:43tentée évidemment de
02:23:45non pas d'insulter
02:23:47son rival, mais peut-être
02:23:49de le pousser un peu
02:23:51pour justement qu'il devienne
02:23:53outrancier et ça, ça va être
02:23:55terrible pour Donald Trump
02:23:57qui avait eu une sorte de second souffle
02:23:59à la suite de son attentat
02:24:01mais il est pour rien de son souffle et qui maintenant
02:24:03va être obligé d'en chercher un troisième
02:24:05On va écouter ce que disait aussi Joe Biden
02:24:07justement sur la personnalité de
02:24:09Donald Trump, écoutez
02:24:11Il dit que nous sommes
02:24:13en train de perdre, c'est lui le
02:24:15looser, il a tout faux
02:24:19Nous mettrons une procureure
02:24:21dans le bureau ovale à la place d'un criminel
02:24:23condamné
02:24:25Effectivement Harold, on voit que
02:24:27l'angle d'attaque pour Joe Biden et Kamala Harris
02:24:29c'est sans cesse de ramener Donald Trump
02:24:31à ses déboires judiciaires, à son côté outrancier
02:24:33à ce qui fait aussi peut-être que
02:24:35certains américains finalement votent pour lui
02:24:37Et l'inverse
02:24:39également, c'est-à-dire que
02:24:41par le passé
02:24:43les démocrates aimaient bien se faire passer
02:24:45pour le parti qui insultait moins que
02:24:47l'autre
02:24:49ensuite Trump a changé tout ça
02:24:51et maintenant les démocrates commencent
02:24:53à insulter à leur tour
02:24:55donc personnellement je n'ai jamais vu
02:24:57d'élection aussi outrancière
02:24:59que celle où était Trump
02:25:01mais dès que lui commence
02:25:03les autres peuvent riposter
02:25:05et donc il le traite
02:25:07sans arrêt de criminel
02:25:09alors que
02:25:11son crime est assez
02:25:13tarabiscoté en droit
02:25:15bon ce n'est pas
02:25:17je dirais un abus
02:25:19de droit mais
02:25:21ce serait un abus de dire que
02:25:23c'est la personne la plus criminelle qui soit
02:25:25pour une vieille affaire
02:25:27enfin bon
02:25:29et voilà
02:25:31Joe Biden est assez connu pour traiter
02:25:33Trump de menteur
02:25:35pendant le dernier débat où il a si mal
02:25:37performé, il a quand même
02:25:39traité de menteur au moins une douzaine
02:25:41de fois, il a dit ah cet homme ment
02:25:43ah ce type ment, ah il ment
02:25:45et là pour une fois dans sa vie
02:25:47politique, Donald Trump
02:25:49a eu le beau rôle parce qu'il n'a pas
02:25:51contre-attaqué, il a juste dit regardez-le
02:25:53il ne s'est pas trouvé
02:25:55il ne trouve pas ses mots
02:25:57donc
02:25:59quelque part oui, le
02:26:01parti démocrate va être
02:26:03plus cinglant que
02:26:05d'habitude mais
02:26:07voilà ils sont assez bons
02:26:09dans la chose
02:26:11et ils font même des progrès
02:26:13Un dernier mot sur cette campagne
02:26:15présidentielle, on va entendre maintenant ce que
02:26:17a dit Donald Trump à propos
02:26:19d'Elon Musk, est-ce qu'il pourrait ou pas lui accorder
02:26:21un rôle s'il devenait président de la république
02:26:23et bien le président des Etats-Unis, écoutez
02:26:25sa réponse
02:26:27Il est très intelligent
02:26:29j'ai eu une grande conversation avec lui l'autre jour
02:26:31et comme vous le savez
02:26:33elle a duré presque deux heures et demie
02:26:35c'est un homme très intelligent
02:26:37s'il le voulait, je le ferais certainement
02:26:39c'est un homme brillant
02:26:41Forcément Elliot Mamet, on voit aussi
02:26:43des similitudes dans le parcours de vie et dans le côté
02:26:45outrancier entre Donald Trump
02:26:47et Elon Musk. Oui et d'ailleurs les deux
02:26:49aiment bien mettre en scène leur amitié, on les a
02:26:51vu dans une conversation sur Twitter
02:26:53il y a une semaine
02:26:55avoir un ton étonnamment amical
02:26:57etc. et ce n'est pas la première
02:26:59fois d'ailleurs que Donald Trump essaye de faire un peu
02:27:01des appels du pied à Elon Musk
02:27:03notamment pour essayer de plébisciter son côté
02:27:05un peu libertarien qui séduit
02:27:07une partie de l'électorat de
02:27:09Trump et cela s'inscrit aussi dans
02:27:11un contexte où Trump essaye d'élargir un peu
02:27:13sa base partisane, il a
02:27:15notamment exprimé
02:27:17des volontés de faire venir
02:27:19à ses côtés Robert Kennedy Junior
02:27:21qui est très populaire
02:27:23chez des personnes qui sont un peu en marge
02:27:25de la sociologie classique
02:27:27du parti républicain
02:27:29il est populaire par exemple chez les antivaccins
02:27:31chez les personnes qui alimentent une méfiance
02:27:33toute spécifique à l'encontre de l'appareil
02:27:35d'état fédéral
02:27:37ce qui peut à la fois avoir un caractère complémentaire
02:27:39et
02:27:41assez partagé
02:27:43chez les Trumpiens
02:27:45les plus convaincus, donc en réalité
02:27:47Donald Trump essaye aussi de rattraper
02:27:49l'une de ses erreurs, même si en un sens
02:27:51il n'y est pour rien, il avait fait le choix de
02:27:53J. Devins, vous savez en tant que colistier pour
02:27:55sa future vice-présidence
02:27:57mais il a fait ce choix lorsqu'il pensait que
02:27:59les colistiers du côté démocrate
02:28:01seraient Biden et Harris et il s'avère
02:28:03qu'au final Harris a fait le choix de Tim Walz
02:28:05qui est très complémentaire d'un point de vue idéologique
02:28:07puisqu'il ne partage pas l'intégralité des positions
02:28:09de Harris, tandis que
02:28:11Vance, lui, est plutôt sur une ligne
02:28:13très populiste Trumpienne
02:28:15et donc ça veut dire que si
02:28:17Trump, exactement, beaucoup le qualifient de
02:28:19bébé Trump, et donc si Trump fait des
02:28:21appels du pied à Musk, à
02:28:23Robert F. Kennedy Jr, c'est aussi
02:28:25pour montrer, non mais, ne vous inquiétez pas
02:28:27la rigidité ça reste du
02:28:29côté démocrate, moi je suis très ouvert
02:28:31je vais élargir mon programme, tout le monde est bienvenu
02:28:33c'est aussi dans ce contexte là que ça s'inscrit
02:28:35puisque Musk, de son côté, n'a pas
02:28:37véritablement fait montre d'envie de rejoindre
02:28:39la sphère politique. On va parler
02:28:41maintenant de la situation en Israël parce que
02:28:43le kiboutz Niros sur lequel avaient déferlé
02:28:45les commandos du Hamas le 7 octobre
02:28:47a annoncé ce mardi la mort d'Avraham
02:28:49Munder, un de ses résidents israéliens
02:28:51il avait 79 ans, il avait été pris en otage
02:28:53à Gaza et dans le même temps l'armée
02:28:55israélienne a annoncé mardi matin avoir
02:28:57récupéré dans la bande de Gaza les corps de
02:28:596 otages morts au cours d'une opération menée
02:29:01conjointement avec le renseignement
02:29:03intérieur. On rejoint d'abord notre
02:29:05correspondante sur place, Nathalie Sosnaufir
02:29:07Le corps de l'otage
02:29:09Avraham Munder, 79 ans
02:29:11a été récupéré cette
02:29:13fois dans un tunnel à Hanyounès
02:29:15lors d'une opération conjointe
02:29:17de Tzahal et du Shabbat, le renseignement
02:29:19intérieur. Son corps a
02:29:21déjà été ramené en Israël
02:29:23il a été établi qu'Avraham avait subi
02:29:25pendant des mois des tortures
02:29:27physiques et mentales. Avraham
02:29:29avait été enlevé le 7 octobre par les
02:29:31terroristes du Hama, au
02:29:33kiboutz Niros avec sa femme Ruti
02:29:35sa fille Keren et son petit-fils
02:29:37Soad qui eux ont été libérés
02:29:39dans le cadre d'un accord au mois
02:29:41de novembre. Son fils
02:29:43Roy a été tué le jour du massacre
02:29:45alors les familles
02:29:47le forum des familles des otages
02:29:49a bien sûr vient de réagir
02:29:51ils estiment que cela
02:29:53est dû au retard qu'a pris le
02:29:55gouvernement et que le gouvernement a privilégié
02:29:57en fait l'objectif d'éradiquer
02:29:59le Hamas au retour de
02:30:01leurs proches. Et on va parler aussi
02:30:03évidemment des négociations toujours
02:30:05en cours. D'ailleurs le Hamas a rejeté
02:30:07les déclarations de Joe Biden
02:30:09où il expliquait que l'organisation terroriste
02:30:11faisait marche arrière dans les négociations
02:30:13le mouvement terroriste dit ceci
02:30:15ses allégations trompeuses ne reflètent pas la véritable position
02:30:17du mouvement qui souhaite parvenir
02:30:19à un accord de cesser le feu
02:30:21Harold Iman, on voit qu'en tout cas
02:30:23on ne sait pas ce que ça va donner mais ces négociations
02:30:25se poursuivent avec évidemment l'enjeu
02:30:27habituel de l'un dit qu'on est proche de l'accord
02:30:29l'autre dit que non. Chacun change un peu de version au fur et à mesure
02:30:31ça c'est la clé du mécanisme
02:30:33cette espèce de balançoire
02:30:35quand l'un dit
02:30:37oui l'autre dit non
02:30:39mais bon pendant
02:30:41sur ces entrefaites
02:30:43la population de Gaza
02:30:45est bombardée de manière
02:30:47ciblée bien sûr mais quand même
02:30:49et vous avez les
02:30:51otages qui meurent
02:30:53auprès des autres
02:30:55donc le seul
02:30:57qui gagne là dedans c'est celui qui veut
02:30:59le chaos total pour
02:31:01un but ultérieur et ça je viens de qualifier
02:31:03la stratégie de
02:31:05Yahya Sinwar qui est
02:31:07le chef maintenant incontesté de
02:31:09tout l'appareil du Hamas
02:31:11depuis la mort le 31 juillet du chef
02:31:13politique qui était
02:31:15Ismail Haniyeh
02:31:17qui a été tué
02:31:19par Teheran
02:31:21c'est l'Iran, l'Iran est dans la partie
02:31:23donc ils ont
02:31:25dit, Teheran, le régime
02:31:27que s'il y avait un cessez-le-feu à Gaza
02:31:29le Hezbollah
02:31:31pourrait ne pas attaquer
02:31:33et eux non plus
02:31:35donc il y a un enjeu extrême
02:31:37à aboutir à un accord
02:31:39et la chose est maintenant
02:31:41entre les mains de Yahya Sinwar
02:31:43Je voudrais qu'on écoute ce que disait Anthony Blinken
02:31:45le secrétaire d'Etat américain
02:31:47qui était en visite et qui faisait le point
02:31:49sur ces négociations en cours
02:31:53Le premier ministre Netanyahou
02:31:55s'est engagé à renvoyer son équipe
02:31:57d'experts à Doha ou en Égypte
02:31:59pour tenter de mener à bien ce processus
02:32:05Mais nous attendons du Hamas avant tout
02:32:07qu'il soutienne le plan de compromis
02:32:09et qu'il se joigne ensuite à tous
02:32:11pour tenter de comprendre clairement
02:32:13comment les engagements seront mis en oeuvre
02:32:17Les deux mécanismes qui sont à l'oeuvre
02:32:19d'un côté évidemment espérer cet accord
02:32:21mais de l'autre aussi
02:32:23et particulièrement du côté des Etats-Unis
02:32:25rappeler que s'il n'y a pas accord
02:32:27et s'il y a riposte
02:32:29les Etats-Unis sont déjà positionnés
02:32:31et se trouveront aux côtés d'Israël
02:32:33Les Etats-Unis sont positionnés
02:32:35sont aux côtés d'Israël
02:32:37ça ne bougera pas
02:32:39mais électoralement
02:32:41c'est pas bon pour Joe Biden
02:32:43c'est pas bon non plus pour Mme Harris
02:32:45J'ai écouté Harold tout à l'heure
02:32:47c'est vrai l'histoire de la balance
02:32:49dans les négociations c'est absolument normal
02:32:51mais en tant qu'observateur
02:32:53comme vous, comme vous tous ici
02:32:55franchement vous y croyez vous ?
02:32:57à ce rituel
02:32:59que l'on nous met
02:33:01tous les 4 mois ou 5 mois
02:33:03On est proche mais en fait non
02:33:05Franchement quand on regarde
02:33:07les gens en présence
02:33:09je n'arrive pas à penser
02:33:11à croire une seule seconde
02:33:13que le Hamas peut accepter
02:33:15de libérer les otages
02:33:17s'il libère les otages
02:33:19il est sans bouclier
02:33:21il n'y a plus rien
02:33:23je n'arrive pas à le penser
02:33:25en plus il y a des proxys
02:33:27il y a l'Hezbollah au Liban
02:33:29et derrière
02:33:31d'ailleurs le Hamas et l'Hezbollah
02:33:33il y a l'Iran
02:33:35et c'est l'Iran qui est la structure
02:33:37la plus importante de ces négociations
02:33:39or on ne parle jamais de l'Iran
02:33:41et c'est l'Iran qui est derrière tout ça
02:33:43si d'un seul coup l'Iran décidait
02:33:45de ne plus s'en occuper
02:33:47il pourrait y avoir quelque chose
02:33:49mais là non, on a d'un côté le Premier Ministre Israélien
02:33:51qui veut on le sait
02:33:53l'éradication complète du Hamas
02:33:55et on a le Hamas qui de toute façon
02:33:57veut supprimer l'état hébreu
02:33:59alors franchement ces négociations
02:34:01Pour terminer Eliott Mamann
02:34:03Oui tout a été dit, le seul intérêt
02:34:05que pourrait tout de même avoir le Hamas
02:34:07à trouver une trêve
02:34:09d'accords au Moyen-Orient
02:34:11sachant que les accords là-bas ont toujours une durée de vie
02:34:13extrêmement courte, prendre du temps
02:34:15pour se réarmer, trouver des nouveaux financements
02:34:17et on sait qu'à l'heure actuelle
02:34:19le Hamas est tout de même dans une situation exsangue
02:34:21preuve en est, il cible beaucoup moins
02:34:23Israël avec des tirs de roquettes
02:34:25qui avant étaient quotidiens
02:34:27et pourtant sa volonté meurtrière, elle naturellement
02:34:29n'a pas été abolie par cette guerre
02:34:31Merci beaucoup à tous les 4
02:34:33Fred Srisarditti, Jean-Christophe Couilly, Eliott Mamann
02:34:35et Harold Diman d'avoir été mes invités
02:34:37L'information et les débats continuent évidemment
02:34:39sur CNews tout de suite, c'est 180 minutes
02:34:41info avec Mickaël De Santos
02:34:43Quant à moi je vous donne rendez-vous à 17h
02:34:45Bonne après-midi sur CNews