Blessure de Romain Ntamack : le XV de France toujours favori à la CDM ?

Sud Radio

Retrouvez toute la semaine le grand débat du matin de 9h00 à 9h30 avec Benjamin Christophe Glaise. Aujourd'hui on s'interroge sur le statut de favori de l'Equipe de france de rugby suite à la blessure de son ouvreur Romain Ntamack, forfait pour la Coupe du Monde. Nos invités : François Trillot, journaliste, Philippe Spanghero, consultant et Yoann Huget ancien international français et consultant.   --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry  --- ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/  ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##LE_PETIT_DEJ_DE_L_ACTU-2023-08-15##

Transcript

00:00 C'est une très mauvaise nouvelle à moins d'un mois de la Coupe du Monde.

00:02 Romain Ntamac, chef d'orchestre du 15 de France, blessé, sera forfait pour la Coupe du Monde

00:07 après une rupture des ligaments croisés du genou gauche, samedi dernier selon vous.

00:11 C'est la question qu'on vous pose ce matin.

00:12 Le 15 de France fait-il toujours partie des favoris après ce forfait ?

00:16 0826 300 300 pour réagir à cette nouvelle et puis voter et commenter sur nos réseaux sociaux.

00:21 On compte sur vous.

00:23 Pour en parler, on reçoit trois invités de marque.

00:25 Philippe Spanguero, entrepreneur, consultant rugby pour Sud Radio et auteur de « Au cœur de l'Ovalie »

00:30 150 expressions, mots et anecdotes de légendes sur le rugby aux éditions Le Robert.

00:35 François Trillot, journaliste rugby pour Sud Radio et Yohann Huget, consultant rugby pour Sud Radio,

00:40 ancien aîné lié du Stade Toulousain et du 15 de France avec 62 sélections à votre actif.

00:45 Bonjour messieurs.

00:46 Bonjour.

00:48 Bonjour à vous trois.

00:49 Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio pour en parler.

00:52 Alors on aurait préféré parler d'une bonne nouvelle pour cette Coupe du Monde qui a lieu en France.

00:56 Malheureusement, quelques blessures et notamment pas des moindres,

00:59 celle de Romain Ntamak, définitivement forfait pour cette Coupe du Monde.

01:05 J'aimerais commencer avec vous, Yohann Huget.

01:07 Vous connaissez très bien Romain Ntamak.

01:09 Il a été votre coéquipier, notamment au club.

01:12 J'imagine que pour lui, rater cette Coupe du Monde à domicile, à la maison,

01:16 alors qu'il était en pleine forme, forcément c'est un énorme coup dur.

01:20 Oui, bonjour à tous.

01:21 Un énorme coup dur bien sûr.

01:23 Bien sûr pour le garçon quand on voit tout ce qu'il a fait comme effort.

01:27 Enfin, l'effort, c'est un garçon très sérieux.

01:29 Et on se demande pourquoi lui, à ce moment-là,

01:33 il a les rênes de l'équipe de France depuis 4 ans, contre Vendée Marais à certains moments,

01:37 mais il a amené notre équipe de France à ce niveau-là.

01:42 Le mérite dans notre sport, ce n'est pas une méritocratie.

01:46 Donc c'est difficile de le voir comme ça.

01:50 Ça fait partie de la vie de sportif également.

01:53 Donc je suis passé par là aussi.

01:55 D'une fois que c'est digéré, il va revenir.

01:59 Il est déjà dans la phase de rééducation, je pense, dans sa tête.

02:02 Et Anujay, vous le disiez, vous-même, vous l'avez vécu,

02:06 cette situation-là en 2015 lors de la Coupe du Monde.

02:08 Vous étiez blessé, je crois que c'était sur le premier tour,

02:10 premier match de cette Coupe du Monde 2015.

02:14 Comment vit-on une telle déception ?

02:16 Ce sont des moments terribles à vivre.

02:19 Oui, c'est dur.

02:21 C'est dur parce qu'on se prépare pendant 4 ans quand même.

02:23 C'est ça.

02:25 On va sortir, on sort du groupe France.

02:27 Du jour au lendemain, on se retrouve à la maison.

02:29 Alors que c'est un garçon qui est programmé.

02:31 Il était programmé pour jouer la Coupe du Monde.

02:33 Il n'était pas programmé pour rester à la maison.

02:35 Et je pense que c'est au fur et à mesure des matchs.

02:38 Là, aujourd'hui, il va être encore dans le cocon.

02:41 Mais quand la Coupe du Monde va démarrer,

02:43 il y a un deuxième coup qui arrive.

02:45 On regarde les matchs avec beaucoup d'amertume.

02:50 Il faut le digérer.

02:52 Le plus dur d'une blessure, c'est la digérer pour mieux repartir.

02:56 François, c'est vrai qu'on a été surpris pendant ce match.

03:01 Test match face à l'Ecosse, à domicile.

03:05 C'était du côté de Saint-Etienne.

03:07 Ça s'est passé autour de la 50e minute.

03:09 Cette blessure, au début, on avait l'impression que ce n'était pas si grave que ça.

03:13 On a appris que plus tard, c'était une rupture des ligaments croisés

03:17 pour un joueur en pleine forme, Romain Untamak.

03:20 Oui, c'est sûr.

03:22 C'est vrai que les blessures venues, il faut toujours s'en méfier.

03:25 Je commentais le match pour TF1.

03:29 Il y a un truc qui m'a un peu bloqué.

03:34 C'est quand il s'est arrêté.

03:36 Après, il voulait sortir. Il marchait.

03:38 Il a demandé à s'arrêter, à rester au sol.

03:40 Je trouvais que c'était un mauvais signe.

03:42 Je trouvais qu'il y avait des plans sur son visage quand il était dans la tribune.

03:45 Il marquait vraiment le coup.

03:47 Tu as raison, François.

03:50 Romain, il est comme ça.

03:53 Il ne donne aucun signe.

03:55 Sa tête parle pour lui.

03:57 C'est exactement ça.

03:59 A sa tête, on savait très bien que c'était grave.

04:01 Oui, effectivement.

04:03 François Triot.

04:05 Les blessures du genou, Yohann en a parlé.

04:08 C'est toujours très difficile.

04:11 Tant qu'on n'a pas passé les examens, on ne sait pas.

04:14 C'est son visage qui m'a marqué.

04:17 Je me disais que c'était plus grave que prévu.

04:20 Je ne sais pas comment vous avez passé la journée, vous, hier.

04:24 Je sais que ça va "gâcher la journée".

04:29 C'est un garçon qui ne méritait pas ça.

04:34 Il a une influence très importante sur son équipe.

04:38 Il est un Toulousain.

04:41 Il est le meilleur de l'équipe de France.

04:44 Quel impact ça va avoir sur cette équipe ?

04:47 Ce sont des choses qu'on ne mesure pas aujourd'hui.

04:50 Le seul point positif dans cette histoire,

04:54 c'est qu'il y a encore deux matchs de préparation.

04:57 Il y a trois semaines avant le début de l'ouverture de la Coupe du Monde.

05:00 Il y a un peu de temps pour digérer tout ça.

05:03 Mais ça peut avoir un impact sur le reste du groupe.

05:07 Philippe Spanguero, l'influence de Romain Ntama

05:11 qui a l'été capitale sur cette équipe de France,

05:14 dans toutes les équipes dans lesquelles il joue,

05:17 en club, avec le Stade Toulousain ou en équipe de France.

05:20 On l'a vu sur la finale de la Champions League de France.

05:23 C'est un joueur qui apporte énormément.

05:26 Bien sûr, c'est devenu le taulier, le chef d'orchestre

05:29 de cette ligne d'attaque de l'équipe de France et du Stade Toulousain.

05:32 Il s'est installé depuis quatre ans,

05:35 parfois dans la difficulté, puisqu'il y a eu un vrai débat

05:39 sur le poste de numéro 10 entre Mathieu Jalibert et lui.

05:42 Le staff de l'équipe de France a eu du mal à trancher ce débat

05:45 et a même essayé d'aligner les deux sans réel succès,

05:48 avec Romain Ntama replacé au centre

05:51 pour essayer d'avoir ces deux joueurs sur le terrain.

05:53 Mathieu Jalibert était en pleine forme

05:57 et pouvait venir chambouler la hiérarchie.

06:01 Mais Romain Ntama avait très vite clôt le débat

06:04 et s'est installé avec un style de jeu un peu différent.

06:07 Ce sont deux joueurs qui ne se ressemblent pas beaucoup

06:10 et ça va avoir un impact aussi sur l'animation offensive

06:14 du jeu de l'équipe de France.

06:15 Mais la vraie question qu'on peut se poser,

06:17 c'est qu'au-delà d'un joueur qui était un élément très important

06:21 de ce noyau dur de l'équipe de France et du Stade Toulousain,

06:24 il y a cette complicité avec Antoine Dupont,

06:26 qui est le factor X de cette équipe de France.

06:29 On avait cette charnière qui se connaissait par cœur.

06:32 Il y a aussi une question qui va se poser

06:35 sur l'adaptation d'Antoine Dupont à son nouveau compère de la charnière.

06:41 - François, trio pour le remplacer.

06:43 Philippe Spanguero parlait de Mathieu Jalibert.

06:47 C'est l'une des pistes, peut-être les plus probables,

06:50 pour remplacer Romain Ntama.

06:53 Qu'est-ce que ça peut apporter de différent ?

06:55 Est-ce qu'on peut avoir aussi une complicité avec Antoine Dupont,

06:58 avec Mathieu Jalibert, demi-ouverture de l'Union Bordeaux-Bagles ?

07:02 - Je dirais que c'est un peu le paradoxe de la situation.

07:06 Depuis 4 ans, Fabien Galtier et son staff ont réussi à travailler en profondeur,

07:14 à avoir plein de scénarios et à faire jouer des joueurs doublure.

07:19 Mathieu Jalibert a déjà joué 7 fois avec Antoine Dupont.

07:22 Certes, Romain Ntama joue en club avec Antoine Dupont,

07:26 il avait joué 27 fois en équipe de France avec Antoine Dupont.

07:30 Mais en fait, ils se connaissent.

07:32 Il y a d'autres Coupes du Monde où parfois le numéro 10 est arrivé au numéro 9,

07:36 quasiment au dernier moment, en n'ayant pas joué depuis 1 ou 2 ans avec les Bleus.

07:41 C'est arrivé par le passé.

07:43 Donc là, il y a une réadaptation, mais on ne part pas non plus de zéro.

07:47 De ce point de vue-là, il peut y avoir des conséquences de partage.

07:52 Ce que dit Philippe, c'est qu'il peut y avoir des conséquences sur le style,

07:55 Mathieu Jalibert est peut-être plus un puncher que Romain Ntama,

08:01 mais ce sont quand même des joueurs qui se connaissent.

08:04 C'est pour ça que ces deux matchs de préparation qui vont arriver vont sans doute avoir du...

08:08 - Face au Fiji et l'Australie en l'occurrence.

08:10 - Tout à fait, ils vont avoir une importance pour roder cette réorganisation.

08:15 Il y a Mathieu Jalibert, mais il n'y a pas qu'eux.

08:17 Il y a Antoine Astoy qui a fait une grosse saison avec La Rochelle.

08:20 Et puis attention quand même à l'option Thomas Ramos,

08:23 qui est un peu l'artiste, en tout cas le joueur mature,

08:28 le joueur doué par excédence,

08:32 et qui peut réussir à venir régler tout le monde en cas de flottement.

08:36 Je ne sais pas ce qu'en pense Yoann, mais...

08:38 - Je le ferai réagir à ce sujet-là, effectivement.

08:41 Thomas Ramos qui nous en ramène des points au pied, très clairement.

08:45 On le voit à chaque match, qui arrière, en l'occurrence de l'équipe de France,

08:49 ça peut être une piste intéressante aussi pour remplacer Romain Tamac, finalement ?

08:54 - Pour moi, c'est la piste la plus probable.

08:58 Il a joué énormément avec Antoine Dupont,

09:03 le stade des champions de France deux fois avec Thomas Ramos en 10.

09:08 Beaucoup de monde l'oublie, mais Thomas Ramos a joué en 10 à Toulouse

09:12 pour remplacer Romain Tamac, donc deux fois champion.

09:16 Et aussi, ça nous permettrait d'avoir un pied gauche derrière avec Brice Dulin,

09:21 avec un peu d'expérience également.

09:23 Ce mélange-là n'est pas à laisser tomber.

09:28 Il peut être intéressant, parce que Brice Dulin sort d'une grosse saison aussi.

09:32 On se projette déjà, et peut-être qu'on devrait laisser la chance à Mathieu,

09:37 parce qu'il ne démérite pas non plus depuis quatre ans.

09:39 Il attend son tour, sans rien dire, sans rien faire.

09:42 Mais la complicité avec Antoine et Thomas est bien réelle,

09:47 et peut faire du bien à notre 15e de France, pour ne pas le chambouler totalement.

09:51 - A vous entendre, messieurs.

09:53 Je ressens qu'il y a eu un vrai coup de bambou hier à l'annonce

09:56 de cette blessure, de ce forfait de Romain Tamac.

09:59 En revanche, vous êtes toujours confiant sur ce mondial.

10:03 Yoann Hugé, pour vous, la France fait toujours figure de favori,

10:07 ou en tout cas, compte toujours parmi les favoris à cette Coupe du Monde ?

10:10 - Oui, plus que jamais.

10:12 Parce que ça ressoud un groupe, ce genre de blessure.

10:16 Il n'y en a pas eu un, il y en a eu deux, avec la sortie aussi de Cyril Baille,

10:19 qui s'est fait mal au volet.

10:21 Il en a entre six et huit semaines pour un puits.

10:23 Donc, c'est deux coups durs qui vont resserrer ce groupe.

10:28 Et je pense que ce groupe-là a les moyens, à l'expérience collective également,

10:34 d'aller chercher ce titre en se resserrant.

10:38 Ils vivent une épreuve pas facile avant de démarrer.

10:41 Donc, on est confiant parce que ce groupe a une expérience, un vécu.

10:46 Et quels que soient les embûches, ils arrivent toujours à s'en sortir.

10:49 - Une Coupe du Monde qu'on va suivre à fond sur Sud Radio à partir du 8 septembre.

10:54 Le premier match de la compétition face à la Nouvelle-Zélande.

10:58 J'aimerais avoir votre sentiment aussi, messieurs, sur ce début de polémique

11:02 qu'on a eu hier, forcément, avec cette question sur ces test-matchs

11:07 avant la Coupe du Monde qui, potentiellement, représente un danger

11:12 peut-être pour la sécurité physique de ces joueurs

11:17 pour qu'ils puissent ensuite enchaîner sur une grosse compétition comme celle-ci.

11:21 Sur la question aussi de savoir si c'était légitime ou pas d'aligner des cadres,

11:26 l'équipe type, finalement, de ce deuxième test-match juste avant le Mondial.

11:31 Philippe Spanguero, par rapport à ce début de polémique,

11:34 comment vous vous situez, comment vous réagissez à ce niveau-là ?

11:37 - C'est un vrai casse-tête. Je ne veux surtout pas rentrer dans la polémique

11:41 parce qu'on n'aurait pas mis le cain de type, on va dire.

11:46 On aurait pu reprocher au staff de mettre l'équipe type trop tard.

11:50 C'est très difficile ces moments de préparation à des événements aussi importants

11:57 que les Coupes du Monde. La seule chose qu'on sait, et on l'avait dit la saison dernière,

12:01 c'est que les Toulousains et les Rochelets sont un peu plus fragilisés

12:06 malgré toute la récupération, malgré toute la tension qu'il y a autour d'eux.

12:10 Quand vous avez des joueurs, et on a la chance encore aujourd'hui,

12:13 que les clubs et l'équipe de France se soient entendus pour préserver du mieux possible les joueurs.

12:20 Malgré tout, vous avez l'ossature de l'équipe de France.

12:24 Elle repose sur des Rochelets qui sont championnes d'Europe et finalistes du championnat de France

12:29 et les Toulousains qui sont demi-finalistes européennes et championnes de France.

12:33 Ça veut dire que ces joueurs ont été extrêmement sollicités.

12:37 Est-ce que c'est un hasard que ce soit Romain Entamac et Cyril Baille qui soient blessés sérieusement sur ce match ?

12:43 Je ne sais pas. Mais en tous les cas, pour moi, il n'y a pas de polémique à avoir.

12:47 Ça fait partie des aléas très malheureux du sport.

12:50 Le seul point d'interrogation, c'est peut-être le nombre de matchs de préparation.

12:55 Je trouve que c'est beaucoup. Mais après, commencer à mettre l'équipe type à ce moment-là,

13:00 ça me paraissait logique. Il n'y a pas beaucoup de débats à avoir là-dessus.

13:05 Mais mise au point importante en tout cas.

13:07 On file au standard, vous êtes nombreux à nous appeler 0826-300-300

13:10 avec un premier auditeur qui voudrait réagir sur le sujet, Marie-Lyne.

13:13 Oui, on a Alain de Carcassonne dans l'Aude qui nous appelle. Bonjour Alain.

13:16 Bonjour Alain.

13:17 Oui bonjour.

13:18 Et bienvenue, vous vouliez réagir sur le sujet.

13:20 Oui, oui. Des mauvaises nouvelles évidemment.

13:23 On ne pourrait pas s'attendre à pires nouvelles, surtout au niveau d'un match fait test.

13:29 Pour moi, le souci, comme disait précédemment Siasma Gherou,

13:33 c'est vrai qu'il y a eu quatre tests comme ça dans le dernier mois.

13:36 Il y avait des équipes qui peuvent se retrouver aussi en quart ou en demi-finale.

13:41 Des grosses équipes.

13:42 Ce n'est pas des manchots. Ils sont arrivés assez loin.

13:45 Quand je vois qu'il reste les Fidzies qui ne sont pas non plus,

13:48 ils ne jouent pas en D2 et qu'après l'Australie dernière qui est arrivée pour le dernier test match.

13:54 Bon, OK, c'est vrai qu'il faut se préparer. Il n'y a pas de souci.

13:57 Mais c'est vrai que ça crée quand même des rencontres.

14:00 Pour moi, match amico, il n'y en a plus.

14:03 Vu l'intensité maintenant des matchs qu'il y a, ça reste très difficile.

14:08 Alors il faudrait préparer contre des équipes un peu moins en vue, on va dire.

14:12 On va faire réagir. Allez-y, terminez Alain.

14:16 Mais après, il faut être en forme aussi. Il faut tester tous les joueurs.

14:22 Galtier va donner à la liste des 33 dans quelques jours.

14:25 Si on ne fait pas jouer les joueurs, évidemment, ça va être très difficile.

14:30 Alain, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.

14:33 Justement, on va faire réagir François Trio sur ce point-là.

14:37 C'est vrai, on a eu la stupeur hier.

14:39 Maintenant, on en discute, on en parle, on en débat.

14:43 C'est vrai, 4 test-matchs avec des équipes en face d'un sacré niveau tout de même.

14:50 D'ailleurs, sur les autres équipes un peu favorites de ce mondial,

14:54 elles ont toutes décidé d'affronter des grosses équipes aussi pour ces test-matchs ou pas ?

14:58 On est un peu une exception là-dessus ?

15:00 Non, on n'est pas une exception.

15:02 Ce qui est intéressant, c'est que sur les autres éditions,

15:08 il y avait souvent 2 matchs, voire 3 matchs.

15:10 Mais là, on est passé à 4 matchs dans cette préparation de Coupe du Monde, ce qui est beaucoup.

15:15 Mais comme la France se prépare à 42,

15:19 on se dit que c'est aussi pour tester des solutions, des postes aussi,

15:26 des joueurs qui vont être dans la liste, pas dans la liste.

15:30 Donc, le match qui me faisait peur, le plus peur pour les blessures, c'était les Fidji.

15:34 Parce que physiquement, c'est des joueurs en plus qui sont en forme,

15:37 qui ont fait 3 matchs déjà aux Fidji dans la Coupe du Pacifique des Nations.

15:44 Mais bon, tout ça, je dirais qu'il y a une part de malchance.

15:49 Philippe l'a dit tout à l'heure, on se souvient par exemple que l'équipe de France,

15:54 en 1987, première Coupe du Monde, son meilleur atout offensif, c'était Eric Bonneval.

16:00 Le dernier match de préparation, c'était en Amicale,

16:03 contre une petite équipe de province néo-zélandaise, il s'est fait l'écroiser.

16:08 Donc, ce que je veux dire, c'est que ça arrive,

16:11 alors que ce soit l'Ecosse, les 5e Nations mondiales ou une équipe un peu inférieure,

16:15 ça peut arriver, mais ça peut arriver aussi à l'entraînement.

16:17 Philippe Carboneau l'avait vécu aussi en 1999.

16:20 Donc, bref, tout ça, il faut aussi se dire que c'est un sport de contact

16:24 et que la malchance et la blessure peuvent faire partie du voyage.

16:31 C'est un choc pour le coup concernant Romain Entamac et Yoann Huger.

16:35 En quelques mois, vous-même, vous avez bien connu cette équipe de France,

16:39 vous avez été sélectionné à 62 reprises.

16:42 Sur ces matchs de préparation, ça a toujours été finalement un moment de stress, d'angoisse, d'inquiétude ?

16:49 Non, on n'est pas là-dedans. Une fois qu'on est aux matchs de préparation, c'est un soulagement.

16:54 C'est un soulagement parce qu'on quitte la phase de préparation physique.

16:57 Donc, on touche enfin à ce qui est notre passion, c'est le ballon.

17:00 Et en fait, ces quatre matchs, j'avais fait des interviews avec les joueurs,

17:06 notamment une dernière avec Cyril Vail.

17:08 C'est bien défini. Il y a un groupe qui va jouer les Fidji et l'Ecosse.

17:16 C'était le premier match en Ecosse.

17:18 Il y a un autre groupe qui va jouer l'Ecosse à domicile et le dernier match en Australie,

17:22 contre l'Australie au Stade de France.

17:24 Donc, dans leur tête, ils n'ont que deux matchs à jouer, certains.

17:27 Et ces quatre matchs, c'est pour, comme le disait François, pour les 42 joueurs.

17:31 Ils n'allaient pas être surexploités à ce moment-là,

17:34 mais c'est pour voir une revue des effectifs et d'avoir des surprises.

17:37 C'était super bien pensé, je pense, de la part du staff,

17:40 de préserver des joueurs et de les amener tous ensemble

17:43 et que tout le monde, déjà, ait le même temps de jeu et qu'il n'y ait pas de frustration.

17:48 Bien sûr. On retourne au standard 0826-300-300 avec un nouvel auditeur, Mariline, qui souhaite réagir.

17:53 Oui, Stéphane de Perigueux, en Dordogne. Bonjour Stéphane, bienvenue.

17:56 Bonjour Stéphane.

17:57 Oui, bonjour à tous.

17:59 Allez-y, on vous écoute, mon cher Stéphane.

18:03 Bienvenue.

18:05 Je ne sais pas si vous avez une question ou une réaction, finalement, à ce qui se dit.

18:09 Non, j'avais une réaction.

18:10 En fait, je me dis, ça aurait pu très bien arriver au premier match contre les All Blacks, cette histoire.

18:16 Et finalement, on aurait pu être dans une situation encore plus, enfin, bien pire que celle d'aujourd'hui.

18:21 Je pense qu'on a pas mal de solutions. Elles ont toutes été évoquées.

18:25 On a des bons joueurs aussi en disque. Romain était un peu exceptionnel, mais dommage qu'il soit pas là.

18:29 Mais on a aussi Jalibert, Toy et en épanage, on l'a dit, Thomas Ramos, voire Antoine Dupont, qui a aussi joué disque.

18:39 Donc, voilà, même si forcément, c'est un oeuf d'exception.

18:43 Voilà, je pense que la malchance, c'est que Romain sorte.

18:48 Mais la chance, entre guillemets, c'est qu'on a encore du temps pour tout organiser et se retrouver face aux All Blacks avec une équipe qui soit compétitive.

19:00 De toute façon, c'est fait. Donc maintenant, il faut passer à autre chose et il faut y aller.

19:05 Stéphane, merci d'avoir été avec nous ce matin sur Cidradio 0826 300 300.

19:10 Philippe Spanghiro, c'est peut-être, on va le dire, entre guillemets, le point positif, si on peut le dire comme ça, de ce forfait qui arrive plutôt tôt, précocement, dans ces test match.

19:24 C'est qu'on peut se réorganiser. Il y a le temps, finalement, pour mettre en place d'autres systèmes, d'autres solutions ?

19:31 Oui, il y a encore le temps. Comme le disait François tout à l'heure, c'est vrai que malgré tout, Mathieu Jalibert, si c'est de lui qu'on parle,

19:38 si c'est Thomas Ramos aussi, il y a des automatismes. Enfin, tous les joueurs dont on a parlé pour évoquer le remplacement post-à-poste de Romain Tamac

19:46 ont déjà des automatismes. Il reste des matchs de préparation. Ça, c'est le point positif.

19:51 Le point négatif, c'est qu'il reste deux matchs et qu'on va les regarder avec beaucoup d'appréhension, forcément,

19:58 parce que c'est vrai qu'il ne faudrait pas qu'il y ait beaucoup plus de classe à des postes stratégiques.

20:04 Mais encore une fois, c'est ce qui fait les aléas du sport. Je pense que cette profondeur qu'a su travailler ce staff de l'équipe de France

20:13 va permettre de pallier à ces équations-là qui sont un peu compliquées. Il faut digérer le coup maintenant.

20:21 Il y a beaucoup d'affect dans tout ça parce que c'est un groupe, je crois, très fort humainement aussi.

20:26 Donc, ils perdent un copain. Et donc, au-delà de toute la dimension physique, stratégique, etc., il y a la dimension affective.

20:34 Et ça ne doit pas être évident dans le groupe ces derniers jours.

20:37 François Trio, qu'est-ce qu'on fait pour les prochains matchs ? Parce que c'est vrai qu'effectivement,

20:43 Philippe Spanguero en parlait, on va frissonner à chaque contact avec nos joueurs tricolores.

20:50 Il faut quand même faire jouer les cadres très clairement pour garder ces automatismes, les recréer aussi avec ce changement qu'on aura forcément sur le demi-ouverture.

21:00 Alors moi, je ne travaille pas dans le staff. Si c'était moi, je mettrais Antoine Dupont dans la classe.

21:04 Jusqu'au 8 septembre, on le fait jouer juste tranquillement.

21:07 C'est indirectement ma question. Mais oui, parce que forcément, la question indirectement, c'est Antoine Dupont.

21:13 Oui, à la fois, il faut qu'il joue. Et puis les joueurs, en fait, moi, c'est un peu, en étant autour de l'équipe,

21:22 on va aller voir un entraînement et tout, les joueurs, ils piègent d'impatience.

21:26 Quand il y a eu le premier match, que les cadres n'étaient pas dans le 15 de départ, ils poussaient pour y être.

21:32 C'est ce que disait tout à l'heure Yoann. Donc ça, c'est important.

21:36 Mais moi, comme ça, ma petite réaction de supporter et de journaliste, je dirais Antoine, vous le mettez là,

21:43 dans des bains bouillonnants, un spa, récupération. Et puis il fait de l'entraînement sans opposition.

21:52 Mais malheureusement, on ne pourra pas y arriver. Il faudra qu'il intervienne d'ici le 8 septembre,

21:58 au moins une fois, je pense, lui, contre l'Australie. Et puis effectivement, là, il va y avoir, à la veille de la liste,

22:04 qui sera dans le 13h de TF1, lundi, la liste des 33. On va retirer encore 9 joueurs.

22:10 Mais il y a quand même des interrogations auxquelles on va pouvoir répondre.

22:14 Anthony Gelon a réintégré le groupe France. Est-ce qu'il va apparaître dès ce week-end contre les Fidji ?

22:22 C'est une question qu'on observera. Et puis ensuite, il y a tous ces jeux, là, maintenant, autour de la charnière.

22:29 Est-ce que le malheur de Romain Dammacq va profiter, par exemple, à Serin, qui est en balance pour le poste de 3e numéro 9,

22:44 mais qui peut aussi jouer 10 parce que c'est un ancien 10 ? Il y a des petits cas comme ça qui sont un peu techniques,

22:52 qui vont peut-être aussi nous intéresser ces deux dernières semaines.

22:56 François Triou, un grand merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.

23:00 On vous retrouvera au commentaire du côté de TF1 ce week-end, samedi soir, pour ce 3e Test Match France-Fidji,

23:06 où on va forcément trembler un petit peu aussi. Du pont dans la glace, pas forcément.

23:11 On espère que ça tiendra pour lui.

23:14 Yoann Uger, un grand merci aussi d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio, consultant Rémy Sud Radio, bien entendu,

23:20 et ancien élié du Stade Toulousain du 15 de France.

23:23 Un grand merci également à vous, Philippe Spanghero, consultant rugby Sud Radio,

23:27 et auteur de cet ouvrage au cœur de l'Ovalie, "150 expressions, mots et anecdotes de légendes sur le rugby".

23:33 C'est aux éditions Le Robert. Merci à vous trois.

23:36 Et à nos auditeurs Alain et Stéphane aussi qui nous ont appelés.

23:39 Merci effectivement Alain et Stéphane qui étaient avec nous. 0826 300.

23:42 300 ont conclu les votes, le sondage. Alors, tous nos auditeurs plutôt tout de même positifs.

23:48 Oui, 60%. La France fait toujours partie des favoris. LR407, aucune inquiétude, nous serons champions du monde. Allez les Bleus !

23:55 Et bon, croise les toits. En tout cas, ce sera à vivre intégralement sur Sud Radio avec toute l'équipe rugby,

24:02 et déjà avec plein de cadeaux de podcast à suivre sur notre site sudradio.fr. Allez-y !

24:08 Et puis, bien sûr, rendez-vous le 8 septembre.

24:10 Ensuite, pour la rentrée, plein de nouveaux rendez-vous, et puis la Coupe du Monde de rugby à suivre totalement, bien sûr, avec toutes les équipes.

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