• l’année dernière
Avec Hubert Arnaud, maire d’Autrans-Méaudre, commune du Vercors (Isère).

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-08-17##

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News
Transcription
00:00 - Et on en parlait avec les chaleurs qui arrivent, ça va être compliqué d'aller se rafraîchir dans les piscines communales en France
00:05 et vous risquez de trouver porte-close.
00:07 Pour comprendre ce qui se passe, on accueille ce matin un maire directement concerné,
00:10 c'est Hubert Arnault, maire d'Autran-Méodre dans le Vercors en Isère. Bonjour M. le maire.
00:15 - Oui bonjour.
00:16 - Bonjour M. le maire et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:19 Votre département en Isère qui est en alerte canicule depuis déjà dimanche,
00:23 quelle température vous attendez aujourd'hui ? Il fait déjà chaud j'imagine ce matin.
00:27 - Oui mais chez nous dans le Vercors à 1000 mètres, il fait chaud, tout est relatif.
00:33 - Ça va encore.
00:34 - Mais oui.
00:35 - Vous êtes à combien de mètres d'altitude là ?
00:37 - Nous sommes à 1000 mètres d'altitude.
00:39 - Effectivement, ça se ressent peut-être un peu moins, c'est un avantage.
00:42 - Un peu moins, oui.
00:43 - C'est un avantage très clair.
00:44 - Oui, oui, tout à fait.
00:45 - Bon en tout cas vous avez dû effectivement fermer votre base de loisirs aquatique.
00:49 Depuis quand est-elle fermée et pour quelle raison précisément vous avez pris cette décision ?
00:54 - Alors pour rappeler les choses, sur Autran-Méaudre, nous avons deux bassins, deux piscines.
01:00 Une à Coloisir sur Autran et une piscine municipale de nage sur Méaudre.
01:05 Donc c'est sur la même commune en fait.
01:08 Donc nous avons deux piscines.
01:09 - C'est des communes qui ont été réunies, c'est ça ?
01:11 - C'est une commune fusionnée depuis 2016, donc je suis maire depuis 2016.
01:16 Et donc la Coloisir d'Autran est un équipement qui est vécuste, qui a besoin de beaucoup de réparations.
01:26 La Cour des comptes en 2014 déjà nous signalait qu'il fallait absolument soit fermer, soit faire quelque chose.
01:33 Et que les coûts importants déjà à l'époque, en 2014, ils économisaient déjà plus d'un million d'euros d'investissement.
01:39 Donc voilà, on a duré, on a essayé de faire perdurer cet équipement.
01:44 Mais cette année, vu les difficultés qu'on nous rencontre,
01:48 alors les difficultés sont les plus grandes difficultés qui ont imposé la fermeture de cet équipement.
01:54 - Quel type de problème vous avez en termes de vécusté sur ce type d'équipement ?
02:00 - Alors il y a plusieurs problèmes.
02:02 Le premier problème, c'est une fuite d'eau importante.
02:06 Plus de 50 mètres cubes d'eau par jour de fuite.
02:09 Ce qui correspond pratiquement à, en deux jours, c'est la consommation d'un ménage.
02:15 La consommation moyenne en français, avec un ménage de 4 personnes, c'est une centaine de mètres cubes.
02:22 Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, des fuites importantes.
02:27 Et donc un choix aussi de faire dire, qu'est-ce qu'on fait ?
02:30 On laisse fuir le contenu des pertes de l'eau ?
02:33 Ou on ferme l'eau au robinet si on a des pertes d'eau et des besoins d'eau ?
02:37 La décision a été prise de fermer ça, déjà d'une part, par rapport à ces fuites importantes qui n'ont pas été réparées.
02:44 Et qui sont, à mon avis, difficilement réparables.
02:47 - Avec la question du chauffage aussi qui se pose ?
02:50 - Oui, la question du chauffage.
02:52 Comme je vous le disais, c'est l'étude.
02:54 C'est une chauvière électrique qui chauffe l'eau des bassins.
02:57 Donc un coût, 40% de hausse d'électricité, donc un coût important.
03:04 Il faut savoir déjà qu'une piscine, naturellement, c'est déficitaire.
03:09 Donc, du coup, d'augmenter encore ce déficit.
03:12 Le problème de trouver du personnel aussi, parce que surtout les mètres nageurs...
03:17 - Bah oui, c'est de plus en plus compliqué.
03:19 - C'est une réalité française.
03:21 C'est compliqué de trouver des mètres nageurs.
03:24 Voilà, en plus, il y a un tout gros gars qui est mort, qui fait ouf, qui couche en juge.
03:31 Donc, ce qui fait que ça ne peut pas conduire...
03:34 Bon, écoutez, c'est vrai qu'on ferme à quoi choisir.
03:39 De toute façon, effectivement, comme je disais, à 5 km, il y a la piscine municipale qui fonctionne.
03:44 - À 5 km, oui.
03:46 - C'est la même commune.
03:48 Alors, j'entends qu'il y a des personnes qui ne sont pas contentes, bien entendu.
03:53 Mais je dirais presque que c'est un problème de riches.
03:56 Parce qu'avoir une commune de 3 000 habitants avec 2 piscines,
03:59 il y a eu un moment où il faut se dire, bon, allez, on revient un peu aux réalités de la vie.
04:04 On part de quelque chose de sage, quoi.
04:07 - M. le maire, je vais vous demander juste de parler bien dans le combiné.
04:10 Est-ce que de temps en temps, on vous perd un petit peu ?
04:12 Mais effectivement, vous nous disiez, il y a cette autre piscine,
04:15 piscine municipale qui, elle, reste ouverte, donc à 5 km de là.
04:20 Mais c'est vrai que la question qui se pose, c'est que, pour certains habitants,
04:24 on avait une base de loisirs aquatiques.
04:26 C'est un peu différent, ça rappelle un petit peu les vacances,
04:28 notamment pour ceux qui n'ont pas la chance de partir.
04:30 Peut-être que c'est là aussi qu'il y a cherché une certaine forme de mécontentement ?
04:35 - Oui, oui, tout à fait.
04:37 C'est évident, mais je ne vais pas dire que le français, en général, n'aime pas le changement.
04:44 On a vécu aussi sur du confort.
04:48 On a été une société confortable, où il y avait plein d'équipements,
04:52 où c'était la collectivité qui, souvent, payait ses équipements.
04:55 Aujourd'hui, il faut revenir un peu à la réalité.
04:58 L'environnement change, les conditions climatiques changent.
05:02 Après, il va falloir s'adapter.
05:05 Il y a encore d'autres adaptations qu'il va falloir avoir,
05:08 qui vont faire plaisir à personne, bien entendu.
05:11 Mais je crois qu'on ne peut pas, aujourd'hui, nier le changement climatique.
05:15 Donc il va falloir s'adapter, quand même.
05:17 - Hubert Arnault, ça veut dire que cette base de loisirs aquatiques,
05:21 que vous avez fermée pour cet été,
05:23 on s'oriente vers une fermeture à vos ententes définitives, non ?
05:26 - Non.
05:27 - D'accord.
05:28 - Non.
05:29 Alors, effectivement, pour cet été,
05:31 je ne veux pas dire qu'on a été des prix de courbe,
05:33 mais on a décidé de le fermer.
05:34 En parallèle, on va travailler avec les habitants,
05:36 et peut-être des professionnels, pour essayer de faire quelque chose.
05:39 Déjà, là, on a dit qu'on fait un espace fraîcheur,
05:41 mais on va l'améliorer.
05:43 Peut-être faire une piscine naturelle, sans chauffage,
05:47 quelque chose d'un peu plus ludique, peut-être.
05:50 On va garder peut-être un point d'eau, si on arrive à y faire,
05:53 mais vraiment quelque chose de très soft, on va dire,
05:56 et très ludique, parce que ces espaces, c'est vrai qu'il est agréable,
05:59 c'est vrai que l'environnement est agréable.
06:02 Après, il faut travailler là-dessus.
06:04 Je ne dis pas aujourd'hui, on va fermer définitivement.
06:06 Si on peut se travailler et trouver un projet
06:08 qui nous soit un peu à 1 000 mètres d'altitude,
06:12 qui soit agréable pour notre population et nos touristes,
06:16 je crois qu'on va le faire.
06:17 - Le gouvernement dit avoir investi 80 millions d'euros
06:20 entre 2019 et 2022 pour créer, mais aussi à rénover
06:24 un certain nombre de piscines.
06:26 Vous n'avez pas pu en bénéficier, vous-même à Autres en Méroudre ?
06:29 - Je ne dirais pas qu'on n'a pas pu en bénéficier.
06:31 On n'a pas fait de demande pour le moment.
06:33 Donc on travaille sur le projet, on fera les choses dans l'ordre.
06:37 Si on a un projet qui émerge, on fera des demandes,
06:41 comme on a l'habitude de faire au département, à la région
06:44 et à l'État, justement, sur sport-piscine.
06:46 Donc oui, effectivement, on fera le demande
06:48 et à ce moment-là, on verra ce qui va venir.
06:50 - M. le maire, en tout cas, c'est une nouvelle journée
06:52 de canicule qui s'annonce aussi pour votre commune,
06:54 située en Isère, même si, vous le disiez,
06:56 on est à 1 000 mètres d'altitude, donc c'est relatif
06:59 par rapport à ce qu'on peut vivre en plaine,
07:01 notamment, on pense à la ville de Grenoble, à côté,
07:03 où la chaleur est particulièrement lourde et difficile à gérer.
07:07 Mais pour une commune comme la vôtre, forcément,
07:10 quand on est en alerte, vigilance orange, canicule,
07:13 ça veut dire qu'on doit mettre en place un certain nombre
07:15 de dispositifs, forcément, pour le suivi aussi
07:17 de sa population, c'est ça ?
07:19 - Oui, alors le CCS est en alerte, bien entendu.
07:22 On a le nom de toutes nos personnes âgées.
07:25 Bon, on n'en a pas... Donc, il y a des coups de chiffre
07:28 qui sont passés, il y a des voisins vigilants, etc.
07:32 Donc c'est vrai, comme je vous disais, la température,
07:34 si nous, la nuit, on est entre 20 et 25 degrés,
07:37 bon, c'est pas non plus... Donc voilà.
07:40 Si on est... On recommande la fermeture des volets,
07:44 de rester tranquille à l'ombre.
07:46 Bon, mais effectivement, notre population,
07:50 nos premiers habitants, c'est quand même...
07:53 Tout le monde se connaît, donc on reste vigilants avec ça.
07:57 - C'est un avantage, effectivement.
07:58 Hubert Arnault, maire d'Autran, Méaudre, en Vercors,
08:00 pas très loin, effectivement, de Grenoble.
08:02 Un grand merci d'avoir été avec nous ce matin
08:04 sur Sud Radio et très bonne journée à vous.

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