• l’année dernière
Avec Nicolas Dainville, maire LR de la Verrière et Jean-Patrick Courtois, maire LR de Mâcon.

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Retrouvez Thierry Steiner dans les débats de l'été tous les jours de la semaine de 12h00 à 13h30.
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##MIDI_ACTU_1_2023-08-25##

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News
Transcription
00:00 Merci à 13h d'autres infos.
00:02 Les débats de l'été Sud Radio, midi 13h30, Thierry Stanner.
00:08 Soyez les bienvenus dans les débats de l'été.
00:10 Plusieurs écoles ne rouvriront pas leurs portes à la rentrée suite aux incendies provoqués lors des émeutes des dernières semaines,
00:17 dont deux à la rivière dans les Yvelines et une à Macon en Saône-et-Loire.
00:21 Nous serons dans quelques secondes avec les maires pour faire le point de la situation.
00:25 Ils nous diront combien vont coûter les reconstructions et qui doit payer.
00:29 Les boueurs de TikTok continuent son aventure.
00:32 800 km à pied à ramasser des déchets entre Paris et Marseille.
00:35 Ludovic nous donnera de ces nouvelles dans quelques minutes.
00:39 Les Républicains, combien de divisions ?
00:41 Leur université d'été sera modeste dimanche dans l'arrière-pays niçois.
00:45 Ils se comptent en cette rentrée politique et tentent de parler d'une seule voix
00:49 alors qu'Emmanuel Macron va leur faire la danse du ventre la semaine prochaine.
00:53 Sur quels pieds danseront les LR cette saison ?
00:56 On ouvrira le débat à 12h30.
00:59 Et puis à 13h, un tintin reporter au chevet de la planète.
01:02 Guy Lagache a incarné l'émission Capital, dirigé des équipes, animé de grands entretiens.
01:08 Il prend goût à sa nouvelle vie, reporter de la terre,
01:12 avec une série de documentaires sur celles et ceux qui sont au cœur des tourments climatiques.
01:17 Les débats de l'été, c'est parti !
01:19 Les débats de l'été Sud Radio.
01:21 Midi 13h30, Thierry Stader.
01:24 16 établissements scolaires ont été particulièrement dégradés
01:27 lors des émeutes de fin juin début juillet en France.
01:30 5 ne pourront pas rouvrir à la rentrée, dont 2 dans les Yvelines, à la Verrière.
01:34 Les 3 autres écoles à rester fermées en raison des dégradations
01:38 sont à Mâcon, au Petit-Quevilly, en Seine-Maritime et à Strasbourg.
01:42 Pour en discuter ce midi, j'ai invité Nicolas Dainville, maire LR de la Verrière.
01:47 Bonjour !
01:48 - Bonjour !
01:49 - Et Jean-Patrick Courtois, maire LR de Mâcon.
01:51 Bonjour Monsieur !
01:52 - Bonjour !
01:53 - Je le disais, 2 écoles sont concernées à la Verrière.
01:56 L'école maternelle étant dénouée et l'école primaire du bois de l'Étan.
02:00 Elles restent donc fermées en cette rentrée.
02:02 Où vont aller les enfants pour étudier ?
02:05 - Eh bien écoutez, vous l'avez dit, on a 2 écoles qui sont totalement détruites,
02:10 avec des structures très fragilisées après les incendies criminels.
02:15 On a les élèves de l'école maternelle qui vont être accueillis dans une autre école maternelle
02:20 qui fort heureusement n'a pas été incendiée.
02:23 Et pour les élèves de l'école élémentaire, ils vont aller dans une structure de la région Ile-de-France
02:28 qui est à près de 30 minutes à pied du quartier du bois de l'Étan.
02:32 Et donc on a mis en place des navettes, des navettes gratuites,
02:36 mais qui ont un coût bien évidemment, mais gratuites pour les familles,
02:40 pour matin, midi et soir, emmener près de 180 enfants de leur quartier vers leur nouvelle école.
02:46 - Et quel est le coût de ces navettes ?
02:49 - Eh bien écoutez, on en a pour à peu près 300 000 euros par an.
02:53 Il s'agit de 3 bus qui le matin, le soir et à l'heure du déjeuner,
02:58 pour permettre aux enfants qui ne déjeunent pas à la cantine de rentrer chez eux,
03:02 vont faire les transports.
03:05 Et donc c'est un coût très important qui est pris en charge intégralement
03:09 par Ile-de-France Mobilité et par l'intercommunalité de chacun d'entre nous,
03:13 que l'on remercie vraiment très très très vivement.
03:16 - Et donc 180 enfants qui seront pris en charge pour ce transport par navette.
03:21 Alors à Mâcon, dans la nuit du 29 au 30 juin, c'est une voiture
03:25 qui avait été projetée contre l'école maternelle Jeanzet.
03:28 Les flammes ont ravagé une salle de classe et endommagé d'autres parties de l'école.
03:32 Elle ne pourra pas non plus rouvrir à la rentrée.
03:35 Jean-Patrick Courtois, la restauration de l'école n'a même pas encore commencé.
03:40 - Non, pas du tout. Donc le premier problème qu'on a eu,
03:43 et c'est un peu comme le maire aussi que je viens d'entendre,
03:46 ça a été de scolariser les enfants dans les autres groupes scolaires
03:49 et de pouvoir assurer la rentrée, de manière qu'ils ne soient pas pénalisés une deuxième fois.
03:52 Et puis maintenant, on est avec les experts pour voir exactement
03:55 tous les travaux qu'il y a à faire et les lancer le plus rapidement possible
03:58 pour que sur un délai relativement restreint de l'ordre de plusieurs mois,
04:01 on puisse rouvrir ce groupe scolaire.
04:03 - Vous aussi, vous mettez en place des navettes pour les enfants
04:06 qui ne pourront pas rentrer dans cette école ?
04:08 - Par rentrée pour les enfants qui ne peuvent pas y aller le matin
04:10 et en même temps aussi problème à midi, bien évidemment.
04:12 - Pourquoi les travaux n'ont pas encore commencé dans cette école ?
04:17 - Parce qu'il faut faire des études techniques, il faut que les experts passent,
04:20 qu'on regarde, il y a les problèmes d'études de charpente,
04:22 il faut voir maintenant, avec l'incendie, on a découvert de l'amiante
04:26 derrière les peintures et autres choses, donc il y a tout le problème du désamiantage.
04:30 C'est plus compliqué qu'il n'y paraît, c'est pas un coup de peinture qu'on a à mettre,
04:34 c'est une voiture bélier qui est rentrée dans un groupe scolaire et qui a mis le feu.
04:37 - Et l'amiante n'aurait pas été un problème si l'école n'avait pas été incendiée ?
04:40 - Non, pas du tout, parce que c'est de l'amiante piégée,
04:42 comme vous avez dans votre appartement ou dans la villa d'une personne,
04:46 c'est sur les plaques de plates qu'on met de l'amiante pour recoller les plaques de plates,
04:49 et c'est l'incendie qui a découvert l'amiante.
04:51 - Et que vous disent les assurances ?
04:53 - Là, ça devrait bien se passer, parce que maintenant ils ont compris que ce n'était pas de l'amiante
04:57 qui était à l'extérieur, mais de l'amiante piégée, donc ça sera pris.
05:00 Mais maintenant, il y a aussi le problème de l'étude technique,
05:02 parce qu'il faut savoir ce qui est fortement dégradé,
05:05 ce qui est moins dégradé et ce qui peut être utilisé.
05:07 - Pour vous, cela représente combien d'élèves à réorienter vers leur nouvelle salle de classe ?
05:13 - 120.
05:15 - Combien de temps attendre avant que les enfants puissent retourner apprendre
05:20 dans leurs écoles initiales, Nicolas Dainville ?
05:23 - Eh bien, écoutez, nous, on est un peu dans la même situation que mon collègue,
05:28 c'est-à-dire que les écoles, là, sont sous-cellées,
05:30 il y a une enquête judiciaire qui est en cours,
05:32 on ne peut pas, du coup, lancer les diagnostics,
05:35 notamment de l'amiante, qui doivent bien évidemment être faits
05:38 avant toute démolition et reconstruction,
05:41 mais on parle d'une durée de 2 ans et demi à 3 ans de travaux
05:44 pour reconstruire un nouveau groupe scolaire
05:48 qui accueillera l'ensemble des enfants qui sont aujourd'hui privés de classe.
05:53 - À Mâcon, Jean-Patrick Courtois, c'est à peu près le même timing ?
05:56 - Peut-être un peu moins, parce que moi, j'ai deux classes qui n'ont pas été affectées,
05:59 et donc on pourrait peut-être les rouvrir plus tôt.
06:01 Mais je partage tout à fait le sentiment de mon collègue,
06:04 il faut déjà aussi que l'enquête judiciaire ait lieu,
06:06 parce que je crois que la population l'attend, si vous voulez.
06:08 Ça a été un traumatisme dans la population de voir une école,
06:11 c'est la base de la République qui brûle,
06:13 et si demain on leur dit "il ne se passe rien, ça a brûlé mais on reconstruit",
06:16 je crois que ce ne sera pas satisfaisant pour personne.
06:18 - Combien coûte la reconstruction d'une école, Nicolas Dunville ?
06:23 - Alors, moi, le ratio qu'on utilise souvent,
06:26 c'est à peu près 1 million d'euros par salle de classe,
06:28 c'est le ratio moyen pour reconstruire,
06:31 et donc nous, on en a pour entre 15 et 17 millions d'euros,
06:35 ce qui, bien évidemment, pour une petite ville comme la nôtre, est mission impossible.
06:38 On est une petite commune de 6500 habitants,
06:41 notre budget annuel c'est 12 millions d'euros,
06:44 dont 9 en fonctionnement,
06:46 donc vous imaginez bien que sans nos partenaires, on ne s'en sortirait pas.
06:51 Je rajoute aussi qu'on a une capacité d'emprunt nulle,
06:54 on n'a aucune capacité d'emprunt,
06:57 on s'appuie vraiment sur l'aide de nos partenaires,
07:00 et le département des Yvelines, à chaque fois répond présent pour soutenir les communes,
07:06 donc ça va nous être d'une précieuse aide pour préparer l'avenir.
07:11 - Pour que nos auditeurs comprennent bien, comment se répartit ce coût,
07:14 qui est très important évidemment pour vos communes,
07:17 entre la commune, le département, la région, l'état, Jean-Patrick Coursoix, et les assurances ?
07:22 - On va déjà discuter avec les assurances,
07:24 parce que théoriquement je suis assuré pour la remise à neuf,
07:27 donc on va voir ce qu'il y a,
07:29 et après on verra avec le département, la région et l'état bien évidemment,
07:32 pour les parties qui ne seraient pas prises en charge par les assurances.
07:34 Mais le premier plan pour nous aujourd'hui, c'est un plan technique,
07:38 c'est de voir quels sont les travaux à faire, et dans quel délai on peut les faire.
07:41 - Les incendies ont-ils été arrêtés Nicolas Dunville ?
07:45 - Non, ils n'ont à ce jour, et à ma connaissance, pas été arrêtés.
07:52 Ils étaient entre 50 et 100, tous de noir vêtus, encagoulés,
07:57 avec la sobriété énergétique pour qui les lumières étaient bien évidemment totalement éteintes,
08:02 ce qui n'a pas facilité les choses.
08:05 Ils avaient des jerrycans d'essence, des barres de fer, une violence, une cruauté terrible.
08:09 Ils ont semé le chaos.
08:11 Ils ont attendu que les pompiers interviennent, non sans difficulté,
08:15 au bout de trois heures, dans une première école d'incendie,
08:17 pour allumer le deuxième feu dans la deuxième école,
08:20 avec des habitants terrorisés, ça m'a bouleversé.
08:24 Et certains de nos agents ont été appelés par leur prénom, par ces émeutiers.
08:29 Donc, illublement, c'était des émeutiers du quartier, pour une grande majorité d'entre eux.
08:35 - Jean-Patrick Courtois, Macron, l'enquête se poursuit aussi ?
08:39 - Écoutez, j'en sais pas plus, ce que c'est une même judiciaire,
08:41 la séparation des pouvoirs m'interdit de la voir,
08:43 mais ce que je sais, c'est qu'une enquête judiciaire, ce que je souhaite absolument,
08:46 c'est qu'on puisse arrêter les coupables.
08:47 Parce que j'ai déjà eu un gymnase qui a brûlé il y a deux ans, maintenant,
08:51 l'enquête a été classée, c'est les assurances qui vont payer,
08:54 et ça, c'est des solutions qui ne sont pas ni satisfaisantes, ni acceptables par la population.
08:58 Parce qu'il faut bien voir une chose, c'est que même si c'est l'assurance qui prend en charge,
09:01 l'assurance, c'est nous tous, parce qu'après, c'est les primes d'assurance qui augmentent.
09:04 Et je peux vous dire que, par exemple, pour Macron,
09:06 j'ai reçu la lettre de dénonciation maintenant des contrats d'assurance de la ville,
09:10 je payais 73 000 euros par an pour les bâtiments municipaux,
09:13 on m'annonce maintenant une somme de l'ordre de 280 000 euros,
09:17 c'est-à-dire multiplié par 4 la police d'assurance.
09:19 Il est évident que là, à ce moment-là, je ne pourrais pas payer.
09:21 Nicolas Dunville a l'avère hier dans les Yvelines,
09:25 que vous disent d'abord les parents d'élèves, et puis d'une manière générale, les habitants ?
09:30 Écoutez, ça a été l'effroi, ça a été un traumatisme sans précédent,
09:35 ça a été la peur, vraiment une très grande peur.
09:40 J'insiste dessus, vous savez quand on voit la terreur dans les yeux des gens,
09:44 ça vous marque à jamais, c'est des gens qui ont eu peur pour leur peau,
09:48 avec des flammes de plusieurs dizaines de mètres,
09:50 avec des tuyaux d'arrosage que les gens ont essayé de sortir pour éteindre le feu,
09:55 les pompiers qui n'arrivaient pas, les policiers qui n'arrivaient pas,
09:58 des barrages qui ont été dressés tout autour de la ville.
10:00 C'est le dégoût, le dégoût de se dire que ces jeunes qui ont fait ça
10:06 ont peut-être des petits frères, des petites sœurs qui fréquentaient cette école.
10:10 Et puis c'est, je dirais, assez terrible de voir des gens qui veulent partir,
10:14 qui vous disent "écoutez, monsieur le maire, ce que vous faites, c'est top,
10:18 la ville retrouve une dynamique, mais trop c'est trop, on s'y retrouve plus".
10:23 La phrase c'est "on s'y retrouve plus, il y a trop de violence,
10:26 on rase les murs, on baisse la tête, on était chez nous dans des conditions extrêmement bien,
10:33 aujourd'hui la police n'est plus vraiment présente,
10:37 les pompiers n'interviennent plus toujours quand il y a du feu
10:40 parce qu'ils ont peur d'être pris en guet-apens, l'État semble très impuissant,
10:44 c'est-à-dire que les jeunes, honnêtement, moi j'ai ma petite idée sur aussi un grand nombre de jeunes
10:49 qui ont pu commettre ça, des habitants ont vu des choses, on transmet tout,
10:55 mais on a le sentiment d'une impuissance terrible de l'État.
10:59 Donc on va continuer à faire face, mais j'avoue, parfois on perd un petit peu notre optimisme pour l'avenir.
11:09 Jean-Patrick Courtois, maire de Mâcon, est-ce que c'est traumatisant pour les enfants
11:13 de voir leur établissement détruit aussi violemment et de devoir changer d'école à la rentrée ?
11:19 Oui bien sûr, d'ailleurs dès le lendemain, j'ai pu ouvrir un centre aéré,
11:23 parce que j'ai eu la chance d'avoir un centre aéré municipal,
11:26 et on a pu envoyer les enfants tout de suite au centre aéré.
11:28 Et comme là c'était des enfants d'école maternelle, c'était une très bonne chose,
11:34 ils n'ont plus oublié, c'est vite.
11:38 Et donc maintenant je pense qu'à la rentrée, ils ne seront pas à la même école,
11:42 mais ils seront scolarisés, ils reverront leur instituteur et leur institutrice, c'est une bonne chose.
11:46 Merci beaucoup à tous les deux pour votre témoignage, Nicolas Dainville, maire de La Verrière,
11:51 Jean-Patrick Courtois, maire de Mâcon, merci et bonne rentrée malgré tout dans vos communes.
11:57 Dans une minute, on sera avec notre éboueur préféré, Ludovic,
12:01 qui poursuit son périple de Paris à Marseille. A tout de suite.

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