#LaREF23 était de retour pour sa cinquième édition avec un programme exceptionnel. Cette année, plus de 150 intervenants, 30 débats et keynotes étaient programmés dans le cadre aéré de l’Hippodrome Longchamp. Parmi eux, nous avons croisé Pierre Moscovici, Premier président de la Cour des comptes.
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00:00 public qu'il est là. Nous dépensons 58% du PIB en dépenses publiques.
00:04 Est-ce qu'il est toujours dépensé à bon escient ? Pas forcément.
00:10 Parce que le dialogue avec les entreprises, pour des responsables
00:14 publics, c'est important. Faire comprendre d'abord ce qu'est la chose publique,
00:20 ce que sont les enjeux des politiques publiques et puis à l'inverse, écouter
00:25 les entreprises, être près des entreprises. Un pays tourne quand il a à la fois une
00:29 administration qui fonctionne, un système politique qui est stable et démocratique
00:34 et quand il a des entreprises qui sont à bord.
00:38 Je ne suis plus dans la politique. C'est une question que vous poserez aux
00:44 ministres compétents. Moi, mon rôle, c'est de veiller à la stabilité des finances
00:48 publiques et à leur bonne gestion. Donc oui, des moyens, il y en a. La question,
00:52 c'est comment aider les entreprises, utiliser les bons canaux. Je n'ai rien
00:58 contre les autres entreprises. Je constate simplement qu'il y en a beaucoup,
01:01 qu'elles ne sont pas toujours contrôlées. Et ce que je souhaite, c'est que ce soit
01:05 fait à bon escient. L'argent public, il est là. Nous dépensons 58% du PIB en
01:09 dépenses publiques. Est-ce qu'il est toujours dépensé à bon escient ? Pas
01:13 forcément, puisque la satisfaction, que ce soit à celle des citoyens ou des
01:18 entreprises, n'est pas toujours au rendez-vous. D'où la nécessité de veiller
01:22 à la qualité de la dépense publique, la renforcer, la contrôler, l'évaluer. C'est
01:26 le rôle de la Cour des comptes.
01:29 Nous avons en France des entreprises qui sont des entreprises performantes, optimistes,
01:35 qui réussissent. Je sens de ce point de vue-là à la fois une confiance assez
01:41 grande et en même temps une inquiétude par rapport à un contexte international
01:43 dont on conçoit qu'il puisse faire réfléchir. Nous sommes comme dans une
01:47 période encore de guerre en Ukraine, des tensions géopolitiques massives,
01:51 l'inflation dont nous ne sommes pas sortis, la dette publique qui est présente et
01:57 les enjeux environnementaux qui sont devant nous. Et puis des interrogations
02:02 bien sûr sur la poursuite des politiques publiques, de la façon dont elles sont
02:06 menées, la fiscalité des entreprises. Je pense que c'est tout l'intérêt de ces
02:11 rencontres de permettre de mettre ces sujets sur la table, de les traiter, de
02:14 les débattre de façon plus réaliste, avec des points de vue différents, qu'ils
02:18 soient par la fonction des intervenants ou par leur préférence politique, leur
02:24 engagement, leur façon de voir.
02:27 [SILENCE]