Bernard Arnault / Uniforme à l'école / La crédibilité de Marine Le Pen en hausse

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Alex Darmon
journaliste politique, youtubeur (chaîne Les indécis), Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire et auteur de “Chaos - essai sur les imaginaires des peuples" (avec Stéphane Rozes) (Editions du Cerf), Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennecy (91) et vice-président de la région Ile de France, Sophie De Menthon, cheffe d'entreprise, présidente du mouvement ETHIC


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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-09-05##
Transcript
00:00 - Eh bien les débats qui commencent désormais à 11h moins le quart, vous savez il y a des petits ajustements,
00:12 pour cette semaine ça va durer toute la saison, mettez-vous d'accord, 11h moins le quart,
00:19 avec aujourd'hui pour commenter l'actualité Alex Darmon, journaliste politique,
00:23 bonjour, vous animez une chaîne de débats, les indécis sur Youtube, Arnaud Benedetti, bonjour, heureuse de vous retrouver également,
00:31 professeur Alassorbonne, rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire,
00:35 et votre dernier livre, K.O. Essai sur les imaginaires des peuples, un dialogue avec Stéphane Rosès,
00:42 qui est paru aux éditions du CERF, Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mennessy,
00:47 et vice-président de la région Île-de-France, bonjour,
00:50 et Sophie de Menton, chef d'entreprise et présidente du mouvement Éthique.
00:54 Beaucoup de sujets aujourd'hui, puis je crois que vos coups de cœur et vos coups de gueule vont nous emmener sur d'autres débats également,
01:00 la rentrée c'est évidemment l'entretien hier d'Emmanuel Macron avec Hugo Travert,
01:06 Emmanuel Macron veut repenser les vacances scolaires, il l'avait déjà dit cet été,
01:10 ce sondage dans Libération Marine Le Pen et le Rassemblement National,
01:15 qui se sont banalisés, en tout cas Libé a peur, et il nous le dit, +10% d'opinions positives,
01:22 et puis la guerre contre les dealers est-elle perdue ? Bref, beaucoup de sujets aujourd'hui à traiter,
01:28 on va commencer peut-être avec qui on commence ? Avec vous Arnaud, Autopromo, voilà !
01:35 - Autopromo, c'est un coup de cœur, c'est le prochain numéro de la revue politique et parlementaire,
01:39 qui sort fin septembre avec un dossier consacré au savant, le politique et le peuple, l'enjeu du siècle.
01:47 - Très intéressant ! - J'assemblais qu'après la crise sanitaire, c'était un sujet qui était on ne peut plus important,
01:55 en plus il faut le dire, on organise chaque année un événement annuel à Saint Raphaël, la cité des débats,
02:00 et ce sera la thématique de notre prochain rendez-vous à Saint Raphaël, qui se déroule le 29 septembre, 30 septembre et 1er octobre.
02:10 - C'est gratuit, on peut y assister ? - C'est gratuit, bien évidemment, on peut y assister,
02:14 on peut regarder ça aussi sur le site internet de la revue politique et parlementaire, on a comme partenaire Mariade,
02:22 et on a aussi dans ce numéro une interview de Michel Onfray, qui est assez intéressante.
02:27 - Michel Onfray, Michel Onfray, effectivement, Michel Onfray, je ne sais pas s'il est toujours sur Sud Radio,
02:35 si si oui oui, le dimanche, oh pardon, le samedi... - Il y va fort en ce moment !
02:39 - Oui il va très fort d'ailleurs dans la radio, très fort ! - Un peu fort peut-être quand même !
02:43 - Je vous laisse le découvrir, je n'en dirai rien ! - Non non mais on va le découvrir,
02:47 donc la revue politique et parlementaire qu'on trouve... - Qui a 130 ans l'année prochaine !
02:51 - Et qu'on trouve en vie aussi ! - C'est pas si vieux !
02:53 - C'est pas si vieux, 130 ans ça fait... - Je ne vous pensais pas si vieux !
02:57 - Alex Zarmont, coup de fatigue ! - Oui c'est ni un coup de cœur, ni un coup de gueule,
03:01 c'est un coup de fatigue dès le 5 septembre, sur l'histoire de Bastien Chalureau pour la coupe du monde de rugby,
03:07 c'est encore de l'hypocrisie politique, d'ailleurs je ne vois pas ce que les politiques, les hommes politiques
03:13 viennent faire dans cette histoire, deux députés de la France Insoumise,
03:16 qui viennent dénoncer la sélection de Bastien Chalureau en équipe de France,
03:20 parce qu'il a été condamné, alors il a été condamné en première instance, c'est vrai, pour violence,
03:25 et pour cette raison la violence a été justifiée par haine raciale,
03:29 propos racistes qui auraient été tenus par Bastien Chalureau,
03:33 et donc les politiques ont demandé à ce que ce joueur ne soit pas retenu pour la coupe du monde de rugby
03:37 qui commencera vendredi en France, alors qu'il est quand même sélectionné depuis novembre dernier,
03:41 qu'on aurait pu, si vraiment on n'était pas d'accord, et c'est un choix, on aurait pu le dire bien avant,
03:46 et puis surtout il a fait appel, donc en fait il a encore présumé innocent, puisqu'il a été condamné en première instance,
03:51 et donc il a fait appel, il faudrait attendre la fin de la décision de justice, bref, c'est juste un coup de fatigue,
03:55 parce qu'en fait tout devient politique aujourd'hui, on va en parler dans l'émission,
03:59 avec je crois Bernard Arnault encore dans quelques minutes, tout devient politique, tout est sujet à faire le buzz,
04:04 il n'y a plus aucune mesure sur rien, on accueille dans quelques jours la coupe du monde de rugby
04:08 qui est quand même un événement important, un quelques mois des Jeux Olympiques,
04:11 qui peut un peu rassembler les Français après les périodes qu'on a vécues un peu compliquées,
04:16 et non, il faut encore qu'on trouve quelque chose à redire, qu'on voit un mec de deux mètres qui vient pleurer hier à la télévision
04:21 pour dire qu'il n'est pas raciste, et en vrai je vous dis, je ne juge pas, ça se trouve,
04:26 il a été condamné pour ses propos racistes, mais il a fait appel, donc laissons aller la décision de justice jusqu'à la fin,
04:32 faisons preuve un peu d'intelligence et de retour à la présomption d'innocence,
04:37 qui est complètement disparue ces dernières années, la présomption d'innocence,
04:41 il y avait une commission sur la présomption d'innocence qui avait été lancée par le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti,
04:44 avec Elisabeth Guigou, qui l'a dirigée, et qui était très intéressante,
04:47 mais on n'en parle pas assez, et on le voit encore sur cette affaire-là,
04:50 et donc juste, voilà, c'est un coup de fatigue, parce que moi je pensais voir un bon match de rugby vendredi soir,
04:55 j'espérais voir une équipe de France de rugby championne du monde, et que tout le monde irait dans le même sens,
05:00 mais non, là encore, il faut qu'on trouve quelque chose à redire,
05:02 et qu'on fasse en sorte qu'elle ne soit pas concentrée, qu'elle ne se prépare pas correctement.
05:05 - Alors évidemment, Sud Radio, vous le savez, la radio du rugby,
05:09 tous les soirs, 21h, François Trillot et sa bande, dont Daniel Herrengo fait partie,
05:16 commandent l'actualité du rugby, donc je pense qu'évidemment, ils en parleront,
05:21 ils en ont parlé, ils en reparleront, mais c'est vrai que tout est sujet à controverse,
05:26 - Oui, j'étais très, j'en parlais avant, cette histoire aussi autour d'Eric Dupond-Moretti,
05:32 qui est allé à, c'est où, à Aurillac, où une jeune femme s'est dénudée, s'est baladée seins nus,
05:40 elle a été condamnée, elle a eu une amende, donc il y a eu des manifs,
05:44 le tribunal a été saccagé quand même, donc il va sur place,
05:47 et donc une petite phrase qu'il aurait dite, mais qui en plus se trouve dans le contexte,
05:51 c'est-à-dire que, enfin, on ne peut pas m'accuser d'être anti-féministe ni pro-Dupond-Moretti,
05:56 on lui a suffisamment tapé dessus, mais il dit, que je sache, enfin c'est dans la conversation,
06:01 c'est pas à l'antenne, il dit, que je sache, j'ai pas vu les journalistes de BFM les seins nus,
06:06 et c'est dans le contexte, et il y a un échange avec un journaliste,
06:11 qui dit, ben il fait peut-être pas assez chaud, et lui répond, ben il faisait peut-être pas assez chaud,
06:15 mais c'est totalement anecdotique, il n'est pas arrivé à BFM pour une interview politique,
06:20 en disant, ben vous avez pas les seins nus les gonzesses ?
06:23 - Et Valérie, il y a autre chose, on m'en a parlé des espagnols, il y a le fameux baiser,
06:29 parce que pour une fois qu'on gagnait, il y avait une équipe féminine,
06:32 il y a le mec qui lui fait un baiser rapide sur la bouche, en espagnol,
06:35 - C'est l'Espagne qui a gagné ! - Qu'est-ce qu'il a dit ?
06:37 - Il a dit pour une fois qu'on gagnait, c'est pas la France, c'est l'Espagne !
06:40 - Pour une fois que les femmes gagnaient, c'est pour ça que je disais "on" !
06:43 - En même temps c'est une compétition féminine !
06:45 - Oui, c'est pas une raison !
06:47 - Alors extraordinaire, parce qu'il y a eu le quart après, on n'a pas vu les films,
06:51 on a fait un scandale, etc. C'est comme Blanche-Neige et le baiser volé, quoi !
06:56 Et dans le quart, il paraît qu'elles disaient toutes "elle baisse, on le baisse",
07:00 elles étaient ravies, la fille était enchantée, parce qu'il y a eu un baiser bon !
07:03 - Après elles ont toutes démissionné, c'était pas tout à fait...
07:06 - C'est pas la même chose que Dupond-Moretti !
07:08 - Je suis d'accord, mais ce que je veux dire c'est que c'est du buzz sur des événements quand même insignifiants !
07:13 - C'est qu'on a plus rien à raconter, malheureusement, cette histoire de Dupond-Moretti,
07:16 qui est en réac, en rentrée politique...
07:18 - C'était l'éditorial de Jean-Michel Lepathie !
07:20 - Hier soir, ce qui est scandaleux, il le traite 6 fois de menteur à l'antenne,
07:23 et puis il fait un montage en plus à ranger, franchement c'est scandaleux !
07:27 On a plus rien à raconter en vrai !
07:29 - Je vais aussi faire un petit coup de gueule, hier j'allume une chaîne d'info en continu,
07:33 premier sujet, il fait chaud !
07:36 Non, non, mais un bistrotier se plaint de la chaleur en disant "ouais il fait chaud"
07:40 - Attention au mot "bistrotier" !
07:42 - Alors un barman, un tenancier de bar, un restaurateur, je ne sais pas...
07:48 - Un tenancier ça prête à confiner encore !
07:50 - Mais qui a une terrasse, et il se plaint, en disant "ouais il fait chaud pour la terrasse"
07:53 - Il y avait du monde en terrasse ou pas ?
07:55 - Il y avait du monde en terrasse, c'est ça le truc !
07:57 Et le journaliste ressort et on voit des gens en train de très agréablement boire un café.
08:01 Donc il râle.
08:02 Deuxième sujet, 3 lycéennes, un abaya de dos, qui râle contre la décision de...
08:07 Troisième sujet, une carte rouge vive sur "il fait chaud en France".
08:11 Cette actualité anxiogène prise par ce prisme systématique, moi me terrifie.
08:17 - C'est insupportable !
08:18 - Et l'histoire de Dupont-Moretti, franchement j'ai trouvé ça d'un grotesque...
08:22 - Ah non mais à partir qu'il le traite 6 fois de menteur, mais c'est lui le menteur hier soir !
08:25 - Bah hier, oui, oui !
08:26 - Objectivement c'est lui le menteur et il jette vraiment le doute sur notre profession de journaliste
08:30 en faisant ce qu'il fait pour une première chronique chez "Quotidien" !
08:32 - Ouais, absolument !
08:33 Sophie, on va continuer avec vous.
08:36 - Oui, à propos de menteurs, vous pouvez faire le lien aussi.
08:38 Je demande des excuses de Manon Lescaut...
08:41 - Manon Aubry !
08:42 - Oui c'est ça !
08:43 - Manon Lescaut !
08:44 - Qui a dit "et je n'en peux plus, c'est un coup de gueule" contre les anti-tout,
08:49 contre les anti-riches, contre les anti-frics, contre les anti-luxe, contre les anti-patrons.
08:55 Et elle a dit "c'est une honte parce que la somme qu'a versée de 20 millions, excusez-du-peu...
09:02 - 10 millions !
09:03 - 10 !
09:04 - 10 !
09:05 - Sophie, vous n'êtes pas précise ce matin !
09:06 - Non, je ne suis pas précise !
09:07 10 millions, c'est Manon Lescaut qui m'a troublée,
09:11 on a dit "parce que c'est défiscalisé", or ce n'est pas défiscalisé !
09:16 - Donc LVMH, vous avez mal expliqué votre... c'est mal en manche chez votre truc !
09:19 LVMH a annoncé...
09:21 - Qui donnait 10 millions pour les restaurants du coeur !
09:24 - Voilà !
09:25 - Et donc, alors il y a eu énormément de réactions, et on va venir sur ces réactions,
09:28 mais en attendant, une responsable politique a dit "il fait ça parce que c'est défiscalisé".
09:35 Et qu'on critique Bernard Arnault, qu'on critique ça, c'est une chose, ça c'est une fausse information !
09:41 Donc je trouve invraisemblable qu'une responsable politique ne présente pas ses excuses
09:46 en disant "je me suis trompée, cette somme n'est pas défiscalisée".
09:49 C'est vraiment important parce qu'on vit dans un monde de fake news.
09:52 Et par rapport à ça, je voulais dire aussi que c'est très intéressant ce qui se passe
09:57 et que Antoine Arnault a lui-même remis les 10 millions d'euros aux restaurants du coeur,
10:03 on a dit qu'il se faisait un coup de com', et je trouve ça extraordinaire
10:07 parce que ça s'appelle donner l'exemple.
10:09 Vous savez, au sein du mouvement éthique que je préside, à la suite de ça,
10:12 il y a des boîtes qui ont dit "ben nous on n'a pas beaucoup d'argent mais on va donner aussi".
10:15 Il a donné l'exemple, il est allé remettre de l'argent.
10:19 Alors il fallait qu'il se cache, qu'il aille enquêter Mini, etc., enquêter Mini.
10:24 Donc ça, c'est la deuxième chose qui est invraisemblable.
10:27 Ensuite, on en profite pour le critiquer.
10:30 Il y a aussi la tendance "puisqu'il le donne, on va exiger maintenant, on va leur prendre plus d'impôts".
10:34 Ah bon ?
10:35 Et donc, il y a par rapport à cette attitude, je veux dire, une ambiance qui rejoint d'ailleurs
10:44 tout ce qu'on voit en particulier à la télévision, les scandales, etc.,
10:48 on met le doigt sur ce qui est négatif systématiquement.
10:52 Et ça, c'est un vrai savoir.
10:54 Et dernier point pour les restes du coeur.
10:55 - Il ne l'aurait pas fait, on lui aurait reproché de ne pas le faire.
10:58 - Il l'aurait pas fait, mais là, ce n'est pas assez.
11:00 Il y a des gens qui calculent le ratio de sa fortune par rapport à ce qu'il donne
11:02 en disant "c'est comme si vous donniez 10 euros".
11:05 - Et Valérie, ce qui est absolument...
11:07 Alors moi, je suis tout à fait contre que l'État donne aux restes du coeur.
11:10 C'est une démarche de Coluche qui est une démarche privée.
11:13 Je suis d'accord pour que les patrons aillent donner de l'argent.
11:15 Et je pense que l'État, qui passe sa vie à distribuer de l'argent qu'il n'a pas
11:19 sous forme de bonus qu'on nous reprend par ailleurs, ce n'est pas...
11:23 - Qu'il n'a pas.
11:24 - Oui.
11:25 - Tout à fait.
11:26 - C'est à l'État d'aller donner de l'argent aux restaurants du coeur.
11:29 C'est à l'État de faire qu'il n'y ait moins de pauvres.
11:31 - Bien sûr, oui, c'est ça.
11:32 - C'est tout à fait différent.
11:33 - Oui, on l'a évoqué ici, les étudiants, quand on voit des étudiants...
11:37 Il y a la région aussi qui a décidé de donner...
11:39 J'en fais plus loin, Clément.
11:40 - Oui, après, là, c'est même pire.
11:42 Parce que d'une certaine manière, on critique celui qui fait.
11:44 Tous ceux qui ne font rien, qui ne donnent rien, il y en a beaucoup plus,
11:47 on n'en parle pas.
11:48 Et on est sur, je trouve, un glissement absolument terrible de la politique
11:52 d'une partie des élus LFI.
11:55 Ce qui était évoqué pour le rugby avec deux députés qui s'érigent en juge.
11:59 Parce que première instance, pas première instance, appel, pas appel,
12:02 condamnation, pas condamnation.
12:04 Est-ce que ce joueur de rugby mérite une double, une triple, une quadruple peine ?
12:08 Mérite-t-il une peine qui n'est pas prévue par une sanction de justice ?
12:11 Il y a des députés aujourd'hui qui sont des espèces de sous-maras,
12:14 de sous-singes justes, qui s'érigent en nouveaux guillotineurs
12:18 et en nouveaux précepteurs de ce que doit être la vie publique ou la morale.
12:22 - Ils sont les poids, normalement.
12:24 Mais vous savez, aujourd'hui, on a M. Léaumont qui réhabilite Robespierre
12:28 dans les députés de la France Insoumise.
12:30 Et Mme Aubry, qui est députée européenne, tête de liste aux européennes
12:35 de la France Insoumise, qui aujourd'hui essaye de mettre une honte
12:40 sur un chef d'entreprise qui donne.
12:42 On est sur, je trouve, une déviance politique malsaine.
12:45 - On va y revenir dans un instant et je vous donnerai la parole.
12:48 - Excusez-moi, parce qu'on est en train de casser aussi les politiques médiatiques.
12:51 - On va y revenir parce que c'est l'heure du journal.
12:53 A tout de suite sur Sud Radio.
12:54 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
13:01 - Mettons-nous d'accord, mettez-vous d'accord, aujourd'hui avec Alex Darmon,
13:05 journaliste politique.
13:07 Vous animez une chaîne de débat politique sur Youtube, "Les Indécis".
13:11 Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, rédacteur en chef
13:14 de la revue politique et parlementaire.
13:16 Et je rappelle votre dernier livre, "Chaos, essais sur les imaginaires des peuples"
13:20 avec Stéphane Rosès, qui est paru aux éditions du CERF.
13:22 Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire UDI de Mency et vice-président
13:25 de la région Île-de-France.
13:26 Et Sophie de Menton, chef d'entreprise et présidente du mouvement Éthique.
13:30 On va parler d'Emmanuel Macron, super ministre de l'éducation,
13:34 puisqu'il a beaucoup d'avis sur l'éducation, en particulier sur les vacances scolaires.
13:39 Marine Le Pen, qui prend 10 points d'opinion positive dans un sondage
13:43 via Voice pour Libération.
13:45 Et puis les dealers, la guerre contre les dealers est-elle perdue ?
13:48 C'est à la une du Parisien ce matin.
13:50 Mais nous revenions sur ce don qu'a fait Bernard Arnault au Resto du Cœur.
13:55 Ce matin, c'est Antoine Arnault qui est allé remettre ce chèque
13:59 et qui a suscité des réactions outragees de la France insoumise, entre autres,
14:05 estimant que c'était fait pour défiscaliser.
14:08 Il y a une auditrice qui me dit "mais qu'est-ce qui vous dit qu'il ne va pas défiscaliser ?"
14:11 - Il y a des bêtises pareilles.
14:13 - Il y a des règles.
14:14 - Il y a des règles.
14:15 - Il y a des règles fiscales.
14:16 - Vous ne pouvez pas défiscaliser n'importe quoi.
14:18 - Mais cela dit, je ne vois pas pourquoi on ne peut pas défiscaliser un don à une association.
14:22 Alors peut-être qu'il ne défiscalisera pas.
14:24 - Je crois qu'il y a un montant maximum en plus et il a annoncé qu'il ne défiscalisera pas.
14:27 - Oui, il ne le fera pas.
14:28 - Ce serait impossible de vérifier.
14:29 - Est-ce que les Restos du Cœur sont...
14:31 Parce qu'il faut aussi que l'association soit reconnue pour être défiscalisée.
14:34 - Je pense que c'est le cas pour les Restos du Cœur.
14:36 - C'est le cas.
14:37 - On ne sait rien.
14:38 - C'est plafonné à quelques milliers d'euros.
14:39 - Peut-être qu'ils ont choisi de ne pas défiscaliser.
14:41 - Peut-être aussi qu'ils ont choisi. Enfin je suis sûre qu'ils ne défiscalisent pas.
14:45 - On félicite tout le monde.
14:46 Les auditeurs me disent "Vous devriez, Stéphane, féliciter les plus pauvres qui donnent tous les ans quand ils prennent le coup".
14:51 - Mais oui !
14:52 - Et tous les donateurs qui achètent les disques, effectivement les CD.
14:55 - En tout cas on ne les flingue pas au moins.
14:57 - Non, non, mais là, si vous voulez, il y a quelqu'un qui donne 10 millions aux Restos du Cœur
15:00 plutôt que de s'en réjouir.
15:01 Pourquoi est-ce qu'il faut dire...
15:03 C'est en gros salaud de riche.
15:05 - On diffuse une fake news.
15:06 C'est ce qu'a fait effectivement...
15:07 - Alors, non, Arnaud, vous m'aidez.
15:09 - Si vous voulez, la stratégie du DLFI ne me surprend pas.
15:11 Ils sont dans leur couloir.
15:12 Ils ont décidé d'avoir une pratique de plus en plus radicalisée de leur militantisme.
15:20 Mais moi, si vous voulez, je modulerais parce que, en fait, c'est une stratégie perdante.
15:23 On reparlera peut-être à l'heure du sondage de la France Insoumise.
15:27 Parce que, globalement, leur radicalisation permanente, leur hystérisation du débat public,
15:34 le côté "chien-de-garde" qui est le leur, c'est-à-dire on va essayer de rectifier les conduites morales, politiques,
15:40 les comportements des uns et des autres.
15:42 D'abord, ça ne correspond pas du tout à la culture française,
15:44 qui est quand même une culture très individualiste.
15:47 Il faut quand même le rappeler.
15:48 Et puis ensuite, je pense que, malgré tout, ils se cornérisent de plus en plus.
15:51 Et il suffit de regarder les études d'opinion.
15:55 Donc, je ne suis pas sûr que pour eux, ça soit forcément gagnant.
15:59 Par contre, en effet, ils posent un vrai problème à la gauche aujourd'hui.
16:02 Si la gauche veut se reconstruire, manifestement avec une formation politique comme LFI,
16:07 qui est quand même devenue dominante électoralement,
16:09 parce que le problème, c'est qu'ils sont dominants électoralement à gauche,
16:12 ils imposent leur agenda, ils imposent leurs impôts,
16:15 et ils déstabilisent de plus en plus une offre politique crédible à gauche.
16:18 Mais bon, ça c'est le problème de la gauche.
16:21 - Heureusement, il y a Ségolène Royal !
16:23 - Et c'est le problème de LFI !
16:25 - Heureusement, il y a Ségolène Royal !
16:26 - Mais il n'y a pas eu d'effet Ségolène, nous a dit hier Frédéric Dhabi, il a fait un sondage.
16:31 Et ils sont, pour continuer dans ce que vous disiez,
16:35 c'est-à-dire que sur l'Abaïa, sur ce sujet dont on parle depuis une semaine...
16:39 - Oui, mais ils le font pour des raisons électorales, là.
16:41 - Oui, mais sauf que leurs électeurs sont majoritairement contre le port de l'Abaïa.
16:44 - Oui, sauf qu'ils ont manifestement un certain nombre de circonscriptions,
16:47 où ils disposent de clientèle électorale, qui sont plutôt favorables.
16:50 - Exactement. Jean-Philippe Dujoin-Clément...
16:52 - Sur l'électorat de gauche, oui, sur l'électorat LFI,
16:54 il y a eu quand même, on l'a vu lors des dernières législatives,
16:57 un communautarisme et un clientélisme communautarisme dans certains territoires,
17:01 dans certaines communes, dans certaines circonscriptions,
17:03 qui n'avaient jamais eu lieu avant.
17:05 Jamais eu lieu auparavant.
17:06 Et je pense que LFI est effectivement très, très en porte-à-faux par rapport à ça.
17:11 Ce qui est d'ailleurs absolument dingue, c'est quand on prend les déclarations de Mélenchon
17:14 il y a 10 ou 15 ans en arrière, quand il était encore républicain,
17:18 quand il était ministre de Jospin,
17:20 ou l'extrémiste politique qu'il est devenu aujourd'hui.
17:23 - Ce qui est très intéressant dans tout ce qu'il dit,
17:25 c'est ces fake news qui sont aujourd'hui librement diffusées
17:29 par des hommes et des femmes politiques de premier plan.
17:32 Je prends l'exemple de l'excellent papier chez vous ce matin,
17:34 d'Amina El Khatami, sur cette école hier,
17:38 on voit des photos sur le compte de Madame Rousseau,
17:43 et qui l'expliquent très bien ce matin, où il y a des policiers,
17:46 et on nous fait croire que les policiers sont là pour contrôler
17:49 s'ils portent de la vaille à l'eau.
17:51 - Je modulerai ce que vous dites.
17:52 Le mensonge en politique, ça a toujours existé.
17:54 C'est malheureusement une pratique qui est vieille
17:59 depuis que la politique existe.
18:00 La réalité c'est qu'aujourd'hui, en effet, le mensonge peut se diffuser
18:03 beaucoup plus vite et beaucoup plus rapidement que par le passé.
18:05 C'est-à-dire que vous avez des moyens de diffusion
18:07 qui finalement grossissent de plus en plus le mensonge.
18:13 Je crois que c'est ça la vraie différence.
18:14 - Et on l'a vu avec le Covid. Allez, faire partie, je me parle.
18:17 - Oui, mais c'est très important ce que vous dites Arnaud,
18:20 parce que c'est justement parce qu'il y a les réseaux sociaux
18:23 que je pense qu'il y a un nouveau devoir éthique de la presse.
18:26 Je veux dire, les journalistes, à la limite, eux-mêmes,
18:29 se renseignent sur les réseaux sociaux, sans vérifier forcément,
18:32 cherchent le buzz pour faire une compétition par rapport à l'audience.
18:36 - Mais pas tous, hein ?
18:37 - Pas tous, je dis les journalistes, bien sûr que non.
18:38 Il y en a des très sérieux qui font leur boulot.
18:41 Mais les médias en général, aujourd'hui, ont un nouveau rôle à jouer.
18:46 D'ailleurs, la presse écrite le joue mieux,
18:48 parce que les gens ont plus confiance maintenant dans la presse écrite
18:51 que dans la presse audiovisuelle.
18:53 Et je pense qu'il faut faire quelque chose absolument là-dessus.
18:55 - Mais ils ne la disent pas forcément.
18:56 - Non, ils ne la disent pas forcément.
18:57 - C'est pas la même génération en plus.
19:00 - Jean-Philippe Dugoin-Clément, je vous en accorde deux coups de cœur aujourd'hui.
19:04 Un, un cocorico, ou un coup de cœur,
19:07 puisque vous-même avez été surpris d'un message que vous avez mis
19:11 sur les réseaux sociaux qui a fait plus de 2 millions de vues,
19:13 qui concerne une initiative dans votre commune.
19:15 - Oui, on parlait tout à l'heure de l'actualité qui est anxiogène.
19:18 On ne présente que du négatif, que des choses qui ne vont pas,
19:23 des gens qui râlent, qui sont en colère, des problèmes de la peur.
19:26 Et moi j'ai eu, il y a quelques jours, on a mis pendant l'été,
19:29 avec une association de la commune, des panneaux de sensibilisation routière
19:34 pour inciter les gens à ralentir, avec des châches en balade,
19:37 traversées de hérissons, pour inciter tout simplement les gens à ralentir,
19:41 à faire attention à ce qui se passe.
19:43 Et Brut a fait un petit reportage dessus.
19:46 Et ils en sont entre Twitter, Facebook, TikTok,
19:50 à plus de 2 millions de vues sur un petit reportage de 3 minutes 30,
19:55 en l'espace de 2 ou 3 jours.
19:57 Ça va terminer peut-être à 2 millions et demi ou 3 millions.
19:59 C'est uniquement quelque chose de positif.
20:01 Et moi je pense qu'il y a énormément de gens qui n'en peuvent plus
20:04 de cette actualité anxiogène, qui ont envie de choses un peu naturelles,
20:07 un peu positives, qui donnent un peu envie et qui se disent
20:10 qu'au fond on n'est pas dans un monde totalement pourri,
20:12 totalement noir et qu'il y a un peu d'espoir.
20:14 - La vérité c'est qu'il faut trouver des sujets fédérateurs
20:16 et les animaux c'est très fédérateur.
20:18 - Oui absolument.
20:20 - Les vers auraient fait des hérissons écrasés,
20:22 des chats en sang, en disant "regardez on ne respecte pas la nature".
20:26 Il y a une façon de voir les choses,
20:28 je trouve ça très sympathique de faire des panneaux positifs.
20:31 - Absolument. Alors votre deuxième coup de cœur,
20:33 là aussi ça vous concerne ?
20:36 - Oui pour le coup en tant que maire, c'est les annonces
20:38 de Gabriel Attal d'abord et d'Emmanuel Macron ensuite.
20:41 On a tendance à l'oublier, comme on dit dans une hyper-présidence,
20:45 c'est que lors de son émission sur "Ego et des cryptes",
20:48 il a repris la question de l'uniformisation dans les écoles.
20:52 Alors est-ce qu'on parle d'uniforme, de blouse, de tenue normée,
20:55 peu importe, mais moi ce qui m'intéresse dessus,
20:57 c'est qu'on est dans un état qui de plus en plus
20:59 veut décider pour tout, pour tout le monde,
21:02 en disant qu'est-ce qui doit être fait.
21:05 Et ce qui m'intéresse c'est que le ministre comme le président
21:08 ont ouvert la possibilité à des expérimentations.
21:11 C'est-à-dire de donner la possibilité de choisir de faire.
21:16 Alors on aura, parce que le diable se cache dans les détails,
21:19 est-ce que quand on parle de ça, est-ce qu'on parle d'une blouse,
21:22 est-ce qu'on parle d'un uniforme, est-ce que c'est payé par les familles,
21:24 est-ce que c'est payé par les collectivités,
21:26 est-ce que c'est payé par l'État, est-ce que ça se décide
21:28 établissement par établissement, commune par commune,
21:30 département par département, ça pose plein de questions.
21:33 Je voyais un député de la majorité qui proposait de supprimer
21:38 l'allocation de rentrée scolaire pour la replacer par un uniforme.
21:41 Non mais je ne plaisante pas.
21:43 Donc on peut avoir beaucoup de choses.
21:45 Mais moi ce qui m'intéresse c'est le fait de donner la possibilité
21:48 au territoire d'expérimenter, de tester, d'essayer,
21:51 parce que les réalités, les problématiques ne sont pas les mêmes
21:54 en fonction des territoires.
21:56 Et moi je pense pour le coup, en tant que maire,
21:59 on a parlé hier soir avec ma majorité municipale à Méncy,
22:03 en fonction du cadre qui sera ouvert ou pas par le gouvernement,
22:08 parce que c'est quand même la question du cadre,
22:10 on proposera probablement une consultation aux parents d'élèves,
22:13 aux familles, pour savoir vers quoi ils veulent aller.
22:16 - Et donc vous allez à partir de là tenter...
22:20 - Mais probablement, après j'attends de voir le cadre encore une fois.
22:23 Est-ce que c'est quelque chose qu'on met à charge des communes ?
22:25 Parce que si on vous dit "c'est 200 ou 300 euros de plus par élève",
22:29 vous multipliez par le nombre d'élèves, est-ce que c'est quelque chose...
22:32 - Parce qu'il va falloir payer ?
22:33 - Mais personne ne le sait !
22:34 Est-ce qu'on le met à charge des familles ?
22:36 Est-ce que c'est l'État qui le prend d'une manière...
22:38 - Parce que vous faites un pantalon bleu marine...
22:40 - On habille ses enfants, non ?
22:42 - Est-ce qu'on est sur quelque chose de différent pour chaque école,
22:45 ou qui est totalement linéaire et normé ?
22:47 La réalité c'est qu'aujourd'hui c'est un principe, c'est une idée,
22:49 vous savez, c'est comme les idées, tout le monde est d'accord dessus.
22:52 Ensuite c'est comment on la met en oeuvre.
22:53 Quand vous parlez de la proportionnelle en politique,
22:55 les gens vous disent "oui", ensuite "quelle proportionnelle, comment vous la mettez en oeuvre ?"
22:58 - Moi je trouve ça incroyable ce que vous dites, ce que vous venez de dire,
23:00 résume la situation en France, paralysante.
23:03 Je veux dire, on décide, ça devrait être au directeur de l'école,
23:06 pourquoi aller consulter les parents, les enfants, les machins ?
23:09 - Moi je trouve ça bien, moi, décentralisé, c'est bien.
23:11 - Les uniformes, moi, quand j'étais petite, j'avais un uniforme,
23:13 on ne faisait pas de cinéma, il y a des écoles qui avaient des uniformes,
23:16 et que l'on n'avait pas.
23:17 - Est-ce qu'il y a un changement aussi important dans la vie scolaire ?
23:20 - Oui, mais tout est compliqué, il y en a pour je ne sais pas combien de temps.
23:22 Je pense qu'on devrait laisser de la liberté...
23:24 - Vous regardez la baillasse, ça a été dit ?
23:25 - Non mais la baillasse c'est autre chose.
23:26 - Non, si vous avez un passé, c'était des décisions qui étaient beaucoup plus centralisées,
23:29 qui s'imposaient à tous les territoires, où qu'ils se trouvent, y compris...
23:33 - Attendez, il n'y a strictement rien de compliqué,
23:36 ce qui est important c'est de savoir quel est le cadre réglementaire exact
23:40 qui sera mis en place.
23:41 Par exemple, personne ne le sait.
23:43 - Vous savez, vous dites que ça prend...
23:44 - Il y avait un cadre réglementaire pour les aînés uniformes ?
23:46 - Non mais vous dites que ça...
23:47 - Ça existait, c'était la norme.
23:49 - Vous dites que ça prend du temps, tout prend du temps en politique,
23:52 quand vous n'avez pas la volonté.
23:53 Gabriel Attal, on peut lui faire tous les reproches du monde.
23:55 Il a dit non sur la baillasse, c'est non.
23:58 Il a fait voter un décret pour les harcèleurs qui doivent quitter les établissements.
24:02 Ben voilà, quitte les établissements quand ils harcèlent.
24:04 Quand vous voulez faire, vous faites.
24:05 Et je pense que ça peut aller vite si on pose un cadre.
24:08 Il faut poser un cadre, je suis d'accord avec le monsieur Duconte.
24:10 - Oui, enfin moi je ne suis plus réservé que vous,
24:11 c'est-à-dire que je pense qu'on a perdu beaucoup de temps sur ces affaires-là.
24:14 - Oui, beaucoup de temps.
24:15 - Ça fait des années qu'on est confronté à ce problème.
24:18 Ça fait des années qu'on laisse faire de l'entrisme dans les enseignes scolaires
24:22 par des mouvements qui souhaitent déstabiliser totalement notre système éducatif
24:26 et au-delà de notre système éducatif, notre modèle républicain.
24:29 Emmanuel Macron, bon c'est très bien qu'ils soient en train de changer,
24:33 c'est très bien de faire son chemin de dabas, ça il faut l'en féliciter en l'occurrence.
24:36 Mais quand même, lui-même a entretenu le doute.
24:39 - Bien sûr !
24:41 - La campagne présidentielle de 2017 est une campagne qui se fait sur,
24:44 finalement, la promotion d'un modèle qui est le modèle anglo-saxon, clairement.
24:47 Moi je me souviens très bien de son discours de Marseille.
24:49 Et je n'en veux que pour preuve qu'il a encore hésité il y a deux ans,
24:53 puisqu'il a nommé un ministre de l'éducation qui, le moins qu'on puisse dire,
24:56 - Et qui était opposé à Brigitte Macron qui, elle, voulait un uniforme.
24:59 - Manquait de fermeté sur les principes républicains.
25:01 Donc aujourd'hui, il se retrouve rattrapé par une réalité,
25:04 très bien qu'il avance, très bien qu'il fasse son ajournamento,
25:07 mais que de temps perdu.
25:09 - Un tout petit mot, Marc, une pause.
25:11 On a déjà débordé largement, mais on se retrouve tout de suite pour continuer ce débat.
25:14 A tout de suite.
25:15 - Allez, le débat continue. Ils ne sont pas d'accord.
25:24 On parlait de cette expérimentation que vous allez faire à Méncy,
25:29 consultation auprès des parents, puisque c'est vrai que l'uniforme revient.
25:32 Mais sauf qu'on parle de l'uniforme au primaire.
25:34 Le problème, ce n'est pas le primaire, c'est le collège.
25:36 C'est le lycée.
25:38 Donc je ne sais pas, est-ce que vous allez réussir à mettre un uniforme
25:40 à des collégiens et des lycéens ?
25:42 - Moi, je ne peux parler que pour ce qui est de compétences municipales.
25:45 C'est-à-dire les écoles primaires, ensuite les écoles, les collèges et les lycées,
25:49 dépendent des départements et des régions.
25:52 Mais là au cœur, c'est qu'est-ce que prévoit l'État ?
25:54 C'est là où je disais, il y a un principe qui a été lancé.
25:57 Principe, moi, comme énormément de gens, j'y souscris.
26:00 Ensuite, c'est comment est-ce qu'on le met en place ?
26:02 C'est quoi la règle du jeu ?
26:03 - J'aimerais savoir par rapport à ça.
26:05 Alors, il y en a qui vont râler parmi les auditeurs,
26:08 mais je suis stupéfaite de voir des jeunes filles ravissantes.
26:11 Elles ont le droit de s'habiller comme elles veulent, certes,
26:14 mais à moitié à poil.
26:15 Je veux dire qu'elles ont tout le ventre dénudé, très bien.
26:19 Non mais, c'est important.
26:20 Il y a une question de tenue.
26:23 Je pense qu'un ventre dénudé, ce n'est pas innocent.
26:26 Elles ont des tenues complètement collantes,
26:28 qu'on met pour courir très souvent,
26:30 qui sont des tenues juste au corps.
26:33 Et je pense qu'on ne doit pas aller en classe comme ça.
26:36 - Il y a des parents qui veulent en avoir l'envie.
26:38 - Non, je suis désolée Valérie, on parle de la baïa,
26:40 je comprends très bien qu'on interdit ça.
26:42 Est-ce qu'on ne peut pas demander aussi
26:44 qu'il y ait une tenue correcte exigée ?
26:46 - J'ai vu des reportages hier où il y avait à l'entrée
26:48 un surveillant qui disait "tu retires ta casquette".
26:50 - La casquette, tu m'as juré.
26:52 - Mais excusez-moi, la question de l'uniformisation, c'est répondre à ça.
26:55 On focalise totalement sur la question religieuse et laïcité.
26:58 Mais la question de l'uniformisation d'une tenue scolaire,
27:02 c'est répondre à trois problèmes.
27:04 Les atteintes à la laïcité, d'une part.
27:06 Les atteintes aux mœurs, aux bien-vivres,
27:09 qu'est-ce qu'on accepte ou pas en termes de tenue, à la correction.
27:13 Et la troisième chose, c'est répondre à une question financière.
27:16 Parce qu'on sait aussi que c'est un moyen de limiter les marques,
27:21 et donc de limiter les disparités, les moqueries,
27:24 ou la discrimination entre enfants pauvres et enfants riches.
27:27 - Absolument.
27:28 - Mais alors Emmanuel Macron hier a dit, sans avoir un uniforme,
27:31 il a dit, vous vous mettez en jean, t-shirt et veste,
27:35 la tenue unique peut paraître un peu moins stricte d'un point de vue disciplinaire.
27:38 Donc ces tenues uniques, c'est plutôt pas mal.
27:42 On va avancer dans nos débats, je signale quand même
27:45 que le crédit mutuel donne 12,5 millions d'euros à la Croix-Rouge et aux banques alimentaires.
27:49 Donc ce que disait Sophie est certainement assez juste
27:53 sur l'effet d'entraînement que suscitent Bernard Arnault et LVMH.
27:57 - Ça a été le cas pour Notre-Dame d'ailleurs.
27:59 Ils ont commencé à donner et il y a des "milliardaires"
28:03 qui ont fait la course pour celui qui donnait le plus, ce qui est très sympathique.
28:06 - Absolument. Vous reviendrez nous dire ce que donnaient vos consultations.
28:10 - Avec plaisir.
28:11 - On reste dans l'éducation, puisqu'Emmanuel Macron hier s'exprimait
28:15 sur une chaîne YouTube, Hugo Descript.
28:18 Il a évidemment parlé beaucoup d'éducation.
28:20 Il n'est pas ministre de l'éducation, mais visiblement c'est un sujet
28:23 qu'il a envie de prendre à bras-le-corps à l'examen,
28:26 puisqu'il a parlé des vacances scolaires.
28:28 Il en avait parlé également pendant les vacances,
28:31 en disant qu'il y avait trop de vacances.
28:33 - Il l'a annoncé dans Le Point, il y a quelques semaines,
28:35 que c'était un domaine réservé à l'éducation nationale,
28:37 selon lui, au président de la République.
28:39 Et hier, de toute façon, il parlait aux jeunes sur YouTube,
28:42 sur la chaîne d'Hugo Descript, YouTube et TikTok,
28:44 les deux réseaux dont c'était clairement ciblé pour les plus jeunes.
28:47 Avec Hugo Descript, l'interview qui a duré à peu près deux heures,
28:50 en bras de chemise, il a fait du Macron.
28:52 - On parle de jeunes. - Beaucoup de com', aussi.
28:57 - Il n'était pas en uniforme.
28:59 - L'interview était franchement intéressante,
29:01 bien menée par Hugo Descript,
29:03 on y a appris des choses sur les problématiques des jeunes,
29:06 et sur les vacances scolaires.
29:08 Moi, franchement, je l'avais déjà dit la semaine dernière,
29:10 et je le répète, ça m'énerve de dire qu'il faut réduire
29:12 les vacances scolaires, parce que les enfants apprennent moins,
29:15 parce qu'ils ne sont pas là, à partir du milieu du mois de juin,
29:18 ils ne sont plus à l'école.
29:20 C'est lui qui a fait la réforme du bac, pour que les enfants
29:22 ne soient plus à l'école à partir du mois de juin.
29:24 - Ou à partir du mois de mars. - Ou à partir du mois de mars,
29:26 ou du mois d'avril. Donc, je veux dire, depuis des décennies,
29:28 on a toujours eu deux mois de vacances en été,
29:31 ça s'est toujours bien passé, que les enfants apprennent moins,
29:33 c'est pas parce qu'on va réduire les vacances scolaires
29:35 qu'on va réussir à faire en sorte que les enfants apprennent mieux,
29:37 il faut ramener plus de profs. - Moi, je suis très pour, moi.
29:39 - C'est très bien, vous avez le droit, moi je suis très pour.
29:41 - Mais il y a toute une logique logistique qui va être extrêmement compliquée.
29:45 - D'abord, il faut remplacer les profs, il faut faire en sorte d'avoir plus de professeurs,
29:48 pour que les enfants apprennent mieux. - Les profs ne sont pas d'accord,
29:50 mais globalement, je suis tout à fait d'accord, la logistique va être très difficile,
29:53 on n'a déjà pas de profs là, si en plus on leur explique qu'ils vont avoir
29:55 beaucoup moins de vacances, on va voir ce que ça donne.
29:57 Mais, il est clair que cette année, je vois bien les enfants,
30:01 on ne savait plus comment faire pour les occuper,
30:03 ils sont livrés à eux-mêmes dès le mois de mars,
30:05 ils ne fichent plus rien.
30:07 Donc, il y a un vrai problème, et puis je suis d'accord,
30:10 les remettre après une absence, alors, soit disant,
30:13 ils apprennent plein de choses pendant l'été, je veux bien,
30:15 c'est trop long. D'ailleurs, on est le pays au monde
30:18 où on a le plus de vacances.
30:20 - Oui, mais on est les plus efficaces aussi.
30:22 - Ah ouais, on baisse... - En productivité, non,
30:24 je ne parle pas à l'école, parce que ça c'est toujours un procès qu'on fait aux Français,
30:26 le fait qu'ils aient beaucoup de vacances.
30:28 Mais c'est aussi les plus efficaces en productivité, vous le savez.
30:30 - Non, mais vacances scolaires, vacances scolaires.
30:32 - Mais d'accord, mais ça veut dire que, indéniablement, les conséquences,
30:34 c'est aussi des mentalités françaises, on prend beaucoup de vacances,
30:36 je sais pas si vous l'entendez dans les discours aujourd'hui,
30:38 de la part de plusieurs personnes.
30:40 - Y compris des patrons, d'ailleurs.
30:42 - Et ça, il faut se connaître, on a une bonne productivité.
30:44 Moi, j'ai toujours eu deux mois de vacances en été,
30:46 et tout va bien, vous voyez.
30:48 Vous avez toujours eu deux mois, j'espère, pour vous, en tout cas,
30:50 quand vous étiez plus jeunes, peut-être pas.
30:52 - On a eu plus. - Et regardez, on est tout comme vous,
30:54 on arrive à des bains.
30:56 Le problème, il n'est pas sur les vacances, les vacances,
30:58 ça le font du bien. - Alors, attendez,
31:00 c'est très intéressant ce que vous dites, parce que la productivité,
31:02 c'est pas forcément formidable. Parce que la productivité,
31:04 on l'a, avec des machines, en supprimant des emplois,
31:06 la productivité française,
31:08 il n'y a plus de service.
31:10 D'ailleurs, c'est Bravo à Total qui remet des pompistes.
31:12 Moi, ça m'enchaîne. - Ça, c'est bien.
31:14 - Mais il n'y a plus de service à la personne,
31:16 il n'y a plus rien. C'est vrai, on est très productif.
31:18 Je ne sais pas si c'est un objectif à avoir, Jean-Philippe,
31:20 Dugon, Clément, sur ces... - En fait, il y a deux choses.
31:22 Dans ce que disait le Président,
31:24 il y a quelques semaines, c'était beaucoup plus
31:26 la question de permettre des reprises anticipées
31:28 sur des enfants en difficulté.
31:30 Donc, c'est quelque chose de ciblé
31:32 sur des gosses qui ont du mal,
31:34 et ça, ça va totalement dans le bon sens.
31:36 Je ne vois pas qui peut dire le contraire.
31:38 La deuxième chose,
31:40 et je parle du collège et du lycée,
31:42 je ne parle pas des écoles maternelles, élémentaires,
31:44 où on va au bout de l'année scolaire,
31:46 c'est-à-dire, en gros, entre le 3 et le 10 juillet,
31:48 selon les années. Le scandale absolu
31:50 dans ce pays, ce n'est pas de dire qu'il faut raccourcir
31:52 les vacances scolaires, c'est-à-dire qu'il faut les respecter.
31:54 Parce que quand vous avez des gosses qui sont au collège
31:56 ou au lycée, selon l'établissement,
31:58 y compris quand ils n'ont pas le brevet
32:00 ou qu'ils n'ont pas le passage du bac, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas en terminale
32:02 première ou troisième, qu'ils n'ont aucune épreuve,
32:04 entre le 15 mai et le 20 juin,
32:06 on les fout dehors. C'est-à-dire que les vacances
32:08 scolaires réelles, elles ne sont pas de deux mois
32:10 comme elles doivent l'être, elles sont quasiment
32:12 de trois mois. Moi, si je prends l'exemple de
32:14 ma dernière fille, l'année dernière, en sixième,
32:16 fin des cours, on les met dehors
32:18 le 20 juin. Les vacances
32:20 scolaires, c'était censé être le 4
32:22 ou le 5, c'est-à-dire que c'est quasiment
32:24 trois semaines de cours, deux semaines et demie de cours
32:26 qui sont enlevés, dont ils sont privés.
32:28 Donc moi, je veux bien qu'on dise qu'il faut réduire les vacances
32:30 scolaires, ce qui va être très compliqué
32:32 par rapport à l'industrie du tourisme, si on le dit les choses
32:34 aussi de manière totalement
32:36 claire. Déjà qu'on commence par faire
32:38 respecter les rythmes et les dates.
32:42 Et ça, on ne le fait plus depuis des années.
32:44 - Mais sur des vacances
32:46 ciblées, c'est-à-dire effectivement sur les plus
32:48 démunis, ceux qui...
32:50 - Mais c'est faire plus, c'est
32:52 accompagner des stages de soutien. Moi, dans ma commune,
32:54 on fait des cours de soutien, on fait des stages
32:56 de soutien. Qu'est-ce qui empêche de le maximiser,
32:58 de le généraliser pour des gosses qui en ont besoin
33:00 ou qui le souhaitent ? - Arnaud Bénédicte. - Moi, j'ai le sentiment
33:02 qu'on est complètement à côté de la plaque et qu'on prend le
33:04 problème, finalement, du niveau scolaire
33:06 par le petit bout de la lorniette. C'est pas la question
33:08 des congés qui
33:10 va être une variable d'ajustement qui
33:12 va nous permettre de rattraper le retard
33:14 que l'on a pris depuis des années et des années et
33:16 qu'objectivent d'ailleurs tous les classements PISA, puisque la France est
33:18 très mal placée sur les capacités
33:20 d'apprentissage en
33:22 lecture, en écriture,
33:24 en calcul, etc.
33:26 Je pense qu'il y a plusieurs sujets.
33:28 D'abord, le premier sujet, c'est d'avoir
33:30 des enseignants qui soient
33:32 mieux rémunérés. Donc, il faut avoir
33:34 aujourd'hui la capacité à rendre plus
33:36 attractifs ces métiers. Mais pour qu'ils soient mieux rémunérés,
33:38 il faut aussi qu'ils soient mieux formés, parce que c'est un sujet
33:40 qu'on n'aborde pas aussi. Si le niveau
33:42 baisse aussi, c'est parce que aussi
33:44 je suis navré de le dire,
33:46 mais la réalité, c'est que
33:48 le niveau de formation des enseignants
33:50 aussi malheureusement a baissé
33:52 et il faut se concentrer évidemment sur
33:54 aujourd'hui l'essentiel, c'est-à-dire
33:56 sur les apprentissages. Le problème, c'est que
33:58 aujourd'hui, vous avez 20% des enfants
34:00 qui arrivent en 6ème, qui ne savent pas
34:02 lire, qui ne savent pas écrire et qui
34:04 savent tout juste
34:06 calculer de plus d'eux. Donc, ça
34:08 c'est un sujet qui à mon avis est fondamental
34:10 et c'est pas la question des vacances qui va permettre
34:12 de rattraper ce retard.
34:14 - Oui, mais c'est pas la question de l'apprentissage des profs, parce que
34:16 franchement, à ce niveau-là,
34:18 on peut pas dire que les profs manquent
34:20 de culture. Je pense qu'il y a aussi...
34:22 - Ici, ici, ici...
34:24 - C'est un vrai problème de recrutement.
34:26 - C'est un vrai problème de recrutement.
34:28 - Il y a un problème de recrutement, oui.
34:30 - Pour apprendre à lire aux enfants, franchement...
34:32 - C'est un métier, c'est un vrai métier.
34:34 - Allez voir
34:36 ce qu'il se passe, le niveau des
34:38 enseignants... - Alors ça, c'est un autre problème,
34:40 le niveau des enseignants ? - Bah non, bah si !
34:42 Le niveau, c'est la formation, c'est les gens qui
34:44 sont candidats, qui aujourd'hui passent
34:46 avec des moyennes totalement
34:48 inférieures à l'Aquis.
34:50 - Et puis on paye aussi un objectif qui était très louable,
34:52 c'était l'objectif de chevalement,
34:54 c'est-à-dire 80% d'une classe d'âge.
34:56 - C'est une catastrophe, ça !
34:58 - Ils pensaient 80% en imaginant que ça allait
35:00 tirer vers le haut. En effet, cet objectif,
35:02 le problème, c'est qu'aujourd'hui, le bac est donné à tout le monde.
35:04 C'est une réalité. - Et vous vous retrouvez
35:06 à la fac avec des élèves... - Et vous arrivez avec des étudiants
35:08 qui arrivent en première année
35:10 à l'université, qui sont incapables
35:12 de rédiger une copie convenablement.
35:14 - C'est une très bonne tribune, d'ailleurs, dans le monde.
35:16 - Comme dit mon fils, ils sont payés pour ne pas avoir le bac.
35:18 - Cette tribune signée par Anne Hégé-Hawi,
35:20 Djamal Debbouze, personnalité
35:22 de gauche,
35:24 personnalité de grande publique en tout cas,
35:26 qui appelle ce matin le ministère de l'éducation nationale
35:28 à mettre l'accent sur l'apprentissage,
35:30 sur la lecture, le calcul,
35:32 et qui se dit disponible pour aider
35:34 à sensibiliser les élèves.
35:36 - On continue à débattre dans un instant sur Sud Radio.
35:38 A tout de suite.
35:40 - Sud Radio, le 10h midi,
35:42 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
35:44 - Le 10h midi,
35:46 avec vous, les débats qui commencent désormais
35:48 à 11h45, avec aujourd'hui
35:50 Alex Darmand, Arnaud Bénédicte... - 10h45, non ?
35:52 - J'ai dit 11h45 ? 10h45 !
35:54 Voilà, je veux un quart d'heure d'émission.
35:56 Alex Darmand, Arnaud Bénédicte, Philippe Dugoin-Clément
35:58 et Sophie de Menton.
36:00 Libération, ce matin,
36:02 publie un sondage
36:04 sur le Rassemblement national
36:06 et Marine Le Pen,
36:08 donc la une extrême droite,
36:10 le sondage qui fait peur,
36:12 et donc la popularité de Marine Le Pen
36:14 a bondi de 10 points en moins de deux ans.
36:16 37% des Français ont une bonne opinion d'elle.
36:20 Ça revient un petit peu au débat
36:22 qu'on avait en début d'émission
36:24 et sur cette gauche populaire
36:26 qui n'a pas su mobiliser
36:28 autour d'elle.
36:30 Mais c'est vrai que le sondage
36:32 est assez frappant.
36:34 50% des gens,
36:36 des personnes sondées,
36:38 ont une opinion négative,
36:40 mais 37% une opinion positive,
36:42 ce qui fait 10 points de plus.
36:44 Le Rassemblement est plus ou moins crédible
36:46 que la France Insoumise,
36:48 plus crédible 36%,
36:50 compétent 35%, radical 25%,
36:52 violent 22%, et dangereux 18%.
36:54 Donc on voit bien que...
36:56 - Il faut signaler quand même Libération,
36:58 qui met une photo, bon,
37:00 monstrueuse en une,
37:02 qui met le sondage qui fait peur,
37:04 qui met l'extrême droite,
37:06 je reviens sur le mot "extrême", je sais pas,
37:08 et droite, moi je le trouve pas tellement à droite,
37:10 mais bon, et ils flinguent...
37:12 Non parce que droite c'est pas ça,
37:14 ils sont populaires, populistes,
37:16 mais la droite c'est pas forcément ça.
37:18 Et c'est quand même 4 pages
37:20 qui les flinguent à un point incroyable.
37:22 - Libération c'est une question de droite.
37:24 - Bon très bien.
37:26 - Il ne fallait pas s'attendre à autre chose,
37:28 de Libération.
37:30 Enfin c'est pas tellement surprenant.
37:32 - C'est pas leur objectif, parce qu'à force de flinguer
37:34 des gens qui sont quand même,
37:36 enfin ils ont 84 députés,
37:38 les français sont pas tous des monstres,
37:40 ils sont élus,
37:42 ils ont rien dit de monstrueux depuis pas mal de temps,
37:44 enfin je comprends pas.
37:46 - Oui.
37:48 - Il y a quelques mois dans le municipal,
37:50 il y a quand même un député qui avait interpellé
37:52 un député LFI
37:54 par sa couleur de peau, en lui demandant de retourner en Afrique.
37:56 - Alors je me souviens de cette histoire, c'était d'ailleurs...
37:58 Il a dit "retourne dans ton pays", non ?
38:00 - Non, il avait dit qu'il retourne en Afrique,
38:02 mais en parlant des migrants.
38:04 Donc on ne savait pas s'il s'adressait à lui ou pas.
38:06 - C'était plus ambigu.
38:08 - C'était plus ambigu.
38:10 - Il n'en reste pas moins que le Rassemblement National.
38:12 - Et puis il n'y a pas 50% des français
38:14 qui sont des monstres et des extrémistes.
38:16 - Non mais moi je dis pas ça, je dis simplement que...
38:18 Parce que là c'est la façade visible aussi,
38:20 vous avez les gens qui entourent Marine Le Pen
38:22 et vous pouvez comprendre que ça puisse faire peur
38:24 à Libération qui est un journal de gauche.
38:26 Voilà, je dis pas que je suis d'accord avec ce titre
38:28 et que je suis même pas d'accord avec la photo
38:30 que je trouve très déplacée.
38:32 La vraie question c'est
38:34 qui est-ce qui est étonné de ce sondage ce matin ?
38:36 Moi en tout cas je suis pas étonné.
38:38 Marine Le Pen, elle fait depuis 2022,
38:40 depuis la fin de la campagne électorale
38:42 et depuis qu'elle a perdu en 2022,
38:44 elle fait un parcours presque sans faute,
38:46 très objectivement.
38:48 Elle intervient quand elle doit intervenir,
38:50 elle ne parle pas pour rien dire,
38:52 elle se comporte politiquement très normalement,
38:54 elle dirige un groupe politique à l'Assemblée Nationale...
38:56 - Il se tient bien ?
38:58 - Je sais pas si il se tient bien,
39:00 en tout cas il fait de la politique par rapport aux adversaires
39:02 dans l'hémicycle,
39:04 donc on n'est pas très étonné.
39:06 Et puis il faut quand même reconnaître que ça y est,
39:08 elle a de l'expérience, malgré tout,
39:10 ça fait trois fois qu'elle se présente à l'élection présidentielle.
39:12 Moi ça me fait sourire parce qu'elle avait dit
39:14 qu'elle ne se présenterait pas en 2027.
39:16 Bon ben on y court tout droit quand même
39:18 à une candidature en 2027.
39:20 Et vraiment je vous engage, vous autour de la table
39:22 et ceux qui écoutaient la radio à faire cet exercice aussi
39:24 autour de vous, si vous ne votez pas Rassemblement National
39:26 à la base, à parler autour de vous
39:28 avec vos amis, votre famille,
39:30 de plus en plus de personnes disent aujourd'hui
39:32 qu'ils réfléchissent à voter Rassemblement National.
39:34 - Oui, c'est vrai.
39:36 - Parce qu'ils vous disent "on a dit que Marine Le Pen
39:38 était raciste, expliquez-nous pourquoi,
39:40 expliquez-moi pourquoi,
39:42 on me demande ça à mes amis aujourd'hui, de mon âge,
39:44 je me demande pourquoi vous dites que Marine Le Pen est raciste".
39:46 - Je suis tout à fait d'accord sur ça.
39:48 - Donc il y a quelque chose qui a été...
39:50 on parlait de dédiabolisation,
39:52 clairement elle a été réussie cette dédiabolisation.
39:54 - Elle s'est dédiabolisée elle-même.
39:56 - Mais après, encore une fois j'insiste sur le fait que
39:58 - Moi c'est économiquement que ça rend nul.
40:00 - Il y a quand même des points autour d'elle,
40:02 ça il ne faut pas le nier, il y a quand même des choses
40:04 qui se passent autour d'elle, elle est entourée par des gens
40:06 qui sont quand même dans leur esprit un peu sombre.
40:08 - Alors ne prenez pas plus le moment,
40:10 vous laissez parler à nos camarades aussi,
40:12 ce sondage vous n'est pas très étonnant ?
40:14 - Aucune surprise dans les résultats
40:16 de ce sondage, la stratégie de banalisation
40:18 du Rassemblement National est renforcée
40:20 depuis même un an
40:22 parce que le groupe parlementaire
40:24 RN se tient plutôt correctement
40:26 à l'Assemblée Nationale.
40:28 Elle a une stratégie de communication qui est intelligente,
40:30 c'est-à-dire qu'en effet
40:32 elle est économe de sa parole,
40:34 elle n'intervient que sur les sujets
40:36 qui lui paraissent absolument
40:38 essentiels, elle n'alimente pas le buzz.
40:40 Manifestement, de ce point de vue-là,
40:42 le Rassemblement National et sa présidente,
40:44 enfin son ex-présidente et présidente
40:46 du groupe parlementaire, ont beaucoup progressé.
40:48 Et puis le gros avantage du Rassemblement National,
40:50 c'est la seule formation politique
40:52 qui n'a jamais été au pouvoir.
40:54 Parce que finalement, quand vous reprenez
40:56 l'ensemble de l'échiquier politique,
40:58 - Le LNP non plus ! - Mais M. Mélenchon a été
41:00 ministre, M. Mélenchon a appelé
41:02 à voter pour Maastricht
41:04 en 1992, il le fait oublier
41:06 largement aujourd'hui. - Oui c'est vrai.
41:08 - Donc ils ont cette forme, j'allais dire,
41:10 entre guillemets, de virginité politique qui fait
41:12 qu'en effet, beaucoup de Français se disent
41:14 voilà, un parti qui est en train malgré tout de se recentrer
41:16 au moins au niveau de sa sémantique
41:18 et même parfois au niveau de son
41:20 programme, et ils se disent "bon pourquoi pas
41:22 in fine essayer" puisque
41:24 le sentiment qu'ils ont c'est que tout a
41:26 échoué et ils n'ont pas tout à fait tort,
41:28 on a quand même beaucoup d'échecs ces 40 dernières années
41:30 dans les politiques publiques qui ont été menées
41:32 dans ce pays. Donc de ce point de vue-là,
41:34 elle a en effet, puis elle a gagné en maturité.
41:36 Elle a gagné en maturité,
41:38 elle a pris des mesures en plus parfois très
41:40 radicales au sein de son parti, elle a quand même exclu
41:42 son père, ce qui ne devait pas être facile pour elle
41:44 quand même, on peut l'imaginer, donc tout ça
41:46 c'est pour elle. - Mais sans compter que
41:48 il bosse, parce que moi je
41:50 présente un mouvement patronal et on a proposé
41:52 la même chose à tous les partis, quand
41:54 ils téléphonent en disant "voilà, on voudrait savoir
41:56 pour le pouvoir d'achat ce qu'en pensent les chefs d'entreprise
41:58 et qu'ils demandent, ils disent "on vous met 10 parlementaires
42:00 vous nous mettez 10 patrons, on voudrait
42:02 échanger sur ce qu'on peut faire pour le pouvoir d'achat"
42:04 on est scotché, c'est le seul parti
42:06 qui nous consulte. Alors on est allé voir les
42:08 autres, on les a rencontrés,
42:10 il bosse. - Ce que montre ce sondage
42:12 et ce qui est étonnant c'est que finalement
42:14 Libération continue à poursuivre
42:16 ces stratégies, c'est que la stratégie
42:18 de diabolisation ne fonctionne plus.
42:20 Donc ils sont perdants deux fois
42:22 avec leur une. - Ils s'adressent à leur lecteur
42:24 ils s'adressent à leur lecteur.
42:26 - Fondamentalement
42:28 deux choses. - Jean-Philippe Dubois-Clément
42:30 - La première, bon les sondages
42:32 il faut les prendre, c'est un thermomètre
42:34 à un instant T, si on avait
42:36 les sondages qui soient paroles d'évangiles
42:38 on aurait eu Lionel Jospin
42:40 Ségolène Royal et Alain Juppé
42:42 qui seraient présidents de la République. - Et Balladur.
42:44 - Et on pourrait en prendre beaucoup.
42:46 La réalité c'est un thermomètre à un instant T
42:48 première chose. La deuxième chose
42:50 il n'y a rien de surprenant dans ce sondage.
42:52 Pas plus que dans la une ou le traitement
42:54 qu'en fait Libération. Libération est
42:56 un journal politique de gauche, on peut
42:58 difficilement s'attendre à ce qu'il tresse un collier
43:00 de louanges à Marine Le Pen.
43:02 Sur le
43:04 sondage en tant que tel, moi je reviens
43:06 sur ce qui a été dit par les uns ou les autres.
43:08 Au fond, elle bénéficie
43:10 aujourd'hui de quoi ?
43:12 Une gestion de la rareté
43:14 de la parole et aujourd'hui
43:16 le pays est dans un tel niveau
43:18 de déliquescence, de
43:20 manque de confiance en lui, de perte
43:22 de repères et de perte de valeur
43:24 que vous n'avez strictement rien à faire
43:26 et laisser les choses tomber. Toute seule
43:28 elle bénéficie de l'extrémisme
43:30 total de
43:32 la France insoumise et des Verts
43:34 qui notamment à l'Assemblée Nationale
43:36 sont tellement excessifs, tellement haineux
43:38 tellement ridicules qu'ils font passer
43:40 ces parlementaires pour des enfants de cœur
43:42 parce qu'ils sont chaperonnés par leurs
43:44 attachés parlementaires et leurs attachés de groupe
43:46 et puis d'une certaine
43:48 manière également, elle bénéficie
43:50 du fait de n'avoir
43:52 jamais été hors responsabilité.
43:54 Et comme on est sur
43:56 une espèce de morosité
43:58 où beaucoup de Français se disent
44:00 "c'était mieux avant"
44:02 "ça ne marche plus" "ils n'ont pas
44:04 réussi", elle bénéficie de ça.
44:06 Après, moi je pense que fondamentalement
44:08 se dire "c'est scandaleux"
44:10 "c'est des extrémistes" etc.
44:12 Il y a des extrémistes terribles autour d'elle
44:14 et quand on dit "le père", elle n'a pas fait le ménage
44:16 des Chatillon, des Lusteau sont toujours
44:18 autour d'elle et des gens qui font le salut nazi
44:20 il y en a toujours autour d'elle.
44:22 Donc il faut quand même mettre chose sur
44:24 ce qu'il y a autour d'elle. - Alors celle-là on ne le voit pas, c'est qui ?
44:26 Je ne sais pas d'ailleurs.
44:28 - C'est son entourage très proche
44:30 et elle n'a pas fait le ménage autour d'elle là-dessus.
44:32 Mais la question, ça n'est pas
44:34 de la mettre à l'exergue au pile au risque
44:36 fait Libération. C'est de savoir pourquoi
44:38 est-ce qu'elle progresse ? Et elle progresse parce qu'il y a
44:40 des problèmes dans ce pays et qu'on ne les résout pas, qu'on n'y répond pas
44:42 collectivement. - Et que vous,
44:44 pardon, les Républicains, vous dites
44:46 "vous n'êtes pas là non plus, il n'y a pas de réponse
44:48 à porter par la droite". - Vous n'êtes pas du tout là.
44:50 - Aujourd'hui,
44:52 le centre-droit ou la droite
44:54 ne sont pas en responsabilité, ne le sont
44:56 plus depuis la fin
44:58 du mandat de Nicolas Sarkozy, enfin ça fait déjà
45:00 même quelques années maintenant,
45:02 ça fait plus de dix ans,
45:04 ça fera quinze ans au terme de ce mandat
45:06 et l'effacement qui a
45:08 été organisé par la montée
45:10 en puissance de l'AREM, de cette axe centrale
45:12 de ce qu'étaient globalement la droite
45:14 et le centre-droit parlementaire, laisse
45:16 effectivement un champ politique
45:18 à une droite beaucoup plus radicale.
45:20 Et l'enjeu pour moi
45:22 de ces quatre années qui sont la fin
45:24 du quinquennat Macron dans un pays dont le Paris-Centre
45:26 est totalement à droite, c'est
45:28 d'arriver à reconstituer une offre politique
45:30 de droite, centre-droit,
45:32 républicaine, pas au sens LR
45:34 mais républicaine qui soit crédible,
45:36 qui soit capable d'être incarnée
45:38 parce que si on n'arrive pas
45:40 à avoir ça, à proposer des solutions
45:42 pour avoir des résultats, on n'est pas aux affaires,
45:44 on ne peut pas les avoir. - Oui mais pardonnez-moi,
45:46 est-ce que le problème, et je comprends
45:48 que ce soit difficile, n'est
45:50 pas votre refus
45:52 absolu, on a l'impression que quand vous donnez un sujet
45:54 il faut surtout ne pas être d'accord avec
45:56 le Rassemblement National.
45:58 - Mais c'est ce que fait le RN avec le gouvernement.
46:00 - Pardon ? - C'est ce que fait le RN
46:02 avec le Sénat politique. - Oui mais
46:04 alors du coup il n'y aura plus jamais de droite.
46:06 - Attendez, absolument pas.
46:08 - Mais absolument pas, c'est pas parce que...
46:10 - Non, c'est pas le gouvernement, ça mélange, le gouvernement c'est pas ce qu'il est.
46:12 Un coup à droite, un coup à gauche.
46:14 - Vous rigolez, le gouvernement économiquement
46:16 il est de droite, à l'éducation nationale
46:18 on en parle. - Oui mais il est étatiste.
46:20 - Il est politique de droite. - Il n'est pas libéral en tout cas.
46:22 - Et étatiste. - Et étatiste.
46:24 - C'est tout. Moi ce qui me gêne...
46:26 - Il a été étatiste par la force des choses.
46:28 Il a été obligé d'être étatiste.
46:30 La crise sanitaire, la crise des Gilets jaunes.
46:32 Voilà, tout ça à mon avis
46:34 a conduit aux réponses
46:36 en matière de politique publique.
46:38 - Oui mais il est de plus en plus étatiste, c'est terrible.
46:40 - Oui. - Mais
46:42 et alors ? Enfin je veux dire...
46:44 - Et alors l'État qui est lourd,
46:46 qui coûte cher, qui conduit à une catastrophe,
46:48 tue la responsabilité individuelle.
46:50 - Il y a un sujet dont personne ne parle, c'est la dette publique.
46:52 - Oui absolument. - C'est le problème essentiel.
46:54 - Essentiel. - Voilà, c'est tout.
46:56 - Juste pour Marine Le Pen,
46:58 elle bénéficie aussi d'une chose qui est très importante,
47:00 c'est qu'elle est l'opposition.
47:02 Aujourd'hui. Vous n'avez pas d'opposition à Paris dans les musiques.
47:04 - Il y a ce qu'ils appellent l'arc républicain.
47:06 - Non, non, l'opposition pour moi, elle est l'opposition
47:08 au gouvernement. Mais il faut être tout à fait honnête.
47:10 On parle de politique. Faites-moi une proposition
47:12 du Rassemblement National
47:14 que vous retenez. Moi je vous le demande ce matin.
47:16 - L'uniforme, tiens.
47:18 - Non mais c'est pas eux.
47:20 - Non mais l'uniforme, c'est pas eux.
47:22 - Il n'y a pas que le Rassemblement National. Il faut arrêter.
47:24 C'est pas parce que le Rassemblement National dit quelque chose que les autres ne l'ont jamais dit.
47:26 - C'est ça, exactement.
47:28 - Et en fait, il y a une espèce de vantérisation
47:30 de la vie politique par le Front National.
47:32 - Je cherche ce qui vient à l'esprit, effectivement.
47:34 - L'uniforme, c'était Jean-François Copé à l'époque.
47:36 - Il y a Jean-François Copé qui en a parlé il y a 10 ans, l'uniforme.
47:38 - Et qu'est-ce qu'il a pris à l'époque ?
47:40 - Ils ont pris beaucoup de positions sur l'immigration.
47:42 - Historiquement, c'est eux qui ont porté l'enjeu migratoire.
47:44 - Oui, c'est eux qui l'ont porté.
47:46 - CUP, et on se retrouve dans un instant.
47:48 A tout de suite.
47:50 - Sud Radio, le 10h midi,
47:52 mettez-vous d'accord, Valérie Exper.
47:54 - Mettez-vous d'accord
47:56 avec vous jusqu'à midi.
47:58 Peut-être...
48:00 On parlait du gouvernement
48:02 et de la manière dont ils allaient pouvoir
48:04 gérer effectivement
48:06 les finances, mais peut-être avant
48:08 revenir sur une annonce qui a été faite
48:10 par Emmanuel Macron hier,
48:12 il voudrait que chaque
48:14 enfant plante un arbre.
48:16 - Oui.
48:18 - Tous les élèves de 6ème en France plantent un arbre.
48:20 - C'est charmant.
48:22 - C'est bien, c'est de l'écologie, vous qui pleignez qu'il n'y avait rien de positif.
48:24 - Qui va payer l'arbre ? Est-ce qu'on le plante ?
48:26 Les autorisations ? Les décrets ?
48:28 - Mais à la limite... - Quel arbre ?
48:30 Il y a des discriminations sur les arbres ?
48:32 - Non, mais ça se fait. La réalité, c'est que c'est déjà des choses qui se font assez souvent.
48:34 Il y a énormément de plantations d'arbres
48:36 qui sont assurées par les communes.
48:38 - Tout bébé qui naît a un arbre ?
48:40 - Non, mais par les départements. Non, ça ne se fait pas systématiquement.
48:42 Le problème, quand vous plantez un arbre,
48:44 en fait, il est double. Quand vous l'attachez à une personne,
48:46 c'est...
48:48 - Je vais couper mon arbre ! - Non, mais c'est si l'arbre meurt.
48:50 Quand vous avez effectué...
48:52 On a un taux d'arbres
48:54 qui sont plantés, qui
48:56 ne tiennent pas, qu'il faut changer, remplacer.
48:58 Quand vous plantez un arbre sur un bébé,
49:00 est-ce que l'arbre meurt ? Est-ce que vous le remplacez ?
49:02 Comment est-ce que ça fonctionne ? Et ensuite, qu'il entretient.
49:04 La réalité, c'est que c'est des choses...
49:06 - On n'a aucune chose à faire.
49:08 - Non, mais c'est des choses qui vont dans le bon sens. On parlait tout à l'heure de nouvelles anxiogènes.
49:10 Effectivement,
49:12 renaturer, planter des arbres.
49:14 Mais sur le fond, ce n'est pas ce qui va changer le monde.
49:16 Et si on va au-delà de ça,
49:18 c'est déjà des choses qui sont déjà souvent portées
49:20 par les communes ou les départements.
49:22 On est un peu sur du greenwashing et du recyclage.
49:24 Mais pourquoi pas ?
49:26 - Oui, mais ça n'est... Comment dire ?
49:28 Je veux dire, ce n'est pas intéressant. C'est très bien, mais ce n'est pas intéressant.
49:30 Je veux dire qu'on peut le suggérer,
49:32 on peut imaginer,
49:34 mais là, ce n'est pas le président de la République qui dit "j'ai un projet".
49:36 - Ce n'est pas du niveau du président.
49:38 - C'est dans un échange, il fait une interview pendant une demi-heure.
49:40 - Que pour les jeunes sur TikTok.
49:42 - Le problème de Macron,
49:44 c'est qu'il parle trop.
49:46 - Oui.
49:48 - Et donc, quand il parle trop...
49:50 - Il se met de trop de choses.
49:52 - Moi, c'est ça qui me frappe.
49:54 Il est interviewé par Hugo Décrypte,
49:56 mais quel est l'intérêt, finalement, de cette interview ?
49:58 - Bah si, c'est de toucher les jeunes.
50:00 - Ce n'est pas la première fois qu'il essaie de toucher les jeunes.
50:02 Il avait fait, avec McVay et Carlito,
50:04 il avait fait, rappelez-vous,
50:06 déjà une vidéo,
50:08 il a donné un entretien à Pif Gadget,
50:10 donc l'électorat jeune, ça fait
50:12 plutôt des années et des années qu'il essaye
50:14 de le cibler. Je ne suis pas sûr, d'ailleurs, que les jeunes
50:16 votent forcément pour Emmanuel Macron.
50:18 - Et qu'ils votent de court, d'ailleurs.
50:20 - Dans les 18-24 ans, ce n'est pas aujourd'hui. À ce stade, pour bon.
50:22 - Et alors, qu'il fasse pour elle, dans ce sens-là,
50:24 qu'il fasse confiance à ses ministres.
50:26 Je suis désolée, par exemple, on est en plein
50:28 sur l'éducation nationale. On a un ministre, moi,
50:30 qui, pour l'instant, je trouve, fait plutôt un sans-faute.
50:32 Il se débrouille bien. Bon. Qu'est-ce que fait
50:34 le président de la République ? Il récupère le sujet tout de suite.
50:36 Sur les vacances,
50:38 etc. Pourquoi est-ce qu'il ne laisse
50:40 pas son ministre de l'éducation nationale
50:42 continuer ce projet du sujet ?
50:44 - Il peut partir en vacances, le président de la République, toute l'année,
50:46 et puis rien dire. Les vacances,
50:48 objectivement, les vacances, c'est de la récupération
50:50 sur Édouard Philippe. C'est Édouard Philippe le premier
50:52 en avoir parlé, en avoir fait un thème
50:54 de pré-campagne, au moment
50:56 de 2022. Et voilà, c'est comme
50:58 sur l'Algérie, c'est pas le même sujet, mais c'était pareil.
51:00 C'est des thèmes qui rassemblent, que les Français comprennent
51:02 très vite, parce que ça les concerne tout de suite.
51:04 Donc, bon, il ne fait pas de la
51:06 récupération, le président de la République, en gros. Et je pense
51:08 même que, à mon avis, on peut dire ce qu'on veut,
51:10 mais je pense pas que Gabriel Attal, sur la
51:12 BAYA, il prenne la décision tout seul. - Bien sûr que non !
51:14 - C'est moi qui m'ai l'annoncé,
51:16 il en parle avec le président de la République. - Oui, mais on a l'impression
51:18 que c'est lui, ce qui est déjà bien. - Oui, mais je
51:20 dis pas qu'il a pas de décision. - Je trouve qu'il
51:22 devrait miser sur son
51:24 ministre. Je pense qu'il se rende pas compte.
51:26 - Il le fait. - Pas suffisamment.
51:28 Il reprend un sujet d'éducation nationale, en pleine
51:30 rentrée, il le pique à son ministre.
51:32 - Oui. Ben oui, mais bon.
51:34 Et donc, planter un arbre, où est-ce qu'il va le planter ?
51:36 Parce que moi, ça m'a fascinée,
51:38 cette information. - Mais planter un arbre,
51:40 vous ne pourrez pas le faire sans les communes. Là encore, on en revient.
51:42 C'est pas
51:44 depuis l'Elysée que vous pouvez décider. - Bien sûr !
51:46 - Planter un arbre, il faut des terrains, des espaces. Généralement,
51:48 c'est des espaces publics, qui vont être communaux,
51:50 départementaux, et ça veut dire, c'est travailler ensemble.
51:52 C'est ce qui se fait tous les jours au niveau local,
51:54 c'est tous les jours ce qui se fait
51:56 entre les collectivités. Enfin voilà,
51:58 là-dessus, on réinvente rien. On fait un peu de
52:00 communication. - Oui. - Oui, oui.
52:02 - On fait de la communication. - On fait de la communication.
52:04 - Mais qui va les payer, effectivement ? Ça nous ramène
52:06 à notre sujet de cet argent. - Ben, qui payera
52:08 de la même manière qu'il payera les uniformes ?
52:10 - Oui. Mais ça nous ramène à des choses... - Non, mais ça aussi,
52:12 c'est... - Non, mais alors, on va... Les uniformes, je suis
52:14 désolée, je reviens à la responsabilité individuelle
52:16 et au rôle de l'État. Les parents vêtissent
52:18 leurs enfants, hein ? Excusez-moi.
52:20 Ils les nourrissent aussi.
52:22 - En principe, oui. - Qui paiera l'uniforme ? Eh ben,
52:24 ils achèteront moins, peut-être, d'autres
52:26 vêtements, voilà,
52:28 et ils investiront dans
52:30 un uniforme, un t-shirt, comme disait
52:32 le Président, là du coup c'est vrai, un t-shirt
52:34 blanc, par exemple. Alors on dira "Ah, et la lessive,
52:36 ça coûte trop cher, il faut que ça salit
52:38 trop vite." Non, ça suffit. - C'est trop lourd.
52:40 - C'est aux parents de payer l'uniforme. - Oui.
52:42 - Oui, oui, non mais c'est... Je voulais qu'on
52:44 élargisse au sujet de la... - C'est ce que je dis quand on parle de
52:46 dépenses publiques et de faire... - Jean-Philippe Degas et Clément.
52:48 - ...des dépenses avec les chéquiers des autres.
52:50 Il y a eu un truc absolument énorme hier.
52:52 C'est la question sur les transports et
52:54 sur les tarifs uniques des transports
52:56 dans les TER. Ça a été fait en Allemagne,
52:58 mais en Allemagne, c'est l'État qui a payé.
53:00 - Ah oui, la loi est limitée. - Là, on l'espèce. Aujourd'hui,
53:02 le coût des transports
53:04 est assuré par les régions.
53:06 Et donc, ça veut dire, si on fait un tarif
53:08 unique, on demande à quoi ? Aux régions de faire
53:10 du déficit, de creuser du déficit, alors que
53:12 dans le même temps, l'État impose
53:14 des réglementations interdisant d'augmenter
53:16 les dépenses et interdisant de faire du déficit.
53:18 Donc, on est dans un truc totalement schizophrénique.
53:20 - Et un fonctionnement traductoire par les autres.
53:22 - Et où, d'une certaine manière, on fait des cadeaux
53:24 avec le fric des autres. - Ben voilà.
53:26 - Et il y a un moment où ça devient assez compliqué.
53:28 Ou alors, mais là encore, qu'est-ce que décide
53:30 l'État ? Si l'État veut avoir une politique
53:32 de gratuité ou de tarif unique dans les transports,
53:34 est-ce qu'il est capable de le financer ?
53:36 - Je rappelle juste qu'on est à 3 000 milliards de dettes,
53:38 qu'aujourd'hui, personne ne sait comment
53:40 on va arriver à passer la loi de finances. Alors, on nous
53:42 reparle déjà du 49-3, parce que, et même
53:44 au 49-3, on n'est pas sûr que ça arrive
53:46 à passer. Mais on a un problème budgétaire
53:48 dans ce pays.
53:50 - 48%
53:52 de la dette est quand même détenue
53:54 à l'étranger, il faut aussi le dire. C'est-à-dire
53:56 qu'on n'est pas maître de notre dette, qui plus est.
53:58 - Contrairement aux Italiens.
54:00 - Contrairement aux Italiens ou aux Japonais, par exemple.
54:02 - Ça veut dire quoi, concrètement ? - Ça veut dire
54:04 qu'on est dépendant de créanciers qui sont des créanciers étrangers.
54:06 - Qui refusent de prêter. - Et qui peuvent refuser de prêter.
54:08 Donc c'est quand même un vrai sujet. Aujourd'hui,
54:10 on nous parle de souveraineté tous les jours, de souveraineté stratégique,
54:12 mais on n'est pas souverain là-dessus. Donc c'est un vrai
54:14 problème. Mais moi, je pense, si vous voulez,
54:16 la question de la dépense publique pour Emmanuel Macron,
54:18 c'est qu'il dépense,
54:20 il dépense, il dépense, parce que c'est le seul
54:22 moyen pour lui de pouvoir
54:24 encore continuer à tenir le pays socialement
54:26 et politiquement. Il est,
54:28 si vous voulez, un peu comme le cycliste qui est sur un fil
54:30 et est obligé de continuer à pédaler, à pédaler,
54:32 parce que s'il s'arrête, il tombe.
54:34 Donc la dépense publique, c'est
54:36 la variable d'ajustement de
54:38 la paix civile dans ce pays.
54:40 Sauf qu'à un moment donné, la vérité
54:42 des prix, on va devoir la payer.
54:44 - Le joueur joue imparfaitement, mais je pense qu'on n'a plus les moyens
54:46 de le faire et on va arriver sur un projet de loi
54:48 de finances à la fin d'année où on serait dans une situation
54:50 d'impasse. - Et je rappelle,
54:52 je rappelle que Skip est tout,
54:54 qui finance absolument tout dans
54:56 le pays ? L'entreprise.
54:58 - Pas tout. - Mais c'est qui
55:00 le créateur de richesse ? Alors dites-moi,
55:02 quand on paye des impôts, quand on achète,
55:04 on crée de la richesse ? - Mais c'est l'entreprise
55:06 les impôts. C'est l'entreprise qui paie votre salaire
55:08 sur lequel vous payez les impôts. - D'accord, c'est moi qui le gagne.
55:10 - Le seul créateur de richesse, on le rappelle pas,
55:12 c'est les entrepreneurs, c'est nous tous,
55:14 c'est vous qui nous écoutez. Vous êtes les
55:16 seuls créateurs de richesse. - Oui.
55:18 - C'est le capitalisme.
55:20 - Oui, mais quand on achète,
55:22 qu'on consomme... - Mais c'est l'entreprise !
55:24 - Bah c'est l'entreprise, oui, c'est l'entreprise.
55:26 - L'argent, oui, l'argent, mais c'est le capitalisme en fait.
55:28 - Oui, c'est le capitalisme. - C'est le capitalisme.
55:30 - Oui, mais l'entreprise là, elle est à bout de souffle parce que
55:32 on la taxe énormément, on l'impose de plus
55:34 en plus et on comprend bien puisqu'ils n'ont plus d'argent.
55:36 Et il faudrait quand même se remettre un peu
55:38 en tête que c'est eux
55:40 qui créent la
55:42 richesse républicaine.
55:44 - Oui, absolument.
55:46 Tous les jours, vous pouvez gagner un ballon de rugby
55:48 grâce à Sud Radio. - Qui le paie ?
55:50 - Qui le paie ? Sud Radio.
55:52 Le ballon officiel Gilbert avec le logo
55:54 Sud Radio.
55:56 Donc c'est toute la semaine, vous pouvez
55:58 gagner ce ballon
56:00 qu'on vous enverra.
56:02 On va l'attribuer à un auditeur
56:04 et je vais le donner à Stéphane
56:06 qui est un fidèle auditeur, j'espère que ça lui fera
56:08 plaisir et qu'il aime le rugby.
56:10 Voilà, et toute la journée, toute la
56:12 semaine sur Sud Radio, vous pourrez
56:14 gagner des ballons de rugby. Puis on n'oublie
56:16 pas évidemment que Sud Radio est LA radio du rugby
56:18 et que tous les soirs... - Le sport de ballon
56:20 intelligent ! - 20h et 21h.
56:22 - Le sport de combat. - Oui.
56:24 Il y a des choses qui doivent changer dans le rugby.
56:26 - Le sport de combat avec un ballon,
56:28 j'en ai fait 22 ans du rugby pour vous dire.
56:30 - Et ça a changé. - Ah bah ouais, ça n'a rien à voir.
56:32 Quand j'ai commencé à l'école de rugby et quand je me suis arrêté,
56:34 enfin non, d'ailleurs je continue. - Vous continuez, mais...
56:36 - J'ai arrêté pendant deux ans parce que c'était très violent
56:38 et que j'avais peur d'arriver le lundi matin au bureau. - Je ne savais pas ça.
56:40 - Ouais, c'est devenu violent.
56:42 Les chocs sont beaucoup plus violents qu'avant
56:44 et après ça reste quand même un sport formidable.
56:46 - Oui, mais c'est... Amélie Koukoudé
56:48 et Annie Vieira va se pencher parce que
56:50 ils sont de plus en plus forts et de plus en plus
56:52 gros et qu'il y a un jeu d'affrontements.
56:54 - Les impacts sont très très forts
56:56 et c'est vrai que quand vous êtes
56:58 un petit numéro 9, entre guillemets,
57:00 je ne sais pas qu'il y a pas de numéro 9 qui nous écoute,
57:02 et qu'ils rentrent dans la troisième ligne,
57:04 les chocs peuvent être violents et vous avez eu malheureusement ces dernières années
57:06 quelques drames sur les terrains de rugby.
57:08 - Oui, absolument. Et je vous conseille la lecture
57:10 du livre de Philippe Chauveau qui a perdu son fils
57:12 de 18 ans, premier à grand espoir,
57:14 fracassé dans la nuque,
57:16 la nuque a été fracassée entre deux joueurs
57:18 et qui se bat pour que les règles changent
57:20 et qui est entendu par Amélie Oudéa-Casterat.
57:22 - On a fait beaucoup d'efforts quand même
57:24 sur la sécurité des joueurs.
57:26 - Et on se retrouve
57:28 nous demain et dans un instant c'est André Bercoff
57:30 qui sera avec vous. Bonne journée.

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