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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 J'imagine la perpélexité de l'électeur de droite,
00:00:06 celui qui n'est pas passé chez Emmanuel Macron,
00:00:09 qui n'a pas suivi Gérald Darmanin, Edouard Philippe ou Bruno Le Maire.
00:00:12 Il apprend hier soir que Marion Maréchal conduira la liste des Européennes.
00:00:17 Il sait que Jordan Bardella représentera le Rassemblement national dans cette élection.
00:00:22 Et il sait aussi que François-Xavier Benhamy est pressenti
00:00:24 pour être la tête de liste des Républicains.
00:00:27 Maréchal, 33 ans, Bardella, 27 ans, Benhamy, 37 ans.
00:00:31 Trois personnalités qui incarnent une nouvelle génération à droite,
00:00:34 mais trois personnalités, disons-le, qui partagent certains points de vue sur la société.
00:00:40 Immigration, sécurité, autorité.
00:00:42 Il y a des points communs chez ces trois candidats conservateurs et libéraux,
00:00:46 libéraux à la française, c'est-à-dire avec un État qui reste fort.
00:00:50 J'imagine donc la perplexité de l'électeur de droite.
00:00:54 Que pense-t-il ? Est-ce qu'il se dit « tiens, il pourrait y avoir une entente entre ces gens
00:00:59 puisqu'ils semblent penser pareil ? »
00:01:02 Quand François Mitterrand fit entrer Jean-Marie Le Pen à l'Assemblée nationale en 1986
00:01:06 via le scrutin proportionnel construisant un piège dans lequel la droite classique
00:01:10 est toujours prisonnière depuis près de 40 ans,
00:01:13 François-Xavier Benhamy avait un an et ses concurrents européens n'étaient pas nés.
00:01:18 Peut-être, ces personnalités s'affranchiront-elles ces prochains mois, ces prochaines années ?
00:01:24 Des frontières qui séparent artificiellement ces partis qui, au fond, se rejoignent
00:01:29 sur les idées qu'ils défendent.
00:01:32 Les 9h, Simon Guilain.
00:01:34 - Une semaine après avoir rencontré les chefs des partis politiques à Saint-Denis,
00:01:41 Emmanuel Macron leur a adressé une lettre.
00:01:43 Le chef de l'État fera une proposition dans les semaines qui viennent
00:01:46 sur un élargissement ou un recours simplifié au référendum.
00:01:49 Le président de la République confirme organiser une conférence sociale
00:01:52 sur les bas salaires au mois d'octobre.
00:01:54 Il souhaite également organiser une nouvelle rencontre avec les chefs des partis politiques à l'automne.
00:01:59 On pouvait craindre de nouvelles émeutes, mais la nuit a été relativement calme
00:02:02 après la mort d'un jeune homme en scooter à la suite d'un refus d'obtempérer.
00:02:06 Des tirs de mortier envers les forces de l'ordre ont toutefois été signalés à Trappes dans les Yvelines.
00:02:10 Le drame s'est produit hier soir à Elancourt.
00:02:12 Le jeune homme de 16 ans a été violemment percuté par un véhicule de police
00:02:16 qui n'était pas impliqué dans la course poursuite.
00:02:18 Sachez que deux enquêtes ont été ouvertes.
00:02:21 Et puis 2 millions d'euros, c'est le prix du piano de Freddie Mercury,
00:02:24 vendu aux enchères hier soir à Londres.
00:02:27 Autre pièce majeure du chanteur de Queen, le manuscrit de Bohemian Rhapsody,
00:02:30 qui a été cédé pour 1,6 million d'euros.
00:02:33 La couronne et la cape, portées pendant la tournée mythique de 1986,
00:02:37 ont également été vendues pour environ 10 fois leur estimation.
00:02:42 2 millions d'euros le piano.
00:02:44 Olivier Dardigolle, Gérard Carreyrou, Philippe Guibert et Florian Tardif.
00:02:49 Éric Zemmour était tout à l'heure l'invité de Sonia Mabrouk.
00:02:52 Je le disais, Maréchal Bardella Bellamy, je ne dirais pas que c'est les mêmes.
00:02:58 Mais convenons quand même qu'il y a des points communs.
00:03:00 Et la question a été posée tout à l'heure à Éric Zemmour par Sonia.
00:03:05 - Nouvelle génération, comme vous dit Éric Zemmour,
00:03:10 parce que Jordan Bardella, tête de liste RN,
00:03:13 Marion Maréchal, tête de liste reconquête,
00:03:15 et peut-être, probablement, François-Xavier Bellamy, tête de liste LR.
00:03:19 Mais alors dites-nous, nouvelle génération, mais quand même,
00:03:21 idée proche, c'est une guerre un peu tactique de position.
00:03:24 Qu'est-ce qui va les différencier ? Qu'est-ce qui les distingue ?
00:03:29 Vous êtes d'accord sur cette proximité idéologique, politique, intellectuelle ?
00:03:33 - Je suis tout à fait d'accord. Vous avez tout à fait raison.
00:03:35 La seule différence, c'est dans quel cadre ils évoluent.
00:03:40 Allons vite. François-Xavier Bellamy, évidemment proche de moi,
00:03:43 puisqu'il avait prévu de me rejoindre au second tour de la présidentielle,
00:03:47 s'il y avait été. Il l'avait annoncé publiquement.
00:03:50 Sauf qu'il appartient à un parti, LR, qui, je vous l'ai dit,
00:03:55 siège au Parlement européen, au sein du PPE.
00:03:58 Maintenant, Jordan Bardella, on le connaît, on le connaît depuis cinq ans.
00:04:04 Effectivement, tout le monde a remarqué, là aussi,
00:04:07 sa proximité intellectuelle avec moi.
00:04:11 Il a des idées que je ne peux pas réprouver, puisque ce sont souvent les miennes.
00:04:15 Seulement, il est dommage que ce ne soit pas souvent celle de Marine Le Pen.
00:04:18 - Bien, mais un électeur de droite qui doit choisir Eric Zemmour,
00:04:21 alors entre M. Bellamy, M. Bardella et Mme Maréchal, comment il choisit ?
00:04:26 Qu'est-ce qui distingue ? - C'est ce que je vous dis.
00:04:27 D'abord, un, la première, le premier critère, la cohérence.
00:04:32 - Vous avez le monopole de la cohérence ? - Ah oui.
00:04:34 - M. Bardella pourrait dire la même chose ? - Non, pas avec Marine Le Pen.
00:04:37 - Citez-moi un changement total. - Pas avec Marine Le Pen.
00:04:39 Sur l'Ukraine.
00:04:40 Par ailleurs, je pense que nous sommes à reconquête les plus proches au sens idéologique.
00:04:46 Nous sommes évidemment contre l'immigration,
00:04:49 évidemment contre l'islamisation du pays et de toute l'Europe.
00:04:53 Nous sommes évidemment contre les WOK.
00:04:54 Nous sommes à la pointe du combat contre les WOK.
00:04:57 Et nous sommes, sur le plan économique, les plus, je dirais,
00:05:01 favorables à l'économie de marché, à la lutte contre la cistana.
00:05:04 - Dites le mot, vous êtes plus libéral que le RN, c'est pas une surprise.
00:05:08 - On est plus libéral, exactement.
00:05:09 On n'est pas socialiste comme le parlera l'RN.
00:05:13 Je pense que nous sommes exactement dans la convergence avec toutes les droites européennes.
00:05:18 Toutes les droites européennes, aujourd'hui, se configurent sur ce créneau-là.
00:05:23 Et donc, je pense que nous serons plus à même de nous rassembler avec nos partenaires européens
00:05:29 pour justement changer la majorité.
00:05:32 - Gerard Carreiro, qui est le plus ancien autour de cette table
00:05:35 et qui a une expertise sur une période peut-être plus longue,
00:05:39 je citais tout à l'heure François Mitterrand en 86.
00:05:42 Que pensez-vous de cette situation et de ces trois personnes qui, au fond, sont très proches ?
00:05:48 - Effectivement, et vous l'avez souligné, vous avez raison,
00:05:51 c'est la nouvelle génération qui éclate.
00:05:54 C'est ceux qui ont autour de, je ne me souviens pas les âges exacts,
00:05:57 mais autour de 30 ans.
00:05:59 - On parle de l'élection et même des trentenaires.
00:06:01 - 37, 33 et 27.
00:06:03 - Bon, c'est les trentenaires.
00:06:04 - Et Bardella est le plus jeune.
00:06:05 - Alors, vous allez me dire, c'est un peu dommage parce que finalement,
00:06:09 ils vont se faire de la coucure.
00:06:10 S'il n'y avait personne, on dirait quand même,
00:06:12 la droite n'est même pas capable d'accoucher de nouveaux candidats.
00:06:16 Or là, on a un phénomène intéressant.
00:06:18 On a effectivement Bardella qui monte.
00:06:21 Moi, je pense que c'est un des grands vainqueurs de la réunion avec le président Macron, Bardella.
00:06:26 Il a vraiment fait le trou.
00:06:28 Donc Bardella qui monte, Zemmour, il a fait quand même 7% à la présidentielle
00:06:33 avec des erreurs et des difficultés.
00:06:35 Mais enfin, il est quand même là, il occupe un créneau
00:06:37 et puis une place éventuellement pour les LR.
00:06:40 Alors, la question, c'est que c'est une élection qui ne devrait pas...
00:06:43 Au fond, ce qui est gênant, c'est que c'est une élection à la proportionnelle.
00:06:48 On a donc trois candidats à la proportionnelle
00:06:51 qui vont se bagarrer pour prendre des pourcentages de ce qui est l'électorat.
00:06:57 Il n'y a qu'un électorat des droites.
00:07:00 Pour l'instant, il est...
00:07:01 - Plus c'est pas un électorat, disons-le, macroniste de droite.
00:07:03 - Voilà.
00:07:04 - C'est-à-dire d'Armenage, de Rouyn-Olemaire, etc.
00:07:06 Ça, c'est un seul quand même.
00:07:07 - Alors, l'électorat des droites, il est, je ne sais pas combien de paysages.
00:07:10 Il est large, surtout si on l'étend, comme le dit Pascal.
00:07:13 Mais quand même, ils vont se concurrencer pour cet électorat.
00:07:17 Alors, ce qu'on sera tenté de faire, d'abord, chacun ira avec...
00:07:20 Ceux qui votent pour ce camp-là iront avec leur préférence.
00:07:24 Il y aura toujours une petite préférence en disant
00:07:26 "Ah ben, Bardella, peut-être que c'est le successeur.
00:07:28 Peut-être que lui, il pourrait remplacer Marine Le Pen et ainsi de suite."
00:07:31 Mais ce qu'on fera peut-être, et je termine là-dessus,
00:07:34 c'est on fera l'addition des trois.
00:07:36 On fera l'addition des trois scores.
00:07:38 Et c'est ça qui sera intéressant.
00:07:39 - Avec une autre dimension.
00:07:41 Bon, ça va être très intéressant à suivre.
00:07:42 Ça n'est pas qu'une histoire française.
00:07:44 Ça se passe dans d'autres pays européens.
00:07:46 - L'Europe bascule à droite.
00:07:47 - Cette recomposition des droites.
00:07:49 Mais il y a un élément, surtout, qui explique la division.
00:07:52 C'est que c'est l'élection à mi-mandat
00:07:55 qui préfigure le paysage de la prochaine présidentielle.
00:07:58 Donc, ils ne peuvent pas ne pas y aller sur cette élection-là.
00:08:01 C'est un peu une élection de mi-terme, comme pour les Américains.
00:08:05 - Et qu'est-ce que vous voulez dire, ils ne peuvent pas ne pas y aller ?
00:08:07 - Parce que tout simplement, l'élection présidentielle est l'élection structurante.
00:08:11 Et ils ont besoin, à mi-mandat du mandat d'Emmanuel Macron,
00:08:15 qui en plus ne veut pas se représenter,
00:08:17 de capter leur électorat.
00:08:19 De pré-emmener.
00:08:20 Oui, ils sont obligés.
00:08:21 - Oui, mais comment dire ?
00:08:23 - Ne pas y aller.
00:08:23 - Ce qui est intéressant, me semble-t-il,
00:08:25 c'est que c'est une nouvelle génération.
00:08:27 Est-ce que cette nouvelle génération va oublier l'histoire,
00:08:30 pourquoi pas, du Front National ?
00:08:32 Comment il s'était créé en 1972 ?
00:08:35 Est-ce qu'elle va passer outre...
00:08:40 - Mais cette nouvelle génération réplique le schéma ancien.
00:08:42 Ou alors, il faudrait qu'ils se réunissent les trois en disant aux États-majors
00:08:44 "Non, non, pas d'accord, on y va ensemble".
00:08:46 - Ce que je me disais, c'est est-ce qu'ils vont comprendre
00:08:50 qu'ils peuvent gouverner ensemble,
00:08:52 tout simplement parce qu'ils ont des points communs.
00:08:53 François-Xavier Benhamid, Eric Zemmour.
00:08:56 En fait, la vérité, c'est qu'il n'y a plus de place pour les LR aujourd'hui,
00:09:00 sauf que les LR sont quand même implantés localement.
00:09:03 Mais sur les idées des LR,
00:09:06 ceux qui sont passés chez Macron sont passés chez Macron.
00:09:09 Donc ceux qui restent, ils sont plus proches de François-Xavier.
00:09:11 - C'est le risque pour le LR.
00:09:12 Le risque, c'est que le LR arrive troisième dans cette compétition à toi.
00:09:16 - Bien sûr.
00:09:17 - C'est le risque.
00:09:18 - Si toi, tu dis aujourd'hui, je ne vais pas le présenter à la LR.
00:09:20 - Oui, mais le risque est grand pour Reconquête,
00:09:22 parce que Reconquête n'est rien, si j'ose dire.
00:09:24 Et neuf, alors les LR, si les LR sont derrière,
00:09:27 ils étaient à 8% la dernière fois.
00:09:28 S'ils se retrouvent, je crois, presque au présidentiel,
00:09:30 ils étaient à 4%.
00:09:30 - Mais l'élection européenne, comme l'a dit Gérard,
00:09:33 se passe à la proportionnelle.
00:09:34 Donc, il n'y a jamais d'alliance,
00:09:36 que ce soit à droite ou à gauche.
00:09:37 - Il y en aura peut-être au Parlement.
00:09:39 - Les élections, il peut y avoir des alliances.
00:09:42 Ce sont les élections locales,
00:09:43 parce qu'à un moment donné, il faut gouverner une municipalité,
00:09:46 une région, un département.
00:09:48 Et là, on peut faire des alliances.
00:09:49 Mais aux européennes, il n'y a jamais d'alliance.
00:09:51 Tout le monde mesure, ça parle de marché.
00:09:53 - Le sujet, c'est est-ce que ces trois-là doivent s'allier ?
00:09:56 C'est ça, en fait, le sujet.
00:09:57 - Mais ils vous ont apporté la réponse.
00:09:58 - Mais pas aujourd'hui, pas demain, ni après-demain.
00:10:02 - Ils ne peuvent pas le faire aux européennes.
00:10:03 - Mais en fait, le débat, vous voyez bien que le débat,
00:10:06 les idées, aujourd'hui, on parle des sujets d'immigration,
00:10:11 d'autorité, comme on n'en parle pas.
00:10:13 Simplement, j'ai envie de dire, il y a presque deux ans ou trois ans,
00:10:17 il se passe quelque chose.
00:10:18 Chacun comprend.
00:10:19 - Le PQR a changé son logiciel sur l'Europe,
00:10:20 qui ne veut pas sortir de l'État.
00:10:21 - Le réel saute aux yeux des uns et des autres.
00:10:24 Il y a une vague d'immigration qui perturbe,
00:10:26 effectivement, jusque dans les campagnes,
00:10:28 les uns et les autres.
00:10:29 Ils disent, effectivement, il faut quand même
00:10:30 prendre des mesures fortes, au point où même Emmanuel Macron
00:10:34 et son ministre de l'Intérieur le disent.
00:10:35 - Mais le résultat, il est dans les chiffres.
00:10:36 Si l'addition des trois fait 45 %,
00:10:39 il y aura quelque part dans le public l'idée
00:10:41 qu'ils peuvent gagner s'ils sont élus.
00:10:43 - Deuxième passage.
00:10:44 - Ils seront majoritaires ?
00:10:45 Enfin, je veux dire, la droite...
00:10:47 - 45 %, c'est beaucoup, parce que la dernière fois,
00:10:49 le RN avait fait 23, avec Jordan Bardella,
00:10:53 et François-Xavier Benhamy avait fait 8.
00:10:56 Donc, on est à 23.
00:10:57 - En fait, j'ai dit "s'ils se ajustent"...
00:11:01 - Nicolas Dupont-Aignan, etc., qu'on a oublié,
00:11:03 parce que Nicolas Dupont-Aignan, il est aussi sur ces lignes-là.
00:11:05 - Ça s'ajustera avec le score de Macroniste.
00:11:07 - Je vous propose d'écouter le deuxième passage d'Éric Zemmour
00:11:09 sur ce qu'il pense, le constat qu'il fait
00:11:13 du débat qui va être en France ces prochaines années,
00:11:19 lié précisément à l'immigration,
00:11:21 et notamment une immigration venue d'Afrique.
00:11:23 - Le grand danger, le défi du siècle pour la France
00:11:26 et pour l'Europe, c'est l'immigration.
00:11:28 C'est ce que j'ai dit dans le Figaro.
00:11:30 C'est un continent qui se déverse dans un autre.
00:11:32 Vous savez, c'est les rapports de force démographiques.
00:11:33 - Vous savez que cette image...
00:11:35 - Écoutez, tant pis qu'elle fasse parler.
00:11:38 En tout cas, moi, je peux vous dire...
00:11:39 - Vous l'utilisez pour faire un petit peu comme un électrochoc,
00:11:41 pour se faire peur ?
00:11:42 - Non, c'est parce que c'est ce que je vois.
00:11:44 C'est ce qu'on voit dans les rues et c'est ce qu'on voit dans les chiffres.
00:11:46 Vous savez, vous avez un mot sur les chiffres
00:11:50 pour que les gens comprennent les enjeux,
00:11:51 parce qu'ils ont leur travail, ils ont leurs soucis,
00:11:54 ils ont leurs enfants, c'est normal, ils ont pas...
00:11:56 En 1900, il y a 100 millions d'Africains
00:11:58 sur tout le continent africain.
00:12:00 Aujourd'hui, nous sommes à 1,5 milliard.
00:12:02 Demain, nous serons à 2 milliards.
00:12:04 Après-demain, à 4 milliards.
00:12:05 Voilà, ça, c'est l'Afrique.
00:12:07 Et vous avez l'Europe qui est à 400 millions.
00:12:09 Et la moitié de ces Africains ont moins de 20 ans.
00:12:13 Ces gens-là veulent tous partir en Europe.
00:12:16 Voilà, c'est tout.
00:12:17 C'est le défi du siècle.
00:12:18 - Bon, la démocratie, effectivement, dicte bien souvent...
00:12:23 - La démographie.
00:12:24 - La démographie, oui.
00:12:25 - La démographie.
00:12:26 - Ou la politique, parce que c'est aussi ces pays qui sont en crise
00:12:29 qui font qu'il y a des envies de départ.
00:12:31 - Mais j'entends bien, mais si, effectivement,
00:12:32 l'Europe n'aide pas l'Afrique pour que...
00:12:35 - Ça, on est d'accord.
00:12:36 - Ceux qui sont nés en Afrique aient envie,
00:12:39 veuillent rester de là.
00:12:40 - Ce qu'il dit est juste sur le plan démographique
00:12:43 et ça devrait davantage irriguer le débat politique.
00:12:47 Mais la formule est là pour aussi frapper les esprits.
00:12:50 Un continent qui se déverse dans un autre continent.
00:12:52 Mais il faut rappeler que les flux migratoires
00:12:54 se font aujourd'hui prioritairement au sein même du continent africain.
00:12:59 C'est là où il y a les plus fortes...
00:13:01 - Bien sûr, avec la Tunisie, bien sûr.
00:13:02 - Voilà, c'est là où on voit d'ailleurs les tensions.
00:13:04 - Mais bien sûr.
00:13:06 Donc, le fait de rappeler ça permet aussi
00:13:09 d'un peu adoucir cette image qu'il donne,
00:13:12 qui est une image sidérante et qui peut
00:13:15 ne pas permettre de penser et réfléchir.
00:13:16 Un continent qui se déverse.
00:13:19 - Et c'est toujours pareil.
00:13:21 Vous n'aimez pas le réel et vous n'aimez pas les mots.
00:13:23 - Non, mais parce que le continent africain ne se déverse pas en Europe.
00:13:25 - Est-ce que c'est vrai ou pas ?
00:13:27 - Non, aujourd'hui, le continent africain ne se déverse pas en Europe.
00:13:31 - Il se déverse d'abord en Afrique.
00:13:32 - Oui.
00:13:33 - Mais si je peux faire une remarque.
00:13:35 Moi, ce qui me frappe beaucoup dans le discours d'Éric Zemmour,
00:13:37 c'est qu'il n'a pas tiré les leçons de sa présidentielle.
00:13:40 C'est-à-dire qu'il veut faire une campagne que sur l'immigration.
00:13:43 Or, je suis désolé, on peut considérer que l'immigration est un sujet,
00:13:47 mais vous aurez toujours la question sociale.
00:13:49 Il a été battu par Marine Le Pen largement sur le pouvoir d'achat à la présidentielle.
00:13:54 Et il y a encore une question sociale au moment des européennes.
00:13:57 Les retraites l'année dernière, le pouvoir d'achat.
00:13:59 - Ce n'est pas les mêmes élections.
00:14:00 - C'est justement pas les mêmes élections.
00:14:02 - C'est une remarque assez intéressante et on va voir comment...
00:14:04 - Alors, c'est un facteur de vote.
00:14:06 - On va voir comment la campagne s'organise.
00:14:08 - Bien sûr.
00:14:09 - Bien sûr, c'est juste.
00:14:10 - Mais ce que vous dites est juste.
00:14:11 Il n'y a pas que l'immigration.
00:14:12 - Juste un dernier mot.
00:14:13 - Sur la formule de Zemmour qui va effectivement...
00:14:16 C'est celle qu'on va retenir de cette interview de ce matin.
00:14:18 L'Afrique qui se déverse sur l'Europe.
00:14:20 Je crois que, contrairement peut-être à Olivier,
00:14:24 moi, je crois que c'est une bonne formule.
00:14:26 Les gens le...
00:14:27 Les gens le sentent.
00:14:28 Vous savez, le ressenti, comme on l'a dit pour eux.
00:14:31 Le ressenti, il est comme ça aujourd'hui.
00:14:34 Et je dirais que le vote, le vote, enfin le vote, les sondages,
00:14:38 mais les sondages récurrents, il y en a eu plusieurs,
00:14:41 ils sont tous sur la même ligne, sur l'Abaya,
00:14:43 c'est une sorte de préfiguration sondagière
00:14:47 de ce qui se passerait s'il y a un jour un référendum sur l'immigration,
00:14:51 dont peut-être le président de la République,
00:14:54 maintenant, songe à ouvrir la porte.
00:14:56 Parce qu'effectivement, cette masse de gens aujourd'hui,
00:14:59 on l'a vu à l'occasion de l'Abaya,
00:15:01 mais c'est bien au-delà de l'Abaya.
00:15:03 Et c'est pour ça que je trouve que la formule de Zemmour,
00:15:06 elle correspond à ressenti de beaucoup de nos concitoyens
00:15:11 sur le sujet de l'immigration.
00:15:12 - Et faire une campagne monothématique,
00:15:14 ça a été sa grande faiblesse lors de la présidentielle,
00:15:17 mais justement, je ne suis pas du tout d'accord avec vous,
00:15:19 ça peut être sa grande force dans le cadre de ces élections.
00:15:22 Et c'est d'ailleurs la grande force des Verts,
00:15:24 c'est-à-dire qu'ils font campagne uniquement sur l'écologie,
00:15:27 et les Européennes, c'est un vote de conviction.
00:15:29 C'est-à-dire que la stratégie de l'électeur est tout à fait différente.
00:15:32 C'est-à-dire qu'Éric Zemmour a subi malheureusement le vote utile
00:15:36 lors de la campagne présidentielle de 2022.
00:15:38 - Pas seulement. - Et ce ne sera pas le cas.
00:15:39 Pas seulement, mais ce ne sera pas le cas, justement,
00:15:42 parce que c'est à la proportionnelle.
00:15:43 - Le vote utile a joué, vous avez raison,
00:15:45 mais il perd d'abord, on sait très bien pour sur quoi, sur l'Ukraine.
00:15:49 Et ensuite, sur le fait que Marine Le Pen fait campagne
00:15:51 sur le pouvoir d'achat pendant le dernier mois de campagne,
00:15:54 sur le sujet sur lequel lui n'a pas grand-chose à dire.
00:15:57 - Et je crois... - Il vous dirait le contraire,
00:15:59 mais peu importe.
00:16:00 - Mais la situation, elle a encore évolué sur l'immigration depuis deux ans.
00:16:04 Je pense que la société française n'est plus sur la même ligne qu'il y a deux ans.
00:16:09 Les choses vont vite, Philippe.
00:16:11 Les choses vont très vite.
00:16:12 - Mais qu'il y ait une évolution, moi, je...
00:16:14 - Parce qu'effectivement, la multiplication quand même...
00:16:18 - Oui, vous avez raison. - ...des faits divers qui sont arrivés
00:16:21 ont traumatisé ou en tout cas ont influencé la société française.
00:16:25 Parce que quand on apprend que vous avez sur le sol de France
00:16:29 des gens qui ne devraient pas y être,
00:16:31 qui sont sous le coup d'une OQTF
00:16:33 et que ces gens sont à l'origine de faits divers dramatiques,
00:16:37 évidemment, ça commence à faire évoluer...
00:16:40 - Ça trouble profondément. - Ça trouble profondément.
00:16:43 Donc, c'est volonté aujourd'hui.
00:16:45 Il peut y avoir un consensus de dire
00:16:48 que l'immigration, il faut qu'elle soit plus que contrôlée, extrêmement limitée.
00:16:52 Étudiants, pourquoi pas.
00:16:53 Asile politique, bien sûr.
00:16:55 Le travail, que les gens viennent pour travailler et qu'ils repartent immédiatement,
00:16:58 il n'y a pas de souci.
00:16:59 Mais je pense qu'aujourd'hui, il faut sans doute la stopper.
00:17:02 Il peut y avoir un consensus sur ce point.
00:17:03 - En tout cas, la réduire, la stopper,
00:17:05 je ne crois pas qu'il y aura un consensus sur le fait de la stopper.
00:17:08 - Il peut, en tout cas, ça devient un sujet important.
00:17:12 - Mais n'oubliez pas aussi la question écologique.
00:17:15 C'est le grand impensé de tout ça.
00:17:17 Parce qu'on sort d'un été,
00:17:18 ça a été...
00:17:19 On sort d'un été épouvantable en termes climatiques.
00:17:22 Vous étiez à la boule, vous vous êtes pas rendu compte.
00:17:25 Mais autrement, pour toute personne qui a un peu voyagé,
00:17:28 c'était un été incroyable.
00:17:30 Ce sujet-là finira par revenir.
00:17:33 Il va revenir.
00:17:34 - On va écouter...
00:17:36 - Non, mais à la boule, on ne voit pas les choses pareilles.
00:17:39 - Mais on va arrêter avec la boule.
00:17:41 Voilà, lisez, je veux dire...
00:17:43 - Non, pardon.
00:17:44 Je retire ce que j'ai dit.
00:17:45 - Mais ce n'est pas ça.
00:17:46 Mais bon, qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:17:48 Le climat, par définition, toujours et tout le temps...
00:17:51 - Non, c'est tout à fait faux.
00:17:53 - Bon, ben alors, c'est faux.
00:17:54 - Il n'y a jamais eu d'accélération des températures.
00:17:57 - Non, mais tous les scientifiques le disent.
00:17:59 - Si, entre 1920 et 1930, les records aux Etats-Unis ne sont pas battus.
00:18:03 Ils ont précisément été durant cette période-là.
00:18:05 - Sur la longue durée...
00:18:06 - Entre 1920 et 1930, les records aux Etats-Unis...
00:18:09 - Ça ne peut rien dire, ça.
00:18:10 - Il y a eu une vague...
00:18:11 - Ça ne peut rien dire sur 1920 et 1930.
00:18:12 - Si, parce qu'il y a eu une vague de chaleur extrême aux Etats-Unis, d'ailleurs.
00:18:17 Toute une littérature est arrivée, Einstein, Beck, etc.
00:18:20 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est M. Posteviné qui est venu ici me le dire.
00:18:23 - Vous avez des températures, aujourd'hui, aux Athéniens,
00:18:26 que l'on n'a jamais atteint.
00:18:27 On a l'année la plus chaude mesurée.
00:18:28 Ça fait 20 ans qu'il y a un consensus scientifique sur le réchauffement climatique.
00:18:33 Il n'y a jamais été aussi rapide.
00:18:35 - On ne va pas entamer ce débat.
00:18:36 - Oui, mais c'est important.
00:18:37 - Oui, mais tout le monde ne pense pas ce que vous dites.
00:18:40 Et notamment, les Français ne le pensent pas forcément majoritairement aujourd'hui.
00:18:44 - Tout le monde ne le pense pas avant ça.
00:18:45 - Et non seulement ils ne le pensent pas,
00:18:46 mais j'ai l'impression qu'en ce moment,
00:18:47 il se trouve qu'il y a un courant pour dire "attention".
00:18:50 - Les Français ne pensent pas majoritairement qu'il y a un sujet sur le réchauffement climatique.
00:18:53 - Non.
00:18:54 - Là, vous vous trompez.
00:18:55 - Je pense qu'il pense qu'il y a un sujet.
00:18:59 Après, il s'interroge sur les causes de cela.
00:19:03 - Non.
00:19:04 - Sur le fait que ça n'est pas provoqué par l'activité humaine.
00:19:06 - Non, il ne s'interroge pas sur les causes.
00:19:08 - Alors, vous savez.
00:19:09 - Non, on lit les enquêtes.
00:19:10 - On verra.
00:19:11 - Pourquoi les écolos font ça ?
00:19:12 - Parce qu'ils ne parlent pas jamais d'écologie.
00:19:14 Vous avez remarqué, ils parlent de société,
00:19:16 ils parlent de féminisme,
00:19:18 ils parlent de tas de choses sauf d'écologie.
00:19:20 - Là, en revanche, vous avez raison,
00:19:21 c'est que c'est une fracture générationnelle.
00:19:23 - Oui.
00:19:24 - Ils peuvent être extrêmement intéressés par ces idées-là.
00:19:27 Bon, ce que je vous propose, c'est d'avancer,
00:19:29 de parler de l'Abaya,
00:19:31 puisqu'il a parlé de l'Abaya également,
00:19:35 Éric Zemmour, ce matin.
00:19:37 - J'ai vu un article d'une philosophe
00:19:41 et d'une spécialiste de l'islam,
00:19:43 madame Adnani,
00:19:44 qui explique très bien qu'il y a la surat,
00:19:47 je crois, le verset 59 de la surat 33,
00:19:50 ou le verset 33 de la surat...
00:19:52 Non, c'est le, j'ai déjà bien dit.
00:19:54 Qui dit que Mahomet,
00:19:56 Dieu ordonne à Mahomet
00:19:58 de remettre,
00:20:00 que les femmes remettent leur robe,
00:20:02 leur djellaba,
00:20:04 sur elles,
00:20:05 pour se cacher par pudeur.
00:20:07 Et il y a un hadith, vous savez, de Mahomet,
00:20:10 c'est ce qui raconte la vie de Mahomet,
00:20:12 les phrases de Mahomet, les hadiths,
00:20:14 qui dit "la pudeur et la foi sont liées ensemble".
00:20:17 Or, quand vous demandez à ces jeunes filles
00:20:20 pourquoi elles mettent ça,
00:20:22 elles vous disent "toutes par pudeur".
00:20:24 La fameuse "ahora", c'est par vous que je vais apprendre ça, évidemment.
00:20:27 Donc, vous comprenez, tout ça est lié à la religion,
00:20:29 mais c'est le principe même de l'islam.
00:20:31 - C'est l'islam, donc vous n'y voyez pas une offensive plus que cela,
00:20:34 vous y voyez une tradition religieuse.
00:20:36 - Exactement.
00:20:37 - Alors, vous faites réagir, évidemment,
00:20:39 les mois les plus chauds depuis le début de l'histoire de l'humanité.
00:20:42 Il y a eu des contrôles depuis 50 ans,
00:20:44 il y a eu des températures depuis 150 ans.
00:20:47 Avant, il n'y avait pas de mesure.
00:20:49 - La paléoclimatologie permet d'aller bien plus loin.
00:20:52 - Mais bon, la paléoclimatologie...
00:20:54 - Mais sur Éric Zemmour, il y a quelqu'un...
00:20:56 - Bon, Guterres, alors, la paléoclimatologie...
00:20:58 Guterres, il a parlé de changement,
00:21:00 il est responsable de l'ONU, il a parlé de changement,
00:21:02 réchauffement, dérèglement, maintenant il parle d'effondrement climatique.
00:21:05 - Mais moi, je ne parle pas de Guterres,
00:21:07 je parle des scientifiques et de ce qu'ils vous disent.
00:21:09 - Vous, vous prenez argent comptant ce qu'on vous dit,
00:21:12 et moi...
00:21:13 - Quand il y a un consensus.
00:21:15 - Il n'y a pas consensus, en fait, toujours.
00:21:17 - Mais si, ça fait 15 ans, on peut réagir sur Abaya et Éric Zemmour.
00:21:21 - Il n'y a pas forcément de consensus, il y a consensus,
00:21:23 des gens qui, pour écrire, sont obligés de passer sous les fourches codines parfois.
00:21:26 - Non, c'est pas vrai.
00:21:27 - Mais ne dites pas ça, puisqu'on a reçu des gens ici.
00:21:29 - Mais ils sont marginaux.
00:21:30 - Ah, ben, ils sont marginaux, parce que, bon...
00:21:32 Alors, vous savez tout, c'est comme sur le Covid.
00:21:34 Vous savez tout, vous êtes le professeur Bernard.
00:21:36 Sur tous les sujets, c'est ça, vous prenez ce qu'on vous dit.
00:21:40 - Le Covid, on n'avait aucun recul sur le réchauffement climatique.
00:21:44 Aujourd'hui, ça vous recule.
00:21:45 Sur le Covid, vous êtes toujours sur la même ligne.
00:21:47 Quand vous voyez les effets secondaires, il n'y a pas eu de changement.
00:21:49 Chez vous, vous ne vous êtes pas interrogé, rien du tout.
00:21:51 - Les effets secondaires, je n'ai toujours pas d'élément précis sur le sujet.
00:21:54 - Allez, revenons sur l'Abaya.
00:21:56 - Sur Abaya et Éric Zemmour.
00:21:57 Il a dit quelque chose d'intéressant ce matin,
00:22:00 en disant que ça n'était pas un problème que nous avons avec les islamistes,
00:22:04 mais avec l'islam.
00:22:05 Et ça, ça me pose problème dans son raisonnement.
00:22:08 Pourquoi ?
00:22:09 Parce qu'il y aurait eu une déferlante d'Abaya sur cette rentrée scolaire.
00:22:13 Toutes les jeunes filles scolarisées de confession musulmane,
00:22:17 d'ailleurs, on n'a pas à savoir la confession des uns et des autres
00:22:19 qui rentrent dans l'école de la République,
00:22:21 auraient donc porté une Abaya ?
00:22:25 L'écrasante majorité des élèves femmes de confession musulmane
00:22:34 ne porte pas l'Abaya.
00:22:36 Et donc, je ne vois pas pourquoi il nous dit aujourd'hui
00:22:39 qu'on a un problème avec l'islam, cette question-là,
00:22:41 alors que ça n'est pas le cas.
00:22:43 Mais là où il a raison, Olivier,
00:22:45 ce qui compte, c'est un mouvement et une progressivité.
00:22:48 L'Abaya n'existait quasiment pas du tout il y a cinq ans.
00:22:53 L'Abaya existe aujourd'hui.
00:22:55 Alors on dit oui, on se rassure en disant il y a eu 300, 298 cas, etc.
00:23:00 Mais c'est un sujet qui est en progression.
00:23:03 Le voile, c'était pareil.
00:23:05 Moi, j'ai vécu le voile à Créteil.
00:23:06 En 1989, il y avait les deux jeunes filles de Créteil.
00:23:12 Bon, c'était effectivement rien du tout.
00:23:15 Et pourtant, le pays a compris qu'il fallait, à un moment donné,
00:23:18 s'en préoccuper et aller jusqu'à légiférer.
00:23:20 C'est pareil avec l'Abaya.
00:23:22 Ce que dit Zemmour, et là où je partage ce sentiment depuis toujours,
00:23:27 c'est un choc de civilisation.
00:23:29 On teste une civilisation qui est la civilisation musulmane,
00:23:34 on teste la civilisation française qui est de naissance catholique.
00:23:38 Et c'est en permanence.
00:23:39 L'Abaya n'est qu'un des épisodes.
00:23:41 Le voile en fut un.
00:23:42 L'Abaya en est un autre.
00:23:44 Et les troisième et quatrième viendront dans les prochaines années.
00:23:48 C'est tout.
00:23:49 On pourra revenir sur les propos de Gérard après la pause.
00:23:52 Oui, il y a le temps de nez que sur les volets.
00:23:55 En même temps, on est là.
00:23:57 On est là pour ça.
00:23:59 On est là pour ça.
00:24:00 Mais gardons l'esprit critique.
00:24:03 Les journalistes devraient avoir l'esprit critique.
00:24:05 Ne prenons pas pour argent comptant ce qui est dit toujours et tout le temps.
00:24:09 Je m'étonne toujours de cela.
00:24:11 Moi, je suis...
00:24:12 Voilà, il faut toujours douter.
00:24:14 Dans tous les sens.
00:24:15 Parfois penser contre soi.
00:24:16 - Y compris de ses propres convictions.
00:24:17 - Mais bien sûr.
00:24:19 Et écouter surtout des paroles contradictoires.
00:24:22 C'est ça qui me frappe toujours dans cet univers.
00:24:24 Combien les paroles contradictoires ne sont pas écoutées ?
00:24:27 - Ou pas convaincantes.
00:24:29 - Comment ?
00:24:30 - Ou pas convaincantes.
00:24:31 - Oui, écoutez, je vous ai cité des arguments tout à l'heure sur un truc très précis.
00:24:36 Et ce n'est pas moi qui l'avais dit.
00:24:38 C'était Pascal Vinet qui était venu là et qui avait rapporté ça.
00:24:41 Nous allons marquer une pause.
00:24:42 Et nous allons écouter après Marion Maréchal.
00:24:44 Parce que c'est elle qui était hier soir au journal de 20h de TF1.
00:24:48 A tout de suite.
00:24:49 Mon guidon était avec nous.
00:24:53 Il nous rappelle les titres.
00:24:54 Alors que les prix du pétrole sont au plus haut,
00:24:59 Bruno Le Maire demande à Total Énergie de prolonger son plafonnement des prix à la pompe au-delà du 31 décembre.
00:25:05 Pour rappel, le géant de l'énergie a pris un engagement de plafonner les prix de tous les carburants à 1,99€ jusqu'à la fin de l'année.
00:25:11 Le ministre de l'Économie annonce également la fin de la défiscalisation du gasoil pour les agriculteurs et les entreprises de travaux publics.
00:25:18 Brigitte Macron va rendre visite à la famille de l'adolescent qui s'est suicidé hier à son domicile de Poissy dans les Yvelines.
00:25:24 Âgé de 15 ans, il avait signalé des faits de harcèlement dans son ancien établissement scolaire.
00:25:29 Par contre, la justice appelle à la plus grande prudence sur les causes de son passage à l'acte.
00:25:33 Une enquête a été ouverte.
00:25:34 Et puis les Rolling Stones font leur grand retour.
00:25:38 18 ans après, ils ont annoncé la sortie de leur nouvel album intitulé Acne Diamonds.
00:25:44 Sa sortie est prévue le 20 octobre prochain et sera composée de 12 titres.
00:25:48 Le premier, baptisé Angry, a été dévoilé hier.
00:25:51 Et pour le plaisir, on va écouter un extrait ensemble.
00:25:54 Ah ça a tout donné, mais alors pour le titre de la chanson, Angry.
00:25:59 Ça ressemble un peu à Should I Stay, Should I Leave.
00:26:02 Un peu de cette couleur là.
00:26:05 Should I stay, should I leave.
00:26:07 Il n'y a toujours pas prêt à te réinventer à 80 ans.
00:26:09 Il a 80 ans, comme quoi ça concerne.
00:26:13 Bon, l'info politique, vous le savez, c'est Marion Maréchal qui a annoncé hier être tête de liste aux européennes.
00:26:19 Elle était sur le plateau de 20h de TF1.
00:26:21 Je vous propose de l'écouter une première fois sur le combat qu'elle souhaite mener.
00:26:25 L'opportunité de rassembler les électeurs de droite autour d'une grande bataille.
00:26:32 Et je pèse mes mots, qui est civilisationnelle, qui est historique, qui est vitale,
00:26:36 qui est celle de la défense de notre identité, notre culture, de nos valeurs,
00:26:40 qui sont aujourd'hui menacées par l'assumé migratoire et par l'islamisation.
00:26:44 Là, alors ça, c'est intéressant.
00:26:46 C'est une vraie question.
00:26:48 Est-ce que, selon vous, la culture, l'identité française est menacée ?
00:26:54 Oui ou non ?
00:26:56 Oui, elle est menacée par des évolutions démographiques
00:27:01 et elle est menacée par des évolutions culturelles.
00:27:04 Parce que vous allez me dire que je fais une pirouette,
00:27:06 mais l'américanisation de la société française depuis 20 ans, 30 ans, est considérable.
00:27:13 Et c'est un changement culturel qui touche tout le monde,
00:27:16 alors que l'islam, ça touche 10% de la population.
00:27:19 Excusez-moi.
00:27:20 On est en train de parler, je vais vous le redire autrement,
00:27:23 vous êtes apeurés, fascinés par un changement civilisationnel qui touche 10% de la population.
00:27:30 Et encore, même pas 10% de la population,
00:27:32 parce que, comme l'a dit Olivier tout à l'heure, tous les musulmans ne sont pas concernés.
00:27:36 On a un changement considérable,
00:27:38 on a un changement considérable,
00:27:40 qui est qu'en 20-30 ans, on est le pays qui va le plus au McDo,
00:27:44 on est le pays qui a changé le plus de traditions et de cultures.
00:27:48 D'accord, c'est le problème pour Philippe Guibert, c'est qu'on va le plus au McDo.
00:27:52 Il a tout compris de la société française.
00:27:54 Continuez, l'américanisation de la France est beaucoup plus spectaculaire que votre islamisation qui touche...
00:28:00 Ne soyez pas étonnés que l'UPS soit à moins de 2% avec un raisonnement comme ça.
00:28:05 Ce n'est pas le raisonnement de l'UPS, c'est mon raisonnement.
00:28:08 Si vous pensez que le problème...
00:28:09 Je dis, si on parle civilisation, lisez quelques livres de Régis Debray sur la question,
00:28:13 c'est exactement sa thèse.
00:28:15 Vous parlez d'un changement de civilisation, parce qu'il y a 10% de la population...
00:28:20 Philippe, la différence entre l'Amérique...
00:28:23 Je suis, comme toi, sensible à l'américanisation de la société française,
00:28:28 puisque je vis beaucoup aux Etats-Unis et je vois ce qui est simplement l'américanisation lente
00:28:34 et progressive de la société française, le fait que tous nos ados portent des jeans,
00:28:39 l'habillement, la nourriture, le McDo, etc.
00:28:43 C'est consenti, ça se fait graduellement avec l'assentiment de la population.
00:28:49 Tandis que l'autre, effectivement, elle n'est pas consentie.
00:28:55 Gardons ma question. Est-ce que selon vous, l'identité, par exemple...
00:28:59 L'identité est mise en cause, sans consentement.
00:29:04 Vous avez répondu.
00:29:05 On devrait pouvoir la définir aussi.
00:29:08 De Gaulle l'avait défini très bien.
00:29:11 Nous sommes un peuple de tradition judéo-chrétienne.
00:29:14 Il l'avait dit très bien.
00:29:15 D'ailleurs, certains souhaiteraient que dans la Constitution, le mot judéo-chrétien soit inscrit.
00:29:20 Mais quand on ne veut pas voir les fondamentaux, c'est qu'il y a un loup.
00:29:23 Bien sûr.
00:29:24 Et donc, parce qu'il y a 10% de la population qui est peut-être en rupture avec cette tradition,
00:29:29 vous pensez que la France est menacée ?
00:29:32 Je vous pose la question.
00:29:34 Vous avez vu beaucoup de gens se convertir à l'islamisme radical ?
00:29:38 Ce qui est clair, pour dire les choses claires, c'est qu'il y a des quartiers où l'identité française n'existe plus.
00:29:45 Eh bien, ces quartiers-là, ça devrait déjà vous inquiéter.
00:29:49 C'est-à-dire que cette identité française dans ces quartiers-là, alors qu'elle existait il y a 50 ans,
00:29:54 elle n'existe plus du tout.
00:29:56 Mais comme à Stein, il n'y a pas besoin d'aller loin de la ville de Stein.
00:29:59 C'est le produit de décision politique.
00:30:01 Mais ça, c'est autre chose.
00:30:02 Mais de la politique du logement, de la ghettoïsation...
00:30:05 Mais pourquoi pas ? Mais peut-être aussi la politique de l'immigration ?
00:30:08 Oui, aussi.
00:30:09 Peut-être ? Même tout sûrement principalement ?
00:30:11 Mais non, pas principalement.
00:30:12 Pas principalement, parce que le fait de regrouper les mêmes populations qui viennent d'autres pays dans les mêmes quartiers,
00:30:17 ça crée des choses pas tenables.
00:30:20 Philippe Guibert, depuis la rentrée, ça tient difficile.
00:30:23 Oui, parce que vous parlez tout le temps.
00:30:25 Bon, ben alors, je me taire.
00:30:26 Non, ne vous parlez pas.
00:30:27 Il a pris son temps.
00:30:29 Cherbourg.
00:30:31 On a terminé sur Marine Le Pen et sur Marion Maréchal, pardonnez-moi, et Éric Zemmour.
00:30:39 Et Cherbourg, voilà qui est intéressant, Cherbourg.
00:30:41 Parce que c'est en fait une affaire qui est passée sous silence.
00:30:44 Début août à Cherbourg, une jeune femme avait été hospitalisée dans un état grave à la suite d'un viol.
00:30:49 Il n'y a aucune marche blanche.
00:30:51 Tout le monde s'en fiche.
00:30:53 Tout le monde s'en fiche.
00:30:54 Les médias en parlent ? Non.
00:30:56 Moi, ça me choque que personne n'en parle.
00:30:59 Vous êtes sûr que personne n'en a parlé ?
00:31:01 Il y a des bonnes victimes, mais il y a des mauvaises victimes.
00:31:04 C'est une mauvaise victime, manifestement.
00:31:06 Mais il y a des bonnes victimes dans la société d'aujourd'hui.
00:31:08 Moi, je peux parler sur le plan de la médiatisation.
00:31:11 J'ai été frappé.
00:31:12 Je n'étais pas à Paris.
00:31:13 Après l'Amérique, j'ai regardé la télé, ce que je fais de moins en moins à Paris.
00:31:18 C'est-à-dire que j'ai regardé les 20 heures de la une ou de la deux en alternance.
00:31:22 Quand j'ai appris cet horrible viol, cet horrible fait divers de Cherbourg,
00:31:27 je m'attendais, en tant qu'ancien patron de l'information de la une,
00:31:32 on a des réflexes, je m'attendais à ce que ça soit un des sujets majeurs
00:31:36 des journaux télévisés.
00:31:38 Et qu'est-ce que j'ai vu ? Rien.
00:31:40 Des brèves ou rien.
00:31:42 Alors que c'était une histoire qui aurait dû prendre plusieurs minutes
00:31:47 d'un journal télévisé.
00:31:48 C'est-à-dire que peu à peu, un certain nombre de grands médias,
00:31:51 je connais bien ceux pour lesquels j'ai travaillé,
00:31:54 nous ne faisions pas ça il y a 20 ans, ni il y a 10 ans.
00:31:57 Aujourd'hui, les médias de l'été, c'était "il fait chaud",
00:32:01 "on va manger des glaces", etc.
00:32:04 "On fait du magazine", "tout va bien".
00:32:06 Mais sauf que, et c'est à faire, les parents ont raison.
00:32:08 Je vois que les parents aujourd'hui disent "on a sous-traité cette affaire".
00:32:13 C'est vrai.
00:32:14 On va l'écouter justement parce que, je vous rappelle effectivement
00:32:17 que c'est une jeune femme qui avait été hospitalisée dans un état grave.
00:32:20 Un homme de 18 ans avait été mis en examen.
00:32:22 Et il y a quelques jours, la victime âgée de 29 ans est sortie du coma.
00:32:25 Et son père, qui s'appelle Ludovic, est sorti du silence.
00:32:30 Alors, il a fait un communiqué sur une radio à Cherbourg.
00:32:35 Mais la voix que vous allez entendre, ce n'est pas celle du père.
00:32:38 C'est un communiqué qui est lu sur cette radio
00:32:41 par une voix qui n'est pas celle du père.
00:32:44 Mais il a voulu donner des nouvelles de sa fille qui s'appelle Mégane.
00:32:48 Je vous propose de l'écouter.
00:32:49 Mégane est sortie du coma voici quelques jours,
00:32:52 mais son état de santé reste fragile.
00:32:54 C'est évidemment une excellente nouvelle,
00:32:56 mais il lui faudra beaucoup de temps pour se remettre de tout ce qu'elle a subi.
00:32:59 Toute la famille tient à vous remercier, toutes et tous, très chaleureusement,
00:33:03 pour vos nombreux messages de soutien, emprunts de compassion,
00:33:06 qui nous donnent beaucoup de force pour traverser cette épreuve.
00:33:09 Je vous propose d'écouter Thibaut Marcheteau qui est à Cherbourg.
00:33:15 Plus d'un mois après les faits, la famille de Mégane L. s'exprime enfin.
00:33:19 Elle sort du silence par son père qui s'est exprimé à une radio locale.
00:33:23 Il donne dans un premier temps des détails sur la santé de sa fille.
00:33:27 Elle est sortie du coma voici quelques jours,
00:33:30 mais sa santé reste encore très fragile.
00:33:32 C'est évidemment une excellente nouvelle,
00:33:34 mais il lui faudra beaucoup, beaucoup de temps pour se remettre de tout ce qu'elle a subi.
00:33:39 Dans un second temps, il est revenu sur l'élan de compassion et d'émotion.
00:33:42 Ici à Cherbourg, les nombreux messages de soutien que nous avons reçus
00:33:46 nous ont aidé à traverser cette période très difficile.
00:33:50 Concernant l'enquête, le principal suspect,
00:33:52 Oumar N. a été placé en détention provisoire il y a maintenant plusieurs semaines.
00:33:56 Et je ne sais pas si vous savez précisément ce qu'il a fait à cette jeune femme
00:34:01 et la manière dont il l'a violée. C'est absolument abominable.
00:34:05 Et c'est vrai qu'on en parle peu pour ne pas dire pas.
00:34:09 - Les soignants qui sont intervenus auprès d'elle ont eu besoin d'un soutien psychologique.
00:34:13 C'est dire la...
00:34:14 - Alors on peut s'interroger. Pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas ?
00:34:17 Vous avez une réponse ? Pourquoi on n'en parle pas ?
00:34:19 Voilà une bonne question.
00:34:21 Je vous propose d'écouter le père une deuxième fois
00:34:23 via donc cette voix que lui prête la radio à Cherbourg.
00:34:28 - Ne pas communiquer sur cette agression donne du crédit à tous ces prédateurs sexuels
00:34:33 et autres parasites de la société qui gangrènent les rues.
00:34:36 Une prise de conscience de la part du gouvernement sur le fait que l'on laisse
00:34:39 ce genre d'individus au passé judiciaire chargés en toute liberté serait vraiment la bienvenue.
00:34:45 Ayez confiance en la justice, nous a-t-on dit, nous ne souhaitons que cela.
00:34:49 - Bon.
00:34:50 - On a tendance à m'innover en ce moment les faits.
00:34:52 - Oui mais pourquoi ?
00:34:53 - Parce que ces faits se répètent.
00:34:54 Moi ce qui m'avait frappé c'est par exemple la manière dont certains médias
00:34:58 avaient communiqué autour de l'agression de cette grand-mère
00:35:02 accompagnée de sa jeune fille à Bordeaux, sa jeune petite fille.
00:35:06 Où notamment Libération avait commencé un article avant de le réécrire
00:35:10 par un fait divers comme il en existe tant dans la société française.
00:35:14 Donc c'est un parmi d'autres.
00:35:15 Et voici pourquoi on n'en parle plus.
00:35:16 Parce que c'est un phénomène malheureusement qui se répète.
00:35:18 Ça devient un phénomène parmi tant d'autres.
00:35:20 Alors qu'il y a 30-40 ans, ça aurait fait la une des journaux
00:35:24 parce que c'était un fait divers dont on avait jamais,
00:35:28 auquel on n'avait jamais été confronté et dont on ne parlait pas jusqu'à présent.
00:35:31 Est-ce que vous avez une tentative d'explication
00:35:33 pour lequel on n'a pas parlé de ce fait divers ?
00:35:36 Il y a des médias qui font clairement le choix de ne pas parler des faits divers.
00:35:39 Et aussi, celui-ci...
00:35:41 Ça dépend desquels, parce qu'il y a des faits divers...
00:35:43 Celui-là, est-ce que vous avez une explication par exemple ?
00:35:46 Est-ce que le fait par exemple que l'agresseur soit d'origine étrangère
00:35:48 peut expliquer qu'on n'en ait pas parlé ?
00:35:51 Je pense qu'il y a un certain nombre de médias, je pense au Monde,
00:35:54 que je lis régulièrement, qui fait le choix de ne pas parler des faits divers
00:35:58 qui mettent en cause des personnes issues de l'immigration.
00:36:01 C'est un choix très clair et littoral pour ne pas alimenter ce sujet.
00:36:05 Donc ils considèrent que ce n'est pas un sujet.
00:36:07 Ça c'est un choix, mais je vous parle que pour un seul média.
00:36:09 Je n'ai pas d'explication.
00:36:10 Mais ça c'est une méconnaissance de l'information.
00:36:12 Ce n'est pas une explication globale.
00:36:14 Philippe, l'information c'est de donner l'information.
00:36:18 Dire qu'on ne parle pas de ce fait horrible,
00:36:21 qui est un fait de société d'ailleurs,
00:36:23 qui va bien au-delà d'un simple fait divers,
00:36:25 dire qu'on n'en parle pas parce qu'il s'agit d'un Sénégalais,
00:36:28 en l'occurrence je crois que ce Houmar là est un Sénégalais d'origine,
00:36:33 alors on a le droit d'oblitérer.
00:36:36 C'est dans un monde orwellien ça.
00:36:39 C'est-à-dire qu'il y a une vérité qui est bonne à dire pour le bon peuple,
00:36:42 y compris les grands journaux télévisés pour le bon peuple,
00:36:45 et qu'on ne peut garder que pour éventuellement quelques médias.
00:36:49 - On peut rajouter des raisons.
00:36:50 Peut-être aussi que c'est une ville de province et que ça attire.
00:36:54 - Non mais certainement que c'est moins...
00:36:57 - Une ville de province.
00:36:58 - Oui, oui, parce que des fois la province est moins traitée que d'autres.
00:37:02 - Et le petit Emile il est en province ?
00:37:05 - Parce qu'aussi il n'y a pas la question des policiers.
00:37:09 - Et le petit Emile ?
00:37:10 - Comment ?
00:37:11 - Le petit Emile ?
00:37:12 - Oui.
00:37:13 - Pourquoi on en parle beaucoup ?
00:37:14 - Pourquoi on ?
00:37:15 - Pourquoi à ce moment-là on en parle beaucoup c'est en province aussi.
00:37:16 - Oui mais vous avez certainement raison sur le profil de l'auteur.
00:37:18 - Non mais je pose la question.
00:37:20 - Et aussi parce que par exemple ça n'interfère pas sur les policiers.
00:37:25 - Je salue Catherine Ney qui nous écoute et qui dit une chose très juste
00:37:29 sur le débat que nous avions tout à l'heure.
00:37:31 N'oubliez pas la culture woke qui gangrène l'université et l'éducation nationale,
00:37:35 ça vient des Etats-Unis.
00:37:36 Comme quoi les choses sont un peu plus...
00:37:38 - Ah, bien sûr.
00:37:39 - Bien sûr, mais nous nous...
00:37:40 - Très bien.
00:37:41 - Toujours écouter tous les avis.
00:37:42 - Elle a raison.
00:37:43 - Et c'est vrai que cette identité nationale elle est aussi attaquée par la culture woke
00:37:46 qui vient des Etats-Unis.
00:37:47 Alors si on poussait plus précisément le raisonnement,
00:37:50 il faudrait voir qui est à l'origine de la culture woke.
00:37:55 - Ah oui.
00:37:56 - On pourrait remonter aux indigènes.
00:37:58 On pourrait remonter à un certain nombre de banques.
00:38:00 - On met toujours sur vos pattes.
00:38:01 - Et on reviendrait peut-être à des choses qui nous intéressent.
00:38:04 - Dépenseurs.
00:38:05 - Je ne sais plus qui avait dit ça, mais grosso modo tous les débats
00:38:08 qui ont lieu aux Etats-Unis, nous les avons en France 10 ans plus tard.
00:38:11 - Bien sûr, bien sûr.
00:38:12 Même maintenant, alors on disait 10 ans il y a 50 ans,
00:38:14 mais maintenant on les a 6 mois plus tard.
00:38:15 - Oui, quasiment.
00:38:16 - Regardez aussi ce qui se passe en Floride et savoir si ça sera exporté ici.
00:38:19 - Bon, un nouveau drame est en cours.
00:38:21 Un nouveau drame après un refus d'obtempérer.
00:38:23 Hier à Elancourt, un adolescent est mort dans une collision
00:38:25 entre son deux roues et une voiture de police.
00:38:27 Les refus d'obtempérer, là aussi on l'a dit, il faut sans doute changer la loi
00:38:30 et convaincre les uns et les autres qu'un refus d'obtempérer, c'est extrêmement grave
00:38:35 et que celui qui refuse d'obtempérer prend des risques importants.
00:38:40 Et hélas, ce jeune homme est mort, c'est un adolescent de 16 ans
00:38:44 qui est mort dans une collision.
00:38:46 Parce que c'est un drame absolu, c'est toujours un drame absolu pour une famille,
00:38:50 pour ce jeune homme, bien sûr.
00:38:51 La victime est accusée d'un refus d'obtempérer selon une source policière,
00:38:54 suivie à distance par une voiture de police.
00:38:56 La motocross a percuté un autre véhicule de police à une intersection.
00:38:59 Il faisait des rodéos urbains.
00:39:00 Les gens n'en peuvent plus des rodéos urbains, n'en peuvent plus.
00:39:04 Mais là aussi, moi j'ai eu ces conversations 50 fois ici.
00:39:07 Tant qu'ils ne seront pas dans le sixième arrondissement,
00:39:09 sous les fenêtres de ceux qui décident, les motos urbains,
00:39:13 il ne changera rien.
00:39:14 Parce qu'en fait, tous ceux qui décident, ils ne vivent pas dans ces endroits-là.
00:39:18 Allez vivre, vous, avec des motos urbains, des rodéos urbains sous vos fenêtres.
00:39:23 Allez vivre.
00:39:24 Mais on peut se poser la question du systématisme de la garde à vue pour les policiers.
00:39:29 Les policiers qui font leur travail.
00:39:32 Attendez, le refus d'obtempérer.
00:39:35 Les policiers, si ils ne le faisaient pas, si devant des policiers,
00:39:40 si on laissait les gens, effectivement, refuser d'obtempérer,
00:39:43 sans aucune intervention des policiers, on dirait "mais à que fait la police ?
00:39:47 A quoi sert la police ?"
00:39:48 Il ne peut y avoir de régime d'exception pour les fonctionnaires de police.
00:39:52 Il est normal que leur activité, qui est une activité au cœur du régalien,
00:39:56 soit interrogée, questionnée et parfois donne lieu à des garde à vue.
00:40:02 C'est systématique.
00:40:03 Je ne parlais que de la systématique de la garde à vue pour les policiers qui font leur travail.
00:40:09 Je ne disais pas qu'il ne fallait pas d'enquête.
00:40:11 Mais comment appellent autant les pays où les forces de l'ordre ne sont pas contrôlées ?
00:40:16 Tu es dans le tout-ou-rien.
00:40:18 Tu es quoi comme type de régime ?
00:40:19 Tu es dans le tout-ou-rien là.
00:40:20 Non, non, non.
00:40:21 Si, tout-ou-rien.
00:40:22 Je pense qu'il ne faut pas un régime d'exception.
00:40:23 On va voir le sujet d'Augustin Donat-Dieu.
00:40:25 Pour revenir sur le sujet de Cherbourg, il y a une cagnotte, paraît-il,
00:40:29 qui circule pour Mégane, cette jeune femme.
00:40:33 Donc si vous souhaitez accompagner cette jeune femme financièrement,
00:40:36 cette cagnotte existe.
00:40:38 On va vous écouter Augustin Donat-Dieu sur le drame d'Elancourt.
00:40:42 L'accident s'est déroulé peu après 18h30 hier soir,
00:40:47 alors qu'un véhicule de police suit à distance un conducteur de scooter qui refuse d'obtempérer.
00:40:52 Ce dernier entre en collision avec un second véhicule de la police à une intersection.
00:40:57 Il s'agit d'un refus d'obtempérer suite à un rendez-vous moto.
00:41:01 Mes collègues se sont rendus sur place.
00:41:04 Ce jeune en scooter a pris la fuite à deux reprises.
00:41:08 Lors de sa fuite, il a percuté un deuxième véhicule de police à une intersection.
00:41:13 Le conducteur du deux-roues, un adolescent de 16 ans, a été immédiatement transporté à l'hôpital,
00:41:18 mais il a succombé à ses blessures.
00:41:20 L'adolescent n'était pas casqué au moment de l'accident.
00:41:23 Il était connu pour détention d'armes et de harcèlement sur mineurs de 15 ans.
00:41:28 Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une pour refus d'obtempérer,
00:41:31 la seconde confie à l'IGPN pour homicide involontaire par conducteur.
00:41:36 Les deux policiers ont été placés en garde à vue et entendus toute la soirée.
00:41:40 En fin de journée, un escadron de gendarmerie mobile a été envoyé à Elancourt
00:41:44 pour prévenir d'éventuels débordements.
00:41:47 Après une soirée calme, ils ont été désengagés vers minuit.
00:41:51 "C'est vrai que ces deux policiers sont en garde à vue dans le cadre de cette seconde enquête.
00:41:54 Ils ont été entendus par l'IGPN.
00:41:56 La première enquête, bien sûr, c'est une enquête pour refus d'obtempérer.
00:42:00 Mais il me semble qu'il faut faire quelque chose pour protéger même ces jeunes gens."
00:42:04 "Il y a des saisies de véhicules, davantage de saisies.
00:42:09 Donc c'est déjà un premier point.
00:42:11 On arrive à... Vous me regardez d'une manière catastrophée."
00:42:15 "La loi était durcie, etc."
00:42:17 "Il faut tellement changer de logiciel. Il y a quoi dans le logiciel ?
00:42:23 Mais sur ça, ce n'est que des politiques plus fermes, des décisions de fisc, des portes, d'accord ?
00:42:28 Mais sur de la...
00:42:30 "En fait, tout ça ne marche pas."
00:42:32 "Alors qu'est-ce qu'il faut... On s'arrête 30 secondes sur ce sujet.
00:42:35 On change de logiciel. On fait quoi ?"
00:42:37 "Vous supprimez toutes les motos.
00:42:44 Vous les prenez immédiatement."
00:42:47 "C'est ce que j'ai dit."
00:42:49 "Toutes. Déjà à partir du moment où elles sont supprimées,
00:42:52 celui qui fait un rodéo urbain, il n'a plus de moto."
00:42:55 "Je suis d'accord avec ça.
00:42:57 Je vous ai dit, pourtant je ne suis pas un soutien."
00:42:59 "Je crois que maintenant, c'est saisie systématique."
00:43:01 "C'est déjà le cas aujourd'hui."
00:43:03 "C'est déjà le cas, oui."
00:43:04 "Et il me semble, j'ai lu des articles où il y avait un peu plus de résultats sur les saisies."
00:43:08 "Il y a plus de résultats, oui."
00:43:10 "Le problème, c'est que maintenant, à chaque fois, ils trouvent la parade."
00:43:12 "Donc ils louent des véhicules, comme ça ce ne sont pas leurs véhicules, etc."
00:43:16 "À chaque fois, il y a une parade qui est trouvée par les délinquants."
00:43:19 "La réalité, c'est qu'on a toujours un train de retard."
00:43:22 "Vous avez un encroissant de jeunes qui sont en infraction, qui sont délinquants."
00:43:26 "Je veux dire, vous avez 200 000 personnes sur le territoire qui participent à des trafics de drogue."
00:43:31 "Donc les refus d'obtenterrie, je ne connais pas l'affaire, là, peut-être que je m'avance un peu trop vite."
00:43:36 "Mais il y a beaucoup de refus d'obtenterie qui sont liés au développement des trafics de drogue."
00:43:41 "On a passé hier un sujet, on peut le passer d'ailleurs avec Marine Lençon, si elle le retrouve."
00:43:45 "Il y avait des petites annonces pour recruter des jeunes dealers."
00:43:48 "Vous avez vu ce sujet ? Je ne sais pas s'il peut être fait dans la machine avant 9h50."
00:43:54 "Mais effectivement, c'est tellement extravagant de voir ce qui se passe."
00:43:58 "Et vous avez raison sur la drogue, phénomène numéro un."
00:44:01 "En fait, c'est Rudolph Giuliani, Tolérance Zéro à New York, qui n'accepte pas de marcher."
00:44:07 "J'ai pu rien."
00:44:08 "Ça a marché pendant 20 ans."
00:44:09 "Ça a marché pendant 20 ans, tant que vous ne serez pas sur cette ligne-là."
00:44:12 "On va être dans l'américanisation."
00:44:14 "Mais c'était Tolérance Zéro avant."
00:44:17 "Il faut regarder ce qu'a obtenu les résultats."
00:44:19 "Avant, oui."
00:44:21 "Non mais bien sûr."
00:44:22 "Regardez ce sujet qui montre aussi que la société française a recruté des dealers."
00:44:27 "On passe des petites annonces."
00:44:29 Voici l'une des nombreuses offres d'emploi présentes sur un groupe géré par des dealers
00:44:34 sur le service de messagerie Telegram.
00:44:36 Ici, trois types de postes sont proposés, dont préparateur de commandes, salaire 3640 euros par mois.
00:44:43 Des petites annonces alléchantes que l'on retrouve également sous forme de visuel.
00:44:48 "Tu es déterminé, tu as un bon esprit d'équipe et on te qualifie de rigoureux."
00:44:53 "Tu souhaites compléter tes revenus ou avoir un emploi à plein temps ? Postule chez nous."
00:44:58 Ancienne chômeuse, Kelly s'est laissée tenter par l'une de ces annonces.
00:45:02 Elle dévoile une organisation digne d'une entreprise.
00:45:05 "C'était vraiment... Bon bah on te remercie pour ta candidature."
00:45:09 "On va te... t'envoyer maintenant vers le pôle RH."
00:45:12 "Donc j'ai discuté avec le chef RH de la boîte."
00:45:15 "Et puis... Et puis voilà en fait, chaque interlocuteur..."
00:45:19 "J'avais un manager..."
00:45:21 "Ensuite j'ai eu une période d'essai."
00:45:23 "Et à l'issue de ma période d'essai, on a évoqué une embauche."
00:45:27 Sans surprise, ce business de la drogue ne néglige pas ses clients.
00:45:31 Certains consommateurs laissent même des avis.
00:45:34 "Impeccable, livreur sympa et produit de qualité."
00:45:38 Horaire de livraison, tarif et provenance de la marchandise ou encore processus de commande.
00:45:43 Tout est également détaillé dans des visuels inspirés du géant Amazon.
00:45:47 À croire que rien de tout ça est illégal.
00:45:50 "C'est quand même..."
00:45:52 "Non mais on découvre, le phénomène..."
00:45:54 "C'est quasiment la plus grande entreprise de France, le trafic de drogue."
00:45:57 "Maintenant 200 000 employés, un chiffre d'affaires de 3, 4 milliards."
00:46:01 "Ça pourrait rentrer au 4,40."
00:46:03 "Enfin, imaginez-vous bien."
00:46:05 "C'est quand même une entreprise qui pourrait entrer au 4,40."
00:46:07 "Pas dans les premières entreprises, mais ça pourrait être coté."
00:46:10 "Enfin, c'est juste délirant."
00:46:12 "Là, nous sommes d'accord."
00:46:14 "Quel ? Oui, mais..."
00:46:16 "Un sujet."
00:46:18 "Mais on est d'accord, mais on sera pas d'accord sur comment..."
00:46:22 "Comment résoudre ces problèmes."
00:46:24 "Si on est déjà d'accord pour dire que c'est un des plus gros problèmes, si ce n'est un majeur."
00:46:28 "Voilà, nous allons recevoir..."
00:46:30 "Alors dans une seconde, on va essayer d'être un peu plus léger."
00:46:33 "Parce que c'est vrai que là, vous savez, l'actualité est rude ce matin."
00:46:37 "On aime bien recevoir Gérard Ross."
00:46:39 "Dès qu'il sort un livre, il en sort beaucoup."
00:46:41 "Il vient nous voir."
00:46:43 "Il parle de rugby."
00:46:44 "Mais attendez, il vit le sport sur Antenne 2."
00:46:47 "Donc il est multi-sport, Gérard Ross."
00:46:49 "Il est multitout d'ailleurs, il fait plein de choses."
00:46:51 "Il chante, il fait de la comédie, il a des théâtres."
00:46:54 "Il a beaucoup de talent."
00:46:56 "Il a beaucoup de talent."
00:46:58 "C'est l'homme proté."
00:47:00 "Il est multiple, Janus."
00:47:06 "Et il va donc être là pour les légendes du rugby."
00:47:09 "Quel est votre plus grand joueur de rugby, immédiatement ?"
00:47:12 "Moi, je n'aime pas le rugby."
00:47:14 "Ah bon, d'accord, j'ai bien fait de vous poser la question."
00:47:16 "François Monclat, j'ai écrit un livre sur lui."
00:47:18 "Il était capitaine du 15 de France en 58."
00:47:20 "Quel est le nom qui vous vient immédiatement ?"
00:47:21 "Je n'ai pas pu parler de François, enfin."
00:47:22 "François comment ?"
00:47:23 "François Monclat."
00:47:24 "C'est le capitaine de l'équipe de France de rugby qui part en 58."
00:47:28 "Alors que tout le monde a les yeux sur Copa et les foot."
00:47:30 "Et ils font une tournée en Afrique du Sud formidable."
00:47:33 "C'est l'histoire de rugby français."
00:47:35 "Bianco."
00:47:36 "Qui ?"
00:47:37 "Bianco."
00:47:38 "Bianco ?"
00:47:39 "Bianco, pas Bianco."
00:47:40 "Vous confondez avec l'impéritif."
00:47:42 "Un Bianco."
00:47:43 "Bianco."
00:47:44 "Bianco."
00:47:45 "Serge Bianco."
00:47:46 "Serge Bianco."
00:47:47 "Un Bianco."
00:47:48 "Le numéro 15 de l'Élysée de Guiterre."
00:47:50 "Moi, je suis de cette génération-là, donc Dupont forcément."
00:47:53 "Dupont."
00:47:54 "Qu'on suit depuis avant même."
00:47:56 "J'en perds rive."
00:47:57 "Alors l'équipe de France a gagné 4-3 à Twigley."
00:47:59 "Alba la Dégé au 7-3."
00:48:00 "En 1967, en 1976 ou 1973, ils ont fait un grand chelm avec les 15 mêmes joueurs."
00:48:06 "Les 15 mêmes joueurs sur les 4."
00:48:08 "Je crois que c'est 1977."
00:48:10 "Avec Jacques Fourreau qui était le capitaine et Jean-Pierre Riff, casque d'or."
00:48:14 "Et petit !"
00:48:15 "Disait Roger Coudet et Pierre Alba, il était en sang à la fin des matchs."
00:48:21 "Il était magnifique, il était beau comme..."
00:48:23 "La pause, à tout de suite."
00:48:25 "Gérard Rolls est avec nous et bonjour Gérard."
00:48:29 "C'est toujours un plaisir, une joie de vous recevoir."
00:48:31 "Légende du rugby régulièrement."
00:48:33 "C'est aux éditions Grund."
00:48:35 "Et régulièrement vous publiez des très beaux albums sur l'automobile, sur le sport en général."
00:48:41 "Mais celui-là est particulièrement réussi sur le rugby."
00:48:43 "Je le feuillette depuis hier soir."
00:48:45 "Merci."
00:48:46 "Non mais il est magnifique celui-là."
00:48:48 "Il y a plein de choses dedans."
00:48:49 "Alors par exemple il y a des choses qu'on apprend qui sont merveilleuses."
00:48:51 "L'impact d'un plaquage par exemple."
00:48:54 "Il y a une très jolie iconographie."
00:48:56 "Un physicien de l'université d'Oakland a calculé que vouloir stopper Julian Savea, qui est l'élie des Blacks."
00:49:01 "1m92 pour 112 kg, lancé à 7,5 m/s."
00:49:07 "Équivaut à encaisser l'énergie cinétique d'un bus de 10 tonnes."
00:49:12 "Un bus."
00:49:13 "Lancé à 3 km/h."
00:49:15 "Et le chiffre étonnant aussi Pascal, c'est le nombre de plaquages."
00:49:19 "L'évolution du rugby en fait."
00:49:21 "L'évolution du rugby."
00:49:22 "Je pense que j'ai osé jouer au rugby pendant 12 ans."
00:49:25 "Avec 1m68 et pas de muscles."
00:49:27 "Mais en faculté de droit et après avec la télé."
00:49:30 "Vous étiez numéro 1."
00:49:31 "Mais ça a tellement changé."
00:49:33 "Pour la première coupe du monde, donc en 87, 96 plaquages comptés."
00:49:39 "Aujourd'hui, 258 plaquages."
00:49:42 "Incroyable."
00:49:43 "C'est un sport qui était un sport d'évitement."
00:49:46 "C'est-à-dire qu'on faisait les crochets Côte d'Orniou, les bonifaces."
00:49:49 "Même ces-là encore."
00:49:51 "Gallion."
00:49:52 "Gallion, bien sûr."
00:49:53 "Sport d'évitement."
00:49:54 "C'est-à-dire qu'on donnait le ballon à son copain pour éviter."
00:49:57 "Aujourd'hui, c'est sport de contact."
00:49:59 "On peut se dire qu'on s'en fout quand on fait un match."
00:50:02 "Vraiment, si j'ai des petits garçons chez moi, qui ont 8 ans ou 9 ans."
00:50:06 "Est-ce que je leur fais faire du rugby ?"
00:50:08 "Oui, la réponse est oui."
00:50:09 "C'est le plus beau des sports collectifs."
00:50:12 "Je suis d'accord avec vous, mais il y a des risques."
00:50:14 "C'est dangereux."
00:50:15 "Je disais Pascal, un grand international et un grand joueur de rugby s'appelait René Crabon."
00:50:20 "Dans les années 20-24."
00:50:22 "Il a dit le rugby, il a trouvé les trois mots."
00:50:25 "Il a dit le rugby avant, et on est en train de le vivre en ce moment, juste à la veille de la Coupe du Monde."
00:50:30 "Avant, c'est la ferveur."
00:50:32 "Pendant, c'est la fureur."
00:50:34 "Et après, c'est la fraternité."
00:50:37 "Le rugby, c'est ça, c'est formidable."
00:50:39 "C'est un peu comme le plateau de CNews."
00:50:41 "Avant, pendant, après."
00:50:43 "Je suis d'accord sur le avant et après."
00:50:46 "Je suis d'accord sur le avant et après."
00:50:48 "Le pendant, il y a une discussion."
00:50:50 "Bon, Simon Guélin, le rappel des titres."
00:50:54 Il faut renforcer les contrôles au sein des crèches privées.
00:51:00 Ce sont les mots de la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Berger.
00:51:04 Une réaction de la ministre qui fait suite à des révélations sur les dérives dans certains établissements
00:51:08 où la rentabilité prime parfois sur le bien-être des enfants.
00:51:11 Emmanuel Macron réunit dès 10h le Conseil national de la refondation.
00:51:15 Une troisième séance plénière.
00:51:17 Une nouvelle fois boycottée par plusieurs syndicats et parties de l'opposition.
00:51:20 L'objectif, selon l'Elysée, est de fixer un cap pour l'avenir
00:51:23 et pour une généralisation des démarches territoriales.
00:51:26 Et puis la liste des 30 joueurs nommés pour le Ballon d'or a été dévoilée ce matin.
00:51:30 Et sans surprise, Lionel Messi, Erling Haaland et Kylian Mbappé font bien sûr partie de la liste.
00:51:34 Trois autres Français sont nommés dans les 30 joueurs.
00:51:37 Il s'agit de Randall Kolomoini, Karim Benzema et enfin Antoine Griezmann.
00:51:42 Dans ce livre, consacré évidemment au rugby, il y a une très belle iconographie, très belles photos.
00:51:48 Et il y a des photographies d'idées gueules cassées.
00:51:51 Elles sont géniales, en fait, ces gueules cassées.
00:51:54 Et je ne sais pas si on va pouvoir les voir.
00:51:56 Il y a Jean-Louis Tholau, Gérard Cholet, Jean-Pierre Garvey, Eric Champ.
00:52:00 Alors évidemment, ce sont des noms, les anciens se souviennent de ce nom-là.
00:52:04 Laurent Rodriguez, Michel Palmier, Pierre Dospital et Walter Spanguero.
00:52:10 Mais il y a une beauté dans ces gueules-là.
00:52:13 Pierre Carton, photographe, qui passe des heures, alors non pas à les maquiller du tout, c'est vraiment leur gueule.
00:52:20 Gérard Cholet, là au milieu, ou Eric Champ en bas avec ses cheveux blancs, qui jouait à Toulon et qui jouait aussi en équipe de France.
00:52:28 Eric Champ. En plus, le rugby, c'est pour ça que c'était six mois de travail, ce bouquin-là.
00:52:33 Mais c'est un sport de verbe. C'est extraordinaire.
00:52:36 C'est un sport de facon, d'histoire, de raconter.
00:52:40 Eric Champ, un jour, il y a un match en Nouvelle-Zélande où il pleuvait à Torrent.
00:52:44 Il dit "il pleut la mer et les poissons".
00:52:47 C'est ça, le rugby, c'est à chaque fois...
00:52:51 Et vous, vous avez commencé avec Roger Coudert. Vous avez eu cette chance de travailler avec lui.
00:52:55 Qui n'était pas Roger Coudert, sans doute un grand spécialiste, un grand technicien du rugby.
00:53:00 Mais c'est lui, peut-être, qui, dans les années 60, a sorti le rugby des régions pour en faire un sport national. Nous sommes d'accord ?
00:53:07 100% d'accord. Zezé, on l'appelait. Robert Chappate l'appelait Zezé.
00:53:11 Avec Pierre Albaladejo. Tous les deux, ils ont porté le rugby qui est quand même un sport du Sud.
00:53:17 Ils en ont fait un sport national. Ça, c'est extraordinaire.
00:53:20 Il est mort très jeune. Je crois qu'il est mort quelques mois après sa retraite, à 65 ou 66 ans. Il est mort extrêmement jeune.
00:53:27 Il a popularisé le rugby, tout en... avec ses exagérations, avec ses "Allez les petits", "Mais qu'est-ce qu'ils nous ont fait ?"
00:53:36 L'histoire de Jean-Pierre Rive est quand même extraordinaire. France-Galle, 1983, au Parc des Princes.
00:53:42 Coudert est au... C'est son dernier match, au commentaire. Coudert est au commentaire, donc.
00:53:48 Rive se relève de la mêlée, complètement en sang. Vous l'avez vu, cette image, quelque part. En sang, complètement.
00:53:54 Et Coudert s'intrigue. "Mais qu'est-ce qu'ils nous ont fait ? Ils nous l'ont cassé, casque d'or ! Mais c'est pas possible !
00:53:59 Mais c'est les Galois, on peut plus les respecter !" Il en fait des tonnes, des tonnes, des tonnes.
00:54:04 Et la vérité, c'est qu'en fait, c'était pas le sang de Jean-Pierre Rive. C'était le sang du nez de Blanco, de Serge Blanco.
00:54:11 Ils se sont heurtés de plein fouet à la sortie de la mêlée. Et il me l'a dit, Jean-Pierre m'a dit, "Mais c'était pas moi ! J'ai pas saigné !"
00:54:21 Et Roger, le soir, très joli geste de Jean-Pierre Rive, il lui a offert son maillot. Rive a offert le maillot à Roger Coudert,
00:54:29 c'était son dernier match, dans un sac de grands magasins. Il a dit, "Bon, allez, je le garde comme ça, parce qu'avec la sueur, le sang de..."
00:54:39 Mais ce qui est fou, parce que l'époque est différente, et ça se passera pas aujourd'hui, c'est que comme il était en retraite, on l'a mis en retraite.
00:54:44 C'est-à-dire qu'Antenne II l'a mis en retraite. C'est-à-dire que le public aurait aimé sans doute qu'il continue, c'est pas faire offense à Pierre Salviac,
00:54:51 mais il y a eu une décision purement administrative, t'es en retraite, tu sors. C'est incroyable. L'époque était vraiment très différente.
00:55:00 Et lui-même, il est mort un an plus tard.
00:55:01 Et on a eu des bons commentateurs après. Salviac, c'était autre chose. Lui, il se servait beaucoup de son ordinateur, des datas, et il était plutôt moderne.
00:55:08 Après, il y a eu Jean Aveilloux, Jean-Louis Calmejan, et aujourd'hui, Mathieu Larteau, qui est formidable.
00:55:14 Bien sûr qu'on salue et qui a traversé...
00:55:16 Dans son combat, mais à l'Antenne, il est formidable.
00:55:18 L'équipe de France, elle est favorite, a priori ?
00:55:21 Oui, elle fait partie, on va dire, des trois grandes équipes favorites de ce mondial qu'il a.
00:55:26 Les autres, c'est ?
00:55:27 Irlande et Afrique du Sud.
00:55:29 Mais pas les All Blacks, curieusement.
00:55:30 Non.
00:55:31 Cette fois-ci, par exemple, a priori, demain soir, on doit gagner contre les All Blacks.
00:55:35 Oui. Même si Fabien Galtier, qui est très intelligent, dit que c'est la meilleure équipe du monde,
00:55:41 c'est pour motiver ses troupes, ils jouent moins bien depuis un certain temps, les All Blacks.
00:55:46 J'ai regardé leur dernier match, là, c'était vraiment pas terrible.
00:55:50 C'est plus du tout ni la puissance, ni l'inspiration.
00:55:53 Cette machine à broyer qu'étaient les All Blacks dans le temps.
00:55:57 Non, le problème énorme, c'est que, sortant de la poule qualificative, normalement, il n'y aura pas de problème,
00:56:03 en quart de finale, le match suivant, c'est ou l'Irlande ou l'Afrique du Sud.
00:56:07 C'est-à-dire les deux meilleures équipes du monde.
00:56:09 Quand on sort direct.
00:56:10 En quart de finale.
00:56:11 Et là, ça va être un problème.
00:56:12 Ça nous ramène d'ailleurs à notre ami Gérard Leclerc, qui adorait le rugby, et auquel on pense chaque jour.
00:56:19 Gérard a été formidable avec nous.
00:56:21 Gentleman. Formidable.
00:56:23 Pour parler, vous avez travaillé avec lui, évidemment, à Antenne 2, durant de nombreuses années.
00:56:27 Vous êtes là, on reparlera évidemment du livre, mais vous connaissez évidemment nos allées et retours sur l'actualité.
00:56:33 Et il y a une actualité qui est absolument dramatique.
00:56:35 Et le sport, là aussi, peut aider ces jeunes gens.
00:56:38 Un jeune s'est suicidé de 15 ans.
00:56:40 Le sport, parfois, on ne cesse de le dire, est une école merveilleuse pour justement ces jeunes gens,
00:56:46 parfois, qui se sentent mal dans la société, qui ont des complexes, pourquoi pas,
00:56:50 qui ont du mal à aller vers les autres, que sais-je, etc.
00:56:53 Le sport est une formidable école, et tous les enfants devraient être encouragés à faire beaucoup plus de sport, et notamment le sport-co.
00:56:59 Je vous propose de voir le sujet de Yael Benhamou.
00:57:02 Simon Guéla disait tout à l'heure que Brigitte Macron ira parler avec la famille de ce jeune homme.
00:57:08 C'est un drame absolument absolu.
00:57:11 Nicolas, 15 ans, venait de faire sa rentrée dans un nouveau lycée professionnel à Paris.
00:57:17 Ses voisins sont abasourdis.
00:57:19 Pour eux, rien ne présageait cet acte.
00:57:22 Il me paraissait très gai, il me paraissait bien dans sa peau.
00:57:25 Il n'était pas, sûrement, mais il me paraissait bien dans sa peau.
00:57:28 C'est difficile, c'était vraiment un petit gars sans problème.
00:57:31 Pourtant, l'an dernier, le jeune garçon scolarisé dans ce lycée de Poissy est victime d'harcèlement.
00:57:36 Certains élèves dénoncent l'ambiance délétère qui règne dans ce lycée, où les moqueries seraient monnaie courante.
00:57:43 Il y a plein d'élèves, il y a plein d'élèves, qui se font harceler et qui harcèlent.
00:57:46 Même moi, l'année dernière, j'ai été victime de plaisanteries continues.
00:57:51 Je me suis fait harceler à propos de mes cheveux, à propos de mon physique.
00:57:55 On pouvait en parler aux profs, pourtant les profs prenaient ça pour de la chamaillerie.
00:57:58 Ils ne nous prenaient pas du tout au sérieux.
00:58:00 Pour Nicolas, les brimades et injures répétées à son encontre par plusieurs élèves sont signalées en décembre 2022.
00:58:07 Trois mois plus tard, les parents du jeune homme et les élèves mis en cause sont reçus par le lycée.
00:58:12 Insuffisant pour la famille, qui au mois d'avril envoie un courrier pour dénoncer l'absence de mesures efficientes.
00:58:18 Le nouveau ministre de l'Education nationale veut que toute la lumière soit faite.
00:58:23 J'ai donc décidé de déclencher une enquête administrative dont nous tirerons toutes les conclusions.
00:58:28 Ce jeune garçon avait le droit de vivre heureux et en paix.
00:58:32 Gabriel Attal, qui a fait du harcèlement l'une de ses priorités, a annoncé qu'une initiative forte sera prise prochainement.
00:58:40 Ce qui est intéressant dans Gabriel Attal, c'est qu'il dit les choses, il a pris la parole, il a assumé même les déficiences de l'Etat.
00:58:47 Alors après, une fois qu'on a dit ça, on attend effectivement pourquoi pas des mesures.
00:58:50 Je vous propose de l'écouter un peu en longueur hier après-midi.
00:58:54 Je le dis, il reste des points à éclaircir et je veux évidemment que toute la lumière soit faite sur ces faits.
00:59:01 J'ai donc décidé de déclencher une enquête administrative dont nous tirerons toutes les conclusions.
00:59:07 Chaque drame est un drame de trop qui nous rappelle que nous ne sommes toujours pas à la hauteur.
00:59:13 Ce ne sont pas des personnes évidemment que je veux mettre en cause, c'est la réponse de l'Institution éducation nationale face à l'urgence du harcèlement scolaire,
00:59:21 qu'il nous faut continuer à profondément changer.
00:59:24 Comme ministre, après un tel drame, j'ai un double devoir, un devoir de compassion bien évidemment, mais aussi et surtout un devoir d'action.
00:59:32 Nous devons aller plus loin, plus loin encore que ce qui a d'ores et déjà été engagé.
00:59:38 Une initiative forte sera prise en la matière très prochainement, nous le ferons.
00:59:43 Vous vous souvenez que la petite Lindsay, 13 ans, s'était suicidée en mai dernier dans le Pas-de-Calais.
00:59:48 En avril, le père de ce jeune homme avait déposé une main courante pour harcèlement au commissariat de Poissy.
00:59:55 Que faire ? Comment sensibiliser ? Est-ce que le harcèlement a toujours existé ?
01:00:00 Est-ce qu'on en parle davantage aujourd'hui parce qu'il y a les médias qui sont là ?
01:00:04 Autant de questions.
01:00:05 Ça bouge un peu, vous vous souvenez de l'échange qu'on avait eu avec la mère de Lindsay sur ce plateau.
01:00:10 Ça a été un moment extrêmement fort.
01:00:12 Elle est associée au travail du gouvernement aujourd'hui, elle est consultée et tant mieux parce qu'il n'y a pas une plus forte expérience.
01:00:18 Maintenant, on sait deux choses.
01:00:20 On sait qu'il faut agir dès les signaux faibles et qu'il y a une responsabilité des parents et de l'institution scolaire dès le premier signal faible.
01:00:29 Et il y a la responsabilité des plateformes.
01:00:31 Le harcèlement continue par-delà la cour d'école, tout le mois d'été.
01:00:37 Donc les plateformes ne peuvent pas s'en laver les mains et ne pas être très attentes avec des régulations, avec plus de personnel sur cette régulation.
01:00:46 Là aussi, sur les plateformes, les signaux faibles sont détectés.
01:00:50 Mais comment ça se passe dans les autres pays ? Est-ce que le harcèlement scolaire est un thème ?
01:00:54 Aux États-Unis, Gérard Leclerc, vous qui arrivez, on a pu…
01:00:57 Gérard, pardonnez-moi.
01:00:59 Pardonnez-moi.
01:01:00 Non mais c'est surtout…
01:01:01 C'est dire…
01:01:02 Je pense que ça me fait penser à Gérard Leclerc.
01:01:05 Non, aux États-Unis, franchement, je n'ai pas beaucoup entendu parler de ce thème.
01:01:10 Bien sûr que ça doit exister, évidemment.
01:01:12 Mais je ne sais pas quels sont les moyens utilisés pour éventuellement…
01:01:17 On n'a pas des… On ne sait pas comment ça se passe en Allemagne, en Espagne, en Italie, dans d'autres pays, ce serait intéressant.
01:01:22 En tout cas, Brigitte Macron…
01:01:24 Moi, j'entendais un chiffre, Pascal, ce matin sur les radios, en disant qu'il y avait un médecin sociologue pour 12 000 élèves en France.
01:01:34 Un médecin scolaire.
01:01:35 Un médecin scolaire pour 12 000 élèves.
01:01:37 Ça veut dire que dès qu'il y a un signal, dès que ça part quelque part, il faut tout de suite que le gamin, il informe les profs, le médecin, la famille, l'entraîneur de sport, etc.
01:01:49 pour dire "attention, on me cherche des noises" et trouver des solutions, bien sûr.
01:01:53 Action, action, pas communication.
01:01:55 En tout cas, c'est des sujets dont on parle beaucoup et Brigitte Macron est sensibilisée à ce sujet et manifestement, Gabriel Attal également.
01:02:06 Donc on imagine, on espère que les choses pourront aller dans le bon sens ces prochains mois.
01:02:12 C'est un problème de société aussi. C'est aussi la société, l'individualisme poussé à son extrême.
01:02:19 C'est-à-dire que parfois, on a des élèves qui sont confrontés à du harcèlement et d'autres élèves voient ça dans la classe et ne font rien.
01:02:26 On retrouve ça dans notre société pour un certain nombre de sujets.
01:02:29 Moi, par exemple, j'ai commencé à être victime d'harcèlement en 5e.
01:02:33 Ça ne s'est pas poursuivi dans le temps, tout simplement parce que j'ai eu des camarades de classe qui ont vu ça et qui ont agi.
01:02:40 Il faut aussi ne pas attendre tout de l'État.
01:02:43 Il faut aussi envoyer ce message-là que les jeunes peuvent se saisir du sujet et doivent se saisir du sujet.
01:02:49 Et on attendrait d'ailleurs de la part du ministre de l'Éducation nationale qu'il aborde aussi cette question de la responsabilité aussi des jeunes camarades de classe qui peuvent être confrontés à cette problématique.
01:02:59 Et ce harcèlement avait duré combien de temps ?
01:03:01 Quelques semaines, mais parce que j'en ai pas parlé d'ailleurs, j'en ai jamais parlé. Vraiment, j'en ai pas parlé à mes parents.
01:03:08 Parce qu'on a honte. Parce qu'on est dans un développement personnel.
01:03:16 Et vous avez une idée pourquoi vous étiez la cible de certains ?
01:03:20 Non, parce que je sais que vers 10-12 ans, j'ai toujours eu les traits fins.
01:03:24 Je faisais pas "petit mec" et ça pouvait déplaire.
01:03:31 C'était un motif, entre guillemets, de plaisanterie ou autre en 5e.
01:03:36 Sauf que j'ai eu la chance d'avoir des copains de classe, entre guillemets, qui ont vu ça, qui ont vu très personnellement mon malaise et qui ont agi.
01:03:44 Et ça a duré assez peu de temps.
01:03:46 Mais évidemment que les profs, d'abord avant l'État, c'est évidemment une responsabilité des profs, une responsabilité du principal de réunir tout le monde et de régler ça en interne.
01:03:57 Évidemment, l'État ne peut pas. Vous avez parfaitement raison.
01:04:00 On parlait d'Emmanuel Macron. Il a parlé ce matin dans le journal L'Équipe, dans une interview accordée au journal.
01:04:06 Il a évoqué plusieurs sujets. D'abord l'affaire Chalureau.
01:04:09 Lors de cette interview, le président de la République a évoqué l'affaire, qu'a-t-il dit ?
01:04:12 Il faut que la justice puisse se prononcer dans le temps qui est le sien en toute sérénité.
01:04:16 La présomption d'innocence et le droit de recours existent.
01:04:18 Vous vous souvenez que Bastien Chalureau a été condamné en première instance pour des propos racistes, kilnistes en 2020.
01:04:24 Il a fait appel, donc il est présumé innocent.
01:04:27 Il est présent dans une salle de violence et il conteste les propos racistes.
01:04:30 Mais a dit le président de la République, et c'est pour ça que c'est toujours intéressant,
01:04:36 s'il est condamné, il n'a plus sa place en Équipe de France.
01:04:38 Et là, je pose la question à Chéra Rolls,
01:04:41 question qui est un serpent de mer entre l'exemplarité d'un sportif de haut niveau
01:04:47 ou pas, la société est plus morale qu'elle ne l'était avant, de ce point de vue-là.
01:04:52 Est-ce qu'un sportif de haut niveau doit être exemplaire sur le plan de la morale, de l'éthique ?
01:04:57 La réponse clairement c'est oui.
01:04:59 Oui parce que ce sont des modèles.
01:05:00 Oui parce qu'ils nous font rêver.
01:05:02 Et s'ils nous cassent notre rêve parce qu'ils n'ont pas un comportement digne,
01:05:06 oui, donc là où ils n'ont plus leur place, c'est vrai,
01:05:08 mais en même temps présomption d'innocence, ça va trop vite.
01:05:11 Et puis bizarrement, comme d'habitude, la politique s'en mêle.
01:05:14 On est à trois jours, maintenant à un.
01:05:16 Oui, mais c'est aussi parce que l'équipe a sans doute demandé au président de la République de parler.
01:05:20 Non, non, je ne parle pas de Macron.
01:05:22 Moi, je parle des deux députés qui se sont mêlés et qui ont bien ressorti cette affaire.
01:05:26 Oui, bien sûr.
01:05:27 Il ne s'est rien passé.
01:05:28 Là, ils sont instrumentalisés.
01:05:30 On a quatre ans d'une équipe de France où là, il ne s'était pratiquement rien passé.
01:05:35 On a une ambiance formidable dans cette équipe.
01:05:37 Galtier les a poussés vers l'excellence.
01:05:41 Et puis bizarrement, trois jours avant, il y a deux députés qui disent, celui-là, il ne faut pas le sélectionner.
01:05:46 De quoi ils se mêlent ? De quoi ils se mêlent ces deux-là ?
01:05:48 Ils veulent instrumentaliser, ils veulent exister.
01:05:51 C'est comme certains qui, la veille des Jeux Olympiques, demandent le boycott.
01:05:56 Alors qu'on a des athlètes qui s'entraînent pendant quatre ans, presque jour et nuit,
01:06:00 ils en rêvent de participer aux Jeux Olympiques.
01:06:03 Et puis, il y a des politiques qui se réveillent en disant, il faut boycotter parce qu'il y avait Videla en Argentine, entre autres.
01:06:11 Mais parce que c'est une manière d'occuper l'espace et d'être dans la lumière, bien évidemment.
01:06:17 Et nous, médias, on est piégés et on rapporte leurs paroles. On n'est pas plus malins que nous.
01:06:21 - Des boules de neige avec, en plus, avec les chiffres d'information.
01:06:24 - Jean-Marc Morandini est sur le terrain aujourd'hui. Il aime.
01:06:28 Nous, on est rarement délocalisés. On est toujours à la même place.
01:06:32 - On est plutôt sédentaires. - On est plutôt sédentaires.
01:06:36 - On bouge. - Mais vous savez que Étienne Mougeot, qui était à nos maîtres, détestait, je fais juste une parenthèse, les émissions spéciales.
01:06:46 Il en gueulait, les journalistes. Il dit "vous faites plaisir, vous êtes dehors".
01:06:51 Or, le public déteste être décontenancé. Il aime ses habitudes. C'est le plateau de 20 heures.
01:06:57 C'est le présentateur qui est dans le plateau et vous lui enlevez ses repères.
01:07:02 Et à chaque fois, ça me met en colère. Alors, sauf évidemment le 11 septembre.
01:07:06 Ça peut se justifier, mais globalement, Gérard, il était sur cette ligne.
01:07:10 - Oui, oui, je crois qu'il avait fondamentalement raison. C'est-à-dire que l'abus, c'est toujours pareil.
01:07:14 De temps en temps, c'est intéressant d'aller sur le terrain et de déplacer toute une équipe.
01:07:19 Je trouve que parfois, on a un peu tendance à abuser et à gadgetiser un peu cette sortie.
01:07:23 - Là, ce n'est pas le cas, évidemment, avec Jean-Marc Morandini. Je vous ai bien cassé votre effet, cher Jean-Marc.
01:07:28 - Très bon lancement. - Si j'avais voulu faire un merveilleux teasing de ce que sera votre émission, j'aurais vraiment dit...
01:07:37 Si demain, l'audience n'est pas au rendez-vous, vous viendrez me voir, vous appellerez Serge Desjardins,
01:07:43 vous direz "si Pro pouvait éviter de ne pas casser mon émission, quand je prends l'antenne une demi-heure après, s'il pouvait éviter".
01:07:51 Vous êtes où, Jean-Marc ?
01:07:53 - Je suis à Melun. Je suis en Melun, je suis quartier de l'Allemond.
01:07:59 Vous savez, ce fameux quartier, il y a eu pas mal de reportages, d'ailleurs, des équipes de CNews qui sont venues sur place,
01:08:05 avec cet immeuble qui est tenu par des dealers dans ce quartier, cet immeuble où il est impossible normalement de rentrer.
01:08:11 Ce quartier qui est tenu également par les dealers depuis plusieurs années.
01:08:15 Donc c'est vrai que c'était intéressant de venir voir comment les choses se passent.
01:08:18 On a eu un véritable appel à l'aide de la part des habitants de ces immeubles qui ont du mal aujourd'hui à vivre, qui ne peuvent plus vivre.
01:08:24 Il n'y a plus d'électricité dans les parties communes, les ascenseurs ne marchent plus.
01:08:28 C'est un véritable enfer qu'ils sont en train de vivre.
01:08:31 On a voulu venir déjà pour répondre à leur appel à l'aide et puis pour voir comment se passait ce quartier.
01:08:36 On est arrivé il y a à peu près une heure. Ici, on découvre un quartier qui honnêtement est très loin des quartiers qu'on a pu voir quand on est allé dans certaines cités.
01:08:44 À Marseille, il n'y avait que des tours immenses et aucun commerce.
01:08:48 Ici, on vous le montrera tout à l'heure, mais il y a des commerces, il y a des pharmacies, il y a des magasins.
01:08:53 C'est un quartier qui est très vivant.
01:08:55 Les tours, vous voyez derrière moi, la tour a cinq, six étages.
01:08:59 Donc voilà, ce n'est même pas des tours, c'est des petits immeubles.
01:09:02 C'est vrai que parfois, on entend des gens dire "oui, mais ces quartiers, le problème, c'est l'architecture, il faut raser tout ça".
01:09:07 Non, là, honnêtement, ce n'est pas le problème.
01:09:09 Derrière moi, il y a un autre immeuble qui est en pleine rénovation.
01:09:12 Donc voilà, il n'y a pas ce type de problème ici, ça c'est clair.
01:09:15 En revanche, il y a un quartier qui est tenu.
01:09:16 C'est évident aussi, tout à l'heure, il y a des policiers en civil qui ont fait des tours.
01:09:20 On a entendu les alertes qui ont été données partout dans le quartier.
01:09:23 Ça résonnait, le fameux harras qui a été lancé par l'égateur, qui a résonné un peu partout.
01:09:27 Nous, on a essayé de rentrer, on s'est fait repérer assez vite.
01:09:30 Donc voilà, on est à l'entrée du quartier.
01:09:31 Le quartier est juste derrière.
01:09:32 Donc, dès le début de l'émission, on va essayer de rentrer dans le quartier.
01:09:35 Et puis moi, ce que je voudrais, c'est qu'on arrive à rentrer également dans l'immeuble,
01:09:38 qu'on arrive à monter dans l'immeuble, à rencontrer les habitants.
01:09:41 On ne sait pas trop comment les choses vont se passer, c'est en direct.
01:09:43 Et on va essayer de vivre ça ensemble.
01:09:45 – Écoutez, c'est parfaitement justifié, cette sortie que vous allez proposer aux téléspectateurs de CNews.
01:09:52 Et on vous suivra évidemment à partir de 10h30.
01:09:56 Chaque fois que vous venez, je ressors une petite archive.
01:10:00 Parce que j'aime bien d'abord les archives.
01:10:02 Et on a trouvé votre premier plateau.
01:10:05 Alors, vous connaissez cette image, votre premier plateau à la télévision.
01:10:09 – Plateau, plateau. – Plateau, plateau.
01:10:10 – Avec Bernard Langlois dans le 23h, ou à l'extérieur ?
01:10:14 – A priori, c'est avec Jean-Pierre Elkabache qui vous lance sur la circulation.
01:10:19 – Ah, sur la circulation routière.
01:10:20 Je faisais encore à l'époque, oui, la circulation routière.
01:10:22 – D'abord, ça va nous faire plaisir de revoir, de voir Jean-Pierre Elkabache.
01:10:25 Qu'on salue, que j'ai parfois au téléphone, et qui nous écoute souvent.
01:10:30 – L'un des plus grands interviewers qu'on ait eu à la télévision française.
01:10:34 – Exceptionnel.
01:10:35 L'interview de François Mitterrand sur Vichy, vous pouvez la voir, la revoir, la revoir, la revoir, la revoir, la revoir.
01:10:41 L'intensité, l'émotion, la qualité, c'est un maître.
01:10:46 – Et son truc, Jean-Pierre, c'était de se mettre à un mètre de la personnalité qu'il interviewait.
01:10:51 – Il devait avoir une présence comme ça, les yeux dans les yeux, il faisait très très fort ça.
01:10:55 – Et là, il vous lance, c'est lui qui vous lance, on doit être en 71, 72 ?
01:10:59 – 72, il y a 50 ans.
01:11:02 – Ah !
01:11:04 – Les vacances, le flux les emporte, le reflux les rapporte.
01:11:09 10 millions de Français ont commencé à se livrer à un étonnant chassé-croisé qui va durer 5 jours.
01:11:14 Partout, dans les gares, les aérogares, il fallait voir par exemple Orly et Le Bourget la nuit dernière et ce matin.
01:11:20 Et surtout sur les routes.
01:11:21 Pour faire le point, j'appelle notre porteur Gérard Hols sur l'autoroute de l'Ouest.
01:11:25 – Eh bien, ici, l'autoroute de l'Ouest, vous le voyez, la circulation est importante, mais tout se passe bien quand même.
01:11:32 Tout de suite, si vous le voulez, le point sur la circulation sur l'ensemble de la France.
01:11:36 La région parisienne, d'abord, tout est calme au point de vue des départs et au point de vue des arrivées.
01:11:41 Sur le reste, les régions de Bretagne, de Normandie, du Nord et de l'Est, rien à signaler non plus, on circule assez facilement.
01:11:47 Par contre, c'est dans le Sud et en particulier à la frontière espagnole qu'on signale des retours très importants.
01:11:53 Avec des ralentissements en particulier à Perpignan, à Sijan, à Sals, à Pézenas aussi,
01:11:58 où depuis 11 heures d'ailleurs, on a ouvert le délestage des corbières.
01:12:01 Il y a même des bouchons entre Béziers, Montpellier, également à Pont-Saint-Espoi.
01:12:06 Un mot sur le temps, il sera frais et nuageux, comme vous le savez, sur la partie Nord.
01:12:11 Dans le Sud, le temps sera beau, ensoleillé.
01:12:13 Donc, pas de problème de ce côté-là.
01:12:15 Je vais vous rappeler des chiffres maintenant.
01:12:17 L'année dernière, pour la même période, il y a eu 3395 accidents qui ont fait 233 morts.
01:12:24 233 personnes qui ne sont jamais ni parties ni rentrées de vacances.
01:12:28 Alors, pensez à ces chiffres et soyez prudents.
01:12:31 À vous Jean-Pierre Elgabache.
01:12:33 D'abord, c'est très moderne, vous êtes très facile.
01:12:36 Je trouve que vous n'avez quasiment pas changé.
01:12:38 Mais non, mais c'est vrai.
01:12:39 Juste les vêtements.
01:12:41 Oui, mais...
01:12:42 J'avais des puces quand même.
01:12:43 J'avais pas d'argent et j'allais me chercher mes chemises et ma veste là.
01:12:47 Là, vous avez quel âge ?
01:12:48 Aux puces, oui.
01:12:49 Avec des ballots de vêtements qui arrivaient des États-Unis.
01:12:53 J'avais pas de sous à l'époque.
01:12:54 C'est vrai que c'est très moderne.
01:12:55 Et puis alors, le flux, les vacances, le flux les apporte, le refus les rapporte.
01:13:01 Bon, je veux dire, c'est très écrit.
01:13:07 Jean-Pierre faisait pas aussi des grands de l'époque.
01:13:09 Mais bien sûr.
01:13:10 J'ai écrit "Carré-roux", "Moujotte", "L'Escure", "Georges Leroy", "Gorny".
01:13:15 Et il y avait Jean-Michel Desjeunes qui était...
01:13:17 Et Jean-Michel Desjeunes qui a été mon modèle.
01:13:18 C'est formidable ça, comme phrase.
01:13:20 L'écriture, personne n'écrirait comme ça.
01:13:23 Mais il y a une modernité.
01:13:25 Ah ben chez Gérard, mais toujours.
01:13:27 Mais c'est pour ça qu'il est datant, c'est pour ça qu'il était très moderne à l'époque.
01:13:30 C'est vrai, vous étiez plus...
01:13:32 En quel rôle ?
01:13:33 Quand il y avait entre Chapat et Gérard, évidemment.
01:13:38 J'ai demandé d'aller rejoindre Stade 2, plus ou moins, pour mettre un courtier dans la fourmilière.
01:13:42 Je sortais du journal télévisé, mais quand on me disait "tu vas quitter le journal de 20h", je présentais le 20h.
01:13:47 Là vous arriviez dans la cage aux formes.
01:13:49 Non mais Chapat, c'est le sketch des inconnus, tu vois.
01:13:52 Il était comme ça et puis il parlait.
01:13:54 Bon, c'est vrai que c'était plus lent dans le débit.
01:13:58 Bon, votre livre.
01:13:59 Voyons ce bouquin.
01:14:01 Alors, il y a un truc, par exemple, Pascal.
01:14:03 Il y a un truc dont je suis assez fier, c'est d'avoir découvert, je suis sûr que vous ne le savez pas,
01:14:07 que Che Guevara était rugbyman.
01:14:10 Oui, mais bon, c'est une horreur Che Guevara.
01:14:12 Franchement, non, c'est vraiment une horreur.
01:14:14 Le mythe Che Guevara, il coupait les mains de ses adversaires.
01:14:18 Non, mais c'est une horreur absolue Che Guevara.
01:14:20 Bon, alors un autre, d'accord.
01:14:21 Jacques-Charles Nelmas.
01:14:23 Ah oui.
01:14:24 Équipe de France de rugby.
01:14:26 Il a été sélectionné, il a joué un match en bleu, juste après la guerre.
01:14:30 Il jouait Elier, sans doute.
01:14:31 Et ?
01:14:32 Il jouait Elier.
01:14:33 Elier, bien sûr.
01:14:34 Entre autres, Aaron Taziev, rugbyman.
01:14:36 Pierre Macorlan, Jean Giraudoux.
01:14:39 C'est magnifique, Jean Giraudoux, l'écrivain.
01:14:41 Ils avaient monté un club de rugbyman littéraire.
01:14:45 Et Jean Giraudoux dit, une équipe de rugby comporte 15 joueurs.
01:14:49 8 forts et actifs, 2 rusés et vifs, 4 grands et rapides et un dernier modèle de flègme.
01:14:57 C'est la proportion idéale entre les hommes.
01:15:00 C'est Giraudoux.
01:15:02 C'est magnifique, non ?
01:15:03 C'est ça le rugby.
01:15:04 C'est ça le rugby.
01:15:05 Et là, on a un génie.
01:15:07 Parce qu'on parle du 15 de France, mais aussi, moi je viens d'une terre d'Ovalie.
01:15:11 Ah oui ? Vous avez joué, vous ?
01:15:12 Non.
01:15:13 Vous n'auriez plus joué.
01:15:14 On a besoin de tout le monde dans une équipe.
01:15:16 Et il y a aussi le rugby village.
01:15:18 Mais il y a des gens qui jouent jusqu'à 35, 40 ans le dimanche, après avoir travaillé toute la semaine.
01:15:24 Oui, alors il y a moins de référents en rugby, parce que c'est tellement dur.
01:15:27 Et chaque fois, ils disent, pour composer l'équipe, il nous manque des gros.
01:15:31 Il nous manque des gros. Il faut se renforcer en gros.
01:15:35 Parce que les gars qui sont un peu plus, ils ne veulent pas signer la saison qui suit.
01:15:38 Alors la jeune génération vient les voir en disant, allez, encore une saison, vas-y.
01:15:42 Et moi, j'en ai vu jouer, mais ils vivent l'enfer le dimanche.
01:15:45 Et les équipes s'appellent des Tamalous.
01:15:47 Parce que quand ils rentrent le dimanche soir, leur femme leur dit, Tamalous alors.
01:15:51 Oui, mais c'est vrai qu'il y a moins de vétérans au rugby, parce que tu ne peux pas jouer.
01:15:56 C'est tellement, surtout aujourd'hui, t'es cassé.
01:16:00 Tu es cassé de partout.
01:16:02 Les chocs qui prennent, on dit tampons, les tampons qui vont prendre de l'eau.
01:16:08 Et tu te vois le type se relever après.
01:16:11 Et parce qu'en conclusion, d'ailleurs, pendant la Coupe du Monde, on va l'appeler Toto.
01:16:17 C'est Antoine Dupont. Parce qu'on a un génie.
01:16:20 On a un génie. En plus, il a été nommé capitaine par Fabien Galtier.
01:16:24 Il vient d'un tout petit village. Il ne faut pas que je me trompe dans la façon de le dire.
01:16:28 Parce que Jean Glavigny, hier soir, m'a fait la réflexion.
01:16:31 Castelnau Manioac. Dans les Hauts-de-Pyrénées.
01:16:36 Pendant le Covid, par exemple, il est tellement authentique, tellement simple, ce garçon qui est le meilleur joueur du monde.
01:16:43 Antoine Dupont, il est allé chez son frère Clément faire du porc noir de bigorre.
01:16:49 Pendant le Covid, voilà ce qu'il a fait. Il a cultivé et il s'est occupé.
01:16:53 Pendant que vous parlez, j'imagine qu'on voit des images de ce livre que vous écrivez toujours avec votre fils.
01:16:58 Mon fils Julien D'Amour.
01:17:00 Évidemment. Et puis, c'est vrai que... Alors, vous pouvez peut-être commenter cette photo.
01:17:06 C'est mon fils. C'est mon fils d'amour, Julien, qui a 43 ans. C'est notre douzième livre ensemble.
01:17:11 Je croyais que c'était votre douzième enfant.
01:17:13 Non, non, non. J'en ai malheureusement que deux. J'aurais adoré avoir des filles, mais j'en ai point.
01:17:17 Et le prochain, ce sera les Jeux Olympiques. Donc rendez-vous, Pascal, au mois de juin prochain.
01:17:24 Faire société, on voit effectivement avec.
01:17:27 Ça, c'est Fabien Galtier au téléphone. Je l'ai au téléphone en disant Fabien, j'ai besoin de toi pour faire la préface du livre.
01:17:33 Donc, il était sur l'autoroute. Il s'est arrêté. Il me dit OK, allez deux minutes.
01:17:37 On a parlé pendant une heure et il a terminé en disant finalement, le rugby, c'est faire société,
01:17:43 c'est-à-dire créer un groupe, un collectif où on s'aime et on a envie de progresser ensemble.
01:17:48 Je trouve cette expression formidable. Je pense pas qu'il y ait du harcèlement dans ce groupe.
01:17:51 Fabien Galtier, justement, dont Emmanuel Macron a parlé dans l'équipe, c'est Fabien Galtier qui est en charge du choix sportif.
01:17:56 Donc, son choix, c'est forcément le bon pour l'équipe, a-t-il dit.
01:18:00 Il a eu une interview le président Macron au-delà du rugby, par exemple, sur les Jeux de Paris.
01:18:05 Il a dit il ne peut pas y avoir de drapeau russe aux Jeux de Paris.
01:18:08 Donc là aussi, il peut exister ce que le sport doit être, ce qu'il doit avoir une trêve.
01:18:16 C'est ce qui se faisait dans les Jeux olympiques du passé, puisque il y avait la trêve.
01:18:22 776 avant Jésus-Christ, les premiers Jeux olympiques. Et à chaque fois, oui, dans les grandes cités grecques, c'était la trêve.
01:18:28 Moi, je suis choqué, par exemple, quand Medvedev ne peut plus représenter la Russie à quelques tournois de tennis.
01:18:36 Ça peut me choquer, parce qu'évidemment, je trouve qu'il n'y est pour rien.
01:18:39 "La Russie comme pays n'a pas sa place à un moment où elle a commis des crimes de guerre, où elle déporte des enfants", a dit Emmanuel Macron.
01:18:45 C'est une phrase que l'on peut discuter. Je comprends sa position. Est-ce qu'il a raison ou pas ?
01:18:50 Est-ce qu'il y a d'autres pays, parce que la Russie n'est pas le seul pays en guerre,
01:18:54 est-ce qu'il y a d'autres pays auxquels on interdit d'avoir un drapeau ? C'est ça qui me paraît.
01:18:59 Par exemple, j'imagine que l'Iran sera présent aux Jeux olympiques.
01:19:03 Après, c'est le problème de toutes les dictatures.
01:19:06 Oui, donc est-ce que l'Iran ? Bien sûr.
01:19:09 Moi, je suis plutôt pour demander à chaque fois aux sportifs leur position.
01:19:13 Et comme ça, on sait au moins s'ils sont pro ou contre la guerre.
01:19:16 C'est difficile pour un Russe d'être contre Poutine, si vous me permettez.
01:19:21 Il est contre, il est en prison.
01:19:23 Parce que l'Iranien qui va dire "je ne suis pas pour le régime d'Ebola", il est possible qu'il ne revienne pas.
01:19:32 Simon Guillain, le rappel des titres. Il nous restera quelques secondes pour se dire au revoir.
01:19:37 Une semaine après avoir rencontré les chefs des partis politiques à Saint-Denis, Emmanuel Macron leur a adressé une lettre.
01:19:45 Le chef de l'État fera une proposition dans les semaines qui viennent sur un élargissement ou un recours simplifié au référendum.
01:19:51 Le président de la République confirme également organiser une conférence sociale sur les bas salaires.
01:19:55 Ça sera au mois d'octobre. Il souhaite également une nouvelle rencontre avec les chefs des partis à l'automne.
01:20:01 Ce drame est en cours dans les Yvelines. Hier soir, un jeune homme en scooter est mort à la suite d'un refus d'obtempérer.
01:20:07 L'adolescente de 16 ans connue des services de police a violemment percuté un véhicule des forces de l'ordre qui n'était pas impliquée dans la course poursuite.
01:20:14 Deux enquêtes ont été ouvertes et deux policiers ont été placés en garde à vue.
01:20:18 Après trois reports depuis la fin du mois d'août, c'est bien décollage réussi pour la fusée japonaise qui a décollé ce matin en direction de la Lune.
01:20:25 Un voyage qui doit durer entre 4 et 6 mois.
01:20:28 Une grande première pour le Japon et l'agence spatiale Jawa qui a connu une série d'échecs l'année dernière.
01:20:33 Gérard Rolls était avec nous ce matin et c'est vrai qu'il a toujours une actualité multiple.
01:20:36 Vous avez parlé de Jean Giraudoux qu'on ne joue plus du tout. La guerre de Troyes n'aura pas lieu.
01:20:40 Il avait été en plus au lendemain de la guerre, Jean Giraudoux, un peu inquiété parce qu'il était un peu accusé de collaboration.
01:20:47 Mais votre actualité sur les planches, est-ce que vous avez joué cet été ?
01:20:51 La semaine prochaine, j'ai joué Marivaux cet été avec le Théâtre National de Nice.
01:20:55 On a joué à Nice et puis dans les villages autour, à Cagnes.
01:20:58 On a joué dans un endroit merveilleux qui est le musée Auguste Renoir à Cagnes, au milieu des oliviers.
01:21:04 C'était formidable. Marivaux, le préjugé vaincu.
01:21:06 Et là, je vais jouer la semaine prochaine mon spectacle Vive le sport à Divonne-les-Bains, samedi prochain.
01:21:11 Je refais une tournée où je raconte des histoires et en particulier les Jeux olympiques.
01:21:15 Et vous racontez ?
01:21:17 Je raconte par exemple la première femme qui a sauté en parachute.
01:21:20 Vous savez en quelle année ?
01:21:22 1950 ?
01:21:23 1799.
01:21:26 Elle a sauté d'une montgolfière.
01:21:28 Et pourquoi ? Parce que c'est une histoire d'amour.
01:21:30 J'adore ça.
01:21:32 N'est-ce pas Muriel, chérie ?
01:21:34 Elle a sauté parce que c'est son mari, c'est son homme qui a inventé le parachute.
01:21:39 Gardnerin.
01:21:40 Oui, mais elle a bien atterri.
01:21:42 Elle a pu en parler.
01:21:44 Elle était vivante en bas.
01:21:46 Pas une gratinure.
01:21:48 Chérie, je t'ai inventé un parachute. Tu vas l'essayer.
01:21:51 Elle avait confiance en son nom.
01:21:54 Mais pourquoi il ne l'a pas essayé lui-même ?
01:21:56 Il l'a fait, bien sûr.
01:21:57 C'est le premier qui a sauté.
01:21:59 Chérie, j'ai un parachute pour toi. Tu vas l'essayer.
01:22:02 Et si ça marche, je le prendrai.
01:22:03 Mauvais esprit.
01:22:05 Donc, vive le sport.
01:22:07 Et après Marie Vau, pas d'autres ?
01:22:09 Il y a un gros projet sur Maupassant.
01:22:12 Magnifique.
01:22:13 On va jouer.
01:22:14 Les nouvelles de Maupassant.
01:22:16 Avec Marie-Louise Bondy qui va nous mettre en scène.
01:22:18 Et je vais jouer avec ma femme d'amour.
01:22:21 Et vous ne vivez plus à Paris ?
01:22:23 Non, Nice.
01:22:24 La belle ville de Nice.
01:22:26 Est-ce que Paris vous manque quand vous revenez ?
01:22:29 Non, pas du tout.
01:22:31 Je suis né à Paris, à Belle-Église.
01:22:34 Passage Julien Lacroix, rue des Couronnes.
01:22:36 Je ne retrouve plus du tout mon Paris.
01:22:38 C'est terrible.
01:22:39 Pourquoi ? C'est propre.
01:22:41 Ce n'est pas du tout embouteillé.
01:22:44 Je viens de recevoir la taxe foncière.
01:22:46 Parce que vous avez toujours une petite maison ?
01:22:48 Oui, un pied-à-terre pour venir vous voir.
01:22:50 Plus de 50 %.
01:22:52 800 euros de plus en une année.
01:22:55 Merci, en tout cas, c'était un plaisir d'être avec vous.
01:22:58 Comme chaque fois que vous venez nous voir.
01:23:00 Audrey Missirach a été à la réalisation.
01:23:02 David Marrin était à la vision.
01:23:05 Grégory Possidalo était au son.
01:23:06 Marine Lanson et Florian Doré que je remercie.
01:23:08 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:23:11 Dans une seconde, restez à l'antenne, bien évidemment,
01:23:13 puisque Jean-Marc Morandi est en direct de Melun.
01:23:16 Et puis, vraiment, achetez cet très bel album.
01:23:19 "Rudbi" de William Webbs Ellis à la Coupe du Monde 2023.
01:23:24 Aux éditions Grunes.
01:23:26 C'est vraiment un très, très bel album.
01:23:28 Ce n'est pas trop cher.
01:23:29 39 euros.
01:23:31 Ouliefs, ce n'est pas cher.
01:23:32 Ce n'est pas donné.
01:23:33 Mais c'est vrai qu'il est superbe.
01:23:34 Avec des images, on les a vues.
01:23:36 Il y a tout dedans.
01:23:37 Normalement, l'histoire.
01:23:38 Vraiment, c'est très, très beau.
01:23:40 À ce soir.
01:23:41 Merci.
01:23:42 merci à bientôt !

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