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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 J'avais cru comprendre ces derniers mois, ces dernières années,
00:00:06 que le problème numéro un de la France était la montée de l'extrême droite
00:00:10 et la résurgence du maréchal Pétain.
00:00:12 La semaine que nous avons vécue a bousculé les idées reçues de ces bien-pensants.
00:00:17 L'immigration est le sujet numéro un.
00:00:21 L'immigration et plus précisément une certaine immigration,
00:00:24 puisque la présence d'une communauté asiatique ne pose,
00:00:27 que je sache, aucun souci sur le sol de France.
00:00:30 L'immigration donc et plus précisément encore les petits enfants de cette immigration
00:00:35 qui ne partagent pas l'histoire, la culture, les mœurs, les coutumes de la France
00:00:38 et qui entretiennent avec elles un rapport mélange de haine, de rancœur ou de ressentiment,
00:00:44 élevés qu'ils sont au lait victimaire par l'espace médiatique.
00:00:48 Depuis qu'ils sont nés, on leur explique que la France est une horreur,
00:00:52 qu'elle a maltraité leurs parents, leurs grands-parents,
00:00:54 que leur colère est légitime, etc. et qu'au fond ils n'y sont pour rien.
00:00:58 D'ailleurs, certains n'hésitent pas à les qualifier de petits-anges.
00:01:01 Bref, le réel vient de sauter aux yeux de tous
00:01:05 dans un déferlement de violences jamais atteint.
00:01:08 Mais je connais la résilience des élites médiatiques.
00:01:12 Tout ça sera vite oublié.
00:01:14 Après l'indignation ou le silence, viendra très rapidement le temps de l'oubli,
00:01:18 voire du déni.
00:01:20 On minimisera, on minorera, on dépassionnera
00:01:23 jusqu'à quand ? Jusqu'à la prochaine fois.
00:01:26 Mesdames et messieurs, soyez certains d'une seule chose,
00:01:29 rien ne changera.
00:01:32 Il est 9h01, Simon Guyla.
00:01:35 Un pompier de 24 ans est décédé cette nuit à Saint-Denis
00:01:41 en luttant contre des incendies de véhicules.
00:01:43 C'est ce qu'a annoncé Gérald Darmanin sur son compte Twitter cette nuit.
00:01:46 En luttant contre un feu de plusieurs véhicules,
00:01:49 un jeune corporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris est décédé.
00:01:52 Malgré la prise en charge très rapide par ses coéquipiers,
00:01:55 toutes mes condoléances sincères et attristées à sa famille,
00:01:57 ses proches, ses camarades et à la BSPP.
00:02:01 157 personnes ont été interpellées cette nuit en France,
00:02:04 un chiffre bien inférieur à celui de la veille.
00:02:06 Dans la nuit de samedi à dimanche, 719 personnes avaient été arrêtées
00:02:10 par les forces de l'ordre.
00:02:11 La nuit dernière a donc été plus calme que les précédentes.
00:02:14 Même si trois policiers et gendarmes ont été blessés,
00:02:16 sachez que 34 incendies de bâtiments ont été recensés par le ministère de l'Intérieur,
00:02:20 dont un poste de police et une caserne de gendarmerie.
00:02:23 Et puis le fils de Michel Fourniret a été placé en garde à vue
00:02:26 pour tentative de viol sur mineurs.
00:02:28 Célim Fourniret a été interpellé hier matin à Nice.
00:02:31 Le fait aurait été commis sur une jeune fille de 16 ans dans un ascenseur.
00:02:35 Pour rappel, le père du suspect, Michel Fourniret, mort en 2021,
00:02:38 avait été condamné à la perpétuité pour les meurtres de cette jeune femme.
00:02:42 - Je salue Elisabeth Lévy, Philippe Bilger, Gérard Leclerc, Nathan Devers,
00:02:46 Mathieu Valais que vous connaissez, et puis Driss Ghali,
00:02:48 qui est essayiste, consultant.
00:02:50 Et c'est formidable d'ailleurs, parce que vous étiez venu un soir chez Yvan Rufolle.
00:02:54 Et pourquoi c'est formidable ?
00:02:55 Parce que vous avez écrit un livre qui s'appelle "Français, ouvrez les yeux".
00:02:59 Vous êtes né au Maroc, vous êtes éduqué en Europe,
00:03:01 vous avez eu un contact précoce avec les différentes cultures.
00:03:04 À chaque fois que vous revenez dans l'Hexagone,
00:03:06 vous êtes effaré et vous ne comprenez pas ce que vous voyez.
00:03:09 Comment le peuple français, écrivez-vous,
00:03:11 accepte-t-il l'américanisation aussi vulgaire de sa culture,
00:03:14 l'ensauvagement de ses manières et une présence de l'islam toujours affirmé ?
00:03:17 Mais pourquoi c'est extraordinaire ?
00:03:19 Parce que vous avez été reçu nulle part.
00:03:21 C'est ça qui est extraordinaire.
00:03:23 C'est-à-dire que vous n'avez pas été reçu à France Inter,
00:03:25 vous n'avez pas été reçu à Quotidien,
00:03:28 vous n'avez pas été reçu à Néelisabeth Lemoyne.
00:03:31 En fait, c'est ça qui est sidérant.
00:03:34 Sidérant. "Français, ouvrez les yeux".
00:03:36 Non, non, non, non, non.
00:03:39 Vous n'avez pas le droit à la parole.
00:03:41 - Ah, il est écrit dans Causeur.
00:03:42 - Oui, mais je trouve ça, c'est ça, un des problèmes.
00:03:46 Et là, les hommes politiques n'ont rien compris.
00:03:48 Ils n'attaquent pas l'espace médiatique.
00:03:50 Ils ne l'attaquent pas parce qu'ils ont la trouille.
00:03:53 Or, l'espace médiatique, effectivement,
00:03:55 crée une influence, en tout cas, crée des opinions dominantes.
00:04:00 Pourquoi personne ne vous a reçu ?
00:04:01 Bonjour.
00:04:02 - Pourtant, je ne mors pas.
00:04:04 Il y a des jours où je me réveille, je me sens même socialiste, même de gauche.
00:04:07 Donc, je pourrais être dans le camp du bien,
00:04:10 parce que le cœur penche parfois entre différentes obédiences.
00:04:15 Mais pour être plus sérieux, au fait, nous avons un problème plus général,
00:04:18 c'est-à-dire que ce pays ne promeut, même si j'exagère un peu,
00:04:21 que ceux qui crachent sur lui.
00:04:22 Si j'étais rappeur, incapable d'aligner une phrase ou deux
00:04:27 et en crachant sur vous, sur votre histoire,
00:04:30 je serais très probablement sur France Télévisions dans un festival.
00:04:33 C'est ça le problème.
00:04:34 Nous sommes, malheureusement, je vais être très fort, très tranchant,
00:04:38 nous fabriquons des harkis à la chaîne,
00:04:41 parce qu'il y a beaucoup de, des centaines de milliers de musulmans français.
00:04:45 Moi, j'appelle ça des français de branche,
00:04:46 qui sont plus ou moins français ou totalement français ou français.
00:04:49 On peut être étranger, aimer la France et vivre en France.
00:04:51 Eh bien, ces gens-là ne sont jamais reçus, ne sont jamais promus.
00:04:54 On ne promeut que les casseurs ou les clowns ou les amuseurs
00:04:56 et ceux qui vous disent ce que vous voulez entendre,
00:04:58 parce que malheureusement, vous êtes dans une autoflagellation
00:05:02 et certains l'ont compris et la confirment.
00:05:05 - Qu'est-ce qui nous est arrivé ?
00:05:08 C'est évidemment multifactoriel.
00:05:09 Je voudrais avoir une pensée, évidemment, pour ce pompier de 24 ans
00:05:12 qui est décédé à Saint-Denis en luttant contre les incidents de véhicules.
00:05:16 C'est Gérald Darmanin qui le dit ce matin.
00:05:19 Et Mme Macron recevra aujourd'hui, d'ailleurs,
00:05:20 les présidents de l'Assemblée nationale,
00:05:21 Yann Brone-Pivet et du Sénat, Gérald Archer.
00:05:24 - Pour rien, ça ne changera rien.
00:05:26 Je vous le dis, ça ne changera rien.
00:05:28 Tout ça est du cirque.
00:05:29 Ils peuvent parler, le président de la République était à Marseille la semaine dernière.
00:05:32 Des mots, des mots, des mots.
00:05:34 Ils lui ont rendu la monnaie de sa pièce à Marseille.
00:05:37 Tout ça ne sert absolument à rien.
00:05:39 Donc, en revanche, ce pompier de 24 ans qui est décédé,
00:05:46 effectivement, c'est des suites, des émeutes.
00:05:50 Alors, ça ne changera rien.
00:05:52 Ce n'est pas moi qui le dis, d'ailleurs.
00:05:54 Ce n'est en tout cas pas que moi qui le dis.
00:05:56 C'est Julien Drayère, c'est vrai, qui l'a dit.
00:05:58 Et il l'a dit avec beaucoup d'émotion.
00:06:00 Écoutez-le.
00:06:01 - Il faut que le président ait une parole forte
00:06:05 par rapport à tout ce qui s'est passé, pour convaincre les actes.
00:06:08 - Voilà, mais je m'excuse, je vais vous dire ce que j'ai sur le cœur.
00:06:11 C'est que j'ai peur que derrière, il ne se passe rien.
00:06:16 Voilà, vous voyez, je vous le dis avec mes tripes.
00:06:18 J'en ai tellement vécu des situations.
00:06:20 Et derrière, tout le monde, c'est la grande émotion, etc.
00:06:22 Et puis derrière, il ne se passe rien.
00:06:24 Tout continue comme avant.
00:06:25 Voilà, et la prochaine fois, on tirera dans le tas.
00:06:27 Parce qu'on ne pourra plus faire autrement.
00:06:29 Je vous le dis comme je l'ai sur le cœur.
00:06:31 J'avais presque des larmes aux yeux.
00:06:32 Parce que ça fait 20 ans qu'on se bat les uns les autres.
00:06:35 Et j'en ai vu des dizaines, des amis à moi, sur le terrain, abandonnés,
00:06:39 en disant "on n'en peut plus, on n'est jamais écoutés,
00:06:41 on n'est jamais pris en considération".
00:06:43 - En fait, il faut tellement tout changer.
00:06:46 - Que rien.
00:06:46 - C'est-à-dire que...
00:06:49 - Oui.
00:06:50 - Changer le logiciel, mais surtout...
00:06:52 - Je peux jurer.
00:06:52 - C'est tellement incroyable qu'il faut tout changer,
00:06:54 que rien ne changera en fait.
00:06:55 - Oui, ça, moi, je suis absolument d'accord avec vous.
00:06:57 On va faire beaucoup de mousse, les vacances vont arriver,
00:06:59 on oubliera tout.
00:07:00 - Mais moi, on peut mettre des solutions sur lesquelles tout le monde est d'accord.
00:07:03 - Bien sûr, mais je suis d'accord.
00:07:04 - Les gens de 13 ans qui sont, prison.
00:07:05 - Je voulais quand même rajouter quelque chose à votre liste.
00:07:08 - Direct.
00:07:09 - Vous avez fait ?
00:07:09 - Direct.
00:07:10 Mais ça, M. Leclerc dira non.
00:07:12 - Non.
00:07:12 - Donc ça ne changera rien en fait.
00:07:13 - Vous m'envoyez les gens à 13 ans ?
00:07:15 - Et voilà.
00:07:15 - Oui, j'envoie les gens en prison à 13 ans, précisément.
00:07:18 Mais en fait, vous ne voulez rien faire.
00:07:20 Vous détruisez la France.
00:07:22 Vous la détruisez.
00:07:23 Chaque jour un peu plus.
00:07:25 - Est-ce que je peux ajouter une dimension, pardon, à votre liste ?
00:07:28 - Parce que vous ne voulez pas de...
00:07:30 - Et à la liste d'Eudrice Galli.
00:07:32 - Il y a quand même...
00:07:32 - Quand je dis...
00:07:33 - Pardon.
00:07:33 - Si, si, vous comme si...
00:07:35 - Dries Galli.
00:07:35 - Les ministres, comme si...
00:07:36 - Mais on est la France.
00:07:37 C'est cette pensée-là que vous présentez.
00:07:38 - Quelle pensée ?
00:07:39 - Vous ne voulez pas mettre les gosses.
00:07:40 - Quelle pensée ?
00:07:40 - Est-ce que vous voulez mettre un gosse de 13 ans ?
00:07:42 - La seule solution, c'est de mettre les jeunes.
00:07:45 - Oui.
00:07:46 - Et bien moi, je ne suis pas d'accord.
00:07:47 - Alors c'est laquelle ?
00:07:48 - Et bien c'est...
00:07:48 Il y a beaucoup, beaucoup de facteurs.
00:07:51 Entre parenthèses, vous prenez un extrait de Drey,
00:07:53 mais il ne dit pas du tout la même chose que vous.
00:07:55 Ce qu'il dit, et ce qui est vrai, c'est qu'on n'a jamais,
00:07:58 on ne s'est jamais véritablement attaqué à ce problème des quartiers.
00:08:02 - Oh, ça y est !
00:08:02 - Là-dessus, il a raison.
00:08:03 - Non mais ça y est.
00:08:04 - Là-dessus, il a raison.
00:08:05 - Oh, il y en a.
00:08:05 - Deuxièmement, pour ce qui est de mettre les enfants de 13 ans en prison,
00:08:08 je trouve ça totalement absurde,
00:08:09 parce que même si vous les mettez en prison à 13 ans,
00:08:11 à un moment, ils vont sortir.
00:08:12 À un moment, vous les laissez toute leur vie en prison.
00:08:14 Qu'en revanche, on imagine des sanctions, d'autres sanctions,
00:08:18 d'autres façons, effectivement, de sanctionner les jeunes.
00:08:21 - Mais attendez...
00:08:22 - Bien sûr, ne laissez pas les mettre en prison.
00:08:24 - Gérard, est-ce qu'on peut quand même vous opposer ?
00:08:26 - En plus, on ne peut même pas.
00:08:27 - C'est absurde, en plus, il dit que c'est absurde.
00:08:28 - Oui, à 13 ans, je pense que oui, mettre des enfants à l'hôpital...
00:08:31 - Non mais laissez des gens jeter des cocktails molotovs en fait.
00:08:34 - Non mais ça n'a rien à voir, on ne parle pas de la même chose.
00:08:36 Vous passez d'une question à une autre.
00:08:37 - Non mais pardon.
00:08:38 - Parce que j'ai dit que c'était bien.
00:08:39 - Bon, pardon.
00:08:39 - Donc, passons à l'autre.
00:08:40 - Bon, d'accord, d'accord.
00:08:41 - Mélangeons...
00:08:42 Oui.
00:08:42 - D'accord, non mais moi, il y a une dimension sur laquelle je voudrais insister.
00:08:46 Dries en a dit deux mots, il a dit "si j'étais un rappeur qui n'aligne pas deux mots,
00:08:50 je serais sur tous les plateaux".
00:08:52 Et moi, ce qui me frappe aussi, d'ailleurs, on entend beaucoup moins
00:08:56 de ces émeutiers sur les plateaux qu'en 2005, c'est la faiblesse du niveau culturel,
00:09:01 si vous voulez, la faiblesse même de la capacité de concevoir
00:09:05 les conséquences de leurs actes à cinq minutes, si vous voulez.
00:09:09 Parce que vous voyez, là, il y a des policiers qui ont encore été blessés par balle.
00:09:12 Et ça, ça me frappe, si vous voulez, c'est le niveau, le niveau culturel.
00:09:18 - Alors, Mathieu Vallée, comme vous étiez, si je voulais provoquer,
00:09:22 je dirais que déjà pour le gouvernement, c'est fini.
00:09:24 Voilà, c'est-à-dire qu'ils vont communiquer sur le thème "c'est calme", etc.
00:09:27 Hier, ça a beaucoup choqué.
00:09:29 Première ministre, première chose qu'il dit, c'est "plus calme".
00:09:30 Il y a 45 000 policiers sur le terrain.
00:09:33 Bon, c'est tellement effrayant, en fait, la manière dont est conduit tout ça.
00:09:37 C'est tellement effrayant pour le public et le décalage qu'il y a entre le public
00:09:40 et l'espace médiatique.
00:09:41 En revanche, cette nuit, dites-nous comment ça s'est passé.
00:09:43 - Cette nuit, il y a eu effectivement des exactions beaucoup moins violentes.
00:09:47 Après, on partait de très loin.
00:09:49 Mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi.
00:09:51 Je pense que beaucoup de policiers et de gendarmes ont vécu quelque chose d'unique
00:09:55 dans l'histoire de leur parcours de policiers ou de gendarmes ou même de la République.
00:09:58 On a voulu nous faire tomber.
00:09:59 On a voulu nous blesser grèvement, nous tuer, nous brûler.
00:10:03 Vous savez, on en reparlera à ce maire qui a été victime de tentatives d'assassinat.
00:10:07 Et d'une certaine manière, la République n'a pas vacillé
00:10:10 grâce au courage, au sang-froid, à la maîtrise, au professionnalisme
00:10:12 de ces forces de sécurité intérieure, de ces femmes et de ces hommes
00:10:15 qui s'engagent pour la nation, pour la patrie.
00:10:17 Et vous savez, quand j'ai progressé à travers ces carcasses de véhicules,
00:10:21 ces tirs de mortier, ces guets tapants,
00:10:23 avec tous mes camarades et mes collègues policiers et gendarmes,
00:10:26 il y a eu un fort sentiment d'utilité,
00:10:27 un fort sentiment de s'engager non pas pour l'argent, mais pour les gens,
00:10:30 face à toutes ces personnes qui payent des impôts, qui sont honnêtes,
00:10:33 qui ne demandent jamais rien.
00:10:34 Et vous savez, on a 700 policiers et gendarmes blessés.
00:10:37 Il y a 250 attaques de commissariat et de gendarmerie.
00:10:40 On a voulu nous faire tomber et finalement, on en ressort plus fort, plus soudé.
00:10:44 Et quand, j'en terminerai là, j'en parle avec beaucoup de collègues
00:10:46 et de camarades de la gendarmerie, on a un esprit de corps,
00:10:50 un esprit de cohésion qui est beaucoup plus fort,
00:10:52 qui est beaucoup plus renforcé.
00:10:53 On est toujours déterminés à lutter contre ces délinquants.
00:10:56 Et effectivement, vous avez raison, Pascal Praud,
00:10:58 ces émeutes, ces violences urbaines ont mis en exergue
00:11:01 ce que les syndicats de police souvent décrivent,
00:11:03 l'absence de réponse pénale, la punité des délinquants,
00:11:06 la culture de l'excuse, tout ça,
00:11:08 c'est des choses malheureusement qui ont fait surface violemment.
00:11:11 - Et c'est pour...
00:11:12 - Philippe Birger.
00:11:12 - Et pas pour toi, c'est pour t'envoyer une info.
00:11:14 - Pascal, vous avez mis en cause les médias tout à l'heure, à juste titre.
00:11:18 - Tous les jours, il met en cause.
00:11:19 - Je voulais dire, ça n'est pas forcément...
00:11:23 Il y a une idéologie perverse qui fait que, évidemment,
00:11:26 on ne veut pas entendre un autre point de vue
00:11:29 que celui qu'il développe de manière dominante.
00:11:32 Mais ce qui me scandalise, c'est que même sur le plan
00:11:35 de la conscience professionnelle, c'est un scandale.
00:11:38 Parce qu'à partir du moment où on discute d'une problématique
00:11:42 dans les médias, on devrait inviter M. Galli
00:11:46 parce qu'il constitue une solution pour un problème dont on...
00:11:50 - Mais non, puisqu'il ne correspond pas à ce qu'on veut entendre.
00:11:52 - Oui, oui, mais vous voyez, Pascal,
00:11:54 c'est presque plus important que l'idéologie.
00:11:57 C'est la faillite professionnelle.
00:11:59 - Mais vous avez d'abord parfaitement raison.
00:12:00 Mais comme en plus, les hommes politiques n'ont pas compris ça,
00:12:04 ils n'en parlent pas.
00:12:06 C'est-à-dire qu'ils n'en parlent pas, ils ont peur.
00:12:08 Ils ont peur de dire que France Inter est à côté de la plaque.
00:12:12 Il y a une émission qui s'appelle "La Terre au carré".
00:12:15 Vous écoutez "La Terre au carré" sur France Inter
00:12:17 qui promeut chaque jour les soulèvements de la Terre
00:12:19 avec l'argent public ?
00:12:21 Vous écoutez ça ?
00:12:22 L'Arkomme dit quelque chose ?
00:12:23 Que je sache, non ?
00:12:25 C'est absolument incroyable ce qui se passe sur France Inter.
00:12:27 C'est même sidérant, en fait.
00:12:29 - Mais je suis le seul à le dire, manifestement.
00:12:31 - Et puis, juste un mot, Pascal.
00:12:34 Lorsque vous dites à Gérard qu'il est partisan,
00:12:39 si on met...
00:12:40 Évidemment, il faut être beaucoup plus sévère avec les mineurs.
00:12:43 C'est une évidence.
00:12:45 Mais si on applique votre méthode, qui est rigoureuse,
00:12:49 je crains que...
00:12:53 - Est-ce qu'on pourrait tenter une fois, en fait ?
00:12:55 Comme depuis 40 ans, rien ne marche.
00:12:56 Est-ce qu'une fois, on pourrait dire...
00:12:58 - On va écouter, on va faire autre chose.
00:13:01 Depuis 40 ans, rien ne marche, on est d'accord ?
00:13:03 Donc, est-ce qu'on peut dire, une fois,
00:13:06 vous touchez un flic, 10 ans de taule ?
00:13:08 Vous le touchez 10 ans de taule ?
00:13:10 - Oui, mais...
00:13:11 - Non, mais c'est pas oui ou non, c'est oui.
00:13:13 Première fois.
00:13:14 Et la deuxième fois, vous le touchez une deuxième fois,
00:13:15 vous ne sortez plus.
00:13:16 - Oui, mais Pascal...
00:13:17 - Est-ce que c'est possible d'entendre ça ?
00:13:18 - Oui, mais c'est possible, vous avez raison,
00:13:20 il faudrait le dire...
00:13:21 - C'est quand même pas...
00:13:21 C'est pas énorme, ce que je demande.
00:13:23 Je demande les gens qui attaquent les flics,
00:13:25 tous les policiers.
00:13:26 - Mais Pascal, il faudrait le dire et le faire,
00:13:28 je vous rejoins.
00:13:30 Mais simplement, vous ne pouvez pas lancer une idée
00:13:32 qui est juste en elle-même,
00:13:34 sans penser à l'ensemble du tableau criminel.
00:13:37 - Là où vous avez raison, c'est qu'on fera de la répétition
00:13:39 et puis après, on va faire de l'éducation.
00:13:41 Bien sûr.
00:13:41 Mais d'abord, à court terme...
00:13:42 - C'est une oeuvre de longue haleine.
00:13:44 - C'est 25 ans.
00:13:45 - Oh, maman !
00:13:46 - Peut-être faudrait-il arrêter les flux aussi.
00:13:49 C'est 25 ans.
00:13:50 - Vous parlez de 25 ans, mais en fait, depuis 20 ans,
00:13:52 me semble-t-il, ce qu'on peut...
00:13:53 On est tous d'accord sur un point,
00:13:54 c'est que depuis 20 ans, par rapport aux émeutes de 2005,
00:13:56 en fait, on n'a pas fait de progrès.
00:13:58 En 2005, il y a eu...
00:13:59 Quand il y a eu retour à l'ordre
00:14:00 et quand il y a eu retour au calme,
00:14:02 en fait, les conditions de possibilité de ce qui s'est passé
00:14:04 n'ont pas été réglées.
00:14:05 Donc moi, je pense...
00:14:05 Je suis un peu au regret d'avoir l'impression
00:14:07 que parfois, il y a des positions qui s'affrontent
00:14:09 qui, à mon avis, ne sont pas incompatibles.
00:14:10 On peut dire face à ce qui se passe
00:14:12 qu'il faut une réaction en deux temps.
00:14:13 Premièrement, face à ces violences,
00:14:15 il faut dire qu'elles sont absolument inacceptables.
00:14:17 Moi, j'ai été assez choqué de voir certaines personnes
00:14:19 relativiser sur ces violences
00:14:20 ou expliquer que finalement, elles se comprenaient dans le contexte.
00:14:23 Non, saccager le bien public,
00:14:24 brûler des écoles,
00:14:25 brûler des voitures de particuliers,
00:14:28 ce n'est pas acceptable
00:14:29 et c'est politiquement extrêmement dangereux.
00:14:31 Extrêmement, ça ressemble un peu à quelque chose
00:14:33 qui est presque du fascisme.
00:14:34 En revanche, une fois qu'on aura dit cela,
00:14:37 il faut réfléchir aux conditions de possibilité
00:14:40 de cette montée des violences,
00:14:41 notamment, je ne sais pas, le rapport Borloo
00:14:43 qui, il y a quelques années, disait
00:14:44 "Et attention, si on ne règle pas la question
00:14:46 de ce qui se passe dans ces quartiers,
00:14:47 des inégalités, etc.,
00:14:48 il va se passer des choses négatives."
00:14:51 Mais la France est un des pays les moins inégalitaires.
00:14:53 Enfin, c'est quelque chose qui est tombé hier.
00:14:56 Tout ça, c'est de la...
00:14:59 - Si, si, si.
00:15:00 - C'est de la bêtise.
00:15:02 C'est ça qui est fou,
00:15:03 c'est-à-dire que c'est toujours de victimiser cette banlieue.
00:15:06 C'est le contraire.
00:15:09 C'est ça qui est sidérant.
00:15:10 Driss Ghali.
00:15:11 - Au fait, personne ne veut faire le diagnostic.
00:15:15 Parce que moi, je n'ai pas entendu des meutiers
00:15:17 crier à la pauvreté ou à l'indice d'inégalité.
00:15:21 D'ailleurs, ils brûlent les crèches,
00:15:23 ils brûlent les écoles,
00:15:24 ils brûlent ce qu'on veut leur donner,
00:15:26 ce qu'on essaie de leur donner depuis 40 ans avec notre argent.
00:15:30 Et vous avez une révolte qui est d'ordre sécessionniste.
00:15:32 Il y a des gens qui vous crient que l'assimilation n'a pas eu lieu,
00:15:35 qu'ils ne se sentent pas français,
00:15:36 même s'ils sont des français de papier.
00:15:38 Ils se sentent des français de contrefaçon.
00:15:40 Et ils vous crient qu'ils n'aiment pas ce pays.
00:15:43 Ça, personne n'a pris ce...
00:15:45 Vous dites qu'ils ont peur, les élites, mais c'est normal,
00:15:47 parce que ce diagnostic-là est vertigineux.
00:15:49 Ça veut dire que depuis 40 ans, on fait n'importe quoi
00:15:51 et qu'on a recréé en France le potentiel de guerre de religion.
00:15:54 Nous avons des places fortes.
00:15:55 On est revenu à l'Élyse de Nantes.
00:15:57 Vous avez des gens qui demandent une franchise territoriale.
00:16:00 Ça, c'est le diagnostic que personne ne veut faire.
00:16:01 Et ensuite, le plan Bourleau, tout ça, je suis désolé.
00:16:05 On est en train de...
00:16:06 Comme on dit chez moi au Maroc,
00:16:07 on ne peut pas mettre du...
00:16:08 Ça va être un peu vulgaire.
00:16:09 On ne peut pas mettre du bâton, du rouge à lèvres sur de la morve.
00:16:13 On est en train de mettre...
00:16:14 On a fait...
00:16:16 Le problème fondamental, c'est qu'il y a une déconnexion
00:16:19 de ces populations-là avec la France.
00:16:21 Je ne parle même pas de la République.
00:16:23 Avec la France.
00:16:24 - Nous sommes d'accord.
00:16:24 - Voilà. Alors, ça ne veut pas dire que tout le monde...
00:16:26 - On mesure...
00:16:27 - Ça ne veut pas dire que tout le monde en banlieue est contre la France.
00:16:28 Vous avez aujourd'hui une opinion publique de ces banlieues-là
00:16:32 qui est dans la sécession.
00:16:34 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:16:35 Ce n'est pas en versant des milliards d'euros.
00:16:37 Ça ne sert à rien.
00:16:39 Il faut d'abord retrouver, remettre l'ordre.
00:16:41 Ça, c'est le travail des policiers.
00:16:43 Il faut aussi saturer les banlieues.
00:16:45 Ça veut dire que là où ça a pété, il faut que...
00:16:47 Moi, je serai préfet, mais je mettrai mon cabinet dans la cité
00:16:51 pendant deux mois pour que les populations savent qui est le contre...
00:16:54 Que la France est là. La France est partie.
00:16:57 Vous avez quitté ces quartiers-là, mais vous continuez à financer.
00:16:59 Ça coûte très cher.
00:17:01 Mais il faut saturer ces quartiers-là.
00:17:03 Il faut mettre le tribunal dans ces quartiers-là.
00:17:05 Et après, on tire les conclusions d'un point de vue civilisationnel.
00:17:09 Il faut refaire le pacte social.
00:17:10 C'est-à-dire dire voilà, il faut prendre acte
00:17:13 qu'il y a en France aujourd'hui un peuple nouveau
00:17:15 qui se cristallise, un peuple immigré,
00:17:17 qui est arabe, africain, plutôt musulman, plutôt pro-américain.
00:17:21 Il faut prendre acte et il faut refaire le contrat social.
00:17:23 On va dans la 6e République.
00:17:24 C'est vertigineux, c'est révolutionnaire,
00:17:25 mais il faut le dire à Julien Dré, il fallait y penser à 40 ans,
00:17:29 quand il traitait de fasciste, les gens disaient la même chose que moi.
00:17:31 On y est arrivé. Maintenant, il faut tirer les conclusions.
00:17:33 On est dans un moment presque colonial.
00:17:35 Vous avez deux Frances.
00:17:37 C'est très grave, mais on ne peut pas continuer
00:17:39 à repeindre les trucs ou à envoyer la Bairie,
00:17:42 faire les Robocop, ça ne sert à rien.
00:17:45 Le problème, on a un problème aujourd'hui
00:17:46 d'un peuple qui veut se déterminer.
00:17:48 Il vous crie. C'est nous qui sommes autistes.
00:17:50 On ne veut pas écouter.
00:17:51 Ils disent "Ah bah la France, il ne faut pas dire autre chose".
00:17:53 C'est très juste, la France doit être physiquement présente.
00:17:58 C'est très juste.
00:18:00 La présence physique, peut-être que ça peut changer,
00:18:03 mais moi, je suis quand même frappée par le fait
00:18:05 que vous parlez d'une opinion dans les banlieues
00:18:07 qui n'est pas celle de cette minorité,
00:18:09 ou de cette, je ne sais pas si c'est une minorité,
00:18:12 mais pourquoi cette opinion ne s'exprime-t-elle pas ?
00:18:14 Ce qu'on entend de cette opinion, c'est "Oui,
00:18:17 ce n'est pas bien de brûler, mais quand même".
00:18:20 Et ce qu'a dit Pascal tout à l'heure sur le sentiment victimaire,
00:18:23 on ne va pas le déraciner.
00:18:24 On l'a enquisté, on ne va pas le déraciner comme ça.
00:18:27 Alors, ce qui est intéressant dans ce que vous venez de dire,
00:18:31 c'est que vous avez un président de la République
00:18:32 qui est en place depuis six ans et qui a eu cette phrase formidable.
00:18:34 Je veux comprendre.
00:18:35 Donc, qu'il vienne sur notre plateau, on va lui expliquer.
00:18:38 Parce que s'il ne comprend rien, qu'il vienne sur notre plateau,
00:18:42 le président de la République, ou qu'il vous écoute.
00:18:45 Il a dit "Voilà, Emmanuel Macron souhaite débuter un travail
00:18:47 minutieux et de long terme pour comprendre en profondeur
00:18:49 les raisons qui ont conduit à ces événements".
00:18:51 Mais c'est effrayant, en fait, quand je lis ça.
00:18:55 Je vous assure, je ne sais pas ce que vous en pensez,
00:18:56 je trouve ça effrayant avec tout le respect
00:18:58 qu'on doit au président de la République
00:19:00 s'il dit "Je veux comprendre", mais c'est juste effrayant.
00:19:02 Oui, au fait, c'est la génération technocratique.
00:19:05 On a mis nos élites dans des silos.
00:19:07 Ils ont fait des prépas, j'ai fait ça.
00:19:09 Prépas, concours, on croit qu'on est le meilleur.
00:19:12 Et on fait finance, finance de marché, voire l'ENA.
00:19:15 Et donc, tout ce qui vient le réel, ce sont des ploucs,
00:19:18 des beaufs ou des fascistes.
00:19:20 Et là, on paie le prix.
00:19:21 Là, les égouts débordent.
00:19:22 Les égouts débordent en France à chaque fait divers.
00:19:24 Sauf qu'on n'a pas le droit de dire.
00:19:26 Là, les égouts ont vraiment débordé.
00:19:27 Donc, il faudrait peut-être qu'on se fasse tous embaucher
00:19:29 par McKinsey, parce que monsieur le président
00:19:31 n'écoute que McKinsey.
00:19:32 Mais non, mais qu'est-ce que vous voulez redire à ça ?
00:19:35 C'est-à-dire que c'est un échec total.
00:19:37 Total. Attention.
00:19:39 Total. Il n'y a rien qui marche, en fait.
00:19:41 Au fait, l'immigration est sidérante dans ce pays.
00:19:43 Il n'y a rien qui marche.
00:19:44 Oui, tout à l'heure, on voulait se parler de dénigrement de la France.
00:19:49 Vous êtes en plein dedans. C'est ça.
00:19:50 C'est le dénigrement de la France.
00:19:51 On dénigre l'État français qui fait n'importe quoi.
00:19:53 Mais qu'est-ce qui marche ?
00:19:54 Alors, pour revenir, parce que je veux bien être interpellé
00:19:56 de tous les côtés, mais je peux peut-être répondre
00:19:58 un tout petit peu.
00:19:59 Non seulement, je ne conteste pas,
00:20:00 mais je suis d'accord avec Elisabeth.
00:20:02 Contrairement à ce qu'on entend beaucoup,
00:20:03 la France est un des pays les moins inégalitaires du monde.
00:20:05 Ça, c'est vrai.
00:20:06 En revanche, on est aussi un pays qui,
00:20:10 s'il y a une politique qui a totalement échoué depuis 40 ans,
00:20:12 c'est celle de l'urbanisme.
00:20:14 C'est celle de l'aménagement du territoire.
00:20:16 Et je termine, on est l'un des seuls pays vérifiés
00:20:20 avec l'union soviétique où on a construit ces espèces de cités
00:20:24 énormes autour de toutes les villes.
00:20:26 C'est de notre faute.
00:20:27 C'est de la faute de l'État français.
00:20:28 C'est de la faute de l'État français.
00:20:29 Alors, je...
00:20:30 Et pourquoi il n'y a pas de problème avec la communauté asiatique ?
00:20:33 Je remets...
00:20:34 Non, non, attendez.
00:20:35 Pourquoi il n'y a pas de problème avec la communauté asiatique ?
00:20:37 Parce que ce ne sont pas du tout les mêmes populations.
00:20:39 Ah bah oui, c'est pas ça.
00:20:40 Elles ne sont pas arrivées dans les mêmes circonstances.
00:20:42 Et elles sont quand même beaucoup, beaucoup moins nombreuses
00:20:45 que les populations qui viennent d'Afrique du Nord.
00:20:48 Et pourquoi il n'y a pas un problème ?
00:20:49 Et bien parce que ce ne sont pas les mêmes.
00:20:51 Ce ne sont pas du tout les mêmes choses.
00:20:53 Allez.
00:20:53 Et en plus, elles sont moins...
00:20:55 Elles se sont aussi regroupées,
00:20:57 mais elles ne sont pas dans les cités.
00:20:58 D'accord.
00:20:59 L'erreur qui a été faite...
00:21:00 Mais tous les gens qui connaissent un peu ce sujet,
00:21:03 vous le reconnaissez, vous le disent.
00:21:04 Allez, avançons.
00:21:05 La France, de ce point de vue-là...
00:21:06 Avançons, avançons, avançons.
00:21:07 Non, je termine ça, parce que c'est important.
00:21:08 Mais oui, parce que c'est des banalités que vous dites.
00:21:10 Mais ce n'est pas des banalités.
00:21:11 Ça fait 40 ans que je les entends.
00:21:12 Les quartiers, ce n'est pas des banalités.
00:21:13 Ça fait 40 ans que je les entends.
00:21:15 Vous y êtes, vous, dans les banlieues ?
00:21:16 Vous n'oubliez pas.
00:21:17 Ça fait...
00:21:18 En plus, à banlieue, j'y viens, vous ne m'entendez pas.
00:21:20 Donc, ce n'est pas un argument.
00:21:22 Tout ça, ce n'est pas des arguments.
00:21:23 Alors, en disant ça, le préalable que je dis,
00:21:26 c'est que ce n'est en aucun cas une excuse
00:21:28 à ce qui s'est passé ces derniers jours.
00:21:29 En aucun cas.
00:21:30 Mais ne faisons pas comme si le problème des quartiers
00:21:32 n'existait pas.
00:21:33 C'est tout ?
00:21:34 Avançons.
00:21:35 Avançons.
00:21:36 Moi, qui l'ai dit, c'est Bourleau, c'est tous.
00:21:37 Oui, mais enfin...
00:21:38 Oui.
00:21:39 Oui.
00:21:40 Désolé, Bourleau fait partie de ces gens
00:21:41 qui ont tout faux depuis 40 ans.
00:21:42 Il est temps de renouveler nos élites aussi.
00:21:43 Ils ont faux depuis 40 ans.
00:21:45 Moi, je pense que sur les quartiers,
00:21:46 il y a quelque chose à faire.
00:21:47 On a mis 40 milliards d'euros pour rien.
00:21:50 Vous savez, le Maroc a 10 000 fois plus d'inégalités que la France.
00:21:53 Il n'y a pas un hôpital qui marche, même privé au Maroc,
00:21:56 et pourtant, vous n'avez pas des bus qui brûlent.
00:21:57 Il y a un problème ici de justice.
00:21:59 Au France, notre justice a créé l'impunité.
00:22:04 Au Maroc, si moi, je renverse une poubelle,
00:22:06 je suis en taule pour six mois.
00:22:07 Et il n'y a pas de liberté provisoire.
00:22:08 Et ma mère, elle va devoir corrompre quelqu'un
00:22:11 pour me donner des oranges en prison.
00:22:13 Ici, on s'excuse tout le temps.
00:22:15 Il n'y a pas de justice.
00:22:16 Donc, ce n'est pas le problème de repeindre les cages d'immeubles.
00:22:18 Le problème, c'est que les populations veulent être gouvernées.
00:22:21 L'être humain est le même partout.
00:22:22 Il veut être gouverné.
00:22:23 Les populations des banlieues ne sont pas gouvernées
00:22:25 parce que quand ils appellent le 17, la police ne vient pas
00:22:27 à cause d'ONG comme SOS Racisme
00:22:30 et à cause des médias qui disent que les flics n'ont pas le droit de travailler.
00:22:32 - Ils ne viennent pas parce que jusqu'en 2005,
00:22:35 à Clichy-sur-Bois, vous n'avez même pas de commissariat.
00:22:37 C'est vrai ou c'est pas vrai ?
00:22:38 - C'est vrai, vous avez raison.
00:22:39 C'est très grave.
00:22:40 - Ne répondez pas parce que ça fait 40 ans qu'on vous entend.
00:22:43 Et M. Driss Ghali, au moins, on l'entend nulle part.
00:22:46 - Je ne le laisse pas.
00:22:47 En plus, je ne dis pas "ça fait 40 ans qu'on m'entend".
00:22:48 Je ne suis pas ministre, je n'ai rien fait.
00:22:50 C'est absurde ce que vous dites.
00:22:51 - Ce n'est pas vous, personnellement.
00:22:54 - Ce n'est pas vous, c'est pas non plus.
00:22:56 C'est quoi la ligne dont vous parlez et que je défendrais ?
00:22:58 C'est laquelle ?
00:22:59 - La ligne humaniste.
00:23:00 - Pas du tout.
00:23:01 - La ligne d'excuse.
00:23:02 - Je ne vais pas m'excuser.
00:23:03 - La ligne victimaire.
00:23:04 - De l'excuse, jamais de la vie.
00:23:05 - La ligne victimaire, c'est ce que vous avez dit d'ailleurs.
00:23:09 La première chose que vous dites, c'est la faute de la France.
00:23:13 - C'est pas vrai.
00:23:14 J'étais mardi avec M. sur ce plateau même.
00:23:17 Est-ce que oui ou non vis-à-vis ?
00:23:18 - Allez, avançons, avançons.
00:23:19 - Est-ce que j'étais dans une position d'accuser les policiers ?
00:23:23 Oui ou non ?
00:23:24 - Avançons.
00:23:25 Les sondages.
00:23:26 Il y a un sondage, par exemple, c'est très simple.
00:23:28 D'ailleurs, je vous ai dit tout à l'heure, est-ce que vous voulez mettre des mineurs
00:23:31 en prison de 13 ans ?
00:23:32 Vous avez dit non.
00:23:33 Donc rien ne change.
00:23:34 - Pour moi, ce n'est pas la solution.
00:23:35 - Mais vous n'en savez rien, en fait, puisque ça n'a jamais été tenté.
00:23:38 Bon sang de moi.
00:23:41 Tout est absurde.
00:23:42 Mais est-ce que vous pouvez, puisque ça ne marche pas ce qu'on fait depuis 40 ans,
00:23:46 est-ce qu'on peut faire autre chose ?
00:23:47 - Entre mettre les mineurs en prison à 13 ans et faire d'autres choses, il y a peut-être
00:23:51 eu d'autres solutions.
00:23:52 - Mais non, c'est pas ça.
00:23:53 - Mais non, il n'y en a pas d'autres, en fait.
00:23:54 C'est ça que vous ne comprenez pas.
00:23:55 En fait, il n'y en a pas d'autres.
00:23:56 - Ah bon ?
00:23:57 Je ne suis pas d'accord.
00:23:58 - Mais quels autres ?
00:23:59 - Je suis, je suis.
00:24:00 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:01 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:02 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:03 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:04 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:05 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:06 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:07 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:08 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:09 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:10 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:11 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:12 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:13 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:14 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:15 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:16 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:44 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:45 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:46 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:47 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:48 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:49 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:50 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:51 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:52 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:53 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:54 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:55 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:56 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:57 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:58 - Il n'y en a pas d'autres.
00:24:59 - Avançons, on va marquer une pause.
00:25:23 - Le maire de Lail-les-Roses s'est exprimé hier soir à la télévision.
00:25:30 Après l'attaque de son domicile, on ne lâchera pas, il est hors de question qu'il gagne,
00:25:34 a notamment affirmé Vincent Jambrin.
00:25:36 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:25:39 Les faits se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche.
00:25:41 Une voiture bellie en feu a été lancée contre la maison de l'élu.
00:25:44 Son épouse blessée a été hospitalisée.
00:25:47 Emmanuel Macron va recevoir les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat aujourd'hui.
00:25:51 Demain, le chef de l'Etat réunira les maires des plus de 200 bains communes victimes d'exaction.
00:25:56 Le président de la République veut débuter un travail minutieux pour comprendre comment on a pu en arriver là.
00:26:01 Emmanuel Macron présidera une nouvelle réunion avec ses ministres dans les 48 heures pour faire un nouveau point sur la situation.
00:26:07 Et puis les émeutes s'étendent jusqu'à la Suisse.
00:26:09 Six adolescents et un adulte ont été interpellés hier à Lausanne après avoir dégradé plusieurs magasins.
00:26:14 Ils ont répondu à des appels lancés sur les réseaux sociaux.
00:26:17 Une centaine de jeunes s'étaient rassemblés dans le centre-ville.
00:26:20 Le président veut un travail minutieux pour comprendre comment on en est arrivé là.
00:26:24 Si ce n'était pas dramatique, ce serait des raisons.
00:26:28 Je ne sais pas s'il ne l'a dit tout bas, c'est ce que rapporte l'Élysée.
00:26:30 Dans ces cas-là, c'est des off, c'est des propos off.
00:26:32 Peut-être n'a-t-il pas dit des choses comme ça.
00:26:34 C'est intéressant de voir, est-ce que vous voulez que les choses changent ?
00:26:37 Par exemple, on va voir le sondage des Français sur l'excuse de minorité.
00:26:43 Est-ce qu'il faut juger les gens de 14 ans comme les gens de 18 ?
00:26:47 Ça, c'est une bonne question d'une certaine manière.
00:26:50 Voyons le sujet de Célia Judas.
00:26:53 Être mineur ne devrait pas excuser les protagonistes de violences urbaines.
00:26:59 C'est ce que pense une majorité des Français.
00:27:01 Ils sont 69% à se dire favorables à la suspension de l'excuse de minorité
00:27:06 pour les mineurs participants à des émeutes.
00:27:08 Assurée par l'article 122-8 du Code pénal, l'excuse de minorité stipule que
00:27:13 si les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables de leurs actes,
00:27:17 leur jeune âge doit également être pris en compte et atténue leur responsabilité.
00:27:21 Les Français veulent responsabiliser les mineurs,
00:27:23 le gouvernement, lui, veut responsabiliser les parents.
00:27:26 Tous ceux qui sont en charge d'assurer l'autorité parentale et qui ne le font pas,
00:27:32 ils doivent être rappelés à l'ordre de deux façons.
00:27:35 D'abord, moralement, pour redire que quand on est parent, certes,
00:27:39 on a des droits mais on a également des devoirs.
00:27:42 Et s'il le faut, légalement.
00:27:44 Et bravo de le mettre en œuvre à quelques heures, au fond, la réception de cette circulaire.
00:27:49 Ça me paraît essentiel de rappeler que les parents qui ne s'intéressent pas à leurs gamins,
00:27:55 qui les laissent traîner la nuit en sachant où ils vont aller quand ils ont 13, 14 ans,
00:28:00 ils ont court deux ans de prison ferme et 30 000 euros d'amende.
00:28:04 En France, l'excuse de minorité peut être levée entre 16 et 18 ans,
00:28:08 un cas exceptionnel qui pourrait bien évoluer.
00:28:11 Sébastien Chenu, porte-parole du Rassemblement national,
00:28:14 a annoncé vouloir déposer une proposition de loi sur cette thématique.
00:28:18 Éric Ciotti, Jordan Bardet, là évidemment sont sur cette position.
00:28:21 Mais c'est intéressant ce que vous disiez tout à l'heure, hors micro, Mathieu Vallée,
00:28:25 parce que vous soulignez que ce que vous demandez depuis des années,
00:28:28 maintenant le ministre de la Justice l'a dit hier.
00:28:31 Oui, samedi au tribunal judiciaire de Créteil, lorsqu'il s'est déplacé suite aux violences urbaines,
00:28:35 on nous explique que face aux agresseurs de policiers, face à ceux qui piquent,
00:28:38 qui brûlent, qui cassent, il faut avoir une réponse implacable, ferme et rapide de la justice.
00:28:42 Nous, on avait fait deux propositions que le garde des Sceaux n'a jamais voulu donner suite.
00:28:46 C'est les peines planchées, c'est-à-dire la certitude pour que lorsqu'on touche à un policier,
00:28:50 on va en prison, même pour une courte peine.
00:28:52 On croit dans mon syndicat à la dissuasion de la peine lorsqu'elle est exécutée,
00:28:55 lorsqu'elle est ferme et lorsqu'elle est rapide.
00:28:57 Et ensuite, vous avez les peines aussi minimales, donc ces fameuses peines
00:29:01 qui permettent d'avoir l'assurance que lorsqu'on est aussi multirécidiviste, on va en prison.
00:29:04 Pourquoi ? Parce que dans notre boulot quotidien des policiers,
00:29:07 on ne le sort pas de l'esprit, on constate que régulièrement,
00:29:10 c'est les mêmes délinquants qu'on interpelle dans les quartiers où on a progressé,
00:29:13 où on a fait des interpellations.
00:29:14 Et ça, le ministre était d'accord sur cette position alors que...
00:29:17 Ah ben, ça me dit en tout cas, et même le ministre de l'Intérieur a dit qu'il espérait
00:29:20 des sanctions très fermes contre ceux qui avaient agressé les policiers.
00:29:22 Quand on a en cinq jours 700 policiers et gendarmes blessés,
00:29:25 on comprend bien que dans ces émeutes, dans ces violences urbaines,
00:29:28 ressurgit encore cette fameuse idée, cette fameuse, fameux constat
00:29:33 que sans prendre un policier ou un gendarme aujourd'hui,
00:29:35 c'est banalisé parce que la justice ne suit plus.
00:29:38 Il y a un problème de moyens, il y a un problème d'idéologie de certains magistrats,
00:29:41 et il y a un problème de politique pénale.
00:29:42 Déjà, quand vous savez qu'en dessous d'un an, vous n'allez pas en prison,
00:29:44 moi, je ne veux pas mettre tout le monde en prison parce qu'elle prend...
00:29:46 Je dis simplement que le cancer de notre société, c'est l'attaque à l'intégrité physique.
00:29:49 Mais je suis d'accord avec vous.
00:29:50 Mais là, on a vu cette vieille dame de Cannes qui avait été agressée par deux jeunes.
00:29:55 Ces jeunes n'ont rien.
00:29:56 Rien.
00:29:57 Mais vous savez que...
00:29:58 Ils n'ont rien.
00:29:59 On ne peut pas dire que c'est rien.
00:30:00 Qu'est-ce qu'ils ont ?
00:30:01 Ils ont été condamnés de manière très indulgente.
00:30:05 À quoi ?
00:30:06 À du sursis.
00:30:08 Donc vous avez failli tuer une vieille dame de 85 ans ou 90 ans ?
00:30:14 Mais c'est très grave ce qu'ils ont fait. Je suis d'accord.
00:30:16 Et vous ? Pour moi, ils n'ont rien.
00:30:18 Mais non, Pascal.
00:30:19 Ah bon ?
00:30:20 Mais pareil, qu'est-ce que vous voulez que je dise ?
00:30:22 Mais non.
00:30:23 Mais tous pareil. Continuez.
00:30:24 Mais vous avez le droit, Pascal, d'être un tout petit peu complexe.
00:30:28 Je veux dire, lorsqu'il y a...
00:30:30 Mais en quoi c'est pas complexe ce que je dis ?
00:30:32 Non, je vais vous expliquer.
00:30:33 Ça, c'est des mots. Mais en quoi ?
00:30:35 Mais je vais vous...
00:30:36 Est-ce que je peux vous l'expliquer ?
00:30:37 Mais en quoi c'est complexe ?
00:30:38 Est-ce que je peux vous l'expliquer ?
00:30:39 Lorsqu'il y a cette odieuse agression de la personne âgée par ces deux mineurs de 14 ans,
00:30:46 il y a une indignation générale totalement justifiée.
00:30:49 Plusieurs mois plus tard, ils passent devant un tribunal pour enfants
00:30:54 et ils développent une argumentation que peut-être je n'aurais pas admise,
00:30:59 mais on ne peut pas faire comme s'ils n'avaient pas 14 ans et que...
00:31:04 Et pourquoi ?
00:31:05 Pardon ?
00:31:06 Et pourquoi ?
00:31:07 Mais parce que sinon, vous détruisez toute une hiérarchie pénale.
00:31:12 Et alors ?
00:31:13 Et alors, vous rendez des injustices avec la meilleure conscience du monde.
00:31:19 Et alors que si je dis qu'un gosse de 14 ans n'a rien à voir avec un gosse de 14 ans il y a 40 ans, c'est idiot ce que je dis ?
00:31:25 Dire qu'un mineur de 14 ans n'a rien à voir avec un homme de 40 ans...
00:31:32 Non, un mineur d'aujourd'hui n'a rien à voir avec un mineur d'il y a 40 ans.
00:31:36 Ah mais là je suis d'accord.
00:31:37 Eh ben donc il faut changer la loi.
00:31:38 Oui.
00:31:39 En fait, il n'y a pas l'ombre d'un argument dans ce que vous donnez.
00:31:41 Mais si, mais...
00:31:42 Aucun.
00:31:43 D'abord j'ai du mal...
00:31:44 Aucun. Vous dites il faut changer l'ordre pénal.
00:31:46 Oui, je le change. En fait, oui je le change.
00:31:48 Mais oui, mais...
00:31:49 Je change la hiérarchie pénale, oui.
00:31:51 Demain vous devenez gardé sauf, vous seriez contraint de tenir compte d'une hiérarchie pénale.
00:31:58 Non, je la change.
00:31:59 Mais non, vous la changez.
00:32:00 Eh ben, eh ben continuons.
00:32:02 Mais en passant...
00:32:03 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Continuons.
00:32:04 Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:32:05 Mais Pascal...
00:32:06 Si un gosse de 14 ans attaque une vieille grand-mère de 90 ans et que vous ne voulez pas le juger comme un gosse de 18 ans, continuons.
00:32:12 Mais ne venez pas vous plaindre.
00:32:13 Arrêtez de me faire...
00:32:14 Mais ne venez pas vous plaindre.
00:32:15 Arrêtez de...
00:32:16 En fait, vous ne voulez rien changer.
00:32:17 Arrêtez de me faire prendre pour un nazi.
00:32:19 Vous ne voulez rien changer.
00:32:21 C'est pour ça que vous...
00:32:22 Puisque vous ne voulez rien changer.
00:32:23 Mais il n'y a rien.
00:32:24 Mais on veut changer.
00:32:25 Mais vous avez le droit.
00:32:26 On veut changer les choses.
00:32:27 Est-ce que quand même, si un enfant de 14 ans se comporte aujourd'hui comme un adulte, on peut le juger comme un adulte ?
00:32:33 Mais moi, ce qui me frappe aussi aujourd'hui, c'est qu'on n'ose plus employer l'État, qui est le monopole de la force légale, n'ose plus y recourir.
00:32:43 Et tout ce qu'on nous a dit, tout ce qu'on a vu, c'est qu'effectivement, les biens ne sont plus protégés.
00:32:48 Il y a intervention quand ils sont là et quand les personnes sont menacées.
00:32:52 Mais en réalité, on n'ose plus recourir à la force.
00:32:55 Alors écoutez, Jacqueline Eustache-Brignaud sur cette excuse de minorité.
00:32:59 Et puis après, on écoutera Vincent Gembra.
00:33:01 Nous, au niveau du Sénat, on a souvent pointé le fait que les mineurs d'aujourd'hui ne sont pas les mineurs d'il y a 50 ou 60 ans.
00:33:09 Et c'est effectivement un problème avec cette excuse de minorité, sur laquelle il va falloir trancher, sur lequel il va falloir se poser des questions.
00:33:15 Alors oui, ce n'est pas toujours apprécié de poser ce sujet-là.
00:33:20 Mais notre pays ne pourra pas ne pas se poser la question de cette excuse de minorité, parce qu'elle permet à ces jeunes d'être dans l'impunité permanente.
00:33:31 Rachid Adhanti était ce matin sur RTL et elle a donné...
00:33:34 D'ailleurs, je souligne que je disais tout à l'heure France Inter, mais vous n'avez pas non plus été invité sur des médias qui ne sont pas des médias d'État.
00:33:42 Type RTL, vous le disiez, mais type TF1, je l'ai dit, type Quotidien, etc.
00:33:47 C'est ça qui est drôle.
00:33:48 C'est-à-dire que ce livre a été invité nulle part.
00:33:51 Sur BFM, vous avez été invité ?
00:33:53 Non.
00:33:54 Je salue nos amis de BFM, il n'y a pas de souci.
00:33:56 Sur LCI, vous avez été invité ?
00:33:58 Non.
00:33:59 Sur France Info, vous avez été invité ?
00:34:00 Non.
00:34:01 C'est formidable.
00:34:04 Mes confrères, c'est extraordinaire.
00:34:06 Combien de fois j'ai posé cette question ? Dans l'année, on est à la fin de saison.
00:34:09 Combien de fois j'ai posé cette question ?
00:34:11 Et vous, vous êtes invité où et quand ?
00:34:13 Nulle part.
00:34:14 Et après, ça ne choque absolument personne.
00:34:17 Et pourquoi c'est comme ça ? Parce qu'il y a un consensus anti-français.
00:34:19 La DOCSA, si vous voulez faire carrière dans n'importe quel domaine, réussir, il faut être anti-français.
00:34:25 C'est ça le consensus.
00:34:26 Donc tout ce qui peut faire mal à ce pays, casser le lien, est promu.
00:34:30 Le gamin de 14 ans qui frappe une vieille dame, il a fait pire que frapper cette vieille dame.
00:34:35 Il a cassé le lien.
00:34:36 Parce qu'il a dévitalisé les enfants de cette vieille dame.
00:34:38 Tous les hommes de cette société, ils ne servent à rien.
00:34:40 Parce que moi, je suis dans ce monde pour...
00:34:42 Si quelqu'un touche ma mère, moi j'oublie l'état, je vais le chercher.
00:34:45 C'est ce qu'avait dit d'ailleurs David Lysnard.
00:34:47 Bien sûr, bien sûr.
00:34:48 Et au fait, quand l'état...
00:34:50 Et c'est ce que dit Camus.
00:34:51 Ok, dit Camus.
00:34:52 Entre la justice et ma mère, je dis ma mère.
00:34:54 Mais il faudrait citer exactement la frappe de Camus.
00:34:58 Camus n'est pas un fasciste.
00:35:00 Qu'est-ce que je veux dire par là ?
00:35:01 L'état français, la république ne sert plus à rien s'il ne protège plus les gens.
00:35:05 Au fait, donc la république est morte.
00:35:07 C'est une Marianne décapitée.
00:35:09 Alors elle marche encore puisqu'on paie nos impôts.
00:35:11 Mais un jour, elle va s'effondrer.
00:35:12 Les gens n'y croient plus, notamment aux banlieues.
00:35:14 Si vous voulez récupérer les banlieues, il faut récupérer le sens de la justice.
00:35:17 Parce que l'être humain, qu'il soit arabe, noir, jaune ou français,
00:35:20 il ne respecte... il commence par respecter un état quand il donne la justice.
00:35:24 Aujourd'hui, c'est la justice des dealers.
00:35:25 Moi, je préfère la justice de la république.
00:35:27 Écoutons Rachida Dati sur le profil des émeutiers.
00:35:31 Ces émeutiers, c'est une minorité qu'il faut sanctionner lourdement.
00:35:38 Une minorité, vous en êtes sûre ?
00:35:39 Mais bien sûr, c'est une minorité dans ces quartiers.
00:35:41 Il y a quand même des millions de personnes qui habitent dans ces quartiers qu'on appelle populaires.
00:35:47 Ce sont les habitants qui sont victimes de ces émeutiers.
00:35:50 Ces émeutiers qui sont très jeunes, qui ont décroché scolairement depuis très longtemps
00:35:56 et qui vivent de quoi ? Qui vivent dans l'illégalité des trafics.
00:35:59 Nous refait le coup de la minorité ou de l'infini minorité à chaque fois.
00:36:05 Et en fait, c'est à la fois une minorité, mais évidemment une minorité qui représente
00:36:11 un certain état d'esprit que vous avez très, très bien défini par rapport à la France.
00:36:16 Donc même elle, Rachida Dati, comme Éric Ciotti d'ailleurs sur ce point, se trompe.
00:36:20 J'ai écouté Éric Ciotti hier avec Sonia Mabrouk.
00:36:23 La première chose qu'il dit, c'est une infinie minorité.
00:36:25 Mais les minorités changement. La révolution française était un travail d'une minorité, d'une avant-garde.
00:36:29 Je ne suis pas d'accord avec vous parce que la majorité des habitants de ces quartiers,
00:36:32 ce week-end, la crainte qu'ils avaient, c'était qu'on leur brûle leur voiture quand ils avaient une voiture.
00:36:37 C'était de se faire agresser ou que leurs proches se fassent agresser quand ils sortaient dans la rue.
00:36:41 C'était de se retrouver pris dans une scène d'émeute et se faire blesser.
00:36:46 Donc je pense quand même que, et d'ailleurs on l'a vu clairement dans les témoignages,
00:36:49 la majorité des habitants de ces quartiers étaient outrés par le fait qu'on s'en prenne au bien public.
00:36:54 - Oui mais il y a toujours un maître.
00:36:56 - Si je peux juste finir. Juste revenir sur une chose.
00:36:58 Quand vous dites qu'il faut avoir un sursaut face à cette situation et cette formule de tout changer,
00:37:02 moi je l'aime bien et je suis d'accord sur l'idée du sursaut.
00:37:04 La seule chose qui me gêne, c'est que le sursaut proposé est monocausal.
00:37:09 C'est uniquement la sécurité et le pénal.
00:37:11 J'entends souvent les policiers, et je trouve qu'ils ont raison quand ils disent ça,
00:37:14 dire qu'on n'est pas là pour porter sur nos épaules tout le poids de la société
00:37:18 parce que nous on règle uniquement les symptômes, les problèmes.
00:37:21 Et les problèmes, il faut voir ce qu'il est créé en amont.
00:37:23 Et ce qu'il est créé en amont, je suis désolé, c'est une situation sociale générale,
00:37:26 c'est une situation sociale globale.
00:37:28 Excusez-moi, mais c'est une évidence de dire ça.
00:37:31 - Mais c'est faux !
00:37:33 - Philippe Bilger.
00:37:35 - Mais votre argument, Nathan, pardon, j'allais dire il n'a pas de sens,
00:37:41 je ne me permettrai jamais de le dire,
00:37:43 mais vous opposez une immédiateté nécessaire, une répression,
00:37:48 avec des actions à très long terme.
00:37:51 Quand pourrez-vous changer l'état d'esprit ?
00:37:54 Quand réparerez-vous les injustices sociales ?
00:37:57 Mais on sera tous morts, il faut être sérieux.
00:38:00 - Non, non, non, entre les deux, il y a peut-être là aussi, excusez-moi, un juste milieu.
00:38:06 - Mais on l'a fait depuis des années.
00:38:08 - Bien sûr qu'il faut des sanctions.
00:38:10 Deuxièmement, je suis d'accord avec Rachida Dati, que vous le vouliez ou non,
00:38:12 c'est fort heureusement une minorité de ces gens des quartiers qui se comportent
00:38:16 comme ils se sont comportés.
00:38:18 Ça veut pas dire que tous les quartiers, toutes les populations,
00:38:20 que les millions de gens ont brûlé, etc.
00:38:22 C'est pas vrai.
00:38:23 Bon, qu'il faille des sanctions, oui, mais il faut aussi, et Nathan a tout à fait raison,
00:38:27 se repencher et traiter enfin sérieusement ce problème.
00:38:30 - Mais c'est du vent, ça !
00:38:31 - Ce problème des quartiers !
00:38:32 - Mais Gérard, c'est du vent !
00:38:34 - Tant qu'on tolérera qu'il y a 4000 points de drogue, de nudisme dans ces quartiers,
00:38:39 vous faites quoi ?
00:38:41 - À chaque fois qu'on propose...
00:38:43 - Philippe Bidjian répond.
00:38:44 - À chaque fois qu'on propose la répression, on entend le discours stérile,
00:38:49 non, il faut de la prévention.
00:38:51 - Mais vous rigolez, il y a 5 minutes, c'est vous-même que vous vouliez pas...
00:38:56 - Excusez-moi.
00:38:57 - Mais enfin, vous êtes plusieurs.
00:39:00 - Je ne veux pas de votre pensée sommaire, parfois.
00:39:03 - Mais elle est pas sommaire.
00:39:05 - Comment tu vas résoudre la haine de la France ? Avec du social ?
00:39:08 - Mais il faut...
00:39:09 - Comment tu vas changer la haine de la France ?
00:39:11 - Oui, c'est une éducation, c'est tout ça, oui.
00:39:14 - Non mais pardonnez-moi, je donne la parole.
00:39:16 - Il faut déjà arrêter de dire tous les matins que la France est le pire du monde, déjà.
00:39:19 - Je donne la parole à Nantin, mais comment vous allez résoudre le problème ?
00:39:23 Parce que pardonnez-moi, tout ce qu'on a dit là, ça fait 40 ans que j'entends.
00:39:27 - Oui mais on fait rien.
00:39:28 - Ce que je retiens ce soir, le plus intelligent, celui qui à mon avis a la bonne analyse, c'est monsieur.
00:39:34 - Mais parfois...
00:39:35 - Qui a dit tout à l'heure, comment on fait ?
00:39:39 C'est-à-dire que si vous détruisez la France, dans l'espace médiatique, vous êtes entendu.
00:39:44 Ça, c'est la bonne analyse.
00:39:46 - Bien sûr, mais autour de ce plateau, j'entends sans arrêt des gens qui disent...
00:39:49 - Gérard, est-ce que vous pouvez écouter ?
00:39:51 - Oui, oui, j'écoute.
00:39:52 - Ça fait 40 ans que je l'écoute, ne dites plus rien.
00:39:54 - Non, ça fait pas 40 ans que je l'écoute.
00:39:56 - Ne dites plus rien jusqu'à la fin de l'émission.
00:39:58 Ce que dit monsieur, cette parole-là n'arrive jamais jusqu'aux médias.
00:40:02 Il dit "tous ceux qui détruisent la France sont écoutés dans l'espace médiatique".
00:40:08 Ça, c'est une analyse intéressante.
00:40:10 Parce que personne ne la rapporte.
00:40:12 Et je pense qu'il a raison.
00:40:14 Donc qu'est-ce que vous faites pour cette jeune génération,
00:40:18 lui expliquer que la France est belle, que Napoléon était un grand homme,
00:40:21 qu'elle s'est conduite comme elle s'est conduite,
00:40:24 mais il ne sert à rien de prendre des lunettes de 2022 pour juger 1800 ou 1850 ou 1900.
00:40:31 Comment vous faites pour changer l'espace culturel, intellectuel de la France ?
00:40:36 Moi, je pense que c'est fini, qu'il n'y a pas de solution.
00:40:38 C'est trop compliqué.
00:40:39 Mais peut-être, monsieur Galli, a-t-il une analyse ou une solution.
00:40:43 - Il les a données.
00:40:44 - Parce qu'en fait, ça a marché jusqu'en 68.
00:40:46 Je vous ai cité 50 fois le discours de Pompidou à Ajaccio sur Napoléon,
00:40:51 qui n'a plus rien à voir avec la manière dont est traité Napoléon.
00:40:53 - Parce que Napoléon vient voir l'adulte.
00:40:55 - Mais c'est la même chose, en fait. C'est le rapport à la France.
00:40:58 - Le problème, c'est qu'il ne le voit pas.
00:41:00 - Vous ne comprenez rien.
00:41:02 - Le problème, c'est qu'il ne le voit pas.
00:41:04 - Il ne le voit pas. - C'est gentil.
00:41:06 - À mon humble avis, la première chose, c'est le diagnostic qu'on ne veut toujours pas faire.
00:41:10 C'est-à-dire qu'il y a une immigration maghrébine africaine qui a beaucoup servi la France,
00:41:16 mais qui a aussi créé en France une situation qui est absolument inédite.
00:41:21 C'est un moment historique.
00:41:22 Vous avez des gens qui ne veulent pas devenir français.
00:41:24 Alors, c'est la moitié de l'immigration, le tiers, les deux tiers, peu importe.
00:41:27 - Et c'est unique au monde.
00:41:29 - Oui, très certainement.
00:41:31 - En Espagne, en Italie, c'est unique au monde.
00:41:33 C'est-à-dire que vous avez des enclaves, je ne veux pas dire étrangères,
00:41:37 mais des enclaves en France de gens qui n'aiment pas la France.
00:41:39 C'est unique au monde, unique dans notre histoire.
00:41:41 - Vous avez de l'avance, à mon avis, sur les Espagnols et les Italiens qui vont y arriver dans 20 ans.
00:41:44 Je ne leur espère pas, mais vous avez de l'avance,
00:41:46 parce qu'eux, ils ont pris des immigrés en Roumanie, en Bulgarie, en Ukraine et les Latinos.
00:41:50 On est vraiment dans la même matrice, comme dirait le grand roi Hassan II,
00:41:53 qui avait raison avant tout le monde.
00:41:55 - Hassan II qui a dit 25 fois "Vous n'en ferez pas des bons français".
00:41:57 - Voilà. - Que personne ne veut écouter non plus.
00:41:59 - Parce que lui aussi, il dit des vérités qui ne sient pas au patronat et à la gauche qui voulaient...
00:42:04 Parce que ces gens-là ont importé des immigrés pour changer le corps électoral.
00:42:08 Ils ne l'ont pas fait par amour des Arabes et des Noirs.
00:42:10 Le PS, les Julien Drey, tout ça, j'ai l'excuse de le citer,
00:42:13 ils ont importé les futurs électeurs parce qu'ils ont naturalisé.
00:42:16 Et leurs enfants votent Mélenchon premier tour, Macron deuxième tour.
00:42:19 Donc je ne crois pas du tout à ce que ce système-là apporte une solution.
00:42:22 Donc première chose, diagnostic.
00:42:24 Vous avez des gens qui vivront avec vous comme des étrangers pour toujours.
00:42:27 Donc il faudra à un moment donné leur faire une place dans un nouveau pacte social
00:42:32 où vous leur donnez le droit de vivre en France, mais avec moins de droits qu'un français de branche,
00:42:37 c'est-à-dire un immigré assimilé.
00:42:39 C'est une révolution, mais on y va.
00:42:42 - Moi je préférerais l'assimilation, si vous me permettez.
00:42:45 - C'est mort l'assimilation. - Je préférais l'assimilation.
00:42:48 - Comment on peut donner moins de droits ? - Attention, attention, ça s'appelle...
00:42:51 - La République n'a qu'une seule loi. - Mais la République, elle est faite pour des Français.
00:42:54 Là, vous n'avez plus de Français. Vous avez fait... Non, je suis désolé.
00:42:56 - La République, elle est faite pour des Français. - Mais mais, il s'en est.
00:42:58 - Non, mais attendez, il ne fallait pas faire l'immigration... - Arrête de ricaner.
00:43:01 - Il ne fallait pas faire l'immigration de masse. Moi, ça me fend le cœur de dire ça.
00:43:03 Mais c'est vous qui avez tué la République avec l'immigration de masse.
00:43:06 Vous avez importé un peuple étranger en France. Maintenant, il faut gérer.
00:43:08 Mais avant d'arriver à ça, il faut d'abord rétablir l'ordre.
00:43:11 Et ce n'est pas avec le Raid et la BRI et les Robocop et les drones.
00:43:14 C'est le préfet, l'assistante sociale, le juge dans les cités.
00:43:17 Justice rapide, pas expéditive, rapide.
00:43:20 Parce que moi, je suis maghrébin, je suis très fier d'être maghrébin.
00:43:23 Nous, nous aimons la justice rapide, sévère.
00:43:25 Là, un gamin de 13 ans qui brûle une maison et qui passe chez un juge dans 6 mois,
00:43:31 - mais c'est une blague. - Trop tard.
00:43:32 C'est une blague. Il faut... Il faut... Ça...
00:43:35 - On va aller dire. - Nathan Devers.
00:43:36 Déjà, vous avez dit tout à l'heure que les élites médiatiques étaient anti-françaises.
00:43:40 Dire qu'il faut en France créer deux types de droits en fonction des individus,
00:43:45 c'est que vous n'avez rien compris à la France parce que c'est le contraire de la France.
00:43:47 - Mais vous l'avez cassé. - Mais je finis juste...
00:43:49 J'ai 25 ans, j'ai cassé beaucoup de choses.
00:43:50 - Bah oui, bah oui. - Alors, je finis juste ce que je dis.
00:43:52 Si les questions d'insécurité dans des quartiers nous intéressent,
00:43:55 il y a quand même un exemple historique d'un moment où la France moderne
00:43:59 a presque du jour au lendemain, en quelques années,
00:44:01 réglé totalement le problème de l'insécurité dans la ville de Paris.
00:44:05 C'est-à-dire que Paris, jusqu'au milieu du 19e siècle, c'était un coup de gorge.
00:44:11 Il y a des poèmes de Boileau qui le racontent, etc.
00:44:14 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:44:15 Il s'est passé que Napoléon III a dit...
00:44:17 Il a fait des intérêts parce qu'il voulait aussi éviter des émeutes.
00:44:19 Mais il a dit, si on veut radicalement créer de la sécurité à Paris,
00:44:22 il faut tout reconstruire, tout détruire, tout reconstruire.
00:44:24 Politique de la ville. Je pense que, à la fin des fins...
00:44:27 C'est un exemple historique absolument incontestable.
00:44:30 Paris, avant la reconstruction de Paris par Napoléon III,
00:44:33 et après, ce n'est pas la même ville.
00:44:35 Avant la reconstruction, on ne pouvait pas marcher dans la rue la nuit.
00:44:38 Après, on peut marcher, sortir dans la rue.
00:44:40 C'est le début de la Belle Époque.
00:44:41 - Non, parce que ce ne sera pas un mot. - Un mot.
00:44:43 - Un mot. - Radicalement, ce problème,
00:44:44 c'est par la politique de la ville qu'on le fera.
00:44:46 - Non, mais je réponds de manière rapide. - Ce n'est pas par la politique,
00:44:47 ce n'est pas par la justice, mais par la...
00:44:48 - Vous oubliez, comme d'habitude, les habitants.
00:44:50 Vous oubliez les populations.
00:44:51 Vous croyez que les gens sont des petites poupées
00:44:54 que vous mettez dans des beaux immeubles.
00:44:55 C'est absurde.
00:44:56 - Avant de voir... - Vous pouvez reconstruire,
00:44:58 ça ne changera rien. - Un mot. Vous aviez dit un mot.
00:45:00 Avant de voir, d'écouter le maire de l'A.I. Les Roses,
00:45:04 la deuxième partie du sondage, Marine, je crois qu'on l'avait vue,
00:45:07 dans le sujet, mais on peut rappeler.
00:45:10 Faut-il suspendre l'excuse de minorité pour les mineurs
00:45:12 qui participent aux émeutes déclenchées suite à la mort de Naël ?
00:45:19 69 % des gens disent oui, totale gauche 63 %,
00:45:23 totale droite 82 %.
00:45:25 Donc même à gauche, les gens ne sont pas sur votre position,
00:45:29 cher Gérard Leclerc.
00:45:30 - Non, mais c'est... - Gérard, je vous en prie.
00:45:33 - Ah bon ? - Je vous en prie.
00:45:34 - Vous ne parlez pas de moi. - Oui, mais vous me citez, je réponds.
00:45:37 - Et vous n'avez pas à répondre ou pas.
00:45:38 Il n'y a pas à répondre.
00:45:39 Je dis qu'ils ne sont pas sur votre position, point.
00:45:41 - Mais vous ne connaissez pas ma position.
00:45:43 - Vous l'avez dit, que vous n'alliez pas l'excuser de minorité.
00:45:46 - Il faut pour tout inviter quelqu'un qui défend toutes ces thèses-là,
00:45:49 mais pas moi, parce que je ne les défends pas.
00:45:50 - Mais vous avez dit tout à l'heure que l'excuse de minorité...
00:45:52 - Non, je disais 13 ans...
00:45:53 - Vous l'avez dit qu'à 13 ans, on peut même mettre les enfants de 13 ans.
00:45:55 - Et bien, les gens ne sont pas d'accord avec vous.
00:45:57 - La question, ce n'est pas est-ce qu'il faut mettre les enfants de 13 ans.
00:45:59 - Mais les gens ne sont manifestement pas d'accord avec vous.
00:46:01 63 % des gens ne sont pas d'accord avec vous, à gauche.
00:46:04 69 % des gens ne sont pas d'accord.
00:46:06 - Je ne pense pas que l'excuse de minorité soit systématique et doit être...
00:46:10 Bien sûr qu'il ne faut pas...
00:46:11 - Ensoyez gentil, je vous rassure.
00:46:13 - On a le droit de dire que les gens ne sont pas d'accord avec vous,
00:46:14 vous avez le droit d'avoir...
00:46:15 - Non, mais oui...
00:46:16 - Vous n'êtes pas...
00:46:17 - Quand ils ne sont pas d'accord, mais là, je...
00:46:18 - Est-ce qu'on a le droit de rappeler...
00:46:19 - Bon, Vincent Gembrun.
00:46:20 Non, on n'avance pas, là.
00:46:21 Vincent Gembrun, écoutez-le hier, c'est le maire de la Ile-et-Rose.
00:46:26 - On est très fatigué, on est exténué, on est triste, on est en colère, on a peur.
00:46:33 Et en même temps, on tient debout.
00:46:36 Juste en venant, on m'annonçait que l'opération de ma femme s'était bien passée
00:46:40 et qu'elle ne devrait pas tarder à se réveiller.
00:46:42 Donc on prend chaque petite victoire, chaque petit bonheur comme il vienne.
00:46:45 Et si je suis là ce soir, c'est parce que ma femme m'a dit,
00:46:47 on ne lâchera pas, comme le collègue maire tout à l'heure.
00:46:50 Il est hors de question qu'on soit des victimes,
00:46:52 il est hors de question qu'on abandonne.
00:46:53 Parce que si on cède à la peur, c'est eux qui auront gagné.
00:46:57 Il est hors de question qu'ils gagnent.
00:46:59 - On va marquer une pause et écouter de nouveau M. Gembrun.
00:47:03 Et puis, continuer ce débat avec vous, Mathieu Vallée.
00:47:10 Je rappelle quand même l'information du jour,
00:47:12 parce que c'est la plus importante finalement.
00:47:14 C'est ce pompier de 24 ans qui est décédé à Saint-Denis,
00:47:17 en luttant contre des incendies de véhicules.
00:47:20 C'est ça, l'information-là.
00:47:23 Et peut-être que personne n'en parlera beaucoup aujourd'hui.
00:47:26 Ce pompier qui est mort,
00:47:28 ce pompier qui voulait lutter contre des incendies.
00:47:31 - Rue du Landy à Saint-Denis, cette nuit,
00:47:33 il y avait un véhicule en feu au niveau moisin d'un parking.
00:47:36 Il a inhalé beaucoup de fumée, il a fait un arrêt cardiorespiratoire.
00:47:40 Ses camarades pompiers ont essayé de le réanimer.
00:47:42 Malheureusement, il est décédé malgré tous les soins
00:47:44 et la volonté de réanimer de ses camarades pompiers,
00:47:46 de la brigade des serfs-pompiers, de la préfecture de police de Paris.
00:47:49 Et c'est vrai que c'est un drame pour cette institution parisienne
00:47:51 qui travaille tous les jours et toutes les nuits
00:47:53 avec les policiers et les gendarmes,
00:47:55 notamment dans cette semaine folle qu'on a vécue,
00:47:57 où ils ont éteint beaucoup de feux,
00:47:59 notamment d'écoles, de crèches, de commissariats ou de véhicules.
00:48:02 - On marque une pause.
00:48:05 Et c'est vrai que c'est arrivé, pour dire la communication
00:48:08 et combien les mots, les gens en ont assez.
00:48:12 Le président de la République était à Marseille pendant trois jours
00:48:15 et la ville a été saccagée.
00:48:18 La pause, à tout de suite.
00:48:20 Il est 10h01.
00:48:24 Sachez que la discussion est parfois encore plus vive
00:48:28 durant la pause.
00:48:30 D'ailleurs, Elisabeth Lévy a eu un mot que nous retirons.
00:48:33 Je suis sûr qu'elle le regrette déjà.
00:48:36 - J'ai dit qu'ils n'étaient pas gentils.
00:48:38 - Non, ce n'est pas ça.
00:48:39 Mais vous vous êtes adressée à Gérard Leclerc.
00:48:41 Je ne répéterai pas ce que vous avez dit.
00:48:43 - Ah oui.
00:48:44 - Elle a déjà oublié.
00:48:45 C'est formidable.
00:48:46 - C'était vrai.
00:48:48 - C'est même plus ce qu'elle a dit.
00:48:50 Simon Guillain.
00:48:51 - Oui.
00:48:52 - Les maires et les citoyens sont invités à se rassembler
00:48:56 devant toutes les mairies de France aujourd'hui à midi.
00:48:59 Des mairies qui feront sonner leur sirène.
00:49:02 Un rassemblement à l'initiative de David Lyssenaar,
00:49:05 président de l'Association des maires de France.
00:49:07 Un appel lancé après l'attaque à la voiture-baielier
00:49:09 du domicile du maire de Lailerose, Vincent Jambrain.
00:49:12 157 personnes ont été interpellées sept nuits en France.
00:49:15 Un chiffre bien inférieur à celui de la veille.
00:49:18 Puisque dans la nuit de samedi à dimanche,
00:49:20 719 personnes avaient été arrêtées par les forces de l'ordre.
00:49:23 La nuit dernière a donc été plus calme que les précédentes,
00:49:26 même si trois policiers et gendarmes ont été blessés.
00:49:29 Et puis le fils de Michel Fourniret a été placé en garde à vue
00:49:32 pour tentative de viol sur mineurs.
00:49:34 Célim Fourniret a été interpellé hier matin à Nice.
00:49:37 Les faits auraient été commis sur une jeune fille de 16 ans
00:49:39 dans un ascenseur.
00:49:40 Pour rappel, le père du suspect, Michel Fourniret, mort en 2021,
00:49:44 avait été condamné à la perpétuité pour les meurtres de cette femme.
00:49:48 - Alors les premières condamnations, c'est intéressant,
00:49:50 des violences urbaines, ils vont être très contents.
00:49:52 Vous avez un stage de citoyenneté, donc ça c'est bien.
00:49:55 - Non.
00:49:56 - Mais si, 20 personnes ont été déchirées ce week-end au tribunal de Chartres.
00:50:00 Donc stage de citoyenneté.
00:50:03 Qu'est-ce que vous avez encore ? Je vais vous dire.
00:50:05 Ça c'est bien, ça va.
00:50:06 Interdiction de comparaitre dans la ville.
00:50:09 Obligation de rester à son domicile de 20h à 6h du matin.
00:50:12 - Ils seront privés de passe culture.
00:50:14 - Ça c'est ferme. Ils n'auront pas de bonbon.
00:50:16 Non, non plus.
00:50:18 Bon, je vais vous citer, on va écouter M. Jeanbrun la suite dans une seconde,
00:50:22 mais je vais vous citer une réflexion,
00:50:24 parce que quand on dit parfois qu'on est déconnecté à Paris,
00:50:27 j'étais ce week-end avec des amis de Nantes.
00:50:29 Parce que nous célébrions les 60 ans d'un ami avec qui on était en fac à Nantes
00:50:35 il y a de nombreuses années.
00:50:36 Et il y a quelqu'un qui m'a dit une chose très juste.
00:50:38 Il m'a dit, à Paris, vous avez beaucoup de chance
00:50:40 parce qu'il y a encore des quartiers qui sont préservés.
00:50:43 Il y a des quartiers où il n'y a pas eu des meutes d'ailleurs.
00:50:46 Donc, 16e arrondissement, 16e arrondissement, etc.
00:50:50 En province, ce n'est plus le cas.
00:50:52 À Bordeaux, à Nantes, à Montpellier, dans toutes les villes de France,
00:50:58 il n'y a plus un quartier qui est préservé.
00:51:01 Et ça, c'est une réflexion qui est assez intéressante parce qu'elle est juste.
00:51:05 Dans Nantes, il n'y a plus un quartier qui est préservé.
00:51:07 À Paris, il y a des quartiers qui sont encore préservés.
00:51:10 Jusqu'à quand ? Je ne sais pas.
00:51:12 Je voulais vous livrer cette petite remarque.
00:51:16 Vincent Gendrin, le deuxième passage que je voulais vous faire écouter,
00:51:20 il raconte l'attaque qu'il a subie l'été hier soir avec Anne-Claire Coudray sur TF1.
00:51:26 Le véhicule était clairement dirigé pour venir percuter la façade de la maison et la véranda.
00:51:31 Il a été bloqué dans des escaliers en pierre qui sont assez larges,
00:51:34 qui fait qu'ils n'ont pas pu avancer.
00:51:36 Et en sortant, après avoir mis le feu à la voiture avec un accélérateur,
00:51:39 ils ont pris des conteneurs de poubelle et ils en ont fait une espèce de chemin
00:51:42 pour que les flammes puissent atteindre la véranda.
00:51:44 Ils ont déplacé des arbustes pourtant bien verts contre la véranda pour y mettre le feu.
00:51:49 Il n'y a aucun doute sur le fait qu'ils voulaient brûler la maison.
00:51:52 La deuxième chose qu'il a dit, il aimerait que cet accident fasse sens.
00:51:58 Il se trompe, rien ne changera.
00:52:01 Rien ne changera. Je vous propose d'écouter...
00:52:04 Ah, on a un problème technique, me dit Marine, on ne peut pas l'écouter tout de suite.
00:52:08 Ah, c'est bon, me dit Marine. Écoutons-le.
00:52:12 Je me permets de lancer une forme d'appel à votre micro parce que ma femme en pleurs hier soir à l'hôpital,
00:52:19 me disait "c'est tellement injuste ce qui nous est arrivé".
00:52:23 À un moment donné, le seul moyen pour que ce soit moins injuste, moins douloureux,
00:52:27 c'est que ça fasse sens, que ce soit utile, qu'il y ait un sursaut quelque part.
00:52:31 Parce que si notre malheur sert à améliorer la situation, alors ce serait un peu moins douloureux.
00:52:36 Et donc je dis à votre antenne, on a tous un morceau de République en soi.
00:52:40 Le président de la République, il ne peut pas faire tout seul, les ministres non plus,
00:52:43 le maire, il ne peut pas dans sa commune tout faire tout seul.
00:52:45 Chaque citoyen a sa responsabilité et peut faire un petit quelque chose.
00:52:48 Chacun prend sa part et si chacun prend sa part, alors la République se renforce.
00:52:52 C'est beau ce que dit le maire, mais là où je rejoins votre pessimisme,
00:53:00 je dirais votre lucidité, c'est que tous les jours, on a des événements qui devraient faire sens.
00:53:07 Tous les jours, des signaux qui restent l'être humain.
00:53:12 Mais pardonnez-moi, ce week-end, j'ai entendu des journalistes demander à M. Nunes
00:53:15 si la police était raciste.
00:53:17 Bah oui.
00:53:18 Je veux dire, c'est ça, l'espace médiatique, c'est ça ?
00:53:21 Non mais...
00:53:22 C'est-à-dire que vous avez un maire qui est attaqué et qui a failli mourir
00:53:25 et vous avez un journaliste qui demande à Laurent Nunes, est-ce que la police est raciste ?
00:53:29 Vous vous rendez compte le niveau de, comment dire, de contamination de certains journalistes en France ?
00:53:35 Mais je ne l'ai jamais fait, j'ai réclamé.
00:53:37 Mais pour changer les choses, en fait, il faudrait être capable, si vous voulez,
00:53:40 d'affronter ces réalités dont vous avez parlé tout à l'heure
00:53:43 et surtout de remettre en cause pour tous ces gens ce qu'ils nous racontent depuis 40 ans.
00:53:47 Donc ils ne le feront pas.
00:53:49 Donc ils nous expliqueront ce que vous me dites, c'est qu'il faut repeindre les cages d'escalier,
00:53:52 qu'il faut faire tout...
00:53:53 Mais...
00:53:54 Bah c'est un peu ce que vous dites, vous avez parlé du plan Borrello.
00:53:57 Ah mais non, excusez-moi, non, vous n'avez pas à soupirer comme ça.
00:54:01 Moi chaque fois que si quelqu'un me met en cause, je réponds.
00:54:04 Mais ça n'en finit pas, vos réponses, on les connaît.
00:54:07 Mais alors l'émission...
00:54:08 C'est trop facile, oui bien sûr.
00:54:10 Pardon ?
00:54:11 Alors ne mettez pas en cause Gérard Nunes.
00:54:13 Et s'il vous plaît, arrêtez de me faire passer pour un laxiste, ce que je ne suis pas du tout.
00:54:17 Et je pense même être autour de cette table, le seul qui systématiquement condamne toutes les violences,
00:54:22 quand au moment des gilets jaunes, il y avait des gens qui me disaient "oui mais enfin il faut les comprendre, c'est des pauvres gens etc."
00:54:27 C'est vrai ou c'est pas vrai ?
00:54:28 C'est pas vrai.
00:54:29 Et bah si c'est vrai.
00:54:30 Et bah c'est vrai.
00:54:31 Si c'est vrai.
00:54:32 Excusez-moi, les violences, toutes les violences, y compris contre tous les élus.
00:54:35 Mais ça ne veut en fait...
00:54:36 Voilà, et pas chercher de prétexte...
00:54:38 Gérard, je vais vous répondre, je vais vous répondre, mais vous n'allez pas répondre.
00:54:41 Je vais vous répondre, mais vous n'allez pas répondre.
00:54:43 En fait, votre phrase ne veut rien dire.
00:54:44 On se doute bien que vous condamnez les violences.
00:54:46 C'est idiot.
00:54:47 Pas du tout.
00:54:48 Tout le monde condamne les violences, c'est complètement idiot.
00:54:50 Pardonnez-moi de le dire comme ça, tout le monde condamne les violences.
00:54:52 Le problème, il n'est pas là.
00:54:54 Le problème, c'est que pour que ces violences ne se reproduisent pas, vous ne prenez pas les décisions qui s'imposent.
00:55:01 Je ne fais pas rien du tout, je ne suis pas un élu.
00:55:03 Et deuxièmement, je préconise effectivement des sanctions, y compris contre les plus jeunes.
00:55:08 Et vous ne faites pas l'analyse.
00:55:10 C'est-à-dire que si je vous pose des questions et je vous demande de répondre par oui ou par non, je pense que vous êtes dans le guéni.
00:55:16 Si la question ne peut pas répondre par oui ou par non.
00:55:18 Est-ce qu'il y a aujourd'hui une population extrêmement importante qui déteste la France ?
00:55:25 Oui.
00:55:26 Oui ou non ?
00:55:27 Oui.
00:55:28 Est-ce que ces gens-là sont récupérables pour la France ? Oui ou non ?
00:55:30 J'espère, oui. Il faut tout faire pour qu'ils le soient.
00:55:32 Ah, d'accord.
00:55:33 Bah oui, je vais répondre.
00:55:35 Oui.
00:55:36 Est-ce que l'espace médiatique, vous ne voulez jamais parler de France Inter, est-ce que vous trouvez normal que monsieur n'ait jamais été reçu dans aucune autre média que CNews ? Oui ou non ?
00:55:46 Oui, ce n'est pas normal, non, oui.
00:55:48 Et c'est tout ce que vous avez à dire.
00:55:50 Je veux bien continuer à parler, mais ensuite vous direz que je suis trop long.
00:55:54 Donc c'est ça. En fait, ça demande… En fait, ces 40 ans qui viennent de se passer ont tellement mis les choses culs par-dessus tête.
00:56:04 C'est l'inversion totale des valeurs dans tous les domaines, avec une classe médiatique, une classe journalistique qui est globalement contaminée, je veux dire, par tellement de choses que vous arrivez avec un journaliste qui, lorsqu'il le reçoit, monsieur Nunez,
00:56:20 après ce qui s'est passé ce week-end, lui demande "Est-ce que la police est raciste ?" Vous vous rendez compte ?
00:56:25 Comme il y a beaucoup de gens qui disent ça, c'est normal qu'on lui pose la question. Poser une question, c'est le métier du journal.
00:56:29 Et ce n'est pas parce que vous posez une question que vous assumez le contenu. Enfin, c'est absurde.
00:56:33 Il y a aussi les gens qui disent que la police n'est pas…
00:56:35 C'est une aberration de dire que la police est raciste, mais comme les gens le disent, c'est normal qu'on pose la question.
00:56:40 En parlant de racisme, au fait, le racisme a été largement alimenté, voire justifié.
00:56:44 Parce que moi, je plains ce week-end, parce que moi, je plains le jeune Driss, parce que moi, j'en ai souffert du racisme.
00:56:50 Il existe le racisme en France. J'ai été mis expulsé deux fois d'un commerce dans Paris.
00:56:54 Pourtant, je ne dis pas "à bas la France", mais il existe ce racisme.
00:56:57 Et nous serions tous malhonnêtes de dire qu'il n'existe pas. Mais il n'est pas systémique.
00:57:00 Et la France est un paradis pour notamment beaucoup de Maghrébins, parce que dans notre pays, nous sommes traités beaucoup pire qu'ici.
00:57:06 Ici, au moins, nous avons un état de droit.
00:57:08 Et d'ailleurs, quand ils retournent parfois où ? En vacances ?
00:57:10 Compris.
00:57:11 Et ça, ils se tiennent tranquilles.
00:57:12 Compris.
00:57:13 Ils savent bien qu'il n'y a pas de soucis.
00:57:15 Parce que la police, effectivement, la police en Tunisie ou la police en Europe, ce n'est pas la police française.
00:57:20 Tout à fait.
00:57:21 Je me permets juste, pour répondre à Gérard Leclerc, ce qu'on ne dit jamais, on vient de vivre six nuits d'ultra-violence dans notre quartier.
00:57:29 Il n'y a eu aucun mort. Il n'y a eu aucun blessé grave.
00:57:33 Toutes les interventions de police dans les conditions non pas compliquées, mais insurrectionnelles, se sont bien passées.
00:57:38 On a des policiers professionnels, on a des policiers exemplaires.
00:57:42 700 policiers et gendarmes blessés.
00:57:44 Ils ont été au contact dans des scènes de guérilla urbaine avec des carcasses de véhicules, du mobilier urbain, des attaques aux mortiers, des attaques aux cocktails Molotov.
00:57:50 On avait même, Pascal Praud, des fois, des policiers qui étaient en état de légitime défense.
00:57:55 Quand vous avez des émeutiers qui sont rentrés dans des commissariats avec des policiers dedans, en leur lançant des cocktails Molotov,
00:58:00 avec des jéricames d'essence comme au Crème L'Invisible pour brûler le commissariat,
00:58:03 non pas des commissariats fermés la nuit, des commissariats ouverts le jour, en plein cœur des quartiers.
00:58:07 Vous parliez d'être au cœur des choses comme Camus disait, "Je veux être policier parce que je veux être au cœur des choses."
00:58:12 On a eu des policiers qui ont fait preuve d'un sang-froid absolu que aucun autre pays au monde n'aurait pu avoir comme exemple.
00:58:19 Je suis d'accord avec vous.
00:58:20 Je suis d'accord avec vous.
00:58:21 Et c'est une honte la manière dont vous êtes traité dans l'espace médiatique.
00:58:24 C'est une honte, vous entendez bien, la manière dont vous êtes stigmatisé.
00:58:29 Mais Pascal, ce qu'a dit Mathieu Vallée est très juste.
00:58:31 Vous n'utilisez même pas la plénitude de la force légitime que vous avez le droit d'utiliser.
00:58:38 Et quand je vois Vincent Gembrin, ce maire, d'ailleurs vous savez comment je l'ai connu ?
00:58:43 Je l'ai connu sur un plateau CNews.
00:58:44 Il était venu sur un débat dans vos anciens locaux.
00:58:47 Il m'avait rencontré et comme c'est quelqu'un de pragmatique et humain,
00:58:50 il m'avait dit est-ce qu'on pourrait se rencontrer pour évoquer les questions de sécurité dans sa ville ?
00:58:54 Parce que les policiers, Nathan Devers a expliqué la politique de la ville, mais les policiers dans la ville, tout seul, ils font rien.
00:59:00 Lorsqu'on a un maire qui met de la vide aux protections, qui met une police municipale forte, armée,
00:59:04 qui travaille en lien permanent avec la police nationale, qui sont dans la même optique que de protéger les gens,
00:59:09 je peux vous dire que déjà c'est un confort de travail pour nous, pour les habitants.
00:59:14 Et d'une certaine manière, c'est ce qui a été visité hier par nos autorités,
00:59:17 on a ce maire qui a été victime d'antagastamnie.
00:59:20 Vous savez, ça a été très peu dit, mais quand le véhicule a été projeté en feu dans l'habitation de la femme
00:59:25 et de ses deux enfants de Vincent Gembrin,
00:59:27 lorsqu'ils sont sortis, les individus, les criminels ont continué à les pilonner à coups de mortier
00:59:32 jusqu'à ce qu'ils prennent la fuite et qu'ils se réfugient chez les voisins.
00:59:35 C'est ça l'ignominy de cet acte.
00:59:37 Ça me fait penser que c'était pas le verret Chatillon, ces policiers qui étaient enfermés pour être brûlés,
00:59:40 quand ils sont sortis, ils ont été caillassés.
00:59:42 C'est ça l'ignominy.
00:59:43 Mais si on les retrouve, ces gens, la peine doit être exemplaire.
00:59:47 On espère.
00:59:48 Quel que soit l'âge qu'ils auraient.
00:59:49 En tout cas, les enquêteurs de la police judiciaire du Val-de-Marne sont sur le pont avec tous les moyens disponibles
00:59:52 pour être persuadés qu'on est tout ce qui est mis en oeuvre pour les retrouver.
00:59:56 Écoutons une dernière fois le maire de l'AIC Les Roses hier sur TF1.
01:00:00 On a besoin de changer, dit-il.
01:00:02 On a besoin de police municipale mieux formée, mieux équipée.
01:00:06 Il y a des lenteurs qui sont scandaleuses.
01:00:08 On n'a pas accès aux fichiers.
01:00:09 C'est évident qu'il faut renforcer nos polices municipales.
01:00:11 Quand il y a des émeutes, comme ça, on aurait des drones avec caméra thermique.
01:00:14 Ça changerait tout.
01:00:16 On aurait un avantage tactique énorme.
01:00:18 Mais au-delà de ça, dans nos quartiers, dans ces quartiers-là,
01:00:20 il n'y a plus de services publics, il n'y a plus de commerce, il n'y a plus de mixité.
01:00:23 Il faut se donner, non pas des moyens, au sens mettre encore énormément d'argent.
01:00:28 Il faut que l'argent soit bien utilisé.
01:00:30 Et donc, c'est la force publique, au sens, l'ordre républicain avec son autorité,
01:00:34 ses moyens, ses instituteurs, ses professeurs.
01:00:37 C'est tout ça qu'il faut recréer.
01:00:39 Je voudrais qu'on écoute la réaction de M. Zartos Baktiari,
01:00:43 qui était hier soir avec Éliotte Deval, ainsi que Jacqueline Eustache-Brignaud,
01:00:46 qui était également sur le plateau d'Éliotte hier soir.
01:00:48 Parce que ce sont deux personnes qui sont effectivement ancrées dans la vie locale
01:00:54 et qui disent que Mme la Première ministre est déconnectée.
01:00:58 J'aimerais quand même dire une chose, c'est que la Première ministre n'a pas le droit de dire
01:01:02 que c'était une nuit plus calme.
01:01:04 Aujourd'hui, on vit un enfer.
01:01:06 Et que dans cet enfer, il fasse 1000 degrés ou 900 degrés, on est en enfer.
01:01:09 Il faut en sortir.
01:01:11 Et donc, un responsable politique n'a pas le droit de dire
01:01:13 qu'on est dans une période un peu plus calme que la veille.
01:01:16 Aujourd'hui, on est effectivement, je pense, dans un déchaînement qui va durer.
01:01:21 On va peut-être avoir un peu moins de tensions accrues,
01:01:26 un peu moins de faits de cette nature-là, mais il en restera quand même quelque chose.
01:01:31 Et comment est-ce qu'on règle ce problème de fond qui va perdurer ?
01:01:35 Ces gens-là qui vont rentrer peut-être chez eux demain, après-demain, dans 10 jours.
01:01:39 On va les retrouver. Ils ne vont pas disparaître de la circulation.
01:01:42 Ce décalage, c'est une réalité.
01:01:44 C'est-à-dire que Mme Borne, avec tout le respect que j'ai pour Mme la Première ministre,
01:01:49 elle est totalement décalée à ce que nous vivons dans nos territoires.
01:01:51 Mais totalement.
01:01:53 Parce que ces mères-là, ils ne vivent pas, ils ne dorment pas,
01:01:56 ils sont dans leur mairie toute la nuit,
01:01:58 avec le personnel qui est sur les dents toute la nuit et toute la journée,
01:02:01 parce qu'après, il faut nettoyer.
01:02:03 Elle est en décalage total.
01:02:05 Une nuit plus calme, non. Ça s'arrête ou ça ne s'arrête pas.
01:02:08 Donc, oser dire que c'est plus calme, alors que tous les ULU sont angoissés à l'idée...
01:02:13 Et puis, vous savez, derrière tout ça, on en parle peu.
01:02:16 On a découvert quand même, avec ces émeutes, les soldes émeutes 2023.
01:02:20 C'est-à-dire qu'on casse, on se sert.
01:02:22 C'est les soldes, tout est gratuit cette année.
01:02:24 Et est-ce qu'on imagine les conséquences pour les commerces de proximité
01:02:29 qui sont détruits aujourd'hui,
01:02:31 alors qu'un certain nombre de mères se battent pour maintenir le commerce de proximité
01:02:36 dans les quartiers populaires de nos villes,
01:02:38 et qu'ils sont cassés, quand on casse les commerces de son...
01:02:42 Pas obligant pour tout voler, mais souvent pour tout voler,
01:02:45 eh bien, tout le monde va s'en aller.
01:02:47 Il arrivera un moment où il n'y aura plus personne.
01:02:49 Donc, quand la Première ministre dit "ça a été plus calme",
01:02:52 sincèrement, je comprends la réaction des élus qui tiennent à bout de bras aujourd'hui.
01:02:56 Vous savez, aujourd'hui, les piliers de la République, ce sont les élus locaux.
01:03:00 Donc, ça, c'est vraiment des paroles qui me paraissent intéressantes,
01:03:03 parce qu'elles sont ancrées sur le terrain.
01:03:05 - Gérald, vous savez, Pascal Praud, qu'à Marseille, j'ai eu des enquêteurs,
01:03:08 il y a une boutique, en une heure, il y a eu un préjudice de 2,5 millions d'euros.
01:03:13 2,5 millions d'euros !
01:03:15 Et la dame qui gère cette boutique, elle est partie de rien.
01:03:17 Elle s'est construite toute seule.
01:03:19 On parlait de politique de la ville, on parlait d'ascension, de mérite, d'effort.
01:03:22 Mais, juste, si je peux me permettre, je ne dirais que ça, Pascal Praud,
01:03:24 moi, je viens d'un quartier populaire, mais j'en ai marre d'entendre cette culture de l'excuse.
01:03:27 Et les parents, ils n'arrivent pas à éduquer les enfants.
01:03:29 Et les parents, ils ne savent plus comment faire.
01:03:31 Et les parents, ils n'y aiment que ça.
01:03:32 Mais, moi, ma mère, elle était toute seule.
01:03:34 Et elle surveillait mes fréquentations, elle surveillait mes devoirs,
01:03:36 elle surveillait mes sorties.
01:03:38 Mais comment on fait ?
01:03:39 Ma mère, elle s'est retroussée les manches, elle s'est démerdée.
01:03:41 C'est ça, la réalité.
01:03:42 Et elle n'a pas demandé au moine.
01:03:43 Le matin, je la voyais à 6h00, le matin, se lever pour aller travailler,
01:03:45 je la voyais rentrer à 20h00 le soir.
01:03:47 Et l'école de la République, moi, je ne lui crache pas dessus,
01:03:49 parce que j'ai eu des professeurs qui nous aimaient,
01:03:50 qui nous transmet leur passion et leur volonté de passer le savoir.
01:03:54 Et finalement, c'est ça, la France.
01:03:55 On est dans le plus beau pays du monde.
01:03:57 Le problème, c'est qu'on a des gamins pourrigatés
01:03:59 à qui on donne des transports en commun,
01:04:00 à qui on refait les murs,
01:04:01 à qui on met des services quand même publics.
01:04:02 Je rappelle que la police, on a des brigades spécialisées de terrain
01:04:05 qui sont dans les quartiers nord de Marseille,
01:04:06 qui sont dans le quartier de la ville de la vague Grenoble,
01:04:08 qui sont dans le quartier de l'île Sud, dans la commune du Nord.
01:04:10 Donc, la réalité, Pascal Procet, est un état d'esprit.
01:04:13 Quand on en veut, quand on a l'effort, le mérite, le travail,
01:04:15 c'est sûr que quand on se lamente, quand on se victimise
01:04:17 et quand on dit "j'ai tous les maux de la société",
01:04:19 on ne peut pas s'en sortir.
01:04:20 Je suis d'accord et c'est encouragé, je le répète,
01:04:22 par cet espace médiatique depuis 40 ans,
01:04:24 40 ans qui surf, qui instrumentalise,
01:04:27 qui fait passer effectivement à ces points de vue-là.
01:04:32 Et là où je suis d'accord avec vous, monsieur Gali,
01:04:33 c'est que vous avez peut-être réussi, je ne vous connais pas,
01:04:36 mais vous avez fait en tout cas un livre,
01:04:38 vous vous exprimez bien.
01:04:39 Ce qui est dommage, c'est que dans les quartiers,
01:04:41 on ne montre pas ceux qui s'en sortent et ceux qui réussissent.
01:04:43 On n'a que les dealers, on n'a que les rappeurs,
01:04:45 on n'a que les acteurs, on n'a que les folklores.
01:04:47 Il y a beaucoup de gens qui s'en sortent aussi,
01:04:50 qui font leur entreprise, ils font l'énun,
01:04:52 ils font commissaire, ils font magistrat,
01:04:54 ils font des entreprises.
01:04:55 Ils sont gênés par ces abrutis parce qu'ils ne dorment pas,
01:04:59 ils n'ont plus de bus et puis leur CV est en bas de la pile.
01:05:02 Le problème, c'est que c'est eux qui sont dessinés quand ils réussissent.
01:05:05 Gérald Darmanin a écrit il y a quelques instants,
01:05:08 cette nuit en luttant contre un feu de plusieurs véhicules
01:05:10 dans un parking souterrain à Saint-Denis.
01:05:12 Un jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de 24 ans
01:05:15 est décédé malgré la prise en charge très rapide par ses équipiers.
01:05:18 Toutes mes condoléances sincères et à tristé à sa famille,
01:05:21 ses proches et camarades et à la BSPP.
01:05:24 C'est important de le redire et c'est peut-être l'information
01:05:27 et même sans doute l'information que je retiendrai ce matin.
01:05:30 Un homme est mort.
01:05:31 Je voudrais que sur les parents responsables
01:05:33 et sur l'excuse de minorité, on a entendu tout à l'heure,
01:05:36 tout le monde est d'accord, Éric Ciotti, Jordan Bardella,
01:05:39 Mme Stiach-Brignaud, mais je voudrais qu'on écoute Dominique Merchat
01:05:43 qui explique aujourd'hui comment la justice règle,
01:05:48 d'une certaine manière, le sort de ceux qui sont mineurs.
01:05:52 Alors la loi date de 1946.
01:05:57 C'est sans doute pour cela que notre garde des Sceaux
01:06:00 ne la connaît pas parce qu'il n'était pas né.
01:06:03 Ce qui fait que le principe est extrêmement simple.
01:06:07 C'est l'irresponsabilité pénale des mineurs de 13 ans.
01:06:13 Donc jusqu'à 13 ans, il n'y a pas de responsabilité pénale.
01:06:16 Et de 13 à 18 ans, il y a une responsabilité pénale atténuée.
01:06:21 Et on distingue de 13 à 16 ans et de 16 à 18 ans.
01:06:25 Maintenant, pour l'essentiel de votre question
01:06:29 qui concerne la responsabilité civile,
01:06:32 c'est-à-dire la réparation des dommages,
01:06:34 il y a une donnée extrêmement simple.
01:06:39 Comme ce sont des mineurs, la responsabilité incombe aux parents.
01:06:45 C'est très simple.
01:06:47 Il n'y a pas de responsabilité civile des mineurs
01:06:49 puisque par définition ils sont mineurs.
01:06:51 Donc la réparation incombe forcément aux parents.
01:06:56 Et donc il y a là une deuxième difficulté majeure.
01:07:01 C'est que les mineurs étant par définition insolvables,
01:07:06 ce sont théoriquement et juridiquement les parents
01:07:10 qui doivent réparer les dommages provoqués par leurs enfants.
01:07:14 Mais point né besoin d'être spécialiste des banlieues
01:07:19 pour savoir que sur les personnes interpellées,
01:07:23 le tiers de mineurs qui a été interpellé,
01:07:25 nous savons très bien qu'il y a à peu près la moitié de familles monoparentales
01:07:30 et comme ce sont des banlieues plutôt considérées comme telles défavorisées,
01:07:36 les parents sont insolvables.
01:07:39 Donc là encore, si vous ne changez pas radicalement les choses
01:07:44 en créant des prisons spécialement pour les 13-18,
01:07:48 sans doute ne pas les mélanger avec les autres,
01:07:50 mais en créant, c'est une même prison.
01:07:52 Mais personne ne vous a dit qu'il fallait les mélanger.
01:07:54 J'ai jamais dit qu'il fallait les mélanger.
01:07:56 C'est là où je vous ai relevé.
01:07:58 On les met en prison.
01:08:00 Sur des centres de détention pour les jeunes, il faut bien distinguer de 13 à 16 ans
01:08:04 à 16 et 18 ans.
01:08:06 Franchement, 13-15 et je mets 13-18 et je mets tout le monde pareil.
01:08:11 Avançons, avançons.
01:08:13 Ça c'est votre avis.
01:08:16 Juste parce qu'on a beaucoup parlé de Snapchat,
01:08:19 l'influence de Snapchat,
01:08:21 je ne sais pas comment le gouvernement s'est découvert Snapchat.
01:08:23 C'est comme si c'était Snapchat qui était responsable aussi.
01:08:27 Tout ça n'est pas l'essentiel.
01:08:30 Mais en revanche, il y a beaucoup de fake news.
01:08:32 Olivier Marchal, que vous connaissez,
01:08:34 qui est le réalisateur de Talent,
01:08:37 il est mis en cause pour une lettre qu'il n'a jamais écrite sur Omar Sy.
01:08:44 Ça a tourné tout le week-end.
01:08:46 Il a envoyé manifestement une petite vidéo.
01:08:49 Il me l'a envoyée en tout cas.
01:08:51 Je pense que s'il me l'a envoyée, c'est pour qu'on l'écoute.
01:08:53 Donc il n'est pour rien, dit-il.
01:08:55 Et il a voulu mettre les points sur les i.
01:08:57 Et son avocat d'ailleurs, Pascal-Pierre Garbarini,
01:09:00 a écrit un communiqué qui va dans le même sens.
01:09:02 Écoutons M. Marchal.
01:09:04 Intervention, mais voilà, je suis au courant de cette espèce de torche-cul de lettres
01:09:12 contre Omar Sy qui circule, soit disant signée par moi.
01:09:17 Je voulais juste dire à tout le monde que ce n'est pas moi qui ai écrit ça,
01:09:22 que ce sont des gens dont je ne saurais qualifier l'attitude et la personnalité
01:09:31 qui ont utilisé mon nom pour se permettre de dire ça.
01:09:34 Moi, si j'ai quelque chose à dire à Omar Sy, je vais le dire en face.
01:09:38 Je me suis déjà exprimé à ce sujet dans l'émission de Bruce Toussaint.
01:09:41 Depuis, j'ai arrêté avec toute cette polémique parce que ça ne sert à rien.
01:09:47 Ça ne sert qu'à déclencher la haine et la connerie.
01:09:50 La connerie, on est en plein dedans.
01:09:52 Et surtout, l'utilisation de mon nom a des fins vraiment minables, lamentables.
01:09:59 Donc voilà, je voulais juste vous dire que quand j'écris quelque chose,
01:10:03 d'abord j'écris mieux que ça.
01:10:05 Je ne suis pas aussi grossier et je ne suis pas aussi vulgaire.
01:10:08 Donc voilà, je ne présente les excuses à personne.
01:10:12 J'ai mon droit de penser, il m'appartient.
01:10:17 En tout cas, le droit de dégueuler de tels ignominés, ça ne m'appartient pas.
01:10:23 Il n'est pas de moi.
01:10:24 Donc voilà, je voudrais que cette vidéo circule partout, que tout le monde le sache.
01:10:29 Moi, je ne suis pas quelqu'un qui suis aussi minable et aussi mesquin et aussi petit pour écrire des choses pareilles.
01:10:43 Voilà, donc merci de relier pour tous les gens qui m'aiment et qui savent que je dis la vérité.
01:10:49 Merci de relier cette vidéo et que ceux qui utilisent mon nom aillent bien se faire maître.
01:10:57 Bon, voilà ce qui est dit.
01:11:01 Mais en tout cas, la responsabilité, vous aviez l'air de dédouaner tout à l'heure la réseau social.
01:11:05 Je ne suis pas du tout d'accord avec vous.
01:11:07 Je pense que les réseaux sociaux ont une responsabilité très grande, en particulier dans ce qui s'est passé.
01:11:11 Ils se donnent rendez-vous par les réseaux sociaux.
01:11:13 C'est sûrement, c'est sûrement.
01:11:14 Ce n'est pas la priorité.
01:11:15 Mais le problème, ce n'est pas la priorité, c'est tout ce que je dis, vous avez raison.
01:11:19 La priorité, c'est toujours pareil.
01:11:23 Ce n'est pas le thermomètre qui est responsable de la fièvre que tu as.
01:11:27 Ni le piot.
01:11:29 C'est un indicateur.
01:11:30 Bon, Mélenchon.
01:11:31 C'est vrai, mais c'est possible que par rapport à 2005, les émeutes durent moins longtemps.
01:11:36 J'ai pensé à ça parce que maintenant, on vit dans le cul de l'immédiateté totale,
01:11:39 et notamment avec les réseaux sociaux.
01:11:41 Et que si vous voulez qu'il y ait une sorte de corrélation indirecte entre le fait de vivre dans une période de Twitter
01:11:46 où on est sans cesse sollicité par des séquences différentes et le fait que les émeutes...
01:11:50 En plus, c'est des jeunes et manifestement, ils sont déjà fatigués, ça les a amusés 3-4 jours.
01:11:54 De toute façon, quand on voit tous les magasins qui ont été pillés, dégradés, il n'y a plus grand-chose à masser.
01:11:59 Et puis, il y a quand même eu 2000 interpellations, donc peut-être que...
01:12:02 3000.
01:12:03 3000, donc peut-être qu'il y a moins de monde sur le terrain.
01:12:05 Bon, Jean-Luc Mélenchon.
01:12:06 Jean-Luc Mélenchon qui rétropédale quand même un tout petit poil, il a compris que...
01:12:09 Notamment sur la mairie, il a dit "il ne faut pas attaquer la mairie".
01:12:12 Oui, le reste, vous pouvez y aller.
01:12:15 Mais je fais juste une petite parenthèse.
01:12:17 J'espère que madame Yael Braun-Pivet marquera une minute de silence pour son pompier cet après-midi.
01:12:22 La moindre des choses.
01:12:24 J'espère, mais vous voulez qu'on fasse peut-être un pari ?
01:12:29 Maintenant, elle va probablement le faire parce qu'elle va comprendre qu'elle est un peu coincée.
01:12:33 Je suis sûr qu'elle ne le fera pas.
01:12:35 Il y a une session cet après-midi ?
01:12:37 J'en fais rien.
01:12:38 Oui, il y a la loi justice.
01:12:39 Elle ne le fera pas.
01:12:40 Bon, Jean-Luc Mélenchon.
01:12:42 Parlons de Jean-Luc Mélenchon parce que sa responsabilité peut-être est engagée sur ce qui s'est passé.
01:12:48 Jean-Luc Mélenchon, écoutons.
01:12:51 "Les riches, les puissants se sont ensauvagés.
01:12:53 Ils veulent vivre à part des nuisibles, comme dit leur police, les tenir à distance, les mater.
01:12:57 Les riches ne veulent plus vivre avec les autres, ils ont leur quartier barricadé, etc."
01:13:02 On verra aux prochaines élections.
01:13:06 Alors écoutez ce qu'a dit M. Sciotti sur Jean-Luc Mélenchon.
01:13:10 "M. Mélenchon est un danger pour la République.
01:13:15 M. Mélenchon est un factieux.
01:13:17 Les insoumis sont des dangers pour la République."
01:13:20 Un factieux et un sédicieux ?
01:13:21 "Et un sédicieux, oui.
01:13:23 Il a dit qu'il fallait quelque part aujourd'hui que la République,
01:13:27 parler de 5e République, était l'ennemi.
01:13:29 Mais ça veut dire que derrière, entre la 5e et la République, il y a une limite que je ne perçois plus.
01:13:35 Pour lui, on voit bien qu'il n'est plus dans l'arc républicain."
01:13:39 Ce qui est absolument sidérant, la manière dont il est interrogé par les journalistes.
01:13:43 C'est ça qui est l'espace, le deux poids, deux mesures, l'indulgence dont il bénéficie auprès des journalistes.
01:13:49 Mais il leur fait peur.
01:13:50 C'est la manière dont il leur parle.
01:13:52 Il leur fait peur.
01:13:53 Il est tout de même, Pascal, extraordinaire que Mélenchon ait attendu trois jours
01:13:59 pour comprendre qu'on ne brûlait pas les écoles.
01:14:02 C'est le 30 juin, c'est tout de même.
01:14:04 Alors qu'il est vif en général sur le plan intellectuel.
01:14:07 – C'est pour ça qu'on ne brûle rien, surtout.
01:14:09 Il a l'air de dire qu'il ne faut pas brûler les écoles et les médiathèques comme il a fait.
01:14:12 Mais que sous-entendu, on peut brûler le reste, c'est invraisemblable.
01:14:15 – Mais là, quand même, excusez-moi sa phrase sur les riches.
01:14:17 Ça veut dire quoi ?
01:14:18 D'abord, il dit qu'ils ne vivent pas avec eux.
01:14:20 Parce que bien sûr, Jean-Luc Mélenchon vit dans une cité.
01:14:23 Hier, il disait aux journalistes, "nous, dans les quartiers populaires".
01:14:26 Il se moque de qui ?
01:14:27 La deuxième chose, si vous voulez, c'est que moi, j'aimerais savoir,
01:14:31 parce qu'effectivement, Horia Boutelja l'a noté, en 2005, il n'était pas là.
01:14:35 Là, elle dit, c'est notre prise de guerre.
01:14:37 Est-ce que ce soutien d'une partie de l'extrême gauche va leur nuire ?
01:14:41 Est-ce qu'il faut un bon calcul ?
01:14:43 Eh bien moi, j'ose espérer que non, mais je peux me tromper.
01:14:47 – C'est ce que je voulais dire juste sur Jean-Luc Mélenchon,
01:14:50 enfin sur les insoumis, disons, deux choses.
01:14:53 Un, moi d'abord, je trouve que moralement, la violence,
01:14:55 on ne peut même pas transiger une seule seconde avec ça.
01:14:58 Et donc, certains en disent, pas tous, mais certains en disent,
01:15:00 je refuse d'appeler au calme, etc. On ne peut pas transiger avec ça.
01:15:03 Et deuxièmement, en dehors de la morale, d'un point de vue stratégique,
01:15:06 là où c'est délirant, c'est que la mort de Nahel a créé un débat
01:15:11 qui allait en plus, je dis ça de manière, en pure stratégie politique,
01:15:14 qui allait en plus dans le sens de ce que la France insoumise disait.
01:15:18 Donc, si vous voulez, ils auraient gagné à tenir un discours extrêmement modéré,
01:15:22 extrêmement calme, d'appel au calme, un discours très républicain,
01:15:25 et sans doute qu'ils auraient été plus écoutés.
01:15:26 Et la stratégie qui a été la leur de dire, on appelle à la justice
01:15:29 et on n'appelle pas au calme, comme si les deux étaient incompatibles,
01:15:31 alors qu'ils sont totalement en coappartenance, à mon avis, ça les dessert.
01:15:35 - Alors, de la même manière, il y a eu une cagnotte qui a été proposée
01:15:39 par Jean Messia pour le policier, mis en examen.
01:15:46 - Car c'est vrai.
01:15:47 - Donc, cette cagnotte, effectivement, a un certain succès.
01:15:50 Vous avez David Guiraud, qui est député de la France insoumise,
01:15:53 qui a invité 500 000 euros pour l'assassin de Nahel.
01:15:55 Le message assumé, c'est "Tuez les Arabes et vous deviendrez millionnaire".
01:15:58 Et le gouvernement regarde passer cette horreur sans rien dire,
01:16:01 alors qu'il avait clôturé en deux jours la cagnotte du Gilet jaune
01:16:04 qui avait frappé un policier répugnant, dit-il.
01:16:07 - On est à 800 000, je crois.
01:16:09 - Là, on en pensera, là encore, ce qu'on en veut.
01:16:12 Est-ce qu'on a le temps d'écouter autre chose, qui est dans l'actualité aujourd'hui ?
01:16:19 Je voulais vous faire écouter Christine and the Queen.
01:16:22 On a le temps, et Simon Guillain sera après pour le journal.
01:16:26 Mais là aussi, ça montre la société dans laquelle on est.
01:16:29 C'est-à-dire que vous allez entendre ça.
01:16:31 Je trouve qu'il y a tout dans cette société.
01:16:33 Il y a une jeune femme qui dit "je suis blessée", etc.
01:16:35 Et qui a sûrement du talent, d'ailleurs.
01:16:37 Mais dans l'espace médiatique, personne n'osera dire...
01:16:41 C'est curieux, quand même, peut-être qu'elle a un souci, ou que sais-je.
01:16:47 - Même moi, j'ai la foyer.
01:16:49 - Au contraire, on prendra en compte, dans l'espace médiatique, sa souffrance.
01:16:53 C'est ce que diront les uns et les autres.
01:16:55 Écoutez ce passage, je trouve qu'il reflète tellement l'époque.
01:16:59 Ce qui fait dire que les gens comme moi, qui sont nés dans les années 60,
01:17:02 ont du mal à reconnaître parfois la France dans laquelle ils vivent aujourd'hui.
01:17:07 - En vrai, il y a un truc qui me frappe, quand même.
01:17:11 C'est tous les gens qui continuent à m'appeler "elle".
01:17:19 Ça me frappe.
01:17:21 Parce que...
01:17:24 Je pense que c'est au-delà de...
01:17:28 De la gentillesse, c'est juste un manque de respect.
01:17:33 Une façon de privilégier votre confort, plutôt que mon bonheur.
01:17:38 Une façon aussi de ne pas récompenser un travail d'honnêteté qui est horrible à faire en société.
01:17:47 Une certaine paresse aussi. Un certain mépris pour mon travail récent.
01:17:52 Des fois, je me lève le matin et je suis en colère. J'ai envie de pleurer.
01:18:05 Même l'homme que j'aimais, il me disait que c'était dur à assumer, cette situation.
01:18:11 C'est quoi, ma situation ?
01:18:15 Je suis un humain en société...
01:18:18 Qui cherche à trouver sa vérité.
01:18:21 Qui ne s'est jamais sentie femme depuis qu'il est né.
01:18:24 Qui en a parlé dès son premier album, dans ses chansons.
01:18:28 C'est pas que ça, ma musique, en plus.
01:18:31 Ce qui est génial, c'est que plus personne ne fait attention à ma musique, puisque cette société,
01:18:36 tout en étant très transmédiatisée, elle est transphobe. Vous voyez ce que je veux dire ?
01:18:41 J'ai mis en avant, avec des gros titres bien gras, ce qui m'est arrivé dès que j'étais jeune et que j'ai parlé de pansexualité.
01:18:47 Et en fait, en vrai, on fait ça pour pas parler de notre travail, pour pas parler du propos,
01:18:51 pour vider la démarche politique de l'intérieur, pour éviter que tout le monde se questionne sur ce système.
01:18:57 Merdique, d'ailleurs.
01:18:59 J'ai pas peur de dire ça, en fait.
01:19:01 Allez écouter ma musique si vous pensez vraiment que je me réfugie dans des colères inutiles.
01:19:09 Ma vie entière est bien plus vaste que ça, mais ma socialisation, elle est difficile,
01:19:13 parce que vous m'appelez "elle" en fait à toutes les 5 minutes, et ça me blesse, en fait.
01:19:17 Ça me blesse, en fait.
01:19:19 Vous voulez du réel ?
01:19:22 Je suis réel.
01:19:24 Tu viens me voir sur scène, tu sais que je suis réel.
01:19:26 T'écoutes ma musique, tu sais que c'est ce que je pense, que c'est ce que je dis.
01:19:28 C'est pour ça que les gens, après, se permettent autant d'être intrusifs avec moi.
01:19:31 Vous voulez quelqu'un qui pleure ?
01:19:34 Ça fait du mal, en fait.
01:19:37 Vous savez que je suis beaucoup moins médiatisée depuis que j'ai ouvert ma bouche sur ma transidentité, en fait.
01:19:41 Parce que je suis soit réduite à devoir parler du queer comme si j'étais un spécialiste,
01:19:46 alors que je souffre comme toute personne queer de cette société qui n'arrive même pas à se...
01:19:51 à se questionner collectivement sur ces violences patriarcales, en fait.
01:19:55 Et en même temps, tout ce que je suis en train de faire, qui est mon upgrade artistique,
01:19:58 vous vous y faites même pas attention et vous m'appelez "elle".
01:20:00 Des fois, j'ai envie de vous dire "allez vous faire foutre", en fait.
01:20:03 Bon, ça c'est dit.
01:20:06 Je suis démuni, moi.
01:20:07 - Mais Pascal...
01:20:09 - Mais surtout, ce qui est marrant, c'est l'exhibition, en fait.
01:20:12 Elle nous dit "vous êtes intrusifs".
01:20:14 - Déjà, je commence à m'y perdre dans les discours de cette chanteuse,
01:20:19 parce que je ne sais plus sous quelle identité je devrais la qualifier, premier point.
01:20:25 Deuxième point, c'est ridicule ce qu'elle dit.
01:20:29 Et troisièmement, et là j'insiste, quel dommage, quel gâchis,
01:20:35 parce que derrière ce qu'elle dit, il y a une intelligence tout de même.
01:20:39 Il y a une intelligence et c'est complètement gâchis.
01:20:42 - Juste un point, on parlait d'assimilation.
01:20:45 Comment voulez-vous que Murtar ou Mamadou s'assimilent à une société
01:20:49 où on n'arrive plus à distinguer un homme d'une femme ?
01:20:51 C'est vertigineux.
01:20:53 Parce qu'on ne s'assimile pas à un asile d'aliénés,
01:20:56 on s'assimile à une équipe de foot qui gagne.
01:20:58 On ne s'assimile pas à une société qui respire cette maladie.
01:21:02 Je compatis beaucoup avec cette dame parce qu'il y a une souffrance.
01:21:04 - Je retire le mot que vous avez dit, cette femme n'est pas une aliénée.
01:21:08 - Elle n'est pas une aliénée ?
01:21:10 - Non, mais elle n'est pas du tout.
01:21:12 Moi, je lui fais le reproche d'exprimer une souffrance alors qu'elle m'en a parlé.
01:21:16 C'est elle-même qui en a parlé, elle pouvait ne pas en parler.
01:21:19 Elle pouvait simplement jouer même d'une forme de secret là-dessus
01:21:25 pour ne parler que de son travail artistique
01:21:27 et laisser une sorte d'ambiguïté pour qu'on ne lui en parle pas.
01:21:31 Elle ne pouvait parler que de son travail artistique.
01:21:32 Elle-même a parlé de ça, donc forcément après,
01:21:34 elle reproche qu'on la réduise à cela.
01:21:36 D'abord, c'est un tort de la réduire à cela, mais c'est elle-même qui en a parlé.
01:21:40 Elle pouvait, à travers son travail d'artiste, ne jamais en parler
01:21:43 et faire planer une forme d'ambiguïté, de secret, etc.
01:21:47 Mais je pense qu'il y a quelque chose dans cette société qui effectivement nous surprend.
01:21:52 Je peux dire comme ça.
01:21:54 Mais en revanche, je retire le mot que vous avez utilisé
01:21:58 et le modérateur que je suis ne peut effectivement acquiescer
01:22:01 parce qu'elle n'est pas aliénée du tout.
01:22:04 En revanche, Simon Guélin, lui, il est très en retard.
01:22:07 C'est de votre faute, Simon.
01:22:09 Moi, j'étais à l'heure.
01:22:11 Oui, non, non, c'est un peu de votre faute.
01:22:13 Un rassemblement est organisé aujourd'hui devant la mairie de Lailerose.
01:22:16 Le rendez-vous sur place a été donné à 15h.
01:22:18 Cela fait suite à l'agression du domicile du maire de la ville, Vincent Jambrain,
01:22:22 dans la nuit de samedi à dimanche.
01:22:24 De nombreux élus seront présents lors de ce rassemblement
01:22:27 comme le président du Sénat, Gérard Larcher,
01:22:28 ou encore la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.
01:22:31 Un pompier de 24 ans est décédé cette nuit à Saint-Denis
01:22:35 en luttant contre des incendies de véhicules.
01:22:37 C'est ce qu'annonçait Gérald Darmanin ce matin sur son compte Twitter.
01:22:40 Cette nuit, en luttant contre un feu de plusieurs véhicules,
01:22:42 un jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris est décédé.
01:22:45 Et ce, malgré la prise en charge très rapide par ses coéquipiers.
01:22:48 Aucun lien formel n'a pour le moment été établi
01:22:51 entre l'incident et les violences urbaines qui touchent le pays.
01:22:55 Et puis les greffiers en colère appellent à une grève nationale aujourd'hui.
01:22:58 L'objectif est de protester contre un projet de revalorisation salariale.
01:23:01 Et dénoncer le mépris dans leur profession fait l'objet depuis plusieurs années.
01:23:05 L'intersyndicale s'attend à ce que le mouvement soit très suivi aujourd'hui.
01:23:08 On marque une pause et on finit avec Dries Ghali,
01:23:11 qui nous a très intéressé aujourd'hui,
01:23:14 parce qu'évidemment c'est quelque chose qu'on n'entend pas sur les plateaux de télévision.
01:23:18 Je rappelle votre livre d'ailleurs, "Français ouvrez les yeux",
01:23:22 une radiographie de la France par un immigré.
01:23:25 Et vraiment c'est passionnant de vous lire, passionnant de vous écouter.
01:23:29 Et évidemment on finira avec vous l'émission. A tout de suite.
01:23:32 suite.
01:23:33 [SILENCE]
01:23:33 [Bruit de pas]