L'Heure des Pros (Émission du 13/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:04 Les consommateurs de cannabis ont-ils du sang sur les mains ?
00:00:09 Les acheteurs de cocaïne sont-ils des criminels ?
00:00:13 Il y a évidemment de la provocation dans ces deux questions.
00:00:16 Mais pour la première fois dans ce débat sans fin qui existe sur la drogue,
00:00:20 Gérald Darmanin a pointé la responsabilité des clients.
00:00:23 Et il a raison.
00:00:25 Le cocaïnomane alimente les filières, encourage le trafic d'armes,
00:00:29 entretient les règlements de comptes.
00:00:32 On ne peut pas dire que la drogue soit un fléau, le fléau de l'époque,
00:00:36 que la bataille contre elle soit celle de Stalingrad
00:00:40 et s'arrêter devant la porte des consommateurs.
00:00:43 J'observe dans ce débat que les grands prêtres de la morale,
00:00:46 artistes, journalistes, politiques,
00:00:48 ceux qui expliquaient à tous qu'il fallait porter le masque
00:00:51 durant le Covid pour protéger les autres,
00:00:53 qu'il fallait courir à la vaccination pour empêcher le virus de circuler,
00:00:57 j'observe que ces belles âmes sont muettes.
00:01:00 Il y a un consensus dans l'espace médiatique
00:01:03 à ne pas criminaliser les consommateurs.
00:01:05 Comme c'est curieux, comme c'est bizarre.
00:01:07 Et quelle coïncidence.
00:01:09 Gérald Darmanin a ouvert la chasse aux consommateurs.
00:01:11 Et si c'était la solution ?
00:01:14 On en parle ce matin.
00:01:16 Mathieu Devese, le rappel des titres.
00:01:18 À Bordeaux, des touristes tombent gravement malades
00:01:24 après avoir consommé des sardines dans un restaurant.
00:01:27 L'un d'entre eux est mort de botulisme.
00:01:29 Il s'agit d'une maladie neurologique rare.
00:01:31 Huit personnes restent hospitalisées à Bordeaux et en Ile-de-France.
00:01:34 Et selon le gérant de l'établissement,
00:01:36 certaines sardines ont dû être jetées en raison d'une forte odeur,
00:01:39 mais d'autres, a priori saines, ont été servies aux clients.
00:01:43 Ce sont les premières images d'une rencontre très scrutée,
00:01:46 la poignée de main entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un.
00:01:49 Le président russe a reçu son homologue nord-coréen
00:01:51 sur une base de lancement de l'Est de la Russie.
00:01:54 Et selon les États-Unis, ce sommet pourrait déboucher
00:01:57 sur un accord de vente d'armes pour soutenir la Russie en Ukraine.
00:02:00 Enfin, le bilan ne cesse de s'alourdir
00:02:03 après les terribles inondations en Libye.
00:02:05 Selon les secours, au moins 2300 personnes sont mortes,
00:02:08 mais la Croix-Rouge redoute un bilan beaucoup plus lourd,
00:02:10 plus de 10 000 décès.
00:02:12 C'est un pays dévasté après le passage de la tempête Daniel.
00:02:15 La France a annoncé l'envoi d'un hôpital de campagne en Libye.
00:02:19 Je salue Dominique Jammet, Philippe Guybert,
00:02:22 Philippe Bilger, Joseph Macé Scarron
00:02:24 et notre ami Gautier Lebret, qui est de retour avec nous.
00:02:27 Les consommateurs de cannabis ont-ils du sang sur les mains ?
00:02:30 Évidemment, la question est très provocatrice.
00:02:32 Ils nous en parleront tout à l'heure.
00:02:34 Mais avant de parler des faits divers qui nous ont interpellés,
00:02:37 notamment à Nice, qui s'est passé également à Marseille,
00:02:39 qui est un drame absolu, je voulais simplement vous faire écouter,
00:02:42 parce que ça a quelques minutes, l'intervention de Jean-François Bonnert.
00:02:46 Il est à la tête du parquet national financier depuis octobre 2019
00:02:52 et il a défendu l'institution qui fait souvent l'objet de critiques.
00:02:55 Il s'est exprimé sur Nicolas Sarkozy tout à l'heure,
00:02:58 ce qui est peut-être un peu étonnant dans le rôle qui est le sien,
00:03:01 de donner son avis sur le fond des sujets.
00:03:03 Je vous propose de l'écouter deux fois, c'était sur RTL, il y a quelques minutes.
00:03:08 Nicolas Sarkozy, pardon, qui, on le précise, rejette en bloc ses accusations,
00:03:12 dénonce un harcèlement tout azimut.
00:03:14 C'est du harcèlement, ça, Jean-François Bonnert ?
00:03:17 - Madame Bégaud, c'est un élément de langage que j'entends maintenant
00:03:20 depuis que j'ai pris mes fonctions.
00:03:22 Nous l'avons notamment et abondamment entendu lors du procès dit "bismuth",
00:03:27 l'affaire des écoutes téléphoniques.
00:03:29 On l'a également entendu lors du procès "Big Malion",
00:03:32 qui arrive en appel le mois prochain, ou dans deux mois, à la Cour d'appel.
00:03:37 Je dirais qu'en matière économique et financière,
00:03:40 alors que vous vous attaquez à des personnalités de cet ordre-là,
00:03:45 on vient bien sûr vous renvoyer la balle, si je puis dire, sans métaphore particulière.
00:03:50 - Et pour être très clair, et je vais employer une expression un peu triviale,
00:03:53 votre objectif, c'est pas de vous payer Nicolas Sarkozy ?
00:03:56 - Absolument pas. Il est hors de question.
00:03:59 Hors de question. Et ça, je le dis solennellement à l'attention de vos auditeurs,
00:04:04 il est hors de question qu'une autorité judiciaire, quelle qu'elle soit,
00:04:08 et en particulier le parquet national financier,
00:04:11 que nous, entre guillemets, payons telle ou telle personnalité.
00:04:15 Nous sommes là pour contribuer à rendre la justice,
00:04:18 et notre boussole, c'est la règle de droit, c'est l'application du droit.
00:04:24 Point à la ligne.
00:04:25 - Bon, il a parlé de l'affaire Bismuth, je rappelle que le parquet national financier,
00:04:29 qui est donc une institution judiciaire,
00:04:31 est destiné à la lutte contre la criminalité financière.
00:04:34 Et je rappelle que d'écouter M. Sarkozy avec son avocat,
00:04:37 je ne suis pas sûr que ça entre tout à fait dans ce cadre-là.
00:04:41 Bon, mais...
00:04:43 - Je ne vous connaissais pas un talent d'avocat.
00:04:46 - Non, mais ça m'amuse toujours. Mais est-ce que ce que je dis est faux ?
00:04:50 - Ce qu'il dit est tout à fait exact.
00:04:53 - Non, mais le PNF, il a été créé pour quoi ?
00:04:56 Pour écouter un avocat qui parle avec un président de la République ?
00:05:00 - Non, non.
00:05:01 - Avec 100 personnes qui écoutent ?
00:05:02 - Oui, mais...
00:05:03 - En permanence, c'est des mois et des mois d'entraide ?
00:05:05 Il est fait pour ça ?
00:05:06 - L'écoute était permise puisqu'elle était destinée à préparer une infraction.
00:05:10 - D'accord.
00:05:11 - Mais une affaire de grande criminalité internationale.
00:05:14 - Mais...
00:05:15 - C'est la définition du PNF.
00:05:16 - C'est étrange comme vous tournez en dérision les choses les plus graves...
00:05:19 - Mais je ne vous déconne pas en dérision, je ne pose pas ces questions.
00:05:22 - ... dès lors qu'elles sont accomplies par Nicolas Sarkozy.
00:05:24 - Mais ça, c'est votre réponse. Vous pouvez dire ça, pourquoi pas.
00:05:27 - C'est très dérangement, cher Pascal.
00:05:28 - Moi, je suis en défiance au général surtout, et sur la justice française.
00:05:31 Est-ce que j'ai le droit ?
00:05:32 - Ah, bien sûr.
00:05:33 - Voilà.
00:05:34 - Mais moi, je suis en défiance devant certains...
00:05:37 - Et c'est normal d'ailleurs d'avoir des prix critiques quand on est journaliste.
00:05:40 - Je suis en défiance devant certains de ces dysfonctionnements, et je vous rejoins,
00:05:44 mais je n'ai pas une accusation globale.
00:05:46 - Ah, mais je n'accuse pas, je dirais défiance.
00:05:48 - Oui, tout de même, vous n'êtes pas tendre avec l'institution elle-même.
00:05:52 - Mais je m'aperçois que sur les mêmes sujets...
00:05:54 - D'ailleurs, avec le journalisme, de la même manière...
00:05:56 - Exactement.
00:05:57 - Donc, vous êtes parfaitement objectif.
00:05:59 - J'essaye...
00:06:00 Objectif, non, ça ne veut rien dire.
00:06:02 Mais en tout cas, j'exerce mon esprit critique.
00:06:05 - Mais c'est très bien.
00:06:06 - Quand je vois qu'effectivement un avocat par un ancien président de la République
00:06:10 et que ça tombe sous le coup du PNF qui avait été créé pour lutter contre la criminalité financière,
00:06:15 je me dis tiens, tiens, c'est pas exactement pour ça que ça a été créé.
00:06:18 C'est tout.
00:06:19 - Deuxième passage de monsieur...
00:06:21 - Ça a été créé de manière générale aussi dans la suite...
00:06:26 - Pour empêcher François Fillon d'être président de la République.
00:06:28 - Oui.
00:06:29 - Aussi.
00:06:30 - D'accord.
00:06:31 - François Fillon, il a été condamné depuis.
00:06:34 Il a été condamné par la justice et même en appel.
00:06:37 Donc, le PNF n'avait pas inventé de histoire.
00:06:39 - Il avait intérêt à être condamné en appel, comme vous dites, après ce qui s'était passé.
00:06:43 - Non, là, vous...
00:06:44 - Parce qu'autrement, c'était...
00:06:45 - Voilà.
00:06:46 - Là, s'il n'était pas condamné après ce qui s'était passé, c'était chaud quand même pour la justice française.
00:06:51 - Donc, il y a une cohérence.
00:06:52 - Au bout de trois ans, quatre ans d'enquête, il n'a pas réussi à prouver qu'il y avait un travail effectif.
00:06:57 C'est ça la réalité.
00:06:58 - Admettons.
00:06:59 Je suis plutôt en plus d'accord avec vous.
00:07:00 - Je suis plutôt d'accord avec vous.
00:07:01 - Il a prouvé qu'il y avait suffisamment d'irrégularité.
00:07:03 Et de toute manière, cette question-là n'est pas tranchée.
00:07:06 - Deuxième passage.
00:07:07 - Parce que le PNF ne peut pas s'asseoir non plus sur les règles de droit.
00:07:09 - Deuxième passage de monsieur Bonner.
00:07:12 Deuxième passage de Jean-François Bonner, qui est à la tête du parquet national financier depuis octobre 2019.
00:07:17 Toujours sur ce thème de Nicolas Sarkozy.
00:07:19 - Une fois que le parquet national financier est critiqué, on se souvient de François Fillon,
00:07:24 qui avait dénoncé pendant la campagne de 2017 un cabinet noir.
00:07:27 Comment vivez-vous ces critiques, ces attaques ?
00:07:29 - Nous les vivons d'autant plus mal, mais nous nous y attendons et nous nous y préparons.
00:07:34 Mais nous la vivons d'autant plus mal qu'elle est infondée.
00:07:38 Et que, quelque part, on sait bien que quand on se lance dans des procès comme ceux-là,
00:07:44 la grande stratégie de défense, c'est évidemment, pour la défense, d'attaquer l'accusateur.
00:07:52 Et c'est précisément ce qui se produit là, ce qui s'était déjà produit lors du procès Bismuth.
00:07:58 Où on a fait d'abord le procès du PNF, évidemment, pour éclipser le procès du principal prévenu.
00:08:05 Donc ces attaques sont d'autant plus injustifiées que nous nous attachons à faire un travail de vérité,
00:08:12 de rechercher la vérité judiciaire.
00:08:15 Et je dirais que, quand on voit, j'ai regardé ces derniers jours,
00:08:20 le nombre de magistrats qui se sont penchés sur les différentes affaires qui concernent,
00:08:25 notamment M. Nicolas Sarkozy, on en arrive à près d'une centaine de procureurs,
00:08:32 de juges, de juges d'instruction, de magistrats d'appel,
00:08:35 de magistrats de la Chambre criminelle de la Cour de cassation.
00:08:38 Si là, vous allez chercher un gabinet noir, il va falloir se lever tôt.
00:08:42 Une centaine, mais lui, dit à l'arrivée, peu de condamnations.
00:08:46 Pour le moment, on verra quand même qu'il a été condamné à deux reprises,
00:08:50 dans l'affaire Bismuth, en première instance, et en appel.
00:08:53 L'affaire n'est pas définitive puisqu'il se prouve en cas de cassation.
00:08:57 Pour l'affaire Bigmalion, il a été condamné en première instance.
00:09:00 L'affaire va être jugée en appel dans deux mois.
00:09:03 Donc, il y a quand même un processus là qui est en cours.
00:09:06 Je crois qu'on peut se donner rendez-vous d'ici quelques mois et refaire le point.
00:09:10 Et on verra à ce moment-là ce qu'il en est.
00:09:12 - Donc, vous avez un des plus hauts magistrats de France,
00:09:14 qui dit qu'il y a une centaine de magistrats qui ont étudié sur trois affaires.
00:09:18 On va dédier les trois affaires.
00:09:20 - Non, il n'y en a pas que trois. Là, il parle de trois affaires importantes.
00:09:24 - L'affaire Bismuth, vous trouvez que c'est une affaire importante ?
00:09:27 - Bien sûr. - D'accord.
00:09:28 - Tout ce qui est... - Un avocat qui parle à son...
00:09:30 - Mais Pascal, on peut tourner... - Et il y a cent magistrats, ça ne vous étonne pas.
00:09:35 - Je vous ai lu... - Il le dit lui-même, d'ailleurs.
00:09:37 Il a dit "j'ai cent magistrats et cent procureurs".
00:09:39 - Pascal, je vous ai lu, ça n'est pas une affaire de cornecule.
00:09:44 - Je ne considérerai jamais que ce qui est accompli ou reproché par un ancien président
00:09:50 est une affaire dérisoire. On n'a pas la même conception de la démocratie.
00:09:55 - Mais ce que Pascal Proudhizit dit aussi, c'est que...
00:09:57 - Il le dit lui-même, "cent magistrats et cent..."
00:09:59 - Ce n'est pas rien, Philippe Biget. Au moment où on dit que l'institution judiciaire est en panne,
00:10:05 ce n'est pas rien. Et il y a quelque chose, moi, qui m'a heurté dans ce qui vient d'être produit,
00:10:09 c'est la phrase "il s'étonne que la stratégie de défense soit d'attaquer l'accusateur".
00:10:17 Mais toute stratégie de défense, on est bien d'accord.
00:10:20 - Oui, parce que moi... - Ça ne me gêne pas.
00:10:22 - Nils ? - Oui, mais lui, ça le gêne.
00:10:24 - Je voulais vous faire écouter ça, chacun à son avis.
00:10:27 - Mais Pascal, c'est la preuve que toute critique est irrecevable.
00:10:31 - Non, non, non. - C'est ce qu'il vient de dire.
00:10:33 - Non, il explique. - Enfin, il le dit lui-même.
00:10:37 - Non, mais si j'étais Nicolas Sarkozy, je me dis, effectivement,
00:10:40 si j'ai 100 magistrats qui travaillent sur mon dossier, je me dis, bon, voilà...
00:10:44 - Mais, pas sur son, Pascal, vous savez combien il y a eu de procédures engagées contre lui ?
00:10:50 - Oui, mais justement, elles sont toutes...
00:10:52 - À votre avis, c'est la magistrature qui, tout à coup, a décidé d'accumuler des soupçons ?
00:10:57 - C'est possible. Il ne faut rien exclure, mais peut-être, ce n'est pas vrai, mais il faut être...
00:11:02 - Voilà. - Oui, parce qu'il y a un... Pourquoi ?
00:11:04 Parce qu'il y a un contentieux. - Mais, attendez, Pascal...
00:11:06 - Il a voulu attaquer la magistrature et supprimer le juge d'instruction.
00:11:09 Donc, il y a un contentieux. - Mais comment pouvez-vous soutenir, Pascal,
00:11:13 que la magistrature, un jour, a décidé d'accumuler des...
00:11:17 - Mais, il y a raison que je viens de vous dire. Il a voulu supprimer le juge d'instruction.
00:11:21 - Mais, c'est pas ça. - Voilà.
00:11:23 - Se payer un président de la République, et surtout, qui a dit du mal des magistrats,
00:11:28 c'est un rêve de magistrats, se payer un ancien président de la République,
00:11:32 lorsqu'on ne risque plus rien, c'est le rêve réalisé.
00:11:35 Et ce qui est intéressant, évidemment, pour le public, dont je fais partie,
00:11:38 c'est de savoir si, à l'issue de cet énorme processus, il y aura, finalement,
00:11:43 de la condamnation, du non-lieu, si on dira on a mobilisé
00:11:46 les centaines de magistrats, d'enquêteurs, pour, finalement, pas grand-chose,
00:11:50 ou si on dira, ce qui est tout à fait différent,
00:11:52 l'ancien président de la République était coupable de ceci, ou de cela.
00:11:55 - Allez, donc, justement... - Et c'est pourquoi nous condamnons,
00:11:57 à l'heure actuelle... - Non, mais vous avez parlé.
00:11:59 - À l'heure actuelle, on a l'impression qu'il y a du ressentiment,
00:12:01 de l'arrière-pensée, dans les poursuites des magistrats
00:12:04 contre l'ancien président de la République, et j'aimerais,
00:12:06 comme citoyen, tout simplement, savoir si Sarkozy est coupable
00:12:10 de tout ce dont on l'accuse, d'une partie, ou de rien du tout.
00:12:14 - Mais on a déjà les doutes, mais... - Peut-être que dans 50 ans, je le saurais.
00:12:18 - Sur le plan démocratique et politique, le plus grave, c'est Big Malion,
00:12:21 puisque c'est une explosion des plafonds de campagne électorale,
00:12:23 dans des proportions qui n'ont jamais été atteintes.
00:12:26 C'est ça, la réalité. - J'ai envie de vous dire,
00:12:27 la belle affaire, mais peu importe. - Mais vous vous rendez compte
00:12:29 de ce que vous dites ? - Oui, la belle affaire.
00:12:31 Il a déjà été condamné en premier lieu pour ça.
00:12:33 - Les règles de fonctionnement d'une campagne présidentielle,
00:12:36 vous asseyez dessus ? - Chers Philippe,
00:12:39 lorsque Roland Dumas, président du Conseil Constitutionnel,
00:12:42 a avalisé des comptes de campagne, franchement...
00:12:45 - Franchement, je vous assure, moi je ne ferais pas la morale à tout le monde,
00:12:48 mais peu importe, chacun, mais c'est pas ça qu'on discute.
00:12:50 - Mais Philippe, dans le cas de Chirac, c'est un léger dépassement,
00:12:54 dans le cas de Big Malion, c'est un doublement du plafond des droits.
00:12:58 - Oui, donc il a été condamné. - C'est de la triche caractérisée.
00:13:01 - Est-ce que les règles du financement des campagnes politiques en France
00:13:04 sont satisfaisantes ou pas ? - C'est les règles, il faut les respecter.
00:13:08 - Non, non, moi j'ai participé à trois campagnes présidentielles.
00:13:10 - Elle est con, elle a changé je ne sais combien de fois.
00:13:12 - J'ai participé à trois campagnes présidentielles. - Philippe, avançons.
00:13:14 - Et vous faites super gaffe à votre plafond de dépenses, c'est tout.
00:13:16 Le plafond peut être mauvais ou bon, on peut en discuter.
00:13:19 - Philippe, avançons, parce que c'était intéressant d'écouter,
00:13:22 et chacun se fait son avis, et la parole est contradictoire.
00:13:25 Nice, un quinquagénaire a été violemment agressé à Nice
00:13:27 dans la nuit de lundi à mardi.
00:13:29 Là, on va égrener quelques faits divers.
00:13:33 Je n'ai pas envie de faire le journal des faits divers.
00:13:35 - Faits de civilisation. - Ou faits de civilisation,
00:13:37 je n'ai pas envie de faire ça, mais ce qui se passe dans ce pays
00:13:39 est juste quand même effrayant.
00:13:41 Donc un quinquagénaire a été violemment agressé à Nice
00:13:43 dans la nuit de lundi à mardi, vous allez voir les images.
00:13:45 Son agresseur a été interpellé, il est placé en garde à vue,
00:13:48 selon le parquet, regarde.
00:13:51 C'est une agression d'une violence inouïe.
00:13:54 Aux alentours de 3h du matin ce mardi, avenue de la Durante à Nice,
00:13:58 un homme a sauvagement agressé une femme de 53 ans
00:14:01 pour des raisons que l'on ignore.
00:14:03 Sur cette vidéo que nous nous sommes procurées,
00:14:05 on peut voir l'individu faire tomber la victime,
00:14:07 lui donner des coups de pied dans le visage,
00:14:09 et sauter à pieds joints sur son crâne.
00:14:11 La victime est laissée pour morte.
00:14:14 L'homme a ensuite été interpellé, son identité n'est pour le moment
00:14:17 pas vérifiée, mais selon ses déclarations,
00:14:19 l'homme serait âgé de 24 ans et serait d'origine angolaise.
00:14:23 Il est également inconnu des services de police et de renseignement
00:14:26 sous cette identité.
00:14:28 L'enquête déterminera le profil psychologique de l'agresseur.
00:14:31 Et savoir si celui-ci, au moment des faits,
00:14:35 était en plein discernement, ou si son discernement
00:14:38 était altéré ou aboli.
00:14:40 Des experts médicaux, des médecins vont se succéder
00:14:44 et vont examiner cet individu, et à partir de là,
00:14:48 vont remettre un certificat médical pour la justice,
00:14:53 laquelle pourra se prononcer avec ce document.
00:14:56 Le pronostic vital de la victime est engagé.
00:14:59 L'agresseur a été placé en garde à vue.
00:15:01 L'enquête a été confiée à la brigade criminelle des Alpes-Maritimes
00:15:04 pour tentative d'homicide.
00:15:06 Philippe Guibert, hier on a eu une petite discussion ensemble.
00:15:09 Je vous ai dit que personne n'est à l'abri.
00:15:11 Personne n'est à l'abri.
00:15:13 Je vous ai dit que personne n'est à l'abri, c'est tout.
00:15:15 Vous m'avez dit "mais non, dans les grandes métropoles, etc, mes enfants..."
00:15:19 Je ne dis ni plus ni moins, je ne dis pas que c'est toujours et tout le temps,
00:15:21 personne n'est à l'abri.
00:15:22 Il est à 3h du matin, vous vous baladez dans la rue,
00:15:25 et vous êtes quasiment mort.
00:15:27 - Et donc vous voulez que je vous dise quoi ?
00:15:29 - Que personne n'est à l'abri, c'est tout.
00:15:31 - Oui, enfin, "personne n'est à l'abri", oui, on peut toujours le dire.
00:15:36 Il faut que je dise que c'est les faits.
00:15:38 - Oui, mais qu'est-ce que...
00:15:40 - Ça veut dire que l'ensauvagement de la société,
00:15:42 ça s'appelle la France orange mécanique, point.
00:15:44 - C'est là où moi je ne suis pas d'accord, il y a un ensauvagement,
00:15:46 cette agression...
00:15:48 - Ça, ça n'existe pas il y a 20 ans, point.
00:15:50 - Plus que sauvage, oui, vous avez sans doute raison.
00:15:52 - On est d'accord.
00:15:53 - Ce que je disais hier, c'est que dans les beaux quartiers,
00:15:55 on est beaucoup plus protégés qu'on ne l'est.
00:15:57 On venait de discuter précédemment d'un quartier à Marseille
00:16:00 où une femme s'est pris une balle perdue.
00:16:02 Je suis désolé, quand je sors de chez moi, je ne crains pas de prendre une balle perdue.
00:16:05 - Mais on ne dit pas la même chose.
00:16:06 Vous avez peut-être raison sur ce que vous dites.
00:16:08 - Je dis que personne n'est à l'abri.
00:16:09 - OK.
00:16:10 - Mais dans les beaux quartiers comme dans les autres.
00:16:11 - Je ne sais pas, orange mécanique, dans les beaux quartiers de Paris.
00:16:15 Je suis désolé.
00:16:16 - Mais ça viendra.
00:16:17 - Bien sûr, ça sera la guerre un jour.
00:16:19 - Mais bien sûr.
00:16:20 - Mais je dis simplement, vous avez raison, personne n'est à l'abri,
00:16:23 il peut toujours arriver quelque chose.
00:16:25 OK, mais on est dans les beaux quartiers de Paris et des métropoles,
00:16:30 on est quand même beaucoup plus protégés qu'ailleurs.
00:16:33 On parait au quartier où il y a des règlements de comptes entre bandes
00:16:36 et où des gens se prennent des balles perdues.
00:16:38 - Là, je rejoins...
00:16:39 - Je pense que vous avez raison d'ailleurs là-dessus,
00:16:40 c'est pas la même chose, mais vous avez raison.
00:16:42 - Je rejoins...
00:16:43 - Je pense qu'on peut se mettre d'accord sur ce que vous dites.
00:16:45 - Personne n'est à l'abri, c'est une autre phrase.
00:16:46 - Oui, je rejoins ce qu'a dit Pascal sur ce plan-là.
00:16:50 Une évolution de la délinquance et de la criminalité
00:16:53 fait qu'il y a 20 ans ou 30 ans,
00:16:56 elle était criminelle ou elle était transgressive,
00:17:00 mais on pouvait d'une certaine manière la prévoir.
00:17:04 Des gens étaient à l'abri.
00:17:06 Aujourd'hui, c'est son imprévisibilité qui est extrêmement importante.
00:17:10 - Alors, je vous rejoins, je vous rejoins.
00:17:12 - Bon, et évidemment, le profil de l'agresseur,
00:17:17 c'est peut-être un homme qui n'a rien à faire sur le sol de France.
00:17:20 - C'est même probable.
00:17:22 - Et ça, j'ai envie de dire, on voit bien que depuis un an, deux ans,
00:17:27 les choses ont quand même fortement changé.
00:17:29 - C'est vrai, c'est vrai.
00:17:30 Faut pas le nier.
00:17:31 Faut pas le nier et faut pas être dans le déni de ça
00:17:33 - Et que même ces faits bizarres, on n'en parlait pas de la même manière
00:17:36 et qu'aujourd'hui, ils prennent une place folle dans la société
00:17:39 parce qu'ils renvoient à la vie de tout un chacun.
00:17:41 - C'est amusant à la lumière des images que l'on vient de voir
00:17:44 qu'on se demande s'il avait son plein discernement ou pas.
00:17:47 Je trouve ça, c'est assez casuistique.
00:17:50 - Vous avez raison, c'est-à-dire que c'est des choses, il y a 50 ans,
00:17:52 on ne se serait pas demandé s'il avait son plein discernement ou pas.
00:17:54 On le mettait en dehors de la société pour qu'il ne puisse pas nuire à la société.
00:17:58 - Et dans l'immigration mal contrôlée et dans les migrants qui arrivent
00:18:02 dans des situations de clandestinité...
00:18:05 - C'est un pléonasme.
00:18:06 - Oui.
00:18:07 - L'immigration mal contrôlée ?
00:18:09 - Non, l'immigration n'est pas contrôlée, on est d'accord là-dessus.
00:18:13 - Dans l'immigration en fait ?
00:18:15 - Non, enfin, il y a un problème de santé mentale.
00:18:19 - Je veux dire, ce n'est pas dans vos mots,
00:18:21 ce n'est pas l'immigration mal contrôlée, c'est dans l'immigration, il faut dire.
00:18:24 - Non, il ne faut pas dire dans l'immigration,
00:18:26 il y a une partie de l'immigration qui est parfaitement contrôlée
00:18:28 et une partie qui est incontrôlée.
00:18:29 Et donc je dis que dans la partie incontrôlée, il y a des problèmes de santé mentale.
00:18:32 - Vous avez vu les bateaux de l'Ampédouza qui arrivent ?
00:18:35 - Oui.
00:18:36 - Vous avez vu ce qui arrive ?
00:18:37 - Mais ce n'est pas fini.
00:18:38 Là-dessus, Nicolas Sarkozy, dont on parlait à l'instant de façon critique,
00:18:41 là-dessus je serais assez d'accord avec lui.
00:18:43 - Et bien finalement, vous allez finir...
00:18:45 - Non, ça je ne finirai pas.
00:18:47 - Déjà, je trouve que vous avez...
00:18:50 Non mais ces sujets-là...
00:18:51 - Non mais c'est un vrai sujet.
00:18:52 La santé mentale des personnes qu'on accueille,
00:18:55 qu'on ne devrait pas accueillir, est un vrai sujet, voilà.
00:18:58 - Moi, je voudrais insister sur le...
00:19:00 Parce qu'on va parler de Bretigny.
00:19:02 - Oui.
00:19:03 - Juste, je voudrais anticiper.
00:19:05 Moi, ce qui me frappe, puisque vous avez employé le terme,
00:19:07 orange mécanique, à dessein,
00:19:10 c'est la question de l'ensauvagement.
00:19:12 Je vois de plus en plus, sur des vidéos de ce type,
00:19:15 aussi bien Bretigny d'ailleurs que ce qui s'est passé à Nice,
00:19:19 des personnes s'acharnant sur la personne à terre,
00:19:23 sautant à pieds joints sur la tête de la personne agressée.
00:19:27 Je le vois, je constate, je le vois de plus en plus.
00:19:31 Donc ça, si ce n'est pas de l'ensauvagement,
00:19:33 si ce n'est pas un mécanisme orange mécanique,
00:19:35 je ne sais pas comment ça...
00:19:36 - Mais vous voyez, alors on va parler de Marseille tout à l'heure,
00:19:38 mais puisque vous parlez de Bretigny, parlons-en.
00:19:40 Parce que qu'est-ce qui est intéressant dans Bretigny ?
00:19:42 Qu'est-ce qui est intéressant ?
00:19:44 C'est que celui qui a agressé, qui a sauté à pieds joints,
00:19:48 où il est en ce moment ? Où il est ?
00:19:50 - Sous contrôle judiciaire.
00:19:51 - Voilà, il est dehors. Il est dehors.
00:19:53 Ça, ça me paraît beaucoup plus important
00:19:55 que la première discussion qu'on a eue tout à l'heure.
00:19:57 - Mais les deux.
00:19:58 - Oui, les deux.
00:19:59 Mais manifestement, on ne met pas 100 magistrats d'un côté, là.
00:20:04 - Mais Pascal, soyez gentil.
00:20:06 - Je suis d'accord, je fais de la provoque.
00:20:08 - Ne me rendez pas trop difficile.
00:20:10 - Je suis d'accord. Allez, je retire ma provoque.
00:20:12 Vous avez raison.
00:20:13 Mais on va voir l'agression de Bretigny.
00:20:15 D'abord, regardez cette séquence,
00:20:16 et puis après, on va réécouter Célia Barotte,
00:20:18 puisqu'elle était hier au procès
00:20:20 et elle nous a fait un compte-rendu.
00:20:21 Mais regardez de nouveau la séquence d'agression.
00:20:24 - Je filme, parce que tiens.
00:20:26 - Mais ça ne va pas, non ?
00:20:28 - Hé, hé, hé !
00:20:30 - Hé !
00:20:31 - Vous trouvez ça normal, là ?
00:20:35 - Non, non, non !
00:20:37 - Mais c'est tout ça va pas !
00:20:39 - Arrêtez, arrêtez !
00:20:41 - Ça suffit !
00:20:42 - Arrêtez !
00:20:43 - Ça suffit !
00:20:44 - Hé !
00:20:45 - Ça suffit !
00:20:46 - Hé !
00:20:47 - Un camisson ?
00:20:48 - Mais c'est quoi ces manières, là ?
00:20:49 - Un camisson, là !
00:20:50 - Non, non, non !
00:20:52 - Arrêtez !
00:20:53 - Je vais vous faire jeter !
00:20:54 - Non, mais arrêtez !
00:20:55 - Non, mais arrêtez !
00:20:56 - Non, mais arrêtez !
00:20:57 - Non, mais arrêtez !
00:20:58 - Non, mais arrêtez !
00:20:59 - Non, mais arrêtez !
00:21:00 - Non, mais arrêtez !
00:21:01 - Non, mais arrêtez !
00:21:02 - Non, mais arrêtez !
00:21:03 - Arrêtez !
00:21:04 - Non, mais arrêtez !
00:21:05 - Non, mais arrêtez !
00:21:06 - Non, mais arrêtez !
00:21:07 - Non, mais arrêtez !
00:21:08 - Non, mais arrêtez !
00:21:09 - Non, mais arrêtez !
00:21:10 - Non, mais arrêtez !
00:21:11 - Non, mais arrêtez !
00:21:12 - Non, mais arrêtez !
00:21:13 - Non, mais arrêtez !
00:21:14 - Non, mais arrêtez !
00:21:15 - Non, mais arrêtez !
00:21:16 - Non, mais arrêtez !
00:21:17 - Non, mais arrêtez !
00:21:18 - Non, mais arrêtez !
00:21:19 - Non, mais arrêtez !
00:21:20 - Non, mais arrêtez !
00:21:21 - Non, mais arrêtez !
00:21:22 - Non, mais arrêtez !
00:21:23 - Non, mais arrêtez !
00:21:24 - Non, mais arrêtez !
00:21:25 - Non, mais arrêtez !
00:21:26 - Non, mais arrêtez !
00:21:27 - Non, mais arrêtez !
00:21:28 - Non, mais arrêtez !
00:21:29 - Non, mais arrêtez !
00:21:30 - Non, mais arrêtez !
00:21:31 - Non, mais arrêtez !
00:21:32 - Non, mais arrêtez !
00:21:33 - Non, mais arrêtez !
00:21:34 - Non, mais arrêtez !
00:21:35 - Non, mais arrêtez !
00:21:36 - Non, mais arrêtez !
00:21:37 Le majeur, 19 ans, Moussasé, militaire au 1er Régiment d'Infanterie de Sarbourg,
00:21:43 remis en liberté.
00:21:44 C'est un pays qui devient...
00:21:47 Quand je dis qu'on est chez les fous, je suis en dessous de la réalité.
00:21:51 Moi, je ne comprends plus rien, en fait.
00:21:53 Si vous, vous comprenez très bien.
00:21:55 Alors, écoutons Célia Barotte et je vous donne la parole.
00:21:58 - Jugée en comparution immédiate 72 heures après les faits, Moussas est placée sous
00:22:02 contrôle judiciaire jusqu'à la date de renvoi de cette affaire.
00:22:05 Il n'a pas pu être jugé ce mardi après-midi puisque la victime, le fonctionnaire de l'IGPN,
00:22:10 n'a pas été informée de l'audience.
00:22:12 Devant les juges, le jeune homme de 19 ans a exprimé ses regrets et il souhaitait présenter
00:22:17 ses excuses à la victime.
00:22:18 Il a également évoqué son inquiétude quant aux conséquences sur son avenir professionnel
00:22:23 puisqu'après l'obtention d'un CAP plomberie depuis le mois de juin dernier, il s'est engagé
00:22:27 dans l'armée de terre auprès du 1er Régiment d'Infanterie de Sarbourg.
00:22:32 Enfin, avec Jules Bedot, nous avons pu nous entretenir avec plusieurs de ses amis, des
00:22:36 membres de son entourage venus le soutenir au tribunal.
00:22:38 Ils ont décrit Moussas comme un jeune homme sans histoire, engagé dans l'armée pour
00:22:43 rendre fière sa mère.
00:22:44 Eux-mêmes ne comprennent pas son geste.
00:22:46 Son casier judiciaire est d'ailleurs vierge.
00:22:49 - Pascal, à la fois, on ne saura que le 25 octobre, si j'ai bien compris, si la décision
00:22:58 de placement sous contrôle judiciaire était une aberration ou non.
00:23:03 Mais si !
00:23:04 - Vous attendez le 25 octobre pour savoir ?
00:23:06 - Mais non !
00:23:07 - Mais comment est fait votre cerveau ?
00:23:09 - Il est à peu près fait comme le monde.
00:23:12 - Pourquoi ? Vous ne trouvez pas qu'il faut le mettre tout de suite en prison ? Répondez
00:23:15 à ma question.
00:23:16 Vous attendez le 25 octobre ?
00:23:17 - Pas forcément.
00:23:18 - Pour savoir ?
00:23:19 - Pas forcément.
00:23:20 - Ah bon ?
00:23:21 - Non mais Pascal, je voudrais terminer là-dessus.
00:23:25 Si le 25 octobre en revanche, il ne se présentait pas, si j'étais gardé sot il y a longtemps,
00:23:34 que j'aurais veillé à établir une responsabilité beaucoup plus large des magistrats.
00:23:40 Si le 11 octobre il ne se présente pas, alors là ça démontrerait en effet une grave faute
00:23:46 professionnelle.
00:23:47 Parce qu'on ne lâche pas quelqu'un dont on pense probablement qu'il ne se représentera
00:23:53 pas.
00:23:54 Il serait beaucoup plus sévère que vous sur le plan de la responsabilité des juges
00:23:59 qui prennent des décisions aberrantes.
00:24:01 Mais on ne pourra le savoir que le 11 octobre, s'il se représente, ça montre que ça n'était
00:24:08 pas totalement aberrant et il sera jugé de manière très sévère.
00:24:12 - Philippe, est-ce que vous avez vu cette vidéo ? Parce qu'il n'est pas besoin d'attendre
00:24:15 le 11 octobre pour considérer que cet individu est un individu dangereux.
00:24:19 S'il se promène librement, il peut agresser n'importe qui, n'importe comment.
00:24:23 Vous avez vu la barbarie, la manière.
00:24:26 Il revient, il revient et il revient encore sur la personne.
00:24:29 - Mais vous aurez noté qu'il n'est pas jugé à l'heure actuelle.
00:24:33 - Moi ce qui me plairait peut-être, c'est qu'on change et qu'on élise les juges en
00:24:38 France.
00:24:39 - Mais on ne prendrait pas forcément les meilleurs.
00:24:43 Parce que de la même manière que Clémenceau disait "je vote pour le plus bête", je crains
00:24:50 que si on mettait l'élection dans la magistrature, ce ne soient pas les meilleurs qui choisissent.
00:24:58 - C'est comme le président de la République à ce moment-là.
00:25:00 - Non mais l'idée, c'est la même chose pour les politiques.
00:25:05 - Oui c'est la même chose.
00:25:07 - Est-ce que c'est probant aux Etats-Unis ce système d'élection ?
00:25:11 - Je ne sais pas.
00:25:12 - Je ne sais pas.
00:25:13 Ce n'est pas assez compétent.
00:25:14 - Bon, on va marquer une pause.
00:25:16 Les discussions sont vives, mais c'est le principe évidemment de nos échanges.
00:25:21 Chacun a un avis sur l'actualité et il la commande bien évidemment.
00:25:26 On va parler de Marseille dans une seconde et nous parlerons également...
00:25:30 Alors on a une séquence chauffeur de bus que vous avez peut-être vu, qui est très
00:25:34 intéressante.
00:25:35 Vous avez cette discussion avec Serge Nedjar tout à l'heure.
00:25:38 La séquence, on la montre avec des bips.
00:25:40 - Oui, on devrait...
00:25:41 - Et moi j'ai dit à Serge...
00:25:42 - Il faut la passer.
00:25:43 - Il faut la passer comme ça ?
00:25:44 - Il faut la passer.
00:25:45 Il faut vraiment la passer.
00:25:46 - On a dit ça peut-être tout à l'heure.
00:25:47 - Pardon.
00:25:48 - On était en réflexion parce qu'en fait c'est très compliqué.
00:25:51 Tous les jours, les journalistes se posent ces questions.
00:25:53 Qu'est-ce qu'on doit faire ? Qu'est-ce qu'on ne doit pas faire ?
00:25:54 Bon, on a pour des raisons effectivement, on bip parce que c'est choquant, c'est insultant
00:26:00 etc.
00:26:01 Mais en même temps, on ne montre pas la réalité de la manière dont ils parlent et nous, on
00:26:04 est là pour montrer cette réalité.
00:26:05 - C'est-à-dire qu'on devine.
00:26:06 On devine.
00:26:07 - On devine.
00:26:08 Mais la puissance de ce qui est dit est incroyable.
00:26:10 Chauffeur de bus de Héra Tepi qui insulte une femme.
00:26:12 Moi, je suis plutôt partisan de tout montrer.
00:26:14 Souvent, c'est ça notre métier.
00:26:16 - Chauffeur de bus récidiviste.
00:26:17 - Exactement.
00:26:18 Alors, on va marquer une pause et on va encore réfléchir parce qu'on n'a pas pris la décision
00:26:21 pour tout vous dire.
00:26:22 A tout de suite.
00:26:25 - On sera tout loin de…
00:26:27 - Mathieu Devez, il est 9h32, on est un point en retard, les titres.
00:26:31 - Y aura-t-il assez de policiers municipaux à Nantes pendant la Coupe du monde de rugby ?
00:26:38 Certains ont en effet déposé un préavis de grève.
00:26:41 C'est aussi le cas d'un syndicat de transport.
00:26:43 Ils dénoncent des salaires trop bas et des problèmes de recrutement.
00:26:46 A Nantes, le premier match Irland Tonga est programmé samedi soir.
00:26:50 C'est peut-être un nouvel outil contre le harcèlement scolaire.
00:26:54 Le ministre de l'éducation, Gabriel Attal, déclare travailler à la future mise en place
00:26:58 d'un questionnaire.
00:26:59 Il serait distribué aux élèves afin de lutter contre ce fléau, priorité du gouvernement
00:27:03 pour cette rentrée.
00:27:04 Enfin, le bilan provisoire dépasse désormais les 2 900 morts au Maroc.
00:27:09 Les secouristes continuent de chercher des survivants dans les décombres.
00:27:12 Mais à bientôt 4 jours après la catastrophe, les espoirs s'amenuisent.
00:27:17 4 Français font partie des victimes.
00:27:19 - L'ensauvagement de la société, on en parle ce matin avec ce chauffeur de bus.
00:27:23 Vous allez voir la vidéo d'un conducteur de bus qui tient des propos particulièrement
00:27:26 violents.
00:27:27 Vous allez les voir dans le sujet de Tony Pitaro.
00:27:30 Et pour le moment, ses propos sont bipés.
00:27:34 Mais on devine et on comprend ce qu'il dit.
00:27:38 Ça se passe dans un terminus de bus.
00:27:43 Une dame manifestement ne veut pas descendre.
00:27:46 Et ce qui est étonnant, c'est que ce chauffeur de bus se filme lui-même.
00:27:48 C'est ça qui est sidérant.
00:27:50 - Il le publie sur les réseaux sociaux.
00:27:52 - Et il le publie sur les réseaux sociaux.
00:27:54 C'est aussi ça qui est sidérant.
00:27:55 Parce qu'autrement, cette vidéo n'existerait pas.
00:27:56 C'est lui-même.
00:27:57 Mais oui.
00:27:58 Et d'ailleurs, moi, j'essaie toujours de comprendre.
00:28:01 J'adorerais qu'il vienne sur notre plateau, cet homme.
00:28:03 Et je voudrais vraiment l'interroger, essayer de comprendre.
00:28:06 - Il est costaud.
00:28:07 - Oui, mais non, non.
00:28:08 Un ennemi, c'est quelqu'un avec qui on n'a pas déjeuné.
00:28:11 J'aimerais qu'il vienne pour essayer de comprendre.
00:28:16 Puisque je n'arrive même pas à comprendre.
00:28:18 Alors, voyez le film, voyez le sujet.
00:28:21 Et après, on passera ou pas, c'est vous qui déciderez si on passe ou pas la vidéo,
00:28:27 sans bip.
00:28:28 - Je vais te demander de sortir, c'est le terminus, tu sors.
00:28:31 - Tu peux appeler les flics, appelle les *****.
00:28:33 - Ferme ta mère, ***** de pute, là.
00:28:35 Pendant 46 secondes, ce chauffeur de bus insulte une femme qui, selon lui,
00:28:39 ne souhaitait pas descendre au terminus.
00:28:41 - Ferme ta *****, espèce de *****.
00:28:43 Ferme ta *****, *****, avant que je te borse ta mère, la *****.
00:28:46 *****
00:28:48 *****
00:28:50 Des insultes extrêmement violentes qui choquent ces Parisiennes.
00:28:54 - Ça, c'est un chauffeur de bus ou pas un chauffeur de bus ?
00:28:56 T'as pas insulté quelqu'un comme ça ?
00:28:58 - C'est quelqu'un qui est censé assurer notre sécurité, quelque part.
00:29:01 Et là, quand on voit des choses comme ça, c'est sûr que, bon,
00:29:04 ça donne pas forcément envie de continuer à prendre le bus.
00:29:07 Déjà, c'est pas normal qu'un être humain s'en prenne à quelqu'un comme ça.
00:29:09 Et encore moins dans un cadre professionnel comme ça.
00:29:12 Enfin, c'est inadmissible.
00:29:13 Des propos condamnés par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse.
00:29:18 - Ce comportement extrêmement choquant d'un conducteur de bus vis-à-vis d'une voyageuse
00:29:23 porte atteinte au service public de transport et doit être sanctionné.
00:29:26 Début septembre, ce machiniste s'étonnait du nombre de femmes dans une ligne de bus.
00:29:31 - C'est incroyable. C'est un four à meufs.
00:29:34 Y a que ça. T'es marié, t'es en couple, t'es mort.
00:29:37 Tes yeux, tu saignes des yeux.
00:29:39 À tout moment, y a une meuf qui te sourit. À tout moment.
00:29:41 - La RATP a condamné avec la plus grande fermeté ses agissements
00:29:45 et assure que l'homme fait l'objet d'une procédure disciplinaire.
00:29:48 - C'est le même homme que vous avez vu dans les deux vidéos.
00:29:51 Donc la Régie autonome des transports parisiens a affirmé condamner avec la plus grande fermeté
00:29:54 le comportement et le propos de ce machiniste.
00:29:56 Elle a indiqué que le conducteur a été reçu par sa hiérarchie et ne conduit désormais plus de bus.
00:30:00 - Super. - Et au moins, une bonne nouvelle.
00:30:03 - Est-ce que vous pensez, et je vous pose la question, qu'il faut passer cette séquence sans...
00:30:08 Parce qu'elle témoigne d'une réalité, avec les propos aussi violents.
00:30:12 Est-ce que vous voulez la voir avec ou sans ?
00:30:14 - Moi, je pense plutôt que oui.
00:30:16 Parce que c'est le quotidien qui est vécu par un certain nombre de Français.
00:30:19 - Je ne comprends pas ce qu'il disait. - Oui, mais oui ou non ?
00:30:21 - Ce qu'on ne pourrait pas indispensable. C'est un torrent d'insultes.
00:30:24 - Avec, évidemment. On n'est plus en 47.
00:30:26 Vous savez, il y a une pièce qui s'appelait "La Pérespectueuse".
00:30:29 - C'est vrai. - La Pérespectueuse de Sartre.
00:30:31 - Oui, bien sûr. - La Pérespectueuse du Gilet, quand même.
00:30:33 - La Pérespectueuse, on n'en est plus là. Moi, je suis pour.
00:30:35 - Alors, bon, écoutez, c'est la voix démocratique.
00:30:38 Donc, je préviens, effectivement, c'est une séquence très violente,
00:30:41 mais qui témoigne de la réalité et qui nous dit quelque chose d'associé.
00:30:45 Et je le dis d'autant plus, parce que vraiment, au-delà parfois des attaques qu'on a en fait,
00:30:50 on a quand même toujours... On est des hommes de bonne volonté.
00:30:52 Moi, j'adorerais le recevoir. Je vous assure, j'adorerais le recevoir.
00:30:56 Et hier, on parlait de civilité et de civisme. Et de dire, mais je vous en prie, parlons-nous.
00:31:01 Les uns, les autres, parlons-nous bien.
00:31:04 - C'est une détestation des femmes, une haine des femmes, à un niveau d'une violence incroyable.
00:31:09 - J'aimerais comprendre, mais peut-être qu'on peut changer.
00:31:11 Peut-être qu'il peut s'améliorer. Peut-être que si on lui parle,
00:31:15 si on lui fait comprendre, peut-être qu'il peut changer, cet homme.
00:31:18 Je l'espère, en tout cas. Alors, voyez la séquence sans bip,
00:31:22 qu'on a écoutée à l'instant en régie avec Marine. Et pareil, on a fait un petit tour de table en régie.
00:31:26 Il y avait le réalisateur, le producteur de son qui était là, l'homme de la couleur.
00:31:29 Et chacun a pu donner son avis. Je vous propose de l'écouter sans bip.
00:31:33 - Tu ne parles pas là. - Ne crie-moi pas.
00:31:35 Parce que la dernière fois qu'un mec m'a crié, il a fini...
00:31:38 Tu peux appeler qui tu veux. Je t'ai demandé de sortir. C'est le terminus. Tu sors.
00:31:41 Tu peux appeler les flics, appeler même les gendarmes. - Mais ta gueule !
00:31:43 - Ferme ta mère, je vais te baiser tout de suite, là. - Mais je n'ai pas envie.
00:31:45 - Ferme ta mère, là. Je ne sais pas à quoi tu t'es... Ferme ta gueule. Je vais te baser ici, là.
00:31:51 - C'est moi qui m'a baisé. - Ferme ta gueule.
00:31:53 - Je ne suis pas une pute, je ne suis pas... - Nique bien ta grand-mère, la pute.
00:31:56 - Mais je ne fais que la baiser. - Ferme ta gueule, espèce de pute.
00:32:00 - Ferme ta gueule. - Je ne fais pas de baiser.
00:32:02 - Ferme ta gueule, espèce de pute. - Je ne fais pas de baiser.
00:32:04 - Ferme ta gueule et nique ta mère d'ici avant que je te base ta mère, la pute, là.
00:32:07 Viens là, je vais te niquer ta mère, tu vas voir.
00:32:10 - Où est la nique ta mère ? Où est la, espèce de grosse clocharde, là ?
00:32:14 - Clocharde de merde, hein ? Nique ta mère.
00:32:16 - Où est la ? Je vais t'apprendre des mauvaises manières, moi.
00:32:19 - Bon, je rappelle que ce chauffeur de bus ne fait l'objet que d'une procédure disciplinaire, hein,
00:32:23 et non d'un licenciement instantané pour faute lourde. Donc c'est intéressant.
00:32:26 Bon, moi, je lui donne cette invitation. - Si c'était dans une boîte de thé, il serait déjà viré.
00:32:30 - Je connais Cyril Hanouna et je pense qu'il sera tenté ce soir, aussi, il aura la même démarche que moi,
00:32:35 Cyril, de vouloir donner la parole, écouter, parce que peut-être, voilà,
00:32:40 on ne juge pas quelqu'un, pour le coup, sans écouter sa défense.
00:32:44 - Mais comment a-t-il été élevé ou a-t-il été élevé par qui ?
00:32:48 Et comment a-t-il ensuite été formé et comment, enfin, a-t-il été admis à être conducteur de la République ?
00:32:54 - Mais Dominique, vous dites une chose très juste, c'est que moi, j'ai eu la chance d'avoir des parents
00:32:58 qui m'ont élevé. Et je n'y peux rien, par définition, être né quelque part, comme dit l'autre.
00:33:03 - C'est pour ça qu'il faut essayer, pour le coup, de tout comprendre et d'être un peu plus nuancé par ça ?
00:33:08 - Avec la deuxième diffusion de la bande, on a entendu la voix de la femme.
00:33:13 - Oui. - Il lui dit "clocharde", etc.
00:33:15 - Oui, bien sûr, on voit bien que la femme, elle-même, ne veut pas descendre et sans doute, n'est-elle pas...
00:33:19 - On voit bien qu'elle est bizarre. - Je ne dirais pas ça.
00:33:23 - Mais non, mais bon Dieu, ce qui ne justifie rien...
00:33:26 - Mais ça ne mérite pas de se faire insulter, de dire...
00:33:28 - Bien sûr que oui, mais on est d'accord, mais manifestement, c'est une habituée de la ligne.
00:33:33 - Je n'en sais rien. - Mais si, je la connais.
00:33:36 - Je pense qu'il ne serait pas capable de réfléchir sur les ressorts de ce qui l'a animé là.
00:33:42 Et deuxième élément, moi, ce qui me scandalise, c'est qu'il y ait des procédures que l'état de droit se dilapide,
00:33:50 alors que lorsqu'on voit ça, cet homme devrait être immédiatement exclu.
00:33:55 - En tout cas, je répète l'invitation et même avec son avocat s'il veut venir, vraiment, c'est très intéressant.
00:34:02 - Il aurait dû être exclu dès la première vidéo. - Absolument.
00:34:06 - Qui est d'une misogynie et d'une agressivité envers les femmes, qui est un vrai problème.
00:34:11 Bien sûr, je n'ai vu aucun tweet de Sandrine Rousseau sur cette question, ni pour la première, ni pour la deuxième.
00:34:16 Jamais absolument aucune.
00:34:18 Et le deuxième point, c'est la RATP, je vais vous dire la réalité, la RATP a peur.
00:34:23 A peur. Parce que ces personnes entre elles, elles se cooptent. Voilà pourquoi elle a peur.
00:34:28 Et rappelez-moi déjà... - C'est clair ce qu'il dit.
00:34:32 - Oui, oui. - Arrêtez de jouer, c'est très clair ce qu'il dit.
00:34:35 Tout le monde comprend, ne feignez pas de ne pas comprendre.
00:34:38 - Je suis désolé de ne pas avoir compris. Elle a peur d'un mouvement de solidarité par ces personnes qui se sont cooptées.
00:34:44 - Ce qu'il veut dire, c'est qu'il y a du communautarisme à la RATP, très clairement. Et tout le monde le comprend, cher Philippe.
00:34:50 - Ce ne serait pas aussi un problème, si le patron, rappelez-moi le nom du patron de la RATP.
00:34:55 - Monsieur Castex. - Elisabeth Borne. - Non. - Non, mais il venait de Castex.
00:34:59 - Voilà, un ancien Premier ministre. Donc s'il n'est pas capable, je rappelle ça, s'il n'est pas capable, en tout cas,
00:35:06 de faire en sorte que la sécurité des citoyens dans les bus soit assurée, c'est un vrai problème.
00:35:12 - Il y a une image qui est à la Une du Parisien ce matin, et cette image, évidemment, elle fend le cœur.
00:35:18 C'est cette image de cette jeune femme qui était brillante, qui était en deuxième année de droit, et qui s'appelle Sokaïna.
00:35:26 Cette image nous a évidemment bouleversés. Et plus encore que cette image nous a bouleversés, il y a également ce que dit sa mère dans le journal.
00:35:34 "Ma fille était très gentille, toujours dans sa chambre à travailler pour ses études, toujours dans les livres. Je n'arrive pas à comprendre ses tirs.
00:35:40 Ma fille est passée préparer son café, elle l'a pris, et en deux secondes j'ai trouvé ma fille dans sa chambre avec la tête explosée.
00:35:46 Ce qu'a vécu cette dame, ce que vit cette famille, c'est l'horreur, c'est-à-dire d'être au mauvais endroit au mauvais moment.
00:35:52 Et c'est tellement invraisemblable de mourir dans ces conditions que l'injustice, le scandale de la vie pour cette famille est immense.
00:36:00 Je n'ai pas compris, dit cette mère, c'est la guerre, c'est quoi ? Il y avait du sang partout, son visage était déformé,
00:36:05 on n'arrivait pas à le voir, je n'arrive pas à comprendre, à avaler. Ce n'est pas en Colombie, c'est en France.
00:36:10 Ce caïdna était tout pour moi. Ils m'ont enlevé ma fille, mais quelle justice. Vous croyez que je vais oublier ça ?
00:36:16 Ma dernière fille a 14 ans, si elle n'était pas là, je partirais maintenant. Ça ne m'intéresse plus la vie.
00:36:21 J'ai galéré, travaillé pour payer des études à ma fille, et vous me l'enlevez comme ça, par des voyous qui les embauchent.
00:36:26 On appelle la police, mais quand elle vient, c'est pour un tout petit tour. La violence vient pourtant des gens qui sont toujours là.
00:36:33 Ce sont des gens qui me font peur. Il y a un peu des jeunes du quartier, mais surtout des jeunes qui viennent d'ailleurs,
00:36:39 avec de belles voitures, c'est la drogue, on n'est pas en sécurité, on a peur tout le temps, les policiers eux-mêmes ont peur,
00:36:44 parfois ils se font caillasser, ce genre de choses n'arrivent que dans les HLM, jamais dans les résidences.
00:36:48 Elle a raison, et ça rejoint ce que disait Philippe Guibert, pourtant ce ne sont pas des animaux qui vivent en HLM.
00:36:53 Il y a tout dans le thématisme de cette femme. Il y a toute la France d'aujourd'hui. Donc on peut continuer, mais il y a tout.
00:37:00 Écoutons Gérald Darmanin, parce que lui, pour la première fois, a pointé les consommateurs, et c'est la question que je vous pose.
00:37:06 Est-ce que les consommateurs ont du sang sur les mains ?
00:37:14 Il avait dit que la drogue c'est de la merde et les consommateurs ont une responsabilité.
00:37:17 Ce sont deux sujets différents, parce que ce que vous venez d'évoquer, c'est le fameux Stalingrad dont il parle,
00:37:22 mais c'est Stalingrad où on n'aurait pas évacué les civils, qui commence par évacuer les civils avant de faire la guerre.
00:37:27 Ensuite on parlera de Darmanin, mais...
00:37:30 C'est Stalingrad, dit-il.
00:37:34 Oui, mais qu'il évacue les civils.
00:37:37 J'ai bien compris, mais ma question c'est est-ce que les consommateurs de drogue ont du sang sur les mains ? Et elle est provocatrice.
00:37:44 Elle est complètement liée à la prohibition. Si l'alcool était prohibé, il y aurait les gangs qui vendraient l'alcool.
00:37:50 Si le tabac était prohibé, il y aurait les gangs qui vendraient le tabac.
00:37:54 Et le cannabis est prohibé. La cocaïne est prohibée, pardonnez-moi, elle n'est pas en vente libre.
00:38:00 Ce ne sont pas les consommateurs qui sont responsables de l'échec depuis des années et des années des gouvernements successifs dans la lutte contre la drogue ou les drogues.
00:38:07 C'est votre avis, mais c'est pour ça que tout le monde n'est pas d'accord avec ça.
00:38:11 S'il veut mettre 5 millions de personnes en prison en plus des délinquants, je lui souhaite bien du plaisir.
00:38:16 Donc il n'y a rien à faire ?
00:38:18 Mais si, il y a des choses à faire.
00:38:19 D'abord, c'est pas... Oui, mais alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:38:21 On peut légaliser et contrôler le hash, comme le font beaucoup de pays désormais.
00:38:24 Quand on a une lutte qui dure depuis 50 ans et qu'elle va d'échec en échec,
00:38:28 au début il y a un million de consommateurs et qu'à l'arrivée il y en a 6 millions, c'est probablement qu'on s'est trompé.
00:38:33 Donc vous pensez que si on légalise, alors il n'y aura pas de deal, mais peut-être que toute la population sera sous hash ou sous coke et ce sera mieux.
00:38:43 Je constate, cher Pascal, que la prohibition a suscité l'expansion des gangs aux Etats-Unis, Al Capone, la Saint-Valentin, les fusillades, etc.
00:38:52 et que l'arrêt de la prohibition, c'est-à-dire le retour à la consommation d'alcool, a coupé l'herbe sous le pied des gangs.
00:38:57 Mais tout le monde vous dit que si on légalise ça, il y aura une autre drogue qui sera inventée, qui sera encore déjà...
00:39:03 Oui, mais la lutte contre les drogues vraiment dangereuses...
00:39:06 Et la coke ?
00:39:07 Permettez-moi d'aller jusqu'au bout de la phrase.
00:39:10 La lutte contre les drogues vraiment dangereuses marcherait mieux si on ne mélangeait pas hashish, cocaïne et fentanyl.
00:39:17 Ça a échoué sur le hash, c'est comme ça.
00:39:20 Sur le cannabis, vous voulez dire ?
00:39:21 Oui, ça a échoué, c'est terminé, c'est une défaite.
00:39:23 Ça fait 50 ans et le nombre des consommateurs a été multiplié par 10.
00:39:27 C'est probablement que ça n'a pas marché.
00:39:29 Oui, mais est-ce qu'on a vraiment mis une politique cohérente et efficace ?
00:39:33 Mais est-ce que le hashish est plus dangereux que le whisky ?
00:39:36 Non, mais... Ah oui, c'est comme ça.
00:39:38 Ah non mais Philippe...
00:39:39 Il ne faut pas y mettre l'alcool.
00:39:40 Non mais Dominique, franchement, là vous n'êtes pas sérieux.
00:39:42 Je vous assure, vous n'êtes pas sérieux.
00:39:43 Vous ne savez pas ce qu'est, entre guillemets, le nouveau hash et les conséquences.
00:39:48 Ça n'a rien à voir avec le whisky, pardonnez-moi de le dire.
00:39:50 L'alcool.
00:39:51 Mais rien à voir.
00:39:52 L'alcool qui, en France, est en vente libre fait autant de victimes que le hash.
00:39:57 Mais bien sûr que oui.
00:39:59 Oui, sauf que d'abord, ce n'est pas la même population, parce que c'est notre jeunesse que vous mettez dedans.
00:40:03 Oui.
00:40:04 Et que c'est quand même un vrai problème.
00:40:06 Et que le nombre de parents qui ont chez eux des gosses de 15 ans, 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans,
00:40:11 qui sont tombés dedans avec des conséquences XXL, ça me paraît beaucoup plus important que de la lutte contre le whisky.
00:40:17 Et moi, rationnellement, pourquoi l'alcool est en vente libre en France et pas le hash ?
00:40:21 Parce que les effets ne sont pas les mêmes.
00:40:23 Les conséquences ne sont pas les mêmes.
00:40:26 Et pourtant, l'alcool et le tabac peuplent les hôpitaux.
00:40:29 Mais parce que la consommation de hash réduit donc...
00:40:32 Allez, Dominique Jameis.
00:40:33 Philippe Guibert.
00:40:34 Philippe Guibert.
00:40:35 Dominique pose un vrai sujet.
00:40:37 L'idée, c'est qu'on a 5 millions de consommateurs très réguliers de cannabis en France.
00:40:41 Dont 1,4 million de gens qui le fument tous les jours et plusieurs fois par mois.
00:40:45 Donc des vrais malades.
00:40:47 Donc il y a un échec incontestablement de notre politique.
00:40:51 Là où il faudra regarder quand même les choses de près, c'est les pays qui ont déjà légalisé le cannabis.
00:40:56 Et on constate que ça ne permet pas toujours de contrôler la consommation.
00:41:02 Mais bien sûr, c'est pas mieux.
00:41:04 Parce que moi-même, j'étais favorable à cette solution-là.
00:41:08 Et en discutant, en lisant avec des spécialistes,
00:41:11 en fait le marché du cannabis s'est tellement développé
00:41:14 que le taux de THS, la pureté, l'intensité de la drogue,
00:41:18 est devenue très très forte à des prix minimes.
00:41:21 Et donc si vous légalisez, vous n'allez pas pouvoir offrir la même chose aux consommateurs.
00:41:25 Et donc vous ne placerez pas le trafic.
00:41:27 C'est ça la difficulté.
00:41:29 Si on prend l'autre bout, il y a à l'heure actuelle en France des dizaines de milliers de délinquants
00:41:34 qui vivent de la vente et de la consommation d'une drogue interdite.
00:41:38 Ça ne va pas, ça.
00:41:39 - Écoutons Gérald Darmanin.
00:41:41 - Quand on avait considéré que les consommateurs de hache,
00:41:44 comme ceux d'alcool ou de tabac, sont des malades et non pas des délinquants.
00:41:47 - Écoutons Gérald Darmanin.
00:41:49 - Parfois on est là.
00:41:50 - Eh ben voilà. Écoutons Gérald Darmanin.
00:41:53 - Il faut beaucoup de policiers et de gendarmes pour résoudre des problèmes
00:41:55 que Marseille connaît depuis très longtemps.
00:41:57 Le règlement de comptes à Marseille, vous le savez,
00:41:59 malheureusement ça date depuis très longtemps.
00:42:01 Alors évidemment, moi je veux aussi dire que la police et la gendarmerie
00:42:05 ne sont pas les seuls à pouvoir résoudre cette question.
00:42:07 Il y a évidemment un travail très important, que fait la ville, que fait l'État,
00:42:10 sur la question éducative, sur l'urbanisme, sur l'intégration,
00:42:13 sur l'autorité parentale ou l'autorité à l'école.
00:42:17 Et puis il y a le rôle des consommateurs.
00:42:19 Si ces gens arrêtaient de consommer de la drogue,
00:42:21 arrêtaient de fumer des joints, arrêtaient de prendre des rails de coke,
00:42:23 ça peut paraître festif comme ça,
00:42:25 mais vous faites naître ce genre de règlement de comptes,
00:42:27 vous faites naître d'exploitation des personnes, d'exploitation des mineurs,
00:42:30 des assassinats, le financement du terrorisme,
00:42:33 le financement de la prostitution.
00:42:35 Il y a un lien évident pour chaque citoyen
00:42:37 entre consommation de matières illicites, la drogue,
00:42:40 et trafic, et malheureusement règlement de comptes.
00:42:42 Il a raison, et je le dis, tous les grands prêtres de la morale
00:42:45 qui parlaient de la vaccination et du masque,
00:42:47 qu'il fallait se protéger, aider les autres, etc.
00:42:49 Je ne les entends pas là.
00:42:51 Peut-être sont-ils concernés par ce sujet,
00:42:53 mais je ne les entends pas dans l'espace médiatique.
00:42:55 Les artistes, les présentateurs de télévision,
00:42:59 parfois des animateurs de télévision.
00:43:01 On ne les entend pas là-dessus.
00:43:03 C'est très intéressant.
00:43:05 - Si je peux dire un mot rapide,
00:43:07 à propos de la drogue, du hachishe,
00:43:10 je sens une tendance profonde de l'État.
00:43:13 À chaque fois qu'il est dépassé par la montée des transgressions,
00:43:17 il décide de les administrer.
00:43:20 J'ai connu ça pour les vols à l'étalage.
00:43:23 On a considéré qu'à partir d'un certain taux,
00:43:26 il n'y avait plus à les poursuivre.
00:43:28 - Mais on ne peut plus rien faire.
00:43:30 Je crois qu'en Corée du Sud,
00:43:32 détention et consommation de drogue,
00:43:34 le montant de la main-honneur formulitaire
00:43:36 est de 200 euros en France.
00:43:38 Elles ne sont pas payées en plus.
00:43:41 Mais je crois que c'est en Corée du Sud,
00:43:44 si vous consommez de la drogue, vous allez en prison.
00:43:48 - Corée du Sud, ce n'est pas en Corée du Nord.
00:43:50 - Je pense qu'ils dramatisent beaucoup de prix.
00:43:52 - Peut-être que Philippe aura des réponses.
00:43:54 Pour attraper des consommateurs de drogue,
00:43:57 en dehors des flags en élit,
00:44:00 comment faites-vous ?
00:44:01 La consommation de drogue se fait dans des lieux privés,
00:44:04 dans des appartements, dans des maisons.
00:44:06 - De moins en moins.
00:44:08 - Ce n'est pas tellement dans la rue qu'on trouve.
00:44:11 - Il y a des fumeurs de joint dans la rue.
00:44:13 - Vous venez de parler, dites-donc.
00:44:15 Je me disais depuis qu'il est marié, il ne parle plus.
00:44:18 Je me dis qu'il n'avait plus le droit.
00:44:20 Bonjour Gauthier Lebret.
00:44:22 Ça me fait plaisir de vous voir.
00:44:24 - Moi aussi.
00:44:25 - C'était bien ?
00:44:26 - Merci pour la petite vidéo que vous avez faite.
00:44:28 - J'avais fait une petite vidéo ?
00:44:29 - Oui, parce qu'il y avait les origines du petit scarabée.
00:44:31 - Oui, alors je ne devais pas venir.
00:44:33 Et puis je n'ai pas pu venir au dernier moment.
00:44:35 J'espère que vous me pardonnerez.
00:44:36 Beaucoup de bonheur à vous.
00:44:38 Regardez, on a des photos à vous proposer.
00:44:40 - On a des choses comme ça.
00:44:41 - Regardez comme c'est beau.
00:44:43 Regardez comme vous êtes beaux.
00:44:45 Tous les deux.
00:44:46 C'est bien.
00:44:47 Donc voilà.
00:44:48 On a de très jolies photos.
00:44:50 Alors ça, ce n'est pas vous.
00:44:52 C'est quelqu'un d'autre qu'on a pris.
00:44:54 - C'est ma main.
00:44:55 - C'est vos mains.
00:44:56 Donc là, c'est en couleur.
00:44:58 Vous n'étiez pas en costume de grand appareil.
00:45:00 - Non, j'étais en croisé solaro, si vous voulez tout ça.
00:45:03 - Donc là, manifestement, c'était à la campagne.
00:45:07 Et puis alors toute l'équipe de CNews était avec vous.
00:45:10 Audrey Bertheau était là.
00:45:12 Benjamin Naud était là.
00:45:14 - Eliotte Deval était là.
00:45:15 - Eliotte Deval était là.
00:45:16 - Jean-Robin était là.
00:45:17 - Chana Lusto, évidemment.
00:45:19 - Chana Lusto était là, bien sûr.
00:45:21 Tous vos vrais amis étaient là.
00:45:23 - Donc, et bien, beaucoup de bonheur.
00:45:29 - Merci Pascal, merci beaucoup.
00:45:31 - Vraiment, moi, je suis tellement content, évidemment, du bonheur, de votre bonheur.
00:45:36 On va marquer peut-être une pause.
00:45:38 On va revenir avec, on peut d'ailleurs voir quelques images.
00:45:41 Parmi toutes les images, le flot d'images qu'on voit comme ça,
00:45:44 l'image du roi du Maroc m'a saisi hier soir, quand je l'ai découvert.
00:45:50 Oui, mais la déférence des Marocains, la dévotion, je vous assure, on peut déjà voir ces images.
00:45:57 Je sais que Philippe, on l'a dit hier, vous êtes très proche, pour des raisons personnelles, des Marocains.
00:46:04 C'est absolument incroyable.
00:46:06 Les gens se jettent sur lui pour l'embrasser.
00:46:10 - Le commandant des croyants.
00:46:11 - C'est le commandant des croyants.
00:46:12 - Le commandant des croyants.
00:46:13 - Le descendant du prophète, je crois.
00:46:14 - Donc le roi du Maroc n'est pas une nature divine.
00:46:18 D'où la déférence à son égard.
00:46:20 C'est un personnage sacré.
00:46:22 Ce n'est pas comme un président de la République.
00:46:24 - Ce n'est pas l'égard du politique qu'on a fait de déférence.
00:46:27 - Voilà.
00:46:28 - Regardez cet homme-là, par exemple, effectivement.
00:46:30 Et ce qui m'ennuie, c'est toujours de prendre des lunettes de Paris pour juger une culture du Maroc.
00:46:35 Ça m'a agacé.
00:46:37 Effectivement, beaucoup de gens ont dit que le roi du Maroc n'a pas parlé assez tôt,
00:46:44 ne s'est pas rendu au chevet des uns et des autres assez tôt.
00:46:47 Mais c'est une autre culture.
00:46:49 C'est un autre rapport au monde.
00:46:51 - Absolument.
00:46:52 - Et cette culture, effectivement, dans un autre pays,
00:46:56 elle est intéressante à voir.
00:46:58 Mais surtout, il ne faut pas la juger avec nos paramètres à nous.
00:47:00 - Non, parce que ce n'est pas une démocratie à l'européenne.
00:47:03 Le Maroc, de toute façon, c'est une monarchie parlementaire
00:47:06 où le roi conserve des pouvoirs importants
00:47:09 et où le roi est quand même celui qui fait tenir le pays.
00:47:13 - Bien sûr.
00:47:14 Alors, on va marquer une pause et revenir avec ces images,
00:47:17 parce que je les trouve parmi toutes les images.
00:47:19 Vraiment, on pourra en parler ensemble
00:47:21 et peut-être s'interroger aussi sur la santé du roi du Maroc,
00:47:25 si tant est qu'on ait des informations précises à donner sur ce sujet.
00:47:29 La pause, nous revenons et on parlera évidemment d'un sujet qui va vous passionner,
00:47:33 Sapiens, l'homme et le climat.
00:47:36 Alors là, là, M. Guybert, là, vous qui savez tout,
00:47:39 là, vous qui savez tout, vous allez écouter des vrais spécialistes.
00:47:42 A tout de suite.
00:47:43 - Des vrais spécialistes.
00:47:45 - Olivier Postel-Vinet est avec nous, Sapiens et le climat.
00:47:49 Il va intervenir dans une seconde.
00:47:51 Il était déjà venu sur notre plateau et c'est passionnant de l'écouter, bien évidemment.
00:47:55 Mathieu Devese nous rappelle les titres.
00:48:01 L'Union européenne veut accélérer la délivrance de permis pour l'éolien.
00:48:05 Ursula von der Leyen l'a annoncé devant le Parlement à Strasbourg.
00:48:08 La présidente de la Commission européenne ajoute que le retour à une inflation à 2 % dans la zone euro
00:48:13 prendra du temps et représente un grand défi économique pour le continent.
00:48:18 La Corée du Nord sera toujours avec la Russie.
00:48:20 Ce sont les mots du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
00:48:24 Vladimir Poutine a reçu son homologue nord-coréen sur une base de lancement de l'Est de la Russie.
00:48:29 Les discussions sont terminées, elles ont duré deux heures.
00:48:32 Et selon les États-Unis, ce sommet pourrait déboucher sur un accord de vente d'armes
00:48:36 pour soutenir la Russie en Ukraine.
00:48:38 Enfin, l'un des suspects de l'agression de Bretigny sur Orges a été placé sous contrôle judiciaire.
00:48:43 Samedi dernier, un homme d'une cinquantaine d'années a été roué de coups par deux individus devant un centre commercial.
00:48:49 La victime aurait fait une remarque à deux hommes qui circulaient à vive allure à scooter.
00:48:53 Un des suspects est un jeune de 17 ans.
00:48:55 Son complice présumé est âgé d'une vingtaine d'années.
00:48:58 L'audience est prévue le 11 octobre.
00:49:00 Monsieur Postelvine est donc avec nous et je le remercie grandement.
00:49:05 Vous étiez venu au printemps dernier, je crois.
00:49:07 Sapiens et le climat, c'est l'histoire humaine, l'histoire de l'homme avec le climat, les interactions.
00:49:13 Comment l'homme a-t-il évolué au milieu de climats différents, si je voulais résumer ?
00:49:16 Oui, tout à fait. Depuis les débuts de Mot Sapiens, depuis le début de notre aventure.
00:49:21 Alors, Sapiens, ce que la frise, tout le monde ne l'a pas en tête.
00:49:24 Sapiens, c'est quand ?
00:49:26 Sapiens commence, les dates varient selon les spécialistes, mais c'est en gros 220 000 avant notre ère.
00:49:31 Voilà, 220 000. Et là, on peut considérer que c'est notre cousin, notre frère ?
00:49:35 C'est déjà nous. Alors là aussi, les opinions varient.
00:49:39 Les spécialistes, c'est déjà nous.
00:49:41 Il y a probablement eu des évolutions cérébrales.
00:49:45 Probablement, oui.
00:49:47 Bon, vous, vous avez été rédacteur en chef du magazine "Scientifique",
00:49:50 la recherche, fondateur et directeur de Book.
00:49:52 C'est par ailleurs un membre du comité scientifique du magazine "L'Histoire".
00:49:55 Vous avez publié la comédie "Du Climat", "Comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique".
00:50:00 Mais avant d'aller plus loin dans la conversation, quels sont vos titres, d'une certaine manière,
00:50:04 pour parler du climat, si j'ose dire ?
00:50:06 Ceux qui nous écoutent se disent, est-ce que ce monsieur est crédible ?
00:50:09 Par exemple, vous ne faites pas partie du GIEC.
00:50:11 Sauf erreur, non, je ne fais pas partie du GIEC.
00:50:13 Donc, pourquoi parlez-vous ?
00:50:16 Je ne suis qu'un journaliste, mais je suis un journaliste scientifique.
00:50:21 C'est-à-dire que depuis maintenant quand même une bonne trentaine ou quarantaine d'années,
00:50:26 j'ai traîné mes guêtres, comme on dit dans la profession, dans différents journaux scientifiques.
00:50:31 J'ai appris sur le tas à "Science et l'avenir" il y a très longtemps.
00:50:35 Ensuite, je suis passé à "Science et vie".
00:50:38 J'ai tenu une chronique scientifique dans les échos pendant de nombreuses années,
00:50:43 une chronique hebdomadaire.
00:50:45 Ensuite, après avoir dirigé "Courrier international" et fait d'autres choses,
00:50:49 j'ai donc dirigé le magazine "La Recherche"
00:50:53 qui était, ou qui est encore peut-être, le plus huppé des magazines scientifiques.
00:51:00 Le plus pointu.
00:51:01 On en parlera bien sûr, je l'ai dit plus longuement,
00:51:03 simplement pour vous donner un peu l'eau à la bouche,
00:51:05 puisque notre ami, par exemple, Philippe Guibert,
00:51:07 qui est persuadé que la Terre n'a jamais été aussi chaude qu'aujourd'hui,
00:51:10 c'est ce que vous me dites,
00:51:11 ben non, pas du tout.
00:51:13 Figurez-vous que le dernier interglaciaire avant celui dans le...
00:51:16 Il m'en faut, ce n'est pas grave.
00:51:18 Ah si, vous avez dit que les températures n'avaient jamais été aussi chaudes ?
00:51:21 J'ai dit qu'il y avait un réchauffement sur 50 ans
00:51:24 qui n'avait pas de précédent à un accélération du réchauffement.
00:51:28 Et vous étiez là, oui, à 100 000 ans, pour savoir si ça se passait comme ça ?
00:51:31 Je dis sur les 50 dernières années, depuis l'ère industrielle à peu près.
00:51:34 Oui, en fait depuis qu'on prend des mesures, tout bêtement.
00:51:36 Vous pouvez dire ça, depuis qu'on prend des mesures,
00:51:38 avant on n'en prenait pas, donc on ne s'est pas vraiment...
00:51:40 D'accord, mais vous n'étiez pas là non plus, il me semblait, à 200 000 ans.
00:51:42 Non mais justement, j'écoute...
00:51:43 Ou bien même, votre longévité est remarquable.
00:51:45 J'écoute monsieur.
00:51:46 Monsieur y dit, le dernier interglaciaire avant celui dans lequel nous vivons
00:51:50 est un événement pour l'histoire de Sapiens.
00:51:52 On le situe aujourd'hui dans un intervalle à l'angros
00:51:55 de 127 000 à 114 000 ans avant Socrate, écrivez-vous.
00:52:00 Il est l'objet de recherches intensives, car dans la majeure partie du globe,
00:52:04 il faisait plus chaud qu'aujourd'hui.
00:52:06 Alors bien sûr qu'il ne pouvait être question de réchauffement
00:52:08 dû aux activités humaines.
00:52:10 Donc c'est ça qui nous intéresse.
00:52:12 Oui, en fait, nous avons connu, enfin, Sapiens a connu plusieurs épisodes
00:52:17 de réchauffement, alors aussi bien sûr de refroidissement brutal,
00:52:20 mais de réchauffement dont certains ont été plus marqués
00:52:26 et aussi plus rapides que celui que nous connaissons aujourd'hui.
00:52:30 Plus rapide en réchauffement encore ?
00:52:32 Parce que la grande thèse, c'est de dire, il y a parfois eu des réchauffements,
00:52:34 mais ça n'a jamais été aussi rapide.
00:52:36 Oui, si, il y a eu des réchauffements même beaucoup plus rapides.
00:52:39 Alors dans la période des Grottes Ornées, Lascaux, etc. chauvaient.
00:52:44 Ça c'est quelle époque ?
00:52:46 C'est entre -35 000 et -10 000.
00:52:52 Dans cette période quand même très longue, ça fait 25 000 ans à peu près,
00:52:56 l'Europe a connu 6 ou 7 épisodes de réchauffement marqués très rapides.
00:53:04 Mais en 50 ans ?
00:53:06 En quelques décennies, à ce niveau c'est difficile de préciser,
00:53:11 mais c'est de l'ordre de quelques décennies.
00:53:13 Et c'est combien de degrés en plus par exemple ? On le sait ?
00:53:15 C'est plusieurs degrés en plus, c'est de l'ordre de 5 degrés pour l'été,
00:53:21 de l'ordre de 10 à 20 pour l'hiver.
00:53:23 En 100 ans ?
00:53:24 Ou moins de 100 ans dans certains cas.
00:53:26 Et ça c'est validé ? Les gens du GIEC par exemple, ils savent ça ?
00:53:30 Oui bien sûr, ils le savent.
00:53:31 Mais pour eux, c'est une histoire.
00:53:32 Et les réchauffements les plus spectaculaires ont eu lieu à la fin de cette période d'Ile Glaciaire,
00:53:37 dans ce qu'on appelle le Bowling,
00:53:39 et ensuite au démarrage de notre interglaciaire, l'Holocène.
00:53:45 Et là ce sont des réchauffements encore plus brutaux.
00:53:48 Mais pourquoi on ne le dit pas ça ?
00:53:49 Pourquoi la parole c'est de dire, le GIEC dit, bien sûr il y a eu des réchauffements,
00:53:53 mais ça n'a jamais été aussi brutal, puisque même M. Guybert par exemple,
00:53:56 il répète, il a raison d'ailleurs, il répète ce qu'il entend,
00:53:58 et vous, vous nous dites le contraire.
00:53:59 Et moi je suis incapable de savoir qui dit vrai.
00:54:02 D'une façon générale, ça gêne un peu les...
00:54:05 Certains climatologues, ça les gêne aux entournures,
00:54:08 de revenir sur des épisodes de réchauffement significatif
00:54:12 qui n'étaient pas dus aux gaz à effet de serre.
00:54:15 Ça pose un problème.
00:54:17 Et d'ailleurs il y en a un qui est encore plus récent,
00:54:21 et qu'on oublie ou qu'on néglige d'évoquer.
00:54:24 1920-1930 ?
00:54:25 Voilà.
00:54:26 Aux Etats-Unis ?
00:54:27 Non mais en France aussi.
00:54:28 Par exemple, la plus grande sécheresse que la France ait connue, c'était 1921.
00:54:32 1921, même, il a fait tellement chaud que la cérémonie du 14 juillet a dû être annulée.
00:54:39 Il faut imaginer ce que ça signifie en 21.
00:54:42 Et donc il y a beaucoup de records de températures
00:54:45 qui n'ont toujours pas été battus de cette époque.
00:54:48 C'est ce que vous aviez dit la dernière fois que vous étiez venu sur ce plateau.
00:54:50 1920-1930.
00:54:51 Les hippopotames dans la tamise.
00:54:54 C'est vous qui avez parlé de ça.
00:54:55 Oui.
00:54:56 Non, excusez-moi, parce que l'image des hippopotames dans la tamise, je trouve ça extraordinaire.
00:55:00 Vous avez déjà vu des éléphants dans la pièce ?
00:55:03 Les hippopotames dans la tamise, c'est tout à fait avéré, mais là c'est beaucoup plus ancien.
00:55:07 Il s'agit justement de l'interglaciaire précédent, l'émien, donc il y a en gros 115 000 ans,
00:55:13 pendant lequel il faisait effectivement plus chaud qu'aujourd'hui.
00:55:16 La preuve, c'est qu'il y avait les hippopotames dans la tamise.
00:55:18 On va en parler tout à l'heure, mais là, Hassan Alaoui nous attend.
00:55:22 Il est le directeur de publication de Maroc diplomatique.
00:55:24 Il a dirigé pendant de longues années la rédaction du quotidien "Maroc Soir" et "Du Matin".
00:55:28 Il a aussi été éditorialiste des mêmes titres.
00:55:30 Il a collaboré à plusieurs autres titres de presse.
00:55:32 Vous êtes auteur du livre "Guerre secrète au Sahara Occidental".
00:55:35 Je pense qu'il est avec nous et je le remercie grandement.
00:55:38 Monsieur Hassan Alaoui, vous êtes en direct du Maroc ?
00:55:42 Monsieur Alaoui ?
00:55:44 Monsieur Alaoui, manifestement, est en train de marcher.
00:55:49 Monsieur Alaoui ?
00:55:51 Alors, revoyons ces images, parce que je voulais le faire intervenir sur ces images.
00:55:55 Je vous dis, dans le flot d'images, et ce qui m'ennuie moi toujours,
00:55:57 c'est d'avoir, comment dire, de les juger avec notre œil d'occidental.
00:56:04 Et ces images, je les trouve sidérantes, pour te vous dire, absolument sidérantes.
00:56:08 La déférence du roi Mohamed VI, en vert, pardon, le roi Mohamed VI,
00:56:15 pour les raisons que vous disiez, c'est le descendant du prophète.
00:56:18 Est-ce que les Marocains... D'abord, il est applaudi, acclamé partout où il va.
00:56:23 Donc, ça fait écho, par exemple, à Emmanuel Macron sifflé dans le stade de France.
00:56:28 Vous voyez, on voit bien que les repères sont différents.
00:56:31 Comment vous interprétez le fait que les Marocains n'aient pas, comment dire,
00:56:39 n'aient pas regretté que le roi n'intervienne pas plus vite ?
00:56:44 Mais peut-être que certains Marocains auraient souhaité qu'il parle plus vite.
00:56:47 - Revoyons ces images. - Mais c'est surtout, encore une fois,
00:56:50 c'est le garant de l'unité du pays. Et n'oubliez pas quand même qu'on est dans un pays très religieux.
00:56:55 On est dans un pays où la pratique religieuse est très répandue.
00:57:00 Elle s'est même renforcée depuis une vingtaine d'années.
00:57:02 - Elle s'est renforcée ? - Oui, oui.
00:57:05 - Au Maroc ? - Plus rigoriste dans la société.
00:57:08 - Au Maroc ? - L'islam rigoriste, pour ne pas dire islamiste, a progressé.
00:57:12 Les femmes ne sont pas habillées pareil aujourd'hui au Maroc.
00:57:15 Elles l'étaient il y a 20 ans ou 25 ans ou 30 ans.
00:57:18 Et donc, il y a une religiosité très forte au Maroc.
00:57:23 Et donc, il y a un respect pour le roi qui, en plus,
00:57:26 est vraiment politiquement le garant de l'unité du pays.
00:57:29 - Juste quand même, Pascal, parce que ces images-là,
00:57:33 on aurait pu les voir aussi à l'époque d'Elisabeth II.
00:57:36 C'est le principe aussi d'une monarchie, d'une monarchie qui est dans la tradition et le temps long.
00:57:41 Les Alaouites sont au pouvoir au Maroc depuis le 17e siècle.
00:57:47 Donc, vraiment, on comprend ça.
00:57:50 - Avec une différence. - Monsieur Alaoui nous attend.
00:57:53 Monsieur Alaoui nous attend et directeur de la publication de Maroc diplomatique.
00:57:56 Alors, merci d'abord d'être avec nous. Je crois que vous êtes dans un taxi, monsieur Alaoui.
00:58:00 - Ah oui, parce que vous m'avez dit que j'allais passer à 8h30
00:58:06 et j'ai une réunion à 9h maintenant.
00:58:09 - Effectivement. - Pascal, vous me pardonnez.
00:58:12 - Mais non, je ne vous pardonne pas, mais à 8h30, l'émission n'a pas commencé.
00:58:15 - Un décalage horaire. - Ah oui, il y a un décalage horaire.
00:58:19 Quelle heure il est chez vous, monsieur Alaoui ?
00:58:22 - Maintenant, il est 9h10. - Ah, il est 9h10.
00:58:25 Chez nous, il est 10h10. Donc, d'abord, merci d'être là,
00:58:28 parce que vraiment, vous avez changé votre emploi du temps.
00:58:30 Alors, je sais que la question est difficile, sans doute pour vous,
00:58:33 parce que vous êtes au Maroc et puis il y a une différence
00:58:36 et un rapport avec le roi qui est particulier.
00:58:38 Mais c'est vrai qu'on a le sentiment que Mohamed VI a une démarche difficile
00:58:42 et qu'il est peut-être, je dis bien peut-être, légèrement ou beaucoup,
00:58:46 je n'en sais rien, souffrant.
00:58:48 Est-ce que les Marocains ont interprété ces images comme moi je les ai interprétées ?
00:58:54 - C'est-à-dire ? Qu'est-ce que vous en dites ?
00:58:57 - J'ai l'impression que... - Écoutez, je voudrais vous expliquer
00:59:00 que le roi, c'est un commandeur des croyants, comme on dit,
00:59:04 vous savez, c'est le père spirituel à la fois de la nation et de la culture,
00:59:09 si vous voulez, musulmane.
00:59:11 C'est le 23ème roi du Maroc,
00:59:14 donc depuis la fondation de l'État au 8ème siècle,
00:59:18 je le signale par Idriss Ier.
00:59:20 Et donc, la dynastie halaouite qui règne aujourd'hui,
00:59:25 elle perpétue un petit peu la culture, si vous voulez,
00:59:28 et les valeurs de toute l'histoire spirituelle du Maroc.
00:59:32 Et le rapport que Mohamed VI a avec son peuple aujourd'hui,
00:59:36 c'est un rapport renforcé, parce que tout simplement,
00:59:39 c'est aussi un homme de terrain.
00:59:42 Bien sûr, les critiques ont été nombreuses ces derniers jours,
00:59:47 parce qu'évidemment, la presse, une partie de la presse française,
00:59:51 et Dieu merci, je remercie votre chaîne,
00:59:54 elle est quand même autre chose,
00:59:56 parce qu'ils se sont attaqués au roi qui n'était pas là le jour même.
01:00:00 Comment voulez-vous, un tremblement de terre survient vendredi soir,
01:00:04 et le roi, bien entendu, qui était en déplacement à l'étranger,
01:00:07 à Paris notamment, il ne pouvait pas tout de suite,
01:00:09 tout de suite être le samedi.
01:00:11 Et bien sûr, il a tenu ensuite, tout de suite le dimanche,
01:00:14 un conseil très, très important,
01:00:17 où évidemment les hauts responsables civils et militaires avaient participé,
01:00:21 où il a dicté, je veux dire, une feuille de route,
01:00:24 c'est-à-dire, et je parle au niveau, je veux dire,
01:00:27 c'est une réaction à la France et à certains responsables français,
01:00:32 il a précisé que l'aide, évidemment, ne pouvait pas être,
01:00:36 je veux dire, distribuée ou organisée d'une manière anarchique.
01:00:42 Il fallait donc choisir des priorités,
01:00:44 parce que de toute manière, pour accéder, si vous voulez,
01:00:47 au lieu du sinistre, c'était extrêmement difficile,
01:00:50 il y a un effondrement des montagnes,
01:00:52 il y a des villages qui sont gloutis totalement,
01:00:55 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:00:58 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:01 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:04 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:07 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:10 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:13 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:16 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:19 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:22 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:25 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:28 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:31 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:34 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:37 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:40 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:43 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:46 et il y a des villages qui sont en train de se faire enlever,
01:01:49 parce que tout simplement, ça remonte à des faits
01:01:52 qui ont été démentis, en l'occurrence l'affaire Pegasus,
01:01:57 et évidemment, on a accusé à tort le Maroc,
01:02:01 et en particulier peut-être le gouvernement du roi et le roi lui-même,
01:02:05 et évidemment, l'affaire est en justice, l'affaire a été démentie,
01:02:09 je veux dire à toute implication du Maroc,
01:02:12 mais Macron, de toute manière, pour des raisons personnelles,
01:02:15 de politiques personnelles, et surtout parce qu'il souhaitait
01:02:19 un rapprochement avec l'Algérie, je veux dire l'affaire du gaz et d'or,
01:02:24 et l'hiver et tout ça, il a réorienté sa politique,
01:02:28 il a oublié l'héritage de Nicolas Sarkozy,
01:02:31 il a oublié l'héritage de Jacques Chirac surtout,
01:02:34 voire même, je veux dire, de Pompidou,
01:02:37 c'est un remonté jusqu'à l'époque en France,
01:02:40 donc la relation était toujours historique et privilégiée,
01:02:43 mais Macron, c'est une autre étoffe,
01:02:46 Macron, c'est évidemment, je pense, je ne vais pas m'hasarder à dire des choses,
01:02:51 il a fait son choix pour l'Algérie parce qu'il considérait
01:02:55 que c'était la priorité de l'heure pour la France.
01:02:58 – Eh bien, je vous remercie, je vous remercie M. Alaoui,
01:03:00 c'est l'occasion de saluer toute la sympathie de la France pour le Maroc,
01:03:05 pays ami, pays frère, pays que nous aimons,
01:03:08 on pense à tous ces Marocains,
01:03:10 et comme chacun de nous a passé sans doute quelques jours dans sa vie au Maroc,
01:03:15 tout le monde a été conquis par l'accueil, par la bienveillance,
01:03:18 par la chaleur humaine de ce merveilleux pays,
01:03:22 et effectivement de ce roi qui réussit un travail assez remarquable,
01:03:25 notamment dans cette période où l'islamisme rigoriste
01:03:29 – Très habile avec l'islamisme – Et très influent,
01:03:32 lui-même a réussi quand même dans son pays à mettre…
01:03:36 – A contenir les choses – A contenir, exactement.
01:03:38 Donc je vous remercie grandement, et je vous souhaite une bonne réunion,
01:03:41 et une bonne journée à également M. Hassan Alaoui,
01:03:43 vous êtes directeur de la publication de "Maroc diplomatique".
01:03:47 Merci. On a pratiquement parlé de tous les sujets dont on devait parler
01:03:54 avant de revenir avec M. Postelvine.
01:03:58 Peut-être cette affaire de gynécologue qui a fait beaucoup réagir ?
01:04:04 – Est-ce que je pourrais poser une question, Pascal, à Philippe ?
01:04:08 – Bien sûr.
01:04:09 – Comment le roi étant commandeur des croyants,
01:04:14 comment est articulée alors l'opposition politique ?
01:04:18 Est-ce que ça doit être épouvantable d'être un opposant
01:04:22 puisque on est d'une certaine manière coincés ?
01:04:27 – Oui, alors il y a un gouvernement, c'est une monarchie parlementaire,
01:04:31 donc tu as des élections au Parlement, il y a un Parlement,
01:04:34 il y a un gouvernement qui a une majorité au Parlement,
01:04:37 et le pouvoir exécutif est partagé entre le roi qui garde…
01:04:41 c'est pour ça que ce n'est pas tout à fait la reine d'Angleterre
01:04:44 qui elle ne faisait que…
01:04:45 – Je parlais juste de la différence.
01:04:47 – Absolument.
01:04:48 – De même que la reine d'Angleterre est chef de l'église anglicane.
01:04:50 – Tout à fait.
01:04:51 Mais le roi participe complètement au gouvernement,
01:04:54 notamment sur tout ce qui est armée et police,
01:04:57 sur lequel il conserve la haute main,
01:04:59 et son gouvernement, son premier ministre,
01:05:02 collabore avec le roi et avec le Parlement.
01:05:05 Donc c'est une monarchie parlementaire avec un roi
01:05:07 qui garde un pouvoir plus important que les rois européens, pour le dire vite.
01:05:11 – Ah oui, il est exécutif pour le moins ce roi,
01:05:13 alors que la reine d'Angleterre, ou le roi d'Angleterre en l'occurrence,
01:05:17 est plus là pour symboliser.
01:05:20 – Oui, alors que le roi, il est le symbole.
01:05:22 – Exactement, et il est un symbole et un gouvernant en même temps.
01:05:26 Bon, Olivier, Postel, Vinesse, Sapien, C'est le climat.
01:05:30 D'abord, c'est toujours intéressant d'avoir une parole dissidente sur tous les sujets.
01:05:35 Et c'est pour ça qu'ici, c'est intéressant de vous écouter.
01:05:38 – Je ne suis pas forcément dissident sur tous les sujets.
01:05:41 – Non, mais je sais que vous ne serez pas invité partout.
01:05:44 – Ça c'est sûr.
01:05:45 – Et même, il est possible que vous ne soyez invité nulle part.
01:05:47 – Et j'en profite pour vous remercier.
01:05:50 – Bon, alors ce que je trouve toujours intéressant,
01:05:52 c'est d'abord d'où vous parlez, parce que vous êtes crédibles,
01:05:55 par le parcours qui est le vôtre.
01:05:57 Et il y a une phrase vraiment qui est intéressante, il y en a beaucoup.
01:06:00 "Nous vivons une crise climatique réellement sans précédent,
01:06:03 en ce qu'elle se fonde non pas sur des bouleversements concrets
01:06:06 entraînés par un changement climatique catastrophique,
01:06:09 mais sur l'inquiétude générée par des scénarios
01:06:12 élaborés par des spécialistes sur une crise à venir."
01:06:14 Bon, vous écrivez ça.
01:06:15 Et en même temps, vous avez le chef de l'ONU qui a dit
01:06:19 "l'effondrement climatique a commencé".
01:06:21 Donc moi, je suis perdu et je veux votre avis.
01:06:24 – Je m'inscris en faux contre cette espèce d'hystérie catastrophiste
01:06:30 qui caractérise les discours sur le climat
01:06:34 et qui effectivement s'exprime jusqu'au plus haut sommet des États, de l'ONU, etc.
01:06:41 Je m'inscris en faux pour une raison assez simple, en fait.
01:06:46 C'est vrai qu'il y a un réchauffement climatique, c'est indéniable.
01:06:51 – Depuis combien de temps ?
01:06:53 – Depuis l'époque de refroidissement qui a succédé à la Seconde Guerre mondiale.
01:07:00 Il y a eu une époque de refroidissement dans les années 60,
01:07:04 la Seine gelée, etc.
01:07:06 Et donc, c'est depuis en gros le milieu des années 70 que ce réchauffement…
01:07:12 – Sur toute la Terre ?
01:07:14 – Alors au début, c'est de façon assez variable selon les régions
01:07:19 et puis ça a eu tendance à se généraliser,
01:07:21 même s'il y a encore des poches aujourd'hui de refroidissement.
01:07:24 Il y a même une région des États-Unis qui refroidit aujourd'hui.
01:07:29 Mais globalement, oui, globalement…
01:07:31 – Donc depuis 50 ans, la Terre se réchauffe ?
01:07:33 – Globalement, la Terre se réchauffe.
01:07:35 Alors, il y a plusieurs questions.
01:07:36 La première question, c'est de savoir dans quelle mesure ce réchauffement est important
01:07:41 et dans quelle mesure est-ce qu'il est vraiment important
01:07:43 et en particulier plus important et plus significatif
01:07:46 que les réchauffements antérieurs, par exemple pendant le Moyen-Âge.
01:07:50 – Et votre avis ?
01:07:51 – Par exemple pendant le Moyen-Âge.
01:07:52 Pour l'instant, pour autant que je puisse le comprendre
01:07:55 d'après les données disponibles, celles du GIEC,
01:07:58 non, on ne peut pas dire qu'il soit plus important, par exemple,
01:08:03 que le réchauffement médiéval.
01:08:05 À l'époque médiévale, les Anglais faisaient un vin qui concurrençait le vin de Bordeaux.
01:08:11 On va peut-être y venir d'ailleurs en ce moment.
01:08:13 Les viticulteurs anglais reprennent du poil de la bête et commencent à menacer.
01:08:18 Ils en sont au prosecco pour l'instant, mais à mon avis ça va venir.
01:08:21 – Mais ça, ce que vous dites là, c'est partagé par les scientifiques du GIEC ?
01:08:25 S'il y avait quelqu'un qui était là, parce que moi je ne peux pas vous apporter la contradiction.
01:08:28 – Ils le savent très bien, mais ce sont, il faut les comprendre aussi,
01:08:34 ce sont des militants, ce sont des militants de la cause climatique,
01:08:38 des militants de la cause du réchauffement,
01:08:41 des militants de la cause de la mise en place d'une politique drastique
01:08:46 pour limiter les émissions de gaz et effet de serre.
01:08:49 Donc la première question c'est de savoir…
01:08:50 – Mais pourquoi ils sont militants ?
01:08:52 – …et plus important.
01:08:53 La deuxième question c'est de savoir si ce réchauffement va s'accélérer ou pas.
01:08:57 Et là on n'en sait rien, on n'en sait absolument rien.
01:09:00 Et la troisième question c'est de savoir quelles sont les causes de ce réchauffement.
01:09:07 Et là, contrairement à l'unanimisme de façade qui nous est présenté,
01:09:12 en réalité les climatologues sérieux savent bien qu'on n'est pas en mesure,
01:09:16 qu'ils ne sont pas en mesure de distinguer ce qui est dû aux activités humaines
01:09:22 et ce qui est dû à la nature.
01:09:24 Pourquoi est-ce que ce réchauffement, qui finalement est assez standard
01:09:27 par rapport à des réchauffements anciens, serait-il dû à l'activité de l'homme
01:09:31 alors que les réchauffements précédents étaient dus à la nature ?
01:09:33 Donc il y a ce lien.
01:09:34 – C'est la rapidité, c'est toujours dire "c'est plus rapide", c'est ça l'argument.
01:09:38 – La rapidité, non ce n'est pas évident.
01:09:40 Par exemple, le réchauffement des années 20-40 était très rapide aussi.
01:09:44 Et par exemple, l'augmentation du rythme de niveau de la mer
01:09:49 entre 1920 et 1940 est exactement le même que celui que nous connaissons depuis 20 ans.
01:09:54 Donc on ne peut pas dire que ce soit spécialement plus rapide.
01:09:57 – Donc lorsque l'on lit les effets climatiques, les bouleversements qui peuvent exister,
01:10:04 les pluies, que sais-je, les accidents, etc.
01:10:07 qui sont mis en valeur effectivement dans les médias,
01:10:10 vous dites "bon voilà, c'est une instrumentalisation de ces thèses-là".
01:10:14 – Alors je ne veux pas non plus minimiser le problème,
01:10:16 il y a un problème et il est normal de prendre des mesures de précaution.
01:10:20 Mais nous sommes aussi victimes d'un côté, il y a l'activisme, le militantisme, etc.
01:10:31 qui anime aussi bien les journalistes que les climatologues et réciproquement.
01:10:35 Mais de l'autre, il y a aussi ce que certains historiens appellent le présentisme,
01:10:39 c'est-à-dire le fait qu'on a les yeux fixés sur le présent,
01:10:44 sur ce qui se passe sur le présent, sur ce qui se passe maintenant,
01:10:47 sur les prévisions ou prédictions ou projections qui sont faites à partir du présent
01:10:51 et qu'on a tendance à oublier de regarder ce qui s'est passé dans le passé.
01:10:54 – Mais la couche d'ozone par exemple, c'est très intéressant parce qu'on n'en parle plus.
01:10:58 Et pourquoi ? C'est-à-dire qu'elle devait complètement changer le monde
01:11:01 et puis finalement elle s'est retournée, elle s'est refermée toute seule, c'est bien ça ?
01:11:05 – Oui, alors la couche d'ozone c'est un sujet intéressant
01:11:07 et que je connais moins bien que le réchauffement climatique,
01:11:10 mais que j'avais suivi à l'époque.
01:11:12 – Il ne s'est pas passé ce qu'on avait dit ?
01:11:14 – Pardon ?
01:11:15 – Il ne s'est pas passé ce qu'on avait dit ?
01:11:17 – Alors, il s'est passé ce qu'on avait dit en ce sens que les limitations imposées
01:11:22 à la production de chlorofluorocarbone par les grands chimistes mondiaux
01:11:27 a eu pour effet apparent dans un premier temps de réduire, de reconstituer la couche d'ozone.
01:11:34 En fait aujourd'hui, on ne sait plus très bien quoi penser,
01:11:36 d'après les articles que j'ai pu lire sur la question,
01:11:39 la couche d'ozone effectivement va mieux qu'à l'époque,
01:11:41 elle ne va pas non plus très bien, mais surtout, et c'est là où le présentisme joue un rôle,
01:11:46 on ignore totalement ce qui s'est passé pour la couche d'ozone dans les années,
01:11:50 enfin si vous voulez, avant en gros 1970.
01:11:54 – Je vais donner la parole à Philippe Guilbert,
01:11:56 mais la défiance que j'ai pour la justice, je l'ai en fait pour tous les sujets.
01:11:59 – Je l'ai compris.
01:12:00 – C'est tout, c'est aussi simple que ça.
01:12:02 – Mais t'as l'ambition.
01:12:03 – Là, ce qui me paraît très intéressant dans votre défiance, là elle est légitime,
01:12:12 parce que vous, non, mais parce que vous interrogez,
01:12:16 – Vous-même êtes défiant.
01:12:18 – Non, mais Pascal, vous interrogez et moi de la même manière.
01:12:23 – Dans d'autres domaines, vous affirmez.
01:12:25 – Non, j'affirme pas, jamais.
01:12:27 Les scientifiques du GIEC, c'est ça, par exemple Guterres qui a dit l'autre jour,
01:12:31 "effondrement climatique", là tous, par exemple ceux qui nous écoutent
01:12:35 et qui ne nous aiment pas beaucoup, vous dire, il y a consensus,
01:12:38 il a reçu un climato-sceptique, c'est un scandale, c'est une honte,
01:12:41 les gens du GIEC sont tous contre lui, etc.
01:12:44 d'ailleurs Philippe Guilbert veut peut-être dire quelque chose,
01:12:46 parce que Philippe Guilbert a été longtemps le professeur Jean Bernard,
01:12:49 mais maintenant il est également le professeur Monsieur Climat.
01:12:52 – Non, mais en vous écoutant, moi je constate que vous ne contestez pas
01:12:57 le réchauffement et que vous ne contestez pas qu'il y ait une part humaine
01:13:00 dans ce réchauffement, même si vous discutez l'importance de cette cause humaine.
01:13:04 Est-ce que je vous ai bien compris ?
01:13:05 – Oui, oui, tout à fait.
01:13:06 – Donc on n'est pas sur une discussion de négation du réchauffement climatique,
01:13:11 ni même de négation qu'il puisse y avoir une contribution humaine à ce réchauffement.
01:13:16 – Non, ce serait assez logique, parce qu'on est quand même passé
01:13:18 à 8 milliards d'hommes en inter-record.
01:13:20 – Alors moi voilà, c'était ma question suivante,
01:13:22 c'est est-ce qu'on peut faire des comparaisons quand on est passé à 8 milliards d'hommes,
01:13:25 et est-ce que les conséquences du réchauffement que vous ne n'y ai pas
01:13:29 ne vont pas avoir beaucoup plus de conséquences qu'on est sur une planète
01:13:32 où il y a 8 milliards d'êtres humains, alors qu'au Moyen-Âge on était
01:13:36 avec des populations et des conditions de vie qui étaient beaucoup moins nombreuses.
01:13:39 – La réponse à cette question est que la science climatique,
01:13:42 je me suis fait, enfin je sais, avec le journal Libération là-dessus,
01:13:45 il y a quelques années, c'est que je maintiens que la science climatique
01:13:50 est encore une émission jeune, et en fait il y a énormément de sujets
01:13:54 qui sont dans la science climatique qui restent des mystères,
01:13:57 qui restent opaques, qu'on ne comprend pas.
01:14:00 Par exemple si on prend les grandes évolutions du climat du passé,
01:14:04 pour l'essentiel, pour les climatologues sérieux, et je le cite dans mon livre,
01:14:09 eh bien en fait on ne sait pas pourquoi les choses se sont passées comme elles sont passées.
01:14:13 C'est vrai aussi aujourd'hui, les pans d'ignorance, par exemple le rôle des cycles,
01:14:19 des oscillations océaniques, océano-atmosphériques, etc. dans le monde,
01:14:26 par exemple on commence un cycle des Niniu, mais des oscillations de ce genre,
01:14:30 – Je vais vous le dire, que personne ne conteste.
01:14:32 – Des oscillations de ce genre, il y en a des quantités, on parle des Niniu,
01:14:34 mais en réalité derrière ça il y a une quantité d'autres oscillations
01:14:37 qui entrent en interaction et qu'on ne connaît pas bien.
01:14:39 – Donc personne ne mal dit, chez vos adversaires, entre guillemets,
01:14:43 personne ne dit que El Nino contribue au réchauffement climatique en ce moment.
01:14:46 – Oui mais ce qui est insupportable c'est l'instrumentalisation qu'il y a faite dans les médias,
01:14:50 c'est ça que je veux vous dire, et notamment par la presse parfois,
01:14:53 c'est-à-dire que quand tu as trois canicules, ça y est, tu as tous les spécialistes du GEC
01:14:56 qui sont sur tous les plateaux de télévision parce qu'il y a trois jours de claviculation.
01:14:59 – El Nino a été impliqué dans la plupart des grands réchauffements climatiques du passé.
01:15:04 – Joseph, est-ce qu'il est vrai que dans la masse de données,
01:15:08 qui est reprise par les chercheurs, les personnes qui travaillent au GEC,
01:15:14 en fait il y a une vraie différence entre cette masse de données
01:15:19 et le rapport de synthèse qui est fait ?
01:15:21 – Oui ça c'est vrai, c'est bien, ça c'est tout à fait vrai.
01:15:23 – Parce que ça on ne le sait pas justement.
01:15:24 – Ça c'est tout à fait vrai.
01:15:25 – Parce que pour les personnes comme nous, on considère, pardonnez-moi,
01:15:28 que le rapport GEC est un fidèle miroir de toutes les données.
01:15:35 – Non, il y a une tendance, si vous voulez, il y a ce qu'on appelle le résumé pour les décideurs
01:15:39 qui pousse le bouchon dans le sens du catastrophisme.
01:15:44 – Combien de CO2 dans l'atmosphère ? Parce qu'on parle toujours de CO2.
01:15:49 Combien de CO2 ?
01:15:50 – C'est vous le professeur Barnard.
01:15:51 – Non mais combien de CO2 dans l'atmosphère ?
01:15:53 – Alors…
01:15:54 – 0,0…
01:15:55 – Ah oui, en pourcentage ?
01:15:57 – Oui.
01:15:58 – En pourcentage, c'est extrêmement faible.
01:16:00 – Voilà, c'est ça.
01:16:01 – C'est extrêmement faible.
01:16:02 – C'est 0,04.
01:16:03 – Mais c'est un argument qui n'est pas forcément à prendre au sérieux,
01:16:08 parce que ce n'est pas parce qu'un élément dynamique est faible dans un ensemble
01:16:16 qu'il ne va pas jouer un rôle significatif.
01:16:18 Mais par exemple, la question du méthane, qui est un autre gaz à effet de serre,
01:16:22 peut être considérée comme absolument centrale.
01:16:24 Les scientifiques de haut niveau disent, mais pourquoi est-ce qu'on se concentre sur le CO2
01:16:28 alors que le méthane, qui est un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant,
01:16:32 est aussi un gaz sur lequel on peut agir de façon beaucoup plus rapide et efficace que le CO2 ?
01:16:38 – Mais finalement, la phrase peut-être la plus importante de votre livre,
01:16:41 c'est celle que je vais lire là, pour la première fois de sa longue carrière,
01:16:44 "Sapiens vit une crise climatique par anticipation.
01:16:47 Si les choses se gardent vraiment, ce qui est possible mais non certain,
01:16:50 je ne vois pas pourquoi les formidables facultés d'adaptation
01:16:54 dont Sapiens a pu faire preuve dans le passé ne seraient pas à nouveau mobilisables."
01:17:00 C'est ça la phrase.
01:17:01 C'est-à-dire que nous, on croit en l'homme,
01:17:05 alors que les autres, ils veulent sauver la planète peut-être,
01:17:09 mais ils ne pensent pas que l'homme puisse trouver des solutions.
01:17:12 C'est intéressant.
01:17:14 – Non, ça ne vaut pas la peine.
01:17:16 – Monsieur Agaï a écrit un petit livre, je le remercie,
01:17:19 parce que pour moi c'est un livre qui a beaucoup compté,
01:17:21 un tout petit livre aux éditions Descartes, qui s'appelait "Le temps, temps, T A O N, dans la cité".
01:17:25 – Ah, sur Socrate.
01:17:26 – Sur Socrate, voilà.
01:17:27 Socrate c'est le temps, c'est-à-dire c'est la possibilité de donner des pics
01:17:32 justement pour réveiller les bêtes de Somme que sont parfois les...
01:17:36 – Le discours de Socrate, il est d'une grande actualité de ce point de vue-là,
01:17:40 parce que ce que dit Socrate et la raison pour laquelle il a été condamné à mort,
01:17:43 c'est qu'il disait aux Athéniens "vous pensez savoir,
01:17:46 mais vous en savez beaucoup moins que vous l'imaginez".
01:17:49 – Eh oui, c'est ce qu'on dit ici tous les matins.
01:17:51 D'ailleurs Socrate sera notre invité demain pour tout vous dire,
01:17:54 et il sera en direct avec nous.
01:17:57 Vous nous direz un petit mot sur le deux poids deux mesures, monsieur Gauthier.
01:18:02 C'est formidable votre livre.
01:18:04 – Merci.
01:18:05 – Mais bien sûr que c'est formidable, parce que ça...
01:18:07 Quand on dit "penser contre soi-même" ou "frotter les cerveaux", etc.
01:18:10 C'est ça, et je trouve dommage l'unanimisme de la presse française.
01:18:14 Alors évidemment je rêverais que quelqu'un soit en face de vous
01:18:17 et ne soit pas de votre avis, monsieur Jouzel, du GIEC,
01:18:22 ce serait vraiment intéressant que vous échangez entre vous,
01:18:24 mais ils ne veulent pas parler.
01:18:25 C'est ça qui me sidère, ils ne veulent pas parler.
01:18:27 – Aucun climatologue n'a réagi à ce livre.
01:18:29 – Eh oui.
01:18:30 – Et d'ailleurs aucun journaliste non plus n'y a réagi de façon critique.
01:18:34 – Mais parce que...
01:18:35 – Des silences radio.
01:18:36 – Mais ouais, mais il est sorti quand ?
01:18:39 – Le livre, la version d'origine est sortie il y a maintenant un peu plus d'un an.
01:18:44 – Et vous étiez venu, évidemment, pour...
01:18:46 – On n'a pas le droit de penser autrement que...
01:18:48 – Mais voilà, c'est un peu comme sur ce plateau.
01:18:51 – C'est vrai qu'il y a ce qu'on appelle un consensus scientifique depuis 15 ans.
01:18:55 – Mais la notion de consensus est une notion qui mérite d'être interrogée.
01:18:59 – Oui bien sûr, on peut tout interroger.
01:19:02 – Vous ne faites pas le malin là ce matin, parce que hier...
01:19:07 – Je ne fais jamais le malin avec vous.
01:19:09 – Vous étiez sur le thème...
01:19:10 – Je sais ce qu'il faut que je reste à ma place.
01:19:13 – Mathieu, Mathieu, Mathieu !
01:19:15 – Modeste.
01:19:16 – Mais non, mais moi c'est une question,
01:19:18 enfin on ne veut pas répoter tous les jours la même chose,
01:19:20 on a un esprit critique ou pas, et nos métiers c'est un esprit critique, point.
01:19:24 Moi j'invite tout le monde, les climatologues, et s'ils veulent venir,
01:19:27 si madame Rousseau est à venir, elle vient, si monsieur Mélenchon est à venir, il vient,
01:19:30 si les gens du Puy-de-Fou, ils veulent venir, ils viennent,
01:19:32 personne ne veut venir, ils ont tellement la trouille tous.
01:19:35 Donc ils sont entre eux, les gens de compléments d'enquête,
01:19:38 on les a invités mais ils ne viendront jamais, ils ont peur.
01:19:41 Alors que nous, si on nous invite, on se déplace, parce qu'on n'a pas peur.
01:19:45 – Vous n'allez pas partout.
01:19:46 – On n'a pas peur, même pas peur.
01:19:48 – Mathieu Deveze, le rappel des titres.
01:19:51 [Musique]
01:19:54 – 1 mort et 8 personnes toujours à l'hôpital
01:19:56 après avoir consommé des sardines dans un restaurant à Bordeaux.
01:20:00 Au total, 10 cas de botulisme alimentaire ont été rapportés,
01:20:03 il s'agit d'une maladie neurologique rare.
01:20:06 Et selon le gérant de l'établissement, certaines sardines ont dû être jetées
01:20:09 en raison d'une forte odeur, mais d'autres, a priori saines,
01:20:12 ont été servies aux clients.
01:20:14 L'iPhone 12 est retirée temporairement du marché français,
01:20:17 l'Agence nationale des fréquences estime que les ondes électromagnétiques
01:20:21 émises par l'appareil et absorbées par le corps humain sont trop puissantes.
01:20:25 Apple a donc 15 jours pour se mettre en règle et dans le cas contraire,
01:20:28 le gouvernement se dit prêt à rappeler tous les modèles vendus en France.
01:20:33 Enfin, Venise met en place une nouvelle taxe pour lutter contre le surtourisme.
01:20:37 À partir de l'année prochaine, les touristes de passage pour une journée
01:20:40 dans la ville paieront une taxe de 5 euros.
01:20:43 Les victimes du tourisme de masse Venise pourraient être placées
01:20:46 sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO.
01:20:50 Ah oui, non mais je pense que là, ça ne changera rien,
01:20:53 parce que 5 euros par jour, ce n'est pas suffisant peut-être.
01:20:57 Monsieur Gauthier Lebret, le deux poids deux mesures,
01:21:02 c'est souvent un angle de notre émission.
01:21:04 Là, il y a un exemple chimiquement pur.
01:21:07 Il y a Carl Oli, vous vous souvenez, il a fait une tribune
01:21:10 où il appelait ses collègues députés à aller taper le cul des vaches
01:21:13 dans le JDD de Geoffroy Lejeune.
01:21:14 Il s'était fait menacer de sanctions par le chef des députés Renaissance,
01:21:17 Sylvain Maillard, qui avait réuni à la rentrée ses députés
01:21:20 pour au final accoucher d'une souris, puisque Carl Oli n'a eu aucune sanction.
01:21:24 Il est proche, comme vous le savez, du couple Macron.
01:21:26 Et là, on a Sacha Houllier, président de la commission des lois Renaissance,
01:21:30 qui fait la une de libération.
01:21:32 Il y a Philippe Guibert qui est en train de s'éléver, mais ce n'est pas grave.
01:21:34 Qui fait la une de libération avec toute une partie de la NUPES
01:21:38 pour réclamer la popularisation des travailleurs sans papier.
01:21:43 - Oui, mais franchement, il faut que vous arrêtiez de fumer.
01:21:46 - Non, j'ai eu un flé de travers, pardon.
01:21:48 - Alors, il faut que vous arrêtiez de manger pendant l'émission.
01:21:51 - De boire. - Alors, de boire pendant l'émission.
01:21:53 Reprenez, parce qu'on est distraits.
01:21:56 Sacha Houllier.
01:21:58 - Quand Carl Oli est dans le JDD, il se prend une menace de sanction
01:22:01 de Sylvain Maillard, président des députés Renaissance.
01:22:04 Et quand c'est Sacha Houllier...
01:22:06 - Est-ce qu'on peut faire venir une civière sur le plateau, s'il vous plaît ?
01:22:10 - Vraiment désolé. - Mais non, mais sortez !
01:22:13 - J'ai avalé de travers. - Bah oui, je comprends.
01:22:16 - Sale moment de l'émission. - Voilà, franchement, vous détruisez...
01:22:19 - Et vous me sabordez. - Notre ami, vous le traitez mal, quand même.
01:22:23 Finissez. Sacha Houllier, libé.
01:22:25 - Sacha Houllier, hier, en une de libé, avec toute une partie de la NUPES
01:22:28 pour mettre la pression sur le Stratle-Darmanin pour régulariser
01:22:30 les travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
01:22:33 Et là, pas un mot, me disait un député Renaissance, de Sylvain Maillard
01:22:36 pour condamner le comportement de Sacha Houllier, qui est quelque peu un frondeur.
01:22:40 Clément Beaune s'affiche ce matin avec lui.
01:22:42 Quand c'est dans le JDD et que c'est juste une tribune, là,
01:22:44 Sylvain Maillard réagit, le patron des députés Renaissance.
01:22:46 Mais quand c'est Sacha Houllier avec une partie de la NUPES, silence radio.
01:22:49 - Mais Madame Houllier n'est pas sérieuse.
01:22:53 Mais tout ça n'est pas très grave.
01:22:55 - Monsieur Houllier. - Monsieur Houllier, je veux dire, n'est pas sérieux.
01:22:58 Mais surtout, Monsieur Maillard, lui, n'est pas sérieux du tout.
01:23:02 Donc comme ça, ça sera plus simple.
01:23:05 Bon, écoutez, c'est terminé.
01:23:09 - C'est pas grave. - Non, mais oui.
01:23:11 - Mais on a compris. - Merci, merci Philippe.
01:23:14 - Franchement, c'est pas... ça va mieux ?
01:23:16 Qu'est-ce que vous voulez, un petit verre d'eau ?
01:23:18 - Ça va beaucoup mieux. - C'est parce que ça vous a...
01:23:22 Bon, je rappelle votre livre, Monsieur.
01:23:25 Alors achetez-le, si j'ose dire, "Sapiens et le climat".
01:23:28 Et puis je parle à tous mes confrères.
01:23:31 Invitez Monsieur Postel-Vinay.
01:23:33 Ça serait intéressant d'avoir une parole un peu différente.
01:23:38 Mais en fait, tous ces gens, ils ont tellement la trouille.
01:23:41 Ils ont tellement la trouille d'être étiquetés.
01:23:43 - Vous pouvez rappeler l'éditeur. - Aux "Presse de la Cité".
01:23:45 - "Presse de la Cité".
01:23:47 Nicolas Bayet est à la réalisation.
01:23:51 Il me surveille, hein ?
01:23:52 - Non, non, mais... - Non, parce que j'ai envie de le lire.
01:23:56 - Écoutez, je vais vous en donner un, si vous voulez.
01:23:58 Nicolas Bayet était à la réalisation.
01:24:00 Samuel était à la vision.
01:24:01 Merci à Arnaud Portelas, qui était au son.
01:24:04 Merci à Marine Lanson, bien sûr, et à Briak Japiot.
01:24:07 Dans un instant, Jean-Marc Morandini.
01:24:11 Et nous, on se retrouve ce soir.
01:24:12 Bonne journée.
01:24:13 merci à bientôt !