L'Heure des Pros (Émission du 15/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:02 Ce matin, il fuit la guerre, le chômage ou la faim.
00:00:06 Il fuit aussi des états sans justice ni démocratie.
00:00:09 Et cette fuite souligne bien sûr les carences des dirigeants africains.
00:00:14 L'Ampédouza est une photographie de notre monde, une Afrique incapable de répondre
00:00:20 aux attentes de ceux qui y sont nés.
00:00:22 Une Europe qui ne prend pas la mesure par laxisme ou par idéologie de la vague migratoire
00:00:28 qui selon le mot prophétique de Nicolas Sarkozy n'a pas commencé.
00:00:31 Le blocus naval des côtes avec la force internationale n'existe pas, les passeurs ne sont pas mis
00:00:39 hors état de nuire, l'Europe n'a pas encouragé une campagne massive de dissuasion dans les
00:00:45 pays d'où viennent ses réfugiés.
00:00:46 Bref, il existe une fatalité de cette immigration que rien ne semble arrêter sauf évidemment
00:00:53 à renverser la table et à tout repenser, y compris pourquoi pas les accords de Schengen
00:00:59 qui permettent aujourd'hui à un réfugié politique en Italie par exemple de venir en
00:01:02 France.
00:01:03 Faillite générale d'une Europe incapable de protéger ses nationaux, faillite générale
00:01:09 de l'Afrique incapable de garder les siens, la vague migratoire n'a pas commencé.
00:01:14 Il est 9h et c'est Chana Lusto, qu'est-ce que vous faites là Chana ?
00:01:20 - J'attends Pascal pour être avec vous.
00:01:23 - C'est important, parfois il fait décisif les prolongations, les rappels des titres.
00:01:29 Michel Opeti, l'ex-archevêque de Paris a été blanchi des soupçons d'agression sexuelle
00:01:38 en l'absence d'infraction.
00:01:39 Le parquet de Paris a classé l'affaire sans suite hier soir.
00:01:42 L'enquête portait sur les échanges écrits entre Mgr Opeti et une paroissienne et dont
00:01:47 le consentement devait être confirmé.
00:01:49 En Libye, la ville de Derna pleure ses morts après les inondations qui ont dévasté la
00:01:55 ville côtière.
00:01:56 Le bilan encore provisoire dépasse les 2600 morts et pourrait monter à 4000 selon le
00:02:02 ministère de l'Intérieur.
00:02:03 Les recherches se poursuivent ce matin pour tenter de retrouver les milliers de personnes
00:02:07 toujours portées disparues.
00:02:08 Le déferlement d'eau dans la nuit de dimanche à lundi a rompu deux barrages provoquant
00:02:12 une crue éclair de plusieurs mètres de haut.
00:02:15 Et puis la France a battu hier soir l'Uruguay en coupe de monde de rugby.
00:02:19 Le 15 de France s'est imposé 27 à 12 à Lille.
00:02:23 Une deuxième victoire après l'exploit contre la Nouvelle-Zélande.
00:02:26 On n'a pas reconnu les bleus.
00:02:28 C'est vrai, c'était je crois un titre ce matin ou de l'équipe ou du parisien, mais
00:02:31 c'est exactement ça.
00:02:32 Merci Chana.
00:02:33 Laetitia Stroj-Bonnard est rédactrice en chef à L'Express et elle est désormais présente
00:02:39 avec nous.
00:02:40 Eugénie Bastier que vous connaissez du Figaro, Joseph Macé Scarron, Georges Fenech, on attend
00:02:46 d'une seconde à l'autre notre ami Noémie Schultz et Gautier Lebret qui est là.
00:02:51 On parlera de l'homme pédousa tout à l'heure, mais je voulais qu'on commence effectivement
00:02:54 par le procès criminel des responsables présumés de la mort il y a trois ans du conducteur
00:02:57 de bus de 59 ans à Bayonne, Philippe Monguillot.
00:03:01 Ce procès s'ouvre aujourd'hui, il se déroulera jusqu'au 21 septembre à Pau devant la cour
00:03:07 d'assises des Pyrénées-Atlantiques.
00:03:09 Je vous propose de voir le sujet d'Antoine Esteve qui nous rappelle les faits.
00:03:13 L'altercation se déroule entre l'intérieur du bus et cette plateforme.
00:03:19 Les images de vidéosurveillance décryptées par les policiers montrent un échange de
00:03:23 coups entre les agresseurs et le chauffeur du bus.
00:03:25 L'avocat du principal accusé réfute les coups ayant entraîné la mort.
00:03:29 Il évoque une chute mortelle de Philippe Monguillot.
00:03:32 Philippe Monguillot tombe en arrière, sa tête heurte malheureusement le sol de la
00:03:37 plateforme et il ne se relève pas.
00:03:39 A partir de cet instant, contrairement à ce que j'entends, personne ne s'est acharné
00:03:44 sur lui au sol.
00:03:45 C'est faux, ceux qui le disent mentent.
00:03:46 Pour la famille Monguillot, partie civile, la mort du chauffeur résulte d'un acharnement
00:03:51 de la part des accusés.
00:03:52 La veuve de Philippe Monguillot affirme également que les conditions de travail dans les bus
00:03:56 étaient particulièrement difficiles ces derniers temps.
00:03:58 Il n'en pouvait plus parce qu'il y avait une violence verbale déjà.
00:04:01 Parce qu'on ne dit pas bonjour, on ne dit pas au revoir, on ne dit pas merci.
00:04:03 On ne peut pas prendre un ticket, on ne peut pas, voilà, on mange dans le bus, on laisse
00:04:08 tout par terre.
00:04:09 Voilà, il a vu que ça se détériorait en fait et que la violence était là.
00:04:15 Le pays est devenu dans un état lamentable.
00:04:18 Qui a donné les premiers coups ? A quel moment précisément ? L'interprétation des images
00:04:23 de vidéosurveillance sera au cœur des débats.
00:04:25 Le procès qui s'ouvre devant les assises de Pau sera dominé par une immense émotion.
00:04:30 En juillet 2020, la population du Pays Basque avait été particulièrement attristée par
00:04:35 la mort du chauffeur de bus.
00:04:36 Je salue Noémie Schultz qui va peut-être nous éclairer, notamment sur la qualification
00:04:41 puisque le procès va beaucoup tourner autour de cela.
00:04:43 D'ailleurs, est-ce qu'au cours d'un procès, la qualification peut changer ?
00:04:46 C'est très compliqué parce que les magistrats sont tenus par l'arrêt de renvoi.
00:04:53 Ça a été contesté pendant l'instruction.
00:04:55 Le parquet avait fait appel quand les juges de l'instruction ont essayé de requalifier
00:04:58 parce qu'au début, la formation judiciaire avait été ouverte pour homicide, l'idée
00:05:02 que les coups avaient été portés avec l'intention de tuer.
00:05:05 Et puis, à l'issue de l'instruction, la juge d'instruction a essayé de requalifier
00:05:09 un coup ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:05:12 On va préciser après que ça ne change rien sur la peine encourue.
00:05:14 Oui, ça change quand même les choses.
00:05:17 Sur la peine encourue, symboliquement et pour la famille, on comprend que ce soit extrêmement
00:05:22 douloureux.
00:05:23 C'est motivé dans l'arrêt de renvoi.
00:05:24 Pourquoi est-ce que les juges d'instruction ont requalifié ?
00:05:26 Parce que pour pouvoir renvoyer pour homicide, il faut pouvoir apporter la preuve qu'il y
00:05:32 avait l'intention de tuer.
00:05:33 Et en l'espèce, laissez-moi terminer le réseau.
00:05:36 Quand tu tapes sur quelqu'un, il n'y a pas intention de tuer.
00:05:38 Ça me chie toujours.
00:05:39 Non, parce que des bagarres, des gens qui mettent des coups de poing, on va vous dire
00:05:45 que ça arrive tous les jours, vous n'avez pas forcément voulu tuer.
00:05:47 Là, ce qui s'est passé, c'est qu'effectivement, il y a eu une première série de coups.
00:05:51 Philippe Monguillon est tombé au sol parce qu'il a reçu des coups de pied alors qu'il
00:05:54 était au sol, des coups de pied, des coups de poing.
00:05:56 Et ça, c'est pas intention de tuer.
00:05:58 Je vous explique le raisonnement des juges.
00:06:00 Oui, j'entends bien.
00:06:01 Mais bon.
00:06:02 Il se relève.
00:06:03 Enfin, le parquet n'était pas d'accord.
00:06:04 Il se relève.
00:06:05 Et là, effectivement, un des accusés va porter un dernier coup à Philippe Monguillon
00:06:09 qui chute.
00:06:10 Et les légistes estiment que c'est sans doute cette chute qui a causé la mort de
00:06:14 Philippe Monguillon.
00:06:15 A priori, non, ça ne pourra pas être requalifié.
00:06:18 Mais c'est sûr que les débats vont beaucoup se plonger autour de cette intention ou non
00:06:22 de tuer Philippe Monguillon.
00:06:23 Alors je vous propose d'écouter Thierry Sagard-Doiteau.
00:06:25 Je ne sais pas si je le dis bien.
00:06:29 Il est avocat parce qu'il y a deux prévenus, Maxime G.
00:06:33 et Wissem M.
00:06:34 Il y a trois accusés, mais deux qui sont renvoyés pour avoir porté des coups.
00:06:37 Et le troisième accusé, Mohamed A., comparaît quant à lui, pour leur avoir fourni une planque
00:06:42 leur permettant d'échapper à la police pendant 24 heures.
00:06:44 Pour les avoir hébergés après.
00:06:45 Oui, des jeunes gens.
00:06:46 Il est jugé aux assises.
00:06:48 Bien sûr.
00:06:49 Des jeunes gens convenables.
00:06:50 Je voudrais qu'on écoute cet avocat.
00:06:53 Cette caméra, elle immortalise la scène, cette scène dramatique où l'on voit le jeune
00:07:00 que je défends interpeller Philippe Monguillon, lequel se retourne.
00:07:05 Il n'a pas le temps de prononcer un mot que le mien lui décoche un coup, un coup de poing.
00:07:11 Philippe Monguillon tombe en arrière.
00:07:14 Sa tête heurte malheureusement le sol de la plateforme et il ne se relève pas.
00:07:19 A partir de cet instant, contrairement à ce que j'entends, personne ne s'est acharné
00:07:25 sur lui au sol.
00:07:26 C'est faux.
00:07:27 Ceux qui le disent mentent.
00:07:28 Ça s'ouvre ce matin.
00:07:29 Je crois qu'on va voir des images des accusés.
00:07:34 C'est la famille évidemment qui arrive avec la photo.
00:07:40 On a beaucoup entendu Madame Monguillon et personne ne peut évidemment se mettre à
00:07:44 sa place.
00:07:45 Mais le drame qui est lui est tellement épouvantable.
00:07:47 Les accusés comparaissent libre.
00:07:49 J'avoue que vous me posez un peu une colle mais c'est possible qu'ils aient été
00:07:54 incarcérés au début et qu'ils étaient peut-être sous contrôle judiciaire.
00:07:56 C'est-à-dire que quand on tue quelqu'un en France, on comparait libre peut-être.
00:08:00 Ils ne sont pas renvoyés Pascal pour homicide.
00:08:01 Ils sont renvoyés pour coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:08:05 En revanche, le policier qui a tué Naël, lui, il est toujours en prison.
00:08:07 Oui, depuis deux mois.
00:08:08 Ils ont fait de la détention provisoire.
00:08:10 Ils ont fait de la détention provisoire.
00:08:12 Ils vont très certainement retourner en prison à l'issue de ce procès.
00:08:21 On rappelle qu'en attente d'être jugé, ce n'est pas forcément la règle d'être
00:08:26 incarcéré.
00:08:27 Ils ont fait de la détention provisoire.
00:08:28 Ce qui me rassure, c'est qu'au départ, ils avaient orienté cette affaire sur une
00:08:34 cour criminelle, c'est-à-dire sans juré.
00:08:36 Il y a eu des contestations.
00:08:38 Ils vont comparer devant une cour d'assises avec des jurés.
00:08:41 C'est important.
00:08:42 Et c'est notamment parce qu'ils sont en état de récidive.
00:08:43 Sinon, ça aurait pu être devant une cour criminelle.
00:08:46 En quoi les faits, effectivement, me précisent que les deux personnes qui sont accusées
00:08:52 sur lesquelles pèsent les charges les plus fortes comparaissent n'étaient pas libres,
00:08:57 détenues.
00:08:58 Vous m'avez dit qu'ils apparaissent libres.
00:08:59 Non, mais je vous ai posé la question.
00:09:00 J'ai eu l'intention d'imaginer qu'ils étaient incarcérés.
00:09:03 Je vous propose d'écouter l'avocat puisque tout va tourner autour, effectivement,
00:09:08 est-ce qu'ils ont eu l'intention de donner la mort ou pas.
00:09:13 Ecoutons monsieur Sagarto.
00:09:14 Sagarto.
00:09:15 Sagarto.
00:09:16 Sagarto.
00:09:17 Ça reste certes un crime, mais c'est un geste qui n'a pas eu pour intention de rechercher
00:09:26 la mort.
00:09:27 Tout ce qui se dit autour est hors sujet et dénaturation de la vérité.
00:09:32 J'entends encore dire un certain nombre de choses dans les médias présentées par la
00:09:36 partie civile ou les proches qui sont des faits qui, d'un point de vue factuel, ont
00:09:42 été rejetés par la Chambre de l'instruction.
00:09:45 L'arrêt de mise en accusation fait 45 pages.
00:09:48 Toutes les hypothèses qui sont aujourd'hui encore soutenues pour essayer de faire croire
00:09:52 à l'hypothèse d'un crime de meurtre ont été balayées définitivement.
00:09:57 Et la partie civile a acquiescé à cet arrêt.
00:10:00 Elle n'a fait aucun recours à son encontre.
00:10:02 Le débat sur l'intention homicide, il est aujourd'hui fermé.
00:10:05 Il est terminé et le procès se limitera à ce que la Chambre de l'instruction a jugé
00:10:11 n'en déplaise à tous ceux qui veulent déformer la réalité et en réalité donner à cette
00:10:18 affaire un côté encore plus dramatique qu'elle n'en a.
00:10:21 Elle l'est déjà suffisamment.
00:10:23 Alors Véronique Monguillot a pris la parole, elle a été chez Laurence Ferrari.
00:10:26 Évidemment, elle conteste cette phrase non intention de donner la mort.
00:10:32 Pour moi, la volonté, elle est là.
00:10:35 Et puis il y a des mots, des témoignages.
00:10:38 Les mots, c'était "on va te monter à l'extérieur, on va te finir".
00:10:42 Quand on dit à quelqu'un "on va te finir", finir égale fin.
00:10:46 C'est à dire qu'après, il n'y a plus rien.
00:10:48 En fait, il ne fallait absolument pas que mon époux se relève.
00:10:51 Ils ont été jusqu'au bout.
00:10:53 Il a été jusqu'au bout.
00:10:54 Il a réussi à le finir.
00:10:56 Mais c'est terrifiant.
00:10:57 Sur ce point là, précisément.
00:11:00 On va te finir.
00:11:01 Oui, les juges, bien sûr, ils ont entendu tous les témoins.
00:11:05 Ils ont entendu toutes les personnes qui étaient dans le bus.
00:11:07 Il y a eu des dizaines de témoins entendus.
00:11:09 Il y a deux personnes qui disent qu'elles ont entendu une phrase de Laurence Ferrari
00:11:12 de "on va te finir" ou "je vais te tuer".
00:11:15 Tous les autres n'ont pas entendu ça.
00:11:17 Je ne dis pas qu'ils ne l'ont pas dit.
00:11:18 Je dis qu'à un moment, les magistrats font avec.
00:11:20 Si deux personnes ont entendu, moi j'ai envie de dire ça.
00:11:24 Donc une qui ne l'avait pas dit lors de ses premières déclarations,
00:11:27 qui l'a dit plus tard pendant l'instruction et les autres qui ne l'ont pas entendu.
00:11:29 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:11:30 Que parfois...
00:11:31 Qu'il y a un doute.
00:11:32 Ecoutez, Georges, venez un peu expliquer comment ça marche.
00:11:35 Si les choses sont si simples, Pascal, vous ne faites pas de procès,
00:11:39 vous les mettez en prison.
00:11:40 Mais je ne veux pas dire ça.
00:11:41 Je pense qu'effectivement, la peine sera importante.
00:11:45 Moi, je ne suis pas juge.
00:11:46 Vous savez que le droit, c'est ça.
00:11:47 Vous pouvez vous en donner ou pas.
00:11:48 Mais le problème, c'est que moi, je pense toujours aux victimes.
00:11:50 Mais ils vont être condamnés.
00:11:52 Ne donnez pas le sentiment que ces personnes vont ressortir libres.
00:11:55 Mais je trouve que ça sera un signe intéressant dans l'enseauvagement de la société
00:11:59 aujourd'hui.
00:12:00 Ce sera intéressant d'entendre effectivement ce procès.
00:12:04 Vous encourent la prison à perpétuité.
00:12:05 Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
00:12:06 Le droit.
00:12:07 Et la justice fait la distinction entre des coups mortels,
00:12:10 des coups qui ont entraîné la mort sans citation de la donnée,
00:12:12 le meurtre avec intention de donner la mort,
00:12:15 et l'assassinat avec la préméditation.
00:12:17 Ça a toujours été comme ça.
00:12:18 Donc, on est obligé de garder une échelle dans la gravité des peines.
00:12:22 On ne peut pas éviter un procès.
00:12:24 On ne peut pas mettre tout le monde à perpétuité parce qu'elle, ce n'est pas possible.
00:12:27 Mais je ne dis pas ça non plus.
00:12:29 Je dis que dans ce dossier, on a changé de qualification,
00:12:32 que le parquet n'est pas tout à fait d'accord avec ça,
00:12:35 et que c'est un juge qui a changé les choses.
00:12:37 Ce sont les jurés qui décideront.
00:12:38 Mais ça a été confirmé par une chambre de l'instruction avec trois magistrats en appel.
00:12:41 Qu'est-ce que vous dites ?
00:12:42 Vous dites en fait qu'il y a un juge d'instruction qui, encore une fois,
00:12:44 a voulu être sympa avec les agresseurs.
00:12:46 C'est ça ce que vous dites ?
00:12:47 Non, non.
00:12:48 Je ne dis rien.
00:12:49 C'est ce que vous…
00:12:50 Je parle à mon bonnet.
00:12:51 Je parle à mon bonnet.
00:12:52 Non, j'ai juste deux points parce que moi, je ne peux pas penser…
00:12:57 Évidemment, c'est tout à fait normal.
00:12:59 Chaque cas est un cas absolument différent.
00:13:01 C'est tout à fait normal.
00:13:02 Mais je ne peux pas m'empêcher de penser aux cas précédents
00:13:04 que nous avons eu à traiter, des faits divers précédents.
00:13:06 Or, il y a deux choses.
00:13:08 Il y a deux choses en commun.
00:13:10 La première, c'est qu'il n'y a pas d'échange verbal
00:13:13 entre la personne agressée et la personne qui agresse.
00:13:16 Il n'y en a pas.
00:13:17 C'est-à-dire que tout de suite, la violence arrive.
00:13:19 Il n'y a même pas d'explication, etc.
00:13:21 Si, il y a une première scène dans le bus.
00:13:23 C'est le dernier coup.
00:13:25 Mais avant ça, il y a une première scène.
00:13:28 Le coup est venu tout de suite.
00:13:32 Le dernier coup.
00:13:33 Avant ça, c'est même le premier coup.
00:13:34 C'est Philippe Monguilho qui donne un coup de tête.
00:13:36 Le premier coup porté.
00:13:38 Après, il y a des échanges de coups de poing.
00:13:40 Il tombe au sol.
00:13:41 Il se relève.
00:13:42 Ça, c'est le premier point.
00:13:43 Donc, il n'y a pas d'échange verbal infini.
00:13:45 Et le deuxième, c'est à chaque fois, je vois l'utilisation.
00:13:48 La personne est à terre.
00:13:50 Et c'est le piétinement de la personne.
00:13:53 Dans les trois cas.
00:13:54 Dans les trois derniers cas que nous voulons avoir.
00:13:56 Et ça, pardonnez-moi, mais on n'est pas dans une rixe entre personnes.
00:13:59 On a fait, enfin certains, moi j'ai fait de la boxe.
00:14:02 On a fait, quand on met quelqu'un K.O. par terre, ça va, c'est bon.
00:14:06 Mais dans les trois cas qu'on a vus récemment, c'est un pied.
00:14:09 Ce n'est pas le cas de cette acteur, Joseph.
00:14:11 Ce n'est pas le cas ici.
00:14:12 C'est un coup de pied.
00:14:13 Ça a été dit.
00:14:14 Vous l'avez dit.
00:14:15 Non, mais d'accord.
00:14:16 Mais quand on met une personne à terre, c'est ce qui s'appelle de l'acharnement.
00:14:19 J'entends.
00:14:20 Je ne suis pas là pour dire que ce que sont faits ces personnes.
00:14:23 Eh bien, j'explique le fonctionnement du droit.
00:14:25 Non, mais on peut distinguer le plan politique et le plan judiciaire.
00:14:28 Le plan politique peut généraliser.
00:14:29 Et c'est vrai que ces séries de faits divers peuvent s'apparenter à un phénomène de société.
00:14:33 Et c'est le rôle des politiques de s'en saisir.
00:14:35 Absolument.
00:14:36 Et de dénoncer la délinquance.
00:14:37 Mais le rôle du droit, c'est de faire des distinctions et d'être dans les cas particuliers.
00:14:40 C'est le rôle du droit dans une civilisation.
00:14:42 Et je pense qu'il faut continuer et préserver ce rôle du droit.
00:14:45 Ce qui fait que nous ne sommes pas justement des barbares.
00:14:47 Et évidemment, ne vous méprenez pas sur la présence de Noémie et sur le rôle qu'elle a ici.
00:14:52 Bien évidemment, il ne s'agit pas de défendre les agresseurs, mais d'expliquer, de recadrer.
00:14:57 Nous, nous sommes dans le commentaire.
00:14:59 Et effectivement, on a le droit.
00:15:01 Pourquoi pas ? C'est la liberté de cette émission.
00:15:03 Et Noémie précise les choses juridiques.
00:15:06 Et c'est pour ça que je souhaite que vous soyez souvent présent.
00:15:11 En tout cas, c'est un homme de 58 ans qui était chauffeur de bus.
00:15:13 Bien sûr, bien sûr.
00:15:14 Qui n'aurait pas dû mourir.
00:15:16 Bien sûr.
00:15:17 Et qui a été donc tué.
00:15:20 Peut-être sans l'intention de tuer, mais en tout cas, il a été tué.
00:15:23 Et que ces individus ont un casier déjà.
00:15:27 Ils ont un casier, mais d'ailleurs, il y a quelques jours,
00:15:29 Oui, mais ça va être intéressant, parce que ce n'est pas la même chose d'être condamné à 8 ou 10 ans
00:15:33 que d'être condamné à perpétuité, en fait.
00:15:35 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:15:36 Oui, et je peux dire qu'ils ne seront pas condamnés à perpétuité, Pascal.
00:15:40 Il ne l'encourt pas ?
00:15:41 Si, il l'encourt.
00:15:42 C'est-à-dire que tu...
00:15:44 Non, mais pardonnez-moi, Noémie.
00:15:46 C'est-à-dire que des gens qui tuent un chauffeur de bus, dans ces conditions-là,
00:15:52 n'auront pas une peine peut-être de perpétuité ?
00:15:54 Vous l'excluez immédiatement ?
00:15:56 Parce qu'à perpétuité, c'est pour le Nord-Allemand, perpétuité, c'est...
00:15:58 Si vous donnez la perpétuité à ces gens-là, est-ce que vous donnez à un auto-livier ?
00:16:02 Est-ce que vous donnez à un vieux d'enfant ?
00:16:04 Vous me sidérez, mais ce n'est pas grave.
00:16:07 Vous me sidérez, mais ce n'est pas grave.
00:16:10 C'est une censure impopulaire. Ce sont des citoyens français qui vont juger.
00:16:13 Mais bien sûr, vous avez raison. Mais vous me sidérez.
00:16:15 Je voulais juste revenir sur le début de l'interrogation.
00:16:21 C'est parce que ces personnes ont refusé de payer leur ticket et de porter un masque.
00:16:26 Je suis exacte.
00:16:27 Bien sûr.
00:16:28 Je ne le dis pas en passant parce que le problème, c'est l'incivilité.
00:16:32 Et le début de l'incivilité, c'est quand vous refusez d'être poli,
00:16:35 de dire bonjour au chauffeur de bus, de payer votre ticket.
00:16:39 Et ça, c'est le problème quand même qui est sous-jacent.
00:16:43 Bien sûr, là, on est en train de discuter de quelque chose de gravissime.
00:16:46 Mais je pense qu'on doit aussi prendre conscience qu'il y a un énorme problème
00:16:50 de savoir-vivre général.
00:16:51 Bien sûr, vous avez parfaitement raison.
00:16:52 Et pas seulement dans certains quartiers. J'ai envie de dire partout en France.
00:16:56 Non, non, non, Laetitia. Non, Laetitia. Je suis désolé de vous le dire. Non.
00:17:01 Je précise ce que je vais dire.
00:17:03 Pardonnez-moi, mais non, parce que personne ne croit ce que vous dites.
00:17:07 Je vais vous dire.
00:17:08 Dans certains quartiers, il y a en effet des comportements absolument inacceptables.
00:17:12 Mais en France, de façon générale, il y a un petit problème avec la politesse générale.
00:17:17 Si.
00:17:18 Écoutez, je suis resté, je vais vous dire quelque chose, je suis resté un mois à la boule.
00:17:21 Un mois d'ailleurs, trois semaines.
00:17:23 J'ai même fait un petit papier dans le journal du dimanche qui s'appelle "Les gens normaux".
00:17:26 Bon, et j'ai vu un policier qui était à Nanterre sur les émeutes,
00:17:30 parce que c'était lui qui m'avait dit ça, il dit "Attendez, je termine".
00:17:33 Mais oui, mais moi, je n'ai pas terminé.
00:17:34 Mais oui, mais j'ai compris ce que vous vouliez dire.
00:17:37 Non, parce que ce relativisme, non.
00:17:39 Il y a des quartiers où les gens sont extrêmement mal élevés.
00:17:42 Et il y a d'autres quartiers où les gens sont, entre guillemets,
00:17:45 ont gardé un civisme et une civilité.
00:17:47 Il y a des quartiers où les gens sont extrêmement mal élevés.
00:17:48 Il y a des quartiers où les gens sont très bien élevés.
00:17:50 Et il y a une moyenne française d'impolitesse relative.
00:17:53 J'ai vécu sept ans au Royaume-Uni.
00:17:55 Je n'ai jamais rencontré une telle impolitesse dans tous les milieux.
00:18:00 Il y a quelque chose en France avec l'incident.
00:18:02 Laetitia a raison.
00:18:03 Les gens sont sur les nerfs en permanence.
00:18:05 Regardez la circulation à Paris.
00:18:07 Les gens sont capables de s'exciter.
00:18:09 Ce relativisme ne me va pas.
00:18:11 Pour moi, c'est les Anglais qui sont exceptionnels.
00:18:13 Ce relativisme, chère Laetitia,
00:18:16 ce relativisme ne me va pas.
00:18:18 Mais ce n'est pas du relativisme.
00:18:19 Si, parce que c'est de tout mettre pareil.
00:18:21 Et non, il y a des populations qui sont aujourd'hui
00:18:25 moins bien élevées que d'autres.
00:18:27 C'est d'autant plus facile d'avoir un comportement très impoli
00:18:29 quand la moyenne d'une société est relativement impolie.
00:18:32 - Vous avez entendu le mot décivilisation,
00:18:34 madame la présidente de la République.
00:18:36 - En tout cas, c'est pour ça que vous êtes là aussi.
00:18:38 - Vous allez dans le 10e arrondissement.
00:18:42 Il y a une confrontation entre deux types de populations.
00:18:45 Je n'aime pas les socialiser, mais c'est vrai.
00:18:47 Entre des personnes qui viennent, peut-être qui sont issues d'immigration,
00:18:50 et d'autres qui sont les bobos.
00:18:52 Pardonnez-moi, les bobos sont autant inciviles.
00:18:55 Elle a raison, Laetitia.
00:18:57 Quand on est dans un contexte d'incivilité,
00:18:59 évidemment, ça produit ça.
00:19:01 C'est pour ça que les gens discutent,
00:19:03 c'est parce qu'ils ne sont pas d'accord.
00:19:05 Écoutons l'avocat de la famille Monguillot,
00:19:07 parce que c'est infiniment plus grave que ce que nous disons.
00:19:10 - On ne peut pas accepter dans notre société
00:19:14 que des gens puissent mourir par le simple fait
00:19:18 de remplir une activité d'intérêt général,
00:19:21 de remplir une activité de service public.
00:19:23 On va voir, et je suis sûr que tout le monde s'en convaincra
00:19:26 à la fin de ce procès,
00:19:28 que si les accusés ne sont pas descendus,
00:19:32 se sont avancés et ont provoqué Philippe Monguillot,
00:19:36 c'est tout simplement parce que,
00:19:38 malgré qu'ils étaient en contravention au règlement,
00:19:42 malgré qu'ils n'avaient pas de masque,
00:19:44 malgré qu'ils n'avaient pas tous des tickets,
00:19:46 eh bien, ils ont tout simplement préféré rester dans le bus
00:19:50 plutôt que de descendre,
00:19:52 préférer aller vers le chauffeur,
00:19:54 préférer le provoquer,
00:19:56 préférer la sécurité.
00:19:58 - Voilà ce que nous pouvions dire.
00:20:00 Alors le procès ne dure que...
00:20:02 - Non, le procès commence aujourd'hui,
00:20:04 mais c'est à Pau,
00:20:06 et donc à partir de lundi, il reprend jusqu'à jeudi
00:20:08 et je serai à Pau pour vous raconter les débats.
00:20:11 - C'est intéressant parce que,
00:20:13 donc ils encourt la perpétuité ?
00:20:15 - Oui, parce que normalement les coups ayant entraîné la mort,
00:20:17 sans complot donné, c'est 15 ans.
00:20:19 Quand il y a des circonstances aggravantes en réunion
00:20:21 et sur une personne, le conducteur de bus,
00:20:23 ça monte à 20 ans.
00:20:24 - Donc ils sont en état de récidive, la peine est doublée,
00:20:26 donc ils encourt la perpétuité.
00:20:28 - Alors, on avait un petit échange,
00:20:30 le législateur, c'est pas moi qui l'ai mis,
00:20:32 il a écrit qu'ils encourt la perpétuité,
00:20:34 donc ils peuvent l'avoir.
00:20:36 - Ils peuvent l'avoir, oui.
00:20:38 Mais je peux vous dire, je pense...
00:20:40 - J'entends bien, mais vous m'avez dit tout à l'heure,
00:20:42 et Chelle Despensas, c'est le législateur qui,
00:20:44 dans ce cas-là, a prévu la perpétuité.
00:20:46 - Il a prévu qu'en état de récidive, la peine encourue est doublée.
00:20:48 - Mais j'entends bien, mais à ce moment-là,
00:20:50 s'il ne mérite pas la perpétuité,
00:20:52 il ne fallait pas le mettre dans la loi.
00:20:54 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:20:56 - Mais si vous voulez pas...
00:20:58 - Ça vous offusque que j'ai parlé de perpétuité.
00:21:00 - Non, c'est pas ça. Vous dites perpétuité.
00:21:02 - Je dis que c'est la loi.
00:21:04 - Je dis que si vous donnez à des personnes...
00:21:06 - Mais c'est la loi, Noémie.
00:21:08 - C'est la peine maximale.
00:21:10 - Mais c'est la loi, ce n'est pas moi qui l'ai écrite,
00:21:12 c'est le législateur.
00:21:14 - Le législateur, il a regardé cette affaire-là.
00:21:16 - Alors, ça sert à quoi de faire des lois
00:21:18 qui sont rédicidibles ?
00:21:20 - Il dit que quand vous donnez un rédicidible,
00:21:22 la peine encourue est double par rapport...
00:21:24 - Eh bien, s'ils sont en situation de rédicidible,
00:21:26 eh bien, très bien. Dans ces cas-là,
00:21:28 appliquons la loi.
00:21:30 - Oui, mais la loi ne dit pas d'appliquer
00:21:32 systématiquement la peine maximale.
00:21:34 - Mais je ne vous dis pas ça non plus.
00:21:36 Mais dans quel cas vous allez l'appliquer, alors ?
00:21:38 - On enlève les juges.
00:21:40 - Et là, on n'est pas dans les cas les plus graves ?
00:21:42 - On peut estimer qu'il y a une échelle dans la gravité, oui.
00:21:44 Pour moi, fournirait, c'est plus grave que ça.
00:21:46 - C'est pour ça que vous dites...
00:21:48 - C'est pas la même qualification.
00:21:50 - Mais je répète que...
00:21:52 - Un assassinat, c'est autre chose.
00:21:54 - C'est grave !
00:21:56 - C'est le législateur qui décide.
00:21:58 - Mais il a prévu une échelle des peines.
00:22:00 Les jurés peuvent faire ce qu'ils veulent.
00:22:02 - Vous enlevez les juges, vous enlevez les jurés.
00:22:04 La peine maximum encourue, c'est perpétuité.
00:22:06 Donc, il n'y a plus besoin de juger.
00:22:08 - Je vous répète et je repose ma question.
00:22:10 Dans quel cas, avec cette qualification-là,
00:22:12 on encourt cette peine ?
00:22:14 - Pour des coups ayant entraîné...
00:22:16 - C'est ce que je voulais vous entendre dire. Jamais.
00:22:18 - Pour des coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:22:20 - Donc, il ne fallait pas l'écrire dans la loi.
00:22:22 C'est exactement ce que je voulais vous entendre dire.
00:22:24 - Non, ça n'a pas...
00:22:26 La loi dit, quand vous décrivez des vies,
00:22:28 que la peine encourue est double.
00:22:30 - C'est très intéressant, cette question de la perpétuité.
00:22:32 Si je peux me permettre un petit...
00:22:34 A la fin de son livre sur le procès du 13 novembre,
00:22:36 Emmanuel Carrière parle de la perpétuité
00:22:38 qu'on a donnée à celle d'Abdé Slam.
00:22:40 Il dit qu'on a donné la perpétuité à celle d'Abdé Slam.
00:22:42 Très bien, tout le monde peut être d'accord.
00:22:44 - Incompressible.
00:22:46 - Mais il dit, est-ce que ça ne pose pas un problème,
00:22:48 dans le sens où Abdé Slam a refusé de se faire sauter
00:22:50 en lui donnant la perpétuité.
00:22:52 Qu'est-ce qu'on aurait donné aux terroristes qui se sont fait sauter ?
00:22:54 - Ecoutez, franchement...
00:22:56 - Ces discussions byzantines ne m'intéressent pas du tout.
00:22:58 - Moi, je trouve ça intéressant. Je suis désolée.
00:23:00 - Mais ça ne m'étonne pas que ça vous intéresse, d'ailleurs.
00:23:02 Parce que, effectivement, ça ne m'étonne pas
00:23:04 que ça vous intéresse. Mais continuez.
00:23:06 - Mais parce que ce sont des discussions byzantines
00:23:08 qui n'ont pas de sens, en fait,
00:23:10 par rapport à la réalité du terrain.
00:23:12 - Les discussions byzantines...
00:23:14 - Si tu te fais sauter ou tu ne te fais pas sauter,
00:23:16 tu as la même chose.
00:23:18 - Je vous assure, vous ne me ferez pas non plus pleurer
00:23:20 sur M. Abdé Slam.
00:23:22 - Bien sûr, je ne vous demande pas de pleurer là-dessus.
00:23:24 C'est le principe du droit, l'échelle des peines.
00:23:26 - Je veux dire, comme il n'y a pas plus
00:23:28 que la perpétuité incompressible,
00:23:30 effectivement,
00:23:32 et qu'il y a une échelle en même temps dans l'horreur,
00:23:34 quand vous arrivez dans l'échelle de l'horreur au maximum,
00:23:36 effectivement, vous avez la même peine
00:23:38 que lorsque vous avez simplement tué quelqu'un.
00:23:40 - Ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:23:42 Vous constatez quand même que ce n'est pas tout à fait la même chose.
00:23:44 - Oui, mais il n'y a pas de peine là-dessus.
00:23:46 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:23:48 C'est une peine qui englobe pour tout le monde
00:23:50 votre raisonnement.
00:23:52 - Vous savez que la perpétuité réelle n'existe pas.
00:23:54 - Eh bien, je le regrette.
00:23:56 - Eh bien, il faut l'euregrer.
00:23:58 - On a supprimé la peine de mort,
00:24:00 mais on ne l'a pas remplacée par quelque chose de plus définitif.
00:24:02 - On va marquer une pause.
00:24:04 - Elle a des flammes aussi.
00:24:06 - Chacun peut se faire son avis, bien évidemment.
00:24:08 Et nous marquons une pause.
00:24:10 Restez avec nous Noémie.
00:24:12 Ça va Gautier ?
00:24:14 - Très bien et vous ? C'était passionnant, mais bon, j'avais rien à dire.
00:24:16 - Non, mais c'est bien.
00:24:18 Trois jours de mariage, c'est quoi ?
00:24:20 C'est des noces de quoi ? De rien du tout.
00:24:22 - Oui, on doit être en dessous du coton.
00:24:24 - Ah, mais ce n'est pas coton toujours le mariage.
00:24:26 La pause.
00:24:28 - Chana Lusto est avec nous ce matin
00:24:30 pour nous rappeler les titres.
00:24:32 - En France, l'inflation atteint 4,9 % sur un an.
00:24:36 Au mois d'août, les chiffres de l'INSEE viennent de tomber.
00:24:38 Une hausse alimentée par le net rebond des prix de l'énergie,
00:24:40 plus 6,8 % sur un an,
00:24:42 mais aussi de la hausse des tarifs de l'alimentation
00:24:44 et des prix de l'essence.
00:24:46 Emmanuel Macron participera bien
00:24:48 à la messe du pape François
00:24:50 le 23 septembre prochain à Marseille.
00:24:52 En attendant, le chef de l'État doit annoncer
00:24:54 un plan pour les petites églises en péril
00:24:56 à la mi-journée.
00:24:58 Le président présentera de nouvelles aides
00:25:00 depuis la collégiale de Semuranoqsoa
00:25:02 en Côte d'Or,
00:25:04 principalement de nouvelles mesures
00:25:06 pour la préservation des édifices religieux
00:25:08 menacés de ruines.
00:25:10 Et puis, un célèbre pull de la princesse Diana
00:25:12 a vendu plus d'un million de dollars aux enchères,
00:25:14 soit 14 fois son estimation haute.
00:25:16 Il s'agit du fameux pull en laine rouge
00:25:18 avec des moutons dessus portés en 1981,
00:25:20 peu après les fiançailles de Lady Di
00:25:22 avec le prince Charles.
00:25:24 Et selon la maison Sotheby's,
00:25:26 c'est à la fois un record de vente
00:25:28 pour un pull au vert, mais aussi
00:25:30 pour un vêtement porté par Diana.
00:25:32 - Je ne cite plus toujours les réseaux sociaux,
00:25:34 mais je vais les citer pour Laetitia Stroch-Bonnard.
00:25:36 "La patronne de l'Express voudrait nous faire croire
00:25:38 que les incivilités sont de mise partout en France."
00:25:40 - Ce n'est pas la patronne de l'Express.
00:25:42 - Vous allez le devenir.
00:25:44 - Hum...
00:25:46 - "Voudrait nous faire croire
00:25:48 que les incivilités sont de mise partout en France."
00:25:50 Non, madame.
00:25:52 "Prise de sens ce matin, tout le monde a dit bonjour,
00:25:54 au revoir, c'est vrai, j'habite dans une ville moyenne
00:25:56 du sud-ouest."
00:25:58 - Je n'ai pas beaucoup de temps pour expliquer.
00:26:00 Je n'ai pas dit.
00:26:02 Quand vous allez faire votre prise de sens,
00:26:04 tout le monde est gentil.
00:26:06 Je parle plutôt des transports.
00:26:08 Ce sont des moments où les gens sont un petit peu
00:26:10 sur les nerfs.
00:26:12 - Ça dépend aussi si c'est dans les métropoles
00:26:14 ou dans des villes...
00:26:16 - Aussi, mais on généralise, là.
00:26:18 - Oui.
00:26:20 - La violence, juste son propos, mérite de...
00:26:22 - Bien sûr.
00:26:24 - Non, mais ce que Laetitia remonte,
00:26:26 c'est quand même une question fondamentale.
00:26:28 On peut pas tout rentrer ensemble.
00:26:30 Parce qu'on parlait de la société anglaise.
00:26:32 Il y a aussi une grosse différence.
00:26:34 Dans la société anglaise, on parle d'hypocrisie anglaise,
00:26:36 de tout ce qu'on veut.
00:26:38 Mais l'élite anglaise donne une image de civilité
00:26:40 que ne donne pas l'élite française.
00:26:42 Pardonnez-moi.
00:26:44 Quand vous êtes en bas de l'échelle sociale,
00:26:46 vous vous référez.
00:26:48 Vous avez un référent également.
00:26:50 - Qui est mal élevé, par exemple, dans l'élite française,
00:26:52 vous trouvez ?
00:26:54 - Peste à pauvres cons.
00:26:56 - Vous imaginez le chef de la République ?
00:26:58 - Non, on va pas faire...
00:27:00 - Vous imaginez le chef Nicolas Sarkozy ?
00:27:02 - Non, mais vous imaginez le chisconnague dire "pocoffe" ?
00:27:04 - Franchement, c'est d'expliquer que la société...
00:27:06 - Non, c'est pas une explication.
00:27:08 - C'est ce que vous avez dit.
00:27:10 - C'est pas ça.
00:27:12 - En fait, vous êtes en train de...
00:27:14 - Non, mais c'est plus les Britanniques
00:27:16 qui sont une exception
00:27:18 que les Français qui sont mal...
00:27:20 - Vous me fascinez.
00:27:22 - Je ne sais pas.
00:27:24 - En Italie, on entend un peu...
00:27:26 - Ce que je sais de dire,
00:27:28 c'est qu'il y a des spécificités culturelles aussi.
00:27:30 - Vous avez un président de la République,
00:27:32 dans vos salons de la calcul,
00:27:34 une fois qu'il a dit cette phrase,
00:27:36 il serait salué.
00:27:38 - C'est un ensemble.
00:27:40 - Je ne partage pas votre avis.
00:27:42 - Ça, j'ai bien compris.
00:27:44 Mais il faut des arguments.
00:27:46 - Le vôtre est faible.
00:27:48 - C'est de la disqualification, ce que vous faites.
00:27:50 - Le vôtre est faible de dire un mot
00:27:52 qui expliquerait la société française.
00:27:54 - Je n'ai pas dit ça.
00:27:56 - Non, non, non.
00:27:58 - Vous en avez un autre de l'élite française
00:28:00 qui se conduit mal ?
00:28:02 - Il y en a beaucoup.
00:28:04 Emmanuel Macron a été repris
00:28:06 pendant toutes ces années de présidence
00:28:08 pour les phrases qu'il sortait,
00:28:10 qui étaient totalement impolies.
00:28:12 Je n'imaginerais pas une seconde
00:28:14 un Premier ministre anglais
00:28:16 dire les choses qu'il a pu dire.
00:28:18 C'est délirant.
00:28:20 - Ah non, Boris Johnson,
00:28:22 il parle extrêmement bien.
00:28:24 Ses livres sont très intéressants.
00:28:26 Ça n'a rien à voir.
00:28:28 - On peut contester ce que dit
00:28:30 Emmanuel Macron, mais je ne trouve pas
00:28:32 que ce soit impoli de dire
00:28:34 que si vous voulez du travail,
00:28:36 traversez la rue.
00:28:38 - J'ai dit que ça donne une image
00:28:40 de relâchement et d'impolitesse.
00:28:42 Mais les Français l'ont ressenti comme ça.
00:28:44 - Ecoutez...
00:28:46 - C'est cette phrase.
00:28:48 - La phrase qui a choqué, c'est quand
00:28:50 on croise les gens qui ont réussi,
00:28:52 les gens qui ne sont rien, par exemple.
00:28:54 La façon de se payer un costume,
00:28:56 c'est de travailler, mais ça ne paraît pas.
00:28:58 - Chiffres et violences.
00:29:00 L'insécurité se fait de plus en plus
00:29:02 ressentir dans les transports en commun.
00:29:04 124 570 personnes ont été victimes
00:29:06 de volets de violence en 2022
00:29:08 sur les services de police.
00:29:10 Il y a un grand nombre de victimes.
00:29:12 L'âge des mises en cause, souvent,
00:29:14 c'est des gens assez jeunes,
00:29:16 mais souvent, c'est des jeunes.
00:29:18 Les services de police et de gendarmerie
00:29:20 ont enregistré en 2022 près de 124 570
00:29:22 victimes de vols et de violences
00:29:24 dans les transports en commun,
00:29:26 soit une légère augmentation de 2%
00:29:28 par rapport à l'année d'avant.
00:29:30 Plus de 100 000 personnes ont été victimes
00:29:32 de vols sans violence,
00:29:34 contre un peu plus de 8 000 avec violence.
00:29:36 3% des victimes sont concernées
00:29:38 par des coups et blessures volontaires,
00:29:40 ainsi que des violences sexuelles.
00:29:42 Sur le profil des victimes,
00:29:44 les personnes sont agées principalement
00:29:46 de 18 à 29 ans et sont de nationalité
00:29:48 française à 73%.
00:29:50 Même tranche d'âge concernant
00:29:52 les mises en cause.
00:29:54 Plus de 5 000 ont entre 18 et 29 ans,
00:29:56 plus de 3 000 entre 13 et 17 ans.
00:29:58 En majorité, les auteurs des vols
00:30:00 ou des violences dans les transports en commun
00:30:02 sont des hommes, 29% mineurs
00:30:04 et 55% de nationalités étrangères,
00:30:06 principalement du Maghreb.
00:30:08 Enfin, les départements les plus touchés
00:30:10 sont Paris, le Rhône, la Seine-Saint-Denis,
00:30:12 les Hauts-de-Seine et les Bouches-du-Rhône.
00:30:14 Vous voyez, là, je vais vous donner raison,
00:30:16 parce qu'il y a quelqu'un qui m'envoie un petit message
00:30:18 et c'est juste, Emmanuel Macron a dit un jour
00:30:20 qu'il allait emmerder les non-vaccinés.
00:30:22 Donc là, effectivement, cette phrase-là,
00:30:24 je la donne avec crédit.
00:30:26 Merci, Pascal.
00:30:28 Merci, monsieur, qui a envoyé.
00:30:30 Je n'y pensais plus, mais il a parfaitement...
00:30:32 C'était un off, je crois.
00:30:34 Non, c'était au Parisien.
00:30:36 Oui, il a remis les propos, il les a validés.
00:30:38 C'est vrai, je vais emmerder les non-vaccinés.
00:30:40 C'est vrai que là, de ce fait, c'est vrai.
00:30:42 Il a parlé de conneries aussi récemment.
00:30:44 Oui, enfin, ça...
00:30:46 Non, mais si on fait tous les petits mots,
00:30:48 j'avais cru que c'était un thème.
00:30:50 Il faut sortir toutes les archives.
00:30:52 Bon, la violence, bon, on ne va pas dire grand...
00:30:54 Il y a un chiffre qui n'apparaît pas là
00:30:56 qui est impressionnant quand même,
00:30:58 c'est 44 000 attaques au couteau par an.
00:31:00 C'est-à-dire 120 attaques au couteau par jour.
00:31:02 Ce qu'on ne voyait pas il y a quelques années.
00:31:04 Moi aussi.
00:31:06 Il faudrait essayer de comprendre pourquoi.
00:31:08 Mais là, c'est le lien avec l'immigration aussi.
00:31:10 Ah, je ne vous ai rien dit, moi.
00:31:12 On est dans le sujet, 55 %.
00:31:14 C'est les chiffres du ministère de l'Intérieur.
00:31:16 C'est Gérald Darmanin lui-même qui a reconnu qu'il y avait un lien.
00:31:18 Il paraît-il qu'il n'y a pas de lien
00:31:20 entre délinquance et immigration ?
00:31:22 Il n'y a pas de lien substantiel,
00:31:24 ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:31:26 On va parler de la messe du pape dans une seconde.
00:31:28 Simplement, je vous ai lu ces derniers jours
00:31:30 et vous avez produit un tweet
00:31:32 sur les funérailles de Jacques Julliard.
00:31:34 Et c'est vrai que c'est extravagant.
00:31:36 D'abord, on ne sait pas ce qu'il y a
00:31:38 dans les funérailles de Jacques Julliard.
00:31:40 C'est vrai que c'est extravagant.
00:31:42 Jacques Julliard est décédé la semaine dernière
00:31:44 et il a été enterré le 8 septembre,
00:31:46 mercredi.
00:31:48 Et il y a un papier dans Le Monde qui est
00:31:50 hallucinant, hallucinant de médiocrité.
00:31:52 En fait, Le Monde a envoyé un journaliste,
00:31:54 c'est une bonne idée d'envoyer un journaliste
00:31:56 aux funérailles de Jacques Julliard
00:31:58 pour relever tous les gens de droite
00:32:00 qui avaient été dans ces funérailles
00:32:02 et pour montrer que Jacques Julliard
00:32:04 était passé de la gauche à la droite.
00:32:06 Et il y a des gens de droite qui étaient dans l'Assemblée
00:32:08 et ils disent qu'il n'y avait aucune connivence
00:32:10 dans l'Assemblée entre les gens de gauche
00:32:12 et les gens de droite.
00:32:14 Pardon, mais ils ne sont jamais allés
00:32:16 à une messe de funérailles.
00:32:18 Il n'y a pas de connivence pendant une messe de funérailles.
00:32:20 Les gens ne se font pas des clins d'œil
00:32:22 pendant une messe de funérailles.
00:32:24 Je trouve que ce journalisme de funérailles
00:32:26 est absolument détestable.
00:32:28 Et ça montre cette espèce de sectarisme.
00:32:30 Après, on s'étonne que des gens comme Jacques Julliard
00:32:32 aient fui la gauche.
00:32:34 Mais non, le journal de référence traite ces intellectuels.
00:32:36 Je trouve ça absolument détestable.
00:32:38 Moi, je vais vous lire le papier.
00:32:40 Parce que le papier sent le fiel,
00:32:42 le papier sent la rancœur,
00:32:44 le papier sent l'allégorie.
00:32:46 Par exemple, Manuel Valls,
00:32:48 ancien Premier ministre, était accompagné
00:32:50 des philosophes médiatiques.
00:32:52 Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut.
00:32:54 Le fiel des philosophes.
00:32:56 Jean-Michel Blanquer,
00:33:00 ex-ministre d'Emmanuel Macron,
00:33:02 le présenteur de ce qu'il nomme le "wokisme".
00:33:04 De ce qu'il nomme,
00:33:06 vous voyez là encore,
00:33:08 le fiel de ces gens, la médiocrité.
00:33:10 Laurent Tellot, il s'appelle.
00:33:12 Laurent Tellot ? Je ne sais pas,
00:33:14 c'est un journaliste.
00:33:16 Et représentant ces gens qui disent
00:33:18 qu'ils ne donnent jamais leur avis, bien évidemment.
00:33:20 La neutralité, ils donnent des leçons.
00:33:22 Jean-Michel Blanquer,
00:33:24 représentant d'une Macronie qui a contribué
00:33:26 à fausser tous les repères.
00:33:30 Le papier est factuel.
00:33:32 Mais vraiment,
00:33:34 la directrice des rédactions du Figaro,
00:33:36 Alexis Brezet, s'était déplacée en personne.
00:33:38 Vous voyez ?
00:33:40 Là encore, chaque mot,
00:33:42 chaque mot sent le beurre rance.
00:33:44 Voilà.
00:33:46 Accompagnée d'Eugénie Bastier, une ancienne de Causeur.
00:33:48 Alors sachez que j'étais à Causeur
00:33:50 six mois en stage, il y a dix ans,
00:33:52 et ça fait dix ans que je suis au Figaro.
00:33:54 Qu'est-ce qu'il y a écrit cet article ?
00:33:56 Laurent Tellot ?
00:33:58 Le bien nommé ?
00:34:00 Je veux dire, mais il faut lire
00:34:02 leur papier, il faut lire leur aigreur,
00:34:04 leur ressentiment,
00:34:06 qui traite des paginés dans le quotidien de droite,
00:34:08 etc. Dans l'Église,
00:34:10 et je reprends ce que vous dites, tout le monde
00:34:12 se retrouve sur les mêmes bancs, mais pas le moindre
00:34:14 signe de connivence.
00:34:16 Une forte indifférence mutuelle qui dit à sa manière
00:34:18 l'itinéraire compliqué.
00:34:20 Mais ces gens, en fait, sont...
00:34:22 C'est invraisemblable, il est allé dans une église.
00:34:24 Le simple fait de ne pas reporter le funérail
00:34:26 pour dénoncer de la droite, c'est inhumain.
00:34:28 Bien sûr, bien sûr.
00:34:30 Et tout est comme ça,
00:34:32 mais ces gens sont évidemment
00:34:34 malhonnêtes, médiocres.
00:34:36 Moi, je n'ai pas d'autres mots que ça.
00:34:38 Et je pense aujourd'hui à la femme de Jacques Julliard,
00:34:40 sous-jeune Julliard, 66 ans de mariage
00:34:42 avec Jacques Julliard, qui est effondrée.
00:34:44 Elle a perdu son mari, elle m'a dit "c'est comme si on m'avait coupé mes racines".
00:34:46 "J'ai une plante sans racines".
00:34:48 Je pense, elle lit le monde,
00:34:50 journal de référence...
00:34:52 En fait, le papier, c'est de dire qu'il n'est plus gauche,
00:34:54 que les gens ne sont pas...
00:34:56 Absence remarquable à gauche.
00:34:58 En fait, comme Jacques Julliard,
00:35:00 effectivement, est un homme qui était,
00:35:02 il le disait lui-même d'ailleurs, il était 50% de gauche,
00:35:04 25% conservateur, etc.
00:35:06 Mais comme il est passé,
00:35:08 c'est un homme de nuance,
00:35:10 pour les petits docteurs guillotins
00:35:12 de la presse française...
00:35:14 Le monde refusait de publier ses tribunes.
00:35:16 Au funérail,
00:35:18 les absences sont au moins aussi remarquables
00:35:20 que les présences.
00:35:22 Et puis, je m'attendais à ce qu'il y ait un membre du gouvernement actuel,
00:35:24 et bien sûr, davantage de personnalité significative de gauche,
00:35:26 mais il faut voir l'état de la gauche,
00:35:28 regrette Manuel Valls, etc.
00:35:30 - Ces gens sont...
00:35:32 - En fait, ils sont... - Si je comprends bien,
00:35:34 le monde considère que si on est de droite, on n'est pas fréquentable,
00:35:36 c'est ça ? - Oui, à peu près.
00:35:38 - J'essaie de comprendre.
00:35:40 - Mais ce monsieur,
00:35:42 qui évidemment, n'a pas la racine carrée
00:35:44 du talent de Jacques Julliard,
00:35:46 c'est ça le problème de ces gens.
00:35:48 On est au cœur,
00:35:50 et qu'ils se permettent de parler comme ça de Jacques Julliard.
00:35:52 - Ce qui est frappant aussi,
00:35:54 c'est qu'il n'y a aucun respect
00:35:56 devant la mort de quelqu'un
00:35:58 et la mort de n'importe qui.
00:36:00 C'est quelque chose de sacré.
00:36:02 Moi, je suis absolument choquée qu'on puisse commenter comme ça,
00:36:04 alors que c'est un moment de recueillement.
00:36:06 C'est délirant.
00:36:08 - Mais chère madame,
00:36:10 c'est le mot de Georges Bernanos,
00:36:12 "Les ratés ne vous rateront pas."
00:36:14 Voilà. "Les ratés ne vous rateront pas."
00:36:16 Comprenne qui pourra.
00:36:18 M. Tellot appartient à ce monde.
00:36:20 "Les ratés ne vous rateront pas."
00:36:22 - Mais pas, évidemment pas.
00:36:24 Rien sur l'oeuvre de Jacques Julliard,
00:36:26 rien sur Jacques, fondateur de la CFDT,
00:36:28 rien sur l'histoire des Grouches,
00:36:30 rien en dessous.
00:36:32 Moi, ce qui me frappe,
00:36:34 c'est que cette république-là
00:36:36 de ces gens
00:36:38 dont Bernanos avait tracé le portrait,
00:36:40 c'est que c'est la république des fiches.
00:36:42 C'est pas simplement
00:36:44 les greurs ou pas les greurs,
00:36:46 c'est les fiches.
00:36:48 Ces gens ne vivent qu'en dressant des fiches.
00:36:50 - Marat !
00:36:52 - Parce qu'une fois, on a été stagiaire quelque part,
00:36:54 vous êtes assigné à résidence en permanence.
00:36:56 - Et juste, je voudrais noter que c'est vrai
00:36:58 qu'à son internement, il n'y avait personne de l'Obs
00:37:00 où Jacques Julliard a passé 40 ans de sa vie
00:37:02 à donner des éditos.
00:37:04 La fidélité dans ce camp-là, franchement...
00:37:06 - Aussi.
00:37:08 - Mais c'est le même procédé pour Jean Dujardin
00:37:10 sur le thème pour l'ouverture de la Coupe du monde de rugby.
00:37:12 - C'est les mêmes.
00:37:14 - C'est les mêmes.
00:37:16 - Mais c'est fini pour Jean Dujardin maintenant, il sera estampillé comme ça.
00:37:18 Toute cette presse-là le mettra.
00:37:20 - Il a fait un film adapté de Sylvain Tesson,
00:37:22 c'était déjà énorme. Il avait dit qu'il préférait
00:37:24 les rognons au quinoa. Il avait dit qu'il était
00:37:26 le parrain de la BRI au moment où il faisait la promotion
00:37:28 de Devant, face à un présentateur qui a failli
00:37:30 faire un malaise quand il a parlé correctement
00:37:32 des policiers. Il vit de plus en plus dangereusement.
00:37:34 - Il joue un abondant binaire
00:37:36 dans un prochain film.
00:37:38 - Emmanuel Macron assistera
00:37:40 samedi 23 septembre
00:37:42 à la grande messe donnée par le pape François
00:37:44 au Stade Vélodrome à Marseille qui sera un événement populaire
00:37:46 et festif, a déclaré jeudi l'Élysée
00:37:48 en rejetant la polémique naissante sur une entorse
00:37:50 à la laïcité. Je vous propose de voir le sujet
00:37:52 de Sarah Fenzari.
00:37:54 - Alors que l'Élysée se faisait discret sur le sujet,
00:37:58 c'est désormais officiel.
00:38:00 Emmanuel Macron assistera à la messe
00:38:02 célébrée samedi 23 septembre par le pape
00:38:04 François au Stade Vélodrome à Marseille.
00:38:06 - La République a toujours eu des relations
00:38:08 avec les cultes. La participation
00:38:10 à la messe, c'est un événement populaire
00:38:12 et festif. Le président assiste
00:38:14 à la messe mais ne participe pas à une cérémonie
00:38:16 religieuse. - Les compagnons de route
00:38:18 de Jean-Luc Mélenchon ont dénoncé
00:38:20 une décision contraire à la séparation
00:38:22 des églises et de l'État et à la
00:38:24 loi de 1905.
00:38:26 - Je respecte la foi et les fidèles
00:38:28 mais je suis en désaccord avec le fait qu'un élu
00:38:30 et en particulier le président de la République
00:38:32 participe, est-ce qualité,
00:38:34 à une cérémonie religieuse ?
00:38:36 - Fabien Roussel partage le même constat
00:38:38 hier sur France Info, le secrétaire
00:38:40 du parti communiste déclarait
00:38:42 que ce n'était pas la place d'un
00:38:44 président de la République d'assister
00:38:46 à une messe. Les français,
00:38:48 eux, sont partagés.
00:38:50 - Pourquoi pas, tout le monde a le droit d'assister à la messe
00:38:52 si le président aussi veut,
00:38:54 il peut y aller. - Ça m'est complètement
00:38:56 égal. - Je crois à la séparation totale
00:38:58 entre l'église et l'État,
00:39:00 bon, il est un peu
00:39:02 désespéré de toute façon. - L'Élysée
00:39:04 a relevé que ces accusations émanaient
00:39:06 seulement d'un même parti politique
00:39:08 et n'en faisaient donc pas une polémique nationale.
00:39:10 La dernière visite
00:39:12 d'un pape en France remonte à 2008,
00:39:14 François Fillon avait alors assisté
00:39:16 à la messe de Benoît XVI aux Invalides
00:39:18 sans l'ancien président de la République
00:39:20 Nicolas Sarkozy.
00:39:22 - Que pensez-vous de cette polémique ?
00:39:24 Eugénie Bastier.
00:39:26 - Moi je pense qu'il n'y a pas de polémique
00:39:28 à voir, et d'ailleurs je pense que nous sommes le seul pays où
00:39:30 il y aurait une polémique dans ce sens-là.
00:39:32 Vous savez que justement aux obsèques de la Reine,
00:39:34 on parlait de l'Angleterre, aux obsèques de la Reine Elisabeth,
00:39:36 la première ministre
00:39:38 britannique a lu
00:39:40 un psaume
00:39:42 pendant la cérémonie. Personne ne s'est
00:39:44 posé la moindre question, le moindre débat. Il n'y a que dans notre
00:39:46 pays où effectivement il reste...
00:39:48 C'est encore plus résiduel
00:39:50 finalement que le christianisme, les bouffeurs de curés en France
00:39:52 parce qu'il en reste quelques-uns, une poignée
00:39:54 qui s'indigne. - Mais c'est pas des mêmes.
00:39:56 - Et donc je trouve,
00:39:58 je ne comprends pas l'intérêt de cette polémique.
00:40:00 La France est un pays de marque chrétienne,
00:40:02 le président de la République
00:40:04 va rencontrer un chef d'État, il assiste à la messe.
00:40:06 C'est comme énormément
00:40:08 président de la République avant lui, il n'y a pas de débat.
00:40:10 - Surtout que ce n'est absolument pas inédit, comme vous le dites.
00:40:12 Alors, je vais aller jusqu'à un destin, on avait fait la même chose
00:40:14 avec le pape quand il l'avait
00:40:16 accueilli à Paris pour Jean-Paul II,
00:40:18 pour une messe à Notre-Dame. Le général de Gaulle avait assisté
00:40:20 à une messe en tant que président de la République
00:40:22 pour célébrer l'amitié entre la France et l'Allemagne.
00:40:24 - Il ne communiera pas. - Il ne communiera pas.
00:40:26 D'ailleurs, comme le général de Gaulle quand il assistait
00:40:28 dans ses qualités de président de la République
00:40:30 à la messe. Et puis alors, le plus drôle,
00:40:32 c'est qu'il attaque la France insoumise.
00:40:34 Il donne des leçons de laïcité.
00:40:36 Alors que le Conseil d'État a reconnu que la baïa
00:40:38 était bien un signe religieux et a validé
00:40:40 l'autorisation de l'interdire de Gabriel Attal.
00:40:42 C'est quand même le plus drôle, ça.
00:40:44 - Et même François Mitterrand avait dit, on en avait parlé
00:40:46 à la fin de son testament, "une messe est possible".
00:40:48 - Oui. Et dans la baïa,
00:40:50 effectivement, la laïcité
00:40:52 est à géométrie variable
00:40:54 pour la France insoumise. - Et c'est eux qui traitent
00:40:56 Emmanuel Macron de tartuffe, maintenant.
00:40:58 - Bon, je vous propose d'écouter Pacelle.
00:41:00 - On prouve la laïcité avec le laïcisme.
00:41:02 - C'est-à-dire ? - Ça veut dire que ça devient
00:41:04 une religion.
00:41:06 Ça ne devrait pas l'être. La laïcité, c'est uniquement
00:41:08 le fait... Ça n'est pas nier les religions.
00:41:10 C'est au contraire les reconnaître
00:41:12 et leur permettre de vivre.
00:41:14 C'est pas une négation des religions.
00:41:16 Que le président, que le chef de l'État aille
00:41:18 à une messe, ça n'est pas
00:41:20 une entorse à la laïcité.
00:41:22 Ceux qui disent ça, ce sont des gens, ce sont
00:41:24 des laïcis, c'est-à-dire qu'ils ont
00:41:26 une vue extrêmement...
00:41:28 - Ils ne sont même pas laïcistes, genre, c'est la France insoumise
00:41:30 qui dit ça. - C'est la France insoumise.
00:41:32 - Ils sont tous aux laïcistes. - Mais alors, en plus,
00:41:34 ils sont électoralistes. - Il y a une arrière-pensée
00:41:36 que vous connaissez.
00:41:38 - Mais bien sûr, puisqu'ils ont une vision à géométrie variable.
00:41:40 - Mais il y a peut-être un avantage pour Emmanuel Macron
00:41:42 d'aller à une messe, c'est que...
00:41:44 - L'électorat catholique ? - Non.
00:41:46 Il peut se confesser.
00:41:48 - Ah !
00:41:50 - Il peut se confesser.
00:41:52 - Il peut se confesser.
00:41:54 - Il peut se confesser. - Il a fait des bêtises qu'il a faites.
00:41:56 - Le temps du pape est très court, je ne suis pas sûre qu'il ait
00:41:58 suffisamment de temps pour confesser à Emmanuel Macron.
00:42:00 - Vous lui connaissez depuis chez vous ?
00:42:02 - Ah, ben, peut-être, je veux dire, uniquement dans...
00:42:04 Pas dans la vie privée, bien évidemment.
00:42:06 Je ne parle que de la vie du chef d'Etat.
00:42:08 - Ah, d'accord. - Il peut se confesser
00:42:10 des... Alors, ou bêtises, ou se disent...
00:42:12 - Et d'ailleurs, le pape n'est pas tellement de la présence d'Emmanuel Macron
00:42:14 à Marseille. - Il a fait une autorité.
00:42:16 - Il a fait une autorité. - Le Vatican n'est pas du tout
00:42:18 content que... - Il a bien raboté.
00:42:20 - Non, il dit que c'est une visite à Marseille et pas une visite
00:42:22 en France, c'est pas une visite d'Etat.
00:42:24 Et le pape François a toujours
00:42:26 refusé pour le moment de faire des visites d'Etat.
00:42:28 - Ils vont se voir, ils vont se voir tous les deux.
00:42:30 - Parce que le staff d'Emmanuel Macron
00:42:32 a un peu tordu le bras à celui du pape François.
00:42:34 - Il aurait insisté, bien sûr.
00:42:36 - Ils ont vraiment insisté pour que Emmanuel Macron soit là.
00:42:38 - Emmanuel Macron aurait insisté pour venir à la messe,
00:42:40 parce que... Il m'a dit qu'il voulait dîner avec le pape François.
00:42:42 - Donc le mot de Jean-Luc Mélenchon était juste.
00:42:44 - Il tape l'incruste. - Oui, il tape un peu l'incruste.
00:42:46 D'ailleurs c'est Elisabeth Borne qui devra accueillir
00:42:48 le pape François à la sortie de l'avion
00:42:50 et pas Emmanuel Macron. Dans un second temps,
00:42:52 ce sera le chef de l'Etat. - Ecoutez Michel Onfray,
00:42:54 parce qu'il m'a fait sourire hier en écoutant
00:42:56 chez Laurence Ferrari.
00:42:58 - France Insoumise a besoin tous les jours
00:43:00 de son petit quart d'heure médiatique
00:43:02 et donc tous les prétextes sont bons.
00:43:04 Alors eux, il n'y a pas de problème, ils s'en vont
00:43:06 aux cérémonies de rupture du jeûne du Ramadan
00:43:08 et ils ont raison. Mais ils doivent aussi aller à la messe.
00:43:10 Ils doivent aussi éventuellement aller dans les synagogues.
00:43:12 Le laïc que je suis pense qu'on ne fait pas
00:43:14 sans les religions et pas contre les religions non plus.
00:43:16 Donc on fait avec les religions.
00:43:18 Après ça, on n'est pas censé savoir
00:43:20 si Emmanuel Macron est agnostique, athée,
00:43:22 croyant, catholique, protestant, déiste,
00:43:24 théiste, c'est pas le problème.
00:43:26 Mais ça fait partie de la vie française.
00:43:28 Donc la rupture du jeûne, ça fait partie
00:43:30 de la vie française.
00:43:32 Les fêtes religieuses juives, ça fait partie
00:43:34 de la France. Et la messe catholique,
00:43:36 j'ai dû faire une répétition,
00:43:38 une redondance, mais ça fait aussi
00:43:40 partie de la France.
00:43:42 On représente certains français quand on est là.
00:43:44 Je trouve très bien qu'il y soit, au contraire.
00:43:46 Qu'il ne fasse pas de bêtises, qu'il ne tutoie pas le pape,
00:43:48 qu'il ne lui mette pas la main sur le dos en lui disant
00:43:50 "François, j'ai des trucs à te dire"
00:43:52 et qu'il évite un peu de dignité.
00:43:54 S'il fait ça dignement, pourquoi pas ?
00:43:56 - Donc vous voyez, il reprend votre thème
00:43:58 de la politesse, Michel Onfray.
00:44:00 C'est la semaine prochaine.
00:44:02 Il nous reste quelques minutes avant la pause
00:44:04 pour souligner que l'acteur Jean Dujardin
00:44:06 était aux manettes de la cérémonie d'ouverture.
00:44:08 Vous le savez, il a pris la parole hier
00:44:10 et qu'il a fait un texte assez émouvant, d'ailleurs,
00:44:12 parce qu'il est sensible.
00:44:14 Je tombe à l'arenvers, je n'aurais jamais pensé
00:44:16 que ma participation à la cérémonie d'ouverture
00:44:18 de la Coupe du monde de rugby déclenchera
00:44:20 un tel déferlement de commentaires politiques et médiatiques.
00:44:22 C'est vrai que tout est idéologisé aujourd'hui
00:44:24 et que certains ont vu
00:44:26 dans cette cérémonie...
00:44:28 - La France-France. - Oui.
00:44:30 - Vous avez lu le tweet de Benoît Hamon hier
00:44:32 qui dit, en reprenant la Ligue de valeurs actuelles,
00:44:34 en disant que l'extrême droite
00:44:36 veut récupérer le rugby
00:44:38 et en faire une apothéose nationaliste.
00:44:40 Par contre, ça ne dérange personne,
00:44:42 évidemment, qu'on ait fait de 1998
00:44:44 une apothéose multiculturaliste.
00:44:46 C'est-à-dire que dans un sens, c'est autorisé,
00:44:48 quand on met du symbole dans le foot,
00:44:50 blague la France, blague l'Ambeur, on célèbre...
00:44:52 - Mais il y a de la diversité en plus dans l'équipe de rugby.
00:44:54 - Mais là, on accuse l'extrême droite de faire une OPA nationaliste
00:44:56 parce qu'on dit la France-rugby,
00:44:58 parce qu'on dit que les valeurs...
00:45:00 Regardez la Une de valeurs actuelles,
00:45:02 Benoît Hamon ne représente personne.
00:45:04 - Il n'y a pas que lui, il y a beaucoup de gens.
00:45:06 - C'est ceux, Eugénie, qui parlent du matin au soir,
00:45:08 du vivre ensemble, qui sont incapables
00:45:10 de se fédérer autour d'une cérémonie
00:45:12 qui devrait tous nous rassembler.
00:45:14 - Mais parce que les valeurs du rugby les ennuient peut-être ?
00:45:16 C'est vrai que le rugby est très attaqué.
00:45:18 J'ai vu un papier également, parce que je lis tout,
00:45:20 dans un site numérique
00:45:22 extrêmement célèbre.
00:45:24 Je vais le citer, Mediapart.
00:45:26 Un papier que j'ai lu, j'adore lire ça.
00:45:28 "Une attaque en règle
00:45:30 sur les valeurs du rugby",
00:45:32 mais qui est invraisemblable en fait.
00:45:34 - Mais c'est la détestation
00:45:36 du vieux pays, c'est la détestation
00:45:38 du vieux peuple, c'est la détestation
00:45:40 de la vieille religion,
00:45:42 c'est la détestation des vieux sports,
00:45:44 c'est la détestation des enfants.
00:45:46 - Oui, le Tour de France, qui est bien sûr.
00:45:48 - Exactement, c'est pareil.
00:45:50 - C'est la détestation de la France qui écoute aussi Michel Sardou,
00:45:52 tout ça est pareil.
00:45:54 - Je veux remercier Noé Michels,
00:45:56 qui était avec nous ce matin,
00:45:58 qui suivra évidemment le procès de Pau.
00:46:00 - J'espère que vous me laisserez
00:46:02 expliquer ce qui se passe
00:46:04 aux audiences sans me dire
00:46:06 que je défends les agresseurs.
00:46:08 - Non, franchement, ne me faites pas ce procès-là.
00:46:10 - Pascal Pau n'a pas dit ça.
00:46:12 - Ne me faites pas ce procès-là,
00:46:14 il y a une part d'échange évidemment,
00:46:16 mais ne me faites pas ce procès-là, vous le savez bien.
00:46:18 - On marque une pause,
00:46:20 on va recevoir Pascal Obispo,
00:46:22 qui vient de sortir un nouvel album
00:46:24 que j'ai écouté attentivement.
00:46:26 "La belle vie qui commence",
00:46:28 ça c'est intéressant,
00:46:30 ça reprend un peu de notre thème.
00:46:32 "Au fond j'étais heureux", c'est une très jolie chanson.
00:46:34 "La mélancolie des météorites",
00:46:36 est-ce qu'il parle de lui ou pas ?
00:46:38 Est-ce que c'est une météorite ?
00:46:40 Déjà, il est passé
00:46:42 de l'autre côté du mur, je n'en sais rien.
00:46:44 Il y a une chanson également,
00:46:46 "Sur le mur", "Le temps qu'il me reste".
00:46:48 Il y a dans l'album, me semble-t-il,
00:46:50 le temps qui passe,
00:46:52 le temps qui me reste.
00:46:54 - On va voir ça demi-heure, à tout de suite.
00:46:56 "Le temps", j'adisse du vinyle,
00:47:00 madame, monsieur.
00:47:02 Vous vous souvenez, quand on avait
00:47:04 un électrophone ou une platine,
00:47:06 une platine Technics ou Marantz ?
00:47:08 Eh bien, Obispo,
00:47:10 "Le beau qui pleut".
00:47:12 Bonjour Pascal Obispo. - Bonjour.
00:47:14 - Et merci d'être avec nous. - Merci de me recevoir.
00:47:16 - Parce qu'on aime, d'abord on aime ce que vous faites.
00:47:18 - C'est gentil.
00:47:20 - Avec des titres qui sont
00:47:22 dans la mémoire collective.
00:47:24 "Savoir aimer", bien sûr.
00:47:26 Et puis,
00:47:28 "C'est tellement bien l'amour".
00:47:30 Je ne suis pas sûr que ce soit le titre.
00:47:32 - Ça, c'était "L'envie d'aimer". - "L'envie d'aimer", exactement.
00:47:34 Mais cette chanson est sublime.
00:47:36 Quand on a écrit ça, dans sa vie,
00:47:38 quand on est capable d'avoir écrit ça,
00:47:40 j'imagine que... - Je ne sais pas.
00:47:42 - On peut mourir tranquille, comme disait Thierry Roland.
00:47:44 - Ah oui, on peut penser ça.
00:47:46 Moi, j'ai toujours une impétence pour écrire d'autres.
00:47:48 On n'est jamais vraiment satisfait.
00:47:50 Enfin, ce n'est pas satisfait, on veut renouveler le plaisir.
00:47:52 C'est un peu différent.
00:47:54 Quand on en a fait une,
00:47:56 qui nous échappe, comme "L'envie d'aimer",
00:47:58 ou "Savoir aimer", ou "Allumer le feu",
00:48:00 c'est vrai qu'on a envie de
00:48:02 rééditer, on va dire, l'exploit,
00:48:04 de correspondre avec le public.
00:48:06 Tout simplement.
00:48:08 - Et donc, c'est le 14e album.
00:48:10 - Physique, seulement.
00:48:12 Parce que j'ai une application aussi,
00:48:14 qui s'appelle "Hobispool Access".
00:48:16 Et on a fait 54 albums
00:48:18 en deux ans et demi.
00:48:20 Et je travaille, et je m'épanouis
00:48:22 dans cette application.
00:48:24 Et quand je veux revenir dans le système,
00:48:26 dans un système traditionnel
00:48:28 qui ne me va plus trop,
00:48:30 mais je continue quand même,
00:48:32 parce qu'il faut quand même parler
00:48:34 au maximum de gens,
00:48:36 je sors des albums physiques,
00:48:38 comme celui-là, "Le beau qui pleut".
00:48:40 - Il y a 17 chansons dans le vinyle,
00:48:42 et je crois qu'il n'y en a que 14 dans le CD.
00:48:44 - Oui, oui, c'est ça.
00:48:46 - On nous rappelle les titres, et puis on va parler
00:48:48 ensemble de ces titres, et parler
00:48:50 également de l'actualité, parce qu'il y a lampé 12 ans.
00:48:52 Je ne sais pas, vous vous intéressez à...
00:48:54 - Quoi, vous vous intéressez à l'actualité ?
00:48:56 Ma question, elle est idiote, évidemment.
00:48:58 - Vous vous intéressez à l'actualité, bien évidemment.
00:49:00 Mais est-ce que l'artiste que vous êtes aujourd'hui
00:49:02 hésite à parler de cette actualité,
00:49:04 parce que réseaux sociaux,
00:49:06 parce que prise de position ?
00:49:08 - Non, moi, je reste ce que je suis, en fait.
00:49:10 J'ai toujours, comment dire, je me suis toujours
00:49:12 revendiqué à politique. Je pense que la position
00:49:14 d'un artiste, c'est justement de garder
00:49:16 cette fonction
00:49:18 qui permet
00:49:20 aux gens de ne pas choisir. Moi, je suis contre
00:49:22 les communautés, je suis contre le communautarisme,
00:49:24 parce que forcément,
00:49:26 c'est des choses qui divisent, et nous, en tant
00:49:28 qu'artistes qui faisons des chansons, qui essayons
00:49:30 de faire des chansons populaires, le principe
00:49:32 c'est de ne pas diviser, mais c'est de rassembler le plus
00:49:34 de monde possible. Donc on est plus forts
00:49:36 que les hommes politiques et que les présidents de la République.
00:49:38 Nous, on peut rassembler tout le monde, et on ne choisit pas.
00:49:40 Les gens viennent aux concerts,
00:49:42 et on est super heureux d'entendre des foules
00:49:44 chanter à tue-tête, sans même savoir
00:49:46 à côté de qui ils sont, mais ils sont heureux
00:49:48 de correspondre avec nous, et on est heureux
00:49:50 de correspondre avec eux. Voilà. C'était amusant ?
00:49:52 - C'était parfait.
00:49:54 Shana Lustow nous rappelle
00:49:56 les titres du jour. - Ça désespère
00:49:58 le journaliste du monde, mais...
00:50:00 - La France a battu hier soir
00:50:04 l'Uruguay en Coupe du monde de rugby.
00:50:06 Le 15 de France s'est imposé 27 à 12
00:50:08 à Lille, une deuxième victoire après
00:50:10 l'exploit contre la Nouvelle-Zélande.
00:50:12 Prochaine rencontre des Bleus jeudi,
00:50:14 contre la Namibie à Marseille.
00:50:16 L'Ampédouza dépassé par l'immigration
00:50:18 illégale. En seulement 48 heures,
00:50:20 près de 7000 migrants sont arrivés à bord
00:50:22 d'embarcations de fortune sur l'île italienne.
00:50:24 Soit l'équivalent de la population
00:50:26 locale. C'est du jamais vu. Le centre
00:50:28 d'accueil ne pouvant héberger que 400 personnes.
00:50:30 Des familles sont contraintes de dormir dehors.
00:50:32 Gérald Darmanin convoque une réunion
00:50:34 à Beauvau cet après-midi.
00:50:36 Et puis la NASA se lance
00:50:38 dans la chasse aux ovnis. L'agence américaine
00:50:40 a annoncé hier la création d'un poste
00:50:42 de directeur chargé de la recherche
00:50:44 sur ces objets volants non identifiés.
00:50:46 Après des mois de travail, la NASA a également
00:50:48 publié un rapport pour mieux comprendre
00:50:50 ces ovnis. C'est la première fois qu'elle
00:50:52 prend une mesure concrète pour s'attaquer
00:50:54 de façon scientifique à ces phénomènes mystérieux.
00:50:56 - Alors toutes les chansons évidemment de cet album
00:50:58 ne sont pas forcément autobiographiques
00:51:00 mais "La belle vie qui commence",
00:51:02 j'ai le sentiment que ça parle
00:51:04 de vous. "Quand je serai couché
00:51:06 à l'aise dans une allée du père
00:51:08 Lachaise, que j'aurai d'illustres
00:51:10 voisins, Jim Morrison et
00:51:12 Chopin, quand j'aurai ma table
00:51:14 et ma chaise au ciel de la chanson
00:51:16 française, et que tous ceux
00:51:18 qui m'idieraient me lanceront
00:51:20 fleurs et lauriers, je me dirai
00:51:22 quelle chance, quelle chance
00:51:24 c'est la belle vie qui
00:51:26 commence". Bon, ça je
00:51:28 vois une... - Mais vous avez de l'humour.
00:51:30 - C'est vous qui en avez en l'occurrence.
00:51:32 - J'espère. - Un petit peu, vous aurez un peu de recul.
00:51:34 - Moi quand j'ai lu ça, moi j'ai pas eu
00:51:36 le sentiment que c'était difficile pour vous, votre carrière,
00:51:38 que ça a été... vous avez du succès
00:51:40 tout de suite, que
00:51:42 le succès est arrivé jeune,
00:51:44 que la reconnaissance est arrivée jeune,
00:51:46 que... j'ai pas senti
00:51:48 que par exemple vous étiez ignoré.
00:51:50 - Alors, on va dire
00:51:52 que les 10 premières années ont été un peu compliquées.
00:51:54 - Oui mais c'est quand les 10 premières années, entre
00:51:56 quel âge et quel âge ? - Pour moi, c'était
00:51:58 entre 92 et 2000,
00:52:00 c'était un peu plus difficile.
00:52:02 - Mais pour le public ou pour les...
00:52:04 - Non, pas le public.
00:52:06 - C'est toujours les mêmes.
00:52:08 - Oui, c'est ça, c'est toujours un peu pareil.
00:52:10 Mes camarades
00:52:12 ont aussi eu ce
00:52:14 petit effet
00:52:16 négatif, on peut pas
00:52:18 penser à Duc Goldman ou
00:52:20 Patrick Bruel ou
00:52:22 Florent, quand on arrive, quand on a
00:52:24 trop de succès d'un coup, c'est vrai que ça peut
00:52:26 déranger, c'est comme ça,
00:52:28 on a l'impression d'avoir volé quelque chose.
00:52:30 - Au début, ça nous touche,
00:52:32 bien sûr, au début ça nous touche,
00:52:34 puisqu'on ne connaît pas, les us et coutumes
00:52:36 de ce métier.
00:52:38 Donc,
00:52:40 on avance comme ça, et puis après, ça s'est bien passé.
00:52:42 Au bout de quelques années, tout ça,
00:52:44 c'était fini. Comme je le dis, les salopards
00:52:46 ne sont plus là, voilà, ils sont...
00:52:48 Ils ne travaillent plus dans ce métier. Je me suis fait
00:52:50 beaucoup d'amis après, mais au bout de 10 ans,
00:52:52 c'était terminé. - Bon, est-ce qu'on peut
00:52:54 écouter quelques notes de musique de cette chanson ?
00:52:56 Parce que là, il n'y a pas de piano, donc...
00:52:58 - Non, la belle vie qui commence,
00:53:00 je le dis pour Marine Lanson, parce que...
00:53:02 Est-ce qu'on peut écouter juste quelques notes
00:53:04 de musique ? Parce qu'en plus, la mélodie... Alors, vous, vous avez fait
00:53:06 toutes les mélodies, bien sûr. - Voilà, moi, je fais toutes les mélodies
00:53:08 et j'ai travaillé sur cet album avec Pierre-Dominique
00:53:10 Burgot, qui travaillait avec Alain Chomfort,
00:53:12 et j'adorais son travail.
00:53:14 Je l'ai rencontré sur un projet
00:53:16 Alzheimer, une chanson de Pierre
00:53:18 Souchon, et j'ai eu...
00:53:20 J'ai eu l'opportunité de travailler avec lui
00:53:22 pour la première fois, et on a fait tout cet album ensemble.
00:53:24 - Bon, quelques notes de musique...
00:53:26 - Ça, c'est la belle vie qui commence...
00:53:28 Moi, je ne suis pas un critique
00:53:30 musicien, je ne connais pas... Bon.
00:53:32 Mais j'ai trouvé que la musique, la mélodie était réussie,
00:53:34 que les arrangements... - En fait, j'ai une théorie
00:53:36 sur la musique, enfin bon, c'est mon avis,
00:53:38 je pense qu'il n'y a pas de bonnes ou de mauvaises chansons.
00:53:40 C'est... Non, il y en a des très mauvaises,
00:53:42 mais... Ça, c'est sûr.
00:53:44 Mais il n'y a pas de bonnes et de mauvaises chansons,
00:53:46 il n'y a que des correspondances. C'est comme les films,
00:53:48 c'est comme la littérature,
00:53:50 on est touché ou on n'est pas touché,
00:53:52 ça touche un point sans cible,
00:53:54 ça correspond à un point d'ancrage
00:53:56 de nos vies, voilà, à une rencontre,
00:53:58 à un manque, à un décès, à un mariage...
00:54:00 Puis c'est tout, c'est comme ça.
00:54:02 Je ne crois pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises chansons.
00:54:04 Les films, c'est pareil. Non, il y a des très mauvaises films aussi, pardon.
00:54:06 Mais bon, c'est...
00:54:08 Vous êtes touché ou pas,
00:54:10 c'est une question de génération.
00:54:12 - Mais "L'envie d'aimer", par exemple, c'est une mélodie sublime
00:54:14 et elle fait l'unanimité,
00:54:16 donc les correspondances sont pour tout le monde.
00:54:18 Et en plus, elle est chantée... - Il y a des consensus, quoi.
00:54:20 - Comment ? - Il y a des consensus, quoi.
00:54:22 - Oui, il y a des consensus.
00:54:24 Et elle est chantée en plus comme plus de gens n'auraient pu la chanter.
00:54:26 - Ah oui, c'était un...
00:54:28 Moi, c'est le plus grand interprète
00:54:30 que j'ai rencontré. - De cette chanson, ouais.
00:54:32 - Oui, oui, oui. Après... - Qui est mort, d'ailleurs.
00:54:34 - Il y a des choses qui nous dépassent.
00:54:36 C'est-à-dire qu'une chanson sort,
00:54:38 passe à la radio, on a la chance d'être passé
00:54:40 dans une radio, parce que ça, c'est vraiment aussi une chance,
00:54:42 parce qu'il y a tellement de chansons qui sortent
00:54:44 sur les plateformes de streaming, par exemple.
00:54:46 Il y a 120 000 titres tous les jours,
00:54:48 aujourd'hui. Donc quand on est choisi
00:54:50 à la radio, ça fait vraiment... - Il y a 120 000 titres.
00:54:52 - Tous les jours, qui arrivent sur les plateformes de streaming.
00:54:54 Ils doivent choisir. - 120 000 titres
00:54:56 nouveaux ? - Oui, oui, dans le monde.
00:54:58 120 000, oui, oui. Et donc,
00:55:00 j'ai eu rendez-vous il y a
00:55:02 deux jours avec, justement, une plateforme.
00:55:04 - C'est énorme. - Bien sûr que c'est énorme.
00:55:06 Donc en fait, dans l'idée, il y a des chansons
00:55:08 comme ça qui passent les radios, qui passent le public,
00:55:10 et puis des choses qui nous dépassent.
00:55:12 Par exemple, "Envie d'aimer", c'est vrai que
00:55:14 c'est un petit peu...
00:55:16 Elle ne m'appartient plus,
00:55:18 elle appartient vraiment à tout le monde.
00:55:20 J'étais au Caféry il y a deux ans et je racontais cette histoire.
00:55:22 Donc à la fin, c'était une espèce de restaurant
00:55:24 où tout le monde finit sur les tables,
00:55:26 un peu sous, en train de chanter des chansons à boire.
00:55:28 Alors évidemment, il y avait le lac du Connemara,
00:55:30 et ils chantaient le lac du Connemara.
00:55:32 Alors tout le monde chantait le lac du Connemara.
00:55:34 C'était fantastique. Et derrière, "L'envie d'aimer".
00:55:36 Et je passais entre les tables.
00:55:38 Et tous ces mômes chantaient cette chanson.
00:55:40 - Génial. - Et ça m'a donné envie, aussi,
00:55:42 avec Albert Cohen, de refaire
00:55:44 "Lady Commandement" et de repartir sur scène
00:55:46 avec une toute nouvelle troupe,
00:55:48 une nouvelle mise en scène,
00:55:50 une nouvelle chorégraphie.
00:55:52 Donc on refait aussi "Lady Commandement".
00:55:54 - À partir de quand ?
00:55:56 - À partir de mars.
00:55:58 Ma tournée, c'est dans quelques jours.
00:56:00 Je commence en début octobre.
00:56:02 Mais "Lady Commandement", c'est quand j'aurai fini la première partie,
00:56:04 puisque je ferai des festivals cet été.
00:56:06 On répète à Rome en février
00:56:08 avec le chorégraphe fantastique, Juliano.
00:56:10 Et on repart en mars
00:56:12 faire découvrir et redécouvrir
00:56:14 ces chansons et découvrir
00:56:16 aussi la jeune génération qui chante sans savoir ce que c'est.
00:56:18 - Et moi, je pense souvent à Valérie Bendigui.
00:56:20 - Oui. - Parce que dans le film
00:56:22 "Formidable", d'ailleurs, comme "Ti es belle",
00:56:24 elle accompagne
00:56:26 Valérie Bendigui qui va revoir
00:56:28 celui dont elle est tombée amoureuse.
00:56:30 Et elle chante dans sa voiture
00:56:32 comme on chante tous, parfois, dans nos voitures.
00:56:34 Et c'est vrai que...
00:56:36 - C'est le principe. - Alors, écoutons quelques notes,
00:56:38 évidemment, de "L'envie d'aimer".
00:56:40 C'est Daniel Levy qui l'a chanté sur scène,
00:56:42 qui est décédé malheureusement.
00:56:44 Ça, c'est sublime.
00:56:46 Et c'est la montée,
00:56:48 c'est-à-dire qu'elle va partir
00:56:50 et puis on finit en pleurs.
00:56:52 Gautier qui vient de se marier,
00:56:54 je ne sais pas si vous l'avez eu
00:56:56 dans la playlist de votre mariage.
00:56:58 - Il a préféré une chanson de Michel Sardou, c'est ça, non ?
00:57:00 - Alors, il y avait du Michel Sardou et du Démis Rousseau,
00:57:02 si je vous en ai parlé. - Ah oui !
00:57:04 - Mais moi, j'adore Démis Rousseau, "Quand je t'aime".
00:57:06 - "Quand je t'aime". - Ah oui, bien sûr.
00:57:08 - Génie. - Génie.
00:57:10 - Ça, c'est sublime, ça. - C'est magnifique.
00:57:12 Et moi, j'adore les Ferrias, il y a du Pascal Obispo
00:57:14 en Ferrias, pas souvent.
00:57:16 - Et qu'est-ce qu'on chante ? - Il y a du Michel Sardou,
00:57:18 "Les lacs du Connemara". - Oui, mais de Pascal Obispo
00:57:20 dans les Ferrias. - Alors, on aimait
00:57:22 Lucie, il m'est arrivé de l'entendre aussi.
00:57:24 - Oui.
00:57:26 Bon, on verra,
00:57:28 tout à l'heure, on fera un large tour
00:57:30 de votre album. Moi, je trouve qu'il y a...
00:57:32 - Bon, voilà, vous avez un...
00:57:34 J'en dis, vous n'avez pas 25 ans, donc forcément...
00:57:36 - Quasiment. - Bon, mais
00:57:38 j'ai été frappé, quand même.
00:57:40 Voilà, il y a une chanson qui s'appelle
00:57:42 "Jamais", on n'est pas né de la dernière pluie,
00:57:44 jamais... - On sera aussi jeunes qu'aujourd'hui.
00:57:46 - Voilà. - On vous donne des formules.
00:57:48 - Bon, il y a ça, et il y a également
00:57:50 une chanson,
00:57:52 "Le temps
00:57:54 qui me reste", bon, "Qu'importe
00:57:56 l'éternité qui m'attend". Bon, c'est
00:57:58 des mots comme ça qui...
00:58:00 Il y a une couleur du temps
00:58:02 qui passe, même si
00:58:04 aujourd'hui, à l'âge que vous avez,
00:58:06 il y a 50 ans, les gens étaient très vieux
00:58:08 et aujourd'hui, ils sont quand même très jeunes, la preuve.
00:58:10 - Ah, vous trouvez que je suis très jeune,
00:58:12 c'est gentil. - Oui, vous êtes très jeune.
00:58:14 - Mais on... - Vous entraînez d'ailleurs
00:58:16 tous les jours, pour la tournée qui arrive.
00:58:18 - Ah oui, oui. - Vous êtes à la... Je crois au régime.
00:58:20 - Ah, je suis obligé
00:58:22 de travailler pour une tournée, c'est 2h30
00:58:24 de spectacle, on est obligé d'être en forme.
00:58:26 - Oui, donc c'est combien de sports par jour ? - On peut pas.
00:58:28 Une heure. - Une heure, et l'alimentation ?
00:58:30 - Ah oui, obligé aussi. - C'est-à-dire que vous...
00:58:32 - Oui, c'est...
00:58:34 - Un repas émis par jour, et oui, on fait gaffe.
00:58:36 - C'est sûr. - Pas de sauce, pas de pain,
00:58:38 pas d'alcool. - C'est terrible.
00:58:40 - Oui, et puis je fume pas non plus.
00:58:42 J'ai arrêté de toute façon.
00:58:44 - Parce que la fumée, ça attaque
00:58:46 évidemment les cordes vocales. - Les cordes vocales, oui.
00:58:48 - Pas d'alcool du tout ? - Non.
00:58:50 - Pas de vin ? Ou le Bordelais ?
00:58:52 - Un verre de vin de temps en temps, en tant que Bordelais,
00:58:54 c'est normal. - Et donc,
00:58:56 il y a cette petite musique, si j'ose dire,
00:58:58 sans jeu de mots, du temps qui passe.
00:59:00 - Oui, le temps qui passe, il faut bien correspondre
00:59:02 à ce qu'on est aussi, et correspondre
00:59:04 avec la génération qui nous suit
00:59:06 depuis le début. On a cette
00:59:08 angoisse aussi, donc on occupe
00:59:10 le temps et on essaye de...
00:59:12 Moi, j'essaye de faire de la musique et j'essaye
00:59:14 de continuer
00:59:16 à tisser ce lien
00:59:18 que j'ai avec eux. Et c'est vrai que
00:59:20 en ce moment, il y a beaucoup d'angoisse
00:59:22 par rapport
00:59:24 à tout ce qui se passe, et c'est vrai que c'est
00:59:26 important de montrer aux gens qui ne sont pas seuls
00:59:28 à penser ça,
00:59:30 à ressentir
00:59:32 cet effet
00:59:34 de l'époque
00:59:36 qui est un peu compliqué.
00:59:38 Donc nous, les chanteurs, on est là pour ça,
00:59:40 on est là pour correspondre, ça leur fait du bien,
00:59:42 ça nous fait du bien, et se sentir moins
00:59:44 seul. On ne peut pas imaginer un jour sans musique
00:59:46 et sans que les chanteurs racontent
00:59:48 notre vie, c'est impossible. Et quand on n'y arrive
00:59:50 pas, on se replonge
00:59:52 dans des chansons d'avant,
00:59:54 dans la nostalgie, justement
00:59:56 pour se sentir un peu mieux. On ne peut pas imaginer
00:59:58 un jour sans musique. - Mais ce qu'on ne perçoit
01:00:00 pas du tout, vous avez dit le mot angoisse, ce qu'on ne
01:00:02 perçoit pas, c'est précisément que vous soyez angoissé.
01:00:04 On ne le perçoit pas ni dans vos
01:00:06 chansons, ni
01:00:08 dans votre vie, ni dans vos apparitions publiques.
01:00:10 On ne perçoit pas cette dimension
01:00:12 de l'angoisse qu'ont sans doute tous les artistes.
01:00:14 - Enfin, je veux dire, moi je mets pas
01:00:16 au pinacle, enfin je
01:00:18 ne vends pas une forme de victimisation,
01:00:20 c'est-à-dire que ça, j'aime pas ça, je trouve que c'est quelque chose
01:00:22 qui est à la mode et un petit peu caricatural.
01:00:24 Moi, j'ai toujours utilisé la souffrance
01:00:26 en tant que bon résilient
01:00:28 de la République pour la transformer en
01:00:30 quelque chose de concret
01:00:32 qui pouvait m'aider à avancer.
01:00:34 Donc la musique, c'est ça, et puis
01:00:36 la peinture aussi. La peinture m'a
01:00:38 beaucoup aidé. Mon exposition
01:00:40 s'appelle "Art Thérapie". Je pense qu'il y a d'autres moyens
01:00:42 de se vendre et d'avancer
01:00:44 dans la vie que
01:00:46 de faire simplement, que de se plaindre. Évidemment,
01:00:48 il y a des choses qui sont très très graves.
01:00:50 On a tous eu des problèmes,
01:00:52 tous, à des degrés différents.
01:00:54 Mais c'est vrai qu'on a la possibilité
01:00:56 quand même de les transformer par l'écriture, par la musique,
01:00:58 par de la création
01:01:00 ou simplement, je sais pas,
01:01:02 en tout cas, en restant un peu moins
01:01:04 devant les écrans de
01:01:06 portable et lire
01:01:08 la plupart du temps, voilà,
01:01:10 pas mal de conneries. - Et dans le résilient,
01:01:12 j'ai noté, en l'écoutant
01:01:14 hier, "Chanson Maso".
01:01:16 Au fond, j'étais heureux. J'ai mis "Chanson
01:01:18 Maso".
01:01:20 C'est-à-dire, il est mal avec la fille,
01:01:22 j'aimais d'être
01:01:24 mal, d'une certaine manière.
01:01:26 Au fond, j'étais heureux. C'est très fort, d'ailleurs.
01:01:28 - Il y a toujours une dimension positive, en fait, dans mes chansons.
01:01:30 Ça se finit jamais mal.
01:01:32 Même on perd la chaise, on est heureux, quoi.
01:01:34 - Oui, bon.
01:01:36 Lampedusa, parce que c'est l'actualité.
01:01:38 Bien sûr, avec les autorités
01:01:40 italiennes qui sont dépassées.
01:01:42 Je disais tout à l'heure, c'est l'échec
01:01:44 de l'Europe, c'est l'échec de l'Afrique.
01:01:46 C'est un échec, c'est une faillite totale.
01:01:48 Et on ne sait pas comment ça va
01:01:50 se poursuivre. Je voudrais qu'on voit le sujet de Marine Sabourin.
01:01:52 Et vous me dites ce que vous en pensez.
01:01:54 - Les autorités italiennes sont dépassées
01:01:58 par cet arrivé inédit de migrants.
01:02:00 Cette semaine,
01:02:02 ils sont 7 000 à avoir débarqué
01:02:04 en 48 heures sur l'île italienne.
01:02:06 Parmi eux, Nabi Bangoura.
01:02:08 Venu de Guinée, il a traversé
01:02:10 la Méditerranée pendant deux jours
01:02:12 dans un bateau avec une trentaine d'individus.
01:02:14 Cet homme souhaite rejoindre
01:02:16 la France au plus vite.
01:02:18 - Je veux venir en France pour réaliser
01:02:20 mes rêves. Je veux aider ma famille.
01:02:22 Je veux les quitter dans le noir.
01:02:24 Mon passion, c'est le football.
01:02:26 C'est à cause de ça que je suis venu ici.
01:02:28 Mon passion, c'est le football.
01:02:30 - En quelques heures, sont arrivés
01:02:32 autant de migrants qu'il n'y a d'habitants
01:02:34 sur l'île, qui disposent d'un centre
01:02:36 d'accueil pour seulement 400 personnes.
01:02:38 - La situation est compliquée.
01:02:42 La Croix-Rouge italienne s'efforce
01:02:44 de continuer à garantir, au prix d'efforts
01:02:46 considérables, les services de base
01:02:48 aux personnes qu'elle assiste.
01:02:50 - Les habitants reprochent aux pays
01:02:54 européens de ne pas se mobiliser suffisamment
01:02:56 pour les aider à gérer ces flux.
01:02:58 - Nous, habitants de Lampedusa,
01:03:00 demandons que cette île soit tenue
01:03:02 à l'écart de cette situation. Nous n'avons
01:03:04 plus la possibilité de supporter ce fardeau
01:03:06 d'un point de vue psychologique et humanitaire.
01:03:08 - Lampedusa a déclaré
01:03:10 cette semaine l'état d'urgence local.
01:03:14 - Je disais tout à l'heure, c'est une photographie
01:03:16 de notre monde. D'abord, l'explosion démographique
01:03:18 en Afrique.
01:03:20 Les gouvernements africains
01:03:22 ont une responsabilité, qui ne proposent
01:03:24 pas des états démocratiques,
01:03:26 des états de justice,
01:03:28 des états où il y a la guerre, le chômage, la faim.
01:03:30 Et en même temps, l'Europe,
01:03:32 l'Europe qui ne prend pas la mesure,
01:03:34 forcément, les passeurs
01:03:36 ne sont pas mis hors état de nuire,
01:03:38 le blocus naval des côtes n'existe pas, etc.
01:03:40 Une fois qu'on a dit tout ça,
01:03:42 si on se projette,
01:03:44 qu'est-ce qu'on fait ?
01:03:46 - D'abord,
01:03:48 on peut se demander ce qu'on a fait pendant 7 ans.
01:03:50 Parce que 2015, c'est la crise des migrants,
01:03:52 ça fait 8 ans.
01:03:54 - J'ai envie de dire tout ça, on va dire les mêmes banalités.
01:03:56 - Après, il y a 3 leviers
01:03:58 pour agir sur l'immigration.
01:04:00 D'abord, le facteur "push", c'est ce qui fait que les gens
01:04:02 partent de ces pays-là.
01:04:04 Sur ça, on n'a pas beaucoup d'impact.
01:04:06 On ne peut pas empêcher les coups d'état en Afrique,
01:04:08 on ne peut pas empêcher la guerre, on ne peut pas empêcher
01:04:10 le réchauffement climatique, on n'a pas beaucoup d'impact.
01:04:12 Le deuxième moyen, c'est "bloquer",
01:04:14 le blocus, les frontières.
01:04:16 C'est vrai que pour le moment, on n'agit pas énormément là-dessus.
01:04:18 Et le troisième moyen, c'est "empêcher"
01:04:20 et "agir" sur ce qui fait venir les gens chez nous.
01:04:22 C'est-à-dire notamment les aides sociales.
01:04:24 Parce qu'effectivement, il y a déjà des témoignages
01:04:26 qui viennent de l'Empedouza, où on interroge les gens,
01:04:28 on leur dit qu'ils parlent français,
01:04:30 on leur demande pourquoi ils viennent, ils disent "on vient en France
01:04:32 pour les aides sociales".
01:04:34 Et ça, c'est un facteur, pardon, on ne s'y est pas attaqué
01:04:36 encore aujourd'hui. On n'agit pas sur ce qui fait que notre état de providence,
01:04:42 qui est ouvert à tout vent, attire des gens qui viennent d'Afrique.
01:04:46 Mais ce sont des pauvres gens d'ailleurs.
01:04:48 Bien sûr, mais moi je ferais la même chose à leur place.
01:04:50 Voilà, il y a un drame.
01:04:52 Si on me dit "vous avez une chance en France de toucher des aides sociales,
01:04:56 d'être soignés gratuitement", à leur place, je ferais sans doute la même chose.
01:04:58 Je me mets à leur place.
01:05:00 Un étranger clandestin qui arrive en France,
01:05:02 question du drame que ça représente,
01:05:04 il sait qu'il va toucher 450 euros à peu près par mois,
01:05:08 qu'il aura un hébergement social,
01:05:10 qu'il aura l'aide médicale gratuite.
01:05:12 Même si...
01:05:14 Ah non, le clandestin qui met les pieds sur le sol français,
01:05:17 il a 450 euros par mois.
01:05:19 Vous imaginez ce que ça représente ?
01:05:21 Ça correspond à quelle aide en fait, les 450 euros ?
01:05:23 Ça correspond à l'aide pour se nourrir, pour se loger.
01:05:25 Mais qui s'appelle comment ? Pardon, je vous demande.
01:05:27 Je ne sais pas quel est le nom de cette aide,
01:05:29 mais c'est une aide en tout cas que verse l'État aux clandestins.
01:05:32 Avant qu'il soit...
01:05:34 Une fois qu'il a mis les pieds dessus.
01:05:36 Avant qu'on juge s'il doit rester ou pas en France.
01:05:38 C'est la période intermédiaire.
01:05:40 Avant que la commission des réfugiés décide s'il reste en France ou pas.
01:05:43 Bien sûr.
01:05:44 C'est Gérard Collomb qui disait, vous savez,
01:05:46 les étrangers font leur benchmarking.
01:05:48 Ils regardent quels pays sont les plus attractifs.
01:05:50 Mais bien sûr.
01:05:51 Donc il faut changer ça, sans doute, c'est ce que vous proposez.
01:05:53 C'est l'attractivité qui les attire.
01:05:55 Donc il faut arrêter ça.
01:05:57 Ce qu'ont arrêté les Danois par exemple.
01:05:59 Les Danois ont arrêté ce système.
01:06:01 C'est la France européenne.
01:06:03 Comme la Hongrie et la Pologne qui sont parmi les pays qui s'en sortent le mieux.
01:06:05 Parce qu'ils ne respectent plus les traités européens.
01:06:07 Oui.
01:06:08 Après il y a comment on le fait.
01:06:10 Mais il y a d'abord ce qu'on doit faire et comment on le fait.
01:06:12 Et puis ce n'est pas les mêmes frontières aussi.
01:06:14 Le Danemark n'a pas eu tous les mêmes frontières que l'Italie.
01:06:16 Et pour terminer ce que je disais, si vous permettez.
01:06:19 Ensuite il y a l'espoir d'avoir effectivement le statut pour rester.
01:06:24 Et puis l'espoir d'avoir un permis de travail régularisé.
01:06:28 Comme vous le savez on va régulariser les étrangers clandestins dans les métiers en tension.
01:06:32 Et l'espoir ensuite de faire venir sa famille.
01:06:34 Donc là vous avez la boucle est bouclée.
01:06:36 Il y a un sujet qui rejoint celui dont on parlait tout à l'heure sur l'efficacité du droit.
01:06:40 C'est qu'aujourd'hui le droit est en retard sur le réel.
01:06:42 Il y a un pacte Asile et Immigration qui était en discussion au niveau européen en juin dernier.
01:06:47 Il n'a toujours pas été voté par le Parlement européen.
01:06:49 Ce pacte prévoit notamment la construction de centres d'accueil et de rétention en Italie.
01:06:53 Pour que les demandeurs d'asile et ceux qui sont déboutés repartent directement.
01:06:59 Et ça on a eu de longues heures à nous y faire.
01:07:02 Vous voyez le sujet de Mickaël Dos Santos sur des Français,
01:07:07 des migrants mais qui sont en France à Vintimille.
01:07:10 Depuis plusieurs semaines, Daphi et François errent dans les rues de Vintimille.
01:07:17 Arrivés depuis la Tunisie, avec quelques euros en poche,
01:07:20 les deux migrants guinéens empêchent à se nourrir.
01:07:23 Leur objectif, rejoindre la France.
01:07:25 Je n'arrive pas à m'adapter dans les autres pays à ce qui concerne la langue.
01:07:29 On ne peut pas dire 100% qu'il y a travail en France.
01:07:32 Parce qu'il y a beaucoup de Français qui sont là-bas et qui ne travaillent même pas.
01:07:35 Donc on vient pour tenter nos sens.
01:07:37 Pour traverser la frontière, les deux hommes privilégient les montagnes.
01:07:40 Passer en train s'avère beaucoup plus compliqué.
01:07:43 J'ai été arrêté deux fois par la police française et j'ai été refoulé.
01:07:47 Tous ces trains sont contrôlés.
01:07:49 Certains des habitants de Vintimille ne supportent plus la présence de ces migrants,
01:07:53 synonyme pour eux d'insécurité.
01:07:56 Ce n'est pas possible de se promener tranquillement.
01:07:58 Ils font des bagarres, ils picolent.
01:08:01 Surtout le soir, la nuit, au bord de mer.
01:08:05 A l'heure de trouver des solutions, les propositions sont plus ou moins radicales.
01:08:09 Il faut commencer à dire stop.
01:08:11 Première chose, vous n'avez pas une maison, vous n'avez pas un travail, vous ne parlez pas la langue.
01:08:15 Il faudrait en Europe se les partager les problèmes.
01:08:19 Une solidarité européenne qui tarde à se faire sentir.
01:08:22 L'Allemagne a fait savoir ces dernières heures qu'elle n'acceptait plus les migrants venant d'Italie.
01:08:27 Sentiment que les solutions, je ne les vois pas.
01:08:31 À Lampedusa, les personnes qui regardent peuvent dire "c'est en Italie".
01:08:37 Non, à Lampedusa, ils sont à la frontière française.
01:08:41 Puisque en raison de Schengen, ils sont à la frontière française.
01:08:44 C'est-à-dire qu'ils sont prêts à passer la frontière française.
01:08:48 Quand ils sont à Lampedusa.
01:08:51 Moi, ce qui m'avait frappé, c'est qu'à Madrid, autrefois, il y avait beaucoup de migrants.
01:08:55 Ce que je répète, c'est qu'aujourd'hui, vous avez une région de Madrid, il n'y a pratiquement plus de migrants.
01:09:00 Vous demandez aux autorités madriléennes, ils vous disent "c'est très simple, ce qui a été dit, il y a une pompe aspirante de toute façon".
01:09:05 Donc, ils ne s'arrêtent même pas à Madrid, ils ne s'arrêtent pas à Rome, ils ne s'arrêtent pas à Trieste, ils viennent directement en France.
01:09:11 Tiens, je voudrais juste un facteur, qui va dans le sens de ce que tu disais, ce que vous disiez Eugénie, pardon.
01:09:18 Il y a tout simplement la volonté politique.
01:09:20 Et je pense que la difficulté, c'est qu'il n'y a pas forcément de consensus sur ces questions dans les pays européens, en Europe.
01:09:26 Et à mon avis, c'est parce qu'il y a une grande gêne.
01:09:30 S'il n'y a pas de consensus, c'est qu'il y a quand même une grande partie de la classe politique qui pense qu'on n'a pas le choix.
01:09:36 On a besoin de l'immigration parce qu'on ne fait pas assez d'enfants, en gros.
01:09:39 Il y a un énorme problème démographique et au lieu de le regarder en face, on préfère se servir de l'immigration.
01:09:46 Et si on faisait une politique familiale ?
01:09:48 Alors, ça c'est une autre question.
01:09:50 Et vous avez 30% des femmes qui ne veulent plus d'enfants aujourd'hui.
01:09:52 C'est plus la question de la déscopage de ces deux inégalités absolument.
01:09:55 Même la politique, elle a fait campagne en disant que c'est terminé, elle n'arrive pas à mettre un terme à la immigration.
01:10:00 Ça dépasse largement la question de la politique familiale, ça dit quelque chose d'une société quand on est moins en moins d'enfants.
01:10:03 On n'a même plus de ministre de la famille.
01:10:05 Même avec une volonté politique, ça ne suffit pas.
01:10:07 Richie Chignac, c'est pareil, on a eu le ministre de la famille.
01:10:10 Véronique St-Georges-Sénèque est revenu sur une ligne très conservatrice.
01:10:17 Il a passé deux mois, je ne sais pas où il était, juillet et août.
01:10:20 Il était plutôt macroniste au printemps et il est revenu sur une ligne très conservatrice.
01:10:25 L'empedousa, je ne sais pas, Pascal Obispo.
01:10:28 Moi, ce que je trouve dingue, c'est qu'il y a quelques jours, le patron des Restos du Coeur disait qu'il y avait des problèmes.
01:10:34 Il allait peut-être fermer.
01:10:35 C'est-à-dire, moi, j'ai bossé pendant 20 ans au Restos du Coeur.
01:10:38 Et c'est vrai que tous les ans, on travaillait pour débloquer de l'argent, pour nourrir ceux qui étaient en dessous du seuil de pauvreté.
01:10:44 Et là, on ne va même plus pouvoir le faire.
01:10:46 Donc, tout d'un coup, qu'est-ce qui va se passer ?
01:10:48 Déjà, il faut nourrir nos concitoyens, j'ai l'impression, les personnes qui sont là, qui en ont besoin.
01:10:54 Et s'ils restent aux fermes, et en plus, il y a des migrants qui sont en situation désespérée, qu'il faut nourrir aussi.
01:11:03 C'est une situation très, très compliquée.
01:11:06 C'est juste, je pensais aux bénévoles des Restos du Coeur et je pensais à toute cette organisation qui se bat pour ça.
01:11:13 Et c'est vrai que ça fait un peu peur, tout simplement.
01:11:16 Il y a une crise aujourd'hui du pouvoir d'Aja très forte et beaucoup de témoignages, Fabien Roussel d'ailleurs a pris la parole hier.
01:11:21 Il y a beaucoup de témoignages de gens qui arrivent en caisse dans un supermarché, qui ont un caddie et qui laissent des choses parce qu'ils n'ont pas assez pour payer.
01:11:30 Ils sont dans une difficulté financière très, très grande.
01:11:33 Il y a une crise possible qui arrive extrêmement importante en France.
01:11:37 On le sait que l'énergie aussi, qui pourrait augmenter de 10 ou 15 %.
01:11:40 C'est vendredi, il est 10h23.
01:11:43 Chaque vendredi, nous sommes avec Jacques Vendredou, comme vous le savez, grand amateur de football.
01:11:48 Vous suivez toujours les Girondins ? Vous êtes toujours amoureux ?
01:11:51 Non, mais vous avez un peu décroché, sérieusement.
01:11:54 Est-ce que l'amour pour les Girondins est le même ?
01:11:56 Oui, moi, je suis un Girondin un jour, un Girondin toujours.
01:11:58 Mon père a joué, mon oncle a joué au Girondin.
01:12:02 Je suis là-bas, donc je ne peux pas faire autrement.
01:12:05 Vous vous retrouvez dans cette équipe bandolienne ?
01:12:07 En ce moment, ne vous inquiétez pas, ça va venir.
01:12:09 Est-ce que vous aimez le nouveau stade ? Par exemple, moi, j'ai la nostalgie de Chabans.
01:12:13 Mais de toute façon, vous êtes un grand nostalgique.
01:12:16 Bon, d'accord.
01:12:17 Vous avez de la nostalgie, c'est comme ça ? C'est votre priorité, c'est votre style.
01:12:25 Il y a des choses bien dans le monde moderne aussi, vous savez.
01:12:27 J'aime beaucoup Jacques Chabans Delmas, j'ai été aller le voir à Ska l'autre soir.
01:12:32 Jacques Chabans Delmas, à fond. Allez, Vendredou, allez-y carrément.
01:12:35 Jacques Vendredou.
01:12:38 Ma peluche.
01:12:40 Alors, ce n'est pas du tout une chanson de Luis Mariano, bien sûr, comme je l'avais dit au départ.
01:12:45 Jacques Vendredou, on me dit que vous avez pris, on dirait le parrain, là.
01:12:49 Vous êtes prête à tourner dans le prochain film de Coppola.
01:12:52 On me dit que vous avez pris une amende en vous garant devant,
01:12:56 vous êtes au Parc des Princes manifestement, j'ai l'impression.
01:12:59 Non, mais d'abord, j'ai pris une amende.
01:13:08 Non, rugby ou à Jean-Bouin ?
01:13:09 Deuxièmement, j'ai failli me faire enlever la voiture à Tottenham.
01:13:12 Mais surtout, je tiens, alors j'ai pu aller au Parc des Princes,
01:13:16 parce qu'on parle beaucoup de rugby en ce moment,
01:13:18 et je voulais tout simplement qu'on parle un petit peu de football
01:13:21 et que ce soir, dire qu'il y a Paris-Saint-Germain-Nice
01:13:24 et qu'avec un peu de chance, on devrait voir jouer Dembélé,
01:13:27 Colombo-Ani et Mbappé, qui sera sans doute peut-être dans les années qui viennent
01:13:31 l'une des meilleures attaques du monde.
01:13:33 Je voulais aussi, eh bien, j'ai assisté à un truc incroyable.
01:13:37 Un groupe de supporters madrilènes est arrivé en même temps que nous tout à l'heure,
01:13:42 ils avaient tous le maillot du Réal et ils ont fait une photo devant le Parc des Princes.
01:13:48 J'ai failli faire un malaise, enfin bon, ils ont survi,
01:13:51 parce qu'il fallait qu'on fasse une photo de ma voiture, on a failli l'embarquer.
01:13:54 Et puis, puisqu'on parle de nostalgie avec Pascal Obispo,
01:13:59 le côté un peu ancien combattant que j'ai, je voudrais avoir une pensée immense,
01:14:04 vous l'avez déjà évoqué Pascal, pour Dominique Colonna,
01:14:07 qui a été l'un des plus grands gardiens du football français.
01:14:11 Il a joué en 1958 en Coupe du Monde, c'était un mec formidable.
01:14:15 Et sa petite fille Rachel m'a envoyé un message merveilleux,
01:14:19 mon grand-père est parti rejoindre Juste Fontaine, vraiment mon copain, et Roger Pianteni.
01:14:26 Je voulais vous dire aussi que non, clairement, parce que sinon vous allez m'engueuler,
01:14:30 c'est dimanche à 15h, donc il faut regarder ce match.
01:14:34 Et puis, je termine, parce que c'est un truc aberrant,
01:14:38 il y a encore des photos de Neymar et de Verratti dans tout l'environnement du Parc des Princes.
01:14:42 Donc c'était mon petit clin d'œil au football, ce vendredi matin.
01:14:46 Vous êtes allé au Parc des Princes pour nous donner le calendrier de ce week-end.
01:14:49 Merci beaucoup. Vous n'êtes pas foulé quand même.
01:14:52 Franchement, vous avez fait des surprises.
01:14:54 Non mais on vous voit tout à l'heure, parce que Pascal est avec nous.
01:14:57 Et évidemment, on fait un tour d'horizon de toutes ces chansons.
01:15:01 Alors, on a écouté tout à l'heure la Belle vie, la Belle vie qui commence.
01:15:07 Est-ce qu'on peut écouter ?
01:15:10 - Quand on écoute, vous passez 10 secondes et puis c'est comme ça que vous écoutez.
01:15:14 Vous êtes comme la nouvelle génération.
01:15:16 - Je suis d'accord avec vous, mais on ne peut pas écouter en longueur.
01:15:19 - Je sais bien.
01:15:21 - Le temps qui me reste, je le disais, qu'importe l'éternité qui m'attend,
01:15:25 cette phrase m'a marqué.
01:15:28 - Vous vous êtes retrouvé.
01:15:31 - L'éternité, c'est long, surtout vers la fin, paraît-il.
01:15:34 Non, il y a une chanson qui est intéressante, Les Longueurs.
01:15:38 Ça, c'est intéressant, c'est une chanson pour vous, évidemment.
01:15:41 - Je suis un peu en retard.
01:15:44 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:15:47 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:15:50 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:15:53 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:15:56 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:15:59 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:02 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:05 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:08 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:11 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:14 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:17 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:20 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:23 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:26 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:29 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:32 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:35 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:38 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:41 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:44 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:47 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:50 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:53 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:56 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:16:59 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:02 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:05 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:08 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:11 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:14 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:17 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:20 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:23 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:26 - Je suis en retard, mais je suis en retard.
01:17:29 - Ça va bien, l'amour ?
01:17:32 - On est des romantiques depuis l'adolescence.
01:17:35 - "Savoir aimer". Je voudrais qu'on écoute "Savoir aimer".
01:17:38 - Florent Pagny, est-ce que c'est vrai ?
01:17:41 - Vous ne croyez pas forcément à ce titre-là ?
01:17:44 - C'est ça qui me paraît toujours fou.
01:17:47 - Vous n'avez pas un jugement sur ce que vous avez écrit ?
01:17:50 - Je lui ai proposé 30 chansons.
01:17:53 - Il m'en restait 3 enregistrées.
01:17:56 - Je lui ai dit qu'il en restait 2 ou 3.
01:17:59 - Dès que j'ai chanté cette chanson,
01:18:02 - il m'a chopé à la sortie du studio.
01:18:05 - Derrière la vitre, il m'a dit qu'il voulait la chanter.
01:18:08 - Il y a des chansons qu'on ressent.
01:18:11 - Si on ne ressent pas une chanson à 100%, on ne peut pas la transmettre à 100%.
01:18:14 - C'est un truc très important pour nous, artistes,
01:18:17 - quand on communique avec les gens.
01:18:20 - Il faut ressentir l'émotion,
01:18:23 - que ça nous touche.
01:18:26 - Plus ça nous touche, plus les gens vont être touchés.
01:18:29 - Il n'y a que la vérité qui traverse,
01:18:32 - qui va dans le coeur des gens.
01:18:35 - Et ces chansons sont sublimes.
01:18:38 - Dans le questionnaire de Proust,
01:18:41 - il y a parfois la question "Quel don de la nature aimeriez-vous avoir ?"
01:18:44 - Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui doivent être comme moi,
01:18:47 - et composer des chansons.
01:18:50 - Et qui doivent vous envier composer des chansons.
01:18:53 - Pouvoir avoir ce talent,
01:18:56 - cette grâce de savoir le faire.
01:18:59 - Moi je trouve que c'est...
01:19:02 - Moi je pense que c'est encore mieux d'avoir le don de les ressentir,
01:19:05 - et de les écouter, de les entendre.
01:19:08 - Et d'être touché par des mots,
01:19:11 - par des mélodies.
01:19:14 - Je pense que c'est un don de pouvoir encore ressentir les choses.
01:19:17 - Je pense que c'est plus fort que de les transmettre.
01:19:20 - J'ai l'impression.
01:19:23 - Non mais vraiment, moi j'adore être derrière la vitre,
01:19:26 - j'adore écrire des chansons pour les autres.
01:19:29 - Je chante, mais c'est...
01:19:32 - ça m'amuse de le faire et je suis très heureux.
01:19:35 - Vous avez une voix exceptionnelle.
01:19:38 - Mon truc c'est vraiment écrire des chansons pour les autres,
01:19:41 - et transmettre ça, c'est vraiment mon coeur de métier.
01:19:44 - Et de partager ça.
01:19:47 - Et quand j'entends ces artistes chanter, quand j'entends Daniel chanter,
01:19:50 - quand j'entends Johnny chanter "Allumer le feu" ou Florent chanter "Savoir aimer",
01:19:53 - franchement c'est très agréable.
01:19:56 - Alors il nous reste quelques minutes,
01:19:59 - Mickaël Dos Santos nous rappelle les titres,
01:20:02 - et Mickaël si vous pouvez aller vite, parce qu'on a encore des choses à passer.
01:20:06 - Elisabeth Borne réunira lundi les partis politiques à Matignon.
01:20:09 - La première ministre va présenter la feuille de route du gouvernement sur la planification écologique.
01:20:14 - Cette feuille de route vise à définir comment la France prévoit de réduire de 50%
01:20:18 - ses émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030.
01:20:21 - Michel Opeti, ex-archevêque de Paris, a été blanchi des soupçons d'agression sexuelle.
01:20:26 - Hier soir le parquet de Paris a classé l'affaire sans suite en l'absence d'infraction.
01:20:30 - L'enquête portait sur les échanges écrits entre Mgr Opeti et une poire paroissienne,
01:20:34 - qui faisait l'objet d'une mesure de protection judiciaire.
01:20:37 - Enfin, en visite officielle en Russie, le leader nord-coréen Kim Jong-un a visité ce matin des usines aéronautiques,
01:20:43 - sites qui produisent notamment des avions de chasse.
01:20:45 - L'objectif de ce déplacement, renforcer les liens entre Moscou et Pyongyang, notamment militaires.
01:20:50 - Washington soupçonne le Kremlin de vouloir acheter des armes.
01:20:53 - L'envie d'aimer Kim Jong-un, moi je pense.
01:20:55 - Ah Kim Jong-un, l'envie d'aimer. Bon, elle est impossible à chanter l'envie d'aimer.
01:20:59 - Elle est très compliquée, il vaut mieux être à plusieurs.
01:21:02 - Est-ce qu'on peut écouter l'essentiel chez Labrault, puisque Philippe, d'abord change d'horaire sur C8,
01:21:09 - ça sera à 12h30, j'espère que c'est bien 12h30, en tout cas on va voir la séquence où il a reçu Alexis Mongorgé,
01:21:21 - que vous connaissez, qui est donc le petit-fils de Jean Gabin, bien sûr, artiste lui-même.
01:21:27 - Écoutez Philippe Labrault.
01:21:31 - Ce que j'aime chez les acteurs, c'est quand il y a un univers, quand un acteur arrive à l'écran et que d'un coup il arrive avec un univers.
01:21:36 - Malheureusement, l'aura, on l'a, on ne l'a pas. Quand tu vois un Ventura qui arrive à l'écran, ça te pète à la gueule.
01:21:44 - Vous appelez ça l'aura, vous avez raison, c'est une aura.
01:21:47 - Vous savez quand vous êtes dans un restaurant et que tout d'un coup tout le monde s'arrête de manger et qu'on se retourne, on ne sait pas pourquoi,
01:21:52 - et qu'il y a une personne chargée de grâce qui arrive, c'est comme ça, ça ne se maîtrise pas.
01:21:56 - C'est ce qui vous arrive à tous les quatre, chaque fois que vous arrivez dans un restaurant, bien sûr.
01:22:00 - Oui, si seulement, évidemment.
01:22:03 - C'est ce qu'on s'est dit en se voyant les uns les autres.
01:22:05 - L'Essentiel chez Labrault, 12h30, C8, c'est demain pour le premier numéro.
01:22:14 Alexis Mongorgé dans sa dernière pièce, Eldorado 1528.
01:22:19 Et puis, il y aura demain à 10h30, le Docteur Millot, c'est demain à 10h30 sur CNews, cette fois, qui nous parle des compléments alimentaires.
01:22:27 Mais ça peut être naturel. Elle est avec le professeur Cohen. Écoutez.
01:22:31 - Donc, on a l'impression quand même, à vous entendre, que la plupart des compléments alimentaires, on pourrait se débrouiller tout à fait avec une bonne alimentation.
01:22:39 Vous avez parlé aussi du collagène, peut-être qu'on en trouve dans l'alimentation ?
01:22:44 - Mais bien sûr qu'on en trouve. Par exemple, le collagène, la forme la plus naturelle du collagène, c'est quand vous achetez de la gélatine.
01:22:49 La gélatine, c'est ce qu'on trouve quand on produit ça à partir de certains végétaux ou de certains animaux.
01:22:55 Et vous la trouvez dans la gélatine. Quand vous mettez des feuilles de gélatine dans l'alimentation pour la solidifier, c'est du collagène.
01:23:02 - Ça coûte sûrement moins cher qu'un complément.
01:23:04 - C'est exactement ce que je pense. Mais bon, je ne veux pas ruiner le travail de ceux qui les vendent.
01:23:10 Je rappelle quand même que c'est toujours plus prudent de les acheter dans les circuits officiels.
01:23:18 - C'était un plaisir d'être avec Pascal Obispo. Avec ses musiques que chacun connaît. Je rappelle Obispo.
01:23:26 - Très belle photo. Thomas Brault qui a fait ce portrait.
01:23:30 - Vraiment très belle photo. Très élégante, très chic.
01:23:34 - La tournée ?
01:23:36 - La tournée à partir du 6 octobre. 45 dates. On va chanter tous les succès de 30 ans.
01:23:46 - Nous on n'est que des vedettes de karaoké.
01:23:53 - On est dans nos voitures.
01:23:57 - On dit le fantasme d'écrire des chansons, mais le fantasme d'enflammer un stade ou une salle ?
01:24:01 - Oui, parce que vous avez cette nature là.
01:24:05 - Mais en revanche, c'est composé quand même. C'est formidable.
01:24:13 - C'est une chance.
01:24:16 - Merci en tout cas.
01:24:18 - Merci de m'avoir reçu.
01:24:19 - C'était vraiment un plaisir Pascal Obispo. Le beau qui pleut. Passez un excellent week-end.
01:24:25 Merci à Marine Lanson qui était avec nous comme toute la semaine.
01:24:27 Audrey Misiraca qui était à la réalisation. Arnaud Portelas au son.
01:24:31 Marie-Jean Esquet à la vision. Merci à Justine Cerquera.
01:24:34 Jacques Vendroux qui a vraiment amené une note de frais quand vous allez au Parc des Princes.
01:24:40 Faites vous rembourser également l'amende. Vous êtes magnifiques. Donne Jacques.
01:24:47 - Je vous embrasse mon petit Pascal.
01:24:49 - Et on vous sera ce soir sur Europe 1, bien évidemment à 20h.
01:24:52 Et puis c'est l'occasion également de servir le vendredi de remercier le service programmation,
01:24:56 notamment avec Nicolas Nissim, avec Marine Carballet et avec toutes celles qui sont là pour vous accompagner chaque semaine.
01:25:04 - Celles et ceux, on dit.
01:25:06 - Non, je ne dis pas celles et ceux. Je ne dis pas. Merci Laetitia. Merci beaucoup.
01:25:11 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:13 Merci.
01:25:14 Merci.