Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, hier à Paris, le CRIF a organisé une manifestation de soutien à Israël.
00:00:08 Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, était présent.
00:00:11 Mais Éric Dupond-Moretti, Bruno Le Maire, Gabriel Attal ou Gérald Darmanin,
00:00:14 les personnalités qui comptent parmi les ministres, n'étaient pas à place du trocadéro.
00:00:18 Elles étaient en Allemagne avec le président de la République.
00:00:22 Certains conseillers de l'Élysée rapportaient hier que cette obligation tombait à pic.
00:00:26 L'exécutif marche sur des œufs.
00:00:28 Emmanuel Macron a condamné, bien sûr, sans ambiguïté, l'attaque terroriste du Hamas.
00:00:33 Mais il sait qu'il existe en France des soutiens à cet intégrisme religieux.
00:00:37 Élisabeth Borne n'était pas en Allemagne.
00:00:40 Elle n'était pas non plus aux côtés des juifs français qui se sont rassemblés hier.
00:00:44 Il existe une prudence du pouvoir qui sait combien la situation dans certains quartiers est explosive,
00:00:49 comme l'ont illustré les émeutes du mois de juin.
00:00:52 J'observe aussi que ceux qui pront à réagir sur leur compte Twitter
00:00:56 quand le jeune Nahel est décédé sont étrangement muets depuis samedi.
00:01:01 La peur gouverne les esprits de ce pays.
00:01:03 Le courage n'est pas la valeur cardinale des uns et des autres.
00:01:06 Cette peur des personnalités qu'on nomme "people",
00:01:09 cette prudence, appelons-la comme ça, des gouvernants,
00:01:12 illustre une réalité.
00:01:14 La France a sur son sol des enclaves étrangères qui attaquent notre modèle occidental
00:01:20 et épousent le fanatisme religieux.
00:01:22 L'exécutif le sait et il en tient compte.
00:01:26 Il est 9h, Soumaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:01:32 Un troisième mort français.
00:01:38 Un troisième mort français et au moins 15 disparus en Israël,
00:01:41 annonce le député Meier Habib ce matin sur notre antenne.
00:01:45 Une information non confirmée pour l'heure par le Quai d'Orsay.
00:01:48 En contact avec la famille de la victime,
00:01:50 il a eu confirmation de l'identification du corps de cette troisième victime,
00:01:54 une victime plutôt jeune a-t-il déclaré.
00:01:58 L'armée a plus ou moins repris le contrôle à la frontière avec Gaza,
00:02:01 une annonce du porte-parole de l'armée israélienne
00:02:03 qui ajoute qu'au quatrième jour,
00:02:05 des hostilités, des infiltrations peuvent encore arriver.
00:02:09 Au total, deux sensibles ont été visés cette nuit par l'armée israélienne.
00:02:13 Et puis, il faut permettre à Israël d'éradiquer le Hamas.
00:02:17 Ce sont les mots de Marine Le Pen au micro de Sonia Mabrouk ce matin sur notre antenne.
00:02:22 Et au préalable, la présidente du groupe Eren à l'Assemblée
00:02:24 propose de mettre la population palestinienne à l'abri
00:02:28 car elle estime qu'une partie d'entre elles est, je cite, "otage du Hamas".
00:02:32 - Jean-Hervouët, Rémi Perra, vous nous parlerez,
00:02:36 vous êtes délégué national de l'Uni,
00:02:38 vous nous parlerez de ce qui se passe dans les facs.
00:02:39 Et ça, c'est très important.
00:02:40 Joseph Macé-Scaron, Gautier Lebret,
00:02:43 vous nous direz l'arbitrage qui a eu lieu hier à l'Elysée,
00:02:46 parce que c'est très important de tout décrypter,
00:02:48 et notamment la non-présence d'Elisabeth Borne hier à cette manifestation.
00:02:52 - Et de Gérald Darmanin, parce que Gérald Darmanin n'était pas en Allemagne.
00:02:54 - Il n'était pas en Allemagne, Gérald Darmanin.
00:02:55 - Non, mais il a reçu, avant la manifestation,
00:02:57 les représentants de la communauté juive de France,
00:03:00 Place Beauvau, avant la manifestation.
00:03:02 Et donc, effectivement, il n'y est pas allé.
00:03:03 - Nicolas Sarkozy était présent d'ailleurs,
00:03:05 Zégalène Royal était présent,
00:03:06 il y avait même une délégation du Parti communiste.
00:03:07 Donc tout ça est très intéressant parce que ça illustre la société française.
00:03:12 On parlera évidemment avec le général Clermont,
00:03:14 qui nous reviendra tout à l'heure, qui reviendra sur ce plateau,
00:03:17 s'il y a possibilité d'une attaque terrestre à Gaza.
00:03:20 Parce que c'est ça, la question essentielle aujourd'hui,
00:03:23 qui n'a jamais eu lieu, une attaque terrestre à Gaza,
00:03:27 entrée dans Gaza, je parle sous votre contrôle.
00:03:29 - Ah mais si, il y a eu en 2005, par exemple,
00:03:32 vous avez eu une opération de l'armée israélienne
00:03:34 qui consistait à nettoyer et à neutraliser les tunnels,
00:03:38 qui a été une campagne qui a duré 8 ou 9 semaines,
00:03:43 et qui s'est soldée d'ailleurs par la mort
00:03:45 de plusieurs dizaines de soldats israéliens,
00:03:48 66 soldats si ma mémoire est bonne,
00:03:51 qui ont été tués dans cette opération.
00:03:52 - Mais là, ça serait une intervention massive,
00:03:54 plus importante que jamais.
00:03:56 - Oui, mais l'Israël n'a le choix qu'entre de mauvaises solutions.
00:04:01 Ils vont y aller.
00:04:02 L'opération terrestre se prépare.
00:04:05 Tout est en train de se mettre en place pour qu'elle ait lieu.
00:04:08 Personne ne doute que les Israéliens s'en passent.
00:04:12 Ils le feront, mais ils le feront en sachant
00:04:15 que ça va être une opération très dure,
00:04:18 parce que depuis 18 ans, le Hamas s'est endurci.
00:04:24 Ils ont appris, ils ont importé des techniques de guérilla
00:04:28 venues du Liban, d'Iran et d'ailleurs,
00:04:31 et donc ça va être très dur.
00:04:33 - Et puis après, avec ces otages,
00:04:34 on peut imaginer la mise en scène, pourquoi pas,
00:04:38 et on ne le souhaite pas bien sûr, de la mort des otages,
00:04:41 parce que là, on est avec...
00:04:42 - Le Hamas l'a affirmé hier.
00:04:43 - Bien sûr.
00:04:44 - Mais une mise en scène en plus, où on montrera les vidéos
00:04:47 et on montrera la manière dont ces gens-là sont morts.
00:04:50 C'est comme Daesh.
00:04:51 Donc, ça va frapper l'opinion publique,
00:04:53 parce que les réseaux sociaux...
00:04:54 - L'incertitude va être totale et jusqu'où ?
00:04:56 Parce qu'ils ont aussi pris des morts comme otages.
00:05:00 Ils ont aussi récupéré des cadavres.
00:05:02 Donc, quand ils vous montreront un mort,
00:05:03 comme on ne sait pas combien il y a d'otages,
00:05:05 qui ils sont, on ne les connaît pas tous,
00:05:08 il y a une espèce d'incertitude
00:05:10 dont les terroristes vont beaucoup profiter.
00:05:11 - Régine Delfour est en direct d'Israël avec nous ce matin.
00:05:14 Bonjour Régine Delfour.
00:05:15 Je voulais savoir les dernières informations et la situation.
00:05:19 D'abord, je voulais saluer à travers vous le courage
00:05:22 qui est le vôtre et de tous les envoyés spéciaux,
00:05:25 d'ailleurs de toutes les chaînes qui font un métier
00:05:27 particulièrement difficile dans des conditions si particulières.
00:05:31 Et je voulais savoir ce matin, comment s'est réveillé Israël ?
00:05:34 - Bonjour Pascal.
00:05:38 Eh bien, écoutez, la nuit a été plutôt calme ici en Israël.
00:05:42 Alors, nous sommes à Zikim,
00:05:44 on n'est même pas à une dizaine de kilomètres de la bande de Gaza.
00:05:47 Et en fait, on voulait vous montrer ce barrage
00:05:49 qui nous empêche de continuer, alors pour plusieurs raisons.
00:05:52 Déjà, pour notre propre sécurité, puisqu'il y a des bombardements.
00:05:55 Sahal a annoncé avoir repris en partie la bande de Gaza.
00:05:59 Donc, il y a des bombardements pour la sécurité des civils.
00:06:02 Évidemment, une voiture qui est seule sur cette route est une cible.
00:06:06 Et puis aussi, de l'autre côté,
00:06:08 on sait qu'au niveau de la bande de Gaza,
00:06:10 il y a eu des ouvertures faites par les terroristes.
00:06:12 Donc, pour éviter que des terroristes puissent s'infiltrer,
00:06:16 notamment la nuit, ça s'est passé dernièrement.
00:06:19 Il y a eu un terroriste qui avait pris en otage
00:06:22 une famille israélienne en voiture et qui tentait de remonter par le nord.
00:06:26 Ici, à Zikim, il y avait un terroriste,
00:06:29 il n'y a encore même pas quelques heures.
00:06:31 Il a été abattu par l'armée israélienne.
00:06:34 Et on voulait aussi vous montrer,
00:06:35 parce qu'on vous parle de cette contre-offensive
00:06:39 de l'armée israélienne qui se prépare.
00:06:40 Et vous le voyez là, dans ce champ qui est juste à côté de la route.
00:06:44 Il y a tous ces chars, ces images, en fait.
00:06:47 On les voit sur toutes les routes qui mènent à la bande de Gaza,
00:06:51 puisque Sahal est en train de reprendre le contrôle de la bande de Gaza.
00:06:56 Ils bombardent. On entend encore, nous derrière,
00:06:58 on entend les bombardements.
00:07:00 Et une fois que la voie, si je peux le dire,
00:07:03 sera possible pour une entrée terrestre,
00:07:06 l'armée israélienne va donc entrer à Gaza.
00:07:09 Merci, Régine Delfort.
00:07:10 Vous êtes avec Thibault Marcheteau et évidemment,
00:07:13 faites très attention à vous et à votre équipe.
00:07:18 La partie française, j'ai envie de parler de ce qui s'est passé hier,
00:07:21 parce que ce qui nous intéresse aussi, c'est comment le gouvernement,
00:07:25 comment l'exécutif va gérer ce qui se passe en France,
00:07:28 parce que nous sommes un pays particulier de ce fait,
00:07:31 avec sur notre territoire des gens qui sont des fanatiques religieux.
00:07:35 Ils sont minoritaires, bien évidemment, mais ils épousent ces thèses-là.
00:07:39 Alors, je vous propose de voir la manifestation d'hier
00:07:42 avec le sujet de Miquel Dos Santos, qui était présent.
00:07:45 Gauthier, vous voulez dire quelque chose ?
00:07:47 Moi, j'étais à la manifestation d'hier.
00:07:48 Je peux vous dire qui était présent.
00:07:49 Il y avait pour le gouvernement, Olivier Véran et Roland Lescure.
00:07:53 Oui.
00:07:54 Et qui n'était pas présent, surtout les insoumis.
00:07:57 Il y avait un député insoumis, Rodrigo Arenas,
00:07:59 qui avait dit qu'il participerait.
00:08:00 Je ne peux même pas vous confirmer s'il était là.
00:08:02 Et évidemment, les insoumis n'étaient pas les bienvenus à cette manifestation.
00:08:05 Et on comprend pourquoi.
00:08:06 On voit le sujet, Miquel Dos Santos.
00:08:08 C'est avec une prière géante, l'hymne national d'Israël,
00:08:15 et une tour Eiffel illuminée aux couleurs du drapeau,
00:08:18 que s'est conclue hier soir la manifestation à Paris.
00:08:21 L'occasion pour les participants de dénoncer l'action du Hamas,
00:08:26 mais aussi de soutenir à distance leurs proches restés sur place.
00:08:29 Notre cousine, elle est là-bas en otage.
00:08:32 On n'a pas de nouvelles d'elle depuis.
00:08:34 On est tout le temps sur les réseaux, on regarde tout ce qui se passe.
00:08:36 On a tant de gens qu'on connaît.
00:08:38 Mes parents qui vivent en Israël.
00:08:39 J'ai des amis qui ont été malheureusement tués à l'arrêt de partie.
00:08:44 Dans le cortège, les manifestants ont également dénoncé le manque de soutien
00:08:48 et l'attitude ambigüe de certaines personnalités de la France insoumise.
00:08:52 Mélenchon, complice !
00:08:54 À l'inverse, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royaleux
00:08:56 étaient les bienvenus, chacun avec leur message.
00:08:59 Quand le peuple israélien entend ces polémiques,
00:09:03 il pense que ce n'est pas à la hauteur de la tragédie qui est en train d'être vécue.
00:09:07 J'ai voulu témoigner mon opposition à cette barbarie
00:09:13 et mon émotion devant ce qui s'est passé.
00:09:16 Une émotion partagée par l'imam Shalgoumi,
00:09:18 seul représentant religieux, hormis ceux de la communauté juive.
00:09:22 Ces hommes, malheureusement, qui ont commis des actes comme ça,
00:09:24 ce ne sont pas des gens qui veulent la paix.
00:09:27 Qui violent des femmes, qui tuent des naissants,
00:09:29 qui kidnappent des enfants, ils ne veulent pas la paix.
00:09:32 On n'a pas de secours en ce moment, on n'a que des larmes.
00:09:35 Beaucoup de manifestants craignent également des représailles
00:09:37 contre la communauté juive en France.
00:09:40 Cette manifestation était d'ailleurs placée sous haute surveillance.
00:09:44 L'exécutif marche sur des œufs.
00:09:46 Pourquoi ? Parce que l'exécutif pense à ce qui peut se passer dans 15 jours ou dans un mois.
00:09:52 Si Gaza est rasé, il va falloir gérer cette situation en France.
00:09:58 Hier, des conseillers de l'Elysée rapportaient de ce fait
00:10:01 que Gérald Darmanin ne soit pas à cette manifestation,
00:10:06 mais qu'Éric Dupond-Moretti, que les poids lourds du gouvernement soient en Allemagne,
00:10:10 ça pouvait arranger d'une certaine manière.
00:10:12 Ça tombait à pic.
00:10:15 Et Elisabeth Borne n'est pas allée non plus à cette manifestation.
00:10:18 Alors, est-ce qu'on est là dans la surinterprétation
00:10:21 ou est-ce qu'il y a une volonté, j'allais dire due en même temps ?
00:10:25 Ce n'est pas exactement ça, parce que c'était une condamnation sans ambiguïté d'Emmanuel Macron.
00:10:30 Mais est-ce qu'on prend en compte la situation particulière de la France
00:10:33 et on pense à ce qui se passera dans un mois ?
00:10:36 Bien sûr, la crainte, c'est l'importation du conflit en France.
00:10:39 Et on ne surinterprète pas, puisqu'il y a des conseillers de l'exécutif
00:10:41 qui se sont confiés à nos confrères d'Europe
00:10:43 et effectivement, qui ont dit ce que vous venez de dire, Pascal.
00:10:46 C'est-à-dire que le voyage à Hambourg, ça a arrangé bien,
00:10:48 puisque effectivement, les poids lourds du gouvernement ne sont pas là.
00:10:50 Je le redis, Gérald Darmanin était à Paris.
00:10:53 Il a reçu avant la manifestation place au vote.
00:10:55 Gérald Darmanin et Elisabeth Borne, par exemple, auraient pu être présents.
00:10:57 Bien sûr.
00:10:58 Madame Borne a rencontré le Premier ministre coréen.
00:11:01 Si elle voulait, elle pouvait passer cinq minutes dans cette manifestation.
00:11:04 Donc il y a eu forcément un arbitrage au plus haut niveau de l'État de dire
00:11:08 "Madame Borne n'y va pas".
00:11:09 Bien sûr. Et Gérald Darmanin, même s'il a reçu les représentants de la communauté juive de France,
00:11:13 dont Jonathan Arfi, patron du CRIF, président du CRIF, qui a organisé cette manifestation,
00:11:17 aurait pu y aller.
00:11:19 Donc il n'y a pas de surinterprétation.
00:11:20 Et donc, qui a été envoyé ?
00:11:22 Roland Lescure et Olivier Véran.
00:11:24 Et évidemment, il y avait aussi de nombreux députés de la majorité.
00:11:28 Bon, Ségolène Royal était quand même présente.
00:11:31 C'est assez étrange, quand même.
00:11:33 Elle voulait mener une liste commune avec la France insoumise il n'y a qu'un jour.
00:11:38 Tout ça est fini.
00:11:39 Non, mais tout ça est fini.
00:11:40 Oui, tout ça n'a jamais vraiment existé.
00:11:42 Moi, je n'ai rien contre Ségolène Royal.
00:11:45 Mais elle était présente dans une manifestation où elle, je le répète, il y a 15 jours,
00:11:51 elle voulait conduire une liste européenne avec la France insoumise.
00:11:55 Elle a découvert la France insoumise les 15 derniers jours.
00:11:58 La France insoumise avait exactement les mêmes positions.
00:12:00 Mais elle a soutenu surtout Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle.
00:12:02 Donc là, il y a une hypocrisie de Ségolène Royal, en l'espèce.
00:12:06 Mais dans ce cas-là, vous pouvez parler aussi d'Europe Écologie Les Verts et du PS.
00:12:10 Olivier Faure qui s'est fait traiter de collabos dans la manifestation d'hier.
00:12:14 Je crois qu'il y a quand même une rupture.
00:12:16 Il y a quand même une rupture.
00:12:17 Mais nous sommes d'accord.
00:12:18 Il y a même une rupture dans Libération.
00:12:20 C'est vous dire.
00:12:21 Oui, vous avez raison.
00:12:22 L'éditorial de Libération condamne Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui.
00:12:25 C'est dire si ces gens se sont déciés, ils ont ouvert les yeux ce matin.
00:12:29 C'est comme s'ils n'avaient pas voulu trop voir jusqu'à présent en disant
00:12:32 "mais on peut l'interpréter autrement",
00:12:34 en s'arrangeant un peu avec la réalité, que là, l'évidence leur a sauté au cou.
00:12:40 Il n'y aura pas de rupture.
00:12:42 Il n'y a pas eu de rupture après le Bataclan.
00:12:44 Il n'y a pas eu de rupture après Mélenchon.
00:12:46 Lisez le papier de Libération.
00:12:47 Je me pincais pour lire le papier de Libération ce matin.
00:12:51 C'est parce que c'est pour l'instant.
00:12:52 C'est dans l'instant.
00:12:53 Je suis désolé, mais quand vous lisez toutes les prises de position avant,
00:12:56 les prises de position de la France Insoumise, le soutien au FPLP,
00:12:59 Jean Passe et des meilleurs, de Madame Soudet,
00:13:01 qui est vice-présidente de la Commission contre l'antisémitisme,
00:13:04 il n'y aura pas de rupture.
00:13:06 Ce sont des pauses.
00:13:07 Et après, ils reprendront les mêmes erreurs et les mêmes errements.
00:13:10 On parlera tout à l'heure de ça.
00:13:12 Si vous le voulez bien, je voudrais qu'on écoute vraiment ce matin,
00:13:14 ce qui se passe en France et comment la communauté française des Juifs de France réagit.
00:13:21 Mais écoutons Fabien Roussel, qui était aussi interrogé sur sa présence ou non dans cette manifestation.
00:13:27 Est-ce que pour vous, le CRIF est d'extrême droite?
00:13:29 Non, le CRIF prend des positions que nous ne partageons pas parfois.
00:13:36 Mais pour autant, aujourd'hui, nous devons ensemble nous rassembler,
00:13:41 exprimer notre solidarité au peuple israélien.
00:13:44 Et c'est le CRIF qui a pris l'initiative de ce rassemblement hier.
00:13:48 Vous y avez participé, vous, à ce rassemblement?
00:13:50 Le Parti communiste, personnellement, je n'y ai pas pu y aller,
00:13:52 mais le Parti communiste français était représenté,
00:13:54 présent à travers une délégation de la direction.
00:13:57 Et nous avons salué le CRIF et tenu à être présent pour justement exprimer cette solidarité.
00:14:02 Le Parti communiste, lui, n'a pas d'ambiguïté là-dessus.
00:14:05 Sarsel, maintenant.
00:14:06 Juste, on peut dire une chose.
00:14:07 C'est, pardon, M. Roussel qui se s'est traité de Dorio par la France insoumise.
00:14:11 De Dorio.
00:14:12 Donc aujourd'hui, quand on raconte ça, c'est pour ça.
00:14:14 Il est toujours dans la nupesse.
00:14:15 C'est pour insulter du matin au soir et il ne quitte pas la nupesse.
00:14:17 Affligeant, dit Yannick Jadot, mais qui quitte la nupesse,
00:14:20 il trouve le comportement de Jean-Luc Mélenchon affligeant.
00:14:23 Quitter la nupesse, ça vaut lorsqu'il y aura des élections législatives.
00:14:26 Est-ce qu'il y aura des candidatures communes?
00:14:27 Non, il peut le faire maintenant.
00:14:28 Il peut le faire maintenant.
00:14:29 Il y a un intergroupe à l'Assemblée nationale.
00:14:32 Mais surtout symboliquement, Philippe.
00:14:35 Symboliquement, vous devez dire "je me désolidarise de la France insoumise", me semble-t-il.
00:14:41 Mais bon, ça va être intéressant d'ailleurs.
00:14:43 Si je peux juste ajouter une phrase.
00:14:44 Hier, vous avez Anne Hidalgo et Karine Delgas qui ont appelé à rompre tout contact avec El Elly.
00:14:49 Donc le point de blocage aujourd'hui, il est au niveau du PS et d'Olivier Faure,
00:14:53 qui se retrouvent dans une drôle de situation.
00:14:55 Mais Olivier Faure a vendu son âme pour un plat de lentilles.
00:14:58 Mais Olivier Faure ne pèse rien.
00:15:00 Mais donc je vois que la nube s'est terminée.
00:15:02 Et Olivier Faure aussi, sans doute, puisqu'il s'est déshonoré, Olivier Faure.
00:15:07 Déshonoré.
00:15:08 C'est ça la réalité.
00:15:09 Et le parti socialiste avec lui.
00:15:11 Il n'a jamais réussi à exister.
00:15:12 Et avec le parti socialiste avec lui.
00:15:13 Depuis juin 2022.
00:15:14 Écoutons ce qui se passe à Sarcelles avec le sujet de Tony Pitaro.
00:15:19 Sécurité renforcée devant tous les lieux de culte fréquentés par la communauté juive.
00:15:27 Comme ici, près de la grande synagogue de Sarcelles.
00:15:30 Malheureusement, il doit y avoir des émeutes entre notre communauté.
00:15:33 Et ça, ça peut arriver.
00:15:35 C'est déjà arrivé, ce n'est pas la première fois.
00:15:37 Il faut être vigilant.
00:15:39 Et c'est pour ça, je pense, que les autorités vont prendre compte.
00:15:42 Et qu'ils vont faire attention dans ce sens-là.
00:15:44 Si on est tous unis, les Juifs, on n'a rien à craindre.
00:15:47 Même en France, même partout.
00:15:50 Comme on est en général assez unis, on est très solidaires d'Israël.
00:15:56 Des citoyens vigilants et qui suivent de près la situation en Israël.
00:16:00 Ce franco-israélien est sous le choc.
00:16:03 J'ai vu des vidéos, moi et ma femme, on n'a pas dormi de la nuit.
00:16:06 C'est troublant, c'est des choses qui n'ont jamais été faites auparavant.
00:16:11 Ni par eux, ni par personne.
00:16:13 Notre peuple juif, il a vécu des guerres.
00:16:16 Là, ce qu'ils ont fait ce week-end, c'est impardonnable.
00:16:20 En 48 heures, une vingtaine de faits antisémites ont été recensés.
00:16:24 Et dix personnes ont été interpellées sur le territoire national.
00:16:27 Il y en a une qui a montré son courage hier.
00:16:33 C'est Cyril Haddouna qui a pris la parole dans son émission.
00:16:36 Je voulais qu'on écoute Cyril.
00:16:38 Je serai toujours juif, bien entendu.
00:16:43 Dans mon cœur, dans mon sang, je serai toujours.
00:16:46 Et j'aurai toujours mes amis musulmans avec moi.
00:16:49 Ce seront toujours mes amis et je les aiderai.
00:16:52 Quoi qu'il arrive, comme j'ai toujours fait ici.
00:16:55 Mais je refuserai toujours d'être ami avec des terroristes.
00:17:00 Et ce qu'a fait la France insoumise,
00:17:02 le clientélisme de la France insoumise, on en parlera tout à l'heure,
00:17:06 la France insoumise joue un jeu très dangereux.
00:17:09 Qu'ils aillent chercher les voix des musulmans avec plaisir.
00:17:14 Au contraire, bravo à eux parce que les musulmans,
00:17:17 ils ont besoin aussi d'avoir un parti qui les soutient.
00:17:20 Peut-être plus que les autres.
00:17:22 Mais qu'ils aillent chercher les voix des terroristes,
00:17:25 il faudra qu'ils rendent des comptes à un moment et qu'ils les rendent très vite.
00:17:29 – C'est vrai que ce sont des voix de la société civile
00:17:31 qui viennent aujourd'hui porter cette parole-là.
00:17:35 Et on regrette que ce qu'on appelle parfois les "people"
00:17:39 ne montent pas au créneau, en tout cas je ne les ai pas beaucoup entendus,
00:17:42 samedi… – Non, merci.
00:17:45 Non, merci, vous avez dit qui ?
00:17:48 – Voilà, je ne les ai pas beaucoup entendus
00:17:50 et je sais pourquoi ils préfèrent rester muets.
00:17:53 Palestine vivra, Palestine vaincra.
00:17:56 150 personnes se sont rassemblées au centre de Lyon hier
00:17:59 en soutien à la résistance palestinienne
00:18:01 avant d'être rapidement dispersées par les forces de l'ordre.
00:18:03 La manifestation avait été interdite lundi matin
00:18:05 par la préfecture d'Urone en raison du risque de trouble à l'ordre public.
00:18:08 Et précisément Rémi Perraud est avec nous,
00:18:11 vous êtes délégué national de l'Uni.
00:18:12 Je voulais savoir simplement ce qui se passe dans les facs aujourd'hui
00:18:15 parce que j'ai vu des jeunes gens arborer le drapeau palestinien,
00:18:20 à Dauphine même, c'était hier, vous avez sans doute vu
00:18:24 sur les réseaux sociaux ces photos.
00:18:26 Et je voulais savoir le climat qui pouvait exister dans les facultés
00:18:29 et comme vous êtes au cœur de ce sujet,
00:18:32 vous avez demandé de venir ce matin.
00:18:34 – Alors oui, effectivement c'est un vrai problème dans les universités
00:18:37 que finalement cette apologie du terrorisme du Hamas
00:18:41 et plus globalement il y a un problème d'antisémitisme aussi.
00:18:46 On a vu ce week-end commencer à fleurir des communiqués de presse
00:18:50 de la part d'organisations d'extrême gauche
00:18:52 qui sont représentatives dans les universités,
00:18:54 qui ont des élus étudiants et qui ont d'ailleurs des subventions annuelles
00:18:58 données par le ministère de l'Enseignement supérieur.
00:19:00 Donc des communiqués exprimant leur soutien
00:19:03 à ce qu'ils appellent la résistance palestinienne
00:19:05 en n'ayant pas un seul mot pour les civils israéliens
00:19:08 qui ont été tués ou enlevés.
00:19:10 Et on a vu à partir d'hier matin,
00:19:13 plusieurs stands dans différentes universités
00:19:16 affichant le soutien là encore à la résistance,
00:19:20 à ce qu'ils appellent la résistance palestinienne.
00:19:22 Des tracts, des affiches un petit peu partout
00:19:25 et on sent qu'il y a une ambiance absolument terrible
00:19:29 pour les étudiants juifs qui, certains nous ont dit,
00:19:33 devoir se cacher, devoir cacher le fait qu'ils soient juifs
00:19:35 parce qu'ils se sentent extrêmement mal à l'aise
00:19:38 vis-à-vis de ces associations d'extrême gauche
00:19:40 qui font elles aussi du clientélisme électoral.
00:19:43 Je vous propose d'écouter Marine Le Pen
00:19:46 parce que ce que vous dites là,
00:19:48 c'est ce qu'on dit parfois ici,
00:19:49 parce qu'on vous avait souvent invité,
00:19:51 mais en fait c'est dans tous les domaines,
00:19:52 la société française ne voit pas venir
00:19:55 depuis tant d'années cet intégrisme religieux
00:19:57 au nom du "pas de vague".
00:19:59 Et tous les sujets, on peut les aborder
00:20:03 avec ce critère "pas de vague".
00:20:05 Marine Le Pen, qui était présente tout à l'heure
00:20:08 sur CNews et sur Europe 1,
00:20:09 a résumé la situation avec Sonia Mabrouk.
00:20:11 Écoutons-la.
00:20:12 Le parti du président n'est pas très clair non plus,
00:20:16 il faut être tout à fait honnête.
00:20:17 Renaissance ?
00:20:18 Il y a eu un vote au Parlement européen en juillet
00:20:23 sur les relations avec l'autorité palestinienne.
00:20:25 Il y a eu toute une série d'amendements
00:20:27 que Renaissance a refusé de voter.
00:20:29 Ils ont voté contre.
00:20:30 Les amendements disaient quoi ?
00:20:31 Israël est un État souverain qui a le droit
00:20:33 de se défendre contre le terrorisme.
00:20:35 Ils ont voté contre.
00:20:36 Il faut un meilleur contrôle des fonds versés
00:20:38 par l'Union européenne à la Palestine.
00:20:40 Ils ont voté contre.
00:20:41 Un amendement appelait à un arrêt immédiat
00:20:44 du terrorisme palestinien.
00:20:45 Ils ont voté contre.
00:20:46 Un amendement s'inquiétait du comportement du Hamas
00:20:49 qui veut une solution à un seul État.
00:20:50 Et donc la feinte de l'État d'Israël.
00:20:52 Ils ont voté contre.
00:20:53 Donc, il y a un moment, il faut que tout le monde
00:20:55 prenne conscience.
00:20:56 Qu'est-ce que vous tirez comme conclusion
00:20:58 de ce que vous êtes en train de dire ?
00:20:59 Qu'ils sont complices aussi ?
00:21:00 Parce qu'on va parler dans quelques instants
00:21:01 de la France insoumise.
00:21:02 Si c'est une complicité...
00:21:03 C'est une naïveté ?
00:21:04 Je ne sais même pas si c'est une naïveté.
00:21:06 C'est...
00:21:07 Pas de vagues.
00:21:08 Parce que c'est ça en réalité.
00:21:10 Ce dont notre pays meurt depuis des années
00:21:13 face à la lutte qui est nécessaire
00:21:15 contre le fondamentalisme islamiste.
00:21:17 Pas de vagues.
00:21:18 Pas de vagues dans l'éducation.
00:21:20 Pas de vagues à l'hôpital.
00:21:21 Pas de vagues dans les associations.
00:21:23 Pas de vagues dans les clubs de sport.
00:21:24 Pas de vagues avec le conflit israélo-palestinien.
00:21:29 Pas de vagues.
00:21:30 Ce dont notre pays meurt depuis tant d'années,
00:21:34 c'est pas de vagues.
00:21:36 Charlotte Dornelas, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:21:38 Oui, il y a le pas de vagues,
00:21:40 mais il y a aussi une opposition, très claire.
00:21:42 Il y a des gens qui ne sont pas d'accord.
00:21:43 Je veux dire,
00:21:44 ce n'est pas simplement la question de...
00:21:46 Il ne faut pas de vagues.
00:21:47 Il y a des gens qui ont affronté
00:21:48 les gens qui ouvraient les yeux.
00:21:49 Parce que ce n'est pas vrai que pendant 30 ans,
00:21:50 personne n'a rien vu.
00:21:51 Il y a beaucoup de gens qui ont vu venir les choses,
00:21:53 qui ont parlé et qui se sont fait insulter
00:21:55 beaucoup plus largement que ceux
00:21:57 que tout le monde vous hogémonie aujourd'hui.
00:21:59 C'était très largement l'indignation permanente
00:22:01 sur les gens qui ouvraient les yeux,
00:22:03 ce qu'on a appelé l'extrême droite pendant des années.
00:22:05 Vous surfez sur la haine, vous agitez les peurs.
00:22:07 Ça a été distribué très largement.
00:22:09 Donc, là, aujourd'hui, tout le monde vient
00:22:12 et on distribue les bons points, les mauvais points.
00:22:14 Désolée, tout ça est une histoire bien plus large
00:22:16 que Jean-Luc Mélenchon ou quelques-uns de ses affiliés.
00:22:19 40 ans de défaite intellectuelle.
00:22:21 40 ans de combat culturel perdu.
00:22:23 40 ans de facture payée en même temps.
00:22:25 Ou gagnée,
00:22:26 parce qu'il y en a qui menaient tout simplement
00:22:27 un autre combat, tout simplement.
00:22:28 Et ça, c'est une phrase clé.
00:22:30 La France paye toutes ses factures en même temps.
00:22:32 La manière dont ils analysent,
00:22:34 la manière dont le vocabulaire
00:22:36 qui est utilisé pour parler d'Israël,
00:22:37 c'est un vocabulaire qu'on connaît très bien en France,
00:22:39 c'est une colonisation.
00:22:40 Donc, le terrorisme est autorisé
00:22:42 pour lutter contre la colonisation.
00:22:44 Et c'est l'histoire sans fin des porteurs de valise.
00:22:47 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:22:48 On connaît cette histoire par cœur ici.
00:22:49 Et c'est quand même plus large que Jean-Luc Mélenchon,
00:22:51 si je puis me permettre.
00:22:52 Bonne soirée, Robette.
00:22:53 Non, mais il y a deux choses.
00:22:54 Il y a beaucoup de choses, en fait, dans ce que vous dites.
00:22:57 Mais pardonnez-moi, mais d'abord,
00:22:59 il y a une politique arabe de la France.
00:23:01 - Ah bon ?
00:23:02 - Non, mais attendez, qui existe depuis 60 ans.
00:23:05 Je ne sais pas si vous avez remarqué,
00:23:07 mais par exemple, l'Algérie ou la Tunisie,
00:23:10 pour prendre deux pays très proches,
00:23:12 qui ont des communautés ici de binationaux importantes,
00:23:15 sont deux pays qui ont applaudi l'assaut du Hamas.
00:23:20 Ce sont deux pays qui se sont réjouis
00:23:23 du crime contre l'humanité qui vient d'être commis.
00:23:26 Et il y a dans la prudence des autorités françaises,
00:23:30 peut-être, ou en tout cas dans leur retenue,
00:23:32 une prudence qu'il ne faut pas non plus totalement mépriser.
00:23:37 Parce que hier, la tour Eiffel était pavoisée aux couleurs d'Israël
00:23:41 et l'émotion générale nous portait à l'empathie vis-à-vis des Israéliens
00:23:47 qui affrontent une épreuve épouvantable
00:23:50 qui vient d'avoir le Bataclan le 11 septembre.
00:23:52 On a dit tout ça depuis trois jours.
00:23:54 Mais demain, l'épreuve morale va être autrement plus difficile
00:23:58 parce que demain, la guerre...
00:24:00 Vous savez, il n'y a que deux côtés à une barricade.
00:24:03 Et dans une guerre, il y a une ligne de front, il y a deux côtés.
00:24:07 Et demain, vous allez avoir évidemment des tas de morts,
00:24:12 des souffrances de tous les otages,
00:24:14 non seulement les otages israéliens dont on parlait tout à l'heure,
00:24:17 qui vont être immolés, peut-être, j'espère que non,
00:24:20 mais il y aura aussi les civils palestiniens
00:24:22 qui sont pris depuis très longtemps en otage
00:24:25 par un régime, une camarilla de barbus absolument implacables
00:24:31 et qui tiennent leur territoire d'une manière...
00:24:34 qui le verrouille vraiment.
00:24:36 Et donc la sympathie ira vers...
00:24:38 On dira "mais arrêtez, halte au feu !
00:24:40 Comment peut-on massacrer comme ça impunément ?
00:24:43 Vous allez voir comment ça va monter."
00:24:45 La terre ouefel n'était pas voisée hier en bleu et blanc,
00:24:47 mais je pense que l'épreuve, elle est à venir.
00:24:50 - Je complète, parce que je suis absolument d'accord,
00:24:52 je complète simplement.
00:24:53 Moi, je parlais de ce qui se passe en France et en Europe.
00:24:56 Et ce conflit n'est compris par personne ici.
00:24:58 Il est simplement importé de manière binaire
00:25:00 par rapport à ce qu'on a chez nous.
00:25:02 C'est tout.
00:25:03 Personne n'essaye de comprendre ce qui se passe là-bas
00:25:04 depuis 70 ans.
00:25:05 Je suis absolument d'accord avec vous.
00:25:07 - Les gens ont très bien compris ce qui se passe en France.
00:25:10 Et c'est pourquoi, d'ailleurs, Gérald Darmanin
00:25:12 tout de suite a dit "des lieux de culte sont sécurisés",
00:25:15 ce qui montre leur grande inquiétude.
00:25:17 C'est pourquoi, sans doute,
00:25:18 Elisabeth Borne n'était pas présente non plus hier,
00:25:21 parce que les émeutes sont passées par là
00:25:24 et on danse sur un volcan.
00:25:27 C'est ça, la réalité.
00:25:28 Et l'exécutif le sait.
00:25:30 Et je ne peux pas lui donner tort d'agir avec prudence.
00:25:33 - Là où je suis d'accord, c'est que la prudence
00:25:35 n'est pas que vis-à-vis de ça.
00:25:37 - Bien sûr de la lâcheté, mais...
00:25:38 - C'est quoi être arabe ?
00:25:40 - On va marquer une pause, mais il est bien tard.
00:25:43 - Être arabe, c'est...
00:25:44 - Il est bien tard.
00:25:45 Il est bien tard.
00:25:46 Et il est peut-être même trop tard.
00:25:48 - On va marquer une pause, en tout cas.
00:25:50 Je vous remercie, Gauthier.
00:25:51 On va recevoir le général Clermont.
00:25:53 Sauf si vous voulez ajouter un dernier mot sur la politique
00:25:58 et sur Gérard Darmanin.
00:26:00 Pardonnez-moi, Emmanuel Macron est en Allemagne encore aujourd'hui.
00:26:04 - Oui, ils ont fait une déclaration commune
00:26:06 avec ses différents homologues.
00:26:08 Et ce qu'on peut dire quand même,
00:26:09 parce que je voulais dire un mot rapidement,
00:26:11 parce que hier, j'ai fait la manifestation
00:26:13 et on me l'a fait remarquer, parce qu'on dit tout le temps
00:26:15 que le Parti communiste, effectivement,
00:26:17 se dissocie de la France insoumise.
00:26:18 Et un téléspectateur est venu m'engueuler.
00:26:20 Et il a eu raison, parce qu'on oublie trop souvent de dire
00:26:22 que ceux qui ont déposé une résolution à l'Assemblée nationale
00:26:25 pour qualifier la politique d'Israël d'apartheid,
00:26:27 c'était le parti de Fabien Roussel.
00:26:29 Donc c'est vrai que c'est toujours plus contrasté en plus que...
00:26:31 - Et qu'est-ce qui va se passer à l'Assemblée nationale aujourd'hui ?
00:26:34 On va faire une minute de silence.
00:26:35 Mais comme on a fait une minute de silence pour Naël...
00:26:37 - Oui.
00:26:38 - C'est-à-dire que toutes ces minutes de silence...
00:26:40 - Perdant en force.
00:26:41 - Oui, mais évidemment.
00:26:42 Parce que c'est pas la même chose que...
00:26:44 Madame Braune-Pivet, qui a peur de la France insoumise,
00:26:47 elle a peur, physiquement peur...
00:26:49 - Comment elle a peur ?
00:26:50 - Je termine.
00:26:51 Elle a peur, physiquement peur, de la France insoumise.
00:26:53 Elle devrait faire quelque chose de plus important, me semble-t-il.
00:26:57 Pourquoi pas aller dehors avec tous les députés, les écharpes,
00:27:01 faire un truc plus... un truc.
00:27:03 Faire quelque chose de plus symbolique.
00:27:05 Mais elle en a peur.
00:27:06 Comme dans des rédactions, parfois,
00:27:08 certains ont peur de la France insoumise,
00:27:09 comme dans l'espace médiatique, on a peur de la France insoumise.
00:27:11 - Et là, dans certaines rédactions, on vit très mal ce qui s'est passé hier
00:27:13 dans la manifestation, où la gauche a été mal accueillie,
00:27:16 mais où Éric Zemmour et les députés du Rassemblement National
00:27:18 ont été bien accueillis.
00:27:19 Là, il y a des papiers ce matin, ils s'en remettent pas.
00:27:21 - Madame Braune-Pivet n'a pas hésité une seconde
00:27:23 à décommander le film, à annuler la projection.
00:27:26 - Mais c'est la moindre des choses, mais il était commandé !
00:27:28 - Oui, vous disiez qu'elle en a peur.
00:27:30 - Mais vous vous rendez compte qu'il était...
00:27:32 - Oui, d'accord, mais elle ne le savait pas, et personne ne le savait.
00:27:35 - Et donc, à partir du moment où elle l'a su, elle l'a annulé, ce film.
00:27:40 - Madame Braune-Pivet, elle a été interrogée ces dernières heures
00:27:44 pour lui demander ce qu'elle souhaitait faire cet après-midi,
00:27:50 et elle a dit "je vais appeler Madame Rabault, qui est de la France insoumise,
00:27:53 pour voir avec elle".
00:27:54 - Du PS. - Du PS, allez, du PS.
00:27:56 - Et ça va être très tendu, cet après-midi, à la Salle Nationale.
00:27:58 - Bien sûr ! Mais parce que tout ça...
00:28:00 - Les députés insoumis, quand ils vont tenter de prendre la parole,
00:28:02 les députés Renaissance vont pas laisser leur...
00:28:04 - Bon, on marque une pause, on est très en retard.
00:28:07 Merci Gauthier, on reçoit le général Clermont. À tout de suite.
00:28:10 - Le général Bruno Clermont, qui est consultant en défense pour CNews
00:28:17 et qui est désormais présent avec nous, nous a rejoint.
00:28:21 Vous nous direz si une attaque terrestre est possible d'Israël.
00:28:25 Somaya Labidi nous rappelle les titres en attendant.
00:28:31 - Des hommes du Hamas se cachent toujours en Israël.
00:28:34 Environ 1 500 corps de combattants du mouvement terroriste ont été retrouvés.
00:28:38 Un nouveau bilan communiqué par l'armée israélienne,
00:28:41 Tzaïel, qui ajoute qu'au quatrième jour des hostilités,
00:28:44 l'armée a plus ou moins repris le contrôle de la clôture à la frontière avec Gaza.
00:28:48 Mais des infiltrations peuvent encore arriver.
00:28:52 Et puis l'inquiétude face au sort des otages.
00:28:55 Le Hamas menace de les exécuter en cas de frappe sans préavis.
00:28:59 Une menace qui intervient après le siège total,
00:29:02 débuté hier par Israël sur la borne de Gaza.
00:29:05 Et puis Jean-Luc Mélenchon est, je cite,
00:29:08 "un ennemi de la République", estime le président du CRIF.
00:29:11 Yonatan Harfi ajoute que la position du leader des Insoumis
00:29:14 sur l'attaque du Hamas contre Israël est, je cite, "abjecte".
00:29:17 Jean-Luc Mélenchon a choisi de ne pas s'exprimer en solidarité avec Israël,
00:29:21 mais de légitimer le terrorisme par sa mise en équivalence
00:29:24 entre Israël et le Hamas.
00:29:27 Et comment le Hamas a-t-il réagi sur RMC ce matin ?
00:29:30 Rémi Perrad est avec nous, il est délégué national de l'Uni,
00:29:33 et il parlait tout à l'heure de la difficulté d'être étudiant juif
00:29:37 aujourd'hui dans une faculté.
00:29:40 Et vous vouliez évoquer également la complaisance qui existe dans ces facultés.
00:29:43 C'est pour ça, ce matin, je vous ai demandé d'être présent.
00:29:46 C'est ça, c'est que les universités sont parfaitement au courant
00:29:49 de ces mobilisations. Je vous ai cité l'exemple d'hier tout à l'heure.
00:29:53 Et elles laissent faire tout ça, elles transmettent même certains communiqués de presse.
00:29:58 C'est-à-dire que l'association Solidaires étudiants a communiqué
00:30:02 en disant qu'elle soutenait les terroristes du Hamas.
00:30:06 Elle ne les a pas appelés comme ça, évidemment.
00:30:09 Elle a appelé ça la résistance palestinienne.
00:30:12 C'est quoi l'association Solidaires étudiants ?
00:30:14 C'est une association d'extrême gauche qui est représentative dans certaines universités.
00:30:18 Et donc elle a communiqué en disant qu'elle soutenait ce qu'elle appelle
00:30:21 la résistance palestinienne dans toutes ses formes, dans toutes ses options,
00:30:24 dans toutes ses modalités. Et une école, une grande école a transmis
00:30:29 ce communiqué aux étudiants.
00:30:31 Également, Sciences Po Paris connaît une association en son sein,
00:30:34 une association qui est domiciliée à Sciences Po Paris,
00:30:36 qui s'appelle Sciences Palestine.
00:30:39 Et qui, pareil, a communiqué en soutien à ce qu'elle a appelé
00:30:43 la résistance palestinienne.
00:30:44 Et ces associations ne seront pas dissoutes ?
00:30:46 C'est ce qu'on appelle de nos voeux.
00:30:48 La ministre de l'enseignement supérieur a réagi hier soir.
00:30:52 Pour une fois, on peut saluer une réaction plutôt rapide.
00:30:55 Le problème c'est que c'est bien de réagir, maintenant il faut agir.
00:30:57 Et il faut donc effectivement dissoudre ces associations,
00:31:01 empêcher qu'elles obtiennent des subventions.
00:31:03 Je le rappelle, c'est 100 000 euros par an de subvention
00:31:05 pour les associations d'extrême gauche.
00:31:07 Si je peux me permettre, ces groupuscules qui peuvent faire beaucoup de bruit,
00:31:11 ils pèsent combien ?
00:31:12 Je veux dire, en part de voix parmi les étudiants dans les syndicats étudiants,
00:31:16 c'est quoi ? C'est 2% ? C'est 5% ?
00:31:18 Alors actuellement, l'union étudiante qui regroupe toutes ces associations
00:31:22 d'extrême gauche qui ont proféré tout ce dont on vient de parler,
00:31:27 est la deuxième organisation étudiante de France.
00:31:30 Donc elle est assez représentative.
00:31:33 Non mais c'est des minorités acclives, sans doute.
00:31:35 J'ai envie de dire que ce n'est pas le sujet.
00:31:37 Le sujet c'est qu'elle ne devrait pas exister.
00:31:39 Voilà, et qu'elle ne devrait pas être subventionnée.
00:31:41 Et que là encore, c'est le pas de vague.
00:31:43 C'est-à-dire que c'est invraisemblable ce qui se passe dans ce pays
00:31:46 depuis tant d'années, et notamment dans l'université.
00:31:48 C'est invraisemblable.
00:31:50 Il y a une grande lâcheté.
00:31:51 Est-ce qu'un jour, il va pouvoir exister une réaction dans ce pays
00:31:57 par rapport à l'extrême gauche, radicale, intégriste, religieuse parfois ?
00:32:01 Vous prenez par exemple Sciences Po.
00:32:03 Il y a cette association dont vous parlez.
00:32:05 Sciences Po, il y a un étudiant qui s'appelle Omri Ran,
00:32:08 qui a été étudiant à Sciences Po, et évidemment, tout à fait logiquement,
00:32:12 je crois que c'est hier ou avant-hier,
00:32:14 la direction de Sciences Po a publié sa photo en disant "c'est terrible".
00:32:18 Et en même temps, il y a à Sciences Po cette association.
00:32:22 C'est juste pas possible.
00:32:24 Alors, l'État gantissime, il s'écoute ou non ?
00:32:26 C'est plus pluraliste.
00:32:28 C'est plus pluraliste qu'on ne le sent.
00:32:31 On ne sent pas que l'extrême gauche est dominante dans les universités.
00:32:33 Mais personne ne le sait.
00:32:34 Je peux vous l'assurer.
00:32:35 Vous-même, vous avez un certain poids.
00:32:38 Mais Philippe, c'est quoi le pluralisme avec le terrorisme ?
00:32:42 C'est la phrase de Jean-Luc Godard, "10 minutes pour les juifs, 10 minutes pour les terroristes".
00:32:48 Il n'y a pas de pluralisme face à une extrême gauche qui censure constamment,
00:32:51 qui insulte, qui frappe, qui est violente.
00:32:54 C'est l'exemple que tu donnes tout de suite de Sciences Po.
00:32:56 Écoutons Gérald Darmanin.
00:32:58 Enfin, on sait ce qui se passe dans les facultés.
00:33:00 Arrêtez de... Ouvrez les yeux, bon sang de bois !
00:33:05 Ce sont les mêmes qui bloquent les facs.
00:33:08 Là, vous ne montrez qu'une partie de la réalité des universités.
00:33:12 Malheureusement, les étudiants en fac de lettres,
00:33:16 là où c'est le plus à gauche, le subissent.
00:33:19 On a eu des témoignages d'étudiants juifs qui nous expliquent
00:33:22 que notamment dans ces facultés-là, ils ne se sentent plus à l'aise.
00:33:25 Et là, vous n'aurez pas un complément d'enquête là-dessus.
00:33:28 Ça, ça n'existera pas.
00:33:29 Ce qui se passe dans les facs, un complément d'enquête, ça, ça n'existera pas.
00:33:32 Bien évidemment.
00:33:33 Écoutons Gérald Darmanin sur la menace et les tags antisémites.
00:33:37 J'ai reçu les trois présidents des institutions juives de notre pays
00:33:42 et monsieur le grand rabbin de France, avec lequel nous avons fait un point,
00:33:45 un point de sécurité, de situation, pour leur redire
00:33:48 qu'aucune menace caractérisée n'était connue sur le sol national
00:33:52 qui touchait nos compatriotes juifs.
00:33:54 Mais évidemment qu'il y avait énormément, et c'est normal, d'appréhensions.
00:33:59 Et même, nous avons constaté depuis samedi,
00:34:02 depuis les événements absolument ignobles et dramatiques
00:34:04 qui se sont déroulés en Israël, des faits antisémites.
00:34:08 Une vingtaine de faits recensés sur le territoire national,
00:34:12 un peu partout sur le territoire national.
00:34:14 Et la présence massive des policiers et des gendarmes
00:34:16 ont permis d'interpeller d'ailleurs dix personnes.
00:34:18 On termine la partie française, si j'ose dire,
00:34:20 avant avec vous d'envisager ce qui se passe en Israël.
00:34:23 Je voulais qu'on écoute Éric Zemmour, l'analyse politique qu'il fait
00:34:26 sur la gauche, sur Jean-Luc Mélenchon et sur l'avenir politique.
00:34:30 La grande leçon, je pense que c'est la grande leçon de la présidentielle de 2022,
00:34:35 c'est qu'il y a eu l'émergence, l'accouchement d'un peuple islamo-gauchiste
00:34:41 à l'occasion de cette présidentielle de 2022,
00:34:45 sous les auspices de Jean-Luc Mélenchon.
00:34:47 Jean-Luc Mélenchon restera dans l'histoire, pour moi,
00:34:51 comme celui qui a forgé ce peuple islamo-gauchiste.
00:34:55 En 2022, 70% des musulmans ont voté Jean-Luc Mélenchon.
00:35:00 Et Jean-Luc Mélenchon va plus loin, car il aime les théories
00:35:05 et les références historiques.
00:35:07 Jean-Luc Mélenchon compare ce peuple islamo-gauchiste
00:35:10 aux tiers-États français.
00:35:12 Je ne sais pas si on se rend compte de ce que signifie cette comparaison.
00:35:16 Le tiers-État en 1789, c'est les bourgeois, les paysans,
00:35:22 qui vont prendre le pouvoir et exécuter, guillotiner, tuer ou exiler
00:35:29 ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, c'est-à-dire les aristocrates,
00:35:33 les prêtres, etc.
00:35:35 C'est le sort que M. Mélenchon nous réserve.
00:35:38 Pour lui, aujourd'hui, le nouveau peuple français
00:35:41 est ce peuple islamo-gauchiste, c'est-à-dire d'abord les musulmans,
00:35:45 dans les banlieues et ailleurs, qui s'agrègent à ce peuple,
00:35:50 la cohorte woke des minorités, soit-disant persécutées
00:35:55 par l'homme blanc hétérosexuel.
00:35:57 Ce qui est important à bien comprendre,
00:35:59 parce qu'on vit sous des schémas anciens,
00:36:01 on appelle gauche des gens qui ne sont pas d'accord avec LFI.
00:36:05 Mais il faut bien que les gens comprennent,
00:36:07 des gens comme Roussel, des gens comme d'autres,
00:36:10 qui s'affichent pour plaire aux médias en opposition à LFI,
00:36:15 c'est qu'il n'y a pas d'électeur derrière ces gens-là.
00:36:17 Aujourd'hui, il n'y a plus d'électorat à gauche
00:36:20 sans ce peuple islamo-gauchiste.
00:36:22 – C'est une analyse politique.
00:36:24 – Alors, non, il y a plein de désaccords.
00:36:27 Il y a le fait que, lorsque Éric Zemmour dit
00:36:30 "70% des musulmans ont voté pour Mélenchon",
00:36:33 70% des musulmans n'ont pas voté pour Mélenchon.
00:36:35 C'est-à-dire, dans les électeurs musulmans qui ont voté,
00:36:39 c'est-à-dire notamment, ça c'est totalement autre chose.
00:36:41 Et ça, il faut absolument le préciser.
00:36:43 Il faut absolument le préciser, parce que moi je suis désolé,
00:36:45 je passe aussi mon temps, comme vous,
00:36:48 à entendre des gens qui sont du culture arabo-musulmane
00:36:51 qui disent "par pitié, aidez-nous, nous sommes pris en otage".
00:36:55 Donc il faut le dire avec force, et ici.
00:36:58 Ça c'est le premier point.
00:36:59 Maintenant, le deuxième point.
00:37:00 Bien sûr qu'Éric Zemmour a été le premier à parler d'islamo-gauchisme.
00:37:05 Et là-dessus, il a raison.
00:37:06 Ce n'est pas parce qu'Éric Zemmour apprend le concept d'islamo-gauchisme,
00:37:10 on le voit là, au sens chimique du terme,
00:37:13 le sens qu'il y a un islamo-gauchisme, on le voit dans les communiqués,
00:37:16 c'est pas simplement révolution permanente,
00:37:18 c'est pas simplement lfi, mais on le voit partout.
00:37:20 Donc oui, cet islamo-gauchisme,
00:37:22 quand vous en parlez ici, tout le monde rionnait.
00:37:24 - Il dit "il n'y a plus de gauche sans".
00:37:26 - Oui, mais c'est le truc.
00:37:27 - C'est ça qui est intéressant.
00:37:28 Il dit "il n'y a plus de gauche sans, précisément, l'islamo-gauchisme".
00:37:32 - Ce que je trouve totalement irréel dans le commentaire d'Éric Zemmour,
00:37:36 c'est qu'on ne parle jamais autant de lfi au moment où ils sont le plus en difficulté.
00:37:41 Ce qui s'est passé ce week-end,
00:37:43 c'est la renaissance d'une gauche républicaine qui assume ses positions,
00:37:49 alors que depuis une grosse année,
00:37:51 ils ne l'assumaient plus, ils n'osaient plus l'assumer.
00:37:53 Et donc, c'est là où je trouve un peu nos discussions.
00:37:56 - C'est ce que dit Olivier Faure, dans cet esprit-là, vous ?
00:37:57 - Oui, parce que même si vous suivez l'étude d'Olivier Faure,
00:38:00 vous voyez très bien l'évolution.
00:38:01 - Vous avez vu le communiqué du PS ?
00:38:03 - Si je peux juste terminer,
00:38:05 on n'a jamais parlé autant de Mélenchon
00:38:08 comme si c'était l'hydre à mille têtes qui repoussait partout
00:38:12 au moment où ils sont en train de se marginaliser.
00:38:15 Moi, je vous avais déjà dit, au moment des émeutes,
00:38:17 Mélenchon en train de se suicider,
00:38:19 la deuxième balle du suicide, si je peux me permettre,
00:38:22 c'était ce week-end.
00:38:23 Donc, et les filles ?
00:38:25 Et vous le verrez, il y aura des élections européennes pour les partager, pour savoir...
00:38:28 - Ça ne me frappe pas dans le communiqué du PS, je le répète.
00:38:30 - Oui, mais je ne partage pas votre analyse.
00:38:32 - Je n'ai pas entendu Olivier Faure dire "je condamne la position de..."
00:38:35 - Bah si, évidemment.
00:38:36 - Je ne l'ai pas entendu comme ça.
00:38:37 - Il a toussé Twitter.
00:38:38 Excusez-moi, on peut faire plein de critiques à Olivier Faure,
00:38:40 mais depuis le début, depuis samedi matin, il le condamne.
00:38:43 - Philippe, je vais reprendre ce qu'a dit Gauthier Lebret,
00:38:46 et il a mille fois raison.
00:38:48 C'est-à-dire qu'il y a un groupe, un inter-groupe,
00:38:51 nu, à l'Assemblée nationale.
00:38:54 Rester dans cet inter-groupe avec les personnes de la LFI,
00:38:57 je suis désolé, c'est une forfaiture.
00:38:59 On peut prendre après toutes les postures qu'on veut, c'est une forfaiture.
00:39:02 Et de toute façon, on a l'habitude,
00:39:04 ils ont eu, en effet, ils ont fait apparemment leur révolution,
00:39:08 leur Bad Gözösberg sur l'islamisme.
00:39:10 Après, disent-ils, après les attentats de Charlie Hebdo.
00:39:13 Et ensuite après, ça a continué.
00:39:15 Ils l'ont fait ensuite après, non mais attendez, etc.
00:39:18 Après le Bataclan, et ensuite après, ça a repris.
00:39:21 Et toujours, tous, ils ont toujours la même sémantique à gauche.
00:39:25 Il y a toujours la même sémantique.
00:39:27 On parle toujours d'apartheid, on parle toujours de colons,
00:39:30 on parle toujours de résistance.
00:39:32 On parle toujours de colonisation, c'est ce que disait Charles-Henri Danis.
00:39:35 Tant que la gauche ne se sera pas débarrassée...
00:39:38 - Écoutez, je suis désolé, je viens de voir tous les tweets d'Olivier Faure.
00:39:41 À aucun moment, il ne parle de Jean-Luc Mélenchon.
00:39:43 - Non, mais... - Je suis désolé de vous le dire.
00:39:46 - ... la condamnation des attentats du Hamas.
00:39:48 Il l'a fait depuis le samedi matin.
00:39:50 - Je suis désolé de vous le dire, vous avez dit "il a condamné Jean-Luc Mélenchon".
00:39:53 La réponse est non.
00:39:55 - Non, j'ai dit "il a condamné les attentats du Hamas depuis le samedi matin".
00:39:57 - Eh bien moi, j'attends qu'il condamne Jean-Luc Mélenchon.
00:39:59 J'attends qu'il condamne Jean-Luc Mélenchon.
00:40:02 - Vous déplacez la discussion ? - Non, non, non, je ne la déplace pas du tout.
00:40:05 Je ne la déplace pas du tout. Elle est parallèle.
00:40:08 - Moi, je vous dis que ce week-end, entre les émeutes et ce qui s'est passé ce week-end,
00:40:13 vous avez une rupture profonde où El-Effi se suicide,
00:40:17 où El-Effi perd la domination sur la gauche au moment où on en parle le plus.
00:40:21 C'est quand même un peu paradoxal.
00:40:23 Ce qui serait intéressant, ce serait de comprendre le rôle de Jérôme Gage,
00:40:26 de Laurence Rossignol, qui ont tapé très fort sur El-Effi dès samedi matin.
00:40:30 - Ils sont deux. - Le terrain.
00:40:32 Sauf si vous voulez dire un mot.
00:40:34 Non, mais c'est très intéressant quand même, parce que les mots ont un sens.
00:40:37 C'est-à-dire que M. Ford, qui a déjà vendu, je le répète, son âme pour un plat de lentilles,
00:40:41 pour être député, parce qu'autrement il ne le serait pas.
00:40:44 Il n'a pas découvert qui est Jean-Luc Mélenchon hier,
00:40:48 et à aucun moment dans ses tweets, il l'a condamné. Point.
00:40:51 - Vous avez raison sur Mélenchon, sur Olivier Ford.
00:40:54 Il est tellement sous pression de tous ses élus, qu'il va être obligé de bouger.
00:41:00 A l'enfer, il n'y parie.
00:41:02 - Ce qui n'est pas exactement, c'est que les socialistes bénéficient d'une impunité sur ce sujet,
00:41:05 là où à droite, on a une impunité.
00:41:07 - Pourquoi une impunité ? Quelle impunité ?
00:41:09 - Vincent Herouet veut peut-être dire un mot avant que nous passions à ce qui se passe sur le terrain.
00:41:13 - Je suis désolé, mais vraiment, pardon, mais je n'ai absolument rien à dire
00:41:17 sur les hommes politiques français dont vous parlez là.
00:41:21 - Non, mais c'est intéressant. - Pardon, pardon, pardon.
00:41:24 - Non, non, dites pas que c'est prix Crocoline.
00:41:27 - Non, mais attendez, c'est question de savoir si l'assiette au beurre parlementaire,
00:41:31 la construction d'un groupe Nupes, non, mais c'est ça dont vous parlez.
00:41:35 - Il y a beaucoup de conséquences pour la société française, Vincent.
00:41:37 - Non, mais pour la société française, il y a une conséquence,
00:41:40 il y a quelque chose qui est incontournable,
00:41:42 c'est que vous avez une forte communauté juive en France,
00:41:44 et vous avez une forte communauté arabo-musulmane.
00:41:47 Et qu'être aujourd'hui maghrébin ou pakistani, c'est être proche du peuple palestinien.
00:41:56 La cause palestinienne, c'est la cause sacrée autour de laquelle,
00:42:01 c'est imaginaire, c'est de l'ordre de l'imaginaire, mais n'empêche que c'est ça,
00:42:05 ils se sentent solidaires du malheur des Palestiniens.
00:42:09 Et donc, c'est une recréation, tout ce que vous voudrez.
00:42:13 - Mais Vincent, mais Vincent. - C'est un constat.
00:42:15 Donc à partir de là, toute la gauche regarde dans les manifestations des retraites,
00:42:19 tu vois des drapeaux palestiniens.
00:42:21 - Oui, oui, oui, d'accord.
00:42:23 Mais bon, au bout du compte, tout ça est quand même...
00:42:25 - Et personne ne parle des syndicats, qui sont très intéressants.
00:42:28 - Vous avez le retour depuis samedi.
00:42:30 - Le général Clermont.
00:42:32 - Depuis samedi, vous avez le retour de la question israélo-palestinienne dans l'actualité.
00:42:38 Elle avait complètement disparu, c'est un petit conflit périphérique
00:42:41 que tout le monde avait oublié, elle est maintenant de nouveau centrale,
00:42:44 et on va vers la guerre, on va vers une guerre, une vraie guerre.
00:42:48 - Vous l'y direz, monsieur M. Binet.
00:42:49 - Ah oui, quand on voit Mme Sophie Binet dans son tweet,
00:42:51 qui ne justifie pas la masse, mais qui relativise,
00:42:55 parce qu'il y a une manière aussi de justifier en permanence,
00:42:58 c'est de relativiser, de relativiser en reprenant toujours
00:43:01 les modes d'expression, colons, apartheid, etc.
00:43:04 Et moi, honnêtement, j'en peux plus d'entendre la question de colonisation juive,
00:43:08 parce que quand j'entends ça, moi je pense aux 22 pays orientaux et maghrébins
00:43:15 qui ont été colonisés autrefois par les Arabes.
00:43:18 Voilà, et je le dis franchement.
00:43:20 - Et par rapport à Joseph ?
00:43:21 - Voilà, mais parce qu'il y a des mots que je ne peux plus entendre.
00:43:23 Quand j'entends apartheid, par exemple, ou excusez-moi, il n'y a qu'en Israël,
00:43:28 il n'y a qu'en Israël, ou par rapport à un régime,
00:43:30 on peut dire, des Arabes israéliens peuvent dire "je suis contre ce régime",
00:43:34 etc. et on parle aujourd'hui d'apartheid.
00:43:36 - Non mais, ce qui vient d'arriver est un drame épouvantable.
00:43:42 C'est un drame épouvantable, non seulement par les images gores que tout le monde a vues,
00:43:46 mais effectivement, les portes de l'enfer se sont ouvertes
00:43:48 et on a vu ce qu'il y avait dans l'enfer.
00:43:50 Mais c'est un drame épouvantable parce que les espérances d'une normalisation
00:43:54 au Moyen-Orient, de la fin de ce conflit qui a pourri l'existence depuis 60 ans,
00:44:00 l'espérance, elle est ruinée.
00:44:02 Là, on est reparti pour un Round.
00:44:05 - Super, monsieur Clermont.
00:44:07 - La question que pose Vincent Etelitsa-Chiette, c'est-à-dire,
00:44:10 est-ce qu'aujourd'hui, parler de deux États est quelque chose, honnêtement,
00:44:14 c'est une chimère, aujourd'hui.
00:44:16 - Madame Binet qui a dit "je condamne clairement les attaques du Hamas
00:44:18 parce que ce sont les civils qui vont être les premiers pénalisés".
00:44:22 Vous vous rendez compte de ce qu'elle dit ?
00:44:24 - Et les autres pages ?
00:44:26 - Non mais, c'est Madame Binet, donc c'est aussi, en fait,
00:44:29 c'est toute cette couleur politique française d'extrême gauche.
00:44:33 - Je ne peux pas vous dire autre chose, puisque c'est ce qu'elle dit.
00:44:36 "Je condamne clairement les attaques du Hamas parce que ce sont les civils qui vont être..."
00:44:39 - Le premier syndicat de France, c'est la CGT ? Non, c'est la CFDT.
00:44:42 - Mais ce n'est pas ce qu'on vous dit.
00:44:45 Ce qu'on vous dit, c'est qu'il y a l'opinion sur rue.
00:44:48 Vous ne voulez pas comprendre ce qu'on vous dit.
00:44:52 Cette dame-là...
00:44:54 - Général Clermont.
00:44:59 - Mais non, vous défendez Madame Binet.
00:45:02 - Je veux bien vous défendre, Madame Binet.
00:45:05 Ce qu'on vous explique, c'est qu'il y a deux poids, deux mesures.
00:45:08 Madame Binet, elle est du côté, manifestement...
00:45:11 - Madame Binet est binaire.
00:45:13 - Madame Binet, du côté...
00:45:16 - Sur son terrain, à elle, qui est celui, en effet, de la défense de la cause palestinienne,
00:45:21 c'est quand même le plus intelligent qu'on ait entendu.
00:45:23 Parce que ce qu'elle dit est vrai aussi, en plus du reste.
00:45:26 C'est-à-dire que condamner le Hamas pour défendre la cause palestinienne,
00:45:29 c'est moins débile que d'embrasser la cause palestinienne par le biais du Hamas.
00:45:32 C'est quand même vrai aussi.
00:45:34 - C'est le lien de causalité sur lequel je ne suis pas forcément d'accord.
00:45:37 - C'est quoi ?
00:45:38 - Peu importe. Le lien de causalité qu'elle a mis en place.
00:45:40 - Oui, j'entends, mais bon...
00:45:41 - C'est ça que j'ai vu.
00:45:42 - Monsieur Clermont a raison, au passage.
00:45:45 - Monsieur Clermont.
00:45:46 - Quelle est la question ?
00:45:47 - La question, c'est est-ce qu'une attaque terrestre massive, selon vous, est possible ?
00:45:53 Et quelles seront ses conséquences ?
00:45:56 Est-ce que par exemple Israël, on voit bien la difficulté des attaques terrestres ces dernières années.
00:46:00 Elles ne sont jamais impression efficaces. Jamais.
00:46:04 - La réponse à la question est oui, il y aura une attaque terrestre.
00:46:07 Une fois qu'on a dit ça, je pense qu'il faut présenter l'état de la situation,
00:46:10 c'est-à-dire regarder comme un militaire, les forces en présence et voir les options possibles.
00:46:14 Alors, je ne parle pas de jugement moral, vous êtes tous mieux placés que moi pour porter des jugements moraux.
00:46:18 J'essaie simplement de comprendre ce qui se passe sur le terrain.
00:46:20 - Jusque là...
00:46:21 - Pour commencer, il y a trois points importants à comprendre.
00:46:24 Le premier, c'est que c'est la plus grande attaque portée par Israël, contre Israël depuis 50 ans.
00:46:28 Et ce n'est pas faute, il y en a eu des attaques depuis 50 ans.
00:46:31 Le deuxième, c'est qu'on va assister à la plus grande opération militaire d'Israël depuis 50 ans également.
00:46:36 La conséquence, le premier point.
00:46:38 Le troisième point important, c'est que jusqu'à présent, on avait des opérations militaires.
00:46:42 Là, on a une guerre. On n'a pas une guerre, on a une guerre de survie d'Israël.
00:46:46 Donc, on va avoir une guerre totale.
00:46:48 Alors maintenant, je vais expliquer pourquoi le fait d'avoir une guerre totale,
00:46:51 des forces en présence, va être extrêmement complexe à gérer pour Tsaïl en particulier.
00:46:56 Les forces en présence, essentiellement deux partis politiques,
00:47:00 l'islamiste, le groupe terroriste, qui sont le Hamas et le djihad islamique,
00:47:05 essentiellement dans Gaza, en gros, ça représente à peu près 30 000 combattants.
00:47:10 Alors, j'ai dit combattants parce qu'ils sont organisés par des combattants.
00:47:12 Alors, on peut les appeler terroristes en permanent, donc terroristes combattants.
00:47:15 Enfin, je ne sais pas comment on va les appeler.
00:47:16 Mais en particulier, le Hamas, les brigades Al-Qassam, c'est cinq brigades et 60 bataillons.
00:47:22 Donc, ils sont entraînés comme des militaires.
00:47:25 Ils combattent comme des militaires avec des visées terroristes.
00:47:28 Alors, je ne sais pas quel langage utiliser, mais vous voyez bien la nuance.
00:47:31 C'est une force armée terroriste.
00:47:33 C'est ce que les militaires appellent au Sahel des groupes armés terroristes.
00:47:36 Formés, entraînés, équipés pour faire une certaine guerre, la guerre du terrorisme.
00:47:41 Deuxième point, le djihad islamique, qui est un autre groupe islamiste, terroriste, condamné comme tel.
00:47:49 Lui, c'est à peu près 5 000 combattants avec également une force armée qui s'appelle Al-Qods.
00:47:53 Donc, du côté des combattants à l'intérieur de Gaza, ce périmètre fortifié où vivent 2 300 000 Palestiniens,
00:48:00 donc une grande majorité prise en otage par ces deux groupes politiques, en particulier le Hamas.
00:48:05 Ça compte, on va dire, entre 30 000 et 50 000 combattants.
00:48:08 Vous voyez le paysage.
00:48:10 Je passe rapidement à l'armée israélienne.
00:48:12 Je vous interromps parce qu'on va marquer une pause et vous allez pouvoir développer plus amplement ce que vous dites.
00:48:18 Je ne vais pas faire un cours, mais c'est important de comprendre le rapport de force.
00:48:21 Et c'est pourquoi je vous donne la parole dans une seconde, mais malheureusement, nous devons marquer une pause.
00:48:25 Je vous remercie pour ce que vous nous avez dit des facultés, qui nous inquiètent, bien sûr,
00:48:30 qui n'est pas nouveau, qui continuera évidemment, sans doute, avec cette extrême gauche,
00:48:35 les universités qui sont gangrénées, gangrénées.
00:48:38 La fac de Rennes, je crois, c'est Rennes 2.
00:48:41 Oui, il y a eu une banderole d'ailleurs hier à Rennes 2, affichée en soutien au Hamas.
00:48:45 Enfin, Rennes 2.
00:48:47 C'est invraisemblable, en fait, ce qui se passe en France dans les universités.
00:48:51 Invraisemblable.
00:48:52 Ça ne nous étonne plus, malheureusement.
00:48:54 Depuis des années. Et personne ne bouge.
00:48:56 Le ministre de l'Éducation supérieure ne bouge pas.
00:48:59 Ce qui s'est passé à Sciences Po Grenoble, qu'on avait reçu ici.
00:49:02 Ce qui se passe à Sciences Po Lille, ce qui se passe dans des écoles de journalisme,
00:49:06 notamment de Lille, etc.
00:49:07 C'est invraisemblable, ce qui se passe dans ce pays, gangréné par l'ultra gauche et l'extrême gauche.
00:49:12 Avec les conséquences qu'on a sur le terrain.
00:49:14 A tout de suite.
00:49:15 Vous savez que l'actualité dramatique, elle est lourde, mais on essaie quand même d'avoir un éclairage.
00:49:22 On essaiera ces prochains jours d'avoir un éclairage sur l'autre actualité d'Édith Van Collaar.
00:49:27 Et avec nous, l'insolence des miracles.
00:49:29 C'est impressionnant, évidemment, ce livre. On aimerait en parler longuement,
00:49:32 parce qu'il y a des miracles qui, effectivement, par définition, échappent à la raison,
00:49:38 échappent à l'analyse scientifique.
00:49:41 Moi, j'ai toujours du mal. Je suis un peu comme saint Thomas.
00:49:45 Je suis parti de l'analyse scientifique, justement.
00:49:48 Et des faits, tous les faits sont justes.
00:49:50 Par exemple, cette vierge de Guadeloupe.
00:49:52 Cette vierge de Guadeloupe.
00:49:54 De Guadeloupé.
00:49:55 De Guadeloupé.
00:49:56 C'est quoi cette vierge de Guadeloupé ?
00:49:59 Un objet totalement impossible qui existe, qu'on peut voir aujourd'hui,
00:50:04 qui depuis 1531 n'a jamais disparu, à la différence du linceul de Turin, par exemple.
00:50:10 Et là, c'est un Indien aztèque, en 1531, pendant la colonisation espagnole,
00:50:15 qui, dit-il, a une apparition de la vierge qui lui dit "va trouver l'évêque de Mexico",
00:50:21 donc l'Espagnol, et demande lui de construire une chapelle sur la colline de Tepeyac.
00:50:25 Donc, il dit, et elle lui parle dans son dialecte aztèque.
00:50:30 Et il dit "mais enfin, je suis la dernière casse de tout ça, on m'écoutera jamais demander à quelqu'un de bien".
00:50:34 "Non, non, c'est toi".
00:50:35 Et elle insiste, elle insiste.
00:50:36 Et puis il lui dit "puis va lui apporter des roses".
00:50:38 Et on est au mois de décembre, et là il y a un buisson de roses.
00:50:41 Alors, il cueille des roses, il finit par y aller face à ce harcèlement céleste, si je puis dire.
00:50:46 Et il tape chez l'évêque, et il montre les roses, on finit par l'introduire auprès de l'évêque.
00:50:51 Et là, il lui dit "voilà, je viens de la part de la Vierge Marie qui voudrait une chapelle sur la colline de Tepeyac".
00:50:58 Et là l'évêque se coince, parce que la colline de Tepeyac, c'était le lieu de la déesse mère Tonantzin,
00:51:04 l'équivalent de la Vierge Marie pour les aztèques.
00:51:06 Donc ça sent quand même le drac nard ça.
00:51:09 Et il veut le virer, et à ce moment-là, l'autre dépose ses roses,
00:51:13 et sur sa tunique apparaît une image de la Vierge.
00:51:16 Alors ça paraît une jolie légende d'épinal, sauf que cette tunique est toujours là.
00:51:21 Elle est en fibre d'agave qui ne normalement ne dure pas plus de 20 ans.
00:51:24 Elle a été analysée par tous les grands scientifiques,
00:51:27 le prix Nobel, Richard Kuhn qui a dit "ce sont des pigments inconnus sur Terre".
00:51:30 Ce n'est pas de la peinture, c'est une impression recto verso sans après, ce n'est pas possible.
00:51:35 Les étoiles décoratives du manteau, on a prouvé que c'était la position exacte des constellations
00:51:41 au-dessus du ciel de Mexico à l'heure de l'apparition devant témoin.
00:51:45 Et dans les yeux de cette "peinture", les hostalmos ont découvert,
00:51:50 selon les lois de l'optique, c'est-à-dire trois fois une fois à l'endroit,
00:51:54 une fois à l'envers, une fois à l'endroit, les reflets des témoins de l'apparition.
00:51:57 Donc on est devant un truc complètement fou que jamais aucun scientifique n'a remis en question,
00:52:02 sauf l'Église. C'est l'Église qui, par exemple, le recteur pendant 22 ans
00:52:06 de la basilique de Guadalupe, un Autrichien qui s'appelle Mgr Guillermo von der Schulenburg,
00:52:12 a convoqué sans cesse des scientifiques pour amour la preuve que c'était un faux,
00:52:15 une œuvre d'art. Parce que l'Église n'aime pas les miracles.
00:52:19 Les aiguillères du ciel n'aiment pas que les avions volent en liberté.
00:52:23 - Et on peut l'avoir. - Ah oui, bien sûr.
00:52:25 - Moi j'aurais aimé en parler plus longuement. L'actualité est terrible ce matin,
00:52:29 mais j'ai souhaité que vous soyez quand même présent avec nous.
00:52:32 L'insolence des miracles, l'insolence... - Le plus insolent, c'est quand même Zeytoun.
00:52:38 - Oui, alors la cruelle actualité qui nous frappe en ce moment.
00:52:42 - Je vous propose effectivement qu'on en parle tout à l'heure, peut-être,
00:52:45 parce que Somaya Labidi nous attend, et mon général également.
00:52:49 On va revenir, on va faire effectivement des allers-retours, si j'ose dire,
00:52:53 entre cette actualité dramatique et pourquoi pas votre récit. Somaya.
00:52:57 - La France défavorable à la suspension de l'aide européenne aux populations palestiniennes.
00:53:05 Une déclaration du ministère des Affaires étrangères qui en a informé la Commission européenne.
00:53:10 Un réexamen urgent de l'assistance de l'Union européenne à la Palestine
00:53:14 a d'ailleurs été lancé par la Commission.
00:53:17 Le bilan ne cesse de s'alourdir. On dénombre à présent plus de 900 morts et 2700 blessés côté israélien,
00:53:24 alors que les hommes du Hamas se cachent toujours sur le territoire.
00:53:27 Environ 1500 corps de combattants du mouvement terroriste ont été retrouvés,
00:53:31 selon un dernier bilan communiqué par l'armée israélienne.
00:53:35 Et puis Delta annule ses vols vers Israël jusqu'à la fin octobre,
00:53:39 une annonce faite hier par la compagnie aérienne américaine.
00:53:42 Toutefois, la compagnie précise que ses équipes font tout pour, je cite,
00:53:46 "trouver des alternatives sûres pour les clients tentant de quitter la métropole israélienne".
00:53:51 Depuis l'offensive militaire sur prise du Hamas, de nombreux transporteurs aériens
00:53:55 ont suspendu leur liaison vers l'aéroport international Ben Gurion de Tel Aviv.
00:54:00 Écoutez l'ambassadeur d'Israël en France qui était ce matin au micro d'Hertel.
00:54:05 Les frappes vont se poursuivre. L'étape d'après c'est quoi ?
00:54:11 Une opération terrestre ? C'est pour ça que 300 000 réservistes ont été rappelés ?
00:54:14 Vraisemblablement oui. On ne peut pas tout régler par voie aérienne.
00:54:19 Donc il va falloir avoir une présence sur le terrain.
00:54:23 N'oublions pas qu'il y a encore des milliers de missiles et de roquettes dans la bande de Gaza
00:54:31 qui continuent à être lancés tous les jours sur notre territoire, sur nos populations.
00:54:36 Donc il faut des forces terrestres pour cela.
00:54:39 Et puis on ne peut pas laisser les commanditaires des atrocités que nous avons vues ces derniers jours en impunité.
00:54:44 Cette offensive terrestre, elle aura lieu, c'est quoi, une question de jour ou de semaine ?
00:54:49 Je pense bien oui.
00:54:50 De jour ?
00:54:51 Plutôt jour que semaine, oui.
00:54:52 Benjamin Netanyahou hier soir a pris la parole. On l'écoute également.
00:54:57 Nous sommes le troisième jour de la guerre.
00:55:01 Nous combattons pour notre maison, pour la survie de notre existence et nous allons réussir.
00:55:15 Cette guerre nous a été imposée par des personnes immondes qui se réjouissent de la mort de femmes.
00:55:25 Les horreurs que Hamas a fait, nous ne les avons pas vues depuis les horreurs de Daesh.
00:55:33 Monsieur Clermont, le rapport de force, vous disiez d'un côté 50 000 combattants à peu près ?
00:55:39 Au maximum 50 000.
00:55:41 On va vraiment entraîner 30 000.
00:55:43 Le côté du Hamas, 50 000.
00:55:45 Côté groupe terroriste.
00:55:46 De l'autre côté ?
00:55:47 Une armée qui fait 500 000 hommes.
00:55:49 Avec la mobilisation, ça fera 500 000 hommes.
00:55:51 Avec la demande des États-Unis, la présence des États-Unis ?
00:55:56 Avec un rôle très important des États-Unis dans deux dimensions.
00:55:58 La première, c'est la fourniture du renseignement qui va être essentielle puisque les Israéliens ont quitté Gaza en 2005.
00:56:04 Gaza a évolué et puis à la question des otages, il faut localiser les otages.
00:56:08 Il faut des moyens de tout type.
00:56:10 Quand, à votre avis ?
00:56:11 La fourniture d'armement, ils ont déjà tiré en trois jours la quantité des stocks de l'armée française.
00:56:16 Il va falloir quand même leur alimenter en munitions régulièrement.
00:56:20 Pour déclencher cette offensive terrestre, est-ce qu'il faut du temps ou est-ce que c'est immédiat ?
00:56:27 Il faut du temps pour deux raisons.
00:56:29 La première, c'est le renseignement.
00:56:30 Récupérer les éléments.
00:56:31 Ensuite, ça va être monter en puissance les unités de réservistes parce que 300 000 réservistes,
00:56:36 même si c'est très bien organisé en Israël, il faut les organiser, qu'ils rejoignent leurs unités,
00:56:40 que les unités se mettent en ordre de bataille.
00:56:42 Et ensuite, il faut déterminer le plan d'opération, c'est-à-dire où les unités vont se positionner.
00:56:46 Est-ce que c'est une opération qui va durer une semaine, 15 jours, 3 mois ?
00:56:49 Est-ce qu'on veut reprendre le contrôle définitif de Gaza ou faire un coup de main ?
00:56:52 Et votre avis, c'est quand ?
00:56:55 Il faut au moins une semaine.
00:56:58 Vincent Herouet.
00:56:59 D'ailleurs, l'ambassadeur, je m'excuse, on lui a posé la question.
00:57:03 Jour et semaine, il a répondu jour.
00:57:05 L'ambassadeur a de meilleures informations que moi, je pense.
00:57:09 On ne sait pas quand ça commencera, mais on sait encore moins quand ça finira.
00:57:14 Les Américains sont impliqués jusqu'au cou parce qu'il y a d'abord des Américains qui ont été tués samedi,
00:57:19 il y en a d'autres qui ont été pris en otage.
00:57:21 Et quelles que soient les relations assez difficiles qu'avait Biden avec Netanyahou, il est obligé d'y aller.
00:57:26 Donc il y a un cuirassier qui s'approche de la côte.
00:57:29 Et il s'agit pour les Américains d'abord, parce qu'il y a une faillite du renseignement américain,
00:57:34 qui n'a pas vu arriver non plus la catastrophe.
00:57:38 Les Américains vont surtout essayer de stopper un élargissement du front au Liban, au Hezbollah,
00:57:44 et l'entrée en conflit des puissances voisines.
00:57:48 C'est vraiment, on est rentré dans un process qui va bien au-delà des querelles à l'intérieur de l'extrême gauche française.
00:57:57 Je suis d'accord avec vous, le poids des otages, le poids des otages.
00:58:01 Je vous propose d'écouter peut-être le Hamas qui a pris la parole hier et qui menace d'exécuter et sans doute de diffuser ces morts.
00:58:11 Et quel est le poids sur comment ça peut influencer l'attaque ou l'offensive terrestre ?
00:58:19 C'est une question que je vais vous poser après avoir écouté cette intervention du Hamas.
00:58:28 À partir de maintenant, nous annonçons que pour chaque attaque contre notre peuple qui est en sécurité dans ses maisons,
00:58:34 sans avertissement préalable, nous devrons malheureusement exécuter l'un des civils de l'ennemi que nous avons en otage.
00:58:40 Et nous serons obligés de le diffuser en vidéo et en audio.
00:58:44 Nous annonçons cette décision et nous en tenons pour responsables devant le monde entier,
00:58:49 l'ennemi sioniste et ses dirigeants qui sont responsables de cette décision.
00:58:54 Devant le monde, l'ennemi sioniste et ses dirigeants.
00:58:58 Quel est à votre avis le poids de ces attaques ?
00:59:01 Vous avez vu la merveilleuse rhétorique quand même.
00:59:03 Le type explique qu'il va s'en prendre à des otages civils qu'on va donc immoler comme des agneaux,
00:59:09 c'est-à-dire des femmes, des enfants, des vieillards qui ont été capturés il y a trois jours.
00:59:14 Et il explique qu'il va le faire parce que l'ennemi le force à le faire.
00:59:18 Parce que l'ennemi n'a pas assez d'éthique et d'humanité comme il le dit dans ce communiqué.
00:59:23 Et qu'en fait, l'ennemi est vraiment épouvantable puisqu'il l'oblige à commettre des actes aussi implacables.
00:59:31 C'est une rhétorique terroriste qui n'a qu'un seul but de propagande,
00:59:34 qui n'a qu'un seul but, c'est d'annihiler la volonté de l'adversaire.
00:59:39 C'est toujours la même logique avec les terroristes.
00:59:41 Et au bout du compte, c'est quoi ?
00:59:42 C'est poser aux dirigeants israéliens une sorte de dilemme moral qui risque de les paralyser.
00:59:52 Cette guerre va être vraiment un affrontement des volontés qui va être redoutable.
00:59:57 Parce qu'il y a les otages qui sont israéliens ou étrangers.
01:00:03 On parle de 14 français par exemple.
01:00:05 Ça n'a pas l'air d'ailleurs de beaucoup secouer ni l'exécutif,
01:00:11 c'est un peu un problème d'attention que j'ai fait là, ni les autorités, ni le monde politique français.
01:00:16 Il y a quand même des français qui sont pris en otage et qui sont menacés directement de mort depuis trois jours.
01:00:21 On en parle à peine.
01:00:22 Ils seront franco-israéliens.
01:00:24 Mais je n'ai pas encore entendu des familles de ces français.
01:00:28 En plus, c'est assez flou parce qu'on ne sait pas.
01:00:32 Ils sont portés disparus.
01:00:34 Le Quai d'Orsay dit qu'il y en a qui sont pris en otage, on le sait.
01:00:37 Il y a un doute sur lequel on cherche à savoir ce qui leur est arrivé.
01:00:41 Donc c'est encore très flou.
01:00:42 Mais donc, vous aurez les otages israéliens, les otages étrangers.
01:00:46 Par exemple, les français, qu'est-ce que le Hamas peut réclamer à la France ?
01:00:52 En quoi est-ce qu'il peut le faire chanter ?
01:00:54 Nous ne livrons pas d'armes à Israël, nous ne sommes pas impliqués dans le conflit.
01:00:58 Mais on a des prisonniers ici.
01:01:00 On a au moins un prisonnier.
01:01:02 C'est Georges Ibrahim Abdallah, qui est prisonnier depuis 40 ans dans les prisons françaises.
01:01:07 Depuis 1986.
01:01:08 C'est un magnifique...
01:01:09 L'attentat d'Adrena.
01:01:10 C'est un agent libanais pro-palestinien qui a été arrêté après des attentats en France.
01:01:17 De Rennes, 86, septembre 1984.
01:01:19 82, 84.
01:01:21 Contre des hommes du Mossad et de la CIA.
01:01:25 Bon.
01:01:26 Et ça fait...
01:01:27 Il est libérable depuis 1999.
01:01:30 Ça fait 24 ans qu'il est libérable.
01:01:34 Et que toutes sortes de décisions de justice demandent à le libérer.
01:01:37 Mais en fait, il faudrait l'expulser.
01:01:39 On ne sait pas où est-ce qu'il va aller.
01:01:41 On ne peut pas l'expulser.
01:01:42 On ne veut pas...
01:01:43 Manuel Valls avait refusé de signer, par exemple, le décret d'expulsion.
01:01:46 Bon, c'est une histoire, ça.
01:01:47 C'est une histoire dans l'histoire.
01:01:48 Mais ce qui est vrai, c'est qu'il va y avoir des otages israéliens et des otages palestiniens.
01:01:52 Donc comment ces otages peuvent-ils influencer la réponse ?
01:01:58 Vous disiez "paralysés".
01:02:01 Hier, j'ai entendu le mot "bridés".
01:02:03 Est-ce qu'Israël va rechigner à faire une offensive terrestre du fait des otages ?
01:02:11 Il faut comprendre une chose, c'est que l'offensive terrestre,
01:02:13 le but était de tuer des civils, mais de prendre des otages.
01:02:16 Donc c'était intentionnel.
01:02:17 La situation dans laquelle on se retrouve est une situation qui a été programmée par les groupes terroristes.
01:02:21 Donc ils savent très bien ce qu'ils font et ils savent très bien les discussions qu'on a en ce moment.
01:02:24 Le deuxième élément, je reviens à mon point d'entrée initial,
01:02:26 c'est que c'est une guerre de survie pour Israël.
01:02:28 C'est l'avenir d'Israël qui se joue.
01:02:30 Donc la question va se poser entre la balance de l'avenir d'Israël et la vie des otages.
01:02:34 Et c'est comme ça que ça va se poser lorsque l'offensive terrestre va démarrer.
01:02:38 Ça veut dire qu'elle ne démarrera qu'au moment, on peut imaginer,
01:02:41 qu'ils auront le maximum de renseignements sur la nature des otages.
01:02:44 Et il y a tellement d'otages qu'effectivement, on peut tout imaginer,
01:02:47 des boucliers aux mains, des exécutions filmées, toute forme de pression psychologique
01:02:51 qui vont arriver instantanément dans toutes les rédactions du monde
01:02:54 et qui vont mettre une pression incroyable sur l'armée israélienne.
01:02:57 Donc l'affaire des otages, c'est vraiment ce qui change tout dans cette guerre.
01:03:00 Et on n'a jamais connu ça jusqu'à présent. Jamais.
01:03:02 - Effectivement, on peut aussi s'interroger, certains se sont interrogés,
01:03:05 sur cette rêve partie qui était à 1 km, 2 km de la frontière de Gaza
01:03:11 et qui nous paraît rétrospectivement, c'est invraisemblable.
01:03:15 On peut voir d'ailleurs le sujet de Mathilde Couvillier-Fleurnoy sur cette rêve partie.
01:03:20 - Il est environ 6h30 du matin lorsque l'attaque a débuté.
01:03:25 Sur ces images, des centaines de festivaliers dansent au rythme de la musique électronique,
01:03:30 sans voir que derrière eux, dans le ciel, des combattants du Hamas arrivent en paramoteur.
01:03:36 La rêve partie a soudain pris fin sous les sirènes qui ont retenti.
01:03:40 L'alerte code rouge a été donnée.
01:03:42 Des roquettes sont tombées sur le site. Les premiers tirs se font entendre.
01:03:48 La foule est prise de panique.
01:03:52 C'est alors l'horreur qui commence. En tentant de s'échapper, certains sont tués à bout portant,
01:03:58 d'autres arrêtés et pris en otage comme sur cette vidéo.
01:04:02 Un autre homme, caché sous la voiture, tente de se faire passer pour mort,
01:04:06 mais un combattant du Hamas le remarque et lui tire dessus.
01:04:09 Ce festivalier est un survivant, il a perdu tous ses amis dans l'attaque.
01:04:14 - Ils ont lancé une autre grenade qui a touché ma tête.
01:04:19 J'étais contre le mur, dans la deuxième rangée, la grenade a explosé sur les gens derrière moi.
01:04:24 Et tous ceux qui étaient dans la première et la deuxième rangée, ils sont morts, sauf moi.
01:04:28 A la sortie du festival, ces voitures calcinées témoignent du chaos et de la panique.
01:04:34 Les festivaliers ont tenté de quitter les lieux par la route, en vain.
01:04:38 À Réim, les corps jonchent le sol.
01:04:41 Au total, ce sont 250 personnes qui ont été tuées pendant le festival.
01:04:48 - C'est vrai que l'organisation de cette REF Party nous paraît tellement incroyable.
01:04:53 - Vous savez, Israël, c'est un pays...
01:04:57 - Par sa proximité géographique...
01:05:00 - À quoi on comparait Israël autrefois à une villa dans la jungle ?
01:05:04 Effectivement, on n'est pas loin de la clôture de sécurité
01:05:11 derrière laquelle vivent les populations qui ont traversé 2,5 millions d'habitants,
01:05:17 2,3 millions, qui ont traversé un été épouvantable sous un cagnard,
01:05:21 dans une chaleur accablante,
01:05:23 qui sont les deux tiers de la population en besoin d'une aide alimentaire.
01:05:28 La moitié des invalides tiennent les murs et n'ont pas de travail.
01:05:33 Oui, on pensait que le Hamas gouvernait et gérait à peu près tout cela
01:05:39 en essayant de négocier des permis de travail
01:05:43 et en profitant de la manne déversée par les Qataris et les Émiratis.
01:05:48 - Le retour des pogroms, Marine Le Pen en a parlé.
01:05:52 Je rappelle que les pogroms, c'est le massacre et le pillage des Juifs.
01:05:55 C'est ça la définition précise du mot "pogrom".
01:05:59 Marine Le Pen l'a évoqué ce matin au micro de Soner Mabrouk.
01:06:04 - Ce qui est en train de se passer,
01:06:09 et la pire des choses en réalité, c'est qu'on assiste à nouveau à des pogroms.
01:06:14 Et ces pogroms se déroulent sur la terre d'Israël,
01:06:17 par un groupement terroriste qui fait preuve d'une bestialité sans nom.
01:06:24 Je pense que tous les Français ont été frappés de stupéfaction,
01:06:30 de tristesse et potentiellement de colère
01:06:34 à l'égard du fondamentalisme islamiste,
01:06:38 qui est une fois encore à frapper,
01:06:41 une fois encore avec les mêmes méthodes partout dans le monde.
01:06:44 Ce sont les mêmes méthodes,
01:06:46 des méthodes qui s'attaquent aux femmes, aux enfants, aux vieillards, aux civils.
01:06:53 Le terrorisme est la pire des lâchetés et la pire des brutalités.
01:06:59 Et ça doit être dans l'esprit de tous, la ligne rouge absolue.
01:07:05 Je l'ai dit hier, on pense évidemment à tous nos compatriotes juifs français qui nous écoutent.
01:07:09 On pense également aux Juifs qui nous écoutent en Israël.
01:07:12 Je sais qu'ils sont très nombreux.
01:07:14 Et nous avons recueilli beaucoup de témoignages de gens aujourd'hui
01:07:17 qui sont dans une souffrance indicible.
01:07:19 Je voulais qu'on écoute Sarah Levy, qui est à Jérusalem et qui témoigne sur place.
01:07:23 Ils se trouvent tous à Jdod, en zone de bombardement,
01:07:27 depuis samedi.
01:07:29 Donc les premières 48 heures ont été atroces.
01:07:32 Atroces, c'est vraiment une catastrophe qu'on est en train de vivre.
01:07:35 Très très dure psychologiquement, moralement.
01:07:38 Moi, personnellement, j'étais avec mes deux enfants dans le Nord.
01:07:42 Quand j'ai appris la nouvelle, samedi matin, on m'a appelé.
01:07:45 « Tu es où ? Où tu es ? » etc.
01:07:47 Mes parents qui sont pratiquants ne me répondaient pas de téléphone.
01:07:51 Mon père était parti à la synagogue.
01:07:53 En allumant la télé, on ne comprenait vraiment pas trop ce qui se passait sur le cou.
01:07:57 On a l'habitude, moi j'ai grandi à Jdod.
01:08:00 Donc même en absence du dôme de fer, etc.,
01:08:03 on a l'habitude des bombardements.
01:08:06 On sait exactement ce qu'il faut faire, on connaît la pratique.
01:08:09 Ce qui s'est passé samedi, c'est du jamais vu.
01:08:12 Votre témoignage, Annie, qui est la mère d'une jeune femme
01:08:16 qui était dans la Rêve-Party, qui n'a pas d'informations sur sa fille.
01:08:19 Et vous imaginez la souffrance, là aussi indissible, qu'elle peut ressentir.
01:08:25 À 6h30, ils ont commencé les tirs.
01:08:29 Ils ont vu que ça tirait vraiment dur, qu'il fallait qu'ils se retirent et qu'ils partent.
01:08:34 Elle a été en contact avec son fiancé pour lui dire qu'on n'est pas triés
01:08:39 parce qu'il y a des tirs terribles, on ne peut pas rester.
01:08:42 À peu près vers 8h20, elle lui a téléphoné pour lui dire qu'il monte dans la camionnette.
01:08:49 Et tout d'un coup, elle s'est mise à crier.
01:08:51 « Il y a tous les terroristes qui arrivent sur nous. Je ne peux pas téléphoner, je te rappelle après. »
01:08:57 Et c'était la dernière fois qu'on a eu contact avec lui, qu'elle a eu contact avec lui
01:09:06 et que lui a eu contact avec elle.
01:09:08 Et depuis, on n'a aucune nouvelle de notre fille.
01:09:12 Et on a localisé le téléphone, déjà dans l'après-midi, vers 4h.
01:09:16 Il était encore là-bas, 4h de l'après-midi, il était au même endroit.
01:09:19 Mais elle, on ne sait pas du tout ce qui lui est arrivé.
01:09:22 On est lâchés à nous-mêmes dans cette histoire.
01:09:26 C'est encore plus dur à gérer.
01:09:29 Déjà qu'en soi, c'est horrible, mais c'est encore plus dur à gérer comme ça.
01:09:34 C'est très dur l'attente.
01:09:36 C'est très dur de ne pas savoir ce qui se passe.
01:09:39 Si au moins, on savait exactement ce qu'il en est.
01:09:42 Mais là, on a une attente, toujours en gardant l'espoir quand même.
01:09:45 Et c'est très, très dur cette attente.
01:09:48 C'est très intéressant de voir également comment la presse traite ce sujet.
01:09:52 "Ouest France", ce matin, a titré "Gaza sous les bombes".
01:09:56 "Ouest France".
01:09:58 Et effectivement, c'est sans doute la réalité.
01:10:02 Mais c'est le premier quotidien de France.
01:10:05 "Ouest France", "Gaza sous les bombes".
01:10:07 Et je vois qu'il y a une polémique qui montait sur les réseaux.
01:10:09 Le bilan monte à plus de 200 morts en moins de deux jours.
01:10:12 Et "Ouest France", voilà la une de "Ouest France", "Gaza sous les bombes".
01:10:15 Ce que vous disiez il y a quelques instants après.
01:10:19 - C'est pour commencer.
01:10:21 C'est aussi intéressant.
01:10:25 - Alors, pourquoi dire que Gaza ne peut pas être en permanence sous les bombes ?
01:10:28 C'est que l'opération aérienne, aujourd'hui, elle permet de faire baisser la tête au Hamas.
01:10:32 Supprimer ce qui est sur la surface, ce qui est supprimable.
01:10:34 Mais il y a Gaza sous Gaza.
01:10:36 Et Gaza sous Gaza, il faut y aller en passant par la terre.
01:10:39 - Celui qui pilote le Hamas, il est à Gaza ?
01:10:45 - Le chef du Gaza, je ne crois pas qu'il soit à Gaza.
01:10:47 - Il est à Qatar ?
01:10:48 - On dit qu'il est à l'étranger.
01:10:50 On l'a vu ici, on l'a vu par là.
01:10:53 - Il est un peu partout.
01:10:55 - Il est à l'étranger, il est réputé.
01:10:57 - Il y a beaucoup de mystère dans ce cas.
01:10:59 - Vous pouvez rappeler son nom ?
01:11:01 - Je peux vous rappeler le chef Yassin, 2004, Saïd Siam, 2009,
01:11:06 M. Jabari en 2012.
01:11:08 Un jour ou l'autre, la patrouille les rattrape.
01:11:11 - Ils sont réputés peut-être, s'il n'y a pas vrai, être au Qatar.
01:11:15 - Oui, je ne sais rien, je ne suis pas Qatari.
01:11:18 - Le porte-parole international du Hamas parle depuis Doha très tranquillement.
01:11:22 Il vivait à Damas avant le début de la guerre et est désormais à Doha.
01:11:26 En même temps, l'accord a été passé entre le Qatar et Israël en 2018
01:11:31 pour que le Qatar finance la bande de Gaza via le Hamas.
01:11:34 C'est une vieille histoire et qui est parfaitement renseignée.
01:11:37 - Qui est très difficilement compréhensible pour ceux qui nous écoutent.
01:11:41 Pourquoi le Qatar finance le Hamas via Israël,
01:11:46 ça paraît pas simple à comprendre.
01:11:49 - Le Qatar est le pays, la capitale des frères musulmans
01:11:55 qui finance l'activité des frères à travers la planète.
01:11:58 Le Hamas est l'une des émanations des frères musulmans.
01:12:02 - Il faut bien que quelqu'un paye pour la bande de Gaza.
01:12:05 - Il y a eu une forme d'aveuglement israélien.
01:12:11 Par exemple, le ministre des Finances d'Israël, M. Smotrich,
01:12:17 a expliqué il y a quelques semaines que l'autorité palestinienne,
01:12:24 c'est à Marmouda Basse ou ce qu'il en reste en Cisjordanie,
01:12:29 était un fardeau et que le Hamas était notre chance, disait-il.
01:12:35 Parce que le Hamas gouvernait ce territoire
01:12:39 et qu'on arrivait à s'entendre avec lui.
01:12:42 Ce qui vient de se passer donne à ces déclarations
01:12:46 du ministre israélien une forme de résonance terrible.
01:12:50 - Ça montre l'aveuglement.
01:12:52 - Non seulement le renseignement a failli,
01:12:55 mais en plus l'échelon politique n'est pas à la hauteur.
01:12:59 Il y a une vraie colère en Israël.
01:13:02 - L'insolence des miracles, pardonnez-moi,
01:13:06 mais on aura sans doute plus de mal à faire ce que nous aimons bien,
01:13:11 donner la parole aux écrivains.
01:13:14 - Et besoin de miracles.
01:13:16 Une des explications possibles des miracles,
01:13:19 c'est le produit de l'inconscient collectif,
01:13:22 de la foi, de l'espoir, de l'amour,
01:13:25 qui peut provoquer des phénomènes aussi bien
01:13:28 à l'intérieur de soi pour la guérison
01:13:30 que des phénomènes extérieurs.
01:13:32 - Il y a eu un accident qui a touché des millions de personnes
01:13:36 qui a duré plus de 3 ans.
01:13:38 Cette apparition sur le toit d'une église copte,
01:13:41 une sorte d'hologramme de la Vierge Marie.
01:13:44 Apparition silencieuse, vue la première fois par un musulman,
01:13:48 un chauffeur de bus, qui voit une silhouette
01:13:51 et qui dit "attention madame, il croit qu'elle veut se suicider,
01:13:55 ne faites pas ça".
01:13:57 Le doigt par lequel il le désigne, il y a un pansement,
01:14:01 il est hospital, avant de se faire amputer,
01:14:04 et là, le chirurgien enlève le pansement,
01:14:07 il n'y a plus de gangrène.
01:14:09 Ce sera le premier d'une série de miracles
01:14:12 par dizaines de milliers pendant 3 ans.
01:14:15 Musulmans, chrétiens, coptes, juifs,
01:14:18 toutes les personnes vont aller là-bas,
01:14:21 communier dans cette espèce d'amour, d'émerveillement.
01:14:25 Est-ce que cette image qu'ils voyaient
01:14:28 était une émanation de leur foi,
01:14:31 c'était sur les lieux où Marie s'était arrêtée
01:14:34 pendant la fuite en Égypte.
01:14:36 50 ans avant, un promoteur avait eu une apparition
01:14:39 de la Vierge, il a érasé l'église pour construire un nouveau,
01:14:42 il dit "non, laisse l'église, j'y apparaîtrai dans 50 ans".
01:14:45 Donc il y avait cette nouvelle.
01:14:47 Est-ce que, comme disait Jung,
01:14:49 ça a tellement marqué l'inconscient collectif
01:14:52 qu'il y a eu un débordement de conflits internes,
01:14:55 une réapparition qui a généré ces miracles ?
01:14:58 Et là, si je parle de ça dans ce contexte-là,
01:15:01 justement, là on a un rassemblement d'amour,
01:15:04 d'empathie mutuelle qui débouche sur des guérisons inexpliquées.
01:15:08 La faculté de médecine du Caire
01:15:11 avait nommé un comité médical de contrôle,
01:15:14 le professeur Abdelmalech avait répertorié
01:15:17 toutes ces guérisons et, je le répète,
01:15:20 ça a duré 3 ans à Zeytoun.
01:15:23 Ensuite, à Choubra, dans les années suivantes,
01:15:27 à Aïssout, le berceau des frères musulmans,
01:15:30 chaque fois qu'il y avait des persécutions de chrétiens,
01:15:33 notamment des chrétiens coptes,
01:15:35 il y avait ces apparitions, mais pas seulement.
01:15:38 Le général Nasser, président de l'Égypte alors,
01:15:41 avait attesté, il est venu deux fois, a vu deux fois la Vierge,
01:15:44 il l'a attesté sur le registre.
01:15:46 On a cette déclaration de Nasser.
01:15:48 On est dans une réalité d'un phénomène
01:15:50 extraordinaire, mais on ne sait pas.
01:15:52 Était-ce vraiment une apparition divine ?
01:15:54 Était-ce un produit d'un inconscient collectif ?
01:15:56 Était-ce un hologramme ?
01:15:58 On a même coupé le courant dans tout le secteur
01:16:00 pour être sûr que ce n'était pas un hologramme.
01:16:02 On a tronçonné les arbres, on a évacué les piqures.
01:16:04 - Le dernier miracle.
01:16:06 - Le dernier miracle ?
01:16:07 - Le dernier miracle, il date de quand ?
01:16:09 Parce que moi, j'ai l'impression que...
01:16:11 - 22 juillet 2022, j'étais en train d'écrire le livre.
01:16:14 Un prêtre au Mexique,
01:16:18 prêtre de Guadalajara,
01:16:20 célèbre, nos fils.
01:16:22 Et il y a derrière lui,
01:16:24 grand hostile dans le stançoir,
01:16:28 qui tout à coup se met à battre des pulsations.
01:16:31 80 pulsations/minute, comme un cœur humain.
01:16:34 Les gens photographient ça,
01:16:36 filment ça avec leur téléphone portable.
01:16:38 Et on est devant quelque chose.
01:16:40 Et le prêtre dit, on va tous comparer
01:16:42 pour qu'on ne croit pas que c'est un montage.
01:16:44 Qu'est-ce qui s'était passé avant ?
01:16:49 Ce prêtre, à la demande d'un paroissien,
01:16:52 avait béni une photo de Carlo Acoutis.
01:16:54 Carlo Acoutis va être, d'ici quelques mois,
01:16:56 si tout va bien pour lui,
01:16:58 le plus jeune saint de tous les temps,
01:17:00 canonisé par le pape François.
01:17:03 Il a déjà été béatifié le 10 octobre 2020.
01:17:07 Et c'était un adolescent mort à 15 ans,
01:17:10 après avoir créé le plus grand musée virtuel
01:17:12 des miracles eucharistiques.
01:17:13 Et un paroissien vient demander à ce prêtre
01:17:15 de bénir une photo de Carlo Acoutis
01:17:17 dans un cadre en verre.
01:17:18 Le prêtre fait cela,
01:17:20 et de l'huile se met à suinter à l'intérieur du cadre.
01:17:23 Est-ce que c'est la volonté de Carlo,
01:17:26 la foi qui a provoqué ce miracle-là ?
01:17:28 Les 136 miracles eucharistiques
01:17:31 auxquels Carlo Acoutis
01:17:33 se surdouait de l'informatique,
01:17:36 ce cyber-apôtre
01:17:39 avait consacré sa courte vie
01:17:43 notamment à le plus important,
01:17:45 le plus spectaculaire des miracles,
01:17:47 qui est arrivé au futur pape François,
01:17:49 en 1996 à Buenos Aires.
01:17:51 Cet ostie qui se transforme en muscle cardiaque.
01:17:54 Et jamais le pape François
01:17:58 qui avait ordonné les enquêtes techniques
01:18:01 qui ont prouvé que c'était un morceau
01:18:03 de cœur humain prélevé vivant.
01:18:05 Et en fait, si François va le canoniser,
01:18:08 peut-être, alors que le petit,
01:18:10 sur les réseaux sociaux,
01:18:12 l'avait vanné pour son silence.
01:18:14 - Vous avez compris que je ne peux, hélas,
01:18:16 pas vous laisser...
01:18:18 C'est passionnant d'ailleurs,
01:18:20 c'est pourquoi on vous a demandé de venir ce matin,
01:18:22 à l'insolence des miracles.
01:18:24 - Je pense que par rapport à l'actualité,
01:18:26 n'attendons pas un miracle qui nous tombe du ciel.
01:18:28 Pour moi, le danger de l'extinction de l'espèce humaine,
01:18:31 c'est la contagion des monstres, des crétins et des robots.
01:18:34 Rappelons-nous que le pouvoir de la foi, de l'amour,
01:18:37 peut faire des miracles.
01:18:39 Et si nous restons dans cette fatalité,
01:18:41 c'est la bestialité qui va gagner, on est foutus.
01:18:43 - Soumaya Labidi nous rappelle les titres.
01:18:48 - Un troisième mort français
01:18:53 et au moins 15 disparus en Israël,
01:18:55 annonce Meier Habib ce matin sur notre antenne.
01:18:58 Une information confirmée par l'ambassadeur d'Israël en France.
01:19:02 En contact avec la famille de la victime,
01:19:04 le député des Français à l'étranger a eu confirmation
01:19:07 de l'identification du corps de cette 3e victime,
01:19:10 une victime plutôt jeune, a-t-il déclaré.
01:19:13 Au total, 2 sensibles ont été visés cette nuit par l'armée israélienne.
01:19:17 L'armée a plus ou moins repris le contrôle à la frontière avec Gaza.
01:19:20 Une annonce du porte-parole de l'armée israélienne
01:19:23 qui ajoute qu'au 4e jour, des hostilités,
01:19:25 des infiltrations, peuvent encore arriver.
01:19:28 Et puis, l'offensive israélienne monte d'un cran.
01:19:31 Un mur de char a été dressé à la frontière
01:19:33 avec la bande de Gaza.
01:19:35 Toute personne son approchant sera tuée,
01:19:37 indique un porte-parole de l'armée israélienne.
01:19:40 Hélas, il est déjà 10h32 et j'ai peur qu'on n'ait pas le temps de l'écouter.
01:19:49 Je voudrais quand même vous parler du procès attentat Mani en ville
01:19:52 parce que nous l'avons suivi depuis le départ.
01:19:54 Les familles de Jessica Schneider et de Jean-Baptiste Salvin
01:19:57 avaient la parole hier devant la cour d'assises spéciale de Paris
01:20:00 qui juge Mohamed Lamine Abbey-Rouze
01:20:03 accusé d'avoir été le complice de Larocie Abala,
01:20:06 le terroriste qui a assassiné les deux policiers
01:20:08 à leur domicile de Mani en ville en juin 2016.
01:20:10 Le verdict sera rendu vendredi.
01:20:12 Effectivement, on avait suivi cette affaire.
01:20:14 On la suit moins pour les raisons que vous imaginez.
01:20:17 Simplement, on peut peut-être écouter la mère de Jessica Schneider
01:20:20 qui a témoigné au micro de Noémie Schultz.
01:20:23 Et je vous propose de l'écouter.
01:20:25 Il ne l'a jamais montré de compassion
01:20:28 mais je ne crois pas en lui.
01:20:31 Comme lui peut mentir parce que nous sommes des mécriants,
01:20:34 n'oublions pas que nous, nous sommes que des mécriants et qu'on vous rie.
01:20:37 Il est dans la parole.
01:20:39 Et puis donc, c'est ça qui le fait exister.
01:20:44 Et il sera toujours dans la parole.
01:20:46 Il sera toujours. C'est son moyen d'exister.
01:20:49 Mais il a été déclaré, dans ce que j'ai entendu, peureux.
01:20:54 À la limite, si certaines choses dépassent ses paroles,
01:21:00 je pense qu'il va faire le machin à rien.
01:21:02 Et puis on peut écouter Thibault de Montbrial
01:21:04 qui est l'avocat des parties civiles sur ce procès.
01:21:08 Quand vous avez quelqu'un qui se défend, non pas avec ses tripes
01:21:13 mais en montrant une quelconque émotion,
01:21:15 et encore une fois, l'innocence, ça se crie.
01:21:17 On a eu affaire à un animal à sang-froid
01:21:19 qui a parlé comme un avocat, qui connaissait les codes,
01:21:22 qui avait le langage d'un avocat,
01:21:25 et qui à aucun moment n'est rentré dans une attitude
01:21:30 qui pouvait laisser penser qu'il y avait autre chose qu'une stratégie.
01:21:33 – Et puis vous savez qu'on aime regarder aussi parfois dans les archives,
01:21:38 il y a 60 ans, jour pour jour, Mouret, Edith Piaf,
01:21:41 ce qui n'est pas vrai d'ailleurs, parce qu'elle était morte
01:21:44 la veille du jour où elle a été déclarée morte.
01:21:47 Et c'est absolument invraisemblable ce qui s'est passé
01:21:49 puisqu'elle est morte dans le sud de la France.
01:21:51 Elle n'a pas été déclarée morte à ce moment-là.
01:21:53 On l'a mise, avec la complicité de l'hôpital, dans une ambulance,
01:21:59 on l'a fait remonter à Paris, on a fait croire qu'elle était blessée,
01:22:04 on lui a même mis une perfusion.
01:22:06 Pourquoi ? Parce qu'Edith Piaf ne pouvait pas, ne pas mourir à Paris.
01:22:10 Et vous avez un faux certificat de décès qui a été fait.
01:22:13 – C'est incroyable, c'est pas ?
01:22:14 – Absolument incroyable cette histoire.
01:22:15 – Incroyable.
01:22:16 – Faux certificat de décès qui a été fait à Paris
01:22:18 par un médecin qui, effectivement, a constaté son décès boulevard Lannes,
01:22:23 à deux pas d'ici.
01:22:24 L'enterrement d'Edith Piaf, tous ceux qui l'ont assisté à cette époque-là
01:22:29 en gardent un souvenir absolument invraisemblable.
01:22:31 – 63.
01:22:32 – 63, il y a 60 ans plus d'aujourd'hui, regardez ces images.
01:22:35 – Milliers de beurres en gerbe ou en bouquet,
01:22:40 c'était ce matin devant le domicile d'Edith Piaf.
01:22:47 Ils avaient été 100 milliers à défiler boulevard Lannes.
01:22:50 Ce matin, ils sont revenus avec d'autres bouquets déposés à même le sol.
01:22:54 Ils attendaient encore Edith Piaf-Sarrapeau
01:22:57 pour l'accompagner à travers Paris jusqu'au cimetière du Père Lachaise.
01:23:01 Il était 10h20.
01:23:03 La route ouverte par des motocyclistes de la préfecture,
01:23:07 très rapidement le cortège parvenait au cimetière du Père Lachaise.
01:23:10 Devant l'entrée, une brève halte avait été décidée.
01:23:15 C'est là que 40 000 Parisiens massés sur le boulevard
01:23:20 devaient rendre un dernier hommage à Edith Piaf.
01:23:23 On était venus dans le recueillement et le silence
01:23:25 et devant l'entrée du cimetière, certains étaient là depuis 8h le matin.
01:23:29 Marlène Dietrich, quant à elle, attendait depuis très longtemps
01:23:34 près du lieu de la sépulture.
01:23:36 Jusqu'avant la cérémonie, ce fut une des seules à pouvoir rentrer.
01:23:39 Les images qui vont suivre vont peut-être vous choquer
01:23:42 comme nous l'avons été ce matin pendant la cérémonie.
01:23:45 Ils étaient 40 000, répétons-le, devant la porte
01:23:47 et ils voulaient suivre jusqu'au bout le dernier voyage de Piaf.
01:23:51 Et cette foule, empressée, maladroite jusqu'au désordre,
01:23:55 jusqu'à l'indécence parfois, rompait très vite les barrages de police.
01:23:59 Pendant qu'indifférent, souhaitons-le, indifférent et profondément marqué,
01:24:07 Théo Sarrapeau et ses proches se recueillaient une dernière fois
01:24:10 et très vite devant la tour.
01:24:12 - Voilà, c'était il y a 60 ans, Théo Sarrapeau qui mourra.
01:24:25 C'est absolument fascinant.
01:24:27 Elle mesurait 1m47.
01:24:29 Elle chaussait du 34.
01:24:31 - Elle avait 50 ans.
01:24:33 - Elle n'avait pas 50 ans, mais elle était usée.
01:24:35 - Est-ce que ça peut se comparer aux obsèques de Johnny Hallyday, pour l'époque ?
01:24:39 - Sans doute.
01:24:41 - On lui a attribué quelques miracles, à Edith Piaf.
01:24:44 Il y a eu des témoignages.
01:24:48 Cette ferveur-là, il n'y a pas que l'attrait pour une chanteuse.
01:24:52 - L'insolence des miracles.
01:24:54 Merci d'être avec nous ce matin.
01:24:56 Mathieu Sibyl-Prolat était à la réalisation, Alice Maillet était à la vision,
01:25:00 Jean-François Couvlard était au son.
01:25:02 Merci à Marine Lanson et à Benoît Bouteille.
01:25:04 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
01:25:06 Merci à l'ami Jean-Marc Morandini pour ces quelques secondes de retard.
01:25:10 Rendez-vous ce soir et à demain matin également.
01:25:14 *Bruit de la boîte qui s'ouvre*