Interview confession de personnalités politiques et médiatiques sur des sujets environnementaux
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00:00 *Musique*
00:20 *Sonnerie de porte*
00:20 *Toc toc*
00:22 *Sonnerie de porte*
00:24 Bonjour Cécile.
00:25 Ça va Edouard ?
00:26 Ça va et toi ?
00:26 Edouard Barthès est le fondateur du groupe EBS, acteur majeur de la rénovation énergétique.
00:31 Passionné par le marché de l'efficacité énergétique, en 2014, il devient un acteur incontournable de l'entrepreneuriat vertueux
00:38 et le premier à proposer des travaux d'isolation à 1 euro dans le secteur tertiaire.
00:42 En 2016, il figure au classement européen du magazine Forbes, des 30 personnalités de moins de 30 ans les plus influentes.
00:50 Visionnaire et engagé, il contribue à la transition énergétique et à un avenir durable.
00:55 Bienvenue dans le déclic.
00:56 Écoute, merci d'être venue dans l'émission du déclic.
01:00 Avec plaisir.
01:01 Écoute, je te propose, on a un petit quiz avec quelques questions.
01:05 Donc l'idée c'est que tu puisses participer et y répondre.
01:09 Alors moi je te propose autre chose.
01:11 Je te propose qu'on parle un petit peu de toi parce que je pense qu'il y a beaucoup plus de choses à dire sur toi que sur moi.
01:17 Et je pense que c'est intéressant et je te propose qu'on switch.
01:20 C'est à dire que tu prends ma place, je t'offre un café, on dit que c'est chez moi et moi je prends cette place là.
01:25 Là maintenant ?
01:26 Là maintenant.
01:26 Ok.
01:27 Allez, vendu.
01:27 Ça marche.
01:28 Allez, assieds-toi.
01:29 J'adore.
01:31 Merci Edouard Barthès d'être venu aujourd'hui.
01:39 On va te proposer un petit quiz sympathique pour comprendre ta vision de l'écologie aujourd'hui, ce qui est assez important.
01:49 Moi ce qui m'intéresse de savoir, c'est, tu connais le nom de l'émission puisque c'est toi qui l'animes d'habitude.
01:54 Ton déclic à toi écologique, à quel moment c'est arrivé et à quel moment tu t'es dit "là, il y a vraiment quelque chose à changer".
02:00 Alors moi c'est pas forcément en parlant de déclic à proprement dit, c'est plutôt une prise de conscience.
02:06 Et ça a été la canicule de 2003.
02:08 C'est quelque chose qui m'a frappé.
02:10 Beaucoup de personnes âgées décédées, il a fait très chaud.
02:13 Et c'est quelque chose où je me suis dit, effectivement, le monde est en train de changer et il faut peut-être en prendre soin.
02:20 Qu'est-ce que tu voulais faire quand tu étais jeune ?
02:22 Quand j'étais jeune, j'ai eu deux rêves.
02:25 Le premier, je voulais être footballeur professionnel.
02:27 Mais non !
02:28 Donc ça, ça m'a tenu jusqu'à 12-13 ans.
02:32 Et puis assez vite après, moi je me suis passionné pour le commerce.
02:36 Donc je voulais faire du commerce, je voulais être avec les gens, je voulais développer quelque chose.
02:41 Donc je ne me voyais pas entrepreneur, mais j'avais envie assez vite d'être dans cette branche-là.
02:46 Ton tout premier geste écolo, c'est quoi ?
02:48 Ce n'est pas forcément un geste, mais c'est plutôt commencer à ne plus jeter, par exemple, des choses par terre ou autre,
02:55 commencer à trier.
02:56 Moi, ça a plutôt été de la prise de conscience progressive.
02:58 Un petit quotidien, en fait.
02:59 Un petit quotidien que j'ai essayé de modifier, fermer le robinet.
03:03 Moi, c'était plutôt des choses comme ça.
03:05 Et un enjeu ou quelque chose où tu te dis, aujourd'hui, mon petit péché écologique de dire,
03:12 "ça, j'ai du mal à m'en détacher, il va me valoir du temps".
03:15 Très honnêtement, c'est déjà ma situation géographique, entre Castres et Paris, qui fait que je prends beaucoup l'avion.
03:20 Pourquoi ? Parce qu'en voiture, c'est loin, le train, on n'a pas de gare et c'est compliqué.
03:25 Donc je prends beaucoup l'avion.
03:26 Je pense que j'ai conscience qu'il y a une empreinte carbone importante.
03:29 Et c'est quelque chose que, si je peux, j'essaierai de le modifier.
03:33 Et si tu devais être le père, peut-être d'une loi, peut-être d'une entreprise, peut-être d'une association, ce serait quoi ?
03:39 Pour une loi, je pense que c'est la loi de programmation d'orientation de la politique énergétique.
03:45 C'est une loi de 2005 qui émane du protocole de Kyoto et qui a créé mon métier,
03:50 puisque ça a créé le dispositif des certificats d'économie d'énergie.
03:53 Et pourquoi, en fait, c'est quelque chose qui me marque ?
03:56 Non pas parce qu'aujourd'hui, c'est mon métier, mais parce que pour moi, c'est un schéma qui est très vertueux,
03:59 où on a des pollueurs qui viennent payer pour des gens qui contribuent à faire des économies d'énergie.
04:04 Et très clairement, ça fait sens.
04:06 Et forcément, un sentiment d'inachevé, on parlait du foot tout à l'heure, mais tu es quand même très jeune.
04:13 Est-ce qu'aujourd'hui, il y a quelque chose où tu te dis « j'aurais peut-être dû faire ça avant ? »
04:17 Aujourd'hui, ce n'est pas forcément un sentiment d'inachevé, mais ça va être plutôt m'organiser,
04:23 continuer à progresser, à grandir, à me structurer.
04:26 J'ai beaucoup d'idées, j'ai beaucoup de projets.
04:28 Je m'aperçois que les journées font 24 heures, qu'on ne peut pas tout faire.
04:32 Pour moi, l'idée, c'est vraiment d'arriver à continuer à développer, mais en faisant bien les choses.
04:37 Il y a forcément quelque chose dans ta vie où tu te dis « je suis super fier de l'avoir fait ».
04:41 Est-ce que c'est quoi ? Est-ce que c'est d'avoir monté une entreprise, d'avoir développé de l'emploi ?
04:45 C'est quoi ta fierté aujourd'hui ? Si tu devais juste un point ?
04:49 Si je peux me permettre, j'en aurais deux.
04:52 Ah non, j'arrête l'émission, deux, ce n'est pas possible.
04:55 Non, c'est un équilibre, Cécile, entre vie privée et vie professionnelle.
05:00 J'ai la chance d'avoir construit une entreprise qui me plaît,
05:03 où je me lève tous les matins avec un métier qui est une passion, c'est un premier point.
05:07 Et à côté de ça, j'ai Natacha avec qui je suis depuis 10 ans.
05:11 J'ai des parents qui sont très proches puisque ma mère était la première collaboratrice de l'entreprise.
05:16 C'est drôle.
05:17 Mon père travaille avec moi.
05:19 J'ai vraiment une famille et des amis qui m'entourent.
05:22 C'est très clinique chez toi, on avance en…
05:26 On essaie d'avancer ensemble, c'est moi qui les ai embarqués dans mon projet.
05:31 Tous autant qu'ils sont.
05:33 J'essaie aussi de garder des frontières pour ne pas dépasser parfois
05:37 et essayer que la partie professionnelle prenne le dessus.
05:41 Mais pour moi, cet équilibre est essentiel parce que je passe énormément de temps dans ma vie professionnelle
05:46 et ça me permet de pouvoir profiter de mes proches aussi tout en travaillant.
05:50 Est-ce que tu vois la fierté dans les yeux de ton père parfois
05:53 parce que c'est plutôt dur à repousser à chaque fois les limites ?
05:56 Papa, c'est quelqu'un qui dira toujours qu'on peut mieux faire.
06:00 Donc c'est quelqu'un qui me dira toujours il faut progresser, il faut se structurer, il faut travailler.
06:06 Je ne sais pas s'il est fier.
06:08 Je pense qu'il est plus fier de pouvoir travailler avec moi
06:12 et de terminer lui sa carrière aussi dans mon entreprise.
06:15 Ça, c'est quelque chose qui est beau parce qu'on a une relation père-fils
06:18 quelque part qui est proche aussi dans l'entreprise et pour moi, c'est quelque chose d'important.
06:23 En tout cas, il y a quelque chose dont tu peux être fier
06:25 puisque tu es classé parmi les 30 personnalités les plus influentes de moins de 30 ans en Europe selon Forbes.
06:31 Incroyable ! C'est un début d'aboutissement, c'est une première marche.
06:36 Forbes, c'est un article qui date un peu,
06:39 qui m'avait classé parmi les 30 entrepreneurs les plus influents.
06:44 Effectivement, c'est un signe de reconnaissance.
06:46 Je pense que c'est lié aussi au travail, à la croissance qu'a eue l'entreprise
06:49 de par son chiffre d'affaires, ses collaborateurs.
06:51 Mais effectivement, ce n'est pas un aboutissement, ce n'était pas une fin en soi.
06:55 Mais ça fait plaisir d'avoir un signe de reconnaissance
06:58 et d'être perçu comme un acteur sérieux d'un marché.
07:00 Edouard, on se dit toujours qu'on se construit tout seul.
07:03 Mais finalement, quand on regarde et fait rétroactif,
07:05 il y a toujours quelqu'un qui a porté une pierre à l'édifice.
07:09 Bernard Bourigeau, en tout cas, c'est un mentor.
07:12 C'est quoi ? C'est un papa professionnel ?
07:15 Oui, c'est plus que ça pour moi.
07:18 C'est quelqu'un que j'ai rencontré en 2016,
07:20 qui m'a accompagné dans le développement de ma structure
07:22 et qui a toujours été indépendant.
07:24 C'est-à-dire que ses conseils ont toujours été bienveillants, détachés.
07:27 C'est le fondateur d'Atos, le président de Worldline.
07:30 Donc, financièrement parlant, il ne m'a clairement pas attendu.
07:33 Mais pour autant, il a toujours eu des conseils bienveillants.
07:36 Et c'est quelqu'un, c'est plus que ça pour moi aujourd'hui.
07:39 C'est comme un père dans les affaires.
07:42 C'est quelqu'un qui compte beaucoup pour moi.
07:44 Il vous suit pas à pas, c'est-à-dire à certaines étapes de l'entreprise et de la vie ?
07:47 On se voit toutes les semaines.
07:50 On se voit très souvent, on s'appelle, on partage, on échange.
07:53 C'est quelqu'un qui va me dire de faire attention,
07:56 de plutôt structurer de cette façon plutôt que d'une autre.
07:59 C'est quelqu'un qui est passé, quelque part, par mes étapes.
08:02 Et aujourd'hui, je lui dois beaucoup.
08:04 Est-ce que cette transmission, plus tard, Edouard,
08:06 ça veut dire qu'à un moment donné, vous prendrez des jeunes entrepreneurs
08:10 sous votre coupe pour avancer et partager ?
08:12 Évidemment.
08:13 Et comme c'est quelque chose que j'ai envie de bien faire,
08:16 c'est aussi pour ça qu'aujourd'hui, je ne le fais pas,
08:18 parce que je n'ai pas assez de temps.
08:20 Mais évidemment que demain, peut-être dans 10 ou 15 ans,
08:22 quand moi-même, je serai plus à maturité sur tous ces sujets,
08:26 c'est avec plaisir que je le ferai.
08:28 C'était en 2020, le G20 des entrepreneurs auquel vous avez assisté.
08:35 Qu'est-ce que ça vous a apporté ? Qu'est-ce que ça a déclenché chez vous ?
08:38 Le G20 des jeunes entrepreneurs, c'était déjà représenter la France à l'international.
08:43 C'est aussi un signe de reconnaissance qui permettait de regrouper des entrepreneurs
08:48 qui avaient des particularités dans des domaines stratégiques pour la France.
08:52 Et à titre personnel, moi, ça m'a beaucoup apporté,
08:55 parce que j'ai appris, il y a eu des échanges, on s'est réunis
08:58 et on a pu échanger avec des jeunes du monde entier
09:00 qui avaient aussi fait des entreprises.
09:02 J'en garde une expérience ultra positive et très enrichissante.
09:06 Qu'est-ce qu'on apprend aujourd'hui et qu'est-ce qu'on pourrait dire aux jeunes entrepreneurs
09:09 qui ont envie de se lancer ? Deux, trois conseils finalement.
09:11 La stabilité, c'est quoi ? C'est la cohérence dans le choix de l'entreprise ?
09:16 Le premier conseil, c'est d'être passionné par ce qu'on fait.
09:19 Je crois qu'on est bon que quand on est passionné.
09:22 Mais vous, vous avez une passion pour ce que vous faites ?
09:24 Le matin, vous vous dites, c'est génial, j'y vais.
09:26 Moi, c'est plus qu'une passion, parce que c'est toute ma vie aujourd'hui.
09:30 On embrasse votre famille ?
09:32 Non, mais très clairement, c'est d'être passionné.
09:35 Puis après, c'est de persévérer.
09:36 On est dans un monde qui est de plus en plus compliqué, difficile.
09:39 On le voit, des changements climatiques, sociétaux, financiers.
09:43 Et donc, il faut persévérer, il faut tenir, il faut être en capacité
09:47 très clairement d'avoir un but, un objectif et de s'y tenir.
09:51 2014, l'aventure EBS démarre.
09:54 Avec vous à la tête, ça sort de quoi ?
09:57 Comment ça arrive ? C'est qui votre premier client ?
10:01 L'aventure EBS a démarré en 2014 suite à mon BTS par alternance,
10:07 puisque j'ai fait un BTS par alternance chez ESSO,
10:10 qui m'a fait découvrir le dispositif des certificats d'économie d'énergie.
10:13 C'est génial.
10:14 Comme quoi l'alternance, c'est plutôt autre.
10:17 Comme quoi l'alternance, c'est quelque chose qui est en tout cas pour moi,
10:19 qui a été très positif.
10:20 Ensuite, j'ai eu envie de créer mon entreprise,
10:23 parce que j'avais détecté plusieurs opportunités.
10:25 Mes premiers clients étaient des cliniques, des hôpitaux et des maisons de retraite,
10:28 où j'allais faire des travaux qui étaient financés à 100%,
10:31 des travaux d'isolation notamment, pour réduire leur consommation.
10:34 On finançait grâce à ce dispositif des travaux.
10:37 C'est comme ça que l'aventure a démarré, puisqu'on a commencé par un établissement,
10:40 5-10, puis au début, il fallait convaincre, parce que j'étais très jeune
10:44 et les clients pensaient que justement, il y allait avoir une arnaque,
10:47 parce qu'on était sur un dispositif à 1 euro.
10:49 Ça veut dire qu'on frappe chez eux en disant "Bonjour, je m'appelle Edouard Barthez,
10:52 j'ai monté une société et je vais vous rénover votre…
10:55 Votre établissement de santé pour 1 euro.
10:57 Pour 1 euro symbolique.
10:58 Ah oui, il faut le vendre ça.
11:00 Au début, quand j'étais assis avec les directeurs d'hôpitaux,
11:02 tous me posaient la question "Mais la caméra, elle est où ?"
11:05 Ils pensaient à une arnaque, et puis quand on en fait 1, 5, 10 et que ça se passe bien,
11:09 après on a bénéficié d'un effet boule de neige
11:11 et qui a fait qu'on s'est retrouvé avec des clients en France entière assez vite.
11:14 C'est génial.
11:15 Aujourd'hui, comment on peut expliquer ?
11:17 Parce que c'est vrai que c'est un peu flou, la rénovation énergétique,
11:20 les aides, les certifications, c'est aujourd'hui un peu barbare
11:24 pour ceux qui nous regardent et qui auraient besoin de transformer leur maison
11:29 et de les rénover sur ce point-là.
11:32 Comment ça se passe ?
11:33 C'est-à-dire qu'on rentre un dossier, qui paye quoi, comment ça se passe ?
11:36 Alors aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a deux dispositifs essentiels et prédominants,
11:39 les certificats d'économie d'énergie et MaPrimeRénov',
11:42 donc vous devez effectivement soumettre votre dossier
11:44 pour être éligible administrativement et en matière de travaux.
11:48 Et suite à cette éligibilité, vous recevez votre prime
11:51 qui vous permet de payer ces travaux.
11:53 Donc aujourd'hui, l'État a vocation à accélérer la rénovation énergétique
11:57 et donc à solliciter un maximum de Français pour leur donner envie de passer à l'acte.
12:02 Voilà l'objectif aujourd'hui du gouvernement.
12:04 Et quelles sont les aides encore ? Ça va durer combien de temps ?
12:06 Alors ces aides sont calculées de façon triennale pour les certificats d'économie d'énergie,
12:11 donc elles sont sur trois ans, et elles sont annuelles pour le budget de MaPrimeRénov'
12:14 qui rentre dans le budget de l'État.
12:16 Mais globalement, on pense avoir une certaine visibilité jusqu'en 2030.
12:20 D'accord. Vous, vous avez monté un mouvement qui s'appelle le Symbiote Mouvement,
12:23 c'est un syndicat de ces entreprises de rénovation énergétique.
12:27 Est-ce que ça veut dire qu'aujourd'hui, la rénovation énergétique bénéficie,
12:30 enfin en tout cas, d'une image un peu compliquée ?
12:33 C'est-à-dire qu'on a toujours peur des arnaques, on nous dit c'est pour un euro,
12:36 finalement la facture arrive à 10, 20, 30 ou 40 000 euros.
12:40 C'est pour ça que vous avez monté ce syndicat ? Justement pour valider, labelliser ?
12:43 L'objectif premier du syndicat était d'être une interface avec les pouvoirs publics,
12:48 donc d'avoir la capacité de regrouper des professionnels et de parler…
12:51 Et de poser ?
12:52 Et de poser et de proposer aussi des solutions aux différents pouvoirs publics.
12:57 Ensuite, effectivement, le principal problème du secteur de la rénovation énergétique,
13:01 c'est que c'est un secteur très récent, et qui dit très récent, extrêmement atomisé,
13:05 c'est-à-dire avec des entreprises partout, France entière,
13:08 et plutôt de petite taille, donc assez peu structurée,
13:11 et donc on a besoin d'avoir des sociétés de taille intermédiaire
13:14 qui vont venir structurer ce marché, et qui nous permettront demain
13:17 de donner aussi les garanties aux clients en matière de qualité de travaux,
13:21 en matière de garantie financière, pour qu'on pérennise la chaîne
13:24 et qu'on soit en capacité très clairement d'avoir des sociétés fiables,
13:28 comme aujourd'hui vous allez faire vos courses et vous avez 4, 5 distributeurs,
13:31 et c'est pareil dans la téléphonie, c'est pareil dans l'automobile,
13:34 à terme ce sera pareil dans la rénovation énergétique.
13:36 – Est-ce que vous pesez aujourd'hui, est-ce que le syndicat pèse justement
13:41 dans ses relations avec le gouvernement, sur les aides, sur la pérennité,
13:44 sur le fait de les repousser, sur l'engagement en tout cas à cette transformation ?
13:50 – Pas suffisamment, le syndicat lui-même est jeune, puisque je l'ai créé en 2018,
13:54 aujourd'hui il regroupe 200 sociétés,
13:56 – Ce qui est déjà pas mal.
13:58 – Ce qui est déjà une taille intermédiaire, ma fierté dans ce syndicat,
14:01 c'est d'avoir des sociétés de toute taille et de tout secteur,
14:04 liées à la rénovation énergétique, donc on a des fournisseurs d'énergie,
14:07 des sociétés de travaux, des sociétés qui font des audits,
14:09 donc ça c'est important parce qu'on a la représentativité complète de la chaîne,
14:12 mais aujourd'hui c'est encore assez peu entendu, assez peu écouté,
14:16 et on a une administration qui déploie une feuille de route
14:19 et où on va pouvoir être entendu, on n'est pas toujours écouté,
14:23 mais c'est quelque chose qu'on travaille et ce sera un combat de longue haleine.
14:26 – C'est une façon aussi, Symbiote, de réguler, d'améliorer
14:30 la prise de parole de ces entreprises, de les encadrer d'une manière ou d'une autre ?
14:35 – C'est d'une part de les encadrer, c'est aussi de prendre part au débat
14:39 et très clairement c'est de leur permettre aussi d'avoir une structure qui les regroupe,
14:43 parce qu'aujourd'hui on s'aperçoit que chacun est dans son coin
14:46 et on a besoin de parler à l'unisson et de tenir un discours cohérent.
14:50 – Mais quand on a votre position, OBS est un très gros groupe aujourd'hui,
14:54 depuis 2014 en tout cas, est-ce que vous-même, lorsque vous allez rencontrer
15:00 les ministres, les secrétaires d'État, au gouvernement,
15:02 est-ce que vous avez l'impression que les choses…
15:04 est-ce qu'on vous écoute, est-ce que les choses peuvent changer ?
15:06 – On ne peut pas dire qu'on ne nous écoute pas, on ne nous écoute peut-être pas assez,
15:12 mais on a, je crois, des gens aussi en face qui font ce qu'ils peuvent
15:16 et du mieux qu'ils peuvent, on n'a pas toujours les réponses
15:19 qui vont dans notre sens, mais il faut essayer aussi de comprendre le contexte général.
15:23 On a des gens qui nous écoutent et qui ont pris conscience, je crois,
15:26 que la rénovation énergétique allait être un enjeu majeur sur les 30 à 40 prochaines années.
15:30 Et ça c'est quelque chose de nouveau, on avait plutôt des politiques
15:33 qui étaient tournées sur du logement et notamment pour le neuf,
15:36 aujourd'hui on s'aperçoit que construire, on va atteindre ses limites,
15:40 ça coûte très cher, il y a des réglementations qui sont très contraignantes
15:43 et de plus en plus, je crois que la rénovation énergétique
15:45 va devenir un sujet prioritaire parce qu'on ne pourra pas continuer
15:49 de toute façon à avoir des bâtiments qui consomment autant.
15:51 Donc il faudra faire quelque chose pour réduire ces consommations
15:54 et il va falloir accompagner les ménages aussi pour qu'on soit en capacité
15:57 de les aider dans cette transition.
15:58 Mais le truc, on parle beaucoup d'énergie négative sur des immeubles,
16:01 sur des maisons, est-ce que ça c'est l'avenir ?
16:03 Est-ce que c'est possible surtout ? Est-ce que c'est pas aberrant ?
16:05 C'est possible, alors là aussi il faut, je crois, avoir quelque chose
16:08 qui ne soit pas punitif, il faut faire du factuel, du juste, du cohérent.
16:13 Réduire l'empreinte carbone c'est possible dans un grand nombre de cas
16:17 et je crois qu'on y travaille et qu'il y a une réelle dynamique.
16:20 En revanche, est-ce qu'on sera en neutralité carbone dans les horizons 2030 ou 2050 ?
16:26 Je pense pas parce qu'il y a beaucoup de bâtiments encore,
16:28 notamment de Los Magnans à Paris, où vous ne pouvez pas faire des travaux
16:31 d'isolation thermique par l'extérieur, toucher la toiture, changer le chauffage.
16:34 Ou tout ce qui est habitation historique ou en tout cas immeuble historique.
16:38 Voilà, vous avez des contraintes techniques qui ne vous permettent pas de…
16:42 Les passoires thermiques, on en parle beaucoup aujourd'hui.
16:44 Certains, Emmanuelle Wargon à l'époque où elle était ministre de la transition écologique
16:48 parlait de 4,8 millions, d'autres annoncent 12 millions, d'autres 20 millions.
16:53 C'est quoi aujourd'hui le chiffre médian de tout ça ?
16:57 Le chiffre médian, moi me paraît-il, c'est 7 millions de passoires thermiques en France
17:02 avec des gens qui sont dans une situation de précarité énergétique.
17:05 Donc évidemment, on doit prioriser un accompagnement pour ces gens en priorité.
17:10 Ensuite, ce qu'on observe, c'est que le particulier souhaite entreprendre des démarches
17:17 mais qu'on doit garantir encore une certaine fiabilité dans la chaîne,
17:20 mettre aussi de la cohérence dans les travaux.
17:22 Donc nous, on a fait beaucoup de propositions en ce sens pour créer un passeport rénovation.
17:26 Donc c'est comme la carte vitale, mais ce serait une carte pour votre maison
17:29 qui vous permettrait de tracer ce qui a été fait et ce qui sera à faire dans les prochaines années.
17:34 Superbe idée ça !
17:35 Pour que le prochain acheteur puisse aussi s'y retrouver.
17:37 Voilà, ça quelque part, ça vous conserve l'historique et ça vous donne une feuille de route
17:41 avec des étapes qui permettront aux Français de rénover leur logement
17:44 mais de rénover surtout de façon cohérente.
17:46 Et c'est ça qui est, à mon sens, important.
17:48 Il y a une loi qui va passer sur l'artificialisation des sols.
17:51 Aujourd'hui, difficile de construire.
17:53 Les grands constructeurs disent qu'ils ne trouvent plus de terrain, que les prises vont exploser.
17:58 Comment on va faire pour transformer le parc aujourd'hui ?
18:00 Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre mot que de rénover.
18:03 Donc il y a des accélérations qui sont en train d'être mises en place.
18:06 Il va falloir le rénover, on en parlait tout à l'heure.
18:08 La construction aura ses limites pour de multiples raisons.
18:11 La rénovation énergétique, très clairement, sera une des solutions au problème.
18:16 On peut aussi traiter, on voit de plus en plus de surélévation.
18:19 C'est-à-dire qu'on va peut-être rajouter des étages sur des immeubles existants.
18:23 Mais effectivement, de toute façon, je pense qu'on atteint les limites aujourd'hui de la construction
18:28 et qu'il y aura de plus en plus de contraintes.
18:30 Alors, il y a aussi, on parle de mobilité, vous avez fait une digression dans votre groupe
18:35 sur la mobilité douce, puisqu'on parle de scooters électriques.
18:38 Vous avez le Team, TYM, ce sont des scooters électriques, plutôt assez funky.
18:43 Pourquoi être arrivé sur le terrain de la mobilité douce ?
18:46 Pourquoi ? Parce que l'ADN du groupe BS, c'est d'être créateur d'économie d'énergie.
18:51 Donc on traite la partie du bâtiment, que ce soit résidentiel ou tertiaire.
18:55 Mais à mon sens, on ne pouvait pas ne pas se permettre d'adresser un sujet
18:58 qui est de plus en plus prédominant, qui va être celui de la mobilité,
19:02 et notamment de la mobilité décarbonée.
19:04 Pourquoi les scooters ? Parce que les voitures étaient beaucoup trop ambitieuses.
19:07 Les vélos, je pense que c'était déjà vu. Le marché est saturé.
19:11 Donc on s'est dit, il y a une alternative économique d'une part,
19:14 parce qu'on est sur des modèles entre 2 et 3 000 euros, et écologique,
19:17 parce qu'on est sur du décarboné, et pratique, parce que là, vous rechargez votre batterie
19:22 comme un téléphone avec une prise. Et donc c'est quelque chose d'extrêmement simple
19:26 et qu'on pourra massifier.
19:27 Alors, c'est un scooter, mais il y a un style dans ce scooter.
19:30 C'est-à-dire qu'on se démarque un petit peu des autres, parce que des offres de scooters électriques,
19:33 il y en a beaucoup aujourd'hui, mais il y a un style, Tim,
19:37 et vous avez voulu garder ce côté un peu rétro.
19:39 Un peu rétro, avec des couleurs plutôt flashy, parce qu'on a envie, justement,
19:43 d'attirer les nouvelles générations à passer sur de l'électrique.
19:48 Et on s'aperçoit que ce n'est pas toujours évident, parce que notamment les jeunes
19:51 ont envie encore d'avoir des scooters qui font du bruit,
19:54 et qu'on les entende arriver ou partir. Donc c'est ça.
19:57 Donc tout l'objectif pour nous, c'était d'attirer une nouvelle clientèle aussi.
20:01 Et on se dit que pourquoi pas démarrer avec un scooter,
20:04 et ce sera naturel d'enchaîner sur une voiture aussi plus tard.
20:07 Alors vous, vous avez repris les locaux de la Banque de France
20:10 pour installer votre siège de l'entreprise.
20:13 Il y a un côté très institutionnel, en fait.
20:15 C'est un choix délibéré. C'est quoi ? C'est une proposition qu'on vous a faite ?
20:19 Alors, ça n'a pas été un calcul. Ça a été le fruit d'une rencontre,
20:22 puisque c'était au travers d'un client à moi qui détenait ce bâtiment.
20:26 Et donc j'ai eu la chance de l'acheter en 2015.
20:29 On a fait une rénovation complète pour l'adapter à nos métiers.
20:32 Et oui, après, il y a un côté qui nous a permis aussi d'institutionnaliser,
20:36 de rendre le côté sérieux, parce qu'on en a parlé dans la rénovation énergétique.
20:40 Il y a de tout. Il y a beaucoup de sociétés.
20:42 Donc on avait envie aussi de dire, en achetant des locaux en plein centre-ville
20:46 et en étant propriétaire, on est là, on est durable,
20:49 et on ne va pas s'envoler, on ne va pas disparaître.
20:51 Derrière, le message était celui-là.
20:53 C'était une façon indirecte aussi de donner confiance aux clients et aux consommateurs.
20:57 Ce qui est intéressant, d'ailleurs, ce mot « institutionnaliser »,
21:00 c'est de dire que finalement, EBS est une petite entreprise qui démarre,
21:03 qui devient aujourd'hui un gros groupe,
21:05 et qui a besoin justement de s'institutionnaliser face au pouvoir public
21:09 et d'aller travailler peut-être aussi avec des particuliers,
21:12 mais aussi avec des grands groupes.
21:14 C'est ça. Parce que nous, nos clients,
21:16 donc effectivement, sont autant des particuliers.
21:18 Quand vous avez une maison et que vous avez besoin de faire appel à nous
21:21 pour des travaux de rénovation, ça peut être des syndicats de copropriété,
21:24 des entreprises industrielles, puisqu'on travaille sur l'ensemble de la chaîne.
21:27 Quand il y a une économie d'énergie qui est possible,
21:29 on peut intervenir pour vous permettre de la faire.
21:31 Donc voilà le métier d'EBS, que ce soit dans le financement,
21:33 que ce soit dans la réalisation des travaux,
21:35 que ce soit dans vos solutions de mobilité.
21:37 On répond à une offre complète d'économie d'énergie, de décarbonation.
21:40 Et donc, effectivement, on a… et c'est la difficulté, plusieurs cibles.
21:43 Oui, c'est ça.
21:44 Qui sont très différentes.
21:45 Comment on fait si les gens qui nous écoutent nous disent
21:47 « Tiens, je vais aller voir chez EBS ».
21:49 C'est-à-dire qu'il y a quelque chose, on rentre sur le site,
21:51 on s'inscrit, on remplit un dossier.
21:52 Alors en fonction aussi, voilà, si vous êtes un particulier,
21:54 vous allez sur le site ebsisolation.fr et vous remplissez un dossier.
21:58 Et ensuite, un collaborateur prend contact et vous accompagne
22:01 dans vos démarches en fonction de vos besoins.
22:03 C'est-à-dire que je peux le faire après l'interview ?
22:05 Absolument.
22:06 Et ça mettra combien de temps ?
22:07 Vous êtes rappelé sous 24 heures et puis vous avez une visite technique à votre domicile.
22:11 Edouard Barthez, cette émission, c'est la vôtre.
22:13 Normalement, vous êtes à ma place.
22:16 C'est un rôle compliqué, finalement, d'interviewer les gens.
22:19 C'est plus facile d'être interviewé ou c'est plus facile d'interviewer ?
22:23 À titre personnel, moi, je préfère être à ma place aujourd'hui en tant qu'interviewé
22:29 parce qu'effectivement, oui, je me suis rendu compte que c'est un vrai métier
22:32 avec des codes, il faut apprendre à écouter et ce n'est pas simple.
22:37 Est-ce qu'on apprend de soi quand on passe à la télévision,
22:41 quand on se regarde, puisque forcément, à un moment donné,
22:44 on se regarde sur qui on est, notre façon de nous tenir,
22:48 notre façon d'appréhender les questions, notre façon de rebond ?
22:51 Est-ce que ça a changé quelque chose, finalement ?
22:53 On dit toujours qu'on fait du média training quand on est un chef d'entreprise
22:56 et c'est toujours important de se regarder forcément à l'image.
22:59 Qu'est-ce que vous avez appris de vous ?
23:01 J'ai appris… Déjà, je me suis regardé, j'ai vu énormément de choses qui me déplaisent,
23:06 des signes, des tics, des erreurs de langage.
23:12 Donc effectivement, c'est quelque chose qui est surprenant.
23:14 Après, je pense aussi qu'il faut rester soi-même.
23:17 C'est quand même important aussi d'être… et de savoir qui on est.
23:20 Et on ne peut pas se modifier intégralement.
23:22 Je pense que ça ne marcherait pas.
23:23 Est-ce que la sincérité, quel que soit le métier, c'est ce qui paye le mieux, finalement ?
23:27 Le parlons vrai ?
23:28 Oui.
23:29 Peut-être.
23:30 De travailler avec sincérité, avec ses employés, avec ses clients, avec…
23:35 Pour moi, ça a toujours été ma démarche.
23:37 J'ai toujours été clair, transparent sur les difficultés comme sur les bons moments,
23:42 notamment aussi sur la partie financière dans l'entreprise.
23:45 J'ai toujours partagé.
23:46 On a tout connu.
23:47 C'est aussi ce qui est intéressant.
23:48 On a fait deux PSE, donc deux plans de sauvegarde pour l'emploi,
23:51 avec plus de 200 salariés qu'on a malheureusement dû se séparer.
23:54 Et en même temps, j'ai recruté quasiment 500 personnes en 5 ans.
23:58 Donc c'est quelque chose qui est très paradoxal et à la fois qui, je crois, se partage.
24:02 Parce qu'on est avant tout aussi des hommes et qu'on fait, je crois, du mieux qu'on peut
24:07 pour essayer de faire un résultat le plus correct qui soit.
24:12 On parle beaucoup de RSE, on parle beaucoup du sens du travail dans les entreprises.
24:18 Là, forcément, ça a du sens parce qu'il y a une transformation énergétique qui se met en place.
24:22 Mais la gestion de l'humain dans l'entreprise, ça aussi, les choses changent.
24:25 On a l'impression que les patrons, maintenant, c'est les salariés.
24:28 Est-ce qu'on change un petit peu de paradigme sur ce sujet-là ?
24:32 Il y a une transformation qui est claire.
24:34 On l'a vu depuis, je crois, le Covid, avec l'arrivée derrière du télétravail.
24:38 On a le travail qui n'est plus prioritaire chez le collaborateur.
24:43 Je crois que le Covid a changé les choses sur ça.
24:46 C'est le sens du travail aujourd'hui qui est prioritaire ?
24:48 Ou le sens de la vie en général ?
24:50 Je pense que le sens du travail, avoir du sens, donner du sens aux collaborateurs, c'est essentiel.
24:54 Je ne crois pas qu'aujourd'hui, on soit aussi dans une société où les gens ont pour priorité de travailler.
25:00 Et ça, il faut le prendre en considération parce que l'entreprise a besoin d'humains
25:04 et elle a besoin des gens pour fonctionner.
25:06 Donc c'est, je crois, un équilibre aussi entre l'entreprise qui doit peut-être se réinventer et s'adapter
25:11 et le collaborateur qui doit faire des concessions, mais aussi lui doit s'adapter aux besoins de l'entreprise.
25:16 Ça veut dire que même vous, Edouard Barthez, dans votre fonctionnement, vous changez ?
25:19 Vous évoluez ? Vous ouvrez ?
25:21 Je ne pourrais pas parler de changement, mais en tout cas d'évolution.
25:24 C'est certain. Moi, à titre personnel, j'étais au début fermé au télétravail.
25:28 Pourquoi ? Parce que je me disais que les gens ne vont pas travailler,
25:31 ils vont profiter d'être chez eux pour faire autre chose.
25:33 Absolument. Et au final, on s'aperçoit que non.
25:36 Donc là, c'est pareil. Il y a aussi une relation de confiance qui doit s'installer avec le collaborateur.
25:41 Mais de toute façon, on est dans un monde en perpétuelle évolution
25:44 et je crois que ceux qui gagneront sont ceux qui s'adapteront.
25:47 2030, c'est quoi ? À 2030, les projets, on pense à quoi, justement ? À se diversifier aussi ?
25:52 On pense à se diversifier, on pense à pérenniser.
25:55 Moi, mon premier objectif, c'est d'être un des groupes leaders en France de la rénovation énergétique.
26:00 Ça, c'est important. Donc, on construit, on a une feuille de route qui est assez précise pour y arriver.
26:05 Pour ensuite, la diversification. Effectivement, c'est quelque chose qu'on travaillera
26:09 parce que se diversifier, c'est aussi répartir son risque.
26:12 En tant que chef d'entreprise, vous devez vous être en capacité de maîtriser le risque.
26:18 Donc, 2030, je crois que c'est cet objectif professionnel.
26:21 Et à titre personnel, c'est aussi avoir une famille et pérenniser aussi.
26:26 Ah non, ça ! En tout cas, moi, je vous le dis, vous êtes un bon interviewé et un bon intervieweur.
26:32 Merci beaucoup, Edouard Barthès.
26:33 Merci.
26:34 [Musique]