Une entité errante tente de prendre possession d'un patient de psychiatrie, et une infirmière doit faire face à la colère d'un fantôme.
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00:00 En fait, c'était une ancienne chambre d'hôpital.
00:11 Je sentais une autre présence, à part les patients.
00:21 D'où tu sors, toi?
00:26 D'autres patients ont vu un petit garçon et ils sont morts dans les 24 heures.
00:32 Il y avait des litres de sang par terre. Une silhouette sombre qui avait pris
00:42 forme humaine. J'étais secouée et terrorisée.
00:50 On dirait qu'on l'a lu à arracher. Plutôt qu'un signe de mort imminente
00:54 pouvait-il être la cause de la mort? C'est l'un des cas les plus troublants
01:00 que j'ai pu voir en 25 ans de travail sur le paranormal.
01:05 Nous sommes en 2017 dans une ville du sud de la Pennsylvanie.
01:28 Brittany Finch travaille depuis peu comme infirmière psychiatrique pour un
01:37 hôpital réputé. Cette nuit-là, elle est de garde.
01:42 Aider les gens en difficulté, c'est ma vocation.
01:49 Ma famille a été directement touchée par la maladie mentale.
01:54 Je voulais faire quelque chose dans ce domaine.
01:58 Quand ils arrivent, la plupart des patients en psychiatrie sont au plus bas.
02:04 Puis il commence à aller mieux. C'est tellement gratifiant de sentir
02:12 qu'on a un impact positif sur quelqu'un qui a perdu tout espoir.
02:18 Ce soir-là, Brittany travaille en compagnie de sa collègue Alex Heidbreder.
02:23 Brittany et moi, on est amis depuis environ deux ans.
02:27 Un travail comme celui-là, où on vit des moments difficiles ensemble,
02:31 ça crée des liens indélébiles. Il faut être sûr que, quelle que soit la
02:36 situation, on pourra compter les uns sur les autres à 100%.
02:41 Brittany n'a pas encore eu le temps de se familiariser avec tout le bâtiment
02:45 hospitalier. Ce soir-là, elle doit se rendre dans une
02:50 réserve qu'elle ne connaît pas encore.
02:54 En fait, c'était une ancienne chambre d'hôpital.
03:01 Et elle avait été transformée en réserve.
03:06 On y trouvait des télés, un chariot de réanimation néonatale,
03:10 mais aussi tout un tas de machines, ce genre de choses.
03:22 La première fois que j'y ai mis les pieds, j'ai entendu des bruits de coups.
03:34 Les bruits finissent par s'arrêter, mais cette mystérieuse pièce éveille
03:38 la curiosité de Brittany.
03:41 Avant que je ne travaille dans l'unité psychiatrique, c'était une chambre
03:44 normale qui accueillait des patients.
03:49 On avait trop de patients, certains n'avaient pas de chambre.
03:52 Ça coulait de source qu'il fallait utiliser cette pièce.
03:58 - Comment ça va ? - Bien.
04:00 - C'est calme. - Ouais.
04:03 Brittany décide d'évoquer le sujet avec Alex.
04:07 Les patients n'étaient jamais bien dans cette chambre.
04:10 Qu'est-ce qui leur arrivait ?
04:12 Ça se passait toujours mal pour eux dans cette chambre.
04:15 J'ai demandé à Alex pourquoi la pièce n'était plus utilisée comme chambre,
04:19 vu le nombre de patients qu'on avait.
04:21 Elle a répondu, on ne l'utilise plus.
04:24 Ça se passait toujours mal pour les patients.
04:34 Un peu plus tard, Brittany effectue sa ronde.
04:51 J'ai entendu un cri.
04:53 C'était un hurlement qui voulait dire "Aidez-moi".
05:00 J'ai entendu aussi "Désolée".
05:05 - Désolée. - Tu m'as fait peur.
05:09 Je faisais ma ronde et j'ai entendu crier au secours.
05:13 On réagit tout de suite.
05:15 On se dit que quelqu'un essaye de se faire du mal.
05:18 Quelque chose comme ça.
05:20 Ça venait de là-bas.
05:22 On aurait dit que ça venait du fond du couloir.
05:29 Brittany a ouvert la porte d'où le cri semblait être venu.
05:32 Le patient dormait.
05:37 J'ai regardé dans la chambre au fond du couloir.
05:41 Le patient dormait à points fermés.
05:53 On a vu une porte claquer.
05:55 On savait qu'elle aurait dû être fermée à clé.
05:59 Et puis on a entendu un cri.
06:14 C'est vous qui avez crié ?
06:16 Non, je dormais.
06:18 On a fait le tour de toutes les chambres pour voir si tout allait bien.
06:35 On n'a rien trouvé.
06:50 Tout le monde dormait.
06:52 On n'arrivait pas à trouver qui avait crié.
07:00 Il se passe quelque chose ici.
07:03 Je sais.
07:09 La nuit suivante, Alex et Brittany sont de nouveau de garde.
07:14 Et Brittany doit retourner dans la réserve.
07:27 J'y suis retournée parce qu'une de nos patientes était enceinte de sept mois.
07:32 Et il fallait que je vérifie que le chariot de réanimation néonatal était fonctionnel, au cas où.
07:42 Le chariot était dans l'ancienne chambre pour patients transformés en réserve.
07:46 J'avançais tout doucement.
07:49 La journée était très longue.
07:51 J'avais 16 heures de travail dans les jambes.
08:14 J'ai senti deux mains me pousser.
08:19 On m'a poussé de manière agressive et violente.
08:23 L'intention était clairement de me faire tomber.
08:30 J'ai regardé derrière moi et la pièce était vide.
08:35 Le plus effrayant, c'est à quel point ça semblait réel.
08:38 On aurait dit des mains humaines.
08:44 Elle n'était ni froide ni chaude.
08:47 Mais j'ai ressenti une pression, comme si deux mains m'avaient poussé de toutes leurs forces.
09:03 C'est l'expérience la plus effrayante que j'ai vécue de toute ma vie.
09:15 Je suis sortie à toute vitesse.
09:18 Et j'ai couru vers le bureau des infirmières.
09:25 Tu vas bien ?
09:27 Non.
09:30 Elle était paniquée.
09:33 Son visage était marqué par la peur.
09:35 J'en peux plus.
09:39 J'ai senti quelque chose dans cette pièce.
09:44 Je lui ai dit que je la croyais.
09:46 J'étais 100% convaincue qu'il y avait quelque chose dans cette pièce.
09:51 Brittany, écoute-moi.
09:52 Il faut que je te parle de cette pièce.
09:55 Alex lui raconte alors le sombre passé de la réserve.
10:01 Alex m'a dit que la pièce n'était plus utilisée parce que quelqu'un s'y était suicidé.
10:11 J'ai dû le soulever pendant qu'on coupait la corde avec laquelle il s'était pendu.
10:19 Après ça, il y a eu plusieurs tentatives de suicide dans cette pièce.
10:30 Le désespoir peut parfois nous pousser à commettre des actes irréversibles.
10:33 Je pense pas qu'on ait besoin d'esprit pour nous pousser au suicide.
10:37 Mais un esprit peut avoir un effet négatif sur une personne et lui faire du mal.
10:43 Un peu plus tard, c'est au tour d'Alex de faire sa ronde.
11:06 J'avais peur.
11:12 Je sentais comme une présence malfaisante autour de moi.
11:16 En arpentant les couloirs pendant ma ronde, je me sentais comme suivie et observée, même
11:30 si tout le monde dormait.
11:31 Je sentais une autre présence à part les patients.
11:35 C'était effrayant.
11:36 J'ai vu une silhouette sombre, de forme presque humaine.
11:55 Y a quelqu'un ? On aurait dit qu'elle avait disparu dans le débarras.
12:17 J'ignore ce que c'était.
12:19 Plusieurs heures s'écoulent sans incident, jusqu'à ce qu'un son étrange émane de la
12:26 chambre d'isolement.
12:27 On avait un patient avec des troubles du comportement qui avait été placé à l'isolement.
12:37 La porte était ouverte par peur qu'il ne se fasse du mal.
12:42 Alex et moi, on surveillait les caméras depuis le bureau des infirmières pour être sûres
12:49 qu'il allait bien, qu'il n'y avait aucun problème.
12:52 Tout à coup, la porte a claqué toute seule.
13:00 C'est la chambre d'isolement ? On dirait, oui.
13:06 C'est une porte très lourde parce qu'elle est faite pour résister au coup des patients
13:11 qui essayent de sortir.
13:13 On voyait à l'écran que le patient ne s'était pas levé.
13:21 Quelque chose a claqué cette porte, très fort.
13:27 C'est quoi ce truc ? Tu vois ça ? C'est pas vrai.
13:34 C'est pas vrai, tu vois ce que je vois ? Oui ! Qu'est-ce que c'est ?
13:41 À l'écran, on voyait une silhouette sombre qui avait pris forme humaine.
13:47 Elle s'est approchée du matelas et elle a regardé le patient.
13:53 Il est tout seul, il faut qu'on aille l'aider.
14:01 D'accord, d'accord.
14:06 On est entrés et il n'y avait rien.
14:11 Le patient dormait profondément, comme si tout était normal.
14:22 Ça a été une nuit vraiment intense pour nous deux.
14:37 On était les seuls dans cette aile de l'hôpital et on s'est dit qu'il valait mieux ne rien
14:42 dire parce que personne ne nous croirait.
14:44 Jusque-là, il ne s'était rien passé de dangereux et on s'est dit que si on en parlait, ils
14:56 allaient nous prendre pour des folles.
14:57 Après cette nuit de terreur, plusieurs mois vont s'écouler sans aucun incident.
15:04 Tout était tranquille.
15:08 Comme si cette chose était partie.
15:12 Et puis c'est revenu en force.
15:18 Lors d'une autre ronde de nuit, Brittany doit encore se rendre dans la réservanté.
15:29 La pièce était utilisée assez régulièrement.
15:39 La journée avait été très longue et je marchais dans le couloir.
15:46 Tout était silencieux.
15:52 Tout ce que j'entendais, c'était le frottement des manches de ma blouse quand j'avançais
15:56 et j'étais tellement fatiguée que j'arrivais à peine à lever les pieds.
15:59 Puis j'ai vu une mare de sang par terre.
16:16 Il y avait vraiment beaucoup de sang.
16:19 La porte était verrouillée.
16:23 Comment ce sang était-il arrivé là?
16:27 J'avais le cœur qui battait à fond et je commençais à me poser des questions sur
16:32 mon état mental.
16:33 J'étais complètement terrorisée.
16:39 J'ai essayé de raisonner de manière logique.
16:45 J'ai fouillé la chambre pour essayer de trouver d'où venait le sang.
16:49 J'ai regardé derrière le chariot néonatal.
16:51 J'ai fouillé tous les recoins de la pièce pour être sûre qu'il n'y avait personne,
16:54 pas de blessé qui aurait besoin d'aide.
16:57 Et puis je me suis dit, c'est impossible qu'il y ait un patient dans la pièce.
17:01 Elle est verrouillée et n'a pas servi depuis des années.
17:05 C'est du sang.
17:34 Je le vois clairement, il est rouge.
17:36 Rouge foncé.
17:38 J'ai vu tellement de sang dans ma carrière que je sais exactement à quoi ça ressemble.
17:50 Et le sang a disparu.
18:15 Il n'était plus là.
18:22 C'était complètement dingue.
18:28 J'en ai eu le souffle coupé.
18:32 Je me disais, qu'est-ce qui se passe?
18:35 Qu'est-ce qui m'arrive?
18:36 Je venais juste de voir une mare de sang disparaître sous mes yeux.
18:41 Ça va?
18:44 Non.
18:45 Qu'est-ce qu'il y a?
18:50 Je viens de voir du sang dans la réserve, par terre.
18:55 Il y avait une mare de sang au sol.
18:59 Elle avait l'air terrorisée.
19:02 On aurait dit qu'elle venait de voir quelque chose d'horrible, comme un meurtre.
19:08 Ça avait l'air si réel.
19:10 Tout ce que je pouvais faire, c'était lui dire, quoi que tu aies vu, ça a disparu.
19:20 Ça va aller.
19:21 J'ai l'impression de perdre la tête.
19:23 Ça va aller.
19:27 Moi, je te crois.
19:32 Avant la fin de sa garde, Brittany fait une dernière ronde avant de tirer un trait sur
19:37 cette journée éreintante.
19:39 J'ai jeté un oeil sur tous les patients, un par un.
19:43 Bonsoir, Brittany.
19:48 J'ai vu une patiente qui aimait prendre une douche à deux ou trois heures du matin.
19:54 Tout le monde dormait et j'ai mis un point d'honneur à passer dans chaque chambre pour
19:59 voir si tout le monde allait bien.
20:00 Puis, je suis revenue à la chambre numéro un.
20:11 Dans un coin, il y avait une grande silhouette effrayante.
20:40 Comme une ombre humaine.
20:42 Il était là.
20:43 Je l'ai vu très clairement.
20:44 J'étais terrifiée.
20:51 J'en ai eu le souffle coupé.
20:54 Il avait de longs bras et de longs doigts.
20:58 Le plus effrayant, c'est qu'il n'avait pas de visage.
21:18 Laissez mes patients tranquilles.
21:19 J'ai demandé à la silhouette de nous laisser tranquilles, mes patients et moi.
21:22 Et il a disparu.
21:29 Désolée.
21:30 Ce n'est rien.
21:31 Tout va bien.
21:32 Rendormez-vous.
21:33 Tout va bien.
21:34 Soyez là.
21:35 J'étais secouée et terrorisée.
21:52 J'en peux plus.
21:58 Elle avait l'air sur le point de s'effondrer tellement elle avait eu peur.
22:05 J'en peux vraiment plus.
22:06 J'avais peur d'aller travailler.
22:14 Je n'avais jamais ressenti ça avant.
22:16 J'adorais mon boulot et je voulais aider chacun des patients.
22:21 Mais en même temps, j'avais peur pour moi.
22:23 Incapable de continuer à travailler, Brittany démissionne.
22:30 Peu après, l'unité de psychiatrie est transférée dans un autre hôpital et les
22:36 lieux sont transformés en bureaux.
22:38 Les choses ont commencé à se calmer quand on a déménagé le service.
22:47 Avec la fermeture de l'unité, tout est redevenu normal.
22:52 C'est comme si l'entité comprenait que désormais, elle ne pourrait plus nourrir
22:56 de l'énergie négative émise par des patients psychiquement perturbés.
23:00 Je suis convaincue que cette ombre affectait tous les patients de l'unité.
23:10 Cette entité devait se nourrir de l'énergie de ses victimes en les faisant sombrer dans
23:16 le désespoir, ce qui les rendait encore plus vulnérables et lui permettait de prendre
23:21 leur âme.
23:22 Tout ça est bien réel.
23:36 Je le sais parce que j'en ai été témoin à plusieurs reprises.
23:40 Les gens ne sont pas obligés de nous croire, mais nous, on sait très bien ce qu'on
23:44 a vu.
23:46 Et on sait que l'autre peut le confirmer.
23:48 Oui, c'est confirmé.
23:52 Nous sommes en 2004, dans une petite ville côtière, dans l'Alabama.
24:10 Bess Wilson travaille depuis peu comme infirmière au sein de l'USI, l'unité de soins intensifs
24:22 de l'hôpital local.
24:23 J'aimais travailler en soins intensifs.
24:28 Au début, les patients sont sous perfusion et branchés à une machine respiratoire.
24:33 Mais peu à peu, ils se remettent et quand ils peuvent quitter l'hôpital, c'est une
24:37 sensation formidable.
24:38 L'hôpital était assez ancien.
24:45 Il était sombre.
24:47 Les plafonds étaient bas.
24:50 On sentait qu'il avait un passé.
24:52 Quand un lieu comme ça est utilisé depuis si longtemps, qu'il a été témoin de naissances
25:01 et de décès, l'énergie est si forte qu'on la ressent.
25:18 Parfois, l'atmosphère était pesante, oppressante même.
25:27 Apparemment, notre petit fantôme est revenu faire des siennes.
25:45 Je suis passé voir la patiente en chambre 115.
25:49 Elle a dit qu'elle l'avait vue.
25:51 Quand j'ai commencé à travailler de nuit, tout le monde y allait de son histoire de
26:01 fantôme.
26:02 Ils racontaient ce qu'ils avaient vu ou bien entendu.
26:04 Je m'occupais d'une dame âgée qui avait tué un AVC.
26:18 Elle était très faible et on se contentait de lui offrir des soins de confort.
26:22 La famille avait décidé qu'on n'allait pas prolonger sa vie.
26:25 On savait tous qu'elle était mourante.
26:27 Toutes les heures, je surveillais ses paramètres vitaux et on discutait.
26:42 Je me suis dit que c'était un enfant.
27:02, je me suis dit que c'était un enfant.
27:25 Je me suis dit que c'était un enfant.
27:53 La société pédiatrique se trouve à un autre étage de l'hôpital.
27:56 Pes et ses collègues s'étonnent donc que la patiente ait vu un petit garçon.
28:00 Tu l'as vu toi ? Non, et je ne veux pas le voir.
28:05 D'autres patients ont vu un petit garçon et ils sont morts dans les 24 heures qui ont
28:12 suivi.
28:13 Quelques heures plus tard, on discutait toutes les deux.
28:40 Elle m'a pris la main et elle m'a dit droit dans les yeux "quand je serai plus là, prenez
28:52 soin de Bruce".
28:54 J'ai eu un frisson.
28:57 J'ai senti mon estomac se nouer parce que mon père s'appelle Bruce.
29:02 Vous lui ressemblez tellement.
29:04 J'ai tenté d'être rationnelle.
29:11 Je me suis dit "c'est impossible, elle ne connaît pas mon père, elle doit parler d'un
29:15 proche".
29:16 Bonjour, ici Bess.
29:32 Je suis infirmière à l'hôpital.
29:34 Bonjour.
29:35 J'ai parlé à sa fille et je lui ai demandé "il y a quelqu'un dans votre famille qui
29:38 s'appellerait Bruce ?".
29:39 Bruce ? Non, je ne connais aucun Bruce.
29:43 Et elle a dit qu'elle ne connaissait pas de Bruce.
29:47 Quand elle a dit ça, ça a été comme un coup de massue.
29:50 J'ai jamais entendu parler.
29:53 Merci, désolée de dérangement.
29:55 Aucun problème, au revoir.
29:56 J'étais paniquée.
30:02 J'en étais malade.
30:04 Je me demandais si je devais appeler mon père tout de suite pour voir s'il allait bien.
30:09 La nuit suivante, quand Bess arrive, elle apprend une triste nouvelle.
30:19 Salut.
30:20 Qu'est-ce qu'il y a ?
30:29 Je suis désolée, Bess.
30:34 Olivia est morte pendant la garde de jour.
30:36 Ça m'a glacée le sang.
30:42 La patiente a raconté avoir vu un petit garçon et moins de 16 heures plus tard, elle était
30:48 morte.
30:49 Après cet avertissement qu'elle m'avait donné, je n'avais qu'une idée en tête,
31:00 protéger mon père.
31:01 Merci.
31:02 Maman ? Bess, ton père est aux urgences.
31:13 Mon père était à l'hôpital.
31:16 Quoi ? Ici ?
31:17 Oui.
31:18 Il pensait qu'il faisait une crise cardiaque.
31:21 Au revoir.
31:22 Je dois y aller.
31:23 C'était peut-être le petit garçon.
31:26 Je suis là, papa.
31:32 Il était gris comme de la cendre.
31:35 Sa tension était très basse et ils avaient du mal à le réveiller.
31:38 Je suis avec toi.
31:40 Il avait fait une hémorragie interne.
31:44 La patiente m'avait mise en garde au sujet de mon père.
32:06 Et bien sûr, je me suis demandé si le message venait du petit garçon.
32:09 J'ai commencé à avoir peur.
32:12 On sait que plus on se rapproche de la mort, plus on se rapproche du monde des esprits.
32:21 C'est comme si un voile se levait progressivement de nos yeux à l'approche de cette ultime
32:27 transition.
32:28 Il est donc assez fréquent de voir des patients devenir lucides tout à coup et tenir des
32:34 conversations avec des gens qu'on ne voit pas.
32:37 Ils semblent aussi avoir accès à des connaissances qu'ils ne devraient pas avoir.
32:41 Prenez bien soin de Bruce.
32:47 C'est exactement ce qui s'est passé quand la patiente a dit à Bess de prendre soin
32:52 de Bruce, Bruce étant le prénom de son père.
32:55 Ce qui aurait dû n'être qu'une hospitalisation brève s'est transformé en séjour d'une
33:06 semaine à l'hôpital où il a reçu plusieurs transfusions.
33:10 Il était très mal en point.
33:11 Je suis tout le temps restée à son chevet.
33:30 J'ai écouté le message que j'avais reçu de l'au-delà.
33:43 Une fois mon père sorti de l'hôpital, j'ai pensé que c'était bon.
34:06 J'avais pris en compte le message et je m'étais occupée de mon père.
34:11 Tout était rentré dans l'ordre.
34:13 Tout à coup, une alarme de ventilation s'est déclenchée.
34:30 Il y avait un gros souci.
34:31 On y va, allez.
34:36 Tous les infirmiers se sont précipités vers la chambre de la patiente.
34:40 Elle avait le tube du respirateur sur la poitrine, ce qui était vraiment bizarre.
34:52 Le tube va de la bouche jusque dans les poumons.
34:57 La seule explication possible, c'était que la patiente l'ait retiré elle-même.
35:04 C'était impossible, elle était encore sous sédatif.
35:09 Je me la perf, appelle le médecin.
35:10 Un médecin en salle 34.
35:13 Si le tube est retiré trop longtemps, le patient peut mourir.
35:17 C'est une situation très grave.
35:19 Comment est-ce arrivé ? J'avais une vue parfaite de la chambre depuis le bureau des
35:30 infirmiers.
35:31 Je savais que personne n'était entré dans la chambre.
35:34 Aucun membre de l'équipe soignante, aucun visiteur.
35:36 La patiente était restée seule.
35:38 Ça arrivait comment ? J'en sais rien.
35:41 Peut-être qu'elle s'est réveillée.
35:42 C'était incompréhensible.
35:48 Je n'avais jamais vu ça de toute ma carrière en soins intensifs.
35:51 Et puis je pensais à la patiente qui avait vu le petit garçon et à l'hospitalisation
36:00 de mon père.
36:01 Toutes ces choses bizarres qui se passaient.
36:03 Quelques minutes plus tard, dans la chambre voisine, un autre patient est en danger.
36:30 Tout à coup, on entend une autre alarme de ventilation qui venait de la chambre située
36:34 juste à droite de l'autre.
36:38 La patiente avait été extubée, ce qui n'était pas normal.
36:43 Je mets la perf, appelle le médecin.
36:47 La patiente était sous sédatif.
36:57 Elle ne respirait pas seule.
36:58 Elle ne bougeait pas.
37:00 On ne comprenait pas comment elle avait pu être extubée.
37:05 Le médecin est entré dans la chambre.
37:09 Je n'ai aucune explication.
37:11 C'est une blague ? Il a vu le tube du respirateur et il a dit
37:15 « c'est une blague ? ». Je n'ai aucune explication.
37:18 En apparence, je suis restée calme.
37:26 J'étais l'infirmière en chef, donc je ne voulais pas parler de paranormal.
37:30 Mais j'ai commencé à penser au petit garçon.
37:34 Plutôt qu'un signe de mort imminente, pouvait-il être la cause de la mort ?
37:40 Il y a très peu de cas connus d'entités ayant blessé des personnes ou causé leur
37:49 mort.
37:50 Mais dans ce cas précis, il y a plusieurs indices qui semblent indiquer que c'est le
37:53 cas.
37:54 Si on se demande ce qui pourrait pousser une entité à agir de la sorte, ça devient
37:58 encore plus inquiétant.
38:00 Il ne s'agit pas seulement de faire peur, ce que font la plupart des entités négatives.
38:05 On dirait plutôt que cette entité essaye de se trouver des compagnons.
38:09 Elle tue pour emmener les victimes de son côté de la réalité.
38:12 Et là, on entend une autre alarme dans la chambre
38:42 voisine.
38:43 C'est une urgence.
38:50 Il y avait une mare de sang.
39:03 On lui avait retiré sa perfusion.
39:05 Généralement, on met en place la perfusion dans une veine principale.
39:13 J'ai besoin d'un médecin.
39:17 Les perfusions sont maintenues en place par des points de suture.
39:20 C'était comme si quelqu'un la lui avait arraché.
39:25 C'est pas vrai.
39:26 On dirait qu'on l'a lui a arraché.
39:29 Qu'est-ce qui a pu se passer ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
39:32 On se concentre tous.
39:36 Il me faut sept cécés de liquide de solution intraveineuse.
39:38 Quelqu'un ou quelque chose a fait ça à ses patients.
39:44 Je me demandais si c'était le petit garçon.
39:46 J'étais terrorisée.
39:55 La situation était critique.
40:02 Sans cette perfusion, le patient risquait de mourir.
40:05 Le médecin introduit le cathéter et je stabilise le patient.
40:10 Les constantes sont stables.
40:13 Ça a l'air d'aller.
40:14 Bien joué tout le monde.
40:15 Les choses sont revenues à la normale.
40:18 Mais si on n'avait pas été là et si on n'avait pas réagi aussi vite, ces trois
40:24 patients seraient morts en quelques minutes.
40:27 Donc je me dis que le petit garçon était peut-être effectivement malveillant.
40:33 Si ça se trouve, c'était une entité négative qui avait pris la forme d'un enfant pour
40:37 paraître inoffensive.
40:38 Il se peut que ce soit l'esprit d'un enfant mort à l'hôpital et qui était attiré
40:46 vers les patients sur le point de passer de l'autre côté.
40:49 Mais il existe une autre éventualité bien plus dérangeante.
40:53 Il s'agissait peut-être d'une entité négative beaucoup plus ténébreuse et maléfique qui
40:58 se faisait passer pour un enfant pour accomplir ses sombres dessins.
41:01 C'est l'un des cas les plus troublants que j'ai pu voir en 25 ans d'enquête sur le
41:07 paranormal.
41:08 Peu de temps après, tout est rentré dans l'ordre.
41:20 Il ne s'est plus rien passé.
41:24 Je n'ai plus rien vu d'étrange.
41:32 On est redevenu une unité hospitalière normale.
41:35 Terminé les événements paranormaux.
41:37 Ça fait peur d'être confronté à des choses qu'on ne peut pas expliquer.
41:46 J'ai toujours été quelqu'un de rationnel, mais j'ai vécu des choses qui m'ont fait
41:57 croire en l'existence de l'au-delà.
41:58 Ces événements à l'hôpital m'ont convaincu de l'existence du paranormal.
42:10 Il existe des esprits lumineux et des esprits obscurs.
42:14 Certains sont là pour aider les patients et d'autres pour leur faire du mal.
42:18 Est-ce que tout ceci a modifié votre vision de la mort ?
42:24 Ça m'a forcée à me demander ce qu'il allait m'arriver après ma mort.
42:31 J'espère que le moment venu, ce sera un ange qui m'aidera à passer de l'autre côté.
42:36 Je suis désolée.
42:52 Je suis désolée.
43:18 [Générique]