• il y a 2 ans
Ann travaille dans l'hôpital d'une petite ville et se retrouve confrontée aux fantômes d'anciens patients.
Transcription
00:00 [Musique]
00:10 -Ca va bien, continuez.
00:12 -Je projetais de travailler longtemps dans cet hôpital.
00:16 [Bruit d'un moteur]
00:17 -C'était sans compter ce qui est arrivé.
00:19 [Bruit d'un moteur]
00:20 -J'avais la sensation d'être observée.
00:22 [Cri d'une femme]
00:24 -Y'a quelqu'un ?
00:26 -Je me suis sentie en danger.
00:28 -Ca m'a glacé le sang.
00:29 -J'ai ressenti une présence maléfique.
00:32 [Bruit d'un moteur]
00:34 -On vivait un véritable cauchemar.
00:36 [Bruit d'un moteur]
00:37 [Musique]
00:43 [Cri d'une femme]
00:45 [Bruit d'un moteur]
00:47 [Cri d'une femme]
00:49 [Musique]
00:55 [Bruit d'un moteur]
00:56 [Musique]
01:10 -Ca y est, vous y arrivez.
01:12 -Anne Poulman a récemment rejoint l'équipe d'aide soignante d'un établissement de soins pour personnes atteintes de maladies chroniques.
01:18 -C'est bien.
01:20 -Ce que j'aimais avant tout, c'était de m'occuper des patients.
01:23 -On discutait de leur passé.
01:26 -Beaucoup avaient travaillé dans les usines locales.
01:30 -La plupart des patients avaient besoin d'aide pour se lever.
01:34 -Continuez, c'est bien.
01:36 [Musique]
01:39 -Mais la jeune femme, débutante, a besoin d'être épaulée, elle aussi.
01:44 -Bonsoir Anne.
01:45 -Bonsoir.
01:46 -Tu vas bien ?
01:48 -Ce serait plus facile si tu marchais devant le patient.
01:51 -Oui, bien sûr, je vais essayer.
01:54 -Tu as raison, on continue.
01:58 -J'avais une collègue très gentille, c'était une femme agréable et pleine d'entrains.
02:04 -Et elle me conseillait pendant les nuits de garde.
02:07 [Musique]
02:10 -C'est bien.
02:12 -Continuez à avancer.
02:14 [Musique]
02:23 -6 mois après son arrivée, la novice découvre encore certaines parties du bâtiment,
02:28 dont une pièce appelée la chambre du fond.
02:32 -Il fait froid ici.
02:35 -Au fond, il y avait une chambre désaffectée.
02:38 -Anne Poulman y remarque quelque chose d'étrange.
02:43 -Cette pièce était une vraie glaciaire.
02:46 -Il y faisait très froid.
02:48 -On avait beau mettre le chauffage, ça ne changeait rien.
02:51 -Le chauffage est allumé ?
02:52 -C'était très bizarre.
02:54 -Vous serez mieux. Et voilà.
02:57 -La réaction de sa collègue quand elle la trouve dans cette pièce est encore plus étrange.
03:01 [Bruit de porte]
03:02 -Qu'est-ce que tu fais là ?
03:04 -Cette pièce est condamnée.
03:06 -Désolée, je ne savais pas.
03:09 -On m'a dit de ne jamais y amener un patient. On ne m'a pas expliqué pourquoi.
03:16 -On m'a juste dit de ne pas y amener des patients.
03:19 -La jeune femme est ravie de respecter la consigne, car elle se sent mal à l'aise dans ce lieu.
03:26 -L'atmosphère était lourde dans cette pièce. Je ne m'y sentais pas bien.
03:32 -J'avais l'impression qu'il y avait quelque chose à l'intérieur que je ne pouvais pas voir.
03:37 -Ça me rendait nerveuse.
03:39 [Musique]
03:44 -Il y a des pièces chargées de mauvaises ondes, et certaines personnes les ressentent.
03:50 -Est-ce que quelque chose de terrible est arrivé dans cette pièce ?
03:53 -A-t-elle une sombre histoire ?
03:55 -On n'en est pas toujours conscient, mais on ressent parfois ces énergies au fond de soi.
04:01 [Musique]
04:11 -Anne Poulman tente d'oublier son malaise, parce qu'elle doit rester concentrée sur son travail.
04:17 [Musique]
04:20 -J'avais besoin de ce travail, parce que j'avais un enfant à charge.
04:24 [Bruit de téléphone]
04:26 -Une nuit où elle est de garde, elle entend quelqu'un marcher dans le couloir.
04:31 [Bruit de pas]
04:39 -J'ai entendu des bruits de pas. Je me suis demandé qui ça pouvait être.
04:43 -Les visites étaient terminées. Il ne devait plus y avoir personne dans le bâtiment.
04:48 -Monsieur ? Monsieur, attendez !
04:53 [Bruit de pas]
04:58 -J'ai vu un policier qui marchait devant moi. Je ne crois pas qu'il savait que j'étais là.
05:06 -On aurait dit qu'il était seul au monde.
05:09 -L'aide soignante est d'autant plus intriguée que le policier porte un uniforme d'autrefois.
05:14 -Son uniforme était différent de ceux que portent les policiers de nos jours.
05:18 [Bruit de pas]
05:25 -Je l'ai suivi pour m'assurer que ce n'était pas une personne déguisée qui se promenait dans le bâtiment.
05:31 -Monsieur ? Monsieur ?
05:36 -Je lui ai demandé "Bonsoir, qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?" Mais il n'a pas répondu.
05:43 [Bruit de pas]
05:45 -Je l'ai trouvé assez pâle, maladif.
05:49 -Et avant qu'elle ne puisse dire autre chose...
05:52 -Il a continué son chemin.
05:55 [Bruit de pas]
06:03 -La jeune femme est troublée quand elle voit le policier se diriger vers la pièce qu'elle évite.
06:09 -Il est allé dans la chambre du fond.
06:12 [Bruit de pas]
06:14 -Je ne voulais pas y entrer, mais je devais m'assurer qu'il allait bien.
06:18 [Bruit de pas]
06:22 -Quand il y est entré, j'ai senti que je n'y étais pas la bienvenue.
06:27 -Que quelque chose me repoussait, comme si je n'avais rien à faire là.
06:33 -Mais cette sensation n'est rien comparée à celle qu'elle éprouve ensuite.
06:37 -Quand je suis entrée, il n'y avait personne. La pièce était vide et ça m'a fait peur. Vraiment fait peur.
06:42 [Bruit de pas]
06:45 -C'est déjà inquiétant de trouver un intrus dans le bâtiment, mais c'est encore pire de constater après coup qu'il n'y a personne.
06:55 -Ça vous fait dresser les cheveux sur la tête.
07:00 -Plus Anne Poulman et sa collègue passaient du temps dans cette zone, plus l'activité semblait s'intensifier.
07:06 -C'était comme si elle défiait directement l'entité qui se trouvait dans la chambre du fond en empiétant sur son territoire.
07:12 -Alors celle-ci commençait à les repousser.
07:16 -Les nuits suivantes, la jeune femme continue à s'interroger sur ce qu'elle a vu.
07:22 -On a été formés pour soigner les gens, mais pas pour affronter l'inexplicable.
07:27 -Voilà qui est fait.
07:29 -Elle décide d'en toucher un mot à sa collègue.
07:32 -Je peux te parler ?
07:34 -Euh...
07:37 -J'aimerais savoir si tu as vu quelque chose...
07:41 -D'étrange dans le bâtiment récemment.
07:45 -Quand je lui ai dit que j'avais vu un policier, elle ne m'a pas crue.
07:50 -Du genre ?
07:52 -Comment ça ? Qu'est-ce que t'as vu ?
07:55 -Ma pauvre, tu es épuisée.
07:58 -Oui, ça doit être ça.
08:00 -Je dirais qu'elle était sceptique. Elle n'y croyait pas.
08:03 -Il faut que tu te reposes.
08:06 -Même si sa collègue met ça sur le compte de la fatigue,
08:10 la jeune aide-soignante est sûre de ce qu'elle a vu.
08:14 -Je me suis demandé comment allait se passer la prochaine nuit de garde.
08:31 -Comme à chaque fois, la collègue d'Anne Poulman prépare d'abord du thé.
08:36 -On n'était que deux à travailler la nuit dans le bâtiment.
08:41 Et tous les patients dont on s'occupait étaient couchés.
08:45 -Mais cette garde ne se déroule pas comme les autres.
08:55 -Ma collègue m'a dit qu'elle avait vu quelque chose dans la pièce.
08:58 Elle a décrit une ombre qui était passée devant elle.
09:01 Et elle avait entendu une voix.
09:03 Une voix qui appelait sa maman. "Où est partie ma maman ?"
09:07 -Non, je n'ai rien vu.
09:09 -Si un patient était sorti dans le couloir, on l'aurait entendu.
09:13 Il aurait mis du temps à se lever de son lit.
09:27 -Le thé qu'elle vient de faire ayant disparu,
09:29 la collègue d'Anne Poulman pense que c'est elle qui l'a pris.
09:32 -Elle était persuadée que c'était moi.
09:35 Mais je n'avais pas bougé.
09:37 Quand je lui ai dit que ce n'était pas moi,
09:39 elle est devenue blanche comme un linge.
09:41 On n'en revenait pas. Où est passée la théière ?
09:44 Impossible de la retrouver.
09:46 -Dans un premier temps, les gens pensent qu'ils ont eu une absence.
09:49 "J'ai égaré ma tasse de thé, mon téléphone, les clés de ma voiture."
09:53 Mais quand ce genre d'incident se répète,
09:55 on constate des similitudes et on finit par se rendre à l'évidence
09:58 que quelqu'un vous fait marcher.
10:00 -Et ce qui suit ne fait que renforcer le malaise des deux aides-soignantes.
10:04 -J'ai vu un jeune garçon.
10:10 C'était impossible qu'il y ait un enfant là à cette heure tardive.
10:17 -L'apparence du jeune garçon est bizarre, elle aussi.
10:22 Il n'était pas habillé comme les enfants d'aujourd'hui.
10:25 Il portait des habits de l'époque victorienne.
10:28 On a décidé de suivre le garçon.
10:40 Il est entré dans la chambre du fond.
10:42 Et il a fermé la porte.
10:46 Mais quand je suis entrée derrière lui,
10:49 je ne l'ai pas trouvé. Il n'y avait personne.
10:52 Et là, j'ai vraiment eu une truie bleue.
10:57 -Il a été séparé de son père.
11:01 -Il a été séparé de son père.
11:03 -Il a été séparé de son père.
11:05 -Il a été séparé de son père.
11:07 -J'ai vraiment eu une truie bleue.
11:09 -Anne Poulmane et sa collègue
11:14 essaient de comprendre ce qui vient d'arriver.
11:17 -On se demandait si on avait réellement vu ce garçon.
11:20 On était terrifiés. Est-ce qu'il était là ?
11:22 On se disait "Non mais qu'est-ce qui se passe ?"
11:25 -Quand on ne maîtrise pas son environnement
11:32 et qu'on est tourmenté par une entité,
11:34 c'est très effrayant.
11:36 J'étais très tendue.
11:38 -Anne Poulmane décide de faire une pause pour se ressaisir.
11:48 -Je sentais que ça s'intensifiait.
11:53 On avait de plus en plus de visites durant la nuit.
12:04 -À ce moment-là, j'étais au bout du rouleau.
12:07 -J'arrive !
12:24 -Mais quand elle essaie de retourner à son poste...
12:28 -Je ne pouvais pas sortir. La porte était bloquée.
12:32 -Elle espère que sa collègue ne lui joue pas un mauvais tour.
12:35 -C'est toi ? C'est pas drôle.
12:37 -Impossible de l'ouvrir.
12:39 -Il y a quelqu'un ?
12:41 -J'ai fait jouer le verrou.
12:43 Je l'ai fermé et ouvert en pensant qu'il était coincé.
12:46 Mais non, il marchait très bien.
12:49 -La jeune femme commence à se demander
12:53 si la porte n'est pas bloquée de l'extérieur.
12:56 -C'était comme si quelqu'un l'a bloquée
13:00 pour m'empêcher de sortir.
13:02 -Laissez-moi sortir !
13:05 -Je criais, je hurlais.
13:09 "Vous m'entendez ? Laissez-moi sortir."
13:12 -Au secours ! Au secours !
13:16 Au secours ! Laissez-moi sortir !
13:21 -Mon amie marchait dans le couloir
13:26 quand elle m'a entendue crier.
13:29 -Au secours !
13:31 Ouvrez-moi !
13:33 -Elle a dit qu'elle a vu quelqu'un tenir la porte,
13:36 une femme à la mode victorienne,
13:38 avec une longue jupe fluide.
13:40 -Ouvrez-moi ! Ouvrez-moi !
13:42 Au secours ! Au secours !
13:45 -Elle avait des cloques sur le visage.
13:49 C'était terrifiant.
13:51 J'ai entendu quelqu'un partir en courant.
13:58 -La femme mystérieuse s'enfuit.
14:00 Mais les deux aides-soignantes hésitent à la poursuivre.
14:03 -C'était quoi ? -Je ne sais pas.
14:06 -On ne l'a pas suivie.
14:08 On avait trop peur. Je ne voulais pas savoir qui c'était.
14:11 Puis on a entendu un bruit de chaise
14:14 qu'on déplaçait dans la salle à manger.
14:16 Ça m'a glacée le sang.
14:22 ...
14:40 -Qu'est-ce qui se passe ?
14:42 -C'est la chose la plus effrayante qu'on a été amenée à voir.
14:45 Les chaises étaient empilées.
14:47 Elles formaient une tour.
14:49 -C'est pas possible !
14:52 -C'était une manifestation de l'au-delà.
14:54 Ça m'a glacée le sang.
14:56 -T'as vu ça ?
14:59 -Je me suis demandé pourquoi ils tiennent tant à se montrer.
15:02 Ils veulent quelque chose de moi.
15:06 J'en avais assez.
15:09 Je voulais comprendre ce qui se passait.
15:11 Allons-nous-en.
15:14 -La jeune femme se résout à en parler à ses supérieures.
15:17 -Mes responsables m'ont dit que mon imagination me jouait des tours.
15:20 Comme je travaillais la nuit, j'étais fatiguée et je m'étais peut-être endormie.
15:24 Ça venait de moi.
15:26 J'ai eu peur d'être renvoyée parce qu'on n'est pas censée s'endormir quand on est de garde.
15:30 Il faut être éveillée et concentrée.
15:33 -Elle décide d'en avoir le cœur net.
15:36 Et essaie de communiquer avec les esprits qui la hontent.
15:39 -J'étais terrifiée.
15:43 Je ne savais pas ce que j'allais invoquer ni ce qui allait apparaître devant moi.
15:46 Je ne savais pas ce que j'allais entendre.
15:48 -Il y a quelqu'un ?
15:50 -J'étais seule quand j'ai fait ça, ce qui était d'autant plus effrayant.
15:53 -Manifestez-vous !
15:55 -Il y a quelqu'un ?
15:58 -J'ai appelé, j'ai demandé...
16:02 "Qui est là ? Montrez-vous. Parlez-moi."
16:06 J'étais assise et j'attendais.
16:08 Et tout d'un coup...
16:10 Des livres ont été projetés de la bibliothèque.
16:15 Les livres volaient sans que personne ne les touche.
16:18 -Après s'être calmée,
16:25 Anne Poulman décide de raconter à sa collègue ce qu'elle vient de vivre.
16:28 -C'était quoi, ce bruit ?
16:35 -Elle craint que l'entité qu'elle a invoquée ne soit toujours là.
16:38 -T'as entendu ça ?
16:41 -On a entendu quelque chose qui venait vers nous.
16:43 Ce n'était pas humain, c'était plutôt un bruit de bête, d'animal.
16:47 Une sorte de grognement.
16:49 Cette chose était menaçante.
16:53 Le grognement qu'on entendait était au-dessus de nous.
16:58 Il était fort.
17:00 C'est pas rassurant.
17:03 Même si on avait envie, on ne pouvait pas s'enfuir.
17:06 On était cloués sur place.
17:09 On a vu une sorte de masse noire.
17:11 C'était un nuage diffus.
17:15 Il n'avait pas une forme humaine.
17:17 Loin de là.
17:19 C'était comme si une voiture roulait à grande vitesse entre nous.
17:27 J'ai compris que j'avais eu tort d'essayer de les contacter.
17:30 Et que j'avais invoqué quelque chose.
17:32 Je me suis dit que c'était un animal.
17:34 Et que j'avais vu quelque chose.
17:36 Et que j'avais été infectée.
17:38 Et que j'avais invoqué quelque chose de menaçant et de très dangereux.
17:42 La masse noire est un phénomène récurrent dans les lieux hantés.
17:47 C'est une sorte d'entité qui se manifeste dans notre monde
17:50 d'une manière qui nous échappe encore.
17:52 Ces masses noires ont tendance à intimider ceux qui les voient.
17:56 Elles n'ont pas de caractéristiques humaines.
17:59 Notre mode de penser fait qu'on en a peur.
18:01 Et je crois que c'est légitime.
18:04 On croyait qu'il était en colère.
18:06 Et on croyait qu'il allait nous faire du mal.
18:08 J'étais terrifiée.
18:09 Puis l'apparition disparaît.
18:12 Aussi vite qu'elle était arrivée.
18:15 On était sans voix.
18:17 On ne pouvait pas se parler.
18:19 On tremblait de tout notre corps.
18:21 Je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie.
18:24 Ma collègue n'est plus revenue après cette nuit-là.
18:27 Je ne l'ai plus revue au travail.
18:29 Moi, je suis revenue. J'avais besoin de travailler.
18:32 Je suis restée dans le service et j'ai travaillé dans ce bâtiment pendant encore plusieurs années.
18:36 Puis j'ai été transférée dans un autre service parce que celui-là a fermé.
18:40 Je pense que les esprits qu'on a vus se sont manifestés parce qu'ils ont dû avoir une mort tragique.
18:46 Ils étaient pauvres, abandonnés, sans famille.
18:49 Ils ne voyaient personne à part ceux qui étaient avec eux à l'hôpital.
18:53 Et je pense qu'ils avaient quelque chose à dire.
18:56 Ils ont été abandonnés, délaissés, et ils voulaient savoir pourquoi.
19:00 [Bruit de moteur]
19:25 Il est près de 3 heures du matin.
19:27 Trish Quinn et son collègue Stan, tous deux auxiliaires médicaux d'urgence, ont presque terminé leur nuit.
19:33 La nuit est presque bouclée.
19:35 La jeune femme débute dans le métier, mais elle apprend vite.
19:38 Tu n'oublies pas quelque chose ?
19:42 Ah ouais, à moi de jouer. Attends un peu.
19:45 Tu mets la main à la patte, c'est bien.
19:47 Mes parents étaient tous les deux pisteurs.
19:51 Ils parlaient souvent de leurs interventions de premiers secours en montagne.
19:55 Tu veux ouvrir la voie ?
19:57 J'avais très envie de devenir auxiliaire médicale d'urgence.
20:01 Mon coéquipier avait de l'ancienneté et de l'expérience.
20:06 Moi, j'étais encore considérée comme débutante.
20:09 Je veux bien faire l'effort d'ouvrir la porte, d'accord ?
20:11 T'inquiète, je m'en charge.
20:12 D'accord.
20:13 On avait transféré un patient d'une maison de retraite à l'hôpital pour qu'il subisse une intervention.
20:20 On l'avait emmené au 7ème étage.
20:24 On a appuyé sur le bouton du rez-de-chaussée pour retourner à l'ambulance.
20:29 L'ascenseur s'arrête à un étage intermédiaire.
20:49 Il s'est arrêté comme s'il était arrivé à l'étage voulu et il restait bloqué là.
20:54 On est au 6ème étage.
20:57 Le 6ème étage est un service désaffecté de l'hôpital.
21:01 Cet étage avait été condamné plusieurs mois avant que je ne commence à travailler là.
21:06 Il était vide depuis plus d'un an.
21:08 Y a rien ici.
21:10 Il n'y avait pas de patients à cet étage.
21:13 Aucun infirmier ni gardien n'y allait jamais.
21:16 Trish Quinn et son coéquipier ont entendu des histoires concernant cet étage.
21:21 On avait entendu dire qu'aucun employé ni infirmier ne travaillait là-haut.
21:26 On disait qu'il y avait des activités paranormales à cet étage.
21:35 Mon coéquipier ne croyait pas aux paranormales.
21:44 Il ne croyait pas à la vie après la mort.
21:47 Trish Quinn est surprise parce que l'ascenseur n'est pas censé s'arrêter à cet étage.
21:56 L'accès au 6ème étage était censé être condamné.
22:01 On avait beau appuyer sur le bouton du 6ème, l'ascenseur ne s'y arrêtait pas.
22:06 J'appelle.
22:08 Ouais, bonne idée.
22:10 Bizarrement, aucune commande ne fonctionne.
22:14 Ça ne répond pas.
22:16 Il n'y avait aucun signal de dysfonctionnement, aucune lumière qui clignotait, ni aucune alarme qui s'activait.
22:25 On a appuyé sur le bouton, mais l'ascenseur ne bougeait pas.
22:29 On constate très souvent, quand on enquête sur des phénomènes paranormaux, des dysfonctionnements de matériel.
22:38 On part du principe que ce dérèglement est causé par un esprit, intentionnellement ou seulement du fait de sa présence.
22:45 Le coéquipier de Trish Quinn pense que la situation va rapidement se débloquer.
22:51 Mon coéquipier était parti deux fois en mission au Vietnam.
22:56 Centrale, c'est Stan.
23:00 On n'avait pas de téléphone portable en 1992, alors on a utilisé nos radios pour appeler la centrale et demander de l'aide.
23:08 Mais nos radios ne fonctionnaient pas à l'intérieur du bâtiment.
23:12 Centrale.
23:14 C'est bizarre.
23:17 Très bizarre.
23:18 On sort ?
23:23 Allez.
23:26 On n'avait pas le choix, il fallait sortir et voir pourquoi l'ascenseur s'était arrêté.
23:33 On aurait dit que la température avait baissé, il faisait plus froid.
23:50 J'avais la sensation d'être observée, comme quand il y a quelqu'un derrière nous et qu'on se demande avec effroi,
23:57 est-ce que je me retourne ou est-ce que je fais comme si de rien n'était ?
24:03 Je n'aime pas ça.
24:07 Et puis la porte s'est refermée derrière nous.
24:17 C'était quoi ça ?
24:18 On s'est retrouvés sans radio.
24:23 On ne captait rien.
24:25 On était tout seuls à l'étage.
24:28 On était coincés.
24:35 On était coincés dans un service qui avait la réputation d'être hanté.
24:44 On était coincés dans un service qui avait la réputation d'être hanté.
24:47 Il leur faut trouver une issue, en sachant que la cage d'escalier n'est pas accessible.
24:56 La porte de l'escalier était fermée de l'extérieur.
25:00 L'accès au sixième étage était condamné.
25:03 On avait déjà essayé d'y aller et la porte était verrouillée.
25:06 Ils décident de suivre le couloir jusqu'au poste des infirmiers.
25:13 On était déstabilisés.
25:15 Quand on sait qu'on est coincés, on a le cœur qui s'emballe.
25:19 C'est pas possible.
25:21 Viens, on avance.
25:23 On était dans le noir.
25:25 Le silence régnait.
25:27 Et il n'y avait rien.
25:29 Je suis gelée.
25:33 On aurait dit qu'il y avait des appels d'air.
25:38 Comme si quelqu'un se déchirait.
25:42 Comme si quelqu'un se déplaçait derrière nous.
25:44 Stan, tu as vu ça ?
25:52 J'ai tourné la tête.
25:55 J'aurais juré avoir vu une ombre traverser le couloir.
25:59 Elle avait une forme et une taille humaine,
26:04 mais elle bougeait très vite.
26:08 Et sans bruit.
26:11 C'est pas vrai.
26:12 J'avais la chair de poule.
26:15 J'ai rien vu.
26:17 Arrête.
26:20 Tu commences à me faire flipper.
26:22 Comme mon coéquipier n'avait rien vu,
26:25 j'ai essayé de me calmer et de me dire que c'était le fruit de mon imagination.
26:29 C'est sûrement rien.
26:31 Que ce n'était pas réel et que je n'avais pas vraiment vu ça.
26:39 J'ai rien vu.
26:40 J'étais très troublée.
26:43 La plupart des enquêteurs en paranormal
26:48 vous diront sûrement que les endroits où il n'y a pas eu d'activité humaine pendant un certain temps
26:53 et qui sont hantés,
26:55 s'animent dès qu'un être vivant y pénètre.
26:58 Il arrive souvent que les morts se jouent des vivants
27:02 et cherchent à les contrarier ou à les effrayer.
27:05 La jeune femme ne peut pas s'empêcher de penser qu'ils ne sont pas seuls.
27:08 J'avais l'impression qu'il y avait quelqu'un derrière moi.
27:12 Je sentais son haleine.
27:14 Ça me faisait dresser les cheveux sur la tête.
27:17 Mon pouls dépassait 100 battements par minute.
27:20 J'étais à la fois excitée et morte de trouille.
27:23 Et c'est le téléphone.
27:27 On a décroché les téléphones pour voir s'il y avait une tonalité.
27:32 Dis-moi qu'il fonctionne.
27:33 La ligne est coupée.
27:35 Donc, on a essayé de trouver un moyen de rejoindre le rez-de-chaussée au plus vite.
27:44 Stan ?
27:53 Et là, les portes se sont fermées.
27:55 Elles ont coupé le son.
27:57 Je ne sais pas si vous avez entendu ça.
28:00 Et là, les portes se sont fermées.
28:01 Elles ont claqué l'une après l'autre.
28:03 Comme si quelqu'un était en colère et claquait les portes.
28:10 Ça ne pouvait pas être un courant d'air.
28:14 Aucune fenêtre n'était ouverte dans les chambres.
28:17 Je me suis sentie en danger.
28:19 J'ai crié comme une petite fille et je n'avais qu'une envie, c'était de m'en aller.
28:25 20 portes ont claqué.
28:29 De chaque côté du couloir, l'une après l'autre.
28:32 Tout d'un coup.
28:36 On a tous les deux eu la peur de notre vie.
28:41 Qui ou quoi que ce soit qui se trouvait à cet étage nous a bien fait comprendre qu'on n'était pas bienvenu.
28:50 Que c'était son étage et qu'on devait s'en aller.
28:54 On vivait un véritable cauchemar.
28:58 On avait très peur que cette chose qui avait claqué les portes ne soit encore là.
29:02 Le seul moyen de quitter l'étage était de prendre l'ascenseur.
29:08 On a commencé à taper contre la porte.
29:13 En espérant que quelqu'un finirait par nous entendre à l'étage inférieur ou supérieur.
29:20 Je voyais un homme qui avait un visage de la mort.
29:26 Je voyais à son expression que mon coéquipier était aussi effrayé que moi.
29:31 Il faut savoir que les fantômes expriment leurs propres émotions, leurs propres personnalités.
29:40 Quand deux personnes entrent dans un endroit totalement inoccupé, ça peut perturber les esprits qui y évoluent.
29:52 Alors ils les chassent.
29:55 C'est pas normal.
29:56 Je suis pas rassurée.
29:57 Et tout à coup, la porte de l'ascenseur s'est ouverte.
30:04 Un monsieur d'un certain âge est sorti de l'ascenseur.
30:09 C'était un agent de sécurité qui travaillait aux urgences.
30:14 Il avait remarqué qu'on avait disparu.
30:17 Et il est parti à notre recherche.
30:20 Il avait les clés pour accéder au sixième étage et d'instinct.
30:25 Il s'est arrêté pour voir si on y était.
30:28 Il ne nous a pas demandé ce qu'on faisait là.
30:40 Sans savoir ce qui nous était arrivé, il nous a regardé et a dit...
30:45 "Les fantômes adorent faire des blagues aux novices."
30:49 Il nous a ramené au rez-de-chaussée.
30:51 Mon coéquipier et moi n'avons pas parlé de ce qui était arrivé avant de sortir de l'hôpital.
30:56 Attends un peu.
31:02 C'était quoi ça ?
31:06 Tirons-nous d'ici.
31:08 Ouais.
31:09 Quand on a rejoint l'ambulance,
31:12 on a vu un homme qui avait un visage de fantôme.
31:17 Comme on n'avait pas d'autre mission,
31:19 mon coéquipier a allumé une cigarette et a dit...
31:22 "C'était quoi ce délire ?"
31:24 Et puis, il a rajouté...
31:28 "Je ne sais plus quoi penser."
31:31 Son collègue a été très éprouvé par cette expérience.
31:35 Après cet épisode, mon coéquipier a continué à travailler pendant deux semaines,
31:40 puis il a décidé qu'il était temps d'arrêter.
31:44 Je crois que cette expérience lui a fait comprendre qu'il y avait beaucoup de choses dans la vie qu'il ne pouvait pas expliquer.
31:50 Après ce qu'on a vu au sixième étage, il a changé d'avis sur les phénomènes paranormaux.
31:57 Stan !
31:58 C'était quoi ça ?
32:00 Trish Queen a essayé de comprendre ce qu'elle a vécu cette nuit-là.
32:04 Ce qui était là ne dégageait rien de bon ni d'heureux.
32:12 J'ai ressenti de la méchanceté et de la colère.
32:15 C'était une entité malveillante.
32:19 Je pense qu'elle était dangereuse et qu'elle était capable de faire du mal aux gens.
32:25 Je ne suis jamais retournée là-bas.
32:30 [Musique]
32:50 Cheyenne Barkala est ravie d'avoir trouvé une place d'infirmière dans un petit hôpital rural,
32:56 non loin de la maison où elle a grandi.
32:59 J'ai voulu être infirmière pour m'occuper des gens.
33:02 Ma vocation est d'aider les autres, de les soigner et de faire qu'ils se sentent mieux.
33:07 Je projetais de travailler longtemps dans cet hôpital.
33:12 C'était sans compter ce qui est arrivé.
33:16 La jeune femme travaille de nuit.
33:20 J'adore travailler la nuit parce que je suis une couche tard.
33:27 Mais il y a une course qu'aucune infirmière n'aime faire durant les nuits de garde.
33:31 L'hôpital où travaille la jeune infirmière est attenant à un centre pénitentiaire.
33:48 Un bloc de cellules a été transformé en pharmacie.
33:52 [Musique]
33:57 Une aile de la prison servait de réserve et quand on manquait de produits, on allait les chercher là.
34:02 La pharmacie se trouvait dans le bâtiment des infirmières.
34:05 Je me suis rendue dans l'aile de la prison, j'ai ouvert la porte et je suis allée chercher les pansements.
34:19 Mais la rumeur selon laquelle cette aile de la prison est hantée ne rassure pas Cheyenne Barkala.
34:24 Ça lui évoque un souvenir qu'elle a du mal à oublier.
34:28 Quand j'avais 6 ans, on habitait dans un petit appartement.
34:38 La salle de bain était à l'étage.
34:41 Je n'étais pas une enfant craintive mais j'avais peur ce jour-là.
34:47 Je n'avais rien vu ni entendu, mais j'avais un mauvais pressentiment.
34:53 Je ne savais pas à quoi m'attendre.
35:04 C'était bizarre d'être aussi effrayée dans ma propre maison.
35:12 Quand on allumait la lumière dans la salle de bain, il lui arrivait de clignoter un peu.
35:18 Et c'est là que je l'ai vue.
35:25 Il avait des cornes et il était rouge, d'image typique du diable.
35:35 Les enfants semblent voir toutes sortes d'esprits.
35:38 Des fantômes, des anges, des guides.
35:41 Alors que les adultes voient plus souvent des esprits attachés à la terre.
35:46 On s'est dévisagés et j'avais tellement peur que ça m'a semblé un peu inacceptable.
35:55 Je ne savais pas ce que je faisais.
36:00 Et j'avais tellement peur que ça m'a semblé durer une éternité.
36:05 J'étais totalement paralysée par la peur.
36:13 Et puis il a disparu.
36:20 Cette expérience s'est gravée en moi pour toujours.
36:28 Marquée par cet épisode terrifiant, Cheyenne Barkala n'est pas rassurée de se retrouver seule dans l'aile de la prison.
36:35 J'avais très peur de m'y rendre toute seule.
36:39 J'avais le sentiment d'être observée par quelqu'un que je ne pouvais pas voir.
36:57 L'atmosphère était lourde, comme quand quelque chose ne va pas.
37:01 Je savais qu'il n'y avait absolument personne. Il n'y avait pas de patients ni de personnel.
37:07 Et là, l'infirmière entend quelque chose qu'elle ne s'explique pas.
37:13 Quand j'ai entendu siffler, mon sang n'a fait qu'un tour.
37:25 Le sifflement a en quelque sorte renforcé mon sentiment que quelqu'un m'observait.
37:53 J'ai ressenti une présence maléfique.
37:56 Je n'ai pas regardé parce que je ne voulais pas voir ce que c'était.
38:07 Je suis retournée dans mon service en courant.
38:10 Ça a été une expérience terrifiante.
38:14 Je suis allée voir un médecin.
38:22 Il m'a dit que j'avais un problème.
38:25 Je me suis dit que j'avais un problème.
38:28 Je me suis dit que j'avais un problème.
38:32 Je me suis dit que j'avais un problème.
38:34 Cette nuit-là, je me suis dit que je n'y retournerai plus jamais toute seule.
38:42 Mais avant que la jeune femme n'arrive à reprendre son souffle,
38:48 elle est à nouveau confrontée à quelque chose d'étrange.
38:51 Qu'est-ce que tu regardes ? Qu'est-ce que tu as ?
38:54 Quand j'étais au poste des infirmières, j'ai remarqué quelque chose du coin de l'œil.
39:01 Tu ne le vois pas ?
39:03 Quoi donc ?
39:05 On aurait dit un homme qui se tenait dans l'embrasure de la porte.
39:10 Il n'y a personne.
39:16 Mais quand j'ai levé les yeux, il n'y avait plus rien.
39:21 J'étais un peu troublée parce qu'il n'y avait personne dans l'embrasure de la porte.
39:29 Et je ne pensais pas qu'il s'agissait d'un patient ou d'un visiteur.
39:34 Je ne comprenais pas bien ce qui se passait.
39:38 Les gens voient des entités dans toutes sortes de situations.
39:42 Et très souvent, ils les voient traverser des murs.
39:45 Les personnes qui travaillent dans des services d'urgence, surtout dans un cadre hospitalier,
39:49 sont très sensibles et ressentent l'énergie des esprits.
39:54 Je n'ai rien entendu.
39:58 Pendant que je lui parlais,
40:00 j'ai vu un homme en blouse traverser la pièce.
40:09 Il regardait droit devant lui. Il n'a pas tourné la tête vers moi.
40:17 Il marchait comme s'il y avait quelque chose à faire de l'autre côté de la pièce.
40:21 Il y a quelqu'un dans l'immeuble 4 ?
40:25 Non, il n'y a personne.
40:27 Tu es sûre ?
40:29 Je me suis arrêtée de parler et je suis restée bouche bée.
40:35 Je savais qu'il s'agissait de quelque chose qui n'était pas de ce monde.
40:42 Tu ne le vois pas ?
40:44 Quoi donc ?
40:46 Je ne vois rien du tout.
40:53 Tu es sûre que ça va ?
40:55 À ce moment-là, j'étais complètement déconcertée.
40:59 J'essayais de comprendre ce que j'avais vu.
41:03 Il est entré là, je vous assure !
41:06 Je savais qu'il n'y avait personne et que la pièce était vide.
41:13 Allez, viens !
41:15 Et là, j'ai compris que j'avais vu un fantôme.
41:20 J'avais vu un fantôme.
41:22 C'est effrayant de ne pas pouvoir expliquer ce qui est arrivé
41:34 et ce que j'ai vu.
41:37 Tout va bien.
41:39 Rentre chez toi.
41:41 Peu après avoir vu l'apparition de cet homme, j'ai changé de travail.
41:47 Depuis ces expériences, je ne peux plus dormir dans le noir.
41:50 Je laisse toujours une lumière allumée.
41:53 Ces expériences m'intriguent aussi.
41:56 J'ai envie d'en savoir plus sur ce qui nous arrive après la mort.
42:04 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:09 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:14 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:19 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:23 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:28 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:33 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:38 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:44 L'HOMME QUI N'A PAS VU LA MORT
42:48 [SILENCE]

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