Le fantôme d'une jeune fille suit une infirmière jusque chez elle. Le gardien d'un hôpital désaffecté découvre qu'il n'est pas aussi seul qu'il le pensait.
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Court métrageTranscription
00:00 La première fois que j'ai remarqué quelque chose, c'était au niveau des lumières.
00:12 Cette nuit a changé ma vision du réel.
00:19 J'ai vu une forme noire.
00:21 Cette chose la surplombait.
00:24 Regardez, elle vous tient la main !
00:27 Je me disais, c'est quoi ce délire ?
00:32 Des feuilles sortaient des imprimantes.
00:36 Et d'un seul coup, elle a sauté.
00:39 J'avais l'impression de tourner dans un film d'horreur malgré moi.
00:47 Tu ne me feras plus peur !
00:50 Nous sommes en 2016, dans une petite ville du Canada.
01:17 Jolene Kuglan est aide-soignante dans un établissement de soins de longue durée.
01:23 Hélène, c'est Jolene.
01:27 Comment ça va ?
01:28 Bien.
01:29 Vous avez la peau sèche.
01:30 Les aides-soignantes aident à la toilette, au repas, aux soins et apportent un soutien
01:36 moral.
01:37 Parfois, elles tiennent juste compagnie aux patients.
01:40 Je me disais que je faisais une différence dans la vie de certains.
01:43 C'est vrai ?
01:44 Les aides-soignantes sont les yeux et les oreilles des infirmières et des médecins.
01:48 On est au contact des patients, on les lave, on les nourrit, on leur donne leurs médicaments.
01:54 Il m'est arrivé d'assister à leur dernier soupir.
01:56 Ce métier peut être aussi éprouvant que paisible.
02:00 Je vous emmène ici.
02:03 Vous prenez bien soin de moi.
02:06 Oh, vous êtes gentille.
02:07 J'ai grandi dans une famille très religieuse.
02:09 Mon père était pasteur.
02:14 Je me disais qu'après la mort, l'esprit devait aller dans un autre monde.
02:17 Mais j'en étais pas sûre.
02:19 Avant de travailler dans cet établissement de soins de longue durée, je n'avais jamais
02:26 vécu la moindre expérience paranormale.
02:28 Mais j'y ai très vite été confrontée.
02:31 Ligne 2 pour la radiologie.
02:34 Radiologie, ligne 2.
02:37 La première fois que j'ai remarqué quelque chose, c'était au niveau des lumières.
02:41 J'étais au bout d'un long couloir et les lumières se sont mises à s'allumer et à
02:57 s'éteindre tout le long.
02:58 Au début, je me suis dit que c'était quelqu'un qui me faisait une blague.
03:05 Puis j'ai trouvé ça quand même très étrange.
03:08 Qui est là ? Tout le monde était censé être au lit.
03:19 C'était calme.
03:20 Il n'y avait personne.
03:21 J'étais toute seule.
03:22 Je me demandais ce qu'il se passait.
03:30 Il y a quelqu'un ? Il n'y avait personne.
03:33 Après l'épisode du couloir, je n'avais qu'une envie, c'était de partir.
03:43 Mais j'étais loin d'imaginer que ce n'était que le début.
03:48 Salut Jamal.
03:52 Personne n'a jamais eu de problème avec les lumières ?
03:57 Les premières rumeurs que j'ai entendues sur cet établissement sont venues de l'infirmier
04:02 à qui j'ai parlé des lumières.
04:04 J'étais dans le couloir et toutes les lumières se sont éteintes au fur et à mesure que j'avançais.
04:09 Il m'a dit « Tu ne sais pas que ce bâtiment est hanté ? » Non.
04:14 Quoi ? Je l'ignorais.
04:17 Jolene se demande alors si le phénomène va au-delà du simple problème électrique.
04:22 Peu de temps après cet incident, il s'en est produit un autre.
04:28 Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que tu veux ?
04:37 Je suis allée voir l'une de mes patientes.
04:40 Qu'est-ce que tu veux ? Elle est là.
04:44 Qu'est-ce qu'elle veut ? Qu'est-ce que…
04:47 Hélène, qu'est-ce que vous faites debout ? Couchez-vous.
04:50 C'est qui ? Qu'est-ce que tu veux ?
04:53 Il n'y a personne, Hélène.
04:55 Si, il y a une petite fille.
04:58 Elle a dit « Qui est cette fillette ? »
05:00 Il n'y a personne. Mais si !
05:02 Il n'y a personne, c'est juste un mauvais rêve.
05:04 Ça m'a fichu la trouille.
05:06 Je lui disais qu'il n'y avait personne, mais elle insistait.
05:09 Asseyez-vous, c'est bon ? Parfait.
05:11 Qu'est-ce que vous ressentez à ce moment-là ?
05:14 Je suis très mal à l'aise. Non.
05:16 Parce que je ne vois rien.
05:18 Parfois, on fait des cauchemars et on a l'impression de voir des choses.
05:22 Tout va bien. Merci.
05:23 Oui, de rien. Elle est… Ça va aller.
05:26 Elle est là ?
05:27 N'ayez pas peur.
05:30 Vous n'avez rien à craindre.
05:33 J'ai vu du coin de l'œil que la lumière du couloir n'arrêtait pas de clignoter.
05:40 Et dès que j'ai tourné la tête, ça s'est arrêté.
05:49 Elle était bien là. Elle cherche quelque chose.
05:52 Non, tout va bien. Je reviendrai vous voir, d'accord ?
05:56 Ok. Ça va aller.
05:58 Non !
05:59 Jolene se dirige vers la porte pour aller voir les lumières.
06:03 Qu'est-ce qu'elle veut ?
06:05 Vous l'avez vue ?
06:09 Qu'est-ce qu'elle veut ?
06:12 Qui c'est ?
06:13 J'étais terrifiée. Je voulais sortir de là.
06:17 Mais avant de partir, elle doit s'assurer que sa patiente s'est calmée.
06:22 Ah ! Qui c'est ?
06:23 Qui… Qui est cette petite fille avec vous ?
06:27 C'est qui ? Elle est à côté de vous.
06:32 C'est une petite fille. Qu'est-ce qu'elle veut ?
06:34 Là !
06:36 Vous ne la voyez pas ?
06:38 Regardez ! Elle vous tient la main. Juste là.
06:42 J'ai regardé et je n'ai vu personne.
06:45 Qu'est-ce qu'elle veut ?
06:46 Je me disais, c'est quoi ce délire ?
06:48 Vous ne la voyez pas ?
06:49 Là !
06:50 Elle était convaincue qu'il y avait une petite fille à côté de moi.
06:55 Juste là. Qu'est-ce qu'elle veut ?
06:57 Ok. Bon.
07:00 Essayez de dormir, d'accord ?
07:02 Essayez de dormir.
07:03 Je crois qu'elle a vraiment… vraiment vu une petite fille me tenir la main.
07:08 Tout va bien. Tout va bien. Je suis là. Ça va.
07:11 Je ne laisserai personne vous faire du mal. Vous le savez bien.
07:16 D'accord. Ça va.
07:18 Je ne voulais plus rester dans cette chambre.
07:22 Alors je suis juste sortie et j'ai pris une grande respiration.
07:27 Quand est-ce que vous avez revu Hélène ?
07:37 Je ne l'ai jamais revue.
07:43 Hélène est décédée et ça a été très surprenant parce qu'elle était en bonne santé.
07:48 Ah oui ?
07:49 Oui, ça a été un choc pour nous.
07:52 J'ai remarqué qu'au moment de mourir, les gens voyaient des membres de leur famille ou d'autres personnes.
08:01 Jolene se rassure en se disant que cet esprit était venu aider sa patiente à passer dans l'au-delà.
08:09 Mais dans les jours qui ont suivi, les perturbations électriques ont continué.
08:14 Ça arrivait tout le temps. Ça n'arrêtait pas. Partout où j'allais.
08:20 À tel point que je commençais à me dire que c'était autour de moi que l'électricité débloquait.
08:26 Comme si on m'envoyait une sorte de signal.
08:36 Où est-ce qu'on est ?
08:38 Chez elle, alors qu'elle pense avoir laissé ces phénomènes derrière elle...
08:45 Tu fais quoi ?
08:46 Mes devoirs.
08:47 Il la rattrape.
08:49 C'est quoi ça ?
08:53 C'est rien.
08:55 Ça ne pouvait pas être une coïncidence.
09:02 Wow. Tu es en train de dire quelque chose ?
09:05 Toutes ces choses qui se passaient autour de moi me faisaient penser qu'un esprit, quelqu'un ou quelque chose, essayait d'entrer en contact avec moi.
09:15 Les esprits perturbent les lumières de manière délibérée pour signaler leur présence, pour indiquer qu'ils sont là.
09:23 Mais cette présence crée une distorsion.
09:26 Le champ généré autour d'eux parasite les appareils électriques comme les lampes, les télévisions, les radios, bref, tout ce qui possède une charge électrique.
09:35 Bonjour. Tu peux me donner le lait ?
09:38 Oui.
09:39 Je suis passée de l'inquiétude à la peur.
09:42 Le frigo n'arrêtait pas de clignoter.
09:48 Qu'est-ce qu'il a, le frigo ?
09:52 Mon lave-linge s'arrêtait en milieu de cycle. Tous les appareils électriques débloquaient.
09:57 Cette chose était restée avec moi. Elle était partout, vraiment partout.
10:05 Qu'est-ce qui se passe ?
10:11 C'est rien. Ça va aller.
10:13 Mon fils s'était très tendu.
10:16 On y va.
10:20 Je n'aurais jamais imaginé que cette chose puisse me suivre jusque chez moi dans la maison où vivait aussi mon fils.
10:26 Mais c'est ce qu'il s'est passé.
10:28 Je me disais, pourquoi ça m'arrive à moi ? Pourquoi moi ?
10:36 J'ai commencé à trouver des pièces de Descense dans les escaliers.
10:44 Elles étaient bien en évidence pour qu'on les remarque.
10:49 Il y en avait aussi au sous-sol, et je me disais qu'elles avaient dû tomber d'un vêtement.
10:53 J'en trouvais aussi devant ma porte d'entrée.
10:56 Je ne savais pas que pour les esprits, c'était une manière de se manifester.
11:01 Je l'ai découvert quand j'ai cherché sur Internet comment les esprits essayaient d'entrer en contact avec quelqu'un.
11:07 Il y a toujours eu un lien entre les pièces de monnaie et les esprits.
11:13 Selon la théorie, il remonte à la tradition mythologique qui consistait à poser des pièces sur les yeux des morts
11:19 afin de payer le passeur qui leur faisait traverser le Styx jusqu'au monde des morts.
11:24 J'étais bouleversée, troublée et j'avais peur.
11:31 Je suis passée par toutes les émotions.
11:34 Je me sentais tellement impuissante, comme piégée.
11:38 Je ne savais pas ce que tout ça voulait dire, mais je savais que c'était réel.
11:43 Sur son lieu de travail, Jolene continue à recevoir des signes de cette entité.
11:49 Au travail aussi, j'ai commencé à remarquer des pièces laissées là, bien en vue.
11:57 J'ai vu une petite fille dans le couloir.
12:16 Et ça a été un gros choc.
12:28 Je me suis dit "Oh la vache, qui c'est ?"
12:32 Là, je ne pouvais plus nier sa présence.
12:35 Et j'ai commencé à paniquer, parce que je ne savais pas si c'était un esprit bienveillant ou malveillant.
12:41 En tout cas, c'était bien un esprit.
12:45 Elle est victime de harcèlement psychique.
12:48 Elle sent qu'il y a quelque chose qui cloche.
12:51 Mais c'est en observant les variations des lumières partout où elle va, qu'elle prend conscience de la réalité des choses.
12:59 Des effets tangibles de la présence qui est juste derrière elle.
13:03 Puis l'esprit furtif disparaît.
13:09 Quand j'ai quitté l'établissement ce soir-là, après l'apparition dans le couloir, je suis repartie en voiture et tous les lampadaires s'allumaient sur mon passage.
13:23 Je me sentais vraiment seule au milieu de tout ça et j'étais affolée.
13:27 Alors je suis passée chez ma meilleure amie.
13:29 Je peux te parler d'un truc ?
13:31 Oui, de quoi ?
13:33 Il s'est passé des choses très bizarres ces derniers temps.
13:36 Ça a commencé au boulot.
13:39 J'avais décidé d'y aller pour tout lui raconter.
13:42 J'avais besoin de savoir que je n'étais pas folle.
13:45 Je crois que je l'ai ramenée à la maison.
13:47 Et partout où je vais, les lumières n'arrêtent pas de s'allumer et de s'éteindre.
13:50 Ah bon ?
13:52 Ça arrive tout le temps.
13:55 Ça n'arrête pas.
13:57 S'il te plaît, ne me prends pas pour une folle.
14:05 C'est dingue.
14:07 Tu l'as amenée ici ?
14:09 Elle était très inquiète, elle avait peur.
14:12 Pardon, je suis désolée.
14:14 Il faut que j'y aille. Désolée.
14:16 Quand je suis montée dans ma voiture pour rentrer,
14:19 je n'avais pas fini de reculer pour quitter sa maison
14:23 que les lumières des garages des voisins se sont mises à clignoter comme jamais.
14:32 Sans parler des lampadaires qui semblaient crier
14:35 "Regarde-moi, je suis là".
14:38 Bon.
14:47 J'en ai marre.
14:49 Et je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose.
14:52 C'est bon.
14:54 Ça suffit.
14:56 J'ai décidé de ne pas laisser cette entité contrôler ma vie,
15:00 ma maison et mon fils.
15:03 Tu ne me feras plus peur.
15:05 En s'adressant à cet esprit,
15:09 Jolie n'a pris le même risque que si elle s'était confrontée à un harceleur classique.
15:13 Ces types de personnalités sont imprévisibles
15:16 et on ne sait jamais comment elles vont réagir.
15:19 J'en ai marre.
15:26 Elle a posé ses limites et a fait savoir à l'esprit en termes très clairs
15:30 qu'elle était chez elle et qu'il n'était pas le bienvenu ici.
15:34 Qu'est-ce qui a changé depuis ?
15:42 À partir du moment où j'ai décidé que c'était le bon moment,
15:46 j'ai commencé à me dire que j'allais me faire un autre choix.
15:50 Je ne voulais plus rester ici.
15:53 À partir du moment où j'ai décidé que cet esprit ne contrôlerait plus ma vie,
15:57 ma maison ni mon fils, tout s'est arrêté.
16:00 En revanche, je trouve encore des pièces.
16:03 Je me demande encore qui c'était et ce qu'il attendait de moi.
16:10 Tout ce qui m'est arrivé m'indiquait qu'il essayait d'entrer en contact avec moi.
16:20 Je pense qu'après la mort, je pense que certains esprits restent
16:25 parce qu'ils ne sont pas prêts à passer de l'autre côté.
16:48 2007, dans le nord-ouest de la Géorgie.
16:52 Max Laird, 18 ans, vient faire son premier tour de garde en tant qu'agent de sécurité
16:59 dans un hôpital désaffecté.
17:02 C'était ma première garde de nuit.
17:06 Je ne savais pas à quoi m'attendre.
17:09 Vous ferez une ronde toutes les deux ou trois heures pour vérifier que tout va bien.
17:17 Quand je suis arrivé, on m'a expliqué ce que je devais faire pendant la nuit.
17:21 L'ascenseur ne s'arrête pas au troisième et au quatrième.
17:24 Ces clés vous permettent d'entrer partout.
17:27 En cas de problème, appelez-moi.
17:29 Parfait.
17:30 Bon courage.
17:31 Merci.
17:32 Bonne nuit.
17:33 Merci.
17:34 J'étais de garde de 17h à 7h du matin.
17:37 J'étais censé surveiller différents secteurs de l'hôpital,
17:43 mais certains étages étaient condamnés et je n'avais pas le droit d'y aller.
17:48 J'ai fermé la porte derrière lui.
17:55 Et je me suis retrouvé seul dans cet hôpital abandonné.
18:03 Tandis que la nuit tombe, Max va faire sa première ronde dans le bâtiment vide.
18:12 Quand on pense hôpital, on imagine un bâtiment immense,
18:16 mais ce n'était pas le cas.
18:18 Il n'y avait que cinq étages.
18:20 Il était tout petit par rapport aux hôpitaux d'aujourd'hui.
18:25 Quand on travaille dans la sécurité,
18:32 il faut être logique et avoir la tête sur les épaules.
18:35 Je n'ai jamais eu tendance à verser dans le drame.
18:40 Mais cette nuit a clairement changé ma vision du réel.
18:45 J'entendais de l'eau goûter.
19:08 Je ne voyais pas d'où ça pouvait venir.
19:10 Il n'avait pas plu ce jour-là.
19:12 Les toilettes étaient à l'autre bout du couloir.
19:15 J'entendais murmurer.
19:22 Qui est là ?
19:26 Sécurité !
19:29 On aurait dit deux personnes.
19:37 Ça venait de derrière moi.
19:40 Puis quelques secondes après, ça venait d'ailleurs.
19:48 Je n'arrivais pas à savoir où chercher.
19:51 Il y a quelqu'un ?
19:57 C'est un homme !
19:59 J'ai entendu des pas derrière moi.
20:10 Il était censé n'y avoir personne.
20:15 Après avoir vérifié dans l'angle,
20:25 j'ai commencé à remonter le couloir très lentement
20:28 pour m'assurer qu'il n'y avait aucun signe d'effraction,
20:32 du verre brisé ou une porte forcée.
20:35 Toutes les portes étaient bien verrouillées.
20:40 Est-ce que j'avais bien entendu ? Est-ce que c'était dans ma tête ?
20:44 J'avais dû perdre mon sang-froid à l'espace d'une seconde.
20:51 Le fait d'être tout seul avait dû me perturber.
20:55 La nuit avance et Max cesse de penser à ces bruits.
20:59 Puis l'heure est venue de faire la ronde suivante.
21:05 Et là, j'ai repéré une porte ouverte.
21:21 J'avais déjà contrôlé ce couloir.
21:24 À chaque ronde, je vérifiais que chaque porte était bien fermée à clé.
21:28 Elle n'aurait pas dû être ouverte.
21:30 Il n'y avait aucune raison.
21:33 Logiquement, ça voulait dire que quelqu'un était entré.
21:38 Honnêtement, je m'attendais à trouver des SDF qui voulaient se mettre à l'abri.
21:43 Je me souviens du moment où j'ai attrapé la poignée.
21:49 Je me suis mis à trembler.
21:52 Il n'y avait rien.
21:59 Hé ho !
22:00 Rien, rien n'avait été dérangé.
22:03 Personne n'avait l'air d'être entré dans cette pièce.
22:06 Y a quelqu'un ?
22:12 Mais la porte était ouverte.
22:14 J'étais affolé.
22:18 J'ai essayé d'appeler mon responsable.
22:21 Bonjour, Messagerie de Jim Nester.
22:24 Pas de réponse.
22:26 Tout en essayant de le joindre, j'ai continué ma ronde.
22:34 J'ai appuyé sur le bouton du cinquième étage.
22:38 Bonjour, Messagerie de Jim Nester.
22:40 Quand on montait au cinquième étage, l'ascenseur passait le troisième et le quatrième.
22:45 Au quatrième, c'était la comptabilité et au troisième, le service de psychiatrie.
22:49 Les deux étaient condamnés.
22:51 Même si je l'avais voulu, je n'aurais pas pu y accéder.
22:54 Bonjour, Messagerie de Jim Nester.
22:57 Je me souviens m'être retourné vers l'ascenseur.
23:05 Et j'étais au troisième étage.
23:07 Je n'étais pas au bon étage.
23:10 J'étais sidéré.
23:14 L'étage était verrouillé.
23:15 C'était impossible, même si j'avais voulu essayer.
23:18 Même mon formateur me l'avait dit.
23:20 Et voilà que je me retrouvais dans le service de psychiatrie, où personne n'était censé aller.
23:25 La seule personne à avoir les clés était le propriétaire du bâtiment.
23:29 J'ai entendu des voix chuchoter.
23:36 Et j'ai vu toutes les portes s'ouvrir.
23:44 C'était inexplicable.
23:46 J'ai clairement senti qu'il y avait d'autres personnes dans cet hôpital.
23:53 Je dois m'assurer qu'il n'y a personne à cet étage, car de toute évidence, ce n'est pas normal.
24:00 Il se passe quelque chose.
24:03 L'idée ne m'a même pas effleuré qu'il pouvait s'agir d'une manifestation surnaturelle ou paranormale.
24:09 J'ai entendu un bruit qui m'a stoppé net.
24:23 Je ne sais pas si c'était un bruit de la porte ou de la porte d'une autre.
24:28 J'ai entendu un bruit qui m'a stoppé net.
24:32 C'était un bruit de papier, comme un livre qu'on feuillette quand on essaie de trouver une page.
24:46 Mais ça devait être un très gros livre.
24:50 Je suis arrivé devant la pièce d'où le bruit venait.
24:57 [Bruit de paper]
24:59 Des feuilles sortaient des imprimantes.
25:13 Tous ces papiers s'envolaient des machines pour atterrir par terre.
25:18 Il n'y avait pas d'électricité à cet étage, sauf pour les blocs d'éclairage de sécurité.
25:25 Je suis resté abasourdi, sous le choc.
25:27 Personne n'avait dû mettre les pieds dans cette pièce depuis au moins un mois, depuis que tout le monde était parti.
25:32 Paranormales et appareils électroniques ont toujours été liés.
25:41 C'est fascinant de constater avec le recul le nombre de cas où des appareils s'éteignaient et s'allumaient tout seuls.
25:48 Il arrive même que des gens reçoivent des appels téléphoniques fantômes, par exemple.
25:54 De nombreux phénomènes laissent penser que ces entités sont capables de manipuler les appareils électroniques.
25:59 Je me suis penché pour ramasser l'une des feuilles.
26:04 Et il n'y avait que des points dessus.
26:09 Ça ressemblait à du braille.
26:12 Je n'ai trouvé aucune explication rationnelle.
26:18 J'ai du mal à décrire ce que j'ai ressenti à ce moment-là,
26:22 car c'était matériellement impossible.
26:24 C'était comme un coup de poing dans l'estomac.
26:27 C'est là que j'ai pris mes jambes à mon cou.
26:31 J'ai vu une forme noire aller d'une porte à l'autre.
26:39 Je ne me suis pas arrêté parce que j'avais vu cette silhouette et je voulais filer d'ici.
26:52 J'ai foncé dans l'ascenseur.
26:54 Et j'ai réessayé de joindre mon responsable.
27:01 Je n'avais pas du tout de réseau.
27:05 Mais j'ai fini par l'avoir en ligne.
27:11 Ça part en vrille, je ne comprends pas.
27:14 Qu'est-ce qui part en vrille ? Qu'est-ce qui se passe ?
27:16 Les portes s'ouvrent, j'entends des bruits, je ne sais pas ce qui se passe.
27:20 Vous aviez conscience de ce que vous disiez ?
27:22 Je savais pertinemment que j'avais l'air dingue. Il m'a demandé...
27:25 Qu'est-ce que vous avez fumé ?
27:27 Non, je n'ai rien pris, tout va bien. C'est juste qu'il se passe des trucs délirants dans cet hôpital.
27:31 Il m'a répondu...
27:33 C'est impossible. C'est de la paranoïa.
27:36 Ne vous laissez pas déborder par votre imagination.
27:39 Il ne vous reste que quelques heures.
27:41 Ducran, reprenez-vous.
27:43 Ducran !
27:44 Oui ?
27:45 Reprenez-vous.
27:46 Oui, ok.
27:47 Faites-moi un rapport.
27:49 Tiens, bon, j'avais besoin de ce boulot.
27:51 C'est le seul que j'avais pour payer mon loyer, mes courses, l'essence, etc.
27:55 Je ne pouvais pas le lâcher comme ça.
27:57 Je me souviens avoir regardé l'horloge et compté les minutes.
28:08 J'essayais de repousser au maximum ma dernière ronde.
28:16 Il était 4h45, il fallait vraiment que je fasse ce dernier tour.
28:20 Se retrouver seul est assez inconfortable pour la plupart des gens.
28:29 Mais quand on est tout seul, dans un bâtiment aussi vaste, après de tels événements, on passe encore à un autre niveau.
28:40 [Bruit de porte]
28:42 Et encore une fois, je me suis retrouvé coincé à cet étage où je n'étais pas censé aller.
29:09 Cette fois, j'étais plus qu'ébranlé ou effrayé, je manquais d'air.
29:13 Je n'arrivais plus à respirer.
29:15 J'avais vraiment l'impression que ma dernière heure était venue.
29:18 J'ai commencé à marcher dans le couloir comme si j'étais attiré par quelque chose.
29:25 J'avais la sensation de ne plus contrôler mon corps.
29:30 Je me souviens que je me disais « Oh la vache ! Oh la vache ! »
29:33 Mais mes pieds continuaient à avancer.
29:38 [Bruit de moteur]
29:39 J'avais l'impression de tourner dans un film d'horreur malgré moi.
29:44 [Bruit de moteur]
29:53 Et j'ai entendu un gros craquement.
30:01 Comme une batte de baseball qui aurait craqué en frappant la balle.
30:07 Le bruit était si fort que je l'ai senti résonner.
30:10 Ça m'a vraiment glacé le sang.
30:13 J'ai senti un souffle chaud sur ma nuque.
30:19 Et je n'ai jamais entendu un son plus terrifiant.
30:26 [Bruit de moteur]
30:28 [Bruits de pas]
30:30 [Bruits de pas]
30:32 [Bruits de pas]
30:35 [Bruits de pas]
30:36 Tous mes muscles se sont mobilisés pour battre un record de vitesse.
30:41 Je n'ai pas pris l'ascenseur, j'ai foncé dans les escaliers.
30:45 J'ai dû descendre les trois volets de marche en deux secondes et demie.
30:51 Je me suis précipité dehors, j'ai tout laissé en plan.
30:54 Je n'ai pas pris les clés, je n'ai rien fermé.
30:58 Je suis allé dans ma voiture et j'y suis resté jusqu'à la relève.
31:04 [Bruit de souffle]
31:05 Il était hors de question que je remette les pieds dans cet hôpital.
31:11 Avant cette expérience, j'étais très sceptique sur tout ce qui était paranormal.
31:20 Mais après ça, je n'ai plus le moindre doute. Je sais que ça existe.
31:25 La région d'Atlanta est bien connue pour toutes les guerres qui s'y sont déroulées.
31:32 Autrefois, il y avait un hôpital militaire sur ce site.
31:35 Ce n'est pas le même bâtiment, mais ils se trouvaient au même endroit, sur le même terrain.
31:40 Je pense que les énergies se sont superposées et entremêlées au fil des années.
31:47 Et que ça a créé une sorte d'accumulation de tragédies sanglantes, en tout genre.
31:53 Et plus ça va, plus les forces de l'enfer s'enfoncent.
31:59 Et plus ça va, plus les forces en présence gagnent en intensité.
32:03 Cette expérience a totalement changé ma façon de penser.
32:09 Je n'ai jamais rien vécu d'aussi effrayant.
32:15 Nous sommes en 2010, à Calgary, dans l'Alberta, au Canada.
32:19 L'infirmier en oncologie Joshua Smith travaille dans un cascade de patients.
32:28 Il a été enceint par un médecin, et il a été enceint par un médecin.
32:33 Il a été enceint par un médecin, et il a été enceint par un médecin.
32:37 Il a été enceint par un médecin, et il a été enceint par un médecin.
32:42 Joshua Smith travaille dans un grand hôpital de la ville.
32:45 Comment vous vous sentez ? Ça va ?
32:48 À l'époque, j'étais infirmier dans un service d'oncologie.
32:53 Les patients avaient différents types de cancers et différents types de problèmes.
32:58 Ils pouvaient être sous chimiothérapie ou radiothérapie.
33:01 On va vous aider.
33:03 Ça peut être triste, mais c'est aussi très satisfaisant.
33:06 En tant qu'infirmier, on peut les aider à gérer la douleur, mais aussi à se sentir mieux.
33:11 Ça, c'est ce que j'aime dans ce métier.
33:12 Quand je suis entré en poste, c'était un service tout à fait normal.
33:18 Tout se passait bien.
33:20 Et c'est au bout de deux ans que ces événements se sont produits.
33:24 Des choses inexplicables. Je n'ai pas compris ce qui se passait à l'époque.
33:28 Docteur Schechter, contactez l'oncologie. Docteur Schechter, oncologie.
33:37 La première fois, je marchais dans le couloir avec mon porte-bloc.
33:40 Tout était normal. Je vérifiais que tout avait été fait.
33:44 Il n'y avait personne d'autre, c'était très calme.
33:49 Et tout à coup, sur ma gauche, j'ai vu quelque chose flotter dans l'air.
33:58 Je me suis dit « qu'est-ce que c'est que ce truc ? »
34:06 Je ne savais pas ce que c'était.
34:08 Une espèce de masse scintillante qui flottait lentement.
34:11 Elle s'est dirigée vers une porte et l'a traversée.
34:15 Je n'arrive toujours pas à y croire.
34:17 Elle l'a traversée si facilement, j'en ai eu la chair de poule.
34:22 Rien que d'en reparler, ça me dérange.
34:34 Elle a traversé la porte ?
34:36 Elle est passée à travers. Je n'arrive toujours pas à y croire.
34:39 Elle l'a traversée si facilement.
34:41 Il n'y avait rien derrière.
34:55 L'entité lumineuse s'est volatilisée.
34:59 J'étais complètement abasourdi. Et ça me laisse encore perplexe.
35:04 C'est très troublant d'assister à ça.
35:06 Le scintillement que Joshua a noté en observant cette forme
35:12 pourrait être considéré comme l'équivalent électromagnétique du sillage que laisse un bateau dans l'eau.
35:17 Il ne s'agit pas de l'entité qui génère cette énergie,
35:20 mais du résultat de son interaction avec l'atmosphère ambiante, avec l'environnement.
35:25 Ensuite, j'ai gardé ça pour moi.
35:31 J'ai essayé de reprendre mes esprits et d'y trouver une explication.
35:34 À qui est-ce qu'on peut parler de ce genre de choses ?
35:37 Ça va ?
35:39 Oui. Je suis juste un peu stressé par le boulot.
35:42 Je ne comprenais rien à ce qui s'était passé. D'où ça pouvait venir ?
35:49 Je ne savais vraiment pas quoi faire.
35:59 Quelques minutes plus tard, Joshua est confronté à un nouveau phénomène.
36:03 Je suis allé voir une patiente dans une aile du bâtiment.
36:06 Elle allait bientôt nous quitter et on voulait veiller à son confort.
36:10 Je l'ai aperçu du coin de l'œil. Il y avait quelqu'un tout en noir.
36:20 La silhouette noire se dirige vers la chambre de la patiente.
36:24 Hé !
36:25 Je l'ai suivi en courant.
36:33 Hé ! Hé !
36:36 Cette chose la surplombait.
36:43 Ce qui se tenait là n'avait rien d'humain. J'ai eu peur pour elle.
36:51 Je n'arrivais pas à réaliser que cette chose était là sans vraiment être là.
36:55 Si Joshua a vu des particules scintillantes, puis une silhouette obscure,
37:00 ça ne veut pas forcément dire qu'il s'agit de deux entités ou de deux phénomènes différents.
37:05 Il peut s'agir du même esprit à différents stades de sa manifestation.
37:10 Je ne sais pas pourquoi, mais je suis certain que Joshua a vu des particules scintillantes.
37:17 Il peut s'agir du même esprit à différents stades de sa manifestation.
37:20 Elle était calme. Son état était stable, mais elle est décédée deux jours plus tard.
37:29 Maintenant, je sais qu'il existe quelque chose. J'ai assisté moi-même à deux incidents.
37:36 Vous aviez peur ?
37:38 Oui, j'avais peur. Je me demandais si ce n'était pas dans ma tête.
37:45 Peut-être que ces années passées dans le service m'avaient affecté.
37:49 Peut-être qu'il était temps de changer de métier. C'est ce que je me suis dit à ce moment-là.
37:54 Ce qui s'est passé après m'a fait une peur bleue.
38:03 Même maintenant, quand j'y repense, je ne sais pas exactement ce qui s'est produit.
38:08 Je ne sais pas exactement ce qui s'est produit.
38:10 J'ai vu une femme.
38:27 Arrête-moi.
38:30 Encore aujourd'hui, ça me donne des frissons.
38:35 Arrête-moi.
38:39 Sa voix venait jusqu'à moi.
38:44 Rien ne reste.
38:48 Je n'ai personne.
38:53 Je suis tout seul.
39:04 Et d'un seul coup, elle a sauté.
39:07 Mais il n'y avait absolument rien.
39:18 Elle a disparu ?
39:20 Exactement.
39:22 Ça a été l'un des moments les plus effrayants de ma vie.
39:26 Après un tel événement, comme n'importe quel trauma, on essaie de le rationaliser.
39:32 Mais ça ne répond à aucune logique.
39:34 Je ne sais pas ce que c'était.
39:36 Je ne comprends pas.
39:37 J'ai fini par en parler à une autre infirmière du service.
39:41 Et au fur et à mesure que je lui racontais...
39:44 le corps a disparu.
39:46 Elle avait l'air de plus en plus mal à l'aise.
39:49 Il faut que je te dise.
39:51 Elle m'a dit...
39:52 Je connais quelqu'un qui travaille à la sécurité.
39:55 Et elle m'a raconté qu'un incident s'était produit la semaine d'avant.
39:58 Il m'a dit qu'il y a quelques jours, il s'est passé exactement la même chose.
40:02 Une femme a essayé de se suicider.
40:04 Quoi ? C'est vrai ?
40:06 Il a décrit la même scène.
40:08 Elle était choquée de voir que je savais ce qui s'était passé.
40:12 J'avais été témoin d'un événement auquel peu de gens avaient assisté.
40:16 Je ne comprends pas.
40:18 C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience qu'il s'agissait d'un phénomène paranormal.
40:23 J'avais vu un fantôme...
40:25 Et ce qui s'était rejoué devant mes yeux avait initialement eu lieu une semaine avant.
40:29 J'hallucine.
40:31 C'est l'exemple typique d'une hantise résiduelle.
40:35 C'est un peu comme un film.
40:37 Ce n'est pas plus réel que ce que vous voyez actuellement à l'écran.
40:41 C'est un enregistrement.
40:43 Ce genre de scène peut même se rejouer plusieurs centaines d'années après le jour où elle s'est réellement produite.
40:50 Tout dépend de la quantité d'énergie présente à l'instant T.
40:54 Plus l'événement est violent, plus il est traumatisant, plus l'empreinte qu'il laissera sera intense et durable.
41:00 Je n'arrive toujours pas à y croire.
41:04 Un phénomène bizarre, on peut passer outre.
41:08 Mais un deuxième, puis un troisième ?
41:10 C'est impossible.
41:12 C'est là que j'ai compris que cet hôpital était hanté.
41:15 [Musique]
41:20 [Musique]
41:23 [Musique]
41:49 [Musique]
41:51 Merci à tous !
41:53 [SILENCE]