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Sébastien Chenu, député RN du Nord et vice-président de l’Assemblée nationale, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet du lien entre immigration et insécurité, des trafics de drogue et l'impossible union des droites.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 La grande interview sur CNews et Europe 1.
00:09 Bonjour à vous Sébastien Chenu.
00:11 Bonjour Madame.
00:12 Et bienvenue vice-président de l'Assemblée, député RN du Nord.
00:15 À Nice, Sébastien Chenu est froid et stupeur après l'agression d'une femme en pleine rue.
00:20 Son agresseur s'est acharné en lui sautant sur la tête à pieds joints.
00:24 Éric Ciotti a dénoncé une insécurité grandissante.
00:27 Son auteur serait de nationalité angolaise, pas connu des services de police en tous les cas sous cette identité.
00:33 Est-ce qu'il y a une impuissance ? Mais de tous face à de telles agressions aujourd'hui ?
00:38 Il y a surtout un manque de courage politique depuis très longtemps
00:41 puisqu'on a des hommes politiques, des ministres de l'intérieur qui se succèdent
00:45 et Gérald Darmanin ressemble aux autres en cela, qui font beaucoup de constats,
00:49 qui essayent de mettre quelques rustines mais qui ne traitent jamais les causes.
00:54 Or vous pouvez traiter les conséquences, essayer de vider l'océan avec une petite cuillère si vous ne traitez pas les causes.
01:00 Et en l'occurrence, l'immigration est une cause de la délinquance.
01:04 Et aujourd'hui d'ailleurs, tout le monde fait le lien entre immigration et insécurité.
01:07 Ce lien, il existe. On peut le rappeler les chiffres des émeutiers,
01:11 le nombre de personnes par exemple qui étaient étrangères, ne serait-ce qu'à Marseille, dans les émeutes.
01:15 Elles étaient majoritaires. Donc on voit bien qu'il y a un lien.
01:18 Et à partir du moment où ce gouvernement, comme les autres, refuse d'affronter, de traiter les causes,
01:23 alors il est amené uniquement à mettre des rustines et à voir éternellement les choses recommencer.
01:29 Vous ne pouvez pas faire la promesse de zéro agression.
01:31 Vous ne pouvez pas faire la promesse de zéro immigration.
01:34 Malheureusement, il se passera toujours de telles agressions.
01:37 Est-ce qu'il n'y a pas quand même une impuissance envers les émeutiers ?
01:39 Non, je ne crois pas parce que ce qu'on peut faire comme promesse, c'est d'une autre politique.
01:43 C'est d'une autre volonté. C'est de s'attaquer aux causes.
01:46 Sur l'immigration, vous savez bien le discours que nous portons avec Marine Le Pen, avec le Rassemblement national.
01:50 D'abord, ce discours, c'est d'aller demander aux Français ce qu'ils souhaitent en matière de politique migratoire.
01:54 S'ils veulent plus d'entrées, moins d'entrées, s'ils veulent l'expulsion des étrangers délinquants,
02:00 s'ils veulent qu'on régularise des étrangers.
02:02 La première des choses, c'est peut-être demander.
02:04 Et puis, la deuxième chose, c'est une fermeté.
02:06 Aujourd'hui, cette fermeté, nous ne l'avons pas.
02:08 Et on voit que le ministre de l'Intérieur est en échec sur beaucoup de choses.
02:11 Les OQTF, les obligations de quitter le territoire français, ne sont pas appliquées.
02:16 La lutte contre la drogue, il parle beaucoup.
02:19 Il n'agit pas.
02:20 Il en a parlé hier.
02:21 Encore.
02:21 Allône, malheureusement, d'un terrible drame et la mort à Marseille de cette jeune femme,
02:26 victime, comme on dit, collatérale d'une balle perdue chez elle, dans sa propre maison.
02:31 Le ministre de l'Intérieur a annoncé dès novembre l'implantation d'une nouvelle unité de CRS.
02:35 Et puis, Sébastien Chenier, c'est peut-être là un changement de paradigme.
02:39 Il a pointé la responsabilité des consommateurs.
02:42 Est-ce que vous faites de même et est-ce que vous irez jusqu'à dire que ces consommateurs de drogue, de cocaïne,
02:47 eh bien, ils ont un peu de sang sur les mains aujourd'hui ?
02:49 Alors, plusieurs choses.
02:50 D'abord, Gérald Darmanin, il y a déjà trois ans, nous disait "je vais fermer tous les points de deal".
02:55 Trois ans.
02:56 Où en sommes-nous aujourd'hui ?
02:58 Les policiers disent qu'ils sont démentés et pas forcément reformés.
03:01 Donc, on voit bien qu'il y a cette problématique.
03:03 Vous ne reconnaissez rien sur ce sujet ?
03:05 Non, parce qu'il y a des annonces, mais en réalité, on affecte des moyens pour gérer les conséquences.
03:10 Encore une fois, on ne traite pas les causes.
03:11 Les causes.
03:12 Cette drogue, d'abord, elle vient bien de quelque part et elle est importée.
03:15 On le voit bien.
03:15 Elle est importée de pays du Maghreb.
03:18 Elle est importée de pays d'Amérique du Sud.
03:21 Donc, il y a une problématique de frontière.
03:23 Quand on ne gère pas ces frontières, eh bien, on laisse importer n'importe quoi.
03:27 Et en particulier, sa drogue qui ne pousse pas dans les champs des campagnes françaises jusqu'à présent.
03:32 La deuxième chose, il y a une responsabilité des consommateurs.
03:34 Et moi, je suis pour qu'on sanctionne très durement les consommateurs.
03:38 Et il y a une espèce de petite musique presque bienveillante ou qui relativise la consommation de drogue.
03:44 Qui dit ? J'entends ce que vous dites.
03:46 Dans tous les milieux, y compris dans ces milieux, dans ces élites, le monde politique, le monde des médias,
03:52 le monde du showbiz où finalement, fumer un joint, ce côté récréatif n'aurait pas de conséquences.
03:57 Si, bien sûr, ça a des conséquences.
03:59 Moi, je suis très hostile au fait qu'on puisse un jour ou l'autre légaliser,
04:02 parce qu'évidemment, le vendeur de drogue aujourd'hui ne va pas se mettre à son compte pour payer une puberté.
04:08 Mais quand vous dites punir très sévèrement, ça veut dire aller jusqu'à où ?
04:10 Parce que vous êtes, est-ce que vous faites un lien clairement entre le consommateur de drogue et des victimes comme celles dont on vient de parler ?
04:18 Mais bien sûr, mais bien sûr.
04:19 Et je pense qu'il faut punir très sévèrement dès le début, c'est-à-dire la consommation d'une drogue illicite, par définition, doit être sanctionnée dès la première fois.
04:28 On doit effectivement aller au-delà simplement des PV dont beaucoup ne sont pas payés.
04:31 On le sait très bien.
04:32 Il y a beaucoup de PV pour consommation de stupéfiants qui ne sont pas payés.
04:35 Ça veut dire que notre réponse n'est pas bonne.
04:37 Elle doit aussi s'accompagner de politiques de prévention, expliquer aux plus jeunes les dangers pour la santé, pour la conduite, etc.
04:44 Donc c'est un ensemble qui doit être fait.
04:46 Mais le laxisme qui préside, le fait de fermer les yeux sur les consommateurs, sur la consommation, je rappelle que...
04:53 Est-ce que vous êtes sûr, pardonnez-moi, que s'il y a répression ferme sur les consommateurs, ça va marcher ?
04:57 Est-ce qu'il y a un exemple, je ne sais pas, un pays modèle qui pourrait nous inspirer encore ?
05:02 Ça a marché ailleurs.
05:04 En tous les cas, les pays qui ont fait l'inverse reviennent sur leurs décisions aujourd'hui.
05:08 Donc essayons cette politique de grande fermeté, accompagnée d'une politique de prévention.
05:13 Je le répète, je ne veux pas être caricatural, mais quand vous voyez que toutes les villes de France sont impactées,
05:18 que la première ville de France impactée par rapport au nombre d'habitants, évidemment,
05:21 le nombre de faits par rapport au nombre d'habitants, le nombre de mises en cause,
05:24 c'est une commune de moins de 1000 habitants dans le Nord qui s'appelle Tain-l'Evêque.
05:27 Mais des communes comme Honfleur, Compiègne font partie des communes les plus impactées
05:32 par les trafics de drogue ou par les mises en cause dans ces trafics de drogue.
05:35 Ça touche aujourd'hui pas seulement les banlieues.
05:37 Vous savez pourquoi le ministre de l'Intérieur ou d'autres disent que parce que justement
05:39 il démantèle les points de trafic dans certaines zones attendues dans les quartiers populaires,
05:44 eh bien ça se disperse dans les villes moyennes et les campagnes.
05:46 Moi, je suis un élu du Nord, je n'ai pas vu un point de deal démantelé dans mon environnement,
05:51 dans ma circonscription ou dans les endroits où il y a une facilité à se procurer de la drogue sur ce territoire.
05:58 Donc Gérald Darmanin fait beaucoup de constats, mais il ne traite jamais les sujets en profondeur.
06:02 Je préférerais qu'il fasse un peu moins de politique, qu'il pense un peu moins à son nombril,
06:06 à sa carrière politique et qu'il s'occupe réellement avec le ministre de la Justice.
06:10 C'est partagé dans le système politique, non ? De penser à soi et à son avenir.
06:12 Vous n'y pensez jamais, M. Chenu ?
06:14 Au mien non, à celui de Marine Le Pen probablement davantage.
06:16 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il est en responsabilité, comme ils aiment le dire avec cette formule un peu creuse.
06:22 Il a les manettes, il a les leviers.
06:24 Éric Dupond-Moretti a les leviers.
06:26 Ils sont là depuis six ans.
06:27 Donc aujourd'hui, qu'on ne fasse pas mine de découvrir ce trafic de drogue qui touche des pans entiers de notre société,
06:33 des professions qu'on n'imagine pas.
06:35 Et puis qu'on s'attaque réellement au problème, qu'on fasse preuve de courage politique.
06:39 Ils ne font pas preuve de ce courage politique parce qu'ils ne traitent pas, encore une fois, les causes.
06:42 Je vous le redis, la politique migratoire, les frontières font partie des nécessités.
06:47 L'immigration, avec un texte sur l'immigration du gouvernement.
06:50 Il y a une mesure, c'est la mesure de régularisation des sans-papiers dans les métiers sous tension,
06:55 qui est au centre des enjeux, qui divise la majorité, qui est un point aussi à une ligne rouge pour la droite,
07:00 pour vous-même aussi.
07:02 Mais si vous étiez en responsabilité, que vous avez des personnes sur le territoire qui travaillent sans-papiers,
07:07 qui payent les impôts, qui sont là, probablement certains avec leurs familles,
07:11 dans l'hôtellerie, dans la restauration, dans les vendanges.
07:13 Est-ce qu'il n'y a pas une forme, malgré tout, de bon sens à ce qu'ils soient régularisés, Sébastien ?
07:17 Je connais cette argumentation qui est celle de vous mettre devant le fait accompli,
07:22 de dire écoutez, ils sont là, ils travaillent, il faut se mettre en aisement.
07:24 Vous serez en responsabilité, ils sont là.
07:25 Ça touche entre 600 000 et 900 000 personnes.
07:27 Moi, je suis hostile à cette politique pour deux raisons.
07:30 D'abord, régulariser des personnes qui, aujourd'hui, sont là sans papier, sans titre de séjour,
07:34 c'est ouvrir une voie d'immigration supplémentaire.
07:37 C'est-à-dire, c'est faire l'inverse, c'est envoyer un signal à l'extérieur qui dit
07:40 « vous pouvez venir, à partir du moment où vous trouverez un job, vous serez régularisé ».
07:44 Je pense que ça, c'est un grand danger.
07:45 Et puis la deuxième chose, et peut-être qu'il y a un cynisme derrière,
07:48 c'est que ça empêche de traiter le phénomène de salaire, logement, transport.
07:54 Car évidemment, pourquoi il n'y a personne dans ces métiers-là ?
07:55 Parce que quand vous voulez être serveur dans un bar à Paris, il faut vous loger.
08:00 Avec les salaires qui sont si bas, le SMIC en général.
08:03 Donc vous dites, responsabilité des patrons.
08:05 Mais je dis qu'il faut avoir une politique salariale de revalorisation de ces métiers,
08:09 accompagner les entreprises, les PME, les TPE pour revaloriser leurs salaires.
08:13 C'est ce qu'on fait avec Marine Le Pen, notre proposition de 10 % de salaire en plus
08:16 en échange du gel des cotisations patronales.
08:19 C'est une proposition qui va dans ce sens.
08:21 La formation, mais les politiques de logement et de transport,
08:23 qui sont des politiques abandonnées.
08:25 La politique du logement, on ne construit plus de logement dans notre pays,
08:27 alors qu'on peut mettre à contribution les bailleurs sociaux davantage.
08:31 Ce sont des politiques de fond.
08:32 À partir du moment où, comme d'habitude, on ne traite pas le fond,
08:35 on est amené à devoir traiter les conséquences.
08:37 En tous les cas, l'immigration sera l'un des thèmes des élections européennes.
08:40 On n'en a pas douté.
08:41 Jordan Bardella, tête de liste RN.
08:43 Mario Maréchal, tête de liste de Reconquête.
08:45 Quelle différence ? Est-ce que ce n'est pas Dupont et Dupont,
08:47 Blanc-Bonnet et Bonnet-Blanc ?
08:48 Pas vraiment.
08:49 Vous savez qu'on a, nous, une conscience sociale,
08:51 que nous reproche d'ailleurs beaucoup Éric Zemmour,
08:53 d'avoir cette conscience sociale, ce discours sur le pouvoir d'achat,
08:56 ce discours sur la France qui souffre.
08:58 Ça n'intéresse pas beaucoup Éric Zemmour.
08:59 Mais dans une compétition qui est celle-ci,
09:02 où on peut envoyer un signal très fort,
09:03 montrer que les Français, c'est une élection à mi-mandat,
09:06 finalement, sont vraiment opposés à la politique d'Emmanuel Macron.
09:10 Nous, on leur dit, mais au lieu de diviser, rejoigner un jour,
09:13 le camp de ceux qui font la course en tête.
09:15 Vous êtes marrant, vous venez de me dire qu'ils n'ont pas de,
09:18 comment dire, de préoccupations sur le côté social français.
09:21 Vous me direz qu'il ne faut pas diviser.
09:23 Mais nous faisons la course en tête.
09:24 Nous sommes aujourd'hui les plus capables, je crois,
09:26 d'être l'alternance à Emmanuel Macron.
09:28 Donc l'union derrière vous, c'est ça ?
09:29 Donc on leur dit, mais venez vous ranger derrière nous.
09:32 C'est qui "venez" ?
09:34 Venez-vous électeur de Reconquête ?
09:36 Venez-vous chef d'État-major de Reconquête ?
09:38 Pas les histoires de partis.
09:39 Les histoires de partis, ça n'a aucun intérêt.
09:41 On ne passe pas dans des "Marion Maréchal a lancé sa candidature,
09:44 elle mènera une liste".
09:45 Que pensez-vous de sa candidature et d'elle-même,
09:48 à ces responsabilités-là éventuelles ?
09:50 Je trouve que tout ça affaiblit le camp patriote et le camp national.
09:55 Je lui dis, venez avec ceux qui peuvent gagner.
09:58 Vous et ceux qui sont de gauche, ceux qui sont patriotes,
10:02 ceux qui sont attachés à la valeur travail.
10:03 Mais vous êtes le métro à 18h, il y a tout le monde qui peut monter.
10:07 Mais bien sûr, mais vous savez que par exemple,
10:09 c'était la définition du gaullisme, rassembler des Français,
10:12 quelles que soient leurs convictions, quelles que soient leurs origines,
10:15 et les rassembler autour d'un projet de redressement du pays.
10:18 C'est exactement ça notre projet.
10:19 Il se trouve que c'est nous qui faisons la course en tête.
10:22 À quoi ça sert de voter pour LR aujourd'hui ?
10:24 À quoi ça sert de voter pour Reconquête ?
10:26 À Marion Maréchal ?
10:27 Si, je lui vaux des qualités personnelles.
10:29 Vous disiez d'elle il y a quelque temps ?
10:31 J'ai dû être très désobligeant parce qu'elle nous avait
10:33 probablement abandonnés.
10:35 À l'époque du RN, quand vous étiez portoral,
10:37 vous disiez c'est une exceptionnelle complémentarité.
10:39 Marine Le Pen à la solidité, l'expérience,
10:41 Marion Maréchal à ce discours, cette fraîcheur,
10:44 cette utilisation de nouveaux outils.
10:45 C'est assez exceptionnel d'avoir ça dans un mouvement politique.
10:48 Mais oui, je crois qu'elle aurait,
10:50 oui, elle a choisi un autre chemin.
10:51 Et moi, je regrette qu'elle choisisse un chemin
10:54 qui est celui de diviser le camp patriote.
10:56 On n'a pas besoin de division.
10:57 On a besoin de rassemblement, tout comme on a besoin
10:59 de rassembler les Français d'où qu'ils viennent derrière un projet de redressement.
11:02 Vous laissez la porte ouverte, les fenêtres ouvertes, la maison, la rue ouverte ?
11:05 Mais on n'est dupes de rien.
11:07 Aujourd'hui, ils font une liste, ils ont envie de témoigner.
11:09 C'est un peu comme les LR, tout ça n'a pas...
11:11 Le vote utile, c'est voter pour ceux qui peuvent envoyer...
11:14 - Il y a un peu de dépris quand vous dites tout ça.
11:16 Ils font, ils recouvrent.
11:17 - Très honnêtement, ça sert à quoi de voter pour un parti qui va témoigner,
11:21 qui va envoyer quelques élus et qui va faire une sorte de figuration,
11:24 alors qu'on peut faire la course en tête
11:26 et avoir un score phénoménal avec Jordane Bardella ?
11:28 Donc nous, notre vocation, c'est de rassembler.
11:30 Ce n'est pas de mépriser, ce n'est pas de snobber,
11:33 ce n'est pas de gonfler la poitrine,
11:35 c'est de rassembler pour être fort et pour proposer une alternance.
11:39 Je crois que les Français ont très envie de cette alternance.
11:42 - Question d'actualité, Sébastien Chenut,
11:43 sur la participation du syndicat de la magistrature à la fête de l'Huma,
11:48 à différentes tables rondes,
11:49 l'une d'elles attrait, entre guillemets,
11:52 au contrôle d'identité et violences policières.
11:55 Est-ce que c'est la liberté d'un syndicat de participer à la fête de l'Huma,
11:59 à débattre, ou est-ce que c'est un devoir de réserve qui vole en éclat ?
12:03 - Il y a des années, la magistrature s'accrochait à son indépendance,
12:09 réclamait cette indépendance,
12:11 et aujourd'hui, elle termine à animer des stands à la fête de l'Humanité.
12:14 Ce que je dis, c'est que ça envoie un signe de défiance.
12:16 Ça casse la confiance que peuvent avoir les Français en cette justice,
12:19 parce qu'ils se disent, si les magistrats ont un stand à la fête de l'Humanité,
12:24 alors ils sont partiaux,
12:26 alors ils ne regarderont pas mon dossier avec cette indépendance
12:29 que je veux leur accorder.
12:31 - Vous n'allez pas jusqu'à dire qu'on pourrait récuser un juge pour coupsons de...
12:38 - Moi, je suis attaché à la liberté syndicale,
12:40 mais le syndicat de la magistrature mène un combat politique.
12:43 C'est le mur des cons, c'est un combat contre le Rassemblement National,
12:46 c'est un combat à la gauche de la gauche.
12:48 Ce sont des gens qui mènent un combat politique,
12:50 alors qu'on demande à la magistrature une liberté, une indépendance,
12:55 pour regarder les faits avec le plus d'objectivité possible.
12:58 Ils font de la politique, ils ne font plus de la justice.
13:01 - Vous permettez Sébastien Chenier un petit quiz de fin d'interview
13:05 sous forme de clin d'œil, car lors d'une précédente interview
13:08 chez nos confrères de Sud Radio, vous avez peiné à citer le taux de TVA,
13:12 je vois que ça vous fait sourire ce matin, sur les produits de première nécessité.
13:15 Je suppose que vous avez révisé depuis.
13:17 - Je l'avais surtout répété 200 fois dans ma vie,
13:20 et donc il y avait eu ce petit bug, mais c'est vrai que je...
13:23 - Un politique doit tout savoir.
13:24 - Tout savoir. Et je ne suis pas un comptable.
13:27 C'est vrai que nous, notre but au Rassemblement National,
13:30 c'est de trouver des solutions pour sortir les gens de la merde.
13:34 C'est de trouver des solutions pour sortir les gens de la difficulté.
13:37 - Il n'y a pas de question piégeuse, mais le taux de TVA sur l'essence, il est facile.
13:41 - Oui, il est à 20% aujourd'hui. On souhaite le baisser à 5,5%.
13:45 - La prévision de l'inflation, c'est de 23%.
13:47 - Vous n'allez pas tout me faire, c'est à 4,8% aujourd'hui l'inflation.
13:51 - Le niveau d'inflation dans la zone euro.
13:53 - Vous connaissez tout.
13:55 - Je ne vais pas jouer à ce petit jeu de réciter tous les chiffres.
13:58 - Je vous en ai donné deux.
13:59 - Pourtant, vous avez sommé sur les chiffres.
14:01 - Ce que je veux dire, c'est que nous, notre boulot, c'est d'avoir une vision.
14:06 Une vision pour le pays, savoir où on emmène les gens
14:08 et trouver les solutions pour emmener les gens vers un mieux vivre,
14:13 vers plus de pouvoir d'achat.
14:15 Quand on parle du taux de TVA qu'on veut réduire sur les énergies,
14:19 c'est parce que l'énergie, c'est un bien de première nécessité
14:21 et que les gens, et on l'a vu dans un sondage,
14:23 ils utilisent leur voiture, les ouvriers utilisent sept fois plus leur voiture
14:27 que les bobos parisiens.
14:28 Ils ont besoin de leur voiture, ils ont besoin de mettre de l'essence
14:30 et elle coûte très cher.
14:31 Ce sont ces projets, ce n'est pas nous dire à la virgule près
14:34 est-ce que vous connaissez un taux de prélèvement ou de TVA.
14:38 Quel est le projet pour la société ?
14:40 Les chiffres, on les connaît, de toute façon,
14:41 il y a toujours des gens pour nous les donner.
14:42 - Merci Sébastien Chenu.
14:44 C'était la grande interview sur CNews et Europe 1.
14:47 Bonne journée à vous.

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