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Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale et député RN du Nord, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la levée de l’excuse de minorité, du journaliste Jean-François Achilli licencié par Radio France pour "faute grave" pour avoir échanger avec Jordan Bardella autour d’un projet de livre, des manifestations des étudiants pro-palestiniens soutenues par LFI et des élections européennes.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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Sébastien Chenu, vice-président de l’Assemblée nationale et député RN du Nord, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la levée de l’excuse de minorité, du journaliste Jean-François Achilli licencié par Radio France pour "faute grave" pour avoir échanger avec Jordan Bardella autour d’un projet de livre, des manifestations des étudiants pro-palestiniens soutenues par LFI et des élections européennes.
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NewsTranscription
00:00 Bienvenue et bonjour Sébastien Chenu.
00:03 Bonjour Madame.
00:04 Et merci de votre présence.
00:05 Vous êtes député RN du Nord et vice-président du Rassemblement National.
00:08 A l'Assemblée, dans le meurtre du jeune Matisse, Sébastien Chenu,
00:11 le jeune afghan et sa mère ont été mis en examen.
00:13 Lui pour meurtre, elle pour violence volontaire.
00:16 Elle est soupçonnée d'avoir asséné des coups à Matisse après qu'il ait été poignardé.
00:20 Le père de Matisse demande à tous d'attendre la fin de l'enquête.
00:23 Je cite ses phrases, de ne pas partir dans la haine et faites attention à tous les bords de droite
00:28 et d'ailleurs qu'il s'approprie ce genre de choses.
00:30 Est-ce que ce sont des paroles raisonnables à suivre, à écouter aujourd'hui ?
00:34 Moi je vais avoir une pensée d'abord pour Matisse, cet adolescent qui a perdu la vie,
00:39 victime effectivement de ce jeune afghan qu'il a assassiné.
00:45 Je respecte les propos du papa évidemment et la douleur de la famille.
00:50 Mais moi mon rôle, nous notre rôle au politique, ce n'est pas d'être dans le déni.
00:55 Ce n'est pas de tourner les yeux, de regarder ailleurs, c'est de trouver des solutions.
01:00 Or le problème c'est que ceux qui nous gouvernent sont dans le déni.
01:04 La situation est hors de contrôle, les mesures qui sont proposées sont extrêmement faibles
01:09 et la situation ne cesse d'être de pire en pire.
01:13 Chaque jour on a le sentiment qu'un jeune dans notre pays se fait tuer, assassiner.
01:18 Cette situation hors de contrôle mérite une réponse excessivement ferme.
01:22 Aujourd'hui je ne la trouve pas et c'est vrai que nous les politiques, nous devons prendre nos responsabilités.
01:26 C'est ce qu'on fait nous au Rassemblement National, on aimerait que le gouvernement soit un peu plus dur sur la question.
01:32 Mais sur quel sujet ? Parce que là le débat est ouvert, on verra quelle orientation il va prendre sur la levée de l'excuse de minorité.
01:37 Vous de votre côté, l'ERN dénonce la politique migratoire du gouvernement.
01:41 Mais est-ce qu'à dire Sébastien Chenuco au pouvoir, il n'arriverait pas ce genre de drame avec vous ?
01:46 D'abord si vous voulez, moi j'en veux effectivement au gouvernement parce que non seulement ils sont dans le déni,
01:50 mais ils ont criminalisé ceux qui comme le Rassemblement National pendant des années ont fait des propositions.
01:55 Nous on a fait des propositions, vous parlez du débat sur l'excuse de minorité.
01:59 On a une proposition de loi qui a été déposée par un de nos députés, Lionel Tivoli, député des Alpes-Maritimes.
02:04 Ça fait longtemps qu'on a demandé à ouvrir ce débat, on nous a envoyé voir ailleurs.
02:08 On a demandé que les familles, parce que c'est un autre levier, la responsabilisation des familles.
02:13 On nous a dit "regardez ailleurs", on a dit "il faut ouvrir le débat sur l'immigration".
02:17 C'est un afghan, l'Afghanistan est le premier pays qui émet des demandeurs d'asile sur notre territoire.
02:23 On nous a dit "vous êtes des racistes".
02:25 Et aujourd'hui, le débat sur pas mal de choses est ouvert, est-ce que vous dites que c'est un pragmatisme finalement ?
02:29 Mais je ne sais pas si le débat est ouvert en réalité.
02:32 Sur la levée de l'excuse de minorité, sur le sujet des abénuations.
02:35 Mais sur la levée de l'excuse de minorité, on va voir où ça va aller.
02:39 Sur la responsabilisation des familles et notamment le fait de pouvoir supprimer, même temporairement,
02:44 un certain nombre d'allocations familiales, le gouvernement a dit non.
02:46 Sur les sanctions pénales, les aménagements de peine, nous on a dit "il faut cesser les aménagements de peine".
02:52 Visiblement, le gouvernement n'est pas sur cette longueur d'onde-là.
02:55 Il y a d'autres choses, par exemple les audiences ont dit "nous, depuis longtemps, il faut que les peines tombent vite et qu'elles soient adaptées".
03:03 Les audiences aujourd'hui, quand vous êtes un mineur qui commette une infraction,
03:06 vous êtes d'abord jugé sur votre culpabilité, puis des mois après, vous avez une sanction éventuelle.
03:11 Donc vous redemandez une nouvelle réforme de la justice des mineurs ?
03:13 On demande déjà qu'on applique déjà les textes qui existent et qu'on arrête de les aménager au bénéfice des coupables.
03:21 Parce que le problème, c'est qu'ils sont aménagés au bénéfice des coupables.
03:24 Les places de prison, les places dans les centres de redressement, tout ça a été promis, n'a pas été tenu.
03:35 Emmanuel Macron avait dit "on doublera le nombre de places pour les mineurs délinquants".
03:39 Ça n'a pas été fait, donc évidemment, tout est à revoir. Les petites réponses du gouvernement n'amèneront que de petits résultats, je le crains.
03:47 Peut-être que le Premier ministre amènera davantage de réponses lors du débat qu'il a finalement accepté avec Jordan Bardella.
03:53 Vous l'aviez demandé il y a quelques temps, j'imagine que vous l'acceptez encore aujourd'hui, avec plus de risques finalement.
03:58 Vous êtes haut dans les sondages pour les européennes, est-ce qu'il y a plus de risques à débattre aujourd'hui avec le Premier ministre ?
04:04 Mais faire de la politique, c'est prendre des risques et assumer ses convictions, c'est prendre des risques.
04:08 On est heureux de l'entendre parce que Jordan Bardella n'a pas accepté beaucoup de débats, monsieur le Président.
04:11 Il va en faire 7, je crois qu'il en fait un chez vous d'ailleurs le 30 de ce mois, donc il va faire 7 débats.
04:17 Il fait des meetings dans toute la France. Vous savez, quand on fait des meetings, on se rend compte qu'on est les seuls, nous au Rassemblement National,
04:23 à aller voir les Français pour l'élection européenne du 9 juin.
04:26 Reconnaissez que c'est mieux une confrontation entre les têtes de lignes.
04:28 Elle va venir, mais je n'ai pas le sentiment que Gabriel Attal était très demandeur de cette confrontation.
04:32 Il est Premier ministre, il n'est pas tête de lignes.
04:34 Mais il est chef de la majorité également. Et Jordan Bardella lui a proposé il y a longtemps ce débat.
04:39 Il a mis beaucoup de temps à répondre. On a un sentiment que ça sonnait un peu occupé, si vous voulez, le téléphone.
04:43 Mais pardonnez-moi, est-ce à dire que les autres têtes de listes ne sont pas assez, j'allais dire, au niveau de votre point de vue pour débattre en tête à tête avec monsieur Bardella ?
04:50 Il y aura des débats avec les autres têtes de listes, sans aucun problème.
04:53 Mais je pense que les deux visions qui s'opposent le plus, la vision libérale, mondialiste, laxiste d'Emmanuel Macron
05:00 et notre vision d'une Europe qui protège, d'une Europe qui produit, celle que porte Jordan Bardella,
05:05 sont effectivement les, quelque part, les deux plus intéressantes à être confrontées parce qu'elles sont les plus différentes.
05:10 Et puis, c'est l'occasion aussi, il faut bien le dire, puisque Gabriel Attal entre dans l'arène.
05:14 Eh bien, il faudra qu'il en tire les conséquences.
05:16 C'est-à-dire ?
05:16 Si le résultat de la candidate qu'il soutient, qui a disparu un peu des écrans, madame Ayé,
05:22 eh bien, est très faible et très mauvais. Il faudra en tirer les conséquences.
05:25 Il faudra dire que les Français le défient. Les Français ne font plus confiance en ce gouvernement.
05:30 Et moi, je pense qu'à partir du moment où on entre dans l'arène, il faut savoir tirer les conséquences politiques.
05:34 C'est l'opposé de la République qui décidera.
05:36 Et effectivement, le débat se tiendra le 30 mai sur CNews et Europe 1.
05:39 Hier, monsieur Cheny, plusieurs dizaines d'étudiants se sont rassemblés à la mi-journée à la Sorbonne,
05:43 lors d'une mobilisation pour Gaza et contre, disent-ils, le génocide en cours.
05:47 Le Premier ministre a demandé l'évacuation. Une opération d'évacuation s'est tenue.
05:52 Est-ce que sur ce sujet-là, il fait preuve d'autorité, selon vous ?
05:56 Non, mais écoutez, ça fait des semaines qu'on a vu le braquage de l'LFI,
05:59 qu'elle a fait de Sciences Po.
06:01 Braquage salué par les autorités religieuses iraniennes, les ayatollahs iraniens.
06:07 Trouvez ça très bien, vous me direz.
06:08 Entre ayatollahs de l'LFI et ayatollahs iraniens, on se comprend probablement.
06:11 Et donc, on a vu ce braquage...
06:12 Entre Khamenei et la France insoumise, même combat ?
06:15 À partir du moment où tous ces gens trouvent le Hamas plutôt légitime,
06:19 plutôt n'étant pas considéré comme une organisation terroriste,
06:22 puisque je rappelle que jamais un dirigeant de l'LFI, la France islamiste,
06:26 n'a qualifié le Hamas d'organisation terroriste.
06:29 Oui, effectivement, je pense que tout ça participe de la même chose,
06:31 c'est-à-dire de la détestation d'Israël.
06:33 Vous allez les faire réagir, la France islamiste.
06:35 Oui, mais c'est ce qu'ils sont.
06:36 D'ailleurs, ils parlent à des gens qui sont sensibles à ce discours islamiste.
06:41 C'est toute la stratégie de Jean-Luc Mélenchon.
06:43 Qui sont ces gens ?
06:44 Ce sont des gens qui, aujourd'hui, considèrent qu'Israël doit disparaître.
06:47 C'est ce que dit Mme Hassan, en réalité.
06:50 Alors, elle ne l'assume pas tout à fait, parce qu'elle a des propos sur les réseaux sociaux.
06:53 Puis, quand elle est devant vous ou devant l'un de vos confrères,
06:57 elle explique que tout va très bien, qu'elle aime tout le monde, etc.
07:00 La réalité, c'est que c'est une militante pro-palestinienne,
07:03 anti-sioniste, et qui manipule tous les codes de l'antisémitisme.
07:07 Au-delà de ça, le gouvernement, en tous les cas, Mme Retailleau,
07:11 la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
07:13 totalement disparue.
07:14 Ce matin ?
07:15 Oui, enfin, combien de temps il a fallu pour qu'elle se réveille ?
07:18 Je me rappelle que c'est cette ministre qui voulait démissionner
07:20 pendant la proposition de loi sur l'immigration.
07:23 Qu'elle le fasse maintenant !
07:24 Le Premier ministre dit qu'on ne transigera pas,
07:26 quand il avait été, il y a quelques semaines, à Sciences Po Paris.
07:28 Vous estimez que, véritablement, Gabriel Attal veut laisser voir proliférer ce genre de manifestation ?
07:32 Mais ce sont des mots !
07:33 Ils sont incapables d'autorité.
07:35 Quand vous voyez ce que la direction paillasson de Sciences Po a fait,
07:39 c'est-à-dire pas de punition pour les bloqueurs,
07:41 ils ont laissé, finalement, les choses se tenir détente dans la cour de la Sorbonne,
07:47 qui était en train d'être montée, je crois, hier.
07:49 Je veux dire, que ce soit la direction paillasson de Sciences Po,
07:51 que ce soit le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
07:54 ce sont des gens qui ont peur.
07:56 Ils ont peur.
07:56 Peur de quoi ?
07:57 Peur de la LFI, peur de la violence de l'extrême gauche,
08:01 dont ils préfèrent laisser faire,
08:03 et puis peur de ramener les principes républicains fondamentaux
08:06 dans nos établissements d'enseignement supérieur.
08:08 Est-ce que vous soulignez, à l'inverse, la réaction ou la décision de Valérie Pécresse,
08:12 présidente de la région Île-de-France,
08:13 qu'elle n'en suspendre les financements de Sciences Po Paris ?
08:16 Oui, je la soutiens dans le sens où je pense que ça permet de faire pression.
08:19 Je pense que ça permet, effectivement,
08:21 et ça oblige la direction, par exemple, de Sciences Po à se bouger, à réagir.
08:25 Donc ça, voilà, je dis "je suis favorable".
08:27 Ce qui est dramatique dans tout ça,
08:29 c'est que ce sont 200 militants d'extrême gauche, faucistes de Sciences Po,
08:33 qui empêchent 13 ou 15 000 autres étudiants de suivre leurs cours.
08:38 Il faut les sanctionner, M. Chenier, très clairement.
08:40 Mais bien sûr !
08:40 Oui, mais lesquels ?
08:41 Est-ce que quelqu'un qui tient une manifestation pro-palestinienne,
08:45 est-ce que c'est interdit ou est-ce que vous les mettez tous dans le même sac,
08:48 si je vous entends bien, d'un soutien ou en masse ?
08:50 Mais, Mme Mabrouk, quand on occupe illégalement les locaux de Sciences Po,
08:54 quand on empêche des étudiants d'entrer dans les locaux
08:56 parce qu'on suppute qu'ils soient juifs,
08:59 quand on a ce genre d'attitude, oui, on doit être sanctionné,
09:02 parce qu'on empêche les autres de vivre librement,
09:05 on empêche les autres d'étudier librement,
09:07 et ils prennent en otage, je l'ai dit,
09:08 c'est un braquage que fait la LFI de nos établissements d'enseignement supérieur,
09:13 et le gouvernement est totalement passif, qui ne dit mot consent ?
09:16 Mme Retaillot a laissé faire, et ce laisser faire,
09:19 il coûte très cher parce que ça fabrique de l'antisémitisme,
09:22 ça fabrique de la haine, et aujourd'hui Sciences Po a totalement perdu son âme.
09:26 Même si c'est un braquage de la LFI, comme vous le dites,
09:28 vous n'êtes pas pour autant pour la judiciarisation du débat politique,
09:32 on sait qu'aujourd'hui Mme Pannot et Mme Rima Hassan sont convoquées
09:36 dans le cadre d'une enquête pour apologie de terrorisme,
09:38 vous disiez ça, "je suis hostile à la judiciarisation de la vie politique",
09:41 donc ces convocations ne sont pas justifiées selon vous ?
09:43 Écoutez, moi je pense qu'à la fin c'est l'électeur, le français,
09:47 le citoyen français qui doit juger dans les urnes.
09:50 On a une liberté, et tant mieux, une liberté d'expression,
09:53 que contestent d'ailleurs souvent Mme Pannot, Mme Hassan,
09:55 parce que la liberté d'expression, pour les autres, ça les gêne,
09:57 on le verra peut-être si on en parle avec le licenciement de Jean-François Aquilli,
10:03 votre confrère, quand c'est pour les autres, la liberté d'expression,
10:06 là, ils veulent la limiter, quand c'est pour eux, ils veulent en profiter.
10:09 Moi, je suis pour la liberté d'expression, je pense qu'à la fin,
10:11 c'est jugé par les français, le fait que les tribunaux remplacent les électeurs me gêne.
10:16 Vous le dites aussi, j'imagine, parce qu'il y a la perspective
10:19 d'un procès à la rentrée ou à l'automne qui concerne aussi Marine Le Pen.
10:22 Vous êtes contre, évidemment, une judiciarisation,
10:25 quel que soit l'adversaire et la personnalité politique.
10:27 Mais bien sûr, quand on a des principes, ils s'appliquent, y compris à vos adversaires.
10:31 Nous, nous sommes au moins cohérents.
10:33 La campagne s'accélère, en tous les cas, des européennes,
10:35 Emmanuel Macron a affirmé que le RN ne propose rien,
10:38 il y a sept ans, il voulait sortir de l'Europe et de l'euro,
10:40 il y a deux ans, on ne savait plus trop.
10:41 Et Bruno Le Maire affirme que vous avez un programme économique communiste.
10:45 Que lui répondez-vous ?
10:46 Bon, écoutez, alors un coup, on est l'extrême droite, un coup, on est l'extrême gauche.
10:49 Apparemment, ce n'est pas incompatible pour le ministre de l'Économie.
10:51 Oui, mais enfin, se cacher derrière le verbe et insulter ses adversaires,
10:56 quand on a ruiné la France, quand on a mis la France à genoux financièrement,
11:00 ça fait sept ans que Bruno Le Maire est là, le chômage remonte,
11:03 les entreprises font faillite, on n'a jamais eu autant d'entreprises qui ont fait faillite
11:07 et qu'on a ce bilan si désastreux des finances publiques.
11:09 On évite d'aller accabler vos adversaires qui vous font des propositions.
11:13 Nous, quand on fait des propositions sur la taxation des surprofits,
11:16 quand on fait des propositions sur la taxation du rachat d'actions à chaque fois,
11:20 car ce sont des propositions, nous, on est là pour proposer,
11:23 pour avancer, pour trouver des solutions.
11:24 On est insulté quand on explique qu'il faudrait,
11:27 comme le portait Marine Le Pen dans son programme,
11:29 exempter les moins de 30 ans d'impôts sur le revenu.
11:32 Ce n'est pas vraiment communiste comme proposition.
11:34 Ce qu'il me reproche, c'est le retour à la retraite à 60 ans
11:37 qui coûterait des dizaines de milliards d'euros,
11:38 c'est la nationalisation des autoroutes, c'est en cela où il estime que...
11:41 La nationalisation des autoroutes, c'est redonner aux Français ce qui leur appartient
11:45 et ce qu'ils ont payé.
11:46 La retraite à 60 ans ou à 62 ans avec 40 annuités, il faut toujours le préciser,
11:50 c'est les annuités qui comptent, c'est aussi une mesure de justice
11:54 face à un gouvernement qui tape les classes populaires.
11:56 Il y a eu une donnée économique ce matin avec le PIB qui a progressé de 0,2 %,
12:02 j'imagine que vous saluez cela, c'est plutôt une bonne nouvelle
12:05 pour le gouvernement et surtout pour la France.
12:06 Moi, j'aime quand mon pays va bien, j'aime quand mon pays va mieux.
12:10 Et nous, quand on fait des propositions, je vous en donnais quelques-unes,
12:13 où la hausse des salaires de 10 % en échange du gel des cotisations patronales,
12:17 c'est pour redonner de l'oxygène aux Français, c'est pour que notre pays aille mieux.
12:21 Mais quand je vois l'État dans lequel ces mozards de la finance
12:24 ont mis les finances publiques, les prélèvements excessivement importants
12:28 sur le dos des Français, la mauvaise répartition de ces prélèvements,
12:31 l'ouverture de ces guichets à travers une foultitude de chèques qui ne résolvent rien,
12:36 eh bien oui, je considère qu'ils ont ruiné et ils ruinent le pays.
12:40 Vous en avez parlé tout à l'heure Sébastien Chenu,
12:41 le journaliste Jean-François Aquilli a donc été licencié par Radio France pour,
12:45 je cite, "faute grave". Cette décision, je le rappelle à nos auditeurs et téléspectateurs,
12:48 fait suite à un article du Monde affirmant que le journaliste et Jordan Bardella
12:53 auraient échangé autour d'un projet de livre.
12:55 Le journaliste maintient, quant à lui, qu'il n'a en France aucune règle journalistique
12:58 ni déontologique. Vous avez eu des contacts avec lui pour le soutenir et dénoncer cette réaction ?
13:04 Monsieur Aquilli est un grand professionnel, il est reconnu comme tel.
13:07 Moi, je ne sais pas pour qui il vote et je m'en moque.
13:09 Il n'a visiblement enfreint aucune règle.
13:12 Est-ce que s'il avait eu discuté avec Jean-Luc Mélenchon
13:15 pour écrire un bouquin avec Jean-Luc Mélenchon,
13:17 il aurait subi ce même genre de règlement de compte ?
13:20 Est-ce que sur le service public, Mme Salamé,
13:23 qui est l'épouse d'un candidat aux élections européennes,
13:25 la compagne d'un candidat aux élections européennes,
13:27 écrit un livre avec lui ? Elle fait probablement un peu plus qu'écrire un livre avec Raphaël Glucksmann.
13:31 Et elle est à l'antenne.
13:32 Donc, si vous voulez, ce deux poids, deux mesures...
13:34 - Elle se retire à la fin de la campagne des européennes.
13:37 - Ça fait des mois qu'on fait campagne, ça fait des semaines que M. Glucksmann
13:41 est sur les plateaux télé.
13:42 Et c'est pas, si vous voulez, ces deux poids, deux mesures.
13:44 On dit à Jean-François Aquilli, dans un couloir, il a parlé à Jordan Bardella,
13:48 qui cherchait quelqu'un avec qui écrire un livre.
13:49 Il est sanctionné. On est loin de "Je suis Charlie".
13:52 On est loin de "Vous pouvez penser, dire ce que vous voulez".
13:55 Et de l'autre côté, on a une journaliste de talent, Mme Salamé,
13:59 qui est la compagne d'un candidat.
14:01 Et on trouve rien à dire dans le service public.
14:03 Donc, ce deux poids, deux mesures, avec l'argent des Français,
14:06 ce zèle de Mme Veil, la présidente de l'audiovisuel public,
14:10 et en tous les cas de Radio France et de France Info,
14:14 me semble tout à fait politique,
14:17 me semble être tout à fait lié à la volonté de se soumettre au pouvoir en place,
14:21 faire plaisir à Emmanuel Macron.
14:22 Et la réponse à ma question, pas de contact avec le journaliste ?
14:25 Je lui ai envoyé un petit SMS pour lui dire mon soutien.
14:28 On n'a pas une intimité particulière,
14:31 mais je suis choqué qu'on donne la tête de Jean-François Aquilli
14:34 pour faire plaisir à un certain nombre d'adversaires politiques.
14:39 Merci Sébastien Jounis.
14:40 C'était votre grande interview ce matin sur CNE et à bientôt.