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Éric Ciotti, président Les Républicains, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la motion de rejet adoptée contre la loi Immigration ce lundi à l'Assemblée nationale.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
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News
Transcription
00:00 [Musique]
00:04 Place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:07 Bonjour à vous Éric Ciotti.
00:08 Bonjour.
00:09 Bienvenue, merci de votre présence ce matin.
00:11 Vous êtes le président des Républicains.
00:13 Éric Ciotti, votre parole est attendue.
00:15 Nous avons beaucoup de questions à vous poser sur la suite.
00:18 Nous venons d'apprendre que Gérald Darmanin, qui est sur le terrain,
00:21 vient de déclarer qu'on a joué contre la France,
00:24 qu'on a perdu du temps pour protéger les Français.
00:26 Vous allez réagir dans un instant, Éric Ciotti.
00:28 Mais tout d'abord, au lendemain de l'adoption de la motion de rejet,
00:31 comment vous décrivez la situation politique actuelle ?
00:35 C'est une situation qui traduit l'échec du « en même temps ».
00:39 Depuis 2017, notre pays est gouverné sous une forme de yo-yo permanent
00:46 où on ne sait pas où le président de la République veut aller.
00:50 Un coup, une barre à gauche, une barre à droite,
00:54 et au final, l'immobilisme, l'impuissance.
00:57 Ce texte, c'était la traduction de ce « en même temps ».
01:00 Il lançait un message de pseudo-fermeté
01:04 que souligne avec une communication arrogante et débordante le ministre de l'Intérieur.
01:10 Mais en fait, c'était un texte qui allait vers plus de régularisation
01:15 pour l'immigration clandestine, ce qui était insupportable,
01:18 et ce contre quoi nous nous sommes toujours, dès le début, opposés.
01:23 La réalité, elle est là, c'est l'échec du « en même temps »,
01:26 de l'impuissance, de l'immobilisme,
01:29 et nous le voyons sur l'immigration, mais nous le voyons aussi sur la violence,
01:33 sur la délinquance, sur l'économie.
01:36 C'est cette impuissance immobile, parce qu'on ne fait pas les choix courageux.
01:40 Ce texte manquait de courage, et nous avons voulu redonner de la force
01:46 à une politique migratoire indispensable.
01:48 - « Échec du « en même temps », ça veut dire, Éric Ciotti,
01:50 échec d'une gouvernance, échec d'une méthode qui ne peut plus,
01:53 si je vous comprends bien, ce matin, continuer ainsi ? »
01:55 - Je ne crois pas. En tout cas, elle démontre, jour après jour,
02:00 son impuissance, ses échecs, son incapacité à enrayer
02:05 le déclin accéléré de notre pays.
02:08 Nous voyons bien que dans beaucoup de sujets, nous décrochons aujourd'hui.
02:11 C'est vrai sur cette question migratoire, c'est vrai sur la violence,
02:15 c'est vrai sur l'éducation, sur nos services publics,
02:18 parce que les choix courageux, malgré la communication,
02:22 il y a un domaine où le gouvernement est performant,
02:25 c'est la communication. Mais les Français en ont quelque peu assez
02:29 d'être abusés, d'être manipulés par une communication qui est mensongère,
02:36 comme l'a fait le ministre de l'Intérieur pendant cette séquence.
02:39 - Justement, il est en direct ce matin, Éric Ciotti,
02:41 parce qu'il est toujours dans le costume du premier flic de France.
02:45 Il a hier présenté sa démission au président de la République,
02:48 qui a été refusé. Nous parlons quand même d'un des ministères
02:51 les plus sensibles, les plus importants.
02:53 Vous l'avez rappelé, qu'il y a quand même la protection des Français.
02:57 Vraiment, je vous pose la question, est-ce que Gérald Darmanin
02:59 peut rester à ce poste-là, compte tenu du contexte que vous décrivez ?
03:03 - C'est à lui de le dire, et c'est au président de la République de le décider.
03:07 - Il a décidé de le maintenir.
03:09 - Mais moi, ce que je constate, c'est que le bilan de Gérald Darmanin
03:12 au ministère de l'Intérieur, c'est plus de violence,
03:16 c'est plus d'insécurité, c'est le communautarisme islamiste
03:20 qui continue à progresser et à faire des conquêtes sur notre territoire,
03:26 c'est des records d'immigration légale et illégale,
03:30 et c'est aujourd'hui des quartiers entiers, des villages entiers
03:35 qui sont gangrénés par le trafic de drogue.
03:37 - Monsieur Ciotti, c'est de la responsabilité de Gérald Darmanin, tout cela ?
03:40 - Non, quand on a ce bilan, ça plaide à un peu plus d'humilité.
03:46 Vous savez, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb,
03:49 auquel je rends hommage à sa mémoire, il nous a quittés il y a quelques jours,
03:54 qui parlait souvent du bris et de l'excès du bris, de cet orgueil,
03:59 de cet orgueil qui est aveugle.
04:01 Eh bien, je crois que la vie politique, elle impose aussi de l'humilité et du courage.
04:07 Et quand on a des résultats aussi calamiteux, ça appelle à un peu de monestie,
04:14 à un peu moins d'arrogance, à manier un peu moins l'insulte
04:17 que le fait le ministre de l'Intérieur.
04:19 - Pourquoi, attendez, Aurélie Ciotti, il s'est investi, il a mouillé la chemise,
04:23 comme on dit, il a rencontré beaucoup de monde, Gérald Darmanin,
04:27 on peut lui faire beaucoup de reproches, mais il a défendu son texte.
04:30 Est-ce que vous dites qu'il a pêché par arrogance ?
04:32 - J'ai même vu que pour aller chercher les voix de certains députés,
04:36 il s'était trompé de circonscription, puisqu'il y avait deux députés
04:40 qui portaient le même nom pour promettre une brigade de gendarmerie.
04:43 C'est ça, la politique ? C'est ça, l'intérêt supérieur du pays ?
04:47 Donc, aujourd'hui, j'appelle le ministre de l'Intérieur à retrouver son calme,
04:52 à retrouver la sérénité, à travailler au service des Français,
04:55 et pas au service de ses ambitions.
04:58 Cet été, il voulait être président de la République,
05:00 à l'automne, il voulait remplacer la première ministre.
05:03 La politique, elle impose des résultats, elle exige des résultats,
05:08 elle nécessite du courage.
05:10 - Reconnaissez qu'être dénuée d'ambition en politique, c'est compliqué.
05:14 - Il en faut, mais il faut qu'elle soit aussi au service du pays.
05:17 Si on porte une ambition, bien sûr que c'est légitime d'avoir une ambition,
05:20 mais pourquoi faire ? Pour mettre en place une politique,
05:23 pas pour faire de la communication.
05:26 Cette communication, on voit bien, les Français, on les abuse pas,
05:30 ils voient ce qui se passe devant chez eux, dans leurs rues,
05:33 ils voient bien qu'il y a beaucoup plus d'immigration,
05:35 ils voient bien qu'il y a beaucoup plus de violence,
05:37 et quand ils entendent ce discours, ils ne peuvent l'accepter et le comprendre.
05:40 - Mais alors, aujourd'hui, quelle initiative politique pour Emmanuel Macron ?
05:43 Parce qu'il faut sortir malgré tout de cette séquence et d'une crise,
05:47 il n'y a pas mille solutions, certains parlent soit d'un remaniement
05:50 ou d'une dissolution, que répondez-vous à ces deux voix ?
05:53 - Nous, nous avions fait une proposition très claire,
05:56 en fait, lors du premier entretien de Dides-Saint-Denis
06:00 avec le président de la République, c'était une grande réforme constitutionnelle
06:04 approuvée par référendum, qui réglerait la plupart des blocages
06:09 qui nous empêchent de contrôler nos flux migratoires.
06:11 - Non mais là, je parle de la méthode de gouvernance.
06:13 - Oui, mais donner la parole aux Français, par le biais d'un référendum,
06:18 au lieu d'être dans ce bricolage de négociation,
06:22 dans des couloirs occultes et avec certaines caricatures que je viens d'évoquer.
06:27 Sur l'immigration, on sait bien que c'est un défi majeur,
06:30 on sait bien que c'est difficile, nous mesurons les blocages institutionnels
06:34 depuis l'Europe, les jurisprudences qui nous contraignent,
06:39 et encore cette décision hier du Conseil d'État,
06:41 qui oblige M. Darmanin à aller rechercher en Ouzbékistan
06:46 une personne dangereuse qu'il avait expulsée.
06:49 On marche sur la tête, alors qu'il avait prétendu
06:52 que lui, il pouvait passer outre ses décisions
06:55 quand nous voulions une réforme de la Constitution.
06:57 - Donc c'est la réforme constitutionnelle qui permettrait au président de la République
07:00 de reprendre la main politiquement, institutionnellement ?
07:02 - L'objectif, ce n'est pas de reprendre la main,
07:03 c'est de renouer ce lien avec les Français,
07:06 de redonner la parole aux Français sur ce sujet.
07:09 Il peut y en avoir d'autres, en tout cas, nous, nous avions fait cette proposition,
07:13 nous disons toujours qu'elle est sur la table,
07:15 elle a été balayée d'un revers de main avec virulence
07:19 par le ministre de l'Intérieur jeudi dernier à l'Assemblée nationale.
07:23 Pourtant, cette proposition, elle a porté des réponses très claires sur l'expulsion.
07:27 On l'a vu sur l'Ouzbékistan, sur l'asile à la frontière,
07:30 sur les plafonds migratoires, tout était à l'intérieur.
07:33 - Je vous pose la question différemment,
07:34 est-ce que vous pensez qu'Emmanuel Macron peut faire le doron,
07:39 finalement, minimiser la situation et poursuivre ainsi ?
07:42 - Vous savez, moi, je ne suis pas commentateur de l'attitude d'Emmanuel Macron.
07:46 - Elle vous engage.
07:47 - Je vois bien qu'il y a souvent une volonté de tromper un peu l'opinion,
07:56 on parle fort et on agit faible.
07:59 C'est ça que ne veulent plus les Français.
08:01 Nous, nous avons des propositions très claires,
08:04 nous en avons pour la France un vrai chemin de réforme,
08:07 nous en avons sur le texte migratoire
08:10 et là, les choses sont claires, nous voulons le texte.
08:13 - Emmanuel Macron qui est à la tête de l'État,
08:15 est-ce qu'il peut continuer ainsi ?
08:17 - Oui, mais il n'a pas de majorité à l'Assemblée nationale.
08:19 - Ah, bien. Donc il faut une initiative.
08:21 - Il faut qu'il en tire les conséquences
08:23 et il faut qu'il gouverne différemment,
08:26 avec beaucoup moins d'arrogance, de mépris,
08:29 pour la représentation nationale.
08:31 - Parlons justement de ce péché que vous dénoncez, Éric Ciotté,
08:34 vous dites arrogance, vous dites mépris,
08:36 à l'instant, on a vu les images en direct de Gérald Darmanin,
08:39 il n'a pas perdu de temps, il est sur le terrain,
08:41 et il a ses phrases, on a joué contre la France,
08:44 on perd du temps pour protéger les Français,
08:46 hier encore aux 20 heures, il a dénoncé votre responsabilité,
08:49 votre rôle, béquille du RN, il a dit qu'il avait eu cette phrase,
08:53 quand même, dit-il, j'ai honte pour la droite.
08:56 On vous pose la question, vous n'avez pas honte ?
08:59 - Écoutez, je crois que M. Darmanin a rien compris,
09:02 et c'est assez grave, d'ailleurs, moi je suis ouvert
09:06 à la discussion sur la suite de ce texte,
09:09 mais je le ferai avec la Première ministre,
09:11 nous avons échangé d'ailleurs hier soir,
09:14 je le dis très clairement, parce qu'on ne peut pas discuter
09:17 dans ce contexte avec de tels termes, voilà.
09:20 Je crois qu'il faut que le ministre de l'Intérieur
09:23 retrouve sa sérénité, retrouve son calme,
09:26 et retravaille au service de la mission qui est la sienne,
09:30 celle d'assurer la sécurité des Français.
09:33 - Il nous reproche de perdre du temps, mais qui est au pouvoir
09:36 depuis 2017 ? De 2017 à 2022, cette majorité avait une majorité absolue ?
09:43 Pourquoi rien n'a été fait sur ces questions migratoires ?
09:47 Pourquoi on est resté dans cette situation en atteignant des records ?
09:51 500 000 étrangers sont aujourd'hui, rentrent en France chaque année
09:56 de façon légale, 1 million de clandestins.
09:59 Il y a 1 300 000 étrangers de plus qu'en 2012,
10:04 quand M. Nicolas Sarkozy a quitté l'Elysée.
10:07 En 2012, tout ce que nous avons fait n'était pas parfait,
10:10 c'est sans doute pour ça que nous avons perdu.
10:12 Et je le dis avec lucidité, on aurait dû aller plus loin,
10:15 mais on est expulsé deux fois plus.
10:18 Il y avait quatre fois moins de demandeurs d'asile,
10:21 il y avait deux fois moins de titres de séjour, c'était sans doute trop.
10:24 - J'entends.
10:25 - Mais j'appelle à ceux qui sont au pouvoir depuis 2012,
10:28 parce que M. Macron, il est au pouvoir depuis 2012,
10:31 à un peu plus encore d'humilité, à beaucoup plus de responsabilité,
10:37 parce que ce bilan catastrophique, c'est le leur, ce n'est pas le nôtre.
10:41 - Il y a deux choses importantes dans ce que vous venez de dire,
10:43 Eric Ciotti, je vais vous demander de préciser.
10:45 Vous dites que vous avez l'échange direct avec la Première Ministre,
10:48 est-ce à dire que vous estimez que Gérald Darmanin n'est plus du tout
10:51 un interlocuteur pour la suite dont nous allons parler ?
10:53 - Comment discuter avec quelqu'un qui nous insulte en permanence ?
10:56 - Donc pour vous, il est discrédité à vos yeux.
10:59 - C'est quand même compliqué.
11:00 C'est à la Première Ministre de conduire cette discussion.
11:03 - Vous l'avez eue directement ?
11:04 - Nous avons échangé hier soir.
11:06 - Vous êtes dans un état d'esprit de compromis possible ?
11:09 - Non, nous sommes dans un état d'esprit très clair,
11:12 nous voulons l'adoption du texte du Sénat.
11:15 - Qu'est-ce qui peut se passer maintenant ?
11:16 - L'adoption du texte du Sénat, d'ailleurs ça peut aller beaucoup plus vite, vous savez.
11:19 - Soit c'est un paix, la commission mixte paritaire.
11:21 - Si la commission mixte paritaire se réunit cette semaine
11:23 ou en début de semaine prochaine, nous pouvons avoir un texte à Noël.
11:27 Je souligne que le texte de M. Darmanin, on devait potentiellement le voter fin janvier.
11:32 Donc quand il nous dit "vous nous faisons perdre du temps", au contraire.
11:35 Nous ce que nous voulions, c'est pour ça que nous avons déposé une motion de rejet
11:39 avec Olivier Marlex à l'Assemblée nationale,
11:41 qui a été suivie par les députés de notre groupe.
11:44 Nous voulions que ce ne soit pas un texte de gauche,
11:47 tel qu'il est sorti de la Commission des lois,
11:50 avec des régularisations massives, avec la suppression de l'AME,
11:57 avec la suppression des prestations sociales que nous voulions verser
12:02 après 5 ans de séjour sur le territoire.
12:05 Nous voulions tout ce qu'avait fait le Sénat, et j'étais totalement en phase là-dessus.
12:10 Nous avons eu à la place un texte totalement à gauche,
12:14 conduit par l'aile gauche de la majorité.
12:16 - Et donc maintenant ?
12:17 - Et sinon, donc maintenant, nous, notre position est très claire,
12:21 c'est un engagement sur le texte, une réforme constitutionnelle,
12:25 et le texte du Sénat.
12:27 - Rien que le texte du Sénat ?
12:29 - Le texte du Sénat, une loi simple, se retrouvera toujours confrontée
12:34 au blocage institutionnel.
12:36 Donc le courage, c'est de lever ces blocages,
12:39 aujourd'hui qui viennent de la CEDH, qui viennent de conventions internationales,
12:43 pour dire que c'est la France qui décide qui elle accueille,
12:47 et surtout qui elle ne veut plus accueillir.
12:49 - Il y a des questions aussi sur l'attitude des LR,
12:52 nous allons parler encore du texte sur la suite,
12:54 mais cela interroge quand même certains, vous n'avez aucun regret
12:57 qu'il n'y ait pas un débat au sein quand même de l'hémicycle pour les Français
13:01 sur ce sujet aussi important ?
13:03 - Mais nous ne voulions pas un débat tronqué,
13:06 nous ne voulions pas un texte qui a déconstruit totalement
13:10 ce qu'avait fait le Sénat.
13:12 Il faut bien que le gouvernement mesure qu'ils n'ont pas de majorité absolue,
13:15 il faut bien que le gouvernement comprenne que les Français
13:18 ne supportent plus cette immigration venue essentiellement du continent africain,
13:24 qui importe aussi une forme de communautarisme islamiste
13:28 qui nous menace, qui est la source d'une délinquance
13:32 de plus en plus forte parce qu'il y a un lien.
13:34 - Gérald Darmanin a cessé de tenir ce même discours ici même,
13:37 hier à la grande épreuve, il me disait, pardonnez-moi,
13:40 que si vous ne votiez pas ce texte, vous seriez responsable vous-même
13:43 et vos collègues et vos camarades de futurs actes criminels graves
13:47 sur notre territoire commis par des délinquants étrangers
13:49 qui n'auraient pas pu expulser grâce à cette loi.
13:52 - Ce propos est indigne et je n'irai pas dans la même indignité
13:55 de mesurer combien de personnes sous OQTF qui devaient quitter
14:00 le territoire français ont commis depuis que M. Darmanin
14:03 est ministre de l'Intérieur des crimes ou des délits.
14:06 Ce sont sans doute plusieurs centaines.
14:09 Un chiffre, 140 000 OQTF, obligation de quitter le territoire français prononcé,
14:15 5000 éloignements, 5000 l'année dernière vers des pays tiers
14:20 de l'Union européenne et on vient nous donner des leçons sincèrement.
14:24 Est-ce qu'on continue comme ça avec ces discours,
14:28 avec ces insultes qui masquent la réalité ?
14:31 - Et si le grand gagnant était, à la fin, celle qui ramasse la liste,
14:35 le Rassemblement national, Marine Le Pen ?
14:37 - Je ne sais pas si le grand gagne, ce soit les Français qui soient mieux protégés
14:40 et plus sécurisés. Le reste, c'est des calculs politiciens.
14:43 - Vous en faites aussi. Certains affirment que vous vouliez faire un coup
14:46 en faisant tomber Gérald Darmanin.
14:48 - Non, ce n'est pas le sujet. Ce que nous voulions, c'est rediscuter
14:52 sur les bases d'un texte clair, d'un texte qui apporte de vraies réponses
14:57 et non pas qui aggrave la situation.
14:59 Parce que comment peut-on nous dire, on va éloigner plus ?
15:03 Et de notre côté, lancer un appel d'air à l'immigration, régulariser plus.
15:09 Le message qu'on lance à tous ceux qui veulent venir sur le continent européen,
15:13 c'est qu'en France, on va régulariser, en France, on va permettre de travailler
15:18 dès le premier jour aux clandestins. Tout ça n'est pas sérieux.
15:21 C'était irresponsable. C'est ce que nous avons voulu sanctionner.
15:24 On ne peut pas être complice de ça.
15:26 - Le texte du Sénat, rien que le texte du Sénat.
15:29 Mais quand il reviendra à l'Assemblée, qu'est-ce qui va se passer ?
15:32 On va pas être le 49-3 ?
15:34 - Je ne pense pas. Si nous sommes sur le texte du Sénat,
15:37 il n'y a aucune raison que nous ne l'approuvons pas.
15:40 - Vous pensez vraiment que ce texte-là va être le texte qui va...
15:43 - Ce texte, il comprend les bonnes mesures.
15:45 Mais je le redis, parce que pour moi, c'est essentiel.
15:48 Parce que la politique, elle ne peut pas se masquer derrière des faux semblants.
15:52 Si on ne modifie pas, on n'enlève pas les blocages constitutionnels,
15:56 rien ne changera. On est dans une tendance structurelle
15:59 à l'augmentation des flux migratoires.
16:02 Le continent africain connaîtra à l'aune 2050 2 milliards d'habitants.
16:08 Les flux vont s'accentuer.
16:10 Si on n'agit pas, on aura une véritable submersion.
16:14 C'est maintenant qu'il faut le faire et il faut sortir des demi-mesures.
16:17 - Merci Eric Ceci. Merci d'avoir accepté notre invitation
16:20 pour la grande interview sur CNews Europe.

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