• l’année dernière

Tous les vendredis soir de 19h30 à 20h, Pierre de Vilno reçoit ses invités dans Panorama, votre rendez-vous société sur vos habitudes, vos craintes et vos envies.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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00:00 Notre grand témoin de l'actualité ce soir sur Europe 1 a tout récemment encore exercé des activités d'ambassadeur de France aux États-Unis.
00:05 En février dernier, il a été remplacé à son poste, mais il a connu les quatre dernières années à la fois Trump et Biden,
00:11 et même plus longtemps puisqu'il a travaillé justement sous le mandat de Trump alors qu'il était à l'Élysée.
00:16 Joe Biden a la santé fragile, qui lundi de cette semaine s'est livré à des réponses plus que confuses lors d'une conférence de presse à Hanoï au Vietnam.
00:27 Écoutez plutôt.
00:28 Vous savez, il y a un film sur John Wayne, c'est un éclaireur indien et ils essaient de ramener les...
00:36 Je pense que c'était les Apaches, une des grandes tribus d'Amérique dans la réserve.
00:40 Lundi, regarde John Wayne, désigne le soldat de l'Union et dit "c'est un soldat, poney, menteur à tête de chien".
00:46 Eh bien, il y a beaucoup de soldats, poneys, menteurs à tête de chien sur le réchauffement climatique.
00:51 - Question simple, quand on entend cela dans la bouche d'un président des États-Unis, question "la santé d'un seul homme peut-elle mettre à terre la première puissance du monde ?"
01:00 Grand éminent d'actualité ce soir sur Europe 1, Philippe Etienne, monsieur l'ambassadeur, bonsoir.
01:05 - Bonsoir.
01:06 - Je le disais, vous étiez en poste en même temps, vous avez connu Trump et Biden, vous avez vu l'arrivée de Joe Biden, vous avez vu l'évolution de son état de santé.
01:15 Est-ce que vous diriez, tout simplement, qu'aujourd'hui le président des États-Unis, le président de la première puissance mondiale est en bonne santé ?
01:22 - Alors, c'est vrai que ce genre de digression telle que celle que vous venez de faire entendre à vos auditeurs n'est pas totalement nouvelle.
01:31 Depuis quelques années, c'est un peu le style du président Biden.
01:38 - Donc ça n'a rien à voir avec la fatigue ?
01:41 - Je ne sais pas exactement quel est son état de santé au-delà des bulletins publics qui ne sont pas particulièrement inquiétants.
01:47 Ce que je sais, c'est que le débat aux États-Unis, y compris dans le parti de Joe Biden, porte sur son âge.
01:53 C'est ça la question du débat aux États-Unis, en particulier en vue de l'élection de l'année prochaine et de la candidature pour un deuxième mandat de Joe Biden,
02:03 qui institutionnellement est logique, les présidents américains, quand ils le peuvent, font deux mandats.
02:08 Donc c'est ça la question. Et la question, ça rejoint la santé si vous voulez, mais la question c'est son âge.
02:14 Et une question plus générale d'ailleurs sur l'âge des responsables américains.
02:18 Parce que quand on regarde l'âge de Donald Trump du côté des républicains ou de certains grands sénateurs des deux parties ou membres de la Chambre,
02:25 c'est parfois assez impressionnant. Il y a des jeunes.
02:30 - Il y a beaucoup de longévité, vous voulez dire ?
02:31 - Il y a beaucoup de longévité. Et alors, ces personnalités, quand on les interroge, répondent "expérience".
02:37 C'est une discussion connue qu'on a dans beaucoup de situations démocratiques, mais là c'est vrai que c'est un débat.
02:44 Et c'est un débat qui agite l'électorat aussi quand on regarde les sondages.
02:48 - Et ça c'est nouveau ?
02:50 - Ce qui est nouveau c'est qu'il y a une élection l'année prochaine. C'est ça le sujet.
02:55 - Il y a des élections tous les quatre ans, mais est-ce que c'est nouveau dans l'opinion de se dire "tiens, on a des représentants qui sont quand même assez âgés" ?
03:01 - Il y a eu un précédent, mais plus ponctuel, c'est avec Ronald Reagan.
03:07 Et il y a un débat très célèbre où Reagan avait fait de son expérience plutôt un atout.
03:14 Donc, c'est pas totalement nouveau. Mais aujourd'hui, globalement, si on regarde l'ensemble de la scène politique américaine,
03:21 oui, c'est un phénomène relativement actuel.
03:24 - Mais alors, pour bien comprendre les responsabilités d'un président américain actuel,
03:31 et quel lien d'ailleurs l'ambassadeur de France aux États-Unis a avec lui ? Quelle est l'interaction que vous avez avec lui ?
03:38 - Alors, ce sont deux questions un peu différentes. Évidemment, nous sommes dans un régime présidentiel,
03:44 avec aussi une équipe présidentielle très présente, un conseil de la sécurité nationale,
03:50 une Maison-Blanche qui a des services très importants. Nous sommes vraiment dans un régime présidentiel.
03:56 Mais pour passer à votre deuxième question, moi j'ai surtout eu des contacts avec la Maison-Blanche et avec le président Biden
04:05 quand nous avons dû organiser la visite d'État, quand nous avons eu à organiser la visite d'État,
04:10 qui était la deuxième d'ailleurs, du président Emmanuel Macron l'année dernière.
04:14 Sinon, j'ai été en contact bien sûr très souvent avec la Maison-Blanche.
04:19 Lors d'épisodes de grande coordination et de grande convergence, comme la réaction à l'invasion de l'Ukraine,
04:28 ou dans des périodes un peu plus de désaccords, comme dans l'affaire dite des sous-marins australiens.
04:34 - Oui, et alors dans ces situations qu'on peut qualifier de situations de crise, en l'occurrence l'achat des sous-marins par l'Australie,
04:43 est-ce que vous avez eu un Joe Biden qui vous a parlé de John Wayne ?
04:46 - Pas du tout, non absolument pas.
04:50 Non, non, les conversations qui ont eu lieu à ce moment-là, et notamment entre deux présidents, portaient sur le sujet lui-même.
04:57 - Donc ça tenait la route si j'ose dire. - Oui.
04:59 - Ça tenait la route. Le président Biden est sous le coup d'une procédure d'impeachment.
05:04 On a besoin de votre éclairage. D'abord pour contextualiser, c'est mené par le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy,
05:11 avec bien sûr derrière le rideau Donald Trump, on l'a compris.
05:14 La droite américaine accuse Joe Biden d'avoir menti au peuple américain sur l'implication des affaires de son fils,
05:19 20 millions de dollars de la part de société Écran, etc.
05:23 On sait que cette procédure d'abord a peu de chance d'aboutir,
05:28 mais est-ce que ce genre de procédure aux États-Unis est une sorte de déflagration ?
05:34 - Je pense que c'est une nouvelle tendance qui effectivement ajoute encore, est à la fois la conséquence de la polarisation croissante de la vie politique américaine,
05:46 et qui contribue encore plus à cette polarisation.
05:49 Ces procédures de mise en accusation, impeachment, étaient très exceptionnelles dans la politique américaine.
05:59 Il y en a eu, il y a eu Nixon, il y a eu Clinton, mais là, avec celle-ci, succédant à deux procédures contre Donald Trump, deux fois,
06:09 évidemment on voit, je dirais, un risque de banalisation.
06:15 Alors, ceci étant, la procédure annoncée par le leader de la Chambre des représentants,
06:20 et donc le chef des républicains, qui ont une très courte majorité de cinq sièges simplement à la Chambre des représentants,
06:26 s'inscrit dans un contexte très particulier, d'abord entre les deux parties avec l'élection,
06:34 et aussi les procès, nombreux procès instruits contre Donald Trump.
06:39 Donc peut-être quelque part un souci d'équilibrer dans l'image de...
06:44 - On a compris qu'on était en campagne.
06:45 - Voilà, voilà.
06:47 Et puis aussi dans le contexte des rapports internes aux partis républicains,
06:50 car Kevin McCarthy a été élu comme leader de la Chambre,
06:55 après une négociation très très complexe avec son aile droite, son aile "maga", comme on dit,
07:01 qui est évidemment favorable à l'impeachment,
07:08 et donc là, il doit peut-être vouloir donner des gages à cette aile droite,
07:13 parce que ces jours-ci, le Congrès des États-Unis doit parvenir à une décision
07:19 pour empêcher ce qu'on appelle un "shutdown", une fermeture de l'administration.
07:23 S'il n'y a pas de budget voté, ou même pas de passerelle budgétaire,
07:27 il n'y aura plus d'argent, et donc on assistera,
07:29 c'est pas totalement nouveau, mais ce serait quand même assez spectaculaire,
07:34 à l'impossibilité pour l'administration de fonctionner.
07:37 C'est ce qu'on appelle le "shutdown".
07:38 - Là on a un temps de crise aux États-Unis qui est très important.
07:40 - Disons qu'on a une tension très forte,
07:43 et cette tension se résoudra ou pas beaucoup à l'intérieur du parti républicain,
07:48 puisqu'ils ont la majorité dans l'une des deux chambres,
07:50 mais ils n'ont pas la majorité au Sénat,
07:52 ce qui nous ramène d'ailleurs à l'impeachment.
07:54 - Donc pas de destitution de Joe Biden.
07:57 - Dans le système américain, la chambre met en accusation et le Sénat juge.
08:02 - Et le Sénat est pour l'instant...
08:04 - Et le Sénat juge à la majorité des deux tiers, donc de toute façon...
08:07 D'ailleurs les deux procédures contre Donald Trump
08:11 n'avaient pas abouti à cause de cette règle au Sénat aussi,
08:13 même si la chambre, à l'époque à majorité démocrate, avait voté pour l'impeachment.
08:17 - Est-ce que vous diriez, pour revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure
08:19 à propos de la presque régularité de l'utilisation de l'impeachment,
08:24 de la procédure en destitution d'un président des États-Unis,
08:26 est-ce que c'est dommageable ?
08:27 Est-ce que, d'une certaine manière, en France,
08:30 sans faire de parallèles qui seraient inadéquats,
08:34 mais on a beaucoup critiqué l'utilisation du 49-3 dernièrement à l'Assemblée,
08:39 est-ce que ces outils constitutionnels,
08:40 de la même façon que l'impeachment est un outil constitutionnel aux États-Unis,
08:43 est-ce que c'est dommageable de se servir,
08:45 et de la banaliser d'une certaine manière ?
08:47 - Moi, je ne ferai pas personnellement la comparaison avec le 49-3
08:50 parce que c'est vraiment quelque chose de très différent,
08:52 mais pour les États-Unis, je ne suis pas citoyen américain,
08:56 mais vu comme observateur et ami, admirateur de la démocratie américaine
09:00 et aussi d'une autre démocratie,
09:03 et le sort de la démocratie américaine est important pour nous de ce point de vue-là,
09:07 - On va en parler après.
09:08 - Je dirais oui, c'est sans doute préoccupant.
09:11 - Et que pensent les gens ?
09:12 Vous qui regardez, bien sûr, les médias américains.
09:15 - Si je peux me permettre, je pense que c'est préoccupant,
09:17 justement parce que, chez les gens,
09:20 c'est une conséquence de la radicalisation,
09:23 mais ça va encore encourager la radicalisation,
09:25 ça remet une pièce dans la machine.
09:27 - C'est-à-dire ?
09:28 - C'est-à-dire que ça risque de dresser l'un contre l'autre
09:33 de manière de plus en plus difficile à défaire
09:37 certains groupes importants dans la société américaine.
09:40 - Des groupes ethniques ? Des groupes religieux ?
09:42 - En l'occurrence, il y a parfois des facteurs ethniques ou religieux,
09:45 mais des groupes de citoyens,
09:46 ceux qui soutiennent à fond Donald Trump,
09:49 voire qui pensent encore que l'élection de 2020 a été truquée,
09:53 comme l'a dit l'ancien président,
09:55 ou ceux qui, au contraire,
09:59 sont scandalisés par les actions comme celles du 6 janvier,
10:04 qui sont de plus en plus déterminés aussi
10:09 à empêcher qu'il y ait de nouveau ce genre de gouvernement.
10:13 Donc oui, ce genre de mesures,
10:18 quels que soient les motifs,
10:19 là vous savez que le motif de l'impeachment annoncé contre Joe Biden,
10:22 c'est les affaires économiques de son fils Hunter Biden.
10:26 Mais il y a des affaires,
10:29 la justice regarde certaines des activités du fils du président,
10:33 il faut remarquer d'ailleurs que le ministère de la Justice américain
10:37 n'a pas du tout empêché ces enquêtes,
10:39 elles visent plus des faits, pour l'instant en tout cas,
10:43 plus mineurs, plus banals.
10:44 - Comme il y a eu des affaires sous Trump
10:46 avec justement les enfants de Donald Trump.
10:48 - Oui, enfin là les enfants de Donald Trump
10:50 c'était beaucoup lié à son trust,
10:52 à l'entreprise de Donald Trump
10:53 qui elle-même fait l'objet d'une de ses nombreuses procédures judiciaires
10:58 autour de l'ancien président à New York.
11:01 - On parle justement de la santé de Joe Biden,
11:03 de la santé des États-Unis,
11:05 de cette Amérique qui est de plus en plus fracturée,
11:07 nous avons la chance d'être avec l'ancien ambassadeur de France aux États-Unis,
11:10 Philippe Etienne, vous êtes sur Europe 1,
11:12 on revient dans un petit instant.
11:13 [Musique]
11:15 - Europe 1 soir, week-end.
11:17 - S'informer, aujourd'hui ça paraît simple.
11:20 - En effet, l'information est partout.
11:23 Vidéos, photos, commentaires, partages, likes,
11:27 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
11:30 - Vous pensez donc être bien informé ?
11:33 - Mais savez-vous vraiment qui vous informe ?
11:35 - Quand vous écoutez Europe 1, vous savez.
11:38 - Vous savez que l'ensemble des journalistes,
11:40 - Des équipes sur tous les terrains,
11:41 - Enquêtent, analysent et vérifient les informations,
11:44 - Avant de vous les diffuser,
11:46 - Avec objectivité,
11:48 - Et indépendance.
11:50 - L'information sur Europe 1,
11:52 - Maintenant vous savez.
11:54 À l'écoute des pros, avec La Poste Pro.
11:56 - Pierre Bouchard, bonjour.
11:58 - Bonjour.
11:58 - Vous êtes directeur marketing à La Poste Pro.
12:00 Aujourd'hui, beaucoup de Français se lancent dans l'entrepreneuriat.
12:03 Comment La Poste Pro s'engage auprès d'eux,
12:05 qu'ils soient commerçants, e-commerceurs, dirigeants de TPE
12:07 ou encore profession libérale ?
12:08 - Et bien, être entrepreneur, c'est jongler entre comptabilité
12:11 communication, logistique ou encore administratif.
12:14 C'est pour ça que La Poste Pro propose de nombreuses solutions
12:16 adaptées à leur activité,
12:18 qui leur permettent de consacrer plus de temps à leur métier.
12:20 - Et concrètement, vous proposez quoi ?
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12:26 des services postaux en ligne, de la communication sur mesure,
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13:47 Au quotidien, prenez les transports en commun.
13:49 Jusqu'à 20h, Pierre de Villeneuve.
13:54 La semaine prochaine, c'est la semaine du développement durable.
13:57 Mais chez McDonald's, c'est chaque jour, depuis plus de 20 ans,
14:00 que nous nous engageons concrètement.
14:02 En ce moment, nous déployons dans des fermes partenaires
14:05 différents projets innovants.
14:07 Par exemple, Pâturons, un programme qui explore
14:10 de nouvelles pratiques de pâturage en élevage bovin.
14:13 Son but est de mieux valoriser les prairies
14:15 en y développant la biodiversité, en favorisant la rétention d'eau
14:19 et en y renforçant la séquestration du carbone dans le sol.
14:22 McDonald's plante également des arbres et des haies
14:25 dans les exploitations céréalières partenaires
14:28 afin de développer des puits de carbone naturel.
14:31 Chez McDonald's, nous nous engageons du champ au restaurant.
14:34 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
14:36 [Musique entraînante]
14:37 Peugeot.
14:38 Vous êtes au volant et vous vous dites que les vacances ont été très utiles.
14:41 Croiser toutes ces voitures sur la route vous a convaincus,
14:44 vous allez changer la vôtre.
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15:21 [Musique]
15:22 Europe 1 soir, week-end.
15:24 Pierre De Villeneau.
15:25 Vous êtes toujours sur Europe 1
15:26 et notre grand témoin de l'actualité sur Europe 1
15:29 est Philippe Etienne, ancien ambassadeur des Etats-Unis.
15:32 On a évoqué le cas de Joe Biden.
15:34 Vous disiez effectivement
15:36 qu'il ne fallait peut-être pas être aussi alarmiste
15:40 sur les déclarations de Joe Biden
15:41 parce qu'il a parfois l'habitude d'avoir des lines comme ça,
15:45 des déclarations un peu iconoclastes.
15:48 En tout cas, c'est ce que vous nous avez dit.
15:50 Dans cette Amérique, Philippe Etienne,
15:52 où l'une est pauvre, l'autre est riche,
15:54 l'une est progressiste, l'autre est conservatrice,
15:56 l'une est pluriculturelle, l'autre est rigoriste,
15:59 on sent cette fracture monter de plus en plus dans le pays.
16:03 Comment est-ce que ça se traduit concrètement,
16:06 en tout cas pour vous qui avez été observateur tout dernièrement dans ce pays ?
16:10 Ça se traduit donc d'abord dans les votes
16:13 et en particulier à travers le système des primaires
16:17 qui est un système très important dans la vie politique américaine.
16:23 Mais comme ce sont surtout les gens les plus militants,
16:28 les plus engagés qui votent aux primaires,
16:30 le système des primaires favorise finalement
16:34 parfois des expressions plus radicales
16:36 au sein de chacun des deux grands partis.
16:38 À tel point qu'il y a certaines idées
16:40 qui courent dans la société politique américaine
16:43 d'avoir un candidat indépendant
16:48 ou de réunir des républicains et des démocrates
16:51 "centristes" ou "raisonnables"
16:53 pour essayer de casser cette tendance.
16:55 Donc ça se traduit d'abord de cette manière-là,
16:58 mais ça se traduit aussi bien sûr
17:01 au niveau de la manière dont les informations sont véhiculées.
17:06 Et le rôle des médias sociaux est important
17:09 comme accélérateur, parce que c'est aussi une des raisons
17:14 de ces réalités virtuelles qui s'installent parfois,
17:18 plutôt un des instruments de ces réalités virtuelles,
17:21 et qui est ensuite lui-même renforcé
17:23 par la radicalisation.
17:25 C'est un phénomène qui n'est pas certainement propre aux États-Unis,
17:29 mais aux États-Unis il est important.
17:32 Après, pour finir, cette radicalisation va se traduire
17:36 dans un centenum de débats,
17:38 qui sont aussi des débats de société,
17:41 par exemple les armes à feu.
17:43 - Ça c'est un débat sans fin ?
17:45 - À la fois un débat sans fin,
17:47 et aussi un débat qui prend des allures encore plus extrêmes
17:56 avec le développement des ventes d'armes à feu,
18:00 aussi la multiplication des incidents
18:04 qui coûtent beaucoup de vies.
18:08 C'est quand même un développement,
18:11 c'est pas complètement besoin.
18:13 - Mais l'Amérique s'est habituée à ça,
18:15 - Oui, c'est vrai que de toute façon
18:19 c'est un pays où le rapport aux armes à feu n'est pas le même
18:22 que dans la démocratie.
18:24 - Pourquoi ? Petit incise là-dessus.
18:26 - C'est un peu historique.
18:28 Il y a à la fois l'argument des promoteurs
18:31 du droit de porter des armes à feu,
18:33 est très très lointain,
18:35 puisque c'est le deuxième amendement,
18:37 c'est l'origine des États-Unis,
18:39 ce sont les milices.
18:40 C'est un argument qui est un peu tiré par les cheveux,
18:42 car on sollicite beaucoup le texte qui a été rédigé
18:45 dans un contexte historique complètement différent.
18:47 - Ça les arrange bien.
18:49 - Mais je pense qu'il y a eu aussi le Covid
18:52 qui a créé beaucoup d'isolement,
18:56 de tensions, d'inquiétudes, comme partout.
18:58 Et puis, comme vous le savez,
19:00 il y a eu des troubles à l'ordre public,
19:03 notamment des manifestations
19:05 qui ont suivi le meurtre de George Floyd.
19:08 Beaucoup de...
19:10 - On soigne le mal par le mal.
19:11 - Et puis finalement, cette radicalisation
19:13 dont je parlais,
19:15 dont une partie,
19:17 les conservateurs ou les républicains
19:21 les plus radicaux, considèrent
19:23 effectivement l'arme à feu comme un symbole.
19:26 Le droit de posséder.
19:29 - Donc, une fracture qui monte,
19:31 une immigration aussi qui est nouvelle.
19:33 On a vu à New York,
19:35 tout dernièrement, cette dernière semaine,
19:37 les décisions notamment,
19:39 et l'appel du maire,
19:41 le dernier maire, qui dit "attention,
19:43 on arrive dans une situation vraiment chaotique".
19:46 On a eu deux maires successifs,
19:48 qui étaient deux maires démocrates,
19:50 qui sont critiqués pour certains
19:52 pour avoir laissé monter cette immigration.
19:54 Certains observateurs disent qu'on en revient
19:57 au New York des années 80,
19:59 qui était impraticable, après la 80ème rue au nord
20:02 et Midpacking au sud.
20:04 Est-ce que c'est quelque chose
20:06 qu'on a laissé filer, qu'on a mis de côté,
20:08 est-ce que c'est idéologique ?
20:10 - C'est idéologique et politique.
20:13 Comme vous le savez, les gouverneurs
20:15 des États républicains du sud, notamment
20:17 Florida et Texas,
20:19 ont assumé la politique
20:21 consistant à envoyer,
20:23 pour protester contre ce qu'ils considéraient
20:25 être une politique trop laxiste à la frontière,
20:27 notamment au Texas,
20:29 envoyer des demandeurs d'asile
20:31 ou des immigrés clandestins
20:33 vers les grandes villes du nord,
20:35 qui sont toutes administrées par des maires démocrates.
20:37 En règle générale,
20:39 les grandes villes, même au sud,
20:41 ont des mairies démocrates, même dans les États conservateurs.
20:43 - Pour utiliser une image, on a rebalancé
20:45 la patate chaude, c'est ça ?
20:47 - Oui, pour montrer qu'il faut traiter ce problème.
20:50 En même temps,
20:52 le problème de l'immigration,
20:54 le problème de la frontière,
20:56 là, d'autres continents
20:58 le connaissent aussi, notamment l'Europe.
21:00 Tout le monde doit reconnaître,
21:02 quand on est de bonne foi, que ce ne sont pas des problèmes
21:04 simples à régler.
21:06 - On avait l'habitude de les régler aux États-Unis, alors que...
21:08 - On n'avait pas l'habitude de voir ces
21:10 transferts, disons,
21:12 organisés de populations.
21:14 Mais, objectivement, aujourd'hui,
21:16 notamment avec la détérioration de la situation
21:18 dans certains pays d'Amérique centrale,
21:20 parce qu'aujourd'hui,
21:22 la vague des pays d'Amérique latine
21:24 vient surtout de ce triangle
21:26 des trois pays qui sont
21:28 en Amérique centrale et qui connaissent
21:30 des situations, ou les populations connaissent des situations
21:32 terriblement difficiles.
21:34 Donc,
21:36 ces pays
21:38 vont continuer
21:40 à envoyer,
21:42 y compris des pays plus au sud, à travers la jungle
21:44 qui est entre le Panama et la Colombie,
21:46 des émigrés. Et donc,
21:48 on va trouver aux États-Unis
21:50 les mêmes problèmes qu'en Europe,
21:52 le problème du traitement de l'asile,
21:54 la rapidité du traitement de l'asile, le problème des mineurs
21:56 non accompagnés, le problème
21:58 des droits attachés. - Ça, c'est une réalité.
22:00 - C'est de toute façon une réalité.
22:02 - Mais ça, les services américains l'ont intégré,
22:04 ils le savent. - Oui, bien sûr,
22:06 et ils doivent le traiter.
22:08 Alors, les conditions ne sont pas les mêmes
22:10 qu'autour de la Méditerranée, mais malgré tout,
22:12 les sujets sont souvent
22:14 les mêmes. Sachant que les États-Unis
22:16 sont un pays d'immigration,
22:18 que la population latino-américaine est déjà
22:20 très importante aux États-Unis,
22:22 auparavant, c'était souvent
22:24 les Mexicains qui émigraient,
22:26 comme je le disais, ce sont beaucoup d'autres pays
22:28 plus au sud du Mexique,
22:30 mais globalement,
22:32 c'est aussi un facteur
22:34 économique. L'économie
22:36 a besoin de main-d'œuvre,
22:38 et d'ailleurs, actuellement... - Les fameux métiers
22:40 en tension. - Alors, là-bas, on parle
22:42 pas forcément du même vocabulaire,
22:44 mais il y a un taux de chômage très faible,
22:46 et il y a une difficulté
22:48 à trouver de la main-d'œuvre. Donc, tous
22:50 ces débats, on les a aussi aux États-Unis,
22:52 de la protection de la frontière
22:54 étant
22:56 l'une des dimensions, évidemment, celles que les
22:58 Républicains vont mettre le plus en avant pour gêner,
23:00 en contexte préélectoral,
23:02 l'administration démocrate.
23:04 - Un mot, quand même, monsieur l'ambassadeur Philippe Etienne,
23:06 du conflit ukrainien. Les États-Unis sont
23:08 de nouveau dans la peau de
23:10 l'oncle Sam, depuis le quasi-début
23:12 de la guerre en Ukraine, près de 50 milliards
23:14 de dollars envoyés en partie en armement.
23:16 Est-ce que c'est une chose que les Américains comprennent, ça ?
23:18 - Alors, dans la peau de l'oncle
23:20 Sam, avec une grosse différence par rapport à
23:22 d'autres périodes, on n'envoie pas les soldats.
23:24 - Non. - Et ça, c'est très important.
23:26 - C'est des formateurs, quand même.
23:28 - C'est très important. Oui, alors, des formateurs
23:30 parce qu'on livre des équipements
23:32 et qu'il faut instruire
23:34 ceux qui vont utiliser. - Il faut montrer la marche arrière et le clignotant.
23:36 - Par exemple. Mais
23:38 c'est important parce que
23:40 dans ce cycle,
23:42 on est dans un cycle, quand même,
23:44 où les grands partis et l'opinion sont
23:46 contre, après ce qui s'est passé en Irak,
23:48 en Afghanistan, l'envoi de
23:50 soldats. - C'est ce qui avait été dit.
23:52 Ils avaient dit "on ne sera plus jamais le gendarme du monde".
23:54 - Le grand sujet extérieur, maintenant,
23:56 c'est plutôt la concurrence avec la Chine.
23:58 Et donc, il y a le souci
24:00 de suivre
24:02 les priorités
24:04 qui sont celles des Etats-Unis, d'après les Américains eux-mêmes.
24:06 Il y a aussi le souci
24:08 comme en Europe,
24:10 de trouver, enfin la ligne
24:12 n'est pas facile à définir, mais
24:14 d'éviter une escalade et de transformer
24:16 ce conflit en conflit direct
24:18 avec la Russie. Ceci étant dit,
24:20 la question maintenant
24:22 qui se pose, parce que, comme vous le dites très justement,
24:24 les Etats-Unis ont massivement
24:26 aidé l'Ukraine, notamment sur le plan
24:28 militaire et donc financier.
24:30 L'Europe aussi, mais les Etats-Unis
24:32 sont très actifs dans le domaine en particulier
24:34 d'équipement militaire. La question se pose
24:36 de la durabilité de ce soutien
24:38 parce qu'il y a un débat. Il y a un débat
24:40 en particulier chez les Républicains
24:42 et donc, on risque, à l'approche
24:44 des élections, de voir le soutien militaire
24:46 à l'Ukraine devenir de plus en plus un marqueur
24:48 dans la campagne électorale.
24:50 C'est la raison pour laquelle d'ailleurs le président
24:52 ukrainien et son administration
24:54 font tout pour garder
24:56 le maximum de contact avec
24:58 les politiques américains, y compris les républicains.
25:00 - Merci beaucoup monsieur l'ambassadeur
25:02 Philippe Etienne d'avoir été
25:04 le grand témoin de l'actualité sur Europe 1 ce soir.
25:06 - Merci beaucoup de votre invitation.

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