Le nouveau plan loup critiqué : "Tuer le loup n'est pas la solution !", alerte l'association Férus

  • l’année dernière
Avec Bertrand Sicard, Président de Férus, association nationale qui œuvre pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs

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##LA_VIE_EN_VRAI-2023-09-19##
Transcript
00:00 en vrai sur le plan loup présenté hier et qui ne semble pas satisfaire tout le monde.
00:04 Des éleveurs aux associations, nous sommes avec Bertrand Sicard qui est le président de Ferus,
00:09 c'est l'association nationale qui oeuvre pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs.
00:14 Qu'est-ce qui ressort alors selon vous de ce plan loup ? Bonjour tout d'abord Bertrand Sicard.
00:19 - Bonjour, merci de m'avoir invité. Alors s'il ressort ce plan loup, c'est un plan national
00:27 d'action pour la sauvegarde de l'élevage et pas pour la sauvegarde du loup. Je pense qu'en fait
00:36 le loup est le grand absent de ce plan national d'action et c'est dommage on le regrette. L'état
00:47 considère aujourd'hui que le loup met en difficulté les exploitations au vin en France. Alors ce qui
00:54 est vrai, je suis dans certaines régions. - On ne peut pas le nier ça quand même, il y a certains
00:59 éleveurs qui vous le diront, que ce soit dans les Pyrénées, dans une partie en fait des Alpes,
01:05 même maintenant peut-être dans le centre de la France puisque le loup monte de plus en plus vers
01:09 le nord Bertrand Sicard. - Oui alors oui effectivement. Alors je dirais que les troupeaux sont surtout en
01:18 difficulté dans les zones de recolonisation parce que l'état prépare mal son arrivée.
01:23 Parce que tout le monde sait aujourd'hui très bien qu'il y a des moyens de protéger les troupeaux
01:29 qui sont relativement efficaces. Bon il n'y a pas de zéro défaut mais ils sont relativement efficaces.
01:34 C'est le fameux triptyches, bergers, chiens de protection et puis parcs de rétention la nuit.
01:40 Alors c'est vrai que lorsque, étant donné que l'état met énormément de temps à mettre des
01:45 moyens en place pour défendre ses troupeaux, et bien dans la période intermédiaire entre l'arrivée
01:51 du loup et la mise en place des moyens de protection, c'est vrai que la situation des
01:56 éleveurs est souvent difficile. Après ça il faut remettre les choses en perspective.
02:02 Depuis quelques jours une espèce de psychose qui s'est installée sur le retour du loup.
02:10 Bon il y a mille loups en France aujourd'hui, enfin à peu près, personne ne les a jamais
02:16 comptés un par un, c'est des évaluations statistiques. A peu près de mille loups en France,
02:23 vous avez 80% qui se trouvent dans les Alpes. Quant aux attaques il faut les remettre en
02:30 perspective aussi. Dans les Alpes, les loups sont principalement concentrés. Il y a 1% du cheptel qui est touché.
02:38 - Bertrand Sicard, il y a un grand clivage mais est-ce qu'on peut cohabiter avec le loup et peut-être
02:45 contrôler aussi son développement pour ne pas non plus qu'il y ait des milliers de loups ?
02:50 Vous l'avez dit c'est à peu près un millier pour l'instant.
02:53 - L'État contrôle depuis très longtemps, c'est depuis 2004 qu'on a commencé à tirer les loups.
03:02 L'État contrôle, on est le seul pays en Europe où on va cette année tirer 200 loups,
03:07 on tire pratiquement 20% de la population. - Quand on les tire ça veut dire quoi ?
03:10 - On les tue, c'est bien le problème parce qu'en plus on pense que nous c'est inefficace.
03:18 On demande à l'État, il aurait dû sortir le nouveau plan loup, c'est en fait des études scientifiques
03:23 sur l'évaluation des tirs sur les populations de loups, on n'a toujours pas cette étude.
03:35 Donc on ne sait pas, l'État tire un peu à l'aveugle parce qu'il a besoin de satisfaire
03:40 les lobbys agricoles qui poussent, ce qui est un peu normal.
03:45 - Oui, moi je comprends un éleveur, j'ai un troupeau de moutons, enfin d'ovins quels qu'ils soient,
03:52 et qui est sous la menace du loup, franchement j'ai envie d'un plan solide derrière.
04:01 - Aujourd'hui, je dirais que les tirs interviennent plus rapidement que la mise en place des moyens de protection.
04:07 L'État a mis à disposition des louveteers qui sont en fait des chasseurs,
04:17 mais qui ne sont pas sous la responsabilité de la fédération de chasse,
04:22 des chasseurs qui sont très efficaces, ils sont très vite tués les loups.
04:27 Aujourd'hui, ils leur permettent de tirer avec des caméras thermiques,
04:32 ils vont avoir grâce à ce plan nouveau pour loups tous les moyens techniques pour abattre très rapidement la bête.
04:38 Tout ça c'est des solutions à court terme et pas à long terme.
04:42 Malheureusement, ce qu'on voit c'est que l'État actuellement, comme dans bien d'autres sujets en France,
04:48 il a tendance à réagir sur le court terme.
04:52 Sur le long terme, il faut apprendre aux loups à ne pas venir sur les troupeaux,
04:58 et si on veut qu'ils ne viennent pas sur les troupeaux, il faut lui botter les fesses,
05:02 par des farouchements, voire par des tirs non laetaux,
05:07 mais on n'en prend pas du tout la voix, c'est ça le sujet.
05:11 Le loup c'est un grand canidé, c'est comme votre chien, on peut lui apprendre beaucoup de choses.
05:16 Et il apprend, on le sait, dans tous les pays qui ont toujours vécu avec les loups, c'est comme ça que ça se passe.
05:21 Donc tuer des loups pour nous n'est pas la solution.
05:28 Merci Bertrand Sicard, président de Ferus, Association nationale qui oeuvre pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs.
05:36 On donne la parole à tout le monde sur Sud Radio, que ce soit d'un côté les éleveurs, certains qui se plaignent,
05:42 on en a déjà entendu, et puis les associations.

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