Le coup de gueule d’un patron de PME contre les aberrations du monde du travail

  • il y a 8 mois
Avec Lionel Roques, président-fondateur de Franco-European, groupe d'événementiel, communication production de fictions et restauration

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##C_EST_A_LA_UNE-2024-02-16##

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Transcription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.
00:04 Il est 7h12, laissez-nous bosser. C'est le titre de ce livre de Lionel Rock, patron de PME.
00:14 Livre que je monte à l'écran pour ceux qui nous suivent sur les réseaux sociaux ou via les applications,
00:21 ou sur notre site internet ou YouTube où vous avez en fait l'image.
00:24 Lionel Rock est avec nous, président fondateur de Franco-European, c'est ça, c'est un groupe d'événementiel
00:31 communication, production de fiction et restauration. Rebonjour Lionel Rock.
00:35 - Bonjour. - Bon, qu'est-ce que... C'est un livre qui est co-écrit avec Isabelle Lasserre du Figaro, je le cite au passage.
00:42 Qu'est-ce que vous dénoncez justement quand vous dites "laissez-nous bosser" ?
00:47 En fait, j'ai commencé à écrire au président de la République en juin 2023 une lettre très respectueuse
00:57 pour lui dire qu'il fallait vraiment laisser bosser les entreprises et leurs salariés, et à l'intérieur des entreprises,
01:04 les PME. Le président de la République est très "start-up nation", grand groupe, entreprise étrangère qui va investir en France.
01:15 Et on n'a jamais vu qu'il avait beaucoup d'intérêt pour les PME. Donc je lui disais "attention, c'est en train de craquer".
01:23 Les classes moyennes dont il parle beaucoup, en fait, ce sont nos salariés. Et ils sont en train d'être fortement sous tension
01:31 parce que continuellement, on entend parler du "la meutre roi à la paresse", qu'il ne faut pas travailler, ce genre de choses.
01:39 Et c'est en train de se tendre. Et si les classes moyennes lâchent, si les PME lâchent, là, le chaos va s'installer très durablement.
01:48 C'était juste ça. Bon, j'en ai fait une lettre, il ne m'a pas répondu.
01:51 - Vous n'avez pas eu de réponse ?
01:53 - Je n'ai pas eu de réponse. Ce que je trouve d'ailleurs moyennement correct.
02:00 Avant, l'Élysée répondait. Alors, pas Emmanuel Macron, mais un des nombreux conseillers aurait pu me répondre.
02:07 Quand un entrepreneur prend le temps et la peine d'écrire une lettre très respectueuse, évidemment, parce qu'on est des gens respectueux,
02:15 je trouve que ça mérite d'avoir une réponse. Les éditions de l'Observatoire, derrière, m'ont contacté.
02:22 On en a fait un livre, et puis après, je ne sais pas, j'en prends un film, ou voilà, jusqu'à ce que j'ai une réponse.
02:27 - Bon, mais alors, c'est quoi le problème, Lionel Roch, précisément ? Qu'est-ce qui ne va pas quand vous dites "laissez-nous bosser" ?
02:35 Là, vous avez dit "oui, on encourage peut-être la paresse pour certains", etc. Mais il y a autre chose derrière.
02:41 C'est quoi ? Ce sont les charges ? C'est l'image de l'entreprise ? Vous parlez de lois impossibles à appliquer. J'ai lu votre livre.
02:50 - En fait, il y a trois problèmes. Il y a un problème qui est la bureaucratie. Elle est folle, et je donne pas mal d'exemples dans le livre.
03:00 J'ai essayé d'en faire quelque chose de plutôt plaisant à lire, donc même de mettre un peu de sourire dans la façon de le raconter.
03:07 Mais à vivre tous les jours, le sourire, c'est compliqué. On a un deuxième problème, c'est que nos salariés ne gagnent pas assez d'argent et nous coûtent trop cher.
03:18 Et ça n'est pas vrai. Il faut comprendre, un patron, ce n'est pas un méchant monsieur ou une méchante dame. C'est quelqu'un qui, a priori, va essayer de payer au mieux,
03:30 comme je pense que vous le faites sur Sud Radio, au mieux de ce que vous pouvez, vos salariés. Sauf qu'il y a un moment où on arrive à une limite.
03:38 Et il faut impérativement baisser les charges salariales et les cotisations patronales. Une fois que je dis ça, tout le monde va dire "oui, oui, oui, mais c'est pas si facile que ça".
03:48 C'est peut-être si facile, mais de toute façon, ils n'auront pas le choix. Il y a un moment où vous pouvez avoir de moins en moins de salariés, si vous voulez, qui financent le modèle social.
03:56 Parce que ça veut dire que les rares qui bossent vont être de plus en plus taxés. Donc de ne pas se sourire, il n'y a pas le choix.
04:03 Et la troisième chose, vous avez tout à fait raison, c'est-à-dire que les Français, contrairement à ce que pensent les politiques, aiment bien les entreprises,
04:11 surtout les PME, et même bien les entrepreneurs, mais en revanche, les politiques, les hauts fonctionnaires et les médias, ne sont pas les entrepreneurs.
04:20 Et donc, vous avez une espèce d'entrepreneur bashing continuellement, et vous avez un nouveau truc qui est en train d'arriver depuis 4-5 ans, qui est le salariat bashing.
04:30 C'est-à-dire qu'en fait, c'est ringard d'être salarié. Il faut être auto-entrepreneur, il faut être start-upper, il faut être ces choses-là, mais c'est ringard d'être salarié.
04:40 Or, non, salarié, si vous voulez, en CD, ils auront les droits à la retraite, et puis on peut accompagner. Moi, j'ai fait faire des très très belles carrières à mes salariés,
04:51 et on est remonté ensemble. C'est beau l'entreprise aussi.
04:56 - Oui, oui, c'est vrai. C'est vrai, Lionel, je t'en parlais l'autre jour, il y a un problème. C'est vrai que les salariés aujourd'hui, et vous le dites, les entreprises voudraient payer un peu mieux quand c'est possible,
05:09 leurs salariés, et que les salariés eux-mêmes ne se rendent pas compte de tout ce qui est déboursé par une entreprise. Et il y a toutes les charges. Et aujourd'hui, par exemple,
05:18 avec le prélèvement à la source, vous avez beaucoup de salariés qui disent "ah ben je gagne tout, net". C'est-à-dire qu'ils retirent même les impôts. Est-ce que finalement, il ne faudrait pas deux fiches de salaire,
05:28 une par tout ce qui est versé par l'entreprise, et puis ensuite, tout ce qui est prélevé par l'État ou l'ensemble des prestataires sociaux ?
05:38 - Mais c'est gentil de dire ça parce que... - C'est pas gentil, c'est réaliste.
05:44 - Non, non, non, c'est pas ça. C'est que depuis le prélèvement à la source, j'ai pas entendu beaucoup d'entrepreneurs se rendre compte qu'évectivement, nos salariés parlaient en net,
05:53 et que bientôt, ils allaient parler en net de net. Et donc, ça veut dire que ça va même plus loin. Quand les impôts augmentent, ça veut dire qu'on a transféré l'impopularité de l'impôt à l'employeur.
06:04 - Ouais, alors complètement. - On y est pour rien. Et effectivement, sauf que vous savez, les salariés se rendent pas compte de combien coûte le salaire au final,
06:14 mais en même temps, les employeurs se rendent pas compte de combien le salarié touche au final. Et c'est l'énorme incompréhension.
06:22 Mais de toute façon, nos salariés n'y gagnent pas assez. Les salariés en France n'y gagnent pas assez. Ce qui pose d'ailleurs tous les problèmes de l'agriculture, par exemple,
06:31 pourquoi l'agriculture au final n'est pas assez payée ? Parce que ce pays compense par des bas prix. Et pour une bonne raison, parce que les salariés n'ont pas d'argent.
06:41 - Bon, alors voilà, merci en tout cas Lionel Roque, ce livre "Laissez-nous bosser". Et donc, je relance l'appel à Emmanuel Macron. Est-ce qu'il peut vous répondre ?
06:52 Vous avez envoyé un courrier au président de la République, Emmanuel Macron répondait à un patron qui essaie de faire vivre... Ah, vous avez reçu depuis ?
07:01 - Non, non, non, pas de tout. Mais en revanche, j'ai envoyé la semaine dernière le livre à Gabriel Attal, donc on verra.
07:07 - Ah, bon, Gabriel Attal répondait donc à Lionel Roque. Merci d'avoir été avec nous ce matin, en tout cas en direct sur Sud Radio. Il est 7h19.

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